Le Lundi 13 Novembre 1995 - 03:20 / 04:30 - Discussions avec Charlotte Tugne - Charlotte Tugne - Session N°21 du 03/12/2024
Les quatre Nephilim sortent de l'hôtel, reprennent la voiture. Ebilan aux commandes de la voiture, va se diriger en pleine nuit sur la rocade nantaise pour se diriger, de nouveau, vers Saint-Herblain.
Vers 4 heures, ils arrivent dans le centre-ville de Saint-Herblain, traversent les rues où les modestes pavillons sont fermés, les lumières éteintes. La 4L se dirige vers la rue de Charlotte Tugne. Les lieux sont calmes, sans aucun mouvement, aucune lumière ou son particulier.
Un mur de trois mètres de haut cache le jardin et le rez-de-chaussée de la demeure. Un grand portail en fer forgé bloque l'accès à la maison avec un interphone qui permet de pouvoir communiquer avec les résidents de l'habitation.
Ebilan gare la voiture à une trentaine de mètres de la maison. Athael suggère :
- "On pourrait, peut-être, essayer d'ouvrir le portail et de se rapprocher de la porte. Si elle est ouverte et fracturé, ça va nous donner des informations. Si elle ne l'est pas, ça va nous en donner peut-être aussi... J'y vais si vous voulez ?"
- "Ouais ! Tu es le plus discret !!" réagit Xe-Pe-Che.
- "Ça, je ne sais pas..." réagit Athael.
- "Je ne connais pas de sort d'ombre mais je crois que Nezarch le maîtrise bien..." évoque Xe-Pe-Che.
- "J'ai des sorts d'Ombre, on peut aller faire une exploration plus avancée." évoque Nezarch.
- "Peut-être que s'il y en a un qui doit monter la garde, il vaudrait mieux que ce soit moi par rapport à ma capacité de vous joindre au travers des champs de Ka-Air. Il vaut, peut-être, mieux que je reste en retrait et que l'un de vous aille voir." évoque Athael.
- "Je vais lancer un "Cache-lumière" et je vais y aller." propose Nezarch.
- "Moi, je peux y aller parce qu'en fait, comme j'ai le badge de police de Raymond Lagarde. C'est, toujours, une approche d'esquive assez intéressante. Je peux, très bien, décidé que je mène j'enquête sur le meurtre de Benoit Gaillard." suggère Ebilan.
- "Oui, tu peux, carrément, parler à la dame comme ça." confirme Athael.
- "Mais je ne pensais pas à elle pour le badge. Je lui dirais d'emblée parce que je pars du principe que soit elle est au courant, soit elle n’est pas si elle l'est je lui dis si elle n'est pas au courant. Je lui dis que je suis le journaliste qui l'a vu et je suis inquiet par rapport à Benoit Gaillard. Par rapport à elle, je ne vais pas faire du pipo sur le côté flic parce qu'effectivement, elle m'a déjà vu puisque j'ai déjà eu une entrevue avec elle. Je l'ai vu jeudi et on a discuté." indique Ebilan.
- "Et elle n'a vu que toi ou pas ?" demande Athael.
- "Elle n'a vu que moi. Je suis le seul à avoir pénétrer dans la tour pour discuter avec eux." répond Ebilan.
- "Si tu lui parles et qu'elle ne te croit pas, un deuxième Larron peut arriver avec le fameux badge de police et dire "police machin" et lui confirmer la version que tu viens de lui servir et là elle va tout balancer." suggère Athael.
- "C'est une très, très bonne idée." réagit Xe-Pe-Che.
- "Après, je ne suis que journaliste." indique Ebilan.
- "Il te fait faire le rôle du mec qui intervient et JE SUIS la police, je vous confirme que..." évoque Xe-Pe-Che.
- "Ouais... Je pensais à un truc plus direct. Le fait que j'ai le badge de policier, c'est plus par rapport au côté intrusif et après, une fois qu'on est avec elle, on discute sérieux de ce qui s'est passé qu'elle soit au courant que son patron vient d'être assassiné, sûrement, la femme de son patron. Peut-être qu’elle ne m’en dira rien..." évoque Ebilan.
- "On va déjà voir si la porte a été forcée parce que si elle a été forcée, en fait, la question ne se pose pas..." suggère Athael.
- "Je disais que j'y vais parce que j'ai deux / trois trucs pour gérer des intrus qui ne sont pas au courant que machin mais pas par rapport à elle. Je pense qu'il faut avoir un discours clair sur ce qui se passe." évoque Ebilan.
Nezarch concentre son pentacle et concentre son ka-lune pour invoquer "Cache-lumière". Pendant ce temps, Athael s'éloigne de la voiture, se met dans un coin sombre pour observer la rue. Ebilan sort de la voiture et observe Nezarch qui s'approche du portail d'entrée. Xe-Pe-Che est le seul Nephilim à rester dans la voiture.
En arrivant devant l'imposant portail en fer forgé, Nezarch constate que celui-ci est fermé. En poussant dessus, le portail résiste. Nezarch observe les lieux, le mur d'enceinte est haut de 3 mètres, le portail un peu moins mais la structure est pointue. Aucune caméra n'est visible. À proximité du portail, un interphone est visible avec un système de communication orale mais pas visuelle.
Nezarch retourne voir Ebilan et lui dit :
- "Il n'y a pas eu de défonçage de la porte sachant qu'ils ne l'ont pas fait... Je pourrais escalader le mur pour aller visiter là-dedans."
- "On pourrait sonner aussi." suggère Athael revenu à la voiture.
- "Mais on peut sonner aussi... Exactement ! Il faut choisir la méthode... Mais le plan d'y aller en sonnant et de parler du fait qu'il y a eu un assassinat qui est pour elle et cetera, ça ne me semble pas décornant." confirme Nezarch.
- "Je pense que vous n'avez même pas besoin de moi..." indique Xe-Pe-Che en retournant dans la voiture.
Athael retourne à sa position de surveillance.
Nezarch demande à Ebilan :
- "Et qu'est-ce que tu t'apprêtes à lui dire si elle te dit : "Ah non ! Qu'est-ce qui se passe ?? Au secours !!""
- "Je vais lui dire : "Ecoutez, j'ai eu des informations confidentielles parce qu'en fait, je reviens du lieu de villégiature de Monsieur Gaillard. Il semblerait qu'il ait été assassiné et je m'inquiète pour vous parce qu'il semblerait que ça soit les conclusions de la police semblent un peu douteuses. Je ne pense pas que ça soit sa compagne qui l'ait assassiné. Je pense que c'est autre chose et que vous êtes, vous-même, en danger." annonce Ebilan.
- "C'est bien ça ! Ça semble bien. En route !" réagit Nezarch.
- "Et donc, c'est Nezarch qui a la plaque de police pour faire au cas où ?" suggère Xe-Pe-Che.
- "Je ne pense pas que ça, ça va être prépondérant." réagit Ebilan.
- "Non mais au cas où..." évoque Xe-Pe-Che.
- "Au cas où de prévoir cette alternative là, ça peut valoir le coup..." intervient Athael.
- "Si vraiment, je peux filer la plaque à Nezarch mais à ce moment, il faut que tu te fasses passer pour Lagarde. Elle ne connait pas Lagarde donc tu t'en fous !" suggère Ebilan.
- "Oui ! Elle va voir une plaque." évoque Athael.
- "Tu n'as qu'à dire que tu es agent de police, enfin, que tu es commissaire ou inspecteur mais il faut que tu aies un nom crédible quand même... Je pense que Lagarde, c'est bien parce que comme en fait, c'est un vrai." suggère Ebilan.
- "Je pense que ce n'est pas nécessaire que je sois juste à côté de toi. On ne va pas arriver tous les deux." évoque Nezarch.
- "Non ! Non ! Justement, ça dépend parce que le plan où le mec débarque parce qu'en fait la conversation chauffe, mais admettons, je suis en train de discuter avec elle et elle se dit : "Non, mais vous vous êtes farfelu, hors de chez moi !" et là, d'un seul coup, tu arrives avec une plaque de police : "Cet homme a raison !". Personnellement, je ne le sens pas..." indique Ebilan.
- "Au contraire, tu ne viens pas en disant : "Cet homme a raison !" Tu viens annoncer le truc et tu demandes à l'homme d'un air suspicieux : "Vous êtes qui ??" et tu réponds : "Veuillez-vous éloigner s'il vous plaît ! J'ai des choses à dire à cette dame !" Tu vois et puis tu prends le relais." suggère Athael.
- "Ouais !" confirme Xe-Pe-Che.
- "Ouais ! C'est une bonne technique d'enfumage !!" réagit Ebilan.
- "Je pense que je n'ai pas, forcément, les capacités... On verra... On verra..." réagit Nezarch.
- "Disons que toi, il faut que tu ne restes pas loin... Admettons, pourquoi pas... Tu es en 2è ligne, prêt à sortir tes meilleures claquettes, ton meilleur rôle de music-hall." conseille Ebilan.
- "C'est ça ! Ok ! Très bien ! Je suis derrière et j'attends..." confirme Nezarch.
Ebilan transmet la plaque de police à Nezarch puis se dirige vers le portail et va sonner à l'interphone pendant que Nezarch reste en retrait. Athael retourne, de nouveau, à sa position et Xe-Pe-Che reste dans la voiture à observer les actions de ses compagnons.
Après avoir sonné, il se passe une minute sans qu'aucune réaction ne se passe dans la demeure ou à l'interphone puis une lumière éclaire le premier étage. Il se passe, de nouveau, une autre minute puis la lumière s'éteint. Aussitôt, Ebilan sonne à l'interphone. La lumière s'allume aussitôt et une fenêtre, au premier étage, s'ouvre. Ebilan entend une voix qu'il avait entendu à Corps 9 crier :
- "ALLEZ-VOUS-EN !!"
- "Madame Tugne ! Madame Tugne ! Je vous en prie, j'ai besoin de vous parler tout de suite ! Vous êtes..." crie Ebilan.
- "VOUS ÊTES QUI ? RECULEZ que je puisse vous voir." lance Charlotte Tugne.
Ebilan recule pour faire en sorte d'être bien visible en se mettant au centre du portail. Ebilan finit par voir à la fenêtre une silhouette qui semble être celle de Charlotte Tugne qui crie :
- "MAIS VOUS ÊTES QUI VOUS ??"
Sa voix résonne dans une partie de la rue. Ebilan répond :
- "MADAME TUGNE, on s'est rencontré à la Tour de Bretagne vous rappelez de moi. Je suis journaliste."
Charlotte Tugne referme la fenêtre. 30 secondes plus tard, Ebilan entend le grésillement de l'interphone qui s'active puis entend la voix de Charlotte Tugne qui se fait entendre via l'interphone :
- "Monsieur, vous êtes qui ?"
- "Madame, madame Tugne, je suis Jean-Patrick Lagarde. Vous savez, je suis le journaliste qui était venu vous voir j'avais rendez-vous avec vous pour l'histoire du manuscrit que vous deviez lancer aujourd'hui. Vous vous souvenez de moi ?" demande Ebilan.
- "Oui ! Oui ! Oui ! Mais il est plus de 4 heures !! Qu'est-ce que vous venez faire là ??" demande Charlotte Tugne.
- "Alors, comme vous le savez, j'enquête surtout sur le milieu littéraire mais j'ai de très mauvaises nouvelles pour vous. Votre patron vient de décéder... Il a été assassiné là. Il se trouve..." annonce Ebilan.
- "Qu'est-ce que vous me racontez là ??" intervient Charlotte Tugne.
- "Vous n'êtes pas au courant ? Et je pense que c'est en lien avec le livre que vous vous apprêtiez à publier." indique Ebilan.
Ebilan entend un nouveau grésillement de l'interphone suivi d'un bruit métallique venant de la porte actionnant l'ouverture de la porte. Le portail s'est légèrement entrouvert.
Ebilan pousse, doucement, le portail, effectue un geste auprès de Nezarch pour l'inviter à le suivre puis entre dans l'allée qui mène à la maison.
Le jardin est plongé dans le noir. Rapidement, une lumière va venir éclairer le jardin au travers d'une lumière venant de la maison et une autre lumière éclaire le couloir à l'intérieur du rez-de-chaussée. Charlotte Tugne apparait alors à l'entrée de la maison portant un peignoir. Une série de marches en pierre permet d'accéder à l'entrée du logement.
La femme a, dans son attitude, une réserve, sans doute, une crainte et une prudence. Sa main gauche est positionnée dans la poche de son peignoir. Son autre main lui permet d'ouvrir la porte.
Pendant ce temps, Athael continue de monter la garde dans un coin sombre de la rue, Xe-Pe-Che attend à l'arrière de la voiture tout en observant aux alentours et Nezarch s'est posté non loin du mur de la maison de Charlotte Tugne et observe la rue à l'opposé d'Athael et écoute, attentivement, le moindre bruit.
Charlotte Tugne reste à l'entrée de sa maison pendant qu'Ebilan s'approche les mains bien visibles et lui dit :
- "Madame Tugne, je suis très, très inquiet. Il faut, vraiment, que nous discutions."
- "Je vous reconnais ! Vous êtes passé l'autre jour à Corps 9 !" réagit Charlotte Tugne.
- "Tout à fait ! Comme vous le savez, je m'intéresse beaucoup à la dernière publication..." explique Ebilan.
- "Mais venez-en aux faits !! Pourquoi vous êtes ici ? À cette heure-ci ? Vous me dites que Monsieur gaillard serait décédé ?" lance Charlotte Tugne.
- "Tout à fait ! Il se trouve que je suis journaliste, je comptais aller interviewer monsieur Gaillard." explique Ebilan.
- "Venez-en aux faits monsieur ! ne tournez autour du pot !!" réagit Charlotte Tugne.
- "Je suis arrivé sur une scène de crime. Il y avait la police, les pompiers. Monsieur Gaillard a été abattu par balle. Voilà, je vous le dis." annonce Ebilan.
- "D'accord..." réagit Charlotte Tugne.
- "Je vous donne la version de l'inspecteur qui m'a parlé. Il m'a dit que ça serait sa compagne. Je n'y crois pas une minute." explique Ebilan.
- "Qu'est-ce qui vous fait dire que ça ne peut pas être elle ?" demande, froidement, Charlotte Tugne.
- "Alors, déjà, elle a disparu. D'après mon expérience professionnelle, dans ce genre d'événements, une femme ne fait rarement ce genre de choses. Elle ne part pas comme ça après avoir abattu son mari. C'est absurde ! Si c'est quelque chose de l'ordre de l'émotionnel, c'est très étonnant. Si ça avait été crapuleux, ça aurait été différent aussi. J'ai pu discuter avec d'autres personnes, il semblerait qu'un groupe était présent sur le lieu avant l'arrivée de la police. Un groupe, on va dire de professionnels. C'est pour ça que je viens vous voir parce que je suis très inquiet. Il semblerait que Monsieur Gaillard et donc votre staff étaient sur une affaire qui va beaucoup plus loin que l'édition puisqu'il est mort et que c'est, littéralement, en lien avec ça. C'est évident puisque, bizarrement, à moins que vous ayez d'autres éléments sur monsieur Gaillard et qu'il avait d'autres affaires autres que l'édition. Je pense, là, que nous sommes dans sur une course contre la montre ! Le fait est que ce commando ait agi, il est probable qu'il ne s'arrête pas là, s'il doit aller jusqu'au bout de ses visées. Qu'est-ce que vous savez de ce qu'il y avait dans ce bouquin ?" questionne Ebilan.
- "Vous en avez parlé à la police ?" demande Charlotte Tugne.
- "Non ! bien sûr !" répond Ebilan.
- "C'est auprès d'eux qu'il faut en parler, ce n'est pas à moi !" réagit Charlotte Tugne.
- "Vous ne savez rien en fait..." indique Ebilan.
- "J'en parlerai à la police, pas auprès de vous." indique Charlotte Tugne.
- "Vous savez ce qu'il y avait dans le bouquin ?" demande Ebilan.
- "Parce que la police, ça va leur faire bizarre lorsque que vous allez leur raconter ce qu'il y avait dans le bouquin." indique Ebilan.
- "Qu'est-ce que vous en savez que ça va leur faire bizarre ? Vous n'êtes pas de la police, vous ! Vous êtes journaliste !" lance Charlotte Tugne.
- "Oui mais je m'intéresse beaucoup à ce qui est de ce genre d'écrits et ça va leur faire bizarre quand vous allez leur expliquer ce qu'il y avait dans le bouquin que vous alliez publier... Vous trouvez ça étrange ?" indique Ebilan.
- "Vous n'avez pas lu ce livre ?" demande Charlotte Tugne.
- "Non ! Mais j'ai vu le précepte et dans les milieux, on va dire, très concernés par le sujet, ça dit des choses et pour un profane, c'est un discours d'hurluberlus ! Donc je ne sais pas en fait..." évoque Ebilan.
- "Mais c'est qui ces milieux dont vous parlez là ? Vous pourriez être un peu plus précis Monsieur !" demande Charlotte Tugne.
- "Les milieux de l'occulte... Ecoutez madame Tugne, je viens vous prévenir. Là, si je viens vous voir, c'est parce qu'il y a, réellement, un commando qui est venu abattre votre patron." avertit Ebilan.
- "Je vais appeler, directement, la police pour qu'ils puissent me protéger. Ce n'est pas vous qui alliez me protéger !!" lance Charlotte Tugne avec un certain mépris.
- "Ecoutez Madame Tugne. Je n'ai aucun intérêt autre que celle de la vérité. Il se trouve que vous êtes sûrement en danger mais, effectivement, vous pouvez appeler la police. Le fait est que la police n'a pas pu protéger votre patron. Je pense que c'est, déjà même, pas une bonne idée que vous restiez chez vous parce que vous avez une adresse même je l'ai retrouvé. Je sais très bien où vous habitez. Je sais très bien où vous travaillez. À votre avis, ce commando, c'est même étonnant qu'il ne soit pas déjà là." avertit Ebilan.
- "Ce que je vais faire, de ce pas, c'est d'appeler la police." avertit Charlotte Tugne.
- "Eh bien soit ! Appelez la police ! Ils ne feront que confirmer mes dire que Monsieur Gaillard a été abattu par balle." indique Ebilan.
- "Vous pouvez me rappeler votre nom ?" demande Charlotte Tugne.
- "Jean-Patrick Lagarde, journaliste à Paris Match." répond Ebilan.
- "Très bien... Monsieur Lagarde, je vais de ce pas contacter la police et voir, en effet, si vos propos sont si inquiétants que ça... Vous connaissez la sortie. Je ne vous raccompagne pas, il fait froid." lance Charlotte Tugne.
- "Parfait..." lance Ebilan en se tournant vers la sortie.
- "Au revoir, monsieur !" répond Charlotte Tugne.
Ebilan sort de la maison, descend l'escalier, traverse l'allée et quitte le jardin en passant la grille. La lumière extérieure s'éteint et Ebilan revient à la voiture, accompagné de Nezarch qui, aussitôt, lui demande :
- "Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?"
- "Elle ne sait rien. Je pense qu'elle n'est pas au courant de ce qu'il y a dans le livre." répond Ebilan.
Athael qui est revenu à la voiture, lui demande :
- "Et qu'est-ce qu'elle t'a dit qu'elle allait faire ?"
- "Nous, le mieux c'est qu'on s'en aille. Au pire, on va voir chez Nicolas Tassin mais je pense qu'on aura le même résultat." indique Ebilan.
- "Et elle va faire quoi ?" demande Athael.
- "Elle va appeler les flics !" répond Ebilan.
- "Vas-y Nezarch !" réagit Athael.
- "Il faut qu'elle ne le fasse pas et qu'elle oublie ce que tu viens de lui dire." indique Nezarch.
- "Non mais là, ça ne sert à rien que Nezarch y aille. On ne se ramène 5 minutes après qu'elle ait appelé les flics." réagit Ebilan.
- "Il suffit qu'elle dise : "J'ai vu un type louche sortir de chez moi" et hop !" explique Athael.
- "Faites ça..." évoque Ebilan.
- "Quitte à lui effacer la mémoire dans la foulée..." évoque Athael puis suggère : "Elle est en train d'appeler, il faut y aller tout de suite. Vas-y dans la foulée pour lui dire que tu es un flic. Elle pourra te dire ce qu'elle a envie de te dire puis après tu lui effaces la mémoire ! Et si elle a déjà téléphoné, on se casse !"
- "Si elle a téléphoné, je lui dis que j'interviens parce qu'elle a téléphoné." évoque Nezarch.
- "Ah ! C'est rapide là comme intervention..." réagit Athael puis suggère : "Tu venais la voir d'avance et puis le hasard fait bien les choses."
- "Pas de problèmes ! Je vais lui faire oublier ce que je lui raconte." indique Nezarch en sortant de la voiture.
Nezarch se dirige vers la porte d'entrée de la maison de Charlotte Tugne. Juste avant qu'il appuie sur l'interphone, Xe-Pe-Che concentre son Ka-Lune et lance un "Son Lunaire". Une sirène de police résonne autour de Nezarch de l'intensité d'une sonnerie de téléphone. Nezarch appuie sur l'interphone et, après quelques secondes, une voix féminine se fait entendre :
- "Qu'est-ce que vous voulez encore ???"
- "Police madame ! Madame Tugne ?"
- "Je... Je n'ai pas... Je... j'ai... Pardon, vous êtes de la police ?" demande Charlotte Tugne.
- "Je suis de la police. Il semble que vous veniez d'être importuné. J'ai vu quelqu'un sortir de chez vous." explique Nezarch.
- "Attendez... Je finis... Je viens je suis au téléphone avec vos collègues." indique Charlotte Tugne.
- "Comment ça ? Je suis là. Venez ! Venez ! Vous pourrez les rappeler plus tard. Moi, je suis là. Je suis à la porte. Vous pouvez passer à la porte. Je suis devant." indique Nezarch.
Nezarch n'a pas de réponse à ses propos et il se passe quelques instants.
Athael étudie la disposition des lieux et se demande par où la police pourrait éventuellement arriver. Il s'éloigne du véhicule dans cette direction là pour pouvoir prévenir, le plus tôt possible, Nezarch en cas d'irruption policière.
La porte d'entrée va finir par s'enclencher. Aussitôt, Nezarch l'ouvre et y entre accompagné de Xe-Pe-Che qui l'a rejoint. Nezarch, surpris, lui demande :
- "Qu'est-ce que tu fais là ??"
Au même moment, la lumière de l'entrée de la maison éclaire le jardin et Charlotte Tugne sort, visiblement, assez inquiète et attentive aux mouvements des deux Nephilim.
Nezarch s'approche en sortant la plaque de police de sa poche. Lorsque les deux Nephilim sont à proximité, Charlotte Tugne demande :
- "Excusez-moi, vous êtes ?"
- "Bonsoir Madame ! Je suis l'officier Lagarde et je crois qu'une personne soit venu vous importuner, il y a peu. On a entendu des cris dans le quartier. Il s’avère qu'on était dans le quartier." évoque Nezarch qui se concentre quelques instants, se concentre, active son Ka-lune pour lancer un sort de basse-magie : "Mange-Mémoire".
Charlotte Tugne regarde les deux Nephilim avec une grande surprise puis Nezarch lui dit avec assurance :
- "Donc, voilà madame ! J'espère que vous n'avez plus d'inquiétude, plus personne ne viendra vous importuner. Ne vous inquiétez pas. Je demanderai, peut-être, à des collègues de venir vérifier que tout va bien. On vous souhaite une très bonne soirée. Rassurez-vous, la police veille."
Nezarch et Xe-Pe-Che retournent vers le portail. La femme retourne dans la maison et éteint, rapidement, la lumière extérieure.
En sortant, Xe-Pe-Che dit à Nezarch :
- "Hé, chef ! On aurait pu lui dire qu'en fait on était là pour la protéger et réempiler sur l'affaire de l'enquête..."
Nezarch hausse les épaules et regagne la voiture. Ebilan démarre la voiture, récupère Athael au passage et quitte la rue. Nezarch dit alors :
- "On a l'info ! Elle a appelé les flics."
- "Tu l'as, peut-être flashé un peu tôt..." réagit Xe-Pe-Che.
Le Dimanche 12 Novembre 1995 - 23:15 / 23:50 - Visite de la maison de Mme Tugne - Charlotte Tugne - Session N°19 du 10/09/2024
Les quatre compagnons vont faire le tour du périphérique nantais pour sortir à l'ouest en direction de Saint-Herblain. La circulation, à plus de 23 heures, est calme.
Il est plus de 23 heures 30 lorsque la 4L arrive dans les rues de Saint-Herblain. La ville est endormie. Les rues sont bien éclairées ce qui vous permet, plus aisément, de pouvoir se repérer dans les rues et d'arriver dans un quartier plutôt aisé de Saint-Herblain, ville située dans la banlieue de Nantes, essentiellement, composée de pavillons modestes.
En arrivant dans la rue Douet, ils remarquent que le 15 est une grande maison bourgeoise sur deux étages avec un grand jardin privatif, un mur en pierre, un portail en métal qui bloque la vue à l'intérieur.
Les Nephilim observent les lieux. La rue est calme, la plupart des maisons ont les volets fermés, les lumières éteintes. Au numéro 15, ils constatent que le premier et second étage sont dans l'obscurité. Ils n'arrivent pas à voir le rez-de-chaussée, un haut mur le cache. Athael indique :
- "Donc là, à priori, elle ne sait pas que Benoit Gaillard est mort."
- "Alors, il y a une première approche, on sonne et on fait le truc : "je suis journaliste" mais ça me paraît, quand même, un peu gros..." suggère Ebilan.
- "Ouais, en effet, ça semble un peu gros. Ce qui serait bien, c'est, juste, de voir s'il y a du monde dans la maison maintenant. C'est une information mais pour le savoir, il faut sortir et il n'y a personne, il faut monter sur le mur et c'est, un peu, surdimensionné... Moi, ça ne me choquerait pas qu'on retourne vers le centre-ville sans avoir plus d'infos sur elle." suggère Nezarch.
- "D'autant plus qu'il est probable que les flics viennent à un moment l'interroger." indique Athael.
- "Certes..." acquiesce Nezarch.
- "Mais il ne faut pas que l'on soit dans la maison à ce moment-là. On peut aller voir chez Nicolas Tassin..." suggère Athael.
- "Voilà ! On retourne vers le centre. Après que les flics voient le journaliste fouille merde partout, ce n'est pas choquant mais il faudrait que tu sois tout seul à chaque fois..." analyse Nezarch.
- "Ouais ! C'est ça ! Ça va être bizarre si on est à 4 à chaque fois. Ça serait vraiment du journalisme : "Si, si ! Il y a mon perchiste la secrétaire..."" évoque Ebilan avec humour puis ajoute plus sérieusement : "Bon, il ne s'est rien passé."
- "Il n'y a pas l'air de se passer grand-chose... Allons chez Tassin !" suggère Nezarch.
- "Ça ne vous dirait pas de la prévenir qu'elle est en danger, de l'emmener dans une grande aventure ?" suggère Xe-Pe-Che.
- "Le problème c'est qu'on n'a pas vraiment d'argument pour dire qu'elle est en danger. Il s'est, peut-être, fait dessouder par sa femme. On n'a rien en fait..." évoque Ebilan.
- "Tu mitonnes une histoire comme quoi c'est complètement autre chose..." propose Xe-Pe-Che.
- "J'avoue que c'est drôle mais le problème c'est qu'on ne sait pas ce qui se passe..." indique Ebilan.
- "Tu lui dis qu'elle est en danger parce que demain il y avait l'inauguration et que le bouquin est en danger et qu'il faut aller le retrouver et aller à la police et puis voilà ! Elle va nous emmener à la Tour de Bretagne." suggère Xe-Pe-Che.
- "C'est pas mal ça... Il va falloir monter un bon mytho quand même pour dire qu'il y a un complot, que tout est dans le livre..." évoque Ebilan.
- "Il y a des personnes qui sont plus facilement aptes à faire ce genre de choses comme toi !" évoque Xe-Pe-Che.
- "Alors, il vaut mieux qu'on reste, quand même, dans une forme de circonspection où on regarde, quand même, un peu, les tenants et les aboutissants avant de se jeter tête baissée." suggère Ebilan.
- "Oui ! Evidemment ! Ça, c'est l'atout maître si l'interview tourne mal..." suggère Xe-Pe-Che.
- "Ouais mais là, il est 23h45 ! On va la réveiller ! On lui apprend la mort de son patron, Benoit Gaillard ! On lui dit que c'est un complot ! Qu'elle est en danger ! Qu'il faut qu'on fonce ! Moi, franchement, on me dit ça... Je me méfie... Je ferme la porte et j'appelle les flics !!" indique Ebilan.
- "Je ferme la porte et j'appelle les flics !!" confirme Nezarch.
- "J'avoue, direct, j'appelle les flics !" confirme Ebilan.
- "Tu es, quand même, un intervieweur d'exception. Tu as le numéro du capitaine. Tu as le nom du capitaine." explique Xe-Pe-Che.
- "Le plus important c'est qu'on sache ce qui s'est passé sur place avant d'agir. Le mieux, c'est de vérifier, effectivement, qu'il ne se passe rien pour ces gens et on va voir ce qui se passe sur place ce qui s'est passé dans l'appart et après on en tire des conclusions et on voit ce qu'on fait. Parce que tout ça, ça va se régler dans une paire d'heures." évoque Ebilan.
- "Le risque c'est que si on part sur autre chose et qu'on est pris dans la merde, on ne pourra pas aller à la maison." alerte Athael.
- "En effet ! Parce que si elle panique, la morue, ça peut partir en sucette tout de suite ! Tu vois ce que je veux dire..." signale Ebilan.
- "On a le "mange mémoire"... C'est bon !" suggère Xe-Pe-Che.
- "On ne va pas la foutre, non plus, dans les Celliers de Landéan !! avec une bonne vieille claque derrière la tête..." réagit Ebilan.
- "On peut lui effacer la mémoire sur la dernière heure tant qu'on ne fait pas trop de "schproum" dans son environnement." évoque Xe-Pe-Che.
- "Effectivement, je pense que ce n'est pas une super idée pour l'instant. Le plus important, c'est vraiment qu'on se focusse sur l'appartement de Gaillard." suggère Ebilan.
- "Elle peut nous donner informations sur, justement, son appartement, tout ça. On peut la faire parler, on a des sorts pour ça, non ? Où est-ce qu'est le bouquin ? Enfin tout ça et puis, hop, je lui fais avaler sa mémoire derrière. D'une heure, c'est bon, pas plus." propose Xe-Pe-Che.
- "Ça se défend..." réagit Athael.
- "Ouais, ça se défend mais il y a, quand même, beaucoup d'aléatoire dans ce projet..." évoque Ebilan.
- "On est sur place... Faisons une avancée..." suggère Xe-Pe-Che.
- "Il y a beaucoup, beaucoup d'aléatoire." évoque Ebilan.
- "Je pense qu'il y a beaucoup d'aléatoire..." confirme Nezarch.
- "On ne sait même pas si elle a un compagnon ou pas..." évoque Athael.
- "Oui et il y a, peut-être, un berger allemand aussi !" suggère Ebilan.
- "C'est possible aussi. Les voisins, il y en a quand même..." évoque Athael.
- "Je me rappelle qu'elle avait l'air d'être quelqu'un qui ne se laisse pas faire. Elle n'était pas très, très coopérative..." indique Ebilan.
- "Elle n'aimait pas ton charme mais celui d'Athael, peut-être ou Nezarch ? Tu te fais accompagner par l'un des deux ?" suggère Xe-Pe-Che.
- "Ouais..." répond Ebilan hésitant.
- "On va chez Tassin !" suggère Nezarch.
- "On va voir chez Tassin ce qui se passe et puis on décide en fonction. C'est ce qui me semble le plus pertinent." suggère Athael.
- "Je pense qu'on est une majorité à envisager cette option." conclut Ebilan.
- "Moi, de toute façon, je suis passagère..." réagit Xe-Pe-Che.
- "Quand tu diras combien il y a de doigts..." évoque Nezarch.
- "Ouais !" confirme Ebilan.
- "Ouais..." évoque Xe-Pe-Che.
Brasparts : Centre-Ville - Mont-Saint-Michel - Quilly Vihan - Route -
Brennilis : Bourg - Centrale Nucléaire -
Carnac : Alignements du Manio - Centre-Ville - Gendarmerie - Maison de Ronan Le Guennec - Manoir de Martial Quentin -
Châteaubriant : Parking -
Daoulas : Jardins - Musée de l'Abbaye -
Fougères : Celliers de Landéan - Château de Fougères - Manoir des Lusignan -
Lanester : Zone Commerciale -
Laval : Gare -
Motte-en-creux : Bourg -
Nantes : Centre-Ville - Corps 9 - Hôtel Ibis - Quartiers Est - Voie-Express -
Paimpont : Forêt de Brocéliande -
Paris : Refuge de Tukermont -
Pornic : Centre-Ville -
Quimper : Centre-Ville - Décathlon - Ouest-France - Périphérie - Préfecture -
Rennes : Centre-Ville - Domaine du Bois de Bourberouge - Librairie Incunable Souveraineté - Zone Commerciale -
Saint-Herblain : Quartier Résidentiel -
Vannes : Bibliothèque Municipale - Cairn de Gavrinis - Centre-Ville - Hôtel de la Marine - Université - Voie-Express -
Vitré : Etude de Notaire -