[AU] Partie du 28 novembre 2021 - N°50 - 10 Norui 1640

Campagne dans les Terres du Milieu

[AU] Partie du 28 novembre 2021 - N°50 - 10 Norui 1640

Messagepar Rico the Hobbit » Dim 5 Déc 2021 14:36

Le 10 de Norui de l'An 1640

Lorsque Fànaviryan s'approche, Violette vient se mettre à l'abri, à proximité d'une maison. Elle regarde l'Elfe et lui dit d'une petite voix :
- "Bonjour !"
- "Bonjour petite demoiselle !"

La jeune Hobbite s'approche et tend ses bras. L'Elfe se baisse pour qu'elles puissent se serrer dans ses bras. Fànaviryan est touchée par cette marque d'affection. Elle lui passe la main dans les cheveux, autour des oreilles, lui offre aussi quelques marques d'affection. Puis Violette demande :
- "Vous allez bien ?"
- "Très bien encore pour l'instant. On s'est fait dépasser par les évènements. Mais, dis-moi, si tu es là, c'est que tu as un souci ?"
- "Non, non, non, je venais discrètement pour avoir de vos nouvelles. J'ai entendu des Hobbits parler de vous, évoquer que vous aviez fait une proposition pour les ramener jusqu'à la Comté. C'est là que j'ai compris que vous étiez toujours en ville et que vous étiez vivants. Après le Monsieur qui nous a emmené chez les Hobbits de Metraith, nous avait formellement interdit de nous déplacer mais je voulais vraiment avoir de vos nouvelles." indique Violette toute excitée par cette aventure solitaire et discrète.
- "Déjà, je vais te montrer où est-ce que je dors pour que tu puisses me trouver plus en sécurité la prochaine fois. On est à cent mètres. Tu me suis comme ça on pourra parler plus tranquillement parce qu'il faut que tu fasses très attention. Actuellement, ces grands idiots d'humains imaginent que vous mangez du chien."
- "Oui !! J'ai cru comprendre ça. On m'a bien dit de me déplacer discrètement en ville et qu'en plus, vu ce qui s'est passé hier. Le compagnon du marchand nous a dit de rester dans les Smials et de ne pas sortir."
- "C'est justement ce que j'allais te poser comme question. Allez, viens te couvrir avec mon manteau."

Fànaviryan ouvre son manteau, La Hobbite vient se blottir contre l'Elfe et toutes les deux, elles rejoignent l'auberge en entrant directement dans la chambre.

Arrivée dans la chambre, Fànaviryan indique à Violette :
- "Tu peux t'assoir."
- Violette enlève son manteau et s'installe dans un fauteuil. Elle va pour mettre ses pieds sur le bord du fauteuil mais se ravise, voyant ses pieds mouillés.
- L'Elfe se lève, fouille dans la pièce puis ouvre la porte du couloir et dit : "Donne-moi une minute."

Fànaviryan se rend dans la salle de bain, prend une serviette puis revient dans la chambre. Elle vient à côté de la Hobbite et commence à lui sécher les cheveux en lui disant :
- "Attends, tu es toute mouillée." L'Elfe frotte alors les cheveux de Violette puis lui nettoie les pieds en indiquant : "Donc Oërlis vous a envoyé aux smials sous la Cité dunéenne."
- "Heu..."
- "L'ami du marchand."
- "Ah oui !! Le Monsieur qui ne parle pas beaucoup."
- "C'est ça !"
- "Ah oui parce qu’il ne nous avait pas dit son nom donc hier soir, on est rapidement parti de l'auberge et on a traversé une partie de la ville, on est monté sur une colline et, de là, on a rencontré un Hobbit de la famille Touque qui est le Thain de la ville."
- "Oui !! On doit le voir prochainement, justement..."
- "Oërlis a parlé avec lui et ensuite il est venu nous dire qu'il allait partir, qu'il fallait que l'on reste ici et qu'il viendrait nous rechercher quand tout serait réglé. Il ne fallait pas que l'on aille en ville, que l'on risquait de se faire arrêter."
- "Oui, en ce moment, c'est un petit peu compliqué... Mais, on ne vous oublie pas. Vous serez les premiers à revenir avec nous à Bree."
- "Et j'ai cru comprendre que ceux qui nous ont fait du mal, allaient être pendus demain ? C'est vrai ?"
- "Oui ! Par rapport à tous ceux que l'on avait attrapé, que vous aviez vu quand vous étiez dans le chariot, vous avez pu voir un petit peu leur tête et je voulais te poser une question. On a posé des questions pour avoir des réponses auprès de l'un de ses brigands et je me demandais si c'était l'un de ceux qui vous avait fait du mal parce qu'on l'avait rencontré après, celui à qui il manque une dent de devant avec une petite cicatrice au visage. Est-ce que ça te dit quelque chose ?"
- "Oui, oui, je vois. Non, il n'était pas dans le camp au moment où ça s'est passé. Parce qu'il me semble que tous ceux qui étaient dans le camp, étaient présents quand ils nous ont fait du mal."
- "Et ils vont être puni."
- "D'accord."
- "Cela, ils seront punis. Je ne veux pas que tu sois choquée mais comme on a eu besoin de l'autre, on va voir de s'en faire un ami parce qu'on lui a fait comprendre que ses amis étaient beaucoup plus vilains qu'il ne le pensait."
- "D'accord. Mais, en tout cas, c'est une bonne chose qu'ils soient punis."
- "Oh, ben ça, de toute façon, on n'allait pas laisser faire. On tenait à vous venger !"
- "Et le marchand, il va être pendu aussi demain ?"
- "Non... ça, je... il faudra que tu sois très discrète, parce qu'il ne faut pas parler du marchand. Apparemment, les Frères de la Mort, je ne sais pas si tu connais bien dans la ville et il y en aurait une poignée qui seraient aussi vilains que les brigands voire plus. Ça, on l'a appris, ça, tu pourras le dire que les Frères de la Mort sont arrivés pour arrêter le marchand alors qu'ils n'avaient pas été encore prévenus de ce qui s'était passé. Ça veut dire qu'il y a quelqu'un qui voulait du mal au gentil marchand qui vous a sauvé et protégé..."
- "D'accord... Et, est-ce que l'on peut vous aider ? Est-ce que l'on peut faire quelque chose ?"
- "Il faudra, peut-être, dire que c'est justement un gentil marchand et qu'il vous a aidé quand vous étiez dans le besoin. Moi, je pense que tu vas pouvoir dire que à ton Thain que l'on va essayer de passer mais on ne pourra pas passer avant demain après-midi pour voir encore pour les allers-retours que l'on va faire pour les Hobbits en sachant que vous serez les premiers vu que l'on avait que deux chariots, pour l'instant et que les méchants brigands et les méchants Frères de la Mort, ils auraient, peut-être, un méchant derrière qui leur a demandé de faire des mauvaises choses et on ne sait pas encore qui sait alors il vaut mieux que vous, vous restiez cachés parce qu'il ne faudrait pas que ces personnes-là, sachent qu'il y a des personnes pour aider les petits hobbits et les petits marchands qui se font ennuyer."
- "D'accord..."
- "Là, je vais avoir à aller rencontrer du monde, encore, ce soir et... Oh, dis-donc, tu es bien coiffée comme ça !!"
- "Oh, merci !"
- "Il va donc falloir que tu sois discrète et que tu ne prennes pas trop de risques. Je pense que ce que je vais faire, c'est que je vais t'emmener aux smials comme ça tu me montreras la maison du Thain et là où vous êtes. Et puis, je ferais tout en sorte pour venir vous voir mais surtout, je me disais... parce qu'il va se passer beaucoup de choses cette nuit, j'aurais bien voulu, que ton cousin et ta cousine puissent dire "pendez pas ceux-là, ils n'ont rien fait." On en a attrapé qui, peut-être, vous n'auraient pas fait de mal. En tout cas, ils vont être pendus à cause de ce qu'ils ont fait."
- "Ce ne sont pas des méchants aussi ?"
- "Bah, tu sais dans la vie, des fois, quand on prend un mauvais chemin, on a des fois une deuxième chance pour aller dans l'autre sens, le bon sens quand on arrête à temps et qu'on te dit que si tu continues, tu vas te faire que du mal alors que si tu reviens en arrière et que tu demandes pardon, et que tu travailles dur, dur, dur pour te faire pardonner, et bien, tu peux retrouver, au moins, un petit peu de vie, on va dire, tu peux retrouver une vie un peu plus juste et puis vivre un peu mieux avec sa conscience. C'est comme pour vous, le fait que ces personnes méchantes vous aient faites beaucoup de mal, elles vont être punies et tu as le droit d'être contente parce que tu vas être vengée, mais un jour, il faudra que, dans ton esprit, tu réussisses à leur pardonner en te disant que c'était des pauvres idiots qui ne savaient pas que la vie est beaucoup plus importante que les violences et les plaisirs. J'espère qu'il en sera de même pour ta cousine et ton cousin. Comment ils vont ? Il se remet, lui, de sa cheville et de ses blessures ?"
- "Oui, Tilio, ça va, il reprend un peu ses esprits et est soigné par les Touque. Jusqu'alors, nous étions, plutôt, nous, dans le parc. Nous n'avions pas eu la chance de faire connaissance avec les Touque de la Colline. Donc Tilio se fait soigner. Elda parle peu, j'ai l'impression qu'elle ressasse beaucoup sur ce qui s'est passé l'autre jour."
- "Et c'est pour ça que tu pourras lui apporter des paroles rassurantes."
- "Et c'est pour ça que j'avais besoin de sortie. Je trouvais important de savoir si vous alliez bien. Mais tu es toute seule, tes compagnons ne sont pas là. La soigneuse va bien ?"
- "Selenia doit aller rencontrer le Magone de la Cité dunéenne. Je ne sais pas si tu as reconnu mais ces brigands sont de là-bas. Elle va essayer de faire en sorte de mettre la main sur une ou deux personnes qui pourront nous donner le donneur d'ordre."
- "Et toi, tu allais où ?"
- "Moi, j'allais à un rendez-vous pour rencontrer du monde de la grande ville. C'est pour ça que tu me vois sans armure."
- "Hum... Tu es très jolie comme ça !!"
- "Après un bon bain, en général, une femme est toujours attrayante mais je t'apprendrais ça une autre fois." puis Fànaviryan se lève, remet son manteau et dit à Violette : "Je vais te raccompagner. On va y aller très vite. Tiens, monte sur mon dos."
- Violette met son manteau, sort de l'auberge et monte sur le dos de l'Elfe.

Fànaviryan remonte alors la ville en prenant les petites rues. En arrivant au Rath Anor, elle attend que la rue soit très calme pour la traverser et monter le chemin de la Colline. En arrivant à proximité des smials, Fànaviryan emprunte un petit sentier qui a été emménagé, des petites bordures, des haies et des fleurs. Elle demande alors à Fànaviryan de la déposer et elle lui dit :
- "C'est ici que vit le Thain."
- "Et tu avais rencontré celui du parc, un avec des longs cheveux."
- "Oui, un Boffine ?"
- "C'est ça !"
- "Je ne me souviens plus de son prénom mais il me semble qu'il fait partie de la famille Boffine."
- "Et il avait été gentil avec vous ?"
- "Oui, bah après, il était assez autoritaire, réclamant de l'argent pour ceux qui voulaient partir. Nous, nous avions économisé de l'argent et sans sa permission, nous étions partis de Metraith parce qu'il est censé gérer, enfin, il était censé gérer, justement, ceux qui pouvaient partir comme ça coute cher d'engager un passeur, c'était lui qui décidait de qui partait et donc récoltait, avec deux de ses gardes hobbits, l'argent que l'on pouvait accumuler et, à partir de là, décidait de qui allait pouvoir prendre la route pour la Comté."
- "D'accord ! Et il réclamait combien par personne ?"
- "Nous, on ne lui a jamais donné, donc, on a été un peu écarté et on savait que nous n'allions pas pouvoir partir avec les passeurs. Il allait mettre en priorité ceux qui donnaient et puis en même, il avait tendance à privilégier la famille Boffine. Et puis, nous, notre souhait était, plutôt de rejoindre la famille Chaumine à Bree."
- "Et, ça, ne t'inquiète pas, on va vous ramener. Je me souviens quand on vous a rendu les pièces d'argent que l'on a trouvé sur les brigands qui vous avaient volé. Garde-les précieusement. Il faut vraiment que j'y aille mais ce que tu viens de me dire, était très intéressant et ça me fait penser qu'il faudra que je vous revoie pour que l'on parle de tout ça."
- "On est ici. Donc, tu peux passer, ça me fera très plaisir de te revoir et Selenia aussi, on aimerait bien la revoir."
- "On va revenir mais là, il y a beaucoup de méchants à punir pour l'instant. Mais ne t'inquiète pas. Ne te mets pas en danger parce qu'ici, les humains sont vraiment fous."
- "D'accord !" répond Violette en se rapprochant de Fànaviryan pour lui faire chaleureuse accolade. L'Elfe se penche, la serre dans ses bras puis lui fait un baiser sur le front puis elle regagne le smial.
- "Et ne sois pas surprise si on passe, même, au milieu d'une nuit... D'accord ?" conclut Fànaviryan.
- "D'accord !"
- "Allez ! Je suis contente de te savoir en sécurité..."
- Violette lui fait un sourire et regagne la maison du Thain.

Fànaviryan traverse la colline en empruntant les sentiers des smials. Elle redescend la colline en empruntant des chemins. Elle passe devant la maison de Raghnild, elle repère la maison suite à la description de Selenia avec les herbes séchées et les nombreux chats autour. Fànaviryan contourne la Maison d'Oget pour prendre l'escalier extérieur pour arriver directement au troisième étage. La porte est ouverte et elle peut, ainsi, entrer dans l'établissement. Elle entend des sons venant de plusieurs chambres, des discussions, des rires. Fànaviryan se dirige dans la petite chambre secrète, la pièce aux miroirs mais celle-ci n'est pas occupée ni dans la chambre d'à côté. Puis en retournant dans le couloir, elle entend la voix d'Oget qui parle avec la voix d'un homme que Fànaviryan ne semble pas connaitre. L'Elfe se rapproche de la chambre discrètement et entend Oget dire :
- "Ecoutez, je pense qu'elle ne devrait pas tarder. En tout cas, ce que vous avez fait, est très beau ! Je pense que ça devrait lui plaire."
- "Oui, j'espère que ce que je vous ai fait lui plaira. Après je devrais, sans doute, à faire quelques ajustements à faire mais j'espère correspondre à vos attentes."
- "Merci Reoluin ! Vous avez fait du travail. Nous verrons demain pour le règlement."

Fànaviryan fait trois pas en arrière. Elle retourne vers la petite pièce secrète, elle y dépose l'imperméable de Djiska, ses bottes, son épée, elle dépose sa dague sous sa robe, chausse ses sandales et s'apprête correctement. Elle ressort ensuite en claquant bien la porte de façon à être entendue. Oget sort dans le couloir et aperçoit alors Fànaviryan et lui fait un signe : - "Dame Fànaviryan, nous vous attendions !"
- "Hé bien, je suis là, sire Oget !"
- Oget l'invite à entrer dans la chambre en tendant le bras.
- Fànaviryan lui prend alors le poignet et lui dit : "Ah, voilà qui est délicat. Je vois que vous connaissez les usages, on ne touche pas une haut elfe !"
- "Tout à fait ! Vous m'excuserez, toutefois, si les manières ne sont pas là, je n'ai pas l'habitude d'accueillir des Hauts Elfes dans cette Maison... Vous êtes, même, la première..."
- "Oui... Et je suis curieuse de cette fameuse surprise dont vous m'avez contée."

En entrant dans la pièce au parfum doux et envoûtant, Fànaviryan remarque la présence de nombreuses tentures, coussins, oreillers, édredons. Aucun mobilier n'est présent si ce n'est un grand lit. Le reste de la pièce est emménagé avec des coussins. L'environnement devient très feutré. Des bougies ont été disposées le long des murs. Un espace privé avec des tentures a été emménagé dans un coin. Un homme d'une trentaine d'années, bien habillée, un costume aux couleurs vives, les cheveux bien peignés avec un bouc autour des lèvres, se tient debout non loin du lit. L'homme tient à la main du matériel et de couture et une robe bleue est posée sur le lit. Puis Oget vient entre l'homme et Fànaviryan et indique :
- "Je vous présente Messire Réoluin, tisserand et maître tailleur de la ville."
- "Maître Réoluin." répond Fànaviryan.
- Réoluin baisse la tête avec un sourire discret aux coins des lèvres puis observe l'Elfe de la tête aux pieds puis se tourne à Oget et lui dit : "Je crois que vous avez vu juste."

L'homme se retourne et prend la robe qui était posée sur le lit et l'amène vers Fànaviryan. Oget dit alors :
- "J'espère que ceci vous conviendra pour votre tenue de ce soir."
- Le tisserand vient remettre la robe et dit : "Écoutez, ce que je peux vous proposer est que vous puissiez l'essayer afin que nous puissions voir afin de faire les dernières retouches. J'espère que la robe vous ira. J'ai passé la journée à cela. Mes ouvriers ont, je trouve, bien travaillé. Il pourrait y avoir quelques petites retouches à faire."
- "Maître, je suis très étonnée pour une seule journée de travail de la beauté et la légèreté de cette oeuvre que vous venez d'accomplir. Je vais m'empresser de me retirer dans un des petits salons afin de la passer parce qu'elle fait vraiment pâlir ma robe actuelle qui passe pour une liquette."
- "Mais restez ici, nous allons patienter dans le couloir, je vous en prie." propose Oget.

Réoluin pose, de nouveau, la robe sur le lit puis rejoint Oget et ils quittent tous les deux la chambre. Fànaviryan va observer rapidement les tentures autour de la pièce pour vérifier une présence éventuelle ou un coin secret pour observer mais sa fouille rapide ne révèle aucun système de surveillance de la pièce.

Fànaviryan enlève sa robe blanche, place sa dague le long de la cuisse puis enfile la longue robe bleue. Elle essaye d'ajuster la robe mais elle n'arrive pas le faire comme elle le souhaiterait. Elle se dirige vers la porte, l'ouvre et indique à Oget et Réoluin qui sont dans le couloir :
- "Messieurs, vous pouvez revenir."
- Oget s'incline et lance : "Madame Fànaviryan, vous êtes très belle !"
- "C'est que vous avez su me parer des plus beaux atours."
- Réoluin s'approche de l'Elfe et observe la robe portée.
- "Vous pouvez officier Maître Artisan." indique Fànaviryan à Réoluin.
- "Bien" répond Réoluin qui commence à s'affairer autour de l'Elfe lui posant quelques questions sur sa tenue. Il va surtout venir faire des retouches au niveau des épaules et des bras. Puis, tout en travaillant, il va demander : "Ça fait longtemps que vous êtes en ville ?"
- "Non, nous venons d'arriver d'hier. Je me demandais si la capeline d'Elga n'avait été faite par vos doigts ? Une grande capeline rouge."
- "Oui ! En effet, Oget a l'habitude de passer par mes services pour un certain nombre de vêtements."
- "Et de gâter autant ses employées que ses invitées et c'est tout à son honneur."
- "Oui ! Parce que vous auriez besoin d'un vêtement de pluie ?"
- "Je ne sais si une jeune demoiselle nommée Sajantha aurait sollicité vos services cet après-midi pour ma part ?"
- "Oui, il y a une heure de cela ?"
- "Oui, tout à fait !"
- "Ah... C'était pour vous. Oh !! Mais il fallait le dire tout de suite... J'étais et tous mes ouvriers étaient pris par la fabrication de la robe, je n'ai pas pu répondre favorablement à sa demande et je ne pouvais me déplacer et nous avions mis la priorité par la demande qui était assez pressente."
- "Et vous comprenez que, du fait de mon arrivée aussi subite, disons que nous avions point envie d'attendre un levée de soleil de plus pour pouvoir célébrer mon arrivée et notre rencontre."
- "Bien ! Ecoutez, je vais faire en sorte que vous puissiez être au mieux dans cette robe pour, au moins ce soir." - "Je vous entend bien Maître Artisan."
- "Vous devrez repasser demain à mon établissement pour faire les derniers ajustements. Là, je vais faire en sorte que, pour ce soir, ça puisse tenir. Mais bon, il faudra faire quelques réglages qui prennent un peu plus de temps."
- "Si vous pouviez déjà avec quelques fils à bâtir faire en sorte que je puisse la porter, cela me sied complètement parce que je vous avouerai avoir du mal à réessayer cette ancienne robe, à remettre cette ancienne pelure que dis-je !" s'exclame Fànaviryan au moment où elle ressent une légère douleur au niveau de l'épaule. L'aiguille à couture semble avoir percée les chairs de l'Elfe. La douleur s'estompe rapidement mais Fànaviryan réagit par un petit "Ouch !"
- "Oh !! Excusez-moi !!!!"
- "Oh, ne vous émotionnez pas à ce point-là, Maître, prenez votre temps, ça serait dommage de tâcher cette si belle création."
- "Non, non, ne vous inquiétez pas, je... ah, la la !!! Je suis vraiment désolé... Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je vous prie de bien vouloir m'excuser, Madame."
- "Mais, vous l'êtes à la hauteur de votre empressement à vouloir bien faire."

Fànaviryan constate qu'Oget assiste à la scène d'un air amusé sans avoir un regard d'attirance pour le corps de l'Elfe. Elle trouve également que Réoluin s'est excusé d'une manière très exagérée qui la perturbe sans, toutefois, qu'elle puisse évaluer les motivations du tisserant. Puis elle reprend :
- "Mais c'est parfait que vos ouvriers soient réunis demain pour finaliser cette robe. Ayant à peu près ma taille et avec votre regard de connaisseur, si vous pouviez vous saisir de mon ancienne tenue, vous auriez mon gabarit et vous pourriez, peut être, y mettre un galon ou deux pour la rehausser et comme je vous disais, il m'intéresserait d'avoir une capeline avec manches rattachables dans le dos lorsque je chevauche. J'ai, par moi-même, retiré une demi-douzaine de crocs orques de leurs sales mandibules et je compte bien les utiliser comme bouton passant afin de la refermer."
- Réoluin semble assez gêné par les propos de l'Elfe et indique : "Hé bien, écoutez, je vous propose que, demain, vous passiez à mon établissement, nous verrons, à ce moment là, quel tissu, quelle couleur, quel motif vous souhaitez et, à ce moment-là, régler tous les détails. Par contre, je ne peux vous certifier qu'elle sera faite dans les mêmes délais que la robe d'aujourd'hui."
- "Ce que j'entend bien, je me suis fait prêté un pardessus pour me protéger des temps austères qui nous surplombent. D'ailleurs, cela nous permettra d'évoquer le coût des étoffes si chatoyantes que vous portez parce que cela serait, je vous avouerai, dans mes couleurs."
- "Oh !! Bien écoutez, nous verrons cela." puis Réoluin se tourne vers Oget et lui dit : "Je crois avoir fait ce que j'ai pu en tout cas pour aujourd'hui, Maître Oget."
- "Mon cher Maître, cher Conseiller, je vous remercie et puis je crois que vous avez pris rendez-vous demain avec cette chère Haut Elfe !" remercie Oget en venant réaliser une petite tape amicale sur l'épaule de Réoluin puis s'adressant à l'Elfe : "Fànaviryan, nous sommes attendus en ville..."
- "Hé bien, je vous suis d'un pied léger et fortement touché de cet exquis présent !" répond Fànaviryan.

Réoluin reste dans la pièce, va dans un coin de la pièce pour récupérer du matériel à couture. Dans le couloir, Oget demande à Fànaviryan :
- "Vous avez de quoi vous couvrir pour aller dehors ?"
- "J'ai laissé le pardessus de Djiska dans la petite pièce que j'affectionne."
- "Dans ce cas, je vous laisse le rechercher. Je vous attends là parce que l'escalier n'est pas très loin."

Fànaviryan lève légèrement la robe et se rend jusqu'à la pièce secrète d'une manière assez maladroite. Elle ne semble pas avoir l'habitude de porter ce genre de vêtements. Elle met le pardessus en remontant sa robe à mi-mollet. En rejoignant Oget, elle dit :
- "Je me suis permise de laisser quelques vêtements d'extérieur dans cette pièce afin de ne pas déranger."
- "Avec la mort d'Aghna hier, je ne pense pas que la pièce va servir avant quelques temps... En tout cas, je vois difficilement qui pourrait retourner dans cette chambre et donc dans cette pièce." répond Oget.
- "Je vous avouerai que, pour ma part, en visitant les geôles, cet après-midi, et en voyant leur équipement, je me suis dit qu'il pourrait y avoir quelques améliorations à faire dans vos installations."
- "Hé bien, nous en parlerons à table. Je vous en prie, suivez-moi."

Oget aide l'Elfe à descendre les trois étages. Djiska ouvre la porte et Fànaviryan accompagnée d'Oget descendent la rue des plaisirs pour la place des auberges. Oget dirige alors l'Elfe dans une petite échoppe située juste derrière une auberge. Il s'agit d'un restaurant, le "Palais Royal", un lieu où les convives ne viennent que pour manger. Le restaurateur vient aussitôt accueillir Oget qu'il dirige directement vers une table. L'ambiance est très feutrée, les clients parlent à voix basse, ont toutes des tenues bourgeoises ou nobles. Le restaurateur arrive devant Oget et lui dit :
- "Oh, Messire Oget !" puis il se tourne vers Fànaviryan en inclinant la tête : "Madame !" puis accompagne le couple vers une table.

Toutes les autres tables sont prises. L'établissement ne comprend pas un grand nombre de tables. Les odeurs ouvrent l'appétit avec des saveurs que l'Elfe n'a pas l'habitude de sentir. Un chandelier est placé sur la table entre les deux chaises. L'homme vient présenter la chaise de Fànaviryan. L'Elfe, peu habituée à tout ce protocole, répond :
- "Merci Monsieur..."
- "Je vous en prie, asseyez-vous Madame."

Puis l'homme vient aider Oget à s'asseoir et lui demande :
- "Maître Oget, vous allez bien ?"
- "Oui, Flavian, je vais bien ! Les affaires se portent bien, nous avons des clients..."

Une discussion va alors s'engager entre les deux hommes sur leurs activités respectives. Ils semblent plutôt bien se connaître. Pendant cette discussion, Fànaviryan en profite pour observer les personnes présentes mais ne semble pas connaître les clients présents. Puis Flavian quitte la table et laisse Fànaviryan seule en compagnie d'Oget qui dit :
- "Ah Maître Oget ! Vraiment vous me gâtez ce soir."
- "Oh mais c'est la moindre des choses ! Je vous avouerai que c'est la première fois que je mange en tête à tête avec une aussi jolie femme et de surcroît elfique. Vous dépassez toutes mes espérances pour ma foi venir compenser les malheurs qui sont arrivés hier soir dans ma Maison."
- "Et ce, à propos, je peux vous dire que nous travaillons d'arrache-pied depuis hier. Je m'accorde juste une petite pause auprès de vous comme je m'y étais engagée de la veille en échange de vos quelques équipements qui risquent fort, je vais vous avouer, de me servir demain matin un peu avant l'aube."
- "Ah !! Dites-moi tout..."
- "Vous savez, cette ville est pleine de surprises et on peut y trouver autant de raffinement que ceux que vous me proposez que de bassesses dans l'âme humaine à laquelle j'ai été exposée ce matin. Et, pour tout vous dire, un homme a osé porter les mains sur moi sous excuse de vérifier que je n'étais point armé en m'auscultant de très près, de façon très désagréable. Or j'estime que si l'on porte la main sur une elfe sans son consentement, on s'expose à un fort châtiment..."
- "Je le conçois tout à fait."
- "Et je vous avouerai que par quelque hasard fortuit, il se trouve que cet individu que je compte bien redressé si ce n'est qu'un coup de bâton ou de fouet, pourrait fortement m'aidée à trouver la personne qui a mis votre établissement dans cette fâcheuse posture."
- "Ah ! Très bien, vous m'intéressez !"
- "Oui ! Après avoir fait quelques recherches, avoir accepté quelques autres contrats, vous comprenez que nous sommes très actifs en voyant la ville dans une telle effervescence, il se trouve que deux affaires commencent à s'entremêler et pourrait avoir le même commanditaire."
- "Ah ??"
- "Mais, après, je ne tiens pas à vous ennuyer avec les fonds de l'affaire parce que cela devient très politique et vous êtes un honorable commerçant qui serait bien au-delà de tout clivage politique. Cela ne serait pas dans votre intérêt de perdre de la clientèle."
- "Tout à fait, je reçois toute personne de cette ville et de tout bord politique. Il est donc de mon devoir de garder une neutralité et ce qui bâtit mon commerce est, justement, fondé sur la connaissance mais aussi le secret des plaisirs de chacun."
- "Ce que j'entend tout à fait."
- "Et vous d'ailleurs, quels sont vos plaisirs ?"
- "Sachez que pour ma part, j'aime me les procurer en trouvant de petites pépites qui, malheureusement, sont de simples mortelles et que j'apprécie d'approcher un peu plus de la lumière. Après pour ce qui est de mes rencontres avec le genre masculin, je vous avouerai que je préfère, à ce moment-là, prendre les choses en main et punir gentiment par fessées ou cravaches certains prétendants."
- "Hum, hum, vous pourriez intéresser quelques personnes mais je me dois de vous le dire d'emblée, il est de ma réputation de pouvoir divulguer auprès de qui que ce soit les plaisirs de chacun."
- "Je l'entends bien. Je ne demande pas forcément à avoir le choix si ce n'est celle de la domination dans ce cas-là, parce que, comme je vous le dis, on ne touche pas à une Haut Elfe... mais vous vous laissez toucher !"
- "Si vous souhaitez pouvoir répondre à ces plaisirs-là, je pense pouvoir vous trouver les personnes adéquates."
- "Je crois que j'aurais quelques frustrations à passer également alors si cela peut se faire en bonne intelligence. Je saurais être la personne qu'ils attendent dans cette ville bien nommée."
- "Écoutez, sachez que tout mon plaisir réside justement à répondre aux plaisirs des autres. C'est, peut-être pour cela que je tiens à cet établissement aujourd'hui."
- "Et que vous semblez tenir d'une façon très professionnelle à la manière dont vous savez me traiter."
- "Comme je vous le disais, il me semble important, dû à votre rang, de pouvoir répondre à toutes vos attentes. Il me semble être la moindre des choses."
- "Je pense que sans ambages, je viens de vous fixer à peu près la totalité de mes intérêts."
- "Sachez bien que..."
- "De mes intérêts pratiqués depuis longue éternité."
- "Sachez bien que ces secrets-là disparaîtront avec ma mort et qu'à aucun moment donné, ils ne seront divulgués auprès de qui que ce soit car si on apprenait qu'Oget évoque auprès de qui que ce soit, les plaisirs de chacun, je pourrais, le lendemain, fermer mon établissement."
- "Et moi, subir l'incompréhension de mes congénères."
- "Tout à fait, dans mon établissement, ma foi, les personnes de pouvoir viennent et assouvissent, parfois, des désirs particuliers... auxquels je répond et, ma foi, si cela venait à s'apprendre, pour certains, ça serait un choc."
- "Je le comprends bien, nous avons su que l'arrière-petit-fils d'Hallas avait jeté son dévolu sur une jolie petite capeline rouge si je ne trompe pas..." annonce Fànaviryan en baissant la voix et en se rapprochant d'Oget.
- "Ma foi, je... vous comprendrez que... Alors, je suis assez surpris que vous puissiez, comme ça, évoquer ce genre de choses mais malheureusement, je ne pourrai répondre à ceci parce que ce genre de révélations mettrait en jeu ma crédibilité."
- "Mais vous n'êtes pas obligé d'abonder dans mes propos. Je vous informe juste que nous sommes de très fins enquêteurs et discrets par là même mais qu'ayant besoin, au travers de d'autres affaires, que je vous disais si politique, nous allons être amenés, dans les plus brefs délais, sans doute, à pouvoir le rencontrer afin de pouvoir l'informer de quelques noirs desseins qui pourraient l'entourer."
- "Hum, hum... Si, justement, Heredon était amené à passer dans mon établissement, je ne manquerais pas de lui en faire part..."
- "Et je pense que, pour avoir croisé ses alliés, il saura que nos intentions sont louables et autant que discrètes."
- "Là-dessus, je serai, tout à fait, en capacité de pouvoir évoquer auprès de lui vos compétences et votre professionnalisme qui s'est exprimé depuis que nous nous sommes rencontrés."
- "Vous savez la vie est courte et malheureusement, on n'a pas toujours la chance d'être entouré que de ses amis et contre l'adversité, la Compagnie de l'Aurore Ecarlate se veut autant protectrice des biens que des gens et maintenant un peu plus de leur renommée disons."
- "Je prends note de ces éléments."

Le couple est alors interrompu par un serveur qui vient apporter deux verres avec une liqueur à la framboise accompagné de quelques fruits. Plusieurs plats vont ensuite se succéder, essentiellement à base de fruits de mer. Fànaviryan découvre ainsi de nouvelles saveurs avec, en premier plat, un homard grillé avec une sauce piquante, puis des huîtres et des palourdes cuites, le plat principal est composé d'un filet de poisson avec des légumes cuits. Oget va expliquer à l'Elfe les particularités de ces plats et la façon d'en manger certains. Fànaviryan apprécie son repas. Oget va alimenter la discussion en évoquant la vie sur Metraith, dans les environs, évoquant quelques anecdotes du coin mais ne va jamais avoir un rapport de séduction avec Fànaviryan. L'Elfe va être attentive aux propos d'Oget et va conclure par ces paroles :
- "Il m'est fort agréable de pouvoir discuter en si civilisée compagnie et avoir comme avec la rencontre de Maître Réoluin, des portes ouvertes sur des investissements futurs et que je vous suis vraiment gré de pouvoir effectuer ces échanges de connaissance en lieu si confortable, si paisible et ce d'autant moins rugueux que les voyages m'amènent à porter une carapace qui est une nécessaire protection et ce qui m'amènera, aussi, à faire appel à d'autres maîtres."

Oget va, après un peu plus d'une heure de repas, ramener Fànaviryan à la Maison d'Oget. En arrivant sur place, Oget :
- "Je vous propose que l'on puisse prendre un dernier verre. Je vous en prie, installez-vous dans le canapé. Je vais aller chercher deux verres et une bouteille."
- "Mais avec plaisir ! Je ne saurais raccourcir cette plage de temps constructive. Quand aux avenirs possibles, et un éventuel intérêt que nous pourrions avoir voyant que vous savez resté encore une nouvelle fois d'un professionnalisme qui tend à la perfection. Vous savez, j'ai, par ailleurs, beaucoup de voyages à effectuer, je ne saurais trop vous recommander, auprès des plus grands si nous sommes amenés à en croiser, en tant que havre de paix. Par ailleurs, s'il m'arrive de trouver des beautés exotiques, je suis sûr qu'il y aurait besoin de voyager par ces contrées, que je saurais aussi à même à vous les présenter si cela venait à arriver. Il faudra que vous racontiez comment vous avez pu, à titre d'exemple, protéger quelques bijoux comme Zenda."
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Re: [AU] Partie du 28 novembre 2021 - N°50 - 10 Norui 1640

Messagepar Rico the Hobbit » Dim 5 Déc 2021 14:53

La carte des aventures :
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Re: [AU] Partie du 28 novembre 2021 - N°50 - 10 Norui 1640

Messagepar Rico the Hobbit » Dim 5 Déc 2021 14:54

Les Protagonistes :

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