Le 2 de Cerbeth de l'An 1640
Fánaviryan est au premier étage et va se mettre dans la pièce qui fait le coin pour observer la maison du Magistrat ainsi que le mouvement des gardes. Elle jette aussi, régulièrement, un regard du côté des manifestants à l'entrée de la colline. Elle ouvre les rideaux afin de mieux observer l'extérieur et va, discrètement, ouvrir l'une des fenêtres en plaçant un pot de chambre à proximité, prête à le jeter en direction des gardes pour faire diversion en cas d'urgence. Après quelques minutes d'attente, Fánaviryan va finir par remplir le pot de chambre en urinant dedans.
De longues minutes vont ensuite s'écouler sans qu'elle ne voie aucun mouvement suspect. Elle surveille les différentes fenêtres mais ne voit rien de particulier. Elle va finir par entendre une voix masculine dans la nuit qui vient de la maison du Magistrat et qui semble interpeler une personne dehors. Aussitôt, Fánaviryan observe le garde le plus proche et elle constate qu'il ne regarde pas dans cette direction. L'Elfe prend le pot de chambre dans les mains et se prépare à le lancer vers le garde si celui-ci se dirige vers la maison du magistrat mais les minutes se passent sans que le garde ne réagisse.
Pendant ce temps, après avoir entendu la voix de Cleagar, Tirash, Daëgon et Fron longent la haie et rejoignent la maison de Golasgil. Daëgon essaye de faire un geste à Fánaviryan tout en commençant à courir. Fron s'éloigne de ses deux compagnons tout en sortant une dague pour aller renverser les lanternes qui éclairent le chemin. Il arrive rapidement sur la première qu'il décroche aisément et envoie à flanc de colline. L'huile de la lanterne se répand, éclaire la pente de la colline et amène de la pénombre au niveau du chemin. Fron se souvient, alors, qu'il avait emprunté à un chemin escarpé non loin de là pour descendre la colline dans sa jeunesse. Il fait signe à ses compagnons en leur chuchotant : "par là !". Il reste en haut du chemin et laisse Tirash et Daëgon passer.
Tirash, à l'entrée du chemin, dit :
- "Daëgon, tu ne devais pas envoyer une flèche pour dire à nos amis qu'on est en danger ?"
- "Ouais mais est-ce que l'on est vraiment en danger ?" questionne Daëgon.
- "Nous, non mais Fana, peut-être, un peu plus..." interroge Tirash.
- "Ça veut dire de donner l'assaut, c'est, peut-être, un peu trop frontal..." indique Daëgon.
- "On n'avait pas vraiment défini ce qu'ils allaient faire quand ils verraient la flèche..." évoque Tirash.
- "Je ne sais pas... Je ne le sens pas trop de leur dire d'attaquer... Ça serait mieux si on pouvait éviter." évoque Daëgon.
- "On attend Fana ?" demande Tirash.
- "On se met dans le chemin. On se planque et on essaye de voir ce qui se passe." propose Daëgon.
- "Oui, on peut attendre tant que l'on ne voit pas de gardes arriver et qu'on attende de voir si Fana arrive." suggère Tirash.
- "Les gardes risquent d'arriver !" indique Daëgon.
- "On aura un peu d'avance sur eux et puis on aura un peu d'avance quand même..." évoque Tirash.
- "Enfin, là, ils vont rappliquer tout de suite !" annonce Daëgon.
- "Oui mais ils ne savent pas par où on est parti." indique Tirash.
- "Ils vont voir les lanternes pétées..." évoque Daëgon.
- "Disons que si on voit que Fana est en difficulté et qu'elle est en difficulté en sortant de la fenêtre, on pourra aller lui donner un coup de main alors que sinon, elle va être mal !" évoque Tirash.
- "Ou elle se planque..." suggère Daëgon.
- "On attend, peut-être, une minute." propose Tirash.
- "Oui !" répond Daëgon.
Daëgon descend de quelques mètres, encoche sa flèche, prêt à l'enflammer. Juste, au-dessus de lui, Tirash s'est mis au sol, regardant aux alentours, Fron à ses côtés. Après, une minute, aucun mouvement ou bruit ne vient de la maison du Magistrat ni de celle de Golasgil. Seuls les bruits de casseroles retentissent dans la nuit. Daëgon dit alors :
- "Bon, les gars, ça a l'air calme. Il faudrait, peut-être, que l'on aille mettre en sécurité tout ce que l'on a chopé. Fana, elle sortira bien à un moment..."
- "Moi, je veux bien l'attendre un peu." propose Tirash.
- "Elle devait nous attendre où ?" demande Fron.
- "Moi, je veux bien l'attendre un peu..." évoque Tirash.
- "Est-ce que l'un d'entre nous essaye d'aller dans la maison de Golasgil pour la chercher ou pas ?" demande Daëgon.
- "Je peux y aller !" propose Fron.
- "Oui, on peut faire comme ça. Nous, on va t''attendre un peu plus bas." propose Daëgon.
- "D'accord ! Moi, je connais bien le chemin de toute façon !" évoque Fron.
- "Ça serait pas mal de rester en couverture, non ?" suggère Tirash.
- "Oui mais de loin !" répond Daëgon.
- "Oui, là, on est loin, dans le noir et, à priori, personne n'arrive..." indique Tirash.
Daëgon va se positionner un peu plus haut, dans un coin sombre, une flèche prête à partir en direction de la maison du Magistrat. La position n'est pas idéale pour pouvoir tirer mais permet au Dùnedain de rester discret. Tirash se planque également prêt à attaquer si un mouvement venait dans leur direction. Tirash dit à Daëgon pendant ce temps :
- "C'est quand même bizarre que ça ne bouge pas..."
- "Ben ouais, c'est pour ça..." répond Daëgon.
Fron se dirige alors vers la maison de Golasgil, entre par la fenêtre dans la salle à manger. Il referme doucement la fenêtre sans la fermer complètement puis se dirige dans le bureau mais Fánaviryan n'est pas présente. Fron regagne le hall, emprunte l'escalier, monte au premier étage et va vérifier les différentes pièces qui donnent vers la maison du Magistrat mais l'Elfe n'est pas présente. Fron monte au deuxième étage et dans l'une des chambres, il retrouve l'Elfe, un pot de chambre à la main et en train d'observer le jardin en direction de la maison du Magistrat. Fron lui dit alors :
- "On se carapate, on est repéré !!"
- "Repérés ?? Mais il ne bouge pas ??" interroge Fánaviryan en pointant le garde à l'extérieur.
- "On a entendu Cleagar qui nous a interrompu dans le bureau du Magistrat. Il est, peut-être, juste aller prévenir le Magistrat pour l'instant..."
Fánaviryan regarde au niveau de la chambre du Magistrat, au premier étage de l'autre maison. À première vue, aucun mouvement particulier ne semble se dérouler à l'étage. Fánaviryan dit alors :
- "Fron, regarde..."
- "Les autres attendent en bas, on est parti !" annonce Fron.
- "Bon, d'accord ! Je te suis !" répond Fánaviryan.
- "On a des choses intéressantes !" indique Fron.
- "Ah ! J'avais préparé une diversion, c'est con..." évoque Fánaviryan en montrant le pot de chambre.
Fánaviryan quitte la pièce le pot de chambre à la main en suivant Fron. Les deux compagnons vont rapidement regagner la salle à manger au rez-de-chaussée. Fron va ouvrir la fenêtre et sortir. Fánaviryan va suivre et les deux vont traverser le chemin pour rejoindre le flanc de la colline. Fánaviryan met la main sur le pommeau de son épée, prête à dégainer son arme en cas de besoin. Les quatre compagnons vont, ainsi, descendre la colline. Elle verse dans un buisson le pot de chambre avant de le lâcher puis va suivre ses compagnons dans la descente. Fron va guider ses compagnons sur le chemin assez difficile mais ils vont avec une certaine aisance réussir à éviter les chutes et arriver en bas.
Le seul bruit qu'ils entendent provient toujours du chemin avec les casseroles qui résonnent mais leur fuite de la maison du Magistrat ne semble pas avoir alerté les mercenaires de l'Ordre. Fánaviryan se rapproche de ses compagnons et leur dit :
- "Ça va être le moment de faire le chant elfique, non ?"
- "Si tu fais un puissant chant elfique, tout le monde va savoir qu'une elfe est venue dans la maison..." évoque Tirash.
- "Et il n'y en pas beaucoup dans le coin..." indique Fron.
- "Et il n'y en pas des masses dans le coin, des elfes..." confirme Tirash.
- "Ce n'est pas grave ! Ils ne sont pas en position de nous mettre la pression ! C'est juste, là, pour que les autres lâchent la pression à la barrière. Et alors, qu'est-ce que vous avez ?" demande Fánaviryan.
- "Attends, on va se mettre à l'abri et après, on va déballer tout ça. Il y a pas mal de lecture en fait." évoque Daëgon.
En bas de la colline, Fánaviryan demande à ses compagnons :
- "Alors, alors ? Racontez-moi !!"
- "On a trouvé deux pièces en Mithril ! Déjà, on sait d'où elles viennent... Il y avait de l'or à profusion et on a trouvé surtout un journal où, à priori, il raconte sa vie, le Magistrat et on a, aussi, trouvé les livres de compte de Golasgil." évoque Daëgon.
- "On a les preuves qu'il nous a menti parce qu'il avait dit qu'il était parti avec toutes les richesses du Marchand." précise Tirash.
- "Oui !" confirme Fánaviryan.
- "Et on retrouve l'or et le Mithril chez lui !" indique Daëgon.
- "C'était le coffre de Golasgil ou c'était son coffre ?" demande Fron.
- "Ah non, ce n'était pas le coffre de Golasgil, c'était un autre coffre." répond Daëgon.
- "Il aura dû l'ouvrir dans une grange. Il doit être éventré quelque part à proximité..." suppose Fánaviryan.
- "Oui ! Ou il l'a gardé dans une autre pièce... et ce qu'il faudrait, surtout, c'est de lire le journal !" suggère Daëgon.
- "Oui ! Si je fais le puissant chant elfique, maintenant, il faut qu'ils sachent que ce soit nous d'une certaine manière." propose Fánaviryan.
- "Oui mais ça va te servir à quoi s²urtout ?" demande Daëgon.
- "C'est pour que les autres lâchent la pression." indique Fánaviryan.
- "Va leur dire si tu veux !" propose Daëgon.
- "Je le fais du village si vous voulez alors." propose Fánaviryan.
- "Si tu as vraiment envie de faire un chant elfique, tu peux le faire demain matin, on sera tous là pour l'écouter." propose Tirash.
- "C'est histoire qu'ils s'apaisent et que tout le monde puisse aller se reposer." indique Fánaviryan.
- "Ça fait une heure que ça dure, si ça dure dix minutes de plus, ce n'est pas gênant..." indique Tirash.
- "Oui ! Faisons route !" lance Fánaviryan.
- "Par contre, si ça ne bouge pas là-haut, ça veut dire qu'ils n'ont pas prévenu les gardes, est-ce que ce n'est pas parce que Cleagar et le Magistrat pensent qu'ils sont gaulés et qu'ils vont essayer de se barrer par derrière comme nous pendant la nuit." évoque Tirash.
- "C'est possible, oui..." confirme Daëgon.
- "Dans ce cas, est-ce qu'il ne faudrait pas qu'on les attende ??" demande Tirash.
- "On va aller en parler aux Hobbits. On ne va pas encercler la colline à cinq !" évoque Daëgon.
- "Non, c'est clair et net !" confirme Tirash.
- "Il faut que quelqu'un aille transmettre l'information au Shiriff. Fron, discrètement, tu peux faire rapidement le tour de la colline !" propose Fánaviryan.
- "Et pourquoi on n'y va pas tous ensemble ?" demande Daëgon.
- "Pour monter la garde par ici des fois qu'ils essayent de se barrer par derrière." évoque Tirash.
- "Ah oui !" confirme Daëgon.
- "Moi, ça me semblerait être une bonne idée qu'il y en ait, au moins, l'un de nous qui reste ici qui puisse, éventuellement, les suivre et laisser des traces pour les autres mais qu'on ne les laisse pas se barrer impunément comme ça surtout s'ils se barrent avec notre or !" évoque Tirash.
- "Oui, c'est une bonne idée Tirash !" confirme Fánaviryan.
- "Attends ! Ils ne vont pas se barrer avec des kilos d'or comme ça !! Ils vont passer par la route." réagit Daëgon.
- "Ils ne vont pas tout prendre, ça, c'est sûr ! Mais par la route, ils savent qu'ils ne vont pas passer." indique Tirash.
- "Par chariot, tu peux bourrer, tu penses ? Forcer le passage..." évoque Fánaviryan.
- "Pas à travers une foule de Hobbits en colère ! Une casserole dans les rayons du chariot et puis, c'est foutu..." indique Tirash.
- "En tout cas, on pourrait demander à Fron d'aller demander au Shiriff de diligenter quelques Hobbits de Lézeau à la surveillance sur le haut coteau pendant que nous." propose Fánaviryan.
- "Oui, ça me semblerait pas mal... Ouais !" indique Tirash.
- "Hum, hum..." confirme Fron.
- "Bon, alors, au final, au lieu de retourner au camp, on va les avertir nous, directement à la barrière avec les gardes. Ça serait mieux que Fron puisse y aller pour leur signaler que c'est bon ! Il sera plus discret dans la foule lui que nous et puis on l'attend ou on y va ensemble." propose Fánaviryan.
- "Moi, je veux bien rester par ici et puis surveiller et j'attends que des Hobbits viennent avant de vous rejoindre." propose Tirash.
- "Et si tu vois quelque-chose, tu tires enflammée vers là où ça se barre !" suggère Fron.
- "Je n'ai pas d'arc mais si je vois des choses, je laisse des informations tout en les suivant." suggère Tirash.
- "Ça ne serait pas mieux que l'on reste à deux par deux ou tous ensemble ?" demande Fánaviryan.
- "Je peux rester avec Tirash. Moi, j'ai un arc. S'il faut faire une flèche enflammée, je peux la faire." propose Daëgon.
- "Effectivement, oui !" confirme Tirash.
- "Et on n'avait pas dit que c'était le signal pour tout embraser ?" demande Fánaviryan.
- "Si mais tu vas aller dire aux Hobbits que ce n'est plus ça." explique Daëgon.
- "Et puis, de toute façon, on va aller les libérer mes potes." indique Fron.
- "Fron, tu penses qu'il faut combien de temps pour rejoindre la foule ?" demande Tirash.
- "En moins de cinq minutes." répond Fron.
- "Bon ! On ne tire pas de flèches enflammées avant dix minutes pour être sûr que le message soit passé auprès des Hobbits et si on tire une flèche enflammée après, c'est qu'on les a repérés en train de se barrer." propose Tirash.
- "D'accord !" répondent ses compagnons.
- "Et vous passez la consigne qu'il faut venir surveiller l'arrière de la colline." indique Tirash.
- "Moi, je préfère rester avec toi, à ce moment-là, pour te protéger !" évoque Fánaviryan.
- "Après, c'est bien de faire deux, deux." suggère Tirash.
- "Oui, parce que moi, je ne la verrais pas la flèche." explique Fánaviryan.
- "Mais ça serait bien que Daëgon reste puisque c'est lui qui a l'arc." évoque Daëgon.
- "Fron, tu y vas avec Tirash." propose Fánaviryan.
- "Ah... Moi, je veux bien. Je pense, juste, qu'il faut que deux d'entre nous restent ici, idéalement, Daëgon." évoque Tirash.
- "Oui, je reste avec Daëgon." propose Fánaviryan.
- "Après, s'il faut aller avec Fron, ça ne me pose pas de problèmes." confirme Tirash.
- "On va, peut-être, ramasser les livres de compte, les dagues et autres choses." propose Fron.
- "C'est qui, qui a ça ? C'est Daëgon ?" demande Fánaviryan.
- "Moi, j'ai les livres." confirme Daëgon.
- "La dague, quelle dague ?" demande Fánaviryan intéressée.
- "C'est moi qui l'aie... La Dague avec les pièces..." indique Tirash.
- "Je reste surveiller si jamais Cleagar arrive..." indique Fánaviryan.
- "Bon, on fait ça !" lance Tirash.
- "Ouais !" répond Daëgon.
- "Si ça se trouve, Cleagar n'a rien dit parce qu'il veut que ça périclite..." analyse Fron.
- "Il faut qu'on aille au plus vite pour l'instant." indique Daëgon.
- "On leur dit, quand même, qu'on a trouvé des preuves que le Magistrat nous a menti, point !" suggère Tirash.
- "Oui !" confirme Fánaviryan et Daëgon.
- "Oui mais ça serait bien, si vous devez partir que vous ne partiez pas avec les preuves. C'est pour ça que je disais de les prendre." évoque Fron.
- "Moi, j'aimerais bien essayer de les lire." indique Daëgon.
- "Moi aussi !" ajoute Fánaviryan.
- "Si tu dois suivre les autres, tu ne vas pas pouvoir les lire pendant le trajet." indique Fron.
- "Pour l'instant, j'attends." répond Daëgon.
- "Daëgon et Fana restent là. Fron et Tirash vont voir les Hobbits et Daëgon gardent le journal et les livres de compte, c'est bien ça ?" demande Tirash.
- "Oui !" confirment Daëgon et Fánaviryan.
- "Et Tirash se barre avec la Dague et les pièces de Mithril." indique Tirash.
Daëgon et Fánaviryan vont se mettre derrière un buisson pour se camoufler et surveillent la colline. Pendant ce temps, Fron et Tirash font le tour de la colline. En moins de cinq minutes, ils arrivent sur le chemin de la colline et constatent que les Hobbits sont fatigués avec moins d'entrain à frapper dans les casseroles. L'un d'entre eux annonce :
- "Ah ! Vous êtes là."
- "Tirash, tu peux essayer de les calmer un peu, s'il te plait !" propose Fron.
- "Où est le Shiriff ?" demande Tirash aux Hobbits.
- "Il est là-bas." indique l'un des Hobbits en pointant du doigt vers le barrage.
Tirash et Fron se dirigent vers le barrage où une quinzaine de mercenaires de l'Ordre sont présents, bouclier dans une main et lance pointée en direction des Hobbits dans l'autre main. Valgran est face aux mercenaires à gérer les manifestants et semble épuisé par les tâches qu'il est amené à réaliser. Il continue d’arranger ses Hobbits qui continuent de frapper dans des casseroles. Les quatre arbalétriers d'Hobbitebourg sont en position, légèrement en retrait, prêt à tirer en direction des mercenaires. Tirash crie alors :
- "Shiriff, Shiriff !"
- "Oh ! mais vous voilà !!" réagit Valgran puis demande :"On n'entend pas le chant elfique, c'est normal ??".
- "Eh bien non. On a décidé de ne pas le faire..." explique Tirash.
- "Ah d'accord..." répond Valgran.
- "Fana est restée là-bas avec Daëgon. Avec Fron, on est revenu vous prévenir qu'on a trouvé des preuves qui montrent que le Magistrat nous a menti." annonce Tirash.
- "Ah, ah !!" réagit Valgran.
- "Par contre, on s'est fait surprendre. On a réussi à s'enfuir et il n'y aucune réaction là-haut." explique Tirash.
- "Il faut, peut-être, que l'on intervienne pour sauver votre l'amie l'Elfe si elle est toujours là-bas ?" propose Valgran.
- "Non, non ! Ils sont en sécurité tous les deux..." explique Tirash.
- "Ah !" réagit Valgran.
- "Ils attendent de l'autre côté de la colline. Ils surveillent si personne n'essaye de s'enfuir." explique Fron.
- "Ah ! D'accord !" réagit Valgran.
- "Tout le monde peut, à présent, rentrer chez eux. Ça serait bien d'encercler la colline ou, en tout cas, de monter la garde pour vérifier que le Magistrat et Cleagar ne s'enfuient pas discrètement parce que là, à priori, ils savent qu'on sait qu'ils ont menti." explique Tirash.
- "D'accord ! Très bien ! Je vais faire en sorte que mes hommes se déploient tout autour de la colline. C'est une bonne chose, très bien !" confirme Valgran puis vient taper dans le dos de Tirash en lui disant : "Bravo ! Monsieur Tirash, vous avez fait du très bon travail ! Et Monsieur Sacquet, aussi, je vous félicite !"
- "Merci !" réagit Fron.
- "Et vous, de votre côté, vous avez été bruyants à souhait ! Ça a été parfait !" souligne Tirash.
- "On commençait à fatiguer, je vous avouerai... Ça fait un moment que ça dure mais on est courageux !!" puis Valgran s'adresse à tous les Hobbits en levant les bras en l'air : "Allez ! Tout le monde descend, c'est bon, on arrête. Venez avec nous !!"
L'agitation va rapidement se calmer, les Hobbits vont commencer à descendre la colline, regagnant le village. Les gardes d'Hobbitebourg vont décharger leurs arbalètes puis descendre également. Valgran va réunir une partie des Hobbits sur la Collinette, la petite colline située non loin de l'étang de Lézeau. Valgran va donner ses instructions aux côtés de Fron et Tirash. Tirash surveille régulièrement le ciel vérifiant si une flèche enflammée est envoyée mais, pour l'instant, c'est le calme qui s'installe au village. Valgran va s'adresser aux villageois présents et va donner des instructions pour qu'ils puissent mettre en place une surveillance du tour complet de la colline.
Après plusieurs minutes, Gelse vient rejoindre les Hobbits à la Collinette et vient s'adresser à Fron et Tirash et leur demande :
- "Alors, quelles sont les nouvelles ?"
- "On a trouvé des documents très intéressants mais, pour le moment, Daëgon a préféré les garder. Il surveille l'arrière de la colline." indique Fron.
- "Ah d'accord ! Et, à présent, vous faites quoi ?" demande Gelse.
- "Hé bien, on va attendre que Daëgon et Fánaviryan reviennent. Quand vos compatriotes hobbits les auront rejoints, ils reviendront par ici." évoque Tirash.
Les Hobbits vont aller se positionner à des endroits stratégiques tout autour de la colline. Valgran a demandé aux Hobbits d'être à deux, l'un peut se reposer pendant que l'autre surveille. Les gardes d'Hobbitebourg sont placés à plusieurs endroits pour ne pas être tous au même endroit. Deux d'entre eux vont croiser de l'autre côté de la colline des silhouettes et vont alors crier :
- "Qui êtes-vous ? Halte-là !!"
Fánaviryan, placée derrière le buisson, dégaine son épée et se prépare à attaquer. Daëgon observe attentivement et constate qu'il s'agit d'un son provenant du bas de la colline. En se concentrant sur la voix, il estime qu'il s'agit d'un Hobbit.
Fánaviryan finit par répondre avec sa voix elfique :
- "Oh hé, chut !! Il ne faut pas faire de bruit !!"
- "Ah, c'est vous ! Pardon... On ne savait pas que vous étiez là..." répond l'un des deux Hobbits.
- "Justement, on s'était cachés pour surveiller qu'ils ne fuient pas de la colline." explique Fánaviryan.
- "Et vous en avez vu ?" demande le Hobbit.
- "Non !" répondent Daëgon et Fánaviryan.
- "C'est tout calme !" ajoute Daëgon.
- "D'accord... On va prendre le relais..." annonce le Hobbit.
- "Très bien, merci !" répond Daëgon.
- "Merci ! Vous avez vu les autres ?" demande Fánaviryan.
- "Ouais, ils sont tous bien posés prêts de nous." explique le Hobbit.
- "Ah ! C'est super ! On se reverra tout à l'heure au village après votre garde." réagit Fánaviryan.
- "Oui ! D'accord !" répond le Hobbit.
L'Elfe rengaine son épée puis avec Daëgon, ils quittent leur buisson et rejoignent le village qui est beaucoup plus calme. De nombreux villageois ont rejoint leur smial et les autres ont été positionnés autour de la colline en surveillance. Lorsque les quatre compagnons sont ensemble, Daëgon dit à ses compagnons :
- "J'aimerais bien trouver de la lumière pour lire tout ça !"
- "Je pense que nous avons intérêt à ouvrir ce journal, il y a une quinzaine."
Les quatre compagnons s'assoient à flanc de la Collinette qui est actuellement éclairée en compagnie de Gelse, intéressée par le livre. Daëgon commence la lecture du journal du Magistrat à haute voix. Tamir Cerfblanc se sert de ce journal pour y noter, jour par jour, des évènements personnels mais lui sert aussi de registre des évènements et des décisions que le Magistrat a pu prendre. La lecture est aisée avec la belle écriture du Magistrat. Dans un premier temps, Daëgon s'imprègne de l'écriture, de la façon dont il a organisé son livre puis va pouvoir y trouver des informations intéressantes. Le 17 de Norui, le jour où Golasgil aurait été assassiné, le Magistrat a noté : "Je viens de quitter Roude. Le voyage se passe bien. J'espère que tout s'est bien passé à Lézeau."
Daëgon interrompt sa lecture lorsqu'ils voient sur la route de la colline, une torche qui éclaire le chemin et un Hobbit qui arrive à la Collinette très essoufflé. Il dit alors :
- "Pffff... Il y a un, un Monsieur qui souhaite vous voir..."
- "Un Monsieur ??" demande Daëgon.
- "Oui, un très grand Monsieur..." évoque le Hobbit.
- "Ça, ça doit être Cleagar !" annonce Fánaviryan puis demande : "Avec une grande épée comme ça ?"
- "Heu... Non..." répond le Hobbit.
- "Il est venu vous voir directement, c'est ça ?" demande Daëgon.
- "Oui. Le Shiriff m'avait demandé de surveiller la route." explique le Hobbit.
- "Ah d'accord..." réagit Daëgon.
- "J'ai couru le plus vite que je pouvais ! Il m'a demandé de vous demander d'aller à sa rencontre." répond le Hobbit.
Les quatre compagnons constatent que la lumière de la torche sur le chemin de la colline, est située un peu plus bas que le barrage et reste, à présent, fixe. Daëgon dit alors :
- "Bon, on va aller le voir."
- "Il faudrait placer une barrière à l'entrée du chemin !" évoque Fánaviryan.
- "Il veut parlementer là." indique Daëgon.
- "Ouais, ils n'ont plus le choix... Par contre, ils sont plus nombreux. Il faut qu'on évite le danger..." conseille Fánaviryan.
- "Non ! C'est qu'une seule personne qui s'est avancée. Après, il y a des archers, je sais bien... On peut avancer et lui dire d'avancer s'il est un peu trop près..." indique Daëgon puis dit à Gelse : "Je te confie le livre du Magistrat."
- "Oui, bien sûr ! Je vais veiller sur lui ! Je vais aller me réfugier dans un Smial en attendant..." confirme Gelse.
- "D'accord ! Je reviendrais tout à l'heure !" indique Daëgon.
Les quatre compagnons vont prendre le chemin de la colline. L'homme qui porte la torche a avancé de quelques pas vers le bas du chemin. Fánaviryan indique à Fron :
- "Fron, tu peux demander à tes camarades qu'ils bloquent l'accès au chemin avec des tables ?"
- "Le Shiriff veut, peut-être, venir avec nous ?" demande Daëgon.
- "Oui, je vous accompagne !" répond Valgran Bucca.
En montant le chemin de la colline, les compagnons vont apercevoir Cleagar, une torche à la main. Son épée n'est pas visible. L'homme avance vers les compagnons et montre avec sa torche qu'il n'est pas armé. Tirash lui demande :
- "Vous souhaitiez nous voir ?"
- "Ouais ! On peut discuter ?" demande Cleagar.
- "Toujours !" répond Daëgon.
- "Oui !" répond Tirash.
- "J'ai enfin compris le sens de toute cette mascarade de ce soir." évoque Cleagar.
- "La fête de la galette ?" demande ironiquement Tirash.
- "Elle était plutôt réussi. Ouais. J'imagine que vous avez trouvé des choses dans le bureau du Magistrat." annonce Cleagar.
- "Des choses ? Dans le bureau du Magistrat ?" questionne Tirash.
- "Il aurait des preuves incriminantes de quelques agissements dont vous n'avez, peut-être, pas été témoin ?" demande Fánaviryan.
- "Nous n'avons pas participé à cela." répond Cleagar.
- "C'est qui nous ?" demande Tirash.
- "La Compagnie de l'Ordre !" répond Cleagar.
- "Vous êtes engagés pour quelle durée ? Et pour quel compte ?" demande Fánaviryan.
- "Les termes du contrat ne sont pas clairement définies mais je vous avouerai que mes hommes et moi-même nous trouvons que la mission qui nous a été confiée n'était pas celle qui était prévue initialement." explique Cleagar.
- "C'est-à-dire ?" demande Tirash.
- "Aujourd'hui, les agissements du Magistrat peuvent poser question. J'imagine que vous n'êtes pas sans informations. J'ai bien vu que les silhouettes qui s'enfuyaient, avaient une taille bien plus grande que celle de vous." dit Cleagar en désignant Fron qui est légèrement derrière puis ajoute : "J'ai donc vite saisi que vous étiez venu chercher, sans doute, certaines choses particulières.
- "Est-ce que vous pourriez aller droit au but s'il vous plaît ? La nuit a été longue..." demande Tirash.
- "Voilà, si vous avez des preuves qui incriminent le Magistrat et que vous êtes prêts à me les annoncer, moi et mes hommes, nous sommes prêts à nous retirer." annonce Cleagar.
- "D'accord..." réagit Daëgon.
- "En échange d'un sauf-conduit pour quitter la Comté et un retour sur Metraith, sans doute ?" annonce Fánaviryan.
- "Exactement !" confirme Cleagar.
- "Ça doit être possible ça, Shiriff ?" demande Fánaviryan à Valgran.
- "Ne faudrait-il pas que nous confrontions le Magistrat avant cela ? Rien ne nous prouve que ce n'est pas vous qui êtes à l'origine de tout cela et que le Magistrat serait en votre captivité... Il faisait pâle figure la dernière fois que nous l'avons rencontré..." évoque Tirash.
- "C'est sûr... Sachez que si réellement vous avez trouvé des choses." indique Cleagar.
- "Nous avons trouvé certaines affaires de Golasgil, effectivement..." annonce Daëgon.
- "Et c'est bien dans le bureau du Magistrat que vous les avez trouvées ?" demande Cleagar.
- "Bien sûr !" répond Daëgon.
- "Est-ce que cela n'est pas une preuve en soi ? SI réellement les mercenaires de l'Ordre avaient agi, pensez-vous que nous aurions mis cela dans le bureau du Magistrat ?" demande Cleagar.
- "Sauf si le Magistrat était captif de vos hommes. C'est une bonne manière de vous couvrir." lance Tirash.
- "En effet..." confirme Cleagar.
- "Nous avons aussi un journal mais, pour l'instant, nous n'avons pas eu le temps de le lire." évoque Daëgon.
- "D'accord..." réagit Cleagar.
- "Mais vous pouvez certainement nous dire quel effet, ça vous a fait, de côtoyer des archers de Boëmund ?" demande Fánaviryan.
- "Ils sont restés peu de temps. C'est surtout auprès du Magistrat que l'homme dont vous parlez, s'est adressé." explique Cleagar.
- "Oui !" réagit Fánaviryan.
- "Vous savez, nous sommes engagés par le Magistrat. Il a souhaité accueillir ces hommes évoquant, de ce que j'ai compris, que c'était des rôdeurs de l'Arthedain. J'y ai mis quelques réserves pour ma part." indique Cleagar.
- "Qui a tué Golasgil ?" demande Tirash.
- "Hum..." réagit Cleagar.
- "Alinna avec une dague elfique, peut-être..." suggère Fánaviryan.
- "Alors, vous comprenez que, pour l'instant, je suis toujours engagé par le Magistrat. D'un point de vue déontologique, c'est compliqué." indique Cleagar.
- "Oui mais là, ce que vous faites avec votre torche, ça s'appelle une démission ! Vous lui en avez parlé un peu de ça ??" lance Daëgon.
- "Non. Disons que les évènements qui viennent de se dérouler m'ont fait réfléchir et que depuis quelques temps, mes hommes sont mécontents des conditions de travail. J'y vois là une porte de sortie. J'ai rapidement fait les comptes. Il semble y avoir dans le coffre du Magistrat, de nombreuses pièces d'or." annonce Cleagar.
- "Effectivement !" réagit Daëgon.
- "Effectivement ! Ce qui pourrait amener au futur possesseur de ces pièces, de lui permettre de vous engager, peut-être ?" demande Fánaviryan.
- "Si nous repartions, nous envisagerions un dédommagement." évoque Cleagar.
- "Qu'en pensez-vous Shiriff ?" demande Tirash à Valgran.
- "Vous seriez prêt, ainsi, à quitter le Magistrat qui vous a engagé depuis si longtemps ?" demande Valgran.
- Cleagar hausse un peu les épaules et dit : "Je pense qu'à un moment donné, il a fait des choix qui le mettent aujourd'hui dans une situation délicate. Comme je vous le disais et là, vous avez ma parole de mercenaire, j'engage ma parole de mercenaire que pour la mort de Golasgil, nous n'avons pas participé activement à celle-ci."
- "Bien sûr mais vous comprenez que, sans concurrence, Golasgil étant notre employeur, il nous devait une forte somme de cet or et c'est aussi, un petit peu pour ça que nous sommes revenus quand même... C'est pour ça que nous aurons à discuter, peut-être, devant tous les cinq devant le coffre." évoque Fánaviryan.
- "C'est vous qui voyez ! Sachez et si le Shiriff en était d'accord, nous pourrions partir très rapidement de ces lieux." confirme Cleagar.
- "En confiant au Shiriff le Magistrat ?" demande Fánaviryan.
- "Oui, effectivement, une façon de montrer votre parole est de venir ici avec le Magistrat, captif d'ici une demi-heure." propose Daëgon.
- "Peut-être que l'on peut examiner les preuves et convenir d'un rendez-vous avec Cleagar demain ?" demande Fron à Valgran.
- "Par exemple !" confirme Daëgon.
- "Peut-être serait-il bien que le Magistrat soit mis sous bonne garde dès ce soir ? Vous considérez-vous, Cleagar, comme toujours engagé auprès de lui ? Peut-être que si vous renoncez à votre engagement, nous pouvons vous engager pour une nuit dans un premier temps ?" demande Tirash.
- "D'un point de vue déontologique, je n'ai jamais été amené à me retourner contre mon employeur. Par contre, dès lors que j'ai confirmation que nous pouvons librement et en sûreté quitter la Comté, la colline sera libre et aucun mercenaire ne s'y trouvera."
- "Si nous vous engageons à vous laisser partir, demain soir, est-ce que cela vous conviendrait ? Afin que nous ayons une journée pour étudier les éléments." demande Tirash.
- "Ça me laisse le temps d'en parler à mes hommes." confirme Cleagar.
- "Vous faites bonne garde autour de sa maison." suggère Fánaviryan.
- "Comme on le fait actuellement." indique Cleagar.
- "Un peu mieux parce qu'il y a des gens qui viennent visiter des coffres !!" lance Daëgon.
- "Demain, nous vous apportons sauf-conduit et preuves. Ça sera au grand jour ! Vous pourrez attester aussi d'un témoignage de sa culpabilité." annonce Fánaviryan.
- "Je vous le dis tout net ! Aucun de mes hommes ni moi-même, ne témoigneront contre le Magistrat." annonce Cleagar.
- "Non mais on va étudier les preuves pour cela. On se revoit demain pour voir vos propositions." indique Daëgon.
- "Je vous le dis tout net, n'espérez pas de ma part, la moindre sollicitation pour enfoncer le Magistrat." dit Cleagar.
- "A priori, nous n'aurons pas besoin." indique Tirash.
- "Avec son livre, il s'enfonce tout seul !" confirme Daëgon.
- "J'ai cette conviction également." confirme Cleagar.
- "Une chose cependant ! Si d'aventure le Magistrat n'était plus là demain, notre accord actuel serait nul et non avenu..." indique Tirash.
- "Le Magistrat sera là demain !" confirme Cleagar.
- "Très bien !" réagit Tirash.
- "Je vais faire en sorte que le coffre soit bien refermé et que le bureau soit bien remis en ordre." indique Cleagar.
- "Et qu'aucune pièce ne bouge ! Nous les avons comptées !" affirme Fánaviryan.
- "Je vais prendre le temps qu'il faut pour les compter ! Très bien. Demain soir, au coucher de soleil ?" propose Cleagar.
- "Nous apporterons de quoi manger." indique Fánaviryan.
- "Et toutes mes félicitations pour votre diversion, elle était réussie." confie Cleagar.
- "Il suffit des fois de peu pour faire éclater la vérité !" lance Fánaviryan.
- "Tous mes respects !" lance Cleagar.
- "C'était dans le cœur de cette jeune population qui s'est quand même, vu pendre ces deux et vous avez remarqué, nous avons fait en sorte qu'ils ne se retournent pas vers les bourreaux mais vers les commanditaires !" lance Fánaviryan.
Cleagar va alors saluer les cinq personnes présentes et va ensuite retourner vers le haut de la colline. Daëgon lui rend par un salut respectueux. Fánaviryan dit à ses compagnons :
- "Bon, c'était histoire qu'il sente que, de toute façon, ils sentent qu'ils sont encerclés et qu'ils avaient l'impression de ne pas être massacré..."
- "Moi, j'ai assez confiance en lui après est-ce qu'on laisse les Hobbits faire la garde toute la nuit ?" demande Daëgon.
- "D'une moindre mesure... On n'annule pas toute l'opération d'un seul coup parce que l'autre est venu nous voir. Allez, on a de la lecture !!" indique Fánaviryan.
- "On a de la lecture et du sommeil à prendre, histoire d'être en forme demain matin !" confirme Tirash.
- "Est-ce que vous pensez que nous devons revoir la surveillance autour de la colline ?" demande Valgran.
- "Je pense qu'il faut laisser quelques gars pour surveiller." conseille Daëgon.
- "Oui ! Vous êtes bien organisés. C'est une seule nuit de veille qu'on vous demande, c'est la dernière et après les choses vont se normaliser. C'était la fête à la galette qui se fêtera demain." évoque Fánaviryan.
- "On pourrait, peut-être, se coucher et lire demain ?" propose Fron.
- "Non ! J'avoue que si on pouvait regarder les dates clefs ce soir, ça me ferait plaisir !" réagit Tirash.
- "Oui ! Oui ! Il aura inscrit le témoignage d'Alinna." évoque Fánaviryan.
- "Il faudrait que je remonte quelques jours avant le 17." propose Daëgon.
- "Avec un petit sandwich !" propose Tirash.
Les compagnons vont retourner à la Collinette. Daëgon va aller chercher Gelse et le livre pendant que Fron va demander des sandwichs, de la bière et de l'eau. Lorsque tout le monde est installé, Daëgon boit une gorgée de bière et reprend la lecture du livre. Un silence s'installe alors sur le flanc de la Collinette lorsque Valgran indique :
- "Je ne vais pas rester ici. Je vais vérifier la situation autour de la colline."
- "D'accord ! Est-ce que vous pourriez préparer un sauf-conduit pour Cleagar afin que ça soit bien officiel ?" demande Fánaviryan.
- "De sauf-conduit..." évoque Valgran.
- "Pas signé, encore. Juste à signer." propose Fánaviryan.
- "Ce sera surtout de la Compagnie qu'il faudra parce que..." évoque Valgran.
- "Ah oui, oui ! De la Compagnie parce que sinon, ils vont se faire massacrer !!" réagit Fánaviryan.
- "Il va falloir informer également Marchon et Blancon Pâle à Hobbitebourg." suggère Tirash.
- "Oui, je pense qu'il sera important." indique Valgran.
- "Bon ! Il faut vraiment que l'on lise ce livre parce qu'on a plein d'informations à récupérer !!" annonce Daëgon.
Valgran quitte les lieux et Daëgon peut commencer la lecture. Les premières informations intéressantes vont remonter au mois de Lothron. Le Magistrat, régulièrement a des aprioris négatifs vis-à-vis des Hobbits. Il aurait été condamné à venir à Lézeau et semble subir le poste en Comté. Il est, toutefois, satisfait des responsabilités que le poste de Magistrat lui octroie à Lézeau. Il utilise ce livre pour y poser tous les actes qu'il est amené à réaliser. Or, Tamir Cerfblanc est peu sollicité et va se livrer à écrire ce qui se passe. Le journal associe ses notes personnelles mais également les comptes-rendus de ses actes professionnels :
- La journée du 18 de Lothron est particulière. Il note dans la matinée qu'Alinna est passée voir le Magistrat. Elle a commencé à lui faire du charme et le Magistrat n'est pas resté insensible aux avances de la gouvernante de Golasgil. Elle a pris le repas avec lui. Dans son journal, sa femme est rarement évoquée, elle parait inexistante dans la vie du Magistrat. Elle est parfois évoquée mais avec un grand mépris.
- Le 19, il évoque une déception de ne pas avoir vu Alinna ce jour.
- Le 20, il indique avoir eu un repas avec Alinna et a couché avec elle.
- Le 21, le Magistrat note qu'Alinna lui évoque le retour de Golasgil prochainement. Le Magistrat évoque un certain mépris vis-à-vis du Marchand qu'il trouve grossier, un franc parler qui ne lui convient et aucune bonne manière.
- Le 23 de Lothron, Golasgil est de retour à son domicile. Le Magistrat note : "Ce con de marchand est revenu ! Comment ça va se passer avec Alinna ?"
- Le 25, le Magistrat note qu'il a entendu Alinna crier toute la journée. Il est alors attentif à ce qui se passe dans la maison du Marchand. Tamir Cerfblanc n'ose pas aller chez le Marchand et se retrouve impuissant. Le Magistrat est complètement attentionné vis-à-vis de cette femme et pense qu'elle doit subir des mauvais traitements avec Golasgil. Alinna lui aurait confié le jour où ils ont couché ensemble, que le Marchand l'avait violentée. Il va décrire une scène très crue où Alinna se serait faite violée par le Marchand sans que le Magistrat ne donne la source de ce qu'il écrit. Alinna lui dit que Golasgil est reparti en voyage. Le Magistrat est content d'apprendre cette nouvelle et espère ainsi pour profiter d'Alinna.
- Le 26, Alinna va venir voir le Magistrat le soir et lui demande de l'aide. Elle n'en peut plus du Marchand, elle veut que "ça en finisse..." note le Magistrat. Elle a vu dans son bureau une énorme quantité d'écus d'or, sans doute, une somme très importante.
- Le 27 de Lothron, Tamir Cerfblanc a donné rendez-vous à Alinna. Dans la journée, il note peu de choses, juste que la lettre est partie à Tarmäbard, la forteresse de la famille Tarma.
- Le 28, le Magistrat revoit Alinna pendant une grande partie de la journée et lui dit qu'il a trouvé une solution et que quelqu'un va venir régler cette histoire. Il ne comprend pas qu'Alinna passe autant de temps dans la maison du Marchand.
- Le 2 de Norui, le Magistrat indique qu'il a une rencontre le 10 de Norui avec un représentant des Tarma. Le Magistrat évoque une affaire assez importante avec un coût élevé sans préciser l'objet de cette affaire en évoquant un coût assez cher.
- Le 7 de Norui, le Magistrat part de Lézeau, le jour même où Golasgil revient. Tamir Cerfblanc indique dans son journal être content de quitter le village au moment où le Marchand revient.
- Le 9, le Magistrat arrive le soir à Roude.
- Le 10, Tamir Cerfblanc évoque une rencontre avec l'un des fils du seigneur Tarma. La proposition qui est conclue, est d'engager un professionnel, très efficace. La demande est faite et est envoyée à Bree. Le Magistrat note en conclusion de cette journée : "On ne peut plus faire machine arrière..."
- Les jours suivants, il voyage jusqu'à Fornost Erain.
- Le 13 de Norui, il est à Fornost Erain et il rencontre principalement les responsables de la magistrature de l'Arthedain. Il évoque les préparatifs du Mitan avec les célébrations qui vont se dérouler en Comté, le rôle qu'il va devoir assumer par la suite. Il va y avoir des changements concernant son secteur mais l'évoque peu dans son journal.
- Les jours suivants, il repart vers le Pont des Arbalètes en prenant son temps et indique dans son journal : "Normalement, je devrais arriver le bon jour en revenant le 18 de Norui. Mon objectif est d'arriver après le 17 ! Je ne pourrais pas être inculpé !!"
- Le 18 de Norui, le Magistrat note un compte-rendu très détaillé de l'arrestation des deux jardiniers de Golasgil qui sont rapidement passés aux aveux. Ils ont agi sous le coup de la cupidité. Ils ont vu arriver le Marchand avec de l'or, qu'ils ont préparé son assassinat et qu'ils sont repartis avec l'or mais n'ont pas avoué où se trouve l'or. Le Magistrat note que l'or doit se trouver dans le village mais qu'il parait difficile de pouvoir lancer une investigation pour retrouver cette fortune. Le Magistrat évoque les détails du meurtre avec le corps mutilé, des coups de couteaux sur tout le corps, de véritables barbares ! Les détails sont nombreux et très précis.
- Le 19, le Magistrat indique dans ses notes personnelles qu'il n'est pas content. Cleagar ne veut pas exécuter les deux Hobbits. Tamir Cerfblanc désigne deux mercenaires qui doivent remplir cette tâche. Le Magistrat avait quelques affinités avec ces deux hommes qui ont pu répondre à ses ordres. Plus tard, dans la journée, il demande à ces deux hommes d'aller desceller le coffre du Marchand et l'amener discrètement dans la grange du manoir.
- Le 20, le Magistrat ne comprend pas la réaction des Hobbits. Il essaye d'expliquer le droit auprès des villageois, le déroulement du procès des deux jardiniers mais fait face à un mur d'incompréhension. Il estime être dans son droit, a l'autorité judiciaire en Comté et ne comprend pas qu'il puisse être remis en question.
- Le 21, Tamir Cerfblanc est pris de panique face à l'attitude des villageois. La situation devient incontrôlable et il n'arrive pas à faire retomber la colère. Il va prendre le temps de compter l'argent et va estimer à un peu plus de mille écus d'or la somme récoltée chez le Marchand.
- Le 22 de Norui, Alinna vient lui annoncer qu'elle quitte Lézeau. Il est effondré de son départ, déchiré, prêt à quitter ses fonctions pour la rejoindre. Elle va se réfugier, dans un premier temps, dans la famille Tarma. Il note : "C'est, sans doute, la dernière fois que je la verrais, elle compte partir très loin..." Le Magistrat lui offre quatre cents écus d'or pour qu'elle puisse refaire sa vie lorsqu'elle aura quitté la région.