Le 10 de Cerbeth 1640
Sous un soleil estival et quelques nuages, les compagnons reprennent la Vieille Route du Nord en direction de Fornost Erain. La journée de voyage va se dérouler sans incidents. Ils vont croiser quelques voyageurs qui ne prêtent pas attention au convoi et qui vont avoir le droit à des consignes du lieutenant Enrin de bien s'écarter des chariots. Quelques soldats vont également être croisés sur la route et s'entretiennent, à chaque fois, avec le lieutenant.
Pendant le trajet, Fánaviryan laisse, régulièrement, les commandes du chariot à ses compagnons hobbits et en profite pour travailler le morceau de bois qu'elle a trouvé dans la Vieille Forêt. Elle commence par retirer l'écorce, les parties mortes. Avec cette branche de deux mètres, elle envisage de faire un morceau de trente centimètres et un second d'un mètre cinquante. Par moment, Fánaviryan se retourne et, d'un coup sec, vient donner des coups de bâtons à Daroth qui est, au départ, surpris puis finit par s'habituer aux agissements de l'Elfe.
Le midi, Fánaviryan est, principalement, en compagnie des quatre Hobbits qui forment la compagnie de Fánaviryan. Ils mangent ensemble et l'Elfe pousse de la voix avec eux.
Tirash passe le temps à surveiller les prisonniers, à discuter avec tous ses compagnons. Fron discute dans la journée avec Valgran. Les deux hobbits sympathisent ainsi qu'avec les trois compagnons de Valgran. Lors du voyage sur le chariot, Fron discute régulièrement avec Daëgon pour en savoir plus sur la ville et la vie à Fornost Erain. Le Dùnedain va lui évoquer son enfance dans les quartiers, la vie locale et les environs.
La région accueille quelques fermes isolées mais peu nombreuses. En fin de journée, le convoi commence à apercevoir des habitations un peu plus nombreuses que sur le reste de la journée puis un village situé en haut d'une colline. Daëgon va signaler à ses compagnons qu'ils arrivent au village d'Occum.
En montant la colline, le convoi arrive devant l'entrée du village d'Occum dont l'accès est bloqué par des portes. Juste derrière, ils peuvent apercevoir un fortin. Daëgon qui connait le village, évoque à Fron la réputation de l'eau pure d'Occum qui est puisée de la fontaine au centre du village.
À leur arrivée, des gardes du village viennent à la rencontre des trois cavaliers de l'Arthedain. Tirash se poste avec son cheval juste derrière eux. Le lieutenant s'adresse aux gardes :
- "Je suis le lieutenant Enrin, de la cavalerie de l'Arthedain. Je souhaite voir le sénéchal Merembeleg. Allez le chercher s'il est au village."
- "Bien, lieutenant ! Nous allons faire le nécessaire..." répond l'un des gardes du village.
Les gardes vont ouvrir les portes du village. Le convoi va, ainsi, pouvoir s'engager dans la rue principale du village. Une arrivée aussi importante de chariots créé une effervescence. Les voyageurs peuvent constater que les seules fortifications présentes se situent au niveau des portes d'entrée. Le village est entouré de haies mais aucun mur d'enceinte n'a été érigé. Seules les portes nord et sud sont maçonnées.
Rapidement, un homme d'un certain âge, le crâne dégarni, sort du fortin accompagné de garde. Il se dirige vers le lieutenant Enrin. Les deux hommes se salent. Enrin descend de cheval avec l'un de ses hommes puis il se dirige vers le fortin, Dol Occum, en compagnie du cavalier et de Merembeleg.
Les gardes d'Occum n'ont pas reçu d'ordres particuliers et ne semblent pas savoir quoi faire des chariots. Les chariots vont, ainsi, devoir se positionner sur toute la route pour entrer dans le village et l'absence de consignes amène une confusion dans la rue. Les chariots et chevaux tentent de se ranger correctement mais l'opération est difficile. Le chariot des Nains va, quant à lui, poursuivre sa route vers le centre du village. Pour les autres chariots, Daëgon prend les choses en main et lance quelques ordres qui permettent aux gardes d'Occum et aux membres du convoi de mieux organiser les chariots. La cacophonie ambiante va se calmer et va permettre de retrouver un certain calme autour du fortin.
Tirash va voir le lieutenant Enrin qui se tient à l'entrée de Dol Occum. Il voit que le militaire est contrarié et attend sagement. Tirash lui demande, gentiment :
- "Tout se passe bien ?"
- "Le seigneur local n'est pas là. Merembeleg, le sénéchal, est parti chercher le magistrat." répond le lieutenant Enrin.
- "Très bien ! Attendons alors..." répond Tirash.
La plupart des hommes et hobbits du convoi sont descendus des chariots pour se dégourdir les jambes. Seuls les prisonniers sont restés, attachés dans les chariots.
Lorsque Merembeleg revient, il est accompagné d'un homme avec une belle tenue. Les compagnons vont, aussitôt, reconnaitre le médaillon qu'il porte autour du cou, le médaillon des Magistrats. Il s'approche, s'arrête devant le convoi, devant le chariot de Fánaviryan, le lieutenant Enrin vient à sa rencontre. Le Magistrat lui dit alors :
- "Lieutenant, je n'étais point au courant qu'il y avait des prisonniers qui arrivaient au village et je crois, d'après ce que me dit Merembeleg que vous avez un de mes confrères ici... Je veux le voir immédiatement !"
- "Désolée Magistrat ! Je me permets d'intervenir un petit peu..." réagit Fánaviryan.
- Brégol se tourne vers l'Elfe, l'air très surpris par l'intervention de l'Elfe.
- "Je me présente, Fánaviryan Wesmin de Metraith et Bree et Rivendell. Vous êtes le Magistrat ?" demande Fánaviryan.
- "Je suis le magistrat Brégol." répond Brégol.
- "Magistrat Brégol..." réagit Fánaviryan.
- "Oui." confirme Brégol.
- "Nous sommes désolé mais le Magistrat Cerfblanc est un simple prisonnier actuellement. Il doit être et, uniquement, vu par le Roi, prochainement, selon les décisions du Conseil Hobbit d'Hobbitebourg avec Gandalf le gris." évoque Fánaviryan.
Brégol a une attitude très fermée, les bras croisés, le regard très sombre vis-à-vis de l'Elfe puis Fánaviryan ajoute :
- "Ce que je peux vous dire c'est qu'il est malheureux mais le Magistrat Cerfblanc a déclenché les grands événements qui se sont produits en premier lieu mais nous avons d'autres prisonniers qui ont aggravé les agitations qui ont pu avoir au sein de la Comté. Donc, moi-même et Daëgon, Tirash et Fron de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, nous sommes en charge, avec ces soldats de l'Arthedain. Veuillez comprendre que notre chargement fait que vous n'avez pas été prévenu au préalable car il y a des rôdeurs qui pourraient s'en prendre comme ils ont déjà essayé de s'en prendre à nos prisonniers pour qu'ils ne parlent point !"
- Brégol s'adresse au lieutenant Enrin et lui dit : "Lieutenant, avez-vous un document officiel pour l'arrestation du magistrat qui puisse m'autoriser à vous permettre de continuer votre chemin ?"
Le lieutenant semble perdre de l'assurance et répond : "Non... J'ai, juste, un ordre direct de l'amener à Fornost Erain..."
- "Magistrat ! Pourriez-vous nous consacrer quelques minutes avant afin que nous vous informions des raisons qui amènent, effectivement, ce magistrat emprisonné auprès de vous. C'est vrai que c'est une situation assez inhabituelle. Généralement, ce sont les Magistrats qui mettent les gens au fer et pas le contraire... Vous nous consacreriez dix minutes pour que nous vous racontions rapidement ce qui s'est passé en Comté ?" suggère Tirash.
- "C'est entendu..." répond le Magistrat Brégol.
- "Merci..." répond Tirash.
- "Merembeleg, je veux que tous tes hommes soient autour de ces chariots !" ordonne le Magistrat puis en s'adressant à Tirash, il lui demande : "Vous êtes qui ?"
- "Je suis Tirash Wesmin de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate." répond Tirash.
- "Vous êtes combien de cette Compagnie ?" demande Brégol.
- "Nous sommes quatre." répond Tirash.
- "Bien ! Alors les quatre membres de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, vous venez avec moi !" demande Brégol.
Sur le chemin, Fánaviryan fait un petit clin d'œil à Tirash et lui dit sur le chemin :
- "Merci de m'avoir sorti cette impasse... Je te laisse mieux gérer l'interaction..."
Brégol va retourner vers le centre du village en compagnie des quatre membres de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate et va entrer dans une maison à proximité de la place du village. Une plaque à l'entrée indique qu'il s'agit de la maison du Magistrat. Brégol entre dans un couloir, puis ouvre la porte de la première pièce située sur la droite. Il laisse entrer les quatre invités et interpelle dans le couloir :
- "Malloyei ! Malloyei !"
- "Oui, Monsieur le Magistrat ?" répond une voix féminine.
- "Pourriez-vous me chercher trois chaises ?" demande Brégol.
Le Magistrat entre dans le bureau puis une femme vient apporter, quelques après, trois chaises. Brégol invite les quatre compagnons à s'assoir puis vient s'assoir derrière le bureau. La pièce est austère, quelques manuscrits, quelques livres posés au sol mais peu de mobilier et aucune décoration n'est présente sur les murs. Tirash dit alors :
- "Merci de nous accorder de votre temps..."
- "Alors dites-moi..." répond Brégol.
- Tirash regarde ses trois compagnons et leur dit : "Vous pouvez m'interrompre ou ajouter des choses si vous voulez mais, pour résumer la situation, vous n'êtes pas sans savoir que la Comté a été agitée ces derniers temps et toute cette agitation vient du fait que le magistrat Cerfblanc est, tout simplement, tombé amoureux d'une femme et a commandité un assassinat. Du coup, ça a mis la région dans l'émoi que vous connaissez. De nombreux hobbits ont été tués, des hommes ont été tués. Le Conseil hobbit a décidé, tout d'abord, d'arrêter le magistrat et puis de le transférer au roi afin que le roi puisse prendre une décision éclairée puisque ce n'est, effectivement, pas le rôle des hobbits de statuer. Voilà, en gros, en quelques mots ce qui s'est passé." explique Tirash.
- "Nous avons intercédé de manière à calmer, un petit peu, les choses et de faire en sorte que le calme revienne en écartant les acteurs malheureux." indique Fánaviryan.
- "Pour vous dire, même sa garde l'a déserté..." ajoute Fron.
- "Il faut comprendre que dans la situation qu'il y avait dans le village de Lézeau si le magistrat n'était pas reparti avec nous, il pendrait, certainement, au bout d'une branche aujourd'hui." indique Tirash.
- "Ce que vous n'avez peut-être pas compris c'est que le magistrat avait désigné deux hobbits assassins de la personne au lieu de l'assassin qu'il avait commandité et c'est devant cette injustice là que tous les Hobbits ont commencé à se retourner et là-dessus quelques événements sont arrivés avec, malheureusement, des archers de Boëmund." explique Fánaviryan
- "Des archers d'Angmar qui sont venus ajouter de l'huile sur le feu." ajoute Tirash.
- "Voilà ! Merci Tirash..." répond Fánaviryan.
- "Merci Fana..." répond Tirash.
- "Dans deux jours, le Roi pourra prendre cette affaire en main et statuer selon son bon vouloir." explique Tirash.
- "C'est mieux de ramener vers le futur..." évoque Fánaviryan.
- "Et vers le roi..." ajoute Tirash.
- "Nous apportons au Roi les preuves ainsi que sa femme pourra, sans doute, témoigner également d'une partie de ce qu'il a pu faire." évoque Fron.
- "Ah ! Sa femme est là également." réagit Brégol.
- "Oui !" confirme Fron.
- "Tout à fait ! Elle ne souhaitait pas rester en Comté. Elle souhaitait rejoindre sa famille qui réside à Fornost Erain." ajoute Tirash.
- "Etant issue, d'ailleurs, d'une bonne famille, peut-être que vous auriez un hébergement à lui proposer digne de ce nom afin qu'elle ait de bons souvenir de de votre jolie petite cité d'Occum." suggère Fánaviryan.
Brégol se lève, prend un parchemin et du matériel d'écriture et puis revient s'asseoir à son bureau, commence à écrire et demande :
- "Alors, donc, vous êtes une Compagnie. Rappelez-moi votre titre ?"
- "de l'Aurore Ecarlate." répond Daëgon.
- "La Compagnie de l'Aurore Ecarlate." ajoute Fánaviryan.
- "D'accord. Quand vous dites compagnie, pouvez-vous préciser, exactement, ce qu'il en est ?" demande Brégol.
- "Nous faisons, habituellement, de l'escorte de voyageurs." explique Fron.
- "D'accord." répond Brégol.
- "Nous étions en affaire avec la personne qui a été tué." évoque Daëgon.
- "C'est ce qui nous a amené, initialement, dans la Comté." explique Tirash.
- "Nous résolvons, également, des conflits qui peuvent survenir." ajoute Fron.
- "Nous étions très éloignés c'est-à-dire nous venons, comme vous le voyez, de différentes contrées et donc nous sommes totalement neutres. Nous faisons dans le transport de personnes et marchandises. Nous sommes enregistrés à Metraith et nous n'avons pas encore été à Fornost Erain pour nous faire enregistrer là-bas mais comme nous avons de bonnes raisons de nous y rendre. Vous excuserez le fait que nous ne soyons pas encore connus." explique Fánaviryan.
- "Pour vous permettre de continuer votre route jusqu'à Fornost Erain, en tant que Magistrat, il est de mon devoir de vous autoriser à pouvoir amener un Magistrat jusqu'à Fornost Erain ce qui veut dire que j'ai besoin d'éléments pour prendre cette décision. Dans un premier temps, je souhaiterais que vous puissiez, parce que vous m'évoquiez, tout à l'heure, des preuves, que vous puissiez me présenter ces preuves. Dans un second temps, je souhaiterais m'entretenir avec Madame Cerfblanc et puis, dans un dernier temps, avec Monsieur Tamir Cerfblanc." annonce le Magistrat Brégol.
- "Pour l'entretien avec Tamir Cerfblanc, je pense qu'il faudra, peut-être, que vous envisagiez la présence de la Compagnie parce que nous sommes, un peu, à l'écart de ça mais du Shiriff Valgran de la comté qui est spécialement diligenté en tant que garant de la transparence." évoque Fánaviryan.
- "Alors, j'entends tout cela mais comprenez que vous êtes, à présent, sur les terres du Seigneur Ruinír et qu'à ce titre, je suis le magistrat. Moi seul prends les décisions ici." évoque Brégol.
- "Pas le seigneur ?" demande Daëgon.
- "En tout cas, les décisions judiciaires sont prises à mon niveau." explique Brégol.
- "Comme il l'était avec Tamir Cerfblanc et c'est ce qui a conduit." indique Fánaviryan.
- "Comme il l'est, pour l'instant... Alors excusez-moi madame, mais nous avons..." évoque Brégol.
- "Une situation plus qu'exceptionnelle dans des temps, on ne va même pas dire, de guerre puisqu'ils sont précurseurs tellement il y a de de problématiques et c'est de là que tout acte avec les parchemins qu'on peut comparer à une compagnie de quarante personnes qui remontent vers le Roi avec une garde de l'Arthedain." indique Fánaviryan.
- "Justement, vous parlez du Roi. Il se trouve que j'ai délégation de l'autorité judiciaire de part une décision du Roi qui a aussi délégué l'autorité judiciaire à Monsieur Cerfblanc sur une partie nord de la Comté. Seul le Roi peut destituer un magistrat de ses fonctions sur un territoire donné." explique Brégol.
- "C'est bien pour cela que nous souhaitions, justement, que le Roi soit avisé au plus vite de la situation." indique Tirash.
- "Je l'entends bien. Je l'entends bien. Mais sachez que ce que vous avez pu décider." indique Brégol.
- "Ce n'est pas nous qui avons décidé." indique Fánaviryan.
- "Fana !! Laisse-le parler !!" chuchote Tirash à Fánaviryan en lui lançant un regard désapprobateur.
- "Quel que soit l'autorité de la Comté qui ait pu prendre des décisions, jusqu'à ce jour, la Comté est sous la tutelle de l'Arthedain, tels sont les textes qui ont été signés par Marchon et Blancon Pâle en 1601. Je peux vous sortir les textes si vous voulez, j'en ai une copie ici même qui indique bien qu'ils n'ont pas autorité pour pouvoir décider de destituer un magistrat qui est nommé par le Roi." évoque Brégol.
- "Oui, oui, oui, effectivement comme il n'y a pas eu le conseil du Mitan qui devait diviser la Comté en quatre quartiers comme vous devez le savoir et changer également la situation de votre collègue. Il convient que tous ces textes ne doivent pas ralentir l'histoire qui s'agite actuellement..." indique Fánaviryan.
- "Est-ce qu'on peut aller vous chercher le journal qui incrimine Tamir Cerfblanc afin de répondre à votre première requête ?" demande Tirash.
- "De sa propre écriture." précise Fánaviryan.
- "Alors il faut déjà qu'on s'entende bien sur les termes puisque, madame, vous ne sembliez pas être d'accord sur le fait que je m'entretienne avec Monsieur Cerfblanc. Sachez, qu'ici..." indique Brégol.
- "Pas en seul à seul Monsieur. On peut vous le mettre à disposition, il n'y a pas de problème mais on est juste garant." indique Fánaviryan.
- "Garant de quoi Madame ??" réagit Brégol.
- "Ce que Fánaviryan essaie de vous dire Monsieur c'est que nous nous sentons responsable de cette situation en partie et que nous ne souhaitons pas qu'elle nous échappe car c'est au Roi, selon nous, et je pense que vous en conviendrez, de prendre la décision. Bien entendu que vous pouvez rencontrer Tamir Cerfblanc puisque nous sommes dans votre juridiction." explique Tirash.
- "Tout à fait ! Et que si vous souhaitez sortir de cette juridiction, il faudra que vous ayez mon accord." annonce Brégol.
- "Cela va de soi." confirme Tirash.
- "Tant que je n'ai pas décidé, monsieur Cerfblanc reste ici." indique Brégol.
- "Il faudra juste que vous soyez vigilant." conseille Tirash.
- "Il faudra que vous évaluiez la situation au maximum parce que c'est un petit peu urgent. La situation en Comté est délicate." indique Daëgon.
- "Il y a des morts chaque jour." ajoute Tirash.
- "Je l'entends. J'ai eu vent, en effet, qu'il y avait eu, il y a quelques jours, un affrontement assez violent dans le nord de la Comté." indique Brégol.
- "Les nouvelles vont vite !" réagit Tirash.
- "J'entends tout cela. Je suis, tout à fait, en capacité, dès maintenant, de pouvoir prendre une décision mais comme je vous l'ai dit, cette décision se fera en trois points. Tout d'abord, que vous puissiez m'apporter les preuves que vous avancez concernant la culpabilité du magistrat dans les événements qui se déroulent actuellement en Comté. Puis que j'ai un entretien seul à seul avec Madame Cerfblanc et, enfin, que j'ai un entretien, seul à seul, avec Monsieur Cerfblanc. À la suite de ces trois points, je prendrai une décision, décision qui sera rendue par écrit, écrit qui vous sera remis et si vos propos sont confirmés par les lectures et les entretiens, vous aurez, à ce moment-là, une autorisation écrite pour amener le Magistrat Cerfblanc, puisque à l'heure actuelle, il est toujours Magistrat de l'Arthedain en délégation pour la partie nord de la Comté. Vous aurez autorisation de ma part pour envoyer le Magistrat Cerfblanc jusqu'à Fornost Erain." annonce Brégol.
- "Je vais aller vous chercher le journal du Magistrat Cerfblanc que nous avons trouvé dans son bureau afin que vous puissiez l'étudier." annonce Tirash.
- "Et les bagages de Madame Cerfblanc au passage, ce sera aussi rapide." suggère Fánaviryan.
- "Ce sera dans un second temps, Madame. Je diligenterai deux gardes pour qu'ils puissent amener madame Cerfblanc jusqu'à mon bureau. Il en sera, de même, pour le Magistrat Cerfblanc."
- "Je reviens dans un instant. Je vais aller chercher le journal." annonce Tirash en se levant.
- "Prends les Bagues aussi !" suggère Fron.
- "J'en ai une sur moi." répond Tirash.
Tirash dépose deux bagues sur le bureau du Magistrat, se tourne vers Daëgon qui sort de son sac le cahier personnel de Tamir Cerfblanc qu'il dépose sur le bureau. Brégol observe les deux bagues, prends des notes sur son parchemin puis se lève et quitte son bureau.
Les compagnons entendent le Magistrat échanger quelques mots avec sa domestique et lui dit :
- "Allez me chercher Merembeleg !"
- "Bien Monsieur..." répond ...
Pendant ce temps, Fánaviryan dit à ses compagnons :
- "Il va falloir faire front ! Il y a un risque de poison et que notre prisonnier ne doit pas être seul."
Le Magistrat revient dans la pièce, s'installe sur sa chaise et reprend l'écriture et Fron lui dit alors :
- "Le Tamir Cerfblanc, il a accusé les hobbits d'avoir dérobé l'argent de Golasgil."
- "Oui !" confirme Fánaviryan.
- "Argent qu'on a retrouvé chez lui soit dit en passant et qu'en plus de ça, il mettait comme condition à arrêter le conflit que les Hobbits lui rendent l'argent de Golasgil." explique Fron.
- "D'accord... Ah c'est le fameux cahier..." réagit Brégol en prenant le cahier de Tamir Cerfblanc.
- "Oui ! Tout à fait..." répond Tirash.
- "Ah ! C'est le cahier personnel de Monsieur Cerfblanc..." réagit Brégol en consultant le cahier.
- "Tout à fait..." répond Tirash.
- "Vous avez eu son autorisation pour le lire ?" demande Brégol.
- "L'autorisation d'un coupable qui a écrit lui-même !!" réagit Fánaviryan.
- "Vous imaginez bien que nous n'avons pas eu son autorisation." répond Tirash.
- "D'accord..." répond Brégol.
- "Et que cela va, peut-être, à l'encontre d'une certaine procédure mais nous ne sommes pas informés de ces choses-là. Nous ne sommes pas des juristes comme vous l'êtes. Nous nous en remettons à la décision du Roi, comme je vous l'ai dit." explique Tirash.
- "J'aime bien connaître le contexte." répond Brégol.
Le Magistrat pose le cahier sur son bureau, se lève et ajoute :
-"Je vais le consulter attentivement."
- "Ah, non !!! On vous montre, tout de suite, la page, déjà ! Comme ça pour que vous soyez sûr que vous ne passiez pas à côté et après vous pouvez le relire autant que vous le voulez en entier mais regardez là déjà ce qu'il a marqué là !" réagit Fánaviryan en prenant le livre d'un geste rapide et en l'ouvrant et en mettant son doigt sur plusieurs lignes.
Brégol regarde calmement l'Elfe sans regarder le livre et lui dit :
- "Je vais prendre le temps de le lire madame... Ne vous inquiétez pas..."
- "Ne prenez pas trop de temps non plus..." conseille Daëgon.
- "Pour connaître, correctement, un étang, quelquefois, il faut savoir attraper son essence et dans votre petite cité thermale, veuillez saisir l'essentiel de cette situation et bonne lecture à vous par la suite, pour mieux en saisir les affres d'une passion." évoque Fánaviryan.
À ce moment, la porte s'ouvre et Merembeleg arrive. Brégol lui dit alors :
- "Ah ! Merembeleg ! Merci d'être revenu. Vu le nombre qu'ils sont, je demande à ce que vous réquisitionnez la salle communale pour accueillir tous ces gens-là." puis en s'adressant aux compagnons, il demande : "Pour vos prisonniers, il n'y a pas que le magistrat Cerfblanc."
- "Non, non ! Il y a des agents d'Angmar." répond Fron.
- "Ah..." réagit Brégol.
- "Qui se sont alliés chez Cerfblanc." répond Fron.
- "D'accord... Vous avez des preuves par rapport à ça ?" demande Brégol.
- "Alliés, c'est beaucoup dire Fron... Disons qu'ils ont été accueillis chez lui. Ils ont profité de leur position pour se faire passer pour des soldats de Tarma, je crois et pour essayer de semer, encore plus, de troubles en Comté. Ils avaient pour mission, à la base, d'assassiner des notables de la Comté." explique Tirash.
- "Dont Cerfblanc..." ajoute Fron.
- "Dont Cerfblanc effectivement ! Disons que le chaos qui s'est installé, sans même qu'ils n'agissent et ils étaient, finalement, juste là pour essayer de mettre un peu plus d'huile sur le feu." explique Tirash.
- "Maintenir le chaos..." ajoute Daëgon.
- "Très bien..." réagit Brégol.
- "Nous en avons capturé trois. Au cours des combats, plusieurs autres ont péri." indique Tirash.
- "Nous avons trouvé ces bagues sur eux. Nous les avons entendu parler en langue noire." ajoute Fron.
- "Bien..." répond Brégol.
- "Et il y a les deux derniers prisonniers qui sont deux malheureux Tarma qui avaient massacré un troupeau bien avant la fameuse bataille de Corréna que vous entendrez chanter dans les rues par la petite troupe qui nous accompagnent." indique Fánaviryan.
- "La situation est assez complexe. Il y a beaucoup d'enjeux entre la famille Tarma, la Comté, les Archers de Boëmund et le Magistrat et cette malheureuse histoire qui l'amené à outrepasser ses fonctions." explique Tirash.
- "Alors concernant les prisonniers d'Angmar et ceux de la famille Tarma, là-dessus, je vous fais une autorisation. Merembeleg, vous les mettez au Fortin, vous les mettez aux fers ces cinq-là, de suite. Pour le reste, vous accueillez tout le monde à la salle communale. Vous faites en sorte qu'ils ont de quoi manger et boire." annonce Brégol.
- "Ils sont plus de trente !!" répond Merembeleg.
- "Peu importe ! Peu importe !" réagit Brégol.
- "On va s'arranger..." répond Tirash.
- "Vous aurez de quoi être logé, nourri pour ce soir. Pour ce qui est des cinq prisonniers que vous avez avec vous, là-dessus, je ne décide de rien si ce n'est de vous autoriser à les amener à Fornost Erain. Il y aura une autorité, là-bas, qui décidera. Par contre, pour ce qui est du Magistrat, là, je ne peux, en l'état, vous autorisez à l'amener ailleurs. J'ai besoin d'étudier tous les éléments avant qu'une décision soit prise." annonce Brégol.
- "Sénéchal, si je puis me permettre, transmettez à vos hommes que les hommes d'Angmar sont particulièrement retors et dangereux..." prévient Tirash en s'adressant à Merembeleg.
- "Ouais ! On fera bien attention à ces salopards !!" répond Merembeleg.
- "C'est bon ! Merembeleg va vous montrer le chemin de la salle communale." intervient Brégol.
- "Merci ! Nous nous tenons à votre disposition." indique Tirash en partant.
- "Merembeleg, vous me mettez deux gardes à l'entrée !" ordonne Brégol.
- "Bien magistrat..." répond Merembeleg.
- "Vous auriez, peut-être, des bains à nous conseiller après tous ces jours de voyage ?" demande Fánaviryan en quittant le bureau.
- "On verra ça madame..." répond Merembeleg en quittant, lui aussi la pièce et referme la porte du bureau du Magistrat.
En sortant du bureau du Magistrat, Tirash va voir Roane Cerfblanc et lui dit :
- "Le magistrat souhaite vous rencontrer. Le fait que nous ayons un prisonnier magistrat lui pose problème, vous l'imaginez bien... Nous vous laissons lui raconter ce qui s'est passé. Pensez bien que le magistrat va, peut-être, saisir l'occasion pour se défendre et si vous voulez retrouver votre liberté, il faudra, peut-être, bien mesurer vos propos..."
- "C'est noté Monsieur..."
Puis les compagnons vont prendre leurs affaires et Merembeleg les conduit à la salle communale. En traversant le village, les compagnons se rendent compte que le village est plongé dans une certaine effervescence avec autant d'hommes, d'un homme du sud, de hobbits, de nains, d'une elfe, de prisonniers et d'un magistrat.
Les Nains ont rejoint dès leur arrivée l'auberge du village située à l'ouest du village et nommée : "la Flasque de Mithril." Les autres voyageurs à savoir les marchands, les hobbits, les domestiques de Roane sont accueillis dans la salle communale. Sur le chemin, Tirash demande à Merembeleg :
- "Il est très à cheval sur le protocole votre magistrat ?"
- "Ouais ! On peut dire ça comme ça... Il veut se faire bien voir..." répond Merembeleg.
- "Bien voir de ?" demande Tirash.
- Merembeleg montre le Nord.
- "D'accord..." confirme Tirash.
- "Mais ne vous inquiétez pas, il sait ce qu'il fait... Peut-être un peu droit dans ses bottes mais il sait ce qu'il fait." indique Merembeleg.
- "Très bien..." conclut Tirash.
En arrivant à la salle, Merembeleg annonce :
- "Je vais aller vous chercher de quoi manger, de quoi boire aussi parce que je vois qu'il y a pas mal de Hobbits dans votre troupe !!"
- "Ouais ! On en a un certain nombre !" réagit Daëgon.
- "Et vous venez de de la Comté de ce que j'ai cru comprendre ?" demande Merembeleg.
- "C'est ça !" confirme Fron.
- "Ouais !" confirme Daëgon.
- "Quelles sont les nouvelles là-bas ?" demande Merembeleg.
- "Ça fait déjà plusieurs jours que nous l'avons quitté. Nous ne sommes pas au courant des évolutions depuis la bataille de Corréna." répond Tirash.
- "Nous ne sommes pas sûr que cette bataille ait existé..." évoque Daëgon.
- "Ils ont gagné ! C'est l'essentiel. Les autres ont fait de mi-tour !!" réagit Fánaviryan.
- "On a eu, aussi, des échos de cette bataille." indique Merembeleg.
- "La situation semble se résumer, aujourd'hui, à des conflits territoriaux entre la Comté et la famille Tarma."
- "En tout cas, ici, vous serez bien installés." indique Merembeleg qui va poursuivre la discussion sur le chemin. Il va, également, interpeller certains villageois en leur demandant d'aller apporter de l'eau, de prendre des couvertures et tout ce qui est nécessaire pour le convoi.
En arrivant devant la salle communale, Merembeleg signale :
- "Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous m'en faites part."
- "Très bien... merci à vous !" répond Tirash.
- "Merci bien !" répond Daëgon.
Les compagnons de Fánaviryan ont vite quitté la salle pour aller mettre l'ambiance dans les rues du village. Quelques temps après, les compagnons décident de se rendre à l'auberge. Non loin de l'établissement, ils remarquent plusieurs maisons plus imposantes dont celle du seigneur local.
Ils constatent que la jeune population est peu présente dans le village. En interrogeant des clients de l'auberge, ils apprennent que la Peste a décidé, particulièrement, les jeunes locaux à la grande tristesse de leurs familles. Ils apprennent, également, que les Hobbits du village ont quitté la région depuis dix ou vingt ans pour rejoindre la Comté. Le village a perdu, environ, la moitié de sa population entre la Grande Peste et le départ des Hobbits.
L'auberge de la "Flasque de Mithril" est bien remplie. Les discussions évoquent l'arrivée du convoi mais aussi l'agitation du Magistrat Brégol qui semble bien occupé depuis l'arrivée du convoi. Il a pris plusieurs ordres en particulier de mobiliser plusieurs gardes. Les clients de l'auberge s'interrogent sur l'agitation de Brégol et questionnent les voyageurs.
Fron et Daëgon vont évoquer auprès des villageois le fait qu'ils transportent des prisonniers d'Angmar. Vers dix-neuf heures, ils vont retourner à la salle communale où un repas les attend. Ils croisent Roane Cerfblanc qui est convoquée dans le bureau du Magistrat Brégol. Ils apprennent qu'elle est restée, environ, une heure plus tard. Tirash demande alors à ses compagnons :
- "Vous en pensez quoi d'aller voir Roane Cerfblanc à l'auberge deux minutes pour savoir comment s'est passé son entretien avec le Magistrat ?"
- "Oui ! Après, nous ne sommes pas obligés d'y aller tous ensemble." suggère Daëgon.
- "Oui, je veux bien aller !" répond Tirash.
- "Moi, je préfère que ça soit Tirash qui y aille que Fana parce que, sinon, ça va mal se passer le Magistrat !!" réagit Fánaviryan.
- "D'ailleurs, Fana, si je puis me permettre quand on est en face d'un Magistrat, il faut savoir faire profil bas... Tu sais, ces gens investis de pouvoir, ils n'aiment pas tellement qu'on leur dise comment faire... Même si aussi agaçant soit-il, on en tire toujours le meilleur quand on quand on ferme sa gueule et quand on est servile." conseille Tirash.
- "De toute manière, j'irais pisser sur sa tombe !" lance Fánaviryan.
- "Ça, par contre, c'est une très bonne idée !!" réagit Tirash.
- "Mais, je t'entends, Tirash. Je t'entends..." répond Fánaviryan.
- "Mais des fois, ce n'est pas facile..." indique Tirash.
- "C'est le problème de manque de bon sens devant le balbutiement d'une forme d'organisation qui se veut et qui devrait être bénéfique, là, on en obtient un effet pervers inverse et je détesterais que des personnes sans pouvoir comme nous soient confrontés à ce genre de chose..." évoque Fánaviryan.
- "C'est déjà le cas malheureusement..." indique Tirash.
- "On a Cerfblanc mais j'aurais aimé qu'on le garde. J'aimerais bien qu'il ne se soustrait pas au jugement dont la Comté a besoin." indique Fánaviryan.
- "Tout à fait..." confirme Tirash.
- "Mais je te laisse être nos oreilles et notre langue..." annonce Fánaviryan.
- "Je ne la glisserai pas n'importe où, ne t'inquiète pas..." indique Tirash.
Tirash sort de la maison communale, et lorsqu'il arrive dans la rue principale, il voit Merembeleg accompagné de quatre gardes et de Tamir Cerfblanc qui se dirigent vers la maison Magistrat. Tirash constate que Tamir Cerfblanc a retrouvé de l'assurance et n'a plus cette attitude défaitiste qu'il pouvait avoir depuis son arrestation à Lézeau. Lorsqu'il passe à hauteur de Tirash, Tamir Cerfblanc regarde l'homme du sud avec un défi dans les yeux. L'homme semble, dans son attitude, montrer un soulagement.
Tirash hésite, quelques secondes, à faire le tour de la maison de Brégol pour tenter d'aller écouter l'entretien de Tamir Cerfblanc mais continue sa route et se dirige vers l'auberge de la Flasque de Mithril. En arrivant dans l'établissement, il constate que Roane est seule, assise en train de manger. Tirash s'approche et à sa hauteur, lui dit :
- "Madame..."
- "Oh ! Tirash... Je vous en prie, asseyez-vous." répond Roane.
- "Votre entrevue s'est bien passée ?" demande Tirash.
- "Elle s'est passée..." répond Roane tout en continuant de manger.
- "J'ai cru comprendre que vous attendiez de pouvoir tirer un trait sur votre vie dans la Comté et sur vos quelques années avec Monsieur Cerfblanc." indique Tirash.
- "En effet ! Oui..." confirme Roane Cerfblanc.
- "J'espère que le Magistrat d'Occum ne prendra pas une décision que nous regretterions tous... comment vous a-t-il semblé disposé ?" demande Tirash.
- "Il ne m'a pas dit grand-chose... Il m'a posé des questions. Vous dire ce qu'il en est exactement, je ne sais pas. Ses questions étaient assez précises sur nos relations avec Tamir. J'ai, même, été assez surprise sur des questions, on va dire, intimes qu'il m'a posée. Il m'a parlé de d'Alina. J'étais plutôt surprise..." répond Roane Cerfblanc.
- "Oui, désolé, je n'ai pas eu le temps de vous informer mais nous lui avons dressé un portrait rapide de ce qui nous a amené à nous diriger vers Fornost à l'heure actuelle." explique Tirash.
- "En tout cas, ses questions n'ont porté uniquement que sur ma relation avec le Tamir et de ce que j'ai pu savoir de ses activités. Il ne m'a rien dit de plus. J'espère, en effet, comme vous dites, qu'il va aller en votre faveur. Moi, de toute manière, peu m'importe, je regagne Fornost et je vais pouvoir me refaire une nouvelle vie. Je pense que je vais pouvoir m'investir un peu plus auprès de la Cour parce que je n'avais pas osé faire jusqu'à maintenant. Maintenant, j'ai un peu plus d'assurance. Donc je vais demander une place auprès du palais. Quant à Brégol, si votre question est de savoir ce qu'il va faire avec son ami Tamir Cerfblanc, je ne sais point..." indique Roane Cerfblanc.
- "Vous dites son ami ?? Ils se connaissent bien ??" demande Tirash.
- "Il me semble que Brégol apprécie Tamir. En tant que magistrat, ils sont amenés à se rencontrer régulièrement à Fornost et c'est vrai que nous avons pu avoir des repas ensemble et que les deux hommes s'apprécient." explique Roane Cerfblanc.
- "Vous pensez que cela pourrait influencer le jugement de Brégol ?" demande Tirash.
- "Difficile à dire... Il est resté très neutre, n'exprimant pas une sympathie particulière vis-à-vis de Tamir Cerfblanc." évoque Roane.
- "C'est tout à son honneur !" réagit Tirash.
- "Il est resté neutre, n'exprimant pas une empathie particulière à mon égard." indique Roane.
- "Très bien, merci beaucoup !" répond Tirash en se levant.
- "Je vous en prie." répond Roane.
- "Je vous souhaite une bonne soirée et j'espère qu'on se retrouvera dès demain pour prendre la route de Fornost." indique Tirash.
- "Pardon ? Qu'est-ce qui ferait que nous ne partirions pas demain ?" demande Roane inquiète.
- "La décision du magistrat Brégol justement." répond Tirash.
- "C'est-à-dire ?" demande Roane.
- "Il nous a bien signifié que nous pourrions reprendre le départ, évidemment avec les prisonniers, et le reste de la troupe mais qu'il se réservait la décision de laisser ou non le Magistrat Cerfblanc se diriger vers Fornost. J'ai cru comprendre qu'il avait envie de monter en grade. Peut-être qu'il souhaitera tirer parti de tout cela ou peut-être que son amitié vis-à-vis de Cerfblanc l'emportera-t-elle ? Je ne sais pas... Espérons qu'il se comportera en digne représentant de sa profession." annonce Tirash puis demande : "Avez-vous autre chose à me transmettre ?"
- "Non. Je vais vous souhaiter une bonne soirée et je vous dis à demain matin." répond Roane Cerfblanc.
- "Très bien ! Bonne nuit à vous également. À demain." répond Tirash en quittant l'auberge.
Il se dirige e vers la salle communale et informe ses compagnons de l'ensemble de la conversation. Fánaviryan répond :
- "Bien, bien, vraiment bien... mais inquiétant..."
- "Oui, le fait qu'il soit plus ou moins amis, on va voir ce que ça va donner..." indique Tirash.
- "Ouais !" réagissent Daëgon et Fánaviryan.
- "Est-ce qu'il ne faudrait pas qu'on essaie de jouer sur la carte d'essayer de de dire au roi que : "Brégol a été vraiment formidable ! Qu'il a su mettre de côté sa relation amicale avec Tamir Cerfblanc." d'essayer de faire miroiter auprès de Brégol les bons mots qu'on distribuera à tous ceux qui voudront bien les entendre à Fornost Erain à son sujet." suggère Tirash.
- "Je pense qu'en tant qu'originaire de Fornost Erain, Daëgon et toi, vous seriez pas mal dans ce rôle de flatterie." suggère Fánaviryan.
- "Flatterie... Je ne sais pas mais, au moins, je connais les usages." répond Daëgon.
- "Ouais ! Mieux que moi parce que moi là, ça me ressort par les trous de nez. Donc, je vais aller me baigner. Pour moi, il est hors de question de laisser l'autre avoir une nuit de possibilité de se pendre et d'échapper à la justice." indique Fánaviryan.
- "Quand je l'ai vu, tout à l'heure, je t'avoue qu'il ne m'avait donné plus tellement l'impression d'avoir envie de se pendre." indique Tirash.
- "Merde ! Il reprend de l'espoir..." réagit Fánaviryan qui quitte la salle communale.
L'Elfe se rend sur la place des marchands, la place centrale du village où se dresse une fontaine avec la statue d'Ulmo en son haut. Elle reste quelques minutes à méditer en écoutant l'écoulement de l'eau dans les bassins de la fontaine. Elle regagne, ensuite, la maison communale, va installer sa couche et va sortir son matériel à couture et continuer la fabrication de sa capeline.
Daëgon va se coucher après le repas pour profiter d'une bonne nuit de sommeil.
Après le repas, Fron se prépare un sandwich et va sortir et se placer non loin de la maison du Magistrat, entre deux maisons dans l'ombre. Il va rester, ainsi, pendant plus de deux heures et va finir par voir sortir Merembeleg accompagné de quatre soldats qui entourent Tamir Cerfblanc. Fron garde sa position, regarde attentivement et n'a pas de doute sur le fait qu'il s'agit bien de Tamir Cerfblanc.
Fron vas suivre les six personnes qui se dirigent jusqu'à Dol Occum. Ils entrent à l'intérieur du fortin. Le Hobbit se positionne, en face, dans un coin d'ombre et attend. Vingt minutes plus tard, Merembeleg sort avec deux hommes. Ils passent à proximité de Fron mais ne le remarquent pas. Ils évoquent d'aller s'installer à l'auberge.
Fron reste en position et va apercevoir, vingt minutes plus tard de la lumière venant de la maison du Magistrat. Une silhouette en sort avec une lanterne. Fron se décide de suivre cette lumière qui se dirige vers la salle communale. En s'approchant, il constate qu'il s'agit d'une silhouette féminine, Malloyei, la domestique du Magistrat. En arrivant à la salle, elle s'adresse aux compagnons et leur dit :
- "Je m'excuse de venir si tardivement mais le Magistrat souhaiterait vous voir."
- "Nous vous suivons !" répond Fánaviryan en admirant la chevelure de Malloyei.
Daëgon se lève et accompagne Fánaviryan et Tirash. Sur le chemin, ils croisent Fron qui rentrait et va suivre ses compagnons qui se dirigent vers la maison du Magistrat Brégol. Fánaviryan lui demande :
- "Tu as trouvé quelques congénères dans le secteur, Fron ?"
- "Pardon ?" demande Fron.
- "Tu as trouvé des collègues dans le secteur ?" demande Fánaviryan.
- "Des collègues ?" demande Fron.
- "Oui ! Tu viens de l'auberge ?" demande Fánaviryan
- "Ah non... J'étais parti me balader un petit peu..." répond Fron.
À ces mots, les quatre compagnons vont être reçus par le Magistrat Brégol dans son bureau, qui semble fatigué et dit :
- "Je vous en prie, asseyez-vous." puis tend un parchemin et ajoute : "Ceci est un document que vous remettrez aux autorités de Fornost Erain qui vous autorise à conduire le Magistrat Cerfblanc jusqu'aux autorités de Fornost Erain pour qu'il puisse être jugé par les autorités du roi."
- "À la bonne heure !" réagit Daëgon.
- "Tenez ! Je vous rends, également, ce cahier qui devrait permettre..." indique Brégol.
- "Que justice soit rendu..." ajoute Fron.
- "Confirmez vos propos." ajoute Brégol.
- "Est-ce que le Magistrat Cerfblanc vous a dit quelque chose en particulier ?" demande Daëgon.
- "Il nie les faits mais vous aviez entre les mains des éléments qui portent à croire qu'en effet, il semble ne plus être en situation de pouvoir garder sa fonction de Magistrat." annonce Brégol avec une certaine déception et résignation dans la voix et ajoute : "Vous pouvez donc partir dès demain matin. Merembeleg viendra vous remettre le Magistrat entre vos mains."
- "Merci ! Nous ferons part de votre diligence à qui de droit." évoque Tirash.
- "Ce n'est pas nécessaire." répond Brégol.
- "Très bien..." réagit Tirash.
- "Je n'ai fait que mon travail..." annonce Brégol.
Brégol se lève et va ouvrir la porte de son bureau et dit :
- "Allez dormir, la nuit risque d'être courte pour vous si vous repartez demain matin."
- "Merci bien d'avoir traité cette affaire si rapidement !" félicite Daëgon.
- "Je vous en prie." réagit Brégol.
- "Cela va à l'honneur de votre charge qui est bien lourde." indique Fánaviryan.
Les compagnons regagnent ainsi la salle communale. Sur le chemin, Tirash lance, soulagé :
- "C'est une affaire qui roule ça !"
- "Ouais ! C'est très bien ! Je pensais que ça allait être plus dur..." réagit Daëgon.
- "Pareil, ça m'aurait fait chier !!" réagit Fánaviryan.
Les compagnons vont rentrer à la salle communale et vont pouvoir se coucher, l'esprit tranquille. Après quelques heures de sommeil, Daëgon est réveillé par un terrible mal de crâne, des picotements. Il entend, quelques secondes plus tard, des voix dans le village qui hurlent :
- "DES PRISONNIERS SE SONT ENFUIS !!!"
Les autres compagnons se réveillent, entendant un brouhaha dehors et Daëgon debout, en alerte.