Le Dimanche 12 Novembre 1995 - 21:15 / 21:40 - À la rencontre des forces de police - Lieu : Nantes - Quartiers Est- Session N°19 du 10/09/2024
Athael et Nezarch constatent que les camions de pompiers sont deux véhicules de secours et d’assistance aux victimes et sept voitures de la police nationale, deux voitures à l'entrée de la rue, trois au milieu de la rue et deux à l'arrière. Un barrage de policiers bloque l'accès à la rue d’Iroise.
Une agitation particulière se situe autour d'un immeuble de deux étages où les pompiers et policiers entrent et sortent en permanence.
Une foule observe la scène depuis les trottoirs du boulevard. Athael et Nezarch viennent observer l'agitation, se mêlent aux curieux et écoutent les conversations. Les gens s'interrogent sur ce qui s'est passé et évoquent l'arrivée de la police, un quart d'heure, vingt minutes et l'arrivée des pompiers, peu de temps après.
Athael et Nezarch vont, ainsi, progresser dans la foule. Athael voyant une dame, un peu, plus âgée, va lui demander :
- "Vous êtes voisin ? Vous connaissez les gens qui habitent dans cet immeuble ?"
- "Oui, je suis une voisine mais je ne sais pas qui habite là..."
Un peu plus loin, Athael entend un couple râler en disant :
- "Ah mince, on est coincé !! On ne peut rentrer chez nous. On habite au bout de la rue !!"
Athael va, ensuite, écouter les conversations mais constate qu'aucun des habitants de l'immeuble n'est présent dans la rue.
Pendant ce temps, Nezarch observe la foule, regardant, attentivement, les attitudes, les regards essayant de remarquer des comportements suspects ou qui ne semblent pas être du quartier mais aucune attitude ne l'interpelle. En se rappelant de l'époque troublée de la Révolution Française, Nezarch ne remarque aucun élément qui l'interroge. Les gens essayent de comprendre ce qui se passent, assistent à la scène sans avoir une attitude suspecte. Le seul que Nezarch remarque est Athael.
Après dix minutes d'observation, les deux Nephilim remarquent quatre pompiers qui sortent de l'immeuble avec un brancard avec une couverture de survie qui l'enveloppe intégralement.
Aussitôt, Athael se concentre et fait appel à la magie pour invoquer le sortilège de Longue-Vue. Les cheveux du simulacre se mettent à virevolter et une légère odeur d'ozone se dégage autour de lui. Quelques instants plus tard, la vision d'Athael devient plus perçante lui permettant de voir très clairement le déplacement des pompiers. Nezarch est trop loin pour observer, attentivement, sous la nuit et avec l'éclairage urbain, le brancard.
Athael remarque une main qui glisse de la couverture, qui pend quelques instants, sans bouger. La personne sur le brancard doit être inanimé. L'un des pompiers vient remettre la main sous la couverture. Les pompiers viennent installer le brancard dans l'ambulance, referment les portes. Les deux véhicules de secours et d’assistance aux victimes des pompiers vont démarrer et remonter la rue. Les policiers vont écarter la foule pour que les deux voitures puissent passer. Dans le même temps, deux voitures de police banalisées arrivent à proximité de la rue d'Iroise.
Athael et Nezarch restent dans la foule à observer les mouvements des voitures. Les deux véhicules de pompiers vont quitter la zone pendant que les deux voitures de police prennent leur place. Des hommes en tenue civile sortent de la première voiture et des hommes en tenue blanche, sans doute, la police scientifique sortent de la seconde voiture.
Ebilan a constaté le passage des deux voitures de police banalisées puis le départ des deux voitures de pompiers. Ebilan dit à Xe-Pe-Che :
- "Reste ici, je vais juste jeter un coup d'œil..."
Ebilan sort de la 4L et se dirige vers la rue d'Iroise. Au même moment, Athael et Nezarch se sont rapprochés et se sont écartés de la foule. Nezarch dit alors :
- "On pourra avoir des informations lorsqu'il y aura moins de gens..."
- "Hum... On pourrait dire à Ebilan de venir poser des questions avec sa carte de journaliste. Je peux le contacter à distance... Je peux, toujours, lui murmurer, de manière aérienne, quelques mots..." suggère Athael.
Athael se met dans un coin plus discret, se concentre et lance les murmures aériens. Il envoie alors un message à destination d'Ebilan :
- "Ebilan... Ebilan... On n'est pas loin de la maison. Il y a des policiers, des pompiers. À priori, il y avait quelqu'un dans la maison qui est sorti et qui est mort. Les pompiers viennent de partir avec le corps et il y a des inspecteurs, à priori, la crime et la scientifique qui viennent d'arriver. On se demandait si tu ne pouvais pas aller à la chasse aux infos en tant que journaliste... À tout de suite..."
Quelques instants plus tard, Ebilan entend une voix dans son esprit qui semble venir par le vent plus précisément les champs magiques de l'Air. Ebilan va, alors, se rapprocher de la rue d'Iroise et voir ses deux compagnons. Il se dirige vers le barrage policier ne prêtant pas attention à ses deux compagnons. Lorsqu'Ebilan s'approche trop près, l'un des deux jeunes policiers lève la main et dit :
- "Désolé ! On ne passe pas monsieur !"
- "Bonsoir monsieur l'agent." lance Ebilan.
- "Bonsoir" répond l'agent de police.
- "Je me présente, Jean-Patrick Lagarde. Je suis journaliste pour Paris Match. Il se passe des choses intéressantes ?" annonce Ebilan.
- "Vous avez une carte de presse Monsieur Lagarde, s'il vous plaît ?" demande l'agent de police.
Ebilan sort sa carte de presse que l'homme prend. Il la regarde attentivement puis lui la rend et demande :
- "Vous désirez monsieur ?"
- "J'aimerais savoir ce qui se passe ? On parle, quand même, d'une criminalité qui commence à grandir dans la région Bretagne. Ça m'intéresse. Je fais, justement, un documentaire sur ce phénomène qui gangrène la Bretagne..." indique Ebilan.
- "Attendez, excusez-moi..." indique le jeune policier, gêné et réfléchissant à ce qu'il doit faire.
Il se retourne, va à l'une des deux voitures de police garées non loin. Il rentre à l'intérieur et prend le microphone de la radio et discute pendant quelques instants. Le jeune homme reste quelques instants dans la voiture, en ressort et regarde en direction de l'immeuble. Un policier plus vieux s'avance dans sa direction, corpulent, une grosse moustache et les cheveux grisonnants. Les deux hommes viennent alors dans la direction d'Ebilan et en arrivant à sa hauteur, le policier plus âgé dit d'un ton sec :
- "Ouais ! Vous êtes qui vous ??"
- "Jean-Patrick Lagarde, journaliste..." répond Ebilan.
- "Ah... Journaliste... Montrez votre carte, là..." ordonne l'homme.
Ebilan tend sa carte de presse en disant poliment :
- "Tenez Monsieur..."
L'homme la regarde puis la rend à Ebilan et lui demande :
- "Monsieur Lagarde..."
- "Oui !" répond Ebilan.
- "Alors, qu'est-ce que vous voulez savoir ?" demande l'homme.
- "Hé bien ce qu'il en est. Je vois que vous êtes en intervention. Vous pensez que c'est criminel ?" demande Ebilan.
- "Écoutez... Tout porte à croire que nous avons affaire un homicide." annonce le policier.
- "Ah ! D'accord... Ok ! La personne impliquée était une personne du milieu ou une victime ?" demande Ebilan.
- "Un éditeur." répond le policier.
- "Un éditeur ?? C'est étonnant... C'est assez étonnant... Un crime politique, vous pensez ?" demande Ebilan.
- "Non ! Pour l'instant, on recherche sa femme. Sa femme a disparu donc on pense que c'est elle qui a fait... Bon, après, ce n'est qu'une hypothèse..." indique le policier.
- "Un éditeur... Vous avez son nom ?" demande Jean-Patrick Lagarde.
- "Oui ! Monsieur Gaillard." répond le policier.
- "Monsieur Gaillard. Mais il est éditeur de quel type d'ouvrages ?" demande Ebilan.
- "Ça, je n'en sais pas beaucoup plus... Je suis le capitaine Vougay." précise le capitaine Vougay.
- "Capitaine Vougay ! Très bien... Je note..." réagit Ebilan.
- "V O U G À Y... Capitaine Vougay..." précise le capitaine Vougay.
- "Je note tout de suite, monsieur le capitaine... Monsieur le Capitaine..." indique Ebilan qui est interrompu.
- "Vous dites que vous êtes de quel journal ?" demande le capitaine.
- "Paris Match. J'enquête sur les phénomènes d'amplification de la criminalité en Bretagne." indique Ebilan.
- "Oh !! Vous trouvez qu'il y a une amplification de la criminalité ! J'espère que vous noterez bien dans votre journal qu'on manque de moyens dans la police." signale le capitaine Vougay.
- "Tout à fait ! D'ailleurs, j’explorerai plusieurs pistes dont le laxisme et l'abandon des forces de police." évoque Ebilan.
- "Bon angle, Monsieur Lagarde..." réagit le capitaine Vougay.
- "Une dernière petite question, ce règlement de compte, il y a des traces de violences. Vous pensez que ça a été vraiment quelque chose d'orchestré ou de comment dire de planifier ou quelque chose qui a pu être de l'ordre d'explosion de violence mais sans préméditation ?" interroge Ebilan.
- "Si vous voulez mon avis, ce qui s'est passé, une histoire, tout à fait classique, de la violence conjugale. Il lui donne deux, trois claques. Elle répond. Il en donne une plus grosse, elle prend un couteau et paf !!" analyse le capitaine Vougay.
- "D'accord..." réagit Ebilan.
- "Elle s'est, un peu, lâché quoi..." lance le capitaine Vougay.
- "D'accord... Je vous remercie, beaucoup, Monsieur le Capitaine." indique Ebilan.
- "Vougay, Vougay. Vous avez noté ?" demande le capitaine Vougay.
- "J'ai noté votre nom et mon papier déjà en place dans la tête."
Le capitaine repart vers l'immeuble où le crime a eu lieu. Athael et Nezarch ont continué, pendant ce temps, d'observer les lieux. Nezarch se rapproche d'Athael et lui dit :
- "C'est tout à l'heure qu'il faudra venir quand il y aura moins de monde."
- "Ouais !" confirme Athael.
- "Pour enquêter mais, pour l'instant, on peut, peut-être, partir tranquillement maintenant avant que le journaliste nous rejoigne." suggère Nezarch.
- "Ouais ! Allons-y !" confirme Athael.
Les deux Nephilim regagnent la voiture. Ils sont suivis par Ebilan qui les rejoint peu de temps après.
Lorsqu'ils sont dans la voiture, les trois Nephilim informent Xe-Pe-Che des informations obtenues rue d'Iroise.
Avant de démarrer la voiture, Ebilan indique :
- "Ça serait bien de faire un repli tactique et de revenir dans 2, 3 heures."
- "Oui ! Exactement !" confirme Nezarch.
- "Ok !" confirme Athael.
- "Je pense que ça ne semble pas louche pour l'instant. Il faudrait que l'on revienne quand les choses se seront, un petit peu, tassé... Qu'est-ce que vous en pensez ?" demande Ebilan.
- "Moi, ça me va !" confirme Nezarch.
- "Je valide !" confirme Athael.
- "Ça me semble très bien !" confirme Nezarch.