Le 10 de Norui de l'An 1640
La luminosité diminue, malgré les nuages bien présents, quelques rayons du soleil couchant pointent à l'est, derrière la Colline de Metraith.
Roldan quitte la maison de la Milice bien motivé, montrant le chemin aux trois compagnons. En arrivant sur l'avenue principale, le Rath Anor, ils peuvent constater que la potence a bien avancée et est, quasiment, terminée. Les charpentiers posent les derniers clous. En arrivant sur la place des marchands. Roldan s'arrête et indique : - "Attendez-moi deux minutes !"
Le capitaine va entrer dans un commerce, un cordonnier. Tirash va s'approcher pour écouter l'échange. Le capitaine Roldan :
- "D'accord. Donc tout va bien. Tu passeras le bonsoir à ta femme et tes deux gamins. Tu me dis si tu as, de nouveau, des ennuis."
- "Bien sûr, Roldan."
- "Bon, je viendrais te voir plus tard !"
Le capitaine Roldan ressort, et toujours d'un bon train, se dirige vers la Colline. Mais avant de prendre le chemin de la Colline, il va s'arrêter dans un nouveau commerce, un boucher, Hartmut Dresslerg :
- "Salut Hartmut, tout va bien chez toi ?"
- "Oui, merci Capitaine !"
- "Je monte à la Colline, rien n'a signalé ?"
- "Non, c'est plutôt calme."
- "Merci Hartmut. Je passerais te voir dans un ou deux jours."
- "Très bien Capitaine !"
- "Tu passes le bonjour à ta femme !"
- "Merci Capitaine et bonne soirée !"
En montant le chemin de la colline, Tirash demande :
- "Votre objectif, en allant voir le Magone, c'est quoi Roldan ?"
- "Notre objectif commun est bien que l'on puisse avoir des informations sur ce fameux Vörterix." répond le Capitaine.
- "C'est bien ça !"
- "C'est bien ça ?"
- "Tout à fait !"
- "En tout cas, on va voir ce qu'il va nous dire."
- "On y va, juste tous les quatre ?"
- "Ouais... Pourquoi, vous avez des inquiétudes ?"
- "Bah, ils nous ont semblé avoir le défouraillage facile..."
- "Hé bien, disons qu'il faut connaitre les locaux."
- "D'accord ! On vous fait confiance alors..." répond Tirash.
Roldan continue sa marche soutenue. Il s'arrête à hauteur des smials. Il scrute en direction des fenêtres et voyant un mouvement de lumière, il va agiter la main d'un signe de salutation puis continue la montée du chemin. En arrivant à l'entrée de la Colline, il demande aux trois compagnons de s'arrêter d'un geste de la main puis s'engage en direction de la tour située non loin de là. Il dit alors : - "Attendez-moi là quelques instants..."
Les trois jeunes dunéens sont toujours sont la tour, s'abritant de la pluie, une bouteille d'alcool à la main. Le capitaine Roldan s'approche, tape sur l'épaule du premier puis il lui dit :
- "Alors, Carlinn, la famille se porte bien ?" puis demande au deuxième, "Alors Athol, comment va ta mère ? Et ton père ?"
- Le premier répond : "Ouais, ça peut aller..."
- Le second : "Ma mère, ça va. Mon père est malade."
- Roldan répond en pointant du doigt les trois compagnons : "On va voir le Magone !"
Le capitaine s'engage dans la rue principale de la Cité dunéenne en invitant les trois compagnons à le suivre. Les jeunes qui se trouvent sous la tour ne bougent pas. Les deux autres qui se trouvent sous le hangar vont prendre le chemin de la rue principale également.
Roldan frappe à la porte d'une grande hutte située en face de la maison de Pernelle. Un homme vient ouvrir après quelques instants. L'homme est imposant, relativement grand, une barbe grise bien fournie. Il baisse très légèrement la tête en regardant Roldan puis fixe les trois compagnons. Il se tourne vers Roldan et lui dit :
- "Capitaine !"
- "On peut discuter ?" demande Roldan.
- L'homme regarde dans la rue puis fixe, de nouveau, les trois compagnons.
Il fait un geste pour proposer aux quatre personnes d'entrer dans une grande pièce avec, au milieu, plusieurs bûches se consument dans un foyer, plusieurs sièges en bois avec une assise très basse sont disposés tout autour. L'homme s'assoit dans le siège le plus richement décoré de motifs dunéens. Lorsqu'il est assis, les trois compagnons constatent que plusieurs tatouages ornent ses bras. Les symboles dessinés sur les bras sont également des motifs dunéens. Le capitaine s'assoit également sans attendre un geste ou un mot de l'homme sur un siège non loin de lui. Daëgon, Selenia et Tirash font de même. L'homme regarde alors Selenia et lui demande en dunéen :
- "Tu es de quel clan ?"
- "Je suis du clan Flùranach. Je suis partie depuis longtemps." répond Selenia en dunéen.
- "Vous êtes de quelle région ?" demande le Magone.
- "Des Montagnes Blanches".
- "Et vous vous appelez comment ?"
- "Selenia. Je suis guérisseuse."
- "D'accord. Et que faites-vous en ville ? Et qui sont les deux hommes qui sont avec vous ? Vous êtes venus tout à l'heure ?"
- "Oui, oui pour voir Pernelle pour lui parler de son fils et..."
- "Et lui donner de l'or..."
- "C'est une promesse que nous avions fait à son fils de lui donner cet or."
- "C'est ce qu'elle m'a dit." puis le Magone se tourne vers le capitaine et en langue commune demande : "Alors, Capitaine, ça faisait longtemps que l'on ne vous avait pas vu ici..."
- "Oui, oui... Nous aurions besoin d'avoir quelques renseignements, d'avoir des informations sur une personne qui serait actuellement ici mais je pense que ceux que j'ai invité ici, présentement, sauront plus facilement vous expliquer le contexte de notre venue. Vous avez ces trois personnes qui sont des mercenaires, ils font partie d'une compagnie de mercenaires qui vient d'arriver en ville. Ils ont des informations qui m'intéressent très fortement mon cher Magone. Je serais prêt à faire un certain nombre de gestes en ta faveur si tu pouvais me donner des informations." indique le Capitaine Roldan avec un ton beaucoup plus mesuré, posé voire prudent.
- Le Magone regarde alors Daëgon et Tirash puis leur demande : "Vous êtes venus tout à l'heure. Je vous ai vu dehors."
- "Oui, nous accompagnions Selenia." répond Daëgon.
- "Hum, hum... Vous aviez peur de quelque chose en venant ici ?"
- "Nous sommes nouveaux en ville." indique Tirash.
- "Oui, nous ne connaissons pas les us et coutumes de chacun. On ne veut pas créer de problèmes mais les gardes, les jeunes à l'entrée semblaient sur leur garde justement..." ajoute Daëgon.
- "Hum... Nous ne sommes pas vraiment bien vu en ville."
- "Oui. Nous ne voulons pas créer de problèmes. On était juste prudents. On ne veut pas créer de problèmes dans la Cité."
- "Oui, c'est une bonne chose. Si nous pouvons nous entendre, déjà, là-dessus, ça serait bien !"
- "Ce n'est pas nos intentions en tout cas mais, effectivement, nous ne connaissons pas tous les usages. Ce n'est pas forcément simple pour quelqu'un qui arrive de l'extérieur de comprendre tout ça."
- "C'est bien à vous qu'il faut s'adresser pour tout ce qui a, à trait, à la population dunéenne ?" demande Tirash.
- Le Magone prend quelques secondes de réflexion et répond : "J'ai en tout cas autorité ici, sur la Colline, je fais autorité auprès des différents clans."
- "C'est vrai que l'on n'a pas vu aucun garde de la Mort depuis que nous sommes entrés. C'est bien le seul endroit de la ville où ils ne viennent pas." constate Tirash.
- "C'est un arrangement mais ils savent, en même temps, que par le passé, il y a pu avoir quelques frictions et ils ont vite compris qu'il ne valait mieux pas venir ici. Le Capitaine le sait bien également mais bon, avec le Capitaine, nous avons d'autres rapports, nous nous connaissons depuis fort longtemps."
- Le Capitaine Roldan hoche de la tête pour confirmer les propos du Magone.
- "Vous auriez donc tout intérêt à entretenir des rapports plutôt avec le Capitaine Roldan qu'avec les Frères de la Mort, dans l'absolu ?"
- Le Magone regarde Tirash mais ne répond pas à sa question. Il produit juste un petit bruit avec ses lèvres. Puis, après un long silence, il indique : "Alors, si vous êtes revenus avec le Capitaine, c'est que vous avez des choses à me demander ?"
- "Oui, tout à fait." répond Selenia en dunéen puis ajoute en commun : "Nous enquêtons sur le meurtre d'un notable de la ville et il se peut qu'une personne de la cité soit liée de manière proche ou éloignée à cet assassinat et c'est pour ça que nous voudrions parler à cette personne et que nous sommes venus trouver le Capitaine Roldan."
- "Hum... Hum... Encore les Dunéens !!" réagit le Magone.
- "Ça, ce n'est pas sûr que ça soit les Dunéens mais, peut-être que l'un d'entre vous pourrait avoir un rapport avec cette histoire." répond Tirash.
- "Nous sommes convaincus que les commanditaires ne sont pas dunéens et c'est là que nous voulons remonter." ajoute Selenia.
- "Les commanditaires ??" réagit le Magone en effectuant, de nouveau, des petits bruits avec ses lèvres puis demande : "C'est-à-dire ?"
- "Nous n'en savons pas plus pour le moment mais c'est bien là que se situe notre problème." répond Tirash.
- "Et nous pensons qu'un Dunéen ait été embauché par les commanditaires de l'assassinat dans des jeux de pouvoir ou d'argent, on ne sait pas trop..." ajoute Selenia.
- "Et qu'est-ce que j'ai à y gagner là-dedans ? Qu'est-ce que la Cité a à en gagner ?" demande le Magone.
- "Qu'est-ce que vous en pensez Capitaine ?" demande Tirash en se tournant vers Roldan.
- "Hum... Mon cher Magone, il semblerait que cette affaire, d'après ce que cette compagnie de mercenaires m'a évoqué, serait en partie liée aux Frères de la Mort." indique Roldan.
- "À certains Frères de la Mort." précise Daëgon.
- "Certains et que ça pourrait entrainer la destitution de certains voire, peut-être que nous pourrions, faire changer notre position et, du coup, par la même, le pouvoir de la Milice en ville. Vous connaissez, mon cher Magone, nos échanges respectifs et le fait que je suis amené à recruter vos hommes lorsque mes pouvoirs sont plus importants en ville."
- Le Magone retrousse encore ses lèvres, se baisse et prend sous son siège, une longue pipe en bois sculptée de façon très brute.
- "Nous sommes convaincus que cette affaire pourra effectivement faire baisser l'influence des Frères de la Mort, en partie, des moins impartiaux." ajoute Selenia pendant que le Magone bourre sa pipe avec des herbes séchées.
- Le Magone allume sa pipe. Une épaisse fumée entoure l'homme puis il demande : "Qu'avez-vous trouvé comme informations sur ce fameux Dunéen ??"
- "Son nom, il s'appellerait Vörterix."
- "Vörterix..."
- "Il aurait travaillé dans plusieurs grandes maisons en tant que valet."
- "Mouais... en effet..."
- "Vous le connaissez ?" demande Selenia.
- "Et vous voudriez quoi alors ?"
- "Juste lui poser quelques questions. Et puis après voilà, si vous, vous lui posiez les questions, ça serait plus simple et après, en fonction de ses réponses, c'est difficile de savoir ce que l'on voudra." répond Tirash.
- "Je me suis mal fait comprendre, vous souhaitez que je lui pose des questions ou que vous lui posiez des questions ??"
- "Le bon compromis serait, peut-être, que nous les lui posions ensemble avec le Capitaine Roldan." propose Tirash.
- "Vous souhaitez le rencontrer..." indique le Magone en réfléchissant quelques instants, soufflant quelques volutes de fumées puis ajoute : "Je l'ai vu, il n'y a pas si longtemps que ça. Je pense pouvoir... soit, soit... demain, avant le coucher du soleil."
- "Pas possible avant ?" demande Tirash.
- "Et pourquoi avant ?"
- "Hé bien, parce que, d'une part, nous sommes là, comme ça, ça serait fait et pour que les affaires avancent le plus vite possible." répond Tirash.
- "Et pourquoi le plus vite possible ?"
- "Eh bien, peut-être que la vie des condamnés pourrait... Vous savez qu'il y a des gens qui vont être condamnés demain ?"
- "J'ai entendu ça, ouais !"
- "Peut-être qu'il y a des Dunéens parmi eux."
- "Ce ne sont que des dunéens."
- "Peut-être que cela pourrait influer sur la sentence si l'affaire était réglée. Les Frères de la Mort étant décrédibilisés, est-ce que la sanction mériterait-elle d'être appliquée ? En tout cas, cela leur ferait gagner quelques jours, peut-être."
- Le Magone pose sa pipe par terre, se frotte la barbe et retrousse ses lèvres régulièrement puis indique : "Ça va être compliqué. C'est demain matin qu'ils vont être pendus de ce que j'ai compris ?"
- "Ouais !" répond Tirash.
- "Vous pouvez faire quelque chose Capitaine ?" demande le Magone à Roldan.
- Le Capitaine hausse les épaules.
- "À priori, les Frères de la Mort auraient tout intérêt à ce qu'ils soient exécutés le plus vite possible donc, ça va être, sans doute, difficile." précise Tirash.
- Le Magone regarde avec insistance le Capitaine et lui dit : "Alors, Capitaine, est-ce que vous pouvez faire quelque chose ?"
- "Je peux essayer de revoir les choses avec le Magistrat."
- "Hum... Hum..." réagit le Magone au nom du Magistrat.
- "Et si la potence venait à brûler ?" suggère Tirash.
- "Il pleut..." réagit Daëgon.
- "Il pleut effectivement..."
- Le Magone regarde Tirash avec des yeux qui se sont un peu plus ouvert et il lui demande : "Vous voulez dire quoi par-là ??"
- "Hé bien, s'il n'y a pas de gibet, il n'y a pas d'exécution à moins qu'ils procèdent autrement. Je ne sais pas quels sont les pratiques par ici... Mais, on ne sait jamais, un chariot lancé à vive allure dont le chauffeur perdrait le contrôle et puis le gibet s'écroule. Qu'est-ce que vous voulez, ça peut arriver..." annonce Tirash.
- Le Magone regarde le Capitaine qui s'est enfoncé dans son siège en écoutant les propos de l'homme du sud. Puis le Magone regarde Tirash dans les yeux et lui demande : "Vous vous appelez comment ?"
- "Tirash."
- "Hum... J'entends et j'en prends connaissance. Les choses pourraient se retarder en effet."
- "Le plus simple serait que l'on rencontre Vörterix avant demain matin mais si c'est compliqué." demande Tirash.
- "Si nous pouvons le rencontrer avant demain matin, je pense que nous pourrons obtenir, au moins, une grâce pour le fils de Pernelle." ajoute Selenia.
- "Hum... Hum... Je vais voir ce que je peux faire." répond le Magone.
- "Sachant que nous sommes attendus dans environ une heure et demi. On peut repasser un peu plus tard dans la nuit ?" propose Tirash.
- "Non, ne passez pas ici. Où est-ce que je peux envoyer un messager ?"
- "À la Milice ou directement chez nous ? Qu'est-ce que vous en pensez ?" demande Tirash en s'adressant à ses deux compagnons puis termine son regard par Roldan.
- "Du coup, chez nous." répond Selenia.
- "À "la Boucle d'oreille en Mithril", vous pouvez laisser un message." indique Tirash au Magone qui répond :
- "Entendu..."
- "La Compagnie de l'Aurore Ecarlate." ajoute Selenia.
- "C'est ce que j'ai cru comprendre... Capitaine ?"
- "Je vais aller voir le Magistrat. Je peux vous proposer ça..." répond Roldan d'un ton peu enjoué.
- "Allez le voir, celui-là ! Qu'il fasse quelque chose, pour une fois, pour nous !" répond le Magone.
- "Je vous redonnerai des informations dès que j'en ai..." ajoute le Capitaine.
- "Entendu" répond Selenia.
- "Bien, merci !" répond Daëgon.
Le Capitaine puis les trois compagnons se lèvent et regagnent la sortie. Selenia s'est levée en effectuant une très légère révérence et indique en dunéen :
- "Merci de nous avoir reçus"
- Le Magone ne répond pas. Reprend sa pipe tout en regardant pensivement les braises dans le foyer.
En arrivant dehors, environ une dizaine de dunéens sont, à présents autour de la maison du Magone. Roldan retourne vers la sortie accompagnée des trois compagnons. Ils vont descendre une partie du chemin de la Colline puis vont s'arrêter. Le Capitaine Roldan va s'adresser aux trois Compagnons :
- "Bon, vous avez pu le rencontrer..."
- "Ça s'est bien passé selon vous ?" demande Tirash.
-" Ouais... Ouais... Il était plutôt de bonne humeur. Le ton n'est pas monté."
- "C'est plus conflictuel d'habitude ?" demande Daëgon.
- "Disons qu'en général, quand je viens de le voir ce n'est pas pour lui apporter des bonnes nouvelles. Il faut dire ce qu'il y est..."
- "Et est-ce qu'il soutient les activités des bandits dunéens qui se baladent dans la région ou est-ce qu'au contraire, il en reste le plus éloigné possible ?" demande Tirash.
- "Oh... Il ne peut pas être opposé, forcément."
- "Ça contribue à l'économie de la cité." analyse Tirash.
- "Je pense, je pense et puis, tout dépend aussi de quel clan font partie les brigands. Si ce sont des gens de son clan, il ne fera que les soutenir."
- "C'est quoi le nom de son clan ?" demande Tirash.
- "Il fait partie du clan des Erastoc. Lui, en tant que Magone, il est censé être au-dessus des clans. Il reste malgré tout membre de l'un des clans dunéens."
- "C'est la politique, quoi !"
- "C'est ça... Donc, forcément quand, dans le Pays, il y a des conflits entre les clans, ça se répercute ici. Ce qui se passe dans le Pays revient inévitablement ici. Donc, quand il y a des tensions, forcément, on sent bien qu'ici, en ville, ça se ressent. Il y a le Magone mais il peut y avoir des conflits aussi entre eux. Mais, de temps en temps, quand ça chauffe de trop, il arrive que le Magone m'appelle. Il peut y avoir des retours de manivelles, on s'échange des bons procédés."
- "Donc il aurait réellement un intérêt à voir les Frères de la Mort décrédibilisés ?"
- Roldan répond par un large sourire puis, en changeant de sujet : "Moi, je vais devoir aller voir le Magistrat. Donc, ça veut dire d'aller au Thalion. Donc si j'ai compris, vous avez, d'ici un peu plus d'heure, un rendez-vous, c'est bien ça ?"
- "Oui" répond Daëgon.
- "Oui, c'est bien ça." confirme Tirash.
- "D'accord. Si je veux vous retrouver, vous serez à la Boucle d'oreille en Mithril ?" demande Roldan.
- "En tout cas, c'est là-bas que vous pourrez nous laisser un message en sachant que nous aussi, on peut vous en laisser mais si on a un message à vous faire passer, on pourra vous l'envoyer directement à la Milice. Mais on ne sait pas vraiment où va nous mener ce rendez-vous de vingt-et-une heure." indique Tirash.
Après cet échange, Roldan reprend la descente du chemin de la Colline puis en arrivant sur le Rath Anor, il dit :
- "Bon, ben écoutez, je vais retourner vite fait à la maison de la Milice pour signaler à mes hommes que je vais voir le Magistrat parce que je pense que je vais en avoir pour un certain temps et puis dès que j'ai des nouvelles, je passe voir Muelfrid et je lui demande si vous êtes dans le coin. Je peux laisser, sinon, un message à Muelfrid, il est de confiance."
- "Disons qu'il faut faire attention parce que certaines fois, il est un peu saoul..." réagit Daëgon.
- "Oui..." répond Roldan.
- "À sa fille ou un message écrit." propose Selenia.
- "Un message qu'il ne puisse pas lire, posé dans notre chambre par exemple." propose Roldan.
- "D'accord, je vois ça. Ecoutez, ce n'est pas tout ça mais si je ne veux pas finir trop tard, j'ai intérêt à y aller dès maintenant, connaissant le Magistrat, je ne vais pas être reçu d'aussi tôt..."
- "Bon courage !" répond Tirash.
- "Surtout que notre affaire l'occupe déjà, peut-être." ajoute Selenia.
- "Ah bon ? D'accord. Dès que j'en sais plus, je vous redis."
- "Entendu." répond Selenia.
Roldan retrouver vers le nord en direction de la maison de la Milice et les trois compagnons retournent à l'auberge. En arrivant, Selenia va dans la chambre, récupère des vêtements plus propres et va profiter de la salle de bain pour se nettoyer. Tirash commande trois bières et demande :
- "Est-ce que vous avez un message pour nous ?"
- "Non, rien du tout." lui répond Muelfrid.
Les trois compagnons prennent leurs affaires. Tirash met la cape elfique sur lui et vers dix-neuf quarante, ils quittent la Boucle d'oreille en Mithril pour rejoindre la Maison d'Oget. En arrivant sur place, Djiska leur ouvre la porte d'entrée et seuls deux personnes sont présentes : Oget accompagné d'une femme dans une belle robe bleue. En observant attentivement, il s'agit de Fànaviryan, une coupe de vin à la maison, assise dans un confortable canapé en face d'Oget. Le maitre des lieux se lève alors pour accueillir les trois nouveaux hôtes.