La Taverne des Hobbits
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Compagnie de l'Aurore Écarlate

demi-lune descendante
Grosse pluie
11 Norui de l'an 1640
Lever du soleil
04h01
Coucher du soleil
20h04

Après quelques heures de sommeil, Tirash est réveillé par un léger bruit métallique. Il entend des petits bruits provenant d'une serrure. Il prête l'oreille mais n'arrive pas à évaluer si le bruit est proche ou lointain. Il constate qu'Elga dort toujours.

Tirash se lève, entend du bruit provenant de la serrure de la porte. Il va pour récupérer sa dague mais se rend compte qu'il a en main. Surpris, il se met, malgré tout, en mouvement, s'approche très discrètement de la porte et se plaque contre le mur. Il se concentre et écoute les bruits provenant du couloir mais n'entend aucun son particulier révélant la présence d'autres personnes mais uniquement la personne en train de finir de crocheter la serrure. Après quelques instants, la porte s'ouvre doucement, apportant une faible lueur et une silhouette entre dans la pièce de manière très discrète. Tirash se déplace alors discrètement, se place derrière la personne, lui place la dague au niveau du cou et lui chuchote :
- "Pas un geste..."

Tirash remarque rapidement qu'il s'agit d'un homme d'environ sa taille puis il lui dit : "Tourne-toi" en faisant pivoter son corps pour amener l'homme à se diriger vers le couloir. Lorsque l'homme est sorti de la chambre et Tirash dans la chambre, il lui dit : "Arrête !!"

Tirash observe l'homme et constate, tout d'abord, qu'il n'a pas eu l'occasion de le croiser précédemment. Il porte des vêtements de travailleur, à première vue, un laquait, un chapeau sur la tête, une dague à la main. Tirash demande alors :
- "Qui êtes-vous ?"
- "Je... Je suis de passage... Je me suis trompé de chambre. Excusez-moi, je ne savais pas que vous étiez là... Je peux partir ?"
- "Tu ne bouges pas d'ici ! Tu me dis qui tu es et qu'est-ce que tu fais là ??" demande Tirash en rapprochant un peu plus la lame de la gorge de l'inconnu.
- L'homme hésite quelques secondes et finit par dire : "Je m'appelle Vörterix..."
- "Et qu'est-ce que vous faites là parce que ne me dites pas que vous vous êtes trompé de chambre."
- L'homme semble avoir du mal à répondre à la question.
- "Allez, crache le morceau !! Je crois que l'on a que du bon à y gagner tous les deux..." insiste Tirash.
- "Je devais venir voir la fille..."
- "Pourquoi faire ?"
- "Pour qu'elle ne parle pas..."
- Tirash renforce la position de sa dague contre la gorge de Vörterix et crie "ELGA !"

Elga se lève, vient auprès de Tirash et lui demande :
- "Qu'est-ce qui se passe, Tirash ??"
- "Va chercher Djiska !!" répond Tirash d'un ton sec puis ajoute "Et avertir Maître Oget en passant..."

Elga passe devant Tirash puis devant Vörterix et elle lui :
- "Mais tu étais là toi, hier !!"
- "Tu le connais ?" demande Tirash.
- "C'est lui qui était là hier !!"

L'homme tente alors de défaire de l'emprise de Tirash mais l'homme du sud réagit prestement et enfonce légèrement sa dague pour affirmer sa position. Quelques gouttelettes de sang dégoulinent sur la main de Tirash. L'homme gémit de douleurs, se raidit, reprend ses esprits et annonce :
- "Tu veux combien ?"
- "Combien pour quoi ?"
- "Pour me relâcher."
- "Déjà, je voudrais savoir qui est-ce qui t'envoie ?"
- "Je ne peux pas te le dire."
- "Et pourtant, c'est ça que je veux savoir. Ça vaut combien ?"
- "Je ne peux pas te le dire."
- "Et donc là, tu venais faire quoi ? Tu venais l'empoisonner ?"
- L'homme montre sa dague à sa ceinture.
- "N'y pense même pas !!" lance Tirash.

Elga quitte le couloir et descend les escaliers. Tirash tente de faire parler l'homme en l'impressionnant mais Vörterix reste sur ses positions puis lui dit :
- "Soit tu racontes tout et on te fait quitter la ville, soit tu ne sors pas d'ici vivant !! Et puis, tu sais les cinq prisonniers qui doivent être exécutés demain matin, ils sont de ta communauté. Si tu parles, il y a, peut-être, moyen qu'on les sorte de là. Alors, qu'est-ce que tu veux ? Peut-être la vie sauve pour tes compatriotes ?"

Tirash maintient bien l'homme devant lui attendant l'arrivée de renforts. Après un temps qui lui parait long, il entend des pas lourds qui montent l'escalier. Il voit alors Djiska arrivé avec une masse d'arme à la main, un grand bâton métallique avec des lames tranchantes au bout. Il se place devant Tirash puis lui dit :
- "Elga m'a dit que tu avais besoin de nous ?"
- "J'aurais besoin que l'on maintienne cet homme immobile."
- Djiska vient se place sur le côté, prend le bras de l'homme et dit à Tirash :"Prends l'autre bras, on va le descendre."
- "Je préfèrerai que l'on reste ici plutôt."
- "Ok !"
- "Si on va dans une chambre, tu montes la garde à l'entrée. Ça devrait aller, n'est-ce pas Vörterix ? Tu ne vas pas faire d'ennuis ?"

Tirash et Djiska commencent à trainer l'homme lorsqu'ils voient Oget monter l'escalier. Oget regarde Tirash puis regarde l'homme et réagit :
- "Ah ??"
- "Vous vous connaissez ?" puis s'adressant à Vörterix : "Bouge pas, toi !!"
- "Non, il ne me dit rien..."
- Djiska hoche la tête aux propos de Tirash.
- "Bon, on le met dans une pièce, j'ai un peu de mal à le tenir et puis, on avise... Une pièce où il n'y aurait pas de sortie, ça serait bien."
- "On peut l'amener au sous-sol." propose Oget.
- "Hé bien, allons-y pour le sous-sol..."
- "Attendez, je vais m'habiller." indique Tirash en laissant l'homme à Djiska et en allant passer rapidement sa tenue.

Djiska va alors derrière l'homme, lui prend les bras, le soulève très légèrement. Oget descend les escaliers, suivi de Djiska avec l'homme qui pousse des gémissements de douleurs. Tirash ferme la marche.

En passant au niveau du premier étage, une porte s'ouvre et Oget annonce d'un ton sec, un ton inhabituel dans la bouche de l'homme si affable :
- "Ferme la porte !!"

La porte se ferme aussitôt. Oget continue de descendre l'escalier, passe le hall d'entrée, sort un trousseau de clés et ouvre une porte richement décorée. Un escalier descend au sous-sol, un beau tapis rouge est posé sur les marches de l'escalier. Oget va prendre une lanterne puis descendre, en premier, l'escalier. Le sous-sol est emménagé avec soin, les murs sont renforcés, matelassés de cuir atténuant les sons avec deux canapés en cuir et une table basse. Quatre portes sont disposées à l'opposée les unes des autres. Oget sort, de nouveau, son trousseau et ouvre l'une des portes. Il fait un geste à Djiska d'attendre.

Tirash remarque qu'Oget est en train d'illuminer la pièce. Puis, après plus d'une minute, Oget annonce :
- "Djiska !!"

Djiska entre dans la pièce avec Vörterix suivi de Tirash qui observe une pièce capitonnée, des chaînes, des lanières de cuir sont suspendues, des objets plus ou moins coupants sont posés sur plusieurs tables ainsi que des tenues en cuir. Puis Oget ordonne à Djiska :
- "Attache-le là !"

Djiska vient menotter l'homme à des chaines suspendues au plafond. Vörterix regarde Tirash d'un air apeuré se demandant ce qui va lui arriver. Puis Oget vient vers Tirash, lui met la main sur l'épaule et le conduit en dehors de la pièce. Tirash lui dit alors :
- "J'ai quelques questions à poser à cet homme."
- "On peut discuter deux minutes avant, s'il-te-plait ?"
- "Oui, sans problème..."
- "Tu le surveilles, lui !!" ordonne Oget à Djiska.

Oget referme la porte et les deux hommes se retrouvent dans le salon puis Oget demande à Tirash :
- "Alors, dis-moi, qu'est-ce qui s'est passé ?"
- "Il a pénétré dans la chambre et, à priori, il avait pour mission d'éliminer Elga, la fille en tout cas. Peut-être quelqu'un d'autre, je ne sais pas..."
- "D'accord. Et tu sais qui c'est ?"
- "Je sais qui c'est, oui. Et toi, tu sais qui c'est ?"
- "Non."
- "C'est le fameux Vörterix."
- "Ah !! Donc, ça serait lui qui aurait tué Aghna..."
- "En tout cas, il serait mêlé à l'affaire et nous avons besoin de lui et le faire parler, un petit peu en particulier pour pouvoir innocenter Astatur."
- "Hum, hum..."
- "Et après, savoir ce qu'il a fait exactement et surtout qui est son commanditaire mais est-ce que ça serait possible d'envoyer quelqu'un chercher mes compagnons ?"
- "Ecoute, Tirash, je... Vu ce qui s'est passé, avant toute chose, je veux m'entretenir en tête à tête avec lui. Je te promets une chose, tu auras l'occasion de lui parler mais je veux avoir la primeur."
- "C'est à quel sujet ? Sans rentrer dans les détails..."
- "Je veux comprendre qui lui a ordonné de venir tuer cette chère Aghna et comment il a pu avoir un certain nombre d'informations sur ma maison."
- "Ecoute, ça m'intéresse aussi, le mieux serait que l'on soit là tous les deux, non ? Il ne faut pas l'abimer en tout cas..."
- "Ça, là-dessus, compte sur moi mais je préfèrerai, dans un premier temps, que tu restes en dehors de ça..."
- "Est-ce que c'est possible d'envoyer quelqu'un chercher mes compagnons ?" demande, de nouveau, Tirash.
- "Ça m'embête d'envoyer Djiska..."
- "Tu n'as pas un marmiton, quelqu'un que tu pourrais envoyer."
- "... Tu m'accordes cinq minutes ?"

Tirash le regarde attentivement et l'estime sincère dans ses propos puis Oget ajoute :
- "Écoute, va jusqu'aux cuisines et prends donc une bouteille de vin, on va en avoir besoin."

Oget entre dans la pièce, il ferme la porte à clef. Tirash pose alors son oreille contre la porte et se concentre. Il commence à entendre des gémissements, des cris, des plaintes. Parfois, les propos sont difficiles à dire. Tirash va finir par suivre la discussion et va entendre Oget demander :
- "Mais comment tu as eu toutes ces informations ??? Parle !! Parle !!"
- L'homme gémit de nouveau pendant quelques minutes.
- "Comment ça la clef ? Comment as-tu eu cette clef ??? Quoi tu savais pour la chambre ??? Qui t'a dit pour la chambre secrète ??? Comment tu sais tout ça ??"
- "C'est Réfu..."
- "Réfu !!!" réagit Djiska.
- "Et qu'est-ce que Réfu t'a dit ?"
- "Toutes les informations sur la maison" répond l'homme d'une faible voix.
- "Et comment ça se fait que tu devais venir là ?" demande Oget.
- "Nous nous étions concertés pour attaquer. Moi, je devais éliminer Elga et Zenda et Sean et sa bande sont partis tuer les membres de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate."

Cette dernière phrase est suivie d’un silence. Tirash reprend sa respiration et attend quelques secondes. La porte s'ouvre alors et Oget y sort, sans sa tenue, juste, une tenue très légère puis dit :
- "Ah tu es là Tirash, je viens d’apprendre qu'à priori, tes compagnons, il y aurait des Frères de la Mort qui seraient partis à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril..."
- "Quoi !!!"
- "A priori, ils seraient partis pour..."
- "D'accord, il faut que j'y aille alors !! Vous me le gardez en vie, hein !!"
- "Ne t'inquiète pas, il sera en vie quand tu seras là."
- "Je file. Si vous avez quelqu'un à prévenir, prévenez..."

Tirash monte alors l'escalier rapidement suivi d'Oget qui monte l'escalier, l'air déterminé, un couteau à la main. En montant, Tirash crie à Oget :
- "Ne faites pas de bêtises !!"

Tirash remonte rapidement les trois étages, entre dans la chambre et ramasse son épée puis Elga lui demande :
- "Qu'est-ce qui se passe ?"
- "Mes compagnons sont certainement en train de se faire attaquer. Il faut que j'aille leur prêter main forte."
- "D'accord."
- "Tu peux surveiller ce que fait Oget pour moi sans te mettre en danger mais je crois qu'il va une bêtise, je crois qu'il va aller attaquer quelqu'un, là, Réfu, ça te dit quelque chose ??"
- "Oui, c'est le cuisinier..."
- "D'accord."
- "Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a fait, Réfu ?"
- "Apparemment, des bêtises... Il a donné des informations qu'il n'aurait pas dû donner."
- "D'accord. Il est où Oget ?"
- "Je crois qu'il est parti voir Réfu..."

Elga passe un peignoir et descend les escaliers en même temps que Tirash. En bas de l'escalier, Tirash s'approche d'Elga et lui dit :
- "Ne te mets pas en danger." en lui bisant la joue.
- "Ne te mets pas non plus en danger... et sauve tes compagnons !"

Il est un peu plus de deux heures du matin lorsque Daëgon se réveille avec une vive douleur à la tête. Il sait qu'un danger est imminent. Sa première réaction est de se lever et de sortir son épée. Selenia se réveille entendant son compagnon s'affairer en particulier le bruit d'une lame sortant de son fourreau. Daëgon prête l'oreille et entend des bruits de pas dans le couloir, de légers grincements de pas. Il vient alors se poster sur le côté de la porte, prêt à frapper un éventuel intrus. Selenia se lève, vient récupérer sa lance et se positionne face à la porte mais en se tournant, sa lance vient percuter un objet qui tombe au sol. Et d'un seul coup, un grand bruit se fait entendre, la serrure de la porte vient de céder sous les coups d'un coup de pied. Selenia remarque alors un homme une épée en main encapuchonné et plusieurs autres ombres dans le couloir. L'homme voyant Selenia avance de quelques pas dans la pièce. Daëgon en profite pour porter un coup puissant de haut en bas qui coupe la tête du corps. L'homme s'écroule sans vie. Le Dúnedain regarde discrètement dans le couloir et voit trois ombres. Il crie alors : "FANA !!!!" puis frappe d'estoc l'ombre dans le couloir mais n'arrive pas à atteindre la cible. Selenia voit trois hommes dans le couloir, capuche sur la tête et épée à la main. Elle donne un coup sec sur sa lance pour transpercer le premier homme dans le couloir tout en criant : "F.A.N.A.V.I.R.Y.A.N.N. !!" L'arme de la dunéenne vient percuter l'avant-bras de l'homme qui pousse un gémissement de douleur. Les deux autres hommes surgissent alors dans la pièce. Selenia et Daëgon, malgré la faible lumière, ont cette impression d'avoir déjà vu ces personnes ailleurs.

Fànaviryan dort paisiblement, venant se blottir contre Sajantha qui entend alors des cris et secoue alors l'Elfe en lui disant :
- "Fànaviryan ! Fànaviryan !"

L'homme encapuchonné en face de Selenia lui lance : "Sale pute, tu vas crever, espèce de chienne !!" tout en avançant vers elle avec son épée. Selenia pensait que le coup allait venir latéralement mais l'homme, au dernier moment, a baissé son épée et est venu déchirer l'entrejambe de la dunéenne qui s'écroule au sol, assommée par la douleur. Du sang se répand alors au sol venant se mélangeant au sol de l'homme décapité. Daëgon tente alors de frapper l'homme en face de lui mais semble bien préparé et éviter sans problème le coup latéral que tentait de porter le Dúnedain qui continue de crier : "FANA !! BORDEL !!"

Le troisième homme enjambe Selenia et vient contrôler la pièce, vérifiant une éventuelle présence puis, discrètement va ouvrir les volets.

Sajantha secoue l'Elfe en lui disant :
- "Fànaviryan ! Fànaviryan !"
- "Pour l'éternité, oui, ça Sajantha..."
- "Il se passe quelque chose à côté ??"

Fànaviryan bondit du lit, trouve son pourpoint de cuir, hésite, le lâche, prend son épée, traverse rapidement le lit puis ouvre la porte donnant sur la rue. Elle tombe nez à nez avec un homme l'avant-bras ensanglanté. Elle s'avance vers l'homme et abat un coup d'épée mais glisse légèrement sur les pavés mouillés, reprend son équilibre et rate donc complètement son attaque et lâche :
- "La terre est dure surtout quand il y a des pavés !!"
- L'homme en face tente de porter un coup puissant d'épée vers l'épée mais elle met facilement son épée en opposition.

L'homme, en face de Daëgon, tend alors son épée d'un ton menaçant et lui dit :
- "Rends-toi, nous sommes les Frères de la Mort !!"
- Un autre homme vient alors se mettre à proximité de Daëgon avec l'épée à la main.
- "Et qu'est-ce que vous nous voulez ?" demande Daëgon.
- L'homme enlève la capuche et Daëgon reconnait le visage du sergent Sean.
- "Qu'est-ce que c'est que ces manières ? Pourquoi vous agressez les gens ?? On est une compagnie autorisée. Qu'est-ce que vous faites ici ??"
- "Lâche ton épée, rapidement, connard !!"

Sean et Daëgon entendent des bruits de combat dehors. Sean ordonne à l'autre homme :
- "Va voir ce qui se passe là-bas !!"
Sean et Daëgon s'observent, chacun attendant un geste de l'autre ou une réaction de l'environnement. Puis Daëgon regarde vers la fenêtre en criant :
- "Au bordel, c'est quoi ça ???"

Sean tourne alors la tête. Daëgon en profite pour lui porter un coup sournois mais le sergent des Frères de la Mort réagit et évite le coup d'épée.

En arrivant dans la rue, il voit son camarade opposé à une elfe nue brandissant une épée à deux mains. Son camarade a tenté une nouvelle attaque en force mais Fànaviryan répond par une défense solide qui lui permet d'avoir une bonne position d'attaque. Il tente d'attaquer l'Elfe mais glisse également sur les pavés mouillés et prend le temps de retrouver l'équilibre. Sajantha, dans le dos de Fànaviryan ramasse un caillou et lance en direction de l'un des deux hommes. Le caillou vient cogner contre le mur. Fànaviryan tente alors de frapper par un grand coup de taille mais l'homme fait le pas de côté nécessaire pour éviter le coup. L'autre assaillant en profite pour venir attaquer l'Elfe sur le côté. Son coup était quasiment imparable et aurait dû mettre l'Elfe au sol mais cette dernière a eu un regain d'énergie et, au dernier moment, a baissé la tête pour éviter le coup et se remettre en bonne posture pour affronter les deux hommes. Fànaviryan ressent alors une légère douleur dans le dos, Sajantha semble s'être trompée de cible. L'Elfe réagit aussitôt avec une feinte de corps qui perturbe l'homme blessé qui trébuche et Fànaviryan en profite pour venir porter un coup latéral qui vient percuter l'abdomen de l'homme qui gémit de douleurs. Son compagnon en profite pour attaquer l'Elfe de côté, de nouveau, mais il glisse sur les pavés et manque de tomber, il se rattrape au dernier moment et reçoit un caillou à la poitrine puis Fànaviryan en profite pour se tourner et lui porter un coup latéral. L'homme n'a pas le temps de réagir et l'épée de l'Elfe vient trancher l'abdomen, du sang jaillit. L'homme ressent une grande douleur mais reste debout. Au même moment, il reçoit au poignet une grosse pierre lancée par Sajantha qui vient déchirer les chairs. L'autre homme tente d'attaquer l'Elfe sur le flanc mais il n'arrive pas à trouver une faille dans la défense de Fànaviryan qui réagit et frappe l'homme au bras qui tente d'esquiver le coup. L'Elfe anticipe et frappe le bras qui s'entaille.

Pendant ce temps, Daëgon affronte Sean qui tente une attaque sournoise mais le Dúnedain ne se laisse pas surprendre et pare une main ferme l'attaque du sergent des Frères de la Mort. Daëgon en profite pour attaquer en force le sergent qui recule pour éviter le coup mais se cogne contre la porte et se retrouve avec la lame de Daëgon qui vient percuter violemment le genou droit. Malgré un craquement, le genou reste en place. Sean réagit, tente plusieurs attaques mais Daëgon réagit à chaque fois de manière adaptée. Daëgon attaque, de nouveau. Sean arrive à parer la première attaque mais, avec le pommeau de son épée, il frappe le sergent Sean au menton.

Tirash ouvre la porte de la maison d'Oget, se précipite dans la rue, dévale la rue des plaisirs, tourne sur la place des Auberges et prend directement la rue en direction de l'auberge lorsqu'il aperçoit non loin de l'établissement de Muelfrid, Fànaviryan tournoyant son épée à deux mains, nue, face à deux hommes en arme, capuche sur la tête. Derrière l'elfe, Sajantha ramasse des pierres, elle aussi nue. Il fonce vers les deux hommes en criant : "Je suis là Fana !!!". L'Elfe ne prête pas attention puisqu'elle crie aux deux hommes : "Les armes au sol, genou à terre pour ceux qui souhaitent la vie et main en l'air pour ceux qui renient la haine." Elle fait tournoyer son épée, l'homme recule, se plaque au mur et l'Elfe vient frapper la lame contre sa poitrine. L'impact est violent, plusieurs os craquent. L'homme tombe inconscient, du sang s'écoule de sa bouche avec une respiration saccadée. Au même moment, Tirash en profite et fonce sur l'autre homme qui s'apprêtait à frapper Fànaviryan de côté. L'homme est projeté contre le mur de l'auberge, sa tête vient heurter une pierre. L'homme est inconscient, à terre, Tirash sur lui.

Sean est confus mais tente quand même d'attaquer Daëgon mais vient percuter l'angle de la porte. Daëgon tente de le frapper mais n'y parvient pas. L'homme commence à légèrement reculer.

Sajantha, Fànaviryan et Tirash entrent dans la pièce. Sajantha et Tirash viennent se mettre à genou à côté de Selenia et commencent à examiner ses blessures. Tirash demande alors : "Sajantha, allez trouver Muelfrid et allez chercher un médecin, s'il-vous-plait !". Fànaviryan lance un "Merci Tirash !!" en entrant et vient se positionner entre Selenia et Sean, l'épée dressée.

Voyant l'arrivée de trois nouvelles personnes dans la pièce, Sean lâche son épée, se retourne et commence à courir dans le couloir. Fànaviryan se lance à sa poursuite. Daëgon se tourne vers Selenia en lançant à l'intention de l'Elfe : "Chope-le !!" puis commence à prodiguer des soins à la dunéenne. Sajantha crie : "Muelfrid, Katelinn !!" tout en continuant à aider à pratiquer les soins. Tirash et Daëgon constatent que la servante semble avoir quelques notions en premiers soins. Les vêtements de la dunéenne vont être déchirés. Sajantha va récupérer de l'eau dans la chambre ainsi que les draps d'un lit pour en faire des bandages. Katelinn va venir, par la suite, soutenir les trois soignants en apportant de l'eau fraiche, du linge et un soutien dans les soins en cours. La situation semblait s'empirer, la dunéenne perd beaucoup de sang mais l'union commune a permis d'arrêter l'hémorragie et de stabiliser son état. Sajantha demande alors à Katelinn :
- "Ça serait bien d'aller prévenir Raghnild..."
- "Sinon, il faut que l'on aille chercher le père Wesmin. Lui, il aura des contacts et il est tout prêt pour un bon médecin. Mais, peut-être que Raghnild, ça sera plus rapide..." réfléchit Tirash.
- Katelinn ne semble pas réjouie à la proposition de Sajantha mais elle se lève puis a une réaction de surprise en voyant la servante nue.
- "Vas-y, fonce ! fonce ! fonce !!"
- Katelinn quitte la pièce.
- Sajantha va la suivre rapidement après avoir remarqué le regard étonné de Tirash sur son corps nu.

Sean poursuit par Fànaviryan vont quitter l'auberge et courir dans les rues et ruelles de Metraith. "Et toi, je t'avais dit que je voulais te parler en tête à tête !!" lance Fànaviryan en le poursuivant, nue, l'épée à la main. Le sergent des Frères de la Mort va, de plus en plus, distancer l'Elfe en sautant par-dessus plusieurs murets, en se faufilant par des espaces étroits. L'Elfe glisse à plusieurs reprises, râpe ses fesses sur un muret mais continue de menacer l'homme en criant : "Sean, assassin, vous n'allez pas l'emporter !!". Sean va gagner le bois situé au sud de l'auberge et lorsque Fànaviryan entre dans le bois, elle perd toute trace de l'homme. Fànaviryan mesure alors qu'elle est seule dans Metraith, nue, une épée dans les mains et du sang sur le corps. Prudemment, elle va s'approcher de la partie sud du bois qui donne sur la Voie Royale mais elle ne distingue aucun mouvement, aucun signe particulier. Les seules lumières visibles proviennent de la Place Royale. Elle va faire le tour du bois puis ne voyant aucune trace de Sean, elle va rentrer à l'auberge discrètement.

En revenant à l'auberge, Fànaviryan prend le pouls de l'homme qu'elle avait frappé au torse mais celui-ci est mort. Elle va observer l'autre homme qui git au sol. Elle lui enlève sa ceinture avec la dague qu'elle passe autour de sa taille et prend son épée. Puis elle prend l'homme par les épaules et le traine dans la chambre où elle retrouve Daëgon et Tirash qui sont en train d'installer Selenia sur un lit. L'Elfe indique à ses deux compagnons :
- "Sean m'a semée en allant vers le Thalion. Il a dû essayer d'aller retrouver les Frères de la Mort de garde qui sont sur la place."
- "Alors, il ne faut pas que l'on traine trop longtemps ici, peut-être, alors... Je ne sais pas..." interroge Tirash.
- "Il faut que l'on se réunisse quelque part mais pas là où ils peuvent nous chercher." propose Daëgon.
- "Il nous faut, tout de suite, le soutien de Roldan qui est à la porte ouest." indique Fànaviryan.
- "Il se passe quoi ?? Qu'est-ce qu'il se passe ici ??" demande Muelfrid en arrivant à l'entrée de la chambre, le visage marqué par des traces de coups, l'œil droit à moitié fermé et observant la pièce, le corps et la tête un peu plus loin, le sang répandu au sol et la dunéenne en sang sur le lit.
- "On nous a tendu une embuscade !" répond Tirash.
- "On vient de se faire attaquer !" ajoute Fànaviryan.
- "Moi aussi !!" répond Muelfrid.
- "Hé bien, vous avez de la chance... Selenia, comment elle va ?" demande Fànaviryan à ses deux compagnons.
- "Elle est stabilisée." répond Tirash.
- "Mais, c'est qui ces gens ?? Pourquoi ils vous cherchaient ces gens-là ??" demande Muelfrid.
- "Ils voulaient nous faire taire..." répond Tirash.
- "Je crois que l'on a, un peu, découvert leurs magouilles..." ajoute Daëgon.
- "Ils ont probablement assassiné le fils Wesmin et celui-là, pourra le confirmer ! Tiens, Tirash, tu avais laissé quelque chose dans la rue... Je vais aller m'équiper en prévision." annonce Fànaviryan en posant l'homme sur le lit puis ajoute en s'adressant à Tirash "Tu vas m'aider à prendre celui qui est dans la rue, ça va faire désordre si n'importe qui passe."
- "Ouais !" répond Tirash.

Fànaviryan et Tirash vont alors récupérer l'homme mort dans la rue et vont venir le déposer sur le lit non loin de son compagnon toujours sonné. Puis Fànaviryan quitte la pièce et retourne dans l'autre chambre. Muelfrid demande alors :
- "Vous avez besoin de quelque chose ?"
- "Il faudrait aller chercher le capitaine Roldan !" demande Tirash.
- "Vous, vous voulez que j'aille chercher le capitaine Roldan, c'est bien ça ?" demande Muelfrid.
- "Je ne sais pas si vous allez être très efficace mais vous avez, peut-être, un voisin, quelqu'un que vous pourriez envoyer ?"
- "Non mais je peux y aller !" réagit Muelfrid en ressaisissant.
- "Hé bien... Oui, ça serait bien !"

Muelfrid traverse la pièce, titube très légèrement mais ne semble pas complètement ivre et indique en quittant la pièce :
- "Je fais au plus vite !!"
- "Merci !" répond Tirash.

Daëgon surveille le lit où la dunéenne, commençant à lui nettoyer le sang. Tirash surveille l'homme sonné puis demande :
- "Daëgon, tu penses que Sean pourrait revenir avec les Frères de la Mort ?"
- "... C'est possible... Après, il est un peu grillé, là, non ? Et puis, on est parti chercher du renfort. Après, je ne sais pas qui va arriver en premier... Mais Sean ne reviendra pas, je l'ai trop blessé. Il va, peut-être, envoyer du monde."

Fànaviryan arrive dans la chambre où se trouve Sajantha qui est en train de s'habiller. Elle lui dit :
- "Sean m'a échappé, prends cette arme pour pouvoir te défendre." tout en enlevant la ceinture et la passant à la hanche de Sajantha légèrement réticente.

Puis Fànaviryan lui passe une petite tape affectueuse sur les fesses alors que la servante quitte la chambre pour rejoindre Selenia. Sajantha va demander alors à Daëgon :
- "Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ?"
- "Des bandages, de l'eau, tout ce qui pourrait servir à soigner Selenia."
- "D'accord, je vais vous chercher tout ça."

L'Elfe va s'habiller et, avant de repartir de la chambre, boit sa chope de bière et mange le morceau de Rakit offert par Selenia. Elle sent rapidement les effets de la drogue l'envahir et lui ouvrir un peu plus l'esprit. Elle retourne dans la rue, observe les environs puis va rejoindre ses trois compagnons.

Tirash va alors expliquer à ses deux camarades les évènements qui se sont déroulés à la Maison d'Oget avec la capture de Vörterix et les premières informations qu'il a pu donner. Il évoque le comportement étrange d'Oget, de ce qu'il allait faire auprès de Réfu et qu'il :
- "Espère que Vörterix va bien parce qu'on va avoir besoin de lui..."
- "Oui parce qu'il va falloir que l'on puisse avoir le nom du commanditaire parce que celui-ci, je ne sais pas s'il va nous parler tout de suite." indique Fànaviryan en regardant l'homme étendu sur le lit.
- "Est-ce qu'il faut que l'on aille voir de ce qu'il en est pour Vörterix ? Après, je ne suis pas trop d'avis de laisser Selenia toute seule, en tout cas, de la laisser sans protection. Est-ce qu'il ne faudrait pas aller voir Wesmin pour qu'il mette ses moyens en action pour mettre la main sur Sean ? Après, il y a Roldan qui ne devrait pas tarder."
- "Wesmin, c'est plutôt un maître de maison, je ne suis pas sûr qu'il ait une garde." réagit Fànaviryan.
- "Non mais il a des relations."
- "Ouais ! Sinon, c'est le prince qui avait sa garde qu'il devait aller chercher les brigands. Je ne sais pas si c'est ça qui a déclenché leur attaque contre nous ou alors il nous avait dans le nez, déjà..." analyse Fànaviryan.

Daëgon continue les soins auprès de Selenia pendant que Fànaviryan et Tirash observent l'homme sur l'autre lit qui commence à reprendre ses esprits. Il se frotte la tête. Il ouvre les yeux, voit les deux compagnons, il recule un peu dans le lit. Fànaviryan annonce alors :
- "Ah oui, pardon... On avait oublié..." Fànaviryan va chercher la tête du troisième homme qu'elle met sur le lit et indique : "Bon, maintenant, vous êtes réunis..."
- "On aurait bien rajouté Sean mais il est à quelques pâtés de maison d'ici et il n'est pas en bel état..." ajoute Tirash.
- "Hum... Qu'est-ce que vous me voulez ??" demande l'homme.
- "On veut tout savoir... Sean vous a ordonné de tuer Cinniath Wesmin et il t'avait, peut-être, un peu blessé à ce bras-là ?" indique Fànaviryan en lui montrant le bras gauche puis ajoute : "Donc tu vas nous dire d'où Sean prenait ses ordres, pour commencer ou j'appuis..."
- "Il prend ses ordres du lieutenant Ynn."
- "Pour tuer des personnes notables ?"
- "Nous, on est là pour exécuter les ordres..."
- "Et c'est quoi les ordres ?" demande Tirash d'un ton sec.
- "Il y a eu un ordre qui a été donné de tuer ce traitre de Cinniath. Il fomentait un coup d'état sur Metraith. Donc nous devions l'arrêter."
- "Et qui a ordonné de le tuer, c'est Ynn ?"
- "Ouais... C'est lui notre chef."
- "Et ça ne vous a pas semblé un peu bizarre ?"
- "Ben non..."
- "Et Ynn, il en aura parlé avec qui pour avoir l'autorisation de tuer quelqu'un comme ça ?" demande Fànaviryan.
- "Ben après, on reçoit nos ordres. On ne cherche pas à savoir. J'imagine que le Lieutenant avait récupéré des informations grâce à nos informateurs. Vous comptez faire quoi là, parce que je vous rappelle que l'on est des Frères de la Mort."
- "Vous êtes plutôt bien près de la mort..." réagit Tirash.
- "Parce que là, vous avez tué l'un de nos camarades..."
- "Légitime défense !" réagissent Fànaviryan et Tirash.
- "Ça veut dire quoi ça ???"
- "Ça veut dire que l'on a gagné et pas toi !" répond Tirash.
- "Ouais sauf que c'est nous qui sommes, officiellement, les gardes de cette ville." - "Plus pour longtemps..."
- "Pffff !! Vous n'êtes arrivés que depuis un jour, vous pensez que vous allez pouvoir tout révolutionner comme ??"
- "Nous ? Non ! On est juste les personnes qui vont amener les pions à leur place."
- "... Aie, j'ai mal à la tête..."
- "Ah ! C'est moche ça..." réagit Fànaviryan.
- "Je vous promets si vous me laissez partir que je ne dirais rien. Parce que là, vous allez avoir des ennuis..."
- Tirash se met à rire et lui dit : "Ben toi, tu en as déjà !!"
- "Parce que d'avoir tué deux gardes de la ville, c'est vous qui, tout à l'heure, allez être pendus !"
- "Aucun risque..." réagit Tirash.
- "Certainement pas parce que nous, nous avons des gardes de la ville derrière nous contrairement à une milice que vous êtes." ajoute Fànaviryan.
- "Pfff... La milice n'a plus aucun pouvoir..."
- "Mais si tu savais comme ils ont envie de le reprendre..." répond Tirash.
- "Ici, c'est le Seigneur Hallas qui commence, ce n'est pas vous !"
- "Oui mais là aussi, on sait que ça va passer..."
- "Vous n'avez rien vu de spécial ce soir à votre villa ?" demande Fànaviryan.
- "Comment ça ??"
- "C'est pour ça que vous êtes, encore, sûr de vous..."
- "Qu'est-ce que l'on aurait pu voir à la Villa ?"
- "Disons que si vous n'étiez pas venu fomenter un assassinat."
- "Quel assassinat ?"
- "Le nôtre."
- "On nous a dit qu'il se passait des incidents à l'auberge. Donc on est venu voir et vous nous avez attaqué. Il parait que vous troublez l'ordre de public dans l'auberge."
- "Ça, ça m'étonnerait beaucoup que vous trouviez qui que ce soit pour appuyer cette version..." réagit Tirash.
- "C'est pourtant ce que le Lieutenant Ynn pourra dire au Seigneur Hallas..."
- "Mais tous les autres diront le contraire... Et il y en a parmi ces autres qui sont bien plus proches du Seigneur Hallas que ne l'est le Lieutenant Ynn."
- L'homme a un regard de dédain aux propos de Tirash.
- "En même temps, si vous êtes venus nous éliminer, c'est bien que vous nous craigniez !" intervient Daëgon.
- "Il ne parle pas beaucoup mais c'est intéressant ce qu'il dit..." réagit Tirash.
- "Je vous dis, on est venu là parce que vous êtes des troubles à l'ordre du public dans cette auberge."
- "Alors, arrête !! Tu aurais pu nous arrêter en pleine journée mais tu n'étais pas obligé de venir nous assassiner en pleine nuit pour faire ça !" annonce Daëgon.
- "Nous sommes l'ordre !"
- "Il faut réfléchir à ses actes !" intervient Fànaviryan.
- "Justement l'ordre ne vient pas assassiner en pleine nuit. Ils viennent arrêter et puis point !" ajoute Daëgon.
- "Ça sera votre parole contre la nôtre !"
- "Nous avons le propriétaire de l'auberge qui va pouvoir témoigner que nous avons été de très bons hôtes." réagit Fànaviryan.
- "Et votre complice Vörterix ? Il est prêt à tout pour sauver ses camarades !" annonce Tirash.
- "Et lui, il était payé au moins contrairement à vous..." ajoute Fànaviryan.
- L'homme regarde Tirash dans les yeux cherchant à évaluer la véracité de ses derniers propos.
- "Et la femme est toujours vivante..." ajoute Tirash.
- L'homme ne semble comprendre cette allusion.
- "Tu crois que l'on resterait vraiment ici tranquillement si on avait quelque chose à craindre ? Tu ferais mieux de sauver ta peau. On témoignera en ta faveur."
- "Pfff... Qu'est-ce que je risque ??"
- "Le gibet..."
- "Vous croyez vraiment que l'on va pendre des Frères de la Mort ? C'est nous qui pendons les gens..."
- "On a l'air plutôt sûr de nous, non ?"
- "Tu pourrais nous dire où est-ce que tu as mis le corps de Cinniath Wesmin déjà avec tes collègues ? Où est-ce que vous l'avez emmené ?" demande Fànaviryan.
- "On l'a bien caché à un endroit pour que personne ne puisse le retrouver..."
- "Hé bien, toi, tu vas pouvoir le retrouver ! Ça, ça peut, peut-être, t'éviter la corde..." annonce Tirash.
- "Exact !" confirme Fànaviryan.
- "Je pense que la famille t'en sera très reconnaissante." ajoute Tirash.
- "Vous aviez oublié son épée et son bouclier, c'est quand même dommage. Quand ils les ont vu, ils n'ont pas aimé et ils sont montés, tout de suite, au Thalion." précise Fànaviryan.
- "Parler à Hallas..." ajoute Tirash.
- "D'accord... Nous, on ne fait qu'exécuter les ordres du sergent Sean et du lieutenant Ynn."
- "Tu l'as déjà dit ça !!"
- "Ouais et on comprend bien. Tu es un pion !" ajoute Daëgon.
- "C'est normal ! Mais eux, qu'est-ce qu'ils ont à se reprocher ?" relance Tirash.
- "Qui ?"
- "Ynn et Sean ?"

Les trois compagnons sont interrompus par le retour de Katelinn bien essoufflée. Elle est allée dans le couloir, échanger quelques mots avec Sajantha. Puis Sajantha arrive dans la chambre et dit :
- "Raghnild va arriver dans quelques minutes. Elle rassemblait quelques plantes et va venir soigner votre amie."
- "Vous lui faites confiance ?" demande Tirash.
- "Sajantha, tu peux, peut-être, regarder dans ses affaires, elle avait acheté des herbes de soins." demande Fànaviryan.
- "Je ne suis pas sûr de pouvoir reconnaitre toutes ces plantes." répond la servante.
- "Non mais si la guérisseuse arrive bientôt, il vaut mieux la laisser faire, elle sera plus expérimentée que nous." réagit Daëgon.
- "Je vais aller préparer quelques bassines d'eau et faire chauffer de l'eau si la dunéenne en a besoin." répond Sajantha.
- "Très bonne idée !" répond Fànaviryan avec un petit clin d'œil.
- "J'ai pensé que c'était mieux que ça soit la guérisseuse dunéenne qui vienne."
- "Oui, oui !! C'était juste pour que tu lui prépares le terrain, je te remercie !"
- "Je, je n'ai pas forcément confiance dans les dunéens mais j'ai cru comprendre que Raghnild était une soigneuse expérimentée." indique Sajantha en se tournant vers Tirash.
- "Bien, merci beaucoup !" répond Tirash.
- "Peu de gens, ici, vont la voir si ce n'est les dunéens."
- "D'accord."

Katelinn et Sajantha vont alors s'affairer à préparer les affaires pour l'arrivée de Raghnild.

Puis la discussion reprend avec le garde qui dit :
- "Vous n'avez aucune chance ici. À la limite, si vous partez maintenant, je n'alerterai les Frères de la Mort que dans une heure..."
- "On ne partira pas maintenant et toi, tu ne partiras pas d'ici sauf si tu coopères." annonce Tirash.
- "Si tu veux pouvoir être soigné parce que tu n'as pas l'air très bien... Tu vas nous donner les points de repère que vous avez utilisé pour cacher le corps." demande Fànaviryan.
- "Je m'engage à le faire."
- "Deux jours de marche, trois jours de marche. Donne-nous des détails tout de suite. Je te préviens s'il est dans l'enceinte de cette ville..."
- "On n'aurait pas pris le risque de ramener le corps de ce traitre en ville."
- "Et qu'est-ce qui prouvait sa trahison ?" demande Tirash.
- "Le Lieutenant Ynn nous a dit qu'il fomentait un coup d'état. Il voulait renverser avec d'autres traitres le Seigneur Hallas, qu'il était à la solde du Seigneur de Guerre ! Nous, notre objectif est que la région soit en paix. Donc, forcément, on élimine tous les ennemis qui sont contre la ville."
- "Potentiellement ? Oh, c'est trop dommage... Vous vous faites l'arme de ces personnes par le biais de ses informateurs qui vous envoie faire leur sale besogne." lui dit Fànaviryan.
- "Il faut bien qu'ils y en aient qui s'en charge."
- "Vous avez rencontré Cinniath qui montait vers le nord. Il n'allait pas le sud ou vers l'est ou l'ouest."
- "Il allait vers le nord en effet... Le lieutenant Ynn et le sergent Sean ont des informateurs, c'est comme ça aussi que l'on arrive à remonter certaines filières et démanteler tous ceux qui nuisent à la sécurité de la ville."
- "À condition que le sergent Sean ne vous embobine pas... C'est de ça que tu ne tiens pas compte..." indique Tirash.
- "Je ne vois pas pourquoi il nous embobinerait ?" répond l'homme sur un ton qui laisse Tirash très sceptique sur son attitude. L'homme doit, sans doute, en savoir plus que ce qu'il ne dit.

À ce moment, quelqu'un frappe à la porte de l'entrée extérieur de la chambre. Fànaviryan met la main sur son épée et va ouvrir la porte. Elle voit une femme d'un certain âge qu'elle ne connait pas mais que Tirash et Daëgon juste derrière reconnaissent. La femme ne semble pas ravie d'être ici et demande :
- "Alors, c'est pour quoi ?"
- "Entrez, entrez, Selenia a besoin de vos services !!" répond gentiment Tirash.
- "Selenia ?" répond Raghnild puis voit la dunéenne allongée et vient aussitôt à son chevet puis dit : "Ecartez-vous, écartez-vous !!"

Puis Raghnild va commencer à préparer ses affaires et va donner des ordres secs et désagréables à Sajantha et Katelinn : "Apporte-moi de l'eau chaude !!", "Apporte-moi du linge propre !!", "Donne-moi un couteau !!", "Vous allez me cuire ça !!", "De l'eau froide !!", etc.

Puis Fànaviryan reprend la discussion avec l'homme et lui dit :
- "C'est clair que tu as des choses à nous dire bonhomme !"
- "Bah, je crois que je vous ai, à peu près, tout dit..."
- "On l'emmène dans ma chambre le soigner les gars ?"
- "On peut faire ça... Est-ce qu'il y en aurait l'un de nous qui monterait la garde dehors ?" répond Tirash.
- "Oui, je ferais bien ça avec mon arc." répond Daëgon qui prend son arc, son carquois et va s'installer dehors, sur un muret en face de l'auberge.

Fànaviryan et Tirash embarquent l'homme et l'amène dans l'autre chambre. Daëgon remarque alors, peu de temps après, le retour de Muelfrid accompagné de Roldan ainsi que quatre miliciens qui les suivent. Daëgon descend de son muret et se dirigent à leur rencontre.

Daëgon s'approche du Capitaine Roldan et de Muelfrid. Roldan s'approche du Dùnedain en sueur, essoufflé et lui demande :
- "Alors, qu'est-ce qui se passe ici ??"
- "Merci d'être venu ! On s'est fait attaquer par des Frères de la Mort dont le Sergent Sean qui, malheureusement, s'est enfui." répond Daëgon.
- "Hum, hum..."
- "Par contre, on en a occis quelques-uns !"
- "D'accord !"
- "Ils sont venus pendant notre sommeil. A priori, ils ont effectué une tentative assassinat..."
- "Tentative d'assassinat..."
- "Ils ont pénétré dans notre chambre sans se présenter et nous avons riposté."
- "D'accord. Et quand vous dites que vous en avez tué, vous en comptez combien ?"
- "Deux et un est assommé."
- "Et ils sont où actuellement ?"
- "Venez !" lui Daëgon en l'amenant vers la chambre.

Roldan se tourne vers les quatre miliciens et leur dit :
- "Surveillez les alentour !"

Les quatre miliciens se postent dans la rue, Roldan accompagné de Muelfrid accompagnent Daëgon dans la chambre. Le Capitaine regarde alors les deux corps et indique :
- "Ah oui !! D'accord... Donc le sergent Sean est reparti, c'est ça ?"
- "Il s'est enfui, oui !" répond Daëgon.
- "D'accord."
- "Et il a été sérieusement blessé."
- "Ah bien ! Quand vous dites sérieusement ?"
- "Disons qu'il s'en est pris une belle !"
- "Bon, excusez-moi !" indique Roldan.

Le capitaine quitte la pièce et va appeler l'un de ses hommes :
- "Ermano !!"
- L'un des miliciens s'approche du capitaine.
- "Va chercher du renfort !!" ordonne le capitaine.
- "Maintenant ?" demande Ermano.
- "Mais oui maintenant espèce de crétin !!!"

Le capitaine revient ensuite dans la chambre l'air exaspéré puis demande à Daëgon :
- "Et l'homme sonné ? Vous m'aviez parlé de deux morts et un homme sonné."
- "Oui, ils sont partis l'interroger dans la chambre d'à côté, je crois."
- "D'accord. Comment ça l'interroger ?"
- "Savoir leurs motivations, pourquoi ils étaient là et qu'est-ce qu'ils nous voulaient et surtout qui sont les commanditaires de tout ça."

Pendant ce temps, Fànaviryan et Tirash posent l'homme sur le lit et l'Elfe lui demande :
- "Bon ! Maintenant que tu es là, tu vas nous dire ton nom !!"
- "Théla..."
- "Moi, je suis là et toi, tu es là !! Donc tu nous prends un peu de haut, je trouve !!" lance Fànaviryan.
- "Comment ça, je vous prends de haut ??"
- "Bon, nous aussi, on est là ! Donc tu vas parler !!"
- "Et pourquoi vous m'amenez ici ?"
- "Pour éviter que tout le monde puisse entendre ce que tu as à nous dire. Apparemment, ça te gênait de nous expliquer que Sean et Ynn récupéraient pas mal d'argent chez pas mal de monde alors que vous êtes payés par le Seigneur de la ville pour la protection des autres. Alors qu’eux, ils font payer, ils extorquent de l'argent !"
- "Non, on ne fait pas... Enfin, je ne sais pas, moi... C'est comme ça."
- "Ah ! Donc tu sais !"
- "Ben, ça a toujours été comme ça."
- "De faire payer des protections à chaque personne alors que le Seigneur Hallas vous a engagé pour protéger tout le monde. Tu trouves normal de faire payer les commerçants pour leur protection alors que le seigneur Hallas vous paye vous déjà pour la protection des citoyens."
- Il réfléchit quelques instants : "Bah, je ne sais pas, c'est un service qu'on leur offre en plus..."
- "Allez, tu sais très bien que vous faites des choses qui ne sont pas légales. Alors le moyen de t'en sortir, de toute façon, avec tout ce que l'on a et ce que l'on attend, c'est de parler." demande Tirash qui s'est approché du mur et entend dans l'autre pièce la voix du capitaine Roldan puis il l'entend quelques secondes plus tard dans la rue. Tirash ajoute alors : "Et puis on a la milice qui est avec nous, alors, ils vont arriver d'une minute à l'autre... A ce moment-là, si tu as déjà parlé, on jouera en ta faveur."
- "Par contre, si tu ne parles pas, tu ne nous sers pas, tu peux être mort comme les autres ! Et on aura juste à expliquer un mort de plus ce qui ne nous gêne absolument pas !!" menace Fànaviryan.
- "La milice ?? La milice ne vient pas par ici..." répond Théla sans avoir pris au sérieux les menaces de Fànaviryan.
- "La milice va arriver dans un instant. Je crois même qu'ils sont dehors... Il te reste quoi, trente secondes." lui répond Tirash.
- "Oh ! Il n'y a personne dehors... Mais qu'est-ce que vous me voulez ??"
- "Toi, on ne te veut rien en fait. On veut juste que la justice soit rétablie et que les coupables tombent, les vrais coupables, pas ceux qui obéissent aux ordres."
- "Que tu nous expliques pourquoi vous étiez déjà là pour arrêter le marchand par exemple alors que tu sais très bien que c'était Vörterix qui s'occupait de nettoyer l'auberge comme tu nous l'as dit tout à l'heure." annonce Fànaviryan.
- "Le marchand ?? Comment ça ?? Parce que vous me parliez de Cinniath ??" demande Théla.
- "Ouais mais on peut te parler de toutes les petites entourloupes que vous faites dans la vie dont on est au courant..."

La porte de la chambre s'ouvre. Daëgon entre dans la pièce accompagnée du Capitaine Roldan. Tirash remarque qu'un milicien monte la garde dans la rue puis se tourne vers Théla et lui dit :
- "Trop tard..."

Le capitaine voyant l'homme assis sur le bord du lit annonce :
- "Oh ! Mais il n'est pas sonné votre gars. Bah, elle est où ta tenue Théla ??"
- Théla regarde le capitaine avec une certaine animosité.
- Le capitaine reste le regarder avec du dédain dans le regard puis il regarde Tirash et Fànaviryan et demande : "Vous n'avez rien ?"
- "J'ai juste l'orgueil qui en a pris un coup. Ils nous ont attaqué en pleine nuit et on a été obligé de se battre nues !" indique Fànaviryan.
- "Hum... Je vois que vous vous êtes rhabillée depuis..." indique Roldan avec un air coquin.
- "Ah désolé Capitaine..." répond Fànaviryan avec un petit clin d'œil.
- Le capitaine lui répond par un sourire qu'il efface rapidement en regardant Théla.
- "Nous étions en train de l'interroger." indique Tirash.
- "Et c'est bien que vous soyez là parce qu'il ne comprenait pas dans quel pétrin il était." ajoute Fànaviryan.
- "D'ailleurs, où est votre compagne dunéenne ?" demande le capitaine.
- "Ils nous l'ont sauvagement blessée." répond Fànaviryan.
- "D'accord."
- "Sa vie est en danger. Il y a déjà quelqu'un qui s'occupe d'elle. Vous connaissez Raghnild ?" demande Tirash.
- "Oui, de réputation."
- "Elle a une bonne réputation ?"
- "Oui, enfin, qu'est-ce que vous entendez par là ?"
- "Parce que l'on cherche un médecin ou un chirurgien compétent pour sauver une âme qui risque de perdre son fil de vie." précise Fànaviryan.
- "De ce point de vue-là, je pense qu'il ne devrait pas y avoir de problèmes..." répond Raghnild.
- "D'accord. Etant elle-même dunéenne, c'est plus commode en plus." réagit Tirash.
- "En effet !" confirme Roldan.
- "Est-ce qu'il vous serait possible de demander à l'un de vos hommes de surveiller celui-là ? J'ai quelques éléments à vous apporter à tous." demande Tirash.
- Roldan sort de la chambre et appelle de deux ses hommes qui entrent dans la pièce puis demande à Tirash : "Où est-ce que vous voulez que l'on parle de ça ?"
- "On peut rester dehors. Je n'en ai pas pour longtemps." répond Tirash.

Les trois compagnons et Roldan quittent la chambre et vont se positionner en face de l'auberge près du muret où était positionné Daëgon quelques minutes auparavant. Tirash prend alors la parole et annonce :
- "Il faut que je vous informe de ce qui m'est arrivé cette nuit. J'étais donc à la Maison d'Oget au début de la soirée pour monter la garde à la requête d'Elga qui se sentait mal, avait un mauvais pressentiment et donc j'ai passé la nuit près d'elle et au milieu de la nuit, quelqu'un a tenté d'entrer dans la chambre pour mettre fin aux jours d'Elga. Et cette personne, devinez qui c'était ?"
- "Quelqu'un qui serait déjà venu..." propose Fànaviryan.
- "Quelqu'un qui est déjà venu, oui !" répond Tirash.
- "Et qui serait passé par une porte extérieure pour y pénétrer..."
- "C'est ça !"
- "Dont le nom commencerait par V et finirait par X..." propose Daëgon.
- "C'est exactement ça !! Oui, c'est bien lui. J'ai réussi à le mettre hors-jeu et il est, actuellement, sous la responsabilité d'Oget. A priori, il y a eu des histoires. Je crois bien que chez Oget, ça doit être sacrément la panade. En fait, Vörterix a avoué qu'il avait eu des informations et Oget a été remonté quelqu'un qui, à priori, se trouverait chez lui. La dernière fois que je l'ai vu, il avait l'air très en colère." raconte Tirash.
- "Par ailleurs, Capitaine Roldan, on a pu que très peu faire parler Théla que vous semblez connaitre mais il nous a, quand même, avoué avoir participé à l'assassinat de Cinniath Wesmin et d'avoir caché le corps dans la steppe après leur forfait." indique Fànaviryan.
- "D'accord ! Ça veut dire que l'on peut le mettre aux fers !" réagit le Capitaine Roldan.
- "Très directement."
- "En tout cas si notre parole prévaut sur la sienne ce qui reste encore à prouver." indique Tirash.
- "Non mais ça, je pense qu'avec le Magistrat Harge, je devrais pouvoir m'arranger par rapport à cela. Et vous avez eu des informations avec ce Vörterix ?"
- "Il venait pour tuer Elga." lui répond Tirash.
- "J'ai demandé à l'un de mes hommes d'aller chercher du renfort parce que là, on ne peut pas tout gérer. Cette nui, il se passe tellement de choses que l'on ne va pas pouvoir tout gérer. Il va falloir que l'on mette des priorités." indique Roldan.
- "Vous avez raison. On a été pris de court. D'ailleurs, je vois que vous étiez prêt avec vos hommes à nous soutenir." annonce Fànaviryan.
- "Disons qu'il s'est passé du rififi du côté de la Villa des Frères de la Mort." annonce Roldan.
- "Racontez-nous !!" demande Fànaviryan.
- "C'est d'ailleurs pour ça que Muelfrid nous a trouvé rapidement. Nous étions autour de la potence. Un chariot a foncé dans la potence et deux heures auparavant, la garde du Thalion est venu vers minuit à la Villa des Frères de la Mort."
- "Ah Théla nous a menti lorsqu'on lui a demandé s'il s'était passé quelque chose à la Villa des Frères de la Mort. Capitaine, nous avons avec Vörterix et Théla, la situation de Sean que j'ai perdu malgré le fait que Daëgon lui avait bien entaillé le genou. Moi, je n'étais point chaussé pour traverser les bois qui menaient à la place du Thalion." indique Fànaviryan.
- "D'accord."
- "Il a dû essayer de retrouver les Frères de la Mort qui stagnent là-bas." précise Fànaviryan.
- "Moi, je proposerais bien que nous allions tous chez Oget en compagnie de Théla et puis, laisser ici quelques hommes ou laisser un homme ici pour prévenir les renforts ?" propose Tirash.
- "Il vaudrait mieux attendre les renforts justement pour protéger Selenia." ajoute Fànaviryan.
- "La vérité, c'est que je crains, un peu, pour, pour la santé de Vörterix, je ne pense pas, je pense que je pouvais lui faire confiance à Oget." réfléchit Tirash.
- "Oui, si vous voulez, on va, à ce moment-là, attendre que les renforts arrivent." annonce Roldan.
- "Peut-être que Daëgon et ses talents de pisteur pourraient trouver une trace qui nous permettrait de retrouver Sean et sur la direction qu'il a prise. Je pourrais lui indiquer, c'est l'histoire de quelques minutes." propose Fànaviryan.
- "Oui, on peut aller au dernier endroit où tu l'as vu. Oui, je peux essayer." répond Daëgon.
- "On peut vous laisser ici très brièvement le temps d'attendre les renforts." propose Fànaviryan à Roldan.

Daëgon et Fànaviryan se mettent en mouvement. Tirash hésite quelques instants. L'Elfe semble vouloir que l'homme du sud viennent avec eux et lui dit :
- "Selenia est bien gardée par Roldan."
- "Oui, si c'est l'affaire de dix minutes..." répond Tirash puis demande au capitaine : "Prenez soin d'elle !" puis accompagne ses deux camarades.

Roldan va entrer dans la chambre et venir voir Selenia qui commence à reprendre ses esprits. Raghnild pose des plantes sur les plaies. Selenia arrive à sentir quelques odeurs de plantes qu'elle aurait pu reconnaitre mais son état ne lui permet pas de pouvoir analyser toutes les sensations qu'elle a autour d'elle. Sajantha et Katelinn viennent régulièrement apporter des linges, de l'eau, des couverts et tout le nécessaire que Raghnild demande, le plus souvent, sur un ton sec et peu aimable. Les premiers mots de Selenia sont des râles puis une question :
- "Qu'est-ce qui s'est passé ??"
- "Hum... Une vilaine blessure..." lui répond Raghnild.
- "Ah oui, c'est, ces gens qui sont rentrés chez nous. Ah, qu'est-ce qu'ils m'ont fait ? Qu'est-ce qu'ils m'ont fait ??"
- "Hum... Une vilaine blessure mais ne bougez pas, ne bougez pas, ne bougez pas... J'ai porté quelques plantes, il faut les laisser agir. Vous allez devoir rester allongée pendant quelques temps ma très chère."
- "Ah, c'est vous !!" répond Selenia en dunéen.
- "Oui, oui, ces femmes m'ont appelée à temps. Vous avez failli y passer." répond Raghnild en dunéen également.
- "Et les autres, ils sont où ? Ils sont où ?? Ils vont bien ?"
- "Je ne sais pas."

Selenia voit alors arriver Sajantha qui apporte un bol d'eau fumante à Raghnild. Selenia lui demande alors :
- "Et mes compagnons, ils vont bien ?"
- Sajantha s'approche du lit et répond : "Oh ! Vous êtes réveillée ! Vous n'avez pas trop mal ?"
- "Si !! Mes compagnons, comment vont-ils ?"
- "Bien bien !! Ils sont dans la rue en train de discuter. A priori, il y a Fànaviryan et Daëgon qui s'en vont." dit-elle avec un léger sourire puis ajoute : "Oh, et il y a le capitaine qui arrive..." indique Sajantha en reculant puis quitte la pièce.

Le capitaine Roldan entre dans la pièce. Selenia met quelques instants à se souvenir de l'homme puis lui dit :
- "Ah, bonsoir ! C'est vous qui êtes intervenu pour nous sauver ?"
- "Heu, disons que je suis arrivé, un peu après, la bataille... on va dire. Je crois que vos compagnons se sont débrouillés par eux-mêmes... Vous avez besoin de quelque chose ?"
- "On s'est fait attaquer !!"
- "Oui ! Vos compagnons m'ont tout expliqué. Ne vous inquiétez pas, j'ai demandé à plusieurs de mes hommes de venir. Ils vont garder la chambre." puis Roldan s'adresse à Raghnild : "C'est grave ce qu'elle a. Elle va pouvoir marcher bientôt ?"
- Raghnild le regarde et hausse simplement les épaules avec un regard désabusé.
- "Je vais dire à mes hommes de garder la chambre. Vous m'excusez Madame." annonce Roldan à Selenia en quittant la pièce.
- "Merci !" lui répond Selenia.

Les trois compagnons vont reprendre le chemin emprunté par Fànaviryan et Sean. L'Elfe fait signe, dans un premier temps, à Tirash qu'il remonte sa capuche. Tirash s'exécute et se protège bien dans sa cape elfique l'amenant à devenir une ombre dans les rues de Metraith. Fànaviryan va les diriger jusqu'aux bois situés non loin du Thalion. L'Elfe et le Dùnedain ne semblent pas être habitués à suivre une piste parmi les voies urbaines tandis que Tirash retrouve des automatismes de sa jeunesse. Il va repérer des traces qui selon lui, seraient celles de Sean, quelques gouttes de sang permettent de le confirmer. Il serait entré dans le bois mais serait très vite ressorti pour brouiller les pistes et aurait longé vers l'ouest pour se diriger vers le Rath Anor. En arrivant dans la rue principale, Tirash perd les traces mais arrive à déceler que le sergent Sean serait reparti vers le nord. Fànaviryan indique alors :
- "Bon, on en réfère à Roldan ?"
- "Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup que l'on essaye de l'intercepter avant qu'il se rende à la Villa des Frères de la Mort ?" suggère Tirash.
- "Carrément !!" annonce Fànaviryan.
- "Il faudrait courir..."
- "En sachant qu'il a dû ralentir la cadence avec son genou... En passant par l'oreille, on a repéré des petites rues, on y passe pour couper. On gagne du temps et comme ça, on informe Roldan."
- "De toute façon, il faut que l'on aille informer Roldan, oui ! Et puis, c'est, peut-être plus important d'aller à la Maison d'Oget s'assurer que Vörterix est bien en sécurité et en vie parce que c'est notre témoin principal quand même que de courir après Sean, non ?" confirme Tirash.
- "Sean est un élément qui peut se diluer et disparaitre alors que là, tu as Vörterix sous bonne garde, non ?" demande Fànaviryan.
- "Sauf que si Sean envoie des soldats à la Maison d'Oget, pour tuer Vörterix."
- "Il est au courant ??"
- "Si, si, il est au courant que Vörterix devait venir tuer cette nuit."
- "Oui mais que tu l'as eu, non !"
- "Non, mais effectivement, peut-être qu'ils ont rendez-vous quelque part, c'est possible aussi, c'est même fort probable."
- "Donc, il faut poser cette question-là au prisonnier au passage."
- "C'est ça !" confirme Tirash.
- "Il faut donc que l'on fonce voir Roldan !!"

Les trois compagnons se mettent à courir pour rejoindre rapidement l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril. Avec la fatigue, les compagnons ne vont pas, toutefois, à vive allure. Ils ont besoin de reprendre leur souffle.

En arrivant à l'auberge, ils aperçoivent Roldan les bras croisés devant l'entrée de la chambre où Selenia se repose. Il lève les bras en voyant les trois compagnons et leur demande lorsqu'ils arrivent à proximité :
- "Alors des nouvelles ??"
- "Il serait remonté sur le Rath Anor, plausiblement sur la Villa mais il faudrait que l'on pose la question au prisonnier s'il doit retrouver l'assassin qu'ils avaient envoyé dont Tirash vous a parlé." annonce Fànaviryan.
- "Vörterix." ajoute Tirash.
- "Parce que vous pensez que Théla est au courant de tout ça ?" demande le Capitaine.
- "Pas sûr... Mais il sait quand même des choses..." lui répond Tirash.
- "Ah tiens, il y a votre compagne qui s'est réveillée !" indique Roldan.
- "SELENIA !!" réagit Tirash.
- "Faites ce que vous voulez, moi, je tente le tout pour le tout !" annonce Fànaviryan en s'éloignant vers le nord.

L'Elfe est rejoint par Daëgon et tous les deux, ils s'élancent dans les rues de Metraith vers le nord. Après avoir remonté une partie de la ville, ils remarquent en face d'eux plusieurs personnes qui descendent la rue. Ils diminuent leur allure, Daëgon sort son arc. En observant attentivement, ils comprennent qu'il s'agit d'une troupe de miliciens entre huit et dix individus. Lorsqu'ils sont à une dizaine de mètres, l'un des gardes annonce :
- "Halte !! Qui va là ?"
- "La Compagnie de l'Aurore Ecarlate ! Roldan vous attend à la Boucle d'oreille en Mithril. Est-ce que vous avez aperçu le sergent Sean par hasard ?" annonce Fànaviryan.
- "Non pas là récemment... Pourquoi vous le cherchez ?"
- "On est à sa recherche, il est en fuite pour sédition."
- "Ah ! Bah écoutez, on vient de la place des marchands et on n'a rien vu..."
- "Hé bien, on vous remercie. C'est à l'arrière de la boucle d'oreille. Dans le coin nord. Vous trouverez Roldan."
- "Merci pour l'information !"

Fànaviryan et Daëgon reprennent leur course puis Daëgon demande :
- "Fana, je ne sais pas si c'est vraiment très utile que l'on aille par-là s'ils ne l'ont pas vu..."
- "Ça veut dire qu'il n'est pas encore rentré..."
- "Ah oui, oui, peut-être mais il est, peut-être, carrément ailleurs aussi..."
- "On tente... On a fait plus de la moitié du chemin, on ne s'arrête pas là..."
- "Oui, oui !"

En arrivant sur la place des marchands déserte à cette heure-ci, les deux compagnons s'arrêtent, observent les lieux et n'y voient aucune présence particulière. Ils vérifient aussi au sol si des traces sont présentes. La seule animation se situe vers l'ouest en direction du gibet où des torches et des voix s'y élèvent. Puis Fànaviryan s'adresse à son compagnon :
- "Daëgon, on va s'enquérir s'ils ont vu passer le sergent ?"
- "Tu veux dire à la Villa des Frères de la Mort ?"
- "Non, en bas, au gibet qui est bêtement tombé... On va voir et faire les curieux et si, au hasard, ils ont vu le sergent Sean."

Ils se dirigent en marchant vers la potence qui est entourée de deux miliciens et quatre Frères de la Mort. La structure de la potence a été, en partie détruite, deux pieds ont été sectionnés par un chariot qui a percuté la structure qui s'est effondrée en partie. Daëgon indique sur un ton ironique à Fànaviryan :
- "Je me demande qui a pu faire ça ???"

Lorsqu'ils approchent un peu plus près, l'un des Frères de la Mort vient à leur rencontre et leur criant :
- "Halte !! Qu'est-ce que vous venez faire là ?? Vous avez vu l'heure qu'il est !! Rentrez chez vous !!"
- "On est en mission. Nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate." annonce Fànaviryan.
- "Ah ? Et qu'est-ce que vous venez faire là ?"
- "Nous avons à transmettre un message au lieutenant Dent. Est-ce que vous pourriez le faire pour nous, s'il-vous-plait ?"
- "Au lieutenant Dent ?"
- "Tout à fait !"
- "A cette heure-ci, il dort. C'est urgent ?"
- "Vous ne l'avez pas prévenu pour tout ce souci-là ??"
- "Non, on a prévenu le capitaine."
- "Ah ! Bon ! Bien ! Et le sergent Sean, vous ne l'avez pas vu par hasard ?" demande Fànaviryan avec insistance.
- "Mais... Vous lui voulez quoi au sergent ?"
- "C'est que je devais le voir, tout à l'heure, ici même. On doit se retrouver ici à cinq heures. Je me demandais s'il était arrivé ici par avance." - "Vous voyez bien qu'il n'est pas là..."
- "Non mais vous auriez pu le voir passer !" intervient Daëgon.
- "Je lui passerai le message et vous souhaitez que je laisse un message au lieutenant Dent ?"
- "Oui, effectivement. Il serait gré que je puisse le rencontrer... Heu, en général, vers quelle heure se lève-t-il ?" demande Fànaviryan.
- "Mais pourquoi vous me posez cette question-là ??"
- "Mais pour savoir à quelle heure vous allez lui transmettre le message afin que je lui précise le bon endroit où le retrouver."
- "Mais pourquoi vous venez à cette heure-ci ? Vous ne pouvez pas venir après le lever du soleil ??"
- "Et comme je vous l'ai dit, à l'aube, je dois rencontrer le sergent. Vous n'êtes pas au courant de ça ?"
- "Non..."
- "C'est quand même enquiquinant parce que..."
- "Qu'est-ce qui est enquiquinant ?? Bon, vous voyez bien que l'on a autre chose à faire !! Alors le lieutenant Dent, qu'est-ce que je lui laisse comme message quand il va se réveiller ?"
- "Vous me disiez qu'il se réveillait aux aurores, c'est bien ça ?"
- "Qu'est-ce que ça peut te foutre ?? Vous croyez que l'on a que ça à foutre de vous dire quand est-ce que le lieutenant Dent se lève ! Quand est-ce qu'il va pisser ! Quand est-ce qu'il va bouffer ! C'est bon là !" répond le garde agacé.
- "Je peux avoir votre nom soldat !" répond Fànaviryan sur un ton sec.
- "Tu me prends pour qui là ?? Ce n'est pas parce que tu es une Elfe que tu te crois tout permis ici !!"
- "Vous êtes, peut-être, remonté parce que nous sommes en mission, comme je vous l'explique, et que tout à l'heure, vous avez vu la garde du Thalion passée et vous pensez que c'est par hasard que je suis là, moi aussi ?"
- "Je ne sais pas, c'est à vous me le dire..."
- "Votre nom déjà !"
- "Ce n'est pas vous qui avez cassé la potence ?"
- "Je ne serai pas là à ce moment-là... Vous vous doutez."
- "Moi, je ne sais pas..."
- "Allez, donnez-moi votre nom, j'en réfèrerais directement au capitaine !"
- "Oh mais vous vous prenez pour qui ?? C'est nous qui faisons les lois ici !! Il ne faudrait pas l'oublier."
- "Non !! C'est le Magistrat !! Et le Magistrat a ordonné que la garde vienne se saisir des prisonniers." réagit vivement Fànaviryan.
- "Tu as l'air bien au courant..."
- "Parce que nous sommes en mission comme je vous le disais. Donc votre nom !!"
- "J'ai bien compris que vous étiez en mission, ouais !!"
- "Et votre nom ?"
- "Je n'ai pas à répondre à vos questions."
- "Bon, de toute façon, j'ai votre visage."
- "Ouais, ouais, tu as mon visage et moi aussi, j'ai le tien !! Ne t'inquiète pas ! Bon, je lui dis quoi au lieutenant Dent ? Que vous puissiez lui dire à quelle heure il se lève ? Où ce qu'il va manger ce midi ? C'est ça ??"
- "Hé bien, qu'il nous retrouve sur la place du Thalion pour midi afin de retrouver le Magistrat et nous-même."
- "Bien... Je lui transmettrai ! Dès qu'il se réveillera. Et ne vous inquiétez pas, il se réveille tôt... Mais vous m'excuserez mais j'ai d'autres choses à faire... Vous pouvez aller vous rendormir ou repartir en mission..."

Le garde tourne le dos et va rejoindre ses trois compagnons Frère de la Mort. Fànaviryan se tourne alors vers Daëgon et lui dit :
- "Bon, apparemment, de ce qu'il a dit, le sergent doit déjà être rentré. Il n'a pas quand il le verrait mais il a dit, je l'informerai."
- "C'est une intuition, tu n'es pas sûre, sûre... Qu'est-ce que tu veux faire du coup ?"
- "Il faut que l'on remonte vers Tirash et Roldan parce qu'apparemment, il est déjà passé."
- "D'accord."
- "Et ce qui me parait bizarre, c'est qu'on l'aurait loupé d'aussi peu avec la garde qui était sur la place."

Les deux compagnons repartent en cadence rapide et passent par la porte nord. Fànaviryan espère y voir Hrefn mais en arrivant sur place, ils ne voient aucune trace du jeune homme. Daëgon s'approche des gardes et demande :
- "Est-ce que vous auriez vu passer quelqu'un ?"
- Les deux gardes regardent les deux compagnons et l'un des deux dit : "Mais vous êtes qui vous ??"
- "La Compagnie de l'Aurore Ecarlate et on cherche le sergent Sean."
- "D'accord et vous lui voulez quoi au sergent Sean ?"
- "On le recherche."
- "Non, on ne l'a pas vu passer par là..."
- "D'accord, très bien, merci !" répond poliment Daëgon.

Ils redescendent ensuite par les rues pratiquées à l'allée en vérifiant les éventuelles traces de passage du sergent Sean.

Pendant ce temps, Tirash entre dans la chambre à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril et y voit Selenia allongée sur le lit. Voyant qu'elle est éveillée, il lui demande :
- "Alors, comment vas-tu ?"
- "Ah... Ah, c'est toi... Comment, ça... aïe... J'ai mal et vous ?"
- "Pour nous, ça va."
- "Ils sont tous morts les autres ?"
- "Non, Sean a réussi à s'échapper et on en a capturé un qui est dans la pièce d'à côté sous bonne garde. Roldan est là." - "Oui, je l'ai vu !"
- "Ah, d'accord..." Tirash va alors rapidement lui faire un résumé des évènements qui se sont déroulés depuis qu'elle est blessée puis il conclut par : "Fana et Daëgon ont dû partir tenter d'intercepter Sean avant la Villa des Frères de la Mort."
- "D'accord."
- "Et, ensuite, j'irai interroger Théla !"

Lorsque Tirash est dehors, Roldan s'approche de lui, lui tape sur l'épaule et lui dit :
- "Ne vous inquiétez pas, elle va s'en sortir..."
- "Merci, elle est costaud !"
- "Elle a l'air !"
- "J'aurais besoin que nous demandions à Théla de savoir s'il devait retrouver Vörterix plus tard, vous m'accompagnez ?" demande Tirash.
- "Allez-y, je préfère attendre mes hommes qui doivent revenir d'ici peu."
- "Vous m'autorisez à faire preuve de persuasion ?"
- "Allez-y !" répond Roldan avec un petit sourire.

Tirash entre alors dans l'autre chambre. Théla est toujours assis sur le lit. Deux miliciens sont assis, l'un à l'entrée et l'autre près de la fenêtre dans le fond de la chambre. Tirash fait le tour du lit et vient se positionner dans le dos de Théla. Dans un premier temps, Théla le suit du regard puis va finir par regarder devant lui. Tirash sort alors doucement sa dague puis se jette sur le lit et prend Théla par derrière en mettant sa lame autour du cou. Tirash lui dit alors à l'oreille :
- "Ecoute, j'ai déjà tranché une gorge cette nuit alors, maintenant, il va falloir que tu parles ! On a besoin de savoir, tout de suite, s'il y avait quelque chose qui était prévu après nous avoir assassiné ou arrêté."

Les deux gardes sont surpris, s'apprêtaient à intervenir mais voyant que Tirash n'est pas allé jusqu'au bout de son action et pose des questions, ils s'arrêtent et observent la scène.

Tirash a bien placé sa dague au niveau de la gorge de Théla qui sent le fil de la lame sur sa peau. L'homme dit alors :
- "Heu... Je suivais les ordres du sergent. Nous devions retrouver le lieutenant Ynn..."
- "Où ça ???" demande Tirash sur un ton autoritaire.
- "Chez Reoluin."
- "C'est qui ??"
- "C'est un tisserand, il habite en ville."
- "Très bien, tu as de la chance." répond Tirash en retirant sa lame, en reculant et en sortant de la chambre et en ajoutant : "Je reviendrai..."

L'homme se frotte le cou et le garde à l'entrée de la chambre fait un signe de tête à Tirash approuvant son geste.

Le Capitaine Roldan est dehors à attendre ses hommes. Tirash arrive à sa hauteur et lui dit :
- "Capitaine, ils doivent se retrouver Sean et Ynn chez un tisserand du nom de Reoluin, ça vous dit quelque chose ?"
- "Reoluin ??" répond le Capitaine avec une certaine surprise.
- "Oui."
- "Vous êtes sûr ?"
- "C'est ce que vient de me dire Théla sous l'influence de ma dague. Il avait l'air sincère."
- "Ah... C'est..."
- "C'est qui ce Reoluin ?" demande Tirash.
- "Un maître, un des plus grands tisserands de la ville."
- "Il est fortuné ?"
- "Oui plutôt et il est aussi le représentant des artisans et commerçants auprès du Seigneur Hallas."
- "Il est impliqué dans les luttes de pouvoir ?"
- "Disons qu'il est de fait conseillé du seigneur au titre des commerçants et artisans de la ville."
- "Ça, c'est son rôle officiel. Est-ce qu'officieusement, il pourrait être impliqué dans autre chose ?"
- "Pas à ma connaissance. C'est un notable et quelqu'un de respectable en ville. J'ai du mal à le croire. Ça va être compliqué d'intervenir comme ça auprès de Maître Reoluin..."
- "J'imagine bien..."
- "Ah !! Vous voilà enfin !! Vous en avez mis du temps..." annonce Roldan en voyant arriver neuf miliciens qui arrivent dans la rue.
- "Excusez-nous ! On a croisé dans la rue deux grands gaillards qui couraient qui montaient la villa." indique Ermano.
- "C'était une Elfe..." lui murmure un autre milicien.
- "Oui, il y en avait un, c'était un Elfe !!"
- "Qu'est-ce qu'ils leur arrivaient ?" demande Tirash.
- "Je ne sais pas trop... Ils couraient vers la Villa et ils nous ont demandé si on avait vu le sergent Sean. Apparemment, ils avaient l'air pressé."
- "D'accord ! Et vous le n'aviez pas croisé ?" demande Tirash.
- "Qui ?"
- "Le sergent Sean ?"
- "Ah non !! On ne l'a pas croisé... Enfin, cet après-midi." précise Ermano.

Le Capitaine Roldan va placer ses hommes, d'une manière efficace, dans la rue et tout autour de l'auberge. Deux gardes vont venir s'installer dans la chambre de Selenia puis va revenir voir Tirash qui lui dit :
- "Ecoutez, je ne sais pas ce que vont faire Fànaviryan et Daëgon mais je pense que ça serait pas mal que l'on aille s'assurer que Vörterix reste en vie et que l'on emmène Théla avec nous. Il faudrait, peut-être, laisser quelques hommes, à votre convenance, pour protéger Selenia au cas où Sean reviendrait."
- "D'accord."
- "Et transmettre, par la même occasion, à Fana et Daëgon, notre destination. Si ça vous convient, bien sûr."
- "D'accord. On peut faire ainsi..."

Roldan va aller voir ses hommes pour leur donner des ordres, des directives et demande à sept de ses hommes de l'accompagner. Tirash, avant de partir, va aller dans la chambre de Selenia et lui dire :
- "Nous partons voir Vörterix à la Maison d'Oget."
- "Ça va ? Tu es tout seul."
- "Oui, on devrait se retrouver. Tu as soif ? Elle veille bien sur toi ?"
- "Oui."
- "Bien ! Ecoute, je vais rejoindre Roldan." indique Tirash en repartant par le couloir. Il croise Katelinn et lui demande d'apporter de l'eau à Selenia.

Tirash rejoint ensuite Roldan, ses hommes et Théla, entouré par deux miliciens. Ils quittent l'auberge et se dirigent vers la Maison d'Oget.

Lorsque Fànaviryan et Daëgon reviennent, ils voient plusieurs miliciens surveillant la rue et l'auberge. Ermano, en charge de la surveillance des lieux, annonce aux deux compagnons :
- "Votre compagnon et le capitaine sont partis à la Maison d'Oget."
- "Merci de l'information Ermano." répond Fànaviryan puis s'adressant à son compagnon : "On fonce les rejoindre Daëgon ?"
- "Moi, je vais les rejoindre mais tu peux aller voir Selenia." répond Daëgon.

Fànaviryan va entrer dans la chambre et constate que la dunéenne a repris ses esprits. Elle boit de l'eau apporté par Katelinn. Raghnild est à son chevet et dit sur un ton agacé à Katelinn :
- "Doucement ! Doucement !"

L'Elfe s'adresse à Selenia :
- "Ah, c'est fou tout ce qui arrive en ce moment !! On vient de passer à la Villa, les potences ont été détruites et on n'a pas pu voir si le sergent Sean était remonté."
- "Ils ont annulé l'exécution ??" demande Selenia d'une petite voix.
- "Tous les prisonniers ont été saisis par la garde du Thalion à minuit."
- "Et Astatur aussi ?" demande Selenia.
- "Il faut croire..."
- Selenia pousse un soupir de soulagement.
- "Nous allons rejoindre Daëgon et Roldan pour aller interroger Vörterix qui a été attrapé, je ne sais pas si tu le sais ?"
- "Ah, ça y est, enfin !!"
- "Je dois te quitter, l'affaire presse encore."

Fànaviryan se met à courir pour rattraper Daëgon puis ils rattrapent la troupe dans la rue des plaisirs juste avant d'arriver sur la place des plaisirs. Fànaviryan annonce alors :
- "On a fait chou blanc en arrivant à l'entrée de la Villa. On ne sait pas si Sean est remonté, est entré dedans ou pas, peut-être ??"
- "A priori, non." ajoute Daëgon.
- "On en a aucune certitude. Il n'est pas passé par le nord par contre. On n'a plus que Vörterix pour nous dire où est-ce que l'on pourrait aller chercher ?" indique Fànaviryan.
- "Hé bien non !!" répond Tirash.
- "Ah ??" réagit Fànaviryan.
- "Car nous avons appris par Théla que Ynn et Sean devaient se retrouver à la demeure du seigneur Reoluin qui est un tisserand, un notable de la ville et conseiller du seigneur Hallas." annonce Tirash.
- "Ah mais on ne le connait pas celui-là..." répond Daëgon.
- "Moi si ! Il m'a assassiné !!" annonce Fànaviryan.
- "Comment ça ??" réagit Tirash.
- "J'ai passé une nouvelle robe ce soir, c'est lui qui l'avait cousu et en faisant les retouches, je l'ai senti volontairement me piquer à la chair." indique Fànaviryan.
- "Ah oui ???" réagit Daëgon et Tirash.
- "Il s'en est excusé tellement faussement que je ne pouvais pas relever à cause de la présence d'Oget mais..."
- "Ah oui ! On ne savait pas ce détail..." réagit Daëgon.
- "Je ne le pensais pas mauvais... J'ai peur de ne pas avoir ma capeline que je devais lui commander demain matin..." indique Fànaviryan.
- "Oh, avec un peu de chance, il l'aura terminée ce soir... Et tu l'auras même, peut-être, gratuitement..." indique Tirash.
- "A mon avis, il m'a préparé, plutôt, un suaire !! On va regarder ça tout de suite, je me suis senti mal. J'ai eu du mal à courir depuis le début de la soirée..." analyse Fànaviryan.
- "Et donc, c'est quoi le plan chez ce tisserand ?" demande Daëgon.
- "Hé bien, il est trop influent pour que l'on aille chez lui, n'est-ce pas Roldan ?" indique Tirash.
- "Disons que les artisans et commerçants de la ville ont un représentant qui siège au conseil du Seigneur Hallas et donc ce conseiller de la ville est justement le Maître Reoluin."
- "Et ça parait très clair que, de sa situation, il a pu se personnaliser une partie de la garde des Frères de la Mort en soudoyant le lieutenant Ynn et le sergent Sean..." analyse Fànaviryan.
- "C'est une possibilité, oui..." répond Tirash.
- "On va pouvoir vérifier, il a laissé un indice. Il m'a piquée, je crains que je ne doive, Tirash et Daëgon, de faire appel à vos connaissances médicinales pour voir si je n'ai pas une curieuse blessure. Je pensais que c'était Sajantha qui m'avait touchée pendant le combat..." indique Fànaviryan inquiète par la situation.
- "Tu t'es faite piquée dans le dos ?" demande Daëgon.
- "Oui, au niveau de l'épaule."

Elga va ouvrir la porte de la Maison d'Oget en effectuant un beau sourire aux compagnons. Ils observent alors Oget assis dans un canapé en face de l'entrée. Il est habillé d'une tenue légère noire mais pas sa tenue habituelle plus luxueuse. Il est transpirant et un verre de Vespéral, un vin pétillant à la main. Oget annonce alors :
- "Ah ! Mais je vous en prie, asseyez-vous !!"

En entrant, Tirash passe la main sur l'épaule d'Elga et lui murmure :
- "Comment ça s'est passé ici ?"
- "L'ambiance est étrange. Il s'est passé des choses en bas. Je n'en sais pas beaucoup plus..."
- "En bas, dans la pièce capitonnée ?"
- "Oui..."
- "Et Réfu ?"
- "Je ne sais pas où il est..."
- "D'accord."

Roldan demande à ses hommes de rester à l'extérieur sauf aux deux hommes qui accompagnent Théla puis Roldan vient s'installer en face d'Oget dans un canapé. Oget réagit :
- "Oh ! Capitaine Roldan !! On ne voit plus trop ces derniers temps..." puis Oget salue les trois compagnons et leur dit : "Mais je vous en prie, installez-vous ! Selenia n'est pas avec vous ?"
- "Elle a pris un mauvais coup..." répond Tirash.
- "Ah... Alors, qu'est-ce qui s'est passé là-bas ?" demande Oget.
- "Nous étions à la Boucle d'oreille en Mithril et on s'est fait agresser par des Frères de la Mort dont le sergent Sean et Selenia a pris un mauvais coup..." répond Daëgon.
- "Ah..."
- "Alors que neutralisions deux des sbires du sergent Sean, nous en amenons un troisième qui pourra apporter un témoignage de certains faits." indique Fànaviryan.
- "Amenez-le là-bas, on va l'enfermer à clef." demande Oget aux deux miliciens qui surveillent Théla. Oget se lève, pose son verre sur une table basse et dit à Elga : "Va chercher la bouteille et des verres pour ces messieurs, dames." puis se dirige dans un couloir et ouvre une porte : "Mettez-le à l'intérieur ! Il n'y a aucun risque qu'il puisse s'échapper."

Roldan se lève et va observer la pièce où Oget veut enfermer Théla. Puis Roldan ordonne : "Vous restez là vous !"

Roldan et Oget reviennent dans le grand hall et se rassoient tout en échangeant quelques paroles sur la soirée qui se déroule. Oget propose aux trois compagnons de s'assoir. Elga vient servir du Vespéral aux trois compagnons et au capitaine. Tirash refuse en indiquant : "Pas pour moi !"

Puis Oget demande à Elga d'un signe de la main de monter à l'étage. La femme s'exécute et quitte ainsi le grand hall. Elle a un dernier regard vers Tirash avant de monter l'escalier. Oget attend qu'Elga ait monté la discussion pour reprendre la discussion et annonce en levant son verre :
- "Messieurs, dames, à votre santé ! Et à la santé de votre compagne en espérant qu'elle puisse s'en tirer rapidement. Si je peux faire quoi que ce soit par rapport à ça, n'hésitez pas."
- "Qu'est-ce que nous fêtons ?" demande Tirash.
- "Des informations. Je crois que j'en sais un peu plus sur ce qui a malheureusement amené l'odieux assassinat de cette chère Aghna. Ce que vous aviez comme informations, étaient exactes, c'est bien ce Vörterix, c'est bien lui qui est venu assassiner cette malheureuse femme tout ça pour faire en sorte qu'Astatur soit désigné coupable. Et, à priori, c'est là."
- "Je comprends que vous soyez ennuyé d'avoir fait rentrer le serpent dans votre maison..." annonce Fànaviryan.
- "C'est exactement ça ma chère... Mais, je ne vous ai encore rien dit..." réagit Oget.
- "L'intuition elfique... L'homme que nous venons de vous amener, nous a avoué que Ynn, Sean et Vörterix devaient se retrouver chez lui." indique Fànaviryan. - "D'accord."
- "Et il se trouve que, malheureusement, quand il m'a passé la robe tout à l'heure, il m'a fait quelques points et il m'a piqué fortement à la chair ce que je trouvais étonnant pour un homme de son talent. Ayant le cuir dur, j'ai laissé passer et je crois qu'il va falloir que je fasse vérifier par un soigneur très rapidement cette petite piqure. Il semble y avoir beaucoup de poisons en cette ville."
- Oget se lève aussitôt et dit : "Mais, montrez-nous ça !! Vous ne pouvez pas rester avec cette blessure."

L'Elfe se met à genou contre le canapé et dénude son épaule. Tirash et Oget viennent observer l'épaule et ne voit aucune trace. Oget finit par dire :
- "Je ne vois rien. Il n'y a pas de traces." Oget va chercher une lanterne pour avoir une plus grande luminosité mais ne voit rien de plus. "Je vois un léger point mais je ne vois rien de plus... Il ne semble pas y avoir d'alvéole, de couleurs particulières. S'il a utilisé un poison, ça aurait dû se voir et vous auriez dû le sentir parce que là, ça fait quand même quelques heures."
- "Effectivement... Je tenais quand même à vérifier. Je suis prise, maintenant de paranoïa."
- Oget retourne à sa place et reprend ses propos : "Bon, donc Vörterix s'est mis à table." Il se tourne vers Tirash : "je tiens ma parole, il est toujours vivant. J'ai tenu ma parole. Si vous souhaitez en faire quoi que ce soit, mais, par contre, je veux retrouver ce fils de pute qui a ordonné l'assassinat de cette chère Aghna. Il a donc assassiné Aghna et, mon cher Tirash, si vous n'étiez point présent, Elga et Zenda devaient également y passer. Il avait pour ordre de venir exécuter Elga et Zenda puis de retourner chez Reoluin."
- "Il vous a donné les motivations de l'élimination de ces cibles ?" demande Fànaviryan.
- "Il n'en avait pas connaissance et il ne mentait pas..." indique Oget avec un certain cynisme puis ajoute : "Qu'est-ce que vous envisagez-vous de votre côté ?"
- "Cet homme-là a l'air intouchable mais nous avons nos propres relais à moins que nous intervenions Messieurs, plus brusquement, Daëgon, Tirash si nous sommes engagés par quelqu'un." suggère Fànaviryan.
- "Moi, je peux vous engager !" répond Oget.
- "C'est ce que je me disais... Donc, dans les termes de cette ville, vous nous engagez pour vous ramener Sean et Ynn."
- "Moi, ces deux-là, ils ne m'intéressent pas..."
- "C'est bien ce que je pensais..."
- "Moi, ce que je veux, c'est la tête de Reoluin !!" annonce Oget.
- "Là, Maître Oget, je vous arrête tout de suite ! La tête de... La tête de... Enfin, pour Maître Reoluin, vous ne pouvez pas y toucher comme ça..." réagit le Capitaine.
- "Disons que, Capitaine, peut-être que vous ne sauriez rien jusqu'à demain midi..." propose Fànaviryan.
- "Disons que je peux repartir avec mes hommes et quelques prisonniers." propose Roldan.
- "Reoluin est-il déjà venu fréquenter votre établissement ?" demande Tirash à Oget.
- "Heu... Oui, ça lui arrive..." répond Oget.
- "Et, est-ce qu'il aurait des choses inavouables qui pourraient permettre de le faire chanter plus ou moins, en tout cas de le mettre en difficulté ? Même si je comprends bien que votre conscience professionnelle vous empêche d'en parler..." demande Tirash.
- "Vu les informations que j'ai, commandité un assassinat est largement bien supérieur à tout ce que je pourrais vous livrer comme informations que je peux avoir sur Reoluin ici." répond Oget.
- "Disons que c'est toujours ça de pris pour pouvoir le déstabiliser à un moment, peut-être, ou quelque chose comme ça." ajoute Tirash.
- "Capitaine, par contre, vous êtes en conscience que votre témoignage sera important pour incriminer le lieutenant Ynn et le sergent Sean." demande Fànaviryan.
- "Mais bien sûr !! Vous pouvez compter sur moi." annonce Roldan.
- "Hum... Hum... Je me doutais."
- "Donc, est-ce que vous souhaitez que j'amène en lieu sûr ce fameux Vörterix et cet infâme Théla." demande Roldan.
- "L'infâme Théla, n'oubliez qu'il est votre témoin principal sur le fait qu'ils aient bien confié qu'ils aient assassiné Cinniath Wesmin." précise Fànaviryan.
- "J'en prends note."
- "Et que cela nous permettra d'avoir l'excuse peut-être de leur passer dessus pour attraper leur commanditaire." ajoute Fànaviryan.
- Le Capitaine se lève et annonce : "Dans ce cas, je vais récupérer ces deux prisonniers et je ne souhaite pas en savoir plus de ce que vous allez faire par la suite."
- "Est-ce que l'on est tous d'accord pour la proposition de Fana ? Parce qu'en fait, on se retrouve à trois et parce que ce n'est pas très nombreux, trois. Et la maisonnée d'un seigneur influent, donc, probablement des domestiques, peut-être, un ou deux gardes. Je ne sais pas quels sont les us et coutumes de cette famille." demande Tirash.
- "Pas à ma connaissance et Djiska peut vous accompagner..." répond Oget.
- "Oui, Djiska serait le bienvenu !" répond Tirash.
- "Oh parce que je crois qu'il faut nous motiver Maître !" réagit Fànaviryan.
- "Et donc, nous sommes sous contrat et donc protégés par la loi, c'est bien cela d'une certaine manière, Roldan ?" demande Tirash.
- Le capitaine qui s'est levé et s'est éloigné, se retourne et dit : "D'une certaine manière, vous êtes protégés."
- "Oui, après, si une personne influente s'en mêle, ça peut se compliquer." analyse Tirash.
- "Notre amie, Selenia, a encore en sa possession, un laisser-passer pour aller voir le Magistrat pour l'informer dès que nous aurons des éléments." indique Fànaviryan.
- "Je peux m'en charger également si vous le souhaitez." indique Roldan.
- "Peut-être qu'il serait bon que nous convenions d'une heure à laquelle demain matin, sans nouvelles de nous, vous allez informer le Magistrat Harge." indique Tirash.
- "Un peu après le lever du soleil pour que je puisse dormir quelques heures, j'irai voir le Magistrat quoi qu'il arrive et si vous avez la moindre information, n'hésitez pas à passer à la Maison de la Milice." informe Roldan.
- "Bien !" répond Tirash.
- "Ça vous va ainsi ?" demande Roldan.
- "Il faut que l'on soit trois à décider." annonce Fànaviryan.
- "Ça me va !" répond Daëgon.

Roldan se lève accompagner d'Oget. Ils se dirigent vers l'arrière de la maison, descendent les escaliers vers le sous-sol et remontent deux minutes plus tard avec Vörterix, les mains attachées dans le dos par des menottes. Roldan demande à ses deux miliciens d'aller récupérer Théla. Puis le capitaine accompagné de ses deux miliciens et de deux prisonniers sortent de la maison d'Oget. Roldan lance un dernier signe de la main avant de refermer la porte et de rejoindre les autres miliciens stationnés dehors. Les compagnons l'entendent dire : - "On va vérifier à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril que tout se passe bien puis on remonte ensuite à la maison !"

Après avoir remercié Roldan, Oget revient s'assoir sur le grand canapé. Il reprend sa coupe de Vespéral, en boit une gorgée et regarde les trois compagnons. Après une minute de silence, Oget prend la parole : - "Est-ce que ma proposition de capturer Reoluin vous conviendrait ?" - "Quand vous dites que vous voulez sa tête ? Vous voulez qu'il paye mais vous ne voulez pas nécessairement qu'il meure de façon violente et sans procès ?" demande Tirash. - "Hum... Non, évidemment. Je sais aussi que vous avez vos propres objectifs au travers de la capture de Reoluin. Nous avons notre ami commun, Astatur qu'il faut sortir de prison. Sans doute que Reoluin aurait des choses à dire par rapport à lui. Même si, aujourd'hui, il y a des choses que je ne comprends pas sur l'implication de Reoluin vis-à-vis d'Astatur. Peut-être que vous, vous en savez plus. Sachez qu'en tout cas, s'il est réellement, comme a pu l'indiquer Vörterix, le commanditaire de l'assassinat d'Aghna, je souhaite qu'il paye par rapport à cela." - "Nous aussi..." répond Tirash. - Djiska sourit. - "Effectivement, Maître Oget, nous avons cet intérêt là mais aussi, nous avons un double intérêt par rapport à votre convive que nous avons pu croiser ce soir et qui aimerait aussi, je pense, avoir vengeance pour l'élimination d'un ami qui lui était fort cher et nous aurons, de ce fait, beaucoup de questions à lui poser et j'ai cru comprendre, par Tirash, que vous aviez manière d'avoir les réponses." - Djiska sourit. - "On convient que je vous engage pour récupérer Reoluin ?" - "Oui ! C'est une bonne protection pour nous administrativement parlant." réagit - "Et sans compter que pour la réussite de cette mission, votre proposition de nous adjoindre Djiska serait fort louable." annonce Fànaviryan. - "Je ne pense pas que Djiska soit opposé à cela..." - Djiska sourit largement. - "Vous m'excusez." indique Oget en se levant de son fauteuil.

Il quitte alors la pièce pendant quelques minutes. Fànaviryan prend alors la parole : - "Mes amis, je pense que nous avons un coup à jouer avec la discrétion de Tirash pour pénétrer dans la maison de Reoluin. Avec Djiska, nous pourrions facilement lui faire la courte échelle pour l'amener à accéder à un premier étage afin qu'il nous ouvre après la porte après avoir repéré les lieux. Qu'en penses-tu Tirash ?" - "Ça me semble possible. C'est une grande maison en pierre sur deux étages qui se trouve sur le Rath Anor" répond Djiska. - "Et dis-moi, Djiska, c'est une manufacture au rez-de-chaussée comme on peut se l'imaginer plus qu'un magasin ?" demande Fànaviryan. - "Non, les ouvriers sont au premier étage." répond Djiska. - "Hum, hum, au premier étage... C'est bien, ça peut donner sur un atelier où Tirash ne risque pas de croiser du monde en pointant le bout de son nez." propose Fànaviryan. - "Donc le plan, ça serait d'y aller, d'essayer d'ouvrir la porte pour que l'on puisse entrer tous là-dedans et puis de choper Reoluin, le sortir de là, peut-être, pour le transporter ailleurs, non ? Ou on essaye de l'interroger sur place ?" demande Tirash. - "On vient l'interroger chez Oget." répond Fànaviryan. - "Ouais mais j'imagine que pour le transporter, ça ne va pas être simple surtout si on croise des Frères de la Mort. Et puis, il y aura, sans doute, d'autres personnes dans cette maison." indique Tirash. - "Justement, pour l'interroger s'il y a d'autres personnes, ça ne va pas être simple." analyse Daëgon. - "Ouais mais il faudrait, peut-être, que l'on prévoit un moyen de transport, type sac, charrette... Je ne sais pas trop ce genre de choses, non ? Est-ce que l'on ne pourrait pas prendre notre chariot en passant à la boucle d'oreille ?" interroge Tirash. - "On peut le trainer..." propose Djiska. - "Ouais mais si on croise des gardes et qu'il se manifeste parce qu'il est convaincu d'avoir l'appui des Frères de la Mort. Et, effectivement, il l'a. Après, on peut aussi passer par derrière. On n'est pas obligé de passer par la rue, traverser pour arriver jusqu'à la maison de la guérisseuse pour essayer de revenir plus discrètement jusqu'à chez Oget. Djiska, tu en penses quoi ? Ça te semble gérable de revenir sans passer par la rue." demande Tirash. - "Ça ne va pas être très pratique de traverser tous ces jardins... Je pense que l'on se fera moins remarquer dans la rue qu'à sauter par-dessus des palissades ou des murets de jardin." indique Djiska. - "Bon, on peut, peut-être, y aller et voir sur le Rath Anor ce que ça donne..." propose Tirash. - "Ouais !!" réagit Daëgon. - "Et puis, si on croise vingt-cinq Frères de la Mort, on se dira que ce n'est pas une bonne idée..."

Oget revient alors dans la pièce principale avec des pièces à la main. Il pose alors sur la table dix écus d'or et ajoute : - "J'espère que cette avance sur votre salaire vous paraitra suffisante." - "C'est parfait Maître Oget !" répond Tirash. - "Est-ce que vous avez réfléchi un peu à la façon dont vous alliez procéder ?" demande Oget. - "On pensait aller voir sur le chemin si on pouvait revenir par la rue sans trop se faire repérer." indique Daëgon. - "Vous n'auriez pas une charrette à bras ou quelque chose comme ça dans votre établissement ?" demande Tirash. - "Non, l'une des roues de notre charrette est cassée." lui répond Oget. - "Pensez-vous qu'à cette heure-ci, il y a beaucoup de patrouilles en ville ?" demande Daëgon. - Oget réfléchit quelques instants puis indique : "Difficile à dire..." - "Il suffit d'une..." annonce Tirash. - "Oui, bien sûr..." réagit Daëgon. - "On pourrait faire un petit détour par la Boucle d'oreille. Eventuellement, il y en a deux qui vont avant observer les lieux sur place et deux qui vont chercher la charrette à bras et on se retrouve là-bas et puis, on agit à ce moment-là." propose Tirash. - "Ouais, on peut faire ça." répond Daëgon. - "Personnellement, Tirash, j'aurais été plus pour le gain à aller directement tous les quatre et récupérer la charrette à bras si on en a besoin par la suite une fois que l'on aura sécurisé les lieux, histoire d'être vraiment sûr de pouvoir intercepter le lieutenant et le sergent tant qu'ils sont là-bas avant qu'ils rebougent. On trouvera, sans doute, là-bas, quelque chose à le transporter." propose Fànaviryan. - "Ça, c'est assez judicieux ! Effectivement..." répond Tirash. - "Je serais d'avis qu'on y aille maintenant ! Donc Maître Oget, nous étions plutôt partis sur l'optique de s'adjoindre les qualités de Tirash pour pénétrer dans la demeure sans se faire repérer, nous ouvrir et les prendre par surprise. Si cas échéant, Tirash se fait repérer, tu briseras une fenêtre qui nous donnera le signal d'alarme qui indique qu'il faut te venir en aide." indique Fànaviryan. - "Moi, ça me semble bien !" réagit Tirash. - "Ça me va aussi !" ajoute Daëgon. - "Maître Oget, est-ce que vous auriez dans votre établissement pour vos clients, des préparations un peu stimulantes parce que la fatigue commence à se faire sentir, histoire de nous donner un petit regain d'énergie pour quelques heures, sans risque bien sûr." demande Tirash. - "Oui, je devrais pouvoir vous trouver de quoi vous stimuler. L'usage est tout autre mais si vous voulez avoir un coup de jus là, maintenant, tout de suite, je peux vous trouver ça. Par contre, sachez que, deux, trois heures après, vous allez avoir un retour somnolent." indique Oget. - "On va, peut-être, éviter ça... L'adrénaline va suffire." réagit Tirash. - "On aura réglé ça Tirash !" lance Fànaviryan. - "Allez, on y va !" annonce Tirash. - "Personne n'en veut ??" demande Oget. - "Oh ben si !!" réagit Fànaviryan. - "Non, moi, ça va aller." annonce Daëgon. - Djiska fronce les sourcils. - "Allez, je vais en prendre un petit peu. Je me sens un coup de fatigue... Il n'y a pas de risque d'euphorisation, de perte des repères, d'altération des sens, ce genre de choses ?" demande Tirash. - "Non, non, ne vous inquiétez pas." répond Oget et tend plusieurs petites boulettes grises. Tirash et Fànaviryan prennent l'une d'entre elles et l'avalent. Ils retrouvent un goût épicé dans la bouche puis rapidement sentent une vague de chaleur envahir le corps puis ne ressentent plus du tout la fatigue avec une vive réaction de forme...

Tirash va alors prendre dans une coupe de fruits, située sur l'une des tables basses, deux pêches et une poignée de fraises. Il tend une pêche et quelques fraises à Fànaviryan qui répond : - "Merci l'ami !! Allons-y" lance-t-elle avec une vive énergie. - "Allez hop, on y va !!" lance également Tirash lui aussi.

Djiska prend également une pêche avant de quitter la pièce, prend sa masse et quitte avec Fànaviryan et Tirash devant la maison d'Oget. Daëgon ferme la marche, l'arc à la main. Dans le jardin, devant la maison, Fànaviryan lance : - "Djiska, tu essayeras d'éviter d'assommer avec ce genre d'outils Reoluin." - "Je vais l'assommer avec quoi ??" répond Djiska. - "Avec tes points, ils font deux fois ma tête."

Djiska met alors sa main sur la tête de l'Elfe.

Les quatre compagnons se mettent en route sous une pluie qui a repris de la vigueur et qui tombe de façon plus intense dans les rues de Metraith. Ils descendent la rue des plaisirs, traversent la place des auberges et prennent en face, passant rapidement le Rath Anor. Puis reprennent une rue qui remonte vers le nord avant de rejoindre le Rath Anor au nord de la maison de Reoluin située en face, un peu plus au sud.

Le bruit des pas est couvert par la pluie qui s'abat sur les toits et les pavés. Avec le mauvais temps et l'heure tardive, les compagnons ne croisent aucun habitant dans les rues de Metraith. Ils empruntent des rues éclairage public.

En arrivant au coin de la rue, Fànaviryan pose la main sur l'épaule de Djiska et lui dit : - "On va, peut-être, laisser Tirash s'avancer au plus près et nous rester discrets." - Djiska hausse les épaules.

Le Rath Anor est éclairé par des lanternes qui sont disposées à intervalle régulier sous les porches des maisons ou dans des alcôves. Les autres rues du quartier ne disposent pas de lumière.

Les quatre compagnons observent la maison de Reoluin qui est séparée des autres maisons. Les fenêtres du rez-de-chaussée et du premier étage sont fermées par des volets. La maison en pierre présente une certaine richesse.

Fànaviryan indique alors : - "Regardez, au premier étage, il y a une terrasse qui pourrait permettre d'atteindre le deuxième." - "Pour le deuxième, je ne suis pas sûr..." réagit Daëgon puis ajoute : "Oui, il y a l'air d'avoir un petit balcon.". - "Oui, le deuxième est possible." - "Les gars, je vous propose d'aller faire un petit tour du bâtiment en se rapprochant un maximum, voir si on aperçoit de la lumière qui filtre derrière un volet, et puis voir s'il y a d'autres accès sur les côtés." propose Tirash. - "Moi, je serais pour aller avec Djiska et que l'on puisse se cacher sur le côté droit de la maison." propose Fànaviryan. - "Peut-être que par derrière, il y aurait des portes qui seraient plus faciles de pénétrer. Ça vaut le coup de faire le tour, en tout cas." analyse Tirash. - "Il vaudrait mieux que ça soit toi qui fasse le tour la première fois silencieusement avec Daëgon, peut-être. Avec Djiska, on reste à proximité de l'entrée." propose Fànaviryan. - "Ouais !" répond Tirash. - "Ouais ! Si vous voulez..." répond Daëgon. - "Il faudrait écouter pour voir s'il est en train de discuter, savoir si le Frère de la Mort qui s'est enfui, Sean. A priori, il n'a pas de gardes, normalement." indique Djiska.

Tirash s'engage le premier sur le Rath Anor, discrètement et vient se mettre contre le mur nord de la maison. Il commence à longer le mur, lève la tête pour vérifier si d'éventuelles fenêtres sont ouvertes ou, au moins sans volet fermé mais aucune d'elle ne l'est. Daëgon, encore plus discrètement, profitant de la moindre pénombre, se déplace à plusieurs mètres de Tirash, l'arc toujours en main.

Quelques temps après, Fànaviryan et Djiska entrent sur le Rath Anor. Djiska observe les fenêtres pendant que Fànaviryan vérifie la présence de passants dans la rue. Ils viennent se placer au sud de la maison de Reoluin. Leurs statures imposantes ne leur permettent pas de passer inaperçu mais avec la pluie, il ne semble pas y avoir de promeneurs nocturnes.

Tirash et Daëgon arrivent à faire le tour et aperçoivent un jardin qui prolonge l'arrière de la maison mais la faible luminosité ne leur permet de distinguer grand-chose. Tirash monte les quelques marches qui accèdent à une terrasse et se retrouve, alors, abrité de la pluie. Il arrive à hauteur d'une fenêtre et constate une faible lueur. Il pose alors son oreille au niveau de l'interstice entre le volet et le mur, se concentre pendant quelques instants. Daëgon reste à distance prêt à décocher une flèche. Tirash entend des voix qui proviennent de la maison sans, pour autant, évaluer le nombre de personnes et de pouvoir suivre les conversations. Les sons sont, parfois, plus ou moins proches, sans doute que la ou les personnes qui parlent se déplacer dans la ou les pièces sans être trop proche de la fenêtre.

Après avoir passé quelques minutes à écouter, Tirash fait demi-tour et va se mettre juste à côté de Daëgon et lui chuchote : - "Hé, Daëgon, dis-moi, tu ne crois pas que vu qu'ils attendent Vörterix ? Est-ce que le plus simple, serait de frapper en espérant qu'ils ouvrent et vous vous mettez sur les côtés de la porte. Je frappe et si ça ouvre, je rentre et boum !! On rentre comme des bourrins quoi !!" - "On peut faire ce genre de plan, tu veux dire la porte d'entrée devant ?" demande Daëgon. - "Non, non, la porte de derrière et comme ils sont à l'arrière, c'est, sans doute, par-là, qu'ils attendent Vörterix." - "Je pourrais me mettre à distance et te couvrir et puis Fana et Djiska pourront être au contact." - "Tu es bon tireur mais si tu es à l'extérieur et que nous, on commence à combattre à l'intérieur, je ne suis pas sûr que tu vas servir à grand-chose." - "Si, si !!" - "Plus qu'avec une épée à l'intérieur..." - "Clairement ! Je pense que je peux tirer entre vos jambes et toucher quelqu'un !" annonce Daëgon. - "On finit le tour de la maison et on propose ça à Fana et Djiska ?" - "Ouais, ouais ! On peut faire ça."

Tirash suivi de près par Daëgon continuent le tour de la maison et rejoignent Djiska et Fànaviryan.

En arrivant à proximité, Tirash leur demande : - "Que pensez-vous de l'idée d'aller frapper à la porte ?" - "Oui, c'est le plus simple plutôt que de risquer de te faire entrer, pour pouvoir ouvrir, pour pouvoir les surprendre dans la pièce où ils sont. En espérant qu'ils n'avaient pas convenu d'un code. Mais bon..." indique Fànaviryan. - "A priori, ils n'attendaient pas Vörterix ici mais..." - "J'avais cru comprendre que si..." - "Il faut frapper à une porte où il n'y a pas de judas." - "Ouais, ouais !" - "Ouais, voilà, on frappe avant et après, une entrée." - "Et on frappe après." annonce Fànaviryan. - "Comme ça, il y aura, peut-être, quelqu'un qui va ouvrir et là, on entre comme des bourrins. Qu'est-ce que tu en penses Djiska ?" - "S'il y a un code et que Vörterix nous l'a pas dit, je lui pète un bras !!" annonce Djiska. - "Vörterix, je ne suis pas sûr que c'est là qu'ils devaient se retrouver..." estime Tirash. - "Si, apparemment..." annonce Fànaviryan. - "C'est, peut-être ça, la meilleure solution, en fait. Alors, après, à quelle porte, ils attendent... ça, c'est une autre histoire mais la porte de derrière, ça semble assez cohérent, que l'on entend du bruit." analyse Tirash. - "Tu fais à peu près sa taille et tu mets un pardessus et avec la capuche et puis nous, on se met de droite et de gauche et puis, blam !!" propose Fànaviryan.

Les quatre compagnons vont observer la porte de la terrasse. Daëgon vient se place dans les escaliers en face de la porte, l'arc dans une main, une flèche dans l'autre. Djiska et Fànaviryan viennent se placer de chaque côté de la porte tandis que Tirash se place devant la porte. Voyant Daëgon avec son arme, Tirash lui : - "Il ne s'agit pas de les tuer, non plus." - "Non !! Mais je vous couvre." annonce Daëgon. - "Il n'y a que Reoluin que l'on ne tue pas ! Le sergent Sean, moi, je veux bien. Le lieutenant Ynn, pourquoi pas." propose Fànaviryan. - "Si on pouvait en garder deux vivants, ça serait pas mal quand même, un des Frères de la Mort, ça serait pas mal quand même..." demande Tirash. - "Ouais, ouais..." répond Fànaviryan. - "Est-ce qu'ils ne risquent pas de sortir par l'avant ? Il faut que l'on garde ça en tête. La maison est grande mais..." questionne Tirash. - "Djiska, Djiska, recule un petit peu, on te voit là..." indique Fànaviryan. - "Sinon, je peux aussi frapper et si jamais il demande qui c'est, je peux dire que c'est moi avec un message d'Oget." propose Djiska. - "Ouais ! Vous êtes crédibles tous les deux !" indique Fànaviryan. - "Qu'est-ce que l'on fait du coup ? Je pense qu'il vaut mieux dire que c'est Vörterix." analyse Tirash. - "Oui, oui ! Il faut passer pour Vörterix." suggère Tirash. - "Oui, oui, tu fais genre... Après on voit." annonce Daëgon. - "Avec une voix de mourant ou de blessé..." suggère Djiska.

Tirash observe la porte et constate la présence d'un judas. Djiska dit alors : - "Il vaudrait mieux que ça soit moi qui frappe à la porte." - "Oui, je pense aussi." confirme Tirash. - "Du fait que le judas est assez large pour faire passer le parchemin, il ne va, peut-être, jamais ouvrir la porte..." indique Djiska. - "Ouais, il ne va, peut-être, pas ouvrir la porte..." confirme Tirash.

Tirash commence à observer le premier étage, évaluant les potentielles ouvertures et la façon de monter. Fànaviryan sort alors sa dague et commence à la glisser entre le mur et le volet pour tenter d'ôter le crochet et de l'ouvrir. Tirash s'approche alors et lui dit : - "Tu ne veux pas que j'essaye ?" - "Non, non, ça va !" lui répond l'Elfe qui a réussi à glisser sa dague et qui tente d'activer le mécanisme. Elle doit forcer un peu pour réussir mais au lieu d'actionner le crochet, elle a forcé sur le bois qui a craqué et un bout de planche est cassé. Le bruit est suffisamment important pour être entendu par tous les compagnons.

Tirash et Djiska se rapprochent de Fànaviryan. Djiska demande : - "Alors, je frappe ?" - "Ouais..." répond Fànaviryan gênée par ce qui vient de se passer.

Djiska retourne à la porte et frappe. Fànaviryan montre avec sa dague l'interstice à Tirash puis la range et sort son épée longue. Fànaviryan demande alors à Tirash : - "Tu ne veux pas essayer d'ouvrir ?" - "On va attendre un petit peu..." chuchote Tirash. - "Il est distrait..." - "Il est distrait par ici donc..." - "Il y a l'effet de surprise. Il faut que tu puisses l'ouvrir pour le soutenir." chuchote l'Elfe à Tirash. - "On va voir si ça bouge déjà..."

Après une minute d'attente, Fànaviryan et Tirash constatent au travers du volet cassé une lumière plus vive qui semble se rapprocher. Djiska entend le mécanisme du judas s'enclencher et après quelques secondes, la trappe s'ouvre et une voix se fait entendre et dit : - "Oui ??" - "Maitre Reoluin, j'ai un message urgent de la part d'Oget." annonce Djiska. - "Un message urgent ??" - "Oui." - "C'est toi Djiska ?" - "Oui, c'est moi." - "Qu'est-ce que Maître Oget me veut ??" - "Je ne sais pas il m'a dit qu'il avait un message urgent pour vous." - "Hé bien, dis-moi son message..." répond Reoluin. - "C'est un parchemin." - "Tu l'as avec toi ?" - "Ben oui..." - "Hé bien... Montre voir ton parchemin." - "Ouvrez-moi que je vous le donne."

L'homme s'écarte du judas, vient mettre sa lanterne au niveau du judas et observe ce qui se passe dehors. Daëgon se baisse pour éviter de se faire voir. Puis le judas se referme. La lumière diminue alors en intensité. Djiska demande alors à ses compagnons : - "On défonce la porte ou on fait le tour ?" - "On passe par la fenêtre !" propose Fànaviryan. - "A priori, il ne va pas ouvrir la porte." analyse Tirash. - "Ou il est parti chercher les clefs... Allez, grouille !!" indique Fànaviryan.

Quelques secondes se passent. Les quatre compagnons sont hésitants puis Tirash demande : - "Refrappe Djiska !" - Djiska frappe, de nouveau, à la porte puis il se retourne et dit : "Daëgon, va voir en faisant le tour." - "D'accord mais du coup, je ne vous couvre plus..."

Daëgon quitte les escaliers et vient se placer non loin de l'entrée principale, toujours l'arc à la main, surveillant la porte.

Tirash et Fànaviryan se mettent contre le mur près de Djiska essayant de ne pas être visible de la porte attendant une réaction qui va venir après deux, trois minutes d'attente. La lumière devient alors plus vive. Djiska le signale à Tirash en montrant le pouce en l'air. Un nouveau mécanisme s'enclenche et la porte s'ouvre. Djiska sort alors le parchemin dans sa main gauche et voit en face de lui Reoluin.

Reoluin est habillé d'une longue robe mauve, joliment brodée. Il ouvre la porte, met ensuite les mains dans le dos et recule. Il semble détendu. Puis il indique : - "Mais allez-y, mon cher Djiska, entrez, entrez... Ne restez pas sous la pluie..." - Djiska entre dans la pièce avec le parchemin en avant. - Il tend la main droite pour récupérer le parchemin et dit : "Mais fermez donc la porte." - Djiska ferme la porte mais pas complètement, laissant ainsi une petite ouverture.

Tirash et Fànaviryan viennent alors se mettre plus proches de la porte.

Reoluin prend alors le parchemin, l'ouvre tout en restant dos au mur, tourne la tête vers Djiska et lui demande : - "Vous pouvez m'expliquer ?" - "Pardon ?" - "Vous pouvez m'expliquer ?" - "Hé bien, heu... Maître Oget attend votre réponse de toute urgence." - "Je... Je ne comprends pas, Djiska ce que vous dites là..."

Reoluin vient alors poser le parchemin sur la table et vient ensuite se replacer contre le mur mais Djiska vient, avec sa main droite, prendre Reoluin au visage, au niveau de la bouche et, de l'autre main, vient le ceinturer pour le boquer contre la table et crie : - "Venez !!"

Tirash entre alors dans la pièce pendant que Fànaviryan fait le tour de la maison pour aller avertir Daëgon.

Djiska traine Reoluin dehors pendant que Tirash observe la pièce vérifiant la présence de personnes ou d'éventuels mouvements. Avant de sortir, Djiska dit : - "Clés !" - Tirash se retourne et voit Djiska sortir Reoluin dehors sans trop comprendre ses propos. - "La clé ! Et le parchemin !"

Fànaviryan est passée sur le côté de la maison mais ne voit pas Daëgon. Elle siffle alors de façon suffisamment fort pour que Daëgon l'entende et vient à sa rencontre.

Tirash ne remarque aucun signe de présence dans la maison. La pluie qui tombe ne lui permet pas d'avoir un silence suffisant pour écouter tous les bruits de la maison. Ne voyant rien de particulier, Tirash vient reprendre le parchemin sur la table, observe la serrure de la porte mais ne voit pas de clefs, ressort mais ne referme pas complètement la porte, il laisse une petite ouverture.

Daëgon et Fànaviryan rejoignent Tirash et Djiska qui maintient sa prise sur Reoluin. Tirash se dirige vers Reoluin et lui dit : - "Ce n'est pas toi qui nous intéresse ! On veut Sean. Est-ce qu'il est là ??" - "Vous ne savez pas qui je suis !!" - Tirash lui colle une baffe. - L'homme est surpris mais ne dit rien. - "Si on repart avec Sean, toi, tu restes ici. Alors, il est là ou il n'est pas là ?? On a un compte personnel à régler avec lui..." - Reoluin a un léger sourire et dit : "Allez, vas-y, frappe-moi de nouveau !!" - Tirash le frappe, de nouveau, d'un coup de poing dans le ventre. - "C'est tout ce que tu sais faire ?" dit Reoluin en suffoquant.

Fànaviryan s'approche de l'homme, se baisse et lui prend les chevilles et remonte le long des jambes en vérifiant la présence éventuelle d'une dague. Elle entend juste le tintement de clefs dans ses poches. Puis Fànaviryan dit : - "Djiska, ferme-lui la bouche un instant..." - "Pardon ?" - "Ferme lui la bouche un instant !"

Djiska s'exécute et Fànaviryan profite de cet instant pour lui tordre un testicule. L'homme se tord de douleurs. L'Elfe ressent en elle un plaisir malsain à donner ainsi de la douleur à un humain et elle ajoute : - "Piquer un Elfe, c'est savoir se confronter à une malédiction intense !"

L'homme regarde l'Elfe avec des yeux remplis de haine.

Puis Fànaviryan reprend ses propos :
- "Bon, maintenant que j'ai ton attention ! Je ne tiens pas à te briser la deuxième ! Donc tu vas me répondre rapidement en bougeant la tête doucement ou avec les yeux, est-ce qu'ils sont encore chez toi ?"
- L'homme regarde Fànaviryan, il sert les dents et retroussent ses lèvres.
- "Tu ne veux pas répondre... Je vais te la remettre en place, je suis généreuse..." indique Fànaviryan en remettant en place le testicule.
- Reoluin se tord de douleurs pendant que Tirash et Daëgon observent la scène. Djiska maintient les mains de Reoluin qui s'apaise lorsque Fànaviryan retire ses mains de la robe.
- "Tu Sais, Reoluin, si j'ai voulu attirer ton attention, c'est que j'ai promis ta deuxième burne à quelqu'un qui n'aime pas que l'on touche à ses femmes et qui a vraiment très, très envie de se venger."
- "Et pourquoi il se vengerait de moi ?" demande Reoluin.
- "Parce qu'on a tout découvert. Tout tu doutes bien qu'en voyant Sean arrivé claudiquant sans son épée, il y avait eu un petit souci. Qu'en voyant, ici présent, Djiska, il y a eu un autre souci. Et ces deux personnes nous ont indiqué la voie de ta maison."
- Il hausse les épaules et répond : "Je ne vois pas de quoi vous voulez parler..." avec un petit sourire aux lèvres.
- "Dans ce cas, on va t'amener dans un endroit où plus personne n'entendra parler de toi." menace Fànaviryan.
- "Ah !! Vous ne savez pas qui je suis..."
- "Si, justement... Justement celui qui achète les services de Sean et Ynn qui étaient juste là avant que l'on arrive."
- "Je vous conseillerais de bien faire attention où vous mettez les pieds, messieurs, dame..."
- "On sait exactement où on met les pieds !" lui répond Tirash.
- "Malheureusement pour toi, ça ne sera même pas la potence qui te sera accordée demain matin. Tu seras dispersé tel que Cinniath l'a été dans les landes." menace Fànaviryan.
- "J'ai du mal à saisir vos propos Madame..."
- "Il faut croire que vous avez fait l'imbécile, quelque part. J'étais censée venir vous voir demain, nous aurions pu parler beaucoup plus sereinement." indique Fànaviryan.
- "Tout à fait ! Je m'apprêtais, justement, dans quelques heures à vous recevoir pour vous préparer une belle capeline."
- "Mais vous n'auriez pas dû mandater ces gros lourdauds des Frères de la Mort."
- "Oh, vous savez les Frères de la Mort ne savent pas trop tisser de beaux vêtements..."
- "Non mais ils vous obéissent aux doigts et à l'œil visiblement et ça va vous coûter la vie."
- "Vous m'en voyez fort étonné..."
- "Bon, on va le bâillonner. S'il ne coopère pas, il souffrira..." propose Fànaviryan.
- "En tout cas, je propose que l'on ne reste pas ici. Maintenant, la question est, est-ce que l'on va faire un tour à l'intérieur pour essayer de trouver les deux autres ?" propose Tirash.
- "Oui, vite fait." réagit Fànaviryan.
- "Qu'est-ce que l'on fait de celui-là ?" demande Tirash.
- "On le bâillonne et on le ligote." indique Fànaviryan.
- "Et on le met dans un coin du jardin."
- "Avec Daëgon ?"
- "Par exemple..."

Fànaviryan sort sa dague, déchire la manche gauche et vient bâillonner Reoluin. L'homme se laisse faire. Puis Fànaviryan reprend :
- "Tirash ?"
- "Oui"
- "Quand je l'ai fouillé au corps, j'ai entendu un trousseau de clés dans sa poche, tu peux regarder voir à quoi, elles pourraient servir et s'il n'y en a pas une spéciale..."

Tirash prend le trousseau de clés dans la poche de Reoluin puis indique :
- "Là, je ne vois pas très bien, je ne peux pas trop te dire mais je vais les garder avec moi."
- "On va voir ça à l'intérieur. C'est le genre de type qui est censé avoir son propre coffre chez lui et un éventuel passage secret pour la sortie."
- "Je garde les clefs et on va voir à l'intérieur."

Tirash observe Reoluin et l'homme ne semble pas réagir à leur volonté d'entrer dans la demeure puis Tirash dit :
- "Tu restes avec lui, Daëgon, ça te convient ?"
- "Ouais." indique Daëgon.
- "C'est bien si tu t'éloignes un peu d'ici, que tu vas te planquer derrière, à une dizaine de mètre où tu peux planquer s'il y a une dizaine d'individus qui arrivent."
- "Et puis que je puisse mettre à l'abri avec la pluie."
- "Eventuellement, mais je pense que c'est plus important que tu sois à l'abri des regards."
- "Si je peux être aussi à l'abri de la pluie, ça serait mieux, ça m'arrange."
- "Oui, c'est sûr que ça serait mieux."
- "Sinon on peut aussi le ramener à la maison et revenir..." propose Djiska.
- "On va fouiller la maison à trois." annonce Fànaviryan.

Fànaviryan ouvre son aumônière et prend un lacet de cuir. Elle prend les deux bras de Reoluin et vient les attacher au niveau des poignets dans le dos, les mains vers l'extérieur. Le nœud semble relativement solide. Puis elle prend Reoluin par l'arrière, lui fait descendre les escaliers et lui dit :
- "C'est quand même dommage, tu as loupé une occasion de nous parler parce que tu vas obligatoirement parler tout à l'heure et le fait que tu aies envoyé des hommes quérir les faveurs du petit-fils Hallas, ça ne te sauvera pas la mise."
- "Hum... hum... hum..." répond Reoluin le bâillon sur la bouche.
- Fànaviryan y répond par un taquet sur la tête.

Daëgon le prend par le bras et Djiska lui dit :
- "Tu n'as pas intérêt à le laisser s'enfuir... Moi, je veux bien vous aider pour autre chose mais je suis venu pour lui..."

Daëgon amène Reoluin dans le jardin et le pose près d'une haie, un peu abrité de la pluie et surtout bien camouflé dans le jardin. L'homme ne bouge pas, semble assez passif.

Tirash prend les devants, ouvre la porte du salon et s'arrête à l'entrée. Il fait signe à ses deux compagnons de se taire et écoute. Selon Djiska et Tirash, il ne semble pas y avoir le moindre bruit dans la maison.

Tirash va rapidement aller inspecter les différentes pièces du rez-de-chaussée pendant que Djiska et Fànaviryan entrent plus prudemment dans la pièce. Tirash inspecte d'abord le salon qui est ouvert sur la pièce principale avec la présence de tissus, de mannequins. Puis il se rend dans la cuisine sans y croiser aucun individu, y remarque un cellier. Il remarque ensuite un escalier qui monte dans l'obscurité. Un autre grand salon est situé à proximité de l'entrée. Plusieurs vêtements sont en exposition sur des mannequins, sans doute, un lieu pour accueillir le public. Il finit le tour du rez-de-chaussée avec la certitude qu'il n'y a aucune vie ici.

Fànaviryan se rend vers le cellier de la cuisine. Djiska va observer quelques secondes l'escalier et constate qu'aucune lumière ne se diffuse de l'étage. L'Elfe ouvre la porte du cellier avec son pied en douceur, l'épée à la main. Après être entrée dans la pièce, elle observe le sol et y remarque un anneau discret qui peut être soulevé révélant une trappe. Elle retourne dans la cuisine et siffle. Djiska puis Tirash viennent dans la cuisine. Lorsque ses deux compagnons sont à sa hauteur, Fànaviryan prend l'anneau et le soulève d'un seul coup observant aussitôt le trou qui dans une complète obscurité. Une échelle permet de descendre. Fànaviryan s'adresse à ses compagnons : - "Est-ce que vous pouvez me transmettre une lanterne ?"

Tirash se rend dans le salon, y prend une lanterne à huile et vient la transmettre à Fànaviryan. Elle observe le passage mais n'arrive pas à voir le fond. Elle ouvre, de nouveau, son aumônière, y prend le second lacet en cuir, attache un bout avec la lanterne et l'autre bout l'attache à sa ceinture. Elle s'engage sur l'échelle et finit par voir le fond situé à un peu plus de trois mètres. Tirash qui s'est rapproché du trou, lui dit :
- "Fana ! Fais attention de ne pas poser les pieds n'importe où pour faire attention s'il y a des traces récentes au niveau du sol."
- "Je vais avoir du mal à observer les traces, Tirash. Peut-être qu'il faudrait que tu passes avec moi et que Djiska prévienne Daëgon qu'ils peuvent surgir de n'importe où dans le jardin." averti Fànaviryan.
- "Dis-moi, moi, je ne vois pas..." indique Tirash.
- "C'est un tunnel..."
- "Ah, c'est un tunnel !!"
- "Il y a une fosse qui doit emmener à l'extérieur." indique Fànaviryan en descendant l'échelle.
- "Fais attention où tu mets les pieds." lui conseille Tirash.

Fànaviryan descend prestement l'échelle, la lanterne attachée à la ceinture. Tirash reste en haut en observateur et Djiska un peu plus loin qui, pendant ce temps, observe le sol et ne remarque aucune trace de sang au sol. Fànaviryan arrive alors dans un tunnel qui est structuré avec de la pierre, sur chaque bord du chemin, des rigoles permettent l'évacuation de l'eau. Le sol est composé de pierres et de terre. Fànaviryan montre à Tirash les deux directions du tunnel qui selon elle, partent au nord et au sud. Elle regarde au sol mais n'arrive pas à évaluer les éventuelles traces de pas récentes. Elle fait alors signe à Tirash de descendre. Tirash fait alors signe à Djiska qu'il descend.

Tirash descend l'échelle et observe aussitôt le sol. Il remarque des traces de pas mais n'arrive pas à déceler celles qui pourraient être les plus récentes. Fànaviryan propose :
- "Tirash, je vais aller chercher Daëgon et pendant ce temps-là, je vais m'occuper de Reoluin. Je ramène Reoluin à l'intérieur."
- "Je ne sais pas si c'est une bonne idée, ça, moi... Est-ce que l'on ne ferait pas mieux de ramener Reoluin à Oget et puis de ne pas chercher plus loin et, peut-être, éventuellement de chercher un coffre-fort dans la maison pour regarder ce qu'il y a dedans s'il n'y a pas des trucs compromettants, on a, peut-être, les clefs et puis, on se casse d'ici avec. Parce que l'on ne sait pas où ça va nous mener notre histoire. S'ils se ramènent tous en force, s'ils sont partis chercher des renforts et qu'ils reviennent à quarante, on ne va pas faire les malins, c'est plutôt ça qui me fait peur. Qu'est-ce que tu en penses Djiska ?"
- "Bah, on a Reoluin, on peut rentrer..." répond Djiska.
- "Quitte à revenir après mais, au moins, on le met en sécurité."
- "Bah oui, moi, ça me va."
- "J'ai peur que l'on s'aventure dans un truc, en plus, Daëgon est tout seul dehors, il s'emmerde... Djiska, tu vas chercher Daëgon !"
- "Je vais aller le chercher !" annonce Fànaviryan qui remonte l'échelle et détache la lanterne qu'elle tend à Tirash.

En arrivant dans le cellier, Fànaviryan indique :
- "Djiska, tu surveilles Tirash, tu veilles sur lui ? Je vais chercher Reoluin pour qu'il puisse nous dire dans quelle direction ils sont partis. S'ils sont partis vers le Thalion ou vers le Nord."
- "Bon ben, je vais garder Reoluin, moi." propose Djiska.
- "Ouais, bonne idée !"

Ils vont rejoindre Daëgon et Djiska lui dit :
- "Il faut que tu ailles voir dans quelle direction, ils sont partis. Je vais garder Reoluin." en souriant.
- "Moi, je vais faire une fouille de la baraque pendant ce temps-là. On a trouvé un souterrain par lequel ils ont dû fuir et s'ils vont vers le Thalion, c'est sécurisé, s'ils vont plutôt vers le nord, vers leur villa, ça va être plus chaud..." indique Fànaviryan.
- "On ne va, peut-être, pas rester là, si ?" demande Daëgon.
- "On détermine leurs intentions." indique Fànaviryan.
- "On risque aussi de se les prendre dans la gueule aussi..."
- "On était prévu pour se les faire !"
- "Oui pour en faire deux mais pas quinze..." ajoute Djiska.
- "Oui, c'est ça." confirme Daëgon.
- "On a détruit leur équipe. C'est cette équipe-là qui a attaqué Cinniath. Ils ne sont pas tous corrompus chez les Frères de la Mort." analyse Fànaviryan.
- "Oui, ça, je suis bien d'accord." confirme Daëgon.
- "Ça reste à prouver..." répond Djiska.
- "Celui qui nous a accueilli, n'est pas dans le coup." analyse Daëgon.
- "Dent n'y est pas, en effet comme la plupart des autres. Ils n'ont pas pu payer tout le monde. Tu peux aller vérifier ça, nous, on va aller vérifier le reste pour pouvoir ramener Reoluin au plus vite." propose Fànaviryan.
- "Ouais, ouais, j'y vais." indique Daëgon.

Djiska se met à la place de Daëgon, un peu à l'abri sous le feuillage, tout près de Reoluin. Il surveille ce qui se passe autour.

Tirash se dirige vers le nord dans le tunnel et après une dizaine de mètres, arrive à une intersection, le tunnel continue tout droit mais, également, part vers la gauche. Tirash fait demi-tour et part en direction du sud. Il retrouve, à peu près à la même distance qu'au nord, une intersection avec un tunnel qui part tout droit et un autre qui part sur la droite. Tirash revient au niveau de l'échelle et quelques minutes plus tard, Daëgon descend dans le tunnel. Fànaviryan reste en haut à surveiller ses deux compagnons. Lorsque Daëgon est en bas, Tirash indique :
- "Je me suis aventuré dans le tunnel, ça continue tout droit par là et tout droit par-là, par là, ça tourne à gauche et par là, ça tourne à gauche à dix mètres environ."

Tirash montre, ensuite, les traces de pas au sol et Daëgon les observe pendant quelques minutes puis constate que les traces les plus récentes partent au nord. Tirash annonce :
- "Moi, je ne suis pas hyper chaud pour suivre la piste même si l'idée est excitante... Parce que si on a Reoluin, on a les deux autres et puis avec l'avance qu'ils ont sur nous, ça m'étonnerait qu'on les rattrape... Je ne sais pas... Fana, tu veux y aller absolument ?"
- "Ça aurait été intéressant de voir un peu sur quelle direction il faudrait faire une inspection à la prochaine intersection. Moi, je vais aller fouiller la maison pendant ce temps-là. Après, on remet Reoluin et on repart pour voir où est-ce qu'il mène." propose Fànaviryan.
- "Eventuellement, ouais !"
- "Et pouvoir les surprendre en arrivant par là. On va avoir du mal à les localiser."
- "Parce que là, on n'a plus Sean, on n'a pas Ynn. Il faut absolument que l'on s'assure que Reoluin qu'il arrive en sécurité. Après, il ne faut pas qu'Oget s'en occupe à sa manière." analyse Tirash.
- "Le problème, c'est qu'il va buter. Nous, il nous faut l'un des deux autres." répond Fànaviryan.
- "Non, il s'est engagé à le maintenir en vie."
- "Il s'est engagé à nous donner des informations..."
- "Il a dit qu'il souhaitait qu'il paye mais pas qu'il souhaitait qu'il meure. Il l'a dit, est-ce qu'il tiendra parole, ça, on n'en sait rien, en tout cas, il l'a dit et il n'avait pas l'air, si ma mémoire est bonne, en duplicité."
- "On peut aller voir un peu plus loin." propose Daëgon.
- "Oui, en effet, sans y passer une heure non plus..." répond Tirash.
- "Oui, c'est ça !"

Daëgon se met en mouvement, Tirash recule un peu et dit en haut :
- "Fana, on va voir un peu plus loin."
- "Et moi, je vais fouiller à l'étage."

Tirash lui lance alors les clefs que l'Elfe réceptionne. Tirash rejoint ensuite Daëgon. Le tunnel est animé par le bruit de l'écoulement de l'eau, bien présent avec cette pluie qui s'abat sur Metraith depuis plus d'une journée. En arrivant à l'intersection suivante, il remarque que les traces récentes tournent vers la gauche et il constate que ces traces fraiches sont constituées par deux individus. Daëgon montre les traces à Tirash :
- "Regarde, c'est les mêmes traces que tout à l'heure, je pense qu'ils sont passés ici à deux lorsque tu regardes bien les traces de pas surtout lorsqu'ils ont tourné sur la gauche."
- "Ok, on continue un peu ?" propose Tirash.
- "Si tu veux..."
- "Ben, je ne sais pas... Tant qu'à être rendu là..."

Les deux hommes s'engagent alors sur la gauche et continuent leur progression. Tirash éclaire le chemin tandis que Daëgon suit les traces de pas au sol. Par moment, Daëgon doit se baisser pour éviter de cogner au plafond qui, parfois, tend à être plus bas. Une dizaine de mètres plus loin, ils découvrent alors trois embranchements l'un qui va tout droit et deux autres qui partent vers la droite et vers la gauche.

Daëgon arrivent à suivre les traces qui vont tout droit. Tirash a du mal à suivre les traces qui lui semblaient partir vers le nord. Il suit donc les conseils de Daëgon et le soutient en l'éclairant. Les deux hommes vont ainsi continuer leur progression dans les sous-sols de la ville. Daëgon arrive à maintenir une vigilance constante mais finit par perdre les traces sur une zone légèrement inondée. Il hésite et demande :
- "Tirash, tu en penses quoi ? J'hésite à aller vers le sud..."
- "Ben, écoute, là, je me fie à toi... Si tu penses que c'est par là, je ne vais pas te dire le contraire."

Avant de prendre vers le sud, Tirash fait une marque avec son pied au sol pour repérer la direction d'où ils viennent. Ils débarquent quelques minutes plus tard dans une grande pièce où de l'eau est présente dans une grande partie. Dès qu'ils entrent dans la pièce, ils entendent une voix qui les interpelle et crie :
- "Qui va là ???"

Tirash et Daëgon ont repéré la zone où doit se situer l'homme qui a parlé. Il semble être à une certaine distance, sans doute, une trentaine de mètres. Puis Tirash annonce :
- "C'est nous..." en entrant dans la pièce en mettant la lanterne assez basse.
- La même voix répond : "Ne bougez pas, vous êtes qui ??"
- "On ne bouge pas, on ne bouge pas..." répond Tirash.
- "Je ne te connais pas toi !! Toi qui portes la lanterne, tu t'appelles comment ?"
- "Devline... C'est le chef qui nous a dit de venir." répond Tirash avec une grande hésitation.
- "Je ne te connais pas !! Ne bouge pas !!"
- "C'est Sean qui nous a dit."
- "Vous venez faire quoi ? Ne bougez pas vous deux !!"
- "On vient voir Sean." répond Tirash.
- "Il n'y a pas de Sean ici."
- "Ah bon ?? Bah, il nous a dit de venir."
- "Ouais ben, ce n'est pas ici !!"
- "Ben, c'est par où ??"
- "Lève ta lanterne que l'on te voit mieux !!"
- "Je ne peux pas, j'ai mal au bras..."
- "Mon cul, ouais !!! Attention, on est armé !!!"
- "Nous, on ne veut pas d'embêtement."
- "Nous, non plus, on ne veut pas d'embêtements..." répond une voix féminine située de l'autre côté de la pièce.

Tirash recule très légèrement, à l'entrée du tunnel. Daëgon a profité d'un mouvement de la lanterne qui ne l'éclairait plus pour se déplace sur la gauche le long du mur, très discrètement et pointant la direction de la voix masculine avec son arc. La voix féminine dit alors :
- "Qu'est-ce que vous lui voulez à Sean ?"
- "Il faut que l'on fasse le point avec lui sur la soirée mais il ne nous a pas parlé de vous, alors je ne sais pas trop si on a le droit de vous le dire... Moi, je pensais que l'on arriverait et qu'il serait là. D'ailleurs, on n'est jamais venu là, on ne sait pas trop où on est." répond Tirash.
- "Vous êtes qui ?"
- "Moi, je suis Devline."
- "Et tu viens d'où ?"
- "De Metraith..." avec de nombreuses hésitations.
- "Bon, qui que tu sois, viens par ici !"

Tirash se tourne vers Daëgon mais n'arrive pas à le repérer puis répond :
- "Ben, non, je ne viens, je ne vous vois pas, vous me faites peur."
- "Moi, je ne crois pas à ton histoire."
- "Je ne veux pas d'ennuis... Si c'est ça, Sean, je le retrouverais demain. J'irais, j'irais demain à la Villa et puis je le retrouverais là-bas. Je ne veux pas d'ennuis. Je ne sais pas qui vous êtes moi."
- "Ecoute, je ne sais pas ce que tu viens faire là, je ne sais pas, ton histoire avec Sean me parait douteuse... Là, tu es arrivé sur notre territoire, sache que tu ne vas pas avoir trop le choix. On connait bien le coin, ici, soit tu ramènes tes fesses par ici, soit on vient te chercher et ça va mal se passer... Ça peut très bien se passer"

Tirash se déplace, se rapprochant de la voix féminine. Daëgon le suit à une certaine distance, l'arc à la main. Après avoir avancé d'une quinzaine de mètres, la femme lui dit :
- "Arrête-toi là !!"
- Tirash s'exécute et s'arrête.

Des torches vont alors s'allumer devant Tirash et de l'autre côté de la pièce. Tirash remarque deux hommes portant chacun une torche dans une main et une dague dans l'autre main. Une femme est visible derrière les deux hommes. Deux autres torches sont visibles de l'autre côté de la pièce.

Pendant ce temps, Fànaviryan fait un tour du rez-de-chaussée rapidement puis prend l'escalier pour monter au premier étage. Elle découvre plusieurs pièces qui sont les différents ateliers du tisserand. Elle redescend prendre une lanterne puis vient scruter rapidement vérifiant une éventuelle présence puis vient observer le balcon qui donne sur le grand salon du rez-de-chaussée. Une pièce permet de stocker les tissus, une autre semble être prévue pour le Maître tisserand et d'autres pour les ouvriers.

Fànaviryan monte alors au deuxième étage. Un couloir permet d'accéder à plusieurs pièces. Elle constate aussitôt que les lieux sont mieux décorés, du mobilier plus riche. La première pièce est un atelier d'orfèvrerie avec des matériaux plus précieux qu'au premier étage. Elle découvre ensuite un salon richement décoré avec de beaux canapés à plusieurs endroits. Elle passe ensuite dans la chambre avec un grand lit à baldaquin et une décoration très chargée. La dernière pièce qu'elle observe est le bureau de Reoluin. Elle pose alors la lanterne sur le bureau et examine les documents qui se trouve sur le meuble. Plusieurs livres sont disposés sur la table. Fànaviryan les ouvre les uns après les autres. Elle y découvre des livres de compte, des livres de commande. Elle jette un rapide coup d'œil sur le contenu mais n'y rien d'anormal. Elle fait le tour du bureau pour fouiller les tiroirs. Elle y remarque que l'un des tiroirs est fermé à clef. Elle prend alors le trousseau que Tirash lui a donné, elle inspecte les différentes clefs et avec l'une d'entre elle arrive à ouvrir le tiroir. Elle y trouve une clef sophistiquée ainsi qu'une jolie dague dont la poignée est en or avec des pierres précieuses serties sur la garde. Elle sent la dague pour vérifier l'éventuelle présence de poison mais la lame ne semble pas avoir d'odeur particulière. L'Elfe vérifie alors la présence de tiroirs secrets. Elle n'en trouve pas mais constate un placement particulier des planches au sol. Elle va soulever le bureau pour enrouler le tapis afin de pouvoir observer le plancher de la pièce qui n'était pas visible avec le tapis. Fànaviryan sort la dague et teste le plancher pour essayer de repérer une ouverture ou un déplacement possible des lattes. Elle découvre qu'une pièce de bois peut se décaler découvrant un petit mécanisme qui s'actionne et qui permet l'ouverture de certaines lattes de bois. Fànaviryan découvre au sol une plaque métallique avec une petite ouverture. Aucune fente n'est visible pour y insérer une clef. L'Elfe vient positionner ses doigts dans l'ouverture et ressent un mécanisme qui doit pouvoir être actionné mais aussitôt elle ressent une vive douleur au doigt. Elle retire sa main et voit une petite goutte de sang à sa main avec une sensation désagréable.

Djiska commence à s'impatienter et va retourner dans la maison en prenant Reoluin avec lui. Il arrive dans le salon et n'entend aucun bruit. Il se dirige dans la cuisine puis va venir observer le cellier mais constate qu'aucune lumière n'est présente au sous-sol. Djiska dit alors :
- "Ils sont partis par où ???"
- Reoluin reste regarder Djiska et prononce quelques bruits au travers du bâillon.

Djiska appelle plus fort :
- "Tirash, Daëgon, Fana !! Vous allez bien ??"

Il attend quelques minutes et n'entendant pas le moindre bruit, il prend le bras de Reoluin et se dirige vers la porte du jardin.

Fànaviryan se presse le doigt avec cette sensation désagréable. Puis elle se lève, regarde sur le bureau puis se rend rapidement dans l'atelier d'orfèvrerie en tenant son doigt tout en prenant la lanterne. Elle récupère alors une lanière, deux morceaux de bois et vient enrouler son doigt pour former un garrot de fortune mais la manipulation est difficile et le garrot ne tient pas. Elle sent toutefois que les gouttes de sang qui se sont écoulées de son doigt ont dû permettre au poison de ne pas se répandre dans son corps. Fànaviryan respire de soulagement, reprend ses esprits et estime que le produit obtenu chez Oget lui a permis d'avoir l'énergie suffisante pour vaincre le poison. Elle se fabrique alors une attelle pour maintenir son doigt protégé puis observe plus attentivement l'atelier de confection des costumes de Reoluin. Elle remarque des feuilles d'or en cours d'utilisation et d'autres prêtes à être utilisées puis s'arrête sur les perles et les différentes petites pierres précieuses se trouvant sur la table.

Elle prend une bourse en velours noir qu'elle remplit avec les perles et les pierres précieuses qu'elle range dans son aumônière puis Fànaviryan retourne au bureau.

Elle se met à genoux et observe le coffre au sol. Elle prend la clef qu'elle a trouvé dans le bureau et observe le trou dans le coffre pour essayer de comprendre comment elle peut l'insérer puis regarde attentivement la structure du coffre, le métal, sa fabrication sans, toutefois, obtenir des informations sur la façon de l'ouvrir. Fànaviryan prend deux dagues et les insère et tente de comprendre le mécanisme d'ouverture du coffre. Ses tentatives se soldent par des échecs mais elle repère l'emplacement de l'aiguille qui l'avait piquée tout à l'heure.

Elle observe ensuite la dague prise dans le bureau de Reoluin et constate qu'elle n'a jamais été utilisée. Les marques de fabrique de la lame sont encore bien visibles. Elle prend quelques minutes pour observer plus attentivement la dague et remarque qu'elle ne semble pas très affûtée, sans doute, un objet décoratif plus qu'une réelle arme.

Fànaviryan réfléchit quelques instants puis observe, à nouveau, la pièce. Elle remarque une bibliothèque sur l'un des murs et en face un grand tableau représentant Reoluin, posant de profil, la canne à la main avec un beau costume coloré. Elle se lève et va déplacer le tableau qui cache un coffre encastré dans le mur. Elle observe et constate que la clef qu'elle a trouvée semble correspondre à la serrure de la porte du coffre. Elle examine le sol et ne relève aucun élément qui pourrait s'enclencher. Elle insère la clef, se met sur le côté et doucement va ouvrir la porte en prenant de soin de faire attention au moindre piège qui pourrait se déclencher. Un bruit métallique se fait entendre, la porte s'entrouvre. Avec une dague, Fànaviryan va pousser la porte du coffre afin qu'elle s'ouvre complètement puis va regarder le contenu qui est composé principalement d'écus d'or, d'un nombre plus réduit de pièces d'argent, d'un livre, deux parchemins et un écrin. Elle ramène avec la dague l'écrin auprès du bord.

Fànaviryan quitte alors la pièce, retourne dans l'atelier et va récupérer un morceau de tissu ainsi qu'un sac en cuir. Elle revient aussitôt dans le bureau, et déposer toutes les pièces dans le sac. Elle prend l'écrin qu'elle pose sur le bureau, pose la lanterne à côté et ouvre en se mettant légèrement sur le côté. Elle y découvre cinq diamants à l'intérieur. Elle referme aussitôt l'écrin et le met dans son aumônière. Elle prend, enfin, le livre et les deux parchemins qu'elle vient poser sur le bureau.

L'un des parchemins est toujours cacheté et l'autre non. Elle ouvre le livre et y découvre des dates, des noms ainsi que des sommes d'argent avec des signatures. Elle regarde avec plus d'attention les noms mais, sur les quelques pages qu'elle consulte, elle ne voit pas de nom connu. Les adresses semblent correspondre à des noms de rue de Metraith. Fànaviryan ouvre, ensuite, le parchemin décacheté et y voit le nom de Reoluin avec des indications sur son parcours professionnel en particulier qu'il aurait travaillé à Osgiliath auprès d'un tisserand du nom d'Echen. Ce Maître Tisserand recommande les talents de Reoluin auprès de ses paires. Il aurait, ainsi, travaillé pour la maison royale du Gondor. Elle regarde ensuite le second parchemin cacheté et constate que le cachet semble correspondre à celui du premier parchemin et, en y regardant de plus près, la taille, l'origine du parchemin semble être le même.

Après avoir vidé intégralement le coffre, elle va inspecter la bibliothèque. Elle commence par regarder la structure, la façon dont le meuble a été construit et installé mais ne remarque aucun élément suspect puis va déplacer les livres, vérifier d'éventuels mécanismes mais tout semble adapté. Les ouvrages n'interpellent pas Fànaviryan sur leur contenu.

Elle va après ce temps passé à la bibliothèque, revenir au bureau et va sortir sa dague et va commencer à enlever des lattes de bois au sol pour mieux observer le coffre ce qu'elle fait sans les casser, maitrisant la technique pour les retirer. Elle observe le côté du coffre, constate qu'il est scellé au sol, à la pierre et voit une rainure qui montre le mécanisme d'ouverture du coffre. Elle poursuit ensuite le démontage des lattes pour faire apparaitre les gonds à l'arrière du coffre mais elle constate que les mécanismes d'ouverture ne sont pas visibles de l'extérieur.

Elle prend ensuite sa dague puis vient, au niveau du mécanisme qui doit actionner l'ouverture, tenter de retirer l'aiguille empoisonnée. La visibilité n'est pas suffisante pour qu'elle puisse se rendre compte si le piège est toujours présent.

Fànaviryan vient s'installer au bureau, sort le matériel d'écriture qui se trouve dans l'un des tiroirs et va rédiger une lettre : "A mes amis de l'Aurore Ecarlate, je laisse à votre bon soin le butin de notre visite et les preuves incriminantes sous l'œil bienveillant de Zëbúth et de Barägouin là où une nuit, où lames et arc d'Oërlis ont sommeillé à la lueur de la lune."

Fànaviryan se rend ensuite dans le dressing de Reoluin, prend un sac de voyage. Elle y dépose le livre et les deux parchemins récupérés dans le coffre. Elle retourne dans le bureau et y note sur un nouveau parchemin : "A l'intention de Tirash qui sait se faire agile de ses doigts, il sera intéressant, pour une fois, que tu te mettes à quatre pattes sous le bureau du possesseur de l'ancien possesseur de ce livre, prends garde à ne point te faire piquer quand tu mettras tes doigts dans la fente sombre révélée lorsque tu lèveras le tapis qui cache les secrets." Elle glisse le mot dans le livre puis vient, au sol, remettre les lattes de bois, puis le tapis et le bureau en place.

Elle retourne dans le dressing, met dans le sac deux tenues de élégantes, une robe d'intérieure. Elle trouve un manteau de pluie qui arrive à s'ajuster à sa taille mais qui lui arrive au niveau des hanches au lieu de descendre aux genoux.

Elle revient dans le bureau, va refermer à clef le coffre, remettre le tableau en place et remet la clef dans le tiroir du bureau. Elle descend les escaliers, se rend au rez-de-chaussée mais ne remarque aucun bruit. Elle va au cellier, observe l'ouverture, elle interpelle ses compagnons mais n'entend aucun bruit et ne voit aucune lumière. Elle referme alors la trappe puis quitte la maison par la porte de derrière qu'elle referme à clef.

Elle observe le jardin puis appelle :
- "Djiska ?? Djiska ??"

Elle fait un tour de jardin mais ne voit personne. Elle observe le sol à la recherche de traces de pas mais n'arrive pas à repérer la direction prise par Djiska et Reoluin.

Discrètement, Fànaviryan traverse le Rath Anor avec le sac de voyage, la besace en cuir et la lanterne. Elle rejoint une petite rue, vérifie d'éventuelles présences puis va descendre les rues jusqu'à la Boucle d'oreille en Mithril. Elle se rend aux écuries sans passer devant l'entrée principale. Elle vérifie qu'elle est seule, puis dépose la lanterne d'un coin, puis vient escaler le muret pour accéder à la cache et y dépose la besace en cuir remplie d'écus d'or et pièces d'argent. Elle redescend, reprend la lanterne, le sac de voyage et ressort dans la rue et va à la hauteur des trois miliciens en poste devant la chambre de Selenia. Ils sont en train de discuter le long du mur, essayant de se protéger du mieux qu'ils peuvent de la pluie. En s'approchant, Fànaviryan commence à chantonner :
"Ce n'est pas parce qu'il pleut, qu'on est mouillé,"
"Que la vie doive s'arrêter, la nuit est belle et demain, il fera beau,"
"Lalali, lalala..."

Les trois hommes voyant l'Elfe arrivée, lui font un geste respectueux et Fànaviryan leur demande :
- "Alors, Messieurs, ça va ? Il n'y a pas trop d'agitations depuis tout à l'heure ?"
- L'un des trois répond alors : "Non, c'est calme. Dommage qu'il pleuve, quoi..."
- "Oui, oui..."
- "Et vous ? Tout va bien, Madame ?"
- "Ah !! C'est une nuit sans fin... J'aimerais bien pouvoir aller me reposer comme le capitaine mais je ne suis pas encore sûre que j’aie encore le temps de faire cela. Je vous laisse veiller à la sécurité de Selenia. Je vais aller voir comment elle se porte. Est-ce que la dunéenne soigneuse est repartie ?"
- "Non, elle est toujours là. En tout cas, à priori, elle n'a pas quitté l'auberge."
- "D'accord. Je vous remercie et restez l'œil ouvert !!"
- "Oui ! C'est ce que le capitaine nous a demandé..."
- "Vous en serez largement récompensé demain, foi de Fànaviryan. Messieurs ?"
- "Amils" répond le premier milicien.
- "Neidhe" répond le second milicien.
- "Domech pour vous servir." répond le troisième.
- "Vous aurez récompense."

Fànaviryan entre alors dans la chambre de Selenia qui dort dans son lit. En face, sur l'autre lit, Raghnild est assise, endormie. Fànaviryan pose, le long du lit de Selenia, le sac de voyage. Elle se tourne vers Raghnild et lui dit :
- "Bonsoir, Madame. Je vois que vous contrôlez la situation."
- Elle confirme les propos de l'Elfe par un geste de la tête.
- "Heureusement que vous avez été présente aussi rapidement. J'ai cru que nous allions la perdre. Nous sommes désolés de ne pas pouvoir être plus présents mais sachez que nous ferons tout en notre pouvoir pour vous remercier de nous l'avoir empêché de passer par trépas."
- "C'est normal."
- "Vu que vous êtes là, je voulais vous montrer, je sais que c'est tellement mineur par rapport aux blessures qu'a eu mon amie, une petite blessure que je me suis faite ce soir sur une pointe empoisonnée, il me semble. Peut-être que vous auriez un petit onguent pour la cicatrisation. J'ai réussi à presser fort mais là, j'ai le doigt qui commence à devenir un petit bleu."
- Raghnild regarde le doigt de l'Elfe et lui dit : "Ah oui, en effet, vous avez un petit accrochage sur votre doigt... C'est très bénin ce que vous avez là. D'ici demain, il n'en paraitra plus rien. Ou dans quelques jours en tout cas... Mais il n'y a pas vraiment de faire quoi que ce soit..."
- "Je vous ramènerai, peut-être, une autre fois, un petit échantillon du produit afin de voir si vous connaissez le poison qui m'a touché."
- "Oui... Si vous souhaitez passer dans mon établissement, il n'y a pas de soucis, je pourrai vous renseigner."
- "Et si vous avez besoin de quoi que ce soit, pour rétribution de l'état de Selenia, n'hésitez pas à faire demande. Vous pouvez y réfléchir cette nuit à moins que vous ayez déjà en idée quoi que nous puissions faire même s'il s'agit d'intercéder bien naturellement en la faveur de vous et de vos compagnons, vu la situation en ville, malheureusement, beaucoup sont pris de haut par d'autres bien nés."
- Raghnild hausse les épaules.
- "Vous sauriez me dire si les servantes sont encore actives ou si elles sont parties se coucher ?"
- "Hum... ça fait un moment que je ne les ai point vu..."
- "D'accord. Je vous dis, peut-être, bonne nuit d'avance."

Fànaviryan ressort dans la rue puis se rend dans l'autre chambre et constate que Sajantha n'est pas là. La chambre est vide. L'Elfe prend sa gibecière, elle retourne dans la chambre de Selenia, va ouvrir du sac de voyage, le livre de Reoluin ainsi que les deux parchemins qu'elle met dans sa gibecière.

Elle quitte l'auberge, prend une ruelle pour traverser, ensuite, le Rath Anor, évite la rue des plaisirs et emprunte une rue parallèle et arrive jusqu'à la Maison d'Oget. Elle frappe à la porte et Djiska vient lui ouvrir.

Voyant les deux hommes se rapprocher, Daëgon s'éloigne de quelques pas, se mettant plus en retrait, légèrement à la sortie de la salle. Puis la femme dit à Tirash :
- "Rapproche-toi !"
- Tirash se rapproche, toujours l'épée à la main.
- "Bon, écoute, tu vas déposer gentiment ton épée au sol."
- Tirash dépose son épée au sol.

L'un des deux hommes se rapproche de Tirash, l'air méfiant, se baisse tout en regardant Tirash puis prend l'épée et recule.

L'autre homme vient à la hauteur de Tirash et lui dit :
- "Tu as d'autres armes sur toi ?"
- "Non !"
- Il scrute attentivement l'homme du sud, range sa dague et palpe Tirash. Il remarque le fourreau de la dague situé au niveau de la poitrine de Tirash mais ne semble pas avoir remarqué la dague puis il recule de quelques pas, lève la main et indique en direction de la femme : "C'est bon, il n'est pas armé."

Puis la femme s'adresse, de nouveau, à Tirash :
- "Ecoute, je te propose que l'on aille à un autre endroit pour discuter."
- " Ça me va..."

La femme va alors s'éloigner pendant que les quatre hommes viennent se placer autour de Tirash. Elle va disparaitre dans les ombres puis va siffler. Les quatre hommes vont alors guider Tirash vers le fond de la salle puis vont tourner sur la gauche empruntant un chemin qui s'est ouvert dans la roche.

Pendant ce temps, Tirash s'adresse aux hommes :
- "Bon, les gars, vous n'êtes pas obligés de me suivre d'aussi prêt. Je ne suis pas armé, pas dangereux, vous pouvez me lâcher un peu, non ?"

Daëgon, discrètement, commence à suivre à une certaine distance Tirash et les hommes mais va finir par constater que la lumière diminue puis va complètement disparaitre lorsque l'ouverture va se refermer. Il va se diriger vers le lieu où ils ont disparu et va commencer à chercher, dans le noir, un mécanisme permettant d'ouvrir le passage secret mais la tâche est difficile du fait de l'absence de lumière et Daëgon n'avait pas pu observer la femme lorsqu'elle était venue, sans doute, ouvrir le passage. Il cherche quelques minutes puis n'arrivant pas enclencher le mécanisme, il décide de rebrousser chemin.

Au même moment, Tirash s'éloigne du passage secret, les quatre hommes et la femme les conduisent dans des couloirs, tournant à plusieurs et marchant ainsi pendant une dizaine de minutes. Tirash a même l'impression de passer à plusieurs reprises par des mêmes embranchements. Ils finissent par monter de vieux escaliers et se retrouvent dans une pièce rectangulaire qui semble très ancienne avec plusieurs sculptures abimées dans les coins. Plusieurs sièges en pierre ont été sculptés au sol mais sont partiellement en ruine. Plusieurs symboles sont gravés sur les murs, des motifs très anciens que Tirash n'arrive pas à situer. La femme vient s'assoir sur le siège situé au fond de la salle, sans doute, un grand siège par le passé, bien détérioré depuis. L'un des hommes vient lui donner l'épée de Tirash qu'elle pose sur ses genoux. Deux hommes viennent se poster devant l'entrée de la pièce.

Tirash va remarquer que les hommes et la femme échangent des propos dans une langue que Tirash ne connait pas mais dont les sonorités lui évoquent quelque chose. En observant les traits des visages, Tirash pense qu'il doit s'agir de dunéens.

La femme s'adresse à Tirash et lui dit :
- "Je vous en prie installer vous !" indique-t-elle en montrant un autre siège en pierre se trouvant sur le côté puis ajoute : "Devline, c'est bien ça ?"
- "Non, ce n'est pas ça du tout..."
- "Ah ??"
- "Je m'appelle Tirash. Et à qui ai-je l'honneur ?"
- "Coeshay..."
- "Enchanté. Comment allez-vous ?"

La femme ne répond pas voyant l'un de ses hommes se rapprocher d'elle. Il lui murmure à l'oreille pendant quelques instants tout en regardant par moments Tirash. Coeshay a, alors, un léger sourire. Tirash reprend alors la parole :
- "Comme vous le voyez, vous êtes cinq, je suis tout seul. Je n'ai pas d'arme alors je préfère jouer la carte de la franchise."
- "Très bien, très, très bien... J'ai cru comprendre que vous êtes allé aujourd'hui vous promener en ville..."
- "J'ai beaucoup marché aujourd'hui. Je vous avoue que je serai content quand j'aurais retrouvé mon lit."
- "Vous êtes allé à la cité dunéenne, Monsieur Tirash."
- "Tout à fait..."
- "Mes hommes ont agi suite à vos recommandations."
- "Ah ! C'est vous, le chariot ?"
- Coeshay a un léger sourire.
- "Ah, merci ! C'était une bonne chose."
- "Mais, de toute manière, à présent, ils ne sont plus aux mains des Frères de la Mort."
- "Si mes informations sont à jour, ils doivent être gardés par le Magistrat."
- "C'est ça..."
- "Bon, au moins, leurs jours ne sont plus en danger bien qu'ils aient essayé, eux-mêmes, d'attenter à mes jours. Je vous avoue que l'on se serait bien passé de ce combat."
- "Après, ce ne sont pas forcément nos amis."
- "Et qui sont vos amis ? Peut-être que nous avons des amis en commun... ou des intérêts..."
- "Nous avons peu d'amis en ville malheureusement."
- "Vous opérez dans l'ombre..."
- "C'est cela même..."
- "Et comment se portent vos affaires en ce moment et depuis que les Frères de la Mort sont là ?"
- "Oh, vous savez, j'étais encore très jeune et j'ai toujours plus ou moins connu les Frères de la Mort en ville. Et donc vous êtes arrivés en ville depuis peu si j'ai bien compris..."
- "C'est le moins que l'on puisse dire. J'ai eu à peine le temps de profiter des plaisirs du sommeil dans votre bien belle ville, qu'une seule fois et ça a été court."
- "Et que faisiez-vous dans les égouts ?"
- "Hé bien, écoutez, comme je vous ai dit que j'allais jouer carte sur table, ce que je vais continuer à faire. J'étais à la recherche du sergent Sean, des Frères de la Mort avec l'espoir de régler un différend qui nous sépare. En quelques heures, nous avons pris connaissance de la ville disons de manière assez complète et tous ses enjeux doivent encore m'échapper. Il est apparu que le sergent Sean intrigue pour, sans doute, plus de pouvoir, plus d'argent au détriment des habitants de la ville et j'ai été engagé pour essayer de solutionner un peu tout ça. Mon statut de nouvel arrivant m'a permis ainsi que mes amis d'obtenir des informations et de passer un peu plus inaperçu pour essayer d'y voir un peu plus clair."
- "Le sergent Sean ne fait pas vraiment parti de nos amis."
- "Hé bien, écoutez, je suis ravi de l'entendre."
- "Mais, il n'est pas venu jusqu'à l'endroit où nous avons trouvé."
- "Et Reoluin, fait-il parti de vos amis ?"
- Coeshay ouvre de grands yeux et répond : "Pas vraiment..."
- "Car, c'est par chez lui que je suis arrivé chez vous."
- "D'accord... On aimerait bien aller faire un tour chez lui. Je pense que son coffre doit être bien garni..."
- "Alors, allez-y maintenant, il n'y a plus personne."
- "Il n'y a plus personne ??"
- "Peut-être quelques-uns de mes amis mais si vous leur dites que c'est moi qui vous envoie, je pense qu'ils vous accueilleront avec bienveillance."
- "Merci pour l'information ! Est-ce qu'en échange, il y a une information dont vous auriez besoin au-delà de savoir où est le sergent Sean ?"
- "Ecoutez, pour commencer, j'aimerais savoir si vous ne servez que vos intérêts ou si vous êtes impliqués dans quelque chose de plus vaste à l'échelle de la ville ? Je ne vous demande pas de me révéler les détails."
- "De plus vaste ? Excusez-moi, je ne comprends pas votre question."
- "Alors, si réellement, vous ne la comprenez pas, c'est que, d'une certaine manière, vous y avez répondu. Je crois que nous nous sommes retrouvés impliquer dans un complot par rapport au pouvoir dans la ville, par rapport à la succession d'Hallas. Nous nous en serions bien passé à vrai dire mais les choses étant ce qu'elles sont, nous en sommes là. Et toutes les alliances sont bonnes à prendre."
- "Disons que je sers mes intérêts, les intérêts de mes amis mais, voilà, si je peux aider mon père, quand il en a besoin, je le fais également."
- "Votre père ?"
- "Le Magone, je crois que vous l'avez déjà rencontré."
- "Effectivement, oui. J'ai, jadis, fait partie des personnages de l'ombre à Umbar et je comprends, je crois un petit peu, ce que vous vivez."
- "Hum... Vous venez de loin alors..."
- "Oui, je viens de très loin."
- "Vous souhaitez aller où ?"
- "A la base, je ne souhaitais que retrouver Sean puis l'amener devant le Magistrat, histoire qu'il fasse son travail de Magistrat. Moi, je suis juste un mercenaire, j'accompli ma mission. Vos agissements ne m'intéressent pas vraiment même si je suis content d'avoir fait votre connaissance. Quoi qu'il en soit, sachez que tout ce qui va se dire là, restera entre nous. Je partagerais, éventuellement, avec mes compagnons, j'ai toute confiance en eux."
- "En effet, nous souhaitons que nos agissements restent relativement secrets que ça soit auprès des Frères de la Mort ou de la Milice, nous aimerions éviter qu'ils puissent connaitre les lieux qui sont ici. Il y a, juste, une dernière chose, pour remonter en ville, je serai tenue de vous bander les yeux."
- "Je comprends... Mais dites-moi, est-ce que d'une certaine manière, je pourrais vous rendre service ?"
- Coeshay réfléchit quelques instants puis répond : "Là, dans l'immédiat, je n'ai pas de besoins qui mériteraient vos services mais j'en prends note."
- "Et est-ce que vous pourriez me rendre un service ?"
- "Dites toujours..."
- "Hé bien, m'aider à localiser Sean. Je pense que vous avez un réseau largement supérieur au mien et cet homme mérite que l'on fasse un peu la lumière sur ses agissements et puis, je pense que si vous participez, je saurais glisser un mot sans vous évoquer directement de manière à ce que l'on sache que vous avez participé à rétablir la vérité en ville."
- "On va mener nos investigations."
- "Merci ! Vous pourrez me trouver, mais vous le savez, peut-être, déjà, à la Boucle d'oreille en Mithril."
- "Votre compagnie commence à être connue en ville."
- "Oui, en deux jours, je vous avoue que je n'en attendais pas à autant en arrivant."
- "Il faut dire que c'est rare de voir aussi fréquemment une Elfe se promener en ville."
- "Oui, effectivement, elle attire l'attention..."
- "Cela est arrivé à nos oreilles..."
- "Dites-moi juste, vous m'avez accueilli avec bienveillance. Je ne voudrais pas contrecarrer vos intérêts. Y-a-t-il des choses particulières dans lesquelles il ne faut pas que je mette les pieds ou quoi que ce soit ?"
- "Déjà, d'éviter d'évoquer les lieux par lesquels vous êtes passés ici."
- " Ça, c'est entendu. Et pour le reste, nous savons nous débrouiller par nous-mêmes."
- "Très bien et si je souhaite vous joindre ? Comment est-ce que je dois m'y prendre ?"
- "Parlez-en aux jeunes sous la tour à la Cité..."
- "Vous m'avez dit que vous n'étiez pas particulièrement amis avec les dunéens qui nous avons capturés et livrés à la justice. Est-ce qu'il faut qu'on essaye de les sortir de ce mauvais pas ou pas ? Est-ce que l'on risque de les retrouver un jour sur notre route ? Vous avez du pouvoir sur eux ?"
- "Non, ils ont leurs propres affaires. On a, plutôt, tendance à agir à Metraith et eux, ont, plutôt, tendance à agir hors de Metraith. Tant que l'on reste sur ces champs-là, ça va."
- "Très bien."
- "Sauf qu'ils ont tendance à vouloir écouler leur marchandise en ville et ça peut, parfois, casser le marché. On peut avoir quelques différents... Mais, de ce que j'ai pu comprendre, Kalistar ne faisait pas parti des personnes qui ont été capturés."
- "Non, il s'est enfui..."
- "C'est dommage... Ce ne sont pas des enfants de cœur. Ce sont des bandits de grand chemin. A partir de là..."
- "Une petite question, les Hobbits qui envahissent la ville, ils sont plutôt favorables à vos affaires ou pas ?"
- "Certains ou d'autres non. On sait agir pour mener certains. Alors, après, pas forcément avec les Hobbits, mais, par contre, avec certains hommes, femmes et enfants. Vous savez quand vous avez des gens qui sont dans la misère et que peu de dirigeants s'en préoccupent, quand on leur propose quelques petites activités rémunérées, ils prennent assez facilement. Le recrutement se fait facilement parmi tous ces gens-là. La population locale ne les apprécie guère alors que, pourtant, ils ne font que subir les conséquences des forces maléfiques. Nous, au contraire, ma conception des choses est qu'il faudrait que tous ces dirigeants disparaissent et que la population prenne le contrôle de la direction de cette ville. Pourquoi ça serait les plus riches qui dirigeraient les plus pauvres ? Nous sommes plus nombreux, nous pourrions très bien subvenir par nous-mêmes."
- "Hé bien, il y a encore beaucoup de travail alors... Sachez que je ne parlerai pas de vous mis à part à mes amis et que les secrets de notre rencontre resteront entre nous."
- "Très bien. Est-ce qu'il y a un endroit en particulier où vous souhaiteriez retourner ?"

L'un des hommes s'approche de Tirash et lui bande les yeux puis il va être guidé pendant plusieurs minutes, un homme le guidant à chaque bras.

Pendant ce temps, Daëgon a regagné avec difficulté le chemin des égouts puis de retracer le chemin inverse pour regagner la maison de Reoluin. Il finit par arriver, après de nombreuses minutes dans le noir, à retrouver l'échelle d'accès au cellier de la maison de Reoluin mais il constate que la trappe a été fermée. Daëgon monte l'échelle et pousse la trappe qui s'ouvre. Il entend, par moment, le bruit de la pluie qui frappe les volets mais aucun autre bruit ne semble venir de la maison.

En entrant dans la pièce principale, il n'entend toujours aucun bruit signalant une présence dans la demeure. Il s'arrête quelques instants, écoute. Il va récupérer dans le salon la dernière lanterne allumée puis reprend son chemin vers la porte arrière qui est fermée à clef. Il pose la lanterne sur la table, ouvre la fenêtre, le volet puis passe au travers pour sortir de la maison.

Daëgon se dirige dans le jardin, furtivement, en se déplaçant doucement dans l'obscurité et rejoint les buissons où doivent se cacher Djiska et Reoluin mais en arrivant à l'endroit, personne n'est présent. Daëgon se dirige vers le Rath Anor puis se dirige à la maison d'Oget. En frappant à la porte, Djiska vient lui ouvrir la porte et trouve dans le salon Oget et Fànaviryan. En entrant, il annonce :
- "Bonsoir !"
- "Bonsoir !" répondent Oget et Fànaviryan, chacun un verre à la main.
- "J'ai perdu Tirash. Il est parti avec un groupe dans le souterrain. Moi, j'étais en embuscade et, à priori, ils ont activé un passage secret et je n'ai pas pu les suivre."
- "Ah ! Voilà qui est..." commence à dire Fànaviryan.
- "Gênant..." répond Daëgon.
- "Pour le peu..."
- "Après, ils n'avaient pas l'air si hostiles... Si Tirash est assez diplomate, ça devrait aller mais je ne sais pas trop ce qui va se passer... Ça dépend sur qui il tombe en fait..."
- "C'était des gardes ?" demande Fànaviryan.
- "Ah non, à priori, non... Plus des clandestins, quelque chose comme ça."
- "Mais, je vous en prie, Daëgon, venez-vous assoir !" propose Oget.
- "Merci !"
- "Nous avons toute la nuit devant nous !"
- "Hé bien, je crois qu'il va falloir attendre un petit peu, pour savoir ce que devient Tirash en espérant qu'il s'en sorte bien..." répond Daëgon.
- "C'est ennuyeux parce qu'on a grandement besoin. Je n'ai pas encore évoqué à Maître Oget mes avancées mais il me semble être tombé sur un élément qui pourrait nous servir à mieux cerner la sphère d'influence de Reoluin." indique Fànaviryan.
- "C'est-à-dire ?" demande Daëgon.
- "En tant que marchand, il tenait une comptabilité très propre de son statut légal mais je pense qu'il tenait le rôle d'usurier ou alors il missionnait sa petite garde privée pour certaines actions. En tout cas, j'ai en ma possession un livre qui mentionne le nom de chaque personne avec qui il aurait fait affaire avec leur signature et quelques chiffres." annonce Fànaviryan.
- "Vous l'avez avec vous ma très chère Fana ?" demande Oget.
- "Oui, tout à fait ! Je me disais que Djiska pourrait nous parler de chacun de ces personnes mais je n'avais pas pris le temps de vérifier que les principaux notables que nous avons pu croiser apparaissaient dans ce petit conte."
- "Je connais certains notables. Si vous le souhaitez, je peux consulter ce livre." propose Oget.
- "Nous pourrions faire une petite lecture rapide principalement et déjà de savoir si Muirgen, le maire, et Harge y apparaissent."

Oget prend le livre et commence à parcourir les pages. Il rend alors le livre à Fànaviryan et indique :
- "Moui, écoutez, je pense que l'on trouve, en effet, quelques notables mais ça semble être des reconnaissances de dettes ce qu'il y a de plus commun pour un commerçant."
- "D'accord mais il en a, quand même, une bonne quantité." répond Fànaviryan.
- "En même temps, Reoluin est réputé. Ah ! Attendez, je peux le consulter ?" demande Oget.
- "Oui" répond Fànaviryan en tendant le livre à Oget qui prend le livre, tourne les pages, réfléchit quelques instants puis s'arrête sur une page et dit :
- "Hé oui !!" indique Oget en montrant une page à Fànaviryan et ajoute : "Je lui ai fait une commande, il n'y a pas si longtemps et je ne l'avais pas encore payé."
- "C'est pour sa robe ?" demande Fànaviryan.
- "Non, c'était autre chose." répond Oget.
- "Oui, comme vous dites, la valeur que j'attribue à ce livre s'amoindrie mais s'il s'avère que certaines personnes étaient fortement endettées auprès de lui, cela pouvait lui donner un pouvoir d'influence."
- "Bien sûr, tout à fait mais, c'est le propre des commerçants de pouvoir agir ainsi. Mais où vous avez trouvé ce livre ?"
- "Disons qu'il l'avait un peu mal remisé." répond Fànaviryan.
- "D'accord. Vous êtes allée fouiller dans la maison de Reoluin ??"
- "Bah, Djiska vous l'a ramené..."
- "Oui, tout à fait... Il est au frais..."
- "Et pour les compléments d'enquête, il était important que nous puissions voir avec qui il intercédait parce que nous avons loupé nos cibles secondaires comme il a pu vous le dire et j'espérais qu'à travers ce livre nous puissions en repérer une tierçaire qui serait influente au Thalion."
- "Oh... Il faudrait étudier ça de plus près, voir exactement ce qu'il en retourne." indique Oget.
- "Et c'est vrai que là, dans l'immédiat, l'absence de Tirash m'ennuie parce que je le sais sous la même contrainte de moi, d'un nécessaire bon et long repos."
- "Vous avez, encore, je pense, une heure de vigueur devant vous."

Pendant ce temps, Tirash retrouve la vue sur le Rath Anor, plus au sud de la maison de Reoluin. Un homme est près de lui, le bandeau à la main et l'épée de Tirash dans l'autre qu'il tend. Tirash récupère son épée puis l'homme disparait dans un jardin. Tirash reprend alors la route pour rejoindre la maison de Reoluin située trente mètres plus haut. Il fait le tour de la maison et constate que la porte est fermée à clef. Par contre, une fenêtre et le volet ont été ouverts. Tirash se met à la fenêtre, écoute et n'entend pas un bruit. Tirash va dans le jardin vérifier la présence de ses compagnons. Ne voyant personne, il repart à la maison d'Oget.

Dix minutes après l'arrivée de Daëgon, Tirash vient frapper à la porte et Djiska vient ouvrir. Tirash entre et voit ses deux compagnons avec Oget qui lui dit :
- "Mon cher Tirash, venez nous rejoindre !"
- "Tirash !! De retour !!" réagit Fànaviryan.
- "Hé bien, quelle nuit !!" répond Tirash.
- "Oh oui !! Ça a été ?" demande Daëgon.
- "Ben écoute, comme tu le vois, je suis entier et puis, j'ai fait une rencontre, ma foi, plaisante. Cette femme qui m'a adressé la parole, je ne sais pas si tu as pu la voir ?" répond Tirash.
- "Oui, je l'ai vue, oui."
- "Elle a été très aimable."
- "D'accord."
- "Je me suis, cependant, engagé à ne pas donner de détails et je respecterai ma parole si ce n'est, les choses importantes dont je dois vous partager." indique Tirash.
- "Je suis content que ça se soit passer comme ça parce que j'ai un peu flippé à ne plus te retrouver." annonce Daëgon.
- "Je t'avoue que j'ai un peu flippé aussi."
- "Votre amie, Fànaviryan, était en train de nous montrer et nous consultions depuis déjà quelques minutes le livre qu'elle a trouvé dans le bureau de Reoluin. A priori, il s'agit du livre des créances que les clients de Reoluin lui devaient." annonce Oget.
- "Ah oui ! C'est intéressant ça..." réagit Tirash.
- "J'ai vérifié, je suis bien dedans également." annonce Oget.
- "Ah !" réagit Tirash.
- "Je lui ai fait une commande, il y a un mois de cela et je ne l'avais pas encore réglée et je pense que je ne lui règlerai pas les robes légères que je lui avais commandé."
- "Vous pouvez barrer la ligne !!" lui conseille Daëgon. - "Et d'ailleurs, mon cher Tirash, Reoluin est bien attaché au sous-sol..." indique Oget.
- "Ah ! Voilà une bonne nouvelle, tout s'est bien passé ?" demande Tirash en regardant Fànaviryan et Daëgon puis Tirash remarque l'attelle au doigt de l'Elfe et Tirash lui dit "Qu'est-ce qui t'es arrivé Fana ?"
- "J'ai eu un fort coup de stress. J'ai mis, peut-être, le doigt sur quelque chose dont je vais avoir besoin de tes connaissances Tirash mais qui m'a sérieusement pincé, c'est-à-dire que, pour être clair, j'ai mis le doigt sur une aiguille empoisonnée." répond Fànaviryan.
- "Ah !!" réagit Daëgon.
- "Et il s'en est fallu d'assez peu que je sois un peu plus infectée mais j'ai pu croiser en passant à la Boucle d'oreille en Mithril, Raghnild qui m'a rassurée sur la bonne voie de ma guérison pour quelques jours. Il m'a fallu agir dans les plus brèves mesures et je me suis juste piquée d'orgueil encore une fois mais j'ai fait, comme disait Maître Oget, main basse sur ce document qui, j'espérais, nous donnerait un éventuel lien avec une tierce personne susceptible d'accéder au Thalion sur lequel Reoluin pourrait avoir plus d'intérêt à user d'une influence par rapport à une dette. Donc, ça mériterait d'être compulsé et de voir qui est le plus endetté et qui correspondrait au profil mais, cela, nous pourrions, peut-être, le voir demain." indique Fànaviryan.
- "Oui, en effet, ce n'est pas le moment le plus approprié pour éplucher le livre. On est un peu crevé..." confirme Daëgon.
- "Par contre, j'aurais bien profité de la nuit pour retourner là-bas parce qu'il y a une petite cache que je n'ai pas réussi à ouvrir." propose Fànaviryan.
- "Pour information, la maison était fermée lorsque je suis sorti de la trappe." indique Daëgon.
- "Excusez-moi mais je ne savais pas si vous alliez revenir par là ou non et je préférais faire maison close comme ça si Reoluin venait à disparaitre de la circulation, car il a fort à se reprocher et craint, peut-être, de se présenter devant un tribunal." ajoute Fànaviryan en finissant par regarder Oget.
- "Hum, hum, c'est, en effet, une possibilité." répond Oget.
- "Et, par ailleurs, nous n'avons pas nos cibles secondaires qui sont Sean et Ynn et c'est pour ça que j'espère qu'il est encore loquace afin qu'il nous dévoile une autre personne qui permettrait de les incriminer ou eux qui puissent incriminer encore quelqu'un parce que j'ai l'impression que c'est un tiroir sans fin de connexions." analyse Fànaviryan.
- "Oui, c'est sûr..." confirme Daëgon.
- "Est-ce que nous n'y verrions pas plus clair demain matin ?" propose Tirash.
- "Je pense aussi." répond Daëgon.
- "Tant qu'à faire... Maître Oget m'indiquait qu'il nous restait une petite heure. Nous pourrions la prendre afin que nous puissions voir l'indice supplémentaire." propose Fànaviryan.
- "On va être dans quel état demain ??" annonce Daëgon.
- "Tu penses à la cache ?" demande Tirash.
- "Ouais !"
- "Alors, peut-être que si on y allait rapidement" propose Tirash.
- "Très" ajoute Fànaviryan.
- "Très rapidement"
- "Oui, oui, très rapidement, on est à dix minutes."
- "Qu'en penses-tu Daëgon ? C'est vrai que si on pouvait mettre la main sur des preuves irréfutables, ça ne serait pas du temps perdu... " demande Tirash.
- "D'accord mais il vaut mieux que l'on ne traine pas..." suggère Daëgon.
- "Alors, disons cela. De toute façon, il y a d'autres raisons qui nous font dire qu'il ne faut vraiment pas que l'on traine." ajoute Tirash.
- "Moi, je vais demander à Djiska de rester ici pour éviter que quoique ce soit puisse rentrer ici autre que vous et livrer Reoluin même si, à priori, d'après ce que me disait Djiska, il a été relativement discret et, à priori, personne ne devrait savoir que Reoluin est ici." indique Oget avec un petit sourire malicieux.
- "Très bien ! N'abusez pas des bonnes choses, Oget..." réagit Tirash.
- "Je reste ici mon cher Tirash..." indique Oget en levant les mains en l'air.
- "Oui, j'ai bien compris mais quelques heures de sommeil ne vous feraient pas de mal à vous non plus... Et puis Reoluin sera toujours là demain." conseille Tirash.
- "Ouais mais je vais vous attendre. Je pense que je ne vais pas réussir à trouver le sommeil tant que vous serez dehors." indique Oget.
- "Je crois que nous allons, peut-être, retourner à la Boucle d'oreille en Mithril, il me semble que cela serait une bonne chose pour terminer la nuit. Qu'en pensez-vous les amis ?" demande Tirash.
- "Afin de minimiser les soupçons et sachant qu'il y a trois gardes de Roldan pour protéger Selenia, j'y suis passée tout à l'heure." indique Fànaviryan.
- "Si nous devons recevoir des messages, c'est là-bas qu'ils arriveront." précise Tirash.
- "Cela attestera de notre bonne foi quant à la disparition de ce bon monsieur. Par contre, je laisserais en votre bonne garde ce livre pour éviter d'être mis en connexion avec Reoluin." demande Fànaviryan.
- "Bien sûr, pas de soucis. Dans ces cas-là, je le garde au frais et puis j'attends votre retour pour qu'on s'y consacre." répond Oget.
- "Si nous pouvions nous consacrer demain. En début d'après-midi, nous devons manger avec une famille fortunée qui et, sans doute, le Magistrat Harge nous retrouvera à cette table. C'est pour ça que nous avons besoin vraiment d'un élément incriminant qu'un faisceau de présomptions. Nous viendrons pour pouvoir quérir certainement pour l'information auprès de vous sur les coups de quatorze, quinze heures, je pense... Hein les amis ?" indique Fànaviryan.
- "Après, vous savez Vörterix a clairement énoncé que Reoluin était le commanditaire de l'assassinat d'Aghna." indique Oget.
- "Et Roldan pourra le confirmer donc pour notre mission principale, nous sommes au clair en espérant pas vous faire trop tarder sur votre prise de plaisir et de vengeance." ajoute Fànaviryan.
- "Non mais je comptais justement aujourd'hui réouvrir mon établissement mais je patienterais, au moins, une journée supplémentaire. En tout cas, mon établissement restera fermé demain toute la journée. Prenez votre temps. Je vais demander à Djiska d'aller chercher ses cousins pour avoir du monde à surveiller l'établissement pendant que nous allons dormir." indique Oget.
- "Oui parce que nous allons avoir besoin de nous reposer." confie Fànaviryan.
- "Djiska ! Tu peux aller chercher tes cousins parce que toi aussi, tu vas avoir besoin de dormir. Si tu peux aller les prévenir pour qu'ils puissent venir ici d'ici une ou deux heures pour surveiller la maison, ça serait bien." demande Oget en s'adressant à Djiska.
- "Ouais, j'y vais tout de suite !!" répond Djiska avec un petit sourire puis sort de la maison.
- "Maître Oget, à ce propos, vous aviez déjà reverser la patente pour réouvrir votre commerce comme vous le disiez ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, tout à fait. J'étais passé, dans l'après-midi, voir les Frères de la Mort." répond Oget.
- "Et vous avez pu rencontrer le capitaine directement ?"
- "Le capitaine Harran, en effet. Je m'adresse directement à lui."
- "Parce que nous ne le connaissons point du tout."
- "Lui aussi, aime l'argent. Si le Lieutenant Ynn a pu prospérer autant ce qu'il était couvert par le capitaine. Mais de ce que j'ai pu évoquer, il ne semblait pas forcément être au clair avec les agissements de Ynn même si je n'ai pas été très explicite sur mes propos. Mais bon, là-dessus, je reste septique et ça demanderait un peu plus d'investigations pour savoir quelle est l'implication réelle du capitaine Harran vis-à-vis du lieutenant."
- "C'est pour ça que je vous posais la question, sachant qu'il avait fait irruption chez vous, pour couvrir un assassinat de plus d'une de vos protégées. Je comprends que vous ayez une méfiance à juste titre. Nous allons essayer de creuser un peu plus en amont et nous allons vous souhaiter une bonne nuit de repos également." annonce Fànaviryan.
- "Je vais attendre le retour de Djiska avant et un bon repos me fera du bien moi aussi ! En tout cas, soyez prudents en allant chez Reoluin."
- "Vous auriez un pied-de-biche ou une barre de fer à nous prêter ?" demande Tirash.
- "J'ai laissé une fenêtre ouverte normalement." indique Daëgon.
- "Non mais je pensais plus à la cache qui a donné du fil à retordre à Fana. Fana, tu penses qu'il nous faut un outil ?" demande Tirash.
- "Si tu échoues, justement, à l'ouvrir proprement, il nous faudrait, effectivement, une grosse masse et un bon pied-de-biche, oui !" confirme Fànaviryan.
- "Je ne dois pas avoir de masse mais des barres de fer, oui, j'ai ça pas très loin." répond Oget.
- "Maître Oget, bonne nuit !" indique Tirash en se levant.
- "D'ici une heure, je vous conseille de regagner votre logis et, après, vous allez passer une très bonne nuit..." ajoute Oget.
- "Oh oui !" réagit Daëgon.
- "Et surtout un bon réveil !" réagit Fànaviryan.

Oget descend à la cave et revient avec une barre de fer qu'il tend à Fànaviryan. Les trois compagnons vont, ensuite, quitter l'établissement d'Oget et descendre la rue des plaisirs en direction du Rath Anor. Sur le chemin, Fànaviryan va prendre la parole :
- "On va essayer de presser le pas mais il faut que je vous dise, Messieurs, que j'ai trouvé plein de choses... que je ne pouvais pas évoquer avec Maître Oget."
- "Alors, dis-nous..." répond Tirash.
- "Je suis tombé avec le livre sur deux parchemins, l'un ouvert et l'autre scellé du même sceau qui, apparemment, explique que Reoluin a été à Osgiliath et a été pour un certain Echen ou la famille Echen et je ne sais pas du tout où s'est tout ça..." indique Fànaviryan.
- "Osgiliath, ce n'est pas tout proche... Ce n'est pas très loin du Mordor dans le Gondor." répond Daëgon.
- "Donc il a une lettre de recommandation et une autre qui est scellée mais que je n'ai point ouverte. Par ailleurs, j'ai trouvé l'existence d'un deuxième coffre sachant que j'ai vidé le premier dans lequel il contenait une énorme quantité d'écus d'or et d'argent."
- "Ah !!" réagit Tirash.
- "Non !!" réagit Daëgon.
- "Et quelques pierres semi-précieuses."
- "Tu les as mises en sécurité ?" demande Tirash.
- "Oui !! Justement, j'avais écrit un petit mot à votre attention pour aller fracturer le deuxième coffre qui va nous apporter, là, certainement, beaucoup plus intéressant parce qu'il était, vraiment, piégé." averti Fànaviryan.
- "Alors, faisons vite !! Moi, de mon côté, j'ai rencontré Coeshay qui est la fille du Magone. Alors, attention, ça reste bien entre nous, elle opère dans les ombres, et elle ne souhaite pas que soit divulgué quoi que ce soit sur l'endroit où on peut la trouver. Je lui ai dit la vérité, je lui ai raconté ce que nous faisions ici sans lui donner tous les détails. Je ne lui ai pas parlé d'Astatur, par exemple. Il semble que nous ne soyons pas ennemis sinon je ne serai plus là d'ailleurs et je lui ai, surtout, demandé de prêter l'oreille à la présence de Sean, de nous aider à le retrouver et pour cela, elle sait qu'elle peut nous retrouver à la Boucle d'oreille. C'est pour ça qu'il ne faut pas que l'on traine trop surtout si on veut avoir le temps de dormir. Elle serait plutôt favorable, quant à elle à une, ça va vous sembler étranger, à un pouvoir populaire, elle souhaiterait que le peuple reprenne le pouvoir en ville mais, bon, elle a bien conscience que ce n'est pas pour demain..." explique Tirash.
- "C'est une troisième voix d'influence intéressante." réagit Fànaviryan.
- "Tout à fait..." répond Tirash.
- "Et toi, Daëgon ?" demande Fànaviryan.
- "Disons qu'il ne s'est pas passé grand-chose. J'ai crapahuté dans le noir parce que je n'ai pas trouvé le passage secret emprunté par Tirash et il a fallu que je rentre dans le noir jusqu'à chez Reoluin puis je suis sorti par une fenêtre et je t'ai rejoint chez Oget." explique Daëgon.
- "Ah oui ! Les passages secrets, je suis assez bonne en général. Si tu veux trouver l'endroit pour une nécessité future, je saurais. C'est comme ça que j'ai détecté le coffre très, très bien caché." indique Fànaviryan.
- "Oui mais, là, on ne va pas aller crapahuter dans les souterrains à cette heure-ci !!" réagit Daëgon.
- "Non, non moi non plus."
- "Et puis, si vous voulez y aller, il faut que l'on s'adresse aux dunéens. Coeshay m'a dit que c'était par eux qu'il fallait passer pour la joindre." explique Tirash.
- "Et tu as évoqué le nom de Vörterix ou pas ?" demande Fànaviryan.
- "Je n'ai pas parlé de Vörterix mais, par contre, je lui ai parlé des prisonniers qui étaient les geôles avec Astatur et ils ne sont pas du même bord et n'agissent pas au même endroit. Leurs intérêts ne convergent pas particulièrement. Quant à Vörterix, effectivement, j'ai préféré ne pas l'évoquer mais le Magone s'en sera chargé à ma place." précise Tirash.
- "Effectivement, ce qui est logique vu que tu nous disais que c'était sa fille et elle est aussi bourrue que lui ??" demande Fànaviryan.
- "Ah disons qu'elle est plutôt charmante à vrai dire, des beaux yeux, des beaux cheveux roux. Je t'avoue qu'elle ne m'a pas laissé indifférent..." indique Tirash.
- "Et tu as, déjà, une sacrée longueur d'avance, tu connais son père contrairement à moi..." lance Fànaviryan.
- "Elle m'a parlé de toi. Elle a pu dire que tu ne passais pas inaperçu..." répond Tirash.
- "Oui, il va falloir que je trouve à me dissimuler un petit peu mieux..." réfléchit Fànaviryan.
- "Il est possible que nous rencontrions les personnes que j'ai rencontré tout à l'heure, je leur ai indiqué que la maison était probablement sans surveillance. Il est possible qu'ils viennent y faire un tour, c'est pour ça qu'il faudrait que l'on se dépêche, peut-être même qu'il est trop tard, malheureusement..." indique Tirash.
- "Ah oui !!" réagit Daëgon.
- " Ça me semblait important pour donner des gages de bonne foi." précise Tirash.
- "Au pire, nous ferons rencontre. Moi, je me suis saisi de tout ce qui était de valeur ainsi que quelques vêtements à votre attention que j'ai, d'ailleurs, laissé à la Boucle d'oreille en Mithril pour pouvoir aller diner de façon bien habiller." précise Fànaviryan.
- "Ah, c'est bien !" réagit Daëgon.
- "Très bien si ce n'est que je ne sais pas si ça serait bien de paraitre avec les tenues de Reoluin à Metraith en tout cas." analyse Tirash.
- "En disant qu'il a disparu, effectivement..." ajoute Fànaviryan.

En arrivant devant la maison de Reoluin, les trois compagnons font le tour pour se retrouver sur la terrasse dans le jardin très peu éclairé. Fànaviryan dit alors :
- "Daëgon, tu as trouvé des traces de personnes partant vers le Thalion ?"
- "J'ai laissé cette fenêtre-là ouverte et de toute manière, tu as les clefs ?" répond Daëgon.
- "Ben ouais !" répond Fànaviryan qui sort le trousseau de clefs et vient ensuite ouvrir la porte de la maison de Reoluin avant de s'y introduire.
- "On te suit Fana !" murmure Tirash qui avait vérifié, juste avant, la présence d'éventuels bruits à l'intérieur mais n'avait rien entendu.
- "Je vous laisse refermer la fenêtre." précise Fànaviryan en constatant la présence d'une lanterne allumée dans le salon non loin de la fenêtre.
- "Oui, c'est moi qui aie laissé la lanterne ici avant de passer par la fenêtre..." précise Daëgon.

Tirash se dirige aussitôt dans le cellier, observe rapidement les lieux et fait glisser une table pour qu'elle vienne se positionner sur la trappe bloquant ainsi son entrée.

Puis les trois compagnons montent les escaliers. En arrivant au premier étage, Fànaviryan dit à ses compagnons :
- "Voici les ateliers de ses hommes et vous allez voir, le deuxième étage est très intéressant. J'ai juste omis d'observer deux pièces dans les ateliers, on pourra y revenir en repartant."
Puis en arrivant au deuxième étage, Fànaviryan explique :
- "Ici, il avait son atelier d'orfèvre où j'y ai trouvé les pierres semi-précieuses, ici, c'est le vestiaire dans lequel il faudra que l'on enlève des affaires pour faire croire vraiment qu'il est parti. Là, vous avez un salon d'accueil que je n'ai pas, du tout, fouillé, sa chambre, ici, sur la gauche et là, son bureau avec le coffre. Alors, là, il va falloir m'aider à bouger le bureau."

En entrant dans le bureau, il voit une bibliothèque sur l'un des murs et à l'opposé un grand tableau de Reoluin. Un magnifique tapis est posé au sol, une table repose dessus. Deux livres et un parchemin sont posés sur la table. Fànaviryan s'adresse à Tirash et lui dit :
- "Là, on va retirer le tapis pour dévoiler le coffre que je n'ai pas réussi à ouvrir. Ayant échoué, j'ai trouvé l'autre coffre derrière le portrait où j'ai trouvé au moins deux cents écus d'or."

Tirash remarque, aussitôt, lorsque le tapis est retiré que plusieurs lattes sont disposées d'une certaine manière et peuvent être retirées plus facilement que les autres. Tirash va vite comprendre le mécanisme qu'il faut actionner pour faire pivoter les planches vers le haut révélant en-dessous un coffre incrusté dans le sol. Aucune serrure n'est présente pour y insérer une clef. Par contre, une ouverture ovale permet d'y insérer deux doigts. Lorsque Tirash y approche ses doigts, Fànaviryan lui dit :
- "Attention, Tirash, c'est là où l'aiguillon m'a touchée. Tu dois pouvoir voir, il doit être encore sorti bien que j’ai essayé de l'extraire."

Pendant ce temps, Daëgon fouille la bibliothèque à la recherche de caches secrètes ou objets qui pourraient s'actionner. Une inspection rapide ne lui permet pas de repérer la moindre trappe secrète. Il faudrait, sans doute, détruire complètement la structure pour avoir la confirmation de l'absence de caches.

Les trois compagnons observent le coffre, constatent qu'il est scellé au sol. Ils réfléchissent à le retirer et Tirash indique :
- "Il faudrait que l'on se dépêche pour prendre une décision. Mais il semble nécessaire de desceller le coffre parce qu'il nous faudra, peut-être, les doigts de Reoluin pour ouvrir le coffre."
- "C'est judicieux..."

Fànaviryan vient mettre la lampe au-dessus du coffre pendant que Tirash observe le mécanisme et il estime qu'il faut mettre deux doigts dans l'ouverture et, sans doute, actionner le mécanisme d'une certaine façon pour enclencher l'ouverture du coffre. Il remarque une aiguille qui a été légèrement abimée. Tirash demande alors :
- "Je tente le coup mes compagnons ?"
- "Hum..." réagit Fànaviryan.
- "Non ?"
- "On peut tenter de desceller et tenter le coup à la Boucle d'oreille en Mithril parce que l'on aura, à ce moment-là, Raghnild sous la main." propose Fànaviryan.
- "Et puis on aura tout notre temps pour essayer." ajoute Daëgon.
- "Si on arrive à le desceller, ça sera le plus simple. Tu avais parlé d'un autre coffre ?" demande Tirash.
- "C'est celui derrière le tableau mais je l'ai vidé. La clef est dans le tiroir si tu veux y jeter un œil." répond Fànaviryan.
- "Non, non, mais c'est bon."

Fànaviryan observe le plancher autour du coffre et indique :
- "Daëgon, tu peux m'aider à enlever les lattes. Ça devrait nous prendre cinq à dix minutes de le faire pour défaire ça à la dague."

Tirash va descendre au premier étage pour écouter mais n'entend aucun bruit suspect dans la maison puis se rend à proximité du balcon. Il regarde attentivement le Rath Anor et aperçoit des ombres furtives qui se déplacent entre les bâtiments d'en face. Tirash remonte, se rend au bureau et dit :
- "Les compagnons, ça bouge là, qu'est-ce que l'on fait ?? Je me demande si ce n'est pas la bande de Coeshay qui vient piller la maison. J'espère que c'est eux. Peut-être que si on faisait juste du bruit, peut-être qu'ils s'en iraient... Bon, il faut que l'on se dépêche les compagnons !!"
- "Tu peux mettre le tableau devant la fenêtre ?" propose Fànaviryan.
- "Mais je pense que ce n'est pas gênant que l'on voit qu'il y a de la lumière, en fait. Peut-être qu'ils ne vont pas venir s'il y a de la lumière justement." estime Tirash.

Daëgon et Fànaviryan tiennent le timing des cinq minutes pour enlever les lattes mais Fànaviryan a dû en casser certaines pour y arriver. La base du coffre est mise à nue. Fànaviryan prend la barre de fer et va commencer à frapper la pierre pour desceller le coffre. Les premiers coups sur la pierre ne sont pas simples. Elle pose son pied sur le coffre pour avoir une meilleure position mais la barre glisse et vient percuter son pied. Elle ressent alors une vive douleur au pied mais, avec les effets de la drogue d'Oget, elle reprend aussitôt les coups sur la pierre. Six minutes vont s'écouler avant que Fànaviryan ne réussisse à venir à bout de la base du coffre.

Pendant ce temps Tirash et Daëgon vont aller observer au premier étage les mouvements dans la rue. Daëgon observe parfois des mouvements furtifs mais n'arrive pas à les distinguer plus précisément. Tirash estime que plusieurs personnes doivent être non loin de la maison de Reoluin.

Fànaviryan appelle ses deux compagnons :
- "J'ai fini !"

Tirash et Daëgon regagne le deuxième étage et constatent que le coffre a été descellé. Fànaviryan propose :
- "On remet tout en place histoire que personne ne voit que l'on a bourriné le sol, histoire que ça fasse une disparition normale."
- "Non mais tu as tout cassé ??" questionne Daëgon.
- "Oh ! J'ai pété une latte... On va remettre le tapis dessus et le bureau. Je vais aller chercher le balai que j'ai vu dans l'atelier d'orfèvrerie." indique Fànaviryan.
- "Tu sais, je crois qu'il faudrait qu'on y aille, Fana. Là, il y a du monde dans la rue. Si on ne part pas maintenant, je ne suis pas sûr que l'on puisse partir..." propose Tirash.
- "On peut partir par les égouts." propose Fànaviryan.
- "Je pense que ce n'est pas une bonne idée... Non, je crois qu'il faut que l'on se barre tout de suite par derrière, très vite." réagit Tirash.
- "Les gars, il faut trouver un sac pour transporter le coffre !" annonce Fànaviryan.
- "On peut le mettre dans une tenture et on va sortir par derrière. A priori, il n'y a personne derrière et, de toute façon, je les connais." indique Tirash.
- "Si ce n'est pas la compagnie des Frères de la Mort... Et vous n'avez pas réussi à déterminer ?" demande Fànaviryan.
- "Non, écoute, je leur ai conseillé de venir faire un tour ici et ils avaient l'air d'être intéressés donc il y a de fortes chances que ce soit eux, ce n'est pas du cent pour cent." explique Tirash.
- "Ouais... Bon, on laisse en l'état. Vous êtes à deux à penser qu'on laisse en l'état. On aurait pu prendre cinq minutes pour faire plus propre." indique Fànaviryan.
- "Mais, là, je pense qu'il y en a pour plus de cinq minutes pour rendre l'endroit propre, à priori, le temps d'aller chercher le balai, de revenir, de balayer, de remettre... C'est, peut-être, le temps qu'il leur faudra pour passer devant la maison à l'arrière de la maison... Je pense vraiment qu'il faut y aller. De toute façon, l'objectif est que Reoluin comparaisse devant la justice." analyse Tirash.
- "Donc, ça ne changera pas grand-chose..." ajoute Daëgon.
- "Je ne pense pas non plus..." conclut Tirash qui quitte le bureau. Il se rend dans la chambre, prend une tenture, revient dans le bureau et tend le morceau de tissu à Fànaviryan et dit :
- "Tiens, Fana, ça devrait être plus facile à transporter. Ça te va Fana ?"
- "D'accord. Ce n'est pas le meilleur plan mais c'est le plus rapide comme tu le dis."

Les trois compagnons quittent le deuxième étage. Au rez-de-chaussée, Tirash observe par la fenêtre, il n'entend que le son de la pluie puis vient ouvrir la porte. Il regarde attentivement le jardin essayant de détecter le moindre mouvement mais ne voit rien et dit à ses compagnons :
- "Il n'y a personne, on peut y aller !!"

Les deux autres rejoignent Tirash dehors qui demande en murmurant :
- "Peut-être que là, nous pourrions passer par les jardins, là, non ?"
- "Ouais, il vaut mieux..." confirme Daëgon.
- "S'ils sont tous planqués, même si c'est un peu long, ou l'idéal, ça serait que l'on prenne vers la colline en direction de chez Oget puis que l'on reprenne la rue en direction de la boucle d'oreille en Mithril." propose Tirash.
- "Oui mais on risque de se faire voir. On peut aller vers chez Oget et on tourne ensuite." propose Daëgon.
- "Oui, on peut tenter ça..." indique Tirash.

Les trois compagnons vont, dans la nuit et sous la pluie commencer à traverser les jardins, contourner des palissades, des murets pour monter la colline et rejoindre la direction de la maison d'Oget. Sur le chemin, Daëgon constate que plusieurs ombres semblent les suivre. Puis, après quelques minutes, il finit par comprendre qu'il s'agit d'hommes habillés dans des tenues sombres qui les suivent. Avec discrétion, il va les observer et comprendre qu'il s'agit des hommes qui ont capturé Tirash dans les égouts.

Daëgon informe ses trois compagnons que plusieurs personnes semblent les suivre à une certaine distance :
- "Regardez, on est suivi à distance. Ils nous suivent à distance à priori."
- "D'accord... Qu'est-ce que l'on fait ? On avance de toute façon..." répond Tirash.
- "Oui, on peut rejoindre la rue des plaisirs en prenant le chemin au travers du bois. Ne comptez pas sur moi pour courir et les semer. Je continue comme si de rien n'était..." propose Fànaviryan.

En empruntant plusieurs chemins, ils arrivent à rejoindre la rue des plaisirs. Daëgon maintient sa surveillance mais les hommes restent à distance. Fànaviryan traverse la rue en indiquant :
- "J'ai repéré un chemin juste en face et qui ramène sur le Rath Anor."
- "Oui, on peut faire ça et puis, à la limite, si on peut les semer, ça serait pas mal..." indique Daëgon.
- "Je ne suis pas sûr que l'on arrive à les semer, ils connaissent la ville comme leur poche mais on peut tenter le coup..." propose Tirash.

Les trois compagnons traversent la rue, empruntent un petit passage entre deux maisons, accélèrent le pas, se faufilent contre des palissades, se baissent pour profiter de murets. Tirash se faufilent ainsi parfaitement discrètement, Daëgon arrive à s'en sortir mais Fànaviryan est vite repérée par sa taille, son épée et son manque de discrétion. En arrivant aux abords du Rath Anor, ils constatent que les poursuivants sont toujours présents, toujours à distance. Avec les premières lueurs du soleil, il va être de plus en plus difficile de pouvoir les semer. Fort de ce constat, ils ne cherchent plus à être discrets et traversent la rue, se dirigent vers l'auberge puis, prennent, rapidement, plusieurs ruelles pour tenter de disparaitre et d'arriver sans être vu à la Boucle d'oreille en Mithril. Tirash et Daëgon ont été vifs dans leurs gestes et ont semé les poursuivants, malheureusement, Fànaviryan est resté à la traine et n'a pas pris les bons chemins, n'a pas eu la même vivacité que ses deux camarades. Le port du coffre n'a pas aidé à avoir les bons gestes. Elle pense que les poursuivants ont, sans doute, pu repérer son lieu d'arrivée.

Lorsqu'ils arrivent dans la rue de l'auberge, trois miliciens sont présents. Daëgon ne repèrent plus la présence des ombres à proximité. Fànaviryan constate que les trois miliciens sont adossés au mur de l'auberge et semblent moins dynamiques que lorsqu'elle a quitté les lieux. Ils viennent alors à la rencontre des trois compagnons. Daëgon demande alors :
- "Tout s'est bien passé ?"
- Ils hochent tous les trois de la tête pour confirmer la question de Daëgon.
- "Hé bien, bonne nuit Messieurs !"
- "Bonne nuit à vous ! On ne devrait pas tarder à être relevés..."
- "Ah très bien !" réagit Daëgon.
- "Mais ne vous inquiétez pas, le capitaine a demandé à ce qu'il y ait toujours des hommes présents pour garder la chambre de votre compagne."

Daëgon va s'installer dans le lit de la première chambre en compagnie de Fànaviryan. Tirash va pour aller dans la chambre de Selenia puis se ravise et vient observer le coffre que Fànaviryan dépose sur le lit. Tirash s'adresse à Daëgon qui est en train de se déshabiller :
- "Daëgon, c'est toi, qui, à priori, devrait être le plus frais demain, on compte sur toi pour nous réveiller."
- "Ben ouais..."
- "Dans combien de temps, vous voulez que l'on se lève ? On pourrait demander aux gardes de nous réveiller à une certaine heure." indique Tirash.
- "De toute manière, nous devons aller manger chez les Wesmin pour midi et demi, treize heures." indique Fànaviryan.
- "Oui, on sera levé." répond Daëgon.
- "On compte sur toi, alors, Daëgon." ajoute Tirash.
- "Hé bien, c'est pour ça que je vais me coucher maintenant." répond Daëgon en se plongeant dans le plus petit lit.

Fànaviryan montre à Tirash le coffre, lui montre la façon dont elle a positionné ses doigts, le geste qu'elle a réalisé. Tirash observe le trou, passe quelques minutes à scruter cherchant à comprendre le mécanisme. Tirash hésite à la manière de procéder mais son observation lui permet de se rassurer et il enfonce ses doigts dans le mécanisme et va passer plusieurs minutes à manipuler pour enclencher l'ouverture. Le couvercle du coffre s'entrouvre alors légèrement. Tirash ouvre doucement, en prenant soin d'observer l'intérieur pour faire attention à un éventuel piège à l'intérieur mais le couvercle arrive à se rabattre sans incident.

Tirash et Fànaviryan vont alors observer l'intérieur et découvrir plusieurs objets : une bague, plusieurs parchemins, un mouchoir et quatre fioles. Tirash prend la bague avec un symbole celui d'une tour que les compagnons ont déjà vu lors de l'attaque des hommes de la Vieille Forêt. Trois parchemins sont dans une langue incompréhensible dont le sceau est celui d'une tour similaire à celui de la bague. Fànaviryan a un léger frisson qui lui parcours le dos en reconnaissant l'écriture, du Noir Parlé. Un autre parchemin n'est pas signé et comprend une liste de noms dont celui d'Astatur qui était souligné. Dans le mouchoir, Tirash y trouve six fines aiguilles creuses. Fànaviryan indique alors :
- "Tirash, j'ai trouvé un truc ce soir, c'était une dague qu'il avait faite tout récemment et avec les aiguilles, je me demande si..."

Fànaviryan sort la dague trouvée chez Reoluin mais n'y trouve pas de rapport.

Tirash sort les quatre fioles qui sont toutes identiques et contiennent un liquide noir, assez pâteux. Fànaviryan dit alors :
- "On en gardera, peut-être, deux, Tirash."
- "On va planquer ça..."
- "Sous le lit de Daëgon." propose Fànaviryan.
- "On peut garder deux fioles de côté..."
- "Oui, oui, oui ! On en filera, peut-être, une à Raghnild pour qu'elle fasse des recherches là-dessus et puis une aiguille pour foutre les jetons à Reoluin" confirme Fànaviryan.
- "On peut en garder trois, des aiguilles, c'est toujours utile une aiguille creuse..." propose Tirash.
- "Par contre, on n'a pas l'objet d'inoculation qu'il avait pu utiliser et on va garder le parchemin avec la liste des victimes potentielles, je le garde avec moi. Qu'est-ce que tu en penses ?" demande Fànaviryan.
- "Ouais, ça marche et puis on peut mettre de côté un parchemin dans une langue, on ne sait jamais s'il se passe un truc, histoire qu'ils trouvent des trucs dans le coffre. S'ils se barrent avec le coffre, on aura mis des trucs de côté. Je mettrais sous mon oreiller, un parchemin. Je ne sais pas ce que tu en penses Fana mais, là, il est, peut-être, temps de dormir."
- "Ça a été une rude journée, ouais !!"

Fànaviryan enlève sa tenue et va se coucher. Tirash regagne la chambre de Selenia, planque le parchemin sous son oreiller et se couche également.

Daëgon se réveille vers midi. Il se lève avec l'envie de prolonger la nuit de quelques heures mais il prend son courage à deux mains et se lève après de doux rêves. Il s'approche de l'Elfe qui semble plongée dans un profond sommeil. Il la secoue un peu et lui dit :
- "Fana ! Fana ! Il va être l'heure de se réveiller..."

Daëgon va devoir insister. Les premiers essais ne sont pas concluants. L'Elfe se réveille alors mais est encore endormie, vaseuse, pas très bien avec le souhait de vouloir dormir encore. Fànaviryan répond à Daëgon :
- "Encore une heure..."
- "Bah, une heure, il faudra que l'on aille manger chez les Wesmin. Bon, je te laisse... Je reviens dans une demi-heure."
- "Ouais..."

Daëgon quitte la chambre. Trois miliciens sont toujours présents. Ils marchent dans la rue. La pluie a cessé et leur permet de pouvoir marcher sans être mouillé mais les nuages sont encore bien présents dans le ciel. Voyant le Dùnedain, ils le saluent et lui disent :
- "Bien le bonjour !"
- "Bonjour ! Ça va, tout se passe bien ?"
- "Ouais, ouais, il y a eu quelques passages."
- "D'accord." répond Daëgon qui se dirige vers la chambre de Selenia.

Selenia est réveillée, allongée sur son lit. Raghnild n'est plus présente dans la pièce et Tirash semble dormir profondément. Daëgon demande alors à Selenia :
- "Ça va mieux ?"
- "Ah, ah, oui, ah, ah, oui..." exprime Selenia même si la douleur est moins présente grâce aux plantes préparées par Raghnild puis demande à Daëgon : "Vous les avez arrêtés ?"
- "De qui tu parles ?"
- "De tous ceux qui nous ont attaqué."
- "Non, il y en a un qui s'est enfui."
- "Ah..."
- "Il a réussi à s'échapper. Fana lui a couru après. Je n'ai pas pu le suivre, il fallait te soigner. Elle n'a pas réussi à le rattraper. On l'a cherché mais on n'a pas réussi à le retrouver. Mais bon, on a fait plein de choses depuis."
- "Ah bon ? Parce que j'ai dormi combien de jours ?"
- "Tu n'as pas dormi longtemps, tu as juste dormi la nuit."
- "Ah oui... D'accord..."
- "Et nous, on est reparti et après, il s'est passé pas mal de choses. On va te raconter tout ça. Je ne sais même pas, parce qu'à priori, ils ont ramené un coffre, ils l'ont ouvert mais je ne sais pas ce qu'il y a dedans."
- "Des Frères de la Mort ?" demande Selenia.
- "Non, c'est chez Reoluin que l'on a récupéré ça. On est allé visiter, on va dire... On l'a récupéré et l'on a ramené chez Oget. On a fouillé sa maison et on a récupéré pas mal de choses notamment des écus d'or. Donc, ça va pas mal, notre situation est pas mal... Il y a eu cette attaque dans la nuit qui t'a bien blessée mais sinon, pour le reste, on s'est bien débrouillé, je trouve."

Daëgon se dirige vers le lit de Tirash se secoue un peu en lui disant :
- "Tirash, Tirash, réveille-toi ! Réveille-toi !"

Mais, comme Fànaviryan, Tirash est plongé dans un profond sommeil et y sort tardivement avec difficulté et en étant toujours fatigué.

Voyant l'état de son compagnon, il retourne vers l'entrée de la chambre et demande à Selenia :
- "Tu es capable de bouger ?"
- "Disons qu'il faudrait me porter... Ça devrait aller mieux en arrivant à Bree..."

Daëgon retourne dans la chambre, fouille la chambre et trouve, sous son lit, le coffre récupéré chez Reoluin. Il observe alors attentivement les différents objets qui sont présents. Le symbole représentant une tour est rapidement identifié par Daëgon comme étant celui du Roi-Sorcier d'Angmar, symbole qu'il a pu voir sur des bannières de troupes orques lorsqu'il était dans les troupes de l'Arthedain. Il est alors dérangé alors qu'il observe l'un des parchemins par un bruit. Il entend quelqu'un frapper à la porte. Il va ouvrir et un milicien lui dit :
- "Une dame souhaiterait s'entretenir avec vous."
- "Ah ! Très bien." répond Daëgon qui sort de la chambre.

Daëgon découvre les bras derrière le dos, Florry, la servante de la famille Wesmin qui attend devant la chambre et qui dit aussitôt :
- "Bonjour ! Vous êtes, normalement, attendus pour midi à la maison Wesmin."
- "Oui, je suis désolé, mes camarades sont complètement fatigués."
- "Je vais venir, je vais vous accompagner. Attendez quand même..." répond Daëgon en retournant dans la chambre.

Il s'approche du lit de Fànaviryan, la secoue et lui demande :
- "Est-ce qu'il y a quelque chose d'important que je dois amener chez la famille Wesmin ?"
- "Oui, tous les parchemins que j'ai... dans ma besace." annonce Fànaviryan à moitié endormie.

Il se dirige en direction de la besace, y sort un parchemin écrit par Fànaviryan à destination de Tirash, une lettre de recommandation de Reoluin et l'autre parchemin cacheté. Daëgon prend la besace, prend la tenture et y enroule le coffre de Reoluin puis se rend dans l'autre chambre pour y réveiller Tirash en lui demandant :
- "Je suis allé voir Fànaviryan pour lui demander s'il y avait quelque chose d'important à amener à la famille Wesmin. Elle m'a montré des parchemins et j'ai pris le coffre. Est-ce que tu as des choses à me dire ?"
- "Ah oui, il y en a un autre... Je ne sais plus où je l'ai caché... Attends..." répond Tirash l'esprit embrumé puis passe la main sous l'oreiller pour récupérer un parchemin puis ajoute : "Tu verras, il y a le nom d'Astatur qui est souligné."

Daëgon ressort et l'un des miliciens interpelle Daëgon :
- "Excusez-moi, avant que vous ne partiez, je voulais vous dire que, ce matin, des gardes du Thalion sont passés. Ils ont demandé à ce que vous passiez voir le Magistrat. Je leur ai dit que je vous transmettais l'information dès que vous vous réveilleriez."
- "Très bien, je vous remercie, je vais voir Maître Wesmin et nous irons, peut-être, voir le Magistrat aussi."
- "D'accord."

Daëgon et Florry prennent la direction du sud en direction de la Maison Wesmin. En arrivant sur la place Royale, Daëgon remarque la présence de plusieurs Frères de la Mort surveillant les lieux mais ils ne semblent pas prêter une attention particulière au Dùnedain.

Florry amène dans la Maison puis le dirige jusqu'à une grande salle à manger, très luxueuse avec une longue table en bois d'une très belle manufacture. Meyron Wesmin et sa femme, Abaigh sont assis et se lèvent en voyant Daëgon arriver. Meyron semble surpris et dit :
- "Vous êtes seul ?"
- "Oui !! On a passé une nuit très agitée. Une de mes compagnons est gravement blessée." explique Daëgon.
- "D'accord !"
- "Et les deux autres qui sont complètement épuisés."
- "Ah..."
- "Mais ils dorment. Je pense que dans quelques heures, ils pourront, de nouveau, être levés mais là, ce n'était pas possible pour eux."
- "Nous pourrions reporter à demain dans ce cas ?"
- "Oui, oui, je pense que ça serait mieux. Après, je dois aller voir le Magistrat. On m'a demandé d'y aller."
- "D'accord. Vous avez du nouveau ? Vous avez pu avoir des informations ?"
- "Il serait bien que nous puissions y aller ensemble et je vous propose de raconter les éléments recueillis à vous et au Magistrat." précise Daëgon. - "D'accord. Je vais passer un manteau et je vous accompagne voir le Magistrat." - "Très bien !"

Meyron Wesmin va quitter la pièce et revenir quelques minutes plus tard avec une tenue plus sobre et un manteau épais.

Les deux hommes quittent la Maison Wesmin et se dirigent vers le Thalion. Les Frères de la Mort restent à une certaine distance du palais du Seigneur Hallas et les gardes du Thalion sont à l'entrée avec lance et bouclier, armure et casque. Ils laissent passer Meyron Wesmin puis demandent à Daëgon :
- "Qui êtes-vous ?"
- "Je suis Daëgon de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate et on m'a demandé de me présenter au Magistrat."
- "Oui !"

Les gardes laissent alors entrer les deux hommes dans la cour du palais. Quatre gardes vont conduire les deux hommes dans l'allée principale. Daëgon découvre alors de plus près le palais du Thalion qui semble souffrir d'un certain âge et d'un manque d'entretien, les pierres ne sont pas entretenues, certaines sculptures sont en partie détruites et certains pans de la façade lézardent. Avant d'entrer dans le bâtiment principal, les gardes vont réclamer les armes de Daëgon qu'il confie aux gardes puis ils sont conduits dans les couloirs du palais, passent par différentes pièces avant d'arriver dans une partie secondaire du palais. Puis les gardes vont demander aux deux hommes de s'assoir. Ils vont attendre ainsi une dizaine de minutes. Vers treize heures, le Magistrat Harge arrive. Il vient poser ses mains sur celles de Meyron Wesmin et se montrent des gestes de fraternité. Les deux hommes semblent se respecter. Puis le Magistrat salue de la tête Daëgon et lui demande aussitôt :
- "Vous êtes seul ? Où sont vos compagnons ?"
- "Ils ont eu une nuit très, très agitée. Deux dorment et l'autre est très blessée."
- "D'accord. Venez, entrez par ici."

Le Magistrat les conduit dans une grande pièce constituée d'une immense bibliothèque et d'un bureau. Il s'assoit et indique :
- "Prenez des chaises et venez-vous assoir autour de cette table. Je pense que nous avons des choses à nous dire."
- "Oui, certainement..." répond Daëgon. - "J'ai donc reçu les instructions et donc les prisonniers ont été transférés dans les prisons du Thalion."
- "D'accord."
- "Je pense qu'il y aura besoin d'éclaircir certains points par rapport à ce qui vous est arrivé, mon cher Meyron. Vous avez, peut-être, de nouveaux éléments si vous dites que la nuit a été agitée."
- "On s'est fait attaquer dans notre auberge par les Frères de la Mort. Le sergent Sean était présent. Ils étaient cinq mais, malheureusement, il a pu s'échapper. On les a repoussés mais le sergent Sean s'est échappé."
- "Et pourquoi ils vous ont attaqué ?"
- "On n'a pas pu le savoir... Disons que notre enquête devait certainement les gêner."

- "Depuis notre dernière rencontre, nous sommes allés dans les geôles, grâce à votre autorisation."
- "Oui, en effet !"
- "Et on a pu, du coup, interroger les brigands sur l'affaire de Cinniath Wesmin et ils nous ont révélé qu'ils avaient vu les cinq Frères de la Mort attaquer Cinniath Wesmin."
- "Quand vous dites les cinq Frères de la Mort, vous pouvez être plus précis là-dessus ?" demande le Magistrat Harge.
- "Le lieutenant Ynn était présent et a été identifié par les brigands. Il s'est défendu vaillamment mais il n'a rien pu faire à cinq contre un."
- Meyron Wesmin réagit, de nouveau, en serrant les poings.
- "Après ce que nous ont révélé les brigands, est qu'ils ont emporté le corps mais, bizarrement, ils n'ont pas pris les armes. Donc, on ne sait pas où le corps à l'heure actuelle."
- "Hum... D'accord..." indique le Magistrat en notant des éléments sur un carnet.
- "Voilà par rapport à cette histoire des geôles."
- "D'accord."
- "Après nous avions une autre affaire. Je ne sais pas si on mélange les deux, vous savez par rapport au marchand et la réputation de l'aubergiste que nous devions défendre."
- "Oui."
- "Donc nous avons, aussi, pu avoir la confirmation qu'un certain Vörterix avait été impliqué. Dans les geôles, on a pu apprendre qu'il était bien présent et qu'il avait rendez-vous avec le marchand et, également, c'est dans l'enquête que l'on a menée dans la ville, qu'il avait acheté du Lotus Blanc qui est une drogue ce qui expliquerait que le marchand ne se souvienne plus de grand-chose au final et n'avait l'air, forcément, très dangereux."
- "D'accord."
- "Voilà... Si vous avez des questions, n'hésitez pas. Je peux, peut-être, préciser certaines choses."
- "Pour l'affaire qui concerne le fils de Meyron, nous avons récupéré, suite à l'intervention du capitaine Roldan, chez les Frères de la Mort, l'ensemble des prisonniers. Nous allons pouvoir les interroger ce qui n'a pas été encore fait. Je souhaitais, déjà, avoir vos éléments avant de lancer les interrogatoires." indique le Magistrat Harge.
- "Non mais c'est très bien ! Au moins, ils ne seront pas exécutés et les preuves ne disparaitront pas comme ça..."
- "Si, en effet, vos hypothèses sont justes, il semblerait, des quelques informations que j'ai pu avoir, il s'agit, quand même, de malfrats."
- "Tout à fait..."
- "De brigands. Nous allons donc essayer de mener les investigations et essayer de pouvoir déterminer s'ils ont été bien impliqués dans du brigandage et, à ce titre-là, ils seront jugés mais, pas du tout, pour l'affaire en question."
- "Oui, tout à fait. Après, c'est, nous même qui les avons arrêtés. Après, nous ne savions pas pour toute cette histoire. Mais, effectivement, je vous confirme qu'il s'agit de brigands."
- "Oui, donc, par rapport à cela, je pense que j'aurais, sans doute, besoin de vos témoignages mais bon, ça sera dans un second temps."
- "Je tenais à dire qu'ils ont été, plutôt, coopérants, en tout cas, pour l'un d'entre eux, il a vraiment coopéré par rapport à nos questionnements. Pour la suite de l'histoire, on a ensuite continué à enquêter. Notre objectif était, quand même, de retrouver Vörterix qui est, un petit peu pour nous, la clef de cette histoire parce que c'est lui qui semblait être au centre de l'histoire."
- "D'accord."
- "Donc, je vais passer certains détails mais, après avoir enquêté toute la journée, nous sommes allés nous coucher, chacun à des endroits différents. Pour certains à l'Auberge de l'oreille en Mithril et pour l'un d'entre nous à la Maison d'Oget et, en fait, on s'est fait attaquer pendant la nuit par, nous, à l'Auberge de l'oreille en Mithril, on s'est fait attaquer par le sergent Sean et des Frères de la Mort, dans notre sommeil, sont entrés dans la chambre. On a réussi à les repousser même si Selenia, l'une de mes compagnons, est très gravement blessée."
- "D'accord et les Frères de la Mort ?"
- "On en a tué trois. Il y en a que l'on a capturé, on a pu l'interroger aussi. Et de l'autre côté, à la Maison d'Oget, notre ami Tirash s'est retrouvé attaqué par Vörterix et il a réussi à le capturer."
- "D'accord !"
- "Ce qui fait que nous avons pu interroger à la fois Vörterix ainsi que le Frère de la Mort, Théla sur toute cette histoire."
- "D'accord et ils sont où à présent ?"
- "On a confié les deux au capitaine Roldan dans les geôles de la Milice, normalement, si tout va bien."
- "Je vais rapidement envoyer des hommes pour vérifier cette information et, éventuellement, récupérer ces deux prisonniers. Ça me parait important qu'ils soient tous ici. Donc, le fameux Théla, qui est un Frère de la Mort, et le Vörterix seraient donc actuellement aux mains du Capitaine Roldan ?" demande Harge.
- "C'est ça, dans les geôles de la Milice." répond Daëgon.
- "D'accord."
- "Et donc, après avoir interrogé ces deux-là, ils nous ont donné le nom de leur commanditaire."
- "D'accord..."
- "Vous êtes prêt ? Vous êtes accroché ?"
- "Oui, oui, allez-y.…"
- "Il s'agit d'un tisserand du nom de Reoluin."
- Le Magistrat a une réaction de surprise... puis demande : "Vous savez qui est... Enfin, vous savez que ce n'est pas qu'un simple tisserand."
- "Oui, en effet, c'est un marchand important, je crois qu'il était le représentant de tout le commerce de la ville, non ou quelque chose comme ça ?"
- "C'est ça. Il fait partie des conseillers du seigneur Hallas. J'espère que, par rapport à cela, vous avez des éléments probants. Vous comprenez bien."
- "Oui, je comprends bien. Après, je vais être franc avec vous, nous y sommes allés directement en fait. Après, nous ne nous sommes pas trompés, nous avons les preuves qu'il faut pour incriminer Reoluin."
- "C'est-à-dire ?"
- "Nous avons été chez Reoluin et nous avons trouvé ceci." Daëgon sort alors deux parchemins en langue noire avec le sceau d'Angmar et ajoute : "Ce qui est la langue d'Angmar". Daëgon sort ensuite les aiguilles et le poison.

Le Magistrat ouvre les deux parchemins, les examinent attentivement et demande d'un geste de la main à Daëgon d'arrêter la conversion pour qu'il puisse se concentrer. Il va alors se lever et va prendre deux livres puis revient s'installer à sa chaise. Il va lire les deux parchemins tout en parcourant régulièrement les livres, cherchant certaines pages en particulier. Il va rester ainsi pendant une dizaine de minutes à étudier les documents. Puis le Magistrat demande :
- "Où est-ce que vous avez trouvé ça ?"
- "Dans le bureau de Reoluin."
- "D'accord."
- "Nous l'avons arrêté, d'ailleurs. Il est en sécurité."
- "D'accord."
- "Je peux vous dire que l'on a passé une sacrée nuit, je peux vous l'assurer !!"
- "Avec ce que vous m'apportez là, je pense que Reoluin est un nom d'emprunt."
- "Ah bon ??" réagit Daëgon.
- "De ce que j'ai réussi à déchiffrer parmi les textes, il ne semble pas l'appeler Reoluin."
- "D'accord."
- "J'aurais besoin de plus de temps pour mieux déchiffrer. Il semble bien qu'en effet, ses intentions étaient de nuire. Il devait sans doute avoir un certain nombre de personnes à cibler pour déstabiliser la région."
- "Oui, du coup, il serait au centre de l'affaire d'Astatur et puis de Cinniath."
- "Pour Cinniath, je comprends. Pour Astatur, à priori, il n'était qu'un marchand, je comprends moins. Il faudra que je l'évoque auprès d'Astatur. Je le convoquerais également."
- "Oui, tout à fait..."
- "Pour l'instant, il est dans les geôles mais je pense que je vais rapidement le faire sortir. Après, je pense que, dans un premier temps, il restera au Thalion pendant quelques jours le temps que je puisse mettre à plat tous les éléments."
- "Oui, c'est ça ! Vous connaissez cette langue ? Vous savez la décrypter ?" demande Daëgon.
- "Hum... C'est difficile, c'est compliqué mais avec quelques supports, j'arrive à en venir à bout." explique le Magistrat en montrant les livres et ajoute : "Ça va prendre du temps surtout que j'ai l'impression que les messages sont codés. Vous les avez trouvés comme ça dans son bureau ?"
- "Ce n'est pas moi qui les ai trouvés. C'était dans un coffre caché sous le plancher."
- "D'accord, ah oui... Donc, en effet, il ne souhaitait pas que l'on puisse trouver ces éléments..."
- "Non, tout à fait..." répond Daëgon.
- "Donc le Capitaine Roldan a également Reoluin dans ses geôles alors..."
- "Non, nous l'avons amené chez Oget qui avait déjà tenu en détention Vörterix et Théla le temps que le Capitaine Roldan les récupère. On n'a pas eu le temps de l'amener à la Milice."
- "D'accord. Bien !"
- "Normalement, il est en sécurité. On peut aller le chercher et le transférer."
- "Les gardes du Thalion vont faire en sorte d'aller récupérer toutes ces personnes."
- "Oui, je pense qu'il serait important qu'on les mette tous en sécurité histoire de pouvoir tirer le fil de toute cette histoire."
- "Tout à fait. Est-ce que vous avez d'autres révélations à me faire ??"
- "On est pas mal là déjà, non ?" répond Daëgon.
- "L'implication des Frères de la Mort, l'implication du conseiller d'Hallas, si vous avez d'autres choses à me dire, c'est maintenant, parce qu'en peu de temps, il va falloir que j'annonce tous ces éléments au seigneur. Déjà, je vais devoir rapidement mettre en sécurité ces hommes-là, et dès maintenant, envoyer la garde du Thalion pour récupérer ces hommes."
- "Après ce que je voulais vous dire, c'est que le lieutenant Ynn et le sergent Sean sont toujours dans la nature. Ça serait important de lancer une recherche active."
- "D'accord. Oui, c'est vrai. Je vais envoyer une garde plus conséquente chez les Frères de la Mort pour récupérer le sergent Sean et le lieutenant Ynn parce qu'ils doivent, sans doute, se trouver à la villa des Frères de la Mort."
- "Oui ou ils se sont enfuis voyant que leur plan ne tournait pas à leur avantage. J'ai blessé le sergent Sean personnellement mais je ne sais pas bien s'il a tenté de s'enfuir ou de se réfugier dans la Villa des Frères de la Mort."
- "Je vais envoyer une garde conséquente là-bas et convoquer le Capitaine Harran très rapidement ici. Tout ce qui me dites là est grave, très grave."
- "Ah oui ! Je peux vous assurer que l'on ne s'attendait pas à autant de choses en une seule journée." indique Daëgon.

Le Magistrat réfléchit quelques minutes, croise les bras, l'air songeur, regarde par moment ses notes puis finit par dire après un long silence :
- "Bon écoutez, je vous remercie pour tous ces renseignements. En attendant, le mieux..."
- "Je peux me rendre utile si vous voulez." intervient Daëgon.
- "L'un de vos compagnons est sérieusement blessé, c'est bien ça ?"
- "Oui, c'est bien ça. Les deux autres sont bien endormis pour le moment. J'ai essayé de les réveiller mais ils ont trop forcé, ils dorment mais ils vont bien. C'est plus un problème de fatigue extrême." répond Daëgon.
- "D'accord. Je pense qu'il serait plus sage que vous retourniez à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril et vous attendrez mes instructions."
- "Très bien, je vous attends là-bas."
- "Bien." puis le Magistrat se tourne vers Meyron Wesmin : "Mon cher Meyron, nous..." puis il se retourne vers Daëgon et lui dit : "Je vous remercie, vous pouvez disposer."
- "Très bien. Monsieur Wesmin, nous nous reverrons sûrement plus tard."
- Meyron Wesmin vient poser sa main sur le bras de Daëgon et lui dit "Je vous remercie grandement pour tout ce que vous avez fait."
- "C'est bien normal ! Magistrat Harge, à bientôt !" annonce Daëgon.
- "A très bientôt..." répond le Magistrat.

Daëgon sort du bureau, reprend les couloirs du Thalion pour sortir du palais. Les gardes, à l'entrée, lui rendent ses armes. Il traverse l'allée du Palais puis sort de l'enceinte du Thalion et se rend d'un pas alerte jusqu'à la Boucle d'oreille en Mithril. En arrivant dans la rue, Daëgon est interpelé par un milicien qui lui dit :
- "Excusez-moi, on peut vous parler ?"
- "Oui, bien sûr."
- "Peu de temps après que vous soyez parti, le lieutenant Dent, des Frères de la Mort, qui est passé. Il ne semblait pas très content."
- "Mais qu'est-ce qu'il a demandé ?"
- "Il souhaitait voir la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, à priori, il a indiqué qu'ils vous attendaient."
- "A la villa des Frères de la Mort ?"
- "Je m'excuse, je n'ai pas bien compris. A priori, vous aviez rendez-vous avec lui. On a frappé à plusieurs reprises aux portes des chambres mais ils n'ont pas ouvert."
- "Oui, ils sont complètement fatigués, ils ne peuvent pas répondre. L'un de vous peut m'accompagner à la Villa des Frères de la Mort ? Histoire que je ne sois pas seul, je ne le sens pas bien..."
- "Nous, on nous a demandé de rester ici. Le Capitaine Roldan est aussi passé ici."
- "D'accord."
- "Il souhaitait aussi vous voir. On lui a dit que vous étiez au Thalion."
- "Ah oui, c'est très bien. Je vais aller voir le Capitaine Roldan et on ira voir le lieutenant Dent ensemble, peut-être."
- "Et puis, on a vu aussi quelques Frères de la Mort qui sont passés dans le coin et puis on a vu pas mal de passage. On a vu rôder un certain nombre de dunéens, ils n'ont jamais approché de l'établissement mais restaient à distance et observaient. On préférait vous le signaler."
- "Oui, merci, c'est bien de le savoir."
- "Un jeune mendiant est venu rôder dans le coin aussi. On l'a chassé et, du coup, il n'est pas revenu. Et, c'est pareil, quelques jeunes hobbits sont passés mais quand ils nous ont vu, ils sont aussitôt repartis."
- "On commence à intéresser beaucoup de monde..."
- "Je ne sais pas si c'était que vous pour vous mais, en tout cas, ils sont passés par ici."

Avant de partir, Daëgon entre dans la chambre de Fànaviryan et constate qu'elle dort profondément. Aucun signe ne semble inquiétant dans son attitude. Puis il se rend dans l'autre chambre où Selenia et Tirash dorment également. Rassuré, Daëgon quitte l'auberge et se dirige vers le nord en direction de la maison de la Milice. Il marche dans les rues de Metraith avec la pluie qui reprend de la vigueur et va s'intensifier en ce début d'après-midi. En arrivant sur la place des marchands, il remarque la présence de quelques colporteurs affrontant la pluie mais également quelques mendiants s'abritant sous quelques planches de bois. Daëgon s'arrête, observe essayant de repérer la présence de Hrefn mais le jeune homme ne semble pas être là.

Daëgon reprend son chemin vers l'ouest et passe non loin du gibet qui est, en partie, détruit. Les Frères de la Mort ne sont plus présents autour. Lorsqu'il arrive devant la Maison de la Milice, les deux gardes saluent Daëgon et le laissent entrer sans poser de questions. En arrivant dans le couloir, il croise un milicien qui le reconnait et qui lui dit :
- "Ah ! Excusez-nous, on va réveiller le Capitaine."
- "Ah, merci !" répond Daëgon.
- "Il était debout ce matin mais, après le repas, il a eu un petit coup de fatigue."
- "Oui, la nuit a été plutôt mouvementée..."
- "Nous, on était de jour, on a dormi cette nuit mais il nous a fait un résumé de tout ce qui s'est passé cette nuit."

Le milicien amène Daëgon dans le bureau du Capitaine et attend cinq minutes avant que Roldan arrive, pas bien réveillé et se grattant sur tout le corps. Daëgon lui dit alors :
- "Désolé, je vous réveille."
- "Non, non, mais bon, je n'allais pas non plus passer toute l'après-midi à dormir. On verra ça plus tard."
- "Oui ! Je suis un peu d'accord avec vous ! Mes deux compagnons n'arrivent pas à se lever."
- "Ah !"
- "Donc, je viens vous voir parce qu'on m'a dit que vous m'attendiez ? Et j'ai aussi le lieutenant Dent à aller voir et j'aimerais bien que l'on y aille ensemble."
- "Hum, hum... Oui, oui... Pour ce qui est de Vörterix et de Théla, ils sont toujours dans nos sous-sols."
- "Les gardes du Thalion ne sont pas passés les chercher ?" demande Daëgon.
- "Non... Pourquoi ils auraient dû ?"
- "J'ai vu le Magistrat et il compte ramener les prisonniers au Thalion."
- "D'accord. Très bien, ça vous semble une bonne idée ?" demande le Capitaine Roldan.
- "Je pense, oui. Il cherche à interroger pour faire la lumière sur toute cette histoire. A moins que vous disiez que le Magistrat n'est pas digne de confiance."
- "Non, non..."
- "Je ne vois pas de raison de m'inquiéter de ça."
- "Non, à priori, je n'ai pas de raison particulière de m'inquiéter de cela. Donc il va passer récupérer. Je vais avertir mes hommes qu'ils vont passer tout à l'heure."
- "Et vous vouliez me voir pour quoi ?"
- "Hé bien, c'était pour faire le point. Nous avons les deux prisonniers ici et de savoir ce que l'on en faisait, si vous souhaitez les interroger ou autre."
- "Disons qu'on les a déjà interrogés donc c'est bon."
- "Et comment ça s'est passé chez Reoluin ?" demande le Capitaine.
- "Hé bien, écoutez, on l'a capturé et a trouvé des preuves assez incriminantes sur sa position. Il semblerait que ça soit un espion d'Angmar."
- Le Capitaine tape du poing sur la table et crie : "Ah bah bon dieu !!"
- "Bah ouais... ça nous a fait bizarre aussi. On a trouvé un coffret chez lui dans la langue noire donc ça semblerait être ça. Je pense que le Magistrat va le questionner plus en détail là-dessus."
- "Et le Magistrat est au courant de cela ?"
- "Oui bien sûr, j'ai fait mon rapport ce midi."
- "Très bien !"
- "C'est pour ça qu'il va venir chercher aussi les deux prisonniers. Je pense qu'il va essayer de vérifier tout ce qu'on a pu lui rapporter."
- "Ouais, ouais, bon ben très bien !! Je préfère, à ce moment-là, qu'ils soient entre les mains. Nous ne sommes pas censés garder ce genre de prisonniers surtout que si les Frères de la Mort apprennent que nous avons l'un des leurs dans nos geôles, ça va vite dégénérer."
- "Ça risque de poser les problèmes, oui. Je me doute bien. Je vous remercie de les avoir gardés pour la nuit au moins."
- "J'ai prévenu ce qui ont amené Théla de garder silence et donc tous les autres hommes savent juste qu'il y a Vörterix mais ne connaissent pas l'identité de l'autre prisonnier. On espère que ça ne dégénère pas. Donc si les gardes du Thalion viennent prochainement, c'est tant mieux ! Ça fera ça en moins parce que, depuis ce matin, les Frères de la Mort ont l'air d'être assez tendus..."
- "J'imagine... Je vous préviens, je dois aller voir le lieutenant Dent mais je ne sais pas ce qu'est devenu le lieutenant Ynn et le sergent Sean."
- "Ils n'étaient pas chez Reoluin ?"
- "Ben non... On ne les a pas vu. Reoluin était tout seul. Donc, soit ils sont partis soit ils sont chez les Frères de la Mort. C'est pour ça que je vous demande de venir avec moi et si possible avec une petite garde au cas où ces personnes-là se soient réfugiées chez les Frères de la Mort. J'ai confiance dans le lieutenant Dent mais franchement, si les autres sont là, ça risque d'être très compliqué."
- "On va y aller avec deux miliciens. Je vais prévenir les autres que l'on monte à la Villa afin qu'ils aient un œil sur la colline et que s'il se passe quoi que ce soit, on puisse être soutenu rapidement. Bon, allons-y ! Vous nous apprenez chaque jour un sacré lot !! Bon dieu !!"
- "C'est clair !! J'espère que ça va se calmer un petit peu afin que l'on puisse se reposer..."
- "Oui, vous avez l'air encore un peu fatigué mon cher Daëgon..."
- "J'ai eu une nuit courte, ça s'est sûr !"

Le capitaine Roldan quitte son bureau, va réunir ses hommes et leur dire :
- "Les gardes du Thalion vont passer récupérer les prisonniers de cette nuit. Vous déballez le tapis rouge ! Vous ne faites pas les cons ! Vous ne posez aucun problème ! Vous me nettoyez tout ça ! Vous me nettoyez le couloir !! Et vous déroulez le tapis rouge pour les gardes du Thalion. Et tiens vous deux, vous venez avec moi, on monte chez nos "copains" des Frères de la Mort." annonce Roldan avec un certain entrain puis il retourne voir Daëgon et lui dit : "Bon, suivez-moi, Daëgon, on va allez voir nos chers camarades..."
- "D'accord."

Daëgon accompagné de Roldan et de deux miliciens montent le chemin de la colline qui amène à la Villa des Frères de la Mort. En arrivant aux portes, les gardes ouvrent et laissent entrer les quatre visiteurs qui se dirigent vers la Villa. Roldan vient frapper à la porte principale. Quelques instants plus tard, un garde ouvre la porte, regarde attentivement les quatre hommes puis demande :
- "C'est pour quoi ?"
- "Le lieutenant Dent m'a convoqué." répond Daëgon.
- "D'accord."
- "Il faut que l'on se voit."

L'homme referme la porte. Daëgon et les trois hommes de la Milice tentent de s'abriter de la pluie puis deux minutes vont s'écouler avant que la porte s'ouvre de nouveau et le garde annonce :
- "Entrez !"

Daëgon entre dans le grand hall où se trouve plusieurs Frères de la Mort mais ni le lieutenant Ynn ni le sergent Sean ne sont présents. Puis l'un des gardes annonce à Roldan :
- "Tu connais le bureau de Dent..."
- "Oui, oui, bien sûr..." répond Roldan puis s'adresse aux deux miliciens : "Vous, vous restez là."

Roldan et Daëgon montent l'escalier et se dirigent directement vers le bureau du lieutenant Dent. Roldan frappe à la porte et une voix sèche annonce : "Entrez !"

Roldan ouvre la porte et entre suivi de Daëgon. Le lieutenant Dent est assis derrière son bureau et demande à Daëgon :
- "Vous êtes seul ?"
- "Oui, il s'est passé pas mal de choses. J'ai une de mes compagnons qui est blessée et deux autres qui sont complètement épuisés pour l'après-midi, je pense."
- "Vous aviez laissé un message à mes hommes pour m'indiquer un rendez-vous à midi devant le palais du Thalion."
- "Heu, oui, je suis complètement désolé... Ça ne doit pas être moi... Je pense que les plans ont complètement changés étant donné ce qui s'est passé cette nuit et l'état de mes compagnons. Moi, je n'étais pas au courant et je me suis réveillé après-midi de toute façon. Je n'aurais donc pas pu être au rendez-vous. Vous avez eu vent de ce qui s'est passé ?"
- "Vent que la garde du Thalion est venue vers minuit récupérer les prisonniers."
- "Oui."
- "Et puis, que deux heures plus tard, le gibet que l'on avait installé, a été détruit."
- "Ah oui, comment ça ??"
- "Hé bien, un chariot a foncé dans la structure du gibet et il s'est en partie écroulé."
- "Bon, de toute manière, les prisonniers étant été transférés..."
- "Oui, oui... Oui, oui... Vous n'avez pas d'éléments par rapport à ces faits ? De savoir ce qui s'est passé ?" demande le lieutenant Dent.
- "Par rapport au transfert des prisonniers ? Si, je sais pour quoi..."
- "Ah ?"
- "Bon ! Je vais être franc avec vous. Il y a des Frères de la Mort impliqués dans une sombre affaire. Je ne pense pas que vous en fassiez partie. J'ai confiance en vous et j'ai l'impression que vous êtes quelqu'un de droit. Nous avons enquêté, vous savez, sur cette affaire de marchand à la Maison d'Oget. Nous avons aussi enquêté sur cette histoire d'épée et de bouclier qui appartenaient à la famille Wesmin, et les brigands que nous avons arrêté et interrogé après coup, nous ont révélé que le fils Wesmin avait été attaqué par des Frères de la Mort dont le lieutenant Ynn et le sergent Sean."
- "D'accord !"
- "Le Magistrat va interroger un peu toutes ces personnes pour faire la lumière mais c'est, en gros, ce que l'on a détecté ici. Est-ce que vous sauriez où se trouvent le lieutenant Ynn et le sergent Sean ?"
- "Disons que depuis hier soir, nous n'avons pas de nouvelles du sergent Sean et du lieutenant Ynn ni de leurs hommes..." répond le lieutenant Dent.
- "D'accord. Nous, on s'est fait attaquer à la Boucle d'oreille en Mithril par le sergent Sean. Le lieutenant Ynn, je ne sais pas à quoi il ressemble. Donc, peut-être, qu'il était là mais peut-être pas... Je l'ai blessé mais il a pu s'enfuir et il a grièvement blessé Selenia que vous avez vu hier. Ils sont clairement dans une espèce de complot."
- Le lieutenant Dent bouillonne intérieurement et contient une colère suite aux propos de Daëgon.

De l'agitation se fait alors entendre au rez-de-chaussée. Daëgon entend plusieurs voix fortes. Le lieutenant Dent se lève aussitôt et demande au Capitaine :
- "Vous êtes venu nombreux ?"
- Le capitaine Roldan montre deux doigts de sa main droite.

Le lieutenant prend au sol le fourreau de son épée attachée à une ceinture qu'il passe à sa taille et ferme la boucle puis quitte son bureau. Daëgon et Roldan suivent le lieutenant Dent. En ouvrant la porte, les trois hommes entendent un brouhaha venant de l'étage du dessous avec, parfois, des cris et des insultes. En descendant l'escalier, Daëgon constate que la pièce principale du rez-de-chaussée a été investie par une dizaine de gardes du Thalion qui sont le bouclier et la lance au sol. Les Frères de la Mort s'opposent à cette intrusion et manifestent leur colère, semblent refuser de coopérer. Les gardes du Thalion sont en position défensive prêts à réagir en cas d'agression.

Le lieutenant Dent descend rapidement les escaliers et crie d'un ton autoritaire et puissant :
- "Qu'est-ce qui se passe ici ??"

Un silence se répand dans la pièce pendant quelques secondes. Un officier de la garde du Thalion, placé en arrière indique :
- "Nous venons arrêter le lieutenant Ynn et le sergent Sean !"
- Le lieutenant Dent vient à proximité des gardes du Thalion s'exposant aux lances et indique d'un ton très sec et martial : "Ni le lieutenant Ynn, ni le sergent Sean ne sont présents ici. Ils ont disparu depuis hier soir. Donc, je vous prierai de quitter ces lieux."

Un silence pesant s'installe, de nouveau. L'officier des gardes du Thalion indique :
- "Vous direz au capitaine Harran que dans une heure, il doit se rendre au palais du Thalion sous peine que l'on doive venir le chercher manu militari !"

Les Frères de la Mort présents de la pièce sont stupéfaits par les propos tenus et, aussitôt, les gardes du Thalion, d'un geste vif et rapide et bien synchronisés, tournent les talons, font claquer au sol, bottes, lances et boucliers d'un bruit sec et métallique puis quittent la Villa en cadence militaire.

Le lieutenant Dent se tourne vers Daëgon et le capitaine Roldan et leur dit :
- "Pour l'heure, j'ai des actions à réaliser. Je ne vous retiens pas plus longtemps."
- Le capitaine Roldan ne dit pas un mot, descend les escaliers, interpelle les deux miliciens qui s'étaient mis dans un coin de la pièce puis quitte également la Villa.
- "Auriez-vous une idée où Sean et Ynn auraient pu aller ?" demande Daëgon au lieutenant Dent.
- Le lieutenant Dent regarde Daëgon, il hausse les épaules et monte l'escalier d'un pas énergique.

Le capitaine Roldan, ses deux miliciens et Daëgon vont suivre les gardes du Thalion qui rejoignent la maison des Miliciens. Ils vont alors attendre l'arrivée du capitaine Roldan et indiquent :
- "Nous venons chercher les deux prisonniers mais nous attendons une autre escouade qui vient spécialement pour cette tâche. Nous, nous devions récupérer le sergent Sean et le lieutenant Ynn."
- "Vous savez Sean et Ynn sont en fuite." indique Daëgon.
- "Il semblerait bien..." répond l'officier du Thalion.

Quelques temps après, une escouade de six gardes du Thalion arrive. Ils sont conduits par le Capitaine Roldan à la Maison des Miliciens et récupèrent ainsi les deux prisonniers puis l'officier de la seconde escouade interpelle Daëgon en lui demandant :
- "Vous êtes Daëgon de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate ?"
- "Tout à fait !"
- "Vous êtes attendu à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril."
- "D'accord. Très bien. Je vais y retourner et qui m'attend ?"
- "Une escouade du Thalion également."

Daëgon va voir le Capitaine Roldan et lui dit :
- "Merci, j'espère que tout ça va bien se terminer... Si vous voyez Ynn ou Sean, n'hésitez pas..."
- "Je n'y manquerai pas..." répond Roldan avec un grand sourire et ajoute : "Et vous serez le premier informé..."
- "Ouais, je me doute bien... Ça me ferait plaisir parce que Sean, j'ai failli le choper... Ça s'est joué à pas grand-chose..."
- "On va bien réussir à le retrouver ce salaud !!"

Daëgon reprend le chemin de retour vers la Boucle d'oreille en Mithril sous la pluie bien tenace. En arrivant dans la rue de l'auberge, Daëgon constate une agitation. Il constate la présence de six hommes du Thalion ainsi que plusieurs serviteurs du palais et deux chariots bâchés. Les trois compagnons de Daëgon, Fànaviryan, Selenia et Tirash ont été installés par les serviteurs sur des civières et installés dans les chariots, Selenia dans l'une, Fànaviryan et Tirash dans l'autre. Daëgon interpelle l'officier de la garde du Thalion et lui demande :
- "Vous nous amenez où ?"
- "Sur les ordres du Magistrat, on vous conduit dans un lieu plus sûr au Thalion."

Daëgon constate que les affaires personnelles ont été déposées dans le chariot de Selenia par Sajantha et Katelinn. Daëgon se rend ensuite dans l'écurie et profite de l'agitation dans la rue pour monter sur le muret et récupère le sac de voyage avec le butin trouvé chez Reoluin. Discrètement, il profite de l'agitation dans la rue pour passer inaperçu, profite d'une période où les gardes sont occupés ailleurs et il vient déposer le sac dans le chariot où se trouve Selenia et s'assoit à côté d'elle.

Les deux chariots quittent l'auberge et se dirigent vers le sud accompagnés par les gardes du Thalion. Ils entrent dans le Thalion et se dirigent vers l'est, une zone résidentielle réservée aux invités du Seigneur Hallas. Daëgon peut alors observer le magnifique jardin du Thalion avec ses fontaines, bassins, jardins, haies et arbres entretenus formant un lieu d'une belle harmonie. Fànaviryan, Selenia et Tirash vont être transportés sur leur civière et déposés dans des chambres d'une aile d'une demeure composée de plusieurs logements. L'officier des gardes du Thalion indique à Daëgon :
- "Sur les ordres du Magistrat, nous venons vous installer ici, l'une des demeures d'accueil des hôtes du Seigneur Hallas."

Chaque compagnon va être installé dans une chambre, dans un logement qui en comprend sept. Des serviteurs vont venir se mettre à disposition et lui demande :
- "Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ?"
- "Je mangerais bien quelque chose. J'ai très faim."
- "Oui, bien sûr, on va vous préparer ça."

Le Magistrat va passer une demi-heure plus tard et va indiquer à Daëgon :
- "Les trois prisonniers sont, à présent, au Thalion."
- "Et vous avez retrouvé Ynn et Sean ?"
- "Non, pas pour le moment... Je vais, justement, interroger le Capitaine Harran. Donc, j'espère qu'il va m'en dire un peu plus."

En se réveillant après une petite sieste, Selenia se remémore son départ de l'auberge avec Orynn qui est venu la voir en lui disant :
- "Bonjour !"
- "Golasgil ??" a répondu Selenia.
- "Non..."
- "Ah pardon..."
- "Je m'appelle Orynn. Je viens vous amener jusqu'au Thalion."
- "Ah bon ??"
- Orynn a répondu par un geste affirmatif de la tête puis a indiqué aux hommes entrés dans la pièce : "Vous l'amenez également !" a-t-il dit en désignant Tirash puis a indiqué à Selenia : "Nous allons essayer de vous transporter délicatement..."
- "Faites attention, j'ai mal..." indique Selenia. Puis elle se souvient que plusieurs serviteurs sont entrés dans la chambre avec des civières. Ils ont transféré Tirash délicatement qui s'est réveillé mais ne voyant pas de danger, s'est rapidement endormi. Puis, ils sont venus envelopper Selenia dans un drap et la transporter sur une civière. En sortant de la chambre, Selenia a constaté la présence de plusieurs gardes du Thalion, des miliciens ainsi que deux chariots bâchés. Selenia a été installée à l'intérieur de l'un des chariots tandis que Tirash a été déposé dans l'autre chariot avec Fànaviryan. Daëgon est venu, peu après, s'installer à côté d'elle en transportant discrètement un sac qu'il a caché sous le siège. Les deux chariots se sont mis en mouvement. Le voyage a duré moins de dix minutes, peut-être, cinq. Selenia a été sortie du chariot et elle a pu constater qu'elle est arrivée dans l'enceinte du Thalion, dans une des demeures situées non loin du palais. Elle a été rapidement transportée dans une des chambres ainsi que ses trois autres compagnons. Elle se rend alors pour quelques heures dans ce nouveau lit beaucoup plus grand que le précédent.

Après un bon repas, Daëgon profite de ce calme pour aller se coucher dans le grand canapé du salon.

Selenia se réveille en entendant une personne entrer dans sa chambre, un vieil homme barbu à l'allure très étrange, les pieds nus, le corps couvert d'une cape et la peau foncée. Il s'approche de Selenia, joint ses mains et lui dit avec un accent :
- "Paix et bonheur"
- "Bonheur et paix à vous !" répond Selenia.

L'homme tend ses bras et met ses mains au-dessus de Selenia. Il se concentre puis parcours le corps de Selenia à distance et reste pendant de longues minutes au-dessus de la blessure de la dunéenne puis repart sans dire un mot.

Une demi-heure plus tard, deux serviteurs accompagnent Orynn avec une grande chaise en bois munie de roues qu'ils installent près du lit de Selenia. Avec quelques difficultés, Selenia arrive à s'extirper de son lit et à se glisser sur la chaise puis à se déplacer hors de la chambre pour rejoindre le salon.

Tirash se réveille dans un grand lit, une chambre très spacieuse, richement décorée dans des tons blancs avec une certaine sobriété. Il se sent reposé. Il se lève, se dirige vers l'une des fenêtres et observe un jardin très bien entretenu et des bâtiments qu'il n'a jamais observé jusqu'à maintenant. Tirash entend simplement le bruit de la pluie qui tombe dehors mais aucun bruit ne se fait entendre dans la maison.

Tirash se dirige vers la porte de la chambre. Avant de sortir, il constate que sa dague est toujours à sa place. Il ouvre la porte, se trouve dans un couloir avec, en face, une balustrade. Il peut observer de la rampe de la balustrade un salon toujours richement décorée avec Daëgon installé dans un canapé et Selenia sur une chaise munie de roues. Il descend l'escalier et vient rejoindre ses compagnons.

En arrivant dans le salon, Selenia demande :
- "Qu'est-ce que l'on fait là ??"
- "On est en sécurité au Thalion."
- "Hum..."
- "On est quel jour ?" demande Tirash.
- "Le onze de Norui." répond Daëgon.
- "Bon sang, j'espère que vous les avez dérouillés surtout après ce qu'ils ont fait !!" demande Selenia.
- "Non, il y en a un qui s'est enfui... mais la majorité est tombée ! Par contre, on n'a pas eu Sean..." répond Daëgon.
- "Ah ? C'était eux..." réagit Selenia.
- "Ouais, les Frères de la Mort... Enfin les mauvais..."
- "Et du coup, qu'est-ce qui s'est passé pendant tout ce temps ?" demande Tirash.
- "J'ai juste été au rendez-vous avec le Magistrat et Wesmin. J'ai essayé de vous réveiller mais ce n'était pas possible et Selenia était blessée. Du coup, j'ai tout raconté au Magistrat qui a pris les dispositions nécessaires. Normalement, il a été chercher aussi les prisonniers qui étaient à la Milice." répond Daëgon.
- "Et Astatur aussi ?" demande Selenia.
- "Oui, oui, tout à fait. Il a transféré tout le monde au Thalion y compris nous."
- "D'accord..."

Orynn a frappé à la porte et est entré aussitôt pensant que les compagnons devaient dormir. Il s'excuse aussitôt puis dit :
- "Oh pardon... Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ?"
- "Je voudrais bien manger." répond Tirash.
- "A boire surtout..." répond Selenia.
- "Bien, on va vous chercher ça..." annonce Orynn.

Une dizaine de minutes plus tard, plusieurs serviteurs arrivent avec plusieurs plats, du salé, du sucré, de l'eau, du vin, du cidre, de la bière. Les plats sont abondants et pourraient nourrir les quatre compagnons sur plusieurs jours. Daëgon va accompagner Tirash et Selenia dans leur repas. Ils vont prendre le temps de se reposer, de reprendre leurs esprits en buvant et mangeant. A la fin du repas, Fànaviryan fait son apparition en haut de l'escalier et vient de rejoindre ses trois compagnons à la fin de l'après-midi.

- "Bonjour mes compagnons !" lance Fànaviryan en descendant les escaliers.

Elle vient s'installer à table et commence à manger. Tirash prend ensuite la parole :
- "Daëgon, j'aimerais bien avoir un peu des détails par rapport à ce qui s'est passé ce midi ?"
- "Disons que j'ai expliqué au Magistrat ce qui s'était passé depuis que l'on a interrogé les prisonniers. Je n'ai pas été dans les détails sur les dunéens ou des choses comme ça. J'ai surtout parlé de l'affaire d'Astatur et puis de l'affaire Wesmin. J'ai dit que nous avions réussi à capturer Vörterix que l'on cherchait. Après deux interrogatoires, on a réussi à trouver l'espion d'Angmar, Reoluin et qu'on a été le capturer. Après, je ne suis pas rentré dans les détails des affaires annexes, tout ça, ça reste entre nous." explique Daëgon.
- "Et là, tu sais la suite ?" demande Tirash.
- "Le Magistrat va interroger Théla, Reoluin et Vörterix pour le moment pour corroborer ce que j'ai dit, en fait. Et puis, après, il y a les preuves que j'ai pu donner. Ça, ça l'a bien convaincu et c'est pour ça qu'il a cru ce que je lui ai dit. Il va sûrement mener des interrogatoires pour vérifier tout ça. On devrait s'en sortir bien."
- "Tu n'as pas été confronté aux Frères de la Mort du tout ?" demande Tirash.
- "J'ai été voir le lieutenant Dent pour tâter le terrain, on va dire... Je suis donc aller à la Villa des Frères de la Mort."
- "Tout seul ???" s'exclame Tirash.
- "Non avec le Capitaine Roldan."
- "Ah oui..."
- "Je n'étais donc pas tout seul non plus..."
- "Et tu t'es bien fait recevoir ?" demande Selenia.
- "Pas mal en tout cas. Le lieutenant Dent avait l'air assez énervé." répond Daëgon.
- "Pas contre toi ? Enervé en général ?" demande Selenia.
- "Il était énervé de la situation. Je lui ai expliqué les recherches du lieutenant Ynn et du sergent Sean."
- "On avait prévu de le mettre au courant avant d'aller chez Maître Wesmin lorsque nous étions descendus vérifier si Sean ou Ynn avaient été aperçus." précise Fànaviryan.
- "C'est aussi bien qu'il soit au courant parce que s'il voit Sean ou Ynn, je pense qu'il n'hésitera pas. A mon avis, ils sont partis mais bon... on ne sait jamais..."
- "Mais est-ce que ça a été tendu à la Villa des Frères de la Mort ?" demande Tirash inspiré.
- "Sean et Ynn sont largement suspects et le Magistrat a ordonné à une garde du Thalion d'aller les appréhender qui a fait irruption dans la salle du mess du fait et ça a failli dégénérer entre les Frères de la Mort et la Garde du Thalion avec les Miliciens du Capitaine Roldan qui n'en menaient pas large..." explique Daëgon.
- "Moi, j'ai bien dormi !" annonce Tirash.
- "Oui clairement ! Et le record pour Fana !" lance Daëgon.
- "Daëgon ? Tu disais qu'il s'était saisi de Vörterix et de Théla et qu'ils pourraient donner la susceptible culpabilité de Reoluin chez qui on a retrouvé la preuve de sa culpabilité. Tu leur as bien dit qu'il était en fuite comme Sean et Ynn ?" demande Fànaviryan.
- "Ah non, moi, j'ai dit où il était. Ils ont été le chercher, je pense." précise Daëgon.
- "Pour Reoluin, il fallait qu'ils y aillent." estime Tirash.
- "Il était chez Oget." indique Daëgon.
- "Ouais, je pense qu'il fallait qu'ils y aillent de toute façon chercher Reoluin à un moment ou à un autre." réaffirme Tirash.
- "Il faudra que l'on voie avec Oget." ajoute Fànaviryan.
- "Il ne faut pas oublier que la Maison de Reoluin s'est faite cambrioler d'ailleurs, apparemment, peut-être, qu'il a tout perdu ce pauvre homme..."

Les compagnons entendent alors frapper à la porte. Tirash réagit en criant :
- "Entrez !"

Un homme en armure entre dans la pièce, une belle armure, la main gauche posée sur son épée, une belle chevelure grise qui lui tombe sur les épaules, il annonce :
- "Mesdames, Messieurs, Bonjour, je suis le Capitaine Harge. Je suis le commandant de la garde du Thalion. On m'a demandé de vous protéger, que vous étiez des invités de marque du Magistrat. Je viens me présenter à vous."
- "Enchantez !" répond Daëgon.
- "Enchantez ! Quand à la protection, j'espère que l'on ne va pas en avoir besoin si tout se déroule correctement." annonce Tirash.
- "Normalement, il ne devrait pas y avoir de problèmes ici. Ne vous inquiétez pas, jamais qui que ce soit n'a eu à se plaindre de la sécurité du palais du Thalion." répond le capitaine Harge.
- "Nous n'en doutons point..." répond Tirash.
- "Avez-vous besoin de quoi que ce soit. Il m'a été demandé que vous puissiez être pleinement en sécurité et que l'on puisse répondre à vos besoins dans ces lieux." demande le Capitaine.
- "Pour Selenia, elle a besoin de renouveler ses soins." demande Daëgon.
- "Le médecin personnel du Seigneur Hallas est passé tout à l'heure. De ce que j'ai compris, il doit repasser tout à l'heure." répond le Capitaine Harge en levant les yeux au ciel.
- "Il avait l'air de bien savoir ce qu'il faisait." indique Selenia.
- "Commandant, je tiens à me présenter à vous. Je m'appelle Fànaviryan. Il est dommageable que nous nous rencontrions dans ces circonstances. Nous n'avons pas pu nous rencontrer au préalable pour vous avertir que de lourds témoignages pesaient sur des membres des Frères de la Mort. Vous êtes responsable de la garde au Thalion, j'imagine et que vous êtes responsable des Frères de la Mort ?" demande Fànaviryan.
- "Ah non, pas du tout ! Permettez-moi d'être bien clair là-dessus, Madame. Sachez que l'excellence de la garde du Thalion reste une compagnie tout à fait présente pour protéger le Seigneur du Thalion et en aucun cas des tâches que se voient confier sur Metraith." annonce le Capitaine Harge.
- "D'accord. Il semble que des éléments aient pu abuser de leur position dans cette ville." précise Fànaviryan.
- "Sachez que je me porte garant de tous les soldats qui surveillent le Thalion. Nous sommes l'un des corps d'élite les plus réputés du Cardolan. A aucun moment, l'un de mes hommes ne sera corrompu par l'un des plaisirs faciles que peuvent, justement, susciter ces compagnies de mercenaires. Je n'ai rien contre vous. Entendez-bien, par-là, que je respecte, tout à fait, les compagnies de mercenaires mais certaines peuvent se corrompre dans leurs missions."
- "Il s'entend bien que vous ne pouvez pas garantir de la tenue de certains qui se promènent dans des rues un peu plus odorantes que ces couloirs propres et sans problèmes. Il est sûr que vous ne pouvez pas garantir des mercenaires qui vont dans les bas-fonds et qui, comme vous dites, ont pu se laisser corrompre par des plaisirs faciles." ajoute Fànaviryan.
- "Tout à fait. Notre seule charge est de veiller à la sécurité du seigneur Hallas et de ses invités lorsqu'ils sont présents au palais. On m'a demandé, par ailleurs, de vous indiquer que, pour l'instant, il serait sage que vous pussiez rester à demeure quelques temps." précise le Capitaine Harge.
- "Pour notre sécurité, bien sûr." indique Fànaviryan.
- "Bien sûr. C'est ce que le Magistrat a demandé.
- "C'est très bien que l'on puisse être ici tant que la lumière n'est pas faite sur les éléments." annonce Daëgon.
- "Et savez-vous ce qu'il en est d'Astatur ? Le nom vous dit quelque chose ?" demande Tirash.
- "Le moins du monde mon cher Monsieur." répond le Capitaine.
- "Hé bien, s'il y a une chose que vous pouvez faire pour nous, peut-être, ça serait d'essayer de vous renseigner pour savoir l'endroit où il se trouve." demande Tirash.
- "Nous aurions à lui parler." ajoute Fànaviryan.
- "Je pense qu'il serait content de voir des visages amicaux après ces moments difficiles dans les cellules des Frères de la Mort." ajoute Tirash.
- "En tout cas, commandant, sachez que nous sommes honorés de votre protection et j'espère que vous ne nous tiendrez pas grief d'avoir mis au jour quelques brebis galeuses des Frères de la Mort."
- "Oh, vous savez cela concerne le Capitaine Harran de cette compagnie de mercenaires qui est d'ailleurs passé, tout à l'heure au palais du Thalion." indique le Capitaine Harge.
- "J'étais encore éprouvée par une longue nuit d'investigation. Commandant Harge, veuillez m'excuser, j'ai, peut-être, été induit en erreur par votre patronyme tel le Magistrat ?" s'excuse Fànaviryan.
- "Vous savez la famille Harge est une grande famille de Metraith. En effet, le Magistrat est de ma famille." répond le Capitaine.
- "Heureusement que la ville de Metraith peut compter sur des gens comme vous pour veiller à sa stabilité !" indique Fànaviryan.
- "Je ne le vous fais pas dire, Madame... Sachez que je suis très honoré de vos propos. Je vais, de ce pas, essayer de savoir si je peux obtenir la demande pour rencontrer le..."
- "Marchand Astatur." conclut Tirash.
- "Bien ! Je vous prie de m'excuser." indique le Capitaine Harge en baissant la tête, la main droite toujours sur la garde de son épée puis quitte la demeure et referme la porte.

Fànaviryan continue son repas puis demande :
- "Daëgon, tu semblais nous dire que la preuve que du fait que Reoluin soit un élément d'Angmar ait été pris tout de suite par Harge en considération."
- "Oui. C'est quelque chose qui l'a bien convaincu." répond Daëgon.
- "D'accord et juste avec la bague et quel parchemin tu lui as transmis ?"
- "Celui en Noir Parlé. Apparemment, il semblait s'y connaitre en Noir Parlé. Il a de quoi traduire et comprendre ce qui a de marqué."
- "Intéressant et il a pu t'en dire un petit peu ?" demande Fànaviryan.
- "Non, non, apparemment, c'est un petit peu compliqué à traduire. En plus des interrogatoires, ça va faire partie de ce qu'il va faire cet après-midi."
- "D'accord et quand à la liste des noms sur laquelle apparaissait Astatur ?" demande Fànaviryan.
- "Non, je l'ai toujours. On verra avec Oget et Astatur." propose Daëgon.
- "Je pense qu'Astatur n'a pas, particulièrement, envie qu'on la transmette." indique Tirash.
- "Mais ce sont des cibles du Monde Libre. Il faudrait que l'on voit si l'on connait certains de ces personnages." indique Fànaviryan.

Daëgon sort la liste et les quatre compagnons consulte les noms. Ils remarquent le nom d'Heredon, l'arrière-petit-fils d'Hallas. Daëgon finit par remarquer également le nom du fils du roi de l'Arthedain, Argevil parmi une trentaine de noms dont certains noms sont rayés :
- "Il faudrait demander à quelqu'un qui s'y connait, qui sont les personnes rayées." demande Selenia.
- "On pourra demander à Astatur, il doit les connaitre." indique Daëgon.

Fànaviryan finit son repas. Daëgon range le document dans son sac puis un homme entre dans la maison sans avoir frappé à la porte. L'homme semble murmurer des sons sans que les compagnons arrivent à comprendre ce qu'il dit. L'homme s'approche de Selenia qui lui dit en levant la main :
- "Joie et Paix !"
- L'homme répond en joignant ses mains et en baissant la tête puis désigne la chambre de Selenia de la main et finit par dire : "Joie et paix..."
- Selenia dit à ses compagnons : "Ça doit être l'heure de mes soins..."
- L'homme regarde les trois autres compagnons et leur dit : "Joie et paix..."
- "Joie et paix" répond Fànaviryan en joignant ses deux mains.

L'homme s'approche de Fànaviryan puis ouvre sa main droite la paume vers le haut. Fànaviryan lui tend sa main avec le doigt piqué. L'homme ferme les yeux quelques instants, laisse la main de Fànaviryan au-dessus de sa main à la peau très sèche puis la retire et va vers la chambre de Selenia.

Il va d'un geste demander à Selenia de s'allonger sur le lit. La dunéenne ayant du mal à se glisser dans son lit, il va venir l'aider puis va passer ses deux mains au-dessus de son corps en se concentrant. Il va, ensuite, sortir une fiole des plis de sa robe, une fiole au liquide bleuâtre dont il va appliquer sur ses mains en ayant, auparavant, soulevé la robe de Selenia. Le liquide semble assez visqueux, assez proche de l'huile, il se frotte les deux mains puis va doucement appliquer ses mains tout autour de la blessure de Selenia puis va masser plus loin sur les jambes et le ventre pendant une vingtaine de minutes. Il va régulièrement sortir la fiole attachée à une lanière aux plis de sa robe et verse quelques gouttes du liquide. L'homme va passer l'essentiel du temps les yeux fermés, le visage concentré sur ses gestes. Selenia va également se concentrer en fermant les yeux. Cette application va avoir un effet très reposant pour Selenia avec une sensation de chaleur apaisante et parfois de disparition de la blessure. Elle a parfois l'impression de flotter au-dessus de son corps.

Lorsque l'homme s'arrête, Selenia reprend ses esprits avec cette sensation d'avoir pendant plusieurs minutes quitter son corps. Elle n'a jamais ressenti cette sensation et a du mal à comprendre les gestes réalisés par l'homme. Selenia s'adresse à lui et lui demande :
- "C'est quoi comme produit ? C'est à base de Rakit ??"
- "Celui qui sait beaucoup semble bête." répond l'homme en quittant la pièce.
- "Je peux retourner voir mes compagnons."
- L'homme se retourne en hoche la tête de façon affirmative.

Selenia était prête à se lever directement mais, rapidement, elle sent que la blessure est toujours présente et elle va emprunter la chaise roulante.

L'homme vient saluer les trois compagnons. Tirash lui rend par un sourire ainsi que Daëgon. Fànaviryan le salue et lui dit :
- "Joie et bonheur."
- L'homme répond : "Joie et paix." puis quitte la maison.

Selenia revient dans la pièce et leur dit :
- "Ah !! C'est un super guérisseur !"

Une heure après, vers dix-huit heures trente, le Capitaine Harge vient frapper à la porte et vient annoncer :
- "Je suis désolé mais, pour l'instant, il ne va pas être possible de voir le marchand Astatur."
- "Il va bien ?" demande Tirash.
- "Je... je ne peux vous donner d'autres informations." répond le Capitaine.
- "Bien..."
- "Est-ce qu'entre-temps, il y a quelque chose que je puisse faire pour vous ?"
- "Si vous pouviez nous dire comment les choses vont se dérouler dans les heures à venir ?" demande Tirash.
- "Les seules instructions que l'on m'a donné, sont de faire en sorte que vous puissiez passer une nuit sans vous inquiéter au Thalion."
- "Donc, à priori, rien ne devrait se passer d'ici à demain. Notre présence ne sera pas requise particulièrement. Et nous devons rester au Thalion ?"
- "Oui, vous devez, pour l'instant, rester ici... En effet, ce sont les ordres que l'on m'a donnés. Il serait donc assez sage de les respecter." répond le Capitaine Harge.
- "Effectivement... Hé bien, nous allons profiter de l'hospitalité."
- "Bien, je vais vous souhaiter une bonne soirée. Je ne repasserais, sans doute, pas par ici. Je pense qu'Orynn repassera tout à l'heure pour le repas de ce soir."

Orynn va, une heure plus tard, venir passer la commande pour le repas du soir.

En début de soirée, Daëgon va sortir un sac en indiquant :
- "Ah oui, j'ai ramené un sac de l'auberge parce que je me disais que de le laisser à l'auberge, ce n'était pas une bonne idée..."
- "Ça, c'est une très bonne idée !" répond Tirash.

Ils vont compter trois cent cinq écus d'or et cinquante pièces d'argent. Tirash expose alors ses arguments :
- "Je ne sais pas ce que vous en pensez mes camarades mais si on a décidé de les garder et de ne pas trop en parler, il serait bien de ne pas se trimbaler avec trois cents écus d'or dedans, non ?"
- "C'est un peu pour ça que je les avais mises de côté." explique Fànaviryan.
- "Donc on peut se les répartir, ça sera plus discret." indique Tirash en sortant sa bourse et ajoute : "Ah oui, j'avais oublié de vous dire lorsque j'avais fouillé la tombe l'autre jour, et que j'avais trouvé la cape elfique, j'avais trouvé des écus d'or aussi... Je ne sais plus si je vous l'avais dit mais mon intention était de vous le dire..."
- "Ça peut être intéressant pour dater le corps en fonction du souverain sur les pièces..." analyse Fànaviryan.
- "Tiens !" répond Tirash en tendant quelques pièces en or.

Fànaviryan regarde pendant quelques instants quelques pièces mais celles-ci sont tellement marquées par l'âge qu'il est difficile de retrouver des symboles, des signes qui permettent de les dater. Il les tend à Selenia qui regarde la forme, les contours et elle a déjà vu des pièces ainsi qui ont été frappées lors du deuxième âge.

Fànaviryan sort, ensuite, une bourse avec des pierres :
- "J'ai trouvé des pierres semi-précieuses qui servent en orfèvrerie. Certaines sont taillées, d'autres non, elles peuvent avoir des valeurs variables mais de valeur quand même."

L'Elfe va prendre le temps de les regarder, de nouveau, attentivement et repérer des jades, grenats, onyx et opales. Elle estime qu'à la revente, elle pourrait en tirer une vingtaine d'écus d'or.

Tirash indique alors :
- "Qui est-ce qui nous dit de l'argent ? Le Thalion ? Wesmin ? Roldan nous doit une petite chandelle mais ça ne se sera pas en argent. Est-ce que le Magone a une dette envers nous ?"
- "Ouais ben, je n’irai pas la chercher... C'est surtout Wesmin qui nous a engagé sans que l'on ait défini de tarifs." répond Daëgon.
- "Oget, il ne nous avait pas engagé aussi ??"

Fànaviryan va profiter pour se prendre un bain dans une pièce équipée de tout un système de tuyaux qui permet à l'eau de s'écouler et de venir directement dans la baignoire. Un four à bois permet, ensuite, de chauffer l'eau. L'Elfe va, d'ailleurs, montrer à Tirash tout ce système ingénieux mis en place au Thalion. Fànaviryan y regarde de plus près et constate que ces mécanismes hydrauliques ont été conçus par des Nains.

Puis la soirée va s'écouler paisiblement. Lors du dernier passage d'Orynn, Tirash va demander de l'herbe à pipe qu'il va obtenir, de quoi se refaire une bonne réserve puis va pouvoir se faire une bonne pipe. Fànaviryan va sortir sa pierre à aiguiser et va travailler le fil de sa lame pendant ce temps. Chaque compagnon va, ensuite, intégrer sa chambre et pouvoir passer une bonne nuit.

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Calendrier du mois

Norui, 6ème mois de l'année 1640
Jour 1

Dès le lever du soleil, Fànaviryan ...

Jour 2

Ekrin reste à l'entrée et Fràr s'in ...

Jour 3

En se réveillant, Fànaviryan v&eacu ...

Jour 4

Le ciel va au cours de la nuit s'assombrir, la lumi&egra ...

Jour 5

Lors du réveil, une odeur de viande grillé ...

Jour 6

La petite pluie du matin va réveiller les compagn ...

Jour 7

La journée commence sous un soleil léger q ...

Jour 8

Au petit matin, la compagnie se réveille sous un ...

Jour 9

Le lendemain matin, sous un ciel bien nuageux, les comp ...

Jour 10

Selenia est réveillée, au petit mat ...

Jour 11

Après quelques heures de sommeil, Tirash e ...

Jour 12

Les compagnons sont réveillés le matin par ...

Jour 13

Au réveil, les compagnons constatent que la pluie ...

Jour 14

Après s'être couchée, Fàna ...

Jour 15

Après un lever vers six heures, les serviteurs vi ...

Jour 16

Après le réveil, au moment où le pe ...

Jour 17

Au petit matin, les trois compagnons quittent l'auberge ...

Jour 18

Au matin, un homme accompagné de deux gardes du T ...

Jour 19

Les quatre compagnons se réunissent le matin au T ...

Jour 20

À sept heures trente, Daëgon, F&ag ...

Jour 21

Durant la matinée, Fánaviryan va se ...

Jour 22

Fánaviryan va, dès le matin, &agra ...

Jour 23

Les trois compagnons se réveillent assez tô ...

Jour 24

Au petit matin, vers cinq heures trente, les quatre com ...

Jour 25

Fánaviryan et Tirash se rév ...

Jour 26

Seul Daëgon se réveille de bonne hum ...

Jour 27

Au matin, les compagnons se réveillent avec une ...

Jour 28

Au petit matin, le convoi se remet en route, le moral a ...

Jour 29

La journée va être très calme, une ...

Jour 30

Après une nuit bien calme, la compagnie reprend ...