La Taverne des Hobbits
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Eagan Dent

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 13:40 / 14:15 - Récupération des Prisonniers - Lieu : Metraith - Villa des Frères de la Mort - Session N°60 du 09/03/2022

Daëgon accompagné de Roldan et de deux miliciens montent le chemin de la colline qui amène à la Villa des Frères de la Mort. En arrivant aux portes, les gardes ouvrent et laissent entrer les quatre visiteurs qui se dirigent vers la Villa. Roldan vient frapper à la porte principale. Quelques instants plus tard, un garde ouvre la porte, regarde attentivement les quatre hommes puis demande :
- "C'est pour quoi ?"
- "Le lieutenant Dent m'a convoqué." répond Daëgon.
- "D'accord."
- "Il faut que l'on se voit."

L'homme referme la porte. Daëgon et les trois hommes de la Milice tentent de s'abriter de la pluie puis deux minutes vont s'écouler avant que la porte s'ouvre de nouveau et le garde annonce :
- "Entrez !"

Daëgon entre dans le grand hall où se trouve plusieurs Frères de la Mort mais ni le lieutenant Ynn ni le sergent Sean ne sont présents. Puis l'un des gardes annonce à Roldan :
- "Tu connais le bureau de Dent..."
- "Oui, oui, bien sûr..." répond Roldan puis s'adresse aux deux miliciens : "Vous, vous restez là."

Roldan et Daëgon montent l'escalier et se dirigent directement vers le bureau du lieutenant Dent. Roldan frappe à la porte et une voix sèche annonce : "Entrez !"

Roldan ouvre la porte et entre suivi de Daëgon. Le lieutenant Dent est assis derrière son bureau et demande à Daëgon :
- "Vous êtes seul ?"
- "Oui, il s'est passé pas mal de choses. J'ai une de mes compagnons qui est blessée et deux autres qui sont complètement épuisés pour l'après-midi, je pense."
- "Vous aviez laissé un message à mes hommes pour m'indiquer un rendez-vous à midi devant le palais du Thalion."
- "Heu, oui, je suis complètement désolé... Ça ne doit pas être moi... Je pense que les plans ont complètement changés étant donné ce qui s'est passé cette nuit et l'état de mes compagnons. Moi, je n'étais pas au courant et je me suis réveillé après-midi de toute façon. Je n'aurais donc pas pu être au rendez-vous. Vous avez eu vent de ce qui s'est passé ?"
- "Vent que la garde du Thalion est venue vers minuit récupérer les prisonniers."
- "Oui."
- "Et puis, que deux heures plus tard, le gibet que l'on avait installé, a été détruit."
- "Ah oui, comment ça ??"
- "Hé bien, un chariot a foncé dans la structure du gibet et il s'est en partie écroulé."
- "Bon, de toute manière, les prisonniers étant été transférés..."
- "Oui, oui... Oui, oui... Vous n'avez pas d'éléments par rapport à ces faits ? De savoir ce qui s'est passé ?" demande le lieutenant Dent.
- "Par rapport au transfert des prisonniers ? Si, je sais pour quoi..."
- "Ah ?"
- "Bon ! Je vais être franc avec vous. Il y a des Frères de la Mort impliqués dans une sombre affaire. Je ne pense pas que vous en fassiez partie. J'ai confiance en vous et j'ai l'impression que vous êtes quelqu'un de droit. Nous avons enquêté, vous savez, sur cette affaire de marchand à la Maison d'Oget. Nous avons aussi enquêté sur cette histoire d'épée et de bouclier qui appartenaient à la famille Wesmin, et les brigands que nous avons arrêté et interrogé après coup, nous ont révélé que le fils Wesmin avait été attaqué par des Frères de la Mort dont le lieutenant Ynn et le sergent Sean."
- "D'accord !"
- "Le Magistrat va interroger un peu toutes ces personnes pour faire la lumière mais c'est, en gros, ce que l'on a détecté ici. Est-ce que vous sauriez où se trouvent le lieutenant Ynn et le sergent Sean ?"
- "Disons que depuis hier soir, nous n'avons pas de nouvelles du sergent Sean et du lieutenant Ynn ni de leurs hommes..." répond le lieutenant Dent.
- "D'accord. Nous, on s'est fait attaquer à la Boucle d'oreille en Mithril par le sergent Sean. Le lieutenant Ynn, je ne sais pas à quoi il ressemble. Donc, peut-être, qu'il était là mais peut-être pas... Je l'ai blessé mais il a pu s'enfuir et il a grièvement blessé Selenia que vous avez vu hier. Ils sont clairement dans une espèce de complot."
- Le lieutenant Dent bouillonne intérieurement et contient une colère suite aux propos de Daëgon.

De l'agitation se fait alors entendre au rez-de-chaussée. Daëgon entend plusieurs voix fortes. Le lieutenant Dent se lève aussitôt et demande au Capitaine :
- "Vous êtes venu nombreux ?"
- Le capitaine Roldan montre deux doigts de sa main droite.

Le lieutenant prend au sol le fourreau de son épée attachée à une ceinture qu'il passe à sa taille et ferme la boucle puis quitte son bureau. Daëgon et Roldan suivent le lieutenant Dent. En ouvrant la porte, les trois hommes entendent un brouhaha venant de l'étage du dessous avec, parfois, des cris et des insultes. En descendant l'escalier, Daëgon constate que la pièce principale du rez-de-chaussée a été investie par une dizaine de gardes du Thalion qui sont le bouclier et la lance au sol. Les Frères de la Mort s'opposent à cette intrusion et manifestent leur colère, semblent refuser de coopérer. Les gardes du Thalion sont en position défensive prêts à réagir en cas d'agression.

Le lieutenant Dent descend rapidement les escaliers et crie d'un ton autoritaire et puissant :
- "Qu'est-ce qui se passe ici ??"

Un silence se répand dans la pièce pendant quelques secondes. Un officier de la garde du Thalion, placé en arrière indique :
- "Nous venons arrêter le lieutenant Ynn et le sergent Sean !"
- Le lieutenant Dent vient à proximité des gardes du Thalion s'exposant aux lances et indique d'un ton très sec et martial : "Ni le lieutenant Ynn, ni le sergent Sean ne sont présents ici. Ils ont disparu depuis hier soir. Donc, je vous prierai de quitter ces lieux."

Un silence pesant s'installe, de nouveau. L'officier des gardes du Thalion indique :
- "Vous direz au capitaine Harran que dans une heure, il doit se rendre au palais du Thalion sous peine que l'on doive venir le chercher manu militari !"

Les Frères de la Mort présents de la pièce sont stupéfaits par les propos tenus et, aussitôt, les gardes du Thalion, d'un geste vif et rapide et bien synchronisés, tournent les talons, font claquer au sol, bottes, lances et boucliers d'un bruit sec et métallique puis quittent la Villa en cadence militaire.

Le lieutenant Dent se tourne vers Daëgon et le capitaine Roldan et leur dit :
- "Pour l'heure, j'ai des actions à réaliser. Je ne vous retiens pas plus longtemps."
- Le capitaine Roldan ne dit pas un mot, descend les escaliers, interpelle les deux miliciens qui s'étaient mis dans un coin de la pièce puis quitte également la Villa.
- "Auriez-vous une idée où Sean et Ynn auraient pu aller ?" demande Daëgon au lieutenant Dent.
- Le lieutenant Dent regarde Daëgon, il hausse les épaules et monte l'escalier d'un pas énergique.

Le capitaine Roldan, ses deux miliciens et Daëgon vont suivre les gardes du Thalion qui rejoignent la maison des Miliciens. Ils vont alors attendre l'arrivée du capitaine Roldan et indiquent :
- "Nous venons chercher les deux prisonniers mais nous attendons une autre escouade qui vient spécialement pour cette tâche. Nous, nous devions récupérer le sergent Sean et le lieutenant Ynn."
- "Vous savez Sean et Ynn sont en fuite." indique Daëgon.
- "Il semblerait bien..." répond l'officier du Thalion.

Quelques temps après, une escouade de six gardes du Thalion arrive. Ils sont conduits par le Capitaine Roldan à la Maison des Miliciens et récupèrent ainsi les deux prisonniers puis l'officier de la seconde escouade interpelle Daëgon en lui demandant :
- "Vous êtes Daëgon de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate ?"
- "Tout à fait !"
- "Vous êtes attendu à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril."
- "D'accord. Très bien. Je vais y retourner et qui m'attend ?"
- "Une escouade du Thalion également."

Daëgon va voir le Capitaine Roldan et lui dit :
- "Merci, j'espère que tout ça va bien se terminer... Si vous voyez Ynn ou Sean, n'hésitez pas..."
- "Je n'y manquerai pas..." répond Roldan avec un grand sourire et ajoute : "Et vous serez le premier informé..."
- "Ouais, je me doute bien... Ça me ferait plaisir parce que Sean, j'ai failli le choper... Ça s'est joué à pas grand-chose..."
- "On va bien réussir à le retrouver ce salaud !!"

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 10:30 / 10:45 - Fin de l'Entretien - Lieu : Metraith - Villa des Frères de la Mort - Session N°47 du 06/10/2021

Le lieutenant Dent devance les compagnons et les dirigent en traversant la cour vers une petite tour où il entre. La pluie continue de tomber sur Metraith. Les quatre compagnons viennent donc rapidement se mettre à l'abri. La pièce comprend plusieurs séries de râteliers posés au mur, un escalier court le long du mur vers le haut sans rambarde et deux gardes sont assis autour d'une table. Ils se lèvent lorsque le lieutenant Dent entre et le saluent en levant la tête puis il leur dit :
- "Les armes de ces Messieurs, Dames, sont par ici."

L'un des deux gardes observe les quatre compagnons et semblent les reconnaitre. Il se dirige vers l'un des murs et décroche du râtelier plusieurs armes : une lance, deux arcs, trois carquois, deux épées et treize coutelas.

Fànaviryan observe les autres râteliers et constate que les armes stockées sont, le plus souvent de mauvaise qualité, de modestes fabrications, des armes improvisées et quelques haches mais aucune arme de bonne facture.

Lorsque les armes ont été rendues, le lieutenant Dent se tourne vers les compagnons et demande :
- "C'est bon, vous avez récupéré toutes vos armes ?"
- "Hum, hum" répondent-ils
- "C'est bon pour vous ?"
- "C'est bon pour nous." répond Tirash.
- "Très bien !"
- "Pour ma part, c'est avec la garde." répond Fànaviryan.

Le lieutenant ressort et amène les compagnons à l'entrée des fortifications puis indique :
- "Bien, nous avons fait l'essentiel pour les formalités. Comme j'ai pu vous le dire, je me charge de prévenir l'ensemble des autorités qu'il y a une nouvelle compagnie de mercenaires."
- "Nous vous en remercions Lieutenant. Est-ce que vous pourriez nous donner quelques précisions supplémentaires. Nous avons été fouillés en entrant dans la Villa par l'un de vos sergents, très près au corps, et à savoir si nous pouvions nous aussi effectuer ce genre de tâches si nous suspections que quelqu'un est armé ou nous devrions appeler l'une de vos escouades ?" demande Fànaviryan.
- "Tout dépend de votre contrat Madame. Si votre contrat vous autorise à garantir la sécurité de cette ville, en effet, vous serez tout à fait à même et autoriser à le faire. Mais si vous n'avez pas de contrat en cours, je ne vois pas ce qui vous autoriserait à pouvoir le faire."
- "Disons que dans nos prérogatives, nous avons à maintenir l'ordre aussi d'une certaine manière." évoque Fànaviryan.
- "Si vous avez un contrat en ce sens."
- "Celui que nous avons signé avec vous est limitatif que quand nous avons vu un homme rossant un jeune hobbit, nous ne pouvons-nous interposer ?"
- "Hé bien, vous faites appel aux autorités compétentes pour cela. Ce n'est pas, parce que vous devenez une compagnie de mercenaires que vous devez empiéter sur nos prérogatives de faire respecter l'ordre et l'autorité à Metraith."
- "D'accord. Donc en rien, on serait accusé de fermer les yeux lorsqu'une action violente évidente."
- "Si vous étiez devant une action violente, si vous n'avez pas le temps de pouvoir appel à la garde, vous pouvez intervenir. S'il est possible pour vous de pouvoir appel à nos hommes, c'est ce qui à faire en priorité."
- "D'accord, merci de préciser ce petit point parce que, même si vos Frères d'armes sont largement présents dans la ville, on n'est jamais assuré de pouvoir les trouver rapidement, or le temps de réaction est parfois important pour sauver des vies."
- "J'entends bien mais, dans la mesure du possible, je vous demanderai de ne pas faire justice vous-même."
- "Ah ! Ce n'était pas dans le but d'appliquer une quelconque sentence mais simplement de vous remettre le contrevenant."
- "Après, il est à notre évaluation d'estimer si quiconque ne respecte pas la loi et ce n'est pas à vous d'en juger."
- "Bien sûr." répond le lieutenant bien droit semblant ignorer la pluie qui s'abat sur son visage.
- "Je n'ai rien compris..." indique Selenia à Tirash.
- "Nous allons vous laisser faire rapport au capitaine des propositions évoquées par notre ami Tirash pour les petites-gens." indique Fànaviryan.
- "Oui, oui, c'est prévu, en effet, que je le fasse."

Fànaviryan et Selenia remarquent que le Lieutenant a eu un regard insistant vers le bas de la colline là où les menuisiers sont en train de monter un gibet. Tirash remarque, d'ailleurs, que le Lieutenant tente de dissimuler de la surprise à la vue de la construction en cours. Tirash demande alors :
- "Vous savez pour qui c'est, ces gibets ?"
- "Heu, hum, non..."
- "C'est, peut-être, pour les malfaisants que nous avons ramené mais ils auraient été déjà jugés ??" demande Fànaviryan.
- "Les choses vont vite en général en ville ?" ajoute Tirash.
- "Je... je n'ai pas connaissance de ce qui en train de se construire là. Donc je ne peux donc répondre à vos interrogations."
- "Non, mais en règle générale, la justice est plutôt expéditive ?" demande Tirash.
- "La justice fait son travail..."
- "Je voulais dire, expéditive, je voulais dire rapide. Expéditive, c'est un peu connoté négativement."
- "La justice œuvre de façon construite à Metraith. Le Magistrat Harge fait son travail comme il peut pour que les délais nécessaires pour juger soient respectés et exécuter ceux qui sont jugés coupables."
- "D'accord..."
- "Et d'ailleurs, le Magistrat est au Thalion ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, tout à fait, il exerce ses fonctions au Palais du Thalion."
- "Et nous ne vous avons pas posé une question toute bête, j'imagine que le Thalion est un espace réservé ou tout à chacun peut y aller solliciter les services du Magistrat ou un rendez-vous ?" demande Fànaviryan.
- "Alors, solliciter le Magistrat, je ne vois pas comment cela est possible. En général, ce sont les autorités qu'il le sollicite. Et pour répondre à votre question, le palais du Thalion ne se visite pas et seuls ceux qui y sont invités peuvent y entrer."
- "Soit. C'est le saint des saints."
- "Moui, moui... Est-ce que j'ai pu répondre à vos questions ?"
- "Moi, je n'ai plus de questions." indique Tirash.
- "Si nous avons de nouvelles questions, à qui devons-nous nous adresser pour ne pas vous encombrer ? Si dans l'avenir quelques questions, informations ou contrat à annoncer, nous pouvons en parler à votre greffier ou comment procédons-nous pour solliciter un rendez-vous auprès de vous ?"
- "Si vous aviez besoin d'un rendez-vous, demandez aux gardes. Ils m'en feront part et nous verrons par rapport à mes disponibilités. Mes fonctions ne me permettent pas de pouvoir prendre autant que de temps que j'ai pu en prendre aujourd'hui." répond Eagan Dent un peu embarrassé par la question.
- "Nous vous remercions pour le temps que vous avez pu nous accorder dans les premiers pas de notre compagnie."
- "En même temps, il est tout à fait normal lorsqu'une nouvelle compagnie de mercenaires arrive que nous puissions l'accompagner. Après, je pense avoir été relativement clair sur vos droits dès lors que vous devenez une compagnie de mercenaires. A vous de respecter les règles qui ont été fixées."
- "Oui ! Droits et devoirs se rejoignent, que de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités."

Le lieutenant Dent baisse la tête pour saluer les quatre compagnons, de l'eau coule sur son visage avec cette pluie bien présente sur Metraith puis annonce :
- "Hé bien, mes très chers Frères, j'espère que vous trouverez fortune ici-bas." puis retourne vers la Ville des Frères de la Mort d'un pas soutenu.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 09:50 / 10:30 - Entretien avec Eagan Dent - Lieu : Metraith - Villa des Frères de la Mort - Session N°46 du 29/09/2021

Le garde frappe à une porte et entre aussitôt. Les quatre compagnons s'installent sur le banc. Le garde ressort quelques instants plus tard et redescend l'escalier sans prêter attention aux compagnons. Puis le lieutenant Eagan Dent sort du bureau et fais un signe en indiquant : - "Par ici !"

Les quatre compagnons entrent dans un bureau comprenant de nombreux papiers disséminés un peu partout dans la pièce. L'homme s'assoit derrière le bureau, de l'autre côté, deux sièges sont disponibles et il indique :
- "Si vous voulez, il doit y avoir des tabourets dans le couloir."
- Fànaviryan sort de la pièce et ramène deux tabourets.
- "Asseyez-vous." dit Eagan Dent d'un ton froid, neutre avec une voix monocorde.
- "Bonjour !" lancent Tirash et Selenia.
- "Heu, bonjour ! Vous souhaitez toujours faire votre demande d'enregistrement en tant que compagnie de mercenaires, c'est bien ça ?"
- "C'est effectivement l'objet de notre venue, oui ! On a, cependant, quelques questions quand à la durée de l'engagement." répond Tirash.
- "Alors attendez !" dit le lieutenant en se levant et en se rendant dans la pièce d'à côté par une porte latérale puis ordonne : "Ross, prépare-moi les papiers !"
- "Bien lieutenant !" répond une voix de l'autre pièce.
- Eagan Dent referme la porte, revient s'assoir et dit : "Excusez-moi ! Oui, vous aviez des questions, c'est bien ça ?"
- "Des questions et des remarques. La première étant de savoir combien de temps dure cet engagement ?" demande Tirash.
- "Hé bien, c'est un contrat qui est passé avec les Frères de la Mort qui sont en charge de la sécurité de la ville et à ce titre, nous autorisons sans limitation de durée tant que vous respectez les règles de cette ville, ce contrat peut perdurer dans le temps. Est-ce que cela répond à votre question ?" répond le lieutenant Dent.
- "Oui tout à fait."
- "Nous avons vu quelques établissements de mercenaires. Nous n'avons pas besoin d'avoir un établissement nous-mêmes ?" demande Selenia.
- "Cette question-là ne concerne pas les Frères de la Mort. La seule réponse que l'on vous donne, c'est une autorisation de pouvoir exercer en tant que mercenaires dans la ville. Donc, à partir de là, vous pouvez escorter de manière armée, des gens au sein de la ville. Nous informerons également les miliciens que vous êtes une compagnie de mercenaires. Pour ce qui est de vous établir, d'avoir un établissement au sein de la ville, il faut en référer auprès des commerçants mais cela n'a rien à voir avec nous. Il faut que vous puissiez trouver un établissement, avoir une location et avoir une autorisation des commerçants de la ville."
- "C'était l'inverse. C'était juste de savoir si l'agrément de mercenaires était soumis à la condition d'avoir un établissement."
- "Non Madame. Pour répondre à votre question de manière claire, cette autorisation vous permet de travailler en tant que mercenaires et c'est tout. Toutefois vous devenez en tant que tel soumis aux règles des mercenaires."
- "D'accord."
- "Et ces règles, vous avez des détails, on peut les trouver où ? S'il y a des choses particulières sur lesquels il faut que vous attiriez notre attention afin que l'on ne commette pas d'erreur." demande Tirash.
- "La première de ces règles est que vous devez exercer la sécurité des personnes ce qui veut dire que vous êtes là pour faire respecter l'ordre."
- "Et ne pas provoquer le désordre." ajoute Selenia.
- "Exactement Madame ! Ce qui veut dire aussi que vous pouvez être amenés à être recrutés par le seigneur de Metraith. Sachez que, dans ces cas-là, votre compagnie sera rémunérée et ça fait partie, à ce moment-là, de vos engagements de pouvoir répondre aux appels du seigneur."
- "D'accord."
- "Disons que ça peut faire partie des éventuelles contraintes qu'il pourrait y avoir, contraintes que le Seigneur, je vous avouerai, a rarement exercé mais sachez qu'il pourrait le faire."
- "D'accord. Même si nous sommes en mission ?"
- "Évidemment, si vous n'êtes pas présents en ville et que vous êtes engagés par des personnes, cela vous dégage de cette responsabilité."
- "Je parle aussi que si nous avons aussi des missions en ville."
- "En théorie, votre contrat prévaut sur tout autre prérogative si, toutefois, dans la mesure où cet engagement n'est pas acté pour vous défausser de vos autres engagements auprès du Seigneur Hallas."
- "Bien entendu."
- "Il pourrait arriver qu’admettons vous êtes engagés pour la sécurité de certaines personnes de façon pérenne en ville, cela ne vous désengage pas de la responsabilité de devoir être sur la sécurité du seigneur Hallas."
- "Entendu."
- "Certaines compagnies sont rémunérées de manière régulière par des notables de la ville mais ça ne veut pas dire qu'ils sont constamment à travailler pour ces personnes-là même s'ils ont un contrat permanent avec eux."
- "Et vous avez un ordre d'idée des prestations ?" demande Fànaviryan.
- "Là, c'est au bon vouloir de chaque compagnie d'évaluer cela et ce n'est pas mon rôle de vous donner une évaluation des tarifs des mercenaires. Mon rôle est de faire en sorte que vous respectiez vos engagements en tant que compagnie mercenaire."
- "A propos de nos engagements justement, concernant nos déplacements, disons privés, personnels, si on se rend à la taverne, nous avons le droit de porter nos armes avec nous ?" demande Tirash.
- "Bien sûr !"
- "Bien d'accord."
- "Vous êtes une compagnie de mercenaires, donc, ça veut dire qu’où que vous vous rendez, vous pouvez avoir vos armes."
- "Et est-ce que ça nous donne un statut légal pour mener une enquête par exemple dans le cadre d'une procédure ?" questionne Tirash.
- "Dès lors que vous avez un contrat. Si j'ai un conseil à vous donner, essayez d'être bien clair avec vos clients sur vos contrats puisqu'il faut que vous puissiez prouver auprès du Seigneur Hallas que vous avez un contrat en cours pour vous désengager des devoirs que vous pourriez avoir auprès de la ville."
- "Bien !"
- "D'accord." répond Selenia.
- "Donc tout est une notion en tant que compagnie de mercenaires de contrat. Dès lors que vous êtes engagés par une personne pour mener une opération particulière, vous êtes sous contrat et donc vous êtes habilités en tant que compagnie de mercenaires à œuvrer pour ce contrat dans le respect de la sécurité de la ville, évidemment. Vous ne pouvez pas être engagé dans un contrat qui ne respecte pas la sécurité de la ville."
- "Cela va de soi." réagit Tirash.
- "Cela serait contraire et je préfère vous le préciser puisqu'évidemment, nous avons des menaces de l'extérieur et de l'intérieur qui pourraient être amenées à engager des mercenaires pour engager des actions contre la ville. Vous seriez automatiquement radiés des mercenaires de la ville, pourchassés et tués à ce titre." répond le lieutenant Dent sur un ton toujours froid et neutre."
- "Et vous parliez de peine capitale et nous avons pu voir que des gibets étaient mis en construction en bas de la colline." demande Fànaviryan.
- "Heu oui..."
- "J'ai deux questions. La première étant, est-ce qu'il y a des peines moins importantes dans cette ville qui amènent, par exemple, à récolter des primes en vous ramenant des personnes que vous cherchez ?" demande Fànaviryan.
- "Hé bien, on en revient toujours à la même chose, Madame, sur la notion de contrat. Si vous avez un contrat qui vous stipule que vous devez ramener telle ou telle personne, en général, ce contrat stipule aussi quelle récompense vous aurez par rapport à ce contrat."
- "D'accord mais vous n'avez pas des personnes qui sont recherchées à titre public." demande Fànaviryan.
- "Nous, en tant que Frères de la Mort, sommes une compagnie de mercenaires, nous avons un contrat qui a été passé avec le seigneur Hallas et le seul contrat que nous avons, est un contrat exclusif avec le seigneur Hallas pour la sécurité de l'intérieur de Metraith, c'est le seul contrat que l'on a. Et nous ne déléguons point ces missions auprès d'autres compagnies de mercenaires ce qui veut dire que nous n'engageons personne pour chasser qui que ce soit."
- "Et ça représente beaucoup de travail ? On a l'impression qu'en ville, il y a beaucoup de pauvreté, j'imagine que ça vous fait beaucoup de travail, ça ?" demande Tirash.
- "Oui, en effet, malheureusement, le Cardolan vit des heures sombres... forcément la ville de Metraith est un refuge pour de nombreuses personnes de par les forces en présence, par la milice qui est présente, par également notre présence et également par l'armée qui peut parfois être présente en ville mais qui, prochainement, repart vers le sud." répond le lieutenant avec, pour la première fois de l'entretien, où l'on peut lire des émotions dans son visage.
- "Et du coup, ça vous intéresserait, sans doute, qu'il y ait un peu moins de monde en ville ? Un petit peu moins de pauvres, je pense, et de Hobbits."
- "Les Hobbits ?"
- "Ça créé beaucoup d'embarras, de ressentiments, les gens n'acceptent pas toujours la différence, ça créé des conflits, vous avez vu cette rumeur de bouffeurs de chiens, ça vous dit quelque chose."
- "J'en ai entendu parler."
- "Voilà, c'est du n'importe quoi ! On a vu un gamin se faire tabasser ce matin. Ça met tout le monde sur les nerfs !"
- "Oui, en effet... Il y a quelques rixes depuis quelques temps, en effet."
- "Et du coup, ça nous ramène à cette histoire d'engagement à être mercenaires. On se demandait si, vous savez, on arrive de la Comté, et on se demandait si on ne pourrait pas repartir avec un petit cortège de petites gens qui seraient bien ravis de rejoindre la Comté et de quitter la ville, ce qui allègerait en même temps vos charges quotidiennes et qui allègerait un peu les choses." annonce Tirash.
- "Vous pensez avoir un contrat avec eux pour les transporter ?"
- "Ils sont assez pauvres." répond Selenia.
- "Très honnêtement, nous pensions plus à un contrat avec vous." répond Tirash.
- "Il faudrait que j'en parle de mon capitaine. Je ne peux décider par moi-même mais je m'engage à lui en faire part de votre proposition mais vous seriez prêts à prendre l'ensemble des réfugiés Hobbits."
- "Peut-être pas en un seul coup..." répond Daëgon.
- "Ça déplacerait le problème de votre cité jusqu'à la Comté mais progressivement oui. Pas tout le monde mais, en tout cas, faire un premier voyage avec des gens motivés qui seront prêts à travailler." évoque Tirash.
- "Plusieurs voyages de toute façon sont prévus entre ici et la Comté." indique Selenia.
- "Avec une augmentation des convois à chaque fois." indique également Fànaviryan.
- "L'objectif est que tout le monde soit gagnant." ajoute Tirash.
- "J'entends bien..." répond Eagan Dent.
- "Et bien entendu, on ne fait pas ça pour la beauté du geste, non plus et il faut nourrir ces gens sur la route."
- "Vous n'êtes pas sans savoir que nous avons de plus en plus de passeurs en ville."
- "Des passeurs, oui ! Mais est-ce que vous savez jusqu'où ils les emmènent ? Est-ce qu'ils ne les libèrent pas plus loin et les ramènent..." annonce Tirash.
- "Et dans quelles conditions ??" interroge Fànaviryan.
- "Et puis il y a de la criminalité qui est associée à tout ça." analyse Tirash.
- "Si je vous dis ça, c'est qu’eux, ne sont pas enregistrés en tant que mercenaires, mais leur gagne-pain est de, justement, amener de plus en plus de Hobbits vers la Comté."
- "Ouais... Oui, effectivement, ça fait une concurrence, c'est pour ça que l'on aurait besoin de travailler avec vous, en fait. Si nous avons un contrat, avec vous ou une autre autorité de la ville, les choses seraient probablement différentes."
- "Je vais en parler au capitaine Harran, voir ce qu'il en pense mais je vous conseille, aussi, d'évoquer cela auprès du capitaine Roldan. Il me semble que vous avez discuté avec lui hier soir."
- "Tout à fait, oui !"
- "Si vous avez eu un contact avec lui, je vous conseille d'en discuter puis éventuellement d'en parler au maire."
- "Ce sont, selon vous, plus les interlocuteurs adaptés."
- "Moi, je m'engage et je vous le redis, je m'engage à en parler au capitaine mais il serait, peut-être intéressant que vous puissiez, de votre côté, l'évoquer auprès de la Milice et des autorités administratives de cette ville."
- "Et comment votre maire s'appelle ?" demande Fànaviryan.
- "Muirgen, c'est ce que je peux vous conseiller."
- "Très bien !" répond Tirash.
- "Merci pour l'information." répond Daëgon.
- "Et si nous avions un contrat non écrit comment ça marche ?" demande Tirash.
- "La plupart du temps, c'est ce qu'il arrive. La plupart des contrats sont oraux."
- "D'accord."
- "Et nous avons souvent moyen d'avoir des informations concordantes qui nous permettent de savoir que telle ou telle compagnie est engagée par telle ou telle personne."
- "De toute manière, nous nous engageons notre honneur." annonce Fànaviryan.

À ce moment, quelqu'un frappe de la porte du côté, le lieutenant Dent lance alors :
- "oui !".
- Un homme rentre avec un papier et qu'il donne au lieutenant.
- Le lieutenant commence à lire le papier puis s'adresse aux compagnons : "Voici le contrat qui vous lierait à la ville de Metraith sachant que comme j'ai pu vous le dire hier soir, pour que ce contrat soit validé, il nécessite des démarches qui nous demandent du temps et comprenez que pour avoir une surveillance de toutes les compagnies, cela représente un coup pour les Frères de la Mort et que la contribution qui est demandée est de dix écus d'or que j'espère, vous avez ramené avec vous ?"
- "Oui, tout à fait." répond Selenia.
- "Bien, peut-être que vous avez des questions avant que l'on signe ce document puisque dès lors que la somme sera versée et que vous aurez signé, vous serez officiellement compagnie de l'Aurore Ecarlate." annonce Eagan Dent.
- "La rupture du contrat, comment peut-elle s'opérer ? Que ce soit de votre fait ou du nôtre ?" demande Tirash.
- "J'espère que cela ne sera pas de notre fait puisque cela voudrait dire que vous avez enfreint le contrat ce qui voudrait dire ça engendre derrière pas uniquement une rupture du contrat mais également des poursuites derrière. On en réfère en général au Magistrat pour savoir quelles sanctions vont être appliquées."
- "Le Magistrat Harge, c'est bien ça ?"
- "C'est bien, ça, oui."
- "C'est lui qui sera chargé du procès ?"
- "Du... procès ??"
- "Le procès pour le meurtre de cette nuit."
- Le lieutenant réfléchit quelques instants puis dit : "Oui, oui, j'ai entendu parler de cette histoire."
- "C'est vous qui êtes intervenu, c'est quelqu'un de chez vous ? Ah comment il nous a dit, on est allé à la Maison d'Oget et on a discuté un peu, le lieutenant Vaughn Ynn." annonce Tirash.
- "Peut-être, je ne suis pas au courant."
- "Vous ne connaissez pas le lieutenant Vaughn Ynn ??" interroge Fànaviryan.
- "Bien sûr que si, nous sommes trois lieutenants au service du capitaine Harran, et forcément, c'est l'un de mes camarades de la compagnie. Nous sommes Frères de la Mort, à ce titre, nous sommes de la même compagnie. Donc, oui, peut-être." répond le lieutenant avec une certaine sincérité dans sa méconnaissance de cette affaire. Tirash ressent dans son attitude une droiture et Daëgon un esprit et une éducation militaire. Les compagnons et en particulier Selenia peuvent également reconnaitre en lui des origines dunéennes puis il ajoute : "Je vous demanderais, s'il vous plait, de bien vouloir me déposer les dix écus d'or et dans ce cas, je vous ferai signer le document."

Selenia dépose sur le bureau les dix écus d'or que le lieutenant Dent prend, recompte et pose sur un coin de son bureau. Il prend alors la feuille et la tend aux compagnons et demande :
- "Signez là s'il-vous-plait."

Chaque compagnon prend alors la plume et signe en bas du parchemin que Dent reprend par la suite et tend à l'homme présent derrière lui puis Fànaviryan demande : - "Lieutenant, une question, si, par hasard, nous rencontrons des personnes qui souhaitent rejoindre notre compagnie, nous devons vous envoyer un contrat de ces personnes ?" - "Vous venez de signer votre engagement en tant que compagnie de mercenaires, libre à vous d'engager qui vous voulez ce qui veut dire que dès lors qu'ils sont sous la bannière de la Compagnie de l'Aurore Écarlate, cela engage votre responsabilité sur tous leurs actes. D'ailleurs, si vous aviez la possibilité de pouvoir transmettre par la suite votre étendard pour que l'on puisse enregistrer vos couleurs dans le contrat, ça serait bienvenu."
- "Entendu" répond Selenia.
- "Ça sera fait avant notre départ." annonce Fànaviryan.
- "Bien ! Est-ce que vous avez d'autres questions ?"
- "Non, je ne pense pas." répond Tirash.
- "Nous, on a un exemplaire du contrat, on a quelque chose ?" demande Selenia.
- "Non"
- "Puisque si on veut aller récupérer nos armes auprès des gardes."
- "Je vais vous accompagner."
- "Entendu."
- "Est-ce que l'on pourrait avoir chacun un simple billet attestant de notre identité ?" demande Fànaviryan.
- "Non mais je m'engage donc à ce que mes hommes soient informés que vous devenez une compagnie de mercenaires. Là-dessus, les Frères de la Mort deviennent pour vous des camarades et donc je m'engage, camarades, à ce que mes Frères vous considèrent, à présent, comme les leurs à savoir des mercenaires."
- "Vous excuserez mon insistance mais c'est simplement pour pouvoir rassurer nos futurs clients de notre existence totalement légale en ces murs."

L'homme se lève, quitte son bureau et se dirige vers l'escalier qui amène au rez-de-chaussée tout en continuant d'échanger avec les quatre compagnons puis en s'adressant à Fànaviryan :
- "Mais vous doutez que mes hommes n'aient pas conscience de votre existence à présent ?"
- "Pas pour vos hommes mais pour nos simples clients, pour leur prouver leur existence légale auprès de vous et de pouvoir présenter votre sceau."
- "Dans ces cas-là, s'il y a des doutes qui persistent, qu'ils viennent auprès des Frères de la Mort, nous pourrons leur attester que vous êtes bien une compagnie de mercenaires."
- "Hé bien soit..." répond Fànaviryan.

Un silence s'installe dans la grande pièce du rez-de-chaussée lorsque le lieutenant et les quatre compagnons arrivent de l'escalier dans la salle principale. Ils traversent la salle et se retrouvent dans la cour.

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 19:00 / 19:15 - Dépôt des Armes - Lieu : Metraith - Porte Nord - Session N°42 du 23/08/2021

Avec le départ du capitaine, les miliciens ont repris leur poste aux portes de la ville.

Les frères de la Mort arrivent à la hauteur des quatre compagnons, à présents, seuls, sans leurs prisonniers. Les trois mercenaires sont accompagnés d'un jeune homme en armure de plaques usées par des impacts de flèches et de coups tranchants et contondants. Il porte sous le bras gauche un casque d'aspect animal, une représentation d'une bête féroce qui pourrait effrayer d'éventuels adversaires. L'homme incline alors la tête face aux quatre compagnons et indique :
- "Lieutenant Dent de la compagnie des Frères de la Mort. A qui ai-je l'honneur ?" dit-il avec un léger accent.
- "A la Compagnie de l'Aurore Ecarlate !" annonce fièrement Fànaviryan.
- Le lieutenant ne réagit pas face aux propos et à la présence de l'Elfe.
- "Bonjour Lieutenant. Comme vous l'a dit notre amie, nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate et nous venons chercher du travail en ville." annonce Tirash.
- "D'accord."
- "Nous devons être reçus dans les plus brefs délais." ajoute Fànaviryan.
- "Par ?"
- "Oui, nous avons de funestes et une demande à quérir pour un sauf-conduit."
- "Et en quoi cela concerne les Frères de la Mort ?"
- "Nous avons cru comprendre que vous étiez en charge de la circulation des armes et pour une compagnie telle que nous pour circuler en ville et pour trouver du travail, nous avons besoin de nos armes. Donc on aimerait savoir s'il y a une procédure à suivre pour pouvoir être enregistré comme une compagnie officielle de mercenaires." précise Tirash.
- Le lieutenant écoute Tirash tout en observant les quatre compagnons puis acquiesce de la tête et répond : "Oui, oui, en effet, c'est envisageable, il y aurait quelques formalités à compléter et une somme d'argent à débourser pour officialiser votre enregistrement. Quand est-ce que vous seriez disponible dans la semaine ?"
- "Je dirais le plus vite possible." répond Daëgon.
- "Et qu'à cela ne tienne dès aujourd'hui ! Nous avons la vie courte." ajoute Fànaviryan.
- Le lieutenant observe alors attentivement l'Elfe à ces derniers propos.
- "La vue courte. Mon amie voulait dire la vue courte." précise Selenia. - "Si on parle de chiffres, il y a combien de temps à passer et combien ça coûte exactement." demande Tirash.
- Le lieutenant réfléchit quelques instants et demande : "Si j'ai bien compris, vous souhaitez vous faire enregistrer comme une compagnie de mercenaires. On parle bien de cela."
- "Tout à fait !" répond Daëgon debout bien droit face au lieutenant.
- "On parle bien de cela, après, on ne souhaite pas nécessairement rester, on ne sait pas si on va rester en ville puisqu'on va, sans doute, faire du convoyage ou des choses comme cela, c'est dans nos missions. Quels sont les statuts qui existent ? Nous n'avons pas l'intention d'avoir pignon sur rue dès la semaine prochaine." demande Tirash.
- "Oui, après cette autorisation vous permettrait à tout loisir de prospecter selon vos propres manières. Disons que pour une compagnie initiale, il faudrait compter dix écus d'or."
- "Ah oui tout de même !!" réagit Tirash.
- "Si vous voulez faire vite, hum..." le lieutenant réfléchit quelques instants puis indique "demain, en fin de matinée ?"
- "Oui, ça sera bien, je pense. Vous en pensez quoi mes compagnons ?" demande Tirash.
- "Ça nous laisse le temps de discuter de tout ça et moi, ça me semble très bien." répond Daëgon.
- "Moi aussi." indique Tirash.
- Fànaviryan acquiesce de la tête.
- "Dans ce cas, je vous attendrais dans le bâtiment principal de la compagnie des Frères de la Mort. Nous pourrons, à ce moment-là, remplir toutes les formalités et nous pourrons en discuter plus attentivement sur toutes vos attentes et je vous expliquerai à ce moment-là les formalités et les règles à respecter au sein de Metraith."
- "Bien, la somme de dix écus d'or, elle est à verser pour combien de temps ?" demande Tirash.
- "Disons que cette participation vous permet par la suite de pouvoir exercer en ville si vous voulez avoir ensuite pignon sur rue, libre à vous de trouver un établissement qui sera prêt à vous louer un commerce. Disons que par la suite, vous avez simplement cette autorisation de pouvoir circuler librement armés dans Metraith. Le reste, pour faire votre commerce, ça sera à vous de le décider. Nous sommes là pour faire en sorte que la ville ait une certaine sécurité et donc nous évitons que n'importe qui puisse s'installer."
- "Oui, vous êtes une ville nouvelle et florissante. Vous avez de nombreuses habitations à votre disposition, j'ai entendu dire." indique Fànaviryan.
- "Hum... C'est moins le cas en ce moment... Depuis quelques mois, nous avons un afflux de réfugiés qu'il faut loger et accueillir ce qui n'est pas sans poser des difficultés et de nombreux incidents en ville."
- "Lieutenant ? A quel supérieur, faudrait-il faire un débriefing d'éventuels problèmes sur la route d'ici à Bree ?" demande Fànaviryan.
- "Par rapport à cela, ce ne sont pas nos compétences. Nous sommes là pour veiller à la sécurité de la ville. Pour ce qui est des en-dehors, soit vous pouvez l'évoquer auprès du capitaine Roldan. Il me semble, d'ailleurs que vous avez dû le voir de la Milice. Est-ce que vous avez pu lui en parler ?"
- "Nous lui avons quand même livrer une demi-douzaine de brigands avec qui nous avons eu forte maille à faire mais nous ne savons pas vers qui nous retourner pour faire le débriefing de cette funeste et d'une autre plus sombre rencontre dont nous devrions témoigner à un responsable."
- "Hé bien, soit vous en faites par auprès du capitaine ou auprès des armées du seigneur Hallas." répond le lieutenant Dent.
- "D'accord... Parce que sachez que nous avons dû occire de l'Orque sur notre route !!"
- "Hum, hum..." répond le lieutenant sans aucune émotion visible. "Je vous conseille d'en faire part aux forces armées, c'est eux qui ont à faire avec les forces d'Angmar et du Seigneur de Guerre."
- "Soit Lieutenant, je vous remercie de l'information." conclut l'Elfe.
- "Je vous en prie. J'ai cru comprendre que vous aviez laissé vos armes dans le chariot. Dès que lors que vous serez enregistré en tant que compagnie, évidemment, nous vous ferons une restitution complète de vos armes ce qui veut dire aussi que vous n'aurez pas par la suite à régler une taxe pour l'achat d'armes ensuite en ville."
- "Entendu." répond Selenia.
- "Mais bon, tout ça, je pourrais vous en faire part."
- "Et pour la vente, non plus ?" demande Tirash.
- "Pour la vente ? Ça ne fait pas parti de la clause du contrat."
- "D'accord."
- "Il faudra le voir avec le responsable des marchands de la ville un certain Reoluin." - "Très bien."
- "Vous m'excuserez, j'ai d'autres affaires qui m'attendent."
- "Merci pour votre précision."

Le lieutenant désigne deux hommes qui vont à l'arrière du chariot et prennent les armes. Puis il fait un signe de tête en direction des quatre compagnons puis désigne l'un de ses hommes, il reprend le chemin en direction de la colline. Le dernier mercenaire présent, d'un geste, indique aux compagnons :
- "C'est bon, vous pouvez y aller !"

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 18:35 / 18:55 - Entrée dans la Ville - Lieu : Metraith - Porte Nord - Session N°41 du 07/07/2021

À l'entrée de la ville, les miliciens semblent moins occupés et regardent d'un air amusé le déroulement des évènements autour du chariot des compagnons. Les Frères de la Mort attendent le retour de leur chef et ne bougent pas, ne réagissent pas et ont toujours la main sur leur épée. Tirash profite de cette attente pour se rouler une pipe. Daëgon reste à proximité du chariot non loin de ses armes. Les deux miliciens surveillent les brigands et regardent régulièrement la route en direction du sud attendant le retour du capitaine. Fànaviryan s'est mise en retrait attendant les nouvelles consignes des gardes puis revient ensuite à proximité de ses compagnons et indique :
- "Nous n'avons pas occis des orques pour se faire malmener des petits sous-fifres !!"
- "Écoute, Fana, on était au courant en arrivant ici qu'il allait falloir déposer nos armes. C'était évident que l'on allait devoir les déposer. Ils vont de toute façon, même s'ils nous autorisent à les transporter, ça ne va pas se faire par un claquement de doigts. Il faut faire comme ce que fait tout le monde, il n'y a pas de raison que l'on ne fasse pas pareil..." lui dit Tirash.
- "Il faut négocier, c'est tout. Ils ont des manières de gros paysans mais voilà, qu'est-ce que tu veux que l'on fasse ? C'est des rustres, ça se voit bien en particulier la façon dont ils traitent les gens. Je me demande d'ailleurs comme ça se fait que personne ne leur ait rentré dedans... Ils doivent être très nombreux ou très puissants sinon ça ne pourrait pas fonctionner." analyse Daëgon.
- "C'est eux qui ont le pouvoir" ajoute Tirash.

À ce moment, le capitaine Roldan revient avec huit miliciens. Il arrive à hauteur des deux Frères de la Mort et d'un ton sec leur dit :
- "Poussez-vous !!"
- Les deux mercenaires ne réagissent pas mais voyant les nombreux miliciens derrière, ils obtempèrent.
- Roldan arrive au chariot et annonce : "Bon, je récupère les brigands."
- "Aidez-moi à défaire les fers" lance Fànaviryan en commençant à enlever les chaînes des brigands.
- "Je vous remercie, vous vous appelez comment ?" demande le capitaine.
- "Moi, c'est Tirash, nous sommes de la compagnie de l'Aurore Écarlate."
- "La Compagnie de l'Aurore Écarlate ?"
- "Nous sommes établis à Bree."
- "D'accord et vous venez faire quoi ici ?"
- "Chercher du travail."
- "D'accord !! Vous n'aurez aucun mal à en trouver."
- "Et comment on fait pour pouvoir entrer avec nos armes parce que travailler sans arme, ce n'est pas facile... Vous avez un petit conseil à nous donner ?"
- "Sur ce point, je n'ai pas les clefs par rapport à cela." répond le capitaine avec, à peine perceptible, une pointe d'agacement et d'impuissance que Tirash arrive à déceler. Puis en pointant du doigt la grande bâtisse au nord-ouest de la ville indique : "C'est eux, là-bas, qui décident..."
- "Et comment on fait pour s'attirer leurs bonnes faveurs ?" demande Tirash.
- "En sachant que l'on ramène six brigands !" lance Fànaviryan.
- "Ah, les brigands sont pour nous. Il reste certaines prérogatives que l'on arrive à conserver !! Cette tâche là nous incombe."
- "Faites attention à ces trois-là qui sont très, très mal en point." ajoute l'Elfe.

Le capitaine Roldan fait signe à ses hommes d'approcher et donne ses ordres afin qu'ils récupèrent les six hommes. Les huit miliciens viennent récupérer les six brigands sans ménagement et leur passent les fers. Les plus blessés des brigands vont gémir mais ne vont pas avoir le droit à un traitement de faveur. Après avoir donné ses consignes, le capitaine va s'approcher de Tirash et lui dit :
- "Pour s'attirer les bonnes faveurs des Frères de la Mort, ce genre de faveurs se monnaye..."
- "Ca coûte cher ?"
- "Selon moi, ça peut coûter assez cher... Après, on a peu de demandes mais il est clair qu'ils ne vous feront pas de cadeaux. Tiens d'ailleurs, j'ai l'impression qu'ils sont allés chercher le lieutenant Eagan..." indique le capitaine en regardant en direction de l'ouest.
- "Pour le bouclier, où est-ce que l'on peut le déposer ?" demande Tirash.
- "Alors, ces hommes, nous allons les envoyer à la caserne. Si vous allez dans cette direction, non loin de la rivière, vous trouverez la caserne et nous pourrions nous y retrouver demain matin."
- "On vous retrouve demain alors."
- "J'y serai dès l'aurore."
- "Capitaine, je me permets de vous solliciter concernant le bouclier et cette lame. Je préfère vous les confier qu'aux Frères de la Mort et je crois que mon amie, Fànaviryan, souhaiterait en faire autant."
- "Bien sûr" répond le Capitaine Roldan.

Fànaviryan prend sa lame qu'elle enveloppe dans une couverture accompagnée de la lame trouvée dans les ruines. Elle les dépose au capitaine avec une extrême solennité dans son geste.

Le capitaine repart avec ses hommes, les brigands. Le capitaine baisse la tête en guise de salutation lorsqu'il croise le lieutenant Eagan accompagné de trois Frères de la Mort. Le gradé des Frères de la Mort lui retourne le même geste. Les deux hommes semblent se montrer un certain respect. Puis le lieutenant arrive à hauteur du chariot des compagnons.

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