La Taverne des Hobbits
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Charlotte Tugne
Humain -

Le Lundi 13 Novembre 1995 - 03:20 / 04:30 - Discussions avec Charlotte Tugne - Lieu : Saint-Herblain - Quartier Résidentiel- Session N°21 du 03/12/2024

Les quatre Nephilim sortent de l'hôtel, reprennent la voiture. Ebilan aux commandes de la voiture, va se diriger en pleine nuit sur la rocade nantaise pour se diriger, de nouveau, vers Saint-Herblain.

Vers 4 heures, ils arrivent dans le centre-ville de Saint-Herblain, traversent les rues où les modestes pavillons sont fermés, les lumières éteintes. La 4L se dirige vers la rue de Charlotte Tugne. Les lieux sont calmes, sans aucun mouvement, aucune lumière ou son particulier.

Un mur de trois mètres de haut cache le jardin et le rez-de-chaussée de la demeure. Un grand portail en fer forgé bloque l'accès à la maison avec un interphone qui permet de pouvoir communiquer avec les résidents de l'habitation.

Ebilan gare la voiture à une trentaine de mètres de la maison. Athael suggère :
- "On pourrait, peut-être, essayer d'ouvrir le portail et de se rapprocher de la porte. Si elle est ouverte et fracturé, ça va nous donner des informations. Si elle ne l'est pas, ça va nous en donner peut-être aussi... J'y vais si vous voulez ?"
- "Ouais ! Tu es le plus discret !!" réagit Xe-Pe-Che.
- "Ça, je ne sais pas..." réagit Athael.
- "Je ne connais pas de sort d'ombre mais je crois que Nezarch le maîtrise bien..." évoque Xe-Pe-Che.
- "J'ai des sorts d'Ombre, on peut aller faire une exploration plus avancée." évoque Nezarch.
- "Peut-être que s'il y en a un qui doit monter la garde, il vaudrait mieux que ce soit moi par rapport à ma capacité de vous joindre au travers des champs de Ka-Air. Il vaut, peut-être, mieux que je reste en retrait et que l'un de vous aille voir." évoque Athael.
- "Je vais lancer un "Cache-lumière" et je vais y aller." propose Nezarch.
- "Moi, je peux y aller parce qu'en fait, comme j'ai le badge de police de Raymond Lagarde. C'est, toujours, une approche d'esquive assez intéressante. Je peux, très bien, décidé que je mène j'enquête sur le meurtre de Benoit Gaillard." suggère Ebilan.
- "Oui, tu peux, carrément, parler à la dame comme ça." confirme Athael.
- "Mais je ne pensais pas à elle pour le badge. Je lui dirais d'emblée parce que je pars du principe que soit elle est au courant, soit elle n’est pas si elle l'est je lui dis si elle n'est pas au courant. Je lui dis que je suis le journaliste qui l'a vu et je suis inquiet par rapport à Benoit Gaillard. Par rapport à elle, je ne vais pas faire du pipo sur le côté flic parce qu'effectivement, elle m'a déjà vu puisque j'ai déjà eu une entrevue avec elle. Je l'ai vu jeudi et on a discuté." indique Ebilan.
- "Et elle n'a vu que toi ou pas ?" demande Athael.
- "Elle n'a vu que moi. Je suis le seul à avoir pénétrer dans la tour pour discuter avec eux." répond Ebilan.
- "Si tu lui parles et qu'elle ne te croit pas, un deuxième Larron peut arriver avec le fameux badge de police et dire "police machin" et lui confirmer la version que tu viens de lui servir et là elle va tout balancer." suggère Athael.
- "C'est une très, très bonne idée." réagit Xe-Pe-Che.
- "Après, je ne suis que journaliste." indique Ebilan.
- "Il te fait faire le rôle du mec qui intervient et JE SUIS la police, je vous confirme que..." évoque Xe-Pe-Che.
- "Ouais... Je pensais à un truc plus direct. Le fait que j'ai le badge de policier, c'est plus par rapport au côté intrusif et après, une fois qu'on est avec elle, on discute sérieux de ce qui s'est passé qu'elle soit au courant que son patron vient d'être assassiné, sûrement, la femme de son patron. Peut-être qu’elle ne m’en dira rien..." évoque Ebilan.
- "On va déjà voir si la porte a été forcée parce que si elle a été forcée, en fait, la question ne se pose pas..." suggère Athael.
- "Je disais que j'y vais parce que j'ai deux / trois trucs pour gérer des intrus qui ne sont pas au courant que machin mais pas par rapport à elle. Je pense qu'il faut avoir un discours clair sur ce qui se passe." évoque Ebilan.

Nezarch concentre son pentacle et concentre son ka-lune pour invoquer "Cache-lumière". Pendant ce temps, Athael s'éloigne de la voiture, se met dans un coin sombre pour observer la rue. Ebilan sort de la voiture et observe Nezarch qui s'approche du portail d'entrée. Xe-Pe-Che est le seul Nephilim à rester dans la voiture.

En arrivant devant l'imposant portail en fer forgé, Nezarch constate que celui-ci est fermé. En poussant dessus, le portail résiste. Nezarch observe les lieux, le mur d'enceinte est haut de 3 mètres, le portail un peu moins mais la structure est pointue. Aucune caméra n'est visible. À proximité du portail, un interphone est visible avec un système de communication orale mais pas visuelle.

Nezarch retourne voir Ebilan et lui dit :
- "Il n'y a pas eu de défonçage de la porte sachant qu'ils ne l'ont pas fait... Je pourrais escalader le mur pour aller visiter là-dedans."
- "On pourrait sonner aussi." suggère Athael revenu à la voiture.
- "Mais on peut sonner aussi... Exactement ! Il faut choisir la méthode... Mais le plan d'y aller en sonnant et de parler du fait qu'il y a eu un assassinat qui est pour elle et cetera, ça ne me semble pas décornant." confirme Nezarch.
- "Je pense que vous n'avez même pas besoin de moi..." indique Xe-Pe-Che en retournant dans la voiture.

Athael retourne à sa position de surveillance.

Nezarch demande à Ebilan :
- "Et qu'est-ce que tu t'apprêtes à lui dire si elle te dit : "Ah non ! Qu'est-ce qui se passe ?? Au secours !!""
- "Je vais lui dire : "Ecoutez, j'ai eu des informations confidentielles parce qu'en fait, je reviens du lieu de villégiature de Monsieur Gaillard. Il semblerait qu'il ait été assassiné et je m'inquiète pour vous parce qu'il semblerait que ça soit les conclusions de la police semblent un peu douteuses. Je ne pense pas que ça soit sa compagne qui l'ait assassiné. Je pense que c'est autre chose et que vous êtes, vous-même, en danger." annonce Ebilan.
- "C'est bien ça ! Ça semble bien. En route !" réagit Nezarch.
- "Et donc, c'est Nezarch qui a la plaque de police pour faire au cas où ?" suggère Xe-Pe-Che.
- "Je ne pense pas que ça, ça va être prépondérant." réagit Ebilan.
- "Non mais au cas où..." évoque Xe-Pe-Che.
- "Au cas où de prévoir cette alternative là, ça peut valoir le coup..." intervient Athael.
- "Si vraiment, je peux filer la plaque à Nezarch mais à ce moment, il faut que tu te fasses passer pour Lagarde. Elle ne connait pas Lagarde donc tu t'en fous !" suggère Ebilan.
- "Oui ! Elle va voir une plaque." évoque Athael.
- "Tu n'as qu'à dire que tu es agent de police, enfin, que tu es commissaire ou inspecteur mais il faut que tu aies un nom crédible quand même... Je pense que Lagarde, c'est bien parce que comme en fait, c'est un vrai." suggère Ebilan.
- "Je pense que ce n'est pas nécessaire que je sois juste à côté de toi. On ne va pas arriver tous les deux." évoque Nezarch.
- "Non ! Non ! Justement, ça dépend parce que le plan où le mec débarque parce qu'en fait la conversation chauffe, mais admettons, je suis en train de discuter avec elle et elle se dit : "Non, mais vous vous êtes farfelu, hors de chez moi !" et là, d'un seul coup, tu arrives avec une plaque de police : "Cet homme a raison !". Personnellement, je ne le sens pas..." indique Ebilan.
- "Au contraire, tu ne viens pas en disant : "Cet homme a raison !" Tu viens annoncer le truc et tu demandes à l'homme d'un air suspicieux : "Vous êtes qui ??" et tu réponds : "Veuillez-vous éloigner s'il vous plaît ! J'ai des choses à dire à cette dame !" Tu vois et puis tu prends le relais." suggère Athael.
- "Ouais !" confirme Xe-Pe-Che.
- "Ouais ! C'est une bonne technique d'enfumage !!" réagit Ebilan.
- "Je pense que je n'ai pas, forcément, les capacités... On verra... On verra..." réagit Nezarch.
- "Disons que toi, il faut que tu ne restes pas loin... Admettons, pourquoi pas... Tu es en 2è ligne, prêt à sortir tes meilleures claquettes, ton meilleur rôle de music-hall." conseille Ebilan.
- "C'est ça ! Ok ! Très bien ! Je suis derrière et j'attends..." confirme Nezarch.

Ebilan transmet la plaque de police à Nezarch puis se dirige vers le portail et va sonner à l'interphone pendant que Nezarch reste en retrait. Athael retourne, de nouveau, à sa position et Xe-Pe-Che reste dans la voiture à observer les actions de ses compagnons.

Après avoir sonné, il se passe une minute sans qu'aucune réaction ne se passe dans la demeure ou à l'interphone puis une lumière éclaire le premier étage. Il se passe, de nouveau, une autre minute puis la lumière s'éteint. Aussitôt, Ebilan sonne à l'interphone. La lumière s'allume aussitôt et une fenêtre, au premier étage, s'ouvre. Ebilan entend une voix qu'il avait entendu à Corps 9 crier :
- "ALLEZ-VOUS-EN !!"
- "Madame Tugne ! Madame Tugne ! Je vous en prie, j'ai besoin de vous parler tout de suite ! Vous êtes..." crie Ebilan.
- "VOUS ÊTES QUI ? RECULEZ que je puisse vous voir." lance Charlotte Tugne.

Ebilan recule pour faire en sorte d'être bien visible en se mettant au centre du portail. Ebilan finit par voir à la fenêtre une silhouette qui semble être celle de Charlotte Tugne qui crie :
- "MAIS VOUS ÊTES QUI VOUS ??"

Sa voix résonne dans une partie de la rue. Ebilan répond :
- "MADAME TUGNE, on s'est rencontré à la Tour de Bretagne vous rappelez de moi. Je suis journaliste."

Charlotte Tugne referme la fenêtre. 30 secondes plus tard, Ebilan entend le grésillement de l'interphone qui s'active puis entend la voix de Charlotte Tugne qui se fait entendre via l'interphone :
- "Monsieur, vous êtes qui ?"
- "Madame, madame Tugne, je suis Jean-Patrick Lagarde. Vous savez, je suis le journaliste qui était venu vous voir j'avais rendez-vous avec vous pour l'histoire du manuscrit que vous deviez lancer aujourd'hui. Vous vous souvenez de moi ?" demande Ebilan.
- "Oui ! Oui ! Oui ! Mais il est plus de 4 heures !! Qu'est-ce que vous venez faire là ??" demande Charlotte Tugne.
- "Alors, comme vous le savez, j'enquête surtout sur le milieu littéraire mais j'ai de très mauvaises nouvelles pour vous. Votre patron vient de décéder... Il a été assassiné là. Il se trouve..." annonce Ebilan.
- "Qu'est-ce que vous me racontez là ??" intervient Charlotte Tugne.
- "Vous n'êtes pas au courant ? Et je pense que c'est en lien avec le livre que vous vous apprêtiez à publier." indique Ebilan.

Ebilan entend un nouveau grésillement de l'interphone suivi d'un bruit métallique venant de la porte actionnant l'ouverture de la porte. Le portail s'est légèrement entrouvert.

Ebilan pousse, doucement, le portail, effectue un geste auprès de Nezarch pour l'inviter à le suivre puis entre dans l'allée qui mène à la maison.

Le jardin est plongé dans le noir. Rapidement, une lumière va venir éclairer le jardin au travers d'une lumière venant de la maison et une autre lumière éclaire le couloir à l'intérieur du rez-de-chaussée. Charlotte Tugne apparait alors à l'entrée de la maison portant un peignoir. Une série de marches en pierre permet d'accéder à l'entrée du logement.

La femme a, dans son attitude, une réserve, sans doute, une crainte et une prudence. Sa main gauche est positionnée dans la poche de son peignoir. Son autre main lui permet d'ouvrir la porte.

Pendant ce temps, Athael continue de monter la garde dans un coin sombre de la rue, Xe-Pe-Che attend à l'arrière de la voiture tout en observant aux alentours et Nezarch s'est posté non loin du mur de la maison de Charlotte Tugne et observe la rue à l'opposé d'Athael et écoute, attentivement, le moindre bruit.

Charlotte Tugne reste à l'entrée de sa maison pendant qu'Ebilan s'approche les mains bien visibles et lui dit :
- "Madame Tugne, je suis très, très inquiet. Il faut, vraiment, que nous discutions."
- "Je vous reconnais ! Vous êtes passé l'autre jour à Corps 9 !" réagit Charlotte Tugne.
- "Tout à fait ! Comme vous le savez, je m'intéresse beaucoup à la dernière publication..." explique Ebilan.
- "Mais venez-en aux faits !! Pourquoi vous êtes ici ? À cette heure-ci ? Vous me dites que Monsieur gaillard serait décédé ?" lance Charlotte Tugne.
- "Tout à fait ! Il se trouve que je suis journaliste, je comptais aller interviewer monsieur Gaillard." explique Ebilan.
- "Venez-en aux faits monsieur ! ne tournez autour du pot !!" réagit Charlotte Tugne.
- "Je suis arrivé sur une scène de crime. Il y avait la police, les pompiers. Monsieur Gaillard a été abattu par balle. Voilà, je vous le dis." annonce Ebilan.
- "D'accord..." réagit Charlotte Tugne.
- "Je vous donne la version de l'inspecteur qui m'a parlé. Il m'a dit que ça serait sa compagne. Je n'y crois pas une minute." explique Ebilan.
- "Qu'est-ce qui vous fait dire que ça ne peut pas être elle ?" demande, froidement, Charlotte Tugne.
- "Alors, déjà, elle a disparu. D'après mon expérience professionnelle, dans ce genre d'événements, une femme ne fait rarement ce genre de choses. Elle ne part pas comme ça après avoir abattu son mari. C'est absurde ! Si c'est quelque chose de l'ordre de l'émotionnel, c'est très étonnant. Si ça avait été crapuleux, ça aurait été différent aussi. J'ai pu discuter avec d'autres personnes, il semblerait qu'un groupe était présent sur le lieu avant l'arrivée de la police. Un groupe, on va dire de professionnels. C'est pour ça que je viens vous voir parce que je suis très inquiet. Il semblerait que Monsieur Gaillard et donc votre staff étaient sur une affaire qui va beaucoup plus loin que l'édition puisqu'il est mort et que c'est, littéralement, en lien avec ça. C'est évident puisque, bizarrement, à moins que vous ayez d'autres éléments sur monsieur Gaillard et qu'il avait d'autres affaires autres que l'édition. Je pense, là, que nous sommes dans sur une course contre la montre ! Le fait est que ce commando ait agi, il est probable qu'il ne s'arrête pas là, s'il doit aller jusqu'au bout de ses visées. Qu'est-ce que vous savez de ce qu'il y avait dans ce bouquin ?" questionne Ebilan.
- "Vous en avez parlé à la police ?" demande Charlotte Tugne.
- "Non ! bien sûr !" répond Ebilan.
- "C'est auprès d'eux qu'il faut en parler, ce n'est pas à moi !" réagit Charlotte Tugne.
- "Vous ne savez rien en fait..." indique Ebilan.
- "J'en parlerai à la police, pas auprès de vous." indique Charlotte Tugne.
- "Vous savez ce qu'il y avait dans le bouquin ?" demande Ebilan.
- "Parce que la police, ça va leur faire bizarre lorsque que vous allez leur raconter ce qu'il y avait dans le bouquin." indique Ebilan.
- "Qu'est-ce que vous en savez que ça va leur faire bizarre ? Vous n'êtes pas de la police, vous ! Vous êtes journaliste !" lance Charlotte Tugne.
- "Oui mais je m'intéresse beaucoup à ce qui est de ce genre d'écrits et ça va leur faire bizarre quand vous allez leur expliquer ce qu'il y avait dans le bouquin que vous alliez publier... Vous trouvez ça étrange ?" indique Ebilan.
- "Vous n'avez pas lu ce livre ?" demande Charlotte Tugne.
- "Non ! Mais j'ai vu le précepte et dans les milieux, on va dire, très concernés par le sujet, ça dit des choses et pour un profane, c'est un discours d'hurluberlus ! Donc je ne sais pas en fait..." évoque Ebilan.
- "Mais c'est qui ces milieux dont vous parlez là ? Vous pourriez être un peu plus précis Monsieur !" demande Charlotte Tugne.
- "Les milieux de l'occulte... Ecoutez madame Tugne, je viens vous prévenir. Là, si je viens vous voir, c'est parce qu'il y a, réellement, un commando qui est venu abattre votre patron." avertit Ebilan.
- "Je vais appeler, directement, la police pour qu'ils puissent me protéger. Ce n'est pas vous qui alliez me protéger !!" lance Charlotte Tugne avec un certain mépris.
- "Ecoutez Madame Tugne. Je n'ai aucun intérêt autre que celle de la vérité. Il se trouve que vous êtes sûrement en danger mais, effectivement, vous pouvez appeler la police. Le fait est que la police n'a pas pu protéger votre patron. Je pense que c'est, déjà même, pas une bonne idée que vous restiez chez vous parce que vous avez une adresse même je l'ai retrouvé. Je sais très bien où vous habitez. Je sais très bien où vous travaillez. À votre avis, ce commando, c'est même étonnant qu'il ne soit pas déjà là." avertit Ebilan.
- "Ce que je vais faire, de ce pas, c'est d'appeler la police." avertit Charlotte Tugne.
- "Eh bien soit ! Appelez la police ! Ils ne feront que confirmer mes dire que Monsieur Gaillard a été abattu par balle." indique Ebilan.
- "Vous pouvez me rappeler votre nom ?" demande Charlotte Tugne.
- "Jean-Patrick Lagarde, journaliste à Paris Match." répond Ebilan.
- "Très bien... Monsieur Lagarde, je vais de ce pas contacter la police et voir, en effet, si vos propos sont si inquiétants que ça... Vous connaissez la sortie. Je ne vous raccompagne pas, il fait froid." lance Charlotte Tugne.
- "Parfait..." lance Ebilan en se tournant vers la sortie.
- "Au revoir, monsieur !" répond Charlotte Tugne.

Ebilan sort de la maison, descend l'escalier, traverse l'allée et quitte le jardin en passant la grille. La lumière extérieure s'éteint et Ebilan revient à la voiture, accompagné de Nezarch qui, aussitôt, lui demande :
- "Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?"
- "Elle ne sait rien. Je pense qu'elle n'est pas au courant de ce qu'il y a dans le livre." répond Ebilan.

Athael qui est revenu à la voiture, lui demande :
- "Et qu'est-ce qu'elle t'a dit qu'elle allait faire ?"
- "Nous, le mieux c'est qu'on s'en aille. Au pire, on va voir chez Nicolas Tassin mais je pense qu'on aura le même résultat." indique Ebilan.
- "Et elle va faire quoi ?" demande Athael.
- "Elle va appeler les flics !" répond Ebilan.
- "Vas-y Nezarch !" réagit Athael.
- "Il faut qu'elle ne le fasse pas et qu'elle oublie ce que tu viens de lui dire." indique Nezarch.
- "Non mais là, ça ne sert à rien que Nezarch y aille. On ne se ramène 5 minutes après qu'elle ait appelé les flics." réagit Ebilan.
- "Il suffit qu'elle dise : "J'ai vu un type louche sortir de chez moi" et hop !" explique Athael.
- "Faites ça..." évoque Ebilan.
- "Quitte à lui effacer la mémoire dans la foulée..." évoque Athael puis suggère : "Elle est en train d'appeler, il faut y aller tout de suite. Vas-y dans la foulée pour lui dire que tu es un flic. Elle pourra te dire ce qu'elle a envie de te dire puis après tu lui effaces la mémoire ! Et si elle a déjà téléphoné, on se casse !"
- "Si elle a téléphoné, je lui dis que j'interviens parce qu'elle a téléphoné." évoque Nezarch.
- "Ah ! C'est rapide là comme intervention..." réagit Athael puis suggère : "Tu venais la voir d'avance et puis le hasard fait bien les choses."
- "Pas de problèmes ! Je vais lui faire oublier ce que je lui raconte." indique Nezarch en sortant de la voiture.

Nezarch se dirige vers la porte d'entrée de la maison de Charlotte Tugne. Juste avant qu'il appuie sur l'interphone, Xe-Pe-Che concentre son Ka-Lune et lance un "Son Lunaire". Une sirène de police résonne autour de Nezarch de l'intensité d'une sonnerie de téléphone. Nezarch appuie sur l'interphone et, après quelques secondes, une voix féminine se fait entendre :
- "Qu'est-ce que vous voulez encore ???"
- "Police madame ! Madame Tugne ?"
- "Je... Je n'ai pas... Je... j'ai... Pardon, vous êtes de la police ?" demande Charlotte Tugne.
- "Je suis de la police. Il semble que vous veniez d'être importuné. J'ai vu quelqu'un sortir de chez vous." explique Nezarch.
- "Attendez... Je finis... Je viens je suis au téléphone avec vos collègues." indique Charlotte Tugne.
- "Comment ça ? Je suis là. Venez ! Venez ! Vous pourrez les rappeler plus tard. Moi, je suis là. Je suis à la porte. Vous pouvez passer à la porte. Je suis devant." indique Nezarch.

Nezarch n'a pas de réponse à ses propos et il se passe quelques instants.

Athael étudie la disposition des lieux et se demande par où la police pourrait éventuellement arriver. Il s'éloigne du véhicule dans cette direction là pour pouvoir prévenir, le plus tôt possible, Nezarch en cas d'irruption policière.

La porte d'entrée va finir par s'enclencher. Aussitôt, Nezarch l'ouvre et y entre accompagné de Xe-Pe-Che qui l'a rejoint. Nezarch, surpris, lui demande :
- "Qu'est-ce que tu fais là ??"

Au même moment, la lumière de l'entrée de la maison éclaire le jardin et Charlotte Tugne sort, visiblement, assez inquiète et attentive aux mouvements des deux Nephilim.

Nezarch s'approche en sortant la plaque de police de sa poche. Lorsque les deux Nephilim sont à proximité, Charlotte Tugne demande :
- "Excusez-moi, vous êtes ?"
- "Bonsoir Madame ! Je suis l'officier Lagarde et je crois qu'une personne soit venu vous importuner, il y a peu. On a entendu des cris dans le quartier. Il s’avère qu'on était dans le quartier." évoque Nezarch qui se concentre quelques instants, se concentre, active son Ka-lune pour lancer un sort de basse-magie : "Mange-Mémoire".

Charlotte Tugne regarde les deux Nephilim avec une grande surprise puis Nezarch lui dit avec assurance :
- "Donc, voilà madame ! J'espère que vous n'avez plus d'inquiétude, plus personne ne viendra vous importuner. Ne vous inquiétez pas. Je demanderai, peut-être, à des collègues de venir vérifier que tout va bien. On vous souhaite une très bonne soirée. Rassurez-vous, la police veille."

Nezarch et Xe-Pe-Che retournent vers le portail. La femme retourne dans la maison et éteint, rapidement, la lumière extérieure.

En sortant, Xe-Pe-Che dit à Nezarch :
- "Hé, chef ! On aurait pu lui dire qu'en fait on était là pour la protéger et réempiler sur l'affaire de l'enquête..."

Nezarch hausse les épaules et regagne la voiture. Ebilan démarre la voiture, récupère Athael au passage et quitte la rue. Nezarch dit alors :
- "On a l'info ! Elle a appelé les flics."
- "Tu l'as, peut-être flashé un peu tôt..." réagit Xe-Pe-Che.

Le Dimanche 12 Novembre 1995 - 23:15 / 23:50 - Visite de la maison de Mme Tugne - Lieu : Saint-Herblain - Quartier Résidentiel- Session N°19 du 10/09/2024

Les quatre compagnons vont faire le tour du périphérique nantais pour sortir à l'ouest en direction de Saint-Herblain. La circulation, à plus de 23 heures, est calme.

Il est plus de 23 heures 30 lorsque la 4L arrive dans les rues de Saint-Herblain. La ville est endormie. Les rues sont bien éclairées ce qui vous permet, plus aisément, de pouvoir se repérer dans les rues et d'arriver dans un quartier plutôt aisé de Saint-Herblain, ville située dans la banlieue de Nantes, essentiellement, composée de pavillons modestes.

En arrivant dans la rue Douet, ils remarquent que le 15 est une grande maison bourgeoise sur deux étages avec un grand jardin privatif, un mur en pierre, un portail en métal qui bloque la vue à l'intérieur.

Les Nephilim observent les lieux. La rue est calme, la plupart des maisons ont les volets fermés, les lumières éteintes. Au numéro 15, ils constatent que le premier et second étage sont dans l'obscurité. Ils n'arrivent pas à voir le rez-de-chaussée, un haut mur le cache. Athael indique :
- "Donc là, à priori, elle ne sait pas que Benoit Gaillard est mort."
- "Alors, il y a une première approche, on sonne et on fait le truc : "je suis journaliste" mais ça me paraît, quand même, un peu gros..." suggère Ebilan.
- "Ouais, en effet, ça semble un peu gros. Ce qui serait bien, c'est, juste, de voir s'il y a du monde dans la maison maintenant. C'est une information mais pour le savoir, il faut sortir et il n'y a personne, il faut monter sur le mur et c'est, un peu, surdimensionné... Moi, ça ne me choquerait pas qu'on retourne vers le centre-ville sans avoir plus d'infos sur elle." suggère Nezarch.
- "D'autant plus qu'il est probable que les flics viennent à un moment l'interroger." indique Athael.
- "Certes..." acquiesce Nezarch.
- "Mais il ne faut pas que l'on soit dans la maison à ce moment-là. On peut aller voir chez Nicolas Tassin..." suggère Athael.
- "Voilà ! On retourne vers le centre. Après que les flics voient le journaliste fouille merde partout, ce n'est pas choquant mais il faudrait que tu sois tout seul à chaque fois..." analyse Nezarch.
- "Ouais ! C'est ça ! Ça va être bizarre si on est à 4 à chaque fois. Ça serait vraiment du journalisme : "Si, si ! Il y a mon perchiste la secrétaire..."" évoque Ebilan avec humour puis ajoute plus sérieusement : "Bon, il ne s'est rien passé."
- "Il n'y a pas l'air de se passer grand-chose... Allons chez Tassin !" suggère Nezarch.
- "Ça ne vous dirait pas de la prévenir qu'elle est en danger, de l'emmener dans une grande aventure ?" suggère Xe-Pe-Che.
- "Le problème c'est qu'on n'a pas vraiment d'argument pour dire qu'elle est en danger. Il s'est, peut-être, fait dessouder par sa femme. On n'a rien en fait..." évoque Ebilan.
- "Tu mitonnes une histoire comme quoi c'est complètement autre chose..." propose Xe-Pe-Che.
- "J'avoue que c'est drôle mais le problème c'est qu'on ne sait pas ce qui se passe..." indique Ebilan.
- "Tu lui dis qu'elle est en danger parce que demain il y avait l'inauguration et que le bouquin est en danger et qu'il faut aller le retrouver et aller à la police et puis voilà ! Elle va nous emmener à la Tour de Bretagne." suggère Xe-Pe-Che.
- "C'est pas mal ça... Il va falloir monter un bon mytho quand même pour dire qu'il y a un complot, que tout est dans le livre..." évoque Ebilan.
- "Il y a des personnes qui sont plus facilement aptes à faire ce genre de choses comme toi !" évoque Xe-Pe-Che.
- "Alors, il vaut mieux qu'on reste, quand même, dans une forme de circonspection où on regarde, quand même, un peu, les tenants et les aboutissants avant de se jeter tête baissée." suggère Ebilan.
- "Oui ! Evidemment ! Ça, c'est l'atout maître si l'interview tourne mal..." suggère Xe-Pe-Che.
- "Ouais mais là, il est 23h45 ! On va la réveiller ! On lui apprend la mort de son patron, Benoit Gaillard ! On lui dit que c'est un complot ! Qu'elle est en danger ! Qu'il faut qu'on fonce ! Moi, franchement, on me dit ça... Je me méfie... Je ferme la porte et j'appelle les flics !!" indique Ebilan.
- "Je ferme la porte et j'appelle les flics !!" confirme Nezarch.
- "J'avoue, direct, j'appelle les flics !" confirme Ebilan.
- "Tu es, quand même, un intervieweur d'exception. Tu as le numéro du capitaine. Tu as le nom du capitaine." explique Xe-Pe-Che.
- "Le plus important c'est qu'on sache ce qui s'est passé sur place avant d'agir. Le mieux, c'est de vérifier, effectivement, qu'il ne se passe rien pour ces gens et on va voir ce qui se passe sur place ce qui s'est passé dans l'appart et après on en tire des conclusions et on voit ce qu'on fait. Parce que tout ça, ça va se régler dans une paire d'heures." évoque Ebilan.
- "Le risque c'est que si on part sur autre chose et qu'on est pris dans la merde, on ne pourra pas aller à la maison." alerte Athael.
- "En effet ! Parce que si elle panique, la morue, ça peut partir en sucette tout de suite ! Tu vois ce que je veux dire..." signale Ebilan.
- "On a le "mange mémoire"... C'est bon !" suggère Xe-Pe-Che.
- "On ne va pas la foutre, non plus, dans les Celliers de Landéan !! avec une bonne vieille claque derrière la tête..." réagit Ebilan.
- "On peut lui effacer la mémoire sur la dernière heure tant qu'on ne fait pas trop de "schproum" dans son environnement." évoque Xe-Pe-Che.
- "Effectivement, je pense que ce n'est pas une super idée pour l'instant. Le plus important, c'est vraiment qu'on se focusse sur l'appartement de Gaillard." suggère Ebilan.
- "Elle peut nous donner informations sur, justement, son appartement, tout ça. On peut la faire parler, on a des sorts pour ça, non ? Où est-ce qu'est le bouquin ? Enfin tout ça et puis, hop, je lui fais avaler sa mémoire derrière. D'une heure, c'est bon, pas plus." propose Xe-Pe-Che.
- "Ça se défend..." réagit Athael.
- "Ouais, ça se défend mais il y a, quand même, beaucoup d'aléatoire dans ce projet..." évoque Ebilan.
- "On est sur place... Faisons une avancée..." suggère Xe-Pe-Che.
- "Il y a beaucoup, beaucoup d'aléatoire." évoque Ebilan.
- "Je pense qu'il y a beaucoup d'aléatoire..." confirme Nezarch.
- "On ne sait même pas si elle a un compagnon ou pas..." évoque Athael.
- "Oui et il y a, peut-être, un berger allemand aussi !" suggère Ebilan.
- "C'est possible aussi. Les voisins, il y en a quand même..." évoque Athael.
- "Je me rappelle qu'elle avait l'air d'être quelqu'un qui ne se laisse pas faire. Elle n'était pas très, très coopérative..." indique Ebilan.
- "Elle n'aimait pas ton charme mais celui d'Athael, peut-être ou Nezarch ? Tu te fais accompagner par l'un des deux ?" suggère Xe-Pe-Che.
- "Ouais..." répond Ebilan hésitant.
- "On va chez Tassin !" suggère Nezarch.
- "On va voir chez Tassin ce qui se passe et puis on décide en fonction. C'est ce qui me semble le plus pertinent." suggère Athael.
- "Je pense qu'on est une majorité à envisager cette option." conclut Ebilan.
- "Moi, de toute façon, je suis passagère..." réagit Xe-Pe-Che.
- "Quand tu diras combien il y a de doigts..." évoque Nezarch.
- "Ouais !" confirme Ebilan.
- "Ouais..." évoque Xe-Pe-Che.

Le Jeudi 09 Novembre 1995 - 16:50 / 17:30 - Visite à Corps 9 - Lieu : Nantes - Corps 9- Session N°4 du 18/04/2023

Avant de rentrer dans le bâtiment, Ebilan demande à ses compagnons :
- "Si vous sentez que ça pue, il faut un plan de retrait. Je crois qu'on n'a pas décidé du plan de retrait. Est-ce que vous attendez à Nantes ou est-ce que vous barrez directement et vous retournez à Vannes ? Ce serait pas mal qu'on se décide de ça en fait. Si j'ai un peu de retard, ça serait pas mal d'avoir un plan de secours mais dans Nantes." indique Ebilan qui prend les clés de sa voiture, regarde Xe-Pe-Che puis Nezarch avec un air dubitatif, tend les clefs à Xe-Pe-Che et ajoute : "Ecoute, si ça se passe mal, vous vous barrez !"
- "N'oublie pas que tu les as appelé !" indique Nezarch.
- "Oui, bien sûr !" indique Ebilan.
- "Tu leur a téléphoné. Ils savent que tu arrives. Si tu peux gratter un bouquin, c'est déjà pas mal ! Savoir qui est Jean Daguerre et gratter le bouquin, c'est déjà bien comme informations. En savoir plus sur cette maison d'édition." suggère Nezarch.
- "Moi, j'ai des objectifs assez limités. C'est, comme tu dis, le bouquin, je n'y ai pas pensé mais, au moins, gratter des informations sur Jean Daguerre qu'on puisse, au moins, commencer à évoluer autour de son environnement à lui, de voir qui il est ? Qu'est-ce qu'il veut ? Mais, effectivement, je vais essayer de gratter voir s'il y a moyen d'avoir, comme ils disent, les bonnes feuilles de façon à pouvoir, au moins, analyser un peu, tu vois, comme on dit dans le journalisme et ce serait déjà pas mal et, effectivement, dès que j'ai ces informations, on se casse parce que le problème c'est que, de toute manière, on va être louche avec mon regard vitreux. Après, ça dépend qui ils sont en fait... Je compte beaucoup là-dessus de savoir à qui on a affaire. Dès que je sens qu'il y a un truc qui ne va pas, que je sens que ça pue le Templier ou je ne sais pas quoi... Je vais faire un peu d'espionnage mais je ne vais pas être là faire le kéké... Si je suis au centre de l'antre de la bête et je vais essayer de m'exfiltrer. C'est pour ça que je vous donne une heure de latence pour tenter de m'exfiltrer au bout d'une heure et si je n'y arrive pas, c'est que ça pue en fait, qu'il faut se barrer, faut se barrer vite fait, quitte à ce que vous me récupériez plus tard ce n'est pas grave." explique Ebilan.
- "Mais on te récupère où ??" demande Nezarch.
- "Mais je pense que ça va aller en fait... Aussi bien l'éditeur, c'est juste des mecs qui ne se rendent pas compte de ce qu'ils sont en train d'éditer en fait." indique Ebilan.
- "Je pense que c'est le cas mais sinon on peut tout simplement se retrouver à la Beaujoire par exemple." propose Nezarch.
- "Tout à fait ! C'est pas mal !!" réagit Ebilan.
- "C'est facile à trouver..." indique Nezarch.
- "C'est facile à trouver et c'est extrêmement neutre en fait... Il y a plein de gens en fait..." indique Ebilan.
- "Quand il y a match ouais ! Quand il n'y a pas match, c'est que tu cherches des choses très, très spécifiques..." indique Nezarch.
- "Bon ! On est d'accord sur le plan, ça ne devrait pas être trop long. Je vais, juste, récupérer quelques infos et après on verra..." indique Ebilan.
- "Je te remercie d'avoir laissé l'arme dans la boîte à gants, ça peut éviter tout souci pour toi en rentrant dans l'immeuble. Est-ce que tu penses qu'il est raisonnable de rentrer avec ta stase dans ce genre de bâtiment qui me rappelle, un petit peu, des grosses constructions qu'on sait qui peuvent être un peu piégeuse avec de l'Orichalque comme ça nous avait été évoqué dans le village de Motte-en-Creux. On avait vu une sculpture à l'entrée d'un bâtiment et on s'était aperçu, en fait, que c'était de l'Orichalque et que c'était un piège pour nous !" annonce Xe-Pe-Che.
- "Je pense que l'on a beaucoup discuté !" exprime Ebilan.
- "Est-ce que tu nous laisses ta stase ?" demande Xe-Pe-Che.
- "De toute façon, je ne vous confie pas ma stase ! On travaille ensemble mais, moi, je suis un Nephilim de l'eau, vous êtes des Nephilim de la lune... J'ai donc une confiance assez relative. Donc je ne vais pas vous confier ma stase... Je vous confie déjà les clés de ma bagnole. Je fais, quand même, un effort !!" indique Ebilan.
- "Et je n'ai pas de lunettes de soleil à prêter si tu veux passer en vision-Ka à l'intérieur..." indique Xe-Pe-Che.
- "Vous croyez qu'ils vont me fouiller à l'entrée ?" demande Ebilan.
- "Non !" répond Nezarch.
- "Je pense que Xe-Pe-Che te demandais si tu avais ta stase parce qu'il imaginait déjà que tu te faisais attaquer par la tour en obsidienne et que tu te jettes dans la gueule de l'Orichalque et dans la gueule des Templiers avec ta stase. Je pense que c'était plutôt ça ta crainte, si je ne me trompe pas..." expose Nezarch.
- "Je comprends très bien..." indique Ebilan.
- "C'est exactement ça !" confirme Xe-Pe-Che.
- "Pour moi, c'est des éditeurs de base..." analyse Ebilan.
- "Tu prends ton risque !" lance Nezarch.
- "Je prends mon risque ! Exactement ! Alors, on y va !" indique Ebilan.
- "Ok ! Vas-y et n'oublie pas les motivations ! Qui est-il ? Où est-il ? Et si tu peux récupérer comme tu disais l'ouvrage... Juste un rappel, c'est que tu étais parti en stratégie de flatter l'éditeur en disant que c'était sur lui que tu voulais faire l'article." conseille Xe-Pe-Che.
- "De là à flatter... Oui ! Ça fait partie des techniques habituelles mais je veux dire c'est plus récupéré un certain nombre de renseignements. Je ne veux pas aller jusqu'au bout. Je veux juste récupérer un minimum de renseignements sans forcément trop forcer pour qu'il n'y ait pas des alarmes qui commencent à s'allumer partout tu vois. C'est un journaliste de VSD. Donc je vais poser des questions basiques sans forcément rentrer dans les détails, tu vois, pas les trucs trop magiques.

Ebilan donne les clefs de la voiture à Xe-Pe-Che, traverse la rue et se dirige dans le bâtiment. Xe-Pe-Che et Nezarch font le tour du bâtiment et vont s'installer dans un bistrot situé non loin. Ils n'ont pas une vision directe de l'entrée de la tour de Bretagne mais ils restent à proximité. Ils auraient pu observer l'entrée en restant sur les bancs de l'arrêt de bus mais ils préfèrent se mettre au chaud et pouvoir consommer un café allongé et attendre en consultant les articles des journaux locaux et nationaux.

Ebilan pénètre dans la Tour de Bretagne et ne sent aucun élément qui semble le perturber, aucune sensation de malaise. Dans l'entrée, l'Hydrim consulte un large panneau affiché au mur qui liste les entreprises présentes dans le bâtiment. Certains étages semblent, à première vue, inoccupés. Les étages du bas sont, essentiellement, occupés par des services publics dont les bureaux de Nantes agglomération, certains services de la mairie de Nantes en particulier des services annexes culturels, de voirie et services des eaux ainsi que des sigles d'entreprises peu connus et, au dixième étage, l'éditeur "Corps 9".

En restant au rez-de-chaussée, Ebilan peut accéder aux services culturels de la mairie de Nantes ou monter aux étages par les escaliers ou par l'ascenseur. Ebilan décide de prendre l'ascenseur pour accéder au dixième étage.

Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrent, Ebilan accède à un grand espace, à priori, occupé uniquement par la maison d'édition. Une grande enseigne du nom de l'éditeur fait face à l'ascenseur, au-dessus, d'un comptoir où deux hôtesses d'accueil sont postées. Un espace détente est situé non loin de l'accueil avec des fauteuils modernes. Les lieux paraissent modernes et de bon goût.

La première hôtesse d'accueil, brune, cheveux courts, bien habillée, travaillant sur un ordinateur moderne ne remarque pas l'arrivée d'Ebilan. L'autre hôtesse d'accueil se lève, un sourire aux lèvres, chemisier montrant un décolleté et jupe noire très courte. Ebilan lui renvoie également un sourire et se dirige vers elle.

Il tend la main et dit :
- "Bonjour ! Jean-Patrick Lagarde. Je vous ai contacté dernièrement pour avoir un rendez-vous avec votre édition mademoiselle !"
- "Ah bonjour ! Sandra Renaud des éditions Corps 9. Vous avez appelé, il y a longtemps ?" répond l'hôtesse d'accueil.
- "Je vous ai appelé, il n'y a pas très longtemps vers 15 heures." indique Ebilan.
- "D'accord, c'est vous ! Très bien !" répond Sandra Renaud.
- "Oui ! Vous savez, je suis journaliste à VSD." indique Ebilan.

La femme retourne derrière le comptoir, consulte un cahier et dit :
- "Ah oui ! Monsieur Lagarde de VSD ! Oui, oui c'est noté !"

Au même moment, Ebilan remarque, sur l'un des murs, une grande affiche avec, en grandes lettres, le nom "La Nouvelle Atlantis" et une grande photo de l'auteur du livre, Jean Daguerre. L'homme porte un chapeau noir, lunettes noires et un grand foulard rouge qui lui couvre une partie du visage. Plusieurs autres affiches sont présentes dans les bureaux de la maison d'édition montrant la portée de l'évènement.

Sandra Renaud demande à Ebilan :
- "Que puis-je faire pour vous Monsieur Lagarde ?"
- "Oui ! Donc j'arrive peut-être un petit peu prématuré. En fait, ce que j'aurais vraiment aimé c'est avoir une interview avec, le summum aurait été avec, votre auteur, Monsieur Jean Daguerre et si je peux avoir une interview avec l'un de vos cadres de la publication qui s'occupe vraiment de ce genre de produit comme "La Nouvelle Atlantis", ça m'ira en fait... Je vois bien que j'arrive un petit peu comme ça de manière impromptue." indique Ebilan.
- "Je vais voir. Je pense qu’un de nos adjoints à la direction, Nicolas, pourrait vous recevoir si vous le souhaitez ?" propose Sandra Renaud.
- "Tout à fait ! Très bien, très bien, parfait !" confirme Ebilan.
- "Je vais le contacter. Est-ce qu'en attendant, vous souhaitez boire quelque chose ?" demande Sandra Renaud.
- "Oui ! De l'eau s'il vous plaît !" répond Ebilan.
- "Très bien ! Je vais vous demander de patienter ici. Je vais chercher Nicolas." indique Sandra Renaud.

Elle va amener Ebilan dans la salle d'attente, lui apporter un verre d'eau puis va retourner à l'accueil, prendre son téléphone et composer un numéro. Ebilan ne va pas être à distance pour écouter la conversation téléphonique qui va durer moins d'une minute.

Après quelques instants, Sandra Renaud va venir voir Ebilan et va lui dire :
- "Nicolas va vous recevoir très prochainement si vous voulez bien patiente."
- "D'accord." répond Ebilan.

Ebilan en profite pour vérifier sa montre et constate qu'il s'est passé quinze minutes depuis son entrée dans la tour de Bretagne. Cinq minutes plus tard, un homme d'une trentaine d'année, béret sur la tête, courte barbe et habillé de noir, d'un style artistique, va venir à la rencontre d'Ebilan, l'air un peu dédaigneux et indique :
- "Monsieur, bonjour ! Si vous voulez bien me suivre !"

L'homme amène Ebilan dans un bureau, bien éclairé, avec une belle vue sur la ville de Nantes, un bureau au design très sobre et moderne. L'homme s'assoit nonchalamment et demande :
- "Journaliste, c'est ça ?"
- "Oui ! Tout à fait ! Jean-Patrick Lagarde, journaliste pour VSD." répond Ebilan.
- "VSD, ah !" réagit Nicolas.
- "Oui, VSD ! Je m'intéresse beaucoup au sujet et ça intéresse beaucoup le public les histoires comme ça, un petit peu surnaturel, un petit peu de tout ça." explique Ebilan.
- "Ah oui, vous aimez le surnaturel, vous ?" demande Nicolas.
- "le surnaturel et surtout la tradition parce que bon, on est en Bretagne et tout ça, c'est très, très intéressant quand même !" indique Ebilan.
- "Vous pensez que Nantes est en Bretagne ! C'est un bon point de vue ça ! je vous l'accorde... Allez-y, continuez Jean-Patrick Lagarde, VSD !" réagit Nicolas
- "Oui, tout à fait ! Après je ne rentrerai pas dans les polémiques, ce n'est pas mon sujet. J'avoue que j'étais attiré par..." indique Ebilan.
- "Par quoi êtes-vous attiré Monsieur Lagarde de VSD ?" demande Nicolas sur un ton provocateur.
- "Par "La Nouvelle Atlantis"..." répond Ebilan.
- "Ah oui ! "La Nouvelle Atlantis"..." réagit Nicolas.
- "Effectivement, on pourrait se poser la question, la ville d'Ys, l'Atlantide... Toutes ces histoires... Je trouve ça extrêmement intéressant en fait. Moi, ce que j'aurais aimé, c'est pouvoir discuter un petit peu avec votre auteur, Jean Daguerre, qui m'a l'air d'être quelqu'un de très au courant de tous ces mythes et légendes qui parlent beaucoup quand même aux racines, à la psyché un petit peu populaire du pays." énonce Ebilan.
- "Sans doute... Sans doute... Sans doute... Oui, oui, oui, oui, bien sûr... Malheureusement, il va falloir que vous voyiez ça directement avec Monsieur Gaillard, notre éditeur puisque je vous avouerai que c'est la première fois que nous travaillons avec Monsieur Daguerre." explique Nicolas.
- "Vous avez déjà écrit des ouvrages sur des sujets ?" demande Ebilan.
- "Bien sûr !! Evidemment, évidemment !! Bien sûr ! Nous avons quelques ouvrages qui ont très bien fonctionné. Vous savez, ça fait, à présent, quasiment dix ans que Monsieur gaillard a ouvert cette maison d'édition et je dois dire que nous avons quelques belles réussites." indique Nicolas.
- "Ça a l'air de bien fonctionner en tout cas pour vous..." indique Ebilan.
- "Oui..." répond Nicolas.
- "C'est un sujet qui fonctionne très bien ! ce n'est pas qu'un sujet de niche, on voit bien qu'il y a un public." indique Ebilan.
- "Tout à fait ! Tout à fait ! Vous m'ôtez les mots de la bouche, je dois dire..." indique Nicolas.
- "Moi ce que je vous propose, c'est d'avoir une couverture nationale pour votre sortie !" annonce Ebilan.
- "Oh non !!" réagit Nicolas.
- "VSD est une publication qui vise l'échelon national. Ça pourrait être intéressant pour vous d'avoir un article." indique Ebilan.
- "Mais bien sûr !! Je pense que Monsieur Gaillard serait ravi !" réagit Nicolas.
- "C'est vrai ? Alors est-ce que vous pouvez me mettre en contact avec Monsieur gaillard ?" demande Ebilan.
- "Alors là, je vous avouerai qu'il va falloir que vous vous adressiez directement à la secrétaire personnelle de Monsieur gaillard." indique Nicolas.
- "D'accord !" confirme Ebilan.
- "Elle seule va pouvoir ou non vous dire si vous pouvez avoir un rendez-vous avec lui. Je ne l'ai pas vu de la journée, monsieur Gaillard, il est très pris en ce moment." ajoute Nicolas.
- "Tout à fait ! J'entends bien... Par contre auriez-vous des informations sur Monsieur Jean Daguerre ou autre ?" demande Ebilan.
- "Hé bien peut-être le dossier de presse ? Est-ce que les secrétaires vous ont donné le dossier de presse ?" demande Nicolas.
- "Du tout..." répond Ebilan.
- "Mon dieu, mon dieu, mon dieu..." réagit Nicolas.
- "C'est de ma faute... Je ne leur ai pas vraiment précisé l'objet de ma venue..." justifie Ebilan.
- "Non mais, franchement, ces secrétaires..." indique Nicolas atterré.
- "Tout à fait ! Elles sont charmantes, ne les blâmer pas..." indique Ebilan.
- "Charmantes, je ne sais pas si on doit dire ça... Mais bon, je vais aller vous le chercher le dossier de presse et je vais vous laisser avec la secrétaire personnelle de Monsieur Gaillard, une charmante dame..." annonce Nicolas en se levant de son bureau.

Nicolas ramène Ebilan à l'accueil. Il s'adresse à l'hôtesse d'accueil et lui dit :
- "Sandra, Sandra, le dossier de presse s'il te plaît pour Monsieur Lagarde de VSD."
- "Oui, Nicolas ! Oui, Nicolas !" répond Sandra.

Elle se baisse sous le bureau d'accueil et y sort un fascicule qu'elle tend à Ebilan. Nicolas va amener Ebilan dans un couloir, va toquer à une porte et une voix autoritaire répond : "Oui !" Nicolas ouvre la porte et dit :
- "Allez-y, entrez..."

Une femme se lève de son bureau, une cinquantaine d'année, tailleur noir, chemise blanche, cravate rouge et blanche, une attitude froide et austère. Elle dit, aussitôt :
- "Monsieur bonjour ! Que puis-je faire pour vous ?"
- "Bonjour madame ! Honoré ! Je suis Jean-Patrick Lagarde, journaliste VSD." répond Ebilan.
- "Vous êtes journaliste à VSD ?" répond la femme.
- "Oui ! Alors comme j'expliquai à votre collaborateur..." indique Ebilan interrompu par la femme qui demande :
- "Vous avez votre carte de presse s'il vous plaît ?"
- "Bien sûr..." répond Ebilan qui sort son portefeuille et y sort sa carte de presse et la tend à la femme qui la consulte attentivement puis dit :
- "Très bien ! Merci ! Je vous en prie, venez-vous asseoir..."
- "Merci ! Donc Madame, voilà, je vous explique, j'ai été extrêmement impressionné par les informations diffusées avant la sortie de l'ouvrage que vous comptez sortir sur "La Nouvelle Atlantis" !" explique Ebilan.
- "Oui ! Bien sûr... Tout à fait ! Monsieur Durand est en charge de cela." indique la femme.
- "D'accord ! J'aurais aimé vraiment avoir une interview avec Monsieur Jean Daguerre ou avec quelqu'un de très proche de la production de cet ouvrage pour pouvoir avoir un petit peu de matière pour mon public, le public de VSD qui est, quand même, un public national." annonce Ebilan.
- "C'est un article qui paraîtrait d'ici combien de temps monsieur ?" demande la secrétaire personnelle de Monsieur Gaillard.
- "Attendez, le temps que je recueille un certain nombre d'informations, d'ici deux semaines..." répond Ebilan.
- "Deux semaines..." réagit la femme.
- "La sortie objective de votre ouvrage, c'est quand ? c'est dans la semaine-là en fait ? C'est ça que vous préférez que ça soit plus vite ?" demande Ebilan.
- "Disons que le premier lancement est la semaine prochaine, lundi, et nous espérons que, par la suite, nous allons lever suffisamment de fonds et normalement la première édition devrait arriver d'ici un mois. En tout cas le premier tirage..." indique la secrétaire personnelle.
- "Je peux accélérer c'est juste pour avoir quelque chose d'un peu plus léché mais je peux accélérer un petit peu la production de l'article il n’y a pas de souci si vous pensez que ça peut amener plus de poids." indique Ebilan.
- "Oui, je le pense... Alors je peux éventuellement voir avec Monsieur Gaillard." indique la secrétaire personnelle.
- "Oui, monsieur Gaillard, tout à fait ! On est bien d'accord que c'est le directeur de la maison d'édition ?" demande Ebilan.
- "J'espère que vous avez un peu travaillé votre sujet monsieur..." réagit la femme.
- "Oui, bien sûr... Je vois à peu près à qui j'ai affaire. Après sans vouloir vous offensez, vous vous n'êtes pas, non plus, une maison d'édition très commune très centré sur des sujets très particuliers. Vous n'êtes pas généraliste" indique Ebilan.
- "Qu'est-ce que vous voulez dire par particulier Monsieur ??" interroge la secrétaire particulière.
- "J'ai vu que vous aviez un certain nombre de publications centrées plus sur l'occultisme, le paranormal..." répond Ebilan.
- "Mais les gens s'intéressent à ces sujets !" réagit la femme.
- "Tout à fait ! J'en suis conscient et c'est pour ça, d'ailleurs, que je veux développer cette thématique dans le journalisme de manière à ce que ça soit plus ouvert parce que ce sont des sujets très intéressants en fait..." explique Ebilan.
- "Très bien... Bon..." indique la secrétaire personnelle qui prend un cahier et ajoute : "Alors donc monsieur Lagarde..."
- "Jean-Patrick..." intervient Ebilan.
- "Jean-Patrick... Oui... Monsieur Lagarde... Est-ce que vous avez un numéro où je peux vous joindre ?" demande la femme.
- Ebilan a bien retenu le numéro de téléphone de l'hôtel de Vannes et le transmets à la secrétaire personnelle.
- "Très bien monsieur Lagarde !" indique la femme en notant le numéro de téléphone sur un cahier et ajoute : "J'en fais part à Monsieur Gaillard et il vous recontactera pour vous fixer un rendez-vous."
- "Parfait ! Est-ce que vous auriez un petit peu plus que le dossier de presse, des éléments plus concrets, matériels de la production de Monsieur Jean Daguerre pourrait être très intéressant pour moi, pour pouvoir m'imprégner un petit peu de cet ouvrage en fait, parce que c'est très attirant ce qui a été donné pour l'instant mais je reste un petit peu sur ma faim. J'aimerais bien aller plus loin en fait... pour pouvoir écrire un article plus conséquent." évoque Ebilan.
- "Vous verrez ça avec Monsieur gaillard..." dit-elle en refermant son cahier, se levant de sa chaise et se dirigeant vers la porte qu'elle ouvre.
- Ebilan se lève, regagne l'entrée du bureau et dit : "merci madame de m'avoir reçu."

En sortant, Ebilan constate que le bureau à côté est celui du directeur, Benoît Gaillard. Il voit également sur la porte du bureau de la femme, son nom, Mademoiselle Charlotte Tugne.

La femme reste à l'entrée de son bureau te regardant repartir vers la sortie. Sandra Renaud salue le départ d'Ebilan qui reprend l'ascenseur. La tour de Bretagne se vide dans ses salariés qui rentrent chez eux.


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