Au moment où Ebilan démarre la voiture, Nezarch suggère :
- "Je ferais bien un petit truc pendant qu'on sort de Brennilis. Je pensais à ça est-ce qu'on peut faire le tour parce que comme le village est petit et que c'est une grande avenue, est-ce qu'on peut regarder les plaques d'immatriculation des bagnoles ?"
- "Très bonne idée !!" réagit Athael.
- "Les bagnoles, ça sera toutes des 29 sauf, peut-être, éventuellement, le mec qui loue une maison à Brennilis." indique Nezarch.
- "Faisons ça ! Pourquoi pas..." confirme Ebilan.

Ebilan commence à prendre la rue principale et, pendant ce temps, Athael et Nezarch inspectent les plaques d'immatriculation des voitures garées dans le village. Ebilan va passer dans les rues principales et secondaires du village.

Les Nephilim vont repérer trois maisons dont les voitures ne sont pas immatriculées 29. Les trois plaques sont des départements 78, 02 et 48. Ebilan indique :
- "Alors, 78, ça pue du cul ! 02, ça ne me parle pas et 48, je ne sais même pas ce que c'est...
- "Alors, 02 c'est l'Aine... Il n'y a rien de dangereux là-bas... Personne n'est dangereux là-bas. Ils sont dangereux pour eux..." indique Nezarch.
- "Exactement !" confirme Ebilan.
- "48 ? Je ne sais pas, Xe-Pe-Che ?" demande Nezarch.
- "78, par contre, ça me parle ça ! C'est la plaque d'immatriculation des enculés !!" réagit Ebilan.
- "48, la Lozère..." indique Xe-Pe-Che.
- "Les Chevaliers d'Ys sont basés à Moulins, à proximité de Lyon et ce ni dans le 02, ni dans le 48, ni dans le 78... Donc, ce n'est pas une information. Donc, il faudra aller regarder dans les trois baraques..." suggère Nezarch.

Les trois voitures sont garées devant des habitations. La première voiture est une Volkswagen Golf immatriculée 48. La seconde voiture est une Renault Safrane 78.

Ebilan réagit aux voitures et indique après le passage devant la Golf :
- "Je pense, là, qu'il n'y a pas photo ! Le mec, il a une Golf, c'est une Volkswagen, c'est un templier !!"

Puis, un peu plus loin, lorsqu'ils passent devant la Renault Safrane immatriculée 78 :
- "Ah non !! Ça pu le templier !! Ça pue le Templier ou le flic à haut niveau, style ministère de l'Intérieur, genre colonel de gendarmerie..."

Enfin, la dernière voiture, est une Peugeot 404, immatriculée 48. Ebilan analyse :
- "Ça, ça fait beauf... Ça fait le "Jean-Louis" à moustache et Golf Volkswagen, ça fait, un peu, jeune con... Le seul qui soit crédible dans notre enquête, c'est celui avec la Renault Safrane... Il n'y a que lui que je vois..."
- "Clairement !" confirme Xe-Pe-Che.

Athael observe plus attentivement, les jardins des trois habitations et constate là où est garé la Golf, il voit une balançoire et des ballons dans le jardin. L'observation des deux autres maisons ne permet pas à Athael de déceler, sur un premier regard, d'éléments indiquant la composition familiale ou le mode de vie. Athael dit à ses compagnons :
- "De toute façon, on se garde ça en mémoire... On ne va rien faire, maintenant, à priori..."
- "À priori..." confirme Ebilan.

Après le tour du village, Ebilan quitte Brennilis et propose à ses compagnons :
- "Je pense qu'il faut qu'on rentre. Il faut qu'on trace vers Fougères parce qu'en plus on a une pièce à conviction qui est dans un garage pas loin en fait... S'il y a des flics qui patrouillent, qui doivent poser des questions, tout ça m'a l'air très chelou cette histoire de centrale parce qu'il y a, sûrement, des Templiers dans la centrale et il y a, aussi, des mecs gouvernement. Donc, tout ça est, un peu, lié. Le mieux, ce n'est pas rester en statique autour d'un truc où en fait tu as plein de gens qui sont là avec des lunettes noires, des costards en train de se dire : "C'est qui les méchants qui en veulent à notre plan super génial !" Le mieux c'est qu'on se casse parce qu'on a, déjà, posé beaucoup trop de questions qui ne sont pas normales. Donc, là, on a vu qu'en fait, il y avait des gens qui n'étaient pas du coin. Le seul qui paraît, un peu, crédible pour être un mec normal, c'est le mec en Golf et c'est celui que je trouve le plus louche, en définitive... Parce qu'en fait, les autres, c'est, peut-être, juste des consultants, des mecs qui viennent pour la centrale mais qui n'ont rien à voir, des ingénieurs en électrochimie avec un pavillon dans le 92. Il est là pour 2 mois." analyse Ebilan.
- "On sait qu'actuellement, on a de fortes présomptions que les gens qui occupent la centrale, le font de manière illégitime." évoque Nezarch.
- "Qu'est-ce que tu appelles illégitime ?" demande Ebilan.
- "Dans le sens où ils n'y sont pas pour démanteler une centrale nucléaire..." répond Nezarch.
- "Ce que j'appelle illégitime, c'est qu'ils sont contre l'État." précise Ebilan.
- "Oui, moi, tu sais, les fourmis rouges et les fourmis noires, c'est la même chose pour moi..." indique Nezarch.
- "J'aurais dit qu'ils ne sont pas contre l'État. Ils ne sont pas dans l'intérêt commun." évoque Xe-Pe-Che.
- "Quand je dis contre l'État, c'est-à-dire qu'en fait, il y a une faction de l'État qui est pour les Templiers. Je ne dis pas que l'État est pour ça." précise Ebilan.
- "Alors quand j'ai dit illégitime, je ne voulais pas parler d'un grand complot international." indique Nezarch.
- "Les gens qui sont dans la centrale, ils ont les papiers, ils ont les ordres de mission pour y être. En ça, ils ne sont pas illégitimes d'y être." indique Ebilan.
- "C'est juste parce que tu as dit que, peut-être, les gens qui y étaient dans cette maison, c'étaient de simples consultants qui allaient le matin travailler tranquillement à la centrale et je m'inscrivais en faux. Je pense que tous les gens qui sont dans la centrale, ils y sont pour des raisons qui sont illégitimes. En disant, illégitime, je ne voulais pas dire qu'ils faisaient partie d'un grand complot mondial, je voulais, juste, dire qu'ils sont dans une centrale nucléaire mais pas pour faire ce qu'on attend de quelqu'un qui est dans une centrale nucléaire." précise Nezarch.
- "Qui n'a rien à voir avec la centrale nucléaire ! Oui, voilà, on se rejoint ! Oui, ils ne sont pas, du tout, là pour la centrale nucléaire, pour la démanteler ou la faire redémarrer." confirme Ebilan.
- "Le simple fait que soit un étranger au village qui vit, qui a loué dans le village et qui va tous les jours à la centrale nucléaire il est suspect et, donc, c'est un endroit intéressant à enregistrer parce qu'il faudra aller fouiller là-dedans parce que ça peut être un lien sur ce qui se passe dans la centrale." suggère Nezarch.
- "Tout à fait !" confirment Ebilan et Xe-Pe-Che.
- "Je déconnais, tout à l'heure, en faisant des différences entre les trois types de bagnoles. On s'en fout ! De toute façon, on n'a qu’eux. Il faut enquêter sur les trois." propose Ebilan.
- "Et la Golf, c'est juste une famille qui s'est installée là et qui bosse certainement ailleurs." suggère Nezarch.
- "Je mets ma main à couper, 99 % de chance que ceux de la Golf, ça n'a rien à voir." indique Ebilan.

- "On ne s'arrête pas boire une bière au café pour, juste, poser deux petites questions sur le tract ?" propose Athael.
- "On peut, aussi, se permettre ça." confirme Ebilan.
- "Ça me semble bien de le faire !" confirme Nezarch.
- "Un peu d'investigation ne serait-ce qu'une ou deux heures avec les gars du cru, il n'y a pas de souci. Je suis, plutôt, d'accord." confirme Ebilan.
- "À condition qu'on trouve un truc ouvert un dimanche..." indique Athael.
- "S'il y a truc ouvert à part le troquet..." suggère Nezarch.
- "En Bretagne, il y a, forcément, le bistro à côté de l'église." confirme Ebilan.
- "Ouais ! C'est certainement le cas..." confirme Athael.

Ebilan va traverser le village de Brennilis avec la 4L, dans la rue principale. Les Nephilim constatent qu'il n'y a pas d'hôtel. Le plus proche semble être à Brasparts soit à 15 / 20 minutes de route d'ici. Xe-Pe-Che évoque cet hôtel et dit :
- "C'est très bien ! Ça fera une bonne excuse pour rester sur place quand on viendra faire la réparation de la voiture pendant qu'on fera notre action directe."

En voyant le café des sports près de l'église ouvert, Ebilan gare sa voiture sur le parking de la mairie. Xe-Pe-Che reste dans la voiture. Ses trois compagnons, Nephilim, descendent de la voiture et se rendent dans le bar ouvert. Athael laisse sa veste sale dans la voiture et sort avec un pantalon tâché qu'il tape un peu pour enlever la poussière.

Il est, à présent, un peu plus de quinze heures, lorsqu'ils entrent dans un bar qui a gardé une décoration de la fin des années 60 / 70 avec des affiches de cette époque avec les concerts des vieux groupes bretons militants et des luttes d'indépendance de la Bretagne. Le mobilier est aussi d'époque avec du formica pour le comptoir où le seul client de l'établissement est assis.

Les tenanciers de l'établissement sont un jeune homme et une jeune femme qui sourient et passent le "bonjour" lorsque les trois Nephilim entrent dans le bar. Le seul client est au comptoir, la cigarette à la main et le ballon de rouge dans l'autre main. Il dévisage les nouveaux venus puis poursuit sa cigarette. L'homme doit avoir plus de cinquante ans, le visage rougit par sa consommation quotidienne d'alcool, la casquette vissée sur sa tête.

Les trois Nephilim vont s'assoir à une table. La jeune femme fait le tour du comptoir et vient devant la table et dit :
- "Bonjour messieurs ! Qu'est-ce que je vous sers ?"
- "Vous pouvez nous mettre un petit ballon à chacun de votre meilleur Bordeau !" lance Ebilan.
- "Oh ! Mais bien sûr !!" répond la jeune femme.
- "Merci !" répond Ebilan.

Les trois Nephilim peuvent remarquer que l'homme au comptoir réalise un geste approbateur dans leur direction.

Deux minutes plus tard, trois verres de vin rouge sont servis aux Nephilim. Ebilan indique alors :
- "N’oubliez pas notre ami !" en montrant le client au comptoir.

L'homme réagit aussitôt et répond à la proposition d'Ebilan :
- "Ah bah ! Vous êtes bien aimable !!"
- "Tu vois, Fanch, tu as des amis ici !!" réagit le jeune homme derrière le comptoir.
- "Vas-y, remets la petite sœur !!" lance Fanch à destination de la jeune femme.

Ebilan tend son verre et s'adresse à Fanch en lui disant :
- "Vous avez une bien belle région, monsieur !!"
- "Oh gast ! Oui ! Et toi, tu es d'où mon garçon ?" demande Fanch.
- "Moi, je suis parisien, donc je sais bien que..." indique Ebilan.
- "Oh ! Parigo !! Qu'est-ce tu viens foutre dans le coin, toi ??" demande Fanch.
- "Je viens découvrir. J'apprécie beaucoup cette ambiance, cette nature ! C'est dommage cette centrale, en fait, qui gâche un peu tout..." évoque Ebilan.
- "Ah oui !! Ça... Je peux te dire qu'à l'époque, j'ai manifesté ! On s'est bataillé contre ça mais bon... Euh ! Le gouvernement..." raconte Fanch.
- "Ils font ce qu'ils veulent..." réagit Ebilan.
- "C'est ça ! C'est ça ! Exactement, ils font ce qu'ils veulent. Vous n'avez, peut-être, pas entendu, il y a des jeunes couillons là qui ont été faire péter, il y a, quelques jours, la centrale." lance Fanch.
- "C'est vrai ??" réagit Ebilan.
- "Ils ont fait péter la centrale ??" réagit Nezarch.
- "En tout cas, ils ont essayé mais bon, en ce moment, c'est difficile d'approcher par là-bas..." évoque Fanch.
- "On a vu des forces de police. À Paris, c'est habituel mais ici, c'est vrai que c'est étonnant de voir autant de gendarmes..." évoque Ebilan.
- "Disons que depuis qu'ils ont fait péter, ils viennent voir un peu ce qui se passe. Avant, on ne les voyait jamais par ici..." indique Fanch.
- "J'imagine bien, c'est tranquille ici... Il ne se passe jamais rien, non ?" évoque Ebilan.
- "Ah bah, oui ! À peine si on ne peut plus rentrer bourrer chez soi !! Si c'est pas triste..." réagit Fanch.
- "Je suis d'accord avec vous mais, à votre avis, il se passe quoi dans cette centrale pour qu'il y ait une telle effervescence ?? C'est, quand même, étrange... Ça reste une centrale électrique, finalement..." indique Ebilan.
- "Mais, alors, pour que les couillons, ils fassent des trucs comme ça, il y a encore des gens qui luttent contre cette centrale ?" demande Nezarch.
- "Bah oui... Je ne sais pas ce qui se passe... Je ne sais pas si à cause des gars d'EDF qui sont revenus, depuis quelques semaines, travailler." répond Fanch.
- "Ah ouais..." réagit Ebilan.
- "Je ne sais pas ce qu'ils foutent là-dedans ?? De toute façon, il n'y a rien à y faire là-dedans..." indique Fanch.
- "Ah... Depuis quelques semaines..." réagit Nezarch.
- "Bah oui... Je ne sais plus... Géraldine, ça fait depuis combien de temps qu'ils sont là ??" demande Fanch à la jeune femme.
- "Oh moi, je ne m'intéresse pas à ça..." réagit Géraldine la patronne.
- "Et toi, Ronan ?" demande Fanch au jeune homme.
- "Ouais... Ça fait quelques semaines... Peut-être un peu plus..." répond Ronan puis réfléchit quelques instants et ajoute : "Ça doit bien faire quelques mois maintenant, au final..."
- "Ah oui !! Mais ils font quoi ? Vous avez remarqué quelque chose de bizarre... Il y a une relance au niveau de la centrale ? Ils la démontent ? Je ne sais pas... Elle est à l'arrêt cette centrale. Elle n'a jamais vraiment fonctionné ?" questionne Ebilan.
- "Ouais, vous avez raison ! En effet... Ça fait un moment qu'elle n'est plus en activité... Peut-être qu'ils préparent les plans pour la démonter ?" répond Ronan.
- "D'accord... Vous, ça vous change quelque chose le fait qu'ils enlèvent la centrale. Ça devait faire, quand même, du travail, non ? Pour la surveiller, au moins..." évoque Ebilan.
- "Il y a, juste, un type qui habite ici et qui va à la centrale mais, sinon, les autres, on ne les voit pas... On a su qu'ils étaient plusieurs. À priori, il y aurait plusieurs personnes mais on ne les a pas vu..." évoque Ronan.
- "Il y a un gars du coin qui travaille à la centrale, il fait quoi ?" demande Ebilan.
- "On ne sait pas mais, en tout cas, il y a un gars qui a loué une maison ici et qui se rend tous les jours à la centrale." indique Ronan.
- "Ah ! D'accord... Vous ne le connaissez pas, en fait..." demande Ebilan.
- "Non, il n'est jamais venu ici..." répond Ronan.
- "Il n'y a personne du coin qui travaille à la centrale, c'est étonnant quand même... D'habitude, un truc comme ça, ça emploie les gens du cru, non ? Ça permet de faire monter l'emploi... Comment ça se fait qu'il n'y ait aucun d'entre vous qui travaille à la centrale, c'est quand même bizarre ??" questionne Ebilan.
- "En même temps, vu qu'il n'y a plus d'activité là-bas..." évoque Ronan.
- "Bah... Au moins, de maintenance, non ? Il faut, quand même, des plombiers, j'imagine... Des électriciens, des gens pour surveiller qu'il n'y ait pas de fuite, des choses comme ça, non ? C'est bizarre qu'il n'y ait personne même au niveau administratif. Il y a des choses qui se passent même si la centrale ne fait rien mais il y a, quand même, de l'activité dans le sens où ça n'a jamais été à l'abandon... Ça n'a jamais été à l'abandon même si ça n'a rien produit. Comment, ça se fait qu'il n'y ait personne d'entre vous du village ou des alentours, qui y travaillent, c'est étonnant, non ?" interroge Ebilan.
- "C'est scandaleux !!" réagit Nezarch.
- "On ne sait pas trop ce qui s'y passe..." réagit Ronan.
- "D'accord... Mais c'est, vraiment, fermé alors..." réagit Ebilan.
- "Ouais, ouais, ouais..." confirme Ronan.
- "Il n'y a pas de contact avec les gens de la centrale ? Rien ?" demande Ebilan.
- "Non ! Non, non..." confirme Ronan.
- "Et ces nouvelles personnes qui sont arrivées, elles logent où ? Ils ne logent pas chez l'habitant ? Il y a un endroit où ils sont logés ?" demande Ebilan.
- "Sans doute, dans la centrale puisque je vous dis qu'on ne les voit jamais. Ils ne sortent jamais si ce n'est le gars qui habite sur Brennilis mais les autres, on ne les voit pas du tout..." répond Ronan.
- "D'accord... C'est, comme d'habitude, avec les Parisiens. Ils font ça d'en haut... Tout est planifié et personne n'est concerté..." suggère Ebilan.
- "C'est ça ! Bah, de toute façon, tout ça vient de là-haut..." indique Ronan.
- "Magouilles et compagnie..." réagit Nezarch.
- "Exactement !!" réagit Ronan.
- "Resservez-nous la même chose !!" lance Ebilan au patron du bar.

Athael demande au patron du bar :
- "Et sinon, il y a des maisons à louer dans le coin parce que je pense m'installer par ici prochainement ?"
- "Oui ! Vous me dites ce que vous cherchez. Vous souhaiteriez avoir une maison pour combien de temps ? Ce serait pour l'année ?" demande Géraldine.
- "Non, non... Ce serait, juste, pour quelques mois dans un premier temps. Une maison pour un homme seul pour pouvoir accueillir mes amis, de temps en temps et puis. Comme vous disiez qu'il y avait le gars qui louait une maison dans le village, je me disais qu'il y en avait, peut-être, d'autres et puis, peut-être, que lui, il ne va pas rester bien longtemps donc ça pourrait être une piste." évoque Athael.
- "Vous avez un numéro de téléphone où on pourrait vous joindre ?" demande Géraldine.
- "Oui, le 97.60.40.21." répond Athael.
- "Je connais du monde qui peuvent être intéressés pour des locations donc s'ils passent, je leur donnerai vos coordonnées." indique Géraldine en notant le numéro donné par Athael.
- "C'est bien gentil." réagit Athael.
- "Et vous êtes ?" demande Géraldine.
- "... Bernard Moussu..." répond Athael.
- "Monsieur Moussu, on vous rappellera. C'est urgent ?" demande Géraldine.
- "Oh non ! Non, non... Ce n'est pas urgent. C'est pour, d'ici, aller de 2-3 mois..." répond Athael.
- "Il y a, toujours, quelques maisons à louer. Les gens viennent, plutôt, en avril et puis repartent en octobre. Donc, en cette période, ça devrait être plus facile de trouver." explique Géraldine.
- "D'accord ! C'est bien gentil !" réagit Athael.
- "Je vous en prie..." réagit Géraldine.

Par la suite, Fanch discute avec les trois Nephilim, de la pluie et du beau temps. Nezarch lui demande :
- "Ben alors, le petit groupe qui fait exploser des choses comme ça dans le coin, qu'est-ce que c'est que cette histoire ? C'est incroyable quand même, sur une centrale nucléaire..."
- "Oh les couillons !! C'est des sacrés couillons quand même..." réagit Fanch.
- "Mais qui c'est, ces couillons ? C'est des gens qui ont déjà fait des actions dans le coin ou ils apparaissent de nulle part ?" demande Nezarch.
- "On sait qu'ils traînent, un peu, dans le coin. On a pu les voir et on en voit, de temps en temps, qui viennent trainer dans le village." évoque Fanch.
- "Ce ne sont pas des gens du coin en fait ?" demande Ebilan.

Fanch regarde autour de lui, vérifiant qu'il n'est pas écouté par d'autres personnes et révèle :
- "Ils sont plusieurs de Quimper mais celui qui dirige ça, est de Brasparts..."
- "Ah ! D'accord..." réagit Ebilan.
- "Ah ! Ce sont des voisins... Ça reste des gens du coin mais ce ne sont pas des gens du village qui ont fait pas exploser les choses chez soi... C'est vrai qu'à Brennilis, on n'est pas idiot..." indique Nezarch.
- "C'est ça ! Oui, évidemment !! On ne ferait pas ce genre de choses... Ils sont, un peu, énervés les jeunes... Il faudrait qu'ils cessent leurs bêtises. Du coup, il y a les flics qui traînent partout maintenant ! C'est chiant... Maintenant, il faut souffler dans le ballon !" évoque Fanch.
- "Oui ! Il n'y a plus de confiance... Il n'y a plus de confiance envers les gens..." réagit Nezarch.
- "Tout ça parce que des jeunes zazous font la révolution !" réagit Ebilan.
- "C'est ça ! Oh ! Si le Sylvain, il passe par là je vais lui dire deux mots !" lance Fanch.
- "Sylvain, c'est un jeune ?" demande Ebilan.
- "Ouais, ouais..." répond, brièvement, Fanch.
- "D'accord..." réagit Ebilan.
- "Depuis qu'ils ont fait péter leur truc, on les voit moins maintenant..." indique Fanch.
- "Ils se font, peut-être, plus discrets..." évalue Nezarch.
- "C'est ça ! À priori, les gendarmes sont allés voir du côté de chez ses parents à Brasparts et, du coup, il n'est pas passé par là-bas... Quel couillon !" réagit Fanch.
- "Il s'est fait tirer les oreilles, j'imagine..." indique Nezarch.
- "Il doit bien avoir 30 ans maintenant le Sylvain..." indique Fanch.
- "Ah, bah ! Ce n'est plus un gamin... Mais alors, qu'est-ce qu'ils ont fait ? Ils ont fait exploser la centrale devant ? À côté ? C'est, un peu, effrayant ce qu'on a pu entendre..." indique Nezarch.
- "Bah... Je ne sais pas qu'est-ce qu'ils voulaient faire mais, en tout cas, ils ont balancé des explosifs et j'en ai pas su plus, moi... On a été réveillé en pleine nuit, ça a bien pété !" raconte Fanch.
- "Ah oui ! genre années 70 !!" réagit Nezarch.
- "C'est ça ! C'est ça ! Eh oui ! Comme à la grande époque !! Ah !! C'était bon à l'époque !! J'avais quelques kilos en moins mais on s'amusait bien..." indique Fanch.
- "Vous faisiez la même chose ?" demande Nezarch.
- "Ouais..." confirme Fanch.
- "Il faut que jeunesse se passe !! On sait tous ce que c'est..." indique Nezarch.
- "C'est ça ! C'est ça ! À l'époque, on savait aussi mais on était plus discret." indique Fanch.
- "Il fait quoi Sylvain en vrai ?" demande Ebilan.
- "C'est un beatnik ?" suggère Athael.
- "Oui ! Exactement ! Vous savez, c'est ce qu'on appelle, maintenant, la grande tendance, les écolos..." indique Fanch.
- "C'est à cause du RMI tout ça !" réagit Nezarch.
- "Ah oui ! C'est un écolo... Ah bah ! Bien sûr..." réagit Ebilan.
- "C'est ça !" confirme Fanch.
- "Il n'a pas de travail..." évoque Ebilan.
- "C'est ça ! C'est ça ! À un moment donné, on les voyait afficher toutes les pancartes des verts un peu partout dans tous les villages mais ces derniers temps, on ne le voit plus trop... Il a dû, un peu, se radicaliser le petit gars ! Pour aller mettre des bombes, ce n'est, quand même pas, les écolos qui font ça..." indique Fanch.
- "C'est vrai !" confirme Ebilan.
- "Moi, je dis ça... La politique... Mais il y a, quand même, un peu trop d'étrangers en France !!" lance Fanch.
- "Surtout à Brennilis..." ajoute Nezarch.
- "Il ne manquerait plus que ça qu'ils viennent à Brennilis !! Vous savez, il est, encore, jeune, il n'a pas tout compris. Forcément, à cet âge-là, il vote à gauche. Il verra dans quelques années..." indique Fanch.
- "Tant qu'on n'a pas travaillé, c'est comme ça qu'on vote... L'argent des autres, c'est facile à distribuer !" lance Nezarch.
- "Exactement ! Bon, moi, je me suis blessé, je touche, maintenant, une pension mais bon, moi, je suis un travailleur moi !" annonce Fanch.
- "Ce n'est pas pareil..." indique Nezarch.
- "Ce n'est pas pareil... C'est comme ça, quoi... En tout cas, ça fait du bien de voir du monde ici... Après ce qui s'est passé, il y a eu, forcément, ces abrutis de journalistes qui sont venus dans le coin..." indique Fanch.
- "Il y en a eu beaucoup ?" demande Nezarch.
- "Il y en a eu quelques-uns... Forcément... Ils sont vite repartis... En même temps, on ne dit pas tous nos secrets aux journaleux..." indique Fanch.
- "Il ne manquerait plus que ça..." lance Nezarch.
- "Ouais ! Vous avez raison... De toute façon, à part après raconter des menteries, qu'est-ce qu'ils vont faire les journalistes ? Hein ! On les connaît !" réagit Ebilan.
- "Oui !" confirme Fanch.
- "Écoutez, monsieur. C'était très intéressant !" indique Ebilan.
- "Repassez quand vous voulez !" confirme Fanch.
- "On a passé un séjour agréable. La prochaine fois qu'on passera dans le coin, on ne manquera pas de venir vous voir. On a fait une très belle balade aujourd'hui." indique Nezarch.
- "Très belle région ! Vraiment, c'est superbe ! Votre région est, vraiment, superbe !" lance Ebilan.
- "Aujourd'hui, il ne pleuvait pas trop..." indique Fanch.
- "Ça va..." confirme Ebilan.
- "Et puis, comment on dit, en Bretagne, il ne pleut que sur les cons !!" lance Fanch.

Ebilan se lève, va régler l'addition et les trois Nephilim retournent à la voiture. Ils évoquent auprès de Xe-Pe-Che les informations qu'ils ont pu obtenir auprès de Fanch et des deux patrons du bar des Sports. Nezarch indique :
- "On a, éventuellement, une piste vers les auteurs du tract. Qui est ce Sylvain d'une trentaine d'années dont les parents vivent à Brasparts et à qui la police est venue rendre visite aux parents."
- "Oui ! Donc la police le connaît !" analyse Ebilan.
- "Et, à priori, il n'a, peut-être, pas beaucoup de charges contre lui. On ne sait pas s'il a été arrêté ou pas. Ils n'ont pas parlé du fait qu'il a été arrêté... Donc, peut-être, que tout le monde a fermé sa gueule..." évoque Nezarch.
- "Il n'a pas arrêté parce que sinon Fanch nous l'aurait dit." indique Ebilan.
- "Il y a, donc, peut-être, moyen de trouver ce garçon à Brasparts. On sait que quelqu'un qui travaille dans la centrale, loue une maison à Brennilis mais ils n'ont pas voulu nous lâcher le morceau pour savoir qu'elle était cette maison." indique Nezarch.
- "Et qui était la fameuse personne et sinon tous les autres viennent d'ailleurs et, sûrement, logent à l'intérieur de la centrale ou ailleurs. Ce n'est que des pièces rapportées. Donc, j'imagine que ce sont des Templiers. Il est ,donc, hors de question qu'ils se mêlent avec le reste de la population parce qu'ils n'ont rien à voir avec le reste. Ce sont des gens qui viennent d'ailleurs. Ils sont là pour faire une chose particulière. Ça fait quelques mois qu'ils sont là. Jusque-là, il n'y avait pas cette effervescence, c'est récent... Il y a une effervescence dans la centrale et c'est récent. D'ailleurs, l'attentat est récent." évoque Ebilan.
- "Et l'attentat date d'il y a quelques jours." ajoute Nezarch.
- "Et on ne sait pas si Sylvain, c'est un proxy, c'est-à-dire quelqu'un qui a été manipulé pour faire quelque-chose ou s'il a quelque chose à voir avec ce qui se passe. Alors, moi, comme ça, vu comment Fanch le présente, ça a l'air d'être un pauvre type. On n'en sait rien... Quand je dis : "pauvre type" c'est-à-dire qu'il n'a rien à voir avec les enjeux. Il faudrait qu'on creuse sur ce fameux Sylvain parce qu'aussi bien, ce n'est, peut-être, pas ce que je pense. C'est, peut-être, plus grave ou c'est plus prononcé ou pas ou c'est quelqu'un qui est manipulé par un des groupes. Il y a nous mais il n'y a pas que nous." analyse Ebilan.
- "Ouais ! Mais je j'utiliserai le petit rasoir d’Ockham là-dessus en me disant qu'il n'est pas manipulé. Il fait son truc dans son coin avec ses copains." analyse Nezarch.
- "Oui ! Tout à fait... Je propose cette alternative là mais, aussi bien, c'est juste un écolo radicalisé. Ouais ! Tout à fait, c'est possible..." confirme Ebilan.
- "Je pense que ça ressemble à ça. C'est intéressant d'aller le voir parce qu'il doit avoir des infos sur eux et sur leurs déplacements, leurs mouvements et cetera. Ça me donne très envie de passer par Brasparts mais aller retrouver un Sylvain à Brasparts, maintenant..." indique Nezarch.
- "Ouais ! Ça me paraît chelou aussi... Je pense que ça ne change rien par rapport à ce qu'on avait décidé. On allait prendre, un peu, des renseignements à Brennilis mais on rentre, quand même, à Fougères en sachant que l'objectif, là, demain, c'est Nantes. C'est-à-dire qu'on va revenir." propose Ebilan.
- "Et, de toute façon, on viendra pour la voiture et, à ce moment-là, on demandera au garagiste et il nous indiquera." suggère Xe-Pe-Che.
- "On pourrait, même lui, mettre sur le dos le fait qu'il m’ait emprunté la 2CV et qu'il a été faire du Road country sur le Mont Saint-Michel..." suggère Xe-Pe-Che.