La Taverne des Hobbits
Vous êtes ici : Accueil Jdr Chroniques d'Arda Agenda Communauté
Calendrier
Agenda
Compagnie de l'Aurore Écarlate

croissant descendant
Grand beau temps
11 Cerbeth de l'an 1640
Lever du soleil
04h14
Coucher du soleil
20h01

Après quelques heures de sommeil, Daëgon est réveillé par un terrible mal de crâne, des picotements. Il entend, quelques secondes plus tard, des voix dans le village qui hurlent :
- "DES PRISONNIERS SE SONT ENFUIS !!!"

Les autres compagnons se réveillent, entendant un brouhaha dehors et Daëgon debout, en alerte.

Daëgon dit à ses compagnons :
- "Il se passe un évènement qui ne va pas du tout... J'ai entendu un cri et des propos indiquant : "Les prisonniers se sont évadés !!". Il se passe quelque chose dehors, il va falloir que l'on aille voir.
- "Oui, en effet, il faut aller voir !" répond Tirash.

Daëgon enfile, rapidement, ses vêtements, prend son arc, son carquois avec ses flèches et attache sa ceinture avec le fourreau de son épée.

Fron et Tirash s'habillement rapidement, à la suite et prennent, eux aussi, leur arc, leur carquois et leur épée.

Fánaviryan va prendre le temps de s'équiper de ses protections en particulier ses épaulettes de métal puis prend son bouclier et son épée. Elle attache, également, son aumônière avec son petit équipement.

Valgran et ses compagnons s'habillent, également, rapidement ainsi que les six miliciens de Metraith.

Daëgon, prêt le premier, va sortir de la salle communale et observer la rue principale pour y observer l'activité. Il constate, rapidement, que l'activité principale se situe autour de Dol Occum, le fortin du village avec de nombreuses lumières qui convergent vers là. Le Dùnedain remarque, également, que la maison de Brégol est éclairée ainsi qu'à la porte Nord du village, sans, toutefois, y déceler une agitation. Daëgon se dirige vers le sud du village en direction de Dol Occum.

Daëgon est rapidement rejoint par Tirash, Fron, Valgran et ses trois compagnons. Ils retrouvent Merembeleg qui est à proximité de deux hommes qui sont étendus au sol. Plusieurs villageois convergent vers Dol Occum, la plupart, équipés d'épées.

Merembeleg se lève, se dirige vers les compagnons, le visage sévère et annonce :
- "Nous avons perdu plusieurs soldats ! Quatre de nos hommes sont morts !!"
- "Et les prisonniers ? Vous savez qui est parti ?" demande Tirash.
- "Non, je ne sais pas... On m'a juste dit qu'il y avait des cellules vides." répond Merembeleg.
- "Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que vous avez vu ?" demande Daëgon.

À ce moment, le lieutenant Enrin arrive et dit d'un ton ferme :
- "Bon, alors !! Qu'est-ce qui s'est passé ? Je voudrais comprendre..."

Merembeleg est alors pris par les cavaliers de l'Arthedain, les villageois qui viennent lui poser des questions. Fron interpelle Valgran et lui dit :
- "Tu m'accompagnes dans le fortin ?"
- "C'est d'accord." répond Valgran puis dit à ses trois hobbits : "Venez avec moi."
- "Je vous suis !!" répond Tirash.

Fánaviryan avec trois miliciens, Gwledig, Elidyr et Roibin, arrive au moment où une partie de ses compagnons entrent dans Dol Occum. Ils aperçoivent Daëgon qui est en train d'examiner les corps au sol. Daëgon, au premier regard, ne constate aucune trace de blessure, ni signe qui précise la façon dont ils ont été tués. Dyfed allume une torche et va éclairer Daëgon afin qu'il puisse observer plus attentivement les corps. Il signale à l'Elfe que :
- "Nos deux compagnons sont partis dans la tour."

Lorsqu'ils entrent dans le fortin, les compagnons remarquent, aussitôt, un autre soldat inanimé, étendu au sol. Il gît dans la grande salle circulaire du rez-de-chaussée de Dol Occum. Il s'agit de la salle de repos des soldats du village. Plusieurs soldats sont également présents et surveillent les lieux en discutant des évènements qui viennent de se dérouler. Fron demande aux soldats :
- "Est-ce que tous les prisonniers se sont échappés ou est-ce qu'il en reste encore ?"
- "Euh... Bah, suivez-moi !" répond le soldat.

L'homme amène Fron, Tirash et Valgran au sous-sol. Six cellules sont présentes, une série de trois de chaque côté. Ils constatent, aussitôt, que trois cellules sont ouvertes, les trois du même côté. Quatre prisonniers sont enfermés dans des cellules. Les compagnons vont aller observer les prisonniers. Ils ne connaissent pas le premier, les trois autres sont, par contre, bien connus, il s'agit des deux chasseurs Tarma et Tamir Cerfblanc. Tirash réagit aussitôt en disant :
- "Ce sont les Angmariens qui sont partis..."

Fron se tourne vers les prisonniers et leur demande :
- "Vous avez vu ce qui s'est passé ?"
- "On saura s'en souvenir... N'hésitez pas, c'est l'occasion ou jamais de gagner un petit quelque chose... Vous n'avez pas beaucoup de temps..." ajoute Tirash.

L'un des deux chasseurs Tarma se rapproche. Tirash lui :
- "Je vous écoute..."
- "Qu'est-ce que vous me proposez ?" demande le chasseur Tarma.
- "On n'a pas le temps. On glissera un mot pour vous. On pourrait vous éviter la corde, je ne sais pas..." répond Tirash.
- "Il y a un type qui est venu." commence le prisonnier.
- "Quel genre de type ?" demande Tirash.
- "Taille moyenne, il avait un manteau sur lui. On ne voyait pas son visage." explique le prisonnier.
- "Un grand ?" demande Tirash.
- "A peu près votre taille." répond le prisonnier.
- "Petit alors... Qu'est-ce qu'il a fait ?" demande Tirash.
- "Il a regardé dans les cellules et a ouvert les trois cellules qu'il y avait en face." décrit le prisonnier.
- "Il avait la clef ?" demande Tirash.
- "Ouais..." confirme le prisonnier.
- "Il leur a donné des armes ?" demande Fron.
- "Ouais..." confirme le prisonnier.
- "Ouais ! Sur nos camarades, ils leur ont piqué les épées." explique l'un des deux soldats présents au sous-sol.
- "Il y avait combien de soldats dans la tour quand c'est arrivé ?" demande Fron.
- "Ils étaient quatre." répond le soldat.
- "Donc les quatre..." analyse Fron.

Tirash se tourne vers le prisonnier et lui dit :
- "Vous avez autre chose à ajouter ? Je vous promets que je me souviendrais de l'aide que vous nous avez apportée."
- "Non..." répond le chasseur Tarma.
- "Bien, merci..." répond Tirash.

Puis Tirash se tourne vers Fron et lui dit :
- "Qu'est-ce que tu en penses, Fron ? On va informer les autres ?"
- "Oui, oui, on remonte." confirme Fron.

En retournant dehors, ils vont voir Daëgon et Fánaviryan qui ont pris du temps pour observer les trois soldats. Le constat est qu'ils sont, tous les trois morts mais ils n'ont pas réussi à comprendre l'origine de la mort. Aucun coup mortel ne semble avoir été donné. L'empoisonnement semble la théorie la plus probable sans élément observé.

Valgran et ses compagnons viennent observer les soldats au sol pendant que Fron repart aussitôt vers la salle communale.

Fron rejoint la salle communale où trois miliciens surveillent les affaires et les alentours. Les quatre domestiques de Roane sont présentes dans la salle avec les quatre compagnons de Fánaviryan. Túdur, en voyant Fron arrivé, lui demande :
- "Alors, qu'est-ce qui se passe ?"
- "Les trois prisonniers d'Angmar se sont évadés. Ils ont été aidés et, par contre, les trois autres prisonniers sont toujours bien en cellules." explique Fron.
- "On reste là ?" demande Túdur.
- "Oui, il faudrait rester garder la salle communale. Est-ce que l'un de vous pourrait m'accompagner ? Je vais jusqu'à l'auberge ?" demande Fron.
- "Oui, je veux bien." répond Túdur.

Sur le chemin vers l'auberge, Fron demande à Túdur :
- "Tu t'es réveillé au cours de la nuit ? Tu aurais vu quelque chose de notre camp ?"
- "J'ai eu une envie de pisser à un moment donné. Je suis sorti. Le village était bien calme mais j'ai vu de la lumière et j'ai trouvé ça bizarre..." répond Túdur.
- "Où ça ?" demande Fron.
- "De l'autre côté de la place, de l'autre côté de la route." répond Túdur.

Fron amène Túdur de l'autre côté du village jusqu'à l'auberge. La porte principale de l'établissement est fermée à clef. En faisant le tour de l'établissement, une porte de service est, quant à elle, fermé mais s'ouvre en actionnant la poignée. Fron et Túdur s'engagent dans un couloir de l'auberge, dans l'obscurité. Fron demande :
- "Tu n'as pas une torche Túdur ?"
- "Ah merde ! Je l'ai oubliée..." répond Túdur.

Fron remarque, rapidement, un lot de bougie près de l'entrée. Il en allume une ainsi que Túdur et ils vont ainsi progresser dans le couloir à la lumière des bougies. Les premières pièces sont les cuisines et les réserves puis, en ouvrant une porte, il entend du mouvement puis une voix qui grommelle :
- "Qu'est-ce qui se passe ? Qui est là ?"
- "Aubergiste, c'est vous ?" demande Fron.
- "Ouais, c'est qui ? Ben, vous êtes qui vous ??" répond l'aubergiste.
- "On fait partie de la compagnie de l'escorte des marchands qui sont venus dans votre auberge hier." explique Fron.
- "Ah ouais... Mais qu'est-ce que vous faites là ??" demande l'aubergiste.
- "Il y a des prisonniers qui se sont échappés et on voulait vérifier que tous les membres de notre caravane étaient toujours là." explique Fron.
- "Rhaaa... Mais on ne peut pas dormir... Rhaaaa.... Moi, je me lève tôt !!" répond l'aubergiste.
- "Est-ce que vous avez entendu du bruit pendant la nuit ?" demande Fron.
- "Non..." répond l'aubergiste.

L'homme allume la lanterne posée non loin de lui, vient observer Fron et Túdur puis les guident à travers l'auberge. L'aubergiste va venir, au rez-de-chaussée, frapper à la porte d'une première porte. Un grognement sourd se fait entendre après quelques secondes puis un nain, Kriall, vient ouvrir la porte et grogne :
- "Qui ose de déranger en pleine nuit ?? Qu'est-ce qui se passe dehors ??" puis ajoute : "Je ne suis pas sûr de revenir de sitôt dans votre établissement Monsieur !!"
- L'aubergiste recule de quelques pas en montrant Fron du doigt.
- "Je voulais vous dire que nos prisonniers se sont échappés et que l'on ne va, sans doute, pas partir dès demain matin, dès le lever du jour." annonce Fron.
- "Qu'est-ce que tu me dis là, toi ??" lance Kriall en refermant bruyamment la porte.

L'aubergiste se tourne vers Fron et lui demande :
- "On continue ?"
- "Oui mais pas les Nains ! Juste les marchands et la noble." précise Fron.

L'aubergiste montre trois autres chambres et dit en chuchotant :
- "Là, ce sont les chambres des trois autres nains... Ils ont pris chacun une chambre..."
- "Chut !!! Faites-moi de bruit !!!" hurle Kriall.
- "il faut que l'on fasse moins de bruit..." confirme l'aubergiste.
- Un autre grognement se fait entendre dans une autre chambre.
- "On va monter à l'étage." propose l'aubergiste.

L'aubergiste suivi de Fron montent à l'étage. L'homme frappe à une porte. Une voix féminine se fait entendre après quelques instants et demande :
- "Oui ??"
- "Madame Cerfblanc, madame Cerfblanc, c'est Fron de la Compagnie." répond Fron Sacquet.
- "Oui, qui y a-t-il ??" demande Roane Cerfblanc.
- "Nos prisonniers se sont échappés !" répond Fron.
- "Ah !! Attendez..." répond Roane Cerfblanc.

Fron entend du bruit dans la chambre puis la porte vient s'entrouvrir et Roane dans une tenue de nuit demande :
- "Oui ?" avec une légère inquiétude dans la voix.
- "Les trois agents d'Angmar se sont échappés. Et mes compagnons sont partis à leur poursuite et nous ne devrions pas partir demain matin à la première heure." explique Fron et ajoute : "Vous avez entendu du bruit cette nuit ?"
- "Non ! Je dormais... Et Tamir ?" demande Roane.
- "Il est toujours dans sa cellule." répond Fron.
- "Ah ! D'accord... C'est entendu." réagit Roane en refermant la porte de sa chambre.

Fron prend quelques secondes pour réfléchir aux réactions de Roane et estime qu'elle semble avoir agi de manière spontanée, sans arrière-pensée ou fourberie puis demande à l'aubergiste de poursuivre la visite des chambres. L'homme vient frapper à la porte et une voix endormie répond :
- "Oui ??"
- "C'est Fron Sacquet de la Compagnie." répond Fron.
- "Qu'est-ce qui se passe ??" demande l'homme.
- "Nos prisonniers se sont échappés." annonce Fron.

Un silence règne alors dans l'auberge puis la porte de la chambre s'ouvre. Revelin ouvre la porte, le marchand à cheval. Fron annonce alors :
- "Mes compagnons sont partis à leur poursuite et nous ne partirons, sans doute, pas demain matin à la première heure."
- "D'accord..." répond Revelin.
- "Sans doute pas demain matin..." indique Fron.
- "Vous savez pour combien de temps, on en aura à attendre ?" demande Revelin.
- "Pour le moment, je ne sais pas, on en saura plus demain matin et si jamais vous souhaitiez continuer votre route, si vous êtes pressé, nous comprendrions…" indique Fron.
- "Non, ça ira..." répond Revelin.
- "Très bien... Je vous laisse dormir..." répond Fron.

L'homme semble, à moitié endormi et referme la porte. Fron réfléchit quelques instants et ne voit aucun élément qui l'alerte sur l'attitude de Revelin. Fron et l'aubergiste se rendent à une nouvelle chambre. Fron frappe à la porte et un homme répond :
- "Oui..."
- "Excusez-moi de vous déranger, je suis Fron de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. Je viens vous dire que nos prisonniers se sont échappés." annonce Fron.
- "Ah !! Et donc ??" demande Imrinn.
- "Et donc, nous ne partirons, sans doute, pas demain matin. Nous ne partirons, sans doute, pas tôt demain matin. Mes compagnons sont partis à leur poursuite." explique Fron.
- "Ah ! Je vais pouvoir dormir plus longtemps, merci ! Bonne nuit !" répond Imrinn.
- "Et, est-ce que vous avez entendu du bruit dans l'auberge cette nuit ?" demande Fron.

L'homme se déplace dans sa chambre et vient ouvrir la porte et demande :
- "Mais ce sont quels prisonniers qui se sont enfuis ?" demande Imrinn.
- "Les trois prisonniers d'Angmar : Daroth, Gachet et Ernoald." répond Fron.
- "Ah !! Et c'est embêtant pour vous, ça ??" demande Imrinn.
- "Hé bien, assez oui..." répond Fron.
- "Ah mince... Moi, je dormais..." indique Imrinn l'air souriant.
- "Vous n'avez rien entendu ?" demande Fron.
- "Non..." répond Imrinn.
- "Entendu..." répond Fron et ajoute : "Je vous laisse dormir. On vous tiendra au courant demain matin..."
- "D'accord, très bien ! Bon courage !" lance Imrinn.
- "Merci !" répond Fron.

Fron, en retournant dans le couloir, s'interroge sur le comportement d'Imrinn. Lorsque Fron a prononcé le nom des trois prisonniers, l'homme semblait bouger les lèvres comme s'il prononçait, lui aussi, le nom des hommes. Le geste semblait quasi imperceptible mais Fron, par sa concentration, a pu déceler le mouvement de ses lèvres. Après cette réflexion, Fron va voir le dernier marchand. L'aubergiste montre une certaine lassitude, Fron lui dit :
- "C'est le dernier ! Vous allez pouvoir vous coucher par la suite."
- "Ouais... Je ne suis pas sûr... Je vais aller sortir mon épée, ils vont, peut-être, avoir besoin de moi également..." répond l'aubergiste.

Fron frappe à la dernière porte des chambres de l'auberge. Fron entend un grognement puis :
- "Qu'est-ce qu'il y a !!! Il fait nuit encore !!"
- "Oui, excusez-moi de vous déranger." indique Fron.
- "Oui, vous me dérangez !!" répond Niocol.
- "C'est Fron de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. Je viens vous prévenir que nos prisonniers se sont échappés et que nos compagnons sont partis à leur poursuite." explique Fron.
- "Ouais et alors ?" demande Niocol.
- "Il se peut que l'on ne parte pas demain matin à l'aube." annonce Fron.
- "Dans ces cas-là, vous me rembourserez ?" demande Niocol.
- "Pas de problèmes." répond Fron.

Fron entend alors des bruits de pas. Niocol ouvre la porte, regarde Fron avec un regard noir puis Fron lui dit :
- "Nous sommes désolés que ça soit arrivé mais ils n'étaient plus sous notre surveillance. Tant que j'y pense, vous avez entendu du bruit cette nuit dans l'auberge ?" demande Fron.
- "Je vous préviens. Je ne vais pas parler de vous en bien... C'est vous qui êtes censé être les professionnels ?? Et vous laissez des prisonniers s'enfuir !! Bravo !" lance Niocol.
- "Bah... Nous n'étions pas en charge de leur surveillance lors de cette halte." évoque Fron.
- "Alors, évidemment, vous avez des excuses, c'est ça ??" lance Niocol.
- "C'est ça..." confirme Fron.
- "On se décharge sur les autres..." lance Niocol puis ajoute : "Non, je n'ai rien entendu..."
- "Très bien. Je vous laisse dormir..." indique Fron.
- "Ouais, j'en prends bonne note..." indique Niocol en refermant la porte.

Fron réfléchit quelques instants et estime que Niocol était sincère dans sa colère et ne semblait pas cacher d'éléments particuliers. Fron sort sa bourse et tend une pièce d'argent :
- "Tenez pour le dérangement."
- "Ah bah merci..." répond l'aubergiste.
- "Je suis désolé de vous avoir dérangé en pleine nuit." remercie Fron.
- "Vous voulez boire une petite bière ?" demande l'aubergiste.
- "Tu veux boire une bière, Túdur ?" demande Fron à Túdur.
- "Oh ben oui !!" répond Túdur en souriant.
- "Bon, rapidement, alors, on a des choses à faire !!" annonce Fron.

Pendant ce temps à Dol Occum, le lieutenant Enrin et ses cavaliers se préparent à sortir du village. Les portes Sud du village sont ouvertes. Le lieutenant discute avec Brégol qui, pour l'occasion, a une tenue d'officier qui ressemble à celle des soldats d'Occum. D'ailleurs, les villageois l'appellent Capitaine.

L'empoisonnement est confirmé par plusieurs éléments et en particulier une petite trace de piqure qui rappelle, à Fánaviryan, le mode opératoire utilisé par Reoluin à Metraith, la piqure semble avoir été réalisée au contact et un liquide noir apparait sur l'un des corps à proximité de l'endroit où l'homme a été piqué. Tirash signale :
- "Ce sont les trois d'Angmar qui se sont échappés..."
- "Ah oui ! Ça ne m'étonne pas trop en même temps..." réagit Daëgon.
- "De votre côté, vous avez découvert des choses ?" demande Tirash.
- "A priori, ils ont été empoisonnés, à priori, au contact." explique Daëgon.
- "Ils sont morts ?" demande Tirash.
- "Oui, oui... Ils n'avaient pas la même constitution que celle que j'ai et, encore, je l'ai sentie passer quand j'avais été piquée..." explique Fánaviryan.
- "Tu penses que c'est la même chose ?" demande Tirash.
- "C'est puissant ! C'est un poison d'Angmar. Moi, j'ai eu de la chance. Je le sais." évoque Fánaviryan.
- "Vous savez où il va lui ?" demande Tirash en montrant le lieutenant Enrin.

N'ayant pas plus d'éléments, Daëgon essaye de trouver des traces au sol pour tenter de repérer vers où les prisonniers ont pu partir. Il est rejoint par Valgran et ses trois compagnons.

Brégol vient interrompre les recherches en venant s'adresser aux compagnons :
- "Qu'est-ce que vous avez comme informations actuellement ?"
- "Les trois prisonniers d'Angmar se sont enfuis. Le Magistrat est toujours dans les geôles, les deux autres Tarma également. L'un d'entre eux nous a dit à moi et Fron, qu'un homme était venu et avait ouvert la porte des prisonniers avec les clefs. Alors, est-ce que son information est fiable, je ne peux pas vous le certifier mais c'est ce qu'il a dit." explique Tirash.
- "Et les gardes ont l'air d'être morts, empoisonnés par une piqure." indique Daëgon.
- "Une piqure empoisonnée, effectivement ! Un fait que l'on a déjà découvert sur Metraith par un agent d'Angmar qui avait une petite fiole de poison noir mais, là, ils ont vraiment été piqués à bout portant donc par quelqu'un qui devait les connaître, sans doute pas, par surprise... Le temps que le produit fasse effet, ils ont été très, très rapidement éliminés." explique Fánaviryan.
- "D'accord !" répond Brégol.
- "Magistrat, de votre côté, est-ce que vous avez des informations ? L'objectif est que nous agissions vite." évoque Tirash.
- "Vous êtes les seuls autorisés à sortir de ce village. Je n'autorise plus personne à sortir de ce village tant que nous n'aurons pas trouvé qui a empoisonné mes hommes." annonce Brégol.
- "Mais il est, peut-être, à l'extérieur du village. Peut-être aurions-nous besoin de renforts... Nos six compagnons qui nous accompagnaient, pourraient, peut-être nous suivre, non ? Il s'agit de soldats d'Angmar. Nous avons déjà eu l'occasion de les affronter, ce ne sont pas des rigolos. Si nous ne sommes pas nombreux, nous risquons d'avoir des pertes !" évoque Tirash.
- "Avec vos trois compagnons et les quatre Hobbits, vous seriez dix." évoque Brégol.
- "C'est vrai... Mais on ne sait pas combien ils sont à l'extérieur..." confirme Tirash.
- "S'ils sont trop nombreux, vous pouvez solliciter le lieutenant Enrin et ses cavaliers qui vont sortir très rapidement. Il espère pouvoir, rapidement, trouver leurs traces. Dès que vous voyez le moindre signe, prudence, et vous essayez de vous signaler au lieutenant." propose Brégol.
- "Une flèche enflammée et un coup de cor, peut-être ?" suggère Fánaviryan.
- "Oui ! Très bonne idée Fana !!" réagit Tirash.
- "Je ne sais pas si quelqu'un a un cor à proximité... Ça doit se trouver dans un fort..." évoque Fánaviryan.
- "C'est vrai que si quelqu'un se trouvait en haut du fort et gardait un œil sur le ciel, une flèche enflammée permettrait d'indiquer, précisément notre position." évoque Tirash.
- "Très bien ! Je vais dire ça au lieutenant et je vais poster des hommes en haut de la tour." annonce Brégol.
- "Et prenez bien soin des prisonniers qui restent..." suggère Tirash.
- "Comptez là-dessus..." répond Brégol.

Peu de temps après, Daëgon et Valgran finissent par trouver des indices qui permettent de mener les recherches vers une sortie par les grandes haies qui servent d'enceinte naturelle autour du village. Les évadés semblent s'être frayés un chemin au travers de ce mur végétal.

Daëgon vient voir ses compagnons et interpelle également Brégol :
- "Nous avons une piste. Les trois prisonniers se seraient enfuis en traversant la haie !"

Daëgon, Fánaviryan et Tirash ainsi que Valgran et ses trois Hobbits ainsi que les trois miliciens vont sortir du village et rechercher les traces de l'autre côté du mur de haies. Daëgon signale :
- "Il faudrait que certains suivent la piste pendant que les autres nous éclairent."
- "Est-ce qu'il faudrait que l'on prenne des chevaux ?"
- "Je ne sais pas. Il faut déjà que l'on suive les pistes." évoque Daëgon.
- "Je prends position avec mon bouclier devant une torche, histoire que ça éclaire bien, juste, devant nous mais que ça n'éclaire pas trop au loin." indique Fánaviryan.
- "Ce qui m'embête, c'est que si on avance et qu'ils ont des chevaux qui les attendaient, ils vont nous distancer." signale Tirash.
- "Oui, ce n’est pas faux..." confirme Daëgon.
- "Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup que l'un d'entre nous aille chercher des chevaux ?" suggère Tirash.

Daëgon interpelle alors ses compagnons en signalant la découverte de traces de pas. Tous les compagnons vont chercher au sol des indices pour comprendre le nombre de fuyards et la présence ou non de chevaux. Fánaviryan se rend rapidement compte que ses compagnons sont beaucoup plus efficaces qu'elle et elle va monter la garde pendant que les autres récupèrent les informations. Daëgon est particulièrement efficace dans ses recherches et confirme que trois personnes se sont enfuies. Daëgon demande :
- "Combien, il y avait de prisonniers ?"
- "Trois mais ça supposerait que celui qui les a libérés, est resté en ville." analyse Tirash.
- "Ouais, c'est un peu ça..." réagit Daëgon.
- "Ça pourrait être un assassin comme à Metraith qui est position et qui connait les gardes et avec une petite fiole de poison." évoque Fánaviryan.

Les trois fuyards ont quitté les lieux, à pied, sans autre moyen de transport, à vive allure. Daëgon a, même, repéré au sol des traces indiquant qu'ils portaient des épées avec eux. A priori, ils ont dû passer par là depuis plus d'une demi-heure et moins d'une heure.

Daëgon demande à ses compagnons :
- "On y va et on fait confiance à ceux du village d'Occum ou on laisse des gens ici ? Ils ont un peu d'avance..."
- "Oui ! Ça va nous faire courir toute la nuit..." évoque Fánaviryan.
- "Est-ce que l'on va chercher des chevaux ?" demande Daëgon.
- "Il faudrait que deux aillent chercher les chevaux, qui les ramènent et qu'ils nous rejoignent." propose Tirash.
- "Oui, oui !" confirme Daëgon.
- "Comme ça, on avance. A priori, s'ils avaient dû avoir des chevaux, je pense qu'ils les auraient déjà..." évoque Tirash.
- "Oui, oui ! Je ne pense pas qu'ils aient la logistique pour ça." confirme Daëgon.
- "Si on a des chevaux, on va pouvoir reprendre un peu de notre retard." estime Tirash puis ajoute : "On peut envoyer l'un de nos miliciens s'il l'un d'eux sait monter à cheval."

Fánaviryan va voir les trois miliciens et leur demandent :
- "Est-ce que l'un d'entre vous peux aller chercher des chevaux au village et nous rejoindre. Tu pourras nous suivre en repérant la lumière et en regardant la direction dans laquelle on part.…"
- "Qui est-ce qui se sent d'aller chercher les chevaux en sachant qu'il faut revenir avec neuf chevaux." demande Tirash.
- "Je vais le faire !" répond Gwledig.
- "D'accord ! On essaye de te laisser des traces à partir de là avec des branches, des flèches et tout ce que l'on peut trouver." indique Tirash.
- "Des branches, oui et pour lui aider le passage !" confirme Fánaviryan.
- "Si tu peux dire à Fron dans quelle direction on est parti ?" demande Tirash à Gwledig.
- "D'accord !" confirme Gwledig.

La troupe va se mettre en mouvement, à pied. Fánaviryan va se mettre, à l'arrière, avec Roibin, le bouclier avec l'épée et Roibin avec la torche. L'Elfe en profite pour couper des branches, laisse des traces visibles pour Gwledig. Daëgon est devant, l'arc à la main, à suivre les traces laissés par les fuyards. Elidyr est à proximité de Daëgon pour éclairer le chemin et les pistes. Tirash attache bien sa cape elfique et progresse non loin de Daëgon. Valgran et ses trois compagnons s'écartent de Daëgon et Tirash pour être à l'écart du groupe en arc de cercle pour vérifier si d'autres pistes sont présentes.

En montant la colline, ils vont traverser une forêt. Daëgon va avoir du mal à suivre les traces. Heureusement, Tirash est resté concentré et soutient son camarade dans la piste à suivre. Puis le groupe va finir par redescendre la colline. Après une heure de marche, le constat est que le rythme reste soutenu par les trois fuyards qui maintiennent la distance. Fánaviryan motive ses compagnons pour poursuivre l'allure.

Après deux heures de marche, ils constatent que l'un des fuyards est distancé par ses compagnons et devrait être rattrapé plus rapidement. Quelques minutes plus tard, Gwledig arrive à hauteur des compagnons avec neuf chevaux. Fánaviryan jubile en montant sur son cheval. Tous les compagnons vont ainsi monter sur leurs chevaux et reprendre la poursuite.

Une demi-heure plus tard, le ciel commence à s'éclaircir et au loin, sur une colline, les compagnons voient une silhouette qui se tient debout. La personne s'est retournée et fait face aux compagnons. Elle s'arrête, ne bouge plus. La personne lève le bras qui doit tenir un objet et ne bouge pas. Daëgon suggère :
- "Bon, on se rapproche !"
- "Là, il est en train de nous provoquer ! Il a planqué deux de ses copains dans les fourrées en contrebas. Ils vont essayer de nous avoir !" avertit Fánaviryan.
- "Ne t'inquiètes pas, on est aux aguets !!" réagit Daëgon.
- "Et puis, on est dix !! Au mieux, ils en auront deux..." suggère Tirash.

En arrivant en bas de la colline, les compagnons constatent qu'il s'agit d'Ernoald qui se tient debout, l'épée à la main. Il défie les compagnons en prenant son épée à deux mains. Daëgon sort son arc et s'approche puis lorsqu'il est, à portée, il envoie une flèche non loin de lui. L'homme ne réagit pas. Tirash dit à ses compagnons :
- "Je vais monter la colline par le côté pour le surprendre pendant que vous l'occupez ici. Vous en pensez quoi ?"
- "Je vais monter tout doucement la colline avec mon bouclier. Je montre que je me prépare, je mets mon masque de combat." indique Fánaviryan.
- "Ça marche ! En mode défit ! Ça va le tenir en haleine et concentré sur toi..." indique Tirash.

Tirash, pendant ce temps, est resté à l'arrière, puis a commencé à contourner et dès qu'il n'aperçoit plus l'homme, sur une partie plus abrupte faite de calcaire, il descend de cheval, attache bien la cape elfique et monte la colline discrètement.

Fánaviryan et Daëgon continuent lentement leur progression de la colline, Fánaviryan avec son épée et son bouclier, Daëgon avec son arc visant l'homme qui ne semble pas inquiet et défie, par son attitude, Fánaviryan. Valgran et les trois hobbits restent, quelques pas, en arrière.

Après deux minutes de marche, Daëgon estime être à portée et décoche une flèche en direction de l'homme qui la reçoit dans l'épaule. La blessure ne semble pas profonde. Les compagnons arrivent à mieux le voir et il s'agit d'Ernoald qui reste en position malgré la blessure et crie :
- "Personne pour venir me défier à l'épée ??"
- "Ah, c'est bon !! On n'est pas à la minute... Tu es pressé de mourir !" crie Fánaviryan en réponse.
- "Tu n'es pas pressée ma salope !! Allez, viens-là !!" crie Ernoald.
- "À chaque mauvais mot, tu risques de recevoir des flèches..." répond Fánaviryan.

L'Elfe continue sa progression vers le sommet de la colline. Daëgon continue également de se rapprocher puis va décocher une seconde flèche qui vient le toucher à l'abdomen. Daëgon crie alors :
- "Rends-toi ou c'est la mort..."

Ernoald, en réaction, lève sa main et montre son majeur. En réaction, Daëgon décoche une nouvelle flèche qui passe à proximité de l'homme qui ne réagit pas. Pendant ce temps, Tirash est arrivé à sa hauteur sans qu'Ernoald ne le remarque et du plat de l'épée vient le frapper à la tête. Malheureusement, Tirash a retenu son coup et l'homme a légèrement bougé. Il a reçu le coup sur la mâchoire. Surpris, il se retourne tout en étant, à moitié, sonné par l'impact de la lame sur son visage. Tirash réagit aussitôt, agite vivement son épée et vient lui placer un coup, de nouveau, à la tête. L'homme tente de parer mais le coup est vicieux. La lame de l'épée vient claquer le visage de l'homme. L'elfe qui était à une dizaine de mètres, entend le métal venu fouetter le visage. Ernoald perd connaissance avec une marque de l'épée sur le visage.

Daëgon relâche son arc qu'il tenait, prêt à décocher une flèche en direction d'Ernoald si Tirash était en difficulté. Fánaviryan finit par arriver en haut de la colline peu de temps après l'attaque de Tirash.

Griff quitte Fron et Túdur en disant :
- "Maintenant que je suis réveillé, je vais aller voir ce qui se passe."

Griff retourne dans sa chambre et va s'habiller pour pouvoir tenir quelques heures dehors.

Fron dit à Túdur :
- "On boit juste une petite bière le temps que Griff, l'aubergiste, se prépare. Il allait voir les soldats pour voir s'ils ont besoin de lui."
- "C'est entendu !" répond Túdur.

L'homme et le hobbit finissent leur bière et vont rejoindre Griff et vont, tous les trois quitter l'auberge. Fron interpelle à Túdur et lui chuchote :
- "Je vais rester là. Est-ce que tu peux ramener le Magistrat ou un officier avec quelques gardes."
- "D'accord" confirme Túdur.

Túdur et Griff vont alors quitter les lieux et se dirigent vers le sud pendant que Fron se glisse dans la haie en face de l'auberge pour observer l'entrée secondaire de l'établissement et être planqué. Fron va, ainsi, attendre pendant plusieurs minutes avant de voir des lumières qui se dirigent vers l'auberge. Il finit par reconnaître Túdur accompagné du Magistrat Brégol ainsi que quatre hommes armés, sans avoir une tenue de garde. Fron sort de sa cachette et va en direction du groupe d'hommes. Brégol s'arrête et demande à Fron :
- "Vous désiriez me voir..."
- "Oui, je suis passé voir les personnes que nous escortions et il y a l'un des marchands qui a eu un comportement extrêmement suspect. Par ailleurs, mon ami, ici, Túdur, a vu de la lumière qui semblait être proche de l'auberge au cours de la nuit, un petit peu, avant les incidents."
- "Alors quand vous dites suspect ? Qu'est-ce que vous entendez par là ?" demande Brégol.
- "Il ne semblait pas surpris et semblait même satisfait quand je lui ai annoncé que les prisonniers s'étaient échappés." explique Fron.
- "Hum... Hum..." réagit Brégol.
- "Il serait, peut-être, bon de le fouiller. Peut-être, trouverez-vous des indices d'Angmar dans ses affaires ou l'interroger..."
- "C'est un peu mince ce que vous avez là..." répond Brégol en réfléchissant quelques instants puis ajoute : "Bon, en même temps, c'est la seule piste que l'on a... Je vais aller chercher des hommes."

Brégol se tourne vers l'un des villageois et lui dit :
- "Va me chercher quatre autres villageois !"
- "Oui, bien sûr, capitaine !" répond le villageois.

Lorsque l'homme quitte les lieux, Fron intervient auprès de Brégol et lui dit :
- "Par contre, vous comprenez que nous sommes censés escorter ces marchands et aux yeux des autres, l'indice ne peut pas venir de moi."
- "J'entends... J'entends bien..." répond Brégol.
- "Mais j'ai, quand même une conviction très forte par rapport à son comportement que j'ai vraiment trouvé très suspicieux." explique Fron.
- "Donc, ça veut dire que vous avez vu les autres marchands ?" demande Brégol.
- "Oui !" répond Fron.
- "Est-ce que vous avez remarqué un comportement particulier chez les autres ?" demande Brégol.
- "Non, non... Rien de particulier. J'ai même pu voir Madame Cerfblanc aussi. Je pouvais avoir un doute aussi mais c'est, vraiment, cette personne et son comportement qui m'a, vraiment, interpelé." répond Fron.
- "D'accord." répond Brégol.

Quelques minutes vont s'écouler.

Fron demande, pendant ce temps, à Túdur :
- "Est-ce que tu as remarqué un comportement bizarre des clients de l'auberge ?"
- "Je ne sais pas trop... Peut-être quelque chose... Mais pas sûr..." répond Túdur.

Puis Fron va aller voir Brégol et lui dit :
- "Si vous souhaitez fouiller les affaires, les agents d'Angmar peuvent avoir des bagues ou des poisons et d'un objet qui aurait pu l'administrer."
- "C'est noté."

Cinq hommes vont arriver. Brégol va ordonner :
- "Venez avec moi !"

Puis Brégol s'adresse à Fron et dit :
- "Quatre de mes hommes vont fouiller sa chambre et je vais l'amener dans mon bureau pour l'interroger."
- "D'accord !" répond Fron.
- "Vous quatre, vous resterez dans l'auberge et vous allez fouiller la chambre pendant que j'amène le marchand à mon bureau. Vous me rapportez tout, les objets suspects, dangereux, les objets de valeur, ce genre de choses..." annonce Brégol en désignant quatre villageois.

Brégol, les huit hommes présents ainsi que Fron entrent dans l'auberge. Le Hobbit va guider le Magistrat dans l'établissement jusqu'à la chambre d'Imrinn. Túdur reste dehors. Brégol vient frapper à la porte de la chambre d'Imrinn qui répond après quelques secondes par :
- "Oui ?"
- "Magistrat Brégol ! Ouvrez la porte !" annonce Brégol.

Imrinn vient ouvrir la porte, un air de surprise tout en gardant une certaine bonne humeur. Il demande alors :
- "Qu'est-ce qui se passe ?"
- "Veuillez me suivre Monsieur..." répond le Magistrat.
- "Rassurez-vous, ce n'est qu'un malentendu. Je vais régler ça !" annonce Fron avec conviction.

Imrinn s'habille, sort de sa chambre et va suivre le Magistrat vers l'extérieur de l'établissement. Fron va attendre dans le couloir et dès qu'il ne voit plus Brégol et Imrinn, il se rend dans la chambre et dit aux quatre villageois :
- "Si vous trouvez des petites fioles ou un objet pointu qui pourrait, éventuellement, administrer un poison, cherchez bien ce genre de choses ainsi que des bagues."
- "D'accord..." répondent les hommes.

Puis Fron descend l'escalier, se rend dehors, retrouve Túdur qui l'attendait et Túdur lui demande :
- "Alors, vous avez trouvé des choses ??"
- "Pour le moment, non mais ça fouille. Donc si tu veux, tu peux retourner au camp ou aller rejoindre les autres soldats s'ils ont besoin d'aide..." suggère Fron.
- "Je... Je vais rester là... à surveiller près de l'entrée de l'auberge." répond Túdur.
- "D'accord ! Très bien..." répond Fron.

Fron se dirige vers la maison du Magistrat qui amène Imrinn à son bureau escorté de quatre hommes. En arrivant, Imrinn est installé dans le bureau et est fouillé par l'un des villageois. Imrinn avait sur lui quatre pièces d'argent. Brégol demande à ses quatre hommes de sortir ainsi que Fron qui demande :
- "Cet homme est sous ma protection, puis-je assister à votre entretien ?"
- "Dans un premier temps, je souhaite mener l'entretien seul. J'entends qu'il est sous votre protection. Sachez qu'en tant que Magistrat d'Occum, j'ai pour habitude d'interroger par moi-même et seul." répond Brégol.
- "Entendu..." répond Fron.

Deux hommes vont se mettre juste derrière la porte et deux autres, dehors, à l'entrée de la maison. Fron reste dans le couloir avec les deux villageois. Fron s'assoit par terre, ne fait plus de bruit et essaye d'écouter, l'air de rien... La discussion dans le bureau du Magistrat va durer un certain temps. Fron arrive à entendre les deux hommes qui parlent mais le ton reste calme pendant tout l'entretien. Aucun des deux ne va hausser la voix ou accentuer son propos.

Au bout de quarante-cinq minutes, deux hommes entrent dans la maison, il s'agit de deux des gardes qui ont fouillé la chambre d'Imrinn. Aussitôt, l'un des deux vient frapper à la porte du bureau du Magistrat. Fron en profite pour demander :
- "Vous avez trouvé quelque-chose ??"
- "Non, rien de spécial..." répond le garde.

Brégol ouvre la porte et viens dans le couloir et demande :
- "Alors, qu'est-ce que vous avez trouvé ?"
- "De l'argent... Nous avons cherché ce que vous avez évoqué..." indique l'homme en se tournant vers Fron.
- Brégol se tourne également vers Fron et lui demande : "Qu'est-ce que vous lui avez demandé de chercher ?"
- "Des petites fioles qui pourraient contenir quelque chose..." explique Fron.
- "Alors, par rapport à cela ?" demande Brégol.
- "Non, rien... On a vraiment fouillé toute la chambre, il n'y avait rien..." répond le garde.

Brégol se tourne vers Fron, de nouveau, et dit :
- "Je n'ai pas grand-chose, je vous avouerai... Il nie être sorti cette nuit. Dans ses motivations, dans son histoire, je n'ai pas d'éléments qui tiennent la route. Je pense que d'ici un quart d'heure, vingt minutes, je vais devoir le relâcher..."
- "Bon... Il vous reste deux hommes là-bas, je vais aller voir avec eux si je trouve quelque chose..." évoque Fron.
- "Je vous laisse vingt minutes." propose Brégol.
- "Entendu ! Merci !!" répond Fron.

Brégol rentre dans son bureau faisant, par là-même, sortir les deux gardes. Le troisième homme va repartir en direction de l'auberge accompagné de Fron. En arrivant devant "La Flasque de Mithril", Túdur vient en direction de Fron et lui demande :
- "Alors ?"
- "On n'a rien trouvé pour le moment..." répond Fron.
- "Ah mince... Ils m'ont dit qu'au niveau de la chambre, il n'y avait rien..." évoque Túdur.
- "Non..." indique Fron en réfléchissant.

Le Hobbit commence à regarder l'arrière de l'auberge là où se trouve les chariots dont celui d'Imrinn. Fron demande à Túdur :
- "Tu pourrais aller fouiller le chariot d'Imrinn ?"
- "Ouais..." répond Túdur.
- "Essayes de voir s'il n'y a pas une cache ou quelque chose soit d'évident, soit de cacher sous le chariot. Je vais aller regarder un peu la chambre et, peut-être, que je te rejoindrais après." propose Fron.
- "D'accord..." répond Túdur.

Túdur se dirige dans l'enclot où sont stationnés les chariots et se dirige vers le chariot d'Imrinn.

Fron se dirige dans l'auberge et va directement dans la chambre d'Imrinn. Deux gardes y sont présents. Fron constate que le marchand est venu avec un sac en cuir dont les affaires ont été étalées au sol. Le coffre de la chambre a été ouvert et ne semble pas avoir été investi par le marchand. Tous les draps du lit ont été enlevés. Le sac en cuir contenait des vêtements.

Fron va prendre le manteau à capuche et va le fouiller attentivement, vérifiant d'éventuelles poches secrètes et objets à l'intérieur. N'ayant rien trouvé, Fron va observer la chambre et chercher une éventuelle cache, un lieu qui permettrait de cacher des objets mais, après une fouille minutieuse, rien ne semble prêter une attention particulière au Hobbit.

Après une dizaine de minutes d'une fouille minutieuse, Fron quitte la chambre et va voir Túdur dehors au niveau du chariot d'Imrinn. Túdur lui dit :
- "J'ai commencé à fouiller mais je n'ai rien vu de spécial... Tu veux m'aider ?"
- "Ouais, un petit peu... Il faudrait rechercher sur les affaires du dessus, sur les affaires accessibles facilement. Moi, je vais chercher sur le chariot en lui-même." propose Fron.

Fron va se mettre sous le chariot et va commencer à inspecter le dessous du chariot. Fron constate un endroit qui ne semble pas adapté au chariot. Aucun élément ne semble permettre d'ouvrir l'emplacement mais en allant regarder un peu plus loin, Fron constate qu'il peut glisser son doigt dans un trou où un crochet peut être actionné. Fron alerte Túdur et lui dit :
- "Túdur, va chercher les deux qui sont dans la chambre !"

Fron continue de jouer avec le mécanisme pour bien le comprendre puis constate que des lumières viennent vers l'auberge. Fron constate que les lumières s'approchent de l'auberge, il s'agit du Magistrat, de quatre soldats et d'Imrinn. Lorsque Fron constate que le groupe continue son chemin, le Hobbit les interpelle et leur dit :
- "Excusez-moi, sieur Imrinn, je voulais être sûr qu'on ne se trompait pas. Est-ce que vous pouvez nous ouvrir ça ?" en montrant la cache sous le chariot.

Brégol vient avec ses hommes et Imrinn près de Fron et Brégol demande au marchand :
- "Ceci est votre chariot ?"
- "Mais bien sûr, c'est le mien !!" répond Imrinn puis regarde la trappe qui permet d'actionner la petite boite et, l'air surpris, dit : "Ah ! Mais c'est quoi ça ?? Je ne connaissais pas l'existence de cette trappe... Et qu'est-ce donc Monsieur Sacquet ?"
- "Mais c'est à vous de nous le dire, c'est votre chariot." indique Fron.
- "Oui, en effet, c'est mon chariot..." répond, amusé, Imrinn et ajoute : "Je vous avouerai que je l'ai acquis assez récemment. On ne me l'avait pas vendu avec ce petit mécanisme."

Fron actionne le mécanisme qui ouvre la petite trappe sous le chariot. Imrinn est surpris en entendant la trappe s'ouvrir. Brégol se baisse et va regarder attentivement l'ouverture de la trappe puis demande à l'un de ses hommes :
- "Enfile tes gants et vient récupérer les objets qui sont dans cet endroit..."

L'homme ressort deux fioles qui, avec l'éclairage des lanternes, a un aspect noirâtre puis présente une petite sacoche en cuir qui se déplie pour présenter plusieurs aiguilles, dards, fléchettes. Imrinn est surpris de découvrir ces objets et dit :
- "Mais... Mais... Je... Je ne comprends pas..." répond Imrinn sans, toutefois, montrer une certaine sincérité dans ses propos.

Brégol réagit avec méfiance et annonce à Imrinn d'un ton solennel :
- "Vous allez me suivre Monsieur Imrinn... Vous allez passer le reste de la nuit non pas dans votre chambre mais à Dol Occum."
- "Mais... Mais... Mais... Mais pourquoi ???" réagit Imrinn.
- "Ceci est votre chariot et ce que l'on a trouvé à l'intérieur, prouve votre culpabilité. Vous devrez répondre de vos actes !" annonce Brégol.

Brégol accompagné de ses quatre soldats et du marchand se dirigent alors vers le sud du village à Dol Occum. Fron va accompagner Brégol en compagnie de Túdur qui, entretemps, est revenu de l'auberge. Imrinn est amené dans les geôles du fortin puis lorsque tout le monde est sorti de Dol Occum, Fron lui dit :
- "Je voulais m'excuser au nom de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate pour avoir amené ici, à Occum, une personne qui a nui à votre village..."
- "Chaque chose en son temps, Monsieur Sacquet... Nous mesurons, un peu plus tard, les responsabilités de chacun. A l'heure actuelle, je n'accuse personne. Celui qui est actuellement à Dol Occum semble avoir de mauvaises intentions malgré ce qu'il peut dire. Nous tirons au clair tout cela un peu plus tard. Je vais prendre quelques dispositions et allez me reposer un petit peu. Vous devriez en faire autant." conseille Brégol.
- "Oui !" répond Fron.
- "Et avez-vous des nouvelles de vos compagnons ?" demande Brégol.
- "Non..." répond Fron.

Brégol retourne à Dol Occum pendant que Fron et Túdur regagnent la salle communale.

Daëgon évoque :
- "Bon, nous en avons deux autres à récupérer..."
- "Qu'est-ce que l'on fait de celui-là déjà ?" évoque Tirash.

Fánaviryan se tourne vers ses compagnons et leur dit :
- "Nous n'avions pas évoqué le tir d'une flèche enflammée pour avoir du soutien ?"
- "Quel soutien ? Et pour quoi faire ?" demande Daëgon.
- "Ouais... On a les chevaux en plus..." ajoute Fánaviryan.
- "Est-ce qu'à cette distance, une flèche enflammée, ça peut être visible ? Je n'en suis pas persuadé..." estime Tirash.
- "Non..." confirme Fánaviryan puis propose : "On le charge sur un cheval, ligoté."
- "On doit poursuivre les autres, non ? Ou alors, on fait une équipe qui ramène Ernoald et l'autre qui va poursuivre les deux autres ?" interroge Daëgon.
- "On l'attache et puis advienne que pourra..." suggère Tirash.
- "Ouais, on le laisse sur place et on avance et on le récupère au retour." propose Fánaviryan.
- "Il n'en reste plus que deux à trouver, Gachet et Daroth." évoque Tirash.
- "Oui ! C'est ça, le troisième, on l'a, un peu, calmé !!" réagit Daëgon.
- "On peut, effectivement, envoyer l'un des nôtres à Occum avec le prisonnier." suggère Tirash.
- "Oui, ça me semblerait bien, s'il y a quelqu'un qui serait prêt à s'en charger." confirme Daëgon.
- "Roibin, Elidyr ou Gwledig, est-ce que l'un d'entre vous pourrait s'en charger de rentrer à Occum avec le prisonnier ?" demande Tirash.
- "Je veux bien y aller..." répond Gwledig.
- "Valgran, est-ce que vous pouvez diligenter un de vos Hobbits pour accompagner Gwledig ?" demande Fánaviryan.
- "Oui ! Mollun Gamgie va accompagner Gwledig." confirme Valgran.
- "Si possible, essayez de le garder en vie..." conseille Tirash.
- "Si vous faites agresser par ses compagnons, n'hésitez pas à le sacrifier." conseille Fánaviryan.

Daëgon vient voir Ernoald et va lui appliquer des premiers soins rapides et efficaces. Puis le soigneur va venir placer Ernoald sur le cheval de Gwledig qui va prendre la route en compagnie de Mollun.

Les compagnons vont voir partir les deux cavaliers en direction d'Occum puis vont reprendre la piste des deux fuyards. Sans trop de difficulté, ils vont pouvoir retrouver les traces et suivre ainsi les deux fuyards au travers des paysages du Nan Tùrath, dans des chemins au travers de collines. Selon les estimations des pisteurs, les deux fuyards ont cherché à maintenir un rythme soutenu plutôt que de chercher à brouiller les pistes.

En arrivant autour d'une colline rocailleuse, les compagnons perdent les traces des deux hommes comme s'ils s'étaient volatilisés, spécifiquement, autour d'un gros rocher. Les compagnons s'arrêtent quelques instants à la base du rocher et Tirash dit :
- "Fana, tu resterais ici pendant que l'on essaye de faire le tour et voir s'il y a des pistes qui partent de l'autre côté ?"
- "Ça marche !" confirme Fánaviryan.
- "On se partage, une moitié à gauche, une moitié à droite ?" propose Tirash.
- "Ouais !!" répondent Daëgon et Valgran.
- "En essayant de répartir les pisteurs équitablement..." suggère Tirash.
- "Valgran d'un côté et moi de l'autre." propose Daëgon.
- "Oui !" répondent Tirash et Valgran.

Les deux groupes contournent le gros rocher et constatent qu'il n'y a aucune trace des deux hommes laissant perplexe les compagnons. Valgran et ses deux hobbits vont élargir le cercle de recherche pour vérifier si les deux hommes ont brouillé les pistes en sautant sur plusieurs rochers.

Tirash va commencer à grimper sur le rocher. Il se positionne sur une surface plus plane et remarque, aussitôt, une cavité qui s'enfonce dans la roche. Tirash siffle à ses compagnons puis crie :
- "Il y a une petite caverne !!"

Tirash constate que Fánaviryan ne réagit pas et crie :
- "Fana, il y a une caverne !!"

Fánaviryan ne met pas longtemps à rejoindre Tirash. Daëgon, avec sa blessure, a plus de difficultés pour rejoindre ses deux compagnons mais finit par y arriver.

Lorsque Daëgon est en haut, Tirash se tourne vers lui et lui demande :
- "Qu'est-ce que tu en penses, Daëgon, tu penses qu'il y a du monde qui est passé par là ??"

Daëgon observe et semble avoir un doute sur un éventuel passage récent. Il finit par dire :
- "Bon, qu'est-ce que l'on fait ? On y va ?"

En observant plus attentivement, la cavité, le trou semble assez profond, une pente inclinée, propice à pouvoir s'y glisser sans corde, suffisamment large pour y aller avec son matériel. Tirash prend une pierre, la lance à l'intérieur et écoute attentivement. La pierre rebondit à plusieurs reprises avant d'atterrir dans le fond. Il doit y avoir trois ou quatre mètres de profondeur. Tirash propose :
- "Bon ! On va jeter un œil !!"
- "De toute façon, il y a peu de traces autour donc ils sont, forcément, partis par là ! Mais, après, est-ce que l'on va les poursuivre jusqu'à la nuit des temps..." réagit Daëgon.
- "Si on pouvait régler le problème une fois pour toute, j'aimerais autant !!" répond Tirash.
- "Oui, moi aussi !! Allez, on essaye..." suggère Daëgon.
- "On n'est pas obligé d'y passer la journée non plus..." évoque Tirash.
- "Si ça foire, à un moment, il faudra rebrousser chemin..." indique Daëgon.
- "Je suis d'accord !" confirme Fánaviryan et propose : "Il vaut mieux que je descende en première, je suis la plus protégée si jamais, il y avait un coup en traitre..."
- "Il faudrait que l'on puisse trouver une branche pour accrocher la torche, histoire d'éclairer devant pour ne pas se prendre un coup d'épée en traitre..." suggère Tirash.
- "Un porte-torche !" évoque Fánaviryan.
- "C'est ça !" confirme Tirash.

Tirash interpelle Roibin afin qu'il lui ramasse une branche qui se trouve en contrebas du rocher. Le jeune homme ramasse la branche et l'envoie à Tirash. Fánaviryan sort de son aumônière une cordelette en cuir et attache autour de la branche, la torche, fermement avec l'aide de Tirash. Daëgon prend le bâton dans sa main et va suivre, derrière Fánaviryan. Une deuxième torche est allumée et est prise par Gidéon qui, entretemps, est venu rejoindre les compagnons sur le rocher. Tirash va descendre en troisième la pente, suivi de Gidéon. Tirash demande :
- "Valgran ? Vous pouvez rester dans l'entrée juste après nous. Si on siffle, c'est qu'on a besoin d'un coup de main."
- "C'est entendu. Je vais me préparer avec Roulard." répond Valgran.
- "Et préparez une torche en cas de besoin." suggère Tirash.

Pour Fánaviryan, la descente est assez aisée. La pente est inclinée mais pas très dangereuse avec des marches qui se sont formées ou ont été taillées dans la roche. En bas, l'Elfe peut se mettre debout, la hauteur est suffisante pour qu'elle tienne debout avec suffisamment d'écho pour sentir qu'elle est dans un espace assez grand.

Daëgon descend juste et permet d'éclairer la grotte qui est large et profonde, au moins, sept ou huit mètres de large et plus de dix mètres de longueur. Sur la droite, un couloir naturel semble s'enfoncer dans les profondeurs. Aucun bruit ne se fait entendre.

Fánaviryan tient de sa main droite son épée et de la gauche son écu. Daëgon, la branche qui soutient la torche et son épée. En arrivant en bas, Tirash fouille le sol et ramasse une pierre assez grosse, de la taille de son poing et tient son épée dans l'autre main.

Aussitôt, Daëgon observe le sol pour y déceler d'éventuelles traces. Tirash chuchote et dit :
- "On parle à voix basse..."
- "Ça marche !" répond en chuchotant Fánaviryan.
- "Oui !" confirme Daëgon à voix basse également.
- "Ce n'est pas du tout mon univers, Tirash..." évoque Fánaviryan.
- "Moi non plus..." répond Tirash.
- "Ça a l'air plus profond sur la gauche." évoque Fánaviryan.
- "Tu peux te mettre entre nous, Daëgon, légèrement en retrait." propose Tirash.
- "Oui ! Je suis là pour vous éclairer." confirme Daëgon.

Les quatre compagnons vont ainsi progresser, prudemment. Ils vont s'engager dans le couloir. Fánaviryan tient son bouclier de la main gauche et son épée de la main droite et longe le mur. Daëgon est légèrement en retrait et met en avant la torche pour éclairer devant. Tirash est sur le côté droit et avance, également, prudemment, l'épée à la main. Gidéon est, légèrement, en retrait, avec une torche à la main également. Les yeux et les oreilles sont aux aguets.

D'un seul coup, ils entendent un bruit mécanique, la roche se met à trembler et une dizaine de pieux sortent de chaque côté des murs et viennent envahir le couloir. Les quatre aventuriers se jettent au sol. Tirash ne réagit pas aussitôt et n'est pas loin de se faire embrocher par les pieux mais il finit par se baisser et, en profite, pour prendre la main de Daëgon pour le tirer vers le bas. En effet, le Dùnedain n'a pas réagi au bon moment et va plonger mais avec un pieux qui vient lui frotter l'abdomen. Son vêtement en cuir lui a permis que le pieux ne transperce pas la chair. Heureusement, la blessure est très superficielle. Fánaviryan se fait projeter au sol par les pieux qui viennent buter contre son bouclier.

Gidéon, de son côté, a remarqué un élément troublant mais n'a pas le temps d'alerter les autres compagnons lorsqu'il se prend un pieux en pleine poitrine. Il est projeté au sol, le souffle coupé, une large plaie ouverte non loin du cœur.

Les trois compagnons sont au sol et entendent derrière eux les gémissements de Gidéon qui perd du sang. Daëgon va laisser la torche par terre et va ramper jusqu'à Gidéon et l'éloigner des pieux vers l'entrée. Tirash va siffler et crier : "Valgran !! Shiriff !!" puis va lâcher sa pierre et prendre la torche de Daëgon. Pendant ce temps, Fánaviryan, énervée, va donner des coups de botte et d'épaule dans les pieux pour les casser. Elle va réussir à en casser plusieurs, à se relever au milieu du piège et à se frayer un chemin en continuant à casser les pieux en bois avec son épée et son bouclier.

Daëgon commence à prodiguer les soins à Gidéon pendant que Tirash l'éclaire avec la torche tout en surveillant le fond du couloir, se méfiant d'une éventuelle attaque surprise des agents d'Angmar. Fánaviryan continue de casser, rageusement, les pieux tout en surveillant le fond du couloir. En examinant le sol, Fánaviryan constate que deux pierres n'ont pas la même épaisseur que les autres et ont, sans doute, servi à actionner le mécanisme.

Valgran va, rapidement, rejoindre les compagnons et va, aussitôt, se mettre à soigner son compagnon Gidéon. D'une grande efficacité, Valgran va réussir à arrêter l'hémorragie et sauver, ainsi, son compagnon. Lorsque la situation est stable, Valgran dit à Daëgon :
- "Je vais rester là avec Gidéon."

Fánaviryan qui a rejoint ses compagnons, demande :
- "Tirash, tu le sens comment ?"
- "Disons que s'il y en a d'autres comme ça..." indique Tirash.
- "Là, c'est l'entrée, c'est pour éviter l'entrée des animaux et d'éventuels humains comme nous mais ça ne doit pas être comme ça tout du long.…" évoque Fánaviryan.
- "Le problème, c'est qu'on va se retrouver à deux contre deux en sachant que c'est eux qui connaissent les lieux. Je ne suis pas convaincu que ça soit très malin d'y aller même si j'ai drôlement envie de me débarrasser de ces salopards !" analyse Tirash.
- "On se donne une demi-heure d'exploration..." suggère Fánaviryan.
- "Ouais mais si on tombe sur eux, qu'est-ce que l'on fait à nous deux ? Ils sont armés... Si ça se trouve, il y a une cache d'armes au fond de la grotte... Ils ont, peut-être, des arcs et ils vont nous attendre tranquillement en embuscade. Ils auront juste à nous transpercer tranquillement... Tu auras la torche et ils vont te voir et eux, ils n'auront pas de lumière." analyse Tirash.
- "J'ai le bouclier ce qui peut nous donner une petite protection..." évoque Fánaviryan.
- "Je ne suis pas chaud, chaud... Ou alors, on fait descendre les autres avec nous. On n'y va pas qu'à deux." propose Tirash.
- "Je passe devant et tu couvres derrière avec un deuxième. Ouais, on fait en binôme !" confirme Fánaviryan.
- "On en fait descendre deux autres, Elidyr et Roulard peuvent venir." suggère Tirash et demande : "Valgran, vous en pensez quoi ? Après tout, ils sont sous votre responsabilité."
- "Oui !" répond Valgran qui siffle pour alerter son compagnon.

Au même moment, Tirash crie : "Elidyr !!"

Roulard et Elidyr rejoignent les compagnons. Elidyr prend son épée dans une main et une torche dans l'autre main. Fánaviryan dit à Roulard :
- "Tu pourras marcher derrière moi, j'aurai le bouclier en protection et j'essayerais d'être vigilant à tout changement de terrain..."

Fánaviryan demande :
- "Tirash, tu prends ton arc ?"
- "Oui, je vais faire ça..." répond Tirash qui tend sa torche à Roulard qui a pris sa fronde dans l'autre main.

Fánaviryan et Elidyr vont avancer, de front, en premier, suivis par Roulard et Tirash, juste derrière et Daëgon en retrait. Tirash annonce :
- "On fait bien attention où on met les pieds !!"
- "Oui ! Clairement !!" confirme Daëgon.
- "Et s'il n'y a pas des cordes..." suggère Fánaviryan.
- "Ouais ! Où des trucs qui pendouillent..." ajoute Tirash.

Les quatre compagnons arrivent au bout d'un couloir qui s'élargit dans une plus grande zone. Tirash crie alors à l'intention de Fánaviryan et Elidyr :
- "Bougez plus !!"

Tirash a remarqué, sur le côté, deux trous qui ne semblent pas naturels. Daëgon confirme cette impression. Tirash s'approche prudemment, se baisse pour les observer, Daëgon qui les a, aussi, repéré, s'approche également. Elidyr s'approche avec la torche qu'il a en main pour éclairer le mur. Tirash et Daëgon estiment qu'il doit être possible d'y insérer un objet. Selon Tirash, il faut y insérer une clé spécifique pour actionner le mécanisme.

Tirash sort l'anneau des agents d'Angmar, s'arrête, observe le trou, réfléchit quelques instants puis suggère :
- "J'irais bien voir à l'autre piège d'avant s'il n'y avait pas la même chose."
- "Je m'étais retrouvée devant une serrure dont je ne comprenais pas trop le fonctionnement, celui du petit coffre à Metraith et je m'étais faite piquer par une aiguille de poison noir en essayant de le forcer. Il faut, peut-être, bien regarder le symbole et repérer si ça colle." évoque Fànaviryan.
- "C'est ça ! Je vais donc aller vérifier s'il y a la même chose pour désactiver le piège précédent." indique Tirash.

Tirash revient de l'autre côté du couloir, quinze mètres plus en avant et constate, juste avant le début du couloir, assez bas dans le mur, un trou est présent. Tirash regarde attentivement le trou et il ressemble exactement aux deux autres. L'homme du sud prend sa bague, la glisse dans le trou et essaye de l'insérer dans le mécanisme. Tirash va finir par se rendre compte que la tour d'Angmar, symbole de la bague qui est légèrement prédominante, s'insère, en premier dans le mécanisme puis le reste de la bague vient basculer à l'intérieur laissant à portée de main l'arrière de la bague, la partie circulaire qui vient sous le doigt.

Tirash est hésitant, et va tourner la bague dans un sens ou dans l'autre. Lorsqu'il met la bague dans la première position, un quart de tour vers la droite, un bruit se fait entendre dans le couloir. Tous les compagnons entendent un bruit sourd d'engrenages qui s'activent. Ils constatent, alors, que les pieux sont en train de s'enfoncer dans le mur. Le mécanisme a, parfois, du mal à fonctionner avec les pieux cassés par Fànaviryan qui bloquent leur retrait dans le mur. Lorsque le mécanisme s'arrête, Tirash crie :
- "Attention, j'essaye dans l'autre sens..."
- "On ne reste pas devant !!" crie en réponse Daëgon.

Tirash peut continuer de tourner vers la droite lorsque les pieux sont totalement remis dans les deux murs. Il peut, ainsi, faire un demi-tour à la bague et tous les compagnons constatent qu'un cache vient se mettre en place devant chaque trou. Tirash se souvient, alors, qu'il a eu l'occasion d'avoir affaire à un mécanisme similaire dans un palais à Umbar, un compagnon d'infortune qui vivait de petits cambriolages lui avait expliqué la méthode. Lorsqu'il tourne complètement sur la droite, il active, de nouveau, le piège et, en tournant sur la gauche, le piège est désactivé.

Tirash vient rejoindre ses compagnons et peut, alors, désactiver le premier piège et va vérifier le deuxième trou qui, à priori, doit actionner un second piège. Il dit à ses compagnons :
- "Là, à priori, il y a un des deux trous qui doit permettre de réactiver le piège derrière nous et le deuxième de désactiver, sans doute, le deuxième piège. Vous reculez un petit peu et j'essaye ça ? Pas trop non plus, histoire de ne pas se retrouver au niveau des piques, au cas où je me trompe de trou..."
- "De toute façon, on les désactive tous, non ? Ça sera plus simple..." évoque Daëgon.
- "Celui-là est déjà désactivé. Le premier trou correspond au piège qui est derrière nous. Et l'autre..." indique Tirash.
- "Au prochain..." ajoute Fànaviryan.

Tirash vient se positionner au niveau du deuxième trou, Fànaviryan vient se mettre en protection. Tirash demande alors :
- "On fait quoi ? On le désactive ou l'actionne pour voir ce que c'est ?"
- "Si c'est un gaz, ça serait con..." indique Daëgon.
- "Ben oui... Ou si c'est un truc qui arrive de face... Je vais tenter de le tourner à gauche comme pour l'autre. Baissez-vous, quand même, on ne sait jamais..." conseille Tirash en se mettant accroupi.

Fànaviryan vient se mettre à proximité, l'écu Wesmin devant elle. Daëgon s'est rapproché pour essayer de comprendre ce que fait Tirash. Elidyr et Roulard se rapprochent pour éclairer Tirash qui va insérer la bague et tourner le mécanisme vers la gauche. En tournant la bague, Tirash a le sentiment que le piège était activé et que son action vient le désactiver. En entendant le cliquetis, Tirash annonce à ses compagnons :
- "Bon, à priori, c'est bon…"

Fànaviryan commence à avancer et se rend compte qu'elle arrive dans une pièce plus grande, légèrement circulaire. Elle essaye de voir le fond de la pièce en allant légèrement vers la droite pendant que Roulard reste de l'autre côté. Elidyr surveille les deux côtés. Tirash s'engage prudemment, suivi, à une certaine distance par Daëgon. Les deux hommes ont sorti leur arc et tiennent une flèche de l'autre main. Par ailleurs, ils constatent que deux dalles s'enfoncent très légèrement dans le sol à leur passage, mécanisme permettant, sans doute, d'activer le piège qui ne réagit pas.

Attentifs à leur environnement, tous les compagnons essayent de comprendre la nature du piège et finissent par apercevoir au plafond un grand filet qui, sans doute, devait venir tomber dans la pièce et venir entraver les imprudents. Fànaviryan finit par lancer :
- "Ils sont planqués où ces connards !!!"
- "Le couloir continue..." évoque Daëgon en chuchotant à ses compagnons.
- "Oui ! Le couloir continue par-là !" confirme Fànaviryan en s'approchant.
- "Il y a une lumière là-bas !!" chuchote Tirash en signalant une lumière visible dans le fonds du couloir.

Aussitôt, Fànaviryan vient mettre sa torche derrière son bouclier et s'accroupit. Tirash arme son arc ainsi que Daëgon. L'Elfe se tourne vers ses compagnons et lève son coude. Tirash lui dit alors :
- "Fais attention s'il n'y a pas des trous..."
- "C'est ce que j'étais en train de me dire..." répond Fànaviryan.

Daëgon, Fànaviryan et Tirash vont, pendant quelques instants, examiner les murs. Daëgon et Tirash vont remarquer, sur le mur, assez bas sur le sol, un trou identique aux trois autres. Par ailleurs, dans le fonds du couloir, ils observent un braséro en activité, diffusant de la lumière et, à proximité, une cage en bois avec des barres en métal, haute d'un mètre quatre-vingt, vide et fermée. Une barrique est également visible. Tirash signale à ses compagnons :
- "Un seul trou, c'est pour désactiver le piège précédent... A priori, on doit être tranquille."
- "Je l'entends bien comme ça, Tirash..." réagit Fànaviryan.
- "Mais on va avancer prudemment quand même..." suggère Tirash.
- "Ouais, ouais..." confirme Fànaviryan.

Fànaviryan et Tirash aperçoivent, alors, une ombre se déplacer, cherchant à s'éloigner de la lumière. Tirash signale à ses compagnons :
- "Hey !"
- "Ouais !!" répond Fànaviryan.

Tirash demande à Roulard, Elidyr et Daëgon de se rapprocher pendant que Fànaviryan s'apprête à lancer sa torche dans le fonds de la pièce. La torche n'arrive pas, tout à fait, à l'endroit voulant, s'étant rapprochée de la cage. Elidyr fait de même avec le même résultat. En avançant de quelques pas, les compagnons remarquent Gachet, au coin d'un mur, tenant dans sa main un arc et une flèche encochée. Daëgon avance, alors, de quelques pas pour pouvoir voir Gachet pendant que Tirash se rapproche tout en se mettant à couvert derrière le tonneau. Fànaviryan sort son épée Wesmin tout en mettant, en avant, son bouclier. Elle crie alors en direction de Daroth :
- "Le petit morceau de bois ne te dérange pas ??"

Daroth sort, alors, de l'ombre, derrière Gachet et s'apprête à charger Fànaviryan mais, en voyant Tirash accroupi derrière le tonneau, il se tourne vers lui. Gachet en profite pour décocher sa flèche vers l'Elfe mais sa blessure le rend fébrile et l'homme lâche sa flèche au mauvais moment. La flèche vient percuter le mur à quelques mètres de Fànaviryan. Elidyr vient au contact de Daroth à côté de Tirash. Daëgon décoche sa flèche en direction de Daroth qui la reçoit sur le flanc. La pointe de la flèche vient transpercer la peau au niveau des côtes de façon superficielle. Daroth gémit de douleurs. Tirash en profite pour lâcher son arc et vient porter un coup de poing à Daroth qui, au dernier moment, fait apparaître sa dague. Daroth a un mouvement de recul mais a laissé trainer son pied gauche. Tirash en profite pour planter violemment sa dague dans le pied, les os craquent avec la puissance du coup. Daroth crie de douleurs et se prend le coup d'épée d'Elidyr qui l'attaque simultanément. Le coup à l'avant-bras est puissant mais Daroth retire son bras au bon moment pour ne pas se le faire arracher. Le bout de la lame transperce, quand même, la peau. Daroth recule, de nouveau, d'un pas, lâche sa dague et son épée et lève les bras en grimaçant de douleurs. Du sang s'écoule du pied blessé par la lame magique de Tirash. Daroth semble, d'ailleurs, en train d'essayer de comprendre comment l'homme du sud a réussi à sortir sa dague aussi rapidement mais sans en trouver la réponse. Elidyr met sa lame à proximité de la gorge de Daroth. Tirash lui dit alors :
- "Allonge-toi sur le ventre !"
- "J'ai mal ! J'ai mal !!" répond Daroth en s'allongeant.

Au même moment, Fànaviryan se précipite sur Gachet qui, lorsqu'il voit Fànaviryan devant lui, il lâche son arc et lève les mains en l'air et crie :
- "Ne me frappez pas, je me rends !!"

Fànaviryan, du plat de l'épée, vient frapper l'épaule de Gachet qui chancelle et crie :
- "Je me rends ! Je me rends !!"
- "Tu es sans honneur ! Tu mérites de mourir sale traitre !!" répond Fànaviryan en levant son épée de défi. Gachet se protège le visage de crainte de recevoir un coup.
- "Je me rends ! Je me rends !" lance Gachet.
- "Tu es sans honneur et tu seras pendu par un Roi !" répond Fànaviryan puis ajoute : "Allonge-toi au sol."

L'homme s'exécute et Fànaviryan va sortir de son aumônière une lanière en cuir qu'elle va passer aux mains de l'homme dans son dos.

Gachet se met alors à genoux, la tête baissée.

Daëgon se décale de quelques pas et encoche une nouvelle flèche. Roulard fait tournoyer sa fronde, prêt à tirer sur l'un des deux hommes s'ils agissent violemment.

Après avoir attaché les deux hommes, Fànaviryan puis Daëgon s'approchent de Daroth pour évaluer les soins à lui apporter au niveau du pied. Dans un premier temps, Fànaviryan tente d'arrêter l'hémorragie sans ménager ses gestes. Daroth hurle de douleurs devant les soins inefficaces de l'Elfe qui prend un certain plaisir à rendre les soins douloureux. Elle va, ainsi, retirer la botte sans aucun ménagement. Daëgon vient, rapidement, prendre la place de l'Elfe pour porter les premiers soins qui vont prendre quelques minutes à se réaliser.

Pendant que Daëgon porte les soins, les autres vont fouiller la pièce qui est un cul de sac. Trois paillasses sont installées au sol, dans un coin, non loin, un sac avec cinq couvertures. Une table et deux bancs sont aussi présents, des jarres avec des provisions sont à disposition, de la nourriture séchée (viande, fruits), du vin.

Ils vont, également, y trouver du matériel, en particulier des armes : quatre arcs, une hallebarde, de la corde, un grappin, un croquis réalisé à la main et un parchemin officiel. Les deux parchemins sont stockés dans une boite posée sur la table. Le premier parchemin est un dessin représentant un plan de forts dans des collines. Daëgon va reconnaitre les noms indiqués, il s'agit de forteresses de l'Arthedain. L'autre parchemin est un document officiel qui autorise le titulaire d'accéder au palais royal de Fornost Erain.

Les compagnons vont se diriger vers le coffre, massif, environ deux mètres de long, un fermoir bloque l'ouverture mais n'est pas verrouillé. Fànaviryan signale :
- "Tirash, il faudra que tu penses à acheter des cadenas chez les Nains..."
- "C'est noté !" répond Tirash.
- "S'il n'y a pas de cadenas sur le coffre, c'est qu'il est vide... Mais ça servira !!" signale Fànaviryan puis ajoute : "Il va falloir venir avec un chariot avant que leurs associés n'arrivent pour les vider ! Là, on va pouvoir mettre les deux sur les chevaux. On va essayer de récupérer un maximum..."

Tirash observe le fermoir du coffre, le manipule et va, prudemment, l'ouvrir et soulever le couvercle du coffre et y découvrir, à l'intérieur, des vêtements, dix-huit écus d'or ainsi que du matériel d'écriture finement ouvragé et un casque dans un style nain enroulé dans un foulard. En sortant les habits, ils constatent qu'ils sont variés, une tenue de paysan, de noble, de marchand et d'artisan.

Tirash prend le casque dans sa main et est surpris par le poids. En effet, l'objet est en argent, avec des runes gravées dessus. Il couvre une grande partie de la tête, sauf les yeux, la bouche et le menton avec une protection sur le nez. Tirash tend le casque à Fànaviryan qui l'observe pendant quelques minutes et annonce à ses camarades :
- "Il s'agit d'un casque en Mithril !! Qui a été fabriqué par des nains, les gravures sont dans la langue des nains... Je ne pourrais pas lire son histoire, Tirash... Il a dû être porté par une personnalité naine... Non, non, non !! Reprends ça, Tirash, je ne peux pas porter ça !! Non ! Pas un casque de nain !!"
- "Dommage... C'est en Mithril !!" taquine Daëgon.
- "Il va me falloir du temps avant de lancer dans cette idée... Ça peut être un bon laisser-passer avec notre histoire... Ça pourrait servir de monnaie d'échange et on pourra en apprendre plus avec les Nains, Tirash." réagit Fànaviryan.
- "Oui, il faudra que l'on fasse quelque chose avec ça..." confirme Tirash.
- "Tu ne veux pas t'en servir, Fana, pour aller au combat ??" demande Daëgon.
- "Il faut... vraiment... que l'on soit en danger pour que j'en serve..." répond Fànaviryan hésitante puis ajoute : "En tout cas, il y a une chose intéressante, on va avoir un peu plus de soutien vis-à-vis des nains par rapport au fait qu'ils vont être intéressés de savoir comment les gars d'ici ont mis la main sur une telle relique..."
- "Il faudra que l'on fasse vider la grotte." évoque Daëgon.
- "Ouais !" confirme Fànaviryan.

Les compagnons rassemblent les affaires et réfléchissent à leur transport. Fànaviryan demande :
- "Est-ce que l'on ne pourrait pas mettre les couvertures dans le coffre et puis, après, qu'à deux, on pourrait accrocher le coffre à deux."
- "Attend ! Gachet, il pourrait porter des affaires..." suggère Daëgon.
- "Après, est-ce que l'on a besoin de s'emmerder avec des couvertures ?" questionne Tirash.
- "C'est histoire de les priver d'éventuelles personnes qui reviennent." répond Fànaviryan.
- "De toute façon, on va dénoncer la cache." propose Daëgon.
- "Oui ! Le Magistrat va, sans doute, envoyer des hommes à moins que l'on garde cette histoire de cache rien que pour nous mais, dans ce cas-là, ça veut dire qu'elle peut servir à nouveau. Il vaut, donc, mieux prévenir le Magistrat afin que la cache soit supprimée." propose Tirash.
- "Oui !" confirme Daëgon.
- "On prend les objets de valeur et on laisse le reste. Moi, ça me semble bien, non ?" propose Tirash.
- "Oui, moi aussi !" confirme Daëgon.
- "Fana, est-ce que l'on laisse le casque en Mithril ou pas ??" questionne amuser Tirash.
- "Ah, non, non, non !!" réagit vivement Fànaviryan.
- "Je vois que l'on est d'accord..." confirme Daëgon.
- "En priorité, on récupère les arcs, les carquois et toutes les armes." propose Fànaviryan.

Daëgon va inspecter les carquois et les flèches et constate qu'elles sont en bon état sans être, toutefois, d’une qualité supérieure comme le reste du matériel présent. Valgran interpelle les compagnons et leur dit :
- "Je vais appeler les deux autres pour leur dire de venir."
- "Ouais !" confirme Tirash puis demande : "Et comment ça va Gidéon ?"
- "Ça va... Il en a vu d'autres..." répond Valgran.
- "Il faut que l'on essaye de rentrer rapidement quand même..." suggère Tirash.
- "Ouais, ça serait pas mal..." confirme Valgran.
- "En rentrant à pied, on pourrait mettre les deux prisonniers à plat ventre sur le cheval et avec un système de cordes, attacher le coffre entre deux chevaux, en rentrant à pied." suggère Fànaviryan.
- "Pourquoi tu veux garder ce coffre ?" demande Tirash.
- "C'est pratique et ça permet de ne pas trop s'embêter." évoque Fànaviryan.
- "C'est vrai quand il est dans le chariot, c'est bon. On peut dire qu'on ira le récupérer en revenant de Fornost Erain." propose Tirash.
- "Là, il y a les affaires." indique Fànaviryan.
- "On peut mettre deux morceaux de bois tendus derrière un cheval derrière avec une toile entre les deux." propose Tirash.
- "Oui, voilà !" confirme Fànaviryan.
- "Histoire de pouvoir passer partout. On peut, d'ailleurs, en fabriquer un avec les couvertures." indique Tirash.
- "On peut faire ça avec la table et les quatre pieds de la table. Tu attaches les pieds de la table à la selle du cheval. On traine la table et la table peut faire un support sur lequel on peut poser les couvertures et caler le coffre. Qu'est-ce que vous en pensez ??" demande Fànaviryan.
- "Moi, j'en pense que l'on ne s'emmerde pas avec le coffre. On demande au Magistrat s'il peut le rapatrier quand il enverra des hommes et si on peut le récupérer en revenant de Fornost Erain. Et puis, si on ne peut pas, on ne peut pas... Et puis, on a un blessé à ramener" évoque Tirash.
- "Il serait bien que l'on puisse rentrer rapidement." évoque Valgran.

Daëgon a pris les deux parchemins, le croquis et le laisser-passer. Le reste du matériel est installé sur les chevaux.

Les préparatifs vont prendre du temps. Après avoir attachés fermement Daroth et Gachet, Tirash propose :
- "Valgran avec Roulard et Roibin, vous pouvez partir devant avec Gidéon rapidement."
- "Et pour prévenir !" ajoute Fànaviryan.
- "Que vous puissiez avancer à un rythme soutenu. Et, nous, on prend le temps avec les prisonniers de les ramener tranquillement..." évoque Tirash.
- "C'est entendu !!" répond Valgran.
- "Valgran, Gidéon, vous allez le prendre avec vous sur un cheval ? Est-ce que l'on peut mettre Daroth sur le poney de Gidéon. Est-ce que Roibin et Elidyr peuvent aller sur le même cheval, on pourrait mettre Gachet sur l'autre cheval..." propose Tirash.
- "Oui !" répondent Elidyr et Roibin.

Le cheval de Daroth est attaché au cheval de Fànaviryan et le poney de Gachet, attaché au cheval de Gachet.

Cinq minutes plus tard, vers 6 heures du matin, les compagnons se remettent en route. Ils ne vont pas avoir de difficultés à retrouver leurs traces et retourner vers Occum. Fànaviryan, régulièrement, va laisser des traces en posant des pierres, des branches ou des petits cailloux pour permettre aux habitants d'Occum de retrouver, plus facilement, le repère des agents d'Angmar.

Lors du parcours, Fànaviryan repère un bloc de rochers qui vont permettre aux voyageurs de raccourcir leur voyage. Avec deux autres repères, les compagnons vont, ainsi, mettre moins de temps à rentrer au village. En un peu moins d'une heure, ils vont retrouver, au loin, la route d'Occum.

Ils vont alors rencontrer le lieutenant Enrin et ses hommes qui étaient en patrouille dans le secteur. Le lieutenant est surpris de voir les deux prisonniers attachés et va demander à ses hommes de se mettre en position pour escorter les compagnons jusqu'à Occum. Les cavaliers semblent fatigués et soulagés de regagner le village. Enrin ne pose aucune question et semble déçu de voir les prisonniers aux mains des compagnons.

Vers sept heures, la troupe arrive à Occum.

Les compagnons se dirigent, aussitôt, vers Dol Occum pour y déposer les deux prisonniers. Les villageois et soldats viennent autour des voyageurs pour avoir des nouvelles. Deux gardes d'Occum vont aller chercher le Magistrat. Les villageois expriment une certaine animosité à l'égard des deux prisonniers. Gachet est très affaibli et aurait besoin de soins. Daroth est un peu plus en forme mais semble avoir encore de fortes douleurs au pied gauche suite à la blessure infligée par Tirash. Ils ont la confirmation que Gwledig a ramené Ernoald dans les cachots de Dol Occum, fortin dont la surveillance a été largement renforcée.

Avant de les amener dans Dol Occum, Fánaviryan va fouiller les trois prisonniers pour être sûre qu'ils ne possèdent rien sur eux. Puis les compagnons vont attendre l'arrivée du Magistrat. Ils vont alors voir Valgran arrivé. Tirash va, aussitôt, lui demander :
- "Comment va Gidéon ?"
- "C'est stable. Il a besoin d'un peu de repos.... Je ne pense pas qu'il puisse repartir dès aujourd'hui sur Fornost Erain." répond Valgran.
- "Oui ! De toute façon, nous avons eu une nuit très agitée et nous ne savons toujours pas quel est l'espion qui a pu libérer les prisonniers." évoque Fánaviryan.
- "Il y a de fortes chances que l'on ne bouge pas d'ici demain avec ce qui s'est passé cette nuit." indique Daëgon.

Ils vont finir par voir le Magistrat Brégol arriver à Dol Occum. Il vient aussitôt vers les compagnons et leur demande :
- "Alors, qu'est-ce qu'il en est ??"
- "Nous avons récupéré les fuyards." répond Daëgon.
- "Bien ! On m'a averti que vous en aviez, déjà, trouvé un." évoque Brégol.
- "Oui, oui ! Et les deux autres sont là aussi..." précise Daëgon.
- "Non sans mal..." ajoute Fánaviryan.
- "Quand vous dites : "Non sans mal", il y a eu des blessés ?" demande Brégol.
- "Malheureusement, un des petits compagnons a été pris dans un piège. Ils avaient réussi à se réfugier dans une cache piégée et bien organisée !!" explique Fánaviryan.
- "La visite de la région a été forte intéressante. Fánaviryan vous indiquera comment se rendre dans cette cache et comment désamorcer les pièges qui s'y trouvent." explique Tirash.
- "Ah ! J'ai, en effet, entendu parler que, dans la région, il y avait quelques lieux secrets où les agents d'Angmar pouvaient se cacher..." explique Brégol.
- "Il y en aura un de moins à présent. À vous de voir comment vous l'utilisez ? Est-ce que vous leur tombez dessus avec un piège ou est-ce que vous vous contentez de le détruire ? Peut-être que d'installer une petite troupe pendant quelques temps serait intéressant..." suggère Tirash.
- "Je vais y réfléchir... Il faudra que le seigneur Ruinír soit au courant de cela. Je pense que ça sera plutôt à lui de décider. J'ai d'ailleurs envoyé un messager pour demander au seigneur de revenir sur Occum au plus vite pour juger l'assassin que votre ami Fron a découvert." indique Brégol.
- "Ah oui ??" réagit Tirash.
- "Oh ?? Fron a démasqué le traitre ?" demande Fánaviryan.
- "Tout à fait ! Il a mené l'enquête pendant une partie de la nuit et nous a permis de découvrir des éléments probants sur l'identité de l'assassin de nos quatre amis du village." indique Brégol.
- "Qui donc était-ce ?" demande Tirash.
- "L'un des marchands qui était avec vous." répond Brégol.
- "Ah !!" réagit Fánaviryan.

Brégol se tourne vers deux gardes et leur dit :
- "Allez à la salle communale et dites à Fron que leurs compagnons sont arrivés afin qu'il puisse venir expliquer son enquête..." puis se tourne vers les compagnons et leur dit : "Je pense qu'il sera le plus à même de vous en parler... Autant vos trois prisonniers, à priori, n'ont pas tué nos hommes et donc, ils sont à vous. Vous pourrez les monter jusqu'à Fornost Erain. Pour ce qui est du marchand, il sera jugé ici."
- "On pourra l'interroger avant ?" demande Tirash.
- "Bien sûr... J'ai déjà eu l'occasion d'avoir un entretien avec lui." indique Brégol.
- "Et alors ? Il a agi seul ?" demande Daëgon.
- "Il nie tout." répond Brégol.
- "Il nie tout ?" demande Daëgon.
- "Oui ! Lorsque Fron lui a montré la cache sous son chariot qui s'activait à partir d'un mécanisme assez complexe, Fron lui a montré les deux fioles de poison noir ainsi qu'un certain nombre d'instruments qui permettaient d'injecter du poison, il semblait être étonné, surpris de trouver le poison à cet endroit et lorsque je l'ai interrogé auparavant, il a nié être sorti la nuit. Il n'y avait aucun élément qui est ressorti pour l'incriminer lors de l'interrogatoire que j'ai pu avoir avec lui. Aucun élément lors de l'interrogatoire n'a permis de prouver sa culpabilité." explique Brégol.
- "Et vous êtes sûr que c'est lui ?" demande Tirash.
- "C'était son chariot, quand même..." indique Fánaviryan.
- "Ah tiens, justement ! Voilà Fron." indique Brégol en voyant Fron venir dans la rue principale.

Brégol se tourne vers les autres gardes et ordonne :
- "Amenez-moi ces deux prisonniers à Dol Occum !" en montrant Daroth et Gachet puis il se tourne, de nouveau, vers les compagnons et leur dit : "Je vous propose que l'on aille à mon bureau pour discuter plus tranquillement..."
- "Pourriez-vous leur donner des soins ? Ça serait bien qu'ils tiennent jusqu'à Fornost Erain." demande Tirash.
- "Bien sûr. Pour l'instant, notre soigneur est pris avec votre compagnon Hobbit mais dès qu'il aura fini, il ira voir vos deux prisonniers. À présent, suivez-moi !" indique Brégol en se dirigeant vers la place du village.

En chemin, ils croisent Fron accompagné de deux gardes du village. Brégol lance :
- "Bonjour Fron, vous allez bien ?"
- "Bonjour !" répond Fron.
- "La nuit a été courte ?" demande Brégol.
- "Oui !" répond Fron.
- "La mienne aussi..." répond le Magistrat avec des petits yeux.

Brégol amène les quatre compagnons dans son bureau. Il s'installe à sa place habituelle, invitant tout le monde à prendre une chaise et venir s'assoir en face de lui. Puis le Magistrat s'adresse à Fron et lui dit :
- "Monsieur Sacquet, j'ai commencé à évoquer à vos compagnons l'arrestation d'Imrinn."
- "Oui, très bien !" répond Fron.
- "Vous pourrez m'indiquer à quel moment vous envisagez de repartir ? En tout cas, sachez que si vous souhaitez quelques temps supplémentaires, vous pouvez rester au village." demande Brégol.
- "Il ne faut pas, non plus, que l'on retarde trop notre mission principale mais, effectivement, on ne peut pas partir aujourd'hui..." évoque Daëgon.
- "Nos amis Nains sont-ils repartis ?" demande Tirash.
- "Non. Tout le monde est resté. Je n'ai pas souhaité que les voyageurs puissent reprendre la route. Toutefois, si les Nains avaient demandé à quitter le village, j'aurais accédé à leur requête. Pour les autres, j'attendais de savoir ce que vous aviez pu trouver." indique Brégol puis va demander des informations plus précises sur la cache de Daroth et Gachet.

Les trois compagnons vont décrire les lieux, le chemin parcouru et évoqué les traces laissées sur le chemin. Brégol indique :
- "J'en ai entendu parler. Il y avait des rumeurs comme quoi il existerait des lieux secrets où les agents d'Angmar se retrouvaient mais nous n'avions pas eu l'occasion d'en découvrir."

Brégol va alors demander des détails plus précis sur le lieu, les pièges présents et les éléments qui étaient présents dans la grotte. Fánaviryan détaille les armes entreposées ainsi que les tenues. Tirash sort de sa bourse un anneau d'Angmar, le tend à Brégol et lui dit :
- "On peut vous laisser l'un des anneaux d'Angmar que nous avons pu collecter au cours de nos aventures précédentes. C'est la clef des pièges."
- "C'est entendu ! Merci ! J'en prendrais grand soin." répond Brégol.
- "Et on peut se poser la question à savoir si Imrinn ne serait pas le fameux tueur qui aurait été commandité par Cerfblanc via les Tarma en sachant qu'il avait été précisé qu'il avait été contacté à Bree." évoque Fánaviryan.
- "Oui, en effet, j'ai lu dans le journal ces éléments." confirme Brégol.
- "Et comme nous avons pris en charge ce marchand à Bree, il aurait très bien pu dans ce mois, passé effectuer l'aller-retour. Ce serait à prouver..." suggère Fánaviryan.
- "Il aurait, peut-être, plutôt libéré Cerfblanc du coup ?" questionne Fron.
- "Hum... Pas sûr, si c'est un agent d'Angmar." évoque Tirash.
- "Il a été engagé pour tuer quelqu'un. Il l'a fait." indique Fánaviryan.
- "Pour ma part, quand j'ai lu ça, ça m'a fait écho à une autre information comme quoi j'ai entendu dire que sur Bree, il y aurait une organisation qui aurait pour tâche d'accomplir des assassinats commandités..." évoque Brégol.
- "Ah bon ??" réagit Daëgon.
- "Hum..." réagit Tirash.
- "Je n'en sais pas plus mais ce n'est pas la première fois que j'entends parler que des assassinats passent par le village de Bree. Mais, je n'en sais pas beaucoup plus sur tout cela..." évoque Brégol.
- "Clairement, aujourd'hui, vous avez mis fin aux agissements d'un assassin !!" indique Fánaviryan.
- "Tout ceci est grâce à votre ami. C'est lui qui a agi promptement et qui a décelé le comportement étrange du marchand. Lorsque vous êtes allés à la poursuite des trois prisonniers, Fron, vous avez mené votre enquête. Vous pourriez évoquer vos actes ?" demande Brégol en se tournant vers Fron.
- "Oui ! Je suis retourné à la salle communale pour demander à quelqu'un de m'accompagner. Ce quelqu'un était Túdur et il m'a confié qu'au cours de la nuit, il avait vu de la lumière qui se déplaçait dans la partie est du village, pas très loin de l'auberge. Moi, j'avais déjà des doutes parce que je ne pense pas que quelqu'un nous aurait attendu ici dans le village. Par contre, que quelqu'un qui nous accompagnait depuis Bree, ça me paraissait plus probable et donc j'ai pensé aux trois marchands. Je suis allé enquêter à l'auberge et quand, j'ai interrogé les trois marchands, le comportement d'Imrinn m'a paru très, très suspect. J'en ai parlé à Brégol qui est parti l’interroger pendant que nous fouillions sa chambre. Nous n'avons rien trouvé dans la chambre et je me suis décidé à fouiller le chariot et c'est là que j'ai trouvé une cache qui contenait deux petites fioles avec un liquide noir qui pourrait être, très probablement, du poison." explique Fron qui est interrompu par Malloyei qui frappe à la porte.
- "Oui, entrez !" répond Brégol.

Malloyei, la servante de Brégol, entre avec un plateau et des tasses remplies d'une eau chaude et des herbes infusant à l'intérieur. Brégol dit alors :
- "Merci Malloyei. Posez-ça là !" puis en s'adressant à ses invités : "Prenez une tasse, ça va vous faire du bien pour rester éveillé !!" puis s'adresse à Fron et lui dit : "Allez-y, continuez mon cher Monsieur Sacquet !"
- "Et j'ai découvert cette cache juste au moment où le Magistrat ramenait Imrinn à l'auberge et je l'ai interpelé et lui ai demandé de l'ouvrir ce qu'il n'a pas fait et j'ai ouvert à sa place. Ça faisait un moment que j'avais découvert mais je ne voyais pas le mécanisme pour l'ouvrir et en fait, j'ai compris au moment où Brégol s'approchait avec le prisonnier." explique Fron.
- "Tout à fait !" confirme Brégol.
- "Et quand on l'a interrogé là-dessus, il n'a pas apparu très convaincant..." indique Fron.
- "Non ! Vous avez raison." confirme Brégol.
- "Par contre, nous n'avons pas trouvé de marque d'Angmar." indique Fron.
- "Non..." confirme Brégol.
- "Donc, il se peut qu'il ne soit pas un agent d'Angmar mais, simplement, un assassin..." analyse Fron.
- "Effectivement, ce qui rejoindrait les propos de Monsieur le Magistrat Brégol." indique Fánaviryan.
- "Oui, tout à fait !" confirme Brégol.
- "Ce qui n'excuse en aucun cas ses actes !" indique Fron.
- "Très clairement !" confirme Fánaviryan.
- "Moi, de mon côté, je suis allé avertir le seigneur local avec quatre malheureux villageois qui sont morts cette nuit et j'ai besoin de sa présence pour répondre des actes d'Imrinn. Le temps que le messager rejoigne nos terres plus à l'est et que Ruinír revienne, il va se passer plusieurs jours. Je ne vais pas vous retenir jusque-là. Il va se passer du temps avant que nous prenions une décision." explique Brégol.
- "Nous retournons à Bree dans un avenir proche." indique Daëgon.
- "Il est possible que l'on repasse même par ici avant que décision soit prise..." évoque Fron.
- "D'accord ! Bien sûr. À voir quand est-ce que vous revenez exactement ici... Le seigneur sera, peut-être, présent ici et vous pourrez vous entretenir avec lui." confirme Brégol.
- "Malheureusement, nous ne pouvons pas donner de date précise. Nous ne savons pas combien de temps prendra notre mission à Fornost Erain." explique Fron.
- "D'accord. Est-ce que vous aviez d'autres choses à voir dans l'immédiat ?" demande Brégol.
- "Pas pour ma part.…" répond Daëgon.
- "Dans ce cas, vous allez pouvoir vous reposer à moins que vous ayez d'autres choses à faire. Pour ma part, je vais commencer à prendre note de tout ce qui a été dit et voir ce que l'on fait. En tout cas, je vous remercie pour toutes vos actions." annonce Brégol.

Vers sept heures quarante-cinq, Brégol se lève pour clôturer l'entretien et Daëgon indique à ses compagnons :
- "Moi, je vais aller me reposer !!"
- "On peut, peut-être, aller manger un morceau avant de se reposer ?" propose Tirash.
- "C'est une bonne idée !!" répond Fron.
- "Collation et repos, ça me va !" répond Daëgon puis demande : "Quand est-ce que vous voulez que l'on bouge mes chers compagnons dans l'après-midi ou demain ?"
- "Demain, demain..." répond Tirash.
- "Il faut combien de temps pour aller jusqu'à Fornost ?" demande Fron.
- "Deux jours." répond Daëgon.
- "Il vaut mieux que les prisonniers se reposent une nuit." indique Fánaviryan.
- "C'est ça ! On peut en parler à Enrin." suggère Tirash.
- "Et à Valgran." ajoute Fánaviryan.
- "Oui et à Valgran ! De toute manière, Enrin, il va devoir suivre le rythme. On peut en toucher un mot à Brégol afin qu'il lui indique que c'est quand même grâce à nous qu'on a retrouvé les prisonniers, qu'il puisse avoir un rappel officiel que c'est nous." suggère Tirash.
- "On peut lui demander une petite lettre pour le Magistrat du Roi pour expliciter ce qui s'est produit." propose Fánaviryan.
- "Ce serait très bien, oui !" confirme Tirash.
- "J'ai déjà anticipé ces éléments et j'ai envoyé hier soir, peu de temps après votre arrivée, un messager à Fornost Erain pour leur signaler qu'un convoi se dirigeait vers Fornost Erain avec un certain nombre de personnes à bord. Donc Fornost Erain va être au courant de votre arrivée... Je ne vous ai pas prévenu de cette décision..." annonce Brégol.
- "Ce n'est pas grave. Il faudra juste qu'ils savent ce qui s'est passé ici, maintenant." indique Daëgon.
- "On ira voir Imrinn, peut-être, en fin de journée ? Ça vous convient, Magistrat ?" demande Tirash.
- "Très bien. Je ferais en sorte que vous puissiez l'interroger. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, j'aimerais être présent lors de votre échange avec lui." précise Brégol.
- "Bien sûr..." confirme Tirash.
- "Dans ces cas-là, si vous voulez, je vais prévenir le lieutenant Enrin que vous ne repartez que demain ?" propose Brégol.
- "Oui, avec plaisir ! Comme je vous l'indiquais précédemment, il a fait avec nous qui sommes à l'origine de la capture de ces prisonniers, d'une certaine hauteur et ça n'a pas été, toujours, très agréable. Je ne sais pas de quelle autorité vous disposer par rapport à lui mais, effectivement, que l'on soit consulté à minimum pour la suite du trajet me semble le minimum..." évoque Tirash.
- "En tant que capitaine, je n'ai pas une autorité directe sur le lieutenant qui fait partie de l'armée royale. Je peux tout à fait lui en faire part et je vous laisse gérer comme vous le souhaitez. Et je peux faire en sorte qu'on vous apporte de quoi manger à la salle communale avant de vous reposer." propose Brégol.
- "Merci beaucoup !" répond Tirash.
- "Je pense que nous aurons l'occasion de nous revoir avant votre départ..." indique Brégol.
- "Et même après..." ajoute Daëgon.
- "Mais très certainement... Est-ce que je peux vous demander de me donner un ou deux parchemins pour pouvoir prendre note de nos aventures ?" demande Fánaviryan.
- "Oh, mais bien sûr !!" répond Brégol qui tend trois rouleaux de parchemins à l'Elfe qui répond :
- "Je vous remercie et j'en ferais bon usage."
- "Je n'en doute pas..." répond le Magistrat Brégol.

Les quatre compagnons ressortent de la maison du Magistrat et se dirigent vers la salle communale. Sur le chemin, Tirash donne une tape amicale sur l'épaule de Fron et lui dit :
- "Bravo !! Tu as assuré !! Tu as bien représenté la Compagnie de l'Aurore Ecarlate ! Tu peux compter sur nous !"
- "Oui ! Félicitations Fron, c'est énorme ! Ça nous sort d'un guêpier monstrueux." lance Fánaviryan.
- "Par contre, j'ai dû promettre à un des marchands qu'on lui remboursait le trajet vu qu'on va prendre un jour de retard." indique Fron.
- "Dans ce cas, il ne fera pas la suite du trajet avec nous ! Pas de problème ! Non ? Qu'est-ce que vous en pensez ?" réagit Tirash.
- "Oui..." répond Fánaviryan.
- "Il avait l'air d'être casse-pied... Ça veut dire qu'il va certainement nous faire de la mauvaise publicité. Je ne sais pas quelle influence il peut avoir..." évoque Fron.
- "Ah oui..." réagit Tirash.
- "Oui... D'accord... Bon, on n'est, peut-être, pas plus gêné que ça. Après, nous, on a fait quelques petites découvertes dont on va pouvoir te parler. J'ai demandé un parchemin pour pouvoir copier les inscriptions sur le casque afin de demander habilement aux nains, peut-être, une traduction afin de mieux savoir l'origine de ce casque, savoir s'il est originaire des Montagnes Bleues ou de la Moria. Je vais le dessin après le repos, je pense..." évoque Fánaviryan.
- "J'hésitais à leur montrer le casque mais, peut-être, qu'effectivement ton approche est plus intéressante..." indique Tirash.
- "Ouais, moins directe... Je vais également, essayer de lire la dague afin d'en connaître le réel nom avant de la transmettre à Fron pour le remercier et l'inclure dans cette communauté de l'Aurore Ecarlate en tant que membre actif !" annonce Fánaviryan.

Ils vont s'installer autour d'une table dans la salle communale. Un repas, un peu plus tard, est apporté. Les compagnons vont, ainsi, pouvoir se restaurer. Tirash va voir Elidyr, Gwledig, Túdur et Roibin pour les remercier et va leur dire :
- "Merci les gars ! Je crois que c'est le début d'une coopération qui nous sera profitable à tous !"
- "Pour moi, c'était la première fois que j'allais à la chasse à l'homme en pleine nature !!" répond Roibin.
- "Tu t'en es bien sorti !!" répond Tirash.

Les anciens miliciens de Metraith sont ravis des paroles de Tirash et viennent remercier l'homme du sud pour ses propos.

Pendant ce temps, Fánaviryan va profiter de ce calme pour examiner la dague du Magistrat Cerfblanc et retrouver des éléments sur la lame et, en particulier, son nom : "Nimraël", une lame du Second âge. Tirash demande :
- "Est-ce que Cerfblanc sait que l'on possède la dague ?"
- "Pas plus que ça..." répond Fánaviryan.
- "Peut-être qu'on pourrait le questionner mais l'inconvénient c'est que si on le questionne, on pourrait avoir moins de chance de la conserver..." analyse Tirash.
- "Fron, il va falloir être discret avec cette lame..." avertit Fánaviryan.
- "C'est entendu..." répond Fron.
- "Fron, tu vas avoir un usage plus expert des dagues que moi...Il est important que les compagnons soient à au maximum de leur possibilité !" indique Fánaviryan.

Avant d'aller se coucher, Tirash va profiter de sa fatigue et du coup nécessairement des émotions qui sont plus à fleurs de peau pour se faire une pipe et méditer sur les visions qu'il a pu avoir depuis quelques jours. Tirash se repasse les images qu'il peut avoir ainsi que les souvenirs de ces visions, espérant qu'une intuition l'amène à une piste. Il pense à sa sœur, à sa dague et à son histoire personnelle plutôt qu'aux événements de ces derniers temps. Ces visions ne semblent pas avoir de liens avec son passé, avec des visions de sa jeunesse mais, plutôt, comme si Tirash avait une double vision, la sienne et celle de quelqu'un d'autre. N'arrivant pas à comprendre cet effet, Tirash va finir par aller se coucher.

Pendant que ses compagnons se reposent, Fron est allé à l'auberge voir les marchands et les nains qui sont restés, pendant une partie de la matinée puis sont allés se rafraîchir autour de la célèbre fontaine du village. Niocol a changé d'attitude avec l'arrestation d'Imrinn pour meurtre de plusieurs villageois, il est moins revendicatif et plus calme.

Fron va remarquer qu'une alerte est lancée de Dol Occum ce qui va créer rapidement un émoi dans le village. Fron se dit à lui-même alors :
- "J'espère qu'ils ne se sont pas échappés, de nouveau !!"

Fron va finir par comprendre que l'alerte est liée à des étrangers qui sont en approche du village par l'est. Brégol demande à ce que tous les hommes puissent se préparer. L'agitation dans le village va réveiller les compagnons. Daëgon se lève doucement et une fois qu'il a repris ses esprits, va quitter la salle communale pour aller aux nouvelles suivi par ses compagnons.

Venant de l'Est, une troupe d'une quarantaine d'hommes est en approche. Les compagnons vont, rapidement, apprendre qu'il s'agit de dunéens venant par des chemins de campagne et non par la route principale. Les dunéens n'ont pas de communauté dans la région, il est donc surprenant de les voir dans les environs.

Le village est sur le qui-vive, observant depuis Dol Occum la progression des dunéens. Les compagnons sont attentifs et vigilants et vont constater que la troupe contourne le village et vont venir s'installer au nord du village, autour d'une colline où se situait les habitations hobbites qui sont, à présent, désertes. Ils vont rester sur place pour le reste de la journée.

Daëgon demande à ses compagnons :
- "Il va falloir qu'on aille les voir, non ?"
- "Est-ce que c'est nos histoires ?" questionne Tirash.
- "On pourrait, peut-être, demander au Seigneur Ruinír s’il ne nous allouerait pas quelques places pour plus tard..." suggère Fánaviryan.

Les villageois d'Occum n'arrivent pas à évaluer si la présence des dunéens est une menace. Avec l'attaque de la nuit dernière, Occum est encore sous le choc. L'atmosphère n'est pas très propice à la sérénité.

Tirash va interpeler l'un des sergents du village et va lui dire :
- "Bonjour !"
- "Ah ! Bien le bonjour !" répond le sergent.
- "Vous savez ce qui se passe ?" demande Tirash.
- "Non... On ne sait pas trop ce qu'ils nous veulent..." répond le sergent.
- "C'est la première fois que vous avez comme ça un groupe de dunéens qui viennent de s'installer comme ça ?" demande Tirash.
- "Bah, ouais... On attend les ordres du capitaine." répond le sergent.
- "Et qu'est-ce qu'il y a là-haut, là, au-dessus du village ?" demande Tirash.
- "Ah bah, c'est les anciennes habitations des Hobbits." répond le sergent.
- "D'accord... Et il y a un truc spécial qui s'est passé là-bas qui pourrait les attirer comme ça ?" demande Tirash.
- "Non... Bah non... C'est justement cela qui nous questionne..." répond le sergent.
- "Effectivement..." réagit Tirash.
- "En tout cas, pour l'instant, on a ordre de pas bouger. On attend le retour de Merembeleg. En tout cas, ce sont les ordres du capitaine." indique le sergent.
- "Parce que Merembeleg est parti les voir ?" demande Tirash.
- "Non. Il a accompagné le messager pour aller voir l'Artatan Ruinír à Barad Calannon." explique le sergent.
- "C'est dans quelle direction" demande Tirash.
- "Vers l'est." répond le sergent.
- "Merci !" lance Tirash.
- "Je vous en prie... Vous les avez déjà rencontré ces gens-là ?" demande le sergent.
- "Non, pas moi, peut-être un de mes compagnons mais, à priori, non." répond Tirash.

En rentrant dans la salle communale, Fánaviryan va prendre un parchemin et pendant un peu plus d'une heure, elle va dessiner les runes présentes sur le casque en Mithril puis va tendre le parchemin à ses compagnons en leur disant :
- "Ce n'est, certainement, pas à moi d'aller voir les Nains. Fron ou Tirash, il vaut mieux que vous y alliez parce que je risque de pas être très diplomate. Par contre, je veux bien venir pour mettre la pression sur Imrinn !"
- "Sachant qu'on a dit à Brégol qu'on l'attendrait pour interroger Imrinn. Tirash avait bien sympathisé avec eux à l'auberge, peut-être que je peux aller présenter le parchemin. Daëgon, est-ce que tu m'accompagnes ? Tu étais là à l'auberge, on peut y aller tous les deux." propose Tirash.
- "Oui !" répond Daëgon.
- "On dit quoi ? Qu'est-ce que tu en penses Fana ? On dit qu'on a trouvé le parchemin mais il est tout frais le parchemin..." indique Tirash.
- "Ouais..." confirme Fánaviryan.
- "On ne peut pas le salir un peu ? Parce qu'on pourrait dire qu'on a trouvé le parchemin dans la caverne ?" propose Tirash.
- "Un peu de poussière dessus et ça sera bon. Il suffit de le passer en haut d'une porte ou un truc comme ça, non ?" propose Fánaviryan.
- "Après, il peut être récent mais qu'on n'ait pas l'impression qu'il a été écrit il y a une heure... On pourrait le froisser un petit peu peut-être avec une petite tache de gras par-ci, par là. On va essayer de le vieillir." suggère Tirash.

Fánaviryan va prendre le parchemin, vérifier que l'encre est bien sèche, et le chiffonner, lui faire prendre la poussière afin de le vieillir artificiellement.

Tirash et Daëgon se dirigent à l'auberge et vont voir les quatre nains et, en particulier, Kriall. À priori, les Nains ne semblent pas être à leur première bière. Lorsqu'il voit les deux compagnons arriver, il dit à leur intention :
- "Ça y est, on est reparti ?"
- "Demain !" répond Daëgon.
- "Demain ?" demande Kriall.
- "Demain, c'est ça qui était convenu." évoque Daëgon.
- "On a des prisonniers qui sont blessés. Il faut qu'on leur laisse le temps de récupérer un peu, vous savez, les trois là. Si on veut être sûr de les amener en bon état jusqu'au Roi et, puis, je vous avoue qu'on n'a pas beaucoup dormi cette nuit et que reprendre la route, dans ces conditions, ce ne serait, sans doute pas, les meilleures circonstances." explique Tirash puis demande : "Et vous ça va ? Pas trop gêné par ce retard ?"
- "Un petit peu mais bon, on peut concevoir, vu les événements, que vous preniez votre temps..." indique Kriall.
- "La bière est bonne en tout cas !!" évoque Tirash.
- "Ouais... Pas aussi bonne qu'à Khazad-Dûm !! Trop légère, beaucoup trop légère... ici..." répond Kriall.
- "Il faut boire plus !" évoque Tirash.
- "C'est ça ! Mais vu le temps qu'il fait, ça passe ! Donc, c'est demain matin que nous repartons ?" demande Kriall.
- "À priori... Vous avez entendu ce qui se passe au nord du village ?" demande Tirash.
- "Ouais... Ça va retarder notre départ, ça ?" demande Kriall.
- "Non, je ne pense pas..." répond Tirash.
- "Ça nous pose aucun souci... De temps en temps, on leur achète des bières aux dunéens. De temps en temps, ils savent en fabriquer des bonnes." évoque Kriall.
- "Nous, on ne les connaît pas. On connaît une dunéenne mais on ne connaît pas forcément le peuple." évoque Daëgon.
- "Plusieurs tribus habitent au sud-est de chez nous, dans les montagnes et les plaines." précise Kriall.
- "C'est des gens plutôt calmes, non ?" interroge Daëgon.
- "Pas trop..." évoque Kriall.
- "Pas trop ? C'est-à-dire ?" demande Daëgon.
- "Ils ont tendance à se quereller !" évoque Kriall.
- "Ah ! Oui, oui ! D'accord. Ils ne cherchent pas spécialement les embêtements pas plus que les autres. Ce ne sont pas, non plus, des alliés d'Angmar." indique Daëgon.
- "Sûr... Sûr... Sûr..." confirme Kriall.
- "D'ailleurs, cette nuit, quand on est parti à la recherche des prisonniers, on est tombé sur une cache d'Angmar et on a trouvé un parchemin avec des écritures qui, peut-être, pourrai vous parler. On se demande un peu ce que c'est... On pourrait vous montrer ça ?" évoque Tirash.
- "Faites toujours..." répond Kriall.

Kriall prend le parchemin tendu par Tirash. Il le regarde avec une attitude désinvolte, au départ, qui change au fur et à mesure qu'il lit. Il pose sa bière sur la table, prend un air plus sérieux et attentif. Puis Kriall se tourne vers ses trois compagnons nains et s'exprime dans une langue inconnue de Daëgon et Tirash. Kriall semble troublé par le document puis demande à Daëgon et Tirash :
- "Où avez-vous trouver cela ?"
- "Dans une cache." répond Tirash.
- "Une cache d'ailleurs piégée avec mécanisme très sophistiqué. Son activation se fait par le biais de bagues que portent les agents d'Angmar." explique Daëgon.
- "Hum, hum... Oui, inspiration de nos compétences... Vous pourriez nous conduire là-bas ? Ce qui a été écrit là-dessus provient d'un objet qu'il faudrait qu'on trouve." demande Kriall.
- "C'est quoi ?" demande Daëgon.
- "Ça évoque la présence d'un objet qui appartient à un membre de notre guilde." indique Kriall.
- "Membre ?" demande Daëgon.
- "Un membre disparu." précise Kriall.
- "Ah ! Il a disparu dans quelles circonstances ?" demande Daëgon.
- "Disons que cela fait plus de, quasiment, quatre cents ans..." précise Kriall.
- "Ah oui !!" réagit Daëgon.
- "C'est donc un objet de grande valeur ?" demande Tirash.
- "Tout à fait ! Il serait important qu'on puisse le retrouver. Je pense que certains à Khazad-Dûm seraient très fiers qu'on puisse ramener cet objet... Vous n'avez rien vu de de spécial, d'objets de de valeur ?" demande Kriall.
- "Il y avait tout un tas d'objets... Nous pouvons demander à nos compagnons, aussi, parce que nous n'avons pas forcément tout vu." explique Daëgon.
- "On venait de se battre, il y avait un blessé et il a fallu qu'on fasse vite. On revient vous voir tout à l'heure si vous voulez et puis on verra avec Brégol comment on peut faire pour que vous vous rendiez là-bas." propose Tirash.
- "Oui, c'est important que nous puissions aller là-bas. S'il y a besoin de vous dédommager, évidemment, nous pourrons le faire !" annonce Kriall.
- "Bien ! On se retrouve tout à l'heure alors..." propose Tirash.
- "Sachez que cet objet a une valeur toute particulière et que je vous serais redevable si on était amené à le retrouver..." annonce Kriall.
- "Très bien..." répond Tirash.
- "On revient vers vous au plus vite..." ajoute Daëgon.
- "Mais ne partez pas les mains vides !!" indique Kriall puis lance : "Aubergiste, sers une bière à ces deux messieurs."
- "Entendu..." répond Griff.

Griff apporte une bière à Daëgon et Tirash en présentant Laegaire, le brasseur local qui profite de la fraicheur de l'établissement pour se rafraichir. Kriall raccompagne les deux compagnons à la sortie de l'auberge, chacun avec une chope de bière à la main, en leur disant :
- "Revenez au plus vite !"
- "Ouais, on va voir ce qu'on peut faire..." répond Daëgon en buvant une partie de sa bière.

Daëgon et Tirash vont traverser le village pour rejoindre la salle communale. Ils vont retrouver Fánaviryan et Fron et leur explique l'échange qu'ils ont eu avec Kriall. Daëgon indique :
- "Ils sont prêt à tout pour récupérer l'objet. Ils ont demandé si on l'avait, ils veulent aller dans la grotte piégée. Ils veulent le chercher partout. Donc ce serait, peut-être, bien de dire qu'on l'a."
- "Je pense que c'est ce qu'il faut faire !" évoque Tirash.
- "Effectivement..." répond Fánaviryan.
- "Il y a même moyen de négocier tes entrées aussi pour du Mithril !!" suggère Daëgon.
- "Ouais !" confirme Tirash.
- "Ce dont je vais avoir besoin dans l'avenir, j'espérais qu'on repartirait de Khazad-Dûm avec une bonne enclume." indique Fánaviryan.
- "Je pense qu’ils peuvent te filer du matériel de forge, ça, ce n'est pas un problème !" indique Daëgon.
- "Mais bon, là, ce n'est pas l'immédiat de la négociation. Je ne vais pas m'opposer à une restitution. J'ai connu les affres..." évoque Fánaviryan.
- "Si c'est toi qui leur rendais, ils te tiendraient à toi une sympathie particulière et tu pourrais forger avec eux quoi." suggère Daëgon.
- "Symboliquement, c'est vrai que si c'est toi qui le leur remets, ce serait pas mal..." confirme Tirash.
- "Tu ne peux qu’apprendre des choses de leur part, ils sont très compétents et ils trouveront quelqu'un de très compétent." suggère Daëgon.
- "Voilà !! Sur les bons conseils, sages de Daëgon, oui, je vais participer." confirme Fánaviryan.
- "On leur explique qu'on préférait faire les choses étape par étape et c'est pour ça qu'on ne leur a pas donné directement mais qu'en entendant leur histoire, il nous a semblé important de leur restituer le casque." évoque Tirash.
- "De vérifier qu'ils étaient bien les bons Cousins." ajoute Fánaviryan.
- "Oui !" confirme Tirash.

Fánaviryan va chercher le casque qu'elle enveloppe dans une étoffe puis en compagnie de Daëgon, Fron et Tirash, ils se dirigent sous le soleil estival vers l'auberge de "La Flasque de Mithril". Les quatre Nains sont assis au même endroit, avec les mêmes chopes de bières, attentifs aux entrées dans l'auberge. Lorsqu'ils voient les quatre compagnons, ils se lèvent, s'approchent et Kriall demande :
- "Alors ? Qu'est-ce qu'il en est ? Vous avez plus d'éléments ?"
- "Hé bien, dame Fánaviryan a quelque chose pour vous !" annonce Daëgon.

Fánaviryan dépose de façon très solennelle et cérémoniale, une étoffe sur la table en écartant les chopes de bière. L'étoffe marque une tonalité métallique lorsqu'elle est posée sur la table en bois. Lentement, Fánaviryan va défaire les nœuds de l'étoffe et va découvrir aux yeux des quatre nains, le casque en Mithril gravé de runes naines. Les Nains ne bougent pas, ils observent l'objet attentivement, Kriall regarde le casque, s'approche et ose, à peine, le toucher puis finit par dire :
- "C'est bien cet objet que nous cherchions."
- "Nous voulions nous assurer que cet objet n'allait pas tomber entre de mauvaises mains. C'est pour ça que nous vous avons, d'abord, présenté ce parchemin." explique Tirash.
- "Vous faites bien ! Vous saviez que c'est un casque de très grande valeur, vous auriez pu en tirer une certaine somme..." indique Kriall.
- "Ecoutez, nous espérons déjà en tirer votre sympathie et votre clan." évoque Daëgon.
- "Nous n'allons pas en rester là !" affirme Kriall.
- "Ce qui est sûr, c'est que nous allons faire affaire avec vous et que si les choses peuvent se présenter sous le meilleur abord pour tout le monde, que la confiance est là, ce sera profitable pour tout le monde." annonce Tirash.
- "Qu'est-ce que vous voulez ?" demande Kriall.
- "Là, tout de suite ?" demande Tirash.
- "Je ne dis pas là, tout de suite, mais vous avez besoin de quoi ?" demande Kriall.
- "Fana a une demande particulière." évoque Tirash.
- "Oui !" confirme Daëgon.
- "Ça, c'est une certitude." ajoute Tirash.
- "D'accord... Dites !" indique Kriall.
- "Hé bien, elle aurait besoin étant forgeronne à connaître les techniques de forge naine." explique Daëgon.
- "D'accord..." réagit Kriall.
- "Admirant le travail respectueux de vos ancêtres..." indique Fánaviryan.
- "Comprenez que ce que vous me demandez est difficile..." annonce Kriall.
- "Nous venons de vous offrir un objet de grande valeur." rappelle Daëgon.
- "Oui ! J'entends bien mais qu'une Elfe puisse accéder à ce que vous demandez, ça va être compliqué mais je vais faire en sorte que vous puissiez entrer en contact avec la guilde des forgerons. Vous savez que je fais partie de la guilde des voyageurs. Il va, donc, falloir que je négocie auprès de la guilde des forgerons que vous puissiez avoir accès à leurs travaux mais sachez que vous y aurez accès quoi qu'il en coûte, vous avez ma parole, la parole d'un Nain de Khazad-Dûm." annonce Kriall.
- "Et vous pourrez signaler que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate est une bonne compagnie qu'il faut aider." suggère Daëgon.
- "J'ai cru comprendre que vous étiez plus ou moins en affaire avec Fràr ?" demande Kriall.
- "C'est bien ça !" confirme Tirash.
- "Oui, tout à fait !" confirme Daëgon.
- "C'est déjà prévu que je lui en parle mais si vous avez besoin de quoi que ce soit d'autres, sachez que je peux me porter garant vis-à-vis de cela." indique Kriall.
- "De toute façon, on va encore faire un petit bout de route ensemble et puis nous allons être amenés à retrouver la communauté naine dans les mois à venir." évoque Tirash.
- "C'est entendu. Donc, Madame Fánaviryan, sachez que notre accord est scellé ainsi, nous nous accordons sous un délai maximum de dix années pour que vous ayez un accès à la guilde des forgerons de Khazad-Dûm." annonce Kriall et ajoute : "Nous pourrons nous entendre globalement pour la Compagnie de l'Aurore Ecarlate."
- "Oui, je pense que nous sommes amenés à nous revoir." indique Daëgon.

Kriall va payer sa tournée auprès des quatre compagnons qui vont avoir des explications par le brasseur local, Laegaire de la qualité de l'eau dans la réussite de sa bière.

Après une heure passée à l'auberge, les compagnons vont sortir et se diriger vers la maison du Magistrat. Fánaviryan lance à ses compagnons :
- "Bravo !! Vous avez bien joué mes chers compagnons avec les nains ! Là, on a eu un ticket d'or voire de Mithril !!"
- "Là, disons que notre petite affaire globale semble se présenter sous un bon jour !" réagit Tirash.
- "Par contre, je ne comprends pas ce que tu veux faire la forge ?" demande Fron.
- "Je suis d'une famille de de grands orfèvres en particulier ma mère et c'est mon métier à la base, c'est mon activité mais depuis que je suis à la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, il ne m'a pas été laissé le temps de créer des objets qui pourraient faciliter nos existences à tous et à chacun." explique Fánaviryan.
- "Sinon, il y a un forgeron au village autrement..." évoque Fron.
- "Oui mais il n'aurait jamais été capable de forger la lame que tu auras maintenant secrètement..." indique Fánaviryan.
- "Mais toi, non plus..." répond Fron.
- "Forger du Mithril requiert des températures où les flammes ont des couleurs qu'on ne connait pas..." explique Fánaviryan.

En arrivant non loin de la place centrale du village, ils vont voir des voyageurs arriver du nord qui viennent, tout juste, d'arriver à Occum. Il s'agit d'une troupe armée aux bannières jaune et or que les compagnons reconnaissent comme étant celle de Minas Malloth et du seigneur Pellendur. Ils vont alors voir les soldats dont le tabard est bien celui de la baronnie du Tyrn Gorthad. Parmi les hommes en arme, Pellendur se tient sur un cheval parmi la vingtaine de soldats du Cardolan en tenue de voyage sur leur cheval.

Modifier la communauté

Choix de la communauté :
Agenda de la communauté :Agenda Compagnie de l'Aurore Écarlate

Modifier la date

Mois PrécédentDate préciseMois Suivant

Calendrier du mois

Cerbeth, 7ème mois de l'année 1640
Jour 1

Les trois compagnons se réveillent par un grand ...

Jour 2

En arrivant à l'auberge, les compagnons vont rap ...

Jour 3

Après le petit déjeuner, le Shiriff va pr ...

Jour 4

Le soleil se lève sur la Colline de Lézea ...

Jour 5

Les compagnons se réveillent dès l'aurore ...

Jour 6

Au petit matin, les compagnons vont se réveiller ...

Jour 7

Les compagnons se réveillent en pleine forme. Va ...

Jour 8

Après avoir déposé ses affaires dan ...

Jour 9

Au réveil, vers quatre heures du matin, ...

Jour 10

Sous un soleil estival et quelques nuages, les compagno ...

Jour 11

Après quelques heures de sommeil, Daë ...

Jour 12
...
Jour 13
...
Jour 14
...
Jour 15
...
Jour 16
...
Jour 17
...
Jour 18
...
Jour 19
...
Jour 20
...
Jour 21
...
Jour 22
...
Jour 23
...
Jour 24
...
Jour 25
...
Jour 26
...
Jour 27
...
Jour 28
...
Jour 29
...
Jour 30
...