[AU] Partie du 29 septembre 2021 - N°46 - 10 Norui 1640

Campagne dans les Terres du Milieu

[AU] Partie du 29 septembre 2021 - N°46 - 10 Norui 1640

Messagepar Rico the Hobbit » Dim 3 Oct 2021 00:12

Le 10 de Norui de l'An 1640

Les quatre compagnons descendent l'escalier et découvrent le jardin de la Maison d'Oget comprenant des buissons, des parterres de fleurs avec de nombreux spécimen de roses et un certain nombre de sièges, certains suspendus permettant, sans doute, de pouvoir assouvir des actes sexuels en extérieur tout en étant abrité des regards des voisins.

En regardant vers le nord, ils aperçoivent la cité dunéenne qui domine le nord-est de Metraith. À l'est, l'enceinte

Fànaviryan commence à inspecter le sol, suivie de ses trois compagnons. Après quelques minutes, aucune trace ne semble exploitable pour connaitre la direction prise par le Dunéen la veille. La petite pluie fine qui tombe depuis quelques heures sur Metraith n'aide pas à trouver des traces.

Aux environs de dix heures, les compagnons reprennent la route en direction du sud, longeant la Maison d'Oget. Ils passent non loin de maisons closes puis se dirigent vers le grand parc de la ville qui est occupé des réfugiés. Des amas de planches, objets de récupération sont posées pour former des abris de fortune où des hommes et des hobbits y vivent.

Lorsque les compagnons entrent dans cette zone, des hommes, femmes et enfants s'approchent d'eux en tendant leurs mains. La plupart portent des vêtements déchirés, sales et crasseux. Tirash remarque que les Hobbits sortent peu de leurs abris. La plupart des pauvres personnes autour d'eux sont des humains. Des voix se font entendre avec des mains tendues :
- "une petite pièce... une petite pièce...".
- "Faites place ! Faites place !" annonce Fànaviryan en sortant cinq sous de cuivre de sa bourse et les jetant en arrière.

Les personnes se précipitent vers les pièces sans se soucier de l'Elfe et de ses compagnons. Une agitation s'engage autour de l'endroit où les sous de cuivre ont été jetées. Les compagnons traversent le parc puis le Rath Anor et s'engage dans la rue qui amène à l'auberge de "La Boucle d'Oreille en Mithril" et entrent dans la chambre des deux femmes qui sont en train de discuter sur le grand lit et Tirash s'adresse aux deux :
- "Rebonjour, la matinée n'a pas été trop longue ?"
- "Non, nous avons eu le temps de discuter, c'est toujours agréable de se retrouver entre soi. Et vous ? Qu'avez-vous fait pendant tout ce temps ?" répond Zenda d'une voix charmante, douce et mélodieuse et un sourire tout aussi charmeur.
- "Nous avons visité un peu la ville, nous sommes passés chez Oget qui souhaite vous revoir bientôt." indique Selenia.
- "Et bientôt quand ?"
- "Ce matin en fait."
- "Ah ! Donc vous ne nous gardez pas encore prisonnières bien longtemps, j'imagine..." lance Zenda d'un air taquin.
- "Apparemment, c'est bon." répond Tirash.
- "Nous allons vous raccompagner là-bas." indique Selenia.
- "Quand vous dites que c'est bon, Monsieur Tirash, vous voulez dire que nous ne craignons plus rien dans les rues de Metraith ?" demande Zenda.
- "Il serait bien que l'on vous accompagne quand même." répond Selenia.
- "Oui, je pense aussi mais, c'est pour vous rassurer que je vous dis ça mais on n'a pas trouvé de preuves que vous soyez en danger, nous n'avons pas trouvé de preuve que vous n'y êtes pas. Bon, il faut savoir ne pas trop s'en faire." ajoute Tirash.
- "Ça pourrait être l'histoire de quelques jours." indique Selenia.
- "D'accord. J'imagine donc que l'on va pouvoir prendre un bain à la Maison d'Oget..."
- "Oui" répond Selenia.
- "Oui... J'en suis fort désolée..." répond Fànaviryan.
- "Hé bien, écoutez, c'est quand vous voulez..."
- "Hé bien, allons-y !" répond Selenia.
- "En tout cas, nous, on en a bien profité, on a bien mangé..."

Dehors, la pluie redouble d'intensité. Zenda va inviter Elga à venir se protéger de la pluie sous sa pèlerine. Les deux femmes vont ainsi se diriger dans les rues l'une collée à l'autre. Tirash enfile sa cape et son chapeau de pluie, Daëgon et Selenia leur cape tandis que l'Elfe reste avec la même tenue avec son casque et ses gants de cuir.

Les rues de Metraith sont moins occupées avec une pluie bien présente. Rapidement, ils rejoignent la Maison d'Oget, Tirash et Fànaviryan devant, Daëgon et Selenia ferment la marche. L'Elfe mouillée frappe à la porte. Rapidement, celle-ci s'ouvre, Djiska derrière la porte et fait un signe aux compagnons d'entrer. À l'étage, les compagnons peuvent entendre des voix de femmes qui discutent. Oget fait rapidement son apparition et déclare :
- "Ah Zenda !! Ah Elga !!" puis vient faire une accolade aux deux femmes puis remercie les quatre compagnons par une large salutation par une large courbette et ajoute : "Merci !! Merci !! Je ne sais comment vous remercier de m'avoir ramené mes deux plus belles femmes !!" - "Vous rouvrez aujourd'hui ?" demande Tirash.
- "Non, non, non !! Il va falloir que je passe voir les Frères de la Mort pour savoir quand est-ce que je peux rouvrir. Donc, en gros, combien je vais devoir payer..."
- "On allait justement y aller, vous voulez que l'on vous escorte ?" propose Fànaviryan.
- "Comment ça, vous y allez ?"
- "C'est pour avoir une existence légale dans cette ville."
- "Heu... c'est-à-dire ??? Si, toutefois, je peux en savoir un peu plus..." demande Oget interrogateur tout en réalisant de grandes courbettes.
- "Comme vous le savez, nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate et nous comptons, effectivement, ça serait plus à moyen terme, ouvrir un comptoir."
- "Oh !! Ce qui voudrait dire que je pourrais vous embaucher lors de vos séjours à Metraith, si je comprends bien..."
- "Si... si nous en avons le temps, ça serait toujours intéressant. En escorte personnelle, ma très chère Fànaviryan, vous prenez combien de la journée ?" demande Oget avec un petit sourire et en se passant la main sur sa barbichette.
- "J'imagine qu'il s'agit, comme vous, en tant que chef d'entreprise, les journées coûtent beaucoup..."
- "Mais bien sûr, vu les évènements qui viennent de se dérouler, on pourrait attenter à ma vie, donc, si vous devenez officiellement une compagnie de mercenaires, je pourrais, peut-être, avoir besoin de vos services... Je ne sais pas si vous avez une grille tarifaire de vos services ?"
- "Ecoutez, je vous propose de discuter de ça ce soir." annonce Tirash.
- "Sur le chemin vers les Frères de la Mort. J'imagine que vous avez une bourse bien garnie pour payer l'amende ?" demande Fànaviryan.
- "Bah, ne vous inquiétez pas pour mes bourses..."
- "Parce que nous pourrions, peut-être, vous aider à en vider une petite pour une contribution à la création de notre compagnie !"
- "Oh, écoutez, on réfléchira à ça, dès lors que vous serez officiellement en droit d'exercer ici. Je ne connais pas trop les pratiques, je vous avouerai par rapport aux compagnies de mercenaires. Je..."
- "Je pense que mon amie faisait allusion à ce que nous avons fait pour vous et au fait qu'il fallait que vous vous en souveniez..." intervient Tirash.
- "Je ne manquerai pas..." répond Oget.
- "Elle est bien plus subtile que moi."
- "Je vais, par contre, devoir décliner votre invitation dans l'immédiat. Mes travailleuses sont en train d'arriver, je suis donc à l'accueil et dans la reprise de la vie de la Maison."
- "Vous leur poserez quelques questions, peut-être, à nouveau, si elles ont repéré quelque chose de particulier hier soir comme vous nous l'aviez proposé..."
- "Mais bien sûr mon cher Monsieur, c'est dans le domaine du possible. Que pouvons-nous convenir ? Est-ce que vous repassez par ici dans la journée ? Nous avons un rendez-vous ce soir mais où est-ce que Djiska peut vous trouver s'il y avait besoin ?"
- "Hé bien, nous sommes à "La Boucle d'Oreille en Mithril". S'il y a un endroit où on peut nous trouver, c'est là-bas après, peut-être que vous pouvez laisser un message dans ce cas-là, si on n'y est pas. Vous laissez un message au comptoir."
- "Très bien. Le sieur Muelfrid est au courant de ce que vous faites ?"
- "Hum oui !" répond Tirash.
- "Il y trouve autant d'intérêt que Monsieur Oget puisse en trouver c'est-à-dire à prendre leurs distances avec Monsieur Astatur et les faits qui ont pu se produire, il en va du même intérêt commercial que pour vous." indique Fànaviryan.
- "Mais quel est son intérêt dans l'histoire ? Je ne comprends pas très bien..."
- "Il se trouve que, par hasard, Monsieur Astatur résidait là-bas. Il venait de prendre une chambre, il venait d'arriver en ville."
- "D'accord."
- "Ça aurait pu être un autre établissement, n'importe lequel mais il se trouve que Monsieur Muelfrid a été fort déconvenue lorsque les Frères de la Mort sont venus vider son auberge."
- "Ah ! Ah oui, ils sont passés voir ce cher Muelfrid..."
- "Vous le connaissez bien ?" demande Daëgon.
- "Nous sommes tous les deux des commerçants accueillant du public dans nos établissements, donc, oui, je le connais un peu. Je sais qu'il a vécu de mauvais moments, heureusement que sa fille est là sinon je pense que son établissement aurait disparu depuis un moment. Ce pauvre Muelfrid, malheureusement, consomme plus que de raison et il y a bien des soirs où il est trop ivre pour pouvoir gérer son auberge. Mais bon, d'après ce que j'ai compris, il a deux femmes qui savent gérer et qui prennent les choses en main. Il a su s'entourer de bonnes personnes. Mais bon, voilà, sachez que... enfin, vous l'avez, peut-être, remarqué, c'est un homme qui se laisse un peu aller, le pauvre... Si vous dites que les Frères de la Mort sont, en plus, passés, j'imagine qu'il doit être dans un sale état, le pauvre."
- "C'est Sajantha qui s'occupait de mettre en place la salle pour accueillir d'éventuels clients." indique Fànaviryan.
- "Ah ! Cette chère Sajantha... toujours aussi commère ??"
- "Elle me posait plus de questions que je lui en posais..."
- "Dites-vous que les réponses que vous avez données, doivent être connues par, à peu près la moitié des habitants de Metraith, à présent... Elle connait un peu de monde."
- "Si on veut lancer une rumeur, on sait d'où la faire partir !!" réagit Selenia.
- "Oui, en effet, si vous voulez lancer des rumeurs, sachez que cette chère Sajantha connait beaucoup de monde en ville que Katelinn est beaucoup plus réservée mais c'est elle qui gère le stock et les cordons de la bourse. Pour ça, je dirais qu'il a de la chance. Il a réussi à trouver deux perles et je ne sais pas si vous avez goûté la cuisine des deux Hobbits, je ne me rappelle plus de leur nom, mais Muelfrid a su, aussi, trouver deux fameux cuisiniers Hobbits qui font la réputation de son établissement."
- "Nioul !" répond Tirash.
- "Oui, c'est ça ! Nioul ! Mais l'autre, je ne me souviens plus, un petit joufflu, bien grassouillet que je vois, de temps en temps, trainer chez moi." indique Oget avec un rapide sourire sur son sujet qui disparait aussitôt puis il reprend : "En tout cas, je suis désolé ma chère Fànaviryan, j'irai, à un autre moment, voir les Frères de la Mort."
- "Oui, c'était juste que nous étions sur la route malgré cette pluie battante. Couvrez-vous bien si vous sortez." indique Fànaviryan.
- "Oui, en effet, vous aussi ma très chère..." réagit Oget en venant passer sa main sur l'épaule de Fànaviryan.
- "Est-ce que Djiska n'aurait pas un imperméable de trop ??" demande Fànaviryan.
- "On devrait pouvoir vous trouver quelque chose ma très chère... Djiska." indique Oget en s'adressant à l'Elfe puis à son homme de main qui quitte la pièce.

Pendant ce temps, Selenia s'adresse à Oget :
- "Est-ce qu'il y a un herboriste en ville ?"
- "Oui, vous en trouverez deux en ville." répond Oget.
- "Ils sont situés où ?"
- "Vous en trouverez un dans la rue principale qui a du choix, pas mal d'herbes, il est qualifié dans son domaine. Au bout de la rue au nord d'ici, non loin de la Cité Dunéenne, vous avez une vieille dunéenne qui a une toute petite échoppe mais, parait-il, on peut y trouver des herbes mais je n'y vais comme la plupart des habitants. Seuls les Dunéens y vont. Lorsqu'ils quittent la Colline, ils peuvent rejoindre la ville par cette rue. On sait qu'il y a des petits passages pour rejoindre la Cité et pas uniquement l'entrée principale... Il ne serait pas étonnant qu'il y ait des chemins qui amènent directement chez cette sorcière. Je ne vous dis pas qu'elle est sorcière mais c'est la réputation qu'elle a en ville."

Deux minutes plus tard, Djiska revient avec une cape de pluie imperméable qu'il tend à Fànaviryan :
- "Tenez !!" dit-il d'une grosse voix mais en tendant tout en douceur le vêtement.
- "Un grand merci Djiska !" répond Fànaviryan.

Oget se tourne vers Zenda et Elga et leur dit :
- "Mesdames, nous allons, peut-être, retrouver vos camarades." puis se tournent vers les quatre compagnons et baisse la tête en signe de salutation puis effectue une large révérence et annonce : "Mesdames, Messieurs, je vais devoir vous laisser, le travail m'appelle."

Zenda s'approche d'Oget et effectue la même révérence. Elga s'approche de Tirash en lui mettant la main sur l'épaule et lui pose une bise sur la joue. Tirash lui fait un petit sourire en retour. Elle va ensuite rejoindre Oget et réalise également la même révérence. Les trois montent ensuite les escaliers. Quelques instants après, Djiska ouvre la porte d'entrée. Oget s'arrête au milieu de l'escalier et attend la sortie des quatre compagnons avant de continuer de monter les escaliers.

Les quatre compagnons, sous toujours bien présente, se dirigent au nord de la ville vers la Villa des Frères de la Mort. Sur la route, Tirash évoque :
- "Est-ce que l'on est prêt à les débourser ces dix écus d'or ? Je ne sais pas, vous croyez que ça vaut le coût même si on se sentira moins nu avec nos armes ?"
- "Oui, c'est-à-dire que si on veut se balader, ça parait nécessaire. On peut essayer de négocier mais ça me parait compliqué. Il va falloir être doué." analyse Daëgon.
- "Ça, je ne suis pas sûr que ça soit possible à moins que l'on propose quelque chose et peut-être l'histoire des Hobbits, peut-être que ça peut entrer dans la balance."
- "Ça pourrait être ça..."
- "Moi, je me dis que ça pourrait être intéressant, on en profite pour le questionner sur les évènements d'Astatur et la question accessoire que je me pose, c'est si nous, on est convaincu qu'Astatur est innocent et qu'il est condamné, est-ce que l'on fait quelque chose pour le libérer ou pas ? Et dans ces cas-là, les dix écus d'or, nous n'y verrons jamais l'intérêt et il faudra même que l'on change de route pour notre convoi vers Khazad-Dûm."
- "Quand tu dis de faire quelque chose, ça peut-être d'intercéder auprès du Magistrat Harge." indique Fànaviryan.
- "Oui et idéalement, prouver son innocence tout simplement, oui. Effectivement, on peut espérer qu'on va y parvenir." analyse Tirash.
- "Il faudrait voir dans la conversation si les deux lieutenants ne sont pas rivalités, sous le commandement du capitaine des Frères de la Mort. Visiblement, ils se font payer dix écus d'or dès lors qu'ils trouvent un gros poisson mais il faudrait voir si Vaughn Ynn et Dent ne sont pas un peu rivaux parce que Vaughn Ynn semble être mêlé les évènements." analyse Fànaviryan.
- "Est-ce que ça vous dérange que j'aille voir l'herboriste pendant que vous allez chez les Frères de la Mort ?" demande Selenia.
- "Il va falloir que l'on décide si on paye ou pas, c'est toi qui as les sous pour le moment." indique Tirash.
- "Je peux vous les donner les sous."
- "Non mais ça serait bien qu'on puisse le faire tous ensemble, peut-être..." indique Fànaviryan.
- "Au moins la négociation ensemble." propose Tirash.
- "Comme vous voulez..." répond Selenia.
- "Vous pourrez aller chez l'herboriste après avec Tirash." propose Fànaviryan.
- "Ou sans Tirash..." répond Tirash.
- "Vous avez plus un profil du sud avec Tirash. On pourra faire la principale en comparaison." indique Fànaviryan.

Les compagnons vont, d'ailleurs, passer devant l'échoppe de l'herboriste, Ivimarus. Ils vont également repérer trois lieux dans la rue où des mercenaires ont des comptoirs. Deux d'entre eux sont, actuellement, en activité avec de l'agitation dans les comptoirs. Le troisième semble fermé mais le blason à l'entrée leur indique qu'il s'agit de la Compagnie de l'Ordre que les compagnons ont rencontré chez le Magistrat Tamir Cerfblanc à Lézeau en Comté. Ils continuent vers la place du nord qui était bien occupé par les marchands et les réfugiés et qui est, aujourd'hui, bien calme. La pluie a fait fuir de nombreux résidents de la place. Ils continuent leur route vers la porte Ouest de la ville mais s'arrête avant pour emprunter le chemin de la Villa. Une petite colline fait face avec, à son sommet, la demeure des Frères de la Mort comprenant une grande villa sur trois étages, une écurie et une grange. Une palissade entoure la propriété. L'étendard des Frères de la Mort, deux crânes se faisant face sur fond noir, flotte au-dessus de la Villa.

Une esplanade borde la rue et cinq menuisiers sont en train de travailler sous la pluie battante. Rapidement, les Compagnons comprennent qu'ils sont en train de construire un grand gibet à la hâte, un espace suffisamment grand pour pendre plusieurs condamnés. Fànaviryan lance alors :
- "On les connait ceux qui vont être pendus ici..."

Selenia interpelle l'un des ouvriers et lui demande :
- "Vous ne devriez pas faire ça quand il pleut. Il vaudrait mieux commencer demain. Le bois va être mouillé..."
- "Oui, on a demandé de faire ça rapidement, à priori, c'est pressé !" répond le menuisier.
- "Ah bon ??"
- "Il faut que ça soit prêt pour demain matin !"
- "Avec la pluie qui tombe, il va péter le bois."
- "Et c'est pour qui ?" demande Daëgon.
- "Je ne sais pas... On nous a juste dit qu'il fallait dix potences."
- "Ah oui !! C'est, peut-être, les brigands que l'on a ramenés..."
- "Je ne sais pas trop ce qui se passe mais, en tout cas, il y en quelques-uns qui vont y passer demain... Donc, j'imagine que cet après-midi, il va y avoir une annonce. Vous n'avez pas entendu en ville le crieur annonçant une pendaison ?"
- "Non, non, pour l'instant, on voit juste ça... à l'instant." indique Daëgon.
- "Ça devrait, sans doute, être annoncé cet après-midi. En général, ça attire du monde ce genre d'évènements." - "Ils annoncent ça où ?"
- "Des crieurs viennent dans tout le Rath Anor pour déclarer ça."
- "D'accord ! On va être au courant alors."
- "Donc, ça va se faire prochainement... Je suis désolé mais l'on a du pain sur la planche, sur des planches mouillées d'ailleurs... Vous m'excuserez..."
- "Ouais, pas de problèmes." lui répond Daëgon.

De temps en temps, un garde, Frère de la Mort, de la porte de l'Ouest vient jeter un coup d'œil à l'avancement des travaux. Le garde observe les quatre compagnons qui reprennent le chemin vers la Villa. Sur le chemin, Tirash s'exprime en disant :
- "Ils ont l'air bien pressé de la faire cette exécution, non ? Je ne sais pas, si on considère qu'Astatur ait été piégé, ça pourrait être une bonne manière de se débarrasser de lui."
- "Tu crois qu'il y en aurait dix comme ça ??" demande Daëgon.
- "Non mais disons que c'est la bonne occasion."
- "Je pense que c'est les mecs que l'on a ramenés." annonce Selenia.
- "Ils peuvent en profiter pour faire passer Astatur dans le lot : "Ah bah, puisqu'on y est, autant y aller, hop !"" indique Tirash.
- "Il faudrait que l'on puisse voir l'arrière-petit-fils d'Hallas dès ce matin si on peut." propose Selenia.
- "Ouais ! Juste après." réagit Tirash.

Il n’est pas loin de onze heures, lorsqu'ils arrivent en haut de la colline, deux gardes sont postés devant l'entrée de la Villa, arrêtent les compagnons et demandent :
- "Qu'est-ce que vous voulez ?"
- "On a rendez-vous avec le lieutenant Dent." répond Daëgon.

L'un des deux gardes ouvre le portail et laisse entrer les quatre compagnons et les amène jusqu'au bâtiment principal, une grande villa en pierre où un autre garde est présent. Le premier garde s'adresse au second et lui dit :
- "Ils ont rendez-vous avec Dent !"
- "Ah d'accord !"

Le garde fait entrer les quatre compagnons dans une grande pièce où plusieurs Frères de la Mort sont présents, assis autour de tables. Ils se reposent, mangent et boivent autour de la grande table. De nombreuses armes sont posées sur des râteliers accrochés aux murs en pierre. Deux grands âtres se font face et un grand escalier en pierre fait face. Les murs sont ornés uniquement d'armes et de boucliers. Le plafond laisse apparaitre de grandes poutres en bois. Un des gardes se tourne vers les compagnons et demande sur un ton agacé :
- "Qu'est-ce qu'ils viennent faire là ??"
- "Ils viennent voir Dent !!" répond le garde accompagnant les compagnons.
- "Fais-les monter au premier !!"
- "Oui, sergent..."

Le sergent ... se lève, remet son casque et vient devant les compagnons. Il dévisage alors les quatre compagnons et demande :
- "Vous avez des armes sur vous ?"
- "Non" répondent Daëgon et Selenia.
- "Ouais, c'est ce que l'on va voir..." annonce le sergent.

Il vient devant Tirash et commence à le palper. Tirash lui lance :
- "Vous aimez ça, hein !!"
- L'homme lève la tête suffisamment pour que Tirash puisse voir le regard noir du garde et il lui dit : "Joue pas au plus malin toi !" Il continue sa palpation sans ménagement.

Il se redresse ensuite et vient devant Fànaviryan. Un silence s'est installé dans la pièce, les hommes présents assistant à la scène en silence. L'homme bien plus petit que l'Elfe qui se redresse bien droite et annonce :
- "Vous comptez le faire attendre longtemps votre lieutenant !"
- L'homme qui a commencé sa palpation arrête et indique : "Il attendra le temps qu'il faut, c'est la sécurité avant tout !"
- "Elle est passée avant vous..."
- L'homme reprend sa palpation minutieusement en prenant bien soin de toucher les parties intimes.

L'homme a pris de l'assurance et vient, ensuite, vers Daëgon en haussant les épaules de fierté et lance au Dùnedain :
- "Tu as des armes, toi ??"
- "Non plus" répond Daëgon de façon très calme.
- L'homme essaye de le jauger puis le fouille sans ménagement.

D'un air hautain, l'homme s'approche de Selenia puis commence une fouille minutieuse et la Dunéenne lance alors d'un air blasé :
- "Dépêchez-vous, nous ne sommes pas chez Oget !!"
- L'homme tente de dissimuler une réaction à cette remarque et semble gêner face à ce propos mais Selenia remarque bien cette attitude cachée et le sent également au travers des mains de l'homme qui s'agitent quelques instants. L'intention de vouloir humilier l'homme face à ses pairs n'a pas eu l'effet escompter mais a fait, toutefois, réagir l'homme. Il finit alors rapidement, s'écarte et annonce : "C'est bon !!"

Le garde ayant fait entrer les quatre compagnons dans la ville les amène au premier étage, dans un long couloir. Fànaviryan s'adresse au garde :
- "On peut garantir au lieutenant Dent qu'on a été fouillé par quel sergent ?"
- Le garde regarde l'Elfe et semble ignorer la question posée puis en arrivant dans le couloir, il désigne du doigt un banc et dit :"Asseyez-vous là, je vais avertir le lieutenant Dent."

Le garde frappe à une porte et entre aussitôt. Les quatre compagnons s'installent sur le banc. Le garde ressort quelques instants plus tard et redescend l'escalier sans prêter attention aux compagnons. Puis le lieutenant Eagan Dent sort du bureau et fais un signe en indiquant : - "Par ici !"

Les quatre compagnons entrent dans un bureau comprenant de nombreux papiers disséminés un peu partout dans la pièce. L'homme s'assoit derrière le bureau, de l'autre côté, deux sièges sont disponibles et il indique :
- "Si vous voulez, il doit y avoir des tabourets dans le couloir."
- Fànaviryan sort de la pièce et ramène deux tabourets.
- "Asseyez-vous." dit Eagan Dent d'un ton froid, neutre avec une voix monocorde.
- "Bonjour !" lancent Tirash et Selenia.
- "Heu, bonjour ! Vous souhaitez toujours faire votre demande d'enregistrement en tant que compagnie de mercenaires, c'est bien ça ?"
- "C'est effectivement l'objet de notre venue, oui ! On a, cependant, quelques questions quand à la durée de l'engagement." répond Tirash.
- "Alors attendez !" dit le lieutenant en se levant et en se rendant dans la pièce d'à côté par une porte latérale puis ordonne : "Ross, prépare-moi les papiers !"
- "Bien lieutenant !" répond une voix de l'autre pièce.
- Eagan Dent referme la porte, revient s'assoir et dit : "Excusez-moi ! Oui, vous aviez des questions, c'est bien ça ?"
- "Des questions et des remarques. La première étant de savoir combien de temps dure cet engagement ?" demande Tirash.
- "Hé bien, c'est un contrat qui est passé avec les Frères de la Mort qui sont en charge de la sécurité de la ville et à ce titre, nous autorisons sans limitation de durée tant que vous respectez les règles de cette ville, ce contrat peut perdurer dans le temps. Est-ce que cela répond à votre question ?" répond le lieutenant Dent.
- "Oui tout à fait."
- "Nous avons vu quelques établissements de mercenaires. Nous n'avons pas besoin d'avoir un établissement nous-mêmes ?" demande Selenia.
- "Cette question-là ne concerne pas les Frères de la Mort. La seule réponse que l'on vous donne, c'est une autorisation de pouvoir exercer en tant que mercenaires dans la ville. Donc, à partir de là, vous pouvez escorter de manière armée, des gens au sein de la ville. Nous informerons également les miliciens que vous êtes une compagnie de mercenaires. Pour ce qui est de vous établir, d'avoir un établissement au sein de la ville, il faut en référer auprès des commerçants mais cela n'a rien à voir avec nous. Il faut que vous puissiez trouver un établissement, avoir une location et avoir une autorisation des commerçants de la ville."
- "C'était l'inverse. C'était juste de savoir si l'agrément de mercenaires était soumis à la condition d'avoir un établissement."
- "Non Madame. Pour répondre à votre question de manière claire, cette autorisation vous permet de travailler en tant que mercenaires et c'est tout. Toutefois vous devenez en tant que tel soumis aux règles des mercenaires."
- "D'accord."
- "Et ces règles, vous avez des détails, on peut les trouver où ? S'il y a des choses particulières sur lesquels il faut que vous attiriez notre attention afin que l'on ne commette pas d'erreur." demande Tirash.
- "La première de ces règles est que vous devez exercer la sécurité des personnes ce qui veut dire que vous êtes là pour faire respecter l'ordre."
- "Et ne pas provoquer le désordre." ajoute Selenia.
- "Exactement Madame ! Ce qui veut dire aussi que vous pouvez être amenés à être recrutés par le seigneur de Metraith. Sachez que, dans ces cas-là, votre compagnie sera rémunérée et ça fait partie, à ce moment-là, de vos engagements de pouvoir répondre aux appels du seigneur."
- "D'accord."
- "Disons que ça peut faire partie des éventuelles contraintes qu'il pourrait y avoir, contraintes que le Seigneur, je vous avouerai, a rarement exercé mais sachez qu'il pourrait le faire."
- "D'accord. Même si nous sommes en mission ?"
- "Évidemment, si vous n'êtes pas présents en ville et que vous êtes engagés par des personnes, cela vous dégage de cette responsabilité."
- "Je parle aussi que si nous avons aussi des missions en ville."
- "En théorie, votre contrat prévaut sur tout autre prérogative si, toutefois, dans la mesure où cet engagement n'est pas acté pour vous défausser de vos autres engagements auprès du Seigneur Hallas."
- "Bien entendu."
- "Il pourrait arriver qu’admettons vous êtes engagés pour la sécurité de certaines personnes de façon pérenne en ville, cela ne vous désengage pas de la responsabilité de devoir être sur la sécurité du seigneur Hallas."
- "Entendu."
- "Certaines compagnies sont rémunérées de manière régulière par des notables de la ville mais ça ne veut pas dire qu'ils sont constamment à travailler pour ces personnes-là même s'ils ont un contrat permanent avec eux."
- "Et vous avez un ordre d'idée des prestations ?" demande Fànaviryan.
- "Là, c'est au bon vouloir de chaque compagnie d'évaluer cela et ce n'est pas mon rôle de vous donner une évaluation des tarifs des mercenaires. Mon rôle est de faire en sorte que vous respectiez vos engagements en tant que compagnie mercenaire."
- "A propos de nos engagements justement, concernant nos déplacements, disons privés, personnels, si on se rend à la taverne, nous avons le droit de porter nos armes avec nous ?" demande Tirash.
- "Bien sûr !"
- "Bien d'accord."
- "Vous êtes une compagnie de mercenaires, donc, ça veut dire qu’où que vous vous rendez, vous pouvez avoir vos armes."
- "Et est-ce que ça nous donne un statut légal pour mener une enquête par exemple dans le cadre d'une procédure ?" questionne Tirash.
- "Dès lors que vous avez un contrat. Si j'ai un conseil à vous donner, essayez d'être bien clair avec vos clients sur vos contrats puisqu'il faut que vous puissiez prouver auprès du Seigneur Hallas que vous avez un contrat en cours pour vous désengager des devoirs que vous pourriez avoir auprès de la ville."
- "Bien !"
- "D'accord." répond Selenia.
- "Donc tout est une notion en tant que compagnie de mercenaires de contrat. Dès lors que vous êtes engagés par une personne pour mener une opération particulière, vous êtes sous contrat et donc vous êtes habilités en tant que compagnie de mercenaires à œuvrer pour ce contrat dans le respect de la sécurité de la ville, évidemment. Vous ne pouvez pas être engagé dans un contrat qui ne respecte pas la sécurité de la ville."
- "Cela va de soi." réagit Tirash.
- "Cela serait contraire et je préfère vous le préciser puisqu'évidemment, nous avons des menaces de l'extérieur et de l'intérieur qui pourraient être amenées à engager des mercenaires pour engager des actions contre la ville. Vous seriez automatiquement radiés des mercenaires de la ville, pourchassés et tués à ce titre." répond le lieutenant Dent sur un ton toujours froid et neutre."
- "Et vous parliez de peine capitale et nous avons pu voir que des gibets étaient mis en construction en bas de la colline." demande Fànaviryan.
- "Heu oui..."
- "J'ai deux questions. La première étant, est-ce qu'il y a des peines moins importantes dans cette ville qui amènent, par exemple, à récolter des primes en vous ramenant des personnes que vous cherchez ?" demande Fànaviryan.
- "Hé bien, on en revient toujours à la même chose, Madame, sur la notion de contrat. Si vous avez un contrat qui vous stipule que vous devez ramener telle ou telle personne, en général, ce contrat stipule aussi quelle récompense vous aurez par rapport à ce contrat."
- "D'accord mais vous n'avez pas des personnes qui sont recherchées à titre public." demande Fànaviryan.
- "Nous, en tant que Frères de la Mort, sommes une compagnie de mercenaires, nous avons un contrat qui a été passé avec le seigneur Hallas et le seul contrat que nous avons, est un contrat exclusif avec le seigneur Hallas pour la sécurité de l'intérieur de Metraith, c'est le seul contrat que l'on a. Et nous ne déléguons point ces missions auprès d'autres compagnies de mercenaires ce qui veut dire que nous n'engageons personne pour chasser qui que ce soit."
- "Et ça représente beaucoup de travail ? On a l'impression qu'en ville, il y a beaucoup de pauvreté, j'imagine que ça vous fait beaucoup de travail, ça ?" demande Tirash.
- "Oui, en effet, malheureusement, le Cardolan vit des heures sombres... forcément la ville de Metraith est un refuge pour de nombreuses personnes de par les forces en présence, par la milice qui est présente, par également notre présence et également par l'armée qui peut parfois être présente en ville mais qui, prochainement, repart vers le sud." répond le lieutenant avec, pour la première fois de l'entretien, où l'on peut lire des émotions dans son visage.
- "Et du coup, ça vous intéresserait, sans doute, qu'il y ait un peu moins de monde en ville ? Un petit peu moins de pauvres, je pense, et de Hobbits."
- "Les Hobbits ?"
- "Ça créé beaucoup d'embarras, de ressentiments, les gens n'acceptent pas toujours la différence, ça créé des conflits, vous avez vu cette rumeur de bouffeurs de chiens, ça vous dit quelque chose."
- "J'en ai entendu parler."
- "Voilà, c'est du n'importe quoi ! On a vu un gamin se faire tabasser ce matin. Ça met tout le monde sur les nerfs !"
- "Oui, en effet... Il y a quelques rixes depuis quelques temps, en effet."
- "Et du coup, ça nous ramène à cette histoire d'engagement à être mercenaires. On se demandait si, vous savez, on arrive de la Comté, et on se demandait si on ne pourrait pas repartir avec un petit cortège de petites gens qui seraient bien ravis de rejoindre la Comté et de quitter la ville, ce qui allègerait en même temps vos charges quotidiennes et qui allègerait un peu les choses." annonce Tirash.
- "Vous pensez avoir un contrat avec eux pour les transporter ?"
- "Ils sont assez pauvres." répond Selenia.
- "Très honnêtement, nous pensions plus à un contrat avec vous." répond Tirash.
- "Il faudrait que j'en parle de mon capitaine. Je ne peux décider par moi-même mais je m'engage à lui en faire part de votre proposition mais vous seriez prêts à prendre l'ensemble des réfugiés Hobbits."
- "Peut-être pas en un seul coup..." répond Daëgon.
- "Ça déplacerait le problème de votre cité jusqu'à la Comté mais progressivement oui. Pas tout le monde mais, en tout cas, faire un premier voyage avec des gens motivés qui seront prêts à travailler." évoque Tirash.
- "Plusieurs voyages de toute façon sont prévus entre ici et la Comté." indique Selenia.
- "Avec une augmentation des convois à chaque fois." indique également Fànaviryan.
- "L'objectif est que tout le monde soit gagnant." ajoute Tirash.
- "J'entends bien..." répond Eagan Dent.
- "Et bien entendu, on ne fait pas ça pour la beauté du geste, non plus et il faut nourrir ces gens sur la route."
- "Vous n'êtes pas sans savoir que nous avons de plus en plus de passeurs en ville."
- "Des passeurs, oui ! Mais est-ce que vous savez jusqu'où ils les emmènent ? Est-ce qu'ils ne les libèrent pas plus loin et les ramènent..." annonce Tirash.
- "Et dans quelles conditions ??" interroge Fànaviryan.
- "Et puis il y a de la criminalité qui est associée à tout ça." analyse Tirash.
- "Si je vous dis ça, c'est qu’eux, ne sont pas enregistrés en tant que mercenaires, mais leur gagne-pain est de, justement, amener de plus en plus de Hobbits vers la Comté."
- "Ouais... Oui, effectivement, ça fait une concurrence, c'est pour ça que l'on aurait besoin de travailler avec vous, en fait. Si nous avons un contrat, avec vous ou une autre autorité de la ville, les choses seraient probablement différentes."
- "Je vais en parler au capitaine Harran, voir ce qu'il en pense mais je vous conseille, aussi, d'évoquer cela auprès du capitaine Roldan. Il me semble que vous avez discuté avec lui hier soir."
- "Tout à fait, oui !"
- "Si vous avez eu un contact avec lui, je vous conseille d'en discuter puis éventuellement d'en parler au maire."
- "Ce sont, selon vous, plus les interlocuteurs adaptés."
- "Moi, je m'engage et je vous le redis, je m'engage à en parler au capitaine mais il serait, peut-être intéressant que vous puissiez, de votre côté, l'évoquer auprès de la Milice et des autorités administratives de cette ville."
- "Et comment votre maire s'appelle ?" demande Fànaviryan.
- "Muirgen, c'est ce que je peux vous conseiller."
- "Très bien !" répond Tirash.
- "Merci pour l'information." répond Daëgon.
- "Et si nous avions un contrat non écrit comment ça marche ?" demande Tirash.
- "La plupart du temps, c'est ce qu'il arrive. La plupart des contrats sont oraux."
- "D'accord."
- "Et nous avons souvent moyen d'avoir des informations concordantes qui nous permettent de savoir que telle ou telle compagnie est engagée par telle ou telle personne."
- "De toute manière, nous nous engageons notre honneur." annonce Fànaviryan.

À ce moment, quelqu'un frappe de la porte du côté, le lieutenant Dent lance alors :
- "oui !".
- Un homme rentre avec un papier et qu'il donne au lieutenant.
- Le lieutenant commence à lire le papier puis s'adresse aux compagnons : "Voici le contrat qui vous lierait à la ville de Metraith sachant que comme j'ai pu vous le dire hier soir, pour que ce contrat soit validé, il nécessite des démarches qui nous demandent du temps et comprenez que pour avoir une surveillance de toutes les compagnies, cela représente un coup pour les Frères de la Mort et que la contribution qui est demandée est de dix écus d'or que j'espère, vous avez ramené avec vous ?"
- "Oui, tout à fait." répond Selenia.
- "Bien, peut-être que vous avez des questions avant que l'on signe ce document puisque dès lors que la somme sera versée et que vous aurez signé, vous serez officiellement compagnie de l'Aurore Ecarlate." annonce Eagan Dent.
- "La rupture du contrat, comment peut-elle s'opérer ? Que ce soit de votre fait ou du nôtre ?" demande Tirash.
- "J'espère que cela ne sera pas de notre fait puisque cela voudrait dire que vous avez enfreint le contrat ce qui voudrait dire ça engendre derrière pas uniquement une rupture du contrat mais également des poursuites derrière. On en réfère en général au Magistrat pour savoir quelles sanctions vont être appliquées."
- "Le Magistrat Harge, c'est bien ça ?"
- "C'est bien, ça, oui."
- "C'est lui qui sera chargé du procès ?"
- "Du... procès ??"
- "Le procès pour le meurtre de cette nuit."
- Le lieutenant réfléchit quelques instants puis dit : "Oui, oui, j'ai entendu parler de cette histoire."
- "C'est vous qui êtes intervenu, c'est quelqu'un de chez vous ? Ah comment il nous a dit, on est allé à la Maison d'Oget et on a discuté un peu, le lieutenant Vaughn Ynn." annonce Tirash.
- "Peut-être, je ne suis pas au courant."
- "Vous ne connaissez pas le lieutenant Vaughn Ynn ??" interroge Fànaviryan.
- "Bien sûr que si, nous sommes trois lieutenants au service du capitaine Harran, et forcément, c'est l'un de mes camarades de la compagnie. Nous sommes Frères de la Mort, à ce titre, nous sommes de la même compagnie. Donc, oui, peut-être." répond le lieutenant avec une certaine sincérité dans sa méconnaissance de cette affaire. Tirash ressent dans son attitude une droiture et Daëgon un esprit et une éducation militaire. Les compagnons et en particulier Selenia peuvent également reconnaitre en lui des origines dunéennes puis il ajoute : "Je vous demanderais, s'il vous plait, de bien vouloir me déposer les dix écus d'or et dans ce cas, je vous ferai signer le document."

Selenia dépose sur le bureau les dix écus d'or que le lieutenant Dent prend, recompte et pose sur un coin de son bureau. Il prend alors la feuille et la tend aux compagnons et demande :
- "Signez là s'il-vous-plait."

Chaque compagnon prend alors la plume et signe en bas du parchemin que Dent reprend par la suite et tend à l'homme présent derrière lui puis Fànaviryan demande : - "Lieutenant, une question, si, par hasard, nous rencontrons des personnes qui souhaitent rejoindre notre compagnie, nous devons vous envoyer un contrat de ces personnes ?" - "Vous venez de signer votre engagement en tant que compagnie de mercenaires, libre à vous d'engager qui vous voulez ce qui veut dire que dès lors qu'ils sont sous la bannière de la Compagnie de l'Aurore Écarlate, cela engage votre responsabilité sur tous leurs actes. D'ailleurs, si vous aviez la possibilité de pouvoir transmettre par la suite votre étendard pour que l'on puisse enregistrer vos couleurs dans le contrat, ça serait bienvenu."
- "Entendu" répond Selenia.
- "Ça sera fait avant notre départ." annonce Fànaviryan.
- "Bien ! Est-ce que vous avez d'autres questions ?"
- "Non, je ne pense pas." répond Tirash.
- "Nous, on a un exemplaire du contrat, on a quelque chose ?" demande Selenia.
- "Non"
- "Puisque si on veut aller récupérer nos armes auprès des gardes."
- "Je vais vous accompagner."
- "Entendu."
- "Est-ce que l'on pourrait avoir chacun un simple billet attestant de notre identité ?" demande Fànaviryan.
- "Non mais je m'engage donc à ce que mes hommes soient informés que vous devenez une compagnie de mercenaires. Là-dessus, les Frères de la Mort deviennent pour vous des camarades et donc je m'engage, camarades, à ce que mes Frères vous considèrent, à présent, comme les leurs à savoir des mercenaires."
- "Vous excuserez mon insistance mais c'est simplement pour pouvoir rassurer nos futurs clients de notre existence totalement légale en ces murs."

L'homme se lève, quitte son bureau et se dirige vers l'escalier qui amène au rez-de-chaussée tout en continuant d'échanger avec les quatre compagnons puis en s'adressant à Fànaviryan :
- "Mais vous doutez que mes hommes n'aient pas conscience de votre existence à présent ?"
- "Pas pour vos hommes mais pour nos simples clients, pour leur prouver leur existence légale auprès de vous et de pouvoir présenter votre sceau."
- "Dans ces cas-là, s'il y a des doutes qui persistent, qu'ils viennent auprès des Frères de la Mort, nous pourrons leur attester que vous êtes bien une compagnie de mercenaires."
- "Hé bien soit..." répond Fànaviryan.

Un silence s'installe dans la grande pièce du rez-de-chaussée lorsque le lieutenant et les quatre compagnons arrivent de l'escalier dans la salle principale. Ils traversent la salle et se retrouvent dans la cour.
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Re: [AU] Partie du 29 septembre 2021 - N°46 - 10 Norui 1640

Messagepar Rico the Hobbit » Dim 3 Oct 2021 00:13

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Re: [AU] Partie du 29 septembre 2021 - N°46 - 10 Norui 1640

Messagepar Rico the Hobbit » Dim 3 Oct 2021 00:15

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