Le 3 de Cerbeth de l'An 1640
Fánaviryan va à la rencontre de Gelse et lui demande :
- "Gelse ?"
- "Oui, dame Fánaviryan ?" répond Gelse.
- "Pourriez-vous demander aux villageois de me préparer une vingtaine de crêpes et de galettes ?" demande Fánaviryan.
- "Heu... Oui, bien sûr... Dame Fánaviryan." répond Gelse surprise par la demande de l'Elfe.
- "Merci ! Gelse !!" répond Fánaviryan en retournant voir ses compagnons.
Daëgon reprend la parole avant de partir vers la colline de Lézeau :
- "Avant qu'on aille voir Cleagar et il y a un magot à se partager. À partir de combien on est d'accord pour qu'ils se barrent et qu’ils nous laissent tranquille. Je veux dire qu'il faut mettre le curseur. Au départ, il y avait mille écus d'or."
- "Oui et Alinna s'est barrée avec quatre cents écus !" indique Tirash.
- "Donc il reste six cents écus d'or !" précise Daëgon.
- "Dont, dessus on prend, deux cents écus d'or pour nous parce que c'est un contrat avec Golasgil." indique Fánaviryan.
- "Donc on leur laisse combien aux gars, entre cent et deux cents quoi ! Ça serait acceptable..." suggère Daëgon.
- "À Cleagar ?" demande Tirash.
- "Oui !" répond Daëgon.
- "Justement, c'est ce que j'avais dit mais après discussion et tout ça, Tirash évoque, plutôt, soixante ou quatre-vingt, c'était bien mais pas plus..." indique Fánaviryan.
- "Il faut qu'on mette ça sur la table avant d'y aller..." lance Daëgon.
- "Si le Magistrat leur doit, admettons, vingt jours de solde, on leur donne les vingt jours de soldes, après pour retourner à Metraith, il faut, admettons, une semaine, on va dire, donc ça fait vingt-sept jours de soldes et puis point, quoi ! Et si ça fait soixante écus ça fait soixante écus en fait ! Si ça en fait dix ça fait dix et si ça fait cent-trente-cinq, ça en fait cent-trente-cinq pour moi !" explique Tirash.
- "Ça fait combien précisément ?" demande Daëgon.
- "Pour ça, il faut qu'on sache quand est-ce qu'ils ont été payés la dernière fois et il faut qu'on demande à Cleagar." suggère Tirash.
- "Il faudrait qu'on retrouve ça dans les cahiers de compte du Magistrat Cerfblanc !" suggère Fánaviryan.
- "Effectivement ! C'est vrai que ce serait bien de regarder dans les livres de compte, tu as raison !" confirme Tirash.
- "Il faudra penser à la rétribution de Cleagar qui devrait être qu'est-ce que vous en pensez dix, vingt, trente, cinquante écus d'or ?" demande Fánaviryan.
- "Rétribution pourquoi ?" demande Tirash.
- "Pour son choix de démission !" indique Fánaviryan.
- "Ah oui !" réagit Tirash.
- "La petite prime..." précise Fánaviryan.
- "Ça me semble, effectivement, raisonnable surtout si on veut, éventuellement, travailler avec lui dans l'avenir... On peut, peut-être, d'abord lui demander. On peut faire ça, lui proposer quelque chose et puis histoire de le mettre dans des bonnes dispositions." confirme Tirash.
- "Mais là-dessus, je vais rester en retrait. Je vais laisser Tirash engager les discussions..." indique Fánaviryan.
- "S'ils ont été engagés depuis le début de l'année, ils ont dû être payés depuis." indique Tirash.
- "Si on fait le calcul, au pire, on en a pour trois mois avec, en marge haute un écu d'or pour 15 jours." évoque Fánaviryan.
- "Mais ce n'est pas à Golasgil de payer le travail des mercenaires pour le compte du Magistrat sachant, qu'en plus, c'est des mercenaires qui ont tué Golasgil ! C'est sur les deniers de l'Arthedain et puis du magistrat." suggère Tirash.
- "On réclamera ça l'Arthedain en sachant qu'attention, il ne faut pas dire les mercenaires ont tué Golasgil ! C'était un assassin diligenté par le biais de la famille Tarma par Bree." affirme Fánaviryan.
- "Exact ! Exact ! Ils n'ont pas tué Golasgil mais ont tué les deux jardiniers, ils les ont pendus sur ordre du Magistrat." précise Tirash.
- "Eux, c'est juste des bourreaux !" indique Fánaviryan.
- "Tout à fait !" confirme Tirash.
- "Ces six mois ne sont pas à régler par Golasgil, ce ne serait pas très cohérent..." estime Tirash.
- "Donc, on laisse venir Cleagar avec ses demandes et puis on voit en fonction mais, à partir de quelle somme il faut qu'on râle quoi ? S'il réclame cent écus, c'est trop ? cinquante écus, c'est trop, s'il réclame vingt écus, c'est trop ? je ne sais pas moi... J'ai du mal avec ça." évoque Daëgon.
- "Le grand, grand max, je pense qu'en toute logique, c'est les deux cents ! Moralement, cent cinquante, moi, j'aurais dit..." indique Fánaviryan.
- "Par contre, ce que je propose comme idée, c'est : en échange du versement, de lui demander de signer un reçu comme quoi on l'a bien fait payer parce que nous, on essaiera de se faire rembourser après auprès de l'Arthedain !" propose Fánaviryan.
- "Ça, c'est pas mal ça !" confirme Tirash puis ajoute : "Selon mes calculs, la paye des mercenaires est de l'ordre de trente sous par jour et par homme." 19'26''
- "Il va falloir qu'il y ait une bonne négociation qui soit faite parce que là, pour trois mois..." indique Fánaviryan.
- "Si on descend en dessous de quatre cents pour nous, heu non !! Après sur les deux cents qui restent, je ne sais pas exactement comment juger qu'est-ce qui est bien et cetera mais ce ne sera jamais au-dessus de ça en tout cas ! Quoi qu'il arrive... Je suis assez pour, de voir qu'est-ce qu'il demande et puis après on verra mais il faut qu'on se rende compte quelque part de la valeur des mercenaires." indique Daëgon.
- "On est à 11 écus d'or par mercenaires et s'ils sont vingt, ça fait deux trente écus d'or." évalue Tirash.
- "On n'est pas loin des deux cents, c'est bien ce que je disais ! On donne deux cents au pire mais pas plus loin..." estime Daëgon.
- "Et, peut-être, que ce sera moins et puis peut-être qu'on pourra se faire rembourser par l'Arthedain comme le disait Fánaviryan..." indique Tirash.
- "Il restera, peut-être, l'argent du magistrat aussi." évoque Fron Sacquet.
- "Et puis, voilà, tu as raison ! Le magistrat a peut-être de l'argent à côté..." confirme Tirash.
- "Après, nous, on aura des sous avec les Hobbits parce qu'ils nous ont promis des choses aussi... Mais bon..." indique Daëgon.
- "À ce propos, ce serait bien que, peut-être, on négocie aux Hobbits, au lieu d'avoir des sous, d'avoir des chargements de blés..." suggère Fánaviryan.
- "Oui ! En effet des choses comme ça !" confirme Daëgon et ajoute : "Avec les Hobbits, on peut s'arranger, ce n'est pas le problème."
- "Il faut juste qu'on se dise aussi que les pièces de Mithril, on en parle, on n’en parle pas ? Qu'est-ce qu'on fait ?" demande Tirash.
- "Non, on n'en parle pas !! De toute façon, peut-être, qu'avec un peu de chance, ils ne savent pas ce que c'est..." estime Daëgon.
- "Pour Cerfblanc, je ne suis pas sûr...Mais, en tout cas, d’une, c'est la preuve flagrante qu'il avait menti et de deux, on peut dire que c'était notre gage à nous ! bon ce n'est pas moi qui le dirai parce que je ne saurais pas trop bien le dire comment mais..." explique Fánaviryan.
- "On peut aussi les avoir perdus pendant qu'on s'échappait..." suggère Tirash.
- "C'est la preuve qu'elles avaient été déposées dans le coffre de de Golasgil parce qu'on est témoins et puis qu'on peut nous croire sur parole..." indique Fánaviryan.
- "Qui connait l'existence de ces pièces ?" demande Fron.
- "Le Magistrat ! Peut-être Cleagar et nous." répond Tirash.
- "Le Magistrat sûr !! Cleagar..." annonce Daëgon.
- "Le Magistrat sûr, peut-être Cleagar... et nous !" confirme Tirash.
- "Ben oui parce qu'ils ont ouvert le coffre les hommes de Cleagar !" indique Fánaviryan.
- "Sauf que le Magistrat, il pourrait en parler pour nous mettre dans la merde !" suggère Tirash.
- "Oui mais qui sait ce que c'est qu'une pièce de Mithril ?" demande Daëgon.
- "Je pense qu'à Fornost Erain, ils savent ce que c'est qu'une pièce de Mithril !" indique Tirash.
- "Oui, certes ! Ils n'en voient pas tous les jours, à mon avis..." indique Daëgon.
- "Et comme Tirash les a dans les poches, c'est facile à transporter et c'est une preuve incriminante... en plus du journal." indique Fánaviryan.
Fánaviryan va prendre une demi-heure à examiner la lame elfique trouvée chez le Magistrat mais elle n'arrive pas à retrouver l'origine de la dague, son nom ou le lieu de sa création. Elle a une étrange sensation en manipulant la lame mais n'arrive pas expliquer d'où vient ce blocage. Fánaviryan est perplexe vis-à-vis de cette arme, sans doute, un blocage psychologique. En voyant cela, Tirash vient lui dire :
- "Peut-être, il faut que tu la portes quelques temps sur toi pour la ressentir. J'ai l'impression, peut-être, avec ma lame, ça a eu un impact."
- "Merci Tirash !" répond l'Elfe.
Tirash observe la lame elfique et sa dague mais constate que les deux dagues n'ont pas de points communs, la facture semble complètement différente.
À dix-huit heures, Gelse vient remettre les crêpes et les galettes à Fánaviryan. Au même moment, Cleagar est venu sur le chemin de la colline et y descend au-delà du barrage. Les quatre compagnons accompagnés des deux Shiriffs montent le chemin de la colline et Fánaviryan demande en marchant :
- "Au fait, les Shiriffs ont dit quelle attitude on devait avoir avec Cerfblanc ? Vous savez vous ?"
- "Bah non...
- "On le met aux arrêts nous ou on l'invite à aller à Hobbitebourg et nous suivre ?" demande Fánaviryan.
- "De toute façon, il n'y mettra pas une grande résistance je pense... On sera quatre... Ce n'est pas un guerrier..." indique Tirash.
- "Après, est-ce que toute la compagnie mercenaire va dégager ou est-ce qu'il restera des gardes encore là-bas ?" demande Fron
- "Ils veulent tous partir. Moi, j'aurais été pour qu'elle soit scindée mais, de toute façon, ils ont tous envie de se barrer et ils savent qu'ils sont dans une mort imminente avec tous les Hobbits autour..." explique Fánaviryan.
- "Oui ! Avec la crise actuelle, je pense qu'ils ont tous envie de partir !" évoque Daëgon.
Cleagar attend les compagnons, sans arme, en armure, les bras croisés. Il a le visage fermé. Cleagar salue de la tête. Daëgon lui rend son salut et lui dit :
- "Nous avons négocié un sauf conduit pour lui et ses hommes."
- "Très bien !" réagit Cleagar
- "Accompagné par le Shiriff Chassenard qui les accompagnera jusqu'au Gué de Sarn." précise Tirash.
- "Très bien ! C'est ce que nous demandions... Est-ce que nous pouvons partir dès demain matin ?" demande Cleagar.
- "Oui !" répond Tirash.
- "Je pense que c'est tout à fait organisable si toutes les conditions sont réunies." confirme Daëgon.
- "J'en ai discuté avec mes hommes et ils sont plus que ravis de pouvoir quitter ces lieux et rejoindre notre ville." explique Cleagar.
- "Il ne reste plus que les conditions de remise du magistrat." évoque Daëgon.
- "Alors je vais être bien clair là-dessus, je ne vous livre pas le magistrat." annonce Cleagar.
- "Non mais vous partez en nous le laissant..." indique Daëgon.
- "Restera-t-il des hommes ici sur la colline ou partirez-vous avec tous les soldats ?" demande Tirash.
- "Nous partons avec tous mes hommes ainsi que quatre des huit domiciles." répond Cleagar.
- "Cela représente donc combien d'hommes ?" demande Tirash.
- "Vingt mercenaires !" répond Cleagar.
- "Vingt mercenaires et quatre domestiques, c'est ça ?" demande Daëgon.
- "Oui, les quatre cuisiniers du Magistrat qui ne souhaitent pas rester auprès du Magistrat." répond Cleagar.
- "Et concernant la somme qui est le coffre du Magistrat, que faisons-nous ?" demande Daëgon.
- "Je pense que si nous faisons part de notre départ au Magistrat, il ne nous réglera pas notre dernier solde..." indique Cleagar.
- "Qui se monte à combien ?" demande Tirash.
- "On peut, tout à fait, vous accorder cette solde mais quelle est cette solde puisque nous ne savons pas depuis combien de temps vous avez été payé ?" demande Daëgon.
- "Alors, j'ai fait mes calculs aujourd'hui, cette solde revient à mon temps de cent-vingt écus d'or." répond Cleagar.
- "Ça doit pouvoir s'arranger..." répond Tirash.
- "On peut trouver un arrangement avec ça, oui !" répond Daëgon.
- "J'ai vu qu'il restait une belle somme d'argent. Vous comprenez que de rompre un contrat ne se fait pas non plus si simplement et donc nous en avons échangé, nous estimons que pour notre départ des lieux, nous retirerons du coffre au total 200 écus." annonce Cleagar.
- "Qui comprend les cent-vingt de la solde ?" demande Tirash.
- "Tout à fait !" confirme Cleagar.
- "Qui seront répartis de quelle manière ?" demande Tirash.
- "C'est à dire ?" demande Cleagar.
- "J'imagine qu'en tant que responsable de la troupe, vous avez droit à une solde supérieure ?" précise Tirash.
- "Tout à fait !" confirme Cleagar.
- "Vos hommes sont à l'aise avec cette idée ?" demande Tirash.
- "Bien sûr ! Ça fait partie des engagements qu'ils ont pris dès lors qu'ils sont entrés dans la compagnie de l'Ordre." indique Cleagar.
- "De notre côté, nous avions imaginé cela également..." confirme Tirash.
- "Très bien ! Sans doute que le Magistrat doit avoir, de son côté, une certaine somme d'argent..." suggère Cleagar.
- "Cela va de soi..." confirme Tirash.
- "Mais peut-être pas à cet endroit-là..." suppose Daëgon.
- "Je ne crois pas..." confie Cleagar.
- "À tout hasard, le coffre de Golasgil a-t-il été éventré et l'avez-vous encore dans les bâtiments ?" demande Fánaviryan.
- "Il est dans l'ancienne écurie. Là où je crois que vous êtes entrés hier soir... Le coffre se trouve là-bas mais..." répond Cleagar.
- "Il a été ouvert par l'arrière ou par la façade ?" demande Fánaviryan.
- "Difficilement mais la façade qui a fini par céder." indique Cleagar.
- "Haaaa...." réagit Fánaviryan.
- "Je vous comprends... C'était un très beau coffre, de la manufacture naine j'imagine..." estime Cleagar.
- "Il y a de fortes chances..." confirme Daëgon.
- "Je confirme..." indique Fánaviryan.
- "Mais sachez bien que nous ne ferons rien concernant le Magistrat qui n'est pas au courant de notre départ." précise Cleagar.
- "Bien sûr ! Cela va de soi ! C'est votre honneur de mercenaire." indique Tirash.
- "Pour le reste, cela vous regarde et ne relève plus de la compagnie de l'Ordre." indique Cleagar.
- "Vous permettez qu'on s'isole quelques minutes pour discuter de la somme ?" demande Tirash.
- "Très bien !" confirme Cleagar qui va remonter rejoindre ses hommes au barrage et va s'adresser à eux à voix basse.
Tirash demande alors à ses compagnons :
- "Les deux cents, ça vous va mes compagnons ?"
- "C'est un gros morceau ! Après est-ce qu’il y a une petite négociation qui peut, peut-être, être faite à savoir si les deux bourreaux restaient ce serait une déduction normale parce qu'ils auraient à être entendus avec le Magistrat Cerfblanc par le Roi de l'Arthedain sans doute... Et, peut-être, que les Hobbits voudraient, aussi, qu'ils passent en jugement d'une certaine manière." demande Fánaviryan.
- "Après il n'était que des exécutants." précise Tirash.
- "Oui mais tu peux essayer de faire peser le poids des Hobbits dans la balance en réclamant ces deux-là et soutirant vingt écus." évoque Fánaviryan.
- "Il me semble intéressant que l'on parle à Cleagar de ces deux hommes-là effectivement et qu'on voit comment il réagit. Après lui, il risquerait de perdre, peut-être, de l'autorité s'il abandonnait deux hommes derrière lui. Donc, peut-être, qu'il n'y sera pas prêt." estime Tirash.
- "Il y a de ça mais, en même temps, il aura su ne pas imposer cette tâche-là aux autres de ces hommes. C'est vraiment ces deux-là qui avaient accepté." évalue Fánaviryan.
- "Après, deux cents, si on ne négocie rien du tout, on peut considérer que notre offre pour que Cleagar puisse, éventuellement, rejoindre la Compagnie l'Aurore Ecarlate, on a déjà donné la petite prime supplémentaire quoi !" estime Tirash.
- "Ah oui !! Oui !! Oui !!" confirme Fánaviryan.
- "Dans de bonnes volontés de négociations, il va nous écouter avec une oreille d'autant plus attentive." estime Tirash.
- "Une écoute intéressée et de confiance." ajoute Daëgon.
- "Moi, ça me semble cohérent ! Il a l'air d'être, derrière, réglo comme homme..." évalue Tirash.
- "Oui, moi aussi je pense !" confirme Daëgon.
- "Il faudra, juste, qu'on vérifie que le coffre contient bien les quatre cents écus d'or qui restent avant leur départ." indique Tirash.
- "C'est ça ! Oui, oui ! On est bien d'accord !!" confirme Daëgon.
- "C'est bon pour vous ?" demande Tirash.
- "Pour moi, c'est bon !" confirme Fánaviryan.
- "Tout à fait !" confirme Daëgon.
- "On lui fait la proposition pour une éventuelle suite à notre service ?" demande Tirash.
- "Oui !" confirme Daëgon.
- "Oui, c'est important c'est très important de toute façon" confirme Fánaviryan.
Les compagnons retournent vers le barrage et Cleagar vient à leur rencontre. Cleagar demande :
" Alors ?"
- "Hé bien, nous avions, juste, quelques interrogations par rapport aux deux hommes qui se sont chargés d'exécuter les deux Hobbits." explique Tirash.
- "Hum, hum..." réagit Cleagar.
- "Comment voyez-vous leur avenir dans votre compagnie ? Est-ce qu'il ne mériterait pas de rester ici et d'assumer leurs actes comme le magistrat Cerfblanc va devoir le faire ?" demande Tirash.
- "Nous veillerons sur leur sécurité." précise Fánaviryan.
- "Dans l'attente d'un jugement... On ne peut pas s'engager au-delà de ça." indique Tirash.
- "Oui !" confirme Daëgon.
- "Ils font partie de mes hommes. En effet, ils ont été à l'encontre d'une position que j'ai prise.
Nous règlerons cela à Metraith. Mais sachez une chose, je pars avec l'ensemble de mes hommes ou nous restons ici !" annonce Cleagar.
- "C'est bien comme ça que nous envisagions les choses..." indique Tirash et ajoute :" Quand vous serez à Metraith, vous avez des projets ?"
- Cleagar a une réaction de surprise et de méfiance.
- "À part aller chez Oget évidemment..." lance Fánaviryan pour détendre Cleagar.
- Cleagar ne réagit pas aux propos de l'Elfe, restant les bras croisés et répond : "Pour le moment, non ! Ça fait un moment qu'on est parti de Metraith. Je pense qu'il y aura des affaires locales à régler." répond Cleagar.
- "Pour tout vous dire, nous avons commencé à établir un comptoir à Metraith." annonce Tirash.
- "D'accord !" réagit Cleagar.
- "Et nous sommes à la recherche d'un homme de confiance. Vous semblez correspondre au profil de celui que nous recherchons. Est-ce que c'est quelque chose qui pourrait vous intéresser ?" demande Tirash.
- "On pourrait vous introduire auprès des autorités." ajoute Daëgon.
- "Hum, hum..." réagit Cleagar.
- "Vous auriez des responsabilités puisque nous allons régulièrement à droite, à gauche. Vous seriez, en quelque sorte, le responsable local." précise Tirash.
- "Ça mérite réflexion. Pour tout vous dire, je souhaiterais, avant tout, m'entretenir avec les autorités locales pour savoir exactement quel est le statut de votre compagnie sur Metraith." répond Cleagar.
- "Pour le moment, nous n'avons pas fait beaucoup de d'affaires mais je pense que nous avons acquis une certaine renommée." indique Tirash.
- "Oui !" confirme Daëgon.
- "Si vous parlez de nous, les gens sauront de qui vous parlez." indique Tirash.
- "D'accord ! Est-ce que vous serez amené à revenir sur Metraith prochainement ?" demande Cleagar.
- "Pas nécessairement mais si le besoin se fait sentir." répond Daëgon.
- "Cela va dépendre d'autres négociations qui vont avoir lieu d'ici là." indique Tirash.
- "Des autres engagements que nous avons pris." ajoute Daëgon.
- "Et nous avons un gros contrat qui nous attend, probablement... Voilà l'objet des négociations et cela impliquerait un passage par Metraith." indique Tirash.
- "Dans trois mois au grand maximum." ajoute Fánaviryan.
- "C'est ça ! Le temps pour vous de réfléchir et puis de prendre vos dispositions pour éventuellement envisager une suite, nous faire des propositions et puis voir si on peut s'entendre." propose Tirash.
- "Je ne suis pas fermé à cette proposition mais sachez que nous envisagerons cela sur le sur le Rath Anor !" indique Cleagar.
- "Disons que, peut-être, que nous avons besoin de vous contacter, vous envoyer un message, à quel endroit souhaitez-vous que nous l'adressions ?" demande Tirash.
- "À votre siège, le bâtiment en pierre avec l'enseigne de l'ordre sur le Rath Anor, à côté de l'échoppe de l'herboriste à Metraith ?" annonce Fánaviryan.
- "En effet, si vous avez un message, vous pouvez l'adresser cette adresse." confirme Cleagar.
- "De votre côté, si vous souhaitez nous envoyer un message, vous pouvez l'envoyer à" indique Tirash en regardant ses compagnons et ajoute "Bree, adressé à la compagnie d'Aurore Ecarlate."
- "D'accord... Très bien ! C'est noté également. Je donnerai réponse la prochaine fois que nous nous verrons à Metraith." répond Cleagar/
- "Très bien ! Si vous avez besoin de vous renseigner sur nous, vous pouvez vous adresser à la famille Wesmin dont nous sommes devenus les membres de la famille." indique Tirash.
- "Très bien..." réagit Cleagar avec une certaine surprise.
- "Il y a eu des changements à Metraith depuis que vous l'avez quitté." annonce Tirash.
- "C'est le petit-fils du Seigneur Hallas qui a accédé au pouvoir." annonce Fánaviryan.
- "D'accord !" réagit Cleagar.
- "Donc ça a créé un peu de bouleversement politique mais, nous, est-ce qu'on s'y intéresse vraiment..." indique Fánaviryan.
- "D'accord... De toute manière, nous verrons cela dès lors que nous serons retournés sur
Metraith. Je dirais que de notre côté, nous quittons ces lieux demain matin. Dès à présent, cela rend le contrat que nous avons avec le magistrat." annonce Cleagar.
- "Dès à présent ?" demande Tirash.
- "Oui !" répond Cleagar.
- "C'est-à-dire que les Shiriff peuvent aller prendre possession du magistrat dès à présent ?" demande Tirash.
- "S'ils le souhaitent..." indique Cleagar.
- "Vous avez dû lui parler de tout ça je suppose... Ou il n'est au courant de rien ?" demande Daëgon.
- "Il n'est pas au courant de cette rupture du contrat puisqu'en même temps, ne nous ayons pas payé depuis un mois, on considère qu'il est en défaut." indique Cleagar.
- "Et donc légitimes pour rompre le contrat, je comprends bien..." confirme Daëgon.
- "Et puis ayant commis des actes répréhensibles, nous pouvons, tout à fait légalement, rompre le contrat également." précise Cleagar.
- "Oui et c'est tout à votre honneur !" ajoute Daëgon.
- "Puisque vous avez, il me semble, des éléments qui jouent en sa défaveur..." indique Cleagar.
- "Très largement ! Effectivement, nous vous confirmons cet état de fait." confirme Fánaviryan.
- "Nous nous chargeons de prendre contact avec l'Arthedain et de faire la lumière sur tout ça." indique Daëgon.
- "Je dirais, maintenant, que ça ne nous concerne plus." indique Cleagar.
- "Nous, pour les transmissions de preuves, si, un petit peu... mais vous, non effectivement..." confirme Daëgon.
- "Puisque comme j'ai pu vous le dire, ni moi ni aucun de mes hommes ne témoignerons vis-à-vis de ce qui a pu se passer." annonce Cleagar.
- "Non mais on a tout ce qu'il nous faut ! Nous n'avons pas besoin de plus..." indique Daëgon.
- "Nous ferons, juste avant votre départ, demain matin, l'inventaire du coffre. Nous vous remettrons la somme dont nous avons parlé tout à l'heure et nous vous demanderons de nous signer un reçu par rapport à cette somme précisant le montant et la raison de ce versement. Ce sont des pièces qui pourront nous être utiles auprès de des autorités de l'Arthedain. Cela vous convient-il ?" demande Tirash.
- "Je ne m'y oppose pas." répond Cleagar.
- "Nous sommes d'accord ?" demande Daëgon.
- "Je pense..." répond Cleagar.
- "Je pense que les différentes parties y trouve leur intérêt que ce soit vous, les Hobbits et nous-mêmes." indique Fánaviryan.
- "Très bien ! Nous partirons demain matin à 6 heures." annonce Cleagar.
- "Nous serons là !" indique Fánaviryan.
- "Shiriff, vous voulez prendre le Magistrat ce soir ?" demande Daëgon.
- "Moi, de toute manière, demain matin, je vous amène en dehors de notre pays. J'ai confié la charge au Shiriff Valgran de s'occuper du Magistrat." annonce Fasteir Chassenard en se rapprochant du groupe.
- "Très bien ! On fait ça demain matin." suggère Daëgon.
- "Shiriff Valgran, ne croyez-vous pas qu'il serait opportun d'aller chercher le magistrat dès maintenant ? Au moins de poster des hommes autour de sa demeure afin d'être sûr qu'il ne s'échappe pas...Il va sentir que le vent tourne là..." suggère Tirash.
- "Il ne faudrait pas qu'un geste désespéré vous prive de justice..." analyse Fánaviryan.
- "Tout à fait !" confirme Tirash.
- "Après, s'il y a des Hobbits partout sur la colline, on peut très bien attendre demain matin." propose Daëgon.
- "Comme le dit Fana, un suicide n'est pas à exclure... Et c'est important qu'il puisse comparaître devant un tribunal, en tout cas, au moins, être entendu par les autorités." suggère Tirash.
- "C'est, en effet, mon souhait le plus cher, je dois dire... Même si mes compatriotes et j'ai pu en discuter très rapidement avec Gelse, elle est opposée au fait que nous ramenons le Magistrat à Fornost lui déplaît très fortement mais il serait, en effet, sage que le Magistrat soit en vie jusqu'à Fornost !" annonce le Shiriff Valgran.
- "Pour l'intérêt de la Comté, ça semble évident !" confirme Tirash.
- "Oui !" réagit Fánaviryan.
- "C'est une question diplomatique, effectivement." ajoute Daëgon.
- "Là-dessus, je dirais que Marchon et Blancon pâle ont été très clairs par rapport à ce sujet-là." indique le Shiriff Valgran en se tournant vers le Shiriff Chassenard qui ne semble pas être du même avis que son collègue puis ajoute : "Dans ce cas, je vais aller chercher quelques-uns de des hobbits pour qu'ils puissent garder la maison du Magistrat."
- "Et s'assurer qu'il ne mette pas fin à ses jours." ajoute Tirash.
- "Alors, la seule façon serait de le capturer dès maintenant." indique le Shiriff Valgran.
- "Je pense que c'est ce qu'il faudrait faire... Oui ! Il avait l'air dans un état assez désespéré les dernières fois où nous l'avions vu quand même..." confirme Tirash.
- "Ce serait plus sûr, effectivement, de le mettre entre quatre murs et sans d'autres possibilités d'autres choses que ça..." suggère Daëgon.
- "Ça évite de démultiplier les rondes alors que tout le monde aura une longue route à commencer demain !" évoque Fánaviryan.
- "Très bien !" confirme le Shiriff Valgran.
- "Et attention à un éventuel poison, je ne sais pas s'il peut avoir ça sous la main mais, en tout cas, il faut se méfier de ça ! C'est une autre manière de se suicider un peu plus difficile à surveiller... Il faudrait vider ses poches, ce genre de choses..." conseille Tirash.
- "C'est noté !" confirme le Shiriff Valgran puis, en s'adressant à son collègue : "Fasteir, je te laisse faire en sorte que les villageois soient le plus apaisé possible."
- Fasteir Chassenard ne semble pas être de cet avis-là et descend la colline en donnant des coups de pieds dans les cailloux qui sont sur son passage.
- "Très bien, je vais remonter et laisser la voie libre jusqu'au manoir du Magistrat." indique Cleagar.
- "Nous vous laissons partir devant." indique Fánaviryan.
Cleagar va remonter la colline, rejoindre ses hommes au barrage et vont tous quitter le chemin pour rejoindre la maison du Magistrat. Au fur et à mesure qu'il avance vers la maison du Magistrat, les gardes suivent Cleagar et ne vont plus surveiller la colline.
Fasteir Chassenard accompagné de huit gardes d'Hobbitebourg va placer des points de contrôle dans le village. Valgran Bucca va réquisitionner les quatre derniers gardes d'Hobbitebourg, armés de leur arbalète, ainsi que les trois Hobbits qui l'accompagnent dans son voyage. Il va monter le chemin de la Colline pour rejoindre les quatre compagnons.
Le groupe va, ensuite, finir la montée de la Colline et rejoindre la maison du Magistrat. Le Shiriff Valgran est concentré, attentif à son environnement. Cleagar est à l'entrée du manoir et dit :
- "Le magistrat est à son bureau... Vous connaissez le chemin..."
Les quatre compagnons entrent dans le hall, prennent le petit couloir et se dirigent dans le bureau accompagné de Valgran Bucca qui a laissé ses sept Hobbits dans le hall. Valgran frappe à la porte et le Magistrat répond : "Oui ? Entrez !"
Valgran entre, en premier, dans le bureau accompagné des quatre compagnons. Le Magistrat a un petit un petit rictus en vous voyant arriver comme s'il comprenait, à ce moment, la situation et il dit :
- "Je vois que mes hommes vous ont laissé passer..."
- "En effet..." répond Daëgon.
- "Magistrat Cerfblanc, au nom des autorités des dirigeants de la Comté, vous êtes démit de vos fonctions. Vous allez devoir nous suivre. Vous allez devoir vous expliquer devant les autorités de Fornost Erain !" annonce le Shiriff Valgran le visage rouge avec quelques perles de sueur.
Le Magistrat montre un soulagement à l'annonce du Shiriff puis regarde son bureau, passe ses mains à l'endroit où se trouve la trappe secrète puis regarde les compagnons. Il marque une pause de quelques secondes puis se lève. Il dit alors :
- "Bien ! Si c'est ainsi..."
Tirash observe attentivement le Magistrat prêt à lui bondir dessus au moindre mouvement suspect. Tamir Cerfblanc regarde l'homme du sud avec une grande méfiance. Il devient hésitant puis reprend une assurance puis le Shiriff Valgran lui dit avec un sourire de satisfaction au coin des lèvres :
- "Monsieur Cerfblanc, Veuillez me donner votre médaillon !"
Le Magistrat avait commencé à faire deux pas en avant, il s'arrête, gêné par la demande du Shiriff. Tamir Cerfblanc ne bouge plus. Après quelques secondes, Daëgon reprend la parole et ordonne :
- "Médaillon !!"
Le Magistrat regarde Daëgon avec un regard noir. Il enlève son médaillon, va le poser sur le coin de son bureau et le médaillon va tomber au sol. Valgran lui dit alors :
- "Veuillez me suivre, monsieur !"
Valgran va accompagner le Magistrat dehors et rejoindre ainsi les sept Hobbits qui l'attendait dans le hall d'entrée. Fron Sacquet ramasse le médaillon et rejoint le Shiriff ainsi que Tirash. Daëgon s'apprêtait à partir lorsque Tirash lui dit :
- "Tu ne veux pas que je m'en charge de ramener le Magistrat et toi de jeter un coup d'œil vu que moi, je n'ai pas accès à la lecture, jeter à ce qui traîne ici ?"
- "Oui ! On peut faire ça aussi !" confirme Daëgon.
Valgran place les gardes Hobbits autour du Magistrat, Tirash se place à côté du Shiriff et la troupe va ainsi descendre le chemin de la Colline. L'arrivée dans le village est houleuse, les Hobbits manifestent une vive colère. Le Shiriff Chassenard semble avoir du mal à imposer une barrière sécuritaire lors du passage du Magistrat. Tirash constate que le Shiriff Chassenard. Valgran donne des ordres pour protéger le Magistrat et les trois Hobbits du Shiriff vont faire bloc pour le protéger. Gelse est présente parmi les villageois qui manifestent une réelle hostilité au Magistrat. Les Hobbits tentent d'agripper le Magistrat ou lui donner des coups mais les gardes veillent à la protection du prisonnier, d'autres agitent des nœuds de pendus au passage du Magistrat qui se décompose, au fur et à mesure, qu'il avance dans le village. Tirash va intervenir à plusieurs reprises pour protéger le Magistrat. Il va, d'un geste vif, désarmer un Hobbit armé d'un couteau de cuisine puis, un peu plus tard, va repousser trois Hobbits qui ont tenté de capturer le Magistrat. À chaque fois, Tirash arrive à s'y prendre dans la douceur, sans blesser les villageois. Il profite de sa position pour crier à la foule :
- "Il sera jugé, il sera condamné ! Ne vous inquiétez pas, nous nous engageons à le mener à son destin !"
Aux propos de Tirash, la foule s'arrête, se fige. Un long silence gagne le village. Les Hobbits regardent Tirash qui commence à entendre quelques réactions. La population prend conscience des évènements. Les villageois vont alors créer un passage qui mène jusqu'au Smial où le Magistrat doit être conduit. Un silence pesant règne dans le village. Tirash, Valgran Bucca, ses trois Hobbits et Tamir Cerfblanc marchent ainsi. Les villageois se résignent à laisser partir le Magistrat. Tirash conclut en disant :
- "Mais ça ne vous empêche pas de fêter l'arrestation du Magistrat ! Vive les Hobbits ! Vive la Comté libre !!"
Les Hobbits ne réagissent pas aussitôt. Ils attendent que le Magistrat soit enfermé dans le smial et plusieurs Hobbits vont voir Tirash pour le remercier et confirmer ses propos. Une fête va s'organiser dans le village. Gelse va être l'une des rares Hobbites à ne pas venir voir Tirash.
Pendant ce temps, Fron Sacquet est allé rejoindre ses camarades dans la foule et leur dit :
- "On l'a arrêté ! On l’a arrêté !! Regardez, j'ai récupéré son collier de Magistrat !"
Puis Fron va finir par mettre le collier ce qui impressionne ses amis et les connaissances du village. Plusieurs Hobbits vont venir négocier son achat. À chaque fois, Fron Sacquet négocie des affaires, avec Tom, le mariage avec sa sœur, avec Filias, son Smial, avec Hectur, ses pommiers et avec Polin, son poney mais finit par décliner les offres, taquinant ses camarades et, ayant réussi à se faire payer des coups à boire. Polin et Filias n'apprécient guère l'humour de Fron et vont revenir à plusieurs reprises engager des propositions pour le collier.
Au même moment, Fánaviryan va examiner le coffre et constate que le verrou a été forcé et crocheté. Elle peut donc l'ouvrir et y découvrir, à l'intérieur, de nombreuses pièces en or. Pendant vingt minutes, Fánaviryan et Daëgon vont fouiller le bureau, rassembler les livres, les objets personnels du Magistrat lorsque la porte du bureau va s'ouvrir. Une femme apparait dans une robe blanche très légère, brune que les deux compagnons vont reconnaître, la femme du Magistrat, Roane Cerfblanc. La femme est surprise et reste à l'entrée du bureau et observe. Fánaviryan lui lance alors :
- "Dame Cerfblanc ! Veuillez entrer, vous pouvez vous asseoir !"
- "Je n'en ai point envie..." répond Roane.
- "Ah ! Mais nous avons à parler..." indique Fánaviryan.
- "Ah !! Si c'est le cas, alors..." répond Roane en défiant du regard l'Elfe et vient s'installer dans le fauteuil et ajoute : "Alors, qu'avez-vous à me dire ?"
- "Votre mari vient d'être arrêté !" annonce Daëgon.
- "Ah... C'est fâcheux..." répond Roane.
La femme du Magistrat ne semble pas être très affectée par la capture de son mari. Fánaviryan vient s'assoir sur le coin de la table pendant que Daëgon reste debout près du bureau. Fánaviryan prend, alors, la parole :
- "Vous vous doutez qu'après tous ces événements que l'issu allait être compliqué..."
- "C'était inscrit dans les astres..." répond Roane.
- "Ah ? Vous l'aviez vu ?" demande Daëgon.
- "Et aviez-vous vu que votre mari avait pris distance avec vous ?" demande Fánaviryan.
- "En effet..." répond Roane avec un petit sourire et ajoute : "Par quelle magie avez-vous eu vent de cela Madame ? Les intuitions elfiques peut-être..."
- "Oh c'est beaucoup plus terre à terre, le journal de bord votre mari..." répond froidement Daëgon.
- "Ah qu'il est con !!" réagit Roane.
- Daëgon rit à ces propos.
- "Vos dispositions en cas d'éventuelles difficultés pour lui ?" demande Fánaviryan.
- "Vous êtes, peut-être, en danger dans la Comté ou alors vous connaissez bien des hobbits et ça va bien pour vous ? Mais, peut-être, que vous souhaitez retourner vers une cité humaine ?" demande Daëgon.
- "Hé bien, je vais demander, à ce moment-là, aux hommes du Magistrat de me conduire à
Fornost Erain." répond Roane.
- "Justement, c'est pour cela que nous avons à parler. Ce n'est pas leur chemin." indique Fánaviryan.
- "Comment ça, ce n’est pas leur chemin ?" demande Roane.
- "Ils vont rejoindre leur ville d'origine..." répond Fánaviryan.
- "Donc même eux quittent ce con de Cerfblanc !" réagit Roane Cerfblanc.
- "Il faut voir qu'il a foutu un sacré bordel quand même !!" indique Fánaviryan.
- "Il a déconné..." confirme Daëgon.
- "Ça fait un moment, en effet..." répond Roane.
- "Ça fait un moment ?" demande Daëgon.
- "Et si je vous offre vingt écus d'or. Est-ce que vous pourriez me ramener jusqu'à Fornost ?" demande Roane.
- "Nous allons bientôt à Fornost donc ça me semble tout à fait possible, effectivement !" répond Daëgon.
- "Vous partiriez quand ?" demande Roane.
- "Dès demain matin !" annonce Fánaviryan.
- "Oui ! Bientôt !" confirme Daëgon.
- "Très bien ! Ça va me laisser le temps de préparer mes affaires... Quand est-ce que Cerfblanc est pendu ?" demande Roane.
- "Il va venir à Fornost Erain avec nous." répond Daëgon.
- "Ah ? Il n'est pas pendu ?" demande Roane surprise.
- "La décision est faite qu'il réponde de ces conneries devant le roi." répond Fánaviryan.
- "Et pourquoi pas devant les Hobbits ?" demande Roane.
- "Les Hobbits ont compris que ce n'était pas dans leur avantage de massacrer un Magistrat humain et qu'ils préfèrent que les preuves aillent à Fornost Erain et que ce soit les humains qui le jugent." explique Daëgon.
- "Et constatent de l'inintérêt d'une autorité humaine dans la Comté." ajoute Fánaviryan.
- "C'est dommage... Le spectacle aurait été intéressant." lance Roane et se lève.
- "Peut-être qu'à Fornost Erain, ce ne sera pas beaucoup mieux..." indique Daëgon.
- "Madame, avant de nous quitter, nous avons une question pour votre sécurité, à savoir, si vous avez quelques informations à nous livrer sur les archers qui sont passés dans le secteur parce qu'il se pourrait qu'ils choisissent d'éviter de le faire parler ainsi que toute personne étant assez proche de lui." demande Fánaviryan.
- "Ils ont été très peu de temps ici. Leur chef était un homme charmant et charmeur..." répond Roane.
- "Auquel on cède ?" demande Fánaviryan.
- "Voyons !! À l'époque, j'étais la femme du Magistrat ! Même si, lui, pouvait céder sur de jeunes salopes, ce n'est point mon cas..." répond Roane.
- "Tout à l'heure, vous allez dire quelque chose sur le magistrat précédant la période troublée de laquelle on parle. Vous faisiez référence à quoi ?" demande Daëgon.
- "Ce pauvre Cerfblanc a toujours été dépassé par les événements..." répond Roane.
- "D'accord !" confirme Daëgon.
- "Je ne comprends même pas comment il a réussi à devenir Magistrat à ce pauvre...J'imagine que, maintenant, les autorités de Fornost vont le destituer..." estime Roane.
- "Oui, il y a de fortes chances..." confirme Daëgon.
- "C'est à grandement parier ! Je crois qu'il conviendrait que vous emmeniez ses effets de valeur qui vous seront attribués par le roi en tant que dédommagement." estime Fánaviryan.
- "Est-ce que je peux, dès à présent, vous délivrer les vingt écus pour que vous puissiez être à mon service ?" demande Roane.
- "Oui ! Ça fait office de contrat ! Tout à fait !" confirme Daëgon.
- "Très bien !" réagit Roane.
- "Nous pouvons vous accompagner !" indique Fánaviryan.
- "Nous nous engagerons à vous conduire à Fornost Erain." annonce Daëgon.
- "Très bien ! Dans ces cas-là, il serait utile que d'ici une bonne heure, vous puissiez monter les deux montures du Magistrat jusqu'ici." demande Roane.
- "C'est-à-dire ?" demande Daëgon.
- "Hé bien, les chevaux sont entreposés à l'auberge de Lézeau, aux écuries de l'auberge." précise Roane.
- "Mais nous vous les amènerons demain matin sans problème, à ce moment-là. Il n'y a rien de pressé..." indique Fánaviryan.
- "Disons qu'au moins les selleries, pour que je puisse gérer mes bagages." demande Roane.
- "Oui, oui ! Aucun problème pour ramener les sacoches." confirme Daëgon.
- "Golasgil et Cerfblanc avaient des charrettes, il me semble ?" demande Fánaviryan.
- "Pas le magistrat mais, oui, en effet, ce pauvre marchand avait un chariot." répond Roane.
- "À ce moment-là, vous pourrez mettre plus d'affaires sur la charrette." propose Fánaviryan.
- "En effet ! Vous avez raison Madame !" confirme Roane.
- "Il suffit, juste, que vous laissiez vos affaires dans le hall demain matin, nous transborderons tout cela." suggère Fánaviryan.
- "Ça veut dire que les personnes à mon service pourraient également, peut-être, profiter du chariot." évoque Roane.
- "Vous avez beaucoup de domestiques humains qui restent ici ?" demande Daëgon.
- "Huit !" répond Roane.
- "Huit, ah oui !" réagit Daëgon.
- "Nous avons quatre cuisiniers et quatre domestiques." précise Roane.
- "Ah ! Il semble que vous venez de perdre vos cuisiniers." annonce Fánaviryan.
- "Il n'y a aucun problème pour qu'ils viennent avec nous." confirme Daëgon.
- "Comment ça, les cuisiniers ? Que dites-vous ??" demande Roane.
- "Ils préfèrent retourner vers le sud, je crois..." indique Fánaviryan.
- "Le petit personnel..." lance Roane en levant les yeux au ciel.
- "Ça se remplace madame, ça se remplace...Et puis n'est pas tout à fait nécessaire lors de longs périples." indique Fánaviryan.
- "Je vais aller vous chercher vos pièces." annonce Roane.
- "Et il conviendra que vous mettiez en ordre les règlements pour votre personnel." conseille Fánaviryan.
- "Oui je prendrai sur l'argent du magistrat..." annonce Roane.
- "Que vous n'avez plus..." indique Daëgon.
- "Cet argent n'est pas ici." indique Roane.
- "Ah ??" réagit Daëgon.
- "C'est ce qui me semblait en vous voyant partir vers la porte..." confirme Fánaviryan.
- "Tout à fait ! Je reviens..." indique Roane en quittant le bureau du Magistrat.
Daëgon indique alors à Fánaviryan :
- "Ça veut dire qu'il y a de l'argent planqué ailleurs..."
- "Là, ce qu'il y a dans le coffre, c'est la fortune de Golasgil... c'est les mille écus d'or évoqués sur le livre de compte. La fortune de Cerfblanc est entre les mains de madame Cerfblanc et que je pense que, là-dessus, on va pouvoir s'asseoir dessus..." indique Fánaviryan.
- "On a déjà gratté vingt écus !!" indique Daëgon.
- "On aurait pu faire monter de dix pour le petit personnel..." suggère Fánaviryan.
- "On verra demain si c'est trop, on évoquera une petite rallonge..." propose Daëgon.
- "Si on peut essayer de lui soutirer quelques preuves à charge…" suggère Fánaviryan.
- "Pour les preuves, on a tout ce qu'il faut ! Franchement, je pense que ce n''est pas le problème et, peut-être, qu'il y a d'autres trucs à trouver là d'autres infos, dans le bureau." indique Daëgon.
- "Roane a éludé, un petit peu, ma question sur les archers. Il faudrait que tu la reprennes là-dessus avec, peut-être, un petit peu..." suggère Fánaviryan.
- "Pour les archers, elle ne savait pas plus que ça pour moi..." estime Daëgon.
- "Oui qu'il était charmeur... mais bon." indique Fánaviryan.
- "Elle a éludé autre chose mais c'était lié au Magistrat mais je ne sais pas..." indique Daëgon.
- "Par rapport à son mentor, tu pourras lui poser la question ?" demande Fánaviryan.
- "Son mentor ?" demande Daëgon.
- "Elle avait un Monsieur qui lui délivrait des enseignements sur la cosmologie...Enfin un truc un peu bizarre... Je te laisse tenter une approche avec elle ou tu préfères que j'essaye de m'en occuper ? Ne soit pas avare de questions, s'il est encore dans ces lieux ? S'il faut qu'on l'escorte également ?" suggère Fánaviryan.
Roane va revenir cinq minutes plus tard avec vingt écus d'or qu'elle pose sur la table. Fánaviryan se rapproche et dit :
- "Vous vous doutez que mes amis ont déjà trouvé les preuves qui n'étaient pas très loin..." indique Fánaviryan en tapant du poing sur le bureau et ajoute : "Vous nous épargnerez, peut-être, la recherche d'autres caches ?"
- "Dans notre chambre, vous n'y trouverez pas de d'informations complémentaires. Tous les documents étaient ici. À vous de jouer de ruse pour y trouver toutes les informations dont vous avez besoin. Mais ne cherchez pas non plus, très loin, vous savez, Monsieur Cerfblanc n'était pas, forcément, un homme très rusé." indique Roane
- "Nous avons bien vu concernant son journal." indique Daëgon.
- "Ah ce fameux journal !! Combien de fois, je lui ai dit de le brûler. Il ne m'a jamais écoutée... La fierté du magistrat, ça lui a mené à sa perte !!" évoque Roane.
- "Je pense qu'il avait besoin de ça pour sa mémoire à lui mais, effectivement, c'est très dangereux." confirme Daëgon.
- " Vous m'excuserez..." lance Roane en regagnant l'entrée du bureau.
- "J'aimerais bien vous poser une question parce que vous n'avez pas l'air très inquiète par rapport à ce qui se passe ça me semble un petit peu étonnant ?" demande Daëgon.
- "Inquiète ? Comment cela ?" demande Roane.
- "Votre situation vient de tourner en ruine et vous êtes au milieu de Hobbits et vous n'avez pas l'air plus inquiète que ça..." interroge Daëgon.
- "Je vais retrouver ma famille puis, à partir de là, nous verrons comment l'avenir se passe. Je vais faire en sorte qu'on puisse me trouver une nouvelle place. Je ne me fais pas de souci là-dessus... Croyez-moi, ma famille est puissante." annonce Roane.
- "Vous faites partie des notables de Fornost ?" demande Daëgon.
- "C'est cela même, Monsieur ! Vous, vous semblez, à votre accent, être également de cette région là si je ne me trompe." indique Roane.
- "Je suis né à Fornost Erain et j'ai ma famille là-bas." précise Daëgon.
- "Très bien !" réagit Roane.
- "Quel était votre nom de jeune fille ? Peut-être avez-vous un lien de cousinade ?" demande Fánaviryan.
- "Roane Eketa." indique Roane dont Daëgon reconnait ainsi son appartenance à l'une des sept familles nobles de l'Arthedain et ajoute : "Je vous laisse continuer votre fouille de la pièce et puis je vous dis à demain."