Le 10 de Norui de l'An 1640
En voyant Fànaviryan dans cette belle tenue, Selenia chuchote à Daëgon :
- "Merde mais finalement, c'est une femme, en fait, Fana..."
- Le Dùnedain se met à rire.
Djiska referme la porte. Oget s'adresse alors aux trois compagnons :
- "Bonsoir !"
- "Bonsoir" répondent les trois nouveaux arrivés.
- "Bonsoir" répond Fànaviryan.
- "Je vous en prie, venez nous rejoindre. Nous étions en train de discuter de la pluie et du beau temps."
- "Oui ! Nous ne voulions pas vous déranger mais, effectivement, nous avons eu un message indiquant que nous avions un rendez-vous ici. C'est pourquoi, nous sommes venus."
- Oget acquiesce par un signe de tête et indique "Oui, oui, en effet, quelqu'un souhaite vous voir. Je vais, d'ici quelques minutes, vous emmenez dans la chambre en question."
- "Très bien" répond Daëgon.
- "Est-ce que vous avez pu apprendre de nouvelles choses depuis ?" demande Oget.
- "Nous sommes allés à la Cité des dunéens. Nous avons vu le Magone. Alors, je ne sais pas pour vous mes chers camarades mais il avait l'air d'être coopératif avec nous mais je ne suis pas sûr qu'il aille le faire jusqu'au bout de ce qu'il a dit. Il semblerait qu'il soit coopératif pour chercher une certaine personne qui pourrait avoir un lien avec nos deux affaires. Pour l'instant, j'attends de voir parce que je ne suis pas très sûr de la coopération du Magone. On a essayé de jouer sur la corde sensible. J'ai l'impression que, possiblement, il pourrait être coopératif mais, honnêtement, je ne sais pas s'il va le faire ou pas." indique Daëgon.
- "Hum, hum... Sur le Magone, j'ai peu de liens directs avec lui donc je ne pourrais pas vraiment trop vous renseigner."
- "Non, je sais et puis nous aussi, on le prend, un petit peu comme ça, ce n'est pas forcément facile de rentrer dans une cité où l'on ne connait pas les règles, les différentes tensions entre les clans. Il semblerait qu'il soit coopératif sur certaines questions après je ne suis pas sûr qu'il aille jusqu'au bout et que l'on puisse se fier totalement à lui mais... il pourrait nous apporter une certaine aide." ajoute Daëgon.
- "Daëgon, j'espère qu'il a été sensible au fait de passer à l'échafaud quelques Frères de la Mort plutôt que des Dunéens." indique Fànaviryan.
- "Oui, tout à fait !! C'est un petit peu ce que je dis et ce que je crois effectivement. Le fait que ses congénères soient menacés directement, et que l'on puisse, éventuellement, en résolvant cette affaire assez vite, on pourrait leur épargner un sort funeste et peut-être que ça pourrait le motiver à agir, quelque part. A mon avis, il a d'autres intérêts que ceux que l'on voit et ce n'est pas forcément simple d'avoir pleinement confiance en lui mais, ça peut-être une aide utile." analyse Daëgon.
- "Ouais... Je ne serais pas le mieux placé pour vous aider à ce niveau-là."
- "Et vous, de votre côté, des nouvelles informations ?" demande Daëgon.
- "Hé bien, écoutez..." commence Oget en se tournant vers Fànaviryan, "On a plutôt bien mangé."
- "Oui tout à fait ! Dans un cadre vraiment très charmant." lui répond Fànaviryan.
- "J'imagine que vous avez passé une bonne soirée..." demande Daëgon.
- "Très enrichissante." répond Fànaviryan.
- "Oui, en effet. Très enrichissante. Je confirme les propos de votre amie." ajoute Oget en hochant la tête.
- "Et de nombreux projets. Mais je n'étais pas au courant de l'entrevue qu'il doit y avoir mes amis ?" demande Fànaviryan.
- "C'est-à-dire ? Tu parles du fait que l'on a été convoqués ici ?" demande Daëgon.
- "Oui, c'est ce que vous disiez en arrivant." ajoute Fànaviryan.
- "On croyait que c'était toi." répond Daëgon.
- "Il ne faut pas oublier de qui est-ce qui nous a transmis l'information." indique Tirash.
- "C'est Florry qui nous a envoyé le message." ajoute Selenia.
- "Voilà !" indique Tirash.
- "Ah ! Nous allons donc retrouver le fameux habitué de ces lieux..." lance Fànaviryan.
- Oget a un léger sourire aux propos de l'Elfe.
- "Vous parlez de Maitre Wesmin ??" demande Tirash.
- "Non, il ne fait pas parti des personnes qui fréquentent mon établissement." répond Oget.
- "Oui, j'imagine..." répond Daëgon.
- "J'en étais fort surpris..." ajoute Tirash.
- "Ecoutez, je vous propose que l'on passe à l'étage pour que vous puissiez rencontrer justement cette fameuse personne." indique Oget en prenant le chemin des escaliers.
Les quatre compagnons suivent Oget jusqu'au troisième étage. En passant chaque étage, les compagnons entendent des voix, des rires, des discussions. Il semble y avoir un peu de vie.
Oget s'engage dans le couloir et frappe à l'une des portes. Une voix masculine répond :
- "Oui, entrez !"
- Oget ouvre la porte, entre et propose aux quatre compagnons d'entrer dans la pièce coquette, une décoration dans les tons roses, très fleurie, du mobilier de couleur blanc et rose, des fleurs sont disposées dans toute la pièce. Quatre chaises sont posées au milieu de la pièce et ne correspondent pas aux motifs de l'endroit. Dans le fond de la pièce, un grand lit en baldaquin domine la pièce. Trois miroirs sont disposés sur les murs.
Un homme est allongé dans le lit, le torse nu et le reste du corps couvert par un drap en soie rose et une couverture de velours rouge. L'homme est assez jeune, sans doute la trentaine, les cheveux blancs, courts et bien peignés, le visage bien rasé. A ses côtés, une autre personne est présente mais l'intégralité de son corps est sous les draps. L'homme s'exprime alors :
- "Merci Messire Oget"
- L'homme montre de la main les quatre chaises et invite les quatre compagnons à s'y installer.
Oget quitte la pièce et referme alors la porte. L'homme demande alors :
- "Il parait que vous souhaitiez me rencontrer ?"
- "Vous êtes Vörterix ?" demande Daëgon.
- L'homme lève les yeux au ciel et hausse les épaules : "Vörterix ??"
- "Veuillez excuser mon compagnon, Majesté" répond Fànaviryan en effectuant une révérence.
- L'homme lève la main et dit : "Je vous en prie, je vous en prie, pas toutes ces manières !!"
Fànaviryan vient vérifier les fenêtres et va tirer les rideaux. Tirash et Selenia viennent s'assoir. Puis l'homme reprend :
- "C'est vrai que nous n'avons pas eu l'occasion de se rencontrer mais je vous en prie, Messire Daëgon, asseyez-vous."
- "Je vous remercie Messire."
- "Je suis Heredon, je suis l'arrière-petit-fils du seigneur actuel, du seigneur actuel et une servante de la famille Wesmin est venue me voir en m'indiquant que vous souhaitiez me rencontrer. Je n'avais pas vraiment plus d'éléments mais..." L'homme soulève le drap puis sur un ton réprobateur dit : "Mais tu peux arrêter, viens saluer nos invités."
- La personne sous les couvertures vient montrer son visage et les quatre compagnons reconnaissent aussitôt le beau visage de Zenda qui montre un joli sourire coquin. Puis elle s'allonge sur le côté en se collant à Heredon.
- Heredon montre de la main Zenda et dit : "Cette chère et tendre m'en a dit un peu plus et ma curiosité a été piquée au vif et je souhaitais au plus tôt vous rencontrer. Ma fois, les lieux, ici, se prêtent fort bien à des rencontres..."
- "A la discrétion" ajoute Daëgon.
- "Tout à fait ! Donc, ma fois, je vous écoute..."
- "Hé bien, comme vous le savez, Astatur a été arrêté hier" annonce Selenia.
- "Oui, oui, je suis au courant."
- "Et nous sommes, à peu près, convaincu qu'il s'agit d'un coup monté en fait." continue Selenia.
- "Hum, hum..."
- "Et on s'est demandé un petit peu, du fait qu'à priori, des luttes de pouvoir, alors des luttes, c'est, peut-être, un grand mot, mais on se demandait si ça pouvait avoir avec la relation que vous entreteniez avec lui. On ne sait pas trop s'il vous soutenait."
- "Astatur ?"
- "Oui..."
- "Nous avons eu l'occasion, quand ce jeune homme est en ville et qu'il fréquente assidument cet établissement, de nous rencontrer. Mais je ne suis pas aussi assidu que lui et j'ai parfois eu l'occasion de... Ah ! Zenda !! eu l'occasion de le rencontrer ici et de discuter. Astatur est un homme cordial."
- "Nous pensions que vous étiez plus proches en fait."
- "Non, pas plus que ça... Qu'est-ce qui vous fait dire que nous pouvions être proches."
- "Disons que c'était plutôt des impressions, au fur et à mesure des discussions que l'on a pu avoir."
- "Disons qu'il avait un penchant pour votre accès éventuel à un pouvoir futur en votre faveur." intervient Fànaviryan.
- "Hum, hum, c'est bien un marchand Astatur ? Un négociant en vin, c'est bien ça ?"
- "Tout à fait, tout à fait. Il a un très bon ami marchand qui est également dans ce domaine-là qui peut confirmer sa situation. Il venait négocier avec lui un dernier cru."
- "Hum... Oui, triste affaire qui s'est passée là. Zenda m'en a fait part."
- "Si je puis me permettre, cette affaire arrive en doublon d'une autre triste affaire où nous savons qu'une personne qui vous était dévouée loyalement, Cinniath Wesmin, a malheureusement été pris en embuscade alors qu'il allait à la rencontre de Pellendur et par des faux voyageurs qui s'est avéré être les... Frères de la Mort à savoir le sergent Sean et le lieutenant Ynn et trois des leurs. Nous avons appréhendé, par hasard, les témoins de ce fait qui vont être pendus demain matin, des pauvres dunéens sans grande mesure de la vie si ce n'est qu'ils ont été pris dans les faits qui les dépassaient." poursuit Fànaviryan.
- "C'est des brigands qui, effectivement, ont été témoins de quelque chose de pas normal et la justice est donc expéditive." ajoute Daëgon.
- "Et de là même qu'Astatur a été, visiblement..." commence Fànaviryan.
- "Il y a des chances pour qu'il ait été piégé par les mêmes personnes. Donc, c'est pour ça que l'on se demandait si ça pouvait être lié." ajoute Selenia.
- "A savoir un dunéen et que le lieutenant Ynn était arrivé immédiatement avant que l'alerte ne soit donnée donc le lieutenant Ynn pourrait nous donner le commanditaire et l'assassin éventuel d'Aghna et que ce dunéen puisse connaitre également le commanditaire."
- "D'accord..." répond Heredon avec une attitude beaucoup plus sérieuse qu'auparavant et ajoute : "Et parce que, de ce que je sais, ce ne serait donc pas Astatur qui aurait tué cette pauvre Aghna."
- "C'est très vraisemblablement un coup monté." répond Daëgon.
- "Il était sous l'emprise d'une drogue quand il a été trouvé en fait et pour tout dire, c'était hier soir et il ne semble pas encore tout à fait remis des effets de cette drogue aujourd'hui. Nous avons pu le voir ce matin." précise Selenia.
- "Il nous reste donc à identifier les commanditaires de ces opérations." indique Tirash.
- "Plutôt à les confirmer puisqu'on ne sait pas si c'est quelqu'un au-dessus des Frères de la Mort." analyse Selenia.
- "Mais vous disiez être intrigué par notre rencontre, c'est bien cela qui avait attiré votre attention ?" demande Tirash.
- "Oui, tout à fait ! Zenda m'avait évoqué les troubles liés, en effet, à ce qui s'est passé ici même. Je vous avouerai, dans un premier temps, que les Wesmin ont tendance à s'alarmer pour, des fois, pas grand-chose." répond Heredon.
- "Leur fils est mort. Je ne pense donc pas qu'ils ne s'alarment pour rien..." réagit Daëgon.
- "Par contre, c'est une triste affaire si Cinniath ait été tué..."
- "Savez-vous pourquoi quelqu'un aurait pu souhaiter le tuer ?" demande Tirash.
- "Hum... Hum... Je... Disons que je ne partage pas les points de vue de mon père qui devrait, sans doute, prochainement, accéder au pouvoir et confirmer les Frères de la Mort dans leur place et laisser tous ces pitres qui, actuellement, nous gouvernent, tous ces corrompus qui dirigent nos forces. J'avais trouvé en la personne de Cinniath quelqu'un qui aurait pu prendre la tête de l'armée, il avait tout à fait la stature d'un leader. Nous devions aller chercher du soutien auprès de Pellendur à Minas Malloth ce qui aurait, peut-être, permis de destituer mon père dès la mort du seigneur Hallas. Entendez bien que ce que je vous dis là, peu de gens le savent en ville."
- "Ça reste entre nous. Et donc qui aurait pu vouloir ordonner l'assassinat de Cinniath ?" demande Tirash.
- "Beaucoup de gens... Tous ceux qui veulent que le pouvoir reste tel qu'il est aujourd'hui. En effet, les Frères de la Mort ont, du coup, tout intérêt à ce que je n'accède pas au pouvoir puisque j'ai clairement évoqué le fait que je remettais en question leurs compétences en ville."
- "J'ai moi-même attiré l'inimitié du sergent Sean que je dois retrouver à une heure après le lever du soleil afin qu'il me donne le lieutenant Ynn." évoque Fànaviryan.
- "Bien corrompu, le lieutenant Ynn, il faisait partie de ma première liste des personnes les plus corrompues en ville."
- "Juste pour en parler comme ça, vous pensez que tous les Frères de la Mort sont coupables ou certains sont encore dignes de confiance ?" demande Daëgon.
- "On a rencontré, par exemple, le lieutenant Dent qui semblait quelqu'un de très droit, peut-être même, un peu trop droit." précise Tirash.
- "Peut-être mais il ne faudrait pas mettre toutes les personnes dans le même panier." indique Daëgon.
- "En effet, c'est l'un des rares qui semble, je dis bien qui semble, je n'ai pas forcément pris et je n'ai pas encore les pouvoirs nécessaires pour investiguer là-dessus. En effet, des échos que j'avais, quasiment la seule personne intègre parmi les gradés des Frères de la Mort, est le lieutenant Dent." indique Heredon.
- "Ça nous semblait aussi, c'est pour ça que l'on vous posait la question !" analyse Daëgon.
- "Parce que nous n'avons pas pu rencontrer le capitaine, par contre. Donc, nous ne savons rien de cet homme-là et nous n'avons aucune information à vous donner, ni ressenti pour l'instant." indique Fànaviryan.
- "Hum... Le capitaine Harran, il sera aussi à dégager. Il n'est, peut-être, pas aussi corrompu que le lieutenant Ynn mais il trempe, quand même, dans quelques affaires de corruption."
- "Et du coup, Monseigneur, qu'est-ce que vous nous proposez, en fait ? Parce que j'ai l'impression que nous sommes en train de discuter d'un coup d'état. Après, je ne sais pas mais de quoi parlons-nous exactement ?" demande Daëgon.
- "Coup d'état serait un bien grand mot, disons qu'à ce jour, mon arrière-grand-père est toujours de ce monde. Il s'y accroche. Il commence à perdre un peu la tête mais il a encore des éclairs de lucidité."
- "Il semble chercher le Seigneur de Guerre en dehors de cette ville, dans ces régions alors que ses ouvriers semblent manœuvrer déjà ici." indique Fànaviryan.
- "Oui, en même temps, je pense que c'est une menace qui n'est pas à prendre à la légère. Là-dessus, ses choix en termes de politique extérieure sont plutôt louables, depuis le temps qu'il est au pouvoir, Hallas a bien compris en qui il pouvait avoir confiance ou pas même si je trouve qu'il s'est éloigné du royaume du nord." indique Heredon qui est interrompu par le toquement de la porte. Heredon hausse sa voix et lance : "Oui !"
- La porte s'ouvre et Djiska entre avec une petite table basse, un grand plateau comprenant des verres et une bouteille de vin.
- "Posez-ça là !" ordonne Heredon à Djiska puis se tournant vers Zenda, il lui dit : "Est-ce que tu pourrais aller servir mes invités ?"
- "Mais bien sûr..." lui répond Zenda avec un sourire malicieux.
Zenda se lève, nue. Les quatre compagnons admirent le superbe corps de cette femme, Fànaviryan a du mal à contrôler ses émotions en voyant cette femme, le corps de Daëgon réagit également. Tirash arrive à garder son sérieux. Elle prend alors son peignoir, qu'elle attache avant de faire le tour du lit. Elle s'arrête alors près de Fànaviryan pour admirer sa robe et constatant l'émotion de l'Elfe et lui dit :
- "Ma très chère, vous avez une belle robe !!" dit-elle en venant toucher le tissu puis vient discrètement autour des seins mais Fànaviryan se lève aussitôt et lui dit :
- "Je vais vous aider à servir."
Les deux femmes arrivent à la table accompagne Zenda jusqu'à la table basse et Heredon indique alors :
- "Allez-y, ouvrez le crémant d'Annùminas !"
Fànaviryan inspecte le plateau, les verres, la bouteille mais ne remarque aucun élément inquiétant. Elle apporte la première coupe de vin pétillant à Selenia tandis que Zenda l'apporte à Daëgon avec un large sourire que le Dùnedain lui rend. Zenda vient ensuite servir Tirash pendant que Fànaviryan vient servir Heredon qui lui répond :
- "Merci Dame Fànaviryan !"
- "Oh mais de rien Messire ! Nous sommes heureux de vous rencontrer enfin."
- Heredon se concentre et répond d'une façon hésitante : "Merci gente demoiselle..." en sindarin.
- "Oh, vous m'honorez, sire" répond Fànaviryan en sindarin également.
- "Excusez mon accent, je pratique peu les langues elfiques..." dit-il avec un petit clin d'œil.
- Zenda retourne s'assoir dans le lit à côté d'Heredon en gardant son peignoir.
- Heredon lève son verre et lance : "Santé !"
- Chacun boit alors une partie de son verre.
- Après avoir bu le crémant d'Annùminas bien frais et bien fruité, Heredon reprend : "Bien, vous dites que les brigands qui vous ont parlé de la mort de mon cher Cinniath, vont être pendus demain matin ?"
- "Il y a de fortes chances..." répond Tirash.
- "C'est ça !" confirme Selenia puis ajoute : "En fait, pour vous expliquer, ce sont des brigands que nous avons rencontré sur la route et que nous avons ramené jusqu'à la ville."
- "Capturés et ramenés jusqu’à la ville." précise Tirash.
- "Et nous avons trouvé les armes du fils Wesmin et donc comme nous les avons ramenés à son père, c'est là qu'il nous a chargé d'enquêter un peu plus là-dessus. Et donc nous avons appris à ce moment-là qu'en fait, ce ne sont pas les brigands qui ont détroussé Cinniath mais, en fait, ils ont vu, de loin, les Frères de la Mort qui s'occupaient de lui et ils ont juste récupéré les armes ensuite."
- "Donc, ça veut dire que si on arrive à confronter ces brigands avec les Frères de la Mort, ça veut dire aussi que lors de cette confrontation, il me faudrait votre présence."
- "La confrontation risque d'être difficile puisqu'ils sont vraiment terrorisés par les Frères de la Mort. On ne sait pas s'ils sont en capacité de pouvoir parler en confrontation directe..." analyse Selenia.
- "Oui mais... mais, parce que là, ils sont où ces fameux brigands ?"
- "Dans les geôles des Frères de la Mort." répondent Selenia, Daëgon et Tirash.
- "D'accord."
- "Avec Astatur en l'occurrence." ajoute Selenia.
- "Oui avec Astatur... Je vous l'avoue franchement, cette histoire avec Astatur, je suis prêt à faire quelque chose par rapport à cela mais ça reste secondaire par rapport à..."
- "L'urgence du dénouement de demain matin..." répond Fànaviryan.
- "Oui, on est bien d'accord mais on voit aussi que les Frères de la Mort sont le nœud du problème. Après je ne veux pas mettre tous les Frères de la Mort dans le même sac." indique Daëgon.
- "Disons que ça permettrait d'apporter des preuves supplémentaires." ajoute Tirash.
- "Ils sont coupables du problème avec Astatur, ils sont coupables du problème avec le fils de Wesmin." indique Daëgon.
- "Qu'ils payent et rétribuent ses assoiffés d'or !!" ajoute Fànaviryan.
- "Oui... sauf que l'on ne peut pas, là comme ça, arrêter ces gens sur des suppositions..." analyse Heredon.
- "Non, non, on est bien d'accord. Il faut que l'on puisse avoir une stratégie effectivement." réagit Daëgon.
- "Il faudrait, avant tout, que l'on retrouve Vörterix ! Il me semble être un élément important de cette histoire." annonce Tirash.
- "Alors Vörterix ? Ah oui, vous m'aviez appelé tout à l'heure Vörterix mais je ne suis pas Vörterix et qui est ce Vörterix ?? Car je ne connais pas ce Vörterix..."
- "Ça serait la personne qui a piégé directement Astatur." explique Selenia.
- "D'accord."
- "En lui donnant rendez-vous ici, chez Oget. Sans doute, c'est cette personne, ça serait Vörterix qui aurait tué cette pauvre Aghna." précise Selenia.
- "Ça reste une supposition, nous ne sommes pas certains. En tout cas, si on le retrouve, on saura la vérité." annonce Tirash.
- "En tout cas, on a la preuve presque formelle qu'Astatur a été empoisonné et que Vörterix ait fourni le poison qui a permis de le droguer."
- "Donc Vörterix nous permettrait quoi exactement parce que j'ai du mal avec ce Vörterix ??"
- "Justement de savoir pour quelle raison, il a..." commence Selenia.
- "C'est la question des commanditaires." ajoute Daëgon.
- "Des commanditaires concernant l'affaire d'Astatur. Après, peut-être qu'elle n'a aucun rapport avec celle de Cinniath mais en fait si on pouvait prouver la forfaiture de certains Frères de la Mort, je pense qu'il y aurait moyen d'obtenir un peu plus d'informations en étant suffisamment convaincant." analyse Tirash.
- "D'accord !"
- "Il faut savoir que le lieutenant Ynn avait bien été reconnu comme étant celui qui est entré dans la Maison d'Oget avant que l'alarme n'ait été donnée à l'extérieur." indique Fànaviryan.
- "Il y a tout un faisceau de témoignages qui pourront, présentement, étayer tout ce que nous vous avons exposé." ajoute Tirash.
- "D'accord. Je vous fais confiance là-dessus. De ce que m'a dit Zenda, hier soir, vous l'avez protégée." indique Heredon.
- "Oui ! On avait peur et, bon, peut-être, un petit peu moins maintenant mais, malgré tout, on s'inquiète un petit peu." répond Selenia.
- "Qu'est-ce qui pourrait être en votre pouvoir dans cette affaire ? Quelle stratégie vous semble la plus adaptée ? Vous qui êtes connaisseur des méandres de la ville..." demande Tirash.
- "Hé bien, je..." Commence Heredon.
- "Avant toute chose, sachez que l'on a déjà parlé au Magistrat."
- "Ah ! Donc Harge est au courant ! De quoi Harge est au courant actuellement ?" réagit Heredon.
- "Hé bien, nous avions besoin de parler à Astatur et nous avons, il est vrai, un peu triché avec la vérité parce que nous avons prétendu ne pas connaitre Astatur, à ce moment-là, ça nous semblait le plus utile à l'aider." indique Tirash.
- "Nous ne savions pas qui pouvait avoir une implication mais, à priori, nous avons, assez, confiance en vous." ajoute Selenia.
- "Hé bien, écoutez, ce sont toujours des armes qu'il est important d'avoir, j'apprécie." souligne Heredon.
- "Et donc nous avons argumenté auprès de Maître Harge, que nous souhaitions faire connaitre notre compagnie en identifiant un éventuel coup monté. Et puis, c'est maître Wesmin qui l'avait convoqué initialement pour évoquer, principalement, l'affaire de son fils. Donc, il est au courant des deux affaires mais notre connaissance d'Astatur, par contre, ne lui ait pas arrivé à ses oreilles pour le moment." lui dit Tirash.
- "Je saurai être discret là-dessus. Après, il pourrait être en mon pouvoir d'aller voir directement le vieux papy..." répond Heredon.
- "Oui parce que si vous offriez une conscription à ces quelques dunéens en faveur de leur témoignage, conscription que l'on pourrait nous charger car nous cherchons à engager de toute manière. Nous avons quelques témoins Hobbits qui manifesteront qu'il s'agit que de brutes violeurs, voleurs pour certains." propose Fànaviryan.
- "D'accord, nous résoudrons ça par la suite. Donc, ces gens-là sont actuellement entre les mains des Frères de la Mort et seront exécutés demain. Et qu'en pense le Magistrat sur le fait qu'il a ordonné l'exécution ?" demande Heredon.
- "A priori, il n'était pas au courant..." indique Selenia.
- "D'accord..."
- "Il nous a semblé étonné." analyse Fànaviryan.
- "Vous voyez !! On leur donne les plein-pouvoirs et voilà ce qui arrive par la suite. Le Hallas n'a que ce qu'il mérite... Tout ceci ne fait que conforter le fait qu'il faut faire du ménage là-dedans. Mon père refusera, il est tellement faible... Mais bon, peut-être que mon arrière-grand-père a un petit peu de lucidité et ne va pas que l'écouter et pourrait, au moins, entendre mes arguments. Après, je vais, peut-être, évoquer à Harge pour savoir comment il voit les choses et peut-être voir également son conseiller personnel." réagit Heredon d'un air dépité.
- "Excusez-moi cette question, vous faites confiance à votre père ?" demande Tirash.
- "Pfff Confiance en mon père... Si vous voulez, mon père n'a aucune stature pour diriger cette région."
- "Mais c'est un homme droit ? Il ne vous poignarderait pas dans le dos ?" demande Tirash.
- "Lui non mais ceux qu'il écoute, peut-être. Certaines grandes familles qui vivent ici, ont des pouvoirs en place et ne souhaitent pas que les choses changent. Et les Frères de la Mort offrent cette stabilité pour toutes ces familles. Ils éliminent ceux qui posent problèmes. Moi, je suis trop haut placé pour venir m'embêter. Ils savent que s'ils viennent m'embêter ou à disparaitre, ils seraient sévèrement punis. Mais, en éliminant mon plus fidèle allié, ils savaient qu'ils ne risquaient pas grand-chose mais que ça déstabilisait mon influence sur Metraith, c'est terrible, c'est terrible..."
- "Sachez qu'il s'est bien défendu, qu'il a blessé assez sérieusement deux des Frères de la Mort. J'en ai déjà repéré un." indique Fànaviryan.
- "En quoi pourrions-nous vous venir en aide de façon efficace ? Quelle serait la stratégie à adopter ?" demande Daëgon.
- "Pour l'instant, rien. Il va falloir que j'aille absolument faire le nécessaire pour ces brigands soient transféré au Thalion, dans les prisons du Seigneur Hallas pour qu'ils ne soient pas aux mains des Frères de la Mort, ça évitera, au moins, la pendaison de demain matin. Ensuite, je vais demander audience auprès de mon arrière-grand-père en espérant que mon père ne s'oppose pas à tout cela pour que l'on puisse agir efficacement contre les Frères de la Mort."
- "Et en quoi pouvons-nous nous aider ?" demande, de nouveau, Daëgon.
- "En sachant que nous avons le soutien du capitaine Roldan." ajoute Fànaviryan.
- "Ah ce cher Capitaine ! Il est dans l'histoire lui aussi ?"
- "Oui et de votre côté, il semblerait." indique Tirash.
- "Oui, ce brave capitaine. C'est sûr que si nous pouvions réhabiliter la Milice, telle qu'elle était auparavant, je pense que le capitaine pourrait agir et est-ce que vous avez pu rencontrer Muirgen également ?"
- "Pardon ? Non, je ne crois pas..." répond Daëgon.
- "Le maire de la ville ?"
- "Non." répondent les quatre compagnons.
- "Nous sommes là que depuis hier." ajoute Tirash.
- "Oui, ça s'est passé hier soir et vous êtes arrivés juste avant. Hé bien dites-moi, vous n'avez pas chômé depuis..."
- "C'est très intéressant effectivement mais nous n'avons pas la vue politique de tout ce qui se passe ici aujourd'hui." analyse Daëgon.
- "Oui, je comprends. Bravo en tout cas, vous avez pu analyser et comprendre de nombreuses choses qui se passent en ville. Ce qui me semblerait important là dans l'immédiat, c'est de vous reposer et que nous puissions, à ce moment-là, nous voir." Puis Heredon se tourne vers Fànaviryan et lui dit : "Alors, je n'ai pas bien saisi mais il se passe quelque chose demain matin."
- "L'exécution des brigands." indiquent Selenia et Daëgon.
- "Oui ! Et une heure avant je dois retrouver le sergent Sean pour essayer de lui extorquer quelques aveux sur le lieutenant Ynn ou le commanditaire mais ça risque d'être une rencontre assez violente. Donc j'ai demandé au capitaine Roldan."
- "J'ai prévenu la Milice Fana !" intervient Daëgon.
- "De me couvrir lors de cet accrochage." ajoute Fànaviryan.
- "Est-ce que Roldan et sa Milice vous semblent suffisants pour répondre à vos besoins ?" demande Heredon.
- "J'ai prévenu le capitaine par rapport à cela et je serai là aussi Fana de loin avec mon arc !" annonce Daëgon.
- "Si nous pouvions d'en venir avec les Frères de la Mort, ça ne serait, quand même, pas plus mal." conseille Tirash.
- "Tout à fait ! Mais je préfère prévenir que guérir..." annonce Daëgon.
- "Sauf que d'ici demain, j'ai quasi la certitude que je ne pourrai rien faire contre les Frères de la Mort." annonce Heredon.
- "Et être présent au moment de la sentence, puis intervenir à ce moment-là et requérir la présence des cinq criminels au Thalion ?" propose Tirash.
- "Hum... Dans l'idéal, je comptais à ce qu'ils soient transférés dès que possible." indique Heredon.
- "Si vous pouvez le faire avant demain matin, c'est encore mieux." réagit Tirash.
- "Ça serait l'idée."
- "D'accord ! Pourriez-vous transférer Astatur par la même occasion." dit Tirash.
- "Hum... Ça devrait être possible..."
- "Je pense que ça peut se justifier."
- "Oui, ils n'ont pas la prérogative d'être les geôliers de cette ville. Ils outrepassent tous leurs droits parce que si nous prenions ce qui a été signé, il y a dix ans, je peux vous dire que ce qu'ils font aujourd'hui, outrepasse très, très largement tout ce qui avait convenu initialement mais ils ont su se faire des amis dans les hautes sphères et ce qui fait que c'est très compliqué de pouvoir toucher aux Frères de la Mort..."
- "On avait bien compris ça..." indique Daëgon.
- "Donc le Capitaine Harran a des liens très étroits avec plusieurs nobles familles de Metraith. Un système de corruption est instauré en ville et qu'il serait sage de pouvoir faire disparaitre pour le bien de tous... Je vous propose, à ce moment-là, que... Je suis désolé ma chère Zenda mais je ne vais pouvoir rester ce soir, je vais devoir repartir et, à ce moment-là, nous nous retrouverons demain matin. Si nous ne nous retrouvons pas sur le lieu d'exécution des brigands, à ce moment-là, je vous propose que vous passiez au Thalion à six heures du matin."
- "En tout cas, je ne sais pas ce qui va se passer mais je couvre Fana dans sa tentative d'aller discuter avec les Frères de la Mort mais je ne serai pas loin par contre, je peux buter des hommes de loin... Voilà !" annonce Daëgon.
- "Mon ami Tirash a une très bonne aptitude à s'approcher de très près et de surprendre et quand à notre amie, Selenia, elle répare souvent les imprudences." indique Fànaviryan.
- "D'accord ! Ce que je peux vous proposer, à ce moment-là, ça serait que vous puissiez aller vous reposer et qu'au plus tard, on se retrouve à six heures au Thalion demain matin."
- "Entendu !" répond Selenia.
- "Est-ce que ça vous va ainsi ?"
- "Oui ! Il faut juste que l'on puisse espérer parce que ma peur est que la confrontation entre le sergent Sean et Fana ne dégénère pas parce que, nous, nous pourrions nous retrouver en bien fâcheuse posture." analyse Tirash.
- "Vous disiez que Roldan serait là ?"
- "Oui, effectivement, Roldan devrait être là."
- "Donc si la Milice et Roldan sont présents..."
- "Ça devrait calmer les ardeurs d'un petit sergent !!" ajoute Fànaviryan.
- "Et au pire, je les sniperais !!" lance Daëgon.
- "Roldan est au courant de tout ce qui vient de se dire là où il y a des choses qu'il ne sait pas ?" demande Heredon.
- "Non... Je ne crois pas, je pense qu'il sait tout." annonce Tirash en réfléchissant.
- "D'accord et comment a-t-il réagit par rapport à ce que vous avez pu leur dire sur les Frères de la Mort ?"
- "Beaucoup d'enthousiasme !" indique Tirash.
- "De ce que l'on a vu, il avait l'air très enthousiaste à ce que les Frères de la Mort soient un peu détrônés de leurs pouvoirs en ville. Il y a d'autres forces qui agissent sur le capitaine Roldan que l'on ne contrôle pas et parfois, il a l'air de se renfrogner, de stopper ses élans. Par contre, si on lui parle des Frères de la Mort et que l'on aille contre ces influences-là, là, il est très motivé !" analyse Daëgon.
- "Oui, c'est, en effet, en touchant la corde sensible que Roldan sera un bon allié. Bon, après, les Miliciens, avec les pouvoirs que l'on a diminués, ils ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes. Mais bon, le nombre fait la force."
- "Oui et vous comptiez sur quelle force pour extraire les brigands des geôles des Frères de la Mort si vous aviez une garde du Thalion ?"
- "C'est ça ! Je pense qu'il va que je négocie ça avec mon cher arrière-grand-père et le Magistrat. Dans ces cas-là, les déplacements se feraient avec la garde du Thalion."
- "C'est préférable." indique l'Elfe.
- "Dans ces cas-là, les Frères de la Mort ne pourront que s'exécuter. Ils ne font pas le poids face aux soldats d'élite du Cardolan !"
- "C'est parfait !"
- "Hé bien, écoutez, je vous remercie grandement pour cette entrevue."
- "Nous sommes ravis de vous avoir rencontrés." annonce Daëgon.
- "Moi également. Je pense que nous serons amenés, dès demain matin et par la suite, à se revoir et quand les choses se seront apaisées, il faudra que nous en discutions de manière plus posée de tout cela."
- "Bien, Majesté." lance Fànaviryan.
- "Vous m'excuserez mais je ne peux vous raccompagner..."
- "Soyez prudent en prenant le passage de l'arrière, c'est par-là qu'avait fui Vörterix." avertit Fànaviryan.
- "Ne vous inquiétez pas pour ça, je sais être prudent..."
Zenda se lève et fait un signe à Tirash pour qu'il s'approche. Pendant ce temps, les trois autres compagnons quittent la pièce et attendent l'homme du sud dans le couloir. Tirash s'approche et Zenda lui dit à voix basse :
- "Elga souhaiterait que vous puissiez passer la nuit avec elle. Elle n'a personne cette nuit et serait plus rassurée si vous pouviez passer la nuit avec elle. Elle voudrait passer du temps avec vous..."
- "Dites-lui que j'essaie de la rejoindre dès que possible ici. Oget n'y verra pas d'inconvénients je suppose ?"
- "Non, non, pas de soucis pour Oget..."
- "Bien. Merci" répond Tirash puis quitte la pièce.
Fànaviryan se dirige aussitôt vers la petite pièce secrète qui est située à proximité de la chambre d'Aghna. Elle reprend ses affaires qu'elle avait laissées en arrivant dans la maison d'Oget à dix-neuf heures. Tirash rejoint ses compagnons moins d'une minute plus tard. Puis Selenia propose :
- "Je pense qu'il faudrait que l'on aille dormir parce qu'il va falloir que l'on se lève tôt demain matin..."
- "Oui, en effet ! Et après, comment on gère demain matin ? Au-delà de ça, je ne vois pas quoi penser à plus long terme." analyse Tirash.
- "Mais je ne vois pas ce que... ce que... ce que... Fana veut faire exactement demain matin en fait..." indique Selenia.
- "Fana, elle veut aller rencontrer notre ennemi, finalement, le plus dur dans les Frères de la Mort. Alors, moi, je la couvre, ça, c'est clair. Je suis avec toi, Fana ! Je serai de loin mais s'il faut sniper, je sniperais !! Tu me fais un geste, tu me dis et je snipe !! Voilà ! Après, il y aura, peut-être, d'autres gens qui vont te protéger, je ne sais pas..." annonce Daëgon.
- "Au-delà de ça, enfin, avant ça plutôt, Fana, tu penses gérer les choses comment ?" demande Tirash.
- "Le provoquer en essayant de bluffer en lui disant que l'on sait qu'il couvre son lieutenant et que l'on a de quoi le faire pendre à la place des brigands et là, je suis embêté parce que... et je dirais, plutôt, à la place de Vörterix. C'est, un peu, un coup de bluff parce que, j'imagine, qu'il ne va pas venir tout seul..." annonce Fànaviryan.
- "Ben, j'ai bien peur que non..." répond Tirash.
- "Ça pourrait être une rixe qui permette aux mercenaires de la ville d'intervenir et de les mettre aux arrêts." ajoute Fànaviryan.
- "Moi, je te dis, je te couvre, après, ça peut être très risqué pour toi." analyse Daëgon.
- "Le risque est qu'ils fassent descendre vingt personnes de la Villa des Frères de la Mort. Même si, effectivement, à priori, on aura Roldan qui sera là. Si Roldan n'est pas là, est-ce que tu maintiens ton engagement, Fana ou tu acceptes d'avoir oublié ou de te dédire ?" demande Tirash.
- "Non, pas dédire mais faire profil bas." propose Daëgon.
- "Je crois vous entendre mes amis. Sachant que les choses peuvent bouger pendant la nuit si la garde descend amener les prisonniers. Ils vont se douter de quelque chose. Vous penseriez à repousser cette échéance ?" demande Fànaviryan.
- "Pas nécessairement, non mais c'est juste que s'il décide de ne pas parler, qu'il nie ou quelque chose comme ça, on verra bien, après, sinon..." analyse Tirash.
- "De ne pas s'entêter." suggère Fànaviryan.
- "Disons que ce qu'il ne faudrait pas, c'est que, en gros, on tue des gens et que ça soit nous qui nous retrouvions en prison, très clairement ou mort." analyse Tirash.
- "Le deuxième truc, c'est qu'il ne faudrait pas que tu te retrouves encerclée..." met en garde Daëgon.
- "Ou que Sean soit tué parce que ça peut-être, aussi, un témoin, étant donné qu'il est en bas, qu'il peut être intéressant de garder vivant. Est-ce que l'on ne pourrait pas le kidnapper et le faire parler dans une cave !! Tout dépendra de combien de personnes il y aura et, à mon avis, il ne sera pas tout seul. Il y aura, au moins, quatre ou cinq." indique Tirash.
- "En tout cas, Fana, si tu veux continuer dans ton plan, je te couvrirais." assure Daëgon.
- "On sera tous là, de toute manière." ajoute Tirash.
- "Je te remercie Daëgon. Il va y avoir une grosse part d'improvisation, ça, c'est clair." analyse Fànaviryan.
- "Ah bah, clairement !!" réagit Daëgon.
- "Bon, jusqu'ici, ça nous a, plutôt, réussi... Bien, nous irions dormir à présent, c'est cela ?" demande Tirash.
- "Heu... ouais, on avait l'opportunité de discuter dans la petite pièce et de jeter un œil une dernière fois si on trouvait des indices en repartant sur Vörterix." propose Fànaviryan.
- "Et sinon, ta soirée s'est bien passée avec Oget ?" demande Daëgon.
- "Ah mais très, très calmement. C'est plutôt le bain qui a été très délassant." répond Fànaviryan.
- "C'était avant que c'était bien et après moins bien..." analyse Daëgon.
- "Ben ouais, je pense que tu aurais apprécié les plats. Personnellement, j'ai plus été intéressé par sa conversation. Il est très professionnel ! Il sait se faire force de propositions pour combler un peu tout nos désirs." indique Fànaviryan.
- "Ah, ce n'était pas pour toi, c'était nos désirs ??" demande Daëgon.
- "Ah bah là, après, non, pour vous, c'est sûr que cela viendra. J'ai peur que tu aies des plaisirs simples parce que, vois-tu, je veux bien m'associer avec une petite personne prochainement dans ces lieux pour punir les méchants hommes." indique Fànaviryan avec un regard malicieux.
Puis les quatre compagnons empruntent le passage secret, entrent dans la petite pièce tout en longueur puis se rendent dans la chambre d'Aghna. Les quatre compagnons se mettent alors à fouiller minutieusement les lieux en essayant de scruter les lieux d'une autre manière que le matin. Tirash prend deux bougies dans le couloir et vient allumer les différentes sources de lumière dans la chambre d'Aghna. La pièce s'illumine très rapide grâce au jeu des miroirs qui remplit les différents murs et plafond.
La pièce ne semble pas avoir été rangée, nettoyée dans la journée. Elle semble être identique au matin. Pendant dix minutes, ils vont ainsi fouiller l'endroit.
Tirash et Daëgon viennent se mettre au niveau de la porte secrète située entre la chambre d'Aghna et la pièce secrète. Ils constatent qu'un petit bouton discret permet, de la chambre de pouvoir actionner l'ouverture de la porte et un levier est présent dans la pièce secrète. En hauteur, le long du mur, Tirash va remarquer des giclettes de sang dont certaines ont été effacées. Aghna devait, sans doute, se tenir debout face à la porte lors du premier coup. Des traces de sang sont présentes au sol ce qui semble montrer qu'elle a été trainée jusqu'au bord du lit.
Fànaviryan va fouiller le lit, autour, sous et dedans. Le lit est assez propre, aucune tâche d'un acte sexuel semble apparaitre sur les draps. Les nombreuses taches de sang présents sur les draps n'indiquent pas qu'Aghna ait été tuée sur le lit mais que les draps ont été utilisés pour nettoyer les tâches au mur et au sol pour tenter de dissimuler le déplacement du corps.
Selenia observe les taches de sang dans toute la pièce et estime qu'il s'agit, uniquement, de celui d'Aghna.
Après ces analyses, Fànaviryan arrive dans la petite pièce et dit à ses compagnons :
- "En imaginant qu'ils étaient en train de discuter tous les deux et qu'Astatur se soit endormi et après, ait été positionné. Aghna a été tuée parce qu'elle a vu quelque chose qu'elle n'aurait pas dû voir. Peut-être qu'Astatur était en train de se faire empoisonner déjà par Vörterix."
- "Hum, hum, effectivement, c'est judicieux." réagit Tirash.
- "En tout cas, qu'il y avait un conflit entre Vörterix et... Enfin le lien initial entre Vörterix et Astatur, c'est bien ces histoires d'Angmar ?" demande Tirash.
- "Oui, si Astatur venait ici, c'est pour rencontrer Vörterix, c'était son but principal et on était censé l'escorter quand il le rencontrait." indique Selenia.
- "Et il l'a rencontré un peu plus tôt que prévu..." indique Tirash.
- "Ce n'était pas prévu qu'il le rencontre tout de suite." répond Selenia.
- "En effet, ce n'était pas prévu." ajoute Tirash.
- "Oui, ce n'était pas prévu. Il était ici en train de s'amuser et c'est là qu'on lui a donné un message." indique Selenia.
En fouillant la petite pièce, Fànaviryan va trouver un verre posé sur un meuble. Elle remarque alors des traces blanchâtres au sol. Selenia va sentir le verre et reconnaitre l'odeur du lotus blanc. Tirash s'approche et constate que le verre a dû servir.
Vingt minutes plus tard, les compagnons sortent dans le couloir. Fànaviryan annonce alors :
- "Bon, on va se rentrer mes chers compagnons !"
- "Alors, moi de mon côté, j'ai un petit souci, Elga ne se sent pas bien, et comme elle a trouvé beaucoup de réconfort auprès de moi, la nuit dernière, elle a souhaité que je sois présent aussi cette nuit. Et donc, je vais, peut-être, devoir vous abandonner... Et puis j'en profiterai pour lui poser des questions sur Aghna, bien sûr, puisque c'est l'enquête avant tout !" annonce Tirash.
- "Profites-en pour dormir surtout parce qu'on se lève bien tôt." conseille Selenia.
- "Ça, c'est vrai ! Si l'exécution des Brigands est à cinq heures, tu iras rencontrer Sean à quatre heures, c'est bien ça ?" réagit Tirash.
- "C'est exact !" répond Fànaviryan.
- "Hé bien, rendez-vous donc à la Boucle d'oreille en Mithril à environ quatre heures moins le quart."
- "D'accord, au moment où on va quitter l'auberge." indique Fànaviryan.
- "Et n'oubliez pas de demander à Muelfrid s'il a reçu des messages. Il ne sera, peut-être, pas en état d'y penser par lui-même. Quant à moi, le devoir m'appelle !!" ajoute Tirash.
Les trois compagnons quittent Tirash. Ils empruntent l'escalier arrière pour quitter la Maison d'Oget. Sur le chemin, Selenia et Daëgon vont évoquer à Fànaviryan leur entrevue avec le Magone et avec Roldan. Fànaviryan, de son côté, évoque son entrevue avec Violette, les conflits entre les deux communautés des Hobbits à Metraith. Selenia demande alors :
- "Ah oui ! Et du coup, comment va-t-elle ?"
- "Ça va, elle a repris le moral et elle est dans l'attente de notre départ." répond l'Elfe.
Ils rejoignent directement leur chambre à l'auberge. Fànaviryan vérifie, avant d'entrer, si Hrefn a déposé un message ce qui n'est pas le cas. Il est environ vint-trois heures lorsqu'ils entrent dans la chambre.