Le 11 de Cerveth de l'An 1640 - Fron à Occum
Griff quitte Fron et Túdur en disant :
- "Maintenant que je suis réveillé, je vais aller voir ce qui se passe."
Griff retourne dans sa chambre et va s'habiller pour pouvoir tenir quelques heures dehors.
Fron dit à Túdur :
- "On boit juste une petite bière le temps que Griff, l'aubergiste, se prépare. Il allait voir les soldats pour voir s'ils ont besoin de lui."
- "C'est entendu !" répond Túdur.
L'homme et le hobbit finissent leur bière et vont rejoindre Griff et vont, tous les trois quitter l'auberge. Fron interpelle à Túdur et lui chuchote :
- "Je vais rester là. Est-ce que tu peux ramener le Magistrat ou un officier avec quelques gardes."
- "D'accord" confirme Túdur.
Túdur et Griff vont alors quitter les lieux et se dirigent vers le sud pendant que Fron se glisse dans la haie en face de l'auberge pour observer l'entrée secondaire de l'établissement et être planqué. Fron va, ainsi, attendre pendant plusieurs minutes avant de voir des lumières qui se dirigent vers l'auberge. Il finit par reconnaître Túdur accompagné du Magistrat Brégol ainsi que quatre hommes armés, sans avoir une tenue de garde. Fron sort de sa cachette et va en direction du groupe d'hommes. Brégol s'arrête et demande à Fron :
- "Vous désiriez me voir..."
- "Oui, je suis passé voir les personnes que nous escortions et il y a l'un des marchands qui a eu un comportement extrêmement suspect. Par ailleurs, mon ami, ici, Túdur, a vu de la lumière qui semblait être proche de l'auberge au cours de la nuit, un petit peu, avant les incidents."
- "Alors quand vous dites suspect ? Qu'est-ce que vous entendez par là ?" demande Brégol.
- "Il ne semblait pas surpris et semblait même satisfait quand je lui ai annoncé que les prisonniers s'étaient échappés." explique Fron.
- "Hum... Hum..." réagit Brégol.
- "Il serait, peut-être, bon de le fouiller. Peut-être, trouverez-vous des indices d'Angmar dans ses affaires ou l'interroger..."
- "C'est un peu mince ce que vous avez là..." répond Brégol en réfléchissant quelques instants puis ajoute : "Bon, en même temps, c'est la seule piste que l'on a... Je vais aller chercher des hommes."
Brégol se tourne vers l'un des villageois et lui dit :
- "Va me chercher quatre autres villageois !"
- "Oui, bien sûr, capitaine !" répond le villageois.
Lorsque l'homme quitte les lieux, Fron intervient auprès de Brégol et lui dit :
- "Par contre, vous comprenez que nous sommes censés escorter ces marchands et aux yeux des autres, l'indice ne peut pas venir de moi."
- "J'entends... J'entends bien..." répond Brégol.
- "Mais j'ai, quand même une conviction très forte par rapport à son comportement que j'ai vraiment trouvé très suspicieux." explique Fron.
- "Donc, ça veut dire que vous avez vu les autres marchands ?" demande Brégol.
- "Oui !" répond Fron.
- "Est-ce que vous avez remarqué un comportement particulier chez les autres ?" demande Brégol.
- "Non, non... Rien de particulier. J'ai même pu voir Madame Cerfblanc aussi. Je pouvais avoir un doute aussi mais c'est, vraiment, cette personne et son comportement qui m'a, vraiment, interpelé." répond Fron.
- "D'accord." répond Brégol.
Quelques minutes vont s'écouler.
Fron demande, pendant ce temps, à Túdur :
- "Est-ce que tu as remarqué un comportement bizarre des clients de l'auberge ?"
- "Je ne sais pas trop... Peut-être quelque chose... Mais pas sûr..." répond Túdur.
Puis Fron va aller voir Brégol et lui dit :
- "Si vous souhaitez fouiller les affaires, les agents d'Angmar peuvent avoir des bagues ou des poisons et d'un objet qui aurait pu l'administrer."
- "C'est noté."
Cinq hommes vont arriver. Brégol va ordonner :
- "Venez avec moi !"
Puis Brégol s'adresse à Fron et dit :
- "Quatre de mes hommes vont fouiller sa chambre et je vais l'amener dans mon bureau pour l'interroger."
- "D'accord !" répond Fron.
- "Vous quatre, vous resterez dans l'auberge et vous allez fouiller la chambre pendant que j'amène le marchand à mon bureau. Vous me rapportez tout, les objets suspects, dangereux, les objets de valeur, ce genre de choses..." annonce Brégol en désignant quatre villageois.
Brégol, les huit hommes présents ainsi que Fron entrent dans l'auberge. Le Hobbit va guider le Magistrat dans l'établissement jusqu'à la chambre d'Imrinn. Túdur reste dehors. Brégol vient frapper à la porte de la chambre d'Imrinn qui répond après quelques secondes par :
- "Oui ?"
- "Magistrat Brégol ! Ouvrez la porte !" annonce Brégol.
Imrinn vient ouvrir la porte, un air de surprise tout en gardant une certaine bonne humeur. Il demande alors :
- "Qu'est-ce qui se passe ?"
- "Veuillez me suivre Monsieur..." répond le Magistrat.
- "Rassurez-vous, ce n'est qu'un malentendu. Je vais régler ça !" annonce Fron avec conviction.
Imrinn s'habille, sort de sa chambre et va suivre le Magistrat vers l'extérieur de l'établissement. Fron va attendre dans le couloir et dès qu'il ne voit plus Brégol et Imrinn, il se rend dans la chambre et dit aux quatre villageois :
- "Si vous trouvez des petites fioles ou un objet pointu qui pourrait, éventuellement, administrer un poison, cherchez bien ce genre de choses ainsi que des bagues."
- "D'accord..." répondent les hommes.
Puis Fron descend l'escalier, se rend dehors, retrouve Túdur qui l'attendait et Túdur lui demande :
- "Alors, vous avez trouvé des choses ??"
- "Pour le moment, non mais ça fouille. Donc si tu veux, tu peux retourner au camp ou aller rejoindre les autres soldats s'ils ont besoin d'aide..." suggère Fron.
- "Je... Je vais rester là... à surveiller près de l'entrée de l'auberge." répond Túdur.
- "D'accord ! Très bien..." répond Fron.
Fron se dirige vers la maison du Magistrat qui amène Imrinn à son bureau escorté de quatre hommes. En arrivant, Imrinn est installé dans le bureau et est fouillé par l'un des villageois. Imrinn avait sur lui quatre pièces d'argent. Brégol demande à ses quatre hommes de sortir ainsi que Fron qui demande :
- "Cet homme est sous ma protection, puis-je assister à votre entretien ?"
- "Dans un premier temps, je souhaite mener l'entretien seul. J'entends qu'il est sous votre protection. Sachez qu'en tant que Magistrat d'Occum, j'ai pour habitude d'interroger par moi-même et seul." répond Brégol.
- "Entendu..." répond Fron.
Deux hommes vont se mettre juste derrière la porte et deux autres, dehors, à l'entrée de la maison. Fron reste dans le couloir avec les deux villageois. Fron s'assoit par terre, ne fait plus de bruit et essaye d'écouter, l'air de rien... La discussion dans le bureau du Magistrat va durer un certain temps. Fron arrive à entendre les deux hommes qui parlent mais le ton reste calme pendant tout l'entretien. Aucun des deux ne va hausser la voix ou accentuer son propos.
Au bout de quarante-cinq minutes, deux hommes entrent dans la maison, il s'agit de deux des gardes qui ont fouillé la chambre d'Imrinn. Aussitôt, l'un des deux vient frapper à la porte du bureau du Magistrat. Fron en profite pour demander :
- "Vous avez trouvé quelque-chose ??"
- "Non, rien de spécial..." répond le garde.
Brégol ouvre la porte et viens dans le couloir et demande :
- "Alors, qu'est-ce que vous avez trouvé ?"
- "De l'argent... Nous avons cherché ce que vous avez évoqué..." indique l'homme en se tournant vers Fron.
- Brégol se tourne également vers Fron et lui demande : "Qu'est-ce que vous lui avez demandé de chercher ?"
- "Des petites fioles qui pourraient contenir quelque chose..." explique Fron.
- "Alors, par rapport à cela ?" demande Brégol.
- "Non, rien... On a vraiment fouillé toute la chambre, il n'y avait rien..." répond le garde.
Brégol se tourne vers Fron, de nouveau, et dit :
- "Je n'ai pas grand-chose, je vous avouerai... Il nie être sorti cette nuit. Dans ses motivations, dans son histoire, je n'ai pas d'éléments qui tiennent la route. Je pense que d'ici un quart d'heure, vingt minutes, je vais devoir le relâcher..."
- "Bon... Il vous reste deux hommes là-bas, je vais aller voir avec eux si je trouve quelque chose..." évoque Fron.
- "Je vous laisse vingt minutes." propose Brégol.
- "Entendu ! Merci !!" répond Fron.
Brégol rentre dans son bureau faisant, par là-même, sortir les deux gardes. Le troisième homme va repartir en direction de l'auberge accompagné de Fron. En arrivant devant "La Flasque de Mithril", Túdur vient en direction de Fron et lui demande :
- "Alors ?"
- "On n'a rien trouvé pour le moment..." répond Fron.
- "Ah mince... Ils m'ont dit qu'au niveau de la chambre, il n'y avait rien..." évoque Túdur.
- "Non..." indique Fron en réfléchissant.
Le Hobbit commence à regarder l'arrière de l'auberge là où se trouve les chariots dont celui d'Imrinn. Fron demande à Túdur :
- "Tu pourrais aller fouiller le chariot d'Imrinn ?"
- "Ouais..." répond Túdur.
- "Essayes de voir s'il n'y a pas une cache ou quelque chose soit d'évident, soit de cacher sous le chariot. Je vais aller regarder un peu la chambre et, peut-être, que je te rejoindrais après." propose Fron.
- "D'accord..." répond Túdur.
Túdur se dirige dans l'enclot où sont stationnés les chariots et se dirige vers le chariot d'Imrinn.
Fron se dirige dans l'auberge et va directement dans la chambre d'Imrinn. Deux gardes y sont présents. Fron constate que le marchand est venu avec un sac en cuir dont les affaires ont été étalées au sol. Le coffre de la chambre a été ouvert et ne semble pas avoir été investi par le marchand. Tous les draps du lit ont été enlevés. Le sac en cuir contenait des vêtements.
Fron va prendre le manteau à capuche et va le fouiller attentivement, vérifiant d'éventuelles poches secrètes et objets à l'intérieur. N'ayant rien trouvé, Fron va observer la chambre et chercher une éventuelle cache, un lieu qui permettrait de cacher des objets mais, après une fouille minutieuse, rien ne semble prêter une attention particulière au Hobbit.
Après une dizaine de minutes d'une fouille minutieuse, Fron quitte la chambre et va voir Túdur dehors au niveau du chariot d'Imrinn. Túdur lui dit :
- "J'ai commencé à fouiller mais je n'ai rien vu de spécial... Tu veux m'aider ?"
- "Ouais, un petit peu... Il faudrait rechercher sur les affaires du dessus, sur les affaires accessibles facilement. Moi, je vais chercher sur le chariot en lui-même." propose Fron.
Fron va se mettre sous le chariot et va commencer à inspecter le dessous du chariot. Fron constate un endroit qui ne semble pas adapté au chariot. Aucun élément ne semble permettre d'ouvrir l'emplacement mais en allant regarder un peu plus loin, Fron constate qu'il peut glisser son doigt dans un trou où un crochet peut être actionné. Fron alerte Túdur et lui dit :
- "Túdur, va chercher les deux qui sont dans la chambre !"
Fron continue de jouer avec le mécanisme pour bien le comprendre puis constate que des lumières viennent vers l'auberge. Fron constate que les lumières s'approchent de l'auberge, il s'agit du Magistrat, de quatre soldats et d'Imrinn. Lorsque Fron constate que le groupe continue son chemin, le Hobbit les interpelle et leur dit :
- "Excusez-moi, sieur Imrinn, je voulais être sûr qu'on ne se trompait pas. Est-ce que vous pouvez nous ouvrir ça ?" en montrant la cache sous le chariot.
Brégol vient avec ses hommes et Imrinn près de Fron et Brégol demande au marchand :
- "Ceci est votre chariot ?"
- "Mais bien sûr, c'est le mien !!" répond Imrinn puis regarde la trappe qui permet d'actionner la petite boite et, l'air surpris, dit : "Ah ! Mais c'est quoi ça ?? Je ne connaissais pas l'existence de cette trappe... Et qu'est-ce donc Monsieur Sacquet ?"
- "Mais c'est à vous de nous le dire, c'est votre chariot." indique Fron.
- "Oui, en effet, c'est mon chariot..." répond, amusé, Imrinn et ajoute : "Je vous avouerai que je l'ai acquis assez récemment. On ne me l'avait pas vendu avec ce petit mécanisme."
Fron actionne le mécanisme qui ouvre la petite trappe sous le chariot. Imrinn est surpris en entendant la trappe s'ouvrir. Brégol se baisse et va regarder attentivement l'ouverture de la trappe puis demande à l'un de ses hommes :
- "Enfile tes gants et vient récupérer les objets qui sont dans cet endroit..."
L'homme ressort deux fioles qui, avec l'éclairage des lanternes, a un aspect noirâtre puis présente une petite sacoche en cuir qui se déplie pour présenter plusieurs aiguilles, dards, fléchettes. Imrinn est surpris de découvrir ces objets et dit :
- "Mais... Mais... Je... Je ne comprends pas..." répond Imrinn sans, toutefois, montrer une certaine sincérité dans ses propos.
Brégol réagit avec méfiance et annonce à Imrinn d'un ton solennel :
- "Vous allez me suivre Monsieur Imrinn... Vous allez passer le reste de la nuit non pas dans votre chambre mais à Dol Occum."
- "Mais... Mais... Mais... Mais pourquoi ???" réagit Imrinn.
- "Ceci est votre chariot et ce que l'on a trouvé à l'intérieur, prouve votre culpabilité. Vous devrez répondre de vos actes !" annonce Brégol.
Brégol accompagné de ses quatre soldats et du marchand se dirigent alors vers le sud du village à Dol Occum. Fron va accompagner Brégol en compagnie de Túdur qui, entretemps, est revenu de l'auberge. Imrinn est amené dans les geôles du fortin puis lorsque tout le monde est sorti de Dol Occum, Fron lui dit :
- "Je voulais m'excuser au nom de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate pour avoir amené ici, à Occum, une personne qui a nui à votre village..."
- "Chaque chose en son temps, Monsieur Sacquet... Nous mesurons, un peu plus tard, les responsabilités de chacun. A l'heure actuelle, je n'accuse personne. Celui qui est actuellement à Dol Occum semble avoir de mauvaises intentions malgré ce qu'il peut dire. Nous tirons au clair tout cela un peu plus tard. Je vais prendre quelques dispositions et allez me reposer un petit peu. Vous devriez en faire autant." conseille Brégol.
- "Oui !" répond Fron.
- "Et avez-vous des nouvelles de vos compagnons ?" demande Brégol.
- "Non..." répond Fron.
Brégol retourne à Dol Occum pendant que Fron et Túdur regagnent la salle communale.
Le 11 de Cerveth de l'An 1640 - Daëgon, Fánaviryan et Tirash
Daëgon évoque :
- "Bon, nous en avons deux autres à récupérer..."
- "Qu'est-ce que l'on fait de celui-là déjà ?" évoque Tirash.
Fánaviryan se tourne vers ses compagnons et leur dit :
- "Nous n'avions pas évoqué le tir d'une flèche enflammée pour avoir du soutien ?"
- "Quel soutien ? Et pour quoi faire ?" demande Daëgon.
- "Ouais... On a les chevaux en plus..." ajoute Fánaviryan.
- "Est-ce qu'à cette distance, une flèche enflammée, ça peut être visible ? Je n'en suis pas persuadé..." estime Tirash.
- "Non..." confirme Fánaviryan puis propose : "On le charge sur un cheval, ligoté."
- "On doit poursuivre les autres, non ? Ou alors, on fait une équipe qui ramène Ernoald et l'autre qui va poursuivre les deux autres ?" interroge Daëgon.
- "On l'attache et puis advienne que pourra..." suggère Tirash.
- "Ouais, on le laisse sur place et on avance et on le récupère au retour." propose Fánaviryan.
- "Il n'en reste plus que deux à trouver, Gachet et Daroth." évoque Tirash.
- "Oui ! C'est ça, le troisième, on l'a, un peu, calmé !!" réagit Daëgon.
- "On peut, effectivement, envoyer l'un des nôtres à Occum avec le prisonnier." suggère Tirash.
- "Oui, ça me semblerait bien, s'il y a quelqu'un qui serait prêt à s'en charger." confirme Daëgon.
- "Roibin, Elidyr ou Gwledig, est-ce que l'un d'entre vous pourrait s'en charger de rentrer à Occum avec le prisonnier ?" demande Tirash.
- "Je veux bien y aller..." répond Gwledig.
- "Valgran, est-ce que vous pouvez diligenter un de vos Hobbits pour accompagner Gwledig ?" demande Fánaviryan.
- "Oui ! Mollun Gamgie va accompagner Gwledig." confirme Valgran.
- "Si possible, essayez de le garder en vie..." conseille Tirash.
- "Si vous faites agresser par ses compagnons, n'hésitez pas à le sacrifier." conseille Fánaviryan.
Daëgon vient voir Ernoald et va lui appliquer des premiers soins rapides et efficaces. Puis le soigneur va venir placer Ernoald sur le cheval de Gwledig qui va prendre la route en compagnie de Mollun.
Les compagnons vont voir partir les deux cavaliers en direction d'Occum puis vont reprendre la piste des deux fuyards. Sans trop de difficulté, ils vont pouvoir retrouver les traces et suivre ainsi les deux fuyards au travers des paysages du Nan Tùrath, dans des chemins au travers de collines. Selon les estimations des pisteurs, les deux fuyards ont cherché à maintenir un rythme soutenu plutôt que de chercher à brouiller les pistes.
En arrivant autour d'une colline rocailleuse, les compagnons perdent les traces des deux hommes comme s'ils s'étaient volatilisés, spécifiquement, autour d'un gros rocher. Les compagnons s'arrêtent quelques instants à la base du rocher et Tirash dit :
- "Fana, tu resterais ici pendant que l'on essaye de faire le tour et voir s'il y a des pistes qui partent de l'autre côté ?"
- "Ça marche !" confirme Fánaviryan.
- "On se partage, une moitié à gauche, une moitié à droite ?" propose Tirash.
- "Ouais !!" répondent Daëgon et Valgran.
- "En essayant de répartir les pisteurs équitablement..." suggère Tirash.
- "Valgran d'un côté et moi de l'autre." propose Daëgon.
- "Oui !" répondent Tirash et Valgran.
Les deux groupes contournent le gros rocher et constatent qu'il n'y a aucune trace des deux hommes laissant perplexe les compagnons. Valgran et ses deux hobbits vont élargir le cercle de recherche pour vérifier si les deux hommes ont brouillé les pistes en sautant sur plusieurs rochers.
Tirash va commencer à grimper sur le rocher. Il se positionne sur une surface plus plane et remarque, aussitôt, une cavité qui s'enfonce dans la roche. Tirash siffle à ses compagnons puis crie :
- "Il y a une petite caverne !!"
Tirash constate que Fánaviryan ne réagit pas et crie :
- "Fana, il y a une caverne !!"
Fánaviryan ne met pas longtemps à rejoindre Tirash. Daëgon, avec sa blessure, a plus de difficultés pour rejoindre ses deux compagnons mais finit par y arriver.
Lorsque Daëgon est en haut, Tirash se tourne vers lui et lui demande :
- "Qu'est-ce que tu en penses, Daëgon, tu penses qu'il y a du monde qui est passé par là ??"
Daëgon observe et semble avoir un doute sur un éventuel passage récent. Il finit par dire :
- "Bon, qu'est-ce que l'on fait ? On y va ?"
En observant plus attentivement, la cavité, le trou semble assez profond, une pente inclinée, propice à pouvoir s'y glisser sans corde, suffisamment large pour y aller avec son matériel. Tirash prend une pierre, la lance à l'intérieur et écoute attentivement. La pierre rebondit à plusieurs reprises avant d'atterrir dans le fond. Il doit y avoir trois ou quatre mètres de profondeur. Tirash propose :
- "Bon ! On va jeter un œil !!"
- "De toute façon, il y a peu de traces autour donc ils sont, forcément, partis par là ! Mais, après, est-ce que l'on va les poursuivre jusqu'à la nuit des temps..." réagit Daëgon.
- "Si on pouvait régler le problème une fois pour toute, j'aimerais autant !!" répond Tirash.
- "Oui, moi aussi !! Allez, on essaye..." suggère Daëgon.
- "On n'est pas obligé d'y passer la journée non plus..." évoque Tirash.
- "Si ça foire, à un moment, il faudra rebrousser chemin..." indique Daëgon.
- "Je suis d'accord !" confirme Fánaviryan et propose : "Il vaut mieux que je descende en première, je suis la plus protégée si jamais, il y avait un coup en traitre..."
- "Il faudrait que l'on puisse trouver une branche pour accrocher la torche, histoire d'éclairer devant pour ne pas se prendre un coup d'épée en traitre..." suggère Tirash.
- "Un porte-torche !" évoque Fánaviryan.
- "C'est ça !" confirme Tirash.
Tirash interpelle Roibin afin qu'il lui ramasse une branche qui se trouve en contrebas du rocher. Le jeune homme ramasse la branche et l'envoie à Tirash. Fánaviryan sort de son aumônière une cordelette en cuir et attache autour de la branche, la torche, fermement avec l'aide de Tirash. Daëgon prend le bâton dans sa main et va suivre, derrière Fánaviryan. Une deuxième torche est allumée et est prise par Gidéon qui, entretemps, est venu rejoindre les compagnons sur le rocher. Tirash va descendre en troisième la pente, suivi de Gidéon. Tirash demande :
- "Valgran ? Vous pouvez rester dans l'entrée juste après nous. Si on siffle, c'est qu'on a besoin d'un coup de main."
- "C'est entendu. Je vais me préparer avec Roulard." répond Valgran.
- "Et préparez une torche en cas de besoin." suggère Tirash.
Pour Fánaviryan, la descente est assez aisée. La pente est inclinée mais pas très dangereuse avec des marches qui se sont formées ou ont été taillées dans la roche. En bas, l'Elfe peut se mettre debout, la hauteur est suffisante pour qu'elle tienne debout avec suffisamment d'écho pour sentir qu'elle est dans un espace assez grand.
Daëgon descend juste et permet d'éclairer la grotte qui est large et profonde, au moins, sept ou huit mètres de large et plus de dix mètres de longueur. Sur la droite, un couloir naturel semble s'enfoncer dans les profondeurs. Aucun bruit ne se fait entendre.
Fánaviryan tient de sa main droite son épée et de la gauche son écu. Daëgon, la branche qui soutient la torche et son épée. En arrivant en bas, Tirash fouille le sol et ramasse une pierre assez grosse, de la taille de son poing et tient son épée dans l'autre main.
Aussitôt, Daëgon observe le sol pour y déceler d'éventuelles traces. Tirash chuchote et dit :
- "On parle à voix basse..."
- "Ça marche !" répond en chuchotant Fánaviryan.
- "Oui !" confirme Daëgon à voix basse également.
- "Ce n'est pas du tout mon univers, Tirash..." évoque Fánaviryan.
- "Moi non plus..." répond Tirash.
- "Ça a l'air plus profond sur la gauche." évoque Fánaviryan.
- "Tu peux te mettre entre nous, Daëgon, légèrement en retrait." propose Tirash.
- "Oui ! Je suis là pour vous éclairer." confirme Daëgon.
Les quatre compagnons vont ainsi progresser, prudemment. Ils vont s'engager dans le couloir. Fánaviryan tient son bouclier de la main gauche et son épée de la main droite et longe le mur. Daëgon est légèrement en retrait et met en avant la torche pour éclairer devant. Tirash est sur le côté droit et avance, également, prudemment, l'épée à la main. Gidéon est, légèrement, en retrait, avec une torche à la main également. Les yeux et les oreilles sont aux aguets.
D'un seul coup, ils entendent un bruit mécanique, la roche se met à trembler et une dizaine de pieux sortent de chaque côté des murs et viennent envahir le couloir. Les quatre aventuriers se jettent au sol. Tirash ne réagit pas aussitôt et n'est pas loin de se faire embrocher par les pieux mais il finit par se baisser et, en profite, pour prendre la main de Daëgon pour le tirer vers le bas. En effet, le Dùnedain n'a pas réagi au bon moment et va plonger mais avec un pieux qui vient lui frotter l'abdomen. Son vêtement en cuir lui a permis que le pieux ne transperce pas la chair. Heureusement, la blessure est très superficielle. Fánaviryan se fait projeter au sol par les pieux qui viennent buter contre son bouclier.
Gidéon, de son côté, a remarqué un élément troublant mais n'a pas le temps d'alerter les autres compagnons lorsqu'il se prend un pieux en pleine poitrine. Il est projeté au sol, le souffle coupé, une large plaie ouverte non loin du cœur.
Les trois compagnons sont au sol et entendent derrière eux les gémissements de Gidéon qui perd du sang. Daëgon va laisser la torche par terre et va ramper jusqu'à Gidéon et l'éloigner des pieux vers l'entrée. Tirash va siffler et crier : "Valgran !! Shiriff !!" puis va lâcher sa pierre et prendre la torche de Daëgon. Pendant ce temps, Fánaviryan, énervée, va donner des coups de botte et d'épaule dans les pieux pour les casser. Elle va réussir à en casser plusieurs, à se relever au milieu du piège et à se frayer un chemin en continuant à casser les pieux en bois avec son épée et son bouclier.
Daëgon commence à prodiguer les soins à Gidéon pendant que Tirash l'éclaire avec la torche tout en surveillant le fond du couloir, se méfiant d'une éventuelle attaque surprise des agents d'Angmar. Fánaviryan continue de casser, rageusement, les pieux tout en surveillant le fond du couloir. En examinant le sol, Fánaviryan constate que deux pierres n'ont pas la même épaisseur que les autres et ont, sans doute, servi à actionner le mécanisme.
Valgran va, rapidement, rejoindre les compagnons et va, aussitôt, se mettre à soigner son compagnon Gidéon. D'une grande efficacité, Valgran va réussir à arrêter l'hémorragie et sauver, ainsi, son compagnon. Lorsque la situation est stable, Valgran dit à Daëgon :
- "Je vais rester là avec Gidéon."
Fánaviryan qui a rejoint ses compagnons, demande :
- "Tirash, tu le sens comment ?"
- "Disons que s'il y en a d'autres comme ça..." indique Tirash.
- "Là, c'est l'entrée, c'est pour éviter l'entrée des animaux et d'éventuels humains comme nous mais ça ne doit pas être comme ça tout du long.…" évoque Fánaviryan.
- "Le problème, c'est qu'on va se retrouver à deux contre deux en sachant que c'est eux qui connaissent les lieux. Je ne suis pas convaincu que ça soit très malin d'y aller même si j'ai drôlement envie de me débarrasser de ces salopards !" analyse Tirash.
- "On se donne une demi-heure d'exploration..." suggère Fánaviryan.
- "Ouais mais si on tombe sur eux, qu'est-ce que l'on fait à nous deux ? Ils sont armés... Si ça se trouve, il y a une cache d'armes au fond de la grotte... Ils ont, peut-être, des arcs et ils vont nous attendre tranquillement en embuscade. Ils auront juste à nous transpercer tranquillement... Tu auras la torche et ils vont te voir et eux, ils n'auront pas de lumière." analyse Tirash.
- "J'ai le bouclier ce qui peut nous donner une petite protection..." évoque Fánaviryan.
- "Je ne suis pas chaud, chaud... Ou alors, on fait descendre les autres avec nous. On n'y va pas qu'à deux." propose Tirash.
- "Je passe devant et tu couvres derrière avec un deuxième. Ouais, on fait en binôme !" confirme Fánaviryan.
- "On en fait descendre deux autres, Elidyr et Roulard peuvent venir." suggère Tirash et demande : "Valgran, vous en pensez quoi ? Après tout, ils sont sous votre responsabilité."
- "Oui !" répond Valgran qui siffle pour alerter son compagnon.
Au même moment, Tirash crie : "Elidyr !!"
Roulard et Elidyr rejoignent les compagnons. Elidyr prend son épée dans une main et une torche dans l'autre main. Fánaviryan dit à Roulard :
- "Tu pourras marcher derrière moi, j'aurai le bouclier en protection et j'essayerais d'être vigilant à tout changement de terrain..."
Fánaviryan demande :
- "Tirash, tu prends ton arc ?"
- "Oui, je vais faire ça..." répond Tirash qui tend sa torche à Roulard qui a pris sa fronde dans l'autre main.
Fánaviryan et Elidyr vont avancer, de front, en premier, suivis par Roulard et Tirash, juste derrière et Daëgon en retrait. Tirash annonce :
- "On fait bien attention où on met les pieds !!"
- "Oui ! Clairement !!" confirme Daëgon.
- "Et s'il n'y a pas des cordes..." suggère Fánaviryan.
- "Ouais ! Où des trucs qui pendouillent..." ajoute Tirash.
Les quatre compagnons arrivent au bout d'un couloir qui s'élargit dans une plus grande zone. Tirash crie alors à l'intention de Fánaviryan et Elidyr :
- "Bougez plus !!"
Tirash a remarqué, sur le côté, deux trous qui ne semblent pas naturels. Daëgon confirme cette impression. Tirash s'approche prudemment, se baisse pour les observer, Daëgon qui les a, aussi, repéré, s'approche également. Elidyr s'approche avec la torche qu'il a en main pour éclairer le mur. Tirash et Daëgon estiment qu'il doit être possible d'y insérer un objet. Selon Tirash, il faut y insérer une clé spécifique pour actionner le mécanisme.