La Taverne des Hobbits
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Igrith

Le 06 de Lothron de l'An 1640 - 11:00 / 23:30 - Camp des Hommes des Rivières - Lieu : Pont des Arbalètes (Pont du Brandevin) - Camp des Hommes des Rivières - Session N°16 du 02/11/2020

Les deux hommes sont corpulents, les manches retroussées montrant de beaux muscles aux bras et des tatouages. Ils ne portent pas d'armes en main mais un gros couteau pend à la ceinture. Ils saluent les quatre compagnons.

- "Bonjour" indique Tirash.
- "Bonjour" répondent les deux hommes.
- "On voulait discuter avec quelqu'un de chez vous."
- "Ah ouais" répond l'un d'eux avec un accent assez prononcé "si vous voulez, ouais. De quoi vous voulez discuter ?"
- "On peut voir votre chef ?"
- "Vous voulez voir le chef ?"
- "Je ne sais pas si vous avez un chef."
- " Pourquoi vous voulez discuter avec lui ?"
- " Hé bien, ouais, carrément."
- " Ah bah dans ce cas, suivez-moi !"

Les deux hommes précèdent le groupe et les amènent à traverser le camp des hommes des Rivières. Des tentes sont installées dans le champ qui borde le Brandevin. Plusieurs chevaux sont installés dans un enclot au nord-est du camp. Un grand feu est alimenté au bord de la plage où sont installés une dizaine de canot et des caisses. Les hommes sont occupés autour des barques. L'un d'eux, torse nu, lève la tête, pose à terre le marteau qu'il tenait à la main ainsi que la barre de fer qui semblait servir à renforcer l'une des barques et vient à la rencontre des voyageurs. Il arrive à hauteur du groupe et prend la parole :
- "Salut les amis !"
- "Bonjour" répondent Daëgon, Fànaviryan et Tirash
- "Comment allez-vous ?"
- "Hé bien, ça va très bien" répond Tirash
- "Hé bien tant mieux"
- "C'est bien joli chez vous"
- "Ouais. Oh, ce n'est pas vraiment chez nous."
- "Oui mais bon, vous voyez ce que je veux dire"
- "Non, je ne vois pas ce que tu veux dire"
- "Non ? La rivière qui coule, les arbres... Tout ça. Moi, je viens de loin et c'est des paysages qui me touchent."
- "Ah parce que tu viens d'où toi ?"
- "Du grand sud"
- "Le grand sud... le Gondor ?"
- "Non bien plus au sud"
- Après quelques instants de réflexion, Nikolas répond "Ah, je ne connais pas. Je ne connais que par ici."
- "Moi, je connaissais bien le sud avant et puis me voilà là maintenant"
- "D'accord et tu t'appelles comment ?"
- "Tirash"
- "Moi, c'est Nikolas" dit-il en s'approchant de Tirash en tendant sa main. Les deux hommes se serrent la main et Nikolas lui tape sur l'épaule. L'homme a une bonne poigne, une main de travailleur et il rajoute : "Alors, qu'est-ce que tu veux mon poto ?"
- "Avec mes amis, on doit se rendre à Bourg-Maresque et on se demandait si, éventuellement, vous n'aviez pas des bateaux qui partent par là-bas ? On avait envie de changer un peu d'air, voyager différemment et de rencontrer des gens."
- "Ah ! Vous allez me raconter ça. Allez, installe-toi mon frère ! Qu'est-ce que vous nous rapportez ?"

Selenia et Daëgon viennent alors déposer le sanglier auprès du feu. Nikolas regarde les morceaux de viande, sourit et dit : "ça me semble pas mal ! Installez-vous."

Nikolas siffle et plusieurs femmes sortent des tentes et viennent prendre les morceaux de sanglier. Elles sont toutes vêtues de longues robes colorées et elles portent toutes des foulards dans les cheveux.

Au bout de quelques minutes, Nikolas reprend la parole "alors mon frère, qu'est-ce que tu racontes ?
- "Tirash répond : "Pas grand-chose, on doit aller à Bourg-Maresque rencontrer, je ne sais pas si vous connaissez Pòrbrandr ?"

A ces propos, Nikolas part dans un large éclat de rires suivi par plusieurs de ses compagnons pendant un long moment. Lorsque les hommes cessent de rire, Tirash prend la parole :
- "Qu'est-ce qui vous fait rire ?"
- "Arff... Ah ouais, et pourquoi vous allez voir le vieux ? Il n'a plus toute sa tête le vieux Pòrbrandr."
- "Comment ça, il n'a plus toute sa tête ?" demande Daëgon
- "Ben, il est vieux et il n'a plus toute sa tête. Bah, mon frère, tu débarques d'où ? On le connait bien. Pourquoi vous voulez le voir, Euric ? Euric Thuigildsun."
- "C'est quoi ses responsabilités à Euric ?" demande Tirash
- "Bah, c'est le chef de clan, chef du clan de Pòrbrandr."
- "Il est vieux mais il doit encore avoir la tête sur les épaules s'il est encore chef, non ?"
- "Bah, qu'est-ce que vous croyez donc !! Lui, il ne faut plus l'écouter. Il fait des trucs chelou mon frère ! Non, tssss, ce n'est pas lui que tu dois aller voir."
- "Ah, ce n'est pas nous qui décidons"
- "Comment ça, ce n'est pas toi qui décides, mon frère ? Et c'est qui qui décide ? Tu n'es pas l'homme ici toi ? Hein, toi qui viens de loin, toi qui viens du sud." - "Nous devons juste le rencontrer lui et puis voilà, c'est tout."
- "Ce n'est pas lui que tu dois rencontrer."
- "Pourquoi ?"
- "C'est Thuidimer ! Lui, c'est un chef ! Lui, c'est un vrai chef."
- "C'est le futur chef, peut-être ?" demande Daëgon.
- "Non, c'est le chef du clan du Queue de la Loutre"
- "Et vous faites partie du clan du Queue de la Loutre, vous ?" demande Tirash
- "Ouais. Mais mon frère, oui, il y a quelques années, Euric, ça allait, c'était un chef. Aujourd'hui, il ne vaut plus rien, il a perdu toute sa tête le pauvre. Qu'est-ce que tu veux aller le voir ?"
- "Hé bien, ce que je vous propose, on pourra voir, une fois que l'on sera là-bas, ce que l'on fera, qu'on l'aura rencontré"
- "Si tu veux, demain, je t'amène voir mon chef."
- "On doit juste lui transmettre un message d'un de ses vieux amis, c'est tout."
- "Parce qu'il a des amis, Euric. Hé non. Attendez, si tu veux voir quelqu'un, je te présente mon chef, tu vas voir. Je t'amène demain, je t'amène demain sur mes bateaux. Vous passez l'après-midi ici, vous savez travailler ?"
- "On a une mission" répond Daëgon.
- "Comment ça, vous avez une mission..."
- "Hé bien, on doit rencontrer Pòrbrandr, enfin Euric"
- "Oui, il se fait appeler Pòrbrandr. Tu peux l'appeler comme ça si tu veux mon frère mais tssss..."
- "Et vous pouvez nous amener à Bourg-Maresque ou pas ? On avait envie de connaître un peu vos coutumes, vos habitudes et bien entendu, on peut vous payer pour le transport."
- "Écoute mon frère, je t'amène voir mon chef. Tu le rencontres et, après, tu pourras aller voir Pòrbrandr."
- "Ah oui mais je ne lui aurais pas donné la lettre d'un ami à une autre personne qui n'est pas concernée quand même."
- "Une lettre ? Depuis quand on donne une lettre ?"
- "Je ne sais pas moi..."
- "A Pòrbrandr...mais mon frère ! Depuis quand ? Depuis quand ? Allons... ça dit quoi ta lettre ?"
- "Je ne sais pas, ce n'est pas ma lettre..."
- "C'est un peu bizarre votre histoire."
- "C'est qu'on doit lui lire devant lui. Il faudra qu'il la voie non décachetée" indique Fànaviryan.
- "Et c'est qui qui vous demande de faire ça ?" demande Nikolas.
- "C'est un de ses amis de la Comté" indique Selenia
- "Un de ses amis de la Comté... Ah bon... et qui ça ?"
- "Disons que c'est ses affaires, après vous serez au courant, vous serez avec nous" indique Fànaviryan
- "Je ne veux pas voir Pòrbrandr"
- "Vous avez de mauvaises relations ?" demande Tirash
- "Je vous dis, il a perdu sa tête. Il y a en plus des choses pas nettes. On dit qu'il fait de la magie noire, mmmm..."
- "Et ça vous fait peur du coup ?"
- "ça ne te fait pas peur toi, mon frère ?"
- "Moi, je ne crois que ce que je vois même si je n'ai pas envie de voir de la magie noire." - "Oui, c'est ça. Donc, tu vois."
- "Du coup, on ne restera pas là-bas. On va juste déposer le truc et on revient" indique Selenia
- "Nous, on descend jusqu'à la Lamoustiquière."
- "C'est où ça ?" demande Tirash
- "C'est au sud, après Bourg-Maresque"
- "Hé bien, c'est impeccable mon frère !" indique Tirash
- "On peut faire ça alors" confirme Daëgon
- "Ouais" indique Nikolas "mais, franchement, ne restez pas là-bas" Tous les trois confirment d'un "non" qu'ils n'ont pas prévu de rester à Bourg-Maresque.
- Et Daëgon précise : "S'il y a de la magie noire, on n'a pas trop envi" - "On va quand même y aller parce qu'on a promis d'y aller mais si tu nous dis que c'est dangereux là-bas, on ne va peut-être pas rester"
- "Ben oui, ma sœur, il ne faut pas rester là-bas" conseille Nikolas.
- "Et c'est quoi les rumeurs que vous avez entendu sur la magie noire exactement" demande Daëgon.
- "Qu'il n'avait plus toute sa tête et que de toute façon, maintenant, plus personne ne veut faire affaire avec lui et que, du coup, pour essayer de retrouver un peu des affaires, il a scellé des pactes avec je ne sais qui... Je ne veux pas ne savoir plus, ce n'est pas bon signe tout ça."
- "Vous voyez souvent des bateaux de son clan passer ?" demande Tirash.
- "Non, justement, avant, on en voyait des bateaux de Pòrbrandr naviguer sur le Brandevin. Maintenant, il n'y a plus personne. Vous voyez, c'est un signe ça."
- "Peut-être qu'ils font du commerce vers le sud ?"
- "Pfff, mon frère, c'est nous qui allons vers le sud ! vers le nord, on va partout. On est partout sur le Brandevin. Moi, c'est ma vie ici. Je suis né ici."
- "Et ça se passe bien avec les Hobbits ?"
- "Ouais, on n'a pas à s'en plaindre."
- "Vous faites des affaires avec eux ?"
- "Avec certains, oui. Plus avec les gars du sud. Ici, ils sont un peu craintifs mais ceux qui sont un peu plus costauds sont moins craintifs ceux-là. Ils ont un accent un peu plus... enfin tu vois quoi... Et ceux-là, ça va. Par ici, pffff, ils ont peur de nous. On n'est pas méchants, nous ! Tu as peur de moi, mon frère ?"
- "Bah, non"
- "Bah, tu vois... On ne va pas s'en plaindre. Ils ne viennent pas nous embêter alors on les embête. Alors qu'est-ce que l'on fait comme affaire ?"
- "Hé bien, on va manger le sanglier déjà !"
- "Ouais"

Pendant ce temps, Fànaviryan se fait la remarque qu'aucun des Hommes des rivières ne semble prêter plus d'attention à sa présence. Il s'agit de la première fois sur des terres humaines qu'elle n'est pas stigmatisée en tant qu'Elfe. Tirash remarque que tous les hommes portent sur l'avant du bras le même tatouage ainsi que plusieurs autres sur le reste du corps.

Puis s'engage alors quelques discussions sur la pluie et le beau temps puis arrive les morceaux de sangliers reviennent avec d'autres plats avec de la semoule, des légumes, quelques bols de sauces parfois piquantes et bien parfumées. Puis en fin de repas, Nikolas pose la question :
- "Est-ce que vous voulez que l'on vous descende ?"
- "Oui" répondent les quatre compagnons.
- "Hé bien, il va falloir travailler pour ça."
- "Je ne sais pas. Qu'est-ce que vous nous proposer ?" demande Tirash.
- "Qu'est-ce que vous savez faire ?" répond Nikolas.
- "J'ai mon amie qui se débrouille très bien avec les métaux" indique Tirash en désignant Fànaviryan.

Les hommes et femmes des rivières se mettent à la tâche et laissent les compagnons choisir où ils souhaitent venir donner un coup de main. Tirash demande à travailler sur le bois. Nikolas l'affecte.

Puis Fànaviryan demande :
- "Est-ce que vous avez besoin que j'aiguise vos lames, que je redresse quelques barres ?" - "Oui, tu vas nous aider à redresser quelques barres..." répond Nikolas en ajoutant "viens par-là ma sœur. Putain, t'es grande toi !!" Puis l'Elfe est amenée devant une enclume, avec un marteau, elle doit mettre à plat des plaques de métal utilisées pour renforcer les barques.

Daëgon et Tirash viennent aider les hommes qui travaillent sur des planches de bois. Selenia va rejoindre les femmes du camp à réparer les peaux des tentes. Nikolas va tester les talents des quatre compagnons en les affectant à des tâches relativement simples au démarrage. Daëgon et Fànaviryan répondent aux consignes demandées et Tirash et Selenia s'en sortent même bien. En voyant le travail réalisé, il est venu féliciter Tirash en lui tapant sur l'épaule. Après une petite heure, Nikolas va demander à chacun de réaliser des tâches plus complexes où Fànaviryan s'en sort très bien tandis que Selenia et Tirash mettent un peu de temps à trouver le rythme de travail. Daëgon, quant à lui, a, malheureusement, fait glisser la scie sur son doigt. Il est aussitôt envoyé près d'une tente où une femme vient lui soigner sa plaie. Il va ainsi passer le reste de l'après-midi en compagnie des femmes qui apprécient la présence de cet homme à leurs côtés. Le travail continue ainsi. En voyant le travail réalisé par l'elfe, Nikolas vient la féliciter en lui offrant une bonne tape dans le dos fraternelle et lui dit :
- "Putain, ma sœur, tu te débrouilles comme une chef !!"
- "Ah, c'est mon truc..."

Plusieurs hommes sont venus observés le travail réalisé par Fànaviryan, impressionnés par sa dextérité. Pendant ce temps, Selenia met du temps à travailler la reprise des trous dans les tentes mais, après quelques échecs, elle se concentre et arrive alors à récupérer le temps perdu et à améliorer une partie des fixations sur les peaux tendues. Après plus de deux heures de travail et une petite pause, Nikolas vient voir Tirash et lui dit en lui mettant la main sur l'épaule :
- "Mon frère, j'ai peut-être quelque chose à te confier mais ce n'est pas évident"
- "C'est à dire à mon confier ?"

Nikolas lui explique alors qu'il aurait besoin de lui pour installer des planches sur des barques et l'homme des rivières finit par lui dire :
- "Tu te sens prêt à ça ?"
- "Je veux bien essayer mais... pfff... ces belles planches toutes prêtes, ça demande combien de temps ? Je ne veux pas vous mettre dans l'embarras...Vous avez, sans doute, des gens qui peuvent le faire avec certitude."
- "Allez, mon frère, je t'ai vu faire. Tu travailles bien pour un gars du sud. Ah, je plaisante !"
- "Je peux, peut-être, me mettre avec l'un de vos gars qui se débrouille bien et puis on fait ça à deux, non ?"
- "Ouais, de toute manière, on va faire ça à plusieurs, mon frère. Allez, viens par-là."

Nikolas donne quelques consignes à Tirash puis, rapidement, lui laisse de l'autonomie mais Tirash n'arrive pas à trouver les bons gestes. L'un des hommes de Nikolas vient l'aider pour faire à sa place. Mais l'homme du sud reprend les choses en main après avoir observé leurs pratiques et finit par poser les planches correctement, rapidement avec les bons gestes. Les hommes sont satisfaits du travail réalisé et viennent, en fin de journée, féliciter l'homme du sud.

Lorsque Tirash a pris de l'autonomie, Nikolas vient voir Fànaviryan et lui demande de réaliser des pointes en métal assez fines et demande à l'elfe :
- "Tu es capable ?"
- "Je m'en sors mieux avec les armes mais, ça, ça devrait se faire aussi. Je peux aussi faire des bijoux pour vos femmes, tu sais."
- "Ouais mais c'est vraiment cette taille-là qu'il me faut, pas plus, pas moins."
- "Tu me tailles un morceau de bois pour me faire la référence et ça le fait."

Fànaviryan se met à la tâche et accomplit son travail avec minutie, précision et efficacité. Les hommes sont épatés par le travail réalisé.

Enfin, Nikolas va demander à Selenia de réaliser des tâches plus difficiles sur des peaux qui ont été mises de côté et qu'il faut rapidement tanner en réalisant des soins sur la peau. Si, au départ, Selenia a du mal à trier les peaux, à les tendre. Elle s'y reprend à plusieurs reprises et finit par réaliser le travail demandé.

Pendant ce temps, Daëgon est pris en charge par les femmes du camp qui viennent, dans un premier temps, le soigner puis discutent avec lui mais ne parlent pas dans la langue commune ce qui ne permet pas au Dùnedain de comprendre leurs discussions. Elles semblent bien comprendre la langue commune mais semblent s'amuser de lui parler dans leur langue maternelle. Elles vont rapidement utiliser la grande taille du Dùnedain pour étendre le linge, porter des plats, soulever du mobilier, etc. Au cours de la fin d'après-midi, les quelques enfants présents sur le camp, vont venir autour de Daëgon.

Nikolas rassemble tous ses hommes et les quatre compagnons en fin d'après-midi. Tirash propose de sortir une outre de vin mais Nikolas refuse lui indiquant que les hommes des rivières vont régaler ce soir. Il sert à chacun une chope de bière très fraiche, légère, parfaite pour se désaltérer après l'effort. Les hommes prennent du temps pour se reposer, regarder le Brandevin s'écouler. Puis, quatre hommes vont chercher une grande barrique de bière. Nikolas sort alors un linge dans lequel est conservé une pâte jaunâtre qu'il va découper en fines lamelles et mettre dans les chopes de bière en terre cuite tout en versant la nouvelle bière qui semble plus épaisse que la précédente. Puis en commençant par les quatre compagnons va servir le breuvage et va continuer ensuite la distribution auprès des autres membres du clan. Daëgon demande alors :
- "C'est quoi ?"
- "Du Rakit mon garçon. Du Rakit, ça te fera du bien, ça va t'ouvrir l'esprit" répond Nikolas.

Les trois compagnons se tournent vers Selenia pour savoir si elle connaît cette pâte et, en effet, ça lui parle. Selon elle, il s'agit d'un laxatif. Elle trouve donc étonnant d'en servir ainsi ce à quoi Tirash indique :
"Hé bien, ça ne va pas que nous ouvrir l'esprit !!"
Pendant ce temps, Nikolas et ses hommes boivent d'une seule traite leur bolée de bière et de Rakit. Tirash prend sa chope et boit également d'une seule traite ainsi que Daëgon et Fànaviryan. Selenia examine encore quelques instants sa bolée puis va boire doucement le breuvage. Nikolas s'approche alors de Selenia puis lui dit :
- "Allez, il faut boire cul sec !" puis en chuchotant "tu vas voir, ça va t'ouvrir l'esprit."

La bière servie est assez forte, relativement amer. La pâte ajoute une amertume supplémentaire avec un goût de miel. Rapidement, les quatre compagnons vont sentir un sentiment d'exaltation, d'euphorie. Dans le même temps, une roulotte arrive dans le camp avec trois hommes et une femme. Tous les membres du clan vont quitter les bords du Brandevin pour s'approcher de la roulotte où les trois hommes sortent des instruments et une belle femme, Igrith, se met à chanter. Les hommes, les femmes et les enfants se mettent à danser, à applaudir et à s'amuser. Tirash entre alors dans la danse mais semble avoir du mal à prendre le rythme. Fànaviryan et Daëgon ont du mal également à entrer dans le rythme. Ils sont donc bien remarqués par la population locale qui s'amusent de cette singularité. Selenia a bien compris les gestes et le rythme à prendre et se fond dans les acteurs de la fête puis va même se retrouver à danser avec Igrith qui, lorsqu'elle finit son récital, Selenia monte sur scène, sort sa guimbarde et entame une petite chanson très simple mais bien rythmée qui continue d'égayer la soirée. Tout le monde y compris ses compagnons sont surpris de cette prise d'initiative puis se mettent à danser, la prestation étant très bonne. Après cette première prestation, plusieurs personnes vont solliciter auprès de Selenia de nouveaux morceaux et vont être étonné de l'instrument de musique utilisé. Elle va ainsi la soirée à chanter, danser et parler avec toutes les personnes réunies ici.

Fànaviryan va, lorsque Selenia a fini son répertoire, prendre la suite et entamer des chansons festives en sindarin ce qui va, au départ, surprendre les spectateurs, ils ne semblent pas avoir l'habitude d'entendre ce type de chants mais, rapidement, passé la surprise, chacun va se mettre à danser au rythme donné par l'elfe. Après cette prestation, en fin de soirée, Fànaviryan va aller voir Nikolas et va lui demander :
-"Vous fabriquez vous-même le Rakit ou vous vous le procurez auprès de quelqu'un ? C'est assez sympathique..."
-"Oui, on se fait ça. Le Rakit est fabriqué à la Lamoustiquière pas ici. Ton frère, dit-lui de venir à Lamoustiquière ! Qu'est-ce que vous allez faire à Bourg-Maresque ?? Dis-lui de venir à Lamoustiquière..."
-"On s'arrêtera peut-être. On n'est pas fixé, on suit un peu les étoiles."
-"Vous allez où après ?"
-"Il faudra que l'on revienne par-là, j'ai laissé mon cheval ici."
-"Mais tu l'as laissé où ?"
-"De l'autre côté du pont."
-"Ah ma sœur... Il fallait le laisser là, regarde, on a déjà nos chevaux ici."
-"Je vois ça, en effet. Ils ont l'air bien ici. Vous en prenez soin."
-"Oui, c'est important les chevaux !"
-"Il faudrait qu'avec les collègues, on s'en achète un de ces jours."
-"Tu ne vas pas en trouver par ici."
-"C'est ce que l'on disait."
-"Nous, on va les chercher loin. Dans les plaines de l'est, chez nos cousins"
-"A l'Est ?"
-"Oui ma sœur mais on n'y va pas souvent... parce qu'il faut aller loin pour ça et on ne peut pas y aller comme ça. Nos vieux cousins habitent par là."
-"Ah !"
-"Et eux, ce n'est pas sur l'eau mais sur une grande plaine qu'ils vivent. Ils montent tout le temps sur des chevaux. Je ne sais pas comment ils font !! Ma sœur, tu verrais comment, c'est beau..."
-"J'imagine"
-"Mais des mois pour y aller, des mois... J'y suis allé qu'une fois."
-"ça demande une saison..."
-"Pfff oui... Maintenant que l'on a nos chevaux, c'est bien."
-"On va quand même plus vite avec ces belles bêtes. Mais bon, heureusement que vous avez vos bateaux pour descendre."
-"Et du coup, ils tirent après quand il y a du courant ou que l'on ramène du chargement, tu vois ma sœur."
-"Ah, vous faites du halage ! C'est ça..."
-"Qu'est-ce que tu entends par là ?"
-"Bah, ils tirent"
-"Oui, c'est ça, ils tirent"
-"Jusqu'à haleter, il y a un halage"
-"Mouais, si tu le dis ma sœur... Et tu viens d'où toi ? Ce que tu as chanté tout à l'heure, ce n'est pas d'ici."
-"Ah non, je viens de l'Est, du côté de chez les Elfes, je ne sais si ça te dit quelque chose."
-"Ouais, on en voit de temps en temps mais on n'y va pas... mais tu dis l'est plutôt le sud ? Vous vivez dans la forêt" dit Nikolas en montrant l'autre côté du Brandevin en direction des collines vertes, " vous vivez par là-bas, vous ?"
-"Non, non, eux, se sont des cousins."
-"Vous aussi, vous avez des cousins !!"
-"Oui, oui, les familles sont grandes."
-"Si tu viens de l'est, tu as peut-être vu les chevaux ?"
-"Non, je suis vraiment à l'est, est, du côté des grandes montagnes. Tu étais peut-être plus au sud est"
-"Je ne sais pas, on n'est pas passé par les montagnes."
-"Mais c'est plus loin encore, plus loin encore. Il faut compter deux saisons pour y aller." -"Nous, on est passé par la mer, de l'eau, de l'eau, de l'eau !! Tu ne voyais plus la terre, dingue !!"
-"Vous avez pris des risques. Comment vous ne vous êtes pas perdu ?"
-"Bah, on longeait la côte."
-"Ah oui..."
-"On longeait la côte mais quand tu regardais de l'autre côté, tu ne voyais pas la terre."
-"Ah ça, je ne connais pas. Je n'ai jamais été là-bas. Il faudra que j'y aille un jour."
-"Oui, c'est beau ! Vas-y ma sœur ! vas-y, tu vas voir, c'est beau. Allez, tu reviens faire la fête ?"
-"Oh oui, allez une chance !!" conclut Fànaviryan.

Après deux heures de spectacle, Igrith et ses musiciens sont retournés dans la roulotte et sont repartis dans la nuit. Au début du spectacle, les femmes sont venues installer autour du feu de nombreux plats et boissons. Chacun va ainsi venir au cours de la soirée, boire et manger tout en continuant à faire la fête.

En fin de soirée, Tirash va voir Nikolas et lui demande :
-"C'est bien toi qui nous accompagnes demain ?"
-"Oui, mon frère, je ne vais pas te laisser tout seul. Ne t'inquiète pas"
-"C'est bien. J'ai passé une très bonne journée avec vous."
-"Tu te débrouilles bien ! Si tu veux, tu peux venir t'installer chez nous."
-"ça, c'est gentil. En tout cas, vous vous débrouillez bien pour accueillir les gens."
-"Normal..."
-"Ce n'est pas toujours le cas !"
-"Comment ça, ce n'est pas toujours le cas ?"
-"Bah, tu sais bien, on n'est pas toujours bien accueilli partout. Vous avez l'air d'avoir une vie paisible. Ce n'est pas toujours comme ça."
-"Oui, on s'en sort plutôt bien. On se sent bien ici."
-"Ah bah, c'est bien ! ça me fait plaisir."
-"Par contre, il faut se méfier un peu mais, je te dis, ne va pas le voir le Pòrbrandr."
-"Ecoute, on va faire ce que l'on nous a demandé de faire. Il faut que j'en parle avec mes amis mais on sait comment on a été accueilli chez vous, ce que l'on a vécu avec vous, peut-être que ça vaudrait le coup que l'on rencontre ton chef mais plus tard, je ne sais pas."
-"Ouais, c'est toi qui choisis mon frère mais voilà, je t'aurais prévenu." -"On va être prudent."

En fin de soirée, les quatre compagnons vont être amenés dans une tente où des familles sont en train de dormir. Un espace est prévu pour chacun afin qu'ils puissent dormir sur une paillasse toute fraiche.

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