La Taverne des Hobbits
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Villa des Frères de la Mort - Metraith - Cardolan

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 13:40 / 14:15 - Récupération des Prisonniers - Eagan Dent - Frère de la Mort - Garde du Thalion - Garde Metraith - Roldan - Session N°60 du 09/03/2022

Daëgon accompagné de Roldan et de deux miliciens montent le chemin de la colline qui amène à la Villa des Frères de la Mort. En arrivant aux portes, les gardes ouvrent et laissent entrer les quatre visiteurs qui se dirigent vers la Villa. Roldan vient frapper à la porte principale. Quelques instants plus tard, un garde ouvre la porte, regarde attentivement les quatre hommes puis demande :
- "C'est pour quoi ?"
- "Le lieutenant Dent m'a convoqué." répond Daëgon.
- "D'accord."
- "Il faut que l'on se voit."

L'homme referme la porte. Daëgon et les trois hommes de la Milice tentent de s'abriter de la pluie puis deux minutes vont s'écouler avant que la porte s'ouvre de nouveau et le garde annonce :
- "Entrez !"

Daëgon entre dans le grand hall où se trouve plusieurs Frères de la Mort mais ni le lieutenant Ynn ni le sergent Sean ne sont présents. Puis l'un des gardes annonce à Roldan :
- "Tu connais le bureau de Dent..."
- "Oui, oui, bien sûr..." répond Roldan puis s'adresse aux deux miliciens : "Vous, vous restez là."

Roldan et Daëgon montent l'escalier et se dirigent directement vers le bureau du lieutenant Dent. Roldan frappe à la porte et une voix sèche annonce : "Entrez !"

Roldan ouvre la porte et entre suivi de Daëgon. Le lieutenant Dent est assis derrière son bureau et demande à Daëgon :
- "Vous êtes seul ?"
- "Oui, il s'est passé pas mal de choses. J'ai une de mes compagnons qui est blessée et deux autres qui sont complètement épuisés pour l'après-midi, je pense."
- "Vous aviez laissé un message à mes hommes pour m'indiquer un rendez-vous à midi devant le palais du Thalion."
- "Heu, oui, je suis complètement désolé... Ça ne doit pas être moi... Je pense que les plans ont complètement changés étant donné ce qui s'est passé cette nuit et l'état de mes compagnons. Moi, je n'étais pas au courant et je me suis réveillé après-midi de toute façon. Je n'aurais donc pas pu être au rendez-vous. Vous avez eu vent de ce qui s'est passé ?"
- "Vent que la garde du Thalion est venue vers minuit récupérer les prisonniers."
- "Oui."
- "Et puis, que deux heures plus tard, le gibet que l'on avait installé, a été détruit."
- "Ah oui, comment ça ??"
- "Hé bien, un chariot a foncé dans la structure du gibet et il s'est en partie écroulé."
- "Bon, de toute manière, les prisonniers étant été transférés..."
- "Oui, oui... Oui, oui... Vous n'avez pas d'éléments par rapport à ces faits ? De savoir ce qui s'est passé ?" demande le lieutenant Dent.
- "Par rapport au transfert des prisonniers ? Si, je sais pour quoi..."
- "Ah ?"
- "Bon ! Je vais être franc avec vous. Il y a des Frères de la Mort impliqués dans une sombre affaire. Je ne pense pas que vous en fassiez partie. J'ai confiance en vous et j'ai l'impression que vous êtes quelqu'un de droit. Nous avons enquêté, vous savez, sur cette affaire de marchand à la Maison d'Oget. Nous avons aussi enquêté sur cette histoire d'épée et de bouclier qui appartenaient à la famille Wesmin, et les brigands que nous avons arrêté et interrogé après coup, nous ont révélé que le fils Wesmin avait été attaqué par des Frères de la Mort dont le lieutenant Ynn et le sergent Sean."
- "D'accord !"
- "Le Magistrat va interroger un peu toutes ces personnes pour faire la lumière mais c'est, en gros, ce que l'on a détecté ici. Est-ce que vous sauriez où se trouvent le lieutenant Ynn et le sergent Sean ?"
- "Disons que depuis hier soir, nous n'avons pas de nouvelles du sergent Sean et du lieutenant Ynn ni de leurs hommes..." répond le lieutenant Dent.
- "D'accord. Nous, on s'est fait attaquer à la Boucle d'oreille en Mithril par le sergent Sean. Le lieutenant Ynn, je ne sais pas à quoi il ressemble. Donc, peut-être, qu'il était là mais peut-être pas... Je l'ai blessé mais il a pu s'enfuir et il a grièvement blessé Selenia que vous avez vu hier. Ils sont clairement dans une espèce de complot."
- Le lieutenant Dent bouillonne intérieurement et contient une colère suite aux propos de Daëgon.

De l'agitation se fait alors entendre au rez-de-chaussée. Daëgon entend plusieurs voix fortes. Le lieutenant Dent se lève aussitôt et demande au Capitaine :
- "Vous êtes venu nombreux ?"
- Le capitaine Roldan montre deux doigts de sa main droite.

Le lieutenant prend au sol le fourreau de son épée attachée à une ceinture qu'il passe à sa taille et ferme la boucle puis quitte son bureau. Daëgon et Roldan suivent le lieutenant Dent. En ouvrant la porte, les trois hommes entendent un brouhaha venant de l'étage du dessous avec, parfois, des cris et des insultes. En descendant l'escalier, Daëgon constate que la pièce principale du rez-de-chaussée a été investie par une dizaine de gardes du Thalion qui sont le bouclier et la lance au sol. Les Frères de la Mort s'opposent à cette intrusion et manifestent leur colère, semblent refuser de coopérer. Les gardes du Thalion sont en position défensive prêts à réagir en cas d'agression.

Le lieutenant Dent descend rapidement les escaliers et crie d'un ton autoritaire et puissant :
- "Qu'est-ce qui se passe ici ??"

Un silence se répand dans la pièce pendant quelques secondes. Un officier de la garde du Thalion, placé en arrière indique :
- "Nous venons arrêter le lieutenant Ynn et le sergent Sean !"
- Le lieutenant Dent vient à proximité des gardes du Thalion s'exposant aux lances et indique d'un ton très sec et martial : "Ni le lieutenant Ynn, ni le sergent Sean ne sont présents ici. Ils ont disparu depuis hier soir. Donc, je vous prierai de quitter ces lieux."

Un silence pesant s'installe, de nouveau. L'officier des gardes du Thalion indique :
- "Vous direz au capitaine Harran que dans une heure, il doit se rendre au palais du Thalion sous peine que l'on doive venir le chercher manu militari !"

Les Frères de la Mort présents de la pièce sont stupéfaits par les propos tenus et, aussitôt, les gardes du Thalion, d'un geste vif et rapide et bien synchronisés, tournent les talons, font claquer au sol, bottes, lances et boucliers d'un bruit sec et métallique puis quittent la Villa en cadence militaire.

Le lieutenant Dent se tourne vers Daëgon et le capitaine Roldan et leur dit :
- "Pour l'heure, j'ai des actions à réaliser. Je ne vous retiens pas plus longtemps."
- Le capitaine Roldan ne dit pas un mot, descend les escaliers, interpelle les deux miliciens qui s'étaient mis dans un coin de la pièce puis quitte également la Villa.
- "Auriez-vous une idée où Sean et Ynn auraient pu aller ?" demande Daëgon au lieutenant Dent.
- Le lieutenant Dent regarde Daëgon, il hausse les épaules et monte l'escalier d'un pas énergique.

Le capitaine Roldan, ses deux miliciens et Daëgon vont suivre les gardes du Thalion qui rejoignent la maison des Miliciens. Ils vont alors attendre l'arrivée du capitaine Roldan et indiquent :
- "Nous venons chercher les deux prisonniers mais nous attendons une autre escouade qui vient spécialement pour cette tâche. Nous, nous devions récupérer le sergent Sean et le lieutenant Ynn."
- "Vous savez Sean et Ynn sont en fuite." indique Daëgon.
- "Il semblerait bien..." répond l'officier du Thalion.

Quelques temps après, une escouade de six gardes du Thalion arrive. Ils sont conduits par le Capitaine Roldan à la Maison des Miliciens et récupèrent ainsi les deux prisonniers puis l'officier de la seconde escouade interpelle Daëgon en lui demandant :
- "Vous êtes Daëgon de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate ?"
- "Tout à fait !"
- "Vous êtes attendu à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril."
- "D'accord. Très bien. Je vais y retourner et qui m'attend ?"
- "Une escouade du Thalion également."

Daëgon va voir le Capitaine Roldan et lui dit :
- "Merci, j'espère que tout ça va bien se terminer... Si vous voyez Ynn ou Sean, n'hésitez pas..."
- "Je n'y manquerai pas..." répond Roldan avec un grand sourire et ajoute : "Et vous serez le premier informé..."
- "Ouais, je me doute bien... Ça me ferait plaisir parce que Sean, j'ai failli le choper... Ça s'est joué à pas grand-chose..."
- "On va bien réussir à le retrouver ce salaud !!"

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 16:30 / 16:45 - Départ de la Villa - Frère de la Mort - Sean - Session N°49 du 10/11/2021

Les deux gardes attendent que les quatre compagnons commencent à se déplacer pour précéder leur mouvement et les raccompagner vers la sortie. Lorsque Fànaviryan s'approche du sergent, elle s'adresse à lui :
- "Sergent Sean ?"
- "Ouais ??" répond le sergent avec le même sourire qu'il pouvait avoir le matin même lors de la palpation.
- "J'ai à vous parler."
- "Ah ??" dit-il en croisant les bras d'un air confiant.
- "Vous aviez une petite course à faire, vous êtes bien vite revenu ??"
- "..." l'homme ne répond pas.
- "J'aimerais que l'on puisse s'entretenir un petit peu avant l'aube demain matin ?"
- "..." l'homme ne répond pas.
- "Vous m'entendez ?"
- "Malgré votre terrible accent, je vous comprends parfaitement."
- "J'aurais, peut-être, une question délicate à vous poser ?"
- "Délicate au point que ça doit attendre demain matin ??"
- "Tout à fait..."
- "Hé bien, écoutez, vous savez où me trouver..."
- "Retrouvons-nous au gibet, s'il-vous-plait ?"
- "Pas de soucis, je serai là..."
- "C'est de bon aloi si vous êtes lève tôt."
- Sean regarde l'Elfe avec un certain dédain ce que Fànaviryan lui rend. Le sergent ne se démonte dans ce face à face, face à une Elfe beaucoup plus grande que lui et plus costaud.
- "Essayez de bien dormir !!" lance l'Elfe en quittant la pièce.

Pendant que Fànaviryan discute avec le sergent, Selenia indique aux deux gardes :
- "Ohlala... Arff... Pffff... Arff..." lance Selenia.
- L'un des deux s'adresse à Selenia et lui dit : "Ben, qu'est-ce qui vous arrive ??"
- "Bah, ça parlote, ça parlote... On a autre chose à faire. Vous êtes venus interroger les brigands aussi ?"
- Le garde ne répond pas à la question de Selenia.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 15:45 / 16:30 - Visite des Geôles - Astatur - Dorgis - Frère de la Mort - Mirlin - Session N°49 du 10/11/2021

Le garde passe devant dans une pièce d'une certaine taille avec un braséro dans l'angle de la pièce qui offre un confortable éclairage. Sur le mur nord, des barriques sont disposées, posées les unes sur les autres. Sur le mur sud, des provisions sont stockées, de la nourriture, de la viande suspendue du plafond.

Le garde traverse la pièce et vient frapper à une grosse porte massive située en face de l'escalier. Quelques secondes s'écoulent avant qu'une petite fenêtre grillagée s'ouvre au milieu de la porte et que le visage d'un homme apparait et annonce :
- "Ouais !"
- "Ils ont l'autorisation de voir les prisonniers." annonce le garde en se tournant vers les quatre compagnons.
- L'homme, derrière la porte, grommelle quelque chose puis débloque la porte qui s'ouvre.
- Le garde annonce "Vous pouvez entrer !" puis retourne vers l'entrée des caves.

Lorsque la porte s'ouvre, un homme costaud, trapu et musclé, le visage marqué, patibulaire et anguleux apparait en face. Sa carrure impressionne. Il porte des vêtements sales marqués par des traces de sangs plus ou moins fraiches, sans avoir la tenue des mercenaires des Frères de la Mort. L'homme demande alors :
- "Ouais ??"
- "On vient interroger les prisonniers !" répond Daëgon d'un ton sec.

L'homme va alors, avant d'ouvrir la porte, observer les quatre compagnons en commençant par Selenia qu'il dévisage de la tête aux pieds d'un air assez lubrique. Il passe rapidement Daëgon et Tirash puis s'arrête également sur Fànaviryan. Puis il annonce :
- "Ok, vous pouvez y aller..." et ouvre la porte en grand.

Deux braséros permettent d'éclairer cette grande salle. Au sud, une table ronde est disposée non loin du mur. Deux Frères de la Mort sont assis. Ils ont des cartes en main et plusieurs cartes sont disposée à la place vide. La pièce fait plus de vingt mètres de long et de large.

Une forte odeur prend aussitôt les compagnons aux tripes. Selenia semble peu incommodée par ce mélange d'urine, d'excréments, de sueurs, d'humidité et de pourriture. Fànaviryan et Tirash arrivent à se contenir malgré un haut le cœur. Daëgon a l'estomac remué et est obligé de quitter la pièce s'il ne veut pas vomir.

Après s'être habitué à la pénombre ambiante, les compagnons remarquent au fond de la pièce un grand espace entouré une grille. Du côté du mur nord, les compagnons constatent la présence d'objets de torture, une grande table recouverte de sang, des outils de torture disposés sur une autre table et d'autres objets dont l'utilisation semble plus complexe.

L'espace entouré de grilles est large de huit mètres pour, environ, dix mètres de long. Les trois compagnons s'avancent pour mieux observer l'intérieur de la grande cage. Dans un coin, un homme est allongé, replié sur lui-même. Dans un autre coin, cinq hommes sont également assis. Un peu plus loin, un autre homme est allongé complètement inanimé.

Le geôlier vient ouvrir la grille et, d'une voix rauque :
- "C'est ouvert !!"

Fànaviryan en profite pour aller vers le braséro suite au nord et allume deux torches. Elle vient alors en donner une à Daëgon et lui dit :
- "Tiens. Prends-la et laisse là près de ton visage sans te cramer les cheveux, ça brulera un peu les miasmes avant de respirer cet air putride."
- "Oui, effectivement, ça peut marcher !" répond Daëgon en prenant la torche et en avançant doucement dans la pièce.

Avec la fumée qui se dégage de la torche, les odeurs de la grande pièce se font moins ressentir et permettent à Daëgon d'entrer plus facilement.

Tirash en profite pour s'approcher de l'homme seul. A quelques mètres de lui, il reconnait Astatur, il s'accroupit à côté de lui et lui chuchote :
- "Astatur..."
- L'homme se retourne le visage boursouflé.
- "C'est Tirash."
- "Tirash ?"
- "Faites comme si on ne se connaissait pas... On est en train d'essayer de vous sortir de là mais on a besoin d'informations. On a besoin de savoir ce qui s'est passé et puis, on est sur une autre affaire en même temps avec les gars là-bas mais on a surtout besoin de savoir ce qui s'est passé pour essayer de vous sortir de là."
- "Heu... Ce qui s'est passé ? C'est-à-dire ?"
- "Hé bien, vous l'avez tué cette femme ?"
- "Tuer ? Qui ?"
- "Aghna."
- "Aghna ? Je ne comprends pas ??" répond Astatur.
- "Vous reconnaissez la femme là-bas ? Elle s'appelle comment ?" demande Tirash en désignant Selenia.
- "Ah mais, mais, c'est la dunéenne. Toute la compagnie est là ?"
- "Oui, toute la compagnie est là."
- "Et du coup, vous savez pourquoi vous êtes là ?"
- "Bah, euh... non !"
- "D'accord."
- "J'ai... été... De ce que je me souviens, c'est que j'étais dans les rues avec les Frères de la Mort. Ils m'ont malmené, ils m'ont emmené jusqu'ici. Ils m'ont jeté dans le cachot et ce matin, il y a ces types qui sont arrivés et qui m'ont tapé dessus ce matin mais la sale brute les a bien calmés après. Ils ont bien morflé là..."
- "Alors, vous avez été drogué et vous êtes ici parce qu'on vous accuse d'avoir assassiné une des femmes de chez Oget, Aghna en l'occurrence."
- "Aghna..."
- "Oui, elle est morte."
- "Ah, pauvre femme..." réagit Astatur avec une grande tristesse."
- "Vous avez été retrouvé avec un couteau dans les mains juste à côté d'elle."
- "Et qu'est-ce que vous avez appris ?"
- "On sait juste que vous avez été drogué avec du Lotus Blanc et, en fait, c'est à peu près tout ce que l'on sait si je ne m'abuse... La compagnie de Vaughn Ynn, un des lieutenants des Frères de la Mort, est arrivée quasiment en même temps qu'au moment où vous auriez assassiné Aghna. Un dunéen du nom de Vörterix qui a été vu dans le bâtiment, à ce moment-là."
- "Ah oui, Vörterix..."
- "Ça vous dit quelque chose, n'est-ce pas ?"
- "Oui, oui, oui ! Oui, on est venu pour retrouver Vörterix."
- "Oui, la question est de savoir qui aurait pu vous mettre dans cette situation-là ?"

Daëgon arrive alors à la hauteur de Tirash et Astatur. Tirash reprend alors la discussion avec Astatur et Daëgon :
- "Et on apprit que c'était Vörterix qui avait acheté du Lotus Blanc, à priori, c'est lui qui vous aurait empoisonné."
- "D'accord."
- "Et voilà, à peu près tout ce que l'on sait." puis en s'adressant à Daëgon : "Daëgon, je viens de lui raconter que l'on a découvert Astatur avec un couteau dans les mains et qu'il a été drogué au Lotus Blanc."
- "Oui, en effet, c'est ça." répond Daëgon.
- "Est-ce que vous savez qui est-ce qui aurait pu vous mettre dans cette position ?" demande Tirash à Astatur.
- "Ouais, ça sent le coup monté tout ça..."
- "On est d'accord !" réagit Daëgon.
- "Après, c'était l'objectif de rencontrer Vörterix. Est-ce que ça ne serait pas lié à l'espion d'Angmar qui est en ville ??"
- "Mais alors pourquoi Vörterix ?" demande Tirash.
- "Alors Vörterix avait, justement des informations sur l'espion d'Angmar."
- "Mais, alors, pourquoi Vörterix aurait souhaité vous mettre dans cette situation ?" demande Tirash.
- "Soit c'est lui l'espion d'Angmar et il m'a tendu un piège ou c'était un appât. Il faudrait plus d'éléments pour mieux comprendre mais je pense que c'est lié à cette fameuse personne que nous cherchons. On sait qu'il y a une personne ici qui est en train de mettre le trouble en ville."
- "Oui mais d'après ce que nous avons pu découvrir, il semblerait que ça soit Vörterix qui vous ai piégé en quelque sorte." indique Daëgon.
- "Et vous avez des informations sur ce Vörterix ?" demande Astatur.
- "Si ce n'est qu'on a su qu'il avait acheté la drogue, qui a mis en difficulté, nous n'avons pas plus d'informations." répond Daëgon.
- "Il a également servi dans certaines maisons huppées en tant que domestique."
- "Et on est quel jour ?"
- "On est exactement le 10 de Norui." répond Tirash.
- "D'accord... Hé bien, vous n'avez pas chômé depuis notre arrivée !! Oui, c'est hier soir que ça s'est passé, c'est ça ?"
- "C'est ça..."
- "Arrrlala, moi qui étais en train de prendre du plaisir..."
- "Est-ce que vous ne pensez pas que ça pourrait avoir un rapport avec la succession ?"
- "Avec la succession ??"
- "Avec la succession d'Hallas, de l'arrière-petit-fils. Vous vous connaissez. Vörterix a bien servi dans des maisons des familles de pouvoir de la ville. Peut-être que ça pourrait avoir un rapport."
- "Hum, ça pourrait."
- "Pourquoi, vous attaquez vous ? C'est quoi l'intérêt de vous mettre en prison et de viser quelque part le Thalion ?" demande Daëgon.
- "S'ils savent que je suis un espion de l'Arthedain, ça pourrait être de déstabiliser l'Arthedain au travers de cet acte..." répond Astatur en vérifiant l'éventuelle présence d'oreilles indiscrètes."
- "Effectivement. Et est-ce qu'il est possible qu'ils le sachent ? Avez-vous été imprudent à un moment ?"
- "Difficile à dire, comme ça, je ne pourrais pas vous dire. Je vais réfléchir à ça. Je vais réfléchir par mon emprisonn... Mais comment vous avez fait pour entrer ici ??"
- "Vous souvenez de ces armes que nous avons trouvées, cet écu et cette épée, que nous avions trouvé lors de la confrontation avec les brigands. Hé bien, nous avons rencontré Meyron Wesmin et c'est grâce à lui et son influence que nous avons pu arriver jusqu'à vous."
- "Impressionné mon cher Tirash !! Et vous avez la possibilité de me faire sortir de là ?" réagit Astatur avec un petit sourire complice.
- "Possiblement, oui. L'idéal étant que nous puissions arriver à prouver votre innocence. C'est pour ça que nous voulions vous parler. Après si on n'arrive pas à prouver votre innocence, il faudra que l'on trouve une autre solution. Oërlis est parti chercher de l'aide mais on ne sait pas combien de temps il va lui falloir, on ne sait pas s'il va revenir dans les temps. En tout cas, il est en sécurité." indique Tirash.
- "Bon ! Très bien !! Est-ce que vous savez si Argevil en ville ?" demande Astatur.
- "Qui ça ?" demande Tirash.
- "Le fils du Roi de l'Arthedain. Il a une maison sur la Place Royale à Metraith. Il vient de temps en temps jusqu'à Metraith. S'il est présent, il pourrait directement m'innocenter. C'est, peut-être, la seule personne, ici à Metraith, qui connait ma véritable identité."
- "Bien, si ce n'est que, dans ce cas-là, votre identité serait révélée... Votre couverture serait perdue..."
- "Pas forcément. En tout cas, il aurait la possibilité de pouvoir intervenir auprès du Magistrat. Et comment va Oget ? Il prend bien les choses ?"
- "Pour Oget, sa Maison a été fermée un peu brutalement mais ça n'avait pas l'air de l'affecter plus que ça."
- "Il s'en remettra."
- "Bon, on ne va pas pouvoir rester longtemps." réagit Tirash.
- "D'accord..."
- "Si vous avez quelque chose qui vous revient, dites-le-nous vite ! Et pas de cachoteries, on a besoin de toute mettre en œuvre pour vous sortir de là. Vous savez que vous pouvez nous faire confiance."
- "Mais, mon cher Tirash, je t'ai toujours fait confiance..."
- "Hé bien, c'est parfait !! Je n'en doutais pas mais des fois, il y a des choses que l'on est obligé de cacher."
- "Et elle fait quoi votre amie l'Elfe ?" demande Astatur au moment où Fànaviryan malmène Mirlin.
- "Elle essaye d'obtenir des informations sur l'épée que l'on a trouvé." répond Daëgon.
- "D'accord."
- "On fera tout ce que l'on peut pour vous sortir de là, en tout cas !"
- "Merci Daëgon. Je vous serais, forcément, très redevable mais bon, on en discutera plus tard. Déjà, essayez de voir si Argevil est en ville et sinon de trouver une solution pour me sortir de là."

Pendant ce temps, Selenia demande à Dorgis, le geôlier :
- "Je peux interroger celui-là" dit-elle en désignant Mirlin, le brigand qu'ils avaient interrogé.
- "Bah, beu... ouais !! Ba, qu... Ou... faire !!" balbutie Dorgis qui retourne vers la table où sont les deux gardes et reprend ses cartes en main tout en jetant de rapides coups d'œil régulièrement.
- "Mirlin, vient là !" demande Selenia mais aucun brigand ne réagit. Selenia réitère sur un ton plus autoritaire : "Mirlin !! Approche-toi ! Viens par ici !!" L'homme ne réagit pas.

Quelques instants après, Fànaviryan arrive à la hauteur de Selenia et d'un ton autoritaire lance :
- "Mirlin !! Viens ici ou je viens te chercher !!"
- L'un des brigands réagit, il va tout doucement se lever et s'approcher de l'Elfe et de la Dunéenne.
- "Dépêche-toi un peu sinon je te passe sur la table !!"
- Mirlin s'approche mais reste à distance et s'approche de la grille tout en baissant la tête.
- Fànaviryan s'approche de lui avec un air bien menaçant accompagnée de Selenia.
- Mirlin semble craindre l'Elfe et lui dit en gémissant : "Qu'est-ce que vous me voulez encore ?? Je vous ai déjà tout dit..."
- "Mon p'tit gars, il va falloir que tu nous en dises un petit peu plus au sujet d'éventuels voyageurs que tes collègues ont attrapés."
- "Au campement, on a trouvé un écu et une épée de très bonne qualité dans le bâtiment où il y avait l'âne." indique Selenia qui constate que le brigand essaye de dissimuler sa réaction et fait semblant de ne pas connaître.
- "Ça ne me dit rien" répond-il.
- "Pourtant, c'était dans votre camp donc vous deviez bien savoir ce qui est arrivé à cette personne." demande Selenia.
- "Ouais mais je pense que c'est notre chef qui devait savoir ça. Moi, je ne sais pas grand-chose. Je suivais les ordres, c'est tout."
- Fànaviryan prend alors l'homme par le cou.
- "Ecoute, si tu nous aides, on pourra, peut-être, faire quelque chose pour toi !!" propose Selenia.
- "Hum, hum, c'est-à-dire..." répond Mirlin en tournant la tête vers Selenia.
- "Je ne sais pas, as-tu des dernières volontés ? de la famille ? Quelque chose que tu souhaiterais ?"
- "Mes dernières volontés ?? C'est vrai, on va... Non, vous êtes sérieuses ???" réagit Mirlin.
- "Bah, ils ont déjà fini de construire les potences, mon p'tit gars pour ce que vous avez fait..." annonce Fànaviryan.
- "On n'a rien fait !!! Et heu... Et heu... Et le Magistrat ?? Ils ne vont pas nous prendre comme ça quand même ??" réagit Mirlin.
- "Demain matin, à l'aube alors maintenant, tu nous racontes tout !!" répond froidement Fànaviryan.
- Mirlin se met à pleurer.
- Fànaviryan réagit en le bloquant contre les barreaux et lui disant : "Ne fais pas ta fiote !!"
- L'homme ne réagit pas, se laisse faire.
- "Allez mon coco, ressaisis-toi un petit peu, tu as bien entendu ce que ma collègue te dit. Tu as une possibilité de laisser un peu trace." ordonne Fànaviryan.
- "Mais je ne sais rien de ce que tu me dis là..." répond plaintivement Mirlin.
- "Alors lequel des quatre sait ?"
- "Heu... Notre chef s'est enfui."
- "D'accord ! Mais lequel des quatre pourrait le savoir plus ? Parce qu'ils avaient bien un chef sur place ? Votre chef, il n'était pas en balade comme ça pour planter des fleurs, cueillir des chardons !!"
- "On essayait de vivre comme ça."
- "Oui, le viol de Hobbites !! Leur casser la tête !!"
- "Ah, ça, ce n'est pas moi... Ça, je vous ai déjà dit, ce n'est pas moi..."
- "Ouais, d'accord."
- "Moi, je suis resté dans le camp. Je n'ai pas participé à ça, surtout des Hobbits. Et le petit Hobbit, je ne l'ai pas tabassé non plus."
- "Bah tu sais. On n'arrangera rien à ta peine si tu ne nous donnes pas plus..."
- "Mais vous seriez prêtes à faire quoi si je vous donne des informations ?"
- "Ah !! On a une petite idée mais, déjà, tu donnes les informations..."
- "Bah, je vais mourir bientôt donc si tu ne peux pas faire mieux..."
- "Ça ne te dirait pas de changer d'équipe ?"
- "Changer d'équipe ?"
- "Ouais !"
- "Oh, ouais, ouais !! Je veux bien changer d'équipe, oui ! Qu'est-ce qu'il faut que je fasse ??"
- "Déjà que tu nous dises pourquoi vous attendiez Cinniath ?"
- "Qui ça ??"
- "Cinniath Wesmin"
- "Celui à qui appartenait le bouclier et l'épée." ajoute Selenia.
- "Ouais, j'ai déjà vaguement entendu parler de lui mais... moi, je ne l'ai jamais vu."
- "Et ce n'est pas le fait de l'avoir déjà vu. Nous ce qui nous importe, c'est de savoir ce que vous a dit votre chef et comment vous avez passé le dernier mois. Tu nous racontes tout le dernier mois."
- "Je vous raconte tout le dernier mois ?"
- "Ouais !"
- "Ces armes, cet écu et cette épée, ils sont bien arrivés d'une manière ou d'une autre dans votre camp ?"
- "Bah, heu, je pense que c'est notre chef qui a dû les trouver."
- "Les trouver ??" réagit Selenia.
- "Ouais..."
- "Non, ça ne se trouve pas."
- "Et votre camp, il y a longtemps qu'il est en place quand même... Hein ?"
- "Heu... ouais en même temps, dans la steppe, comme ça, faut trouver un endroit pour vivre."
- "Et vous y étiez depuis combien de temps ?"
- "Deux, trois mois."
- "Voilà ! Donc tu nous racontes juste le dernier déjà ! Parce que toi, tu revenais de la ville. Vous saviez très bien que vous alliez retrouver vos collègues avec votre chef et c'est qui que vous aviez laissé en leader là-bas ?"
- "Au camp, il y avait notre chef, Kalistar."
- "Alors pourquoi on vous a croisé venant de la ville ??"
- "Parce que de temps en temps, on revient pour revendre des objets que l'on trouve dans la steppe."
- "D'accord et vous les vendez à la "Vache Enragée" ou la cité dunéenne ?"
- "Plus souvent à la cité."
- "Tu vas me dire où et qui ?"
- "Je vais me faire des ennemis là..."
- "Hé, tu préfères avoir des ennemis et rester vivant ou être mort ?"
- Mirlin réfléchit aux propos de l'Elfe pendant Dorgis, le geôlier, s'est, de nouveau, levé et se rapproche des grilles. L'homme se rapproche avec, à sa ceinture, un gros couteau de boucher d'un côté et de l'autre un gourdin clouté.
- Fànaviryan déplace Mirlin entre elle et Selenia puis elle demande au geôlier : "Je peux vous emprunter votre table ?"
- L'homme regarde l'Elfe, sourit et lui répond : "Ouais, si tu veux !! Je peux venir voir ?"
- "Oh, donnez-nous cinq voire dix minutes histoire de le chauffer doucement, je ne vais pas commencer trop vite..."
- Dorgis entre dans la cage et arrive à hauteur de Mirlin pour lui balancer un gros taquet derrière la tête en annonçant : "C'est comme ça qu'il faut les éduquer."
- Mais Fànaviryan s'interpose en bloquant le bras de Dorgis qui est surpris par la rapidité de la réaction de l'Elfe et la force mise dans le blocage.
- L'homme est surpris, lâche son bras et se tourne vers Daëgon qui s'est rapproché des deux femmes.
- Tirash voyant Dorgis qui l'observe, prend Astatur par le col et d'un ton ferme lui dit : "Alors, tu vas me le dire ou pas !!" en effectuant un petit clin d'œil à Astatur.
- "Non !! Non !! Non !! Laisse-moi !! Laisse-moi !!" répond Astatur sur un ton ferme également.

Voyant que Dorgis porte son regard ailleurs, Tirash demande, de nouveau, à Astatur :
- "Et du côté d'Heredon ? Vous pensez qu'il y a quelque chose à creuser ou pas ?"
- "Tu veux dire quoi par-là ?"
- "Je ne sais pas, par rapport à ces histoires de succession, par rapport au fait qu'il pourrait nous venir en aide ou est-ce que vous n'êtes pas suffisamment proche de lui pour ça ?"
- "Disons qu'on se croisait à la maison d'Oget. Il s'est entiché d'une belle femme là-bas. Il y allait assez discrètement. Il ne voulait pas trop que ça se sache. Vous savez ce que c'est l'amour, dès lors que ça vous tient... C'est là-bas que je le croisais, il y allait de plus en plus pour voir Zenda."
- "D'accord mais vous n'aviez aucune activité par rapport à la succession, comme activité compromettante. Vous étiez juste là pour avoir des informations et c'était plutôt une relation amicale, tout simplement."
- "Oui !! Il aimait bien les choses de la vie également..."
- "D'accord..."
- "Et sur Vörterix, vous avez quelques dernières informations à me donner ?"
- "En théorie, il devait prendre contact avec moi dès que j'arrivais en ville, il était censé entrer en contact avec moi. Normalement, vous pourriez avoir des informations dans la cité dunéenne. D'après ce que j'avais comme informations, c'était un dunéen."
- "Oui, effectivement."
- "Après, vous n'êtes pas encore allé jusqu'à la cité dunéenne..."
- "Pas encore, non..."
- "Après vous ne rentrerez pas comme ça."
- "Oui, c'est ce que l'on a compris, oui."
- "La petite jeune là-bas, il pourra, peut-être, s'y glisser, elle..." indique Astatur en désignant Selenia.
- "Peut-être bien, ouais..."
- "Si vous avez besoin, et merde, Oërlis n'est pas là, il connaissait un peu le Magone. Il aurait, peut-être, pu négocier des choses avec lui."
- "Je note l'information, même si, pour l'instant, elle ne va pas servir à grand-chose. Autre chose à ajouter ?"
- "Faites au plus vite !!"
- "C'est bien ce que l'on a l'intention de faire..."
- "Parce que les types, là-bas, ils viennent de temps en temps. Mais, là, on est venu leur dire des choses. Le lieutenant Ynn est passé tout à l'heure et il a causé avec les cinq brigands et depuis ils ne bougent plus. Ils avaient l'air plutôt abattus. Je ne sais pas ce qui se passe mais, à priori..."
- "Est-ce que vous craignez pour votre vie dans les vingt-quatre heures qui viennent ?"
- "J'espère que l'autre brute ne va pas venir me voir. Il en a secoué plus d'un depuis ce matin, putain le salaud !! Il ne leur a même pas posé de questions..." - "D'accord."
- "D'ailleurs, il était salement amoché quand il est arrivé là mais, il y en a un qu'il a achevé." indique Astatur en montrant le cadavre."
- "D'accord."
- "Faites au plus vite."
- "Je vais vous laisser. Je vais en rajouter un petit peu, histoire de ne pas trop attirer l'attention..." Tirash pousse alors Astatur contre le mur et lui lance : "On reviendra, on reviendra !!" Tirash se lève l'air un peu dédaigneux sur un ton parfaitement juste.
- Astatur cogne contre le mur et glisse au sol l'air abattu.

Fànaviryan prend Mirlin par le bras, fait un geste de la tête en direction de Selenia et entraine le brigand hors de la cage et se dirige vers la table de torture. Selenia se dirige alors vers Astatur, lui fait un petit sourire puis va retrouver l'Elfe.

L'Elfe découvre des instruments sur le bord de la table, des pinces, des petites scies et une dent qui accompagne l'une des pinces. Sur la table, Fànaviryan découvre du sang, de l'urine, des traces de peau et d'autres morceaux de chairs qui sont restés et permettent de mieux comprendre l'utilité des lieux. L'Elfe réalise alors le vice de l'humanité qui construit ce genre d'endroits ce qui lui glace le sang quelques instants. Fànaviryan amène Mirlin à s'assoir sur la table puis lui dit à voix basse :
- "là, on va pouvoir causer plus tranquillement."
- Selenia qui arrive à la hauteur de l'homme lui dit : "Ecoute, là, j'ai cinq écus d'or, si tu as de la famille ou quelqu'un à qui tu veux les léguer pour que tu veux qu'ils ne fassent pas les mêmes bêtises que toi, il faut que l'on sache tout ce que tu sais à propos du propriétaire de ses armes." d'un ton sincère.
- L'homme derrière les deux femmes pour situer où sont les gardes et indique : "On... On... je pense que l'on a assisté à quelque chose que l'on n'aurait pas dû voir..."
- "C'est-à-dire ?" demande Selenia.
- "Hé bien, il y avait un cavalier en armure, sans doute, un chevalier qui s'est fait arrêter par des hommes. Au départ, on ne savait pas trop qui s'était, on pensait qu'il s'agissait de voyageurs qui venaient de Metraith mais rapidement, ils ont mis leur tenue et c'était cinq Frères de la Mort." répond Mirlin en baissant au fur et à mesure le ton de sa voix.
- "Ah oui... Intéressant" répond Selenia en jetant des petits coups d'œil en arrière.
- "Ouais..."
- "Et tu as reconnu le chef de cette bande ?" demande Selenia.
- Mirlin répond d'un signe affirmatif de la tête.
- "Et... tu connais son nom ?"
- Mirlin répond d'un signe affirmatif de la tête.
- Selenia se rapproche de Mirlin et lui chuchote : "Dis-le !"
- "Le lieutenant Ynn..."
- "Très bien... Très bien, très bien..."
- "Ils l'ont tué, ils ont pris le corps après, je ne sais pas ce qu'ils en ont fait. L'homme s'est défendu. Oh la vache !! Pourtant ils l'ont surpris, ils lui ont porté des coups mais le gars, il ne mourrait pas, il a failli en tuer deux, ils étaient bien amochés... Du coup, on attendu longtemps avant de sortir de notre cachette. Il y avait le bouclier et l'épée qui trainaient là, donc, on les a récupérées. On s'est dit qu'on allait pouvoir en tirer une bonne somme. Enfin, c'est Kalistar qui nous l'a dit."
- "Il vous condamnait tous à mort en faisant ça..." analyse Fànaviryan.
- "Ça, on ne le savait pas parce que..."
- "Et le corps de l'homme ?" demande Fànaviryan.
- "Je ne sais pas. Ils l'ont embarqué. Je ne sais pas ce qu'il est devenu. Ils ont disparu avec le corps. Ils sont retournés vers Metraith avec... On ne savait pas trop qui s'était... mais sans doute quelqu'un de la haute, vu la belle épée qu'il y avait... Quelqu'un de la haute..."
- "Je te confirme... Ces cinq écus d'or ne sont pas apparus comme par magie." indique Fànaviryan.
- "Et du coup, à qui veux-tu que l'on donne ces écus ?"
- "Hé bien, ma mère habite dans la cité dunéenne. Si vous dites que vous venez de la part de Mirlin et que vous venez voir Pernelle."
- "Dans la cité dunéenne, elle est de quel côté quand tu rentres après les Smials ?" demande Fànaviryan.
- "Ce n'est pas compliqué, si vous cherchez la maison du Magone, elle habite quasiment en face de chez le Magone."
- "Est-ce que tu connais le sergent Sean par hasard ?"
- "Ouais, j'en ai entendu parler..."
- "Mais tu serais le reconnaitre si c'était l'un des cinq que vous avez vu ?"
- "Bah, il faudrait voir. Là comme ça, je ne pourrais pas te dire."
- Fànaviryan lui fait la description de l'homme qui, le matin même, l'avait fouillée au corps.

Dorgis qui s'est rapproché de Daëgon lui demande :
- "Et ils en fait quoi de celui-là ??"
- "Ah priori, ils ont tué un noble du coin, donc, c'est pour ça, on essaye d'avoir des informations par rapport à ça." répond Daëgon.
- "Ah d'accord... Et vous êtes qui vous ??"
- "Nous ? On est la Compagnie de l'Aurore Ecarlate !"
- "Bah, j'en n’ai jamais entendu parler..."
- "Hé bien, ça viendra !!"
- "Vous venez d'où ?"
- "De Bree, on est sur Bree mais on vient d'arriver ici donc on est officiellement une compagnie enregistrée à Metraith. Il se peut que vous entendiez parler de nous. On se reverra sûrement..."
- "Ben ouais !! De toute façon, on me dit ce qu'il faut faire."
- "Ouais, ouais, pas de problème. Et vous voyez souvent des prisonniers comme ça ?"
- "Non ! Ça faisait un moment. Je commençais à m'emmerder... Sinon, avec les potes, on joue aux cartes mais là, ça fait du bien de voir un peu de monde !!"
- "Ben oui !!"
- "Ça m'occupe la journée, un peu comme votre amie." répond Dorgis en regardant en direction de Fànaviryan puis ajoute : "Bah, elle n'a pas l'air de s'y prendre correctement... On ne l'entend même pas crier le garçon..."
- "Fànaviryan a beaucoup de façon de faire parler les gens."
- "C'est la grande ou la petite Fànaviryan ?"
- "La grande ?"
- "Hé... Elle est avec vous ?"
- "Bah oui, elle fait partie de la compagnie."
- "Non mais je veux dire vous êtes ensemble."
- "Ah ! Non, non..."
- "Et tu penses qu'il y a moyen, qu'est-ce qu'elle aime bien ? Tu crois qu'avec un peu d'argent ?"
- "Non, non, il ne faut pas essayer avec ça..."
- "Bon, je vais aller lui donner des conseils..."
- "Si tu veux mais je pense qu'il faut que tu méfies, tu peux t'en prendre une." conseille Daëgon.

Dorgis se déplace vers Fànaviryan et Selenia mais est interrompu dans son mouvement par l'arrivée de quatre mercenaires, des Frères de la Mort. Tirash sort de la geôle et se rapproche de la sortie. Fànaviryan s'adresse discrètement alors à Mirlin :
- "Allonge-toi et hurle !"
- Mirlin commence à pousser des petits cris.
- Voyant qu'il est mou dans ses cris, l'Elfe vient lui mettre une pression sur le genou.
- Mirlin crie un peu plus fort et ajoute : "Mais ça fait mal !!"
- Fànaviryan attrape la pince avec une dent et lance : "Putain, je l'ai eue !!"

L'un des gardes enlève son masque, il s'agit du sergent Sean. Il interpelle Dorgis et lui dit d'un ton ferme :
- "Il se passe quoi ici ??"
- Dorgis se retourne vers le sergent, marmonne quelques mots incompréhensibles et se rapproche du sergent rapidement en lui donnant quelques mots supplémentaires : "... prisonniers... ouvrir..."
- Fànaviryan interpelle alors le geôlier : "Dorgis, il va falloir m'en amener un autre, celui-là ne dit rien !!"
- Dorgis s'exécute en allant dans la cellule et prend d'une main ferme un autre brigand. - Fànaviryan indique à Selenia : "Va mettre Mirlin du côté d'Astatur."
- Selenia ramène le brigand dans la prison à côté des autres brigands.

Le sergent Sean va poster ses trois hommes dans la salle. L'Elfe remarque que l'un d'entre eux qui s'est posé contre le mur, semble avoir des douleurs au bras. Les quatre gardes observent les faits et gestes des compagnons. Tirash et Daëgon se rapprochent de leurs deux compagnes et leur indiquent :
- "C'est bon pour nous."

Peu de temps après, Dorgis amène le prisonnier qu'il pose brutalement sur la table de torture puis vient s'installer contre le mur, les bras croisés, une jambe pliée observant l'Elfe qui l'interpelle :
- "Dorgis ! Vous pourriez me mettre un tison dans le braséro ? S'il vous plait ?"
- "Ah ouais !! Bien sûr !!" répond Dorgis en allant chercher un tison sur la table puis en se rendant vers le braséro.
- "Alors, comment tu t'appelles ?" demande Selenia à l'homme allongé sur la table de torture d'un ton ferme.
- "Elad... Je m'appelle Elad." répond le brigand tremblotant et ayant au visage des marques de coups et tortures.
- "Et ton chef, comment il s'appelle ?"
- "Heu, Kalistar..."
- "Et ça fait combien de temps que tu travailles avec lui ?"
- "Heu trois ans..."
- "Tu l'as rencontré où ??"
- "A la cité..."
- "Et vous étiez combien dans la bande."
- "Quinze, vingt..."
- "On a raté tout ça encore..."
- "Après, ça varie... On a été moins, on a été plus..."
- Dorgis revient avec le tison, le montre au brigand et lui dit d'un air sadique : "Ah, tu le connais celui-là !!"
- "Et il se planque où Kalistar quand il est à la cité ?"
- "Heu... Il a plusieurs planques, il ne va pas toujours au même endroit."
- "Raconte ou je laisse Dorgis s'occuper de ce que tu as de plus précieux !!" annonce Fànaviryan en lui effectuant une pression sur ses testicules.
- "Mais là, je ne sais pas où il peut-être..."
- Fànaviryan va récupérer le tison et indique à Dorgis : "Merci mais je crois que vous nous les avez bien préparés, il n'y a même plus besoin de faire quoi que ce soit..."
- Dorgis lui adresse un large sourire : "Je les ai bien préparés, ouais !!" puis se tourne vers le sergent Sean mais ce dernier ne réagit pas, il reste les bras croisés.
- Tirash qui s'est approché de Dorgis, sort discrètement quatre pièces d'adresses qu'il tend au geôlier en lui disant : "Par contre, celui-là, il serait bien de nous le garder en état parce que je crois qu'il va encore me servir. C'est possible ça ?" au moment où le sergent Sean s'est éloigné.
- Dorgis regarde en direction d'Astatur et répond à Tirash : "D'accord !", il regarde les pièces et annonce : "Je n'y touche pas pendant vingt-quatre heures..." puis il crache dans sa main et la tend vers Tirash.
- Tirash lui sert la main en lui répondant : "Quarante-huit !" avec un ton convaincant.
- Dorgis réfléchit quelques instants en serrant quelque peu la main de Tirash puis répond "D'accord pour quarante-huit heures !!"
- Daëgon s'est alors tourné avec la torche pour masquer la zone où Tirash et Dorgis échangent les pièces.
- Sean s'est alors retourné et s'est rapidement rapproché voyant Tirash et Dorgis très proche mais n'a, semble-t-il, pas pu voir la transaction se réaliser.

Selenia continue d'enchainer des questions au brigand. Pendant ce temps, Fànaviryan s'adresse à Dorgis :
- "Vous pouvez me montrer un peu, vous avez l'air d'être super équipé ?"
- "Venez !!" répond Dorgis un peu surpris.

L'Elfe et le geôlier vont se rendre à la table posée contre le mur où de nombreux instruments sont présents. L'homme présente alors les objets de torture expliquant leur utilité et leur efficacité ce qui tend à troubler l'Elfe. Dorgis prend une pince qu'il approche de l'oreille de Fànaviryan et lui dit :
- "Ça, c'est pour l'oreille, vous voyez, comme ça..." puis en baissant le ton de sa voix demande : "Et vous faites quoi ce soir ?"
- "J'ai rendez-vous au Thalion..."
- "Ah, n'hésitez pas à passer me voir, vous savez où je travaille. Je pourrais vous montrer d'autres instruments..."
- "Je pense, qu'avant demain, justement comme je vais au Thalion, je vais être amené à revenir et ça serait sympathique que vous n'y touchiez pas, pour l'instant, que l'on reprenne les choses au bon moment. Vous avez fait du très bon travail jusqu'ici."
- "Merci M'dame !" puis s'adressant à Selenia : "C'est bon vous en avez fini avec celui-là ?"
- "Ouais, ouais..."
- Puis elle demande à ses compagnons : "Vous avez tout noté ? Moi, j'en sais assez. Je ne sais pas s'il y a d'autres choses à voir..."
- "Non, ça me semble bon..." répond Daëgon.

Dorgis vient récupérer l'homme, le ramène derrière les barreaux en le balançant dans la pièce puis demande :
- "C'est bon, vous avez fini, je peux refermer ??"
- "Hum..." répond Selenia.
- "C'est bon, ouais ! On aurait bien aimé en apprendre plus mais, apparemment, ça ne sera pas pour aujourd'hui..." répond Tirash.

Le sergent Sean désigne de deux ses hommes et leur dit :
- "Vous deux !! Vous les raccompagnez dehors !!"

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 15:30 / 15:45 - Entrée dans la Villa - Frère de la Mort - Sean - Session N°48 du 03/11/2021

Gliton remonte alors rapidement le chemin qui remonte la colline tandis que les compagnons reprennent leur chemin vers la villa des Frères de la Mort. Ils passent devant les menuisiers qui s'activent toujours à monter le gibet. En arrivant devant les portes de la villa des Frères de la Mort vers quinze heures, les deux gardes, à l'entrée, arrêtent les compagnons. Ce ne sont pas les mêmes que ce matin et l'un d'eux annonce :
- "Halte, que voulez-vous ?"
- Fànaviryan donne un coup de coude à Daëgon.
- "J'ai ici un laisser-passer pour interroger les prisonniers.

Le garde prend le parchemin que Daëgon lui tend et se rend à l'intérieur de l'enceinte dans la villa. Cinq minutes se passent avant que le garde ne ressorte et revient d'un pas assez lent suivi par trois autres gardes qui s'approchent des compagnons, les regardent et sortent de l'enceinte et prennent le chemin. Les quatre compagnons s'écartent pour les laisser passer. Ils reconnaissent l'un des gardes, le sergent qui, le matin, les avait fouillés avec un certain zèle. Ils vont ensuite accélérer le pas dès lors qu'ils sont un peu plus loin sur le chemin.

Le premier garde tend à Daëgon le parchemin qui a été décacheté puis conduit les quatre compagnons dans l'enceinte. Ils font alors le tour de la villa et accède à une grille qui permet de descendre quelques marches. Une porte permet alors d'accéder à l'entrée des caves. Avant d'entrer, Fànaviryan tape du coude sur le garde et lui demande :
- "Ce n'est pas le second du lieutenant Vaughn Ynn que l'on vient de croiser ?"
- "Oui, tout à fait, vous venez de croiser le sergent Sean !"
- "Il est à cheval sur la sécurité !"
- "Heu... Ouais..."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 10:30 / 10:45 - Fin de l'Entretien - Eagan Dent - Frère de la Mort - Session N°47 du 06/10/2021

Le lieutenant Dent devance les compagnons et les dirigent en traversant la cour vers une petite tour où il entre. La pluie continue de tomber sur Metraith. Les quatre compagnons viennent donc rapidement se mettre à l'abri. La pièce comprend plusieurs séries de râteliers posés au mur, un escalier court le long du mur vers le haut sans rambarde et deux gardes sont assis autour d'une table. Ils se lèvent lorsque le lieutenant Dent entre et le saluent en levant la tête puis il leur dit :
- "Les armes de ces Messieurs, Dames, sont par ici."

L'un des deux gardes observe les quatre compagnons et semblent les reconnaitre. Il se dirige vers l'un des murs et décroche du râtelier plusieurs armes : une lance, deux arcs, trois carquois, deux épées et treize coutelas.

Fànaviryan observe les autres râteliers et constate que les armes stockées sont, le plus souvent de mauvaise qualité, de modestes fabrications, des armes improvisées et quelques haches mais aucune arme de bonne facture.

Lorsque les armes ont été rendues, le lieutenant Dent se tourne vers les compagnons et demande :
- "C'est bon, vous avez récupéré toutes vos armes ?"
- "Hum, hum" répondent-ils
- "C'est bon pour vous ?"
- "C'est bon pour nous." répond Tirash.
- "Très bien !"
- "Pour ma part, c'est avec la garde." répond Fànaviryan.

Le lieutenant ressort et amène les compagnons à l'entrée des fortifications puis indique :
- "Bien, nous avons fait l'essentiel pour les formalités. Comme j'ai pu vous le dire, je me charge de prévenir l'ensemble des autorités qu'il y a une nouvelle compagnie de mercenaires."
- "Nous vous en remercions Lieutenant. Est-ce que vous pourriez nous donner quelques précisions supplémentaires. Nous avons été fouillés en entrant dans la Villa par l'un de vos sergents, très près au corps, et à savoir si nous pouvions nous aussi effectuer ce genre de tâches si nous suspections que quelqu'un est armé ou nous devrions appeler l'une de vos escouades ?" demande Fànaviryan.
- "Tout dépend de votre contrat Madame. Si votre contrat vous autorise à garantir la sécurité de cette ville, en effet, vous serez tout à fait à même et autoriser à le faire. Mais si vous n'avez pas de contrat en cours, je ne vois pas ce qui vous autoriserait à pouvoir le faire."
- "Disons que dans nos prérogatives, nous avons à maintenir l'ordre aussi d'une certaine manière." évoque Fànaviryan.
- "Si vous avez un contrat en ce sens."
- "Celui que nous avons signé avec vous est limitatif que quand nous avons vu un homme rossant un jeune hobbit, nous ne pouvons-nous interposer ?"
- "Hé bien, vous faites appel aux autorités compétentes pour cela. Ce n'est pas, parce que vous devenez une compagnie de mercenaires que vous devez empiéter sur nos prérogatives de faire respecter l'ordre et l'autorité à Metraith."
- "D'accord. Donc en rien, on serait accusé de fermer les yeux lorsqu'une action violente évidente."
- "Si vous étiez devant une action violente, si vous n'avez pas le temps de pouvoir appel à la garde, vous pouvez intervenir. S'il est possible pour vous de pouvoir appel à nos hommes, c'est ce qui à faire en priorité."
- "D'accord, merci de préciser ce petit point parce que, même si vos Frères d'armes sont largement présents dans la ville, on n'est jamais assuré de pouvoir les trouver rapidement, or le temps de réaction est parfois important pour sauver des vies."
- "J'entends bien mais, dans la mesure du possible, je vous demanderai de ne pas faire justice vous-même."
- "Ah ! Ce n'était pas dans le but d'appliquer une quelconque sentence mais simplement de vous remettre le contrevenant."
- "Après, il est à notre évaluation d'estimer si quiconque ne respecte pas la loi et ce n'est pas à vous d'en juger."
- "Bien sûr." répond le lieutenant bien droit semblant ignorer la pluie qui s'abat sur son visage.
- "Je n'ai rien compris..." indique Selenia à Tirash.
- "Nous allons vous laisser faire rapport au capitaine des propositions évoquées par notre ami Tirash pour les petites-gens." indique Fànaviryan.
- "Oui, oui, c'est prévu, en effet, que je le fasse."

Fànaviryan et Selenia remarquent que le Lieutenant a eu un regard insistant vers le bas de la colline là où les menuisiers sont en train de monter un gibet. Tirash remarque, d'ailleurs, que le Lieutenant tente de dissimuler de la surprise à la vue de la construction en cours. Tirash demande alors :
- "Vous savez pour qui c'est, ces gibets ?"
- "Heu, hum, non..."
- "C'est, peut-être, pour les malfaisants que nous avons ramené mais ils auraient été déjà jugés ??" demande Fànaviryan.
- "Les choses vont vite en général en ville ?" ajoute Tirash.
- "Je... je n'ai pas connaissance de ce qui en train de se construire là. Donc je ne peux donc répondre à vos interrogations."
- "Non, mais en règle générale, la justice est plutôt expéditive ?" demande Tirash.
- "La justice fait son travail..."
- "Je voulais dire, expéditive, je voulais dire rapide. Expéditive, c'est un peu connoté négativement."
- "La justice œuvre de façon construite à Metraith. Le Magistrat Harge fait son travail comme il peut pour que les délais nécessaires pour juger soient respectés et exécuter ceux qui sont jugés coupables."
- "D'accord..."
- "Et d'ailleurs, le Magistrat est au Thalion ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, tout à fait, il exerce ses fonctions au Palais du Thalion."
- "Et nous ne vous avons pas posé une question toute bête, j'imagine que le Thalion est un espace réservé ou tout à chacun peut y aller solliciter les services du Magistrat ou un rendez-vous ?" demande Fànaviryan.
- "Alors, solliciter le Magistrat, je ne vois pas comment cela est possible. En général, ce sont les autorités qu'il le sollicite. Et pour répondre à votre question, le palais du Thalion ne se visite pas et seuls ceux qui y sont invités peuvent y entrer."
- "Soit. C'est le saint des saints."
- "Moui, moui... Est-ce que j'ai pu répondre à vos questions ?"
- "Moi, je n'ai plus de questions." indique Tirash.
- "Si nous avons de nouvelles questions, à qui devons-nous nous adresser pour ne pas vous encombrer ? Si dans l'avenir quelques questions, informations ou contrat à annoncer, nous pouvons en parler à votre greffier ou comment procédons-nous pour solliciter un rendez-vous auprès de vous ?"
- "Si vous aviez besoin d'un rendez-vous, demandez aux gardes. Ils m'en feront part et nous verrons par rapport à mes disponibilités. Mes fonctions ne me permettent pas de pouvoir prendre autant que de temps que j'ai pu en prendre aujourd'hui." répond Eagan Dent un peu embarrassé par la question.
- "Nous vous remercions pour le temps que vous avez pu nous accorder dans les premiers pas de notre compagnie."
- "En même temps, il est tout à fait normal lorsqu'une nouvelle compagnie de mercenaires arrive que nous puissions l'accompagner. Après, je pense avoir été relativement clair sur vos droits dès lors que vous devenez une compagnie de mercenaires. A vous de respecter les règles qui ont été fixées."
- "Oui ! Droits et devoirs se rejoignent, que de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités."

Le lieutenant Dent baisse la tête pour saluer les quatre compagnons, de l'eau coule sur son visage avec cette pluie bien présente sur Metraith puis annonce :
- "Hé bien, mes très chers Frères, j'espère que vous trouverez fortune ici-bas." puis retourne vers la Ville des Frères de la Mort d'un pas soutenu.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 09:50 / 10:30 - Entretien avec Eagan Dent - Eagan Dent - Frère de la Mort - Session N°46 du 29/09/2021

Le garde frappe à une porte et entre aussitôt. Les quatre compagnons s'installent sur le banc. Le garde ressort quelques instants plus tard et redescend l'escalier sans prêter attention aux compagnons. Puis le lieutenant Eagan Dent sort du bureau et fais un signe en indiquant : - "Par ici !"

Les quatre compagnons entrent dans un bureau comprenant de nombreux papiers disséminés un peu partout dans la pièce. L'homme s'assoit derrière le bureau, de l'autre côté, deux sièges sont disponibles et il indique :
- "Si vous voulez, il doit y avoir des tabourets dans le couloir."
- Fànaviryan sort de la pièce et ramène deux tabourets.
- "Asseyez-vous." dit Eagan Dent d'un ton froid, neutre avec une voix monocorde.
- "Bonjour !" lancent Tirash et Selenia.
- "Heu, bonjour ! Vous souhaitez toujours faire votre demande d'enregistrement en tant que compagnie de mercenaires, c'est bien ça ?"
- "C'est effectivement l'objet de notre venue, oui ! On a, cependant, quelques questions quand à la durée de l'engagement." répond Tirash.
- "Alors attendez !" dit le lieutenant en se levant et en se rendant dans la pièce d'à côté par une porte latérale puis ordonne : "Ross, prépare-moi les papiers !"
- "Bien lieutenant !" répond une voix de l'autre pièce.
- Eagan Dent referme la porte, revient s'assoir et dit : "Excusez-moi ! Oui, vous aviez des questions, c'est bien ça ?"
- "Des questions et des remarques. La première étant de savoir combien de temps dure cet engagement ?" demande Tirash.
- "Hé bien, c'est un contrat qui est passé avec les Frères de la Mort qui sont en charge de la sécurité de la ville et à ce titre, nous autorisons sans limitation de durée tant que vous respectez les règles de cette ville, ce contrat peut perdurer dans le temps. Est-ce que cela répond à votre question ?" répond le lieutenant Dent.
- "Oui tout à fait."
- "Nous avons vu quelques établissements de mercenaires. Nous n'avons pas besoin d'avoir un établissement nous-mêmes ?" demande Selenia.
- "Cette question-là ne concerne pas les Frères de la Mort. La seule réponse que l'on vous donne, c'est une autorisation de pouvoir exercer en tant que mercenaires dans la ville. Donc, à partir de là, vous pouvez escorter de manière armée, des gens au sein de la ville. Nous informerons également les miliciens que vous êtes une compagnie de mercenaires. Pour ce qui est de vous établir, d'avoir un établissement au sein de la ville, il faut en référer auprès des commerçants mais cela n'a rien à voir avec nous. Il faut que vous puissiez trouver un établissement, avoir une location et avoir une autorisation des commerçants de la ville."
- "C'était l'inverse. C'était juste de savoir si l'agrément de mercenaires était soumis à la condition d'avoir un établissement."
- "Non Madame. Pour répondre à votre question de manière claire, cette autorisation vous permet de travailler en tant que mercenaires et c'est tout. Toutefois vous devenez en tant que tel soumis aux règles des mercenaires."
- "D'accord."
- "Et ces règles, vous avez des détails, on peut les trouver où ? S'il y a des choses particulières sur lesquels il faut que vous attiriez notre attention afin que l'on ne commette pas d'erreur." demande Tirash.
- "La première de ces règles est que vous devez exercer la sécurité des personnes ce qui veut dire que vous êtes là pour faire respecter l'ordre."
- "Et ne pas provoquer le désordre." ajoute Selenia.
- "Exactement Madame ! Ce qui veut dire aussi que vous pouvez être amenés à être recrutés par le seigneur de Metraith. Sachez que, dans ces cas-là, votre compagnie sera rémunérée et ça fait partie, à ce moment-là, de vos engagements de pouvoir répondre aux appels du seigneur."
- "D'accord."
- "Disons que ça peut faire partie des éventuelles contraintes qu'il pourrait y avoir, contraintes que le Seigneur, je vous avouerai, a rarement exercé mais sachez qu'il pourrait le faire."
- "D'accord. Même si nous sommes en mission ?"
- "Évidemment, si vous n'êtes pas présents en ville et que vous êtes engagés par des personnes, cela vous dégage de cette responsabilité."
- "Je parle aussi que si nous avons aussi des missions en ville."
- "En théorie, votre contrat prévaut sur tout autre prérogative si, toutefois, dans la mesure où cet engagement n'est pas acté pour vous défausser de vos autres engagements auprès du Seigneur Hallas."
- "Bien entendu."
- "Il pourrait arriver qu’admettons vous êtes engagés pour la sécurité de certaines personnes de façon pérenne en ville, cela ne vous désengage pas de la responsabilité de devoir être sur la sécurité du seigneur Hallas."
- "Entendu."
- "Certaines compagnies sont rémunérées de manière régulière par des notables de la ville mais ça ne veut pas dire qu'ils sont constamment à travailler pour ces personnes-là même s'ils ont un contrat permanent avec eux."
- "Et vous avez un ordre d'idée des prestations ?" demande Fànaviryan.
- "Là, c'est au bon vouloir de chaque compagnie d'évaluer cela et ce n'est pas mon rôle de vous donner une évaluation des tarifs des mercenaires. Mon rôle est de faire en sorte que vous respectiez vos engagements en tant que compagnie mercenaire."
- "A propos de nos engagements justement, concernant nos déplacements, disons privés, personnels, si on se rend à la taverne, nous avons le droit de porter nos armes avec nous ?" demande Tirash.
- "Bien sûr !"
- "Bien d'accord."
- "Vous êtes une compagnie de mercenaires, donc, ça veut dire qu’où que vous vous rendez, vous pouvez avoir vos armes."
- "Et est-ce que ça nous donne un statut légal pour mener une enquête par exemple dans le cadre d'une procédure ?" questionne Tirash.
- "Dès lors que vous avez un contrat. Si j'ai un conseil à vous donner, essayez d'être bien clair avec vos clients sur vos contrats puisqu'il faut que vous puissiez prouver auprès du Seigneur Hallas que vous avez un contrat en cours pour vous désengager des devoirs que vous pourriez avoir auprès de la ville."
- "Bien !"
- "D'accord." répond Selenia.
- "Donc tout est une notion en tant que compagnie de mercenaires de contrat. Dès lors que vous êtes engagés par une personne pour mener une opération particulière, vous êtes sous contrat et donc vous êtes habilités en tant que compagnie de mercenaires à œuvrer pour ce contrat dans le respect de la sécurité de la ville, évidemment. Vous ne pouvez pas être engagé dans un contrat qui ne respecte pas la sécurité de la ville."
- "Cela va de soi." réagit Tirash.
- "Cela serait contraire et je préfère vous le préciser puisqu'évidemment, nous avons des menaces de l'extérieur et de l'intérieur qui pourraient être amenées à engager des mercenaires pour engager des actions contre la ville. Vous seriez automatiquement radiés des mercenaires de la ville, pourchassés et tués à ce titre." répond le lieutenant Dent sur un ton toujours froid et neutre."
- "Et vous parliez de peine capitale et nous avons pu voir que des gibets étaient mis en construction en bas de la colline." demande Fànaviryan.
- "Heu oui..."
- "J'ai deux questions. La première étant, est-ce qu'il y a des peines moins importantes dans cette ville qui amènent, par exemple, à récolter des primes en vous ramenant des personnes que vous cherchez ?" demande Fànaviryan.
- "Hé bien, on en revient toujours à la même chose, Madame, sur la notion de contrat. Si vous avez un contrat qui vous stipule que vous devez ramener telle ou telle personne, en général, ce contrat stipule aussi quelle récompense vous aurez par rapport à ce contrat."
- "D'accord mais vous n'avez pas des personnes qui sont recherchées à titre public." demande Fànaviryan.
- "Nous, en tant que Frères de la Mort, sommes une compagnie de mercenaires, nous avons un contrat qui a été passé avec le seigneur Hallas et le seul contrat que nous avons, est un contrat exclusif avec le seigneur Hallas pour la sécurité de l'intérieur de Metraith, c'est le seul contrat que l'on a. Et nous ne déléguons point ces missions auprès d'autres compagnies de mercenaires ce qui veut dire que nous n'engageons personne pour chasser qui que ce soit."
- "Et ça représente beaucoup de travail ? On a l'impression qu'en ville, il y a beaucoup de pauvreté, j'imagine que ça vous fait beaucoup de travail, ça ?" demande Tirash.
- "Oui, en effet, malheureusement, le Cardolan vit des heures sombres... forcément la ville de Metraith est un refuge pour de nombreuses personnes de par les forces en présence, par la milice qui est présente, par également notre présence et également par l'armée qui peut parfois être présente en ville mais qui, prochainement, repart vers le sud." répond le lieutenant avec, pour la première fois de l'entretien, où l'on peut lire des émotions dans son visage.
- "Et du coup, ça vous intéresserait, sans doute, qu'il y ait un peu moins de monde en ville ? Un petit peu moins de pauvres, je pense, et de Hobbits."
- "Les Hobbits ?"
- "Ça créé beaucoup d'embarras, de ressentiments, les gens n'acceptent pas toujours la différence, ça créé des conflits, vous avez vu cette rumeur de bouffeurs de chiens, ça vous dit quelque chose."
- "J'en ai entendu parler."
- "Voilà, c'est du n'importe quoi ! On a vu un gamin se faire tabasser ce matin. Ça met tout le monde sur les nerfs !"
- "Oui, en effet... Il y a quelques rixes depuis quelques temps, en effet."
- "Et du coup, ça nous ramène à cette histoire d'engagement à être mercenaires. On se demandait si, vous savez, on arrive de la Comté, et on se demandait si on ne pourrait pas repartir avec un petit cortège de petites gens qui seraient bien ravis de rejoindre la Comté et de quitter la ville, ce qui allègerait en même temps vos charges quotidiennes et qui allègerait un peu les choses." annonce Tirash.
- "Vous pensez avoir un contrat avec eux pour les transporter ?"
- "Ils sont assez pauvres." répond Selenia.
- "Très honnêtement, nous pensions plus à un contrat avec vous." répond Tirash.
- "Il faudrait que j'en parle de mon capitaine. Je ne peux décider par moi-même mais je m'engage à lui en faire part de votre proposition mais vous seriez prêts à prendre l'ensemble des réfugiés Hobbits."
- "Peut-être pas en un seul coup..." répond Daëgon.
- "Ça déplacerait le problème de votre cité jusqu'à la Comté mais progressivement oui. Pas tout le monde mais, en tout cas, faire un premier voyage avec des gens motivés qui seront prêts à travailler." évoque Tirash.
- "Plusieurs voyages de toute façon sont prévus entre ici et la Comté." indique Selenia.
- "Avec une augmentation des convois à chaque fois." indique également Fànaviryan.
- "L'objectif est que tout le monde soit gagnant." ajoute Tirash.
- "J'entends bien..." répond Eagan Dent.
- "Et bien entendu, on ne fait pas ça pour la beauté du geste, non plus et il faut nourrir ces gens sur la route."
- "Vous n'êtes pas sans savoir que nous avons de plus en plus de passeurs en ville."
- "Des passeurs, oui ! Mais est-ce que vous savez jusqu'où ils les emmènent ? Est-ce qu'ils ne les libèrent pas plus loin et les ramènent..." annonce Tirash.
- "Et dans quelles conditions ??" interroge Fànaviryan.
- "Et puis il y a de la criminalité qui est associée à tout ça." analyse Tirash.
- "Si je vous dis ça, c'est qu’eux, ne sont pas enregistrés en tant que mercenaires, mais leur gagne-pain est de, justement, amener de plus en plus de Hobbits vers la Comté."
- "Ouais... Oui, effectivement, ça fait une concurrence, c'est pour ça que l'on aurait besoin de travailler avec vous, en fait. Si nous avons un contrat, avec vous ou une autre autorité de la ville, les choses seraient probablement différentes."
- "Je vais en parler au capitaine Harran, voir ce qu'il en pense mais je vous conseille, aussi, d'évoquer cela auprès du capitaine Roldan. Il me semble que vous avez discuté avec lui hier soir."
- "Tout à fait, oui !"
- "Si vous avez eu un contact avec lui, je vous conseille d'en discuter puis éventuellement d'en parler au maire."
- "Ce sont, selon vous, plus les interlocuteurs adaptés."
- "Moi, je m'engage et je vous le redis, je m'engage à en parler au capitaine mais il serait, peut-être intéressant que vous puissiez, de votre côté, l'évoquer auprès de la Milice et des autorités administratives de cette ville."
- "Et comment votre maire s'appelle ?" demande Fànaviryan.
- "Muirgen, c'est ce que je peux vous conseiller."
- "Très bien !" répond Tirash.
- "Merci pour l'information." répond Daëgon.
- "Et si nous avions un contrat non écrit comment ça marche ?" demande Tirash.
- "La plupart du temps, c'est ce qu'il arrive. La plupart des contrats sont oraux."
- "D'accord."
- "Et nous avons souvent moyen d'avoir des informations concordantes qui nous permettent de savoir que telle ou telle compagnie est engagée par telle ou telle personne."
- "De toute manière, nous nous engageons notre honneur." annonce Fànaviryan.

À ce moment, quelqu'un frappe de la porte du côté, le lieutenant Dent lance alors :
- "oui !".
- Un homme rentre avec un papier et qu'il donne au lieutenant.
- Le lieutenant commence à lire le papier puis s'adresse aux compagnons : "Voici le contrat qui vous lierait à la ville de Metraith sachant que comme j'ai pu vous le dire hier soir, pour que ce contrat soit validé, il nécessite des démarches qui nous demandent du temps et comprenez que pour avoir une surveillance de toutes les compagnies, cela représente un coup pour les Frères de la Mort et que la contribution qui est demandée est de dix écus d'or que j'espère, vous avez ramené avec vous ?"
- "Oui, tout à fait." répond Selenia.
- "Bien, peut-être que vous avez des questions avant que l'on signe ce document puisque dès lors que la somme sera versée et que vous aurez signé, vous serez officiellement compagnie de l'Aurore Ecarlate." annonce Eagan Dent.
- "La rupture du contrat, comment peut-elle s'opérer ? Que ce soit de votre fait ou du nôtre ?" demande Tirash.
- "J'espère que cela ne sera pas de notre fait puisque cela voudrait dire que vous avez enfreint le contrat ce qui voudrait dire ça engendre derrière pas uniquement une rupture du contrat mais également des poursuites derrière. On en réfère en général au Magistrat pour savoir quelles sanctions vont être appliquées."
- "Le Magistrat Harge, c'est bien ça ?"
- "C'est bien, ça, oui."
- "C'est lui qui sera chargé du procès ?"
- "Du... procès ??"
- "Le procès pour le meurtre de cette nuit."
- Le lieutenant réfléchit quelques instants puis dit : "Oui, oui, j'ai entendu parler de cette histoire."
- "C'est vous qui êtes intervenu, c'est quelqu'un de chez vous ? Ah comment il nous a dit, on est allé à la Maison d'Oget et on a discuté un peu, le lieutenant Vaughn Ynn." annonce Tirash.
- "Peut-être, je ne suis pas au courant."
- "Vous ne connaissez pas le lieutenant Vaughn Ynn ??" interroge Fànaviryan.
- "Bien sûr que si, nous sommes trois lieutenants au service du capitaine Harran, et forcément, c'est l'un de mes camarades de la compagnie. Nous sommes Frères de la Mort, à ce titre, nous sommes de la même compagnie. Donc, oui, peut-être." répond le lieutenant avec une certaine sincérité dans sa méconnaissance de cette affaire. Tirash ressent dans son attitude une droiture et Daëgon un esprit et une éducation militaire. Les compagnons et en particulier Selenia peuvent également reconnaitre en lui des origines dunéennes puis il ajoute : "Je vous demanderais, s'il vous plait, de bien vouloir me déposer les dix écus d'or et dans ce cas, je vous ferai signer le document."

Selenia dépose sur le bureau les dix écus d'or que le lieutenant Dent prend, recompte et pose sur un coin de son bureau. Il prend alors la feuille et la tend aux compagnons et demande :
- "Signez là s'il-vous-plait."

Chaque compagnon prend alors la plume et signe en bas du parchemin que Dent reprend par la suite et tend à l'homme présent derrière lui puis Fànaviryan demande : - "Lieutenant, une question, si, par hasard, nous rencontrons des personnes qui souhaitent rejoindre notre compagnie, nous devons vous envoyer un contrat de ces personnes ?" - "Vous venez de signer votre engagement en tant que compagnie de mercenaires, libre à vous d'engager qui vous voulez ce qui veut dire que dès lors qu'ils sont sous la bannière de la Compagnie de l'Aurore Écarlate, cela engage votre responsabilité sur tous leurs actes. D'ailleurs, si vous aviez la possibilité de pouvoir transmettre par la suite votre étendard pour que l'on puisse enregistrer vos couleurs dans le contrat, ça serait bienvenu."
- "Entendu" répond Selenia.
- "Ça sera fait avant notre départ." annonce Fànaviryan.
- "Bien ! Est-ce que vous avez d'autres questions ?"
- "Non, je ne pense pas." répond Tirash.
- "Nous, on a un exemplaire du contrat, on a quelque chose ?" demande Selenia.
- "Non"
- "Puisque si on veut aller récupérer nos armes auprès des gardes."
- "Je vais vous accompagner."
- "Entendu."
- "Est-ce que l'on pourrait avoir chacun un simple billet attestant de notre identité ?" demande Fànaviryan.
- "Non mais je m'engage donc à ce que mes hommes soient informés que vous devenez une compagnie de mercenaires. Là-dessus, les Frères de la Mort deviennent pour vous des camarades et donc je m'engage, camarades, à ce que mes Frères vous considèrent, à présent, comme les leurs à savoir des mercenaires."
- "Vous excuserez mon insistance mais c'est simplement pour pouvoir rassurer nos futurs clients de notre existence totalement légale en ces murs."

L'homme se lève, quitte son bureau et se dirige vers l'escalier qui amène au rez-de-chaussée tout en continuant d'échanger avec les quatre compagnons puis en s'adressant à Fànaviryan :
- "Mais vous doutez que mes hommes n'aient pas conscience de votre existence à présent ?"
- "Pas pour vos hommes mais pour nos simples clients, pour leur prouver leur existence légale auprès de vous et de pouvoir présenter votre sceau."
- "Dans ces cas-là, s'il y a des doutes qui persistent, qu'ils viennent auprès des Frères de la Mort, nous pourrons leur attester que vous êtes bien une compagnie de mercenaires."
- "Hé bien soit..." répond Fànaviryan.

Un silence s'installe dans la grande pièce du rez-de-chaussée lorsque le lieutenant et les quatre compagnons arrivent de l'escalier dans la salle principale. Ils traversent la salle et se retrouvent dans la cour.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 09:25 / 09:45 - Rendez-vous chez les Frères de la Mort - Frère de la Mort - Sean - Session N°46 du 29/09/2021

Les quatre compagnons, sous toujours bien présente, se dirigent au nord de la ville vers la Villa des Frères de la Mort. Sur la route, Tirash évoque :
- "Est-ce que l'on est prêt à les débourser ces dix écus d'or ? Je ne sais pas, vous croyez que ça vaut le coût même si on se sentira moins nu avec nos armes ?"
- "Oui, c'est-à-dire que si on veut se balader, ça parait nécessaire. On peut essayer de négocier mais ça me parait compliqué. Il va falloir être doué." analyse Daëgon.
- "Ça, je ne suis pas sûr que ça soit possible à moins que l'on propose quelque chose et peut-être l'histoire des Hobbits, peut-être que ça peut entrer dans la balance."
- "Ça pourrait être ça..."
- "Moi, je me dis que ça pourrait être intéressant, on en profite pour le questionner sur les évènements d'Astatur et la question accessoire que je me pose, c'est si nous, on est convaincu qu'Astatur est innocent et qu'il est condamné, est-ce que l'on fait quelque chose pour le libérer ou pas ? Et dans ces cas-là, les dix écus d'or, nous n'y verrons jamais l'intérêt et il faudra même que l'on change de route pour notre convoi vers Khazad-Dûm."
- "Quand tu dis de faire quelque chose, ça peut-être d'intercéder auprès du Magistrat Harge." indique Fànaviryan.
- "Oui et idéalement, prouver son innocence tout simplement, oui. Effectivement, on peut espérer qu'on va y parvenir." analyse Tirash.
- "Il faudrait voir dans la conversation si les deux lieutenants ne sont pas rivalités, sous le commandement du capitaine des Frères de la Mort. Visiblement, ils se font payer dix écus d'or dès lors qu'ils trouvent un gros poisson mais il faudrait voir si Vaughn Ynn et Dent ne sont pas un peu rivaux parce que Vaughn Ynn semble être mêlé les évènements." analyse Fànaviryan.
- "Est-ce que ça vous dérange que j'aille voir l'herboriste pendant que vous allez chez les Frères de la Mort ?" demande Selenia.
- "Il va falloir que l'on décide si on paye ou pas, c'est toi qui as les sous pour le moment." indique Tirash.
- "Je peux vous les donner les sous."
- "Non mais ça serait bien qu'on puisse le faire tous ensemble, peut-être..." indique Fànaviryan.
- "Au moins la négociation ensemble." propose Tirash.
- "Comme vous voulez..." répond Selenia.
- "Vous pourrez aller chez l'herboriste après avec Tirash." propose Fànaviryan.
- "Ou sans Tirash..." répond Tirash.
- "Vous avez plus un profil du sud avec Tirash. On pourra faire la principale en comparaison." indique Fànaviryan.

Les compagnons vont, d'ailleurs, passer devant l'échoppe de l'herboriste, Ivimarus. Ils vont également repérer trois lieux dans la rue où des mercenaires ont des comptoirs. Deux d'entre eux sont, actuellement, en activité avec de l'agitation dans les comptoirs. Le troisième semble fermé mais le blason à l'entrée leur indique qu'il s'agit de la Compagnie de l'Ordre que les compagnons ont rencontré chez le Magistrat Tamir Cerfblanc à Lézeau en Comté. Ils continuent vers la place du nord qui était bien occupé par les marchands et les réfugiés et qui est, aujourd'hui, bien calme. La pluie a fait fuir de nombreux résidents de la place. Ils continuent leur route vers la porte Ouest de la ville mais s'arrête avant pour emprunter le chemin de la Villa. Une petite colline fait face avec, à son sommet, la demeure des Frères de la Mort comprenant une grande villa sur trois étages, une écurie et une grange. Une palissade entoure la propriété. L'étendard des Frères de la Mort, deux crânes se faisant face sur fond noir, flotte au-dessus de la Villa.

Une esplanade borde la rue et cinq menuisiers sont en train de travailler sous la pluie battante. Rapidement, les Compagnons comprennent qu'ils sont en train de construire un grand gibet à la hâte, un espace suffisamment grand pour pendre plusieurs condamnés. Fànaviryan lance alors :
- "On les connait ceux qui vont être pendus ici..."

Selenia interpelle l'un des ouvriers et lui demande :
- "Vous ne devriez pas faire ça quand il pleut. Il vaudrait mieux commencer demain. Le bois va être mouillé..."
- "Oui, on a demandé de faire ça rapidement, à priori, c'est pressé !" répond le menuisier.
- "Ah bon ??"
- "Il faut que ça soit prêt pour demain matin !"
- "Avec la pluie qui tombe, il va péter le bois."
- "Et c'est pour qui ?" demande Daëgon.
- "Je ne sais pas... On nous a juste dit qu'il fallait dix potences."
- "Ah oui !! C'est, peut-être, les brigands que l'on a ramenés..."
- "Je ne sais pas trop ce qui se passe mais, en tout cas, il y en quelques-uns qui vont y passer demain... Donc, j'imagine que cet après-midi, il va y avoir une annonce. Vous n'avez pas entendu en ville le crieur annonçant une pendaison ?"
- "Non, non, pour l'instant, on voit juste ça... à l'instant." indique Daëgon.
- "Ça devrait, sans doute, être annoncé cet après-midi. En général, ça attire du monde ce genre d'évènements." - "Ils annoncent ça où ?"
- "Des crieurs viennent dans tout le Rath Anor pour déclarer ça."
- "D'accord ! On va être au courant alors."
- "Donc, ça va se faire prochainement... Je suis désolé mais l'on a du pain sur la planche, sur des planches mouillées d'ailleurs... Vous m'excuserez..."
- "Ouais, pas de problèmes." lui répond Daëgon.

De temps en temps, un garde, Frère de la Mort, de la porte de l'Ouest vient jeter un coup d'œil à l'avancement des travaux. Le garde observe les quatre compagnons qui reprennent le chemin vers la Villa. Sur le chemin, Tirash s'exprime en disant :
- "Ils ont l'air bien pressé de la faire cette exécution, non ? Je ne sais pas, si on considère qu'Astatur ait été piégé, ça pourrait être une bonne manière de se débarrasser de lui."
- "Tu crois qu'il y en aurait dix comme ça ??" demande Daëgon.
- "Non mais disons que c'est la bonne occasion."
- "Je pense que c'est les mecs que l'on a ramenés." annonce Selenia.
- "Ils peuvent en profiter pour faire passer Astatur dans le lot : "Ah bah, puisqu'on y est, autant y aller, hop !"" indique Tirash.
- "Il faudrait que l'on puisse voir l'arrière-petit-fils d'Hallas dès ce matin si on peut." propose Selenia.
- "Ouais ! Juste après." réagit Tirash.

Il n’est pas loin de onze heures, lorsqu'ils arrivent en haut de la colline, deux gardes sont postés devant l'entrée de la Villa, arrêtent les compagnons et demandent :
- "Qu'est-ce que vous voulez ?"
- "On a rendez-vous avec le lieutenant Dent." répond Daëgon.

L'un des deux gardes ouvre le portail et laisse entrer les quatre compagnons et les amène jusqu'au bâtiment principal, une grande villa en pierre où un autre garde est présent. Le premier garde s'adresse au second et lui dit :
- "Ils ont rendez-vous avec Dent !"
- "Ah d'accord !"

Le garde fait entrer les quatre compagnons dans une grande pièce où plusieurs Frères de la Mort sont présents, assis autour de tables. Ils se reposent, mangent et boivent autour de la grande table. De nombreuses armes sont posées sur des râteliers accrochés aux murs en pierre. Deux grands âtres se font face et un grand escalier en pierre fait face. Les murs sont ornés uniquement d'armes et de boucliers. Le plafond laisse apparaitre de grandes poutres en bois. Un des gardes se tourne vers les compagnons et demande sur un ton agacé :
- "Qu'est-ce qu'ils viennent faire là ??"
- "Ils viennent voir Dent !!" répond le garde accompagnant les compagnons.
- "Fais-les monter au premier !!"
- "Oui, sergent..."

Le sergent ... se lève, remet son casque et vient devant les compagnons. Il dévisage alors les quatre compagnons et demande :
- "Vous avez des armes sur vous ?"
- "Non" répondent Daëgon et Selenia.
- "Ouais, c'est ce que l'on va voir..." annonce le sergent.

Il vient devant Tirash et commence à le palper. Tirash lui lance :
- "Vous aimez ça, hein !!"
- L'homme lève la tête suffisamment pour que Tirash puisse voir le regard noir du garde et il lui dit : "Joue pas au plus malin toi !" Il continue sa palpation sans ménagement.

Il se redresse ensuite et vient devant Fànaviryan. Un silence s'est installé dans la pièce, les hommes présents assistant à la scène en silence. L'homme bien plus petit que l'Elfe qui se redresse bien droite et annonce :
- "Vous comptez le faire attendre longtemps votre lieutenant !"
- L'homme qui a commencé sa palpation arrête et indique : "Il attendra le temps qu'il faut, c'est la sécurité avant tout !"
- "Elle est passée avant vous..."
- L'homme reprend sa palpation minutieusement en prenant bien soin de toucher les parties intimes.

L'homme a pris de l'assurance et vient, ensuite, vers Daëgon en haussant les épaules de fierté et lance au Dùnedain :
- "Tu as des armes, toi ??"
- "Non plus" répond Daëgon de façon très calme.
- L'homme essaye de le jauger puis le fouille sans ménagement.

D'un air hautain, l'homme s'approche de Selenia puis commence une fouille minutieuse et la Dunéenne lance alors d'un air blasé :
- "Dépêchez-vous, nous ne sommes pas chez Oget !!"
- L'homme tente de dissimuler une réaction à cette remarque et semble gêner face à ce propos mais Selenia remarque bien cette attitude cachée et le sent également au travers des mains de l'homme qui s'agitent quelques instants. L'intention de vouloir humilier l'homme face à ses pairs n'a pas eu l'effet escompter mais a fait, toutefois, réagir l'homme. Il finit alors rapidement, s'écarte et annonce : "C'est bon !!"

Le garde ayant fait entrer les quatre compagnons dans la ville les amène au premier étage, dans un long couloir. Fànaviryan s'adresse au garde :
- "On peut garantir au lieutenant Dent qu'on a été fouillé par quel sergent ?"
- Le garde regarde l'Elfe et semble ignorer la question posée puis en arrivant dans le couloir, il désigne du doigt un banc et dit :"Asseyez-vous là, je vais avertir le lieutenant Dent."

Liste des Lieux