Le 20 de Cerveth de l'An 1640 - 11:15 / 12:05 - Rencontre avec l'Artatan - D - F - F - T - Lieu : Nan Tùrath - Marais - Session N°129 du 02/10/2024
Les trois hommes sont assis par terre. Tirash suivi de ses trois compagnons vont s'assoir en face de Ruinír et des deux capitaines. Ruinír allait prendre la parole lorsqu'il se tourne vers Pilinnur, se rapproche de lui et lui dit à l'oreille, sans être discret :
- "Sais-tu où est ton frère ?"
- Pilinnur hausse les épaules et avec un certain dédain dit : "Sans doute en train de s'occuper de son oiseau..."
Ruinír se tourne vers les compagnons en haussant, légèrement, les épaules puis demande :
- "Vous n'avez pas de blessés ?"
- "C'est une bonne question... Si, si !! Baradan et Thingol mais, à priori, ils ont l'air de se débrouiller..." répond Tirash.
- "De se soigner... On avait juste deux qui sont autonomes sur leurs soins apparemment..." précise Fánaviryan.
- "Très bien ! Ce qui tendrait à prouver que vous avez réussi à gérer ces hommes." évoque Ruinír.
- "La chance était, peut-être, avec nous. Nous avons eu le bénéfice de la position de la route et le savoir de notre frère Daëgon." explique Fánaviryan.
- "Je vois que votre réputation semble justifiée..." évoque Ruinír en baissant la tête d'approbation.
- "Vous avez entendu parler de nous dans les marais des eaux-aux-moucherons, peut-être, si vous avez rencontré quelques rodeurs..." évoque Fánaviryan.
Ruinír fronce les sourcils, le regard devient plus ténébreux, il répond :
- "C'est, plutôt, le "p'tit magistrat" qui m'a parlé de vous..."
- "Ah oui, à Occum..." réagit Daëgon.
- "Oui !! Effectivement... Fron a été d'une très grande vélocité d'esprit et pour notre part, nous avons pris en chasse, promptement, une malheureuse fuite de prisonniers mais qui nous ont amené sur une bonne cache comme il vous aura été comté, certainement..." évoque Fánaviryan.
- "Tout à fait ! Le "p'tit magistrat" nous a largement évoqué vos exploits, "joli bâton"..." répond Ruinír.
- "Joli bâton..." réagit Fánaviryan.
- "Le "p’tit magistrat" nous a, aussi, évoqué les investigations du "Nain sans barbe"..." indique Ruinír en se tournant vers Fron puis s'adresse, de nouveau, à Fánaviryan et lui demande : "Vous avez déjà fait un séjour aux marais aux eaux-aux-moucherons ?"
- "Oui Monseigneur ! Désolée... Nous ne savions pas que c'était vos terres à l'époque... Mais nous avions volé au secours d'un jeune garçon qui s'était perdu avec son père lors d'une pêche à la grenouille. De simples gens de Bree. Vous connaissez, peut-être, quelques forestiers au nord de Bree. Nous avons eu la chance de les retrouver et nous sommes tombés, par hasard, sur une sorte d'ancien fort occupé par, ce qui semblait être, des griffus selon ce que nous ont dit des rodeurs que nous avons croisé par là-bas et qui nous ont aidé à nettoyer cette petite zone." explique Fánaviryan.
- "Hum... Vous êtes allés à l'ancien fort..." évoque Ruinír.
- "Oui ! Et il y a toujours eu une un bruit de cloche qui résonne de temps en temps..." indique Fánaviryan.
- "Si j'avais été par là-bas, je vous aurais bien signaler de ne point se diriger vers là. Cet endroit est malsain et ne mérite pas qu'on s'y arrête." signale Ruinír.
- "Mais sachez que, dorénavant, il n'est plus habité par ces choses. Nous avons pris sur nous de les mettre hors d'état de nuire pour récupérer le jeune garçon et son père." indique Fánaviryan.
- "Ça, c'est ce que vous croyez..." réagit Ruinír.
- "Il devait en rester mais nous ne sommes pas redescendus... mais vous semblez bien connaître vos terres. J'ai cru comprendre que la sœur du Seigneur Pellendur était à la recherche de fortifications elfiques plus avant pour nous protéger des incursions du mal. Vous auriez quelques indications sur d'anciens sites dans vos tours de l'Est ?" demande Fánaviryan.
- "Vous dites que la sœur de Pellendur serait venue sur mes terres récemment ??" demande Ruinír.
- "Elle envisagerait de faire mener excursion, peut-être, pas d'elle-même... Vous savez les dames ne sont pas faites pour ces contrées hostiles mais elle serait en recherche d'une solution pour tous, par les voies de ses connaissances... Elle semble instruite et férue d'Histoire et par mon origine, j'y suis intéressée. " évoque Fánaviryan.
Ruinír se tourne vers les deux seigneurs Drukka et Pilinnur avec une certaine circonspection puis se retourne vers Fánaviryan et lui dit :
- "Vous croyez, peut-être, à ces légendes vous mais nous, nous connaissons le terrain. Rien de tout cela n'est sur nos terres..."
- "Ah..." réagit Fánaviryan.
- "Et quant à cette femme, elle devrait plutôt s'occuper de ces terres qui, à priori, commencent à être malfaisantes et où de nombreux barbus y traînent sans que son frère n'y fasse quoi que ce soit..." évoque Ruinír.
- "J'ai cru comprendre qu'il n'avait pas réussi à avoir le soutien du roi... Il n'a pas la même prestance que vous, je subodore..." indique Fánaviryan.
- "Ouais ! Disons que "Barbe épaisse" a bien d'autres choses à gérer que les terres de ce Pellendur qui, je crois, a lu beaucoup trop de livres et pense qu'il faut agir en réfléchissant. Mais il réfléchit trop cet homme et voilà ce qu'il devient... N'est-ce pas autour de chez lui qu'on peut croiser tout un tas de barbus ?? Voyez ! Regardez ce que j'en fais, moi, des barbus !!" lance Ruinír en montrant l'amoncellement de corps des hommes des collines qui est en train de se former.
En effet, les soldats de l'Artatan Ruinír entassent les corps des hommes des collines au même endroit, en achevant ceux encore en vie. Fánaviryan lance aux hommes :
- "Mettez bien les peaux à part.…" puis en s'adressant à l'Artatan Ruinír :"Nous pourrions vous offrir, quand même, une pinte de votre bière. Nous en avons quelques tonneaux avec nous, Monseigneur." puis Fánaviryan crie vers les loups écarlates : "Hé, les loups !!"
Ruinír lève la main et répond :
- "Non ! Non ! Nous n'allons pas rester très longtemps. Je vous remercie "joli bâton" mais nous avons forte affaire. Nous avons quelques informations comme quoi il y aurait encore quelques barbus à traîner par-là..." indique Ruinír.
- "Je tiens à vous prévenir, au préalable, qu'il y a des gens qui ne sont pas ces barbus-là mais, plutôt, des dunéens qui se sont installés en sortie de votre village et votre "p'tit magistrat" a su faire une bonne négociation afin que ces bras-là puissent vous aider comme nous le sommes tous en effectif réduit depuis les grandes maladies." évoque Fánaviryan.
À ces paroles, les trois hommes ont eu le sourire aux lèvres, un sourire méprisant lorsque l'Elfe a évoqué le mot : "bras".
Un jeune homme arrive, alors, à la hauteur de Ruinír, le corps plus frêle que les trois autres, une armure en cuir. Il a le visage pâle, un visage efféminé, les cheveux blonds, coiffés avec soins. Ruinír se retourne, sentant une présence derrière lui et dit :
- "Ah ! Toi voilà !! Vas-y, installe-toi. Je vous présente mon second fils, Tillórin."
Le jeune homme ne présente pas, du tout, la même allure que son père. Tillórin vient s'assoir, légèrement, derrière son père et pose son épée au sol. Le jeune home regarde attentivement les quatre compagnons. Ruinír reprend la parole :
- "Et dites-moi "Joli Bâton" que pensez-vous faire par rapport à ce que vous a dit la sœur de Pellendur ?"
- "Vous savez, j'ai, moi-même, une situation personnelle ancienne. J'ai perdu mon père de sang dans ces contrés. Il était parti de Rivendell et j'ai entendu dire que certains de ses effets auraient été aperçus aux abords de la tour du sorcier et j'espérais retrouver trace. En tout cas, de son équipage, du moins ou de positions qui ne sont pas toujours visibles pour un œil averti. Et je suis très heureuse de vous rencontrer aujourd'hui. Vous, vous connaissez chacune des parcelles de vos terres et montagnes." explique Fánaviryan.
- "Evidemment ! Sans cela, les "Barbus" auraient tendance ainsi que les "Cuirs épais" à traverser nos contrées trop facilement." réagit Ruinír.
- "Effectivement... En allant jusqu'à Metraith, parce que nous faisons dans la protection des voyageurs et des marchandises, même si vous ne daignez pas vous abreuver de suite, vu que vous êtes encore en chasse, nous avons eu maille à partir avec des orques sur la route après Andrath et il y a aussi des brigands de grands chemins dont nous sommes, assez facilement, occupés mais c'est vrai que le secteur vient très, très hostile..." évoque Fánaviryan.
- "En même temps, si vous avez un incapable qui dirige ce secteur-là, forcément, voilà ce qui arrive. Si le, soi-disant, Seigneur sortait un peu de ses bibliothèques où ça pimbêche de sœur y passe, également, trop de temps, peut-être, que ces terres seraient, aujourd'hui, beaucoup plus sécurisées !! Mais, moi, j'ai, déjà, fort affaire sur mes terres que je ne vais sûrement pas aller aider ce pauvre homme..." annonce Ruinír.
- "Mon Seigneur, pourrions-nous avoir l'autorisation d'aller du fort aux-moucherons jusque dans vos collines dans la recherche d'une éventuelle route pour suppléer à celle-ci et pour avoir un temps d'avance sur les forces qui viennent de l'Est. Si nous pouvions avoir l'autorisation pour pouvoir cheminer sur les traces que je recherche comme je vous expliquais de mon père et d'anciens vestiges éventuels tout en faisant le nettoyage au passage." demande Fánaviryan.
- "Je vous conseillerai si vous vous rendez dans le sud de passer à Barad Narn dans les collines venteuses, à une journée de marche d'Amon Sûl." signale Ruinír puis ajoute : "Mon domaine, l'Uivíril comprend la région d'Occum, les collines venteuses et les marais des Eaux-aux-moucherons. Moi, je réside, principalement, à Barad Calannon, le seigneur Pilinnur à Barad Thoron et Drukka contrôle Barad Ever et Barad Narn. Si vous venez du Sud, le mieux est d'emprunter nos sentiers qui surveillent les frontières et de rejoindre ainsi, Barad Narn."
- "Vous avez bien pensé les choses !!" réagit Fánaviryan.
- "Qu'est-ce que tu crois "Joli Bâton" ! Nous ne passons pas notre temps dans les livres mais sur le terrain et nous connaissons chaque colline ici. Quant aux "Cuirs épais" dont tu parles, les fameux orques, si nous les appelons les "Cuirs épais", c'est que, tout simplement, tout ce qu'on peut choper, on en fait de jolis trophées qu'on dépouille et qui font de jolies peaux !!" évoque Ruinír.
- "Ah !! Je ne prenais que leurs crocs !! Oui !! Effectivement..." réagit Fánaviryan.
- "Nous avons quelques tanneurs qui sont devenus de beaux spécialistes. Venez du côté de Barad Calannon, vous verrez quelques "Cuirs épais" qui font le tour de l'enceinte du fort..." propose Ruinír.
- "Oui, oui !! Avec un grand plaisir !!" réagit Fánaviryan.
- "Quant à vous, "Nain sans barbe", on tenait à vous remercier pour la capture de ce fameux agent d'Angmar qui, pour l'instant, n'a pas encore parlé..." remercie Ruinír avec un léger sourire carnassier entre ses lèvres puis ajoute : "Mais ne vous inquiétez pas, il va craquer..."
- "Ah ! J'espère qu'il le fera ! Tenez-nous au courant." propose Daëgon.
- "Oui ! En tout cas, nous faisons tout ce qu'il faut pour qu'il craque. Peu nous ont résisté." confie Ruinír.
- "Vous avez souvent des agents d'Angmar ?" demande Daëgon.
- "Quelques-uns. Rarement des comme ça. J'avoue que quand le "P'tit magistrat" m'a expliqué ce que vous aviez fait. J'ai bien du respect pour vous. Sachez que si vous avez besoin, nous serons présents même si ces derniers temps, vu les incursions qu'il y a sur nos terres, nous sommes assez pris." évoque Ruinír.
- "Hé bien, de notre côté, si vous avez besoin de nous, vous pouvez nous contacter à Bree." suggère Daëgon.
- "On a toujours besoin de renforts sur nos terres mais je prends note..." répond Ruinír.
Puis Ruinír regarde Tirash pendant quelques instants. Tirash le regarde également, sans expression particulière en se caressant la barbe. Ruinír finit par lui demander :
- "Et toi, tu viens d'où avec ta peau sale ?"
- "Je viens des terres du sud." répond Tirash.
- "Des terres inhospitalières... remplies de barbares dit-on..." indique Ruinír.
- "Hé bien comme quoi, les mots qui traversent les lieux, ne sont pas toujours le reflet de la réalité." lance Tirash.
- "Et tu t'appelles comment ?" demande Ruinír.
- "Je suis Tirash." répond Tirash.
- "Si ça ne te fait rien, nous continuerons à t'appeler "Peau Sale"... On n'en voit peu des comme toi..." lance Ruinír.
- "N'est-ce pas..." répond Tirash.
- "Et tu sais te battre ?" demande Ruinír.
- "Il semblerait que oui sinon je ne serai plus là..." répond Tirash.
- "Bien ! Nous allons devoir repartir..." indique Ruinír en se levant.
- "Lorsque nous avons été attaqués, il y en a un ou deux qui ont réussi à s'enfuir. Vous les avez, peut-être, croisés ?" évoque Fron.
- "Ne vous inquiétez pas pour ça, au moment où je vous parle, ces "Barbus" n'ont plus de tête ou, en tout cas, plus de corps si on parle de leur tête... Sachez qu'ils ne sont pas les bienvenus ici !" répond Ruinír.
- "Nulle part, j'ai l'impression... Ce n'est pas grave..." réagit Daëgon.
- "J'ai entendu dire qu'il leur arrivait de manger de la chair humaine, c'est vrai ou c'est eux qui devraient être mangés par les orques ?" demande Fánaviryan.
- "Bien sûr ! Vous savez ils viennent des terres du Roi Maudit. Eux là-bas, ils n'ont plus d'humanité. Ils forniquent entre eux, ils mangent tout ce qui peut y avoir comme humain. La civilisation n'existe plus là-bas... Nous sommes là pour protéger l'une des dernières grandes civilisations qui existe encore en cette terre et quiconque ose défier les grands seigneurs de l'Arthedain y paieront de leur vie..." lance Ruinír en regardant attentivement Tirash.
Ruinír se lève puis Drukka et Pilinnur. Drukka défie tous les regards qu'il croise, la haine peut se lire dans ses yeux. Ruinír constate que son second fils, Tillórin est toujours assis et lui fait un geste sec l'invitant à se relever.
Tirash en croisant le regard de Tillórin lui fait un clin d'œil. L'homme répond par un léger sourire complice et se tourne en direction de Ruinír. Les quatre hommes retournent vers leurs chevaux.
Les quatre compagnons regardent Ruinír et ses hommes quitter le marais et repartir par-delà la colline. Tirash s'exclame alors :
- "Hé bien, ça ne leur ferait pas de mal de passer un peu de temps dans les bibliothèques à ceux-là !!"
- "Il faudrait qu'ils se trouvent des gonzesses !!" réagit Daëgon en rigolant.
- "C'est sûr qu'à part leurs juments, ils n'ont pas grand-chose là dans les montagnes..." ajoute Fánaviryan.
- "Et des barbus..." ajoute Fron.
- "Oh ! sale !!" réagit Fánaviryan.
Pendant ce temps-là, la Meute Écarlate a fini de récupérer le matériel qui restait à traîner sur le champ de bataille, les lances et javelots.
Fron va vérifier que Baradan et Thingol sont en état de pouvoir repartir ce qui est le cas. Pendant ce temps, Fánaviryan va vérifier l'attelage, que Baragouin et Zëbúth se portent bien.
Fánaviryan va ensuite demander aux Louveteaux de nettoyer la dizaine de peaux de loups trouvées sur les corps des Hommes des collines. Les peaux mouillées vont être mises sur les barriques de bières maintenir une fraicheur à la bière. Bolbard réagit en disant :
- "Pas de soucis, Fánaviryan, on va te faire ça !!"
Les quatre louveteaux vont commencer à réfléchir à une chanson pour évoquer la bataille des marais du Nan Tùrath.
A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | R | S | T | U | V | Y | Z |