Ebilan se tourne vers Athael et lui dit :
- "Je n'ai aucune idée comment on va aborder le truc..."
- "Je ne sais pas... Il n'y a pas moyen, déjà, de savoir le nom du préfet, d'avoir un organigramme ? Ça se fait de savoir qui travaille là ? Est-ce qu'il n'y a pas un document ?" s'interroge Athael.
- "Alors, après, en général, tu as des espèces de panneaux avec les différents départements et le directeur impliqué dans le département, le nom. Est-ce que la préfecture c'est pareil ? Ça m'étonnerait... Je pense qu'on va rentrer dans un endroit un lieu classé aux monuments historiques et il y aura, peut-être, des trucs administratifs. Après, on peut rentrer dedans, faire un tour déjà... Juste pour visualiser ce qui est ouvert au public. Qu'est-ce que tu en penses ? On rentre dans la préfecture, juste, sans rien demander, juste, on déambule..." suggère Ebilan.
- "C'est, un peu, chelou quand même d'entrer dans une préfecture comme ça. Disons que si on nous demande..." réagit Athael.
- "Tu fais les cartes grises, tu fais les..." suggère Ebilan.
- "Voilà ! Si on nous demande pourquoi on est là..." indique Athael.
- "Tant qu'on ne va pas dans les bureaux mais, juste, pour qu'on ait une un premier visuel de l'entrée." propose Ebilan.
- "Oui, c'est vrai !" confirme Athael.
- "Comment ça se passe ? Combien il y a de personnes ? Comment c'est organisé ? Est-ce qu'il y a des panneaux avec des indications..." évoque Ebilan.
- "Ouais ! Des dépliants, des trucs comme ça ! Allez hop ! On fait ça !" confirme Athael.
- "Juste une première impression..." indique Ebilan.
- "Ouais ! Et puis, si on nous demande, on est là pour une carte grise et on répond : "Ah bah, merde ! On a oublié les papiers"..." suggère Athael.
- "Ouais ! A mon avis, personne ne va rien nous demander... C'est l'administration française ! Ils sont même contents qu'on ne leur demande rien ! Je propose ça ! On rentre dedans et on voit un peu comment ça se passe au niveau de l'entrée du premier niveau. Et voir, si on trouve, déjà, le nom du préfet. Il y a, peut-être, un petit panneau avec préfet. J'y crois moyen mais pourquoi pas..." évoque Ebilan.

Les deux Nephilim longent les quais de l'Odet pendant une minute et arrivent devant l'entrée d'une vieille bâtisse massive avec l'écriteau de "préfecture" sur le haut de la porte, une large et haute porte rouge.

Ebilan pousse la porte d'entrée et se retrouve dans un hall d'accueil. Athael attend quelques secondes et entre par la suite. Un guichet est présent, en face de l'entrée avec une file d'attente composée de six personnes avec des poteaux de guidage pour délimiter le chemin d'accès au guichet. Deux agents d'accueil sont présents au guichet pour répondre aux questions des usagers.

Les deux Nephilim constatent sur les murs d'entrée des panneaux d'affichage avec des informations générales pour le public, des indications avec un système de fléchage pour guider le visiteur vers des services spécialisés comme celui des cartes grises, le service des étrangers.

Ebilan tente de repérer dans ce hall d'accueil les informations qui sont à destination des professionnels de la préfecture, les lieux interdits aux usagers, les bureaux réservés aux agents. Certains bureaux sont dédiés à l'accueil du public mais d'autres portent, uniquement, un numéro sans aucune indication. Puis, Ebilan va repérer des accès qui sont, clairement, indiqués comme étant interdits au public.

Discrètement, Ebilan va sortir son appareil photo qu'il va tenir sur la poitrine et va commencer à photographier les zones interdites au public. Ebilan déambule le long du hall, observe chaque recoin et prend des photos de certains endroits en particulier les accès qui permettraient d'accéder aux étages supérieurs. L'Hydrim essaye de prendre ses photos lorsque les deux agents d'accueil sont occupés et que d'autres agents ne sont pas présents puisque certains fonctionnaires sortent, parfois, d'un bureau pour s'engager sur d'autres parties de la préfecture. D'autres usagers ressortent des bureaux d'accueil ou des autres services de la préfecture. Ebilan doit donc prendre en compte tous ces mouvements pour être discret. Ebilan puise dans son vécu d'Agent Spécial lors de ses opérations d'espionnage pendant la seconde guerre mondiale pour tenter d'être le plus discret.

Athael, dans la file d'attente, remarque les prises de photo d'Ebilan et constate, parfois, son manque de discrétion dans l'utilisation de son appareil photo mais cela ne semble pas attirer l'attention des agents de la préfecture.

Ebilan en regardant les panneaux d'information et Athael en consultant les brochures de la préfecture, vont pouvoir noter le nom du préfet actuel du Finistère et il s'agit de Guillaume Leclerc.

Pendant ce temps, Athael s'engage dans la file d'attente, se plaçant derrière les six autres personnes. Après trente minutes d'attente, Athael arrive au guichet. Un homme d'une quarantaine d'année l'accueil, la barbe sans moustache, une coupe collier de barbe, pull bleu marine, dit :
- "Bonjour monsieur !"
- "Bonjour ! Je viens vous voir, je suis désolé, ce n'est pas très conventionnel mais je suis arrivé depuis, pas longtemps, en ville et, hier, je faisais mon PMU et j'ai discuté avec quelqu'un au bar. Je suis comptable et je cherche du travail. Le gars au bar m'a dit qu'on cherchait un comptable à la préfecture. Il m'a dit de demander un Philippe de Saint-Peigne... Voilà... Donc je me suis dit : "Bah... Je vais venir" parce qu'il est parti 2 minutes après et je me suis dit que j'allais tenter ma chance..." annonce Athael.

L'agent d'accueil prend un lutin qu'il feuillette et finit par dire :
- "Ah ! Monsieur de Saint-Seine ?"
- "Ah... C'est, peut-être, ça ! Oui ! Saint-Seine..."
- "Ok... Bon... Alors... Attendez..." répond l'agent d'accueil.

L'homme décroche un combiné téléphonique, composé un numéro à quatre chiffres. Athael demande alors :
- "Il travaille bien ici ? Il y a bien un monsieur de Saint-Seine qui travaille ici ?"
- "Oui ! Bien sûr ! Oui ! Oui !" confirme l'agent d'accueil.
- "D'accord et il cherche un comptable parce que je me demande s’il ne se foutait pas de ma gueule le gars..." indique Athael.
- "Attendez ! J'appelle son secrétariat..." répond l'agent d'accueil.
- "Ah, oui ! Merci ! Merci bien !" remercie Athael.
- "Ouais !" réagit l'agent d'accueil puis en s'adressant par le combiné téléphonique demande : "Salut c'est Erwan de l'accueil. J'ai un monsieur, à priori, monsieur de Saint-Seine, il rechercherait un comptable ?"

Après quelques secondes de silence, l'agent d'accueil réagit :
- "Oh putain ! Tu es conne !! Non ? Tu es sûre ??"
- "..."
- "Ouais et... Tu... Une petite mousse après le taf à 17 heures ?" demande l'agent d'accueil au téléphone.
- "..."
- "Ouais ! Ok ! Ouais, ça marche ! Ouais, cool ! Ouais ! A tout à l'heure..." indique l'agent d'accueil au téléphone.

Puis l'homme raccroche et dit à Athael :
- "Non ! Vous avez dû vous tromper parce qu'à priori, il ne recherche pas."
- "Il fait quoi monsieur de Saint-Seine ?" demande Athael.
- "Il est sous-préfet..." répond l'agent d'accueil.
- "Ah oui ! Ah bah oui ! Je ne vois pas ce qu'il aurait besoin d'un comptable..." réagit Athael.
- "Bah non..." confirme l'agent d'accueil.
- "Ok ! Alors juste pour savoir s'il se foutait de ma gueule ou pas, il me ressemble, un peu, il m'a dit : "Tu vas voir, il te ressemble, il a une petite barbe, les cheveux gris, vous allez bien vous entendre." Il m'a dit ça le gars... Si je le vois celui-là !! Je ne vais pas dire ça devant vous, je suis à la préfecture... Mais il va entendre parler de moi..." lance Athael.
- "Ouais... Il est, un peu, plus vieux que vous quand même... Et un peu plus de cheveux..." réagit l'agent d'accueil.
- "Ah ouais... Bon bah... Merci bien !" lance Athael.
- "Je vous en prie..." réagit l'agent d'accueil.
- "Je vais tenter ma chance ailleurs. Vous ne connaissez pas quelqu'un qui chercherait un comptable d'ailleurs ?" demande Athael.
- "Bah... Je ne sais pas... Donnez-moi votre nom ?" suggère l'agent d'accueil.
- "Jean-Paul..." répond Athael.
- "Ouais..." confirme l'agent en notant sur un papier.
- "Berluque..." ajoute Athael.
- "Berluc ?? Vous écrivez ça comment Berluc ??" demande l'agent d'accueil.
- "B. E. R. L. U. Q. U. E." épelle Athael.
- "Ok ! Et un numéro de téléphone ?" demande l'agent d'accueil.
- "Bah non... Ça ne fait pas longtemps que je suis là. Je n'ai pas encore de numéro. Ça fait 3 jours que je suis arrivé... Ce n'est pas fait..." répond Athael.
- "Ok..." réagit l'agent d'accueil.
- "Mais si vous me dites que ça vaut le coup, je repasserai..." indique Athael.
- "Ouais... Repasser... Repassez demain à la même heure..." confirme l'agent d'accueil qui semble vouloir aider Athael.
- "C'est gentil ! Merci !" répond Athael.
- "Il n'y a pas de quoi..." répond l'agent d'accueil.

Athael sort, alors, de la préfecture. Ebilan ressort quelques instants plus tard.