La Taverne des Hobbits
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Sessions de jeu
Session N°114

Le 03/04/2024

Le 16 de Cerbeth de l'An 1640 - 18:00 / 18:15 - Message du Gouverneur - D - F - F - T - Myuën - Lieu : Fornost Erain - Maison du Gouverneur

Les quatre compagnons retournent à la maison du Gouverneur. Fron porte fièrement son armure de cuir. Les gardes les laissent entrer et à l'accueil, ils retrouvent Myuën, l'administrateur qui les accueille avec un large sourire et leur dit :
- "J'ai vu le gouverneur. Il accepte les termes de votre proposition."
- "Super !!" réagit Fron.
- "Le Gouverneur me demande, juste, à avoir les éléments sur le lieu et la date." demande Myuën.
- "Nous partons le 15 de Narbeleth de Bree, à priori... Donc, si les hommes pouvaient être là quelques jours avant, histoire que tout soit bien organisé le jour du départ, ce serait pas mal..." évoque Tirash.
- "Alors, est-ce que vous pourriez être, un peu plus précis, s'il vous plaît, quand vous dites quelques jours ??" demande Myuën.
- "Tu les fait arriver une semaine avant, des fois qu'ils doivent venir en Comté pour charger." suggère Fanaviryan.
- "Oui ! Ca me semble raisonnable, effectivement..." confirme Tirash.
- "Alors, est-ce que vous..." évoque Myuën.
- "15 moins 7..." indique Tirash.
- "8 de Narbeleth." indique Fanaviryan.
- "Le 8 de Narbeleth à Bree. Très bien !
- "Auprès de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate." ajoute Tirash.
- "Très bien ! Je pense avoir tous les renseignements... C'était ce que me demandait le gouverneur. Donc je lui transmettrai ces informations. Ne vous inquiétez pas, là-dessus... Pas ce soir mais, en tout cas, demain dès le début de mon service, dès que j'aurais vu le gouverneur, je lui transmettrai vos informations, vous pouvez compter sur moi ! En vous souhaitant une bonne fin de journée !" annonce Myuën.
- "Merci, vous aussi ! Bonne soirée !" répond Daëgon.

Le 16 de Cerbeth de l'An 1640 - 17:10 / 17:35 - Achat de l'armure - F - Lieu : Fornost Erain - Rues

Fron retourne voir l'artisan auprès duquel il avait passé la commande de son armure. L'homme semble satisfait du travail réalisé, il demande à Fron quelques minutes, le temps qu'il aille chercher l'armure puis va réaliser les derniers ajustements qui vont demander de longues minutes. L'homme doit ajuster quelques boucles, retoucher trois fermetures qui n'étaient pas ajustées correctement.

Après vingt minutes, le travail est effectué et Fron va pouvoir repartir dans les rues de Fornost Erain en portant fièrement une armure de cuir souple finement ouvragée. Le Hobbit n'est pas du tout gêné dans ses mouvements et se sent parfaitement à l'aise avec.

Le 16 de Cerbeth de l'An 1640 - 14:30 / 16:00 - Dans sa famille - D - Elina - Emehir - Hadwyn - Lyndys - Lieu : Fornost Erain - Maison des Parents de Daëgon

Daëgon, après le repas, va passer du temps à discuter de l'organisation du départ avec Tirash et Fron puis va aller voir sa famille.

Lyndys va être très contente de voir son fils. Elle va passer du temps à discuter avec lui, lui raconter les histoires de la famille puis Daëgon indique qu'il va partir pour un certain temps et qu'ils peuvent le contacter à Bree.

Sa sœur et sa mère lui proposent de lui faire parvenir du mobilier dans son nouveau logement. Daëgon est ravi et très touché par cette proposition et suggère qu'une table puisse être fabriquée ainsi qu'une belle armoire. Ce geste de la famille ne sera, sans doute, pas livré tout de suite mais va être dans les commandes de la famille qui semble ravie de pouvoir faire plaisir à Daëgon. Daëgon est touché par cette proposition et va remercier tous les membres de sa famille avant de repartir.

Le 16 de Cerbeth de l'An 1640 - 14:30 / 15:30 - Au coiffeur - T - Lieu : Fornost Erain - Rues

Tirash va profiter d'être en ville pour aller voir un coiffeur barbier. L'homme du sud va avoir le droit, pendant une heure, d'avoir une attention particulière à son visage. La barbe va être bien taillée. Puis ses cheveux vont être lavés, coupés, séchés et entretenus.

Tirash va sortir du salon avec une belle coupe de cheveux et une barbe bien rasée.

Le 16 de Cerbeth de l'An 1640 - 13:40 / 17:35 - Entrainement au bouclier - F - Ulroth - Lieu : Fornost Erain - Entrée de la ville

Après le repas, Fánaviryan quitte ses compagnons et se dirige aux portes de la ville. Elle aperçoit les campements militaires qu'elle avait pu observer en arrivant le premier jour. Elle se dirige fièrement vers l'un d'entre eux et présente le parchemin et aux gardes postés à l'entrée du camp. Les hommes sont surpris de voir arriver une grande Elfe puis semblent encore plus surpris à la lecture du parchemin.

Elle se dirige vers l'un des aires d'exercice où les hommes s'entrainent. Ulroth, le maitre instructeur, prend connaissance du parchemin et questionne Fánaviryan pour comprendre ses motivations.

L'Elfe va alors se soumettre à une série d'exercices, d'échauffements puis le maitre instructeur va jauger de la maitrise de Fánaviryan à l'épée. Voyant sa très bonne maitrise du maniement de l'épée, l'Elfe va commencer à avoir des exercices pour utiliser le bouclier. Pendant plusieurs heures, elle va devoir répéter les mêmes gestes, les mêmes postures jusqu'à que ses muscles deviennent trop douloureux.

Elle va ainsi, pendant trois heures, partager la vie des soldats de l'armée royale de l'Arthedain. Elle va pouvoir partager avec les militaires, des exercices longs et difficiles. Les hommes espèrent que Fánaviryan va pouvoir repasser les voir lors d'une prochaine visite pour partager d'autres moments et pas uniquement des temps d'exercice, pas uniquement de croiser le fer mais de pouvoir croiser la chope de bière.

Le 16 de Cerbeth de l'An 1640 - 11:10 / 13:25 - Une bonne bouffe - D - F - F - T - Lieu : Fornost Erain - Rues

Fron propose à ses compagnons de profiter du dernier jour pour aller manger dans les bonnes tavernes de la ville. Daëgon connait quelques endroits. Fron propose, pour le midi, d'en essayer deux afin de pouvoir découvrir toutes les spécialités culinaires de la région.

Le 16 de Cerbeth de l'An 1640 - 08:00 / 09:15 - Demande auprès de Camilin - T - Camilin - Lieu : Fornost Erain - Rues

Tirash va se diriger vers le quartier où habite Camilin. Il va se renseigner auprès de plusieurs habitantes du coin pour trouver l'appartement où habite Camilin, un logement modeste de la basse ville. Il était en train d'étudier des ouvrages obtenus par Fumilor.

Tirash lui présente le souhait de se rapprocher de Roane Eketya qui cherche à se rapprocher des prophètes. Au départ, il est réticent à se rapprocher de cette femme. Tirash argumente sur l'intérêt de cette femme pour les prophètes et de son penchant mystique, son arrivée récente en ville. Il s'engage à prendre contact avec cette femme.

Le 16 de Cerbeth de l'An 1640 - 08:00 / 08:30 - Message au Gouverneur - D - F - F - Myuën - Lieu : Fornost Erain - Maison du Gouverneur

Pendant ce temps, Daëgon, Fánaviryan et Fron vont aller à la maison du Gouverneur. Plusieurs gardes sont postés à l'entrée du bâtiment.

Les trois compagnons sont reçus par Myuën, administrateur qui leur demande :
- "Qu'est-ce que vous souhaitez ?"
- "Dame Fánaviryan, ici présente, est venue chercher un laisser-passer pour l'entraînement, il me semble et nous avions un message aussi à remettre au gouverneur." annonce Daëgon.
- "D'accord..." répond Myuën.
- "On voudrait dire au gouverneur est que nous acceptons la proposition, nous serions partant pour 15 hommes et deux chariots c'est ce qu'on dit ?" évoque auprès de ses deux compagnons puis ajoute : "Est-ce que nous pourrions rencontrer le Gouverneur ?"
- "Que vous puissiez rencontrer le gouverneur... Non ! Ça ne va pas être possible !! Par contre, je peux lui laisser un message." indique Myuën.
- "C'est ça le message ! Pensez-vous qu'il aurait le temps d'ici à ce soir d'apporter réponse à ce message ou sa journée est-elle vraiment, vraiment, très, très chargée ? Je pense qu'il attend notre réponse. Ce ne sera pas une surprise pour lui." demande Daëgon.
- "Il nous a fait cette proposition lors du dîner, hier soir." précise Fánaviryan.
- "Ah ! C'était vous, le dîner hier soir... d'accord... Je... Excusez-moi... Je vous prie, vraiment, de m'excuser... Je ne savais pas qui vous étiez." s'excuse l'administrateur en se levant puis voyant Fron ajoute : "Excusez-moi, monsieur... Je ne vous avais pas vu... Oui, alors pour le gouverneur, vous lui laissez un message... Ecoutez, ne vous inquiétez pas, il l'aura bien ce message, aujourd'hui. Donc, je lui dis : "15 hommes, c'est confirmé." c'est ça ?"
- "Hé bien... Ce que vous pouvez lui dire, c'est que cette proposition, nous l'acceptons avec grand plaisir, mais que nous aimerions, si c'est possible, disposer d'un soigneur et de deux chariots pour transporter le matériel des hommes et, peut-être, avoir, un peu moins, d'hommes que ce qu'il nous avait proposé." évoque Daëgon.
- "En contrepartie, oui !" confirme Fánaviryan.
- "Très bien ! Je lui transmettrai ce message." indique Myuën.
- "Nous repassons en fin de journée pour la réponse, peut-être qu'elle sera là, peut-être qu'elle ne sera pas là..." indique Daëgon.
- "Repassez, repassez... Je ne peux rien vous promettre mais, en tout cas, je fais le nécessaire." indique l'administrateur.
- "C'est vous qui serez là ce soir ?" demande Daëgon.
- "Je serai là. Je termine mon service à 18h30." répond Myuën l'administrateur.
- "Parfait, merci !" répond Daëgon.
- "Quant à vous !" indique Myuën en se tournant vers Fánaviryan puis dit : "Alors, attendez, je vais vérifier..."

L'homme va chercher parmi plusieurs parchemins puis va finir par en sortir un qu'il tend à l'Elfe en indiquant :
- "Voici ! C'est bien vous dame Fánaviryan ?"
- "C'est moi !" répond Fánaviryan.
- "Hé bien, tenez, voici le parchemin en question..." indique Myuën.
- "Merci bien ! Et en vous retrouvant plus tard ce jour..." indique Fánaviryan.

Le 16 de Cerbeth de l'An 1640 - 07:00 / 07:55 - Les projets pour la journée - D - F - F - T - Lieu : Fornost Erain - Auberge de la Reine

Pendant la nuit, Tirash a eu quelques douleurs à l'estomac, le vin blanc ou le blanc de poulet qui ne passe pas bien. Les autres compagnons ont bien dormi.

Les quatre compagnons s'installent après le réveil dans la salle commune de l'auberge. Ils commandent un petit-déjeuner et évoquent leurs projets.

Fron signale qu'en fin de journée, il va devoir récupérer son armure de cuir. Les quatre compagnons doivent aller voir Astatur pour un entretien. Ils doivent, également, aller à l'auberge de l'Hospitalité pour préparer les six miliciens au départ. Tirash signale :
- "J'aimerais bien aller trouver Camilin, histoire de lui demander s'il a envie de rencontrer Roane ou pas. Je me dis qu'ils pourraient se retrouver."
- "Oh ! L'entremetteur !!"
- "Oui... Mais tu vois aussi, lui, c'est un libre penseur. Donc s'il peut amener chez Roane, dans cette famille des libres pensées pour que la Comté puisse avoir du soutien, tu vois, c'est de l'entremise manipulatrice..." évoque Tirash.
- "Oui !" confirme Fánaviryan.

Le 15 de Cerbeth de l'An 1640 - 22:20 / 23:10 - Un coup à la taverne - D - F - F - T - Lieu : Fornost Erain - Taverne le Bon Grain

En sortant de la maison du Gouverneur, Fron dit :
- "On peut aller boire un coup en ville pour voir s'il y a des nouvelles du Conseil."
- "Ouais ! On peut faire ça et en profiter pour discuter de la proposition du gouverneur." confirme Tirash.
- "Oh oui !" confirme Fánaviryan.
- "On peut aller à la taverne du "Bon Grain" où on avait rencontré Camilin." suggère Tirash.
- "Ah oui, pourquoi pas ! Si on le voit, on pourra lui évoquer la demande de Roane..." confirme Daëgon.
- "Je voudrais passer, d'abord, à l'auberge de la Reine pour me changer. Je ne vais pas aller à la basse ville habiller ainsi... Je ne voudrais pas qu'il méprise sur ma condition et puis, je me sens plus à l'aise quand j'ai l'épée et la dague à proximité..." demande Fánaviryan.

Les compagnons retournent à l'auberge de la Reine. Fánaviryan quitte sa robe et enfile sa tenue de voyage avec son épée et sa dague puis les quatre compagnons vont descendre les rues bien calmes de Fornost Erain pour rejoindre la basse ville qui est aussi calme.

L'ambiance à la taverne du "Bon Grain" est, ce soir, calme. Quelques habitants sont en train de boire mais aucun libre penseur n'est présent. Après avoir commandé quatre pintes de bière, Daëgon évoque :
- "La proposition du gouverneur est intéressante ! Ça nous fait des hommes en plus !! C'est toujours intéressant !! Après, on aura, peut-être, un casse-pied dans les pattes, je ne sais pas trop..."
- "C'est un peu le risque et puis, plus on est nombreux, plus on pourrait attirer les méchants mais plus on est nombreux, plus on peut les repousser aussi !" confie Tirash.
- "Il y a de ça ! On pourrait même, peut-être, forcer le passage vers Metraith de Bree si on a une évaluation du nombre des hommes des Collines qui bloquent Andrath. Mais, effectivement, à la limite, on n'a pas, spécifiquement, d'ennemis pour l'instant..." évoque Fánaviryan.
- "Tu n'as pas besoin d'avoir des ennemis." indique Daëgon.
- "Non ! Mais bon, il vaut mieux garder tout le monde à proximité..." évoque Fánaviryan.
- "Pour le moment, on a pour ce convoi, on avait annoncé un total de 24 hommes plus nous 4 en hommes armés pour nous accompagner. Les nains avaient eu l'air satisfaits de cette proposition. On en a, déjà, 12 par Pellendur sauf que ceux-là, on les paye." indique Tirash.
- "Ouais ! 12 écus d'or ! ça va !" indique Fánaviryan.
- "Effectivement, 800 pièces d'argent soit 40 écus d'or. On a Oëngus, Roibin, Túdur, Elidyr, Dyfed et Gwledig, plus les personnes que tu as rencontré Daëgon aujourd'hui qui seraient, peut-être, intéressées et intéressantes." indique Tirash.
- "C'est possible mais il faut qu'elles soient dispos et que je les retrouve." précise Daëgon.
- "Oui, tu n'avais rien eu d'acté ?" demande Tirash.
- "Non, je n'ai pas pu les rencontrer. J'ai donné notre adresse à Bree pour qu'ils puissent me contacter." répond Daëgon.
- "Donc on en a 18 sur les 24 pour le moment qui sont sûrs, les 12 gardes de Pellendur à 40 écus d'or et puis les six anciens miliciens de Metraith. Est-ce qu'on en rajoute 20 ? Vu les difficultés qu'il y a autour d'Andrath, ça peut ne pas être négligeable..." suggère Tirash.
- "Ouais !" confirme Fánaviryan.
- "Ouais, on peut même enlever ceux de Pellendur comme ça on ne payerait rien !" évoque Daëgon.
- "On peut aussi dire à Pellendur qu'on n'a plus besoin de ses hommes et pour payer moins, effectivement ! Mais bon... 40 écus d'or, ce n’est pas non plus excessif sachant que les chevaux étaient fournis. Il s'agissait de cavaliers parce que là, on parle de fantassins. Et avoir une unité de 12 cavaliers entraînés à travailler ensemble, ça peut être, quand même, très intéressant." affirme Tirash.
- "Clairement !" confirme Fánaviryan.
- "Des fantassins, non plus !" indique Daëgon.
- "Oui, oui ! Je ne dis pas le contraire mais disons que, sinon, on se retrouve avec peu de combattants à cheval." évoque Tirash.
- "Mes deux contacts, ce sont deux archers." indique Daëgon.
- "Je pense que nos 12 cavaliers, ce serait, pas mal, de les garder quand même." indique Tirash.
- "Oui, c'est essentiel ! Il faut qu'on ait une formation. Je n'ai pas les connaissances militaires de Daëgon mais, en cas de gros pépin, parce qu'on sait aussi que si on change d'itinéraire, il y a un seigneur noir, les brigands, les hommes des Collines à Andrath et puis d'éventuels orques. Ça fait, quand même, pas mal, de menaces..." indique Fánaviryan.
- "Est-ce que l'on valide ces 20 gardes ? Comme ça, on n'a pas besoin d'en chercher d'autres." demande Tirash.
- "Mais il va falloir des chariots en plus, non ?" demande Fron.
- "C'est des fantassins, ils vont marcher !" répond Tirash.
- "Je ne sais pas..." réagit Fron.
- "Je ne sais pas..." réagit Tirash.
- "De toute façon, on ne va aller à une grande vitesse avec les chariots." indique Fánaviryan.
- "On aura, quand même, besoin de plus, peut-être, plus de logistique au niveau de la nourriture, des tentes et tout ça..." indique Fron.
- "On avait prévu deux chariots pour nous." indique Fánaviryan.
- "Sur la nourriture, je ne suis pas sûr qu'il puisse faire grand-chose. Il ne va pas fournir de la nourriture. On avait dit qu'on en achèterait, en plus, sur la route. On partira avec des vivres de base." suggère Tirash.
- "Ouais !" confirme Fánaviryan.
- "Les tentes, je ne sais pas... J'imagine qu'elles sont fournies avec les fantassins, non ?" évoque Tirash.
- "Oui ! Mais il faut les transporter quand même... Ce n'est pas eux qui vont les transporter pendant le voyage." indique Fron.
- "Oui, tu as raison surtout s'il faut qu'ils combattent, autant que leurs chevaux ne soient pas trop chargés. On peut, peut-être, demander 15 fantassins et deux chariots." suggère Tirash.
- "Ouais ! Ce ne serait pas déconnant ! Et ça évite d'avoir un surnombre par rapport à notre effectif comme on avait essayé de faire un tiers, un tiers. Là, on ferait un quart, un quart. 12, 15, nous et les gars du Sud, ça fait 10 avec les copains de Daëgon qui seront fiables, ça fera une douzaine, peut-être, plus." indique Fánaviryan.
- "Est-ce qu'on a envie, aussi, que le gouverneur vienne se mêler de nos affaires. Parce que si on pouvait se garder un certain, comment dire, monopole sur les transactions avec Khazad-Dûm, ce ne serait pas non plus dégueulasse !! Parce qu'une fois qu'on les aura mis en contact, il a les moyens de nous supplanter. Si on réussit à gérer ça à notre manière..." analyse Tirash.
- "En même temps, ça pourra, peut-être, nous apporter du boulot parce que même si on les fait passer par un itinéraire ou deux, on aura plusieurs choix dans le futur et avec notre compagnie gagnant en réputation, il sera bien obligé de nous reprendre comme on va dire intermédiaire." évoque Fánaviryan.
- "Vu ce que Roane nous a dit sur ses aspirations à courtisaner, peut-être pas, quoi que, si on le laisse mousser et que nous, on prend le pognon, ça va..." indique Tirash.
- "Pas mal aussi !" réagit Fánaviryan.
- "Fron, Daëgon, qu'en pensez-vous ?" demande Tirash.
- "Après, je me dis que 20 personnes en plus ça double, quasiment, l'escorte." indique Fron.
- "Ça veut dire, aussi, qu'on va avoir l'émissaire sur le dos... Il n'y a pas d'avantage... Soit on prend tout, soit on ne prend rien..." indique Daëgon.
- "Oui !" confirme Fánaviryan.
- "Soit on prend la moitié maintenant et la moitié pour une prochaine. Mais bon, ça ne change rien par rapport au fait qu'il pourrait nous doubler d'une certaine manière..." indique Tirash.
- "Voilà ! C'est ce que disait Daëgon. C'est tout ou rien. On n'est pas obligé mais, en même temps, on se fait un allié quelque part.…" évoque Fánaviryan.
- "Ma position est tout ou rien parce que ça ne sert à rien d'avoir 5 bonhommes si on se tape les militaires. Après, je ne vois pas dans quoi on s'engage politiquement... Je pense qu'on peut faire ça." indique Daëgon.
- "Et le fait d'escorter du blé n'est, quand même, pas, non plus, la richesse ultime. Le risque c'est que si on est trop nombreux, les méchants, ils pensent que c'est de l'or qu'on transporte et là ils vont en mettre un paquet sur notre gueule !" analyse Tirash.
- "Ça peut être très dissuasif aussi !" affirme Fánaviryan.
- "Oui, effectivement, donc c'est plus difficile de rassembler 60 personnes que d'en rassembler 20..." indique Tirash.
- "Oui sachant qu'à chaque rencontre qu'on a pu avoir avec les brigands, on a eu des blessés." indique Fánaviryan.
- "Oui, tout à fait !" confirme Tirash.
- "Il suffirait que ça se passe mal une fois..." signale Fánaviryan.
- "Oui, c'est vrai... Ce n’est pas faux... C'est vrai que si on se fait pouiller dès le départ et qu'on doit finir le convoi à 5, ça va être chaud..." confirme Tirash.
- "Voilà ! On valide les 20 et advienne que pourra ! Au pire, l'émissaire pourrait mourir par accident au retour..." suggère Tirash.
- "À la limite, on peut dire qu'on veut bien 16 mais qu'ils nous fournissent un soigneur, peut-être..." propose Fánaviryan.
- "Oui ! Exact ! Un soigneur, ce serait formidable !" réagit Tirash.
- "Non, mais ce n'est pas efficace !!" réagit Daëgon.
- "Moi, je leur dois la vie !!" indique Tirash.
- "Ouais mais en combien de temps ??" demande Daëgon.
- "Le voyage durant 2 mois, de toute manière, au bout de 15 jours, normalement, la personne, si on la met bien au repos sur un de nos deux chariots, elle peut reprendre des forces." suggère Fánaviryan.
- "Ce n'est pas la même chose que dans un lit, au coin du feu..." évoque Tirash.
- "Non, bien sûr ! Au pire, je connais un hospice à Metraith et puis si on a d'éventuels blessés, on les postera à Metraith ou Tharbad." suggère Fánaviryan.
- "Avant de prendre une décision sur l'itinéraire, on va, déjà, essayer de savoir si on a du blé et on verra..." indique Tirash.
- "Si on est fortement escorté, on peut passer, carrément, par Rivendell !" suggère Daëgon.
- "Ouais, c'est ce que je me disais !" confirme Fánaviryan.
- "On ne sait pas ce qu'on va ramener de chez les nains aussi ! Parce qu'on va ramener des choses et ça aura de la valeur." évoque Tirash.
- "On n'est pas obligé de passer par le même endroit." suggère Daëgon.
- "On est tous d'accord que, quand même, une quinzaine de soldats en plus, un soigneur et, peut-être, deux chariots, ce serait, pas mal..." suggère Fánaviryan.
- "Oui, clairement ! On sera plus confort !" confirme Daëgon.
- "Voilà, à voir, si on peut le négocier comme ça en baissant un peu le nombre d'hommes et puis en ayant du chariot, du soigneur éventuellement... Ouais, je pense que c'est bien ! Donc il faut qu'on aille le voir. Il faut qu'on retourne l'en informer demain." évoque Tirash.

Les quatre compagnons finissent leur bière puis remontent vers la Haute Ville pour rejoindre l'auberge de la Reine.

Le 15 de Cerbeth de l'An 1640 - 21:30 / 22:20 - Fin du repas avec Roane - D - F - F - T - Roane Cerfblanc - Lieu : Fornost Erain - Maison du Gouverneur

Lorsque Roane se retrouve seule avec les quatre compagnons, Tirash lui demande :
- "Comment voyez-vous la suite des événements, Roane, en ce qui vous concerne ? Êtes-vous plutôt optimiste ?"
- "En ce qui me concerne ?" interroge Roane.
- "Pensez-vous que vous allez être une jeune veuve ?" demande Fànaviryan.
- "Je vous remercie pour ce titre de jeune ! Veuve, je vous avouerai que, peu m'importe, à ce jour... Je pense que, même si mon père, quant à lui, s'est détaché de notre famille, au regard de cette discussion de ce soir, je trouve ces enjeux politiques très joyeux et qu'il y a, sans doute, de la matière à pouvoir s'élever, répondre à des besoins que ma pensée me laisse encore un peu de vide et que ce vide pourrait se combler au travers de discussions politiques avec ma famille, de choix à faire. Je vais m'impliquer ici et trouver ma voix. Je pensais, aussi, si jusqu'alors j'ai eu des refus, mais, peut-être qu'en obtenant un peu plus de faveurs de ma famille, me rapprocher également, des prophètes. Ils ont tant de choses à dire !" évoque Roane.
- "Vous voulez devenir prophète vous-même ?" demande Daëgon.
- "Oh... Je ne me fais pas d'illusions là-dessus... Ce serait d'un ennuyeux toutes ces années à étudier. Non mais je pense que me rapprocher d'eux." répond Roane.
- "Ecoutez ce qu'ils ont à dire..." suggère Daëgon.
- "Exactement ! Vous avez compris, vous aussi, le sens de leurs paroles qui sont toujours très spirituelles et envoutantes... En tout cas, vous avez fait, je pense, fort bonne impression auprès de mon père. J'espère que je n'ai pas dévoilé des secrets auprès de mon père concernant votre voyage." évoque Roane.
- "De toute façon, qu'il l'apprenne maintenant ou plus tard, ça ne change, peut-être probablement, pas grand-chose. Nous avons pu comprendre qu'il avait envie de se rapprocher éventuellement de Khazad-Dûm pour affaire ?" évoque Tirash.
- "Oh... Vous savez mon père, vous dire qu'il s'intéresse la ville de Fornost... C'est surtout de son nom qu'il s'intéresse, de sa personne... Vous savez, en fait, ce n'est pas lui qui qui gouverne la ville." évoque Roane.
- "Comment ça ??" réagit Tirash.
- "Ah ??" réagit Fànaviryan.
- "Vous savez, celle qui dirige la ville, c'est Etaméä..." annonce Roane.
- "Orrómen que nous avons croisé et qui vous a salué." évoque Fànaviryan.
- "Oui ! Une très bonne amie ! On s'est toujours bien entendu et j'avoue qu'étant jeune, je l'appréciais fortement mais un peu trop sérieuse à mon goût... Cette envie toujours de bien faire... Un peu trop terre à terre à mon goût... Ça pour être intelligente, en effet, elle l'est !! Là-dessus, nous ne pouvons rien lui dire mais je pense que mon père a trouvé, en elle, une femme fort intelligente qui sait, parfaitement, répondre aux besoins des habitants. Quant à mon père, vous avez eu de la chance de le voir ce soir, je pense que vous n'êtes pas près de le revoir puisqu'il passe le plus clair de son temps au palais. Ce qui l'intéresse, surtout, c'est de voir les grands de ce monde et je dois dire que je suis étonnée qu'il soit resté aussi longtemps lors de ce repas de ce soir. Je pense que le fait que le Conseil se soit réuni et qu'il ne puisse pas y participer fait qu'il n'avait pas grand-chose d'autre à faire... Mais, sans doute, qu'il va, à présent, aller faire un tour au palais pour essayer d'y glaner quelques informations et sans doute que le fait que si vous lui offrez l'opportunité pour, sans doute, quelqu'un de sa famille d'aller à Khazad-Dûm, serait, pour lui, l'opportunité de pouvoir encore se montrer auprès du roi." indique Roane.
- "Son poste de gouverneur, ce n'est pas un poste à vie ?" demande Tirash.
- "Non ! À tout moment, le Roi peut, très bien, décider de le destituer et de nommer un nouveau gouverneur. Donc, forcément, s'il veut garder son titre, il sait qu'il doit toujours faire plaisir au roi. Il sait très bien le faire, pour ça, je dois dire qu'en tant que courtisan, il sait parfaitement jouer son rôle." confie Roane.
- "Et vous avez un cousin ou un frère qui serait intéressé par le voyage à Khazad-Dûm ?" demande Fron.
- "Oh oui, plusieurs ! Des gens intrépides, dans la famille, ce n'est pas ça qui manque... Un voyage jusqu'à Khazad-Dûm, il y aura des prétendants, des cousins tout à fait ennuyeux, tout aussi terre à terre aussi... mais, bon..." répond Roane.
- "Compétant quand même ?" demande Daëgon.
- "Oui ! Oui, tout à fait ! Ne vous inquiétez pas là-dessus si, en effet, mon père était amené à vous envoyer des hommes, ils seraient triés sur le volet !" indique Roane.
- "Très bien !" confirme Daëgon.
- "En tout cas, je pense sauf s'il avait d'autres idées en tête lui venant de la cour et là, là-dessus... Aujourd'hui, je viens de revenir ici et je n'ai pas encore mesuré tout ce qui se joue en ville. Il va me falloir un petit temps d'adaptation..." indique Roane.
- "Nous avons rencontré une personne, hier, qui pourrait vous intéresser pour lutter contre l'ennui qui pourrait vous assaillir. Connaissez-vous un certain Camilin ?" évoque Tirash.
- "Non ! Son nom ne me dit rien..." répond Roane.
- "C'est un jeune homme fort séduisant qui est très intéressant et intelligent qui avait commencé l'école des prophètes." explique Tirash.
- "Ah ! Vous m'envoyez ravie de ce nom-là et où puis-je le trouver ?" demande Tirash.
- "Dans certains lieux de la basse-ville. Je peux lui proposer de vous contacter..." répond Tirash.
- "Merci pour l'information Monsieur Tirash !" répond Roane.
- "Je souhaitais juste, Roane, vous dire que vous avez compris notre attachement pour la communauté Hobbite." évoque Tirash.
- "Ainsi que l'équilibre du royaume !" ajoute Fànaviryan.
- "Tout à fait ! Si d'aventure, il y avait des choses qui pourraient nuire aux Hobbits, est-ce que vous sauriez nous en informer sans trahir votre famille bien entendu ou tout autre intérêt qui vous serait plus personnel mais cette communauté nous tient vraiment à cœur, ils nous ont accueilli avec beaucoup de bonne humeur et beaucoup de gentillesse et pour moi qui vient de fort loin, cela faisait longtemps, mis à part mes camarades ici présent, que je ne m'étais pas senti exister comme ça a pu être le cas en Comté ces dernières semaines." expose Tirash.
- "J'entends vos propos mon cher Tirash. Comprenez que, dans les prochains mois, je vais, sans doute, être sur un rapprochement avec ma famille et la position de ma famille est de préserver le royaume de l'Arthedain, de faire en sorte que notre beau peuple puisse conserver son rayonnement dans la région tout en assurant sa protection et je pense qu'aujourd'hui, pour une majorité des membres de ma famille, nous aurions des choix politiques qui seraient tout autre que ceux engagés par Argeleb II. J'entends bien que vous souhaitez maintenir ce peuple dans leurs conditions voir même, peut-être, augmenter que leur pouvoir puisse se développer un peu plus." indique Roane.
- "Ceci n'est pas de notre ressort." réagit Tirash.
- "Mais comme vous le savez, ce sont des bons travailleurs qui par la foisonnance de leur contrée, peuvent nourrir plus ample population telle que nous nous retrouvons." indique Fànaviryan.
- "Nous avons, effectivement, la conviction que la Comté peut apporter beaucoup au royaume que ce soit en faisant totalement parti ou d'une autre manière mais cette communauté est dynamique avec une population qui va aller, je pense, grandissante, ne peut qu'apporter du bien au commerce notamment." précise Tirash.
- "Hum... Qu'est-ce qu'elle pourrait m'apporter ?" demande Roane.
- "À vous personnellement ?" demande Tirash.
- "Hum, hum ! Parce que comprenez qu'à présent, il va falloir que je m'intéresse, un peu plus, à moi-même..." indique Roane en se tournant vers Fron avec un sourire malicieux et un regard de défi puis ajoute :"Qu'est-ce quel serait mon intérêt dans cette histoire si ce n'est de, peut-être, m'opposer un peu plus à ma famille ?"

Un silence s'installe autour de la table. Fron réfléchit. Tirash hésite quelques instants avant de reprendre la parole avec un ton franc et direct :
- "Plutôt le contraire ! Vous pourriez être celle qui, en bonne connaisseuse de la Comté, puisque vous y avez vécu, pourrait entamer des négociations fructueuses autant pour la Comté que pour votre famille et par la même améliorer votre position personnelle au sein de la famille."

Roane réfléchit aux propos de l'homme du sud. Fron en profite pour prendre la parole :
- "Hé bien, la Comté est une terre qui devient hobbite et, de plus en plus, car de nombreux Hobbits rejoignent ce pays et ce sera, sans doute, dans quelques années une des régions les plus peuplées de l'Arthedain car suite à la Grande Peste, beaucoup de région étaient des régions perdues de nombreux habitants mais les Hobbits affluent de plusieurs endroits pour venir repeupler la Comté et ça devrait être un pays bientôt très peuplé et, peut-être, un allié intéressant."
- "Et toujours plus intéressant de se faire de nouveaux alliés plutôt que de se lancer dans de nouvelles guerres." évoque Tirash.
- "Intestines..." ajoute Fànaviryan.
- "J'entends votre position... C'est intéressant, en effet, ça peut me donner des arguments à transmettre à ma famille... En tout cas, j'en prends note..." indique Roane.

Elle va, alors, annoncer de passer au dessert qui va être servi. Fànaviryan va se faire plaisir avec des cerises servies. Après le repas, des musiciens vont venir égayer un peu cette fin de soirée.

Roane va poursuivre quelques conversations mais semble être moins impliquée dans la soirée voire de montrer des signes de fatigue et d'ennuis. Aussi, les compagnons vont, après la fin du répertoire des musiciens, quitter la demeure du Gouverneur pour rejoindre les rues de Fornost Erain.

Le 15 de Cerbeth de l'An 1640 - 19:10 / 21:30 - Repas avec le Gouverneur - D - F - F - T - Cynemær Eket - Roane Cerfblanc - Lieu : Fornost Erain - Maison du Gouverneur

Les quatre compagnons arrivent dans une grande salle où un homme se tient debout, un certain âge, les cheveux gris et longs, portant un plastron doré, l'air noble et fier. Roane annonce :
- "Cynemær Eketya."

L'homme salue de la tête en gardant une certaine distance. Fánaviryan salue d'une belle révérence, élégante dans sa robe d'été. Fron lance :
- "Bonjour monsieur."

Roane propose aux quatre compagnons de s'asseoir autour d'une grande table qui est disposée au milieu de la pièce. Elle propose aux compagnons de venir s'asseoir et l'homme vient s'installer en bout de table. L'homme prend la parole :
- "Roane, ma fille, m'a parlé de vous et vu ce que vous avez fait pour elle, il me semblait important de vous remercier. Donc ce repas est en votre honneur."
- "Et c'est un grand honneur !" réagit Tirash.
- "Merci beaucoup, monsieur ! Enchanté de faire votre connaissance." répond Fron Sacquet.
- "Je suis le gouverneur de Fornost Erain. Roane m'a fait part des événements, de tout ce qui s'est passé et de la façon dont vous avez agi. Je tenais donc à vous remercier. Vous avez pris soin de ma fille et vous l'avez ramené jusqu'ici. Il me semble, je pense, normal que je puisse vous remercier pour vos actes même si au regard des affaires que cela engendre notre nom est entaché par les agissements de ce monsieur Cerfblanc !" indique Cynemær.
- "Allons, allons mon Seigneur. Votre fille était liée à une relation toxique mais ne pouvait, en rien, être considérée comme responsable de ses agissements." réagit Fánaviryan.
- "J'en suis bien conscient mais l'affaire va, sans doute, agiter le royaume." évoque Cynemær.
- "Il est, déjà, bien agité !" réagit Fron.
- "En effet !" confirme Cynemær.
- "Certes, loin d'ici..." ajoute Fron.
- "Je n'ai pas encore eu vent des décisions du Haut Conseil qui est toujours en cours, à l'heure où je vous parle, mais, tout ce que j'espère, c'est que ma fille ne sera point embêtée par cette histoire. J'espère que vous pouvez me confirmer cela." demande Cynemær.
- "À notre humble mesure, je ne vois pas en quoi elle pourrait être embêtée..." répond Tirash.
- "Je peux vous dire que la charge et responsabilité incombent à son mari qui devrait, peut-être, selon vos coutumes, devenir un ex-mari si possible afin qu'elle réacquière le nom de sa lignée." ajoute Fánaviryan.
- "En effet... Il me semble, tout à fait, pour moi, normal que vous puissiez être rémunéré ou, en tout cas, qu'on puisse que la famille Eketya puisse vous aider. Ma fille m'a parlé de vous, de votre compagnie de de mercenaires, si j'ai bien compris. En tant que compagnie, est-ce que dans les mois à venir, vous avez des projets ?" demande Cynemær.
- "Hé bien, oui, quelques-uns..." répond Daëgon.
- "Vous auriez du travail pour nous ?" demande Tirash.
- "Non, ce n'est pas en cela où je veux en venir puisque, comme je vous le disais, l'idée de pouvoir faire en sorte que la famille Eketya puisse vous vous offrir quelque-chose pour vous remercier de ce que vous avez pu faire et disons que notre famille est puissante et, en cela, je dirais, elle pourrait, sans doute, répondre à des besoins spécifiques. J'ai cru comprendre que, dans les prochains mois, vous auriez un voyage..." suggère Cynemær.
- "Oui ! Nous en avons, même, plusieurs de prévu. Il va falloir qu'on réussisse à faire tenir tout ça dans un laps de temps assez court, c'est vrai." répond Tirash.
- "Et, est-ce que par rapport à ce voyage, vous auriez des besoins spécifiques ?" demande Cynemær.
- "Effectivement ! Nous sommes en train de monter une sacrée expédition. Comme vous le savez, la Compagnie de l'Aurore Ecarlate a pour but de protéger marchandises et voyageurs. Donc c'est ce qui nous avait amené à extraire votre fille de cette région instable afin qu'elle puisse vous retrouver mais, vraiment, sans avoir conscience de s'aligner à votre maison. Pour nous, c'est une fibre qui nous touche. Ayant été à Metraith pour un simple transport, nous avons découvert que cette ville rencontrait de gros, gros problèmes d'assimilation de personnes venant du sud et, plus spécialement, des petites gens tels que Fron qui se retrouvaient coincés là-bas sans pouvoir rejoindre la Comté. Nous avions été engagés par le marchand qui a été assassiné par l'ex-mari de Madame pour envoyer de la nourriture plus dans le sud et nous avions prévu, au retour, de prendre en charge ces personnes afin de les ramener en territoire ami." explique Fánaviryan.
- "Quand vous dites : "plus dans le sud", ce serait Metraith ?" demande Cynemær.
- "Nous parlons, carrément, de..." indique Fánaviryan en se tournant vers ses compagnons qui ne semblent pas comprendre l'attitude de l'Elfe qui ajoute : "Où nous allions amener de la nourriture au-delà de Tharbad."
- "D'accord ! Dans le Gondor ?" demande Cynemær.
- "Un peu plus vers les montagnes, vers un peuple qui ne produit pas lui-même ses ressources alimentaires." précise Fánaviryan.
- "Ah ! D'accord..." réagit Cynemær.
- "Votre offre est très intéressante, c'est vrai ! Mais il se trouve que nous avons déjà mis en place pour un projet tel que celui-ci, vous imaginez bien, qu'on n'improvise pas que ce soit pour les recrutements des troupes nécessaires ainsi que les chevaux, les chariots et cetera. Les commandes sont passées, n'est-ce pas ?" indique Tirash.
- "Oui, je suis assez d'accord avec ce que tu dis et qu'il me reste, peut-être, deux amis à retrouver." évoque Daëgon.
- "Concernant cette affaire, effectivement, il semblerait que nous soyons, à peu près, organisés." explique Tirash.
- "Sachez que si, à un moment donné, vous avez besoin d'une compagnie, la famille Eketya possède des troupes d'élite et que je serais, en mesure, de pouvoir vous détacher un certain nombre d'hommes si vous en aviez un besoin." évoque Cynemær.
- "Très intéressant !" réagit Tirash.
- "C'est très aimable à vous !" réagit Daëgon.
- "C'est, je dirais, une réponse que notre noble famille peut, tout à fait, répondre. Nous avons une réputation d'être d'excellents fantassins." explique Cynemær.
- "Auriez-vous accès à des ressources ? Je pense à du blé. C'est, peut-être, là que le bât blesse concernant notre affaire. Il y a, au niveau, de notre approvisionnement, certains doutes qui devraient être levés d'ici quelques semaines mais si nous nous retrouvions dans le besoin, peut-être, que cela pourrait aussi être une manière intéressante pour nous de vous permettre d'honorer cette dette que vous nous reconnaissez." propose Tirash.
- "Hum... Du blé, dites-vous... Là, c'est moins mon domaine... Même la gestion pour la ville de Fornost est toujours quasiment à flux tendu... Je peux me renseigner mais sachez bien que je ne peux vous garantir une réponse positive là-dessus..." évoque Cynemær.
- "Mais nous gardons en tête votre proposition de vos forces spéciales sachant qu'actuellement, la route de Metraith est bloquée. Nous allons devoir changer d'itinéraire selon ce que nous allons redécouvrir en Comté prochainement. Les temps sont troubles." évoque Fánaviryan.
- "En effet, les temps sont troubles même non loin d'ici. Il faut toujours être prudent." évoque Cynemær.
- "Nous avons, effectivement, découvert une cache près d'Occum d'hommes d'Angmar et nous ne pensions pas le mal si présent." indique Fánaviryan.
- "En effet, il l'est ! Je dois dire que cela fait partie de mes priorités de pouvoir répondre à cela, d'être vigilant vis-à-vis des espions du royaume d'Angmar qui pourraient être présent en ville. En tout cas, en tant que gouverneur, cela est ma priorité." confie Cynemær.
- "À combien de fantassins faisiez-vous allusion, histoire que nous puissions réfléchir en ayant toutes les données ?" demande Tirash.
- "Je pense, aisément, pouvoir faire en sorte qu'une vingtaine d'hommes puissent répondre, éventuellement, à vos besoins si besoin, il y a, évidemment !" répond Cynemær.
- "Et pour une durée de combien de temps ?" demande Tirash.
- "Il est vrai que si la question se posait d'aller jusqu'à Khazad-Dûm..." évoque Cynemær.
- "C'est de l'ordre d'un mois sans les imprévus..." précise Tirash.
- "Je pense que pour un voyage tel que celui-ci, ce serait possible, évidemment, si vous en avez ce besoin..." indique Cynemær.
- "Comme l'exprimait Fánaviryan, les temps sont durs et il est difficile de savoir à quel danger nous serons confrontés." évoque Tirash.
- "En tout cas, sachez que vous connaissez, à présent, ma proposition et que si vous en exprimez le besoin, à ce moment-là, vous pouvez vous adresser, directement, auprès de moi." indique Cynemær.
- "Très bien !" réagit Daëgon.
- "Merci ! Nous avions pour projet de réfléchir un peu plus à notre organisation suite aux nouvelles que nous avons apprises récemment. Nous reviendrons, peut-être, vers vous." indique Tirash en se tournant vers ses compagnons.
- "Oui, effectivement, votre proposition est très honorable et comme vous pouvez constater, nous sommes une compagnie hétéroclite qui nous assure une forme de neutralité à travers les contrées. Et c'est pour ça que nous avions déjà prévu à l'origine, d'avoir des hommes aussi bien de Bree, que de Metraith et de Fornost Erain. Je pense que même une présence de vos oriflammes ne feraient que conforter et, peut-être, améliorer le futur commerce avec Khazad-Dûm." explique Fánaviryan.
- "En effet, je ne vous cache pas qu'avec un voyage tel que celui-ci, madame Fánaviryan, j'ai l'impression que vous lisez dans mes pensées..." indique Cynemær.
- "Je ne suis pas née d'hier !!" répond Fánaviryan.
- "En effet, il est clair que si vous estimez avoir un besoin en hommes, je réfléchirais, dans ces cas-là, à ce qu'il y ait aussi un représentant de notre famille pour que des négociations puissent se faire directement auprès de Khazad-Dûm." indique Cynemær.
- "Et nous en prendrions extrêmement soin à ce moment-là !" indique Fánaviryan.
- "J'entends bien que rien n'est acté ! En tout cas, vous avez là ma proposition. Je ne sais pas si vous avez déjà une date de départ de prévu ?" demande Cynemær.
- "Ça aurait été un point que j'allais vous évoquer à savoir en combien de temps vous pouviez mobiliser vos hommes car nous pensions essayer de repartir, on va dire dans les plus brefs délais en ayant réponse du Haut Conseil par rapport à.…" indique Fánaviryan.
- "Si ce n'est, Fánaviryan, que nous n'aurions pas besoin de ces hommes dès aujourd'hui. Ils pourraient nous rejoindre à Bree au moment du départ." suggère Tirash.
- "Ah oui, tout à fait ! Très bien." confirme Fánaviryan.
- "Ne risquez-vous pas d'avoir besoin de ces hommes en ces temps troublés ? Avec les problèmes dans la Comté..." demande Tirash.
- "Disons que les problèmes dans la Comté ne concernent pas directement notre famille." indique Cynemær.
- "Vous ne vous sentez pas plus impliqués que ça dans cette affaire ?" demande Tirash.
- "Non ! Après ma position est particulière. Je suis gouverneur de la ville de Fornost Erain donc je suis un représentant du roi dans cette ville. En cela, je me mets au service du roi et ma famille vient en second. Mais il est clair que, pour ma famille, ils regardent, quand même, d'un œil particulier de savoir ce qu'il en est pour la Comté..." indique Cynemær.

Fánaviryan est attentive aux réactions du Gouverneur et constate qu'il semble avoir un certain détachement vis-à-vis des enjeux concernant la famille Tarma et concernant la Comté.

Les compagnons vont alors pouvoir profiter du repas offert par Cynemær, du vin blanc des coteaux du lac Vespéral, cultivé par la famille Eketya, des mets raffinés et en abondance.

Après l'entrée, Tirash demande :
- "Votre famille n'est représentée au conseil ? Ou, en tant que gouverneur de la ville, vous n'êtes pas concerné par ce qui se dit ? C'est par simple curiosité bien sûr..."
- "Hum... Je comprends. Vous n'êtes, sans doute, pas au fait de toutes ces notions politique qui peuvent y avoir en ville. En effet, je me suis, quelque peu, détaché de ma famille. En tant que gouverneur, je ne peux rester loyal à ma famille et, en même temps, être le représentant du roi dans cette ville." répond Cynemær.
- "Oui ! Donc votre famille est représentée mais pas par vous, c'est bien cela ?" évoque Tirash.
- "Tout à fait ! En règle générale, mon cousin, l'Artatan, essaye d'être présent." confirme Cynemær.
- "Je vous demandais ça parce que nous étions au bain cet après-midi et nous avons entendu des conversations qui parlaient du soutien que la famille Eketya apporterait, actuellement, aux Tarma dans les négociations du conseil." évoque Tirash.
- "Je veux bien le concevoir..." indique Cynemær avec un léger sourire aux lèvres.
- "Il se dit tellement de choses aux bains..." évoque Tirash.
- "Oui, en même temps, ces deux familles ne sont pas les plus loyalistes des grandes familles. Donc, évidemment, leurs enjeux ne sont pas les mêmes que les autres grandes familles." indique Cynemær.
- "Vous parlez de loyauté au roi ?" demande Tirash.
- "Tout à fait ! En effet, il est bien connu que ma famille et la famille Tarma se considèrent légitimes pour être au pouvoir." annonce Cynemær.
- "D'accord !" confirme Tirash.
- "Oh ! C'est clair ça !!" réagit Fánaviryan.
- "Evidemment ce qui veut dire que lorsque certaines décisions doivent être prises, en fonction des orientations des grandes familles, hé bien, des alliances peuvent se former même si ma famille peut s'opposer, régulièrement, à la famille Tarma lorsque les enjeux imposent de se distancer du roi, il est légitime pour nos familles de s'unir mais sachez bien que, là-dessus, je ne prends pas position puisque ma fonction, aujourd'hui, m'impose d'autres choix." évoque Cynemær.

Tirash observe les réactions du gouverneur et semble sincère dans ses propos ce qui n'est pas le cas de Daëgon qui n'arrive pas à mesurer la sincérité des propos du gouverneur. Tirash estime que sa loyauté va réellement vis-à-vis du roi.

Cynemær va, par la suite, poser des questions, avant l'arrivée du dessert, sur les compagnons, sur leur origine et leur histoire. Il semble plus détaché et moins impliqué dans les discussions, évoquant cette discussion par pure courtoisie. Puis, lorsque le dessert arrive, il va se lever et annoncer :
- "Vous m'excuserez, je dois retourner travailler, certaines tâches imposent que je sois présent. En tout cas, je vous remercie d'être venu, d'avoir rendu service à ma famille, à ma fille et j'attends votre réponse."
- "Merci, beaucoup pour cette proposition !" remercie Tirash.
- "Gouverneur, nous comprenons vos obligations régaliennes et je voulais vous demander, juste à titre personnel, si vous pouviez m'autoriser à descendre dans un vos camps d'entraînement si j'ai quelques temps avant mon départ pour, pas tester vos unités dont je ne doute pas qu'elles sont excellentes, mais me perfectionner un petit peu sur l'usage du bouclier que je commence à peine à maîtriser." demande Fánaviryan.
- "Oui, je vais faire sorte que vous puissiez avoir une autorisation..." répond Cynemær avec une réaction de surprise à cette demande.
- "En vous remerciant." réagit Fánaviryan.

Le Gouverneur se tourne aussi vers Daëgon puis Fron, les salue. Fron répond :
- "Merci de votre accueil."
- "Tout à fait !" réagit Daëgon.

Puis Cynemær quitte la pièce.

Session N°113

Le 20/03/2024

Le 15 de Cerbeth de l'An 1640 - 18:30 / 19:10 - Invitation chez le Gouverneur - D - F - F - T - Garde Fornost Erain - Roane Cerfblanc - Lieu : Fornost Erain - Maison du Gouverneur

Avant de quitter l'auberge, Fánaviryan indique à ses compagnons :
- "Excusez-moi, messieurs. J'ai besoin d'un petit quart d'heure et je redescends, je suis à vous !"

Fánaviryan remonte dans sa chambre et va enfiler sa robe, mettre ses chaussures. Lorsqu'elle redescend, l'Elfe est fort élégante avec sa belle coiffure, son maquillage, son allure avec la robe estivale élaborée. La guerrière a laissé les armes dans sa chambre et porte le charme en elle.

Les quatre compagnons, tous propres et bien habillés, sortent dans les rues de Fornost Erain et se rendent dans le quartier des grandes maisons. En arrivant à l'adresse indiquée, ils arrivent devant la maison du Gouverneur. Des gardes surveillent l'entrée de la demeure, arrêtent l'avancée des compagnons en leur indiquant qu'il est trop tard pour pouvoir entrer chez le Gouverneur. Daëgon tend la lettre qu'ils ont reçu avec le sceau de la famille Eketya. Les gardes sont surpris par la possession de cette lettre et vont accompagner les quatre compagnons dans le bâtiment qui comprend deux parties. La première semble être ouverte au public et une zone administrative, des bureaux pour la gouvernance de la ville de Fornost Erain. Les gardes amènent les compagnons à la seconde partie qui est le quartier privé du Gouverneur, sa résidence officielle.

À l'entrée de la résidence privée du gouverneur, une femme attend et vient à la rencontre des quatre compagnons. Elle porte une tenue sobre et élégante, plus raffinée et moderne que celles qu'elle a pu porter jusqu'à maintenant.

Roane a ce regard, toujours, mystérieux qu'elle porte aux quatre compagnons. Elle s'approche et dit :
- "J'espérais bien vous voir ce soir. Je vous en prie, entrez, mon père vous attend."
- "C'est à vous que nous devons cette invitation ?" demande Daëgon.
- "Bonsoir madame Roane !" lance Fron.
- "Bonsoir gente dame Roane !" lance Fánaviryan.
- "Tout à fait ! J'ai souhaité que nous puissions conclure tous les événements qui se sont déroulés en Comté. Je vous en prie, entrez !" répond Roane.

Roane accompagne les quatre compagnons dans les quartiers privés du gouverneur.

Le 15 de Cerbeth de l'An 1640 - 16:30 / 17:25 - Passage aux Bains publics - F - T - Lieu : Fornost Erain - Bains Publics

Tirash et Fron vont se rendre dans les bains publics de la Haute Ville de Fornost Erain en payant six sous de cuivre chacun.

Après avoir profité de ce lieu pour se nettoyer et être bien propre, ils vont prêter une oreille attentive aux discussions des locaux.

Ils vont entendre des rumeurs sur le Haut conseil en cours. Ce Haut Conseil serait lié aux conflits avec les Tarma. Neldoriel Tarmëaron est la cousine de l'Artatan Tarma. Elle siège au Haut Conseil en tant que représentante de la famille Tarma. Elle est une excellente oratrice, un esprit très aiguisé avec une très bonne connaissance des lois du pays. Elle semble très impliquée dans les débats du Haut Conseil.

D'autres rumeurs évoquent l'implication d'un magistrat de l'Arthedain dans des affaires louches. Le nom du Magistrat n'est pas connu ainsi que les affaires dans lesquels il est impliqué. Les habitués des bains publics évoquent aussi un Hobbit qui aurait été reçu sans qu'ils en sachent plus.

Le 15 de Cerbeth de l'An 1640 - 13:10 / 16:30 - Après-midi à Fornost Erain - D - F - F - T - Elina - Lyndys - Lieu : Fornost Erain - Rues

Les compagnons évoquent leurs projets pour l'après-midi. Tirash indique :
- "Il nous faudrait une tenue classe, ça serait pas mal !"
- "Ah moi, je l'ai déjà ! Je peux te conseiller un super couturier ! J'ai trouvé une robe à tomber !! Tu vas voir ce soir..." indique Fánaviryan.
- "C'est fait dans la journée ?" demande Tirash.
- "Bah, il faut voir s'ils ont un peu de stock à disposition... ils peuvent te trouver quelque-chose..." suggère Fánaviryan.
- "Je ne souhaite pas le lustre de Fana... Mais juste une tenue où je n'aurais pas l'air d'un pouilleux pour la soirée." évoque Tirash puis ajoute : "Sinon, nous allons mettre notre tenue de Metraith..."
- "Je vais passer l'après-midi dans ma famille, on se retrouve à l'auberge de la Reine avant dix-neuf heures." indique Daëgon.
- "J'irais bien aux bains les plus huppés, histoire de se laver, d'être là et d'écouter ce qui se dit... Et, en même temps, se faire du bien et se reposer... D'être frais et dispo pour le soir !" indique Tirash.
- "Oh ! J'aime bien ces paroles..." lance Fánaviryan.
- "Je vais venir avec toi." indique Fron.
- "Moi, je vais me le faire en individuelle..." signale Fánaviryan.

Daëgon va aller faire un tour dans sa famille pour une partie de l'après-midi. Après avoir discuté avec sa sœur, son frère et sa mère, Daëgon va pouvoir prendre un bain pour être bien propre avant le repas du soir.

Fánaviryan va se rendre chez une coiffeuse pour avoir les cheveux bien peignés avec une coiffure élaborée. Avant cela, elle va bénéficier d'un bain personnel. La soigneuse va prendre le temps de s'occuper de l'Elfe, de ses pieds, de ses mains, de ses cheveux et de son visage. Elle va, ainsi, rester plus de deux heures avec cette femme.

Fron et Tirash regagnent, dans un premier temps, l'auberge de la Reine pour se reposer. Après une heure de repos, l'aubergiste vient les voir en leur indiquant qu'un jeune homme souhaite les voir. Les deux compagnons descendent et vont rencontrer un jeune de douze, treize ans qui leur dit :
- "On m'a dit de venir vous voir pour vous dire que vous êtes invité pour vous remercier."
- "Pardon ?" demande Tirash.
- "C'est ce qu'on m'a dit de vous transmettre." indique le jeune homme.
- "Mais invités où ? Et par qui ? De la part de qui ?" demande Tirash.
- "Vous êtes bien la Compagnie de l'Aurore Ecarlate ?" demande le jeune homme.
- "Oui !" répond Tirash.
- "C'est pour aller chez les Eketya ?" demande Fron.
- "Je ne sais pas... On m'a juste dit de venir voir la Compagnie de l'Aurore Ecarlate et de leur dire que si vous êtes invités, c'est pour vous remercier." précise le jeune homme.
- "Oui parce qu'on n'a pas confirmé qu'on y allait, en fait..." indique Fron.
- "Qui est-ce qui vous a dit ça ?" demande Tirash.
- "Je ne peux pas vous le dire... "

Tirash lui donne une pièce pour le remercier, le jeune homme remercie l'homme du sud et quitte l'auberge. Les deux compagnons se décident, alors, à quitter l'auberge et aller se laver aux bains publics.

Le 15 de Cerbeth de l'An 1640 - 11:15 / 13:05 - Rencontre avec Oërlis - D - F - F - T - Oërlis - Lieu : Fornost Erain - Auberge du Pont

En arrivant sur place, ils constatent que l'établissement est situé à l'écart de la ville, un endroit reculé et calme. Daëgon s'interroge sur le nom de cette auberge alors qu'elle est située loin de la rivière.

En entrant dans l'établissement, un couple est présent autour d'une table et un autre client, assis seul, de l'autre côté de la pièce dans un endroit isolé. Le client isolé porte une capuche sur la tête empêchant de voir son visage. L'homme a une eau chaude devant lui et fait un petit geste de la main lorsque les compagnons sont dans la pièce.

Fánaviryan va commander auprès de l'aubergiste deux pichets de bière et cinq chopes. L'Elfe dépose une pièce d'argent sur le comptoir et va rejoindre ses trois compagnons qui sont allés voir Oërlis.

Le dunéen attend que les quatre compagnons soient assis pour s'exprimer. Il a un léger sourire en débutant sa phrase :
- "Astatur aurait besoin de vous parler."
- "Quand ça ?" demande Daëgon.
- "Avant votre départ... Vous partez quand ?" demande Oërlis.
- "On ne sait même pas si le Haut Conseil s'est terminé hier soir..." évoque Fánaviryan.
- "Astatur va, sans doute, nous en parler. On aura, certainement, des infos auprès de lui." évoque Tirash.
- "Certainement..." confirme Daëgon.
- "Oui ! Il souhaitait un peu savoir de votre côté, comment les choses évoluaient et si vous aviez pris une décision par rapport à votre date de départ." indique Oërlis.
- "On n'a pas pris le temps d'en parler. On a été bien occupé mais je ne sais pas, peut-être, après-demain... Qu'en pensez-vous ?" suggère Tirash.
- "Ouais ! Au plus tard..." confirme Fánaviryan.
- "Oui, ça me semble bien ! On a fait, à peu près, le tour de ce qu'on voulait faire ici." confirme Daëgon.
- "Après, ça dépend plus de Valgran et des décisions qui sont prises en hauts lieux. Nous serons avisés, peut-être, ce soir à dix-neuf heures. Nous sommes conviés chez le Gouverneur." évoque Fánaviryan discrètement.

Les quatre compagnons regardent autour d'eux pour évaluer la discrétion des lieux. Oërlis leur dit :
- "C'est bon ici, c'est tranquille... De tous les lieux publics de la ville, c'est ici qu'on est le plus tranquille pour discuter."
- "Tu as une idée de quand est-ce qu'Astatur souhaiterait nous rencontrer ?" demande Tirash.
- "Il souhaitait le faire avant que vous partiez. Donc si vous quittez Fornost Erain le dix-sept, Astatur voudrait vous rencontrer demain." indique Oërlis.
- "Le conseil n'est pas terminé, c'est ça ?" demande Fron.
- "Non, le Haut Conseil n'est pas terminé." indique Oërlis.
- "De toute façon, on ne va pas partir avant qu'il soit terminé." suggère Fron.
- "Il ne va, peut-être, pas durer cent sept ans, non plus !!" réagit Daëgon.
- "Non ! Mais je pense qu'il faudra attendre d'être sûr des décisions prises." indique Fron.
- "Ah bah, oui ! ça, on est d'accord !" confirme Daëgon.
- "Vu qu'en plus, on va aller en Comté. Ce serait, quand même, dommage..." indique Tirash.
- "De ne pas donner des nouvelles..." indique Fron.
- "C'est ça !" confirme Tirash.
- "Disons qu'Astatur m'a fait un retour par rapport à cela. Hier soir, ils ont demandé à convoquer le magistrat Cerfblanc." annonce Oërlis.
- "Oh !! Il va passer un sale quart d'heure !!" réagit Fánaviryan.
- "Et que Neldoriel Tarmëaron est assez vive dans son discours et sa rhétorique. Elle utilise le protocole pour faire durer le Haut Conseil le plus longtemps qu'elle peut. Et, en cela, elle est suivie aussi par la famille Eketya." évoque Oërlis.
- "Elle joue la montre ? Pourquoi elle fait ça ??" demande Daëgon.
- "Pour permettre que les armées Tarma puissent descendre sur Hobbitebourg..." évoque Fánaviryan.
- "Ça, je ne sais pas... Mais, en tout cas, il y a un messager qui est parti, rapidement, peu de temps après le début du Conseil, vers l'ouest. Autant dire que l'Artatan Tarma va être prochainement informé de ce qui se passe et donc j'imagine que Neldoriel agit de tout son pouvoir pour faire en sorte que le Haut Conseil dure le plus longtemps possible..." évoque Oërlis.
- "Hum, hum..." réagit Daëgon puis évoque : "Du coup, est-ce qu'on attend, vraiment, la fin du conseil avant de bouger ?"
- "On verra ce qu'en dit Astatur demain... Et en fonction des informations obtenues ce soir, éventuellement..." évoque Tirash.
- "Oui !" confirme Daëgon et Fánaviryan.
- "Parce que sachez que si vous allez voir le gouverneur, il fait partie de la famille Eketya qui, en ce moment, bloque toute la procédure concernant la Comté." évoque Oërlis.
- "Et pourquoi nous ont-ils invité, alors, dans ces cas-là ??" demande Daëgon.
- "Alors ça, je ne sais pas... Je n'ai pas suffisamment d'informations. Je peux demander à Astatur des informations là-dessus." indique Oërlis.
- "Oui... Ça pourrait nous être utile. Si on se rend dans un nid de vipères, il vaut mieux le savoir..." évoque Oërlis.
- "Vous avez rendez-vous à quelle heure ?" demande Oërlis.
- "Dix-neuf heures." indique Daëgon.
- "D'accord... Je vais me renseigner..." indique Oërlis.
- "À dix-neuf heures à proximité du Palais. Si on pouvait se retrouver plus haut dans la ville." suggère Fánaviryan.
- "Ou un peu plutôt, ici, si on est tranquille ici..." suggère Tirash.
- "Chez nous à l'auberge de la Reine ?" propose Fánaviryan.
- "Non ! Je n'irai pas au l'Auberge de la Reine." annonce Oërlis.
- "Ah non... D'accord..." réagit Fánaviryan.
- "Mais, par contre, je peux demander aux..." évoque Oërlis.
- "À votre Hrefn local..." indique Fánaviryan.
- "Par ici, Astatur en a plusieurs, des jeunes garçons..." évoque Oërlis puis ajoute : "En tout cas, j'essaie de vous donner des informations avant que vous alliez rencontrer le Gouverneur en essayant de passer à votre auberge. Je laisserai des messages là-bas."
- "Très bien !" confirme Daëgon.
- "Et par ailleurs, je vois avec Astatur pour que vous ayez une rencontre demain." confirme Oërlis.
- "Bien !" confirme Tirash.
- "Est-ce qu'il y avait autre chose ?" demande Oërlis.
- "Je ne vois pas là, comme ça..." indique Daëgon.
- "Non..." indique Fánaviryan.
- "Une petite bière ?" propose Fánaviryan.
- "Ouais ! Je ne suis pas contre !" répond Oërlis.

Fánaviryan va servir tous ses compagnons même Tirash va, à peine, boire sa chope au grand désarroi de l'Elfe. Oërlis va commander cinq repas, repas offerts par Astatur.

L'ambiance va alors se détendre, les habitués arrivent pour manger. Fron va commenter les plats apportés et Fánaviryan va évoquer les histoires de la Compagnie.

Avant de partir, Fánaviryan demande à Oërlis :
- "Oërlis, sais-tu où s'adresser pour que Fron devienne un homme ?"
- "Un lieu qui accepte les petites gens, tu veux dire ?" reformule Daëgon.
- "Tu vas voir si je ne suis pas un homme !!" réagit Fron.
- "Qu'est-ce que tu veux dire par là ?" demande Oërlis.
- "Ce que je dis... Qu'il ait ses poils qui puissent pousser plus drus..." précise Fánaviryan.
- "Je vais voir directement avec Fron, si tu permets..." répond Oërlis.

Le 15 de Cerbeth de l'An 1640 - 10:30 / 11:15 - Discussion avec Dyfed - D - F - F - T - Dyfed - Lieu : Fornost Erain - Auberge de l'Hospitalité

Après le réveil, les compagnons prennent le petit-déjeuner à l'auberge de la Reine et en mangeant, Tirash dit à ses compagnons :
- "On pourrait aller voir à l'auberge de l'hospitalité si les miliciens ont retrouvé les deux marchands."
- "Oui ! Bien ! A ce moment-là, on t'accompagnera." propose Fánaviryan.
- "Et puis, on va prendre une petite bière pour faire passer celle de la veille !!" suggère Tirash sur le ton de l'humour.
- "Ouais !!" confirme Fánaviryan.
- "Parfait pour le mal de crâne !!" confirme Daëgon.
- "J'espère que je ne vais pas tacher mon manteau quand même dans l'affaire..." réagit Fánaviryan.
- "Tu as fait des emplettes ?" questionne Daëgon.
- "Tu vas voir ce soir, je vais vous en mettre plein les yeux !!" annonce Fánaviryan.
- "D'accord..." réagit Daëgon.

Les quatre compagnons descendent la rue principale de Fornost Erain pour rejoindre la basse ville.

Sur le chemin, Fánaviryan demande à ses compagnons :
- "Est-ce qu'on pourrait filer une petite pièce à nos compagnons miliciens, histoire qu'ils puissent se faire plaisir en ville ?"
- "Non, on ne l'avait pas fait, il me semble..." répond Tirash.
- "Est-ce que Tirash, Daëgon et moi-même, nous serions favorables à donner, chacun, quatre pièces d'or pour que nos mercenaires, qui sont six, en aie deux chacun puis je me débrouille avec après..." suggère Fánaviryan.
- "Un écu par mercenaire, ça me semble bien !" propose Tirash.
- "Une sorte de prime en complément de leur solde pour amener les Hobbits en Comté." indique Fánaviryan.
- "Avec notre nouvelle rémunération des Yeux et des Oreilles, nous allons pouvoir les rémunérer sur le long terme, par la suite..." évoque Tirash.
- "Oui, tout à fait ! On peut leur filer une prime de deux écus, Tirash, parce qu'il y a le retour et puis leur dire de pouvoir se rééquiper un peu." suggère Fánaviryan.
- "Avec deux écus d'or, je ne suis pas sûr qu'ils vont, beaucoup, s'équiper..." évoque Tirash.
- "Oui, c'est ça..." confirme Fánaviryan.
- "C'est plus pour profiter un peu..." évoque Fron.
- "Oui ! Voilà et renforcer les liens qu'ils peuvent avoir avec nous et l'intérêt qu'ils ont de nous servir correctement." confirme Tirash puis demande : "Est-ce que l'on donne tout à ceux qui sont là ?"
- "Il vaut mieux donner directement à chacun, au fur à mesure." suggère Fron.

Ils se dirigent vers l'entrée de la ville pour y trouver l'auberge de l'hospitalité, située à proximité.

L'établissement est particulier dans sa gestion. Il est, en effet, géré par les autorités locales ce qui permet à tous ceux qui n'ont pas de toit, de pouvoir dormir et avoir une soupe. Ceux qui ont quelques pièces, peuvent y réserver une chambre.

La pièce principale est grande et accueille tous ceux qui n'ont pas les moyens d'être hébergé ailleurs. Devant l'établissement, de nombreux camelots sont installés et proposent des objets divers et variés à l'achat.

L'établissement est vivant, avec des voyageurs, les locaux sans logement et des locaux venant se rencontrer ici. De nombreux habitants semblent avoir l'habitude de se retrouver dans cette auberge. Plusieurs gardes sont présents sur place pour gérer les éventuelles bagarres ou conflits qui peuvent s'y dérouler.

Lorsque qu'ils entrent dans l'établissement, Fánaviryan est acclamée par ses quatre compagnons hobbits qui sont assis autour d'une table. Elle va passer les voir pendant que ses trois compagnons vont discuter avec Dyfed. Tirash prend la parole :
- "Alors Dyfed, comment allez-vous ?"
- "Très bien ! Merci !!" répond Dyfed.
- "Où sont les autres miliciens ?" demande Daëgon.
- "Ils sont partis en ville comme l'avait suggéré Tirash." répond Dyfed.
- "Est-ce que vous avez pu voir les deux marchands ?" demande Tirash.
- "Oui, c'est bon. On les a revus. Ils étaient, tout à fait, contents qu'on s'intéresse à eux et ont décliné la proposition." explique Dyfed.
- "La proposition des cinq pièces ?" demande Tirash.
- "Oui !" confirme Dyfed et ajoute : "Ils étaient prêts à retravailler avec nous s'il y avait besoin..."
- "Oh ! C'est bien ! C'est bien que tu aies fait ce geste commercial..." réagit Fánaviryan.
- "Bah moi, je vous restitue ce qu'ils m'ont dit, c'est tout..." explique Dyfed.
- "Dyfed, pour te remercier pour les services que tu peux rendre à la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, nous te remettons la somme de deux écus d'or. Nous allons donner la même somme à chacun de tes compagnons pour les remercier. On leur donnera cette somme lorsqu'on les reverra." indique Tirash.
- "Merci ! Merci ! C'est très généreux de votre part." réagit Dyfed.
- "Dyfed, est-ce que tu pourrais demander aux autres, aussi, d'écouter, un peu, les rumeurs sur le Conseil qui a eu lieu hier soir ? Ce qui traîne en ville là, dans les tavernes ? Sur ce qui se dit ?" demande Tirash.
- "Bien sûr. On peut se renseigner. Je vais passer le mot auprès de mes camarades.
- "Par contre, discrètement... On écoute seulement, on ne va pas poser trop de questions, tu vois..." évoque Tirash.
- "Ouais... Roldan, de temps en temps, il nous demandait de faire ça ! On sait faire... T'inquiète, c'est des choses que Roldan nous a un peu enseigné, avoir une oreille un peu plus sélective sur les bruits qui pouvaient se répandre sur Metraith." évoque Dyfed.
- "C'est parfait !" confirme Tirash.
- "Hé bien, on vous redit. Si on avait besoin de quoi que ce soit, où est-ce qu'on peut vous voir ?" demande Dyfed.
- "À l'Auberge de la Reine..." répond Fánaviryan.
- "D'accord !" confirme Dyfed.
- "Oui ! Vous laissez un message si on n'est pas là." évoque Daëgon.
- "À l'aubergiste, il est de confiance." indique Fánaviryan.
- "D'accord, c'est noté !" confirme Dyfed.

Les quatre compagnons vont quitter l'auberge de l'Hospitalité et vont se diriger un peu loin à l'auberge du Pont.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 23:15 / 00:00 - La nuit à l'auberge - D - F - F - T - Lieu : Fornost Erain - Auberge de la Reine

Sur le chemin vers l'auberge de la Reine, Fánaviryan anime les rues en chantant les quelques chansons de son répertoire avec une nouvelle chanson sur Fron :
- "C'était un jeune garçon avec du poil au menton et il s'appelait Fron !"

En arrivant sur place, l'aubergiste interpelle les quatre compagnons en leur disant :
- " Un jeune homme est passé cet après-midi vous invitant demain midi à aller boire une bière à l'auberge du pont."

Daëgon signale à ses compagnons : "Je pense qu'Oërlis souhaite nous voir..."
- "Oui, en effet !" répond Fánaviryan.

L'aubergiste tend également un parchemin que Daëgon prend. Il constate sur le parchemin le cachet de la famille Eketya représentant une épée, le déroule et va le lire à ses compagnons :
- "La Compagnie de l'Aurore Ecarlate est invitée, demain soir, à un repas à dix-neuf heures à la maison du gouverneur de Fornost Erain."
- "Oui !" réagit Fánaviryan.
- " Ça me semble plutôt bien comme programme !" évoque Daëgon.
- "Ouais !" répond Fánaviryan.
- "On a, à peu près, notre journée de demain de faite." indique Daëgon.
- "En sachant qu'on ne va pas se lever très tôt à priori..." suggère Tirash.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 19:50 / 23:15 - Soirée avec les Libres Penseurs - D - F - F - T - Camilin - Drògil - Fumilor - Lieu : Fornost Erain - Taverne le Bon Grain

Drògil accompagné des quatre compagnons vont quitter la venelle de la Fontaine et vont commencer la tournée des tavernes de la ville, plus particulièrement dans la basse ville.

Drògil est un bon vivant et va animer les établissements qui sont relativement calmes. Drògil va faire part de sa déception. En effet, ses camarades habituels de soirées sont, pour la plupart, absents. Il évoque un groupe qui se fait appeler : "Les Libres Penseurs de l'Arthedain". Ces penseurs n'ont pas intégré les courants officiels du royaume et ne discutent pas dans les salons feutrés des maisons nobles mais plutôt dans les auberges et tavernes de la ville.

Ils vont rencontrer, vers vingt-deux heures, Camilin, un jeune homme qui a intégré les libres penseurs. Il a débuté l'école des Prophètes mais n'arrivait pas à rentrer dans le moule, exprimait des opinions qui ne rentraient pas dans le cadre de la formation. Il s'est fait exclure de la formation et, par la même, de sa famille. L'homme est cultivé sur de nombreux domaines, a des idées et une énergie qui semble, toutefois, sombrer dans les chopes de bière.

Les compagnons vont, également, rencontrer un autre compagnon de Drògil, Fumilor, un politologue, venant d'une noble famille, possédant des richesses dont une maison dans les Hauts Quartiers de Fornost Erain ainsi qu'une bibliothèque. Tout laisse à penser dans son attitude et ses vêtements qu'il appartient aux grandes familles de l'Arthedain. L'homme a développé de nombreuses théories sur les systèmes politiques en particulier dans l'Arthedain et le Gondor. Il a été amené à visiter le Gondor à plusieurs reprises. Fumilor va évoquer les livres qu'il a écrit sur les systèmes politiques existants et ceux qu'il faudrait mettre en place avec des concepts, parfois, farfelus. Ses idées l'excluent des groupes dominants de l'Arthedain.

Les compagnons vont donc se rendre compte que Drògil est dans un groupe d'intellectuels en marge du système intellectuel de l'Arthedain. L'oncle de Daëgon est, d'ailleurs, déçu de l'absence de certains compagnons dont Norodír, le fondateur des Libres Penseurs et Tafín, un fervent admirateur de la culture elfique.

Ils vont apprendre que d'autres écoles de pensées existent en dehors du courant officiel en particulier le courant négativiste qui vient alimenter d'autres débats en ville.

Fron va passer du temps à discuter avec Fumilor qui va lui évoquer les trois livres qu'il a pu écrire, l'un sur la politique de l'Arthedain avec l'évocation de l'histoire de l'Arthedain, de l'Arnor et de Númenor, un autre livre sur la politique du Gondor, de ses relations avec l'Arthedain et il envisage de faire un livre sur la politique dans le pays de Dun. Fron regarde attentivement l'homme pendant un certain temps qui est passionné par la politique et n'hésite pas à dénoncer les pouvoirs en place au risque d'être, aujourd'hui, exclu des grandes familles. Il est critique sur le système actuellement en place, dénonçant le Roi, le Haut Conseil. Fron le voit comme un homme intègre avec des convictions fortes.

Fron va finir par évoquer le contexte de la Comté, les causes du conflit et cette région pourrait devenir totalement indépendante de l'Arthedain. Fron précise que la décision n'est pas définitive mais en voie. Fumilor réagit avec enthousiasme aux propos de Fron et au projet en cours en Comté. Il se dit prêt à venir rencontrer les dirigeants de la Comté pour en échanger et développer des projets autour de l'indépendance du pays, d'avoir un regard extérieur. Il se met à disposition pour organiser une base d'organisation politique saine et solide pour la nouvelle Comté.

Pendant quasiment deux heures, la discussion va se développer autour de ce projet. Fumilor est très enthousiaste et développe de nombreuses théories et propositions pour avoir un pays moderne et développé, plusieurs choix dans le régime politique à mettre en place. Fumilor va payer l'ensemble des tournées de pintes de bières qui vont être prises lors de la soirée.

Avant de quitter la taverne, Fron va indiquer à Fumilor de rester discret pour le moment sur les sujets évoqués pendant la soirée tant que ce n'est pas officiellement décidé.

Lors de la soirée, les compagnons entendent les clients des tavernes discuter de la réunion exceptionnelle du Haut Conseil sans en connaitre les détails et le but de cette réunion. Les hypothèses sont très nombreuses et, souvent, très éloignées de la réalité.

Fánaviryan va passer une partie de la soirée à discuter avec Camilin. L'Elfe va se renseigner sur l'école des prophètes, sur les enseignements qu'il a pu suivre. L'homme évoque que les premières années se sont bien déroulées avec l'apprentissage des sciences humaines : l'histoire, la géographie, la sociologie et de la philosophie. Lorsqu'il a fallu mettre en pratique ses connaissances avec un régime disciplinaire de plus en plus strict, Camilin a estimé que l'enseignement prodigué allait à l'encontre de ses principes philosophiques. Il a pu pointer du doigt des règles que les anciens n'ont pas voulu entendre.

Fánaviryan réagit et évoque son propre vécu, son enfance et y retrouve des similitudes. Elle explique qu'elle n'en pouvait plus de rester sur les mêmes principes conservateurs, qu'elle souhaitait changer les manières de faire. Lorsque l'Elfe a expliqué son parcours et ses principes, les trois hommes, Drògil, Camilin et Fumilor réagissent et lui disent :
- "Vous êtes une libre penseuse. Il faut que vous intégriez notre confrérie des libres penseurs de Fornost Erain ! Vous rentrez complètement dans notre philosophie !"
- "Effectivement, je suis complètement séduite par vos manières de repenser les choses mais que j'ai, malheureusement, un gros manque de connaissance sur leur propre histoire et l'histoire de Númenor donc ça fait de moi plus quelqu'un d'action et moins de réflexion mais je suis ouverte à ces échanges !" réagit Fánaviryan.

Pendant ce temps, Daëgon et Tirash écoutent les conversations en buvant les pintes de bières offertes par Fumilor.

Les compagnons quittent les libres penseurs, euphoriques, éméchés et avec une bonne humeur. La soirée a été joyeuse et a permis d'oublier tous les tracas du quotidien. Daëgon remercie le tonton Drògil et lui fait un gros câlin avant de partir. Drògil est bien content d'avoir pu revoir Daëgon et de lui avoir présenté ses compagnons et qu'ils peuvent le solliciter ou ses amis des libres penseurs. Daëgon indique que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate se tient à leur disposition, qu'ils vivent sur Bree. Si un message est à déposer, il faut l'envoyer chez eux à Bree même s'ils sont régulièrement absents. Tirash précise :
- "C'est assez central..."
- "On n'y est pas souvent mais on est sûr d'y être de temps en temps..." évoque Fron.
- "Il ne faudra pas hésiter à parler de mes propositions au Moot de la Comté." suggère Fumilor en quittant la taverne.

Session N°112

Le 28/02/2024

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 19:05 / 19:50 - Les Cartes du Cardolan - D - F - F - T - Drògil - Yeness - Lieu : Fornost Erain - Venelle de la Fontaine

Lorsque les deux hommes ont quitté la maison, Daëgon indique à ses compagnons :
- "Je passerais bien voir Drògil pour voir s'il a eu les cartes ou pas..."
- "Oh ! Tu nous le présentes ?" demande Fánaviryan.
- "Oui, si vous voulez !" répond Daëgon.
- "Oui ! On vous accompagne chez Drògil, pourquoi pas..." confirme Tirash.
- "Il est possible qu'il soit en train de faire la tournée des bars..." indique Daëgon.
- "Hé bien, on va faire pareil !!" suggère Fánaviryan.

Les quatre compagnons quittent la maison des parents de Daëgon et se dirigent vers la maison de Drògil à la venelle de la Fontaine. Fánaviryan profite du chemin pour porter son nouveau manteau à capuche. Daëgon frappe à la porte et Yeness vient ouvrir. Fánaviryan et Tirash découvre une vieille femme aux habits colorés et aux motifs bien différents des habits portés par les femmes de Fornost Erain. Elle est surprise de voir Daëgon ici puis surprise de voir deux nouveaux compagnons. Elle réagit en disant :
- "Vous êtes venus en nombre ce soir !"
- "Je te présente la Compagnie de l'Aurore Ecarlate presque au grand complet..." indique Daëgon.
- "Alors, présente-moi !" répond Yeness.
- "Voici Fánaviryan !" indique Daëgon.
- "Enchantez Madame !" lance Yeness.
- "Enchantez !" répond Fánaviryan.
- "Et ici, Tirash qui vient du sud." présente Daëgon.
- "Enchantez Tirash !" lance Yeness.
- "Enchantez Madame !" répond Tirash.
- "Entrez, entrez !! Drògil est là-haut. Il est en train de trier ses cartes ! Il en a trouvé plein !" évoque Yeness en faisant entrer les quatre compagnons dans une pièce assez petite, modeste et sombre.

Elle invite les quatre compagnons à s'assoir sur les bancs autour de la table puis crie : "Drògil ! Drògil !!"

L'homme crie en réponse : "J'arrive !! J'arrive !!"

Un homme descend de l'étage et crie aussitôt :
- "Oh !!! Mais qui c'est tout ce monde-là ???"

L'homme se dirige vers Fánaviryan. L'Elfe lui tend la main mais l'homme vient la prendre au niveau des épaules, Fánaviryan fait de même. Drògil dit alors :
- "Bonjour Madame !" en sindarin.
- "Grand bonsoir Monsieur ! Honorée de vous rencontrer !" répond Fánaviryan en sindarin.
- "Mais assieds-toi ! assieds-toi !" répond-il à Fánaviryan puis il se tourne vers Tirash et lui dit : "Et toi, mon gars, je ne te connais pas !"
- "Moi, c'est Tirash." répond Tirash.
- "Et tu viens d'où ?" demande Drògil.
- "Je viens d'Umbar !" répond Tirash.
- "Oh ! Tu viens de loin !" réagit Drògil en regardant l'homme du sud.
- "Oui, je viens de loin..." répond Tirash puis demande : "Vous y êtes déjà allé ? J'ai cru comprendre que vous aviez beaucoup voyager..."
- "Non ! J'ai voyagé mais pas aussi loin... C'est dangereux Umbar, c'est dangereux... Mais j'en ai croisé quelques-uns mais tu n'as pas le faciès des Haradrim." évoque Drògil.
- "En réalité, je suis né plus au sud..." indique Tirash.
- "Ah, c'est ça ! Tu n'es pas d'Umbar. Tu y as, peut-être, vécu mais tu n'es pas né là-bas... C'est ça ?" demande Drògil.
- "C'est ça !" confirme Tirash.
- "Allez, assied-vous, assoyez-vous ! Bon mon cher Daëgon, je t'ai trouvé des cartes. J'espère que ça va vous convenir..." indique Drògil.

Puis le vieil homme remonte rapidement l'escalier et redescend avec un tas de de parchemins qu'il pose sur la table. Certains parchemins semblent très vieux, jaunis, à moitié brulés ou rongés par le temps. Puis dans le même mouvement, il va chercher des verres et pose une bouteille d'eau de vie sur la table. Il sert à chacun un verre puis dit :
- "Bon ! Allez-y ! Commencez par boire ceci et après on causera..."

Drògil attend que les quatre compagnons aient bu son petit verre d'eau de vie avant de commencer à dérouler les cartes. La boisson tord bien les boyaux mais est fruitée. Drògil, l'air satisfait, indique :
- "Il a fallu que je paye quelques coups pour avoir tout cela mais je pense que je vous ai ramené pas mal de cartes. Je vous ai mis..." commence Drògil puis en s'adressant à Fánaviryan en sindarin : "Au fait ! Tu ne m'as pas dit mais tu viens d'où ?"
- "Mes parents habitaient, il y a longtemps, à Ost-in-Edhil mais j'ai été élevé à Imladris." répond Fánaviryan.
- "Ost-in-Edhil ! Oh ! Je suis passé à côté... Je connais bien ce coin-là et de ce que j'ai compris, vous comptez passer par là-bas..." évoque Drògil.
- "À proximité..." précise Fánaviryan.
- "Ouais, ouais... Un endroit assez dangereux... Faites bien attention par là-bas..." conseille Drògil.
- "On nous a parlé d'un itinéraire secondaire justement..." indique Drògil qui va commencer à déployer sur la table les cartes de l'Eriador puis ajoute : "Pour finir votre voyage, quand vous serez à Tharbad qui le carrefour obligatoire, ça, c'est une certitude surtout si vous êtes chargés, il faut passer par Tharbad. Après, comme j'avais pu te dire, Daëgon, en fonction de la saison, comme la région est marécageuse, à certaines périodes, vous pouvez avoir des inondations et la ville est inaccessible."
- "Normalement, on devrait passer à la bonne période..." réagit Daëgon.
- "Ouais ! Si vous arrivez courant de l'hiver et début du printemps, il peut être compliqué de rentrer dans Tharbad. Après, de toute manière, de Tharbad, vous n'aurez pas le choix, vous allez suivre le Glanduin, tout le long là. Et là, vous avez la route des Nains qui fait tout ce chemin-là, de Tharbad jusqu'à la Moria." évoque Drògil.
- "Et c'est une bonne route ?" demande Tirash.
- "Disons que, par ici, vous allez avoir la vieille cité des elfes qui n'est pas toujours bien fréquentée. Au sud, un pays qu'on connaît bien ! Avec ton grand-père, on l'a pratiqué, le pays de Dun. Des fois, quand les conflits dégénèrent avec certains clans, ils peuvent revenir vers le nord. Quand ils ont besoin d'argent, ils viennent faire un petit tour dans la vieille cité des elfes, ça peut être bon. Donc, il faut se méfier et puis, des fois, il y a des guerres, c'est comme ça que..." raconte Drògil au moment où il se lève du banc, se retourne, baisse son pantalon et montre aux compagnons son postérieur et ils peuvent y avoir une belle cicatrice avec un trou au niveau de son fessier puis indique : "Je me suis pris une belle flèche ici là. Ton grand-père, malheureusement, a trépassé mais j'en garde une trace moi aussi et ça, ce n'est pas trop loin de là-bas. C'était dans le pays de Dun mais ce n'était pas très loin. Donc méfiez-vous et après la route, elle longe le Sirannon et vous amène jusqu'à Khazad-Dûm."
- "Et la traversée ?" demande Tirash.
- "Vous avez une route sur tout le long." explique Drògil.
- "Et il y a un pont pour passer le Glanduin ?" demande Tirash.
- "Le Glanduin, vous le passez non loin de Tharbad après avoir contourné le Nîn-in-Eilph, le Marais des Cygnes. Normalement, il y a moins de soucis sauf s'il y a des crus, là, c'est plus compliqué. Après ça dépend, comment vous venez parce que si vous passez par le Mitheithel, la rivière Fontgrise, là, vous pouvez engager les choses différemment sur le Glanduin." indique Drògil.
- "Si on vient en bateau ?" demande Tirash.
- "Si vous venez en bateau, ouais !" confirme Drògil.
- "Mais un bateau qu'on prendrait où ?" demande Tirash.
- "Pour ça, ça veut dire de rejoindre le dernier pont, c'est beaucoup plus loin à l'Est." explique Drògil puis s'adressant à Fánaviryan ajoute : "Sachant, qu'évidemment, Madame, vous connaissez, sans doute, assez bien ce coin là puisqu'on se rapproche de Fondcombe."
- "Oui, effectivement ! Ça fait un une grosse remontée de ce que je vois sur la carte." réagit Fánaviryan.
- "Et j'ai cru comprendre que les hommes des collines du Rhudaur étaient en mouvement en ce moment. Je me suis, un peu, renseigné cet après-midi." évoque Drògil.
- "Ouais... La zone n'est pas très sûre..." analyse Daëgon.
- "Du dernier pont, je ne sais pas ce qu'il en est mais la route du sud en passant par Minas Malloth, ça va être compliqué en ce moment..." indique Drògil.
- "Oui c'est bloqué..." confirme Fánaviryan.
- "Parce qu'à priori, il y aurait du monde, là, à Andrath." indique Drògil en sortant une autre carte.
- "Oui ! On avait repéré !" confirme Fánaviryan.
- "Donc soit vous longez la route de l'Est, en chariot, ça se fait facilement ! Même si, à l'approche du Rhudaur, c'est moins entretenu... Mais je pense que ça se fait bien quand même et sinon ce que j'avais pu te dire également, c'est qu'ici, vous avez les Hauts du Sud, les Tyrn Hyarmen et dans les Hauts du Sud, il y a des petites routes qui sont beaucoup moins pratiqués." indique Drògil en sortant deux cartes des Tyrn Hyarmen puis précise : "Vous avez la possibilité de pouvoir traverser les Hauts du Sud pour être à mi-route entre Tharbad et Metraith."
- "Et éviter Minas Malloth, c'est ça ?" demande Tirash.
- "Oui ! même si Minas Malloth, vous pouvez y passer." suggère Drògil.

Tirash va alors montrer du doigt les routes possibles en partant de Bree. Drògil confirme ces chemins puis ajoute :
- "Vous pouvez aussi et c'est ce que l'on faisait à l'époque. Je n'aime pas trop passer à Minas Malloth. Donc on prenait la route de l'Est et quand on voyait le Mont Venteux, on prenait la route du sud, une route qui est assez peu pratiquée et qui, ma foi, est assez tranquille... Soit vous passez par Minas Malloth, soit vous prenez par le marais des Eaux-aux-Moucherons et vous rejoignez la même route. Après, il y a d'autres petits chemins mais, là, en chariot, c'est compliqué. A cheval, vous pouvez rejoindre la Vieille Route du Sud et éviter Andrath et rejoindre la route par ici mais je la déconseille en chariot, elle est trop accidentée et après par l'Ouest, sans doute, que dans la Comté, il est, sans doute, possible de passer mais, là, je connais moins..."
- "Et l'hypothèse de prendre un bateau au Dernier Pont et de descendre la Mitheithel, à quel endroit est-ce qu'on retrouve une route ? Il faut descendre jusqu'à Tharbad par la Mitheithel ?" demande Tirash.
- "Oui ! Après vous pouvez aussi traverser une zone marécageuse, le marais des Cygnes mais vous pouvez le traverser pour rejoindre le Glanduin." évoque Drògil.
- "Une zone marécageuse en chariot..." réagit Fron.
- "Ouais !! S'il n'y a pas, particulièrement, de routes, il vaut mieux aller jusqu'à Tharbad et prendre la route des Nains." suggère Tirash.
- "C'est ça ! De toute manière, à Tharbad, il y a un port, il y a de quoi décharger. Vous connaissez du monde à Tharbad ?" demande Drògil.
- "Pas vraiment, non..." répond Tirash.
- "Ah..." réagit Drògil.
- "Pourquoi ?" demande Fron.
- "Disons qu'il faut toujours se méfier de qui vient vous voir à Tharbad. Il y a tout un tas de gens qui sont prêts à vous aider et qui la nuit tombée, seront prêts à vous égorger..." évoque Drògil.
- "Des gens sympas à Tharbad !!" réagit Daëgon.
- "Ouais ! Avec ton grand-père, on s'est toujours méfié de Tharbad. Il y avait de jolies filles, ah ça !! Mais, en général, quand il avait quelques filles, il y avait quelques gros gaillards derrière qui t'attendaient dans la petite ruelle. Il a fallu, une fois, partir en tenue très, très, très légère à traverser Tharbad, nu ! La population locale s'en est souvenu pendant un temps..." évoque Drògil.
- "Vous aviez déjà vos cicatrices ?" demande Fron.
- "Ah, pas encore..." répond Drògil.
- "Ost-in-Edhil est au nord du Glanduin ou au sud ?" demande Tirash.
- "De la route, vous pouvez aller visiter Ost-in-Edhil qui longe le Glanduin. D'ailleurs, c'est assez magnifique ! On a eu l'opportunité d'apercevoir les ruines de la rive sud. Il faut aller de l'autre côté du Glanduin, et là, sur les berges, vous voyez les ruines et en regardant bien, vous vous rendez compte que la ville forme un bateau. La cité elfique a été construite en forme de bateau, c'est très beau avec le Glanduin qui passe juste au bord. Malheureusement, avec le temps, ça se détériore mais ça conserve encore un certain charme. Je ne sais pas si vous allez avoir l'occasion de pouvoir l'admirer ainsi mais si vous en avez l'opportunité de traverser le Glanduin et puis d'admirer la cité, je vous le conseille. Après si c'est compliqué pour vous, la route des nains, vous pouvez, toujours, descendre plus dans le Sud et dans le pays de Dun, embaucher des locaux qui peuvent vous faire traverser par les montagnes mais là ça sera beaucoup plus long. Pour moi, le mieux c'est la Vieille Route des nains." indique Drògil.
- "Si je puis me permettre..." sollicite Fánaviryan.
- "Mais permettez ma belle, mais permettez !! allez-y, allez-y !" réagit Drògil.
- "Il n'y aurait pas un chemin qui longe comme ça dans les contreforts des Monts Brumeux ?" demande Fánaviryan.
- "Dans cette région de l'Eregion, ces terres-là, on l'appelle du nom de la plante qui pousse par-là, la Houssaie qui vient du Houx. Vous avez, en effet, quelques pistes. Si vous y allez à cheval, vous trouverez des chemins praticables, j'ai quelques cartes." répond Drògil en sortant plusieurs cartes montrant des chemins non loin des Monts Brumeux puis ajoute : "Par contre, avec des chariots, ça va être compliqué. Ce ne sont pas des routes." indique Drògil.
- "C'est à travers champ quoi." indique Daëgon.
- "C'est ça !" confirme Drògil en montrant des cartes où la majorité des rivières se passent à gué puis ajoute : "Par contre, ce que je n'ai pas de cartes au nord de la Houssaie. Je n'ai pas trop exploré ces coins-là..."
- "Oui, c'est logique mais mes congénères, oui !" évoque Fánaviryan.
- "Nous sommes allés à quelques reprises du côté de Fondcombe et nous ne l'avons jamais vu..." indique Drògil.
- "Oui, l'endroit ne se trouve pas par hasard..." confirme Fánaviryan.
- "Le Gué de Sarn, c'est vachement proche de Metraith en fait..." signale Fron.
- "Effectivement..." confirme Tirash en regardant la carte de Drògil.
- "Si Fasteir Chassenard est parti vers le Gué de Sarn avec Cleagar et sa bande au gué de Sarn, peut-être que ça veut dire que la route est plus sûre qu'en passant par les Hauts des Galgals pour faire Metraith à la Comté..." indique Fron.
- "Oui mais ça, c'est l'itinéraire retour." évoque Fánaviryan.
- "Sachant qu'on avait, aussi, évoqué la possibilité d'aller jusqu'au Pont des Arbalètes et de prendre le bateau jusqu'au gué de Sarn." indique Tirash.
- "Je parle pour ramener les Hobbits de Metraith. Si on a une troupe de soldats avec nous, on a moins de risques de se faire attaquer..." précise Fron puis ajoute : "Bon, ça ne va pas faire plaisir à Filéon Chaumine de Bree..."
- "Sous le nez, tant pis !! raison géopolitique !!" réagit Fánaviryan.
- "Non mais, bon, si vous êtes présente... En tout cas, je vous laisse tout ça !" annonce Drògil.
- "Ah, c'est super !! Merci !!" réagit Daëgon.
- "Et puis, vous en reprendrez bien une deuxième pour fêter ça !!" lance Drògil en prenant la bouteille et servant tous les compagnons.
- "Allez !!" répond joyeusement Daëgon.

Les quatre compagnons et Drògil finissent leurs verres et se lèvent. Drògil dit alors :
- "Bon, on va boire un coup dans une taverne ? De toute façon, il faut que j'aille voir quelques amis."
- "Je suis assez partant pour faire ça !" répond Daëgon.
- "Ouais, on peut se détendre un petit peu !!!" répond Tirash.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 17:45 / 19:05 - Echanges avec les officiers du Commerce - D - F - F - T - Aranor Hyarrómen - Hatanar Eket - Lyndys - Lieu : Fornost Erain - Maison des Parents de Daëgon

Lorsque les compagnons retournent dans la famille de Daëgon, ils constatent que tous les artisans sont au travail, à façonner du mobilier en bois. Le carnet de commandes semble être chargé et seule Lyndys va pouvoir les accueillir. Les autres membres de la famille sont occupés.

Lyndys va proposer à Fron, le premier arrivé, une infusion et des biscuits puis Tirash et Daëgon arrivent quelques instants plus tard. Fánaviryan est la dernière à arriver à la maison des parents de Daëgon, les bras chargés et les bourses allégées. Fièrement, elle va montrer à ses compagnons la robe qu'elle s'est achetée ainsi que le manteau. Chacun va évoquer ses pérégrinations dans les rues de Fornost Erain. Daëgon précise les deux pistes pour avoir deux hommes supplémentaires pour le convoi et Tirash raconte la discussion avec les miliciens et leurs missions en attendant le départ.

Vers dix-huit heures trente, deux hommes vont se présenter à la maison de Lyndys, deux officiers et membres du gouvernement de Fornost Erain, le lieutenant-gouverneur du commerce et le lieutenant-gouverneur adjoint du commerce. Lyndys va faire les présentations des deux hommes dans des tenues élégantes, l'insigne de l'armée royale rappelant leur titre. Le lieutenant-gouverneur prend la parole :
- "Je m'appelle Aranor Hyarrómen, je suis lieutenant-gouverneur au commerce et voici Hatanar Eket, lieutenant-gouverneur adjoint au commerce. Lyndys nous a indiqué que vous souhaitiez nous voir. Donc on vous écoute. Quelle est votre requête auprès de des autorités locales ?"
- "Nous sommes une Compagnie de mercenaires déclarée à Metraith en tant qu'escorte de biens et de personnes et nous tenions ici à faire présence et à faire valoir légalement notre existence afin qu'il n'y ait aucun souci et prendre connaissance de vos règles de commerce également au cas où nous mettions un peu de matériel à vendre ou quelques échanges commerciaux parce que si nous avions un peu de matériel divers et variés de brocante, on va dire..." évoque Fánaviryan
- Les deux hommes se regardent un peu surpris et Aranor répond : "Mais les règles imposées ici sont, tout à fait, simples. Disons que si vous, en tant que compagnie de mercenaires, vous souhaitez vous installer, à vous de trouver un établissement qui puisse vous accueillir et de prendre contact avec des personnes qui seraient prêtes à avoir besoin de vos services, dès lors que vos affaires ne menacent pas la sécurité de Fornost Erain et de l'Arthedain. Vous êtes libres de pouvoir exercer commerce comme vous l'entendez."
- "Soit, soit... Nous ne connaissions pas trop les usages et n'étant pas vraiment dans le commerce à la base, mais, ayant fait rencontre, par exemple, de quelques orques ou quelques malandrins, nous avions toujours du matériel en surplus et nous ne savions pas si sur le marché, nous pouvions ouvrir notre charrette par exemple." explique Fánaviryan.
- "Oui ! Après disons qu'en fonction du marché où vous voulez aller, vous aurez plus ou moins de places et sur certains marchés, les places peuvent être peuvent être chères. Dès lors que vous respectez les marchands qui sont déjà en place, il n'y a pas de souci." explique Aranor.
- "D'accord !" réagit Fánaviryan.
- "Vous savez ce qui importe surtout à Fornost Erain, c'est la sécurité. Dès lors que votre activité n'enfreint pas la sécurité de la ville, il n'y aura pas de souci." explique Aranor.
- "Oui disons que vendre des armes aux bons citoyens pour qu'ils puissent se défendre, est tout à fait normal, j'imagine..." évoque Fánaviryan.
- "Tout dépend à qui vous les vendez..." réagit Aranor.
- "Aux citoyens, aux bons citoyens toujours ! De toute façon, il doit bien avoir un marché régulé plutôt orienté sur les armes communes et exotiques ?" demande Fánaviryan.
- "C'est-à-dire ?" demande Aranor.
- "Un marché ouvert qui ne nous emmène pas à devoir aller de connaissances en connaissances pour trouver un cimeterre, une arme d'hast. Je suis très collectionneuse de grandes lames..." évoque Fánaviryan.
- "La plupart des locaux ne sont pas enclins acheter des armes. Je ne suis pas sûr que vous trouviez, ainsi, preneur sur ce genre d'articles. Nous sommes, plutôt, en quête de marchands de fruits, de légumes, de viandes et de céréales. C'est plutôt ça qui intéresse la population locale." indique Aranor.
- "Oui, oui, oui, je comprends... Mais on peut, quand même, se dire que le marché va se développer vu les derniers événements. Je ne sais pas si vous avez entendu dire les troubles." indique Fánaviryan.
- "Les troubles ? De quels troubles vous voulez parler ??" demande Aranor.
- "De toute façon, il y a des mercenaires qui passent par ici et qui, éventuellement, pourraient être amenés à avoir besoin de nos surplus." ajoute Tirash.
- "Après, vous pouvez, aussi, vous renseignez auprès de l'armée régulière et de ses besoins." suggère Aranor.
- "Hum... Hum... Le fait de vous avoir rencontré, c'était aussi pour faire connaître notre existence pour notre prochain départ pour escorter qui nous accompagnera sur la caravane." évoque Fánaviryan.
- "Nous repartons vers Bree dans quelques jours et nous souhaiterions ne pas repartir à vide puisque parmi nos missions en tant que compagnie, il y a l'escorte de biens et de personnes. Donc nous souhaiterions savoir comment faire pour trouver de potentiel clients. Y-a-t-il un endroit spécial en ville où il y a des petites annonces ?" demande Tirash.
- "Pour être au clair, là n'est pas notre rôle de pouvoir vous donner ce genre d'informations. Notre rôle en tant que représentant est de vérifier que les règles en ville soient bien respectées. De là à vous dire qui il faut contacter pour avoir des clients potentiels là, c'est à vous de trouver les bonnes personnes." indique Aranor.
- "Au-delà de votre rôle officiel, il y a dans chaque ville, une place, une auberge dans laquelle ce genre d'affaire se négocient. N'auriez-vous pas quelques noms à nous donner ? Pas des personnes mais, simplement, des lieux." demande Tirash.
- "Oui, oui ! C'est tout à fait envisageable. Si vous allez sur la place des marchands et, également, l'auberge de l'écu d'or, vous devriez trouver des clients potentiels... Si vous souhaitez être sur de la protection, sachez que l'armée peut avoir des besoins sur des missions spécifiques. Là n'est point mon rôle mais je peux en faire part si c'est votre souhait. Si vous êtes sur les biens et les personnes, à vous de vous débrouiller pour trouver des clients." évoque Aranor.
- "Pourquoi pas travailler pour l'armée, oui ! Il n’y a pas de problème en ce qui nous concerne. Tant que nous sommes payées pour notre travail. Après tout, c'est bien là notre but en tant compagnie." évoque Tirash.
- "L'armée a toujours des besoins ! Les confrontations avec les forces du Roi-Sorcier font que..." évoque Aranor.
- "Ils n'en finissent pas..." évoque Fron.
- "C'est ça !" confirme Aranor.
- "Là, pour nous, nous nous nous dirigeons, simplement, vers Bree puis, probablement, vers la Comté juste après. Si vous entendez parler de quelque-chose, nous sommes à l'auberge de la Reine." indique Tirash.
- "Entendu ! Après, de ce que j'ai entendu dire, il me semble que les frontières de la Comté sont fermées à l'heure actuelle." signale Aranor.
- "Nous avons nos entrées. Nous y étions, encore, il y a quelques jours..." indique Tirash.

Aranor Hyarrómen regarde Hatanar Eket et leur attitude semble évoluer. Les deux hommes pouvaient montrer un certain dédain et agacement aux premières questions posées puis deviennent plus attentifs aux compagnons. Aranor indique :
- "Heureux de l'apprendre. On prend note que vous êtes à l'auberge de la Reine. On ne manquera pas de de vous envoyer des clients potentiels."
- "Fort bien !" réagit Tirash.
- "Toujours est-il que tant que la sécurité de la ville n'est pas menacée, vous n'entendrez pas parler de nous." explique Aranor.
- "La Compagnie de l'Aurore Ecarlate est neutre de ses origines." indique Fánaviryan.
- "Nous souhaitons, avant tout, que le commerce puisse fleurir ici et nous faisons en sorte que les règles soient les plus souples possibles." indique Aranor puis conclut en indiquant : "S'il y avait quoi que ce soit, passez par Lyndys."
- "Très bien ! Merci beaucoup pour ces informations !" répond Tirash.

Les deux hommes se lèvent, saluent les quatre compagnons, Lyndys et Elina, qui est venue rejoindre la fin de la discussion, est particulièrement saluée par Hatanar. Elina rend le salut d'une simple politesse.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 16:30 / 17:20 - Point avec les Anciens Miliciens - T - Dyfed - Elidyr - Gwledig - Roibin - Lieu : Fornost Erain - Auberge de l'Hospitalité

Tirash va, ensuite, se rendre à l'auberge de l'hospitalité où doivent se trouver tous les voyageurs venus du sud. Elle se trouve à proximité de la porte principale de la ville. L'auberge est tenue par les autorités locales qui permet d'accueillir ici les voyageurs pauvres, les gens qui n'ont pas les moyens de s'offrir une chambre dans l'une des auberges locales. Le bâtiment est ouvert en permanence et offre un lieu de vie en journée et des dortoirs la nuit. La boisson et les repas sont payants. Des arcades permettent à des marchands de s'y installer pour vendre des fruits, légumes et produits de première nécessité à bas prix.

En arrivant sur place, Tirash entend des chants et y reconnait les paroles de la chanson élaborée par Fànaviryan et ses compagnons Hobbits : "Hobbit en quête". Les quatre compagnons de Fànaviryan chantent la gloire de Fron Sacquet dans les murs de l'auberge de l'Hospitalité. Tirash observe les lieux et constate la présence de quatre miliciens de Metraith mais ne voit pas la présence des deux marchands ni des deux Nains. Tirash se rend à la table des miliciens et leur dit :
- "Bonjour les gars !"
- "Bonjour Tirash !" répondent Gwledig, Roibin, Elidyr et Dyfed.
- "Tout va bien pour vous ?" demande Tirash.
- "Ouais... On attendait de vos nouvelles... Túdur et Oëngus sont allés découvrir la ville." répond Elidyr.
- "Oui, on a été convoqué et donc, on n'a pas pu venir vous voir. On va rester, encore, quelques jours ici sur Fornost." annonce Tirash.
- "D'accord..." réagit Elidyr.
- "Donc, je vous propose, en attendant, qu'on ait, éventuellement, des consignes à vous donner, c'est d'en profiter pour vous reposer et pour prendre du bon temps." suggère Tirash.
- "D'accord..." répond Elidyr.
- "Ne pas faire de vagues ! On vous fait confiance pour rester dans la mesure mais je crois que, pour le moment, vous nous avez montré que c'était plutôt comme ça votre tempérament. On viendra vous donner des nouvelles ici, à l'auberge. Vous évitez de faire trop de bruit, d'évoquer vos missions."
- "C'est entendu !" répondent les quatre hommes.
- "Valgran est parti, ce matin, avec ses deux compagnons. A priori, il est convoqué au palais." indique Elidyr.
- "Oui, je suis au courant. Est-ce que vous sauriez où sont passés les deux marchands qui nous ont accompagné ?" demande Tirash.
- "On ne les a pas revus depuis notre arrivée ici." indique Elidyr.
- "Ils ont passé la première nuit ici, quand même ?" demande Tirash.
- "Non ! Quand on est entrés à Fornost, on nous a amené ici, dans cette auberge et, eux, ils sont partis de leur côté." répond Elidyr.
- "Très bien ! Si vous apprenez des informations intéressantes ou que vous avez besoin de nous voir, nous sommes à l'auberge de la Reine, dans la Haute Ville. Si vous pouviez essayer de retrouver ces marchands, ce serait pas mal justement, sans y passer, non plus des heures et des heures mais, peut-être, en allant sur les marchés et leur demander où ils logent pour que je puisse aller les voir dans les jours à venir." suggère Tirash.
- "On repasse te voir à l'auberge de la Reine dès qu'on a des informations." propose Elidyr.
- "Oui, c'est bien ça !" confirme Tirash.
- "D'accord !" évoque Elidyr.
- "On se retrouve, de toute façon, pour vous ici et pour nous à l'Auberge de la Reine et puis on vous tient au courant sur le moment où on repart. On va essayer de trouver des clients, histoire de pas rentrer à vide. Les chariots sont où ?" demande Tirash.
- "Ils sont à la sortie de la ville, dans l'une des granges avec les chevaux. On a, juste, pris les sacs avec nous." indique Elidyr.
- "Très bien ! Vous avez fait ce qu'il fallait !" réagit Tirash.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 15:30 / 17:45 - Recherche d'Anciens Compagnons - D - Lieu : Fornost Erain - Rues

Pendant le reste de l'après-midi, Daëgon va écumer les tavernes de la basse ville à la recherche de ses anciens compagnons d'arme. Il va payer quelques coups pour obtenir des renseignements et va pouvoir récupérer quelques informations. Daëgon va retrouver la trace de deux anciens compagnons de l'armée, deux archers en qui il peut avoir confiance. Il apprend, ainsi que Janash Emeryan a quitté l'armée et doit revenir prochainement sur Fornost Erain. Il travaille à son compte et pourrait être intéressé par cette proposition. Beric, une vieille connaissance de Daëgon, est actuellement en mission dans le nord de l'Arthedain et a pu évoquer auprès de camarades que Daëgon rencontre dans une taverne, son intention de quitter l'armée si une opportunité pouvait se présenter.

Daëgon va laisser un message aux deux archers en leur proposant une mission de convoyage de Bree à Khazad-Dûm à partir du mois de Narbeleth pour un salaire de deux pièces d'argent par jour. S'ils sont intéressés, ils peuvent contacter Daëgon à Bree.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 14:45 / 16:45 - Achats en Ville - D - F - F - T - Lieu : Fornost Erain - Rues

Fànaviryan, Fron et Tirash vont suivre Daëgon dans les rues de Fornost Erain. Ils vont, d'abord, s'arrêter dans un grand établissement qui regroupe tous les corps de métiers pour la fabrication des diverses armures de la ville et en particulier des soldats de l'armée. Fànaviryan va se renseigner auprès des forgerons tandis que Fron se renseigne auprès des maroquiniers spécialisés dans les armures en cuir.

L'homme qui reçoit Fron estime à deux jours de fabrication pour un coût de deux écus d'or. L'homme n'est pas habitué à fabriquer des pourpoints à cette taille mais relève le défi. Fron sort de sa bourse deux écus d'or qu'il tend à l'homme et lui dit de repasser dans deux jours.

Fànaviryan va se renseigner pour une épaulette et une manche de maille mais la commande ne sera pas prête avant plusieurs semaines, au minimum. La fabrication d'une manche de maille prend, environ, un mois. L'Elfe décline les propositions des forgerons mais observe avec intérêt le travail réalisé.

Fron demande à ses compagnons :
- "On reste, au moins, deux jours à Fornost ?"
- "Oui ! On peut décider qu'on reste deux jours." évoque Tirash.
- "De toute façon, il faut attendre, déjà, la délibération du Conseil." évoque Fron.
- "On va voir... Mais tu peux partir sur le fait de passer ta commande. On restera, au moins, deux jours." précise Tirash.

Pendant ce temps, Fànaviryan est allée visiter les différentes forges de la ville en quête de cadenas. Elle est surprise du prix des cadenas qui tournent autour de quinze écus d'or pour des objets de bonne qualité jusqu'à plus de quarante écus pour la meilleure qualité. L'Elfe se tourne alors vers les fers avec des tiges en métal et un marteau de tailleur de pierre. Elle va donc finir par acheter trois fers, une chaine et un petit marteau. Puis Fànaviryan va négocier l'achat d'un cadenas de qualité moyenne avec deux clefs pour le prix de cinq écus d'or qu'elle va pouvoir récupérer le lendemain. L'écu supplémentaire va lui permettre d'acheter la chaine de trois mètres et les trois fers.

Tirash va, lui aussi, faire des achats. Il va se renseigner auprès des épiciers de la ville et va finir par y trouver du tabac du Gondor, des feuilles enroulées pour un poids de cent grammes ce qui lui coûte une pièce d'argent.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 13:30 / 14:45 - Repas dans la Famille de Daëgon - D - F - F - T - Lyndys - Lieu : Fornost Erain - Maison des Parents de Daëgon

Les parents de Daëgon sont surpris de l'arrivée tardive des quatre compagnons. Fánaviryan indique :
- "Nous sommes restés voir la procession des grandes familles qui allaient voir le roi !!"
- "Ah ! Le Conseil du Roi se réunit aujourd'hui, je n'étais pas au courant..." évoque Lyndys puis ajoute en s'adressant à Fánaviryan : "Deux capitaines, le lieutenant-gouverneur du commerce et son adjoint vont passer en fin de journée ici pour vous voir."
- "En fin de journée... D'accord... C'est de bon aloi ! Comme ça, les affaires pourront être menées rondement !!" réagit Fánaviryan.
- "En tout cas, ils passeront ici." indique Lyndys.
- "Je vous suis fort gréée de votre diligence !" remercie Fánaviryan.
- "C'est la moindre des choses..." répond Lyndys.

Après le repas, les compagnons vont prendre le temps de discuter de leurs activités pour l'après-midi. Tirash interroge :
- "Daëgon et Fron, vous ne deviez pas recruter pour le convoi de Khazad-Dûm ? Fron, tu n'avais pas évoqué le souhait de t'acheter une armure ?"
- "Si, si !" répond Fron.
- "Ah ! C'est bien ce qui me semblait..." réagit Tirash.
- "L'armure, oui !" confirme Fron.
- "Et fana, il me semble bien que tu avais parlé d'acheter des cadenas et moi, je souhaitais retrouver de l'herbe à pipe." évoque Tirash.
- "Combien faut-il que l'on recrute ?" interroge Daëgon.
- "C'est bien le problème sachant qu'Astatur nous a dit qu'il reviendrait vers nous pour nous dire éventuellement s'il avait des personnes à nous conseiller ou un lieu où aller. Donc on peut, peut-être, attendre les informations d'Astatur sauf si Daëgon tu sais où est-ce qu'on peut se diriger."
- "Je pense que je peux recruter quelques personnes, essayer en tout cas mais si je ne sais pas combien..." évoque Daëgon.
- "Une demi-douzaine, c'est bien pour commencer..." suggère Fánaviryan.
- "Effectivement, si tu as des personnes de confiance ou des lieux où tu sais qu'on peut trouver des personnes de confiance, on peut, peut-être, aller y faire un tour." suggère Tirash.
- "Oui ! Je peux me renseigner déjà avec mes anciens compagnons." propose Daëgon.
- "Ça serait pas mal..." réagit Tirash.
- "Je peux me renseigner cet après-midi et je passe, ensuite, le soir, voir Drògil pour les cartes." indique Daëgon.
- "Tirash, si tu peux être de retour pour le rendez-vous avec les financiers, ce serait bien parce que moi, je ne suis pas très bonne commerçante pour présenter la guilde." sollicite Fánaviryan.
- "On avait parlé de vingt-quatre gardes. On a déjà douze gardes fournis par Pellendur et donc il nous faudrait douze gardes à nous. On en a déjà six qui viennent de Metraith. Donc, à priori, il nous en manque que six. Pour les cuisiniers, le problème est résolu avec les Hobbits." énonce Tirash.
- "Ouais !" confirme Fánaviryan.
- "Un palefrenier et un soigneur. Selenia, d'ici là, elle ira mieux et elle pourra nous accompagner." évoque Tirash.
- "Depuis ma blessure, je peux donner un coup de main dans ce domaine !" évoque Daëgon.
- "En effet ! Daëgon a bien progressé dans les soins, il faut le dire mais si nous sommes blessés c'est bien qu'on ait des gens qui puissent soigner et ne pas être combattant nécessairement, qui restent planqués dans un char pendant le combat." suggère Tirash.
- "Avec cuisiniers pour les défendre." propose Fánaviryan.
- "Le départ est prévu dans trois mois sachant que s'il y a du blé aussi apporter de la Comté à Minas Malloth. On aura, peut-être, déjà une escorte à faire à ce moment-là." évoque Fron.
- "Du blé à apporter de la Comté vers Minas Malloth ?" demande Tirash.
- "Oui !" confirme Fron et Fánaviryan.
- "Effectivement..." réagit Tirash.
- "Minas Malloth ne pouvant pas compter sur le blé de Bree." évoque Fron.
- "Qui est vendu aux Nains." précise Fánaviryan.
- "Golasgil était en négociation pour en acheter en Comté." indique Fron.
- "Si on peut assurer le convoyage, ça peut être l'occasion de s'entraîner." évoque Tirash.
- "La réponse est attendue dans un petit mois..." signale Fron.
- "C'est bien ça ! Donc il faut qu'on recrute six personnes si on suit notre raisonnement." évoque Tirash puis propose : "Daëgon, éventuellement, ça peut être, même, juste une personne si tu connais un type, tu dis-lui ce serait bien qu'on l'ait avec nous et bien, c'est bien !"
- "Je vais voir si j'ai des connaissances qui traînent par ici." indique Daëgon.
- "Daëgon, est-ce que tu pourrais m'amener voir un armurier que tu connaîtrais bien sur Fornost ?" demande Fron.
- "Oui, on va pouvoir te trouver ça, Fron !" répond Daëgon.

Les compagnons vont remercier Lyndys et les deux domestiques pour le repas et vont quitter la maison pour parcourir les rues de Fornost Erain.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 13:20 / 13:30 - Cérémonial aux Manoirs des Grandes Familles - D - F - F - T - Garde Fornost Erain - Lieu : Fornost Erain - Manoir des Formen

Daëgon conclut :
- "Bon, on va retourner chez moi et on verra..."

Mais, dehors, les quatre compagnons constatent une animation particulière. La rue principale est bloquée par des gardes de la ville. Les compagnons se rapprochent et constatent que toute la rue n'est pas accessible. Les domestiques des différentes maisons sont sortis et forment une haie d'honneur devant la porte d'entrée de chaque manoir. Une personne richement habillée sort des sept grandes maisons présentes dans la rue et va venir attendre au milieu de la rue.

Les compagnons constatent qu'une femme sort de la maison des Tarma, une femme brune, sans doute, la quarantaine, bien habillée d'une robe bleue sobre et élégante. Son identité est inconnue, c'est la première fois qu'ils aperçoivent cette personne.

Discrètement, Fánaviryan prend dans son sac son masque de combat qu'elle porte à son visage. Tirash la regarde d'un air désapprobateur et lui dit :
- "A mon avis, on va plus te voir avec ton masque de combat que sans..."
- "Oui !" confirme Fron.
- "Oui mais quand j'ai mon masque de combat, on ne sait pas si je suis une elfe ou une humaine..." répond Fánaviryan.

Des majordomes du palais royal sont venus s'installer dans la rue. Deux domestiques de chaque manoir vont accompagner un représentant de chaque famille qui viennent se positionner à des endroits précis dans la rue. Tirash évoque à ses compagnons :
- "Je pense qu'ils se rendent à la réunion à laquelle va assister ce bon vieux Valgran !"
- "Oui !" confirme Fánaviryan.

Quelques habitants sont venus assister à la scène et semblent étonnés de ce cérémonial. Tirash demande, alors, à l'un d'entre eux :
- "Excusez-moi, vous savez ce qui se passe ?"
- "Bah... Vous n'êtes pas du coin, vous ?" répond l'homme.
- "Non ! Nous étions en visite chez la famille Formen." répond Tirash.
- "D'accord ! Oh ! Reçus chez les Formen... Non, ce n'est pas le jour du conseil du Roi... Parce que là, vu ce qui se passe, à priori, c'est un conseil auprès du Roi !" évoque le citadin.
- "Un conseil exceptionnel donc..." évoque Tirash.
- "Oui, oui ! Vous savez ce qui se passe ?" demande l'homme.
- "Absolument pas..." répond Tirash puis ajoute : "Merci mon brave !"
- "Je vous en prie..." répond l'homme en observant la procession des familles nobles vers le palais.

Fron demande à Daëgon :
- "Bon, on fait quoi ? On essaye de prendre une rue par derrière ou tu veux essayer de voir qui sera présent au conseil ?"
- "Ah ! C'est une bonne idée d'aller bien se positionner au coin de la rue avant la remontée." évoque Fánaviryan.
- "Après, ça ne changera pas grand-chose que l'on sache qui sera présent mais bon... En tout cas, il y a un conseil exceptionnel." évoque Fron.
- "Oui sur le sujet de la libération de la Comté mais ça, il ne faut pas le dire !!" chuchote malicieusement Fánaviryan.
- "Je ne connais pas ces gens... On verra ce qui se passe..." répond Daëgon.
- "De toute façon, on ne va pas assister au conseil mais c'était juste si tu connaissais du monde que tu voulais voir mais sinon, on y va en sachant que l'on est, déjà, à la bourre pour aller chez ses parents..." indique Fron.
- "Vu que c'est sur la route de chez les parents. On peut aller voir au niveau dans la grande rue en y allant rapidement. Par contre, enlève ton masque Fana !" propose Tirash.
- "Je vais marcher... J'essaye d'avoir une attitude normale !!" évoque Fánaviryan.

Les compagnons vont, ainsi, assister à la montée des représentants des grandes familles vers le palais royal.

Session N°111

Le 07/02/2024

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 12:30 / 13:20 - L'Arc en Acier Numénoréen de Grand-Père - D - F - F - T - Domestique Formen - Otáëhryn Formen - Lieu : Fornost Erain - Manoir des Formen

Daëgon et Fron remontent la rue principale pour se diriger vers le Haut Quartier. Daëgon connait bien les lieux et sait où se trouve la maison de la famille Formen même s'il n'a jamais eu l'occasion d'y entrer. Daëgon se souvient qu'Otáëhryn a la réputation d'être excentrique.

Daëgon vient frapper le fermoir de la porte pour signaler sa présence. Une domestique vient ouvrir, surprise puis très étonnée en voyant Fron, le Hobbit puis interroge :
- "Oui ??"
- "Savez-vous si la Compagnie de l'Aurore Ecarlate est ici ?"
- "Euh... la Compagnie de l'Aurore Ecarlate ??" réfléchit la domestique.
- "Une elfe !" intervient Fron.
- "Une elfe et un gars basané..." précise Daëgon.
- "Ah ! Euh... Alors... Je reviens..." dit-elle en fermant la porte.

Quelques instants, plus tard, elle revient en ouvrant la porte et dit :
- "Euh... Au deuxième étage..."
- "Oh ! Très bien !" répond Daëgon en entrant dans le luxueux manoir.

Fron et Daëgon entendent alors une voix qui résonne dans le hall d'entrée et qui crie :
- "Fermez cette porte !! On ne peut pas être tranquille ici !! J'ai une réunion cet après-midi !!"

Daëgon et Fron entrent rapidement, Fron referme la porte d'entrée et la domestique désigne l'escalier en marbre. La domestique redit :
- "C'est au deuxième, c'est au deuxième !!"

Sans avoir vu l'homme qui a crié, les deux compagnons montent l'escalier. Fron frappe à la porte et un domestique vient ouvrir quelques instants plus tard avec une réaction de surprise également et dit :
- "Oui, c'est pourquoi ?"
- "Est-ce que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate se trouve ici ?" demande Daëgon.
- "Alors la Compagnie de l'Aurore Ecarlate ?" répète le domestique.
- "Une Elfe et un homme basané..." précise Fron.
- "Oui ! Suivez-moi !" répond le domestique.

Les deux compagnons entrent dans un long couloir puis sont amenés dans un salon où sont présents les deux compagnons et un homme avec un livre à la main, Otáëhryn Formen. Tirash est en train de manger et Fánaviryan en train de boire. Otáëhryn est surpris par cette arrivée et dit :
- "Oui ?"
- "Oui ! Bonjour ! Nous sommes de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate comme nos deux compagnons et j'aimerais m'entretenir avec vous au sujet d'un objet qui vient de m’être légué." annonce Daëgon.
- "Ah ! D'accord..." réagit Otáëhryn.
- "Et qui semble de très intéressante facture..." ajoute Daëgon.
- "Nous savions que nos compagnons devaient être là en ce moment. Nous avons profité de leur présence faire d'une pierre deux coups !!" explique Fron.
- "C'est ça !" confirme Daëgon.
- "Voici Daëgon Wesmin de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate et Fron Sacquet notre camarade Hobbit qui vient de la Comté." présente Tirash.
- "Très bien ! Otáëhryn Formen de la famille Formen." se présente Otáëhryn puis dit : "Je vous laisse vous installer dans les canapés et je suis fort intrigué par l'objet que vous avez. J'imagine que ce n'est pas cette couverture mais, sans doute, ce qui est à l'intérieur."
- "Tout à fait !" confirment Fron et Daëgon.

Daëgon pose à terre la couverture et la déroule pour y sortir un arc en acier Nùménoréen. Otáëhryn se rapproche émerveillé par l'arc et dit :
- "Oh ! Le vôtre est particulièrement bien travaillé !"
- "il appartenait à mon grand-père qui s'en servait à l'époque." évoque Daëgon.
- "J'en ai un, similaire, mais, ma foi, qui n'a pas les mêmes motifs que le vôtre. Je pense savoir l'origine de cet arc. Je pourrais, sans doute, vous en dire plus... Vous vous appelez, vous m'avez dit ?"
- "Daëgon Wesmin." répond Daëgon.
- "Ah ! Vous êtes le fils d'Hadwyn !" évoque Otáëhryn.
- "Oui, c'est ça ! Et de Lyndys." confirme Daëgon.
- "Votre père est venu, il y a quelques années, m'apporter un objet de votre grand-père." évoque Otáëhryn.
- "Ah... Ne saurait-ce le gant ?" demande Daëgon.
- "Oui, tout à fait ! Je n'en avais point de gant de cette manufacture et qui, à priori, est fort utile pour utiliser ce genre d'objet." indique Otáëhryn.
- "Oui... Apparemment... Est-ce que vous pourriez me le montrer ? Je serais très intéressé de voir à quoi ça ressemble ?" demande Daëgon.
- "Venez !" puis en s'adressant à Fánaviryan et Tirash : "Je ne sais pas si vous voulez, de nouveau, visiter mais je vous propose que nous passions à une autre pièce qui est ma salle des souvenirs de Númenor."
- "Vous allez voir, c'est assez formidable !" évoque Tirash.

Les quatre compagnons vont suivre Otáëhryn dans la salle du musée. Daëgon va y découvrir une partie de sa culture avec une grande collection d'objets de Númenor. Otáëhryn dit alors :
- "Ici, repose de nombreux objets mais pour ce qui vous concerne..."

Il ouvre un tiroir et va y sortir un gant, renforcé de cuir et de métal en particulier sur le dessous du gant au niveau de la paume. Daëgon et Fánaviryan étudient attentivement le gant dans toutes ses particularités. Otáëhryn dit :
- "Cet objet semble vous vous intéresser ?"
- "Ah bah... Tout à fait ! Il appartenait à mon grand-père." répond Daëgon.
- "Dites-moi, cet arc vous le possédez depuis longtemps ?" demande Otáëhryn.
- "Non..." répond Daëgon.
- "Et vous pensez le vendre ?" demande Otáëhryn.
- "Disons que ça m'embête un peu vu que c'est celui de mon grand-père et je pensais, plutôt, l'utiliser." indique Daëgon.
- "Ah !" réagit Otáëhryn.
- "Et c'est amusant parce que pendant que vous, vous recherchiez dans vos livres, je vous aurais demandé à combien vous auriez évalué votre autre arc ! parce que, sire Formen, Daëgon possède un arc un peu plus simple que le vôtre, moins ouvragé comme il le disait mais qui a l'air assez fonctionnel." évoque Fánaviryan.
- "Hé bien, dame Fánaviryan, ce qui est ici est la mémoire de mes ancêtres, de nos ancêtres. Aucun de ces objets ne quittera ces lieux de mon vivant. Par contre, vous m'intéressez. Vous n'avez, peut-être, pas eu le temps d'étudier la façon dont vous comptiez faire fonctionner cet arc." demande Otáëhryn.
- "Effectivement ! Je ne sais pas encore comment il marche..." indique Daëgon.
- "Et il faudra, déjà, trouver à le réparer..." évoque Fron.
- "Oui..." confirme Daëgon.
- "Alors, j'ai étudié la question. Vous avez, peut-être, ici, quelqu'un qui pourra répondre à cette question. Selon moi, les seules, aujourd'hui, personnes en capacité de pouvoir faire fonctionner votre arc" indique Otáëhryn et se tourne vers Fánaviryan.
- "Vous voulez parler d'Imladris ?" questionne Fánaviryan.
- "Hé bien, là, je ne suis, peut-être, pas suffisamment calé pour pouvoir le dire mais, en tout cas, selon moi, seuls, aujourd'hui, les elfes ont cette connaissance et cette capacité technique à pouvoir fabriquer des cordes, suffisamment, solides. Je vous avouerai que j'ai écumé les facteurs d'arc locaux et plus lointain. J'en ai, même, engagé certains à venir jusqu'à Fornost et, malheureusement, à chaque fois, la corde a cassé.
- "Ça dépasse les compétences..." évoque Daëgon.
- "Ça nécessite d'avoir des compétences..." indique Otáëhryn.

Otáëhryn va montrer à Daëgon et Fron un arc en acier Nùménoréen moins ouvragé que celui de Daëgon et qui ne possède pas, non plus de corde. Otáëhryn propose alors :
- "Dans ce cas, nous pourrions passer un accord. Si vous me trouvez une corde, je vous rends le gant."
- "Ça me semble être un accord honnête. Après, j'espère pouvoir y arriver..." indique Daëgon.
- "Je vous propose que nous retournions au salon pour discuter..." propose Otáëhryn.
- "Sire Formen, excusez-moi tant que nous sommes dans cette salle, vous m'aviez évoqué, tout à l'heure, une arme que vous possédiez. Vous parliez de votre arc, peut-être, ou une lame ?" demande Fánaviryan.

Otáëhryn va sortir une lame cassée en argent et dit :
- "Regardez, elle semble être d'argent et en la mettant face à la coupole, vous pouvez voir que le brillant est bien particulier."
- "Une très belle lumière des étoiles !" ajoute Fánaviryan.
- "Oui ! Du Mithril de Númenor ! Il s'agit d'un bout d'une lame longue, les restes d'une épée trouvée dans les ruines d'Annùminas dont le reste doivent se trouver dans ces ruines..." évoque Otáëhryn.
- "Avant que nous quittions la salle, est-ce qu'on peut comparer les arcs ? A voir s'ils ont la même longueur pour la corde. Si nous faisons faire une corde pour l'arc de Daëgon et que nous ayons la bonne dimension pour son arc à lui." signale Fánaviryan.
- "Tout à fait ! Vous avez raison..." confirme Otáëhryn.

Les deux arcs possèdent, exactement, la même dimension. La base de fabrication est la même mais celui de Daëgon possède plus de motifs, gravures sur l'acier. L'arc en acier d'Otáëhryn est plus sobre dans sa finition. Otáëhryn explique alors :
- "Monsieur Daëgon, si cet arc appartenait à votre famille du temps de Númenor, vous pourriez retrouver l'origine de votre famille sur l'île de Númenor, savoir de quelle région de Númenor, vous venez si cette information vous intéresse."
- "Bien sûr ! C'est toujours intéressant à appendre !" confirme Daëgon.

Otáëhryn ramène les quatre compagnons au salon puis leur propose de manger et boire puis reprend la consultation de ses livres et va sans doute se passer un temps assez long à consulter des livres. Pendant ce temps, Tirash demande à Daëgon et Fron :
- "Vous pouvez nous raconter votre matinée ?"
- "Oui ! On a été voir mon oncle, cartographe, qui m'a donné cet arc, au passage qu'il tenait de mon grand-père parce qu'ils ont bourlingué ensemble pour faire de la cartographie. Il nous a donné des indications pour la route de Khazad-Dûm et il va essayer d'avoir deux autres cartes plus précises d'une route qui est, on va dire, parallèle à la route du nord pour aller à Metraith, qui passe par les collines et qui est plus discrète. Et la route des nains parce qu'il n'y a pas de carte pour nous. On n'a pas, vraiment, de de notions. Elle passe par Ost-in-Edhil, il faudra être prudent, la zone est dangereuse." résume Daëgon.
- "Oui ! plutôt !! Très mais qui peut être très intéressante aussi..." réagit Fánaviryan.
- "Oui mais il y a plein de pillards et c'est le problème !" évoque Daëgon.
- "De toute façon, si nous voyageons, nous voyagerons en force, ça avait été prévu comme tel."
- "Oui, c'est sûr mais si on peut éviter de s'approcher trop près des ruines, ça peut être bien !" évoque Daëgon.
- "Oui, ce n'est pas avec une petite équipe que nous pourrions reprendre Ost-in-Edhil aux orques !!" évoque Fánaviryan.
- "Il n'a pas parlé d'orques. Je ne crois pas qu'il y en est... C'est, plutôt, des pillards, des gens qui cherchent des reliques, des trucs comme ça mais ce n'est pas très sécure..." indique Daëgon.
- "Si j'ai bien compris, il y a deux routes, la route classique, la Vieille Route du Nord, celle qu'emprunte les nains et une autre plus discrète, c'est ça ?" demande Tirash.
- "Non, c'est la seule qu'il y a entre Tharbad et Khazad-Dûm. Là, on n'a pas trop le choix." précise Daëgon.
- "D'accord !" confirme Tirash.
- "C'est une route Ouest-Est mais pour aller à Khazad-Dûm, on peut passer par Rivendell et redescendre." suggère Fánaviryan.
- "Mais il ne nous a pas dit de faire ça par contre mais il nous a dit, plutôt, de passer par Tharbad, Metraith, Tharbad et Khazad-Dûm." explique Daëgon.
- "La route alternative que tu évoquais qui est plus discrète ?" demande Tirash.
- "Elle est entre Bree et Metraith dans les Hauts du Sud." répond Daëgon.
- "Ah d'accord !" réagit Tirash.
- "Ah, c'est intéressant ça !" réagit Fánaviryan.
- "On connait un peu la région, on traîne par là. Ça peut être bien de les connaître ces routes-là." évoque Daëgon.
- "Surtout quand la route est bloquée par la prise d'Andrath et la présence actuelle des hommes des collines." indique Fánaviryan.
- "Ça, par contre, on peut en rencontrer dans les collines..." indique Daëgon.
- "Oui mais espérons-en moins grand nombre que la présence que nous avons pu constater au sud de Minas Malloth." évoque Fánaviryan.
- "Tu as dit qu'il allait nous fournir des cartes ?" demande Tirash.
- "Oui, il est censé y aller cet après-midi. Après, le gars a l'air, un petit peu, porter sur la boisson alors je ne sais pas s'il va vraiment le faire ou pas..." répond Daëgon.
- "Oui ! On avait cru entendre dire qu'il était plus actif le matin." indique Fánaviryan.
- "Le matin, il était au lit." indique Daëgon.
- "Le matin, il dort... On l'a réveillé, en fait..." ajoute Fron.
- "Il nous a reçu en slip !" évoque Daëgon.
- "Et encore, il ne l'a pas gardé tout le long de la discussion !! Il nous a montré son cul !" précise Fron.
- "Il cherchait la fessée, peut-être..." suggère Fánaviryan.
- "En tout bien, tout honneur !" indique Daëgon.
- "Il nous montrait ses blessures de guerre !" précise Fron.
- "Et j'ai récupéré ce magnifique arc !" évoque Daëgon.
- "Quelle beauté !!" réagit Fánaviryan.
- "Qu'il va falloir que j'actionne un jour. C'est pour ça que j'ai couru ici parce que je me disais que le collectionneur que vous alliez voir, pouvait, peut-être, me parler un peu de ça..." indique Daëgon.
- "Sachez que dans les grandes guerres qu'il y a eu à la fin du deuxième âge, les régiments d'archers de Númenor étaient redoutés par les troupes de Sauron puisque lorsque vous aviez ces arcs qui lâchaient leurs flèches, le bruit assourdissant effrayait la plupart des orques qui battaient en retraite et depuis c'est resté dans leur chair, ce bruit de l'arc d'acier Nùménoréen et qui fait qu'aujourd'hui dès lors que ces vils créatures découvrent ces armes, ils n'ont d'ordre que de les détruire... C'est devenu un tel effroi pour ces êtres qu'il est pour le Roi-Sorcier à détruire absolument. Prenez-en grand soin monsieur Daëgon puisque les quelques valeureux guerriers qui ont encore eu ces valeureux arcs, malheureusement, dès qu'ils ont été terrassés, les arcs ont, ensuite, été fondus dans les forges de Carn Dûm en Angmar !" raconte Otáëhryn.
- "Je vais tout faire pour ça ne se finisse pas comme ça !" indique Daëgon.
- "Et c'est pour ça que nous avions trouvé l'arc elfique brisé dans la cache orque près d'Andrath... " évoque Fánaviryan puis ajoute : "Là, nous commençons à avoir trois bonnes raisons entre la dague de Tirash, cet arc et l'autre arc brisé à réparer."
- "Concernant votre dague, monsieur Tirash, à la suite des lectures que je viens d'entreprendre, selon moi, deux possibilités. Soit cette arme a été fabriquée dans l'Est, une région fort lointaine où y vivent plusieurs Istari, des mages." évoque Otáëhryn.
- "Comme Gandalf que nous avons rencontré !" ajoute Fánaviryan.
- "Tout à fait madame ! Qui, d'ailleurs, à l'occasion, vient visiter ma collection..." évoque Otáëhryn.
- "Ah ! Vous le connaissez ?" demande Daëgon.
- "Ça lui arrive de venir. Il m'a transmis certains petits objets récupérés lors de ses voyages. Lorsqu'il trouve des objets venants de Númenor, il sait que je suis intéressé et que je peux le renseigner sur son origine. Il sait que je n'emporte point une source de revenu mais, simplement, la mémoire de mon peuple." évoque Otáëhryn.
- "Au-delà de ça, c'est même, quasiment, la mémoire des Terres du Milieu que vous possédez !" évoque Fánaviryan.
- "Je n'irai pas jusque-là mais je vous remercie, madame, pour cette remarque !" indique Otáëhryn.
- "Si vous voulez reposer l'assiette devant moi, j'en ferai une copie de la signature si je rencontre, assez rapidement, mes semblables, de faire demande afin d'éclaircir la famille et l'origine de cette assiette pour vous être agréable !" propose Fánaviryan.
- "Oh ! Je pourrais vous en faire une reproduction." propose Otáëhryn.
- "Vous m'épargnez un travail fastidieux !" indique Fánaviryan.
- "Ne vous inquiétez pas... Je sais ce que je vais faire de mon après-midi..." évoque Otáëhryn.
- "Et donc dans l'Est où ??" demande Tirash.
- "Mais, j'ai cru comprendre au travers de certains textes l'évocation, aussi, dans le sud de ce genre de pouvoirs qui seraient entre les mains de certaines grandes familles. Malheureusement, les écrits, là-dessus, sont assez minces. Peut-être, aurais-je des éléments complémentaires mais cela me prendrait plus de temps. Si j'ai quelques informations où est-ce que je pourrais vous trouver ?" évoque Otáëhryn.
- "Hé bien, le siège de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate se trouve à Bree mais nous allons rester, encore, peut-être, deux jours ici à Fornost. Je ne sais pas les amis, qu'en pensez-vous ?" demande Tirash.
- "Daëgon avait choisi l'Auberge de la Reine." répond Fánaviryan.
- "Peut-être qu'en faisant des recherches plus approfondies, j'aurais des éléments complémentaires par rapport à votre dague mais, selon moi, je pense que votre lame ne peut provenir que de l'un de ces deux endroits-là." évoque Otáëhryn.
- "Bien ! Merci beaucoup !" indique Tirash.
- "C'est moi qui vous remercie pour cet échange constructif et fort agréable. Sachez que si vous souhaitez revenir." indique Otáëhryn en sortant la lettre de recommandation puis ajoute : "Vous n'aurez plus besoin d'un document comme celui-ci. Les domestiques vous laisseront entrer sans souci."
- "Un grand merci à vous !" indique Daëgon.
- "Ne tenez pas compte euh de l'attitude de mon cousin. Il aime me montrer une posture froide et austère vis-à-vis des gens qu'il ne connaît point." évoque Otáëhryn.
- "Nous essaierons de ne point le déranger vu qu'il semble porter de nombreuses responsabilités." indique Fánaviryan.
- "Oui et puis, il y a un conseil cet après-midi où il doit siéger. N'ayant pas été prévenu, il est, un peu, colère vis-à-vis de la reine." explique Otáëhryn.
- "Ah ! Vous pourriez, en tout cas, c'était pour faire une similarité avec la manière dont les Hobbits diraient que nous sommes arrivés, un petit peu, comme une mouche sur la soupe tel le conseil pour votre cousin..." évoque Fánaviryan avec le regard insistant de Tirash craignant les propos de l'Elfe.
- "C'est un peu cela... Je vous proposerais pour ne point le déranger que nous passions par l'arrière du manoir." explique Otáëhryn.

L'homme va guider les compagnons dans les couloirs du manoir en leur disant :
- "Nous allons passer par une sortie plus discrète..."
- "Une dernière question concernant cette dague. Auriez-vous connaissance de quelqu'un qui pourrait avoir plus de connaissance que vous si c'est possible ?" demande Tirash.
- "Spécifiquement sur ces terres du Sud..." précise Fánaviryan.
- "Je crains, malheureusement, que par ici, vous ne trouviez ceux qui, selon moi, pourraient vous renseigner. Selon moi, là où, sans doute, vous trouveriez plus d'informations dans la communauté humaine, ce serait à l'université de Minas Ithil." évoque Otáëhryn.
- "Merci maître Otáëhryn pour toutes ces informations !" indique Tirash.
- "Et, à ce propos, ça me fait penser, Tirash que je t'ai parlé de la présence d'un Palantír sur Fornost Erain qui permet une vision lointaine si je ne me trompe pas cher sire Formen. Par contre, je n'ai pas souvenir de l'origine de ces Palantíri. Vous avez pu voir, tout à l'heure, les possibilités de cette dague et je me demandais si c'était comme vous évoquiez la puissance des mages la même origine que les Palantír à tout hasard. Si ce n'était pas une piste à suivre ?" demande Fánaviryan.
- "Selon moi, aucune ! Puisque ce dont vous parlez, ces artefacts, les Palantíri sont originaires d'une époque fort lointaine. Ils furent créés par les elfes d'Aman durant l'âge des Arbres, à une époque fort, fort, lointaine ! Et celui qui se trouve, actuellement, à Fornost Erain, était le Palantíri qui se trouvait, initialement sur la tour d'Amon Sûl. C'est la grande fierté de Fornost Erain d'avoir une relique aussi ancienne, le trésor le plus précieux des Dùnedan. Aucun objet que j'ai dans ma demeure n'arrive à la cheville du Palantír. Il n'y a rien de comparable en ce monde à cet artefact aussi ancien et aussi précieux." explique Otáëhryn.
- "Je ne regrette pas de vous avoir posé la question vous sachant si érudit." indique Fánaviryan.
- "Lorsqu'on est féru d'histoire, il y a certaines choses qu'il est important de connaître. J'aimerais tant aller, une fois, pouvoir apercevoir le Palantír mais, seuls les prophètes ont accès à cette relique et je ne sais pas si vous le savez mais pour devenir prophète, les études demandent des années et des années d'apprentissage. Seules quelques personnes sur Fornost Erain ont accès à cette pierre." évoque Otáëhryn.
- "J'imagine qu'il faut avoir quelques dons également pour obtenir l'accès à cette relique ?" demande Fánaviryan.
- "Ça se travaille et il y a tout un cycle de sélection qui est fait avant que les élèves ne puissent devenir prophètes. De nombreux apprentis n'accèdent pas au statut de prophète mais la cour du roi offre à toutes ces personnes des postes à responsabilité. Ce sont des conseillers avisés auprès du roi." indique Otáëhryn en ouvrant une porte au rez-de-chaussée du manoir.

Les compagnons se retrouvent dans une rue adjacente à la rue principale sur le côté du manoir. Otáëhryn indique alors :
- "Je suis ravi de vous avoir rencontré et j'espère que nous aurons l'occasion de pouvoir débattre, de nouveau, et si j'ai le moindre renseignement monsieur Tirash sur votre lame, je vous en ferai part !"
- "Merci beaucoup !" répond Tirash.
- "Oui, un grand merci à vous !" répond Daëgon.
- "Merci pour ces précieuses informations !" répond Fron.

Il est plus de treize heures lorsque les quatre compagnons sont dans le Haut Quartier. Fánaviryan évoque :
- "Ah mince... On va être en retard pour ton repas familial, Daëgon !!"
- "Bah... On va y aller et puis, on verra comment ça se passe..." répond Daëgon.
- "Et il faudra qu'on parle à Selenia de cette sélection pour accéder au Palantír ! Ça pourrait, peut-être, l'intéresser..." évoque Fánaviryan.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 12:05 / 12:15 - Dasterian, Facteur d'arc - D - F - Dasterian - Lieu : Fornost Erain - Facteur d'Arc

Les deux compagnons se retrouvent dans la venelle de la Fontaine. Il est, à présent, midi. Daëgon propose à Fron d'aller voir Dasterian, facteur d'arc sur Fornost qui pourrait lui donner des conseils. L'homme jouit d'une certaine réputation en ville. Daëgon espère ainsi avoir des informations sur l'utilisation de l'arc en acier Nùménoréen, des pratiques à adopter et de la fabrication d'une corde.

En arrivant sur place, Daëgon présente l'arc à Dasterian. L'homme est surpris et réagit en disant :
- "Oh ! quelle belle pièce !!"
- "N'est-ce pas..." confirme Daëgon.
- "J'en avais entendu parler... mais je n'avais pas eu l'occasion d'en avoir entre les mains..." exprime Dasterian.
- "C'était à mon grand-père, figure-toi !" explique Daëgon.
- "Bravo, bravo ! Belle pièce !" félicite Dasterian.
- "Maintenant, le problème, c'est qu'il n'a pas de corde. Je ne sais pas si tu connais les techniques ou quelqu'un qui connaît les techniques de cet arc-là ?" demande Daëgon.
- "Je t'avouerais qu'à ma connaissance, il n'y a aucun archer ici qui pratique l'arc Nùménoréen. Il faudrait trouver quelqu'un qui aurait de vieilles connaissances sur ce type d'objets..." évoque Dasterian.
- "Ouais ! En gros, il faut des elfes... Non ?" suggère Daëgon.
- "C'est vrai ! Pour te fabriquer une corde comme ça, je t'avouerais de ce que je sais qu'il faut une technique bien particulière que je ne maîtrise pas du tout d'accord." annonce Dasterian puis indique : "Je sais qu'il y a bien quelqu'un qui récupère les vieilles reliques."
- "Ce n'est pas pour s'en servir, forcément..." indique Daëgon.
- "Non ! Pour le rencontrer, ce n'est pas simple..." évoque Dasterian.
- "Comment s'appelle-t-il ?" demande Daëgon.
- "Il vit sur Fornost ?" demande Fron.
- "Oui !" confirme Dasterian.
- "Un collectionneur." évoque Daëgon.
- "C'est ça ! Il s'agit de Otáëhryn Formen, lui, en effet, il s'y connaît. Il possède de nombreux objets de Númenor. Ça se trouve, il a, peut-être, même, d'ailleurs, des arcs Nùménoréens. Le problème est qu'il ne reçoit pas comme ça... Après, vous faites ce que vous voulez mais vous risquez d'être refoulé à l'entrée..." indique Dasterian.
- "On va passer voir devant parce que nos camarades sont, peut-être, encore là-bas." suggère Daëgon.
- "D'accord..." réagit Dasterian.
- "Hum !" confirme Fron.
- "Oui, ils doivent être, sans doute, devant." estime Dasterian.
- "Allons-y !" confirme Fron.

Daëgon remet l'arc dans la vieille couverture puis les deux compagnons vont remonter la basse ville pour emprunter la porte et les escaliers pour accéder aux hauts quartiers, dans les hauteurs de la ville.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 11:20 / 12:05 - Visite du Tonton Cartographe - D - F - Drògil - Yeness - Lieu : Fornost Erain - Venelle de la Fontaine

Daëgon et Fron se dirigent dans les rues de la basse ville pour se diriger vers la maison de Drògil. Daëgon montre à Fron les lieux notables du quartier dont la majorité de la population sont des travailleurs modestes. Le Dùnedain a passé une partie de son enfance ici et connait bien les lieux. Fron va, ainsi, découvrir les lieux insolites et intéressants de la basse ville de Fornost Erain. Après quinze minutes de marche, les deux compagnons arrivent à la venelle de la fontaine, dans un quartier modeste.

Daëgon se souvient d'être venu dans cette ruelle lorsqu'il était bien plus jeune. Depuis, il n'a pas eu l'occasion de repasser par ici. Quelques personnes sont présentes dans les rues, surtout sur les artères principales de la basse ville.

Daëgon frappe à la porte. La fenêtre à proximité de la porte s'entrouvre et une voix de femme d'un certain âge se fait entendre et demande :
- "Oui ? C'est pourquoi ??"
- "Bonjour, je m'appelle Daëgon et je viens voir mon oncle." annonce Daëgon.
- "Daëgon, Daëgon... Oh !!!" réagit la femme en refermant la fenêtre et venant, rapidement, ouvrir la porte.

Une femme aux cheveux gris et au visage ridé apparait. Elle porte des vêtements colorés, des motifs exotiques, inhabituels dans la région de Fornost Erain. Fron constate que les habitants de Fornost Erain ont des tenues beaucoup plus sobres et sombres que celles de la femme en face de lui. Yeness réagit en levant les bras et dit à Daëgon :
- "Oh ! Comme tu es grand !! Mais viens par ici !!" puis est surprise par la présence de Fron et lui dit : "Oh ! Excusez-moi, je ne vous avais point vu... Mais, allez-y, entrez, entrez !!"
- "Bonjour Madame." lance Fron.
- "Bonjour, je suis Yeness." répond la femme.
- "Je suis Fron Sacquet de la Comté et de la Compagnie l'Aurore Ecarlate." annonce Fron.
- "Asseyez-vous... Je suis bien contente de te voir. Ça faisait bien longtemps que tu n'étais point venu par-là." indique Yeness.
- "Oui, je suis parti de Fornost. Je suis bien content de vous revoir aussi." indique Daëgon.
- "Que me vaut ta visite mon cher Daëgon ?" demande Yeness.
- "J'aimerais m'entretenir avec mon oncle au sujet de cartographie mais aussi pour donner des nouvelles et prendre des nouvelles." répond Daëgon.
- "Ah bon... Il va falloir que j'aille le réveiller..." signale Yeness.
- "Ah ! Il dort encore..." réagit Daëgon.
- "Oui... Ses nuits sont agitées... Je vais voir s'il peut se réveiller..." annonce Yeness en se levant.

La femme monte à l'étage et elle crie : "Mais réveille-toi vieux poivrot ! Réveille-toi !!" Après quelques instants, les deux compagnons entendent des grognements avec des mots comme : "Laisse-moi dormir !! Vieille peau !!" puis la femme crie, de nouveau, "Allez, debout, sac à vin !!" et elle finit par dire : "Il y a Daëgon en bas !" L'homme crie un "Ouh boudiou !!!"

Les deux compagnons entendent alors des pas lourds au-dessus d'eux et un homme descendre l'escalier rapidement. Il porte un slip et une vieille chemise. L'homme lève les mains en l'air puis crie :
- "Mon ami Daëgon, mon camarade, mon frère !!"
- "Comment vas-tu ?" répond Daëgon.

L'homme s'approche et prend Daëgon dans ses bras puis regarde Daëgon et dit :
- "Mais Daëgon, Daëgon..."

L'homme recule de quelques pas, regarde Daëgon puis dit :
- "Oh ! Mais tu es le petit-fils. Qu'est-ce que tu lui ressembles !!"
- "Je ne sais pas... Je ne le connais pas..." répond Daëgon.
- "En tout cas, tu lui ressembles... Asseyez-vous, vous allez bien boire quelque chose !" propose Drògil.
- "Oh oui ! Avec modération..." suggère Daëgon.

Drògil va sortir une petite bouteille d'eau de vie. Yeness redescend les escaliers avec un air désapprobateur. Drògil voyant sa femme ainsi lui répond :
- "Mais, c'est Daëgon qui est là ! Quand même, il faut fêter ça !!"

Drògil sort trois verres, sert les deux compagnons et trinquent avec eux puis demande :
- "Alors, mon petit gars, tu es qui ??"
- "Moi, je suis Fron Sacquet de la Comté et de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate."
- "Oh ! et d'où en Comté ?" demande Drògil.
- "De Lézeau." répond Fron.
- "Lézeau... Lézeau... Lézeau... Ah, oui !" réfléchit Drògil.
- "En plein centre." précise Fron.
- "Oui, en effet ! Sur la colline de Lézeau !" précise Drògil.
- "Vous êtes déjà allé en Comté ?" demande Fron.
- "Rapidement... Oui." répond Drògil.
- "Moi, c'est la première fois que je viens à Fornost..." évoque Fron.
- "Ah ! Bienvenue ici ! Tu vas t'y plaire ou pas..." réagit Drògil.
- "On est de passage ici." indique Fron.
- "Alors, comment vas-tu Daëgon ? Ça fait bien longtemps que je ne t'ai pas vu..." lance Drògil en secouant fraternellement Daëgon.
- "Ça fait bien longtemps et vous comment allez-vous ?" demande Daëgon.
- "Oh bah..." réagit Drògil en montrant son ventre puis ajoute : "Ça pousse... Ça pousse..."
- "Je vois ça mais il y a quelque chose qui ne va pas ?" demande Daëgon.
- "Ah non... Tout va bien !" répond Drògil.
- "D'accord..." réagit Daëgon.
- "Tout va bien..." répète Drògil.
- "Je voulais te dire un petit peu ce qui nous était arrivé depuis un certain temps." évoque Daëgon puis va raconter les différentes aventures qu'il a vécu avec la Compagnie de l'Aurore Ecarlate en particulier l'installation à Bree, les aventures en Comté et le projet de convoi vers Khazad-Dûm.
- "Je connais très bien cette région-là ! Avec ton grand-père, qu'est-ce qu'on a pu y passer du temps par là-bas !!" indique Drògil.
- "Qu'est-ce que vous y faisiez ?" demande Daëgon.
- "À l'époque, je m'occupais de la cartographie royale, certaines régions n'avaient pas encore de cartes bien précises. Ton grand-père m'accompagnait pour ma sécurité." explique Drògil.
- "Ah... D'accord... C'était un guerrier ?" demande Daëgon.
- "Un grand archer qu'il était ! Il faudra que je te montre quelque-chose... Je t'avouerais qu'on était un peu plus dans le sud de Tharbad, le pays de Dun. On connaît bien cette région. On a fricoté pas mal là-bas... Je peux vous dire qu'il y a certaines dunéennes qui se souviennent de nous... Elles ne doivent plus être toutes jeunes maintenant mais tu as, peut-être, quelques oncles par là-bas..." évoque Drògil puise demande :"Et tu auras besoin de quoi ?"
- "Si c'est possible, d'informations sur le voyage vers Khazad-Dûm, savoir quels chemins, on peut prendre et puis savoir quels sont les possibles risques sur la route." demande Daëgon.
- "Alors, tout d'abord, Tharbad, il faut s'en méfier déjà... C'est une ville pleine de vices et viles personnes. Il faut être prudent là-bas..." puis Drògil se lève, monte à l'étage et puis va revenir, quelques instants plus tard, avec une grande carte de l'Eriador qu'il va déplier sur la table puis Drògil dit :
- "De toute façon, si vous partez de Bree, le meilleur chemin est de prendre la Vieille Route du Nord, Vieille Route du Sud pour l'occasion... De passer par Metraith et ensuite de rejoindre Tharbad. À Tharbad, de toute façon, il n'y a qu'une seule route qui vous permet de rejoindre Khazad-Dûm. Il faut se méfier, vous ne passez pas très loin de ruines elfiques et il y a souvent des brigands par là-bas."
- "D'accord... Comment s'appellent ces ruines ?" demande Daëgon.
- "Dans quel coin ? Sur la route entre Khazad-Dûm et Tharbad ?" demande Fron ?
- "Oui ! C'est ça ! Une vieille cité que les elfes appellent Ost-In-Edhil." indique Drògil.
- "Ah oui !!" réagit Daëgon.
- "Il y a, souvent, des brigands, des chasseurs de trésors. On s'était fait attaquer à plusieurs reprises par là-bas et, à l'époque, on voulait passer à travers la Moria pour rejoindre les terres de l'Est mais ces cons n'ont jamais voulu nous laisser passer..." évoque Drògil.
- "Les Nains ?" demande Daëgon.
- "Ouais !! Je me souviens qu'on a dû partir en courant après avoir pisser sur leur porte ! Ils nous ont chassé pendant quasiment deux jours..." évoque Drògil.
- "Les Nains, s'il n'y a pas moyen de négocier, c'est compliqué..." indique Daëgon.
- "Ouais... Il faut se méfier ! Après, ce qu'il est important de savoir c'est qu'en fonction de la météo, il faut savoir que la région de Tharbad est une région très humide, marécageuse et qu'à certaines périodes, il peut être difficile de passer à Tharbad." signale Drògil.
- "Nous partons le 15 de Narbeleth, à la fin de l'été." indique Daëgon.
- "Logiquement, ça devrait être bon..." répond Drògil.
- "Il ne faut pas que l'on traîne de trop..." analyse Daëgon.
- "Oui, c'est ça !" confirme Drògil.
- "Et il y a le retour aussi !" évoque Daëgon.
- "Il faudrait que je me renseigne. J'ai encore des connaissances sur Tharbad qui pourraient vous donner des informations par rapport à ça." propose Drògil.
- "Ça serait vraiment très bien ! Même pour le passage à Tharbad lui-même." confirme Daëgon.
- "Il faut que je retrouve mes cahiers par rapport à cette période, je perds un peu la mémoire maintenant... Heureusement, à l'époque, j'avais des cahiers parce que j'étais payé par la Cour royale pour faire toutes ces visites. Evidemment, tous ces voyages étaient dans le but que l'Arthedain puisse bien connaître tout le territoire." évoque Drògil.
- "Vous avez cartographié jusqu'où ?" demande Daëgon.
- "Jusqu'à la trouée du Calenardhon." indique Drògil.
- "Ah oui, quand même ! Ça fait un large territoire !!" réagit Daëgon.
- "Oui ! On a, surtout, cartographié le pays de Dun. On connaît très bien ce coin-là. Si tu veux quelques adresses, je connais quelques lieux intéressants. Après, les clans changent par là-bas." évoque Drògil.
- "Les Dunéens ne devraient pas être une gêne pour le trajet ?" demande Daëgon.
- "Alors... Le problème du pays de Dun, c'est très changeant par là-bas. Certains sont des clans nomades." indique Drògil.
- "Ils sont plutôt agressifs ou pas ?" demande Daëgon.
- "Ça dépend des périodes. Il y a eu des périodes très calmes où ils étaient pacifiques et puis, les dernières fois où on est allés, malheureusement, de nombreuses tribus étaient en guerre. C'est, d'ailleurs, malheureusement, comme ça que ton grand-père est mort..." annonce Drògil.
- "Ah ! Il est mort là-bas…" réagit Daëgon.

Drògil se lève, baisse son slip montrant ses parties génitales sans aucune gêne puis se tourne et montre sa fesse droite portant une large cicatrice et dit :
- "Et moi, je me suis pris une flèche dans le cul !!" puis ajoute : "Mais je sais où il est !!"

Drògil quitte le banc et monte à l'étage et crie à sa femme :
- "Le vieux drap, il est où ? Il est où ?"

Après une fouille de plusieurs minutes à l'étage, Drògil redescend avec une vieille couverture miteuse en criant :
- "Ça y est !! Je l'ai trouvé ! Je l'ai trouvé !"
- "C'était ça que je devais te rappeler avant de partir ?" demande Daëgon.
- "Oui ! Oui ! En parlant de ton grand-père, de ce qui s'est passé..." évoque Drògil.
- "La mémoire est revenue." évoque Daëgon.
- "Oui !" confirme Drògil.

Il pose alors la couverture qui fait un bruit sourd, un objet d'un certain poids doit être enroulé à l'intérieur. Il déroule la couverture et un arc en acier est protégé à l'intérieur. Daëgon demande alors :
- "C'est l'arc de mon grand-père ?"
- "Oui ! Ton père n'en a jamais voulu." évoque Drògil.
- "Il est vraiment magnifique !" réagit Daëgon.
- "La corde a cassé ce fameux jour où ton grand-père est mort... Un arc en acier Nùménoréen ! On n'en produit plus des comme ça !" annonce Drògil.
- "Ah ben non... C'est sûr !" réagit Daëgon.
- "Malheureusement, je n'ai jamais réussi à trouver quelqu'un qui puisse faire une corde suffisamment solide pour l'attacher à cet arc..." indique Drògil.
- "Je pense que je vais trouver !" indique Daëgon.

Drògil tend l'arc à Daëgon qui répond ému :
- "Merci ! Merci vraiment beaucoup !"
- "Il te revient. Ton grand-père me l'avait confié." évoque Drògil.
- "Merci d'avoir pensé à moi ! Je suis, vraiment, touché !" indique Daëgon.

Fron regarde l'arc et essaye de comprendre comment du métal peut plier. Il l'examine attentivement et ne semble pas connaitre l'origine du métal. Drògil indique :
- "J'imagine que tu n'as jamais entendu un arc comme ça vibrer. Je peux te dire que les ennemis craignent le bruit de cet arc !"
- "J'ai hâte de l'essayer..." évoque Daëgon.
- "Il va falloir que tu trouves quelqu'un pour te fabriquer une corde. Je ne suis pas sûr que, sur Fornost, tu trouves quelqu'un pour mettre une corde à cet arc." évoque Drògil.
- "D'accord... Il y a une technique particulière ? Qu'est-ce qu'il faudrait ?" demande Daëgon.
- "Quelqu'un qui puisse avoir les connaissances perdues de Númenor pour fabriquer des cordes très solides. Aujourd'hui, je ne suis pas sûr que, dans nos contrées, tu trouves un fabriquant de cordes solides. Tu sais, ces arcs-là, il n'y a plus grand monde à les avoir. On n'en trouve plus. Il a une valeur inestimable mais il te revient." évoque Drògil.
- "C'est une relique ! Je serai très fier de le porter !" indique Daëgon.
- "C'est une relique mais, tu sais, ton grand-père, il savait s'en servir. Alors, je crois que le gant parce que c'est mieux d'avoir un gant spécial pour cela mais je crois que ton père l'avait donné à quelqu'un qui aimait les objets anciens." indique Drògil.
- "Juste une question, pourquoi mon père semble en vouloir à mon grand-père ?" demande Daëgon.
- "Ah !! Il a laissé ta grand-mère seule quasiment toute sa vie." répond Drògil.
- "Il n'était jamais là..." réagit Daëgon.
- "Il n'a jamais accepté qu'il puisse vivre ainsi mais c'était notre vie. C'était notre vie ! Alors, c'est vrai qu'on a vécu de bons moments mais ce n'était pas simple tous les jours. Bon, c'est sûr que ta grand-mère en a souffert et je pense que ton père aussi, forcément ! Alors quand il a su que tu partais dans l'armée, que tu allais vivre de l'aventure, il a mal vécu les choses..." évoque Drògil.
- "Il rapproche ça de mon grand-père !" analyse Daëgon.
- "C'est ça !" confirme Drògil.
- "Après, moi, je n'ai pas de femme et d'enfants." indique Daëgon.
- "Ah ! Il va falloir un jour !" suggère Drògil.
- "Ah... Oui, oui, oui... Peut-être..." répond Daëgon.
- "Un beau gars comme toi !" évoque Drògil.
- "Il faudra quelqu'un qui puisse me suivre ou alors, c'est le coup d'un soir..." indique Daëgon.
- "Tu sais dans le pays de Dun, on en a fréquenté quelques-unes..." évoque Drògil en regardant derrière si Yeness n'est pas là puis s'adresse à Fron : "Toi aussi, tu pourrais plaire !"
- "Ah bon ? Ah bon ??" réagit Fron.
- "Oui ! Un joli p'tit gars comme ça, ça peut plaire !" évoque Drògil.
- "Oui, il faut voir à qui..." plaisante Daëgon.
- "On a rencontré quelques tribus hobbites, à l'époque, qui vivaient, encore, dans le pays de Dun mais je ne suis pas sûr qu'elles y soient toujours..." évoque Drògil.
- "Je pense qu'ils vont tous vers la Comté maintenant." suggère Daëgon.
- "Oui, oui, oui..." confirme Drògil.
- "Ils n'y vont pas d'un coup. Il y en a Metraith. Normalement, on devrait en convoyer vers la Comté." évoque Daëgon.
- "Il faudra que je te raconte, aussi, les quelques petites bonnes soirées à Metraith... C'était pas mal !" évoque Drògil.
- "Tu connais chez Oget ?" demande Daëgon.
- "Ah non... Ça ne me dit rien..." répond Drògil.
- "C'est un bon établissement maintenant... On peut s'y amuser !!" évoque Daëgon.
- "En tout cas, ton grand-père appréciait ce lieu. On aimait bien se reposer à Metraith." évoque Drògil.
- "La ville a été, un peu, secouée quand on est arrivé mais, dans l'ensemble, c'est une belle ville !" indique Daëgon.
- "Le Cardolan est mouvant. C'est bien ça, le souci. Moi, ce que je pourrais te raconter, c'est des choses qui commencent à dater et depuis j'ai cru comprendre qu'il y avait eu encore de nombreux événements. Il faut se méfier, la Vieille Route du Nord est souvent propice à des attaques de brigands." évoque Drògil puis pointe sur la carte : "Si vous partez sur la route de l'Est, il y a les hauts du Sud, en connaissant bien, il y a quelques chemins qui peuvent être empruntés. C'est, peut-être, un peu plus compliqué avec des chariots mais c'est envisageable..." évoque Drògil.
- "Et ce serait pour faire quel trajet ?" demande Daëgon.
- "Pour rejoindre Tharbad." répond Drògil.
- "Ah oui, pour rejoindre Tharbad sans passer par la route finalement." analyse Daëgon.
- "Oui..." confirme Drògil.
- "À travers champ, on va dire..." suggère Daëgon.
- "C'est ça ! Il y a quelques routes qui peuvent être empruntées..." indique Drògil.
- "Mais, là, il faut une carte plus détaillée." indique Daëgon.
- "Ah, ça, je pourrais te trouver ça. Il faudrait que je puisse retourner voir mes anciens compagnons. Je pense que je pourrais te trouver ce genre de cartes." propose Drògil.
- "Ça m'intéresse bien ! Il y a moins de brigands, peut-être ?" demande Daëgon.
- "Oui ! Les brigands sont surtout sur la Vieille Route du Nord. De ce que tu me dis, vous allez être, quand même, un certain nombre de chariots mais vous risquez de perdre du temps quand même... Après, en empruntant, plus vers l'Est en se rapprochant du Rhudaur, les terres sont encore plus instables que celles Cardolan..." évoque Drògil.
- "C'est encore plus aléatoire..." suggère Daëgon.
- "C'est ça ! En allant par là, vous trouvez une voie maritime plus sûre contre les attaques de brigands mais ça veut dire de prévoir aussi de quoi naviguer..." évoque Drògil.
- "Ce n'est plus la même logistique..." indique Daëgon.
- "C'est aussi une possibilité..." suggère Drògil.
- "Et pour Tharbad à Khazad-Dûm ?" demande Daëgon.
- "Il y a la Vieille Route des nains, une route qui longe le Glanduin puis remonte la Sirannon puis rejoint Khazad-Dûm." signale Drògil.
- "Si tu peux avoir une carte de cette partie-là, aussi, ça peut être sympa..." demande Daëgon.
- "Je devrais pouvoir vous avoir ça. Il est bien important d'éviter les ruines d'Ost-In-Edhil." conseille Drògil en pointant du doigt l'emplacement des ruines puis ajoute : "Mais, de toute façon, la route passe à côté. Vous passerez non loin. S'il faut avoir une vigilance, c'est dans ce coin-là. De Tharbad, vous pouvez, sans problème, prendre ce chemin qui est un petit peu escarpé mais bon les nains l'ont toujours entretenu ça devrait bien se passer."
- "C'est aussi pour le commerce des nains, je suppose. Il doit y avoir des nains de passage sur cette route." suggère Daëgon.
- "C'est ça ! On ne s'est jamais fait trop d'amis chez les Nains mais bon..." évoque Drògil.
- "Mais ils ne nous attaquent pas comme les orques !!" réagit Daëgon.
- "C'est sûr ! C'est sûr... Et ne t'inquiète pas que les orques, après quelques flèches plantées par Daëgon, ils ne revenaient pas à la charge !!" évoque Drògil.
- "Tu me fais bien envie là !!" réagit Daëgon.
- "Je pense que c'est bon pour moi. Je ne sais pas si Fron a des demandes ?" questionne Daëgon.
- "Non, non, non..." répond Fron.
- "Alors comment tu la trouves ma petite gnôle ?" demande Drògil.
- "Elle est bien fruité !" répond Fron estimant la boisson bien sèche mais fruitée avec, toutefois, un taux d'alcool assez costaud pour cette fin de matinée.
- "Ah ! Un fin connaisseur ! C'est dommage... On n'est pas allé, assez souvent, dans la Comté. Vous semblez être des bons vivants !" évoque Drògil.
- "Au niveau de la nourriture et de l'alcool, ils savent bien vivre les hobbits !" indique Daëgon.
- "Ah ! Il faudra qu'on y aille mais Yeness n'aime pas trop voyager... Et puis elle n'a plus envie que je parte tout seul donc c'est compliqué... Je vais faire ça cet après-midi si tu veux." propose Drògil.
- "Oui ! Je repasse soit ce soir soit demain." confirme Daëgon.
- "Ouais, pas de soucis !!" confirme Drògil.
- "Très bien ! Vraiment merci, en tout cas, pour cet arc magnifique !" remercie Daëgon.
- "Bah ! Je t'en prie... Si tu veux, je te laisse le drap..." propose Drògil.
- "Je vais le prendre pour cacher ce bel objet pour ne pas me balader avec..." confirme Daëgon.
- "Je pense qu'il attirerait quelques convoitises..." indique Drògil.
- "Oui ! Il vaut mieux y aller prudent." évoque Daëgon.
- "Tout à fait ! Il te faudra, déjà, trouver quelqu'un qui puisse te faire cette corde et il faudrait que tu puisses mettre la main aussi sur le gant." suggère Drògil.
- "Ah oui ! Oui ! Ou fabriquer mon propre gant. Il faudra que j'étudie comment marche l'arc." indique Daëgon.
- "C'est ça ! Je ne l'ai jamais utilisé. Seul ton grand-père l'utilisait et je pense qu'il serait fier que tu puisses également l'utiliser !" évoque Drògil.
- "Moi aussi je serais fier ! Je vais tout faire pour !" confirme Daëgon.
- "Très bien ! Vous ne restez pas pour le diner ?" demande Drògil.
- "Le déjeuner." rectifie Daëgon.
- "Bah, il est quelle heure ?" demande Drògil.
- "Il n'est pas loin de midi." répond Daëgon.
- "Il est tôt alors !! Je vais aller me recoucher..." indique Drògil.
- "Non !! Tu restes debout !!" crie Yeness de l'étage.
- "La vie est dure à Fornost..." réagit Drògil.
- "Si tu peux regarder pour les cartes, en tout cas... Je repasserai..." évoque Daëgon.
- "D'accord ! Très bien ! Et n'hésitez pas à repasser monsieur Fron." conseille Drògil.
- "Bien sûr !" répond Fron.
- "J'ai d'autres bouteilles dans le coffre, des plus anciennes !" évoque Drògil.
- "Très bien ! Très bien !" réagit Fron.

Daëgon et Fron se lèvent, souhaitent une bonne journée à Drògil puis Yeness descend pour souhaiter une bonne journée.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 11:15 / 12:30 - Rencontre avec le Collectionneur - F - T - Domestique Formen - Dùraladh Lilthor Formenyaron - Otáëhryn Formen - Lieu : Fornost Erain - Manoir des Formen

Fánaviryan et Tirash se dirigent vers le quartier le plus riche de Fornost Erain, la Haute Ville, la rue principale est composée des plus grandes maisons de la ville, les plus riches. En suivant les indications d'Esgaldor Lissiril, les deux compagnons vont se retrouver devant un manoir le plus richement décoré de la rue, le plus clinquant mais pas le plus imposant. Un soin particulier a été apporté aux sculptures et décorations murales. Non loin, ils peuvent distinguer un manoir beaucoup plus imposant dont l'emblème est celui de la famille Tarma. Puis ils vont pouvoir repérer les manoirs qui appartiennent aux sept grandes familles de l'Arthedain. Chacune de ces familles possède leur propre domaine à l'ouest de l'Arthedain mais, également, un manoir dans cette rue, symbole de leur prestige et de leur renommée.

Lorsqu'ils sont devant l'entrée du manoir Formen, Tirash suggère :
- "Je ne sais pas ce que tu en penses ma chère Fana mais on pourrait frapper ?"
- "Tout à fait ! Et préparons la lettre de recommandation que nous a donné le second interprète du roi." confirme Fánaviryan.

Tirash se positionne devant la porte et actionne le heurtoir. Après quelques instants d'attente, une femme en tenue de domestique, vient ouvrir la porte. Elle regarde les deux compagnons des pieds à la tête puis dit d'un ton froid :
- "Oui. Bonjour. C'est à quel sujet ?"
- "Bonjour gente dame. Nous venons rencontrer Otáëhryn. Nous avons une lettre de recommandation à ce sujet que voici." répond Tirash en tendant la lettre.
- "Veuillez patienter, s'il-vous-plait..." répond la domestique qui referme la porte.

Tirash remet la lettre dans sa poche et les deux compagnons attendent quelques minutes dehors puis, la porte s'ouvre, la femme leur fait un signe pour entrer dans un hall d'entrée très luxueux. En face des deux compagnons se tient un homme d'une allure très austère, les cheveux bruns, courts, sans doute, entre cinquante et soixante ans. Ses vêtements sont sobres mais élégants, finement travaillés, une allure noble. Il annonce d'un ton sec en direction de la domestique :
- "Fermez la porte !"

La domestique s'exécute et puis, d'un pas rapide, quitte le hall. L'homme regarde attentivement Tirash et Fánaviryan les bras dans le dos puis d'un ton toujours froid demande :
- "Vous êtes qui ?"
- "Salutations sire Formen ! Je me présente Fánaviryan Wesmin de la Compagnie de l'Aurore et Ecarlate et voici Tirash Wesmin de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate également. Veuillez pardonner nos tenues, nous venons, à peine, d'arriver sur Fornost Erain." présente Fánaviryan.
- "Un fort long voyage..." ajoute Tirash.
- "Vous possédez une lettre de recommandation ?" demande l'homme en sindarin.
- "Oui ! Tout à fait..." répond Fánaviryan en sindarin puis ajoute : "Mon ami a une lettre de recommandation du second interprète afin de pouvoir vous rencontrer. Tirash, je te laisse transmettre à Monsieur."
- "Hé bien, voici cette lettre tout d'abord et c'est au sujet d'un objet qui je pense va intéresser sieur Otáëhryn Formen, c'est bien vous ?" demande Tirash.
- "Non." répond l'homme.
- "Ah..." réagit Tirash.
- "C'est un cousin !" répond l'homme puis il ajoute : "Je suis Dùraladh Lilthor Formenyaron, l'Artatan de la famille Formen."

Dùraladh Lilthor Formenyaron ouvre l'enveloppe, lit le contenu et les deux compagnons constatent sur son visage un étonnement puis tend le papier à Tirash et dit :
- "Si la cour vous autorise à rencontrer mon cousin, vous pouvez monter au deuxième étage."
- "Merci bien." répond Tirash respectueusement.
- "En vous remerciant et en nous excusant de vous avoir dérangé sire..." répond Fánaviryan.
- "En effet, mon temps est compté..." répond Dùraladh Lilthor Formenyaron en Sindarin.
- "En espérant pouvoir vous revoir en situation plus agréable." indique Fánaviryan.

Dùraladh Lilthor Formenyaron regarde les deux compagnons, toujours les mains croisées dans le dos, et attend que les deux compagnons montent l'escalier. Il repart, ensuite, donne, par la suite, des ordres d'un ton sec, sans doute, aux domestiques présents.

Les deux compagnons montent un escalier en marbre, aux murs des tableaux de la famille Formen ainsi que des objets anciens, des vases et reliques très anciennes. La décoration intérieure reflète une richesse dans le contenu. Fánaviryan essaye de comparer les objets présents à ceux de la famille Wesmin et constate une composition beaucoup moins exotique, une homogénéité dans le style.

En arrivant au premier étage, Fánaviryan s'arrête et demande à Tirash :
- "Est-ce que je peux jeter un œil sur la lettre de recommandation voir ce qui avait été écrit ?"
- "Ouais !" confirme Tirash en sortant la lettre et la transmettant à Fánaviryan.

L'Elfe va y lire le contenu : "Le Haut Conseil royal autorise les porteurs de cette lettre à rencontrer Otáëhryn Formen." Tirash réagit et dit :
- "C'est surprenant cette notion d'autorisation."
- "Il y a, peut-être, un contrôle Royal sur les échanges que peuvent avoir les Grandes Familles." évoque Fánaviryan.
- "Je ne sais pas..." répond Tirash.
- "On demandera à Daëgon." suggère Fánaviryan puis ajoute : "Et, effectivement, c'est le Haut Conseil royal... Je me suis, un peu, avancé, tout à l'heure, en parlant du deuxième interprète..."
- "Tout à fait !" confirme Tirash.

En arrivant au deuxième étage, une porte bloque l'accès au second étage. Tirash frappe à la porte et un domestique vient ouvrir la porte et est surpris de voir les deux compagnons et dit :
- "Oui... Bonjour..."
- "Bonjour, nous venons nous rencontrer Otáëhryn Formen." répond Tirash.
- "Veuillez me suivre. Vous aviez rendez-vous ?" demande le domestique.
- "Nous n'avions pas rendez-vous mais nous avons cette lettre qui nous qui nous invitait à venir le voir pour quérir des informations sur un objet très particulier. Il semble que ce soit un érudit renommé." répond Tirash.

Le domestique ne regarde pas le courrier et amène les deux compagnons dans un couloir puis les amènent dans un salon où un homme est assis en train de lire un livre. Le domestique indique, avant d'entrer :
- "Veuillez patienter ici."

Le domestique s'approche de l'homme et lui glisse quelques mots à l'oreille. L'homme se lève dans une belle tenue riche mais beaucoup clinquante que Dùraladh Lilthor Formenyaron avec plusieurs bijoux, bagues, bracelets et colliers. Il porte une fine barbe ainsi que des cheveux gris bien peignés en arrière. L'homme est coquet. Il s'approche des deux compagnons et demande :
- "Nous... avions... rendez-vous ?"
- "Non, nous n'avions pas rendez-vous mais nous avons cru comprendre que vous pourriez nous renseigner sur un objet très particulier qui est en ma possession. On nous a dit que vous étiez un grand érudit et un grand connaisseur de tout un tas d'articles particuliers." répond Tirash.
- "Et qui vous a dit cela ?" demande Otáëhryn Formen.
- "Je ne me souvient plus de son nom, c'était en discutant à la cour. Quoi qu'il en soit, c'est tombé dans les oreilles d'un certain... Comment s'appelle-t-il déjà ??" réfléchit Tirash.
- "Mais on vous a laissé entrer ici comme ça ?" demande Otáëhryn Formen.
- "Hé bien, pour finir, suite à cette conversation un peu brouillonne, nous avons eu cette lettre du Haut Conseil du roi, tenez." indique Tirash en tendant la lettre de recommandation puis ajoute : "Qui nous invitait à venir vous rencontrez."

Otáëhryn est surpris à la lecture puis glisse l'enveloppe dans son manteau puis propose :
-"Hum... Humm... J'imagine qu'on vous a évoqué le fait qu'en effet, je collectionne les reliques de nos ancêtres de l'île de Númenor. Mais je vous en prie, venez par ici. Si on vous a dit de venir, c'est que vous avez, sans doute, la curiosité de vouloir découvrir ma collection."
- "Ce serait un grand honneur !" répond Tirash.
- "Également !" confirme Fánaviryan.

Les compagnons quittent le salon et se dirigent dans une pièce beaucoup plus grande qui est éclairée par le plafond. La pièce est composée d'une grande collection d'objets, certains en parfait état, d'autres usés voire très usés, à même le sol ou posés sur des meubles, des socles et piédestal. Il va commencer à évoquer les objets en premier lieu, les statues dont certaines représentent des personnalités de l'île de Númenor en particulier des rois ou des Valar, des objets qui ont appartenu, pour certaines à des rois de l'île Númenor. Chaque objet même le plus insignifiant semble avoir une histoire.

L'homme est ravi et content de pouvoir présenter son musée personnel à deux visiteurs. Tirash pose des questions, de temps en temps, histoire de qu'il puisse mousser tout à son aise ce brave homme. Il raconte l'histoire de l'île de Númenor, de la période de gloire jusqu'à sa chute.

Il va montrer, ensuite, des objets très précieux dont un arc en acier Nùménoréen en quatre morceaux et va montrer avec fierté :
- "Il s'agit de l'un des premiers arcs en acier Nùménoréen et, tout récemment, un en parfait état..."

Fánaviryan est émerveillée de voir cet arc en acier et dit :
- "Je ne connaissais pas. Je n'ai vu que des arcs en bois. Et là, de voir un arc en acier !!"
- "Sachez Madame que ce n'est pas de l'acier mais des alliages à base de Mithril, le fameux Mithril de Númenor." annonce Otáëhryn Formen.
- "Qui est particulier ce Mithril par rapport à celui qu'on peut trouver chez les Nains ?" demande Tirash.
- "Disons que c'était le deuxième lieu où existait des veines de Mithril qui, malheureusement, aujourd'hui, l'île étant engloutie, forcément, le Mithril de Númenor n'est plus exploitable et, pour certains, on va dire que toutes ces reliques sont du passé et n'y voit aucun intérêt. Moi, j'y vois l'histoire de mon peuple, tout notre passé, notre glorieux passé. Certains y voient une honte, je ne suis pas de cet avis !" annonce Otáëhryn.
- "Pourquoi une honte ?" demande Tirash.
- "Disons que la tournure des événements fait que les derniers rois de Númenor se sont trompés de voie et sont partis dans une mauvaise direction, influencé par le mal, par celui qu'on a appelé à une époque, Sauron. Capturé, il a été amené sur l'Île de Númenor, a perverti les rois de l'époque qui, pour certains, se sont aventurés à vouloir conquérir les terres de l'Ouest, les terres des Valar. Le courroux des Valar a été terrible et a détruit l'île. Depuis, nous, les réfugiés des terres du nord, nous estimons que le dernier roi avait fait un mauvais choix. Nous avons choisi notre voie et nous sommes venus, avant la chute de Númenor, dans les Terres du Milieu. Ceux qui se sont réfugiés à Umbar, quant à eux, avaient choisi le mauvais côté, si je puis dire..." raconte Otáëhryn Formen.
- "Ou, disons qu'ils ont été abusés. Je peux comprendre, ma famille venant d'Ost-in-Edhil, si vous connaissez ?" évoque Fánaviryan.
- "Hum ! J'aurais bien aimé pouvoir, aussi, récolter des objets de cette époque !" puis Otáëhryn se dirige vers un meuble et ouvre un tiroir en indiquant : "J'ai en ma possession un seul objet venant d'Ost-in-Edhil, cette assiette."

Otáëhryn Formen sort alors fièrement une assiette euh qui est parfaitement intacte avec des motifs elfiques puis l'homme ajoute :
- "Les objets venant de cette région et de cette époque, sont fort rares et chers. Ma famille, malheureusement, ne peut se permettre ce genre d'achats. Il est clair que cette cité est la convoitise de nombreux pillards."
- "Mais elle est dans des terres très mal fréquentées, encore..." évoque Fánaviryan.
- "En effet..." évoque Otáëhryn.
- "Sachez que si, dans mes pérégrinations, je retrouve quelques effets anciens, je penserai, absolument, à vous parce que vous avez su rassembler dans cette splendide galerie ouverte aux étoiles et à la lune, les traces d'une glorieuse époque." annonce Fánaviryan.
- "En effet ! Aussi roi fut-il, les erreurs d'un homme ne peuvent pas résumer toute la richesse d'une civilisation !" évoque Tirash.
- "En effet..." réagit Otáëhryn.

L'homme montre le dos de l'assiette et Fánaviryan y voit des initiales. Otáëhryn lui dit :
- "Je n'ai pas réussi à trouver l'origine de celui qui a fabriqué cette assiette mais si vous pouviez me retrouver l'histoire de cet artisan, j'en serais plus que ravi..."
- "Je suis, malheureusement, un petit peu trop jeune. Mes parents ont vécu au Deuxième Âge et ils ne sont malheureusement plus là..." évoque Fánaviryan.
- "Ah d'accord..." réagit Otáëhryn.
- "Comme pour Tirash, nous sommes, un peu, en quête de nos origines." indique Fánaviryan.
- "Vous avez mentionné Umbar tout à l'heure quand vous nous racontiez l'histoire de Númenor. Je viens du Grand Sud. Je suis passé par Umbar et c'est là-bas que j'ai trouvé l'objet que je voulais vous montrer. Il vient du sud en tout cas !" indique Tirash en sortant sa dague qu'il présente à Otáëhryn puis Tirash lui demande : "Cela vous évoque-t-il quelque chose ?"
* "Je peux ?" demande Otáëhryn en proposant de prendre la dague.
- "Allez-y !"répond Tirash.

Otáëhryn prend la dague avec ses gants, l'observe, la regarde puis dit :
- "Ce n'est pas du travail elfique, ni du travail Nùménoréen. Elle ne vient pas d'Umbar, en effet... Vous avez été à Umbar, vous dites ?"
- "J'y ai passé quelques années effectivement. Il existe une deuxième dague qui est associée à celle-ci. Peut-être cela, peut-il vous évoquer quelque chose ?" interroge Tirash.
- "Non, je pensais à autre chose... Est-il prévu que vous retourniez à Umbar ?" demande Otáëhryn.
- "Un jour ou l'autre, je l'espère... Comme vous l'indiquiez Fánaviryan, je suis en quête d'une partie de ma famille, en tout cas ce qu'il en reste ma sœur, je suppose, doit toujours se trouver dans les lointaines contrées du Sud." répond Tirash.
- "Pour cette fin d'été, nous ne descendrons pas plus bas que Tharbad mais nous osons espérer assez rapidement pouvoir aller plus avant." indique Fánaviryan.
- "D'accord... Sachez qu'il pourrait y avoir quelqu'un qui serait intéressé si des gens allaient du côté d'Umbar..." évoque Otáëhryn.
- "Pour ?" demande Tirash.
- "Quelqu'un dont l'un de ses proches a été capturé et est prisonnier à Umbar. Je pense qu'il pourrait monnayer, sans doute, un trajet pour celui qui serait prêt à aller là-bas. En tout cas, votre objet est étrange. Il est clair que ça n'a point été fabriqué à Umbar. Vous n'avez aucune idée de son origine ?" demande Otáëhryn.
- "Je l'ai trouvé sur le cadavre de mes parents ainsi que la seconde dague dont je vous ai parlé ce qui est, d'ailleurs, assez surprenant qu'un objet d'une telle valeur ait pu être abandonné ainsi..." raconte Tirash.
- "Hum... Oui, en effet..." réagit Otáëhryn Formen.
- "Ayant, pour ma part, une certaine expertise dans les métaux et la forge ainsi que pour l'orfèvrerie, j'ai été incapable de reconnaître ce travail et cet alliage..." indique Fánaviryan.
- "Elle possède, par ailleurs, quelques spécificités." indique Tirash.
- "C'est-à-dire ?" interroge Otáëhryn.
- "Il semble que cette lame soit attachée à Tirash." annonce Fánaviryan.

Tirash se concentre et fait apparaitre la lame dans sa main. Otáëhryn est surpris et enthousiasmé par cet effet magique puis dit :
- "C'est, pour le moins, surprenant !" puis il réfléchit quelques instants et propose : "Venez ! Nous allons aller dans mon salon !"

Après avoir enlevé ses gants, il amène les deux compagnons dans un salon avec de confortables fauteuils en cuir, des livres et parchemins sont rangés dans des étagères avec des vieilles reliques dans les quatre coins de la pièce. Il propose :
- "Installez-vous dans les fauteuils, je reviens !"

Otáëhryn sort de la pièce quelques minutes et revient d'un pas énergique et va commencer à fouiller parmi ses livres. De nouveau, quelques minutes vont s'écouler, puis plusieurs domestiques vont entrer avec de l'eau chaude, des fruits, du pain et quelques plats. Otáëhryn dit alors :
- "Je vous en prie, servez-vous !"

Pendant que les compagnons mangent, il continue de consulter plusieurs livres. Pas loin d'une heure va s'écouler ainsi.

Session N°110

Le 31/01/2024

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 10:30 / 11:15 - La famille de Daëgon - D - F - F - T - Elina - Emehir - Hadwyn - Lyndys - Lieu : Fornost Erain - Maison des Parents de Daëgon

En sortant de l'auberge, les quatre compagnons se dirigent vers la basse ville. Daëgon signale :
- "Si vous allez à l'auberge de l'hospitalité, nous allons prendre le même chemin, mes parents n'habitent pas très loin."
- "Tu vas pouvoir nous faire visiter la ville !" réagit Tirash.
- "Très bien ! Allons-y !!" confirme Daëgon.

Daëgon va, ainsi, présenter les différents quartiers de la ville, l'organisation de la cité, les différents établissements, auberges et tavernes.

Les compagnons redescendent dans la basse ville et vont se retrouver devant une maison sur deux étages, à la façade en pierres blanches et une enseigne indiquant qu'il s'agit d'un menuisier. Des coups de marteaux et de scies montrent une effervescence dans la maison. Devant la porte d'entrée, Daëgon dit :
- "Bah voilà ! C'est chez moi !! Vous pouvez venir, il n'y a pas de soucis... Mais je ne sais pas comment ça va se passer... Vous entrez avec moi ?"
- "Peut-être qu'on peut juste saluer ta famille et puis après, on s'en va..." propose Tirash puis ajoute : "Peut-être que ça te gène, Daëgon ?"
- "Non, non !!" répond Daëgon.

Daëgon entre dans l'atelier suivi de ses compagnons. Il va croiser, dans un premier temps, avec sa mère, Lyndys. Elle lève les bras, s'approche de son fils qu'elle prend dans ses bras en s'exprimant :
- "Daëgon ! Daëgon ! Quel plaisir !! Je suis très contente de te voir !!" puis elle crie dans l'atelier : "Daëgon est là ! Daëgon est là !"

Les bruits dans l'atelier vont alors s'arrêter et les différentes personnes vont s'approcher. La seconde personne à s'approcher est un homme d'un certain âge, le regard sombre en contraste avec l'engouement des autres habitants de la maison. Hadwyn, le père de Daëgon, vient vers son fils, lui tend la main et lui dit avec une certaine réserve :
- "Ah ! Mon fils..."

Puis un autre homme, beaucoup plus, jeune, vient prendre Daëgon dans ses bras, le jeune homme, d'une vingtaine d'années, d'un physique musclé, en tenue de travail, un tablier de cuir. Il tape virilement et vigoureusement son frère de joie. Daëgon lui dit :
- "Bravo, mon frère, je vois que tu t'es bien développé depuis la dernière fois !!"
- "Bah... On essaye de maintenir la forme... ça donne des forces de soulever des planches !!"

La dernière personne à venir se présenter est la sœur de Daëgon, un large sourire au visage, en tenue de travail également. Elina vient se jeter dans les bras de Daëgon, l'embrasse puis dit :
- "Je suis bien contente de te revoir Daëgon !!"
- "Ça me fait plaisir de te voir aussi !!" répond Daëgon.

L'atelier est encombré de planches de bois mais aussi de meubles en cours d'élaboration. Le travail réalisé semble très élaboré, du mobilier, sans doute, pour des familles aisées.

La famille va se mettre autour de Daëgon pour discuter avec lui mais, rapidement, son père, Hadwyn, va retourner dans son atelier. Lyndys va se tourner vers les compagnons et demander :
- "Mais, Daëgon qui sont ces personnes ?"
- "Ce sont mes compagnons. Nous avons une compagnie, la Compagnie l'Aurore Ecarlate." annonce Daëgon.
- "D'accord !" indique Lyndys.
- "Mes compagnons au sein de cette compagnie !" évoque Daëgon puis ajoute : "Je vous présente Fánaviryan."

Lyndys, Elina et Emehir sont surpris de voir une elfe, un homme à la peau grise et un hobbit. Emehir est le premier à venir saluer les trois compagnons de Daëgon. Fánaviryan répond respectueusement :
- "Très honorée."

Puis Elina vient faire la bise aux trois compagnons et annonce avec un large sourire :
- "Bonjour, je suis Elina, la sœur de Daëgon. Je suis très enchantée de faire votre connaissance ! J'espère que le voyage jusqu'à Fornost Erain et que vous allez vous plaire ici. Le climat est parfois un peu rude mais, vous verrez, on s'y fait ! Je suis bien contente que vous puissiez être là avec mon frère !! Venez, on va s'installer à l'étage pour boire le thé."
- "Oui, très bien !" répond Daëgon.
- "On y va nous fana ou on reste ?" demande Tirash en regardant Fánaviryan et Daëgon.
- "Vous pouvez monter mais ça risque de durer un moment..." réagit Daëgon.
- "D'accord. On vient boire le thé mais on va partir rapidement..." indique Tirash.

Lyndys semble ravie d'avoir Daëgon et ses compagnons de voyage. La sœur et la mère de Daëgon vont demander à Daëgon de raconter ses péripéties, ses voyages et aventures. Daëgon va évoquer tous les lieux qu'il a pu visiter, sans toutefois, entrer dans les détails.

Elina va, de son côté, évoquer la situation familiale et indiquer que le commerce semble, plutôt, florissant. Le travail semble être reconnu par les hautes familles de l'Arthedain et même la cour royale est amenée à faire des demandes auprès d'Hadwyn.

Daëgon va évoquer le service de livraison de la compagnie si la famille veut livrer des meubles loin. Elina répond :
- "Pour l'instant, nous n'avons pas de commandes à l'étranger mais je note la proposition."

Après dix minutes, lorsque Daëgon a fini l'histoire de ses explorations, Emehir se lève et dit :
- "Je vais aller aider père sinon ça va chauffer... Il risque d'être colère..."

Fánaviryan va intervenir à plusieurs reprises pour évoquer les affrontements et les blessures des compagnons et sollicite Fron pour qu'il puisse prendre la suite des évènements dans la Comté. Tirash et Fánaviryan se lèvent. Lyndys les interpelle et leur propose :
- "Si ce midi, vous souhaitez venir manger, nous serions ravis."
- "On ne vous promet rien..." répond Tirash.
- "On ne vous promet rien..." confirme Fánaviryan.
- "Vous voyez... Vous connaissez la maison à présent." indique Lyndys.
- "Nous allons essayer de faire au plus vite dans cette ville que nous ne connaissons pas... tout à fait bien. On doit, juste, aller à la Guilde des marchands. Vous nous conseillez de remonter ?" demande Fánaviryan.
- "Oui après vous voulez voir qui au niveau des marchands ?" demande Lyndys.
- "C'était pour faire une simple déclaration de notre présence et de notre activité, voir si, en fonction, des lois établies dans cette ville, nous contrevenions à aucune règle. Nous déclarez, en tout cas, comme actifs." indique Fánaviryan.
- "Je connais, assez bien, les rouages des institutions locales si je peux vous aider, dites-moi, je pourrais, éventuellement, vous guider par rapport à cela..." propose Lyndys.
- "Justement, pour une demande de nouvelles activités." explique Fánaviryan.
- "Ah ! Que vous souhaiteriez exercer sur Fornost ?" demande Lyndys.
- "Selon nos allers-retours. En repartant, nous allons proposer de protéger transports ou personnes, telle est notre spécialité..." indique Fánaviryan.
- "Pour cela, il n'est pas nécessaire de se déclarer." indique Lyndys.
- "D'accord..." réagit Fánaviryan.
- "Et pour trouver d'éventuels clients ? Il y a un endroit dans la ville ? Savez-vous où nous pouvons trouver d'éventuels marchands qui souhaiteraient se diriger vers le sud ?" demande Tirash.
- "Je peux me renseigner là-dessus." répond Lyndys.
- "Avec plaisir !" réagit Tirash.
- "Je peux faire ça pour vous. Vous faites partie de la même compagnie que mon fils. Je vais me renseigner..." confirme Lyndys.
- "Très bien !" confirme Tirash.
- "C'est parfait ! On en reparlera ce midi. Dans ce cas, nous allons voir directement Otáëhryn Formen." indique Fánaviryan.
- "Oui et il faudra que je te donne l'enveloppe pour que tu puisses la lire..." évoque Tirash en se levant.
- "Oui, oui, je ne t'ai pas donné assez de cours..." évoque Fánaviryan en se levant à son tour.

Tirash et Fánaviryan vont quitter la maison des parents de Daëgon et se dirigent vers la ville haute de Fornost Erain.

Pendant ce temps, Daëgon va poursuivre l'histoire de ses aventures puis Fron va prendre le relais et évoquer sa vie dans la Comté, ses aventures du quotidien. Daëgon conclut :
- "Voilà toutes nos péripéties. Je souhaite aller voir Drògil pour qu'il puisse me donner des informations sur les routes jusqu'à Khazad-Dûm."
- "Ah Drògil... Quand tu étais tout jeune, tu l'appelais tonton Drògil. Ton père n'a pas souhaité que vous puissiez fréquenter ce tonton qui n'est pas, tout à fait, de la famille mais qui a bien connu ton grand-père, c'est comme s'il faisait partie de la famille..." évoque Lyndys.
- "Oui, le tonton d'affection..." répond Daëgon.
- "Il habite toujours au même endroit, en basse ville, la venelle de la fontaine. Si tu veux aller le voir, je pense qu'il sera ravi de te voir s'il n'est pas dans les tavernes..." indique Lyndys.
- "Ah..." réagit Daëgon.
- "Depuis qu'il ne voyage plus, il descend des litres et des litres, le pauvre homme..." indique Lyndys.
- "Disons que dans la journée, ce sera mieux que ce soir pour le trouver." suggère Daëgon.
- "Oui ! Oui ! Passer le repas du midi, il commence à être bien imbibé le pauvre homme..." indique Lyndys.
- "Ça fait longtemps qu'il est comme ça ?" demande Daëgon.
- "Quelques années... Au moins, il met un peu d'animation en ville..." indique Lyndys.
- "Oui, certes... Je vais, peut-être, y aller maintenant puis comme ça on revient pour manger ensemble." propose Daëgon.
- "D'accord ! Très bien ! Tu nous en raconteras un peu plus, tout à l'heure, par rapport à tes compagnons parce que c'est vrai qu'on a, rapidement, pu parler avec vous, Monsieur Fron mais on aimerait en savoir un peu plus sur la Comté, sur votre amie, Fánaviryan, et votre compagnon qui semble venir de très loin." évoque Lyndys.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 08:00 / 10:20 - Entrentien à l'Auberge - D - F - F - T - Mollun Gamgie - Roulard Bessac - Valgran Bucca - Lieu : Fornost Erain - Auberge de la Reine

Les compagnons se retrouvent dans les hauts quartiers de Fornost Erain où se trouvent les plus belles maisons, où les grandes familles y résident. Daëgon conduit ses compagnons dans le quartier pour retrouver l'auberge de la Reine, un établissement très bien entretenu où se mêlent marchands et bourgeois dans une ambiance très feutrée. Les quatre compagnons s'installent autour d'une table en attendant l'arrivée de Valgran.

Après quelques minutes à observer la clientèle, Fron demande à Tirash :
- "Tu ne voulais pas parler à Astatur de son histoire de de coffre sous le lit d'un marchand, la mission qu'on t'a donnée à Bree."
- "Oui, effectivement... C'est vrai qu'on a, complètement, oublié cette histoire... J'ai une problématique, c'est que je me suis engagé auprès d'Oget à faire quelque-chose pour lui et dénoncer la personne à qui il doit une faveur, me semble être une sorte de trahison. Je me sens, un peu, le cul entre deux chaises par rapport à ça..." répond Tirash.
- "Je l'évoquais juste comme ça..." indique Fron.
- "Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?" demande Tirash.
- "Ce n'est pas anodin et vu les événements qui se sont produits à Occum, heureusement, que tu n'avais pas de colis suspect si Fron n'avait pas trouvé, directement, la personne en faisant l'inventaire de nos effets, ça aurait pu être ennuyant mais ça remet à plus tard, peut-être, une explication avec Oget ou ave cette personne..." suggère Fánaviryan.
- "Oget n'est, peut-être, pas au courant de ce que c'était non plus..." indique Fron.
- "Je pense, qu'en fait, le mieux sera, peut-être, que tu nous présentes à cette personne et qu'on négocie directement avec elle." évoque Fánaviryan.
- "Si elle fait partie d'une compagnie secrète, je doute qu'elle parle comme ça à cœur ouvert, ni même à demi-mot d'ailleurs car j'ai essayé de lui poser quelques questions et elle n'a pas pipé un mot sur autre chose que cette demande très spécifique de déposer un colis sous un lit." évoque Tirash.
- "Ce qui n'était, peut-être, qu'une tourterelle enfin qui serait un peu morte à l'arrivée..." suggère Fánaviryan.
- "On peut le voir comme ça..." réagit Daëgon.
- "Mais, effectivement, peut-être qu'en glisser un mot à Astatur, ce ne serait pas du luxe, qu'il laisse traîner des oreilles en plus des nôtres dans ce coin-là. Et puis, si je dois honorer ma dette auprès d'Oget, je pourrais certainement l'honorer d'une autre manière." suggère Tirash.
- "Oui ! Oui !" confirme Fánaviryan.
- "Ne serait-ce que par une certaine somme d'argent puisqu'à priori, les choses risquent d'être un peu plus simple nous concernant..." évoque Tirash.
- "Tu auras toujours moyen de rembourser ta dette même sans argent avec Oget, ça je peux te dire qu'il a des besoins..." indique Fánaviryan.
- "Mais encore faudrait-il que je le souhaite..." évoque Tirash.
- "C'est clair que quand c'est par obligation, ça peut être moins amusant... Je pense qu'effectivement, on pourra, peut-être, évoquer à Astatur le fait qu'on se penchera là-dessus sur le fait qu'on ait été prévenu qu'il y avait, peut-être, une organisation sur Bree, un peu sombre, enfin, d'assassins ! On nous l'a dit comme tel." évoque Fánaviryan.
- "Tout à fait..." confirme Tirash.
- "Bon, il faut que Valgran fasse une belle présentation." propose Fánaviryan.

Une heure plus tard, Valgran arrive avec ses deux compagnons, Mollun Gamgie et Roulard Bessac. Valgran réagit aussitôt lorsqu'il voit les compagnons, vient les voir en levant la main et en esquissant un sourire. Lorsque Valgran est assis, Daëgon lui demande :
- "Ça se passe bien ?"
- "Bah... Euh... Je ne sais pas ce qui se passe en fait..." répond Valgran.
- "Mais vous avez été bien traité ?" demande Daëgon.
- "Ah oui ! Pour ça, il n'y a pas de soucis mais on ne m'a rien dit..." explique Valgran.
- "Vous ne faites rien en début d'après-midi ?" demande Daëgon.
- "Non, en même temps, vous aviez un peu disparu et les prisonniers ont été pris. Je ne sais pas du tout ce qui se passe. On ne nous dit rien..." explique Valgran.
- "Les prisonniers sont sous bonne garde, il n'y a pas de soucis." explique Daëgon.
- "D'accord ! Vous avez confirmation de cela ?" demande Valgran.
- "Oui ! On ne peut pas citer nos sources parce qu'on a vu quelqu'un de confidentiel au palais qui ne tient pas à ce que ça sache et on est rassuré. Ils ont fait ce qu'il fallait et ils vont parler de nous au roi et il y a un conseil de toutes les grandes familles qui va se passer cet après-midi et nous aimerions que vous soyez le porte-parole des hobbits devant ce conseil." annonce Daëgon.
- "Mais permettez-moi d'être surpris, vous ne souhaitez pas être ce porte-parole ?" demande Valgran.
- "C'est de la Comté qu'il s'agit et nous avons jugé qu'un Hobbit serait mieux placé que nous pour porter ce genre de jugement." explique Daëgon.

Valgran se tourne vers Fron et observe la réaction du Hobbit. Tirash reprend la parole :
- "À savoir Shiriff Valgran que nous avons présenté la situation dans la Comté avec tous les détails y compris les choses qui auraient pu être prises pour des actes séditieux de la part du Moot. Nous avons estimé que la sincérité était la meilleure arme pour l'intérêt de la Comté et cela a porté ses fruits, semble-t-il, donc n'hésitez pas à communiquer en toute sincérité les choses qui ont été décidées à l'occasion du Moot, alors, en arrondissant, peut-être, un peu les angles et en disant que dans ce moment où vous ne pouviez compter que sur vous, il fallait bien prendre des décisions mais, à priori, le roi semblerait plutôt enclin à accorder à la Comté une certaine autonomie..."
- "Ah !!" réagit Valgran.
- "Donc, plutôt, des bonnes nouvelles et il faut capitaliser là-dessus en étant dans la simplicité et la sincérité." suggère Tirash.
- "Mais attention, il y aura des familles, aussi, à ce conseil notamment les Tarma donc, faites gaffe aux pièges !" conseille Daëgon.
- "D'accord..." confirme Valgran.
- "Il s'agira d'avoir une négociation gagnant-gagnant pour le roi et entre vous, le roi et de faire en sorte que de donner une possibilité de sortie du conflit aux Tarma."

Tirash va faire part à Valgran des échanges qu'ils ont eu avec Esgaldor Lissiril sans nommer le second interprète du roi dans ses propos. Puis Fánaviryan ajoute :
- "Comme le disait Tirash, juste au préalable, la sincérité prime car nous avons basé notre témoignage sur l'établissement de la véracité des faits sur le meurtre de Golasgil et de l'injustice de la pendaison des deux cousins de Gelse Sangle et Sidonie Sangle. La sincérité par la véracité des faits dont il n'y a aucun doute pour la charge des fautes sur le magistrat."
- "Nous avons remis également le livre du magistrat." ajoute Tirash.
- "Et nous attendons que vous n’oubliez pas de préciser que la fouille de son bureau et que ces preuves ont été faites sur demande collégiale, on va dire. Ce n'était pas de notre fait individuel. Pour vous comme pour nous et comme pour les mercenaires du magistrat, il était évident que le bon sens devait primer et l'autorité être renouvelé !" évoque Fánaviryan.
- "Fron, qu'est-ce que vous en pensez ?" demande Valgran en s'adressant à Fron Sacquet.
- "Si vous souhaitez discuter quelques minutes, tous les deux, entre hobbits, n'hésitez pas à nous en faire part." suggère Tirash.
- "Oui ! Ça me semblait une bonne idée que ce ne soit pas moi qui intervienne auprès des Grandes Familles mais plutôt quelqu'un qui a un rôle officiel dans la Comté." répond Fron.
- "Soit... J'entends votre argument monsieur Sacquet. Donc vous êtes, vous également, favorable à tout cela ?" demande Valgran.
- "Hé bien, oui !" confirme Fron.
- "Bien, bien... S'il en va de la paix de la Comté, de cette possibilité de pouvoir avoir plus d'autonomie, je vais, dans ce cas, remplir mon rôle. Quant à vous, qu'est-ce que vous envisagez à présent ?" demande Valgran.
- "Nous étions en train de nous préparer sur les prochaines missions à venir. Si vous pouviez demander, au passage, l'autorisation des hobbits de Metraith à regagner la Comté qui représente sécurité et protection pour eux." évoque Fánaviryan.
- "Cela concerne-t-il Fornost Erain ?" demande Tirash.
- "Pour le moment, l'entrée en Comté est bloquée !" réagit Fron.
- "L'entrée est bloquée par leurs armées." ajoute Fánaviryan.
- "Effectivement..." confirme Tirash.
- "Mais si les revendications du Moot sont validées, on peut penser que les restrictions d'entrée seront elles, aussi, levées." estime Fron.
- "C'est ce que nous espérons et donc nous continuons à préparer les prochains trajets. Nous allons nous équiper en fonction des troubles qu'il semble y avoir sur les routes actuellement." indique Fánaviryan.
- "C'est noté... Je ne pensais pas avoir ce rôle à jouer mais puisqu'il le faut, hé bien, je vais me retirer. On va regagner notre auberge." évoque Valgran et ajoute : "Je vais réfléchir à tout cela..."
- "Nous savons que vous serez à la hauteur." évoque Tirash.
- "Ayez confiance en vous ! De toute façon, vous allez avoir des oreilles qui sont déjà au courant de ce que vous allez leur dire et il faut juste les présenter." ajoute Fánaviryan.
- "Pas sûr que toutes les oreilles soient déjà au courant..." rectifie Tirash.
- "Pas toutes mais il y en a pas mal qui, déjà, seront dans de bonnes conditions pour vous entendre." ajoute Fánaviryan.
- "Est-ce qu'on ne s'installerait pas pour la prochaine nuit à l'auberge de la Reine ?" propose Tirash puis demande : "Et nos chariots ?"
- "Tous les chariots ont été stockés dans des écuries à l'extérieur de la ville." évoque Valgran.
- "D'accord !" répond Fánaviryan.
- "Quoi qu'il en soit, on peut s'installer, quand même, dans cette auberge là s'ils ont de la place parce qu'il va bien falloir qu'on dorme quelque part ce soir." suggère Tirash.
- "Ils sont où les autres les hobbits ?" demande Fron.
- "Oui, tu as raison, il faut qu'on voie avec les autres hobbits." confirme Tirash.
- "Nous nous sommes tous installés à l'auberge de l'hospitalité qui est l'auberge qui se trouve la plus proche de l'entrée de la ville qui n'a pas le même charme que cet établissement." indique Valgran.
- "Et vous avez dormi ici ?" demande Fánaviryan.
- "Non, à l'auberge de l'hospitalité." répond Valgran.
- "Ah oui, d'accord !" réagit Tirash.
- "Et on vous a dit de venir ici ce matin ?" questionne Fánaviryan.
- "Oui un soldat est venu me voir m'indiquant qu'il fallait que je sois ici à dix heures. Je n'avais pas d'autres informations. Je vous ai vu lorsque je suis entré dans l'établissement donc j'imagine que c'était ça qui devait se passer..." indique Valgran.
- "C'est ça !" confirme les compagnons.
- "J'imagine que c'est ici qu'on viendra vous chercher un peu plus tard..." suggère Tirash.
- "C'est plus simple en Comté..." réagit Valgran.
- "Oh... C'est comme un grand Moot !" indique Fánaviryan.
- "Hum, d'accord... Je vais le prendre ainsi..." réagit Valgran puis indique : "En tout cas, moi, je vais vous laisser..."
- "Dans ce cas, on se retrouve certainement en fin de journée. En tout cas, on laissera un message à l'auberge de l'hospitalité pour vous dire où on est si vous avez besoin." indique Tirash.
- "Est-ce que tu veux que je fasse une petite note mémoire avec les suites des événements c'est-à-dire Golasgil à Lézeau, les disparitions, le magistrat, le mot avec Gandalf et après le retour avec les différents prisonniers." propose Fánaviryan.
- "Je vais retourner dans ma chambre et me concentrer sur tout cela mais je vous remercie madame Fánaviryan." répond Valgran.
- "C'était pour vous." explique Fánaviryan.
- "Ne vous inquiétez pas pour ça..." indique Valgran.
- "Vous vous confortez dans ce petit temps qui portera ses fruits." évoque Fánaviryan.
- "Si vous avez besoin de voir vos hommes, sachez qu'ils sont à auberge de l'hospitalité." précise Valgran.
- "Oui ! L'auberge de l'hospitalité !" réagit Daëgon.
- "On va, peut-être, se trouver des bonnes fourrures pour le retour du voyage..." propose Fánaviryan.
- "Par qui tu vas te faire fourrer ??" demande Fron.
- "..." réagit Fánaviryan avec un sourire malicieux.
- "Bon ! On va, peut-être, aller à l'auberge de l'hospitalité ?" propose Tirash.
- "Daëgon, est-ce que l'on rejoint tout le monde ou on fait venir tout le monde sur cette auberge qui a l'air un peu plus prestigieuse ?" demande Fánaviryan.
- "On peut rester dans la haute ville. La plupart des habitants de la basse ville ne viennent pas par ici parce que les auberges sont trop chères et que si tu es habillé comme un pouilleux, tu vas être remarqué, les soldats qui sont présents, vont rapidement, venir vers toi te demander ton identité et pourquoi tu viens ici. Tu peux te balader partout en ville mais, naturellement, le bas peuple ne se rend pas dans la haute partie de la ville parce qu'il n'y voit aucun intérêt." explique Daëgon.
- "Merci Daëgon. Je ne savais pas. On peut se permettre pour deux ou trois nuits un petit luxe chers amis ?" propose Fánaviryan.
- "Oh oui ! Après, tu évoquais la question de proposer au reste de la troupe de profiter de ce même luxe ?" demande Tirash.
- "Oui. Pour un recrutement, de demander à s'adresser à l'Auberge de la Reine, ce sera, peut-être, un peu mieux qu'à l'Auberge de l'hospitalité..." suggère Fánaviryan.
- "Il faut qu'on se renseigne, quand même, sur les tarifs." évoque Tirash puis indique : "qu'il faudrait quatorze places si je ne m'abuse..."
- "Je partais sur le même tarif..." indique Fánaviryan.
- "Ouais... Après l'hospitalité, c'est miteux mais ça reste sympa... Moi, je n'ai pas le temps de m'occuper de ça, je vais aller passer voir mes parents. Tu viens avec moi, Fron ?" demande Daëgon.
- "Oui !" confirme Fron.
- "On va gérer ça avec Fana. On va aller informer qui de droit à l'auberge, là-bas, et puis on voit, rapidement, si on fait quelque chose ou pas. Au pire, on laisse un message à l'auberge de l'hospitalité comme ça si vous avez besoin de nous retrouver et qu'on y est plus, vous saurez où nous trouvez, si ça vous va." propose Tirash.
- "Oui, c'est bon pour nous !" répond Daëgon.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 07:40 / 07:50 - Rencontre au Palais - Astatur - Nírien - Lieu : Fornost Erain - Palais Royal - Aile des Invités

Astatur accompagne les quatre compagnons au travers les couloirs du palais puis va s'arrêter et baisser la tête lorsqu'il croise, devant lui, une femme, jeune, élancée, grande, une très belle chevelure noire, un diadème sur la tête et une très belle robe, richement brodée. Il réalise, aussitôt, une révérence soulignée puis fait un signe aux quatre compagnons de faire de même. Les quatre compagnons s'exécutent en particulier Daëgon qui s'applique dans sa révérence.

La femme observe les quatre compagnons et Astatur, a un léger sourire puis Astatur lance :
- "Dame Nìríen..."
- "Messieurs, dame, bien le bonjour..." répond Nìríen légèrement surprise des quatre personnes présentes en face d'elle puis ajoute alors : "À qui ai-je l'honneur ?"
- "Astatur, marchand de l'Arthedain..." répond Astatur.
- "Nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate votre altesse." répond Daëgon.
- "Noble dame !" répond Fánaviryan en sindarin.
- "Mais à qui ai-je l'honneur ?" demande Nìríen en sindarin.
- "La Compagnie de l'Aurore Ecarlate, Fánaviryan Wesmin de Bree et Metraith." répond Fánaviryan en sindarin.
- "Je ne savais pas que des Elfes s'étaient installés dans ces régions." répond Nìríen.
- "C'était une quête personnelle qui s'est liée au cœur de cette franche compagnie." indique Fánaviryan en montrant ses trois compagnons.
- "Je vous salue Compagnie de l'Aurore Ecarlate et je vous souhaite une excellente et agréable journée." annonce Nìríen.
- "Votre altesse, si nous pouvons faire quoi que ce soit pour être utile..." lance Daëgon.
- "J'en prends note, monsieur..." indique Nìríen.

Puis la jeune femme reprend sa marche d'un pas pressé.

Astatur pousse un soupir de soulagement. Fánaviryan se tourne vers lui et lui dit :
- "On a tous eu chaud dans les caleçons !!"
- "Je vous arrête tout de suite dame Fánaviryan, elle est mariée, a des enfants..." répond Astatur.
- "Et le plaisir s'accommode de toutes les situations..." suggère Fánaviryan.
- "Je vous reconnais bien là..." réagit Astatur.
- "Qui est-ce ??" demande Tirash.
- "C'est la fille du Roi, Argeleb II. Il s'agit de Nìríen, la sœur Minastir et d'Argevil." répond Astatur puis ajoute : "Il faudra que j'en parle avec Esgaldor quand même..."
- "Par rapport à la Princesse ?" demande Daëgon.
- "En effet par rapport à la présence de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate dans les couloirs du palais..." évoque Astatur.
- "Désolé... mais on essaye de se valoriser..." indique Daëgon.
- "Non ! Ne vous inquiétez pas pour ça, on trouve une explication..." indique Astatur.
- "On a toujours une tâche commerciale en enjeu." indique Fánaviryan.
- " Ça peut aussi s'entendre par rapport aux informations que vous avez amenées de la Comté." évoque Astatur.
- "Oui ! Tout à fait !" confirme Daëgon.
- "En cela, je dirais que c'est tout à fait propice et je pense qu'Esgaldor l'a, peut-être, fait remonter directement auprès de la reine." indique Astatur.
- "Certainement pour que nous ayons été déjà préemptés au seuil de la ville par la gouverneure, Etaméä Orrómen, nous a déjà visualisé en tant que témoins, enfin, elle a dû comprendre que nous avions à déposer..." évoque Fánaviryan.

Les compagnons vont quitter le palais et rejoindre la ville par le chemin de service. Dehors, il conclut :
- "Valgran vous attend à l'Auberge de la Reine."
- "À très bientôt !" répondent les quatre compagnons en quittant Astatur.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 06:00 / 07:30 - Petit-déjeuner au Palais - Astatur - Majordome - Lieu : Fornost Erain - Palais Royal - Aile des Invités

Daëgon se réveille le matin en pleine forme, ses blessures semblent être, à présent, un lointain passé. Le soleil est, déjà, présent au-dessus du palais lorsque l'on toque à la porte des quatre compagnons. Deux majordomes viennent inviter les compagnons à descendre au rez-de-chaussée pour aller prendre un petit-déjeuner. Ils vont être accueillis par Astatur dans un salon privé, richement décoré dans les tons blancs avec une table où un repas les attend. Astatur invite les quatre compagnons à s'assoir et de pouvoir manger. Les plats préparés sont en abondance, certains exotiques, d'autres plus traditionnels mais d'un goût très fin et fort plaisant en bouche, parfois des mélanges de saveurs épicées et sucrées.

Seuls trois majordomes viennent dans cette pièce. Ils proposent aux invités des préparations en fonction de leurs envies. Daëgon souhaite un jus de fruits exotiques ainsi que des plats que l'on ne trouve pas dans la région.

Astatur semble être de bonne humeur, satisfait d'être au palais avec les quatre compagnons. Daëgon, en pleine forme indique :
- "C'est bien d'avoir son petit majordome !!"
- "Oui !! Profitez, profitez !!" puis annonce : "Sachez que le Haut Conseil se réunit en début d'après-midi."
- "Il faudrait, peut-être, aller briefer Valgran ?" demande Daëgon.
- "Le Shiriff Valgran sera à neuf heures dans une petite auberge, si vous souhaitez parler avec lui." indique Astatur.
- "Il serait bien que l'on aille voir nos troupes." indique Tirash.
- "Je pense que c'est intéressant de faire ce plan-là. Il se passe quoi au palais après notre petit-déjeuner ?" demande Daëgon.
- "Je vais pouvoir vous faire sortir par les portes de service." répond Astatur.
- "Très bien ! Par où on est venu !" demande Daëgon.
- "Exactement ! Actuellement, je n'ai pas d'autres choses à voir avec vous." indique Astatur.
- "Nous soutions, cependant, vous poser une petite question." demande Tirash.
- "Mais allez-y mon cher Tirash !! J'aime que vous me posiez des questions aussi intimes soient-elles..." répond Astatur avec un air espiègle.
- "Esgaldor nous a parlé du collectionneur, Otáëhryn Formen, savez-vous où nous pourrions le trouver ?" demande Tirash.
- "Pas très loin d'ici." répond Astatur en sortant de sa veste une petite enveloppe qu’il adresse à Tirash et ajoute : "De la part, justement, d'Esgaldor pour que vous puissiez rencontrer ce cher homme, une lettre de recommandation."
- "Et nous nous interrogions, également, sur le recrutement d'hommes pour ce fameux convoi vers Khazad-Dûm. Vers qui vous nous dirigeriez-vous en ville ?" demande Tirash.
- "Pour du mercenariat." précise Daëgon.
- "Pour du mercenariat, vous auriez besoin de combien d'hommes ?" demande Astatur.
- "Difficile à jauger tant que je n'ai pas les enjeux politiques de la région. Je ne sais pas trop juger pour le moment..." évoque Daëgon.
- "On s'était dit vingt-quatre gardes. Douze qui sont fournis par Pellendur avec les chevaux. On en a, déjà, six miliciens de Metraith et il nous en manquerait six, c'est bien ça ?" expose Tirash.
- "Oui ! Histoire de créer une mixité." confirme Fánaviryan.
- "Et pour les cuisiniers, si les hobbits veulent nous accompagner..." évoque Tirash.
- "On peut dire jusqu'à une dizaine d'hommes." suggère Daëgon.
- "Oui ! Au maximum, oui, c'est bien. On a les moyens, un peu plus, maintenant. Donc, on peut se permettre aussi." confirme Tirash.
- "Et c'est rassurant d'être plus nombreux." ajoute Daëgon.
- "On va engager du monde pour deux, trois mois." évoque Fánaviryan.
- "Quels sont vos critères ? Vos prérequis ?" demande Astatur.
- "Qu'ils sachent se débrouiller dans la nature." répond Daëgon.
- "Se battre." ajoute Tirash.
- "Se battre est un plus. Après, on peut faire du mixte entre cavaliers, archers et combattants." suggère Daëgon.
- "On a quoi comme archers pour le moment ? ¨Pour les gardes de Pellendur, nous ne connaissons pas leurs compétences." évoque Tirash.
- "On en a un ou deux qui maîtrisent..." indique Fánaviryan.
- "Après, si vous voulez, je peux recruter des archers. J'étais archer dans l'armée, il suffit que j'aille voir le régiment et je récupère des copains !" propose Daëgon.
- "Ça ne sera pas sur une longue période..." signale Fron.
- "En sachant que ce n'est pas pour tout de suite... On ne va pas repartir avec eux maintenant. En tout cas, des personnes en qui on puisse avoir confiance sachant qu'elles seront plutôt payées raisonnablement, c'était notre choix depuis le départ." indique Tirash.
- "Soit, vous, Daëgon, vous faites le recrutement ou je peux me renseigner mais je ne suis pas, non plus, le plus calé dans ce domaine mais je peux faire jouer mon réseau." indique Astatur.
- "On peut essayer aussi parce que moi j'ai pas mal de trucs à faire." indique Daëgon.
- "Oui parce que ce serait pour nous éviter de nous retrouver avec des fanatiques Tarma." indique Fánaviryan.
- "Oui ! Et puis, ça pourrait vous faire des messagers aussi si vous glissez un de vos hommes, il ramène le message." évoque Daëgon.
- "Hum... Je vais en faire par Esgaldor pour avoir son point de vue. Je vous redis." indique Astatur.
- "Oui !" répond Daëgon.
- "Très bien !" confirme Tirash.
- "On retourne au camp. On prévient tout le monde de ce qui se passe puis chacun fait ses affaires." suggère Daëgon.
- "Ouais ! Chacun fait ses affaires. Tu vas voir Drògil tout seul ?" demande Tirash.
- "Oui ! Je vais aller voir mes parents et je vais aller voir le cartographe de Fornost. Je pense que c'est ça les premiers choses à faire. Il faut bien que je me renseigne sur la géopolitique d'ici à Khazad-Dûm et ça sera pas mal. J'avais d'autres choses à faire ?" indique Daëgon.
- "De mémoire, c'est aller voir Drògil pour la carte, donc, ta famille en fait partie. Je souhaite aller voir le collectionneur avec Fana, aller s'enregistrer auprès de la guilde des marchands, recruter pour Khazad-Dûm et faire, éventuellement, des achats." évoque Tirash.
- "Oui ! C'est bon pour moi !" confirme Daëgon.
- "Fron, tu as envie de faire quoi toi ?" demande Tirash.
- "S'il faut que j'aille me faire faire une armure, pourquoi pas et Daëgon, vu qu'il connaît la ville, peut-être, que quand il y aura des trucs à faire..." évoque Fron.
- "Tu peux venir avec moi, avec mes parents, ce n'est pas un problème." propose Daëgon.
- "On se dit qu'on fait deux équipes de deux." propose Fánaviryan.
- "Oui ! C'est ça ! On fait le collectionneur et puis guilde des marchands avec Fana et vous, vous vous renseignez par rapport à un éventuel recrutement par rapport à ton réseau. Si vous trouvez de l'herbe à pipe, je veux bien que vous m'en preniez." indique Tirash.
- "Je ne sais pas si je vais avoir le temps..." signale Daëgon.
- "On va s'en occuper en se baladant. Fana, tu voulais parler de cadenas ?" demande Tirash.
- "Oui ! Oui ! Comme d'habitude, j'irai voir au niveau des forges..." indique Fánaviryan.
- "Mais d'abord, on va voir Valgran." indique Daëgon.
- "Effectivement ! On va voir Valgran d'abord !" confirme Tirash.
- "Et avant que vous partiez, il faudra qu'on puisse se revoir. Dans ces cas-là, Oërlis sera à l'Auberge du Pont." indique Astatur.
- "Si on a besoin d'envoyer un message, vous voulez dire ?" questionne Daëgon.
- "Oui ! Il y sera à midi et à dix-neuf heures à l'auberge du Pont tous les jours. Donc si vous avez besoin de me transmettre un message, à ce moment-là, vous pouvez le voir là-bas. Il faudrait qu'on puisse se voir une dernière fois avant votre départ pour qu'entre autre, je puisse vous donner une cage avec un oiseau." indique Astatur.
- "Oui ! Pour les messages !" précise Fánaviryan.
- "Voilà ! Une grive. J'aurais bien vu Selenia s'occuper de la grive..." évoque Astatur.
- "Elle n'est pas encore sur pied mais on va voir. Je ne sais pas qui est le plus compétent pour s'en occuper." indique Daëgon.
- "Ce sera une surprise..." indique Fánaviryan.
- "Peut-être qu'il y aura des vocations..." ajoute Daëgon.
- "Il y aura besoin, je pense qu'on se revoit une fois mais on ne se rencontrera pas ici. Je pense que votre retour au palais ne sera pas avant un petit moment..." indique Astatur.
- "Vous n'avez pas un établissement du type de chez Oget sur Fornost dans lequel vous avez vos habitudes sieur Astatur ?" demande Fánaviryan.
- "C'est un peu plus compliqué par ici, voyez-vous..." évoque Astatur.
- "Metraith, c'est les vacances !" réagit Daëgon.
- "Disons que, par ici, ils sont moins ouverts d'esprit que sur Metraith... Ce sont, plutôt, des cercles un peu plus privés qui permettent de pouvoir assouvir certains besoins... Donc, malheureusement, peu de lieux publics ma chère Fánaviryan..." répond Astatur.
- "C'est qui Oget ??" demande Fron.
- "C'était un bon tenancier, un bon hôtelier qui avait des chambres à thème..." répond Fánaviryan.
- "Ah mais ça me dit quelque-chose... Ce n'est pas là où vous avez un ami qui s'était fait piéger ?" évoque Fron.
- "C'est ça !" confirme Daëgon.
- "C'est Astatur justement..." confirme Fánaviryan.
- "Disons que c'était un établissement assez particulier..." ajoute Daëgon.
- "Ah ! D'accord..." réagit Fron.
- "On ne payait pas qu'à boire et à manger..." explique Daëgon.
- "On payait pour dormir aussi, accompagné..." évoque Fánaviryan.
- "D'ailleurs, je vais vous raccompagner jusqu'à la sortie." annonce Astatur en se levant.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 00:30 / 00:45 - Tests de Vision - T - Lieu : Fornost Erain - Palais Royal - Aile des Invités

Quand il se retrouve seul dans sa chambre, Tirash s'installe confortablement dans le canapé et se prépare une nouvelle pipe. Il pose sa dague sur ses genoux et se détend. Puis il essaye de reproduire l'expérience de vision qu'il a vécu précédemment avec, à l'esprit, les mots de Fánaviryan qui lui a dit qu'il pourrait, peut-être, également voir au travers de l'autre dague qui est restée dans le sud.

Dans un premier temps, la dague ne réagit pas. Après un effort de concentration, Tirash finit par se rendre compte que la dague est apparue dans sa main. Il repose la dague sur ses genoux, se concentre, de nouveau, puis commence à voir sa vision se troubler. Au départ, l'effet est désagréable, l'homme du sud a une deuxième vision qui se superpose à lui. En fermant les yeux, il finit par avoir une unique vue celle de sa lame. Après quelques instants, il devient plus aisé pour lui de voir au travers de sa lame et de commencer à observer son environnement avec la dague. Tirash essaie de s'habituer à la sensation. En gardant les yeux fermés, il pose la dague délicatement à côté de lui pour voir si cela suspend la vision mais l'effet demeure.

Tirash se lève, très progressivement, puis commence à faire quelques pas, le lien n'est pas rompu. Tirash a, alors, cette vision assez étrange de se voir au travers de la lame comme s'il regardait un miroir. Il s'éloigne encore un peu plus et constate que sa vision par son arme est toujours active. Il ouvre alors les yeux, un bref instant, puis les referme. Le lien est d'abord rompu mais, rapidement, Tirash arrive à retrouver la vision de sa dague.

Content de cette expérience, Tirash regagne son lit et va se coucher.

Le 14 de Cerbeth de l'An 1640 - 00:00 / 00:30 - Discussions avant de dormir - Astatur - Lieu : Fornost Erain - Palais Royal - Aile des Invités

Astatur va conduire les quatre compagnons dans les couloirs du palais, ils vont monter un étage et se retrouver dans l'aile des visiteurs. Astatur précise :
- "Vous allez avoir chacun votre propre chambre. Vous verrez les lits sont très confortables." puis il se tourne vers Fron et lui dit : "Malheureusement, Monsieur Sacquet, nous n'avons pas de lit adapté aux hobbits mais vous aurez largement de la place..."
- "Merci !" répond Fron.

Astatur montre aux quatre compagnons, les quatre chambres attenantes les unes aux autres puis propose :
- "Je pense que nous pourrons, demain matin, prendre le petit-déjeuner ensemble si vous le voulez bien."
- "Oui, ce serait parfait !" confirme Tirash.
- "Messieurs, Madame, bonne nuit !" annonce Astatur en faisant une petite révérence, un peu plus marquée, devant Fánaviryan.

Le calme et le silence règnent dans le long couloir de l'aile des invités. L'endroit est partiellement éclairé, essentiellement autour des quatre chambres des compagnons. Tirash invite ses compagnons à s'installer dans les canapés de sa chambre et leur demande en s'installant dans un confortable fauteuil :
- "Peut-être qu'avant de nous coucher, on pourrait faire le point sur les différentes choses qu'on a à faire à Fornost et le temps où on va rester ici puisqu'il faut qu'on soit rapidement à Lézeau ou Hobbitebourg pour discuter de ces histoires de blé. Il ne faut pas qu'on traîne trop... Qu'en pensez-vous ?"
- "Nous avons combien de jours de voyage pour retourner en Comté ?" demande Daëgon.
- "Je dirais qu'on doit être rendu à 4 jours pour retourner à Bree et 5 pour aller à Lézeau." répond Tirash.
- "Trois jours ?" évoque Fron.
- "Ça dépend si on a des chariots ou pas... Sans chariot, si on fait Bree - Lézeau, effectivement, on est, peut-être, plus sur 3 jours." indique Tirash.
- "Il faudra revenir chercher notre matériel à Fornost Erain, ce n'est pas vraiment utile de partir à cheval..." suggère Daëgon.
- "Non, en effet, il faut qu'on redescende le matériel jusqu'à Bree mais, après, pour aller de Bree à Lézeau, on peut y aller sans chariot." suggère Tirash.
- "On sera, peut-être, avec la permission d'emmener, enfin, nos Hobbits de Metraith à la Comté." évoque Fánaviryan.
- "Exact !" confirme Tirash.
- "Il faudrait que l'on fasse tout d'un coup en revenant." propose Daëgon.
- "Ce serait une manière d'honorer nos engagements, déjà, par rapport à la Comté ce qui sera, plutôt, un bon point pour négocier le blé." indique Tirash.
- "À ce propos, ça ne s'est pas présenté depuis un moment mais le Thain de Bree, Filéon Chaumine, qui était assez bizarre à me demander à avoir l'exclusivité de l'hébergement des Hobbits qui qui demeureraient à Bree pour ceux qui remonteraient de Metraith, plus tard... Il y aura, donc, quelque chose à élucider avec Filéon Chaumine." évoque Fánaviryan.
- "Mais ça, c'est plus tard..." signale Daëgon.
- "Ça sera plus tard..." confirme Fánaviryan.
- "C'est quand on remontera des Hobbits de Metraith." propose Daëgon.
- "Mais c'était histoire de vous en reparler parce que ça reviendra." indique Fánaviryan.
- "Je demanderais bien à Astatur ce qu'il en pense de cette histoire, peut-être, qu'avec les oreilles qu'il a, qui traînent à droite et à gauche, il pourrait avoir des informations et puis, son sens de l'intrigue, dirons-nous, il pourrait avoir, peut-être, des idées à nous donner pour interpréter ces mots de Filéon." évoque Tirash.
- "Demain, il faudrait qu'on retrouve le reste de la troupe parce que on ne sait pas ils sont arrivés..." évoque Fron.
- "Ils ont été hébergés ensemble à notre demande." répond Fánaviryan.
- "Mais pas dans le palais... Je ne pense pas qu'il ait lieu de s'en faire pour eux. On va les retrouver en temps voulu." indique Daëgon.
- "On reste au palais pour être à disposition du deuxième interprète. À voir si on ne nous demande pas de témoigner devant le premier interprète..." indique Fánaviryan.
- "Ça compromettrait sacrément notre position d'oreilles bien placées..." évoque Tirash.
- "Oui, effectivement, tu as raison ! On ne va pas avoir à témoigner de fait !" indique Fánaviryan puis ajoute : "Demain... Je suis toujours à la recherche de bon métal. Il nous faut des cadenas pour les chaînes, pour les prochains prisonniers...
- "Si j'ai le temps, j'irais voir ma famille." évoque Daëgon.
- "De toute façon, il serait bien que tu puisses aller voir Drògil pour les cartes." évoque Tirash puis ajoute : "Je souhaite aller voir le collectionneur qui a été évoqué par Esgaldor par rapport à ma dague. J'imagine que vous n'avez pas trop compris ce qui s'est passé... C'était assez bizarre... J'ai eu l'impression que ma dague avait un œil et que je voyais à travers cet œil..." évoque Tirash.
- "Oh !!" réagit Fánaviryan.
- "D'accord..." réagit Daëgon.
- "Je vais essayer de renouveler l'expérience un peu plus tard..." indique Tirash.
- "C'est bizarre, ça me fait penser à quelque chose qu'il y a dans cette ville dont j'ai entendu parler mais je ne sais pas si ça fonctionne de la même façon, ça s'appelle un Palantír. Je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler... C'est des vieilles reliques qui permettent de visualiser le futur, le présent ou le passé..." évoque Fánaviryan.
- "Oui mais là, c'est lié à sa lame, une lame magique, on pourrait dire... Qu'est-ce qui a déclenché ça ? Parce que, d'habitude, quand tu la prends, ça ne fait pas ça ?" demande Daëgon.
- "Ce n'est pas ce que tu as fumé ???" demande Fron.
- "Je ne pense pas... C'est la même chose que je fume depuis longtemps. Je ne sais pas mais je vous avais dit que j'avais eu des visions un peu bizarres depuis Bree. Après quel est l'élément déclencheur ? Pour le moment, je ne sais pas..." répond Tirash.
- "Là, si tu la reprends, ça ne fait pas ça ?" demande Daëgon.
- "Je vais essayer tout à l'heure quand je serai seul dans la chambre..." évoque Tirash.
- "Et tu ne vois que ce voit ta dague ? Tu avais conclu et j'étais d'accord avec toi qu'elle faisait partie d'un duo." évoque Fánaviryan.
- "Tout à fait ! Oui !" confirme Tirash.
- "Et, peut-être, qu'elle elle serait connectée à l'autre aussi ? Là, si tu vois ta dague. Il faudra qu'on fasse une expérience comme on avait fait à Metraith avec Selenia qui la tenait et elle arrivait dans ta main." suggère Fánaviryan.
- "Oui, effectivement ! Il faudrait que l'on fasse ça et, peut-être, que l'on aura des informations auprès du fameux collectionneur, …" évoque Tirash.
- "Il va de soi que je suis très intéressée pour t'accompagner Tirash." propose Fánaviryan.
- "J'imagine..." évoque Tirash.
- "Je me demandais s'il n'était pas intéressant qu'on passe par la Guilde des Marchands." propose Fánaviryan.
- "À quel sujet ?" demande Tirash.
- "Des marchands de quoi ?" demande Fron.
- "Voir s'il y avait des marchands qui redescendaient sur Bree pour le retour et puis nous déclarer en tant compagnie à Fornost Erain, tant qu'à faire..." propose Fánaviryan.
- "Oui, cette histoire de Guilde des Marchands, effectivement ! Est-ce que ça ne risque pas de nous ralentir pour le retour ?" demande Tirash.
- "On sera, de toute manière, en convoi." répond Fánaviryan.
- "Oui, ça ne changera, peut-être, pas grand-chose, effectivement..." confirme Tirash.
- "C'est pour ça je me disais que ça pouvait conforter notre activité." évoque Fánaviryan.
- "Tout à fait !" confirme Tirash.
- "Est-ce que l'on souhaite recruter des gens pour notre futur voyage à Fornost en profitant des conseils des gens avec lesquels on est entré en relation ? Ça nous permettrait, peut-être, d'avoir des personnes de confiance facilement." questionne Tirash.
- "Oui, en effet ! Après il faudrait voir avec un noble qui aurait des hommes de main dont il pourrait s'en séparer..." suggère Daëgon.
- "On pourrait, peut-être, demander à Astatur ce qu'il en pense." propose Tirash.
- "Oui !" confirme Daëgon.
- "Surtout que ça intéressera toujours, selon la famille à qui on demande, c'est cette demi-douzaine d'hommes, elle sera toujours intéressée à nous mettre dans ces hommes-là, des Yeux et des Oreilles..." évoque Fánaviryan.
- "Oui, ça c'est sûr ! Tu voulais demander aux Tarma, peut-être !!" plaisante Daëgon.
- "Peut-être pas..." répond Fánaviryan et ajoute : "On va, peut-être, pouvoir voir entre la famille Orrómen et Eketa."
- "Sûrement pas Tarma..." confirme Daëgon.
- "Fron, est-ce tu as besoin d'équipement toi ? On peut profiter de la ville pour t'équiper ? Ça serait, peut-être, une bonne idée..." propose Tirash puis ajoute : "On possède, déjà, une carte qu'on avait eu à Metraith sur le Cardolan, donc plutôt au sud de Bree, Metraith et Tharbad. Idéalement, il faudrait qu'on trouve une carte de Khazad-Dûm à Tharbad, ça serait pas mal..."
- "Drògil est un cartographe de l'Arthedain, il doit avoir ce qu'il faut..." signale Daëgon.
- "Une carte Khazad-Dûm - Tharbad, ça serait vraiment très bien..." réagit Tirash.
- "Et la situation des pays aux alentours ?" demande Fron.
- "C'est en rencontrant, Drògil, le cartographe que je vais pouvoir savoir. C'est sûr que ce n'est pas la carte qui va me le dire..." signale Daëgon.
- "Ça fait déjà plus de trois mille ans qu'entre les deux, il y a une ville qui est tombée prise par les orques et défendue par les elfes." indique Fánaviryan.
- "Ne vous inquiétez pas, je vais prendre toutes les cartes que je peux. Même de l'autre côté, s'il y faut... Jusqu'aux Havres Gris. On va prendre la région comme ça, on aura ce qu'il faut la prochaine fois, si on va dans un autre endroit... Après, pour la géopolitique vers Khazad-Dûm, je suis bien d'accord, il faut que je me renseigne aussi..." indique Daëgon.
- "Pour les cartes, tu ne pourras, peut-être, pas tout embarquer non plus..." évoque Fron.
- "Pas tout mais quelques cartes ou reproductions, je ne sais pas... On verra..." indique Daëgon.
- "Fron, tu as choses à acheter ?" demande Tirash.
- "Je pensais à une armure de cuir..." répond Fron.
- "Pour une taille hobbite, il va falloir s'y prendre tôt parce qu'il va leur falloir quelques jours pour le réaliser... Est-ce qu'on souhaite aller dîner chez une quelconque famille de Fornost ou pas ? ou plus ?" demande Tirash.
- "Je ne suis pas pour mais je ne vous empêche pas..." répond Daëgon.
- "Pour moi, c'était par rapport aux histoires de la Comté mais là vu, qu'à priori, tout est résolu, je n'y vois pas plus d'intérêt que ça non plus... Surtout qu'on est, un peu, pressé par le temps..." évoque Tirash.
- "On a, un peu, évoqué, le fait de se faire inviter par dame Roane Cerfblanc." indique Fánaviryan.
- "On peut contacter Roane pour savoir qu'est-ce qu'elle fait..." suggère Daëgon.
- "En plus, on peut, peut-être, apprendre des choses qui seraient intéressantes mais il ne faut pas que ça nous retarde si la date est trop lointaine..." indique Tirash.
- "Disons qu'il était intéressant aussi, par le biais de Roane rencontrer ce qui semble être sa sœur, Etaméä Orrómen ou sa cousine, la vice-gouverneur." suggère Fánaviryan puis demande : "J'étais, juste, un peu curieuse Daëgon par rapport à ton grand-père. Il est descendu loin dans le sud ?"
- "Je ne sais pas trop... Mon père ne m'en a pas vraiment parlé..." répond Daëgon.
- "Au niveau de nos achats, les chariots et les chevaux, c'est prévu. Sur le plan de l'équipement, on n'est pas trop mal..." indique Tirash.
- "Il faudra, peut-être, prévoir du matériel pour le convoi si on n'a pas tout mais je ne sais pas..." indique Daëgon.
- "De toute façon, on ne va pas tout régler ce soir." indique Tirash.
- "Non !" répond Daëgon.
- "Donc, on aura le temps de se reposer la question pour la prochaine fois." propose Tirash.
- "Si on trouve des bâches pour les chariots, ça peut être bien parce qu'on n'aura, peut-être, pas le temps de se les faire faire à Bourg-Maresque." suggère Fánaviryan.
- "Pourquoi des bâches à Bourg-Maresque spécifiquement ?" demande Tirash.
- "Parce qu'ils avaient de la peau de loutre. C'est bien parce que c'est imperméable pour protéger des céréales contre la pluie sur l'automne." répond Fánaviryan.
- "Ça va faire cher la bâche !!" réagit Tirash.

Le 13 de Cerbeth de l'An 1640 - 23:45 / 23:50 - Conclusion de l'entretien - Astatur - Lieu : Fornost Erain - Palais Royal - Bureau du Second Interprète

Astatur s'installe dans le fauteuil qu'occupait Esgaldor. Fánaviryan lui dit :
- "Ça fait du bien de s'assoir !"
- "Oui !! Disons que rester debout, dans ces cas-là, ne me gêne point, surtout quand j'ai pu entendre des choses bien satisfaisantes sur tout ce que vous avez pu faire ! Encore une nouvelle fois, je tiens à vous féliciter. Nous aurons, à l'avenir, des échanges plus professionnels puisque je serais votre interlocuteur principal. Maintenant que la séance protocolaire s'est écoulée, est-ce que vous avez, à présent, des questions ou des choses que vous souhaitiez voir ? Après, il se fait tard, peut-être que vous souhaitez que je vous amène jusqu'à vos quartiers ?" demande Astatur.
- "Il est vrai que ces derniers jours n'ont pas été particulièrement reposants !" réagit Tirash.
- "J'ai cru comprendre, oui." indique Astatur.
- "Mais c'est vrai qu'il était temps que l'on puisse déposer à qui de droit ce que nous avions collecté comme information." indique Fánaviryan.
- "Il est clair que ce que vous amenez-là, devrait permettre de régler ce conflit qu'il y a en Comté. En tout cas, j'ai bon espoir ! Après, sachez que le fait de pouvoir servir la Couronne pourra vous octroyer quelques informations utiles." indique Astatur.
- "Et, surtout, la satisfaction du devoir accompli !" indique Fánaviryan.
- "En effet..." confirme Astatur.

Astatur se lève, vient ouvrir la porte du salon et dit :
- "Je vais vous amener jusqu'à vos chambres."

Session N°109

Le 17/01/2024

Le 13 de Cerbeth de l'An 1640 - 22:45 / 23:45 - Echanges sur les différentes problématiques - Astatur - Esgaldor Lissiril - Oërlis - Lieu : Fornost Erain - Palais Royal - Bureau du Second Interprète

- "J'aurais besoin de quelques précisions par rapport à ce que vous avez pu m'évoquer. Vous avez indiqué qu'il y avait eu un Moot. À ma connaissance, le Moot d'Hobbitebourg ne se tient pas à cette date ce qui veut dire que les dirigeants de la Comté ont organisé un Moot spécial." indique Esgaldor.
- "À la hâte, effectivement... Sur lequel Gandalf le Gris est arrivé." évoque Fánaviryan.
- "Est-ce qu'il y a des décisions qui ont été prises dans le cadre de ce Moot ?" demande Esgaldor.
- "J'ai tenté de vous dire avec le maximum de diplomatie dont j'ai su faire preuve que des décisions avaient été prises au moment de ce Moot. Ce sont des décisions qui, peut-être, vont à l'encontre du royaume, peut-être, pas. Je n'en suis pas convaincu... Quoi qu'il en soit, les Hobbits m'ont semblé être des personnes avec lesquelles on pouvait discuter. Cette volonté, en tout cas, qu'ils ont pu afficher à l'occasion de ce Moot de prendre les choses en main, elle est effectivement là. Après, dans les détails, nous n'avons pas réellement d'informations mais c'est vrai que si le prochain magistrat pouvait être un Hobbit, cela serait certainement très bienvenu. Si les tensions s'apaisent, peut-être, que ces décisions pourront être remises en question. Je ne pense pas que la Comté souhaite entrer en guerre avec le reste du royaume de toute façon mais il semble important, effectivement, qu'un dialogue apaisé puisse se mettre en œuvre rapidement afin que les choses aillent au mieux pour tout le monde. Les Hobbits sont un peuple surprenant ! Ils ont l'air très débonnaires comme ça. Nous avons appris, à force de rencontres, que sous ces allures un peu légères, ils peuvent être très sérieux, très compétents et, à priori, cette petite victoire militaire qu'ils ont remportée, va dans ce sens." évoque Tirash.
- "À ce jour, il n'y a plus n'ayant plus de magistrat et étant donné la démission de sa garde, la seule autorité militaire actuelle en Comté est une autorité hobbite." annonce Fron.
- "D'accord... Vous, monsieur Fron, est-ce que vous avez d'autres informations spécifiques par rapport au Moot et aux intentions des dirigeants de la Comté qui ont été prises ?" demande Esgaldor.
- "Ce qui est sûr, effectivement, c'est que les Hobbits souhaitent plus de liberté et, particulièrement, être libérés de l'emprise de la famille Tarma qui les empêche de se développer de manière harmonieuse. Sachez que nous avons les liens que nous avons pu mettre en œuvre avec les Hobbits, l'accueil qu'ils nous ont réservé. Je n'ai pas envie de trahir leur confiance. Après, nous sommes, avant tout, comme en témoigne notre présence ici, fidèles au royaume de l'Arthedain mais il est important, je pense, de de négocier, de faire les choses avec un esprit pacifique. Je pense qu'il y aura du répondant en face de ce point de vue." évoque Tirash.
- "Gandalf allait voir Minastir." évoque Fron.
- "Alors, pour vous répondre, monsieur Daëgon, nous utilisons, pour notre communication, des grives. Dans un premier temps, c'est vrai que ça demande à les transporter dans une cage mais si le propriétaire de l'oiseau s'investit et arrive à le dresser, c'est un oiseau qui peut, tout à fait, être amené, par la suite, à ne pas avoir besoin d'une cage. En tout cas, on les dresse ainsi et ils sont, tout à fait, en capacité et suffisamment d'intelligence pour nous permettre d'envoyer des messages jusqu'au palais." explique Esgaldor.
- "C'est intéressant !" réagit Daëgon.
- "Je ne vous cache pas que nous avons un éleveur qui est en charge de dresser ces petits oiseaux pour faire en sorte qu'ils puissent répondre à nos besoins et je dois dire que, jusqu'à maintenant, nous sommes parfaitement satisfaits et que nous avons un système de communication qui fonctionne bien... Nous avons eu quelques échos, malgré tout, du Moot par Minastir qui nous a envoyé un message du château de Sarn où Gandalf l'a retrouvé quelques jours après que vous l'ayez rencontré à Hobbitebourg. Il m'a transmis des informations mais je n'ai pas eu l'occasion encore d'échanger de vive voix avec Minastir." évoque Esgaldor puis demande : "Vous avez évoqué la livraison du blé ?"
- "Oui ! Avec cet échange pour les nains qui embêtait Pellendur mais..." indique Fánaviryan.
- "Les échange avec les nains ?? C'est-à-dire ?" demande Esgaldor.
- "C'est le commerce qui, à la base, nous a été commandé par Golasgil, l'escorte des denrées qu'il avait négocié auprès de nains de la Moria." évoque Fánaviryan.
- "Bree en tant que producteur et les Nains en consommateurs... La problématique que relevait Pellendur et dont nous avons pu parler à Occum est qu'il s'attendait à pouvoir avoir une compensation de ce blé qui n'arriverait pas de Bree par la Comté. Il souhaite, donc, s'assurer que ce qui avait été initialement prévu c'est-à-dire que la Comté fournisse le blé pour Pellendur. Il souhaite s'assurer que le blé va bien arriver." précise Tirash.
- "Et donc ça, c'est vous qui êtes en charge de vérifier cela ?" demande Esgaldor.
- "Il faut que nous retournions dans la Comté. Le Moot nous a dit qu'il pourrait, éventuellement, mettre des ressources à notre disposition. Ils nous ont dit que ça semblait possible à condition que les troubles s'apaisent. Si la situation devait rester complexe, peut-être, qu'il serait moins facile pour la Comté de fournir suffisamment de denrées." répond Tirash.
- "Ce qui veut dire que vous avez tout intérêt, par rapport, à vos affaires à ce que les tensions s'apaisent en Comté. Ça, je l'entends. Ce qui veut dire, si je comprends bien cette histoire, il est prévu une livraison de blés à partir de Bree sur Khazad-Dûm. Vous ont-ils donné une échéance ?" demande Esgaldor.
- "Nous avons une vingtaine pour rediscuter, justement, de la situation parce qu'ils se sont retrouvés, également, devant la difficulté. Nous devons rencontrer, au moins, le maître de la guilde des marchands nains pour qu'il statue sur la pérennité ou non de l'échange initié par Golasgil." indique Fánaviryan.
- "Ils ont vraiment besoin de blé, à priori, cela devrait fonctionner. Nous avons, dernièrement, eu un échange très cordial avec Kriall, un nain qui nous a, d'ailleurs, accompagné jusqu'à Fornost Erain. Le départ est prévu le 15 de Narbeleth pour Khazad-Dûm. Autant dire que nous n'allons pas chômer d'ici là !" évoque Tirash.
- "Donc le 15 de Narbeleth, vous partez avec un convoi en direction de Khazad-Dûm." indique Esgaldor.
- "À condition que Pellendur puisse avoir le blé qui lui a été promis." précise Tirash.
- "De la Comté." ajoute Esgaldor.
- "C'est cela !" confirme Tirash.
- "Donc ça veut dire que vous devez négocier auprès de la Comté du blé et vous avez prévu votre route pour Khazad-Dûm ?" demande Esgaldor.
- "C'était l'un de nos objectifs en venant à Fornost que de trouver des cartes. Même si nous pensions venir dans d'autres circonstances, initialement..." répond Tirash.
- "Le trajet était prévu mais pas du tout dans les mêmes circonstances..." ajoute Fron.
- "Et si vos services peuvent m'aider sur ce sujet, je pense que ça serait très intéressant..." suggère Daëgon.
- "Je pense que..." comme Esgaldor qui est coupé par Fánaviryan qui dit :
- "À Metraith, nous avons réussi à avoir des cartes."
- "Il me semble que vous avez quelqu'un de proche de votre famille, Monsieur Daëgon qui pourrait vous renseigner. Si j'ai bonne mémoire, votre grand-père a voyagé étant plus jeune. Paix à son âme..." évoque Esgaldor.
- "Je vois que vous êtes bien renseigné quand même..." réagit Daëgon.
- "Mon métier est le renseignement. En effet, si vous voulez aller voir l'ancien compagnon de voyage de votre grand-père, je pense que, lui, pourra vous renseigner. C'est un ancien cartographe, aujourd'hui, à la retraite mais, toujours, l’œil et la bonne descente ce cher Drògil... Par rapport à cela, je dirais que votre petite affaire..." indique Esgaldor.
- "Disons, qu'en fait, elle permettait d'être salutaire parce qu'elle..." évoque Fánaviryan.
- "Alors, Madame ! Madame ! Excusez-moi ! Excusez-moi ! Madame Fánaviryan." intervient Esgaldor suite à la coupure de parole de Fánaviryan.
- "Pour nourrir des personnes, nous pourrons ramener..." poursuit Fánaviryan.
- "Excusez-moi mais j'aimerais terminer ce que ce que j'avais à dire ! Votre affaire ne me regarde peu. Sachez bien que ce sont vos affaires. Il se pourrait, par contre, que j'aurais, peut-être, à ce moment-là, besoin de vos services si vous êtes à Khazad-Dûm."
- "J'imagine que nous pourrions faire d'une pierre deux coups..." évoque Tirash.
- "Pour l'instant, je n'ai pas encore suffisamment d'éléments pour pouvoir vous en parler. Si vous entrez à Khazad-Dûm, le retour des yeux et des oreilles sont, de toute manière, toujours les bienvenus ici. Un rapport détaillé de ce qui peut se passer actuellement à Khazad-Dûm sera toujours le bienvenu. Je pense que le roi aime toujours avoir ce genre d'information. Sachez que j'ai, habituellement, un rapport quotidien auprès du roi. Sachez que tout ce que vous me racontez là, sera restitué au roi mais comprenez bien que, malheureusement, vos noms ne seront pas cités auprès du roi." indique Esgaldor.
- "S'il m'était donné de revenir des Forges dont il m'a été assuré que j'allais pouvoir entrer, si je peux revenir avec du minerai, j'ose pouvoir espérer pouvoir avoir accès à vos forges." demande Fánaviryan.
- "Oui..." confirme Esgaldor.
- "Sur une petite semaine... Admettons, dans le creux de l'hiver..." précise Fánaviryan.
- "Il s'entend que ce serait tout à fait possible !" confirme Esgaldor puis demande : "Vous avez évoqué les Archers de Boëmund. Je pense que la décision que je vais solliciter va être de pouvoir enfermer de suite les trois agents d'Angmar que vous avez capturés. Si j'ai bien retenu, ils étaient trois. Nous n'avons pas, pour habitude, de juger les agents d'Angmar puisque la plupart des jugements que nous réalisons, se font en public et que des audiences publiques, c'est tout ce qu'attendent les agents d'Angmar." indique Esgaldor.
- "Ça ne nous pose pas, particulièrement, de problème !!" réagit Tirash.
- "Vous allez les questionner par contre ?" demande Daëgon.
- "En général, on les garde enfermés deux ou trois ans, dans un premier temps, et, là, nous commençons les interrogatoires." explique Esgaldor.
- "Ah oui !!" réagit Daëgon.
- "Effectivement... Ils sont, particulièrement, difficiles à interroger... Nous nous sommes cassés les dents à plusieurs reprises." indique Tirash.
- "Nous aussi ! Nous commençons à avoir des méthodes qui ne sont pas très glorieuses." indique Esgaldor.
- "Mais efficaces à Metraith !" indique Fánaviryan.
- "Mais qui, je vous avoue, est la seule façon dont nous avons pu avoir quelques informations. Donc, évidemment, à aucun moment donné, il ne sera question de relâcher ces personnes. J'ai bien conscience que ce que vous me dites par rapport à la Comté, par rapport à Metraith, évidemment à Fornost, qu'il y ait des agent d'Angmar, cela ne fait aucun doute..." indique Esgaldor.
- "À ce propos, on a, encore, oublié de vous transmettre une carte qu'on a trouvé dans leur repère avec des points d'intérêt." indique Fánaviryan en montrant la carte.
- "Evidemment ! C'est le genre d'informations que les troupes du Roi-Sorcier apprécient puisqu'ils tentent, évidemment, de trouver la moindre de nos faiblesses. Sachez bien que vous n'allez, sans doute, pas entendre parler des agents de Boëmund puisqu'ils vont être mis directement dans des cachots et que la population locale n'en entendra pas parler, à aucun moment..." explique Esgaldor.
- "Ça nous va bien !" confirme Daëgon.
- "Donc, je vous demanderais, par la même occasion, une grande discrétion par rapport à cela." évoque Esgaldor.
- "Bien sûr ! Un petit point de détail, cependant tout de même, parmi les prisonniers que nous avons amenés, il y avait un des chasseurs Tarma qui nous a aidé pour la capture de Gachet et des autres archers de Boëmund. Je lui ai dit que nous glisserions un mot en sa faveur." évoque Tirash.
- "Disons que ces deux chasseurs vont pouvoir être, je pense, une monnaie d'échange. Les Tarma ont quelques prisonniers hobbits. Nous pourrons, je pense, négocier vu ce qui se passe, actuellement, ce que je vais suggérer, je pense que je peux vous mettre dans la confidence, je vais, tout simplement, demander à la reine qu'elle entérine les décisions prises par le Moot de la Comté. Il faut que nous puissions aller plus loin dans nos échanges et que nous accordions une autonomie totale pour la Comté et, en échange, évidemment, nous effaçons l'ardoise des Tarma. Vu le passif, ils ne vont pas trop avoir le choix..." analyse Esgaldor.
- "Ça semble un compromis plutôt raisonnable, effectivement..." confirme Tirash.
- "Oui ! Si les Tarma sont raisonnables..." évoque Daëgon.
- "Ils ne le seront pas, ils ne le seront pas... Mais ils n'auront pas le choix. Je pense, aussi, que ça peut être un bon symbole que ça soit, justement, un Shiriff de la Comté qui vienne exposer ces éléments. Est-ce que le Shiriff Valgran vient annoncer les décisions prises par le Moot de la Comté ?" demande Esgaldor.
- "Si vous nous dites qu'il faut qu'il le fasse alors nous le lui dirons." évoque Tirash.
- "Tout à fait pour le faire !" confirme Daëgon.
- "Non, je pense que ces éléments doivent se jouer en coulisse, qu'il va falloir négocier âprement. Je vois l'affaire en deux temps. Le premier va être de pouvoir faire en sorte que ce conflit cesse et donc le fait que le magistrat soit reconnu coupable, va permettre de désigner, enfin, celui qui a agi et de faire, en sorte, qu'on puisse amener des troupes aux points de conflits qu'il y a actuellement et, dans un second temps, dès lors que le roi sera revenu, qu'il puisse, de son autorité, prendre la décision d'une autonomie totale de la Comté." évoque Esgaldor.
- "Si cette décision est bien validée, veuillez considérer mon allégeance comme effective !" annonce Fron.
- "Très bien, c'est noté ! Donc, vous estimez, qu'à ce jour, les agissements des archers de Boëmund devraient cesser en Comté ?" demande Esgaldor.
- "Boëmund est mort !" répond Daëgon.
- "Il y avait trois groupes et je crois qu'on a dû tout ratisser." évoque Fron.
- "Il y en a qui ont pu s'échapper... Mais le gros de la troupe a été décimé, oui !" confirme Daëgon.
- "Concernant ce qui s'est passé à Occum, le Seigneur Ruinír n'était pas présent ?" demande Esgaldor.
- "Non." répond Tirash.
- "Il y avait, juste, le Magistrat qui a bien agit. On se demandait, au départ, pourquoi il nous retenait." évoque Daëgon.
- "Il était ami avec Tamir Cerfblanc et il a, effectivement, agi avec beaucoup d'honneur." indique Tirash.
- "Autant le seigneur Ruinír est un va-t’en guerre, autant le magistrat Brégol est mesuré. Je suis, toujours, en interrogation vis-à-vis de son allégeance puisqu'il fait partie, quand même, du fief Uivíril. Il a donc une certaine allégeance au Seigneur Ruinír mais semble, quand même, savoir faire la part des choses lorsqu'il est magistrat et dans ce que vous dites, semble prendre la part des choses comme il faut. C'est plutôt une bonne chose. Vous avez parlé, également, d'une certaine Alinna." évoque Esgaldor.
- "Ah oui !" réagit Daëgon.
- "Oui ! Qui était la gouvernante de Golasgil pour laquelle le magistrat Cerfblanc a pris fait et cause." indique Fánaviryan.
- "Elle aura, peut-être, fait tourner la tête du Magistrat pour qu'il assassine Cerfblanc lui faisant mille promesses érotiques. Elle a, finalement, quitté la Comté et s'est réfugiée, à priori, chez les Tarma en emportant avec elle une certaine somme d'argent." indique Fron.
- "Possiblement elle part plus loin après." évoque Daëgon.
- "C'est une manipulatrice semble-t-il..." suggère Tirash.
- "C'est noté ! Je pense que je vais demander à avoir des renseignements sur cette Alinna." indique Esgaldor.
- "Il vaut mieux l'avoir à son service que contre soi-même..." analyse Fánaviryan.
- "Après, vu tout ce que vous dites, je ne suis pas sûr d'engager cette femme..." évoque Esgaldor.
- "Elle n'est pas digne de confiance !" évoque Daëgon.
- "Elle est vénale !!" réagit Fánaviryan.
- "Vous parlez de vénalité, je vais également vous poser la question concernant l'argent de Golasgil. Qu'est devenu cet argent ?" demande Esgaldor.
- "Il y en a une partie qui est avec Alinna dans les quatre cents écus." répond Daëgon.
- "Ah oui... Pas une petite somme..." réagit Esgaldor.
- "Parmi les décisions qui ont été évoquées au Moot, il y avait le fait que nous reprenions les affaires de Golasgil puisqu'elles étaient, à priori, profitables, également, pour la Comté et qui ne souhaitait pas que ça s'arrête. Nous avons, donc, récupéré la somme de ce qui avait été volé à Golasgil dans la perspective de poursuivre ses affaires." indique Tirash.
- "D'accord ! Donc, vous vous retrouver avec une certaine somme d'argent." indique Esgaldor.
- "Oui !" confirme Daëgon.
- "Tout à fait !" confirme Tirash.
- "En sachant qu'une partie nous était due pour préparer l'escorte prévue." ajoute Fron.
- "Il y avait une avance, effectivement, qui était prévue." confirme Tirash.
- "La moitié de cette somme." précise Fron.
- "Et sachant que des Nains nous ont fait avance par deux fois maintenant mais c'était une à l'origine." évoque Fánaviryan.
- "Les Nains ne nous ont pas, encore, fait avance..." rectifie Tirash.
- "Les Nains ne nous ont pas fait d'avance !" confirme Fron.
- "Nous nous interrogions de savoir s'ils avaient déjà fait cette avance promise auprès de Golasgil et si cette avance faisait partie de la somme retrouvée chez Golasgil. C'était notre interrogation à laquelle nous n'avons pas de réponse pour le moment puisque seul le Nain qui s'est chargé de cette transaction, pourra l'affirmer." explique Tirash.
- "Bon, c'est noté ! Toutefois, méfiez-vous, quand même, soyez bien au clair avec les Nains sur les sommes empruntées et dues. Il a pu y avoir quelques malheurs lorsqu'un créancier Nain devient agressif... Voilà mon conseil..." évoque Esgaldor.
- "Très bien !" confirme Tirash.
- "Déjà que la discussion en temps amical est compliquée, il vaut mieux qu'elle reste à ce niveau-là." suggère Fánaviryan.
- "Ils sont durs en affaire... En effet... Nous avons quelques accords commerciaux avec les Nains des Montagnes Bleues essentiellement. En gage d'une première avance, est-ce que, vous, de votre côté, vous auriez besoin d'informations particulières ?" demande Esgaldor.
- "Il y a quelque chose qui me turlupinait !" évoque Fron.
- "Oui, allez-y !" répond Esgaldor.
- "C'était de savoir pourquoi le roi avait repris la Comté aux Tarma pour accueillir les Hobbits ?" demande Fron.
- "À l'époque, je n'avais pas cette place que j'ai aujourd'hui et c'est une autre personne que vous avez, d'ailleurs, déjà évoqué qui a largement porté la parole des Hobbits à savoir Gandalf le gris qui a conseillé au roi de pouvoir répondre favorablement à la sollicitation de Marchon et Blancon Pâle." évoque Esgaldor.
- "Que nous avons rencontré au Moot !" indique Daëgon.
- "Cette décision avait pour nous deux intérêts. D'une part, elle permettait, d'une certaine manière, d'affaiblir l'étendue des propriétés des Tarma. Je vous dis ça sans qu'aucun texte officiel n'en parle. Mais, à l'époque en mille six cents, les Tarma contrôlaient une région trop importante, avec trop de ressources. La stabilité du royaume était questionnée. Cette décision permettait de pouvoir rééquilibrer les pouvoirs entre les grandes familles. D'autre part, de part votre attitude pacifique, vous pouviez apporter une certaine stabilité à cette région." évoque Esgaldor.
- "Ce n'est pas gagné..." réagit Fron.
- "En effet... Toutefois, depuis que vous êtes arrivé, vous avez beaucoup plus développé les terres que ce que les Tarma pouvaient faire. Le fait que des migrants soient arrivés en Comté, à développer, de surcroît, l'agriculture locale et je crois que tout ceci est une bonne chose pour la région. À l'époque, quand le roi a pris cette décision, beaucoup s'y sont opposés. Argeleb II a été courageux dans ce choix. À l'époque, il n'était pas sur le trône depuis si longtemps, un peu plus de dix ans. Ça a été l'une de ces grandes décisions en tant que roi de faire ce choix et, aujourd'hui, je dirais qu'une nouvelle décision va devoir s'imposer sur le fait qu'il va devoir accorder l'autonomie totale à votre peuple donc ce qui veut dire qu'il n'y aura plus de présence de magistrat de l'Arthedain en Comté. Mais cette décision, évidemment, ne m'appartient pas. La seule décision qui m'appartient est de donner les informations à mes dirigeants. Ce seront eux qui prendront les décisions." indique Esgaldor.
- "Et, peut-être, de les adjoindre à avoir des Shiriffs adjoints parce qu'il y a du travail..." évoque Fánaviryan.
- "Il est clair que si ce choix est pris, nous ne pourrons plus nous permettre de leur donner ce genre de conseils donc ce qui veut dire aussi que parce que vous aviez, justement, évoqué ce qui devait se passer au Mitan, le Seigneur Minastir ne deviendrait donc pas le gouverneur de la Comté. En soi, je ne suis pas sûr que cela ait un impact pour le Seigneur Minastir. Est-ce que j'ai répondu à votre question monsieur Fron ?" demande Esgaldor.
- "Oui, oui ! Tout à fait !" répond Fron.
- "Est-ce que vous autres, vous avez une question que vous souhaiteriez aborder à présent ?" demande Esgaldor.
- "Je possède un objet qui est lié à la mort de ma famille. Je suis à la recherche de toutes les informations possibles pour savoir son origine. C'est une dague. Je me dis que si j'arrivais à connaître son origine, peut-être, que cela me rapprocherait de ma sœur ou, au moins, de ceux qui ont commandité l'assassinat de mes parents..." évoque Tirash en sortant sa dague.

Puis Tirash s'arrête de parler, sa vision se trouble, un voile lumineux devant les yeux, comme si une lumière vive était projetée face à lui. L'homme du sud ferme les yeux, se concentre pour essayer de comprendre ce qui se passe et cette sensation étrange. Le flash lumineux disparait et, grâce à sa concentration, Tirash arrive à apercevoir une vision, l'image du salon d'Esgaldor, la vision bouge puis il se rend compte qu'il a une vision qui est projetée à partir de sa lame. Il continue alors à déplacer sa dague pour observer l'environnement qui semble identique à celle de ses yeux, il tourne sa lame vers ses compagnons et constate aucun effet supplémentaire. Puis après ce temps de silence, Tirash ouvre les yeux et n'a plus la vision de sa lame.

Esgaldor observe Tirash les bras croisés, Fron s'est levé et lui apporte de l'eau pendant que les autres personnes présentes observent l'homme du sud attentivement. Puis Esgaldor demande :
- "Que vous arrive-t-il ?"
- "Je ne sais pas une sensation bizarre. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive depuis quelques jours." répond Tirash en buvant le verre tendu par Fron.
- "Tu es, sans doute, fatigué..." réagit Fánaviryan.
- "Où un manque de Rakit..." évoque Daëgon.
- "Je peux vous proposer d'aller rencontrer un collectionneur." propose Esgaldor.
- "Je vous en serai très reconnaissant !" confirme Tirash.
- "Il est amateur d'objets anciens et plus, spécifiquement, il récolte tout ce qui peut provenir de l'île de Númenor. Otáëhryn Formen. Vous dites à Otáëhryn que vous venez de la part par d'Esgaldor. Il fait partie des nobles familles de l'Arthedain. Vous ne rentrerez pas comme ça chez lui mais je ferai en sorte que si la Compagnie de l'Aurore Ecarlate se présente chez lui, il vous ouvrira ses portes et la première chose qu'il fera, c'est vous faire visiter sa collection. Il en est très fier... Et, en effet, il a des objets très anciens et ma foi, il est la mémoire de l'Île Perdue de nos ancêtres. En tout cas, je pense que ce sera lui le plus à même de pouvoir vous donner des informations sur votre lame. Je ne suis pas sûr que les forgerons de Fornost Erain puissent vous donner le moindre renseignement sur votre lame. Elle me semble trop exotique pour avoir été forgée par ici." évoque Esgaldor.
- "Merci beaucoup !" répond Tirash.
- "Mais qui sait après..." réagit Fánaviryan.
- "Avons-nous d'autres requêtes ? Avons-nous d'autres requêtes concernant nos activités à venir" demande Tirash auprès de ses compagnons.
- "Est-ce que vous auriez des besoins d'informations particulières ?" demande Esgaldor en se tournant vers Daëgon et Fánaviryan.
- "Pour le moment, pas mais je saurais où vous trouver si besoin." évoque Daëgon.
- "Les seules informations que j'ai, au niveau familial, on les avait eus de la part d'un rôdeur sur la disparition de mon père mais ces effets ont été aperçus du côté de la tour du Roi-Sorcier donc je ne pense pas que vous ayez des informations sur ma lignée..." évoque Fánaviryan.
- "Alors, si vous avez des requêtes bien spécifiques par rapport à votre histoire personnelle, il nous arrive d’envoyer des espions à Angmar." indique Esgaldor.
- "C'est des vieilles informations..." précise Fánaviryan.
- "Je ne vous donnerai, évidemment, aucune information sur nos actions là-bas puisque les agents qui vont dans cette région doivent garder le plus grand secret." indique Esgaldor.
- "Non, c'est moi qui c'est moi qui vous en donnerai plutôt en vous donnant descriptif, des effets notables qui étaient une cuirasse." évoque Fánaviryan.
- "Est-ce que c'est des objets que vous souhaiteriez récupérer un jour ?" demande Esgaldor.
- "J'attends de voir encore quelques centaines d'années comment évolue la situation. La vengeance est un plat qui se mange très froid chez nous..." répond Fánaviryan.
- "Sachez, en tout cas, que nous envoyons, de temps en temps, des agents du côté du Pays du Roi-Sorcier. Ce sont les missions les plus dangereuses qu'on lance. Lorsqu'elles sont lancées, peu de gens sont au courant et, malheureusement, la plupart du temps, elles ne sont pas couronnées de succès. Tout ce que je peux vous dire, c'est, qu'aujourd'hui, ce qui nous inquiète c'est, entre autres, la prise d'Andrath sur la route du sud entre Bree et Metraith." indique Esgaldor.
- "La prise d'Andrath est très inquiétante avec une prise en position des hommes des collines." ajoute Fánaviryan.
- "Oui ! Des alliés du Roi-Sorcier. La question qui nous inquiète est de connaitre leurs intentions. Vont-ils stationner à Andrath ? Vont-ils se regrouper et tenter d'assiéger Metraith ? Ou vont-ils remonter vers le nord vers Minas Malloth et Bree ?? Beaucoup d'informations, aujourd'hui, nous manquent. Je ne vous cache pas que mes oreilles et mes yeux sont dirigés vers le sud en ce moment." indique Esgaldor.
- "À ce propos, nous avions entendu parler d'un seigneur de guerre que j'imaginais que Sean et Vaughn Ynn auraient rejoint, peut-être..." évoque Fánaviryan.
- "Il se pourrait. Le Seigneur de Guerre est basé plus dans le Sud. Ses troupes sont, essentiellement, constituées d'orques et de gobelins." indique Esgaldor.
- "Tout de même..." réagit Fánaviryan.
- "À ce jour, nous ne savons pas quelles sont ses relations avec le Roi-Sorcier. À priori, toutes les fois où nous avons pu obtenir des informations, il n'y avait point de bannière communes entre le Roi-Sorcier et le Seigneur de Guerre." évoque Esgaldor.
- "Concernant un éventuel trajet vers Khazad-Dûm, y a-t-il des informations qu'il faut que nous connaissions ? Pour la route, nous allons tenter d'être bien armés, suffisamment nombreux. Avez-vous des conseils à nous donner en termes de lieux à éviter ?" demande Tirash.
- "Disons qu'à l'heure actuelle, il vaut mieux éviter en Andrath." suggère Esgaldor.
- "C'est un problème, ça fait un sacré détour !" réagit Tirash.
- "Je le conçois pour vous mais, vu les événements actuels, vous ne partez pas tout de suite, donc, il y a, sans doute, d'autres informations. À voir ce que le roi aura décidé. N'hésitez pas à revenir vers moi, je pourrais, je pense, vous donner des informations plus précises sur ce qui se passe à Andrath." indique Esgaldor.
- "Très bien ! Un trajet entre Bree, le pont du Brandevin, une navigation sur le Brandevin avec les chariots jusqu'au Gué de Sarn, vous semble-t-il quelque chose d'envisageable ?" demande Tirash.
- "Oui ! Tout dépend quelle relation vous avez avec les hommes des rivières." répond Esgaldor.
- "Effectivement..." réagit Tirash.
- "Cordial..." réagit Fánaviryan.
- "Parce qu'ils sont, tout à fait, en capacité de pouvoir faire du transport de marchandise. En effet, les routes fluviales peuvent être envisagées. Tout dépend de la météo à la période où vous allez partir." évoque Esgaldor.
- "Nous aurons l'occasion de nous équiper en fourrures assez épaisses là-bas et en grandes bâches imperméables pour protéger les vivants. Vous savez les loutres..." évoque Fánaviryan.
- "Evidemment, pour vos affaires personnelles, l'Arthedain ne s'engagera pas là-dessus." précise Esgaldor.
- "Oui, oui, oui ! Cela s'entend mais quelques chariots sont, en général, bienvenue surtout si c'est par le fait de personnes qui ont été déchu de leur droit. Je pense, par exemple, au chariot d'Imrinn, à, titre d'exemple à titre d'exemple..." évoque Fánaviryan.
- "Je pense qu'on peut clôturer, pour ce soir, notre échange." suggère Esgaldor puis se tourne vers Daëgon et lui dit : "Je garde, pour le moment, le carnet du Magistrat" puis se retourne vers à Astatur en montrant le carnet du magistrat et lui dit : "Tu vois ! L'écrit n'est pas un bon conseil. Tu dois tout garder en mémoire..." puis s'adresse, de nouveau, à tous les compagnons : "Je vais, rapidement, devoir vous quitter puisqu’il est important que je fasse part de tout ce que vous venez de me dire auprès de la reine."
- "Mais bien sûr !" confirme Fánaviryan en sindarin.
- "Puisqu'il est important que nous puissions agir rapidement afin que les événements qui se passent en Comté soient régler au plus tôt..." évoque Esgaldor.
- "Oui ! Parce qu'il y a des troupes en mouvement !" signale Daëgon.
- "Je suis informé... Les Hobbits qui se trouvaient, actuellement, à Corréna, ont quitté les lieux." indique Esgaldor.
- "Est-ce que nous aurons l'occasion de nous revoir avant notre départ de Fornost Erain ?" demande Tirash.
- "Peut-être pas mais Astatur, vous aurez l'occasion de le revoir." répond Esgaldor.
- "Merci bien !" indique Tirash.
- "Dans la mesure du possible, j'évite d'avoir trop d'entretiens." évoque Esgaldor.
- "Afin de ne pas éveiller les soupçons mais, peut-être, que nous nous recroiserons au cours de certains repas auprès de certaines grandes familles, comme la famille Orrómen ou la famille Eketa ?" demande Fánaviryan.
- "Si ce n'est, Fana, peut-être que, ce que nous demande Monsieur, c'est de ne pas nous investir plus, si j'ai bien compris dans les choses qui vont venir, là par rapport à la Comté, par rapport à tout ça." suggère Tirash.
- "D'être discret dans la relation qu'on a avec vous..." ajoute Fron.
- "En effet, je ne prends pas part à tous ces repas. Donc si vous y allez, vous aurez peu de chance de m'y trouver. Vous savez, je ne suis que le second interprète. Donc, je n'ai qu'une fonction très subalterne mais comme j'ai pu vous le dire qui me permet, fort heureusement, de pouvoir être proche du roi. Si, après, dans le cadre de vos affaires, vous souhaitez vous entretenir avec certaines grandes familles, je n'y vois pas d'inconvénient. Je tenais, toutefois, à signaler d'une part, faire partie des Oreilles et des Yeux de l'Arthedain doit, évidemment, ne paraître dans aucune de vos discussions avec qui que ce soit et d'autre part, que vous échangiez avec qui que ce soit dès lors que les intérêts de l'Arthedain ne sont pas mis en danger, il n'y a aucun souci là-dessus." indique Esgaldor.
- "Tout cela s'entend. Il est bien normal que cette information reste au cœur de notre compagnie et n'engage en rien d'autres compagnons, ni même la volonté de de bien faire et de bien servir tout à chacun." indique Fánaviryan.
- "Est-ce que vous souhaitez, pour cette nuit, de quoi pouvoir être logé ?" demande Esgaldor.
- "Oui !" réagit Daëgon.
- "Disons que les derniers temps ont été assez mouvementés ! Un peu de confort ainsi qu'aux personnes qui nous accompagnent." évoque Tirash.
- "Oërlis va, dans ce cas, vous montez au second étage du palais. Vous allez être accueillis dans les chambres des visiteurs." propose Esgaldor.

Esgaldor se lève et annonce :
- "Je vais vous souhaiter une bonne nuit et je vous remercie pour toutes les informations précieuses que vous avez pu me transmettre ce soir. Je vous laisse avec Astatur et Oërlis. Je vais vous souhaiter une bonne nuit !"
- "Et vous de même !" répond Daëgon.
- "Merci bien !" répond Esgaldor.

Esgaldor quitte la pièce avec le livre de Tamir Cerfblanc sous le bras.

Le 13 de Cerbeth de l'An 1640 - 22:15 / 22:45 - La Proposition d'Esgaldor - Astatur - Esgaldor Lissiril - Oërlis - Lieu : Fornost Erain - Palais Royal - Bureau du Second Interprète

- "Alors, concernant cette histoire, je pense qu'en effet, il y a la possibilité de pouvoir solliciter le Haut Conseil et faire en sorte qu'une décision soit prise par rapport à ce conflit, faire en sorte que les Tarma se retirent complètement de la Comté. Là où je m'interroge, c'est concernant votre place aujourd'hui et maintenant puisqu’en fonction de la décision que vous envisagez de prendre, votre place peut dans ces cas-là changer. A savoir qu'Astatur m'avait déjà fait part de ce que vous aviez pu faire sur Metraith. Aujourd'hui de ce que vous me racontez, de ce que vous apportez là, il y a de quoi pouvoir apaiser un conflit qui est en train de dégénérer en Comté." évoque Esgaldor.
- "Et qui risque, sous quelques heures, de donner lieu une terrible bataille, un terrible massacre..." évoque Fánaviryan.
- "Pour arrêter tout cela, il faut une décision du Haut Conseil où un représentant de la famille Tarma y est présent comme toutes les sept grandes familles de l'Arthedain. Mais ce que vous m'apportez-là, ce sont des éléments très précis." indique Esgaldor.
- "C'est aussi une forme de fusible qui peut permettre de commencer des pourparlers..." suggère Fánaviryan.
- "Autant dire que c'est accablant pour le magistrat, c'est accablant, en partie, pour la famille Tarma. Toutefois, je trouve que vous apportez pour le royaume une grande richesse. C'était l'avis d'Astatur de pouvoir vous engager dans nos rangs." annonce Esgaldor.
- "A titre tout à fait officieux, bien sûr ?" demande Daëgon.
- "Evidemment... Vous ne seriez jamais, officiellement, et il n'y aura aucun écrit qui indique que vous puissiez devenir les yeux et les oreilles de l'Arthedain. J'attends votre réponse mais sachez qu'il y a un écrit. En effet, il est important que s'il m'arrivait quoi que ce soit, il puisse, quand même, y avoir une trace. Il y a donc, une trace quelque part. Vous comprendrez que vous divulguer cet élément n'est pas possible." indique Esgaldor.
- "Je suis de l'Arthedain donc je suis pour ! C'est plus à vous de dire ce que vous en pensez ?" demande Daëgon à ses compagnons.
- "Moi, je dirais que par ma nature, je suis, de base, normalement, plutôt neutre et la compagnie a choisi Bree qui est, un peu, à la croisée de nos contrées entre Selenia, Tirash, Daëgon et moi-même étant une déracinée. Mais nous avons accepté l'adoption avec Tirash et Daëgon de la famille Wesmin lors d'un épisode parallèle où nous nous sommes aperçus que Sean et Ynn avaient été les assassins de Cinniath Wesmin et nous avions réussi à porter la preuve par les Brigands que nous avions réussi à capturer pour partie, Astatur ayant croisé le fer également, a pu vous témoignez. Par la même, nous nous sommes établis à Bree sous, on va dire, la protection du maire Rory et c'est par son biais, que nous avions rencontré Pellendur, son voisin proche. A titre personnel, je pense qu'il vaut mieux être pour le roi que pour moi, donc le choix est vite fait. Le roi, quand je dis le roi, c'est pour l'ordre et la paix sans trancher entre le conservatisme et le renouveau... Nous ne sommes pas là pour créer des turbulences mais, toujours, pour protéger les biens et les personnes." annonce Fánaviryan.
- "En cela, je dirais le fait de vous attribuer cette fonction, qu'est-ce que cela implique ?" évoque Esgaldor.
- "Oui ! C'est, un petit peu, la question. Nous, nous allons vivre des aventures par monts et par vaux. On ne peut pas vous promettre d'être à un endroit au moment où vous le voulez mais on va vous apprendre des choses qui viennent d'endroits où vous ne savez, peut-être, pas..." indique Daëgon.
- "C'est toujours intéressant ce que vous dites puisque j'imagine qu'on pourra en rediscuter mais que vous avez également vos propres affaires. Là-dessus, si vous vous engagez, évidemment, ça ne veut pas dire que vous abandonnez vos affaires, au contraire, il est important que vous puissiez continuer à poursuivre votre chemin mais de pouvoir alerter de tout danger pour le royaume." précise Esgaldor.
- "Oui bien sûr !" confirme Daëgon.
- "C'est en cela que j'évoquais les yeux et les oreilles de l'Arthedain." indique Esgaldor.
- "Et comment vous contactez si nous sommes au milieu Fornost ?" demande Daëgon.
- "J'attends, d'abord, d'avoir bien confirmation de vos compagnons. Sur les aspects techniques, on pourra y venir." répond Esgaldor.
- "Sur le principe, ça ne me dérange pas. Je laisse la compagnie s'exprimer." indique Daëgon.
- "En tout cas, sachez bien qu'il peut arriver qu'on puisse solliciter les yeux et les oreilles de l'Arthedain pour une mission particulière." évoque Esgaldor.
- "J'imagine sur des notions d'urgence, surement..." suggère Daëgon.
- "Voilà ! Et le plus souvent en cohérence avec votre profession habituelle." explique Esgaldor.
- "Oui !" confirme Daëgon.
- "Il est clair qu'on ne va pas demander à un marchand d'aller combattre le Roi-Sorcier sur ces terres." suggère Esgaldor.
- "J'espère que vous n'allez pas nous le demander non plus !!" réagit Daëgon.
- "Transporter une personne d'un endroit à un autre relèverait de vos compétences..." évoque Esgaldor.
- "Tout à fait ! C'est, plutôt, notre fonds de commerce..." confirme Daëgon.
- "Donc, si à un moment donné, il s'avérait utile d'une façon un peu discrète de transporter quelqu'un d'un endroit à un autre, peut-être que vous seriez sollicités dans ces cas-là..." suggère Esgaldor.
- "Ça me semble tout à fait jouable..." confirme Daëgon.
- "J'ai une question concernant la durée de notre engagement ?" demande Tirash.
- "C'est une fidélité à vie !" évoque Fánaviryan.
- "Disons que j'ai pour projet, un jour, de retourner là d'où je viens. Je ne souhaiterais pas que le fait de m'engager auprès de vous puisse m'empêcher d'aller tenter de retrouver ma sœur." évoque Tirash.
- "Tout dépend... Très concrètement, si votre sœur est dans les Terres du Sud et qu'à un moment donné, vous avez cette possibilité de pouvoir nous faire retour de ce qui se passe dans les terres du sud, on est toujours ravi d’avoir ce genre d'informations mais, en effet, dans ces cas-là, il est plutôt bien qu'on sache que vous allez relativement loin. Comprenez bien une chose, en fonction de là où vous allez, on peut avoir nos intérêts et qu'il peut parfois être intéressant de savoir où vont nos yeux et nos oreilles puisque, dans ces cas-là, on peut leur demander d'écouter à certaines portes ou de regarder plus attentivement certains endroits." répond Esgaldor.
- "Il est clair qu'actuellement, notre rayon d'action entre ici, la Comté et Metraith, devrait gagner à s'agrandir que ce soit en recherches personnelles qu'à évoquer Tirash mais aussi par des engagements que nous avons d'une façon un peu spécieuse du fait du décès de Golasgil qui nous avait engagé auprès de maître Nain qui sont assez épineux en commerce et dont nous avons eu avance mais pas suivi de la poursuite du commerce du sieur feu Golasgil dont nous attendons réponse par le Moot qui statuera avec le roi, j'imagine, peut-être, sur le devenir des effets du magistrat. Ça peut être une manière d'initier un dialogue." indique Fánaviryan.
- "J'aimerais, avant de passer aux quelques questions suite à votre synthèse des événements qui se sont déroulés pour votre compagnie, monsieur Fron, je ne vous ai pas entendu. J'imagine que de part votre origine, vous êtes fidèle à la Comté, à ce jeune pays que, pour rappel, le roi Argeleb II a décidé de vous octroyer ces terres. Est-ce que vous, également, vous seriez prêt à répondre à d'éventuelles sollicitations du roi de l'Arthedain sur des agissements d'ennemis du royaume ?" demande Esgaldor.
- "Je dirais que pour donner une réponse ferme et définitive, j'aimerais que le calme soit revenu en Comté auparavant." répond Fron.
- "D'accord." entend Esgaldor.
- "Et qu'on passe à la suite des petits fours, c'est important pour leur estomac..." lance Fánaviryan.
- "Ne vous inquiétez pas, Oërlis ne devrait pas tarder à revenir avec une série de petits fours supplémentaires. Vous avez une bonne descente..." confirme Esgaldor.
- "Merci !" répond Fron avec deux petits fours dans chaque main.
- "C'est, évidemment, pour moi l'objectif premier de pouvoir faire en sorte que le calme revienne en Comté. Si, toutefois, vous vous engagez auprès de moi sachant que votre interlocuteur principal sera Astatur. Dans ces cas-là, il serait plus sage pour que vous puissiez garder une certaine discrétion, j'avais en tête si vous étiez d’accord pour nous rejoindre, c'est que vous ne soyez pas présent au Haut Conseil. Vous avez évoqué que le Shiriff Valgran Bucca donc qui est le Shiriff du quartier nord de la Comté, est bien présent actuellement avec vous ?" demande Esgaldor.
- "Officiellement, c'est lui qui ramène les prisonniers. Nous sommes l'escorte et nous l'escortons, lui, ainsi que Dame Roane et sa suite." répond Fron.
- "Au péril de la santé de plusieurs de ses Hobbits." ajoute Fánaviryan.
- "Est-ce que vous pensez que le Shiriff Valgran sera en mesure de présenter les faits devant le Haut Conseil ?" demande Esgaldor.
- "C'est un homme tempéré, oui !" confirme Tirash.
- "Oui ! Il connaît bien la situation." ajoute Daëgon.
- "Beaucoup de hobbits ne comptaient pas laisser partir Cerfblanc de la Comté." indique Fron.
- "Et vous, Monsieur Fron, quel est votre avis sur la question de Monsieur Cerfblanc ?" demande Esgaldor.
- "Il me semble que la Comté aura de meilleurs jours du fait que Cerfblanc soit arrivé jusqu'ici..." répond, hésitant, Fron.
- "D'accord... Sages paroles..." réagit Esgaldor.
- "Et je pense que Valgran est dans le même état d'esprit." évoque Fron.
- "D'accord... Très bien... J'ai, plutôt, entendu des choses positives sur ce Shiriff." indique Esgaldor.
- "Sachez que nous avions à évoquer quelques faits négatifs, nous pourrions vous raconter, aussi, quelques faits que Selenia ne pourra pas témoigner mais qu'Astatur a connu. Nous avions été amenés à descendre en allant vers Bourg Maresque par des hommes des rivières qui sont assez avenants et qui sont assez indépendants mais qui ne portent pas de mal en eux. Ça, je peux en témoigner." évoque Fánaviryan.
- "Par quel clan vous aviez été transporté ?" demande Esgaldor.
- "Le clan de Pòrbrandr..." répond Fánaviryan.
- "Donc vous étiez sur le Brandevin, alors..." demande Esgaldor.
- "Oui !" confirme Fánaviryan.
- "D'accord !" réagit Esgaldor.
- "Et nous avions été jusqu'à Bour Maresque où il y avait une situation que nous devons, quand même, vous notifier qui était celui d'un seigneur local, Pòrbrandr, que je n'ai pas pu voir mais que Daëgon a pu voir et dont sa fille allait, certainement, prendre la suite et nous avions repéré des traces de magie mais qui n'étaient pas de la bonne magie comme disait la dunéenne qui nous accompagnait à l'époque, Selenia." évoque Fánaviryan.
- "D'accord..." entend Esgaldor.
- "C'est d'ailleurs, là, que nous avons constaté que la Vieille Forêt est encore animée de mauvaises ondes et qui ne convient à aucune personne de s'y aventurer." suggère Fánaviryan.
- "Sachez que si vous êtes favorables à soutenir l'Arthedain, je vous ai présenté, plutôt, le fait que vous ayez des engagements, sachez que le royaume aurait, aussi, vis-à-vis de vous, des engagements à savoir qu'elle peut vous donner des informations puisqu'évidemment, je recueille, quotidiennement, des informations des Yeux et des Oreilles et, dans la mesure du possible, des ressources peuvent vous être également octroyées. De façon discrète, il y a, forcément, une rétribution au fait de vous engager. Donc, en tant que compagnie, vous seriez rémunéré déjà, au regard de tout ce que vous avez pu faire jusqu'à maintenant, je pense qu'il serait, tout à fait normal, mais, de surcroît, si vous êtes prêts à pouvoir régulièrement donner des informations, il est clair qu'il y aurait, derrière, de façon tout à fait discrète une rémunération. Ne vous inquiétez pas là-dessus, nous savons gérer des réceptions de sommes d'argent, sans vous poser le moindre problème dans vos affaires courantes." explique Esgaldor.
- "Pour l'instant, nous chevauchons beaucoup à travers le royaume vu la conjonction des circonstances d'apaiser les choses au plus vite. Nos demandes sont, en général, assez simples et de bon sens. Jusqu'ici, nous avons comme nous vous disions, le toit et le logis par le maire Rory Piedbruyère à Bree, un accueil familial à Metraith dans le but d'aider. Nous n'avons pas évoqué mais à Astatur, vous l'aura, peut-être, évoqué le fait que nous ayons pris conscience qu'une partie de la population hobbite expatriée du Sud était en grand désarrois et méritait d'être accueillie par leur famille ou leurs cousins en Comté afin de diminuer des tensions de populations réfugiées et même locales prises entre des forces dunéennes... Enfin, vous connaissez la géopolitique mieux que moi de Metraith mais, jusqu'ici, simplement pour vous dire, que nous avons fait commande de chariots et de chevaux et que nous sommes juste en quête, à chaque fois, de nouveaux attelages afin de faire une caravane qui est sens." évoque Fánaviryan.

Le 13 de Cerbeth de l'An 1640 - 21:05 / 22:15 - Point sur le conflit en Comté - Astatur - Esgaldor Lissiril - Oërlis - Lieu : Fornost Erain - Palais Royal - Bureau du Second Interprète

Esgaldor se tourne vers Fron et dit :
- "Autant Dame Fánaviryan de Rivendell, j'ai entendu parler de vous. Monsieur Tirash d'Umbar, j'ai également entendu parler de vous et, quand à vous, Monsieur Daëgon, j'ai aussi pu entendre parler de vous et je connais un peu votre famille. Je vous connais. Quand à vous, Monsieur, je n'avais point connaissance que vous fassiez parti de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate."
- "Je suis Fron Sacquet, je suis la dernière recrue de la compagnie de l'Aurore Ecarlate et je viens de Comté." répond Fron.
- "Et d'où en Comté ?" demande Esgaldor.
- "Lézeau !" répond Fron puis ajoute : "J'ai, donc, été aux premières loges pour assister aux différents événements qui ont secoué la Comté."
- "Maintenant que nous avons pu faire connaissance, je crois que je vais vous laisser la parole." indique Esgaldor.
- "Qu'est-ce qui vous intéresse en particulier ?" demande Daëgon.
- "Ce qui m'intéresse en particulier ? Que vous puissiez, depuis la dernière fois où vous avez rencontré Astatur, me faire le point des informations que vous avez pu avoir en Comté." répond Esgaldor.
- "Principalement la Comté." confirme Daëgon.
- "Et, après, si vous avez d'autres éléments, je suis preneur également. Je vous écoute..." indique Esgaldor.
- "Est-ce que ça vous embête si je fume une pipe pendant cet entretien, ça m'aide à me concentrer ?" demande Tirash.
- "Mais, faites donc !" confirme Esgaldor.

Tirash commence à bourrer sa pipe, se rapproche de la cheminée, allume sa pipe, tire quelques bouffées puis commence à résumer les évènements :
- "Hé bien, l'histoire est assez longue, je vais essayer d'être synthétique. Tout d'abord, afin de replacer nos actions dans un contexte, nous tenons à vous dire que nous avons agi dans l'intérêt de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, dans un premier temps, afin de pouvoir continuer les affaires que nous avions engagé avec le marchand Golasgil. Par la suite, les événements en Comté et les altercations avec des soldats Tarma puis les archers de Boëmund, nous ont amené à nous investir au service de la Comté où il nous semblait qu'une injustice avait été commise quand les deux Hobbits innocents avaient été condamnés à mort. Ensuite, il nous est apparu que les intérêts du royaume étaient également en jeu et dès lors, nous avons fait de notre mieux pour apaiser les choses et rapporter aussi fidèlement que possible les informations sur les événements afin que le roi puisse prendre les décisions qu'il jugera opportunes. À notre retour de Metraith, nous avons appris que la Comté était en effervescence et qu'il nous serait impossible de continuer notre voyage avec les Hobbits que nous escortions. Nous étions dans l'impossibilité de tenir nos engagements auprès d'eux et dans une impasse concernant nos affaires avec le marchand Golasgil. Nous avons, donc, décidé de tenter notre chance au Pont des Arbalètes où notre précédent passage nous assurait une écoute bienveillante de la part des soldats en poste là-bas. Nous avons effectivement réussi à entrer en Comté et le Shiriff Nobil Sanglebouc nous avait confié un béret, symbole de sa charge, qui semblait pouvoir nous assurer un passage jusqu'à Lézeau où nous espérions éclaircir la mort de Golasgil et trouver un moyen de poursuivre notre affaire concernant cette livraison de blé en cours avec le marchand Golasgil. En route, nous sommes tombés, par hasard, sur trois chasseurs de la maison Tarma qui étaient poursuivi par une troupe de hobbits en colère. Les chasseurs avaient, en effet, tué plusieurs moutons afin, semble-t-il, de perturber les relations entre la Comté et la couronne. Nous ne savons pas si c'était leur premier forfait ni sur quels ordres ils agissaient. Nous avons réussi à convaincre les hobbits de les épargner afin que la justice du roi puisse être rendue. Deux de ces hommes sont arrivés avec nous avec le convoi. Lors de cette même journée très mouvementée, nous avons aperçu un panage de fumée et nous avons pris la direction d'un hameau près de Lézeau, il était trop tard pour les habitants humains, cette fois, qui avaient été massacrés mais les agresseurs étaient toujours présents. Après un combat rapide mais violent, nous en sommes venus à bout et avons capturé leur leader, Gachet, que nous vous avons également ramené. Selenia, notre fidèle amie, a été gravement blessée pendant la bataille. Les forces d'Angmar semblaient donc à l'œuvre pour perpétrer leurs sombres forfaits et dresser ainsi un peu plus les communautés." explique Tirash.
- "Ils étaient en possession des anneaux d'Angmar." évoque Fron.
- "Tout à fait !" confirme Tirash.
- "Et, par ailleurs, on en a entendu plusieurs parler le Noir Parlé ce qui nous a bien convaincu que les Archers de Boëmund étaient des agents d'Angmar." ajoute Fron.
- "Cette stratégie d'Angmar nous a été confirmé par la suite par Gachet. A défaut de pouvoir intervenir militairement en Arthedain, ils distillent sournoisement leurs manigances afin de diviser les forces. C'était le cas à Metraith, c'est le cas dans la Comté et je ne serais personnellement pas surpris que ce soit le cas à Andrath avec les hommes des collines voire, peut-être même, ici, à Fornost Erain, aller savoir..." explique Tirash.
- "Si je puis me permettre, une petite précision, Tirash, tu avais réussi à extorquer l'information qu'à la base ils avaient un assassinat à la réunion qu'il n'y a pas eu et qui devait amener la Comté à être divisé en quartier et voyant les troubles, ils avaient modifié en conséquence leur projet sachant que les grandes familles ne seraient pas présentes pour évincer alors on ne sait pas qui... Je ne crois pas..." précise Fánaviryan.
- "Ils avaient, effectivement, pour projet d'assassiner, notamment, le magistrat et, effectivement, les personnes présentes à cette réunion." confirme Tirash puis ajoute : "Comme je vous le disais, ils semblent disposer d'un réseau et de ressources comme nous avons pu le constater avec cette cache près d'Occum et la facilité qu'ils ont eu à trouver quelqu'un pour les sortir des geôles de Dol Occum. Pour revenir à nos moutons, à notre arrivée à Lézeau, nous avons eu confirmation que le marchand Golasgil avait été assassiné et que deux jardiniers hobbits avaient été accusés et pendus après un jugement rapide par le magistrat Cerfblanc. Pour avoir fréquenté, brièvement, les deux jardiniers, nous étions convaincus de leur innocence. D'autant plus que la servante favorite de Golasgil, Alinna, avait disparu." indique Tirash.
- "Et que nous avions, également, un témoignage d'une de leur cousine qui n'avait pas été pris en compte stipulant qu'ils n'avaient pas bougé de la nuit." ajoute Fánaviryan.
- "Tout à fait ! Nous nous sommes donc entretenus avec le Magistrat qui était retranché sur sa colline à cause de la colère des Hobbits. Il nous a confirmé la version officielle mais ne nous a pas convaincu. Nous avons, par ailleurs, appris que le reste de la troupe des Archers de Boëmund avait été aperçue sur la colline. Notre implication dans cette affaire nous a amené à être conviés au Moot organisé à Hobbitebourg. Nous y avons rencontré rencontrer les principaux leaders Hobbit ainsi que le Mage Gandalf qui nous a conseillé d'amener notre prisonnier d'Angmar ici à Fornost. La décision a ainsi été prise de tenter une mission d'exploration dans la demeure du Magistrat. Nous n'étions pas très à l'aise à cette idée évidemment ! Mais devant le drame en préparation, nous avons décidé de prendre nos responsabilités." explique Tirash.
- "Et aussi de nous adjoindre les savoirs et connaissances de Fron Sacquet qui nous avait déjà accompagné à Hobbitebourg et que nous avions appris à connaître et à apprécier ses qualités d'initiative et de connaissance du terrain." évoque Fánaviryan.
- "Tout à fait ! Je vais, maintenant, aborder quelque-chose d'un peu plus sensible. Devant cette injustice cuisante qui était tombée sur les deux Hobbits et au regard des différents forfaits commis dans différents endroits de la Comté en toute impunité, le Moot a décidé de relever le magistrat de ses fonctions d'une certaine manière et de reprendre les choses en main entre Hobbit c'est une information très sensible..." indique Tirash.
- "Que nous n'avons partagé avec personne..." ajoute Fánaviryan.
- "La colère générée par les événements et entretenu par Angmar et peut-être la famille Tarma ; a amené les Hobbits à prendre des positions radicales qu'ils n'auraient, peut-être, pas défendu quelques semaines auparavant... Cela peut faire penser à de la trahison mais ce sont des décisions qui ont été prises dans l'objectif de protéger leur communauté. C'est ce qui était, initialement, attendu de la part du Magistrat Cerfblanc et s'il n'avait pas failli, les choses seraient, sans doute, très différentes aujourd'hui. Quoi qu'il en soit dans le manoir Cerfblanc, nous avons trouvé une partie des possessions de Golasgil ainsi que le journal du bord du magistrat que nous vous avons amené d'ailleurs et qui nous apprenait sa liaison avec Alinna, la servante de Golasgil, son obsession pour Alinna même !" évoque Tirash.
- "Sa passion dévorante !!" ajoute Fánaviryan.
- "Tout à fait ! Et sa détestation particulière de de la communauté Hobbite et de Golasgil, Alinna lui ayant révélé que Golasgil possédait de nombreuses richesses. Il est entré en contact avec les Tarma, semble-t-il, afin d'organiser la disparition de Golasgil. Il a engagé un professionnel de Bree pour se charger du sale boulot." explique Tirash.
- "Vous retrouverez ces allégations dans son livre qu'il a écrit lui-même..." ajoute Fánaviryan.
- "Tout à fait ! Il a fait un saut par Fornost Erain dans cette période-là et s'est arrangé, d'ailleurs, pour rentrer à Lézeau le 18, le lendemain du meurtre de Golasgil. Il y a des détails très précis dans ce document." explique Tirash.
- "Attestant de sa culpabilité et ayant réussi à tempérer les ardeurs du village. Nous en avions, quand même, profité pour mettre la pression sur la garde issue de Metraith, une garde mercenaire qui protégeait le magistrat et qui préférait rentrer avec un passe-droit du Shiriff du quartier ouest et nous confiait la charge de la protection du magistrat Cerfblanc afin qu'il puisse être déféré devant le roi." évoque Fánaviryan.
- "Et devant la justice." ajoute Tirash.
- "Ceci, aussi, pour temporiser le chaos créé par cet assassinat et cette double sentence injuste qui avait mis le chaos d'une façon connexe mais complètement hasardeuse..." indique Fánaviryan.
- "Tout à fait ! Ces mercenaires ont agi avec honneur en assumant leur mission jusqu'au bout mais, à un moment, il leur a semblé normal de se désengager. Nous avons également ramené ici Roane Cerfblanc l'épouse du magistrat de la famille Eketa. Nous avons, donc, ensuite, quitté la Comté accompagné du Shiriff Valgran Bucca qui nous a aidé à escorter les prisonniers jusqu'au Pont des Arbalètes où nous avons ensuite été pris en charge par le lieutenant Enrin nous a donc accompagné jusqu'à Bree, dans un premier temps, puis nous avons pris la route pour Fornost avec une petite interruption à Occum où le magistrat Brégol a souhaité avoir quelques éclaircissements sur ce qui nous amenait à transporter un magistrat en tant que prisonnier. A cette occasion, les prisonniers ont été aidés par un marchand à s'échapper, un marchand qui a aidé Gachet et ses hommes. J'ai oublié une étape ! Nous nous sommes fait attaquer, en quittant, la Comté, en quittant Lézeau par les Archers de Boëmund." raconte Tirash.
- "Ceux qui restaient..." ajoute Fron.
- "Oui ! Ils ont tenté de faire une embuscade et que Fron a réussi à localiser le lendemain et nous avons réussi à reprendre." confirme Fánaviryan.
- "Augmentant ainsi le nombre de prisonniers." évoque Tirash.
- "La Compagnie de l'Aurore Ecarlate a été capable de hauts faits !!" indique Daëgon.
- "Leur chef, Boëmund est mort dans l'attaque." précise Tirash.
- "Oui ! Dans cette fameuse embuscade, je n'ai pas pu ralentir mon coup..." évoque Fánaviryan.
- "Daëgon et Fron ont, d'ailleurs, été blessés à l'occasion de cette embuscade. Pour revenir à ça, nous étions donc à Occum et un marchand qui nous avait rejoint à Bree est parvenu à libérer les prisonniers à l'aide d'un poison, le même que celui que nous avions trouvé chez le traître Reoluin à Metraith. A l'aide du poison, il a assassiné plusieurs soldats et a permis aux prisonniers de s'échapper. Nous avons réussi à les rattraper, nous les avons retrouvés dans une cache plutôt bien doté en ressources dans la campagne près d'Occum." explique Tirash.
- "Et protégée par des pièges." ajoute Fánaviryan.
- "Et protégée par des pièges, effectivement ! Ce marchand est resté à Occum car le magistrat Brégol a souhaité qu'il reste dans sa juridiction puisqu'il avait assassiné ses hommes et voilà pour résumer tout ce qui nous est arrivé depuis que nous avons quitté Astatur..." conclut Tirash en regardant ses compagnons.
- "J'ai quelques petites choses à ajouter concernant les Archers de Boëmund. Leur plan était, effectivement, d'assassiner des personnes hautes placées et, à priori, ils sont tombés dans cette guerre civile. D'après l'interrogatoire, ils en étaient fort satisfaits et, en fait, ils se sont mis attaquer les fermes les fermes humaines afin de faire croire des attaques hobbites pour dénigrer les Hobbits et, peut-être bien, qu'ils ont attaqué des fermes hobbites pour dénigrer les humains aussi ou ce que faisaient les Tarma par exemple. Ce qui fait que beaucoup d'humains ont commencé à quitter la Comté à ce moment-là." indique Fron.
- "Lors de notre premier séjour en Comté, nous avions déjà entendu parler de certaines disparitions." évoque Fánaviryan.
- "Ces hommes sont très organisés avec des caches, des pièges, de la nourriture..." ajoute Daëgon.
- "Des habits de marchands, d'ouvriers, de laquais..." ajoute Fánaviryan.
- "Concernant le Magistrat, suite à la pendaison des deux cousins de Gelse Sangle, c'est là que nous, peuple Hobbit, nous nous sommes rebellés avant demander des explications. Le magistrat continuait à affirmer que les Hobbits avaient assassiné Golasgil et exigeait que les Hobbits restituent l'argent de Golasgil pour mettre fin au conflit ce qui était impossible car c'était lui qui le possédait et il savait très bien que ce n'était pas les Hobbits." évoque Fron.
- "Et il avait fait forcer le coffre de Golasgil." ajoute Fánaviryan.
- "Et concernant la pendaison des deux Hobbits, le chef des mercenaires devait s'en charger et il a refusé. Un autre garde l'a fait. Au final, la justice n'a pas été respectée..." indique Fron.
- "Il savait faire preuve de bon sens malgré la charge à laquelle il devait faire face..." évoque Fánaviryan.
- "A sa décharge, le magistrat Cerfblanc n'imaginait, certainement, pas que les choses prendraient ce tour mais il n'en est pas moins coupable des faits que nous vous avons rapporté..." indique Tirash.
- "Je rajouterais que la famille Tarma n'hésite pas non plus à assassiner des gens..." évoque Daëgon.

Daëgon remet le cahier de Tamir Cerfblanc à Esgaldor et lui dit :
- "On en aura, peut-être, besoin pour les procédures administratives derrière. Il faut que vous puissiez le rendre par la suite..."
- "Est-ce que vous avez d'autres éléments à évoquer ?" demande Esgaldor.
- "On a un autre document intéressant." répond Fron.
- "Trouvé dans la cache près d'Occum." précise Tirash.
- "Comme on vous disait, il y avait de quoi se faire passer pour des marchands, pour des voyageurs mais aussi pour des personnes plus nobles, pour arriver au plus près de personnes hautes placées et comme vous le savez à Metraith, c'était sur ce genre de choses que nous étions tombées par hasard. Sur le fait qu'Astatur ait été pris, que nous ne connaissions à peine mais avec laquelle nous avions pu partager le fer contre des brigands qui devaient être pendus haut et court, un peu dans les mêmes situations que ce qui a pu se passer en Comté mais disons que ce document avec les poisons qui traînent entre les mains d'Angmar, démontre qu'il y a quelque chose qui est pourri dans le Nord... Malheureusement..." évoque Fánaviryan.
- "Il s'agit d'un laisser-passer pour entrer dans la forteresse." précise Tirash.
- "Pour avoir une visite au roi..." ajoute Fánaviryan.

Daëgon lui remet le document. Fánaviryan évoque alors :
- "Si nous n'avions pas eu audience auprès de personnes si bien placées mais ça nous avait été promis par Astatur, pour témoigner des fait à Metraith, nous aurions, peut-être, utilisé ce laisser-passer à meilleur escient que les personnes qui avaient d'autres intentions afin de prévenir des turbulences qu'il y a dans les régions et qui ont fait que rencontrer Gandalf le gris, ça laissait une impression d'urgence sur une convection de phénomène comme Astatur a pu vous le raconter des rencontres de brigands mais d'orques aussi en allant à Metraith et qu'il y avait eu un changement de politique mais qui avait laissé en place, quand même, la garde dont nous avions fait fuir un lieutenant et un sergent qui étaient, visiblement, à la solde d'Angmar sans avoir certitude, que le capitaine Roldan qui est l'interface entre la garde royale et les mercenaires qui font régir le calme dans la ville. Le coup du chef des mercenaires mériterait sa caserne..."
- "Pour vous dire qu'à l'heure actuelle, nous, nous avons cherché à avoir des renseignements sur Vaughn Ynn et Sean. Pour l'instant, aucun signe..." indique Esgaldor.
- "Ils se sont évaporés..." évoque Daëgon.
- "À priori, ils ne sont pas revenus sur Metraith." précise Esgaldor.
- "Ah bah ! Ça m'étonnerait qu'ils reviennent !!" réagit Daëgon.
- "Et on ne sait pas du tout où est-ce qu'ils ont pu aller... Je n'ai pas eu, pour l'instant, d'informations par rapport à ces deux hommes qu'on recherche activement." indique Esgaldor.
- "Je crains qu'on ne les rencontre un jour..." estime Daëgon.
- "Parce que nous, nous devrons, peut-être, réussir à maintenir une route entre la Comté et Metraith, la route de Bree à Metraith risque d'être compliquée à emprunter sur les prochains mois." évoque Fánaviryan.
- "En effet... Vous connaissez, peut-être, le Seigneur Pellendur ?" demande Esgaldor.
- "Bien sûr !" confirme Daëgon.
- "Oui ! Ainsi que sa sœur." ajoute Fánaviryan.
- "On l'a croisé avant hier !" indique Fron.
- "Oui, il revenait de Fornost." confirme Daëgon.
- "D'accord... Donc vous avez pu discuter avec lui et il a pu vous signaler qu'il y avait des troupes du côté d'Andrath qui se regroupaient." évoque Esgaldor.
- "Oui ! Il était venu quérir des renforts, il me semble..." évoque Daëgon.
- "Oui ! C'est bien cela... Sauf qu'actuellement, le roi n'est pas là et que le Haut Conseil est frileux. De toute manière, tant que le conflit n'est pas apaisé en Comté, il est clairement impossible de pouvoir envoyer des troupes là-bas." évoque Esgaldor.
- "Que pensez-vous de la situation au regard des faits que nous avons exposé par rapport à la Comté. Il nous semblerait que tout peut s'apaiser si chacun y met du sien." demande Daëgon.
- "Ce que je vais faire rapidement, c'est d'aller voir la reine pour lui présenter le document que vous m'avez transmis, le carnet du magistrat." annonce Esgaldor.
- "Très bien ! Si vous avez besoin de plus de détails, nous avons encore des prisonniers et des gens qu'on escorte aussi. Des officiels de la Comté sont venus avec nous." évoque Daëgon.
- "Roane Cerfblanc aura peut-être quelques mots à ajouter également." évoque Tirash.

Session N°108

Le 10/01/2024

Le 13 de Cerbeth de l'An 1640 - 20:15 / 21:00 - Entretien avec Esgaldor Lissiril - Astatur - Esgaldor Lissiril - Oërlis - Lieu : Fornost Erain - Palais Royal - Bureau du Second Interprète

Les compagnons vont longer un couloir sans y croiser la moindre personne. Après quelques instants, ils aperçoivent un homme assis sur un banc. Elle se lève lorsque les Compagnons approchent, approche en levant les bras. Les compagnons reconnaissent, aussitôt, Astatur. L'homme dit alors :
- "C'est bien vous !! C'est bien vous !!"
- "Astatur !! Content de vous voir !!" réagit Tirash.

Astatur vient chaleureusement serrer dans ses bras Daëgon, Fánaviryan et Tirash. Fron se présente, Astatur s'abaisse et vient serrer la main du Hobbit. Puis Astatur demande :
- "Comment allez-vous ?"
- "Je dois dire qu'on est bien usé de toutes nos aventures !" répond Daëgon.
- "Nous qui imaginions faire preuve de loyauté en allant retrouver notre commanditaire commercial, nous sommes tombés sur une révolution !" évoque Fánaviryan.
- "Ah ! Ne m'en dites pas plus, j'aimerais vous présenter quelqu'un." indique Astatur.
- "Vous étiez au courant de notre arrivée ?" demande Daëgon surpris.
- "Oui ! Fornost Erain a reçu un message du magistrat Brégol indiquant que vous transportiez des prisonniers dont un magistrat de la Comté." répond Astatur.
- "Et des agents d'Angmar également." précise Fron.
- "Ah... Ce n'était pas précisé..." réagit Astatur.
- "Les petites surprises du destin..." évoque Fánaviryan.
- "Le second interprète du Roi souhaiterait s'entretenir avec vous." annonce Astatur.
- "Second interprète ?? Qu'est-ce que ça veut dire ?" demande Daëgon.
- "Ce n'est pas l'interprète principal du Roi, c'est son second interprète." répond Astatur.

Astatur fait entrer les Compagnons dans un bureau richement décoré, du mobilier finement ciselé et doré, des ornementations prestigieuses. Oërlis n'est pas rentré dans la pièce et est resté attendre dans le couloir. Dans le salon, un homme aux cheveux gris bien peignés, dans une tenue sobre mais élégante, se tient debout près d'un fauteuil. Dès que les compagnons entrent, il accueille les compagnons :
- "Bonjour Esgaldor Lissiril, je suis le second interprète du Roi. Je souhaitais vous rencontrer. Astatur m'a beaucoup parlé de vous. Mais, je vous en prie, installez-vous."

Esgaldor présente de confortables sièges disposés autour d'une table ronde. Sur la table sont disposés des verres en cristal, une flasque d'eau et de vin, des assiettes en or avec des petits fours disposés à l'intérieur. Fánaviryan lance :
- "Je vois une grande flasque !"
- "Oui ! Vous avez, sans doute, soif après ce voyage..." répond Esgaldor.
- "Oui !! Et nous allons avoir la langue bien pendue !!" réagit Fánaviryan.
- "Je vous remercie..." répond Daëgon.
- "Astatur m'a longuement parlé de vous." indique Esgaldor.
- "Au sujet ?" demande Daëgon.
- "Au sujet de ce que vous avez fait à Metraith." répond Esgaldor.
- "Très bien !" confirme Daëgon.

Il sert du vin à chacun, présente également les petits fours. Fánaviryan hume le vin, ne semble pas être du Vespéral mais en bouche, est d'une très grande douceur et raffiné, agréable et fruité, un goût inconnu aux papilles des compagnons. Esgaldor s'installe dans un siège et observe les quatre compagnons, observant leurs gestes et leurs attitudes. Il est très calme, posé et semble amusé de vous voir. Lorsqu'il constate que les compagnons sont bien posés dans leur siège et ont pu boire et manger un peu, Esgaldor reprend la parole :
- "Je vais, peut-être, me présenter un peu plus puisqu'il est important que vous sachiez à qui vous avez affaire. Officiellement, je suis le second interprète du roi ce qui est le cas. Je maîtrise un certain nombre de langues mais je ne suis pas que cela... Je suis aussi l'oreille, les yeux du roi."
- "Vous voulez dire son bras droit ?" demande Daëgon.
- "Ce serait exagéré... Disons que je donne, quotidiennement, des informations au roi sur ce qui se passe en coulisse. Astatur est l'un de mes espions. Il y en a d'autres. Je suis donc à la cour pour pouvoir intervenir s'il faut traduire un message ou un invité étranger mais, en réalité, le premier interprète joue ce rôle. Mes interventions dans ce domaine sont rares... Astatur m'a fait un rapport, assez détaillé, de ce qui s'est passé à Metraith. Je dois dire que ce que vous avez accompli, là-bas, est admirable. J'aurais, sans doute, des propositions à vous faire. Nous avons le temps d'en échanger mais, avant tout, j'aimerais vous entendre." explique Esgaldor.
- "Sur les derniers événements ?" demande Daëgon.
- "Disons que j'aimerais savoir, exactement, ce qui s'est passé et ce que vous avez comme élément par rapport à ce qui s'est passé dans la Comté depuis que vous avez quitté Astatur. Vous avez, sans doute, des choses à dire." répond Esgaldor.
- "Très clairement !" confirme Fánaviryan.
- "Si vous avez temps devant vous..." évoque Daëgon.
- "Moi, j'ai tout mon temps. Je vais demander à ce qu'un repas nous soit prévu. Nous allons pouvoir manger ici. Nous avons la soirée devant nous." annonce Esgaldor.
- "Juste une petite question, j'imagine que nos prisonniers sont en de bonnes mains ?" demande Tirash.
- "Dans une ville avec une telle présence militaire, je pense qu'il ne peut pas se passer grand-chose !" réagit Daëgon.
- "J'ai cru comprendre que la gouverneure adjointe était sur place." indique Esgaldor.
- "Oui, tout à fait ! C'est elle qui nous a accueilli." confirme Daëgon.
- "Bien ! Si elle est sur place, il n'y a pas grand-chose à craindre. S'il y a bien quelqu'un qui, aujourd'hui, sur Fornost, sait diriger la ville, c'est bien Étaméä. Elle mène la cité à ce jour. Je vais assez peu parler pour l'instant. Je répondrai à toutes les questions que vous aurez par la suite mais, avant toute, je voudrais vous entendre." évoque Esgaldor.

Pendant toute la conversation, Astatur reste debout, le plus souvent, derrière Esgaldor. Régulièrement, il se déplace pour venir servir Esgaldor ou les compagnons avec la nourriture et la boisson qui sont déposées sur un mobilier du salon par Oërlis.

Le 13 de Cerbeth de l'An 1640 - 19:15 / 20:15 - Arrivée à Fornost Erain - Étaméä Orrómen - Galion - Garde Fornost Erain - Oërlis - Lieu : Fornost Erain - Entrée de la ville

Il est un peu plus de dix-neuf heures lorsque le convoi arrive dans les faubourgs de Fornost Erain. La majestueuse capitale fait face aux compagnons. La ville est en hauteur, elle surplombe la route, attachée aux crêtes rocheuses des Hauts du Nord. La cité de Fornost Erain est aussi nommée le Norbury des Rois, cité royale depuis maintenant deux cents ans. Elle se tient une élévation escarpée des coteaux sud des hauts septentrionaux, des crêtes rocheuses qui protègent la cité dúnedaine. Seul le vent froid du nord arrive à s'engouffrer dans les Hauts du Nord jusqu'à la forteresse. De nombreuses bannières flottent au-dessus de la ville dont celle comprenant 7 étoiles représentant l'emblème royal. Les autres bannières représentent, pour la plupart, les grandes familles du royaume. Ce qui frappe le voyageur en arrivant à proximité de l'enceinte de la ville est la forte présence de l'armée royale.

Dans les faubourgs, la présence militaire est importante avec plusieurs camps ainsi que des terrains d'entrainement militaires. Pour arriver à l'entrée de la ville, le convoi va, ainsi, traverser plusieurs camps qui stationnent non loin de Fornost Erain, ils peuvent voir des soldats s'entrainer à l'épée ou à l'arc. La bannière étoilée flotte dans ces camps ce qui signifie qu'il s'agit de l'armée royale.

Daëgon va évoquer auprès de ses compagnons que toute l'administration de la ville est dirigée par des militaires, à toutes les échelles de l'organisation de Fornost Erain.

Lorsque le convoi arrive à l'entrée de la ville, les gardes vont stopper le convoi. Le lieutenant Enrin discute avec des gardes qui portent une armure étincelante, un plastron finement ouvragé et la lance à la main. Rapidement, le lieutenant Enrin ainsi que les trois cavaliers qui sont devant, vont entrer dans la ville. Les gardes de Fornost Erain bloquent l'entrée aux autres voyageurs.

Les compagnons descendent des chariots, bloquent les chariots avec des pierres et se regroupent pour se dégourdir les jambes et discuter. Galion vient les voir et leur dit :
- "Nous avons rempli notre tâche pour ce qui nous concerne. J'espère que nous aurons l'occasion, très prochainement, de nous revoir."
- "Si vous êtes toujours dans le secteur, oui probablement..." répond Daëgon.
- "Je ne sais pas encore ce que nous devons faire par la suite. Je vous dis en tout cas à bientôt !" indique Galion.
- "Dites, à tout hasard, avez-vous rencontré d'autres griffus dans ces marais à votre retour ou c'était localisé sur l'ancien fort ?" demande Fánaviryan.
- "C'était localisé mais nous ne sommes pas retournés du côté du fort mais nous sommes, de nouveau, repassés au marais et c'était plus calme pour le coup." répond Galion.
- "À Metraith, nous avons vu pas mal d'hommes des collines et il faut croire qu'il y a du mouvement derrière, du côté d'Andrath." évoque Fánaviryan.
- "Oui ! On a eu vent de ces mouvements de troupes. Vous avez, peut-être, croisé des troupes allant vers le sud, des troupes de Minas Malloth ?" évoque Galion.
- "Pellendur et ses hommes ?" répond Fánaviryan.
- "Tout à fait ! Ils sont venus alerter disant qu'il y avait des soucis dans le nord du Cardolan." précise Galion.
- "Et nous n'avions pas pu les voir avant mais nous avions même rencontré quelques orques..." évoque Fánaviryan.
- "Ah !! D'accord... Il y a quelques maraudeurs qui traînent par-ci par-là mais nous n'avons pas eu l'occasion de les affronter récemment..." indique Galion.
- "Pour preuve, quelques crocs..." évoque Fánaviryan en montrant les crocs d'orque en pendentif.

Galion se retourne vers l'entrée de la ville où une délégation est en train de descendre. Des gardes de Fornost Erain viennent vers le convoi accompagnés d'une personne sur un cheval blanc. Galion annonce alors :
- "Je vous laisse..."
- "De qui s'agit-il ?" demande Tirash.

Galion répond d'un petit sourire, salue en levant la main et s'en va. Daëgon le salue également de la main puis tous les compagnons observent l'arrivée de la délégation. Le cavalier en approche doit être un officier selon la tenue portée, entouré d'une dizaine de gardes et du lieutenant Enrin à l'arrière. Ils finissent par constater qu'il s'agit d'une femme, à la longue chevelure noire, l'allure militaire, attitude stricte et fermée. Elle s'approche des compagnons, toujours entourée des gardes, avec une grande dignité, s'exprimant d'un ton juste et ferme :
- "Étaméä Orrómen, gouverneur adjointe de Fornost Erain. Pourriez-vous me montrer les documents que vous avez en votre possession par rapport aux prisonniers ?"

Son regard parcourt le convoi, les différents chariots et de ses lèvres, un sourire se dessine. Elle descend de cheval, les gardes s'écartent, elle se dirige vers l'un des chariots et Roane Cerfblanc se dirige aussi vers elle. Les deux femmes se prennent l'une et l'autre les bras dignement avec un grand respect et une noblesse dans le geste. Elles finissent par se faire la bise puis les deux femmes s'échangent quelques politesses puis Étaméä se tourne vers les compagnons. Daëgon la salue le plus dignement qu'il peut puis lui transmet les documents demandés. Daëgon n'avait pas connaissance que cette femme avait obtenu ce poste si prestigieux, sans doute, une nomination assez récente. Étaméä consulte les documents avec le soutien de Daëgon qui lui présente les éléments. Au moment où Tirash prend la parole pour lui dire : "Je vous présente le Shiriff Valgran.", Étaméä Orrómen s'est retournée et rejoint le cercle des gardes de Fornost Erain pour consulter à l'écart les documents.

Fron demande à Daëgon :
- "Tu as donné les bagues aussi concernant les prisonniers d'Angmar ?"
- "Tirash les a. On va attendre le retour de Madame la gouverneure adjointe." répond Daëgon.

Quelques minutes s'écoulent pendant lesquelles Étaméä Orrómen consulte les documents. Les gardes surveillent toute approche éventuelle du gouverneur adjointe qui a toute autorité sur ces hommes. Sa posture hiérarchique est clairement identifiée et les hommes exécutent les ordres à la lettre.

Un homme est sorti de la ville et se dirige vers les gardes entourant Étaméä. Le visage de l'homme n'est pas visible, il porte une capuche, il n'est pas très grand, mince. Il s'adresse aux gardes, leur remet un parchemin qui est remis à Étaméä. La femme lit le parchemin, s'approche de l'homme, lui remet le parchemin puis se dirige vers le convoi et d'une voix autoritaire et puissante annonce :
- "Je souhaite voir les membres de la Compagnie de l'Aurure Ecarlate !!"
- "Nous sommes ici ! Nous répondons présents !" répond Fánaviryan en s'approchant et indique en s'inclinant en sindarin : "Fánaviryan Wesmin ! Honorée de vous rencontrer belle vice-gouverneure Étaméä Orrómen."
- "Veuillez suivre cet homme, s'il vous plaît..." répond Étaméä Orrómen sans prêter attention aux propos de l'Elfe.

Les quatre compagnons s'approchent de l'homme à la capuche qui lève légèrement la tête et ils reconnaissent alors le visage d'Oërlis. Le dunéen a un petit sourire complice et dit :
- "Suivez-moi !"
- "Allons-y les amis !" répond Daëgon avec un certain enthousiasme.
- "Oui !!" réagit Fánaviryan.

Oërlis accompagné des quatre compagnons se dirigent vers Fornost Erain et vont commencer à monter les rues et se dirigent vers le nord de la ville. Les rues sont, pour la majorité, en pente, avec des maisons, de pierres blanches, offrant une apparence froide à la ville. Le dunéen va s'arrêter dans l'une des ruelles et va se retourner vers les quatre compagnons et leur demander :
- "Ça va ? Vous allez bien ?"
- "Oui et toi ?" répond Daëgon.
- "Que d'aventures !!" répond Fánaviryan.
- "Comme tu peux le constater Selenia n'est plus parmi nous. Elle est en convalescence en Comté." annonce Tirash.
- "Qu'est-ce qui s'est passé ?" demande Oërlis.
- "Nous avons eu affaire aux hommes d'Angmar, à la compagnie de Boëmund dont nous t'avions déjà parlé." indique Tirash.
- "Oui..." confirme Oërlis.
- "Mais elles se rétablie progressivement..." précise Tirash.
- "Et nous les avons eus !! Et nous venons les livrer !" annonce Fánaviryan.
- "Et vous monsieur ?" demande Oërlis en s'adressant à Fron Sacquet.
- "Fron Sacquet !" répond Fron.
- "Une dernière recrue de la Compagnie !" ajoute Daëgon.
- "Très bien !" confirme Oërlis.
- "Fort efficace débusqueur d'assassin en puissance à Occum !" annonce Fánaviryan.
- "Bien... on va on va continuer..." suggère Oërlis.
- "Vous êtes, Monsieur ?" demande Fron.
- "Oërlis, compagnon de voyage d'Astatur." répond Oërlis.
- "Tu sais ce dont on t'a parlé de ce qu'on avait pu vivre à Metraith avant de venir en Comté." évoque Tirash.
- "Le fameux marchand de vin." ajoute Fánaviryan avec un gros clin d'œil appuyé.
- "D'accord..." confirme Fron.

Oërlis va diriger les Compagnons dans les rues, empruntant les axes secondaires et remontant jusqu'aux quartiers nobles de Fornost Erain. Daëgon connait bien les lieux et n'est pas perdu dans les chemins empruntés par Oërlis. Sur le chemin, le dunéen ne s'exprime pas mais Daëgon lui demande :
- "Tu nous amène où ?"
- "Au palais..." répond Oërlis.
- "Ah oui ! Au palais directement !" réagit Daëgon.

Daëgon va profiter de la traversée de la ville pour présenter Fornost Erain à ses compagnons, de préciser les lieux notables et les quartiers que le Dùnedain connait bien, ses anecdotes personnelles.

En arrivant devant les grilles du palais, les gardes laissent passer Oërlis et les compagnons qui vont emprunter des voies secondaires. Du parvis du palais, les Compagnons peuvent, alors, apercevoir la ville de Fornost Erain dans son ensemble et une partie de la région vers le sud. Ils peuvent aussi, pendant quelques instants observer une grande tour qui pointe vers le ciel, la tour des prophètes où un artefact sacré, le Palantír, la pierre de vision, y est gardé. Les Compagnons accèdent alors au palais par une entrée secondaire.

Le 13 de Cerbeth de l'An 1640 - 12:15 / 19:15 - Fin du voyage avec les Rôdeurs - Enrin - Galion - Roane Cerfblanc - Lieu : Nan Tùrath - Vieille Route du Nord

Vers midi, une dizaine de cavaliers vont s'arrêter à la hauteur du convoi. Ils semblent être des militaires mais sans bannière ou signe distinctif signalant leur appartenance à un corps de l'armée. Daëgon va reconnaître les cavaliers comme étant des Rôdeurs de l'Arthedain, un corps franc de l'armée royale. Lorsqu'ils approchent Daëgon va avoir la confirmation par l'anneau des Rôdeurs qu'ils portent tous et l'un d'entre eux a déjà été rencontré, Galion qui s'approche des compagnons pendant que les autres Rôdeurs discutent avec le lieutenant Enrin.

Galion ne semble pas surpris de voir la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, salue les compagnons avec un petit sourire au coin des lèvres. Daëgon lui dit :
- "Ça fait longtemps !!"
- "Je pensais bien vous voir ici..." indique Galion.
- "Ah... Nous étions prévus..." réagit Daëgon.
- "Nous avons été informé de votre arrivée. Nous venions à votre rencontre pour vous escorter jusqu'à Fornost Erain." annonce Galion.
- "C'est bien aimable !!" réagit Tirash puis demande : "Avez-vous des nouvelles de la Comté ?"
- "Oui... De ce que j'ai appris, tôt ce matin, il semblerait que les Tarma ont fait mouvement vers Corréna. On ne m'a pas rapporté une nouvelle bataille mais, en tout cas, les troupes Tarma sont venus porter main forte au seigneur local." annonce Galion.
- "Le seigneur local ??" réagit Fron.
- "Oui... Gathdîn, un cousin de la famille Tarma qui est le seigneur de la place-porte de Corréna. Il semblerait que les Hobbits se soient retiré des lieux. J'attends des nouvelles pour en savoir plus..." indique Galion puis ajoute : "Il semblerait que nous allons reprendre prochainement la route. J'espère que vous vous êtes bien restaurés. Il reste encore un peu de de temps de route avant d'arriver à Fornost Erain."
- "Tout à fait !" confirme Tirash.
- "Nous allons pouvoir en profiter pour nous échanger des nouvelles depuis le temps !" propose Fánaviryan.
- "Mais bien sûr !!" confirme Galion.

Le convoi va pouvoir reprendre la route avec dix cavaliers supplémentaires. Galion va rester à hauteur des chariots et pouvoir ainsi discuter avec les compagnons.

Lors d'une pause durant l'après-midi, Tirash va demander à ses compagnons :
- "Ce serait, peut-être, bien qu'on anticipe et qu'on parle à Roane de notre besoin et, peut-être, de son soutien pour aller rencontrer les grandes familles et notamment la famille Orrómen à Fornost Erain."
- "Oui ! Peut-être que Daëgon en étant de Fornost sera plus à même de paraître plus avenant en étant de la même origine et surtout fier Dùnedain !" suggère Fánaviryan.
- "Je pensais lui demander comment elle allait et comment elle voyait son retour à Fornost et lui dire simplement qu'éventuellement, on pourrait avoir besoin de ses relations pour essayer de continuer à démêler des problématiques de la Comté, pour rencontrer, éventuellement, quelqu'un de la famille Orrómen." suggère Tirash.

Ses compagnons acquiescent. Tirash va, lors d'une pause de l'après-midi, aller voir Roane et lui évoquer les propos échanger avec ses compagnons. Roane va répondre :
- "Je peux vous proposer dans les prochains jours que vous venez manger à la maison. Déjà, vous rencontrerez mon père." avec un petit sourire.
- "Fort bien !" répond Tirash.
- "C'est noté !" conclut Roane.

Fron profite du voyage pour demander à Daëgon des informations sur Galion et va, ainsi, apprendre l'histoire de la découverte du Fort du marais des Eaux-aux-Moucherons et l'intervention de Galion.

Le 13 de Cerbeth de l'An 1640 - 04:05 / 12:10 - Fin de voyage vers Fornost Erain - Niocol - Revelin - Trévina - Lieu : Nan Tùrath - Vieille Route du Nord

Après une nuit très calme, le matin, à l'auberge, Trévina va discuter avec Fànaviryan. Elle va raconter une partie de son histoire qui, jusqu'alors, n'est pas très aventurière. Elle a, essentiellement, vécu en Comté, une lointaine cousine de la famille Tarma. Elle a été engagée par Roane Cerfblanc lorsque cette dernière est arrivée en Comté. Elle vient donc pour la première fois à Fornost Erain.

Daëgon s'est réveillé un peu plus en forme, moins fatigué et ne ressentant quasiment plus sa blessure.

Avant de partir, Fànaviryan cherche un petit morceau de bois la taille d'un pied tabouret avant de partir. En sortant de l'auberge, Fànaviryan aperçoit un tas de bois avec du mobilier cassé dont plusieurs tabourets, chaises et tables. Elle récupère trois pieds de tabouret. Elle vient remettre l'un des trois à Trévina en lui expliquant qu'elle peut le placer entre ses jambes pour le voyage et éprouver, ainsi, un certain plaisir. La domestique est gênée par cette proposition et va décliner la proposition de l'Elfe qui repart vers son chariot avec les trois pieds de tabouret. Trévina va, pour le reste de la journée, garder ses distances avec Fànaviryan.

Tirash, dans la matinée, va aller voir les deux marchands et leur proposer de leur rembourser la journée perdue à Occum en leur remboursant cinq pièces d'argent chacun. Les deux marchands hésitent puis finissent par accepter la proposition.

Le paysage va devenir plus accidenté, les basses collines se transforment en crêtes abruptes, la route emprunte des pentes plus conséquentes. Le lieutenant Enrin impose, d'ailleurs, un rythme soutenu souhaitant ne pas arriver trop tard à Fornost Erain, avant la nuit.

Les conducteurs des chariots vont être mis à rude épreuve en cette dernière journée de route. Seul Túdur est en difficulté pour maintenir le rythme des chariots. Les autres conducteurs vont l'aider à tenir ses chevaux. La progression va se faire à une bonne allure.

Les compagnons constatent qu'ils sont dans une région plus civilisée, quelques fermes, hameaux sont présents, non loin de la route et plusieurs voyageurs sont croisés sur le chemin.

Le 12 de Cerbeth de l'An 1640 - 18:45 / 22:00 - Soirée à l'auberge - Cavalier de l'Arthedain - Enrin - Lieu : Nan Tùrath - Auberge du Haut

Le convoi arrive à l'auberge du Haut vers dix-neuf heures. Le chemin a été plus long entre Occum et l'auberge du Haut. Les compagnons vont remarquer que l'établissement ressemble, dans son architecture à celle de l'auberge du Bas, l'aubergiste semble avoir un lien de parenté, d'ailleurs, avec le tenancier de cet établissement.

La soirée va se dérouler dans le calme. La garde autour des prisonniers reste bien présente même si les trois agents d'Angmar sont fatigués, blessés et ne semblent pas opposer une grande résistance. Tirash propose de faire des rotations assez courtes entre les compagnons, les anciens miliciens de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate et les cavaliers du lieutenant Enrin.

Fànaviryan va profiter de la soirée pour se remettre à la couture et son projet de capeline. Chacun va pouvoir se coucher pour se reposer et faire un tour de garde sur une courte période. La nuit est brillante avec les étoiles qui scintillent dans le ciel avec l'absence totale de la lune. La journée du lendemain s'annonce sous le soleil estival, aucun nuage ne pointe à l'horizon.

Le 12 de Cerbeth de l'An 1640 - 04:00 / 18:45 - Voyage vers Fornost Erain - Brégol - Mollun Gamgie - Niocol - Revelin - Roulard Bessac - Trévina - Valgran Bucca - Lieu : Nan Tùrath - Vieille Route du Nord

Les compagnons se réveillent vers quatre heures du matin. Le soleil se lève sans aucun nuage dans le ciel. La journée devrait être très belle pour voyager. Brégol arrive avec quelques villageois. Ils viennent apporter un repas frugal pour le matin. Brégol s'installe avec les quatre compagnons pour discuter et leur annonce :
- "Mes hommes ont surveillé les prisonniers pendant la nuit, une surveillance à distance et surtout à l'oreille. Pendant la nuit, il y a eu des échanges de paroles et, en particulier, d'Imrinn auprès de ceux qui se sont enfuis. Mes gardes n'ont pas réussi à comprendre ce qu'ils se disaient."
- "Ils n'ont pas compris parce qu'ils étaient trop loin ou parce que c'était une langue inconnue ?" demande Fron.
- "Parce que la langue leur était inconnue.
- "Ah ! Très bien ! Cela ne fait qu'un peu plus de certitude par rapport à la culpabilité d'Imrinn s'il semble parler le Noir Parler. Ce n'était, peut-être, pas cette langue là... En tout cas, il semblerait être, au moins, autant coupable qu'on le croyait." évoque Tirash.
- "Oui ! Mes hommes n'ont pas forcément la culture pour déceler du Noir Parler. Je ne peux pas vous le confirmer pour la langue. Tout laisse à penser que c'était de cette langue. Je vais vous chercher vos prisonniers puisque je vois que vous êtes dans vos préparatifs." indique Brégol.
- "En effet ! Nous sommes presque prêts." confirme Daëgon.
- "J'ai demandé à quelques-uns de mes hommes de vous accompagner sur les premiers mètres de la sortie pour vérifier que ces dunéens n'ont aucune velléité vis-à-vis de vous. En tout cas, ils ont passé la nuit, d'après les gardes que j'avais posté en haut de Dol Occum, dans les habitations des anciens hobbits. Nous verrons combien de temps il reste ici..." indique Brégol.
- "Très bien ! En tout cas, je tiens à vous remercier ! A notre arrivée à Occum, vous nous avez imposé votre autorité mais elle était justement imposée et merci beaucoup pour la manière dont vous avez traité toutes ces affaires." remercie Tirash.

Brégol semble touché par les propos de l'homme du sud, hoche simplement de la tête.

Dehors, les deux marchands et les Nains préparent leurs chariots. Valgran, ses deux hobbits, les six miliciens ainsi que les quatre compagnons préparent les chariots. Puis, le convoi se met en mouvement. Lorsqu'ils quittent les portes d'Occum, ils sont accompagnés par des gardes. Les dunéens restent à distance, dans le hameau hobbit, éloigné de la route.

Les compagnons ne relâchent pas les mesures de sécurité et les prisonniers sont attachés et placés sous surveillance pendant tout le voyage qui se déroule dans de bonnes conditions. Les pauses sont régulières pour que les chevaux puissent boire avec la chaleur présente. Toutefois, le lieutenant Enrin souhaite maintenir un rythme pour être sûr d'arriver à l'auberge ce soir.

Pendant la journée, Fánaviryan va discuter avec Trévina, l'une des domestiques de Roane. Elle va s'intéresser à son histoire, ses origines et ses projets en arrivant à Fornost Erain. Fánaviryan évoque son éventuelle envie de voyager après son arrivée à Fornost Erain. Trévina reste méfiante, livre une partie de son histoire à l'Elfe. Elle se livre doucement.

Les deux marchands sont très calmes pendant le voyage. L'arrestation d'Imrinn semble avoir eu un impact sur leur comportement. Au départ, ils semblent méfiants et mesurés dans leur attitude. Tirash, lors des pauses, vient discuter avec eux pendant la journée en particulier pour leur présenter les preuves qui accablaient Imrinn avec, notamment, la dernière discussion surprise dans les geôles de Dol Occum dans une langue inconnue qui laisse entendre qu'il s'agissait d'un agent d'Angmar. Les deux marchands entendent les arguments de Tirash mais leur attitude ne va pas changer au cours du voyage.

Le 11 de Cerbeth de l'An 1640 - 19:40 / 22:30 - Dernière nuit à Occum - Bilbu Sacquet - Bolbard Plume - Gidéon Bucca - Jil Sablonnier - Mollun Gamgie - Necotr Sablonnier - Roulard Bessac - Valgran Bucca - Lieu : Occum - Salle communale

En arrivant à la salle communale, Tirash informe toutes les personnes présentes du départ pour le lendemain. Les compagnons vérifient que les provisions sont suffisantes pour aller jusqu'à Fornost Erain. Daëgon suggère :
- "On peut même acheter des tonneaux de bière !!"
- "On pourra en acheter au retour pour aller jusqu'à Bree." propose Tirash.
- "Oui ! Il faudra y penser au retour." confirme Daëgon.

Valgran va annoncer à Gidéon qu'il va pouvoir rester à Occum pour se reposer et se soigner. Le Hobbit semble attristé de cette nouvelle et semblait vouloir poursuivre la route jusqu'à Fornost Erain. Valgran va poursuivre la route avec Roulard et Mollun.

Juste avant le repas, Fron et Tirash vont prévenir les Nains ainsi que les deux marchands à l'auberge que le départ est bien prévu le lendemain matin, aux aurores.

Fánaviryan va voir ses compagnons hobbits et va chanter avec eux. Elle va débuter une nouvelle chanson : "Attrape-moi dans ma grotte !" :
- "A Occum, vous êtes partis
- Dans les collines nous avons chassés,
- Pour finir par entendre au loin,
- Attrape-moi dans ma grotte !
- Attrape-moi dans ma grotte !
- Des collines jusqu'au fond d'un trou sombre,
- Nous sommes allés mettre les doigts,
- Tu as fini par crier,
- Attrape-moi dans ma grotte !
- Attrape-moi dans ma grotte !
- Dans ton trou semé d'embuches,
- Dans la sueur et l'humidité,
- Nous avons trouvé ta cache,
- Tu as alors hurlé,
- Attrape-moi dans ma grotte !
- Attrape-moi dans ma grotte !
- Nous t'avons ressorti de la mer des profondeurs,
- Les mains dans le dos et les pieds devants,
- Bien ficelé comme un gardon,
- Tu ne pouvais plus fanfaronner,
- Attrape-moi dans ma grotte !
- Attrape-moi dans ma grotte ! Bis,
- Attrape-moi dans ma grotte !
- Attrape-moi dans ma grotte !"

Fánaviryan va ainsi animer la soirée en améliorant sa nouvelle chanson et en reprenant son répertoire dont "La Baston de Corréna" qui plait toujours autant aux Hobbits.

Après les chants des Hobbits, la fin de soirée va, par la suite, se dérouler dans le calme. Chacun va préparer ses affaires pour le départ.

Le 11 de Cerbeth de l'An 1640 - 19:15 / 19:30 - Entretien avec Brégol - Brégol - Valgran Bucca - Lieu : Occum - Bureau du Magistrat

Lorsqu'Imrinn a quitté le bureau, Brégol prend des notes sur un parchemin qu'il vient de prendre dans sa réserve. Daëgon en profite pour lui demander :
- "Magistrat, pensez-vous que nous pouvons partir demain à Fornost Erain ?"
- "Je ne vois pas de contrainte particulière à mon niveau. Evidemment, le marchand ou soi-disant marchand Imrinn ne sera pas des vôtres." répond Brégol.
- "On s'en doute bien !" réagit Daëgon.
- "En effet, il ne sera pas des vôtres. Quand au reste de la troupe, il n'y a pas de souci." indique Brégol.
- "Avez-vous des choses à relater à Fornost Erain ? Nous pourrions porter votre pli éventuellement ?" suggère Daëgon.
- "Non... Je vais attendre le retour de l'Artatan Ruinír pour voir avec lui s'il a besoin de faire remonter certaines informations." répond Brégol.
- "Très bien !" réagit Daëgon.
- "Monsieur Valgran, est-ce que vous souhaitez que votre compagnon reste ici le temps d'une convalescence éventuelle ?" demande Brégol.
- "Oui... Ça me semble plutôt une bonne idée..." répond Valgran.
- "Oui, on repassera par ici !" répondent Daëgon et Tirash.
- "Je vous remercie Monsieur le magistrat !" indique Valgran de sa petite voix enfantine.
- "Est-ce qu'il y avait d'autres choses que vous vouliez voir ?" demande Brégol.
- "Deux choses !" répond Tirash puis ajoute : "Pourrons-nous passer vous voir demain matin juste avant notre départ afin de savoir si le garde qui observe Imrinn a eu des informations ?"
- "Bien sûr ! Je ne manquerai pas de venir vous informer de ce qui a pu se passer cette nuit à Dol Occum. Ils se relaieront, justement, dans les geôles en particulier dans cet endroit un peu à l'écart comme vous l'aviez suggéré pour entendre les éléments particuliers et je vous remets l'autorisation pour transporter le Magistrat Cerfblanc jusqu'à Fornost Erain." indique Brégol en remettant le parchemin cacheté puis ajoute : "Comme j'avais pu vous le dire, Fornost Erain est prévenu de votre arrivée."
- "Et une dernière question, l'attroupement de dunéens au nord de la ville a titillé notre curiosité. Vous savez ce qui ce qu'il en est ?" demande Tirash.
- "À vrai dire, nous avons, juste, surveillé un peu leurs agissements pour voir ce qu'il en était." répond Brégol.
- "Et vous ne vous êtes pas du tout contacté ??" demande Daëgon.
- "Pour l'instant, non. J'avais d'autres choses à gérer que l'arrivée des dunéens." explique Brégol.
- "Oui, je comprends bien mais des gens de votre village ou des dunéens auraient pu entrer en contact." évoque Daëgon.
- "Jusqu'à maintenant, ils n'ont pas essayé de rentrer contact avec nous et, de mon côté, j'attendais le retour de Merembeleg puisque c'est plutôt à lui de se charger de cette partie-là." indique Brégol.
- "De la diplomatie quelque part.…" indique Daëgon.
- "C'est ça ! Je n'ai pas l'impression qu'ils ont de mauvaises intentions." évoque Brégol.
- "Oui, ils n'ont pas l'air hostile pour le moment..." indique Daëgon.
- "Non ! je n'ai pas eu ce sentiment. On va renforcer la sécurité du village pendant la nuit. On ne sait jamais..." indique Brégol.
- "Pensez-vous qu'ils nous causeraient problème pour le passage vers Fornost Erain ?" demande Daëgon.
- "Pour éviter le moindre souci, on fera en sorte de vous escorter au départ." propose Brégol.
- "Oui ! Je pense que nous pouvons prendre congé maintenant, Magistrat..." propose Daëgon.
- "De toute manière, on se voit demain matin avant votre départ. Votre passage à Occum a amené moults péripéties !" évoque Brégol.
- "D'où l'importance de notre mission ! C'est vrai que l'on nous met des bâtons dans les roues depuis le début." indique Daëgon.
- "J'espère que vos prochains passages dans la région seront plus calmes..." suggère Brégol.
- "Nous aussi ! Nous aussi !" réagit Fron.
- "Ou sinon je commencerai à me poser des questions vous concernant..." signale Brégol.
- "Normalement, on revient à vide, donc ça ne devrait pas poser de problèmes..." indique Daëgon.
- "Très bien ! Profitez bien de cette dernière soirée à Occum en espérant que la nuit soit bien plus paisible." annonce Brégol.
- "Oui je suis bien d'accord avec vous !" confirme Daëgon.
- "Pour bien dormir, il suffit de bien manger !!" annonce Fron.

Les quatre compagnons saluent le Magistrat et quittent son bureau.

Session N°107

Le 03/01/2024

Le 11 de Cerbeth de l'An 1640 - 18:30 / 19:30 - Interrogatoire d'Imrinn - Brégol - Garde Occum - Imrinn - Malloyei - Valgran Bucca - Lieu : Occum - Bureau du Magistrat

Les compagnons boivent leur bière et Daëgon finit par dire :
- "Bon, notre mission principale reste d'emmener les prisonniers !"
- "Oui ! Effectivement, on emmène les prisonniers !" confirme Tirash et ajoute : "On en reprend une petite !"
- "C'est une bonne base !" confirme Fánaviryan.
- "On en reprend une petite ?" suggère Tirash.
- "Oui, oui ! On en reprend une petite histoire de se concerter." confirme Fánaviryan.
- "C'est l'heure de manger, de toute façon... C'est l'heure du premier diner..." évoque Fron.
- "Tu ne perds pas le nord !!" réagit Fánaviryan.

Alors qu'il est quasiment dix-neuf heures, l'auberge commence à se remplir et s'animer. Griff apporte une tournée de bières d'Occum ainsi qu'un plateau de charcuterie et de fromages locaux aux compagnons. Après avoir trinqué, Tirash demande à ses compagnons :
- "D'ici à notre départ demain matin, c'est d'aller interroger Imrinn en compagnie de Brégol et puis c'est tout ?"
- "On est pas mal..." évoque Fánaviryan.
- "Il faudrait, peut-être, choper quelques informations auprès de Brégol par la même occasion sur ce qui peut amener les dunéens ici." suggère Tirash.

Un quart plus tard, Brégol arrive à l'auberge dans sa tenue de capitaine de la garde. Il vient saluer les quatre compagnons et dit :
- "Je vois que vous vous restaurez c'est plutôt une bonne chose !"
- "Oui et puis la bière, ici, est tellement fameuse !" répond Tirash.
- "En effet, en effet... Auriez-vous vu le Seigneur Pellendur ?" demande Brégol.
- "Il est parti au bain..." répond Daëgon la bière à la main.
- "Ah... Bon... On m'a signalé qu'il était arrivé depuis peu et était à présent à l'auberge. Quant à vous, vous évoquiez de pouvoir échanger avec le prisonnier Imrinn ?" demande Brégol.
- "Oui ! Trouverez-vous le temps au milieu de cette folle journée pour vous consacrer à cela ?" demande Tirash.
- "Ce serait bien qu'on ne le fasse pas trop tard. Est-ce que d'ici un quart d'heure, vingt minutes ça vous irait ?" propose Brégol.
- "Ouais, ça semble bon !" confirme Daëgon.
- "Oui bien sûr !" confirme Tirash.
- "Je vais voir le Seigneur Pellendur et puis je viens vous rechercher par la suite ?" propose Brégol.
- "On peut se retrouver au fort dans un quart d'heure si vous voulez." propose Tirash.
- "À mon bureau, je préfère !" indique Brégol.
- "Très bien !" répond Tirash.

Brégol monte l'escalier pour aller vers les chambres. Les compagnons finissent leur bière puis Tirash demande en se levant :
- "Est-ce qu'on y va tous ou est-ce qu'on a d'autres choses à faire ? À priori, non ?"
- "Tout dépend de ce que l'on apprend..." indique Fánaviryan.
- "Peut-être que Valgran souhaiterait être avec nous par contre ?" suggère Tirash.
- "Ah oui ! C'est une bonne idée !" confirme Fánaviryan.
- "Je vais le chercher à la salle communale et je vous retrouve au bureau du Magistrat !" répond Tirash en sortant de l'auberge.

Fánaviryan et Fron continuent leur repas pendant que Daëgon va payer les bières et le repas. Puis les compagnons sortent de l'auberge et se dirigent vers le bureau du Magistrat.

Tirash se rend à la salle communale où les anciens miliciens de Metraith sont en train de jouer aux dés. Valgran discute avec Gidéon qui est allongé. Tirash lui demande :
- "Valgran, comment va Gidéon ?"
- "C'est stable... J'espère qu'à Fornost Erain, il pourra bénéficier des soins de bons docteurs..." évoque Valgran.
- "Oui, c'est fort possible. Est-ce que tu souhaites venir te joindre à nous pour l'interrogatoire d'Imrinn ? Le Magistrat Brégol nous accorde une audience avec lui." propose Tirash.
- "Oui, bien sûr ! Je n'aurais, sans doute, pas grand-chose à lui demander mais il est intéressant d'être présent !" répond Valgran.

Tirash et Valgran quittent la salle communale et se dirigent vers la maison du Magistrat où Fánaviryan, Fron et Daëgon sont présents devant l'entrée avec Brégol. Le Magistrat fait entrer les compagnons dans son bureau, leur propose de s'assoir et leur dit :
- "Je veux qu'on soit bien au clair. Evidemment, quoi qu'il dise, je ne veux aucune violence ! On est bien clair là-dessus ?"
- "C'est vous qui êtes en charge de la ville." répond Tirash.
- "Parce que vous avez entendu dire qu'on pouvait être un peu violent ?" demande Fánaviryan légèrement frustrée.
- "Nullement mais c'est ma pratique lorsqu'il s'agit d'interroger des prisonniers quel qu'il soit. Je sais que c'est une pratique peu courante mais, en tout cas, j'ai toujours pratiqué ainsi, aucun geste sur des prisonniers. Après, je sais que le Seigneur procédera autrement mais, à ce moment-là, il aura déjà été jugé suite à ma décision." évoque Brégol en retirant sa veste de la garde et en mettant sa veste de Magistrat et son pendentif puis va demander aux gardes d'aller chercher Imrinn puis il reprend la discussion : "Je vous laisse mener l'entretien. Ma seule condition est qu'il ne soit pas molesté. Mis à part cela, vous êtes libre de mener l'entretien comme vous le souhaitez.
- "Nous savons faire preuve de psychologie !" indique Fánaviryan.
- "Jusqu'alors, Imrinn est un homme qui nie tous les faits. Fron, vous êtes témoin pour évoquer cette attitude. Donc nous verrons si son attitude a changé sur les quelques heures passé au cachot." évoque Brégol.
- "La peine qu'il encours quelle est-elle ?" demande Tirash.
- "La peine capitale." répond clairement Brégol.
- "Et envisagez-vous une marge de négociation ?" demande Tirash.
- "Qu'est-ce que vous entendez par là ?" demande Brégol.
- "Hé bien, s'il s'avérait que cet homme fait partie d'une conspiration, d'un groupe un peu plus grand chargé de perpétrer des assassinats, de soutenir ceux qui le payent, peut-être que ce serait intéressant de pouvoir contre certaines négociations avoir un peu plus d'information sur son réseau." suggère Tirash.
- "Nous verrons la négociation qui va s'opérer à présent et je pourrais vous donner mes conclusions." indique Brégol.
- "Je pense aux rumeurs que vous évoquiez l'autre fois par rapport à un éventuel réseau qui agirait à partir de Bree." ajoute Tirash.
- "Oui... Je ne suis pas certain qu'on soit sur tout à fait la même chose mais, peut-être, que je me trompe. Je pense qu'il est intéressant qu'on ait un échange." indique Brégol.
- "Fron, tu as pu te renseigner sur l'emploi du temps d'Imrinn parce que s'il est innocent comme il le dit, il est, sans doute, resté dans sa chambre et s'il est coupable comme tout le laisse supposer, il a dû quitter sa chambre pendant près d'une heure." demande Tirash.
- "Malheureusement, à l'auberge, tout le monde semblait dormir." répond Fron.
- "Il y a juste, le fait, que lui était encore vif comme s'il n'avait point dormi." indique Fánaviryan au moment où on frappe à la porte.
- "Entrez !" répond Brégol.

Deux gardes amènent Imrinn dans le bureau du Magistrat. Fánaviryan se place à sa gauche et Fron à sa droite, Daëgon près de la porte et Tirash à côté du Magistrat qui se place en face d'Imrinn, derrière son bureau. Dehors, derrière la seule fenêtre de la pièce, au moins deux gardes sont postés. Imrinn s'installe sur sa chaise, regarde tout le monde avec un sourire de courtoisie puis salue toutes les personnes présentes et dit :
- "Je suis content de vous revoir."
- "Je ne sais pas si nous pouvons en dire autant..." répond Tirash.
- "Je crois que nous avons un problème !" annonce Fánaviryan.
- "Ah un problème ? Ah qu'il est-il ?" demande Imrinn.
- "Il semble que vous ayez fait transport et usage de certaines matières extrêmement dangereuses." indique Fánaviryan.
- "Ah... Vous évoquez les fioles, vous voulez dire ce que vous avez trouvé sous mon chariot ?" évoque Imrinn.
- "Hum, hum..." répond Fánaviryan.
- "Oui, exactement !" confirme Fron.
- "Mais je n'avais point connaissance de ces matières..." indique Imrinn.
- "C'était bien votre chariot ?" demande Fron.
- "Je l'ai acheté, il n'y a pas très longtemps..." répond Imrinn.
- "Où ça ?" demande Fron.
- "À un marchand de passage à Bree, il y a quelques semaines de cela..." répond Imrinn sans être crédible auprès des compagnons.
- "Des mensonges !!!" réagit Fánaviryan.
- "Le fait que cette cache était présente, je n'en avais point connaissance. À partir de là, on découvre des fioles, je ne sais pas ce qu'elles contiennent, je ne sais pas ce qu'elles font là. Mais si je peux vous aider, je suis tout à fait prêt à essayer de résoudre cette histoire." indique Imrinn.
- "Comment s'appelait ce marchand qui vous a vendu le chariot ?" demande Imrinn.
- "Malheureusement, certaines fois ma mémoire me joue des tours. Je n'ai pas retenu..." répond Imrinn.
- "C'était un marchand de quoi ? Que vendait-il" demande Fron.
- "Un marchand qui venait de l'Est. Il vendait des fourrures et avait tout vendu à des habitants de Bree. Il se trouvait avec une certaine somme d'argent et avec un chariot bien vide. Il avait un accent assez étrange cet homme et a accepté de vendre son chariot à un bon prix." indique Imrinn.
- "À combien ? Avec les chevaux ?" demande Fánaviryan.
- "Une trentaine de d'écus ce qui est une bonne somme... Si vous êtes un peu dans le milieu... À partir de là, moi, j'étais plutôt content ! J'avais de la marchandise et je ne savais pas comment la transporter. J'ai un chariot et me voilà fin prêt pour venir sur Fornost Erain." évoque Imrinn.
- "Vous envisagez de repartir quand sur Fornost Erain ?" demande Imrinn.
- "Nous, on repart dès demain matin mais il y a un petit problème pour vous, c'est qu'apparemment..." indique Fánaviryan.
- "Apparemment ?" demande Imrinn.
- "Vous allez devoir rester par ici. C'était, malheureusement, des marchandises qui ne pouvaient être admises et puis je ne sais pas si vous êtes au courant mais il y a eu un mésusage de ces marchandises." indique Fánaviryan.
- "Ah, pas vraiment... Enfin, Monsieur le Magistrat m'en a, plus ou moins, fait part.…" indique Imrinn.
- "Oui, monsieur Imrinn, sachez bien que nous ne sommes point dupes et que vous devrez répondre de vos actes auprès de l'Artatan Ruinír qui devrait arriver d'ici peu..." annonce Brégol.
- "Quelle peine encourt-il ?" demande Tirash à Brégol.
- "Monsieur Tirash, le fait qu'Imrinn ait tué quatre villageois, il encourt la peine de mort." répond Brégol.
- "Bien sûr..." confirme Tirash.
- "Mais comment ça quatre... Mais je n'y suis pour rien !! Enfin... Je ne suis qu'un simple marchand..." réagit Imrinn.
- "Quelle arme a été utilisée d'ailleurs ?" demande Tirash.
- "Alors les choses ne sont pas, tout à fait, déterminées mais il semblerait que ça soit l'injection d'un poison." répond Brégol en sortant d'un tiroir une petite pochette en cuir qui se déroule. Fron l'a découverte sous le chariot. Un lot de seringues et d'aiguilles est présent à l'intérieur de différentes tailles et calibres dont quelques-unes sont similaires à celles utilisées par Reoluin, le couturier et assassin de Metraith.
- "Et tu l'as trouvé où cette pochette Fron ?" demande Tirash à Fron.
- "Dans le chariot d'Imrinn." répond Fron.
- "Dans la même cache que les fioles ?" demande Tirash.
- "Non, mais, ce n'est pas..." réagit Imrinn.
- "S'il vous plaît, Imrinn ! C'est déjà assez compliqué comme ça !!" ordonne Tirash puis demande à Fron :"Dans la même cache que les fioles ?"
- "Oui ! L'endroit que je ne connaissais point, voilà !!" lance Imrinn.
- "Bien sûr... Bien sûr..." réagit Tirash.
- "Sachez, Magistrat, que nous avons déjà vu ce genre de choses entre les mains d'un homme d'Angmar." évoque Fánaviryan.
- "D'accord ! À quel endroit ?" demande Brégol.
- "À Metraith ! Nous avions découvert un homme et nous avions dû rencontrer le Magistrat Harge de Metraith. Vous devez, peut-être, en avoir entendu parler ? Très rigoureux sur les sentences et les procédures." évoque Fánaviryan.
- "J'en ai entendu parler, oui ! Je n'ai pas eu l'occasion de le rencontrer." indique Brégol.
- "Nous avons eu plusieurs auditions courtoises mais nous avions découvert le mode opératoire d'un grand couturier de Metraith qui avait éliminé quelques représentants de grandes familles." explique Fánaviryan.
- "Alors, nous avons là une preuve évidente que si le mode opératoire est le même, nous avons, en présence devant nous, un agent d'Angmar !" conclut Brégol.
- "Et vous l'avez fouillé ? Vous avez trouvé quelque chose ?" demande Daëgon.
- "Vous avez fouillé sa chambre aussi ?" demande Tirash.
- "Aussi, oui, tous les lieux. Est-ce qu'il y a d'autres éléments qui pourraient incriminer un peu plus Imrinn ?" demande Brégol.
- "Les agents d'Angmar ont une bague." répond Daëgon.
- "En général, ils se font assez fiers de porter une bague pour défier la loyauté." explique Fánaviryan.
- "Ils l'ont sur eux. Ils ne la portent pas forcément au doigt, ce n'est pas très discret..." évoque Daëgon.
- "Non ! Avant qu'il soit enfermé dans les geôles de Dol Occum, nous avons vérifié rien trouvé qui s'apparente à une bague..." répond Brégol.
- "Mais avez-vous regardé s'il portait quelques tatouages distincts à tout hasard..." demande Fánaviryan.
- "Puis-je m'exprimer, Vu qu'on parle de moi..." demande Imrinn en levant la main.
- "Ça sera, peut-être, une des dernières fois... Allez-y.…" répond Tirash.
- "Si vous voulez, je peux me mettre nu et vous verrez que je ne porte point le Roi-Sorcier sur moi et aucun signe de quoi que ce soit..." évoque Imrinn.
- "Un assassin juste engagé pour faire quelque chose." réagit Daëgon.
- "Un assassin mais voyons !! Je suis, juste, un honnête marchand !!" réagit Imrinn.
- "Vous avez tout le matériel d'un assassin !" rétorque Daëgon.
- "Et vous êtes, finalement, plutôt calme pour un homme accusé de multiples meurtres. Cela suffirait presque à indiquer votre culpabilité..." lance Tirash.
- "Le fait que je sois calme prouve ma culpabilité ??" questionne Imrinn.
- "Cela demande un certain entraînement..." répond Tirash.
- "Parce que sinon c'est la tête tranchée !" ajoute Daëgon.
- "Ah non ! Je pense que le magistrat sera d'accord avec moi qu'un empoisonneur doit périr de son propre poison !" évoque Fánaviryan.
- "Alors pour vous répondre Madame, ça fait partie de la décision de l'Artatan Ruinír qui, en règle générale, a tendance à souhaiter que ça soit une exécution publique par décapitation..." indique Brégol en pesant chaque mot.
- "Ah..." réagit Daëgon.
- "Ça a l'air impressionnant..." réagit Fron.

Tirash observe Imrinn qui est attentif mais calme, sans être en panique. Il regarde, attentivement, toutes les personnes présentes dans la pièce avec une attitude, parfois, d'incompréhension. Puis Brégol ajoute :
- "C'est le Seigneur Ruinír, lui-même, qui se charge de l'exécution."
- "Oh ! Quel honneur !!" réagit Fánaviryan.
- "Mais le Seigneur est d'une grande efficacité. La tête se détache au premier geste." explique Brégol.
- "C'est, apparemment, le destin qui vous attend Imrinn... Je pense que les dés sont jetés maintenant." évoque Tirash.
- "Mais alors, attendez ! Je n'ai même pas le droit de me défendre, de prouver mon innocence !" réagit Imrinn.
- "Prouver votre innocence, ça va être compliqué mais peut-être que vous pourriez envisager de négocier..." suggère Tirash.
- "Négocier ? Mais que puis-je négocier si je suis innocent ?" demande Imrinn.
- "Si vous êtes innocent, vous serez un innocent sans tête... C'est à vous de voir... Le Magistrat Brégol nous a demandé de ne pas utiliser la violence pour essayer d'obtenir la vérité. Pas de problème, maintenant à vous de voir..." évoque Tirash.
- "Je n'ai rien d'autre à dire..." indique Imrinn.
- "Avez-vous de la famille à prévenir ?" demande Tirash.
- "Ils sont morts..." répond Imrinn
- "Dans quelles circonstances ?" demande Tirash.
- "..." Imrinn ne répond pas.
- "Ils sont morts à cause de vous ?" demande Tirash.
- "..." Imrinn ne répond pas.
- "Vous préférer faire de l'argent..." évoque Fánaviryan.
- "Je suis marchand." répond Imrinn.
- "Et votre vie vaut combien ?" demande Fánaviryan.
- "J'ai l'impression qu'ici ma vie ne vaut pas bien chère..." répond Imrinn.
- "C'est à vous d'en décider encore une fois... Peut-être que si vous étiez un peu moins fidèle à votre cause, vous pourriez avoir une vie un peu plus longue." évoque Tirash.
- "Quand vous dites cause, vous entendez quoi par-là ?" demande Imrinn.
- "On ne sait pas... C'est ce qu'on aimerait savoir…" indique Fron.
- "Vous dites ne pas jurer par le Roi-Sorcier mais par quoi jurez-vous donc alors ?" demande Fánaviryan.
- "Mais par la vie, par les rencontres ! J'ai apprécié de voyager avec vous depuis Bree jusqu'à Occum et c'est ça qui m'anime au quotidien." évoque Imrinn.
- "Savez-vous que nous connaissons certaines personnes à Bree qui, peut-être, pourraient nous parler de vous ?" demande Tirash en regardant attentivement la réaction d'Imrinn mais l'homme ne réagit pas.

Tirash s'approche de Brégol et lui demande en chuchotant :
- "Imrinn a-t-il été enfermé à côté des autres prisonniers ?"
- "Oui." répond Brégol.

Fron profite d'un silence pour s'adresser à Imrinn et lui demande :
- "Est-ce que le nom de Golasgil vous dit quelque chose ?"
- "Golasgil ?? Non, je suis censé le connaître ?" demande Imrinn.
- "Vous êtes marchand..." réagit Tirash.
- "En effet... En effet... mais je ne viens pas souvent sur Fornost. S'il vit à Fornost..." indique Imrinn.
- "Monsieur Imrinn si vous en restez à ces propos-là, sachez que lorsque arrivera le Seigneur Ruinír, j'évoquerai auprès de lui le fait que vous êtes le tueur de quatre villageois : "Stofian marié à Ladra et père de deux enfants, Paid marié à Laoise et père d'une fille, Manny marié à Ladra et père de quatre enfants et Gennan". Sachez bien que vous en courrez dans ces cas-là et c'est ce que je vais retenir contre vous, une peine de mort. On peut, tout à fait, entendre que vous ayez agi sous quelques contraintes que ce soit. Dans ces cas-là, c'est le moment de le dire. Votre silence vous accusera monsieur Imrinn. Exprimez-vous !" annonce Brégol.

Imrinn lève les bras lève les bras et ne semble pas vouloir dire que quoi que ce soit. Le Magistrat ferme les mains et Fron dit :
- "La tentative de libération a, de toute façon, échouée. Donc vous ne gagnez plus rien à taire le nom des personnes qui vous auraient demandé de les libérer."
- "Alors ?" demande Brégol.
- "Nous avons, même, récupéré leur butin !" signale Fánaviryan.
- "Une existence nouvelle peut vous attendre, peut-être, dans une autre contrée mais il va falloir parler maintenant !" évoque Tirash.
- "..." Imrinn garde le silence.
- "Vous êtes bien un pauvre marchand pour ne pas monnayer plus votre vie..." lance Fánaviryan.

Brégol qui commence à s'impatienter, annonce :
- "Bon ! Messieurs, dame, je crois que nous allons en rester là..."
- "Tout à fait !" confirme Tirash.
- "Gardes !!" crie Brégol.

Les deux gardes du couloir entrent dans le bureau du Magistrat, prennent Imrinn et l'amènent à l'extérieur du bâtiment.

Tirash attend qu'Imrinn soit à l'extérieur pour suggérer :
- "Magistrat, juste une dernière chose, puisque les prisonniers vont être enfermés côte à côte. Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir une oreille indiscrète qui puisse voir s'ils discutent entre eux ? Peut-être qu'ils utilisent le Noir Parlé ou quelque chose comme ça ? Si l'un des gardes peut, éventuellement, se mettre à l'entrée non loin de la grille là où il y a un mur avec une chaise, ça pourrait, peut-être le faire."
- "C'est noté ! Je vais donner mes instructions pour que ça soit fait !" répond Brégol.
- "Merci !" répond Tirash.

Le 11 de Cerbeth de l'An 1640 - 17:15 / 18:30 - Rencontre avec Pellendur - Garde Minas Malloth - Gryff - Pellendur - Lieu : Occum - Auberge de la Flasque de Mithril

Fron réagit et dit :
- "Tiens ! Voilà le seigneur !!"

Les chevaux ainsi que les cavaliers de Minas Malloth ont l'air fatigué. Tous les hommes vont descendre de cheval pour se dégourdir les jambes.

Les compagnons voient Pellendur et se dirigent vers lui. Les gardes de Minas Malloth lèvent la main lorsque les compagnons s'approchent à quelques mètres leur signifiant de s'arrêter, les empêchant de s'approcher de Pellendur et crient : "Halte !!". Le seigneur Pellendur se retourne et vient vers les compagnons en écartant ses soldats. Il vient alors saluer les quatre compagnons en leur passant un :
- "Bonjour Messieurs" puis "Madame" en Quenya pour Fánaviryan.
- "Monseigneur !" répond Tirash et Daëgon.
- "Bonjour Monseigneur." répond Fánaviryan en Quenya avec une petite révérence.
- "Quelle surprise de vous rencontrer ici ! Que faites-vous là ??" demande Daëgon.
- "Nous sommes montés à Fornost Erain pour voir le Roi. Nous repartons dès demain pour rejoindre Bree puis euh Minas Malloth.
- "Nous pourrions, peut-être, aller à l'auberge. Je vous avouerai que j'ai la gorge sèche et ces heures de voyage depuis Fornost Erain m'ont donné soif." suggère Pellendur.
- "Très bien ! C'est par là..." indique Daëgon.

Les quatre compagnons vont accompagner Pellendur vers l'auberge de "La Flasque de Mithril" accompagné de deux gardes de Minas Malloth qui semblent être la garde rapprochée du seigneur.

Sur le chemin, Fron s'approche de Tirash et lui demande :
- "Tirash, c'est qui ce seigneur ?"
- "C'est un seigneur qui habite au sud de Bree. Il a des craintes de ne pas réussir à nourrir sa population avec le blé de Bree qui est vendu aux Nains par Golasgil. La proposition était que Golasgil négocie avec les Hobbits du blé pour Minas Malloth." explique Tirash.

En s'installant à l'auberge, Pellendur demande à Griff, sept bières et dit aux quatre compagnons :
- "Vous verrez la bière est de qualité mais, peut-être, que vous l'avez déjà goûté. Laegaire est un jeune et bon brasseur !"
- "Il nous a parlé un peu de sa bière depuis nous sommes arrivés ici. Effectivement, elle est fameuse..." répond Tirash.
- "Ouais mais trop légère !" crie Kriall de plusieurs tables derrière.
- En entendant ces propos, Pellendur se lève, se fend d'une révérence à destination de Kriall puis se rassoit, boit une bonne gorgée de bière et demande : "Et vous, vous faites quoi dans la région ?"
- "Nous allons à Fornost Erain pour escorter des prisonniers que nous avons capturés dans la Comté pendant les troubles qui ont agi ces derniers temps, des hommes d'Angmar notamment et le Magistrat de la Comté également ce qui peut sembler surprenant au premier abord..." évoque Tirash.
- "Oui, en effet..." réagit Pellendur avec surprise puis ajoute : "La Comté est actuellement en proie à des conflits avec la famille Tarma de ce que j'ai compris."
- "Oui, c'est bien ça et le Magistrat donc en complicité avec la famille Tarma a commandité l'assassinat du marchand Golasgil que vous aviez rencontré à Bree." explique Tirash.
- "Et c'est d'ailleurs ça qui a déclenché les troubles en Comté par le lynchage de deux Hobbits innocents pour se couvrir d'avoir engagé un tueur." ajoute Fánaviryan.
- Pellendur réagit avec un certain amusement dans son regard à l'évocation de l'implication de la famille Tarma puis un sentiment d'inquiétude à l'évocation de la mort de Golasgil.
- "Pour suivre le récit, parce que, malheureusement, il y a eu des rebondissements, en effet, un autre assassin a été découvert par notre tout jeune compagnon issu de la Comté, Fron Sacquet." présente Fánaviryan.
- "Ah ! Enchanté Monsieur !" salue Pellendur.
- "Bonjour, enchanté ! Je suis Fron Sacquet de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate." se présente Fron.
- "Je suis le Seigneur Pellendur, Hir du Tyrn Gorthad, Seigneur de la région nord du Cardolan." se présente Pellendur.
- "Nous faisions route vers Fornost Erain en caravane avec ces sieurs nains et quelques marchands. En faisant étape ici, les prisonniers qui avaient été remisés au cachot, ont été libérés par l'élimination de quatre hommes de garde. Nous les avons pourchassés dans le Nan Tùrath. Après en avoir récupéré un, nous avons trouvé une cache où se planquait les deux autres. La grotte où ils se cachaient, était piégée mais contenait des armes et vivres. Pendant ce temps, Fron Sacquet a mené son enquête et a pu livrer l'assassin au magistrat Brégol d'Occum." raconte Fánaviryan.
- "Oui ! Le Magistrat Brégol, je comptais bien aller le voir par la suite." indique Pellendur.
- "A priori, il est occupé par l'arrivée d'une troupe de dunéens. Peut-être vous les avez aperçus au nord du village ?" demande Tirash.
- "Je n'ai pas vraiment fait attention..." répond Pellendur.
- "Et vous, qu'est-ce qui vous a amené à Fornost ? Si nous pouvons l'entendre..." demande Tirash avec diplomatie.
- "Oui ! Bien sûr. Je devais rencontrer le Roi pour le solliciter afin qu'il puisse m'octroyer des troupes. Il y a, à l'heure actuelle, des troubles au sud de Minas Malloth à savoir que des hommes des collines ont essayé d'attaquer Minas Malloth." annonce Pellendur.
- "Ah oui !!" réagit Tirash.
- "Nous les avons repoussés et ils sont allés rejoindre d'autres troupe à Andrath. Avec les troupes qui se sont amassées là-bas, autant dire, qu'il n'est plus question de pouvoir rejoindre Metraith par cette route. Ces troupes sont, sans doute, venus prêter main forte aux hommes des collines qui étaient déjà présents à Andrath." annonce Pellendur.
- "Avez-vous su l'issue de quelques événements qui se sont déroulés à Metraith dont nous avons fait part à votre sœur en remontant vers la Comté par rapport à la découverte des assassins de de Cinniath Wesmin sans pouvoir les interpeler ?" demande Fánaviryan.
- "Oui ! C'est vrai que ma sœur m'en a fait part, une bien malheureuse histoire..." répond Pellendur.
- "Une triste conjugaison d'événements..." réagit Fánaviryan.
- "La demande que j'ai faite auprès du Roi même si je n'ai pas pu rencontrer le roi mais, en tout cas, auprès des généraux, est que des troupes de l'Arthedain puissent nous prêter main forte pour déloger les hommes des Collines." évoque Pellendur.
- "Pensez-vous qu'ils vont répondre favorablement ?" demande Tirash.
- "Je ne sais pas, ils attendaient le retour du Roi... Normalement, le Roi ne devrait pas tarder à revenir sur Fornost Erain. Il est parti le Grand Nord rencontrer les hommes des glaces." indique Pellendur.
- "Nous aurons donc du mal à le rencontrer dans les jours à venir..." évoque Tirash.
- "Il est vrai que je n'ai pas pu le rencontrer et je n'ai pas eu d'annonce de la date du retour du Roi. Peut-être que vous aurez-vous plus de chance mais le conseil que j'ai pu rencontrer a pris note de ma demande. Je ne les ai pas sentis tout à fait enthousiastes..." indique Pellendur.
- "Y a-t-il une personne un peu plus à l'écoute que les autres ? Car les nouvelles que nous apportons de la Comté peuvent avoir des conséquences assez importantes sur le royaume." évoque Tirash.
- "De mon côté, je vais essayer de pouvoir intercepter Argevil. Aujourd'hui, celui qui, au-delà du Roi Argeleb II, je pense que son fils ainé serait le plus à même d'être à l'écoute et connaît bien les enjeux du Cardolan. Ça serait compliqué si la route du sud venait à être bloqué..." évoque Pellendur.
- "Tout à fait..." confirme Tirash.
- "Je vous avouerai que je repars vraiment sans avoir eu gain de cause, sans avoir eu réponse de la part du Conseil du roi. Je vais me devoir de me satisfaire de cela." indique Pellendur.
- "Peut-être que si les choses se calment en Comté, il y aura plus de troupes disponibles." évoque Fron.
- "Mais monsieur Sacquet, comment pensez-vous que les choses puissent se calmer en Comté ?" demande Pellendur.
- "Actuellement, il semblerait qu'il n'ait plus vraiment de troubles à part si les Tarma lancent des attaques sur la Comté. Mais au sein de la Comté, à priori, il n'y a plus de troubles pour le moment." évoque Fron.
- "J'ai cru comprendre qu'en effet, les Tarma ont eu fort à faire au nord de la Comté. Mais je ne serais pas étonné qu'il y ait une contre-offensive des Tarma. Je ne veux pas vous alarmer mais à Fornost Erain, on entend des rumeurs..." évoque Pellendur.
- "Il semblerait qu'il y en ait eu une mais qui aurait été contrée. D'ailleurs, les Hobbits chantent leur victoire." évoque Fánaviryan.
- "J'ai entendu parler d'une victoire hobbite qui a contraint les troupes Tarma à rebrousser chemin. Je ne serais pas surpris qu'ils réagissent à cette défaite." suggère Pellendur.
- "Il est probable qu'ils avaient sous-estimé la résistance des Hobbits et qu'il lance une offensive un peu plus musclée la prochaine fois." analyse Tirash.
- "Tout à fait ! Ce qui serait fort déplaisant pour tout le monde..." évoque Pellendur.
- "Mais d'un point de vue légal, les Tarma n'ont aucun droit d'entreprendre ces attaques ? Les terres de la Comté sont sous l'autorité du Roi." demande Tirash.
- "Oui !" confirme Pellendur.
- "Les Tarma sont sous l'autorité du roi ?" demande Tirash.
- "Oui. Disons que l'on est sur aussi une région qui est contrôlée par les Tarma." évoque Pellendur.
- "Vous parlez également de la Comté ?" demande Tirash.
- "Oui ! Ils pourraient très bien réagir en estimant qu'ils sont une menace à leur frontière. Je m'inquiétais d'un élément. J'aurais aimé avoir votre avis puisque vous étiez dans cette histoire, vous avez évoqué le fait que le marchand Golasgil avait été tué. Il était prévu la vente de blé auprès de ces personnes du royaume du sud." indique Pellendur en désignant le groupe de Nains dont Kriall puis ajoute : "Est-ce que vous avez d'éventuels éléments par rapport au blé que Golasgil devait négocier auprès des Hobbits pour ma baronnie."
- "Non, moi, ça ne me dit rien... peut-être que Valgran serait..." évoque Fron.
- "Nous avons fait demande auprès du Grand Conseil, le Moot d'Hobbitebourg à faire reprise des activités puisque Golasgil nous devait certaines sommes et il y avait un engagement vis-à-vis des Nains qui semblait extrêmement important pour la paix dans les environs." évoque Fánaviryan.
- "Très concrètement, nous, nous ne savons pas ce qu'il en est du blé qui a été prévu pour votre Seigneurie. Cependant, nous allons avoir, à nouveau, des relations avec la Comté. Je pense que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate peut se charger d'essayer de voir ce qu'il en est. La crainte principale que nous ayons, à l'heure actuelle, c'est que les troubles en Comté impacte la production. Si les paysans ne peuvent pas travailler, le blé ne va pas arriver dans les greniers." évoque Tirash.
- "Les Tarma ont pillé certaines fermes de la Comté et pendant que des agents d'Angmar ne faisaient que d'alimenter le chaos et les relations entre les Hobbits et les humains qui restent encore en Comté." évoque Fron Sacquet.
- "Je vais avoir besoin de réponse, vous vous en doutez bien..." évoque Pellendur.
- "Bien sûr !" confirme Tirash puis demande : "Nous allons avoir besoin de chiffres parce que Golasgil ne nous avait pas informé puisque nous n'étions pas réellement concernés par cette histoire des quantités qui avaient été négocié. Est-ce que les négociations avaient été menées ? Est-ce qu'elles étaient en cours ?"
- "Elles étaient en cours. Golasgil devait reprendre contact avec moi pour me donner des tarifs pour que je puisse voir exactement combien de chariots, nous allions prendre. Dans ce cas, je vous propose que vous puissiez m'apporter une réponse début Urui. Si, après le 10 d'Urui, je n'ai pas de réponse, je viens demander du blé à Rory Piedbruyère à Bree." annonce Pellendur.
- "D'accord..." répondent Daëgon et Fánaviryan.
- "Et je peux vous assurer que je mettrai un certain poids dans la balance pour que Rory réponde favorablement à ma demande." annonce Pellendur.
- "Mais il en va de l'alimentation de vos hommes, c'est bien normal !" évoque Pellendur.
- "Quels seraient vos besoins que nous sachions de quoi nous parlons ?" demande Tirash.
- "Oui, c'est ça ! Combien de boisseaux voulez-vous ?" demande Fánaviryan.
- "Combien seriez-vous prêt à payer également pour que nous puissions évaluer les besoins ?" demande Daëgon.
- "Voici ma réponse..." répond Pellendur.
- "On verra si les Hobbits sont d'accord..." indique Daëgon.
- "Si je n'ai pas de réponse de votre part d'ici le 10 d'Urui, sachez que de mon côté, je viendrai voir Rory pour avoir du blé." précise Pellendur.
- "Vous restez aux alentours de Minas Malloth pendant ce temps-là ?" demande Daëgon.
- "A moins que les choses s'arrangent ou dégénèrent du côté d'Andrath, je ne vais pas trop bouger tant que je n'ai pas de réponse du Roi concernant ma demande de renfort. Je ne peux pas y aller seul avec mes troupes à Andrath. Je ne vous cache pas que je vais aussi solliciter les autres seigneurs du Cardolan. Je sais que le Seigneur Hallas de Metraith était aux prises avec un Seigneur de guerre dans le sud. J'imagine qu'il aura peu de possibilités de pouvoir m'accorder des hommes et c'est, à peu près, la même chose pour la plupart des autres seigneurs." évoque Pellendur.
- "Oui, ces terres sont empreintes à d'étranges changements actuellement." indique Fánaviryan.
- "Nous allons, pour le moment, à Fornost Erain mais on va essayer d'en parler aux Hobbits." indique Daëgon.
- "Que nous devrons, de toute façon, escorter au retour très rapidement. Nous en avons déjà une compagnie qui venait de Metraith à ramener et le Shiriff qui escortait les prisonniers. Le délai est convenable, court mais convenable." évoque Fánaviryan.
- "Je ne peux pas attendre plus de ce que je vous ai indiqué là." indique Pellendur.
- "C'est lié à la vivacité des événements qui se sont déroulés. Nous avons la chance d'être encore sur une bonne saison." évoque Fánaviryan.
- "Vous avez mentionné, tout à l'heure, avoir entendu parler d'une éventuelle contre-offensive des Tarma. Vous avez plus d'informations par rapport à ça ? Des personnes qui pourraient être intéressantes pour nous d'aller rencontrer à Fornost Erain ?" demande Tirash.
- "Je ne peux tout dévoiler par rapport à cela. Disons qu'il faut réussir à se faire inviter auprès des bonnes tables." suggère Pellendur.
- "Ah ça, j'aime bien !!" réagit Fron.
- "Alors, je vous arrête tout de suite... Seules les familles nobles sont accueillies sur ces table-là." indique Pellendur.
- "La famille Wesmin en fait-elle partie ? Nous avons été accueillis par la famille Wesmin comme en témoigne, vous pouvez le voir, nos tenues et nous avons donc la possibilité de discuter en son nom." évoque Tirash.
- "Si, en effet, vous souhaitez avoir des informations plus précises, il sera nécessaire de pouvoir rencontrer les grandes familles nobles de Fornost Erain." souligne Pellendur.
- "Vous avez une famille, en particulier, à laquelle il serait intéressant de s'adresser si ça ne vous dérange pas de nous en faire part, bien sûr..." demande Tirash.
- "Avec laquelle vous portez des affinités telles que vous pouviez emporter avec Cinniath." précise Fánaviryan.
- "Mes affinités vont, en particulier, auprès de la famille Orrómen. J'ai découvert un vin du Gondor à leur table." évoque Pellendur.
- "Et quelles sont les spécialités de ces familles ?" demande Fánaviryan.
- "D'être riche, d'avoir des terres, d'avoir des hommes, d'avoir une armée, des armées qui peuvent rivaliser avec l'armée royale. Si vous avez besoin d'avoir des informations, peut-être que qu'en annonçant que vous venez en tant que famille noble de Metraith, vous pourriez avoir vos entrées." évoque Pellendur.
- "Très bien !" confirme Tirash.
- "Ça peut se tenter, encore faut-il, être connu. Je jouis d'un certain prestige du fait que je suis Seigneur du Tyrn Gorthad depuis quelques années. A vous de vous faire votre prestige à Fornost Erain." conseille Pellendur.
- "Et une dernière question, désolé, j'ose à peine vous la poser. Avez-vous entendu parler de certaines tentations de la famille Tarma d'intriguer contre le roi pour récupérer ses terres. Je vous parle, presque, de trahison donc j'imagine bien que ce ne sont pas des mots que je prononce à la légère et que votre réponse ne sera pas donnée à la légère non plus." évoque Tirash.
- "Il est plus ou moins de notoriété que l'Artatan Finglin Tarmëaron n'a jamais digéré le fait que vous, les Hobbits, ayez obtenu ces terres. Il est clair qu'aujourd'hui, il pourrait y avoir, à tout moment, dans l'Arthedain une volonté de certains de vouloir renverser le Roi et d'un seigneur en particulier... Mais je pense qu'aujourd'hui, il n'a pas suffisamment, de force pour pouvoir le faire surtout vu ce qui s'est passé en Comté à moins qu'il venait à réussir à contrecarrer l'échec cuisant qui s'est passé dans le village dont j'ai oublié nom dans le nord de la Comté. S'il venait à rétablir le rapport de force en Comté, voir à récupérer une partie des terres, peut-être, que d'autres seigneurs se rallieraient à sa cause. Nous ne sommes que sur des suppositions, on s'entend bien..." analyse Pellendur.
- "Bien sûr..." confirme Tirash.
- "Si l'Artatan Finglin Tarmëaron venait à acquérir suffisamment de pouvoir, il pourrait être en capacité de pouvoir destituer le Roi et je pense que la nouvelle politique menée changera la région..." analyse Pellendur.
- "Merci pour ces précieuses informations..." confie Tirash.
- "Hum..." réagit Pellendur.
- "Suppositions..." précise Tirash.
- "Oui, tout à fait !!" confirme Pellendur puis ajoute : "Si certains seigneurs montrent leurs muscles, peut-être, que certains généraux se rallieraient à d'autres familles. Il est donc sage et prudent de savoir à quelle table vous allez manger. Certains plats peuvent être plus épicés que d'autres en fonction des tables où vous allez..."
- "Et où est la meilleure cuisine selon vous ? Auprès de la famille Orrómen ?" demande Tirash.
- "Si j'avais un choix à faire, je n'irai manger qu'à la table du Roi. Chaque famille a ses propres enjeux." répond Pellendur.
- "Bien sûr..." confirme Tirash.
- "Et aucune d'entre elles, ne prendra de risque pour déséquilibrer le rapport de force à moins d'avoir suffisamment d'éléments pour agir. Prenez bien mesure de ce que vous allez annoncer auprès du Conseil vis-à-vis de la famille Tarma. L'un des membres de la famille Tarma fait partie du conseil comme toutes les grandes familles nobles de l'Arthedain." indique Pellendur.
- "Ce sera un moment où il te faudra garder sérénité Fron !" évoque Fánaviryan.
- "Nous n'avons pas besoin de faire des annonces. Tout est dans son journal..." réagit Fron.
- "Nous avons les preuves formelles et les moyens de les adresser directement." indique Fánaviryan.
- "C'est important que vous ayez bien en tête tout cela. Depuis de nombreuses années, je viens à Fornost Erain et je fréquente les Grandes Familles de l'Arthedain. Je commence à les connaître. Si vous souhaitez les fréquenter, méfiez-vous. Finglin Tarmëaron, en général, est très peu présent sur Fornost Erain. C’est l'une de ses cousines qui est représentante au conseil du roi." évoque Pellendur puis ajoute : "Si vous le permettez, je vais demander à pouvoir prendre un bain et me reposer."
- "Un grand merci pour ce temps que vous nous avez consacré !" affirme Tirash.
- "J'espère que, dans quelques semaines, j'aurai l'occasion, moi également, de vous remercier pour les affaires que nous sommes en train de négocier." évoque Pellendur.
- "Nous allons tout faire pour cela..." répond Tirash.
- "J'entends bien et je ne pense pas que nous nous verrons ce soir. Je vais rester dans ma chambre pour une partie de la soirée. Au plaisir de se revoir..." annonce Pellendur en se levant.
- "Au plaisir !" répondent Tirash et Fron.
- "Au plaisir de vous avoir rencontré Monsieur." répond Pellendur à l'intention de Fron.
- "J'en étais enchanté également..." répond Fron.
- "Vous avez l'engagement de la compagnie de l’Aurore Ecarlate." conclut Fánaviryan en Quenya.

Session N°106

Le 20/12/2023

Le 11 de Cerbeth de l'An 1640 - 17:00 / 17:15 - Arrivée d'une troupe par le nord - Garde Minas Malloth - Pellendur - Lieu : Occum - Place d'Ulmo

En arrivant non loin de la place centrale du village, ils vont voir des voyageurs arriver du nord qui viennent, tout juste, d'arriver à Occum. Il s'agit d'une troupe armée aux bannières jaune et or que les compagnons reconnaissent comme étant celle de Minas Malloth et du seigneur Pellendur. Ils vont alors voir les soldats dont le tabard est bien celui de la baronnie du Tyrn Gorthad. Parmi les hommes en arme, Pellendur se tient sur un cheval parmi la vingtaine de soldats du Cardolan en tenue de voyage sur leur cheval.

Le 11 de Cerbeth de l'An 1640 - 13:15 / 16:55 - Restitution du casque Nain - Gryff - Kriall - Lægaire - Lieu : Occum - Auberge de la Flasque de Mithril

En rentrant dans la salle communale, Fánaviryan va prendre un parchemin et pendant un peu plus d'une heure, elle va dessiner les runes présentes sur le casque en Mithril puis va tendre le parchemin à ses compagnons en leur disant :
- "Ce n'est, certainement, pas à moi d'aller voir les Nains. Fron ou Tirash, il vaut mieux que vous y alliez parce que je risque de pas être très diplomate. Par contre, je veux bien venir pour mettre la pression sur Imrinn !"
- "Sachant qu'on a dit à Brégol qu'on l'attendrait pour interroger Imrinn. Tirash avait bien sympathisé avec eux à l'auberge, peut-être que je peux aller présenter le parchemin. Daëgon, est-ce que tu m'accompagnes ? Tu étais là à l'auberge, on peut y aller tous les deux." propose Tirash.
- "Oui !" répond Daëgon.
- "On dit quoi ? Qu'est-ce que tu en penses Fana ? On dit qu'on a trouvé le parchemin mais il est tout frais le parchemin..." indique Tirash.
- "Ouais..." confirme Fánaviryan.
- "On ne peut pas le salir un peu ? Parce qu'on pourrait dire qu'on a trouvé le parchemin dans la caverne ?" propose Tirash.
- "Un peu de poussière dessus et ça sera bon. Il suffit de le passer en haut d'une porte ou un truc comme ça, non ?" propose Fánaviryan.
- "Après, il peut être récent mais qu'on n'ait pas l'impression qu'il a été écrit il y a une heure... On pourrait le froisser un petit peu peut-être avec une petite tache de gras par-ci, par là. On va essayer de le vieillir." suggère Tirash.

Fánaviryan va prendre le parchemin, vérifier que l'encre est bien sèche, et le chiffonner, lui faire prendre la poussière afin de le vieillir artificiellement.

Tirash et Daëgon se dirigent à l'auberge et vont voir les quatre nains et, en particulier, Kriall. À priori, les Nains ne semblent pas être à leur première bière. Lorsqu'il voit les deux compagnons arriver, il dit à leur intention :
- "Ça y est, on est reparti ?"
- "Demain !" répond Daëgon.
- "Demain ?" demande Kriall.
- "Demain, c'est ça qui était convenu." évoque Daëgon.
- "On a des prisonniers qui sont blessés. Il faut qu'on leur laisse le temps de récupérer un peu, vous savez, les trois là. Si on veut être sûr de les amener en bon état jusqu'au Roi et, puis, je vous avoue qu'on n'a pas beaucoup dormi cette nuit et que reprendre la route, dans ces conditions, ce ne serait, sans doute pas, les meilleures circonstances." explique Tirash puis demande : "Et vous ça va ? Pas trop gêné par ce retard ?"
- "Un petit peu mais bon, on peut concevoir, vu les événements, que vous preniez votre temps..." indique Kriall.
- "La bière est bonne en tout cas !!" évoque Tirash.
- "Ouais... Pas aussi bonne qu'à Khazad-Dûm !! Trop légère, beaucoup trop légère... ici..." répond Kriall.
- "Il faut boire plus !" évoque Tirash.
- "C'est ça ! Mais vu le temps qu'il fait, ça passe ! Donc, c'est demain matin que nous repartons ?" demande Kriall.
- "À priori... Vous avez entendu ce qui se passe au nord du village ?" demande Tirash.
- "Ouais... Ça va retarder notre départ, ça ?" demande Kriall.
- "Non, je ne pense pas..." répond Tirash.
- "Ça nous pose aucun souci... De temps en temps, on leur achète des bières aux dunéens. De temps en temps, ils savent en fabriquer des bonnes." évoque Kriall.
- "Nous, on ne les connaît pas. On connaît une dunéenne mais on ne connaît pas forcément le peuple." évoque Daëgon.
- "Plusieurs tribus habitent au sud-est de chez nous, dans les montagnes et les plaines." précise Kriall.
- "C'est des gens plutôt calmes, non ?" interroge Daëgon.
- "Pas trop..." évoque Kriall.
- "Pas trop ? C'est-à-dire ?" demande Daëgon.
- "Ils ont tendance à se quereller !" évoque Kriall.
- "Ah ! Oui, oui ! D'accord. Ils ne cherchent pas spécialement les embêtements pas plus que les autres. Ce ne sont pas, non plus, des alliés d'Angmar." indique Daëgon.
- "Sûr... Sûr... Sûr..." confirme Kriall.
- "D'ailleurs, cette nuit, quand on est parti à la recherche des prisonniers, on est tombé sur une cache d'Angmar et on a trouvé un parchemin avec des écritures qui, peut-être, pourrai vous parler. On se demande un peu ce que c'est... On pourrait vous montrer ça ?" évoque Tirash.
- "Faites toujours..." répond Kriall.

Kriall prend le parchemin tendu par Tirash. Il le regarde avec une attitude désinvolte, au départ, qui change au fur et à mesure qu'il lit. Il pose sa bière sur la table, prend un air plus sérieux et attentif. Puis Kriall se tourne vers ses trois compagnons nains et s'exprime dans une langue inconnue de Daëgon et Tirash. Kriall semble troublé par le document puis demande à Daëgon et Tirash :
- "Où avez-vous trouver cela ?"
- "Dans une cache." répond Tirash.
- "Une cache d'ailleurs piégée avec mécanisme très sophistiqué. Son activation se fait par le biais de bagues que portent les agents d'Angmar." explique Daëgon.
- "Hum, hum... Oui, inspiration de nos compétences... Vous pourriez nous conduire là-bas ? Ce qui a été écrit là-dessus provient d'un objet qu'il faudrait qu'on trouve." demande Kriall.
- "C'est quoi ?" demande Daëgon.
- "Ça évoque la présence d'un objet qui appartient à un membre de notre guilde." indique Kriall.
- "Membre ?" demande Daëgon.
- "Un membre disparu." précise Kriall.
- "Ah ! Il a disparu dans quelles circonstances ?" demande Daëgon.
- "Disons que cela fait plus de, quasiment, quatre cents ans..." précise Kriall.
- "Ah oui !!" réagit Daëgon.
- "C'est donc un objet de grande valeur ?" demande Tirash.
- "Tout à fait ! Il serait important qu'on puisse le retrouver. Je pense que certains à Khazad-Dûm seraient très fiers qu'on puisse ramener cet objet... Vous n'avez rien vu de de spécial, d'objets de de valeur ?" demande Kriall.
- "Il y avait tout un tas d'objets... Nous pouvons demander à nos compagnons, aussi, parce que nous n'avons pas forcément tout vu." explique Daëgon.
- "On venait de se battre, il y avait un blessé et il a fallu qu'on fasse vite. On revient vous voir tout à l'heure si vous voulez et puis on verra avec Brégol comment on peut faire pour que vous vous rendiez là-bas." propose Tirash.
- "Oui, c'est important que nous puissions aller là-bas. S'il y a besoin de vous dédommager, évidemment, nous pourrons le faire !" annonce Kriall.
- "Bien ! On se retrouve tout à l'heure alors..." propose Tirash.
- "Sachez que cet objet a une valeur toute particulière et que je vous serais redevable si on était amené à le retrouver..." annonce Kriall.
- "Très bien..." répond Tirash.
- "On revient vers vous au plus vite..." ajoute Daëgon.
- "Mais ne partez pas les mains vides !!" indique Kriall puis lance : "Aubergiste, sers une bière à ces deux messieurs."
- "Entendu..." répond Griff.

Griff apporte une bière à Daëgon et Tirash en présentant Laegaire, le brasseur local qui profite de la fraicheur de l'établissement pour se rafraichir. Kriall raccompagne les deux compagnons à la sortie de l'auberge, chacun avec une chope de bière à la main, en leur disant :
- "Revenez au plus vite !"
- "Ouais, on va voir ce qu'on peut faire..." répond Daëgon en buvant une partie de sa bière.

Daëgon et Tirash vont traverser le village pour rejoindre la salle communale. Ils vont retrouver Fánaviryan et Fron et leur explique l'échange qu'ils ont eu avec Kriall. Daëgon indique :
- "Ils sont prêt à tout pour récupérer l'objet. Ils ont demandé si on l'avait, ils veulent aller dans la grotte piégée. Ils veulent le chercher partout. Donc ce serait, peut-être, bien de dire qu'on l'a."
- "Je pense que c'est ce qu'il faut faire !" évoque Tirash.
- "Effectivement..." répond Fánaviryan.
- "Il y a même moyen de négocier tes entrées aussi pour du Mithril !!" suggère Daëgon.
- "Ouais !" confirme Tirash.
- "Ce dont je vais avoir besoin dans l'avenir, j'espérais qu'on repartirait de Khazad-Dûm avec une bonne enclume." indique Fánaviryan.
- "Je pense qu’ils peuvent te filer du matériel de forge, ça, ce n'est pas un problème !" indique Daëgon.
- "Mais bon, là, ce n'est pas l'immédiat de la négociation. Je ne vais pas m'opposer à une restitution. J'ai connu les affres..." évoque Fánaviryan.
- "Si c'est toi qui leur rendais, ils te tiendraient à toi une sympathie particulière et tu pourrais forger avec eux quoi." suggère Daëgon.
- "Symboliquement, c'est vrai que si c'est toi qui le leur remets, ce serait pas mal..." confirme Tirash.
- "Tu ne peux qu’apprendre des choses de leur part, ils sont très compétents et ils trouveront quelqu'un de très compétent." suggère Daëgon.
- "Voilà !! Sur les bons conseils, sages de Daëgon, oui, je vais participer." confirme Fánaviryan.
- "On leur explique qu'on préférait faire les choses étape par étape et c'est pour ça qu'on ne leur a pas donné directement mais qu'en entendant leur histoire, il nous a semblé important de leur restituer le casque." évoque Tirash.
- "De vérifier qu'ils étaient bien les bons Cousins." ajoute Fánaviryan.
- "Oui !" confirme Tirash.

Fánaviryan va chercher le casque qu'elle enveloppe dans une étoffe puis en compagnie de Daëgon, Fron et Tirash, ils se dirigent sous le soleil estival vers l'auberge de "La Flasque de Mithril". Les quatre Nains sont assis au même endroit, avec les mêmes chopes de bières, attentifs aux entrées dans l'auberge. Lorsqu'ils voient les quatre compagnons, ils se lèvent, s'approchent et Kriall demande :
- "Alors ? Qu'est-ce qu'il en est ? Vous avez plus d'éléments ?"
- "Hé bien, dame Fánaviryan a quelque chose pour vous !" annonce Daëgon.

Fánaviryan dépose de façon très solennelle et cérémoniale, une étoffe sur la table en écartant les chopes de bière. L'étoffe marque une tonalité métallique lorsqu'elle est posée sur la table en bois. Lentement, Fánaviryan va défaire les nœuds de l'étoffe et va découvrir aux yeux des quatre nains, le casque en Mithril gravé de runes naines. Les Nains ne bougent pas, ils observent l'objet attentivement, Kriall regarde le casque, s'approche et ose, à peine, le toucher puis finit par dire :
- "C'est bien cet objet que nous cherchions."
- "Nous voulions nous assurer que cet objet n'allait pas tomber entre de mauvaises mains. C'est pour ça que nous vous avons, d'abord, présenté ce parchemin." explique Tirash.
- "Vous faites bien ! Vous saviez que c'est un casque de très grande valeur, vous auriez pu en tirer une certaine somme..." indique Kriall.
- "Ecoutez, nous espérons déjà en tirer votre sympathie et votre clan." évoque Daëgon.
- "Nous n'allons pas en rester là !" affirme Kriall.
- "Ce qui est sûr, c'est que nous allons faire affaire avec vous et que si les choses peuvent se présenter sous le meilleur abord pour tout le monde, que la confiance est là, ce sera profitable pour tout le monde." annonce Tirash.
- "Qu'est-ce que vous voulez ?" demande Kriall.
- "Là, tout de suite ?" demande Tirash.
- "Je ne dis pas là, tout de suite, mais vous avez besoin de quoi ?" demande Kriall.
- "Fana a une demande particulière." évoque Tirash.
- "Oui !" confirme Daëgon.
- "Ça, c'est une certitude." ajoute Tirash.
- "D'accord... Dites !" indique Kriall.
- "Hé bien, elle aurait besoin étant forgeronne à connaître les techniques de forge naine." explique Daëgon.
- "D'accord..." réagit Kriall.
- "Admirant le travail respectueux de vos ancêtres..." indique Fánaviryan.
- "Comprenez que ce que vous me demandez est difficile..." annonce Kriall.
- "Nous venons de vous offrir un objet de grande valeur." rappelle Daëgon.
- "Oui ! J'entends bien mais qu'une Elfe puisse accéder à ce que vous demandez, ça va être compliqué mais je vais faire en sorte que vous puissiez entrer en contact avec la guilde des forgerons. Vous savez que je fais partie de la guilde des voyageurs. Il va, donc, falloir que je négocie auprès de la guilde des forgerons que vous puissiez avoir accès à leurs travaux mais sachez que vous y aurez accès quoi qu'il en coûte, vous avez ma parole, la parole d'un Nain de Khazad-Dûm." annonce Kriall.
- "Et vous pourrez signaler que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate est une bonne compagnie qu'il faut aider." suggère Daëgon.
- "J'ai cru comprendre que vous étiez plus ou moins en affaire avec Fràr ?" demande Kriall.
- "C'est bien ça !" confirme Tirash.
- "Oui, tout à fait !" confirme Daëgon.
- "C'est déjà prévu que je lui en parle mais si vous avez besoin de quoi que ce soit d'autres, sachez que je peux me porter garant vis-à-vis de cela." indique Kriall.
- "De toute façon, on va encore faire un petit bout de route ensemble et puis nous allons être amenés à retrouver la communauté naine dans les mois à venir." évoque Tirash.
- "C'est entendu. Donc, Madame Fánaviryan, sachez que notre accord est scellé ainsi, nous nous accordons sous un délai maximum de dix années pour que vous ayez un accès à la guilde des forgerons de Khazad-Dûm." annonce Kriall et ajoute : "Nous pourrons nous entendre globalement pour la Compagnie de l'Aurore Ecarlate."
- "Oui, je pense que nous sommes amenés à nous revoir." indique Daëgon.

Kriall va payer sa tournée auprès des quatre compagnons qui vont avoir des explications par le brasseur local, Laegaire de la qualité de l'eau dans la réussite de sa bière.

Après une heure passée à l'auberge, les compagnons vont sortir et se diriger vers la maison du Magistrat. Fánaviryan lance à ses compagnons :
- "Bravo !! Vous avez bien joué mes chers compagnons avec les nains ! Là, on a eu un ticket d'or voire de Mithril !!"
- "Là, disons que notre petite affaire globale semble se présenter sous un bon jour !" réagit Tirash.
- "Par contre, je ne comprends pas ce que tu veux faire la forge ?" demande Fron.
- "Je suis d'une famille de de grands orfèvres en particulier ma mère et c'est mon métier à la base, c'est mon activité mais depuis que je suis à la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, il ne m'a pas été laissé le temps de créer des objets qui pourraient faciliter nos existences à tous et à chacun." explique Fánaviryan.
- "Sinon, il y a un forgeron au village autrement..." évoque Fron.
- "Oui mais il n'aurait jamais été capable de forger la lame que tu auras maintenant secrètement..." indique Fánaviryan.
- "Mais toi, non plus..." répond Fron.
- "Forger du Mithril requiert des températures où les flammes ont des couleurs qu'on ne connait pas..." explique Fánaviryan.

Le 11 de Cerbeth de l'An 1640 - 12:10 / 13:10 - Alerte au village - Brégol - Dunéens - Garde Occum - Niocol - Lieu : Occum - Auberge de la Flasque de Mithril

Pendant que ses compagnons se reposent, Fron est allé à l'auberge voir les marchands et les nains qui sont restés, pendant une partie de la matinée puis sont allés se rafraîchir autour de la célèbre fontaine du village. Niocol a changé d'attitude avec l'arrestation d'Imrinn pour meurtre de plusieurs villageois, il est moins revendicatif et plus calme.

Fron va remarquer qu'une alerte est lancée de Dol Occum ce qui va créer rapidement un émoi dans le village. Fron se dit à lui-même alors :
- "J'espère qu'ils ne se sont pas échappés, de nouveau !!"

Fron va finir par comprendre que l'alerte est liée à des étrangers qui sont en approche du village par l'est. Brégol demande à ce que tous les hommes puissent se préparer. L'agitation dans le village va réveiller les compagnons. Daëgon se lève doucement et une fois qu'il a repris ses esprits, va quitter la salle communale pour aller aux nouvelles suivi par ses compagnons.

Venant de l'Est, une troupe d'une quarantaine d'hommes est en approche. Les compagnons vont, rapidement, apprendre qu'il s'agit de dunéens venant par des chemins de campagne et non par la route principale. Les dunéens n'ont pas de communauté dans la région, il est donc surprenant de les voir dans les environs.

Le village est sur le qui-vive, observant depuis Dol Occum la progression des dunéens. Les compagnons sont attentifs et vigilants et vont constater que la troupe contourne le village et vont venir s'installer au nord du village, autour d'une colline où se situait les habitations hobbites qui sont, à présent, désertes. Ils vont rester sur place pour le reste de la journée.

Daëgon demande à ses compagnons :
- "Il va falloir qu'on aille les voir, non ?"
- "Est-ce que c'est nos histoires ?" questionne Tirash.
- "On pourrait, peut-être, demander au Seigneur Ruinír s’il ne nous allouerait pas quelques places pour plus tard..." suggère Fánaviryan.

Les villageois d'Occum n'arrivent pas à évaluer si la présence des dunéens est une menace. Avec l'attaque de la nuit dernière, Occum est encore sous le choc. L'atmosphère n'est pas très propice à la sérénité.

Tirash va interpeler l'un des sergents du village et va lui dire :
- "Bonjour !"
- "Ah ! Bien le bonjour !" répond le sergent.
- "Vous savez ce qui se passe ?" demande Tirash.
- "Non... On ne sait pas trop ce qu'ils nous veulent..." répond le sergent.
- "C'est la première fois que vous avez comme ça un groupe de dunéens qui viennent de s'installer comme ça ?" demande Tirash.
- "Bah, ouais... On attend les ordres du capitaine." répond le sergent.
- "Et qu'est-ce qu'il y a là-haut, là, au-dessus du village ?" demande Tirash.
- "Ah bah, c'est les anciennes habitations des Hobbits." répond le sergent.
- "D'accord... Et il y a un truc spécial qui s'est passé là-bas qui pourrait les attirer comme ça ?" demande Tirash.
- "Non... Bah non... C'est justement cela qui nous questionne..." répond le sergent.
- "Effectivement..." réagit Tirash.
- "En tout cas, pour l'instant, on a ordre de pas bouger. On attend le retour de Merembeleg. En tout cas, ce sont les ordres du capitaine." indique le sergent.
- "Parce que Merembeleg est parti les voir ?" demande Tirash.
- "Non. Il a accompagné le messager pour aller voir l'Artatan Ruinír à Barad Calannon." explique le sergent.
- "C'est dans quelle direction" demande Tirash.
- "Vers l'est." répond le sergent.
- "Merci !" lance Tirash.
- "Je vous en prie... Vous les avez déjà rencontré ces gens-là ?" demande le sergent.
- "Non, pas moi, peut-être un de mes compagnons mais, à priori, non." répond Tirash.

Le 11 de Cerbeth de l'An 1640 - 08:05 / 12:05 - Repos à la salle communale - Brégol - Dyfed - Elidyr - Gidéon Bucca - Gwledig - Oënguns - Roibin - Tudur - Valgran Bucca - Lieu : Occum - Salle communale

Vers sept heures quarante-cinq, Brégol se lève pour clôturer l'entretien et Daëgon indique à ses compagnons :
- "Moi, je vais aller me reposer !!"
- "On peut, peut-être, aller manger un morceau avant de se reposer ?" propose Tirash.
- "C'est une bonne idée !!" répond Fron.
- "Collation et repos, ça me va !" répond Daëgon puis demande : "Quand est-ce que vous voulez que l'on bouge mes chers compagnons dans l'après-midi ou demain ?"
- "Demain, demain..." répond Tirash.
- "Il faut combien de temps pour aller jusqu'à Fornost ?" demande Fron.
- "Deux jours." répond Daëgon.
- "Il vaut mieux que les prisonniers se reposent une nuit." indique Fánaviryan.
- "C'est ça ! On peut en parler à Enrin." suggère Tirash.
- "Et à Valgran." ajoute Fánaviryan.
- "Oui et à Valgran ! De toute manière, Enrin, il va devoir suivre le rythme. On peut en toucher un mot à Brégol afin qu'il lui indique que c'est quand même grâce à nous qu'on a retrouvé les prisonniers, qu'il puisse avoir un rappel officiel que c'est nous." suggère Tirash.
- "On peut lui demander une petite lettre pour le Magistrat du Roi pour expliciter ce qui s'est produit." propose Fánaviryan.
- "Ce serait très bien, oui !" confirme Tirash.
- "J'ai déjà anticipé ces éléments et j'ai envoyé hier soir, peu de temps après votre arrivée, un messager à Fornost Erain pour leur signaler qu'un convoi se dirigeait vers Fornost Erain avec un certain nombre de personnes à bord. Donc Fornost Erain va être au courant de votre arrivée... Je ne vous ai pas prévenu de cette décision..." annonce Brégol.
- "Ce n'est pas grave. Il faudra juste qu'ils savent ce qui s'est passé ici, maintenant." indique Daëgon.
- "On ira voir Imrinn, peut-être, en fin de journée ? Ça vous convient, Magistrat ?" demande Tirash.
- "Très bien. Je ferais en sorte que vous puissiez l'interroger. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, j'aimerais être présent lors de votre échange avec lui." précise Brégol.
- "Bien sûr..." confirme Tirash.
- "Dans ces cas-là, si vous voulez, je vais prévenir le lieutenant Enrin que vous ne repartez que demain ?" propose Brégol.
- "Oui, avec plaisir ! Comme je vous l'indiquais précédemment, il a fait avec nous qui sommes à l'origine de la capture de ces prisonniers, d'une certaine hauteur et ça n'a pas été, toujours, très agréable. Je ne sais pas de quelle autorité vous disposer par rapport à lui mais, effectivement, que l'on soit consulté à minimum pour la suite du trajet me semble le minimum..." évoque Tirash.
- "En tant que capitaine, je n'ai pas une autorité directe sur le lieutenant qui fait partie de l'armée royale. Je peux tout à fait lui en faire part et je vous laisse gérer comme vous le souhaitez. Et je peux faire en sorte qu'on vous apporte de quoi manger à la salle communale avant de vous reposer." propose Brégol.
- "Merci beaucoup !" répond Tirash.
- "Je pense que nous aurons l'occasion de nous revoir avant votre départ..." indique Brégol.
- "Et même après..." ajoute Daëgon.
- "Mais très certainement... Est-ce que je peux vous demander de me donner un ou deux parchemins pour pouvoir prendre note de nos aventures ?" demande Fánaviryan.
- "Oh, mais bien sûr !!" répond Brégol qui tend trois rouleaux de parchemins à l'Elfe qui répond :
- "Je vous remercie et j'en ferais bon usage."
- "Je n'en doute pas..." répond le Magistrat Brégol.

Les quatre compagnons ressortent de la maison du Magistrat et se dirigent vers la salle communale. Sur le chemin, Tirash donne une tape amicale sur l'épaule de Fron et lui dit :
- "Bravo !! Tu as assuré !! Tu as bien représenté la Compagnie de l'Aurore Ecarlate ! Tu peux compter sur nous !"
- "Oui ! Félicitations Fron, c'est énorme ! Ça nous sort d'un guêpier monstrueux." lance Fánaviryan.
- "Par contre, j'ai dû promettre à un des marchands qu'on lui remboursait le trajet vu qu'on va prendre un jour de retard." indique Fron.
- "Dans ce cas, il ne fera pas la suite du trajet avec nous ! Pas de problème ! Non ? Qu'est-ce que vous en pensez ?" réagit Tirash.
- "Oui..." répond Fánaviryan.
- "Il avait l'air d'être casse-pied... Ça veut dire qu'il va certainement nous faire de la mauvaise publicité. Je ne sais pas quelle influence il peut avoir..." évoque Fron.
- "Ah oui..." réagit Tirash.
- "Oui... D'accord... Bon, on n'est, peut-être, pas plus gêné que ça. Après, nous, on a fait quelques petites découvertes dont on va pouvoir te parler. J'ai demandé un parchemin pour pouvoir copier les inscriptions sur le casque afin de demander habilement aux nains, peut-être, une traduction afin de mieux savoir l'origine de ce casque, savoir s'il est originaire des Montagnes Bleues ou de la Moria. Je vais le dessin après le repos, je pense..." évoque Fánaviryan.
- "J'hésitais à leur montrer le casque mais, peut-être, qu'effectivement ton approche est plus intéressante..." indique Tirash.
- "Ouais, moins directe... Je vais également, essayer de lire la dague afin d'en connaître le réel nom avant de la transmettre à Fron pour le remercier et l'inclure dans cette communauté de l'Aurore Ecarlate en tant que membre actif !" annonce Fánaviryan.

Ils vont s'installer autour d'une table dans la salle communale. Un repas, un peu plus tard, est apporté. Les compagnons vont, ainsi, pouvoir se restaurer. Tirash va voir Elidyr, Gwledig, Túdur et Roibin pour les remercier et va leur dire :
- "Merci les gars ! Je crois que c'est le début d'une coopération qui nous sera profitable à tous !"
- "Pour moi, c'était la première fois que j'allais à la chasse à l'homme en pleine nature !!" répond Roibin.
- "Tu t'en es bien sorti !!" répond Tirash.

Les anciens miliciens de Metraith sont ravis des paroles de Tirash et viennent remercier l'homme du sud pour ses propos.

Pendant ce temps, Fánaviryan va profiter de ce calme pour examiner la dague du Magistrat Cerfblanc et retrouver des éléments sur la lame et, en particulier, son nom : "Nimraël", une lame du Second âge. Tirash demande :
- "Est-ce que Cerfblanc sait que l'on possède la dague ?"
- "Pas plus que ça..." répond Fánaviryan.
- "Peut-être qu'on pourrait le questionner mais l'inconvénient c'est que si on le questionne, on pourrait avoir moins de chance de la conserver..." analyse Tirash.
- "Fron, il va falloir être discret avec cette lame..." avertit Fánaviryan.
- "C'est entendu..." répond Fron.
- "Fron, tu vas avoir un usage plus expert des dagues que moi...Il est important que les compagnons soient à au maximum de leur possibilité !" indique Fánaviryan.

Avant d'aller se coucher, Tirash va profiter de sa fatigue et du coup nécessairement des émotions qui sont plus à fleurs de peau pour se faire une pipe et méditer sur les visions qu'il a pu avoir depuis quelques jours. Tirash se repasse les images qu'il peut avoir ainsi que les souvenirs de ces visions, espérant qu'une intuition l'amène à une piste. Il pense à sa sœur, à sa dague et à son histoire personnelle plutôt qu'aux événements de ces derniers temps. Ces visions ne semblent pas avoir de liens avec son passé, avec des visions de sa jeunesse mais, plutôt, comme si Tirash avait une double vision, la sienne et celle de quelqu'un d'autre. N'arrivant pas à comprendre cet effet, Tirash va finir par aller se coucher.

Le 11 de Cerbeth de l'An 1640 - 07:15 / 08:00 - Rapport d'enquête de Fron - Brégol - Malloyei - Lieu : Occum - Bureau du Magistrat

Brégol amène les quatre compagnons dans son bureau. Il s'installe à sa place habituelle, invitant tout le monde à prendre une chaise et venir s'assoir en face de lui. Puis le Magistrat s'adresse à Fron et lui dit :
- "Monsieur Sacquet, j'ai commencé à évoquer à vos compagnons l'arrestation d'Imrinn."
- "Oui, très bien !" répond Fron.
- "Vous pourrez m'indiquer à quel moment vous envisagez de repartir ? En tout cas, sachez que si vous souhaitez quelques temps supplémentaires, vous pouvez rester au village." demande Brégol.
- "Il ne faut pas, non plus, que l'on retarde trop notre mission principale mais, effectivement, on ne peut pas partir aujourd'hui..." évoque Daëgon.
- "Nos amis Nains sont-ils repartis ?" demande Tirash.
- "Non. Tout le monde est resté. Je n'ai pas souhaité que les voyageurs puissent reprendre la route. Toutefois, si les Nains avaient demandé à quitter le village, j'aurais accédé à leur requête. Pour les autres, j'attendais de savoir ce que vous aviez pu trouver." indique Brégol puis va demander des informations plus précises sur la cache de Daroth et Gachet.

Les trois compagnons vont décrire les lieux, le chemin parcouru et évoqué les traces laissées sur le chemin. Brégol indique :
- "J'en ai entendu parler. Il y avait des rumeurs comme quoi il existerait des lieux secrets où les agents d'Angmar se retrouvaient mais nous n'avions pas eu l'occasion d'en découvrir."

Brégol va alors demander des détails plus précis sur le lieu, les pièges présents et les éléments qui étaient présents dans la grotte. Fánaviryan détaille les armes entreposées ainsi que les tenues. Tirash sort de sa bourse un anneau d'Angmar, le tend à Brégol et lui dit :
- "On peut vous laisser l'un des anneaux d'Angmar que nous avons pu collecter au cours de nos aventures précédentes. C'est la clef des pièges."
- "C'est entendu ! Merci ! J'en prendrais grand soin." répond Brégol.
- "Et on peut se poser la question à savoir si Imrinn ne serait pas le fameux tueur qui aurait été commandité par Cerfblanc via les Tarma en sachant qu'il avait été précisé qu'il avait été contacté à Bree." évoque Fánaviryan.
- "Oui, en effet, j'ai lu dans le journal ces éléments." confirme Brégol.
- "Et comme nous avons pris en charge ce marchand à Bree, il aurait très bien pu dans ce mois, passé effectuer l'aller-retour. Ce serait à prouver..." suggère Fánaviryan.
- "Il aurait, peut-être, plutôt libéré Cerfblanc du coup ?" questionne Fron.
- "Hum... Pas sûr, si c'est un agent d'Angmar." évoque Tirash.
- "Il a été engagé pour tuer quelqu'un. Il l'a fait." indique Fánaviryan.
- "Pour ma part, quand j'ai lu ça, ça m'a fait écho à une autre information comme quoi j'ai entendu dire que sur Bree, il y aurait une organisation qui aurait pour tâche d'accomplir des assassinats commandités..." évoque Brégol.
- "Ah bon ??" réagit Daëgon.
- "Hum..." réagit Tirash.
- "Je n'en sais pas plus mais ce n'est pas la première fois que j'entends parler que des assassinats passent par le village de Bree. Mais, je n'en sais pas beaucoup plus sur tout cela..." évoque Brégol.
- "Clairement, aujourd'hui, vous avez mis fin aux agissements d'un assassin !!" indique Fánaviryan.
- "Tout ceci est grâce à votre ami. C'est lui qui a agi promptement et qui a décelé le comportement étrange du marchand. Lorsque vous êtes allés à la poursuite des trois prisonniers, Fron, vous avez mené votre enquête. Vous pourriez évoquer vos actes ?" demande Brégol en se tournant vers Fron.
- "Oui ! Je suis retourné à la salle communale pour demander à quelqu'un de m'accompagner. Ce quelqu'un était Túdur et il m'a confié qu'au cours de la nuit, il avait vu de la lumière qui se déplaçait dans la partie est du village, pas très loin de l'auberge. Moi, j'avais déjà des doutes parce que je ne pense pas que quelqu'un nous aurait attendu ici dans le village. Par contre, que quelqu'un qui nous accompagnait depuis Bree, ça me paraissait plus probable et donc j'ai pensé aux trois marchands. Je suis allé enquêter à l'auberge et quand, j'ai interrogé les trois marchands, le comportement d'Imrinn m'a paru très, très suspect. J'en ai parlé à Brégol qui est parti l’interroger pendant que nous fouillions sa chambre. Nous n'avons rien trouvé dans la chambre et je me suis décidé à fouiller le chariot et c'est là que j'ai trouvé une cache qui contenait deux petites fioles avec un liquide noir qui pourrait être, très probablement, du poison." explique Fron qui est interrompu par Malloyei qui frappe à la porte.
- "Oui, entrez !" répond Brégol.

Malloyei, la servante de Brégol, entre avec un plateau et des tasses remplies d'une eau chaude et des herbes infusant à l'intérieur. Brégol dit alors :
- "Merci Malloyei. Posez-ça là !" puis en s'adressant à ses invités : "Prenez une tasse, ça va vous faire du bien pour rester éveillé !!" puis s'adresse à Fron et lui dit : "Allez-y, continuez mon cher Monsieur Sacquet !"
- "Et j'ai découvert cette cache juste au moment où le Magistrat ramenait Imrinn à l'auberge et je l'ai interpelé et lui ai demandé de l'ouvrir ce qu'il n'a pas fait et j'ai ouvert à sa place. Ça faisait un moment que j'avais découvert mais je ne voyais pas le mécanisme pour l'ouvrir et en fait, j'ai compris au moment où Brégol s'approchait avec le prisonnier." explique Fron.
- "Tout à fait !" confirme Brégol.
- "Et quand on l'a interrogé là-dessus, il n'a pas apparu très convaincant..." indique Fron.
- "Non ! Vous avez raison." confirme Brégol.
- "Par contre, nous n'avons pas trouvé de marque d'Angmar." indique Fron.
- "Non..." confirme Brégol.
- "Donc, il se peut qu'il ne soit pas un agent d'Angmar mais, simplement, un assassin..." analyse Fron.
- "Effectivement, ce qui rejoindrait les propos de Monsieur le Magistrat Brégol." indique Fánaviryan.
- "Oui, tout à fait !" confirme Brégol.
- "Ce qui n'excuse en aucun cas ses actes !" indique Fron.
- "Très clairement !" confirme Fánaviryan.
- "Moi, de mon côté, je suis allé avertir le seigneur local avec quatre malheureux villageois qui sont morts cette nuit et j'ai besoin de sa présence pour répondre des actes d'Imrinn. Le temps que le messager rejoigne nos terres plus à l'est et que Ruinír revienne, il va se passer plusieurs jours. Je ne vais pas vous retenir jusque-là. Il va se passer du temps avant que nous prenions une décision." explique Brégol.
- "Nous retournons à Bree dans un avenir proche." indique Daëgon.
- "Il est possible que l'on repasse même par ici avant que décision soit prise..." évoque Fron.
- "D'accord ! Bien sûr. À voir quand est-ce que vous revenez exactement ici... Le seigneur sera, peut-être, présent ici et vous pourrez vous entretenir avec lui." confirme Brégol.
- "Malheureusement, nous ne pouvons pas donner de date précise. Nous ne savons pas combien de temps prendra notre mission à Fornost Erain." explique Fron.
- "D'accord. Est-ce que vous aviez d'autres choses à voir dans l'immédiat ?" demande Brégol.
- "Pas pour ma part.…" répond Daëgon.
- "Dans ce cas, vous allez pouvoir vous reposer à moins que vous ayez d'autres choses à faire. Pour ma part, je vais commencer à prendre note de tout ce qui a été dit et voir ce que l'on fait. En tout cas, je vous remercie pour toutes vos actions." annonce Brégol.

Le 11 de Cerbeth de l'An 1640 - 07:00 / 07:15 - Les Prisonniers à Dol Occum - Brégol - Daroth - Gachet - Garde Occum - Lieu : Occum - Dol Occum

Les compagnons se dirigent, aussitôt, vers Dol Occum pour y déposer les deux prisonniers. Les villageois et soldats viennent autour des voyageurs pour avoir des nouvelles. Deux gardes d'Occum vont aller chercher le Magistrat. Les villageois expriment une certaine animosité à l'égard des deux prisonniers. Gachet est très affaibli et aurait besoin de soins. Daroth est un peu plus en forme mais semble avoir encore de fortes douleurs au pied gauche suite à la blessure infligée par Tirash. Ils ont la confirmation que Gwledig a ramené Ernoald dans les cachots de Dol Occum, fortin dont la surveillance a été largement renforcée.

Avant de les amener dans Dol Occum, Fánaviryan va fouiller les trois prisonniers pour être sûre qu'ils ne possèdent rien sur eux. Puis les compagnons vont attendre l'arrivée du Magistrat. Ils vont alors voir Valgran arrivé. Tirash va, aussitôt, lui demander :
- "Comment va Gidéon ?"
- "C'est stable. Il a besoin d'un peu de repos.... Je ne pense pas qu'il puisse repartir dès aujourd'hui sur Fornost Erain." répond Valgran.
- "Oui ! De toute façon, nous avons eu une nuit très agitée et nous ne savons toujours pas quel est l'espion qui a pu libérer les prisonniers." évoque Fánaviryan.
- "Il y a de fortes chances que l'on ne bouge pas d'ici demain avec ce qui s'est passé cette nuit." indique Daëgon.

Ils vont finir par voir le Magistrat Brégol arriver à Dol Occum. Il vient aussitôt vers les compagnons et leur demande :
- "Alors, qu'est-ce qu'il en est ??"
- "Nous avons récupéré les fuyards." répond Daëgon.
- "Bien ! On m'a averti que vous en aviez, déjà, trouvé un." évoque Brégol.
- "Oui, oui ! Et les deux autres sont là aussi..." précise Daëgon.
- "Non sans mal..." ajoute Fánaviryan.
- "Quand vous dites : "Non sans mal", il y a eu des blessés ?" demande Brégol.
- "Malheureusement, un des petits compagnons a été pris dans un piège. Ils avaient réussi à se réfugier dans une cache piégée et bien organisée !!" explique Fánaviryan.
- "La visite de la région a été forte intéressante. Fánaviryan vous indiquera comment se rendre dans cette cache et comment désamorcer les pièges qui s'y trouvent." explique Tirash.
- "Ah ! J'ai, en effet, entendu parler que, dans la région, il y avait quelques lieux secrets où les agents d'Angmar pouvaient se cacher..." explique Brégol.
- "Il y en aura un de moins à présent. À vous de voir comment vous l'utilisez ? Est-ce que vous leur tombez dessus avec un piège ou est-ce que vous vous contentez de le détruire ? Peut-être que d'installer une petite troupe pendant quelques temps serait intéressant..." suggère Tirash.
- "Je vais y réfléchir... Il faudra que le seigneur Ruinír soit au courant de cela. Je pense que ça sera plutôt à lui de décider. J'ai d'ailleurs envoyé un messager pour demander au seigneur de revenir sur Occum au plus vite pour juger l'assassin que votre ami Fron a découvert." indique Brégol.
- "Ah oui ??" réagit Tirash.
- "Oh ?? Fron a démasqué le traitre ?" demande Fánaviryan.
- "Tout à fait ! Il a mené l'enquête pendant une partie de la nuit et nous a permis de découvrir des éléments probants sur l'identité de l'assassin de nos quatre amis du village." indique Brégol.
- "Qui donc était-ce ?" demande Tirash.
- "L'un des marchands qui était avec vous." répond Brégol.
- "Ah !!" réagit Fánaviryan.

Brégol se tourne vers deux gardes et leur dit :
- "Allez à la salle communale et dites à Fron que leurs compagnons sont arrivés afin qu'il puisse venir expliquer son enquête..." puis se tourne vers les compagnons et leur dit : "Je pense qu'il sera le plus à même de vous en parler... Autant vos trois prisonniers, à priori, n'ont pas tué nos hommes et donc, ils sont à vous. Vous pourrez les monter jusqu'à Fornost Erain. Pour ce qui est du marchand, il sera jugé ici."
- "On pourra l'interroger avant ?" demande Tirash.
- "Bien sûr... J'ai déjà eu l'occasion d'avoir un entretien avec lui." indique Brégol.
- "Et alors ? Il a agi seul ?" demande Daëgon.
- "Il nie tout." répond Brégol.
- "Il nie tout ?" demande Daëgon.
- "Oui ! Lorsque Fron lui a montré la cache sous son chariot qui s'activait à partir d'un mécanisme assez complexe, Fron lui a montré les deux fioles de poison noir ainsi qu'un certain nombre d'instruments qui permettaient d'injecter du poison, il semblait être étonné, surpris de trouver le poison à cet endroit et lorsque je l'ai interrogé auparavant, il a nié être sorti la nuit. Il n'y avait aucun élément qui est ressorti pour l'incriminer lors de l'interrogatoire que j'ai pu avoir avec lui. Aucun élément lors de l'interrogatoire n'a permis de prouver sa culpabilité." explique Brégol.
- "Et vous êtes sûr que c'est lui ?" demande Tirash.
- "C'était son chariot, quand même..." indique Fánaviryan.
- "Ah tiens, justement ! Voilà Fron." indique Brégol en voyant Fron venir dans la rue principale.

Brégol se tourne vers les autres gardes et ordonne :
- "Amenez-moi ces deux prisonniers à Dol Occum !" en montrant Daroth et Gachet puis il se tourne, de nouveau, vers les compagnons et leur dit : "Je vous propose que l'on aille à mon bureau pour discuter plus tranquillement..."
- "Pourriez-vous leur donner des soins ? Ça serait bien qu'ils tiennent jusqu'à Fornost Erain." demande Tirash.
- "Bien sûr. Pour l'instant, notre soigneur est pris avec votre compagnon Hobbit mais dès qu'il aura fini, il ira voir vos deux prisonniers. À présent, suivez-moi !" indique Brégol en se dirigeant vers la place du village.

En chemin, ils croisent Fron accompagné de deux gardes du village. Brégol lance :
- "Bonjour Fron, vous allez bien ?"
- "Bonjour !" répond Fron.
- "La nuit a été courte ?" demande Brégol.
- "Oui !" répond Fron.
- "La mienne aussi..." répond le Magistrat avec des petits yeux.

Session N°105

Le 06/12/2023

Le 11 de Cerbeth de l'An 1640 - 06:00 / 07:00 - Retour à Occum - Cavalier de l'Arthedain - Daroth - Elidyr - Enrin - Gachet - Gachet - Gidéon Bucca - Roibin - Roulard Bessac - Valgran Bucca - Lieu : Nan Tùrath - Collines

Daëgon a pris les deux parchemins, le croquis et le laisser-passer. Le reste du matériel est installé sur les chevaux.

Les préparatifs vont prendre du temps. Après avoir attachés fermement Daroth et Gachet, Tirash propose :
- "Valgran avec Roulard et Roibin, vous pouvez partir devant avec Gidéon rapidement."
- "Et pour prévenir !" ajoute Fànaviryan.
- "Que vous puissiez avancer à un rythme soutenu. Et, nous, on prend le temps avec les prisonniers de les ramener tranquillement..." évoque Tirash.
- "C'est entendu !!" répond Valgran.
- "Valgran, Gidéon, vous allez le prendre avec vous sur un cheval ? Est-ce que l'on peut mettre Daroth sur le poney de Gidéon. Est-ce que Roibin et Elidyr peuvent aller sur le même cheval, on pourrait mettre Gachet sur l'autre cheval..." propose Tirash.
- "Oui !" répondent Elidyr et Roibin.

Le cheval de Daroth est attaché au cheval de Fànaviryan et le poney de Gachet, attaché au cheval de Gachet.

Cinq minutes plus tard, vers 6 heures du matin, les compagnons se remettent en route. Ils ne vont pas avoir de difficultés à retrouver leurs traces et retourner vers Occum. Fànaviryan, régulièrement, va laisser des traces en posant des pierres, des branches ou des petits cailloux pour permettre aux habitants d'Occum de retrouver, plus facilement, le repère des agents d'Angmar.

Lors du parcours, Fànaviryan repère un bloc de rochers qui vont permettre aux voyageurs de raccourcir leur voyage. Avec deux autres repères, les compagnons vont, ainsi, mettre moins de temps à rentrer au village. En un peu moins d'une heure, ils vont retrouver, au loin, la route d'Occum.

Ils vont alors rencontrer le lieutenant Enrin et ses hommes qui étaient en patrouille dans le secteur. Le lieutenant est surpris de voir les deux prisonniers attachés et va demander à ses hommes de se mettre en position pour escorter les compagnons jusqu'à Occum. Les cavaliers semblent fatigués et soulagés de regagner le village. Enrin ne pose aucune question et semble déçu de voir les prisonniers aux mains des compagnons.

Vers sept heures, la troupe arrive à Occum.

Le 11 de Cerbeth de l'An 1640 - 05:15 / 06:00 - Exploration de la grotte - Daroth - Elidyr - Gachet - Gachet - Gidéon Bucca - Roibin - Roulard Bessac - Valgran Bucca - Lieu : Nan Tùrath - Grotte secrète

Tirash sort l'anneau des agents d'Angmar, s'arrête, observe le trou, réfléchit quelques instants puis suggère :
- "J'irais bien voir à l'autre piège d'avant s'il n'y avait pas la même chose."
- "Je m'étais retrouvée devant une serrure dont je ne comprenais pas trop le fonctionnement, celui du petit coffre à Metraith et je m'étais faite piquer par une aiguille de poison noir en essayant de le forcer. Il faut, peut-être, bien regarder le symbole et repérer si ça colle." évoque Fànaviryan.
- "C'est ça ! Je vais donc aller vérifier s'il y a la même chose pour désactiver le piège précédent." indique Tirash.

Tirash revient de l'autre côté du couloir, quinze mètres plus en avant et constate, juste avant le début du couloir, assez bas dans le mur, un trou est présent. Tirash regarde attentivement le trou et il ressemble exactement aux deux autres. L'homme du sud prend sa bague, la glisse dans le trou et essaye de l'insérer dans le mécanisme. Tirash va finir par se rendre compte que la tour d'Angmar, symbole de la bague qui est légèrement prédominante, s'insère, en premier dans le mécanisme puis le reste de la bague vient basculer à l'intérieur laissant à portée de main l'arrière de la bague, la partie circulaire qui vient sous le doigt.

Tirash est hésitant, et va tourner la bague dans un sens ou dans l'autre. Lorsqu'il met la bague dans la première position, un quart de tour vers la droite, un bruit se fait entendre dans le couloir. Tous les compagnons entendent un bruit sourd d'engrenages qui s'activent. Ils constatent, alors, que les pieux sont en train de s'enfoncer dans le mur. Le mécanisme a, parfois, du mal à fonctionner avec les pieux cassés par Fànaviryan qui bloquent leur retrait dans le mur. Lorsque le mécanisme s'arrête, Tirash crie :
- "Attention, j'essaye dans l'autre sens..."
- "On ne reste pas devant !!" crie en réponse Daëgon.

Tirash peut continuer de tourner vers la droite lorsque les pieux sont totalement remis dans les deux murs. Il peut, ainsi, faire un demi-tour à la bague et tous les compagnons constatent qu'un cache vient se mettre en place devant chaque trou. Tirash se souvient, alors, qu'il a eu l'occasion d'avoir affaire à un mécanisme similaire dans un palais à Umbar, un compagnon d'infortune qui vivait de petits cambriolages lui avait expliqué la méthode. Lorsqu'il tourne complètement sur la droite, il active, de nouveau, le piège et, en tournant sur la gauche, le piège est désactivé.

Tirash vient rejoindre ses compagnons et peut, alors, désactiver le premier piège et va vérifier le deuxième trou qui, à priori, doit actionner un second piège. Il dit à ses compagnons :
- "Là, à priori, il y a un des deux trous qui doit permettre de réactiver le piège derrière nous et le deuxième de désactiver, sans doute, le deuxième piège. Vous reculez un petit peu et j'essaye ça ? Pas trop non plus, histoire de ne pas se retrouver au niveau des piques, au cas où je me trompe de trou..."
- "De toute façon, on les désactive tous, non ? Ça sera plus simple..." évoque Daëgon.
- "Celui-là est déjà désactivé. Le premier trou correspond au piège qui est derrière nous. Et l'autre..." indique Tirash.
- "Au prochain..." ajoute Fànaviryan.

Tirash vient se positionner au niveau du deuxième trou, Fànaviryan vient se mettre en protection. Tirash demande alors :
- "On fait quoi ? On le désactive ou l'actionne pour voir ce que c'est ?"
- "Si c'est un gaz, ça serait con..." indique Daëgon.
- "Ben oui... Ou si c'est un truc qui arrive de face... Je vais tenter de le tourner à gauche comme pour l'autre. Baissez-vous, quand même, on ne sait jamais..." conseille Tirash en se mettant accroupi.

Fànaviryan vient se mettre à proximité, l'écu Wesmin devant elle. Daëgon s'est rapproché pour essayer de comprendre ce que fait Tirash. Elidyr et Roulard se rapprochent pour éclairer Tirash qui va insérer la bague et tourner le mécanisme vers la gauche. En tournant la bague, Tirash a le sentiment que le piège était activé et que son action vient le désactiver. En entendant le cliquetis, Tirash annonce à ses compagnons :
- "Bon, à priori, c'est bon…"

Fànaviryan commence à avancer et se rend compte qu'elle arrive dans une pièce plus grande, légèrement circulaire. Elle essaye de voir le fond de la pièce en allant légèrement vers la droite pendant que Roulard reste de l'autre côté. Elidyr surveille les deux côtés. Tirash s'engage prudemment, suivi, à une certaine distance par Daëgon. Les deux hommes ont sorti leur arc et tiennent une flèche de l'autre main. Par ailleurs, ils constatent que deux dalles s'enfoncent très légèrement dans le sol à leur passage, mécanisme permettant, sans doute, d'activer le piège qui ne réagit pas.

Attentifs à leur environnement, tous les compagnons essayent de comprendre la nature du piège et finissent par apercevoir au plafond un grand filet qui, sans doute, devait venir tomber dans la pièce et venir entraver les imprudents. Fànaviryan finit par lancer :
- "Ils sont planqués où ces connards !!!"
- "Le couloir continue..." évoque Daëgon en chuchotant à ses compagnons.
- "Oui ! Le couloir continue par-là !" confirme Fànaviryan en s'approchant.
- "Il y a une lumière là-bas !!" chuchote Tirash en signalant une lumière visible dans le fonds du couloir.

Aussitôt, Fànaviryan vient mettre sa torche derrière son bouclier et s'accroupit. Tirash arme son arc ainsi que Daëgon. L'Elfe se tourne vers ses compagnons et lève son coude. Tirash lui dit alors :
- "Fais attention s'il n'y a pas des trous..."
- "C'est ce que j'étais en train de me dire..." répond Fànaviryan.

Daëgon, Fànaviryan et Tirash vont, pendant quelques instants, examiner les murs. Daëgon et Tirash vont remarquer, sur le mur, assez bas sur le sol, un trou identique aux trois autres. Par ailleurs, dans le fonds du couloir, ils observent un braséro en activité, diffusant de la lumière et, à proximité, une cage en bois avec des barres en métal, haute d'un mètre quatre-vingt, vide et fermée. Une barrique est également visible. Tirash signale à ses compagnons :
- "Un seul trou, c'est pour désactiver le piège précédent... A priori, on doit être tranquille."
- "Je l'entends bien comme ça, Tirash..." réagit Fànaviryan.
- "Mais on va avancer prudemment quand même..." suggère Tirash.
- "Ouais, ouais..." confirme Fànaviryan.

Fànaviryan et Tirash aperçoivent, alors, une ombre se déplacer, cherchant à s'éloigner de la lumière. Tirash signale à ses compagnons :
- "Hey !"
- "Ouais !!" répond Fànaviryan.

Tirash demande à Roulard, Elidyr et Daëgon de se rapprocher pendant que Fànaviryan s'apprête à lancer sa torche dans le fonds de la pièce. La torche n'arrive pas, tout à fait, à l'endroit voulant, s'étant rapprochée de la cage. Elidyr fait de même avec le même résultat. En avançant de quelques pas, les compagnons remarquent Gachet, au coin d'un mur, tenant dans sa main un arc et une flèche encochée. Daëgon avance, alors, de quelques pas pour pouvoir voir Gachet pendant que Tirash se rapproche tout en se mettant à couvert derrière le tonneau. Fànaviryan sort son épée Wesmin tout en mettant, en avant, son bouclier. Elle crie alors en direction de Daroth :
- "Le petit morceau de bois ne te dérange pas ??"

Daroth sort, alors, de l'ombre, derrière Gachet et s'apprête à charger Fànaviryan mais, en voyant Tirash accroupi derrière le tonneau, il se tourne vers lui. Gachet en profite pour décocher sa flèche vers l'Elfe mais sa blessure le rend fébrile et l'homme lâche sa flèche au mauvais moment. La flèche vient percuter le mur à quelques mètres de Fànaviryan. Elidyr vient au contact de Daroth à côté de Tirash. Daëgon décoche sa flèche en direction de Daroth qui la reçoit sur le flanc. La pointe de la flèche vient transpercer la peau au niveau des côtes de façon superficielle. Daroth gémit de douleurs. Tirash en profite pour lâcher son arc et vient porter un coup de poing à Daroth qui, au dernier moment, fait apparaître sa dague. Daroth a un mouvement de recul mais a laissé trainer son pied gauche. Tirash en profite pour planter violemment sa dague dans le pied, les os craquent avec la puissance du coup. Daroth crie de douleurs et se prend le coup d'épée d'Elidyr qui l'attaque simultanément. Le coup à l'avant-bras est puissant mais Daroth retire son bras au bon moment pour ne pas se le faire arracher. Le bout de la lame transperce, quand même, la peau. Daroth recule, de nouveau, d'un pas, lâche sa dague et son épée et lève les bras en grimaçant de douleurs. Du sang s'écoule du pied blessé par la lame magique de Tirash. Daroth semble, d'ailleurs, en train d'essayer de comprendre comment l'homme du sud a réussi à sortir sa dague aussi rapidement mais sans en trouver la réponse. Elidyr met sa lame à proximité de la gorge de Daroth. Tirash lui dit alors :
- "Allonge-toi sur le ventre !"
- "J'ai mal ! J'ai mal !!" répond Daroth en s'allongeant.

Au même moment, Fànaviryan se précipite sur Gachet qui, lorsqu'il voit Fànaviryan devant lui, il lâche son arc et lève les mains en l'air et crie :
- "Ne me frappez pas, je me rends !!"

Fànaviryan, du plat de l'épée, vient frapper l'épaule de Gachet qui chancelle et crie :
- "Je me rends ! Je me rends !!"
- "Tu es sans honneur ! Tu mérites de mourir sale traitre !!" répond Fànaviryan en levant son épée de défi. Gachet se protège le visage de crainte de recevoir un coup.
- "Je me rends ! Je me rends !" lance Gachet.
- "Tu es sans honneur et tu seras pendu par un Roi !" répond Fànaviryan puis ajoute : "Allonge-toi au sol."

L'homme s'exécute et Fànaviryan va sortir de son aumônière une lanière en cuir qu'elle va passer aux mains de l'homme dans son dos.

Gachet se met alors à genoux, la tête baissée.

Daëgon se décale de quelques pas et encoche une nouvelle flèche. Roulard fait tournoyer sa fronde, prêt à tirer sur l'un des deux hommes s'ils agissent violemment.

Après avoir attaché les deux hommes, Fànaviryan puis Daëgon s'approchent de Daroth pour évaluer les soins à lui apporter au niveau du pied. Dans un premier temps, Fànaviryan tente d'arrêter l'hémorragie sans ménager ses gestes. Daroth hurle de douleurs devant les soins inefficaces de l'Elfe qui prend un certain plaisir à rendre les soins douloureux. Elle va, ainsi, retirer la botte sans aucun ménagement. Daëgon vient, rapidement, prendre la place de l'Elfe pour porter les premiers soins qui vont prendre quelques minutes à se réaliser.

Pendant que Daëgon porte les soins, les autres vont fouiller la pièce qui est un cul de sac. Trois paillasses sont installées au sol, dans un coin, non loin, un sac avec cinq couvertures. Une table et deux bancs sont aussi présents, des jarres avec des provisions sont à disposition, de la nourriture séchée (viande, fruits), du vin.

Ils vont, également, y trouver du matériel, en particulier des armes : quatre arcs, une hallebarde, de la corde, un grappin, un croquis réalisé à la main et un parchemin officiel. Les deux parchemins sont stockés dans une boite posée sur la table. Le premier parchemin est un dessin représentant un plan de forts dans des collines. Daëgon va reconnaitre les noms indiqués, il s'agit de forteresses de l'Arthedain. L'autre parchemin est un document officiel qui autorise le titulaire d'accéder au palais royal de Fornost Erain.

Les compagnons vont se diriger vers le coffre, massif, environ deux mètres de long, un fermoir bloque l'ouverture mais n'est pas verrouillé. Fànaviryan signale :
- "Tirash, il faudra que tu penses à acheter des cadenas chez les Nains..."
- "C'est noté !" répond Tirash.
- "S'il n'y a pas de cadenas sur le coffre, c'est qu'il est vide... Mais ça servira !!" signale Fànaviryan puis ajoute : "Il va falloir venir avec un chariot avant que leurs associés n'arrivent pour les vider ! Là, on va pouvoir mettre les deux sur les chevaux. On va essayer de récupérer un maximum..."

Tirash observe le fermoir du coffre, le manipule et va, prudemment, l'ouvrir et soulever le couvercle du coffre et y découvrir, à l'intérieur, des vêtements, dix-huit écus d'or ainsi que du matériel d'écriture finement ouvragé et un casque dans un style nain enroulé dans un foulard. En sortant les habits, ils constatent qu'ils sont variés, une tenue de paysan, de noble, de marchand et d'artisan.

Tirash prend le casque dans sa main et est surpris par le poids. En effet, l'objet est en argent, avec des runes gravées dessus. Il couvre une grande partie de la tête, sauf les yeux, la bouche et le menton avec une protection sur le nez. Tirash tend le casque à Fànaviryan qui l'observe pendant quelques minutes et annonce à ses camarades :
- "Il s'agit d'un casque en Mithril !! Qui a été fabriqué par des nains, les gravures sont dans la langue des nains... Je ne pourrais pas lire son histoire, Tirash... Il a dû être porté par une personnalité naine... Non, non, non !! Reprends ça, Tirash, je ne peux pas porter ça !! Non ! Pas un casque de nain !!"
- "Dommage... C'est en Mithril !!" taquine Daëgon.
- "Il va me falloir du temps avant de lancer dans cette idée... Ça peut être un bon laisser-passer avec notre histoire... Ça pourrait servir de monnaie d'échange et on pourra en apprendre plus avec les Nains, Tirash." réagit Fànaviryan.
- "Oui, il faudra que l'on fasse quelque chose avec ça..." confirme Tirash.
- "Tu ne veux pas t'en servir, Fana, pour aller au combat ??" demande Daëgon.
- "Il faut... vraiment... que l'on soit en danger pour que j'en serve..." répond Fànaviryan hésitante puis ajoute : "En tout cas, il y a une chose intéressante, on va avoir un peu plus de soutien vis-à-vis des nains par rapport au fait qu'ils vont être intéressés de savoir comment les gars d'ici ont mis la main sur une telle relique..."
- "Il faudra que l'on fasse vider la grotte." évoque Daëgon.
- "Ouais !" confirme Fànaviryan.

Les compagnons rassemblent les affaires et réfléchissent à leur transport. Fànaviryan demande :
- "Est-ce que l'on ne pourrait pas mettre les couvertures dans le coffre et puis, après, qu'à deux, on pourrait accrocher le coffre à deux."
- "Attend ! Gachet, il pourrait porter des affaires..." suggère Daëgon.
- "Après, est-ce que l'on a besoin de s'emmerder avec des couvertures ?" questionne Tirash.
- "C'est histoire de les priver d'éventuelles personnes qui reviennent." répond Fànaviryan.
- "De toute façon, on va dénoncer la cache." propose Daëgon.
- "Oui ! Le Magistrat va, sans doute, envoyer des hommes à moins que l'on garde cette histoire de cache rien que pour nous mais, dans ce cas-là, ça veut dire qu'elle peut servir à nouveau. Il vaut, donc, mieux prévenir le Magistrat afin que la cache soit supprimée." propose Tirash.
- "Oui !" confirme Daëgon.
- "On prend les objets de valeur et on laisse le reste. Moi, ça me semble bien, non ?" propose Tirash.
- "Oui, moi aussi !" confirme Daëgon.
- "Fana, est-ce que l'on laisse le casque en Mithril ou pas ??" questionne amuser Tirash.
- "Ah, non, non, non !!" réagit vivement Fànaviryan.
- "Je vois que l'on est d'accord..." confirme Daëgon.
- "En priorité, on récupère les arcs, les carquois et toutes les armes." propose Fànaviryan.

Daëgon va inspecter les carquois et les flèches et constate qu'elles sont en bon état sans être, toutefois, d’une qualité supérieure comme le reste du matériel présent. Valgran interpelle les compagnons et leur dit :
- "Je vais appeler les deux autres pour leur dire de venir."
- "Ouais !" confirme Tirash puis demande : "Et comment ça va Gidéon ?"
- "Ça va... Il en a vu d'autres..." répond Valgran.
- "Il faut que l'on essaye de rentrer rapidement quand même..." suggère Tirash.
- "Ouais, ça serait pas mal..." confirme Valgran.
- "En rentrant à pied, on pourrait mettre les deux prisonniers à plat ventre sur le cheval et avec un système de cordes, attacher le coffre entre deux chevaux, en rentrant à pied." suggère Fànaviryan.
- "Pourquoi tu veux garder ce coffre ?" demande Tirash.
- "C'est pratique et ça permet de ne pas trop s'embêter." évoque Fànaviryan.
- "C'est vrai quand il est dans le chariot, c'est bon. On peut dire qu'on ira le récupérer en revenant de Fornost Erain." propose Tirash.
- "Là, il y a les affaires." indique Fànaviryan.
- "On peut mettre deux morceaux de bois tendus derrière un cheval derrière avec une toile entre les deux." propose Tirash.
- "Oui, voilà !" confirme Fànaviryan.
- "Histoire de pouvoir passer partout. On peut, d'ailleurs, en fabriquer un avec les couvertures." indique Tirash.
- "On peut faire ça avec la table et les quatre pieds de la table. Tu attaches les pieds de la table à la selle du cheval. On traine la table et la table peut faire un support sur lequel on peut poser les couvertures et caler le coffre. Qu'est-ce que vous en pensez ??" demande Fànaviryan.
- "Moi, j'en pense que l'on ne s'emmerde pas avec le coffre. On demande au Magistrat s'il peut le rapatrier quand il enverra des hommes et si on peut le récupérer en revenant de Fornost Erain. Et puis, si on ne peut pas, on ne peut pas... Et puis, on a un blessé à ramener" évoque Tirash.
- "Il serait bien que l'on puisse rentrer rapidement." évoque Valgran.

Le 11 de Cerbeth de l'An 1640 - 02:05 / 03:15 - Fron mène l'enquête - Lieu : Occum - Auberge de la Flasque de Mithril

Fron rejoint la salle communale où trois miliciens surveillent les affaires et les alentours. Les quatre domestiques de Roane sont présentes dans la salle avec les quatre compagnons de Fánaviryan. Túdur, en voyant Fron arrivé, lui demande :
- "Alors, qu'est-ce qui se passe ?"
- "Les trois prisonniers d'Angmar se sont évadés. Ils ont été aidés et, par contre, les trois autres prisonniers sont toujours bien en cellules." explique Fron.
- "On reste là ?" demande Túdur.
- "Oui, il faudrait rester garder la salle communale. Est-ce que l'un de vous pourrait m'accompagner ? Je vais jusqu'à l'auberge ?" demande Fron.
- "Oui, je veux bien." répond Túdur.

Sur le chemin vers l'auberge, Fron demande à Túdur :
- "Tu t'es réveillé au cours de la nuit ? Tu aurais vu quelque chose de notre camp ?"
- "J'ai eu une envie de pisser à un moment donné. Je suis sorti. Le village était bien calme mais j'ai vu de la lumière et j'ai trouvé ça bizarre..." répond Túdur.
- "Où ça ?" demande Fron.
- "De l'autre côté de la place, de l'autre côté de la route." répond Túdur.

Fron amène Túdur de l'autre côté du village jusqu'à l'auberge. La porte principale de l'établissement est fermée à clef. En faisant le tour de l'établissement, une porte de service est, quant à elle, fermé mais s'ouvre en actionnant la poignée. Fron et Túdur s'engagent dans un couloir de l'auberge, dans l'obscurité. Fron demande :
- "Tu n'as pas une torche Túdur ?"
- "Ah merde ! Je l'ai oubliée..." répond Túdur.

Fron remarque, rapidement, un lot de bougie près de l'entrée. Il en allume une ainsi que Túdur et ils vont ainsi progresser dans le couloir à la lumière des bougies. Les premières pièces sont les cuisines et les réserves puis, en ouvrant une porte, il entend du mouvement puis une voix qui grommelle :
- "Qu'est-ce qui se passe ? Qui est là ?"
- "Aubergiste, c'est vous ?" demande Fron.
- "Ouais, c'est qui ? Ben, vous êtes qui vous ??" répond l'aubergiste.
- "On fait partie de la compagnie de l'escorte des marchands qui sont venus dans votre auberge hier." explique Fron.
- "Ah ouais... Mais qu'est-ce que vous faites là ??" demande l'aubergiste.
- "Il y a des prisonniers qui se sont échappés et on voulait vérifier que tous les membres de notre caravane étaient toujours là." explique Fron.
- "Rhaaa... Mais on ne peut pas dormir... Rhaaaa.... Moi, je me lève tôt !!" répond l'aubergiste.
- "Est-ce que vous avez entendu du bruit pendant la nuit ?" demande Fron.
- "Non..." répond l'aubergiste.

L'homme allume la lanterne posée non loin de lui, vient observer Fron et Túdur puis les guident à travers l'auberge. L'aubergiste va venir, au rez-de-chaussée, frapper à la porte d'une première porte. Un grognement sourd se fait entendre après quelques secondes puis un nain, Kriall, vient ouvrir la porte et grogne :
- "Qui ose de déranger en pleine nuit ?? Qu'est-ce qui se passe dehors ??" puis ajoute : "Je ne suis pas sûr de revenir de sitôt dans votre établissement Monsieur !!"
- L'aubergiste recule de quelques pas en montrant Fron du doigt.
- "Je voulais vous dire que nos prisonniers se sont échappés et que l'on ne va, sans doute, pas partir dès demain matin, dès le lever du jour." annonce Fron.
- "Qu'est-ce que tu me dis là, toi ??" lance Kriall en refermant bruyamment la porte.

L'aubergiste se tourne vers Fron et lui demande :
- "On continue ?"
- "Oui mais pas les Nains ! Juste les marchands et la noble." précise Fron.

L'aubergiste montre trois autres chambres et dit en chuchotant :
- "Là, ce sont les chambres des trois autres nains... Ils ont pris chacun une chambre..."
- "Chut !!! Faites-moi de bruit !!!" hurle Kriall.
- "il faut que l'on fasse moins de bruit..." confirme l'aubergiste.
- Un autre grognement se fait entendre dans une autre chambre.
- "On va monter à l'étage." propose l'aubergiste.

L'aubergiste suivi de Fron montent à l'étage. L'homme frappe à une porte. Une voix féminine se fait entendre après quelques instants et demande :
- "Oui ??"
- "Madame Cerfblanc, madame Cerfblanc, c'est Fron de la Compagnie." répond Fron Sacquet.
- "Oui, qui y a-t-il ??" demande Roane Cerfblanc.
- "Nos prisonniers se sont échappés !" répond Fron.
- "Ah !! Attendez..." répond Roane Cerfblanc.

Fron entend du bruit dans la chambre puis la porte vient s'entrouvrir et Roane dans une tenue de nuit demande :
- "Oui ?" avec une légère inquiétude dans la voix.
- "Les trois agents d'Angmar se sont échappés. Et mes compagnons sont partis à leur poursuite et nous ne devrions pas partir demain matin à la première heure." explique Fron et ajoute : "Vous avez entendu du bruit cette nuit ?"
- "Non ! Je dormais... Et Tamir ?" demande Roane.
- "Il est toujours dans sa cellule." répond Fron.
- "Ah ! D'accord... C'est entendu." réagit Roane en refermant la porte de sa chambre.

Fron prend quelques secondes pour réfléchir aux réactions de Roane et estime qu'elle semble avoir agi de manière spontanée, sans arrière-pensée ou fourberie puis demande à l'aubergiste de poursuivre la visite des chambres. L'homme vient frapper à la porte et une voix endormie répond :
- "Oui ??"
- "C'est Fron Sacquet de la Compagnie." répond Fron.
- "Qu'est-ce qui se passe ??" demande l'homme.
- "Nos prisonniers se sont échappés." annonce Fron.

Un silence règne alors dans l'auberge puis la porte de la chambre s'ouvre. Revelin ouvre la porte, le marchand à cheval. Fron annonce alors :
- "Mes compagnons sont partis à leur poursuite et nous ne partirons, sans doute, pas demain matin à la première heure."
- "D'accord..." répond Revelin.
- "Sans doute pas demain matin..." indique Fron.
- "Vous savez pour combien de temps, on en aura à attendre ?" demande Revelin.
- "Pour le moment, je ne sais pas, on en saura plus demain matin et si jamais vous souhaitiez continuer votre route, si vous êtes pressé, nous comprendrions…" indique Fron.
- "Non, ça ira..." répond Revelin.
- "Très bien... Je vous laisse dormir..." répond Fron.

L'homme semble, à moitié endormi et referme la porte. Fron réfléchit quelques instants et ne voit aucun élément qui l'alerte sur l'attitude de Revelin. Fron et l'aubergiste se rendent à une nouvelle chambre. Fron frappe à la porte et un homme répond :
- "Oui..."
- "Excusez-moi de vous déranger, je suis Fron de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. Je viens vous dire que nos prisonniers se sont échappés." annonce Fron.
- "Ah !! Et donc ??" demande Imrinn.
- "Et donc, nous ne partirons, sans doute, pas demain matin. Nous ne partirons, sans doute, pas tôt demain matin. Mes compagnons sont partis à leur poursuite." explique Fron.
- "Ah ! Je vais pouvoir dormir plus longtemps, merci ! Bonne nuit !" répond Imrinn.
- "Et, est-ce que vous avez entendu du bruit dans l'auberge cette nuit ?" demande Fron.

L'homme se déplace dans sa chambre et vient ouvrir la porte et demande :
- "Mais ce sont quels prisonniers qui se sont enfuis ?" demande Imrinn.
- "Les trois prisonniers d'Angmar : Daroth, Gachet et Ernoald." répond Fron.
- "Ah !! Et c'est embêtant pour vous, ça ??" demande Imrinn.
- "Hé bien, assez oui..." répond Fron.
- "Ah mince... Moi, je dormais..." indique Imrinn l'air souriant.
- "Vous n'avez rien entendu ?" demande Fron.
- "Non..." répond Imrinn.
- "Entendu..." répond Fron et ajoute : "Je vous laisse dormir. On vous tiendra au courant demain matin..."
- "D'accord, très bien ! Bon courage !" lance Imrinn.
- "Merci !" répond Fron.

Fron, en retournant dans le couloir, s'interroge sur le comportement d'Imrinn. Lorsque Fron a prononcé le nom des trois prisonniers, l'homme semblait bouger les lèvres comme s'il prononçait, lui aussi, le nom des hommes. Le geste semblait quasi imperceptible mais Fron, par sa concentration, a pu déceler le mouvement de ses lèvres. Après cette réflexion, Fron va voir le dernier marchand. L'aubergiste montre une certaine lassitude, Fron lui dit :
- "C'est le dernier ! Vous allez pouvoir vous coucher par la suite."
- "Ouais... Je ne suis pas sûr... Je vais aller sortir mon épée, ils vont, peut-être, avoir besoin de moi également..." répond l'aubergiste.

Fron frappe à la dernière porte des chambres de l'auberge. Fron entend un grognement puis :
- "Qu'est-ce qu'il y a !!! Il fait nuit encore !!"
- "Oui, excusez-moi de vous déranger." indique Fron.
- "Oui, vous me dérangez !!" répond Niocol.
- "C'est Fron de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. Je viens vous prévenir que nos prisonniers se sont échappés et que nos compagnons sont partis à leur poursuite." explique Fron.
- "Ouais et alors ?" demande Niocol.
- "Il se peut que l'on ne parte pas demain matin à l'aube." annonce Fron.
- "Dans ces cas-là, vous me rembourserez ?" demande Niocol.
- "Pas de problèmes." répond Fron.

Fron entend alors des bruits de pas. Niocol ouvre la porte, regarde Fron avec un regard noir puis Fron lui dit :
- "Nous sommes désolés que ça soit arrivé mais ils n'étaient plus sous notre surveillance. Tant que j'y pense, vous avez entendu du bruit cette nuit dans l'auberge ?" demande Fron.
- "Je vous préviens. Je ne vais pas parler de vous en bien... C'est vous qui êtes censé être les professionnels ?? Et vous laissez des prisonniers s'enfuir !! Bravo !" lance Niocol.
- "Bah... Nous n'étions pas en charge de leur surveillance lors de cette halte." évoque Fron.
- "Alors, évidemment, vous avez des excuses, c'est ça ??" lance Niocol.
- "C'est ça..." confirme Fron.
- "On se décharge sur les autres..." lance Niocol puis ajoute : "Non, je n'ai rien entendu..."
- "Très bien. Je vous laisse dormir..." indique Fron.
- "Ouais, j'en prends bonne note..." indique Niocol en refermant la porte.

Fron réfléchit quelques instants et estime que Niocol était sincère dans sa colère et ne semblait pas cacher d'éléments particuliers. Fron sort sa bourse et tend une pièce d'argent :
- "Tenez pour le dérangement."
- "Ah bah merci..." répond l'aubergiste.
- "Je suis désolé de vous avoir dérangé en pleine nuit." remercie Fron.
- "Vous voulez boire une petite bière ?" demande l'aubergiste.
- "Tu veux boire une bière, Túdur ?" demande Fron à Túdur.
- "Oh ben oui !!" répond Túdur en souriant.
- "Bon, rapidement, alors, on a des choses à faire !!" annonce Fron.

Griff quitte Fron et Túdur en disant :
- "Maintenant que je suis réveillé, je vais aller voir ce qui se passe."

Griff retourne dans sa chambre et va s'habiller pour pouvoir tenir quelques heures dehors.

Fron dit à Túdur :
- "On boit juste une petite bière le temps que Griff, l'aubergiste, se prépare. Il allait voir les soldats pour voir s'ils ont besoin de lui."
- "C'est entendu !" répond Túdur.

L'homme et le hobbit finissent leur bière et vont rejoindre Griff et vont, tous les trois quitter l'auberge. Fron interpelle à Túdur et lui chuchote :
- "Je vais rester là. Est-ce que tu peux ramener le Magistrat ou un officier avec quelques gardes."
- "D'accord" confirme Túdur.

Túdur et Griff vont alors quitter les lieux et se dirigent vers le sud pendant que Fron se glisse dans la haie en face de l'auberge pour observer l'entrée secondaire de l'établissement et être planqué. Fron va, ainsi, attendre pendant plusieurs minutes avant de voir des lumières qui se dirigent vers l'auberge. Il finit par reconnaître Túdur accompagné du Magistrat Brégol ainsi que quatre hommes armés, sans avoir une tenue de garde. Fron sort de sa cachette et va en direction du groupe d'hommes. Brégol s'arrête et demande à Fron :
- "Vous désiriez me voir..."
- "Oui, je suis passé voir les personnes que nous escortions et il y a l'un des marchands qui a eu un comportement extrêmement suspect. Par ailleurs, mon ami, ici, Túdur, a vu de la lumière qui semblait être proche de l'auberge au cours de la nuit, un petit peu, avant les incidents."
- "Alors quand vous dites suspect ? Qu'est-ce que vous entendez par là ?" demande Brégol.
- "Il ne semblait pas surpris et semblait même satisfait quand je lui ai annoncé que les prisonniers s'étaient échappés." explique Fron.
- "Hum... Hum..." réagit Brégol.
- "Il serait, peut-être, bon de le fouiller. Peut-être, trouverez-vous des indices d'Angmar dans ses affaires ou l'interroger..."
- "C'est un peu mince ce que vous avez là..." répond Brégol en réfléchissant quelques instants puis ajoute : "Bon, en même temps, c'est la seule piste que l'on a... Je vais aller chercher des hommes."

Brégol se tourne vers l'un des villageois et lui dit :
- "Va me chercher quatre autres villageois !"
- "Oui, bien sûr, capitaine !" répond le villageois.

Lorsque l'homme quitte les lieux, Fron intervient auprès de Brégol et lui dit :
- "Par contre, vous comprenez que nous sommes censés escorter ces marchands et aux yeux des autres, l'indice ne peut pas venir de moi."
- "J'entends... J'entends bien..." répond Brégol.
- "Mais j'ai, quand même une conviction très forte par rapport à son comportement que j'ai vraiment trouvé très suspicieux." explique Fron.
- "Donc, ça veut dire que vous avez vu les autres marchands ?" demande Brégol.
- "Oui !" répond Fron.
- "Est-ce que vous avez remarqué un comportement particulier chez les autres ?" demande Brégol.
- "Non, non... Rien de particulier. J'ai même pu voir Madame Cerfblanc aussi. Je pouvais avoir un doute aussi mais c'est, vraiment, cette personne et son comportement qui m'a, vraiment, interpelé." répond Fron.
- "D'accord." répond Brégol.

Quelques minutes vont s'écouler.

Fron demande, pendant ce temps, à Túdur :
- "Est-ce que tu as remarqué un comportement bizarre des clients de l'auberge ?"
- "Je ne sais pas trop... Peut-être quelque chose... Mais pas sûr..." répond Túdur.

Puis Fron va aller voir Brégol et lui dit :
- "Si vous souhaitez fouiller les affaires, les agents d'Angmar peuvent avoir des bagues ou des poisons et d'un objet qui aurait pu l'administrer."
- "C'est noté."

Cinq hommes vont arriver. Brégol va ordonner :
- "Venez avec moi !"

Puis Brégol s'adresse à Fron et dit :
- "Quatre de mes hommes vont fouiller sa chambre et je vais l'amener dans mon bureau pour l'interroger."
- "D'accord !" répond Fron.
- "Vous quatre, vous resterez dans l'auberge et vous allez fouiller la chambre pendant que j'amène le marchand à mon bureau. Vous me rapportez tout, les objets suspects, dangereux, les objets de valeur, ce genre de choses..." annonce Brégol en désignant quatre villageois.

Brégol, les huit hommes présents ainsi que Fron entrent dans l'auberge. Le Hobbit va guider le Magistrat dans l'établissement jusqu'à la chambre d'Imrinn. Túdur reste dehors. Brégol vient frapper à la porte de la chambre d'Imrinn qui répond après quelques secondes par :
- "Oui ?"
- "Magistrat Brégol ! Ouvrez la porte !" annonce Brégol.

Imrinn vient ouvrir la porte, un air de surprise tout en gardant une certaine bonne humeur. Il demande alors :
- "Qu'est-ce qui se passe ?"
- "Veuillez me suivre Monsieur..." répond le Magistrat.
- "Rassurez-vous, ce n'est qu'un malentendu. Je vais régler ça !" annonce Fron avec conviction.

Imrinn s'habille, sort de sa chambre et va suivre le Magistrat vers l'extérieur de l'établissement. Fron va attendre dans le couloir et dès qu'il ne voit plus Brégol et Imrinn, il se rend dans la chambre et dit aux quatre villageois :
- "Si vous trouvez des petites fioles ou un objet pointu qui pourrait, éventuellement, administrer un poison, cherchez bien ce genre de choses ainsi que des bagues."
- "D'accord..." répondent les hommes.

Puis Fron descend l'escalier, se rend dehors, retrouve Túdur qui l'attendait et Túdur lui demande :
- "Alors, vous avez trouvé des choses ??"
- "Pour le moment, non mais ça fouille. Donc si tu veux, tu peux retourner au camp ou aller rejoindre les autres soldats s'ils ont besoin d'aide..." suggère Fron.
- "Je... Je vais rester là... à surveiller près de l'entrée de l'auberge." répond Túdur.
- "D'accord ! Très bien..." répond Fron.

Fron se dirige vers la maison du Magistrat qui amène Imrinn à son bureau escorté de quatre hommes. En arrivant, Imrinn est installé dans le bureau et est fouillé par l'un des villageois. Imrinn avait sur lui quatre pièces d'argent. Brégol demande à ses quatre hommes de sortir ainsi que Fron qui demande :
- "Cet homme est sous ma protection, puis-je assister à votre entretien ?"
- "Dans un premier temps, je souhaite mener l'entretien seul. J'entends qu'il est sous votre protection. Sachez qu'en tant que Magistrat d'Occum, j'ai pour habitude d'interroger par moi-même et seul." répond Brégol.
- "Entendu..." répond Fron.

Deux hommes vont se mettre juste derrière la porte et deux autres, dehors, à l'entrée de la maison. Fron reste dans le couloir avec les deux villageois. Fron s'assoit par terre, ne fait plus de bruit et essaye d'écouter, l'air de rien... La discussion dans le bureau du Magistrat va durer un certain temps. Fron arrive à entendre les deux hommes qui parlent mais le ton reste calme pendant tout l'entretien. Aucun des deux ne va hausser la voix ou accentuer son propos.

Au bout de quarante-cinq minutes, deux hommes entrent dans la maison, il s'agit de deux des gardes qui ont fouillé la chambre d'Imrinn. Aussitôt, l'un des deux vient frapper à la porte du bureau du Magistrat. Fron en profite pour demander :
- "Vous avez trouvé quelque-chose ??"
- "Non, rien de spécial..." répond le garde.

Brégol ouvre la porte et viens dans le couloir et demande :
- "Alors, qu'est-ce que vous avez trouvé ?"
- "De l'argent... Nous avons cherché ce que vous avez évoqué..." indique l'homme en se tournant vers Fron.
- Brégol se tourne également vers Fron et lui demande : "Qu'est-ce que vous lui avez demandé de chercher ?"
- "Des petites fioles qui pourraient contenir quelque chose..." explique Fron.
- "Alors, par rapport à cela ?" demande Brégol.
- "Non, rien... On a vraiment fouillé toute la chambre, il n'y avait rien..." répond le garde.

Brégol se tourne vers Fron, de nouveau, et dit :
- "Je n'ai pas grand-chose, je vous avouerai... Il nie être sorti cette nuit. Dans ses motivations, dans son histoire, je n'ai pas d'éléments qui tiennent la route. Je pense que d'ici un quart d'heure, vingt minutes, je vais devoir le relâcher..."
- "Bon... Il vous reste deux hommes là-bas, je vais aller voir avec eux si je trouve quelque chose..." évoque Fron.
- "Je vous laisse vingt minutes." propose Brégol.
- "Entendu ! Merci !!" répond Fron.

Brégol rentre dans son bureau faisant, par là-même, sortir les deux gardes. Le troisième homme va repartir en direction de l'auberge accompagné de Fron. En arrivant devant "La Flasque de Mithril", Túdur vient en direction de Fron et lui demande :
- "Alors ?"
- "On n'a rien trouvé pour le moment..." répond Fron.
- "Ah mince... Ils m'ont dit qu'au niveau de la chambre, il n'y avait rien..." évoque Túdur.
- "Non..." indique Fron en réfléchissant.

Le Hobbit commence à regarder l'arrière de l'auberge là où se trouve les chariots dont celui d'Imrinn. Fron demande à Túdur :
- "Tu pourrais aller fouiller le chariot d'Imrinn ?"
- "Ouais..." répond Túdur.
- "Essayes de voir s'il n'y a pas une cache ou quelque chose soit d'évident, soit de cacher sous le chariot. Je vais aller regarder un peu la chambre et, peut-être, que je te rejoindrais après." propose Fron.
- "D'accord..." répond Túdur.

Túdur se dirige dans l'enclot où sont stationnés les chariots et se dirige vers le chariot d'Imrinn.

Fron se dirige dans l'auberge et va directement dans la chambre d'Imrinn. Deux gardes y sont présents. Fron constate que le marchand est venu avec un sac en cuir dont les affaires ont été étalées au sol. Le coffre de la chambre a été ouvert et ne semble pas avoir été investi par le marchand. Tous les draps du lit ont été enlevés. Le sac en cuir contenait des vêtements.

Fron va prendre le manteau à capuche et va le fouiller attentivement, vérifiant d'éventuelles poches secrètes et objets à l'intérieur. N'ayant rien trouvé, Fron va observer la chambre et chercher une éventuelle cache, un lieu qui permettrait de cacher des objets mais, après une fouille minutieuse, rien ne semble prêter une attention particulière au Hobbit.

Après une dizaine de minutes d'une fouille minutieuse, Fron quitte la chambre et va voir Túdur dehors au niveau du chariot d'Imrinn. Túdur lui dit :
- "J'ai commencé à fouiller mais je n'ai rien vu de spécial... Tu veux m'aider ?"
- "Ouais, un petit peu... Il faudrait rechercher sur les affaires du dessus, sur les affaires accessibles facilement. Moi, je vais chercher sur le chariot en lui-même." propose Fron.

Fron va se mettre sous le chariot et va commencer à inspecter le dessous du chariot. Fron constate un endroit qui ne semble pas adapté au chariot. Aucun élément ne semble permettre d'ouvrir l'emplacement mais en allant regarder un peu plus loin, Fron constate qu'il peut glisser son doigt dans un trou où un crochet peut être actionné. Fron alerte Túdur et lui dit :
- "Túdur, va chercher les deux qui sont dans la chambre !"

Fron continue de jouer avec le mécanisme pour bien le comprendre puis constate que des lumières viennent vers l'auberge. Fron constate que les lumières s'approchent de l'auberge, il s'agit du Magistrat, de quatre soldats et d'Imrinn. Lorsque Fron constate que le groupe continue son chemin, le Hobbit les interpelle et leur dit :
- "Excusez-moi, sieur Imrinn, je voulais être sûr qu'on ne se trompait pas. Est-ce que vous pouvez nous ouvrir ça ?" en montrant la cache sous le chariot.

Brégol vient avec ses hommes et Imrinn près de Fron et Brégol demande au marchand :
- "Ceci est votre chariot ?"
- "Mais bien sûr, c'est le mien !!" répond Imrinn puis regarde la trappe qui permet d'actionner la petite boite et, l'air surpris, dit : "Ah ! Mais c'est quoi ça ?? Je ne connaissais pas l'existence de cette trappe... Et qu'est-ce donc Monsieur Sacquet ?"
- "Mais c'est à vous de nous le dire, c'est votre chariot." indique Fron.
- "Oui, en effet, c'est mon chariot..." répond, amusé, Imrinn et ajoute : "Je vous avouerai que je l'ai acquis assez récemment. On ne me l'avait pas vendu avec ce petit mécanisme."

Fron actionne le mécanisme qui ouvre la petite trappe sous le chariot. Imrinn est surpris en entendant la trappe s'ouvrir. Brégol se baisse et va regarder attentivement l'ouverture de la trappe puis demande à l'un de ses hommes :
- "Enfile tes gants et vient récupérer les objets qui sont dans cet endroit..."

L'homme ressort deux fioles qui, avec l'éclairage des lanternes, a un aspect noirâtre puis présente une petite sacoche en cuir qui se déplie pour présenter plusieurs aiguilles, dards, fléchettes. Imrinn est surpris de découvrir ces objets et dit :
- "Mais... Mais... Je... Je ne comprends pas..." répond Imrinn sans, toutefois, montrer une certaine sincérité dans ses propos.

Brégol réagit avec méfiance et annonce à Imrinn d'un ton solennel :
- "Vous allez me suivre Monsieur Imrinn... Vous allez passer le reste de la nuit non pas dans votre chambre mais à Dol Occum."
- "Mais... Mais... Mais... Mais pourquoi ???" réagit Imrinn.
- "Ceci est votre chariot et ce que l'on a trouvé à l'intérieur, prouve votre culpabilité. Vous devrez répondre de vos actes !" annonce Brégol.

Brégol accompagné de ses quatre soldats et du marchand se dirigent alors vers le sud du village à Dol Occum. Fron va accompagner Brégol en compagnie de Túdur qui, entretemps, est revenu de l'auberge. Imrinn est amené dans les geôles du fortin puis lorsque tout le monde est sorti de Dol Occum, Fron lui dit :
- "Je voulais m'excuser au nom de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate pour avoir amené ici, à Occum, une personne qui a nui à votre village..."
- "Chaque chose en son temps, Monsieur Sacquet... Nous mesurons, un peu plus tard, les responsabilités de chacun. A l'heure actuelle, je n'accuse personne. Celui qui est actuellement à Dol Occum semble avoir de mauvaises intentions malgré ce qu'il peut dire. Nous tirons au clair tout cela un peu plus tard. Je vais prendre quelques dispositions et allez me reposer un petit peu. Vous devriez en faire autant." conseille Brégol.
- "Oui !" répond Fron.
- "Et avez-vous des nouvelles de vos compagnons ?" demande Brégol.
- "Non..." répond Fron.

Brégol retourne à Dol Occum pendant que Fron et Túdur regagnent la salle communale.

Session N°104

Le 22/11/2023

Le 11 de Cerbeth de l'An 1640 - 01:30 / 02:30 - L'évasion des prisonniers - Cavalier de l'Arthedain - Enrin - Lieu : Occum - Dol Occum

Daëgon dit à ses compagnons :
- "Il se passe un évènement qui ne va pas du tout... J'ai entendu un cri et des propos indiquant : "Les prisonniers se sont évadés !!". Il se passe quelque chose dehors, il va falloir que l'on aille voir.
- "Oui, en effet, il faut aller voir !" répond Tirash.

Daëgon enfile, rapidement, ses vêtements, prend son arc, son carquois avec ses flèches et attache sa ceinture avec le fourreau de son épée.

Fron et Tirash s'habillement rapidement, à la suite et prennent, eux aussi, leur arc, leur carquois et leur épée.

Fánaviryan va prendre le temps de s'équiper de ses protections en particulier ses épaulettes de métal puis prend son bouclier et son épée. Elle attache, également, son aumônière avec son petit équipement.

Valgran et ses compagnons s'habillent, également, rapidement ainsi que les six miliciens de Metraith.

Daëgon, prêt le premier, va sortir de la salle communale et observer la rue principale pour y observer l'activité. Il constate, rapidement, que l'activité principale se situe autour de Dol Occum, le fortin du village avec de nombreuses lumières qui convergent vers là. Le Dùnedain remarque, également, que la maison de Brégol est éclairée ainsi qu'à la porte Nord du village, sans, toutefois, y déceler une agitation. Daëgon se dirige vers le sud du village en direction de Dol Occum.

Daëgon est rapidement rejoint par Tirash, Fron, Valgran et ses trois compagnons. Ils retrouvent Merembeleg qui est à proximité de deux hommes qui sont étendus au sol. Plusieurs villageois convergent vers Dol Occum, la plupart, équipés d'épées.

Merembeleg se lève, se dirige vers les compagnons, le visage sévère et annonce :
- "Nous avons perdu plusieurs soldats ! Quatre de nos hommes sont morts !!"
- "Et les prisonniers ? Vous savez qui est parti ?" demande Tirash.
- "Non, je ne sais pas... On m'a juste dit qu'il y avait des cellules vides." répond Merembeleg.
- "Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que vous avez vu ?" demande Daëgon.

À ce moment, le lieutenant Enrin arrive et dit d'un ton ferme :
- "Bon, alors !! Qu'est-ce qui s'est passé ? Je voudrais comprendre..."

Merembeleg est alors pris par les cavaliers de l'Arthedain, les villageois qui viennent lui poser des questions. Fron interpelle Valgran et lui dit :
- "Tu m'accompagnes dans le fortin ?"
- "C'est d'accord." répond Valgran puis dit à ses trois hobbits : "Venez avec moi."
- "Je vous suis !!" répond Tirash.

Fánaviryan avec trois miliciens, Gwledig, Elidyr et Roibin, arrive au moment où une partie de ses compagnons entrent dans Dol Occum. Ils aperçoivent Daëgon qui est en train d'examiner les corps au sol. Daëgon, au premier regard, ne constate aucune trace de blessure, ni signe qui précise la façon dont ils ont été tués. Dyfed allume une torche et va éclairer Daëgon afin qu'il puisse observer plus attentivement les corps. Il signale à l'Elfe que :
- "Nos deux compagnons sont partis dans la tour."

Lorsqu'ils entrent dans le fortin, les compagnons remarquent, aussitôt, un autre soldat inanimé, étendu au sol. Il gît dans la grande salle circulaire du rez-de-chaussée de Dol Occum. Il s'agit de la salle de repos des soldats du village. Plusieurs soldats sont également présents et surveillent les lieux en discutant des évènements qui viennent de se dérouler. Fron demande aux soldats :
- "Est-ce que tous les prisonniers se sont échappés ou est-ce qu'il en reste encore ?"
- "Euh... Bah, suivez-moi !" répond le soldat.

L'homme amène Fron, Tirash et Valgran au sous-sol. Six cellules sont présentes, une série de trois de chaque côté. Ils constatent, aussitôt, que trois cellules sont ouvertes, les trois du même côté. Quatre prisonniers sont enfermés dans des cellules. Les compagnons vont aller observer les prisonniers. Ils ne connaissent pas le premier, les trois autres sont, par contre, bien connus, il s'agit des deux chasseurs Tarma et Tamir Cerfblanc. Tirash réagit aussitôt en disant :
- "Ce sont les Angmariens qui sont partis..."

Fron se tourne vers les prisonniers et leur demande :
- "Vous avez vu ce qui s'est passé ?"
- "On saura s'en souvenir... N'hésitez pas, c'est l'occasion ou jamais de gagner un petit quelque chose... Vous n'avez pas beaucoup de temps..." ajoute Tirash.

L'un des deux chasseurs Tarma se rapproche. Tirash lui :
- "Je vous écoute..."
- "Qu'est-ce que vous me proposez ?" demande le chasseur Tarma.
- "On n'a pas le temps. On glissera un mot pour vous. On pourrait vous éviter la corde, je ne sais pas..." répond Tirash.
- "Il y a un type qui est venu." commence le prisonnier.
- "Quel genre de type ?" demande Tirash.
- "Taille moyenne, il avait un manteau sur lui. On ne voyait pas son visage." explique le prisonnier.
- "Un grand ?" demande Tirash.
- "A peu près votre taille." répond le prisonnier.
- "Petit alors... Qu'est-ce qu'il a fait ?" demande Tirash.
- "Il a regardé dans les cellules et a ouvert les trois cellules qu'il y avait en face." décrit le prisonnier.
- "Il avait la clef ?" demande Tirash.
- "Ouais..." confirme le prisonnier.
- "Il leur a donné des armes ?" demande Fron.
- "Ouais..." confirme le prisonnier.
- "Ouais ! Sur nos camarades, ils leur ont piqué les épées." explique l'un des deux soldats présents au sous-sol.
- "Il y avait combien de soldats dans la tour quand c'est arrivé ?" demande Fron.
- "Ils étaient quatre." répond le soldat.
- "Donc les quatre..." analyse Fron.

Tirash se tourne vers le prisonnier et lui dit :
- "Vous avez autre chose à ajouter ? Je vous promets que je me souviendrais de l'aide que vous nous avez apportée."
- "Non..." répond le chasseur Tarma.
- "Bien, merci..." répond Tirash.

Puis Tirash se tourne vers Fron et lui dit :
- "Qu'est-ce que tu en penses, Fron ? On va informer les autres ?"
- "Oui, oui, on remonte." confirme Fron.

En retournant dehors, ils vont voir Daëgon et Fánaviryan qui ont pris du temps pour observer les trois soldats. Le constat est qu'ils sont, tous les trois morts mais ils n'ont pas réussi à comprendre l'origine de la mort. Aucun coup mortel ne semble avoir été donné. L'empoisonnement semble la théorie la plus probable sans élément observé.

Valgran et ses compagnons viennent observer les soldats au sol pendant que Fron repart aussitôt vers la salle communale.

Session N°103

Le 01/11/2023

Session N°102

Le 18/10/2023

Session N°101

Le 11/10/2023

Session N°100

Le 20/09/2023

Session N°100

Le 18/09/2023

Session N°99

Le 13/09/2023

Session N°98

Le 06/09/2023

Session N°97

Le 30/08/2023

Session N°96

Le 05/07/2023

Session N°95

Le 28/06/2023

Session N°94

Le 07/06/2023

Session N°93

Le 24/05/2023

Session N°92

Le 17/05/2023

Session N°91

Le 10/05/2023

Session N°90

Le 19/04/2023

Session N°89

Le 12/04/2023

Session N°88

Le 05/04/2023

Session N°87

Le 29/03/2023

Session N°86

Le 15/03/2023

Session N°85

Le 01/03/2023

Session N°84

Le 08/02/2023

Session N°83

Le 01/02/2023

Le 02 de Cerbeth de l'An 1640 - 14:35 / 15:20 - Point sur le Moot avec Gelse - D - F - F - T - Gelse Sangle - Valgran Bucca - Lieu : Lézeau - Etang

En arrivant à Lézeau, ils vont rejoindre Gelse et lui évoquer le Moot et le projet. Fànaviryan va prendre la parole :
- "Il faudrait grouper les gardes autour du village afin de monter avec nous et en formation avec consigne de rien faire, de faire en sorte qu'on nous laisse passer, nous avec les mercenaires peut-être."
- "Notre objectif est lequel ? Il faut qu'on le capture ? Il faut qu'on fasse quoi ?" demande Daëgon.
- "Il faut capturer les archers. Il faut que l'on fasse entendre aux mercenaires et autant qu'on soit impressionnant tout de suite avec les Hobbits." suggère Fànaviryan.
- "Comment vous voyez les choses, Shiriff Valgran ? Parce qu'en fait, il est important que vous sachiez qu'il est peu probable que les archers de Boëmund se rendent et il risque soit d'attaquer, soit de fuir alors peut-être par derrière, peut-être... C'est difficile à dire mais, en tout cas, il semble peu probable de ce que nous avons pu entrevoir en discutant auprès du prisonnier qu'ils se rendent." explique Tirash.
- "Oui, en effet, ce serait, peut-être bien, que Gelse avec tes hommes qui connaissent bien le coin, que tu puisses les positionner à plusieurs endroits en groupe. Il ne faut pas qu'ils soient tout seul, qu'il n'y ait pas de danger pour tes hommes mais qu'ils puissent bien entourer toute la colline. Est-ce que tu pourrais faire cela ?" demande Valgran.
- "Oui, oui, oui, je vais...Il va falloir un petit temps pour que je puisse organiser tout cela..." indique Gelse, hésitante et pas sûre d'elle.
- "D'accord !" réagit Valgran Bucca.
- "Et, s'il ne se rendent pas, est-ce qu'on donnera l'assaut ? Où on avisera sur le moment ?" demande Tirash.
- "Il faudrait des boucliers pour les Hobbits en tout cas contre les flèches." suggère Fànaviryan.
- "Je vous propose une chose, peut-être, dans un premier temps, qu'on y aille en petit comité et puis en fonction de leur réaction, et bien, on agisse autrement. Une confrontation brutale serait, pour moi, dangereuse." estime Valgran.
- "Si on y va en petit comité, c'est encore pire." réagit Daëgon.
- "En tout cas pour demander leur reddition, on y va en petit comité." indique Tirash.
- "Oui ! Si nous y allons d'emblée, ils risquent d'envoyer tous leurs mercenaires et je pense que nous risquons une confrontation directe. Mais alors j'ai eu peu à faire au Magistrat mais, peut-être, que je pourrais demander audience auprès de lui. Je suis quand même Shiriff." suggère Valgran Bucca.
- "Ça devrait être possible." indique Daëgon.
- "Tout à fait ! Nous allons dans ce sens-là..." confirme Fànaviryan.
- "Très bien !" indique Valgran.
- "Il faudrait, cependant, que les hommes de Gelse soient prêts à se mettre en position au premier signal car tout pourrait aller, très, très vite..." conseille Tirash.
- "Ce que je vous propose, c'est que nous attendions que les hommes de Gelse soient en position et que les Hobbits de Fasteir se préparent au cas où s'il y avait besoin d'intervenir rapidement." suggère Valgran.
- "Oui de ce champ-ci par exemple monter la côte ça doit être possible avec des boucliers..." propose Fànaviryan.
- "Non... Vu les distances, je serai, plutôt d'avis qu'ils se tiennent prêts près du chemin qui monte sur la colline. S'il faut intervenir, il faudrait qu'il grimpe rapidement pour venir décocher quelques carreaux." explique Valgran Bucca.
- "Oui !" confirme Fànaviryan.
- "Il faudrait concentrer les forces de Gelse vers les pentes plus accessibles à pied." conseille Tirash.
- "Très bien. On fait comme ça ?" demande Valgran.
- "C'est parfait !" répond Tirash.
- "Fron pourrait venir avec nous en tant que village." suggère Fànaviryan.
- "C'est ce qui c'est ce qui est envisagé." confirme Valgran Bucca.

Les compagnons accompagnés de Valgran Bucca montent le chemin de la colline en direction de la maison du Magistrat.

Le 02 de Cerbeth de l'An 1640 - 12:15 / 14:35 - Voyage vers Lézeau - D - F - F - T - Garde Hobbitebourg - Molly Bophin - Valgran Bucca - Lieu : Lézeau - Campagne

La compagnie se met en route en compagnie de Valgran, trois de ses Hobbits, six Hobbits armés d'Hobbitebourg équipés une arbalète, un coutelas, un plastron de fer et un casque. Des sacs de provisions ont été installés sur les chevaux des compagnons. Molly Bophin accompagne également les voyageurs et qui ne serait pas de la même famille que Perin Boffine.

Un peu avant midi, le voyage vers Lézeau va se dérouler dans de bonnes conditions. Le soleil commence à bien chauffer sous un grand et beau ciel bleu. Trois pauses vont permettre aux Hobbits de boire et de manger un casse-croûte. Après un peu plus d'une heure et demi de route, les Hobbits vont remonter la colline de Lézeau.

Le 02 de Cerbeth de l'An 1640 - 08:20 / 12:15 - Préparatifs au Départ - D - F - F - T - Fasteir Chassenard - Garde Hobbitebourg - Gimbal - Valgran Bucca - Lieu : Hobbitebourg - Village

En retournant sur le chemin, Fànaviryan dit :
- "Il faut que l'on passe voir le forgeron nain pour prendre la température !! Tirash, Daëgon, Fron, vous m'accompagniez là parce que moi je risque d'être mal accueilli."
- "Et pourquoi faire ?" demande Daëgon.
- "Vous ne voulez pas faire un tour du village ? Je peux vous faire la visite si vous voulez." propose Fron Sacquet.
- "Si vous voulez et on passera par chez Monsieur le Forgeron." suggère Fànaviryan.

Les trois compagnons accompagnés de Fron font le tour du village et s'arrêtent devant la forge de Maître Gimbal. La méfiance des Hobbits semble s'être atténuée aujourd'hui. Fron croise plusieurs Hobbits qu'il connait et, à chaque fois, annonce :
- "Tu as vu, c'est avec cela qu'on va aller chercher des hobbits partout dans le pays pour les ramener en Comté."

Plusieurs Hobbits découvrent ce projet et vont rapidement répandre la nouvelle. Certains vont demander des informations complémentaires sur ce sujet et sur les discussions du Moot. Fron va surtout se concentrer sur l'information que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate va récupérer des Hobbits dans les autres régions, qu'il va les accompagner dans cette aventure et peu sur les autres sujets du Moot.

L'accord entre le Moot et la Compagnie de l'Aurore Ecarlate va, ainsi, se répandre rapidement dans le village d'Hobbitebourg.

À la forge, les compagnons vont croiser un Nain, assis, en train de travailler sur l'activation d'un feu. Fron indique qu'il s'agit de Maître Gimbal, surpris de voir des visiteurs autre que des Hobbits. Il baisse la tête pour saluer les compagnons :
- "Ola Forgeron, bonnes étincelles à vous ! Par Aulë !"
- Il baisse la tête de respect sans prononcer le moindre mot.

Fànaviryan va observer son atelier et remarquer des outils, un petit peu partout, des outils sommaires. L'enclume est simple. Aucun objet de valeur ne semble attirer l'œil de l'Elfe qui est déçue de voir une forge aussi simple. Quelques objets sont en réparation, des couteaux, des faux et autres outils simples.

Il salue de la tête lorsque les compagnons se décident à repartir. Fron continue sa visite du village. De l'autre côté du pont, ils peuvent observer le grenier à une certaine distance. L'accès est interdit avec des gardes à l'entrée de l'enceinte en pierre.

Valgran va revenir en fin de matinée avec Fasteir Chassenard. Valgran indique de sa voix fluette :
- "J'ai croisé Blancon qui m'a indiqué que vous souhaitiez avoir des hobbits supplémentaires. Mon cher collègue Shiriff devrait pouvoir avoir quelques hobbits à nous confier."
- "Ouais ! Ouais mais bon c'est parce que...Je leur ai dit de revenir aussitôt !" annonce Fasteir Chassenard d'un ton véhément.
- "Oui, très bien..." confirme Daëgon.
- "Et d'ailleurs, les archers, on les ramène ici !" ordonne Fasteir Chassenard
- "Oui, oui... avec le prisonnier que l'on a.…" répond Fànaviryan.
- "Le prisonnier, vous avez un prisonnier. Je ne suis pas au courant... Comment ça se fait que je ne suis pas au courant moi !!" indique Fasteir Chassenard et ajoute : "Toujours est-il que six de mes meilleurs Hobbits viennent avec vous. Ils savent vous visez une pomme à 100 mètres !"
- "Oh !!" réagit Fànaviryan.
- "Ouais ! Je les ai bien entraîné..." explique Fasteir Chassenard.
- "Bien aimable à vous !" répond Daëgon.
- "Très bien ! Maintenant, vous allez me récupérer ces archers et vous les ramenez ici, assez prestement avant que la nuit tombe." ordonne Fasteir Chassenard.
- "On va essayer..." indique Daëgon.
- "Ah !! Vous me les ramenez !!! Je ne vous demande pas d'essayer, vous me les ramenez !!!" ordonne Fasteir Chassenard.
- "Nous, nous avons nos chevaux et vos hommes ont un chariot ?" demande Fànaviryan.
- "À pied madame !" répond Fasteir Chassenard.
- "Oh lala..." réagit Fànaviryan.
- "Ça vous pose un problème ?" demande Fasteir Chassenard.
- "Non, non..." répond Fànaviryan.
- "C'est comme ça et pas autrement... Déjà je vous en confie six, vous devriez être bien contente madame !" annonce Fasteir Chassenard.
- "Oui, oui, merci, merci..." répond Fànaviryan.
- "Disons mon cher Fasteir que plus les Hobbits seront nombreux, plus les archers risquent de se rendre facilement et par ailleurs s'il devait y avoir combat, une supériorité numérique éviterait certainement des victimes." précise Tirash.
- "Alors mon cher Monsieur, c'est avec Blancon qu'il faut voir ça, avec Monsieur Pâle hein !! Il m'a dit six. Moi, je trouve que c'est déjà beaucoup !" réagit Fasteir Chassenard.
- "D'accord, effectivement, il nous a dit que vous aviez besoin de conserver des hommes ici pour protéger." confirme Tirash.
- "Oui ! vous ne comprenez pas, Hobbitebourg est un endroit stratégique jamais, jamais, un Tarma ne mettra les pieds ici. Il faut que ça soit bien clair pour vous d'accord !" explique Fasteir Chassenard.
- "C'était déjà bien clair." indique Tirash.
- "J'espère bien !! Mais je préfère vous le répétez. Ce n'est pas parce que vous avez la couleur foncée que vous ne pouvez pas être des Tarma. C'est vrai que vous êtes un peu petit pour un Tarma mais quand même, je vous ai à l'œil." avertit Fasteir Chassenard à l'intention de Tirash.

Fànaviryan esquisse un léger sourire face au caractère virulent du Shiriff qui regarde d'un air très furieux la réaction de l'Elfe mais sans dire un mot. Il va s'éloigner et désigner les six Hobbits qui vont accompagner les compagnons à Lézeau.

Le 02 de Cerbeth de l'An 1640 - 07:15 / 08:20 - Négociations avec le Dirigeant de la Comté - D - F - F - T - Blancon Pâle - Valgran Bucca - Lieu : Hobbitebourg - Moot

Les quatre compagnons se dirigent, un peu avant huit heures, vers le champ qui est situé non loin du bâtiment du Moot. Le champ est ensoleillé par la lumière du matin qui commence à être chaude. Des bancs ont été installés pour permettre aux Hobbits de s'y assoir. Sur l'un d'entre eux, Blancon Pâle contemple le paysage et lorsqu'il voit les compagnons arriver, il leur dit :
- "Ah ! Bien le bonjour !! Je souhaitais m'entretenir avec vous concernant les réfugiés."
-" Bien le bonjour !" répondent les compagnons.
- "Vous avez bien mangé ?" demande Fron.
- "Ma foi, très bien monsieur Sacquet ! mais nous ne sommes pas point là pour échanger là-dessus. Je souhaitais vous voir pour savoir vos intentions. Après le les événements qui se déroulent à l'heure actuelle, je souhaite savoir dans quelle mesure vous souhaitiez qu'on engage des pourparlers sur les réfugiés hobbits." indique Blancon Pâle.
- "Oui, tout à fait !" répond Daëgon.
- "Nous sommes prêts en tant que représentant de la Comté à engager les services de compagnies qui seraient prêtes au travers de l'Eriador de pouvoir rapatrier les Hobbits qui souhaitent venir se réfugier en ces terres hospitalières à l'égard des Hobbits." annonce Blancon Pâle.
- "Oui !" répond Daëgon.
- "Nous sommes ravis de l'entendre !" réagit Tirash.
- "Il va sans dire que cela ferait l'objet d'un accord entre nous, avec je pense qu'un accord oral le vous suffira." propose Blancon Pâle puis s'adressant à Daëgon ajoute : "À moins que comme vos représentants, vous souhaitiez qu'il y ait un accord écrit..."
- "Non mais quel est l'accord que vous nous proposez ?" demande Daëgon.
- "Hé bien disons que nous souhaiterions que les communautés hobbites qui vivent en dehors de ces contrées, puissent gagner les terres qui sont ici. On a entendu que certaines personnes se chargeaient déjà de cela mais à des prix totalement prohibitifs. Donc l'idée serait que la Comté vous engage et vous rémunère par rapport à cela." annonce Blancon Pâle.
- "Et que vous nous proposez-vous ?" demande Daëgon.
- "Plusieurs propositions sont à envisager... Si on évoque la rémunération évidemment. La première, peut-être, tout simplement en pièces sonnantes et trébuchantes ce qui pourrait se calculer je dirais en adultes et en enfants évidemment mais à moindre tarif puisque ce que nous avons besoin aujourd'hui c'est des forces vives. Donc, évidemment, j'aimerais ne pas l'entendre que des enfants aient été laissés de côté même si vous comprenez que le tarif serait moindre pour les enfants." explique Blancon Pâle.
- "Ils mangent un peu moins et prennent un peu moins de place dans les chariots, cela s'entend..." indique Tirash.
- "Donc la première façon de pouvoir vous honorer, ce serait de cette manière. La seconde qui permettrait plus de souplesse de notre part mais serait, je vous l'avoue, pour nous plus simple et peut-être à un prix plus élevé mais ne serait pas de de façon sonnante et trébuchante, ce serait de vous rémunérer en nos productions locales." propose Blancon Pâle.
- "D'accord." réagit Daëgon.
- "Les terres de la Comté sont fertiles et nous avons de quoi produire de nombreux produits donc c'est vrai que pour nous, si vous nous dites des pièces, nous le ferons mais sachez bien que nous n'avons pas des coffres forts remplis autant que le roi de l'Arthedain donc évidemment, si vous ne demandez du blé, ce sera plus simple, pour nous, de pouvoir vous en fournir à une plus juste valeur qu'en pièce d'argent. La troisième qui pourrait aussi s'entendre, ce serait de pouvoir négocier des terres en Comté. Nous avons de nombreuses terres plus ou moins, aujourd'hui, laissées à l'abandon par les communautés humaines qui s'enfuient ou d'autres lieux, je dirais, là tout est à négociation, évidemment, qui pourraient augmenter en fonction, aussi, évidemment du nombre de réfugiés qui arriveraient." explique Blancon Pâle.
- "D'accord..." réagit Daëgon.
- "Ces trois propositions semblent intéressantes." réagit Tirash.
- "Sachant que, et je finirai là-dessus, j'ai cru entendre hier soir dans vos propos et je l'ai noté dans un coin de ma tête à côté de moi." indique Blancon Pâle.
- "C'est moi qui l'ai proposé !! Je l'ai proposé hier !! Je l'ai proposé !! C'est moi qui l'ai proposé..." chuchote Fron à Tirash pendant le discours de Blancon.
- "Et donc je l'ai noté dans un coin de ma tête que vous évoquiez également le domaine de Monsieur Golasgil, ses affaires. Ceux-là pourraient faire partie de la négociation en, toutefois, en éclaircissant la question, évidemment, de sa mort et de l'ensemble de cette affaire. On engage là aujourd'hui un échange, une réflexion il peut avoir et accord peut se trouver dans un avenir. En tout cas ce qu'hier soir, nous avons échangé et que le Moot semblait être plutôt favorable à ces propositions là et donc en tant que représentant officiel de la Comté voilà je me devais de porter à votre connaissance ces éléments-là et entendre, évidemment, l'avis de votre compagnie." annonce Golasgil.
- "C'est très gentil à vous toutes ces propositions. Je ne sais pas à laquelle on décidera mais ça va dans le bon sens et puis on va ramener déjà les Hobbit qu'on a ramené à Bree et puis on continuera." indique Daëgon.
- "Alors juste une chose par rapport à cela, ce qui veut dire que si vous acceptez cette proposition, il se pourrait qu'à l'avenir nous ayons des besoins bien spécifiques ce qui s'entendrait que vous puissiez dans un délai raisonnable pouvoir y répondre. Je vais être très clair là-dessus, si demain, je vous dis que nous avons deux familles à Tharbad qui souhaitent venir sur Lézeau, nous souhaiterions que vous puissiez, à ce moment-là, pouvoir répondre à cette à cette requête." explique Blancon Pâle.
- "Ah oui mais si on est déjà occupé ailleurs, c'est compliqué vous savez..." explique Daëgon.
- "J'entends mais disons que l'accord pourrait aussi aller en ce sens." indique Blancon Pâle.
- "L'idéal se serait que nous puissions, dans la mesure du possible, faire d'une pierre deux coups c'est-à-dire que si vous nous indiquez que des familles souhaitent rejoindre la Comté et que par exemple nous avions quelques productions locales de la Comté nous puissions en profiter pour aller les vendre et puis que ce ne soit pas toute affaire cessante en y laissant un délai raisonnable pour agir." explique Tirash.
- "Bien sûr ! Je n'attends pas de vous une un accord immédiat mais plus que vous puissiez entendre, à moins, que Fron, tu avais peut-être eu l'occasion d'en échanger dès ce matin avec eux mais l'idée est que vous puissiez entendre ce que le Moot souhaite au travers de de vos propos et que vous puissiez y réfléchir et donner proposition à l'avenir." explique Blancon Pâle.
- "Bien sûr !" confirme Tirash.
- "En tout cas, je dirais ce que nous au travers de la Comté ce que nous souhaitons engager comme discussion et comme affaire autour de ces malheureux Hobbits qui sont parfois pris dans des lieux où malheureusement ils ne peuvent s'y échapper et en évoquant cela c'est vrai que j'ai entendu, parfois, des rumeurs comme quoi certaines personnes tenaient plus ou moins alors est-ce qu'on peut parler d'esclavagisme mais en tout cas que certains réfugiés devaient être contraint de travailler pendant de longues années dans des lieux où ils ne souhaitaient pas rester. Donc évidemment si j'ai connaissance de ce type de lieux peut-être qu'il serait demandé dans la mesure du possible de pouvoir les libérer." indique Blancon Pâle.
- "S'il y a des informations, oui !" confirme Daëgon.
- "Je vous avouerai que, à ce jour, nous sommes tellement pris dans le conflit qui nous oppose aujourd'hui avec les Tarma que je n'ai pas du tout et ayez l'esprit bien clair là-dessus que je n'ai pas d'arrière-pensée. Je n'ai aucun élément m'indiquant que je vous demanderai dans un mois d'aller au fin fond du Rhudaur affronter les hommes des collines pour récupérer des hobbits. Je n'ai là-dessus, aucun élément mais si vous souhaitez vous y engager voilà ce que moi je souhaiterais pouvoir obtenir de la part de la compagnie qui s'engagerait sur ce contrat." explique Blancon Pâle.
- "Il est clair que, pour ma part, également je n'ai pas grande amitié pour le Roi-Sorcier. Votre proposition est honnête et de bon sens. Il nous faudra convenir d'une base pour ces trois propositions que vous nous faites qui de toute manière je pense qu'avec la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, nous étions en bon projet pour vous ramener la totalité des Hobbits qui consentiraient à faire le voyage mais peut-être que nous n'y arriverons qu'en deux voire trois voyages selon nos équipements actuels." explique Fànaviryan.
- "Là vous parlez de quelle communauté madame ?" demande Blancon Pâle.
- "Celle de Metraith qui part de la base de notre accord, je pense, n'est-ce pas Daëgon, Tirash et si Fron veut s'y adjoindre ?" précise Fànaviryan.
- "On avait déjà dans l'idée de ramener des Hobbits de Metraith en fait..." indique Daëgon.
- "Et ils en ont déjà ramené !! Ils n'ont pas pu rentrer en Comté mais ils en ont ramené." précise Fron.
- "On voulait que ça soit sûr pour eux. Maintenant on sait que c'est sûr mais on ne savait pas." précise Daëgon.
- "À ce propos, monsieur Pâle, effectivement, cette base d'accord pour être notifiée juste sur un parchemin qui nous alloue la charge de ramener en Comté tout Hobbit sans logement surtout femme et enfants spécifié afin que cela puisse faciliter le passage auprès de la garde arthedaine." propose Fànaviryan.
- "Ça pourrait s'entendre en effet mais je dirais ne pressons pas les choses. Essayons, dans un premier temps, comme a pu le dire hier soir Gandalf, d’apaiser les choses autour de ce qui se passe en Comté actuellement. Nous avons, nous, de notre côté, échanger là-dessus hier soir et avant des propositions à faire. Nous allons engager des négociations avec l'Arthedain. Par rapport à cela, nous sommes aujourd'hui je pense en position de force vis-à-vis de cela, je crois que le Shiriff Valgran souhaite vous accompagner pour retourner sur Lézeau et je crois aussi que cette chère Molly Bophin va également vous accompagner." indique Blancon Pâle.
- "Nous sommes, tout à fait, en charge d'accompagner Fon Sacquet et de l'escorter mais par rapport à la prise de négociation avec le magistrat, il faudra, peut-être, une escouade de Hobbits bien, bien entraîné pour aider à Lézeau à se constituer une garde digne de ce nom !" demande Fànaviryan.
- "Pour faire quoi vous dites ?" demande Blancon Pâle.
- "Pour influencer positivement le fait de se faire remettre les archers de Boëmund." précise Fànaviryan.
- "Disons que Valgran a quelques hommes avec lui. Fron, il me semble que vous avez aussi, vous, sur Lézeau des combattants ?" indique Blancon Pâle.
- "Oui... alors... des petits combattants... nous ne sommes pas aussi bien armés qu'ici..." explique Fron Sacquet.
- "Oui après si vraiment il y a besoin de forces supplémentaires parce que d'après ce que j'ai compris les archers ils ne sont pas non plus si nombreux que ça ?" demande Blancon Pâle.
- "Oui justement c'est la question que je me posais, ils sont combien ? Vous les aviez vu quand vous étiez chez le Magistrat ?" demande Fron Sacquet.
- "À priori, une douzaine mais on n'a pas de certitude." indique Tirash.
- "On ne sait pas s'ils sont de un à six ou douze..." indique Fànaviryan.
- "Je peux demander à Fasteir que vous ayez également plusieurs Hobbits armés avec vous." propose Blancon Pâle.
- "Oui, je n'ai pas vu d'arbalète sur Lézeau contrairement à d'autres villages." indique Fànaviryan.
- "Disons que la priorité était la sécurité des lieux d'Hobbitebourg au regard du fait que nous avions le Moot d'aujourd'hui. Comme là, en ce moment, vous l'avez appris, je l'ai annoncé hier soir à Gandalf, le grenier est, en ce moment, bien garni. On craint quelques représailles de l'armée de Tarma..." évoque Blancon Pâle.
- "Veillez à bien garder votre pont qui est votre seul lien à ce précieux." conseille Fànaviryan.
- "Donc on ne souhaite pas non plus faire en sorte que de trop nombreux Hobbits quittent les lieux." indique Blancon Pâle.
- "Si le magistrat refuse la demande qui est de livrer les archers et à condition que les archers acceptent de se faire livrer, est-ce qu'il faudrait donner l'assaut ou pas ?" demande Tirash.
- "Je laisse le Shiriff en décider, il a plus autorité que moi sur ce genre de décision, en tout cas plus compétent que moi pour décider d'affaires qui relèvent, plutôt, de notions militaires. Donc je vous avouerai que, là-dessus, ce n'est pas là où j'ai le plus d'appétence... J'ai envie de vous dire que nous ne nous reverrons prochainement, peut-être, pas à Hobbitebourg puisque nous allons y rester que quelques jours et nous allons rentrer à Grand ‘cave. Je me ferai un plaisir de pouvoir vous inviter dans notre demeure pour que nous officialisons un accord. À moins que voilà vous souhaitiez dès maintenant aborder certains éléments de cela mais je pense qu'on a fait on a fait le tour." explique Blancon Pâle.
- "Oui, oui !" répond Tirash.
- "Oui, je pense que nous sommes d'accord !" répond Daëgon.
- "Très bien ! Je vous souhaite que cette affaire puisse rapidement se résoudre pour le Magistrat et pour Golasgil aussi et qu'on puisse rapidement se revoir. En tout cas, sachez que je te remercie mon cher Fron de de m'avoir présenté ces trois aventuriers ! Je pense que nous allons pouvoir faire de bonnes choses entre nous." indique Blancon Pâle.
- "Assurément ! Il y a une quatrième compagne qui, malheureusement, a été blessé dans l'attaque de la ferme et qui n'a pas pu être là..." indique Fron Sacquet.
- "Ah !! Mince..." réagit Blancon Pâle.
- "Et que j'imagine est très sympathique aussi..." indique Fron.
- "Je vous souhaite une bonne journée !" indique Blancon Pâle.
- "Bonne journée !" répondent les compagnons.

Le 02 de Cerbeth de l'An 1640 - 05:30 / 07:15 - Point sur le Moot - D - F - F - T - Valgran Bucca - Lieu : Hobbitebourg - Auberge Le Mouton à deux Pattes

En arrivant à l'auberge, les compagnons vont rapidement se coucher.

Au réveil, ils constant la présence de fruits, pain et lait pour qu’ils puissent se ravitailler. Lors du petit-déjeuner, Daëgon demande :
- "Il faudrait qu'on ait les conclusions du monde".
- "Oui parce qu'il me semble qu'on n'a pas appris grand-chose hier soir en réalité..." indique Tirash.
- "Ils allaient délibérés lorsqu'on est partis mais on ne sait pas ce qu'ils ont décidé. Il faudrait que l'on puisse avoir des nouvelles." indique Daëgon.

Vers six heures du matin, après la fin du repas, Fron va rejoindre la compagnie. Il vient s'installer à table et va se préparer son petit-déjeuner. Il dit, à moitié réveillé :
- "Oh... Vous m'avez réveillé."
- "Ah ! Vous vous êtes couchés tard ?" demande Daëgon.
- "Oui." répond Fron.
- "Vers quelle heure ?" demande Daëgon.
- "Je ne sais pas mais, sans doute, trois heures peut-être..." répond Fron.
- "Et, alors, qu'est-ce qui s'est dit ?" demande Daëgon.
- "Il s'est dit que... que ça sent bon les œufs brouillés et que pour récupérer de cette courte nuit, il va falloir que je mange quelque chose." explique Fron.

Les trois compagnons vont alors observer le Hobbit manger son petit-déjeuner puis, après une demi-heure, le Hobbit dit :
- "Bon, je peux, un peu discuter mais pas trop sinon ça va gâcher... Hé bien, c'est des bonnes nouvelles. Donc les bonnes nouvelles du Moot, c'est que là, maintenant, la Comté va être dirigé par les Hobbits."
- "D'accord !" réagit Daëgon.
- "C'est ce qu'on a décidé. On a décidé que les Magistrats de l'Arthedain n'avait plus autorité ici. Donc maintenant, pour chaque quartier, on va nommer un Shiriff et un juge parce que les jugements des magistrats d’Arthedain, on voit ce que ça donne. Voilà, du coup, ça c'est la grande, bonne nouvelle du Moot." annonce Fron.
- "D'accord !" réagit Daëgon.
- "Et vous avez évoqué le fait que les dirigeants de l'Arthedain ne seront, peut-être, pas très enthousiastes à cette idée." évoque Tirash.
- "Oui, on va avoir des ambassadeurs qui vont aller qui vont aller négocier ça." répond Fron.
- "Oui ! Qui vont négocier ça avec le Roi sûrement !" suggère Daëgon.
- "Oui, oui !" répond Fron.
- "Pour le magistrat de Lézeau, on va surtout lui demander qu'il nous livre les archers que vous avez rencontré."
- "D'accord !" réagissent Tirash et Daëgon.
- "Parce que c'est eux qui détruisent la réputation des Hobbits encore plus vite que le magistral lui-même !" annonce Fron.
- "Je suis assez d'accord qu'il faut arrêter ces gars-là." confirme Daëgon et demande : "On y va maintenant les arrêter. Comment ça se passe ?"
- "On va y aller avec le shérif Valgran, du quartier Nord." indique Fron Sacquet.
- "On avait dit que l'on allait voir Minastir ?" demande Daëgon.
- "Ah Minastir, oui ça me dit quelque chose. C'est là qu'ils vont les ambassadeurs." indique Fron.
- "D'accord et ça aura lieu quand ?" demande Daëgon.
- "Je ne sais plus. Bon, ça causait, ça causait... À un moment, il n'y avait plus rien à manger donc j'ai un peu perdu le fil et là ils ont rapporté à manger et donc j'ai un peu perdu le fil." explique Fron.
- "On part quand à Lézeau ?" demande Daëgon.
- "Dès que le Shiriff Valgran Bucca est prêt." explique Fron.
- "Pour faire le bilan de ce qu'on a appris hier soir : on a rencontré Gandalf qui avait l'air assez sûr de lui et d'avoir une certaine autorité. Donc on sait que le corps de Golasgil n'a été vu par personne. On sait que les Hobbits sont favorables à accueillir tous les Hobbits qui souhaitent rejoindre la Comté." évoque Tirash
- "Ah oui, d'ailleurs, il faudra que la compagnie se charge de les ramener." indique Fron.
- "Il faudra qu'on les ramène où ? Ici ?" demande Daëgon.
- "En Comté !" répond Fron.
- "On les amène au Pont des Arbalètes et après il se démerde." suggère Daëgon.
- "Après, ils n'ont pas forcément besoin d'escorte mais, bon, il faut voir...
- "De toute façon, il faudra que l'on se fasse rémunérer." suggère Fànaviryan.

À la fin du petit-déjeuner de Fron, Valgran Bucca va passer à l'auberge du "Mouton à deux pattes" et dit de sa voix fluette :
- "Je souhaite partir en fin de matinée. J'ai des choses à régler ici. Il doit avoir Fasteir qui est parti chasser, je ne sais pas trop quoi, il n'a pas voulu vous en dire plus mais en tout cas, Fasteir Chassenard n'est point-là et j'ai besoin de le voir donc. À tout à l'heure !! Ah oui, une dernière chose, Blancon Pâle souhaite vous voir sous le vieux chêne vers huit heures."

Session N°82

Le 25/01/2023

Le 01 de Cerbeth de l'An 1640 - 19:10 / 22:00 - Le Moot Exceptionnel - D - F - F - T - Blancon Pâle - Broggon Piedléger - Fasteir Chassenard - Gandalf - Garde Hobbitebourg - Gresham Formeur - Isumbras Touque - Lochon Keurle - Marchon Pâle - Molly Bophin - Nieil Bessac - Solis Chaumine - Valgran Bucca - Lieu : Hobbitebourg - Moot

Le soleil est en train de légèrement décliné lorsque Fasteir Chassenard le Shiriff d'Hobbitebourg vient chercher les compagnons et fait monter, de nouveau, la colline jusque jusqu'au bâtiment au bout du chemin. Deux Hobbits avec des arbalètes sont présents devant l'entrée et Fasteir va venir ouvrir les portes et va indiquer :
- "Vous pouvez entrer !"

Dès lors que les quatre compagnons sont entrés dans le bâtiment du Moot, Fasteir referme la porte. Ils se retrouvent dans une grande salle avec une grande table en bois massive en son milieu. Le Hobbit qui est de dos va se retourner. Il salue chacun des nouveaux arrivés, de manière attentive. Fron reconnait, principalement, Marchon et Blancon Pâle, les fondateurs de la Comté. Blancon prend la parole et dit :
- "Bonsoir !"
- "Bonsoir !" répondent Tirash, Daëgon, Fron et Fánaviryan.
- "Vous souhaitiez vous adresser au Moot." annonce Blancon.
- "Tout à fait... " répond Tirash.
- "Oui !" ajoute Fánaviryan.
- "Prenez place ici." indique Blancon non loin de lui.

La salle ne comprend que des Hobbits et Blancon Pâle reprend la parole :
- "Bienvenue à ce Moot exceptionnel. Je suis Blancon Pâle. Je vous présente Marchon Pâle" l'autre père fondateur de la Comté et qui ne semble pas ravi de l'arrivée des compagnons.
- Un autre Hobbit ne semble pas ravi de la présence des compagnons, un Hobbit plus grand, plus trapu, une force de la nature : "Monsieur Touque, de la famille Touque, je suis le Thain Touque du clan Touque
- "Un parent de Ferumbras ?" demande Tirash et ajoute : "Nous connaissons bien Ferumbras."
- "Ferumbras ? Ferumbras ??"
- "Ah ! Nous avons accompagné Marthur Touque, le fils de Ferumbras de Metraith jusqu'à Bree, la semaine dernière." explique Tirash.
- "Oh ! Ces cousins-là ! Ah, ah, ah !!! Laissez-moi rire !!" crie Isumbras Touque.
- "Ce sont des Touque tout cas..." indique Tirash.
- "Je vous présente Gresham Formeur, Thain de Bringuebourg et représentant des quartiers sud." indique Blancon Pâle.
- "Bonsoir !" répond Gresham Formeur très poliment.
- "Je vous présente Molly Bophine, d'Amesnil." présente Blancon Pâle.
- "Bonsoir." répond Molly Bophine et lance un : "Bonsoir" en sindarin.
- "Je vous présente Nieil Bessac, Thain de Valcaillou ! Solis Chaumine, Thain de Bordavoine, Lochon Keurle de Longue Brèche et Broggon Piedléger." annonce Blancon Pâle avec la particularité que les deux derniers ont une pipe à la bouche puis Blancon finit par "Valgran Bucca, Shiriff du Nord."

Blancon va, ensuite, expliquer, plus précisément, la fonction de chaque convive et explique le rôle du Moot. Ces présentations vont prendre quasiment une demi-heure. Tirash va, lors des présentations de chaque Hobbit, d'indiquer le nom de Hobbits qu'ils ont pu connaître de la même famille.

Un bruit un bruit sourd va s'entendre. Quelqu'un qui frappe à la porte de de la salle ce qui fait taire tout le monde. La façon dont la personne frappe à la porte donne une sensation assez étrange. La porte est frappée d'une façon assez violente comme si d'un seul coup, la porte allait se casser en mille morceaux. Toutefois, la porte ne semble pas être forcée mais le geste a, semble-t-il, été d'une grande puissance avec cette sensation qu'une personne est derrière la porte. Un silence règne dans la pièce.

Un humain entre dans la pièce. Les compagnons ne le connaissent pas. Il s'agit d'un humain d'environ deux mètres de haut, une longue barbe grisonnante, un haut chapeau et une robe gris. Il porte à la main gauche un vieux bâton en bois.

La plupart des une robe grise hobbits ont une réaction de surprise à l'arrivée de l'homme, les compagnons constatent que Blancon Pâle ne s'est pas retourné et a eu un léger sourire signifiant qu'il a compris qui était arrivé.

L'homme va fermer la porte donc toujours sans se retourner, Blancon va, à ce moment-là, tout simplement en regardant son frère dire :
- "Bonsoir Gandalf !"
- "Bonsoir Blancon ! Bonsoir Marchon ! Bonsoir à tous ! Quelles difficultés pour venir ici ! Comme c'est difficile de traverser cette ville ! J'ai déjà été bien mieux accueilli à Hobbitebourg." annonce Gandalf.
- Blancon se retourne et dit : "mon cher Gandalf les circonstances sont particulières !"
- "J'entends, j'entends... Tout de même...depuis tout ce temps..." réagit Gandalf.
- "Mais je vous en prie venez-vous vous installer mon cher Gandalf ! Nous venions, tout juste, de finir le tour de table et nous allions demander à ces personnes de pouvoir se présenter et de nous indiquer l'objet de leur venue ici et mon cher Gandalf, nous vous poserons aussi la question." indique Blancon Pâle.
- "Certes mais je vois que vous avez des invités que je ne connais pas et je serai ravi de faire leur connaissance."
- "Et bien moi je suis Tirash, je suis originaire des lointaines terres du Sud, d'Umbar, enfin un peu plus au sud en réalité et je me suis retrouvé amené ici après quelques années d'esclavage et je devais finir ma vie en tant qu'esclave pour Angmar et j'ai eu la chance de rencontrer ces personnes." explique Tirash en montrant Daëgon et Fánaviryan et ajoute : "Ainsi que Selenia et j'ai été séduit par l'accueil qui m'a été réservé par mes camarades et par les Hobbits et plus particulièrement par la région de Bree qui a su nous accueillir et m'accueillir en particulier d'une manière formidable avec de nombreux repas notamment."
- "Merci de votre présence et de votre présentation." indique Blancon Pâle et se tourne vers les autres.
- "Je suis Daëgon. Je faisais partie de l'armée de l'Arthedain. Et puis j'ai rencontré ces compagnons et nous avons fondé une compagnie. Nous occupons principalement de transport mais aussi de sécurité. Nous avons eu des aventures à Metraith. On est plutôt basé à Bree. On essayait de ramener des hobbits en comté, nous sommes tombés sur cette affaire de meurtre de Golasgil et puis de hobbits qui ont été accusés, à priori, à tort et nous aimerions essayer de calmer la situation. Et puis nos Hobbits sont coincés à Bree pour le moment. Ils voudraient s'installer en Comté." indique Daëgon.
- "Et ils sont venus déjà à Lézeau, ils travaillaient avec Golasgil." explique Fron.
- "Nous avons été les témoins privilégiés des derniers évènements sur le dernier mois par le fait d'avoir escorté par le biais de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate." indique Fánaviryan.
- "Madame, est-ce que vous pourriez vous présenter ?" chuchote Molly Bophine en sindarin à l'intention de l'Elfe.
- "Je suis Fánaviryan Wesmin orpheline de ma famille de Rivendell." indique l’Elfe.

Puis Marchon Pâle va se tourner vers Fron et lui dire :
- "Mais qu'est-ce que tu fais avec eux, Fron ?"
- "Et bien, je participe au Moot pour la ville de Lézeau et je les ai rencontrés là-bas car, en fait, ils sont venus plusieurs fois à Lézeau et Gelse les connaît et c'est comme ça que je suis arrivé ici avec eux." explique Fron.
- "D'accord !" répond Marchon Pâle.
- "Qu'est-ce que tu es venu faire là mon cher Gandalf ?" demande Blancon Pâle en se tournant vers Gandalf.
- "Je trouve qu'à cet endroit, il se passe bien des choses qui me déplaisent depuis quelques temps. Donc vous vous réunissez et vous semblez avoir des informations depuis l'extérieur, j'aimerais en savoir plus ! Quelles sont toutes ces tensions ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui se trame derrière ? Quelles informations avez-vous sur tout ce qui se passe autour de Hobbitebourg et dans le nord la Comté ?" demande Gandalf.
- "Que pensez-vous de ceci ?" demande Daëgon en posant sur la table les trois anneaux d'Angmar.
- "Où avez-vous trouvé ça ? C'est très intéressant vous avez trouvé ça dans quel endroit ? Par ici ?" demande Gandalf en observant les trois anneaux.
- "Oui, oui, près de Lézeau, dans une ferme qui se faisait attaquer par des gens qui portaient ses bagues." explique Daëgon.
- "Ah, ils avaient donc des propriétaires, il n'y a pas si longtemps, que vous avez rencontré ?" demande Gandalf.
- "Dont un que nous avons..." commence Fánaviryan.
- "Hé mais hé oh !!! Hé oh !! De quoi vous parlez là ??? Je ne comprends rien !!" crie Isumbras Touque et ajoute en se levant : " C'est quoi ce que vous marmonnez ?? C'est quoi les objets que vous avez là ?? Vous parlez d'anneaux, d'anneaux mais d'anneaux de quoi ? Il faut être plus précis merci !!" puis Isumbras Touque se rassoit.
- "C'est des gens qui attaquaient une ferme hobbite et qui ont tué des hobbits ?" explique Daëgon.
- "C'était une ferme hobbite ?" demande Fron.
- "Non, humaine." confirme Tirash.
- "Non, en effet, humaine mais c'était juste à côté de Lézeau." indique Daëgon.
- "Oh ! Pas très loin de chez nous ça !" réagit Isumbras Touque.
- "Sans doute pour faire porter le chapeau aux Hobbits." suggère Fron.
- "Ah bah oui ça c'est facile ! Gandalf !! Il va falloir faire quelque-chose là !!" lance Isumbras Touque.
- "Nous allons d'abord essayer d'avoir un maximum d'informations. Nous avons un ennemi puissant. On ne peut pas on ne peut pas improviser dans les tensions dans lesquelles nous sommes. Continuez votre histoire, elle est très intéressante avec ces espions et cette attaque sous un faux uniforme. Qu'est-ce qui vous fait penser qu'il voulait faire porter le chapeau aux Hobbits." demande Gandalf.
- "Parce qu'ils nous l'ont avoué, en fait. Nous avons procédé à un interrogatoire du chef de la petite troupe que nous avons rencontrée qui est d'ailleurs actuellement, en captivité à Lézeau et il nous a avoué qu'ils souhaitaient, à la base, pour mission d'éliminer un maximum de personnes lors de la grande célébration de la Comté mais que, finalement, au regard des événements avec Golasgil et de l'embrasement de la Comté, ils ont continué à alimenter les tensions en attaquant des humains pour faire porter le chapeau aux Hobbits." explique Tirash.
- "Voilà des nouvelles inquiétantes... " réagit Gandalf.
- "Oui et il y en a plein autour du magistrat à Lézeau. On ne sait pas trop ce que ça va donner non plus... Des archers." indique Daëgon.
- "Des flèches noires que l'on a pu croiser déjà dans la forêt où on aurait pu éviter d'y aller si ce n'avait si ce n'avait été pour sauver un jeune enfant."
- "Et dans quelle forêt vous parlez Madame ??" demande Isumbras Touque d'un ton virulent.
- "D'aucun l'appelle la Vieille Forêt." répond Fánaviryan.
- "Juste à l'est de Souche, de l'autre côté de la rivière." précise Tirash.
- "Oui ! Je connais bien ! Qu'est-ce que vous croyez !!" réagit Isumbras Touque.
- "C'était juste pour être précis..." indique Tirash.
- "Nous avons déjà croisé ces flèches noires." précise Fánaviryan.
- "Mais vous les aviez croisés quand ?" demande Blancon Pâle.
- "La première fois dans la Vieille Forêt à l'est de Souche et puis quand nous avions pénétré pour amener un jeune hobbit du nom de Milon Sanglebouc et puis il y a deux jours dans cette ferme juste avant Lézeau là, occupée par des humains, nous avons vu de la fumée et du coup, notre sens du devoir et de l'honneur nous avons imposé de partir voir ce qui se passait et nous avons donc afFronté une troupe de quatre archers d'Angmar. Nous avons réussi à en éliminer trois et à capturer leur chef celui qui est donc en captivité à Lézeau." explique Tirash.
- "D'où venaient-ils ? Ils viennent d'Angmar ? Ils sont installés tout autour d'ici, tout autour du magistrat qu'est-ce que vous entendez par tout autour du magistrat ?" demande Gandalf.
- "On dirait qu'ils font partie de sa garde." indique Daëgon.
- "C'est une accusation grave !!" réagit Gandalf.
- "Le Magistrat n'est pas forcément au courant. On ne sait pas bien pour le Magistrat honnêtement. Il n'a pas l'air d'être du côté d'Angmar." explique Daëgon.
- "Il pensait avoir à faire des rôdeurs de l'Arthedain." précise Fánaviryan.
- "Leur chef s'appelle Boëmund !" indique Tirash.
- "Il nous semblait ressembler beaucoup aux archers noirs qu'on avait vu. Je connais un peu les rôdeurs de l'Arthedain." explique Daëgon.
- "Je voudrais dire quand même quelque chose là parce qu'on oublie quand même quelque chose dans l'histoire." annonce Nieil Bessac en levant les bras et en pointant du doigt Gandalf et ajoute : "Quand même, au départ, il faut dire les choses, le magistrat dont vous parlez qui ne semble pas au courant de tout ça ouais mais quand même au départ qu'est-ce qu'il s'est passé ? Il a pendu deux Hobbits !! Pourquoi ? A priori pour rien... On ne sait pas ce qui s'est passé mais en tout cas il les a pendus. On dit, on dit, moi je dis les "on dit" des fois, il y a du vrai dans les "on dit" qu'ils auraient volé une poule au Magistrat et qu'on les aurait pendus pour ça !! Vous comprenez qu'après les Hobbits ils sont en colère bah ouais bah ouais !!" avec l'exclamation des autres Hobbits.
- "Pour rétablir la vérité, tout de suite, ils ont bien été pendus..." évoque Fánaviryan.
- "Oui, oui, ils ont été pendus !!" réagissent les Hobbits.
- "Laissez, laissez parler ces étrangers !" intervient Gandalf.
- "Pour le meurtre de Golasgil, ils ont été pendus mais ce n’est pas eux on sait mais ce n’est pas pour avoir volé une poule." explique Daëgon.
- "Leur famille aurait pu témoigner qu'ils étaient bien présents donc on ne sait pas qui a pu tuer." indique Fánaviryan.
- "On est d'accord avec vous. Ce n’est pas eux qui ont tué Golasgil mais on ne sait pas qui pour le moment." indique Daëgon.
- "Nous avons une témoin à l'abri à Bree." indique Fánaviryan.
- "Donc Golasgil est mort ?" demande Nieil Bessac.
- "Oui ! Enfin à ce qu'il semble en tout cas. On n'a pas pu voir le corps non plus. Mais vu tout ce qui s'est passé, il semblerait qu'il soit mort." indique Daëgon.
- "Le Magistrat Cerfblanc s'est retranché chez lui." indique Fánaviryan.
- "Ben il avait plutôt intérêt..." indique Fron.
- "Vous avez bien fait là. Je pense que là quand même que cette histoire-là de pendaison de ce que j'ai compris, c'est fait rapidement !" indique Blancon Pâle.
- "Oui !" répond Daëgon.
- "Parce que, quand même, mon cher Gandalf, je ne sais pas ce que vous en pensez mais de ce que j'ai compris le marchand Golasgil, je ne sais pas si vous aviez eu l'occasion de le rencontrer ?" demande Blancon Pâle.
- "Non mais sa réputation est parvenue jusqu'à moi." répond Gandalf.
- "D'accord et bien, ce marchand, en effet, on a eu l'information comme quoi voilà il aurait été tué et dès le jour même le magistrat aurait indiqué qu'il avait trouvé les deux coupables qui sont voilà de la famille Sangle de Lézeau et le lendemain même, donc un jour après l'assassinat, ils ont été pendus." indique Blancon Pâle.
- "Sans jugement ?" demande Gandalf.
- "Et bien disons qu'il semblerait que le magistrat les ait jugés coupables mais on trouve que la sentence est rapide et forte." indique Blancon Pâle.
- "Il avait l'air bien sûr de son affaire..." indique Gandalf.
- "Il avait soutiré des aveux mais..." indique Daëgon.
- "Nous avons discuté avec le magistrat ce matin.et il nous a expliqué pourquoi il avait condamné les Hobbits et il nous a semblé, à nous tous, que l'affaire avait été particulièrement rapidement menée et qu'il n'avait pas nécessairement poussé ses investigations très loin." explique Tirash.
- "Il aurait pu agir sous influence." suggère Fánaviryan.
- "Mais de quelle influence vous parlez Madame ?" demande Isumbras Touque.
- "Le mal, on ne sait pas sous quelle forme le mal peut vous toucher et faire en sorte que vous preniez des mauvaises décisions dans une existence donc vous êtes bien placé pour avoir rencontré déjà." explique Fánaviryan.
- "Sachant que nous avons également rencontré avant Bourg-d'Eau deux humains qui venaient de tuer des bêtes dans une communauté Hobbit et qui appartenaient visiblement à la famille Tarma. Il y a donc de gros enjeux autour de la Comté actuellement." explique Tirash.
- "Très bien ! Et ces enjeux semblent être au goût du Roi-Sorcier." analyse Gandalf.
- "Concernant les accusations, vous n'aviez pas dit que c'était la maîtresse du magistrat qui lui avait dit que c'était les Hobbits." indique Fron Sacquet.
- "On ne savait pas si c'était sa maîtresse mais le témoin était la gouvernante de Golasgil, elle se prénomme Alinna et c'est elle qui aurait reconnu les deux Hobbits à l'occasion de cette nuit funeste et depuis elle a disparu." indique Tirash.
- "Aurait-elle été en contact avec ces personnes d'Angmar justement qui aurait pu lui promettre de s'accaparer le butin par exemple ?" questionne Fron Sacquet
- "Comment ça à quel butin ?" demande Blancon Pâle.
- "La fortune de Golasgil !" indique Fron Sacquet.
- "Il avait fait un bon commerce apparemment dernièrement et nous devions nous faire transport de nourriture." indique Fánaviryan et qui constate une réaction avec des rires chez plusieurs Hobbits.
- "Justement, nous avons réussi une belle opération. Plusieurs transports de nourriture qui devaient véhiculer chez les Tarma, nous leur avons piqué ça et tout est arrivé ici à Hobbitebourg. Je peux vous dire que le grenier est en train de bien se remplir." annonce avec le sourire Blancon Pâle.
- "C'est arrivé avant le conflit ou après ?" demande Tirash.
- "Là, cette nuit !" répond Blancon Pâle.
- "Ah oui ! Vous me rassurez !" réagit Tirash.
- "Cette nuit, on a réussi à leur prendre ça ! Les évènements prennent plutôt une bonne tournure depuis ces derniers jours. Les Tarma ne savent pas où donner de la tête." annonce Blancon Pâle.
- "Oui mais il va falloir cesser ces conflits. Nous ne sommes pas ici pour cela et très rapidement ces conflits ne serviront plus à personne sauf à une personne en particulier donc il serait bien d'avoir plus d'informations sur qui sème le trouble dans toute cette région qui est déjà bien suffisamment troublé comme cela et nos amis étrangers ont amené beaucoup d'informations extrêmement intéressantes et de surcroît ils ont des témoins. De surcroît, il y a, vous nous dites avoir capturer des gens, avoir des gens que vous maintenez à l'abri. Quelle confiance peut-on avoir en eux et en leur témoignage Blancon ? Les connaissez-vous ?" demande Gandalf.
- "Disons que, ici présent, je l'ai connu tout jeune Fron mais c'est, ces trois personnes, je ne les connais point..." indique Blancon Pâle.
- "Et Fon, qu'est-ce qu'il vous fait avoir confiance en ces personnes ?" demande Gandalf.
- "Moi, je me range derrière l'avis de Gelse." répond Fron Sacquet.
- "Mais qui est Gelse ??" demande Gandalf.
- "Gelse de Lézeau !" répond Fron.
- "Oui de Lézeau mais encore ??" demande Gandalf.
- "Elle travaillait chez Golasgil et c'est elle qui gère le village de Lézeau là !" précise Fron.
- "Très bien ! Elle gère le village de Lézeau." indique Gandalf.
- "Oui ! Les hasards ont fait qu'elle a pris des responsabilités très rapidement ces dernières semaines." explique Tirash.
- "Je vous avouerai, Gandalf, que le Thain du village de Lézeau, a rapidement quitté le village après les événements." explique Blancon Pâle.
- "Vous savez pourquoi d'ailleurs ?" demande Tirash.
- "Disons qu'il semblerait, je pense que Fron va confirmer, mais que les habitants n'ont été pas forcément favorables aux propositions qu'il voulait faire parce que la famille Sangle et Gelse voulaient quand même que le magistrat puisse répondre de ses actes et ça le Thain n'en n'était pas vraiment convaincu donc les villageois se sont un peu rebellés donc il a préféré partir donc c'est vrai que c'est plutôt la famille Sangle aujourd'hui, Gandalf, qui contrôle le territoire de Lézeau. Vu les événements, nous n'avons pas souhaité intervenir donc nous les laissons, pour l'instant, gérer la situation à Lézeau et c'est vrai que Gelse semble plutôt dans de bonnes dispositions pour Gelse voulaient gérer cela." explique Blancon Pâle.
- "Je vais, dans ce cas, aller faire un tour à Lézeau." annonce Molly Bophine.
- "Oui, nous l'avons prévenu des dangers des archers mais ils sont peu nombreux et il faudra, peut-être, leur apporter un soutien coordonné en cas de danger." indique Fánaviryan. - "Il faudrait renvoyer le Shiriff." suggère Daëgon.
- "Vous vous portez le chapeau du Shiriff du pont des arbalètes. Est-ce que lui de son côté vous a diligenté pour des éléments particuliers ?" demande Blancon Pâle.
- "Principalement pour, étant donné que nous avions quelques informations de par Sidonie qui est donc à Bree, pour essayer d'amener toutes les informations que nous avions pour toutes les transmettre au Moot. Voilà notre Pour mission." explique Tirash.
- "Vous étiez chargé d'enquêter sur les causes du conflit." indique Fron.
- "Oui, on a essayé d'apaiser." confirme Daëgon.
- "L'armée de l'Arthedain est de l'autre côté du pont des arbalètes et il faudrait qu'on puisse les convaincre de ne pas tenter de forcer le passage. La compagnie a été en charge de recueillir davantage d'informations pour savoir ce qui s'était passé exactement." indique Fron.
- "Est-ce que vous, Gandalf, vous pourriez aussi intervenir auprès des autorités de l'Arthedain pour tenter d'apaiser les choses ?" demande Blancon Pâle.
- "Bien sûr, bien sûr, il me faut aller voir les Arthadan. Il faut que je sache très exactement ce qui se trame autour du Magistrat. Qui sont ces gens qui l'entourent ? Qui peuvent mal le conseiller ou qui peuvent tout simplement menacer la région ! Je dois savoir si le magistrat est lui-même impliqué dans cette affaire. S’il est directement, indirectement manipulé. Vous vous connaissez ces archers, leur nombre, leur emplacement. Quelles sont vos informations ?" demande Gandalf.
- "Nous savons qu'il y a trois groupes qui étaient répartis dans la Comté. Nous en avons interpellé un, il y en a un autre qui se trouve chez le Magistrat mais peut-être que ce sont deux groupes qui se sont réunis donc soit le groupe que nous avons rencontré est devenu inoffensif désormais et peut-être qu'il y en a deux chez le magistrat, peut-être qu'il y en a un troisième qui se balade quelque part dans la Comté." explique Tirash.
- "Après, je n'ai pas tout compris mais sont-ils tous illégitimes ou certains sont-ils légitimes ?" demande Fron.
- "C'est à dire ?" questionne Tirash.
- "A priori, les archers semblaient être de faux archers de ce que j'ai compris." indique Fron.
- "Est-ce que sont tous des espions ?" demande Gandalf.
- "Ils se font passer pour des envoyer de l'Arthedain. Le Magistrat semble leur accorder sa confiance pour autant nous avons réellement l'impression qu'ils portent les mêmes uniformes que les archers que nous avons pu nous capturer." indique Tirash.
- "On a des doutes." évoque Daëgon.
- "Mais, a priori, le Magistrat semble réellement convaincu que ce sont des envoyés de l'Arthedain et d'ailleurs il a annoncé que des renforts devraient arriver d'ici peu." indique Tirash.
- Les Hobbits réagissent par des cris à l'évocation de renforts.
- "Des renforts ?" questionne Blancon Pâle.
- "C'est ce qu'il a dit après ce que c'était une vérité ou une manipulation de la part de Boëmund, leur chef. On ne peut pas savoir..." explique Tirash.
- "Les renforts, s'ils n'ont pas eu leur nourriture, ça va être des rangs faibles !! Le ventre vide, ils ne feront pas grand-chose..." analyse Fron.
- "C'est vrai ! Il faut, peut-être, renforcer les légitimes ? troupes autour de la colline de Lézeau !" propose Blancon Pâle.
- "Ce serait une très bonne idée ! Ouais !" réagit Tirash.
- "Bien ! Nous en discuterons après tout à l'heure quand réellement parce qu'un Moot se tient qu'entre Hobbits. Donc on vous accepte là à titre exceptionnel, en premier lieu, mais voilà nous déciderons par la suite entre nous. Est-ce que vous avez d'autres éléments." demande Blancon Pâle et voyant l'Elfe lever la main, il dit : "Oui Madame ?"
- "Pour revenir à ce que disait Fron à propos du ventre vide pour les pauvres garçons Tarma que nous avons attrapé, ils ont été condamnés au pain sec et à l'eau en attendant jugement. La sévérité contre quelques humains vite débordés par beaucoup de Hobbits vous aurez facilement le dessus sur ces quelques hommes couards pris de façon isolée. Ils sont beaucoup moins dangereux que qu'il n'y paraît en fait. Il y a eu beaucoup de d'emportements dans cette belle Comté mais si tout le monde se contente de capturer ses ennemis cela devrait se passer tranquillement." évoque Fánaviryan.
- "Je ne suis pas sûr que les archers de Boëmund se laisse capturer comme ça." suggère Tirash.
- "Non pas pour les archers, c'est sûr... Là, c'est les arbalètes qu'il faut sortir. Et je parlais pour les Tamara je disais." indique Fánaviryan.
- "Oui parce que jusqu'à lors nous, nous avions comme ennemi les Tarma puisque ce sont eux qui, en ce moment, entretiennent le conflit. Donc comprenez que pour l'instant nous étions concentrés là-dessus. Là vous nous donnez de nouveaux éléments." explique Blancon Pâle.
- "Et il faudrait savoir qui entretient relation avec les Tarma ?" questionne Fánaviryan.
- "Qu'est-ce que vous entendez par là madame ?" demande Blancon Pâle.
- "Qu'en est-il de leur positionnement ? Ils devaient être bien présent normalement à la grande célébration de milieu d'année. Où en sont les diplomaties ?" demande Fánaviryan.
- Blancon Pâle se tourne vers Gandalf et lui dit : "Est-ce que vous avez des éléments par rapport à cela ?"
- "Pas vraiment mais tous ces éléments que nous avons appris aujourd'hui, sont extrêmement intéressants et il faut que nous en parlions à Argeleb II." indique Gandalf.
- "Vous voulez aller en parler au roi ?" demande Blancon Pâle.
- "Au roi, peut-être pas directement mais en tout cas à l'Arthedain. Il faut que l'Arthedain sache que le conflit dépasse, semble déplacer un simple conflit de territoire entre les Tarma et les territoires qui ont été donnés ici. Mais pour cela il faut que je puisse le convaincre. Donc vous avez des éléments, il faut aller les présenter, au moins, à Minastir qui sera vous écoutez et qui pourra faire ce qu'il faut de cette information. Mais il faut aussi pouvoir organiser la défense de la région en cas de conflit et je vous en conjure mes amis Hobbits pas de provocation de votre côté car nous sommes dans une situation extrêmement tendue et des éléments extérieurs aux Tarma et vous, veulent une explosion de violence. Quant à cette compagnie, je vous propose d'aller voir vos prisonniers et de réunir tout ce que vous avez comme preuve pour pouvoir montrer dans l'Arthedain et les convaincre des provocations qui ont lieu et qui sont qui sont faites par le Roi-Sorcier pour que l'on sache quel est le véritable ennemie et que l'on puisse, au moins, faire baisser le niveau du conflit ici." propose Gandalf.
- "Déjà les bagues effectivement..." indique Daëgon.
- "Sage décision, Gandalf !" indique Blancon Pâle puis il se tourne vers les quatre compagnons et dit : "Est-ce que vous seriez prêt à répondre à ses propositions ?"
- "On pourrait tenter, effectivement, d'aller voir Minastir que l'on connaît." indique Daëgon.
- "Ah, vous le connaissez !" réagit Blancon Pâle.
- "Oui, on l'a déjà rencontré..." indique Daëgon.
- Valgran se lève, se rapproche et suggère d'une petite voix fluette : "Et bien écoutez, si vous avez besoin, je peux avec mes quelques hommes, vous accompagnez jusqu'à Lézeau."
- "Très bien ! Ce sera avec plaisir !" répond Daëgon.
- "Il faut que toutes les gardes soient doublées et que personne ne reste trainer seul." suggère Fánaviryan.
- "Est-ce que vous avez d'autres choses à annoncer, à évoquer, à nous dire avant que nous nous puissions en échanger entre nous ?" demande Blancon Pâle.
- "Et bien je vais me retirer, Blancon, merci de cet accueil et s'il vous plaît, convainquez vos amis de l'absolu nécessité de rester sur la défensive mais uniquement la défensive !" annonce Gandalf.

Les propos de Gandalf ne semblent pas recevoir parmi les Hobbits présents et en particulier Isumbras Touque un avis favorable. Blancon met la main sur le bras de Gandalf et lui dit à voix basse :
- "J'entends tes propos mon cher ami et je vais convaincre le Moot. Compte sur moi là-dessus...Et j'espère que nous nous reverrons très prochainement."
- "Nous nous reverrons bientôt en paix !" lui répond Gandalf.
- "Bon retour et donc tu retournes enfin tu vas voir Minastir, Gandalf ?" demande Blancon Pâle.
- "Je vais faire ça !" répond Gandalf.
- "Bien ! Il est important que tu puisses lui indiquer tout ce qui a pu se dire là ce soir !" propose Blancon Pâle.
- "Ça va être ça et quand à vous messieurs, dames, nous nous retrouverons à la cour du roi de l'Arthedain ! Retrouvez-moi et merci pour vos informations précieuses !" lance Gandalf en direction des quatre compagnons.
- "J'espère que nous nous y verrons." indique Daëgon.
- "Et je pense que j'aurais besoin de vous pour accomplir certaines tâches. Nous en reparlerons !" indique Gandalf en se levant et en quittant la salle.

Blancon Pâle marque un instant puis se tourne vers les compagnons et leur demande :
- "Est-ce que vous souhaitez apporter d'autres éléments au Moot avant de quitter les lieux ?"
- "Rien de plus a priori. Il serait très intéressant de savoir où Golasgil a été inhumé parce qu'apparemment tout est allé très vite. Je ne sais même pas si qui que ce soit a pu voir le corps. Il me semble que c'est une question qu'il faudrait se poser dans les jours à venir." indique Tirash.
- "Bah, nous, au village, on n'a pas vu le corps... Il serait resté là-haut..." indique Fron.
- "Et la maison de Golasgil était gardée. Allez savoir s'il ne serait pas bien vivant à l'intérieur." suggère Tirash.
- "Moi j'ai une question quand même à vous poser là parce que vous parlez de mon cousin là !" indique Isumbras Touque en pointant les compagnons.
- "Lequel ?" demande Tirash.
- "Ferumbras de Metraith ! Comment ça se fait que son fils soit avec vous à Bree ?? C'est bien ça, j'ai bien compris ce que vous m'avez dit ??" demande Isumbras Touque.
- "Oui, oui, c'est ça !" confirme Daëgon.
- "Nous sommes allés à Metraith pour affaire et bien nous avons pu constater les grandes difficultés dans lesquelles étaient placées la communauté Hobbit. L'affaire est assez complexe mais quoi qu'il en soit ayant passé de bons moments à Bree en compagnie des hobbits, nous avons souhaité apporter notre aide à la fois à Metraith et à la fois aux Hobbits en proposant d'accompagner progressivement les Hobbits qui le souhaitaient vers la Comté à condition que la Comté soit prête à les accepter bien entendu. Je ne vous cache pas que nous espérions en récupérer quelques, disons, quelques renommés pour la compagnie de l'Aurore Ecarlate." explique Tirash.
- "Pour pouvoir ressouder les familles..." ajoute Fánaviryan.
- "Pour l'instant, ils attendent à Bree étant donné les événements." indique Daëgon.
- "Ils sont environ trois cents sur Metraith qui souhaiteraient rejoindre la comté." explique Tirash.

Marchon Pâle qui est de l'autre côté de la salle, se lève, difficilement mais il se lève, il se rapproche de la table et annonce à haute voix :
- " Des Hobbits, on en acceptera toujours !"
- "C'est bien ce qu'il nous semblait..." confirme Tirash.
- "Mais bien sûr nous sommes..." indique Marchon Pâle en toussant légèrement puis reprend : "nous avons fondé la comté, il y a à présent quelques années mais nous sommes prêts à accepter tous les Hobbits, tous ceux qui veulent venir, seront les bienvenus ici. N'hésitez pas !"
- Blancon Pâle se tourne vers vous et vous dit : "Je vous connais encore assez peu. Je pense qu'il serait intéressant que nous puissions avoir une discussion sur ce sujet-là puisque sachez que nous recherchons des gens qui seraient prêts à pouvoir justement amener les Hobbits en Comté. Il pourrait même y avoir une rétribution si des gens efficaces seraient prêts à se porter volontaire pour, et bien, ramener ce qui souhaitent être dans des lieux accueillants où ils sont enfin reconnus comme faisant partie d'une communauté."
- "Oui, c'est ce que nous comptions faire, effectivement. Mais étant donné la situation en Comté, nous nous demandions si c'était bien le moment de les amener là..." explique Daëgon.
- "Mais le moment est toujours comme le dit mon frère, tout moment sera le bienvenu pour Lieux les Hobbits et si vous souhaitez engager plus de démarches là-dessus et bien, sachez que nous serions prêts à formaliser un accord par rapport à cela." annonce Blancon Pâle.
- " Très bien. Il faut qu'on se reparle effectivement." indique Daëgon.
- "Au-delà, évidemment, des hobbits de Metraith qui a une communauté assez conséquente en effet mais nous aurions, sans doute, besoin d'un peu partout dans les terres des hobbits ont parfois besoin de venir ici et non pas les moyens pour là-dessus y arriver donc ma foi c'est une réflexion qu'on pourrait avoir." suggère Blancon Pâle.
- "Les routes ne pas toujours sûres par les temps qui courent..." indique Daëgon.
- "Tout à fait !!" confirme Blancon Pâle.
- "Nous avons pu le constater en rencontrant quelques orques éclaireurs par la même ainsi que d'autres brigands et vils maraudeurs !" indique Fánaviryan.
- "Donc si Fánaviryan vous en avez déjà plusieurs à Bree et bien, je pense que, dans un premier temps, ce serait bien qu'on puisse les rencontrer et puis en fonction de ce qui pourront nous dire et bien à ce moment-là, nous pourrons en rediscuter." indique Blancon Pâle.
- "C'est vrai que nous nous sommes concentrés sur Fánaviryan le conflit actuel mais à la base, c'était une des raisons de notre venue ici. Nous comptions venir ici déjà pour justement aborder cette histoire avec Fánaviryan vous." explique Tirash.
- "Très bien !" confirme Blancon Pâle.
- "Et c'est pour ça qu'ils sont pour, la plupart, représentants de famille afin de pouvoir organiser et préparer lorsque les temps seront meilleurs mais, là, nous allons devoir d'abord témoigner au plus vite auprès du roi de l'Arthedain ou l'un de ses représentants." suggère Fánaviryan.
- "Minastir probablement..." propose Daëgon.

Le 01 de Cerbeth de l'An 1640 - 17:15 / 19:10 - En attendant le Moot - D - F - F - T - Fasteir Chassenard - Garde Hobbitebourg - Lieu : Hobbitebourg - Auberge Le Mouton à deux Pattes

Mais le Shiriff ordonne en désignant l'auberge "Le Mouton à deux pattes" :
- "Entrez ici ! On viendra vous chercher..."
- "Ah bah, si on peut boire des godets en attendant !!" réagit Daëgon.
- "Vous restez dans l'auberge, on viendra vous chercher." indique Fasteir Chassenard.

L'auberge n'est pas occupée actuellement. Les quatre compagnons se retrouvent seuls. Un Hobbit est présent pour servir chacun et une chope de bière va être distribuée.

Quelques heures vont s'écouler avant que le Shiriff ne revienne les chercher. Deux Hobbits ont été postés à l'entrée de l'auberge pour et demandent aux invités de bien vouloir rester à l'intérieur. Tirash se fait une pipe.

Daëgon demande :
- "Les gars vous en pensez quoi ? Qu'est-ce que l'on dit au Moot ?"
- "Ben moi, j'espère que les Hobbits sont effectivement innocents et qu'ils n'ont pas eux profiter de l'aubaine d'une condamnation probablement injuste pour prendre les armes quoi et qu'on n'est pas en train de défendre les coupables d'une certaine manière." expose Tirash.
- "Comment ça ??" réagit Fron.
- "Ben écoute, Fron, tu vois ça ne fait pas très longtemps qu'on est là. Tu sais qu'on est plein de bonnes volontés et qu'on a beaucoup de respect pour le peuple Hobbit mais c'est toutes ces armes-là moi qui me posent question. A la fois, quand on est menacé, on s'équipe, c'est normal !" évoque Tirash.
- "Ça fait longtemps qu'on est menacé." indique Fron.
- "Oui mais je crois qu'il me semble que vous n'avez pas le droit de d'entretenir une armée, en tout cas jusqu'à maintenant. C'est pour ça que la situation est un peu..." évoque Tirash.
- "On n'en est pas jusqu'à maintenant." indique Fron.
- "Et donc, toutes ces arbalètes, là, c'est, en quelques semaines vous avez réussi à mettre tout ça en place ?" demande Tirash.
- "Je sais pas où on les a trouvés mais ce n'est pas une armée quoi !" indique Fron.
- "Ça ne sort pas du cul d'un poney !" lance Daëgon.
- "Il y a rien dans le mien !" répond Fron.
- "Oui mais nous on sait ! Hé les gars, on est en train de se faire le truc à l'envers là. C'est Golasgil qui les a fournis !" indique Fánaviryan.
- "Oui ! Je sais bien." réagit Daëgon.
- "On sait bien mais on ne le dit pas encore." conseille Tirash.
- "Non, il ne vaut mieux pas." confirme Daëgon.
- "On est malin." ajoute Tirash.
- "On n'a pas de preuve mais on se doute fortement." indique Daëgon.
- "Il faut, quand même, que l'on insiste le fait qu'il y a des archers noirs-là qui traînent et qui sont dangereux et qui ont semé la zizanie aussi !" conseille Fánaviryan.
- "Oui tout à fait !" confirme Daëgon et Tirash.
- "En faisant disparaitre du monde, tout ça..." indique Fánaviryan.
- "Et après, s'il y a des Nains au Moot, on fait quoi ? parce qu'on en a vu un là en passant." évoque Daëgon.
- "Oui, je le connais lui, c'est le forgeron du village. On l'appelle maître Gimbal !"
- "Il a des spécificités sur des armes ou armures ou juste plus agricole en forge ?" demande Fánaviryan.
- "Alors je me suis pas trop intéressé mais peut-être qu'il fait des arbalètes et sinon des petits objets, des réparations..." explique Fron.

Le 01 de Cerbeth de l'An 1640 - 14:45 / 17:15 - Entrée dans le Village - D - F - F - T - Fasteir Chassenard - Garde Hobbitebourg - Gimbal - Lieu : Hobbitebourg - Village

En arrivant à proximité d'Hobbitebourg, ils vont constater que le village est situé sur les deux flancs de la colline avec la rivière qui coule en son milieu. Un pont permet de traverser la rivière et les marécages qui bordent la rivière. Sur la partie nord, n grand bâtiment en pierre est assez visible avec un mur d'enceinte tout autour. Plus haut, ils peuvent apercevoir une série de Smials non loin de la forêt qui couvre le haut de la colline. Plusieurs maisons d'habitations sont présentes également.

Le village parait avoir été construit uniquement par des hobbits, seul le plus grand bâtiment pourrait être différent mais le reste est de manufacture hobbite. Sur l'autre flanc de la colline, ils aperçoivent également des habitations et, également, de la végétation, des buissons, des arbres.

En approchant des premières habitations, ils remarquent un barrage avec six voire huit hobbits présents. Un braséro a été installé qui est, en fait, un barbecue d'où une odeur de saucisses se dégage.

Dès lors que les quatre voyageurs arrivent, ils se mettent en position de défense avec une certaine organisation et ils ont, tous, à la main une arbalète. Fron presse le pas pour se retrouver bien en avant du groupe. L'un d'entre eux va aussitôt se tourner vers le village et courir. Pendant ce temps-là, les autres Hobbits surveillent le groupe.

Dans le même temps, ils remarquent une grande agitation au niveau du bâtiment entouré par une enceinte. Plusieurs chariots sont sur la route qui mène à l'enceinte.

Lorsque Fron s'avance, l'un des gardes hobbit crie :
- "Halte, halte, qui va là ?? Mais, c'est Fron Sacquet !" annonce l'un des gardes.
- "Bonjour la compagnie !" répond Fron.
- "Salut ! Qu'est-ce que tu viens faire là ? Et c'est qui cela d'abord ? Ils n'ont pas le droit de venir !!" annonce le garde hobbit.
- "Je viens pour le Moot !" annonce Fron.
- "Ah oui ! C'est toi qui représentes Lézeau ?"
- "Oui et le groupe là-bas, c'est des gens qui ont été mandaté par le Shiriff du pont des arbalètes pour venir au Moot également. Ils ont des informations sur ce qui se passe par ici et ils doivent en ramener d'autres au pont des arbalètes." annonce Fron du haut de son poney.
- Un silence s'installe puis le hobbit reprend : "On est parti chercher le Shiriff mais on est parti le chercher. T'inquiète, il va arriver il va arriver rapidement !" annonce le garde.
- "Et bien on va l'attendre." indique Fron.
- "Bon, sinon quoi de neuf à Lézeau ?"
- "Et ben justement, les gars, ils nous ont raconté des trucs, apparemment il y a des troupes qui massacrent des humains peut-être pour nous faire porter le chapeau !" annonce Fron.
- "D'accord !! Va falloir aller les tuer cela !!!" réagit le garde.
- "Ils s'en sont chargés mais peut-être qu'il y a d'autres troupes que celles qu'ils ont vu." indique Fron.
- "Il va falloir dire ça au Shiriff !" conseille le Hobbit.
- "Mais ils sont là ils sont là pour ça justement." explique Fron
- "Et sinon il y a shérif du Nord qui qui est arrivé aussi. Valgran, mais il est déjà en train de causer avec Valga les grands là." précise le Hobbit.
- "Très bien !" répond Fron.

Il va, après cette discussion, se passer assez peu de temps avant qu'un hobbit arrive d'un pas très décidé. Il porte une épée longue qu'il porte sur ses épaules et qui arrive vers les compagnons d'un pas d'un pas décidé. Il porte aussi le même béret que porte Daëgon.

Fasteir Chassenard arrive à hauteur du barrage avec quatre Hobbits et aussitôt, il donne des ordres :
- "Placez-vous là ! Vous ! Placez-vous là" et les Hobbits se mettent en position, arbalète à la main et les compagnons constatent dans la posture de ces Hobbits qu’ils savent un peu mieux gérer leur positionnement, la façon d'exécuter les ordres du Shiriff. La discipline fonctionne bien chez ces Hobbits.

Fron fait signe à Daëgon de s'approcher. Le Dùnedain s'approche prudemment.

Fasteir s'approche en criant : "Mais qu'est-ce que c'est que ce cirque ici ?? Qu'est-ce que vous foutez là ?? Mais, mais !!" Fasteir commence à brandir son épée et continue à crier : "Il y a des humains ici !! Qu'est-ce que vous foutez là ??" Il regarde alors arriver Daëgon et il s'approche de lui, l'air bien menaçant et crie en direction des gardes : "Préparez-vous à tirer"

Daëgon répond :
- "Oh oh ! Calme !"
- "Mais !!!" réagit Fasteir Chassenard.
- "Allons Messieurs..." lance Fánaviryan.
- "Nous sommes mandaté par le Shiriff du pont des arbalètes. Il n’y a pas de souci avec ça, regardez, il m'a prêté son béret." annonce calmement Daëgon.

Fron désigne la tête du Dùnedain et Fasteir Chassenard s'approche. Il va planter son épée au sol, il vérifie qu'elle ne va pas tomber, il s'approche de Daëgon et ordonne : "Montrez-moi ça."

Daëgon lui montre le chapeau, Fasteir le prend, l'inspecte et pendant ce temps, Fron dit :
- "Ils sont connus à Lézeau. Gelse leur fait confiance !"
- Fasteir regarde Fron puis examine, de nouveau, le chapeau puis se tourne vers Fron et lui dit : "Tu es de la famille Sacquet, toi ?"
- "Oui..." répond Fron.
- "Qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi Gelse n'est pas là." demande sèchement Fasteir.
- "J'ai été chargé d'assister au Moot pour la ville de Lézeau." répond Fron.
- "Pfff Ils envoient n'importe qui pour le Moot ! Il va falloir que je vienne un peu à Lézeau. Ça fait longtemps que je n'ai pas mis les pieds là-bas. Ça n'a pas l'air de bien se passer comme il faut moi je te le dis-moi ! Bon..." lance Fasteir en sentant le béret et ajoute : "En effet, ça sent Nobil... Donc il vous a donné son chapeau..." puis redonne le béret à Daëgon. Il reprend son épée qu'il met sur le dos assez crânement puis ajoute : "Il vous a donné son chapeau, heu, heu !! Ce n''est pas moi qui donnerai mon chapeau à qui que ce soit."
- "Il ne nous l'a pas donné, il nous l'a juste confié. Nous sommes chargés de le lui rendre quand nous passerons au pont des arbalètes à notre retour." explique Tirash.
-Fasteir s'approche de Tirash, le regarde de haut. Il vient tout près de Tirash d'un air assez menaçant et lui dit : "Tu viens d'où toi ?"
- "Je viens des terres du sud. Umbar pour être précis..." explique Tirash.
- "Connais pas ! Je n'ai pas envie d'y aller, moi, je suis bien ici." annonce Fasteir Chassenard
- "Vous avez raison car votre contrée est absolument magnifique." lance Tirash.
- Fasteir pousse un cri et dit "Tu me plais toi !" et puis il va regarder par derrière.

Il commence à s'approcher et dit en direction de Fánaviryan : "Mais dites-moi vous venez d'où va ?"
- "Loin de l'Est" indique Fánaviryan.
- Quand l'Elfe commence à parler, Fasteir dit : "Vous n'êtes pas une humaine, vous..."
- "Vous êtes fin observateur..." complimente Fánaviryan.
- "Mais vous ne venez pas de la forêt là-bas." demande Fasteir Chassenard.
- "Non c'est des cousins. D’ailleurs si vous avez contact avec eux, je suis toujours intéressé pour échanger..." indique Fánaviryan.
- "Moi, non..." répond Fasteir Chassenard.
- "Alors, alors, alors donc" lance Fasteir Chassenard en se rapprochant de Daëgon et lui dit : "Donc Nobile, qu'est-ce que vous a dit ?"
- "Il nous a donné pour mission d'essayer d'apaiser la situation et de venir ici pour essayer de le faire et aussi de lui apprendre ce qui se passe parce qu'il avait des nouvelles mais pas forcément à jour." explique Daëgon.
- "Sachez que nous sommes convaincus que le crime dont on a été accusé les deux Hobbits, Rimon Sangle et Mime Sangle, nous sommes convaincus qu'ils sont innocents et que tout ceci est une manipulation pour mettre en péril l'avenir de la Comté et nous aimerions pouvoir aider la Comté." explique Tirash.
- "Et calmer les choses pas. Ce n'est pas la peine de se faire la guerre entre nous." ajoute Daëgon.
- Fasteir Chassenard recule un peu, réfléchit quelques instants, pousse quelques grognements et dit : "Bah écoutez, mettez pied à terre. Vous mettez pied à terre et vous attendez là." Il dit ensuite aux Hobbits : "Vous restez là !"
- "On fait quoi ??" demande plusieurs gardes.
- "Vous restez là pour les surveiller." ordonne Fasteir Chassenard.

Le Shiriff s'éloigne, il va disparaitre quelques instants derrière des buissons puis être visible du côté du pont, va le traverser et s'éloigner et disparaitre parmi les maisons.

Plusieurs minutes vont s'écouler. Fron va demander aux Hobbits : " Qu'est-ce que vous faites griller sur le barbecue ?"
- "De la saucisse, de la bonne grosse saucisse" annonce l'un des Hobbits.
- "Ah de la bonne saucisse !!" lance Tirash.
- "Vous en voulez ?" demande le Hobbit.
- "La saucisse de Lagrenouillère ?" demande Fron.
- "Ouais !!" répond le Hobbit.
- "On ne dit pas non..." réagit Tirash.
- "Et on a réussi à choper de la grosse patate. On fourre ça dans une grosse patate c'est bon, hein !!" évoque le Hobbit et demande : "Vous en voulez ?"
- "Oh ouais !!" réagissent Tirash et Fánaviryan.

Les Hobbits vont préparer une belle saucisse qu'ils coupent légèrement pour faire entrer en fait dans une pomme de terre. Une sauce à base d'herbes aromatiques et fromage blanc recouvre la saucisse. Les compagnons peuvent manger la préparation comme un espèce de sandwich de patates. Tirash réagit après quelques bouchées en indiquant :
- "C'est fameux !!"

Ceux qui étaient initialement au barrage s'occupent du barbecue et par contre ceux qui sont venus avec le shérif eux restent vraiment en position, une attitude plus sérieuse.

Fánaviryan demande alors :
- "Est-ce que je peux en avoir une autre ? D'ailleurs, est-ce qu'il y a une technique pour pouvoir les conserver et les transporter ?"
- "Vous pouvez les sécher." répond l'un des cuisiniers.
- "Et enveloppez dans un tissu ça fait la journée non ?" suggère Fánaviryan.
- "Ou sinon vous les fumez..." propose le cuisinier.
- "On ne va pas sécher les saucisses de Lagrenouillère quand même une demande !!" réagit Fron.
- "Non... mais elle me demande..." indique le cuisinier.
- "Ce serait gâché, il vaut mieux les manger." suggère Fron.
- "Ah bah tout à fait !! Sinon tout va bien sur Lézeau ? Gelse s'en sort ?" demande le Hobbit.
- "Il y a beaucoup de boulot mais bon ça va. Elle préférait que je vienne parce qu'elle a beaucoup de choses à faire..." explique Fron.
- "Et en ce moment vous avez un peu de poisson dans l'étang à Lézeau ?" demande le Hobbit.
- "Je n'ai entendu personne ne se plaindre de ça donc je pense que ça doit donner assez. On a mangé du poisson hier." explique Fron.
- "On viendra de faire un tour parce que ça fait un moment qu'on n'est pas venu pêcher à l'étang. C'est bien ! On aime bien venir à l'étang de Lézeau mais en ce moment, le Chassenard il ne veut pas trop... Il veut qu'on reste ici..." indique le Hobbit.
- "Et bien, il a dit qu'il voulait venir à Lézeau. Il faudra la demander à l'accompagner !" suggère Fron.
- "Ouais ! C'est pas con, ça ! T'es un malin, toi ! Les Sacquet, c'est des malins, c'est ce qu'on dit en tout cas." indique le Hobbit.

Des petites discussions vont s'enchainer autour des pommes de terre saucisses et puis il va sans doute s'écouler une quinzaine de minutes avant qu’avant que le Shiriff ne revienne.

Le shérif revient et annonce aux voyageurs :
- "Bon bah, j'ai a priori, le Moot va vous recevoir."
- "Merci de cet honneur !" lance Tirash.
- "Bah je n'y suis pour rien moi... S'il n'y avait que moi, vous seriez reparti par là où vous êtes venus." annonce Fasteir Chassenard.
- "Merci quand même..." répond Tirash.
- "Bon bah je vais vous accompagner." explique Fasteir Chassenard.
- "D'accord !" répond Daëgon.
- "Très bien !" répond Fánaviryan.

Ils vont traverser le village et apercevoir de plus près le bâtiment entouré d'un mur de pierre. Il semble, à première vue, être un lieu de stockage parce qu'ils voient des sacs de céréales qui sont en train d'être rentrés. Plusieurs chariots sont sur Fánaviryan la route et sont en train d'être débarqués et envoyés le bâtiment avec plusieurs Hobbits en armes surveillant tout autour.

Ils vont, ensuite, traverser la rivière sur un pont qui semble très ancien. Il a été construit depuis de nombreux siècles. De l'autre côté de la rive, de nombreux Hobbits armés circulent dans tout le village et pour un certain nombre d'entre eux équipés d'arbalètes, de casques et plastrons.

Les deux humains et l'Elfe ne passent pas inaperçu dans le village. Les gens s'arrêtent. Les compagnons remarquent à la forge du village un Nain qui les observe. Fasteir Chassenard va conduire les quatre compagnons jusqu'à l'auberge du village située non loin de la maison du Moot. Plusieurs Hobbits sont de garde avec des arbalètes devant l'entrée du bâtiment.

Le 01 de Cerbeth de l'An 1640 - 13:30 / 14:45 - Voyage vers Hobbitebourg - D - F - F - T - Lieu : Lézeau - Campagne

Avant de partir, pendant que Daëgon se fait soigner, Tirash va confier la charrette trouvée à la ferme du Bois Debout à Gelse puis les compagnons vont récupérer leurs chevaux. Pendant ce temps, Fron va récupérer un poney et un casse-croute pour la route.

Tirash revient aux chevaux avec le chapeau du Shiriff et dit :
- "J'ai pris le béret du Shiriff." indique Tirash.
- "Oui ! Il faudrait que l'on puisse le prêter à Fron." suggère Fánaviryan.
- "Ce n'était pas à lui qu'il a été confié, Fana !" indique Daëgon.
- "C'est lui qui a la bonne taille de tête..." évoque Fánaviryan.
- "Si vous le présentez, vous ça veut dire que déjà le shérif du Pont des arbalètes vous fait confiance à vous alors que si c'est moi qui le porte, c'est par procuration de procuration donc c'est moins crédible." indique Fron.
- "Moi, je veux bien le porter ! Je suis un Dùnedain en plus..." propose Daëgon.
- "Vas-y !" confirme Tirash en tendant le chapeau à Daëgon.

Il est, un peu avant 15h quand ils prennent la route pour Hobbitebourg.

Fron vient se mettre devant avec son poney. Tirash et Daëgon sont derrière lui et Fánaviryan ferme la marche. Elle porte son masque de combat ainsi que le tabard de la famille Wesmin.

La route est un chemin de terre, bien délimité et entretenu mais n'est pas constitué de pavés comme peut l'être la route de l'Ouest. La route va descendre la colline de Lézeau et va suivre un cours d'eau dans une zone boisée pour arriver au village d'Hobbitebourg.

Avant d'arriver au village, Tirash interpelle Fánaviryan :
- "Fana, par rapport aux expériences que l'on peut avoir concernant ton masque de guerre, généralement, ça ne favorise pas le dialogue. Est-ce que tu ne crois pas que ce serait bien de détendre l'atmosphère et de le retirer là au moins pour notre arrivée à Hobbitebourg ?
- "je me voyais plus être un peu votre ombre, ange-gardien, sans trop dévoiler ma race tout de suite. On laisse Fron devant faire et nous plus une escorte. J'ai envie de rester en retrait. Qu'est-ce que vous en pensez Daëgon et Fron ?" propose Fánaviryan.
- "Moi, je m'en fous un peu..." répond Daëgon.
- "Je pense que tu ferais mieux d'enlever son masque parce que les humains ne sont pas super top bien vu en ce moment donc arriver le visage couvert c'est plus louche qu'autre chose..." annonce Fron.
- "Par rapport à ton souhait de ne pas dévoiler sa race, je pense qu'il vaut mieux un elfe Pacifique qu'un inconnu en tenue de combat et en fait à chaque fois qu'on a rencontré des gens et que tu avais ton masque, ça s'est toujours mal passé donc, Fana, ça me semble assez cohérent de l'enlever. Alors peut-être qu'au dernier moment, si tu veux mais moi je serai plutôt favorable à ça surtout qu'on n'est pas nécessairement les bienvenus à Hobbitebourg donc autant mettre toutes les toutes les chances de notre côté. Une elfe, à mon avis, c'est plutôt positif que négatif." explique Tirash.
- "D'accord..." répond Fánaviryan en enlevant son masque de combat.

Session N°81

Le 18/01/2023

Le 01 de Cerbeth de l'An 1640 - 12:20 / 13:30 - Repas avec Gelse - D - F - F - T - Gelse Sangle - Lieu : Lézeau - Etang

Les compagnons vont, doucement, descendre de la colline et Fánaviryan lance :
- "On peut se féliciter de cet entretien que nous avons rondement mené !"
- "Ouais enfin on n'a pas solutionné grand-chose quand même..." répond Daëgon.
- "Ça, c'est clair..." réagit Tirash.
- "Disons que là au moins on sait qu'il s'est bien fait bourrer le mou par Alinna quoi !" lance Fánaviryan.
- "C'est, peut-être, même lui qui lui a bourré le mou..." lance Tirash puis demande : "On la joue franc jeu avec Gelse ?"
- "Oui, oui..." confirme Daëgon.

Il est un peu plus de midi lorsque les trois compagnons arrivent dans le village. Ils vont rejoindre Gelse et Fron sur la petite colline. En arrivant, Gelse prend, aussitôt la parole et demande :
- "Alors dites-moi ?"
- "Et bien rien de bien nouveau, à vrai dire... Le magistrat semble convaincu que d'une part les archers qui l'ont rejoint sont de braves rôdeurs de l'Arthedain et puis il semble effectivement vraiment Fánaviryan convaincu que ce sont les deux jardiniers qui ont commis le crime envers Golasgil."
- Gelse secoue la tête avec un air dépité.
- "On est bien d'accord que pour votre communauté, c'est impossible que les jardiniers aient commis le crime ?" demande Tirash.
- "C'est-à-dire ?" demande Gelse sur la défensive.
- "Sont-ils coupables selon vous ?" demande directement Tirash.
- "Non !" répond directement Gelse.
- "Y-a-t-il des gens dans la communauté qui pourraient penser qu'ils le sont ?" demande Tirash.
- "Ici ?"
- "Oui !"
- "Non ! Tous ceux qui les connaissaient savaient que c'était deux braves Hobbits qui avaient même du mal à tuer une pauvre taupe." indique Gelse.
- "Nous nous interrogeons sur le rôle d'Alinna dans cette affaire. Qu'est-ce que tu en penses ?" demande Tirash.
- "Tu veux vraiment le savoir ?" demande Gelse.
- "Oui !"
- "C'est une salope !" répond sèchement Gelse.
- "Mais, en général, peut-être mais par rapport à cette affaire ? J'ai bien vu qu'elle ne vous traitait pas avec beaucoup d'égard quand nous sommes passés l'autre fois." indique Tirash.
- "Non et encore moins après…" indique Gelse.
- "Est-ce qu'elle pourrait être impliquée dans cette affaire ?" demande Tirash.
- "Oui, elle pourrait..." suggère Gelse.
- "Elle allait souvent chez le magistrat après le départ de Golasgil ?" demande Fánaviryan.
- "De plus en plus, oui. Disons que sur les quinze jours où notre regretté Golasgil est parti, elle a mangé et a été à plusieurs reprises chez le Magistrat. Et à partir du moment où Golasgil est revenu, et bien, elle n'est plus allée chez le Magistrat. Elle était de plus en plus irascible et s'est même emportée de façon très virulente vis-à-vis de Sidonie. Il y a eu un jour où elle a été très violente dans ses paroles et puis à un moment donné, on a senti qu'elle était remontée contre Golasgil, elle lui en voulait, elle n'a pas arrêté de s'énerver pendant deux trois jours et puis, un beau jour, voilà, quelques temps avant que Golasgil soit revenu, son attitude a changé. Elle est devenue gentille et quand Golasgil est revenu et bien voilà tout s'est bien passé. Elle a complètement arrêté de nous crier dessus, son comportement vraiment changé du tout au tout." explique Gelse.
- "Vous n'avez aucune idée du pourquoi..." demande Tirash.
- "Non, non parce que voilà on savait qu'il fallait commencer à préparer, à bien nettoyer la maison parce que Golasgil allait revenir donc elle donnait des ordres. Il fallait vraiment que la maison soit propre et elle s'emportait, elle trouvait que Sidonie, alors c'est vrai, Sidonie, par moment, elle n’en foutait pas grand-chose. Alinna s'est emportée, elle a été assez virulente vis-à-vis de Sidonie. Sidonie est partie en pleurant ce jour-là. Et puis après elle a été très calme." explique Sidonie.
- "C'était justement la question que j'allais vous poser, Gelse, elle s'en était prise à Sidonie parce qu'elle trouvait qu'elle n'était pas assez active dans la maison. Ce n'était pas un reproche qu'elle avait fait quelque chose d'autre que..." demande Fánaviryan.
- "Non je n'ai pas relevé..." répond Gelse puis elle réfléchit quelques instants et ajoute : "bah non, Alinna lui avait demandé de plier plusieurs serviettes et Sidonie était partie discuter justement avec Rimon. Elle passait beaucoup de temps à discuter, oui. Donc quand Alinna est revenue parce qu'elle était partie chez le Magistrat. Donc quand elle est revenue, elle s'est emportée, elle a balancé toutes les serviettes donc j'ai dû aller aider Sidonie qui pleurait pour qu'elle range tout et puis quelques jours après elle s'est excusée et d'un seul coup, elle est devenue très charmante..." explique Gelse puis demande : "Le Magistrat vous a dit des choses par rapport à Alinna."
- "Et bien, nous savons qu'elle n'était pas satisfaite de sa vie chez Golasgil et puisqu'elle est le témoin qui aurait identifié les deux, Rimon et Mime Sangle. Nous nous disions qu'elle était partie et qu'elle était peut-être coupable en tout cas complice du vol."
- "Ça ne fait aucun doute !" lance Gelse.
- "Carrément..."
- "Je suis convaincue qu'elle n'est pas innocente dans cette histoire !" lance Gelse.
- "Et vous n'avez aucune idée de l'endroit où elle se trouve ?" demande Tirash.
- "Non, je ne sais pas du tout..." répond Sidonie.
- "Si elle a pris direction d'Hobbitebourg par exemple en partant ?" questionne Fánaviryan et ajoute : "Son départ avec Sidonie a dû être marquant, étonnant même..."
- "Non, elle est repartie vers la route de l'Est, elle a descendu la colline de Lézeau. Je peux juste vous dire que oui elle est partie vers là mais après je sais pas du tout. Je ne sais pas après si Sidonie vous en a dit plus parce que c'est la dernière personne auprès de qui elle a discuté." explique Sidonie.
- "Donc elles sont parties ensemble, c'est bien ça ?" demande Tirash.
- "Non, elles sont parties le même jour mais pas en même temps." explique Gelse et ajoute : "Malheureusement si j'avais su, je me serais renseignée pour savoir où est-ce qu'elle allait mais, à la limite, peut-être qu'en interrogeant les autres villages, on pourrait peut-être le savoir..."
- "Par où elle est passée oui !" indique Tirash.
- "Oui, oui !" confirme Fánaviryan.
- "Ce serait intéressant !" confirme Tirash.
- "C'est une très bonne idée Gelse !" ajoute Fánaviryan.
- "Parce que le jour où elle est partie, elle portait un grand manteau noir et avec une capuche sur la tête donc elle est passée discrètement. Est-ce que c'était un âne ou un poney je sais plus..." indique Gelse.
- "Il était chargé ? Bien changé ?" demande Tirash.
- "Je ne sais pas, je l'ai vu de loin. Je n'étais pas à proximité d'elle quand elle est partie. Donc je vous dis, je peux éventuellement me renseigner pour savoir exactement ce que c'était si vous avez besoin d'éléments par rapport à ça." propose Gelse.
- "Oui, ça pourrait être intéressant..." confirme Tirash.
- "Mais je ne sais pas qui a pu le voir. Donc il va falloir que je me renseigne. Je ne vais pas pouvoir vous dire ça là maintenant mais si je me renseigne, j'aurais peut-être la possibilité d'avoir des informations. Après qu'est-ce que vous souhaiteriez savoir ?" demande Gelse.
- "Le maximum d'informations sur où elle est allée et puis ce qu'elle avait l'air de transporter des choses lourdes ?" propose Tirash.
- "D'accord ! Je vais me renseigner !" confirme Gelse.
- "Est-ce que ces habitudes avaient changé à partir du moment où elle est devenue gentille ? Est-ce qu'elle a fait des choses, à parler de gentille, justement un peu spécial et se promener." demande Tirash.
- "Tant que Golasgil n'est pas revenu, c'est vrai, qu'elle fréquentait un peu plus assidument le Magistrat." précise Gelse.
- "Mais à part ça justement..." précise Tirash.
- "Non, non, je n'ai pas remarqué des agissements particuliers. C'est vrai qu'au moment où Golasgil est arrivé, le Magistrat est parti." indique Gelse.
- "Sa femme également ?" demande Tirash.
- "Je ne sais pas du tout." répond Gelse.
- "Le Magistrat est parti longtemps ?" demande Fánaviryan.
- "Je ne suis pas sûre mais je dirais une bonne semaine quelque chose comme ça." répond Gelse.
- "Oh, il n'a pas pu aller fort loin..." indique Fánaviryan.
- "Je ne sais pas..." répond Gelse.
- "C'est quelque chose que nous aurions dû savoir au préalable, c'est dommage..." indique Fánaviryan.
- "Il est revenu peu de temps avant que Golasgil décède. Mais voilà, Golasgil n'avait pas l'air d'être en relation. Le Marchand semblait plutôt content, à priori, de ce que j'ai compris de ce qu'il a dit à Alinna, il était plutôt content de son voyage chez les Nains. A priori, les affaires avaient l'air d'être bonnes et Alinna était vraiment très attentionnée à son égard, un peu plus qu'à l’accoutumée." explique Gelse.
- "Est-ce qu'ils ont passé des nuits ensemble ?"
- "Hum..." répond Gelse.

Les trois compagnons vont informer Gelse et Fron des échanges qu'ils ont eu avec le Magistrat, en particulier, qu'il est persuadé de la culpabilité des jardiniers, que Boëmund était le chef des rôdeurs, le chef des supposés rodeurs de l'Arthedain et ils ont appris au Magistrat les affaires de blé de Golasgil avec les nains, ainsi que l'implication de Pellendur dans cette histoire.

Puis Fron demande :
- "Et si c'était les agents d'Angmar qui avaient récupéré le butin ?"
- "Oui, ça pourrait mais pourquoi il serait toujours là ?" demande Daëgon.
- "Pour continuer à foutre la merde..." suggère Fron.
- "Si tu as la thune, tu te barres !" réagit Tirash.
- "S'ils étaient plusieurs groupes, peut-être qu'il y a un groupe qui s'est barré et puis les autres rester." explique Fron.
- "Ouais !" confirme Daëgon et Fánaviryan.
- "Et qu'ils veulent remplir leur objectif initial." ajoute Fánaviryan.
- "Parce que comme il disait qu'ils avaient fait un gros coup quand on l'avait interrogé. Ça ne semblait pas que parler de la guerre." explique Fron.
- "Oui, ils ont pu tendre une embuscade à des gars de l'Arthedain et leur extorquer toutes les informations peut-être." explique Fánaviryan.
- "Mais ça je ne sais pas trop du coup..." indique Daëgon.
- "Ou alors, vu qu'ils ont réussi à avoir des informations. Reoluin par exemple aurait pu avoir accès à des informations du même type à l'échelle de la ville de Metraith. Donc ils ont peut-être des gens très hauts placés aussi qui peuvent les renseigner directement, ailleurs, en Arthedain, justement." analyse Tirash.
- "Tout à fait !" confirme Fánaviryan.
- "Bon, il faut que l'on chope Boëmund et qu'on le fasse parler..." suggère Daëgon.
- "Donc en gros on a deux pistes qui ne sont pas du tout dans la même direction, Alinna d'un côté et les archers de l'autre." indique Tirash.
- "C'est ça !" confirme Daëgon.
- "Les archers de Boëmund sont arrivés après. A la base, il visait la réunion du premier du Mitan." indique Fánaviryan.
- "Gelse, le magistrat nous a dit qu'il était prêt à négocier si ça se passait dans le calme et dans la sérénité." évoque Daëgon.
- "A négocier ??" questionne Gelse.
- "Je ne sais pas que vous discutiez ensemble..." indique Daëgon.
- "Pour apaiser la situation, on va dire, c'est ce qu'il a dit, d'ailleurs." précise Tirash.
- "Je le dis après..." explique Daëgon.

Gelse va diriger les compagnons vers l'étang de Lézeau où des tables ont été dressées sous le beau soleil estival pour manger le repas de mi-journée. Gelse explique, sur le chemin :
- "De toute manière, nous enfin moi ce que j'attends, et c'est vrai que Fron, ça va être d'aller justement, à Hobbitebourg pour savoir quelles sont les directives pour la suite des événements. Est-ce que justement ils veulent qu'on négocie avec le Magistrat ou pas ? Ça tu pourras en parler Fron ?"
- "Oui, oui !" répond Fron.
- "Parce que l'idée, Fron, est que tu puisses, quand même, savoir qu'est-ce qui est décidé par les responsables de la Comté et savoir qu'est-ce qu'ils souhaitent engager vis-à-vis du Magistrat. Je préfère que ça soit toi qui y aille. Je vais rester là pour gérer le quotidien mais en tout cas, pour ma part, je ne répondrai pas favorablement, pour l'instant, en tout cas, à cette proposition de cet homme." explique Gelse.
- "Oui, il est assez buté quand il a décidé quelque chose, j'ai l'impression..." explique Daëgon.
- "Après les quelques affaires qu'il a pu avoir à régler c'est vrai qu'en général il était plutôt du côté de la communauté humaine que de notre côté..." affirme Gelse.
- "Il a été déplorable..." indique Fánaviryan.
- "Et cette dernière affaire avec nos cousins ne fait que confirmer dans quel camp il se trouve."

Plusieurs plats sont apportés sur la table pour restaurer les compagnons. Après des discussions plus futiles, Gelse, en fin de repas, demande :
- "À quelle heure vous pensez partir pour Hobbitebourg ?"
- "Pas plus tard que les quatorze heures, qu'en pensez-vous mes chers compagnons ?" propose Fánaviryan.
- "Oui, oui, on y va, sans être obligés de courir." indique Daëgon.
- "Ils sont au courant de notre venue ?" demande Tirash.
- "Comment ça ?" demande Gelse.
- "Et bien non ! vous n'avez pas communiqué à Hobbitebourg le fait que nous arrivons et que nous souhaitions les rencontrer ce soir ?" demande Tirash.
- "Non !" répond Gelse.
- "Donc effectivement il vaut mieux qu'on ne parte pas trop tard." conseille Tirash.
- "Non bah non, j'ai juste envoyé du monde pour aller à la ferme du Bois Debout. Par contre pour Hobbitebourg, non. Comme Fron va bientôt y aller, je me disais que c'était plus simple que vous y alliez avec lui pour gérer cela." explique Gelse.
- "Oui, oui Nous le protégerons !" annonce Fánaviryan.
- "Très bien !" répond Gelse.

Après le repas, Daëgon va passer au Smial pour se faire soigner sa blessure au menton. Il constate que Selenia va mieux.

Le 01 de Cerbeth de l'An 1640 - 11:15 / 12:20 - Entretien avec le Magistrat - D - F - F - T - Cleagar - Soldat de l'ordre - Tamir Cerfblanc - Lieu : Lézeau - Maison du Magistrat

Avant l'arrivée du Magistrat, deux mercenaires vont faire leur apparition pour apporter trois chaises afin que les compagnons puissent s'assoir.

Dans le salon, ils remarquent plusieurs rangées de livres installées sur des meubles. Deux étagères situées à proximité des compagnons comprennent des bibelots. Fánaviryan va profiter des quelques minutes d'attente pour aller observer les objets qui semblent de valeurs. Certains d'entre eux semblent contenir des mécanismes complexes à l'usage inconnu et d'autres semblent plus exotiques. L'un des objets va attirer le regard de l'Elfe à savoir une lame de manufacture elfique, une belle dague ouvragée posée sur un présentoir. Mais elle n'a pas le temps d'aller plus loin dans son observation avec l'arrivée du Magistrat.

Il ouvre la porte située non loin de Cleagar. Rapidement, les compagnons constatent que le Magistrat a les traits tirés, son visage montre de la fatigue et du souci. Il porte des vêtements d'un certain prestige, essentiellement de velours. Il porte un médaillon similaire à celui qui portait le Magistrat Harge à Metraith.

Il baisse très légèrement la tête pour saluer les trois compagnons et vient s'assoir à son bureau puis annonce :
- "Vous souhaitiez me rencontrer ?"
- Après quelques secondes de silence, Tirash répond : "Oui !"
- "D'accord. Mon temps est en ce moment précieux. J'espère que vous allez être précis et concis..." indique le Magistrat.
- "Nous aimerions avoir des précisions sur ce qui s'est passé avec Golasgil parce que c'était notre ami et nous étions en affaire avec lui et nous sommes inquiets, nous avons entendu qu'il était mort. Nous aurions aimé savoir ce qui s'est passé." demande Daëgon.
- Tirash observe Cleagar essayant de repérer des changements d'attitude. Le chef des mercenaires semble être impassible.
- "Triste affaire, en effet... Et bien, cela remonte maintenant à présent à quinze jours. Le marchand Golasgil a été tué le dix-sept de Norui. Deux de ses employés sont rentrés chez lui puisqu'ils avaient les clés, se sont introduit dans sa chambre et l'ont lacéré de coups de couteaux." explique froidement le Magistrat.
- "Quelle horreur !!" réagit Tirash.
- "Quel est le mobile ?" demande Daëgon.
- "Hum... vénal le mobile, l'argent... l'argent qui a disparu." annonce le Magistrat.
- "L'argent ? Vous voulez dire tout y compris ce qu'il avait dans son coffre que nous avions pu apercevoir lors de notre visite ?" demande Tirash.
- "Hé bien, oui ! Tout a disparu." explique Tamir Cerfblanc.
- "J'ai du mal à imaginer ces deux hobbits plutôt bienveillants commettre un tel crime..." analyse Tirash.
- "Bienveillants jusqu'à une certaine limite. Voyez ce qui se passe actuellement. J'ai eu vent que plusieurs innocentes personnes ont subi des pendaisons de la part de ces soi-disant paisibles hobbits." explique le Magistrat.
- "Je ne parlais pas des hobbits en général mais des deux jardiniers qui, me semble-t-il, étaient plutôt, eux en tout cas, paisibles. Mais bon, après, on ne sait pas ce qui se cache derrière chaque personnage..." indique Tirash.
- "Et puis vous savez, j'ai appris que le marchand que nous connaissions bien était en affaire avec les Nains et avait rapporté une certaine somme d'argent de son voyage dans les Montagnes Bleues, forcément, ça attise les convoitises..." explique le Magistrat.
- "Il y a un truc que je ne comprends pas. Vous dites que c'est l'argent qui est le motif mais l'argent a disparu. Comment vous pouvez savoir que c'est eux qui l'ont pris ?" demande Daëgon.
- "Où est cet argent ? Là, c'est notre sens des affaires qui s'exprime..." indique Tirash.
- "Pour l'instant, je n'ai pas pu mettre la main dessus. Croyez bien que j'essaye par tous les moyens mais je pense qu'ils ont des complices. Rapidement après qu'ils aient avoués tous leurs forfaits, nous avons cherchés là où ils avaient, soi-disant, caché l'argent et il n'y était plus..." explique le Magistrat.
- "Ils ont avoué facilement ?" demande Tirash.
- "L'un d'entre eux, oui..." répond-il.
- "Ont-ils dit qu'ils étaient innocents au début ?" interroge Tirash.
- "Oui, comme toujours, comme toujours malheureusement..." répond le Magistrat.
- "Mais est-ce que vous pourriez nous dire ce qui vous a mis sur la piste de ces deux employés ?
- "et bien disons que j'ai un témoin qui y a aperçu deux petites silhouettes quittaient la maison" explique le Magistrat.
- "Donc leur identité n'était pas totalement sûre pour votre témoin ?" énonce Fánaviryan.
- "Disons que le témoin semblait à plutôt confirmer lorsque nous sommes allés les chercher qu'il s'agissait bien des deux silhouettes en question." indique le Magistrat.
- "Le témoin était-il une femme ?" demande Tirash.
- "Qui serait parti maintenant depuis ?" précise Fánaviryan.
- "oui en effet... c'est une femme." répond le Magistrat.
- "Parce que vous avez parlé de lacérations sur le corps de ce pauvre Golasgil mais pour connaître la profession de ces deux employés, il aurait été plus logique qu'il ait été poignardé comme il aurait été bêché ou, d'une façon masculine, impactée alors que là vous semblez dire qu'il a été fouetté d'une lame." précise Fánaviryan.
- "Ce n'était pas beau à voir... Je vous avouerai que..." indique le Magistrat.
- "De quelle façon ?" demande Daëgon.
- "Disons qu’ils se sont, au-delà du crime, c'est fouetté la méthode c'est à dire qu'il semblerait qu'ils se soient acharnés sur ce pauvre marchand qui le, le visage, le corps étaient lacérés de partout." précise le Magistrat.
- "Au point de n'être pas reconnaissable ??" question Tirash.
-"Lacérés avec une lame ou avec autre chose ?" demande Daëgon.
- "Oui, oui, oui, c'était une lame. En effet, madame, si nous voulions être plus précis, en effet, certains coûts de lames se sont enfoncés dans le corps du pauvre marchand et je pense que c'est l'une d'entre elles qui a dû amener la mort de ce pauvre marchand." explique le Magistrat.
- "Tel que vous le décrivez, on dirait, vraiment, un crime passionnel et pas tellement des gens qui viennent voler." expose Daëgon.
- "Des employés qui par d'autres personnes..." commence Fánaviryan.
- "Disons que mon hypothèse est que le marchand se serait débattu et qu'ils ont dû faire ce qu'ils peuvent, en effet." indique le Magistrat.
- "Oui mais, ça, en général, quand il se défendent ils ne s’acharnent pas, une fois que le gars est froid, ils ne vont pas continuer à lacérer. " explique Daëgon.
- "Ah mais, peut-être qu'ils ont dû porter de multiples coups avant que le pauvre homme de décède." indique le Magistrat.
- "Je ne sais pas on parle, de combien de taillades exactement ??" questionne Daëgon.
- "Je, je vous avouerais que je n'ai pas compté." répond le Magistrat avec hésitations.
- "Non mais, grosso modo, une trentaine une cinquantaine une centaine ??" demande Daëgon.
- "Au bas mot, une trentaine, oui, oui..." répond le Magistrat.
- "Et deux hobbits, actifs physiquement, auraient mis trente coups de couteaux avant de tuer Golasgil, ça me semble beaucoup..." indique Tirash.
- "Peut-être qu'il y en a eu moins..." indique le Magistrat.
- "Ça ressemble à une vengeance..." analyse Fánaviryan.
- "Quatre coups de couteaux à deux, on tue quelqu'un..." évoque Tirash.
- "Je conçois, en effet, mais voilà, c’est la première fois, voilà, que je suis amené à assister ainsi un crime aussi horrible. Voilà après..." indique le Magistrat.
- "Ce qui ce qui vous a stimulé, on va dire, à énoncer une peine conséquente pour les coupables." annonce Fánaviryan.
- "Disons qu'ils ont ils ont rapidement pu avouer. Donc à partir de là, les propos qu'ils ont pu tenir, ont plutôt..." indique le Magistrat.
- "Oui, enfin bon c'est facilement impressionnable un hobby de jardinier franchement..." réagit Daëgon.
- "J'imagine que c'est vous-même qui les avez questionnés ? Avec l'aide de Cleagar, peut-être ?" demande Fánaviryan
- "Non, Cleagar, ..." commence à répondre le Magistrat en se tournant vers le chef des mercenaires et ajoute : "Cleagar est simplement là pour faire respecter la sécurité ici même ce qui d'ailleurs, en ce moment et plus que nécessaire !" indique le Magistrat.
- "Oui." confirme Tirash.
- "Donc, j'étais seul. Après ce sont aussi mes fonctions donc magistrat du Nord de la Comté de faire respecter la loi et l'ordre." explique le Magistrat.
- "Ah ! Donc c'est par vos propres efforts que vous avez réussi à faire avouer ces deux jeunes." analyse Fánaviryan.
- "Tout à fait !" confirme le Magistrat.
- "Et, à tout hasard, une petite question qui me qui me taraude par rapport à la manière dont cela s'est produit, est-ce que l'intégrité de la virilité de Golasgil avait été préservée ?" demande Fánaviryan.
- "Hé bien..." commence le Magistrat légèrement décontenancé par la question et ajoute : "Non, non, non... il était plutôt sur la partie haute du corps."
- "Soit, j'imagine que ses vêtements avaient été donc fortement lacérés." demande Fánaviryan.
- "Oui en effet." confirme le Magistrat.
- "Donc il était encore habillé ?" demande Fánaviryan.
- "Hé bien en tenue de nuit, une robe de chambre." explique le Magistrat.
- "Et votre témoin vous a-t-il dit ou est-ce qu’il allait se mettre à l'abri ?" demande Fánaviryan.
- "Comment ça ??"
- "Vous avez fondé, de par le fait que ces personnes aient avoué, votre sentence par le biais du témoin qui les aurait aperçus et nous aurions eu une question à poser à cette personne qui malheureusement, apparemment, ne semble pas être là selon votre réponse de tout à l'heure." explique Fánaviryan.
- "En effet, cette personne a quitté, au regard des trouble qui se sont déclenchés ici, a quitté le village." explique le Magistrat.
- "Sans vous renseigner de la manière dont vous pourriez la recroiser."
- "Sinon ça ne vous embête pas en fait qui est quelqu'un qui soit parti et que l'or ait disparu ??? Vous ne faites pas le lien en fait..." indique Daëgon.
- "Comment ça ?" demande le Magistrat.
- "Elle est partie donc et l'or disparu. A un moment, vous ne vous êtes pas dit "tiens elle est partie avec l'or" ??" poursuit Daëgon.
- "Mais je m'excuse mais si elle est partie c'est qu'elle est le venu me demander l'autorisation et que, par rapport à cela, ne vous inquiétez pas j'ai fait mon devoir de Magistrat j'ai vérifié tous ces éléments-là." explique le Magistrat.
- "Vous l'avez fouillée avant qu'elle parte ?" demande Daëgon.
- "Je ne suis pas allé jusque-là." réagit le Magistrat.
- "Elle avait de l'or peut-être..." suggère Daëgon.
- "J'émettrais de grandes réserves là-dessus monsieur." indique le Magistrat.
- "Ce n'est pas très brillant ce que vous avez fait avec la Comté en attendant..." annonce Daëgon.
- "Comment ça, ce n'est pas très brillant ??" demande le Magistrat.
- "Vous avez vu les troubles tout ça pour ça enfin je veux dire vous ne pouviez pas faire que ça s'embrasse..." indique Daëgon.
- "Écoutez après, vous pensez qu'il aurait fallu que ce crime reste impuni." indique le Magistrat.
- "Je pense qu'il aurait fallu calmer les choses avant de les pendre." conseille Daëgon.
- "Les choses étaient parfaitement calmes au moment où... Au contraire, je trouve même tout à fait surprenant que ces Hobbit-là aient réagi de la sorte lorsque le marchand a été tué. C'est essentiellement le fait que j'ai arrêté ces deux Hobbits qui a entraîné des réactions. Le fait que ce marchand était tué de de cette manière-là, ça n'a eu aucune incidence." explique le Magistrat.
- "Je suis désolé de vous le dire mais c'est la population sait très bien qui sont ces gens-là et savent que c'est impossible qui tue quelqu'un en fait." explique Daëgon.
- "Surtout qu'ils étaient de la même famille..." ajoute Fánaviryan.
- "Donc vous êtes venus là pour remettre en question la décision que j'ai pu prendre ? c'est ça ??" questionne le Magistrat agacé.
- "Non A vrai dire, mes compagnons s'emportent, peut-être, un petit peu. Nous sommes venus là principalement parce que nous étions en affaire avec Golasgil et que cette affaire est fortement compromise puisque c'est lui qui devait investir et en fait ce qui nous intéresserait ce serait de savoir où est passé le magot ? Vous posez la question de savoir ce qu'il deviendrait si à tout hasard il était retrouvé et de la récompense que nous pourrions en attendre par rapport à la somme qui serait récupérée." indique Tirash.
- "Et surtout que nous étions également en affaires et que normalement d'une manière légale, il aurait dû y avoir un successeur repreneur des affaires du sieur Golasgil. Est-ce que comme vous étiez au courant, il avait fortement négocié avec des nains. S'il est revenu avec pas mal d'or, on va dire, ou de fortune c'est qu'il y a un échange qui va être nécessaire et, à ce moment-là, peut-être de devoir elle-même poursuivre les échanges enfin le commerce qui avait été mise en place. Est-ce que vous avez pu aller jeter un œil sur les l'état des finances au niveau des livres de compte ?" demande Fánaviryan.
- "Je les ai pris en effet mais je n'ai pas pris le temps de les étudier, je n'en voyais pas, forcément, l'intérêt sur ces jours-ci." explique le Magistrat.
- "Oui, surtout vous avez des coupables tout trouvé qu'on fait avouer juste avec une pichenette." réagit Daëgon.
- "Il a fallu une matinée complète pour comprendre tous les tenants et les aboutissants de leurs agissements. La seule chose que, malheureusement, reste le point d'ombre, c'est que le lieu qui m'ont désigné comme étant l'endroit où l'argent était, et bien, l'argent n'y était plus." explique le Magistrat.
- "Ils avaient dit quoi ? un trou, ils l'avaient enterré ? Il avait fait quoi ?" demande Daëgon.
- "Non qu'ils avaient rapporté à la ferme. Alors je vous avouerai que je n'ai pas voulu non plus trop embraser les choses et que je n'ai pas arrêté toute la famille Sangle mais permettez-moi d'avoir quelques doutes sur l'intégrité de cette famille et le fait qu'aujourd'hui, il y ait tous ces Hobbits armés, peut-être, que l'argent qui a financé ces armes provient de justement des finances de Golasgil qui, soit dit en passant, auparavant déjà pratiquait certaines affaires assez troubles par rapport à cela." explique le Magistrat.
- "Ah ça, c'est bien possible..." réagit Daëgon.
- "Effectivement mais cela n'est pas imputable aux Hobbits. Ce qui est plus gênant, c'est que
Golasgil, vous a mis et nous a mis, également, un peu en porte-à-faux vis-à-vis de ces Nains qui vont censément finir par revenir réclamer leur dû." indique Fánaviryan.
- "Ils vont pouvoir là-dessus je suis tout à fait au clair il y a aucun souci là-dessus puisque cet argent et bien je leur dirai de voir ça avec la famille des deux assassins qui ont dû, il y a de grandes chances, récupérer cet argent et puis je comme je vous le disais, en partie l'utiliser actuellement." explique le Magistrat.
- "Nous pourrions peut-être vous aider... D'un autre côté il avait fait négoce dans l'Est pour lequel il nous avait engagé et pour lequel nous devions être rémunérés. Afin de finaliser et de vous dégager des soucis de cette suite, avez-vous pensez à nommer quelqu'un qui régirait le domaine du sieur Golasgil et ses affaires ?" demande Fánaviryan.
- "A vrai dire non, j'attends que les choses s'apaisent. J'imagine que prochainement d'autres troupes de l'Arthedain vont arriver ici pour remettre de l'ordre." explique le Magistrat.
- "En espérant que ce ne soit pas les Nains qui arrivent avant. Mais pour vous rassurer un petit peu et de vous alléger de vos charges comme on dit lorsqu'il pleut, il est temps de se mettre à l'abri, peut-être qu'il serait plus simple de nous confier les effets, vu que l'affaire du meurtre a été résolu par vos bons agissements, est-ce que nous pourrions consulter afin de de voir quelles vont être les demandes de ces Nains et surtout s'il y a quelque chose que nous pourrions encore arranger afin que les choses ne s'empirent pas." explique Fánaviryan.
- "Je vous avouerai que tant que les troubles persistent ici, je conserve tout autorité sur les biens du marchand. Nous pourrions par la suite si aucun successeur ne venait à se déclarer et bien, il serait d'usage à ce que son établissement puisse être vendus et dans ces cas-là, tous les biens qui y sont, seraient à ce moment-là vendu également. Donc ça veut dire que les livres de comptes et tous les autres documents qui se trouvent dans sa demeure seraient en possession de de l'acheteur potentiel. Mais comprenez que pour l'instant nous sommes dans une période trouble et qu'il serait avant tout nécessaire que les choses s'apaisent et qu'à partir de là, nous puissions, ensuite, revoir les choses. Mais sachez bien que je prends acte du fait que vous seriez intéressé de reprendre les affaires de feu sieur Golasgil. Donc je ne manquerai pas de de vous faire part dès lors que j'aurai décidé de vendre l'ensemble des biens de ce marchand." annonce le Magistrat.
- "Alors si je vous parlais de déjà de consulter ces documents, c'était afin d'évaluer où en était arrivés les transactions de Golasgil avec ces dits nains parce que de notre côté nous, nous avons investi sur de l'équipement lourd en hommes, en chevaux, en chariots afin de répondre aux besoins des transports de nourriture qui devaient être effectués mais les choses ne peuvent pas s'improviser et nous ne pourrons pas attendre que les choses se calment afin d'être sûr que ces engagements seront respectés à savoir que cela a des répercussions jusqu'aux portes de la Comté. Golasgil avait eu à s'entendre avec le maître Pellendur, responsable de Bree d'une certaine manière." explique Fánaviryan.
- "Vous m'excuserez mais vous semblez parler par énigmes." indique le Magistrat.
- "Disons que nous ne connaissons pas les aboutissements des discussions qui ont pu être effectués. On a été engagé pour avancer chariots, hommes et autres. Les vivres sont en train d'être mises à l'abri pour cet échange qui devait avoir lieu." indique Fánaviryan.
- "Mais de vous parler de quel échange ?" demande le Magistrat.
- "Je vous ai dit tout à l'heure que nous avions été engagés auprès de Golasgil afin d'effectuer les transports de matériel de denrées." explique Fánaviryan.
- "De denrées ??"
- "De nourriture, de blé pour ces Nains." indique Fánaviryan.
- "Pour les Nains des Montagnes Bleues ?" demande le Magistrat.
- "Alors je ne sais pas... Je n'ai pas eu pu consulter et je n'ai pas eu de retour mais je sais que c'est pour les Nains."
- "Disons qu'il y a une attente naine qui est très forte et qu'il va falloir qu'on voit ce qui est quantité quand pour les dates et dans quelle mesure l'échange devait être fait parce qu'il est étonnant que des nains et payé par avance." indique Fánaviryan.
- "En effet il semble quand même qu'il y ait des sommes d'argent qui ont transité chez le marchand suite à son retour chez lui tout récemment. J'ai cru comprendre qu'au début du mois de Norui, il a quitté sa demeure pour aller pratiquer des négociations mais dans les livres de comptes ces éléments n'apparaissent pas." explique le Magistrat.
- "Même ceux qui auraient éventuellement en coffre ?" demande Fánaviryan.
- "Disons que par rapport à ça, j'aurais bien voulu avoir tous ces éléments mais, malheureusement, il y en a qui se sont servis avant." explique le Magistrat.
- "Est-ce que vous nous laisseriez même sur avec la supervision de Cleagar, accéder au coffre avec la clé s'il vous plaît fin que nous puissions attester de ce fait." demande Fánaviryan.
- "C'est-à-dire attester de ce fait ?" demande le Magistrat.
- "C'est-à-dire vérifier pleinement qu'il n'y a pas de traces d'engagement auprès de ces Nains." explique Fánaviryan.
- "Ma parole ne vous suffit pas, la parole d'un magistrat de l'Arthedain ne suffit pas à vos propos madame je sais bien que, voilà, vous vous êtes d'une condition supérieure mais sachez que j'exerce mon métier depuis de nombreuses années. Donc je sais lire des livres..." explique le Magistrat.
- "Ceux qui ont mis de côté et pas plus consulter outre mesure plus longuement ayant de toute façon constaté qu'il n'y avait pas de fortune et comme vous je vous laisse vous entendre ce n'est pas ma condition qui remet en cause votre parole, c'est d'autres personnes bien au-delà de la Comté qui seront à convaincre. Comment dire, en tout premier lieu, ce sera c'est une manière de vous dégager des responsabilités qui vous incombent comme je vous l'expliquais précédemment. Mais si vous tenez à les porter dans ces situations-là ? il n'y a aucun problème parce qu'on avait bien compris que déjà les charges étaient lourdes pour vous au point que vous alliez devoir céder partie de vos responsabilités dans ce quartier ouest." explique Fánaviryan.
- "Alors, en effet, les choses devraient prochainement évoluer par rapport à cela mais en tout cas à ce jour, comprenez que je souhaite attendre que les choses s'apaisent avant de décider de quoi que ce soit. Donc j'entends bien j'entends bien, madame, j'entends bien que vous aviez, en ce moment, des choses en cours avec le marchand. Je suis fort désolé mais je ne vais pouvoir aujourd'hui accéder à vos demandes." affirme le Magistrat.
- "C'est déplorable..." réagit Fánaviryan.
- "En effet, je le conçois..." confirme le Magistrat.
- "Oui, c'est dommage, nous aurions peut-être pu trouver une issue favorable mais bon si ça s'empire au moins nous, nous aurons essayé." indique Fánaviryan.
- "En effet...en tout cas comprenez bien qu'à l'heure actuelle, vu les circonstances, je ne suis pas favorable à ce que vous puissiez accéder à la maison du marchand." indique le Magistrat.
- "Juste pour être sûr pour le témoin, il s'agit bien d'Alinna ?" demande Tirash.
- "Oui..." répond le Magistrat.
- "Donc, en fait, ce que nous soupçons, vous l'avez compris j'imagine, c'est que c'est elle qui serait partie avec l'argent et qui aurait commis le crime." indique Tirash.
- "Si on la retrouve comme les effets, comme les papiers, elle abondera dans son sens de toute façon elle nous donnera, elle nous dira..." indique Fánaviryan.
- "Vous savez, vu les sommes, qui a priori, ont été volées, je doute fort qu'une femme seule, sans bête de Somme et ait pu transporter tout cet argent. Lorsqu’elle est partie d'ici." explique le Magistrat.
- "D'accord, il s'agit donc de choses volumineuses. Et quand vous parliez d'apaisement, vous imaginez que ça va s'apaiser comment ? Je vous avoue que l'on se demande un peu comment les choses vont évoluer." demande Tirash.
- "Bien, disons que, j’espère, dans les jours prochains, avoir des troupes de l'Arthedain qui vont débarquer ici. J'ai déjà quelques hommes qui sont arrivés discrètement et qui m'ont confirmé que, voilà, il allait y avoir prochainement des arrivées de troupes." explique le Magistrat.
- "Les archers qui sont à côté de chez vous ne sont pas arrivés si discrètement que ça." indique Tirash.
- "En effet..."
- "Tout le village est au courant..." indique Tirash.
- "Certes, mais, ils ont réussi à déjouer la vigilance des villageois..." précise le Magistrat.
- "Mais c'est qui ces gens-là ? parce que ce n'est pas des gens de l'Arthedain justement." indique Daëgon.
- "Si..." répond le Magistrat.
- "Pourtant nous en avons croisé un moment dans les bois enfin sur le chemin et ils avaient la même tenue, et nous n'avons pas reconnu aucun signe de l'Arthedain." explique Tirash.
- "Disons qu'il ne s'agit pas de l'armée régulière mais c'est ce qu'on appelle des rôdeurs, les fameux rôdeurs de l'Arthedain." explique le Magistrat.
- "Je peux vous dire que sans n'est pas..." annonce Daëgon.
- "Il s'est trouvé que nous en avons trouvé en train de massacrer une ferme." annonce Fánaviryan.
- "Tiens donc..." réagit le Magistrat.
- "Il s'agit plus de maraudeurs que de rôdeurs." ajoute Daëgon.
- "Et comment vous ont-ils prouvé leur loyauté vis-à-vis de l'Arthedain par un message écrit ?" demande Fánaviryan.
- "Disons que leur chef a pu me m'indiquer ses états de service. Voilà, donc là-dessus il est tout à fait honnête par rapport à tout cela et donc il m'a expliqué clairement voilà qu'il était venu pour voir ce qu'il en était à ce jour ici et comptait en référer par la suite aux autorités qui sont pour l'instant, mais qui devraient bouger prochainement, non loin de la Comté." explique le Magistrat.
- "Alors nous venons du Pont des arbalètes et avons rencontré ça c'est peut-être Daëgon qui a eu plus d'informations que moi, nous avons rencontré l'armée qui, en fait, a établi un barrage jusqu'à ce que des nouvelles émergent de la Comté." explique Fánaviryan.
- "A priori ce n'est pas forcément du pont des arbalètes qu'ils viennent mais plutôt du Nord." explique le Magistrat.
- "Et oui du Nord d'ailleurs, nous conseillerons juste d'éviter d'accepter au sein de votre demeure ces renforts." conseille Fánaviryan.
- "Ah bon ?? Et pourquoi cela ?" demande le Magistrat.
- "On vous a dit qu'ils avaient massacré une ferme pas loin. On vient juste de vous le dire et c'est des gens dangereux !!" avertit Daëgon.
- "Et qui nous ont avoué mais, après un long, long interrogatoire que vous étiez la cible !" annonce Fánaviryan.
- "Que j'étais la cible ??" réagit le Magistrat.
- "Imaginez la Comté sans représentant de l’Arthedain. Vous comprenez pourquoi nous sommes inquiets pour vous et que nous nous contentions juste de nous occuper du volet Golasgil." explique Fánaviryan.
- "Oui mais permettez-moi un peu d'être troublé par rapport à ça parce que c'est des éléments quand même relativement inquiétants vous auriez pu m'en faire part dès le début de l'entretien." explique le Magistrat.
- "Mais on ne savait pas enfin pourquoi vous les aviez à vos côtés en fait..." répond Daëgon.
- "Et comment ils avaient réussi à s'immiscer au plus près de vous et gagner votre confiance." indique Fánaviryan.
- "Ma confiance, disons que voilà ils m'ont donné des preuves de leur appartenance aux troupes des rôdeurs de l'Arthedain donc en quoi je peux remettre en question la parole de rôdeur..." indique le Magistrat.
- "Par le fait de documents sur lesquels vous appuyez toujours." explique Fánaviryan.
- "Vous savez, ces troupes-là, ne se promènent pas forcément avec des documents sur eux. C'est le propre des rôdeurs d'être mobile et c'est des forces dans lesquelles nous devons être fiers." annonce le Magistrat.
- "Qu'est-ce qui nous ont donné comme assurance de ça ?" demande Daëgon.
- "Et bien disons que leur chef a évoqué plusieurs compagnies de rôdeurs dans lesquelles il a pu exercer par le passé et j'ai pu enfin voilà j'ai connaissance quand même des différentes troupes qui sont présentes et ces éléments m'ont été enfin voilà ça, confirmait leurs propos." explique Tirash.
- Daëgon va essayer d'en savoir plus sur les informations et va, ainsi, avoir confirmations d'informations justes sur les informations transmises. Le Magistrat va indiquer qu'il a pu évoquer plusieurs compagnies de rôdeurs, des noms que Daëgon a aussi pu entendre avec des noms de certains des officiers donc, en effet, les informations qu'il a pu donner, au Magistrat, sont assez crédibles sur son appartenance. Au regard de ce qui a été énoncé au magistrat, ça semble plutôt cohérent.
- "Et donc comment s'appelle-t-il ce chef ?" demande Daëgon.
- "Boëmund..." répond le Magistrat.
- "Je ne connais pas..." répond Daëgon.
- "Moi non plus. Je n'ai pas connaissance de tous les de tous les rôdeurs. A priori, il n'agissait pas forcément dans les environs mais au regard, des événements, à priori, le roi a décidé de diligenter un certain nombre de compagnies de rôdeurs dans les environs et donc lui avait pour charge, de venir voir ce qui ce qui se passait ici." précise le Magistrat.
- "Soit mais, enfin, méfiez-vous quand même de ces gens-là..." conseille Daëgon.
- "Je ne saurais trop vous conseiller de conserver cette jolie dague d'une facture que je reconnais, au plus près de vous plutôt que de l'exposer." conseille Fánaviryan.
- "Mais, qu'est-ce qui qu'est-ce qui vous fait dire que ce ne sont pas des rôdeurs ?" demande le Magistrat.
- "On les a croisés plusieurs fois enfin, des groupes à eux et en général c'était conflictuel. Nous avons capturé également un de leur chef et on a pu le faire parler. Effectivement il semblait être là pour tuer un maximum de gens dont vous..." précise Daëgon.
- "Et sur cela nous n'avons aucun doute vu les exactions dans lesquels nous les avons arrêtés. Ce sont bel et bien de beaux agents d'Angmar !" annonce Fánaviryan.
- "D'Angmar !! dites-vous..." réagit le Magistrat.
- "Rien que cela..." répond Fánaviryan.
- "On peut lui montrer les bagues non ?" propose Daëgon.
- Le Magistrat marque une petite surprise à cette évocation.
- "Regardez ce qu'on a trouvé sur eux." indique Daëgon en montrant les trois bagues avec le sceau d'Angmar.
- "Et sachant que nous ne sommes pas à notre coup d'essai. Vous vous pouvez en avoir certitude auprès du magistrat Harge de Metraith. Cela ne pourra pas se faire dans ce mois mais nous avons démasqué un des agents d'Angmar et ses hommes de main à Metraith et ils étaient très bien renseignés sur les personnes qui devaient venir à cette fameuse réunion qui, malheureusement, à cause de ces événements n'a pu se dérouler." indique Fánaviryan.
- "D'accord ! Hum, hum..." réagit le Magistrat en observant les bagues.
- "A savoir la présence de vous-même, les Elfes de la Siragalée, des Nains des Montagnes Bleues et un certain nombre de responsables de l'Arthedain, et des responsables hobbits." liste Fánaviryan.
- "D'accord... et bien..." réagit le Magistrat qui est en pleine réflexion puis ajoute : "il va falloir en effet qu'on puisse agir." puis il se tourne vers Cleagar qui lui fait un signe de la tête puis le Magistrat ajoute : "très bien, bah écoutez je vais revoir cette question-là avec ces hommes et essayer d'investiguer un peu mieux savoir qui ils sont réellement. Est-ce qu'il y avait autre chose que vous avez à m'annoncer ?" demande le Magistrat.
- "Non mais pour votre pour votre avenir est-ce que vous désireriez que nous passions message auprès de la communauté hobbite ou de leurs responsables afin de vous protéger au mieux ou d'améliorer les situations par la suite ? Avez-vous déjà envisagé un dénouement ?" suggère Fánaviryan.
- "Mais il y a, en effet, un élément que je n'avais pas forcément en tête mais que vous venez de me remettre en mémoire. Dites-moi comment avez-vous pu traverser une partie de la Comté puisque je vois bien que vous madame en effet, c'est peut-être plus facile pour vous mais monsieur" dit le Magistrat en pointant Daëgon du doigt et ajoute "Je ne suis pas certain que les Hobbits soient tout à fait favorables à ce que vous puissiez comme ça vous déplacer au travers de la Comté."
- "Il y a quelques frictions parfois mais nous les connaissons bien et nous avons été investis du rôle de Shiriff donc on a le droit d'aller où on veut dans la Comté." explique Daëgon.
- Le Magistrat marque une certaine surprise à cette explication et dit : "d'accord..."
- "Nous avons nos entrées ici..." ajoute Daëgon.
- "Permettez-moi quelques remarques, disons que si la famille sangle était prête à rendre une partie de la somme dérobée au marchand on pourrait s'entendre." suggère le Magistrat.
- "Oui mais si ce n'est pas eux qui l'ont..." indique Daëgon.
- "Je ne vois pas qui d'autre pourrait l'avoir..." indique le Magistrat.
- "La personne qui est partie..." suggère Daëgon.
- "Vous insistez là-dessus." indique le Magistrat.
- "Peut-être que cet argent a-t-il été caché en prévision d'un futur retour de sa part pour venir le chercher plus tard. En tout cas, c'est une hypothèse." analyse Tirash.
- "Oui, c'est une théorie..." ajoute Daëgon.
- "Ou disons que certaines fortunes sont plus faciles à dissimuler que d'autres quand elles ne sont pas en or mais en métal nain..." suggère Fánaviryan.
- "On m'a évoqué, oui, des écus d'or mais, en effet, si c'est des métaux plus précieux... mais là je n'ai pas connaissance de cela." indique le Magistrat puis demande en ouvrant les mains : "Est-ce que j'ai pu répondre à vos différentes interrogations et, en tout cas, je tenais à dire, sachez que je suis tout à fait ouvert à la négociation si ce qui habitent en bas de la colline sont prêts à apaiser les choses, moi de mon côté aussi."
- "Mais pour cela il vous faudrait récupérer la somme." précise Tirash.
- "Disons que oui après, je comprends qu'ils souhaitent pouvoir la garder. Donc en cela je ne suis pas naïf je comprends tout à fait que vu les sommes qui ont été volées, il y a de fortes chances que je ne les revois point... Mais au-delà de cela, laissons tomber ces aspects financiers qui pourraient troubler les échanges par la suite, sachez que s'ils sont prêts à Je venir à la table de discussion et puis qu'ils viennent dans un échange calme et apaisé et bien, ma foi, je serai prêt à les écouter." annonce le Magistrat.
- "Nous allons passer le message mais je ne vous promets rien." indique Daëgon.
- "Mais qu'ils laissent à ce moment-là Fronde et fourche en bas de la colline..." ajoute le Magistrat.
- "Biens sûr, c'est des négociations. On est bien d'accord..." répond Daëgon.
- "Et de votre côté, aviez-vous eu des suites des affaires des mystérieuses assassinats d'Hobbits et également d'hommes qui avaient lieu un peu plus dans le Nord dont vous nous aviez demandé si nous étions intéressés pour enquêter alors qu'à l'époque nous étions un peu trop occupés. Peut-être que vous aurez un peu plus d'informations auprès de ces fameux archers de Boëmund qui eux, viennent." suggère Fánaviryan.
- "Oui alors vu ce que vous avez pu m'annoncer aujourd'hui, je vais, avec Cleagar, pouvoir reprendre ces éléments et puis, essayer d'évaluer si ce sont réellement des rôdeurs ou en effet s'ils sont réellement des agents d'Angmar..." indique le Magistrat.
- "Parfait ! Accepterez-vous de nous recevoir une prochaine fois donc dans des circonstances peut-être un peu moins martiales ?" demande Fánaviryan.
- "Bien sûr, bien sûr, bien sûr. Si la prochaine fois vous avez de bonnes nouvelles à m'annoncer, je suis tout à fait favorable à cela." répond le Magistrat.
- "Et bien dans ce cas-là, n'hésitez pas à saluer votre dame de notre part et de celle de Selenia qui malheureusement..." indique Fánaviryan.
- "Selenia ?" interroge le Magistrat.
- "C'était notre quatrième comparse qui est, pour l'instant, en convalescence. Chaque rencontre avec les hommes d'Angmar ont apporté des lots de blessures et de conFrontation et donc de blessures et malheureusement elle n'a pu éviter un mauvais coup d'accord." explique Fánaviryan.
- "D'accord, très bien..." indique le Magistrat.
- "Votre femme se porte bien ?" demande Fánaviryan.
- "On a connu de meilleurs jours." répond le Magistrat.
- "Elle était accompagnée souvent d'un... J'ai oublié son nom, d'un maître en ce domaine qu'elle et Selenia partageaient que je ne connais point qui me dépasse..." indique Fánaviryan.
- "Elle espère des jours meilleurs." indique le Magistrat en se levant de sa chaise puis ajoute : "Cleagar va vous raccompagner."
- "J'espère pouvoir vous compter l'histoire de votre dague une prochaine fois." annonce Fánaviryan en se levant à son tour et ajoute : "Mettez-là proche de vous en attendant..."
- "Je verrais cela, oui..." répond le Magistrat en quittant la pièce sans avoir, vraiment, pris acte des propos de l'Elfe sans vraiment saluer les compagnons.

Cleagar amène les compagnons en dehors de la maison puis les conduit jusqu'au chemin de la colline. Ils vont apercevoir sur le chemin, les cuisines du Magistrat. En passant à proximité de la maison de Golasgil, ils constatent que deux gardes surveillent l'entrée. Cleagar quitte les trois compagnons au barrage où sont postés les cinq mercenaires. Il se positionne les bras croisés et ne dis rien.

Les trois compagnons se dirigent alors vers leurs armes. Fánaviryan se tourne vers Cleagar avant de saisir son arme et lui dit :
- "Est-ce que vous pensez qu'il serait possible un de ces jours que je vous raconte l'histoire de votre épée ?"
- "Peut-être un jour..." répond Cleagar.
- "Je le souhaite en étant plus apaisée." conclut Fánaviryan en se baissant pour récupérer son arme.

Session N°80

Le 11/01/2023

Le 01 de Cerbeth de l'An 1640 - 10:55 / 11:15 - Accès à la Colline - D - F - F - T - Cleagar - Soldat de l'ordre - Tamir Cerfblanc - Lieu : Lézeau - Maison du Magistrat

Les trois compagnons accompagnés de Fron se dirigent vers le Smial pour se préparer à leur rencontre avec le Magistrat. Tirash dit alors :
- "Si on y va sans armes, on sera désarmé..."
- "En effet..." réagit Daëgon puis ajoute : "Je vais cacher une dague dans ma botte."
- "Oui, on va rester là-dessus." indique Tirash.

Daëgon prépare donc une dague qu'il va cacher dans sa botte droite. Tirash prend sa dague personnelle, la met dans la main droite, se concentre et la retrouve dans la main gauche puis inverse le processus. L'homme du sud est content du résultat ! Fánaviryan va placer une dague dans chaque botte et une attachée à la cuisse.

En quittant le smial et en se dirigeant vers le chemin de la colline, ils constatent que plusieurs villageois hobbits se rassemblent autour d'une petite colline non loin de l'étang qui permet d'avoir un meilleur angle de vue sur la colline. En arrivant non loin de la route, Tirash demande à Fron :
- "Tu viens nous chercher dans une heure ?"
- "Ouais !" répond Fron.
- "On aurait pu essayer de le faire venir avec nous." suggère Fánaviryan.
- "Je ne suis pas très emballé par cette idée..." répond Fron.
- "Bah, on peut essayer de te présenter." suggère Fánaviryan.
- "Justement, je préférais arriver que quand je viens vous chercher, sans qu'ils m'aient vu avant." indique Fron en quittant les compagnons.

Fron Sacquet va aller rejoindre les villageois sur la petite colline observant la progression des trois compagnons sur le chemin de la colline. Il évite de se faire remarquer en restant en retrait mais en pouvant observer ce qui se passe sur la colline.

En arrivant vers le haut de la colline, ils remarquent que cinq mercenaires sont toujours présents accompagnés de Cleagar. En voyant les trois compagnons, ils les pointent du doigt et dit en pointant les armes :
- "Il va falloir me déposer ça !"
- "Ouais, ouais..." répond Daëgon.
- "Pas de soucis..." répond Fánaviryan qui ajoute : "Il n'y a pas de super ici comme dans la salle à manger de Golasgil."
- "Vous posez ça par terre..." indique Cleagar.
- "Non, non... Il y a bien un de vos gars que ça ne va pas trop alourdir." propose Fánaviryan.
- "Vous posez ça par terre ou sinon vous redescendez..." indique Cleagar d'un ton ferme.
- "Vous ne savez plus faire preuve des bons usages." lance Fánaviryan.
- "Ecoutez Madame, je vous avais prévenu, c'était sans armes... Vous venez avec... C'est le jeu, soit... Mais vous les déposez." explique calmement Cleagar.
- "Et c'est vrai que les choses sont un peu extrêmes. Sachant que rien que vous confiez mon arme, c'est déjà un grand gage." indique Fánaviryan.
- "Vous les déposez à terre là-bas... On ne va pas y toucher à vos armes." indique Cleagar.
- "Oui, je me doute... Bon d'accord..." conclut Fánaviryan.

Tirash recule, jette un rapide coup d'œil en contrebas en direction de la petite colline et va déposer son épée et son arc. Fánaviryan et Daëgon viennent également y déposer leurs armes à proximité de celles de Tirash.

Pendant ce temps, Cleagar observe les mouvements des trois compagnons et regarde, aussi, régulièrement la petite colline, surveillant l'attitude des Hobbits.

Les trois compagnons reviennent et sont, alors, accompagnés par Cleagar, seul. Les cinq mercenaires restent sur place. Ils vont ainsi passer non loin de la maison de Golasgil qui est gardée par deux mercenaires qui bloquent l'entrée de la maison. Plusieurs autres mercenaires patrouillent autour de la maison de Golasgil et celle du Magistrat. Ils arrivent, alors, devant l'entrée principale de la grande demeure du Magistrat. Deux mercenaires gardent l'entrée.

Des lampadaires sont disposés tout autour de la maison avec trois lanternes à huile sur chaque structure à une distance régulière.

Le manoir est imposant. Ils arrivent dans un grand hall avec un double escalier de chaque côté de l'entrée qui permettent d'accéder à l'étage. Deux portes latérales sont ouvertes et permettent d'accéder à des pièces secondaires. Deux grandes portes sont fermées face à l'entrée et un grand banc en marbre noir font face à l'entrée. Un mercenaire est posté à l'un des angles. Cleagar montre le banc et indique :
- "Asseyez-vous là !"

Lorsque les trois compagnons sont assis sur le banc, Cleagar va ouvrir une petite porte située non loin et disparaitre. Il revient quelques instants plus tard et dit :
- "Le Magistrat va vous recevoir dans quelques instants."
- "Très bien !" réagit Daëgon.
- "Merci !" répond Tirash.

Cleagar va venir se poster face aux compagnons, va rester debout et va attendre, les bras croisés pendant, environ, deux minutes. Un silence règne dans ces lieux. Tirash finit par dire :
- "C'est bien calme ici..."
- Cleagar ne réagit pas.

Puis l'homme va retourner vers la porte, l'ouvrir et dire : "Suivez-moi !"

Les compagnons vont accéder à un petit couloir et prendre une porte au fond du couloir à droite. Ils entrent alors dans un salon avec un bureau au milieu. Le mobilier semble de qualité, les fauteuils semblent confortables, un grand coffre est situé dans le fond non loin des compagnons. Cleagar se déplace jusqu'au fond la pièce et indique :
- "Veuillez patienter quelques instants, le Magistrat ne devrait pas tarder à arriver."

La porte en face non loin de Cleagar va s'ouvrir et le Magistrat va apparaître, les traits tirés, dans des vêtements bouffants en velours, un gros médaillon en or sur le torse.

Le 01 de Cerbeth de l'An 1640 - 09:00 / 10:55 - Interrogatoire du Prisonnier - D - F - F - T - Gachet - Gelse Sangle - Lieu : Lézeau - Smials

En arrivant en bas du chemin, Fron Sacquet propose :
- "Et si on allait manger ?"
- "Est-ce qu'il y a des choses qu'il faut voir à Lézeau selon vous ?" demande Daëgon.
- "Il y a un joli étang." répond Fron.
- "Qu'est-ce que l'on pourrait faire de nos trois heures ?" demande Daëgon.
- "Une bière ?" suggère Fánaviryan.
- "Je me demandais par rapport à ce que vous disiez hier, que vous aviez vu une ferme abandonnée et vous cherchiez ses habitants ?" interroge Fron.
- "Oui, oui, justement ! On devait aller les secourir." évoque Fánaviryan.
- "Et elle est loin cette ferme ?" demande Fron.
- "Elle est à, environ, une demi-heure à cheval" explique Fánaviryan puis demande : "Mais toi, tu fais du poney ?"
- "De toute façon, on risque de ne pas avoir le temps d'aller là-bas et de revenir ce matin mais c'est bien si tu pouvais trouver un groupe de volontaires pour aller voir ce qui s'y passe et comme on te le disait, aller s'occuper des corps qui sont encore dans les maisons." évoque Tirash.
- "Et comme c'est des humains, il faudra que vous soyez deux fois plus nombreux !" annonce Fánaviryan.
- "Et elle est située où cette ferme ?" demande Fron.
- "Elle est donc située à une demi-heure de route à cheval. Il faut descendre la colline de Lézeau, reprendre la route vers l'est puis prendre un chemin sur la droite qui amène à une première ferme puis à une seconde." explique Tirash.
- "Ah oui, je vois. Ça doit être les fermes du Bois Debout, des familles de bûcherons. Je n'ai pas eu l'occasion d'y aller. Ils ne venaient pas sur Lézeau mais nous allions acheter du bois chez eux. Soit ! Je vois pour que quelqu'un puisse y aller, soit on va faire l'aller-retour histoire de..." explique Fron.
- "On n'aura pas le temps de s'occuper des corps, Fron. Si on retourne et avec le travail sur place, et puis, c'est mieux que ça soit des Hobbits voire des familles s'ils ont de la famille dans le village qui prenne les choses en main. Quoiqu'il en soit, on risque de ne pas avoir le temps d'y aller..." indique Tirash.
- "Sinon, moi, j'aurais bien fabriqué, vu qu'ils ont des planches, des cercueils plus acceptables." propose Fánaviryan.
- "Je ne pensais pas, forcément, enterrer les corps mais, comme vous n'avez pas réussi à les voir, c'est ça ? C'est d'aller voir ce qui s'était passé exactement en fait." suggère Fron.
- "Ce qui s'est passé, ça semble assez simple, vu qu'on a trouvé, et d'ailleurs, il serait, peut-être, pas mal d'en informer Hobbitebourg rapidement. Les archers de Boëmund qui ont attaqué les humains dans la ferme, sont du même groupe que la troupe que l'on a aperçu là-haut." explique Tirash.
- "Oui ! Il va falloir que l'on réussisse à convaincre du monde pour revenir nous aider et les livrer à de plus hautes autorités. On ne pourra pas régler ça à nous quatre." indique Fánaviryan.
- "Ça, c'est sûr et certain. C'est pour ça que je pensais que ça serait important d'en aviser les Hobbits pour qu'éventuellement, ils puissent nous prêter main forte si d'aventure, il nous arrivait quelque chose quand nous serions là-haut. Qu'ils soient au courant de ce qui se passe avant qu'on y aille. Parce que si, à tout hasard, on était capturé, fait prisonniers voire pires, il n'y aurait personne pour les alerter..." explique Tirash.
- "Bien vu Tirash !" réagit Fánaviryan.
- "De toute manière, il est prévu que je surveille ce qui s'y passe." indique Fron.
- "Oui, oui mais tu n'es, peut-être, pas la personne... Je suis désolé, Fron, mais comme tu n'étais pas avec nous là-bas, tu n'es pas la personne la plus adaptée pour transmettre cette information-là aux autres hobbits." explique Tirash.
- "A Gelse en tout cas... Désolé Fron." ajoute Fánaviryan.
- "Que comptes-tu faire, Fron, pour cette histoire de corps à enterrer ?" demande Tirash.
- "Je vais aller voir des amis qui allaient souvent là-bas qui pourraient essayer d'aller voir." explique Fron.
- "Est-ce que tu pourrais nous conduire à Gelse ? Est-ce qu'il ne serait pas bien de mander quelques Hobbits à Hobbitebourg pour avertir de la présence des Archers de Boëmund ?" demande Tirash.
- Après un léger silence, Fron répond : "Il y a moi !"
- "Oui, ça peut-être, toi qui y vas. Oui, tout à fait, carrément ! Il faudrait pouvoir le faire avant que l'on aille se mettre dans la gueule du loup !" réagit Tirash.
- "Tu penses qu'il faut vraiment prévenir Hobbitebourg, Lézeau, ça ne suffit pas ?" demande Daëgon.
- "Peut-être que Lézeau, ça suffit mais je ne suis pas sûr que Gelse ait les épaules pour gérer la situation. Peut-être que je me trompe complètement... Effectivement, c'est pour ça que je pensais aller la voir directement." explique Tirash.
- "Oui, on va aller la voir et puis, on va voir ce qu'elle en pense aussi." confirme Daëgon.
- "Et de toute façon, vu que l'on ne sait pas comment ça va être à Hobbitebourg, ça pourrait être difficile d'y trouver un interlocuteur." évoque Fánaviryan.
- "Je pense que pour savoir si on ramène des troupes à Lézeau, il faudra faire un Moot." indique Fron.
- "Dans ce cas, il faudra le prévenir le plus tôt possible..." indique Tirash.
- "Oui, on peut prévenir, éventuellement, mais je pense quoi qu'il se passe, il n'y aura pas de décision avant un Moot." explique Fron.
- "D'accord." confirme Tirash.

En redescendant au village, ils constatent que l'auberge du village est, actuellement, fermée. Puis ils aperçoivent Gelse qui est sur le chemin, non loin de l'étang. En voyant les compagnons, elle se dirigent vers eux d'un pas décidé. Elle se retrouve, d'abord, face à Fánaviryan qui montre un air déçu suite à la fermeture de l'auberge. L'ancienne servante de Golasgil ne comprend pas la réaction de l'Elfe et lui dit :
- "Madame Fánaviryan, l'homme que vous avez attaché, s'est réveillé."
- "Ah ! Bien ! Nous allons pouvoir essayer de glaner quelques informations. J'espère que l'on ne va pas avoir que des insultes. Nous vous suivons, Gelse !" indique Fánaviryan puis, en chemin, ajoute : "Nous devons vous faire part de quelques nouvelles. Fron, je te laisse le soin de lui expliquer."
- "La Compagnie va aller, tout à l'heure, voir le Magistrat." indique Fron.
- "Ah !! Vous avez un rendez-vous avec ce vil monsieur." réagit Gelse.
- "Oui, à onze heures." indique Tirash.
- "Hum... Vous ne lui transmettrez pas les amitiés des habitants de Lézeau mais je crois qu'il le sait déjà !" réagit Gelse.
- "Comptez sur nous." confirme Fánaviryan.
- "Et, sinon, je vais, peut-être, envoyer quelques personnes qui avaient l'habitude d'aller à la ferme du "Bois Debout" où il y a eu des incidents." explique Fron.
- "Ah oui !!" réagit Gelse puis elle demande : "Et tous les habitants de la ferme sont morts ?"
- "Il y a des gens qui se sont échappés." indique Daëgon.
- "A priori, au niveau de la première ferme, tout le monde serait mort mais on n'est pas sûr. On est arrivé après." explique Tirash.
- "Et on a vu des personnes s'enfuir à la deuxième ferme." indique Daëgon et ajoute : "Et peut-être qu'à la première ferme, il y en a, peut-être, qui ont pu s'échapper mais on ne sait pas..."
- "C'est possible aussi... Mais ce qui est sûr, c'est qu'à la deuxième, à priori, il y a deux ou trois personnes qui se seraient échappées." indique Tirash.
- "Après, ils sont, peut-être, restés dans les bois et n'ont plus voulu revenir. Si on peut aller vérifier cela." suggère Fron.
- "Et puis, il y a la possibilité que les Archers de Boëmund parce qu'en fait, ce que l'on ne vous a pas dit, c'est que nous avons aperçu ces mêmes archers qui ont attaqué la ferme, là-haut, sur la colline." explique Tirash.
- "Ah bon ??" réagit Gelse.
- "Et hébergés par notre connaissance commune." ajoute Fánaviryan.
- "D'accord ! Hé bien, je peux envoyer plusieurs cousins là-bas." propose Gelse.
- "Ah oui ! Ça serait bien pour mettre un peu d'ordre." indique Daëgon.
- "Et ça serait bien s'ils pouvaient ramener les corps des archers en tant que preuve." suggère Tirash.
- "Hum... Hum..." indique Gelse.
- "Et les ramener où ?" demande Fron.
- "Ici, au village." répond Tirash.
- "Je vais voir ce que nous pouvons faire." indique Gelse.
- "Il ne faut pas s'embêter pour rien. Les preuves, vous les avez. Si vous les avez vus, vous les avez vus ! Vous n'allez pas vous balader dans toute la contrée avec des cadavres." indique Fron.
- "Ça fait seulement quelques heures de chariot, à peine, et puis ça sera juste notre parole contre celle du Magistrat et ses acolytes à priori. C'est, peut-être, bien d'avoir des preuves." suggère Tirash.
- "Contre celles du Magistrat ?" demande Fron.
- "Ou pour galvaniser les troupes qu'on va essayer de ramener de Hobbitebourg." indique Fánaviryan.
- "Effectivement !" réagit Tirash.
- "Et dire qu'il est, bien entendu, qu'aujourd'hui, notre objectif est le Moot. Nous n'allons pas garder les yeux fermés sur ces vilaines." annonce Fánaviryan.
- "D'accord !" répond Gelse.

À ces derniers mots, Gelse montre l'emplacement du Smial où sont soignés Selenia et l'homme d'Angmar, Gachet.

Avant d'entrer dans le Smial, Fánaviryan met sur son visage son masque de combat. Elle va vers Daëgon et lui suggère :
- "Qu'est-ce que tu penses Daëgon de lui montrer les trois anneaux que l'on a déjà récupéré pour lui montrer que l'on est des exterminateurs d'Angmar !!"
- "Oui, on peut..." répond Daëgon.

L'homme est allongé sur son lit, les yeux ouverts et le teint pâle. En voyant les compagnons arriver, il esquisse un léger sourire. Il observe les nouveaux arrivés, l'air fatigué. Tirash lui demande alors :
- "Qu'est-ce qui vous sourire comme ça ?"
- "Que vous ne m'avez pas tué." répond Gachet.
- "Ce n'est pas parce que vous n'êtes pas encore mort que vous n'allez pas mourir..." annonce Tirash.
- "Oh... Ça vous arrivera aussi de mourir..." indique Gachet.
- "Sans aucun doute..." répond Tirash.
- "Et peut-être plus tôt que vous ne pensez..." indique Gachet.
- "Nous n'avons pas l'habitude de vivre calmement..." indique Tirash.
- "C'est sûr et nous sommes là pour vous le rappeler..." annonce Gachet.
- "Et donc que faisiez-vous en Comté ?" demande Tirash.
- "De quoi satisfaire les besoins du Maître." répond Gachet.
- "Semer le chaos..." suggère Tirash.
- "Par exemple. Je dois dire que jusqu'à lors, on s'en est plutôt bien sorti." indique Gachet.
- "C'est vrai ! Déclencher une guerre entre les humains et les hobbits... C'est plutôt une belle performance." indique Tirash.
- "Oui..." répond Gachet en changeant, légèrement, les traits de son visage sans que Tirash arrive à déceler la nature de sa réaction.

Un silence s'installe alors dans le Smial. Fánaviryan en profite pour faire un geste de la main pour amener Tirash à venir vers elle. Les compagnons accompagnés de Fron quittent la pièce et vont dehors. Fánaviryan dit alors :
- "C'est enquiquinant avec ce genre de serpent de ne pas réussir à se défaire de leur poison. Est-ce que l'on aurait ramené des aiguilles avec du poison noir ?" demande Fánaviryan.
- "Oui, oui !" répond Tirash.
- "On peut, peut-être, lui fabriquer un petit jeu, lui faire croire quelque chose. Il faudrait que tu voies avec Tirash par rapport aux dagues que l'on a récoltées. On ne lui dit pas évidemment que la troisième qu'il va voir, c'est celle que c'est grâce à eux mais on peut s'inventer n'importe quoi. En tout cas, lui dire que les carottes sont cuites pour lui, lui mettre un coup de pression, lui faire peur bien que lui ait déjà donné son âme." propose Fánaviryan.
- "Je ne suis pas sûr qu'on arrive à le faire plier comme ça... Je ne sais pas. Tu pourrais lui resserrer les couilles !!" propose Tirash.
- "Je pensais à ça. En général, ça marche bien, ça !!" indique Fánaviryan.
- "Ben ouais !!" réagit Tirash.
- "En général parce que la dernière fois, ça n'a pas marché auprès de Reoluin." précise Fánaviryan.
- "Il avait, un peu, le même comportement à croire que c'est un comportement angmarien... Et en l'occurrence, Reoluin, on n'avait pas réussi à le faire parler..." indique Tirash.
- "Oget ne l'a pas eu longtemps." répond Fánaviryan.
- "C'est vrai ! Comme quoi, c'est par la violence qu'Oget a réussi à le faire parler." indique Tirash.
- "Oui mais il était bien plus violent que nous..." indique Daëgon.
- "Ça, c'est sûr..." confirme Tirash.
- "Daëgon ?" appelle Fánaviryan.
- "Oui ?" répond Daëgon.
- "Alors ?" demande Fánaviryan.
- "Je ne suis pas un spécialiste de la torture..." répond Daëgon.
- "Non mais je crois qu'il faut qu'on le laisse sous bonne garde et puis on verra bien au Moot ce soir ce qu'il en est et ce qu'il décide." suggère Tirash.
- "Qu'est-ce que l'on a besoin de savoir de lui ?" questionne Daëgon.
- "On pourrait avoir besoin de connaitre les plans d'Angmar par rapport à la Comté. S'il pouvait avouer que, effectivement, ils ont tout fomenté en accord avec le Magistrat depuis le début, par exemple, ça nous rendrait bien service et je ne suis pas sûr qu'il avoue ça..." estime Tirash.
- "Tu crois qu'il dénoncerait son maître ?" demande Daëgon.
- "Je ne pense pas, non..." estime Tirash.
- "Mais il peut leur jurer fidélité et donc nous donner leur nom." suggère Fánaviryan.
- "Donner le nom de qui ?" demande Tirash.
- "Il peut rejurer fidélité devant nous pour nous prouver qu'il est bien l'élu de son maître ou le truc, comme il veut quoi." indique Fánaviryan.
- "Oui, l'avoir par l'orgueil d'une certaine manière..." indique Tirash.
- "Oui, voilà ! C'est ça ! Exact !" confirme Fánaviryan et ajoute : "Et puis savoir à combien d'unités ils sont."
- "Oui, c'est vrai que ça serait intéressant." confirme Tirash et ajoute : "Je ne sais pas très bien comment aborder ça..."
- "Allez-y sur l'orgueil et montrez-lui les bagues en lui disant : "Tu nous donnes la tienne ! Tu vois, tu n'en as même pas une..." Enfin voilà. L'asticoter quoi ! Allez-y les gars, vous allez être bons !!" lance Fánaviryan.
- "Ce qu'on pourrait, éventuellement, lui dire, c'est que tout le plan a été déjoué et que les troupes, là-haut, ont été capturées et pourquoi pas, montrer les anneaux en lui disant : "Tiens, ça, c'est les trois que j'ai achevé moi" en montrant les anneaux." suggère Tirash.
- "Et puis ta dague !" suggère Fánaviryan.
- "Ma dague, il n'y a pas besoin... Qu'est-ce que vous en pensez ?" demande Tirash.
- "Oui, c'est une bonne idée." confirme Daëgon.
- "Oui, oui..." confirme également Fánaviryan.
- "Tu as les anneaux Daëgon ?" demande Tirash.
- "Oui, tiens-les voilà !" répond Daëgon.
- "Allez les gars, faites-le pleurer !!" lance Fánaviryan.

Tirash prend les trois anneaux et retourne avec ses compagnons dans le Smial. Fánaviryan reste en retrait à côté de Fron et lui dit en mettant sa main sur son épaule :
- "Regarde une défaite !!"

Tirash accompagné de Daëgon s'approchent de Gachet. Tirash s'assoie, non loin de l'homme avec un sourire narquois au coin des lèvres. Gachet grimace de douleurs, sans doute, liées à ses douleurs. Tirash lance :
- "J'étais destiné à finir comme esclave d'Angmar et je me fais un devoir d'éliminer chacun de ses serviteurs à chaque fois que je les croise !" en faisant tomber des anneaux d'une main à l'autre puis ajoute : "Ton petit sourire, là, je pense que tu ne vas pas les garder très longtemps. Tes complices ont été arrêtés, pour plusieurs d'entre eux, toi, vois, ça, c'est ceux que j'ai achevé moi-même. Nous avons arrêté plusieurs archers un peu partout dans la Comté ainsi que le Magistrat, ici à Lézeau. Vous allez tous finir à la potence après la réunion et le conseil du soir."

Tirash constate que ses propos sur le Magistrat n'ont pas fait réagir Gachet voire qu'il ne semble pas comprendre ces éléments. Tirash continue son discours :
- "Est-ce que tu as des choses à nous dire qu'il lui permettrait, peut-être, d'échapper à un sort funeste ou, au moins, de mourir rapidement."
- "Mon sort, je le connais déjà. S'il faut mourir, je l'attendrais avec impatience. Ce que j'entends là, c'est que nous avons accompli notre travail. Ce n'était pas tout à fait ça qui était prévu initialement mais bon, vu comment les circonstances se sont prêtées à un nouveau jeu, ma foi, nous avons, plutôt, réussi. Vous avez pu voir le spectacle que nous avons donné dans cette ferme. Il me semble que, même si notre grand chef suprême avait prévu, nous avons su nous adapter je crois mais certaines choses ont pu être faites et je crois qu'il pourra être fier de nous voir que les Hobbits et les Humains sont en train de s'entretuer, hé, hé, hé... Ça, au moins, c'est une bonne chose. Ça facilitera notre travail !" annonce Gachet en se tordant, régulièrement, de douleurs puis ajoute : "Et pourquoi me parles-tu du Magistrat ?"
- "Parce que l'on sait très bien qu'il est impliqué dans vos histoires." indique Tirash.
- "Tu... tu parles de quel magistrat ?" demande Gachet.
- "Tu sais bien..." insiste Tirash.
- "Le Magistrat Cerfblanc ?? On a réussi à le tuer ??" demande Gachet avec un sourire de satisfaction.
- "Non, justement !" répond Tirash.
- "Ah... Et bien, c'est bien dommage. Pourquoi tu m'évoques son nom ?" demande Gachet.
- "Juste pour te dire que ça, vous ne l'avez pas réussi et qu'il y a d'autres choses que vous ne réussirez pas dans ce que vous aviez prévu !" annonce Tirash.
- "Non, c'est sûr mais, en même temps, vu les nouveaux évènements, je trouve que, même si ce qui était prévu ne s'est pas fait, ma foi, ce que l'on a fait là, est plutôt une bonne chose." indique Gachet.
- "Et c'est là que vous vous trompez ! Les communautés humaine et hobbite sont déjà en train de se ressouder. Vous avez renforcé tout en militarisant leurs communautés. Vous avez fait l'inverse de ce que votre Maître vous avez demandé ! C'est pour ça que je souriais tout à l'heure !" annonce Tirash.
- "De toute façon, nous n'étions pas venus là pour ça..." annonce Gachet.
- "Oui, je comprends... Bon, écoute, je n'ai rien contre toi. Au contraire, je te trouve sympathique. Je sens bien que tu souffres aujourd'hui et je pense qu'on va te laisser tranquille. J'ai du respect pour les braves qui respectent leurs engagements. Je peux t'assurer qu'on va te laisser tranquille. Avant que l'on parte, tu as, peut-être, des choses à me confier, entre amis... Qu'est-ce que ton Maître t'avait confié comme tâche initiale." lance Tirash sur un ton très amical qui semble faire baisser l'appréhension de Gachet et lui fait changer son attitude. Il occulte les autres personnes autour de lui et n’échanger qu'avec Tirash en lui confiant certains éléments.
- "Ben, tu comprends, nous, quand on s'est rencontré dans la Vieille Forêt ?" commence Gachet avec une attitude beaucoup plus amicale vis-à-vis de Tirash.
- "Ouais !"
- "Nous ce qu'il était prévu, c'était que l'on vienne ici, dans la Comté, et puis que le premier de Mitan, on vienne éliminer un maximum des personnalités qui étaient invités lors des célébrations de la nouvelle organisation de la Comté. Il y avait des représentants des Elfes, des représentants de l'Arthedain, de grandes personnalités allaient venir !!" explique Gachet puis va énumérer les différentes personnes qui devaient venir aux célébrations. L'homme semble avoir une connaissance précise de la liste des invités puis indique, ensuite : "Donc notre objectif, c'était ça. Il était prévu que l'on puisse semer une belle pagaille ! Et, dans le même temps, en éliminer un maximum ! Notre priorité était, évidemment, ces putains d'Elfes ! Et puis, également, les trois représentants du Royaume de l'Arthedain. Ça, c'était ce qui était prévu initialement. Et puis, on a appris que les choses avaient pris une nouvelle tournure. Donc, on a improvisé et on a commencé à se prendre pour ceux qui se sont opposés aux Hobbits et à massacrer tous ceux que l'on voyait dans les environs !! On s'est réparti en trois groupes et chacun a commencé à, tu vois, à attaquer des endroits isolés, des voyageurs seuls sans, qu'évidemment, on ne comprenne qui on était réellement. Tu vois, on créée la panique ! Bon, évidemment, vous nous êtes tombés dessus !!" se confie Gachet auprès de Tirash.
- "Encore une fois..." indique Tirash.
- "Ouais mais bon, là ce coup-ci, on n'a pas réussi. Je trouve clairement que notre mission est une grande réussite. Je suis fier de moi. Je pense que le Roi-Sorcier, il sera également très fier de ce que l'on a fait !" ajoute Gachet.
- "Mais vous serez morts..." annonce Tirash.
- "Ce n'est pas grave. Tu le seras aussi bientôt, ne t'inquiètes pas... Parce que là, avec tout ce qui se passe, ça ne va que nous venir en aide pour attaquer, ensuite, tous ces royaumes qui sont en train de se foutre sur la gueule !! C'est pas mal, en fait, qu'ils aient commencé à se foutre sur la gueule !! C'est, plutôt, une bonne chose..." indique Gachet puis il marque une pause, réfléchit et dit : "Mais pourquoi je te dis tout ça ??"

Tirash se lève et sort du smial. Ses compagnons viennent alors le rejoindre. Il dit alors :
- "Bon, vous avez entendu les propos de Gachet... J'ai perçu, au début de notre échange, un trouble lorsque j'ai évoqué le Magistrat. Il ne semble pas comprendre les allusions que j'ai tenté par rapport à une éventuelle arrestation du Magistrat."
- "J'avais une théorie indiquant qu'ils avaient en train de capturer le Magistrat et le forcer à faire des trucs. Je ne suis pas si loin, il n'empêche..." indique Daëgon.
- "Et oui ! Effectivement... Mais c'est intéressant... Ça va nous permettre d'aborder la rencontre avec le Magistrat plus sereinement ou pas d'ailleurs... Moins sereinement d'ailleurs..." analyse Tirash.
- "Surtout s'ils sont tout autour..." ajoute Daëgon.
- "C'est pour ça que ça serait, peut-être, bien que l'on ait des renforts hobbits sous la main." suggère Tirash.
- "Oui parce que les gars, ils se trimballent par trois ou quatre, visiblement, s'ils sont en trois groupes. J'imagine trois ou quatre. Donc il faut, au moins, huit hobbits pour être impressionnants et encore..." estime Fánaviryan.
- "Ce que l'on peut espérer, en tout cas, c'est qu'il y ait deux groupes là-haut. Effectivement, que ça ne soit pas un troisième groupe en plus de ceux-là. Donc comment vous voyez les choses pour l'heure et demi qu'il nous reste ?" demande Tirash et ajoute : "Ou comment on aborde l'entretien chez le Magistrat ? Qu'est-ce que l'on dit ? Qu'est-ce que l'on ne dit pas ? Je ne sais pas si c'est important..."
- "Après, on pourrait le signaler à Gelse." indique Daëgon.
- "Ils ont stipulé sans hobbit..." précise Tirash.
- "Oui, c'est là où ça va être compliqué..." indique Daëgon.
- "Si on met Fron sur une chèvre, on pourrait faire croire que c'est un bossu..." lance Fánaviryan puis ajoute : "L'entente n'est pas cordiale entre les humains et les hobbits depuis que les humains ont pendu deux hobbits. Ça va être intéressant de savoir qui a tiré sur la corde si c'était Cleagar, le chef des mercenaires de l'Ordre. Il y a, malheureusement, de fortes chances pour qu'il ait pris plaisir à cela alors qu'il n'est, peut-être, pas plus pour Angmar que ça... Il faut juste que l'on sache, nous, ce qu'il en advenu de la dépouille de Golasgil quand même dans l'affaire, des fois qu'il ait toujours sa clef." indique Fánaviryan.
- "Justement, moi, je me disais, peut-être, que ça pourrait être ça notre porte d'entrée. On vient juste voir le Magistrat parce qu'à la base, on venait voir Golasgil." suggère Tirash.
- "C'est ça !" confirme Fánaviryan.
- "Et on a appris en route que Golasgil était mort mais on avait une affaire avec lui et on voulait savoir et on voulait savoir parce que ça avait des conséquences importantes pour nous et qu'on voulait savoir si on pouvait récupérer quelque chose. Ou, en tout cas, comment sa fortune était gérée, qui est-ce qui avait pris la suite ? Ce genre de choses." expose Tirash.
- "Ça, c'est le plan si ça passe normalement." indique Daëgon.
- "C'est, au moins, la manière d'accéder jusqu'au Magistrat et puis, peut-être, qu'à un moment, on peut lui faire comprendre que l'on a capturé un archer de Boëmund et qu'il avait, pour objectif, de le tuer à la base ce qui pourrait le faire, un peu, réfléchir. Après, il est, peut-être, déjà prisonnier en réalité voire déjà mort..." propose Tirash.
- "C'est ça le truc..." réagit Daëgon.
- "Tout à l'heure, on a vu le truc se passer et on n'a pas réagi..." indique Fánaviryan.
- "S'il est mort, qu'est-ce que l'on fait ? Si le Magistrat est vivant, on fait comme ça et puis on espère ressortir de là indemne. Si le Magistrat n'est pas vivant, est-ce que l'on sert à la même histoire et puis s'ils nous disent : "Ah bah non, le Magistrat ne peut pas vous recevoir, il n'est pas là.", nous, on dit : "Zut alors, merci, au revoir !" et tout se passe bien. Il n'y a pas de blessés. On fait comme ça ?" demande Tirash.
- "Oui, oui, parce que l'on va à Hobbitebourg ce soir. On sera en vie ce soir !" indique Fánaviryan.
- "Oui, ça serait mieux !" confirme Daëgon.
- "Et ce qui serait parfait, c'est qu'il y ait des Hobbits qui soient là, genre, si nous ne sommes pas de retour dans une heure, ils attaquent. Ça, serait juste parfait !" indique Tirash.
- "Je ne suis pas trop sûr dans quoi on s'embarque..." indique Daëgon.
- "Je ne suis pas convaincu non plus... Oui, effectivement, tu as raison !" confirme Tirash.
- "Les Hobbits d'ici ne sont pas forcément des combattants aguerris." indique Fron.
- "Non, on sait bien mais vous êtes nombreux. On va aller voir Gelse." indique Daëgon.

Les compagnons vont quitter l'entrée du smial et retrouver Gelse non loin en train de discuter avec plusieurs hobbits. Elle vient rejoindre les compagnons et dit :
- "C'est bon, j'ai trouvé du monde pour aller à la ferme."
- "Très bien !" réagit Daëgon.
- "C'est une bonne nouvelle !" répond Tirash.
- "Et vous alors ?" demande Gelse.
- "Nous avons fait, un peu, parler le prisonnier." explique Daëgon.
- "D'accord !"
- "Il semblerait qu'il ne soit pas au courant pour le Magistrat. Il ne visait pas le Magistrat en particulier. Il n'agit pas sous les ordres du Magistrat mais plutôt d'Angmar mais ça, on le savait plus ou moins avec les bagues. Ce qui pose la question de savoir pourquoi il y a tous ces hommes en arme auprès du Magistrat comme nous avons pu les apercevoir." indique Daëgon.
- "Sachant que nous avons appris aussi qu'ils avaient pour ordre, à la base, de tuer le Magistrat." précise Tirash.
- "Ah bon ??" réagit Gelse.
- "Tout à fait..." confirme Tirash.
- "Le Magistrat, on ne sait pas s'il est toujours vivant ou pas en fait..." suggère Daëgon.
- "C'est ça ! Il a été aperçu récemment ?" demande Tirash.
- "Non, on ne l'a pas vu depuis un moment, en effet..." répond Gelse.
- "Il peut être prisonnier, il peut être mort et, du coup, nous nous demandons un peu où nous allons mettre les pieds..." explique Tirash.
- "C'est ça !" confirme Daëgon.
- "D'accord, oui, je comprends..." réagit Gelse.
- "N'hésitez pas à venir à notre secours ou nous protéger parce que c'est dangereux." conseille Daëgon.
- "N'hésitez pas à constituer une escouade." suggère Fánaviryan.
- "C'est noté Dame Fánaviryan. Je ferais le nécessaire." indique Gelse.
- "Vous pensez que ça serait possible pour onze heures ? Dans un plus d'une heure..." demande Tirash.
- "Oh, hé bien, hé bien... Je peux voir ça... Je peux étudier, oui, oui..." répond Gelse puis demande : "Vous pensez que vous auriez besoin de combien de personnes ?"
- "Des soldats ?" demande Tirash.
- "Oh ! des soldats ??" réagit Gelse.
- "Oui, je sais... De quelles armes, vous disposez ? Parce que, peut-être, qu'une petite manifestation au pied de la colline ou quelque chose comme ça qui se masseraient en bas, peut-être que ça pourrait, à un moment ou à un autre, les perturber, alors dans le bon sens ou le mauvais..." explique Tirash.
- "Hum... Je vais y réfléchir. Je vais voir ce que l'on peut engager comme hobbits là-bas. Vous voudriez que je place du monde en bas de la colline pour manifester ?" demande Gelse.
- "Non, c'était une idée. En fait, je ne sais pas moi. Juste, peut-être, avoir une petite troupe en bas qui nous attende ou que vous attaquiez, si vous êtes d'accord, bien entendu, que vous veniez à notre rescousse si vous voyez que l'on se bat par exemple, des choses comme ça. Je ne sais pas quelles sont vos possibilités ? Que souhaitez-vous faire ? Je ne peux pas donner des ordres à la communauté hobbite." suggère Tirash.
- "Vous souhaiteriez que si vous vous battez que l'on intervienne ?" demande Gelse.
- "Pourquoi pas..." répond Daëgon.
- "Si pour midi, nous ne sommes pas revenus, il se pourrait que l'on soit resté manger, les gars, peut-être... Il faudrait temporiser, non ?" interroge Fánaviryan.
- "On ne sait pas..." réagit Daëgon.
- "On peut, aussi, trouver une excuse pour ne pas rester manger." suggère Tirash.
- "Ça, c'est si ça se passe convivialement." indique Daëgon.
- "Oui, c'est ça..." confirme Tirash et ajoute : "Alors, il y en a deux qui restent manger et un autre qui s'en va parce qu'il a une affaire à régler."
- "D'accord, donc, vers midi, si je comprends bien, il y aura forcément du monde qui devrait sortir de chez le Magistrat." indique Gelse.
- "On peut partir sur ça." confirme Tirash.
- "Ouais !" confirme, à leur tour, Daëgon et Fánaviryan.
- "Au pire, est-ce que l'on peut dire, juste avant midi, vous pouvez envoyer quelqu'un qui jouerait le rôle d'un messager qui aurait, genre, une information très urgente à nous donner. Non, plutôt un messager qui devait venir et auquel on doit remettre une information. C'est-à-dire que, dans ce cas-là, ça pourrait fournir une excuse pour que l'un d'entre nous sorte. Vous voyez ce que je veux dire ?" explique Tirash.
- "Oui, oui. Je peux, en effet, voir ça..." confirme Gelse.
- "Je pourrais être le messager !" annonce Fron.
- "Tout à fait !" confirme Tirash.
- "Qu'est-ce que tu envisages, Fron ?" demande Gelse.
- "Peut-être de t'aider à organiser un peu la manifestation et puis de voir ce qui se passe." explique Fron.
- "Il va falloir que je prévienne certains qui sont partis dans les champs. Il va falloir que je fasse revenir du monde si vous voulez avoir quelques hobbits qui ont de la poigne !" annonce Gelse.
- "C'est vous qui voyez Gelse. Nous ne sommes pas ici pour prendre des décisions à votre place !" indique Tirash.
- "Ah bah, en même temps, ça fait déjà depuis une dizaine de jours que je dois prendre des décisions. Je vous avouerai que c'est compliqué..." confie Gelse.
- "Vous avez l'air de très bien vous en sortir !" lance Tirash.
- "Ce n'est pas si simple que ça..." confie Gelse.
- "La position du maître n'est pas toujours enviable que l'on ne pense..." indique Fánaviryan.
- "C'est de moi dont vous parlez ?" demande Gelse.
- "Non, non, dans le monde, le plus important, c'est de savoir où est votre place. Vous, vous l'avez un peu trouvé malgré vous. Vous faites du bien à la population en prenant des décisions logiques et réfléchies." indique Fánaviryan.
- "Je pense que le plus important, c'est de bien manger !" lance Fron.
- "Je suis d'accord à vous ! Mais, très bien, je vous laisse, je vais prévenir quelques cousins et quelques habitants qui pourront venir nous aider." annonce Gelse en quittant les compagnons et se dirigeant à l'extérieur de Lézeau.

Session N°79

Le 04/01/2023

Le 01 de Cerbeth de l'An 1640 - 08:05 / 09:00 - Rencontre avec les Mercenaires du Magistrat - D - F - F - T - Cleagar - Soldat de l'ordre - Lieu : Lézeau - La Colline

Une heure plus tard, vers huit heures, Tirash propose :
- "On essaye d'aller voir au niveau du barrage ?"
- "Oui, oui, on y va !" répond Fánaviryan.
- "Je vais rester en bas de la colline, peut-être..." suggère Fron.
- "Oui ! Ce n'est pas pour t'exclure mais ça risque de chauffer s'il y a des Hobbits." évoque Daëgon.
- "S'il y en a un... Je vous laisse parler pour les pourparlers, Tirash et Daëgon." suggère Fánaviryan.

Les quatre compagnons commencent à monter le chemin de la colline. A mi-hauteur, Fron s'arrête et fait un tour en descendant de la route pour se rendre sur la colline puis revient et passe le temps ainsi. Daëgon, Tirash et Fánaviryan continuent leur progression jusqu'au barrage où cinq hommes sont postés, en armure, armés d'une lance et d'un bouclier. Les compagnons repèrent qu'il s'agit de mercenaires de l'Ordre qui étaient déjà présents lors de leur dernier passage à Lézeau. Ils remarquent également d'autres mercenaires autour des maisons de Golasgil et du Magistrat. Tirash constate, également, que deux hommes ne sont pas des mercenaires de l'Ordre. Fánaviryan finit par les identifiés comme étant des archers de Boëmund, des hommes vus dans la Vieille Forêt. Au même moment, les cinq mercenaires d'un seul homme déploient leur lance face aux compagnons et crient :
- "Halte ! Que voulez-vous ??"
- "Nous souhaitions rencontrer le Magistrat." annonce Tirash.
- "Et pourquoi ?" demande l'un des mercenaires.
- "Hé bien pour discuter de ce qui se passe actuellement dans la Comté et essaye de comprendre ce qui s'y passe. Voilà, tout simplement. Nous l'avons déjà rencontré et nous avions diné avec lui et ça s'était plutôt bien passé." explique Tirash.
- "Bien ! Qui dois-je annoncer ?" demande le même mercenaire.
- "La Compagnie de l'Aurore Ecarlate, s'il vous plait !" annonce Tirash.
- "Patientez !" dit-il puis tourne les talons et d'une marche militaire se dirige vers le manoir du Magistrat.

Tirash s'éloigne alors de quelques mètres suivis de Daëgon et Fánaviryan. Les quatre mercenaires ne bougent pas. Ils observent les trois compagnons sérieusement, concentrés sur leur tâche.

Puis Tirash chuchote auprès de ses compagnons :
- "On ne parle pas de Gachet."
- "Non, là, c'est compromis. Il va falloir que l'on fasse les benêts." suggère Fánaviryan.
- "Oui, je pense aussi..." confirme Tirash puis ajoute : "Il faudrait que l'on apprenne des choses quand même..."
- "Il faudrait que l'on puisse avoir accès à la maison de Golasgil en second lieu quand même. C'est le plus important de régler ces histoires. On a deux cents écus d'or dans l'affaire ! Il faut que l'on puisse vérifier et pouvoir y accéder. Donc il va falloir être astucieux." propose Fánaviryan.
- "Les deux cents écus d'or, je ne sais pas si c'est une bonne idée d'en parler..." suggère Tirash.
- "Ils nous sont dus !" indique Fánaviryan.
- "Oui, effectivement ! De toute façon, ce n'est pas le Magistrat qui va nous les donner." indique Tirash.
- "Il est important de savoir ce qui s'est passé avant de réclamer quoi que ce soit à mon avis." conseille Daëgon.
- "Non, on ne va pas les réclamer mais il faut que l'on s'arrange pour avoir accès au coffre et savoir où la clef est passée..." propose Fánaviryan.
- "On n'est pas censé savoir qu'il y a un coffre." estime Tirash.
- "Mais on peut demander de savoir où a été enterré Golasgil." suggère Fánaviryan.
- "Oui, ça oui, oui, en effet ! Parce que c'est, quand même, quelqu'un que l'on appréciait et tout, déjà pour commencer. Mais bon, on ne se dévoile pas trop, c'est l'idée." suggère Tirash.
- "Oui, c'est ça, bien vu !" confirme Fánaviryan.

Après cinq minutes, le mercenaire revient avec un autre homme plus imposant que les trois compagnons reconnaissent. Il s'agit du chef des mercenaires, Cleagar. Il vient se positionner entre ses hommes et attend que les trois compagnons reviennent à sa hauteur et demande :
- "Vous souhaitez voir le Magistrat ?"
- "Tout à fait, oui !" confirme Tirash.
- "Il est fort occupé en ce moment. Mais, si vous venez en ami sans ces demi-portions et sans armes, il peut vous recevoir à onze heures." annonce Cleagar. - "Allons-y pour onze heures !" confirme Tirash.
- "Oui, nous reviendrons, du coup." ajoute Daëgon.
- "Très bien ! Je serai là pour vous escorter !" répond Cleagar.
- "Très bien, à tout à l'heure !" répond Tirash.

Cleagar rebrousse chemin pendant les compagnons redescendent dans le village. En chemin, Fánaviryan indique :
- "Vous aviez été à la taverne la dernière fois que vous étiez venus. Vous aviez eu un bon accueil, le tenancier vous avez offert un verre et vous aviez vu un homme avec un anneau particulier au doigt, n'est-ce pas, Daëgon. Ça pourrait nous rappeler des éléments. On va à l'auberge ?"
- "Oui... Ça serait bien que l'on prévienne qu'on a vu des archers de Boëmund. Daëgon, toi qui connais les rouages de la vie ici, qui penses-tu que nous devrions avertir de la présence des archers de Boëmund ? A priori, ça nous fait beaucoup d'éléments qui nous font penser qu'Angmar est impliqué dans les troubles." indique Tirash.
- "Oui, je suis bien d'accord ! Pour moi, c'est l'armée de l'Arthedain qu'il faut avertir. Est-ce qu'avec les échauffourées de la Comté, c'est une bonne idée, je ne suis pas sûr... L'armée de l'Arthedain, c'est, quand même, ce qu'il y a de mieux pour chasser les corbeaux comme ça." analyse Daëgon.
- "Donc, là, c'est qui si ce n'est pas le Magistrat ? Le gars au pont des Arbalètes ?" demande Tirash.
- "Oui, c'est plus loin..." indique Daëgon.
- "Le gars que l'on a rencontré avant le pont des Arbalètes ? Donc à deux jours d'ici." analyse Tirash.
- "Oui, oui, ou encore plus loin... à Fornost Erain... Le meilleur plan est l'armée de l'Arthedain mais ils mettraient des jours à venir. Donc, on n'a, peut-être, pas d'autres plans en fait..." annonce Daëgon.
- "Non mais pas à venir mais, au moins, que l'information soit donnée. C'est-à-dire que si on n'est les seuls à être capables d'attester et que ça se passait mal, ça serait un peu dommage..." estime Tirash.
- "Il va, peut-être, falloir se proposer comme champion des Hobbits." suggère Fánaviryan.
- "Dans quel cadre ??" demande Tirash.
- "Il faudrait que l'on soit missionné par les Hobbits pour mettre le Magistrat aux arrêts." suggère Fánaviryan.
- "Oui mais là, on ne fait pas le poids là..." estime Tirash.
- "Là, ils sont une dizaine." estime Fánaviryan.
- "Je dirais une bonne douzaine !" indique Tirash.
- "Oh oui !" confirme Daëgon.
- "Oui, une bonne douzaine" confirme Fron et ajoute : "Ainsi que leur chef, Cleagar et ils n'ont pas l'air commode..."
- "En tout cas, Fron, ce sont des archers de Boëmund donc des engeances d'Angmar et leur présence ici est vraiment très étrange." indique Tirash.
- "Comme si elle avait été préparée... S'ils sont installés ici chez le seigneur et qu'ils étaient en train de faire des exactions à quelques kilomètres, c'est déjà pour rendre désert aux alentours. On ne sait pas ce qu'ils seraient capables de faire après... Il va falloir quelqu'un pour les arrêter et il faudra que l'on soit nombreux." annonce Fánaviryan.
- "C'est vraiment un mystère mystérieux..." analyse Daëgon.
- "Il va falloir demander à Hobbitebourg de lever un corps d'armée !" suggère Fánaviryan.

Les quatre compagnons arrivent en bas du chemin de la colline.

Le 01 de Cerbeth de l'An 1640 - 04:30 / 08:05 - Réveil à Lézeau - D - F - F - T - Gelse Sangle - Lieu : Lézeau - Etang

Les trois compagnons se réveillent par un grand beau temps. Le soleil se lève au-dessus de la colline de Hobbitebourg. Un panier de fruits et de pain est apporté par Fron qui attend les compagnons à l'entrée du Smial. Ils s'installent sur la table située à l'entrée et Daëgon prend la parole :
- "Est-ce que l'on tente d'aller voir le Magistrat ?"
- "Si on doit le faire autant que ça soit avant le Moot..." répond Tirash.
- "Oui que l'on en sache le plus possible. Après, vous vous souvenez bien de lui ? Il ne faisait pas des rituels bizarres dans son jardin et des trucs comme ça ?" demande Daëgon.
- "Je crois que c'était sa femme qui faisait des trucs bizarres..." répond Tirash puis ajoute : "Oui, oui, je suis d'accord".
- "En sachant qu'il avait un garde avec une épée qui brillait bien... Et il ne faut qu'on les oublie ce corps de gardes là..." évoque Fánaviryan.
- "Il faut que l'on aille voir Gachet aussi, voir s'il est réveillé, voir comment se porte Selenia et puis, tu as des suggestions Fron ?" demande Tirash.
- "Non, non... Moi, je suis prêt à partir à Hobbitebourg." répond Fron.
- "Est-ce que vous voyez d'autres choses à faire parce que le Magistrat, on ne va, sans doute, pas pouvoir le rencontrer comme ça... Il faut, peut-être, bien que l'on y aille dès ce matin assez rapidement et puis que l'on puisse avoir un rendez-vous dans l'après-midi ou qu'il nous rencontre directement." demande Tirash.
- "Oui, ça serait bien !" réagit Fánaviryan.
- "Quelles précautions est-ce que l'on prend ?" demande Tirash.
- "Est-ce que ça se dégrade ou quoi s'il est vraiment coupable de quelque chose." questionne Fánaviryan.
- "Oui, justement, est-ce que l'on est prêt à se débarrasser de nos armes si on nous le demande. Ce genre de petites questions qui se posent parfois de manière impromptue..." évoque Tirash.
- "On garde une dague dans une botte chacun." propose Fánaviryan.
- "Ouais par exemple..." confirme Tirash.
- "Une dans le dos en plus..." ajoute Fánaviryan.
- "Fron, si à tout hasard, ça ne se passait pas très bien, tu alerteras la communauté hobbite, s'il te plait, si nous ne sommes pas de retour au bout d'un certain temps." suggère Tirash.
- "Vu ton autorité dans le village et puis Fron peut nous accompagner en statut de Shiriff, peut-être, du secteur. Il portera mieux le chapeau que nous. C'est la Compagnie de l'Aurore Ecarlate qui est porteuse." suggère Fánaviryan.
- "Si vous n'êtes pas revenu pour le repas, je donne l'alerte !" propose Fron.

Après avoir fini leur petit-déjeuner, les trois compagnons accompagnés de Fron vont rendre visite à Selenia qui est toujours dans le coma. Son état de santé semble stable. Les soins prodigués par les Hobbites semblent adaptés pour la remettre d'aplomb.

L'homme est toujours, aussi, dans le coma. L'une des Hobbites évoque qu'il a bougé au petit matin mais ne s'est pas réveillé. Tirash vérifie les liens qui semblent, toujours, bien en place.

Tirash va voir les deux gardes et leur demande :
- "La nuit s'est bien passée ?"
- "Ce n'était pas nous..." répond l'un des deux.
- "Ah d'accord... Les deux autres vous ont dit que la nuit s'était bien passée ?" demande Tirash.
- "Ben qu'ils étaient fatigués..."
- "Hé bien, ça serait bien que vous posiez la question quand vous montez la garde. C'est important de se transmettre les informations."
- "Ah ! D'accord !" répond le même Hobbit.
- "Ouais, ouais, ouais !!" lance Fron en haussant les sourcils.

Gelse va venir à la rencontre des compagnons et va leur faire le tour de l'étang de Lézeau afin qu'ils puissent rencontrer plusieurs villageois hobbits. Elle évoque la confiance qu'elle a auprès de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, que cette compagnie va se rendre à Hobbitebourg dans la journée. Les premières rencontres sont assez froides. Les Hobbits sont méfiants mais cette méfiance va tendre à s'estomper au fur et à mesure des rencontres. Les compagnons constatent que Gelse semble avoir une certaine autorité et légitimité parmi les habitants.

Lors de leur visite des Smials, les compagnons constatent qu'un barrage bloque l'entrée aux maisons de la colline. Plusieurs mercenaires montent la garde non loin du haut de la colline. Ils constatent, également, que les villageois de la communauté humaine sont présents, travaillent, sortent de chez eux mais ne s'approchent pas de l'étang de Lézeau ni des barrages dressés par les Hobbits.

Le 03 de Mitan de l'An 1640 - 21:15 / 22:30 - L'Histoire des Evènements par Gelse - D - F - T - Gelse Sangle - Lieu : Lézeau - Etang

Les deux blessés, Selenia et Gachet, sont transportés dans un lieu plus adapté pour qu'ils puissent être soignés. Les trois compagnons vont être invités à venir s'assoir autour d'une table non loin de l'étang de Lézeau. Trois bougies ont été posées sur une table en bois avec un banc posé de chaque côté. Tirash sort sa pipe et dit à ses compagnons :
- "Alors, mes compagnons ? A l'issue de cette longue journée, est-ce que vous pensez qu'il faut que l'on échange entre nous ?"
- "Ça me parait le bon moment pour débriefer du combat et de la prise que l'on a faite d'Angmar !" indique Fánaviryan.
- "Effectivement..." répond Tirash.
- "Comment vous voulez la jouer à Lézeau vous ?" demande Daëgon.
- " Depuis le début, on la joue côté représentant du Shiriff Hobbit." indique Fánaviryan.
- "Oui ! Ça, on n'est obligé de garder le rôle de toute façon sinon on va se faire jeter..." réagit Daëgon.
- "On pourrait en apprendre un peu plus sur comment les évènements ont été perçus ici." explique Tirash.
- "Sur l'origine du problème tu veux dire ?" demande Daëgon.
- "Oui, voilà ! Est-ce que l'on peut parler de Golasgil ? Et de quel côté on se met par rapport à lui ? Est-ce qu'il faut absolument s'en éloigner ou pas ? Ce genre de choses... Que l'on ne mette pas les pieds dans le plat." explique Tirash.
- "Après si on met et on dit qu'on le ne connait pas et que l'on a besoin de dire qu'on le connait..." indique Daëgon.
- "Ah oui ! Non ! Je ne préfère pas faire ça... Mais si on peut retarder le moment où on va dire qu'on le connait... De pouvoir maîtriser le moment. Si on nous en parle, je pense que l'on doit dire qu'on le connait. Après, on le connait puisqu'on a travaillé avec lui et puis c'est tout..." explique Tirash.
- "À priori, de toute façon, c'est la première victime. Ce qu'il va falloir revoir, c'est, tout de suite, voir pour contacter le Magistrat Cerfblanc et comprendre la décision qu'il a dû prendre qui a amené à cette tragédie." explique Fánaviryan.
- "Comprendre ce qui se passe ici, en gros." suggère Daëgon.
- "Après, Cerfblanc, moi, je n'ai pas le souvenir de quelqu'un qui m'avait inspiré franchement confiance... Il ne faut que l'on aille trop vite frapper à la porte de Cerfblanc... Je pense prendre l'ambiance et puis, après, on verra où on va. Mais là, on est bien pour prendre l'ambiance..." indique Tirash.
- "Il faut que l'on ait des infos sur ce qui s'est passé..." suggère Daëgon.
- "Oui mais bon, on pourrait, peut-être, attendre un peu et payer un coup ou un truc comme ça à quelqu'un..." suggère Tirash.
- "Ouais, ce genre de choses..." confirme Daëgon.

Deux Hobbits vont alors rejoindre les trois compagnons au moment où Tirash bourre sa pipe. Ils reconnaissent Gelse accompagnée d'un jeune Hobbit. Elle pose sur la table une bouteille de cidre.

Gelse arrive avec une certaine assurance, un bandeau dans les cheveux, des vêtements plus pratiques que sa robe de servante, une ceinture en cuir avec deux hachettes. Le jeune Hobbit est en tenu de voyage, une vieille cape sur le dos et un arc à la main.

En la voyant poser la bouteille sur la table, Tirash lui lance :
- "Bonsoir Gelse !"
- "Alors ? Qu'est-ce qui est arrivé à Selenia ?" demande, inquiète Gelse.
- "Oui, comme il disait Tirash, nous avons fait rencontre avec les gens d'Angmar qui viennent pour me mettre le désordre dans votre contrée. D'ailleurs, je crois que dans la maisonnée de Golasgil, tu as beaucoup à nous en dire, nous a dit Sidonie que nous avons à l'abri avec nos hommes à Bree." explique Fánaviryan.
- "Ah ! Donc, elle est bien arrivée jusqu'à Bree !" réagit Gelse.
- "Oui..."
- "Je suis contente de l'apprendre ! Tant mieux !" annonce, soulagée, Gelse.
- "Salut jeune archer ! Je me présente : Fánaviryan et Daëgon et Tirash." présente Fánaviryan. Les deux hommes saluent le jeune Hobbit en inclinant la tête.
- "Je vous présente Fron Sacquet. Il souhaite pouvoir s'entretenir avec vous par rapport à tout ce qui s'est passé." annonce Gelse.
- "Oui, on se demandait un peu parce que l'on a entendu des rumeurs mais comment se fier aux rumeurs... Qu'est-ce que vous savez vous ?" demande Daëgon.
- "Alors, par rapport ?" demande Gelse.
- "Hé bien, tout ce qui a causé les évènements un peu terribles en Comté, j'ai l'impression." demande Daëgon.
- "Cette tragédie qui a commencé avec Golasgil et pourquoi une punition si injuste, derrière, infligée à ces Hobbits, à ces jardiniers." indique Fánaviryan.
- "Quelle est votre version du coup ?" demande Daëgon.
- "Un matin, des hommes sont venus à la ferme. Ils ont pris les deux cousins et le lendemain ils étaient pendus." explique Gelse Sangle le visage plus triste.
- "Et qu'est-ce qui s'est passé avant pour que ça en arrive là ? Tu ne sais, peut-être, pas" demande Daëgon.
- "Non, on nous a juste dit que Golasgil avait été tué par mes deux cousins." commence Gelse.
- "Je pense que tu ne crois pas en cette version comme nous, nous n'y croyons pas non plus. A ton avis, qui c'est qui aurait pu faire ça ?" demande Daëgon.
- "Ce que je vais vous dire ne va pas forcément vous plaire..." indique Gelse Sangle en regardant Fánaviryan et ajoute : "je suis sûre que cette vilaine Alinna y est pour quelque chose..."
- "Ah oui ??" réagit Daëgon.
- "Où est-elle à l'heure actuelle ?" demande Tirash.
- "Elle a disparu..." répond Gelse.
- "Le jour même ?" demande Tirash.
- "Non quelques jours après. Elle est repartie. Elle est partie peu de temps après Sidonie. Elle est allée voir Sidonie. Elle a su que Sidonie partait mais elle ne m'a rien dit. Ma cousine est restée secrète sur ce qu'Alinna a pu lui dire mais peu de temps après, on ne l'a pas revue. On ne sait pas ce qui s'est passé." explique Gelse.
- "Et vous avez eu l'occasion d'aller dans la demeure de Golasgil depuis ces incidents ?" demande Tirash.
- "Non ! Là-haut..." indique Gelse en pointant du doigt la colline des deux villas qui, de nuit, est bien éclairée puis elle ajoute : "Depuis que maître Golasgil est mort, la maison est gardée par les mercenaires du Magistrat. A vrai dire, nous n'avons plus le droit de retourner sur la Colline."
- "Ah bon ?? Et qui la tient ?" demande Daëgon.
- "Les mercenaires du Magistrat et d'ailleurs, ils ne peuvent pas, non plus, descendre de la Colline." précise Gelse.
- "Oui, j'imagine..." réagit Daëgon.
- "Après, de l'autre côté de la colline, ils peuvent y descendre. Nous avons, d'ailleurs, appris qu'il y a, environ, une journée, des hommes sont arrivés en renfort." indique Gelse.
- "D'accord... Oui, vous ne l'avez pas encerclée. Il y a une espèce de zone Frontière, on va dire." analyse Daëgon.
- "C'est ça ! Ils ne sont pas censé pouvoir communiquer si ce n'est que nos gars qui surveillent le bas, ont vu de nouveaux hommes qui ne semblent pas être les mercenaires du Magistrat. Peut-être des soldats de l'armée de l'Arthedain, je ne sais pas. On n'a pas réussi à en savoir plus sur ces hommes." explique Gelse.
- "D'accord, je comprends et, aujourd'hui, comment se passent vos relations entre les Hobbits et la communauté humaine ? Vous vous parlez, vous ne vous parlez pas ?" demande Daëgon.
- "Vu ce qui s'est passé avec le Magistrat, il n'y a pas de discussion possible. On n'a pris, un peu les choses en main." explique Gelse.
- "Vous vous êtes organisés." indique Daëgon.
- "Oui, voilà ! Le Thain du village est parti." annonce Gelse.
- "Il est parti ??" réagit Daëgon.
- "Oui ! Ce sont mes grands-parents qui dirigent mais comme ils sont un peu fatigués, je suis amenée à donner les ordres ici, dans le village." explique Gelse. - "Et vous comptez faire quoi ?" demande Daëgon.
- "Pour l'instant, on fait en sorte que le Magistrat puisse répondre des deux meurtres." répond Gelse.
- "Que justice soit faite, c'est ça ?" demande Daëgon.
- "Oui, c'est ça !" confirme Gelse.
- "Et pourquoi le Thain est-il parti ?" demande Tirash.
- "Il s'opposait à ce que l'on puisse bloquer la colline, il s'est opposé aussi aux contrôles que l'on pouvait faire. Il était contre toutes les propositions des villageois. Il n'avait plus du tout l'approbation des villageois. Il est donc parti." explique Gelse.
- "D'accord..."
- "Pour tout vous dire, on attend demain, justement et Fron sera le représentant du village à Hobbitebourg." explique Gelse.
- "Il y a une réunion importante à Hobbitebourg demain ?" demande Tirash.
- "Oui. Les différents représentants dont Marchon et Blancon Pâle seront présents pour le Moot exceptionnel." annonce Gelse.
- "Je pense qu'il faudra que nous y soyons en tant que représentants du Shiriff et pour le royaume de l'Arthedain, hein Daëgon." indique Fánaviryan.
- "Demain soir, j'espère que certaines décisions vont être prises." indique Gelse.
- "Comptez sur nous pour vous escorter jusque là-bas." annonce Fánaviryan.
- "On est intéressé pour y aller aussi, oui !" précise Daëgon.
- "D'accord !"
- "Mais on aimerait bien en savoir un peu plus sur ce qui s'est passé ici." indique Daëgon.
- "Au préalable pour mieux en référer là-bas." ajoute Fánaviryan.
- "Depuis les évènements, pour tout vous dire, ici, n'ont pas évolué. Nous avons réagi puis nous avons, à ce moment-là, bloqué les entrées du village et nous avons appris quelques évènements non loin d'ici. En tout cas, le Magistrat est toujours dans sa maison." indique Gelse.
- "Ah oui ! On peut aller le voir, vous pensez ?" demande Daëgon.
- "Jusqu'alors..." commence Gelse.
- "Nous ne sommes pas des Hobbits et nous sommes un peu neutre dans cette affaire..." estime Daëgon.
- "En effet, les Hobbits sont exclus. Quant à vous, je ne sais pas..." indique Gelse.
- "D'accord. On pourra, peut-être, essayer." indique Daëgon.
- "Vous pouvez, toujours, tenter votre chance..." suggère Gelse.
- "J'ai envie de dire ça aussi... Nous, ce que l'on veut, c'est apaisé les choses... Après, on aimerait bien savoir ce qui s'est passé avec Golasgil parce qu'on le connaissait bien. On trouve ça dommage que ça parte sur une guerre comme ça. Si on pouvait éviter ça, ça serait bien." estime Daëgon.
- "Disons que l'on ne voit pas qu'est-ce qui fait que l'on accuse comme ça des Hobbits..." indique Gelse.
- "Oui ! Je sais bien, je sais bien et puis surtout que je ne vois pas de Hobbits jardiniers aller tuer quelqu'un, c'est complètement débile." indique Daëgon.
- "Surtout qu'ils avaient des boulots assez tranquilles." estime Fánaviryan.
- "Ils étaient avec nous toute la nuit." indique Gelse.
- "On sent bien la cible qui a été désignée, le bouc-émissaire qui a été désigné pour cacher quelqu'un d'autre en fait." analyse Daëgon.
- "C'est ça !" confirme Gelse.
- "Au-delà de ça, qu'est-ce qui vous fait dire qu'Alinna est impliquée dans ces histoires ?" demande Tirash.
- "Sa disparition, sans doute, et c'est vrai que..." répond Fánaviryan.
- "Je parlais à Gelse ma chère Fana..." répond aussitôt Tirash.
- "Oui, en effet, Dame Fánaviryan, il y a de cela mais disons que quand vous êtes repartis d'ici, il y a un peu plus d'un mois et demi, Golasgil, de son côté, je crois, est parti faire affaire avec les Nains des Montagnes Bleues. Pendant que maitre Golasgil est parti, le comportement d'Alinna a bien changé." explique Gelse.
- "C'est-à-dire ?" demande Tirash.
- "Elle fréquentait quelqu'un, vous pensez ?" demande Daëgon.
- "Ce n'est pas qu'on pensait. Dans un premier temps, elle est allée manger un soir chez le Magistrat." indique Gelse.
- "Ah oui, d'accord !" réagit Daëgon.
- "Et puis, elle a passé de plus en plus de temps chez le Magistrat." précise Gelse.
- "Ah d'accord... Ah oui... Ce n'est, peut-être, pas Alinna qui l'a fait mais elle a donné les instructions pour pouvoir le faire." analyse Daëgon. - "Son comportement, en effet..." débute Gelse.
- "Oui, elle était, un peu, dans le camp d'en face, on peut dire..." analyse Daëgon.
- "Disons qu'on a bien vu que depuis que vous êtes partis que son comportement avait changé. Elle était encore plus méchante qu'auparavant. Du jour où elle a été mangée chez le Magistrat, par la suite, elle a passé de plus en plus de temps chez lui jusqu'au jour où Maitre Golasgil est rentré. Elle a moins été présente. Vous savez, nous, les petites gens, on voit des choses... Et elle a essayé d'être discrète, par moment, lorsqu'elle a essayé d'aller voir le Magistrat mais, hum, on voit tout, nous parce que l'on ne fait pas trop attention à nous mais nous, on voit tout... Mais ça, nous étions plusieurs à l'avoir remarqué."
- "Surtout dans une maison d'humains où vous n'êtes pas bien considérés." annonce Tirash.
- "Merci Monsieur Tirash, en effet, je dois dire que vous nous avez toujours porté une certaine attention et sachez que pour Dame Selenia, nous allons lui apporter tous les soins dont elle aura besoin." annonce Gelse.
- "Merci beaucoup !" répond Tirash.
- "Oui, merci pour elle ! Elle sortait tout juste d'une convalescence." explique Fánaviryan.
- "Et Fron, c'est bien cela ? Que souhaitiez-vous nous transmettre comme information ou nous demandez ?" demande Tirash.
- "Oh, hé bien, moi, Gelse m'a parlé de vous et vos voyages et je serais très intéressé d'en savoir un petit peu plus..." explique Fron.
- "Ah ! Tu veux rejoindre la Compagnie ?" demande Daëgon.
- "Heu... Ah bah, si c'est possible..." répond Fron Sacquet.
- "Si tu veux. Après, on va essayer d'aller, je pense, chez le Magistrat et je ne sais si un Hobbit serait le bienvenu là-bas." explique Daëgon.
- "Alors, oui, je pensais que vous alliez voyager un peu plus loin que Lézeau." explique Fron Sacquet.
- "Oui, on va aller plus loin, ne t'inquiètes pas. Nous, on habite à Bree. On est à Bree mais on voyage beaucoup." explique Daëgon.
- "Oui, on va dans le sud. On voyage et on compte aller, même, dans le Nord ! Aux montagnes." ajoute Fánaviryan.
- "C'est-à-dire qu'avec Golasgil, mort, je ne sais pas mais on va voir..." explique Daëgon.
- "Et donc, Fron, tu participes aux négociations, demain, pour le Moot ?" demande Tirash.
- "Disons qu'aujourd'hui, mes grands-parents sont les représentants de Lézeau mais ils ne sont pas en état de se déplacer. Pour ma part, je ne me sens pas à ma place parmi tous ces chefs. Fron s'est porté volontaire pour être notre représentant. Il ne sera pas, forcément, censé prendre la parole mais il la prendra s'il y avait besoin. Il sera le représentant de Lézeau. Il devrait y avoir au Moot des représentants d'un certain de nombre de Thain des villages ainsi que Marchon et Blancon Pâle." explique Gelse.
- "Marchon et Blancon Pâle ?" interroge Tirash.
- "Les fondateurs de la Comté. Ceux qui sont allés négocier auprès du Roi de l'Arthedain un petit bout de terres. Forcément, ils ont toujours un prestige et une aura dans la Comté même s'ils commencent à se retirer, un peu, des affaires politiques. Marchon commence à avoir quelques années. Ils reviennent pour ce Moot du fait des évènements. Ils ont un Smial à Hobbitebourg mais, maintenant, habitent plus du côté de Grand ‘Cave mais ça leur arrive de revenir à Hobbitebourg. Je pense que ça serait bien que vous ayez Fron avec vous." explique Gelse.
- "Oui, on peut l'accompagner et faire connaissance en chemin." suggère Daëgon.
- "Actuellement, il est très difficile de pouvoir à Hobbitebourg même pour nous." indique Gelse.
- "D'accord !" réagit Daëgon.
- "Et autant dire que demain, vu le grand Moot qui va s'y dérouler, autant dire que ça va être difficile pour n'importe qui d'y entrer." explique Gelse.
- "Comment se passe un Moot exactement ?" demande Daëgon.
- "En général, le Thain du village réunit les habitants et les sujets principaux de l'année sont débattus et des décisions sont prises." explique Gelse.
- "Sur la base du consensus ?" demande Daëgon.
- "Au départ, chaque Moot a ses propres règles. En règle générale, quand il y a un désaccord, c'est le Thain qui tranche. Après, ça peut être l'occasion d'élire un nouveau Thain lorsque les habitants ne sont pas d'accord avec les décisions. Les grandes décisions du village pour l'année sont prises à ce moment-là." indique Gelse.
- "Oui, c'est là que vous allez parler de beaucoup de ce qui se passe en ce moment." indique Daëgon.
- "Mais là, le Moot est un Moot exceptionnel. Ce n'est pas vraiment le Moot d'Hobbitebourg mais plus un Moot pour décider de..." explique Gelse.
- "Pour la situation d'urgence." ajoute Daëgon.
- "Oui, voilà !" confirme Gelse.
- "Et qui serait le représentant à ce Moot de la Comté ?" demande Tirash.
- "Pffff... J'imagine que ce sont les deux frères Pâle. Ce sont encore eux, officiellement, les dirigeants de la Comté même s'il n'y a plus réellement de décisions prises par eux. Chaque village se gère de manière autonome. Je crois que les célébrations qui devaient être prévues devaient régler certaines choses mais je ne sais pas réellement ce qu'ils avaient prévues avec les célébrations du Mitan." explique Gelse quelque peu hésitante dans ses explications puis ajoute : "Si vous le souhaitez, pour ce soir, vous pouvez rester dormir ici."
- "Ce ne serait pas de refus !" annonce Fánaviryan.
- "Avec grand plaisir !" ajoute Tirash.
- "Vous pensez que l'on va aller voir le Magistrat ?" demande Daëgon à ses compagnons.
- "Ce soir ?" demande Tirash.
- "Oui. De toute façon, on part demain pour Hobbitebourg." indique Daëgon.
- "A quelle heure se rassemble le Moot ?" demande Tirash.
- "En fin de journée." répond Gelse.
- "D'accord ! Peut-être que l'on pourrait aller voir Cerfblanc demain, plutôt, non ?" suggère Tirash.
- "Moi, j'aimerais avoir les réponses tout de suite !!" annonce Fánaviryan.
- "Moi aussi mais, là, on est fatigué, on a marché toute la journée, on s'est battu... Je propose que l'on aille se coucher." suggère Tirash puis demande : "Est-ce que vous pensez que l'on peut aller se promener dans le village ?"
- "Je ne suis sûr qu'une bonne idée d'aller vous promener dans le village surtout si c'est ce soir que vous comptez le faire. Demain, quand le jour se sera levé, on pourra faire le tour de quelques Smials pour vous présenter en particulier aux différents gardes pour qu'ils vous connaissent un peu." explique Gelse.
- "Comme il se doit, c'est bon pour nous !" indique Fánaviryan.
- "Même si certains vous connaissent déjà." précise Gelse.
- "Nous ne sommes pas des inconnus non plus..." réagit Daëgon.
- "Vous n'êtes venus que quelques jours mais, en même temps, une compagnie avec une Elfe se remarque et puis, Monsieur Tirash, avec votre couleur de peau, c'est la première fois que l'on voit un humain ainsi dans cette région." indique Gelse.
- "Effectivement, on ne passe pas inaperçu..." réagit Tirash.
- "Je vous propose, à ce moment-là, que l'on aille dans l'un des Smials." indique Gelse en quittant la table.

Elle dirige les trois compagnons autour de l'étang. Elle va, dans un premier temps, leur montrer le Smial où Selenia et Gachet sont installés :
- "Gelse, vos collègues doivent se déplacer à minimum, par deux et veillent un peu sur Gachet." conseille Fánaviryan.
- "Oui, oui ! Il faut vraiment s'en méfier." confirme Tirash.

Fánaviryan va vérifier les liens et constatent que les Hobbits avaient détaché l'homme. L'Elfe va reprendre les lanières en cuir et va refaire des nœuds autour des poignets de Gachet et autour de ses chevilles pour l'entraver. Deux Hobbites avec un tablier blanc sont surprises de l'action de l'Elfe et lui indique :
- "Mais il est blessé..."
- "Oui mais il faut se méfier, c'est un homme d'Angmar. Il tue dans le dos. Vérifier si vous avez des couteaux à proximité !" conseille Fánaviryan.

Puis elle fouille le corps de l'homme pour vérifier la moindre présence d'une arme ou d'un objet dangereux mais elle ne trouve rien puis elle se retourne vers les deux Hobbites et dit :
- "Je vous remercie des bons soins que vous allez apporter, essentiellement, à la bonne Selenia. Bonne nuit !"
- "Bonne nuit à vous également..." répondent les deux Hobbites.
- "Dites-moi, Gelse, vous avez prévu de poster un garde à l'entrée ?"
- "Non ce n'était pas vraiment prévu. Selenia, on la connait..." répond Gelse.
- "Oui mais cet homme-là, c'est, peut-être, la solution aux problèmes." explique Tirash.
- "Ah bon ??" réagit Gelse.
- "C'est absolument important qu'il puisse être entendu. Je ne sais pas encore par qui mais on soupçonne que ça soit important de le garder en sécurité. Il pourrait s'échapper et il pourrait être vicieux et tuer des gens." avertit Tirash.
- "D'accord. Ah !" réagit Gelse puis ajoute : "Je vais faire en sorte qu'il soit tout le temps surveillé."
- "Merci beaucoup !" répond Tirash.
- "Avec ses amis, il a perpétré le massacre de plusieurs personnes et une femme a réussi à fuir avec sa petite mais on ne les a pas retrouvés, dans le sud-est, cet après-midi." explique Fánaviryan.
- "D'accord." réagit Gelse.
- "D'ailleurs, il faudrait certainement envoyer du monde pour s'occuper des corps qui sont malheureusement restés là-bas et qui sont restés dans le bâtiment." explique Tirash.
- "Nous n'aurons, peut-être, pas la possibilité de pouvoir vous accompagner..." indique Fánaviryan.
- "Je verrais ce que l'on peut faire. D'accord, c'est entendu." confirme Gelse.
- "C'était les dernières nouvelles. Nous avons eu l'occasion de rencontrer du monde depuis le Pont des Arbalètes mais nous aurons l'occasion d'en parler un peu plus longuement." explique Fánaviryan.

Les trois sont, ensuite, installés dans un autre Smial un peu plus loin, à flanc de colline et elle indique à l'entrée du Smial :
- "Ici, si vous souhaitez sortir, vous pourrez le faire, il n'y a pas d'autres Smials à proximité. Et est-ce qu'il y autre chose que vous auriez besoin avant d'aller dormir ? De toute manière, je serai là toute la journée. Si vous avez besoin, nous pourrons revoir cela." annonce Gelse.
- "Très bien merci !" remercie Tirash.

Fánaviryan va faire une toilette avant d'aller se coucher, Tirash une dernière pipe et Daëgon un petit pipi puis chacun gagne sa couchette dans le Smial aménagé pour accueillir de grandes personnes. La nuit se passe dans un calme paisible et serein.

Session N°78

Le 07/12/2022

Le 03 de Mitan de l'An 1640 - 19:10 / 21:15 - Arrivée à Lézeau - D - F - S - T - Gachet - Gelse Sangle - Lieu : Lézeau - Village

Zëbúth va avoir du mal, au départ, à prendre le rythme avec la charrette surtout qu'il va falloir monter la colline de Lézeau.

Quand ils approchent du village de Lézeau, ils aperçoivent des halos de lumières qui proviennent de plusieurs endroits. Ils constatent que le quartier des Hobbits autour de l'étang est bien éclairé, des torches brillent tout autour de l'eau. La colline où est située la maison de Golasgil et celle du Magistrat sont, également, éclairées par de nombreuses lanternes. Aucune lumière ne semble provenir des habitations de la communauté humaine. À l'entrée du village, un barrage bloque l'accès avec un braséro de chaque côté de la route pour bien éclairer les lieux. L'un des quatre Hobbits présents, arbalète à la main, crie aussitôt d'un ton ferme et sec :
- "Halte !! Qui va là ??"

Leur attitude semble beaucoup plus confiante que celles des autres villages hobbits où les gardes pouvaient être pris d'une certaine panique ou stress à l'approche des compagnons. Les quatre Hobbits pointent leur arbalète en direction du chariot.

Fánaviryan dit, discrètement, à Tirash :
- "Est-ce que tu peux prendre le chapeau du Shiriff dans les affaires de Selenia ?"
- "Oui d'accord !" répond Tirash.

Il récupère le béret et annonce :
- "Nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. Nous arrivons mandaté par le Shiriff du Pont des Arbalètes pour rencontrer la communauté hobbite de Hobbitebourg. Tenez, nous avons ici ce béret qui nous a été remis par le Shiriff du Pont des Arbalètes. Entretemps, nous avons fait des rencontres et nous ramenons, également, un bandit qui était de massacrer les habitants de la ferme située à une heure d'ici."
- "Descend du chariot et viens nous montrer ton soi-disant chapeau..."

Tirash avance et s'approche des deux braséros. L'un d'entre eux te regarde et dit à Tirash :
- "T'es déjà venu dans le coin, toi ?"
- "Oui, il y a quelques semaines." répond Tirash.
- "Oui, je t'ai déjà vu ici..."
- Pendant l'autre Hobbit inspecte le béret et dit : "Ouais, en effet, ça y ressemble !"
- "En effet !" répond Tirash.
- "Mais vous n'avez pas le droit d'aller à Hobbitebourg." annonce le Hobbit.
- "Alors, ça, c'est dans un deuxième temps. Pour le moment, nous venions surtout à Lézeau, histoire que notre compagne qui s'est faite blessée puisse recevoir un complément de soins, au moins, se reposer dignement et puis, remettre aux autorités, ce bandit que nous avons capturé." annonce Tirash.
- "C'est nous, maintenant, les autorités ici." indique le Hobbit.
- "Hé bien, alors, c'est à vous que nous allons le remettrons même si nous voudrions bien lui poser quelques questions pour savoir pourquoi il était là, n'est-ce pas les amis ?" demande Tirash.
- "Hum ! Apparemment, ils n'ont cessé de semer dévastation et mort sur les alentours." indique Fánaviryan.
- "Quoiqu'il en soit, nous sommes des amis des Hobbits. Je ne sais pas si c'est comme cela que l'on peut le dire mais nous avons appris à connaître votre communauté que ce soit ici, que ce soit à Bree ou à Metraith et nous avons à cœur de soutenir votre communauté ici dans la Comté." annonce Tirash.
- "Ah bon ? Qu'est-ce qui nous fait dire que tu es un ami des Hobbits ? Tu connais qui ici toi ?" demande le Hobbit suspicieux.
- "Ici pas grand monde mais au Pont des Arbalètes, je connais le Sergent Isildor Plume, Equila Plume, Paulo Plume et Edmond Bouque. À Metraith, des Touque et des Boffine, de Nioul Sanglebouc. À Bree, le clan Chaumine : Filéon Chaumine, Tilio, Elda et Violette Chaumine. À Souche, de Fortimbras Sanglebouc et de sa famille, Mina et Milon. À Bourg-Maresque, Hélias Piedléger, Clarina Piedléger. À Lamoustiquière, Limon Brandibouc." énonce Tirash.
- "On cherche surtout à avoir des informations par rapport à Madame Cerfblanc à savoir si elle est dans le secteur pour soigner ma collègue ?" demande Fánaviryan.
- "Eux ! Ils n'ont pas intérêt à venir par ici." répond sèchement l'un des Hobbits.
- "Qui ça ??" demande Tirash.
- "Madame Cerfblanc" répond le Hobbit en montrant la direction de la Colline.
- "Ah ! Ils sont toujours là..." réagit Tirash.
- "Ouais..." répond le Hobbit.
- "Comment ça se passe, ce n'est pas trop compliqué ? On a entendu que tout est parti d'ici, quel malheur !!" indique Tirash.
- Les Hobbits ne répondent pas aux propos de Tirash puis annoncent : "Suivez-nous !"
- "Merci bien !" répond Tirash.

Deux Hobbits accompagnent les compagnons sur la route puis les dirigent vers l'étang de Lézeau. L'un des Hobbits émet un sifflement et plusieurs Hobbits sortent des smials pour venir à la rencontre du convoi.

Ils constatent de la plupart des Hobbits du village sont dehors, non loin de l'étang à manger, boire mais dans une ambiance calme et posée, très loin de la fête qui devrait se dérouler au 3 de Mitan.

À proximité de l'étang, les Hobbits désignent un endroit en leur ordonnant : "Arrêtez-vous là !!"

Plusieurs Hobbits vont se rapprocher et observer les trois compagnons qui entendent alors certains propos parfois virulents, d'autres interrogateurs sur leur présence ici. Plusieurs semblent reconnaitre Tirash ou Fánaviryan mais tous les Hobbits restent à distance, ne s'approchent pas trop près.

Après quelques minutes, Tirash va s'adresser à cette foule et dire :
- "Est-ce que l'on pourrait s'adresser au Thain ?"
- Plusieurs Hobbits répondent : "Bougez pas ! Bougez pas !"
- "Ah ne vous inquiétez pas, on ne bouge pas !" répond Tirash.

Pendant ces quelques minutes d'attente, Daëgon va examiner les blessures de Selenia et constate que son état de santé est stable. Tirash s'allume une pipe et Fánaviryan manipule les dagues acquises sur les brigands.

Puis, ils entendent une voix féminine parmi tous les propos des Hobbits qui crie :
- "Oui ! Je les connais !! C'est bien eux !"

Une Hobbite s'approche d'eux, vêtue d'une tunique en cuir avec deux hachettes à la ceinture. Elle semble avoir un influence et une certaine autorité sur la comunauté hobbite qui s'écarte à son passage. Elle dégage une certaine assurance et autorité. Les compagnons vont la reconnaître en s'approchant, il s'agit de Gelse Sangle qui vient accoster les compagnons avec un léger sourire.

Le 03 de Mitan de l'An 1640 - 18:25 / 19:10 - Départ de la Ferme - D - F - S - T - Archers de Boëmund - Gachet - Lieu : Vallée de l'Eaubelle - Ferme de ...

Tirash va observer la bague que Fánaviryan a trouvé dans les affaires personnelles de Gachet. Il s'agit d'une bague trouvée dans la Vieille Forêt et dans la maison de Reoluin, sans doute, l'emblème du Royaume d'Angmar. Fánaviryan va ajouter en montrant le symbole sur la bague :
- "Hé les amis ! Apparemment, ils sont encore missionnés par Angmar pour quelques forfaitures. Vous reconnaissez leur symbole."

Fánaviryan regarde, ensuite, la carte et constate qu'il s'agit d'une carte assez sommaire de la Comté avec un rond autour d'un emplacement. Elle n'arrive pas, toutefois, à repérer le lieu entouré par le rond. Elle pose, ensuite, la carte sur la table là où Daëgon est en train de prodiguer des soins à Selenia. Il va s'occuper de la dunéenne pendant quasiment une demi-heure puis va vérifier l'état de l'homme attaché qui aurait besoin de soins pour arrêter les blessures en cours. Il va retirer la flèche qui est plantée dans son dos. L'homme gémit quelques instants puis tombe inconscient. En moins de deux minutes, Daëgon réussit à soigner l'homme qui avait perdu beaucoup de sang.

Tirash indique à Fánaviryan :
- "Je vais aller chercher les gens qui ont disparu dans le bois."
- "J'ai essayé de soigner l'un des brigands et il a arrêté de saigner donc apparemment, j'ai réussi à faire ce que je voulais. Il est un peu mort, c'est tout, il a arrêté de saigner." répond Fánaviryan.
- "Moi, je parlais des habitants de la ferme qui sont partis en courant. C'est eux, je pense, qu'il faut aller chercher !" explique Tirash.
- "J'ai cru entendre crier tout à l'heure mais je ne suis pas sûre..." indique Fánaviryan puis ajoute en sortant de la ferme : "Tirash, Tirash, je te suis. Mets ta cape !"
- "Je pense que c'est bien qu'ils nous voient, non ?" répond Tirash.
- "Hum..." réagit Fánaviryan.

Tirash va, avant de quitter la pièce, vérifier les liens qui entravent Gachet. Il resserre légèrement les deux lanières de cuir posées par l'Elfe puis va rejoindre Fánaviryan dehors. Ils remontent vers le bois et commencent à examiner les traces au sol. Tirash est perplexe sur les chances de trouver des indices mais l'Elfe qui a enlevé son masque de combat, repère rapidement des pas, elle estime qu'il doit s'agir d'un adulte et de deux enfants qui se sont enfuis en courant vers le sud. Fánaviryan suivie de Tirash se mettent en marche rapide. L'Elfe arrive à bien suivre les traces dans le bois et ils vont ainsi continuer à pister. Après cinq minutes, Tirash s'arrête et dit à Fánaviryan :
- "Qu'est-ce que tu en penses, Fana ? Ça serait, peut-être, bien que l'on appelle, un peu, non ?"
- "Oui, tu as raison. On peut se manifester, Tirash, de façon amicale." répond Fánaviryan.
- "Oh hé ! Les bandits sont partis !! On est les gentils, on a tué les méchants !" crie Tirash.
- "Compagnie de l'Aurore Ecarlate, nous sommes là pour vous aider ! Regardez notre tabard !" crie, à son tour, Fánaviryan.

Le silence règne dans les bois. Fánaviryan et Tirash repèrent d'autres traces plus anciennes, sans doute, des bucherons. En effet, plusieurs arbres sont abattus, plusieurs souches présentes, quelques clairières.

Les deux compagnons reprennent le suivi des traces. Au bout de quinze minutes, ils arrivent au bout du bois et aboutissent sur un terrain dégagé avec un chemin de terre. Ils aperçoivent plusieurs bosquets et, au loin, une grande forêt mais aucun signe de vie. Tirash indique alors :
- "Je ne sais pas ce que tu en penses mais, on va, peut-être, rentrer pour ne pas laisser Daëgon trop longtemps tout seul."
- "Oui, oui !" répond Fánaviryan.

Les deux compagnons rebroussent chemin et vont rejoindre Daëgon qui a fini les soins, surveille les alentours de la maison et ne voyant aucun mouvement, il en profite pour fouiller la maison et a trouvé deux haches de bûcheron qu'il vient poser à l'entrée de la ferme.

Fánaviryan et Tirash reviennent vers dix-sept heures trente. Daëgon demande alors :
- "Vous les avez perdus ?"
- "En fait, on ne les a même pas trouvés..." répond Tirash.
- "Ah..." réagit Daëgon.
- "On a trouvé des traces" indique Fánaviryan.
- "Fana a, admirablement, retrouvé les traces !! Moi, je ne voyais rien. Ohlala, elle a enlevé son masque et là, une révélation !" annonce Tirash.
- "Vous vous êtes arrêtés parce que les traces allaient trop loin ?" demande Daëgon.
- "On ne voulait pas te laisser tout seul trop longtemps ! On ne sait jamais s'il y avait quelqu'un d'autre qui venait." explique Tirash.
- "Et puis les traces rejoignaient un chemin de terre de l'autre côté du bois." indique Fánaviryan.
- "J'ai réussi à stabiliser Selenia sinon. Elle n'est pas vaillante..." explique Daëgon.
- "Et transportable ? Il va, peut-être, falloir une nuit de sommeil." suggère Fánaviryan.
- "Il va lui falloir du repos, oui." préconise Daëgon.
- "En tout cas, tu as assuré, bravo !" annonce Tirash.
- "Tu as eu les bons gestes !" ajoute Fánaviryan.
- "Oui ! Heureusement parce que sinon je pense qu'elle y passait." indique Daëgon.
- "D'ailleurs, il faut que j'aille voir les autres pour voir comment ils se comportent..." annonce Fánaviryan.

L'Elfe se rend dans le potager et constate que les trois hommes ne bougent plus. Ils sont morts ou très proche de l'être. Le sang s'est répandu sur la terre.

Elle revient à la ferme et indique :
- "Il va falloir que l'on expose ces malandrins d'une façon ou d'une autre..."
- "Surtout qu'ils sont liés de près ou de loin à Angmar. Il faut, absolument, que l'on en informe les autorités. Et celui-là, il faut qu'on l'amène avec nous." explique Tirash.

Tirash s'approche de Daëgon et remarque sa blessure au menton et lui dit :
- "Tu veux que je jette un coup d'œil, Daëgon ? Au moins, jeter un coup d'œil et désinfecter ?"
- "Oui, je veux bien !" répond Daëgon.

Tirash va alors lui décrire la plaie qui saigne, très légèrement au menton. Daëgon lui répond :
- "Tu as l'air d'avoir bien repéré. Dans ce cas, vas-y !"

Tirash va prendre de l'eau, des tissus et commencer à nettoyer la plaie mais ne s'y prend pas d'une manière très adaptée. Au bout d'une minute, Daëgon ressent des picotements et propose d'arrêter les soins. Tirash lui dit alors :
- "Je suis vraiment désolé, je ne sais pas ce que j'ai fait... J'ai les mains qui tremblent. Ça doit être les contrecoups de la bataille..."
- "Non mais ne t'inquiète pas, je ne suis pas si blessé que ça..."

Après quelques minutes, Tirash propose :
- "On va, peut-être, trouver un chariot dans l'autre ferme et puis il faut que l'on puisse offrir une sépulture descente aux paysans. On va, peut-être, passer la nuit ici, non ?"
- "Non, on pourrait leur laisser le message, plutôt, du fait qu'ils ont été attrapés et châtiés. On les accroche sur la clôture." suggère Fánaviryan.
- "Non mais je ne pensais pas à eux mais à celui qui s'est pris des flèches et qui doit être à côté de la porte et l'autre qui avait, aussi, le dos criblé de flèches dans l'autre maison, la première." explique Tirash.
- "Oui, ça serait bien d'enterrer les gens quand même..." confirme Daëgon puis demande : "Sinon, j'ai trouvé deux haches. Vous pensez que ça fait partie des biens des gens qui sont morts ?" demande Daëgon.
- "Ça peut servir en tout cas ! Ça, je sais manier !" réagit Fánaviryan.
- "D'un autre côté, ils vont revenir ces gens-là. Déjà, ils se sont fait tuer leurs bonhommes." exprime Tirash.
- "Ça dépend s'ils sont morts..." suggère Daëgon.
- "Les trois que l'on a vu partir, à mon avis, ils vivaient ici, la femme qui criait derrière." indique Tirash.
- "Je n'ai pas eu le temps de bien voir." explique Daëgon.
- "Elle est partie un peu plus loin avec les enfants." indique Fánaviryan.
- "Selenia est toujours dans les pommes ?" demande Tirash.
- "Oui ! Il faudrait pouvoir trouver un chariot ou faire un brancard." suggère Daëgon.
- "Ah oui, ça, je sais faire !" réagit Fánaviryan.
- "Il faut, d'abord, que l'on aille voir s'il y a un chariot, voir si on peut trouver quelque chose à l'autre ferme, que l'on enterre les corps." propose Tirash.
- "Je pense que l'on va rester là, la nuit." estime Daëgon.
- "Est-ce que l'on reste ici ou on va à l'autre ?" questionne Tirash.
- "À l'autre, c'est plus proche de la route." constate Fánaviryan.
- "Il y a, peut-être, un risque à rester ici si les trois reviennent avec d'autres individus." indique Daëgon.
- "Oui, effectivement, ce n'est pas bête ça ! C'est, peut-être, mieux que l'on aille à l'autre. Ce que je peux, c'est que je prends mon cheval et je vais, vite fait, voir s'il y a un chariot ou quelque chose pour la ramener et je suis de retour dans dix minutes." propose Tirash.
- "Oui, on peut faire ça et puis, nous, on va regarder." indique Daëgon.
- "Et il va falloir que l'on trouve le temps de poser quelques questions à notre ami-là !" suggère Tirash en pointant du doigt Gachet.
- "Je vais t'accompagner !" indique Daëgon à l'attention de Tirash.
- "Tu gardes un œil sur l'autre !" conseille Tirash.
- "D'accord. Je vais m'occuper du brancard !" indique Fánaviryan.
- "De toute manière, il n'ira pas loin dans son état !" estime Daëgon.

Fánaviryan va récupérer les outils qu'elle trouve sur place et va commencer à bricoler un brancard avec le tonneau trouvé sur place et la table de la maison. Elle commence par casser le tonneau à coup de hache que Daëgon lui a donné.

Daëgon et Tirash vont prendre leurs chevaux et se diriger vers la première ferme. Le feu a pris de l'importance dans l'abri à paille. Ils trouvent derrière la maison, une vieille charrette qui doit, sans doute, servir à transporter le bois.

Tirash propose en voyant le feu à son compagnon :
- "Ah tiens ! On pourrait balancer les trois bandits dans le brasier si on les ramène avec la charrette ! Ça serait pas mal ça !"

À l'intérieur du bâtiment, ils vont trouver les harnais pour utiliser la charrette et ils vont prendre, également, des couvertures et un oreiller pour installer Selenia dessus. Daëgon va récupérer Zëbúth qui est en train de brouter de l'herbe non loin de la ferme. Le Dùnedain va desceller le cheval et lui passer les harnais de la charrette.

Une demi-heure après leur départ, ils reviennent à la ferme où Fánaviryan est en train de préparer les supports pour le brancard. Elle n'a pas encore commencé à préparer la table lorsque Daëgon lui dit :
- "On a trouvé une charrette..."
- "Pour ma part, je vais en avoir pour un peu trop longtemps pour réaliser le brancard !" explique Fánaviryan.
- "Disons que ça aurait été bien si nous n'avions pas trouvé de charrette..." indique Daëgon.
- "Hum, hum... C'est pratique ! Allez, on fait le transfert !" propose Fánaviryan.
- "Hum, hum... On dort là-bas ? Je me demandais avec la fumée si ça ne risquait pas d'attirer du monde mais bon..." alerte Tirash.
- "À la fois, les gens qui se sont enfuis, comment vont-ils revenir ? Je ne sais pas..." indique Daëgon puis ajoute : "On pourrait, quand même, aller jusqu'à Lézeau..."
- "Ouais, ouais !" confirme Fánaviryan.
- "Oui, on peut faire ça ! On a juste le problème des corps. Ce que l'on fait, c'est que l'on y va et on envoie du monde de Lézeau demain pour s'en occuper. On les met à l'intérieur pour ne pas qu'ils se fassent abimer par des bêtes sauvages, on les couvre et on envoie des gens de Lézeau demain, ça sera mieux !" propose Tirash.
- "Oui ! On n'a qu'à faire ça." confirme Daëgon.
- "Pour les trois corps des bandits, on peut les laisser là." propose Tirash.
- "Oui ! De toute façon, on verra à Lézeau." confirme Daëgon.
- "Ils sont protégés par la barrière. Ils ne devraient pas se faire bouffer par des bêtes pendant la nuit. Les gens verront que l'on s'est occupé d'eux." suggère Tirash.
- "Oui, d'accord !" confirme Fánaviryan.
- "On peut laisser un mot de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate pour notre renommée ? La Compagnie de l'Aurore Ecarlate pour vous servir !" suggère Tirash.

Daëgon va prendre un charbon dans la cheminée et va noter sur la porte : "La Compagnie de l'Aurore Ecarlate est partie à Lézeau après avoir neutralisé trois brigands."

Puis les trois compagnons vont venir installer les corps inanimés de Selenia, Gachet et le fermier tué par les brigands. Fánaviryan va conduire la charrette, Tirash va accrocher son cheval à l'arrière et va monter dans la charrette.

Zëbúth va, au départ, avoir du mal à avancer. Lorsqu'ils vont arriver à la première ferme, ils vont déposer dans la ferme, le corps de l'homme et y déposer l'autre victime puis reprendre la route en direction de Lézeau.

Session N°77

Le 30/11/2022

Le 03 de Mitan de l'An 1640 - 18:15 / 18:25 - Combat à la Ferme - D - F - S - T - Archers de Boëmund - Gachet - Lieu : Vallée de l'Eaubelle - Ferme de ...

Tirash continue de contourner le potager et commence à se rapprocher des bois. Il distingue alors une silhouette d'un homme qui est en train de se relever et de récupérer son arc. Dans le bois, il aperçoit, furtivement, des silhouettes qui disparaissent rapidement. D'un pas rapide, il se précipite sur le garde en faisant apparaitre sa dague dans sa main. L'homme se défend avec son arc en essayant d'agripper Tirash mais l'homme du sud s'y oppose par une série de pas sur le côté. Tirash attaque alors avec sa dague de la main gauche et, au dernier moment, passe la lame dans la main droite et frappe sèchement au niveau de la poitrine. La lame s'enfonce dans le torse de l'homme qui s'écroule au sol, inconscient. Tirash récupère son arc au sol et se dirige vers la ferme du côté où se situait Daëgon.

De son côté, Fánaviryan saute sur la table pour se mettre dans une position avantageuse et assène un grand coup d'épée sur l'homme qui recule de quelques pas pour éviter la lame de l'Elfe qui doit descendre de la table et se retrouve prise sous les coups de dague de l'homme qui arrive à lui entailler le bras très légèrement. Fánaviryan essaye de répliquer mais s'empêtre dans des mouvements trop complexes. L'homme tente alors une nouvelle série d'attaques mais l'Elfe recule et monte, de nouveau, sur la table pour être dans une bonne position pour lui abattre son épée sur l'épaule mais, au dernier moment, dévie son coup et vient abattre sa lame contre son bras gauche qui craque. L'homme crie de douleur, recule mais évite les coups successifs de Fánaviryan. Furieux, il vient porter plusieurs coups et l'un d'entre eux arrive se porter sur l'épaule droite de Fánaviryan qui évite que la lame pénètre grâce à sa protection en métal. Elle ressent, toutefois, une légère douleur mais elle réagit aussitôt et vient, violemment, frapper l'avant-bras de l'homme dont les os se brisent, le sang gicle de la blessure et sous l'effet de la douleur, l'homme s'écroule au sol. Elle saute, aussitôt, par la fenêtre brisée et remarque, près des bois, un homme gisant au sol. Elle inspecte les bois à la recherche de traces suite aux cris féminins entendus quelques minutes auparavant. Elle va y trouver quelques bouts de tissus mais rien d'autre.

Selenia voyant Tirash longer le long du potager, elle décide de faire le tour de la maison de l'autre côté. Arrivée à l'angle de la ferme, elle voit Daëgon aux prises avec Gachet, l'épée à la main. Daëgon évalue que l'homme est prêt à fuir et va, alors, légèrement s'écarter pour le laisser passer. Gachet va alors courir en direction des chevaux suivi, à distance, par Daëgon qui lui décoche une flèche à l'épaule qui vient lui entailler les chairs. Selenia se lance à sa poursuite et le voyant se diriger vers le cheval de Tirash et elle fonce dans sa direction et, en chemin, crie pour faire fuir le cheval mais l'animal ne réagit pas aux cris de la dunéenne. Gachet allait pour sauter sur le cheval mais l'homme est perturbé par les cris de Selenia et n'arrive pas à grimper sur le cheval qui s'enfuit. Au sol, il se baisse, très légèrement, au moment où Daëgon lui envoie une nouvelle flèche qui vient se planter dans l'arbre derrière lui. Au même moment, Selenia charge et tente de venir lui transpercer avec sa lance mais l'homme, au dernier moment, roule sur le côté, se relève et frappe violemment l'épaule gauche de Selenia qui craque sous la violence du coup. Elle tombe, au sol, inanimée. Daëgon ajuste son arc et arrive à toucher l'homme sur le flanc, la flèche se plante légèrement, trop superficiellement pour l'immobiliser. Gachet se relève péniblement et se dirige vers le cheval de Daëgon. Tirash qui a passé l'angle de la maison, vient se positionner non loin de Daëgon et encoche une flèche. L'homme a tenté dans un même mouvement de monter sur le cheval de Daëgon mais a glissé. Il prend alors les rênes, et essaye de se protéger des tirs de flèches en mettant le cheval entre lui et les archers. Daëgon se précipite pour soigner Selenia tandis que Tirash se rapproche doucement en visant l'homme derrière le cheval attendant le bon moment pour tirer. Après quelques secondes, l'homme monte sur le cheval et, d'un geste vif, entame sa fuite. Tirash profite de l'avoir face à lui pour décocher une flèche qui, miraculeusement, vient frapper son crâne. L'homme, sous le choc, est déstabilisé, tombe de cheval. Il pose alors son épée au sol, met les genoux à terre et lève les mains en l'air, bien éprouvé par les coups qu'il vient de recevoir.

Daëgon se concentre sur la blessure, vient plaquer sa main sur la plaie, déchire des bouts de tissus de la robe de Selenia et remettre l'os en place. Il arrive, avec une grande habileté, à arrêter l'hémorragie et stabiliser la blessure de la dunéenne. Tirash, non loin, se rapproche de Gachet avec son arc et lui crie :
- "Allonge-toi là !! Allonge-toi !!"
- L'homme s'exécute et s'allonge en reprenant son souffle.
- "Fana ! Comment ça va ??" crie Tirash dans la direction de la ferme.
- "Je ne trouve pas la personne qui appelait à l'aide !" crie, à son tour, Fánaviryan.
- "Ramènes-toi par ici !! On a un problème !" lui répond Tirash.

Fánaviryan arrive quelques instants plus tard, constate l'état de Selenia qui est soignée par Daëgon puis voit l'homme allongé avec Tirash au-dessus de lui et qui dit :
- "Fánaviryan, est-ce que tu pourrais l'attacher ou l'assommer ?"

Fánaviryan sort de son aumônière une lanière de cuir et elle vient attacher les mains de Gachet, jointes dans son dos. Tirash demande alors :
- "Daëgon, tu as besoin de quelque chose ?"
- "Les équipements de Selenia pour la soigner. Je ne sais pas où c'est... Sur son cheval, peut-être." répond Daëgon.

Tirash va alors chercher le cheval de Selenia et le ramène non loin de Daëgon puis va se rendre dans la ferme pour récupérer du linge et de l'eau pour les soins de Selenia.

Fánaviryan va ressembler les corps des hommes dans le potager puis va venir mettre Gachet dans un coin de la maison. Elle va récupérer aussi leur matériel :
- 3 arcs
- 40 flèches
- 3 carquois
- 1 épée large
- 4 dagues
- 18 pièces d'argent
- 3 ceintures de cuir
- 1 bague avec le symbole d'une tour
- 1 carte sommaire de la Comté

Tirash discute avec ses camarades et lui dit :
- "J'ai aperçu des gens qui s'enfuyaient, il faudrait, peut-être, que l'on essaye de les appeler, non ? Peut-être qu'ils connaissent un guérisseur dans le coin ?"
- "Vous pouvez toujours aller les chercher mais ne vous éloignez pas trop..." conseille Daëgon.

Session N°76

Le 23/11/2022

Le 03 de Mitan de l'An 1640 - 17:55 / 18:15 - Découverte macabre - D - F - S - T - Archers de Boëmund - Gachet - Lieu : Vallée de l'Eaubelle - Ferme de ...

Fánaviryan pose sur son visage son masque de combat et engage son cheval sur le chemin de terre. Après cinq minutes de route, ils arrivent à une ferme isolée.

Le feu ne provient pas de la ferme mais d'une dépendance qui contient des ballots de paille qui sont en train de brûler.

À, environ une quarantaine de mètres, Selenia arrête son cheval, sort sa lance et observe les alentours pendant que Fánaviryan poursuit sa route vers le bâtiment en accélérant l'allure de Zëbúth. Tirash et Daëgon arrêtent leurs chevaux et sortent leurs arcs.

Le seul son provient du crépitement des flammes.

Ils remarquent aussitôt un corps inanimé à l'entrée de la ferme, plusieurs flèches plantées dans le dos. Selenia constate également deux autres corps situés dans l'abri où la paille est en train de brûler, elle annonce en pointant du doigt l'abri :
- "Il y a deux autres corps là-bas..."

En arrivant à hauteur du corps, Fánaviryan saute de son cheval, rate sa réception et se retrouve les genoux et mains au sol. Elle se relève aussitôt, attrape le corps et l'amène à l'intérieur de la ferme qui est vide. Selenia lui demande alors :
- "Tu vois du monde dans la maison ? Ton cadavre, il est mort ou pas ?"

Fánaviryan constate qu'il s'agit d'un homme d'âge moyen dont le dos a reçu cinq flèches dont deux ont transpercé le corps. La pièce principale de la ferme a été, en partie, saccagée.

Pendant que Tirash rie de la chute de Fánaviryan, Daëgon et Selenia alerte ses compagnons d'un cri qu'ils entendent au loin. Selenia semble y reconnaitre le cri d'une femme. Le bruit provient à une certaine distance au sud-ouest de leur position. Selenia crie alors :
- "Fana ! Amène-toi !!"
- "Il est mort, tué par des flèches." répond Fánaviryan de l'intérieur de la ferme.
- "Il y a du monde dehors !" ajoute Selenia.
- "Hein ?? Où ça ??" demande Tirash en reprenant ses esprits.
- Fánaviryan sort de la ferme, l'épée à la main.
- "J'ai entendu un cri par-là !" répond Selenia en montrant la direction du sud-ouest.

Fánaviryan se met à courir dans la direction indiquée par Selenia. Selenia et Tirash suivent l'Elfe à cheval et Daëgon va suivre à cheval en maintenant une petite distance avec Fánaviryan.

Ils vont emprunter un chemin en terre qui progresse dans une grande prairie sur une colline. Fánaviryan va accélérer l'allure pour arriver rapidement sur place. Daëgon accélère également l'allure et va maintenir une distance avec l'Elfe. Tirash et Selenia ont quelques difficultés à monter l'allure de leurs chevaux et vont donc être légèrement en arrière. Les quatre compagnons vont entendre des cris de femme qui se rapprochent à mesure qu'ils progressent sur le chemin.

Selenia rattrape Fánaviryan suivie non loin par Daëgon et Tirash, vont arriver en haut de la colline et apercevoir une ferme située dans une zone plus boisée.

En arrivant à une quarantaine de mètres de la maison, Fánaviryan coupe tout droit en direction d'un grand arbre situé non loin de la maison pendant que Selenia, sa lance bien en main, se rapproche de la maison qui ressemble à la première ferme qu'ils viennent de quitter. Un carré de tournesols pousse devant la maison. Les quelques bruits, parfois des cris, proviennent de l'autre côté de la ferme et doivent être situés non loin de celle-ci. Tirash indique à son compagnon :
- "Je te laisse aller avec Fana, Daëgon ?"
- "Ouais, ça marche !" répond le Dùnedain.

Daëgon va, alors, suivre Fánaviryan, l'arc à la main. Tirash va descendre de cheval et va suivre Selenia, l'arc à la main également.

En arrivant à l'arbre, Fánaviryan remarque, au travers de la fenêtre de la maison, un homme assis à l'intérieur de la ferme en train de manger. Elle n'arrive pas à voir son visage, l'homme étant dos à la fenêtre. L'Elfe lève le bras en direction de ses camarades, elle dégaine son épée et avance mais se prend une racine et tombe au sol. Elle va, malgré tout, arriver jusqu'à la fenêtre sans avoir été repérée. Selenia va progresser de l'autre côté, en s'écartant du chemin et en contournant les rondins de bois. Elle remarque alors à l'angle de la maison, un corps inanimé, au sol, plusieurs flèches plantées dans le dos.

Daëgon va progresser, au départ, en suivant le chemin emprunté par Fánaviryan puis va remonter vers l'arrière de la maison mais va s'arrêter en voyant une silhouette à une vingtaine de mètres. Au même moment, Selenia voit, derrière le potager qui est situé juste à côté de la ferme, un homme avec un arc à la main. Aussitôt, Selenia se décale pour éviter d'être aperçue et va descendre de cheval, sa lance à la main.

Fánaviryan se retourne, fait un geste en direction de ses compagnons, s'accroupit et va progresser jusqu'à la porte en évitant les fenêtres. Au même moment, Daëgon continue d'avancer prudemment et va mieux voir l'homme qui tient en main un arc et va apercevoir un autre homme. Tirash continue de progresser vers la ferme prudemment.

Fánaviryan arrivée à la porte, se relève, regarde ses compagnons, leur fait un geste indiquant qu'elle va entrer. Tirash lui fait un geste avec son arc l'invitant à attendre et l'Elfe va lui répondre par une série de gestes. Pendant ce temps, Selenia se rapproche de Fánaviryan à proximité de la maison et elle dit à l'Elfe :
- "J'ai vu, au moins, deux personnes à l'arrière..."
- "Il y en a un en train de manger. Il est dos à la porte. Je le neutralise !" chuchote Fánaviryan.
- "D'accord !" répond Selenia.

Pendant ce temps, Daëgon avance discrètement. Au même moment, Fánaviryan décide d'entrer brusquement dans la maison pour neutraliser l'homme. D'un geste vif et puissant, elle entre dans la pièce, son épée à la maison et se précipite sur l'homme surpris. Elle va venir placer sa lame d'un air menaçant tout en le bloquant. Selenia, du coin de la maison, observe Fánaviryan vérifiant que tout se passe bien.

Daëgon avance de quelques pas et observent deux hommes qui sont, à proximité, d'un bois. Il remarque alors que l'un des deux a un mouvement pour se retourner. Daëgon recule alors rapidement de quelques pas pour ne plus être visible et remarque dans la maison, Fánaviryan aux prises avec un homme, son épée bloquant l'homme. Selenia fait un geste à Tirash lui montrant la direction du potager puis entre dans la maison avec sa lance.

Tirash constate quelques instants après l'entrée de Selenia dans la maison, deux hommes qui contournent le potager pour venir dans sa direction. Il réagit rapidement et vient se protéger par le mur de la ferme.

Au même moment, Daëgon en profite pour décocher une flèche qui vient se planter dans le torse de l'homme qui s'écroule au sol. Il gémit de douleurs.

À l'intérieur de la maison, Fánaviryan n'a pas réussi à maintenir l'homme qui a reculé de quelques pas. Selenia en profite pour glisser sa lance qui vient percuter l'homme sur son flanc. Il se tord de douleur mais reste debout puis la dunéenne crie à Fánaviryan :
- "Qu'est-ce que tu fous ?? Achève-le, on a d'autres gars à gérer !!"
- "J'ai essayé de faire un otage !" répond Fánaviryan.

L'homme, en face, sort alors sa dague et tente de porter une attaque à l'Elfe mais celle-ci recule pour éviter les coups portés puis profite d'un faux mouvement de l'homme pour frapper d'un coup puissant torse. L'Elfe lui enfonce la poitrine, du sang gicle. L'homme s'écroule au sol.

Dehors, Daëgon aperçoit deux hommes qui approchent. Il reconnait le premier qu'il se souvient d'avoir rencontré dans la vieille forêt avec Boëmund. L'homme tient une épée longue à la main. Il est accompagné d'un archer et tous les deux se dirigent vers le Dùnedain qui décoche une flèche vers l'homme à l'épée qui vient en direction du crâne. L'homme réussit à faire un mouvement pour éviter que le projectile vienne se planter en pleine tête mais la flèche vient écorcher son crâne.

Tirash entend un gémissement venant de l'autre côté de la maison. L'homme du sud se déplace le long de la barrière du potager et ne voit aucune silhouette.

Selenia ressort de la ferme et constate que Tirash n'est plus là et ne voit pas Daëgon. Elle commence à contourner le potager et va voir Tirash qui est également en train de remonter le terrain.

De l'autre côté de la maison, l'homme à l'épée charge Daëgon et lui assène un coup du plat de l'épée au menton qui étourdit Daëgon pendant quelques secondes. Son compagnon va foncer et traverser la fenêtre pour dans la ferme, prêt à affronter Fánaviryan, la dague à la main.

Session N°75

Le 16/11/2022

Le 03 de Mitan de l'An 1640 - 12:45 / 17:55 - Fumées dans une Ferme - Lieu : Vallée de l'Eaubelle - Grande Route de l'Est

La route va, ensuite, monter sur les collines, s'écarter de la rivière l'Eaubelle. Ils vont apercevoir une pierre posée près de la route. Ils vont rapidement reconnaitre l'ouvrage qui était en cours de finition lors de leur dernier voyage. D'un côté, la pierre indique Quartier Est et de l'autre Quartier Ouest.

Au loin, ils aperçoivent la colline de Lézeau qui commence à se dessiner mais qui est, encore, à plusieurs heures de route. Ils remarquent au sud, un chemin de terre et de la fumée qui monte dans le ciel. Ils aperçoivent une habitation qui semble se dessiner au loin.

Ils décident de prendre le chemin de terre pour vérifier ce qui s'y passe.

Le 03 de Mitan de l'An 1640 - 10:05 / 12:45 - Barrage à Lagrenouillère - D - F - S - T - Limon Brandibouc - Lieu : Lagrenouillère (Anserive) - Village

Ils ne vont pas croiser de voyageurs sur la route. Les locaux qui vivent non loin de la route semblent s'isoler chez eux. La route jusqu'à Lagrenouillère va donc se dérouler sans incidents et sans rencontre notable. Ils vont régulièrement apercevoir des animaux qui les observent de loin.

Ils vont apercevoir les toits du village de Lagrenouillère après l'heure de midi. Ils vont alors constater qu'un barrage bloque l'entrée du village avec des clôtures en bois qui ont été disposées au milieu de la route. Quatre Hobbits gardent l'entrée. Deux d'entre eux sont équipés de fourches et les deux autres d'armes d'hast. Une agitation les anime lorsqu'ils voient les quatre compagnons s'approcher puis l'un d'entre eux va crier :
- "Halte ! Halte ! Halte !"

Les quatre compagnons arrêtent leurs chevaux et Selenia sort le béret du Shiriff et crie :
- "De par l'autorité du Shiriff, nous souhaitons passer !" en levant bien haut le chapeau.
- "Approchez-vous mais pas les autres ! Pas les autres !!" répond le garde hobbit.

Selenia s'approche et lorsqu'elle est à quelques mètres, elle descend de cheval. Le Hobbit annonce :
- "Approchez doucement..."
- "Hum..."
- Le Hobbit chuchote à ses trois camarades : "Ah oui, oui, oui ! Ça semble être ça..."
- "Le Shiriff nous a chargé d'aller jusqu'à Hobbitebourg." annonce Selenia.
- "Hobbitebourg ! Oh ! Mais, vous êtes qui ?" demande le Hobbit.
- "Nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. Nous sommes des habitués de la Comté." annonce Selenia.
- "Ah bon ? D'accord..."
- "Nous vivons à Bree mais nous venons souvent en Comté." précise Selenia.
- "Et nous ne vous voulons pas de mal..." ajoute Daëgon.
- "C'est qui, qui a dit ça ???" demande le garde hobbit.
- "Moi !" répond Daëgon.
- "D'accord ! Approchez pour qu'on vous voit mieux..."

Daëgon s'approche ainsi que ses deux compagnons. Les trois Hobbits discutent alors entre eux et les compagnons entendent une partie de leurs échanges :
- "Alors, qu'est-ce que l'on fait ?"
- "On va peut-être..." répond le second.
- "Vous pensez ?" demande le troisième.
- "Bon d'accord !" répond le premier.
- "Bon !" confirme le second.

Deux Hobbits vont déplacer les barrières afin d'ouvrir la route pendant que les deux autres tiennent fermement leurs fourches. Ils s'écartent ensuite et le premier Hobbit demande :
- "Vous marchez au pas..."
- "Il s'est passé des évènements par ici ou vous êtes, plutôt, tranquilles pour l'instant ?" demande Daëgon.
- "Bah tranquilles... Non, on n'est pas tranquilles..." répond le Hobbit.
- "Vous n'êtes pas tranquilles mais par rapport aux nouvelles ou par rapport à des choses qui se sont passées chez vous ?" demande Daëgon.
- "Ah ici, ça va." répond le Hobbit.
- "D'accord..."
- "Mais on n'est pas tranquilles..." ajoute le Hobbit.
- "Oui, oui, je vois bien votre défense." indique Daëgon.
- "A Bourg d'Eau, ils ont perdu des moutons ! C'est dramatique !" annonce Fánaviryan.
- "Et puis leur Thain aussi !" ajoute Selenia.
- "Ah ! Ah oui, on en a entendu parler pour le Thain. Et des moutons aussi !!" réagit le garde hobbit.
- "Oui..." confirme Fánaviryan.
- "Il y aurait quelques maraudeurs qui viendraient tuer les bêtes apparemment." évoque Daëgon.
- "Mais on en a capturé trois." indique Selenia.
- "Bien ! Vous en avez capturé trois ! Ah bah d'accord ! Venez alors." indique le Hobbit.

Les gardes hobbits vont donc laisser les compagnons passer et refermer les barrières derrière eux. Deux gardes vont rester au poste pendant que les deux autres accompagnent les compagnons. Le même Hobbit va alors demander en avançant au travers du village de Lagrenouillère :
- "Vous êtes passés par où pour entrer dans la Comté ?"
- "Par le Pont des Arbalètes." répondent Selenia et Daëgon.
- "Ah !" réagit le Hobbit.
- "Là où nous avons rencontré le Shiriff." indique Fánaviryan.
- "D'accord !"
- "Qui nous a permis de continuer pour arriver jusqu'ici." ajoute Daëgon.
- "Bien ! Ils ne vous ont pas donné des instructions ?" demande le Hobbit.
- "Rien de particulier." répond Tirash.
- "D'accord."
- "Mais on peut vous conseiller de, plutôt, faire prisonnier que de pendre si vous attrapez des maraudeurs." suggère Fánaviryan.
- "Ah bon ? C'est les consignes ?" demande le Hobbit.
- "Disons que c'est ce qui semble le plus raisonnable pour éviter d'envenimer la situation et puis, à la fois, des moyens de négocier pour la suite. Après tout, les Hobbits ne sont pas coupables dans cette affaire, me semble-t-il..." explique Tirash.
- "Bah non, on n'est pas coupables ! On n'a jamais été coupables !" répond le Hobbit.
- "Mais si vous commencez à tuer des maraudeurs ..." indique Daëgon.
- "Evitez de devenir des bourreaux." conseille Fánaviryan.
- "Voilà ! Et puis, effectivement, si à un moment, il y a besoin de négocier quelques hommes prisonniers rendus pourront vous rendre service si vous avez de quelque chose en échange." indique Daëgon.
- "Mais eux, à Lézeau, ils ont pendu des Hobbits." indique le Hobbit.
- "A Lézeau, on n'est pas encore passé par là-bas." indique Daëgon.
- "Des Sangle."
- "Qu'est-ce que vous savez de ce qui s'est passé à Lézeau d'ailleurs ?" demande Daëgon.
- "Il y a deux pauvres Sangle qui ont été pendus." explique le garde hobbit.
- "Oui, c'est inadmissible !" réagit Tirash.
- "Oui, mais vous savez ce qui s'est passé ?" demande Daëgon.
- "Ils ont été pendus." explique le Hobbit.
- "Oui ! Mais pourquoi ils ont été pendus ??" demande, de nouveau, Daëgon.
- "Bah, on ne sait pas mais, à priori, ils n'auraient pas dû être pendus... Ils étaient innocents !" indique le Hobbit.
- "Je voulais avoir des détails sur ce qui s'est passé à Lézeau pas le reste." explique Daëgon.
- "On ne pend pas comme ça des pauvres Hobbits ! Surtout s’ils n’ont rien fait !! Donc, nous, on fait pareil !" explique le Hobbit.
- "Hum... Non, justement, il faut éviter de faire pareil. Nous, nous allons essayer de mettre au clair pour que les vrais coupables soient châtiés. Par contre..." indique Fánaviryan.
- "Mais vous, Madame, vous venez de la forêt ?" demande le Hobbit.
- "Non, non, ce sont des cousins ! Comprenez que je ne représente en rien leur autorité. Je ne sais pas si vous avez eu contact avec mes cousins ?" demande Fánaviryan.
- "Ah non, non... On ne les voit pas..." répond le Hobbit.

Les quatre compagnons accompagnés des deux Hobbits traversent, pendant cette discussion le village de Lagrenouillère qui est très calme. Les villageois ne sortent pas au passage des voyageurs. Les rares villageois à sortir sont des Hobbits qui sont étonnés de voir les voyageurs passer. Après une petite période silencieuse, Tirash reprend la parole et demande :
- "Par curiosité, nous nous sommes mis en tête d'accompagner certains Hobbits qui souhaitent rejoindre la Comté, seriez-vous favorables à accueillir quelques Hobbits de plus dans l'avenir ?"
- "Les cousins sont toujours les bienvenus." répond le Hobbit.
- "C'est parfait !" réagit Tirash.
- "Quelle est la plus grande famille dans le village de Lagrenouillère, les deux, trois plus grandes familles ? Y-a-t-il un peu plus de Plume ? de Sanglebouc ? De Chaumine ?" demande Fánaviryan.
- "Non, c'est, plutôt des Brandibouc ici !" répond le Hobbit.
- "Des Brandibouc, nous prenons bonne note des Brandibouc !" note Fánaviryan.
- "Et les Descarcelle aussi ! Moi, par exemple, je suis Brandibouc !" indique le Hobbit.
- "C'est vrai que nous ne nous sommes pas présentés vu les circonstances. Dame Fánaviryan Wesmin de Bree." indique Fánaviryan.
- "Je suis Selenia de la Montagne Blanche." annonce Selenia.
- "Et moi, je suis Tirash des terres du sud." annonce Tirash.
- "Daëgon d'Arthedain." annonce Daëgon.
- "Enchanté ! Hé bien, moi, c'est Limon Brandibouc, de la famille Brandibouc." annonce Limon.
- "Enchanté Limon !" indique Tirash.
- "C'est vous qui décidez au niveau de la sécurité dans ce village ?" demande Fánaviryan.
- "Juste là-bas... Là où vous êtes arrivés." explique Limon.
- "D'accord !" confirment Daëgon et Fánaviryan.
- "Vous êtes le sergent !" affirme Fánaviryan.
- "Ben... Je ne sais pas... Mais peut-être..." répond Limon.
- "Vous avez cinq hommes à prendre soins." indique Fánaviryan.
- "Ah bah ouais !! Si Dame l'Elfe dit que je suis le sergent ! Je vais dire ça au Thain !" réagit Limon tout content.

Quelques minutes plus tard, ils arrivent de l'autre côté du village à l'autre barrage et Limon Brandibouc lève la main et annonce :
- "Je suis le sergent que l'Elfe a désigné et vous allez ouvrir la porte à ces gens !"

Les quatre Hobbits voyant Limon Brandibouc très sûr de lui, ils lèvent le barrage et ouvre la route vers l'ouest.

Le 03 de Mitan de l'An 1640 - 07:55 / 10:05 - Incarcération des Chasseurs Tarma - D - F - S - T - Chasseur Tarma - Fortimbras Sanglebouc - Lieu : Bourg d'eau - Place du Village

Après une demi-heure de route, les compagnons entourés d'une dizaine de Hobbits et trois chasseurs Tarma, arrivent par le village de Beaurivage qui est principalement occupé par une communauté humaine. Ils passent non loin d'un ancien fort en ruine puis descendent la rue vers le pont. Ils croisent quelques hommes qui regardent la troupe passer sans prêter attention. Le village semble très paisible.

L'un des trois chasseurs Tarma se frotte régulièrement la tête pendant le voyage. La blessure causée par la lame de Tirash semble être douloureuse.

Les compagnons vont traverser le village de Beaurivage, traverser le pont et remonter la colline pour rejoindre le village Hobbit de Bourg d'Eau situé à proximité. L'agitation est plus présente surtout au niveau de la place du village. Les Hobbits sont armés, pour la plupart, de fourches, des faux. Deux Hobbits possèdent des arbalètes dont l'un des deux est équipé un casque, sans doute, une casserole transformée pour l'occasion et un plastron, une ancienne marmite retravaillée avec des trous pour les bras et quelques ajustements pour l'occasion. Le Hobbit fait de grands gestes, s'active et donne quelques ordres puis lorsqu'il voit les quatre compagnons arriver, il lève les bras en l'air et pousse un cri :
- "Ah !!"
- "Oh ! Fortimbras !!" lance Fánaviryan.
- "Oh mais qu'est-ce que vous faites là ??" demande Fortimbras Sanglebouc.
- "C'est un peu pareil pour vous, vous êtes loin de Souche, là ?" annonce Fánaviryan.
- Fortimbras regarde attentivement l'Elfe puis dit, après quelques hésitations : "Dame... Dame Fánaviryan ?"
- L'Elfe retire alors son masque en cuir et répond "Hé oui !"
- "Ah c'est vous !!" réagit Fortimbras Sanglebouc en agitant en l'air son arbalète puis ajoute en voyant les trois chasseurs Tarma : "Ah ! Vous les avez ramenés... Très bien !! On peut, peut-être, discuter ?"
- "Bien sûr !" répond Tirash.
- "Gardez tout ça !! Je vais discuter avec ces gens !" annonce Fortimbras Sanglebouc d'un ton sec.

Fortimbras invite les quatre compagnons à descendre de cheval et venir s'installer sur des bancs sur la place du village, un peu à l'écart du reste des Hobbits. Lorsque les quatre compagnons sont assis, il reste debout et montre, avec son allure, toute l'importance qu'il peut avoir. Tirash prend alors la parole :
- "Hé bien, vous voilà bien loin de Souche comme le disais Fánaviryan."
- "Oui, en effet, une grosse journée de marche !" répond Fortimbras Sanglebouc.
- "Qu'est-ce qui fait que l'on retrouve ici ?" demande, de nouveau, Tirash.
- "Hé bien, j'ai entendu que par ici, ils avaient des soucis donc je suis venu les aider et ma foi, avec mes quelques cousins, nous avons trouvé de quoi nous protéger." indique Fortimbras en montrant la marmite et la casserole puis ajoute : "Et puis, vous avez vu !" dit-il en montrant son arbalète. On a de quoi se défendre !"
- "Une bien belle arme." réagit Tirash.
- " Oui, en effet, c'est encore nouveau pour moi. J'espère bien, un jour, pouvoir m'en servir comme il faut. Et vous donc ?" demande Fortimbras Sanglebouc.
- "Ah bah, comme vous voyez, nous aussi, nouvelles épées !" répond Fánaviryan et ajoute en montrant le tabard aux couleurs des Wesmin : "nouveau tabard !" puis ajoute en tapant sur son épaulette en métal : "Et vous avez raison, le métal, c'est ce qu'il y a de mieux !"
- "Oui !" répond Fortimbras Sanglebouc en tapant contre son ventre faisant résonner la marmite tout en se faisant mal à sa main : "Aie... Oui, vous voyez, ça résonne bien... Mais, on ne vous a pas averti au Pont des Arbalètes que c'était dangereux par ici ?"
- "Nous faisons confiance à la bienveillance des Hobbits dont nous avons appris à faire connaissance." indique Tirash.
- "Nous avons la confiance du Shiriff également." ajoute Daëgon.
- "Oh ! Oh ! D'accord." réagit Fortimbras Sanglebouc.
- "Nous sommes chargés par le Shiriff d'aller jusqu'à Hobbitebourg." indique Selenia en montrant le béret du Shiriff.
- "Oh ! Oh ! D'accord." réagit, une nouvelle fois, Fortimbras Sanglebouc et ajoute : "Je vois que vous avez capturé ces trois brigands."
- "Hé bien, nous sommes arrivés juste à point nommé pour aider vos amis à les capturer." explique Tirash.
- "Bien ! Bien, bien !" réagit Fortimbras Sanglebouc.
- "Disons qu'ils se sont, un peu, livrés facilement en ayant peur d'être étripés par vos gars." explique Fánaviryan.
- "Ah ! Ah ! En même temps, on a, régulièrement, des sabotages." indique Fortimbras Sanglebouc.
- "Oui, c'est ce que nous avons cru comprendre..." indique Tirash.
- "Ils viennent tuer nos bêtes, détruire nos récoltes. On essaye de s'organiser." explique Fortimbras Sanglebouc.
- "Vous avez bien raison." confirme Daëgon et demande : "Mais, ça arrive très fréquemment ?"
- "Bah, depuis quelques jours, ils rôdent. Ils nous ont, déjà, tué plusieurs bêtes que l'on avait laissé un peu plus loin de Bourg d'Eau. Je leur ai dit, moi, de ramener les bêtes par ici. J'ai commencé à organiser un peu les choses ici parce que je suis arrivé ici que depuis hier. Sur Souche, pour l'instant, on est au calme. Donc, je viens là où on a besoin de nous !" explique Fortimbras Sanglebouc.
- "Et comment ça se passe avec les Humains de Beaurivage ?" demande Tirash.
- "Ça va... Ça va... Pour l'instant, la coopération est bonne, je dois dire. Ils sont plus nombreux qu'à Souche par ici mais, pour l'instant, nous n'avons pas eu de soucis avec eux." explique Fortimbras Sanglebouc.
- "Oui, ils sont là depuis longtemps et ils ne vous embêtent pas..." demande Daëgon.
- "C'est ça !" confirme Fortimbras Sanglebouc.
- "Des voisins depuis un bon moment." ajoute Daëgon.
- "Oui, oui de ce que j'ai compris, ils se connaissent très bien et, ma foi, ne posent pas de problèmes."
- "Il s'agit d'éléments extérieurs qui perturbent..." analyse Daëgon.
- "C'est ça ! On est vigilant là-dessus et ma foi, vous avez bien fait de les capturer. Ça évitera qu'ils reviennent dans le coin." indique Fortimbras Sanglebouc.
- "Et qu'allez-vous faire d'eux ?" demande Tirash.
- "Hé bien, l'habitude est, dans, ces cas-là, de les pendre." indique, sans émotions, Fortimbras Sanglebouc.
- "Ne pensez-vous pas qu'il serait de bon aloi de tenter de ne pas envenimer la situation. A priori, de ce que nous avons pu comprendre, la famille Tarma et ses séides sont là pour mettre de l'huile sur le feu et ne serait-il pas tout à votre honneur, au contraire, d'essayer d'apaiser la situation ?" suggère Tirash.
- "Et, Monsieur Tirash, vous proposez quoi alors ? Vous n'allez, quand même pas, leur rendre leurs chasseurs qui, deux jours après, vont venir, encore, tuer nos bêtes !!" répond Fortimbras Sanglebouc.
- "Aucunement. Mais peut-être qu'en les gardant comme otages, vous pourriez, au contraire, acquérir, un peu de pouvoir et une aura de légitimité auprès, notamment, des autorités royales. Vous défendez votre cause et en même temps, vous préservez votre honneur." explique Tirash.
- "Et vous conservez ainsi des preuves que certaines personnes vous en veulent." ajoute Daëgon.
- "Et puis, comme ça, ça vous fera un poids de négociation pour la tranquillité avec les Tarma et vous pourriez même réussir à les faire payer, peut-être, ou à récupérer des gens ce qui vous permettrait de réparer les dégâts qu'ils vous ont fait." ajoute Fánaviryan.
- "Hum... Hum... Je n'avais pas vu ça comme ça..." indique Fortimbras Sanglebouc.
- "Bon, évidemment, ça serait des bouches à nourrir mais vous n'êtes pas obligé de leur offrir trois repas par jour, un seul suffira." propose Fánaviryan.
- "Un seul !! Oh ! C'est cruel, ça ! Mieux vaut être pendu que d'avoir qu'un seul repas par jour !!" réagit Fortimbras Sanglebouc.
- "C'est pour quoi, ça les ferait, peut-être, commencer à réfléchir et à comprendre qu'ils n'auraient pas dû s'en prendre à vous !" explique Fánaviryan.
- "C'est vrai ! C'est vrai que de ce point de vue-là, du pain sec et de l'eau, ils ne vont pas tenir longtemps... Hum... C'est intéressant." réagit Fortimbras Sanglebouc.
- "Vous les mettez au fer pour plus de tranquillité et pour éviter qu'ils ne s'échappent et amoindrir la garde." propose Fánaviryan.
- "Hum, hum... Ouais, je pense que je vais proposer ça. Ça me semble bien !" réagit Fortimbras Sanglebouc.
- "Vous avez un conseil de village qui vous suit ?" demande Fánaviryan.
- "Disons que, récemment, le Thain de Bourg d'Eau s'est retrouvé pris dans une embuscade et en est mort, le pauvre... Ils étaient un peu perdus ici et je suis venu leur prêter main forte et je dois dire qu'ils ont, plutôt, accepté mes suggestions." indique Fortimbras Sanglebouc.
- "Et vous avez réussi à déterminer qui et comment ils avaient été tués ? Par quel type d'arme ?" demande Fánaviryan.
- "Hé bien, oui, ils ont été pris dans une embuscade et ont été tués par des archers. Ils ont en tué plusieurs, plusieurs... Je n'ai pas tous les détails mais on dit plusieurs." répond Fortimbras Sanglebouc.
- "Oui, vous êtes bien placé pour savoir que même une flèche peut abattre une Elfe." répond Fánaviryan en tapotant sur son mollet.
- Fortimbras se rapproche alors de Fánaviryan et lui dit : "Oh mais oui ! Alors, ça va mieux ?"
- "Oui, on a pu courir la Comté et même bien au-delà, jusqu'à Metraith ! La grande ville du sud." explique Fánaviryan.
- "D'accord... Oh très bien..." répond Fortimbras sans vraiment connaitre.
- "D'où le fait qu'aujourd'hui, nous sommes à cheval. Nous avons beaucoup de choses à faire. Et sinon, Milon, comment va-t-il ?" demande Fánaviryan.
- "Mieux ! Mieux, mieux, mieux. Bon, on sent qu'il a, encore, envie d'y retourner. Mais, là, maintenant, Tirash, je suis vos conseils. Nous essayons de l'écouter, de prendre soin de lui. Mais, oh, ce n'est pas simple. Il a fallu que le devoir de Hobbit de la Comté m'appelle. Je ne pouvais pas rester à Souche comme ça ! Je suis venu ici ! Ma foi, nous avons fort à faire !" explique Fortimbras Sanglebouc.
- "Les grands esprits se rencontrent !" Indique Fánaviryan.
- "Très bien ! Est-ce que vous prendrez le repas de ce midi avec nous ?" demande Fortimbras Sanglebouc.
- "Oh ! Petit-déjeuner Hobbit, déjeuner de dix heures hobbit ! On va prendre du cul Selenia !!" réagit Fánaviryan.
- "Alors, resterez-vous avec nous ?" demande Fortimbras Sanglebouc.
- "Avec plaisir, oui, en tout en ce qui me concerne mais nous n'allons pas trop tarder ensuite à repartir." indique Tirash.
- "Ah ! Vous prenez la petite collation avec nous ?" propose Fortimbras Sanglebouc.
- "Oui !" répondent Selenia et Daëgon.
- "Oh mais bien sûr !" répond Fánaviryan.
- "Bien !" réagit Fortimbras Sanglebouc.
- "Et ça nous permettra de pouvoir échanger plus longuement." propose Fánaviryan.
- "On a, justement, eu la bonne idée de cuire l'un des moutons." indique Fortimbras Sanglebouc.
- "Ah !" réagit Fánaviryan.
- "Ben oui pour pas que ça ne perde..." indique Selenia.
- "C'est ça !" confirme Fortimbras Sanglebouc.
- "Et il faudra faire sécher le reste..." suggère Selenia.
- "Oh, ne vous inquiétez pas pour ça..." répond Fortimbras Sanglebouc.
- "C'est que ça vous fait du travail tout ça..." indique Fánaviryan. - "C'est ça !" confirme Fortimbras Sanglebouc et ajoute : "Il a fallu trouver de bons assaisonnements, ça ne se cuisine pas comme ça."

En arrivant derrière la place, plusieurs brasiers ont été constitués pour cuire les moutons mais le temps de cuisson est loin d'être terminé. Les cuisiniers proposent alors de beaux poulets prêts à être servis pour la collation avec un bol de lait.

Lors du repas, les Hobbits vont raconter les évènements qui se déroulent en Comté en particulier ce qui a été déjà évoqué au Pont des Arbalètes. Toutefois, les habitants vont évoquer les attaques multiples qui sévissent dans la région. Ils précisent que les lieux visés ne sont pas toujours habités par des Hobbits, certaines fermes humaines ont été massacrées. Tirash demande alors :
- "Est-ce que ça ne serait pas une intention volontaire de vos agresseurs pour essayer de vous faire porter le chapeau ?"
- "On n'y ai pour rien à cela. Nous, on utilise très peu les arcs. On a quelques arbalètes comme vous pouvez le voir et sinon, pour la plupart, ce sont des pierres avec nos frondes !" évoque Fortimbras Sanglebouc.
- "Ces attaques ont eu lieu, plus vers... Si on établissait une ligne entre le Pont des Arbalètes et Hobbitebourg, est-ce que les attaques, elles sont plus vers le sud ou vers le nord ?" demande Fánaviryan.
- "Au départ, c'était plutôt au nord d'ici et, aux dernières informations, ça s'est rapproché de la forêt des Elfes." explique Fortimbras Sanglebouc.
- "Oh !!" réagit Fánaviryan et ajoute : "Ça serait plus du travail des gars que l'on avait pu rencontrer, hein les amis ?"
- "Les agents d'Angmar..." répond Tirash.
- "Oui !" confirme Fánaviryan.
- "Pas forcément..." indique Selenia.
- "Il s'agit de dresser contre elles les communautés afin de semer un peu de doute entre elles..." analyse Tirash.
- "De semer la zizanie..." ajoute Fánaviryan.
- "Pour nous, c'est les Tarma qui font ça ! Forcément, ils ont tout intérêt à ce que les communautés s'entretuent..." analyse Fortimbras.
- "Oh, les Tarma sont plus des chasseurs des bois avec leurs épieux... On en a vu déjà avec des arcs mais s'en prendre à des Hobbits voire des Humains, ils ne sont pas assez courageux vous savez... Ils sont mal intentionnés à plusieurs mais tout seul..." explique Fánaviryan.
- "Ceux que vous avez vu, ce sont des chasseurs mais ils ont, aussi, des troupes d'élite, des chevaliers." indique Fortimbras Touque.
- "Ils ont une armée régulière..." ajoute Daëgon.
- "Il faudrait, peut-être établir quelques défenses et remettre le fortin que l'on a vu à l'entrée du village de Beaurivage en activité. Ça pourrait faire un point de défense. Il faut vous adjoindre les humains pour vous protéger mutuellement. Je pense que la menace est extérieure." explique Fánaviryan.
- "Dame Fánaviryan, on va suivre vos conseils et on va essayer de bien se protéger. Pour l'instant, les mines sont encore en activité, on n'a pas eu de soucis jusque-là même si, de temps en temps, on a des éclaireurs qui voient passer quelques troupes régulières de la maison Tarma. De temps en temps, ils se rapprochent mais on saura les recevoir ! Ne vous inquiétez pas pour ça !" explique Fortimbras Sanglebouc.
- "Soyez prudents quand même..." suggère Daëgon.
- "Il parait important que vous restiez soudés avec la communauté humaine locale." conseille Tirash.
- "C'est noté ! Jusqu'à lors, j'ai pu suivre vos conseils et, ma foi, ça a été toujours de bons conseils, donc, je vais les écouter attentivement !" répond Fortimbras Sanglebouc.

Après trois quart d'heures de pause, les compagnons préparent leurs chevaux. Fortimbras vient les voir et leur dit :
- "Vous ne voulez pas rester ce midi pour manger le mouton qui devrait être prêt ?"
- "C'est fort aimable à vous mais nous devons, avant tout, nous consacrer à notre objectif qui est de nous rendre jusqu'à Hobbitebourg." explique Tirash.
- "D'accord ! Très bien ! Bon, soyez prudents... je sais qu'à Lagrenouillère, il y aura forcément un barrage." explique Fortimbras Sanglebouc.
- "Pensez-vous que nous le franchirons facilement ou ne serait-il pas de bon aloi que l'un des Hobbits de Bourg d'Eau nous accompagne pour faciliter nos déplacements ?" demande Tirash.
- "On a le laisser-passer de toute façon..." explique Selenia.
- "Oui, on a l'autorité du Shiriff." confirme Daëgon.
- "Mettez bien ça en avant alors !" conseille Fortimbras Sanglebouc.
- "Je crois que, de toute manière, nous ne passerons pas de toute façon à moins que l'on connaisse quelqu'un comme ici..." estime Daëgon.
- "C'est une belle chance de vous avoir revu ! Je ne sais pas si vous avez fait connaissance à Lagrenouillère. Je n'ai pas, pour habitude, d'aller par là-bas." indique Fortimbras Sanglebouc.
- "Disons que vous, on vous connait mais vous ne venez pas de là... Donc, on ne sait jamais..." indique Daëgon.
- "Après, j'ai bien hâte de retourner à Souche !!" annonce Fortimbras Sanglebouc.
- "Je dirais que l'on commence à connaître pas mal de Hobbits." indique Daëgon.
- "Et puis, ce n'est pas fini, on ramène des Hobbits de Metraith !" annonce Selenia.
- "D'ailleurs, tant qu'on y est, seriez-vous prêts à accueillir quelques familles hobbites à Souche ?" demande Tirash.
- "Ah mais bien sûr !" répond Fortimbras Sanglebouc.
- "Très bien ! Nous gardons cette information en tête." indique Tirash.
- "Parce que vous allez ramener du monde ?" demande Fortimbras Sanglebouc.
- "On a, déjà, ramené du monde mais ils sont à Bree pour l'instant étant donné les troubles en Comté." explique Daëgon.
- "D'accord, c'est une bonne nouvelle ça !" s'exclame Fortimbras Sanglebouc.
- "Bah oui, il faudra bien leur trouver un lieu d'accueil !" explique Daëgon.
- "On en a combien à ramener déjà ? Trois cents ?" demande Selenia.
- "En tout, je crois que c'est ça." confirme Tirash.
- "Trois cents !! Hé bien dis-donc !!" réagit Fortimbras Sanglebouc.
- "Disons que la communauté hobbite de Metraith ne se sent plus tellement à sa place là-bas. Les Hobbits aimeraient gagner des terres plus accueillantes." explique Tirash.
- "Oh mais là, évidemment !! Alors, à Souche, accueillir trois cents personnes, ça va être, peut-être, compliqué. Nous n'avons pas encore construit suffisamment de Smials pour ça. Est-ce qu'il y avait quelques Sanglebouc ?" demande Fortimbras Sanglebouc.
- "Dans toute cette communauté, il y avait quelques Sanglebouc, oui, c'est possible. Quoi qu'il en soit, nous saurons leur transmettre qu'ils sont les bienvenus chez vous. Nioul Sanglebouc, est-ce que ça vous dit quelque chose ?" annonce Tirash.
- "Nioul... Sanglebouc..." réfléchit Fortimbras Sanglebouc.
- "Un artiste des papilles !" ajoute Tirash.
- "Lui, il va rester à Metraith, je pense." indique Selenia.
- "Ah bah, oui ! Il est bien à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril." estime Daëgon.
- "Après, tous les villages pourront en accueillir."
- "Oui, il ne faudrait pas non plus que l'on vous envoie les trois cents d'un seul coup." indique Daëgon.
- "Disons que le souci que j’aurais, c'est que j'aurais du mal à les accueillir, nous n'avons pas forcément les habitations pour." explique Fortimbras Sanglebouc.
- "Oui, oui, c'est normal, il n'y a pas de soucis mais c'est bon de le savoir en tout cas." indique Daëgon.
- "Après, si vous arrivez à Hobbitebourg, enfin permettez-moi d'avoir quelques doutes mais si vous y arrivez, parlez-en aux Pâles" conseille Fortimbras Sanglebouc.
- "Oh Pâle, ça semble mieux que Thain..." indique Fánaviryan.
- "C'est une famille. Ce sont eux qui font en sorte que la Comté soit ce qu'elle est aujourd'hui..." explique Fortimbras Sanglebouc.
- "Bien ! Nous allons reprendre la route sur ces bonnes nouvelles en espérant parvenir à Lagrenouillère." annonce Tirash.
- "Et n'hésitez pas à choisir comme sergent celui qui a été notre interlocuteur." suggère Fánaviryan.

Puis les quatre compagnons vont remonter sur leur cheval et vont reprendre la route.

Session N°74

Le 09/11/2022

Le 03 de Mitan de l'An 1640 - 07:30 / 07:55 - Des Chasseurs chassés - D - F - S - T - Chasseur Tarma - Lieu : Vallée de l'Eaubelle - Grande Route de l'Est

Dans le courant de la matinée, après, environ deux heures de route, les compagnons vont entendre du bruit provenant du bord de la route. Fánaviryan lance à Zëbúth :
- "Ondo !" puis ralentit l'allure.

Ils entendent alors une clameur venant du nord-ouest bien au-delà de la route puis ils distinguent trois silhouettes qui font leur apparition des fourrés à une vingtaine de mètres d'eux. Les quatre compagnons observent attentivement dans cette direction et remarquent alors trois hommes qui courent dans leur direction. Au regard de leur attitude, ils semblent être en train de fuir. Ils ont, chacun, un bâton qu'ils ne tiennent pas d'une manière agressive.

Daëgon sort son arc et encoche une flèche, prêt à tirer. Fánaviryan pose sur son visage son masque de combat et avance son cheval pour se mettre en avant. Elle vérifie au sud de la route et constate aucun mouvement particulier. Selenia met sa main sur sa lance, sans toutefois, la brandir. Tirash se prépare à descendre de son cheval.

Les trois hommes continuent d'avancer et viennent au bord de la route non loin des quatre compagnons qui constatent que les bâtons qu'ils tiennent en main sont, plutôt, des épieux de chasse. Après quelques instants, Fánaviryan reconnait leurs habits et indique à ses compagnons qu'il doit s'agir de chasseurs de la famille Tarma. L'Elfe crie à ces trois hommes :
- "Arrêtez-vous Messieurs !!"

Les trois hommes ne semblent pas avoir entendu ou compris les propos de l'Elfe et ont continué d'avancer pour venir s'arrêter sur la route entre les chevaux de Fánaviryan et de Tirash tout en reprenant leur souffle. L'un d'entre eux annonce, essoufflé :
- "Excusez-nous. Il y a des gens qui nous veulent du mal."
- "Des gens ? Des Hobbits ?" demande Tirash.
- "Oui, oui !" répond l'homme.
- "Et ils sont loin d'ici ?" demande, de nouveau, Tirash.
- "Vous les entendez ?" indique l'homme en pointant du doigt la direction où se fait entendre la clameur qui se rapproche de la route.
- "Qu'est-ce vous avez fait ?" demande Tirash.
- "Rien... On ne comprend pas ce qu'ils nous veulent..." répond l'un des chasseurs Tarma.
- "Ils sont combien ?" demande Tirash.
- "Une dizaine ! Au moins une dizaine !! Peut-être une quinzaine ou une vingtaine... Ils sont comme fou !!" répond l'homme.
- "Et vous faisiez quoi par-là ??" demande Daëgon, son arc à la main.
- "On... On était en train de chasser..." répond l'homme.
- "Vous êtes un peu loin de chez vous, non ?" demande Fánaviryan.
- "Comment ça : "loin de chez nous" ??" demande l'homme.
- "Normalement, les Tarma résident plus au nord que je sache." indique Fánaviryan.

Tirash trouve que ces trois hommes manquent de sincérité dans leurs propos. L'homme du sud détecte dans leur attitude et leurs gestes des signes montrant un manque de franchise manifeste.

La discussion est interrompue par des silhouettes qui apparaissent au loin, plusieurs Hobbits courent dans la direction des compagnons. Tirash lance à ce moment :
- "Dites-nous ce que vous avez fait sinon nous ne pourrons rien faire pour vous !!"
- L'homme lève légèrement les mains en toute innocence et répond : "Je vous dis. On n'a rien fait..."
- "Et c'est quoi le sang sur votre épieu ?" demande Tirash.

Au même moment, des cris se font entendre des Hobbits :
- "À mort !! On va vous buter !! Tuez-les tous !!"

Tirash sort, alors, son épée tandis que Selenia sort le béret du Shiriff et s'avance au niveau de Fánaviryan tout en continuant de surveiller les trois chasseurs Tarma. Daëgon reste en arrière, son arc en main.

Les trois hommes reculent de quelques pas, se retrouvent à proximité du cheval de Tirash et ne semblent pas rassurés par l'arrivée massive de Hobbits.

Les Hobbits continuent de s'approcher. Ils sont dans des tenues de civils, pour la plupart, des habits de fermiers. Ils ont en main ou attachés à la ceinture un couteau, une serpe ou un outil pointu et possèdent tous une fronde dans une main et des grosses pierres dans l'autre. L'un d'entre eux monte sur un rocher situé non loin de la route, les autres vont venir se positionner en demi-cercle autour des compagnons.

Fánaviryan met alors la main sur son épée et annonce de vive voix en s'adressant principalement aux trois hommes :
- "Les armes au sol, genoux à terre pour ceux qui souhaitent la vie ! Les mains en l'air pour ceux qui renient la haine !"

Selenia tend alors le béret du Shiriff en l'air et annonce :
- "De par l'autorité du Sanglebouc, calmons-nous ! Qu'est-ce qui se passe ici ??"

Tirash profite de ce moment pour frapper l'un des hommes du plat de l'épée au niveau du crâne. Le chasseur Tarma ne s'attendait pas à cette attaque et prend de plein fouet la lame en travers du visage et se retrouve au sol complètement étourdi. Les deux autres hommes lâchent leurs épieux et se mettent à genoux au sol.

Deux hobbits vont se rapprocher l'un de l'autre et commencer à discuter à voix basse. Les autres surveillent attentivement les compagnons et les trois hommes. Ils tiennent tous leur fronde en main, certains l'agitant, prêts à envoyer, s'il le faut, une série de pierres. Daëgon pointe son arc en direction des trois chasseurs Tarma.

L'un des deux hobbits en discussion va pousser l'autre en avant qui va faire quelques pas en direction de Fánaviryan et Selenia puis va annoncer :
- "Heu... Heu... Vous êtes qui ???"
- "Nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate."
- L'autre Hobbit se rapproche du premier Hobbit et lui murmure quelques propos à l'oreille qui demande alors d'une voix hésitante : "Et qu'est-ce que vous faites avec le béret du Shiriff ??"
- "C'est lui qui nous l'a donné comme gage de sa confiance et de son autorité. Nous avons une mission à mener à bien à Lézeau et Hobbitebourg." répond solennellement Selenia.
- "Et... Et ces trois-là ?? Vous les connaissez ??" demande le Hobbit.
- "Ah non ! Pourquoi les poursuivez-vous ?" demande Selenia.
- "Ils ont tué nos bêtes." répond le Hobbit.
- "Ils ont tué vos bêtes ?" demande Selenia.
- "Oui ! Ils ont tué plusieurs moutons !!"
- Selenia se retourne vers les trois dont l'un est au sol inconscient.
- L'un des d'eux dit alors : "Ah non, non non ! On n'a rien fait !!" sans être, toutefois, très convaincant.
- "Ils sont à nous ! Ils sont à nous !! Heu... Heu... Attendez..." lance le Hobbit porte-parole tout en se tournant vers ses compagnons. Il recule et va discuter avec deux Hobbits.

Dans le même temps, plusieurs Hobbits vont discuter entre eux. Plus d'une minute va s'écouler ainsi. Les compagnons n'entendent pas les propos mais les Hobbits ne semblent pas d'accord sur leurs échanges. L'homme frappé la lame de Tirash se relève, il se touche la tête ne comprenant pas très bien ce qui lui est arrivé. Il s'écarte de Tirash et va rejoindre ses deux compagnons qui ne bougent pas au sol.

Le Hobbit, porte-parole, refait quelques pas et annonce :
- "Vous pouvez passer. Vous pouvez passer mais pas ces trois-là !"
- "Vous allez en faire quoi de ces trois-là ?" demande Selenia.
- "Ben comme ce qu'ils ont fait à nos bêtes !!" répond le Hobbit en colère.
- "Attendez ! Ils nous ont dit qu'ils étaient en chasse. Ils vous ont abîmé combien de bêtes ?" demande Fánaviryan.
- "Au moins six ! Au moins six moutons." répond le Hobbit.
- "Six bêtes ! Et pour les porter après, comment ils auraient fait ?" interroge Fánaviryan.
- "Bah !! Ce n'est pas pour les porter... C'est pour nous faire du mal qu'ils font ça !" explique le Hobbit.
- "Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?" demande Fánaviryan aux trois hommes.
- "Ah bah, heu... On a cru que c'était des sangliers..." annonce l'un d'entre eux.
- "De toute façon, si vous les tuez, vous n'obtiendrez jamais réparation pour vos six bêtes. Est-ce que le mieux, ça ne serait pas de les conduire au village le plus proche et de les mettre en prison et de les juger ou les garder comme preuve des exactions des humains envers la communauté des Hobbits ?" suggère Tirash.
- "Les gars, il faut que vous comptiez votre argent sur vous !" annonce Fánaviryan aux trois hommes puis elle se retourne vers les Hobbits et leur dit : "Messieurs les Hobbits, pour vos six bêtes, cela représente combien ?"
- "Oh bah, une belle somme !! Et puis, nous, les bêtes, on ne va pas pouvoir en racheter comme ça..." indique le Hobbit porte-parole.
- "Oui mais les moutons, vous allez pouvoir les manger en même temps et tondre la laine au passage, faire des peaux. Elles ne sont pas perdues totalement. À raison de six bêtes, dites-vous que dix-huit sous de cuivre devraient être un bon dédommagement." annonce Fánaviryan.
- "Fana, dix-huit sous de cuivre, ce n'est pas vraiment beaucoup..." suggère Tirash.
- Le Hobbit regarde l'Elfe avec une plus grande méfiance et lui dit : "Mais, tu es qui ? Pourquoi tu te caches ??"
- "Ah... Parce que je ne veux pas vous abimer les yeux." lance Fánaviryan.
- Selenia se tourne vers l'Elfe et lui dit : "Qu'est-ce que tu racontes ??"
- "Pour vous, c'est Dame Fánaviryan !" annonce Fánaviryan.
- "Je ne connais pas... Mais, nous, on ne peut pas les garder comme ça, on n'a pas de prison..." explique le Hobbit.
- "Il n'y en a pas à Bourg-d'Eau ?" demande Tirash.
- "Non."
- "Après, vous n'avez pas besoin d'une prison, une grange et une corde et puis, ils ne bougeront pas." explique Tirash.

Les deux Hobbits derrière le porte-parole lui font des signes ce qui l'amène à revenir derrière. Ils discutent entre eux pendant quelques secondes. Fánaviryan en profite pour se tourner vers les trois hommes et leur dit :
- "Bon vous avez combien d'argent sur vous les gaziers ??"
- "Non mais moi, je n'ai pas l'intention de payer pour les moutons..." réagit aussitôt Tirash.
- "Non mais je parle aux trois gars !!" répond Fánaviryan.
- "Sur nous, on n'a rien..." répond l'un des trois chasseurs.
- "Vous êtes mal barrés..." réagit Fánaviryan.
- "Vous n'allez quand même pas nous laisser à ces fous furieux quand même..." lance l'homme.
- "C'est la Comté ici. Ce sont les Hobbits qui décident, pas nous." indique Tirash.
- "Non !! C'est la terre des Tarma ici !!" lance fièrement le même homme.
- "Ah..." réagit Tirash puis ajoute en s'adressant aux Hobbits : "Messieurs les Hobbits, je pense, sincèrement, que ça serait une erreur que d'assassiner ces trois personnes dans le contexte actuel. Ça mettrait de l'huile sur le feu."

Le Hobbit porte-parole refait, de nouveau, quelques pas et annonce : "Oui, oui, c'est bon, on le prend. On va les mettre dans une grange."
- "Le mieux, si vous pouvez mais ça ferait de la route, ça serait de les ramener jusqu'au Pont des Arbalètes et laisser le Shiriff décider de leur sort." suggère Selenia.
- "Ça, ça serait une bonne idée !" réagit Tirash.
- "Ouais mais non, on va, plutôt, les amener à Bourg-d'Eau et puis on va les mettre dans une grange comme vous dites." indique le Hobbit.
- "Après, il faudra les nourrir..." indique Tirash.
- "Ouais, ouais, on va les nourrir, pas de soucis." répond le Hobbit.
- Selenia trouve le Hobbit pas du tout sincère dans ses propos et cache ses véritables intentions.
- "Vous les gardez dans la grange. On va avec vous jusqu'à Bourg-d'Eau et, à notre retour, on les récupère et on les enverra au Pont des Arbalètes nous-mêmes." annonce Selenia.
- "D'accord" indique, résigné, le Hobbit.

Le 03 de Mitan de l'An 1640 - 04:30 / 05:15 - Départ du Pont - D - F - S - T - Isidor Plume - Nobil Sanglebouc - Lieu : Pont des Arbalètes (Pont du Brandevin) - Pont

Au petit matin, les quatre compagnons se lèvent, chacun dans leur cellule. L'ambiance est calme et seule l'Elfe se lève du bon pied. Aucun hobbit ne surveille les lieux. Daëgon demande alors :
- "On a quelque chose à voir mes chers compagnons ou on peut aller au petit-déjeuner ?"
- "Petit-dej léger ou comme vous vous voulez... En tout cas, un petit-déjeuner à la mode hobbite. De toute manière, ça va nous caler, au moins, jusqu'à quatre heures de l'après-midi !" répond Fánaviryan.

Les quatre compagnons vont rejoindre la salle principale où trois Hobbits sont en train de manger. Les gardes habituels du fortin ne sont pas présents. Dès que les compagnons entrent, ils viennent installer plusieurs plats sur une table sans dire un mot puis retournent manger sur l'autre table.

En arrivant, Fánaviryan lance :
- "Bien le bonjour Messieurs Plume, peut-être ?"
- "Bonjour" répond l'un d'eux très discrètement.
- Un autre dit : "C'est là !" en montrant la table avec les plats servis.
- "Est-ce qu'il y a eu des évènements cette nuit que l'on aurait loupés ?" demande Fánaviryan.
- "Il ne s'est pas passé grand-chose..." marmonne l'un des Hobbits.
- "Je crois que c'est nous l'évènement..." répond Selenia.
- "Bien vu Selenia !" réagit Fánaviryan.
- "Vous sauriez nous dire où sont les chefs Nobil Sanglebouc et le sergent Isildor Plume ?" demande Fánaviryan.
- "Sur le pont..." répond, entre deux bouchées, le Hobbit.
- "Bien !"

Après le repas, les quatre compagnons quittent le fortin. Ils vont récupérer leurs chevaux. Selenia tente de mettre le béret du Shiriff sur sa tête mais celui-ci semble trop petit. Elle décide de le mettre dans son sac de voyage.

Ils s'installent sur leurs chevaux et quittent le village d'Arbalète. En passant non loin du pont pour reprendre la route de la Comté, ils aperçoivent Isildor Plume qui leur fait un geste pour les saluer. Le Shiriff va seulement les observer partir vers l'ouest en direction du village de Bourg-d'Eau.

Session N°73

Le 19/10/2022

Le 02 de Mitan de l'An 1640 - 19:30 / 19:35 - Chanson : Comment préparer une bonne potée aux choux - F - S - Lieu : Pont des Arbalètes (Pont du Brandevin) - Pont

(Refrain) Dans ma cuisine, y'a de la magie,
Pour concocter la meilleure potée aux choux, c'est facile.
Des légumes frais, une pincée d'amitié,
Voici la recette pour une journée ensoleillée.

(Couplet 1)
Dans ma cocotte en fonte, je mets de l'amour,
Des carottes, des pommes de terre, pour donner du velours.
Le chou bien vert, coupé en lamelles,
C'est le secret pour une potée qui étincelle.

(Refrain)
Dans ma cuisine, y'a de la magie,
Pour concocter la meilleure potée aux choux, c'est facile.
Des légumes frais, une pincée d'amitié,
Voici la recette pour une journée ensoleillée.

(Couplet 2)
Sur le feu doux, je laisse mijoter,
Les arômes se mêlent, je peux déjà imaginer.
Une pointe de sel, un soupçon de thym,
C'est la symphonie qui égaie mon matin.

(Pont)
Et quand vient le temps de servir à table,
Les sourires s'illuminent, c'est incontestable.
Chacun se sert, avec gourmandise,
La potée aux choux, c'est notre délice.

(Refrain)
Dans ma cuisine, y'a de la magie,
Pour concocter la meilleure potée aux choux, c'est facile.
Des légumes frais, une pincée d'amitié,
Voici la recette pour une journée ensoleillée.

(Fin)
Alors rejoignez-moi, dans cette joyeuse danse,
Autour d'une potée aux choux, pleine d'espérance.
Car le bonheur, c'est aussi simple que ça,
Une bonne potée et voilà, la vie est là !

Le 02 de Mitan de l'An 1640 - 19:15 / 22:45 - Rencontre avec le Shiriff - D - F - S - T - Equila Plume - Isidor Plume - Nobil Sanglebouc - Paulo Plume - Lieu : Pont des Arbalètes (Pont du Brandevin) - Pont

Les quatre compagnons reprennent la route et s'arrêtent quelques minutes plus tard. Chacun cherche de quoi signaler leurs intentions pacifiques, Tirash sort sa chemise blanche. Selenia indique alors :
- "Fánaviryan, tu vas passer devant, ce n'est pas un humain déjà !"
- "Oui et puis, peut-être, qu'ils se souviendront de toi en particulier le sergent Plume !" indique Tirash.
- "Je n'ai pas pris mon bouclier au cas où il y ait des flèches qui volent... mais bon ce n'est pas grave..." indique Fánaviryan.
- "On va de toute manière, rester à distance au début et puis, voir comment ça se passe... On va en parler à Isildor Plume !" propose Tirash.

Tirash descend de son cheval, sort sa dague et va couper une branche et y accroche sa chemise blanche. Il tend ensuite la branche à Fánaviryan en lui disant :
- "Tiens, je te donne la branche si tu acceptes de te mettre devant ?"
- "Oui, oui ! C'est parfait !!" confirme Fánaviryan qui récupère la branche et vient se placer devant ses trois compagnons.

Les quatre compagnons vont ainsi redescendre la vallée du Brandevin. Ils constatent que le campement des Hommes des rivières situé au nord du pont est vide. Les tentes ont été démontées et les embarcations sont parties. En cette fin de journée, aucune lumière ne montre une quelconque vie dans le campement.

Après une demi-heure de route, ils arrivent non loin du Pont des Arbalètes. Des lumières ont été disposées pour éclairer l'ensemble du pont, une grande chaîne traverse la largeur de l'édifice et bloque, ainsi, l'entrée. Une quinzaine de Hobbits s'agitent et semblent se mettre en position à l'approche des compagnons.

Fánaviryan brandit la branche de plus en plus haut pendant que ses trois compagnons avancent doucement, sans arme en main essayant d'être le plus calme possible. Elle réduit l'allure pour arriver au pas et arrête son cheval à cinquantaine de mètres du pont. L'agitation est bien présente à l'entrée du pont. Une quinzaine de Hobbits sont présents près de la chaîne qui bloque l'entrée du pont. D'autres Hobbits traversent le pont d'un bout à l'autre. Dix Hobbits ont l'arc en main, la flèche prête à être décochée et les cinq autres ont une fronde qui s'agite. Des cris se font alors entendre à plusieurs endroits :
- "HALTE !! HALTE !! NE BOUGEZ PLUS !! NE BOUGEZ PLUS !!"

La panique semble prendre les Hobbits qui sont présents, chacun crie dans une véritable cacophonie.

Fánaviryan brandit bien haut la branche ornée de la chemise blanche de Tirash et crie :
- "Ola la Compagnie !! Ola !! Veuillez quérir le sire Isildor !!"
- L'un des arches crie : "Allez-vous en ! Allez-vous en !! Vous n'avez rien à faire ici. On est chez nous !"
- "Ola ! Nous venons parlementer avec le commandant de ce pont ou tout plume nous reconnaissant."

Un Hobbit arrive à la hauteur des autres Hobbits avec un pas plus assuré, moins en panique que les autres et plusieurs archers viennent lui parler. Il porte un arc en main. Il semble avoir une autorité, il donne des ordres, désigne des Hobbits et des endroits où les Hobbits viennent se placer. Il vient se positionner au niveau de la chaîne, donne de nouvelles consignes qui semblent apaiser l'ardeur des gardes présents. Le Hobbit, Nobil Sanglebouc, prend alors la parole et lance avec assurance :
- "Qui êtes-vous ?"
- "Nous sommes la Compagnie de l'Aurore Écarlate et nous demandons audience !" répond Fánaviryan en descendant de son cheval puis se tourne vers ses compagnons et elle dit : "Faites comme moi les amis !"
- "Nous n'irons pas plus loin sans votre autorisation !" annonce Tirash en descendant de cheval suivi de Daëgon et Selenia.
- "Laissez vos armes sur vos chevaux !" lance Nobil Sanglebouc.

Fánaviryan prend son épée longue, s'écarte de quelques pas de la route, plante son épée au sol et passe le licol du cheval autour de la garde de l'épée. Les trois autres compagnons vont de l'autre côté de la route, attacher leur cheval aux branches solides d'un arbre. Fánaviryan effectue une tape amicale à Zëbúth puis lui murmure à l'oreille du cheval :
- "Oundoï, ouille, ouille, tu viens..."

Zëbúth semble réagir aux propos de l'Elfe en frappant le sol avec l'un de ses sabots en se tenant calmement. L'elfe avance alors d'un pas assuré. Tirash vient planter son épée non loin de celle de Fánaviryan. Après que les quatre compagnons ont avancé, Nobil Sanglebouc lève le bras et crie :
- "Ne bougez plus !!"

L'un des Hobbits vient alors à la hauteur de Nobil Sanglebouc et lui murmure quelques mots en regardant, à plusieurs reprises, les compagnons. Il désigne un Hobbit qui va traverser le pont en direction de l'autre rive. Nobil Sanglebouc reprend alors la parole :
- "Qu'est-ce que vous venez faire là ?"
- "Nous venons quérir information et autorisation après discussion pour traverser mais, en premier lieu pour ce soir, le gîte et le couvert afin que nous puissions échanger des différents évènements qui ont pu se produire par la Comté et bien au-delà." indique Fánaviryan.
- "Et sachez que nous sommes des amis des Hobbits." ajoute Tirash.
- "Cela se sait sur le pont." ajoute Fánaviryan.
- "Nous allons vite le savoir." indique Nobil Sanglebouc.

Fánaviryan se tourne vers Selenia et lui dit :
- "Selenia, on se fait une petite chanson ?"
- "On peut faire une chanson." lui répond la dunéenne.

Selenia prépare alors une chanson : "Comment préparer une bonne potée aux choux". L'inspiration de la dunéenne est bonne mais elle pousse trop dans les aigus. Fánaviryan tente de suivre l'inspiration de la dunéenne en apportant un ton plus juste. Les Hobbits sont surpris et perplexes par la prestation des deux femmes. Ils écoutent avec attention la recette proposée et le chant elfique mais les sonorités dissonantes de la dunéenne et le manque d'inspiration de l'elfe interrogent les Hobbits. La chanson va permettre de faire passer le temps et d'apaiser quelque peu, les tensions présentes.

Pendant ce temps, deux Hobbits traversent le pont et, en premier lieu, Equila Plume qui se précipite à proximité de Nobil. D'un pas plus assuré, Isildor Plume arrive après. Equila fait alors de grands gestes avec ses bras pour saluer les quatre compagnons. Il lève ensuite son pouce en direction de Nobil Sanglebouc avec un large sourire. Les compagnons vont, ensuite, reconnaître le second Hobbit, il s'agit d'Isildor Plume qui traverse le pont avec une certaine assure et fierté avec son arbalète en main. Il esquisse un léger sourire en arrivant à la chaîne puis va venir chuchoter quelques mots à Nobil Sanglebouc qui lève alors la main et crie en direction des quatre compagnons :
- "C'est bon ! Vous pouvez venir... Laissez vos chevaux là-bas."
- "Ah !!" réagit Fánaviryan.

Les quatre compagnons se dirigent alors vers le Pont des Arbalètes. Equila Plume vient se mettre à proximité de Fánaviryan et lui dit avec un large sourire :
- "Je suis content de te voir !!"
- "Moi aussi !! J'ai plein de choses à te raconter !! On a été jusqu'à la grande ville de Metraith !" répond Fánaviryan.
- "Oh !! Je ne connais pas mais ça a l'air bien !!" indique Equila Plume.
- "Ah ouais, ouais, je vais pouvoir te raconter mais là, il y a des choses très importantes qui se passent. Je crois que..." indique Fánaviryan.
- "Ah !! Equila !!" lance Isildor Plume en direction d'Equila puis indique aux quatre compagnons : "Je vous prie, venez, venez ! Je vous présente le Shiriff Sanglebouc !"
- "Bonjour Shiriff !" répondent Selenia et Tirash en direction de Nobil Sanglebouc.
- "Très honoré Shiriff !" répond Fánaviryan.
- "Bonjour, Nobil Sanglebouc, je suis le Shiriff du Quartier Est." annonce Nobil Sanglebouc.
- "On nous a conté beaucoup d'évènements sur lesquels vous avez dû intervenir et sur lesquels vous allez pouvoir nous éclairer." indique Fánaviryan.
- "Bien ! Venez par ici ?" indique Nobil Sanglebouc en s'adressant à Isildor Plume.
- "Oui, oui !! Ils connaissent..." répond Isildor Plume.

Les Hobbits s'écartent mais restent prudents et sont très méfiants vis-à-vis de Daëgon qui tente de garder une attitude très paisible, calme et détendue. Selenia et Tirash ne semblent pas attirés l'attention des Hobbits qui surveillent Daëgon et admirent les faits et gestes de l'Elfe, Fánaviryan.

Les quatre compagnons accompagnés d'Equila et Isildor Plume ainsi que Nobil Sanglebouc vont traverser le Pont du Brandevin pour rejoindre le fortin. En chemin, Fánaviryan va indiquer :
- "Je manque à tous mes devoirs, s'il vous plaît, Nobil, je vous présente mes compagnons qui sont Selenia."
- "Bonsoir !" répond Selenia.
- "Daëgon." annonce Fánaviryan.
- "Bonsoir !" répond Daëgon.
- "Et Tirash." annonce Fánaviryan.
- "Bonsoir !" répond Tirash.
- "Nous sommes frères d'aventure et sœurs de paix." annonce Fánaviryan.
- "Très bien ! Nous allons pouvoir en discuter au fortin." indique Nobil Sanglebouc.
- "S'il vous plaît, Nobil" demande Fánaviryan.
- "Nous pouvons y aller, sergent Plume !" lance Nobil Sanglebouc.
- "Bien sûr Shiriff !!" répond Isildor Plume.

Le Shiriff sort de son sac un béret avec une grande plume attachée, bien droite, qu'il met sur sa tête en prêtant attention de bien positionner ses cheveux. L'agitation est présente sur l'ensemble du pont où une trentaine de Hobbits surveillent les environs. Tous les Hobbits sont armés, quelques uns avec des arbalètes, un certain nombre avec des arcs et la majorité avec des frondes.

Dans le fortin, Paulo Plume est présent et offre un large sourire aux arrivants. Les quatre compagnons sont invités à s’asseoir autour de la table dans la pièce principale. Isildor et Nobil viennent également s’asseoir. Isildor indique à Equila et Paulo :
- "Sortez ! Sortez ! On a besoin de discuter."
- "À tout à l'heure !" lance Fánaviryan en direction de Paulo et Equila qui quitte la pièce.
- "Je suis assez surpris que vous veniez là." indique Nobil Sanglebouc.
- "Ah ! C'est mal nous connaître Shiriff. C'est dans les habitudes de la Compagnie de l'Aurore Écarlate d'apporter paix et calme et solutions pour retrouver la quiétude dans le temps." annonce Fánaviryan.
- "Et peut-on savoir ce qui vous amènent à venir ici ?" demande Nobil Sanglebouc.
- "Sir Isildor peut vous confirmer que nous avons eu l'occasion de passer plusieurs fois par ce pont car notre humble compagnie veut protéger les personnes c'est-à-dire les voyageurs et leurs effets. Nous avons pu accompagner un humain que vous connaissez, peut-être, heu... comment s'appelle-t-il déjà Isildor ?" demande Fánaviryan.
- "Le marchand Golasgil." répond Isildor Plume puis il s'adresse à Nobil Sanglebouc en chuchotant : "Vous savez celui pour les armes."
- Nobil hoche de la tête.
- "Et nous avons entendu parler de tous les tourments qui affligent la Comté en ce moment et nous venons aux nouvelles parce que nous avons, comme vous vous en doutez, quelques liens commerciaux qui nous lient à ce sire qui, malheureusement, nous avons eu une mauvaise rumeur qui venait de Lézeau à savoir qu'il y aurait drame." annonce Fánaviryan.
- "En effet... oui, des malheureux Hobbits ont été pendus par le Magistrat local qui n'a plus autorité. L'autorité de la Comté est à présent exercée par les Shiriffs." explique Nobil Sanglebouc.
- "Mais comme il se devait d'être signé au Mitan, j'ai entendu dire." indique Fánaviryan.
- "Disons qu'ils devaient continuer d'exercer autorité, répartis sur chaque Quartier. Comme nous avions déjà pris plus ou moins position sur nos postes. À présent, en plus de devoir gérer la sécurité, nous allons devoir gérer aussi les méfaits qui sont commis et les juger." annonce Nobil Sanglebouc.
- "Quelles affreuses tâches vous attendent..." indique Fánaviryan.
- "En effet, il se trouve que certains de vos semblables, souhaitent aujourd'hui déstabiliser notre pays." indique Nobil Sanglebouc en se tournant vers Daëgon et ajoute : "Mais nous y répondons farouchement !"
- "Et d'où c'est venu ce conflit ?" demande Daëgon.
- "Disons que lorsque ce vil Magistrat a pendu deux malheureux Hobbits, les habitants de Lézeau se sont révoltés." explique Nobil Sanglebouc.
- "Oui, effectivement, nous avons entendu parler de cette histoire." confirme Daëgon.
- "Sous quel chef accusation ont-ils été pendus ?" demande Tirash.
- "Je n'en sais pas eu plus. Je n'ai pas eu toutes les informations concernant ce drame. D'autres choses ont été à gérer. La famille Tarma a voulu envahir nos terres." explique Nobil Sanglebouc.
- "Évidemment !" réagit Tirash.
- "Nous avons répondu comme nous savons le faire à présent ! Depuis quelques années, nous savons nous organiser, nous aussi !!" lance Nobil Sanglebouc.
- "Vous avez le droit de défendre vos terres, ça, ce n'est pas le problème." indique Daëgon.
- "Et le droit de vous équiper surtout auprès de personnes bien choisies." indique Fánaviryan en lançant un clin d’œil bien appuyé à Isildor Plume.
- "Je viens tout juste d'apprendre que dans l'ouest, il y a eu de grosses échauffourées. On s'attendait à ce qu'ils attaquent par le nord mais ils passent par l'ouest." indique Nobil Sanglebouc.
- "Vous parlez de la famille Tarma ?" demande Tirash.
- "Oui, il semblerait. En tout cas, il y a eu des affrontements avec des humains." précise Nobil Sanglebouc.
- "Mais c'est folie que de faire couler le sang en Comté alors que nous avons pu voir les stèles sur les routes qui commençaient à s'ériger afin de permettre une paix durable." indique Fánaviryan.
- "La communauté humaine en décide autrement... Hé bien, tan pis pour eux..." annonce Nobil Sanglebouc.
- "J'ai l'impression que tout le monde s'énerve mais qu'il n'y a pas vraiment de raisons à cela..." analyse Daëgon.
- "Shiriff, je dois vous arrêter aimablement lorsque vous dites communauté humaine, veuillez croire que la Compagnie de l'Aurore Écarlate se veut au-delà de tout intérêt sur la Comté comme cette famille Tarma. Ce que je veux vous dire, c'est que vous êtes, j'imagine, responsable de ce qui se passe à Lézeau sur le quartier est ou Lézeau fait-il partie du quartier ouest ?" demande Fánaviryan.
- "Il s'agit du quartier ouest. Cela ne fait pas partie de mes prérogatives Lézeau même si, aujourd'hui, le cœur du problème se situe là-bas." précise Nobil Sanglebouc.
- "On nous a indiqué qu'il y avait eu un meurtre et c'est à cause de cela que les deux personnes ont été pendues. Vous n'avez pas entendu parler de ce meurtre ?" demande Daëgon.
- "Si, si, bien entendu." répond Nobil Sanglebouc.
- "Je ne dis pas que ce sont les coupables qui ont été pendus." précise Daëgon.
- "Pour l'heure, je n'en sais pas beaucoup plus. Je vous avouerai que l'on a eu d'autres choses à gérer." explique Nobil Sanglebouc.
- "Je comprends bien mais vous savez, comprendre le nœud du problème, c'est, peut-être, apporter une solution au problème." explique Daëgon.
- "Comprenez que maintenant les communautés humaines veulent se venger." indique Nobil Sanglebouc.
- "Oui mais c'est l'escalade. À continuer ainsi vous allez vous détruire l'un l'autre !! Et ce n'est pas forcément ce que vous voulez les uns et les autres." avertit Daëgon. - "Et qu'est-ce que vous nous proposez alors ?" demande Nobil Sanglebouc.
- "De comprendre ce qui s'est passé à l'origine." indique Daëgon.
- "Missionnez-nous vous qui êtes obligé de rester ici pour surveiller ce point stratégique, Vous pourriez, peut-être, nous donner missive nous permettant de traverser la Comté afin de nous présenter au Shiriff de l'ouest. Nous avions déjà rencontré le personnel de maître Golasgil dont faisait partie ces deux pauvres Hobbits pendus." propose Fánaviryan.
- "Mime et Rimon" précise Selenia.
- "Qu'avait appris à connaître Selenia. Cela nous facilitera, sans doute, la tâche pour mieux éclairer ce qui a pu se produire à tous les Hobbits et, peut-être et sans doute, réparer l'injustice de ce qui avait été reproché alors que ce n'était que de braves jardiniers, maîtres des parcs qui étaient, tout à fait, paisibles, nous le savons, et cela doit être su et dit et rapporté au Shiriff de l'ouest si vous nous le permettez." exprime Fánaviryan.
- "Alors vous ne verrez, sans doute, pas puisque j'ai appris que dans les prochains jours, les représentants de plusieurs villages vont se retrouver à Hobbitebourg." indique Nobil Sanglebouc.
- "Hé bien, nous serons prêts à aller jusque là-bas avec votre permission et votre sauf-conduit afin de faire état de toute nouvelle d'importance si cela peut ramener un peu de calme dans la Comté." explique Fánaviryan.
- "Par ailleurs, nous amèneront également l'information que la communauté humaine n'est pas aussi clairement hostile aux Hobbits. Nous arrivons de Bree où, malgré les rumeurs et malgré ce début de guerre, les deux communautés continuent à vivre en bon terme et ont fêté la première journée du Mitan dans de très bonnes conditions." indique Tirash.
- "Et cela nous permettrait également de faire savoir que ces troubles sont directement imputés à la famille Tarma afin que le Roi de l'Arthedain soit au fait et puisse défendre vos intérêts contre une famille revancharde." indique Fánaviryan.
- "Peut-être, peut-être... Hum... Soit, soit..." réfléchit Nobil Sanglebouc.
- "Je pense que nous avons la neutralité qui incombe à ce genre d'actions et de missions si je puis me permettre." ajoute Fánaviryan avec un léger sourire.
- "Comme mes amis l'ont dit, nous étions en affaire avec Golasgil et notamment, il me semble, que Minas Malloth souhaitait acheter le blé de la Comté par l'intermédiaire de Golasgil et, comme nous étions en affaire avec lui, nous sommes là pour voir où en sont ses affaires et si nous pouvons reprendre une partie de ces affaires-là. Donc nous sommes aussi là pour voir où en sont les affaires de Golasgil à ce jour et qui plus est, pour être encore dans nos affaires, nous avons prévu de ramener plusieurs dizaines de Hobbits de Metraith en Comté mais, pour le moment, c'est impossible car les routes sont fermées. Donc, c'est pour ça que nous avons intérêt à essayer de voir comment nous pouvons essayer d'apaiser ce conflit le plus vite possible." explique Selenia.
- Nobil et Isildor ne semblent pas être informés des affaires de Golasgil et de l'affaire du blé mais, le Shiriff du quartier est réagi aux derniers propos de la dunéenne en demandant : "Et ces Hobbits sont où à l'heure actuelle ?"
- "À Metraith." répond Selenia.
- "À Bree." répond Tirash.
- "Enfin, il y en a à Bree mais nous avons prévu d'aller en rechercher d'autres à Metraith par la suite." explique Selenia.
- "Nous avions amené une délégation afin de préparer l'arrivée de leur famille et de prévenir leurs proches que, par notre intervention, nous allions pouvoir les convoyer afin de leur faire éviter les dangers dû aux Orques et rôdeurs et autres périls sur ces routes." explique Fánaviryan.
- "Et pourquoi vous faites ça ?" demande Nobil Sanglebouc.
- "En réalité ce qui se passe, c'est que nous avons, depuis quelques mois, bien sympathisé avec la communauté hobbite que ce soit à Bree, que ce soit ici lorsque nous sommes passés au Pont des Arbalètes, à Souche. Nous apprécions votre côté bon-vivant, l'accueil qui a été fait à chaque fois et en nous rendant à Metraith, nous avons constaté que la communauté hobbite de Metraith était fort malheureuse et nous nous sommes dit qu'ils seraient heureux de rejoindre la Comté ce qui a été le cas et nous avons donc négocié avec les autorités de Metraith et avec les Hobbits, bien entendu, le convoyage d'une grande majorité de la population de Hobbits de Metraith vers la Comté et nous souhaitions discuter avec les autorités de la Comté pour savoir s'ils étaient les bienvenus, si vous étiez prêts à accueillir toutes ces personnes qui ne demandent qu'à vivre pacifiquement et à travailler en compagnie de leurs paires." explique Tirash.
- "Hé bien, les autorités actuelles de la Comté sont tous et toutes en route vers Hobbitebourg." annonce Nobil Sanglebouc.
- "Ce qui permettrait de faire d'une pierre deux coups !" réagit Tirash.
- "Puisqu'ils ont prévu de se réunir pour discuter de la marche à suivre concernant les évènements qui se déroulent actuellement." explique Nobil Sanglebouc.
- "Hé bien, cela tombe à point nommé avec votre aval, nous pourrions, peut-être, réussir." indique Fánaviryan.
- "En effet, tous ces arguments jouent en votre faveur, je l'avoue. Je ne peux que vous concédez le fait que vous puissiez traverser avec mon accord." indique Nobil Sanglebouc qui pose sur la table son béret et le dirige vers les compagnons.
- "Mais cela est votre couvre-chef..." questionne Fánaviryan.
- "De Shiriff... Si vous l'avez avec vous, cela veut dire que vous avez l'autorisation du Shiriff du Quartier Est de vous déplacer." répond Nobil Sanglebouc.
- "D'accord..." confirme Daëgon.
- Fánaviryan se lève les bras légèrement écartés en s'abaissant : "Mais vous nous honorez Shiriff de votre confiance !" lance Fánaviryan.
- Nobil lève la main et dit : "Nullement, nullement. Il est temps aujourd'hui, en effet, comme vous avez pu le dire, tenter d'apaiser le conflit actuel même si j'ai des doutes que vous puissiez apaiser quoique ce soit aujourd'hui, mais on ne sait jamais..."
- "Il faut toujours essayer." indique Daëgon.
- "Bien sûr ! Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues ici. Je ne vous cache pas qu'il n'est pas, normalement, autorisé à ce que vous puissiez accéder à Hobbitebourg. Les deux dirigeants de la Comté y seront présents." explique Nobil Sanglebouc.
- "Et vous disiez dans les prochains jours. Avez-vous une précision à nous apporter ?" demande Fánaviryan.
- "Normalement, la réunion principale doit se tenir le premier de Cerveth." indique Nobil Sanglebouc.
- "D'accord. Oh ! Ils nous restent deux jours... À Lagrenouillère, on prendra qu'un plat à emporter. Parce que la dernière fois, on était resté deux ou trois heures quand même assis. C'était bon mais..." propose Fánaviryan.
- "Heu... Je ne suis pas sûr que l'on soit, on va peut-être essayer de faire le trajet direct et éviter la population pour éviter les problèmes." suggère Tirash. - "Oui, c'est ça !" confirme Selenia.
- "Qu'en pensez-vous Shiriff ? Quel genre d'accueil pouvons attendre malgré la présence de votre béret ?" demande Tirash.
- "Aujourd'hui, dans les villages, disons que certains font du zèle et tout dépend des réactions, des évènements qui se déroulent. Pour l'instant, nous n'avons pas subi trop de coups. Je n'ai pas sentiment que, pour l'instant, la famille Tarma a déployé toutes ses troupes dans la région. Les quelques incursions qu'ils ont pu faire, on les a mis en déroute mais il n'est pas dit qu'à un moment donné, ils réagissent plus violemment. On n'a quelques résidents locaux qui prennent les armes." répond Nobil Sanglebouc.
- "Concernant notre tenue. Pensez-vous qu'il faille que nous nous changions ou nous pouvons rester vêtus ainsi à nos couleurs ?" demande Tirash.
- "Déjà ce ne sont pas les couleurs de la famille Tarma... Déjà, c'est une bonne chose. Arriver par ici, les couleurs de la famille Wesmin, c'est de quelle région de l'Arthedain que vous portez les couleurs ?" demande Nobil Sanglebouc.
- "De Metraith." répond Tirash.
- "Ah ! D'accord ! Ah oui... Je ne suis pas sûr que beaucoup de monde vous reconnaissent en vos couleurs, les couleurs de Metraith." explique Nobil Sanglebouc.
- "Non bien sûr." confirme Tirash.
- "Est-ce que vous nous autorisez à mettre en avant Selenia arborant votre couvre-chef ?" demande Fánaviryan. - "Oui, oui... Après, je pense que ça méritera que vous puissiez vous expliquer auprès de chaque autorité locale." indique Nobil Sanglebouc.
- "Tout à fait, tout à fait..." confirme Fánaviryan.
- "J'imagine que vous ne pouvez pas vous défaire de l'un de vos hommes pour qu'il nous accompagne ?" demande Tirash.
- "Non !" répond Nobil Sanglebouc.
- "À moins qu'Isildor aurait quelqu'un en qui il puisse avoir toute confiance ?" suggère Fánaviryan.
- Isildor regarde Nobil qui semble être réticent à la proposition de l'Elfe et répond : "Je suis vraiment désolé mais non... Mais pour ce soir, on peut vous accueillir ici comme la dernière fois." puis regarde, de nouveau, le Shiriff qui ne semble réticent à cette nouvelle proposition et ajoute : "Je vais faire en sorte que vos chevaux et matériel soit ramené ici."
- "Et si vous pouvez les faire traverser le pont, nous les reprendrons dès l'aurore demain matin afin d'arriver au plus tôt pour aboutir à nos missions." propose Fánaviryan.

Nobil Sanglebouc va rejoindre les Hobbits sur le pont. Les quatre compagnons vont s'occuper de leurs chevaux avant de regagner le fortin du pont pour y passer la soirée qui va être calme. Les gardes ne sont pas à la fête surtout en la présence du Shiriff, Nobil Sanglebouc. Le pont va être éclairé pendant toute la nuit avec de nombreux tours de garde.

Le 02 de Mitan de l'An 1640 - 18:05 / 19:15 - Négociations pour entrer en Comté - D - F - S - T - Belegorn - Fantassin de l'Arthedain - Lieu : Nan Tùrath - Grande Route de l'Est

Le fantassin lève la main et crie :
- "Halte ! Qui va là ?"

Fánaviryan chuchote à Selenia :
- "Ouh... Il ne doit pas être bon en Héraldique celui-là pour nous poser cette question. C'est, quand même, visible..."
- "De quoi tu parles ??" répond Selenia.
- "De nos couleurs... Elles disent qui on est !" explique Fánaviryan.

Puis Daëgon fait quelques pas de plus et annonce :
- "Nous sommes la Compagnie de l'Aurore Écarlate."
- "Vous venez d'où ?" demande le fantassin.
- "Bree." répond Daëgon.
- "Et vous allez où comme ça ?"
- "Nous allons en Comté pour savoir ce qu'il se passe des troubles actuels et nous avons un ami qui, semble-t-il, est mort et nous aimerions savoir ce qu'il s'est passé et, peut-être, assister à ses funérailles si ce n'est déjà fait." explique Daëgon.
- "Vous savez ce qui se passe en Comté en ce moment ?" demande le fantassin.
- "Oui ! Mais c'est un ami qui est mort et pour nous, c'est important de savoir ce qui s'est passé et comme je vous le dit, d'assister à ses funérailles à moins que ça soit déjà fait." explique Daëgon.
- "Vous savez, en ce moment, en effet, de ce que l'on dit, il y en plusieurs qui sont morts."
- "C'est possible. Après, nous avons entendu des rumeurs de troubles mais nous ne savons pas exactement ce qui se passe..." indique Daëgon.
- "Que savez-vous de ce qui se passe là-bas ?" demande Tirash.
- Le fantassin se raidit un peu puis répond : "Je ne suis pas autorisé à vous donner des éléments mais ce ne sont pas les couleurs de Bree, ça ??"
- "Non, effectivement... Nous pouvons être de Bree et orner d'autres couleurs... C'est quoi le problème ?" demande Daëgon.
- "On doit faire en sorte qu'il n'y ait pas de troubles supplémentaires dans la Comté. On évite que les voyageurs puissent entrer. De toute manière" explique le fantassin en pointant du doigt la direction du Pont des Arbalètes, "Vous ne passerez pas là-bas !"
- "Le Pont des Arbalètes, est-il tenu par les Hobbits ou pour les Humains ?" demande Tirash.
- "Par les Hobbits..." répond le fantassin.
- "Et tu veux que l'on parie que l'on ne passe pas ? On est la Compagnie de l'Aurore Écarlate, on n'est pas des branquignols non plus..." annonce Daëgon.
- "Je ne vous connais pas..." répond le fantassin.
- "Certes, mais moi non plus d'ailleurs... mais nous sommes habitués dans la région. Nous avons nos entrées. On ne va pas en terrain inconnu. On sait très bien où on va. Et, encore une fois, notre ami est mort. Donc, on aimerait bien savoir ce qui s'est passé. Quelle autorité vous donne le droit de bloquer le passage exactement ?" demande Daëgon.
- "Le Roi de l'Arthedain !" répond le fantassin.
- "Le Roi de l'Arthedain lui-même ??" réagit Daëgon.
- "Ouais..."
- "Non, non. Cela a été fait sous son sceau mais c'est quelqu'un d'autre." explique Daëgon.
- "Oui, c'est mon lieutenant qui m'a ordonné de faire en sorte que personne ne passe et n'aille en Comté." explique le Fantassin.
- "Et pour quelle raison ?" demande Daëgon.
- "Hé bien, pour éviter qu'il y a ait des troubles supplémentaires." répond le fantassin.
- "J'ai l'impression que vous générez bien déjà les troubles. En tout cas, nous ne sommes pas là pour générer des troubles. On est là pour apaiser la situation à la limite, si on peut. Je ne comprends pas bien votre raisonnement." indique Daëgon.
- "Sachant que de toute manière, c'est à nos risques et périls." ajoute Tirash.
- "Oui, c'est ça. Si les Hobbits sont des mangeurs d'hommes et qu'ils veulent nous manger, ils le feront mais j'ai des doutes là-dessus..." ironise Daëgon.
- "Hum... Hum... Bougez pas, je vais chercher mon supérieur." indique le fantassin en faisant un signe à trois fantassins pour qu'ils viennent bloquer la route.

Puis l'homme se dirige vers le campement. Pendant ce temps, les compagnons peuvent observer la vallée du Brandevin vers le Pont des Arbalètes. À cette distance, ils peuvent remarquer que le pont est animé, de nombreuses personnes semblent être présentes.

Tirash propose à ses compagnons de reculer de quelques pas et indique :
- "Est-ce que vous pensez que l'on peut mentionner le nom de Golasgil ?"
- "Disons que je n'ai pas mentionné le nom mais, effectivement, c'est un peu l'idée de savoir comment il est mort et nous aimerions déjà savoir si la rumeur est vraie ou pas et savoir ce qui s'est passé." explique Daëgon.
- "Et aussi s'enquérir des nouvelles du Magistrat Cerfblanc qui était son voisin." ajoute Fánaviryan.
- "Ouais alors..." réagit Daëgon.
- "C'est un nom qui pourrait faire réagir." suggère Fánaviryan.
- "Golasgil et Cerfblanc, ça peut, peut-être, aidé à avoir des noms qui nous ouvrent le passage." suggère Tirash.
- "Je ne sais pas... Oui, peut-être..." répond Daëgon.
- "La question est de savoir, est-ce que l'on s'autorise à les mentionner ?" demande Tirash.
- "Après, moi, je pense que l'on y va pour savoir ce qui s'est passé avec Golasgil. Déjà, dire la vérité et être franc, on ne pourra pas le reprocher après, on va dire. Après, je ne sais pas quels sont leurs enjeux là-haut. Il me semble bien de se présenter comme ça parce que c'est notre objectif premier." indique Daëgon.
- "Dans ces cas-là, il faut qu'on le dise et puis dire que l'on a des intérêts économiques aussi à défendre pour savoir si ce cher Golasgil est toujours de ce monde ou pas." annonce Tirash.
- "Moi, j'évoquerais même par rapport à Cerfblanc le fait qu'il nous avait fait déjà proposition d'embauche pour aller enquêter sur la disparition et pour ces troubles, il allait certainement avoir besoin de personnes fiables et indépendantes de toute influence en ces troubles." suggère Fánaviryan.
- "On peut tenter, après, je me méfie du Magistrat mais bon..." indique Daëgon.
- "Oui ! Effectivement, je me méfie aussi du Magistrat." ajoute Tirash.
- "Oui, oui ! Mais c'est une déclaration sur l'honneur !" précise Fánaviryan.
- "Je comprends bien par rapport à la troupe, ça peut faire son effet." indique Daëgon.
- "Voilà !" réagit Fánaviryan.
- "Et puis, on ne peut pas trop dire que l'on est amis avec les Hobbits mais que l'on a des rapports commerciaux avec plusieurs villages et que l'on serait, plutôt, en sécurité vis-à-vis des Hobbits." expose Selenia.
- "Oui, jusqu'à maintenant, on a eu des rapports amicaux avec les Hobbits mais notre devoir va, avant tout à la communauté humaine bien sûr..." suggère Tirash.

Quelques instants plus tard, le premier fantassin revient avec un autre soldat que les compagnons vont vite reconnaître, Belegorn, un lieutenant de l'armée qu'ils avaient croisé avec Golasgil lors du premier soir du voyage. Il semble reconnaître, au moins, Daëgon et dit :
- "Tiens, tiens, tiens... Mais je vois que vous revenez par ici... Bien, le bonsoir !"
- "Bonsoir !" répond Selenia.
- "Salut !" répond Daëgon.
- "Alors, comme ça vous voulez risquer votre vie ??" demande Beregol après avoir incliné la tête en direction de Daëgon.
- "Risquez notre vie ?? Mais c'est des Hobbits !!" réagit Daëgon.
- "Ils sont nombreux, de plus en plus nombreux..." indique Beregol.
- "Oui, certes !!" réagit Daëgon en souriant puis indique "Après, on les connaît un petit peu parce qu'on est passé plusieurs fois par là et si tu veux, ce qui nous importe, c'est que l'on a eu des rumeurs comme quoi un marchand qui s'appelle Golasgil est mort sauf que l'on était en affaire avec lui et que l'on aimerait bien vérifier la rumeur déjà, et si c'est avéré, de comprendre ce qui s'est passé." explique Daëgon.
- "Ce n'était pas celui qui était avec vous la dernière fois ?" demande Beregol.
- "Oui ! Il était avec nous la dernière fois, oui." confirme Daëgon.
- "D'accord !"
- "Mais est-ce que tu peux nous expliquer ce qui se passe en fait. On a eu des échos à Bree mais qu'est-ce qui s'est passé ici ?" demande Daëgon.
- "Venez par là, descendez de cheval et suivez moi." indique Beregol.

Il se dirige vers le campement. Il désigne deux fantassins et leur dit :
- "Allez vous occuper des quatre chevaux pendant que l'on va discuter. Et grouillez-vous les merdeux !!"

Les quatre compagnons sont invités dans une tente située dans le campement de l'armée. Un lit, une table, un siège, deux bancs et quelques tabourets et des affaires éparpillées sont installées. Il sort d'une caisse, une bouteille d'eau de vie, recherche quelques verres et sert à chacun de l'alcool. Belegorn boit cul sec l'eau de vie, s'en sert un deuxième verre et va s'installer sur un siège puis indique :
- "Je vous prie, asseyez-vous et buvez un coup ! À la santé du Roi !"
- "À la santé du Roi !" lancent les quatre compagnons.
- "On vient tout juste d'arriver là." explique Belegorn.
- "Oui, en contrôle." indique Daëgon.
- "Oui ! En évitant qu'il y ait des débordements de ce côté-ci de l'Arthedain. En ce moment, c'est plutôt dans le nord qu'il se passe des troubles. À priori, des informations que j'ai eu, dans certains villages, les communautés humaines ont fui." explique Belegorn.
- "D'accord." indique Daëgon.
- "Voire, à priori, il y a même eu une tentative d'incursions de troupes des Tarma qui sont repartis la queue entre les jambes !!" annonce Belegorn.
- "Ah bon ??" réagit Daëgon.
- "Ils ont été battus par les Hobbits ?" demande Tirash.
- "Ouais !!" répond Belegorn.
- "Ah... C'est la honte !!" réagit Daëgon.
- "Disons qu'ils se faufilent dans les fourrées, balancent des cailloux, partent ailleurs, vous balancent, de nouveau, d'autres cailloux. Quand tu en prends un dans l’œil, puis un autre dans le crâne, ça ne fait pas du bien." explique Belegorn.
- "Je comprends bien mais les Tarma, ils doivent être un peu ridicule, là sur le coup..." annonce Daëgon.
- "Ils sont, surtout, pas contents." indique Belegorn.
- "Je suppose mais ça vient du fait, surtout, qu'ils ont été ridicules surtout. Et tu sais pour quelle raison tout cela se passe en fait ?" demande Daëgon.
- "Moi, je n'en sais pas beaucoup plus pour l'instant." répond Belegorn.
- "Jusqu'à maintenant, ça se passait bien entre les Hobbits et les Humains. Ils vivaient bien ensemble. Ils n'y avaient pas de conflits." estime Daëgon.
- "Hum... Hum..." réagit Belegorn.
- "Bon, on est bien d'accord qu'il peut y avoir des histoires mais, quand même." indique Daëgon.
- "Il y avait quand même de temps en temps des petites frictions par ci par là. L'équilibre était précaire." analyse Belegorn.
- "Tu ne sais pas ce qui a déclenché le conflit actuel ?" demande Daëgon.
- "Dans le sud de la Comté, ça semble plutôt calme, pour l'instant. La guerre est surtout dans le nord. Là, à priori, des dernières informations que j'ai eu, il y a un petit village où il y aurait eu de grosses échauffourées." explique Belegorn.
- "C'est quel village ?" demande Tirash.
- "Gamwich." répond Belegorn.
- "C'est un village à la frontière ?" demande Daëgon.
- "Oui, du nord ouest. En ce moment, on recueille plutôt des réfugiés de la communauté humaine qui nous parlent de pendaisons." explique Belegorn.
- "Mais ça ne ressemble pas du tout à ce que je connais des Hobbits." indique Daëgon.
- "Disons qu'il y a des représailles des deux côtés." explique Belegorn.
- "Oui ! J'ai l'impression que c'est parti en cacahuète et j'aimerais bien savoir qu'est-ce qui a déclenché cela." explique Daëgon.
- "Pfff... On ne sait pas trop... Il semblerait que ça ne vienne pas de la frontière. Aucune information n'indique que les Tarma ont lancé une offensive directement. On sent, quand même, qu'ils sont partis pour reprendre le contrôle de certaines terres." explique Belegorn.
- "Oui, j'imagine..." réagit Daëgon.
- "Sauf qu'en face, à priori, ils se sont préparés à un affrontement. Ils sont armés ce qui n'a pas été anticipé. Je ne sais pas comment cela se fait qu'ils soient autant armés. À priori, de ce que l'on raconte, ils ont de nombreuses arcs, et même des arbalètes." indique Belegorn.
- "Des arbalètes !!" réagit Tirash.
- "Ça veut donc dire qu'ils se sont équipés auprès des Nains..." suggère Belegorn.
- "Oui, sûrement..." ajoute Daëgon.
- "Et on ne sait pas trop comment... Toujours est-il que là, c'est dangereux de s'aventurer là-bas." indique Belegorn.
- "Oui, il y a une espèce de tension anti-humaine, c'est ça ?" demande Daëgon.
- "À priori, des deux côtés." répond Belegorn.
- "Si on va dans la Comté, les Hobbits vont chercher à chasser les Humains." suggère Daëgon.
- "Moi, je serais toi, Daëgon, j'éviterais d'aller me balader en Comté en ce moment. C'est d'ailleurs pour cela qu'on bloque la frontière pour éviter, d'une part, que les Tarma passent par ici. Ils s'attendent moins à ce que les Tarma viennent par ici. Après, vous verrez, il y a du monde sur le Pont du Brandevin." indique Belegorn.
- "Oui, on connaît un peu le Pont des Arbalètes, honnêtement, je ne pense pas qu'ils vont bloquer le passage. On va prendre contact et voir ce qui s'y passe. C'était un petit ça l'idée." indique Daëgon.
- "Quand même, pour vous resituer les choses, hier, il y a un cavalier qui ne nous a pas écouté, il a foncé vers le Pont des Arbalètes. Il s'est pris une volée de flèches et l'ont balancé, ensuite, dans le Brandevin !" raconte Belegorn.
- "Effectivement..." réagit Daëgon.
- "Voilà, moi, je te connais. Je sais que vous n'allez pas foutre le bordel là-bas, mais, franchement, je serais vous, je retourne à Bree." conseille Belegorn.
- "Ce cavalier, il est allé comme un fou vers le pont ou il a essayé de se présenter ?" demande Tirash.
- "Il y est allé comme un malade !!" répond Belegorn.
- "Ah oui !! Disons que nous, on ne compte pas forcer le passage. L'idée est de se rapprocher du pont et de s'essayer de s'approcher en sachant que l'on connaît une ou deux des personnes qui sont sur le pont." explique Tirash.
- "Nous, si on peut apaiser la tension, on le fera, soyons clair. On n'est pas là pour mettre de l'huile sur le feu. Il y a déjà assez de problèmes comme ça." explique Daëgon.
- "Écoute, les ordres sont de faire en sorte que les troubles n'augmentent pas. Si vous me garantissez que vous n'allez pas augmenter les tensions." propose Belegorn.
- "Si on peut apaiser la tension, on le fera ! C'est clair ! Après, on n'est, peut-être, pas en mesure de le faire. On essayera, au moins." annonce Daëgon.
- "À ce moment-là, il faut y aller maintenant parce que là, d'ici trois-quart d'heure, la nuit va commencer à tomber donc. Moi, je vous aurais prévenu." indique Belegorn. - "De toute façon, on le fait en pleine responsabilité." annonce Daëgon.
- "Donc si vous garantissez que vous n'allez pas créer de troubles supplémentaires, moi, je vous laisse passer." annonce Belegorn.
- "Nous ne sommes pas du tout pour que la Comté s'embrase. Ce n'est pas bon pour le commerce tout ça !" explique Daëgon.
- "Oui, oui, je sais bien que tu n'as jamais été un proche de la famille Tarma donc je ne me fais pas de soucis." indique Belegorn.
- "Donc si tu nous autorises, nous, on essaye d'aller là-bas et puis de voir ce que l'on peut faire pour comprendre et apaiser la situation. Après, je ne te garantie pas que l'on y arrive mais on va essayer." propose Daëgon.
- "De toute façon, nous ne sommes pas très loin." indique Belegorn.
- "Oui, c'est ça ! De toute façon, s'ils ne veulent pas nous laisser passer, on n'ira pas, on ne va pas forcer le passage. Donc, on se tient au courant." indique Daëgon.
- "Si vous voulez y aller, pas de soucis, pas de soucis. Je vous aurais prévenu." indique Belegorn en se levant.

Le lieutenant Belegorn raccompagne les quatre compagnons vers la route où leurs quatre chevaux les attendent. Les fantassins semblent réticents à ouvrir la voie vers la Comté mais Belegorn sur un ton agacé leur dit :
- "Non mais laissez-les passer !! Ne faites pas de zèle vous là !!"

Session N°72

Le 12/10/2022

Le 02 de Mitan de l'An 1640 - 06:00 / 18:05 - Voyage vers la Comté - D - F - S - T - Fantassin de l'Arthedain - Lieu : Nan Tùrath - Grande Route de l'Est

Au petit matin, seul Daëgon est en pleine forme, content de reprendre la route. Avant de partir, Fánaviryan évoque un point :
- "Que pensez-vous de voyager avec les tabards de la famille Wesmin afin d'être identifiés en tant que Compagnie de l'Aurore Ecarlate ?" demande Fánaviryan.
- "Moi, je veux bien ! Au moins, on ne pourra pas passer pour des brigands. On affiche directement qui on est ! Et on pourra toujours les enlever si on voit que c'est mieux." répond Tirash.

Les trois membres de la famille Wesmin vont laisser leur écu dans leur chambre. Fánaviryan va également laisser son épée bâtarde pour privilégier l'épée longue de la famille Wesmin.

Chacun rassemble ses affaires, Fánaviryan va monter Zëbúth, Selenia Baragouin. Daëgon va passer en revue les six chevaux venus de Metraith et va en sélectionner deux qui lui paraissent les plus frais et plus aguerris pour être montés. Tirash et Daëgon vont alors les monter.

Les portes de la ville de Bree sont ouvertes. Un calme règne dans le village, les derniers fêtards viennent tout juste de s'endormir près du Champ Clos. Dehors, le temps est clément, un soleil radieux illumine les champs du pays de Bree lorsque les compagnons quittent le village.

Ils vont croiser plusieurs paysans en partance pour les champs ou au travail. Après quelques temps, les champs laissent place à la prairie avec, au sud, les collines du Tyrn Gorthad. Les premières pauses permettent aux quatre voyageurs d'apaiser les premières douleurs du fessier, de reposer les chevaux et de profiter du beau temps. La route emprunte une série de petites collines. Ils vont ainsi quitter le Pays de Bree pour rejoindre l'Arthedain et la région que l'on appelle le Pays du Roi ou Nan Tùrath.

En fin de matinée, ils vont apercevoir au sud la Vieille Forêt qui ne va pas quitter le paysage pendant le reste du voyage qui va se dérouler sans incidents. La région est sauvage, sans voyageurs.

Vers dix-huit heures, peu de temps avant d'arrivée sur les rives du Brandevin, au bas d'une colline, ils aperçoivent un attroupement qui bloque la route. Les compagnons s'arrêtent et observent le haut de la colline. Les bannières et les silhouettes présentes permettent d'estimer qu'il s'agit des troupes de l'armée de l'Arthedain. Daëgon confirme cette intuition en observant attentivement les symboles sur les étendards. Tirash prend la parole :
- "Je pense qu'il faut que l'on aille les voir. Et puis si on décide de passer discrètement, il sera toujours temps de faire demi-tour et puis, essayez de les contourner." suggère Tirash.
- "Ouais !!" réagit Fánaviryan.
- "Surtout si tu connais quelqu'un là-bas Daëgon, ça peut, peut-être, aider aussi." suggère Tirash.
- "Oui, on verra bien..." indique Daëgon.
- "Avec un peu de chance, les sergents que tu connaissais, sont devenus capitaines..." estime Fánaviryan.
- "Oui, on va bien voir..." indique Daëgon.
- "Nous sommes identifiables, nous sommes en mission. Ils vont vouloir dire que tout est bloqué mais, bon, on est assez grand pour se protéger. Et puis, nous ne sommes pas là pour faire des problèmes. On est là pour escorter et extraire des humains ! Tirash, tu pourras, peut-être, essayer de faire valoir le fait que l'on est là pour extraire des personnes de certains rangs d'un danger imminent auprès des Hobbits." propose Fánaviryan.
- "Oui, c'est juste que si on dit ça, ils vont nous demander qui ? Et si on dit Golasgil, à priori, il est un peu impliqué dans le truc, ils vont, peut-être, nous dire qu'il est mort et qu'il faut faire demi-tour." analyse Tirash.
- "On trouvera toujours quelque chose à pagayer avec Cerfblanc, le Magistrat." suggère Fánaviryan.
- "Bon, on y va !" propose Tirash.

Les quatre compagnons remettent les chevaux en mouvement. Fánaviryan se met en arrière et sort son masque de combat en disant :
- "Je me mets en arrière avec mon masque de combat pour ne pas susciter l'interrogation d'une elfe !"
- "Pourrais-tu enlever ton masque de combat, Fana !" lance Tirash.
- "Moi, je souhaite éviter le fait que l'on repère que je suis une elfe." répond Fánaviryan.
- "Là, tu marques quelque chose d'étrange aussi." indique Daëgon.
- "Ouais, tu es un peu agressive dans ton attitude." évoque Tirash.
- "Ouais mais je me mets en arrière..." ajoute Fánaviryan.
- "Et puis, une elfe, au contraire, c'est une personne neutre, ce n’est ni humain, ni hobbit, ça peut-être pas mal aussi." évoque Tirash.
- "Ah oui, d'accord..." répond Fánaviryan en rangeant dans son sac le masque de combat.

Daëgon se met en avant avec son cheval et rapproche du sommet de la colline où un campement a été installé avec des tentes, quelques foyers, des bannières et des postes de garde. L'un des soldats, équipé d'une lance, lève la main lorsque les quatre compagnons approchent.

Le 01 de Mitan de l'An 1640 - 18:00 / 22:30 - Soirée du Mitan - D - F - S - T - Holly - Sidonie Sangle - Tod - Lieu : Bree - Champ Clos

Vers dix-huit heures, les quatre compagnons se retrouvent à la maison. Ils proposent à Sidonie de les accompagner au Champ Clos pour le Mitan. L'ambiance sur place est agréable, populaire, de la musique, des danses, du vin et de la bière. Ils vont y croiser la plupart des Hobbits de Metraith qui sont venus se détendre mais également les locaux. Ils peuvent constater que l'ambiance entre les deux communautés est bonne. Les Hobbits de Metraith restent, toutefois, en retrait, sans doute, qu'ils n'ont plus l'habitude de partager des temps de convivialité avec les communautés humaines.

Lors de la soirée, les compagnons vont croiser la plupart des personnalités de Bree. Ils vont discuter avec eux, boire quelques bières, payer quelques tournées et passer du bon temps. Tirash va même réaliser quelques pas de danse. Ils vont se voir offrir aussi quelques verres en particulier avec Tod et Holly, contents de les retrouver. Les quatre compagnons vont ainsi dépenser chacun deux pièces d'argent dans la soirée et revenir à la maison vers vingt-deux heures contents de leur soirée. Daëgon a bien profité de sa soirée, a pu discuter avec de jeunes filles attirées par la belle allure du Dùnedain. Pour une soirée, Selenia a oublié les douleurs et prend du plaisir. Tirash est resté en retrait, soucieux du voyage du lendemain.

Le 01 de Mitan de l'An 1640 - 17:15 / 18:00 - Commandes au Forgeron - F - Bernard Moussu - Lieu : Bree - Forge de Bernard

Fánaviryan s'élance à descendre la colline de Bree et retrouve Tirash dans l'échoppe d'Alad Sarek en pleine discussion sur le prix des selles. Tirash, surpris, lance :
- "Ah, Fana, tu es de retour de Staddle."
- "Oui, j'ai pu voir Imir Boisfougère et j'ai géré le prix des chevaux en diminuant à six." explique Fánaviryan
- "C'est parfait !"
- "Il nous faudrait quatre selles pour demain. Imir n'en avait pas..."
- "C'est bon, Fana ! Alad va nous trouver quatre selles, un peu usées, mais qui vont nous permettre de voyager." explique Tirash.
- "Très bien, Tirash, je te laisse, je vais aller voir Nanard La Massue !!" annonce Fánaviryan en quittant la bâtisse d'Alad Sarek.

Elle remonte la colline pour récupérer le fer nain et va, ensuite, rejoindre la forge de Bernard Moussu, le forgeron en train de battre le fer. L'Elfe lui dit :
- "Bonjour Bernard !"
- "Bonjour Dame Fánaviryan ! Comment allez-vous ?"
- "Oh ! Très bien ! Je viens d'aller voir Imir Boisfougère à Staddle pour une commande de chevaux, six ! Il viendra te voir pour les six ferrages de nos futurs chevaux. Je voulais te dire que j'ai récupéré 15 kilos d'acier nain à Metraith pour avoir une base de travail pour nos futurs projets. Tu pourras utiliser cet acier pour mes prochaines commandes."
- "Oh de l'acier nain !! Si vous le souhaitez, je peux obtenir de l'acier ou du fer auprès de mes fournisseurs dans les mines de l'Arthedain."
- "Non, ce n'est pas nécessaire. Je vais bientôt me rendre aux mines de Khazad-Dûm !"
- "La qualité des métaux sera bien meilleure à Khazad-Dûm qu'auprès de mes fournisseurs arthadan..."
- "Je n'en doute pas !!" répond Fánaviryan.

L'Elfe pose alors sur une table les barres de métal de fer nain et ajoute :
- "J'envisage de faire des renforts sur un chariot pour qu'il puisse être blindé pour un voyage prévu dans trois mois. Est-ce que tu pourrais utiliser le fer pour travailler dessus ?"
- "Hum... Vous avez le chariot et les plans de ce qui est envisagé ? En sachant que j'ai du travail à côté. Je ne peux vous garantir d'avoir le temps pour finir cette commande dans le temps prévu..."
- "Il faudrait faire des rivets pour des plaques que l'on pourrait fixer sur les rebords du chariot pour remonter les plaques et avec un système de crochets ou rivets avec un mécanisme qui permette de se mettre rapidement en défense sur les côtés. Je pourrais venir t'aider pour cette tâche pour finaliser les plaques.

Le 01 de Mitan de l'An 1640 - 15:30 / 17:15 - Rencontre avec les Artisans - T - Alad Sarek - Emrenrich - Lieu : Bree - Rues

Tirash va descendre en ville, laissant ses deux compagnons s'occuper du jardin. Il compte acheter des selles et de la nourriture pour, au moins une semaine, des rations de piste. Il va rencontrer Emrenrich, un chasseur local qui prépare de bonnes rations de piste pour lui et ses trois compagnons. L'homme du sud va débourser 50 pièces d'argent pour les quatre paquets de rations qu'Emrenrich va livrer le soir à la maison de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate.

Tirash va voir Alad Sarek, un fameux artisan de Bree, bourrelier / sellier. L'artisan ne semble pas déborder dans son échoppe. Tirash prend de ses nouvelles, entretien pendant une dizaine de minutes la discussion évoquant les évènements en Comté. Il finit par confier qu'ils vont s'y rendre en urgence pour évaluer le danger sur place. Alad est très intéressé par les évènements et Tirash va, au fur et à mesure exprimer ses besoins. L'artisan va s'impliquer et lui trouver quatre selles d'équitation, les étriers, les harnais et mors pour la somme de quinze écus d'or.

Le 01 de Mitan de l'An 1640 - 15:00 / 17:15 - L'Elfe chez l'éleveur de chevaux - F - Imir Boisfougère - Lieu : Staddle - Elevage d'Imir

Pendant ce temps, Fánaviryan va aisément chevaucher Zëbúth jusqu'à Staddle malgré le fait que l'Elfe ne possède pas le matériel adapté pour monter l'animal. Elle s'accroche fièrement au crin du cheval et arrive faire corps avec Zëbúth qui s'adapte aux ordres de Fánaviryan.

L'Elfe arrive vers seize heures aux environs de Staddle et va directement se rendre au domaine d'Imir Boisfougère l'éleveur de chevaux.

Fánaviryan n'a pas trop de mal à trouver Imir qui s'occupe de ses chevaux. Il fait un grand geste de la main en voyant l'elfe montée sur le beau cheval du domaine et lance :
- "Ah ! Imir !! Comment allez-vous ? Monsieur Boisfougère !"
- "Bah ça va !! J'allais bientôt partir pour Bree pour les fêtes !!" annonce Imir Boisfougère avec un accent très prononcé.
- "Ah oui ! Oui, ça va être une belle soirée ce soir." indique Fánaviryan.
- "Ouais, ouais !!"
- "Cela ne va pas être la seule."
- "Bah oui." répond Imir Boisfougère.
- "Je suis contente de vous attraper avant que vous partiez. Je venais vous voir parce que j'imagine que vous avez commencé un peu le débourrage de quelques-uns des chevaux dont nous avions parlé ?" demande Fánaviryan.
- "Pas encore, pas encore... On n'en est pas encore là mais bon, ne vous inquiétez pas, ça serait prêt à temps."
- "Bon, parce que là, on est de passage et on doit repartir demain assez rapidement et je venais voir si vous aviez dans vos chevaux des coursiers et surtout vous donnez quand même un gage de notre confiance sur l'élevage des chevaux à savoir que je crains que nous risquions de réduire à six le nombre de montures qu'il nous faudrait..." annonce Fánaviryan.
- "Ah bon ??" réagit Imir Boisfougère.
- "Oui..."
- "Ah ce n'est plus douze ?" demande Imir Boisfougère, surpris et légèrement furieux.
- "Hé non... Non, non. C'est toute une aventure qu'il faudrait que je vous raconte, mais, on ne vous a, peut-être, pas dit mais on est revenu avec des attelages de Metraith que le Seigneur de là-bas nous a prêté pour nos affaires." explique Fánaviryan.
- "Ah bah, tant mieux pour vous..."
- "Voilà ! Et donc, on ne voulait pas vous donner trop de travail sachant que l'on était court en temps. Au moins, vous pouviez choisir six bons chevaux. Bon, évidemment, par rapport à la somme que l'on avait prévu, même si ça la divise par deux, ce que j'apporte comme écus d'or devrait vous permettre d'être assez content." indique Fánaviryan en tendant la bourse à Imir Boisfougère.
- L'homme prend la bourse, la soupèse et dit : "Il y a combien là-dedans ??"
- "Il y a soixante bonnes pièces pour bien avancer !"
- "soixante ?? Ah mais c'est de l'or ça !!".
- "Hé oui ! C'est des gros achats quand même..." explique Fánaviryan.
- Imir Boisfougère regarde les écus d'or et dit : "Oh mais moi, je n'ai pas l'habitude de toutes ces pièces... D'habitude, c'est de la pièce et pas des écus mais bon..."
- "Ah mais vous savez avec une comme ça, ça vaut vingt des petites donc ça en fait de la bière !!"
- "Vous ne pensez, quand même, pas que je vais boire tout ça !!"
- "Ah non ! non, non... C'est aussi pour vous équiper, pour améliorer un peu votre ferme et pour faire en sorte d'avoir les meilleurs chevaux aussi." explique Fánaviryan.
- "Hum..."
- "Ah, je vous vois enquiquiné..." indique Fánaviryan.
- "Disons que, moi, j'ai travaillé pour qu'il y ait douze chevaux qui soient prêts dans trois mois..." exprime Imir Boisfougère.
- "Oui ! J'entends bien... Mais vous me disiez que vous n'en étiez pas arrivé à les débourrer..."
- "Non, non, c'est sûr..." répond Imir Boisfougère en soupesant la bourse et ajoute : "Vous n'allez pas me faire le même coup dans un mois, hein ??"
- "Ah non ! Non, non... Non, non, c'est six, là, sont fermes et définitifs ! Là, ça représente, quand même, déjà, le prix d'un et demi, presque deux de petit gabarit..." explique Fánaviryan.
- "Parce que c'est du bon cheval que je vais vous préparer. Ce n'est pas de la petite bête vendue au marché !! Si vous avez besoin de tirer des chariots, vous allez voir !!"
- "Et du bien lourd, oui !! Effectivement... Aussi costaud que celui-là ?" demande Fánaviryan en mettant sa main sur Zëbúth.
- "Ah bah, oui, alors, celui-là, c'était vraiment exceptionnel !"
- "Oui ! Et j'en suis fier, vous voyez comment je suis à l'aise avec lui."
- "Ouais, ouais !!" répond Imir Boisfougère en venant s'approcher de Zëbúth et ajoute : "Celui-là, c'est une belle bête. J'en suis bien fier !"
- "Et oui ! Et c'est pour ça que je voulais vous demander si, par hasard, deux coursiers, par contre. Ça, c'était la question que je me posais et combien ça coûte ?" demande Fánaviryan.
- "Des coursiers ??" demande Imir Boisfougère.
- "Ah oui !"
- "Et ça serait en plus des six chevaux que vous m'avez commandé ?" demande Imir Boisfougère.
- "Ça serait à voir si, justement, vous les aviez. Sinon, nous pouvons les trouver ailleurs. Je ne vous mets pas de pression..." indique Fánaviryan.
- "Comment ça, vous pouvez les trouver ailleurs ??" demande Imir Boisfougère.
- "Comme je vous disais, on revient de Metraith avec trois chariots et on part en Comté. On doit, encore, aller dans le Nord..." explique Fánaviryan.
- "Oh ben dis donc, vous voyez vous !!"
- "Ah oui, en ce moment, c'est le Mitan, le monde est tout feu, tout flamme !!"
- "Là, en ce moment, il me faudrait quelques semaines pour vous préparer ça."
- "Ah non, c'était, juste, deux à disposition. Comme je vous le disais, on part demain." explique Fánaviryan.
- "Pour demain ? Ah bah, non..."
- "Et oui... Hé bien non... Et ça aurait coûté combien quand même ? Dites-moi, par curiosité afin que l'on puisse mettre quelques pièces de côté." demande Fánaviryan.
- "Il faut compter, au moins, mille deux cents..." répond Imir Boisfougère.
- "Merci Imir pour l'information ! Tirash viendra négocier ou vous le verrez, peut-être, ce soir. Ne vous inquiétez pas, on va se débrouiller avec deux autres mais bon, comme vous voyez, on ne vous oublie pas..."
- "Oui ! Je prends les écus déjà !! Et puis on verra pour le reste. Et vous repassez quand par ici ?" demande Imir Boisfougère.
- "Olala !! Pas avant deux semaines, je pense..." répond Fánaviryan.
- "Ça serait bien qu'il y ait un deuxième versement."
- "Oui ! Là, ils nous restent à vous donner trois fois ça. Pour la prochaine fois que l'on repasse, je vous redonnerais l'équivalent et on arrivera à la moitié. Et pour terminer, quand vous nous donnerez les chevaux, on vous donnera le double de ce que je viens de vous donner aujourd'hui." explique Fánaviryan.
- "Ça me va !"
- "C'est clair !"
- "Très bien !"
- "Bon !" répond Fánaviryan. Imir Boisfougère tend alors la main vers l'Elfe perchée sur son cheval qui ajoute : "Ce n'est pas tous les jours que vous faites une bonne affaire avec une grande Elfe !!"
- "Très bien ! Bon, ma p'tite dame... J'ai du boulot qui m'attend." indique Imir Boisfougère.
- "Monsieur Piedfougère..."
- "Non, moi, c'est Boisfougère. Sinon, il faut aller voir le maire Piedbruyère !"
- "Oui, oui... C'est ma tête de bois qui ne fonctionne pas bien..."
- "Ah !! Ah !! Ah !!"
- "Partez de bon pied ! Je vous offrirai une bière ce soir." propose Fánaviryan.
- "C'est noté ma p'tite dame !"
- "Allez Zëbúth, il faut que l'on y retourne !!" lance Fánaviryan en prenant le crin de son cheval puis se ravise, se tourne vers Imir Boisfougère et lui dit : "Au fait, vous avez de la sellerie ou il faut que l'on aille voir l'un de vos collègues ?"
- "Oh bah oui, allez voir Alad Sarek à Bree. On lui refourgue tout ce qui nous sert plus. Vous trouverez ça avec lui. Moi, je ne garde pas !"
- "Oui, oui, il remet en état. Vous avez la vôtre, chacun de vos gars a la leur. Je comprends, c'est personnel. Sinon, je vous aurais pris deux vieilles... Il n'y a pas de soucis. Je ne vais pas vous défaire de ce que vous avez."
- "Moi, je vends des chevaux, c'est tout ! Si vous voulez autre chose, ce n'est pas moi qu'il faut voir..."
- "Non mais vous avez su me dire qui il fallait aller voir." indique Fánaviryan.
- "Quand même !! C'est la moindre des choses..."
- "Vous pensez à quelqu'un d'autre qu'il faudrait que je voie ?" demande Fánaviryan.
- "Pour ?"
- "Pour les ferrer ? Est-ce que vous les aurez ferrés avec Bernard La Massue par hasard ?" demande Fánaviryan.
- "Le gars Moussu ?"
- "Oui, oui !"
- "Oui, oui ! Il est bien lui !"
- "C'est vu, c'est compris dans le prix, ça ?" demande Fánaviryan.
- "Comment ça, c'est compris dans le prix ?" demande Imir Boisfougère.
- "Bah, vous nous les fournissez prêts à partir !"
- "Bah, tu es bien gentille ma p'tite dame mais je vous fais déjà un bon prix..." explique Imir Boisfougère.
- "Ah !! On vous en prend six même. Vous pouvez faire un effort." explique calmement Fánaviryan.
- Imir Boisfougère réfléchit quelques minutes et dit : "Vous m'êtes bien gentille ma p'tite dame. Bon, je vais voir ça avec Bernard !"
- "Et comme ça, au moins, vous pourrez facilement lui mettre une ou deux de ces pièces qui sont de trop, que je viens de vous donner et ça fait marcher le commerce ! Il sera content." explique Fánaviryan.
- "Ouais, ouais, ouais..." répond Imir Boisfougère qui réfléchit quelques instants puis ajoute : "Bon, je n'ai pas l'habitude d'avoir souvent des Elfes ici, donc, si c'est vous qui revenez, c'est d'accord !"
- "Ah mais ça sera avec plaisir !! Je vous rapporterai la deuxième bourse." annonce Fánaviryan.
- "Très bien ! C'est noté comme ça !"
- "Bon, on ne se retape pas dans la main mais... C'est dit !"
- "Non mais..." indique Imir Boisfougère en crachant par terre et ajoute : "Ça, c'est noté !"
- Fánaviryan tente, maladroitement, de cracher du haut de son cheval et annonce : "Bon, je file comme le vent !!".

L'Elfe attrape la crinière de Zëbúth, le fait cabrer, glisse légèrement du dos du cheval, se rattrape de justesse et arrive à manœuvrer sa monture pour qu'elle se retourne et puisse repartir vers Bree.

Elle revient à la maison à Bree peu après seize heures trente. Elle constate que Daëgon et Selenia sont toujours à aménager le futur jardin. Puis dans la maison, Sidonie indique que :
- "Tirash est parti en ville pour acheter des provisions pour le voyage et des selles et harnais pour les chevaux."
- "Ah très bien, merci Sidonie ! Je vais aller rejoindre dans ce cas. A tout à l'heure !"
- "À tout à l'heure, dame Fánaviryan..."

Le 01 de Mitan de l'An 1640 - 14:55 / 17:30 - Jardinage à la Maison - D - S - Lieu : Bree - Maison de la CAE

Pendant ce temps, Selenia va s'occuper avec Daëgon des alentours de la maison, préparer un coin pour un futur jardin botanique. Elle envisage d'avoir un carré de jardin pour ses herbes médicinales. Elle va demander à Daëgon de récupérer des planches et ils vont, tous les deux, en installer au sol pour couvrir les mauvaises herbes, enlever quelques cailloux et grosses pierres.

Tirash va venir observer Selenia et Daëgon qui sont en train de préparer le jardin et indique :
- "Je suis allé voir Evguénia mais elle n'était pas prête. Elle me donnera des nouvelles plus tard et elle est charmante... enfin, ce n'est pas mon style... mais elle est charmante !

Le 01 de Mitan de l'An 1640 - 14:50 / 15:30 - Rencontre d'Evguenia - T - Evguénia - Lieu : Bree - Maison d'Evguénia

Tirash se décide à aller voir Evguénia pour éclaircir la demande d'Oget. Il se rend non loin de la maison de la Compagnie, dans une jolie demeure, assez simple, sobre, quelques parterres de fleurs décorent l'entrée de la maison qui est située à flanc de colline. Tirash frappe à la porte. Plusieurs secondes s'écoulent. Il frappe à nouveau. Une voix féminine se fait entendre et répond : "Oui, j'arrive". Une petite minute plus tard, une charmante femme vient ouvrir la porte habillée d'une robe noire très simple quelques broderies aux manches et aux jambes. Tirash reconnait Evguénia qu'il avait rencontré lors de sa visite des voisins au début du mois, lors de leur arrivée dans la maison. Elle semble reconnaitre Tirash et lui dit :
- "Ah bonjour ! Oui, c'est pourquoi ?"
- Tirash sourit et répond : "Bonjour, Nous voici de retour à Bree même si nous repartons dès demain. Ces dernières semaines, j'ai eu l'occasion de rencontrer une de vos connaissances. Il s'agit de Maître Oget à Metraith. Nous nous sommes rendus mutuellement service et avons développé une relation de confiance. Comme je lui dois toujours une faveur et que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate est établie à Bree, il m'a proposé de venir vous voir afin de s'acquitter de la dette qu'il a envers vous. Auriez-vous un instant à m'accorder afin que nous puissions en discuter ?"
- "Entrez, je vous en prie..." répond Evguénia.

Elle ouvre la porte en grand, laisse entrer Tirash dans un petit couloir puis le dirige dans un salon dont la fenêtre donne sur la rue. L'intérieur est très sobre, peu de décorations, une table avec quatre chaises, un peu plus loin, trois fauteuils sont disposés autour d'une table basse. Elle propose à Tirash de s'assoir et elle vient s'installer en face de lui. Elle ne semble pas inquiète par la présence de l'homme du sud chez elle et présente un sourire charmant. Puis elle reprend la parole :
- "Ah mais je me souviens de vous ! Vous étiez venu vous présenter le mois dernier. Oui, ça me revient maintenant. Donc, Monsieur Oget vous a indiqué de venir me voir pour que vous vous acquittiez de sa dette. Que vous a-t-il dit de plus ?"
- "Simplement que j'étais libre d'accepter votre proposition ou de la refuser. Auquel cas, il resterait votre débiteur et moi le sien."
- Elle réfléchit quelques instants. Son sourire courtois s'efface au profit d'un visage sérieux en pleine réflexion puis elle se lève, reprend son charmant sourire et dit : "Je vous remercie Monsieur Tirash ! Pour tout vous dire, je ne m'attendais pas à une réponse de Monsieur Oget dès maintenant et je n'avais donc pas anticipé la contrepartie... J'entends que vous ne vous êtes pas engagé de manière irréfléchie dans cet engagement et c'est une sage décision. Je reviendrais vers vous plus tard. Je ne peux, actuellement, répondre à la dette de Monsieur Oget."
- "À vrai dire, c'est la réponse que j'attendais de votre part. La précipitation n'est jamais une bonne chose. Cependant puisque je pars en Comté demain, et comme les temps sont un peu trouble, j'ai jugé qu'il serait bon de vous informer de ces évolutions au plus tôt, si à tout hasard vos affaires avaient à voir avec la Comté. Sachez que je peux également bénéficier du soutien de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate au besoin."
- Elle a une très légère réaction sur son visage et dans son attitude, peut-être de la surprise, mais ne répond rien et invite Tirash dans le couloir de la porte d'entrée.

Avant qu'Evguénia ouvre la porte, Tirash reprend la parole :
- "Vous comptez participer à la fête ce soir au Champ Clos ? La vérité, c'est que je n'ai pas connaissance des habitudes de Bree, des coutumes, des danses et je serai ravi d'être accompagné dans cette découverte. Ce serait aussi l'occasion pour vous de mieux me connaître et de savoir ce que vous pouvez me confier."
- "Je vous remercie, Monsieur Tirash, pour cette proposition mais ma santé est fragile. J'espère avoir l'occasion de vous faire découvrir nos coutumes locales." Elle ouvre la porte et conclut : "Bonne journée"
- "Bonne fin de journée à vous également et à bientôt donc. Si besoin vous pouvez laisser un message à Sidonie, une Hobbite qui s'occupera de notre maison pendant notre absence."

Tirash retourne alors vers sa maison tandis qu'Evguénia referme la porte de la sienne.

Le 01 de Mitan de l'An 1640 - 14:20 / 15:00 - Retour à la Maison - D - F - S - T - Sidonie Sangle - Lieu : Bree - Maison de la CAE

En rentrant, Tirash indique à ses compagnons :
- "Vous avez vu mes chers compagnons, j'ai prévu de ranger mes affaires dans la petite pièce à l'étage."
- "Oui, pour ma part, je me suis installé dans la chambre d'à côté pour surveiller les allers et venues de l'étage."

Tirash va prendre, ensuite, quelques minutes pour fumer une pipe et faire la liste des priorités pendant que ses compagnons vont préparer leurs affaires pour le voyage.

Puis les quatre compagnons vont s'entretenir avec Sidonie qui a fait chauffer de l'eau. Les quatre compagnons vont s'assoir dans l'herbe, à l'entrée de la maison afin de profiter du soleil et Selenia va demander :
- "Sidonie, est-ce que tu souhaites rester à long terme chez nous à s'occuper de notre maison ?"
- "Qu'est-ce que tu entends par long terme ?" demande Tirash.
- "C'est de savoir si dans trois semaines, à notre retour, si ça se passe mieux en Comté, que les incidents sont terminés, est-ce que Sidonie va retourner en Comté ou est-ce qu'elle envisage de rester chez nous ?" explique Selenia.
- "Je ne souhaite pas, pour l'instant, retourner en Comté et encore moins à Lézeau." explique Sidonie.
- "Et par la suite ?" demande Selenia.
- "Je ne sais pas vraiment... Je souhaite rester chez vous le temps que vous alliez en Comté. Je vais m'occuper de la maison !! Vous pouvez compter sur moi." annonce Sidonie.
- "Et à notre retour, qu'est-ce que tu comptes faire ? Tu voudrais travailler pour nous ensuite ?" demande Selenia.
- "Je... je ne sais pas trop encore..." répond Sidonie.
- "Nous devrions être de retour d'ici moins de trois semaines." explique Selenia.
- "Ne vous inquiétez pas, je vais pouvoir rester ici, m'occuper de la maison !" indique Sidonie.
- "Est-ce que vous vous sentez, pendant notre absence, de commencer à chercher quelques meubles, une grande table, par exemple, du mobilier simple pour aménager notre intérieur notamment un lit dans votre chambre pour commencer, peut-être, des petites choses comme ça." propose Tirash.
- "Je peux essayer de voir ça. Après, je ne connais pas encore les gens ici. Je vais, sans doute, mettre un peu de temps mais je devrais pouvoir y arriver." explique Sidonie.
- "Il faudrait aller voir Irvy qui vit à Archet et lui demander s'il peut vendre du bois pour l'hiver, le coût de ce bois et s'il fait des meubles ou s'il connait quelqu'un qui en fait." demande Selenia.
- "D'accord ! Irvy... à Archet..." se répète Sidonie à haute voix. - "Oui, Irvy à Archet ! C'est un bûcheron" explique Selenia.
- "D'accord !" répond Sidonie tout en continuant à se mémoriser le nom d'Irvy.
- "Si vous ne vous sentez pas à la hauteur, il n'y a pas de problèmes. Il vaut mieux nous le dire." conseille Tirash.
- "Non, non" répond Sidonie avec un petit sourire qui semble exprimer le contentement de la Hobbite à relever le défi.
- "Est-ce que vous avez des nouvelles de Gelse ?" demande Selenia.
- "Non, pas vraiment. Vous savez depuis l'assassinat de Golasgil." explique Sidonie.
- "Il aurait été tué quand ?" demande Selenia.
- "Hum... Hum..." réfléchit Sidonie puis indique "C'est dans la nuit du 17 au 18 de Norui que ça se serait passé. Mes deux cousins ont été pendu deux jours plus tard, le 20 de Norui. La dernière fois que j'ai vu Gelse, c'était le 23 puisque je suis partie de Lézeau ce jour-là. Elle était, aussi, très affectée par ce qui s'était passé. Elle préférait rester sur place et était prête à défendre le peuple vis-à-vis de ce qui se passait."
- "Merci Sidonie ! Bon, je vais aller préparer le jardin pour notre retour de la Comté." annonce Selenia.
- "Je vais t'aider, Selenia !" indique Daëgon.
- "Et les patates ?" demande Tirash.
- "Oui, oui, je sais mais, pour l'instant, nous n'avons pas d'outils pour les buter." explique Selenia.
- "Je vais aller voir Irmy Boisfougère à Staddle pour le versement d'un acompte pour les douze chevaux que l'on a commandé." explique Fánaviryan.
- "Dis-moi Fana, tu crois que l'on ne pourrait pas monter les chevaux que l'on a utilisé pour revenir de Metraith ?" propose Tirash.
- "Hum... Hum... Oui mais ça immobilise les chariots s'ils ont besoin." indique Fánaviryan.
- "S'ils ont vraiment de besoin de déplacer les chariots, de toute façon, ça ne sera pas hors de Bree. Donc, ils pourront toujours emprunter des chevaux pour déplacer les chariots de 500 mètres. Et surtout, il faudrait que l'on aille acheter des selles !" indique Tirash.
- "Oui, en effet !" réagit Fánaviryan.
- "Il faut aller voir un sellier en ville !" annonce Tirash.
- "Je vais aller voir Imir Boisfougère à Staddle et je pense qu'il faudrait diminuer la commande de douze comme on avait prévu à six parce que l'on a déjà trois chariots et ça nous fait six chevaux prêts pour les chariots que l'on a commandé en plus, celui de Metraith et ceux que l'on a commandé à Bree." expose Fánaviryan.
- "En tout cas, quoi qu'il en soit, ta remarque de diminuer le nombre de chevaux en commande est fort judicieuse ! Et des chariots aussi. Il faut que l'on gère ces deux aspects. Il faut que l'on puisse les prévenir dès maintenant si on a fait les commandes pour dans deux mois surtout si on part pour trois semaines." indique Tirash.
- "Exactement !! Tu as compris le sens de ma proposition." réagit Fánaviryan.
- "Moi, je veux bien aller voir le charron et, peut-être, essayer de trouver des selles en ville. J'ai, aussi, d'autres choses à faire en ville et donc je ne voudrais pas aller en dehors de Bree." indique Tirash.
- "Tout le monde est d'accord pour me transmettre 25 écus d'or pour l'éleveur de chevaux soit 100 écus d'or histoire de s'assurer et de maintenir de sa confiance ?" demande Fánaviryan.
- "Je veux bien faire un acompte." indique Daëgon.
- "Il ne nous avait pas demandé d'acompte. On a négocié l'achat de chevaux et c'est comme ça ! On ne va pas négocier à notre désavantage, je ne vois pas l'intérêt." indique Tirash.
- "Verser un acompte, je veux bien mais la totalité, non !" ajoute Daëgon.
- "Et puis, il ne nous a rien demandé. On ne va pas lui forcer la main !" indique Tirash.
- "C'est histoire de lui faire avaler la diminution de la commande de douze à six." explique Fánaviryan.
- "Ah oui !! Ouais, par contre, ça se défend... On peut, peut-être, lui filer 50 écus d'or si la somme totale est de 240 écus d'or pour six chevaux." indique Tirash.
- "Et on ne se fout pas de sa gueule !!" réagit Daëgon.
- "Je ne vois pas pourquoi on rajoute un acompte ??" indique Selenia.
- "C'est pour lui faire passer le fait qu'on lui en prend moins de ce que l'on avait prévu et je pense que commercialement, c'est une bonne idée." expose Tirash.
- "Oui, après ça va, peut-être, l'arranger, il pourrait avoir du mal à rassembler tous ces chevaux." expose Daëgon.
- "Peut-être, après notre objectif est d'être bien vu dans le Pays de Bree donc autant faire les choses bien ! C'est une très bonne idée Fana !" explique Tirash.
- "Vu que j'ai entendu parler de deux cent quarante écus d'or et que l'on est quatre, on lui donne soixante, ça fait quinze chacun !" propose Fánaviryan.
- "Tu ne les perds pas en route, hein !! Vu que tu vas monter à cru !!" taquine Tirash.
- "Je vais les mettre en lieu sûr..." répond Fánaviryan avec un clin d'œil.
- "De toute façon, je vais aller voir Imir Boisfougère à Staddle à cru sur Zëbúth pour y gagner du temps." annonce Fánaviryan qui quitte la maison, va chercher Zëbúth puis quitte Bree et prend le chemin de Staddle.

Session N°71

Le 28/09/2022

Le 01 de Mitan de l'An 1640 - 13:10 / 14:20 - Entretien avec Filéon Chaumine - D - F - S - T - Elda Chaumine - Filéon Chaumine - Rory Pied-Bruyère - Tilio Chaumine - Violette Chaumine - Lieu : Bree - Smial des Chaumine

Puis un bruit se fait entendre. Quelqu'un frappe à la porte. Tirash crie :
- "Entrez !"
- "Oui, c'est Rory Piedbruyère. Je me suis permis de passer vous chercher pour aller voir Monsieur Chaumine." annonce Rory.
- "Très bien !" répond Selenia.
- "Parfait !" ajoute Daëgon.
- "Vous tombez bien !" indique Selenia.
- "Si vous êtes prêts ?" demande Rory.
- "Oui, oui. On va, peut-être, s'absenter quelques jours, et comme, de toute façon, les Hobbits que nous avons ramenés, nous ne pouvons pas les amener jusqu'en Comté pour le moment, ça veut dire que le campement risque de durer un peu et je me demandais si on avait pu les loger dans quelques maisons vides ?" demande Selenia.
- "C'est une question que l'on va pouvoir poser à Monsieur Chaumine puisqu'il est propriétaire d'un certain nombre de smials dont certains ne sont pas occupés." indique Rory.
- "Ah bon ? Je ne savais pas qu'il y avait beaucoup de smials ici." réagit Selenia.
- "Et même un fabriquant de smials fameux..." ajoute Tirash.
- "On peut aller voir ça avec lui." propose Rory.
- "Tout à fait !" confirme Tirash.

Les quatre compagnons vont suivre Rory qui va emprunter la route qui monte la colline et au bout de quelques minutes, ils aperçoivent les premiers smials qui dominent les hauteurs de Bree. Rory va s'arrêter devant une grande porte, un smial plus grand que n'importe quel autre smial. Deux jeunes Hobbits en tenus de laquais vont venir ouvrir et vont inviter les cinq visiteurs dans un habitat très luxueux, de belles boiseries, magnifiquement sculptées. Un smial d'une grande richesse, magnifiquement construit, haut de plafond pour accueillir des humains. Ils sont conduits dans un salon avec un beau tapis au sol, des fauteuils rembourrés, dans un style ancien mais clinquants. Puis lorsque les cinq visiteurs sont installés, un Hobbit d'un certain âge va apparaitre, le regard sombre, le visage sévère, dans une tenue sobre en velours. D'une vieille voix nasillarde, il lance :
- "Bien le bonjour à vous. Je vous en prie. Je vois que vous avez pris place, c'est très bien, bien, très bien, très bien !"
- "Bonjour Monsieur Chaumine." répondent les quatre compagnons.
- "Bonjour Filéon Chaumine." puis se tournant vers Rory, il lui dit : "Bonjour Monsieur Piedbruyère !" puis Filéon regarde Selenia.
- "Moi, je suis Selenia."
- "Enchanté Madame !"
- "Et voici Tirash, Daëgon et Fánaviryan."
- "Enchanté ! Donc, c'est vous, la fameuse Compagnie de l'Aurore Ecarlate..." annonce Filéon Chaumine.
- "Tout à fait !" confirme Selenia.
- "Bien ! Je souhaitais, avant toute chose, vous remercier. Vous avez sauvé des membres de ma famille, vous les avez ramenés jusqu'à moi" explique Filéon Chaumine.
- "Oui, on ne pouvait pas les laisser comme ça après ce qu'ils ont subi." indique Selenia.
- "Je vous remercie. Je vous suis redevable et les membres de ma famille vous sont redevables. Je pense qu'il est temps de régler ça de suite." indique Filéon Chaumine puis crie : "Elda, Tilio, Violette, venez là s'il vous plait ?"

Les trois Chaumine que les compagnons connaissent bien entrent dans la pièce. Violette, la première, vient faire une bise à Fánaviryan puis Selenia, Daëgon puis Tirash. Elda hésite, dans un premier temps, et suit le mouvement de Violette. Tilio vient serrer la main des quatre compagnons. Puis ils viennent se positionner autour de Filéon Chaumine puis Selenia lance à destination des trois jeunes Chaumine :
- "Bonjour, nous sommes heureux d'avoir pu vous amener à destination !"
- "Ils m'ont raconté ce que vous avez fait. Je suis très reconnaissant... Bien ! Je pense qu'il est important que l'on règle ce qu'ils vous doivent. Je vous propose ceci pour régler leur dette : trois Hobbits que vous avez sauvés, que vous avez ramenés ici, je considère que pour les avoir sauvés, ça mérite que vous receviez chacun un écu d'or chacun et pour les avoir ramenés ici un écu d'or supplémentaire, pour chacun de vous, il va de soi." expose Filéon Chaumine.
- "C'est bien aimable à vous !" réagit Daëgon.
- "Ah mais non ! Je considère que c'est à moi de vous remercier pour ce que vous avez fait" indique Filéon Chaumine.
- "À vrai dire, nous ne l'avons pas fait dans un objectif d'y gagner quoi que ce soit. C'était simplement que nous avons été sensible à la situation de Violette, Tilio et Elda." explique Tirash.
- "Mais comprenez qu'il me semble, tout à fait, normal que vous soyez récompensés pour ce que vous avez fait ! Vous avez risqué votre vie de ce qu'ils m'ont dit. Elda ! Va me chercher la bourse !" indique Filéon Chaumine.
- "Bien Monsieur Chaumine..." répond Elda Chaumine.

Elda va sortir du salon et revenir quelques instants plus tard avec une bourse en velours et la tend à son grand-oncle qui l'ouvre. Il met sur la table basse qui est disposée entre lui et les compagnons, huit écus d'or qu'il dispose par tas de deux pièces et qu'il pousse vers chacun des compagnons. Fánaviryan lance alors :
- "Oh ! Quelle belle fortune familiale disposée ainsi devant nous !"
- "Ceci est maintenant à vous, ce n'est plus ma fortune... C'est une simple rétribution de ce que vous avez fait !" explique Filéon Chaumine.
- "Nous ne pouvons que l'accepter de plein gré !" annonce Fánaviryan.
- "Bien ! Si cette affaire est réglée, c'est parfait ! Je tenais, une dernière fois, à vous remercier pour cela." annonce Filéon Chaumine.
- "Concernant les Hobbits qui nous ont accompagné jusqu'ici." lance Tirash.
- "Oui ! Cela va faire partie du deuxième point que nous allons pouvoir négocier à présent." annonce Filéon Chaumine en se tournant vers les trois Hobbits mais est arrêté dans son élan par Selenia qui lui dit :
- "Par contre, juste, je voulais vous parler d'Elda, Violette et Tilio. Si jamais, ils cherchent un emploi, nous pourrions, peut-être, les employer dans notre maison. Nous allons être beaucoup en voyage et nous n'aurons pas le temps de nous en occuper. Selon leurs compétences, nous pourrons, peut-être, leur offrir un emploi également."
- "Je vous arrête tout de suite Madame mais, dans ma famille, tout le monde trouve sa place." explique Filéon Chaumine.
- "Entendu !" répond Selenia.
- "Que ça soit Violette, Elda ou Tilio, ils ont déjà chacun des projets." annonce Filéon Chaumine.
- "D'accord !"
- "Vous pouvez disposer." ordonne Filéon aux trois Chaumine qui quittent la pièce en adressant des petits gestes d'au revoir aux compagnons puis Filéon reprend : "Ceci étant, passons à présent aux Hobbits qui ont été amenés ici."
- "Vous les avez déjà rencontrés, je crois ?" questionne Selenia.
- "J'ai rencontré le fils de Ferumbras Touque. Nous avons pu échanger entre nous." indique Filéon Chaumine.
- "Entendu !" indique Selenia.
- "Je suis prêt à prendre en charge ces Hobbits le temps qu'il reste à Bree." annonce Filéon Chaumine.
- "Entendu !"
- "L'idée est que l'on puisse les amener en Comté mais, effectivement, comme les conditions ne sont sûres actuellement." explique Daëgon.
- "J'entends bien..." confirme Filéon Chaumine.
- "À priori, la Comté est fermée aux Hobbits et même nous, nous ne savons pas si nous allons pouvoir y rentrer." indique Selenia.
- "Y accéder afin de veiller à ce que ce transport puisse se passer sans problèmes. Nous ne pouvons pas risque de les amener comme ça à l'aveugle dans ces conditions." explique Fánaviryan.
- "Ce qui veut dire que vous comptez aller en Comté prochainement ?" demande Filéon Chaumine.
- "Nous comptons, simplement, aller aux nouvelles." indique Tirash.
- "Disons, au moins, jusqu'au Pont des Arbalètes afin de quérir nouvelles auprès du clan des Plume." explique Fánaviryan.
- "D'accord..." indique Filéon Chaumine.
- "Peut-être que vous avez des nouvelles plus fraiches depuis ce matin ?" demande Fánaviryan.
- "Non. J'ai appris que quelques échauffourées par-ci, par-là en Comté." annonce Filéon Chaumine.
- "Vous avez entendu parler de Valcaillou ?" demande Tirash.
- "Oui, en effet !"
- "Et quelles nouvelles avez-vous eu ?" demande, de nouveau, Tirash.
- "Hé bien que la communauté humaine qui vivait là depuis de nombreuses années aurait quitté les lieux ce qui assez surprenant au regard du nombre d'années qu'ils vivaient dans les lieux." répond Filéon Chaumine. Ça voudrait dire, quand même, que la situation se dégrade entre les deux communautés ce qui n'est pas le cas ici avec mon cher ami Rory, nous nous entendons très bien et à merveille, n'est-ce pas mon cher Rory ?" demande Filéon Chaumine en direction de Rory Piedbruyère qui répond un peu gêné :
- "Oui, oui... On s'entend à merveille..."
- "Mais bon, j'espère que ces incidents vont vite s'étouffer pour que je puisse reprendre mes affaires en Comté." explique Filéon Chaumine.
- "Ah oui, vous avez des affaires en Comté ?" demande Tirash.
- "Et nous donc !" réagissent Selenia et Fánaviryan.
- "Si vous le souhaitez, je prends à ma charge le temps que les incidents se poursuivent et que la Comté reste fermée, je prends à ma charge les Hobbits que vous m'avez ramené ici." annonce Filéon Chaumine.
- Tirash se concentre sur les propos du Hobbit mais n'arrive pas à déceler ses intentions vis-à-vis de sa proposition et il indique : "Il me semble important que les Hobbits que nous avons amenés puissent faire remonter leurs éventuels problèmes, besoins et réussites. Est-ce que vous seriez la personne auprès de qui il faudrait qu'ils s'adressent ?"
- "Ces Hobbits seront clairement sous ma responsabilité, donc, il va, sans dire, qu'ils devront passer par moi et on est d'accord là-dessus mon cher Rory ?" demande Filéon Chaumine.
- "Oui bien sûr." répond le maire de Bree.
- "Toutes les demandes particulières devront passer par moi." explique Filéon Chaumine.
- "Entendu." confirme Selenia.
- "D'accord, c'est bon à savoir." confirme Tirash.
- "Vous allez donc leur trouver occupation ? J'imagine que vous saurez leur trouver du travail comme vous avez pu faire pour Violette, Elda et Tilio ?" demande Fánaviryan.
- "Tilio semble avoir de bonnes prédispositions pour certaines tâches. Je ne les connaissais point. Je vais donc apprendre à les connaitre. En tout cas, ils ne resteront pas à rien faire... Ne vous inquiétez pas pour cela Madame." répond Filéon Chaumine.
- "Tilio a été, quand même, assez impacté et a été blessé. Tenez compte du fait qu'il a été courageux et qu'il reprend forme et vigueur." précise Fánaviryan.
- "C'est un Chaumine je vous rappelle !" indique Filéon Chaumine.
- "J'ai pu voir cette énergie vivace chez Violette." ajoute Fánaviryan.
- "Hum, hum..."
- "À tout hasard, je voulais vous demander, vous qui habitez un superbe smial, on disait que vous étiez capable de construire sous n'importe quelle condition mais un smial pour taille humaine, vous l'estimez à combien dans votre commerce ?" demande Fánaviryan.
- "Vous voulez un prix, là, maintenant, tout de suite ?" demande Filéon Chaumine.
- "C'était pour avoir un ordre d'idée..." explique Fánaviryan.
- "Tout dépend déjà du terrain Madame. La construction d'un smial ne se fait pas à la légère..." explique Filéon Chaumine.
- "Est-ce que vous construisez, par contre, des écuries ou des granges au plus simple et faciles à faire ?" demande Fánaviryan.
- "Ce n'est pas forcément ce que je fais le plus souvent mais si le prix est présent, il n'y a pas de soucis." indique Filéon Chaumine.
- "Cela pourrait nous intéresser parce que nous aurons, dans l'avenir, attelages et chariots à protéger des intempéries pour cet hiver." précise Fánaviryan.
- "Vous savez où j'habite." indique Filéon Chaumine.
- "Vous avez pu repérer la maison où nous avons pu nous installer ?" demande Fánaviryan.
- "Non." répond Filéon Chaumine.
- "Rory, vous pourriez, peut-être, expliquer parce que nous aurions besoin, justement, d'un petit peu de terrain. Vous nous disiez que vous aviez, peut-être, autour de chez nous, des parcelles qui seraient susceptibles de nous permettre de mettre des chariots en champ." explique Fánaviryan.
- "Oui, c'est la maison juste en-dessous de celle de Dame Evguéna et de Bill, le meunier." explique Rory.
- "Mais, par-là, ce sont des terrains privés qui sont par là-bas ?" demande Filéon Chaumine.
- "Oui." répond Rory.
- "Je ne possède pas de terrains si bas sur la colline." indique Filéon Chaumine. - "D'accord ! Mais plus en hauteur, vous auriez, éventuellement, un smial pour stocker ou des choses comme ça ? Vous avez, peut-être ?" demande Fánaviryan.
- "Stocker ?" demande Filéon Chaumine.
- "Etant dans le transport des biens et des personnes, je me disais que si nous avions quelque chose à tenir à l'abri des intempéries, le mieux est d'avoir un smial. Je pense qu'il n'y a pas mieux pour maintenir, mettons un bon vin lors d'un transport." explique Fánaviryan.
- "Hum... Si je comprends bien votre propos Madame, vous m'excuserez, je n'ai pas l'habitude de négocier avec la communauté elfique, les usages me sont moins habituels. Si vous entendez par là, de louer des entrepôts dans des smials, ça devrait pouvoir se négocier." propose Filéon Chaumine.
- "C'est très intéressant de savoir ça. Et surtout le fait de vous savoir co bâtisseur de granges et d'écuries." évoque Fánaviryan.
- "Comme j'ai pu vous le dire, ce n'est pas vraiment ma spécialité." précise Filéon Chaumine.
- "Le cas échéant, vous sauriez nous diriger vers un concurrent ?" demande Fánaviryan.
- "J'ai des Hobbits tout à fait compétents." réagit Filéon Chaumine.
- "Je n'en doute point... C'était si vous trouviez la tâche ingrate..." indique Fánaviryan.
- "Aucun tâche n'est ingrate. Il me semble donc à présent important que l'on scelle définitivement cette négociation. Êtes-vous favorables puisqu'il me semble que l'on vous a engagé pour amener les Hobbits en Comté. Donc, êtes-vous favorables à ce les Hobbits soient sous ma responsabilité en attendant ?" demande Filéon Chaumine.
- "Moi, je suis tout à fait favorable à cela." répond Daëgon.
- "Dans la mesure où c'est une bonne responsabilité. Ils restent libres de leur choix. Nous n'engageons rien de plus que leur accueil à Bree." précise Tirash.
- "On est bien d'accord que dès lors que la Comté sera, de nouveau, accessible, vous reprenez de plein droit votre fonction." indique Filéon Chaumine.
- "Notre mission !" ajoute Daëgon.
- "On est d'accord là-dessus ?" demande Filéon Chaumine.
- "De la même manière, si des Hobbits veulent repartir à Metraith, ils en sont libres." précise Tirash.
- "Tout à fait ! Nous sommes d'accord là-dessus. Ils ne seront pas prisonniers ni de Bree ni de Monsieur Chaumine évidemment. Mais tant qu'ils souhaiteront rester ici, ils devront respecter l'autorité qui se trouve ici." confirme Filéon Chaumine.
- "Nous allons aller les voir pour les prévenir que vous allez vous occuper d'eux." indique Selenia.
- "Vous êtes leur référent." ajoute Tirash.
- "Nous allons pouvoir leur confirmer ce que vous aviez certainement commencer à leur faire entendre en leur apportant déjà et en vous remerciant des vivres. Je sais que c'est la corde sensible." indique Fánaviryan.
- "Ne vous inquiétez pas, ils mangeront bien à Bree. Il n'y a pas de soucis là-dessus et n'hésitez pas à venir me rapporter des nouvelles de la Comté." demande Filéon Chaumine.
- "Il y a des choses en particulier qui vous intéressent ou pas ?" demande Tirash.
- "Toute nouvelle est toujours bonne à prendre." répond Filéon Chaumine.
- "Vous n'avez pas à un village avec un peu plus de famille ou d'intérêts qui vous toucherait plus personnellement au-delà de vos responsabilités qui vous incombent ?" demande Fánaviryan.
- "Nous avons de la famille dans quelques villages de la Comté. Ils sont disséminés dans plusieurs endroits." explique Filéon Chaumine.
- "Et si vous m'en donniez deux, je pourrais tendre l'oreille." propose Fánaviryan.
- "Je ne pense pas que vous puissiez aller les voir. Mes cousins les plus proches habitent à Hobbitebourg, ça sera compliqué pour vous." explique Filéon Chaumine.
- "Oui, ça serait un extrême hasard..." indique Fánaviryan.
- "Plus qu'un hasard surtout en ces temps troublés. Le village ne souhaite pas accueillir les communautés humaines." indique Filéon Chaumine en désignant Selenia, Daëgon et Tirash.
- "Ah oui, mes compagnons ne seraient pas reçus..." réagit Fánaviryan.
- "Oui, c'est la particularité. Les humains ne sont pas forcément accueillis à Hobbitebourg." précise Filéon Chaumine.
- "Et sire Chaumine, vous devez savoir qu'une rencontre devait être faite lors du Mitan avec mes cousins de la Siragalée, et les instances de l'Arthedain afin d'établir quatre quartiers." indique Fánaviryan.
- "Oui ! Et nommer aussi le gouverneur de la Comté." ajoute Filéon Chaumine.
- "Et tout ceci devait se produire à Hobbitebourg également ?" demande Fánaviryan.
- "Non, la cérémonie devait avoir lieu à la Pierre des Trois Quartiers. Je devais, d'ailleurs, y être présent. J'étais invité." indique Filéon Chaumine.
- "Hé bien, voilà, c'était tellement important." indique Fánaviryan.
- "Au dernier moment, les informations nous sont parvenues qu'il valait mieux éviter d'y aller. Donc, ça veut dire que les cérémonies ont été annulées." précise Filéon Chaumine.
- "Voilà qui est fâcheux ! Cela semblait être une manière pacifique..." indique Fánaviryan.
- "Disons que vous deviez avoir durant ce temps-là avoir des représentants de chez vous" dit Filéon Chaumine en désignant Fánaviryan et ajoute "et de chez vous aussi" en désignant Daëgon ainsi que des grandes familles et des personnalités qui devaient tous se réunir pour célébrer la formation des quartiers de la Comté et la nomination officielle du gouverneur de la Comté et la nomination des Magistrats et des Shirriffe dans chaque quartier. Mais tout ceci est, du fait des troubles, reporté..." indique Filéon Chaumine en marquant une pause et reprend : "Bien, ces échanges ont été constructifs. Je vous propose un verre de l'amitié."

Filéon Chaumine se lève et va prendre un buffet, six verres et une bouteille en verre avec un liquide rosé. Il va venir servir à chaque compagnon et à Rory, un verre avec cette liqueur au parfum doux et sucré. Il lève son verre en indiquant :
- "Que la paix puisse se restaurer le plus rapidement !" puis Filéon boit d'un trait le liquide puis annonce : "Bien ! À présent, je vais devoir à présent vous laisser. D'autres affaires m'attendent. Si vous le voulez bien, je vais devoir vous laisser et donc de bien vouloir regagner votre quartier." dit Filéon en se levant.

Il vient faire une accolade chaleureuse auprès de Rory qui se baisse pour être à sa hauteur. En redescendant vers leur quartier, Fánaviryan demande à Rory :
- "Est-ce qu'il y a du mobilier dans cette maison abandonnée juste en dessous de notre logement ?"
- "Oui, il doit y en avoir." répond Rory.
- "Est-ce que ça vous gêne que l'on s'équipe un peu par là-bas parce que l'on a peu de choses pour meubler notre maison." demande Fánaviryan.
- "Heu... Disons qu'il faut que je réfléchisse à la question." répond Rory en pleine réflexion.
- "Après il faudra penser à la dépendance que vous aviez évoqué un peu en contrebas de notre terrain. Vous voyez par rapport au stockage de plusieurs chariots et des chevaux." demande Fánaviryan.
- "C'est rare que les chevaux soient entreposés sur la colline." indique Rory.
- "Et pour voir faire aussi maréchal-ferrant, je vais bien avoir une forge à installer." annonce Fánaviryan.
- "Ah ? Vous comptez installer une forge ?" demande Rory.
- "Oh, une petite, ne vous inquiétez pas... Ça ne sera..." indique Fánaviryan.
- "Pour tout de suite." conclut Selenia.
- "Oui, oui, oui..." confirme Fánaviryan.
- "Et vous en avez parlé à Monsieur Moussu ?" demande Rory.
- "On en a déjà pas mal échangé et, effectivement, je l'aide sur sa forge actuellement et quand j'aurais le temps, je ferais la mienne et puis, après, nous aurons tout intérêt à nous compléter." explique Fánaviryan. - "Très bien !" réagit Rory.
- "C'est, d'ailleurs, lui qui fait notre enseigne ! Je ne sais pas si vous avez remarqué ?" demande Fánaviryan.
- "Oui ! J'avais noté que vous aviez un beau soleil qui trônait sur votre maison. C'est de bon goût !" note Rory.
- "C'est celui de l'aurore radieuse sur la colline de Bree !" lance Fánaviryan.
- "Très bien ! Je prends note Dame Fánaviryan de vos souhaits et je vous promets qu'après le Mitan, nous verrons tout cela. Vous m'excuserez et, en tout cas, c'est très bien, nous avons pu trouver un arrangement pour les Hobbits. J'espère que cela vous convient. Monsieur Chaumine ne vous a pas mis la pression ?" demande Rory.
- "Non, point du tout, il nous a allégé d'une lourde responsabilité." indique Fánaviryan.
- "Très bien !"
- "Nous leur avons amené des Hobbits totalement neutres à ces évènements. Donc, rassurez-vous pour le village, il faut savoir que les choses puissent s'arranger par la suite." confie Fánaviryan.
- "C'est surtout le capitaine qu'il faut rassurer." conseille Rory Piedbruyère.
- "Je vous laisse. Bonne fin de journée et on se verra, peut-être, ce soir au Champ Clos ?" indique Rory.
- "Probablement..." répond Tirash.
- "Oui !" répond Fánaviryan.

Le 01 de Mitan de l'An 1640 - 12:05 / 13:10 - Repas à la Maison - D - F - S - T - Sidonie Sangle - Lieu : Bree - Maison de la CAE

Ils quittent la maison des comptes pour retourner à leur maison. En arrivant, Sidonie leur indique :
- "Un monsieur est passé et je lui ai indiqué que vous étiez à la maison du maire. Il semblait bien vous connaitre."
- "On l'a vu ! Merci beaucoup !" répond Selenia.
- "Oh ! Mais qu'as-tu préparé ?" demande Fánaviryan.

Sidonie a préparé un bouillon avec les légumes qu'elle a trouvé et le peu de viande qu'elle avait à disposition. Le goût n'est pas d'un goût très bon mais arrive à contenter l'appétit des compagnons. Le mélange réalisé n'est pas très heureux.

Pendant cette pause du midi, Tirash demande à ses compagnons :
- "On est bien d'accord que l'on partirait à cheval. Il ne faudrait une journée pour arriver au Pont des Arbalètes."
- "Pour se faire refouler ou non..." annonce Fánaviryan.
- "Bon, ça ne semble pas complètement idiot. Si on nous laisse passer, la suite, c'est quoi ? On suit la route et on essaye d'arriver à Lézeau ?" demande Tirash.
- "Oui ! On va à Lézeau." confirme Daëgon et Fánaviryan.
- "Mais est-ce que l'on va arriver jusqu'à Lézeau ? C'est la guerre..." indique Tirash.
- "On y va avec les tabards de la famille Wesmin, ça nous identifie comme étrangers à leur guerre." suggère Fánaviryan.
- "Ouais, enfin bon, en tant de guerre, tu n'es jamais trop sûre... en plus si les Hobbits en ont après les communautés humaines..." indique Tirash.
- "Hé bien, on verra..." indique Fánaviryan.
- "On peut aussi se dire que l'on verra... Je voulais juste être sûr que l'on était bien d'accord sur ce que l'on allait bien voir... Ce n'était pas gagné..." indique Tirash.
- "On avise après ce que l'on voit au Pont des Arbalètes, en fait." propose Daëgon.
- "Ouais, ça marche !" confirme Tirash.
- "On pourrait mettre les Hobbits menuisiers au travail pour faire l'écurie et le hangar. Vu que l'on va descendre en ville pour aller voir tous les commerçants." suggère Fánaviryan.
- "Il ne faudrait, peut-être, déjà des lits et des chaises..." propose Daëgon.
- "Ouais, déjà des bancs et des tréteaux, ça fera déjà un début." suggère Fánaviryan.
- "Il faut que l'on retourne voir l'aubergiste parce qu'il avait dit qu'il demanderait autour de lui." propose Tirash.
- "Aujourd'hui, on a l'occasion de le faire, d'attraper chacun des commerçants qu'il faut, les bûcherons pour Daëgon." indique Fánaviryan.
- "Mais ça veut dire que l'on part après-demain." propose Tirash.
- "Bah, ça peut se faire aujourd'hui." indique Fánaviryan.
- "On a le Thain à voir, en début d'après-midi. En gros, tu vas pouvoir commencer à le faire à dix-sept heures, peut-être, un peu avant..." indique Tirash.
- "Si c'est la fête, je ne sais pas si demain, on va pouvoir rencontrer grand monde..." indique Selenia.
- "C'est, peut-être, un moment où l'on pourrait voyager dans une espèce de cessez-le-feu avec les fêtes du Mitan..." analyse Tirash.
- "Après, on ne sait pas quelle est la situation en Comté." indique Daëgon.
- "Non, non, mais il y a, peut-être, une fenêtre à saisir. Ils ne doivent pas avoir le cœur à se taper dessus un jour comme le Mitan ou, en tout cas, un peu moins." suggère Tirash.
- "A voir ce qui les motivent à se taper dessus." questionne Daëgon.
- "Oui, on est d'accord, ce n'est pas aussi simple que ça." répond Tirash.
- "Ça serait pas mal que l'on puisse partir demain." propose Daëgon.
- "Allons-y alors !!" répond Tirash.
- "D'accord." répond Selenia.
- "Ouais, ouais... À voir en fonction de l'échange avec le Thain." répond Fánaviryan.

Le 01 de Mitan de l'An 1640 - 11:35 / 12:05 - Discussion avec le Capitaine de la garde - D - F - S - T - Garde Bree - Meneldir - Lieu : Bree - Bureau de Comptes

Les quatre compagnons quittent le camp des Hobbits traversent le village et se rendent au Bureau des Comptes où se tient le bureau du capitaine de la garde. Meneldir est entouré de ses quatre lieutenants. L'un des gardes va installer les quatre compagnons à l'entrée dans la grande pièce principale en attendant la fin de la réunion de Meneldir. Le capitaine vient, ensuite, voir les quatre compagnons et leur dit :
- "Bonjour, que puis-je pour vous ?"
- "Bonjour ! On vient vous voir par rapport à notre mission actuelle qui est d'amener les Hobbits en Comté. Comme nous l'avons bien compris, pour le moment, ce n'est pas possible."
- "Oui bien sûr... Attendez... Venez..." Meneldir amène les quatre compagnons dans un coin de la grande pièce à l'écart des autres soldats et invite les quatre compagnons à s'assoir.
- "Nous allons les laisser là quelques jours avec l'escorte également. Et nous allons, probablement, aller voir ce qui se passe en Comté même." explique Selenia.
- "Ah ! D'accord. Vous savez qu'il y a actuellement une interdiction de pénétrer sur la zone ?" répond Meneldir en prenant un air plus sérieux.
- "Ah ! Nous pensions que c'était que pour les Hobbits... C'est ce que l'on a entendu hier." indique Selenia.
- "Oui ! Il est vrai mais je ne suis pas sûr qu'on vous laisse entrer en Comté." précise Meneldir.
- "Oui, ça parait évident. On verra bien sur place." indique Tirash.
- "Et notamment, il se passe que ce qui a déclenché cette crise se serait, à priori, la mort de Golasgil." explique Selenia.
- "D'accord..." répond Meneldir avec une certaine réserve.
- "Je ne sais pas si vous étiez au courant ?" demande Selenia.
- "Non... J'ai juste entendu des informations comme quoi dans un petit village du nom de Valcaillou, je ne sais pas si vous êtes déjà passé par ce village ?" demande le capitaine Meneldir.
- "Non, ça ne me dit rien..." répond Selenia.
- "À priori, les villageois de la communauté humaine auraient quitté les lieux au profit des Hobbits. Il s'agit des dernières informations que j'ai de par là-bas." explique Meneldir.
- "Disons que là, nous vous évoquions surtout les premières informations, en fait, des évènements. Golasgil étant décédé, il y aurait jugement, peut-être, hâtif du Magistrat et qui aurait mis le feu aux poudres et on ne sait pas comment ça s'est passé par la suite." explique Fánaviryan.
- "Mais bon, après, nous étions en affaire avec Golasgil. On voulait s'assurer sur place que c'était bien ça et essayer de savoir ce qu'il en ait de ses affaires." explique Selenia.
- "Vous pensez que c'est prudent que d'aller en Comté en cette période très troublée ?" questionne le Capitaine Meneldir.
- "Disons que c'est essentiel pour Bree. Vous êtes au courant de la négociation qu'il y a eu lieu avec les Nains ?" demande Fánaviryan.
- "Monsieur le Maire m'en a fait part." répond Meneldir.
- "C'est un intérêt vital et financier le village. Vous connaissez les engagements qui ont été faits aux Nains, on ne peut pas s'en défaire comme ça !!" indique Fánaviryan.
- "Donc vous souhaitiez me faire part de toutes ces informations, c'est bien ça ?" demande le capitaine Meneldir.
- "Oui, c'est bien ça afin que vous puissiez les faire remonter à qui de droit en sachant que nous les avons évoqués à Rory." explique Fánaviryan.
- "D'accord, le maire est donc au courant. Bien ! J'imagine que Monsieur Piedbruyère a d'autres affaires en ce moment parce que là, nous allons accueillir les fermiers du coin. Il va y avoir du monde à venir sur Bree." indique le capitaine Meneldir.
- "Un peu moins de l'ouest j'imagine..." suggère Fánaviryan.
- "Oui, en effet, après les Hobbits de la Comté ne viennent pas jusqu'à Bree pour le Mitan. Ils ont aussi leurs propres festivités. C'est plutôt en hiver lors des fêtes de Yule qu'ils reviennent en famille par ici." explique le capitaine Meneldir.
- "D'accord !" réagit Fánaviryan.
- "J'espère que d'ici là, les conflits se seront apaisés." espère le capitaine Meneldir.
- "Oui, en tout cas, là, dans l'immédiat, nous avons besoin de bonnes nouvelles ! Nous préférions vous prévenir de nos intentions afin que vous ne soyez pas étonné de nous voir revenir rapidement et si tel n'est pas le cas, ça veut dire que nous serons entrés en Comté." indique Fánaviryan.
- "D'autant plus que nous vous laissons notre petite communauté de Hobbits. Tout semble bien se passer pour le moment ?" demande Tirash.
- "Je n'ai pas eu d'incidents particuliers." indique le capitaine Meneldir.
- "Bon, très bien !!" réagit Tirash.
- "Il faudra, quand même, surveiller un petit groupe qui, je me demande, s'ils n'envisagent pas de finir la route jusqu'en Comté tout seul mais bon..." indique Selenia.
- "D'accord !" confirme le capitaine Meneldir.
- "Un vieux grincheux, une longue barbe du nom de Boffine." indique Fánaviryan.
- "Toujours le même..." ajoute Tirash.
- "Oui, en effet, vous m'en aviez fait part hier... On sera doublement vigilant là-dessus. Ne vous inquiétez, on fera le nécessaire pour les surveiller. Très bien ! Vous partez quand pour la Comté ?" demande le capitaine Meneldir.
- "On pensait demain matin." indique Selenia.
- "Moi, je pensais plus après-demain-matin, histoire de passer une vraie nuit, histoire de partir dans de meilleures conditions, pour profiter de la fête." suggère Tirash. - "On va en reparler." propose Selenia.
- "Très bien ! C'est noté en tout cas. On sera vigilant, je ferais en sorte que les hommes passent régulièrement voir le campement et vérifier que tout se passe bien." propose le capitaine Meneldir.
- "Très bien !" confirme Tirash.
- "Vous n'avez pas noté que certains d'entre eux avaient des prédispositions à encourager les soulèvements des Hobbits de la Comté jusqu'ici ?" questionne le capitaine Meneldir.
- "Oh non ! Ils sont loin de ces affaires !" affirme Fánaviryan.
- "Je ne pense pas qu'ils ont eu des contacts avec qui que ce soit de Comté depuis des semaines." explique Selenia.
- "Disons que nous avons une vigilance particulière afin que les troubles qui se déroulent en Comté ne se propagent pas jusqu'au Pays de Bree." explique le capitaine Meneldir.
- "C'est une priorité !" confirme Tirash.
- "C'est avant tout cela. Vous n'avez pas entendu de propos, quoi que ce soit qui va dans ce sens ?" demande, de nouveau, le capitaine Meneldir.
- "Non !" répondent Selenia et Tirash.
- "Ce serait avant tout cela que j'aimerais éviter. Pour les grincheux, vous savez, on en a d'autres en ville, ce n'est pas trop ça qui m'embête mais plutôt que l'on se retrouve à s'entredéchirer entre nos deux communautés." explique le capitaine Meneldir.
- "Très bien !" indique Tirash.
- "Je vous remercie pour toutes ces informations et si on ne se revoit pas, bon voyage !!" annonce le capitaine Meneldir en se levant du banc.
- "Merci !" répondent les quatre compagnons en se levant à son tour.
- "Bon courage pour que les festivités se déroulent au mieux !!" lance Fánaviryan en quittant les lieux.
- "Merci Madame !" remercie le capitaine Meneldir.

Le 01 de Mitan de l'An 1640 - 11:10 / 11:35 - Campement des Hobbits de Metraith - D - F - S - T - Marla Boffine - Marthur Touque - Perrin Boffine - Lieu : Bree - Rues

Les quatre compagnons se rendent au campement des Hobbits de Metraith. La situation semble calme. Une installation de fortune se met en place, des bâches sont posées entre les chariots, des marmites et du matériel de cuisine est utilisé. Marthur Touque vient les voir et Selenia lui dit :
- "La Comté est fermée. Pour le moment, de gros troubles se déroulent en Comté. On ne peut pas vous y conduire." explique Selenia.
- "Et on va aller voir ce qui s'y passe." indique Daëgon.
- "On va aller voir ce qui se passe et on va voir si la situation dure ou pas et dès que l'on peut vous ramener là-bas, on vient vous chercher." précise Selenia.
- "Et on étudie auprès des instances de Bree les possibilités de leur hébergement en attendant. Nous sommes en train de faire toutes ces démarches." explique Fánaviryan.
- "Oui, oui, pas de problèmes." indique Marthur Touque.

Les autres Hobbits semblent comprendre également la situation. Perin Boffine, étonnamment, ne réagit pas. Il est installé, un peu à l'écart du campement avec sa famille et trois hobbits qui exécutent les ordres du Thain du Parc.

Selenia s'avance dans le campement et annonce :
- "Qui envisage de rester à Bree ou tout le monde va jusqu'à la Comté ?"
- "On va poser la question à tout le monde. Est-ce qu'il y en a qui veulent rester s'installer à Bree ?" demande Marthur en haussant la voix.

Aucun bras ne se lève puis Marthur pose alors la question :
- "Est-ce que vous souhaitez toujours vous installer en Comté ?" Toutes les mains des Hobbits se lèvent alors mis à part les Boffine qui ne bougent pas. L'un d'eux allait lever la main mais Perin l'en dissuade.

Puis, Marthur va demander aux quatre compagnons :
- "Quand vous dites que vous allez voir ce qui se passe en Comté ? Vous comptez partir bientôt ?"
- "Probablement très bientôt... On n'en a pas encore parlé. On doit voir ça. Moi, je serais assez favorable de partir, peut-être, demain, dès demain matin." suggère Selenia.
- "A bride abattue !!" annonce Fánaviryan.
- "D'accord ! Vous pourrez venir nous prévenir ?" demande Marthur Touque.
- "Oui, oui, bien sûr !" répond Selenia.
- "De toute manière, il y aura des choses à mettre en place d'ici ce soir pour la nuit." explique Fánaviryan.
- "Et pour la suite pendant notre absence." ajoute Selenia.
- "Nous avons tout en main !" ajoute Fánaviryan.

Marthur va rejoindre les siens pendant que les cinq miliciens viennent rejoindre les compagnons. Túdur ne semble pas être présent au camp. Selenia leur demande :
- "Alors, comment s'est passée la nuit ? Vous allez bien ?"
- "Oui, oui, ça se passe bien. C'est plutôt agréable ici. On est, plutôt, bien accueilli ici." explique Elidyr.
- "Vous n'êtes pas pressés de rentrer à Metraith ?" demande Daëgon.
- "Non... Non, non..." répond Elidyr.
- "Si la mission vous convient ! C'est très bien !" indique Daëgon.
- "Nous, on a été payé pour emmener les Hobbits en Comté donc on suit, pour l'instant, les ordres." explique Elidyr.
- "Je sais bien mais ça risque de durer un peu plus longtemps que prévu... Mais si ça vous convient comme ça, c'est très bien !" prévient Daëgon.
- "Et il n'y a pas de relâchements particuliers dans la discipline ?" demande Tirash.
- "Non ! Après, on est bien d'accord qu'à partir de la fin de journée, les Hobbits vont pouvoir aller participer aux festivités du village ?" demande Elidyr.
- "C'est ce qui a été convenu, oui !" confirme Tirash.
- "Je pense que beaucoup des voyageurs vont attendre ce moment !" indique Elidyr.
- "Et pour les Hobbits, on essaye de leur apporter une attention particulière ou on les laisse libres de leurs mouvements ?" demande Tirash à ses trois compagnons.
- "De toute façon, on va partir donc ça va être difficile d'avoir une vigilance..." indique Selenia.
- "Déjà on va avoir un rendez-vous avec les deux responsables et on avise, après, en fonction des éventuels menuisiers, des éventuels maçons, et puis des deux clans et puis voir ce que l'on en fait. On avisera..." expose Fánaviryan.
- "Je suis d'accord !" répond Tirash.
- "Qu'est-ce que vous pensez de l'idée de partir demain matin ?" demande Selenia.
- "Oui ! Selenia, tu es prête à monter à cheval ?" demande Fánaviryan.
- "Oui..." répond Selenia.
- "Demain matin, même s'il y a une certaine urgence, on va aviser en fonction de ce que le Thain va nous dire. On pourrait profiter de la fête un petit peu." propose Tirash.
- "Hé bien oui tant qu'à faire !" réagit Daëgon.
- "C'est là qu'il pourrait y avoir des soucis avec les Hobbits d'ici un jour ou deux... On va voir avec le Thain." suggère Tirash.
- "Il faudrait que l'on aille assez vite démêler l'affaire en Comté !" annonce Daëgon.
- "Oui, oui !" confirme Tirash.
- "Oui, il y a des évènements qui sont en train d'exploser."
- "Je suis assez d'accord aussi qu'il faut que l'on laisse les choses dans un état correct, que l'on ne parte pas à la va-vite. C'est un petit compromis entre un et deux jours." suggère Daëgon.

Le 01 de Mitan de l'An 1640 - 10:30 / 11:10 - Discussion avec Astatur - D - F - S - T - Astatur - Lieu : Bree - Champ Clos

Les compagnons sortent de la maison du maire et sont, aussitôt, interpelés par une voix familière qui leur dit :
- "Bonjour !"

Tirash se retourne et voit Astatur dos au mur du bâtiment, les bras croisés.

- "Je vous cherchais. Je suis passé à votre demeure mais vous n'y étiez point. Je suis tombé sur une charmante demoiselle qui m'a renseigné en m'indiquant que vous étiez à la maison du maire. Vous avez engagé du petit personnel ?"
- "Oui, petit personnel..." insiste Daëgon.
- "Oui, il s'agit d'une ancienne employée de Golasgil." explique Selenia.
- "Ah ! D'accord." répond Astatur.
- "Qui, apparemment, est mort !" annonce Daëgon.
- "Oh !! Allons en discuter par ici. Je vous offre une pinte de bière au Champ Clos." propose Astatur en se dirigeant vers le Champ Clos suivi par les quatre compagnons.

Le terrain du Champ Clos se prépare pour les festivités du Mitan. Des bancs, tables sont installés ainsi que des attractions pour les enfants et les plus grands ainsi que quelques commerçants qui proposent de la nourriture et de la boisson. Les quatre compagnons s'installent autour d'une table pendant qu'Astatur va commander cinq bières. En s'installant, Astatur demande :
- "Alors, dites-moi, c'est quoi cette histoire que Golasgil serait décédée ?"
- "La jeune hobbite qui était à son service nous a dit qu'il était décédé et il semblerait que les troubles qu'il y a en Comté soient liés à cet évènement." explique Daëgon.
- "D'accord !" répond Astatur.
- "Après, nous ne savons pas s'il est réellement mort. Il s'agit juste d'un témoignage." précise Daëgon.
- "Je vous avouerai que, pour l'instant, je n'en sais pas beaucoup plus. Je voulais vous voir parce qu'avec Oërlis, on compte remonter vers Fornost Erain dès cet après-midi." explique Astatur.
- "Ah oui !!" réagit Daëgon.
- "On laisse notre chariot et nos chevaux chez Rory et on lui emprunte deux chevaux de selle pour remonter rapidement à la capitale." explique Astatur.
- "Au plus vite !" suggère Daëgon.
- "Oui ! Là, maintenant, c'est plus simple d'y aller plus rapidement jusqu'à Fornost." explique Astatur.
- "Là, cette double nouvelle rend presque la nôtre sur Metraith assez pâle." suggère Fánaviryan.
- "Moi, après, si vous voulez, les histoires de la Comté, m'importe un peu moins que ce qu'on a surtout eu comme informations à Metraith. Mais, ce que je voulais savoir, c'était vous, ce que vous envisagiez ? Il était question que vous veniez sur Fornost." demande Astatur.
- "Oui, effectivement ! Avec cette histoire de Golasgil, c'est compliqué. Moi, j'avais quelque chose à faire sur Fornost mais, c'était lié, un peu, à Golasgil. Après, je vous accompagnerai bien dans le sens où ça fait bien longtemps que je n'y suis pas allé, ma famille est là-bas." explique Daëgon.
- "Après, que vous veniez maintenant ou un peu plus tard, ce n'est pas bien grave. Je souhaiterais avoir votre avis sur la question, vu ce qui s'est passé à Metraith, vous m'avez, quand même, sauvé la vie. Je pense que mon supérieur pourrait vous récompenser." propose Astatur.
- "Oui, même sans parler de ça, effectivement, le fait que l'on se connaisse, ça serait une bonne chose." propose Daëgon.
- "Disons qu'il se pourrait et je dis ça au conditionnel puisqu'il n'y a que lui qui pourrait le décider mais il se pourrait qu'il soit intéressé par vos services." suggère Astatur.
- "Oui tout à fait. Le fait de travailler dans des régions où il serait utile d'avoir des renseignements, on pourrait, au moins, faire le relais de certaines choses." propose Daëgon.
- "Oui, la royauté de Fornost emploie un certain nombre de personnes de confiance mais ces personnes de confiance se font de plus en plus rares donc quand on en a sous la main, autant en profiter. Et là, je me ferai porte-parole de votre intégrité. Après, libre à vous de rejoindre cette organisation, ça vous contraint d'être loyaux vis-à-vis de la couronne de l'Arthedain." explique Astatur.
- "Moi, je n'ai pas de problèmes avec ça !" annonce Daëgon.
- "Oui, je me doute bien que pour vous, cela va de sens." lance Astatur en direction de Daëgon.
- "Je n'ai pas l'impression que mes compagnons soient dans une direction différente." suggère Daëgon.
- "Je ne souhaite pas, particulièrement, me mettre la tâche difficile. Quoi qu'il en soit que ça soit pour la compagnie " indique Tirash.
- "Non, non mais on ne va te demander de faire des choses pour l'Arthedain, mais je pense que les valeurs de l'Arthedain sont partagées." explique Daëgon.
- "Oui, en effet, de ce point de vue." confirme Tirash.
- "Seul mon supérieur pourra et je m'excuse, je ne peux pas en dire plus sur son identité. Seul lui décidera s'il souhaite vous rencontrer. Et, à ce moment-là, pourra décider et vous indiquer ce que l'engagement pourrait impliquer le fait de s'engager dans ces services-là." explique Astatur.
- "Je ne sais pas ce qu'en pense le groupe mais ça me semblerait bien que l'on aille démêler ce qui s'est passé en Comté et pouvoir informer Fornost d'ici quelques jours." propose Daëgon.
- "On pourra ramener des nouvelles de la Comté d'ailleurs." suggère Selenia.
- "En effet, oui ! Au passage. Qu'en pensez-vous vous autres ?"
- "Oui !" confirme Selenia.
- "Je pense qu'aller à Fornost sans avoir des nouvelles de Golasgil, ça ne me semble pas à faire." explique Tirash.
- "Je pense que l'on est parti pour faire quelque chose comme ça." explique Daëgon.
- "Et vous, Astatur, vous y êtes jusqu'à quand à Fornost ?" demande Selenia.
- "Hé bien, à vrai dire, je ne sais pas. Lorsque je vais remonter, je vais attendre les ordres de mon supérieur. A moins qu'il me demande de redescendre rapidement sur Metraith, auquel cas, je repasserai par ici." indique Astatur.
- "N'hésitez pas à nous laisser un message à la maison si vous passez par Bree." suggère Tirash.
- "Votre petit personnel est quelqu'un en qui vous avez confiance ?" demande Astatur.
- "On ne la connait pas depuis bien longtemps non plus... Il n'y a rien eu qui laisse à douter de son honnêteté." indique Daëgon.
- "On la connait très peu. On ne sait pas trop si elle a tendance à raconter à n'importe qui..." ajoute Tirash.
- "Selenia la connait un peu plus." indique Daëgon.
- "Oui, enfin, je l'ai vue une matinée." précise Selenia.
- "Oui mais je pourrais, quand même, lui laisser des messages tout à fait anodins." propose Astatur.
- "Oui, oui" répondent Selenia et Fánaviryan.
- "Oui, il n'y aura pas de problèmes avec ça." confirme Daëgon.
- "Pour ça, il n'y aura pas de soucis. Et par la même, vous avez, peut-être, une auberge dans laquelle vous aimez descendre à Fornost ou une résidence ?" demande Fánaviryan.
- "Une résidence, oui. Il est important, à un moment donné, de s'établir quelque part." précise Daëgon.
- "Oui ! J'imagine que si vous précisez à Daëgon où vous résidez, ça nous permettrait de vous joindre, de toquer à votre porte en cas de besoin." demande Fánaviryan.
- "Bien sûr ! J'habite, mon cher Daëgon, le Rath Rammas du quartier supérieur, le bâtiment comprend, au rez-de-chaussée, mon établissement officiel de négociant de vins, avec une cave en son sous-sol et mes quartiers à l'étage." précise Astatur.
- "On s'entend très bien et depuis longtemps avec Daëgon. Si, selon Astatur, tu es enclin à soutenir ta couronne, ça veut dire que tu es enclin à soutenir les mêmes valeurs qu'avec la famille Wesmin, j'imagine et que tu dois nous savoir enclin à.…" explique Fánaviryan.
- "A porter haut et fort ces mêmes valeurs !!" lance Tirash.
- "Oui, c'est très bien !" répond Fánaviryan.
- "En tout cas, dame Fánaviryan, sachez que la porte de ma maison sera grande ouverte." indique Astatur avec un léger sourire malicieux.
- "Effectivement, cher Astatur, j'ose espérer que vous pourriez m'offrir couche si je n'ai pas de toit..." demande Fánaviryan.
- "Oui, oui ! Ne vous inquiétez pas pour ça, il y aura de quoi vous loger." répond Astatur.
- Daëgon va, alors, expliquer les éléments apportés par Sidonie sur les évènements qui se déroulent actuellement en Comté.
- "Comme nous avons des intérêts au nom de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate avec le maire de Bree et des Nains. Il va falloir que l'on veille à la survie de ce commerce. Il va falloir que l'on aille quérir des informations." précise Fánaviryan.
- "Enfin, ce qui est important, c'est surtout de savoir ce qui est arrivé à Golasgil exactement parce qu'effectivement, nous étions en affaire avec lui et il y a plein de choses qui tombent à l'eau." explique Daëgon.
- "Non ! Le blé va, quand même, pousser, les Nains ont toujours de l'or." indique Fánaviryan.
- "Oui mais nous n'avons pas les contacts !!" réagit Daëgon.
- "Justement ! On va chercher ça en espérant que le Magistrat Cerfblanc n'ait pas fait mettre tout sous scellé." analyse Fánaviryan.
- "Astatur, je tenais à souligner que je trouve que le Magistrat Cerfblanc a été particulièrement sévère avec les Hobbits. Il a pendu deux jardiniers très rapidement ce qui a généré toute la colère des Hobbits de Lézeau puis de la Comté..." explique Daëgon.
- "Oui puis un peu remonté d'être repassé numéro deux." annonce Fánaviryan.
- "On a dit que c'était la mort de Golasgil qui avait tout déclenché mais ce sont, surtout, la mort des deux Hobbits pendus, peut-être, sans preuves et qui n'avaient pas d'intérêts à le faire qui aurait tout déclenché de ce qui se passe actuellement en Comté." précise Selenia.
- "Ils avaient, à priori, l'alibi qu'ils couchaient au même endroit que leurs cousines." annonce Fánaviryan.
- "Nous, les Hobbits, on les connait et des Hobbits meurtriers, on n'en a pas vu beaucoup." indique Daëgon.
- "Ils sont même plutôt paisibles." ajoute Fánaviryan.
- "Je suis passé voir Meneldir dans la matinée et il me disait qu'il semble y avoir des morts dans les communautés humaines." indique Astatur.
- "On ne dit pas le contraire mais il faut que l'on aille voir sur place. Il y a des rumeurs des deux côtés." expose Daëgon.
- "Faites bien attention." avertit Astatur.
- "Oui, on va essayer !" confirme Daëgon.
- "On va aller, au moins, jusqu'au Pont des Arbalètes et on verra l'ambiance là-bas." indique Tirash.
- "Oui ! On a, pour nous, le fait d'avoir des voyageurs." suggère Fánaviryan.
- "Mais que l'on n'amènera pas avec nous, on laisse les Hobbits ici." précise Tirash.
- "Oui, en effet, il ne vaut mieux pas !!" confirme Daëgon.
- "On a passé une bonne soirée avec la garde du Pont des Arbalètes donc ça sera plus simple pour discuter." explique Tirash.
- "Ah oui ! Vous vous êtes fait des relations là-bas..." constate Astatur.
- "Chez les Plume." précise Fánaviryan.
- "On est passé." ajoute Daëgon.
- "D'accord ! Ça peut-être une bonne porte d'entrée pour accéder aux informations." analyse Astatur.
- "Oui mais il va falloir y aller en douceur..." précise Daëgon.
- "Et quand bien même, on connait du monde pour nous faire passer en douce s'il faut. Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de découvrir les Hommes des Rivières installés le long du Baranduin ?" demande Fánaviryan.
- "Non" répond Astatur.
- "Il y a différents clans. Il faut tomber sur le bon." précise Fánaviryan.
- "Oui, j'en entends parler évidemment et puis ils ont quelques relations avec les hommes libres qui vivent entre Metraith et la Comté. Cette région est assez instable. Ces Eriadoriens ont des relations avec les Hommes des Rivières. Mais leur impact est moins présent au niveau du Cardolan donc je suis moins en lien avec eux. Ils n'agissent pas sur mon secteur d'intervention. Pour tout vous dire, j'imagine qu'en remontant sur Fornost, j'aurais, sans doute, des informations plus précises sur les évènements qui se déroulent en Comté mais, pour l'instant, je n'en sais pas beaucoup plus." explique Astatur.
- "Vous pourrez, déjà, leur transmettre des certaines et des sûres." suggère Fánaviryan.
- "Très bien ! Je ferai part que ces informations proviennent également de vous, autant valoriser votre compagnie ce qui va dans le sens d'une rencontre avec mon supérieur." indique Astatur.
- "Enfin si la rencontre n'est pas possible en ces temps-ci, sachez que Daëgon et moi-même, nous pensons ressentir la même chose que Selenia et Tirash nous diront-ils plus avant tout à l'heure. On se croisera avant que vous filiez à bride abattue." indique Fánaviryan.
- "Après, je ne vous demande pas une réponse dès aujourd'hui. Je vais, simplement, en parler et après, ça sera à vous, en arrivant à Fornost Erain, de vous positionner." explique Astatur.
- "Il faut que cela soit une entente commune, on est bien d'accord." confirme Daëgon.
- "On pourrait, peut-être, proposer à Sire Astatur de prendre en charge son chariot et par là-même de le ramener." propose Fánaviryan.
- "Déjà, il y aura les chevaux à ramener. Et puis, si jamais de la Comté, on va directement à Fornost Erain..." indique Selenia.
- "Cher Astatur, nous pourrions, peut-être, faire usage de votre chariot vu que vous le laissez et nous pourrions vous le ramener." propose Fánaviryan.
- "Et si on me demande de retourner à Metraith, la semaine prochaine, je fais comment si mon chariot est en Comté ?" réagit Astatur.
- "Effectivement..." indique Fánaviryan.
- "Et puis, mes chevaux ont besoin de repos. Je sais que Rory va y prendre soin. Je préfère autant que mon chariot reste sur Bree, qu'il aille s'aventurer en Comté." explique Astatur.
- "Surtout pour se prendre des flèches !!" taquine Selenia.
- "Surtout en ce moment !!" réagit Daëgon.
- "Oui, surtout en ce moment... Et puis, disons que c'est un chariot que j'aimerais qu'il reste bien identifié comme le chariot d'un marchand. On va donc éviter qu'il aille entre d'autres mains et soit identifié sous une autre étiquette." explique Astatur.
- "Oui, oui, d'ailleurs, vous avez des réparations à faire dedans." indique Fánaviryan.
- "Oui, quelques petites choses... Bien ! Je vais me préparer et en début d'après-midi, nous partons. Je ne suis pas certain de vous revoir. En tout cas, vraiment, du fond du cœur, je tenais, encore une fois, à vous remercier." indique Astatur.
- "Non mais c'est bien normal !" répond Daëgon.
- "De tout ce que vous avez pu faire jusqu'ici. Nous nous retrouverons donc, sans doute, à Fornost Erain !" annonce Astatur.
- "Sans doute..." indique Daëgon.

Astatur se lève, finit sa bière et quitte le Champ Clos. Les quatre compagnons finissent également, leur bière et Selenia dit :
- "Je propose que l'on aille voir comment ça se passe au camp des Hobbits et puis, après, allez voir le capitaine."
- "Ça me semble pas mal..." répond Tirash.

Session N°70

Le 21/09/2022

Le 01 de Mitan de l'An 1640 - 06:00 / 10:30 - Rencontre avec le Maire - D - F - S - T - Rory Pied-Bruyère - Sidonie Sangle - Lieu : Bree - Maison du Maire

La Compagnie va proposer à Sidonie si elle souhaite rester parmi eux et peut tenter de négocier l'achat de mobilier. La hobbite semble plutôt débrouillarde avec l'envie de vouloir s'investir dans son travail. Elle ne semble pas être perturbée au fait de devoir gérer relativement librement l'entretien de la maison.

Les compagnons décident d'aller voir, dans un premier temps, Rory Pied bruyère. En passant à la maison du maire, une certaine agitation règne sur place. Le champ clos est en pleine effervescence, des stands s'installent, des manèges et des musiciens se préparent à la fête. Les compagnons vont devoir repasser une heure plus tard, le maire est visiblement bien occupé pour gérer les préparatifs.

Lorsqu'ils reviennent voir le maire, celui-ci porte une belle tunique qui change de ses vêtements ordinaires qui le font passer pour un fermier. Il reçoit les quatre compagnons et leur dit :
- "Ah !! Ça tombe bien, allez-y, entrez, entrez !! Vous nous amenez du travail en plus... Mais je vous en prie, asseyez-vous !! Comment allez-vous depuis la dernière fois ?"
- "Hé bien écoutez, pas trop mal et, apparemment, ça ne semble pas très se passer par ici." répond Daëgon.
- "Oh !! Bon, tout le monde n'est pas au sens de la fête mais globalement, tout se prépare correctement, je pense que les fêtes devraient plutôt bien se passer." explique Rory.
- "Et pas de tensions particulières entre les Hobbits et les Hommes ?" demande Tirash.
- "Non, non, non. Il y a eu quelques inquiétudes, je vous avouerai, par rapport aux Hobbits que vous nous avez ramenés. Je vous remercie d'ailleurs d'avoir fait en sorte qu'ils n'aillent pas trop au-delà de leur périmètre réservé. Vous comprenez qu'il y a quelques rumeurs qui circulent en ville. Cette histoire d'affrontements en Comté fait peur ! Mais bon, je sens que les festivités vont que les festivités vont être bonnes. Le temps est plutôt clément, c'est plutôt une bonne chose, c'est plutôt une bonne chose." explique Rory.
- "Et il est hors de question que, j'allais dire nos Hobbits, se joignent à la fête d'une quelconque manière ?" demande Tirash.
- "Oh !! Passer une certaine heure, vous savez, la plupart des habitants vont être bien éméchés. Donc quelques-uns en plus ou en moins, ça ne devrait pas être gênant." répond Rory.
- "C'est gentil. Il n'y aura pas de soucis avec eux ?" demande Rory.
- "Pas plus qu'avec les autres Hobbits, je pense..." répond Daëgon.
- "On a, quand même, un casse-pied..." indique Selenia.
- "Oui, voilà, il y a, juste, un individu qu'il faut tenir à l'œil. Disons qu'il a la langue agile..." précise Tirash.
- "D'accord !"
- "Et pas toujours très honnête..." ajoute Tirash.
- "Je comptais, en début d'après-midi, m'entretenir avec Filéon. Donc on va en parler." indique Rory.
- "On peut se joindre à vous ? Ça serait, peut-être, plus simple de rencontrer Filéon." demande Tirash.
- "Comme Tirash l'évoquait, nous avions aussi prévision de voir le Thain Chaumine et à ce propos, nous avons, nous, quelques amis Hobbits que nous allons conviés par chez nous pour participer et montrer l'exemple, de cette main et de ce courable telle celle que vous nous avez accordée avec la maison. Nous pourrions, peut-être, envisager de pouvoir agrandir un peu notre parcelle pour pouvoir y installer quelques smials pour abriter ces jeunes ainsi qu'une grange pour y mettre nos chariots." demande Fánaviryan.
- "Une grange pour mettre vos chariots ?" interroge Rory.
- "On va faire ça à côté de notre maison, de toute façon..." indique Selenia.
- "Nous allons avoir des travaux à faire pour qu'ils puissent œuvrer aussi à l'abri cet hiver et pouvoir participer à l'économie de ce village." explique Fánaviryan.
- "Je peux vous proposer que, début Cerveth, on puisse revoir ça. Là, c'est le Mitan, on en profite !" réagit Rory.
- "Bien sûr mais le projet est là." affirme Fánaviryan.
- "Le projet est là, oui ! Il va falloir en discuter ma très chère Fánaviryan. Je ne suis pas certain de pouvoir vous accorder tout ce que vous me demandez là."
- "On n'est pas certain d'en avoir besoin non plus." réagit Selenia.
- "Pour au moins un peu de jardin." ajoute Fánaviryan.
- "C'est à voir. C'est à voir... La première des choses est de faire en sorte que la fête se passe bien. Si vous êtes favorables à rencontrer ce chère Filéon, nous pourrons nous entretenir avec lui. Est-ce qu'il y avait autre chose que vous souhaitiez voir avec moi ?" demande Rory.
- "A priori non, l'essentiel est, pour le moment, que tout se passe bien." annonce Tirash.
- "On va voir aussi ce que l'on fait si on amène ces Hobbits jusqu'en Comté parce que vu la situation..." indique Selenia.
- "Ah bah, là-dessus, en tout début de matinée, je me suis entretenu avec le capitaine. Ce cher Meneldir semble avoir des consignes très claires là-dessus, aucun hobbit ne se rend en Comté à l'heure actuelle." annonce Rory.
- "Entendu !" répond Selenia.
- "Donc, évitons le moindre incident avec l'Arthedain et, là-dessus, essayons de respecter les règles. Donc, si je comprends bien de ce que j'ai appris de Meneldir, vous ameniez des Hobbits en Comté." demande Rory.
- "Oui, on les escortait." répond Daëgon.
- "D'accord !" confirme Rory.
- "A la base, c'était l'idée. Mais, là, ils vont, peut-être, être beaucoup moins tentés pour y aller. Est-ce que, de votre côté, en tant qu'élu, en charge de la chaire, est-ce que Bree bénéficie d'une immunité certaine dans ce conflit ?" demande Fánaviryan.
- "Une immunité ??" questionne Rory.
- "Une neutralité ?" propose Selenia.
- "Oui, une neutralité." confirme Fánaviryan.
- "Hé bien vis à vis du conflit qu'il y a entre les Hobbits et leurs frontaliers ?" questionne Rory.
- "Oui, on en est loin." indique Fánaviryan.
- "On en est loin, oui ! Oui, oui. J'espère que la communauté hobbite d'ici va être sage vis à vis de ce conflit et c'est aussi d'ailleurs aussi pour cela que je souhaite rencontrer Filéon, d'avoir auprès de lui une discussion claire là-dessus. Qu'en effet, nous sommes au Pays de Bree. Depuis tant d'années, les deux communautés vivent ensemble paisiblement. Il serait sage que ça puisse continuer. Donc, j'espère qu'en ce sens, vous n'avez pas ramené de troubles fêtes." indique Rory.
- "Hé bien, il y a toujours ce Perin Boffine." indique Tirash.
- "Perin Boffine... D'accord..." réfléchit Rory.
- "Il n'est, peut-être, pas bien méchant mais assez venimeux..." précise Tirash.
- "Très bien, c'est noté. Si vous le voulez bien, parce que là, je vous avouerai que j'ai encore pas mal de choses à régler. Je vous propose que l'on se retrouve au smial du père Chaumine." propose Rory.
- "Et par ailleurs, pour la vente des récoltes, c'est toujours d'actualité ?" demande Selenia.
- "Hé bien aux dernières nouvelles, oui ! Pourquoi ça ne serait plus d'actualité ??" demande, à son tour, Rory.
- "Hé bien par rapport à Golasgil." répond Selenia.
- "Par rapport à Golasgil c'est à dire ??" dit Rory qui ne semble pas comprendre l'allusion de Selenia.
- "Vous n'êtes pas au courant ?" demande Selenia.
- "De ?"
- "De son décès." répond Selenia.
- "Le décès de Golasgil ?" répond Rory.
- "Oui"
- "Non... Golasgil mais ça s'est passé quand ? On l'a vu, il y a un mois de cela." indique Rory décontenancé.
- "Je ne sais pas, il y a une semaine. Je crois que c'est peut-être, même, ce qui a déclenché le conflit en Comté." suppose Selenia.
- "Par rapport à Golasgil ??" questionne Rory.
- "Hum... Hum..."
- "A son meurtre" indique Daëgon.
- "A son meurtre !!!" réagit Rory étonné.
- "Ecoutez, c'est les nouvelles que nous avons eu de Comté. On n'a pas été vérifiés, on ne peut pas, non plus, tout affirmer mais il semblerait qu'il ait été tué et que des Hobbits auraient été accusés et que ça se soit envenimé à partir de là." explique Daëgon.
- "Ah !!" réagit Rory.
- "Nous pourrions être missionnés pour aller vérifier mais il semble..." indique Fánaviryan.
- "Ça serait bien que vous puissiez en faire part au Capitaine Meneldir parce que ce matin, il ne m'a pas évoqué cela." conseille Rory.
- "Nous l'avons appris hier soir." indique Tirash.
- "D'accord !"
- "Nous pensions que vous étiez au courant, en fait..." indique Selenia.
- "Ah bah, vous me l'apprenez..." confie Rory.
- "Comme nous arrivons juste, on pensait que c'était déjà su." indique Selenia.
- "Ah bah, dites-moi ! Vous avez de sacrées sources puisque vous arrivez tout juste et vous m'apprenez des informations que je devrais, normalement, connaitre. Je suis assez surpris que le capitaine Meneldir n'ait pas connaissance de cela..." confie Rory.
- "Nous n'avons pas de certitude absolue mais un faisceau d'informations." explique Tirash.
- "Hé bien... J'espère que ce que vous me dites ne va pas se confirmer !!" confie Rory.
- "Hé bien, nous non plus..." indique Tirash.
- "Pourtant, ça semble être le cas. Donc, vous comprenez notre inquiétude par rapport à cette vente des récoltes." explique Selenia.
- "Ah oui ! C'est vrai que Golasgil était l'intermédiaire vis à vis de la communauté naine. Ah, c'est embêtant tout cela..." réagit Rory.
- "Après, nous n'aurons, peut-être, pas vraiment besoin d'intermédiaires si les choses devaient en arriver là..." expose Tirash.
- "Moi, je reste sur ma position. En effet, il serait intéressant de pouvoir poursuivre. Si Golasgil n'est plus là, comment vont réagir les nains ??" questionne Rory.
- "Je pense que les Nains ont tout intérêt à ce que la transaction aboutisse." analyse Selenia.
- "C'est des Nains. Ils ne m'ont pas eu l'air très faciles à convaincre." indique Tirash.
- "Oui ! Et en cela, Golasgil a... enfin avait... Je vous avouerai que là, c'est difficile de parler de lui au passé. En tout cas, il avait un talent inné pour négocier avec eux ! Mince alors et vous savez ce qui s'est passé exactement ?" demande Rory.
- "Non !" répond Selenia.
- "Ah mince..." réagit Rory.
- "On sait juste qu'il a tué, que deux hobbits ont été accusés et pendus ce qui n'a pas vraiment plu à la communauté hobbite." explique Selenia.
- "Ah !" réagit Rory.
- "Surtout que les choses ont été faites dans l'arbitraire semble-t-il..." estime Tirash.
- "Je pense qu'il serait important que vous en fassiez part au capitaine." suggère Rory.
- "Oui ! On va faire ça !" confirme Daëgon.
- "Et vous, par là-même, avez-vous informé sire Pellendur de l'agitation en Comté ?" demande Fánaviryan.
- "Non pas encore. J'imagine que dans les prochains jours, des messagers vont partir vers Minas Malloth mais ce n'était pas, pour l'instant, la priorité." explique Rory.
- "Oui ! D'abord le Mitan !" annonce Fánaviryan.
- "Oui !! On va essayer d'oublier ça pour quelques jours en tout cas et puis, on verra comment les choses se déroulent par la suite. Là, je vais être contraint sur les trois prochains jours d'accompagner la population locale dans la fête sinon il pourrait y avoir du mécontentement. Si les villageois ne fêtent pas correctement ces trois jours, comment va se passer l'hiver ? En tout cas ce que vous me dites là, m'attriste énormément !!" indique Rory.
- "Vous ne voyez d'inconvénients à ce que nous reportions ce nous venons de vous narrer et d'apprendre à toute personne que nous serions amenées à rencontrer dans les prochains temps à savoir, peut-être, sire Pellendur, ou le Magistrat Cerfblanc qui semble avoir, à Lézeau fait le jugement de l'assassinat de Golasgil." explique Fánaviryan.
- "Après, si c'est lui qui a jugé les deux hobbits, il a toute légitimité pour le faire. C'est lui l'autorité en Comté." indique Rory.
- "Mais l'autorité est-elle encore en place ?" demande Fánaviryan.
- "Je ne maitrise pas ces sujets-là ma chère Fánaviryan. Bien ! Ma foi sur ces tristes nouvelles, je vais devoir vous laisser. J'entends du monde à côté qui ont, sans doute, besoin de mes directives." indique Rory en se levant de sa chaise.
- "Hé bien, nous nous retrouverons début Cerveth." indique Fánaviryan.
- "Et tout à l'heure chez Filéon." indique Rory.
- "Oui !" réagit Daëgon.
- "Tout à fait !" réagit Tirash.
- "Hé oui !" réagit Fánaviryan.
- "Si vous pouviez avertir gentiment la population que les Hobbits sont autorisés à se joindre à la fête, ça serait plus simple." propose Tirash.
- "Oui, je vais en sorte que l'on puisse accompagner cette intégration." indique Rory puis ajoute en posant ses bras sur les épaules de Tirash et Daëgon : "Je suis vraiment désolé mais je vais devoir vous laisser pour tout préparer pour aujourd'hui !! Bon courage et à bientôt." annonce Rory en quittant la pièce.

Le 30 de Norui de l'An 1640 - 20:15 / 22:00 - L'Histoire de Sidonie - D - F - S - T - Sidonie Sangle - Lieu : Bree - Maison de la CAE

Après une dizaine de minutes, les compagnons entendent le bruit de chopes de bières tombant au sol, comme ça arrive régulièrement, puis Selenia sent une présence qui l'enlace au niveau de la taille. La dunéenne se retourne et y voit une hobbite. Elle reconnait alors Sidonie Sangle, servante de chez Golasgil. La bière présente sur ses habits atteste qu'elle a dû lâcher le plateau. Selenia s'exclame alors :
- "Ah ! Bonjour Sidonie."
- "Je vous cherchais..." répond Sidonie d'une petite voix émue.
- "Hé bien, je suis là." indique Selenia.
- "On m'a indiqué là où vous habitiez mais vous n'étiez point-là." explique Sidonie.
- "Eh bien oui. Ça fait un mois que nous sommes partis. Tu as de la chance, on revient tout juste aujourd'hui."
- "Ah bah oui, j'ai de la chance." réagit Sidonie.
- "Et du coup, tu as pris un emploi ici ?" demande Selenia.
- "Comme vous n'étiez point-là et que l'on ne savait pas où vous étiez, je suis venue là et ils m'ont proposé de travailler." explique Sidonie interrompue par l'aubergiste qui lui dit :
- "Et toi là !! Il faut te remettre au travail !!"
- "Non, je ne veux plus..." répond Sidonie un peu gênée.
- "Pfff sale hobbite va !!!" réagit l'aubergiste.
- "Qu'est-ce que tu venais faire ici ?" demande Selenia.
- "Je suis venue vous voir." explique Sidonie.
- "Mais pourquoi ?" demande Daëgon.
- Sidonie sanglote.
- "Qu'est-ce qui t'arrive ? C'est à cause de ce qui se passe en Comté ?" demande Selenia.
- "Hum... On ne pourrait pas aller ailleurs, il y a trop de monde ici." demande Sidonie.
- "Et ton travail, tu le laisses tomber ? Sinon on se voit après..." propose Selenia.
- "Je suis venu ici, il y a trois heures. Il m'a embauché pour le gite et le couvert." précise Sidonie.

Pour dédommager l'aubergiste, Tirash pose sur le comptoir deux pièces d'argent et le tenancier de l'auberge répond :
- "Merci bien !"
- "De rien !" répond Tirash.
- "Et vous pouvez la garder !" indique l'aubergiste en pointant du doigt Sidonie.
- "On reviendra boire des coups de temps en temps ici, à bientôt !"
- "Àbientôt !"

Fánaviryan arrive vers lui avec les cinq chopes de bières, le tabouret et lui dit :
- "Je te prends les cinq chopes, un tonnelet de bières et ce séant sur lequel je me suis assise..."
- "Ben non !! Vous me le laissez le tabouret, j'en ai besoin..." répond l'aubergiste.
- "Je vous l'achète avec le tonnelet pour le poser." indique Fánaviryan.
- "Hum... Hum... Bon alors, la bière, le tonnelet que je te rembourse si tu me le ramènes en bon état, les 5 chopes en terre cuite et le tabouret... Je te fais le tout pour 18 pièces d'argent !"

Les quatre compagnons accompagnés de Sidonie, Roibin et Túdur remontent la colline en direction de leur logement. Ils remercient les deux Miliciens en arrivant à l'entrée de leur maison puis peuvent constater que l'intérieur est intact mis à part l'accumulation de la poussière. Fánaviryan installe le tabouret et le tonnelet de bière dessus. Elle se sert un verre ainsi qu'à Daëgon et Tirash puis les compagnons s'assoient par terre et laisse la seule et unique chaise à Sidonie qui s'y installe l'air triste et semble également fatiguée. Daëgon lui dit :
- "Alors Sidonie, raconte-nous tout !"
- "Dis-nous !" ajoute Selenia.
- "Hum... Il s'est passé un malheur à Lézeau, il y a maintenant un peu plus d'une semaine. Un matin, les soldats du Magistrat sont venus à la ferme et ont arrêté mes deux cousins, les jardiniers de Golasgil et les ont accusés d'avoir tué maître Golasgil." explique Sidonie.
- "Ah bon, Golasgil est mort ??" réagit Daëgon.
- "Apparemment et le Magistrat les a pendus." explique Sidonie les yeux en larmes.
- "Non ??" réagit Daëgon.
- "Si... ils sont morts et ça a révolté toute la population locale et il a commencé à y avoir mes cousins se sont vengés et ont pendu des voyageurs qui passaient par Lézeau." explique Sidonie.
- "Ah ! C'est ça les histoires que l'on entend..." indique Daëgon.
- "Et par la suite, il y a eu, de nouveau des vengeances et ça s'est répandu à plusieurs villages. Et aujourd'hui, j'ai eu peur, je n'ai pas voulu rester et j'ai dit à ma famille que je souhaitais quitter la Comté, vu ce qui se passait, de voir mes cousins pendus, ça a été très dur. Et donc j'ai dit au revoir à tout le monde. Avant de partir, j'ai vu Alina qui allait partir et elle m'a demandé de remettre un parchemin à Fánaviryan." indique Sidonie en prenant dans sa robe un parchemin qu'elle tend à l'Elfe.
- L'Elfe prend le temps de lire le parchemin puis demande : "Elle a pris quelle direction Sidonie ?"
- "Je ne sais pas. Elle m'a remis ce parchemin et ensuite je suis partie." répond Sidonie.
- "Et elle a écrit quoi sur son parchemin ? Je ne te demande pas les détails personnels." demande Tirash.
- "Heu... Qu'elle ait décidé de prendre la route." explique Fánaviryan.
- "Et elle t'a dit où elle va ?" demande Daëgon.
- "Non... Non..." répond Fánaviryan.
- "Bon, ben, on verra bien..." réagit Daëgon.
- "Mais pour que je le sache, il faudrait que j'aille là-bas et surtout se quérir de ce qui est advenu de Golasgil..." propose Fánaviryan.
- "Ben oui, apparemment, il est mort. C'est étrange..." exprime Daëgon.
- "Oui, on n'a pas pu retourner à la maison de Golasgil. Le lendemain matin, les gardes du Magistrat Cerfblanc entouraient la maison." explique Sidonie.
- "D'accord." réagit Daëgon.
- "Et on ne l'a jamais vu depuis." indique Sidonie.
- "Mais vous ne l'avez jamais vu mort non plus..." questionne Daëgon.
- "Non mais Alinna m'a confirmée qu'il était mort." explique Sidonie.
- "Ah bon. Parce qu'elle était là-bas, elle ?" demande Daëgon.
- "Ah priori, ça serait elle qui l'aurait retrouvé." indique Sidonie.
- "D'accord. Et, par la suite, tu es venue nous voir, c'est ça ?" demande Daëgon.
- "Oui ! Je ne voulais pas rester là-bas. Tout ce qui se passe là-bas, tous ces pendus, tous ces morts, c'est dur ce qui se passe là-bas..." indique, émue, Sidonie.
- "Et tu sais pourquoi c'est tes cousins qui ont été accusés ? Tu as une idée des éléments qui ont été retrouvés ?" demande Selenia.
- "Ils ont juste dit qu'ils sont allés la nuit tuer Golasgil. Le Magistrat a dit ça mais les cousins, ils ont dormi avec nous." explique Sidonie.
- "Ben oui !!" réagit Daëgon.
- "Et puis, c'était des gentils mes cousins. Ils n'ont rien fait... Il n'a pas eu le droit de faire ça." explique Sidonie en sanglot.
- "Ecoute Sidonie, tu es comme nous une victime de la vie, une orpheline de tes racines. Nous allons ouvrir la porte de notre cœur et celle de notre demeure." annonce Fánaviryan.
- "Merci Dame Fánaviryan !" réagit Sidonie en se levant de la chaise et vient prendre les mains de l'Elfe et lui dit : "Merci ! Mais je ne veux pas non plus m'imposer si vous souhaitez, je peux repartir."
- "Non ! Il n'y a pas d'urgence. Je ne sais pas, qu'est-ce que tu veux faire après ?" demande Daëgon.
- "Je ne sais pas..." répond Sidonie.
- "Peut-être en fonction de l'évolution de la situation en Comté ?" demande Tirash.
- "Oui bien sûr ! Si ça se calme, est-ce que tu retournerais dans la Comté ?" demande Daëgon.
- "Pas à Lézeau. Je ne veux pas retourner à Lézeau." répond Sidonie.
- "Non, ça, je veux bien comprendre." confirme Daëgon.
- "Donc, pour l'instant, le calme qui se dégage d'ici me plait bien." explique Sidonie.
- "Oui, Bree est assez calme et bien protégé." indique Daëgon.
- "Je ne sais pas encore... Je n'ai pas..." indique Sidonie.
- "Non, non mais, repose-toi ici à Bree ! Tu peux dormir ici ce soir. Il y a plein de Hobbits. Tu choisiras." propose Daëgon.
- "Si vous avez besoin que je vous aide, que je fasse le ménage ici, je peux me rendre disponible." propose Sidonie.
- "On peut t'engager pour ça au moins !" annonce Daëgon.
- "Pour commencer avant que tu aies ton petit smial dans la colline. Nous allons devoir rencontrer le Thain pour demander l'autorisation de fournir le toit à simples réfugiés." indique Fánaviryan.
- "Je pense encore abuser mais est-ce que vous auriez un endroit où je peux dormir." demande Sidonie.
- "Oui ! Ce n'est pas le grand luxe. Vous aurez un toit pour la nuit." explique Daëgon.

Sidonie va rapidement quitter le salon pour se trouver un endroit pour dormir. Elle va récupérer de la paille pour s'installer un lit de fortune.

Après quelques minutes, les quatre compagnons se retrouvent et Tirash demande :
- "Alors, vous en pensez quoi de cette histoire ?"
- "Hé bien, ça a l'air d'être la guerre en Comté..." indique Daëgon.
- "Ouais, ça a l'air costaud !!" réagit Tirash.
- "Et ça a l'air malhonnête cette histoire du Magistrat, accuser des Hobbits de meurtre, c'est un peu dur !!" analyse Daëgon.
- "J'ai une hypothèse mais Fana, tu ne vas pas aimer. C'est, peut-être, bien Alina qui a tué... Je ne sais pas, c'est ce que ça m'inspire." estime Tirash. - "C'est possible..." répond Daëgon.
- "Et qu'elle fait porter le chapeau aux Hobbits, peut-être, involontairement d'ailleurs à d'autres personnes, c'est une hypothèse..." ajoute Tirash.
- "Ça ou le Magistrat qui s'est débarrassé de Golasgil et qui en profite pour faire d'une pierre deux coups..." analyse Daëgon.
- "Et peut-être orchestré par Tarma." ajoute Tirash.
- "Il n'empêche que ça va compliquer les relations avec les Nains avec Golasgil en intermédiaire. Il nous doit deux cents écus d'or ! Il faut que l'on retourne à son coffre." indique Fánaviryan.
- "Ça va être compliqué à présent..." indique Daëgon.
- "On devait aller négocier avec Golasgil le prix du voyage retour de ses armes." précise Fánaviryan.
- "Tout à fait !" confirme Daëgon.
- "Oui bah, ça, les armes, on n'aurait pas pris..." indique Selenia. - "En tout cas, on n'a pas les deux cents écus pour les acheter. Sinon, concernant le courrier d'Alina, je peux vous lire un passage : "Je ne peux rester ici et attendre ton retour. J'ai décidé de prendre d'autres chemins qui, malheureusement, vont devoir m'éloigner définitivement de toi. Je regrette ce choix mais je suis obligée de m'y contraindre." et ça me fait aller dans ton sens Tirash, tu sembles avoir raison. Je pense qu'elle aurait fait une grosse connerie que ça ne serait pas étonnant vu la façon dont il la traitait. Qu'elle l'ait mené à trépas me semblerait, presque, de bon aloi. Elle est capable d'avoir forcé le coffre ! Tu en penses quoi Tirash ?" annonce Fánaviryan.
- "Je pense qu'elle est surtout capable d'être là au bon moment en faisant, par exemple, montre de ses attraits..." conclut Tirash.

Fánaviryan et Selenia vont ensuite ranger leurs affaires et préparer les chambres pour la nuit pendant que Daëgon et Tirash vont faire un tour aux chariots des Hobbits pour vérifier que les Miliciens soient toujours présents et surveillent le campement.

Le 30 de Norui de l'An 1640 - 18:40 / 20:15 - Arrivée à Bree - D - F - S - T - Elidyr - Meneldir - Roibin - Tudur - Lieu : Bree - Rues

En arrivant à Bree, Meneldir indique aux compagnons :
- "Ecoutez, je vous propose que j'aille prévenir Filéon Chaumine et que vos chariots s'installent à l'entrée, non loin du poste de garde. Je pense que Filéon va pouvoir prendre en charge les voyageurs Hobbits pour aujourd'hui et demain. Il faudra, sans doute, négocier pour la suite avec Filéon et Rory également."

Les compagnons vont aider les Hobbits à s'installer leur campement. Tirash les prévient de bien rester tranquille et d'écouter les recommandations du capitaine et du Thain local.

Lorsqu'ils sont tous les quatre ensemble, Tirash demande :
- "Qu'est-ce que l'on fait de notre cher ami Perin ? Il serait bien capable de foutre la merde... On va, peut-être, le voir tous les quatre et lui demander qu'il marche droit et qu'il ne prenne pas d'initiative malheureuse parce qu'on a déjà dit au capitaine qu'il était, un peu trop sûr de lui..."
- "Moi, je crois que lui parler, c'est lui donner de l'importance !" estime Daëgon.
- "Ouais, c'est juste ! Sinon, il faut qu'il y en ait un de nous qui monte la garde ! Parce que je suis, à peu près sûr, qu'il va faire une connerie..." estime Tirash.
- "On peut proposer aux miliciens de monter la garde et de surveiller les Hobbits, deux par deux." propose Fánaviryan.
- "Ouais et on leur donne aussi l'occasion de se détendre, de se reposer, histoire de se les attacher. Il y en a qui bossent, il y en a qui se détendent et puis on leur paye une bière à la taverne. On en prend trois pour leur payer une bière et puis on pourra en prendre trois autres par la suite."

Tirash va également donner la consigne aux Hobbits que le Thain de Bree, Filéon Chaumine, a toute autorité sur le convoi. Avant de partir, Tirash va voir Oëngus et lui dit :
- "On compte sur toi pour gérer ça !!"
- Il répond par un signe affirmatif de la tête.

Roibin, Elidyr et Túdur vont être invités à venir boire un verre à l'auberge du Repos du Roi. Le lieu est bien animé en cette fin de journée. Les compagnons doivent se frayer un chemin pour obtenir une table et pouvoir passer commande. Les discussions tournent beaucoup autour des évènements qui se passent en Comté mais aucun ne semble avoir des informations précises sur ce qui se passe, simplement des rumeurs. La bière fraiche rafraichit les gosiers des voyageurs, contents de retrouver la civilisation.

Le 30 de Norui de l'An 1640 - 18:15 / 18:40 - Annonce d'un Blocus de la Comté - D - F - S - T - Astatur - Fallin - Garde Bree - Meneldir - Lieu : Bree - Vieille Route du Sud

Une heure va ainsi s'écouler avant que quatre cavaliers viennent du nord. Les compagnons vont reconnaitre parmi les quatre cavaliers, le capitaine Meneldir qui va s'entretenir quelques minutes avec le sergent Fallin puis va s'avancer et annonce :
- "Est-ce que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate pourrait venir me rejoindre sur la route."
- "Bien sûr !" répond Daëgon.
- "Le marchand Astatur peut nous rejoindre également." ajoute Meneldir.

Astatur, d'un air nonchalant, descend de son chariot et rejoint les compagnons. Tous les cinq, ils vont rejoindre Meneldir qui s'est mis entre les gardes et le convoi, au milieu de la route. Meneldir attend les bras croisés, observant les mouvements dans le convoi puis lorsque les quatre compagnons et Astatur sont à son niveau dit :
- "Messieurs, Dames !"
- "Bonjour." répond Tirash.
- "Capitaine." répond Daëgon.
- "Capitaine ! Eh bien, que de changements en peu de temps..." annonce Fánaviryan.
- "Que de changements ? Oui ! En effet... Je dirais la même chose de vous." répond Meneldir.
- "Nous avons été engagé par les Nains pour emmener votre blé prochainement et il nous fallait quérir quelques charrettes et équipements. Comme vous pouvez le voir, nous avons trouvé une grande compagnie diverse et variée." indique Fánaviryan.
- "Mais qui sont tous ces Hobbits que vous avez dans vos chariots." demande Meneldir.
- "Ce sont des Hobbits que nous convoyons de Metraith à la Comté." répond Daëgon.
- "Hum... Hum..." réagit Meneldir.
- "Des messagers pour leur famille." précise Fánaviryan.
- "Mais, dites-moi, ils sont armés." indique Meneldir.
- "Ah ben, ça c'est les mesures de sécurité de tout le voyage." indique Fánaviryan.
- "C'est-à-dire que le voyage n'est pas très sûr entre Metraith et ici." précise Daëgon.
- "Ils sont armés mais ils ne savent pas se battre en fait." ajoute Tirash.
- "ils ne savent pas s'en servir." ajoute également Selenia.
- "En tout cas, ça nous a permis de passer Andrath sans soucis." indique Fánaviryan.
- "Donc, ce ne sont pas des soldats Hobbits que vous amenez en Comté ?" demande Meneldir.
- "Ah non pas du tout !" réagit Daëgon.
- "Absolument pas !" ajoute Tirash.
- "Non, ce sont des Hobbits civils." précise Daëgon.
- "Loin de là !! Les seuls qui savent manier ce sont les gardes que nous a octroyés Metraith pour amener à bon port ces gentes petits messieurs." ajoute Fánaviryan.
- Meneldir se tourne vers Astatur et le regarde attentivement.
- Le marchand regarde le capitaine et lui confirme d'un geste de tête les propos tenus.
- "Maintenant que nous sommes en sécurité, nous pouvons mettre les lances dans les chariots ou vous les confiez si vous préférez." propose Tirash.
- "Oui, je vais devoir prendre toutes les armes qui sont dans les chariots des Hobbits." demande Meneldir.
- "Vous nous les rendrez après par contre si vous le jugez possible. Elles ne sont pas à eux, elles sont à nous." demande Tirash.
- "D'accord ! Bien ! En attendant, on va les réquisitionner et on vous les rendra dès que la situation se sera apaisée. Vous venez de Metraith, c'est bien ça ?" demande Meneldir.
- "Oui, c'est ça." répond Daëgon.
- "Et nous avons de funestes nouvelles à-vous conter." précise Fánaviryan.
- "Et est-ce que vous avez eu vent de ce qui se passe en Comté ?" demande Meneldir.
- "Hé bien, non." répond Daëgon.
- "Le partage des terres ?" demande Selenia.
- "Non si le sergent Fallin m'a dépêché, c'est que nous avions eu écho qu'il y a, à l'heure actuelle, de graves troubles en Comté. Quand je vous dis troubles, ça date d'hier que nous avons eu les premières informations. Àpriori, il y aurait un conflit armé entre les Hobbits et les humains des terres du nord." explique Meneldir.
- "Ah oui !!" réagit Tirash.
- "D'accord..." réagit Daëgon.
- "Donc nous avons la consigne qu'aucun Hobbit armé ne vienne rejoindre la Comté." explique Meneldir.
- "Ah oui !! Je comprends mieux votre tension." réagit Daëgon.
- "Le sergent Fallin pensait que vous ameniez des troupes." explique Meneldir.
- "Ah oui mais non, non. Du coup, si c'est le cas, on ne va, peut-être, pas les apporter aussitôt en Comté. On va voir, voir la situation dans le détail." indique Daëgon.
- "Donc vous n'étiez pas au courant de ces informations." demande Meneldir.
- "Non, du tout." répond Daëgon.
- "On arrive de Metraith." ajoute Selenia.
- "L'idée originelle était de permettre à ces Hobbits de trouver dans la Comté un peu plus de sérénité et une vie plus digne et plus juste." indique Tirash.
- "Et de retrouver les leurs." ajoute Daëgon.
- "Et de retrouver leurs familles mais vu la situation..." commence Tirash.
- "Mais ce n'est, peut-être, pas le moment de les envoyer là-bas..." ajoute Daëgon.
- "Ah non, parce que là, les routes sont à éviter. On nous a juste dépêcher quelques informations." indique Meneldir.
- "J'imagine mal les Hobbits tenir tête à des troupes humaines entrainées." estime Tirash.
- "Je n'en sais pas beaucoup plus sur ce qui se passe mais on nous a alerté sur le fait de bien faire attention aux mouvements qui se déroulent et d'éviter que des troupes hobbites puissent rejoindre la Comté. En cela, vous comprenez que votre arrivée ici avec autant de Hobbits, de surcroit armé n'ait plus qu'alerter le sergent Fallin." explique Meneldir.
- "Oui, oui, nous comprenons." réagit Daëgon.
- "Vous nous montrez que nous avons pu nous montrer et tout à fait sérieux dans la mission d'attelage pour une nouvelle société que nous sommes de voyage. Il se trouve que nous essaierons de leur trouver une vacation usuelle en attendant de voir plus loin. Mais les nouvelles que vous avez, veuillez excuser ma méconnaissance du nord, ces hommes du nord, sont sous le commandement de la ville du nord ?" demande Fánaviryan.
- "De ce que j'ai pu comprendre, c'est les troupes de la famille Tarma qui sont en conflit avec les Hobbits." explique Meneldir.
- "Et comment vous voyez les choses pour notre petite troupe dans les heures et peut-être, même, les jours à venir ? Quoique, il faudra, sans doute, que l'on voit ça avec Rory..." demande Tirash.
- "Oui, il va falloir que je sollicite Rory. Ne vous inquiétez pas, sur Bree, il y a une certaine solidarité des Hobbits. Je pense qu'en allant voir le vieux Chaumine, il devrait avoir de quoi pouvoir les accueillir." estime Meneldir.
- "C'est très bien !" réagit Daëgon.
- "Actuellement, vous n'allez pas pouvoir les amener jusqu'à la Comté en tout cas." précise Meneldir.
- "Non, jusqu'à ce que l'on sache un peu plus." précise Daëgon.
- "Oui, tout à fait ! Moi-même, j'espère avoir prochainement des informations." indique Meneldir.
- "Vous avez envoyé des messagers au Pont des Arbalètes ?" demande Fánaviryan.
- "Moi, non. La région du Nan Tùrath appartient à l'Arthedain, donc en dehors de nos terres. Je n'ai pas compétence à aller investiguer par là-bas. J'attends donc les retours de Fornost Erain pour savoir les informations qu'ils ont recueillies." explique Meneldir.
- "Bien sûr, bien sûr..." réagit Fánaviryan.
- "Tant que je n'ai pas plus d'informations, est-ce que ça vous irait si vous pouviez demander aux mercenaires que vous avez engagé de déposer les armes ?" demande Meneldir.
- "Ce sont des hommes de la Milice de Metraith qui nous ont été confiés par le capitaine Roldan pour escorter des Hobbits et leur permettre de parvenir à bon port. Peut-être que certains resteront avec nous pour escorter justement le convoi de la Comté jusqu'à Khazad-Dûm." explique Tirash.
- "D'accord, cela ne me pose aucun problème. Est-ce que donc vous pourriez leur demander à ce qu'ils apportent ici venir déposer les armes que vous avez confié aux Hobbits ?" demande Meneldir.
- "Oui !" répond Daëgon.
- "Oui, sans problèmes..." répond Tirash.
- "On va éviter que nous ayons devant nous des Hobbits armés." suggère Meneldir.
- "Non mais ne vous inquiétez pas, ils sont pacifiques." précise Daëgon.
- "Sauf, peut-être, le petit vieux tout au fond là-bas qui est particulièrement casse-pied..." annonce Tirash.
- "Il faudra que l'on discute un peu plus tard." lance Astatur à Meneldir en s'étant légèrement rapproché de lui puis dit à plus haute voix : "En tout cas, j'ai toute confiance dans ce que viens d'annoncer la Compagnie."
- "Très bien ! J'attends, à ce moment-là, que vos hommes déposent les armes. Quant à vous, ce n'est pas nécessaire dès lors que vous respectez bien la consigne qu'aucun hobbit ne soit armé, il n'y aura pas de soucis." demande Meneldir.
- "Cela va de soi." confirme Tirash.
- "Oui ! On va faire en sorte." ajoute Daëgon.

Tirash va passer la consigne aux Hobbits qu'un conflit semble, peut-être, opposer la Comté et l'Arthedain et donc des Hobbits armés, ça serait mal vu donc il faut qu'ils rendent leurs armes. Daëgon vient soutenir Tirash et évoque le fait de devoir attendre des informations supplémentaires avant de pouvoir poursuivre le chemin. Tirash essaye de les réconforter en évoquant un bon accueil à Bree.

En passant au dernier chariot, Perin Boffine s'exclame :
- "Mais ce n'est pas possible !! Je ne rends pas mon épée !!"
- "Ben si !!" répond Daëgon.
- "Pourquoi je devrais me déposséder de mon arme qui me protège depuis le début du voyage ??" ajoute Perin Boffine.
- "Mais cette arme ne vous appartient pas déjà..." répond Tirash.
- "Et on n'a plus besoin d'être protégé parce qu'on est protégé par le Pays de Bree." indique Daëgon.
- "Et quand est-ce que l'on va en Comté ???" demande, de nouveau, Perin.
- "Quand on en saura un peu plus. C'est la guerre en Comté. On attend d'en savoir plus pour savoir si c'est dur ou pas." explique calmement Daëgon.

Perin Boffine va finir par donner son épée en grognant.

Lorsque toutes les armes sont déposées, Meneldir va demander à ses hommes de récupérer le matériel aux chevaux. Puis l'ensemble des gardes Bree vont remonter sur leurs chevaux et Meneldir va les placer le long de la route, escortant ainsi le convoi jusqu'à Bree.

Le 30 de Norui de l'An 1640 - 17:00 / 18:15 - L'Attente sur la Route - D - F - S - T - Fallin - Garde Bree - Perrin Boffine - Lieu : Bree - Vieille Route du Sud

En attendant, Fánaviryan se met en position du crapaud, les jambes croisées, avachie au niveau des genoux comme si elle se baissait attendant que les minutes se passent.

Tirash dégrafe son épée, la tend à Selenia et il avance de quelques pas à l'avant du convoi en direction de la garde de Bree. Ses trois compagnons restent dans le chariot et observe la réaction des soldats. Fánaviryan se retourne, vérifie à l'arrière du chariot puis ne voyant rien venir, annonce aux autres chariots :
- "En ordre !! Repos !!"

Après quelques pas, Tirash s'arrête et dit :
- "Hé bien Fallin, que se passe-t-il ??"
- Le sergent Fallin lève le bras, la paume de la main vers lui et d'un ton ferme lance : "Ne bougez plus !!"
- Tirash s'arrête.

Fallin se tourne et va échanger, semble-t-il, quelques mots avec l'un des cavaliers situés derrière lui. Le cavalier va baisser la tête pour être plus près du sergent. Après quelques instants, le cavalier va poser sa lance au sol, se relever, retourner son cheval et partir au galop en direction de Bree. Fallin retourne à sa position, derrière ses hommes et lance à Tirash, toujours sur un ton ferme :
- "Retournez à votre chariot !"
- "Juste Fallin, me reconnaissez-vous ?" demande Tirash.
- "Oui !"
- "Bien ! Pourriez-vous nous expliquer en quelques mots ce qui se passe ? Nous nous étions quittés la dernière fois en bons termes."
- Fallin bredouille quelques mots, semble avoir quelques hésitations puis finit par dire : "Retournez à votre chariot !!"
- "Bien ! Je retourne au chariot mais nous comptons sur vous pour nous donner la marche à suivre." répond Tirash en se retournant et allant vers son chariot.
- "Enfin, Fallin ! Expliquez-nous un peu cette situation de blocage !" annonce Fánaviryan en se mettant debout sur le chariot.

Le sergent et ses hommes ne répondent pas. Fallin reste, les bras croisés, impassible. Ils gardent leur sérieux.

Tirash va, au bout de quelques minutes indiquer :
- "Bon, ben, je ne pense pas que ça soit nous le problème."
- "Non mais il ne faut pas que ça traine de trop non plus." répond Daëgon.
- Tirash tourne son regard vers le chariot d'Astatur suggérant que le problème pourrait venir de là...
- "Ou il a pu y avoir du rififi avec des orques..." suggère Fánaviryan.
- "En tout cas, l'accueil n'est pas terrible de notre retour." précise Daëgon.
- "Est-ce que vous croyez au fait que l'on est armé et nombreux ?" suggère Tirash.
- "Non, on a, quand même, rencontré la garde de Minas Malloth la nuit dernière. C'est, peut-être, lié à une situation actuelle un peu tendue." suggère Fánaviryan.

Les minutes vont s'écouler. Les Hobbits vont commencer à s'agiter, à parler de plus en plus fort puis vont descendre, se dégourdir les jambes, trainer autour des arbres, répondre à des besoins naturels. Parfois, certains Hobbits s'interrogent, questionnent le fait que le convoi n'avance plus. Des grognements se font entendre dans le chariot du fond. Après dix minutes, Perin Boffine et sa femme Marla viennent à hauteur du chariot des compagnons :
- "Il va, peut-être, falloir faire avancer les choses-là !! On ne va pas arriver à Bree de si bonne heure..." lance Perin Boffine.
- "Ben, vous avez qu'à y aller !" lui répond Tirash.
- "Ben oui mais on doit attendre. Il est parti chercher quelqu'un visiblement." explique Daëgon.
- "Mais pourquoi on n'avance pas ???" lance Perin.
- "Allez-y, allez-y, avancez !!" répond, de nouveau, Tirash.
- "Mais vous ne voyez pas les gardes ? On ne peut pas passer là !! Tant qu'ils ne seront pas d'accord, on ne pourra pas passer..." explique Daëgon.
- "Mais, mais... On va rester longtemps comme ça ??" demande Perin Boffine.
- "Ben, vous voulez vous battre ??" demande Daëgon.
- "Ben non !! Après, c'est vous qui êtes payés pour ça !!" annonce Perin.
- "Je pense qu'ils sont partis chercher le capitaine de la garde." suggère Selenia.
- "On ne va pas attaquer la garde de notre propre ville en fait !! Ça ne se fait pas..." explique Daëgon.
- "C'est un scandale !! C'est n'importe quoi !!" lance Perin en retournant vers son chariot.

Puis lorsque Perin est parti, Fánaviryan demande à Selenia :
- "Est-ce que nous avons une chanson pour faire patienter notre convoi ?"
- "Je connais une musique des montagnes ou des musiques d'ascension." répond Selenia.
- "Ah bah, c'est très bien !! une musique d'ascension..." propose Fánaviryan.

Selenia sort sa guimbarde et l'Elfe commence à raconter en chantant leur périple de Bree vers Metraith puis le retour pendant quasiment une demi-heure. Selenia va accompagner l'Elfe mais avec des accords dissonants qui vont apporter une ambiance étrange. Le chant de l'Elfe est très poétique et restitue bien le voyage de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate.

Daëgon et Tirash vont faire le tour des chariots et Tirash va indiquer :
- "Il va falloir que l'on patiente un petit peu et normalement, ça devrait s'éclaircir dès que quelqu'un d'autorité arrivera. Vous devez rester sur la route ou pas très loin des chariots."

Les deux hommes vont ainsi apaiser les esprits des différents voyageurs et contenir le périmètre de leurs sorties.

Session N°69

Le 14/09/2022

Le 30 de Norui de l'An 1640 - 05:30 / 17:00 - Dans le Pays de Bree - D - F - S - T - Fallin - Garde Bree - Lieu : Bree - Vieille Route du Sud

Après une nuit bien calme, la compagnie reprend la route, plus facile, globalement en descente avec, après une heure de route, la vision de la colline de Bree et du bois de Chet. En fin de matinée, le convoi quitte les collines des Hauts du Sud pour gagner la plaine qui amène jusqu'à Bree. Un bois sur l'est signale la frontière entre le Cardolan et le Pays de Bree.

La colline de Bree est de plus en plus visible au fur et à mesure de l'avancée du convoi. Les prairies et petits bosquets font place à des champs, des cultures. La civilisation reprend place dans le paysage. Deux heures avant d'arriver à Bree, ils aperçoivent une troupe de soldats à cheval aux couleurs de Bree qui s'approchent. Fánaviryan met alors son masque de combat sur son visage. La troupe se dirige vers le convoi et va s'arrêter à une certaine distance. Cinq soldats mettent pied à terre. En approchant, ils reconnaissent le sergent, un homme de confiance de Meneldir, Fallin, un brave gars. Il semble avoir reconnu certains membres de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate mais sa réaction est inattendue. Il donne des ordres et met ses hommes en position de défense. Cinq cavaliers ont reculé en prenant leur lance en main prêts à charger, cinq autres ont pris leurs arcs avec flèche prête à être encochée et les cinq derniers viennent se mettre devant les archers, l'épée et le bouclier en main. Fallin se met derrière les archers avec les cavaliers derrière.

Fánaviryan va ralentir la progression du convoi et Daëgon dit à l'Elfe :
- "Tu devrais enlever ton masque, à priori, tu leur as fait peur !!"

Le 29 de Norui de l'An 1640 - 05:30 / 22:15 - Rencontre avec Pelenwen - D - F - S - T - Garde Minas Malloth - Pelenwen - Lieu : Tyrn Hyarmen (Hauts Méridionaux, Hauts du Sud) - Vieille Route du Nord

La journée va être très calme, une succession d'averses qui viennent perturber les voyageurs et rendent leurs affaires de plus en plus humides. Après le repas du midi, la route commence à remonter les collines des Hauts du Sud avec, à l'ouest, les Tyrn Gorthad, des collines formées de crêtes de craie et de calcaires, qui sont de plus en plus visibles. L’atmosphère va être sinistre, la vue sur les Hauts des Galgals est austère, abandonnés par les animaux et les hommes. Seuls quelques rapaces viennent troubler le silence. Les Tyrn Hyarmen, les Hauts du Sud, sont un massif de collines, plus haut que le Tyrn Gorthad, des collines herbeuses.

Les chemins de collines, parfois escarpées, offrent une route suffisamment large pour que deux chariots puissent se croiser. Les chevaux vont avoir du mal à monter les routes des collines, la fatigue se fait sentir.

Vers dix-sept heures, les compagnons remarquent, au loin vers le nord, un groupe de trois cavaliers qui viennent dans leur direction. Daëgon met son arc à portée de main et Fánaviryan va demander aux chariots de se mettre en ligne pour laisser la place aux cavaliers. Selenia, pendant ce temps, vérifie derrière de crainte de voir débarquer, du sud, d'autres cavaliers mais ça ne semble pas être le cas. La route se poursuit et quinze minutes plus tard, ils voient, de nouveau, les cavaliers aux couleurs de la maison de Pellendur, trois soldats au tabard vert et or. Fánaviryan lance à ses compagnons :
- "Mes compagnons, je propose que l'on se mette à l'arrêt pour discuter avec eux. Nous avons des informations à leur donner."
- "Oui, oui, tout à fait !" répond Daëgon.

Les trois cavaliers vont s'arrêter à quelques mètres du convoi et attendre que le chariot de la Compagnie arrive à leur hauteur. L'un des trois avance, lève la main et crie :
- "Halte ! Nous sommes de Minas Malloth. Vous êtes sur les terres du Seigneur Pellendur ! Qui êtes-vous ? Que venez-vous faire ici ?"
- "Nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. Nous transitons vers Bree en compagnie du seigneur Astatur et vous pourrez nos salutations au Seigneur Pellendur !" lance Fánaviryan.
- "Très bien ! Et qui sont toutes ces personnes ?" demande le garde en observant tous les Hobbits.
- "Nous les escortons." répond Daëgon.
- "Bien. Est-ce que vous avez des besoins particuliers ?" demande le garde.
- "Est-ce que la route est sûre en avant ?" demande Tirash.
- "Oui ! Quelles sont vos nouvelles ?" demande Daëgon.
- "La route est sûre jusqu'à Minas Malloth. Vous n'aurez pas de soucis particuliers." indique le garde.
- "Nous, on a vu des Hommes des Collines à Andrath." indique Daëgon.
- "D'accord ! On est informé."
- "Et un campement d'humains massacrés un peu plus loin..." ajoute Selenia.
- "Un chariot qui est passé avec femmes et hommes à bord ont été massacrés. Vous les aviez, peut-être, vu passer ?" demande Fánaviryan.
- "Non !" répond le Garde et ajoute : "Nous allons redonner toutes ces informations au capitaine."
- "Je vais avoir un parchemin à lui transmettre d'une petite information qui doit rester à sa seule vue." indique Fánaviryan.
- "Bien !" répond le garde.
- "Donnez-moi cinq minutes pour lui faire note." demande Fánaviryan.
- "Quelqu'un repassera vous voir avant la fin de la journée." indique le garde.
- "Quelqu'un repassera ?" demande Fánaviryan.
- "Oui !"
- "Parce que nous pensions prendre campement plus tard. Ou, alors, si le Seigneur désire prendre information plus rapidement, nous allons faire campement d'ici deux heures. Cela nous rapprochera de part chez lui. Je crois qu'il est à une heure de la route." indique Fánaviryan.
- "Oui, en effet !"
- "Nous avions pensé nous arrêter pour lui donner ses salutations en allant à Metraith mais vous pouvez lui dire que nous avons de funestes nouvelles à lui donner." précise Fánaviryan.
- "Très bien, nous allons lui porter le message." répond le garde.
- "Et vous pourrez lui dire que ces nouvelles viennent de Fánaviryan Wesmin, de Daëgon Wesmin ainsi que de Tirash Wesmin." ajoute Fánaviryan.
- "C'est entendu !" répond le garde.

Les trois gardes tournent le dos avec leurs chevaux et reprennent la route du nord à vive allure. Le convoi va également reprendre la route et vers dix-neuf heures, ils vont s'arrêter et s'installer au bord de la route dans un champ d'herbes rases. Les chevaux sont installés dans un enclot de fortune, les chariots positionnés pour la défense des voyageurs et chacun réalise ses tâches quotidiennes, selon un rythme qui semble se familiariser.

Quelques minutes plus tard, des gardes de Minas Malloth sont passés à vive allure sans s'arrêter. Une demi-heure plus tard, six gardes accompagnent quatre femmes portant capeline et capuche sur la tête. L'une d'entre elle va descendre de son cheval et va dévoiler un magnifique visage souriant. Elle réalise une légère révérence et dit :
- "Bonjour, je m'appelle Pelenwen, je suis la sœur de Pellendur. Je viens vous porter assistance. Si vous aviez besoin, nous avons apporté de la nourriture, de l'eau, des pansements et tout le nécessaire de soins pour les voyageurs qui en auraient besoin." avec un profond respect et une aisance dans la façon de s'exprimer.
- "Bien merci à vous ! Nous avons, surtout, une grande blessée. Après, dans le convoi, nous n'avons pas de problèmes d'approvisionnement." répond Daëgon.
- "Avec les Hobbits, nous commençons à manquer de quelques denrées... Mais, rassurez-vous, nous n'avons que cette blessée effectivement qui est en voie de guérison mais qui aura toujours besoin de soins attentifs." indique Fánaviryan.
- "D'accord ! Si vous le permettez, nous allons porter de l'aide aux voyageurs." indique Pelenwen.
- "Bien sûr, si vous le souhaitez ! C'est fort aimable à vous !" répond Daëgon.
- "Partagerez-vous notre camp avec nous ce soir ?" demande Fánaviryan.
- "Non, je vais juste voir si tout va bien et, en fonction de vos besoins, je verrais..." indique Pelenwen.

Puis avec ses trois compagnes, elles vont faire le tour de tous les voyageurs. Certains vont évoquer de la fatigue, des petits bobos. Les quatre femmes vont prendre de discuter, de soigner, de rassurer tous les voyageurs. Pelenwen va venir apporter des plantes à Selenia ce qui va apaiser, encore un peu plus, ses douleurs.

Fánaviryan va voir Astatur et lui dit :
- "Je vais informer Pellendur par le biais d'un parchemin de la disparition de Cinniath Wesmin qui devait séjourner chez lui."
- "Hum, hum... Un parchemin ? Et si vous passiez par sa sœur ?" répond Astatur.
- "Directement par la sœur ?"
- "Oui, il me semble que c'est quelqu'un de confiance." estime Astatur.
- "Peut-être pourriez-vous vous adjoindre à moi parce que je pense, peut-être, la chagriner... Une belle âme telle qu'elle va peut-être avoir une attirance pour un beau chevalier noble..." estime Fánaviryan.
- "Je vous avouerai pour avoir déjà été à Minas Malloth que cette chère Pellendur, je l'aurais bien passée dans mon lit mais toutes mes tentatives ont échoué. De ce que j'ai cru comprendre, cette belle demoiselle est plus attirée par la bonté d'âme que les plaisirs de la chair..." chuchote Astatur.
- "Ah j'en ai plein à revendre !! Soit, je vous remercie de cette information. J'avais peur de la heurter." précise Fánaviryan.
- "Non, ça m'étonnerait. De toutes les informations que j'ai pu avoir de cette belle dame, elle n'y porte que, malheureusement, trop peu d'intérêt..." indique Astatur.
- "Soit, soit..."
- "Mais si vous sentez qu'il y a matière, redites-moi, on ne sait jamais..." confie Astatur en prenant la main de Fánaviryan.
- "Je n'y manquerai pas mais j'éviterais de l'amener dans les fourrés pour l'entretenir..." lance Fánaviryan avec un petit clin d'œil puis lui dit en repartant : "Est-ce que je peux utiliser votre chariot pour lui parler en toute intimité avec Pelenwen ?"
- "Hum... Faites donc !" répond Astatur.

Fánaviryan va proposer à ses compagnons de la rejoindre dans le chariot d'Astatur pour parler à Pelenwen puis va demander à l'une des soigneuses qu'elle puisse quérir Pelenwen dans le grand chariot. Selenia va rejoindre sa compagne Fánaviryan et toutes les trois vont se retrouver dans le chariot. En montant à l'intérieur, Pelenwen demande :
- "Vous souhaitiez me voir ?"
- "Oui, Dame Pelenwen. Nous avions quelques nouvelles à transmettre à votre frère en toute confidence et en toute discrétion car nous avons su qu'il attendait un hôte de marque à savoir Cinniath Wesmin. Peut-être le connaissiez-vous ?" indique Fánaviryan.
- "Oui, je le connais."
- "Nous avons le regret de vous informer qu'il a été assassiné dans une embuscade alors qu'il venait à Minas Malloth. Nous avons réussi à trouver le commanditaire et l'assassin qui était un espion d'Angmar au sein de Metraith. En découvrant la traitrise d'Angmar qui travaillait de longue haleine, une succession de trône s'est, d'une certaine manière, accélérée et sachez qu'Heredon a été envoyé dans les terres du sud en ambassadeur et que désormais les Wesmin n'ont plus que seuls enfants, moi-même, mon ami Tirash que vous avez aperçu à la peau sombre et l'élégant Daëgon." annonce Fánaviryan.
- Pelenwen écoute attentivement en gardant la même attitude d'écoute puis dit : "D'accord. Vous ne souhaitez pas en parler directement auprès de mon frère ?"
- "Disons que nous avons pour mission d'amener ce convoi à Bree rapidement et que par là même nous retransiterons et nous devons, aussi, monter sur Fornost Erain pour accompagner cette carriole et maitre Astatur pour l'escorter. Nous avons notre propre compagnie de transport mais, peut-être, que votre frère pourra nous rejoindre à Bree lorsque nous serons arrivés dans une journée." propose Fánaviryan. - "Je ne peux pas me prononcer." répond Pelenwen.
- "Je comprends bien... Nous avons une petite troupe de petits agités qui ont hâte d'arriver."
- "Oui, en effet ! Ceux avec qui j'ai pu m'entretenir ressentaient une grande fatigue. Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas voyagé autant mais, en même temps, les conditions de vie à Metraith semblaient de plus en plus difficiles. Ils ne seront que mieux accueillis et en sécurité en Comté." indique Pelenwen.
- "Si vous êtes sensible à ce sujet, sachez que nous prévoyons de faire plusieurs allers-retours pour rapatrier tout ou partie de ceux qui veulent quitter Metraith pour aller en Comté." annonce Fánaviryan.
- "Ah ! D'accord !" réagit Pelenwen.
- "Et, c'est notre grand objectif de la fin de l'été et du début d'hiver." précise Fánaviryan.
- "Que les Valar vous guident dans cette quête." indique Pelenwen.
- "En vous remerciant de votre bénédiction."
- "Je vais aller, dans ce cas, rapporter ces informations auprès de mon frère. Je ne peux pas vous indiquer s'il peut ou non vous rejoindre à Bree sur les prochains jours." précise Pelenwen.
- "Non. De toute manière, comme je vous le disais, avec notre compagnie, nous devrons retourner à Metraith dans un petit mois et nous repasserons car nous avions un accord auprès de votre frère pour une escorte car nous avons pu constater que le chemin est de plus en plus dangereux pas forcément par les hommes des collines mais, quelques fois, par les Orques et par les Brigands." indique Fánaviryan.
- "Mesdames, je vais vous souhaiter une bonne soirée, un bon courage pour cette fin de voyage au travers des terres du Tyrn Gorthad." annonce Pelenwen.
- "Et nous vous remercions de votre aide et de votre soutien." dit Fánaviryan.
- "Je vous remercie et remerciez surtout mes compagnes pour le soin qu'elles apportent auprès de vos compagnons voyageurs." indique Pelenwen en quittant le chariot d'Astatur.

Pelenwen accompagnée de ses trois compagnes soigneuses vont quitter le camp. Les compagnons constatent que la route est éclairée à intervalle régulier par des braséros que les soldats de Minas Malloth ont allumés. Trois gardes de Minas Malloth sont restés au campement et vont se poster pour surveiller la route pour la nuit. Ils vont comprendre que les gardes ont eu la consigne par Dame Pelenwen de rester avec le convoi pour la nuit.

Le 28 de Norui de l'An 1640 - 19:30 / 22:45 - Passage d'Andrath - D - F - S - T - Astatur - Homme des Collines - Oënguns - Lieu : Andrath - Vieille Route du Nord

Astatur est venu rejoindre les échanges. Puis Fánaviryan lance à ses compagnons :
- "Bon, il faut que l'on se mette d'accord si l'on traverse au cas où"
- "Au trot ou au galop..." ajoute Daëgon.
- "Au galop, les gars devant avec les lanternes vont avoir un peu plus de mal..."
- "Est-ce que l'on ne pourrait pas, par exemple, envoyer une flèche enflammée quelque part à l'intérieur de la ville de l'autre côté de notre position, histoire de mettre un feu quelque part et de détourner, ainsi, leur attention pendant que l'on passe. Après on ne sait pas s'ils sont méchants. Ils vont, peut-être, tout simplement nous laisser passer si on les laisse tranquille." suggère Tirash.
- "Mon cher Tirash, ceux qui sont présents ici, sont, sans doute, ceux qui ont pillé la ville, il y a six mois." indique Astatur.
- "Oui mais, peut-être, qu'ils sont contents. Après, on est passé tranquille à l'aller. On était moins nombreux, certes." ajoute Tirash.
- "Oui, nous étions passé de petit matin et la veille, on ne nous avait pas repéré avant d'entrer dans les faubourgs. Là, ils nous ont repéré. Après, est-ce que les feux sont à notre destination, ça, je ne sais pas..." explique Astatur.
- "Oui, Astatur, nous étions dans de bonnes conditions mais de là, bon, avec le temps que l'on a pris sur le chariot." indique Fánaviryan.
- "On peut envoyer un éclaireur déjà, histoire de savoir de quoi on parle, non ?" propose Tirash.
- "Tirash, j'aurais été plus pour qu'on évite de se séparer et que l'on montre notre force en nous mettant en position de défense avec les Hobbits avec leurs lances, histoire d'être dissuasifs et s'il y avait du monde à nous accoster, peut-être parlementé sans se retrouver à payer un droit de péage parce qu'on va en faire des allers-retours sur cette route... Ça serait bien de ne pas se mettre une ville à dos..." annonce Fánaviryan.
- "Peut-être qu'un droit de péage serait pas mal en fait. Ça peut-être, aussi, une solution de payer pour être tranquille. C'est mieux de payer que d'être mort." estime Tirash.
- "C'est pas faux..." réagit Daëgon.
- "On prévoit une petite somme et puis, après, on sera tranquille. On fait semblant que ça soit compliqué, on négocie comme des chiens. On dit que l'on ne peut pas et puis au final, on paye. Une négociation dans ce genre-là..." propose Tirash.
- "cinq pièces d'argent mais on ne monte pas à cinq écus d'or mes compagnons !" estime Fánaviryan.
- "Ça dépend comment ils sont bourrés et combien ils sont." ajoute Tirash.
- "C'est ça !" confirme Daëgon.
- "Ouais !" réagit Fánaviryan.
- "Je n'ai pas d'éléments pour vous indiquer, aujourd'hui, les forces présentes. A priori, les forces qui ont attaquées la ville, il y a six mois, ne sont plus toutes présentes ici." explique Astatur.
- "Oui ! C'est les blessés qui sont restés." estime Fánaviryan.
- "Pas forcément. Parce que ceux que l'on a vu, ils semblaient en pleine forme !" indique Astatur.
- "Vous pensez que Sean et Ynn pourraient avoir rejoints ces gens-là ? L'idée me traverse l'esprit vu qu'ils savaient ou peut-être qu'ils se doutaient que l'on allait repartir par ici ?? C'est des amis d'Angmar." analyse Tirash.
- "Il se pourrait qu'on les re-rencontrent dans ce genre d'endroits, oui !" annonce Daëgon.
- "Oui, là, il faut que l'on s'y prépare !" suggère Tirash.
- "Après, c'était des amis d'Angmar ou juste des amis de l'argent ?" questionne Selenia.
- "Ça, on ne sait pas... On ne sait pas..." répond Tirash.
- "Mais bon, ils sont en fuite. Ils pourraient très bien se mettre avec ces gens-là..." suppose Daëgon.
- "Oui, ça serait dommage de les croiser." indique Astatur.
- "Si on les croise, on dit que c'est eux qui ont balancé Reoluin. On est tous d'accord là-dessus !!" propose Tirash.
- "Oui ! Oui ! Pour sauver leur peau, clair, clair !! Bonne idée !" réagit Fánaviryan.
- "Bon, il faudrait envoyer un éclaireur !" annonce Tirash.
- "Si tu te sens de partir en éclaireur mais comment vas-tu nous prévenir d'un éventuel danger ?" demande Fánaviryan.
- "Hé bien, en revenant." suggère Tirash.
- "D'accord !" répond Fánaviryan.
- "En vingt minutes, il y a moyen d'aller jeter un petit coup d'œil." suggère Tirash.
- "On a réussi à prendre un peu d'avance sur les gars des montagnes qui n'ont pas dû prévenir encore de notre présence. Donc on peut profiter au fait qu'ils ne sont pas préparés à ce que l'on passe." explique Fánaviryan.
- "Vous me donnez dix minutes ?" demande Tirash.
- "Moi, je serais bien passé vite avant que tout le monde puisse s'organiser et quoi que ce soit..." suggère Selenia.
- "Comme vous voulez... Je vais jusqu'au bâtiment là-bas ! J'y vais avec Oëngus. Ça vous convient à tous et à vous aussi Astatur ?" demande Tirash.
- "Oui pour moi !" répond Daëgon.
- "On va se préparer au cas où..." répond Astatur.
- "À la limite, si tout est bon, est-ce que vous aviseriez un petit moyen, de faire un signe, pour qu'on puisse avancer et que sur le dernier bâtiment, on vous récupère." propose Fánaviryan.

Fánaviryan descend du chariot accompagnée de Daëgon. Ils passent devant les trois chariots des Hobbits en leur indiquant qu'ils ne craignent rien, qu'ils doivent se mettre en position de défense. Les Hobbits ne semblent pas très rassurés par les propos de l'Elfe qui essaye de les galvaniser. Ils vont se mettre bien à couvert. Daëgon va, toutefois, leur donner des conseils pour positionner leurs armes et boucliers.

Tirash s'engage sur le bord de la route en positionnant bien la cape elfique sur son dos au petit trot en disant à Oëngus :
- "Tu viens !!"
- "D'accord..." répond le milicien.

Tirash suivit à moins d'une dizaine de mètres par Oëngus. Ils vont s'éloigner du convoi et suivre la route à quelques mètres du bord en direction de trois maisons situées au bord de la route. Ils vont, d'abord, traverser un bâtiment en ruine, sans doute, détruit lors de l'attaque des Hommes des Collines, il y a, à présent, six mois. Les deux hommes sont vigilants au moindre bruit et mouvement, continuent leur chemin et arrivent discrètement aux maisons qui ont été abandonnées. Tirash fait une pause, écoute attentivement et constate que ces maisons au bord de la route ne présentent aucun signe de vie. Les fenêtres et portes ont été détruites, aucun élément n'alerte l'homme du sud qui s'arrête quasiment une minute en observant les bâtiments en face de lui, de l'autre côté de la route puis, très discrètement, il traverse la route et dit à Oëngus :
- "Reste de ce côté de la route."

Au même moment, Fánaviryan a repris les rênes de son chariot, Daëgon est venu se placer derrière elle, l'arc à la main surveillant les mouvements à l'entrée de la ville. Les deux Hobbits se placent de l'autre côté et Roibin vient se placer sur le même côté que Daëgon, l'arc à la main également. Fánaviryan met alors les chevaux en mouvement, donnant la bonne impulsion pour mettre les chevaux au bon rythme. Elle remarque, après quelques mètres, la silhouette de Tirash qui a traversé la route pour rejoindre les deux bâtiments à proximité. Elle remarque également les mouvements qui se déroulent autour des murs d'enceinte d'Andrath. Elle indique à Selenia :
- "Bon, c'est rassurant, notre compagnon est bien vivant. On continue de progresser doucement." puis s'adressant au Dùnedain : "Ils ont l'air de se mettre en position de défense comme tu disais."
- "Oui, en tout cas, en observation. Tu les vois ??" demande Daëgon surpris.

Tirash rejoint les deux bâtiments partiellement détruits, se mettant à la limite du halo de lumière des braséros qui éclairent bien l'entrée de la ville et les murs d'enceinte, partiellement détruits. Il se protège bien avec la cape elfique et semble se fondre autour du mur du bâtiment. Il observe alors l'activité à l'entrée de la ville. Il remarque plusieurs hommes des collines qui scrutent attentivement la route et en particulier là où doit se situer le convoi. Après deux minutes, Tirash va pour repartir mais il constate un mouvement plus important et constate que les Hommes des Collines observent vers le sud, sans doute, vers le convoi. Il rebrousse alors chemin et retourne vers Oëngus et lui dit :
- "Bon, à priori, on est repéré. Je te laisse aller prévenir les autres. Moi, je vais aller jusqu'au petit groupe de maisons situées juste après, jeter un coup d'œil et je vous rejoins."
- "D'accord ! Tu ne veux pas que je vienne avec toi ?" lui répond Oëngus.
- "Non, il vaut mieux que tu ailles prévenir les autres."
- "Je leur dis quoi ?" demande Oëngus.
- "Hé bien qu'à priori, on est repéré et que je vais au petit groupe de maisons d'après et que je vous rejoins. Je ne vois pas quoi dire de plus..." indique Tirash.
- "D'accord !" indique Oëngus en retournant en direction du convoi.

Oëngus rejoint donc le convoi et vient se mettre à la hauteur de Fánaviryan, restant le long de la route puis dit :
- "Tirash s'est rapproché. À priori, ils nous ont repéré..." - "Ah !!" réagit Daëgon.
- "Effectivement..." confirme Fánaviryan qui a constaté que les Hommes sur les murs d'enceinte de la ville sont plus actifs depuis peu.
- "Il va un peu plus loin jusqu'aux trois autres bâtiments le long de la route." précise Oëngus.
- "D'accord ! Daëgon, on va un peu plus vite ?" demande Fánaviryan.
- "Pas trop vite non plus... Restons discrets..." conseille Daëgon.
- "Oui, oui... Allez les gars, on accélère un peu la cadence mais on reste au pas !" lance Fánaviryan aux deux miliciens, Gwledig et Elidyr qui ouvrent la route puis lance aux chevaux : "On go Zëbúth !! On go Baragouin !!" Les deux chevaux semblent parfaitement comprendre les ordres de l'Elfe et activent le pas sans aucune secousse, tout en douceur. Les trois chariots des Hobbits ne réagissent pas aussitôt et prennent un léger retard dans le convoi. Oërlis semble avoir réagi au bon moment et a maintenu la distance.

Lorsque Tirash arrive aux trois dernières maisons, il inspecte rapidement l'intérieur, se concentre et n'entend aucun bruit suspect. Il semble confiant sur l'absence d'individus à proximité. Tirash se dirige entre les maisons pour se mettre à proximité de la route, observe l'avancée du convoi et se protège le long d'un des murs en attendant le passage du premier chariot.

En arrivant dans la zone la plus éclairée, les compagnons aperçoivent plus facilement les Hommes des Collines qui sont restés sur le mur d'enceinte. Daëgon estime qu'ils semblent en mode défensif. Ils en comptent plus d'une dizaine dans leur zone.

Puis le chariot mené par Fánaviryan passe devant Tirash qui est obligé de bouger et de leur faire un signe pour qu'ils l'aperçoivent. Il va, alors, leur faire un geste pour continuer leur route et qu'il va rester ici quelques temps. Fánaviryan s'exécute et va poursuivre sa route.

Lorsqu'ils sortent des lumières de la ville, la pluie cesse de tomber. Ils vont quitter rapidement les faubourgs de la ville et commencer à descendre la colline sur une route plus sinueuse.

Tirash va rester observer en restant immobile pendant une dizaine de minutes. Plusieurs hommes vont sortir de l'enceinte de la ville avec des torches lorsque le convoi a quitté les lieux. Ils restent à proximité des braséros et, prudemment, un groupe surveille vers le nord et un autre vers le sud. Puis Tirash recule discrètement, effectue un large écart à travers les champs pour éviter les lumières de la ville et va rejoindre le convoi qui continue sa progression vers le nord en descendant la colline, vingt-cinq minutes plus tard et annonce à ses compagnons :
- "Ecoutez, à priori, ils avaient plutôt l'air de craindre notre présence. Ils observaient vers le nord, vers le sud mais il n'y a personne qui nous suit."
- "Oui, ils ont l'air sur la défensive." estime Daëgon.
- "C'est une bonne nouvelle ça !" réagit Fánaviryan.
- "Oui mais il ne faut pas que l'on traine de trop..." estime Daëgon.
- "Non, non ! On va prendre un peu de distance quand même." propose Fánaviryan.
- "Oui, c'est ça !" confirme Daëgon.
- "Ils sont plus là qu'à l'aller. Il faut plus espérer qu'ils ne vont pas s'installer en masse parce que sinon ça veut dire que la route va être plus compliquée à passer pendant nos différents convois." analyse Selenia.
- "De là, l'intérêt, peut-être, d'étudier la route de l'ouest qui vient de Lézeau." propose Fánaviryan.
- "Tout à fait !" confirme Tirash.
- "Non mais si les routes sont dangereuses, on peut augmenter nos tarifs aussi !!" propose Daëgon.
- "Je crois que les routes sont dangereuses en fait..." estime Tirash.
- "Ouais, elles sont très, très dangereuses !!" réagit Daëgon.
- "On saura que l'on peut être craint en nombre ! Avançons et mettons un peu de distance avant d'établir le campement." annonce Fánaviryan.

Fánaviryan maintient l'allure au pas, évitant les sorties de route sur cette voie sinueuse et en descente. Après un peu plus d'une heure de voyage, la compagnie fait halte au bas de la colline, non loin de leur halte de l'aller.

Les Hobbits vont rapidement s'installer et évoquent le souhait de préparer un vrai plat chaud. Daëgon et Oërlis vont aider les Hobbits en trouvant du bois relativement sec, et le camouflant suffisamment pour qu'il ne soit pas visible.

Après le repas, les tours de garde sont organisés avec les quatre Hobbits charpentiers. Fánaviryan va faire un appel aux volontaires et va obtenir deux volontaires, l'un du Parc et l'un de la Colline. L'intention de mélanger les deux communautés Hobbites porte ses fruits et de nouvelles amitiés se réalisent. Trois tours de gardes sont organisés par Fánaviryan qui va mettre avec un milicien, deux Hobbits, deux charpentiers au départ, puis deux autres et les deux nouveaux au petit matin.

Il est environ vingt-deux heures trente lorsque le convoi s'installe pour la nuit. Le calme s'installe dans le campement.

Session N°68

Le 07/09/2022

Le 28 de Norui de l'An 1640 - 05:30 / 19:30 - Approche d'Andrath - D - F - S - T - Astatur - Homme des Collines - Marthur Touque - Oërlis - Lieu : Tyrn Hyarmen (Hauts Méridionaux, Hauts du Sud) - Vieille Route du Nord

Au petit matin, le convoi se remet en route, le moral assez bas. Celle-ci est parfois plus étroite, faite de montées et descentes mais, la plupart du temps, permet d'avoir deux chariots l'un à côté de l'autre. Il faut, parfois, se mettre en file indienne mais c'est très rarement le cas.

Après le repas du midi, les nuages vont s'accumuler, le soleil disparait complètement et la pluie va commencer à tomber, une pluie assez fine. Les Hobbits sont calmes et résignés dans leur chariot. L'après-midi va donc être très silencieuse.

En fin de journée, aux alentours de dix-huit heures, huit silhouettes sont aperçues sur une crête de colline qui surplombe la route. En continuant d'avancer, ils vont finir par les identifier comme étant des Hommes des Collines, sans doute, résidant dans la ville d'Andrath tombée, il y a six mois, aux mains des Hommes des Collines. Les quatre compagnons se sont réunis dans leur chariot et Tirash propose :
- "On va discuter avec Astatur et Oërlis de ce que l'on fait ?"
- "Oui" répond Daëgon.
- "Tous les six." précise Tirash.
- "Ouais parce que là, ça pourrait être intéressant de parlementer avec ceux-là parce qu'ils pourraient prévenir la ville que l'on est là. Il faudrait aller créer du contact." propose Fánaviryan.

Fánaviryan arrête le convoi. Les quatre compagnons descendent du chariot et se dirigent vers celui d'Astatur. Tirash leur dit :
- "Alors Astatur, Oërlis, vous avez vu ces huit personnes en haut de la colline. Qu'en pensez-vous ?"
- "Et vous ?" répond Astatur amusé.
- "Et vous ?" répond Tirash.
- "Bah, ils nous ont vu..." répond Astatur.
- "Ben oui... Vous en pensez quoi des Hommes des Collines ?" demande Daëgon.
- "Il ne va pas falloir trop s'approcher... Les Hommes des Collines sont des alliés du Roi-Sorcier. S'ils sont là, c'est sans doute pour repérer nos forces." indique Astatur.
- "Est-ce que l'on ne pourrait pas attacher les Hobbits et dire qu'on va les livrer au Roi-Sorcier..." propose Tirash.
- Astatur fait une moue désapprobatrice et indique : "Bah, il faudra aussi m'attacher ainsi que Daëgon. Les Dùnedain ne sont pas les bienvenus ! On risque d'avoir nos têtes au bout d'une lance si on s'approche d'eux."
- "Et si on leur envoie la pouilleuse des montagnes pour parlementer, ça pourrait, peut-être, permettre de payer une forme de droit de passage, vous pensez et qu'ils oublient de prévenir la ville de notre présence." propose Fánaviryan.
- "Je ne sais pas... Nous avons toujours, avec Oërlis, éviter autant que possible de s'approcher d'eux." répond Astatur.
- "Le problème ce n'est pas que l'on s'approche d'eux mais c'est qu'il s'approche de nous..." affirme Tirash.
- "Ils peuvent prévenir en deux heures et revenir au milieu de la nuit avec des forces conséquentes." indique Fánaviryan.
- "Il y a beaucoup d'Hommes des Collines dans le coin ?" demande Daëgon.
- "Oui, il y a quelques patrouilles dans le coin. Après, est-ce qu'ils vont nous attaquer en pleine nuit ??" questionne Astatur.
- "Après, est-ce que l'on ne pourrait pas, vu qu'ils nous observent, monter le camp, et puis on repart après." propose Tirash.
- "Ils garderont, peut-être, une personne à garder." estime Selenia.
- "Peut-être bien..." réagit Tirash.
- "Moi, je serais pour qu'on avance." estime Daëgon.
- "Est-ce que l'on ne continuerait pas à marche forcée dans la nuit." propose Selenia.
- "Ça pourrait être une solution..." indique Tirash.
- "Ouais !" réagit Fánaviryan.

Selenia regarde le temps et estime que la pluie qui tombe depuis le début de l'après-midi est une aubaine. Toutefois, la pluie n'est pas très intense et pourrait s'arrêter à tout moment. Astatur indique :
- "Il serait, peut-être, bien que l'on donne des consignes. Les Hommes des Collines sont en train d'évaluer les forces dans le convoi. S'ils repèrent que nous sommes des marchands, il y a de grandes chances que l'on se fasse attaquer rapidement. Si on est bien armé, ils vont, peut-être, hésiter un peu plus."

Actuellement, les Hobbits sont couverts dans des couvertures et essayent de se protéger de la pluie. Selenia indique :
- "Il faudrait que les Hobbits puissent mettre leurs lances visibles. S'il y a quatre lances en l'air, ça pourrait être dissuasif..."
- "Je ne sais pas ce que vous en pensez mais, en cas de conflit, nos Hobbits armés, est-ce qu'ils vont nous servir à quelque chose ? A priori, pas à grand-chose non ?" expose Tirash.
- "Au moins à faire diversion !" estime Selenia.
- "Ouais !!" réagit Fánaviryan.
- "Peut-être des tireurs à l'arc." estime Daëgon.
- "Sauf que s'ils tirent comme des burnes, ça pourrait être dangereux... Je pensais plus aux lanciers et de leur dire de rester en arrière. S'ils voient une opportunité, par exemple, de donner un coup, qu'ils y aillent, qu'ils se remettent en arrière. Il faudrait leur donner des petites consignes. Tu pourrais faire ça Daëgon ? Au moins, ça déconcentrerait les autres... Qu'ils sachent quoi faire quand le moment sera venu si le moment vient. Daëgon se serait plus à toi ou Fana, vu que tu as l'air de bien les tenir en main." propose Tirash.
- "Je propose que Tirash et Daëgon, vous, vous occupiez les deux chariots à l'arrière et afin que vous puissiez les diriger pour avoir les meilleures cibles possibles. Qu'est-ce que vous en pensez ? Vous seriez les deux chariots qui, vous qui tirez à l'arc, vous pourriez les protéger de toute agression immédiate." propose Fánaviryan.
- "Pour moi, ils sont devant." estime Selenia.
- "Oui, ceux du Parc mais moi, je proposais que, comme ils sont archers, que vous montiez tous les deux avec le soldat. On ajoute un soldat pour rassurer les Hobbits de ceux du Thain de la Colline. Qu'est-ce que vous en pensez ?" questionne Fánaviryan.
- Ses compagnons semblent perplexes et ne semblent pas comprendre les propositions faites par l'Elfe.
- "Je propose de mener la marche avec les Hobbits de la Colline que je maitrise bien. Vous, vous passez sur les deux chariots du bas à côté du pilote pour les protéger avec vos arcs." propose Fánaviryan.
- "Moi, je serai assez favorable à ce qu'il y ait quelqu'un qui soit vu devant." estime Tirash.
- "Oui, oui !" confirme Fánaviryan.

Fánaviryan et Daëgon vont aller donner des consignes auprès des différents chariots. Avec sa mise en relation, l'Elfe arrive à avoir une attitude apaisante et compréhensible auprès des Hobbits. Daëgon va repositionner certains miliciens et Hobbits afin que le convoi paraisse le plus adapté en cas de défense et offre une vision bien plus militaire. Pendant ce temps, Tirash et Selenia sortent des rations de nourriture qu'ils vont distribuer aux voyageurs.

Le convoi va se remettre en marche. Vers dix-neuf heures, les Hommes des Collines vont suivre la route pendant une heure puis disparaitre sans s'être approché plus près de la route. La pluie continue de tomber. Fánaviryan décide de continuer la route et de soutenir la marche. Après une demi-heure, elle commence à voir, au loin les premiers bâtiments d'Andrath.

Fánaviryan arrête un peu avant le coucher du soleil le convoi. Elle désigne deux miliciens, Elidyr et Gwledig. Elle leur donne à chacun une lanterne qu'elle a occulté sur trois côtés et leur demande de passer devant et de guider la route.

Après vingt heures, ils arrivent dans les faubourgs de la ville. De nombreuses sources lumineuses ont été mises en place. Fánaviryan ralentit l'allure de son chariot puis se tourne vers Selenia :
- "Selenia, est-ce que tu pourrais nous sortir les torches et les lanternes ? On a du stock afin qu'on se les répartisse pour pouvoir avoir plus de lumières éventuellement." puis s'adressant à Fabre Touque : "Est-ce que tu pourrais aller chercher Daëgon et Tirash pour qu'on discute ?"
- "Oui..." répond Fabre Touque très apeuré.
- Marthur Touque pose la main sur l'épaule de Fánaviryan et lui dit : "C'est bon, je vais y aller !"
- "Merci ! Tu as juste à descendre les chariots et monter sur le dernier." indique Fánaviryan.

Marthur descend vers les deux derniers chariots et annonce à Tirash et Daëgon :
- "Dame Fánaviryan souhaiterait s'entretenir avec vous sur votre chariot."

Les deux hommes descendent de leur chariot et rejoignent Fánaviryan. Daëgon demande :
- "Oui, Fana ?"
- "Là, on va être visible. Est-ce que l'on chercher à être encore plus visible en allumant des torches sur chaque chariot ou de passer comme ça et si ça devient compliqué, éventuellement allumer des torches..." propose Fánaviryan.
- "Pourquoi, c'est compliqué ?" Daëgon.
- "Non mais si ça se complique parce qu'on va être à la vue et au su de tous, éventuellement de ce que je vois au loin." indique Fánaviryan.

Daëgon remarque des mouvements dans la ville mais, à distance, là où les lumières ont été disposées.

Le 27 de Norui de l'An 1640 - 11:00 / 22:30 - Poursuite du Voyage - D - F - S - T - Lieu : Tyrn Hyarmen (Hauts Méridionaux, Hauts du Sud) - Vieille Route du Nord

En fin de journée, le convoi quitte la plainte pour monter sur les collines des Hauts du Sud, les Tyrn Hyarmen. Ils distinguent des ruines qui pourraient être atteintes juste avant le coucher du soleil. Les compagnons sont assez frileux de s'installer dans les ruines ayant la crainte de ressentir les mêmes sensations que la nuit précédente. Ils vont inspecter les lieux, il s'agit d'une vieille tour et de bâtiments totalement en ruine là où des orques étaient sortis lorsqu'ils allaient à Metraith. En attendant les insectes et les oiseaux, ils constatent que la vie est présente dans ces lieux et ils décident de s'y installer. Le lieu, en hauteur, permet d'avoir une vue sur une grande partie de la steppe du Dol Tinereb mais ne permet pas de se projeter au nord sur les Hauts du Sud.

Tirash propose :
- "Ça serait bien ce soir de ne pas faire de feu ?"
- "Ou d'en faire un discret..." suggère Fánaviryan.
- "D'utiliser des pierres pour le protéger, qu'il n'y ait pas des flammes directes qui soient projetées vers l'horizon." suggère Tirash.
- "On peut mettre deux chariots pour cacher." suggère Selenia.

Les compagnons font attention à ne pas se faire remarquer de l'ouest.

La fatigue commence à gagner les Hobbits qui semblent en avoir marre de ce voyage en chariot. Ils espèrent voir la Comté rapidement. Fánaviryan vient les voir et leur dit :
- "Vous êtes bien protégés dans les chariots comme ça. La prochaine qu'il y aura un coup de stress, vous serez mieux préparés et vous pourrez toujours, je l'espère, aussi bien réagir et que même si on est dans un territoire hostile, on est assez nombreux pour bien dormir convenablement ce soir."

Le 27 de Norui de l'An 1640 - 06:00 / 11:00 - Attaque d'une Famille - D - F - S - T - Astatur - Oërlis - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

Au matin, les compagnons se réveillent avec une mauvaise sensation. La nuit a été troublée de rêves maudits comme si les morts de ces lieux sont venus hantés les songes des voyageurs. Daëgon et Tirash se réveillent très troublés et vont être un peu plus fermés que d'habitude lors de cette journée. Plusieurs Hobbits semblent également avoir mauvaise mine.

Avant de partir des ruines, Fánaviryan, en montant sur le chariot se retourne vers la dunéenne et lui dit :
- "Selenia, il faudra qu'on leur refasse des tours de chants un de ces soirs quand tu iras un peu mieux."
- "Hum, hum..." répond Selenia.
- "Si tu peux faire un petit peu de musique, j'essaierais de t'accompagner au chant !" conclut l'Elfe en reprenant la route.

Le chariot des Hobbits des Collines se met à la même hauteur que celui de la Compagnie tandis que les deux chariots des Hobbits du Parc se mettent à la même hauteur laissant le chariot d'Astatur seul, au milieu, entre les quatre chariots.

Tous les compagnons vont être plus vigilants à observer vers l'avant essayant de repérer l'éventuel campement observé la veille au soir. Lorsque Daëgon est descendu du chariot et s'est mis à l'arrière laissant la place à Tirash que cette dernière remarque des oiseaux qui tournoient dans le ciel à une certaine distance au nord et qui semblent rester au même endroit.

Après quelques minutes d'observation qui ne permettent pas aux compagnons d'avoir plus d'éléments, Tirash indique :
- "Je propose que je parte en éclaireur."
- "Tu pourrais y aller avec Oëngus." propose Fánaviryan en se tournant vers le milicien.
- Il répond d'un simple signe de la tête et dit : "D'accord."

Oëngus sort une lame courte et se met à proximité de Tirash qui ajuste sa cape elfique. Les deux hommes se mettent en mouvement dans les herbes, à proximité de la route. Oëngus traverse la route et se met de l'autre côté essayant de rester à la même hauteur que l'homme du sud.

Tirash estime se déplacer discrètement ainsi que son compagnon. Il remarque, au bout d'une dizaine de minutes que les oiseaux sont des charognards qui tournaient autour de la route là où se trouve un chariot renversé sur le côté. Tirash remarque qu'Oëngus a sorti son épée tandis que lui a déjà sa dague, arrivée dans sa main comme par magie. Les deux hommes marquent une pause et observent les lieux. Tirash remarquent deux corps allongés sur le bord de la route inanimés. Il attend trois minutes avant de reprendre sa marche vers le lieu. Oëngus reste toujours à sa hauteur et avance prudemment. Le premier homme porte sur lui plusieurs flèches plantées dans son corps. Du sang est largement répandu au sol.

Tirash fait un signe à Oëngus de s'approcher et lui demande :
- "Selon toi, ils étaient combien à attaquer le chariot ? Sinon, tu peux aller chercher Daëgon pour qu'il puisse regarder et observer la scène quand il arrivera."

Oëngus commence à reculer pendant que Tirash s'approche des deux corps, deux hommes visiblement morts. Le premier a dû se prendre au moins quatre ou cinq flèches, trois sont intactes, deux sont brisées et peut-être que d'autres sont plantés sur la face au sol du corps. Tirash remarque également plusieurs traces de coups de lames sur le corps. L'autre homme sur la route a un bras et une jambe arrachées et une partie du visage broyée. Il constate que d'autres corps semblent être dans les fourrés. Tirash recule dans les herbes et attend, il passe la cape elfique sur le dos et ne bouge plus. Il semble parfaitement intégré dans le paysage.

En marche forcée, Oëngus revient au convoi et signale sa présence à Fánaviryan qui accélère l'allure pour le rejoindre. Le milicien lui dit alors :
- "Il faut amener tout le monde là-bas."
- "D'accord ! Monte !" lui répond Fánaviryan.

Oëngus ne semble pas avoir entendu les propos de l'Elfe et est reparti en direction de Daëgon et lui dit :
- "Tirash souhaiterait que vous puissiez aller rapidement à sa hauteur. Il est non loin d'un chariot qui est en travers de la route."
- "D'accord ! Je vais aller m'approcher de lui." répond Daëgon tout en se dirigeant rapidement au-devant du convoi puis au pas de course va se diriger vers Tirash.

Oëngus vient ensuite rejoindre Fánaviryan et lui explique ainsi qu'aux personnes présentes dans le chariot, Selenia et Marthur Touque en particulier, la scène et ce qu'il a observé. Fánaviryan se lève sur son chariot et s'adresse aux autres voyageurs et leur dit :
- "Position de défense !! Tous à couvert !!"

Oërlis met son arc sur ses genoux et Astatur sort son arbalète. Le chariot contenant les Hobbits de la Colline semble pris de panique. Mis à part celui qui conduit qui ne sait pas quoi faire, les autres se regroupent au centre du chariot et essayent de s'abriter, se mettent sous des couvertures. Les lances sont, toutefois, mises en hauteur. Le conducteur a même du mal à maintenir le cap et le chariot fait quelques embardées. L'Elfe hausse le ton, prend de l'assurance dans sa voix et dit au conducteur de se calmer et de suivre son chariot.

Daëgon, pendant ce temps, prend de l'avance et va apercevoir après plusieurs minutes de marche rapide, un chariot couché sur le côté. Il va s'arrêter, observer et va distinguer un flottement étrange parmi les herbes. Il comprend que Tirash se cache avec sa cape elfique et qu'il fallait un regard très avisé pour le repérer. Daëgon vient alors à la hauteur de Tirash, s'accroupit et lui demande :
- "Alors ?"
- "À priori, il n'y a personne. Il faudrait inspecter un peu tout ça, voir à quoi on pourrait avoir à faire." indique Tirash.
- "D'accord, je vais faire un tour..." indique Daëgon l'arc dans une main, une flèche dans l'autre.

Daëgon suivi de Tirash vont se rapprocher. Ils vont apercevoir un autre homme dans les herbes ainsi qu'une femme, violée et égorgée ainsi que deux enfants, tous morts. En arrivant sur place, Selenia descend du chariot et va inspecter les corps et aucun d'entre eux n'est vivant. Puis elle va demander :
- "Daëgon, tu reconnais les flèches ?"
- Le Dùnedain inspecte les flèches et estime qu'il s'agit de flèches fabriquées par des brigands avec des pointes rudimentaires, des plumes et un tube mal taillé.

La mort provient de flèches, de coups de haches et des coups contondants, sans doute, des masses ou massues.

Après ces quelques minutes à observer, Daëgon estime que les voyageurs ont été pris dans une embuscade. Tirash lui demande :
- "Ça fait combien de personne selon toi, Daëgon."
- "Hum, ils devaient être une bonne dizaine..." annonce Daëgon qui retrouve sur le bord de la route les restes d'un feu et ajoute : "Ils ont dû être attaquer au petit matin avant leur départ."
- "Ça signifie donc que ce sont les gens du feu qui se sont fait attaquer après." annonce Tirash.
- "Oui, ça serait ça !" répond Daëgon.

Tirash constate que tous les objets de valeur ne sont plus présents et ont été, sans doute, volés.

Fánaviryan observe le chariot et constate que l'une des roues est complètement cassée ainsi que l'essieu. Elle appelle alors les quatre charpentiers et dit à ses compagnons :
- "Tirash et Daëgon, vous essayez de déterminer la direction de leur départ pendant que nous, on récupère deux roues de rechange."
- "Ouais, si tu veux !" lui répond Daëgon.

Daëgon, Tirash et Selenia observent les environs et peuvent rapidement comprendre que les brigands sont partis vers l'ouest au travers des herbes. Ils n'empruntent pas la route du nord en direction de Bree.

Pendant ce temps, Fánaviryan accompagnée des quatre hobbits vont enlever deux roues au chariot et vont les accrocher sur le côté des deux chariots de l'arrière. L'Elfe interpelle Selenia pour lui demander de s'occuper des corps. La dunéenne réfléchit quelques instants, observe les environs et aperçoit un ancien trou d'eau aujourd'hui à sec. Elle demande de l'aide auprès des miliciens et prend les deux premiers miliciens, Túdur et Dyfed répondent à sa demande et viennent l'aider à porter les cadavres et les mettre dans le trou puis vont, ensuite, aider Selenia à couper des hautes herbes pour venir couvrir le trou. La dunéenne semble être affectée par cette tuerie sauvage, va retenir quelques larmes en recouvrant les dernières herbes.

Le convoi va repartir dans un grand calme. Les Hobbits semblent affecter par ce qu'ils viennent de voir. Perin Boffine prompt à réagir et se plaindre, semble, lui aussi, bien silencieux. Les quatre compagnons semblent ravis de ne plus entendre les plaintes du Thain du Parc.

Le 26 de Norui de l'An 1640 - 21:30 / 23:00 - Campement dans les Ruines - D - F - S - T - Elda Chaumine - Gwledig - Roibin - Tilio Chaumine - Violette Chaumine - Lieu : Plaine du Thalion - Ruines d'Arnach

Ils sont donc arrivés dans les ruines d'une ancienne ville, tombée, il y a, à présent, environ deux cents ans et qui s'appelait Arnach selon les miliciens qui connaissent un peu le secteur, ville tombée sous les coups des armées d'Angmar et des Hommes des Collines.

Selenia va inspecter le bâtiment en ruine où ils avaient trouvé l'épée et le bouclier de Cinniath Wesmin. Elle observe le sol pour vérifier si les brigands ont creusé au sol mais celui-ci ne semble pas avoir été touché depuis très longtemps.

Daëgon et Fánaviryan vont profiter de la dernière demi-heure de luminosité pour aller explorer les restes des ruines pendant que Tirash organise le campement dans les bâtiments en ruine qui avaient servi de refuge pour les brigands. Gwledig se propose de venir avec les deux compagnons.

Les deux hommes, l'arc à la main, et l'Elfe, bouclier et épée des Wesmin, se déplacent dans les ruines, silencieusement, à l'affût du moindre mouvement ou bruit. Ils repèrent, parmi les bâtiments, des lieux dont on reconnait leurs fonctions. L'atmosphère en traversant les lieux est assez lugubre voire pesante avec l'absence de bruits, même les animaux sont silencieux. Fánaviryan se fraye, parfois, un chemin parmi les ronces avec son épée. Après une demi-heure passée dans les ruines, Daëgon et Gwledig estiment que les lieux n'ont pas été traversées depuis plusieurs jours voire semaines. Les trois explorateurs vont remarquer quelques traces de l'ancienne existence d'Arnach, de vieux meubles vermoulus, des enseignes cassées et rongées par le temps et des bâtiments publics ou privés qui tombent en ruine.

Pendant cette inspection des ruines, Tirash organise le campement. Il constate que les trois Hobbits Chaumine vont rester quasiment toute la soirée dans le chariot d'Astatur. Ils vont venir se dégourdir les jambes puis retourner à l'intérieur. Ils semblent encore marqués par leur agression ici-même trois semaines plus tôt. L'homme du sud voyant que le campement est plus confortable dans les ruines, il décide de laisser les Hobbits se servir un peu plus dans les réserves, de se faire plaisir dans l'objectif de créer de la convivialité. Il a demandé d'installer deux chariots sur le bâtiment en ruine où étaient abrités les brigands et deux autres chariots plus haut sur l'autre bâtiment ayant abrité la mule Rakit. Tirash fait en sorte que les Hobbits puissent se mélanger entre ceux du Parc et ceux de la Colline. Il souhaite dormir en haut avec Fánaviryan pendant que Daëgon et Selenia vont dormir en bas avec les autres Hobbits. Les six miliciens sont également répartis entre les deux bâtiments. Tirash a également fixé des zones un peu plus éloignées des ruines comme lieux pour y poster des gardes pendant la nuit.

Les quatre charpentiers Hobbits se portent volontaires pour participer aux tours de garde qui vont se dérouler pendant la nuit. Chacun va être présent sur l'un des quatre tours de garde.

Lors de la mise en place des tours de garde et le couchage des autres, Roibin, parti escalader les murs, alerte :
- "Je vois quelque chose !! Je vois quelque chose !!"

Fánaviryan se rapproche de lui et dit :
- "C'est vers où ?"
- "Par-là !!" indique Roibin en pointant vers le nord.
- "Combien de distance ?" chuchote Fánaviryan.
- "C'est loin..." lui répond Roibin.
- "Et c'est quoi ?" demande Daëgon.
- "De la lumière !"

Daëgon commence à monter le muret mais son pied glisse et son mollet râpe contre la pierre. Le Dùnedain ressent une vive douleur, reprend son courage et grimpe avec plus de précautions et rejoint Roibin. Pendant ce temps, Fánaviryan se décide à monter prudemment le mur mais semble plus préoccupée par des signes venant de l'est que ce qui se passe au nord. Elle estime voir des signes venant des Monts Brumeux. Roibin montre à Daëgon une lumière située à plusieurs heures de route au nord sur la route prise par le convoi sans doute une demi-journée de route. Roibin demande alors à Daëgon :
- "On fait quelque chose de ça ?"
- "Bah, ils sont loin." répond Daëgon.
- "Ouais !! Ils ont l'air vachement loin..."
- "On va juste croiser du monde demain, c'est juste ça..." lui dit Daëgon.
- "Vous voulez que je continue à surveiller ?" demande Roibin.
- "Non, ce n'est pas la peine mais on va mettre des gardes de toute manière."
- "D'accord ! Bon, je vais, quand même, regarder." indique Roibin.
- "Oui, tu peux rester le temps que tu veux." conseille Daëgon.
- "Si tu vois que ça bouge et que ça avance, tu nous préviens !" conseille Fánaviryan.
- "D'accord." répond Roibin.

Fánaviryan descend la première et tend la main vers Daëgon en lui proposant d'un ton moqueur :
- "Tu veux que je te passe une corde ?"
- Le Dùnedain ignore les propositions de l'Elfe et descend le mur de l'autre côté.

La nuit va s'écouler sans incidents avec, toutefois, cette impression que toute vie a quitté ces lieux même les animaux, oiseaux et insectes, une sensation assez désagréable.

Session N°67

Le 31/08/2022

Le 26 de Norui de l'An 1640 - 05:30 / 21:30 - Une Roue Cassée - D - F - S - T - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

Seul Daëgon se réveille de bonne humeur, plus à son aisance qu'en pleine ville.

Le convoi reprend son rythme comme depuis deux jours avec une certaine monotonie des paysages et le temps qui est similaire aux deux précédents jours.

Une petite heure après la pause-déjeuner, un bruit réveille le calme ambiant. L'un des deux chariots contenant les Hobbits du Parc, celui de gauche, un peu plus rempli que l'autre, a dévié pour venir au bord de la route et la roue arrière a percuté une pierre qui cassé un bout de la roue et a fait basculer le chariot sur le côté. Plusieurs Hobbits ont basculé hors du chariot, plusieurs ont crié, se réveillant brutalement de leur sieste. Les chevaux ont paniqué mais Túdur, le chauffeur, a réussi à diriger les chevaux et les arrêter rapidement. Aucun des compagnons n'a pas réellement voir ce qui s'est produit lors de l'accident.

Fánaviryan arrête son chariot ainsi que les autres chauffeurs. L'elfe se tourne alors vers Tirash assis à ses côtés et lui demande :
- "Alors marteau et clous ?"
- "Il y a, peut-être, des gens plus compétents que moi en la matière." répond Tirash.

Fánaviryan va inspecter les travaux à réaliser. Elle estime qu'il va falloir s'y atteler pendant, environ, une heure. Tirash demande alors à haute voix :
- "Est-ce qu'il y quelqu'un qui se débrouille un peu pour réparer le chariot ?"

Quatre Hobbits lèvent la main, deux Hobbits de la Colline et deux du Parc. Tirash et Oërlis vont apporter quelques outils pour que les menuisiers et charpentiers puissent travailler. Fánaviryan va donner les ordres et diriger les opérations pendant que Tirash observent les quatre Hobbits travailler ensemble. Il est vigilant mais constate que les Hobbits se débrouillent bien sous les ordres de l'Elfe et arrivent en moins d'une heure à remettre la roue en état. Ils ont perdu du temps du fait qu'ils n'avaient pas tous les outils adaptés pour bien travailler et avoir chacun de quoi réaliser les tâches nécessaires. Tirash va venir les féliciter à la fin pour le travail réalisé. L'homme du sud remarque que Perin Boffine n'apprécie guère les intentions de Tirash et ces nouvelles relations qui se jouent entre les Hobbits.

Les quatre Hobbits se découvrent grâce à cette réparation une affinité commune qui va perdurer pendant le reste du voyage et ils vont devenir, au fil du temps, de vrais camarades et effacer complètement leurs statuts respectifs de Metraith pour devenir officiellement les charpentiers du convoi. Tous les soirs, ils passent en revue tous les chariots et entretenir le matériel.

Selenia demande rapidement :
"Est-ce que tout le monde va bien ?".
Elle constate que plusieurs Hobbits ont été blessés, heureusement, des blessures légères. Elle va demander aux Hobbits de venir au chariot. Selenia va s'assoir au bord et les blessés vont, ainsi, se faire soigner par la dunéenne qui prend son temps pour panser les plaies qui restent, heureusement, très légères. Túdur va également venir voir Selenia pour une légère égratignure tout en soutenant un Hobbit qui a été frappé au niveau de la cuisse.

Le convoi reprend, après cet incident la route, Túdur laissant sa place dans la conduite du chariot endommagé.

Le soir venu, les compagnons vont reconnaître les lieux, de vieilles ruines d'une ancienne cité, là, où ils ont attaqué et capturé des bandits.

Le 25 de Norui de l'An 1640 - 05:30 / 22:00 - Voyage dans la Plaine - D - F - S - T - Perrin Boffine - Roibin - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

Fánaviryan et Tirash se réveillent du mauvais pied. Leurs rêves ont été hantés par la voix de Perin Boffine qui, au petit matin, semble bien peu réjoui de repartir si tôt.

Le camp se met en mouvement. Selenia demande à son aide de camp, Roibin, de vérifier certains sacs de blés puis les chevaux sont attelés et le chariot de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate ouvre le chemin vers le nord.

Les nuages sont toujours présents mais offrent, parfois, le plaisir de profiter du soleil du Cardolan.

Fánaviryan propose, lors de la première pause du matin, d'organiser les rondes de nuit de cette façon : de 20 heures à 22 heures, de 22 heures à minuit, de minuit à 2 heures et de 2 heures à 4 heures et la dernière équipe se repose. Toutes les équipes ont, ainsi, le droit à un repos toutes les cinq nuits.

La journée va se dérouler dans la plaine du Dol Tinereb sans incidents. De temps en temps, les compagnons peuvent entendre quelques cris de Perin Boffine. Après le repas du midi, la plupart des Hobbits profitent des chariots pour faire une sieste. Le début d'après-midi est, alors, bien calme.

Le soir, ils vont pouvoir installer le campement autour d'anciennes ruines, un vieux fort Nùménoréen du Deuxième Âge. À l'aller, il n'y avait pas eu d'incidents notables.

Tirash, Selenia et Daëgon comment à avoir quelques relations avec les Hobbits du Parc et de la Colline. Fánaviryan ayant plus de liens avec les trois Hobbits Chaumine et de par sa stature elfique, est moins approchée par les Hobbits.

Le soir se passe également sans incidents. Selenia ressent un peu moins de douleurs au ventre mais se déplace encore avec difficulté.

Le 24 de Norui de l'An 1640 - 13:45 / 22:00 - Voyage avec les Miliciens - D - F - S - T - Dyfed - Elidyr - Gwledig - Oënguns - Perrin Boffine - Roibin - Tudur - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

L'après-midi va se dérouler dans une relative quiétude interrompue au début par les quelques grognements de Perin Boffine puis, une grande partie des Hobbits vont profiter du calme et la monotonie des paysages pour dormir. Après dix-huit heures, Fánaviryan, après concertation auprès de ses camarades, elle arrête le chariot et va diriger les autres chariots en plaçant le sien en biais par rapport à la route, celui d'Astatur dans la continuité, le chariot des Hobbits de la Colline dans le fonds, parallèle à la route et les deux chariots des Hobbits du Parc, en biais en miroir des deux autres. Cette manœuvre va demander du temps.

Les chevaux sont, ensuite, être détachés, soignés et préparés pour la nuit. Tirash surveille le repas dont deux Hobbits vont s'occuper afin qu'ils soient économes dans les provisions. Puis les compagnons vont réfléchir aux tours de garde pour la nuit et proposent cinq équipes en incluant les trois compagnons, Oërlis et les six miliciens. Les deux communautés de Hobbits de Metraith restent chacun de leur côté, s'installant chacun de leur côté, non loin de leur chariot.

Perin Boffine va s'isoler dans un coin du campement, restant essentiellement avec sa famille et ne donnant aucun ordre aux autres Hobbits du Parc. Une réflexion va interpeler la Compagnie de l'Aurore Ecarlate lorsqu'il va annoncer à d'autres Hobbits : "Moi, de toute façon, j'ai payé mon voyage !!", annonçant clairement qu'il se dégage de toutes les tâches du convoi. Tirash et Selenia vont régulièrement entrer en contact avec les Hobbits du Parc et tenter de les mettre en relation avec ceux de la Colline. Sur ce premier soir, les tentatives restent difficiles à mettre en œuvre, les craintes et animosités respectives sont encore bien présentes. Fánaviryan va surtout être présente auprès des trois Hobbits du chariot d'Astatur ainsi qu'avec Astatur et Oërlis.

Cette première journée permet aux compagnons de mesurer l'implication et le caractère des six miliciens. Roibin, le plus jeune, semble être plein de bonnes volontés, souhaitant s'impliquer dans les tâches et les actions du convoi. Il semble, toutefois, inexpérimenté. Oëngus se met à l'écart, participe comme tous ses compagnons aux différentes tâches en particulier la sécurité du convoi mais fuit les échanges sociaux. Il sait facilement se faire discret et se mettre dans son coin. Gwledig semble très à l'aise dans cet environnement rural, prend des initiatives lorsqu'il s'agit de monter un camp ou d'agir dans la nature. Elidyr présente, un beau jeune homme, propre sur lui qui passe du temps à s'entraîner à l'épée mais aussi à faire des exercices physiques tout au long de la journée. Il réalise, la plupart du temps, ces exercices seul dans son coin. Le reste du temps, il participe facilement aux conversations de tous les jours. Túdur est à l'aise dans les échanges, agréable, toujours de bonne humeur. Il va facilement venir aider à cuisiner et à donner un coup de main dans les tâches et, après le repas, donner la réplique sur certaines chansons. Il semble, toutefois, moins à l'aise sur les questions militaires. Dyfed, qui se promène tout le temps avec son furet, est assez non-chaland, exécutant les tâches demandées en prenant son temps et en contemplant les paysages, les oiseaux. Il va facilement aider aux soins des animaux.

Selenia va donner quelques conseils auprès de Roibin comme, par exemple, le premier soir, elle va lui dire en voyant Elidyr s'entrainant :
- "Roibin, va voir Elidyr et essaye de reproduire ses mouvements."
- "Oh !! A chaque fois, il ne veut pas que je vienne... Il trouve que je ne suis pas assez bon..." répond Roibin.
- "Ah bon ? Je ne peux pas le forcer..."
- "Mais moi, j'aimerais bien..." répond Roibin. Selenia constate que le jeune homme semble avoir un grand respect pour ses camarades de la Milice.

Daëgon va profiter du voyage pour s'exercer à l'arc avec les différents miliciens ce qui va lui permettre d'évaluer leur niveau. Roibin est attentif aux conseils et propos de Daëgon mais n'a clairement pas un niveau très élevé mais peut, sans doute, progresser. Gwledig se débrouille mieux, un niveau correct à l'arc. Túdur va montrer un niveau très faible. Il connait les techniques de base mais ne semble pas montrer un grand intérêt à vouloir progresser. Elidyr et Dyfed n'ont jamais pratiqué l'arc et Elidyr ne semble pas vouloir s'y consacrer. Oëngus ne va pas participer à ces séances. Daëgon ne va donc pas pouvoir mesurer son niveau à l'arc.

Lorsque Daëgon va évaluer le niveau à l'épée, il va vite comprendre qu'Elidyr est le meilleur des cinq miliciens. Les quatre autres miliciens n'ont pas un niveau très élevé mais savent pratiquer les techniques de base d'attaque et de défense.

Daëgon va estimer que les deux meilleurs combattants parmi les miliciens sont Elidyr au corps à corps et Gwledig à distance.

Les tours de garde vont se dérouler sans aucun incident.

Le 24 de Norui de l'An 1640 - 11:00 / 13:45 - Marla Boffine dans la Plaine - D - F - S - T - Gwledig - Marla Boffine - Oënguns - Perrin Boffine - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

Vers onze heures du matin, Fánaviryan constate une légère fumée à une vingtaine de minutes du convoi. Seule à l'avant du chariot, elle appelle Tirash qui était en train de remonter le convoi à pied pendant que Daëgon était en train de le descendre. L'Elfe arrête son chariot et signale aux autres de s'arrêter. Puis Fánaviryan demande alors :
- "Est-ce que l'on ne devrait pas mettre tous les Hobbits derrière ?"
- "Où ne pourrait-on pas, juste, envoyer un éclaireur ?" propose Tirash.
- "Oui, en effet, c'est judicieux !" répond Fánaviryan.
- "Je veux bien partir en éclaireur !" annonce Tirash.
- "N'oublie pas ta cape en cas de coup dur !" suggère Fánaviryan.
- "Elle est prévue..." répond Tirash d'un regard complice.

Oëngus se dirige vers Gwledig et lui dit :
- "Va avec lui !"
- Gwledig répond juste d'un signe de tête affirmatif tout en sortant son arc et une flèche et se met à la hauteur de Tirash.

Tirash et Gwledig se mettent en route au petit trot. Fánaviryan remet le convoi en route après une petite pause de quelques minutes laissant une petite avance aux deux hommes mais en ayant, un visuel sur eux. Après une dizaine de minutes, Tirash commence à sentir une odeur de fumée et de nourriture en particulier de la viande, une odeur de saucisses. En apercevant des silhouettes, Tirash et Gwledig avancent plus prudemment. L'homme du sud sait se faire parfaitement discret et laisse une petite distance avec l'autre homme pour ne pas être repéré. Il va finir par entendre des voix, des cris enfantins qui proviennent du foyer. En s'arrêtant pour mieux observer, Tirash y voit trois jeunes enfants accompagnés d'une dame aux cheveux gris. Sa petite taille et sa corpulence laissent penser qu'il s'agit d'une Hobbite.

Après avoir pris le temps d'observer la scène, Tirash se met bien à découvert et approche pour être bien visible. Lorsque la Hobbite voit arriver Tirash et Gwledig, elle se précipite non loin de la tente et sort une fourche qu'elle pointe d'un air menaçant vers les deux hommes. Tirash constate une saucisse fixée au bout de pointe de la fourche et prend alors la parole :
- "Bien, le bonjour Madame !" tout en mettant ses mains bien visibles et reste à distance de la fourche.
- "Vous êtes qui ??" lance la Hobbite d'un ton suspicieux.
- "Je suis Tirash et j'accompagne une caravane en route pour la Comté." annonce Tirash.
- "Hum, hum..."
- "Et vous qui êtes-vous ? Que faites-vous ici toute seule dans ces terres avec trois enfants ?" demande Tirash.
- "Je... j'attends mon mari. Il ne devrait pas tarder à arriver..." répond la femme.
- "Vous l'attendez depuis longtemps ?" demande Tirash.
- "... Depuis hier."
- "D'accord. Hé bien, je peux rester avec vous en attendant ma caravane ? J'étais parti en éclaireur." explique Tirash.
- Elle répond favorablement d'un signe de tête et ajoute : "Mais vous restez là-bas."
- "Pas de problèmes. J'ai mon compagnon qui est un peu plus loin." puis Tirash se retourne et crie : "Gwledig ! Tu peux retourner rejoindre les autres et leur dire qu'il n'y a pas de problèmes."
- "Ouais !" répond Gwledig en repartant vers la route du convoi.

Tirash va essayer d'en savoir plus mais la femme ne répond pas. Tirash finit par conclure :
- "Je vois que vous êtes méfiante. Vous verrez dans quelques minutes que vous n'avez aucune raison d'avoir peur de moi et de mes compagnons."

Après plusieurs minutes d'attente, le convoi arrive. Tirash constate qu'un sourire s'ouvre sur son visage ce à quoi Tirash lui dit :
- "Vous voyez bien, je vous l'avais dit. On accompagne tous ces Hobbits dans la Comté."

Tirash remarque que la femme observe attentivement vers l'un des chariots. Il comprend rapidement qu'elle a repéré quelqu'un qu'elle semble bien connaître. À ce moment, une voix s'exclame de l'un des chariots du fond :
- "Ah !! Mais qu'est-ce que tu fais là ??"

Perin Boffine descend du chariot et part dans la direction de Tirash et de la dame accompagnée de Daëgon et Fánaviryan. Arrivé à la hauteur de la femme, il lui dit :
- "Marla !! Qu’est-ce que tu fais là ?? Mes enfants !! Qu'est-ce que vous faites là aussi ?? Oh ! Je suis trop content de vous voir !!" puis s'adressant à Tirash : "Je vous présente Marla, ma femme !!"
- "Marla, votre femme... Et que fait-elle là ?" demande Tirash.
- "Je suis aussi étonné que vous." répond Perin.
- "Vous n'allez pas pouvoir nous accompagner du coup..." annonce Tirash.
- "Mais quelle coïncidence..." réagit Daëgon.
- "Bah comment ça, je ne vais pas pouvoir vous accompagner ??" réagit Perin Boffine.
- "Hé bien, il va falloir que vous les rameniez à Metraith." indique Tirash.
- "Oh bah, c'est une perte de temps... Il va falloir quasiment une journée complète pour faire l'aller et le retour. Vous n'y pensez pas quand même ??" indique Perin Boffine.
- "J'y pense sérieusement. Qu'est-ce que vous en pensez mes compagnons ?" demande Tirash.
- "Monsieur Boffine peut très bien participer d'un prochain convoi plus familial." propose Fánaviryan.
- "Tout à fait." confirme Tirash.
- "En attendant, vous allez pouvoir assumer vos responsabilités paternelles." ajoute Fánaviryan.
- "Mais, mais, vous n'y pensez pas !! Il était convenu que je vienne avec vous jusqu'à la Comté. Ça fait partie du contrat !" annonce Perin Boffine.
- "Alors, écoutez Monsieur Boffine, le contrat, c'est nous qui le déterminons. Là, maintenant, vous n'êtes plus le responsable de votre communauté. Vous êtes avec nous et c'est nous qui dirigeons ! Donc, il va falloir rester un petit peu plus à votre place quand même." indique Tirash.
- "Est-ce que je vous ai embêté. J'étais dans le chariot jusqu'à maintenant." répond Perin Boffine.
- "Hé bien, là, vous commencez en fait." affirme Tirash.
- "Comment ça, je commence ?? Est-ce que c'est de ma faute si ma femme vient se promener par ici et puis a pris l'initiative de venir..." puis il se tourne vers sa femme : "Mais, Marla !! Quand même !!" puis se tourne, de nouveau, vers les compagnons et leur dit : "Je vous rappelle que j'ai, quand même, été désigné le Thain parmi les Hobbits du parc ! Et qu'il était convenu que je puisse aller négocier par la suite les voyages par la Comté. Enfin... mais... Et vous voulez me laisser là, sur le bord du chemin ?? A peine quelques heures après que l'on soit parti !!" lance Perin Boffine.
- "Hé bien, ça tombe bien qu'il n'y ait que quelques heures de marche, c'est beaucoup plus facile pour rentrer." annonce Tirash.
- "Ce n'est pas possible !!" lance Perin Boffine.
- "C'est tout à fait possible, si... Quelques heures de marche, c'est possible. Vous parlez du contrat, dans le contrat, il ne s'agissait que de vous." réaffirme Tirash.
- "Oui ! Oui mais bon... il reste un peu de place..." estime Perin Boffine.
- "Mais non, si l'on fait une exception pour vous, vous savez ce que c'est..." estime Tirash.
- "On ne va pas non plus rencontrer du monde comme ça sur tout le chemin !! Et, heu..." Perin Boffine pointe le chariot d'Astatur et lance : "Et il y a de la place dans son chariot à lui. Il y aurait de la place pour ma femme et mes trois enfants."
- "Je suis, quand à moi, sidérée devant la capacité de ce Monsieur à vouloir mettre sa femme en danger sur un convoi qui se veut plus aventureux que celui qui sera fait en famille la prochaine fois." exprime Fánaviryan.
- "Oui, oui, je n'en doute pas. Les femmes et les enfants sont restés au Parc attendant ce prochain convoi. Oui, oui, j'entends tout à fait ! Et vous remarquerez que j'ai respecté ma parole que de vaillants gaillards qui sont parmi nous, que vous avez armé et qui sont prêts à se battre s'il y avait besoin." expose Perin Boffine.
- "Et qui sauront aussi transmettre ce dont vous vouliez œuvrer dans le Nord. Ils pourront officier d'autant plus à votre place et vous demeurez le Thain du Parc." propose Fánaviryan.
- "Mais nous avons pris les dispositions qu'il fallait pour que, justement, ceux du Parc puissent continuer comme il se doit... Hé bien, soit, partez, partez !!" lance Perin Boffine.

Un léger silence s'installe sur le bord de la route. Daëgon, Fánaviryan et Tirash sont pensifs. Perin Boffine observe les trois le visage rouge de colère, les bras croisés. Les compagnons retournent au chariot et vont discuter avec Selenia. Fánaviryan prend aussitôt la parole :
- "Moi, je trouve cela aberrant de mettre délibérément le convoi en danger en signalant sa position avec une belle odeur de saucisses à des kilomètres à la ronde !!"
- "Alors, qu'est-ce que vous en pensez, Selenia et Daëgon ?" demande Tirash.
- "J'hésite entre se débarrasser de lui en accédant à ses demandes mais j'ai l'impression que, à chaque fois, que l'on accède à une de ses demandes, il en demande un peu plus." exprime Selenia.
- "Je crois que c'est un peu la personnalité du bonhomme... En gros, ce qu'on peut lui dire, c'est : d'accord mais il faut payer !" propose Tirash.
- "Ah oui, là, ça tape dur ! Tu as raison !" confirme Fánaviryan.
- "Il y a des frais pour chaque personne. Je ne sais pas combien ça avait été estimé mais quatre personnes de plus, il faut le payer soit maintenant soit il travaille plus tard." propose Tirash.
- "Et puis, ils vont être obligés de se tasser sur les chariots." estime Fánaviryan.
- "Lui, il va marcher, déjà !!" lance Tirash agacé.
- "Ça va lui faire un peu les pieds !!" réagit Fánaviryan en souriant.
- "Le problème, c'est que si dans deux kilomètres, il y en a un autre qui nous a fait le même coup, ce qui est assez peu probable..." réfléchit Tirash.
- "Dans ce cas, il n'aura certainement pas la pièce d'or que Boffine avait déjà dans la poche... On ne peut pas l'avoir deux fois... Il faut que l'on estime en sachant que l'on avait dit vingt pièces d'argent par tête de pipe au plus cher en sachant que les passeurs, ils prennent deux écus par personne pour aller dans la Comté. On est sympa, on fait un tarif pour les mouflets !!" propose Fánaviryan.
- "On fait un tarif à cinq écus d'or pour les quatre." propose Selenia.
- "Du coup, on dit ça. Effectivement, on ne va pas les laisser là. Le Perin Boffine, une fois que l'on sera arrivé dans la Comté, ça ne sera plus vraiment notre problème, enfin, je l'espère..." estime Tirash.
- "Ouais !" confirme Fánaviryan.
- "Et puis, on lui fait payer ! Soit il paye, soit il reste là !" conclut Tirash.
- "Oui et de toute façon, il y aura une ou deux charrettes à bras que l'on avait laissé le long de la route. On pourra arranger quelque chose avec l'âne à porter." estime Fánaviryan.
- "On va sur cinq écus d'or, deux pour sa femme et un pour ses enfants." lance Selenia.
- "Oui, ça tente. On peut commencer comme ça." propose Tirash.
- "Ouais !" confirme Fánaviryan.

Les trois compagnons retournent voir Perin et sa famille. Tirash lui dit :
- "Monsieur Boffine !"
- "Oui ?" répond Perin Boffine.
- "Bon, hé bien, nous avons discuté un petit peu, c'est d'accord pour votre famille..." annonce Tirash qui est, aussitôt coupé.
- "Ah !! Bah, vous voyez !! Je savais bien que je pouvais compter sur vous !!" réagit Perin Boffine avec un large sourire puis se rapproche de Tirash en tendant ses mains et en le remerciant : "Merci, merci !!"
- "Attendez un petit là !!" réagit Tirash en lui coupant la parole agacée et ajoute : "On a décidé de vous faire une faveur."
- "Ah, mais je vous remercie, je vous en suis très reconnaissant Monsieur Tirash !" annonce Perin Boffine.
- "Pas de problèmes et au lieu de deux écus d'or par personne, ça sera un seul pour vos enfants et deux pour votre femme, ça fait cinq écus d'or au total, c'est le tarif parce qu'ils sont hors contrat ! Vous vous êtes dans le contrat donc c'est inclus. Après, eux, ils sont hors contrat." annonce Tirash.
- "Cinq écus ???" réagit Perin Boffine.
- "Oui..." répond Tirash.
- "Mais comment voulez-vous que je les sorte ???" demande Perin Boffine.
- "Hé bien, de votre poche." annonce calmement Tirash.
- "Mais vous croyez que je me balade avec cinq écus comme ça, là !!" demande Perin Boffine.
- "Ce n'est pas notre problème, ça. Sinon, vous pouvez retourner à Metraith et raccompagner votre famille et assumer votre devoir. C'est vous qui choisissez maintenant." propose Tirash.
- "Vous pouvez aussi retourner à Metraith avec vos enfants et votre femme vient avec nous." propose Selenia.
- "C'est possible..." confirme Tirash.
- Après quelques secondes de réflexion, Perin dit : "Je reviens..."

Il retourne au chariot sous l'œil des autres Hobbits ne comprenant pas trop ce qui se passe. Il revient deux minutes plus tard, tend à Tirash une bourse et dit :
- "C'est tout ce que j'ai !!"
- "Et vous avez quoi ?" demande Tirash qui commence à compter. Il compte 80 pièces d'argent soit 4 écus d'or puis lui dit : "Il manque un écu mon cher Boffine..."
- "Ah bon ?? Mais c'est tout ce que j'ai..." répond Perin Boffine.
- "Ben oui mais ce n'est pas le prix..." lui répond Tirash.
- "Donc ça veut dire qu'il y a un de mes enfants qui va rester là sur le bord de la route ??" déclare Perin Boffine.
- "C'est ça ou votre femme ou vous..." répond Tirash.
- "Mais vous n'y pensez pas quand même..."
- "On n'y pense très sérieusement mais vous pensiez très sérieusement qu'on allait vous laisser nous emberlificoter comme ça..." lance Tirash.
- "Comment ça ??? Comment ça ??? Mais qu'est-ce que vous croyez ??? Mais !!! Mais !!! Moi, j'étais avec vous dans le chariot !!!" s'emporte Perin Boffine en colère.
- "Oui mais vous avez envoyé votre femme et vos enfants en avance pour..." annonce Tirash.
- "Mais vous n'y pensez pas quand même !" lance Perin en interrompant l'homme du sud.
- "Bien sûr que si nous y pensons !" répond Tirash d'un ton sec et assuré.
- Perin se met à gesticuler dans tous les sens, à crier : "C'est un scandale !!!", à lever les bras puis se calme puis dit : "Enfin quand même..."
- "Ecoutez, Monsieur Boffine, nous ne sommes plus à Metraith, vous n'êtes plus le Thain de Metraith, le chef, vous êtes juste un passager comme les autres... Marthur Touque qui représente les Hobbits des smials, n'a pas décidé d'emmener sa famille ou qui que ce soit, à priori, il se comporte comme un passager comme les autres..." annonce Tirash.
- "Pfff vous n'en savez rien !! C'est un fourbe, ce p'tit jeune là-bas !! Méfiez-vous !" lance Perin Boffine en pointant Marthur Touque du doigt.
- "On saura le moment venu, peut-être, mais, pour le moment, c'est vous le fourbe, c'est vous qui avez essayé d'abuser de notre confiance. Alors, cet écu d'or, comment vous comptez le payer ?" demande Tirash.
- Perin Boffine sort de sa poche un écu d'or qu'il tend à Tirash puis d'un ton sec dit : "C'est bon, on peut monter !!"
- "Par contre, l'autre chariot est déjà bien chargé et il ne va pas en Comté celui-là..." annonce Selenia à Perin Boffine.
- Perin Boffine regarde Selenia avec un sale air puis lui dit : "Vous devriez vous soigner Madame !!"

Puis le Thain du Parc accompagné de sa compagne et de leurs trois enfants rejoignent le dernier chariot, installe sa famille puis deux Hobbits vont rejoindre l'autre chariot le surchargeant quelque peu.

Tirash transmet les pièces d'argent et l'écu d'or à Selenia qu'elle met dans sa bourse puis chacun va regagner sa place et le convoi va repartir. Plusieurs fois, les compagnons vont entendre Perin Boffine exprimer son mécontentement. Après quelques temps, les compagnons commencent à entendre des piaillements venant de tous les chariots. Ils se rendent compte qu'il est temps de faire la pause déjeuner. Les Hobbits expriment une sérieuse envie de manger. Il faudra une bonne dose de diplomatie mais aussi de fermeté pour gérer les stocks de nourriture, chacun voulant une part supplémentaire. Après la pause, chacun regagne son chariot dans une certaine frustration, certains semblent vouloir manger encore.

Le 24 de Norui de l'An 1640 - 05:30 / 11:00 - Départ de Metraith - D - F - S - T - Dyfed - Elidyr - Gwledig - Marthur Touque - Oënguns - Perrin Boffine - Roibin - Tudur - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

Au petit matin, vers cinq heures trente, les quatre compagnons quittent la maison des Wesmin, prennent la Voie Royale pour le Rath Anor pour remonter jusqu'à la porte Nord. Dehors, trois chariots ont été positionnés, gardés par six miliciens. Oërlis réalise les derniers préparatifs sur le quatrième chariot et la Compagnie de l'Aurore Ecarlate arrive avec le cinquième chariot.

Ils installent leur chariot en tête du convoi, Fánaviryan prend les rênes de leur chariot accompagné de Daëgon à ses côtés à l'affût. Puis celui des Hobbits de la Colline suit non loin de celui d'Astatur puis les deux derniers chariots à l'arrière avec les Hobbits du Parc. Les compagnons font la connaissance des six miliciens délégués à cette mission par Roldan.

Tirash va voir Oëngus qui est censé être leur chef pour l'organisation du convoi mais, rapidement, l'homme du sud se rend compte qu'il ne semble pas réellement endosser ce rôle et laisse les membres de la Compagnie gérer l'organisation. Il a été désigné par Roldan à ce poste mais a été surpris par ce choix du capitaine de la garde. Oëngus est accompagné de Gwledig, Roibin, Túdur, Dyfed et Elidyr. Tirash remarque que trois d'entre eux possèdent un arc : Roibin, Gwledig et Túdur.

Les compagnons sortent de leur chariot les 8 lances et les 6 épées courtes récupérées à la Maison de la Milice et vont, ainsi, les distribuer auprès des Hobbits. Pour la plupart, ils ne savent pas bien les manier mais Tirash estime qu'à la vue de toutes ces armes, il pourra, au moins, y avoir un effet intimidant face à d'éventuels brigands. Trois lanciers Hobbits s'installent dans chaque chariot ainsi qu'un Hobbit avec une épée courte ainsi que Perin qui choisit également une épée.

Tirash se place à l'arrière en compagnie de l'un des membres des miliciens. Toutes les deux heures, il est remplacé par Daëgon qui prend le relais. Selenia est installée dans le chariot en compagnie de Hobbits dont Marthur Touque, le dernier fils de Ferumbras Touque, le Thain de la Colline. Roibin et Oëngus vont s'installer dans le chariot de la Compagnie.

Ils arrivent à placer les différents hobbits dans les chariots avec des miliciens pour piloter en particulier Túdur qui semble à l'aise sur un chariot. Marthur Touque est invité dans le chariot de tête en compagnie de Selenia. Il est le fils du Thain de la Colline, le sixième de la fratrie, un jeune hobbit très calme, posé et avec une bonne assurance.

Les provisions ont été réparties sur les différents chariots en particulier le chariot d'Astatur qui est plus grand et avec moins de monde à bord. La place des trois Chaumine à bord du chariot d'Astatur semble être mal vu par les autres Hobbits qui mettent Tilio, Violette Elda de côté et passent peu de temps avec eux. Ils n'apprécient pas ce traitement de faveur. Fánaviryan profite des temps de pause pour, justement, venir discuter avec eux et passer du temps pour les soutenir en particulier avec Violette.

Vers six heures, le convoi se met en route sous quelques nuages avec, parfois, de beaux rayons du soleil qui viennent illuminer la plaine du Dol Tinereb que l'on appelle aussi la plaine ou steppe du Thalion. Jusqu'à la fin de matinée, ils observent quelques fermes avec des cultures, de la végétation qui va se réduire au fur et mesure pour ne plus être qu'une herbe haute sur toute la plaine. Parfois un ou deux arbres viennent rompre la monotonie du paysage.

Session N°66

Le 24/08/2022

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Le 02/05/2022

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Le 27/04/2022

Le 19 de Norui de l'An 1640 - 13:45 / 15:10 - Passage à la Milice - D - F - T - Garde Metraith - Lyndys - Roldan - Lieu : Metraith - Milice

Le 19 de Norui de l'An 1640 - 06:00 / 13:45 - Matinée au Thalion - D - F - S - T - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

Les quatre compagnons se réunissent le matin au Thalion pour une séance de lecture et d'écriture par Fánaviryan.

Après le bon repas préparé le midi par Nioul, les compagnons passent voir Selenia. Ils lui apportent les plantes préparées par Raghnild puis lui indiquent qu'ils vont passer voir Roldan.

Le 18 de Norui de l'An 1640 - 16:45 / 21:00 - Echanges avec Selenia - D - F - S - T - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

Après quelques échanges de courtoisie, les trois compagnons sont raccompagnés par Muirgen à l'extérieur de la Maison de la Ville puis ils vont voir Selenia pour discuter des échanges de la journée. Orynn leur propose de leur servir un souper leur permettant ainsi de poursuivre leurs conversations puis les trois compagnons regagnent vers vingt-et-une heures l'auberge.

Le 18 de Norui de l'An 1640 - 15:35 / 16:40 - Rencontre avec le Maire - D - F - T - Muirgen - Lieu : Metraith - Mairie

Fanáviryan propose à ses deux compagnons de passer voir le maire de Metraith, Muirgen. Ils se rendent donc à la Maison de la ville de Metraith où plusieurs habitants sont présents et attendent assis sur des bancs. Une femme d'un certain âge les accueille et leur explique que pour avoir un rendez-vous le maire, il faudra revenir en fin de journée, il doit, en effet, régler plusieurs affaires et qu'il en a pour toute l'après-midi.

En fin de journée, ils viennent à la Maison de la Ville qui est beaucoup plus calme. La secrétaire vient les accueillir et les amène à l'étage, dans cette vieille maison bourgeoise en bois qui grince de partout. Chaque pas sur la plancher fait craquer le bois qui résonne dans toute la pièce. Les compagnons ont l'impression que la maison va s'écrouler avant d'arriver au bout du couloir. Dans une belle pièce, illuminée par les rayons du soleil, un homme se tient face à eux, l'air fatigué mais avec un sourire aux lèvres. Il vient saluer les trois compagnons en leur prenant les deux mains à chacun puis fixant dans les yeux chaque compagnon et leur dit :
- "Bonjour, je m'appelle Muirgen, je suis le maire de Metraith. J'ai entendu parler de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate ! C'est avec un immense plaisir que je vous accueille dans la Maison de Metraith ! Que puis-je faire pour vous ?"
- "Bonjour Monsieur le Maire ! Nous souhaitions vous rencontrer, faire votre connaissance et avoir votre avis sur les évènements qui se déroulent en ville." annonce Fanáviryan.
- "Oh... Je vous en prie, venez vous assoir. Je peux vous servir une infusion ?" demande Muirgen avant d'aller vers un poêle où il insère une bouilloire qu'il a rempli d'eau chaude puis revient vers les compagnons et leur dit : "Moi, vous savez, je n'ai pas de grandes responsabilités en ville. Je gère les tracas quotidiens des villageois, je règle les litiges entre voisins, entre commerçants et fait remonter au Seigneur Hallas les besoins de la population..."
- "Nous souhaitons savoir ce qu'il va advenir de la maison de Reoluin, vous savez celui que tout le monde appelle le traitre ?" demande Fanáviryan.
- "Ah... Malheureusement, je n'ai pas ce dossier entre mes mains. On ne m'a pas confié la gestion des bâtiments et encore plus lorsqu'il s'agit de bâtiments qui ont été occupés par des espions d'Angmar... Je vous suggère d'aller voir les conseillers du Seigneur Hallas pour obtenir des réponses. Je suis déjà bien pris avec toutes les demandes des citoyens de Metraith, vous savez. Une petite infusion ?"
- "Mais est-ce que vous avez la possibilité de gérer des maisons abandonnées pour les familles hobbits qui sont arrivées en ville ?" demande Fanáviryan.
- "Vous savez, je ne suis habilité à pouvoir réquisitionner des maisons ou gérer les bâtiments inoccupés. Seul le seigneur Hallas peut le faire. Il est vrai, qu'aujourd'hui, de nombreux lieux sont occupés par des réfugiés pour un grand nombre, ils doivent se regrouper dans le grand parc de Metraith. Vous connaissez, peut-être, d'autres villes où le maire a d'autres prérogatives mais, ici, ce n'est pas le cas. La gestion de la ville aurait pu changer avec l'arrivée au pouvoir du prince Heredon mais il semble que ce soit son père qui prenne la succession du seigneur Hallas. Il ne devrait donc pas y avoir de changement dans mon rôle. Je suis sincèrement désolé mais je ne vais pas pouvoir répondre à vos questionnements et interrogations. Mais buvez tant que c'est chaud..."

L'eau chaude est apaisante, un léger goût de réglisse, de miel et de menthe poivrée.

Le 18 de Norui de l'An 1640 - 15:20 / 15:35 - Passage à la Milice - D - F - T - Garde Metraith - Roldan - Lieu : Metraith - Milice

Ils vont ensuite passer à la Maison des Miliciens. Roldan est présent mais est assez occupé. Il propose aux trois compagnons de passer demain en début d'après-midi. Il devrait avoir fini les tâches qu'il doit réaliser en urgence.

Le 18 de Norui de l'An 1640 - 14:15 / 15:20 - Echanges avec la Soigneuse dunéenne - D - F - T - Ragnhild - Lieu : Metraith - Maison de la Soigneuse

En sortant de chez la famille Wesmin, les compagnons ramènent Selenia au Thalion puis remontent vers la Maison d'Oget pour se rendre à l'échoppe de Raghnild qui a préparé des plantes pour Selenia et a, également, pu identifier la nature du poison. Il s'agit d'une plante qui pousse, essentiellement, dans le nord de l'Eriador. Elle ne se souvient plus du nom de la plante et ne connait pas les secrets de fabrication. A priori, elle serait bien incapable de pouvoir faire ce poison. Pour qu'il puisse agir, il faut un contact avec le sang de la victime, une simple piqure suffit à inoculer le produit qui va se répandre dans le corps et ne va agir que quelques heures après. La victime sera frappée par un arrêt du cœur et va mourir peu de temps après. Elle demande alors dix pièces d'argent pour ces informations. Elle indique ensuite avoir préparer des plantes de soins pour 15 jours ce qui fait un total de cent quatre-vingts pièces d'argent.

Le 18 de Norui de l'An 1640 - 11:45 / 14:15 - Repas chez les Wesmin - D - F - S - T - Abaigh Wesmin - Florry - Meyron Wesmin - Lieu : Metraith - Manoir des Wesmin

Daëgon frappe à la porte. Florry ouvre la porte avec un sourire accueillant puis dit :
- "Bonjour Messieurs, Dames, entrez, je vous en prie !"
- "Bonjour" répondent les quatre compagnons.
- "Entrez !"

Elle fait entrer les quatre compagnons et les accompagnent jusqu'à la grande salle à manger de la maison Wesmin là où Daëgon avait rencontré seul le couple Wesmin. La pièce est vaste, une grande table en bois massive trône au centre, de magnifiques gravures ornent les pieds. Un grand d'objets exotiques sont exposés sur les murs. Tirash remarquent que certains d'entre eux lui évoquent des souvenirs de son enfance.

Meyron et sa femme sont assis lorsque les quatre compagnons arrivent dans la pièce. Meyron se lève pour accueillir les invités avec un large sourire. Abaigh reste assise. Meyron leur dit alors :
- "Allez-y, prenez place. Alors, depuis tout ce temps, vous avez pu vous reposer ?"
- "Oui, effectivement, nous avons eu quarante-huit heures de course effrénée par le fait de nos missions et ce petit temps de repos n'a pas été négligeable pour Selenia qui, malheureusement, a payé le plus cher tribu dans l'équipe..." explique Fànaviryan.
- "Je tenais et on tenait, moi et ma femme, à vous remercier pour tout ce que vous avez fait. Le Magistrat est passé récemment nous voir pour nous confirmer que Reoluin était bien le commanditaire du meurtre de notre fils." explique Meyron.
- "Ah oui ?" questionne Daëgon.
- "Oui, il a tout avoué ainsi qu'un certain nombre de personnalités qui sur la dernière année sont mortes. Il a avoué plusieurs crimes. Il semblerait, de ce que nous a dit le Magistrat, ce n'est pas sous l'effet d'injonctions ou de tortures qu'il a avoué les choses. A priori, il semblerait même qu'il ait prouvé quasiment du plaisir à se faire torturer. Ce n'est qu'ensuite qu'il a pu annoncer tous les méfaits qu'il a pu commettre dans cette ville. Alors, je dois vous dire que le Magistrat a souhaité que ces informations restent confidentielles puisqu'à priori, les autorités de la ville ne souhaitent que tout cela se sache."
- "D'accord !" réagit Daëgon.
- "Cela effrayerait la population s'ils savaient tout ce que ce Reoluin a pu engendrer au travers de la ville. Et selon Lonuir Harge, il savait parfaitement ce qu'il faisait en annonçant tout cela..." explique Meyron.
- "Oui, essayer d'amener un peu plus de désordre tant qu'il a pu agir par d'obscurs dessins."
- "Oui, c'est tout à fait cela. Donc ce qui veut dire que tout ce que je viens de vous dire là, doit rester entre nous. Vous avez pu prouver depuis que vous êtes ici que vous êtes des personnes de confiance. Par rapport à cela, nous en avons discuté avec ma femme et j'avais pu vous l'annoncer, nous souhaitons pouvoir vous offrir une récompense, vous montrer tout notre gratitude pour tout ce que vous avez pu réaliser ici et en la mémoire de notre fils, nous souhaitions vous remercier mais il y a peut-être des choses particulières que nous pourrions faire pour vous ?" demande Meyron.
- "Hé bien, à vrai dire nous n'avons pas agi par intérêt. Nous avons simplement fait ce qui nous semblait être notre devoir et nous nous voyons mal vous réclamer quelque chose et nous avons convenu ensemble que nous vous laisserions, vous et votre femme, décider de la récompense que vous jugez correcte de nous octroyer." explique Tirash.
- "J'avais quelque chose à vous soumettre mais, peut-être, que ce n'est cette proposition que vous recherchez. En tout cas, sachez que, vu les évènements qui se sont déroulés et que notre seul héritier est à présent décédé, nous souhaiterions savoir si vous seriez favorables à devenir des chevaliers de la famille Wesmin." annonce Meyron.
- "C'est tout à fait surprenant ! En quoi ça consiste d'être chevalier de la famille Wesmin ?" demande Daëgon.
- "Cela veut dire, d'une part, que vous feriez partie de notre famille et que le titre de chevalier est un titre honorifique mais, forcément, dans le Cardolan, vous ouvre un certain nombre de portes. Vous êtes considérés comme faisant partie de la noblesse du Cardolan." explique Meyron Wesmin.
- "L'élite du Cardolan quelque part." suggère Daëgon.
- "On peut dire ça comme ça."
- "D'accord !"
- "Ce qui veut dire aussi nous pensons que vous avez les valeurs, qu'à notre mort, vous porteriez nos valeurs. Vous pouvez réfléchir à cette proposition. En effet, vous seriez amenés à devoir gérer à notre mort les terres de la famille Wesmin puisque nous souhaitons que quelqu'un puisse porter, par la suite, nos valeurs. En se renseignant auprès de quelques personnes en ville, nous avons eu vent de ce que vous avez pu faire et de tout ce que vous envisagez de faire ici. Ça veut dire que vous pourriez utiliser les biens de la famille Wesmin à votre guise." explique Meyron.
- "Je ne sais pas pour mes compagnons mais pour ma part, je suis tout à fait honoré de cette proposition. Je ne sais pas si on la mérite mais j'ai confiance en vous aussi." annonce Daëgon.
- "Pour aller dans le sens de Daëgon, c'est pour ma part, très honorée que je reçois cette proposition et étant je dirais un peu comme Tirash par la même, orphelin de père et de mère et déraciné, j'accepterai avec un grand honneur cette charge que vous nous proposez mais que pour ma part, je peux vous dire, j'accepte pleinement et entièrement." annonce Fànaviryan.
- Meyron et Abaigh réagissent et semblent touchés par les propos de Daëgon et Fànaviryan.
- "Oh je suis très touché par cette proposition mais c'est une lourde responsabilité et j'ai besoin de réfléchir car je ne sais pas si mes projets me permettront de rester dans la région et je ne voudrais pas m'engager à la légère." répond Tirash.
- "En tout cas, mon cher Tirash, on ne vous demande pas d'être à notre service simplement de pouvoir défendre nos intérêts et de pouvoir porter les valeurs de la famille Wesmin au travers de ce monde et qu'il n'est nullement question pour vous de rester ici pour gérer quoique ce soit. Je comprends bien que vous avez des intérêts ailleurs et qu'il n'est pas question pour nous de vous demander d'être à demeure ici." précise Meyron.
- "Bien !" répond Tirash.
- "Mais on va, de toute manière, bientôt manger et cela vous permettra d'être dans la réflexion et puis de pouvoir donner votre réponse plus tard." propose Meyron.
- "Très bien."
- "Ecoutez, je suis très touchée par votre proposition mais je n'y connais pas grand-chose en chevalerie et je ne suis pas sûre de pouvoir remplir le rôle que vous nous proposez. J'y réfléchirai mais je ne pense pas que je souhaite y répondre favorablement." annonce Selenia.
- "Vous aurez le temps de la réflexion et, en effet, on peut se laisser quelques jours pour que vous puissiez y réfléchir. Si vous souhaitez qu'on aborde des points précis par rapport à cette fonction, on pourra se voir pour en discuter individuellement." indique Meyron.
- "Entendu." répond Selenia.
- "De mon côté, indépendamment de cette question, j'aimerais beaucoup que vous me parliez de cette collection exotique qui nous entoure car je reconnais la manufacture de certains d'entre eux et j'aurais quelques questions à vous poser." indique Tirash.
- "Je vous propose que l'on en parle après le repas." lui répond Meyron.

Les premiers plats vont être apportés. Meyron va échanger avec les quatre compagnons sur la vie à Metraith, la région, de la pluie et du beau temps. Puis vers la fin du repas, il va indiquer :
- "Je pense que je vais pouvoir mon cher Tirash, vous en dire un peu plus puisque tout ce qui a autour de nous est notre passé puisque j'ai été dans ma jeunesse ambassadeur de Metraith au Gondor. J'ai vécu un certain temps dans le grand port de Pelargir et c'est là-bas que j'ai rencontré Abaigh qui elle aussi avait des fonctions d'ambassadrice auprès du port elfique d'Edhellond puisque ma femme maitrise parfaitement un grand nombre de langues et en particulier les langues elfiques. Elle a été amenée à être ambassadrice des autorités gondoriennes auprès des autorités elfiques au port d'Edhellond. Nous avons eu l'occasion de pouvoir naviguer, nous avons pu voir le grand désert et à ce titre-là, j'ai ramené des souvenirs que j'ai pu voir de là-bas, des paysages magnifiques. Nous avons même eu l'occasion de naviguer sur un navire elfique. Nous avons entraperçu les fumées du port d'Umbar."
- Tirash sort sa dague et demande à Meyron et Abaigh Wesmin : "Est-ce que c'est un objet qui vous dit quelque chose ?"
- Abaigh regarde la dague et porte une attention particulière aux inscriptions qui sont gravées dessus.
- "Vous sauriez me dire ce qui est écrit sur la dague ?" demande Tirash.
- "Il faudrait que je l'étudie." dit Abaigh.
- "J'en ai hérité dans des circonstances tragiques et je crois que ça m'aiderait beaucoup de comprendre l'origine de cette dague pour savoir ce qui est arrivé à ma famille." indique Tirash.
- Abaigh se lève et revient quelques minutes plus tard. Elle revient avec un parchemin et du matériel d'écriture. Elle manie la plume avec une grande dextérité et recopie les gravures inscrites sur l'arme de Tirash.
- "Hé bien, Tirash, quelle chance du Destin d'avoir pu rencontrer une famille qui puisse te guider un peu plus vers tes origines." lance Fànaviryan.
- "Il n'y a pas de hasard..." répond Tirash.
- "C'est le destin, effectivement. Par là-même, je vous avouerai qu'il y a longtemps que je n'ai conversé en Sindarin, lady Wesmin." lance Fànaviryan en s'adressant à Abaigh Wesmin.
- "Oh mais vous savez, ma femme ne maitrise pas uniquement que le Sindarin mais également le Quenya et les langues sylvestres." annonce fièrement Meyron Wesmin.
- "Oui, c'est une performance notable pour quelqu'un d'apprendre des langues millénaires comme cela en quelques années." répond Fànaviryan.
- "Oui, tout à fait ! Ma femme a un réel don pour l'apprentissage des langues." indique Meyron.
- Abaigh se lève de table et quitte la pièce.
- "Vous savez d'où vous êtes originaire Monsieur Tirash ?" demande Meyron Wesmin.
- "De Bozishna Dar mais je n'ai vécu là-bas que très peu de temps. Mes parents ont dû partir en urgence pour s'installer à Umbar." répond Tirash.
- "Ah d'accord. Nous avons connu et surtout ma femme a connu à Edhellond des elfes marins qui sont, à priori, allés très loin dans le sud. On a eu la chance de pouvoir naviguer même si les côtes sont très dangereuses. Le Gondor est en guerre avec les forces d'Umbar. Il est parfois fort dangereux de pouvoir s'y aventurer. Entre autres, un couple de navigateur elfes qui s'aventurent très près des côtes et nous ont permis au travers d'un voyage de pouvoir découvrir, justement, la grande baie d'Umbar. Nous n'avions pas pu voir la cité mais, en tout cas, nous avons pu y voir des lumières et de la fumée ce qui est assez rare, nous a-t-on dit par la suite." explique Meyron.
- "Et ce sont des personnes dont vous savez où on peut les rencontrer ? Si ce sont des marins, ça doit être difficile..." demande Tirash.
- "Ma femme Abaigh les a connus à Edhellond, c'est au travers d'elle qu'on a pu les rencontrer. Des marins très atypiques. J'imagine que ça fait bien des années, c'est du temps de ma jeunesse. Je ne sais pas ce qu'ils sont devenus... C'est un couple, le frère et la sœur qui tenaient ce navire. On pourrait, quand ma femme sera revenue, on pourra lui demander un peu plus d'éléments si vous le souhaitez." indique Meyron Wesmin.
- "Toute information sera bonne à prendre. Mes parents sont morts mais ma sœur a disparu et je garde espoir un jour de la retrouver." annonce Tirash.

Quelques minutes plus tard, Abaigh revient à table. Meyron lui demande alors :
- "Te souviens-tu des deux marins qui nous ont fait traverser la Grande Mer ?"
- "Oui ! Chënnangàn, le capitaine d'un navire d'Edhellond. Sa sœur se fait nommer Daria mais je n'ai jamais connu son nom elfique." explique Abaigh.
- "Merci beaucoup !" répond Tirash.
- "Nous les avons vu pour la dernière fois, il y a plus de cinquante ans, rencontrés à Edhellond qui est leur port d'attache." indique Abaigh Wesmin.
- "Pour nous, c'était hier !" ironise Fànaviryan.

Le repas se termine par une très bonne tarte aux fraises confectionnée par Florry. En évoquant les belles couleurs des fraises, Fànaviryan indique :
- "La Compagnie devait prendre couleur en sachant qu'elle s'installait à Bree même s'il nous propose de porter leur nom, leurs armes et nous pourrions envisager d'incorporer, dans notre blason, que nous devons faire, un peu nos origines c'est-à-dire Metraith, Bree et Fornost Erain."
- "En tant que Chevalier, vous avez un écu aux couleurs de la famille et une épée." indique Meyron.
- "Cela répond un peu au fait que nous devions prendre couleur, que la Compagnie aura ses propres couleurs représentant nos origines et qu'il ne génère en rien de porter les armes de la famille et que je serai, au contraire, très honorée !" annonce Fànaviryan.
- "Après, vous êtes une compagnie de mercenaires et à ce titre, vous pouvez porter votre étendard et de surcroit, avoir les couleurs de la famille. Maintenant, vous avez l'autorisation de pouvoir porter les couleurs de la famille Wesmin ce qui veut dire qu'on ne peut vous refuser une entrée dans une ville du Cardolan. Dans ces cas-là, vous pouvez avoir les honneurs de pouvoir entrer en ville et un certain nombre d'autres prérogatives, de vous faire soigner si vous êtes malades." indique Meyron Wesmin.

Les compagnons sont ensuite conviés au salon. Sur le chemin, Abaigh prend le bras de Tirash et lui dit :
- "Cette lame fait partie d'une famille. Il me faudrait un peu plus de temps pour déchiffrer en langue commune le nom de cette famille."
- "Hé bien, nous repasserons par Metraith dans quelques semaines. Je me permettrais de venir vous voir si cela vous convient ?" propose Tirash.
- "Bien sûr..." répond Abaigh.

En arrivant au salon, un thé est servi à chaque invité.

Meyron et Abaigh s'absentent quelques minutes. Fànaviryan demande à ses compagnons pendant ce temps :
- "Est-ce que l'on aborde avec eux nos projets par rapport à la ville, le fait que de dire, dans les prochains temps, on va être occupés à remonter des Hobbits. Vous êtes d'accord pour leur dire nos missions."
- "Moi, je trouve ça intéressant d'avoir leur point de vue là-dessus, vu qu'ils ont leur entrée." répond Tirash.
- "Après, est-ce qu'on leur évoque également l'idée du dispensaire ? Dispensaire qui pourrait porter le nom de Cinniath Wesmin..." propose Fànaviryan.
- "Pourquoi pas..." répond Selenia.

Meyron Wesmin évoque son passé d'ambassadeur au Gondor et la merveilleuse et grande cité de Pelargir. Il indique à ce propos :
- "D'après ce que m'a confié le Magistrat, une personne va être nommée prochainement pour me succéder sur le poste d'ambassadeur au Gondor. Pour l'instant, je n'ai pas plus d'éléments là-dessus..."

Un peu plus tard, Fànaviryan va indiquer à Meyron et Abaigh :
- "Nous souhaitions vous faire part d'un projet de convoyer des Hobbits jusqu'à la Comté. Nous prévoyons d'en transporter une vingtaine très prochainement puis, à l'avenir, une grande partie des communautés présentes ici, à Metraith."
- "On m'a fait part, en effet, de votre projet de convoyer des Hobbits. Dans ce qu'on m'a dit, vous n'aviez pas encore évoqué précisément votre projet. Si justement, on est à vous proposer ce titre, c'est, aussi, au travers de toutes les actions que vous pouvez mener et le fait que les couleurs de la famille Wesmin portent assistance à ces malheureux petits êtres, nous en sommes, tout à fait, favorables ! Par rapport à cela, si les couleurs de la famille sont portés durant ce convoyage, évidemment, vous pourriez venir nous en faire part et en quoi nous pourrions vous aider." répond Meyron Wesmin.
- "Très bien !" réagit Tirash.
- "Dès lors que certains d'entre vous deviennent chevaliers, ça voudrait dire que vos actions pourraient être soutenues par la famille." ajoute Meyron.
- "Nous devons rencontrer le conseiller de Léallas prochainement. Peut-être qu'effectivement, nous reviendrons vers vous, en fonction de ce qu'il nous aura proposé." indique Tirash.
- "En tout cas, sachez que s'il y avait des points particuliers sur lesquels nous pourrions vous soutenir, sachez que vous avez toute notre approbation par rapport à ce projet-là." indique Meyron.
- "C'est un plaisir de l'entendre !" réagit Tirash.
- "Et cela continue d'aller dans le bon sens de pouvoir réunir les familles éparpillées." ajoute Fànaviryan.
- "Si, par la suite, il y avait des projets que vous souhaitiez mener au travers de la famille, n'hésitez à en faire part." indique Meyron Wesmin puis il marque une pause et sur un ton plus solennel ajoute : "Pour tout vous dire, vous savez, je pressens des choses. J'ai maintenant une centaine d'années derrière moi. Je sais que la région, un jour tombera, cela ne fait aucun doute et que si vous pouvez porter le nom de la famille ailleurs, et bien, cela sera notre héritage et c'est en cela et pour répondre à l'une de vos questionnements premiers, nous ne pensons pas qu'il est de votre devoir si vous êtes amenés à porter les couleurs de la famille Wesmin, de maintenir absolument ancrés cette famille ici et peut-être, qu'en effet, d'amener les petits êtres dans une terre plus protégée ce ne sera que mieux. Ce que vous avez amené à découvrir au travers de ce traitre de Reoluin, sans doute que d'autres prendront la relève et ne seront pas les seuls ici. Et donc les terres du Cardolan deviennent de plus en plus sauvages. Ce qui s'est passé à Andrath, malheureusement, la ville, ici, ne pourra pas tenir longtemps un siège. Si ça arrivait un jour, sachez qu'en tant que chevalier, votre devoir sera de faire en sorte que vous puissiez sauver le plus de gens possible mais pas de rester ici au péril de votre vie." analyse Meyron Wesmin.
- "Ce que vous nous évoquez me touche beaucoup. J'ai perdu deux frères que je n'ai pas connu lors de la chute d'Ost-in-Edhil qui a permis à mes parents de survivre mais j'entends bien que tout héritage peut irradier d'un bon terreau retrouvé. Votre nom pourra se pérenniser et ses actions conjointes." annonce Fànaviryan.
- "Mais bon, n'y voyez, en tout cas, Tirash et Selenia, une obligation d'accepter ce titre. Je peux tout à fait comprendre que vous souhaitiez garder votre totale indépendance." annonce Wesmin.
- "Est-ce que vous avez des nouvelles concernant la dépouille de votre fils ? Nous n'avons pas pu en récupérer de nouvelles mais il y a, sans doute, moyen d'en savoir un peu plus." indique Selenia.
- "Oui ! Le Magistrat a évoqué quelques éléments mais, disons que pour l'instant, ce n'était pas sa priorité. Il m'a confié qu'il pourrait obtenir des informations par le biais d'un des Frères de la Mort, il y aurait la possibilité d'avoir des informations complémentaires. En tout cas, je vous remercie de vous inquiéter par rapport à mon fils. Disons que le Magistrat souhaite, avant tout, avoir un maximum d'informations concernant Reoluin." répond Meyron.
- "Oui, je vous en parlais parce que nous avions évoqué, à un moment, le fait que nous retrouvions sa dépouille mais c'était pour vous prévenir que nous ne continuerons pas cette mission." explique Selenia.
- "J'entends bien vu ce que vous nous annoncez à présent, par rapport à votre transport des Hobbits, je comprends tout à fait. Sachez que par rapport à cela, nous pourrons revoir avec le Magistrat pour obtenir un maximum d'informations pour récupérer notre fils. En tout cas, merci pour tout ce que vous avez fait !" lance Meyron Wesmin.

Après une petite heure passée dans le salon, Meyron se lève, vient saluer chaque compagnon puis dit :
- "Votre enthousiasme nous a touché mon cher Daëgon et ma chère Fànaviryan. Si nous souhaitons officialiser les choses, il serait bon que vous puissiez repasser à la maison pour que nous puissions y consacrer une cérémonie pour officialiser clairement votre titre auprès de la famille. Pour Selenia et Tirash, réfléchissez-y quand même, cette décision a des conséquences et que dès lors vous en êtes favorables, il serait bien que l'on puisse se revoir pour pouvoir y mettre en place une cérémonie." annonce Wesmin.

Le 18 de Norui de l'An 1640 - 05:30 / 11:45 - Préparatifs du Matin - D - F - T - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Au matin, un homme accompagné de deux gardes du Thalion passe à l'auberge de la boucle d'oreille en Mithril et annonce que les quatre membres de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate sont convoqués le 20 de Norui au Thalion pour une audience avec le conseiller Elistan, conseiller du seigneur Hallas, à 8 heures du matin.

Fánaviryan va, sortir et se rendre sur le Rath Anor pour y trouver un couturier. Il se rend chez Yoric, un Dùnedain avec un accent chantant très prononcé qui semble avoir du mal à répondre à toutes les demandes. Sa petite échoppe est pris d'assaut par les clients. Fánaviryan va vite comprendre que l'arrestation de Réoluin a tourné les clients vers d'autres artisans et Yoric semble avoir une bonne réputation. En voyant l'Elfe arriver, plusieurs clients laissent la grande dame passer et insistent pour qu'elle passe devant. Yoric semble intimider par cette présence mais va prendre la robe de Réoluin, va prendre quelques mesures et lui dire que sa robe sera prête dans trois jours pour quatre sous de cuivre.

Les trois compagnons vont ensuite se préparer pour le repas du midi. Chacun va prendre un bain, préparer ses affaires puis vont au Thalion récupérer Selenia et vont tous les quatre se rendre à la Maison des Wesmin.

Le 17 de Norui de l'An 1640 - 21:00 / 23:45 - Soirée avec Sajantha - F - Sajantha - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Fanáviryan va passer la fin de soirée avec Sajantha qui l'a invitée à passer la nuit dans sa chambre. Les deux femmes passent une soirée fort agréable prenant du plaisir l'une de l'autre. Fanáviryan évoque auprès de Sajantha :
- "Nous avons, toutes les deux, un rythme de vie différent entre l'Elfe et l'Humain."
- "Oui, en effet, j'ai bien compris !!" réagit Sajantha.
- "Il faut que tu ne te refuses à rien mais que tu choisisses bien. En revanche, tant que je suis là, je voudrais pouvoir t'aider et j'ai pu percevoir que tu avais sauvé Selenia avec ses gestes de soins en faisant pour le mieux. Si tu désires poursuivre un enseignement là-dessus, je pourrais te trouver une place."
- "Oh, moi, tu sais, je suis bien là où je suis..." répond Sajantha amusée par la proposition de Fanáviryan puis ajoute : "Tu sais, l'autre nuit, j'ai agi dans l'urgence. Il fallait soigner ton amie, Selenia, et j'ai fait ce que j'ai pu. C'est déjà arrivé à plusieurs reprises que je doive m'occuper d'hommes saouls. Mais je ne suis pas sûre que je sois faite pour m'occuper toute la journée de personnes malades ou blessées.

Le 17 de Norui de l'An 1640 - 19:05 / 23:00 - Soirée avec Elga - T - Elga - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Vers 19 heures, Tirash se prépare et quitte ses compagnons pour se rendre à la Maison d'Oget. Djiska lui ouvre la porte et lui fait un léger sourire, moins prononcé que d'habitude. Tirash est attendu par Oget qui l'amène au second étage dans un petit salon où Elga est assise portant une jolie robe rouge très courte. Elle salue l'homme du sud puis Oget se retire avec un grand sourire. Une table avec des plats attend Tirash mais, avant le repas, Tirash va embrasser Elga qui l'étreint avec vigueur. Le couple va alors s'allonger sur le lit et va profiter d'un moment de plaisir qui s'interrompt, par période, en picorant quelques fruits et mets confectionnés par le nouveau cuisinier d'Oget.

Après deux heures de plaisir, Tirash va aborder son avenir et leur avenir respectif et dit à Elga :
- "Moi, ma vie ne se prête pas à une relation et j'imagine que la tienne non plus. Du coup, si un jour, tu as besoin d'aide, tu pourras envoyer un message à Bree, à la compagnie de l'Aurore Ecarlate."
- "Oui, en effet... Je souhaite pouvoir retourner un jour parmi les miens, retrouver ma famille dans le Gondor. Aujourd'hui, la situation chez Oget me va. Ce n'est pas la vie que j'aspire mais je suis relativement heureuse. Cette vie est supportable du fait que Zenda est encore bien présente.

Le 17 de Norui de l'An 1640 - 15:35 / 19:05 - Retour à l'Auberge - D - F - T - Garde Metraith - Lieu : Metraith - Milice

Les trois hobbits viennent saluer les trois compagnons qui reprennent le chemin de la colline et se dirigent vers la maison des Miliciens. Daëgon demande aux deux miliciens à l'entrée :
- "Bonjour, est-ce que nous pouvons voir le capitaine Roldan ?"
- "Ah non... Il faudra repasser un autre jour, pour l'instant, il n'est pas disponible..."

Les compagnons retournent à l'auberge passer la fin de journée.

Le 17 de Norui de l'An 1640 - 15:20 / 15:35 - Hobbits de la Colline - D - F - T - Elda Chaumine - Tilio Chaumine - Violette Chaumine - Lieu : Metraith - La Colline

Ils raccompagnent les trois compagnons à l'extérieur de sa maison sans leur dire un mot. Ils descendent tous les trois la colline et se dirigent vers les smials. Fanáviryan frappe à la porte du smial où elle avait laissé Violette Chaumine. Un jeune hobbit d'à peine dix ans vient lui ouvrir la porte. D'une voix douce, Fanáviryan demande :
- "Nous voudrions voir Violette, Tilio et Elda Chaumine, s'il te plait, jeune hobbit, de la part de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate."
- "Oui..." répond le jeune hobbit impressionné.

La porte du smial se referme puis s'ouvre quelques minutes plus tard. Tilio accompagné de sa sœur Elda et de sa cousine Violette sortent du smial pour saluer les trois compagnons puis Tirash leur dit :
- "Bonjour. Nous passons vous voir pour savoir si vous êtes toujours intéressés pour aller jusqu'à Bree. Nous partons dans quelques jours et nous voulons savoir si nous pouvons vous compter parmi nous."
- Tilio regarde sa sœur, sa cousine puis d'un grand sourire leur dit : "Oui bien sûr !!"
- "Est-ce que vous seriez prêts en rétribution de votre voyage, à travailler pour nous pendant quelques temps, un mois environ, à Bree ? dans un premier temps ?"
- Tilio réfléchit quelques instants et répond : "Ça serait pour faire quoi ??"
- "La cuisine, la tenue de maison, de la rénovation." indique Fanáviryan.
- "S'occuper, éventuellement, des chevaux avec des responsabilités !" ajoute Tirash.
- "Oui..." répond Tilio, Elda et Violette hochant affirmativement de la tête.
- "On peut donc convenir d'un mois sûr et on avise ensuite en fonction ce qui se sera passé sur ce mois-là..." propose Tirash.
- "D'accord !" répondent les trois hobbits.
- "Très bien. On pourra en échanger durant le voyage. Bonne journée et à très bientôt. On viendra vous prévenir de notre date de départ de Metraith." indique Tirash.

Le 17 de Norui de l'An 1640 - 14:15 / 15:20 - Négociations avec le Magone - D - F - T - Magone (Le) - Lieu : Metraith - La Colline

Ils remontent le Thalion, passent devant la maison de Reoluin. Ils constatent que des Frères de la Mort surveillent les différentes entrées puis prennent le chemin de la colline, entrent dans la cité dunéenne sous la surveillance des jeunes qui surveillent les entrées dans les lieux. Ils se dirigent directement jusqu'à la maison du Magone et frappent. De longues minutes se passent avant que le Magone ne vienne ouvrir la porte. Il fait entrer les trois compagnons sans dire un mot va s'installer dans son fauteuil. Daëgon et Tirash reprennent les places de leur dernière rencontre. Fanáviryan, fièrement, s'installe en face du Magone, en le saluant de la tête. Dans les premiers instants, le Magone ne parle pas, il ne semble pas content. Tirash va alors lui demander :
- "Bonjour Monsieur le Magone. On aimerait discuter avec vous de certains projets pour lesquels on souhaiterait vous associer."
- Le Magone ne répond pas.

Quelques minutes de silence se passe.

Tirash reprend la parole :
- "Vous ne voulez pas nous parler ?"
- "Il y a certaines promesses qui n'ont pas été tenues..." répond le Magone d'un ton très froid.
- "C'est-à-dire ??" demande Tirash.
- "Hé bien qu'il a été évoqué auprès de certaines personnes un lieu où pouvait se trouver, sans doute, une petite fortune et, qu'entre-temps, cette petite fortune a été transporté dans des coffres hors de l'habitation et que lorsque d'autres sont passés, tout a été vidé." explique le Magone.
- "Ça doit être... C'est Sean... ça ne peut-être que lui. C'est le dernier à être allé chez Reoluin. D'ailleurs, c'est pour trouver Sean que l'on voulait y aller" indique Tirash en regardant ses deux compagnons.
- Le Magone semble dubitatif à la suite des propos de Tirash et ajoute : "On m'a rapporté que l'on vous avait vu sortir avec un coffre de la maison de Reoluin."
- Tirash se tourne, alors, vers Fanáviryan en lui disant : "Je t'avais dit qu'il ne fallait pas les prendre ces tissus. Tu es incorrigible."
- "Ben... Ouais, ouais, ce n'était que du tissu. Il doit y avoir une erreur parce que nous, la seule que l'on a prise, c'était pour le Magistrat et pour montrer que le traitre a été traitre." explique Fanáviryan.
- "Des livres de compte, des livres et des tissus... Rassurez-moi, vous avez réussi à récupérer quelques étoffes précieuses, peut-être, des petits meubles ? Il y avait pas mal de choses intéressantes dans cette maison." indique Tirash.
- "Oh mais moi, je n'y suis pas allé... Vous n'êtes quand même pas en train de dire que les dunéens sont des voleurs et des cambrioleurs..." annonce le Magone.
- "Certes non ! La nuit, tous les dunéens sont gris..." lance Tirash.
- "Et quel est l'objet de votre venue ? Je pensais que c'était, justement, pour nous ramener ce qui était contenu dans le coffre du tisserand..." indique le Magone.
- "Ils ont dû tout donner à Harge à part les étoffes que Fanáviryan a pu choisir." explique Tirash.
- "Je me suis piquée sur un coffre très dangereux dans lequel se trouvait les preuves qui incriminaient et je les ai déposées auprès du Magistrat. Je ne connais pas l'existence d'un autre coffre." explique Fanáviryan.
- "Initialement, nous étions venus vous demander si vous aviez trois hommes de confiance parce que, parfois, la communauté dunéenne a, parfois, du mal à trouver du travail en ville. Nous avons besoin de personnes pour nous escorter ainsi que quelques hobbits dans la Comté et, éventuellement, pour proposer du travail pour plus tard pour plusieurs semaines si nous sommes satisfaits mais nous vous faisons confiance pour nous proposer des hommes qui sauront assumer leurs tâches si vous avez des gens qui cherchent du travail, bien sûr... Ah oui, et nous voulions informer aussi que, peut-être, les smials juste en-dessous de chez vous, vont être à vendre et pour stocker du vin, ça serait pas mal..." annonce Tirash.
- "Hum, hum... En même temps, cette colline nous appartient donc ça ne sera que récupérer notre bien..." répond le Magone.
- "Et sinon, on attend le jugement des hommes dunéens. On a essayé de faire en sorte que Mirlin soit exempté d'une trop lourde peine et que, pour ses collègues, il faudrait que l'on réussisse à retrouver trace de leur chef, Kalistar..." annonce Fanáviryan.
- "Mouais... Et pourquoi vous voulez retrouver Kalistar ??" demande le Magone.
- "Afin de dédouaner vos hommes et de mettre à charge son témoignage sur Sean et Ynn lorsqu'ils s'en sont pris à Cinniath Wesmin et cela pourrait permettre d'arrondir les angles vis-à-vis de la ville et de montrer que vous êtes très loin de toute corruption latente." propose Fanáviryan.
- "Hum, hum... Je ne suis pas certain de vouloir vous donner des informations par rapport à cela." répond le Magone.
- "Bien sûr. Nous, ce que nous venions vous demander, après, nous comprenons que les intérêts de votre communauté." indique Tirash.
- "Ecoutez, je vais en faire part aux membres de ma communauté. Peut-être que certains y trouveront un intérêt à votre proposition." exprime le Magone.
- "Hé bien oui ! Il en va de la vie de six des vôtres pour un qui, si j'ai bien compris, nuisait à la réputation et voire au commerce." indique Fanáviryan.
- "Sans compter que si vous participez au transport des Hobbits, la population pourrait se dire que la communauté dunéenne est active pour nettoyer la ville même si le terme ne me convient guère..." explique Tirash.
- "Nous utiliserons celle de garde du corps qui est plus haute même si ce sont des petits êtres faibles." ajoute Fanáviryan.
- "Je vais y réfléchir..." indique le Magone en se levant.

Le 17 de Norui de l'An 1640 - 13:40 / 14:15 - Demande au Seigneur - D - F - S - T - Garde du Thalion - Parvati Talwar - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

Ils prennent le Rath Anor vers le sud pour aller au Thalion rendre visite à Selenia. Ils se réunissent dans le salon. Fanáviryan prend un parchemin, son matériel d'écriture et l'Elfe demande alors :
- "Qu'est-ce que j'écris au Thalion ?"
- "Je propose que l'on demande quinze chariots !" annonce Tirash.
- "Quinze ??" réagit Selenia.
- "Ouais ! Et ils vont nous répondre trois... On peut en demander beaucoup plus et on verra ce qu'ils nous donnent..." estime Tirash.
- "Si on en dit quinze et que c'est accepté, on sera bien embêté... Déjà que trois chariots... sans chevaux..." indique Selenia.
- "Avec les chevaux." précise Tirash puis ajoute : "N'oublions pas que c'est pour leur rendre service et on leur a déjà rendu service en plus... On peut, en effet, dire moins et que l'on part avec vingt hobbits pour préparer l'arrivée future et que, plus tard, on fera un convoi plus nombreux et, qu'à ce moment-là, on aurait, éventuellement, besoin de plus."
- "Après, nous, on en a des chariots en commande à Bree." précise Selenia.
- "Oui, mais là, le but, c'est d'en avoir des gratuits... On peut demander deux chariots." propose Tirash.
- "Deux chariots pour 23 hobbits..." relève Selenia.
- "On en a déjà un mais il est pour nous. On peut envisager huit hobbits par chariot. Cela étant, il y a deux choses à demander au Thalion. Pour une partie, on a démasqué un espion d'Angmar et pour ça, nous avions parlé d'exonération de taxes. Pour l'autre partie, il faudrait qu'il répondre à nos besoins de pouvoir transporter vingt-trois hobbits jusqu'à la Comté. Ça me semble pas mal ça avec sécurité et nourriture comprise." indique Tirash.
- "S'ils peuvent nous déléguer quelques hommes de la garde." propose Fanáviryan.
- "Un petit convoi de cinq soldats pour nous accompagner qui font le retour après. Ça fait cinq soldats pendant quinze jours." estime Tirash.
- "Prévoit le mois..." suggère Fanáviryan.
- "Ils viennent, ils font le mitan et ils reviennent." propose Tirash.
- "Tout seul ?" interroge Fanáviryan.
- "Ben oui... cinq soldats. Nous, on l'a bien fait à quatre ! Non, on était six... Ça vous va, ça ?" demande Tirash.
- "Ouais, ouais... Je note six soldats comme ça on peut embaucher six soldats avec le Magone, ça fait douze." propose Fanáviryan.
- "On n'a, peut-être, pas besoin de douze soldats plus trois soit quinze personnes pour convoyer vingt-trois hobbits." estime Tirash.
- "Ou trois dunéens au moins..." propose Selenia.
- "Mais les six dunéens, on se les garde pour la fois d'après et on escorte pour nos pérégrinations." indique Fanáviryan.
- "On va écrire tout ça pour le Magistrat !" indique Daëgon.
- "Oui ! Et vous ajoutez également le souhait que l'on puisse avoir une carte de la région." propose Tirash.

Fanáviryan rédige alors un parchemin avec l'aide de Daëgon. Pendant ce temps, Tirash s'entretient avec Selenia :
- "Il serait bien que nous allions voir le Magone à présent. Je suppose que tu préfères rester ici, Selenia. Est-ce que tu as des choses à dire par rapport à cette rencontre ?"
- "Non pas vraiment. Il faudrait juste lui dire qu'on a réussi à les faire extraire de la villa des Frères de la Mort et qu'ils puissent avoir un jugement. Pour le moment, la situation est restée en attente."
- "C'est noté, Selenia. Je penserai à en parler au Magone. Bon repos !"
- "Merci !"

Les trois compagnons laissent Selenia reprendre ses exercices en attendant le passage du soigneur. Ils vont déposer leur courrier aux gardes situés aux portes du palais puis quittent le Thalion. Fanáviryan va déposer ses affaires d'écriture à l'auberge puis les trois compagnons se dirigent vers la cité dunéenne.

Session N°64

Le 06/04/2022

Le 17 de Norui de l'An 1640 - 13:15 / 13:20 - Discussion avec M. Boffine - D - F - T - Perrin Boffine - Lieu : Metraith - Rues

En début d'après-midi, alors que les trois compagnons sont sur le Rath Anor, ils voient Perin Boffine venir vers eux avec un air mécontent. Ils les interpellent en leur disant :
- "Qu'est-ce que vous racontez à mes Hobbits ? à mes compagnons ??"
- "Hé bien, on ne leur raconte rien du tout. Je peux vous dire exactement ce qu'on leur demande et voici la teneur de nos propos : "Est-ce qu'il y a des personnes dans votre communauté à part le Thain qui prennent un peu les choses en main, qui se posent des questions ?" et en gros, on veut être sûr que les choses se passent bien pour vous. Et comme vous ne déléguez pas beaucoup, hé bien, on n'a pas l'habitude de fonctionner comme ça. Hé bien, on pose des questions pour être sûrs de que ce que vous nous racontez, ce n'est pas bêtises et, à priori, ce n'est pas des bêtises mais..." répond Tirash.
- "Ouais ben moi, je n'agis pas comme ça, moi !" répond Perin Boffine toujours énervé.
- "Ben, on ne peut pas savoir, vous savez, c'est difficile de faire confiance malheureusement. Est-ce que vous nous faites confiance ?" demande Tirash.
- "Bah un peu moins maintenant..."
- "Ben oui, je comprends... Et, est-ce que l'on pourrait faire un pas l'un vers l'autre ? Et puis comme ça, ça serait bien." propose Tirash.
- "Ben non !" répond sèchement Perin Boffine.
- "Non ?"
- "De toute façon, vous n'avez l'air de vouloir nous ramener dans la Comté." ajoute Perin Boffine.
- "On veut vous ramener dans la Comté..." commence à expliquer Tirash.
- "Ah bah, c'est bien ça !"
- "Hé oui, c'est ça ! Mais nous, on voudrait ramener des personnes qui soient en capacité de pouvoir travailler en échange du voyage réalisé mais pour dix Hobbits dans un premier temps." explique Tirash.
- "Pendant trois mois pour pouvoir préparer le Grand Convoi, le premier Grand Convoi parce qu'il y en aura deux." ajoute Fànaviryan.

Perin Boffine ne répond pas à ces propos, tourne les talons et retourne dans le parc. Il semble toujours énervé.

Le 17 de Norui de l'An 1640 - 13:00 / 13:45 - Soigneur du Palais - S - Parvati Talwar - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

Aprés le repas, Selenia reçoit le soigneur du Seigneur Hallas qui pratique sa séance de soins. Selenia peut commencer à marcher et sent que sa blessure est moins douloureuse. Elle va donc avec une cane aller pouvoir rejoindre ses compagnons.

Le 17 de Norui de l'An 1640 - 06:00 / 06:30 - Passage chez la Soigneuse - D - F - T - Ragnhild - Lieu : Metraith - Maison de la Soigneuse

Au petit matin, les trois compagnons quittent l'auberge après une bonne nuit de repos et se dirigent vers la rue des plaisirs puis prennent la vieille rue pour rejoindre la maison de Raghnild. Deux femmes dunéennes sont présentes lorsque les trois compagnons arrivent. Ils quittent aussitôt l'établissement. Sans un sourire ni un bonjour, la vieille dunéenne les reçoit et prend note de leur demande d'herbes de soins pour leur camarade Selenia. Lorsqu'ils évoquent la fiole avec le liquide noir, elle va chercher, elle-même, une fiole et verse une petite quantité et leur indique qu'il lui faudra deux jours pour trouver des herbes et prendre le temps d'analyser le poison.

Le 16 de Norui de l'An 1640 - 18:35 / 22:30 - Fin de Journée - D - F - T - Florry - Muelfrid - Sajantha - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Vers dix-huit heures trente, ils retournent à l'auberge pour finir la journée. Ils apprennent que vers seize heures, Djiska est passé à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril en signalant que Tirash était attendu à la Maison d'Oget le 17 de Norui au soir, à dix-neuf heures pour un dîner. Un peu plus tard, Florry est passée à l'auberge pour annoncer que la famille Wesmin souhaitait accueillir la Compagnie de l'Aurore Ecarlate le 18 de Norui à midi pour un repas. Daëgon va passer, un peu plus tard, à la maison des Wesmin pour leur signaler qu'ils sont disponibles et seront présents pour le repas du 18.

Le 16 de Norui de l'An 1640 - 17:45 / 18:35 - Projet d'Escorte des Hobbits - D - F - S - T - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

Les trois compagnons retournent sur le Rath Anor et vont voir Selenia afin d'évoquer avec elle les échanges qu'ils ont eus avec les deux Thain de Metraith. Tirash propose de transporter, sur ce premier voyage dix Hobbits du parc et dix Hobbits des smials ainsi que les trois jeunes Chaumine. Ils souhaitent attendre de voir l'argent qui va être proposé par le Thain de la colline et par le Thalion. Selon Selenia, ceux du parc ne vont pas, forcément, payer moins chers du fait qu'ils seront redevables de services par la suite. Tirash estime qu'il faudra, dans ce cas, continuer de s'en occuper. Pour le cas de Perin Boffine, les compagnons estiment qu'ils n'ont pas le choix et qu'ils doivent l'amener avec eux. Selon Selenia, Perin Boffine est plus une terreur qu'un leader et le fait qu'il ne soit plus là, permettrait d'accéder plus facilement aux autres Hobbits du parc.

Pour Selenia, trois cent cinquante Hobbits, c'est énorme, il faudrait faire plusieurs voyages. Pour Tirash, c'est peut-être plus simple de transporter une fois trois cent cinquante personnes que trois fois cents personnes. Selon Tirash, ce n'est pas simple d'attaquer trois cents cinquante personnes, tu as moins envie de t'y frotter même s'ils n'ont que des fourches.

Tirash propose, pour la sécurité, que la Compagnie des Frères de la Mort, pour éponger sa dette, octroie à la Compagnie de l'Aurore Ecarlate dix mercenaires pendant dix jours pour assurer la sécurité.

Le 16 de Norui de l'An 1640 - 16:00 / 17:45 - Rencontre des Hobbits de la Colline - D - F - T - Elda Chaumine - Ferumbras Touque - Tilio Chaumine - Violette Chaumine - Lieu : Metraith - La Colline

Les trois compagnons reprennent le chemin du Rath Anor vers le nord puis emprunte le chemin de la colline pour se rendre aux smials. Fànaviryan frappe à la porte du smial où se trouvait Violette. Un jeune Hobbit vient ouvrir et Fànaviryan lui dit :
- "Bonjour ! Est-ce qu'il serait possible de voir Violette Chaumine ?"

Le jeune Hobbit semble impressionné par l'allure de l'Elfe, reste quelques instants à la regarder puis dit :
- "Heu... Je vais voir..."

Quelques instants plus tard, Tilio Chaumine se présente à l'entrée. Il ouvre un large sourire en voyant les trois compagnons. Fànaviryan lui dit :
- "Ah ! Bonjour Tilio ! Mais je vois que tu peux remarcher !!"
- "Oui, oui, oui ! J'ai commencé à me faire soigner." répond Tilio.
- "Mon cher Tilio, est-ce que tu pourrais nous conduire au Thain des Smials ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, bien sûr, venez, entrez !!" répond Tilio Chaumine.
- "Dis-moi Tilio, tu t'es fait soigner par Raghnild la dunéenne ou vous avez des soigneurs ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, c'est des gens d'ici qui m'ont soigné, oui. C'est qui Raghnild ?" demande Tilio.
- "Une vieille dame avec des chats. C'est dans un coin des grands là-bas. Reste ici en sécurité. Il faudra que tu présentes à Selenia les gens qui t'ont soigné et si tu peux me les présenter aussi." demande Fànaviryan.
- "Oh, oui, oui..." répond Tilio.
- "On va, déjà, voir le Thain." propose Fànaviryan.
- "D'accord !"

Daëgon et Fànaviryan doivent baisser la tête pour ne pas se cogner au plafond. Tilio demande aux compagnons d'attendre dans le couloir avant qu'il revienne quelques minutes plus tard en les conduisant dans un salon plus spacieux, sans doute, adapté aux grandes personnes avec de belles décorations, un mobilier de qualité, avec des gravures, de jolies poutres en bois gravées également. Les trois compagnons s'installent en attendant le Thain. Fànaviryan en profite pour discuter avec ses deux compagnons et leur dit :
- "On pourrait proposer pour les Hobbits du parc, un tarif soit cinq écus d'or pour dix personnes, puis cinq écus d'or pour cent personnes pour le second voyage et cinq écus d'or pour cent personnes pour le troisième voyage mais tout le monde doit travailler quelques temps pour nous."
- "Pour moi, la priorité première n'est pas de gagner de l'argent, alors, de ne pas en perdre, c'est bien et je suis prêt à mettre un peu d'argent pour aider des gens."
- "Bien le bonjour !!" entendent les trois compagnons interrompus dans leur discussion au moment où Daëgon allait prendre la parole au moment où un vieil hobbit bien habillé entre dans la pièce et ajoute :"Fermeras Touque, je vous en prie asseyez-vous !"
- "Bien le merci !" répond Fànaviryan.
- "A qui ai-je l'honneur ?" demande Ferumbras Touque.
- "Dame Fànaviryan et je vous présente la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, ici, présente en petit nombre avec Sire Tirash et Sire Daëgon." répond poliment Fànaviryan.
- "Enchanté !" répond Ferumbras Touque.
- "Enchanté !" répond Daëgon.
- "Dame Selenia dont la petite Chaumine vous a, peut-être, parlé, n'est point ici dont nous l'avions sortie d'une ornière si vous voyez ce que je veux dire..." indique Fànaviryan.
- "Pas vraiment mais j'ai entendu dire que vous les aviez secourus." répond le Thain.
- "Exactement !"
- "Bien ! Que puis-je pour vous ?" demande Ferumbras Touque.
- "Vous avez, peut-être, entendu parler du fait que nous envisagions d'accompagner des Hobbits en Comté." demande Tirash.
- "Oui, on m'a fait part par un petit jeune de ma famille que vous aviez des propositions à nous faire." répond Ferumbras Touque.
- "Hé bien, des propositions, pas vraiment. Nous voudrions surtout savoir quelles sont vos attentes. Nos objectifs ne sont pas de forcer qui que ce soit à faire quoi que ce soit. C'est juste de rendre service à la communauté. Dans un premier temps, en tout cas, c'est sur cette base-là que nous aimerions vous entendre." annonce Tirash.
- "D'accord ! Bien ! Nous vivons dans cette ville maintenant et pour certains d'entre nous depuis plusieurs générations. Les choses se sont toujours bien passées ici avec vous mais ces derniers temps, il devient de plus en plus difficile de vivre ici. Et puis maintenant, depuis quelques années, nos familles ont trouvé refuge non loin d'ici, en Comté. Nous avons eu vent que l'Arthedain avait cédé ses terres à nos compatriotes et quand on voit qu'aujourd'hui nous ne pouvons plus vraiment vivre ici tranquillement et paisiblement. Hé bien, le fait que vous pourriez, peut-être, nous conduire jusque là-bas, hé bien, ça serait une réelle opportunité." annonce le Thain.
- "Combien de personnes souhaiteraient quitter la ville et se rendre en Comté ?" demande Tirash.
- "Si réellement vous en avez la possibilité, l'ensemble de la communauté hobbite souhaiterait quitter la ville." répond Ferumbras Touque.
- "Ça fait combien de personnes ?" demande Tirash.
- "Environ trois cent cinquante hobbits."
- "Sans compter les Hobbits qui vivent dans le parc ?" demande Tirash.
- "Ah, oui... J'imagine que, eux aussi voudraient quitter Metraith." répond Ferumbras Touque puis ajoute : "J'en ai discuté avec les différents responsables des différentes familles de Metraith et nous sommes tous d'accord pour, si vous pouvez répondre à notre souhait, nous serions prêts à partir."
- "Et votre souhait juste de partir ?" demande Tirash.
- "Oui, tout à fait, de rejoindre nos familles respectives qui se sont installées dans les différentes communautés hobbites en Comté."
- "Et comment verriez-vous la cohabitation avec les Hobbits du parc ? Est-ce qu'il y a des rivalités entre vos deux communautés ?"
- "Disons que si, aujourd'hui, il y a autant de tensions en ville, elles sont, en partie, liées par les agissements de certains des Hobbits du parc."
- "Oui avec les conditions de dénuements dans lesquels ils vivent, il est facile de sombrer, parfois, dans l'excès." énonce Tirash.
- "Peut-être... Peut-être... Mais, vous avez déjà engagé des négociations avec eux ?" demande Ferumbras Touque.
- "Oui..." répond doucement Tirash.
- "D'accord..."
- "En fait, nous sommes en train de réfléchir à l'organisation et à ce qui serait le mieux pour vous et pour la communauté une fois sur place. La question étant, une fois sur place, est-ce que vous vous débrouillerez pour vous insérer ou est-ce que ça sera compliqué ? Parce que cinq cents personnes, si l'on prend l'ensemble de la communauté, ça ferait beaucoup de personnes d'un seul coup à un endroit en même temps." demande Tirash.
- "Alors, pour ce qui est, et là, je vais parler au nom de l'ensemble des familles des Smials de la colline, nous avons déjà des contacts avec certaines familles et il est clair, avant de partir, il serait prévu que nous puissions envoyer des gens là-bas pour être accueillis dans de bonnes conditions." répond le Thain puis demande : "Parce que vous, ça serait prévu pour quand ce voyage ?"
- "Un voyage en mode éclaireur avec, comme vous le dites, des personnes qui partent pour préparer le terrain sous peu d'ici une à deux semaines." répond Tirash en regardant ses deux camarades.
- Daëgon confirme de la tête.
- "Ou peut-être un peu moins parce qu'il est important de pouvoir savoir ce qui va se passer lors du Mitan qui est une date importante pour ces Messieurs." répond Fànaviryan.
- "En effet ! J'ai eu vent qu'il allait y avoir des célébrations en Comté à cette date-là mais il n'est pas prudent pour nous d'envoyer des représentants de Metraith en Comté à cette date-là. A moins que vous remontiez, je pourrais diligenter un membre de ma famille pour représenter mon clan et par la suite négocier un voyage futur si, toutefois, vous êtes bien dans cette idée de pouvoir nous accueillir sur un voyage futur." annonce Ferumbras Touque.
- "Nous avons de bons contacts à Bree. Pour la communauté, accueillir en plein Mitan, je pense, une dizaine ou un peu plus de Hobbits ne poserait pas réellement de problèmes." indique Tirash.
- "D'accord."
- "Et quoi de mieux que de partager la belle vie d'une communauté et cette fête." ajoute Tirash.
- "Et est-ce que vous avez déjà envisagé une date de départ définitive ?" demande le Thain.
- "Pas encore..." répond Tirash.
- "Ils doivent nous faire proposition, n'est-ce pas Tirash pour ceux du parc ?" demande Fànaviryan.
- "Ils doivent réfléchir et nous aussi. Et, c'est pour ça que nous sommes venus vous voir pour avoir un maximum d'informations. Il y a la dimension financière du trajet aussi." indique Tirash.
- "Bien sûr !" répond Ferumbras Touque.
- "Sachant que ceux du parc ne disposent, peut-être, pas des mêmes moyens que vous. Je ne sais pas. En réalité, ça va être une question difficile à trancher aussi." indique Tirash.
- "Si vous garantissez qu'on puisse voyager dans de bonnes conditions, je ferais en sorte que, sur une partie de la logistique, ça soit prévu pour nos familles respectives." annonce Ferumbras Touque.
- "Bien !" réagit Fànaviryan.
- "Parce que, dès lors, que vous nous donnez une date, on fera en sorte de pouvoir avoir les équipements nécessaires pour le départ." indique Ferumbras Touque.
- "Quand vous dites "équipement", chariots, etc., etc. ??" demande Tirash.
- "Tout à fait !"
- "Vivre et de quoi amener, j'imagine quelques effets." suggère Fànaviryan.
- "Tout à fait !"
- "En regardant votre très belle demeure, j'en déduisais qu'elle date d'un autre âge..." annonce Fànaviryan.
- "Oui, en effet, je souhaiterais conserver quelques anciens meubles de mes ancêtres et pour un certain nombre d'entre eux, ils financeront le voyage jusqu'en Comté." indique Ferumbras Touque.
- "Sachant qu'il ne s'agit pas, pour l'instant, d'un départ pour s'installer mais bien d'un départ pour aller prospecter. C'est bien ce dont nous parlions juste avant, dans un premier temps ?" annonce Tirash.
- "Dans un premier temps, oui ! Il faudrait, toutefois, que je puisse, assez rapidement, avoir une date effective pour que nous puissions, nous, nous organiser sur tout l'aspect logistique pour savoir quand est-ce que nous devons passer les commandes. En tout cas, jusqu'alors, on ne nous avait pas fait de propositions en ce sens. Mais sachez que la communauté, serait, alors, je parle qu'en mon nom, il faut que je consulte les autres familles des Smials. En tout cas, pour en avoir parlé déjà, certains en sont déjà fort favorables." indique Ferumbras Touque.
- "Vous ne m'avez pas répondu par rapport au financement ? Vous m'avez juste parlé de la nourriture." reprend Tirash.
- "Hé bien, évidemment, nous pourrions contribuer au financement de la protection de notre convoi, cela s'entend." répond Ferumbras Touque.
- "Très bien !" réagit Tirash.
- "Est-ce que, dans ces cas-là, il serait possible que vous puissiez nous fixer en même temps qu'une date, un tarif précis nous permettant de pouvoir évaluer tout ça. Parce que je pense que l'on n'aura pas, forcément, toutes les finances nécessaires mais la vente de biens, si nous devons quitter la ville, nous pourrions nous délester d'un certain nombre de mobiliers qui pourraient financer une partie de ce coût." indique Ferumbras Touque.
- "Et on parle d'une dizaine de personnes, là ?" précise Tirash.
- "Ah ! Pour ce qui est d'une dizaine de personnes, vous me dites que c'est dans peu de temps, c'est ça ?"
- "Oui !"
- "Hé bien, là, je pourrais avoir les personnes et les finances. Il y aurait, dans ces cas-là, la présence de mon fils dans ce voyage." indique Ferumbras Touque.
- "Et voyez-vous d'un mauvais œil le fait que les Hobbits du parc payent moins chers que vous ? Ce n'est pas une décision qui est arrêtée mais la question mérite d'être posée. Ils ont perdu leur gagne-pain avant d'arriver ici." annonce Tirash.
- "Disons que vous, assis sur vos chariots, eux, en marchant..." précise Fànaviryan.
- "En plus ! Probablement..." ajoute Tirash.
- "Ou payer la différence..." propose Fànaviryan.
- "Non et puis, philosophiquement parlant..." énonce Tirash.
- "Là, nous parlons du premier ou du second voyage ?" demande Ferumbras Touque.
- "Nous parlons du premier, tout d'abord. Ça ne sert à rien d'aller trop loin..." indique Tirash.
- "On peut essayer de voir si on peut réussir avec un petit nombre, pour que ça se passe bien à grand nombre !" annonce Fànaviryan.
- "Voilà, c'est ça !" confirme Tirash.
- "Disons que je n'aurais qu'une seule exigence, c'est que le sieur Boffine ne soit pas le seul à décider." annonce Ferumbras Touque.
- "Avant le convoi ou pendant le convoi ? Ou en général..." demande Tirash.
- "Tout à fait !"
- "Hé bien, nous avons la même problématique. Nous aimerions bien avoir parmi les Hobbits du parc, quelques personnes autres que le Sieur Boffine qui semble assez compétent dans son domaine, mais peu partageur quand aux responsabilités..." analyse Tirash.
- "C'est bien ça le problème... Disons qu'après si vous souhaitez, je peux vous fournir le nombre de Hobbits dont vous avez besoin, là immédiatement." propose Ferumbras Touque.
- "Oui mais là, l'objectif est aussi de soulager la communauté de Metraith et puis, de commencer ce déplacement de population avec équité." annonce Tirash.
- "J'entends."
- "En tout cas, c'est comme ça que je vois les choses." précise Tirash.
- "J'entends..." redit Ferumbras Touque avec des gestes et une attitude qui semble dire qu'il ne semble pas tout à fait favorable aux propos de l'homme du sud puis ajoute : "je ne vous cacherais pas que nous ne sommes pas en bon terme avec ce Perin Boffine."
- "Il n'aide pas beaucoup à la négociation facile." indique Fànaviryan.
- "Dans ces cas-là, je vous laisse faire en sorte que le sieur Boffine n'ait pas mots sur toute l'organisation !" annonce Ferumbras Touque.
- "De toute façon, votre organisation a l'air plus réfléchie, plus pragmatique. Sachant que quand vous, vous nous donnez des gages de confiance par le fait que vous êtes prêts à vous dessaisir de certains meubles pour vous financer votre voyage ce qui, en plus, vous facilite, quand même, votre acheminement. J'imagine que vos familles seraient très heureuses de pouvoir, éventuellement, participer si pour certains des vôtres, ici, ils n'avaient pas les moyens présentement mais que leur famille en Comté serait tout à fait apte à financer." analyse Fànaviryan.
- "Disons que ça va être des choses que, entre autres, mon fils va négocier." annonce Ferumbras Touque.
- "D'accord !"
- "On va pouvoir négocier tout cela au fur et à mesure."
- "Oui !"
- "Nous avons à vous dire que là, dès aujourd'hui, nous venions vous voir surtout pour pouvoir entamer cette discussion saine et posée. Et que, de notre côté, vous avez entendu parler de nous dernièrement, sans doute ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, en effet." répond Ferumbras Touque.
- "Par d'autres biais que votre charmant cousin, Gliton ?" précise Fànaviryan.
- "Oui, oui, il se passe des choses en ville mais cela ne nous concerne pas trop... Disons qu'ils nous laissent un peu plus tranquille en ce moment."
- "Mais vous savez que nous avons, disons, apporter une part de lumière. Nous devons voir avec le Thalion afin de pouvoir procéder à votre extraction dans les meilleures conditions. J'ai une condition qui me taraude, vous dites que vous comptez tous partir d'ici, toute la communauté en entière et qu'adviendra-t-il de vos smials séculaires ?" demande Fànaviryan.
- "Je n'ai pas réfléchi à cette question... Vous me devancez là-dessus. Mais je vous avouerai que si nous quittons l'endroit, peu importe de ce qu'ils font de nos smials, à priori, je ne pense pas qu'ils viendront y vivre du fait de votre grande taille." répond Ferumbras Touque.
- "Les titres de propriété sont à quel nom ?" demande Tirash.
- "Les quoi ?"
- "Vous êtes officiellement propriétaire des lieux ?" demande, de nouveau, Tirash.
- Ferumbras Touque ne semble pas comprendre le sens de la question et n'y répond pas.
- "Justement, comme vous l'évoquait Tirash, les Hobbits du parc que vous savez mal logés, dans l'hypothèse où nous ferions plusieurs convois par la suite. J'essaye de réfléchir par rapport au départ d'un seul et grand exode qui serait dangereux. Nous aurons des hommes d'arme. Si nous nous engageons dans cette mesure, nous prendrions toute sécurité pour vos biens, vous-même. Il est de notre intérêt que tout le monde arrive dans les temps et en bonne condition." explique Fànaviryan.
- "Tant mieux !" réagit Ferumbras Touque.
- "Et est-ce que vous avez déjà envisagé d'employer des Hobbits du parc pour des travaux et autres ce qui leur permettrait d'avoir de l'argent pour nous rémunérer et de pouvoir les emmener." propose Fànaviryan.
- Ferumbras Touque ne dit mais reste regarder l'Elfe avec de grands yeux puis dit : "Je m'excuse Madame mais vos concepts elfiques me sont complètement étrangers."
- "Oui, je suis désolée... Je vais laisser Tirash continuer. C'était une hypothèse..." explique Fànaviryan.
- "Disons que Fana, commercialement parlant, ça n'a grand intérêt..." intervient Tirash.
- "Non mais c'était pour envisager la location des smials..." indique Fànaviryan.
- "Non mais, par contre, les smials, il y aurait, peut-être, des choses à en faire mais nous avons d'autres priorités !" conclut Tirash.

Ferumbras Touque se lève de son confortable siège puis indique :
- "Cette discussion a été, ma foi, fort intéressante. Je vous propose que j'en échange, avant de nous donner toute réponse, avec les autres familles."
- "Et est-ce que vous en échangeriez un petit peu avec Perin Boffine ?" demande Tirash.
- "Non !"
- "Non ? C'est radical !" réagit Tirash.
- "Je ne discuterai plus avec lui..." indique Ferumbras Touque d'un ton ferme avec une attitude montrant qu'il ne souhaite pas aller plus loin dans cette discussion.
- "Il y a quelque chose que nous devrions savoir sur Perin Boffine et vos rapports avec lui ?" demande Tirash.
- "Non."
- "Pourriez-vous envisager de voyager dans le même convoi par exemple ?" demande Tirash.
- Ferumbras Touque réfléchit à sa réponse.
- "Feriez-vous, vous-même, parti du premier convoi ?" ajoute Tirash le temps de la réflexion du Thain.
- "Du premier convoi, non !" répond Ferumbras Touque.
- "Très bien ! Lui souhaite faire partie du premier convoi, il faut que vous le sachiez mais, à la limite, vous aurez les mains libres après, c'est, peut-être, une bonne chose." analyse Tirash.
- "Oui, oui... ça peut-être une bonne chose, en effet." répond Ferumbras Touque.
- "Et ça permettrait, peut-être, de mieux s'entendre avec le reste de la communauté restante du parc." indique Fànaviryan.
- "Oui, cela peut-être une bonne option mais il faudra que, si c'est confirmé, vous m'en fassiez part pour que j'en fasse part à ceux qui partiront avec ce cher sieur Boffine." précise Ferumbras Touque.
- "Donc, nous partirions sur une dizaine de personnes en capacité de pouvoir voyager avec Perin Boffine et prêts à défendre vos intérêts dans la Comté puisque c'est l'objectif." indique Tirash.
- "Vous me donnez une nuit pour réfléchir à cela et je vous donne réponse demain à la Boucle d'oreille en Mithril."
- "Et vous nous direz combien vous êtes prêts à hauteur de combien vous êtes prêts à financer le voyage." demande Tirash.
- "Très bien, je vous donnerai réponse de tout cela."
- "C'est parfait !"

Ferumbras Touque ramène les trois compagnons à l'entrée des smials et leur dit :
- "Et je tenais à vous remercier pour ce que vous avez fait pour les trois jeunes Chaumine qui se sont un peu perdus et pourtant, on leur avait bien dit que c'était dangereux de partir seuls mais ils en ont fait qu'à leur tête mais je tenais, quand même, à vous remercier de leur avoir sauver la vie."
- "Et nous avons décidé qu'ils feraient partis du premier convoi." indique Tirash.
- "Est-ce que je dois les considérer parmi les dix individus que je dois fournir ?" demande Ferumbras Touque.
- "Personnellement, je dirais non. Fana ?" répond Tirash.
- "Non, c'est un peu nos invités. Nous verrons avec eux comment nous procéderons directement parce que c'est là où vous nous remerciez mais nous, nous vous remercions de nous avoir fait découvrir la détresse dans laquelle vous étiez et de nous permettre d'envisager de vous sortir de cette situation qui était compliquée avec ces routes soit d'orques soit de brigands et avec des passeurs qui semblaient vraiment s'intéresser uniquement à l'argent." indique Fànaviryan.
- Daëgon confirme d'un signe de tête qu'il est favorable à cette proposition.
- "Oui, en effet. Je vous souhaite une bonne fin de journée !"

Le 16 de Norui de l'An 1640 - 09:50 / 16:00 - La Vie parmi les Réfugiés - D - F - S - T - Perrin Boffine - Lieu : Metraith - Camp des Réfugiés Hobbits

Les trois compagnons regagnent le hall principal, saluent Djiska qui leur rend leur salut avec un large sourire puis se retrouvent dans le jardin de la Maison d'Oget. Ils évoquent de passer voir Raghnild mais de passer, avant, récupérer la fiole de poison. Ils vont donc se diriger vers le parc afin de rencontrer les Hobbits réfugiés.

En descendant la rue des plaisirs, Fànaviryan s'arrête dans une auberge et commande deux tonnelets de bières puis se rend dans une boucherie du Rath Anor pour prendre une douzaine de saucisses qu'elle donne à Daëgon puis s'arrête dans une boulangerie acheter une grande miche de pain. L'elfe a ainsi dépensé dix pièces d'argent pour ses achats. Ainsi équipés, les trois compagnons arrivent au Parc. Ils vont directement vers le campement des Hobbits évitant le coin des réfugiés humains. Les Hobbits restent méfiants lorsque les trois compagnons approchent. Fànaviryan se rapproche de l'un des Hobbits et demande à voir le Thain. Ils sont emmenés par quatre jeunes Hobbits à une cabane qui semble un peu plus emménagée que les autres. Perin Boffine y sort avec un large sourire puis amène les trois compagnons sous un abri construit autour de plusieurs arbres. Ils peuvent alors s'assoir sous cet abri en compagnie de Perin Boffine qui s'exclame :
- "Ah !! Mais je vois que vous avez prévu à manger !! Et à boire !! C'est très bien !! Ah, et vous, dégagez, dégagez !!" lance Perin en direction des quelques Hobbits présents autour de l'abri puis s'adressant aux trois compagnons dit : "Alors, qu'est que vous m'avez apporté ?"
- "Alors... On a apporté quelques saucisses, un peu de pain histoire que l'on puisse faire un barbecue et que vous puissiez nous présenter quelques-uns de vos amis qui étaient très intéressés pour remonter vers la Comté." annonce Fànaviryan.
- "Oh oui, oui !!" réagit Perin Boffine.
- "Non mais attendez ! Dans un premier temps, nous, nous allons remonter vers Bree et nous chercherions des candidats qui seraient susceptibles de viser Bree." indique Fànaviryan.
- "Ah ! Attendez, je vais demander à des gars d'aller allumer le feu... " répond Perin Boffine qui quitte l'abri et va donner quelques ordres puis revient et dit : "C'est bon, ils vont préparer un bon feu !! Comme ça, on va pouvoir manger des bonnes saucisses..."
- "On va partager ça avec d'autres personnes, j'imagine..." questionne Tirash.
- "Heu... Oui, oui... Oui, oui..." répond Perin Boffine.
- "Je ne sais pas, peut-être, les personnes qui ont plus ou moins des responsabilités ou de l'influence ici au parc." demande Tirash.
- "Ah bah, c'est moi !!" répond Perin Boffine.
- "Vous avez bien d'autres personnes qui se chargent de faire des petites choses, qui pourraient, peut-être, avoir une femme. Des choses comme ça, un peu de diversité..." demande Tirash.
- "Ceux qui s'occupent un peu de la sécurité." ajoute Fànaviryan.
- "Ceux qui veulent aller à Bree par exemple... Ça serait intéressant, comme ça, ils pourraient en discuter et dire que lui aussi veut y aller." ajoute Tirash.
- Perin Boffine commence à réfléchir puis dit : "Parce que là, vous recherchez du monde pour remonter sur Bree, c'est bien ça ?"
- "C'est ça." répond Tirash.
- "Alors, Bree, Bree... Ah oui, d'accord... Heu..." hésite Perin Boffine.
- "Vous, par exemple, vous souhaitez rester là ou vous aimeriez bouger rapidement ?" demande Tirash.
- "Ah bah ! On veut tous bouger rapidement." répond Perin Boffine.
- "Mais vous, par exemple ?" demande Tirash.
- "Moi, oui !" répond Perin Boffine.
- "Vous souhaitez aller où ?" demande Tirash.
- "Moi, j'ai de la famille à Grand 'Cave, quelques cousins qui sont à Grand 'Cave. Normalement, j'ai aussi un grand oncle mais il commence à être âgé, la dernière fois que je l'ai vu. Il m'a dit que c'est là-bas qu'il y serait aussi. On est quelques Boffine à vouloir rejoindre Grand 'Cave mais il y en a d'autres qui veulent aller à Hobbit bourg, à Lézeau, au Carrefour, à l’Eaubelle, à Bourg-Maresque, " annonce Perin Boffine.
- "Et il y en a qui veulent aller à Bree ?" demande Tirash.
- "Hum... peut-être, il faudrait que je puisse voir ça... Mais... Bree, ce n'est pas très loin de la Comté ?? Et les routes sont plus sûres pour aller vers la Comté de ce que je crois ??" demande Perin Boffine.
- "Effectivement..." indique Fànaviryan.
- "Ce n'est pas non plus sûr à cent pour cent." ajoute Tirash.
- "Les routes sont plutôt sûres." indique Daëgon.
- "Autant dire que pour aller à Bree, nous avons vu des hommes. Et pour aller de Bree à Lézeau, nous avons rencontré que des gardes de l'Arthedain." précise Fànaviryan.
- "Et un lapin !" ajoute Tirash.
- "Ah !! C'est bon ça le lapin ! Mais vos saucisses, elles sentent bon aussi..." indique Perin Boffine.
- "Oui, oui, il faudrait les mettre en chauffe !" demande Fànaviryan.
- "Attendez, il faut que les braises prennent ! Et on va rajouter des petites herbes parce que c'est bon avec les petites herbes !" indique Perin Boffine.
- "En attendant, on va s'ouvrir un petit tonnelet... Bon, on va vous..." propose Fànaviryan.
- "Oh oui !! Moi, je veux bien de la bière !! Attendez, je vais chercher ma chopine !" annonce Perin Boffine qui se lève et va chercher sa chopine bien sale puis revient rapidement s'assoir.
- "Bon, on va vous décevoir, on va vous satisfaire..." commence Fànaviryan.
- "Oh bah là, vous ne me décevez pas ! Votre bière est bonne et fraiche !! Et avec les petites saucisses, on va bien se régaler." coupe Perin Boffine.
- "Oui, oui... Nous, nous allons..." reprend Fànaviryan.
- "À Bree, c'est ça !! J'ai retenu, vous allez à Bree. Ouais, ouais !!" reprend Perin Boffine.
- "Mais début Ivanneth, nous repasserons." indique Fànaviryan.
- "Pardon ?" demande Perin Boffine.
- "Début Ivanneth. Après, Cerveth et Urui, dans deux mois, nous repasserons par la ville en convoi." indique Fànaviryan.
- "Et nous, on sera à Bree." indique Perin Boffine.
- "Heu, oui... Enfin, pour la petite... Heu... Je vois que vous n'avez pas saisi encore alors je vais être plus clair." indique Fànaviryan.
- "Alors, je n'ai pas saisi quoi ?? Je suis quand même alors attention !! Vous ne parlez pas à n'importe qui !" indique Perin Boffine.
- "J'ai bien entendu !" confirme Fànaviryan.
- "Et ce n'est pas parce que vous êtes une elfe que vous devez me prendre pour un imbécile !!" ajoute Perin Boffine.
- "Non, du tout... Mais, c'est mon côté grand elfe qui a oublié le terme petit et convoi pour commencer vers Bree." indique Fànaviryan.
- "Petit convoi..." reprend Perin Boffine.
- "Oui parce que nous ferons le GRAND convoi des Hobbits voulant aller en Comté, après Ivanneth, en Narbeleth." précise Fànaviryan.
- "Ah bon ??" réagit Perin Boffine.
- "Mais, à ce moment-là, nous pourrons prendre bon an mal an, plus d'une cinquantaine des vôtres d'un seul coup ! Si ce n'est le double !" annonce Fànaviryan.
- "Quand maintenant ?" demande Perin Boffine, la bière à la main.
- "Non, à Narbeleth." répond Fànaviryan.
- "Ah oui..." réagit Perin Boffine.
- "Là, pour l'instant, ça serait une petite contingence d'une douzaine de personnes pour assurer la sécurité. Pour nous, ça serait vraiment important de montrer et de démontrer que l'on peut déjà le faire." annonce Fànaviryan.
- "Mais donc, ça veut dire que vous n'amenez pas tout le monde alors..." demande Perin Boffine.
- "Pas avant Narbeleth." répond Fànaviryan.
- "Oui mais même à Narbeleth, si vous dites cinquante, cinquante, ce n'est pas suffisant." indique Perin Boffine.
- "Vous êtes aux environ de deux cents, c'est ça ? C'est ce que vous nous aviez dit la dernière fois. Vous avez recompté depuis ?" demande Fànaviryan.
- "Non mais c'est quelque chose comme ça..." répond Perin Boffine.
- "Je vous avais demandé de compter." indique Fànaviryan d'un ton déçu.
- "Bah ! Qu'est-ce que vous croyez ?? Que je n'ai que ça à faire !! Je vous rappelle que je suis le Thain donc j'ai des responsabilités !!" annonce Perin Boffine.
- "Vous étiez très motivé pour nous annoncer la suite." indique Fànaviryan.
- "Nous, on est très motivé pour partir ! Ça, il n'y a pas de soucis." lance Perin Boffine.
- "Et pour nous évoquer la substantifique somme que vous nous alloueriez pour vous emmener ce qui nous permettra de prévoir le nombre de chariots suffisants." précise Fànaviryan.
- "En même temps, douze ! On ne va pas vous filer grand-chose..." indique Perin Boffine.
- "Je parle du grand voyage ! Pour les douze, nous allons, nous-même, les..." commence Fànaviryan.
- "On ne va pas vous filer de l'argent comme ça si vous n'en prenez que quelques-uns..." ajoute Perin Boffine.
- "Bon, hé bien, écoutez..." commence Tirash.
- "Ah oui, je commence à comprendre, Tirash." coupe la parole Fànaviryan puis ajoute : "Monsieur pensait à une avance de la totalité pour tout le monde en contrepartie d'une pension, c'est ça ?"
- "Heu... Alors, Madame, c'est peut-être la bière qui fait de l'effet mais je n'ai pas compris ce que vous avez dit..." indique Perin Boffine.
- "A votre décharge, moi non plus..." ajoute Tirash.
- "Ah Bah !! Je ne suis pas le seul alors !! Mais vous, vous la connaissez mieux que moi non ?" réagit Perin Boffine.
- "Et pourtant oui..." répond Tirash.
- "Mais c'est les Elfes, ça... Ils ont toujours des discours un peu étranges." ajoute Perin Boffine.
- "Oui, c'est ça..." confirme Tirash.
- "Vous ne pouvez pas parler comme les Hobbits !" demande Perin Boffine.
- "Ce qui serait bien, c'est que...3 commence Tirash.
- "Qu'elle puisse dire des choses simples ! Vous pouvez nous prendre ou vous ne pouvez pas nous prendre ?" indique Perin Boffine en coupant la parole.
- "Justement comme vous êtes tout seul, là, ça serait bien qu'il y ait deux ou trois autres hobbits qui viennent nous rejoindre. Déjà, on a trop de saucisses." indique Tirash.
- "Oui, mais, je peux en distribuer, ce n'est pas un problème." indique Perin Boffine.
- "Et puis, histoire de savoir s'il y a des gens de Bree. On peut aller demander dans le camp s'il y a des gens qui veulent aller à Bree, là tout de suite." demande Tirash.
- "Je peux vous en trouver, hein !" répond Perin Boffine.
- "Nous, ça nous fait plaisir aussi de donner la saucisse directement." propose Fànaviryan.
- "Allez, dites-moi juste, vous êtes tellement pressés de partir que ça soit vers Bree vers Lézeau ou vers ailleurs, on y va quoi !" indique Tirash.
- "C'est ça ! C'est ça l'idée !" confirme Perin Boffine.
- "D'accord."
- "Vous parlez mieux que l'Elfe, vous !"
- "Une fois sur place, vous voyez comment ? Comment vous allez faire ? Parce que vous allez arriver là-bas, mais vous pensez vraiment que s'il y a deux cents Hobbits qui arrivent à Hobbitebourg ou ailleurs, ils vont être accueillis à bras ouverts ? Moi, je ne suis pas hobbit donc je ne sais pas mais il y aura, peut-être, des difficultés pour s'intégrer." demande Tirash.
- "Mieux qu'ici en tout cas." répond Perin Boffine.
- "Oui, oui mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut que vous arriviez là-bas dans de bonnes conditions. Si vous arrivez là-bas et que direct, on dit : "Ah, ceux-là, ils viennent nous prendre notre travail ! On ne va plus avoir de terres pour cultiver parce qu'ils sont là. Il va falloir faire de nouvelles maisons, ça va coûter cher à la collectivité...", vous risquez d'être mal accueillis et, du coup, peut-être, ça vaut le coup de prendre le temps, faire les choses bien. Que vous ne reviviez pas là-bas ce que vous avez vécu ici. Quelle horreur !!" précise Tirash.
- "Oui mais vous avez vu comment on est ici !! On sera bien mieux. Et puis, de toute façon, nous, arriver en Comté, on ne va pas tous rester ensemble parce que certains vont aller à Souche, d'autres à Bourg-Maresque. J'en ai même qui veulent aller beaucoup plus loin. De toute façon, on ne va rester tous ensemble par la suite... Chaque famille va retrouver les siens. On a quasiment tous de la famille déjà en Comté." explique Perin Boffine.
- "Combien pour deux cents ?" demande Tirash.
- "Combien pour deux cents ?" demande à son tour Perin Boffine.
- "Bah oui, c'est la question que vous avez posé Fana, vous l'aviez bien comprise, celle-ci." indique Tirash.
- "Heu... heu... pour nous envoyer dans la Comté, hein ?" demande Perin Boffine après quelques secondes de réflexion.
- "À Bree." répond Tirash.
- "À Bree ?"
- "Dans un premier temps. Disons dans la Comté en passant par Bree." ajuste Tirash.
- "Ouais, ça, ce n'est pas un problème... Je pense que je devrais pouvoir récupérer une bonne dizaine d'écus." finis par dire Perin Boffine.
- "Et ça comprend la nourriture ou ça ne la comprend pas ?? Vous vous débrouillez ? Vous avez réfléchi à comment faire pour manger sur le chemin et toute la logistique pour deux semaines ?" demande Tirash.
- "Ah bah, normalement, c'est votre travail de faire ça... On vous paye dans ces cas-là." répond Perin Boffine.
- "D'accord. Je voulais être sûr de savoir ce qu'il y avait derrière ces dix écus d'or. Est-ce que votre communauté possède des chariots et d'autres choses qui sont arrivés avec vous en même temps ?" demande Tirash.
- "Il y en a quelques-uns qui ont des charrettes à bras." répond Perin Boffine.
- "Ouais..."
- "Il doit nous rester trois, quatre chèvres."
- "Ouais..."
- "Quelques poules aussi."
- "D'accord."
- "Il y en avait quelques-uns qui avaient des petits bœufs."
- "Et vous savez combien de jours de marche, ça fait, pour aller jusqu'à Bree ?" demande Tirash.
- "Bah... Je ne sais pas, c'est long ?" demande Perin Boffine.
- "Ça fait quand même sept jours de marche."
- "Ah, si vous le dites... Je n’en sais rien moi."
- "Bah oui, ça fait quand même beaucoup..." indique Tirash qui fait dans sa tête un rapide calcul et estime que pour transporter deux cents Hobbits pendant sept jours jusqu'à Bree, il faut compter cent écus d'or et indique alors : "Quoiqu'il en soit, mon cher Perin, nous sommes loin du compte..."
- "Ah bon ?? Comment ça, on est loin du compte ??" réagit Perin Boffine.
- "Hé bien, hé bien, il manque environ 90 écus d'or."
- "Oh !!"
- "Hé bien, oui ! Ça fait du monde à nourrir..." indique Tirash.
- "Et, c'est pour la nourriture, sans compter, que nous, on fournit les chariots, les chevaux, les hommes de garde en cas d'attaque." précise Fànaviryan.
- "Est-ce que vous avez des Hobbits en mesure de porter des armes ? J'imagine qu'il y en a bien quelques-uns parmi vous ?" demande Tirash.
- "Bah, vous savez, la plupart, ce sont des paysans. Ils savent tenir une fourche, une pelle..." répond Perin Boffine.
- "Et, est-ce qu'ils sont sérieux et savent monter la garde ?" demande Tirash.
- "Oh bah oui !!" répond aussitôt Perin Boffine.
- "Sérieusement ? Sans s'endormir ? Sans bouffer ?" demande Tirash.
- "Sans manger ??" réagit Perin Boffine.
- "Sans manger, ça je ne sais pas mais avec l'oreille attentive et les yeux bien ouverts ?" demande, de nouveau, Tirash.
- "Hé, vous n'avez pas l'habitude de voyager avec des Hobbits, vous !" réagit Perin Boffine.
- "Hé bien non..." répond Tirash.
- "On a l'oreille très fine... Moi, je connais tous ceux qui sont ici au parc ! Et il y en a avec qui, ici, on peut compter. Ça, il n'y a pas de soucis." indique Perin Boffine puis sur un ton de la confidence ajoute : "Et d'autres sur lesquels, il ne faut pas trop compter et je pourrais vous dire lesquels."
- "Et Tirash, on n'avait pas parlé de ceux qui savent manier autre que la faux, ou l'épée, le marteau ou la truelle ?" demande Fànaviryan en s'adressant à Tirash.
- "Si mais ça, c'était dans l'hypothèse d'un petit nombre. Là, nous discutons avec notre cher Perin d'un lot de deux cents Hobbits, les considérations ne sont plus les mêmes. Qu'en pensez-vous ?" répond Tirash puis ajoute : "Et toi, Daëgon ?" en se tournant vers le Dùnedain qui est parti aider les Hobbits à remuer les braises puis Tirash se retourne vers Perin Boffine et lui demande : "Et il vous restera suffisamment une fois que vous nous aurez donner les dix écus d'or pour vous installer en Comté ?"
- "Bah... Disons que si vous dites que c'est juste, je pourrais revoir la question et, peut-être, qu'il pourrait y avoir un peu plus... Si vraiment vous m'assurez que vous nous transportez jusqu'en Comté, ça va, peut-être, motiver certains à me ramener un peu plus de sous. Par contre, moi, ce que j'ai, ce ne sont pas des écus. Ce que je vous dis là, c'est en comptant tous les sous de cuivre, les pièces d'argent." ajoute Perin Boffine.
- "Et vos familles, elles ne peuvent pas payer pour votre voyage que vous leur remboursiez après votre arrivée ?" demande Fànaviryan.
- "Je ne sais pas... Peut-être..." répond Perin Boffine.
- "Vous communiquez avec elle par courrier ?" demande Fànaviryan.
- "Non. Ça fait longtemps que je n'ai pas eu de nouvelles de ma famille. On a des nouvelles par des voyageurs. Certains Hobbits pouvaient aller en Comté puis revenir mais pas récemment. Ils revenaient avec du matériel qu'ils récupéraient là-bas ou nous donnaient des nouvelles de notre famille. Mais depuis un moment, ce n'est plus le cas." précise Perin Boffine.
- "La route de l'Ouest semble avoir été un peu..." commence Fànaviryan.
- "Ah bah, toutes les routes ! Ça devient difficile et ça, les passeurs, ils prennent de plus en plus cher pour nous envoyer là-bas." indique Perin Boffine.
- "Oui, vous aviez parlé d'un tarif assez élevé." indique Fànaviryan.
- "Ouais !"

Daëgon revient avec un lot de saucisses. Chacun en prend avec un morceau de pain et un peu de bière. D'autres Hobbits vont venir se servir mais, rapidement Perin Boffine va mettre de l'ordre et se montrer autoritaire dans la façon de mener la distribution des saucisses et du pain.

Puis, après cette distribution, Perin Boffine indique :
- "Après, moi, si vous voulez, je peux venir avec vous, là, si vous partez prochainement, je viens avec vous, et puis, je négocie, justement, pour les autres."
- "Enfin, quand vous dites, venir avec nous, vous avez une famille de combien de personnes, déjà ?" demande Fànaviryan suspicieuse.
- "Nous, on est huit." répond Perin Boffine.
- "Et si vous partez, vous transmettez le titre de Thain à qui ?" demande Fànaviryan.
- "Je garde le titre de Thain !!" réagit aussitôt Perin Boffine.
- "Et pour l'organisation de ceux qui restent ?" précise Fànaviryan.
- "Ah bah, je donnerais mes consignes." explique Perin Boffine.
- "Ah ! Et, justement, pendant ce repas, on aimerait que vous nous présentiez ces personnes de confiance comme vous le demandait notre ami Tirash. Pas pour discuter prix, ça, on vous a bien entendu, c'est vous qui gérez les cordons de la bourse, j'ai bien saisi." indique Fànaviryan.
- "Bah, il faut bien que quelqu'un organise les choses ! Parce que sinon, ces pauvres malheureux, ils resteraient là et ils mourraient à Metraith, si ce n'est pas malheureux, ça !! Heureusement que je suis là pour organiser les choses." annonce Perin Boffine.
- "Et justement, nous aurions besoin, nous, de pouvoir, peut-être, de voir..." commence Fànaviryan.
- "Et elle est bonne votre bière. Je pourrais en avoir un petit peu encore ?" l'interrompt Perin Boffine.
- "Oh ! Votre verre est déjà vide..."
- "Oh oui..."
- "C'est terrible, ça... Oui, hé bien, donnez-moi votre verre. Et profitez-en pour appeler quelques-uns de vos amis, là, parce que nous allons avoir quelques petites missions d'intérêt général à leur donner." indique Fànaviryan.
- "C'est moi qui donne les ordres ici. Attention, il ne faudrait pas que l'on mélange les rôles sinon, ils sont perdus, ils ne savent plus ce qui se passe. Vous, vous ne les connaissez pas, ces pauvres réfugiés Hobbits, la plupart, ils sont traumatisés... Ils sont traumatisés ces pauvres malheureux..." annonce Perin Boffine.
- "Et il y en a quelques-uns qui doivent être sans famille en plus..." annonce Fànaviryan.
- "Hé oui... Les pauvres malheureux... Donc je suis devenu un peu leur famille..." ajoute Perin Boffine.

Tirash, pendant ce temps, a observé le comportement du Thain du parc et estime que le Hobbit n'est, sans doute, pas honnête dans tout ce qu'il dit. Tirash dit alors :
- "Bien, écoutez, Perin, nous, nous avons cette exigence de rencontrer d'autres personnes de la communauté. Si elle ne convient pas, hé bien, il faudra vous adresser à une autre compagnie pour assurer le transfert. Avec dix écus d'or..."
- "Ben oui, parce que le Thain des smials nous en propose beaucoup plus..." lance Fànaviryan.
- "Bah oui mais eux, ils sont riches !!" réagit Perin Boffine.
- "Ben oui, ben oui, c'est ça..." répond Fànaviryan.
- "Nous, on est pauvre..." annonce Perin Boffine.
- "Hé bien, faites-nous rencontrer vos pauvres !" réagit Tirash.
- "Oui, oui bien sûr..." répond Perin Boffine.

Perin Boffine va amener les trois compagnons dans le camp sans qu'ils puissent vraiment être loin de Perin Boffine pour discuter avec les Hobbits.

Voyant la difficulté à s'extraire du Thain du parc, Tirash finit par dire dans le creux de l'oreille de Fànaviryan et Daëgon :
- "On va, peut-être, y aller puis faire le tour. On va demander à des gens que l'on va croiser dans la rue quand ils seront tout seul et on aura des infos, peut-être, de meilleures mains..."

Pendant toute l'après-midi, ils vont s'arrêter discuter avec des Hobbits qui semblent venir du parc. Parfois, ceux-ci viennent des smials, d'autres fois sont tellement craintifs qu'ils ne vont pas parler et d'autres fois, ils vont obtenir des informations sur la vie dans le parc et la façon dont Perin Boffine gère la communauté. Pour certains, Perin Boffine est vu comme un bienfaiteur, lors de son arrivée en ville, il a pris les choses en main et permis de faire en sorte que les Hobbits ne soient plus livrés à eux-mêmes et d'avoir un représentant. Par contre, le revers de la médaille est qu'il a tendance à privilégier ses intérêts personnels avant ceux des autres. Il profite de son statut pour récupérer l'argent. Cet argent sert à ramener des réfugiés vers la Comté mais, en général, soit des personnes qui lui ont rendu des services, soit se montrer de bons Hobbits auprès du Thain ou des gens de sa famille. Ils vont ainsi apprendre qu'il faut compter deux écus d'or pour amener un Hobbit jusqu'à l'entrée de la Comté par la route de l'Ouest. Tirash va demander aux différents Hobbits du parc rencontrés globalement la même question à savoir : "Est-ce qu'il y a des personnes dans votre communauté à part le Thain qui prennent un peu les choses en main, qui se posent des questions ?"

En réponse, les Compagnons vont comprendre que le Thain Perin Boffine a une certaine main mise sur la communauté des Hobbits du parc. Les Hobbits sont assez gênés par les questions posées. La plupart vont rapidement fuir et ne vont pas avoir des réponses aux questions posées.

Selon Selenia, les Hobbits du parc n'avaient pas de quoi payer leur passage en Comté et qu'il faudrait voir s'ils sont prêts à rendre des services en échange de leur venue en Comté ou à Bree. Ils pourraient être embauchés un mois à Bree le temps qu'ils retapent les maisons, d'aller dans les champs ou l'année suivante, ils renvoient à la Compagnie de l'Aurore Ecarlate des produits de leur confection : de la nourriture, des vêtements, etc. Lors du convoi de Bree à Khazad-Dûm, l'escorte qui aura été embauchée pourrait servir pour ramener les Hobbits jusqu'en Comté lors du chemin retour. Selenia propose également que quinze, trois semaines avant le départ de Bree, la Compagnie de l'Aurore Ecarlate vienne à Metraith pour récupérer des mercenaires ainsi qu'un groupe de Hobbits jusqu'à Bree ou jusqu'à l'entrée de la Comté et la Compagnie arrive avec l'escorte à Bree prêt à charger du blé. Sur le retour de Khazad-Dûm, un autre chargement de Hobbits pourrait être réalisé. Selenia estime qu'il faudrait limiter le nombre de Hobbits au maximum. Ils se mettent d'accord pour en prendre une vingtaine.

Tirash estime qu'il va falloir aussi évaluer le prix que le Thalion va pouvoir mettre dans le transport des Hobbits. Il propose qu'un petit nombre de Hobbits soient amener dès maintenant pour préparer le terrain. Le grand départ se ferait à Narbeleth soit dans quatre mois à partir de maintenant mais Tirash se pose la question de savoir s'ils vont être patients pour attendre cette date. Les deux cents Hobbits ne sont donc pas amenés tout de suite. Un premier tour jusqu'en Comté est réalisé. Une partie des Hobbits est embauchée par la Compagnie de l'Aurore Ecarlate tout en bossant pour leur communauté, une partie jusqu'à Lézeau pour préparer le terrain. Il faut donc des Hobbits qui puissent travailler, donc, pas des familles avec des enfants, des adultes. Ils pourront aider, pour certains, à la moisson qui va se dérouler après les fêtes du Mitan. Il faudra aussi des Hobbits qui puissent réfléchir et négocier l'arrivée des autres Hobbits.

Fànaviryan précise qu'il est important d'avoir des Hobbits vaillants du fait qu'il n'y aura pas de gardes supplémentaires lors de ce voyage, éventuellement, deux, trois mercenaires. Il faut des hobbits efficients pour travailler.

Ils évoquent par ailleurs le fait d'aller voir le Thain de la Colline. Selenia précise :
- "Moi, l'idée était de prendre les trois Chaumine pour tenir notre maison s'ils sont d'accord mais comme ils ont de la famille à Bree."
- "Eux, de toute manière, ils sont prioritaires. Ils font partie du convoi." annonce Tirash.
- "Et puis ils nous sont un peu redevables pour ce que l'on a fait pour eux, de les conduire." indique Selenia.
- "Ils font partie du convoi. C'est sûr et certain. Après, c'est le reste." redit Tirash.
- "J'ai tissé de l'affectif avec la petite Chaumine et je sais où est Violette, je l'avais reconduite et elle m'avait montré la maison du Thain. On peut passer lui dire bonjour et comme c'est le Thain qui les héberge sous la direction d'Oërlis, on aurait même pu lui demander parce qu'il a dû passer par le Thain... Est-ce que l'on passe par Oërlis pour accéder au Thain ou on passe par les Chaumine pour accéder au Thain ?" demande Fànaviryan.
- "Ou on va voir le Thain." répond simplement Tirash.
- "Disons que les deux amènent au Thain." indique Fànaviryan.
- "Allons au plus vite." répond Tirash.

Le 16 de Norui de l'An 1640 - 08:30 / 09:45 - Echanges avec Oget - D - F - T - Djiska - Oget Ysri - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Djiska leur ouvre la porte avec un grand sourire puis va chercher Oget, un grand sourire aux lèvres qui les salue puis les amène dans un petit salon privé. Ils traversent le hall principal de la Maison qui est occupé par quelques clients accompagnés de jeunes femmes dénudées assises à leurs côtés. Oget va chercher une bouteille de Vespéral et propose aux compagnons de s'installer dans les fauteuils en cuir du salon privé d'Oget. Puis, rapidement, Oget demande :
- "Alors ! Qu'est-ce que vous êtes devenus depuis cette fameuse nuit ?"
- "Nous étions, un peu, comme en détention, dans une prison assez agréable, on va dire." répond Daëgon.
- "D'accord ! Oui, on a su que vous étiez au Thalion, ça s'est vite su. Les nouvelles vont vite." répond Oget.
- "Oui, nous étions dans une belle cage dorée en attendant que l'affaire commence à se dénouer au sein de la ville d'elle-même." ajoute Fànaviryan.
- "Oui, évidemment, on entend beaucoup parler du conseiller d'Hallas qui a été arrêté et qui est un agent d'Angmar. Ça fait parler. J'ai été un peu surpris de voir arriver les gardes du Thalion en début d'après-midi venir chercher Reoluin. Je m'attendais plus à ce que vous repassiez pour interroger ce sale type." indique Reoluin.
- "On a dû improviser..." indique Tirash.
- "Oui, ça a été une rude nuit..." ajoute Daëgon.
- "Oui ! Pour tout le monde... De ce que m'a rapporté Djiska, en effet, il s'est passé de nombreuses choses. Après, le traitre, je l'avais gardé au chaud. Je vous attendais pour discuter avec lui. Donc, à présent, qu'est-ce que vous envisagez ?" demande Oget.
- "Hé bien, nous avons affaire à l'extérieur de la ville, donc, il va falloir que l'on prenne tout doucement les dispositions pour repartir." annonce Tirash.
- "D'accord. Ça a été un vrai plaisir de pouvoir vous rencontrer. Sachez que vous serez toujours les bienvenus au sein de ma Maison. D'ailleurs, il va falloir que je vous règle le complément de ce qui était prévu pour la capture du traitre." indique Oget.
- "Si ça ne vous dérange pas, ces messieurs en seraient fort reconnaissants." indique Fànaviryan.
- "Je vais chercher ça de suite." annonce Oget en se levant et quittant le salon privé.

Oget revient quelques minutes plus tard avec une bourse et annonce :
- "Je vous remets, pour vous quatre, à chacun cinq écus d'or. J'espère que cela répondra à vos attentes."
- "Oui, c'est très bien et pour nous aussi, c'était un plaisir de traiter avec quelqu'un comme vous." annonce Daëgon.
- Oget lève son verre et dit : "A votre compagnie ! Espérons qu'elle puisse prospérer très longtemps ! Comment votre amie dunéenne se porte-t-elle ?"
- "Elle se remet tout doucement au Thalion." indique Daëgon.
- "Est-ce qu'avant de quitter le Thalion, est-ce que vous auriez des besoins particuliers ?" demande Oget.
- "De mon côté, j'aimerais bien rencontrer Elga." répond Tirash.
- Après quelques secondes de réflexion, Oget répond : "Je vois cette proposition avec elle."
- "Très bien !" répond Tirash.
- "Pour ma part, j'aurais voulu savoir si vous aviez encore le livre que je vous avais confié de Reoluin de compte ou s'il avait été saisi par la même occasion ? Parce que je l'ai évoqué à une connaissance commune et qui devait missionner quelqu'un pour venir le récupérer pour l'aider à y voir plus clair." demande Fànaviryan.
- Oget réfléchit quelques secondes puis répond : "Je peux vous le redonner si vous le voulez."
- "Parfait !" réagit Fànaviryan.
- Oget prend, de nouveau, quelques secondes de réflexion puis dit : "Il doit être dans mon bureau. Je vais donc aller vous le chercher."
- "Très bien !" réagit Fànaviryan.
- Oget se lève et demande : "Et vous, mon cher Daëgon, vous avez des souhaits particuliers ?"
- "Hum... Non, je ne pense pas. Tout va bien, si je peux profiter, de temps en temps, de votre établissement, ça me conviendra tout à fait !" répond Daëgon.
- "Sans aucun souci ! Si avant de partir, vous souhaitez passer un soir, n'hésitez pas, vous serez le bienvenu et très bien accueilli." indique Oget.
- "Et ce, à propos, notre amie Selenia prend le temps de reprendre forme, dès que nous verrons un peu plus clair sur notre départ, je vous informerais pour que nous puissions, peut-être, faire une visite des lieux qui pourraient correspondre au projet que j'avais pu vous présenter." demande Fànaviryan.
- "Pas de soucis." répond Oget.
- "Ça pourrait-être l'occasion pour vous d'organiser une soirée un peu spéciale qui serait rentable à laquelle je participerais volontiers." propose Fànaviryan.
- "On peut prévoir ça..." répond Oget avec un grand sourire puis indique : "Je vous laisse, je vais chercher le livre de compte."

Oget revient quelques minutes plus tard avec le livre de compte. Puis les compagnons vont lui demander des informations sur les évènements qui ont pu se dérouler en ville depuis leur arrivée au Thalion. Oget va alors évoquer les changements qui s'opèrent en particulier les préparatifs pour la passation de pouvoir. Le seigneur Hallas a convoqué toutes les grandes familles de Metraith ce qui tend à indiquer que des enjeux de pouvoir s'opèrent. Avec la découverte du traitre Reoluin, un trouble s'installe en ville et le pouvoir pourrait changer. Dans quelques jours, selon Oget, il pourrait y avoir des décisions prises.

Tirash va demander à Oget :
- "Est-ce qu'on vous a parlé de notre projet d'escorter des hobbits vers la Comté ?"
- "Non, je n'en ai pas entendu parler." répond Oget.
- "D'accord et qu'est-ce que vous en pensez par rapport à votre connaissance de la ville ? Ça sera plutôt bien accueilli ou pas ?" demande Tirash.
- "Quand vous dites bien accueilli, qu'est-ce que vous entendez par là ?" demande Oget.
- "Par la population. Est-ce qu'ils seraient contents de ça ou trouveraient-ils à récriminer ?" ajoute Tirash.
- "quand vous dites des Hobbits, ça serait combien de personnes ?"
- "Hé bien pour le moment, un petit nombre et peut-être, après, un peu plus." précise Tirash.
- "D'accord... Aujourd'hui, il est clair que la population locale, ceux qui sont visibles c'est-à-dire, ceux qui sont dans le parc, s'ils pouvaient partir, c'est clair que la population en serait ravie." répond Oget.
- "Plus que ceux des Smials ?"
- "Oui parce que ceux des Smials, ça fait bien longtemps qu'ils sont là et sont un peu plus intégrés en ville même si, c'est vrai que ces derniers temps, de nombreuses rumeurs ont circulé sur les Hobbits et qu'ils devenaient de plus en plus mal vu en ville. Ce qui commence aussi à se dire mais ce n'est pas forcément la population locale qui le dit, mais plus dans les hautes sphères, peut-être que le traitre comme on dit en ville était à l'origine de cela..." indique Oget.
- "À l'origine de quoi ?" demande Tirash.
- "Hé bien de..." commence Oget.
- "De la vilaine rumeur selon laquelle les Hobbits seraient de fins cuisiniers mais pas toujours de viande correctement choisie..." ajoute Fànaviryan.
- "Alors, vous dire que si cette rumeur, précisément, venait de lui, je ne sais pas mais, en tout cas, depuis quelques temps, il y avait, en effet, un ressenti de plus en plus prégnant vis-à-vis des Hobbits avec des taxes qui ont été spécifiquement établies à l'encontre d'eux et certains commencent à dire à voix basse qu'il y aurait l'influence de Reoluin derrière cela et qu'il avait des arguments qui paraissaient tout à fait cohérents sauf qu'en y regardant de plus près, avec le recul, on se dit qu'il menait des actions pour que les communautés s'entredéchirent sur Metraith." explique Oget.
- "Qu'il y ait dissentions et chaos dans la ville. Effectivement, entre amours et haines, les amours ne sont pas toujours faciles entre les peuples..." songe Fànaviryan.
- "Sauf que là, le divorce est, un peu, prononcé entre les deux communautés et qu'il sera difficile maintenant de rétablir des relations amicales comme on a pu en avoir dans le passé." estime Oget.
- "C'est fort dommageable effectivement..." réagit Fànaviryan.
- "Je pense, qu'en effet, maintenant, la porte de sortie pour eux, va être de pouvoir gagner leur nouvelle contrée qui se constitue actuellement un peu plus loin vers l'ouest." indique Oget.
- "Et ce qui me fait penser à une chose, mais, peut-être, que certains citoyens finiront par s'apercevoir avant qu'ils s'en aillent tous que d'avoir des petites mains, peut servir à différents escients." estime Fànaviryan.
- "Sans doute, sans doute... mais ça va être, sans doute, après coup. Mais, là, vue tout ce qui s'est passé depuis, plusieurs mois voire plusieurs années, tout ce qui s'est accumulé comme charges vis-à-vis des Hobbits, font, qu'aujourd'hui, la population en a plus que marre d'eux, alors surtout concernant les réfugiés." indique Oget.
- "Peut-être que le traitre va pouvoir permettre une forme de décharge." suggère Fànaviryan.
- "De ce qui se dit, à bas mots, c'est qu'il serait à l'origine de toutes ces rumeurs. Est-ce que la population locale va l'entendre, je ne suis pas certain..." explique Oget.
- "Cela dépendra des suites du procès pour lequel nous avons été fortement convié à rester au plus près des instances." indique Fànaviryan.
- "Oui, j'ai cru comprendre que le Magistrat était très pris par cette affaire et qu'on ne le voyait plus au Thalion..." évoque Oget.
- "Oui il compte bien faire lumière sur la noirceur de ses actes." indique Fànaviryan.
- "Oui, en effet, ce genre d'affaire est à mener mais il semble y mettre beaucoup de moyens dans ce qu'il se dit." indique Oget.
- "Oui, cela pourra, peut-être, amener à une justice qui propose une paix !" annonce Fànaviryan.
- "Oui, peut-être... On a encore du mal à comprendre et à saisir tous les tenants et les aboutissants de tout cela." estime Oget.
- "Oui, ça va se dérouler dans les prochains jours. C'est à souhaiter et que nous puissions connaître le dénouement avant notre départ." espère Fànaviryan.
- "En tout cas, si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à repasser." annonce Oget.
- "Nous n'avons pas du tout eu l'occasion de rencontrer le maire de Metraith et la guilde des marchands. Nous ne savons pas si nous avons grand intérêt à les voir." demande Fànaviryan.
- "Muirgen, il attend avec impatience de savoir quels vont être les retours des décisions du Seigneur Hallas pour savoir si ses prérogatives en ville vont pouvoir être améliorées. Il pourrait, très bien, et c'est le souhait d'Heredon, de permettre que le maire de la ville puisse avoir des pouvoirs tout autre que ceux qu'il a aujourd'hui." répond Oget.
- "Et qui sont limités à ?" demande Fànaviryan.
- "Ah pas grand-chose, en fait... Mais bon, je vous avouerai que je ne le connais peu. Il ne fréquente pas mon établissement. On dit de lui que c'est une personne intègre. Vu les derniers évènements, on peut toujours émettre quelques réserves sur cette notion d'intégrité... On disait la même chose de Reoluin... Quand on voit le résultat... Et pour ce qui est de la guilde des marchands, je ne vous conseille pas d'aller la voir en ce moment, disons, qu'à l'heure actuelle, c'est, peut-être, les seuls en ville qui auraient quelques griefs vis-à-vis de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. Vous avez, quand même, mis aux fers le dirigeant actuel de la guilde puisque Reoluin était le chef de la guilde des marchands et, à ce titre, représentant et conseiller auprès du Seigneur Hallas. A priori, d'après ce que j'ai compris de certains, ils vous en veulent un peu..." explique Oget.
- "Effectivement, on vient de détruire leur pont direct à l'oreille du Seigneur Hallas." analyse Fànaviryan.
- "Après, ça fait partie des institutions qu'il y ait un représentant de la guilde des marchands auprès du Seigneur Hallas mais je vous avouerai que le Seigneur Hallas demandera, sans doute, des garanties avant d'avoir un nouveau maître de la guilde en tant que représentant." explique Oget.
- "Cela peut s'entendre..." indique Fànaviryan.
- "Donc forcément, cette affaire leur demande un peu plus de travail que ce qu'ils pouvaient avoir jusqu'à maintenant. J'en ai vu deux hier soir et ces représentants de la guilde des marchands n'étaient pas contents. Ils avaient donc besoin de se défouler. Je n'en dirai pas plus..." indique Oget.
- "Merci Maître Oget de nous prévenir d'éventuels conflits que nous aurions pu rencontrer ou avoir par mégarde." indique Fànaviryan.
- "Non, non, c'est un plaisir." répond Oget en se levant.

Le 16 de Norui de l'An 1640 - 08:15 / 08:30 - Point à l'Auberge - D - F - S - T - Astatur - Muelfrid - Orynn - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Les quatre compagnons et Astatur arrivent à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril. Muelfrid les accueille avec une grande joie, légèrement surpris de voir arriver le marchand puis leur proposent d'aller déposer leurs affaires dans leur chambre. Les quatre compagnons s'y rendent. Astatur apprend qu'Oërlis est dans sa chambre. Il quitte donc les compagnons et va faire un point avec son compagnon de voyage.

Après avoir déposé leurs affaires, ils vont boire une bière dans le salon privé où Astatur les rejoint. Selenia annonce qu'elle préfère retourner séjourner au Thalion pour profiter des talents du soigneur du seigneur Hallas. Elle estime que son état de santé devrait, avec les soins en cours, se rétablir et lui permettre de voyager entre le 21 et le 25 du mois.

Selenia va demander à ses compagnons de la ramener au Thalion et va s'adresser à Orynn qui va l'installer, de nouveau, dans la dépendance du palais qu'ils ont occupé jusqu'ici. Elle précise à Orynn qu'elle pourra recevoir les demandes du palais au nom de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. Ses compagnons vont régulièrement passer la voir pour échanger avec elle sur leurs rencontres et l'avancée du futur départ.

Astatur souhaiterait que les compagnons puissent remonter avec lui jusqu'à Bree afin d'avoir une escorte. Il souhaiterait que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate puisse assez rapidement monter jusqu'à Fornost Erain pour faire part de leurs actions et de leurs découvertes à Metraith et ainsi rencontrer des représentants du pouvoir de l'Arthedain. Le témoignage des quatre compagnons serait, selon lui, intéressant pour les dirigeants. Il ne souhaite pas précipiter le retour dans le nord estimant qu'un départ précipité pourrait éveiller des soupçons mais qu'un départ trop tardif ne serait pas, non plus, à privilégier. Tirash estime :
- " Il faut que l'on aille voir un certain nombre de personnes avant de partir dont : Wesmin, Roldan, le Magone, Astatur, les Thain, Oget, les Chaumine et Hrefn".
- "Les Chaumine sont chez le Thain des Smials dunéens" indique Fànaviryan.
- "Quand on peut faire d'une pierre deux coups, c'est bien !" réagit Tirash.
- "Et derrière, ça fait le Magone parce que c'est juste derrière." ajoute Fànaviryan.
- "Et puis, Heredon, ça pourrait être bien d'aller le voir. Ça fait beaucoup de gens à voir..." conclut Tirash.
- "Ouais ! Sachant que moi, je trouvais qu'il faudrait aller voir Oget assez rapidement pour savoir s'il n'a pas été mis trop en porte à faux, s'il n'avait pas des informations à nous donner par rapport au temps qu'il aurait pu nous donner par rapport à Reoluin."
- "Il me semble que la priorité est de prendre un rendez-vous avec les Wesmin. On ne va pas y aller maintenant. Par contre, on peut aller dès maintenant chez Oget." propose Tirash.
- "Je vais, de mon côté, aller voir Hrefn et discuter avec Oërlis. Je ne vais pas venir avec vous." indique Astatur.

Daëgon et Fànaviryan approuvent la proposition de Tirash et les trois compagnons quittent l'auberge et se rendent directement à la Maison d'Oget en prenant les rues principales de Metraith.

Session N°63

Le 30/03/2022

Le 16 de Norui de l'An 1640 - 08:00 / 08:15 - Retour vers l'Auberge - D - F - S - T - Astatur - Lieu : Metraith - Manoir des Wesmin

Tirash puis Daëgon vont aider Selenia à se déplacer jusqu'à l'auberge en s'arrêtant sur la place Royale et ils vont frapper à la porte de la grande maison des Wesmin. Un servant vient ouvrir la porte et leur dit :
- "Oui, bonjour ! Vous désirez ?"
- "C'était pour prévenir Maitre Wesmin que nous étions, à nouveau, disponibles et que s'il veut nous contacter, à moins qu'il soit là, il le peut à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril." annonce Daëgon.
- "D'accord. Je lui passe le message et à ce moment-là, nous vous recontacterons directement. Là, actuellement, les Maitres ne sont pas disponibles. Donc, je vais leur transmettre l'information." répond le servant.
- "Très bien, je vous remercie." répond Daëgon.
- "Merci à vous, bonne journée !" répond le servant.
- "Bonne journée !" répond Selenia.

Puis les compagnons accompagnés d'Astatur regagnent l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril.

Le 16 de Norui de l'An 1640 - 06:00 / 08:00 - Départ du Thalion - D - F - S - T - Lonuir Harge - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

Après le réveil, au moment où le petit-déjeuner est servi, le Magistrat vient s'inviter à table. Il semble plus détendu que la veille, sans livre sous le bras ou autre manuscrit. Il s'installe autour de la table puis engage la conversation :
- "Bonjour, j'espère que vous avez passé une bonne nuit ?"
- "Tout à fait !" répond Tirash.
- "En tout cas, je vous remercie pour votre coopération de la veille. Ma foi, les choses progressent..." indique le Magistrat.
- "Vous êtes venu nous annoncer le moment où nous allons pouvoir sortir d'ici ? Non pas que nous soyons pressés et ne soyez pas vexé pour votre hospitalité qui est formidable mais nous avons fort à faire" indique Tirash.
- "On commence à tourner en rond..." ajoute Daëgon.
- "Je considère après avoir évalué l'ensemble des éléments, qu'aujourd'hui, je n'ai plus besoin de vous retenir ici. Je pense que votre sécurité est assurée en ville et, d'autre part, tous les éléments que vous m'avez indiqués vont me permettre de pouvoir amener les éléments auprès du Seigneur Hallas." explique le Magistrat Harge.
- "Aurons-nous l'occasion de le rencontrer ?" demande Tirash.
- "Je ne pense pas à moins que vous souhaitiez expressément avoir une audience auprès du Seigneur Hallas ?" répond le Magistrat.
- "Disons qu'au regard des risques que nous avons pris pour la ville, de manière désintéressée, il est vrai, nous aurions aimé que notre effort envers Metraith soit reconnu." explique Tirash.
- "Ah ! Je peux en faire part au Seigneur. Comprenez, qu'en ce moment, le Seigneur Hallas est très pris. Disons que l'affaire qui est en cours, précipite les choses vis-à-vis de sa succession. Son petit-fils souhaite que sa décision puisse être prise au plus tôt. Il s'est entretenu avec un certain nombre de dirigeants de la ville. Il semblerait que la succession devrait s'officialiser très prochainement. Il y a des décisions à prendre vis-à-vis de son petit-fils et de son arrière-petit-fils également qui, à priori, visait aussi la place du Seigneur. C'est au Seigneur Hallas de prendre les décisions, je n'ai pas à intervenir dans ces affaires politiques. Mais, par contre, je peux faire, en effet, au regard de tous les éléments que j'ai pu recueillir auprès de vous, vous avez coopéré auprès de moi sur le protocole mis en place. Il serait, sans doute, que vous soyez rétribué pour vos actions. J'ai eu vent également, le lieutenant Dent est passé me voir m'indiquant que vous envisagiez, mais je n'ai pas étudié la question, des projets vis-à-vis de la communauté hobbite." explique le Magistrat.
- "Oui, tout à fait ! Nous avions cette idée. C'est ce qui nous a frappé en arrivant quand on a vu un jeune hobbit se faire tabasser sans raison par un citoyen qui semblait excédé plus qu'un mauvais gars et qu'il y avait un service à rendre la communauté en accompagnant les Hobbits vers la Comté." indique Tirash.
- "Oui... En tout cas dans ce que m'a dit le lieutenant Dent, si c'est toujours dans vos projets, je pourrais en faire auprès du seigneur." indique le Magistrat.
- "Bien ! Ça fait partie des tâches que nous devons réaliser en ville en voyant, justement, comment réagit la communauté hobbite à cette proposition." explique Tirash.
- "Est-ce que vous avez des souhaits particuliers sur ce que vous doit la ville ? Est-ce que vous souhaitez que je fasse remonter des désirs particuliers ?" demande le Magistrat.
- "Nous en avions discuté l'autre jour tous les quatre et parmi les pistes que nous avions envisagé, il y avait, parce que nous envisagions de repasser par ici, avec un convoi dans quelques temps, éventuellement, des exonérations sur les taxes, nous aurions aussi fortement besoin de consulter une carte des routes qui mènent à Metraith et qui la quittent et par rapport à ce convoi hobbit, nous sommes prêts à l'accompagner en sachant que ça rendra service à la ville en même temps qu'aux hobbits et nous aimerions donc que la ville puisse participer au financement du convoi à hauteur de ce que ça lui rapporte à savoir un peu de calme, un peu de sérénité."
- Le Magistrat sort un calepin, prend une mine de crayon et va commencer à noter pendant quelques instants puis indique : "Je prends note. Je pense que sur les deux premières demandes, c'est assez clair pour moi. Il me faudra, sans doute, des précisions concernant la troisième demande, des éléments complémentaires. Si vous dites que vous allez rencontrer les communautés hobbits, essayez d'avoir des éléments plus précis sur vos besoins que je ferai remonter et nous verrons ce que la ville pourra faire par rapport à cela..."
- "Pensez-vous que la proposition sera accueillie avec faveur ?" demande Tirash.
- "J'en ferai part au Seigneur Hallas." répond laconiquement le Magistrat.
- "Si je puis me permettre." demande Fànaviryan.
- "Vous pouvez vous permettre." répond le Magistrat.
- "Déjà, pour apporter quelques pistes sur ce troisième point, on peut dire que l'amorce de ce convoi, il pourrait ne s'agir d'affaires fiduciaires mais, peut-être, quelques chariots, chevaux. Nous en avons vu un laissé à l'abandon près la potence qui ne semblait appartenir à personne. Une saisine en notre faveur pourrait être opérée et, peut-être, quelques hommes de conscrits qui mériteraient d'être éloignés de cette ville comme ce prisonnier qui nous avait aidé, l'un de ces brigands, Mirlin, qui nous avait permis de pointer plus précisément l'implication du lieutenant Ynn et du sergent Sean." propose Fànaviryan.
- "Pourquoi prendre ces brigands ??" demande Selenia à Fànaviryan.
- "Celui-là en tout cas." précise Fànaviryan.
- "Mais pourquoi ? On ne va pas l'embaucher." demande, de nouveau, Selenia.
- "Non ! Le conscrire ! Ça serait sa peine." annonce Fànaviryan.
- "Ouais... Mais je ne suis pas sûr que ça soit avec lui que l'on soit le plus en sécurité." analyse Tirash.
- "Disons que c'était une idée... En tout cas, une peine allégée pour celui-ci." conclut Fànaviryan.
- "Celui-ci mérite, peut-être, une remise de peine... On peut, au moins, dire ça." ajoute Tirash.
- "Après, concernant ces brigands, leur peine ne sera pas effective de suite. Là, prioritairement, nous menons l'enquête qui concerne Reoluin. Comprenez bien que, pour l'instant, je ne peux décider pour ces brigands qui auront le même protocole, protocole que je suis en train d'écrire. Disons que l'affaire de Reoluin me permet d'avoir des moyens que je n'avais pas jusqu'à maintenant et me permet, entre autres, de constituer des règles écrites et essayer de formaliser et de consigner toutes ces démarches par écrit et de pouvoir créer un protocole pour que chacun puisse avoir la même procédure dans le cadre des affaires. Ils seront également jugés mais ultérieurement. Ce qui veut dire que leur peine ne sera pas prononcée aussitôt." annonce le Magistrat.
- "Oui, c'est bien normal, il faut des priorités." ajoute Daëgon.
- "En effet ! Je dirais qu'actuellement ces brigands ne sont pas dans nos priorités." conclut le Magistrat.
- "Dans les choses qui pourraient éventuellement être trouvées pour les hobbits de manière toute simple, quelques pelles, pioches, quelques outils un peu usagés pour les aider à s'installer sur place. Je ne sais pas si, dans vos stocks, il peut y avoir des choses de cet ordre-là." demande Tirash.
- "S'il est possible que vous puissiez me mettre par écrit, ça me facilitera les choses." demande le Magistrat.
- "Hé bien, on rencontrera d'abord les hobbits." annonce Tirash.
- "D'accord. J'en ferai part au seigneur et dans ce cas, il donnera sa réponse et en fonction de cela, je vous ferai un retour. Vous retournez résider l'auberge." demande le Magistrat.
- "Oui, très certainement." répond Selenia.
- "Dans ce cas, je vous transmettrai une réponse à vos différentes demandes."
- "Et du coup, par rapport au fait que nous devons rester à votre disposition pour le moment, c'est ça ?" demande Selenia.
- "Hé bien, nous avons passé une matinée ensemble. J'ai normalement tous les éléments. Si éventuellement, vous comptez la ville d'ici combien de temps ?" demande le Magistrat.
- "D'ici quatre ou cinq jours, je pense." expose Tirash.
- "Tout dépendra de la manière dont nous avons planifié notre premier convoi en fonction de nos rencontres avec les deux communautés de hobbits présentes en ville, celle des smials et celle du parc." précise Fànaviryan.
- "D'accord. Vous m'accordez deux jours au moins pour que je puisse vérifier tous les éléments que mes scribes ont pu noter, que j'ai bien trace de tout ce que vous avez pu évoquer hier matin et si tout est correct, je n'aurai plus besoin de vous, en tout cas pour la question de l'affaire de Reoluin. Entendez bien que dans Metraith, maintenant, vous entendrez beaucoup parler du traitre. A mon niveau, il n'est pas encore jugé donc il reste, pour l'instant, le sieur Reoluin jusqu'à que j'ai pu évaluer de tous les éléments et que j'ai pu donner mes conclusions au Seigneur Hallas." indique le Magistrat.
- "Et pensez-vous que nous puissions être malmenés en ville ? Vous n'avez pas de traces du lieutenant Ynn et du sergent Sean ?" demande Tirash.
- "Il semblerait que les choses se régularisent du côté du capitaine Harran. Des négociations sont en cours par rapport à la normalisation des Frères de la Mort en ville." précise le Magistrat.
- "Effectivement, il semble le sergent Sean et le lieutenant Ynn faisaient payer d'honnêtes commerçants une protection que la ville leur rétribuait." indique Fànaviryan.
- "Tout cela est en cours de négociation entre le Seigneur Hallas, le petit-fils du Seigneur et le capitaine Harran." précise le Magistrat.
- "Et avons-nous raté des évènements ces quatre-cinq derniers jours autre que ce qui tourne autour de cette affaire-là ? Vous parlez de réactions qui parlent du traitre Reoluin mais d'autres évènements significatifs ?" demande Fànaviryan.
- "Non, pas à ma connaissance... Le fait que je sois au Thalion ne me permet pas d'avoir connaissance de tous les éléments. Bien, j'attends, à ce moment-là, votre retour par rapport à vos demandes concernant le Seigneur Hallas. Je lui fais part de votre souhait et je pense que c'est tout à fait légitime que la ville puisse reconnaître la découverte de ce traitre. Je tenais vraiment vous remercier par rapport à cela. Je pense que le Seigneur Hallas sera tout à fait en capacité de pouvoir répondre à un certain nombre de vos besoins. Je vous prie de bien vouloir m'excuser, j'ai d'autres tâches qui m'attendent et non des moindres..." annonce le Magistrat.
- "Et si nous devons vous contacter rapidement, quel est le moyen le plus simple ?" demande Selenia.
- "Vous dites à ce moment-là que vous êtes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate auprès des gardes du Thalion." répond le Magistrat.
- "Vous nous aviez, d'ailleurs, transmis un sauf-conduit à ce propos." ajoute Fànaviryan.
- "Oui, vous pouvez l'utiliser dans ce cas-là. Je vous remercie encore une nouvelle fois et puis je vous souhaite une bonne journée ! Ah oui, une dernière chose, si vous avez besoin de quitter le Thalion, sachez que j'estime que votre sécurité est, à présent, tenue et que, du coup, vous pouvez à présent, quitter le Thalion." indique le Magistrat.
- "Nous avions fait, déjà, demande auprès de votre patronyme, le commandant Harge de pouvoir recevoir la famille Wesmin ou les Thain." évoque Fànaviryan.
- "Oui ! Je souhaitais que vous puissiez être pleinement en sécurité et éviter trop de passages au sein du Thalion." indique le Magistrat.
- "Une question si je puis me permettre. Est-ce que vous avez diligenté une équipe pour retrouver le sire Cinniath Wesmin sur les indications de Théla, le Frère de la Mort que nous vous avions livré en même temps que Vörterix." demande Fànaviryan.
- "Pas actuellement. Pour l'instant, il n'est pas prévu. Ça sera à mon cher ami, Meyron Wesmin de voir s'il souhaite engager des frais vis-à-vis de cela. Notre priorité n'est pas là pour l'instant." indique le Magistrat.
- "Parce qu'il s'agit d'une noble famille endeuillée et nous pouvons comprendre leur douleur." précise Fànaviryan.
- "Je vous prie de bien vouloir m'excuser..." indique le Magistrat en se levant et ajoute "A très bientôt !".

Le Magistrat quitte la demeure. Tirash demande aussitôt à Fànaviryan de mettre par écrit les besoins vis-à-vis des Hobbits. Les compagnons se mettent d'accord pour demander des chariots et des chevaux pour le transport. Puis chacun prépare ses affaires et vers huit heures, ils sont prêts à partir mais attendent que l'averse se calme pour quitter le Thalion.

Le 15 de Norui de l'An 1640 - 06:00 / 22:00 - Audition du Magistrat - D - F - S - T - Garde du Thalion - Lonuir Harge - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

Après un lever vers six heures, les serviteurs viennent apporter le petit-déjeuner puis une heure plus tard, plusieurs gardes du Thalion investissent le logement, accompagnés de plusieurs serviteurs qui, sans demander l'avis des compagnons, viennent modifier l'agencement des meubles et préparent les tables et chaises dans une certaine configuration. Vingt minutes plus tard, le Magistrat se présente accompagné de quatre scribes. Ils s'installent chacun devant une table avec du matériel d'écriture. Le Magistrat s'installe dans un siège plus confortable avec plusieurs livres sous le bras et plusieurs grimoires. Trois sièges ont été disposés en face du Magistrat. Fànaviryan donne alors un coup de coude à Tirash et lui dit :
- "J'ai bien fait de vous préparer pour la dictée..."

Le Magistrat indique aux quatre compagnons :
- "Je vous en prie, prenez place !" puis se tourne vers Astatur et lui dit : "Non, vous, ce n'est pas nécessaire. Vous pouvez rester dans votre chambre !" puis se tourne vers Selenia lui dit : "Vous êtes en capacité de pouvoir rejoindre vos trois compagnons, Madame ?"
- "Oui." répond Selenia.
- "Bien ! Je dois, ce matin, le 15 de Norui de l'an 1640, en cette date, je vais prendre vos dépositions. Sachez que nous sommes dans une affaire grave. Je vais, peut-être, vous surprendre. Nous sommes là dans un protocole qui est, tout à fait novateur puisque tout ce qui sera dit ce matin, sera noté, consigné avec un protocole que je commence à mettre par écrit. L'affaire qui concerne ce matin, sera notifié par écrit et sera, ensuite, étudié par moi-même au regard de tous les éléments et un jugement sera rendu par la suite." puis le Magistrat va sortir des feuilles, va demander aux scribes de commencer à noter puis va reprendre : "Vous êtes une compagnie de mercenaires, la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. En document annexe, votre accord d'exercice de compagnie de mercenaires m'a été remise par le lieutenant Dent qui indique que vous avez réglé la somme de dix écus d'or pour être officiellement une compagnie de mercenaires sur Metraith. A ce titre, vous avez été engagé par qui ? Je vais vous demander de me le préciser que je sache dans quel cadre vous avez exercé vos fonctions dans la ville et ensuite, de pouvoir m'indiquer précisément les actes que vous avez pu réaliser sur Metraith qui ont conduit aux faits qui se sont déroulés jusqu'à votre arrivée au Thalion."

Les compagnons vont, successivement prendre la parole, chacun va pouvoir évoquer les faits qui se dérouler. Tirash va, en particulier, préciser :
- "Muelfrid, le tenancier de l'auberge la Boucle d'oreille en Mithril, nous a engagé initialement pour entretenir la réputation de son lieu puis Oget nous a engagé."
- "Ainsi que Wesmin également." précise Daëgon.

Le Magistrat va écouter les propos des quatre compagnons, concentré sur le discours de chacun, ne réagissant pas, vérifiant que les scribes travaillent correctement, écoutant attentivement les explications des quatre mercenaires de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate.

Les compagnons vont éviter d'aborder certains sujets en particulier la rencontre avec Coeshay et la récupération des pièces dans le coffre de Reoluin. Pour le Magone, ils évoquent la rencontre dans l'objectif de pouvoir rencontrer Vörterix.

Selenia va insister sur le rôle de Tirash dans l'arrestation de Vörterix et sur le fait qu'il était venu assassiner Elga et Zenda qui étaient des témoins. Selenia évoque également l'hypothèse qu'Astatur a été visé par le coup monté de Reoluin du fait qu'il est ami avec Heredon, l'arrière-petit-fils d'Hallas.

Fànaviryan va évoquer, en particulier, l'implication de Djiska dans l'arrestation de Reoluin et qu'il a été détenu dans la Maison d'Oget. Elle évoque également la piqure reçue par le tisserand ce qui l'a inquiétée. Elle précise également que les compagnons ont été trop fatigués et qu'il était trop tard pour pouvoir transférer Reoluin à la Milice ou le remettre aux autorités du Thalion. Le lendemain, un rendez-vous était prévu à midi avec le lieutenant Dent mais n'a pas été honoré du fait d'une fatigue trop importante des compagnons.

Les prestations de Tirash et Daëgon se passent très bien. Ils arrivent à parfaitement passer sous silence certains faits, à convaincre le Magistrat de leurs propos. Selenia s'en sort également mais Fànaviryan est plus confuse, parfois hésitante en particulier dans les faits qui se sont déroulés dans la Maison d'Oget. L'absence de réaction du Magistrat ne permet pas de savoir si ses hésitations vont avoir un impact sur l'audition en cours.

À la fin de l'audition, Tirash demande :
- "Est-ce que nous, nous pourrons vous poser quelques questions, à un moment ? J'imagine que ce n'est pas le lieu."
- "Oui, en effet. Si vous voulez, je repasserai dans un autre cadre." répond le Magistrat.
- "Il y a une question tout de même à savoir quand est-ce que nous pourrons aller et venir en ville. À défaut de la quitter, nous pourrions, peut-être, pouvoir vaquer à nos occupations puis nous rendre disponibles quand vous aurez besoin de nous." demande Tirash.
- "Je repasserai pour vous donner une réponse à cela." répond le Magistrat.
- "Merci bien !"

Le Magistrat se lève et quitte la pièce, suivi par les quatre scribes. Des serviteurs entrent pour reprendre le matériel laissé puis les gardes du Thalion quittent, en dernier, les lieux laissant les quatre compagnons seuls avec Astatur. Ils peuvent, ensuite, ranger les tables et chaises déplacées puis vont reprendre l'apprentissage de la lecture et de l'écriture suivi de notions d'apprentissage des théories militaires par Daëgon.

Astatur va passer la journée à se reposer, écoute les explications de Fànaviryan sur les notions de base en écriture et lecture puis les premières notions de l'instructeur militaire, Daëgon. Le marchand semble reprendre un peu plus le goût à la vie et est parfois avec un regard plus lubrique lorsqu'il observe les quatre compagnons. Il va, aussi, en profiter pour aller prendre un bain en laissant la porte de la salle de bain grande ouverte. Les compagnons continuent, de leur côté, leurs apprentissages.

Puis la fin de journée va s'écouler. Orynn va passer pour le repas du soir puis après une veillée où Fànaviryan commence à réaliser un bonnet pour passer inaperçu en ville. La veille, elle avait sorti les tissus mais n'avait pas réussi à débuter correctement. Ce soir, elle commence à avoir une base mais il lui reste plusieurs heures de travail à réaliser. Ensuite, chacun regagne sa chambre pour dormir.

Le 14 de Norui de l'An 1640 - 06:00 / 22:00 - Visite d'Astatur - D - F - S - T - Astatur - Garde du Thalion - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

Après s'être couchée, Fànaviryan commence à sentir des douleurs au ventre. Elles vont s'accentuer durant la nuit. Elle va finir par aller à la salle de bain vomir ce qui va réveiller ses compagnons qui vont vite se rendormir par la suite mais elle va passer, par la suite, une nuit assez désagréable.

Au petit matin, Selenia réveille ses trois compagnons par de lourds bruits. Le menu de la veille au soir sort bruyamment de sa bouche.

Puis les quatre compagnons vont prendre ensemble un petit déjeuner puis après les soins de Selenia, ils vont reprendre l'apprentissage de la lecture et de l'écriture.

Après le repas du midi, Selenia, Tirash et Fànaviryan reprennent les apprentissages en cours. Puis vers seize heures, une personne frappe à la porte. Tirash se lève et répond par :
- "Entrez !"

Astatur ouvre la porte. Il est accompagné de trois gardes du Thalion. L'homme a les traits tirés, la fatigue se lit sur son visage. Un large sourire se dessine sur son visage lorsqu'il voit les quatre compagnons dans la pièce.

Il se dirige vers Tirash qui est le plus proche et le prend dans ses bras. Tirash lui rend son étreinte. Il reste quelques secondes ainsi puis s'écarte et dit :
- "Je suis content d'être avec vous !"
- "On est content de vous voir !" répond Daëgon.
- "Alors, ils vous ont laissé sortir..." annonce Selenia.
- "Oui, oui, pffff... Bon..."

L'un des gardes à l'entrée va refermer la porte, ils vont s'en aller laissant les compagnons avec Astatur. Fànaviryan lui dit alors :
- "Vous verrez nous sommes beaucoup mieux ici que dans les geôles des Frères de la Mort..."
- "Je n'en doute pas... même si ça allait mieux lorsque j'étais dans les geôles des Frères de la Mort où là, je vous avouerai, j'ai, peut-être, passé le plus mauvais moment de ma vie." annonce Astatur.
- "Je n'en doute pas..." lance Fànaviryan.
- "On a fait tout notre possible pour vous libérer le plus rapidement possible mais on y a laissé des plumes... Aïe !" indique Selenia.
- "Selenia !! Qu'est-ce qui vous est arrivée ??" demande Astatur en venant vers Selenia et s'accroupissant devant elle.
- "Je crois que je ne vais pas pouvoir vous masser avant quelques jours..." annonce Selenia.
- "Ah !! Pourtant, je vous avouerai que j'ai bien mal au dos." indique Astatur en se frottant le dos.
- "Je n'en doute pas..." répond Selenia.
- "Vous êtes bien installés ici ?" demande Astatur.
- "Oui." répond Selenia.
- "Mais vous êtes installés ici depuis quand ?"
- "Ça fait quatre jours que nous sommes au Thalion." répond Tirash.
- "Est-ce que vous avez eu des nouvelles d'Oërlis ou d’Argevil ?" demande Selenia.
- "Le Magistrat m'a dit qu'il avait reçu d'une missive d'une personne importante. Alors, j'ai vu le courrier qu'il avait reçu. Mon regard affûté m'a permis de comprendre qu'il s'agissait d'un message d'Argevil." répond Astatur.
- "A partir du moment où on a su que vous étiez en sécurité, on a fait en sorte de garder votre couverture. Je ne sais pas si vous voulez la garder auprès de tout le monde mais nous avons fait en sorte qu'elle le soit." indique Selenia.
- "Disons que le Magistrat m'a posé de nombreuses questions, ne comprenant pas mon rôle dans cette histoire. Je n'ai pas bien compris tous les tenus et les aboutissants de ses questions, toutes les questions qu'il a pu aborder auprès de moi. Je crois qu'il s'est surtout basé sur le courrier qu'il a reçu pour se décider à me relâcher." précise Astatur.
- "Parce que nous avons réussi à démontrer que Vörterix avait tué à votre place sous l'impulsion d'un espion d'Angmar que vous avez, peut-être, côtoyé sans le savoir à savoir le sieur Reoluin et nous avons pu apporter les preuves qui l'incriminait et qui, normalement, vous dédouanait. Le Magistrat nous avait assuré que vous seriez dans des appartements tel que nous mais il a mis sérieusement du temps avant de pencher pour notre version." indique Fànaviryan.
- "Le Magistrat a eu quelques doutes sur ma fonction officielle de marchand. Il m'a posé beaucoup de questions là-dessus ne comprenant pas." précise Astatur.
- "Nous avons fait en sorte de garder votre couverture de marchand au maximum et fait passer votre implication par le fait que vous étiez proche de l'arrière-petit-fils du seigneur Hallas, Heredon." indique Selenia.
- "Oui ! Très bonne idée, c'est pertinent !" félicite Astatur.
- "Et nous avons pu redire les liens qui nous unissaient et en particulier que nous nous étions rencontrés sur la route." précise Tirash.
- "Hum... Vous aviez eu cette brillante idée sur le chemin et elle s'est avérée plutôt juste. Du coup, vous avez pu manœuvrer au travers de la ville et les renseignements que vous avez pu obtenir, sont précieux." félicite Astatur.

Puis les compagnons vont évoquer leur enquête dans la ville, point par point de manière chronologique. Tirash ne va, toutefois, pas évoquer la rencontre avec Coeshay et Fànaviryan va passer sous silence les écus d'or et pièces d'argent récupérer derrière le tableau dans le bureau de Reoluin. Fànaviryan va d'ailleurs demander à Astatur :
- "Et sauriez-vous déchiffrer le Noir Parler par hasard ?"
- "Non"
- "Et par ailleurs, vous êtes nommément listé par Reoluin. On a gardé cette liste sans la montrer à Harge. Du coup, le Magistrat ne savait pas qui vous étiez... Vous devez, sans doute, avoir beaucoup de connaissances qui sont sur cette liste." indique Fànaviryan en sortant le parchemin et en le tendant à Astatur.

Astatur prend le document et commence à le lire puis va le relire et resté ainsi silencieux pendant plusieurs minutes. Puis Astatur finit par dire :
- "Hum... C'est intéressant !"
- "C'est pour ça que nous l'avions gardé pour nous. Les gens de la ville ne sont pas au courant, ni Harge, ni Heredon à qui j'ai évoqué, juste, les personnes qui avaient été barrées et qui nous confirmait qu'il y a six mois, une crise cardiaque était arrivée à un conseiller. On ne sait pas dans quel sens on pourrait l'aider parce qu'apparemment les luttes de pouvoir se sont intensifiées et il a perdu son soutien de Cinniath Wesmin qui devait lui permettre d'avoir ceux de Pellendur. On le sent assez vigoureux et réformateur pour aider cette cité à survivre aux sombres horizons qui se dessinent dans les environs." analyse Fànaviryan.
- "Après, pour moi, là, ça va être compliqué, à l'heure actuelle, de continuer à travailler sur Metraith. De toute manière, moi, je souhaiterais pouvoir repartir sur Fornost Erain pour faire part de tous ces éléments au Roi. Il serait d'ailleurs intéressant que vous puissiez être présents dans la mesure du possible. Vu tout ce que vous venez de faire pour la couronne de l'Arthedain, je pense qu'il y aurait la possibilité que vous puissiez être récompensés par de hauts dignitaires de la couronne." annonce Astatur.
- "Oui, ça pourrait être intéressant." réagit Daëgon.
- "Nous en serions très honorés." réagit à son tour Fànaviryan.
- "Après, il me semble aussi important de ne pas trop précipiter les choses même si j'aimerais bien, là rapidement, transmettre les informations, je pense qu'il est important que l'on ne précipite pas pour garder une attitude qui ne transparait pas de précipitations et de questionnements par rapports aux autorités locales. Je sens bien que, même si le Magistrat me laisse repartir, reste avec des questions ce que je comprends, de fait et si vous, en plus, vous avez su garder mon identité secrète, ça veut dire que le Magistrat n'a pas connaissance de mes actions. C'est plutôt une bonne chose." indique Astatur un petit sourire au coin des lèvres.
- "Et les gens sur cette liste, ça vous dit quelque chose ?" demande Daëgon.
- "Oui ! Il va falloir remonter la source. Il va falloir remonter les informations à Fornost pour que des personnes plus compétentes que moi puissent analyser et comprendre qui est à l'origine de cette liste." annonce Astatur.
- "Il est clair que vous avez un traitre." suggère Fànaviryan.
- "Oh, sans doute plusieurs, vous savez... On sait très bien qu'Angmar s'est installé depuis de nombreuses années un peu partout. Sans doute qu'à Fornost, ils doivent être plusieurs. Là, ils ont quand même réussi à quasiment noter l'ensemble du réseau qui se trouve disséminé un peu partout."
- "Dans le Cardolan ou vraiment plus loin ?" demande Fànaviryan.
- "Plus loin... Pas que dans le Cardolan." répond Astatur.
- "Et vous étiez installé comment dans le Thalion ? Parce qu'on a évoqué les geôles des Frères de la Mort dès le départ. Vous deviez être mieux loti ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, déjà, c'était une geôle individuelle. Donc lorsque vous m'aviez trouvé chez les Frères de la Mort, j'étais avec les brigands qui m'ont tabassé à plusieurs reprises et cette espèce de brute des Frères de la Mort qui torturait les gens, c'était horrible..."
- "Mais avez-vous pu vous souvenir des évènements qui se sont déroulés chez Oget ? Nous avons réussi à déterminer qu'Aghna vous avait appelé et vous l'aviez suivie pour aller rejoindre Vörterix. On a retrouvé une boisson de lotus blanc qui vous avait été administrée et qu'Aghna avait été frappée lorsqu'elle s'était approchée de la porte secrète dont vous ne connaissiez, peut-être, pas l'existence dans la chambre aux miroirs ?" demande Fànaviryan.
- "Si, si... Disons que les différentes pièces de la Maison d'Oget me sont assez familières..." dit Astatur avec un petit sourire coquin.
- "Sachant que c'est dans le sous-sol que nous avons pu extraire les informations de Vörterix au sujet du traitre de Reoluin." ajoute Fànaviryan.
- "Oh ! Le sous-sol... Ce n'est pas mon lieu privilégié... Je vous avouerai..." confie Astatur.
- "Il n'y a que Tirash à l'avoir visité..." ajoute Fànaviryan.
- Astatur regarde Tirash avec un certain amusement et lui demande : "Alors, avez-vous apprécié l'endroit ?"
- "C'était intéressant..." répond Tirash.
- Astatur a un léger sourire puis demande : "Savez-vous s'il y a la possibilité que je puisse laver ces vêtements que je porte depuis mon arrestation... Je n'arrive même plus à avoir la notion du temps... Et Oërlis, vous avez de ces nouvelles ?"
- "Nous sommes au secret depuis trois jours malheureusement et nous ne savions même pas comment ça se passait dans les geôles pour vous ni pour les brigands dont un nous avait fortement aidé à déterminer l'implication des quelques Frères de la Mort que nous avions pu rencontrer." répond Fànaviryan.
- "Pour Oërlis, nous n'avons pas de nouvelles mais c'est lui qui a dû donner la lettre d'Argevil. A peine avez-vous été arrêté que les Frères de la Mort sont venus à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril pour l'arrêter." indique Selenia.
- "Ça semblait, en effet, un coup monté par ce lieutenant Ynn et ce sergent Sean que vous recherchez, que vous avez essayé de tenter de rechercher. Je transmettrai des informations à certains agents pour qu'ils puissent se renseigner sur ce lieutenant et ce sergent. On fera en sorte de pouvoir les retrouver ces deux salauds." annonce Astatur.
- "Apparemment ils se faisaient rémunérer pour des services dont ils se faisaient déjà rémunérer pour la couronne auprès des différents marchands. Et ils étaient, sans doute, rémunérer pour effectuer des missions sombres tels que le coup monté dans lequel vous avez été pris et l'assassinat de Cinniath Wesmin dont là, nous sommes absolument certains. Nous n'avons, non plus, de nouvelles du prisonnier Frère de la Mort que nous avons réussi à faire parler." explique Fànaviryan.
- "Très bien, vous avez pu obtenir des informations précieuses et en particulier ce papier, il devrait permettre d'apporter des preuves comme quoi les forces d'Angmar nous connaissent beaucoup mieux que l'on pourrait s'y attendre..." indique Astatur.
- "J'hésitais d'ailleurs à en faire une copie afin que l'on puisse faire remonter l'information." propose Fànaviryan.
- "Demain, je vais m'atteler à bien noter dans ma mémoire. L'un des premiers exercices que l'on apprend lorsque nous sommes soumis au secret, est de laisser le moins de traces écrites et de graver dans sa mémoire. Je vais donc, demain, graver tous ces noms dans ma mémoire si, jamais, ce papier venait à disparaitre. Ne vous inquiétez pas, ils seront là-dedans." précise Astatur en mettant sa main sur sa tête.
- "Le Magistrat nous a fait comprendre qu'il désirait nous garder ici jusqu'au jugement du traitre. Donc effectivement, comme vous le disiez, la précipitation ne sera de mise même si nous avons évoqué notre besoin de remonter pour retrouver Golasgil et faire fonctionner nos affaires. Par le biais, nous avons une mission de remonter des Hobbits jusqu'à Bree, voire Lézeau, voire la Comté." explique Fànaviryan.
- "Ça permettrait d'avoir une couverture intéressante. C'est plutôt une bonne chose, vous ne perdez pas le nord..." indique Astatur.
- "Pour ma part, ça me permettrait de le découvrir, chose que Daëgon nous évoque assez rarement." indique Fànaviryan.
- "Le Nord, c'est en haut sur une carte, ça, j'ai compris !" s'exclame Selenia.
- "Oui, en effet !" répond Astatur puis il regarde la table avec les exercices en cours pour Selenia et Tirash et il ajoute : "Je vois qu'il y a des exercices de lecture et d'écriture qui sont en cours..."
- "Hé bien, oui, j'ai exprimé à Fana mon envie et mon besoin d'apprendre à maîtriser un peu l'écrit." indique Tirash.
- "Très bien mon cher Tirash. C'est une bonne chose."
- "Et par là même, j'ai demandé à Daëgon de mieux m'expliquer les arts de la guerre pour aider un peu Metraith dans le futur." indique Fànaviryan.
- "En parlant du futur de Metraith, nous avons appris que des luttes de pouvoir sont en cours entre le petit-fils et l'arrière-petit-fils du seigneur Hallas." explique Selenia.
- Astatur semble comprendre les enjeux actuels mais n'a pas d'informations récentes sur les luttes qui se jouent actuellement. Son écart dans les geôles ne lui a pas permis de recueillir des informations sur les enjeux actuels.
- "Est-ce que c'est pertinent de livrer cette liste au Magistrat ou à quelqu'un d'autre ?" demande Selenia.
- "Non !" répond Astatur.
- "De manière complète ou incomplète, montrer que certaines personnes ont été éliminées par Reoluin." indique Fànaviryan.
- "Et comment vous expliqueriez que vous la présentez que maintenant ?" demande Astatur.
- "Parce que nous n'avons pas cessé de demander audience et il n'y a que Daëgon qui a pu le rencontrer avant que nous soyons ici et, à ce moment-là, nous expliquerons que nous n'avons pas cessé de lui demander audience !" évoque Fànaviryan.
- "Et de la remettre qu'entre des bonnes mains." indique Tirash.
- "Ça pourrait être Tirash qui l'avait récupéré et qui ne s'était pas rendu compte de ce que c'était et qu'il l'a ressortie ensuite." ajoute Selenia.
- "Non, par rapport à cette liste, je pense que le mieux est que l'on puisse la garder pour nous, la révéler au Magistrat risque d'éveiller des soupçons et de faire prendre conscience du rôle de certaines personnes ici sur Metraith. Il vaut mieux éviter." analyse Astatur.
- "Même si on transmet une liste même parcellaire des noms barrés ?" interroge Fànaviryan.
- "Si elle est parcellaire, c'est nous qui l'écrivons et ce n'est plus la même chose..." indique Selenia.
- "De toute manière, si le traitre est bien Reoluin. Normalement, les quelques agents qui sont Metraith, devraient être en sécurité pendant quelques temps." estime Astatur.
- "En espérant qu'il n'ait pas un compère." suggère Fànaviryan.
- "Vous n'avez pas pu revoir Hrefn récemment ?" demande Astatur.
- "Du tout." répond Fànaviryan.
- "On est coincé ici..." ajoute Daëgon.
- "Ouais, d'accord. Vous disiez, Daëgon, que les miliciens devant l'auberge l'auraient vu mais vous n'avez pas pu le voir." demande Astatur.
- "Non, non, je suis passé sur la grande place mais il n'y était pas..." répond Daëgon.
- "Dès que l'on pourra rentrer en ville, il faudra que je fasse un petit tour auprès d'un certain nombre de personnes. On verra, à ce moment-là, à quel moment donné, on peut repartir." indique Astatur.
- "Vous êtes assigné à résidence avec nous ?" demande Selenia.
- "Je n'ai pas plus d'informations que vous sur ma situation..." répond Astatur.
- "Disons que vous avez un rôle mineur dans cette situation. Vous ne devriez pas être trop sollicité. J'ai envisagé le fait que vous puissiez réclamer des dédommagements en réclamant, par exemple, l'affaire de Reoluin." suggère Fànaviryan.
- "Un dédommagement, c'est quoi, ça ??" questionne Selenia.
- "Pour suspicion et une semaine de prison non méritée..." ajoute Fànaviryan.
- "Je ne vais pas trop aller sur ce registre-là... Je pense que ce qu'il est important, pour l'instant, c'est de faire profil bas, de pouvoir quitter Metraith sans être trop inquiété. Je pense que nous avons été largement mis en avant. Pour vous, c'est plutôt une bonne chose si vous êtes amenés à revenir ici, ça vous permettrait de valoriser votre compagnie. Pour moi, en tout cas, je serai, plutôt, d'avis d'être sur un profil bas par rapport à toute cette affaire et vraiment que l'on puisse la mettre de côté sans demander quoi que ce soit au Thalion." répond Astatur.
- "Vous, c'était juste pour conserver cet alibi de l'injustice auprès d'un marchand notable." précise Fànaviryan.
- "Vous procédez tel que vous le souhaitez. Là-dessus, je vous laisse carte blanche si ce n'est que moi, à mon niveau, je ne réclamerai rien si ce n'est ma liberté." ajoute Astatur qui se lève et se dirige dans la salle de bain.

Après s'être lavé, Astatur revient manger avec les quatre compagnons puis va rapidement aller se coucher par la suite. Daëgon va, lors de la soirée, évoquer auprès de ses compagnons son passé de militaire et les enseignements qu'il a pu apprendre sur les tactiques et stratégies militaires.

Puis après un peu plus de deux heures d'échanges, les quatre compagnons vont se coucher.

Session N°62

Le 23/03/2022

Le 13 de Norui de l'An 1640 - 06:00 / 22:00 - Un Visiteur au Palais - D - F - S - T - Heredon - Orynn - Parvati Talwar - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

Au réveil, les compagnons constatent que la pluie a, enfin cessé laissant place à de gros nuages et du vent violent.

Le matin, Orynn va passer le premier passer le bonjour et passer les commandes pour les repas. Fànaviryan va en profiter pour demander du fil et des aiguilles. Orynn lui rapportera lors du petit-déjeuner, deux aiguilles et une bobine de fil.

Selenia demande Orynn si la famille Wesmin va passer. Il répond qu'il a transmis le message au capitaine mais qu'il n'a pas eu de réponse.

Un peu avant le repas du midi, Orynn revient et indique :
- "Le capitaine n'a pas encore eu l'autorisation du Magistrat pour que vous puissiez manger avec la famille Wesmin ici. Donc, je ne pense qu'ils viendront manger ici."
- "On va pouvoir aller se promener dans le jardin cet après-midi, hein Orynn ?" propose Fànaviryan.
- "Oh, ben, je vais aller demander au Capitaine..."

Lors du reste de la journée, Tirash et Selenia vont demander à Fànaviryan de leur apprendre à tracer des lettres et commencer un apprentissage de l'écriture et de la lecture. Elle va récupérer une grande ardoise, une craie et va commencer à former ses deux compagnons à l'écriture.

Après le repas du soir, les compagnons ont un visiteur. Heredon est venu frapper à la porte. Il est accompagné de trois gardes du Thalion. Il est emmitouflé dans un manteau en velours avec de la fourrure autour du cou. Fànaviryan s'est levée et est venue ouvrir la porte. Elle s'agenouille devant lui qui dit aussitôt :
- "Je vous en prie, je vous prie... Je peux entrer. Messieurs, Dames, bien le bonsoir ! J'ai appris, fortuitement, que vous étiez ici, à priori, depuis quelques temps. Est-ce que vous auriez quelques minutes à m'accorder ?"
- "Des heures même..." ironise Selenia.
- "Non, je ne vais pas forcément avoir des heures à vous accorder mais..." répond Heredon en s'approchant du salon et demandant : "Nous pouvons nous installer là ?"
- Fànaviryan referme la porte, laissant les gardes du Thalion dehors puis vient s'assoir dans le salon ainsi que Tirash et Daëgon.
- Heredon indique : "J'ai appris que vous étiez ici. Il se passe un vent de nouvelles choses au Thalion. Je vous avouerai que je suis pris, je n'ai que peu de temps à vous accorder. Je souhaitais quand même m'entretenir avec vous puisque vous êtes un peu à l'origine de certains évènements et, peut-être, entre autres, de la découverte du traite Reoluin puisqu'à présent, c'est comme ça qu'on le nomme. Sachez que nous comptons nos forces et que là je vous avouerai qu'entre mon père et moi, nous sommes dans une bataille acharnée pour savoir qui de nous deux va avoir gain de cause auprès du seigneur."
- "A propos de ??" demande Selenia.
- "Disons que mon père et les conservateurs, les grandes familles de Metraith, souhaitent que le pouvoir se maintienne tel qu'il est aujourd'hui. La traitrise de Reoluin vient quand même montrer que des conseillers proches de mon arrière-grand-père ont pu usurper des titres et se retrouver trop proche du pouvoir. La traitrise de certains Frères de la Mort montre que de déléguer à des sociétés privées n'est pas forcément bonne en soi. Moi et certains amis, on veut montrer que, en tant que réformateur, nous pouvons prendre le pouvoir ici. L'occasion est, pour ma part, très intéressante. Je suis en train de chercher des alliés lorsque j'ai appris que vous étiez au Thalion. Certains dans la Compagnie de la garde du Thalion, certains sont des proches et donc m'ont fait part que vous étiez, à présent depuis deux jours, ici-même. Vous êtes bien traités ici ?"
- "Oui, tout à fait !" répond Fànaviryan.
- "Nous sommes bien traités mais on commence à s'ennuyer un petit peu et nous avons fort à faire." ajoute Tirash.
- "D'accord." répond Heredon.
- "Vous connaissez notre efficacité sur les deux jours où nous avons été libres de nos agissements à Metraith, nous avons réussi à honorer quelques contrats dont nous ne sommes pas peu fiers et d'aider Metraith." indique Fànaviryan.
- "Quand vous dites que vous étiez libres, vous n'êtes plus libre à l'heure actuelle ?" demande Heredon.
- "Nous sommes hébergés et en sécurité selon les propres dire du Capitaine Harge sous la direction du Magistrat Harge." indique Fànaviryan.
- "Je peux voir ce que je peux faire auprès du Magistrat mais comprenez bien qu'aujourd'hui, je n'ai pas encore le pouvoir entre les mains." annonce Heredon.
- "A ce propos, avez-vous pu vous entretenir avec Astatur ?" demande Selenia.
- "Oui ! Il va bien. Pour l'instant, il est toujours dans les geôles du Thalion." répond Heredon.
- "Pourtant le Magistrat nous avait dit qu'il serait mis en sécurité comme nous le sommes." indique Fànaviryan.
- "Ah mais il l'est en sécurité. Pour cela, vous n'avez pas de soucis à vous faire. Il est dans l'une des geôles les plus confortables. De ce point de vue, il n'y a pas de soucis mais si vous aviez demandé cela au Magistrat, pour l'instant, ce n'est pas fait." annonce Heredon.
- "Daëgon ? Je ne sais pas si tu avais évoqué la situation de Mirlin, le brigand de grand chemin qui nous avait donné de bonnes informations sur les Frères de la Mort ?" demande Fànaviryan.
- "Non, pas particulièrement. J'avais juste indiqué que c'était les brigands qui nous avaient donné l'information mais je n'ai pas nommément parlé de Mirlin." répond Daëgon.
- "Un grand à qui il manque une dent sur le devant à qui nous avons fait proposition de changer d'équipe et a saisi les éléments au bon moment pour que nous progressions dans l'affaire ce qui mériterait, au moins, une diminution de peine, peut-être, en conscription dont nous pourrions nous occuper." demande Fànaviryan.
- "Je vais voir ce que je peux faire, ça fait partie, en effet, des débats de savoir, après je n'ai pas d'éléments sur les brigands, mais de toute la question est de savoir ce que l'on fait du traitre Reoluin, savoir ce que l'on en fait. Il doit être jugé mais, pour l'instant, peu d'informations ont été données par ce vil traitre auprès du Magistrat."
- "Il semblerait que des personnes aient été écartées de par son fait direct ou indirect à savoir Elodo, Ellan et Kondor." annonce Fànaviryan.
- "Kondor ? Ah oui, ça me parle, un ancien conseiller d'Hallas. Il est mort mystérieusement, il y a quelques mois de cela, un arrêt du cœur." répond Heredon.
- "Très probablement empoisonné..." analyse Selenia.
- "A l'époque, ça n'a pas été perçu comme cela. Maintenant que vous le dites, peut-être bien puisqu'à priori, il y aurait du poison qui aurait été retrouvé chez Reoluin d'après les rumeurs qui circulent." déclare Heredon.
- "Dans la situation dans laquelle nous sommes, j'imagine que le Magistrat Harge est du côté de votre père, peut-être ?" suppose Fànaviryan.
- "Le Magistrat ne s'est pas forcément prononcé. Disons qu'en ce moment, il est très pris. Il est quasiment tout le temps dans son bureau. Il a réquisitionné quasiment tous les parchemins qui pouvaient être disponibles au Thalion." indique Heredon.
- "Pour écrire ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, pour écrire. Il semble dans une frénésie d'écriture et passe quasiment tout son temps dans son bureau. On peut difficilement s'entretenir avec lui..." indique Heredon en se levant et en remettant son manteau.
- "Et au fait, Argevil est-il revenu en ville ?" demande Selenia.
- "Non pas à ma connaissance." lui répond Heredon.
- "Nous pensons qu'il devrait bientôt rentrer et vous soutiendrait certainement." ajoute Selenia.
- "Ah oui ? Ah ! Intéressant... En effet, en ce moment, je recherche tous les soutiens pour faire en sorte que je puisse accéder au pouvoir..." réagit Heredon.
- "Rassurez-nous, dites-nous qu'Oget et sa maison vont bien." demande Fànaviryan.
- "Hum... Je ne sais pas." répond Heredon.
- "Parce qu'il faudrait que vous puissiez missionner quelqu'un de confiance pour aller demander à Oget de notre part qui remettrait un livre de compte que nous avons trouvé de Reoluin qui n'apporte rien sur la conspiration mais en y regardant de plus près par rapport aux personnes que vous savez des vôtres ou de votre père, si des personnes de votre père n'étaient pas représentées grandement dans les dettes vis-à-vis de lui. C'était une influence que Reoluin aurait pu avoir sur ces personnes-là." suggère Fànaviryan.
- "D'accord."
- "Une dernière chose, Heredon. Il se trouve que nous avons rendez-vous dans neuf jours à Lézeau. Est-ce que vous pensez que nous pourrons honorer ce rendez-vous ?" demande Tirash.
- "Heu... J'ai des doutes... Je ne peux pas m'engager à ce que vous puissiez quitter le Thalion demain." répond Heredon.
- "Très bien." réagit Tirash.
- "Sachez, par ailleurs, vous êtes, quand même, les témoins importants dans cette affaire. Il me semble important que vous puissiez rester présents. Après, je comprends que la position actuelle d'être au Thalion, vous empêche de pouvoir manœuvrer. Je peux revoir avec le Magistrat mais, au-delà de cela, je ne peux m'engager à autre chose." annonce Heredon.
- "Vous connaissez toute notre neutralité." indique Fànaviryan.
- "Pour être franc, je vous connais peu. Sachez qu'en ces périodes troubles, je chercher à savoir précisément qui est avec moi et qui est contre moi."
- "Je pense qu'avec les informations que je vous ai donné là ce soir..." suggère Fànaviryan.
- "Hum, hum, j'entends bien !"
- "Vous aurez matière à pencher quelques leviers dans votre sens... J'ose espérer." analyse Fànaviryan.
- "Si vous avez l'occasion de transmettre mes amitiés à Elga par l'intermédiaire de Zenda, je vous en serai très reconnaissant également, merci !" indique Tirash.
- "Je transmettrai même si je pense que dans les jours qui viennent, je n'aurai, sans doute, pas l'occasion de revoir Zenda." indique Heredon.
- "Effectivement..." répond Heredon.
- "Avant que vous nous quittiez, est-ce que dans votre équation, les dunéens ont une quelconque présence ou importance ?" demande Fànaviryan.
- "Non, le moins du monde..." répond aussitôt Heredon.
- "Ah... Vous travaillez juste sur les hautes sphères."
- "Pas que parce que là, l'un des enjeux tourne aussi autour de la sécurité de la ville."
- "Alors, à ce propos, j'ai cru comprendre avec les impressions que j'ai pu ressentir après deux jours dans la ville, c'est comme vous le disiez, les compagnies de mercenaires ne sont pas la solution et Roldan tient un très bon contact avec les différents marchands du Rath Anor." analyse Fànaviryan.
- "Oh, vous savez, j'ai toute confiance dans le Capitaine Roldan et justement mon objectif serait de faire en sorte que la Milice reprenne pleinement ses droits sur toute la question de la sécurité de la ville." indique Heredon.
- "Et pour les suppléer, il a réussi à trouver un mode de concertation avec le Magone ce qui peut vous apporter le soutien des dunéens en leur donnant travail." estime Fànaviryan.
- "Excusez-moi, je dois vous laisser." annonce Heredon en se rapprochant de la porte.
- "Merci de votre passage !" lance Tirash.

Heredon quitte la maison laissant les quatre compagnons dans leur demeure. Une heure plus tard, chacun regagne sa chambre et se couche pour une bonne nuit de sommeil.

Le 12 de Norui de l'An 1640 - 09:55 / 22:00 - Assignation au Palais - D - F - S - T - Orynn - Parvati Talwar - Vylan Harge - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

Une heure plus tard, le capitaine Harge frappe, de nouveau à la porte. Il n'a plus la même attitude et semble un peu plus gêné et annonce :
- "Excusez-moi, je viens vous déranger du fait que j'ai de nouveaux ordres que je dois vous indiquer. Le Magistrat souhaite que vous puissiez être, pour l'instant, en sécurité et estime qu'il serait, actuellement prématuré que vous puissiez quitter le Thalion. Donc jusqu'à nouvel ordre du Magistrat, il est prévu que vous puissiez, plutôt, rester ici afin que votre sécurité ne soit pas compromise."
- "Mais quels sont les risques qui planent sur nous ?" demande Daëgon. - "Le Magistrat n'a pas souhaité m'en dire plus à ce niveau-là. Je pense qu'il est préférable que vous puissiez rester ici afin d'éventuelles troubles ne puissent s'opérer en ville et que vous êtes mis dans une situation qui pourrait atteindre à votre vie. Sachez que je me tiens à votre disposition s'il y avait quoi que ce soit. N'hésitez pas à faire appel aux gardes qui seront non loin de vous."
- "Parce que vous pensez vraiment que quelqu'un peut nous attaquer dans le Thalion ??" demande Daëgon.
- "En ville, c'est pour ça qu'ils veulent nous garder dedans." répond Fànaviryan.
- "Je ne fais qu'exécuter ce que le Magistrat a demandé." répond le Capitaine Harge.
- "Je comprends bien. Je demande juste s'il faut que l'on attende à se faire attaquer ou pas..." demande Daëgon.
- "Sachez bien que je me porte garant de votre sécurité au sein du Thalion. Jusqu'à lors, qui que ce soit n'a jamais été blessé dans l'enceinte de ce palais. Vous pouvez vous reposer, ne vous inquiétez, il ne vous arrivera rien concernant votre sécurité." affirme le Capitaine Harge.
- "Commandant, comprenez que nous sommes un peu étonnés parce que, bien que nous ayons agi sous le couvert de l'anonymat vu que nous sommes arrivés il n'y a que quelques jours, personne ne nous connaissant, nous avons pu en acceptant quelques contrats, mettre à jour un espion d'Angmar. Est-ce que nous devons comprendre qu'il a parlé et que de plus grands dangers existent dans cette ville ?" questionne Fànaviryan.
- "Je ne suis pas le mieux placé pour vous répondre. Je suis simplement là pour vous indiquer que le Magistrat préfère à ce que vous restiez ici."
- "Vous pourrez faire part au Magistrat que si nous allions comme prévu, il y a une heure, déjeuner chez la famille Wesmin qui est sur la place juste devant l'enceinte de ce havre de paix, on pouvait difficilement imaginer quelconque action contre nous vu le nombre de Frères de la Mort présents pour assurer la sécurité sur cette place." insiste Fànaviryan.
- "J'entends vos arguments Madame mais sachez que ce sont les ordres du Magistrat qui est le représentant de l'autorité judiciaire en ces lieux. Je ferai part de vos remarques au Magistrat."
- "Je vous en remercie. Nous sommes en sécurité ce qui est tout à fait logique. Nous sommes venus à Metraith pour préparer, dans le futur qui va se faire assez immédiat, des transports de marchandise et de personnes en assurant leur protection. Or, ici, nous sommes un petit peu coincés parce que nous ne pouvons pas rencontrer nos intermédiaires. Est-ce que vous pensez que nous pouvons recevoir des invités ici si je leur envoie un message. Parce que nous devions rencontrer les deux Thain des populations hobbits présentes dans Metraith pour pouvoir envisager de les emmener en sécurité, elles en Comté." annonce Fànaviryan.
- "Ecoutez, je vais en faire part de votre demande au Magistrat." répond le Capitaine Harge.
- "Parce que nous devions faire des commandes de métaux, de chariots, de chevaux et là, le temps va jouer contre nous... parce que la saison des céréales approche à grand pas." ajoute Fànaviryan.
- "Je vais en faire part au Magistrat."
- "Et puis, si nous pouvions avoir audience, évidemment, auprès du Maître de ces lieux afin de, peut-être, défendre notre cause parce que nous n'avons pas été entendu sur la nuit qui a porté ses fruits sur nos trouvailles, des vers qui gangrenaient votre belle ville !!" insiste Fànaviryan.
- "Oui. Je vais en faire part au Magistrat."
- "Si vous pouviez transmettre au plus vite."
- "Je n'y manquerai pas !"
- "Je voulais savoir si vous aviez vu auprès des gardes de la ville si Sean et Ynn étaient partis de la ville ?" demande Selenia.
- "Je vais en faire part au Magistrat. Je n'ai pas ce type d'informations si vous le souhaitez." répond le Capitaine.
- "Oui ou à quelqu'un qui les recherche. Je ne sais pas s'ils sont recherchés ou pas ?" demande Selenia.
- "Parce qu'ils auraient beaucoup à dire !!" ajoute Fànaviryan.
- "Je peux en aviser le Magistrat." répond le Capitaine amusé de sa réponse répétitive.
- "Sachant que le Magistrat avait évoqué le fait que le soupçonné meurtrier marchand devait normalement être hébergé plutôt que de rester en présence de racailles dans les geôles." questionne Fànaviryan.
- "Je vais en faire part au Magistrat."
- "Il va falloir que vous nous rameniez beaucoup de parchemins. On vous mettra tout par écrit pour la prochaine fois !" annonce Fànaviryan.
- "Ne vous inquiétez pas, je peux retenir toutes vos demandes et en faire part au Magistrat..." indique le Capitaine Harge.
- "Mais ça nous permettra de faire perdre moins de temps à vous énumérer toutes nos demandes." ajoute Fànaviryan.
- "Oh, ne vous inquiétez pas pour ça, ça me permet, au moins, d'être à l'abri de la pluie pendant quelques minutes..."
- "C'est un temps régulier par chez vous ??" demande ironiquement Fànaviryan.
- "C'est la période..."
- "Je connais une population qui porte des couvre-chefs pour bien rester au sec..."
- "Ce n'est pas dans les traditions du Thalion... Chacun ses coutumes Madame."
- "Nous lancerons une mode, peut-être, prochainement."
- "Je vais aller faire part de toutes vos remarques au Magistrat. Si vous me le permettez, je vais me retirer." annonce le Capitaine Harge.

Le reste de la journée va être rythmée par les passages d'Orynn, le majordome, le matin, le midi et le soir et le soigneur du Seigneur Hallas qui va passer une fois en fin de matinée et une fois en fin d'après-midi.

Lors du passage d'Orynn, le midi, Fànaviryan va lui demander :
- "Je manque d'exercice, j'aimerais bien pouvoir m'entrainer à la dague ou à l'épée avec votre maitre d'arme."
- "Heu... Je vais aller voir ça avec le Capitaine..." répond Orynn.
- "Et que ça soit avant le goûter, que je ne sois pas trop alourdie..." ajoute Fànaviryan.
- "D'accord. Je vais aller le voir et lui demander." répond Orynn.
- "Est-ce que vous pourriez me passer un peu de papier et de quoi noter ? Nous avons des comptes à faire."
- "Je peux vous ramener ça..."

Une demi-heure plus tard, au moment du repas du midi, Orynn revient avec les serviteurs portant les plats et lui avec trois rouleaux de parchemins et du matériel d'écriture, encre et plumes.

Après le repas, Fànaviryan demande à Selenia :
- "Selenia, il faudra que tu me dises comment on prend soin du Rakit pour pas que l'on en perde."

Selenia va retourner dans sa chambre, elle va fouiller dans ses affaires et prendre le chiffon et le Rakit qu'elle va donner à Fànaviryan en lui disant :
- "Tiens ! Il faut tremper le chiffon une fois par jour."

Fànaviryan gratte le Rakit et sur les quatre cents grammes qu'il reste, elle va en retirer trois cents grammes très secs. Il reste environ cent grammes qu'elle remet dans un linge humide. Elle essaye de regrouper le Rakit sec qui s'effrite en miette puis en fine poussière.

Les quatre compagnons vont passer une partie de l'après-midi à discuter, à réfléchir aux projets en cours, aux personnes rencontrées à Metraith et à ceux auprès de qui ils pourraient demander des biens ou services. Fànaviryan va évoquer auprès de ses compagnons la défense de la ville, de ses idées et de ses conseils sous l'œil avisé de Daëgon. Ils se mettent d'accord pour laisser Meyron Wesmin leur offrir la récompense qu'il lui parait juste, sans doute de l'argent et de bonnes relations dans l'avenir. Fànaviryan se propose de porter les armes de la famille Wesmin dans l'avenir jusqu'à avoir récupérer Ynn et Sean même si ses compagnons ne sont pas favorables à aller à leur poursuite.

Tirash va évoquer auprès de Selenia son expédition dans les égouts de Metraith avec Daëgon, sa rencontre avec des voleurs et Coeshay mais il précise bien qu'il ne faut pas en parler.

Tirash va s'exercer pendant une partie de l'après-midi avec le soutien de Selenia qui va, parfois, prendre la dague et exercer Tirash. Les premières concentrations ne sont pas une réussite. Il va falloir qu'il se concentre sur des pensées qui lui font peur ou sur un danger. Il va ainsi passer environ deux heures à s'exercer et comprendre le mécanisme de sa dague. Lorsque Selenia a la dague en main, Tirash ne peut pas la faire disparaitre mais peut le faire dès lors qu'elle est posée et que Tirash se concentre pour la rendre invisible aux autres. Elle est toujours là et visible pour Tirash mais pas pour les autres.

Selenia va profiter de la présence pour soigneur pour observer ses méthodes de soins. Elle n'a jamais eu l'occasion de rencontrer quelqu'un avec des techniques si particulières qui vient placer ses mains à des points précis du corps et vient, à chaque séance, aux mêmes endroits. La lotion qu'il applique, a un effet apaisant sans que Selenia arrive à déterminer la préparation réalisée. La dunéenne tente d'avoir des informations sur le soigneur, d'où il vient, quelles sont ses techniques et ses méthodes de travail mais elle va vite se rendre compte que l'homme ne répond pas aux questions. La seule réponse qu'il va avoir sur son origine est : - "Par-delà les grandes montagnes, par-delà le grand désert, par-delà le grand fleuve..."

En fin de journée, lors du passage d'Orynn, Selenia demande :
- "Est-ce que le seigneur Wesmin pourrait venir ici pour venir déjeuner avec nous demain midi ?"
- "Oui bien sûr, je vais en faire part au Capitaine Harge."

La fin de journée va se dérouler dans le calme. Les compagnons vont aller se coucher avec un certain ennui qui s'installe dans la maison.

Session N°61

Le 16/03/2022

Le 12 de Norui de l'An 1640 - 07:00 / 09:50 - Matinée au Palais - D - F - S - T - Orynn - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

Les compagnons sont réveillés le matin par le son de la pluie qui continue de tomber sur Metraith et le palais du Thalion.

Orynn apporte le petit-déjeuner sans apporter d'autres nouvelles de l'extérieur. Tirash va lui demander :
- "Est-ce que vous avez des nouvelles de l'organisation de la journée pour nous ?"
- "Heu... Heu... Je n'ai pas reçu d'ordres particuliers. Il faut juste que je mette à votre disposition. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas..." répond Orynn.
- "Me feriez-vous visiter les jardins du Thalion ?" demande Selenia.
- "Heu... Ecoutez, aujourd'hui, malheureusement, le temps ne s'y prête pas. Peut-être demain..." répond Orynn quelque peu gêné.

Les compagnons vont pouvoir prendre leur repas, se faire une toilette, profiter de l'eau courante puis patienter pendant quelques temps avant que le Capitaine Harge vienne frapper à la porte. Il dit en entrant :
- "J'espère que votre nuit s'est bien déroulée. J'ai reçu des consignes. A priori, on souhaiterait que vous puissiez, sur l'heure de midi, quitter le Thalion. Vous seriez invités à la maison de la famille Wesmin. On me charge de vous escorter jusque là-bas."
- "Très bien." répond Daëgon.
- "Si, toutefois, vous êtes favorables à cette invitation." précise le Capitaine.
- "Oui, tout à fait. On commence à trouver le temps long dans cette pièce..." répond Daëgon.
- "Je viendrais, un peu avant midi pour vous escorter jusqu'à la maison de la famille Wesmin. Si vous voulez bien m'excuser."

En repartant, Fànaviryan s'exprime auprès de ses trois camarades et leur dit :
- "Bon, il va être temps que l'on réfléchisse à ce que l'on va demander à la famille Wesmin."
- "Oui, en effet, il va falloir voir notre rétribution." répond Daëgon.
- "De mon côté, j'ai observé qu'il avait une belle collection d'objets du sud. Donc, j'aimerais passer un peu de temps avec lui mais je pense que Si c'est un collectionneur, ça ne rentrera pas en compte dans nos négociations et qu'il appréciera d'en parler pour le plaisir d'en parler mais j'aurais un moment à passer à en discuter avec lui et lui montrer ma dague notamment." indique Tirash.
- "C'est une bonne idée, Tirash. Je n'avais pas réussi à prendre conscience de l'importance de ta dague lorsque nous étions à Souche lorsque j'étais blessée." indique Fànaviryan.
- "A vrai dire, moi non plus. C'est l'autre jour, dans les souterrains, quand j'ai été fouillé, j'ai décidé de garder la dague sur moi et ils ne l'ont pas vu ce qui est, plutôt, très intéressant." précise Tirash.
- "C'est amusant, les Elfes que nous avions rencontrés, m'avaient signalé qu'elle pouvait disparaitre à la perception de tout à chacun sous une forme de volonté, peut-être propre ou tienne..." ajoute Fànaviryan.
- "Hé bien, il va falloir que je fasse des expériences à ce sujet. Tu m'aideras ?" demande Tirash à Fànaviryan.
- "J'essayerais de t'aider dans la mesure du possible si je réussis à mieux cerner les choses."
- "Il faudra me fouiller..."
- "C'est dommage que nous n'ayons pas le sergent Sean sous la main, il était adepte de ce genre de choses..."

Les quatre compagnons vont ensuite prendre le temps de se préparer, se laver pour être prêt pour aller voir la famille Wesmin.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 15:00 / 22:30 - Repos au Palais - D - F - S - T - Orynn - Parvati Talwar - Vylan Harge - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

En se réveillant après une petite sieste, Selenia se remémore son départ de l'auberge avec Orynn qui est venu la voir en lui disant :
- "Bonjour !"
- "Golasgil ??" a répondu Selenia.
- "Non..."
- "Ah pardon..."
- "Je m'appelle Orynn. Je viens vous amener jusqu'au Thalion."
- "Ah bon ??"
- Orynn a répondu par un geste affirmatif de la tête puis a indiqué aux hommes entrés dans la pièce : "Vous l'amenez également !" a-t-il dit en désignant Tirash puis a indiqué à Selenia : "Nous allons essayer de vous transporter délicatement..."
- "Faites attention, j'ai mal..." indique Selenia. Puis elle se souvient que plusieurs serviteurs sont entrés dans la chambre avec des civières. Ils ont transféré Tirash délicatement qui s'est réveillé mais ne voyant pas de danger, s'est rapidement endormi. Puis, ils sont venus envelopper Selenia dans un drap et la transporter sur une civière. En sortant de la chambre, Selenia a constaté la présence de plusieurs gardes du Thalion, des miliciens ainsi que deux chariots bâchés. Selenia a été installée à l'intérieur de l'un des chariots tandis que Tirash a été déposé dans l'autre chariot avec Fànaviryan. Daëgon est venu, peu après, s'installer à côté d'elle en transportant discrètement un sac qu'il a caché sous le siège. Les deux chariots se sont mis en mouvement. Le voyage a duré moins de dix minutes, peut-être, cinq. Selenia a été sortie du chariot et elle a pu constater qu'elle est arrivée dans l'enceinte du Thalion, dans une des demeures situées non loin du palais. Elle a été rapidement transportée dans une des chambres ainsi que ses trois autres compagnons. Elle se rend alors pour quelques heures dans ce nouveau lit beaucoup plus grand que le précédent.

Après un bon repas, Daëgon profite de ce calme pour aller se coucher dans le grand canapé du salon.

Selenia se réveille en entendant une personne entrer dans sa chambre, un vieil homme barbu à l'allure très étrange, les pieds nus, le corps couvert d'une cape et la peau foncée. Il s'approche de Selenia, joint ses mains et lui dit avec un accent :
- "Paix et bonheur"
- "Bonheur et paix à vous !" répond Selenia.

L'homme tend ses bras et met ses mains au-dessus de Selenia. Il se concentre puis parcours le corps de Selenia à distance et reste pendant de longues minutes au-dessus de la blessure de la dunéenne puis repart sans dire un mot.

Une demi-heure plus tard, deux serviteurs accompagnent Orynn avec une grande chaise en bois munie de roues qu'ils installent près du lit de Selenia. Avec quelques difficultés, Selenia arrive à s'extirper de son lit et à se glisser sur la chaise puis à se déplacer hors de la chambre pour rejoindre le salon.

Tirash se réveille dans un grand lit, une chambre très spacieuse, richement décorée dans des tons blancs avec une certaine sobriété. Il se sent reposé. Il se lève, se dirige vers l'une des fenêtres et observe un jardin très bien entretenu et des bâtiments qu'il n'a jamais observé jusqu'à maintenant. Tirash entend simplement le bruit de la pluie qui tombe dehors mais aucun bruit ne se fait entendre dans la maison.

Tirash se dirige vers la porte de la chambre. Avant de sortir, il constate que sa dague est toujours à sa place. Il ouvre la porte, se trouve dans un couloir avec, en face, une balustrade. Il peut observer de la rampe de la balustrade un salon toujours richement décorée avec Daëgon installé dans un canapé et Selenia sur une chaise munie de roues. Il descend l'escalier et vient rejoindre ses compagnons.

En arrivant dans le salon, Selenia demande :
- "Qu'est-ce que l'on fait là ??"
- "On est en sécurité au Thalion."
- "Hum..."
- "On est quel jour ?" demande Tirash.
- "Le onze de Norui." répond Daëgon.
- "Bon sang, j'espère que vous les avez dérouillés surtout après ce qu'ils ont fait !!" demande Selenia.
- "Non, il y en a un qui s'est enfui... mais la majorité est tombée ! Par contre, on n'a pas eu Sean..." répond Daëgon.
- "Ah ? C'était eux..." réagit Selenia.
- "Ouais, les Frères de la Mort... Enfin les mauvais..."
- "Et du coup, qu'est-ce qui s'est passé pendant tout ce temps ?" demande Tirash.
- "J'ai juste été au rendez-vous avec le Magistrat et Wesmin. J'ai essayé de vous réveiller mais ce n'était pas possible et Selenia était blessée. Du coup, j'ai tout raconté au Magistrat qui a pris les dispositions nécessaires. Normalement, il a été chercher aussi les prisonniers qui étaient à la Milice." répond Daëgon.
- "Et Astatur aussi ?" demande Selenia.
- "Oui, oui, tout à fait. Il a transféré tout le monde au Thalion y compris nous."
- "D'accord..."

Orynn a frappé à la porte et est entré aussitôt pensant que les compagnons devaient dormir. Il s'excuse aussitôt puis dit :
- "Oh pardon... Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ?"
- "Je voudrais bien manger." répond Tirash.
- "A boire surtout..." répond Selenia.
- "Bien, on va vous chercher ça..." annonce Orynn.

Une dizaine de minutes plus tard, plusieurs serviteurs arrivent avec plusieurs plats, du salé, du sucré, de l'eau, du vin, du cidre, de la bière. Les plats sont abondants et pourraient nourrir les quatre compagnons sur plusieurs jours. Daëgon va accompagner Tirash et Selenia dans leur repas. Ils vont prendre le temps de se reposer, de reprendre leurs esprits en buvant et mangeant. A la fin du repas, Fànaviryan fait son apparition en haut de l'escalier et vient de rejoindre ses trois compagnons à la fin de l'après-midi.

- "Bonjour mes compagnons !" lance Fànaviryan en descendant les escaliers.

Elle vient s'installer à table et commence à manger. Tirash prend ensuite la parole :
- "Daëgon, j'aimerais bien avoir un peu des détails par rapport à ce qui s'est passé ce midi ?"
- "Disons que j'ai expliqué au Magistrat ce qui s'était passé depuis que l'on a interrogé les prisonniers. Je n'ai pas été dans les détails sur les dunéens ou des choses comme ça. J'ai surtout parlé de l'affaire d'Astatur et puis de l'affaire Wesmin. J'ai dit que nous avions réussi à capturer Vörterix que l'on cherchait. Après deux interrogatoires, on a réussi à trouver l'espion d'Angmar, Reoluin et qu'on a été le capturer. Après, je ne suis pas rentré dans les détails des affaires annexes, tout ça, ça reste entre nous." explique Daëgon.
- "Et là, tu sais la suite ?" demande Tirash.
- "Le Magistrat va interroger Théla, Reoluin et Vörterix pour le moment pour corroborer ce que j'ai dit, en fait. Et puis, après, il y a les preuves que j'ai pu donner. Ça, ça l'a bien convaincu et c'est pour ça qu'il a cru ce que je lui ai dit. Il va sûrement mener des interrogatoires pour vérifier tout ça. On devrait s'en sortir bien."
- "Tu n'as pas été confronté aux Frères de la Mort du tout ?" demande Tirash.
- "J'ai été voir le lieutenant Dent pour tâter le terrain, on va dire... Je suis donc aller à la Villa des Frères de la Mort."
- "Tout seul ???" s'exclame Tirash.
- "Non avec le Capitaine Roldan."
- "Ah oui..."
- "Je n'étais donc pas tout seul non plus..."
- "Et tu t'es bien fait recevoir ?" demande Selenia.
- "Pas mal en tout cas. Le lieutenant Dent avait l'air assez énervé." répond Daëgon.
- "Pas contre toi ? Enervé en général ?" demande Selenia.
- "Il était énervé de la situation. Je lui ai expliqué les recherches du lieutenant Ynn et du sergent Sean."
- "On avait prévu de le mettre au courant avant d'aller chez Maître Wesmin lorsque nous étions descendus vérifier si Sean ou Ynn avaient été aperçus." précise Fànaviryan.
- "C'est aussi bien qu'il soit au courant parce que s'il voit Sean ou Ynn, je pense qu'il n'hésitera pas. A mon avis, ils sont partis mais bon... on ne sait jamais..."
- "Mais est-ce que ça a été tendu à la Villa des Frères de la Mort ?" demande Tirash inspiré.
- "Sean et Ynn sont largement suspects et le Magistrat a ordonné à une garde du Thalion d'aller les appréhender qui a fait irruption dans la salle du mess du fait et ça a failli dégénérer entre les Frères de la Mort et la Garde du Thalion avec les Miliciens du Capitaine Roldan qui n'en menaient pas large..." explique Daëgon.
- "Moi, j'ai bien dormi !" annonce Tirash.
- "Oui clairement ! Et le record pour Fana !" lance Daëgon.
- "Daëgon ? Tu disais qu'il s'était saisi de Vörterix et de Théla et qu'ils pourraient donner la susceptible culpabilité de Reoluin chez qui on a retrouvé la preuve de sa culpabilité. Tu leur as bien dit qu'il était en fuite comme Sean et Ynn ?" demande Fànaviryan.
- "Ah non, moi, j'ai dit où il était. Ils ont été le chercher, je pense." précise Daëgon.
- "Pour Reoluin, il fallait qu'ils y aillent." estime Tirash.
- "Il était chez Oget." indique Daëgon.
- "Ouais, je pense qu'il fallait qu'ils y aillent de toute façon chercher Reoluin à un moment ou à un autre." réaffirme Tirash.
- "Il faudra que l'on voie avec Oget." ajoute Fànaviryan.
- "Il ne faut pas oublier que la Maison de Reoluin s'est faite cambrioler d'ailleurs, apparemment, peut-être, qu'il a tout perdu ce pauvre homme..."

Les compagnons entendent alors frapper à la porte. Tirash réagit en criant :
- "Entrez !"

Un homme en armure entre dans la pièce, une belle armure, la main gauche posée sur son épée, une belle chevelure grise qui lui tombe sur les épaules, il annonce :
- "Mesdames, Messieurs, Bonjour, je suis le Capitaine Harge. Je suis le commandant de la garde du Thalion. On m'a demandé de vous protéger, que vous étiez des invités de marque du Magistrat. Je viens me présenter à vous."
- "Enchantez !" répond Daëgon.
- "Enchantez ! Quand à la protection, j'espère que l'on ne va pas en avoir besoin si tout se déroule correctement." annonce Tirash.
- "Normalement, il ne devrait pas y avoir de problèmes ici. Ne vous inquiétez pas, jamais qui que ce soit n'a eu à se plaindre de la sécurité du palais du Thalion." répond le capitaine Harge.
- "Nous n'en doutons point..." répond Tirash.
- "Avez-vous besoin de quoi que ce soit. Il m'a été demandé que vous puissiez être pleinement en sécurité et que l'on puisse répondre à vos besoins dans ces lieux." demande le Capitaine.
- "Pour Selenia, elle a besoin de renouveler ses soins." demande Daëgon.
- "Le médecin personnel du Seigneur Hallas est passé tout à l'heure. De ce que j'ai compris, il doit repasser tout à l'heure." répond le Capitaine Harge en levant les yeux au ciel.
- "Il avait l'air de bien savoir ce qu'il faisait." indique Selenia.
- "Commandant, je tiens à me présenter à vous. Je m'appelle Fànaviryan. Il est dommageable que nous nous rencontrions dans ces circonstances. Nous n'avons pas pu nous rencontrer au préalable pour vous avertir que de lourds témoignages pesaient sur des membres des Frères de la Mort. Vous êtes responsable de la garde au Thalion, j'imagine et que vous êtes responsable des Frères de la Mort ?" demande Fànaviryan.
- "Ah non, pas du tout ! Permettez-moi d'être bien clair là-dessus, Madame. Sachez que l'excellence de la garde du Thalion reste une compagnie tout à fait présente pour protéger le Seigneur du Thalion et en aucun cas des tâches que se voient confier sur Metraith." annonce le Capitaine Harge.
- "D'accord. Il semble que des éléments aient pu abuser de leur position dans cette ville." précise Fànaviryan.
- "Sachez que je me porte garant de tous les soldats qui surveillent le Thalion. Nous sommes l'un des corps d'élite les plus réputés du Cardolan. A aucun moment, l'un de mes hommes ne sera corrompu par l'un des plaisirs faciles que peuvent, justement, susciter ces compagnies de mercenaires. Je n'ai rien contre vous. Entendez-bien, par-là, que je respecte, tout à fait, les compagnies de mercenaires mais certaines peuvent se corrompre dans leurs missions."
- "Il s'entend bien que vous ne pouvez pas garantir de la tenue de certains qui se promènent dans des rues un peu plus odorantes que ces couloirs propres et sans problèmes. Il est sûr que vous ne pouvez pas garantir des mercenaires qui vont dans les bas-fonds et qui, comme vous dites, ont pu se laisser corrompre par des plaisirs faciles." ajoute Fànaviryan.
- "Tout à fait. Notre seule charge est de veiller à la sécurité du seigneur Hallas et de ses invités lorsqu'ils sont présents au palais. On m'a demandé, par ailleurs, de vous indiquer que, pour l'instant, il serait sage que vous pussiez rester à demeure quelques temps." précise le Capitaine Harge.
- "Pour notre sécurité, bien sûr." indique Fànaviryan.
- "Bien sûr. C'est ce que le Magistrat a demandé.
- "C'est très bien que l'on puisse être ici tant que la lumière n'est pas faite sur les éléments." annonce Daëgon.
- "Et savez-vous ce qu'il en est d'Astatur ? Le nom vous dit quelque chose ?" demande Tirash.
- "Le moins du monde mon cher Monsieur." répond le Capitaine.
- "Hé bien, s'il y a une chose que vous pouvez faire pour nous, peut-être, ça serait d'essayer de vous renseigner pour savoir l'endroit où il se trouve." demande Tirash.
- "Nous aurions à lui parler." ajoute Fànaviryan.
- "Je pense qu'il serait content de voir des visages amicaux après ces moments difficiles dans les cellules des Frères de la Mort." ajoute Tirash.
- "En tout cas, commandant, sachez que nous sommes honorés de votre protection et j'espère que vous ne nous tiendrez pas grief d'avoir mis au jour quelques brebis galeuses des Frères de la Mort."
- "Oh, vous savez cela concerne le Capitaine Harran de cette compagnie de mercenaires qui est d'ailleurs passé, tout à l'heure au palais du Thalion." indique le Capitaine Harge.
- "J'étais encore éprouvée par une longue nuit d'investigation. Commandant Harge, veuillez m'excuser, j'ai, peut-être, été induit en erreur par votre patronyme tel le Magistrat ?" s'excuse Fànaviryan.
- "Vous savez la famille Harge est une grande famille de Metraith. En effet, le Magistrat est de ma famille." répond le Capitaine.
- "Heureusement que la ville de Metraith peut compter sur des gens comme vous pour veiller à sa stabilité !" indique Fànaviryan.
- "Je ne le vous fais pas dire, Madame... Sachez que je suis très honoré de vos propos. Je vais, de ce pas, essayer de savoir si je peux obtenir la demande pour rencontrer le..."
- "Marchand Astatur." conclut Tirash.
- "Bien ! Je vous prie de m'excuser." indique le Capitaine Harge en baissant la tête, la main droite toujours sur la garde de son épée puis quitte la demeure et referme la porte.

Fànaviryan continue son repas puis demande :
- "Daëgon, tu semblais nous dire que la preuve que du fait que Reoluin soit un élément d'Angmar ait été pris tout de suite par Harge en considération."
- "Oui. C'est quelque chose qui l'a bien convaincu." répond Daëgon.
- "D'accord et juste avec la bague et quel parchemin tu lui as transmis ?"
- "Celui en Noir Parlé. Apparemment, il semblait s'y connaitre en Noir Parlé. Il a de quoi traduire et comprendre ce qui a de marqué."
- "Intéressant et il a pu t'en dire un petit peu ?" demande Fànaviryan.
- "Non, non, apparemment, c'est un petit peu compliqué à traduire. En plus des interrogatoires, ça va faire partie de ce qu'il va faire cet après-midi."
- "D'accord et quand à la liste des noms sur laquelle apparaissait Astatur ?" demande Fànaviryan.
- "Non, je l'ai toujours. On verra avec Oget et Astatur." propose Daëgon.
- "Je pense qu'Astatur n'a pas, particulièrement, envie qu'on la transmette." indique Tirash.
- "Mais ce sont des cibles du Monde Libre. Il faudrait que l'on voit si l'on connait certains de ces personnages." indique Fànaviryan.

Daëgon sort la liste et les quatre compagnons consulte les noms. Ils remarquent le nom d'Heredon, l'arrière-petit-fils d'Hallas. Daëgon finit par remarquer également le nom du fils du roi de l'Arthedain, Argevil parmi une trentaine de noms dont certains noms sont rayés :
- "Il faudrait demander à quelqu'un qui s'y connait, qui sont les personnes rayées." demande Selenia.
- "On pourra demander à Astatur, il doit les connaitre." indique Daëgon.

Fànaviryan finit son repas. Daëgon range le document dans son sac puis un homme entre dans la maison sans avoir frappé à la porte. L'homme semble murmurer des sons sans que les compagnons arrivent à comprendre ce qu'il dit. L'homme s'approche de Selenia qui lui dit en levant la main :
- "Joie et Paix !"
- L'homme répond en joignant ses mains et en baissant la tête puis désigne la chambre de Selenia de la main et finit par dire : "Joie et paix..."
- Selenia dit à ses compagnons : "Ça doit être l'heure de mes soins..."
- L'homme regarde les trois autres compagnons et leur dit : "Joie et paix..."
- "Joie et paix" répond Fànaviryan en joignant ses deux mains.

L'homme s'approche de Fànaviryan puis ouvre sa main droite la paume vers le haut. Fànaviryan lui tend sa main avec le doigt piqué. L'homme ferme les yeux quelques instants, laisse la main de Fànaviryan au-dessus de sa main à la peau très sèche puis la retire et va vers la chambre de Selenia.

Il va d'un geste demander à Selenia de s'allonger sur le lit. La dunéenne ayant du mal à se glisser dans son lit, il va venir l'aider puis va passer ses deux mains au-dessus de son corps en se concentrant. Il va, ensuite, sortir une fiole des plis de sa robe, une fiole au liquide bleuâtre dont il va appliquer sur ses mains en ayant, auparavant, soulevé la robe de Selenia. Le liquide semble assez visqueux, assez proche de l'huile, il se frotte les deux mains puis va doucement appliquer ses mains tout autour de la blessure de Selenia puis va masser plus loin sur les jambes et le ventre pendant une vingtaine de minutes. Il va régulièrement sortir la fiole attachée à une lanière aux plis de sa robe et verse quelques gouttes du liquide. L'homme va passer l'essentiel du temps les yeux fermés, le visage concentré sur ses gestes. Selenia va également se concentrer en fermant les yeux. Cette application va avoir un effet très reposant pour Selenia avec une sensation de chaleur apaisante et parfois de disparition de la blessure. Elle a parfois l'impression de flotter au-dessus de son corps.

Lorsque l'homme s'arrête, Selenia reprend ses esprits avec cette sensation d'avoir pendant plusieurs minutes quitter son corps. Elle n'a jamais ressenti cette sensation et a du mal à comprendre les gestes réalisés par l'homme. Selenia s'adresse à lui et lui demande :
- "C'est quoi comme produit ? C'est à base de Rakit ??"
- "Celui qui sait beaucoup semble bête." répond l'homme en quittant la pièce.
- "Je peux retourner voir mes compagnons."
- L'homme se retourne en hoche la tête de façon affirmative.

Selenia était prête à se lever directement mais, rapidement, elle sent que la blessure est toujours présente et elle va emprunter la chaise roulante.

L'homme vient saluer les trois compagnons. Tirash lui rend par un sourire ainsi que Daëgon. Fànaviryan le salue et lui dit :
- "Joie et bonheur."
- L'homme répond : "Joie et paix." puis quitte la maison.

Selenia revient dans la pièce et leur dit :
- "Ah !! C'est un super guérisseur !"

Une heure après, vers dix-huit heures trente, le Capitaine Harge vient frapper à la porte et vient annoncer :
- "Je suis désolé mais, pour l'instant, il ne va pas être possible de voir le marchand Astatur."
- "Il va bien ?" demande Tirash.
- "Je... je ne peux vous donner d'autres informations." répond le Capitaine.
- "Bien..."
- "Est-ce qu'entre-temps, il y a quelque chose que je puisse faire pour vous ?"
- "Si vous pouviez nous dire comment les choses vont se dérouler dans les heures à venir ?" demande Tirash.
- "Les seules instructions que l'on m'a donné, sont de faire en sorte que vous puissiez passer une nuit sans vous inquiéter au Thalion."
- "Donc, à priori, rien ne devrait se passer d'ici à demain. Notre présence ne sera pas requise particulièrement. Et nous devons rester au Thalion ?"
- "Oui, vous devez, pour l'instant, rester ici... En effet, ce sont les ordres que l'on m'a donnés. Il serait donc assez sage de les respecter." répond le Capitaine Harge.
- "Effectivement... Hé bien, nous allons profiter de l'hospitalité."
- "Bien, je vais vous souhaiter une bonne soirée. Je ne repasserais, sans doute, pas par ici. Je pense qu'Orynn repassera tout à l'heure pour le repas de ce soir."

Orynn va, une heure plus tard, venir passer la commande pour le repas du soir.

En début de soirée, Daëgon va sortir un sac en indiquant :
- "Ah oui, j'ai ramené un sac de l'auberge parce que je me disais que de le laisser à l'auberge, ce n'était pas une bonne idée..."
- "Ça, c'est une très bonne idée !" répond Tirash.

Ils vont compter trois cent cinq écus d'or et cinquante pièces d'argent. Tirash expose alors ses arguments :
- "Je ne sais pas ce que vous en pensez mes camarades mais si on a décidé de les garder et de ne pas trop en parler, il serait bien de ne pas se trimbaler avec trois cents écus d'or dedans, non ?"
- "C'est un peu pour ça que je les avais mises de côté." explique Fànaviryan.
- "Donc on peut se les répartir, ça sera plus discret." indique Tirash en sortant sa bourse et ajoute : "Ah oui, j'avais oublié de vous dire lorsque j'avais fouillé la tombe l'autre jour, et que j'avais trouvé la cape elfique, j'avais trouvé des écus d'or aussi... Je ne sais plus si je vous l'avais dit mais mon intention était de vous le dire..."
- "Ça peut être intéressant pour dater le corps en fonction du souverain sur les pièces..." analyse Fànaviryan.
- "Tiens !" répond Tirash en tendant quelques pièces en or.

Fànaviryan regarde pendant quelques instants quelques pièces mais celles-ci sont tellement marquées par l'âge qu'il est difficile de retrouver des symboles, des signes qui permettent de les dater. Il les tend à Selenia qui regarde la forme, les contours et elle a déjà vu des pièces ainsi qui ont été frappées lors du deuxième âge.

Fànaviryan sort, ensuite, une bourse avec des pierres :
- "J'ai trouvé des pierres semi-précieuses qui servent en orfèvrerie. Certaines sont taillées, d'autres non, elles peuvent avoir des valeurs variables mais de valeur quand même."

L'Elfe va prendre le temps de les regarder, de nouveau, attentivement et repérer des jades, grenats, onyx et opales. Elle estime qu'à la revente, elle pourrait en tirer une vingtaine d'écus d'or.

Tirash indique alors :
- "Qui est-ce qui nous dit de l'argent ? Le Thalion ? Wesmin ? Roldan nous doit une petite chandelle mais ça ne se sera pas en argent. Est-ce que le Magone a une dette envers nous ?"
- "Ouais ben, je n’irai pas la chercher... C'est surtout Wesmin qui nous a engagé sans que l'on ait défini de tarifs." répond Daëgon.
- "Oget, il ne nous avait pas engagé aussi ??"

Fànaviryan va profiter pour se prendre un bain dans une pièce équipée de tout un système de tuyaux qui permet à l'eau de s'écouler et de venir directement dans la baignoire. Un four à bois permet, ensuite, de chauffer l'eau. L'Elfe va, d'ailleurs, montrer à Tirash tout ce système ingénieux mis en place au Thalion. Fànaviryan y regarde de plus près et constate que ces mécanismes hydrauliques ont été conçus par des Nains.

Puis la soirée va s'écouler paisiblement. Lors du dernier passage d'Orynn, Tirash va demander de l'herbe à pipe qu'il va obtenir, de quoi se refaire une bonne réserve puis va pouvoir se faire une bonne pipe. Fànaviryan va sortir sa pierre à aiguiser et va travailler le fil de sa lame pendant ce temps. Chaque compagnon va, ensuite, intégrer sa chambre et pouvoir passer une bonne nuit.

Session N°60

Le 09/03/2022

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 14:15 / 14:50 - Installation au Palais - D - Garde du Thalion - Lonuir Harge - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

Daëgon reprend le chemin de retour vers la Boucle d'oreille en Mithril sous la pluie bien tenace. En arrivant dans la rue de l'auberge, Daëgon constate une agitation. Il constate la présence de six hommes du Thalion ainsi que plusieurs serviteurs du palais et deux chariots bâchés. Les trois compagnons de Daëgon, Fànaviryan, Selenia et Tirash ont été installés par les serviteurs sur des civières et installés dans les chariots, Selenia dans l'une, Fànaviryan et Tirash dans l'autre. Daëgon interpelle l'officier de la garde du Thalion et lui demande :
- "Vous nous amenez où ?"
- "Sur les ordres du Magistrat, on vous conduit dans un lieu plus sûr au Thalion."

Daëgon constate que les affaires personnelles ont été déposées dans le chariot de Selenia par Sajantha et Katelinn. Daëgon se rend ensuite dans l'écurie et profite de l'agitation dans la rue pour monter sur le muret et récupère le sac de voyage avec le butin trouvé chez Reoluin. Discrètement, il profite de l'agitation dans la rue pour passer inaperçu, profite d'une période où les gardes sont occupés ailleurs et il vient déposer le sac dans le chariot où se trouve Selenia et s'assoit à côté d'elle.

Les deux chariots quittent l'auberge et se dirigent vers le sud accompagnés par les gardes du Thalion. Ils entrent dans le Thalion et se dirigent vers l'est, une zone résidentielle réservée aux invités du Seigneur Hallas. Daëgon peut alors observer le magnifique jardin du Thalion avec ses fontaines, bassins, jardins, haies et arbres entretenus formant un lieu d'une belle harmonie. Fànaviryan, Selenia et Tirash vont être transportés sur leur civière et déposés dans des chambres d'une aile d'une demeure composée de plusieurs logements. L'officier des gardes du Thalion indique à Daëgon :
- "Sur les ordres du Magistrat, nous venons vous installer ici, l'une des demeures d'accueil des hôtes du Seigneur Hallas."

Chaque compagnon va être installé dans une chambre, dans un logement qui en comprend sept. Des serviteurs vont venir se mettre à disposition et lui demande :
- "Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ?"
- "Je mangerais bien quelque chose. J'ai très faim."
- "Oui, bien sûr, on va vous préparer ça."

Le Magistrat va passer une demi-heure plus tard et va indiquer à Daëgon :
- "Les trois prisonniers sont, à présent, au Thalion."
- "Et vous avez retrouvé Ynn et Sean ?"
- "Non, pas pour le moment... Je vais, justement, interroger le Capitaine Harran. Donc, j'espère qu'il va m'en dire un peu plus."

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 13:40 / 14:15 - Récupération des Prisonniers - D - Eagan Dent - Frère de la Mort - Garde du Thalion - Garde Metraith - Roldan - Lieu : Metraith - Villa des Frères de la Mort

Daëgon accompagné de Roldan et de deux miliciens montent le chemin de la colline qui amène à la Villa des Frères de la Mort. En arrivant aux portes, les gardes ouvrent et laissent entrer les quatre visiteurs qui se dirigent vers la Villa. Roldan vient frapper à la porte principale. Quelques instants plus tard, un garde ouvre la porte, regarde attentivement les quatre hommes puis demande :
- "C'est pour quoi ?"
- "Le lieutenant Dent m'a convoqué." répond Daëgon.
- "D'accord."
- "Il faut que l'on se voit."

L'homme referme la porte. Daëgon et les trois hommes de la Milice tentent de s'abriter de la pluie puis deux minutes vont s'écouler avant que la porte s'ouvre de nouveau et le garde annonce :
- "Entrez !"

Daëgon entre dans le grand hall où se trouve plusieurs Frères de la Mort mais ni le lieutenant Ynn ni le sergent Sean ne sont présents. Puis l'un des gardes annonce à Roldan :
- "Tu connais le bureau de Dent..."
- "Oui, oui, bien sûr..." répond Roldan puis s'adresse aux deux miliciens : "Vous, vous restez là."

Roldan et Daëgon montent l'escalier et se dirigent directement vers le bureau du lieutenant Dent. Roldan frappe à la porte et une voix sèche annonce : "Entrez !"

Roldan ouvre la porte et entre suivi de Daëgon. Le lieutenant Dent est assis derrière son bureau et demande à Daëgon :
- "Vous êtes seul ?"
- "Oui, il s'est passé pas mal de choses. J'ai une de mes compagnons qui est blessée et deux autres qui sont complètement épuisés pour l'après-midi, je pense."
- "Vous aviez laissé un message à mes hommes pour m'indiquer un rendez-vous à midi devant le palais du Thalion."
- "Heu, oui, je suis complètement désolé... Ça ne doit pas être moi... Je pense que les plans ont complètement changés étant donné ce qui s'est passé cette nuit et l'état de mes compagnons. Moi, je n'étais pas au courant et je me suis réveillé après-midi de toute façon. Je n'aurais donc pas pu être au rendez-vous. Vous avez eu vent de ce qui s'est passé ?"
- "Vent que la garde du Thalion est venue vers minuit récupérer les prisonniers."
- "Oui."
- "Et puis, que deux heures plus tard, le gibet que l'on avait installé, a été détruit."
- "Ah oui, comment ça ??"
- "Hé bien, un chariot a foncé dans la structure du gibet et il s'est en partie écroulé."
- "Bon, de toute manière, les prisonniers étant été transférés..."
- "Oui, oui... Oui, oui... Vous n'avez pas d'éléments par rapport à ces faits ? De savoir ce qui s'est passé ?" demande le lieutenant Dent.
- "Par rapport au transfert des prisonniers ? Si, je sais pour quoi..."
- "Ah ?"
- "Bon ! Je vais être franc avec vous. Il y a des Frères de la Mort impliqués dans une sombre affaire. Je ne pense pas que vous en fassiez partie. J'ai confiance en vous et j'ai l'impression que vous êtes quelqu'un de droit. Nous avons enquêté, vous savez, sur cette affaire de marchand à la Maison d'Oget. Nous avons aussi enquêté sur cette histoire d'épée et de bouclier qui appartenaient à la famille Wesmin, et les brigands que nous avons arrêté et interrogé après coup, nous ont révélé que le fils Wesmin avait été attaqué par des Frères de la Mort dont le lieutenant Ynn et le sergent Sean."
- "D'accord !"
- "Le Magistrat va interroger un peu toutes ces personnes pour faire la lumière mais c'est, en gros, ce que l'on a détecté ici. Est-ce que vous sauriez où se trouvent le lieutenant Ynn et le sergent Sean ?"
- "Disons que depuis hier soir, nous n'avons pas de nouvelles du sergent Sean et du lieutenant Ynn ni de leurs hommes..." répond le lieutenant Dent.
- "D'accord. Nous, on s'est fait attaquer à la Boucle d'oreille en Mithril par le sergent Sean. Le lieutenant Ynn, je ne sais pas à quoi il ressemble. Donc, peut-être, qu'il était là mais peut-être pas... Je l'ai blessé mais il a pu s'enfuir et il a grièvement blessé Selenia que vous avez vu hier. Ils sont clairement dans une espèce de complot."
- Le lieutenant Dent bouillonne intérieurement et contient une colère suite aux propos de Daëgon.

De l'agitation se fait alors entendre au rez-de-chaussée. Daëgon entend plusieurs voix fortes. Le lieutenant Dent se lève aussitôt et demande au Capitaine :
- "Vous êtes venu nombreux ?"
- Le capitaine Roldan montre deux doigts de sa main droite.

Le lieutenant prend au sol le fourreau de son épée attachée à une ceinture qu'il passe à sa taille et ferme la boucle puis quitte son bureau. Daëgon et Roldan suivent le lieutenant Dent. En ouvrant la porte, les trois hommes entendent un brouhaha venant de l'étage du dessous avec, parfois, des cris et des insultes. En descendant l'escalier, Daëgon constate que la pièce principale du rez-de-chaussée a été investie par une dizaine de gardes du Thalion qui sont le bouclier et la lance au sol. Les Frères de la Mort s'opposent à cette intrusion et manifestent leur colère, semblent refuser de coopérer. Les gardes du Thalion sont en position défensive prêts à réagir en cas d'agression.

Le lieutenant Dent descend rapidement les escaliers et crie d'un ton autoritaire et puissant :
- "Qu'est-ce qui se passe ici ??"

Un silence se répand dans la pièce pendant quelques secondes. Un officier de la garde du Thalion, placé en arrière indique :
- "Nous venons arrêter le lieutenant Ynn et le sergent Sean !"
- Le lieutenant Dent vient à proximité des gardes du Thalion s'exposant aux lances et indique d'un ton très sec et martial : "Ni le lieutenant Ynn, ni le sergent Sean ne sont présents ici. Ils ont disparu depuis hier soir. Donc, je vous prierai de quitter ces lieux."

Un silence pesant s'installe, de nouveau. L'officier des gardes du Thalion indique :
- "Vous direz au capitaine Harran que dans une heure, il doit se rendre au palais du Thalion sous peine que l'on doive venir le chercher manu militari !"

Les Frères de la Mort présents de la pièce sont stupéfaits par les propos tenus et, aussitôt, les gardes du Thalion, d'un geste vif et rapide et bien synchronisés, tournent les talons, font claquer au sol, bottes, lances et boucliers d'un bruit sec et métallique puis quittent la Villa en cadence militaire.

Le lieutenant Dent se tourne vers Daëgon et le capitaine Roldan et leur dit :
- "Pour l'heure, j'ai des actions à réaliser. Je ne vous retiens pas plus longtemps."
- Le capitaine Roldan ne dit pas un mot, descend les escaliers, interpelle les deux miliciens qui s'étaient mis dans un coin de la pièce puis quitte également la Villa.
- "Auriez-vous une idée où Sean et Ynn auraient pu aller ?" demande Daëgon au lieutenant Dent.
- Le lieutenant Dent regarde Daëgon, il hausse les épaules et monte l'escalier d'un pas énergique.

Le capitaine Roldan, ses deux miliciens et Daëgon vont suivre les gardes du Thalion qui rejoignent la maison des Miliciens. Ils vont alors attendre l'arrivée du capitaine Roldan et indiquent :
- "Nous venons chercher les deux prisonniers mais nous attendons une autre escouade qui vient spécialement pour cette tâche. Nous, nous devions récupérer le sergent Sean et le lieutenant Ynn."
- "Vous savez Sean et Ynn sont en fuite." indique Daëgon.
- "Il semblerait bien..." répond l'officier du Thalion.

Quelques temps après, une escouade de six gardes du Thalion arrive. Ils sont conduits par le Capitaine Roldan à la Maison des Miliciens et récupèrent ainsi les deux prisonniers puis l'officier de la seconde escouade interpelle Daëgon en lui demandant :
- "Vous êtes Daëgon de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate ?"
- "Tout à fait !"
- "Vous êtes attendu à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril."
- "D'accord. Très bien. Je vais y retourner et qui m'attend ?"
- "Une escouade du Thalion également."

Daëgon va voir le Capitaine Roldan et lui dit :
- "Merci, j'espère que tout ça va bien se terminer... Si vous voyez Ynn ou Sean, n'hésitez pas..."
- "Je n'y manquerai pas..." répond Roldan avec un grand sourire et ajoute : "Et vous serez le premier informé..."
- "Ouais, je me doute bien... Ça me ferait plaisir parce que Sean, j'ai failli le choper... Ça s'est joué à pas grand-chose..."
- "On va bien réussir à le retrouver ce salaud !!"

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 13:20 / 13:40 - Sollicitation de Roldan - D - Garde du Thalion - Garde Metraith - Roldan - Lieu : Metraith - Milice

Daëgon sort du bureau, reprend les couloirs du Thalion pour sortir du palais. Les gardes, à l'entrée, lui rendent ses armes. Il traverse l'allée du Palais puis sort de l'enceinte du Thalion et se rend d'un pas alerte jusqu'à la Boucle d'oreille en Mithril. En arrivant dans la rue, Daëgon est interpelé par un milicien qui lui dit :
- "Excusez-moi, on peut vous parler ?"
- "Oui, bien sûr."
- "Peu de temps après que vous soyez parti, le lieutenant Dent, des Frères de la Mort, qui est passé. Il ne semblait pas très content."
- "Mais qu'est-ce qu'il a demandé ?"
- "Il souhaitait voir la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, à priori, il a indiqué qu'ils vous attendaient."
- "A la villa des Frères de la Mort ?"
- "Je m'excuse, je n'ai pas bien compris. A priori, vous aviez rendez-vous avec lui. On a frappé à plusieurs reprises aux portes des chambres mais ils n'ont pas ouvert."
- "Oui, ils sont complètement fatigués, ils ne peuvent pas répondre. L'un de vous peut m'accompagner à la Villa des Frères de la Mort ? Histoire que je ne sois pas seul, je ne le sens pas bien..."
- "Nous, on nous a demandé de rester ici. Le Capitaine Roldan est aussi passé ici."
- "D'accord."
- "Il souhaitait aussi vous voir. On lui a dit que vous étiez au Thalion."
- "Ah oui, c'est très bien. Je vais aller voir le Capitaine Roldan et on ira voir le lieutenant Dent ensemble, peut-être."
- "Et puis, on a vu aussi quelques Frères de la Mort qui sont passés dans le coin et puis on a vu pas mal de passage. On a vu rôder un certain nombre de dunéens, ils n'ont jamais approché de l'établissement mais restaient à distance et observaient. On préférait vous le signaler."
- "Oui, merci, c'est bien de le savoir."
- "Un jeune mendiant est venu rôder dans le coin aussi. On l'a chassé et, du coup, il n'est pas revenu. Et, c'est pareil, quelques jeunes hobbits sont passés mais quand ils nous ont vu, ils sont aussitôt repartis."
- "On commence à intéresser beaucoup de monde..."
- "Je ne sais pas si c'était que vous pour vous mais, en tout cas, ils sont passés par ici."

Avant de partir, Daëgon entre dans la chambre de Fànaviryan et constate qu'elle dort profondément. Aucun signe ne semble inquiétant dans son attitude. Puis il se rend dans l'autre chambre où Selenia et Tirash dorment également. Rassuré, Daëgon quitte l'auberge et se dirige vers le nord en direction de la maison de la Milice. Il marche dans les rues de Metraith avec la pluie qui reprend de la vigueur et va s'intensifier en ce début d'après-midi. En arrivant sur la place des marchands, il remarque la présence de quelques colporteurs affrontant la pluie mais également quelques mendiants s'abritant sous quelques planches de bois. Daëgon s'arrête, observe essayant de repérer la présence de Hrefn mais le jeune homme ne semble pas être là.

Daëgon reprend son chemin vers l'ouest et passe non loin du gibet qui est, en partie, détruit. Les Frères de la Mort ne sont plus présents autour. Lorsqu'il arrive devant la Maison de la Milice, les deux gardes saluent Daëgon et le laissent entrer sans poser de questions. En arrivant dans le couloir, il croise un milicien qui le reconnait et qui lui dit :
- "Ah ! Excusez-nous, on va réveiller le Capitaine."
- "Ah, merci !" répond Daëgon.
- "Il était debout ce matin mais, après le repas, il a eu un petit coup de fatigue."
- "Oui, la nuit a été plutôt mouvementée..."
- "Nous, on était de jour, on a dormi cette nuit mais il nous a fait un résumé de tout ce qui s'est passé cette nuit."

Le milicien amène Daëgon dans le bureau du Capitaine et attend cinq minutes avant que Roldan arrive, pas bien réveillé et se grattant sur tout le corps. Daëgon lui dit alors :
- "Désolé, je vous réveille."
- "Non, non, mais bon, je n'allais pas non plus passer toute l'après-midi à dormir. On verra ça plus tard."
- "Oui ! Je suis un peu d'accord avec vous ! Mes deux compagnons n'arrivent pas à se lever."
- "Ah !"
- "Donc, je viens vous voir parce qu'on m'a dit que vous m'attendiez ? Et j'ai aussi le lieutenant Dent à aller voir et j'aimerais bien que l'on y aille ensemble."
- "Hum, hum... Oui, oui... Pour ce qui est de Vörterix et de Théla, ils sont toujours dans nos sous-sols."
- "Les gardes du Thalion ne sont pas passés les chercher ?" demande Daëgon.
- "Non... Pourquoi ils auraient dû ?"
- "J'ai vu le Magistrat et il compte ramener les prisonniers au Thalion."
- "D'accord. Très bien, ça vous semble une bonne idée ?" demande le Capitaine Roldan.
- "Je pense, oui. Il cherche à interroger pour faire la lumière sur toute cette histoire. A moins que vous disiez que le Magistrat n'est pas digne de confiance."
- "Non, non..."
- "Je ne vois pas de raison de m'inquiéter de ça."
- "Non, à priori, je n'ai pas de raison particulière de m'inquiéter de cela. Donc il va passer récupérer. Je vais avertir mes hommes qu'ils vont passer tout à l'heure."
- "Et vous vouliez me voir pour quoi ?"
- "Hé bien, c'était pour faire le point. Nous avons les deux prisonniers ici et de savoir ce que l'on en faisait, si vous souhaitez les interroger ou autre."
- "Disons qu'on les a déjà interrogés donc c'est bon."
- "Et comment ça s'est passé chez Reoluin ?" demande le Capitaine.
- "Hé bien, écoutez, on l'a capturé et a trouvé des preuves assez incriminantes sur sa position. Il semblerait que ça soit un espion d'Angmar."
- Le Capitaine tape du poing sur la table et crie : "Ah bah bon dieu !!"
- "Bah ouais... ça nous a fait bizarre aussi. On a trouvé un coffret chez lui dans la langue noire donc ça semblerait être ça. Je pense que le Magistrat va le questionner plus en détail là-dessus."
- "Et le Magistrat est au courant de cela ?"
- "Oui bien sûr, j'ai fait mon rapport ce midi."
- "Très bien !"
- "C'est pour ça qu'il va venir chercher aussi les deux prisonniers. Je pense qu'il va essayer de vérifier tout ce qu'on a pu lui rapporter."
- "Ouais, ouais, bon ben très bien !! Je préfère, à ce moment-là, qu'ils soient entre les mains. Nous ne sommes pas censés garder ce genre de prisonniers surtout que si les Frères de la Mort apprennent que nous avons l'un des leurs dans nos geôles, ça va vite dégénérer."
- "Ça risque de poser les problèmes, oui. Je me doute bien. Je vous remercie de les avoir gardés pour la nuit au moins."
- "J'ai prévenu ce qui ont amené Théla de garder silence et donc tous les autres hommes savent juste qu'il y a Vörterix mais ne connaissent pas l'identité de l'autre prisonnier. On espère que ça ne dégénère pas. Donc si les gardes du Thalion viennent prochainement, c'est tant mieux ! Ça fera ça en moins parce que, depuis ce matin, les Frères de la Mort ont l'air d'être assez tendus..."
- "J'imagine... Je vous préviens, je dois aller voir le lieutenant Dent mais je ne sais pas ce qu'est devenu le lieutenant Ynn et le sergent Sean."
- "Ils n'étaient pas chez Reoluin ?"
- "Ben non... On ne les a pas vu. Reoluin était tout seul. Donc, soit ils sont partis soit ils sont chez les Frères de la Mort. C'est pour ça que je vous demande de venir avec moi et si possible avec une petite garde au cas où ces personnes-là se soient réfugiées chez les Frères de la Mort. J'ai confiance dans le lieutenant Dent mais franchement, si les autres sont là, ça risque d'être très compliqué."
- "On va y aller avec deux miliciens. Je vais prévenir les autres que l'on monte à la Villa afin qu'ils aient un œil sur la colline et que s'il se passe quoi que ce soit, on puisse être soutenu rapidement. Bon, allons-y ! Vous nous apprenez chaque jour un sacré lot !! Bon dieu !!"
- "C'est clair !! J'espère que ça va se calmer un petit peu afin que l'on puisse se reposer..."
- "Oui, vous avez l'air encore un peu fatigué mon cher Daëgon..."
- "J'ai eu une nuit courte, ça s'est sûr !"

Le capitaine Roldan quitte son bureau, va réunir ses hommes et leur dire :
- "Les gardes du Thalion vont passer récupérer les prisonniers de cette nuit. Vous déballez le tapis rouge ! Vous ne faites pas les cons ! Vous ne posez aucun problème ! Vous me nettoyez tout ça ! Vous me nettoyez le couloir !! Et vous déroulez le tapis rouge pour les gardes du Thalion. Et tiens vous deux, vous venez avec moi, on monte chez nos "copains" des Frères de la Mort." annonce Roldan avec un certain entrain puis il retourne voir Daëgon et lui dit : "Bon, suivez-moi, Daëgon, on va allez voir nos chers camarades..."
- "D'accord."

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 12:50 / 13:20 - Entretien avec le Magistrat - D - Lonuir Harge - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

- "Depuis notre dernière rencontre, nous sommes allés dans les geôles, grâce à votre autorisation."
- "Oui, en effet !"
- "Et on a pu, du coup, interroger les brigands sur l'affaire de Cinniath Wesmin et ils nous ont révélé qu'ils avaient vu les cinq Frères de la Mort attaquer Cinniath Wesmin."
- "Quand vous dites les cinq Frères de la Mort, vous pouvez être plus précis là-dessus ?" demande le Magistrat Harge.
- "Le lieutenant Ynn était présent et a été identifié par les brigands. Il s'est défendu vaillamment mais il n'a rien pu faire à cinq contre un."
- Meyron Wesmin réagit, de nouveau, en serrant les poings.
- "Après ce que nous ont révélé les brigands, est qu'ils ont emporté le corps mais, bizarrement, ils n'ont pas pris les armes. Donc, on ne sait pas où le corps à l'heure actuelle."
- "Hum... D'accord..." indique le Magistrat en notant des éléments sur un carnet.
- "Voilà par rapport à cette histoire des geôles."
- "D'accord."
- "Après nous avions une autre affaire. Je ne sais pas si on mélange les deux, vous savez par rapport au marchand et la réputation de l'aubergiste que nous devions défendre."
- "Oui."
- "Donc nous avons, aussi, pu avoir la confirmation qu'un certain Vörterix avait été impliqué. Dans les geôles, on a pu apprendre qu'il était bien présent et qu'il avait rendez-vous avec le marchand et, également, c'est dans l'enquête que l'on a menée dans la ville, qu'il avait acheté du Lotus Blanc qui est une drogue ce qui expliquerait que le marchand ne se souvienne plus de grand-chose au final et n'avait l'air, forcément, très dangereux."
- "D'accord."
- "Voilà... Si vous avez des questions, n'hésitez pas. Je peux, peut-être, préciser certaines choses."
- "Pour l'affaire qui concerne le fils de Meyron, nous avons récupéré, suite à l'intervention du capitaine Roldan, chez les Frères de la Mort, l'ensemble des prisonniers. Nous allons pouvoir les interroger ce qui n'a pas été encore fait. Je souhaitais, déjà, avoir vos éléments avant de lancer les interrogatoires." indique le Magistrat Harge.
- "Non mais c'est très bien ! Au moins, ils ne seront pas exécutés et les preuves ne disparaitront pas comme ça..."
- "Si, en effet, vos hypothèses sont justes, il semblerait, des quelques informations que j'ai pu avoir, il s'agit, quand même, de malfrats."
- "Tout à fait..."
- "De brigands. Nous allons donc essayer de mener les investigations et essayer de pouvoir déterminer s'ils ont été bien impliqués dans du brigandage et, à ce titre-là, ils seront jugés mais, pas du tout, pour l'affaire en question."
- "Oui, tout à fait. Après, c'est, nous même qui les avons arrêtés. Après, nous ne savions pas pour toute cette histoire. Mais, effectivement, je vous confirme qu'il s'agit de brigands."
- "Oui, donc, par rapport à cela, je pense que j'aurais, sans doute, besoin de vos témoignages mais bon, ça sera dans un second temps."
- "Je tenais à dire qu'ils ont été, plutôt, coopérants, en tout cas, pour l'un d'entre eux, il a vraiment coopéré par rapport à nos questionnements. Pour la suite de l'histoire, on a ensuite continué à enquêter. Notre objectif était, quand même, de retrouver Vörterix qui est, un petit peu pour nous, la clef de cette histoire parce que c'est lui qui semblait être au centre de l'histoire."
- "D'accord."
- "Donc, je vais passer certains détails mais, après avoir enquêté toute la journée, nous sommes allés nous coucher, chacun à des endroits différents. Pour certains à l'Auberge de l'oreille en Mithril et pour l'un d'entre nous à la Maison d'Oget et, en fait, on s'est fait attaquer pendant la nuit par, nous, à l'Auberge de l'oreille en Mithril, on s'est fait attaquer par le sergent Sean et des Frères de la Mort, dans notre sommeil, sont entrés dans la chambre. On a réussi à les repousser même si Selenia, l'une de mes compagnons, est très gravement blessée."
- "D'accord et les Frères de la Mort ?"
- "On en a tué trois. Il y en a que l'on a capturé, on a pu l'interroger aussi. Et de l'autre côté, à la Maison d'Oget, notre ami Tirash s'est retrouvé attaqué par Vörterix et il a réussi à le capturer."
- "D'accord !"
- "Ce qui fait que nous avons pu interroger à la fois Vörterix ainsi que le Frère de la Mort, Théla sur toute cette histoire."
- "D'accord et ils sont où à présent ?"
- "On a confié les deux au capitaine Roldan dans les geôles de la Milice, normalement, si tout va bien."
- "Je vais rapidement envoyer des hommes pour vérifier cette information et, éventuellement, récupérer ces deux prisonniers. Ça me parait important qu'ils soient tous ici. Donc, le fameux Théla, qui est un Frère de la Mort, et le Vörterix seraient donc actuellement aux mains du Capitaine Roldan ?" demande Harge.
- "C'est ça, dans les geôles de la Milice." répond Daëgon.
- "D'accord."
- "Et donc, après avoir interrogé ces deux-là, ils nous ont donné le nom de leur commanditaire."
- "D'accord..."
- "Vous êtes prêt ? Vous êtes accroché ?"
- "Oui, oui, allez-y.…"
- "Il s'agit d'un tisserand du nom de Reoluin."
- Le Magistrat a une réaction de surprise... puis demande : "Vous savez qui est... Enfin, vous savez que ce n'est pas qu'un simple tisserand."
- "Oui, en effet, c'est un marchand important, je crois qu'il était le représentant de tout le commerce de la ville, non ou quelque chose comme ça ?"
- "C'est ça. Il fait partie des conseillers du seigneur Hallas. J'espère que, par rapport à cela, vous avez des éléments probants. Vous comprenez bien."
- "Oui, je comprends bien. Après, je vais être franc avec vous, nous y sommes allés directement en fait. Après, nous ne nous sommes pas trompés, nous avons les preuves qu'il faut pour incriminer Reoluin."
- "C'est-à-dire ?"
- "Nous avons été chez Reoluin et nous avons trouvé ceci." Daëgon sort alors deux parchemins en langue noire avec le sceau d'Angmar et ajoute : "Ce qui est la langue d'Angmar". Daëgon sort ensuite les aiguilles et le poison.

Le Magistrat ouvre les deux parchemins, les examinent attentivement et demande d'un geste de la main à Daëgon d'arrêter la conversion pour qu'il puisse se concentrer. Il va alors se lever et va prendre deux livres puis revient s'installer à sa chaise. Il va lire les deux parchemins tout en parcourant régulièrement les livres, cherchant certaines pages en particulier. Il va rester ainsi pendant une dizaine de minutes à étudier les documents. Puis le Magistrat demande :
- "Où est-ce que vous avez trouvé ça ?"
- "Dans le bureau de Reoluin."
- "D'accord."
- "Nous l'avons arrêté, d'ailleurs. Il est en sécurité."
- "D'accord."
- "Je peux vous dire que l'on a passé une sacrée nuit, je peux vous l'assurer !!"
- "Avec ce que vous m'apportez là, je pense que Reoluin est un nom d'emprunt."
- "Ah bon ??" réagit Daëgon.
- "De ce que j'ai réussi à déchiffrer parmi les textes, il ne semble pas l'appeler Reoluin."
- "D'accord."
- "J'aurais besoin de plus de temps pour mieux déchiffrer. Il semble bien qu'en effet, ses intentions étaient de nuire. Il devait sans doute avoir un certain nombre de personnes à cibler pour déstabiliser la région."
- "Oui, du coup, il serait au centre de l'affaire d'Astatur et puis de Cinniath."
- "Pour Cinniath, je comprends. Pour Astatur, à priori, il n'était qu'un marchand, je comprends moins. Il faudra que je l'évoque auprès d'Astatur. Je le convoquerais également."
- "Oui, tout à fait..."
- "Pour l'instant, il est dans les geôles mais je pense que je vais rapidement le faire sortir. Après, je pense que, dans un premier temps, il restera au Thalion pendant quelques jours le temps que je puisse mettre à plat tous les éléments."
- "Oui, c'est ça ! Vous connaissez cette langue ? Vous savez la décrypter ?" demande Daëgon.
- "Hum... C'est difficile, c'est compliqué mais avec quelques supports, j'arrive à en venir à bout." explique le Magistrat en montrant les livres et ajoute : "Ça va prendre du temps surtout que j'ai l'impression que les messages sont codés. Vous les avez trouvés comme ça dans son bureau ?"
- "Ce n'est pas moi qui les ai trouvés. C'était dans un coffre caché sous le plancher."
- "D'accord, ah oui... Donc, en effet, il ne souhaitait pas que l'on puisse trouver ces éléments..."
- "Non, tout à fait..." répond Daëgon.
- "Donc le Capitaine Roldan a également Reoluin dans ses geôles alors..."
- "Non, nous l'avons amené chez Oget qui avait déjà tenu en détention Vörterix et Théla le temps que le Capitaine Roldan les récupère. On n'a pas eu le temps de l'amener à la Milice."
- "D'accord. Bien !"
- "Normalement, il est en sécurité. On peut aller le chercher et le transférer."
- "Les gardes du Thalion vont faire en sorte d'aller récupérer toutes ces personnes."
- "Oui, je pense qu'il serait important qu'on les mette tous en sécurité histoire de pouvoir tirer le fil de toute cette histoire."
- "Tout à fait. Est-ce que vous avez d'autres révélations à me faire ??"
- "On est pas mal là déjà, non ?" répond Daëgon.
- "L'implication des Frères de la Mort, l'implication du conseiller d'Hallas, si vous avez d'autres choses à me dire, c'est maintenant, parce qu'en peu de temps, il va falloir que j'annonce tous ces éléments au seigneur. Déjà, je vais devoir rapidement mettre en sécurité ces hommes-là, et dès maintenant, envoyer la garde du Thalion pour récupérer ces hommes."
- "Après ce que je voulais vous dire, c'est que le lieutenant Ynn et le sergent Sean sont toujours dans la nature. Ça serait important de lancer une recherche active."
- "D'accord. Oui, c'est vrai. Je vais envoyer une garde plus conséquente chez les Frères de la Mort pour récupérer le sergent Sean et le lieutenant Ynn parce qu'ils doivent, sans doute, se trouver à la villa des Frères de la Mort."
- "Oui ou ils se sont enfuis voyant que leur plan ne tournait pas à leur avantage. J'ai blessé le sergent Sean personnellement mais je ne sais pas bien s'il a tenté de s'enfuir ou de se réfugier dans la Villa des Frères de la Mort."
- "Je vais envoyer une garde conséquente là-bas et convoquer le Capitaine Harran très rapidement ici. Tout ce qui me dites là est grave, très grave."
- "Ah oui ! Je peux vous assurer que l'on ne s'attendait pas à autant de choses en une seule journée." indique Daëgon.

Le Magistrat réfléchit quelques minutes, croise les bras, l'air songeur, regarde par moment ses notes puis finit par dire après un long silence :
- "Bon écoutez, je vous remercie pour tous ces renseignements. En attendant, le mieux..."
- "Je peux me rendre utile si vous voulez." intervient Daëgon.
- "L'un de vos compagnons est sérieusement blessé, c'est bien ça ?"
- "Oui, c'est bien ça. Les deux autres sont bien endormis pour le moment. J'ai essayé de les réveiller mais ils ont trop forcé, ils dorment mais ils vont bien. C'est plus un problème de fatigue extrême." répond Daëgon.
- "D'accord. Je pense qu'il serait plus sage que vous retourniez à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril et vous attendrez mes instructions."
- "Très bien, je vous attends là-bas."
- "Bien." puis le Magistrat se tourne vers Meyron Wesmin : "Mon cher Meyron, nous..." puis il se retourne vers Daëgon et lui dit : "Je vous remercie, vous pouvez disposer."
- "Très bien. Monsieur Wesmin, nous nous reverrons sûrement plus tard."
- Meyron Wesmin vient poser sa main sur le bras de Daëgon et lui dit "Je vous remercie grandement pour tout ce que vous avez fait."
- "C'est bien normal ! Magistrat Harge, à bientôt !" annonce Daëgon.
- "À très bientôt..." répond le Magistrat.

Session N°59

Le 02/03/2022

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 12:35 / 12:50 - Rencontre avec le Magistrat - D - Frère de la Mort - Garde du Thalion - Lonuir Harge - Meyron Wesmin - Lieu : Metraith - Palais du Thalion

Les deux hommes quittent la Maison Wesmin et se dirigent vers le Thalion. Les Frères de la Mort restent à une certaine distance du palais du Seigneur Hallas et les gardes du Thalion sont à l'entrée avec lance et bouclier, armure et casque. Ils laissent passer Meyron Wesmin puis demandent à Daëgon :
- "Qui êtes-vous ?"
- "Je suis Daëgon de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate et on m'a demandé de me présenter au Magistrat."
- "Oui !"

Les gardes laissent alors entrer les deux hommes dans la cour du palais. Quatre gardes vont conduire les deux hommes dans l'allée principale. Daëgon découvre alors de plus près le palais du Thalion qui semble souffrir d'un certain âge et d'un manque d'entretien, les pierres ne sont pas entretenues, certaines sculptures sont en partie détruites et certains pans de la façade lézardent. Avant d'entrer dans le bâtiment principal, les gardes vont réclamer les armes de Daëgon qu'il confie aux gardes puis ils sont conduits dans les couloirs du palais, passent par différentes pièces avant d'arriver dans une partie secondaire du palais. Puis les gardes vont demander aux deux hommes de s'assoir. Ils vont attendre ainsi une dizaine de minutes. Vers treize heures, le Magistrat Harge arrive. Il vient poser ses mains sur celles de Meyron Wesmin et se montrent des gestes de fraternité. Les deux hommes semblent se respecter. Puis le Magistrat salue de la tête Daëgon et lui demande aussitôt :
- "Vous êtes seul ? Où sont vos compagnons ?"
- "Ils ont eu une nuit très, très agitée. Deux dorment et l'autre est très blessée."
- "D'accord. Venez, entrez par ici."

Le Magistrat les conduit dans une grande pièce constituée d'une immense bibliothèque et d'un bureau. Il s'assoit et indique :
- "Prenez des chaises et venez-vous assoir autour de cette table. Je pense que nous avons des choses à nous dire."
- "Oui, certainement..." répond Daëgon. - "J'ai donc reçu les instructions et donc les prisonniers ont été transférés dans les prisons du Thalion."
- "D'accord."
- "Je pense qu'il y aura besoin d'éclaircir certains points par rapport à ce qui vous est arrivé, mon cher Meyron. Vous avez, peut-être, de nouveaux éléments si vous dites que la nuit a été agitée."
- "On s'est fait attaquer dans notre auberge par les Frères de la Mort. Le sergent Sean était présent. Ils étaient cinq mais, malheureusement, il a pu s'échapper. On les a repoussés mais le sergent Sean s'est échappé."
- "Et pourquoi ils vous ont attaqué ?"
- "On n'a pas pu le savoir... Disons que notre enquête devait certainement les gêner."

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 12:15 / 12:35 - Passage au Manoir - D - Abaigh Wesmin - Florry - Frère de la Mort - Garde Metraith - Meyron Wesmin - Lieu : Metraith - Manoir des Wesmin

Daëgon ressort et l'un des miliciens interpelle Daëgon :
- "Excusez-moi, avant que vous ne partiez, je voulais vous dire que, ce matin, des gardes du Thalion sont passés. Ils ont demandé à ce que vous passiez voir le Magistrat. Je leur ai dit que je vous transmettais l'information dès que vous vous réveilleriez."
- "Très bien, je vous remercie, je vais voir Maître Wesmin et nous irons, peut-être, voir le Magistrat aussi."
- "D'accord."

Daëgon et Florry prennent la direction du sud en direction de la Maison Wesmin. En arrivant sur la place Royale, Daëgon remarque la présence de plusieurs Frères de la Mort surveillant les lieux mais ils ne semblent pas prêter une attention particulière au Dùnedain.

Florry amène dans la Maison puis le dirige jusqu'à une grande salle à manger, très luxueuse avec une longue table en bois d'une très belle manufacture. Meyron Wesmin et sa femme, Abaigh sont assis et se lèvent en voyant Daëgon arriver. Meyron semble surpris et dit :
- "Vous êtes seul ?"
- "Oui !! On a passé une nuit très agitée. Une de mes compagnons est gravement blessée." explique Daëgon.
- "D'accord !"
- "Et les deux autres qui sont complètement épuisés."
- "Ah..."
- "Mais ils dorment. Je pense que dans quelques heures, ils pourront, de nouveau, être levés mais là, ce n'était pas possible pour eux."
- "Nous pourrions reporter à demain dans ce cas ?"
- "Oui, oui, je pense que ça serait mieux. Après, je dois aller voir le Magistrat. On m'a demandé d'y aller."
- "D'accord. Vous avez du nouveau ? Vous avez pu avoir des informations ?"
- "Il serait bien que nous puissions y aller ensemble et je vous propose de raconter les éléments recueillis à vous et au Magistrat." précise Daëgon. - "D'accord. Je vais passer un manteau et je vous accompagne voir le Magistrat." - "Très bien !"

Meyron Wesmin va quitter la pièce et revenir quelques minutes plus tard avec une tenue plus sobre et un manteau épais.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 12:00 / 12:15 - Réveil de Daëgon - D - F - S - T - Florry - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Daëgon se réveille vers midi. Il se lève avec l'envie de prolonger la nuit de quelques heures mais il prend son courage à deux mains et se lève après de doux rêves. Il s'approche de l'Elfe qui semble plongée dans un profond sommeil. Il la secoue un peu et lui dit :
- "Fana ! Fana ! Il va être l'heure de se réveiller..."

Daëgon va devoir insister. Les premiers essais ne sont pas concluants. L'Elfe se réveille alors mais est encore endormie, vaseuse, pas très bien avec le souhait de vouloir dormir encore. Fànaviryan répond à Daëgon :
- "Encore une heure..."
- "Bah, une heure, il faudra que l'on aille manger chez les Wesmin. Bon, je te laisse... Je reviens dans une demi-heure."
- "Ouais..."

Daëgon quitte la chambre. Trois miliciens sont toujours présents. Ils marchent dans la rue. La pluie a cessé et leur permet de pouvoir marcher sans être mouillé mais les nuages sont encore bien présents dans le ciel. Voyant le Dùnedain, ils le saluent et lui disent :
- "Bien le bonjour !"
- "Bonjour ! Ça va, tout se passe bien ?"
- "Ouais, ouais, il y a eu quelques passages."
- "D'accord." répond Daëgon qui se dirige vers la chambre de Selenia.

Selenia est réveillée, allongée sur son lit. Raghnild n'est plus présente dans la pièce et Tirash semble dormir profondément. Daëgon demande alors à Selenia :
- "Ça va mieux ?"
- "Ah, ah, oui, ah, ah, oui..." exprime Selenia même si la douleur est moins présente grâce aux plantes préparées par Raghnild puis demande à Daëgon : "Vous les avez arrêtés ?"
- "De qui tu parles ?"
- "De tous ceux qui nous ont attaqué."
- "Non, il y en a un qui s'est enfui."
- "Ah..."
- "Il a réussi à s'échapper. Fana lui a couru après. Je n'ai pas pu le suivre, il fallait te soigner. Elle n'a pas réussi à le rattraper. On l'a cherché mais on n'a pas réussi à le retrouver. Mais bon, on a fait plein de choses depuis."
- "Ah bon ? Parce que j'ai dormi combien de jours ?"
- "Tu n'as pas dormi longtemps, tu as juste dormi la nuit."
- "Ah oui... D'accord..."
- "Et nous, on est reparti et après, il s'est passé pas mal de choses. On va te raconter tout ça. Je ne sais même pas, parce qu'à priori, ils ont ramené un coffre, ils l'ont ouvert mais je ne sais pas ce qu'il y a dedans."
- "Des Frères de la Mort ?" demande Selenia.
- "Non, c'est chez Reoluin que l'on a récupéré ça. On est allé visiter, on va dire... On l'a récupéré et l'on a ramené chez Oget. On a fouillé sa maison et on a récupéré pas mal de choses notamment des écus d'or. Donc, ça va pas mal, notre situation est pas mal... Il y a eu cette attaque dans la nuit qui t'a bien blessée mais sinon, pour le reste, on s'est bien débrouillé, je trouve."

Daëgon se dirige vers le lit de Tirash se secoue un peu en lui disant :
- "Tirash, Tirash, réveille-toi ! Réveille-toi !"

Mais, comme Fànaviryan, Tirash est plongé dans un profond sommeil et y sort tardivement avec difficulté et en étant toujours fatigué.

Voyant l'état de son compagnon, il retourne vers l'entrée de la chambre et demande à Selenia :
- "Tu es capable de bouger ?"
- "Disons qu'il faudrait me porter... Ça devrait aller mieux en arrivant à Bree..."

Daëgon retourne dans la chambre, fouille la chambre et trouve, sous son lit, le coffre récupéré chez Reoluin. Il observe alors attentivement les différents objets qui sont présents. Le symbole représentant une tour est rapidement identifié par Daëgon comme étant celui du Roi-Sorcier d'Angmar, symbole qu'il a pu voir sur des bannières de troupes orques lorsqu'il était dans les troupes de l'Arthedain. Il est alors dérangé alors qu'il observe l'un des parchemins par un bruit. Il entend quelqu'un frapper à la porte. Il va ouvrir et un milicien lui dit :
- "Une dame souhaiterait s'entretenir avec vous."
- "Ah ! Très bien." répond Daëgon qui sort de la chambre.

Daëgon découvre les bras derrière le dos, Florry, la servante de la famille Wesmin qui attend devant la chambre et qui dit aussitôt :
- "Bonjour ! Vous êtes, normalement, attendus pour midi à la maison Wesmin."
- "Oui, je suis désolé, mes camarades sont complètement fatigués."
- "Je vais venir, je vais vous accompagner. Attendez quand même..." répond Daëgon en retournant dans la chambre.

Il s'approche du lit de Fànaviryan, la secoue et lui demande :
- "Est-ce qu'il y a quelque chose d'important que je dois amener chez la famille Wesmin ?"
- "Oui, tous les parchemins que j'ai... dans ma besace." annonce Fànaviryan à moitié endormie.

Il se dirige en direction de la besace, y sort un parchemin écrit par Fànaviryan à destination de Tirash, une lettre de recommandation de Reoluin et l'autre parchemin cacheté. Daëgon prend la besace, prend la tenture et y enroule le coffre de Reoluin puis se rend dans l'autre chambre pour y réveiller Tirash en lui demandant :
- "Je suis allé voir Fànaviryan pour lui demander s'il y avait quelque chose d'important à amener à la famille Wesmin. Elle m'a montré des parchemins et j'ai pris le coffre. Est-ce que tu as des choses à me dire ?"
- "Ah oui, il y en a un autre... Je ne sais plus où je l'ai caché... Attends..." répond Tirash l'esprit embrumé puis passe la main sous l'oreiller pour récupérer un parchemin puis ajoute : "Tu verras, il y a le nom d'Astatur qui est souligné."

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 07:20 / 07:45 - Le Coffre de Reoluin - D - F - T - Garde Metraith - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Lorsqu'ils arrivent dans la rue de l'auberge, trois miliciens sont présents. Daëgon ne repèrent plus la présence des ombres à proximité. Fànaviryan constate que les trois miliciens sont adossés au mur de l'auberge et semblent moins dynamiques que lorsqu'elle a quitté les lieux. Ils viennent alors à la rencontre des trois compagnons. Daëgon demande alors :
- "Tout s'est bien passé ?"
- Ils hochent tous les trois de la tête pour confirmer la question de Daëgon.
- "Hé bien, bonne nuit Messieurs !"
- "Bonne nuit à vous ! On ne devrait pas tarder à être relevés..."
- "Ah très bien !" réagit Daëgon.
- "Mais ne vous inquiétez pas, le capitaine a demandé à ce qu'il y ait toujours des hommes présents pour garder la chambre de votre compagne."

Daëgon va s'installer dans le lit de la première chambre en compagnie de Fànaviryan. Tirash va pour aller dans la chambre de Selenia puis se ravise et vient observer le coffre que Fànaviryan dépose sur le lit. Tirash s'adresse à Daëgon qui est en train de se déshabiller :
- "Daëgon, c'est toi, qui, à priori, devrait être le plus frais demain, on compte sur toi pour nous réveiller."
- "Ben ouais..."
- "Dans combien de temps, vous voulez que l'on se lève ? On pourrait demander aux gardes de nous réveiller à une certaine heure." indique Tirash.
- "De toute manière, nous devons aller manger chez les Wesmin pour midi et demi, treize heures." indique Fànaviryan.
- "Oui, on sera levé." répond Daëgon.
- "On compte sur toi, alors, Daëgon." ajoute Tirash.
- "Hé bien, c'est pour ça que je vais me coucher maintenant." répond Daëgon en se plongeant dans le plus petit lit.

Fànaviryan montre à Tirash le coffre, lui montre la façon dont elle a positionné ses doigts, le geste qu'elle a réalisé. Tirash observe le trou, passe quelques minutes à scruter cherchant à comprendre le mécanisme. Tirash hésite à la manière de procéder mais son observation lui permet de se rassurer et il enfonce ses doigts dans le mécanisme et va passer plusieurs minutes à manipuler pour enclencher l'ouverture. Le couvercle du coffre s'entrouvre alors légèrement. Tirash ouvre doucement, en prenant soin d'observer l'intérieur pour faire attention à un éventuel piège à l'intérieur mais le couvercle arrive à se rabattre sans incident.

Tirash et Fànaviryan vont alors observer l'intérieur et découvrir plusieurs objets : une bague, plusieurs parchemins, un mouchoir et quatre fioles. Tirash prend la bague avec un symbole celui d'une tour que les compagnons ont déjà vu lors de l'attaque des hommes de la Vieille Forêt. Trois parchemins sont dans une langue incompréhensible dont le sceau est celui d'une tour similaire à celui de la bague. Fànaviryan a un léger frisson qui lui parcours le dos en reconnaissant l'écriture, du Noir Parlé. Un autre parchemin n'est pas signé et comprend une liste de noms dont celui d'Astatur qui était souligné. Dans le mouchoir, Tirash y trouve six fines aiguilles creuses. Fànaviryan indique alors :
- "Tirash, j'ai trouvé un truc ce soir, c'était une dague qu'il avait faite tout récemment et avec les aiguilles, je me demande si..."

Fànaviryan sort la dague trouvée chez Reoluin mais n'y trouve pas de rapport.

Tirash sort les quatre fioles qui sont toutes identiques et contiennent un liquide noir, assez pâteux. Fànaviryan dit alors :
- "On en gardera, peut-être, deux, Tirash."
- "On va planquer ça..."
- "Sous le lit de Daëgon." propose Fànaviryan.
- "On peut garder deux fioles de côté..."
- "Oui, oui, oui ! On en filera, peut-être, une à Raghnild pour qu'elle fasse des recherches là-dessus et puis une aiguille pour foutre les jetons à Reoluin" confirme Fànaviryan.
- "On peut en garder trois, des aiguilles, c'est toujours utile une aiguille creuse..." propose Tirash.
- "Par contre, on n'a pas l'objet d'inoculation qu'il avait pu utiliser et on va garder le parchemin avec la liste des victimes potentielles, je le garde avec moi. Qu'est-ce que tu en penses ?" demande Fànaviryan.
- "Ouais, ça marche et puis on peut mettre de côté un parchemin dans une langue, on ne sait jamais s'il se passe un truc, histoire qu'ils trouvent des trucs dans le coffre. S'ils se barrent avec le coffre, on aura mis des trucs de côté. Je mettrais sous mon oreiller, un parchemin. Je ne sais pas ce que tu en penses Fana mais, là, il est, peut-être, temps de dormir."
- "Ça a été une rude journée, ouais !!"

Fànaviryan enlève sa tenue et va se coucher. Tirash regagne la chambre de Selenia, planque le parchemin sous son oreiller et se couche également.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 07:05 / 07:20 - Retour à l'Auberge - D - F - T - Voleur - Lieu : Metraith - Rues

Daëgon informe ses deux compagnons que plusieurs personnes semblent les suivre à une certaine distance :
- "Regardez, on est suivi à distance. Ils nous suivent à distance à priori."
- "D'accord... Qu'est-ce que l'on fait ? On avance de toute façon..." répond Tirash.
- "Oui, on peut rejoindre la rue des plaisirs en prenant le chemin au travers du bois. Ne comptez pas sur moi pour courir et les semer. Je continue comme si de rien n'était..." propose Fànaviryan.

En empruntant plusieurs chemins, ils arrivent à rejoindre la rue des plaisirs. Daëgon maintient sa surveillance mais les hommes restent à distance. Fànaviryan traverse la rue en indiquant :
- "J'ai repéré un chemin juste en face et qui ramène sur le Rath Anor."
- "Oui, on peut faire ça et puis, à la limite, si on peut les semer, ça serait pas mal..." indique Daëgon.
- "Je ne suis pas sûr que l'on arrive à les semer, ils connaissent la ville comme leur poche mais on peut tenter le coup..." propose Tirash.

Les trois compagnons traversent la rue, empruntent un petit passage entre deux maisons, accélèrent le pas, se faufilent contre des palissades, se baissent pour profiter de murets. Tirash se faufilent ainsi parfaitement discrètement, Daëgon arrive à s'en sortir mais Fànaviryan est vite repérée par sa taille, son épée et son manque de discrétion. En arrivant aux abords du Rath Anor, ils constatent que les poursuivants sont toujours présents, toujours à distance. Avec les premières lueurs du soleil, il va être de plus en plus difficile de pouvoir les semer. Fort de ce constat, ils ne cherchent plus à être discrets et traversent la rue, se dirigent vers l'auberge puis, prennent, rapidement, plusieurs ruelles pour tenter de disparaitre et d'arriver sans être vu à la Boucle d'oreille en Mithril. Tirash et Daëgon ont été vifs dans leurs gestes et ont semé les poursuivants, malheureusement, Fànaviryan est resté à la traine et n'a pas pris les bons chemins, n'a pas eu la même vivacité que ses deux camarades. Le port du coffre n'a pas aidé à avoir les bons gestes. Elle pense que les poursuivants ont, sans doute, pu repérer son lieu d'arrivée.

Session N°58

Le 16/02/2022

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 06:40 / 07:05 - Découvertes chez Reoluin - D - F - T - Lieu : Metraith - Maison de Reoluin

Oget descend à la cave et revient avec une barre de fer qu'il tend à Fànaviryan. Les trois compagnons vont, ensuite, quitter l'établissement d'Oget et descendre la rue des plaisirs en direction du Rath Anor. Sur le chemin, Fànaviryan va prendre la parole :
- "On va essayer de presser le pas mais il faut que je vous dise, Messieurs, que j'ai trouvé plein de choses... que je ne pouvais pas évoquer avec Maître Oget."
- "Alors, dis-nous..." répond Tirash.
- "Je suis tombé avec le livre sur deux parchemins, l'un ouvert et l'autre scellé du même sceau qui, apparemment, explique que Reoluin a été à Osgiliath et a été pour un certain Echen ou la famille Echen et je ne sais pas du tout où s'est tout ça..." indique Fànaviryan.
- "Osgiliath, ce n'est pas tout proche... Ce n'est pas très loin du Mordor dans le Gondor." répond Daëgon.
- "Donc il a une lettre de recommandation et une autre qui est scellée mais que je n'ai point ouverte. Par ailleurs, j'ai trouvé l'existence d'un deuxième coffre sachant que j'ai vidé le premier dans lequel il contenait une énorme quantité d'écus d'or et d'argent."
- "Ah !!" réagit Tirash.
- "Non !!" réagit Daëgon.
- "Et quelques pierres semi-précieuses."
- "Tu les as mises en sécurité ?" demande Tirash.
- "Oui !! Justement, j'avais écrit un petit mot à votre attention pour aller fracturer le deuxième coffre qui va nous apporter, là, certainement, beaucoup plus intéressant parce qu'il était, vraiment, piégé." averti Fànaviryan.
- "Alors, faisons vite !! Moi, de mon côté, j'ai rencontré Coeshay qui est la fille du Magone. Alors, attention, ça reste bien entre nous, elle opère dans les ombres, et elle ne souhaite pas que soit divulgué quoi que ce soit sur l'endroit où on peut la trouver. Je lui ai dit la vérité, je lui ai raconté ce que nous faisions ici sans lui donner tous les détails. Je ne lui ai pas parlé d'Astatur, par exemple. Il semble que nous ne soyons pas ennemis sinon je ne serai plus là d'ailleurs et je lui ai, surtout, demandé de prêter l'oreille à la présence de Sean, de nous aider à le retrouver et pour cela, elle sait qu'elle peut nous retrouver à la Boucle d'oreille. C'est pour ça qu'il ne faut pas que l'on traine trop surtout si on veut avoir le temps de dormir. Elle serait plutôt favorable, quant à elle à une, ça va vous sembler étranger, à un pouvoir populaire, elle souhaiterait que le peuple reprenne le pouvoir en ville mais, bon, elle a bien conscience que ce n'est pas pour demain..." explique Tirash.
- "C'est une troisième voix d'influence intéressante." réagit Fànaviryan.
- "Tout à fait..." répond Tirash.
- "Et toi, Daëgon ?" demande Fànaviryan.
- "Disons qu'il ne s'est pas passé grand-chose. J'ai crapahuté dans le noir parce que je n'ai pas trouvé le passage secret emprunté par Tirash et il a fallu que je rentre dans le noir jusqu'à chez Reoluin puis je suis sorti par une fenêtre et je t'ai rejoint chez Oget." explique Daëgon.
- "Ah oui ! Les passages secrets, je suis assez bonne en général. Si tu veux trouver l'endroit pour une nécessité future, je saurais. C'est comme ça que j'ai détecté le coffre très, très bien caché." indique Fànaviryan.
- "Oui mais, là, on ne va pas aller crapahuter dans les souterrains à cette heure-ci !!" réagit Daëgon.
- "Non, non moi non plus."
- "Et puis, si vous voulez y aller, il faut que l'on s'adresse aux dunéens. Coeshay m'a dit que c'était par eux qu'il fallait passer pour la joindre." explique Tirash.
- "Et tu as évoqué le nom de Vörterix ou pas ?" demande Fànaviryan.
- "Je n'ai pas parlé de Vörterix mais, par contre, je lui ai parlé des prisonniers qui étaient les geôles avec Astatur et ils ne sont pas du même bord et n'agissent pas au même endroit. Leurs intérêts ne convergent pas particulièrement. Quant à Vörterix, effectivement, j'ai préféré ne pas l'évoquer mais le Magone s'en sera chargé à ma place." précise Tirash.
- "Effectivement, ce qui est logique vu que tu nous disais que c'était sa fille et elle est aussi bourrue que lui ??" demande Fànaviryan.
- "Ah disons qu'elle est plutôt charmante à vrai dire, des beaux yeux, des beaux cheveux roux. Je t'avoue qu'elle ne m'a pas laissé indifférent..." indique Tirash.
- "Et tu as, déjà, une sacrée longueur d'avance, tu connais son père contrairement à moi..." lance Fànaviryan.
- "Elle m'a parlé de toi. Elle a pu dire que tu ne passais pas inaperçu..." répond Tirash.
- "Oui, il va falloir que je trouve à me dissimuler un petit peu mieux..." réfléchit Fànaviryan.
- "Il est possible que nous rencontrions les personnes que j'ai rencontré tout à l'heure, je leur ai indiqué que la maison était probablement sans surveillance. Il est possible qu'ils viennent y faire un tour, c'est pour ça qu'il faudrait que l'on se dépêche, peut-être même qu'il est trop tard, malheureusement..." indique Tirash.
- "Ah oui !!" réagit Daëgon.
- " Ça me semblait important pour donner des gages de bonne foi." précise Tirash.
- "Au pire, nous ferons rencontre. Moi, je me suis saisi de tout ce qui était de valeur ainsi que quelques vêtements à votre attention que j'ai, d'ailleurs, laissé à la Boucle d'oreille en Mithril pour pouvoir aller diner de façon bien habiller." précise Fànaviryan.
- "Ah, c'est bien !" réagit Daëgon.
- "Très bien si ce n'est que je ne sais pas si ça serait bien de paraitre avec les tenues de Reoluin à Metraith en tout cas." analyse Tirash.
- "En disant qu'il a disparu, effectivement..." ajoute Fànaviryan.

En arrivant devant la maison de Reoluin, les trois compagnons font le tour pour se retrouver sur la terrasse dans le jardin très peu éclairé. Fànaviryan dit alors :
- "Daëgon, tu as trouvé des traces de personnes partant vers le Thalion ?"
- "J'ai laissé cette fenêtre-là ouverte et de toute manière, tu as les clefs ?" répond Daëgon.
- "Ben ouais !" répond Fànaviryan qui sort le trousseau de clefs et vient ensuite ouvrir la porte de la maison de Reoluin avant de s'y introduire.
- "On te suit Fana !" murmure Tirash qui avait vérifié, juste avant, la présence d'éventuels bruits à l'intérieur mais n'avait rien entendu.
- "Je vous laisse refermer la fenêtre." précise Fànaviryan en constatant la présence d'une lanterne allumée dans le salon non loin de la fenêtre.
- "Oui, c'est moi qui aie laissé la lanterne ici avant de passer par la fenêtre..." précise Daëgon.

Tirash se dirige aussitôt dans le cellier, observe rapidement les lieux et fait glisser une table pour qu'elle vienne se positionner sur la trappe bloquant ainsi son entrée.

Puis les trois compagnons montent les escaliers. En arrivant au premier étage, Fànaviryan dit à ses compagnons :
- "Voici les ateliers de ses hommes et vous allez voir, le deuxième étage est très intéressant. J'ai juste omis d'observer deux pièces dans les ateliers, on pourra y revenir en repartant."
Puis en arrivant au deuxième étage, Fànaviryan explique :
- "Ici, il avait son atelier d'orfèvre où j'y ai trouvé les pierres semi-précieuses, ici, c'est le vestiaire dans lequel il faudra que l'on enlève des affaires pour faire croire vraiment qu'il est parti. Là, vous avez un salon d'accueil que je n'ai pas, du tout, fouillé, sa chambre, ici, sur la gauche et là, son bureau avec le coffre. Alors, là, il va falloir m'aider à bouger le bureau."

En entrant dans le bureau, il voit une bibliothèque sur l'un des murs et à l'opposé un grand tableau de Reoluin. Un magnifique tapis est posé au sol, une table repose dessus. Deux livres et un parchemin sont posés sur la table. Fànaviryan s'adresse à Tirash et lui dit :
- "Là, on va retirer le tapis pour dévoiler le coffre que je n'ai pas réussi à ouvrir. Ayant échoué, j'ai trouvé l'autre coffre derrière le portrait où j'ai trouvé au moins deux cents écus d'or."

Tirash remarque, aussitôt, lorsque le tapis est retiré que plusieurs lattes sont disposées d'une certaine manière et peuvent être retirées plus facilement que les autres. Tirash va vite comprendre le mécanisme qu'il faut actionner pour faire pivoter les planches vers le haut révélant en-dessous un coffre incrusté dans le sol. Aucune serrure n'est présente pour y insérer une clef. Par contre, une ouverture ovale permet d'y insérer deux doigts. Lorsque Tirash y approche ses doigts, Fànaviryan lui dit :
- "Attention, Tirash, c'est là où l'aiguillon m'a touchée. Tu dois pouvoir voir, il doit être encore sorti bien que j’ai essayé de l'extraire."

Pendant ce temps, Daëgon fouille la bibliothèque à la recherche de caches secrètes ou objets qui pourraient s'actionner. Une inspection rapide ne lui permet pas de repérer la moindre trappe secrète. Il faudrait, sans doute, détruire complètement la structure pour avoir la confirmation de l'absence de caches.

Les trois compagnons observent le coffre, constatent qu'il est scellé au sol. Ils réfléchissent à le retirer et Tirash indique :
- "Il faudrait que l'on se dépêche pour prendre une décision. Mais il semble nécessaire de desceller le coffre parce qu'il nous faudra, peut-être, les doigts de Reoluin pour ouvrir le coffre."
- "C'est judicieux..."

Fànaviryan vient mettre la lampe au-dessus du coffre pendant que Tirash observe le mécanisme et il estime qu'il faut mettre deux doigts dans l'ouverture et, sans doute, actionner le mécanisme d'une certaine façon pour enclencher l'ouverture du coffre. Il remarque une aiguille qui a été légèrement abimée. Tirash demande alors :
- "Je tente le coup mes compagnons ?"
- "Hum..." réagit Fànaviryan.
- "Non ?"
- "On peut tenter de desceller et tenter le coup à la Boucle d'oreille en Mithril parce que l'on aura, à ce moment-là, Raghnild sous la main." propose Fànaviryan.
- "Et puis on aura tout notre temps pour essayer." ajoute Daëgon.
- "Si on arrive à le desceller, ça sera le plus simple. Tu avais parlé d'un autre coffre ?" demande Tirash.
- "C'est celui derrière le tableau mais je l'ai vidé. La clef est dans le tiroir si tu veux y jeter un œil." répond Fànaviryan.
- "Non, non, mais c'est bon."

Fànaviryan observe le plancher autour du coffre et indique :
- "Daëgon, tu peux m'aider à enlever les lattes. Ça devrait nous prendre cinq à dix minutes de le faire pour défaire ça à la dague."

Tirash va descendre au premier étage pour écouter mais n'entend aucun bruit suspect dans la maison puis se rend à proximité du balcon. Il regarde attentivement le Rath Anor et aperçoit des ombres furtives qui se déplacent entre les bâtiments d'en face. Tirash remonte, se rend au bureau et dit :
- "Les compagnons, ça bouge là, qu'est-ce que l'on fait ?? Je me demande si ce n'est pas la bande de Coeshay qui vient piller la maison. J'espère que c'est eux. Peut-être que si on faisait juste du bruit, peut-être qu'ils s'en iraient... Bon, il faut que l'on se dépêche les compagnons !!"
- "Tu peux mettre le tableau devant la fenêtre ?" propose Fànaviryan.
- "Mais je pense que ce n'est pas gênant que l'on voit qu'il y a de la lumière, en fait. Peut-être qu'ils ne vont pas venir s'il y a de la lumière justement." estime Tirash.

Daëgon et Fànaviryan tiennent le timing des cinq minutes pour enlever les lattes mais Fànaviryan a dû en casser certaines pour y arriver. La base du coffre est mise à nue. Fànaviryan prend la barre de fer et va commencer à frapper la pierre pour desceller le coffre. Les premiers coups sur la pierre ne sont pas simples. Elle pose son pied sur le coffre pour avoir une meilleure position mais la barre glisse et vient percuter son pied. Elle ressent alors une vive douleur au pied mais, avec les effets de la drogue d'Oget, elle reprend aussitôt les coups sur la pierre. Six minutes vont s'écouler avant que Fànaviryan ne réussisse à venir à bout de la base du coffre.

Pendant ce temps Tirash et Daëgon vont aller observer au premier étage les mouvements dans la rue. Daëgon observe parfois des mouvements furtifs mais n'arrive pas à les distinguer plus précisément. Tirash estime que plusieurs personnes doivent être non loin de la maison de Reoluin.

Fànaviryan appelle ses deux compagnons :
- "J'ai fini !"

Tirash et Daëgon regagne le deuxième étage et constatent que le coffre a été descellé. Fànaviryan propose :
- "On remet tout en place histoire que personne ne voit que l'on a bourriné le sol, histoire que ça fasse une disparition normale."
- "Non mais tu as tout cassé ??" questionne Daëgon.
- "Oh ! J'ai pété une latte... On va remettre le tapis dessus et le bureau. Je vais aller chercher le balai que j'ai vu dans l'atelier d'orfèvrerie." indique Fànaviryan.
- "Tu sais, je crois qu'il faudrait qu'on y aille, Fana. Là, il y a du monde dans la rue. Si on ne part pas maintenant, je ne suis pas sûr que l'on puisse partir..." propose Tirash.
- "On peut partir par les égouts." propose Fànaviryan.
- "Je pense que ce n'est pas une bonne idée... Non, je crois qu'il faut que l'on se barre tout de suite par derrière, très vite." réagit Tirash.
- "Les gars, il faut trouver un sac pour transporter le coffre !" annonce Fànaviryan.
- "On peut le mettre dans une tenture et on va sortir par derrière. A priori, il n'y a personne derrière et, de toute façon, je les connais." indique Tirash.
- "Si ce n'est pas la compagnie des Frères de la Mort... Et vous n'avez pas réussi à déterminer ?" demande Fànaviryan.
- "Non, écoute, je leur ai conseillé de venir faire un tour ici et ils avaient l'air d'être intéressés donc il y a de fortes chances que ce soit eux, ce n'est pas du cent pour cent." explique Tirash.
- "Ouais... Bon, on laisse en l'état. Vous êtes à deux à penser qu'on laisse en l'état. On aurait pu prendre cinq minutes pour faire plus propre." indique Fànaviryan.
- "Mais, là, je pense qu'il y en a pour plus de cinq minutes pour rendre l'endroit propre, à priori, le temps d'aller chercher le balai, de revenir, de balayer, de remettre... C'est, peut-être, le temps qu'il leur faudra pour passer devant la maison à l'arrière de la maison... Je pense vraiment qu'il faut y aller. De toute façon, l'objectif est que Reoluin comparaisse devant la justice." analyse Tirash.
- "Donc, ça ne changera pas grand-chose..." ajoute Daëgon.
- "Je ne pense pas non plus..." conclut Tirash qui quitte le bureau. Il se rend dans la chambre, prend une tenture, revient dans le bureau et tend le morceau de tissu à Fànaviryan et dit :
- "Tiens, Fana, ça devrait être plus facile à transporter. Ça te va Fana ?"
- "D'accord. Ce n'est pas le meilleur plan mais c'est le plus rapide comme tu le dis."

Les trois compagnons quittent le deuxième étage. Au rez-de-chaussée, Tirash observe par la fenêtre, il n'entend que le son de la pluie puis vient ouvrir la porte. Il regarde attentivement le jardin essayant de détecter le moindre mouvement mais ne voit rien et dit à ses compagnons :
- "Il n'y a personne, on peut y aller !!"

Les deux autres rejoignent Tirash dehors qui demande en murmurant :
- "Peut-être que là, nous pourrions passer par les jardins, là, non ?"
- "Ouais, il vaut mieux..." confirme Daëgon.
- "S'ils sont tous planqués, même si c'est un peu long, ou l'idéal, ça serait que l'on prenne vers la colline en direction de chez Oget puis que l'on reprenne la rue en direction de la boucle d'oreille en Mithril." propose Tirash.
- "Oui mais on risque de se faire voir. On peut aller vers chez Oget et on tourne ensuite." propose Daëgon.
- "Oui, on peut tenter ça..." indique Tirash.

Les trois compagnons vont, sous la pluie, commencer à traverser les jardins, contourner des palissades, des murets pour monter la colline et rejoindre la direction de la maison d'Oget. Sur le chemin, Daëgon constate que plusieurs ombres semblent les suivre. Puis, après quelques minutes, il finit par comprendre qu'il s'agit d'hommes habillés dans des tenues sombres qui les suivent. Avec discrétion, il va les observer et comprendre qu'il s'agit des hommes qui ont capturé Tirash dans les égouts.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 06:30 / 06:40 - Point chez Oget - D - F - Djiska - Oget Ysri - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Pendant ce temps, Daëgon a regagné avec difficulté le chemin des égouts puis de retracer le chemin inverse pour regagner la maison de Reoluin. Il finit par arriver, après de nombreuses minutes dans le noir, à retrouver l'échelle d'accès au cellier de la maison de Reoluin mais il constate que la trappe a été fermée. Daëgon monte l'échelle et pousse la trappe qui s'ouvre. Il entend, par moment, le bruit de la pluie qui frappe les volets mais aucun autre bruit ne semble venir de la maison.

En entrant dans la pièce principale, il n'entend toujours aucun bruit signalant une présence dans la demeure. Il s'arrête quelques instants, écoute. Il va récupérer dans le salon la dernière lanterne allumée puis reprend son chemin vers la porte arrière qui est fermée à clef. Il pose la lanterne sur la table, ouvre la fenêtre, le volet puis passe au travers pour sortir de la maison.

Daëgon se dirige dans le jardin, furtivement, en se déplaçant doucement dans l'obscurité et rejoint les buissons où doivent se cacher Djiska et Reoluin mais en arrivant à l'endroit, personne n'est présent. Daëgon se dirige vers le Rath Anor puis se dirige à la maison d'Oget. En frappant à la porte, Djiska vient lui ouvrir la porte et trouve dans le salon Oget et Fànaviryan. En entrant, il annonce :
- "Bonsoir !"
- "Bonsoir !" répondent Oget et Fànaviryan, chacun un verre à la main.
- "J'ai perdu Tirash. Il est parti avec un groupe dans le souterrain. Moi, j'étais en embuscade et, à priori, ils ont activé un passage secret et je n'ai pas pu les suivre."
- "Ah ! Voilà qui est..." commence à dire Fànaviryan.
- "Gênant..." répond Daëgon.
- "Pour le peu..."
- "Après, ils n'avaient pas l'air si hostiles... Si Tirash est assez diplomate, ça devrait aller mais je ne sais pas trop ce qui va se passer... Ça dépend sur qui il tombe en fait..."
- "C'était des gardes ?" demande Fànaviryan.
- "Ah non, à priori, non... Plus des clandestins, quelque chose comme ça."
- "Mais, je vous en prie, Daëgon, venez-vous assoir !" propose Oget.
- "Merci !"
- "Nous avons toute la nuit devant nous !"
- "Hé bien, je crois qu'il va falloir attendre un petit peu, pour savoir ce que devient Tirash en espérant qu'il s'en sorte bien..." répond Daëgon.
- "C'est ennuyeux parce qu'on a grandement besoin. Je n'ai pas encore évoqué à Maître Oget mes avancées mais il me semble être tombé sur un élément qui pourrait nous servir à mieux cerner la sphère d'influence de Reoluin." indique Fànaviryan.
- "C'est-à-dire ?" demande Daëgon.
- "En tant que marchand, il tenait une comptabilité très propre de son statut légal mais je pense qu'il tenait le rôle d'usurier ou alors il missionnait sa petite garde privée pour certaines actions. En tout cas, j'ai en ma possession un livre qui mentionne le nom de chaque personne avec qui il aurait fait affaire avec leur signature et quelques chiffres." annonce Fànaviryan.
- "Vous l'avez avec vous ma très chère Fana ?" demande Oget.
- "Oui, tout à fait ! Je me disais que Djiska pourrait nous parler de chacun de ces personnes mais je n'avais pas pris le temps de vérifier que les principaux notables que nous avons pu croiser apparaissaient dans ce petit conte."
- "Je connais certains notables. Si vous le souhaitez, je peux consulter ce livre." propose Oget.
- "Nous pourrions faire une petite lecture rapide principalement et déjà de savoir si Muirgen, le maire, et Harge y apparaissent."

Oget prend le livre et commence à parcourir les pages. Il rend alors le livre à Fànaviryan et indique :
- "Moui, écoutez, je pense que l'on trouve, en effet, quelques notables mais ça semble être des reconnaissances de dettes ce qu'il y a de plus commun pour un commerçant."
- "D'accord mais il en a, quand même, une bonne quantité." répond Fànaviryan.
- "En même temps, Reoluin est réputé. Ah ! Attendez, je peux le consulter ?" demande Oget.
- "Oui" répond Fànaviryan en tendant le livre à Oget qui prend le livre, tourne les pages, réfléchit quelques instants puis s'arrête sur une page et dit :
- "Hé oui !!" indique Oget en montrant une page à Fànaviryan et ajoute : "Je lui ai fait une commande, il n'y a pas si longtemps et je ne l'avais pas encore payé."
- "C'est pour sa robe ?" demande Fànaviryan.
- "Non, c'était autre chose." répond Oget.
- "Oui, comme vous dites, la valeur que j'attribue à ce livre s'amoindrie mais s'il s'avère que certaines personnes étaient fortement endettées auprès de lui, cela pouvait lui donner un pouvoir d'influence."
- "Bien sûr, tout à fait mais, c'est le propre des commerçants de pouvoir agir ainsi. Mais où vous avez trouvé ce livre ?"
- "Disons qu'il l'avait un peu mal remisé." répond Fànaviryan.
- "D'accord. Vous êtes allée fouiller dans la maison de Reoluin ??"
- "Bah, Djiska vous l'a ramené..."
- "Oui, tout à fait... Il est au frais..."
- "Et pour les compléments d'enquête, il était important que nous puissions voir avec qui il intercédait parce que nous avons loupé nos cibles secondaires comme il a pu vous le dire et j'espérais qu'à travers ce livre nous puissions en repérer une tierçaire qui serait influente au Thalion."
- "Oh... Il faudrait étudier ça de plus près, voir exactement ce qu'il en retourne." indique Oget.
- "Et c'est vrai que là, dans l'immédiat, l'absence de Tirash m'ennuie parce que je le sais sous la même contrainte de moi, d'un nécessaire bon et long repos."
- "Vous avez, encore, je pense, une heure de vigueur devant vous."

Dix minutes après l'arrivée de Daëgon, Tirash vient frapper à la porte et Djiska vient ouvrir. Tirash entre et voit ses deux compagnons avec Oget qui lui dit :
- "Mon cher Tirash, venez nous rejoindre !"
- "Tirash !! De retour !!" réagit Fànaviryan.
- "Hé bien, quelle nuit !!" répond Tirash.
- "Oh oui !! Ça a été ?" demande Daëgon.
- "Ben écoute, comme tu le vois, je suis entier et puis, j'ai fait une rencontre, ma foi, plaisante. Cette femme qui m'a adressé la parole, je ne sais pas si tu as pu la voir ?" répond Tirash.
- "Oui, je l'ai vue, oui."
- "Elle a été très aimable."
- "D'accord."
- "Je me suis, cependant, engagé à ne pas donner de détails et je respecterai ma parole si ce n'est, les choses importantes dont je dois vous partager." indique Tirash.
- "Je suis content que ça se soit passer comme ça parce que j'ai un peu flippé à ne plus te retrouver." annonce Daëgon.
- "Je t'avoue que j'ai un peu flippé aussi."
- "Votre amie, Fànaviryan, était en train de nous montrer et nous consultions depuis déjà quelques minutes le livre qu'elle a trouvé dans le bureau de Reoluin. A priori, il s'agit du livre des créances que les clients de Reoluin lui devaient." annonce Oget.
- "Ah oui ! C'est intéressant ça..." réagit Tirash.
- "J'ai vérifié, je suis bien dedans également." annonce Oget.
- "Ah !" réagit Tirash.
- "Je lui ai fait une commande, il y a un mois de cela et je ne l'avais pas encore réglée et je pense que je ne lui règlerai pas les robes légères que je lui avais commandé."
- "Vous pouvez barrer la ligne !!" lui conseille Daëgon. - "Et d'ailleurs, mon cher Tirash, Reoluin est bien attaché au sous-sol..." indique Oget.
- "Ah ! Voilà une bonne nouvelle, tout s'est bien passé ?" demande Tirash en regardant Fànaviryan et Daëgon puis Tirash remarque l'attelle au doigt de l'Elfe et Tirash lui dit "Qu'est-ce qui t'es arrivé Fana ?"
- "J'ai eu un fort coup de stress. J'ai mis, peut-être, le doigt sur quelque chose dont je vais avoir besoin de tes connaissances Tirash mais qui m'a sérieusement pincé, c'est-à-dire que, pour être clair, j'ai mis le doigt sur une aiguille empoisonnée." répond Fànaviryan.
- "Ah !!" réagit Daëgon.
- "Et il s'en est fallu d'assez peu que je sois un peu plus infectée mais j'ai pu croiser en passant à la Boucle d'oreille en Mithril, Raghnild qui m'a rassurée sur la bonne voie de ma guérison pour quelques jours. Il m'a fallu agir dans les plus brèves mesures et je me suis juste piquée d'orgueil encore une fois mais j'ai fait, comme disait Maître Oget, main basse sur ce document qui, j'espérais, nous donnerait un éventuel lien avec une tierce personne susceptible d'accéder au Thalion sur lequel Reoluin pourrait avoir plus d'intérêt à user d'une influence par rapport à une dette. Donc, ça mériterait d'être compulsé et de voir qui est le plus endetté et qui correspondrait au profil mais, cela, nous pourrions, peut-être, le voir demain." indique Fànaviryan.
- "Oui, en effet, ce n'est pas le moment le plus approprié pour éplucher le livre. On est un peu crevé..." confirme Daëgon.
- "Par contre, j'aurais bien profité de la nuit pour retourner là-bas parce qu'il y a une petite cache que je n'ai pas réussi à ouvrir." propose Fànaviryan.
- "Pour information, la maison était fermée lorsque je suis sorti de la trappe." indique Daëgon.
- "Excusez-moi mais je ne savais pas si vous alliez revenir par là ou non et je préférais faire maison close comme ça si Reoluin venait à disparaitre de la circulation, car il a fort à se reprocher et craint, peut-être, de se présenter devant un tribunal." ajoute Fànaviryan en finissant par regarder Oget.
- "Hum, hum, c'est, en effet, une possibilité." répond Oget.
- "Et, par ailleurs, nous n'avons pas nos cibles secondaires qui sont Sean et Ynn et c'est pour ça que j'espère qu'il est encore loquace afin qu'il nous dévoile une autre personne qui permettrait de les incriminer ou eux qui puissent incriminer encore quelqu'un parce que j'ai l'impression que c'est un tiroir sans fin de connexions." analyse Fànaviryan.
- "Oui, c'est sûr..." confirme Daëgon.
- "Est-ce que nous n'y verrions pas plus clair demain matin ?" propose Tirash.
- "Je pense aussi." répond Daëgon.
- "Tant qu'à faire... Maître Oget m'indiquait qu'il nous restait une petite heure. Nous pourrions la prendre afin que nous puissions voir l'indice supplémentaire." propose Fànaviryan.
- "On va être dans quel état demain ??" annonce Daëgon.
- "Tu penses à la cache ?" demande Tirash.
- "Ouais !"
- "Alors, peut-être que si on y allait rapidement" propose Tirash.
- "Très" ajoute Fànaviryan.
- "Très rapidement"
- "Oui, oui, très rapidement, on est à dix minutes."
- "Qu'en penses-tu Daëgon ? C'est vrai que si on pouvait mettre la main sur des preuves irréfutables, ça ne serait pas du temps perdu... " demande Tirash.
- "D'accord mais il vaut mieux que l'on ne traine pas..." suggère Daëgon.
- "Alors, disons cela. De toute façon, il y a d'autres raisons qui nous font dire qu'il ne faut vraiment pas que l'on traine." ajoute Tirash.
- "Moi, je vais demander à Djiska de rester ici pour éviter que quoique ce soit puisse rentrer ici autre que vous et livrer Reoluin même si, à priori, d'après ce que me disait Djiska, il a été relativement discret et, à priori, personne ne devrait savoir que Reoluin est ici." indique Oget avec un petit sourire malicieux.
- "Très bien ! N'abusez pas des bonnes choses, Oget..." réagit Tirash.
- "Je reste ici mon cher Tirash..." indique Oget en levant les mains en l'air.
- "Oui, j'ai bien compris mais quelques heures de sommeil ne vous feraient pas de mal à vous non plus... Et puis Reoluin sera toujours là demain." conseille Tirash.
- "Ouais mais je vais vous attendre. Je pense que je ne vais pas réussir à trouver le sommeil tant que vous serez dehors." indique Oget.
- "Je crois que nous allons, peut-être, retourner à la Boucle d'oreille en Mithril, il me semble que cela serait une bonne chose pour terminer la nuit. Qu'en pensez-vous les amis ?" demande Tirash.
- "Afin de minimiser les soupçons et sachant qu'il y a trois gardes de Roldan pour protéger Selenia, j'y suis passée tout à l'heure." indique Fànaviryan.
- "Si nous devons recevoir des messages, c'est là-bas qu'ils arriveront." précise Tirash.
- "Cela attestera de notre bonne foi quant à la disparition de ce bon monsieur. Par contre, je laisserais en votre bonne garde ce livre pour éviter d'être mis en connexion avec Reoluin." demande Fànaviryan.
- "Bien sûr, pas de soucis. Dans ces cas-là, je le garde au frais et puis j'attends votre retour pour qu'on s'y consacre." répond Oget.
- "Si nous pouvions nous consacrer demain. En début d'après-midi, nous devons manger avec une famille fortunée qui et, sans doute, le Magistrat Harge nous retrouvera à cette table. C'est pour ça que nous avons besoin vraiment d'un élément incriminant qu'un faisceau de présomptions. Nous viendrons pour pouvoir quérir certainement pour l'information auprès de vous sur les coups de quatorze, quinze heures, je pense... Hein les amis ?" indique Fànaviryan.
- "Après, vous savez Vörterix a clairement énoncé que Reoluin était le commanditaire de l'assassinat d'Aghna." indique Oget.
- "Et Roldan pourra le confirmer donc pour notre mission principale, nous sommes au clair en espérant pas vous faire trop tarder sur votre prise de plaisir et de vengeance." ajoute Fànaviryan.
- "Non mais je comptais justement aujourd'hui réouvrir mon établissement mais je patienterais, au moins, une journée supplémentaire. En tout cas, mon établissement restera fermé demain toute la journée. Prenez votre temps. Je vais demander à Djiska d'aller chercher ses cousins pour avoir du monde à surveiller l'établissement pendant que nous allons dormir." indique Oget.
- "Oui parce que nous allons avoir besoin de nous reposer." confie Fànaviryan.
- "Djiska ! Tu peux aller chercher tes cousins parce que toi aussi, tu vas avoir besoin de dormir. Si tu peux aller les prévenir pour qu'ils puissent venir ici d'ici une ou deux heures pour surveiller la maison, ça serait bien." demande Oget en s'adressant à Djiska.
- "Ouais, j'y vais tout de suite !!" répond Djiska avec un petit sourire puis sort de la maison.
- "Maître Oget, à ce propos, vous aviez déjà reverser la patente pour réouvrir votre commerce comme vous le disiez ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, tout à fait. J'étais passé, dans l'après-midi, voir les Frères de la Mort." répond Oget.
- "Et vous avez pu rencontrer le capitaine directement ?"
- "Le capitaine Harran, en effet. Je m'adresse directement à lui."
- "Parce que nous ne le connaissons point du tout."
- "Lui aussi, aime l'argent. Si le Lieutenant Ynn a pu prospérer autant ce qu'il était couvert par le capitaine. Mais de ce que j'ai pu évoquer, il ne semblait pas forcément être au clair avec les agissements de Ynn même si je n'ai pas été très explicite sur mes propos. Mais bon, là-dessus, je reste septique et ça demanderait un peu plus d'investigations pour savoir quelle est l'implication réelle du capitaine Harran vis-à-vis du lieutenant."
- "C'est pour ça que je vous posais la question, sachant qu'il avait fait irruption chez vous, pour couvrir un assassinat de plus d'une de vos protégées. Je comprends que vous ayez une méfiance à juste titre. Nous allons essayer de creuser un peu plus en amont et nous allons vous souhaiter une bonne nuit de repos également." annonce Fànaviryan.
- "Je vais attendre le retour de Djiska avant et un bon repos me fera du bien moi aussi ! En tout cas, soyez prudents en allant chez Reoluin."
- "Vous auriez un pied-de-biche ou une barre de fer à nous prêter ?" demande Tirash.
- "J'ai laissé une fenêtre ouverte normalement." indique Daëgon.
- "Non mais je pensais plus à la cache qui a donné du fil à retordre à Fana. Fana, tu penses qu'il nous faut un outil ?" demande Tirash.
- "Si tu échoues, justement, à l'ouvrir proprement, il nous faudrait, effectivement, une grosse masse et un bon pied-de-biche, oui !" confirme Fànaviryan.
- "Je ne dois pas avoir de masse mais des barres de fer, oui, j'ai ça pas très loin." répond Oget.
- "Maître Oget, bonne nuit !" indique Tirash en se levant.
- "D'ici une heure, je vous conseille de regagner votre logis et, après, vous allez passer une très bonne nuit..." ajoute Oget.
- "Oh oui !" réagit Daëgon.
- "Et surtout un bon réveil !" réagit Fànaviryan.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 06:20 / 06:40 - Rencontre dans les Egouts - D - T - Coeshay - Voleur - Lieu : Metraith - Égouts

Voyant les deux hommes se rapprocher, Daëgon s'éloigne de quelques pas, se mettant plus en retrait, légèrement à la sortie de la salle. Puis la femme dit à Tirash :
- "Rapproche-toi !"
- Tirash se rapproche, toujours l'épée à la main.
- "Bon, écoute, tu vas déposer gentiment ton épée au sol."
- Tirash dépose son épée au sol.

L'un des deux hommes se rapproche de Tirash, l'air méfiant, se baisse tout en regardant Tirash puis prend l'épée et recule.

L'autre homme vient à la hauteur de Tirash et lui dit :
- "Tu as d'autres armes sur toi ?"
- "Non !"
- Il scrute attentivement l'homme du sud, range sa dague et palpe Tirash. Il remarque le fourreau de la dague situé au niveau de la poitrine de Tirash mais ne semble pas avoir remarqué la dague puis il recule de quelques pas, lève la main et indique en direction de la femme : "C'est bon, il n'est pas armé."

Puis la femme s'adresse, de nouveau, à Tirash :
- "Ecoute, je te propose que l'on aille à un autre endroit pour discuter."
- " Ça me va..."

La femme va alors s'éloigner pendant que les quatre hommes viennent se placer autour de Tirash. Elle va disparaitre dans les ombres puis va siffler. Les quatre hommes vont alors guider Tirash vers le fond de la salle puis vont tourner sur la gauche empruntant un chemin qui s'est ouvert dans la roche.

Pendant ce temps, Tirash s'adresse aux hommes :
- "Bon, les gars, vous n'êtes pas obligés de me suivre d'aussi prêt. Je ne suis pas armé, pas dangereux, vous pouvez me lâcher un peu, non ?"

Daëgon, discrètement, commence à suivre à une certaine distance Tirash et les hommes mais va finir par constater que la lumière diminue puis va complètement disparaitre lorsque l'ouverture va se refermer. Il va se diriger vers le lieu où ils ont disparu et va commencer à chercher, dans le noir, un mécanisme permettant d'ouvrir le passage secret mais la tâche est difficile du fait de l'absence de lumière et Daëgon n'avait pas pu observer la femme lorsqu'elle était venue, sans doute, ouvrir le passage. Il cherche quelques minutes puis n'arrivant pas enclencher le mécanisme, il décide de rebrousser chemin.

Au même moment, Tirash s'éloigne du passage secret, les quatre hommes et la femme les conduisent dans des couloirs, tournant à plusieurs et marchant ainsi pendant une dizaine de minutes. Tirash a même l'impression de passer à plusieurs reprises par des mêmes embranchements. Ils finissent par monter de vieux escaliers et se retrouvent dans une pièce rectangulaire qui semble très ancienne avec plusieurs sculptures abimées dans les coins. Plusieurs sièges en pierre ont été sculptés au sol mais sont partiellement en ruine. Plusieurs symboles sont gravés sur les murs, des motifs très anciens que Tirash n'arrive pas à situer. La femme vient s'assoir sur le siège situé au fond de la salle, sans doute, un grand siège par le passé, bien détérioré depuis. L'un des hommes vient lui donner l'épée de Tirash qu'elle pose sur ses genoux. Deux hommes viennent se poster devant l'entrée de la pièce.

Tirash va remarquer que les hommes et la femme échangent des propos dans une langue que Tirash ne connait pas mais dont les sonorités lui évoquent quelque chose. En observant les traits des visages, Tirash pense qu'il doit s'agir de dunéens.

La femme s'adresse à Tirash et lui dit :
- "Je vous en prie installer vous !" indique-t-elle en montrant un autre siège en pierre se trouvant sur le côté puis ajoute : "Devline, c'est bien ça ?"
- "Non, ce n'est pas ça du tout..."
- "Ah ??"
- "Je m'appelle Tirash. Et à qui ai-je l'honneur ?"
- "Coeshay..."
- "Enchanté. Comment allez-vous ?"

La femme ne répond pas voyant l'un de ses hommes se rapprocher d'elle. Il lui murmure à l'oreille pendant quelques instants tout en regardant par moments Tirash. Coeshay a, alors, un léger sourire. Tirash reprend alors la parole :
- "Comme vous le voyez, vous êtes cinq, je suis tout seul. Je n'ai pas d'arme alors je préfère jouer la carte de la franchise."
- "Très bien, très, très bien... J'ai cru comprendre que vous êtes allé aujourd'hui vous promener en ville..."
- "J'ai beaucoup marché aujourd'hui. Je vous avoue que je serai content quand j'aurais retrouvé mon lit."
- "Vous êtes allé à la cité dunéenne, Monsieur Tirash."
- "Tout à fait..."
- "Mes hommes ont agi suite à vos recommandations."
- "Ah ! C'est vous, le chariot ?"
- Coeshay a un léger sourire.
- "Ah, merci ! C'était une bonne chose."
- "Mais, de toute manière, à présent, ils ne sont plus aux mains des Frères de la Mort."
- "Si mes informations sont à jour, ils doivent être gardés par le Magistrat."
- "C'est ça..."
- "Bon, au moins, leurs jours ne sont plus en danger bien qu'ils aient essayé, eux-mêmes, d'attenter à mes jours. Je vous avoue que l'on se serait bien passé de ce combat."
- "Après, ce ne sont pas forcément nos amis."
- "Et qui sont vos amis ? Peut-être que nous avons des amis en commun... ou des intérêts..."
- "Nous avons peu d'amis en ville malheureusement."
- "Vous opérez dans l'ombre..."
- "C'est cela même..."
- "Et comment se portent vos affaires en ce moment et depuis que les Frères de la Mort sont là ?"
- "Oh, vous savez, j'étais encore très jeune et j'ai toujours plus ou moins connu les Frères de la Mort en ville. Et donc vous êtes arrivés en ville depuis peu si j'ai bien compris..."
- "C'est le moins que l'on puisse dire. J'ai eu à peine le temps de profiter des plaisirs du sommeil dans votre bien belle ville, qu'une seule fois et ça a été court."
- "Et que faisiez-vous dans les égouts ?"
- "Hé bien, écoutez, comme je vous ai dit que j'allais jouer carte sur table, ce que je vais continuer à faire. J'étais à la recherche du sergent Sean, des Frères de la Mort avec l'espoir de régler un différend qui nous sépare. En quelques heures, nous avons pris connaissance de la ville disons de manière assez complète et tous ses enjeux doivent encore m'échapper. Il est apparu que le sergent Sean intrigue pour, sans doute, plus de pouvoir, plus d'argent au détriment des habitants de la ville et j'ai été engagé pour essayer de solutionner un peu tout ça. Mon statut de nouvel arrivant m'a permis ainsi que mes amis d'obtenir des informations et de passer un peu plus inaperçu pour essayer d'y voir un peu plus clair."
- "Le sergent Sean ne fait pas vraiment parti de nos amis."
- "Hé bien, écoutez, je suis ravi de l'entendre."
- "Mais, il n'est pas venu jusqu'à l'endroit où nous avons trouvé."
- "Et Reoluin, fait-il parti de vos amis ?"
- Coeshay ouvre de grands yeux et répond : "Pas vraiment..."
- "Car, c'est par chez lui que je suis arrivé chez vous."
- "D'accord... On aimerait bien aller faire un tour chez lui. Je pense que son coffre doit être bien garni..."
- "Alors, allez-y maintenant, il n'y a plus personne."
- "Il n'y a plus personne ??"
- "Peut-être quelques-uns de mes amis mais si vous leur dites que c'est moi qui vous envoie, je pense qu'ils vous accueilleront avec bienveillance."
- "Merci pour l'information ! Est-ce qu'en échange, il y a une information dont vous auriez besoin au-delà de savoir où est le sergent Sean ?"
- "Ecoutez, pour commencer, j'aimerais savoir si vous ne servez que vos intérêts ou si vous êtes impliqués dans quelque chose de plus vaste à l'échelle de la ville ? Je ne vous demande pas de me révéler les détails."
- "De plus vaste ? Excusez-moi, je ne comprends pas votre question."
- "Alors, si réellement, vous ne la comprenez pas, c'est que, d'une certaine manière, vous y avez répondu. Je crois que nous nous sommes retrouvés impliquer dans un complot par rapport au pouvoir dans la ville, par rapport à la succession d'Hallas. Nous nous en serions bien passé à vrai dire mais les choses étant ce qu'elles sont, nous en sommes là. Et toutes les alliances sont bonnes à prendre."
- "Disons que je sers mes intérêts, les intérêts de mes amis mais, voilà, si je peux aider mon père, quand il en a besoin, je le fais également."
- "Votre père ?"
- "Le Magone, je crois que vous l'avez déjà rencontré."
- "Effectivement, oui. J'ai, jadis, fait partie des personnages de l'ombre à Umbar et je comprends, je crois un petit peu, ce que vous vivez."
- "Hum... Vous venez de loin alors..."
- "Oui, je viens de très loin."
- "Vous souhaitez aller où ?"
- "A la base, je ne souhaitais que retrouver Sean puis l'amener devant le Magistrat, histoire qu'il fasse son travail de Magistrat. Moi, je suis juste un mercenaire, j'accompli ma mission. Vos agissements ne m'intéressent pas vraiment même si je suis content d'avoir fait votre connaissance. Quoi qu'il en soit, sachez que tout ce qui va se dire là, restera entre nous. Je partagerais, éventuellement, avec mes compagnons, j'ai toute confiance en eux."
- "En effet, nous souhaitons que nos agissements restent relativement secrets que ça soit auprès des Frères de la Mort ou de la Milice, nous aimerions éviter qu'ils puissent connaitre les lieux qui sont ici. Il y a, juste, une dernière chose, pour remonter en ville, je serai tenue de vous bander les yeux."
- "Je comprends... Mais dites-moi, est-ce que d'une certaine manière, je pourrais vous rendre service ?"
- Coeshay réfléchit quelques instants puis répond : "Là, dans l'immédiat, je n'ai pas de besoins qui mériteraient vos services mais j'en prends note."
- "Et est-ce que vous pourriez me rendre un service ?"
- "Dites toujours..."
- "Hé bien, m'aider à localiser Sean. Je pense que vous avez un réseau largement supérieur au mien et cet homme mérite que l'on fasse un peu la lumière sur ses agissements et puis, je pense que si vous participez, je saurais glisser un mot sans vous évoquer directement de manière à ce que l'on sache que vous avez participé à rétablir la vérité en ville."
- "On va mener nos investigations."
- "Merci ! Vous pourrez me trouver, mais vous le savez, peut-être, déjà, à la Boucle d'oreille en Mithril."
- "Votre compagnie commence à être connue en ville."
- "Oui, en deux jours, je vous avoue que je n'en attendais pas à autant en arrivant."
- "Il faut dire que c'est rare de voir aussi fréquemment une Elfe se promener en ville."
- "Oui, effectivement, elle attire l'attention..."
- "Cela est arrivé à nos oreilles..."
- "Dites-moi juste, vous m'avez accueilli avec bienveillance. Je ne voudrais pas contrecarrer vos intérêts. Y-a-t-il des choses particulières dans lesquelles il ne faut pas que je mette les pieds ou quoi que ce soit ?"
- "Déjà, d'éviter d'évoquer les lieux par lesquels vous êtes passés ici."
- " Ça, c'est entendu. Et pour le reste, nous savons nous débrouiller par nous-mêmes."
- "Très bien et si je souhaite vous joindre ? Comment est-ce que je dois m'y prendre ?"
- "Parlez-en aux jeunes sous la tour à la Cité..."
- "Vous m'avez dit que vous n'étiez pas particulièrement amis avec les dunéens qui nous avons capturés et livrés à la justice. Est-ce qu'il faut qu'on essaye de les sortir de ce mauvais pas ou pas ? Est-ce que l'on risque de les retrouver un jour sur notre route ? Vous avez du pouvoir sur eux ?"
- "Non, ils ont leurs propres affaires. On a, plutôt, tendance à agir à Metraith et eux, ont, plutôt, tendance à agir hors de Metraith. Tant que l'on reste sur ces champs-là, ça va."
- "Très bien."
- "Sauf qu'ils ont tendance à vouloir écouler leur marchandise en ville et ça peut, parfois, casser le marché. On peut avoir quelques différents... Mais, de ce que j'ai pu comprendre, Kalistar ne faisait pas parti des personnes qui ont été capturés."
- "Non, il s'est enfui..."
- "C'est dommage... Ce ne sont pas des enfants de cœur. Ce sont des bandits de grand chemin. A partir de là..."
- "Une petite question, les Hobbits qui envahissent la ville, ils sont plutôt favorables à vos affaires ou pas ?"
- "Certains ou d'autres non. On sait agir pour mener certains. Alors, après, pas forcément avec les Hobbits, mais, par contre, avec certains hommes, femmes et enfants. Vous savez quand vous avez des gens qui sont dans la misère et que peu de dirigeants s'en préoccupent, quand on leur propose quelques petites activités rémunérées, ils prennent assez facilement. Le recrutement se fait facilement parmi tous ces gens-là. La population locale ne les apprécie guère alors que, pourtant, ils ne font que subir les conséquences des forces maléfiques. Nous, au contraire, ma conception des choses est qu'il faudrait que tous ces dirigeants disparaissent et que la population prenne le contrôle de la direction de cette ville. Pourquoi ça serait les plus riches qui dirigeraient les plus pauvres ? Nous sommes plus nombreux, nous pourrions très bien subvenir par nous-mêmes."
- "Hé bien, il y a encore beaucoup de travail alors... Sachez que je ne parlerai pas de vous mis à part à mes amis et que les secrets de notre rencontre resteront entre nous."
- "Très bien. Est-ce qu'il y a un endroit en particulier où vous souhaiteriez retourner ?"

L'un des hommes s'approche de Tirash et lui bande les yeux puis il va être guidé pendant plusieurs minutes, un homme le guidant à chaque bras.

Pendant ce temps, Tirash retrouve la vue sur le Rath Anor, plus au sud de la maison de Reoluin. Un homme est près de lui, le bandeau à la main et l'épée de Tirash dans l'autre qu'il tend. Tirash récupère son épée puis l'homme disparait dans un jardin. Tirash reprend alors la route pour rejoindre la maison de Reoluin située trente mètres plus haut. Il fait le tour de la maison et constate que la porte est fermée à clef. Par contre, une fenêtre et le volet ont été ouverts. Tirash se met à la fenêtre, écoute et n'entend pas un bruit. Tirash va dans le jardin vérifier la présence de ses compagnons. Ne voyant personne, il repart à la maison d'Oget.

Session N°57

Le 13/02/2022

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 06:20 / 06:45 - Retour à l'Auberge - Djiska - Garde Metraith - Ragnhild - Lieu : Metraith - Rues

Elle observe le jardin puis appelle :
- "Djiska ?? Djiska ??"

Elle fait un tour de jardin mais ne voit personne. Elle observe le sol à la recherche de traces de pas mais n'arrive pas à repérer la direction prise par Djiska et Reoluin.

Discrètement, Fànaviryan traverse le Rath Anor avec le sac de voyage, la besace en cuir et la lanterne. Elle rejoint une petite rue, vérifie d'éventuelles présences puis va descendre les rues jusqu'à la Boucle d'oreille en Mithril. Elle se rend aux écuries sans passer devant l'entrée principale. Elle vérifie qu'elle est seule, puis dépose la lanterne d'un coin, puis vient escaler le muret pour accéder à la cache et y dépose la besace en cuir remplie d'écus d'or et pièces d'argent. Elle redescend, reprend la lanterne, le sac de voyage et ressort dans la rue et va à la hauteur des trois miliciens en poste devant la chambre de Selenia. Ils sont en train de discuter le long du mur, essayant de se protéger du mieux qu'ils peuvent de la pluie. En s'approchant, Fànaviryan commence à chantonner :
"Ce n'est pas parce qu'il pleut, qu'on est mouillé,"
"Que la vie doive s'arrêter, la nuit est belle et demain, il fera beau,"
"Lalali, lalala..."

Les trois hommes voyant l'Elfe arrivée, lui font un geste respectueux et Fànaviryan leur demande :
- "Alors, Messieurs, ça va ? Il n'y a pas trop d'agitations depuis tout à l'heure ?"
- L'un des trois répond alors : "Non, c'est calme. Dommage qu'il pleuve, quoi..."
- "Oui, oui..."
- "Et vous ? Tout va bien, Madame ?"
- "Ah !! C'est une nuit sans fin... J'aimerais bien pouvoir aller me reposer comme le capitaine mais je ne suis pas encore sûre que j’aie encore le temps de faire cela. Je vous laisse veiller à la sécurité de Selenia. Je vais aller voir comment elle se porte. Est-ce que la dunéenne soigneuse est repartie ?"
- "Non, elle est toujours là. En tout cas, à priori, elle n'a pas quitté l'auberge."
- "D'accord. Je vous remercie et restez l'œil ouvert !!"
- "Oui ! C'est ce que le capitaine nous a demandé..."
- "Vous en serez largement récompensé demain, foi de Fànaviryan. Messieurs ?"
- "Amils" répond le premier milicien.
- "Neidhe" répond le second milicien.
- "Domech pour vous servir." répond le troisième.
- "Vous aurez récompense."

Fànaviryan entre alors dans la chambre de Selenia qui dort dans son lit. En face, sur l'autre lit, Raghnild est assise, endormie. Fànaviryan pose, le long du lit de Selenia, le sac de voyage. Elle se tourne vers Raghnild et lui dit :
- "Bonsoir, Madame. Je vois que vous contrôlez la situation."
- Elle confirme les propos de l'Elfe par un geste de la tête.
- "Heureusement que vous avez été présente aussi rapidement. J'ai cru que nous allions la perdre. Nous sommes désolés de ne pas pouvoir être plus présents mais sachez que nous ferons tout en notre pouvoir pour vous remercier de nous l'avoir empêché de passer par trépas."
- "C'est normal."
- "Vu que vous êtes là, je voulais vous montrer, je sais que c'est tellement mineur par rapport aux blessures qu'a eu mon amie, une petite blessure que je me suis faite ce soir sur une pointe empoisonnée, il me semble. Peut-être que vous auriez un petit onguent pour la cicatrisation. J'ai réussi à presser fort mais là, j'ai le doigt qui commence à devenir un petit bleu."
- Raghnild regarde le doigt de l'Elfe et lui dit : "Ah oui, en effet, vous avez un petit accrochage sur votre doigt... C'est très bénin ce que vous avez là. D'ici demain, il n'en paraitra plus rien. Ou dans quelques jours en tout cas... Mais il n'y a pas vraiment de faire quoi que ce soit..."
- "Je vous ramènerai, peut-être, une autre fois, un petit échantillon du produit afin de voir si vous connaissez le poison qui m'a touché."
- "Oui... Si vous souhaitez passer dans mon établissement, il n'y a pas de soucis, je pourrai vous renseigner."
- "Et si vous avez besoin de quoi que ce soit, pour rétribution de l'état de Selenia, n'hésitez pas à faire demande. Vous pouvez y réfléchir cette nuit à moins que vous ayez déjà en idée quoi que nous puissions faire même s'il s'agit d'intercéder bien naturellement en la faveur de vous et de vos compagnons, vu la situation en ville, malheureusement, beaucoup sont pris de haut par d'autres bien nés."
- Raghnild hausse les épaules.
- "Vous sauriez me dire si les servantes sont encore actives ou si elles sont parties se coucher ?"
- "Hum... ça fait un moment que je ne les ai point vu..."
- "D'accord. Je vous dis, peut-être, bonne nuit d'avance."

Fànaviryan ressort dans la rue puis se rend dans l'autre chambre et constate que Sajantha n'est pas là. La chambre est vide. L'Elfe prend sa gibecière, elle retourne dans la chambre de Selenia, va ouvrir du sac de voyage, le livre de Reoluin ainsi que les deux parchemins qu'elle met dans sa gibecière.

Elle quitte l'auberge, prend une ruelle pour traverser, ensuite, le Rath Anor, évite la rue des plaisirs et emprunte une rue parallèle et arrive jusqu'à la Maison d'Oget. Elle frappe à la porte et Djiska vient lui ouvrir.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 05:55 / 06:20 - Le Bureau de Reoluin - Lieu : Metraith - Maison de Reoluin

Fànaviryan se presse le doigt avec cette sensation désagréable. Puis elle se lève, regarde sur le bureau puis se rend rapidement dans l'atelier d'orfèvrerie en tenant son doigt tout en prenant la lanterne. Elle récupère alors une lanière, deux morceaux de bois et vient enrouler son doigt pour former un garrot de fortune mais la manipulation est difficile et le garrot ne tient pas. Elle sent toutefois que les gouttes de sang qui se sont écoulées de son doigt ont dû permettre au poison de ne pas se répandre dans son corps. Fànaviryan respire de soulagement, reprend ses esprits et estime que le produit obtenu chez Oget lui a permis d'avoir l'énergie suffisante pour vaincre le poison. Elle se fabrique alors une attelle pour maintenir son doigt protégé puis observe plus attentivement l'atelier de confection des costumes de Reoluin. Elle remarque des feuilles d'or en cours d'utilisation et d'autres prêtes à être utilisées puis s'arrête sur les perles et les différentes petites pierres précieuses se trouvant sur la table.

Elle prend une bourse en velours noir qu'elle remplit avec les perles et les pierres précieuses qu'elle range dans son aumônière puis Fànaviryan retourne au bureau.

Elle se met à genoux et observe le coffre au sol. Elle prend la clef qu'elle a trouvé dans le bureau et observe le trou dans le coffre pour essayer de comprendre comment elle peut l'insérer puis regarde attentivement la structure du coffre, le métal, sa fabrication sans, toutefois, obtenir des informations sur la façon de l'ouvrir. Fànaviryan prend deux dagues et les insère et tente de comprendre le mécanisme d'ouverture du coffre. Ses tentatives se soldent par des échecs mais elle repère l'emplacement de l'aiguille qui l'avait piquée tout à l'heure.

Elle observe ensuite la dague prise dans le bureau de Reoluin et constate qu'elle n'a jamais été utilisée. Les marques de fabrique de la lame sont encore bien visibles. Elle prend quelques minutes pour observer plus attentivement la dague et remarque qu'elle ne semble pas très affûtée, sans doute, un objet décoratif plus qu'une réelle arme.

Fànaviryan réfléchit quelques instants puis observe, à nouveau, la pièce. Elle remarque une bibliothèque sur l'un des murs et en face un grand tableau représentant Reoluin, posant de profil, la canne à la main avec un beau costume coloré. Elle se lève et va déplacer le tableau qui cache un coffre encastré dans le mur. Elle observe et constate que la clef qu'elle a trouvée semble correspondre à la serrure de la porte du coffre. Elle examine le sol et ne relève aucun élément qui pourrait s'enclencher. Elle insère la clef, se met sur le côté et doucement va ouvrir la porte en prenant de soin de faire attention au moindre piège qui pourrait se déclencher. Un bruit métallique se fait entendre, la porte s'entrouvre. Avec une dague, Fànaviryan va pousser la porte du coffre afin qu'elle s'ouvre complètement puis va regarder le contenu qui est composé principalement d'écus d'or, d'un nombre plus réduit de pièces d'argent, d'un livre, deux parchemins et un écrin. Elle ramène avec la dague l'écrin auprès du bord.

Fànaviryan quitte alors la pièce, retourne dans l'atelier et va récupérer un morceau de tissu ainsi qu'un sac en cuir. Elle revient aussitôt dans le bureau, et déposer toutes les pièces dans le sac. Elle prend l'écrin qu'elle pose sur le bureau, pose la lanterne à côté et ouvre en se mettant légèrement sur le côté. Elle y découvre cinq diamants à l'intérieur. Elle referme aussitôt l'écrin et le met dans son aumônière. Elle prend, enfin, le livre et les deux parchemins qu'elle vient poser sur le bureau.

L'un des parchemins est toujours cacheté et l'autre non. Elle ouvre le livre et y découvre des dates, des noms ainsi que des sommes d'argent avec des signatures. Elle regarde avec plus d'attention les noms mais, sur les quelques pages qu'elle consulte, elle ne voit pas de nom connu. Les adresses semblent correspondre à des noms de rue de Metraith. Fànaviryan ouvre, ensuite, le parchemin décacheté et y voit le nom de Reoluin avec des indications sur son parcours professionnel en particulier qu'il aurait travaillé à Osgiliath auprès d'un tisserand du nom d'Echen. Ce Maître Tisserand recommande les talents de Reoluin auprès de ses paires. Il aurait, ainsi, travaillé pour la maison royale du Gondor. Elle regarde ensuite le second parchemin cacheté et constate que le cachet semble correspondre à celui du premier parchemin et, en y regardant de plus près, la taille, l'origine du parchemin semble être le même.

Après avoir vidé intégralement le coffre, elle va inspecter la bibliothèque. Elle commence par regarder la structure, la façon dont le meuble a été construit et installé mais ne remarque aucun élément suspect puis va déplacer les livres, vérifier d'éventuels mécanismes mais tout semble adapté. Les ouvrages n'interpellent pas Fànaviryan sur leur contenu.

Elle va après ce temps passé à la bibliothèque, revenir au bureau et va sortir sa dague et va commencer à enlever des lattes de bois au sol pour mieux observer le coffre ce qu'elle fait sans les casser, maitrisant la technique pour les retirer. Elle observe le côté du coffre, constate qu'il est scellé au sol, à la pierre et voit une rainure qui montre le mécanisme d'ouverture du coffre. Elle poursuit ensuite le démontage des lattes pour faire apparaitre les gonds à l'arrière du coffre mais elle constate que les mécanismes d'ouverture ne sont pas visibles de l'extérieur.

Elle prend ensuite sa dague puis vient, au niveau du mécanisme qui doit actionner l'ouverture, tenter de retirer l'aiguille empoisonnée. La visibilité n'est pas suffisante pour qu'elle puisse se rendre compte si le piège est toujours présent.

Fànaviryan vient s'installer au bureau, sort le matériel d'écriture qui se trouve dans l'un des tiroirs et va rédiger une lettre : "A mes amis de l'Aurore Ecarlate, je laisse à votre bon soin le butin de notre visite et les preuves incriminantes sous l'œil bienveillant de Zëbúth et de Barägouin là où une nuit, où lames et arc d'Oërlis ont sommeillé à la lueur de la lune."

Fànaviryan se rend ensuite dans le dressing de Reoluin, prend un sac de voyage. Elle y dépose le livre et les deux parchemins récupérés dans le coffre. Elle retourne dans le bureau et y note sur un nouveau parchemin : "A l'intention de Tirash qui sait se faire agile de ses doigts, il sera intéressant, pour une fois, que tu te mettes à quatre pattes sous le bureau du possesseur de l'ancien possesseur de ce livre, prends garde à ne point te faire piquer quand tu mettras tes doigts dans la fente sombre révélée lorsque tu lèveras le tapis qui cache les secrets." Elle glisse le mot dans le livre puis vient, au sol, remettre les lattes de bois, puis le tapis et le bureau en place.

Elle retourne dans le dressing, met dans le sac deux tenues de élégantes, une robe d'intérieure. Elle trouve un manteau de pluie qui arrive à s'ajuster à sa taille mais qui lui arrive au niveau des hanches au lieu de descendre aux genoux.

Elle revient dans le bureau, va refermer à clef le coffre, remettre le tableau en place et remet la clef dans le tiroir du bureau. Elle descend les escaliers, se rend au rez-de-chaussée mais ne remarque aucun bruit. Elle va au cellier, observe l'ouverture, elle interpelle ses compagnons mais n'entend aucun bruit et ne voit aucune lumière. Elle referme alors la trappe puis quitte la maison par la porte de derrière qu'elle referme à clef.

Session N°57

Le 09/02/2022

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 05:45 / 06:20 - Pistage dans les Egouts - Coeshay - Voleur - Lieu : Metraith - Égouts

Tirash se dirige vers le nord dans le tunnel et après une dizaine de mètres, arrive à une intersection, le tunnel continue tout droit mais, également, part vers la gauche. Tirash fait demi-tour et part en direction du sud. Il retrouve, à peu près à la même distance qu'au nord, une intersection avec un tunnel qui part tout droit et un autre qui part sur la droite. Tirash revient au niveau de l'échelle et quelques minutes plus tard, Daëgon descend dans le tunnel. Fànaviryan reste en haut à surveiller ses deux compagnons. Lorsque Daëgon est en bas, Tirash indique :
- "Je me suis aventuré dans le tunnel, ça continue tout droit par là et tout droit par-là, par là, ça tourne à gauche et par là, ça tourne à gauche à dix mètres environ."

Tirash montre, ensuite, les traces de pas au sol et Daëgon les observe pendant quelques minutes puis constate que les traces les plus récentes partent au nord. Tirash annonce :
- "Moi, je ne suis pas hyper chaud pour suivre la piste même si l'idée est excitante... Parce que si on a Reoluin, on a les deux autres et puis avec l'avance qu'ils ont sur nous, ça m'étonnerait qu'on les rattrape... Je ne sais pas... Fana, tu veux y aller absolument ?"
- "Ça aurait été intéressant de voir un peu sur quelle direction il faudrait faire une inspection à la prochaine intersection. Moi, je vais aller fouiller la maison pendant ce temps-là. Après, on remet Reoluin et on repart pour voir où est-ce qu'il mène." propose Fànaviryan.
- "Eventuellement, ouais !"
- "Et pouvoir les surprendre en arrivant par là. On va avoir du mal à les localiser."
- "Parce que là, on n'a plus Sean, on n'a pas Ynn. Il faut absolument que l'on s'assure que Reoluin qu'il arrive en sécurité. Après, il ne faut pas qu'Oget s'en occupe à sa manière." analyse Tirash.
- "Le problème, c'est qu'il va buter. Nous, il nous faut l'un des deux autres." répond Fànaviryan.
- "Non, il s'est engagé à le maintenir en vie."
- "Il s'est engagé à nous donner des informations..."
- "Il a dit qu'il souhaitait qu'il paye mais pas qu'il souhaitait qu'il meure. Il l'a dit, est-ce qu'il tiendra parole, ça, on n'en sait rien, en tout cas, il l'a dit et il n'avait pas l'air, si ma mémoire est bonne, en duplicité."
- "On peut aller voir un peu plus loin." propose Daëgon.
- "Oui, en effet, sans y passer une heure non plus..." répond Tirash.
- "Oui, c'est ça !"

Daëgon se met en mouvement, Tirash recule un peu et dit en haut :
- "Fana, on va voir un peu plus loin."
- "Et moi, je vais fouiller à l'étage."

Tirash lui lance alors les clefs que l'Elfe réceptionne. Tirash rejoint ensuite Daëgon. Le tunnel est animé par le bruit de l'écoulement de l'eau, bien présent avec cette pluie qui s'abat sur Metraith depuis plus d'une journée. En arrivant à l'intersection suivante, il remarque que les traces récentes tournent vers la gauche et il constate que ces traces fraiches sont constituées par deux individus. Daëgon montre les traces à Tirash :
- "Regarde, c'est les mêmes traces que tout à l'heure, je pense qu'ils sont passés ici à deux lorsque tu regardes bien les traces de pas surtout lorsqu'ils ont tourné sur la gauche."
- "Ok, on continue un peu ?" propose Tirash.
- "Si tu veux..."
- "Ben, je ne sais pas... Tant qu'à être rendu là..."

Les deux hommes s'engagent alors sur la gauche et continuent leur progression. Tirash éclaire le chemin tandis que Daëgon suit les traces de pas au sol. Par moment, Daëgon doit se baisser pour éviter de cogner au plafond qui, parfois, tend à être plus bas. Une dizaine de mètres plus loin, ils découvrent alors trois embranchements l'un qui va tout droit et deux autres qui partent vers la droite et vers la gauche.

Daëgon arrivent à suivre les traces qui vont tout droit. Tirash a du mal à suivre les traces qui lui semblaient partir vers le nord. Il suit donc les conseils de Daëgon et le soutient en l'éclairant. Les deux hommes vont ainsi continuer leur progression dans les sous-sols de la ville. Daëgon arrive à maintenir une vigilance constante mais finit par perdre les traces sur une zone légèrement inondée. Il hésite et demande :
- "Tirash, tu en penses quoi ? J'hésite à aller vers le sud..."
- "Ben, écoute, là, je me fie à toi... Si tu penses que c'est par là, je ne vais pas te dire le contraire."

Avant de prendre vers le sud, Tirash fait une marque avec son pied au sol pour repérer la direction d'où ils viennent. Ils débarquent quelques minutes plus tard dans une grande pièce où de l'eau est présente dans une grande partie. Dès qu'ils entrent dans la pièce, ils entendent une voix qui les interpelle et crie :
- "Qui va là ???"

Tirash et Daëgon ont repéré la zone où doit se situer l'homme qui a parlé. Il semble être à une certaine distance, sans doute, une trentaine de mètres. Puis Tirash annonce :
- "C'est nous..." en entrant dans la pièce en mettant la lanterne assez basse.
- La même voix répond : "Ne bougez pas, vous êtes qui ??"
- "On ne bouge pas, on ne bouge pas..." répond Tirash.
- "Je ne te connais pas toi !! Toi qui portes la lanterne, tu t'appelles comment ?"
- "Devline... C'est le chef qui nous a dit de venir." répond Tirash avec une grande hésitation.
- "Je ne te connais pas !! Ne bouge pas !!"
- "C'est Sean qui nous a dit."
- "Vous venez faire quoi ? Ne bougez pas vous deux !!"
- "On vient voir Sean." répond Tirash.
- "Il n'y a pas de Sean ici."
- "Ah bon ?? Bah, il nous a dit de venir."
- "Ouais ben, ce n'est pas ici !!"
- "Ben, c'est par où ??"
- "Lève ta lanterne que l'on te voit mieux !!"
- "Je ne peux pas, j'ai mal au bras..."
- "Mon cul, ouais !!! Attention, on est armé !!!"
- "Nous, on ne veut pas d'embêtement."
- "Nous, non plus, on ne veut pas d'embêtements..." répond une voix féminine située de l'autre côté de la pièce.

Tirash recule très légèrement, à l'entrée du tunnel. Daëgon a profité d'un mouvement de la lanterne qui ne l'éclairait plus pour se déplace sur la gauche le long du mur, très discrètement et pointant la direction de la voix masculine avec son arc. La voix féminine dit alors :
- "Qu'est-ce que vous lui voulez à Sean ?"
- "Il faut que l'on fasse le point avec lui sur la soirée mais il ne nous a pas parlé de vous, alors je ne sais pas trop si on a le droit de vous le dire... Moi, je pensais que l'on arriverait et qu'il serait là. D'ailleurs, on n'est jamais venu là, on ne sait pas trop où on est." répond Tirash.
- "Vous êtes qui ?"
- "Moi, je suis Devline."
- "Et tu viens d'où ?"
- "De Metraith..." avec de nombreuses hésitations.
- "Bon, qui que tu sois, viens par ici !"

Tirash se tourne vers Daëgon mais n'arrive pas à le repérer puis répond :
- "Ben, non, je ne viens, je ne vous vois pas, vous me faites peur."
- "Moi, je ne crois pas à ton histoire."
- "Je ne veux pas d'ennuis... Si c'est ça, Sean, je le retrouverais demain. J'irais, j'irais demain à la Villa et puis je le retrouverais là-bas. Je ne veux pas d'ennuis. Je ne sais pas qui vous êtes moi."
- "Ecoute, je ne sais pas ce que tu viens faire là, je ne sais pas, ton histoire avec Sean me parait douteuse... Là, tu es arrivé sur notre territoire, sache que tu ne vas pas avoir trop le choix. On connait bien le coin, ici, soit tu ramènes tes fesses par ici, soit on vient te chercher et ça va mal se passer... Ça peut très bien se passer"

Tirash se déplace, se rapprochant de la voix féminine. Daëgon le suit à une certaine distance, l'arc à la main. Après avoir avancé d'une quinzaine de mètres, la femme lui dit :
- "Arrête-toi là !!"
- Tirash s'exécute et s'arrête.

Des torches vont alors s'allumer devant Tirash et de l'autre côté de la pièce. Tirash remarque deux hommes portant chacun une torche dans une main et une dague dans l'autre main. Une femme est visible derrière les deux hommes. Deux autres torches sont visibles de l'autre côté de la pièce.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 05:45 / 05:55 - Fouille de la Maison - Djiska - Reoluin - Lieu : Metraith - Maison de Reoluin

Pendant ce temps, Fànaviryan fait un tour du rez-de-chaussée rapidement puis prend l'escalier pour monter au premier étage. Elle découvre plusieurs pièces qui sont les différents ateliers du tisserand. Elle redescend prendre une lanterne puis vient scruter rapidement vérifiant une éventuelle présence puis vient observer le balcon qui donne sur le grand salon du rez-de-chaussée. Une pièce permet de stocker les tissus, une autre semble être prévue pour le Maître tisserand et d'autres pour les ouvriers.

Fànaviryan monte alors au deuxième étage. Un couloir permet d'accéder à plusieurs pièces. Elle constate aussitôt que les lieux sont mieux décorés, du mobilier plus riche. La première pièce est un atelier d'orfèvrerie avec des matériaux plus précieux qu'au premier étage. Elle découvre ensuite un salon richement décoré avec de beaux canapés à plusieurs endroits. Elle passe ensuite dans la chambre avec un grand lit à baldaquin et une décoration très chargée. La dernière pièce qu'elle observe est le bureau de Reoluin. Elle pose alors la lanterne sur le bureau et examine les documents qui se trouve sur le meuble. Plusieurs livres sont disposés sur la table. Fànaviryan les ouvre les uns après les autres. Elle y découvre des livres de compte, des livres de commande. Elle jette un rapide coup d'œil sur le contenu mais n'y rien d'anormal. Elle fait le tour du bureau pour fouiller les tiroirs. Elle y remarque que l'un des tiroirs est fermé à clef. Elle prend alors le trousseau que Tirash lui a donné, elle inspecte les différentes clefs et avec l'une d'entre elle arrive à ouvrir le tiroir. Elle y trouve une clef sophistiquée ainsi qu'une jolie dague dont la poignée est en or avec des pierres précieuses serties sur la garde. Elle sent la dague pour vérifier l'éventuelle présence de poison mais la lame ne semble pas avoir d'odeur particulière. L'Elfe vérifie alors la présence de tiroirs secrets. Elle n'en trouve pas mais constate un placement particulier des planches au sol. Elle va soulever le bureau pour enrouler le tapis afin de pouvoir observer le plancher de la pièce qui n'était pas visible avec le tapis. Fànaviryan sort la dague et teste le plancher pour essayer de repérer une ouverture ou un déplacement possible des lattes. Elle découvre qu'une pièce de bois peut se décaler découvrant un petit mécanisme qui s'actionne et qui permet l'ouverture de certaines lattes de bois. Fànaviryan découvre au sol une plaque métallique avec une petite ouverture. Aucune fente n'est visible pour y insérer une clef. L'Elfe vient positionner ses doigts dans l'ouverture et ressent un mécanisme qui doit pouvoir être actionné mais aussitôt elle ressent une vive douleur au doigt. Elle retire sa main et voit une petite goutte de sang à sa main avec une sensation désagréable.

Djiska commence à s'impatienter et va retourner dans la maison en prenant Reoluin avec lui. Il arrive dans le salon et n'entend aucun bruit. Il se dirige dans la cuisine puis va venir observer le cellier mais constate qu'aucune lumière n'est présente au sous-sol. Djiska dit alors :
- "Ils sont partis par où ???"
- Reoluin reste regarder Djiska et prononce quelques bruits au travers du bâillon.

Djiska appelle plus fort :
- "Tirash, Daëgon, Fana !! Vous allez bien ??"

Il attend quelques minutes et n'entendant pas le moindre bruit, il prend le bras de Reoluin et se dirige vers la porte du jardin.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 05:40 / 05:45 - Fouille de la Maison - Djiska - Lieu : Metraith - Maison de Reoluin

Tirash prend les devants, ouvre la porte du salon et s'arrête à l'entrée. Il fait signe à ses deux compagnons de se taire et écoute. Selon Djiska et Tirash, il ne semble pas y avoir le moindre bruit dans la maison.

Tirash va rapidement aller inspecter les différentes pièces du rez-de-chaussée pendant que Djiska et Fànaviryan entrent plus prudemment dans la pièce. Tirash inspecte d'abord le salon qui est ouvert sur la pièce principale avec la présence de tissus, de mannequins. Puis il se rend dans la cuisine sans y croiser aucun individu, y remarque un cellier. Il remarque ensuite un escalier qui monte dans l'obscurité. Un autre grand salon est situé à proximité de l'entrée. Plusieurs vêtements sont en exposition sur des mannequins, sans doute, un lieu pour accueillir le public. Il finit le tour du rez-de-chaussée avec la certitude qu'il n'y a aucune vie ici.

Fànaviryan se rend vers le cellier de la cuisine. Djiska va observer quelques secondes l'escalier et constate qu'aucune lumière ne se diffuse de l'étage. L'Elfe ouvre la porte du cellier avec son pied en douceur, l'épée à la main. Après être entrée dans la pièce, elle observe le sol et y remarque un anneau discret qui peut être soulevé révélant une trappe. Elle retourne dans la cuisine et siffle. Djiska puis Tirash viennent dans la cuisine. Lorsque ses deux compagnons sont à sa hauteur, Fànaviryan prend l'anneau et le soulève d'un seul coup observant aussitôt le trou qui dans une complète obscurité. Une échelle permet de descendre. Fànaviryan s'adresse à ses compagnons : - "Est-ce que vous pouvez me transmettre une lanterne ?"

Tirash se rend dans le salon, y prend une lanterne à huile et vient la transmettre à Fànaviryan. Elle observe le passage mais n'arrive pas à voir le fond. Elle ouvre, de nouveau, son aumônière, y prend le second lacet en cuir, attache un bout avec la lanterne et l'autre bout l'attache à sa ceinture. Elle s'engage sur l'échelle et finit par voir le fond situé à un peu plus de trois mètres. Tirash qui s'est rapproché du trou, lui dit :
- "Fana ! Fais attention de ne pas poser les pieds n'importe où pour faire attention s'il y a des traces récentes au niveau du sol."
- "Je vais avoir du mal à observer les traces, Tirash. Peut-être qu'il faudrait que tu passes avec moi et que Djiska prévienne Daëgon qu'ils peuvent surgir de n'importe où dans le jardin." averti Fànaviryan.
- "Dis-moi, moi, je ne vois pas..." indique Tirash.
- "C'est un tunnel..."
- "Ah, c'est un tunnel !!"
- "Il y a une fosse qui doit emmener à l'extérieur." indique Fànaviryan en descendant l'échelle.
- "Fais attention où tu mets les pieds." lui conseille Tirash.

Fànaviryan descend prestement l'échelle, la lanterne attachée à la ceinture. Tirash reste en haut en observateur et Djiska un peu plus loin qui, pendant ce temps, observe le sol et ne remarque aucune trace de sang au sol. Fànaviryan arrive alors dans un tunnel qui est structuré avec de la pierre, sur chaque bord du chemin, des rigoles permettent l'évacuation de l'eau. Le sol est composé de pierres et de terre. Fànaviryan montre à Tirash les deux directions du tunnel qui selon elle, partent au nord et au sud. Elle regarde au sol mais n'arrive pas à évaluer les éventuelles traces de pas récentes. Elle fait alors signe à Tirash de descendre. Tirash fait alors signe à Djiska qu'il descend.

Tirash descend l'échelle et observe aussitôt le sol. Il remarque des traces de pas mais n'arrive pas à déceler celles qui pourraient être les plus récentes. Fànaviryan propose :
- "Tirash, je vais aller chercher Daëgon et pendant ce temps-là, je vais m'occuper de Reoluin. Je ramène Reoluin à l'intérieur."
- "Je ne sais pas si c'est une bonne idée, ça, moi... Est-ce que l'on ne ferait pas mieux de ramener Reoluin à Oget et puis de ne pas chercher plus loin et, peut-être, éventuellement de chercher un coffre-fort dans la maison pour regarder ce qu'il y a dedans s'il n'y a pas des trucs compromettants, on a, peut-être, les clefs et puis, on se casse d'ici avec. Parce que l'on ne sait pas où ça va nous mener notre histoire. S'ils se ramènent tous en force, s'ils sont partis chercher des renforts et qu'ils reviennent à quarante, on ne va pas faire les malins, c'est plutôt ça qui me fait peur. Qu'est-ce que tu en penses Djiska ?"
- "Bah, on a Reoluin, on peut rentrer..." répond Djiska.
- "Quitte à revenir après mais, au moins, on le met en sécurité."
- "Bah oui, moi, ça me va."
- "J'ai peur que l'on s'aventure dans un truc, en plus, Daëgon est tout seul dehors, il s'emmerde... Djiska, tu vas chercher Daëgon !"
- "Je vais aller le chercher !" annonce Fànaviryan qui remonte l'échelle et détache la lanterne qu'elle tend à Tirash.

En arrivant dans le cellier, Fànaviryan indique :
- "Djiska, tu surveilles Tirash, tu veilles sur lui ? Je vais chercher Reoluin pour qu'il puisse nous dire dans quelle direction ils sont partis. S'ils sont partis vers le Thalion ou vers le Nord."
- "Bon ben, je vais garder Reoluin, moi." propose Djiska.
- "Ouais, bonne idée !"

Ils vont rejoindre Daëgon et Djiska lui dit :
- "Il faut que tu ailles voir dans quelle direction, ils sont partis. Je vais garder Reoluin." en souriant.
- "Moi, je vais faire une fouille de la baraque pendant ce temps-là. On a trouvé un souterrain par lequel ils ont dû fuir et s'ils vont vers le Thalion, c'est sécurisé, s'ils vont plutôt vers le nord, vers leur villa, ça va être plus chaud..." indique Fànaviryan.
- "On ne va, peut-être, pas rester là, si ?" demande Daëgon.
- "On détermine leurs intentions." indique Fànaviryan.
- "On risque aussi de se les prendre dans la gueule aussi..."
- "On était prévu pour se les faire !"
- "Oui pour en faire deux mais pas quinze..." ajoute Djiska.
- "Oui, c'est ça." confirme Daëgon.
- "On a détruit leur équipe. C'est cette équipe-là qui a attaqué Cinniath. Ils ne sont pas tous corrompus chez les Frères de la Mort." analyse Fànaviryan.
- "Oui, ça, je suis bien d'accord." confirme Daëgon.
- "Ça reste à prouver..." répond Djiska.
- "Celui qui nous a accueilli, n'est pas dans le coup." analyse Daëgon.
- "Dent n'y est pas, en effet comme la plupart des autres. Ils n'ont pas pu payer tout le monde. Tu peux aller vérifier ça, nous, on va aller vérifier le reste pour pouvoir ramener Reoluin au plus vite." propose Fànaviryan.
- "Ouais, ouais, j'y vais." indique Daëgon.

Djiska se met à la place de Daëgon, un peu à l'abri sous le feuillage, tout près de Reoluin. Il surveille ce qui se passe autour.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 05:30 / 05:40 - Interrogatoire de Reoluin - Djiska - Reoluin - Lieu : Metraith - Maison de Reoluin

Puis Fànaviryan reprend ses propos :
- "Bon, maintenant que j'ai ton attention ! Je ne tiens pas à te briser la deuxième ! Donc tu vas me répondre rapidement en bougeant la tête doucement ou avec les yeux, est-ce qu'ils sont encore chez toi ?"
- L'homme regarde Fànaviryan, il sert les dents et retroussent ses lèvres.
- "Tu ne veux pas répondre... Je vais te la remettre en place, je suis généreuse..." indique Fànaviryan en remettant en place le testicule.
- Reoluin se tord de douleurs pendant que Tirash et Daëgon observent la scène. Djiska maintient les mains de Reoluin qui s'apaise lorsque Fànaviryan retire ses mains de la robe.
- "Tu Sais, Reoluin, si j'ai voulu attirer ton attention, c'est que j'ai promis ta deuxième burne à quelqu'un qui n'aime pas que l'on touche à ses femmes et qui a vraiment très, très envie de se venger."
- "Et pourquoi il se vengerait de moi ?" demande Reoluin.
- "Parce qu'on a tout découvert. Tout tu doutes bien qu'en voyant Sean arrivé claudiquant sans son épée, il y avait eu un petit souci. Qu'en voyant, ici présent, Djiska, il y a eu un autre souci. Et ces deux personnes nous ont indiqué la voie de ta maison."
- Il hausse les épaules et répond : "Je ne vois pas de quoi vous voulez parler..." avec un petit sourire aux lèvres.
- "Dans ce cas, on va t'amener dans un endroit où plus personne n'entendra parler de toi." menace Fànaviryan.
- "Ah !! Vous ne savez pas qui je suis..."
- "Si, justement... Justement celui qui achète les services de Sean et Ynn qui étaient juste là avant que l'on arrive."
- "Je vous conseillerais de bien faire attention où vous mettez les pieds, messieurs, dame..."
- "On sait exactement où on met les pieds !" lui répond Tirash.
- "Malheureusement pour toi, ça ne sera même pas la potence qui te sera accordée demain matin. Tu seras dispersé tel que Cinniath l'a été dans les landes." menace Fànaviryan.
- "J'ai du mal à saisir vos propos Madame..."
- "Il faut croire que vous avez fait l'imbécile, quelque part. J'étais censée venir vous voir demain, nous aurions pu parler beaucoup plus sereinement." indique Fànaviryan.
- "Tout à fait ! Je m'apprêtais, justement, dans quelques heures à vous recevoir pour vous préparer une belle capeline."
- "Mais vous n'auriez pas dû mandater ces gros lourdauds des Frères de la Mort."
- "Oh, vous savez les Frères de la Mort ne savent pas trop tisser de beaux vêtements..."
- "Non mais ils vous obéissent aux doigts et à l'œil visiblement et ça va vous coûter la vie."
- "Vous m'en voyez fort étonné..."
- "Bon, on va le bâillonner. S'il ne coopère pas, il souffrira..." propose Fànaviryan.
- "En tout cas, je propose que l'on ne reste pas ici. Maintenant, la question est, est-ce que l'on va faire un tour à l'intérieur pour essayer de trouver les deux autres ?" propose Tirash.
- "Oui, vite fait." réagit Fànaviryan.
- "Qu'est-ce que l'on fait de celui-là ?" demande Tirash.
- "On le bâillonne et on le ligote." indique Fànaviryan.
- "Et on le met dans un coin du jardin."
- "Avec Daëgon ?"
- "Par exemple..."

Fànaviryan sort sa dague, déchire la manche gauche et vient bâillonner Reoluin. L'homme se laisse faire. Puis Fànaviryan reprend :
- "Tirash ?"
- "Oui"
- "Quand je l'ai fouillé au corps, j'ai entendu un trousseau de clés dans sa poche, tu peux regarder voir à quoi, elles pourraient servir et s'il n'y en a pas une spéciale..."

Tirash prend le trousseau de clés dans la poche de Reoluin puis indique :
- "Là, je ne vois pas très bien, je ne peux pas trop te dire mais je vais les garder avec moi."
- "On va voir ça à l'intérieur. C'est le genre de type qui est censé avoir son propre coffre chez lui et un éventuel passage secret pour la sortie."
- "Je garde les clefs et on va voir à l'intérieur."

Tirash observe Reoluin et l'homme ne semble pas réagir à leur volonté d'entrer dans la demeure puis Tirash dit :
- "Tu restes avec lui, Daëgon, ça te convient ?"
- "Ouais." indique Daëgon.
- "C'est bien si tu t'éloignes un peu d'ici, que tu vas te planquer derrière, à une dizaine de mètre où tu peux planquer s'il y a une dizaine d'individus qui arrivent."
- "Et puis que je puisse mettre à l'abri avec la pluie."
- "Eventuellement, mais je pense que c'est plus important que tu sois à l'abri des regards."
- "Si je peux être aussi à l'abri de la pluie, ça serait mieux, ça m'arrange."
- "Oui, c'est sûr que ça serait mieux."
- "Sinon on peut aussi le ramener à la maison et revenir..." propose Djiska.
- "On va fouiller la maison à trois." annonce Fànaviryan.

Fànaviryan ouvre son aumônière et prend un lacet de cuir. Elle prend les deux bras de Reoluin et vient les attacher au niveau des poignets dans le dos, les mains vers l'extérieur. Le nœud semble relativement solide. Puis elle prend Reoluin par l'arrière, lui fait descendre les escaliers et lui dit :
- "C'est quand même dommage, tu as loupé une occasion de nous parler parce que tu vas obligatoirement parler tout à l'heure et le fait que tu aies envoyé des hommes quérir les faveurs du petit-fils Hallas, ça ne te sauvera pas la mise."
- "Hum... hum... hum..." répond Reoluin le bâillon sur la bouche.
- Fànaviryan y répond par un taquet sur la tête.

Daëgon le prend par le bras et Djiska lui dit :
- "Tu n'as pas intérêt à le laisser s'enfuir... Moi, je veux bien vous aider pour autre chose mais je suis venu pour lui..."

Daëgon amène Reoluin dans le jardin et le pose près d'une haie, un peu abrité de la pluie et surtout bien camouflé dans le jardin. L'homme ne bouge pas, semble assez passif.

Session N°56

Le 02/02/2022

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 05:15 / 05:30 - Capture de Reoluin - Djiska - Reoluin - Lieu : Metraith - Maison de Reoluin

Après une minute d'attente, Fànaviryan et Tirash constatent au travers du volet cassé une lumière plus vive qui semble se rapprocher. Djiska entend le mécanisme du judas s'enclencher et après quelques secondes, la trappe s'ouvre et une voix se fait entendre et dit : - "Oui ??" - "Maitre Reoluin, j'ai un message urgent de la part d'Oget." annonce Djiska. - "Un message urgent ??" - "Oui." - "C'est toi Djiska ?" - "Oui, c'est moi." - "Qu'est-ce que Maître Oget me veut ??" - "Je ne sais pas il m'a dit qu'il avait un message urgent pour vous." - "Hé bien, dis-moi son message..." répond Reoluin. - "C'est un parchemin." - "Tu l'as avec toi ?" - "Ben oui..." - "Hé bien... Montre voir ton parchemin." - "Ouvrez-moi que je vous le donne."

L'homme s'écarte du judas, vient mettre sa lanterne au niveau du judas et observe ce qui se passe dehors. Daëgon se baisse pour éviter de se faire voir. Puis le judas se referme. La lumière diminue alors en intensité. Djiska demande alors à ses compagnons : - "On défonce la porte ou on fait le tour ?" - "On passe par la fenêtre !" propose Fànaviryan. - "A priori, il ne va pas ouvrir la porte." analyse Tirash. - "Ou il est parti chercher les clefs... Allez, grouille !!" indique Fànaviryan.

Quelques secondes se passent. Les quatre compagnons sont hésitants puis Tirash demande : - "Refrappe Djiska !" - Djiska frappe, de nouveau, à la porte puis il se retourne et dit : "Daëgon, va voir en faisant le tour." - "D'accord mais du coup, je ne vous couvre plus..."

Daëgon quitte les escaliers et vient se placer non loin de l'entrée principale, toujours l'arc à la main, surveillant la porte.

Tirash et Fànaviryan se mettent contre le mur près de Djiska essayant de ne pas être visible de la porte attendant une réaction qui va venir après deux, trois minutes d'attente. La lumière devient alors plus vive. Djiska le signale à Tirash en montrant le pouce en l'air. Un nouveau mécanisme s'enclenche et la porte s'ouvre. Djiska sort alors le parchemin dans sa main gauche et voit en face de lui Reoluin.

Reoluin est habillé d'une longue robe mauve, joliment brodée. Il ouvre la porte, met ensuite les mains dans le dos et recule. Il semble détendu. Puis il indique : - "Mais allez-y, mon cher Djiska, entrez, entrez... Ne restez pas sous la pluie..." - Djiska entre dans la pièce avec le parchemin en avant. - Il tend la main droite pour récupérer le parchemin et dit : "Mais fermez donc la porte." - Djiska ferme la porte mais pas complètement, laissant ainsi une petite ouverture.

Tirash et Fànaviryan viennent alors se mettre plus proches de la porte.

Reoluin prend alors le parchemin, l'ouvre tout en restant dos au mur, tourne la tête vers Djiska et lui demande : - "Vous pouvez m'expliquer ?" - "Pardon ?" - "Vous pouvez m'expliquer ?" - "Hé bien, heu... Maître Oget attend votre réponse de toute urgence." - "Je... Je ne comprends pas, Djiska ce que vous dites là..."

Reoluin vient alors poser le parchemin sur la table et vient ensuite se replacer contre le mur mais Djiska vient, avec sa main droite, prendre Reoluin au visage, au niveau de la bouche et, de l'autre main, vient le ceinturer pour le boquer contre la table et crie : - "Venez !!"

Tirash entre alors dans la pièce pendant que Fànaviryan fait le tour de la maison pour aller avertir Daëgon.

Djiska traine Reoluin dehors pendant que Tirash observe la pièce vérifiant la présence de personnes ou d'éventuels mouvements. Avant de sortir, Djiska dit : - "Clés !" - Tirash se retourne et voit Djiska sortir Reoluin dehors sans trop comprendre ses propos. - "La clé ! Et le parchemin !"

Fànaviryan est passée sur le côté de la maison mais ne voit pas Daëgon. Elle siffle alors de façon suffisamment fort pour que Daëgon l'entende et vient à sa rencontre.

Tirash ne remarque aucun signe de présence dans la maison. La pluie qui tombe ne lui permet pas d'avoir un silence suffisant pour écouter tous les bruits de la maison. Ne voyant rien de particulier, Tirash vient reprendre le parchemin sur la table, observe la serrure de la porte mais ne voit pas de clefs, ressort mais ne referme pas complètement la porte, il laisse une petite ouverture.

Daëgon et Fànaviryan rejoignent Tirash et Djiska qui maintient sa prise sur Reoluin. Tirash se dirige vers Reoluin et lui dit : - "Ce n'est pas toi qui nous intéresse ! On veut Sean. Est-ce qu'il est là ??" - "Vous ne savez pas qui je suis !!" - Tirash lui colle une baffe. - L'homme est surpris mais ne dit rien. - "Si on repart avec Sean, toi, tu restes ici. Alors, il est là ou il n'est pas là ?? On a un compte personnel à régler avec lui..." - Reoluin a un léger sourire et dit : "Allez, vas-y, frappe-moi de nouveau !!" - Tirash le frappe, de nouveau, d'un coup de poing dans le ventre. - "C'est tout ce que tu sais faire ?" dit Reoluin en suffoquant.

Fànaviryan s'approche de l'homme, se baisse et lui prend les chevilles et remonte le long des jambes en vérifiant la présence éventuelle d'une dague. Elle entend juste le tintement de clefs dans ses poches. Puis Fànaviryan dit : - "Djiska, ferme-lui la bouche un instant..." - "Pardon ?" - "Ferme lui la bouche un instant !"

Djiska s'exécute et Fànaviryan profite de cet instant pour lui tordre un testicule. L'homme se tord de douleurs. L'Elfe ressent en elle un plaisir malsain à donner ainsi de la douleur à un humain et elle ajoute : - "Piquer une Elfe, c'est savoir se confronter à une malédiction intense !"

L'homme regarde l'Elfe avec des yeux remplis de haine.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 05:00 / 05:20 - Repérages - Djiska - Lieu : Metraith - Rues

Les quatre compagnons se mettent en route sous une pluie qui a repris de la vigueur et qui tombe de façon plus intense dans les rues de Metraith. Ils descendent la rue des plaisirs, traversent la place des auberges et prennent en face, passant rapidement le Rath Anor. Puis reprennent une rue qui remonte vers le nord avant de rejoindre le Rath Anor au nord de la maison de Reoluin située en face, un peu plus au sud.

Le bruit des pas est couvert par la pluie qui s'abat sur les toits et les pavés. Avec le mauvais temps et l'heure tardive, les compagnons ne croisent aucun habitant dans les rues de Metraith. Ils empruntent des rues éclairage public.

En arrivant au coin de la rue, Fànaviryan pose la main sur l'épaule de Djiska et lui dit : - "On va, peut-être, laisser Tirash s'avancer au plus près et nous rester discrets." - Djiska hausse les épaules.

Le Rath Anor est éclairé par des lanternes qui sont disposées à intervalle régulier sous les porches des maisons ou dans des alcôves. Les autres rues du quartier ne disposent pas de lumière.

Les quatre compagnons observent la maison de Reoluin qui est séparée des autres maisons. Les fenêtres du rez-de-chaussée et du premier étage sont fermées par des volets. La maison en pierre présente une certaine richesse.

Fànaviryan indique alors : - "Regardez, au premier étage, il y a une terrasse qui pourrait permettre d'atteindre le deuxième." - "Pour le deuxième, je ne suis pas sûr..." réagit Daëgon puis ajoute : "Oui, il y a l'air d'avoir un petit balcon.". - "Oui, le deuxième est possible." - "Les gars, je vous propose d'aller faire un petit tour du bâtiment en se rapprochant un maximum, voir si on aperçoit de la lumière qui filtre derrière un volet, et puis voir s'il y a d'autres accès sur les côtés." propose Tirash. - "Moi, je serais pour aller avec Djiska et que l'on puisse se cacher sur le côté droit de la maison." propose Fànaviryan. - "Peut-être que par derrière, il y aurait des portes qui seraient plus faciles de pénétrer. Ça vaut le coup de faire le tour, en tout cas." analyse Tirash. - "Il vaudrait mieux que ça soit toi qui fasse le tour la première fois silencieusement avec Daëgon, peut-être. Avec Djiska, on reste à proximité de l'entrée." propose Fànaviryan. - "Ouais !" répond Tirash. - "Ouais ! Si vous voulez..." répond Daëgon. - "Il faudrait écouter pour voir s'il est en train de discuter, savoir si le Frère de la Mort qui s'est enfui, Sean. A priori, il n'a pas de gardes, normalement." indique Djiska.

Tirash s'engage le premier sur le Rath Anor, discrètement et vient se mettre contre le mur nord de la maison. Il commence à longer le mur, lève la tête pour vérifier si d'éventuelles fenêtres sont ouvertes ou, au moins sans volet fermé mais aucune d'elle ne l'est. Daëgon, encore plus discrètement, profitant de la moindre pénombre, se déplace à plusieurs mètres de Tirash, l'arc toujours en main.

Quelques temps après, Fànaviryan et Djiska entrent sur le Rath Anor. Djiska observe les fenêtres pendant que Fànaviryan vérifie la présence de passants dans la rue. Ils viennent se placer au sud de la maison de Reoluin. Leurs statures imposantes ne leur permettent pas de passer inaperçu mais avec la pluie, il ne semble pas y avoir de promeneurs nocturnes.

Tirash et Daëgon arrivent à faire le tour et aperçoivent un jardin qui prolonge l'arrière de la maison mais la faible luminosité ne leur permet de distinguer grand-chose. Tirash monte les quelques marches qui accèdent à une terrasse et se retrouve, alors, abrité de la pluie. Il arrive à hauteur d'une fenêtre et constate une faible lueur. Il pose alors son oreille au niveau de l'interstice entre le volet et le mur, se concentre pendant quelques instants. Daëgon reste à distance prêt à décocher une flèche. Tirash entend des voix qui proviennent de la maison sans, pour autant, évaluer le nombre de personnes et de pouvoir suivre les conversations. Les sons sont, parfois, plus ou moins proches, sans doute que la ou les personnes qui parlent se déplacer dans la ou les pièces sans être trop proche de la fenêtre.

Après avoir passé quelques minutes à écouter, Tirash fait demi-tour et va se mettre juste à côté de Daëgon et lui chuchote : - "Hé, Daëgon, dis-moi, tu ne crois pas que vu qu'ils attendent Vörterix ? Est-ce que le plus simple, serait de frapper en espérant qu'ils ouvrent et vous vous mettez sur les côtés de la porte. Je frappe et si ça ouvre, je rentre et boum !! On rentre comme des bourrins quoi !!" - "On peut faire ce genre de plan, tu veux dire la porte d'entrée devant ?" demande Daëgon. - "Non, non, la porte de derrière et comme ils sont à l'arrière, c'est, sans doute, par-là, qu'ils attendent Vörterix." - "Je pourrais me mettre à distance et te couvrir et puis Fana et Djiska pourront être au contact." - "Tu es bon tireur mais si tu es à l'extérieur et que nous, on commence à combattre à l'intérieur, je ne suis pas sûr que tu vas servir à grand-chose." - "Si, si !!" - "Plus qu'avec une épée à l'intérieur..." - "Clairement ! Je pense que je peux tirer entre vos jambes et toucher quelqu'un !" annonce Daëgon. - "On finit le tour de la maison et on propose ça à Fana et Djiska ?" - "Ouais, ouais ! On peut faire ça."

Tirash suivi de près par Daëgon continuent le tour de la maison et rejoignent Djiska et Fànaviryan.

En arrivant à proximité, Tirash leur demande : - "Que pensez-vous de l'idée d'aller frapper à la porte ?" - "Oui, c'est le plus simple plutôt que de risquer de te faire entrer, pour pouvoir ouvrir, pour pouvoir les surprendre dans la pièce où ils sont. En espérant qu'ils n'avaient pas convenu d'un code. Mais bon..." indique Fànaviryan. - "A priori, ils n'attendaient pas Vörterix ici mais..." - "J'avais cru comprendre que si..." - "Il faut frapper à une porte où il n'y a pas de judas." - "Ouais, ouais !" - "Ouais, voilà, on frappe avant et après, une entrée." - "Et on frappe après." annonce Fànaviryan. - "Comme ça, il y aura, peut-être, quelqu'un qui va ouvrir et là, on entre comme des bourrins. Qu'est-ce que tu en penses Djiska ?" - "S'il y a un code et que Vörterix nous l'a pas dit, je lui pète un bras !!" annonce Djiska. - "Vörterix, je ne suis pas sûr que c'est là qu'ils devaient se retrouver..." estime Tirash. - "Si, apparemment..." annonce Fànaviryan. - "C'est, peut-être ça, la meilleure solution, en fait. Alors, après, à quelle porte, ils attendent... ça, c'est une autre histoire mais la porte de derrière, ça semble assez cohérent, que l'on entend du bruit." analyse Tirash. - "Tu fais à peu près sa taille et tu mets un pardessus et avec la capuche et puis nous, on se met de droite et de gauche et puis, blam !!" propose Fànaviryan.

Les quatre compagnons vont observer la porte de la terrasse. Daëgon vient se place dans les escaliers en face de la porte, l'arc dans une main, une flèche dans l'autre. Djiska et Fànaviryan viennent se placer de chaque côté de la porte tandis que Tirash se place devant la porte. Voyant Daëgon avec son arme, Tirash lui : - "Il ne s'agit pas de les tuer, non plus." - "Non !! Mais je vous couvre." annonce Daëgon. - "Il n'y a que Reoluin que l'on ne tue pas ! Le sergent Sean, moi, je veux bien. Le lieutenant Ynn, pourquoi pas." propose Fànaviryan. - "Si on pouvait en garder deux vivants, ça serait pas mal quand même, un des Frères de la Mort, ça serait pas mal quand même..." demande Tirash. - "Ouais, ouais..." répond Fànaviryan. - "Est-ce qu'ils ne risquent pas de sortir par l'avant ? Il faut que l'on garde ça en tête. La maison est grande mais..." questionne Tirash. - "Djiska, Djiska, recule un petit peu, on te voit là..." indique Fànaviryan. - "Sinon, je peux aussi frapper et si jamais il demande qui c'est, je peux dire que c'est moi avec un message d'Oget." propose Djiska. - "Ouais ! Vous êtes crédibles tous les deux !" indique Fànaviryan. - "Qu'est-ce que l'on fait du coup ? Je pense qu'il vaut mieux dire que c'est Vörterix." analyse Tirash. - "Oui, oui ! Il faut passer pour Vörterix." suggère Tirash. - "Oui, oui, tu fais genre... Après on voit." annonce Daëgon. - "Avec une voix de mourant ou de blessé..." suggère Djiska.

Tirash observe la porte et constate la présence d'un judas. Djiska dit alors : - "Il vaudrait mieux que ça soit moi qui frappe à la porte." - "Oui, je pense aussi." confirme Tirash. - "Du fait que le judas est assez large pour faire passer le parchemin, il ne va, peut-être, jamais ouvrir la porte..." indique Djiska. - "Ouais, il ne va, peut-être, pas ouvrir la porte..." confirme Tirash.

Tirash commence à observer le premier étage, évaluant les potentielles ouvertures et la façon de monter. Fànaviryan sort alors sa dague et commence à la glisser entre le mur et le volet pour tenter d'ôter le crochet et de l'ouvrir. Tirash s'approche alors et lui dit : - "Tu ne veux pas que j'essaye ?" - "Non, non, ça va !" lui répond l'Elfe qui a réussi à glisser sa dague et qui tente d'activer le mécanisme. Elle doit forcer un peu pour réussir mais au lieu d'actionner le crochet, elle a forcé sur le bois qui a craqué et un bout de planche est cassé. Le bruit est suffisamment important pour être entendu par tous les compagnons.

Tirash et Djiska se rapprochent de Fànaviryan. Djiska demande : - "Alors, je frappe ?" - "Ouais..." répond Fànaviryan gênée par ce qui vient de se passer.

Djiska retourne à la porte et frappe. Fànaviryan montre avec sa dague l'interstice à Tirash puis la range et sort son épée longue. Fànaviryan demande alors à Tirash : - "Tu ne veux pas essayer d'ouvrir ?" - "On va attendre un petit peu..." chuchote Tirash. - "Il est distrait..." - "Il est distrait par ici donc..." - "Il y a l'effet de surprise. Il faut que tu puisses l'ouvrir pour le soutenir." chuchote l'Elfe à Tirash. - "On va voir si ça bouge déjà..."

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 04:45 / 05:00 - Préparatifs pour aller chez Reoluin - Djiska - Oget Ysri - Roldan - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Roldan se lève accompagner d'Oget. Ils se dirigent vers l'arrière de la maison, descendent les escaliers vers le sous-sol et remontent deux minutes plus tard avec Vörterix, les mains attachées dans le dos par des menottes. Roldan demande à ses deux miliciens d'aller récupérer Théla. Puis le capitaine accompagné de ses deux miliciens et de deux prisonniers sortent de la maison d'Oget. Roldan lance un dernier signe de la main avant de refermer la porte et de rejoindre les autres miliciens stationnés dehors. Les compagnons l'entendent dire : - "On va vérifier à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril que tout se passe bien puis on remonte ensuite à la maison !"

Après avoir remercié Roldan, Oget revient s'assoir sur le grand canapé. Il reprend sa coupe de Vespéral, en boit une gorgée et regarde les trois compagnons. Après une minute de silence, Oget prend la parole : - "Est-ce que ma proposition de capturer Reoluin vous conviendrait ?" - "Quand vous dites que vous voulez sa tête ? Vous voulez qu'il paye mais vous ne voulez pas nécessairement qu'il meure de façon violente et sans procès ?" demande Tirash. - "Hum... Non, évidemment. Je sais aussi que vous avez vos propres objectifs au travers de la capture de Reoluin. Nous avons notre ami commun, Astatur qu'il faut sortir de prison. Sans doute que Reoluin aurait des choses à dire par rapport à lui. Même si, aujourd'hui, il y a des choses que je ne comprends pas sur l'implication de Reoluin vis-à-vis d'Astatur. Peut-être que vous, vous en savez plus. Sachez qu'en tout cas, s'il est réellement, comme a pu l'indiquer Vörterix, le commanditaire de l'assassinat d'Aghna, je souhaite qu'il paye par rapport à cela." - "Nous aussi..." répond Tirash. - Djiska sourit. - "Effectivement, Maître Oget, nous avons cet intérêt là mais aussi, nous avons un double intérêt par rapport à votre convive que nous avons pu croiser ce soir et qui aimerait aussi, je pense, avoir vengeance pour l'élimination d'un ami qui lui était fort cher et nous aurons, de ce fait, beaucoup de questions à lui poser et j'ai cru comprendre, par Tirash, que vous aviez manière d'avoir les réponses." - Djiska sourit. - "On convient que je vous engage pour récupérer Reoluin ?" - "Oui ! C'est une bonne protection pour nous administrativement parlant." réagit - "Et sans compter que pour la réussite de cette mission, votre proposition de nous adjoindre Djiska serait fort louable." annonce Fànaviryan. - "Je ne pense pas que Djiska soit opposé à cela..." - Djiska sourit largement. - "Vous m'excusez." indique Oget en se levant de son fauteuil.

Il quitte alors la pièce pendant quelques minutes. Fànaviryan prend alors la parole : - "Mes amis, je pense que nous avons un coup à jouer avec la discrétion de Tirash pour pénétrer dans la maison de Reoluin. Avec Djiska, nous pourrions facilement lui faire la courte échelle pour l'amener à accéder à un premier étage afin qu'il nous ouvre après la porte après avoir repéré les lieux. Qu'en penses-tu Tirash ?" - "Ça me semble possible. C'est une grande maison en pierre sur deux étages qui se trouve sur le Rath Anor" répond Djiska. - "Et dis-moi, Djiska, c'est une manufacture au rez-de-chaussée comme on peut se l'imaginer plus qu'un magasin ?" demande Fànaviryan. - "Non, les ouvriers sont au premier étage." répond Djiska. - "Hum, hum, au premier étage... C'est bien, ça peut donner sur un atelier où Tirash ne risque pas de croiser du monde en pointant le bout de son nez." propose Fànaviryan. - "Donc le plan, ça serait d'y aller, d'essayer d'ouvrir la porte pour que l'on puisse entrer tous là-dedans et puis de choper Reoluin, le sortir de là, peut-être, pour le transporter ailleurs, non ? Ou on essaye de l'interroger sur place ?" demande Tirash. - "On vient l'interroger chez Oget." répond Fànaviryan. - "Ouais mais j'imagine que pour le transporter, ça ne va pas être simple surtout si on croise des Frères de la Mort. Et puis, il y aura, sans doute, d'autres personnes dans cette maison." indique Tirash. - "Justement, pour l'interroger s'il y a d'autres personnes, ça ne va pas être simple." analyse Daëgon. - "Ouais mais il faudrait, peut-être, que l'on prévoit un moyen de transport, type sac, charrette... Je ne sais pas trop ce genre de choses, non ? Est-ce que l'on ne pourrait pas prendre notre chariot en passant à la boucle d'oreille ?" interroge Tirash. - "On peut le trainer..." propose Djiska. - "Ouais mais si on croise des gardes et qu'il se manifeste parce qu'il est convaincu d'avoir l'appui des Frères de la Mort. Et, effectivement, il l'a. Après, on peut aussi passer par derrière. On n'est pas obligé de passer par la rue, traverser pour arriver jusqu'à la maison de la guérisseuse pour essayer de revenir plus discrètement jusqu'à chez Oget. Djiska, tu en penses quoi ? Ça te semble gérable de revenir sans passer par la rue." demande Tirash. - "Ça ne va pas être très pratique de traverser tous ces jardins... Je pense que l'on se fera moins remarquer dans la rue qu'à sauter par-dessus des palissades ou des murets de jardin." indique Djiska. - "Bon, on peut, peut-être, y aller et voir sur le Rath Anor ce que ça donne..." propose Tirash. - "Ouais !!" réagit Daëgon. - "Et puis, si on croise vingt-cinq Frères de la Mort, on se dira que ce n'est pas une bonne idée..."

Oget revient alors dans la pièce principale avec des pièces à la main. Il pose alors sur la table dix écus d'or et ajoute : - "J'espère que cette avance sur votre salaire vous paraitra suffisante." - "C'est parfait Maître Oget !" répond Tirash. - "Est-ce que vous avez réfléchi un peu à la façon dont vous alliez procéder ?" demande Oget. - "On pensait aller voir sur le chemin si on pouvait revenir par la rue sans trop se faire repérer." indique Daëgon. - "Vous n'auriez pas une charrette à bras ou quelque chose comme ça dans votre établissement ?" demande Tirash. - "Non, l'une des roues de notre charrette est cassée." lui répond Oget. - "Pensez-vous qu'à cette heure-ci, il y a beaucoup de patrouilles en ville ?" demande Daëgon. - Oget réfléchit quelques instants puis indique : "Difficile à dire..." - "Il suffit d'une..." annonce Tirash. - "Oui, bien sûr..." réagit Daëgon. - "On pourrait faire un petit détour par la Boucle d'oreille. Eventuellement, il y en a deux qui vont avant observer les lieux sur place et deux qui vont chercher la charrette à bras et on se retrouve là-bas et puis, on agit à ce moment-là." propose Tirash. - "Ouais, on peut faire ça." répond Daëgon. - "Personnellement, Tirash, j'aurais été plus pour le gain à aller directement tous les quatre et récupérer la charrette à bras si on en a besoin par la suite une fois que l'on aura sécurisé les lieux, histoire d'être vraiment sûr de pouvoir intercepter le lieutenant et le sergent tant qu'ils sont là-bas avant qu'ils rebougent. On trouvera, sans doute, là-bas, quelque chose à le transporter." propose Fànaviryan. - "Ça, c'est assez judicieux ! Effectivement..." répond Tirash. - "Je serais d'avis qu'on y aille maintenant ! Donc Maître Oget, nous étions plutôt partis sur l'optique de s'adjoindre les qualités de Tirash pour pénétrer dans la demeure sans se faire repérer, nous ouvrir et les prendre par surprise. Si cas échéant, Tirash se fait repérer, tu briseras une fenêtre qui nous donnera le signal d'alarme qui indique qu'il faut te venir en aide." indique Fànaviryan. - "Moi, ça me semble bien !" réagit Tirash. - "Ça me va aussi !" ajoute Daëgon. - "Maître Oget, est-ce que vous auriez dans votre établissement pour vos clients, des préparations un peu stimulantes parce que la fatigue commence à se faire sentir, histoire de nous donner un petit regain d'énergie pour quelques heures, sans risque bien sûr." demande Tirash. - "Oui, je devrais pouvoir vous trouver de quoi vous stimuler. L'usage est tout autre mais si vous voulez avoir un coup de jus là, maintenant, tout de suite, je peux vous trouver ça. Par contre, sachez que, deux, trois heures après, vous allez avoir un retour somnolent." indique Oget. - "On va, peut-être, éviter ça... L'adrénaline va suffire." réagit Tirash. - "On aura réglé ça Tirash !" lance Fànaviryan. - "Allez, on y va !" annonce Tirash. - "Personne n'en veut ??" demande Oget. - "Oh ben si !!" réagit Fànaviryan. - "Non, moi, ça va aller." annonce Daëgon. - Djiska fronce les sourcils. - "Allez, je vais en prendre un petit peu. Je me sens un coup de fatigue... Il n'y a pas de risque d'euphorisation, de perte des repères, d'altération des sens, ce genre de choses ?" demande Tirash. - "Non, non, ne vous inquiétez pas." répond Oget et tend plusieurs petites boulettes grises. Tirash et Fànaviryan prennent l'une d'entre elles et l'avalent. Ils retrouvent un goût épicé dans la bouche puis rapidement sentent une vague de chaleur envahir le corps puis ne ressentent plus du tout la fatigue avec une vive réaction de forme...

Tirash va alors prendre dans une coupe de fruits, située sur l'une des tables basses, deux pêches et une poignée de fraises. Il tend une pêche et quelques fraises à Fànaviryan qui répond : - "Merci l'ami !! Allons-y" lance-t-elle avec une vive énergie. - "Allez hop, on y va !!" lance également Tirash lui aussi.

Djiska prend également une pêche avant de quitter la pièce, prend sa masse et quitte avec Fànaviryan et Tirash devant la maison d'Oget. Daëgon ferme la marche, l'arc à la main. Dans le jardin, devant la maison, Fànaviryan lance : - "Djiska, tu essayeras d'éviter d'assommer avec ce genre d'outils Reoluin." - "Je vais l'assommer avec quoi ??" répond Djiska. - "Avec tes points, ils font deux fois ma tête."

Djiska met alors sa main sur la tête de l'Elfe.

Session N°55

Le 12/01/2022

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 04:25 / 04:45 - Echanges chez Oget - Djiska - Elga - Oget Ysri - Roldan - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Elga va ouvrir la porte de la Maison d'Oget en effectuant un beau sourire aux compagnons. Ils observent alors Oget assis dans un canapé en face de l'entrée. Il est habillé d'une tenue légère noire mais pas sa tenue habituelle plus luxueuse. Il est transpirant et un verre de Vespéral, un vin pétillant à la main. Oget annonce alors :
- "Ah ! Mais je vous en prie, asseyez-vous !!"

En entrant, Tirash passe la main sur l'épaule d'Elga et lui murmure :
- "Comment ça s'est passé ici ?"
- "L'ambiance est étrange. Il s'est passé des choses en bas. Je n'en sais pas beaucoup plus..."
- "En bas, dans la pièce capitonnée ?"
- "Oui..."
- "Et Réfu ?"
- "Je ne sais pas où il est..."
- "D'accord."

Roldan demande à ses hommes de rester à l'extérieur sauf aux deux hommes qui accompagnent Théla puis Roldan vient s'installer en face d'Oget dans un canapé. Oget réagit :
- "Oh ! Capitaine Roldan !! On ne voit plus trop ces derniers temps..." puis Oget salue les trois compagnons et leur dit : "Mais je vous en prie, installez-vous ! Selenia n'est pas avec vous ?"
- "Elle a pris un mauvais coup..." répond Tirash.
- "Ah... Alors, qu'est-ce qui s'est passé là-bas ?" demande Oget.
- "Nous étions à la Boucle d'oreille en Mithril et on s'est fait agresser par des Frères de la Mort dont le sergent Sean et Selenia a pris un mauvais coup..." répond Daëgon.
- "Ah..."
- "Alors que neutralisions deux des sbires du sergent Sean, nous en amenons un troisième qui pourra apporter un témoignage de certains faits." indique Fànaviryan.
- "Amenez-le là-bas, on va l'enfermer à clef." demande Oget aux deux miliciens qui surveillent Théla. Oget se lève, pose son verre sur une table basse et dit à Elga : "Va chercher la bouteille et des verres pour ces messieurs, dames." puis se dirige dans un couloir et ouvre une porte : "Mettez-le à l'intérieur ! Il n'y a aucun risque qu'il puisse s'échapper."

Roldan se lève et va observer la pièce où Oget veut enfermer Théla. Puis Roldan ordonne : "Vous restez là vous !"

Roldan et Oget reviennent dans le grand hall et se rassoient tout en échangeant quelques paroles sur la soirée qui se déroule. Oget propose aux trois compagnons de s'assoir. Elga vient servir du Vespéral aux trois compagnons et au capitaine. Tirash refuse en indiquant : "Pas pour moi !"

Puis Oget demande à Elga d'un signe de la main de monter à l'étage. La femme s'exécute et quitte ainsi le grand hall. Elle a un dernier regard vers Tirash avant de monter l'escalier. Oget attend qu'Elga ait monté la discussion pour reprendre la discussion et annonce en levant son verre :
- "Messieurs, dames, à votre santé ! Et à la santé de votre compagne en espérant qu'elle puisse s'en tirer rapidement. Si je peux faire quoi que ce soit par rapport à ça, n'hésitez pas."
- "Qu'est-ce que nous fêtons ?" demande Tirash.
- "Des informations. Je crois que j'en sais un peu plus sur ce qui a malheureusement amené l'odieux assassinat de cette chère Aghna. Ce que vous aviez comme informations, étaient exactes, c'est bien ce Vörterix, c'est bien lui qui est venu assassiner cette malheureuse femme tout ça pour faire en sorte qu'Astatur soit désigné coupable. Et, à priori, c'est là."
- "Je comprends que vous soyez ennuyé d'avoir fait rentrer le serpent dans votre maison..." annonce Fànaviryan.
- "C'est exactement ça ma chère... Mais, je ne vous ai encore rien dit..." réagit Oget.
- "L'intuition elfique... L'homme que nous venons de vous amener, nous a avoué que Ynn, Sean et Vörterix devaient se retrouver chez lui." indique Fànaviryan. - "D'accord."
- "Et il se trouve que, malheureusement, quand il m'a passé la robe tout à l'heure, il m'a fait quelques points et il m'a piqué fortement à la chair ce que je trouvais étonnant pour un homme de son talent. Ayant le cuir dur, j'ai laissé passer et je crois qu'il va falloir que je fasse vérifier par un soigneur très rapidement cette petite piqure. Il semble y avoir beaucoup de poisons en cette ville."
- Oget se lève aussitôt et dit : "Mais, montrez-nous ça !! Vous ne pouvez pas rester avec cette blessure."

L'Elfe se met à genou contre le canapé et dénude son épaule. Tirash et Oget viennent observer l'épaule et ne voit aucune trace. Oget finit par dire :
- "Je ne vois rien. Il n'y a pas de traces." Oget va chercher une lanterne pour avoir une plus grande luminosité mais ne voit rien de plus. "Je vois un léger point mais je ne vois rien de plus... Il ne semble pas y avoir d'alvéole, de couleurs particulières. S'il a utilisé un poison, ça aurait dû se voir et vous auriez dû le sentir parce que là, ça fait quand même quelques heures."
- "Effectivement... Je tenais quand même à vérifier. Je suis prise, maintenant de paranoïa."
- Oget retourne à sa place et reprend ses propos : "Bon, donc Vörterix s'est mis à table." Il se tourne vers Tirash : "je tiens ma parole, il est toujours vivant. J'ai tenu ma parole. Si vous souhaitez en faire quoi que ce soit, mais, par contre, je veux retrouver ce fils de pute qui a ordonné l'assassinat de cette chère Aghna. Il a donc assassiné Aghna et, mon cher Tirash, si vous n'étiez point présent, Elga et Zenda devaient également y passer. Il avait pour ordre de venir exécuter Elga et Zenda puis de retourner chez Reoluin."
- "Il vous a donné les motivations de l'élimination de ces cibles ?" demande Fànaviryan.
- "Il n'en avait pas connaissance et il ne mentait pas..." indique Oget avec un certain cynisme puis ajoute : "Qu'est-ce que vous envisagez-vous de votre côté ?"
- "Cet homme-là a l'air intouchable mais nous avons nos propres relais à moins que nous intervenions Messieurs, plus brusquement, Daëgon, Tirash si nous sommes engagés par quelqu'un." suggère Fànaviryan.
- "Moi, je peux vous engager !" répond Oget.
- "C'est ce que je me disais... Donc, dans les termes de cette ville, vous nous engagez pour vous ramener Sean et Ynn."
- "Moi, ces deux-là, ils ne m'intéressent pas..."
- "C'est bien ce que je pensais..."
- "Moi, ce que je veux, c'est la tête de Reoluin !!" annonce Oget.
- "Là, Maître Oget, je vous arrête tout de suite ! La tête de... La tête de... Enfin, pour Maître Reoluin, vous ne pouvez pas y toucher comme ça..." réagit le Capitaine.
- "Disons que, Capitaine, peut-être que vous ne sauriez rien jusqu'à demain midi..." propose Fànaviryan.
- "Disons que je peux repartir avec mes hommes et quelques prisonniers." propose Roldan.
- "Reoluin est-il déjà venu fréquenter votre établissement ?" demande Tirash à Oget.
- "Heu... Oui, ça lui arrive..." répond Oget.
- "Et, est-ce qu'il aurait des choses inavouables qui pourraient permettre de le faire chanter plus ou moins, en tout cas de le mettre en difficulté ? Même si je comprends bien que votre conscience professionnelle vous empêche d'en parler..." demande Tirash.
- "Vu les informations que j'ai, commandité un assassinat est largement bien supérieur à tout ce que je pourrais vous livrer comme informations que je peux avoir sur Reoluin ici." répond Oget.
- "Disons que c'est toujours ça de pris pour pouvoir le déstabiliser à un moment, peut-être, ou quelque chose comme ça." ajoute Tirash.
- "Capitaine, par contre, vous êtes en conscience que votre témoignage sera important pour incriminer le lieutenant Ynn et le sergent Sean." demande Fànaviryan.
- "Mais bien sûr !! Vous pouvez compter sur moi." annonce Roldan.
- "Hum... Hum... Je me doutais."
- "Donc, est-ce que vous souhaitez que j'amène en lieu sûr ce fameux Vörterix et cet infâme Théla." demande Roldan.
- "L'infâme Théla, n'oubliez qu'il est votre témoin principal sur le fait qu'ils aient bien confié qu'ils aient assassiné Cinniath Wesmin." précise Fànaviryan.
- "J'en prends note."
- "Et que cela nous permettra d'avoir l'excuse peut-être de leur passer dessus pour attraper leur commanditaire." ajoute Fànaviryan.
- Le Capitaine se lève et annonce : "Dans ce cas, je vais récupérer ces deux prisonniers et je ne souhaite pas en savoir plus de ce que vous allez faire par la suite."
- "Est-ce que l'on est tous d'accord pour la proposition de Fana ? Parce qu'en fait, on se retrouve à trois et parce que ce n'est pas très nombreux, trois. Et la maisonnée d'un seigneur influent, donc, probablement des domestiques, peut-être, un ou deux gardes. Je ne sais pas quels sont les us et coutumes de cette famille." demande Tirash.
- "Pas à ma connaissance et Djiska peut vous accompagner..." répond Oget.
- "Oui, Djiska serait le bienvenu !" répond Tirash.
- "Oh parce que je crois qu'il faut nous motiver Maître !" réagit Fànaviryan.
- "Et donc, nous sommes sous contrat et donc protégés par la loi, c'est bien cela d'une certaine manière, Roldan ?" demande Tirash.
- Le capitaine qui s'est levé et s'est éloigné, se retourne et dit : "D'une certaine manière, vous êtes protégés."
- "Oui, après, si une personne influente s'en mêle, ça peut se compliquer." analyse Tirash.
- "Notre amie, Selenia, a encore en sa possession, un laisser-passer pour aller voir le Magistrat pour l'informer dès que nous aurons des éléments." indique Fànaviryan.
- "Je peux m'en charger également si vous le souhaitez." indique Roldan.
- "Peut-être qu'il serait bon que nous convenions d'une heure à laquelle demain matin, sans nouvelles de nous, vous allez informer le Magistrat Harge." indique Tirash.
- "Un peu après le lever du soleil pour que je puisse dormir quelques heures, j'irai voir le Magistrat quoi qu'il arrive et si vous avez la moindre information, n'hésitez pas à passer à la Maison de la Milice." informe Roldan.
- "Bien !" répond Tirash.
- "Ça vous va ainsi ?" demande Roldan.
- "Il faut que l'on soit trois à décider." annonce Fànaviryan.
- "Ça me va !" répond Daëgon.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 04:20 / 04:25 - Passage à l'Auberge - Garde Metraith - Katelinn - Ragnhild - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Lorsque Fànaviryan et Daëgon reviennent, ils voient plusieurs miliciens surveillant la rue et l'auberge. Ermano, en charge de la surveillance des lieux, annonce aux deux compagnons :
- "Votre compagnon et le capitaine sont partis à la Maison d'Oget."
- "Merci de l'information Ermano." répond Fànaviryan puis s'adressant à son compagnon : "On fonce les rejoindre Daëgon ?"
- "Moi, je vais les rejoindre mais tu peux aller voir Selenia." répond Daëgon.

Fànaviryan va entrer dans la chambre et constate que la dunéenne a repris ses esprits. Elle boit de l'eau apporté par Katelinn. Raghnild est à son chevet et dit sur un ton agacé à Katelinn :
- "Doucement ! Doucement !"

L'Elfe s'adresse à Selenia :
- "Ah, c'est fou tout ce qui arrive en ce moment !! On vient de passer à la Villa, les potences ont été détruites et on n'a pas pu voir si le sergent Sean était remonté."
- "Ils ont annulé l'exécution ??" demande Selenia d'une petite voix.
- "Tous les prisonniers ont été saisis par la garde du Thalion à minuit."
- "Et Astatur aussi ?" demande Selenia.
- "Il faut croire..."
- Selenia pousse un soupir de soulagement.
- "Nous allons rejoindre Daëgon et Roldan pour aller interroger Vörterix qui a été attrapé, je ne sais pas si tu le sais ?"
- "Ah, ça y est, enfin !!"
- "Je dois te quitter, l'affaire presse encore."

Fànaviryan se met à courir pour rattraper Daëgon puis ils rattrapent la troupe dans la rue des plaisirs juste avant d'arriver sur la place des plaisirs. Fànaviryan annonce alors :
- "On a fait chou blanc en arrivant à l'entrée de la Villa. On ne sait pas si Sean est remonté, est entré dedans ou pas, peut-être ??"
- "À priori, non." ajoute Daëgon.
- "On en a aucune certitude. Il n'est pas passé par le nord par contre. On n'a plus que Vörterix pour nous dire où est-ce que l'on pourrait aller chercher ?" indique Fànaviryan.
- "Hé bien non !!" répond Tirash.
- "Ah ??" réagit Fànaviryan.
- "Car nous avons appris par Théla que Ynn et Sean devaient se retrouver à la demeure du seigneur Reoluin qui est un tisserand, un notable de la ville et conseiller du seigneur Hallas." annonce Tirash.
- "Ah mais on ne le connait pas celui-là..." répond Daëgon.
- "Moi si ! Il m'a assassiné !!" annonce Fànaviryan.
- "Comment ça ??" réagit Tirash.
- "J'ai passé une nouvelle robe ce soir, c'est lui qui l'avait cousu et en faisant les retouches, je l'ai senti volontairement me piquer à la chair." indique Fànaviryan.
- "Ah oui ???" réagit Daëgon et Tirash.
- "Il s'en est excusé tellement faussement que je ne pouvais pas relever à cause de la présence d'Oget mais..."
- "Ah oui ! On ne savait pas ce détail..." réagit Daëgon.
- "Je ne le pensais pas mauvais... J'ai peur de ne pas avoir ma capeline que je devais lui commander demain matin..." indique Fànaviryan.
- "Oh, avec un peu de chance, il l'aura terminée ce soir... Et tu l'auras même, peut-être, gratuitement..." indique Tirash.
- "À mon avis, il m'a préparé, plutôt, un suaire !! On va regarder ça tout de suite, je me suis senti mal. J'ai eu du mal à courir depuis le début de la soirée..." analyse Fànaviryan.
- "Et donc, c'est quoi le plan chez ce tisserand ?" demande Daëgon.
- "Hé bien, il est trop influent pour que l'on aille chez lui, n'est-ce pas Roldan ?" indique Tirash.
- "Disons que les artisans et commerçants de la ville ont un représentant qui siège au conseil du Seigneur Hallas et donc ce conseiller de la ville est justement le Maître Reoluin."
- "Et ça parait très clair que, de sa situation, il a pu se personnaliser une partie de la garde des Frères de la Mort en soudoyant le lieutenant Ynn et le sergent Sean..." analyse Fànaviryan.
- "C'est une possibilité, oui..." répond Tirash.
- "On va pouvoir vérifier, il a laissé un indice. Il m'a piquée, je crains que je ne doive, Tirash et Daëgon, de faire appel à vos connaissances médicinales pour voir si je n'ai pas une curieuse blessure. Je pensais que c'était Sajantha qui m'avait touchée pendant le combat..." indique Fànaviryan inquiète par la situation.
- "Tu t'es faite piquée dans le dos ?" demande Daëgon.
- "Oui, au niveau de l'épaule."

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 03:50 / 04:20 - Poursuite des Recherches - Garde Metraith - Roldan - Lieu : Metraith - Rues

Les trois compagnons se mettent à courir pour rejoindre rapidement l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril. Avec la fatigue, les compagnons ne vont pas, toutefois, à vive allure. Ils ont besoin de reprendre leur souffle.

En arrivant à l'auberge, ils aperçoivent Roldan les bras croisés devant l'entrée de la chambre où Selenia se repose. Il lève les bras en voyant les trois compagnons et leur demande lorsqu'ils arrivent à proximité :
- "Alors des nouvelles ??"
- "Il serait remonté sur le Rath Anor, plausiblement sur la Villa mais il faudrait que l'on pose la question au prisonnier s'il doit retrouver l'assassin qu'ils avaient envoyé dont Tirash vous a parlé." annonce Fànaviryan.
- "Vörterix." ajoute Tirash.
- "Parce que vous pensez que Théla est au courant de tout ça ?" demande le Capitaine.
- "Pas sûr... Mais il sait quand même des choses..." lui répond Tirash.
- "Ah tiens, il y a votre compagne qui s'est réveillée !" indique Roldan.
- "SELENIA !!" réagit Tirash.
- "Faites ce que vous voulez, moi, je tente le tout pour le tout !" annonce Fànaviryan en s'éloignant vers le nord.

L'Elfe est rejoint par Daëgon et tous les deux, ils s'élancent dans les rues de Metraith vers le nord. Après avoir remonté une partie de la ville, ils remarquent en face d'eux plusieurs personnes qui descendent la rue. Ils diminuent leur allure, Daëgon sort son arc. En observant attentivement, ils comprennent qu'il s'agit d'une troupe de miliciens entre huit et dix individus. Lorsqu'ils sont à une dizaine de mètres, l'un des gardes annonce :
- "Halte !! Qui va là ?"
- "La Compagnie de l'Aurore Ecarlate ! Roldan vous attend à la Boucle d'oreille en Mithril. Est-ce que vous avez aperçu le sergent Sean par hasard ?" annonce Fànaviryan.
- "Non pas là récemment... Pourquoi vous le cherchez ?"
- "On est à sa recherche, il est en fuite pour sédition."
- "Ah ! Bah écoutez, on vient de la place des marchands et on n'a rien vu..."
- "Hé bien, on vous remercie. C'est à l'arrière de la boucle d'oreille. Dans le coin nord. Vous trouverez Roldan."
- "Merci pour l'information !"

Fànaviryan et Daëgon reprennent leur course puis Daëgon demande :
- "Fana, je ne sais pas si c'est vraiment très utile que l'on aille par-là s'ils ne l'ont pas vu..."
- "Ça veut dire qu'il n'est pas encore rentré..."
- "Ah oui, oui, peut-être mais il est, peut-être, carrément ailleurs aussi..."
- "On tente... On a fait plus de la moitié du chemin, on ne s'arrête pas là..."
- "Oui, oui !"

En arrivant sur la place des marchands déserte à cette heure-ci, les deux compagnons s'arrêtent, observent les lieux et n'y voient aucune présence particulière. Ils vérifient aussi au sol si des traces sont présentes. La seule animation se situe vers l'ouest en direction du gibet où des torches et des voix s'y élèvent. Puis Fànaviryan s'adresse à son compagnon :
- "Daëgon, on va s'enquérir s'ils ont vu passer le sergent ?"
- "Tu veux dire à la Villa des Frères de la Mort ?"
- "Non, en bas, au gibet qui est bêtement tombé... On va voir et faire les curieux et si, au hasard, ils ont vu le sergent Sean."

Ils se dirigent en marchant vers la potence qui est entourée de deux miliciens et quatre Frères de la Mort. La structure de la potence a été, en partie détruite, deux pieds ont été sectionnés par un chariot qui a percuté la structure qui s'est effondrée en partie. Daëgon indique sur un ton ironique à Fànaviryan :
- "Je me demande qui a pu faire ça ???"

Lorsqu'ils approchent un peu plus près, l'un des Frères de la Mort vient à leur rencontre et leur criant :
- "Halte !! Qu'est-ce que vous venez faire là ?? Vous avez vu l'heure qu'il est !! Rentrez chez vous !!"
- "On est en mission. Nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate." annonce Fànaviryan.
- "Ah ? Et qu'est-ce que vous venez faire là ?"
- "Nous avons à transmettre un message au lieutenant Dent. Est-ce que vous pourriez le faire pour nous, s'il-vous-plait ?"
- "Au lieutenant Dent ?"
- "Tout à fait !"
- "A cette heure-ci, il dort. C'est urgent ?"
- "Vous ne l'avez pas prévenu pour tout ce souci-là ??"
- "Non, on a prévenu le capitaine."
- "Ah ! Bon ! Bien ! Et le sergent Sean, vous ne l'avez pas vu par hasard ?" demande Fànaviryan avec insistance.
- "Mais... Vous lui voulez quoi au sergent ?"
- "C'est que je devais le voir, tout à l'heure, ici même. On doit se retrouver ici à cinq heures. Je me demandais s'il était arrivé ici par avance." - "Vous voyez bien qu'il n'est pas là..."
- "Non mais vous auriez pu le voir passer !" intervient Daëgon.
- "Je lui passerai le message et vous souhaitez que je laisse un message au lieutenant Dent ?"
- "Oui, effectivement. Il serait gré que je puisse le rencontrer... Heu, en général, vers quelle heure se lève-t-il ?" demande Fànaviryan.
- "Mais pourquoi vous me posez cette question-là ??"
- "Mais pour savoir à quelle heure vous allez lui transmettre le message afin que je lui précise le bon endroit où le retrouver."
- "Mais pourquoi vous venez à cette heure-ci ? Vous ne pouvez pas venir après le lever du soleil ??"
- "Et comme je vous l'ai dit, à l'aube, je dois rencontrer le sergent. Vous n'êtes pas au courant de ça ?"
- "Non..."
- "C'est quand même enquiquinant parce que..."
- "Qu'est-ce qui est enquiquinant ?? Bon, vous voyez bien que l'on a autre chose à faire !! Alors le lieutenant Dent, qu'est-ce que je lui laisse comme message quand il va se réveiller ?"
- "Vous me disiez qu'il se réveillait aux aurores, c'est bien ça ?"
- "Qu'est-ce que ça peut te foutre ?? Vous croyez que l'on a que ça à foutre de vous dire quand est-ce que le lieutenant Dent se lève ! Quand est-ce qu'il va pisser ! Quand est-ce qu'il va bouffer ! C'est bon là !" répond le garde agacé.
- "Je peux avoir votre nom soldat !" répond Fànaviryan sur un ton sec.
- "Tu me prends pour qui là ?? Ce n'est pas parce que tu es une Elfe que tu te crois tout permis ici !!"
- "Vous êtes, peut-être, remonté parce que nous sommes en mission, comme je vous l'explique, et que tout à l'heure, vous avez vu la garde du Thalion passée et vous pensez que c'est par hasard que je suis là, moi aussi ?"
- "Je ne sais pas, c'est à vous me le dire..."
- "Votre nom déjà !"
- "Ce n'est pas vous qui avez cassé la potence ?"
- "Je ne serai pas là à ce moment-là... Vous vous doutez."
- "Moi, je ne sais pas..."
- "Allez, donnez-moi votre nom, j'en réfèrerais directement au capitaine !"
- "Oh mais vous vous prenez pour qui ?? C'est nous qui faisons les lois ici !! Il ne faudrait pas l'oublier."
- "Non !! C'est le Magistrat !! Et le Magistrat a ordonné que la garde vienne se saisir des prisonniers." réagit vivement Fànaviryan.
- "Tu as l'air bien au courant..."
- "Parce que nous sommes en mission comme je vous le disais. Donc votre nom !!"
- "J'ai bien compris que vous étiez en mission, ouais !!"
- "Et votre nom ?"
- "Je n'ai pas à répondre à vos questions."
- "Bon, de toute façon, j'ai votre visage."
- "Ouais, ouais, tu as mon visage et moi aussi, j'ai le tien !! Ne t'inquiète pas ! Bon, je lui dis quoi au lieutenant Dent ? Que vous puissiez lui dire à quelle heure il se lève ? Où ce qu'il va manger ce midi ? C'est ça ??"
- "Hé bien, qu'il nous retrouve sur la place du Thalion pour midi afin de retrouver le Magistrat et nous-même."
- "Bien... Je lui transmettrai ! Dès qu'il se réveillera. Et ne vous inquiétez pas, il se réveille tôt... Mais vous m'excuserez mais j'ai d'autres choses à faire... Vous pouvez aller vous rendormir ou repartir en mission..."

Le garde tourne le dos et va rejoindre ses trois compagnons Frère de la Mort. Fànaviryan se tourne alors vers Daëgon et lui dit :
- "Bon, apparemment, de ce qu'il a dit, le sergent doit déjà être rentré. Il n'a pas quand il le verrait mais il a dit, je l'informerai."
- "C'est une intuition, tu n'es pas sûre, sûre... Qu'est-ce que tu veux faire du coup ?"
- "Il faut que l'on remonte vers Tirash et Roldan parce qu'apparemment, il est déjà passé."
- "D'accord."
- "Et ce qui me parait bizarre, c'est qu'on l'aurait loupé d'aussi peu avec la garde qui était sur la place."

Les deux compagnons repartent en cadence rapide et passent par la porte nord. Fànaviryan espère y voir Hrefn mais en arrivant sur place, ils ne voient aucune trace du jeune homme. Daëgon s'approche des gardes et demande :
- "Est-ce que vous auriez vu passer quelqu'un ?"
- Les deux gardes regardent les deux compagnons et l'un des deux dit : "Mais vous êtes qui vous ??"
- "La Compagnie de l'Aurore Ecarlate et on cherche le sergent Sean."
- "D'accord et vous lui voulez quoi au sergent Sean ?"
- "On le recherche."
- "Non, on ne l'a pas vu passer par là..."
- "D'accord, très bien, merci !" répond poliment Daëgon.

Ils redescendent ensuite par les rues pratiquées à l'allée en vérifiant les éventuelles traces de passage du sergent Sean.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 03:50 / 04:10 - Dernier Interrogatoire de Thela - Garde Metraith - Roldan - Thela - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Pendant ce temps, Tirash entre dans la chambre à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril et y voit Selenia allongée sur le lit. Voyant qu'elle est éveillée, il lui demande :
- "Alors, comment vas-tu ?"
- "Ah... Ah, c'est toi... Comment, ça... aïe... J'ai mal et vous ?"
- "Pour nous, ça va."
- "Ils sont tous morts les autres ?"
- "Non, Sean a réussi à s'échapper et on en a capturé un qui est dans la pièce d'à côté sous bonne garde. Roldan est là." - "Oui, je l'ai vu !"
- "Ah, d'accord..." Tirash va alors rapidement lui faire un résumé des évènements qui se sont déroulés depuis qu'elle est blessée puis il conclut par : "Fana et Daëgon ont dû partir tenter d'intercepter Sean avant la Villa des Frères de la Mort."
- "D'accord."
- "Et, ensuite, j'irai interroger Théla !"

Lorsque Tirash est dehors, Roldan s'approche de lui, lui tape sur l'épaule et lui dit :
- "Ne vous inquiétez pas, elle va s'en sortir..."
- "Merci, elle est costaud !"
- "Elle a l'air !"
- "J'aurais besoin que nous demandions à Théla de savoir s'il devait retrouver Vörterix plus tard, vous m'accompagnez ?" demande Tirash.
- "Allez-y, je préfère attendre mes hommes qui doivent revenir d'ici peu."
- "Vous m'autorisez à faire preuve de persuasion ?"
- "Allez-y !" répond Roldan avec un petit sourire.

Tirash entre alors dans l'autre chambre. Théla est toujours assis sur le lit. Deux miliciens sont assis, l'un à l'entrée et l'autre près de la fenêtre dans le fond de la chambre. Tirash fait le tour du lit et vient se positionner dans le dos de Théla. Dans un premier temps, Théla le suit du regard puis va finir par regarder devant lui. Tirash sort alors doucement sa dague puis se jette sur le lit et prend Théla par derrière en mettant sa lame autour du cou. Tirash lui dit alors à l'oreille :
- "Ecoute, j'ai déjà tranché une gorge cette nuit alors, maintenant, il va falloir que tu parles ! On a besoin de savoir, tout de suite, s'il y avait quelque chose qui était prévu après nous avoir assassiné ou arrêté."

Les deux gardes sont surpris, s'apprêtaient à intervenir mais voyant que Tirash n'est pas allé jusqu'au bout de son action et pose des questions, ils s'arrêtent et observent la scène.

Tirash a bien placé sa dague au niveau de la gorge de Théla qui sent le fil de la lame sur sa peau. L'homme dit alors :
- "Heu... Je suivais les ordres du sergent. Nous devions retrouver le lieutenant Ynn..."
- "Où ça ???" demande Tirash sur un ton autoritaire.
- "Chez Reoluin."
- "C'est qui ??"
- "C'est un tisserand, il habite en ville."
- "Très bien, tu as de la chance." répond Tirash en retirant sa lame, en reculant et en sortant de la chambre et en ajoutant : "Je reviendrai..."

L'homme se frotte le cou et le garde à l'entrée de la chambre fait un signe de tête à Tirash approuvant son geste.

Le Capitaine Roldan est dehors à attendre ses hommes. Tirash arrive à sa hauteur et lui dit :
- "Capitaine, ils doivent se retrouver Sean et Ynn chez un tisserand du nom de Reoluin, ça vous dit quelque chose ?"
- "Reoluin ??" répond le Capitaine avec une certaine surprise.
- "Oui."
- "Vous êtes sûr ?"
- "C'est ce que vient de me dire Théla sous l'influence de ma dague. Il avait l'air sincère."
- "Ah... C'est..."
- "C'est qui ce Reoluin ?" demande Tirash.
- "Un maître, un des plus grands tisserands de la ville."
- "Il est fortuné ?"
- "Oui plutôt et il est aussi le représentant des artisans et commerçants auprès du Seigneur Hallas."
- "Il est impliqué dans les luttes de pouvoir ?"
- "Disons qu'il est de fait conseillé du seigneur au titre des commerçants et artisans de la ville."
- "Ça, c'est son rôle officiel. Est-ce qu'officieusement, il pourrait être impliqué dans autre chose ?"
- "Pas à ma connaissance. C'est un notable et quelqu'un de respectable en ville. J'ai du mal à le croire. Ça va être compliqué d'intervenir comme ça auprès de Maître Reoluin..."
- "J'imagine bien..."
- "Ah !! Vous voilà enfin !! Vous en avez mis du temps..." annonce Roldan en voyant arriver neuf miliciens qui arrivent dans la rue.
- "Excusez-nous ! On a croisé dans la rue deux grands gaillards qui couraient qui montaient la villa." indique Ermano.
- "C'était une Elfe..." lui murmure un autre milicien.
- "Oui, il y en avait un, c'était un Elfe !!"
- "Qu'est-ce qu'ils leur arrivaient ?" demande Tirash.
- "Je ne sais pas trop... Ils couraient vers la Villa et ils nous ont demandé si on avait vu le sergent Sean. Apparemment, ils avaient l'air pressé."
- "D'accord ! Et vous le n'aviez pas croisé ?" demande Tirash.
- "Qui ?"
- "Le sergent Sean ?"
- "Ah non !! On ne l'a pas croisé... Enfin, cet après-midi." précise Ermano.

Le Capitaine Roldan va placer ses hommes, d'une manière efficace, dans la rue et tout autour de l'auberge. Deux gardes vont venir s'installer dans la chambre de Selenia puis va revenir voir Tirash qui lui dit :
- "Ecoutez, je ne sais pas ce que vont faire Fànaviryan et Daëgon mais je pense que ça serait pas mal que l'on aille s'assurer que Vörterix reste en vie et que l'on emmène Théla avec nous. Il faudrait, peut-être, laisser quelques hommes, à votre convenance, pour protéger Selenia au cas où Sean reviendrait."
- "D'accord."
- "Et transmettre, par la même occasion, à Fana et Daëgon, notre destination. Si ça vous convient, bien sûr."
- "D'accord. On peut faire ainsi..."

Roldan va aller voir ses hommes pour leur donner des ordres, des directives et demande à sept de ses hommes de l'accompagner. Tirash, avant de partir, va aller dans la chambre de Selenia et lui dire :
- "Nous partons voir Vörterix à la Maison d'Oget."
- "Ça va ? Tu es tout seul."
- "Oui, on devrait se retrouver. Tu as soif ? Elle veille bien sur toi ?"
- "Oui."
- "Bien ! Ecoute, je vais rejoindre Roldan." indique Tirash en repartant par le couloir. Il croise Katelinn et lui demande d'apporter de l'eau à Selenia.

Tirash rejoint ensuite Roldan, ses hommes et Théla, entouré par deux miliciens. Ils quittent l'auberge et se dirigent vers la Maison d'Oget.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 03:35 / 03:50 - À la Recherche de Sean - Lieu : Metraith - Rues

Les trois compagnons vont reprendre le chemin emprunté par Fànaviryan et Sean. L'Elfe fait signe, dans un premier temps, à Tirash qu'il remonte sa capuche. Tirash s'exécute et se protège bien dans sa cape elfique l'amenant à devenir une ombre dans les rues de Metraith. Fànaviryan va les diriger jusqu'aux bois situés non loin du Thalion. L'Elfe et le Dùnedain ne semblent pas être habitués à suivre une piste parmi les voies urbaines tandis que Tirash retrouve des automatismes de sa jeunesse. Il va repérer des traces qui selon lui, seraient celles de Sean, quelques gouttes de sang permettent de le confirmer. Il serait entré dans le bois mais serait très vite ressorti pour brouiller les pistes et aurait longé vers l'ouest pour se diriger vers le Rath Anor. En arrivant dans la rue principale, Tirash perd les traces mais arrive à déceler que le sergent Sean serait reparti vers le nord. Fànaviryan indique alors :
- "Bon, on en réfère à Roldan ?"
- "Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup que l'on essaye de l'intercepter avant qu'il se rende à la Villa des Frères de la Mort ?" suggère Tirash.
- "Carrément !!" annonce Fànaviryan.
- "Il faudrait courir..."
- "En sachant qu'il a dû ralentir la cadence avec son genou... En passant par l'oreille, on a repéré des petites rues, on y passe pour couper. On gagne du temps et comme ça, on informe Roldan."
- "De toute façon, il faut que l'on aille informer Roldan, oui ! Et puis, c'est, peut-être plus important d'aller à la Maison d'Oget s'assurer que Vörterix est bien en sécurité et en vie parce que c'est notre témoin principal quand même que de courir après Sean, non ?" confirme Tirash.
- "Sean est un élément qui peut se diluer et disparaitre alors que là, tu as Vörterix sous bonne garde, non ?" demande Fànaviryan.
- "Sauf que si Sean envoie des soldats à la Maison d'Oget, pour tuer Vörterix."
- "Il est au courant ??"
- "Si, si, il est au courant que Vörterix devait venir tuer cette nuit."
- "Oui mais que tu l'as eu, non !"
- "Non, mais effectivement, peut-être qu'ils ont rendez-vous quelque part, c'est possible aussi, c'est même fort probable."
- "Donc, il faut poser cette question-là au prisonnier au passage."
- "C'est ça !" confirme Tirash.
- "Il faut donc que l'on fonce voir Roldan !!"

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 03:30 / 03:35 - Soins de Selenia - Ragnhild - Roldan - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Daëgon et Fànaviryan se mettent en mouvement. Tirash hésite quelques instants. L'Elfe semble vouloir que l'homme du sud viennent avec eux et lui dit :
- "Selenia est bien gardée par Roldan."
- "Oui, si c'est l'affaire de dix minutes..." répond Tirash puis demande au capitaine : "Prenez soin d'elle !" puis accompagne ses deux camarades.

Roldan va entrer dans la chambre et venir voir Selenia qui commence à reprendre ses esprits. Raghnild pose des plantes sur les plaies. Selenia arrive à sentir quelques odeurs de plantes qu'elle aurait pu reconnaitre mais son état ne lui permet pas de pouvoir analyser toutes les sensations qu'elle a autour d'elle. Sajantha et Katelinn viennent régulièrement apporter des linges, de l'eau, des couverts et tout le nécessaire que Raghnild demande, le plus souvent, sur un ton sec et peu aimable. Les premiers mots de Selenia sont des râles puis une question :
- "Qu'est-ce qui s'est passé ??"
- "Hum... Une vilaine blessure..." lui répond Raghnild.
- "Ah oui, c'est, ces gens qui sont rentrés chez nous. Ah, qu'est-ce qu'ils m'ont fait ? Qu'est-ce qu'ils m'ont fait ??"
- "Hum... Une vilaine blessure mais ne bougez pas, ne bougez pas, ne bougez pas... J'ai porté quelques plantes, il faut les laisser agir. Vous allez devoir rester allongée pendant quelques temps ma très chère."
- "Ah, c'est vous !!" répond Selenia en dunéen.
- "Oui, oui, ces femmes m'ont appelée à temps. Vous avez failli y passer." répond Raghnild en dunéen également.
- "Et les autres, ils sont où ? Ils sont où ?? Ils vont bien ?"
- "Je ne sais pas."

Selenia voit alors arriver Sajantha qui apporte un bol d'eau fumante à Raghnild. Selenia lui demande alors :
- "Et mes compagnons, ils vont bien ?"
- Sajantha s'approche du lit et répond : "Oh ! Vous êtes réveillée ! Vous n'avez pas trop mal ?"
- "Si !! Mes compagnons, comment vont-ils ?"
- "Bien bien !! Ils sont dans la rue en train de discuter. A priori, il y a Fànaviryan et Daëgon qui s'en vont." dit-elle avec un léger sourire puis ajoute : "Oh, et il y a le capitaine qui arrive..." indique Sajantha en reculant puis quitte la pièce.

Le capitaine Roldan entre dans la pièce. Selenia met quelques instants à se souvenir de l'homme puis lui dit :
- "Ah, bonsoir ! C'est vous qui êtes intervenu pour nous sauver ?"
- "Heu, disons que je suis arrivé, un peu après, la bataille... on va dire. Je crois que vos compagnons se sont débrouillés par eux-mêmes... Vous avez besoin de quelque chose ?"
- "On s'est fait attaquer !!"
- "Oui ! Vos compagnons m'ont tout expliqué. Ne vous inquiétez pas, j'ai demandé à plusieurs de mes hommes de venir. Ils vont garder la chambre." puis Roldan s'adresse à Raghnild : "C'est grave ce qu'elle a. Elle va pouvoir marcher bientôt ?"
- Raghnild le regarde et hausse simplement les épaules avec un regard désabusé.
- "Je vais dire à mes hommes de garder la chambre. Vous m'excusez Madame." annonce Roldan à Selenia en quittant la pièce.
- "Merci !" lui répond Selenia.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 03:20 / 03:30 - Retour de Tirash - Roldan - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Les trois compagnons et Roldan quittent la chambre et vont se positionner en face de l'auberge près du muret où était positionné Daëgon quelques minutes auparavant. Tirash prend alors la parole et annonce :
- "Il faut que je vous informe de ce qui m'est arrivé cette nuit. J'étais donc à la Maison d'Oget au début de la soirée pour monter la garde à la requête d'Elga qui se sentait mal, avait un mauvais pressentiment et donc j'ai passé la nuit près d'elle et au milieu de la nuit, quelqu'un a tenté d'entrer dans la chambre pour mettre fin aux jours d'Elga. Et cette personne, devinez qui c'était ?"
- "Quelqu'un qui serait déjà venu..." propose Fànaviryan.
- "Quelqu'un qui est déjà venu, oui !" répond Tirash.
- "Et qui serait passé par une porte extérieure pour y pénétrer..."
- "C'est ça !"
- "Dont le nom commencerait par V et finirait par X..." propose Daëgon.
- "C'est exactement ça !! Oui, c'est bien lui. J'ai réussi à le mettre hors-jeu et il est, actuellement, sous la responsabilité d'Oget. A priori, il y a eu des histoires. Je crois bien que chez Oget, ça doit être sacrément la panade. En fait, Vörterix a avoué qu'il avait eu des informations et Oget a été remonté quelqu'un qui, à priori, se trouverait chez lui. La dernière fois que je l'ai vu, il avait l'air très en colère." raconte Tirash.
- "Par ailleurs, Capitaine Roldan, on a pu que très peu faire parler Théla que vous semblez connaitre mais il nous a, quand même, avoué avoir participé à l'assassinat de Cinniath Wesmin et d'avoir caché le corps dans la steppe après leur forfait." indique Fànaviryan.
- "D'accord ! Ça veut dire que l'on peut le mettre aux fers !" réagit le Capitaine Roldan.
- "Très directement."
- "En tout cas si notre parole prévaut sur la sienne ce qui reste encore à prouver." indique Tirash.
- "Non mais ça, je pense qu'avec le Magistrat Harge, je devrais pouvoir m'arranger par rapport à cela. Et vous avez eu des informations avec ce Vörterix ?"
- "Il venait pour tuer Elga." lui répond Tirash.
- "J'ai demandé à l'un de mes hommes d'aller chercher du renfort parce que là, on ne peut pas tout gérer. Cette nui, il se passe tellement de choses que l'on ne va pas pouvoir tout gérer. Il va falloir que l'on mette des priorités." indique Roldan.
- "Vous avez raison. On a été pris de court. D'ailleurs, je vois que vous étiez prêt avec vos hommes à nous soutenir." annonce Fànaviryan.
- "Disons qu'il s'est passé du rififi du côté de la Villa des Frères de la Mort." annonce Roldan.
- "Racontez-nous !!" demande Fànaviryan.
- "C'est d'ailleurs pour ça que Muelfrid nous a trouvé rapidement. Nous étions autour de la potence. Un chariot a foncé dans la potence et deux heures auparavant, la garde du Thalion est venu vers minuit à la Villa des Frères de la Mort."
- "Ah Théla nous a menti lorsqu'on lui a demandé s'il s'était passé quelque chose à la Villa des Frères de la Mort. Capitaine, nous avons avec Vörterix et Théla, la situation de Sean que j'ai perdu malgré le fait que Daëgon lui avait bien entaillé le genou. Moi, je n'étais point chaussé pour traverser les bois qui menaient à la place du Thalion." indique Fànaviryan.
- "D'accord."
- "Il a dû essayer de retrouver les Frères de la Mort qui stagnent là-bas." précise Fànaviryan.
- "Moi, je proposerais bien que nous allions tous chez Oget en compagnie de Théla et puis, laisser ici quelques hommes ou laisser un homme ici pour prévenir les renforts ?" propose Tirash.
- "Il vaudrait mieux attendre les renforts justement pour protéger Selenia." ajoute Fànaviryan.
- "La vérité, c'est que je crains, un peu, pour, pour la santé de Vörterix, je ne pense pas, je pense que je pouvais lui faire confiance à Oget." réfléchit Tirash.
- "Oui, si vous voulez, on va, à ce moment-là, attendre que les renforts arrivent." annonce Roldan.
- "Peut-être que Daëgon et ses talents de pisteur pourraient trouver une trace qui nous permettrait de retrouver Sean et sur la direction qu'il a prise. Je pourrais lui indiquer, c'est l'histoire de quelques minutes." propose Fànaviryan.
- "Oui, on peut aller au dernier endroit où tu l'as vu. Oui, je peux essayer." répond Daëgon.
- "On peut vous laisser ici très brièvement le temps d'attendre les renforts." propose Fànaviryan à Roldan.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 03:00 / 03:20 - Point sur l'Attaque - Garde Metraith - Muelfrid - Roldan - Thela - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Daëgon s'approche du Capitaine Roldan et de Muelfrid. Roldan s'approche du Dùnedain en sueur, essoufflé et lui demande :
- "Alors, qu'est-ce qui se passe ici ??"
- "Merci d'être venu ! On s'est fait attaquer par des Frères de la Mort dont le Sergent Sean qui, malheureusement, s'est enfui." répond Daëgon.
- "Hum, hum..."
- "Par contre, on en a occis quelques-uns !"
- "D'accord !"
- "Ils sont venus pendant notre sommeil. A priori, ils ont effectué une tentative assassinat..."
- "Tentative d'assassinat..."
- "Ils ont pénétré dans notre chambre sans se présenter et nous avons riposté."
- "D'accord. Et quand vous dites que vous en avez tué, vous en comptez combien ?"
- "Deux et un est assommé."
- "Et ils sont où actuellement ?"
- "Venez !" lui Daëgon en l'amenant vers la chambre.

Roldan se tourne vers les quatre miliciens et leur dit :
- "Surveillez les alentour !"

Les quatre miliciens se postent dans la rue, Roldan accompagné de Muelfrid accompagnent Daëgon dans la chambre. Le Capitaine regarde alors les deux corps et indique :
- "Ah oui !! D'accord... Donc le sergent Sean est reparti, c'est ça ?"
- "Il s'est enfui, oui !" répond Daëgon.
- "D'accord."
- "Et il a été sérieusement blessé."
- "Ah bien ! Quand vous dites sérieusement ?"
- "Disons qu'il s'en est pris une belle !"
- "Bon, excusez-moi !" indique Roldan.

Le capitaine quitte la pièce et va appeler l'un de ses hommes :
- "Ermano !!"
- L'un des miliciens s'approche du capitaine.
- "Va chercher du renfort !!" ordonne le capitaine.
- "Maintenant ?" demande Ermano.
- "Mais oui maintenant espèce de crétin !!!"

Le capitaine revient ensuite dans la chambre l'air exaspéré puis demande à Daëgon :
- "Et l'homme sonné ? Vous m'aviez parlé de deux morts et un homme sonné."
- "Oui, ils sont partis l'interroger dans la chambre d'à côté, je crois."
- "D'accord. Comment ça l'interroger ?"
- "Savoir leurs motivations, pourquoi ils étaient là et qu'est-ce qu'ils nous voulaient et surtout qui sont les commanditaires de tout ça."

Pendant ce temps, Fànaviryan et Tirash posent l'homme sur le lit et l'Elfe lui demande :
- "Bon ! Maintenant que tu es là, tu vas nous dire ton nom !!"
- "Théla..."
- "Moi, je suis là et toi, tu es là !! Donc tu nous prends un peu de haut, je trouve !!" lance Fànaviryan.
- "Comment ça, je vous prends de haut ??"
- "Bon, nous aussi, on est là ! Donc tu vas parler !!"
- "Et pourquoi vous m'amenez ici ?"
- "Pour éviter que tout le monde puisse entendre ce que tu as à nous dire. Apparemment, ça te gênait de nous expliquer que Sean et Ynn récupéraient pas mal d'argent chez pas mal de monde alors que vous êtes payés par le Seigneur de la ville pour la protection des autres. Alors qu’eux, ils font payer, ils extorquent de l'argent !"
- "Non, on ne fait pas... Enfin, je ne sais pas, moi... C'est comme ça."
- "Ah ! Donc tu sais !"
- "Ben, ça a toujours été comme ça."
- "De faire payer des protections à chaque personne alors que le Seigneur Hallas vous a engagé pour protéger tout le monde. Tu trouves normal de faire payer les commerçants pour leur protection alors que le seigneur Hallas vous paye vous déjà pour la protection des citoyens."
- Il réfléchit quelques instants : "Bah, je ne sais pas, c'est un service qu'on leur offre en plus..."
- "Allez, tu sais très bien que vous faites des choses qui ne sont pas légales. Alors le moyen de t'en sortir, de toute façon, avec tout ce que l'on a et ce que l'on attend, c'est de parler." demande Tirash qui s'est approché du mur et entend dans l'autre pièce la voix du capitaine Roldan puis il l'entend quelques secondes plus tard dans la rue. Tirash ajoute alors : "Et puis on a la milice qui est avec nous, alors, ils vont arriver d'une minute à l'autre... A ce moment-là, si tu as déjà parlé, on jouera en ta faveur."
- "Par contre, si tu ne parles pas, tu ne nous sers pas, tu peux être mort comme les autres ! Et on aura juste à expliquer un mort de plus ce qui ne nous gêne absolument pas !!" menace Fànaviryan.
- "La milice ?? La milice ne vient pas par ici..." répond Théla sans avoir pris au sérieux les menaces de Fànaviryan.
- "La milice va arriver dans un instant. Je crois même qu'ils sont dehors... Il te reste quoi, trente secondes." lui répond Tirash.
- "Oh ! Il n'y a personne dehors... Mais qu'est-ce que vous me voulez ??"
- "Toi, on ne te veut rien en fait. On veut juste que la justice soit rétablie et que les coupables tombent, les vrais coupables, pas ceux qui obéissent aux ordres."
- "Que tu nous expliques pourquoi vous étiez déjà là pour arrêter le marchand par exemple alors que tu sais très bien que c'était Vörterix qui s'occupait de nettoyer l'auberge comme tu nous l'as dit tout à l'heure." annonce Fànaviryan.
- "Le marchand ?? Comment ça ?? Parce que vous me parliez de Cinniath ??" demande Théla.
- "Ouais mais on peut te parler de toutes les petites entourloupes que vous faites dans la vie dont on est au courant..."

La porte de la chambre s'ouvre. Daëgon entre dans la pièce accompagnée du Capitaine Roldan. Tirash remarque qu'un milicien monte la garde dans la rue puis se tourne vers Théla et lui dit :
- "Trop tard..."

Le capitaine voyant l'homme assis sur le bord du lit annonce :
- "Oh ! Mais il n'est pas sonné votre gars. Bah, elle est où ta tenue Théla ??"
- Théla regarde le capitaine avec une certaine animosité.
- Le capitaine reste le regarder avec du dédain dans le regard puis il regarde Tirash et Fànaviryan et demande : "Vous n'avez rien ?"
- "J'ai juste l'orgueil qui en a pris un coup. Ils nous ont attaqué en pleine nuit et on a été obligé de se battre nues !" indique Fànaviryan.
- "Hum... Je vois que vous vous êtes rhabillée depuis..." indique Roldan avec un air coquin.
- "Ah désolé Capitaine..." répond Fànaviryan avec un petit clin d'œil.
- Le capitaine lui répond par un sourire qu'il efface rapidement en regardant Théla.
- "Nous étions en train de l'interroger." indique Tirash.
- "Et c'est bien que vous soyez là parce qu'il ne comprenait pas dans quel pétrin il était." ajoute Fànaviryan.
- "D'ailleurs, où est votre compagne dunéenne ?" demande le capitaine.
- "Ils nous l'ont sauvagement blessée." répond Fànaviryan.
- "D'accord."
- "Sa vie est en danger. Il y a déjà quelqu'un qui s'occupe d'elle. Vous connaissez Raghnild ?" demande Tirash.
- "Oui, de réputation."
- "Elle a une bonne réputation ?"
- "Oui, enfin, qu'est-ce que vous entendez par là ?"
- "Parce que l'on cherche un médecin ou un chirurgien compétent pour sauver une âme qui risque de perdre son fil de vie." précise Fànaviryan.
- "De ce point de vue-là, je pense qu'il ne devrait pas y avoir de problèmes..." répond Raghnild.
- "D'accord. Etant elle-même dunéenne, c'est plus commode en plus." réagit Tirash.
- "En effet !" confirme Roldan.
- "Est-ce qu'il vous serait possible de demander à l'un de vos hommes de surveiller celui-là ? J'ai quelques éléments à vous apporter à tous." demande Tirash.
- Roldan sort de la chambre et appelle de deux ses hommes qui entrent dans la pièce puis demande à Tirash : "Où est-ce que vous voulez que l'on parle de ça ?"
- "On peut rester dehors. Je n'en ai pas pour longtemps." répond Tirash.

Session N°54

Le 05/01/2022

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 02:25 / 03:00 - Soins de Selenia et Interrogatoire - Katelinn - Muelfrid - Ragnhild - Sajantha - Thela - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Fànaviryan arrive dans la chambre où se trouve Sajantha qui est en train de s'habiller. Elle lui dit :
- "Sean m'a échappé, prends cette arme pour pouvoir te défendre." tout en enlevant la ceinture et la passant à la hanche de Sajantha légèrement réticente.

Puis Fànaviryan lui passe une petite tape affectueuse sur les fesses alors que la servante quitte la chambre pour rejoindre Selenia. Sajantha va demander alors à Daëgon :
- "Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ?"
- "Des bandages, de l'eau, tout ce qui pourrait servir à soigner Selenia."
- "D'accord, je vais vous chercher tout ça."

L'Elfe va s'habiller et, avant de repartir de la chambre, boit sa chope de bière et mange le morceau de Rakit offert par Selenia. Elle sent rapidement les effets de la drogue l'envahir et lui ouvrir un peu plus l'esprit. Elle retourne dans la rue, observe les environs puis va rejoindre ses trois compagnons.

Tirash va alors expliquer à ses deux camarades les évènements qui se sont déroulés à la Maison d'Oget avec la capture de Vörterix et les premières informations qu'il a pu donner. Il évoque le comportement étrange d'Oget, de ce qu'il allait faire auprès de Réfu et qu'il :
- "Espère que Vörterix va bien parce qu'on va avoir besoin de lui..."
- "Oui parce qu'il va falloir que l'on puisse avoir le nom du commanditaire parce que celui-ci, je ne sais pas s'il va nous parler tout de suite." indique Fànaviryan en regardant l'homme étendu sur le lit.
- "Est-ce qu'il faut que l'on aille voir de ce qu'il en est pour Vörterix ? Après, je ne suis pas trop d'avis de laisser Selenia toute seule, en tout cas, de la laisser sans protection. Est-ce qu'il ne faudrait pas aller voir Wesmin pour qu'il mette ses moyens en action pour mettre la main sur Sean ? Après, il y a Roldan qui ne devrait pas tarder."
- "Wesmin, c'est plutôt un maître de maison, je ne suis pas sûr qu'il ait une garde." réagit Fànaviryan.
- "Non mais il a des relations."
- "Ouais ! Sinon, c'est le prince qui avait sa garde qu'il devait aller chercher les brigands. Je ne sais pas si c'est ça qui a déclenché leur attaque contre nous ou alors il nous avait dans le nez, déjà..." analyse Fànaviryan.

Daëgon continue les soins auprès de Selenia pendant que Fànaviryan et Tirash observent l'homme sur l'autre lit qui commence à reprendre ses esprits. Il se frotte la tête. Il ouvre les yeux, voit les deux compagnons, il recule un peu dans le lit. Fànaviryan annonce alors :
- "Ah oui, pardon... On avait oublié..." Fànaviryan va chercher la tête du troisième homme qu'elle met sur le lit et indique : "Bon, maintenant, vous êtes réunis..."
- "On aurait bien rajouté Sean mais il est à quelques pâtés de maison d'ici et il n'est pas en bel état..." ajoute Tirash.
- "Hum... Qu'est-ce que vous me voulez ??" demande l'homme.
- "On veut tout savoir... Sean vous a ordonné de tuer Cinniath Wesmin et il t'avait, peut-être, un peu blessé à ce bras-là ?" indique Fànaviryan en lui montrant le bras gauche puis ajoute : "Donc tu vas nous dire d'où Sean prenait ses ordres, pour commencer ou j'appuis..."
- "Il prend ses ordres du lieutenant Ynn."
- "Pour tuer des personnes notables ?"
- "Nous, on est là pour exécuter les ordres..."
- "Et c'est quoi les ordres ?" demande Tirash d'un ton sec.
- "Il y a eu un ordre qui a été donné de tuer ce traitre de Cinniath. Il fomentait un coup d'état sur Metraith. Donc nous devions l'arrêter."
- "Et qui a ordonné de le tuer, c'est Ynn ?"
- "Ouais... C'est lui notre chef."
- "Et ça ne vous a pas semblé un peu bizarre ?"
- "Ben non..."
- "Et Ynn, il en aura parlé avec qui pour avoir l'autorisation de tuer quelqu'un comme ça ?" demande Fànaviryan.
- "Ben après, on reçoit nos ordres. On ne cherche pas à savoir. J'imagine que le Lieutenant avait récupéré des informations grâce à nos informateurs. Vous comptez faire quoi là, parce que je vous rappelle que l'on est des Frères de la Mort."
- "Vous êtes plutôt bien près de la mort..." réagit Tirash.
- "Parce que là, vous avez tué l'un de nos camarades..."
- "Légitime défense !" réagissent Fànaviryan et Tirash.
- "Ça veut dire quoi ça ???"
- "Ça veut dire que l'on a gagné et pas toi !" répond Tirash.
- "Ouais sauf que c'est nous qui sommes, officiellement, les gardes de cette ville." - "Plus pour longtemps..."
- "Pffff !! Vous n'êtes arrivés que depuis un jour, vous pensez que vous allez pouvoir tout révolutionner comme ??"
- "Nous ? Non ! On est juste les personnes qui vont amener les pions à leur place."
- "... Aie, j'ai mal à la tête..."
- "Ah ! C'est moche ça..." réagit Fànaviryan.
- "Je vous promets si vous me laissez partir que je ne dirais rien. Parce que là, vous allez avoir des ennuis..."
- Tirash se met à rire et lui dit : "Ben toi, tu en as déjà !!"
- "Parce que d'avoir tué deux gardes de la ville, c'est vous qui, tout à l'heure, allez être pendus !"
- "Aucun risque..." réagit Tirash.
- "Certainement pas parce que nous, nous avons des gardes de la ville derrière nous contrairement à une milice que vous êtes." ajoute Fànaviryan.
- "Pfff... La milice n'a plus aucun pouvoir..."
- "Mais si tu savais comme ils ont envie de le reprendre..." répond Tirash.
- "Ici, c'est le Seigneur Hallas qui commence, ce n'est pas vous !"
- "Oui mais là aussi, on sait que ça va passer..."
- "Vous n'avez rien vu de spécial ce soir à votre villa ?" demande Fànaviryan.
- "Comment ça ??"
- "C'est pour ça que vous êtes, encore, sûr de vous..."
- "Qu'est-ce que l'on aurait pu voir à la Villa ?"
- "Disons que si vous n'étiez pas venu fomenter un assassinat."
- "Quel assassinat ?"
- "Le nôtre."
- "On nous a dit qu'il se passait des incidents à l'auberge. Donc on est venu voir et vous nous avez attaqué. Il parait que vous troublez l'ordre de public dans l'auberge."
- "Ça, ça m'étonnerait beaucoup que vous trouviez qui que ce soit pour appuyer cette version..." réagit Tirash.
- "C'est pourtant ce que le Lieutenant Ynn pourra dire au Seigneur Hallas..."
- "Mais tous les autres diront le contraire... Et il y en a parmi ces autres qui sont bien plus proches du Seigneur Hallas que ne l'est le Lieutenant Ynn."
- L'homme a un regard de dédain aux propos de Tirash.
- "En même temps, si vous êtes venus nous éliminer, c'est bien que vous nous craigniez !" intervient Daëgon.
- "Il ne parle pas beaucoup mais c'est intéressant ce qu'il dit..." réagit Tirash.
- "Je vous dis, on est venu là parce que vous êtes des troubles à l'ordre du public dans cette auberge."
- "Alors, arrête !! Tu aurais pu nous arrêter en pleine journée mais tu n'étais pas obligé de venir nous assassiner en pleine nuit pour faire ça !" annonce Daëgon.
- "Nous sommes l'ordre !"
- "Il faut réfléchir à ses actes !" intervient Fànaviryan.
- "Justement l'ordre ne vient pas assassiner en pleine nuit. Ils viennent arrêter et puis point !" ajoute Daëgon.
- "Ça sera votre parole contre la nôtre !"
- "Nous avons le propriétaire de l'auberge qui va pouvoir témoigner que nous avons été de très bons hôtes." réagit Fànaviryan.
- "Et votre complice Vörterix ? Il est prêt à tout pour sauver ses camarades !" annonce Tirash.
- "Et lui, il était payé au moins contrairement à vous..." ajoute Fànaviryan.
- L'homme regarde Tirash dans les yeux cherchant à évaluer la véracité de ses derniers propos.
- "Et la femme est toujours vivante..." ajoute Tirash.
- L'homme ne semble comprendre cette allusion.
- "Tu crois que l'on resterait vraiment ici tranquillement si on avait quelque chose à craindre ? Tu ferais mieux de sauver ta peau. On témoignera en ta faveur."
- "Pfff... Qu'est-ce que je risque ??"
- "Le gibet..."
- "Vous croyez vraiment que l'on va pendre des Frères de la Mort ? C'est nous qui pendons les gens..."
- "On a l'air plutôt sûr de nous, non ?"
- "Tu pourrais nous dire où est-ce que tu as mis le corps de Cinniath Wesmin déjà avec tes collègues ? Où est-ce que vous l'avez emmené ?" demande Fànaviryan.
- "On l'a bien caché à un endroit pour que personne ne puisse le retrouver..."
- "Hé bien, toi, tu vas pouvoir le retrouver ! Ça, ça peut, peut-être, t'éviter la corde..." annonce Tirash.
- "Exact !" confirme Fànaviryan.
- "Je pense que la famille t'en sera très reconnaissante." ajoute Tirash.
- "Vous aviez oublié son épée et son bouclier, c'est quand même dommage. Quand ils les ont vu, ils n'ont pas aimé et ils sont montés, tout de suite, au Thalion." précise Fànaviryan.
- "Parler à Hallas..." ajoute Tirash.
- "D'accord... Nous, on ne fait qu'exécuter les ordres du sergent Sean et du lieutenant Ynn."
- "Tu l'as déjà dit ça !!"
- "Ouais et on comprend bien. Tu es un pion !" ajoute Daëgon.
- "C'est normal ! Mais eux, qu'est-ce qu'ils ont à se reprocher ?" relance Tirash.
- "Qui ?"
- "Ynn et Sean ?"

Les trois compagnons sont interrompus par le retour de Katelinn bien essoufflée. Elle est allée dans le couloir, échanger quelques mots avec Sajantha. Puis Sajantha arrive dans la chambre et dit :
- "Raghnild va arriver dans quelques minutes. Elle rassemblait quelques plantes et va venir soigner votre amie."
- "Vous lui faites confiance ?" demande Tirash.
- "Sajantha, tu peux, peut-être, regarder dans ses affaires, elle avait acheté des herbes de soins." demande Fànaviryan.
- "Je ne suis pas sûr de pouvoir reconnaitre toutes ces plantes." répond la servante.
- "Non mais si la guérisseuse arrive bientôt, il vaut mieux la laisser faire, elle sera plus expérimentée que nous." réagit Daëgon.
- "Je vais aller préparer quelques bassines d'eau et faire chauffer de l'eau si la dunéenne en a besoin." répond Sajantha.
- "Très bonne idée !" répond Fànaviryan avec un petit clin d'œil.
- "J'ai pensé que c'était mieux que ça soit la guérisseuse dunéenne qui vienne."
- "Oui, oui !! C'était juste pour que tu lui prépares le terrain, je te remercie !"
- "Je, je n'ai pas forcément confiance dans les dunéens mais j'ai cru comprendre que Raghnild était une soigneuse expérimentée." indique Sajantha en se tournant vers Tirash.
- "Bien, merci beaucoup !" répond Tirash.
- "Peu de gens, ici, vont la voir si ce n'est les dunéens."
- "D'accord."

Katelinn et Sajantha vont alors s'affairer à préparer les affaires pour l'arrivée de Raghnild.

Puis la discussion reprend avec le garde qui dit :
- "Vous n'avez aucune chance ici. À la limite, si vous partez maintenant, je n'alerterai les Frères de la Mort que dans une heure..."
- "On ne partira pas maintenant et toi, tu ne partiras pas d'ici sauf si tu coopères." annonce Tirash.
- "Si tu veux pouvoir être soigné parce que tu n'as pas l'air très bien... Tu vas nous donner les points de repère que vous avez utilisé pour cacher le corps." demande Fànaviryan.
- "Je m'engage à le faire."
- "Deux jours de marche, trois jours de marche. Donne-nous des détails tout de suite. Je te préviens s'il est dans l'enceinte de cette ville..."
- "On n'aurait pas pris le risque de ramener le corps de ce traitre en ville."
- "Et qu'est-ce qui prouvait sa trahison ?" demande Tirash.
- "Le Lieutenant Ynn nous a dit qu'il fomentait un coup d'état. Il voulait renverser avec d'autres traitres le Seigneur Hallas, qu'il était à la solde du Seigneur de Guerre ! Nous, notre objectif est que la région soit en paix. Donc, forcément, on élimine tous les ennemis qui sont contre la ville."
- "Potentiellement ? Oh, c'est trop dommage... Vous vous faites l'arme de ces personnes par le biais de ses informateurs qui vous envoie faire leur sale besogne." lui dit Fànaviryan.
- "Il faut bien qu'ils y en aient qui s'en charge."
- "Vous avez rencontré Cinniath qui montait vers le nord. Il n'allait pas le sud ou vers l'est ou l'ouest."
- "Il allait vers le nord en effet... Le lieutenant Ynn et le sergent Sean ont des informateurs, c'est comme ça aussi que l'on arrive à remonter certaines filières et démanteler tous ceux qui nuisent à la sécurité de la ville."
- "À condition que le sergent Sean ne vous embobine pas... C'est de ça que tu ne tiens pas compte..." indique Tirash.
- "Je ne vois pas pourquoi il nous embobinerait ?" répond l'homme sur un ton qui laisse Tirash très sceptique sur son attitude. L'homme doit, sans doute, en savoir plus que ce qu'il ne dit.

À ce moment, quelqu'un frappe à la porte de l'entrée extérieur de la chambre. Fànaviryan met la main sur son épée et va ouvrir la porte. Elle voit une femme d'un certain âge qu'elle ne connait pas mais que Tirash et Daëgon juste derrière reconnaissent. La femme ne semble pas ravie d'être ici et demande :
- "Alors, c'est pour quoi ?"
- "Entrez, entrez, Selenia a besoin de vos services !!" répond gentiment Tirash.
- "Selenia ?" répond Raghnild puis voit la dunéenne allongée et vient aussitôt à son chevet puis dit : "Ecartez-vous, écartez-vous !!"

Puis Raghnild va commencer à préparer ses affaires et va donner des ordres secs et désagréables à Sajantha et Katelinn : "Apporte-moi de l'eau chaude !!", "Apporte-moi du linge propre !!", "Donne-moi un couteau !!", "Vous allez me cuire ça !!", "De l'eau froide !!", etc.

Puis Fànaviryan reprend la discussion avec l'homme et lui dit :
- "C'est clair que tu as des choses à nous dire bonhomme !"
- "Bah, je crois que je vous ai, à peu près, tout dit..."
- "On l'emmène dans ma chambre le soigner les gars ?"
- "On peut faire ça... Est-ce qu'il y en aurait l'un de nous qui monterait la garde dehors ?" répond Tirash.
- "Oui, je ferais bien ça avec mon arc." répond Daëgon qui prend son arc, son carquois et va s'installer dehors, sur un muret en face de l'auberge.

Fànaviryan et Tirash embarquent l'homme et l'amène dans l'autre chambre. Daëgon remarque alors, peu de temps après, le retour de Muelfrid accompagné de Roldan ainsi que quatre miliciens qui les suivent. Daëgon descend de son muret et se dirigent à leur rencontre.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 02:15 / 02:25 - Fin du Combat, Fuite de Sean - Frère de la Mort - Muelfrid - Sajantha - Sean - Thela - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Tirash ouvre la porte de la maison d'Oget, se précipite dans la rue, dévale la rue des plaisirs, tourne sur la place des Auberges et prend directement la rue en direction de l'auberge lorsqu'il aperçoit non loin de l'établissement de Muelfrid, Fànaviryan tournoyant son épée à deux mains, nue, face à deux hommes en arme, capuche sur la tête. Derrière l'elfe, Sajantha ramasse des pierres, elle aussi, nue. Il fonce vers les deux hommes en criant : "Je suis là Fana !!!". L'Elfe ne prête pas attention puisqu'elle crie aux deux hommes : "Les armes au sol, genou à terre pour ceux qui souhaitent la vie et mains en l'air pour ceux qui renient la haine." Elle fait tournoyer son épée, l'homme recule, se plaque au mur et l'Elfe vient frapper la lame contre sa poitrine. L'impact est violent, plusieurs os craquent. L'homme tombe inconscient, du sang s'écoule de sa bouche avec une respiration saccadée. Au même moment, Tirash en profite et fonce sur l'autre homme qui s'apprêtait à frapper Fànaviryan de côté. L'homme est projeté contre le mur de l'auberge, sa tête vient heurter une pierre. L'homme est inconscient, à terre, Tirash sur lui.

Sean est confus mais tente quand même d'attaquer Daëgon mais vient percuter l'angle de la porte. Daëgon tente de le frapper mais n'y parvient pas. L'homme commence à légèrement reculer.

Sajantha, Fànaviryan et Tirash entrent dans la pièce. Sajantha et Tirash viennent se mettre à genou à côté de Selenia et commencent à examiner ses blessures. Tirash demande alors : "Sajantha, allez trouver Muelfrid et allez chercher un médecin, s'il-vous-plait !". Fànaviryan lance un "Merci Tirash !!" en entrant et vient se positionner entre Selenia et Sean, l'épée dressée.

Voyant l'arrivée de trois nouvelles personnes dans la pièce, Sean lâche son épée, se retourne et commence à courir dans le couloir. Fànaviryan se lance à sa poursuite. Daëgon se tourne vers Selenia en lançant à l'intention de l'Elfe : "Chope-le !!" puis commence à prodiguer des soins à la dunéenne. Sajantha crie : "Muelfrid, Katelinn !!" tout en continuant à aider à pratiquer les soins. Tirash et Daëgon constatent que la servante semble avoir quelques notions en premiers soins. Les vêtements de la dunéenne vont être déchirés. Sajantha va récupérer de l'eau dans la chambre ainsi que les draps d'un lit pour en faire des bandages. Katelinn va venir, par la suite, soutenir les trois soignants en apportant de l'eau fraiche, du linge et un soutien dans les soins en cours. La situation semblait s'empirer, la dunéenne perd beaucoup de sang mais l'union commune a permis d'arrêter l'hémorragie et de stabiliser son état. Sajantha demande alors à Katelinn :
- "Ça serait bien d'aller prévenir Raghnild..."
- "Sinon, il faut que l'on aille chercher le père Wesmin. Lui, il aura des contacts et il est tout prêt pour un bon médecin. Mais, peut-être que Raghnild, ça sera plus rapide..." réfléchit Tirash.
- Katelinn ne semble pas réjouie à la proposition de Sajantha mais elle se lève puis a une réaction de surprise en voyant la servante nue.
- "Vas-y, fonce ! fonce ! fonce !!"
- Katelinn quitte la pièce.
- Sajantha va la suivre rapidement après avoir remarqué le regard étonné de Tirash sur son corps nu.

Sean poursuit par Fànaviryan vont quitter l'auberge et courir dans les rues et ruelles de Metraith. "Et toi, je t'avais dit que je voulais te parler en tête à tête !!" lance Fànaviryan en le poursuivant, nue, l'épée à la main. Le sergent des Frères de la Mort va, de plus en plus, distancer l'Elfe en sautant par-dessus plusieurs murets, en se faufilant par des espaces étroits. L'Elfe glisse à plusieurs reprises, râpe ses fesses sur un muret mais continue de menacer l'homme en criant : "Sean, assassin, vous n'allez pas l'emporter !!". Sean va gagner le bois situé au sud de l'auberge et lorsque Fànaviryan entre dans le bois, elle perd toute trace de l'homme. Fànaviryan mesure alors qu'elle est seule dans Metraith, nue, une épée dans les mains et du sang sur le corps. Prudemment, elle va s'approcher de la partie sud du bois qui donne sur la Voie Royale mais elle ne distingue aucun mouvement, aucun signe particulier. Les seules lumières visibles proviennent de la Place Royale. Elle va faire le tour du bois puis ne voyant aucune trace de Sean, elle va rentrer à l'auberge discrètement.

En revenant à l'auberge, Fànaviryan prend le pouls de l'homme qu'elle avait frappé au torse mais celui-ci est mort. Elle va observer l'autre homme qui git au sol. Elle lui enlève sa ceinture avec la dague qu'elle passe autour de sa taille et prend son épée. Puis elle prend l'homme par les épaules et le traine dans la chambre où elle retrouve Daëgon et Tirash qui sont en train d'installer Selenia sur un lit. L'Elfe indique à ses deux compagnons :
- "Sean m'a semée en allant vers le Thalion. Il a dû essayer d'aller retrouver les Frères de la Mort de garde qui sont sur la place."
- "Alors, il ne faut pas que l'on traine trop longtemps ici, peut-être, alors... Je ne sais pas..." interroge Tirash.
- "Il faut que l'on se réunisse quelque part mais pas là où ils peuvent nous chercher." propose Daëgon.
- "Il nous faut, tout de suite, le soutien de Roldan qui est à la porte ouest." indique Fànaviryan.
- "Il se passe quoi ?? Qu'est-ce qu'il se passe ici ??" demande Muelfrid en arrivant à l'entrée de la chambre, le visage marqué par des traces de coups, l'œil droit à moitié fermé et observant la pièce, le corps et la tête un peu plus loin, le sang répandu au sol et la dunéenne en sang sur le lit.
- "On nous a tendu une embuscade !" répond Tirash.
- "On vient de se faire attaquer !" ajoute Fànaviryan.
- "Moi aussi !!" répond Muelfrid.
- "Hé bien, vous avez de la chance... Selenia, comment elle va ?" demande Fànaviryan à ses deux compagnons.
- "Elle est stabilisée." répond Tirash.
- "Mais, c'est qui ces gens ?? Pourquoi ils vous cherchaient ces gens-là ??" demande Muelfrid.
- "Ils voulaient nous faire taire..." répond Tirash.
- "Je crois que l'on a, un peu, découvert leurs magouilles..." ajoute Daëgon.
- "Ils ont probablement assassiné le fils Wesmin et celui-là, pourra le confirmer ! Tiens, Tirash, tu avais laissé quelque chose dans la rue... Je vais aller m'équiper en prévision." annonce Fànaviryan en posant l'homme sur le lit puis ajoute en s'adressant à Tirash "Tu vas m'aider à prendre celui qui est dans la rue, ça va faire désordre si n'importe qui passe."
- "Ouais !" répond Tirash.

Fànaviryan et Tirash vont alors récupérer l'homme mort dans la rue et vont venir le déposer sur le lit non loin de son compagnon toujours sonné. Puis Fànaviryan quitte la pièce et retourne dans l'autre chambre. Muelfrid demande alors :
- "Vous avez besoin de quelque chose ?"
- "Il faudrait aller chercher le capitaine Roldan !" demande Tirash.
- "Vous, vous voulez que j'aille chercher le capitaine Roldan, c'est bien ça ?" demande Muelfrid.
- "Je ne sais pas si vous allez être très efficace mais vous avez, peut-être, un voisin, quelqu'un que vous pourriez envoyer ?"
- "Non mais je peux y aller !" réagit Muelfrid en ressaisissant.
- "Hé bien... Oui, ça serait bien !"

Muelfrid traverse la pièce, titube très légèrement mais ne semble pas complètement ivre et indique en quittant la pièce :
- "Je fais au plus vite !!"
- "Merci !" répond Tirash.

Daëgon surveille le lit où la dunéenne, commençant à lui nettoyer le sang. Tirash surveille l'homme sonné puis demande :
- "Daëgon, tu penses que Sean pourrait revenir avec les Frères de la Mort ?"
- "... C'est possible... Après, il est un peu grillé, là, non ? Et puis, on est parti chercher du renfort. Après, je ne sais pas qui va arriver en premier... Mais Sean ne reviendra pas, je l'ai trop blessé. Il va, peut-être, envoyer du monde."

Session N°53

Le 15/12/2021

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 02:10 / 02:15 - Attaque à l'Auberge - Frère de la Mort - Sajantha - Sean - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Il est un peu plus de deux heures du matin lorsque Daëgon se réveille avec une vive douleur à la tête. Il sait qu'un danger est imminent. Sa première réaction est de se lever et de sortir son épée. Selenia se réveille entendant son compagnon s'affairer en particulier le bruit d'une lame sortant de son fourreau. Daëgon prête l'oreille et entend des bruits de pas dans le couloir, de légers grincements de pas. Il vient alors se poster sur le côté de la porte, prêt à frapper un éventuel intrus. Selenia se lève, vient récupérer sa lance et se positionne face à la porte mais en se tournant, sa lance vient percuter un objet qui tombe au sol. Et d'un seul coup, un grand bruit se fait entendre, la serrure de la porte vient de céder sous les coups d'un coup de pied. Selenia remarque alors un homme une épée en main encapuchonné et plusieurs autres ombres dans le couloir. L'homme voyant Selenia avance de quelques pas dans la pièce. Daëgon en profite pour porter un coup puissant de haut en bas qui coupe la tête du corps. L'homme s'écroule sans vie. Le Dúnedain regarde discrètement dans le couloir et voit trois ombres. Il crie alors : "FANA !!!!" puis frappe d'estoc l'ombre dans le couloir mais n'arrive pas à atteindre la cible. Selenia voit trois hommes dans le couloir, capuche sur la tête et épée à la main. Elle donne un coup sec sur sa lance pour transpercer le premier homme dans le couloir tout en criant : "F.A.N.A.V.I.R.Y.A.N.N. !!" L'arme de la dunéenne vient percuter l'avant-bras de l'homme qui pousse un gémissement de douleur. Les deux autres hommes surgissent alors dans la pièce. Selenia et Daëgon, malgré la faible lumière, ont cette impression d'avoir déjà vu ces personnes ailleurs.

Fànaviryan dort paisiblement, venant se blottir contre Sajantha qui entend alors des cris et secoue alors l'Elfe en lui disant :
- "Fànaviryan ! Fànaviryan !"

L'homme encapuchonné en face de Selenia lui lance : "Sale pute, tu vas crever, espèce de chienne !!" tout en avançant vers elle avec son épée. Selenia pensait que le coup allait venir latéralement mais l'homme, au dernier moment, a baissé son épée et est venu déchirer l'entrejambe de la dunéenne qui s'écroule au sol, assommée par la douleur. Du sang se répand alors au sol venant se mélangeant au sol de l'homme décapité. Daëgon tente alors de frapper l'homme en face de lui mais semble bien préparé et éviter sans problème le coup latéral que tentait de porter le Dúnedain qui continue de crier : "FANA !! BORDEL !!"

Le troisième homme enjambe Selenia et vient contrôler la pièce, vérifiant une éventuelle présence puis, discrètement va ouvrir les volets.

Sajantha secoue l'Elfe en lui disant :
- "Fànaviryan ! Fànaviryan !"
- "Pour l'éternité, oui, ça Sajantha..."
- "Il se passe quelque chose à côté ??"

Fànaviryan bondit du lit, trouve son pourpoint de cuir, hésite, le lâche, prend son épée, traverse rapidement le lit puis ouvre la porte donnant sur la rue. Elle tombe nez à nez avec un homme l'avant-bras ensanglanté. Elle s'avance vers l'homme et abat un coup d'épée mais glisse légèrement sur les pavés mouillés, reprend son équilibre et rate donc complètement son attaque et lâche :
- "La terre est dure surtout quand il y a des pavés !!"
- L'homme en face tente de porter un coup puissant d'épée vers l'épée mais elle met facilement son épée en opposition.

L'homme, en face de Daëgon, tend alors son épée d'un ton menaçant et lui dit :
- "Rends-toi, nous sommes les Frères de la Mort !!"
- Un autre homme vient alors se mettre à proximité de Daëgon avec l'épée à la main.
- "Et qu'est-ce que vous nous voulez ?" demande Daëgon.
- L'homme enlève la capuche et Daëgon reconnait le visage du sergent Sean.
- "Qu'est-ce que c'est que ces manières ? Pourquoi vous agressez les gens ?? On est une compagnie autorisée. Qu'est-ce que vous faites ici ??"
- "Lâche ton épée, rapidement, connard !!"

Sean et Daëgon entendent des bruits de combat dehors. Sean ordonne à l'autre homme :
- "Va voir ce qui se passe là-bas !!"
Sean et Daëgon s'observent, chacun attendant un geste de l'autre ou une réaction de l'environnement. Puis Daëgon regarde vers la fenêtre en criant :
- "Au bordel, c'est quoi ça ???"

Sean tourne alors la tête. Daëgon en profite pour lui porter un coup sournois mais le sergent des Frères de la Mort réagit et évite le coup d'épée.

En arrivant dans la rue, il voit son camarade opposé à une elfe nue brandissant une épée à deux mains. Son camarade a tenté une nouvelle attaque en force mais Fànaviryan répond par une défense solide qui lui permet d'avoir une bonne position d'attaque. Il tente d'attaquer l'Elfe mais glisse également sur les pavés mouillés et prend le temps de retrouver l'équilibre. Sajantha, dans le dos de Fànaviryan ramasse un caillou et lance en direction de l'un des deux hommes. Le caillou vient cogner contre le mur. Fànaviryan tente alors de frapper par un grand coup de taille mais l'homme fait le pas de côté nécessaire pour éviter le coup. L'autre assaillant en profite pour venir attaquer l'Elfe sur le côté. Son coup était quasiment imparable et aurait dû mettre l'Elfe au sol mais cette dernière a eu un regain d'énergie et, au dernier moment, a baissé la tête pour éviter le coup et se remettre en bonne posture pour affronter les deux hommes. Fànaviryan ressent alors une légère douleur dans le dos, Sajantha semble s'être trompée de cible. L'Elfe réagit aussitôt avec une feinte de corps qui perturbe l'homme blessé qui trébuche et Fànaviryan en profite pour venir porter un coup latéral qui vient percuter l'abdomen de l'homme qui gémit de douleurs. Son compagnon en profite pour attaquer l'Elfe de côté, de nouveau, mais il glisse sur les pavés et manque de tomber, il se rattrape au dernier moment et reçoit un caillou à la poitrine puis Fànaviryan en profite pour se tourner et lui porter un coup latéral. L'homme n'a pas le temps de réagir et l'épée de l'Elfe vient trancher l'abdomen, du sang jaillit. L'homme ressent une grande douleur mais reste debout. Au même moment, il reçoit au poignet une grosse pierre lancée par Sajantha qui vient déchirer les chairs. L'autre homme tente d'attaquer l'Elfe sur le flanc mais il n'arrive pas à trouver une faille dans la défense de Fànaviryan qui réagit et frappe l'homme au bras qui tente d'esquiver le coup. L'Elfe anticipe et frappe le bras qui s'entaille.

Pendant ce temps, Daëgon affronte Sean qui tente une attaque sournoise mais le Dúnedain ne se laisse pas surprendre et pare une main ferme l'attaque du sergent des Frères de la Mort. Daëgon en profite pour attaquer en force le sergent qui recule pour éviter le coup mais se cogne contre la porte et se retrouve avec la lame de Daëgon qui vient percuter violemment le genou droit. Malgré un craquement, le genou reste en place. Sean réagit, tente plusieurs attaques mais Daëgon réagit à chaque fois de manière adaptée. Daëgon attaque, de nouveau. Sean arrive à parer la première attaque mais, avec le pommeau de son épée, il frappe le sergent Sean au menton.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 01:30 / 02:15 - Interrogatoire au Sous-Sol - Djiska - Elga - Oget Ysri - Vörterix - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Tirash maintient bien l'homme devant lui attendant l'arrivée de renforts. Après un temps qui lui parait long, il entend des pas lourds qui montent l'escalier. Il voit alors Djiska arrivé avec une masse d'arme à la main, un grand bâton métallique avec des lames tranchantes au bout. Il se place devant Tirash puis lui dit :
- "Elga m'a dit que tu avais besoin de nous ?"
- "J'aurais besoin que l'on maintienne cet homme immobile."
- Djiska vient se place sur le côté, prend le bras de l'homme et dit à Tirash :"Prends l'autre bras, on va le descendre."
- "Je préfèrerai que l'on reste ici plutôt."
- "Ok !"
- "Si on va dans une chambre, tu montes la garde à l'entrée. Ça devrait aller, n'est-ce pas Vörterix ? Tu ne vas pas faire d'ennuis ?"

Tirash et Djiska commencent à trainer l'homme lorsqu'ils voient Oget monter l'escalier. Oget regarde Tirash puis regarde l'homme et réagit :
- "Ah ??"
- "Vous vous connaissez ?" puis s'adressant à Vörterix : "Bouge pas, toi !!"
- "Non, il ne me dit rien..."
- Djiska hoche la tête aux propos de Tirash.
- "Bon, on le met dans une pièce, j'ai un peu de mal à le tenir et puis, on avise... Une pièce où il n'y aurait pas de sortie, ça serait bien."
- "On peut l'amener au sous-sol." propose Oget.
- "Hé bien, allons-y pour le sous-sol..."
- "Attendez, je vais m'habiller." indique Tirash en laissant l'homme à Djiska et en allant passer rapidement sa tenue.

Djiska va alors derrière l'homme, lui prend les bras, le soulève très légèrement. Oget descend les escaliers, suivi de Djiska avec l'homme qui pousse des gémissements de douleurs. Tirash ferme la marche.

En passant au niveau du premier étage, une porte s'ouvre et Oget annonce d'un ton sec, un ton inhabituel dans la bouche de l'homme si affable :
- "Ferme la porte !!"

La porte se ferme aussitôt. Oget continue de descendre l'escalier, passe le hall d'entrée, sort un trousseau de clés et ouvre une porte richement décorée. Un escalier descend au sous-sol, un beau tapis rouge est posé sur les marches de l'escalier. Oget va prendre une lanterne puis descendre, en premier, l'escalier. Le sous-sol est emménagé avec soin, les murs sont renforcés, matelassés de cuir atténuant les sons avec deux canapés en cuir et une table basse. Quatre portes sont disposées à l'opposée les unes des autres. Oget sort, de nouveau, son trousseau et ouvre l'une des portes. Il fait un geste à Djiska d'attendre.

Tirash remarque qu'Oget est en train d'illuminer la pièce. Puis, après plus d'une minute, Oget annonce :
- "Djiska !!"

Djiska entre dans la pièce avec Vörterix suivi de Tirash qui observe une pièce capitonnée, des chaînes, des lanières de cuir sont suspendues, des objets plus ou moins coupants sont posés sur plusieurs tables ainsi que des tenues en cuir. Puis Oget ordonne à Djiska :
- "Attache-le là !"

Djiska vient menotter l'homme à des chaines suspendues au plafond. Vörterix regarde Tirash d'un air apeuré se demandant ce qui va lui arriver. Puis Oget vient vers Tirash, lui met la main sur l'épaule et le conduit en dehors de la pièce. Tirash lui dit alors :
- "J'ai quelques questions à poser à cet homme."
- "On peut discuter deux minutes avant, s'il-te-plait ?"
- "Oui, sans problème..."
- "Tu le surveilles, lui !!" ordonne Oget à Djiska.

Oget referme la porte et les deux hommes se retrouvent dans le salon puis Oget demande à Tirash :
- "Alors, dis-moi, qu'est-ce qui s'est passé ?"
- "Il a pénétré dans la chambre et, à priori, il avait pour mission d'éliminer Elga, la fille en tout cas. Peut-être quelqu'un d'autre, je ne sais pas..."
- "D'accord. Et tu sais qui c'est ?"
- "Je sais qui c'est, oui. Et toi, tu sais qui c'est ?"
- "Non."
- "C'est le fameux Vörterix."
- "Ah !! Donc, ça serait lui qui aurait tué Aghna..."
- "En tout cas, il serait mêlé à l'affaire et nous avons besoin de lui et le faire parler, un petit peu en particulier pour pouvoir innocenter Astatur."
- "Hum, hum..."
- "Et après, savoir ce qu'il a fait exactement et surtout qui est son commanditaire mais est-ce que ça serait possible d'envoyer quelqu'un chercher mes compagnons ?"
- "Ecoute, Tirash, je... Vu ce qui s'est passé, avant toute chose, je veux m'entretenir en tête à tête avec lui. Je te promets une chose, tu auras l'occasion de lui parler mais je veux avoir la primeur."
- "C'est à quel sujet ? Sans rentrer dans les détails..."
- "Je veux comprendre qui lui a ordonné de venir tuer cette chère Aghna et comment il a pu avoir un certain nombre d'informations sur ma maison."
- "Ecoute, ça m'intéresse aussi, le mieux serait que l'on soit là tous les deux, non ? Il ne faut pas l'abimer en tout cas..."
- "Ça, là-dessus, compte sur moi mais je préfèrerai, dans un premier temps, que tu restes en dehors de ça..."
- "Est-ce que c'est possible d'envoyer quelqu'un chercher mes compagnons ?" demande, de nouveau, Tirash.
- "Ça m'embête d'envoyer Djiska..."
- "Tu n'as pas un marmiton, quelqu'un que tu pourrais envoyer."
- "... Tu m'accordes cinq minutes ?"

Tirash le regarde attentivement et l'estime sincère dans ses propos puis Oget ajoute :
- "Écoute, va jusqu'aux cuisines et prends donc une bouteille de vin, on va en avoir besoin."

Oget entre dans la pièce, il ferme la porte à clef. Tirash pose alors son oreille contre la porte et se concentre. Il commence à entendre des gémissements, des cris, des plaintes. Parfois, les propos sont difficiles à dire. Tirash va finir par suivre la discussion et va entendre Oget demander :
- "Mais comment tu as eu toutes ces informations ??? Parle !! Parle !!"
- L'homme gémit de nouveau pendant quelques minutes.
- "Comment ça la clef ? Comment as-tu eu cette clef ??? Quoi tu savais pour la chambre ??? Qui t'a dit pour la chambre secrète ??? Comment tu sais tout ça ??"
- "C'est Réfu..."
- "Réfu !!!" réagit Djiska.
- "Et qu'est-ce que Réfu t'a dit ?"
- "Toutes les informations sur la maison" répond l'homme d'une faible voix.
- "Et comment ça se fait que tu devais venir là ?" demande Oget.
- "Nous nous étions concertés pour attaquer. Moi, je devais éliminer Elga et Zenda et Sean et sa bande sont partis tuer les membres de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate."

Cette dernière phrase est suivie d’un silence. Tirash reprend sa respiration et attend quelques secondes. La porte s'ouvre alors et Oget y sort, sans sa tenue, juste, une tenue très légère puis dit :
- "Ah tu es là Tirash, je viens d’apprendre qu'à priori, tes compagnons, il y aurait des Frères de la Mort qui seraient partis à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril..."
- "Quoi !!!"
- "À priori, ils seraient partis pour..."
- "D'accord, il faut que j'y aille alors !! Vous me le gardez en vie, hein !!"
- "Ne t'inquiète pas, il sera en vie quand tu seras là."
- "Je file. Si vous avez quelqu'un à prévenir, prévenez..."

Tirash monte alors l'escalier rapidement suivi d'Oget qui monte l'escalier, l'air déterminé, un couteau à la main. En montant, Tirash crie à Oget :
- "Ne faites pas de bêtises !!"

Tirash remonte rapidement les trois étages, entre dans la chambre et ramasse son épée puis Elga lui demande :
- "Qu'est-ce qui se passe ?"
- "Mes compagnons sont certainement en train de se faire attaquer. Il faut que j'aille leur prêter main forte."
- "D'accord."
- "Tu peux surveiller ce que fait Oget pour moi sans te mettre en danger mais je crois qu'il va une bêtise, je crois qu'il va aller attaquer quelqu'un, là, Réfu, ça te dit quelque chose ??"
- "Oui, c'est le cuisinier..."
- "D'accord."
- "Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a fait, Réfu ?"
- "Apparemment, des bêtises... Il a donné des informations qu'il n'aurait pas dû donner."
- "D'accord. Il est où Oget ?"
- "Je crois qu'il est parti voir Réfu..."

Elga passe un peignoir et descend les escaliers en même temps que Tirash. En bas de l'escalier, Tirash s'approche d'Elga et lui dit :
- "Ne te mets pas en danger." en lui bisant la joue.
- "Ne te mets pas non plus en danger... et sauve tes compagnons !"

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 01:15 / 01:30 - Arrestation de Vörterix - Djiska - Elga - Vörterix - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Après quelques heures de sommeil, Tirash est réveillé par un léger bruit métallique. Il entend des petits bruits provenant d'une serrure. Il prête l'oreille mais n'arrive pas à évaluer si le bruit est proche ou lointain. Il constate qu'Elga dort toujours.

Tirash se lève, entend du bruit provenant de la serrure de la porte. Il va pour récupérer sa dague mais se rend compte qu'il a en main. Surpris, il se met, malgré tout, en mouvement, s'approche très discrètement de la porte et se plaque contre le mur. Il se concentre et écoute les bruits provenant du couloir mais n'entend aucun son particulier révélant la présence d'autres personnes mais uniquement la personne en train de finir de crocheter la serrure. Après quelques instants, la porte s'ouvre doucement, apportant une faible lueur et une silhouette entre dans la pièce de manière très discrète. Tirash se déplace alors discrètement, se place derrière la personne, lui place la dague au niveau du cou et lui chuchote :
- "Pas un geste..."

Tirash remarque rapidement qu'il s'agit d'un homme d'environ sa taille puis il lui dit : "Tourne-toi" en faisant pivoter son corps pour amener l'homme à se diriger vers le couloir. Lorsque l'homme est sorti de la chambre et Tirash dans la chambre, il lui dit : "Arrête !!"

Tirash observe l'homme et constate, tout d'abord, qu'il n'a pas eu l'occasion de le croiser précédemment. Il porte des vêtements de travailleur, à première vue, un laquait, un chapeau sur la tête, une dague à la main. Tirash demande alors :
- "Qui êtes-vous ?"
- "Je... Je suis de passage... Je me suis trompé de chambre. Excusez-moi, je ne savais pas que vous étiez là... Je peux partir ?"
- "Tu ne bouges pas d'ici ! Tu me dis qui tu es et qu'est-ce que tu fais là ??" demande Tirash en rapprochant un peu plus la lame de la gorge de l'inconnu.
- L'homme hésite quelques secondes et finit par dire : "Je m'appelle Vörterix..."
- "Et qu'est-ce que vous faites là parce que ne me dites pas que vous vous êtes trompé de chambre."
- L'homme semble avoir du mal à répondre à la question.
- "Allez, crache le morceau !! Je crois que l'on a que du bon à y gagner tous les deux..." insiste Tirash.
- "Je devais venir voir la fille..."
- "Pourquoi faire ?"
- "Pour qu'elle ne parle pas..."
- Tirash renforce la position de sa dague contre la gorge de Vörterix et crie "ELGA !"

Elga se lève, vient auprès de Tirash et lui demande :
- "Qu'est-ce qui se passe, Tirash ??"
- "Va chercher Djiska !!" répond Tirash d'un ton sec puis ajoute "Et avertir Maître Oget en passant..."

Elga passe devant Tirash puis devant Vörterix et elle lui :
- "Mais tu étais là toi, hier !!"
- "Tu le connais ?" demande Tirash.
- "C'est lui qui était là hier !!"

L'homme tente alors de défaire de l'emprise de Tirash mais l'homme du sud réagit prestement et enfonce légèrement sa dague pour affirmer sa position. Quelques gouttelettes de sang dégoulinent sur la main de Tirash. L'homme gémit de douleurs, se raidit, reprend ses esprits et annonce :
- "Tu veux combien ?"
- "Combien pour quoi ?"
- "Pour me relâcher."
- "Déjà, je voudrais savoir qui est-ce qui t'envoie ?"
- "Je ne peux pas te le dire."
- "Et pourtant, c'est ça que je veux savoir. Ça vaut combien ?"
- "Je ne peux pas te le dire."
- "Et donc là, tu venais faire quoi ? Tu venais l'empoisonner ?"
- L'homme montre sa dague à sa ceinture.
- "N'y pense même pas !!" lance Tirash.

Elga quitte le couloir et descend les escaliers. Tirash tente de faire parler l'homme en l'impressionnant mais Vörterix reste sur ses positions puis lui dit :
- "Soit tu racontes tout et on te fait quitter la ville, soit tu ne sors pas d'ici vivant !! Et puis, tu sais les cinq prisonniers qui doivent être exécutés demain matin, ils sont de ta communauté. Si tu parles, il y a, peut-être, moyen qu'on les sorte de là. Alors, qu'est-ce que tu veux ? Peut-être la vie sauve pour tes compatriotes ?"

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 23:35 / 00:15 - Retour à l'Auberge - Katelinn - Kobber Chaumine - Muelfrid - Nioul Sanglebouc - Sajantha - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Fànaviryan constate que Hrefn n'a pas laissé de message à l'endroit désigné près de la chambre. Ils entrent alors tous les trois dans la chambre. Puis l'Elfe s'adresse à ses deux compagnons :
- "Daëgon, demain matin, je te laisserai partir devant avec Tirash vous poster et on descendra le Rath Anor avec Selenia et les chevaux, Barägouin et Zëbúth."
- "D'accord !" répond Daëgon.
- "Je vais aller vérifier auprès de Muelfrid si on a des messages."

Fànaviryan passe, d'abord, par les latrines puis se rend dans la pièce principale. Derrière le comptoir, l'Elfe remarque Muelfrid qui est en train de dormir, assis sur un tabouret. Katelinn et Sajantha sont en train de nettoyer la salle pendant que Nioul et Kobber sont assis à une table à manger et boire. Les quatre salariés de Muelfrid se tournent vers Fànaviryan et Sajantha vient rejoindre l'Elfe venant à proximité avec un grand sourire. La servante regarde la robe et lui dit :
- "Vous êtes très belle !!"
- "C'est grâce à toi !" répond Fànaviryan en tournant légèrement la tête pour agiter sa natte qui vient frotter le dos de Sajantha.
- Sajantha est surprise par ce geste et regarde aussitôt en direction des deux Hobbits et de Katelinn qui ont observé la scène. Sajantha montre alors un visage sévère amenant les deux Hobbits et Katelinn à se plonger dans leurs affaires.
- "Je vais avoir besoin de toi pour me préparer pour demain."
- "D'accord."
- "Ah mais bien sûr, je termine d'ici une dizaine de minutes. Je serai libérée de mon service en salle."
- "Très bien !"
- "Je viens vous voir dans votre chambre ?"
- "Oui, oui, la première du couloir."
- "D'accord. Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ?"
- "Une pinte fraiche !"
- "Je vous apporte ça."

Pendant ce temps, Daëgon s'installe sur son lit et commence à se reposer. Selenia quitte la chambre et indique :
- "Je vais vérifier les chevaux à l'écurie."
- "D'accord" répond Daëgon en enlevant sa cape de pluie.

Selenia allume sa lanterne à bougie, quitte la chambre, longe l'auberge pour rejoindre l'écurie. Elle vérifie le chariot qui est à sa place puis s'approche des deux chevaux. Elle constate que l'abreuvoir est vide et va donc remplir quelques sceaux pour permettre aux deux montures de pouvoir boire. Puis, elle va passer un peu de temps à les soigner.

Fànaviryan va rapidement revenir à la chambre et va préparer ses affaires pour le lendemain matin. Dix minutes plus tard, Selenia va revenir également dans la chambre. Puis quelques minutes plus tard, Sajantha arrive dans la chambre, une chope de bière à la main, entre dans la chambre, vient à la poser sur la table basse et attend debout à proximité, les mains près du corps. L'Elfe s'approche alors de Sajantha et annonce à Daëgon et Selenia :
- "Bon, hé bien, les amis, je vous laisse cette chambre-là ! Sajantha, tu viens avec moi..."
- "Ne traines pas trop quand même, tu es attendu demain matin..."
- "Ouais !!" répond Fànaviryan en se dirigeant vers la porte-fenêtre puis, accompagnée de Sajantha se dirige dans l'autre chambre.

Sajantha aide alors Fànaviryan à enlever sa belle robe bleue qu'elle pose délicatement sur une chaise puis les deux femmes vont s'enlacer. Sajantha va enlever, à son tour, sa robe et les deux femmes vont prendre du plaisir. Fànaviryan va déployer son corps puissant pour propulser Sajantha vers des plaisirs intenses. Daëgon va dans la chambre d'à côté entendre quelques gémissements de plaisir. Selenia qui est plus éloignée, n'entendra rien, en même temps concentrée à écouter les présages des anciens qui, malheureusement, ne lui parlent pas.

Les trois compagnons vont finir par s'endormir, Fànaviryan un peu plus tard que ses deux autres compagnons.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 23:30 / 00:45 - Fin de soirée avec Elga - Djiska - Elga - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Le silence règne au troisième étage. Tirash observe les lieux et ne voyant aucun mouvement, il se dirige au rez-de-chaussée. Il y trouve Djiska et lui dit :
- "Bonjour Djiska ! Sauriez-vous m'indiquer deux choses : est-ce qu'il y aurait moyen de faire un petit brin de toilette et puis l'endroit où je peux trouver Elga ?"
- "Oui, bien sûr !!" répond Djiska en montant les trois étages de l'escalier. Il s'engage vers l'aile du sud et au bout du couloir montre une pièce où Tirash pourra se laver puis demande : "Est-ce que vous souhaitez que l'on vous monte de l'eau chaude ?"
- "Je veux bien que vous me disiez où se trouve la chambre d'Elga puis je vais voir avec elle."
- "D'accord." répond Djiska en faisant un signe à Tirash de le suivre.

Il se dirige alors vers l'aile nord et, à une chambre de Zenda, il frappe à la porte. Il se passe quelques instants avant que la porte s'ouvre et la tête d'Elga apparaisse. Elle a un large sourire lorsqu'elle voit Djiska puis ses yeux s'illuminent encore un peu plus lorsqu'elle voit Tirash. Elle dit alors à Djiska :
- "Ah !! Je vois que vous m'avez apporté ce cher Tirash..."
- "Merci Djiska" répond Tirash avec un large sourire.

Djiska incline légèrement la tête puis repart. Elga ouvre alors la porte de sa chambre et propose à Tirash de rentrer en lui demandant :
- "Est-ce que vous voulez entrer ?"
- "Hé bien, oui..."

Plusieurs encens brûlent dans la pièce, une odeur épicée vole dans l'air. La tapisserie et les tentures qui décorent la chambre sont dans les tons marrons, chocolat et des boiseries ivoires. Tirash enlace Elga, passe quelques instants avec elle puis :
- "Veux-tu que l'on aille prendre un bain ?"
- "Oui pourquoi pas..." répond Elga d'un ton amusé.

Tirash et Elga vont alors quitter la chambre et se diriger vers la salle de bain. En arrivant, Elga va demander à Tirash de patienter. Elle va aller chercher de l'eau puis revenir avec de l'eau chaude. Ils vont ensuite se glisser tous les deux dans le bain et vont s'enlacer. Tirash engage des gestes doux et délicats auxquels Elga répond avec une même douceur. Le couple va profiter de l'eau chaude pour se laver et pratiquer l'acte sexuel.

Ils vont ensuite revenir dans la chambre d'Elga. Celle-ci va alors demander à Tirash d'évoquer son passé, répondant aux questions d'Elga en particulier concernant les marques de son passé d'esclave. Sans entrer dans les moindres détails, Tirash va raconter ainsi à Elga son histoire au travers de son passage à Umbar puis dans le Gondor puis le Cardolan et sa libération par Daëgon et Fànaviryan. Elga s'intéresse à toute sa période où Tirash a vécu à Umbar. Elle porte un intérêt à l'exotisme et explique avoir, aussi, vécu dans le sud. Elle est originaire du Gondor, du Calenardhon, une région la plus à l'ouest du Gondor. Assez jeune, elle est partie vivre avec sa famille dans le grand port de Pelargir dans le sud du Gondor où elle a eu l'occasion de rencontrer des Haradrim avec qui elle a bien sympathisé. Elle semble, par la suite, avoir vécu des choses douloureuses en rapport avec son père. À l'âge de 16 ans, elle a quitté Pelargir pour suivre son père à Tharbad qui buvait beaucoup, s'est bagarré avec des brigands qui l'ont tué, a été vendue et a passé des périodes très douloureuses. Elle a réussi à s'en sortir le jour où Oget l'a rachetée et ramenée à Metraith. Elga a pu alors se reposer, prendre le temps de se reconstruire avant qu'elle commence à travailler pour Oget. Avec la mort d'Aghna avec qui elle était très proche ainsi qu'avec Zenda, elle envisage de repartir et de retourner dans le port du sud, Pelargir pour retrouver sa mère. Tirash va également lui demander :
- "Est-ce que tu te souviens d'éléments particuliers par rapport à hier soir, concernant Astatur et Vörterix ?"
- "Non, comme à son habitude, Astatur était très en envie de passer du bon temps. Et quand à l'homme, Vörterix, il semblait vouloir se faire discret, il détournait le regard, je ne le trouvais pas vraiment très franc. Sur le moment, j'étais dans autre chose et du coup, je n'ai pas vraiment prêté attention à cela."
- "D'accord. Et concernant Heredon, c'est quelqu'un en qui on peut avoir confiance selon toi ? Il est épris de Zenda ?"
- "Ouais."
- "Réellement ?" insiste Tirash.
- "Oui ! Il est très amoureux" répond Elga avec un petit sourire et ajoute : "C'est vrai que Zenda l'apprécie beaucoup... Ils sont mignons tous les deux !"
- "Et comment ils envisagent l'avenir ?"
- "Ça, je ne sais pas... Je m'y connais pas très bien en politique, mais j'ai l'impression qu'il envisage de devenir le dirigeant de la ville."
- "Oui."
- "Zenda sait qu'au regard de son statut, il ne pourra, peut-être, pas continuer la relation par la suite. Elle sait qu'elle doit profiter, pour l'instant, de lui mais que, dans l'avenir, il sera, peut-être, amené à se marier avec une famille de la haute. C'est quelqu'un qui est toujours très poli mais qui parle peu aux autres filles et il reste exclusif avec Zenda."

Elga et Tirash s'enlacent, de nouveau, dans le lit et après une étreinte amoureuse pleine de délicatesse et de doigté, Elga et Tirash prennent un bon moment de plaisir.

Session N°52

Le 08/12/2021

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 22:40 / 23:30 - Fouille de la Chambre d'Aghna - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Fànaviryan se dirige aussitôt vers la petite pièce secrète qui est située à proximité de la chambre d'Aghna. Elle reprend ses affaires qu'elle avait laissées en arrivant dans la maison d'Oget à dix-neuf heures. Tirash rejoint ses compagnons moins d'une minute plus tard. Puis Selenia propose :
- "Je pense qu'il faudrait que l'on aille dormir parce qu'il va falloir que l'on se lève tôt demain matin..."
- "Oui, en effet ! Et après, comment on gère demain matin ? Au-delà de ça, je ne vois pas quoi penser à plus long terme." analyse Tirash.
- "Mais je ne vois pas ce que... ce que... ce que... Fana veut faire exactement demain matin en fait..." indique Selenia.
- "Fana, elle veut aller rencontrer notre ennemi, finalement, le plus dur dans les Frères de la Mort. Alors, moi, je la couvre, ça, c'est clair. Je suis avec toi, Fana ! Je serai de loin mais s'il faut sniper, je sniperais !! Tu me fais un geste, tu me dis et je snipe !! Voilà ! Après, il y aura, peut-être, d'autres gens qui vont te protéger, je ne sais pas..." annonce Daëgon.
- "Au-delà de ça, enfin, avant ça plutôt, Fana, tu penses gérer les choses comment ?" demande Tirash.
- "Le provoquer en essayant de bluffer en lui disant que l'on sait qu'il couvre son lieutenant et que l'on a de quoi le faire pendre à la place des brigands et là, je suis embêté parce que... et je dirais, plutôt, à la place de Vörterix. C'est, un peu, un coup de bluff parce que, j'imagine, qu'il ne va pas venir tout seul..." annonce Fànaviryan.
- "Ben, j'ai bien peur que non..." répond Tirash.
- "Ça pourrait être une rixe qui permette aux mercenaires de la ville d'intervenir et de les mettre aux arrêts." ajoute Fànaviryan.
- "Moi, je te dis, je te couvre, après, ça peut être très risqué pour toi." analyse Daëgon.
- "Le risque est qu'ils fassent descendre vingt personnes de la Villa des Frères de la Mort. Même si, effectivement, à priori, on aura Roldan qui sera là. Si Roldan n'est pas là, est-ce que tu maintiens ton engagement, Fana ou tu acceptes d'avoir oublié ou de te dédire ?" demande Tirash.
- "Non, pas dédire mais faire profil bas." propose Daëgon.
- "Je crois vous entendre mes amis. Sachant que les choses peuvent bouger pendant la nuit si la garde descend amener les prisonniers. Ils vont se douter de quelque chose. Vous penseriez à repousser cette échéance ?" demande Fànaviryan.
- "Pas nécessairement, non mais c'est juste que s'il décide de ne pas parler, qu'il nie ou quelque chose comme ça, on verra bien, après, sinon..." analyse Tirash.
- "De ne pas s'entêter." suggère Fànaviryan.
- "Disons que ce qu'il ne faudrait pas, c'est que, en gros, on tue des gens et que ça soit nous qui nous retrouvions en prison, très clairement ou mort." analyse Tirash.
- "Le deuxième truc, c'est qu'il ne faudrait pas que tu te retrouves encerclée..." met en garde Daëgon.
- "Ou que Sean soit tué parce que ça peut-être, aussi, un témoin, étant donné qu'il est en bas, qu'il peut être intéressant de garder vivant. Est-ce que l'on ne pourrait pas le kidnapper et le faire parler dans une cave !! Tout dépendra de combien de personnes il y aura et, à mon avis, il ne sera pas tout seul. Il y aura, au moins, quatre ou cinq." indique Tirash.
- "En tout cas, Fana, si tu veux continuer dans ton plan, je te couvrirais." assure Daëgon.
- "On sera tous là, de toute manière." ajoute Tirash.
- "Je te remercie Daëgon. Il va y avoir une grosse part d'improvisation, ça, c'est clair." analyse Fànaviryan.
- "Ah bah, clairement !!" réagit Daëgon.
- "Bon, jusqu'ici, ça nous a, plutôt, réussi... Bien, nous irions dormir à présent, c'est cela ?" demande Tirash.
- "Heu... ouais, on avait l'opportunité de discuter dans la petite pièce et de jeter un œil une dernière fois si on trouvait des indices en repartant sur Vörterix." propose Fànaviryan.
- "Et sinon, ta soirée s'est bien passée avec Oget ?" demande Daëgon.
- "Ah mais très, très calmement. C'est plutôt le bain qui a été très délassant." répond Fànaviryan.
- "C'était avant que c'était bien et après moins bien..." analyse Daëgon.
- "Ben ouais, je pense que tu aurais apprécié les plats. Personnellement, j'ai plus été intéressé par sa conversation. Il est très professionnel ! Il sait se faire force de propositions pour combler un peu tout nos désirs." indique Fànaviryan.
- "Ah, ce n'était pas pour toi, c'était nos désirs ??" demande Daëgon.
- "Ah bah là, après, non, pour vous, c'est sûr que cela viendra. J'ai peur que tu aies des plaisirs simples parce que, vois-tu, je veux bien m'associer avec une petite personne prochainement dans ces lieux pour punir les méchants hommes." indique Fànaviryan avec un regard malicieux.

Puis les quatre compagnons empruntent le passage secret, entrent dans la petite pièce tout en longueur puis se rendent dans la chambre d'Aghna. Les quatre compagnons se mettent alors à fouiller minutieusement les lieux en essayant de scruter les lieux d'une autre manière que le matin. Tirash prend deux bougies dans le couloir et vient allumer les différentes sources de lumière dans la chambre d'Aghna. La pièce s'illumine très rapide grâce au jeu des miroirs qui remplit les différents murs et plafond.

La pièce ne semble pas avoir été rangée, nettoyée dans la journée. Elle semble être identique au matin. Pendant dix minutes, ils vont ainsi fouiller l'endroit.

Tirash et Daëgon viennent se mettre au niveau de la porte secrète située entre la chambre d'Aghna et la pièce secrète. Ils constatent qu'un petit bouton discret permet, de la chambre de pouvoir actionner l'ouverture de la porte et un levier est présent dans la pièce secrète. En hauteur, le long du mur, Tirash va remarquer des giclettes de sang dont certaines ont été effacées. Aghna devait, sans doute, se tenir debout face à la porte lors du premier coup. Des traces de sang sont présentes au sol ce qui semble montrer qu'elle a été trainée jusqu'au bord du lit.

Fànaviryan va fouiller le lit, autour, sous et dedans. Le lit est assez propre, aucune tâche d'un acte sexuel semble apparaitre sur les draps. Les nombreuses taches de sang présents sur les draps n'indiquent pas qu'Aghna ait été tuée sur le lit mais que les draps ont été utilisés pour nettoyer les tâches au mur et au sol pour tenter de dissimuler le déplacement du corps.

Selenia observe les taches de sang dans toute la pièce et estime qu'il s'agit, uniquement, de celui d'Aghna.

Après ces analyses, Fànaviryan arrive dans la petite pièce et dit à ses compagnons :
- "En imaginant qu'ils étaient en train de discuter tous les deux et qu'Astatur se soit endormi et après, ait été positionné. Aghna a été tuée parce qu'elle a vu quelque chose qu'elle n'aurait pas dû voir. Peut-être qu'Astatur était en train de se faire empoisonner déjà par Vörterix."
- "Hum, hum, effectivement, c'est judicieux." réagit Tirash.
- "En tout cas, qu'il y avait un conflit entre Vörterix et... Enfin le lien initial entre Vörterix et Astatur, c'est bien ces histoires d'Angmar ?" demande Tirash.
- "Oui, si Astatur venait ici, c'est pour rencontrer Vörterix, c'était son but principal et on était censé l'escorter quand il le rencontrait." indique Selenia.
- "Et il l'a rencontré un peu plus tôt que prévu..." indique Tirash.
- "Ce n'était pas prévu qu'il le rencontre tout de suite." répond Selenia.
- "En effet, ce n'était pas prévu." ajoute Tirash.
- "Oui, ce n'était pas prévu. Il était ici en train de s'amuser et c'est là qu'on lui a donné un message." indique Selenia.

En fouillant la petite pièce, Fànaviryan va trouver un verre posé sur un meuble. Elle remarque alors des traces blanchâtres au sol. Selenia va sentir le verre et reconnaitre l'odeur du lotus blanc. Tirash s'approche et constate que le verre a dû servir.

Vingt minutes plus tard, les compagnons sortent dans le couloir. Fànaviryan annonce alors :
- "Bon, on va se rentrer mes chers compagnons !"
- "Alors, moi de mon côté, j'ai un petit souci, Elga ne se sent pas bien, et comme elle a trouvé beaucoup de réconfort auprès de moi, la nuit dernière, elle a souhaité que je sois présent aussi cette nuit. Et donc, je vais, peut-être, devoir vous abandonner... Et puis j'en profiterai pour lui poser des questions sur Aghna, bien sûr, puisque c'est l'enquête avant tout !" annonce Tirash.
- "Profites-en pour dormir surtout parce qu'on se lève bien tôt." conseille Selenia.
- "Ça, c'est vrai ! Si l'exécution des Brigands est à cinq heures, tu iras rencontrer Sean à quatre heures, c'est bien ça ?" réagit Tirash.
- "C'est exact !" répond Fànaviryan.
- "Hé bien, rendez-vous donc à la Boucle d'oreille en Mithril à environ quatre heures moins le quart."
- "D'accord, au moment où on va quitter l'auberge." indique Fànaviryan.
- "Et n'oubliez pas de demander à Muelfrid s'il a reçu des messages. Il ne sera, peut-être, pas en état d'y penser par lui-même. Quant à moi, le devoir m'appelle !!" ajoute Tirash.

Les trois compagnons quittent Tirash. Ils empruntent l'escalier arrière pour quitter la Maison d'Oget. Sur le chemin, Selenia et Daëgon vont évoquer à Fànaviryan leur entrevue avec le Magone et avec Roldan. Fànaviryan, de son côté, évoque son entrevue avec Violette, les conflits entre les deux communautés des Hobbits à Metraith. Selenia demande alors :
- "Ah oui ! Et du coup, comment va-t-elle ?"
- "Ça va, elle a repris le moral et elle est dans l'attente de notre départ." répond l'Elfe.
Ils rejoignent directement leur chambre à l'auberge. Fànaviryan vérifie, avant d'entrer, si Hrefn a déposé un message ce qui n'est pas le cas. Il est environ vint-trois heures trente lorsqu'ils entrent dans la chambre.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 21:45 / 22:40 - Entretien avec l'Arrière-Petit-Fils du Seigneur - Djiska - Heredon - Oget Ysri - Zenda - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

En voyant Fànaviryan dans cette belle tenue, Selenia chuchote à Daëgon :
- "Merde mais finalement, c'est une femme, en fait, Fana..."
- Le Dùnedain se met à rire.

Djiska referme la porte. Oget s'adresse alors aux trois compagnons :
- "Bonsoir !"
- "Bonsoir" répondent les trois nouveaux arrivés.
- "Bonsoir" répond Fànaviryan.
- "Je vous en prie, venez nous rejoindre. Nous étions en train de discuter de la pluie et du beau temps."
- "Oui ! Nous ne voulions pas vous déranger mais, effectivement, nous avons eu un message indiquant que nous avions un rendez-vous ici. C'est pourquoi, nous sommes venus."
- Oget acquiesce par un signe de tête et indique "Oui, oui, en effet, quelqu'un souhaite vous voir. Je vais, d'ici quelques minutes, vous emmenez dans la chambre en question."
- "Très bien" répond Daëgon.
- "Est-ce que vous avez pu apprendre de nouvelles choses depuis ?" demande Oget.
- "Nous sommes allés à la Cité des dunéens. Nous avons vu le Magone. Alors, je ne sais pas pour vous mes chers camarades mais il avait l'air d'être coopératif avec nous mais je ne suis pas sûr qu'il aille le faire jusqu'au bout de ce qu'il a dit. Il semblerait qu'il soit coopératif pour chercher une certaine personne qui pourrait avoir un lien avec nos deux affaires. Pour l'instant, j'attends de voir parce que je ne suis pas très sûr de la coopération du Magone. On a essayé de jouer sur la corde sensible. J'ai l'impression que, possiblement, il pourrait être coopératif mais, honnêtement, je ne sais pas s'il va le faire ou pas." indique Daëgon.
- "Hum, hum... Sur le Magone, j'ai peu de liens directs avec lui donc je ne pourrais pas vraiment trop vous renseigner."
- "Non, je sais et puis nous aussi, on le prend, un petit peu comme ça, ce n'est pas forcément facile de rentrer dans une cité où l'on ne connait pas les règles, les différentes tensions entre les clans. Il semblerait qu'il soit coopératif sur certaines questions après je ne suis pas sûr qu'il aille jusqu'au bout et que l'on puisse se fier totalement à lui mais... il pourrait nous apporter une certaine aide." ajoute Daëgon.
- "Daëgon, j'espère qu'il a été sensible au fait de passer à l'échafaud quelques Frères de la Mort plutôt que des Dunéens." indique Fànaviryan.
- "Oui, tout à fait !! C'est un petit peu ce que je dis et ce que je crois effectivement. Le fait que ses congénères soient menacés directement, et que l'on puisse, éventuellement, en résolvant cette affaire assez vite, on pourrait leur épargner un sort funeste et peut-être que ça pourrait le motiver à agir, quelque part. A mon avis, il a d'autres intérêts que ceux que l'on voit et ce n'est pas forcément simple d'avoir pleinement confiance en lui mais, ça peut-être une aide utile." analyse Daëgon.
- "Ouais... Je ne serais pas le mieux placé pour vous aider à ce niveau-là."
- "Et vous, de votre côté, des nouvelles informations ?" demande Daëgon.
- "Hé bien, écoutez..." commence Oget en se tournant vers Fànaviryan, "On a plutôt bien mangé."
- "Oui tout à fait ! Dans un cadre vraiment très charmant." lui répond Fànaviryan.
- "J'imagine que vous avez passé une bonne soirée..." demande Daëgon.
- "Très enrichissante." répond Fànaviryan.
- "Oui, en effet. Très enrichissante. Je confirme les propos de votre amie." ajoute Oget en hochant la tête.
- "Et de nombreux projets. Mais je n'étais pas au courant de l'entrevue qu'il doit y avoir mes amis ?" demande Fànaviryan.
- "C'est-à-dire ? Tu parles du fait que l'on a été convoqués ici ?" demande Daëgon.
- "Oui, c'est ce que vous disiez en arrivant." ajoute Fànaviryan.
- "On croyait que c'était toi." répond Daëgon.
- "Il ne faut pas oublier de qui est-ce qui nous a transmis l'information." indique Tirash.
- "C'est Florry qui nous a envoyé le message." ajoute Selenia.
- "Voilà !" indique Tirash.
- "Ah ! Nous allons donc retrouver le fameux habitué de ces lieux..." lance Fànaviryan.
- Oget a un léger sourire aux propos de l'Elfe.
- "Vous parlez de Maitre Wesmin ??" demande Tirash.
- "Non, il ne fait pas parti des personnes qui fréquentent mon établissement." répond Oget.
- "Oui, j'imagine..." répond Daëgon.
- "J'en étais fort surpris..." ajoute Tirash.
- "Ecoutez, je vous propose que l'on passe à l'étage pour que vous puissiez rencontrer justement cette fameuse personne." indique Oget en prenant le chemin des escaliers.

Les quatre compagnons suivent Oget jusqu'au troisième étage. En passant chaque étage, les compagnons entendent des voix, des rires, des discussions. Il semble y avoir un peu de vie.

Oget s'engage dans le couloir et frappe à l'une des portes. Une voix masculine répond :
- "Oui, entrez !"
- Oget ouvre la porte, entre et propose aux quatre compagnons d'entrer dans la pièce coquette, une décoration dans les tons roses, très fleurie, du mobilier de couleur blanc et rose, des fleurs sont disposées dans toute la pièce. Quatre chaises sont posées au milieu de la pièce et ne correspondent pas aux motifs de l'endroit. Dans le fond de la pièce, un grand lit en baldaquin domine la pièce. Trois miroirs sont disposés sur les murs.

Un homme est allongé dans le lit, le torse nu et le reste du corps couvert par un drap en soie rose et une couverture de velours rouge. L'homme est assez jeune, sans doute la trentaine, les cheveux blancs, courts et bien peignés, le visage bien rasé. A ses côtés, une autre personne est présente mais l'intégralité de son corps est sous les draps. L'homme s'exprime alors :
- "Merci Messire Oget"
- L'homme montre de la main les quatre chaises et invite les quatre compagnons à s'y installer.

Oget quitte la pièce et referme alors la porte. L'homme demande alors :
- "Il parait que vous souhaitiez me rencontrer ?"
- "Vous êtes Vörterix ?" demande Daëgon.
- L'homme lève les yeux au ciel et hausse les épaules : "Vörterix ??"
- "Veuillez excuser mon compagnon, Majesté" répond Fànaviryan en effectuant une révérence.
- L'homme lève la main et dit : "Je vous en prie, je vous en prie, pas toutes ces manières !!"

Fànaviryan vient vérifier les fenêtres et va tirer les rideaux. Tirash et Selenia viennent s'assoir. Puis l'homme reprend :
- "C'est vrai que nous n'avons pas eu l'occasion de se rencontrer mais je vous en prie, Messire Daëgon, asseyez-vous."
- "Je vous remercie Messire."
- "Je suis Heredon, je suis l'arrière-petit-fils du seigneur actuel, du seigneur actuel et une servante de la famille Wesmin est venue me voir en m'indiquant que vous souhaitiez me rencontrer. Je n'avais pas vraiment plus d'éléments mais..." L'homme soulève le drap puis sur un ton réprobateur dit : "Mais tu peux arrêter, viens saluer nos invités."
- La personne sous les couvertures vient montrer son visage et les quatre compagnons reconnaissent aussitôt le beau visage de Zenda qui montre un joli sourire coquin. Puis elle s'allonge sur le côté en se collant à Heredon.
- Heredon montre de la main Zenda et dit : "Cette chère et tendre m'en a dit un peu plus et ma curiosité a été piquée au vif et je souhaitais au plus tôt vous rencontrer. Ma fois, les lieux, ici, se prêtent fort bien à des rencontres..."
- "A la discrétion" ajoute Daëgon.
- "Tout à fait ! Donc, ma fois, je vous écoute..."
- "Hé bien, comme vous le savez, Astatur a été arrêté hier" annonce Selenia.
- "Oui, oui, je suis au courant."
- "Et nous sommes, à peu près, convaincu qu'il s'agit d'un coup monté en fait." continue Selenia.
- "Hum, hum..."
- "Et on s'est demandé un petit peu, du fait qu'à priori, des luttes de pouvoir, alors des luttes, c'est, peut-être, un grand mot, mais on se demandait si ça pouvait avoir avec la relation que vous entreteniez avec lui. On ne sait pas trop s'il vous soutenait."
- "Astatur ?"
- "Oui..."
- "Nous avons eu l'occasion, quand ce jeune homme est en ville et qu'il fréquente assidument cet établissement, de nous rencontrer. Mais je ne suis pas aussi assidu que lui et j'ai parfois eu l'occasion de... Ah ! Zenda !! eu l'occasion de le rencontrer ici et de discuter. Astatur est un homme cordial."
- "Nous pensions que vous étiez plus proches en fait."
- "Non, pas plus que ça... Qu'est-ce qui vous fait dire que nous pouvions être proches."
- "Disons que c'était plutôt des impressions, au fur et à mesure des discussions que l'on a pu avoir."
- "Disons qu'il avait un penchant pour votre accès éventuel à un pouvoir futur en votre faveur." intervient Fànaviryan.
- "Hum, hum, c'est bien un marchand Astatur ? Un négociant en vin, c'est bien ça ?"
- "Tout à fait, tout à fait. Il a un très bon ami marchand qui est également dans ce domaine-là qui peut confirmer sa situation. Il venait négocier avec lui un dernier cru."
- "Hum... Oui, triste affaire qui s'est passée là. Zenda m'en a fait part."
- "Si je puis me permettre, cette affaire arrive en doublon d'une autre triste affaire où nous savons qu'une personne qui vous était dévouée loyalement, Cinniath Wesmin, a malheureusement été pris en embuscade alors qu'il allait à la rencontre de Pellendur et par des faux voyageurs qui s'est avéré être les... Frères de la Mort à savoir le sergent Sean et le lieutenant Ynn et trois des leurs. Nous avons appréhendé, par hasard, les témoins de ce fait qui vont être pendus demain matin, des pauvres dunéens sans grande mesure de la vie si ce n'est qu'ils ont été pris dans les faits qui les dépassaient." poursuit Fànaviryan.
- "C'est des brigands qui, effectivement, ont été témoins de quelque chose de pas normal et la justice est donc expéditive." ajoute Daëgon.
- "Et de là même qu'Astatur a été, visiblement..." commence Fànaviryan.
- "Il y a des chances pour qu'il ait été piégé par les mêmes personnes. Donc, c'est pour ça que l'on se demandait si ça pouvait être lié." ajoute Selenia.
- "A savoir un dunéen et que le lieutenant Ynn était arrivé immédiatement avant que l'alerte ne soit donnée donc le lieutenant Ynn pourrait nous donner le commanditaire et l'assassin éventuel d'Aghna et que ce dunéen puisse connaitre également le commanditaire."
- "D'accord..." répond Heredon avec une attitude beaucoup plus sérieuse qu'auparavant et ajoute : "Et parce que, de ce que je sais, ce ne serait donc pas Astatur qui aurait tué cette pauvre Aghna."
- "C'est très vraisemblablement un coup monté." répond Daëgon.
- "Il était sous l'emprise d'une drogue quand il a été trouvé en fait et pour tout dire, c'était hier soir et il ne semble pas encore tout à fait remis des effets de cette drogue aujourd'hui. Nous avons pu le voir ce matin." précise Selenia.
- "Il nous reste donc à identifier les commanditaires de ces opérations." indique Tirash.
- "Plutôt à les confirmer puisqu'on ne sait pas si c'est quelqu'un au-dessus des Frères de la Mort." analyse Selenia.
- "Mais vous disiez être intrigué par notre rencontre, c'est bien cela qui avait attiré votre attention ?" demande Tirash.
- "Oui, tout à fait ! Zenda m'avait évoqué les troubles liés, en effet, à ce qui s'est passé ici même. Je vous avouerai, dans un premier temps, que les Wesmin ont tendance à s'alarmer pour, des fois, pas grand-chose." répond Heredon.
- "Leur fils est mort. Je ne pense donc pas qu'ils ne s'alarment pour rien..." réagit Daëgon.
- "Par contre, c'est une triste affaire si Cinniath ait été tué..."
- "Savez-vous pourquoi quelqu'un aurait pu souhaiter le tuer ?" demande Tirash.
- "Hum... Hum... Je... Disons que je ne partage pas les points de vue de mon père qui devrait, sans doute, prochainement, accéder au pouvoir et confirmer les Frères de la Mort dans leur place et laisser tous ces pitres qui, actuellement, nous gouvernent, tous ces corrompus qui dirigent nos forces. J'avais trouvé en la personne de Cinniath quelqu'un qui aurait pu prendre la tête de l'armée, il avait tout à fait la stature d'un leader. Nous devions aller chercher du soutien auprès de Pellendur à Minas Malloth ce qui aurait, peut-être, permis de destituer mon père dès la mort du seigneur Hallas. Entendez bien que ce que je vous dis là, peu de gens le savent en ville."
- "Ça reste entre nous. Et donc qui aurait pu vouloir ordonner l'assassinat de Cinniath ?" demande Tirash.
- "Beaucoup de gens... Tous ceux qui veulent que le pouvoir reste tel qu'il est aujourd'hui. En effet, les Frères de la Mort ont, du coup, tout intérêt à ce que je n'accède pas au pouvoir puisque j'ai clairement évoqué le fait que je remettais en question leurs compétences en ville."
- "J'ai moi-même attiré l'inimitié du sergent Sean que je dois retrouver à une heure après le lever du soleil afin qu'il me donne le lieutenant Ynn." évoque Fànaviryan.
- "Bien corrompu, le lieutenant Ynn, il faisait partie de ma première liste des personnes les plus corrompues en ville."
- "Juste pour en parler comme ça, vous pensez que tous les Frères de la Mort sont coupables ou certains sont encore dignes de confiance ?" demande Daëgon.
- "On a rencontré, par exemple, le lieutenant Dent qui semblait quelqu'un de très droit, peut-être même, un peu trop droit." précise Tirash.
- "Peut-être mais il ne faudrait pas mettre toutes les personnes dans le même panier." indique Daëgon.
- "En effet, c'est l'un des rares qui semble, je dis bien qui semble, je n'ai pas forcément pris et je n'ai pas encore les pouvoirs nécessaires pour investiguer là-dessus. En effet, des échos que j'avais, quasiment la seule personne intègre parmi les gradés des Frères de la Mort, est le lieutenant Dent." indique Heredon.
- "Ça nous semblait aussi, c'est pour ça que l'on vous posait la question !" analyse Daëgon.
- "Parce que nous n'avons pas pu rencontrer le capitaine, par contre. Donc, nous ne savons rien de cet homme-là et nous n'avons aucune information à vous donner, ni ressenti pour l'instant." indique Fànaviryan.
- "Hum... Le capitaine Harran, il sera aussi à dégager. Il n'est, peut-être, pas aussi corrompu que le lieutenant Ynn mais il trempe, quand même, dans quelques affaires de corruption."
- "Et du coup, Monseigneur, qu'est-ce que vous nous proposez, en fait ? Parce que j'ai l'impression que nous sommes en train de discuter d'un coup d'état. Après, je ne sais pas mais de quoi parlons-nous exactement ?" demande Daëgon.
- "Coup d'état serait un bien grand mot, disons qu'à ce jour, mon arrière-grand-père est toujours de ce monde. Il s'y accroche. Il commence à perdre un peu la tête mais il a encore des éclairs de lucidité."
- "Il semble chercher le Seigneur de Guerre en dehors de cette ville, dans ces régions alors que ses ouvriers semblent manœuvrer déjà ici." indique Fànaviryan.
- "Oui, en même temps, je pense que c'est une menace qui n'est pas à prendre à la légère. Là-dessus, ses choix en termes de politique extérieure sont plutôt louables, depuis le temps qu'il est au pouvoir, Hallas a bien compris en qui il pouvait avoir confiance ou pas même si je trouve qu'il s'est éloigné du royaume du nord." indique Heredon qui est interrompu par le toquement de la porte. Heredon hausse sa voix et lance : "Oui !"
- La porte s'ouvre et Djiska entre avec une petite table basse, un grand plateau comprenant des verres et une bouteille de vin.
- "Posez-ça là !" ordonne Heredon à Djiska puis se tournant vers Zenda, il lui dit : "Est-ce que tu pourrais aller servir mes invités ?"
- "Mais bien sûr..." lui répond Zenda avec un sourire malicieux.

Zenda se lève, nue. Les quatre compagnons admirent le superbe corps de cette femme, Fànaviryan a du mal à contrôler ses émotions en voyant cette femme, le corps de Daëgon réagit également. Tirash arrive à garder son sérieux. Elle prend alors son peignoir, qu'elle attache avant de faire le tour du lit. Elle s'arrête alors près de Fànaviryan pour admirer sa robe et constatant l'émotion de l'Elfe et lui dit :
- "Ma très chère, vous avez une belle robe !!" dit-elle en venant toucher le tissu puis vient discrètement autour des seins mais Fànaviryan se lève aussitôt et lui dit :
- "Je vais vous aider à servir."

Les deux femmes arrivent à la table accompagne Zenda jusqu'à la table basse et Heredon indique alors :
- "Allez-y, ouvrez le crémant d'Annùminas !"

Fànaviryan inspecte le plateau, les verres, la bouteille mais ne remarque aucun élément inquiétant. Elle apporte la première coupe de vin pétillant à Selenia tandis que Zenda l'apporte à Daëgon avec un large sourire que le Dùnedain lui rend. Zenda vient ensuite servir Tirash pendant que Fànaviryan vient servir Heredon qui lui répond :
- "Merci Dame Fànaviryan !"
- "Oh mais de rien Messire ! Nous sommes heureux de vous rencontrer enfin."
- Heredon se concentre et répond d'une façon hésitante : "Merci gente demoiselle..." en sindarin.
- "Oh, vous m'honorez, sire" répond Fànaviryan en sindarin également.
- "Excusez mon accent, je pratique peu les langues elfiques..." dit-il avec un petit clin d'œil.
- Zenda retourne s'assoir dans le lit à côté d'Heredon en gardant son peignoir.
- Heredon lève son verre et lance : "Santé !"
- Chacun boit alors une partie de son verre.
- Après avoir bu le crémant d'Annùminas bien frais et bien fruité, Heredon reprend : "Bien, vous dites que les brigands qui vous ont parlé de la mort de mon cher Cinniath, vont être pendus demain matin ?"
- "Il y a de fortes chances..." répond Tirash.
- "C'est ça !" confirme Selenia puis ajoute : "En fait, pour vous expliquer, ce sont des brigands que nous avons rencontré sur la route et que nous avons ramené jusqu'à la ville."
- "Capturés et ramenés jusqu’à la ville." précise Tirash.
- "Et nous avons trouvé les armes du fils Wesmin et donc comme nous les avons ramenés à son père, c'est là qu'il nous a chargé d'enquêter un peu plus là-dessus. Et donc nous avons appris à ce moment-là qu'en fait, ce ne sont pas les brigands qui ont détroussé Cinniath mais, en fait, ils ont vu, de loin, les Frères de la Mort qui s'occupaient de lui et ils ont juste récupéré les armes ensuite."
- "Donc, ça veut dire que si on arrive à confronter ces brigands avec les Frères de la Mort, ça veut dire aussi que lors de cette confrontation, il me faudrait votre présence."
- "La confrontation risque d'être difficile puisqu'ils sont vraiment terrorisés par les Frères de la Mort. On ne sait pas s'ils sont en capacité de pouvoir parler en confrontation directe..." analyse Selenia.
- "Oui mais... mais, parce que là, ils sont où ces fameux brigands ?"
- "Dans les geôles des Frères de la Mort." répondent Selenia, Daëgon et Tirash.
- "D'accord."
- "Avec Astatur en l'occurrence." ajoute Selenia.
- "Oui avec Astatur... Je vous l'avoue franchement, cette histoire avec Astatur, je suis prêt à faire quelque chose par rapport à cela mais ça reste secondaire par rapport à..."
- "L'urgence du dénouement de demain matin..." répond Fànaviryan.
- "Oui, on est bien d'accord mais on voit aussi que les Frères de la Mort sont le nœud du problème. Après je ne veux pas mettre tous les Frères de la Mort dans le même sac." indique Daëgon.
- "Disons que ça permettrait d'apporter des preuves supplémentaires." ajoute Tirash.
- "Ils sont coupables du problème avec Astatur, ils sont coupables du problème avec le fils de Wesmin." indique Daëgon.
- "Qu'ils payent et rétribuent ses assoiffés d'or !!" ajoute Fànaviryan.
- "Oui... sauf que l'on ne peut pas, là comme ça, arrêter ces gens sur des suppositions..." analyse Heredon.
- "Non, non, on est bien d'accord. Il faut que l'on puisse avoir une stratégie effectivement." réagit Daëgon.
- "Il faudrait, avant tout, que l'on retrouve Vörterix ! Il me semble être un élément important de cette histoire." annonce Tirash.
- "Alors Vörterix ? Ah oui, vous m'aviez appelé tout à l'heure Vörterix mais je ne suis pas Vörterix et qui est ce Vörterix ?? Car je ne connais pas ce Vörterix..."
- "Ça serait la personne qui a piégé directement Astatur." explique Selenia.
- "D'accord."
- "En lui donnant rendez-vous ici, chez Oget. Sans doute, c'est cette personne, ça serait Vörterix qui aurait tué cette pauvre Aghna." précise Selenia.
- "Ça reste une supposition, nous ne sommes pas certains. En tout cas, si on le retrouve, on saura la vérité." annonce Tirash.
- "En tout cas, on a la preuve presque formelle qu'Astatur a été empoisonné et que Vörterix ait fourni le poison qui a permis de le droguer."
- "Donc Vörterix nous permettrait quoi exactement parce que j'ai du mal avec ce Vörterix ??"
- "Justement de savoir pour quelle raison, il a..." commence Selenia.
- "C'est la question des commanditaires." ajoute Daëgon.
- "Des commanditaires concernant l'affaire d'Astatur. Après, peut-être qu'elle n'a aucun rapport avec celle de Cinniath mais en fait si on pouvait prouver la forfaiture de certains Frères de la Mort, je pense qu'il y aurait moyen d'obtenir un peu plus d'informations en étant suffisamment convaincant." analyse Tirash.
- "D'accord !"
- "Il faut savoir que le lieutenant Ynn avait bien été reconnu comme étant celui qui est entré dans la Maison d'Oget avant que l'alarme n'ait été donnée à l'extérieur." indique Fànaviryan.
- "Il y a tout un faisceau de témoignages qui pourront, présentement, étayer tout ce que nous vous avons exposé." ajoute Tirash.
- "D'accord. Je vous fais confiance là-dessus. De ce que m'a dit Zenda, hier soir, vous l'avez protégée." indique Heredon.
- "Oui ! On avait peur et, bon, peut-être, un petit peu moins maintenant mais, malgré tout, on s'inquiète un petit peu." répond Selenia.
- "Qu'est-ce qui pourrait être en votre pouvoir dans cette affaire ? Quelle stratégie vous semble la plus adaptée ? Vous qui êtes connaisseur des méandres de la ville..." demande Tirash.
- "Hé bien, je..." Commence Heredon.
- "Avant toute chose, sachez que l'on a déjà parlé au Magistrat."
- "Ah ! Donc Harge est au courant ! De quoi Harge est au courant actuellement ?" réagit Heredon.
- "Hé bien, nous avions besoin de parler à Astatur et nous avons, il est vrai, un peu triché avec la vérité parce que nous avons prétendu ne pas connaitre Astatur, à ce moment-là, ça nous semblait le plus utile à l'aider." indique Tirash.
- "Nous ne savions pas qui pouvait avoir une implication mais, à priori, nous avons, assez, confiance en vous." ajoute Selenia.
- "Hé bien, écoutez, ce sont toujours des armes qu'il est important d'avoir, j'apprécie." souligne Heredon.
- "Et donc nous avons argumenté auprès de Maître Harge, que nous souhaitions faire connaitre notre compagnie en identifiant un éventuel coup monté. Et puis, c'est maître Wesmin qui l'avait convoqué initialement pour évoquer, principalement, l'affaire de son fils. Donc, il est au courant des deux affaires mais notre connaissance d'Astatur, par contre, ne lui ait pas arrivé à ses oreilles pour le moment." lui dit Tirash.
- "Je saurai être discret là-dessus. Après, il pourrait être en mon pouvoir d'aller voir directement le vieux papy..." répond Heredon.
- "Oui parce que si vous offriez une conscription à ces quelques dunéens en faveur de leur témoignage, conscription que l'on pourrait nous charger car nous cherchons à engager de toute manière. Nous avons quelques témoins Hobbits qui manifesteront qu'il s'agit que de brutes violeurs, voleurs pour certains." propose Fànaviryan.
- "D'accord, nous résoudrons ça par la suite. Donc, ces gens-là sont actuellement entre les mains des Frères de la Mort et seront exécutés demain. Et qu'en pense le Magistrat sur le fait qu'il a ordonné l'exécution ?" demande Heredon.
- "A priori, il n'était pas au courant..." indique Selenia.
- "D'accord..."
- "Il nous a semblé étonné." analyse Fànaviryan.
- "Vous voyez !! On leur donne les plein-pouvoirs et voilà ce qui arrive par la suite. Le Hallas n'a que ce qu'il mérite... Tout ceci ne fait que conforter le fait qu'il faut faire du ménage là-dedans. Mon père refusera, il est tellement faible... Mais bon, peut-être que mon arrière-grand-père a un petit peu de lucidité et ne va pas que l'écouter et pourrait, au moins, entendre mes arguments. Après, je vais, peut-être, évoquer à Harge pour savoir comment il voit les choses et peut-être voir également son conseiller personnel." réagit Heredon d'un air dépité.
- "Excusez-moi cette question, vous faites confiance à votre père ?" demande Tirash.
- "Pfff Confiance en mon père... Si vous voulez, mon père n'a aucune stature pour diriger cette région."
- "Mais c'est un homme droit ? Il ne vous poignarderait pas dans le dos ?" demande Tirash.
- "Lui non mais ceux qu'il écoute, peut-être. Certaines grandes familles qui vivent ici, ont des pouvoirs en place et ne souhaitent pas que les choses changent. Et les Frères de la Mort offrent cette stabilité pour toutes ces familles. Ils éliminent ceux qui posent problèmes. Moi, je suis trop haut placé pour venir m'embêter. Ils savent que s'ils viennent m'embêter ou à disparaitre, ils seraient sévèrement punis. Mais, en éliminant mon plus fidèle allié, ils savaient qu'ils ne risquaient pas grand-chose mais que ça déstabilisait mon influence sur Metraith, c'est terrible, c'est terrible..."
- "Sachez qu'il s'est bien défendu, qu'il a blessé assez sérieusement deux des Frères de la Mort. J'en ai déjà repéré un." indique Fànaviryan.
- "En quoi pourrions-nous vous venir en aide de façon efficace ? Quelle serait la stratégie à adopter ?" demande Daëgon.
- "Pour l'instant, rien. Il va falloir que j'aille absolument faire le nécessaire pour ces brigands soient transféré au Thalion, dans les prisons du Seigneur Hallas pour qu'ils ne soient pas aux mains des Frères de la Mort, ça évitera, au moins, la pendaison de demain matin. Ensuite, je vais demander audience auprès de mon arrière-grand-père en espérant que mon père ne s'oppose pas à tout cela pour que l'on puisse agir efficacement contre les Frères de la Mort."
- "Et en quoi pouvons-nous nous aider ?" demande, de nouveau, Daëgon.
- "En sachant que nous avons le soutien du capitaine Roldan." ajoute Fànaviryan.
- "Ah ce cher Capitaine ! Il est dans l'histoire lui aussi ?"
- "Oui et de votre côté, il semblerait." indique Tirash.
- "Oui, ce brave capitaine. C'est sûr que si nous pouvions réhabiliter la Milice, telle qu'elle était auparavant, je pense que le capitaine pourrait agir et est-ce que vous avez pu rencontrer Muirgen également ?"
- "Pardon ? Non, je ne crois pas..." répond Daëgon.
- "Le maire de la ville ?"
- "Non." répondent les quatre compagnons.
- "Nous sommes là que depuis hier." ajoute Tirash.
- "Oui, ça s'est passé hier soir et vous êtes arrivés juste avant. Hé bien dites-moi, vous n'avez pas chômé depuis..."
- "C'est très intéressant effectivement mais nous n'avons pas la vue politique de tout ce qui se passe ici aujourd'hui." analyse Daëgon.
- "Oui, je comprends. Bravo en tout cas, vous avez pu analyser et comprendre de nombreuses choses qui se passent en ville. Ce qui me semblerait important là dans l'immédiat, c'est de vous reposer et que nous puissions, à ce moment-là, nous voir." Puis Heredon se tourne vers Fànaviryan et lui dit : "Alors, je n'ai pas bien saisi mais il se passe quelque chose demain matin."
- "L'exécution des brigands." indiquent Selenia et Daëgon.
- "Oui ! Et une heure avant je dois retrouver le sergent Sean pour essayer de lui extorquer quelques aveux sur le lieutenant Ynn ou le commanditaire mais ça risque d'être une rencontre assez violente. Donc j'ai demandé au capitaine Roldan."
- "J'ai prévenu la Milice Fana !" intervient Daëgon.
- "De me couvrir lors de cet accrochage." ajoute Fànaviryan.
- "Est-ce que Roldan et sa Milice vous semblent suffisants pour répondre à vos besoins ?" demande Heredon.
- "J'ai prévenu le capitaine par rapport à cela et je serai là aussi Fana de loin avec mon arc !" annonce Daëgon.
- "Si nous pouvions d'en venir avec les Frères de la Mort, ça ne serait, quand même, pas plus mal." conseille Tirash.
- "Tout à fait ! Mais je préfère prévenir que guérir..." annonce Daëgon.
- "Sauf que d'ici demain, j'ai quasi la certitude que je ne pourrai rien faire contre les Frères de la Mort." annonce Heredon.
- "Et être présent au moment de la sentence, puis intervenir à ce moment-là et requérir la présence des cinq criminels au Thalion ?" propose Tirash.
- "Hum... Dans l'idéal, je comptais à ce qu'ils soient transférés dès que possible." indique Heredon.
- "Si vous pouvez le faire avant demain matin, c'est encore mieux." réagit Tirash.
- "Ça serait l'idée."
- "D'accord ! Pourriez-vous transférer Astatur par la même occasion." dit Tirash.
- "Hum... Ça devrait être possible..."
- "Je pense que ça peut se justifier."
- "Oui, ils n'ont pas la prérogative d'être les geôliers de cette ville. Ils outrepassent tous leurs droits parce que si nous prenions ce qui a été signé, il y a dix ans, je peux vous dire que ce qu'ils font aujourd'hui, outrepasse très, très largement tout ce qui avait convenu initialement mais ils ont su se faire des amis dans les hautes sphères et ce qui fait que c'est très compliqué de pouvoir toucher aux Frères de la Mort..."
- "On avait bien compris ça..." indique Daëgon.
- "Donc le Capitaine Harran a des liens très étroits avec plusieurs nobles familles de Metraith. Un système de corruption est instauré en ville et qu'il serait sage de pouvoir faire disparaitre pour le bien de tous... Je vous propose, à ce moment-là, que... Je suis désolé ma chère Zenda mais je ne vais pouvoir rester ce soir, je vais devoir repartir et, à ce moment-là, nous nous retrouverons demain matin. Si nous ne nous retrouvons pas sur le lieu d'exécution des brigands, à ce moment-là, je vous propose que vous passiez au Thalion à six heures du matin."
- "En tout cas, je ne sais pas ce qui va se passer mais je couvre Fana dans sa tentative d'aller discuter avec les Frères de la Mort mais je ne serai pas loin par contre, je peux buter des hommes de loin... Voilà !" annonce Daëgon.
- "Mon ami Tirash a une très bonne aptitude à s'approcher de très près et de surprendre et quand à notre amie, Selenia, elle répare souvent les imprudences." indique Fànaviryan.
- "D'accord ! Ce que je peux vous proposer, à ce moment-là, ça serait que vous puissiez aller vous reposer et qu'au plus tard, on se retrouve à six heures au Thalion demain matin."
- "Entendu !" répond Selenia.
- "Est-ce que ça vous va ainsi ?"
- "Oui ! Il faut juste que l'on puisse espérer parce que ma peur est que la confrontation entre le sergent Sean et Fana ne dégénère pas parce que, nous, nous pourrions nous retrouver en bien fâcheuse posture." analyse Tirash.
- "Vous disiez que Roldan serait là ?"
- "Oui, effectivement, Roldan devrait être là."
- "Donc si la Milice et Roldan sont présents..."
- "Ça devrait calmer les ardeurs d'un petit sergent !!" ajoute Fànaviryan.
- "Et au pire, je les sniperais !!" lance Daëgon.
- "Roldan est au courant de tout ce qui vient de se dire là où il y a des choses qu'il ne sait pas ?" demande Heredon.
- "Non... Je ne crois pas, je pense qu'il sait tout." annonce Tirash en réfléchissant.
- "D'accord et comment a-t-il réagit par rapport à ce que vous avez pu leur dire sur les Frères de la Mort ?"
- "Beaucoup d'enthousiasme !" indique Tirash.
- "De ce que l'on a vu, il avait l'air très enthousiaste à ce que les Frères de la Mort soient un peu détrônés de leurs pouvoirs en ville. Il y a d'autres forces qui agissent sur le capitaine Roldan que l'on ne contrôle pas et parfois, il a l'air de se renfrogner, de stopper ses élans. Par contre, si on lui parle des Frères de la Mort et que l'on aille contre ces influences-là, là, il est très motivé !" analyse Daëgon.
- "Oui, c'est, en effet, en touchant la corde sensible que Roldan sera un bon allié. Bon, après, les Miliciens, avec les pouvoirs que l'on a diminués, ils ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes. Mais bon, le nombre fait la force."
- "Oui et vous comptiez sur quelle force pour extraire les brigands des geôles des Frères de la Mort si vous aviez une garde du Thalion ?"
- "C'est ça ! Je pense qu'il va que je négocie ça avec mon cher arrière-grand-père et le Magistrat. Dans ces cas-là, les déplacements se feraient avec la garde du Thalion."
- "C'est préférable." indique l'Elfe.
- "Dans ces cas-là, les Frères de la Mort ne pourront que s'exécuter. Ils ne font pas le poids face aux soldats d'élite du Cardolan !"
- "C'est parfait !"
- "Hé bien, écoutez, je vous remercie grandement pour cette entrevue."
- "Nous sommes ravis de vous avoir rencontrés." annonce Daëgon.
- "Moi également. Je pense que nous serons amenés, dès demain matin et par la suite, à se revoir et quand les choses se seront apaisées, il faudra que nous en discutions de manière plus posée de tout cela."
- "Bien, Majesté." lance Fànaviryan.
- "Vous m'excuserez mais je ne peux vous raccompagner..."
- "Soyez prudent en prenant le passage de l'arrière, c'est par-là qu'avait fui Vörterix." avertit Fànaviryan.
- "Ne vous inquiétez pas pour ça, je sais être prudent..."

Zenda se lève et fait un signe à Tirash pour qu'il s'approche. Pendant ce temps, les trois autres compagnons quittent la pièce et attendent l'homme du sud dans le couloir. Tirash s'approche et Zenda lui dit à voix basse :
- "Elga souhaiterait que vous puissiez passer la nuit avec elle. Elle n'a personne cette nuit et serait plus rassurée si vous pouviez passer la nuit avec elle. Elle voudrait passer du temps avec vous..."
- "Dites-lui que j'essaie de la rejoindre dès que possible ici. Oget n'y verra pas d'inconvénients je suppose ?"
- "Non, non, pas de soucis pour Oget..."
- "Bien. Merci" répond Tirash puis quitte la pièce.

Session N°51

Le 01/12/2021

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 20:30 / 21:45 - Retour à l'Auberge - Djiska - Oget Ysri - Roldan - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

En arrivant dehors, environ une dizaine de dunéens sont, à présents autour de la maison du Magone. Roldan retourne vers la sortie accompagnée des trois compagnons. Ils vont descendre une partie du chemin de la Colline puis vont s'arrêter. Le Capitaine Roldan va s'adresser aux trois Compagnons :
- "Bon, vous avez pu le rencontrer..."
- "Ça s'est bien passé selon vous ?" demande Tirash.
-" Ouais... Ouais... Il était plutôt de bonne humeur. Le ton n'est pas monté."
- "C'est plus conflictuel d'habitude ?" demande Daëgon.
- "Disons qu'en général, quand je viens de le voir ce n'est pas pour lui apporter des bonnes nouvelles. Il faut dire ce qu'il y est..."
- "Et est-ce qu'il soutient les activités des bandits dunéens qui se baladent dans la région ou est-ce qu'au contraire, il en reste le plus éloigné possible ?" demande Tirash.
- "Oh... Il ne peut pas être opposé, forcément."
- "Ça contribue à l'économie de la cité." analyse Tirash.
- "Je pense, je pense et puis, tout dépend aussi de quel clan font partie les brigands. Si ce sont des gens de son clan, il ne fera que les soutenir."
- "C'est quoi le nom de son clan ?" demande Tirash.
- "Il fait partie du clan des Erastoc. Lui, en tant que Magone, il est censé être au-dessus des clans. Il reste malgré tout membre de l'un des clans dunéens."
- "C'est la politique, quoi !"
- "C'est ça... Donc, forcément quand, dans le Pays, il y a des conflits entre les clans, ça se répercute ici. Ce qui se passe dans le Pays revient inévitablement ici. Donc, quand il y a des tensions, forcément, on sent bien qu'ici, en ville, ça se ressent. Il y a le Magone mais il peut y avoir des conflits aussi entre eux. Mais, de temps en temps, quand ça chauffe de trop, il arrive que le Magone m'appelle. Il peut y avoir des retours de manivelles, on s'échange des bons procédés."
- "Donc il aurait réellement un intérêt à voir les Frères de la Mort décrédibilisés ?"
- Roldan répond par un large sourire puis, en changeant de sujet : "Moi, je vais devoir aller voir le Magistrat. Donc, ça veut dire d'aller au Thalion. Donc si j'ai compris, vous avez, d'ici un peu plus d'heure, un rendez-vous, c'est bien ça ?"
- "Oui" répond Daëgon.
- "Oui, c'est bien ça." confirme Tirash.
- "D'accord. Si je veux vous retrouver, vous serez à la Boucle d'oreille en Mithril ?" demande Roldan.
- "En tout cas, c'est là-bas que vous pourrez nous laisser un message en sachant que nous aussi, on peut vous en laisser mais si on a un message à vous faire passer, on pourra vous l'envoyer directement à la Milice. Mais on ne sait pas vraiment où va nous mener ce rendez-vous de vingt-et-une heure." indique Tirash.

Après cet échange, Roldan reprend la descente du chemin de la Colline puis en arrivant sur le Rath Anor, il dit :
- "Bon, ben écoutez, je vais retourner vite fait à la maison de la Milice pour signaler à mes hommes que je vais voir le Magistrat parce que je pense que je vais en avoir pour un certain temps et puis dès que j'ai des nouvelles, je passe voir Muelfrid et je lui demande si vous êtes dans le coin. Je peux laisser, sinon, un message à Muelfrid, il est de confiance."
- "Disons qu'il faut faire attention parce que certaines fois, il est un peu saoul..." réagit Daëgon.
- "Oui..." répond Roldan.
- "À sa fille ou un message écrit." propose Selenia.
- "Un message qu'il ne puisse pas lire, posé dans notre chambre par exemple." propose Roldan.
- "D'accord, je vois ça. Ecoutez, ce n'est pas tout ça mais si je ne veux pas finir trop tard, j'ai intérêt à y aller dès maintenant, connaissant le Magistrat, je ne vais pas être reçu d'aussi tôt..."
- "Bon courage !" répond Tirash.
- "Surtout que notre affaire l'occupe déjà, peut-être." ajoute Selenia.
- "Ah bon ? D'accord. Dès que j'en sais plus, je vous redis."
- "Entendu." répond Selenia.

Roldan retrouver vers le nord en direction de la maison de la Milice et les trois compagnons retournent à l'auberge. En arrivant, Selenia va dans la chambre, récupère des vêtements plus propres et va profiter de la salle de bain pour se nettoyer. Tirash commande trois bières et demande :
- "Est-ce que vous avez un message pour nous ?"
- "Non, rien du tout." lui répond Muelfrid.

Les trois compagnons prennent leurs affaires. Tirash met la cape elfique sur lui et vers vingt-et-une heures quarante-cinq, ils quittent la Boucle d'oreille en Mithril pour rejoindre la Maison d'Oget. En arrivant sur place, Djiska leur ouvre la porte d'entrée et seuls deux personnes sont présentes : Oget accompagné d'une femme dans une belle robe bleue. En observant attentivement, il s'agit de Fànaviryan, une coupe de vin à la maison, assise dans un confortable canapé en face d'Oget. Le maitre des lieux se lève alors pour accueillir les trois nouveaux hôtes.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 19:45 / 20:30 - Entretien avec le Magone - Magone (Le) - Roldan - Lieu : Metraith - La Colline

Roldan frappe à la porte d'une grande hutte située en face de la maison de Pernelle. Un homme vient ouvrir après quelques instants. L'homme est imposant, relativement grand, une barbe grise bien fournie. Il baisse très légèrement la tête en regardant Roldan puis fixe les trois compagnons. Il se tourne vers Roldan et lui dit :
- "Capitaine !"
- "On peut discuter ?" demande Roldan.
- L'homme regarde dans la rue puis fixe, de nouveau, les trois compagnons.

Il fait un geste pour proposer aux quatre personnes d'entrer dans une grande pièce avec, au milieu, plusieurs bûches se consument dans un foyer, plusieurs sièges en bois avec une assise très basse sont disposés tout autour. L'homme s'assoit dans le siège le plus richement décoré de motifs dunéens. Lorsqu'il est assis, les trois compagnons constatent que plusieurs tatouages ornent ses bras. Les symboles dessinés sur les bras sont également des motifs dunéens. Le capitaine s'assoit également sans attendre un geste ou un mot de l'homme sur un siège non loin de lui. Daëgon, Selenia et Tirash font de même. L'homme regarde alors Selenia et lui demande en dunéen :
- "Tu es de quel clan ?"
- "Je suis du clan Flùranach. Je suis partie depuis longtemps." répond Selenia en dunéen.
- "Vous êtes de quelle région ?" demande le Magone.
- "Des Montagnes Blanches".
- "Et vous vous appelez comment ?"
- "Selenia. Je suis guérisseuse."
- "D'accord. Et que faites-vous en ville ? Et qui sont les deux hommes qui sont avec vous ? Vous êtes venus tout à l'heure ?"
- "Oui, oui pour voir Pernelle pour lui parler de son fils et..."
- "Et lui donner de l'or..."
- "C'est une promesse que nous avions fait à son fils de lui donner cet or."
- "C'est ce qu'elle m'a dit." puis le Magone se tourne vers le capitaine et en langue commune demande : "Alors, Capitaine, ça faisait longtemps que l'on ne vous avait pas vu ici..."
- "Oui, oui... Nous aurions besoin d'avoir quelques renseignements, d'avoir des informations sur une personne qui serait actuellement ici mais je pense que ceux que j'ai invité ici, présentement, sauront plus facilement vous expliquer le contexte de notre venue. Vous avez ces trois personnes qui sont des mercenaires, ils font partie d'une compagnie de mercenaires qui vient d'arriver en ville. Ils ont des informations qui m'intéressent très fortement mon cher Magone. Je serais prêt à faire un certain nombre de gestes en ta faveur si tu pouvais me donner des informations." indique le Capitaine Roldan avec un ton beaucoup plus mesuré, posé voire prudent.
- Le Magone regarde alors Daëgon et Tirash puis leur demande : "Vous êtes venus tout à l'heure. Je vous ai vu dehors."
- "Oui, nous accompagnions Selenia." répond Daëgon.
- "Hum, hum... Vous aviez peur de quelque chose en venant ici ?"
- "Nous sommes nouveaux en ville." indique Tirash.
- "Oui, nous ne connaissons pas les us et coutumes de chacun. On ne veut pas créer de problèmes mais les gardes, les jeunes à l'entrée semblaient sur leur garde justement..." ajoute Daëgon.
- "Hum... Nous ne sommes pas vraiment bien vu en ville."
- "Oui. Nous ne voulons pas créer de problèmes. On était juste prudents. On ne veut pas créer de problèmes dans la Cité."
- "Oui, c'est une bonne chose. Si nous pouvons nous entendre, déjà, là-dessus, ça serait bien !"
- "Ce n'est pas nos intentions en tout cas mais, effectivement, nous ne connaissons pas tous les usages. Ce n'est pas forcément simple pour quelqu'un qui arrive de l'extérieur de comprendre tout ça."
- "C'est bien à vous qu'il faut s'adresser pour tout ce qui a, à trait, à la population dunéenne ?" demande Tirash.
- Le Magone prend quelques secondes de réflexion et répond : "J'ai en tout cas autorité ici, sur la Colline, je fais autorité auprès des différents clans."
- "C'est vrai que l'on n'a pas vu aucun garde de la Mort depuis que nous sommes entrés. C'est bien le seul endroit de la ville où ils ne viennent pas." constate Tirash.
- "C'est un arrangement mais ils savent, en même temps, que par le passé, il y a pu avoir quelques frictions et ils ont vite compris qu'il ne valait mieux pas venir ici. Le Capitaine le sait bien également mais bon, avec le Capitaine, nous avons d'autres rapports, nous nous connaissons depuis fort longtemps."
- Le Capitaine Roldan hoche de la tête pour confirmer les propos du Magone.
- "Vous auriez donc tout intérêt à entretenir des rapports plutôt avec le Capitaine Roldan qu'avec les Frères de la Mort, dans l'absolu ?"
- Le Magone regarde Tirash mais ne répond pas à sa question. Il produit juste un petit bruit avec ses lèvres. Puis, après un long silence, il indique : "Alors, si vous êtes revenus avec le Capitaine, c'est que vous avez des choses à me demander ?"
- "Oui, tout à fait." répond Selenia en dunéen puis ajoute en commun : "Nous enquêtons sur le meurtre d'un notable de la ville et il se peut qu'une personne de la cité soit liée de manière proche ou éloignée à cet assassinat et c'est pour ça que nous voudrions parler à cette personne et que nous sommes venus trouver le Capitaine Roldan."
- "Hum... Hum... Encore les Dunéens !!" réagit le Magone.
- "Ça, ce n'est pas sûr que ça soit les Dunéens mais, peut-être que l'un d'entre vous pourrait avoir un rapport avec cette histoire." répond Tirash.
- "Nous sommes convaincus que les commanditaires ne sont pas dunéens et c'est là que nous voulons remonter." ajoute Selenia.
- "Les commanditaires ??" réagit le Magone en effectuant, de nouveau, des petits bruits avec ses lèvres puis demande : "C'est-à-dire ?"
- "Nous n'en savons pas plus pour le moment mais c'est bien là que se situe notre problème." répond Tirash.
- "Et nous pensons qu'un Dunéen ait été embauché par les commanditaires de l'assassinat dans des jeux de pouvoir ou d'argent, on ne sait pas trop..." ajoute Selenia.
- "Et qu'est-ce que j'ai à y gagner là-dedans ? Qu'est-ce que la Cité a à en gagner ?" demande le Magone.
- "Qu'est-ce que vous en pensez Capitaine ?" demande Tirash en se tournant vers Roldan.
- "Hum... Mon cher Magone, il semblerait que cette affaire, d'après ce que cette compagnie de mercenaires m'a évoqué, serait en partie liée aux Frères de la Mort." indique Roldan.
- "À certains Frères de la Mort." précise Daëgon.
- "Certains et que ça pourrait entrainer la destitution de certains voire, peut-être que nous pourrions, faire changer notre position et, du coup, par la même, le pouvoir de la Milice en ville. Vous connaissez, mon cher Magone, nos échanges respectifs et le fait que je suis amené à recruter vos hommes lorsque mes pouvoirs sont plus importants en ville."
- Le Magone retrousse encore ses lèvres, se baisse et prend sous son siège, une longue pipe en bois sculptée de façon très brute.
- "Nous sommes convaincus que cette affaire pourra effectivement faire baisser l'influence des Frères de la Mort, en partie, des moins impartiaux." ajoute Selenia pendant que le Magone bourre sa pipe avec des herbes séchées.
- Le Magone allume sa pipe. Une épaisse fumée entoure l'homme puis il demande : "Qu'avez-vous trouvé comme informations sur ce fameux Dunéen ??"
- "Son nom, il s'appellerait Vörterix."
- "Vörterix..."
- "Il aurait travaillé dans plusieurs grandes maisons en tant que valet."
- "Mouais... en effet..."
- "Vous le connaissez ?" demande Selenia.
- "Et vous voudriez quoi alors ?"
- "Juste lui poser quelques questions. Et puis après voilà, si vous, vous lui posiez les questions, ça serait plus simple et après, en fonction de ses réponses, c'est difficile de savoir ce que l'on voudra." répond Tirash.
- "Je me suis mal fait comprendre, vous souhaitez que je lui pose des questions ou que vous lui posiez des questions ??"
- "Le bon compromis serait, peut-être, que nous les lui posions ensemble avec le Capitaine Roldan." propose Tirash.
- "Vous souhaitez le rencontrer..." indique le Magone en réfléchissant quelques instants, soufflant quelques volutes de fumées puis ajoute : "Je l'ai vu, il n'y a pas si longtemps que ça. Je pense pouvoir... soit, soit... demain, avant le coucher du soleil."
- "Pas possible avant ?" demande Tirash.
- "Et pourquoi avant ?"
- "Hé bien, parce que, d'une part, nous sommes là, comme ça, ça serait fait et pour que les affaires avancent le plus vite possible." répond Tirash.
- "Et pourquoi le plus vite possible ?"
- "Eh bien, peut-être que la vie des condamnés pourrait... Vous savez qu'il y a des gens qui vont être condamnés demain ?"
- "J'ai entendu ça, ouais !"
- "Peut-être qu'il y a des Dunéens parmi eux."
- "Ce ne sont que des dunéens."
- "Peut-être que cela pourrait influer sur la sentence si l'affaire était réglée. Les Frères de la Mort étant décrédibilisés, est-ce que la sanction mériterait-elle d'être appliquée ? En tout cas, cela leur ferait gagner quelques jours, peut-être."
- Le Magone pose sa pipe par terre, se frotte la barbe et retrousse ses lèvres régulièrement puis indique : "Ça va être compliqué. C'est demain matin qu'ils vont être pendus de ce que j'ai compris ?"
- "Ouais !" répond Tirash.
- "Vous pouvez faire quelque chose Capitaine ?" demande le Magone à Roldan.
- Le Capitaine hausse les épaules.
- "À priori, les Frères de la Mort auraient tout intérêt à ce qu'ils soient exécutés le plus vite possible donc, ça va être, sans doute, difficile." précise Tirash.
- Le Magone regarde avec insistance le Capitaine et lui dit : "Alors, Capitaine, est-ce que vous pouvez faire quelque chose ?"
- "Je peux essayer de revoir les choses avec le Magistrat."
- "Hum... Hum..." réagit le Magone au nom du Magistrat.
- "Et si la potence venait à brûler ?" suggère Tirash.
- "Il pleut..." réagit Daëgon.
- "Il pleut effectivement..."
- Le Magone regarde Tirash avec des yeux qui se sont un peu plus ouvert et il lui demande : "Vous voulez dire quoi par-là ??"
- "Hé bien, s'il n'y a pas de gibet, il n'y a pas d'exécution à moins qu'ils procèdent autrement. Je ne sais pas quels sont les pratiques par ici... Mais, on ne sait jamais, un chariot lancé à vive allure dont le chauffeur perdrait le contrôle et puis le gibet s'écroule. Qu'est-ce que vous voulez, ça peut arriver..." annonce Tirash.
- Le Magone regarde le Capitaine qui s'est enfoncé dans son siège en écoutant les propos de l'homme du sud. Puis le Magone regarde Tirash dans les yeux et lui demande : "Vous vous appelez comment ?"
- "Tirash."
- "Hum... J'entends et j'en prends connaissance. Les choses pourraient se retarder en effet."
- "Le plus simple serait que l'on rencontre Vörterix avant demain matin mais si c'est compliqué." demande Tirash.
- "Si nous pouvons le rencontrer avant demain matin, je pense que nous pourrons obtenir, au moins, une grâce pour le fils de Pernelle." ajoute Selenia.
- "Hum... Hum... Je vais voir ce que je peux faire." répond le Magone.
- "Sachant que nous sommes attendus dans environ une heure et demi. On peut repasser un peu plus tard dans la nuit ?" propose Tirash.
- "Non, ne passez pas ici. Où est-ce que je peux envoyer un messager ?"
- "À la Milice ou directement chez nous ? Qu'est-ce que vous en pensez ?" demande Tirash en s'adressant à ses deux compagnons puis termine son regard par Roldan.
- "Du coup, chez nous." répond Selenia.
- "À "la Boucle d'oreille en Mithril", vous pouvez laisser un message." indique Tirash au Magone qui répond :
- "Entendu..."
- "La Compagnie de l'Aurore Ecarlate." ajoute Selenia.
- "C'est ce que j'ai cru comprendre... Capitaine ?"
- "Je vais aller voir le Magistrat. Je peux vous proposer ça..." répond Roldan d'un ton peu enjoué.
- "Allez le voir, celui-là ! Qu'il fasse quelque chose, pour une fois, pour nous !" répond le Magone.
- "Je vous redonnerai des informations dès que j'en ai..." ajoute le Capitaine.
- "Entendu" répond Selenia.
- "Bien, merci !" répond Daëgon.

Le Capitaine puis les trois compagnons se lèvent et regagnent la sortie. Selenia s'est levée en effectuant une très légère révérence et indique en dunéen :
- "Merci de nous avoir reçus"
- Le Magone ne répond pas. Reprend sa pipe tout en regardant pensivement les braises dans le foyer.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 19:30 / 19:45 - En route vers la Colline - Roldan - Lieu : Metraith - Rues

La luminosité diminue, malgré les nuages bien présents, quelques rayons du soleil couchant pointent à l'est, derrière la Colline de Metraith.

Roldan quitte la maison de la Milice bien motivé, montrant le chemin aux trois compagnons. En arrivant sur l'avenue principale, le Rath Anor, ils peuvent constater que la potence a bien avancée et est, quasiment, terminée. Les charpentiers posent les derniers clous. En arrivant sur la place des marchands. Roldan s'arrête et indique : - "Attendez-moi deux minutes !"

Le capitaine va entrer dans un commerce, un cordonnier. Tirash va s'approcher pour écouter l'échange. Le capitaine Roldan :
- "D'accord. Donc tout va bien. Tu passeras le bonsoir à ta femme et tes deux gamins. Tu me dis si tu as, de nouveau, des ennuis."
- "Bien sûr, Roldan."
- "Bon, je viendrais te voir plus tard !"

Le capitaine Roldan ressort, et toujours d'un bon train, se dirige vers la Colline. Mais avant de prendre le chemin de la Colline, il va s'arrêter dans un nouveau commerce, un boucher, Hartmut Dresslerg :
- "Salut Hartmut, tout va bien chez toi ?"
- "Oui, merci Capitaine !"
- "Je monte à la Colline, rien n'a signalé ?"
- "Non, c'est plutôt calme."
- "Merci Hartmut. Je passerais te voir dans un ou deux jours."
- "Très bien Capitaine !"
- "Tu passes le bonjour à ta femme !"
- "Merci Capitaine et bonne soirée !"

En montant le chemin de la colline, Tirash demande :
- "Votre objectif, en allant voir le Magone, c'est quoi Roldan ?"
- "Notre objectif commun est bien que l'on puisse avoir des informations sur ce fameux Vörterix." répond le Capitaine.
- "C'est bien ça !"
- "C'est bien ça ?"
- "Tout à fait !"
- "En tout cas, on va voir ce qu'il va nous dire."
- "On y va, juste tous les quatre ?"
- "Ouais... Pourquoi, vous avez des inquiétudes ?"
- "Bah, ils nous ont semblé avoir le défouraillage facile..."
- "Hé bien, disons qu'il faut connaitre les locaux."
- "D'accord ! On vous fait confiance alors..." répond Tirash.

Roldan continue sa marche soutenue. Il s'arrête à hauteur des smials. Il scrute en direction des fenêtres et voyant un mouvement de lumière, il va agiter la main d'un signe de salutation puis continue la montée du chemin. En arrivant à l'entrée de la Colline, il demande aux trois compagnons de s'arrêter d'un geste de la main puis s'engage en direction de la tour située non loin de là. Il dit alors : - "Attendez-moi là quelques instants..."

Les trois jeunes dunéens sont toujours sont la tour, s'abritant de la pluie, une bouteille d'alcool à la main. Le capitaine Roldan s'approche, tape sur l'épaule du premier puis il lui dit :
- "Alors, Carlinn, la famille se porte bien ?" puis demande au deuxième, "Alors Athol, comment va ta mère ? Et ton père ?"
- Le premier répond : "Ouais, ça peut aller..."
- Le second : "Ma mère, ça va. Mon père est malade."
- Roldan répond en pointant du doigt les trois compagnons : "On va voir le Magone !"

Le capitaine s'engage dans la rue principale de la Cité dunéenne en invitant les trois compagnons à le suivre. Les jeunes qui se trouvent sous la tour ne bougent pas. Les deux autres qui se trouvent sous le hangar vont prendre le chemin de la rue principale également.

Session N°50

Le 28/11/2021

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 20:20 / 21:45 - Repas avec Oget - Flavian - Oget Ysri - Lieu : Metraith - Restaurant le Palais Royal

Oget aide l'Elfe à descendre les trois étages. Djiska ouvre la porte et Fànaviryan accompagnée d'Oget descendent la rue des plaisirs pour la place des auberges. Oget dirige alors l'Elfe dans une petite échoppe située juste derrière une auberge. Il s'agit d'un restaurant, le "Palais Royal", un lieu où les convives ne viennent que pour manger. Le restaurateur vient aussitôt accueillir Oget qu'il dirige directement vers une table. L'ambiance est très feutrée, les clients parlent à voix basse, ont toutes des tenues bourgeoises ou nobles. Le restaurateur arrive devant Oget et lui dit :
- "Oh, Messire Oget !" puis il se tourne vers Fànaviryan en inclinant la tête : "Madame !" puis accompagne le couple vers une table.

Toutes les autres tables sont prises. L'établissement ne comprend pas un grand nombre de tables. Les odeurs ouvrent l'appétit avec des saveurs que l'Elfe n'a pas l'habitude de sentir. Un chandelier est placé sur la table entre les deux chaises. L'homme vient présenter la chaise de Fànaviryan. L'Elfe, peu habituée à tout ce protocole, répond :
- "Merci Monsieur..."
- "Je vous en prie, asseyez-vous Madame."

Puis l'homme vient aider Oget à s'asseoir et lui demande :
- "Maître Oget, vous allez bien ?"
- "Oui, Flavian, je vais bien ! Les affaires se portent bien, nous avons des clients..."

Une discussion va alors s'engager entre les deux hommes sur leurs activités respectives. Ils semblent plutôt bien se connaître. Pendant cette discussion, Fànaviryan en profite pour observer les personnes présentes mais ne semble pas connaître les clients présents. Puis Flavian quitte la table et laisse Fànaviryan seule en compagnie d'Oget qui dit :
- "Ah Maître Oget ! Vraiment vous me gâtez ce soir."
- "Oh mais c'est la moindre des choses ! Je vous avouerai que c'est la première fois que je mange en tête à tête avec une aussi jolie femme et de surcroît elfique. Vous dépassez toutes mes espérances pour ma foi venir compenser les malheurs qui sont arrivés hier soir dans ma Maison."
- "Et ce, à propos, je peux vous dire que nous travaillons d'arrache-pied depuis hier. Je m'accorde juste une petite pause auprès de vous comme je m'y étais engagée de la veille en échange de vos quelques équipements qui risquent fort, je vais vous avouer, de me servir demain matin un peu avant l'aube."
- "Ah !! Dites-moi tout..."
- "Vous savez, cette ville est pleine de surprises et on peut y trouver autant de raffinement que ceux que vous me proposez que de bassesses dans l'âme humaine à laquelle j'ai été exposée ce matin. Et, pour tout vous dire, un homme a osé porter les mains sur moi sous excuse de vérifier que je n'étais point armé en m'auscultant de très près, de façon très désagréable. Or j'estime que si l'on porte la main sur une elfe sans son consentement, on s'expose à un fort châtiment..."
- "Je le conçois tout à fait."
- "Et je vous avouerai que par quelque hasard fortuit, il se trouve que cet individu que je compte bien redressé si ce n'est qu'un coup de bâton ou de fouet, pourrait fortement m'aidée à trouver la personne qui a mis votre établissement dans cette fâcheuse posture."
- "Ah ! Très bien, vous m'intéressez !"
- "Oui ! Après avoir fait quelques recherches, avoir accepté quelques autres contrats, vous comprenez que nous sommes très actifs en voyant la ville dans une telle effervescence, il se trouve que deux affaires commencent à s'entremêler et pourrait avoir le même commanditaire."
- "Ah ??"
- "Mais, après, je ne tiens pas à vous ennuyer avec les fonds de l'affaire parce que cela devient très politique et vous êtes un honorable commerçant qui serait bien au-delà de tout clivage politique. Cela ne serait pas dans votre intérêt de perdre de la clientèle."
- "Tout à fait, je reçois toute personne de cette ville et de tout bord politique. Il est donc de mon devoir de garder une neutralité et ce qui bâtit mon commerce est, justement, fondé sur la connaissance mais aussi le secret des plaisirs de chacun."
- "Ce que j'entend tout à fait."
- "Et vous d'ailleurs, quels sont vos plaisirs ?"
- "Sachez que pour ma part, j'aime me les procurer en trouvant de petites pépites qui, malheureusement, sont de simples mortelles et que j'apprécie d'approcher un peu plus de la lumière. Après pour ce qui est de mes rencontres avec le genre masculin, je vous avouerai que je préfère, à ce moment-là, prendre les choses en main et punir gentiment par fessées ou cravaches certains prétendants."
- "Hum, hum, vous pourriez intéresser quelques personnes mais je me dois de vous le dire d'emblée, il est de ma réputation de pouvoir divulguer auprès de qui que ce soit les plaisirs de chacun."
- "Je l'entends bien. Je ne demande pas forcément à avoir le choix si ce n'est celle de la domination dans ce cas-là, parce que, comme je vous le dis, on ne touche pas à une Haut Elfe... mais vous vous laissez toucher !"
- "Si vous souhaitez pouvoir répondre à ces plaisirs-là, je pense pouvoir vous trouver les personnes adéquates."
- "Je crois que j'aurais quelques frustrations à passer également alors si cela peut se faire en bonne intelligence. Je saurais être la personne qu'ils attendent dans cette ville bien nommée."
- "Écoutez, sachez que tout mon plaisir réside justement à répondre aux plaisirs des autres. C'est, peut-être pour cela que je tiens à cet établissement aujourd'hui."
- "Et que vous semblez tenir d'une façon très professionnelle à la manière dont vous savez me traiter."
- "Comme je vous le disais, il me semble important, dû à votre rang, de pouvoir répondre à toutes vos attentes. Il me semble être la moindre des choses."
- "Je pense que sans ambages, je viens de vous fixer à peu près la totalité de mes intérêts."
- "Sachez bien que..."
- "De mes intérêts pratiqués depuis longue éternité."
- "Sachez bien que ces secrets-là disparaîtront avec ma mort et qu'à aucun moment donné, ils ne seront divulgués auprès de qui que ce soit car si on apprenait qu'Oget évoque auprès de qui que ce soit, les plaisirs de chacun, je pourrais, le lendemain, fermer mon établissement."
- "Et moi, subir l'incompréhension de mes congénères."
- "Tout à fait, dans mon établissement, ma foi, les personnes de pouvoir viennent et assouvissent, parfois, des désirs particuliers... auxquels je répond et, ma foi, si cela venait à s'apprendre, pour certains, ça serait un choc."
- "Je le comprends bien, nous avons su que l'arrière-petit-fils d'Hallas avait jeté son dévolu sur une jolie petite capeline rouge si je ne trompe pas..." annonce Fànaviryan en baissant la voix et en se rapprochant d'Oget.
- "Ma foi, je... vous comprendrez que... Alors, je suis assez surpris que vous puissiez, comme ça, évoquer ce genre de choses mais malheureusement, je ne pourrai répondre à ceci parce que ce genre de révélations mettrait en jeu ma crédibilité."
- "Mais vous n'êtes pas obligé d'abonder dans mes propos. Je vous informe juste que nous sommes de très fins enquêteurs et discrets par là même mais qu'ayant besoin, au travers de d'autres affaires, que je vous disais si politique, nous allons être amenés, dans les plus brefs délais, sans doute, à pouvoir le rencontrer afin de pouvoir l'informer de quelques noirs desseins qui pourraient l'entourer."
- "Hum, hum... Si, justement, Heredon était amené à passer dans mon établissement, je ne manquerais pas de lui en faire part..."
- "Et je pense que, pour avoir croisé ses alliés, il saura que nos intentions sont louables et autant que discrètes."
- "Là-dessus, je serai, tout à fait, en capacité de pouvoir évoquer auprès de lui vos compétences et votre professionnalisme qui s'est exprimé depuis que nous nous sommes rencontrés."
- "Vous savez la vie est courte et malheureusement, on n'a pas toujours la chance d'être entouré que de ses amis et contre l'adversité, la Compagnie de l'Aurore Ecarlate se veut autant protectrice des biens que des gens et maintenant un peu plus de leur renommée disons."
- "Je prends note de ces éléments."

Le couple est alors interrompu par un serveur qui vient apporter deux verres avec une liqueur à la framboise accompagné de quelques fruits. Plusieurs plats vont ensuite se succéder, essentiellement à base de fruits de mer. Fànaviryan découvre ainsi de nouvelles saveurs avec, en premier plat, un homard grillé avec une sauce piquante, puis des huîtres et des palourdes cuites, le plat principal est composé d'un filet de poisson avec des légumes cuits. Oget va expliquer à l'Elfe les particularités de ces plats et la façon d'en manger certains. Fànaviryan apprécie son repas. Oget va alimenter la discussion en évoquant la vie sur Metraith, dans les environs, évoquant quelques anecdotes du coin mais ne va jamais avoir un rapport de séduction avec Fànaviryan. L'Elfe va être attentive aux propos d'Oget et va conclure par ces paroles :
- "Il m'est fort agréable de pouvoir discuter en si civilisée compagnie et avoir comme avec la rencontre de Maître Réoluin, des portes ouvertes sur des investissements futurs et que je vous suis vraiment gré de pouvoir effectuer ces échanges de connaissance en lieu si confortable, si paisible et ce d'autant moins rugueux que les voyages m'amènent à porter une carapace qui est une nécessaire protection et ce qui m'amènera, aussi, à faire appel à d'autres maîtres."

Oget va, après un peu plus d'une heure de repas, ramener Fànaviryan à la Maison d'Oget. En arrivant sur place, Oget :
- "Je vous propose que l'on puisse prendre un dernier verre. Je vous en prie, installez-vous dans le canapé. Je vais aller chercher deux verres et une bouteille."
- "Mais avec plaisir ! Je ne saurais raccourcir cette plage de temps constructive. Quand aux avenirs possibles, et un éventuel intérêt que nous pourrions avoir voyant que vous savez resté encore une nouvelle fois d'un professionnalisme qui tend à la perfection. Vous savez, j'ai, par ailleurs, beaucoup de voyages à effectuer, je ne saurais trop vous recommander, auprès des plus grands si nous sommes amenés à en croiser, en tant que havre de paix. Par ailleurs, s'il m'arrive de trouver des beautés exotiques, je suis sûr qu'il y aurait besoin de voyager par ces contrées, que je saurais aussi à même à vous les présenter si cela venait à arriver. Il faudra que vous racontiez comment vous avez pu, à titre d'exemple, protéger quelques bijoux comme Zenda."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 19:55 / 20:20 - Robe chez Oget - Oget Ysri - Reoluin - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Fànaviryan traverse la colline en empruntant les sentiers des smials. Elle redescend la colline en empruntant des chemins. Elle passe devant la maison de Raghnild, elle repère la maison suite à la description de Selenia avec les herbes séchées et les nombreux chats autour. Fànaviryan contourne la Maison d'Oget pour prendre l'escalier extérieur pour arriver directement au troisième étage. La porte est ouverte et elle peut, ainsi, entrer dans l'établissement. Elle entend des sons venant de plusieurs chambres, des discussions, des rires. Fànaviryan se dirige dans la petite chambre secrète, la pièce aux miroirs mais celle-ci n'est pas occupée ni dans la chambre d'à côté. Puis en retournant dans le couloir, elle entend la voix d'Oget qui parle avec la voix d'un homme que Fànaviryan ne semble pas connaitre. L'Elfe se rapproche de la chambre discrètement et entend Oget dire :
- "Ecoutez, je pense qu'elle ne devrait pas tarder. En tout cas, ce que vous avez fait, est très beau ! Je pense que ça devrait lui plaire."
- "Oui, j'espère que ce que je vous ai fait lui plaira. Après je devrais, sans doute, à faire quelques ajustements à faire mais j'espère correspondre à vos attentes."
- "Merci Reoluin ! Vous avez fait du travail. Nous verrons demain pour le règlement."

Fànaviryan fait trois pas en arrière. Elle retourne vers la petite pièce secrète, elle y dépose l'imperméable de Djiska, ses bottes, son épée, elle dépose sa dague sous sa robe, chausse ses sandales et s'apprête correctement. Elle ressort ensuite en claquant bien la porte de façon à être entendue. Oget sort dans le couloir et aperçoit alors Fànaviryan et lui fait un signe : - "Dame Fànaviryan, nous vous attendions !"
- "Hé bien, je suis là, sire Oget !"
- Oget l'invite à entrer dans la chambre en tendant le bras.
- Fànaviryan lui prend alors le poignet et lui dit : "Ah, voilà qui est délicat. Je vois que vous connaissez les usages, on ne touche pas une haut elfe !"
- "Tout à fait ! Vous m'excuserez, toutefois, si les manières ne sont pas là, je n'ai pas l'habitude d'accueillir des Hauts Elfes dans cette Maison... Vous êtes, même, la première..."
- "Oui... Et je suis curieuse de cette fameuse surprise dont vous m'avez contée."

En entrant dans la pièce au parfum doux et envoûtant, Fànaviryan remarque la présence de nombreuses tentures, coussins, oreillers, édredons. Aucun mobilier n'est présent si ce n'est un grand lit. Le reste de la pièce est emménagé avec des coussins. L'environnement devient très feutré. Des bougies ont été disposées le long des murs. Un espace privé avec des tentures a été emménagé dans un coin. Un homme d'une trentaine d'années, bien habillée, un costume aux couleurs vives, les cheveux bien peignés avec un bouc autour des lèvres, se tient debout non loin du lit. L'homme tient à la main du matériel et de couture et une robe bleue est posée sur le lit. Puis Oget vient entre l'homme et Fànaviryan et indique :
- "Je vous présente Messire Réoluin, tisserand et maître tailleur de la ville."
- "Maître Réoluin." répond Fànaviryan.
- Réoluin baisse la tête avec un sourire discret aux coins des lèvres puis observe l'Elfe de la tête aux pieds puis se tourne à Oget et lui dit : "Je crois que vous avez vu juste."

L'homme se retourne et prend la robe qui était posée sur le lit et l'amène vers Fànaviryan. Oget dit alors :
- "J'espère que ceci vous conviendra pour votre tenue de ce soir."
- Le tisserand vient remettre la robe et dit : "Écoutez, ce que je peux vous proposer est que vous puissiez l'essayer afin que nous puissions voir afin de faire les dernières retouches. J'espère que la robe vous ira. J'ai passé la journée à cela. Mes ouvriers ont, je trouve, bien travaillé. Il pourrait y avoir quelques petites retouches à faire."
- "Maître, je suis très étonnée pour une seule journée de travail de la beauté et la légèreté de cette oeuvre que vous venez d'accomplir. Je vais m'empresser de me retirer dans un des petits salons afin de la passer parce qu'elle fait vraiment pâlir ma robe actuelle qui passe pour une liquette."
- "Mais restez ici, nous allons patienter dans le couloir, je vous en prie." propose Oget.

Réoluin pose, de nouveau, la robe sur le lit puis rejoint Oget et ils quittent tous les deux la chambre. Fànaviryan va observer rapidement les tentures autour de la pièce pour vérifier une présence éventuelle ou un coin secret pour observer mais sa fouille rapide ne révèle aucun système de surveillance de la pièce.

Fànaviryan enlève sa robe blanche, place sa dague le long de la cuisse puis enfile la longue robe bleue. Elle essaye d'ajuster la robe mais elle n'arrive pas le faire comme elle le souhaiterait. Elle se dirige vers la porte, l'ouvre et indique à Oget et Réoluin qui sont dans le couloir :
- "Messieurs, vous pouvez revenir."
- Oget s'incline et lance : "Madame Fànaviryan, vous êtes très belle !"
- "C'est que vous avez su me parer des plus beaux atours."
- Réoluin s'approche de l'Elfe et observe la robe portée.
- "Vous pouvez officier Maître Artisan." indique Fànaviryan à Réoluin.
- "Bien" répond Réoluin qui commence à s'affairer autour de l'Elfe lui posant quelques questions sur sa tenue. Il va surtout venir faire des retouches au niveau des épaules et des bras. Puis, tout en travaillant, il va demander : "Ça fait longtemps que vous êtes en ville ?"
- "Non, nous venons d'arriver d'hier. Je me demandais si la capeline d'Elga n'avait été faite par vos doigts ? Une grande capeline rouge."
- "Oui ! En effet, Oget a l'habitude de passer par mes services pour un certain nombre de vêtements."
- "Et de gâter autant ses employées que ses invitées et c'est tout à son honneur."
- "Oui ! Parce que vous auriez besoin d'un vêtement de pluie ?"
- "Je ne sais si une jeune demoiselle nommée Sajantha aurait sollicité vos services cet après-midi pour ma part ?"
- "Oui, il y a une heure de cela ?"
- "Oui, tout à fait !"
- "Ah... C'était pour vous. Oh !! Mais il fallait le dire tout de suite... J'étais et tous mes ouvriers étaient pris par la fabrication de la robe, je n'ai pas pu répondre favorablement à sa demande et je ne pouvais me déplacer et nous avions mis la priorité par la demande qui était assez pressente."
- "Et vous comprenez que, du fait de mon arrivée aussi subite, disons que nous avions point envie d'attendre un levée de soleil de plus pour pouvoir célébrer mon arrivée et notre rencontre."
- "Bien ! Ecoutez, je vais faire en sorte que vous puissiez être au mieux dans cette robe pour, au moins ce soir." - "Je vous entend bien Maître Artisan."
- "Vous devrez repasser demain à mon établissement pour faire les derniers ajustements. Là, je vais faire en sorte que, pour ce soir, ça puisse tenir. Mais bon, il faudra faire quelques réglages qui prennent un peu plus de temps."
- "Si vous pouviez déjà avec quelques fils à bâtir faire en sorte que je puisse la porter, cela me sied complètement parce que je vous avouerai avoir du mal à réessayer cette ancienne robe, à remettre cette ancienne pelure que dis-je !" s'exclame Fànaviryan au moment où elle ressent une légère douleur au niveau de l'épaule. L'aiguille à couture semble avoir percée les chairs de l'Elfe. La douleur s'estompe rapidement mais Fànaviryan réagit par un petit "Ouch !"
- "Oh !! Excusez-moi !!!!"
- "Oh, ne vous émotionnez pas à ce point-là, Maître, prenez votre temps, ça serait dommage de tâcher cette si belle création."
- "Non, non, ne vous inquiétez pas, je... ah, la la !!! Je suis vraiment désolé... Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je vous prie de bien vouloir m'excuser, Madame."
- "Mais, vous l'êtes à la hauteur de votre empressement à vouloir bien faire."

Fànaviryan constate qu'Oget assiste à la scène d'un air amusé sans avoir un regard d'attirance pour le corps de l'Elfe. Elle trouve également que Réoluin s'est excusé d'une manière très exagérée qui la perturbe sans, toutefois, qu'elle puisse évaluer les motivations du tisserant. Puis elle reprend :
- "Mais c'est parfait que vos ouvriers soient réunis demain pour finaliser cette robe. Ayant à peu près ma taille et avec votre regard de connaisseur, si vous pouviez vous saisir de mon ancienne tenue, vous auriez mon gabarit et vous pourriez, peut être, y mettre un galon ou deux pour la rehausser et comme je vous disais, il m'intéresserait d'avoir une capeline avec manches rattachables dans le dos lorsque je chevauche. J'ai, par moi-même, retiré une demi-douzaine de crocs orques de leurs sales mandibules et je compte bien les utiliser comme bouton passant afin de la refermer."
- Réoluin semble assez gêné par les propos de l'Elfe et indique : "Hé bien, écoutez, je vous propose que, demain, vous passiez à mon établissement, nous verrons, à ce moment là, quel tissu, quelle couleur, quel motif vous souhaitez et, à ce moment-là, régler tous les détails. Par contre, je ne peux vous certifier qu'elle sera faite dans les mêmes délais que la robe d'aujourd'hui."
- "Ce que j'entend bien, je me suis fait prêté un pardessus pour me protéger des temps austères qui nous surplombent. D'ailleurs, cela nous permettra d'évoquer le coût des étoffes si chatoyantes que vous portez parce que cela serait, je vous avouerai, dans mes couleurs."
- "Oh !! Bien écoutez, nous verrons cela." puis Réoluin se tourne vers Oget et lui dit : "Je crois avoir fait ce que j'ai pu en tout cas pour aujourd'hui, Maître Oget."
- "Mon cher Maître, cher Conseiller, je vous remercie et puis je crois que vous avez pris rendez-vous demain avec cette chère Haut Elfe !" remercie Oget en venant réaliser une petite tape amicale sur l'épaule de Réoluin puis s'adressant à l'Elfe : "Fànaviryan, nous sommes attendus en ville..."
- "Hé bien, je vous suis d'un pied léger et fortement touché de cet exquis présent !" répond Fànaviryan.

Réoluin reste dans la pièce, va dans un coin de la pièce pour récupérer du matériel à couture. Dans le couloir, Oget demande à Fànaviryan :
- "Vous avez de quoi vous couvrir pour aller dehors ?"
- "J'ai laissé le pardessus de Djiska dans la petite pièce que j'affectionne."
- "Dans ce cas, je vous laisse le rechercher. Je vous attends là parce que l'escalier n'est pas très loin."

Fànaviryan lève légèrement la robe et se rend jusqu'à la pièce secrète d'une manière assez maladroite. Elle ne semble pas avoir l'habitude de porter ce genre de vêtements. Elle met le pardessus en remontant sa robe à mi-mollet. En rejoignant Oget, elle dit :
- "Je me suis permise de laisser quelques vêtements d'extérieur dans cette pièce afin de ne pas déranger."
- "Avec la mort d'Aghna hier, je ne pense pas que la pièce va servir avant quelques temps... En tout cas, je vois difficilement qui pourrait retourner dans cette chambre et donc dans cette pièce." répond Oget.
- "Je vous avouerai que, pour ma part, en visitant les geôles, cet après-midi, et en voyant leur équipement, je me suis dit qu'il pourrait y avoir quelques améliorations à faire dans vos installations."
- "Hé bien, nous en parlerons à table. Je vous en prie, suivez-moi."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 19:45 / 19:55 - Escorte vers la Colline - Violette Chaumine - Lieu : Metraith - La Colline

Fànaviryan remonte alors la ville en prenant les petites rues. En arrivant au Rath Anor, elle attend que la rue soit très calme pour la traverser et monter le chemin de la Colline. En arrivant à proximité des smials, Fànaviryan emprunte un petit sentier qui a été emménagé, des petites bordures, des haies et des fleurs. Elle demande alors à Fànaviryan de la déposer et elle lui dit :
- "C'est ici que vit le Thain."
- "Et tu avais rencontré celui du parc, un avec des longs cheveux."
- "Oui, un Boffine ?"
- "C'est ça !"
- "Je ne me souviens plus de son prénom mais il me semble qu'il fait partie de la famille Boffine."
- "Et il avait été gentil avec vous ?"
- "Oui, bah après, il était assez autoritaire, réclamant de l'argent pour ceux qui voulaient partir. Nous, nous avions économisé de l'argent et sans sa permission, nous étions partis de Metraith parce qu'il est censé gérer, enfin, il était censé gérer, justement, ceux qui pouvaient partir comme ça coute cher d'engager un passeur, c'était lui qui décidait de qui partait et donc récoltait, avec deux de ses gardes hobbits, l'argent que l'on pouvait accumuler et, à partir de là, décidait de qui allait pouvoir prendre la route pour la Comté."
- "D'accord ! Et il réclamait combien par personne ?"
- "Nous, on ne lui a jamais donné, donc, on a été un peu écarté et on savait que nous n'allions pas pouvoir partir avec les passeurs. Il allait mettre en priorité ceux qui donnaient et puis en même, il avait tendance à privilégier la famille Boffine. Et puis, nous, notre souhait était, plutôt de rejoindre la famille Chaumine à Bree."
- "Et, ça, ne t'inquiète pas, on va vous ramener. Je me souviens quand on vous a rendu les pièces d'argent que l'on a trouvé sur les brigands qui vous avaient volé. Garde-les précieusement. Il faut vraiment que j'y aille mais ce que tu viens de me dire, était très intéressant et ça me fait penser qu'il faudra que je vous revoie pour que l'on parle de tout ça."
- "On est ici. Donc, tu peux passer, ça me fera très plaisir de te revoir et Selenia aussi, on aimerait bien la revoir."
- "On va revenir mais là, il y a beaucoup de méchants à punir pour l'instant. Mais ne t'inquiète pas. Ne te mets pas en danger parce qu'ici, les humains sont vraiment fous."
- "D'accord !" répond Violette en se rapprochant de Fànaviryan pour lui faire chaleureuse accolade. L'Elfe se penche, la serre dans ses bras puis lui fait un baiser sur le front puis elle regagne le smial.
- "Et ne sois pas surprise si on passe, même, au milieu d'une nuit... D'accord ?" conclut Fànaviryan.
- "D'accord !"
- "Allez ! Je suis contente de te savoir en sécurité..."
- Violette lui fait un sourire et regagne la maison du Thain.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 19:10 / 19:45 - Une Hobbite dans la Rue - Violette Chaumine - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Pendant ce temps, Fànaviryan enfile ses bottes, le pardessus de Djiska, l'épée en bandoulière. Et un peu avant dix-neuf heures quarante-cinq, elle quitte l'auberge sous la pluie souhaitant se diriger vers le sud mais elle entend une voix qui l'appelle "Hé !!". La petite personne est emmitouflée dans un manteau et en baissant la tête, Fànaviryan finit par comprendre qu'il s'agit de Violette Chaumine, l'une des trois Hobbits sauvés sur la route.

Lorsque Fànaviryan s'approche, Violette vient se mettre à l'abri, à proximité d'une maison. Elle regarde l'Elfe et lui dit d'une petite voix :
- "Bonjour !"
- "Bonjour petite demoiselle !"

La jeune Hobbite s'approche et tend ses bras. L'Elfe se baisse pour qu'elles puissent se serrer dans ses bras. Fànaviryan est touchée par cette marque d'affection. Elle lui passe la main dans les cheveux, autour des oreilles, lui offre aussi quelques marques d'affection. Puis Violette demande :
- "Vous allez bien ?"
- "Très bien encore pour l'instant. On s'est fait dépasser par les évènements. Mais, dis-moi, si tu es là, c'est que tu as un souci ?"
- "Non, non, non, je venais discrètement pour avoir de vos nouvelles. J'ai entendu des Hobbits parler de vous, évoquer que vous aviez fait une proposition pour les ramener jusqu'à la Comté. C'est là que j'ai compris que vous étiez toujours en ville et que vous étiez vivants. Après le Monsieur qui nous a emmené chez les Hobbits de Metraith, nous avait formellement interdit de nous déplacer mais je voulais vraiment avoir de vos nouvelles." indique Violette toute excitée par cette aventure solitaire et discrète.
- "Déjà, je vais te montrer où est-ce que je dors pour que tu puisses me trouver plus en sécurité la prochaine fois. On est à cent mètres. Tu me suis comme ça on pourra parler plus tranquillement parce qu'il faut que tu fasses très attention. Actuellement, ces grands idiots d'humains imaginent que vous mangez du chien."
- "Oui !! J'ai cru comprendre ça. On m'a bien dit de me déplacer discrètement en ville et qu'en plus, vu ce qui s'est passé hier. Le compagnon du marchand nous a dit de rester dans les Smials et de ne pas sortir."
- "C'est justement ce que j'allais te poser comme question. Allez, viens te couvrir avec mon manteau."

Fànaviryan ouvre son manteau, La Hobbite vient se blottir contre l'Elfe et toutes les deux, elles rejoignent l'auberge en entrant directement dans la chambre.

Arrivée dans la chambre, Fànaviryan indique à Violette :
- "Tu peux t'assoir."
- Violette enlève son manteau et s'installe dans un fauteuil. Elle va pour mettre ses pieds sur le bord du fauteuil mais se ravise, voyant ses pieds mouillés.
- L'Elfe se lève, fouille dans la pièce puis ouvre la porte du couloir et dit : "Donne-moi une minute."

Fànaviryan se rend dans la salle de bain, prend une serviette puis revient dans la chambre. Elle vient à côté de la Hobbite et commence à lui sécher les cheveux en lui disant :
- "Attends, tu es toute mouillée." L'Elfe frotte alors les cheveux de Violette puis lui nettoie les pieds en indiquant : "Donc Oërlis vous a envoyé aux smials sous la Cité dunéenne."
- "Heu..."
- "L'ami du marchand."
- "Ah oui !! Le Monsieur qui ne parle pas beaucoup."
- "C'est ça !"
- "Ah oui parce qu’il ne nous avait pas dit son nom donc hier soir, on est rapidement parti de l'auberge et on a traversé une partie de la ville, on est monté sur une colline et, de là, on a rencontré un Hobbit de la famille Touque qui est le Thain de la ville."
- "Oui !! On doit le voir prochainement, justement..."
- "Oërlis a parlé avec lui et ensuite il est venu nous dire qu'il allait partir, qu'il fallait que l'on reste ici et qu'il viendrait nous rechercher quand tout serait réglé. Il ne fallait pas que l'on aille en ville, que l'on risquait de se faire arrêter."
- "Oui, en ce moment, c'est un petit peu compliqué... Mais, on ne vous oublie pas. Vous serez les premiers à revenir avec nous à Bree."
- "Et j'ai cru comprendre que ceux qui nous ont fait du mal, allaient être pendus demain ? C'est vrai ?"
- "Oui ! Par rapport à tous ceux que l'on avait attrapé, que vous aviez vu quand vous étiez dans le chariot, vous avez pu voir un petit peu leur tête et je voulais te poser une question. On a posé des questions pour avoir des réponses auprès de l'un de ses brigands et je me demandais si c'était l'un de ceux qui vous avait fait du mal parce qu'on l'avait rencontré après, celui à qui il manque une dent de devant avec une petite cicatrice au visage. Est-ce que ça te dit quelque chose ?"
- "Oui, oui, je vois. Non, il n'était pas dans le camp au moment où ça s'est passé. Parce qu'il me semble que tous ceux qui étaient dans le camp, étaient présents quand ils nous ont fait du mal."
- "Et ils vont être puni."
- "D'accord."
- "Cela, ils seront punis. Je ne veux pas que tu sois choquée mais comme on a eu besoin de l'autre, on va voir de s'en faire un ami parce qu'on lui a fait comprendre que ses amis étaient beaucoup plus vilains qu'il ne le pensait."
- "D'accord. Mais, en tout cas, c'est une bonne chose qu'ils soient punis."
- "Oh, ben ça, de toute façon, on n'allait pas laisser faire. On tenait à vous venger !"
- "Et le marchand, il va être pendu aussi demain ?"
- "Non... ça, je... il faudra que tu sois très discrète, parce qu'il ne faut pas parler du marchand. Apparemment, les Frères de la Mort, je ne sais pas si tu connais bien dans la ville et il y en aurait une poignée qui seraient aussi vilains que les brigands voire plus. Ça, on l'a appris, ça, tu pourras le dire que les Frères de la Mort sont arrivés pour arrêter le marchand alors qu'ils n'avaient pas été encore prévenus de ce qui s'était passé. Ça veut dire qu'il y a quelqu'un qui voulait du mal au gentil marchand qui vous a sauvé et protégé..."
- "D'accord... Et, est-ce que l'on peut vous aider ? Est-ce que l'on peut faire quelque chose ?"
- "Il faudra, peut-être, dire que c'est justement un gentil marchand et qu'il vous a aidé quand vous étiez dans le besoin. Moi, je pense que tu vas pouvoir dire que à ton Thain que l'on va essayer de passer mais on ne pourra pas passer avant demain après-midi pour voir encore pour les allers-retours que l'on va faire pour les Hobbits en sachant que vous serez les premiers vu que l'on avait que deux chariots, pour l'instant et que les méchants brigands et les méchants Frères de la Mort, ils auraient, peut-être, un méchant derrière qui leur a demandé de faire des mauvaises choses et on ne sait pas encore qui sait alors il vaut mieux que vous, vous restiez cachés parce qu'il ne faudrait pas que ces personnes-là, sachent qu'il y a des personnes pour aider les petits hobbits et les petits marchands qui se font ennuyer."
- "D'accord..."
- "Là, je vais avoir à aller rencontrer du monde, encore, ce soir et... Oh, dis-donc, tu es bien coiffée comme ça !!"
- "Oh, merci !"
- "Il va donc falloir que tu sois discrète et que tu ne prennes pas trop de risques. Je pense que ce que je vais faire, c'est que je vais t'emmener aux smials comme ça tu me montreras la maison du Thain et là où vous êtes. Et puis, je ferais tout en sorte pour venir vous voir mais surtout, je me disais... parce qu'il va se passer beaucoup de choses cette nuit, j'aurais bien voulu, que ton cousin et ta cousine puissent dire "pendez pas ceux-là, ils n'ont rien fait." On en a attrapé qui, peut-être, vous n'auraient pas fait de mal. En tout cas, ils vont être pendus à cause de ce qu'ils ont fait."
- "Ce ne sont pas des méchants aussi ?"
- "Bah, tu sais dans la vie, des fois, quand on prend un mauvais chemin, on a des fois une deuxième chance pour aller dans l'autre sens, le bon sens quand on arrête à temps et qu'on te dit que si tu continues, tu vas te faire que du mal alors que si tu reviens en arrière et que tu demandes pardon, et que tu travailles dur, dur, dur pour te faire pardonner, et bien, tu peux retrouver, au moins, un petit peu de vie, on va dire, tu peux retrouver une vie un peu plus juste et puis vivre un peu mieux avec sa conscience. C'est comme pour vous, le fait que ces personnes méchantes vous aient faites beaucoup de mal, elles vont être punies et tu as le droit d'être contente parce que tu vas être vengée, mais un jour, il faudra que, dans ton esprit, tu réussisses à leur pardonner en te disant que c'était des pauvres idiots qui ne savaient pas que la vie est beaucoup plus importante que les violences et les plaisirs. J'espère qu'il en sera de même pour ta cousine et ton cousin. Comment ils vont ? Il se remet, lui, de sa cheville et de ses blessures ?"
- "Oui, Tilio, ça va, il reprend un peu ses esprits et est soigné par les Touque. Jusqu'alors, nous étions, plutôt, nous, dans le parc. Nous n'avions pas eu la chance de faire connaissance avec les Touque de la Colline. Donc Tilio se fait soigner. Elda parle peu, j'ai l'impression qu'elle ressasse beaucoup sur ce qui s'est passé l'autre jour."
- "Et c'est pour ça que tu pourras lui apporter des paroles rassurantes."
- "Et c'est pour ça que j'avais besoin de sortie. Je trouvais important de savoir si vous alliez bien. Mais tu es toute seule, tes compagnons ne sont pas là. La soigneuse va bien ?"
- "Selenia doit aller rencontrer le Magone de la Cité dunéenne. Je ne sais pas si tu as reconnu mais ces brigands sont de là-bas. Elle va essayer de faire en sorte de mettre la main sur une ou deux personnes qui pourront nous donner le donneur d'ordre."
- "Et toi, tu allais où ?"
- "Moi, j'allais à un rendez-vous pour rencontrer du monde de la grande ville. C'est pour ça que tu me vois sans armure."
- "Hum... Tu es très jolie comme ça !!"
- "Après un bon bain, en général, une femme est toujours attrayante mais je t'apprendrais ça une autre fois." puis Fànaviryan se lève, remet son manteau et dit à Violette : "Je vais te raccompagner. On va y aller très vite. Tiens, monte sur mon dos."
- Violette met son manteau, sort de l'auberge et monte sur le dos de l'Elfe.

Session N°50

Le 17/11/2021

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 19:10 / 19:30 - Discussion à la Milice - Garde Metraith - Roldan - Lieu : Metraith - Milice

Les trois compagnons reprennent alors leur marche en direction du nord vers la maison de la milice. Les deux gardes à l'entrée les laissent passer sans contrôle. Les compagnons entendent rapidement la voix du capitaine qui est dans l'une des premières pièces du bâtiment. Dans la pièce, deux miliciens sont assis en face du capitaine. Ils sont visiblement concentrés à jouer à un jeu de cartes qui semble être le même que celui pratiqué par les Frères de la Mort dans la cave. D'autres miliciens sont présents dans la pièce, pour certains assis à boire de la bière, d'autres à préparer à manger.

En entendant du bruit derrière lui, le capitaine Roldan se retourne rapidement et lance :
- "Ah !! Vous ici..."
- "Hé oui !!" répond Daëgon.
- "Que me vaut votre visite ?"
- "J'ai un message pour vous de la part de Fànaviryan." répond Daëgon en lui tendant le parchemin.
- "Fànaviryan..."
- "L'Elfe..."
- "Ah oui !! Oh oui !! D'accord..." répond Roldan en posant ses cartes, se levant et prenant le parchemin. Voyant ses deux partenaires de jeu râlés, il leur répond : "Bah, ça va !! J'ai du travail là !!" puis s'adressant aux trois compagnons : "Bon, ben suivez-moi !"

Roldan amène les compagnons dans son bureau, pose le parchemin, s'assoit à sur son siège puis demande :
- "Et qu'est-ce qu'elle me veut votre amie ?"
- "Hé bien, on a quelques informations à vous donner. On a pu aller interroger les fameux brigands qui vont être pendus demain." annonce Daëgon.
- "Ouais..."
- "Et on a appris que Cinniath a été pris en embuscade et tué par des Frères de la Mort."
- "Ouch Bordel !! Ah oui, d'après les brigands..."
- "Ouais mais, en même temps, on a été interrompu par le sergent Sean des Frères de la Mort qui est venu, un petit peu, rôdé pendant l'interrogatoire et qui semblait mécontent que nous soyons là à interroger les brigands, vous voyez ?"
- "Je vois, je vois, je vois..."
- "On a été aussi surpris par la rapidité à laquelle ils vont être exécutés. Ça nous fait penser que ça pourrait, en effet, être des témoins gênants pour certains Frères de la Mort."
- "Oulala lala !!!"
- "Ouais, ça ne sent pas bon..."
- Roldan se lève, prend sa chope et va se servir de la bière dans son tonnelet situé à proximité de son bureau puis se rassoit, boit un coup, s'exclame : "Ouah !! Ben dis-donc, vous en avez appris des choses !! Avec cette histoire-là. Bon, alors, je vous avoue que le Magistrat, il ne m'a pas forcément répondu. Donc je suis vraiment désolé et puis je n'ai pas eu le temps de me déplacer jusqu'au Thalion pour en causer directement avec lui."
- "Nous l'avons eu nous."
- "Les parties de cartes, ça prend du temps..." lâche Tirash.
- "Oh, ben, c'est bon, je n'ai pas eu que ça !! On a le droit de se détendre un peu..."
- "On l'a rencontré depuis, nous." indique Tirash.
- "Ah, très bien ! Bon et qu'est-ce qu'il en dit de ça ?"
- "Il nous a donné l'autorisation d'aller interroger les brigands." indique Daëgon.
- "Et nous n'avons pas eu le temps, nous non plus, d'aller lui faire part de nos dernières découvertes." précise Tirash.
- "D'accord et il faut qu'on y aille !!"
- "Maintenant là ??" interroge Tirash.
- "Vous êtes sûr que l'on n'en n'a pas fait part ?" demande Selenia.
- "Il ne me semble pas en fait... Je ne sais plus..." questionne Tirash.
- "Donc, on y va, on va voir le Magistrat ??" indique Roldan.
- "Ben non je ne crois pas en fait... Il doit être au courant à l'heure qu'il est." indique Tirash.
- "Ah bon. Comment ça au courant ?"
- "Hé bien, il a eu le message par le seigneur Wesmin."
- "Oh ! D'accord... Il doit être en colère le Wesmin le connaissant..."
- "Je crois qu'il est surtout sous le choc."
- "Ah oui... Bon et du coup, alors ?? Vous comptez faire quoi ? On ne va pas les laisser agir ainsi impunément ??"
- "Pour le moment, il faudrait que l'on puisse retrouver Vörterix, le dunéen. C'est lui qui est la clef de toute cette histoire."
- "Il a, peut-être, un lien. Il peut, peut-être, nous éclairer sur certains liens." nuance Selenia.
- "Vörterix ? Hum, ça ne me dit rien..."
- "C'est un dunéen, il y a de fortes chances qu'il soit là-haut, dans la Cité dunéenne, pas sûr..." indique Tirash.
- "Je peux, peut-être, me renseigner." répond Roldan.
- "C'est ce que nous allions faire mais si vous avez vos sources." indique Selenia.
- "Nous, on se sent un peu impuissant à être là-haut, tous les trois ou quatre. On ne sait pas dans quelle mesure le Magone coopère avec les pouvoirs de la Cité et puis, nous sommes que quatre..." analyse Tirash.
- "Hum... Si vous voulez, on peut aller voir le Magone." propose Roldan.
- "Ah oui, ça peut être intéressant parce que nous, on voit difficilement comment le rencontrer." indique Daëgon.
- "Si on va voir le Magone, ça va. De toute façon pour entrer dans la Cité, il faut l'autorisation du Magone. On peut donc voir avec lui. S'il faut Vörterix pour faire tomber les Frères de la Mort, on y va tout de suite !"
- "Si ça vous semble une bonne idée, effectivement en sachant qu'il faudrait que l'on soit disponibles pour vingt-et-une heures." indique Tirash.
- "Sinon Fànaviryan demande que vous, enfin, vous pouvez lire le courrier, elle demandait que vous puissiez surveiller la porte pour éviter que le sergent Sean et le lieutenant Ynn ne s'enfuient." indique Daëgon.
- "Ah oui, c'est une bonne idée !!" réagit Tirash.
- "Hum, hum... D'accord. Bon, vous me laissez cinq minutes." demande Roldan.
- "Aussi, si vous pouvez la couvrir demain matin parce qu'elle a demandé à voir le sergent Sean." ajoute Daëgon.
- "Dans une entrevue qui risque d'être musclée voire sanglante." précise Tirash.
- "Près des potences, une heure avant le lever du soleil." ajoute Daëgon.
- "D'accord ! Bon, écoutez, on part dans cinq minutes. Je vais donner quelques consignes à mes hommes et on va essayer de trouver le Magone !" indique le capitaine Roldan sur un ton autoritaire.
- "Bien !" réagit Tirash.
- "Ça vous va comme ça ?"
- "Ouais !" répond Daëgon.

Le capitaine prend une posture beaucoup plus dynamique, appelle plusieurs de ses hommes en entrant dans le couloir. Il va alors s'installer dans une salle avec plusieurs de ses hommes pour leur donner des consignes.

Les trois compagnons s'installent dans le couloir et sortent les casse-croutes préparés par les cuisiniers de la boucle d'oreille en Mithril. Les pains sont bien garnis et appétissants offrant une très bonne satiété avec des saveurs riches et variées.

Il est un peu plus de dix-neuf heures vingt lorsque les trois compagnons quittent la maison de la Milice accompagnés du capitaine Roldan.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 19:05 / 19:05 - Lettre des Wesmin - Florry - Lieu : Metraith - Rues

Tirash va récupérer son épée dans la chambre, Selenia une dague et Daëgon reste équipé de toutes ses armes. Ils quittent alors l'auberge en passant par la grande salle et sont rapidement interpelés dans la rue. Une voix venant de la rue leur dit :
- "Excusez-moi, excusez-moi !!"
- Les trois compagnons se retournent et aperçoivent une vieille femme emmitouflée dans une grand manteau imperméable. En s'approchant, ils reconnaissent Florry.
- "Excusez-moi de vous déranger, j'ai un message à vous transmettre."
- "Ah, très bien, c'est Daëgon qui va voir ça..." répond Selenia.
- Florry se rapproche de Daëgon et dit : "Ce que j'ai à vous dire est le message suivant, on vous donne rendez-vous ce soir à 21 heures à la Maison d'Oget."
- "Mais "on", c'est qui ??" demande Daëgon.
- "Voilà ce que l'on m'a dit de vous dire."
- "Et qui est-ce qui vous l'a dit ?" demande Tirash.
- "Maitre Wesmin. Il ne m'en a pas dit plus..."
- "Ah oui, d'accord, c'est bon." répond Tirash.
- "Entendu" répondent Tirash et Selenia.
- "Voilà, j'ai quelques courses à faire." indique Florry en s'éloignant des compagnons.
- "Allez-y, ne trainez pas avec cette pluie... Merci beaucoup, bonne soirée !" lui dit Selenia.
- "Bonne soirée à vous également, merci." répond Florry en s'éloignant.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 18:50 / 19:05 - Point à l'Auberge - Muelfrid - Sajantha - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Il est, à présent, un peu plus de dix-huit heures cinquante. Tirash demande :
- "Tu as rendez-vous à quelle heure Fana ?"
- "Moi ? À vingt heures mais j'ai encore un entretien à avoir qui est annexe mais c'est personnel. Par contre, je comptais demander à Oget d'envoyer Djiska porter mon message au capitaine Roldan mais, peut-être, que vous pourriez lui faire le débriefing plus directement."
- "Ça semble une très bonne idée, oui !"
- "Avec mes demandes de soutien pour demain matin."
- "Dans ce cas, nous y allons tout de suite. Il faut que l'on repasse voir la mère de Mirlin." propose Selenia.
- "On va, peut-être, aller voir Roldan dans un premier temps." indique Tirash.

Puis, à ce moment, la porte s'ouvre brusquement. Sajantha entre sans frapper, avec un large sourire et est aussitôt surprise et dit :
- "Oh, excusez-moi, je ne pensais pas qu'il y avait du monde..."
- "Non, non, entrez Sajantha !! Je vous attendais." répond Fànaviryan.

Les quatre compagnons constatent que la serveuse est beaucoup plus rayonnante que d'habitude. Sa coiffure a changé, plus sophistiquée. Elle s'est faite des tresses qu'elle a enroulée des deux côtés de son visage. Tirash jette un coup d'œil à Fànaviryan et lui fait un petit sourire. Tirash peut constater que l'Elfe semble aussi rayonnée. La serveuse se met dos au mur en attendant. Fànaviryan prend alors la parole :
- "Hé bien mes amis, je vous laisse courir à notre rendez-vous. Faites bien lire par Roldan les dernières lignes et éventuellement, vous mettre en accord avec lui pour une couverture de demain matin si nous n'avons pas l'occasion de nous retrouver d'ici là."
- "Bien ! Du coup, tout est noté ? Toutes tes attentes sont notées dans le document ? Tu n'as rien à ajouter ?" demande Tirash.
- "C'est bon !"
- "D'accord."
- "Tirash, tu sauras trouver ta place."
- "Hum... Peut-être mais comme je ne sais pas lire, je vais laisser ce soin à d'autres."
- "Tu laisseras la nuit te caper, j'imagine."
- "Oh oui !!" répond Tirash.

Fànaviryan tend le parchemin à Daëgon qui lit le parchemin avant de le ranger dans son sac. Tirash lui demande discrètement :
- "Tu peux vérifier si c'est compréhensible..." Puis en s'adressant à Fànaviryan : "Hé bien, nous allons vous laisser, alors ! Bonne soirée à toi Fana..."
- "Bonne soirée !" ajoute Daëgon.
- "N'abuse pas des différents objets que nous avons aperçu là-bas." lance Tirash à Fànaviryan.
- "Non, non. A ce propos, Selenia, aurais-tu un peu de Rakit, éventuellement ?"
- "Du Rakit, pourquoi faire ??" répond Selenia.
- "Pour faire découvrir et de l'infusion qui va avec..."
- "Ouais, alors, je n'ai pas eu le temps de préparer ça..."
- "Ben, ça sera pour demain. Le Rakit d'abord. Si tu as ça à proximité."
- "Oui, oui, je l'ai pris."
- "Tu m'en mets pour quatre-cinq doses..."
- "C'est juste un laxatif..." évoque Tirash.
- "Si tu veux lui faire un lavement, il y a, peut-être, d'autres manières..."

Selenia va aller rapidement jusqu'à la chambre, puis sortir de son sac le Rakit et y découper deux doses qu'elle va venir remettre à Fànaviryan avec un regard réprobateur. Pendant ce temps, Daëgon s'est assis pour lire le parchemin de Fànaviryan. Pendant ce temps, Tirash va voir Muelfrid et lui demande :
- "Est-ce que l'on peut avoir quelque chose à manger, à nous mettre sous la dent ? Parce que, peut-être que la soirée va être longue."
- "Ouais, bien sûr !! Je vais vous chercher ça !!" répond Muelfrid en quittant son comptoir pour se rendre aux cuisines. L'homme titube quelque peu en chemin.
- "Merci !"
- Muelfrid ressort cinq minutes plus tard avec un panier en osier et indique : "Tenez Tirash."
- "Merci. Comme vous l'a dit Selenia tout à l'heure, on travaille à rendre à votre auberge digne de son renom."
- "Oui !! Ça revient un peu les clients mais ce n'est pas encore ça..." L'homme met la main sur l'épaule de Tirash et lui dit : "Alors mon cher Tirash, vous pensez que ça sera fait pour bientôt ?"
- "Probablement, d'ici quelques jours, ça sera résolu..."
- "Bien, vous êtes un brave garçon !!"
- "Et vous, vous êtes bien accueillant, merci beaucoup !!"
- "Non mais c'est normal... Vous m'excusez mais il y a du travail..."
- "Eh bien oui, je vous laisse..." répond Tirash.

Muelfrid retourne servir les clients qui attendent au comptoir.

Fànaviryan qui s'est retrouvée seule avec Sajantha, lui tend la main et lui dit :
- "Guidez-moi, j'ai peu de temps..."
- "Non, je ne vais pas pouvoir. Il n'était pas disponible pour aujourd'hui."
- "Il n'y a point de souci. Vous m'y amènerez demain."
- "Oui ! Bien sûr, on pourra, en début d'après-midi, après le ménage, y aller toutes les deux... Je me ferai un plaisir de vous y amener..."
- "J'aurai un repas demain midi. Je tâcherais d'être présente au plus tôt dans l'après-midi."
- "Vous n'êtes pas là ce soir, c'est ça ?"
- "Et c'est bien pour cela que je devais me préparer..."
- "D'accord."
- "L'éternité a ses petits instants très accélérés mais dont il faut savoir jouir avec puissance."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 18:25 / 18:50 - Discussion avec M. Boffine - Katelinn - Muelfrid - Perrin Boffine - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Les trois compagnons se dirigent vers la Boucle d'oreille de Mithril. Ils arrivent dans la salle principale de l'auberge, il est un peu plus de dix-huit heures trente. Quelques clients sont assis, servis par Katelinn. Muelfrid est derrière le comptoir à discuter avec son pote, chacun une chope de bière à la main. Katelinn se rapproche des trois compagnons et leur demandent :
- "Vous souhaitez quelque chose de particulier ?"
- "Est-ce que notre compagne est toujours dans l'auberge ?" demande Tirash.
- "Oui, oui, elle est partie s'installer dans le petit salon." répond Katelinn en montrant la porte dans le fond de la salle.
- "Nous pouvons aller la rejoindre ?"
- "Heu... je ne sais pas."
- "Ce n'est pas interdit."
- "Vous pouvez y aller, il n'y a pas de soucis..."

Les trois compagnons traversent la pièce et viennent rejoindre Fànaviryan qui est assise, un parchemin posé sur la table et une mine entre les mains. Elle est habillée de sa robe blanche, les cheveux bien peignés en une longue natte qui est embellie de plusieurs fleurs. Tirash lui lance alors :
- "Hé dis-donc, tu as mis les petits plats dans les grands !!"
- "Quand on se fait inviter à manger, il ne faut pas hésiter..." répond Fànaviryan.
- "C'est vrai mais bon, tu sais que ça pourrait exciter un peu Oget, non ? Mais bon, tu aimes ça !!"
- "Oui, heureusement, qu'Astatur n'est pas là non plus..." ajoute Daëgon.
- "C'est plus pour Tirash qu'Astatur avait un regard... A ce propos, vous avez trouvé comment le dédouaner en extorquant le nom du commanditaire à Vörterix ?"
- "Ah, non, nous n'avons pas Vörterix pour le moment..." répond Selenia.
- "Comment ça ?"
- "Si tu veux, la Cité dunéenne, c'est un peu difficile d'entrer là-bas..." analyse Daëgon.
- "C'est déjà un coupe-gorge pour moi d'aller là-bas..." répond Selenia.
- "On ne va donc pas aller faire la police là-bas..." ajoute Daëgon.
- "On s'est dit que ça serait bien de ne pas se pointer en criant partout que l'on cherchait Vörterix."
- "Et par le biais de la mère de Mirlin, vous avez eu audience même si elle n'avait pas les informations ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, c'est Selenia qui a passé un peu de temps avec elle pendant que nous sommes restés à l'extérieur. Selenia nous a dit qu'à priori, la sœur de Mirlin semblerait connaitre Vörterix mais on n'a pas réussi à en apprendre plus." indique Tirash.
- "Et vous avez expliqué que vous pouviez, peut-être, dédouaner, au moins, Mirlin si on trouvait les commanditaires qui incriminaient d'autres personnes ?"
- "Non, ce point n'a pas été abordé..." répond Selenia.
- "Hé bien, ça nous laisse que peu d'options dorénavant..." analyse l'Elfe.
- "En tout cas, effectivement, Vörterix semble être la clef de voute de toute cette histoire et il faudrait, vraiment, que l'on réussisse à mettre la main sur lui." indique Tirash.
- "Le seul problème est qu'il doit se cacher dans la Cité dunéenne..." analyse Daëgon.
- "Alors soit il est innocent et il sera très content de nous rencontrer, soit il est coupable et auquel cas, ça m'étonnerait que l'on nous le livre comme ça bien gentiment." indique Tirash.
- "C'est pour ça que l'on avait évoqué le fait que la mère de Mirlin puisse intercéder pour que vous puissiez rencontrer le Magone." indique Fànaviryan.
- "On a dit ça, il y a deux heures et depuis, il s'est passé plein de choses." réagit Selenia.
- "Et puis, c'est vrai que l'on n'était pas très rassuré. Il y avait beaucoup de monde autour de nous. Si ça avait tourné au pugilat, on ne s'en serait, clairement, pas sorti. Donc, tout dépend de ce que le Magone souhaite pour la Cité dunéenne. Est-ce qu'il serait prêt à coopérer ou pas ? Et là, dans le contexte, je ne me voyais pas trop aborder les choses de manière frontale. Après, on pourra y retourner." analyse Tirash.
- "Je crois que ça pourrait être intéressant d'expliquer que vous êtes là pour sauver la vie, d'au moins, un des leurs."
- "Ouais mais bon... en sachant que l'on en a tué une certaine quantité. Ils le savent, peut-être, et c'est nous qui les avons tous mis en taule, on manque un peu de crédibilité..."
- "Je ne suis pas sûre que le brigandage soit totalement toléré de leur position dans la ville."
- "Effectivement, c'est un renseignement qu'il faudrait que l'on prenne, peut-être, de savoir."
- "Imagine que le brigandage soit leur mode de vie, il faudrait pouvoir se renseigner un peu sur eux avant de mettre les pieds là-bas. Ils ont l'air de surveiller étroitement leurs concitoyens." questionne Daëgon.
- "Dans la Cité. C'est pour ça que les brigands brigandent à l'extérieur..." indique Fànaviryan.
- "Oui mais bon, si le fruit des larcins des brigands est ramené dans la Cité... On ne sait pas, pour le moment. Etant donné qu'ils sont mal vus, je ne suis pas sûr qu'ils puissent travailler en ville, c'est une petite communauté à part. Dans quelle mesure, ils respectent les lois ? Disons que j'avais un peu l'impression d'être dans un potentiel coupe-gorge et qu'il fallait y aller en douceur." ajoute Tirash.
- "Oui, oui, bien sûr... Sans remettre en cause leurs us et coutumes, en dehors du fait de sauver Mirlin, ça pouvait, en tout cas, faire en sorte qu'il ne soit pas stigmatisé par les faits de ses congénères en reportant la faute sur de vrais commanditaires et de vrais exécuteurs à savoir les Frères de la Mort et leur mystérieux commanditaire comme celui de Vörterix." analyse Fànaviryan.
- "Oui, oui, c'est vrai. Présenté comme ça, ça pourrait marcher..." ajoute Selenia.
- "Je crains qu'il va vous falloir vous mouiller parce que je ne vais pas tarder à avoir rendez-vous. Vous pourriez, peut-être, transmettre, tant que vous y êtes là, une missive au capitaine Roldan afin que je sois un peu couverte demain matin si la seule et notre dernière disposition pour faire parler les Frères de la Mort." indique Fànaviryan.
- "Qu'est-ce que tu étais en train de faire ?" demande Tirash.
- "En train d'informer le capitaine Roldan comme on devait le faire à cette heure-ci... de l'avancée de notre enquête afin d'éventuellement rencontrer le Magistrat qu'il avait sollicité."
- "Oui, en effet, c'est parfait. Il va pouvoir nous renseigner sur les dunéens, le Magone et comment on fait pour retrouver Vörterix..."
- Quelqu'un frappe à la porte.
- "Oui ?" répond Tirash.
- Katelinn entre dans la pièce et indique d'un air gêné : "Il y a un Hobbit à l'entrée..."
- "Ah !! C'est pour moi !" réagit Fànaviryan.
- "C'est pour vous ?"
- "Oui."
- "Ah ! Ecoutez, il... il souhaitait vous rencontrer."
- "Vous pouvez le faire venir ici ?" demande Tirash.
- "Ouais..."
- "Ne vous inquiétez pas, on va le surveiller..."

Katelinn va repartir et revenir une minute plus tard avec un hobbit d'un certain âge, marchant avec une canne, le dos vouté, des vêtements assez usés, une longue natte descend sur son torse. Il porte des vêtements amples et plusieurs bijoux. Il baisse la tête en arrivant en indiquant :
- "Messieurs, Dames... Perin Boffine pour vous servir !"
- "Entrez mon brave !" répond Tirash.
- "Maitre artisan Boffine, j'imagine ?" demande Fànaviryan.
- "Non ! Non, non, non... Est-ce que... J'ai le gosier un peu sec... Vous pourriez, peut-être, m'offrir de la bière... Je crois qu'ils ont de la bonne bière ici ?" demande Perin sur le ton de la confidence.
- "Tu l'attendais Fana ?" demande Tirash.
- "Je vais chercher cinq bières." propose Selenia en quittant la pièce.
- "Non, je vais reprendre une petite liqueur. Pas de bière, c'est mauvais pour le parfum..." répond Fànaviryan.

Selenia commande à Muelfrid :
- "Quatre bières et la petite liqueur pour l'Elfe. Sinon, on avance sur notre affaire..."
- "Ah ouais !! C'est bien, c'est bien !!" répond-il en servant les bières et en prenant une au passage.

En rentrant dans le salon, Selenia sert ses compagnons. Le Hobbit dit alors :
- "Ah, c'est bien aimable !!"
- "Mais c'est tout à fait normal. Si vous avez à parler, d'avoir le gosier bien lustré." lui dit Fànaviryan.
- "Mais oui !! A votre santé !!" répond Perin en buvant plus de la moitié de son verre et ajoute "Ça faisait longtemps que je n'en avais pas bu des comme ça... Elle est bonne..."
- "Dites-nous tout, vous venez voir la Compagnie de l'Aurore Ecarlate ?" demande Fànaviryan.
- "Ouais, je crois que c'est ça. C'est vous avec l'Elfe." répond Perin en pointant Fànaviryan du doigt et ajoute : "Je n'avais pas retenu. On m'a dit que du bien de vous."
- "Ça tombe bien, nous sommes réunis pour une réunion de travail. Alors que venez-nous nous demander ?" demande Fànaviryan.
- "Hé bien, on a entendu au camp que des gens avec une elfe seraient prêts à nous accompagner dans la Comté et il parait que vous n'auriez pas les mêmes tarifs que les autres, est-ce vrai ?? Elle est bonne votre bière, merci ! J'apprécie... Alors, c'est vrai les rumeurs ?"
- "Ce qui est vrai, c'est que l'on a bien sympathisé avec le peuple hobbit et que." indique Tirash.
- "Que nous allons en Comté régulièrement et nous allons être amené à y aller." ajoute Selenia.
- "Et que si nous pouvions aider à résoudre certains problèmes, soit pour la ville, soit pour les Hobbits, c'est quelque chose qui nous correspond. Après, comment ça se passerait, je vous avoue que nous sommes bien occupés par une autre affaire et que nous allons, certainement, rencontrer le Thain de la ville, vous le connaissez ?" demande Tirash.
- "Ah ! Je... Je n'ai pas toujours de bons rapports..." répond Perin.
- "Ah bon pourquoi ?" demande, de nouveau, Tirash.
- "Nous n'avons pas, à leurs yeux, une bonne considération. Elle est bonne votre bière !! Ça faisait longtemps que je n'en avais pas bu des comme ça..."
- "C'est-à-dire qu'il y a deux communautés hobbits en ville ?"
- "Vous êtes les Hobbits du parc ?" demande Selenia.
- "Oui, c'est ça !! Je suis, un peu, leur Thain. Donc, c'est pour ça que je viens vous voir en tant que Thain de l'autre... Parce que lui, il ne veut pas nous représenter. Eh bien, je suis leur représentant et qu'on est mal traité en ce moment et l'on veut donc quitter la ville au plus vite !"
- "Et les autres hobbits, ceux qui sont représentés par le Thain, eux, ils se sentent mal traités également ?" demande Tirash.
- "Je n'ai pas envie de répondre..."
- "Ha bah, nous non plus alors..."
- "Non, non, c'est bon, c'est bon... Eux... Vous voyez le temps qu'il fait !! Eux, ils sont bien abrités et ils veulent quand même partir. Ils ont qu'à nous laisser leur place... Enfin, j'ai cru comprendre qu'ils voulaient, aussi partir. Nous, c'est sûr, on ne veut pas rester là. On est maltraité, on nous tape comme des chiens..."
- "Ah bah, tiens, à propos de chiens justement..."
- "Ben oui, je ne sais pas ce qui se passe... Depuis quelques jours, on dit que l'on mange des chiens. Pffff, je n'ai jamais goûté mais je pense que ce n'est pas bon... C'est meilleur, ça, la bière !! Hein, c'est bon ?"
- "Ah oui, je suis bien d'accord !!" répond Daëgon.
- "Même les Nains savent que ça nourrit bien..." ajoute Fànaviryan.
- "Nous, on a fait un long chemin pour venir jusqu'ici. Et maintenant, rejoindre la Comté, c'est dangereux... On a appris que c'était bien dangereux et ces maudits passeurs, ils prennent cher pour nous amener sur les chemins."
- "Et si partiez en groupes nombreux, vous n'auriez, peut-être, pas besoin de passeurs ?" suggère Tirash.
- "Il y en a qui ont essayé... mais ils ont eu des problèmes."
- "Et aller dans la Comté, c'est pour faire quoi ? Quels sont vos projets ? Vous avez des projets ?"
- "Hé bien, rejoindre la famille, on dit que l'on est bien accueillie là-bas."
- "Vous avez de la famille là-bas, certains d'entre vous ?"
- "Oui, bien sûr ! Bien sûr, bien sûr !"
- "Il faudra travailler dur pour vous faire accepter là-bas."
- "Bah, ce n'est pas un problème !!"
- "Oui, comme le disait Tirash" annonce Fànaviryan.
- "Tirash ??" réagit Perin.
- "C'est moi" répond Tirash.
- "Ah !! Enchanté Tirash. Je suis enchanté de vous rencontrer mon cher Tirash."
- "Il faudrait que nous puissions voir à peu près à combien de Hobbits vous trouvez actuellement." demande Fànaviryan.
- "Est-ce que les rumeurs sont vrais ou pas ?" demande Perin.
- "Disons que nous nous organisons pour un premier petit trajet avec des élus qui seraient soit œuvrés soit payés si vous m'entendez." indique Fànaviryan.
- "Et qui seraient les ambassadeurs d'une certaine manière pour que tout le monde soit bien accueilli, là-bas, dans la Comté." ajoute Tirash.
- "Et puissent s'établir correctement. Nous pourrions même intercéder pour ceux qui n'ont pas de famille pour acheter des terrains à leur place en échange de travail loyal et annuel." précise Fànaviryan.
- "Oh mais, ça, il n'y a pas de soucis."
- "Ça veut dire quoi acheter un terrain ?" demande Selenia.
- "Ça veut dire demander à Rory l'autorisation et faire l'acquisition pour ces messieurs désargentés tout en compensation d'un travail qu'ils effectueraient pour les prochaines récoltes qui devraient se faire fort importantes." répond Fànaviryan.
- "C'est qui Rory ?" demande Perin.
- "C'est le maire de Bree que nous connaissons personnellement."
- "Bree, Bree, Bree... Mais Bree, ce n'est pas en Comté !!"
- "C'est un premier pas."
- "Nous ce que l'on veut, c'est d'aller en Comté ! Vous pourriez nous emmener en Comté ??"
- "La Comté est grande et va être divisée en quatre quartiers, le saviez-vous ?" demande Fànaviryan.
- "Non."
- "Nous pourrions vous faire une carte."
- "C'est parce que vous êtes une Elfe. Vous avez la connaissance, vous."
- "Et surtout les oreilles bien tendues."
- "Hum... Je vois ça... Pour un peu plus de deux cents, deux cent cinquante personnes."
- "Deux cent cinquante... Et vous avez des moyens de transport ?" demande Selenia.
- "On a ça." répond Perin en montrant ses pieds.
- "D'accord."
- "Est-ce que vous seriez prêts à nous emmener ?"
- "Pour organiser un tel convoi, il va nous falloir quelques mois mais, en attendant, nous avons déjà une petite idée pour vous mettre à l'abri comme aujourd'hui des mauvaises intempéries." indique Fànaviryan.
- "Oui, en effet, si ça dure plusieurs jours, on va être tous mouillés et malades !!"
- "Ça serait dommage. C'est pour ça que je vous demandais si vous aviez des bras fort valeureux dans la maçonnerie, dans la charpente ?"
- "Mais bien sûr que l'on a des compétences."
- "Je n'en doutais point."
- "Nous savons travailler dur et encore faut-il que l'on nous embauche et ici, personne ne veut nous faire travailler... Nous ne sommes pas les bienvenus ici... Et on meurt de faim, de froid et on meurt sous les coups. C'est bien triste tout ça."
- "C'est bien pour ça que ça serait rendre service à tout le monde à vous comme à la ville, si vous pouviez trouver un peu de répit et un peu de bonheur un peu plus loin." évoque Tirash.
- "A là, je suis bien d'accord avec vous." répond Perin.
- "Je pense que nous allons, peut-être, trouver une entente dans cette ville. Nous connaissons moins les hautes gens. Mais, les amis, ça serait, peut-être, l'occasion de faire une demande demain en ce sens afin de nous garantir un comptoir avec une présence et une disposition de ces messieurs et dames afin de les mettre à l’abri et de remettre en état une quelconque parcelle abandonnée depuis la méchante tragédie qui a frappé tout le Cardolan." évoque Fànaviryan.
- "Je n'ai pas bien saisi tes propos Fana..." répond Tirash.
- "Ah bah, je vois que je ne suis pas tout seul..." ajoute Perin.
- "En d'autres termes, je pense que demain, on pourrait demander une plus grande résidence que prévu afin d'occuper granges et logements et de les faire rénover et introduire un autre point d'accroche de départ."
- "Moi, j'ai compris. On verra demain." répond Selenia.
- "J'ai cru comprendre que vous, les Elfes, vous parliez par énigmes, je comprends mieux..." indique Perin.
- "C'est exactement ça !" confirme Tirash.
- "Les légendes sont vraies alors ! On fait quoi alors ?" ajoute Perin.
- "On va venir vous voir d'ici deux-trois jours." propose Selenia.
- "Ça fait longtemps que vous vivez en ville ?" demande Tirash.
- "Moi, ça fait deux mois que je suis là."
- "Deux mois et déjà Thain, quelle ascension !" indique Selenia.
- "Hé oui mais j'avais un peu d'autorité auparavant dans le petit village que l'on occupait et puis j'ai pris les choses en main ici parce qu'il y en a qui sont ici depuis plus d'un an et qui pour lesquels ça n'avance pas. C'est pour ça, dès que j'ai entendu cette rumeur comme quoi l'Elfe était prête à nous emmener dans la Comté, je vous ai cherché et on m'a dit que l'Elfe dormait dans cette auberge. Enfin, on m'a dit que l'Elfe n'était pas toute seule..."
- "On cherche quelqu'un en ville, est-ce que vous pensez que votre communauté pourrait nous aider ? Parce que ça nous permettrait de nous consacrer plus vite à vos problèmes." demande Tirash.
- "Ah, dites toujours, je vais pouvoir me renseigner."
- "Il s'agit d'un dunéen, il s'appelle Vörterix."
- "Vörterix... Un dunéen... Je peux me renseigner."
- "Plutôt discrètement si c'est possible. Parce que s'il sait que nous le cherchons, peut-être qu'il risque de se cacher."
- "Je vois ce que vous voulez dire mon cher Tirash. Je vois ce que vous voulez dire. Et vous, Madame, vous vous appelez comment ?" demande Perin en s'adressant à la dunéenne.
- "Je m'appelle Selenia."
- "Selenia, hum... D'accord. Enchanté Selenia. Et vous Monsieur ?" demande Perin en s'adressant au Dùnedain.
- "Daëgon."
- "Daëgon... Très bien, eh bien, mon cher Daëgon, ma chère Selenia, mon cher Tirash et Madame l'Elfe, je vais vous laisser. Donc, Vörterix, Vörterix le dunéen, c'est bien ça ?"
- "Oui, c'est ça !" lui confirme Tirash et ajoute : "Si vous avez des nouvelles, vous pouvez faire dire à l'auberge ici que vous nous attendez et on vous retrouvera au parc, c'est bien ça ?" propose Tirash.
- "Oui, oui, oui !! Demandez Perin Boffine !"
- "Très bien Maitre Boffine."
- "J'évite que l'on me nomme le Thain même si tout le monde m'appelle comme ça. Il y a un Touque là-haut qui n'aime pas trop qu'on lui usurpe son titre en ville..."
- "Et juste, vous savez juste en quel endroit de la Comté, vous souhaitez aller ?" demande Selenia.
- "Déjà, si on pouvait entrer dans la Comté, ça serait bien. Nous sommes plusieurs à vouloir aller à Bordavoine. Si vous pouviez nous emmener jusqu'à Bordavoine, ça serait très bien. Mais je ne vous dis pas que tous les réfugiés d'ici veulent venir avec nous. Ils veulent aller un peu partout dans la Comté. Des informations que l'on a pu avoir, à priori, ce pays serait devenu un pays dirigé par des Hobbits."
- "Oui, tout doucement..." indique Tirash.
- "Dirigé, peut-être pas, mais..." estime Selenia.
- "C'est, sans doute, cette direction-là qui est en train de se faire jour." indique Tirash.
- "Très bien."
- "Après il ne faut pas imaginer que deux cent cinquante personnes qui arriveraient au même endroit, seraient nécessairement bien accueillies. Il faudra, peut-être, que les choses se fassent étape par étape. Ne laissez pas les autres hobbits se faire des idées tout de suite. Sur un éventuel futur proche dans la Comté. Si vous arrivez à deux cent cinquante personnes au même endroit, cela créerait plus de troubles que de bonnes choses. Il faudra discuter d'abord avec les Hobbits."
- "D'accord. Il y a une chose dont on n'a pas parlé, Monsieur Tirash. C'est le prix. Parce que j'imagine que vous aussi, vous demanderez quelque chose pour cela. Mais, de ce que j'ai compris, vous étiez beaucoup moins cher que les passeurs."
- "Nous n'avons pas encore réfléchi à cet aspect à vrai dire." répond Tirash.
- "Ils vous demandent combien les passeurs ?" demande Selenia.
- "Hé bien, c'est minimum cinq pièces d'argent et en général, un écu d'or par Hobbit."
- "Cinq pièces d'argent et un écu d'or par Hobbit ?" demande Tirash.
- "Oui, un écu d'or et cinq pièces d'argent. Donc ça fait un moment que l'on est ici !" précise Perin.
- "Et cette somme, j'imagine que vous êtes loin..."
- "Ben oui... surtout en ce moment, on a du mal à trouver du travail ici. Heureusement, ici, c'est un établissement..."
- "Qui sait reconnaitre la valeur !" précise Selenia.
- "Oui tout à fait !! Je n'ai jamais mangé ici et c'est chic. Je n'avais jamais vu un établissement aussi beau !"
- "De votre côté, il serait bon que vous puissiez avoir une idée de la somme que vous pourriez investir dans ce trajet ? Collectivement, qu'est-ce que votre communauté est prête à payer ?" demande Tirash.
- "Hum... hum... D'accord, je vais en parler à toute la communauté. Est-ce que nous pouvons nous revoir ?"
- "Vous nous dites si vous avez des nouvelles de Vörterix et on passera d'ici deux ou trois jours, c'est l'idée que tu émettais, Selenia."
- "Oui, tout à fait !"
- "D'accord !! Je vous remercie pour cette bière, ça fait du bien !"
- "Sur la Comté, nous allons principalement à Lézeau. Donc, on peut vous laisser soit à l'entrée de la Comté soit aller jusqu'à Lézeau. Après, c'est sûr que si vous souhaitez aller dans plusieurs endroits, on ne va pas aller courir dans toute la Comté." indique Selenia.
- Perin Boffine se lève, prend sa canne, s'approche de Selenia, lui prend sa main : "Je vous remercie déjà. Lézeau, ça serait très bien ! Merci Madame ! Merci ! Merci Selenia !! Monsieur Daëgon, Monsieur Tirash, Madame l'Elfe !"
- "A bientôt !" lance Daëgon et Tirash.

Le vieux Hobbit quitte la pièce tout guilleret.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 17:50 / 18:25 - Echanges avec la mère de Mirlin - Pernelle - Lieu : Metraith - La Colline

Les trois compagnons arrivent à la maison de Raghnild. Selenia y entre et va récupérer les plantes qu'elle avait commandé en fin de matinée en payant quinze sous de cuivre. Puis ils décident de se rendre à la Cité Dunéenne en reprenant la voie principale, de redescendre le Rath Anor puis de prendre le chemin de la colline. En marchant, Tirash demande à ses deux compagnons :
- "On va voir Pernelle, est-ce que l'on accompagne Selenia ou est-ce que l'on te laisse y aller seule ? En sachant qu'à un moment ou à un autre, il va falloir que l'on retrouve Vörterix quand même... Sauf que j'imagine que si on se pointe là-bas, en posant des questions, ils ne vont pas être super accueillants. Peut-être que ça serait bien de passer par la mère ?? En sachant qu'elle habite en face de chez le Magone... Donc, la stratégie est "on y va et on avise ?""
- "D'accord. Moi ça me va." répond Selenia.
- "Ça a l'air bien..." répond Daëgon.

Avant d'arriver en haut du chemin de la colline, les trois compagnons peuvent observer de près les habitations des Hobbits de Metraith. Les maisons s'enfoncent dans la Colline et ne permettent pas aux promeneurs de pouvoir mesurer le nombre d'habitants qui peuvent loger ici. Tirash s'interroge :
- "Si ça se trouve, il y a des accès pour entrer dans la Cité dunéenne à partir des habitations des Hobbits. Il y a peut-être des communications. Il faut se garder cette idée, si on en avait besoin à un moment..."

En arrivant à l'entrée de la Cité, les trois compagnons constatent qu'une enceinte a été érigée, un mur en terre d'un peu moins de deux mètres qui protège la cité dunéenne du reste de la ville. Une tour en bois à l'entrée surplombe toute la ville puis une succession de huttes en bois ont été construites sur toute la colline. L'architecture est donc totalement différente de celle de Metraith.

L'entrée dans la Cité dunéenne se fait librement, aucun garde n'est posté pour surveiller les entrées et sorties. Par contre, plusieurs jeunes se sont abrités non loin de l'entrée, trois sous la tour et deux sous un grand bâtiment en bois, un grenier ou une grange. Il s'agit d'adolescents, accroupis qui observent les trois compagnons entrer dans la cité. L'un des deux quitte alors l'abri du grenier pour se diriger dans la rue principale quittant ainsi le champ de vision. Selenia interpelle l'autre :
- "Dis-moi, mon garçon, je cherche la demeure du Magone."
- Le jeune fait un signe du doigt lui indiquant la direction de la rue principale.
- "On va voir le Magone ou on va voir Pernelle ?" demande Tirash à ses deux compagnons.
- "On va voir Pernelle mais elle habite en face du Magone."
- "Effectivement..."

Les trois compagnons s'engagent dans la rue principale suivis des trois jeunes qui quittent l'abri de la tour pour suivre la progression des étrangers.

Un peu plus loin, ils remarquent le jeune qu'ils avaient aperçu précédemment sortir d'un bâtiment avec deux adultes, torses nus, une hachette à la main. Les deux portent des tatouages, l'un a les cheveux rasés, l'autre rasé sur les côtés et long à l'arrière. Ils s'approchent et Selenia prend la parole :
- "Bonjour Messieurs !!"
- "T'es pas du coin, toi !!!"
- "Non..."
- "On ne te connait pas !!"
- "Non"
- "Tu viens d'où ??"
- "Je viens des Montagnes Blanches."

Pendant ce temps, l'autre homme observe les deux compagnons de Selenia. Tirash prend alors la parole :
- "Bonjour !"
- "Bonjour." ajoute Daëgon.
- "J'espère que nous ne vous importunons pas ?"
- "Bah, ça dépend ce que vous venez faire là ??"
- "Nous venons voir Pernelle." répond Selenia.
- "De la part de Mirlin" ajoute Tirash.
- "Hum..." répond l'un d'eux en regardant l'autre et ajoute : "Et vous lui voulez quoi à Pernelle ??".
- "Hé bien, nous venons lui annoncer que son fils risque d'être pendu demain."
- Les deux hommes se regardent, de nouveau, puis se rapprochent.
- "Et nous venons lui apporter un message de la part de son fils."
- "D'accord. Par ici..."

Les deux hommes les accompagnent jusqu'à une maison. L'un des deux frappe à la porte et une jeune femme sort, aux environ de vingt ans. Puis l'un des deux hommes lui dit en dunéen :
- "Ta mère est là ? Ils veulent parler de ton frère..."
- La jeune femme retourne dans la hutte et quelques instants plus tard, une vieille femme apparait, un foulard rouge sur la tête, des rides bien apparente sur le visage. Elle regarde les trois compagnons d'un air méfiant.
- "Peut-être, pouvons-nous te laisser Selenia puis nous allons attendre un peu plus loin." propose Tirash en s'éloignant avec Daëgon de quelques mètres et viennent s'abriter sous un porche.
- "J'ai des nouvelles concernant votre fils. Est-ce que vous pouvez me laisser entrer ?" indique Selenia en s'adressant à la vieille femme.
- "Entrez Madame." indique Pernelle.
- "Cachez-vous bien de la pluie." indique Selenia à ses deux compagnons.

Les deux hommes accompagnés de deux jeunes viennent également s'abriter non loin de Tirash et Daëgon. Ils restent sur leurs gardes, attentifs aux gestes des deux compagnons. Tirash en profite pour observer les alentours et en particulier la hutte plus imposante que les autres qu'il estime être la maison du Magone. Tirash et plus particulièrement Daëgon observent qu'un homme vient régulièrement observer de manière discrète ce qui se passe dans la rue.

En entrant dans la hutte assez modeste, peu de mobilier, avec un foyer au centre de la pièce, Pernelle amène une chaise qu'elle tend à Selenia non loin des braises. Puis la vieille femme indique :
- "Je vous en prie, asseyez-vous..." Après que Selenia se soit assise, elle demande : "Vous connaissez mon fils ?"
- "Je lui ai parlé et malheureusement, je n'ai pas de bonnes nouvelles. Il a été arrêté suite à des attaques sur des voyageurs. Il faisait partie d'une bande de brigands."
- "Mon fils ! Mon fils ! Qu'as-tu fait ?? Et où est-il à présent ?"
- "Il est dans les geôles des Frères de la Mort et il risque d'être pendu demain matin."
- La mère se contient. La sœur, sur le côte, se met, elle, à pleurer. La mère répond : "Mon pauvre Mirlin... Dans quoi s'était-il engagé là ??? Ce n'est pas un mauvais bougre... Où est-ce que vous l'avez rencontré ?"
- "Hé bien, je fais partie d'une compagnie de mercenaires et je l'ai rencontré dans les geôles car nous avions des questions à lui poser pour d'autres affaires et il a bien voulu nous éclairer."
- "Et vous ne pouvez pas le faire sortir de là s'il vous a aidé ?"
- "Ça me parait compliqué mais ce n'est pas impossible. Ce n'est pas dans mon pouvoir mais il reste un faible espoir qu'il soit gracié mais je ne suis pas sûre. Tout ce que j'ai pu faire, c'est lui promettre de vous donner ceci." annonce Selenia en sortant les cinq écus d'or.
- La femme vient vers Selenia, elle referme la main avec les cinq pièces et dit : "Ce que je voudrais, c'est que vous puissiez sauver mon fils. Si avec ces écus, vous pouvez lui sauver la vie, faites !"
- "Ces écus ne changerons rien. Si on peut le sauver, ces écus ne pèserons pas dans la balance."
- "Hum... Je préfère que vous les gardiez... Nous, vous savez ici, nous n'avons pas besoin de cela, ça va attirer des convoitises."
- "J'ai promis à votre fils que je vous donnerai cet argent."
- La sœur se lève, vient auprès de sa mère et lui dit : "Maman, nous pourrions en avoir besoin..." puis en s'adressant à Selenia : "Donnez-les donc à ma mère..."
- "Effectivement, ça pourra attirer des convoitises. Alors, gardez-les bien cachées, n'en parlez pas."
- La mère prend les pièces, les regarde, ne semble pas accorder une grande valeur aux pièces.
- "Vous avez d'autres frères et sœurs ?" demande Selenia à la fille de Pernelle.
- "Deux plus jeunes frères qui vivent encore ici mais qui, pour l'un d'entre eux, était prêt à aller rejoindre Mirlin dans la steppe."
- "J'espère que cet argent pourra le retenir auprès de vous."
- "Hum, c'est beaucoup d'argent que vous nous offrez là... Comment ça se fait que vous nous donnez cet argent comme ça ??"
- "C'est une affaire dont je ne peux pas parler, malheureusement, ce n'est pas mon argent, c'est une autre personne qui nous la donne. Et sinon, j'avais une chose à vous demander. Est-ce que vous connaissez quelqu'un du nom de Vörterix ?" demande Selenia aux deux femmes.
- La mère se retourne vers sa fille qui répond : "Qu'est-ce que vous lui voulez ?"
- "Nous avons des choses à lui demander. Il a, peut-être, été témoin d'une affaire qui concerne mon employeur."
- "Hum, hum... Je ne sais pas s'il est dans le coin." ajoute la sœur de Mirlin.
- "Vous savez où il réside dans la cité ?"
- "Ça dépend, à droite, à gauche."
- "D'accord."
- "Si vous voulez, certaines personnes le connaissent mieux que moi, je peux leur passer un message si vous voulez."
- "Hé bien... hum... hum... Non, non, ce n'est pas la peine. On repassera une autre fois ou on le croisera d'autres personnes, peut-être."
- La mère ne répond plus, reste assise à regarder les motifs gravés sur les pièces.
- "Bien." répond la sœur de Mirlin en se rapprochant de la porte.
- "Cachez ça avant que je ne sorte." répond Selenia.
- La jeune vient prendre les cinq écus d'or des mains de sa mère et va aller dans le fond de la pièce et va attendre le départ de Selenia.
- "Vous n'aurez, peut-être pas, le cœur à cela mais l'exécution aura lieu demain matin en bas de la villa des Frères de la Mort si vous voulez le voir une dernière fois."

Les deux jeunes hommes avec les hachettes se sont rapprochés de deux hommes de la Compagnie et tentent d'observer Tirash et Daëgon puis l'un d'eux demande à Tirash :
- "Tu viens d'où toi ?"
- "Pas d'ici, je suis du sud. Vous avez, déjà, voyagé dans le sud ?"
- "Non, on est toujours resté ici..."
- "Ah oui ? Vous devriez, les voyages, ça forme la jeunesse comme on dit chez nous."
- "Ah bon ? Vous dites ça ?? On ne dit pas ça chez nous."
- "Et vous, vous faites quoi dans la vie ?"
- "Ben, on vit ici..."
- "Ouais mais vous avez un travail ?"
- "Ben, on travaille pour la communauté."
- "D'accord. Ce n'est pas trop difficile d'être à Metraith quand on est dunéen ?"
- "Ceux d'en bas, ils ne nous aiment pas !!" répond l'homme en crachant par terre.
- "Ouais, je sais ce que c'est ! Ce n'est pas facile."
- Puis l'homme regarde Daëgon avec un regard noir et lui demande d'un ton sec : "T'es d'ici toi ??"
- "Ben non, je suis de Fornost."
- "C'est où ça Fornost ??"
- "C'est au nord, au nord de Bree."
- "C'est où Bree ?"
- "D'accord..."
- "C'est à sept jours de marche d'ici." précise Tirash.
- "Ah ouais, c'est loin... En tout cas, ici, ils ne nous aiment pas..."
- "Et vous savez de quoi ça vient ? Ça a toujours été comme ça ?" demande Tirash.
- "Ben ouais..."
- "Et comment ça se fait que vous vivez ici s'ils ne vous aiment pas ?" demande Daëgon.
- "Bah, c'est chez nous. On a toujours vécu ici. C'est autant chez nous que chez eux. Je ne sais pas pourquoi ils ne nous aiment pas... On ne fait rien de mal..."

Selenia sort de la hutte et rejoint ses deux compagnons qui discutent avec les dunéens locaux. L'un d'eux dit alors à Selenia :
- "C'est bon, vous avez vu Pernelle ?"
- "C'est bon."
- "D'accord. Bon, ben, vous connaissez le chemin..." dit l'homme en montrant la sortie de la cité du bout de sa hachette.
- "On y va les gars !" lance Selenia à ses deux compagnons.
- "Oui !" répond Daëgon.

En sortant de la cité, les trois compagnons sont suivis par les jeunes qui reviennent s'abriter sous la tour. Sur le chemin de la Colline, Selenia va raconter à ses compagnons, son entrevue avec Pernelle et sa fille en précisant :
- "J'ai donné l'argent comme prévu et je n'ai pas eu trop d'informations sur Vörterix mais la fille doit le connaitre."
- "D'accord." répond Daëgon.
- "Si on fait le point de là où on en est sur nos différentes intrigues. Par rapport à Astatur, qu'est-ce qu'il faut que l'on fasse ?" demande Tirash.
- "Là, on a parlé au Magistrat des soupçons que l'on avait. Est-ce que l'on a parlé de Vörterix ? Pendant que nous étions là-haut, je me disais qu'il ne fallait pas que l'on traine de trop dans la cité dunéenne parce que le chef des brigands nous a vu, il connait nos visages."
- "C'est un qui s'est enfui." indique Daëgon.
- "Oui !" répond Selenia.
- "Il faisait nuit et on se battait." ajoute Tirash.
- "Oui mais il nous a croisé de jour avant... Et il pourra, probablement, nous reconnaitre... Nous avons deux possibilités, enfin, soit on retourne voir Astatur avec le papier pour voir Astatur ce coup-ci pour voir s'il est encore en vie." analyse Selenia.
- "Théoriquement, il va rester en vie pendant, au moins, quarante-huit heures." indique Tirash.
- "Soit on retourne à l'auberge et on attend des nouvelles du Magistrat et de Wesmin."
- "Je ne vois pas trop ce que l'on irait faire à la villa des Frères de la Mort. Fana a rendez-vous demain matin avec Sean." précise Tirash.
- "Avant l'exécution..."

Session N°49

Le 13/11/2021

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 17:50 / 18:30 - Bain avec Sajantha - Muelfrid - Sajantha - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Il est non loin de dix-huit heures lorsque Fànaviryan entre dans la grande salle, la capuche toujours sur la tête. Elle jette un rapide regard dans la salle et constate la présence de quelques clients attablés mangeant et buvant. Katelinn est dans la salle à servir les clients et Muelfrid derrière le comptoir à discuter et boire avec un client. Sajantha s'affaire derrière le comptoir.

Fànaviryan traverse la salle en direction du comptoir. Les clients lèvent la tête à son passage mais ne semblent pas prêter une grande attention à sa présence. L'Elfe arrive au comptoir à hauteur de Sajantha et l'interpelle aussitôt :
- "Oh, Sajantha !"
- La servante se retourne et répond : "Ah oui ! Madame... C'est, peut-être, l'heure de votre bain ?"
- "Oui, tout à fait ! J'ai juste quelques affaires à récupérer et je vous laisse préparer la salle d'eau. Vous pouvez me l'indiquer ?"
- "Hé bien, excusez-moi..." indique Sajantha en passant par une ouverture du comptoir. Elle se dirige alors vers le comptoir et annonce : "Si vous voulez bien me suivre."

Les deux femmes prennent le petit couloir puis dans le grand couloir et montre la pièce sur la gauche. Fànaviryan lui dit alors :
- "Je passe à ma chambre. Je vous laisse."
- "Ecoutez, oui, oui, je fais le nécessaire, enfin, j'ai déjà commencé. Allez-y, je vais préparer le bain."

Fànaviryan passe à la chambre. Elle vérifie si Hrefn a laissé un indice de son passage près de la porte-fenêtre. Elle prend alors sa robe blanche. Elle soulève le matelas, dépose sa grande épée, hésite puis prend sa dague. Elle fouille ensuite dans son sac et prend son peigne, sa brosse et son savon. Elle prend également son aumônière.

En arrivant dans la salle de bain, une grande baignoire en cuivre est disposée au milieu avec de l'eau fumante à l'intérieur. Voyant l'arrivée de Fànaviryan, Sajantha lui dit :
- "J'espère que la température de l'eau vous conviendra."
- "Oui, oui... Peut-être qu'à vous également parce que je n'aime pas prendre mon bain toute seule et il va falloir me brosser fort !!"
- Elle recule de quelques pas puis indique sur un ton hésitant : "Vous... vous souhaitez que je reste ??"
- "Mais bien sûr !!" annonce Fànaviryan d'un ton assuré.
- "Ce n'est pas dans les habitudes que nous restions."
- "Ah oui, peut-être, mais j'ai fort besoin de vous également pour mon champoing et me refaire une coiffure digne du Thalion ! Je dois sortir en haute ville ce soir."
- Sajantha se dirige vers la parole et dit "Ecoutez, je vais vous laisser vous préparer et je reviens dans quelques minutes quand vous serez dans votre bain."
- "Parfait !"

Sajantha quitte la pièce. Fànaviryan en profite pour se dévêtir et se plonger dans son bain. Elle prend le savon et la brosse mis à disposition par l'auberge et elle commence à se frotter le corps. Après quelques minutes, quelqu'un frappe à la porte, l'Elfe répond :
- "Oui, Sajantha ?"
- Sajantha entre, en effet, dans la pièce et demande d'un air gêné : "Qu'est-ce que vous souhaitez ?"
- "Ah, heu... Commencez par mes pieds, s'il-vous-plait, j'ai d'horribles douleurs depuis quelques jours. Je n'ai cessé de traverser la ville de long en large et si vous pouviez prendre cette éponge."
- "Puis-je prendre le savon ?" dit-elle en prenant l'éponge. Elle vient se mettre à genoux près de la baignoire et commence à prendre le pied droit de l'Elfe de façon assez maladroite et avec une certaine gêne mais délicatement.
- "Prenez votre temps, j'ai deux heures avant mon rendez-vous. Je tiens à être parfaite !"
- "Ah, vous avez rendez-vous ??"
- "Ah oui, oui. J'ai un galant homme qui désire me faire surprise."
- "Oh ?"
- "Et il aurait commandé à un artisan pour le repas de ce soir."
- "D'accord ! Je le connais ? Enfin si ma question n'est pas trop indiscrète." - "Je vous en parlerais plus amplement si je dois reprendre un bain demain parce que sinon, ça ne sera qu'un bon repas."
- "D'accord."
- "Il y a longtemps que vous travaillez pour Muelfrid ?"
- "Quasiment depuis qu'il est arrivé sur Metraith."
- "Moi qui vient d'arriver, je ne saurais dire..."
- "Oh bien oui !! Vous êtes nouvelle en ville. Depuis que Monsieur Muelfrid est présent, il m'a recrutée depuis cinq, six ans depuis qu'il est revenu sur Metraith et qu'il a repris cet établissement qui, à l'époque, était à l'abandon et il en a fait un établissement d'un certain standing." répond Sajantha le regard toujours sur le côté évitant de regarder l'Elfe nue.
- "Tout à fait, tout à fait ! Et il vous a dévoyé d'une belle maison pour avoir une employée aussi efficace que vous ?"
- "J'ai une chambre ici à l'auberge, au premier étage et ça me convient très bien."
- "Vous y gagnez en indépendance également."
- "Tout à fait ! Même si je rends régulièrement visite à ma famille qui est en ville."
- "Et vous, de votre côté, vous avez aussi quelqu'un qui vous offre à diner de temps en temps ?"
- "Pas... pour l'instant..." répond Sajantha avec une certaine gêne.
- "Oh ! Les malotrus, ils ne savent pas voir la beauté cachée derrière les habits." indique l'Elfe sur un ton très charmeur.
- "Je vous remercie, on m'a rarement fait ce genre de compliments..." répond Sajantha appréciant les propos de Fànaviryan et également déstabilisée.
- "Oh Sajantha, je devine à la manière dont vous savez être douce, la pureté qui vous anime... Et vous aviez travaillé où avant ?"
- "J'ai toujours vécu ici donc. Auparavant, vous savez, sur Metraith, se sont les maisons nobles qui recrutent, j'ai donc pu travailler auprès des services de quelques grandes maisons sur des tâches le plus souvent assez ingrates. Et puis, quand Muelfrid recherchait, j'ai postulé et, ma foi, j'ai fait l'affaire et depuis je suis entièrement satisfaite du travail qui est fait ici même si le malheur a frappé Muelfrid, il reste un patron qui a du respect pour ses employés."
- "Oui, j'ai cru comprendre qu'il a été affligé d'une perte."
- "C'est triste ce qui lui est arrivé."
- "Heureusement, il peut compter sur vous et sa fille."
- "Oui, oui..."
- "Peut-être un peu moins, elle a l'air un peu..."
- "Elle est un peu frivole..." répond Sajantha en baissant la voix.
- "Elle n'est pas aussi sérieuse que vous dans la tenue de l'auberge."
- "On sent bien qu'elle aspire à autre chose. Son père lui offre pourtant un cadre idéal pour avoir un bon travail."
- "Oh, je suis peut-être indiscrète mais vous avez bien fermé la porte à clef."
- "Oui..."
- "Comprenez que je tolère de m'exposer entièrement nue à vos yeux. Il n'en serait pas de même pour même la fille de Muelfrid."
- Sajantha est confuse face aux propos de l'Elfe. Elle pose le pied de Fànaviryan et se dirige vers la porte. Elle l'ouvre, regarde dans le couloir, la referme puis indique : "Non, non, c'est bon, Madame, il n'y a personne."
- "Poussez bien le loquet que nous ne dérangent pas. Je souhaite garder ces instants privilégiés avec vous."
- Sajantha pousse le loquet pour bien bloquer la porte et indique : "Ecoutez, je pense que c'est bon au niveau des pieds."
- "Attendez, j'ai justement le talon. Si vous pouviez un petit peu reprendre. Je sens une petite cal qui a dû se former avec ces mauvaises bottes."
- Elle vient se remettre au bout de la baignoire, prend le pied de Fànaviryan et commence à le frotter délicatement.
- Fànaviryan ramène son autre pied vers elle puis l'envoi d'un geste vif en direction de Sajantha. Elle se retrouve éclaboussée et l'Elfe s'écrie : "Ouhlalala !!! Vous m'avez chatouillée !!"
- Sajantha se lève les vêtements mouillés.
- "Oh excusez-moi, excusez-moi, excusez-moi. Vous êtes trempée..."
- "Non, non, ce n'est pas grave, ce n'est pas grave..." répond Sajantha toute gênée...
- "Oh je suis vraiment confuse mais il y a peut-être longtemps que vous n'avez pas eu le plaisir de prendre un bain. Partageons-le, ça sera plus simple. Ça sera beaucoup plus aisé pour vous et ça vous évitera de détremper votre tenue."
- Sajantha reste regarder Fànaviryan surprise par cette proposition, les habits mouillés : "Vous croyez..."
- "Ça sera beaucoup plus simple pour me frotter le dos vu ma grande taille et vos petits bras fins. Ne vous inquiétez de rien."
- "Si... vous le dites..." répond Sajantha en commençant à se déshabiller doucement.
- Fànaviryan regarde avec un certain plaisir Sajantha se déshabiller avec une maladresse dans ses gestes. L'Elfe se prélasse dans la baignoire en commençant à chanter en sindarin.
- Ce chant doux et apaisant va détendre Sajantha même si elle ne semble pas comprendre les paroles. Puis elle entre dans la baignoire maladroitement, ne sachant pas trop où se placer.
- L'Elfe prend délicatement le poignet de Sajantha et la guide dans le bain : "Permettez-moi...". Fànaviryan se met en tailleur afin de pouvoir faire face à Sajantha. Puis l'Elfe baisse la tête, plonge ses cheveux sous l'eau puis les ressort d'un geste vif ce qui éclabousse, de nouveau, Sajantha. L'Elfe en rigolant lui dit : "Oh, je vous ai encore trempé...".
- Sajantha commence à se prendre au jeu de l'Elfe et profite du bain qui lui est offert semblant de moins en moins appréhender la nudité des deux corps.
- Après quelques secondes d'observation, Fànaviryan reprend la parole : "Ah !! Ces jours de voyage n'ont fait que de coller de la poussière jusqu'à la racine de mes cheveux."
- "Hé bien, laissez-moi vous les nettoyer."
- Fànaviryan mouille, de nouveau, ses cheveux avec du savon.
- Sajantha se lève pour se glisser derrière l'Elfe mais cette dernière se tourne pour mettre son dos face à Sajantha tout en profitant pour observant les formes de la jeune femme.
- Fànaviryan vient alors le long de Sajantha pour que la jeune femme puisse nettoyer ses cheveux. Les deux femmes se retrouvent collées l'une à l'autre. L'Elfe prend alors les pieds de Sajantha et commence à lui frotter en lui disant : "Ah, c'est à mon tour de vous nettoyer." tout en mettant les jambes de Sajantha sur son entrejambe. Après quelques minutes, l'Elfe glisse dans la baignoire amenant Sajantha à plonger sous l'eau. Fànaviryan la rattrape aussitôt.
- "Oh, pardon, je ne sais pas ce qui s'est passé..." répond Sajantha toute surprise.
- "Laissez-moi vous arranger ça." indique Fànaviryan en recoiffant la femme puis en commençant à appliquer des caresses de plus en plus prononcées.
- Sajantha va se laisser faire puis va, doucement, commencer à participer aux caresses.

Les deux femmes vont rester ainsi pendant plus d'une demi-heure à s'accorder du plaisir. Fànaviryan va devoir guider Sajantha dans des gestes qu'elle découvre et qui vont lui procurer un certain plaisir. L'Elfe reste, un peu déçu, le plaisir n'aura pas été aussi intense qu'avec Alinna mais Fànaviryan et Sajantha passent un moment très agréable. Puis Sajantha conclut par cette phrase :
- "Oh, je m'excuse... Je ne sais pas ce qui s'est passé..."
- "Ne vous inquiétez en rien, il faut savoir se faire plaisir dans l'existence. Le vôtre viendra certainement si ce n'est pas par moi, cela viendra par un homme qui vous aimera et qui vous respectera pour ce que vous êtes et qui vous offrira, avant tout, du plaisir avant de prendre son plaisir."
- "Mais, est-ce que c'est un charme elfique que vous m'avez envoyé ??"
- "Oh non, pas du tout, j'ai fait appel à ce que vous avez de plus pur qui est resté caché pour l'instant au fond de vous." lui dit Fànaviryan tout en se rapprochant, de nouveau de la femme et en commençant à lui caresser le ventre.
- "Oh mais je ne sais pas combien de temps s'est écoulé mais il ne va pas falloir que je traine de trop."
- "Oui, vous avez raison, il va falloir que l'on s'apprête. Je vous ai toute échevelée." dit Fànaviryan en prenant sa brosse et son peigne en os. Elle commence à lui faire des nattes très fines qui vont s'enrouler en couronne puis l'Elfe lui demande : "Quelles sont les coiffures à la mode pour les grandes dames de Metraith ?"
- "Ecoutez, je peux vous faire une grande natte. Je pourrais même vous trouver quelques fleurs à mettre dans les cheveux disposés le long de votre natte."
- "C'est parfait ! Et laissez-moi vous faire des petites nattes en rond pour mettre en valeur votre charmant minois." Puis après quelques minutes de coiffure, Fànaviryan reprend la parole : "Vous qui connaissez tant de monde à Metraith, dans les grandes maisons, vous avez, peut-être, rencontrer beaucoup de serviteurs. Qu'est-ce qui se dit en ce moment dans les hautes sphères ?"
- "Oh ben vous savez, dans les hautes sphères, on parle beaucoup des dépenses que le seigneur Hallas fait vis à vis de l'armée et en tout cas ce qu'on put me rapporter les différents serviteurs, les grands nobles se plaignent des dépenses qui sont faites pour l'armée du Cardolan."
- "Et dans la Compagnie des Frères de la Mort, également ?"
- "Non, c'est plutôt vis à vis du combat que mène le Seigneur Hallas contre le Seigneur de Guerre. J'ai juste entendu ce midi quelqu'un qui évoquait quelque chose par rapport à ce qui s'est passé hier soir."
- "Oh oui, oui ! D'ailleurs, nous avons eu confirmation par témoignages qu'Astatur se serait, vraisemblablement fait piéger parce que l'arme allait être donné au moment où le sergent Sean allait arriver. Vous connaissez ?"
- "Ah oui !! D'accord, vous avez entendu parler de ça..."
- "Et oui comme, en fait, je dois vous avouer, quand on a vu le dépit de Muelfrid sur cette affaire et que visiblement la salle était bondée de marchand. Il semblait clair qu'Astatur qui est un homme agile en commerce, aurait, peut-être, dérangé de par sa présence. En tout cas, il est clair que Muelfrid pourra se rassurer, la réputation de son auberge devrait normalement restaurée si ce n'est un malentendu. Nous menons une petite discrète enquête qu'il laisse bien penser que ce Monsieur est, en tout cas, en dessous de tout soupçon."
- "Mais qui lui aurait fait ça alors ??"
- "C'est justement ce que nous cherchons à savoir. Il est clair que les Frères de la Mort auront été employés par une sombre personne pour quand même, en arriver au fait d'assassiner une pauvre femme afin d'incriminer Astatur. Je peux vous dire que l'on a, déjà, fait remonter les informations au Magistrat."
- "D'accord, ah oui !!" répond Sajantha très attentive aux propos de l'Elfe.
- "Dire qu'il y aura, bientôt des têtes qui devraient tomber et que cette mésaventure d'Astatur va certainement apporter beaucoup plus de calme dès que l'on aura pendu haut et court ces instigateurs..."
- "D'accord..."
- "Je pense que je pourrais vous en apprendre un petit peu plus demain matin..."
- "Ah je serais ravie d'apprendre l'avancée de votre enquête pour savoir ce qui s'est passé."
- "Et nous avons hâte aussi de lever le voile sombre et de faire éclater la vérité !"

Sajantha sort de la baignoire et commence à se rhabiller. Fànaviryan sent que Sajantha semble plus confiante et prise d'assurance puis elle dit :
- "Ecoutez, j'espère que ce n'est pas trop dangereux ce que vous accomplissez là..."
- "Ah, il y aura toujours des risques que l'on soit en pleine campagne contre les orques ou contre de vils mercenaires corrompus par l'appât du gain !!"
- Sajantha est impressionnée par les paroles de l'Elfe.
- "Vous avez déjà vu des crocs d'orque ?"
- "Non."
- L'Elfe sort du bain, se fouille dans son aumônière et sort ses crocs d'orque et lui dit : "Ceux-ci, je les ai arrachés d'une tête d'orque !"
- Sajantha s'approche de l'Elfe tout en détournant toujours un peu du regard, essayant d'éviter le corps nu de l'Elfe et semble impressionnée par les dents présentées puis indique : "Oh, je suis impressionnée !!"
- "Un jour, je me les ferais un casque avec ceux-là ou, peut-être, des épaulettes..."

Fànaviryan sort sa bourse de son aumônière et tend une pièce d'argent qu'elle tend à Sajantha qui refuse la pièce en indiquant :
- "Non, non, je vous en prie... Je n'ai pas fait grand-chose..." puis accepte.
- Fànaviryan lui glisse la pièce dans son corset et ajoute : "Je sais que vous menez un dur métier et que chaque petite pièce est importante pour réaliser vos projets. N'oubliez pas, laissez les hommes vous donner du plaisir mais pas le prendre sans ménagement."
- "Ouais" répond Sajantha qui ne semble pas mesurer l'ensemble des paroles de l'Elfe.
- "Avez-vous encore besoin de mes services ?"
- "Sauriez-vous si je pourrais me trouver une capeline digne de ce nom dans cette ville, vous qui connaissez bien cette ville ?"
- "Oui, il existe plusieurs tailleurs. Il y en a plusieurs en ville. Je peux demander à ce que l'un d'eux passe ici pour vous en commander une et déjà prendre vos mesures et puis voir ce que vous souhaitez exactement. Est-ce que vous souhaitez que j'aille en chercher un ?"
- "Si, cela peut être fait dans la demi-heure, si vous l'attrapez avant qu'il ferme, se serait fort heureux mais ne vous inquiétez pas."
- "Je vais voir ce que je peux faire..."
- "Je vous laisse libre au vent !!"
- "Je m'excuse et je vous remercie ce temps que nous avons passé ensemble."

Sajantha débloque le loquet et ouvre la porte, sort et referme aussitôt la porte. L'Elfe prend alors le temps de s'habiller. Elle se rend ensuite dans la salle principale de l'auberge.

Fanaviryan vient voir Muelfrid dans la salle principale et lui demande :
- "Auriez-vous du matériel d'écriture et puis-je m'installer dans le salon ?"
- "Oui, bien sûr. Je dois avoir des parchemins qui me restent dans la remise, du matériel laissé par un marchand. Je dois avoir quelques parchemins et quelques mines."

Session N°49

Le 10/11/2021

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 17:30 / 17:50 - Retour à l'Auberge - Lieu : Metraith - Rues

Meyron Wesmin quitte la pièce ainsi que les quatre compagnons qui se dirigent vers la sortie. Florry les ramène à l'extérieur de la demeure des Wesmin. En se retrouvant sur la place Royale, ils se dirigent vers la Maison de l'Arthedain. Daëgon sonne à la cloche de la porte mais aucun mouvement et aucun son ne se fait entendre. Au bout de trois minutes, les quatre compagnons reprennent la route. Daëgon conclut :
- "Bon, il fallait tenter... J'espère qu'Oërlis le trouvera..."

Il est, à présent, plus de dix-neuf heures trente. Sur le chemin du retour vers l'auberge, Selenia annonce :
- "Il va être temps d'aller récupérer ma commande chez l'herboriste." - "Effectivement." répond Tirash.
- "Il va falloir que l'on réfléchisse pour les Hobbits. Ils pourraient faire de très bons éleveurs de cochons et donc tenir un élevage. Il nous faut un espace assez grand pour stocker les Hobbits et les sortir du marais en attendant les convois. Au début, on commence avec vingt puis, après, quand nous aurons le convoi avec cinq machins, on en prendra cent. On leur fait tous payer dix écus d'or pour le voyage s'ils ne peuvent pas payer, ils travaillent pour nous pendant un an ou deux et leur famille peut payer aussi. Ils s'arrangent. Moi, j'appelle ça une extradition." propose Fànaviryan.
- "Moi, je pense qu'il vaut mieux que l'on attende la reconnaissance éternelle pour nos bonnes actions que de l'argent, ça sera plus facile." propose Tirash.
- "Ah non mais je ne demande pas de l'argent. Je demande juste un grand bâtiment qui donne sur la rivière comme ça on pourra inviter nos potes des rivières et faire un petit commerce avec des peaux en plus." ajoute Fànaviryan.
- "Je ne suis pas sûr que ça soit la même rivière, en plus..." indique Selenia.
- "Ce n'est pas la même, il faut passer par la mer. Mais bon, par la route, on y va en deux jours. Sinon, qu'est-ce que je vais raconter à la parleuse ?" demande Fànaviryan.
- "Sajantha ?" demande Tirash.
- "Que les Hobbits sont, plutôt, pour le porco frite."
- "Qu'ils vénèrent les chiens et qu'ils ne pourraient pas les manger."
- "Mouais, je ne suis pas sûre qu'elle inverse à ce point-là la tendance... Il faut la dévier mais sinon dans nos intérêts, est-ce que l'on parle d'un Vörterix qui est au cœur."
- "Non, il faut juste essayer de savoir ce que l'on a entendu comme rumeurs. Tant qu'à faire qu'on l'a entendu, autant dire que propager la rumeur..." explique Selenia.
- "Lancer la vérité comme une rumeur..." propose Daëgon.
- "C'est ça mais pas avec tous les détails, qu'en gros, la garde est arrivée juste au moment où juste avant, la garde est arrivée et là immédiatement, elle n'a même pas eu le temps d'être prévenue." propose Selenia.
- "Est-ce que je note comme Vaughn Ynn et Sean ?" demande Fànaviryan.
- "Non" répondent Tirash et Selenia.
- "Pour faire une bonne rumeur, il vaut mieux rester flou je pense." indique Daëgon.
- "Non, tu ne mets pas les noms. Les personnes à convaincre savent que c'est Vaughn Ynn qui était là. On n'a pas besoin de parler de ça. C'est juste de dire que c'est ça, le marchand a été attiré dans une pièce et..." propose Selenia.
- "Qu'il a été drogué..." ajoute Fànaviryan.
- "Même pas. Juste qu'il a été attiré dans une pièce et que la garde est arrivée avant qu'elle ait le temps d'être prévenue. Dès que le cadavre a été découvert, la garde est arrivée immédiatement." précise Selenia.
- "Le marchand n'a pas été pris la main dans le sac mais a été pris malgré lui apparemment. D'accord ! Je peux étoffer un petit peu en disant qu'il était en sommeil après une chaude, chaude soirée parce qu'Oget, ça promet. Après un très bon moment, il s'était assoupi et apparemment, parce que c'était un chaud du cul ! D'ailleurs, à ce propos, je me disais, ça ne serait pas intéressant de dire qu'Oget risquait d'avoir des nouvelles hôtesses très exotiques, je pensais à deux ou trois naines que l'on ramènerait la prochaine fois... Ça pourrait faire fureur ce bruit, enfin exotique pour commencer, et après ils verront à l'arrivée." lance Fànaviryan.
- "On a, peut-être, autre chose à faire que du proxénétisme... surtout quand on va aller voir les nains..." réagit Selenia.
- "Pour Oget, ça va lui monter la réputation de sa maison, ça va attirer du monde."
- "Je ne suis pas sûr dire que sa maison est remplie de prostituées naines, ça va remplir son établissement... Je pensais à un retraitement des égouts de la ville par les porcs élevés par les Hobbits. Tu fais par décantation, des arbres fruitiers et puis après, au final, on arrive au potager de Selenia... avec des herbes d'Ithilien. On peut commencer avec cinq porcs puis ensuite un porc par mois." continue Fànaviryan.
- "On pourrait aller voir le chef des Hobbits mais on va, peut-être, attendre quand même un petit peu." indique Tirash.
- "Selenia avait raison. Elle avait l'herbe à récupérer." indique Fànaviryan.
- "Oui, il y avait ça à faire, effectivement." réagit Tirash.
- "Après, je ne sais pas si j'allais voir la mère de Mirlin tout de suite." réfléchit Selenia.
- "On peut, peut-être, attendre qu'il soit mort..." lance Tirash.
- "Mouais... J'aurais bien, quand même, prévenu sa mère avant." souhaite Selenia.
- "Comme ça vous chopez les informations sur Vörterix au passage." suggère Fànaviryan.
- "Ça, par contre, ça peut être très intéressant, effectivement." réagit Tirash.
- "Je peux aller voir la mère, lui dire ça et lui dire pour le moment, on ne sait pas trop, qu'il est condamné à mort mais vu qu'il a donné des informations, il se peut qu'il soit gracié." suggère Selenia.
- "Mais il faut qu'elle en donne encore sur Vörterix ou alors qu'elle permet de pénétrer avec le Magone... Selenia, dans tes valets ou dans tes montagnes, est-ce qu'il y a des princesses ou des filles de clan ou autre qui pourrait justifier que tu te fasses escorter par deux hommes en arme ? Parce que tu ne serais pas une dunéenne voyageuse lambda. Vous pourriez creuser ça." demande Fànaviryan.
- "Je ne suis pas sûre."
- "Pour justifier la présence de tes deux acolytes, c'est tes deux gardes du corps, c'est la Compagnie de l'Aurore Ecarlate que tu as engagé."
- "Hum hum..."
- "Pour ma part, il me semble important d'attendre des nouvelles de Wesmin. Pour Astatur, je ne sais pas ce que l'on peut faire de plus. Par rapport au fils de Wesmin, je ne sais pas ce que l'on peut faire de plus. A part Vörterix, mais nous, nous ne sommes pas dunéens." réfléchit Tirash.
- "Mais vous êtes des gardes du corps !" réagit l'Elfe.
- "Ouais mais qu'une dunéenne ait des gardes du corps non dunéens..."
- "Ben justement, la dunéenne peut aviser..." répond Fànaviryan.
- "Pour ma part, je ne connais pas les usages des dunéens. Ça se fait des dunéens qui se baladent avec des gardes du corps ??" indique Daëgon.
- "Ben pour ceux qui sont importants..." réagit Fànaviryan.
- "Moi non plus, je ne sais pas mais je suppose... On pourrait demander aux gardes à l'entrée de la cité." réfléchit Selenia.
- "Et toi, tu demandes à voir la mère de Mirlin. Et c'est après, que tu pourras voir le Magone. C'est comme pour les geôles, on demande à voir les prisonniers et on finit par discuter avec Astatur... Faites preuve d'imagination !!" suggère Fànaviryan.
- "Vous pouvez toujours m'accompagner jusqu'à l'entrée et puis on avise sur place." propose Selenia à Daëgon et Tirash.
- "On peut faire ça." répond Tirash.
- "Sinon j'y vais toute seule. Après avec la pluie, on va être couvert les manteaux, les visages, on ne nous voit pas forcément trop. Donc, ça pourrait passer. Ça vous va ?" demande Selenia.
- "Ouais !!" répondent Daëgon et Tirash.

Fànaviryan s'arrête à l'auberge pendant que Daëgon, Tirash et Selenia continuent leur chemin en prenant la rue pour rejoindre le Rath Anor et se diriger vers l’établissement de Raghnild.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 16:45 / 17:30 - Transmission des Informations - Abaigh Wesmin - Florry - Meyron Wesmin - Lieu : Metraith - Manoir des Wesmin

La pluie s'abat toujours sur la ville. Les deux gardes vont raccompagner les quatre compagnons vers la sortie de la villa des Frères de la Mort qui reprennent le chemin de la Villa vers le Rath Anor. En marchant, Fànaviryan demande :
- "Hé les gars ? On a appris des choses intéressantes !! Et si on allait échanger de tout cela avec le capitaine Roldan ??"
- "Je ne sais pas trop..." répond Daëgon.
- "Moi, j'aurais prévenu, en premier lieu, le père pour Cinniath." propose Selenia.
- "Oui moi aussi !" répond Daëgon.
- "Ouais !" répond Fànaviryan.
- "Ouais, je pense aussi." répond Tirash.
- "Je pense qu'il faudra avertir le lieutenant Dent à un moment. Il ne doit pas être dans le coup et du coup, ça pourrait foutre la merde dans les Frères de la Mort." analyse Daëgon.
- "Il nous le faudra en soutien au moment du lever de soleil. Et je pense que tous les corrompus, toute la clique sont présents pour assister le petit sergent." indique Fànaviryan.
- "Après, il nous reste Astatur à gérer. Là, on a géré le fils." réagit Daëgon.
- "Du coup, en allant voir Wesmin, on va pouvoir savoir si on peut rencontrer Argevil." - "Oui, oui, tout à fait !" répond Daëgon.
- "Argevil ??" demande Fànaviryan qui observe les environs.
- Tirash explique à Fànaviryan et Selenia l'échange qu'ils ont eu avec Astatur.
- "Parce qu'Argevil est ville ?? Parce qu'à priori, Oërlis est parti chercher Argevil" indique Selenia.
- "Ah, donc, c'est qu'il n'est pas là... Astatur nous a dit que, peut-être, qu'Argevil pourrait lui être et nous être utile. A priori, il ne doit pas être là." répond Tirash.
- "Je pense qu'Oërlis a déjà essayé de le voir et n'a pas pu. Et c'est pour ça qu'il est parti, il est parti le chercher à Tharbad. J'aurais bien voulu parler à Astatur directement mais l'arrivée des Frères de la Mort a quelque peu contrecarré mes plans." ajoute Selenia.

Les compagnons prennent alors les rues secondaires en passant devant la Boucle d'Oreille en Mithril pour rejoindre la Place Royale. En chemin, Fànaviryan indique à ses compagnons :
- "La nouvelle va être douloureuse pour la famille mais je me demandais si en rétribution, on ne pouvait pas demander à ce qu'ils se dessaisissent ou nous louent une propriété qui est non loin d'ici." propose Fànaviryan.
- "Après, nous ne sommes pas obligés de leur annoncer la mort et en même temps de leur réclamer de l'argent." conseille Daëgon.
- "On verra ça plus tard." propose Selenia.
- "Non, non, ça sera plus tard. Je vous en parle pour qu'on se mette au diapason." indique Fànaviryan.
- "Pour le moment, on ne réclame rien..." propose Selenia.
- "Pour le moment, on ne réclame rien, ouais !" confirme Tirash.
- "Tant que l'affaire n'est pas tirée au clair, nous, nous avons nos certitudes là-dessus, après, c'est la parole de brigands, donc, est-ce que le père sera convaincu de cette histoire ? Je ne sais pas. Il ne me semble pas trop connaitre les Frères de la Mort et donc leur réputation et en particulier du lieutenant Ynn." analyse Selenia.
- "Justement, par rapport à cela, comment est-ce que l'on réussit à les mettre au pilori ces corrompus sachant qu'ils ont été engagés par quelqu'un de l'opposition à l'arrière-petit-fils." analyse Fànaviryan.
- "Pas forcément. Enfin, oui, oui, si..." répond Selenia.
- "Après, il ne faut pas mettre tous les Frères de la Mort dans le même panier." ajoute Daëgon.
- "Il y a l'histoire d'Angmar aussi... Il ne faut pas que l'on perde totalement de vue." ajoute Tirash.
- "Il faut que l'on en discute avec le père." propose Daëgon.
- "Ouais, je pense aussi, ouais !" confirme Tirash.
- "Et si on peut choper le lieutenant Dent, ça serait pas mal aussi." propose Daëgon.
- "Pourquoi tu veux choper le lieutenant Dent ?"
- "Parce que l'on ne sait pas jusqu'à quel niveau c'est corrompu, au-dessus du lieutenant Vaughn Ynn avec le grand capitaine..." indique Fànaviryan.
- "Je ne sais pas mais après, le lieutenant Dent n'a pas l'air de faire partie de ce truc-là et il avait l'air intègre. Avoir un ami parmi les ennemis, ça serait pas mal !!"
- "Ouais si ce n'est que l'on ne va pas lui balancer ça comme ça..."
- "C'est pour ça que si on passe par la famille Wesmin qui passera, peut-être, par le Magistrat, ça pourrait aider." indique Selenia.
- "Oui, oui, je suis d'accord d'aller voir le père Wesmin." confirme Daëgon.
- "Oui, oui. C'est sûr que l'on ne va pas pouvoir se dépatouiller de toute cette histoire sans aide..." conclut Selenia.

En arrivant sur la Place Royale, l'une des maisons attire le regard. Les volets sont fermés et aucune lumière ne s'aperçoit. Daëgon remarque le blason de l'Arthedain ainsi qu'un écriteau indiquant que la maison appartient à la famille royale de l'Arthedain. En s'approchant de la maison Wesmin, Fànaviryan propose :
- "Daëgon tu devrais prendre la parole. Ta présence militaire auprès du père pourrait être plus audible que de la part d'une haut-elfe, d'un homme du sud ou une dunéenne."

Les compagnons continuent jusqu'à la maison des Wesmin. Daëgon frappe à la grande porte en bois. Après quelques instants, Florry vient ouvrir surprise de revoir les quatre compagnons quelques heures après leur précédent passage et indique :
- "Ah ! Vous ici... Vous désirez ?"
- "Nous souhaitons voir le maitre à nouveau." répond Selenia.
- "D'accord."
- "Nous attendons au salon." indique Fànaviryan.
- "Non, non, venez, je pense qu'il va vous recevoir, j'ai de nouvelles consignes."
- "Nous concernant ?" demande Selenia.
- "Vous concernant." répond Florry.

Les quatre compagnons sont alors conduits dans une autre aile de la demeure Wesmin, un très joli jardin d'intérieur, de belles plantes exotiques. Meyron est dans une tenue assez légère et porte un long manteau d'intérieur brodé. Sa femme porte toujours la même tenue noire. Ils sont tous les deux allongés dans des fauteuils en rotin, un livre entre les mains qu'ils abandonnent lorsque les quatre compagnons arrivent. Meyron lève la tête, regarde les quatre compagnons puis sa femme qui observent les visiteurs d'un regard perçant. Il se lève alors difficilement et dit :
- "Je vous prie, asseyez-vous..."
- Les quatre compagnons s'assoient sur de confortables fauteuils en rotin blanc. De jolis coussins en velours sont disposés pour avoir une assise confortable. Des plantes et oiseaux exotiques sont disposés dans cette grande pièce. Tirash a lointains souvenirs qui lui reviennent sur ces sons d'oiseaux, des souvenirs d'Umbar.
- "Que me vaut votre visite ?" demande Meyron.
- "Monsieur Wesmin, je crains que nous venions avec de mauvaises nouvelles, après il faut que nous vérifiions mais nous avons interrogé les brigands et il semblerait qu'ils aient vu votre fils se faire attaquer, à priori, par quatre Frères de la Mort et qu'il ne s'en soit pas tiré." annonce Daëgon.
- "Qu'ils se faisaient passer pour des voyageurs et qu'ils l'ont pris par surprise. Il se serait fort défendu, en a blessé deux. J'en ai repéré un, moi-même tout à l'heure." ajoute Fànaviryan.
- "De ceux qui ?"
- "Qui ont effectivement, selon les dire de notre informateur, qui est donc en grand danger maintenant dans leur geôle. C'est pour ça qu'ils vont être exécutés." annonce Fànaviryan.
- "Il semblerait, effectivement, que la rapidité de l'exécution ait un rapport avec leur témoignage possible." ajoute Daëgon.
- "Les brigands se sont contentés de prendre les armes. Seuls les Frères de la Mort pourront nous indiquer où ils ont emmené la dépouille de votre fils." indique Fànaviryan.
- "Hum... Qu'est-ce que vous nous conseillez ?" demande Meyron.
- "Nous avons un petit problème, malheureusement, est incriminé Sergent Sean et Lieutenant Ynn." précise Fànaviryan.
- "Il va falloir jouer délicatement, on peut dire dans cette affaire." ajoute Daëgon.
- "Puisqu'il semblerait qu'ils aient été missionnés. Ils n'auront, certainement, pas fait ça de leur propre chef. Ce sont des personnes que l'on sait vénales depuis hier par nos recherches." indique Fànaviryan.
- "Après, nous ne connaissons pas trop toute la politique de la ville et ainsi que tous les jeux de pouvoir et d'éventuelle corruption qu'il pourrait y avoir mais nous sommes nouveaux et c'est pour ça que l'on voulait vous parler avant de prendre quelle décision. Vous devez bien connaitre l'influence pouvant régler cette affaire et après ce n'est que la parole de brigands mais qui me semblait vraiment sincère et par la réputation du lieutenant Ynn, nous ne sommes pas si surpris de retrouver son nom." indique Selenia.
- "Impliqué dans cette affaire sachant que ces brigands sont d'une telle pale mesure qu'ils ne seraient jamais arrivés au bout de votre fils même à dix. Nous les avons tellement vite défaits avec l'aisance qu'ils se sont rendus." ajoute Fànaviryan.
- Meyron Wesmin reste dans son fauteuil pensif. Il réfléchit :" Merci d'avoir fait aussi vite !"
- "C'est grâce à l'entrée que vous nous avez pu nous fournir pour entrer auprès des Frères de la Mort pour les prisonniers." indique Selenia.
- "Avant qu'ils partent avec leurs témoignages. Et c'est pour cela que nous avons, peut-être, besoin d'une grâce temporaire pour au moins l'un d'entre eux. La journée étant avancée, nous risquons de manquer de temps pour incriminer ces Frères de la Mort." ajoute Fànaviryan.
- "Les Frères de la Mort, on sait bien qui c'est, le problème, c'est de savoir qui a commandité ?" questionne Daëgon.
- "Justement en demandant une grâce de l'un de ces prisonniers, il se pourrait que quelqu'un diligente un message pour tenter de le faire taire. Ça peut-être une idée... Ça permettrait d'éluder la position de certaines personnes influentes dans votre entourage et de vérifier leur honnêteté." propose Fànaviryan.
- Meyron resserre la ceinture de sa robe de chambre, il se lève en difficulté et indique : "Je vais aller voir le seigneur Hallas."
- "Et voulez-vous que nous vous accompagnions ?" propose Daëgon.
- "Je ne suis pas sûr. Je préfère, dans un premier temps, aller le voir seul. Je ne pense pas que vous puissiez accéder. Il est difficile de pouvoir voir le Seigneur Hallas." répond Meyron Wesmin.
- "Je demandais pour appuyer vos propos." ajoute Daëgon.
- "Mais, peut-être, en effet, qu'en fonction des éléments que vous venez de me donner, peut-être que l'un de ses conseillers aura besoin de discuter avec vous." ajoute Wesmin.
- "Nous pouvons vous escorter jusqu'aux marches du palais pour être au plus présent disponible afin d'apporter toute précision nécessaire." propose Fànaviryan.
- "Oh, vous savez, je ne vais pas avoir une audience aussitôt avec le seigneur de Metraith. Il va falloir, sans doute que j'attende plusieurs heures au palais avant de pouvoir être reçu."
- "Par ailleurs, le lieutenant Ynn semblant être lié à l'arrestation du marchand, Astatur, il serait très probable que l'arrestation du marchand ait été un piège. Ça nous conforte l'idée d'un piège tendu par le lieutenant Ynn envers ce marchand." indique Selenia.
- "D'accord et vous auriez une requête à formuler ?"
- "Hé bien, essayez de protéger cette personne." demande Selenia.
- "En l'amenant au Thalion peut-être ?" propose Fànaviryan.
- "J'ai parlé avec le marchand et il était incapable de savoir ce qui lui était arrivé. Il a repris conscience dans la rue accompagné par les Frères de la Mort et il n'était même pas au courant que la jeune femme était morte." indique Tirash.
- "Ce qui confirme l'hypothèse qu'il a été drogué et piégé." ajoute Selenia.
- "Par la même personne qui a tué votre fils." annonce Daëgon.
- "Probablement. Alors, est-ce le même commanditaire ? On ne sait pas..." ajoute Selenia.
- "Oui, tout à fait mais en tout cas." indique Daëgon.
- "Mais probablement le même exécuteur." analyse Selenia.
- "Je vous remercie grandement pour tout ce que vous venez de faire."
- "Si vous souhaitez le nom du brigand qui nous a parlé, il s'agit de Mirlin." indique Selenia.
- "On peut aussi très bien, aussi faire un double leurre, c'est-à-dire demander une grâce non nominative en évoquant le nom du deuxième que l'on a interrogé. Si on demande l'extradition d'un seul prisonnier, ils vont se dépêcher de l'exécuter et ça montrera..." propose Fànaviryan.
- "De toute façon, je ne sais pas ce qu'en pensera le Seigneur Hallas mais il faudra que tout cela soit mené tambour battant afin qu'ils n'aient pas le temps de masquer les preuves." conseille Tirash.
- "Oui, voilà !! Parce que tout à l'heure, ils sont arrivés très rapidement après notre entrée dans les geôles surveiller notre action." indique Fànaviryan.
- "Et ils étaient clairement partis demander des consignes à Vaughn Ynn, je pense..." analyse Tirash.
- "Était-il en dehors ?" questionne Fànaviryan.
- "Vous l'avez rencontré ce lieutenant Ynn en question ? Vous avez pu l'interroger ?" demande Meyron.
- "Quand bien même nous l'aurions rencontré, nous n'aurions pas pris le risque de le faire avec le pouvoir, le pouvoir qu'il lui a et puis que sommes-nous face à la Compagnie des Frères de la Mort ? Ça aurait un coup à nous retrouver nous-mêmes dans les geôles." annonce Tirash.
- "Hum, hum, j'entends." répond le patriarche Wesmin.
- "Par contre, j'ai suffisamment excité l'inimitié du sergent de Vaughn Ynn pour lui donner rendez-vous demain, une heure avant l'aube devant le gibet. Ils tenteront certainement de me faire taire ou de me faire peur. Je pense que nous pourrions avoir une carte à abattre en prenant par surprise ce qui tenteraient de s'en prendre à nous sachant que ce ne sont que des hommes de main, bien sûr." propose Fànaviryan.
- "Ecoutez, je vais aller me rendre au palais du Thalion et demandez en urgence une audience avec le seigneur Hallas. A partir de là..."
- "Est-ce qu'il y a autre chose que nous puissions faire pour vous ?" demande Tirash.
- "Hé bien, si vous avez la moindre information, n'hésitez pas à repasser ici. Abaigh pourra vous recevoir et en échanger avec vous." dit Meyron et montrant sa femme qui effectue un signe approbateur de la tête.
- "Bien !" répond Daëgon.
- "Très bien !" répond Selenia.
- "Entendu !" répond Tirash.
- "Et si d'une manière, vous voulez nous convoquer, envoyez un pli sous votre sceau à Muelfrid afin qu'aucune parole ne soit évoquée." propose Fànaviryan.
- "Muelfrid ?" demande Meyron.
- "C'est le patron de la Boucle d'oreille en Mithril, là où nous sommes actuellement hébergés." précise Tirash.
- "D'accord."
- "C'est notre base pour le moment et ce n'est pas très loin de chez vous." ajoute Selenia.
- "Oui, je vois où est la Boucle d'oreille en Mithril."
- "Bien entendu."
- "A ce moment-là, je dirais à Florry dès que nous avons des nouvelles de venir vous chercher. Vous m'excuserez, je vais aller me changer et puis me rendre jusqu'au Thalion." puis d'une voix plus forte : "Florry ! Florry !!" puis s'adressant aux compagnons : "Florry, vous raccompagnez. Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ?"
- "Non, non" répond Selenia.
- "Pour entrer dans la cité dunéenne. On ne connait pas trop les usages. Pourriez-vous nous indiquer de quelle manière, vous pensez qu'il est préférable que l'on puisse." demande Fànaviryan.
- "Ou une personne de confiance qui pourrait nous enseigner les usages." demande Tirash.
- "Hum... Il faut s'adresser à celui que les Dunéens nomment un chef qui est au-dessus des clans."
- "Le Magone ?" répond Selenia.
- "Oui, en effet, c'est lui qui a le titre et qui autorise les éventuels étrangers à entrer ou non dans la cité dunéenne. Mais vous m'excuserez, je n'ai eu peu de contacts avec eux. J'en ai connu de valeureux soldats, des peuples fiers et courageux, très téméraires." répond Meyron.
- "La seule chose que nous espérons de vous actuellement, c'est qu'Astatur puisse sortir le plus rapidement possible des geôles et pour le reste, on verra plus tard." répond Tirash.
- "Bien, je vais de ce pas m'entretenir avec le Seigneur Hallas. Vous m'excuserez."
- "Nos condoléances, à bientôt." répond Tirash.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 16:30 / 16:45 - Départ de la Villa - Frère de la Mort - Sean - Lieu : Metraith - Villa des Frères de la Mort

Les deux gardes attendent que les quatre compagnons commencent à se déplacer pour précéder leur mouvement et les raccompagner vers la sortie. Lorsque Fànaviryan s'approche du sergent, elle s'adresse à lui :
- "Sergent Sean ?"
- "Ouais ??" répond le sergent avec le même sourire qu'il pouvait avoir le matin même lors de la palpation.
- "J'ai à vous parler."
- "Ah ??" dit-il en croisant les bras d'un air confiant.
- "Vous aviez une petite course à faire, vous êtes bien vite revenu ??"
- "..." l'homme ne répond pas.
- "J'aimerais que l'on puisse s'entretenir un petit peu avant l'aube demain matin ?"
- "..." l'homme ne répond pas.
- "Vous m'entendez ?"
- "Malgré votre terrible accent, je vous comprends parfaitement."
- "J'aurais, peut-être, une question délicate à vous poser ?"
- "Délicate au point que ça doit attendre demain matin ??"
- "Tout à fait..."
- "Hé bien, écoutez, vous savez où me trouver..."
- "Retrouvons-nous au gibet, s'il-vous-plait ?"
- "Pas de soucis, je serai là..."
- "C'est de bon aloi si vous êtes lève tôt."
- Sean regarde l'Elfe avec un certain dédain ce que Fànaviryan lui rend. Le sergent ne se démonte dans ce face à face, face à une Elfe beaucoup plus grande que lui et plus costaud.
- "Essayez de bien dormir !!" lance l'Elfe en quittant la pièce.

Pendant que Fànaviryan discute avec le sergent, Selenia indique aux deux gardes :
- "Ohlala... Arff... Pffff... Arff..." lance Selenia.
- L'un des deux s'adresse à Selenia et lui dit : "Ben, qu'est-ce qui vous arrive ??"
- "Bah, ça parlote, ça parlote... On a autre chose à faire. Vous êtes venus interroger les brigands aussi ?"
- Le garde ne répond pas à la question de Selenia.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 15:45 / 16:30 - Visite des Geôles - Astatur - Dorgis - Frère de la Mort - Mirlin - Lieu : Metraith - Villa des Frères de la Mort

Le garde passe devant dans une pièce d'une certaine taille avec un braséro dans l'angle de la pièce qui offre un confortable éclairage. Sur le mur nord, des barriques sont disposées, posées les unes sur les autres. Sur le mur sud, des provisions sont stockées, de la nourriture, de la viande suspendue du plafond.

Le garde traverse la pièce et vient frapper à une grosse porte massive située en face de l'escalier. Quelques secondes s'écoulent avant qu'une petite fenêtre grillagée s'ouvre au milieu de la porte et que le visage d'un homme apparait et annonce :
- "Ouais !"
- "Ils ont l'autorisation de voir les prisonniers." annonce le garde en se tournant vers les quatre compagnons.
- L'homme, derrière la porte, grommelle quelque chose puis débloque la porte qui s'ouvre.
- Le garde annonce "Vous pouvez entrer !" puis retourne vers l'entrée des caves.

Lorsque la porte s'ouvre, un homme costaud, trapu et musclé, le visage marqué, patibulaire et anguleux apparait en face. Sa carrure impressionne. Il porte des vêtements sales marqués par des traces de sangs plus ou moins fraiches, sans avoir la tenue des mercenaires des Frères de la Mort. L'homme demande alors :
- "Ouais ??"
- "On vient interroger les prisonniers !" répond Daëgon d'un ton sec.

L'homme va alors, avant d'ouvrir la porte, observer les quatre compagnons en commençant par Selenia qu'il dévisage de la tête aux pieds d'un air assez lubrique. Il passe rapidement Daëgon et Tirash puis s'arrête également sur Fànaviryan. Puis il annonce :
- "Ok, vous pouvez y aller..." et ouvre la porte en grand.

Deux braséros permettent d'éclairer cette grande salle. Au sud, une table ronde est disposée non loin du mur. Deux Frères de la Mort sont assis. Ils ont des cartes en main et plusieurs cartes sont disposée à la place vide. La pièce fait plus de vingt mètres de long et de large.

Une forte odeur prend aussitôt les compagnons aux tripes. Selenia semble peu incommodée par ce mélange d'urine, d'excréments, de sueurs, d'humidité et de pourriture. Fànaviryan et Tirash arrivent à se contenir malgré un haut le cœur. Daëgon a l'estomac remué et est obligé de quitter la pièce s'il ne veut pas vomir.

Après s'être habitué à la pénombre ambiante, les compagnons remarquent au fond de la pièce un grand espace entouré une grille. Du côté du mur nord, les compagnons constatent la présence d'objets de torture, une grande table recouverte de sang, des outils de torture disposés sur une autre table et d'autres objets dont l'utilisation semble plus complexe.

L'espace entouré de grilles est large de huit mètres pour, environ, dix mètres de long. Les trois compagnons s'avancent pour mieux observer l'intérieur de la grande cage. Dans un coin, un homme est allongé, replié sur lui-même. Dans un autre coin, cinq hommes sont également assis. Un peu plus loin, un autre homme est allongé complètement inanimé.

Le geôlier vient ouvrir la grille et, d'une voix rauque :
- "C'est ouvert !!"

Fànaviryan en profite pour aller vers le braséro suite au nord et allume deux torches. Elle vient alors en donner une à Daëgon et lui dit :
- "Tiens. Prends-la et laisse là près de ton visage sans te cramer les cheveux, ça brulera un peu les miasmes avant de respirer cet air putride."
- "Oui, effectivement, ça peut marcher !" répond Daëgon en prenant la torche et en avançant doucement dans la pièce.

Avec la fumée qui se dégage de la torche, les odeurs de la grande pièce se font moins ressentir et permettent à Daëgon d'entrer plus facilement.

Tirash en profite pour s'approcher de l'homme seul. A quelques mètres de lui, il reconnait Astatur, il s'accroupit à côté de lui et lui chuchote :
- "Astatur..."
- L'homme se retourne le visage boursouflé.
- "C'est Tirash."
- "Tirash ?"
- "Faites comme si on ne se connaissait pas... On est en train d'essayer de vous sortir de là mais on a besoin d'informations. On a besoin de savoir ce qui s'est passé et puis, on est sur une autre affaire en même temps avec les gars là-bas mais on a surtout besoin de savoir ce qui s'est passé pour essayer de vous sortir de là."
- "Heu... Ce qui s'est passé ? C'est-à-dire ?"
- "Hé bien, vous l'avez tué cette femme ?"
- "Tuer ? Qui ?"
- "Aghna."
- "Aghna ? Je ne comprends pas ??" répond Astatur.
- "Vous reconnaissez la femme là-bas ? Elle s'appelle comment ?" demande Tirash en désignant Selenia.
- "Ah mais, mais, c'est la dunéenne. Toute la compagnie est là ?"
- "Oui, toute la compagnie est là."
- "Et du coup, vous savez pourquoi vous êtes là ?"
- "Bah, euh... non !"
- "D'accord."
- "J'ai... été... De ce que je me souviens, c'est que j'étais dans les rues avec les Frères de la Mort. Ils m'ont malmené, ils m'ont emmené jusqu'ici. Ils m'ont jeté dans le cachot et ce matin, il y a ces types qui sont arrivés et qui m'ont tapé dessus ce matin mais la sale brute les a bien calmés après. Ils ont bien morflé là..."
- "Alors, vous avez été drogué et vous êtes ici parce qu'on vous accuse d'avoir assassiné une des femmes de chez Oget, Aghna en l'occurrence."
- "Aghna..."
- "Oui, elle est morte."
- "Ah, pauvre femme..." réagit Astatur avec une grande tristesse."
- "Vous avez été retrouvé avec un couteau dans les mains juste à côté d'elle."
- "Et qu'est-ce que vous avez appris ?"
- "On sait juste que vous avez été drogué avec du Lotus Blanc et, en fait, c'est à peu près tout ce que l'on sait si je ne m'abuse... La compagnie de Vaughn Ynn, un des lieutenants des Frères de la Mort, est arrivée quasiment en même temps qu'au moment où vous auriez assassiné Aghna. Un dunéen du nom de Vörterix qui a été vu dans le bâtiment, à ce moment-là."
- "Ah oui, Vörterix..."
- "Ça vous dit quelque chose, n'est-ce pas ?"
- "Oui, oui, oui ! Oui, on est venu pour retrouver Vörterix."
- "Oui, la question est de savoir qui aurait pu vous mettre dans cette situation-là ?"

Daëgon arrive alors à la hauteur de Tirash et Astatur. Tirash reprend alors la discussion avec Astatur et Daëgon :
- "Et on apprit que c'était Vörterix qui avait acheté du Lotus Blanc, à priori, c'est lui qui vous aurait empoisonné."
- "D'accord."
- "Et voilà, à peu près tout ce que l'on sait." puis en s'adressant à Daëgon : "Daëgon, je viens de lui raconter que l'on a découvert Astatur avec un couteau dans les mains et qu'il a été drogué au Lotus Blanc."
- "Oui, en effet, c'est ça." répond Daëgon.
- "Est-ce que vous savez qui est-ce qui aurait pu vous mettre dans cette position ?" demande Tirash à Astatur.
- "Ouais, ça sent le coup monté tout ça..."
- "On est d'accord !" réagit Daëgon.
- "Après, c'était l'objectif de rencontrer Vörterix. Est-ce que ça ne serait pas lié à l'espion d'Angmar qui est en ville ??"
- "Mais alors pourquoi Vörterix ?" demande Tirash.
- "Alors Vörterix avait, justement des informations sur l'espion d'Angmar."
- "Mais, alors, pourquoi Vörterix aurait souhaité vous mettre dans cette situation ?" demande Tirash.
- "Soit c'est lui l'espion d'Angmar et il m'a tendu un piège ou c'était un appât. Il faudrait plus d'éléments pour mieux comprendre mais je pense que c'est lié à cette fameuse personne que nous cherchons. On sait qu'il y a une personne ici qui est en train de mettre le trouble en ville."
- "Oui mais d'après ce que nous avons pu découvrir, il semblerait que ça soit Vörterix qui vous ai piégé en quelque sorte." indique Daëgon.
- "Et vous avez des informations sur ce Vörterix ?" demande Astatur.
- "Si ce n'est qu'on a su qu'il avait acheté la drogue, qui a mis en difficulté, nous n'avons pas plus d'informations." répond Daëgon.
- "Il a également servi dans certaines maisons huppées en tant que domestique."
- "Et on est quel jour ?"
- "On est exactement le 10 de Norui." répond Tirash.
- "D'accord... Hé bien, vous n'avez pas chômé depuis notre arrivée !! Oui, c'est hier soir que ça s'est passé, c'est ça ?"
- "C'est ça..."
- "Arrrlala, moi qui étais en train de prendre du plaisir..."
- "Est-ce que vous ne pensez pas que ça pourrait avoir un rapport avec la succession ?"
- "Avec la succession ??"
- "Avec la succession d'Hallas, de l'arrière-petit-fils. Vous vous connaissez. Vörterix a bien servi dans des maisons des familles de pouvoir de la ville. Peut-être que ça pourrait avoir un rapport."
- "Hum, ça pourrait."
- "Pourquoi, vous attaquez vous ? C'est quoi l'intérêt de vous mettre en prison et de viser quelque part le Thalion ?" demande Daëgon.
- "S'ils savent que je suis un espion de l'Arthedain, ça pourrait être de déstabiliser l'Arthedain au travers de cet acte..." répond Astatur en vérifiant l'éventuelle présence d'oreilles indiscrètes."
- "Effectivement. Et est-ce qu'il est possible qu'ils le sachent ? Avez-vous été imprudent à un moment ?"
- "Difficile à dire, comme ça, je ne pourrais pas vous dire. Je vais réfléchir à ça. Je vais réfléchir par mon emprisonn... Mais comment vous avez fait pour entrer ici ??"
- "Vous souvenez de ces armes que nous avons trouvées, cet écu et cette épée, que nous avions trouvé lors de la confrontation avec les brigands. Hé bien, nous avons rencontré Meyron Wesmin et c'est grâce à lui et son influence que nous avons pu arriver jusqu'à vous."
- "Impressionné mon cher Tirash !! Et vous avez la possibilité de me faire sortir de là ?" réagit Astatur avec un petit sourire complice.
- "Possiblement, oui. L'idéal étant que nous puissions arriver à prouver votre innocence. C'est pour ça que nous voulions vous parler. Après si on n'arrive pas à prouver votre innocence, il faudra que l'on trouve une autre solution. Oërlis est parti chercher de l'aide mais on ne sait pas combien de temps il va lui falloir, on ne sait pas s'il va revenir dans les temps. En tout cas, il est en sécurité." indique Tirash.
- "Bon ! Très bien !! Est-ce que vous savez si Argevil en ville ?" demande Astatur.
- "Qui ça ?" demande Tirash.
- "Le fils du Roi de l'Arthedain. Il a une maison sur la Place Royale à Metraith. Il vient de temps en temps jusqu'à Metraith. S'il est présent, il pourrait directement m'innocenter. C'est, peut-être, la seule personne, ici à Metraith, qui connait ma véritable identité."
- "Bien, si ce n'est que, dans ce cas-là, votre identité serait révélée... Votre couverture serait perdue..."
- "Pas forcément. En tout cas, il aurait la possibilité de pouvoir intervenir auprès du Magistrat. Et comment va Oget ? Il prend bien les choses ?"
- "Pour Oget, sa Maison a été fermée un peu brutalement mais ça n'avait pas l'air de l'affecter plus que ça."
- "Il s'en remettra."
- "Bon, on ne va pas pouvoir rester longtemps." réagit Tirash.
- "D'accord..."
- "Si vous avez quelque chose qui vous revient, dites-le-nous vite ! Et pas de cachoteries, on a besoin de toute mettre en œuvre pour vous sortir de là. Vous savez que vous pouvez nous faire confiance."
- "Mais, mon cher Tirash, je t'ai toujours fait confiance..."
- "Hé bien, c'est parfait !! Je n'en doutais pas mais des fois, il y a des choses que l'on est obligé de cacher."
- "Et elle fait quoi votre amie l'Elfe ?" demande Astatur au moment où Fànaviryan malmène Mirlin.
- "Elle essaye d'obtenir des informations sur l'épée que l'on a trouvé." répond Daëgon.
- "D'accord."
- "On fera tout ce que l'on peut pour vous sortir de là, en tout cas !"
- "Merci Daëgon. Je vous serais, forcément, très redevable mais bon, on en discutera plus tard. Déjà, essayez de voir si Argevil est en ville et sinon de trouver une solution pour me sortir de là."

Pendant ce temps, Selenia demande à Dorgis, le geôlier :
- "Je peux interroger celui-là" dit-elle en désignant Mirlin, le brigand qu'ils avaient interrogé.
- "Bah, beu... ouais !! Ba, qu... Ou... faire !!" balbutie Dorgis qui retourne vers la table où sont les deux gardes et reprend ses cartes en main tout en jetant de rapides coups d'œil régulièrement.
- "Mirlin, vient là !" demande Selenia mais aucun brigand ne réagit. Selenia réitère sur un ton plus autoritaire : "Mirlin !! Approche-toi ! Viens par ici !!" L'homme ne réagit pas.

Quelques instants après, Fànaviryan arrive à la hauteur de Selenia et d'un ton autoritaire lance :
- "Mirlin !! Viens ici ou je viens te chercher !!"
- L'un des brigands réagit, il va tout doucement se lever et s'approcher de l'Elfe et de la Dunéenne.
- "Dépêche-toi un peu sinon je te passe sur la table !!"
- Mirlin s'approche mais reste à distance et s'approche de la grille tout en baissant la tête.
- Fànaviryan s'approche de lui avec un air bien menaçant accompagnée de Selenia.
- Mirlin semble craindre l'Elfe et lui dit en gémissant : "Qu'est-ce que vous me voulez encore ?? Je vous ai déjà tout dit..."
- "Mon p'tit gars, il va falloir que tu nous en dises un petit peu plus au sujet d'éventuels voyageurs que tes collègues ont attrapés."
- "Au campement, on a trouvé un écu et une épée de très bonne qualité dans le bâtiment où il y avait l'âne." indique Selenia qui constate que le brigand essaye de dissimuler sa réaction et fait semblant de ne pas connaître.
- "Ça ne me dit rien" répond-il.
- "Pourtant, c'était dans votre camp donc vous deviez bien savoir ce qui est arrivé à cette personne." demande Selenia.
- "Ouais mais je pense que c'est notre chef qui devait savoir ça. Moi, je ne sais pas grand-chose. Je suivais les ordres, c'est tout."
- Fànaviryan prend alors l'homme par le cou.
- "Ecoute, si tu nous aides, on pourra, peut-être, faire quelque chose pour toi !!" propose Selenia.
- "Hum, hum, c'est-à-dire..." répond Mirlin en tournant la tête vers Selenia.
- "Je ne sais pas, as-tu des dernières volontés ? de la famille ? Quelque chose que tu souhaiterais ?"
- "Mes dernières volontés ?? C'est vrai, on va... Non, vous êtes sérieuses ???" réagit Mirlin.
- "Bah, ils ont déjà fini de construire les potences, mon p'tit gars pour ce que vous avez fait..." annonce Fànaviryan.
- "On n'a rien fait !!! Et heu... Et heu... Et le Magistrat ?? Ils ne vont pas nous prendre comme ça quand même ??" réagit Mirlin.
- "Demain matin, à l'aube alors maintenant, tu nous racontes tout !!" répond froidement Fànaviryan.
- Mirlin se met à pleurer.
- Fànaviryan réagit en le bloquant contre les barreaux et lui disant : "Ne fais pas ta fiote !!"
- L'homme ne réagit pas, se laisse faire.
- "Allez mon coco, ressaisis-toi un petit peu, tu as bien entendu ce que ma collègue te dit. Tu as une possibilité de laisser un peu trace." ordonne Fànaviryan.
- "Mais je ne sais rien de ce que tu me dis là..." répond plaintivement Mirlin.
- "Alors lequel des quatre sait ?"
- "Heu... Notre chef s'est enfui."
- "D'accord ! Mais lequel des quatre pourrait le savoir plus ? Parce qu'ils avaient bien un chef sur place ? Votre chef, il n'était pas en balade comme ça pour planter des fleurs, cueillir des chardons !!"
- "On essayait de vivre comme ça."
- "Oui, le viol de Hobbites !! Leur casser la tête !!"
- "Ah, ça, ce n'est pas moi... Ça, je vous ai déjà dit, ce n'est pas moi..."
- "Ouais, d'accord."
- "Moi, je suis resté dans le camp. Je n'ai pas participé à ça, surtout des Hobbits. Et le petit Hobbit, je ne l'ai pas tabassé non plus."
- "Bah tu sais. On n'arrangera rien à ta peine si tu ne nous donnes pas plus..."
- "Mais vous seriez prêtes à faire quoi si je vous donne des informations ?"
- "Ah !! On a une petite idée mais, déjà, tu donnes les informations..."
- "Bah, je vais mourir bientôt donc si tu ne peux pas faire mieux..."
- "Ça ne te dirait pas de changer d'équipe ?"
- "Changer d'équipe ?"
- "Ouais !"
- "Oh, ouais, ouais !! Je veux bien changer d'équipe, oui ! Qu'est-ce qu'il faut que je fasse ??"
- "Déjà que tu nous dises pourquoi vous attendiez Cinniath ?"
- "Qui ça ??"
- "Cinniath Wesmin"
- "Celui à qui appartenait le bouclier et l'épée." ajoute Selenia.
- "Ouais, j'ai déjà vaguement entendu parler de lui mais... moi, je ne l'ai jamais vu."
- "Et ce n'est pas le fait de l'avoir déjà vu. Nous ce qui nous importe, c'est de savoir ce que vous a dit votre chef et comment vous avez passé le dernier mois. Tu nous racontes tout le dernier mois."
- "Je vous raconte tout le dernier mois ?"
- "Ouais !"
- "Ces armes, cet écu et cette épée, ils sont bien arrivés d'une manière ou d'une autre dans votre camp ?"
- "Bah, heu, je pense que c'est notre chef qui a dû les trouver."
- "Les trouver ??" réagit Selenia.
- "Ouais..."
- "Non, ça ne se trouve pas."
- "Et votre camp, il y a longtemps qu'il est en place quand même... Hein ?"
- "Heu... ouais en même temps, dans la steppe, comme ça, faut trouver un endroit pour vivre."
- "Et vous y étiez depuis combien de temps ?"
- "Deux, trois mois."
- "Voilà ! Donc tu nous racontes juste le dernier déjà ! Parce que toi, tu revenais de la ville. Vous saviez très bien que vous alliez retrouver vos collègues avec votre chef et c'est qui que vous aviez laissé en leader là-bas ?"
- "Au camp, il y avait notre chef, Kalistar."
- "Alors pourquoi on vous a croisé venant de la ville ??"
- "Parce que de temps en temps, on revient pour revendre des objets que l'on trouve dans la steppe."
- "D'accord et vous les vendez à la "Vache Enragée" ou la cité dunéenne ?"
- "Plus souvent à la cité."
- "Tu vas me dire où et qui ?"
- "Je vais me faire des ennemis là..."
- "Hé, tu préfères avoir des ennemis et rester vivant ou être mort ?"
- Mirlin réfléchit aux propos de l'Elfe pendant Dorgis, le geôlier, s'est, de nouveau, levé et se rapproche des grilles. L'homme se rapproche avec, à sa ceinture, un gros couteau de boucher d'un côté et de l'autre un gourdin clouté.
- Fànaviryan déplace Mirlin entre elle et Selenia puis elle demande au geôlier : "Je peux vous emprunter votre table ?"
- L'homme regarde l'Elfe, sourit et lui répond : "Ouais, si tu veux !! Je peux venir voir ?"
- "Oh, donnez-nous cinq voire dix minutes histoire de le chauffer doucement, je ne vais pas commencer trop vite..."
- Dorgis entre dans la cage et arrive à hauteur de Mirlin pour lui balancer un gros taquet derrière la tête en annonçant : "C'est comme ça qu'il faut les éduquer."
- Mais Fànaviryan s'interpose en bloquant le bras de Dorgis qui est surpris par la rapidité de la réaction de l'Elfe et la force mise dans le blocage.
- L'homme est surpris, lâche son bras et se tourne vers Daëgon qui s'est rapproché des deux femmes.
- Tirash voyant Dorgis qui l'observe, prend Astatur par le col et d'un ton ferme lui dit : "Alors, tu vas me le dire ou pas !!" en effectuant un petit clin d'œil à Astatur.
- "Non !! Non !! Non !! Laisse-moi !! Laisse-moi !!" répond Astatur sur un ton ferme également.

Voyant que Dorgis porte son regard ailleurs, Tirash demande, de nouveau, à Astatur :
- "Et du côté d'Heredon ? Vous pensez qu'il y a quelque chose à creuser ou pas ?"
- "Tu veux dire quoi par-là ?"
- "Je ne sais pas, par rapport à ces histoires de succession, par rapport au fait qu'il pourrait nous venir en aide ou est-ce que vous n'êtes pas suffisamment proche de lui pour ça ?"
- "Disons qu'on se croisait à la maison d'Oget. Il s'est entiché d'une belle femme là-bas. Il y allait assez discrètement. Il ne voulait pas trop que ça se sache. Vous savez ce que c'est l'amour, dès lors que ça vous tient... C'est là-bas que je le croisais, il y allait de plus en plus pour voir Zenda."
- "D'accord mais vous n'aviez aucune activité par rapport à la succession, comme activité compromettante. Vous étiez juste là pour avoir des informations et c'était plutôt une relation amicale, tout simplement."
- "Oui !! Il aimait bien les choses de la vie également..."
- "D'accord..."
- "Et sur Vörterix, vous avez quelques dernières informations à me donner ?"
- "En théorie, il devait prendre contact avec moi dès que j'arrivais en ville, il était censé entrer en contact avec moi. Normalement, vous pourriez avoir des informations dans la cité dunéenne. D'après ce que j'avais comme informations, c'était un dunéen."
- "Oui, effectivement."
- "Après, vous n'êtes pas encore allé jusqu'à la cité dunéenne..."
- "Pas encore, non..."
- "Après vous ne rentrerez pas comme ça."
- "Oui, c'est ce que l'on a compris, oui."
- "La petite jeune là-bas, il pourra, peut-être, s'y glisser, elle..." indique Astatur en désignant Selenia.
- "Peut-être bien, ouais..."
- "Si vous avez besoin, et merde, Oërlis n'est pas là, il connaissait un peu le Magone. Il aurait, peut-être, pu négocier des choses avec lui."
- "Je note l'information, même si, pour l'instant, elle ne va pas servir à grand-chose. Autre chose à ajouter ?"
- "Faites au plus vite !!"
- "C'est bien ce que l'on a l'intention de faire..."
- "Parce que les types, là-bas, ils viennent de temps en temps. Mais, là, on est venu leur dire des choses. Le lieutenant Ynn est passé tout à l'heure et il a causé avec les cinq brigands et depuis ils ne bougent plus. Ils avaient l'air plutôt abattus. Je ne sais pas ce qui se passe mais, à priori..."
- "Est-ce que vous craignez pour votre vie dans les vingt-quatre heures qui viennent ?"
- "J'espère que l'autre brute ne va pas venir me voir. Il en a secoué plus d'un depuis ce matin, putain le salaud !! Il ne leur a même pas posé de questions..." - "D'accord."
- "D'ailleurs, il était salement amoché quand il est arrivé là mais, il y en a un qu'il a achevé." indique Astatur en montrant le cadavre."
- "D'accord."
- "Faites au plus vite."
- "Je vais vous laisser. Je vais en rajouter un petit peu, histoire de ne pas trop attirer l'attention..." Tirash pousse alors Astatur contre le mur et lui lance : "On reviendra, on reviendra !!" Tirash se lève l'air un peu dédaigneux sur un ton parfaitement juste.
- Astatur cogne contre le mur et glisse au sol l'air abattu.

Fànaviryan prend Mirlin par le bras, fait un geste de la tête en direction de Selenia et entraine le brigand hors de la cage et se dirige vers la table de torture. Selenia se dirige alors vers Astatur, lui fait un petit sourire puis va retrouver l'Elfe.

L'Elfe découvre des instruments sur le bord de la table, des pinces, des petites scies et une dent qui accompagne l'une des pinces. Sur la table, Fànaviryan découvre du sang, de l'urine, des traces de peau et d'autres morceaux de chairs qui sont restés et permettent de mieux comprendre l'utilité des lieux. L'Elfe réalise alors le vice de l'humanité qui construit ce genre d'endroits ce qui lui glace le sang quelques instants. Fànaviryan amène Mirlin à s'assoir sur la table puis lui dit à voix basse :
- "là, on va pouvoir causer plus tranquillement."
- Selenia qui arrive à la hauteur de l'homme lui dit : "Ecoute, là, j'ai cinq écus d'or, si tu as de la famille ou quelqu'un à qui tu veux les léguer pour que tu veux qu'ils ne fassent pas les mêmes bêtises que toi, il faut que l'on sache tout ce que tu sais à propos du propriétaire de ses armes." d'un ton sincère.
- L'homme derrière les deux femmes pour situer où sont les gardes et indique : "On... On... je pense que l'on a assisté à quelque chose que l'on n'aurait pas dû voir..."
- "C'est-à-dire ?" demande Selenia.
- "Hé bien, il y avait un cavalier en armure, sans doute, un chevalier qui s'est fait arrêter par des hommes. Au départ, on ne savait pas trop qui s'était, on pensait qu'il s'agissait de voyageurs qui venaient de Metraith mais rapidement, ils ont mis leur tenue et c'était cinq Frères de la Mort." répond Mirlin en baissant au fur et à mesure le ton de sa voix.
- "Ah oui... Intéressant" répond Selenia en jetant des petits coups d'œil en arrière.
- "Ouais..."
- "Et tu as reconnu le chef de cette bande ?" demande Selenia.
- Mirlin répond d'un signe affirmatif de la tête.
- "Et... tu connais son nom ?"
- Mirlin répond d'un signe affirmatif de la tête.
- Selenia se rapproche de Mirlin et lui chuchote : "Dis-le !"
- "Le lieutenant Ynn..."
- "Très bien... Très bien, très bien..."
- "Ils l'ont tué, ils ont pris le corps après, je ne sais pas ce qu'ils en ont fait. L'homme s'est défendu. Oh la vache !! Pourtant ils l'ont surpris, ils lui ont porté des coups mais le gars, il ne mourrait pas, il a failli en tuer deux, ils étaient bien amochés... Du coup, on attendu longtemps avant de sortir de notre cachette. Il y avait le bouclier et l'épée qui trainaient là, donc, on les a récupérées. On s'est dit qu'on allait pouvoir en tirer une bonne somme. Enfin, c'est Kalistar qui nous l'a dit."
- "Il vous condamnait tous à mort en faisant ça..." analyse Fànaviryan.
- "Ça, on ne le savait pas parce que..."
- "Et le corps de l'homme ?" demande Fànaviryan.
- "Je ne sais pas. Ils l'ont embarqué. Je ne sais pas ce qu'il est devenu. Ils ont disparu avec le corps. Ils sont retournés vers Metraith avec... On ne savait pas trop qui s'était... mais sans doute quelqu'un de la haute, vu la belle épée qu'il y avait... Quelqu'un de la haute..."
- "Je te confirme... Ces cinq écus d'or ne sont pas apparus comme par magie." indique Fànaviryan.
- "Et du coup, à qui veux-tu que l'on donne ces écus ?"
- "Hé bien, ma mère habite dans la cité dunéenne. Si vous dites que vous venez de la part de Mirlin et que vous venez voir Pernelle."
- "Dans la cité dunéenne, elle est de quel côté quand tu rentres après les Smials ?" demande Fànaviryan.
- "Ce n'est pas compliqué, si vous cherchez la maison du Magone, elle habite quasiment en face de chez le Magone."
- "Est-ce que tu connais le sergent Sean par hasard ?"
- "Ouais, j'en ai entendu parler..."
- "Mais tu serais le reconnaitre si c'était l'un des cinq que vous avez vu ?"
- "Bah, il faudrait voir. Là comme ça, je ne pourrais pas te dire."
- Fànaviryan lui fait la description de l'homme qui, le matin même, l'avait fouillée au corps.

Dorgis qui s'est rapproché de Daëgon lui demande :
- "Et ils en fait quoi de celui-là ??"
- "Ah priori, ils ont tué un noble du coin, donc, c'est pour ça, on essaye d'avoir des informations par rapport à ça." répond Daëgon.
- "Ah d'accord... Et vous êtes qui vous ??"
- "Nous ? On est la Compagnie de l'Aurore Ecarlate !"
- "Bah, j'en n’ai jamais entendu parler..."
- "Hé bien, ça viendra !!"
- "Vous venez d'où ?"
- "De Bree, on est sur Bree mais on vient d'arriver ici donc on est officiellement une compagnie enregistrée à Metraith. Il se peut que vous entendiez parler de nous. On se reverra sûrement..."
- "Ben ouais !! De toute façon, on me dit ce qu'il faut faire."
- "Ouais, ouais, pas de problème. Et vous voyez souvent des prisonniers comme ça ?"
- "Non ! Ça faisait un moment. Je commençais à m'emmerder... Sinon, avec les potes, on joue aux cartes mais là, ça fait du bien de voir un peu de monde !!"
- "Ben oui !!"
- "Ça m'occupe la journée, un peu comme votre amie." répond Dorgis en regardant en direction de Fànaviryan puis ajoute : "Bah, elle n'a pas l'air de s'y prendre correctement... On ne l'entend même pas crier le garçon..."
- "Fànaviryan a beaucoup de façon de faire parler les gens."
- "C'est la grande ou la petite Fànaviryan ?"
- "La grande ?"
- "Hé... Elle est avec vous ?"
- "Bah oui, elle fait partie de la compagnie."
- "Non mais je veux dire vous êtes ensemble."
- "Ah ! Non, non..."
- "Et tu penses qu'il y a moyen, qu'est-ce qu'elle aime bien ? Tu crois qu'avec un peu d'argent ?"
- "Non, non, il ne faut pas essayer avec ça..."
- "Bon, je vais aller lui donner des conseils..."
- "Si tu veux mais je pense qu'il faut que tu méfies, tu peux t'en prendre une." conseille Daëgon.

Dorgis se déplace vers Fànaviryan et Selenia mais est interrompu dans son mouvement par l'arrivée de quatre mercenaires, des Frères de la Mort. Tirash sort de la geôle et se rapproche de la sortie. Fànaviryan s'adresse discrètement alors à Mirlin :
- "Allonge-toi et hurle !"
- Mirlin commence à pousser des petits cris.
- Voyant qu'il est mou dans ses cris, l'Elfe vient lui mettre une pression sur le genou.
- Mirlin crie un peu plus fort et ajoute : "Mais ça fait mal !!"
- Fànaviryan attrape la pince avec une dent et lance : "Putain, je l'ai eue !!"

L'un des gardes enlève son masque, il s'agit du sergent Sean. Il interpelle Dorgis et lui dit d'un ton ferme :
- "Il se passe quoi ici ??"
- Dorgis se retourne vers le sergent, marmonne quelques mots incompréhensibles et se rapproche du sergent rapidement en lui donnant quelques mots supplémentaires : "... prisonniers... ouvrir..."
- Fànaviryan interpelle alors le geôlier : "Dorgis, il va falloir m'en amener un autre, celui-là ne dit rien !!"
- Dorgis s'exécute en allant dans la cellule et prend d'une main ferme un autre brigand. - Fànaviryan indique à Selenia : "Va mettre Mirlin du côté d'Astatur."
- Selenia ramène le brigand dans la prison à côté des autres brigands.

Le sergent Sean va poster ses trois hommes dans la salle. L'Elfe remarque que l'un d'entre eux qui s'est posé contre le mur, semble avoir des douleurs au bras. Les quatre gardes observent les faits et gestes des compagnons. Tirash et Daëgon se rapprochent de leurs deux compagnes et leur indiquent :
- "C'est bon pour nous."

Peu de temps après, Dorgis amène le prisonnier qu'il pose brutalement sur la table de torture puis vient s'installer contre le mur, les bras croisés, une jambe pliée observant l'Elfe qui l'interpelle :
- "Dorgis ! Vous pourriez me mettre un tison dans le braséro ? S'il vous plait ?"
- "Ah ouais !! Bien sûr !!" répond Dorgis en allant chercher un tison sur la table puis en se rendant vers le braséro.
- "Alors, comment tu t'appelles ?" demande Selenia à l'homme allongé sur la table de torture d'un ton ferme.
- "Elad... Je m'appelle Elad." répond le brigand tremblotant et ayant au visage des marques de coups et tortures.
- "Et ton chef, comment il s'appelle ?"
- "Heu, Kalistar..."
- "Et ça fait combien de temps que tu travailles avec lui ?"
- "Heu trois ans..."
- "Tu l'as rencontré où ??"
- "A la cité..."
- "Et vous étiez combien dans la bande."
- "Quinze, vingt..."
- "On a raté tout ça encore..."
- "Après, ça varie... On a été moins, on a été plus..."
- Dorgis revient avec le tison, le montre au brigand et lui dit d'un air sadique : "Ah, tu le connais celui-là !!"
- "Et il se planque où Kalistar quand il est à la cité ?"
- "Heu... Il a plusieurs planques, il ne va pas toujours au même endroit."
- "Raconte ou je laisse Dorgis s'occuper de ce que tu as de plus précieux !!" annonce Fànaviryan en lui effectuant une pression sur ses testicules.
- "Mais là, je ne sais pas où il peut-être..."
- Fànaviryan va récupérer le tison et indique à Dorgis : "Merci mais je crois que vous nous les avez bien préparés, il n'y a même plus besoin de faire quoi que ce soit..."
- Dorgis lui adresse un large sourire : "Je les ai bien préparés, ouais !!" puis se tourne vers le sergent Sean mais ce dernier ne réagit pas, il reste les bras croisés.
- Tirash qui s'est approché de Dorgis, sort discrètement quatre pièces d'adresses qu'il tend au geôlier en lui disant : "Par contre, celui-là, il serait bien de nous le garder en état parce que je crois qu'il va encore me servir. C'est possible ça ?" au moment où le sergent Sean s'est éloigné.
- Dorgis regarde en direction d'Astatur et répond à Tirash : "D'accord !", il regarde les pièces et annonce : "Je n'y touche pas pendant vingt-quatre heures..." puis il crache dans sa main et la tend vers Tirash.
- Tirash lui sert la main en lui répondant : "Quarante-huit !" avec un ton convaincant.
- Dorgis réfléchit quelques instants en serrant quelque peu la main de Tirash puis répond "D'accord pour quarante-huit heures !!"
- Daëgon s'est alors tourné avec la torche pour masquer la zone où Tirash et Dorgis échangent les pièces.
- Sean s'est alors retourné et s'est rapidement rapproché voyant Tirash et Dorgis très proche mais n'a, semble-t-il, pas pu voir la transaction se réaliser.

Selenia continue d'enchainer des questions au brigand. Pendant ce temps, Fànaviryan s'adresse à Dorgis :
- "Vous pouvez me montrer un peu, vous avez l'air d'être super équipé ?"
- "Venez !!" répond Dorgis un peu surpris.

L'Elfe et le geôlier vont se rendre à la table posée contre le mur où de nombreux instruments sont présents. L'homme présente alors les objets de torture expliquant leur utilité et leur efficacité ce qui tend à troubler l'Elfe. Dorgis prend une pince qu'il approche de l'oreille de Fànaviryan et lui dit :
- "Ça, c'est pour l'oreille, vous voyez, comme ça..." puis en baissant le ton de sa voix demande : "Et vous faites quoi ce soir ?"
- "J'ai rendez-vous au Thalion..."
- "Ah, n'hésitez pas à passer me voir, vous savez où je travaille. Je pourrais vous montrer d'autres instruments..."
- "Je pense, qu'avant demain, justement comme je vais au Thalion, je vais être amené à revenir et ça serait sympathique que vous n'y touchiez pas, pour l'instant, que l'on reprenne les choses au bon moment. Vous avez fait du très bon travail jusqu'ici."
- "Merci M'dame !" puis s'adressant à Selenia : "C'est bon vous en avez fini avec celui-là ?"
- "Ouais, ouais..."
- Puis elle demande à ses compagnons : "Vous avez tout noté ? Moi, j'en sais assez. Je ne sais pas s'il y a d'autres choses à voir..."
- "Non, ça me semble bon..." répond Daëgon.

Dorgis vient récupérer l'homme, le ramène derrière les barreaux en le balançant dans la pièce puis demande :
- "C'est bon, vous avez fini, je peux refermer ??"
- "Hum..." répond Selenia.
- "C'est bon, ouais ! On aurait bien aimé en apprendre plus mais, apparemment, ça ne sera pas pour aujourd'hui..." répond Tirash.

Le sergent Sean désigne de deux ses hommes et leur dit :
- "Vous deux !! Vous les raccompagnez dehors !!"

Session N°48

Le 03/11/2021

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 15:30 / 15:45 - Entrée dans la Villa - Frère de la Mort - Sean - Lieu : Metraith - Villa des Frères de la Mort

Gliton remonte alors rapidement le chemin qui remonte la colline tandis que les compagnons reprennent leur chemin vers la villa des Frères de la Mort. Ils passent devant les menuisiers qui s'activent toujours à monter le gibet. En arrivant devant les portes de la villa des Frères de la Mort vers quinze heures, les deux gardes, à l'entrée, arrêtent les compagnons. Ce ne sont pas les mêmes que ce matin et l'un d'eux annonce :
- "Halte, que voulez-vous ?"
- Fànaviryan donne un coup de coude à Daëgon.
- "J'ai ici un laisser-passer pour interroger les prisonniers.

Le garde prend le parchemin que Daëgon lui tend et se rend à l'intérieur de l'enceinte dans la villa. Cinq minutes se passent avant que le garde ne ressorte et revient d'un pas assez lent suivi par trois autres gardes qui s'approchent des compagnons, les regardent et sortent de l'enceinte et prennent le chemin. Les quatre compagnons s'écartent pour les laisser passer. Ils reconnaissent l'un des gardes, le sergent qui, le matin, les avait fouillés avec un certain zèle. Ils vont ensuite accélérer le pas dès lors qu'ils sont un peu plus loin sur le chemin.

Le premier garde tend à Daëgon le parchemin qui a été décacheté puis conduit les quatre compagnons dans l'enceinte. Ils font alors le tour de la villa et accède à une grille qui permet de descendre quelques marches. Une porte permet alors d'accéder à l'entrée des caves. Avant d'entrer, Fànaviryan tape du coude sur le garde et lui demande :
- "Ce n'est pas le second du lieutenant Vaughn Ynn que l'on vient de croiser ?"
- "Oui, tout à fait, vous venez de croiser le sergent Sean !"
- "Il est à cheval sur la sécurité !"
- "Heu... Ouais..."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 15:10 / 15:30 - Rencontre avec Gliton - Gliton Touque - Lorus Crieur Public - Lieu : Metraith - Rues

Avant de quitter les lieux, Selenia fait un signe de tête à Abaigh Wesmin. Les quatre compagnons s'abritent quelques instants sous le porche de la maison Wesmin avant de repartir. Selenia ramasse les cinq écus dans sa bourse et Daëgon prend les trois parchemins qui lui tend Fànaviryan. Puis, ils reprennent la route en prenant la voie royale puis la place de l'ancien marché et remonte le Rath Anor. Sur le chemin, Fànaviryan annonce :
- "On va aller asticoter Mirlin. Je crois qu'il ne va pas en revenir d'avoir une grâce !!"
- "On ne va, peut-être, pas lui parler de la grâce tout de suite..." suggère Selenia.
- "Ah non !!" réagit Fànaviryan.
- "Il va plutôt pouvoir lui parler de ses dernières volontés d'abord !!"
- "Ouais..."
- "S'il veut verser cinq écus d'or à sa famille, nos cinq écus d'or, on peut les lui fournir pour nos frais, ça fera plus plaisir que de libérer des brigands."
- "Oui et on peut les récupérer les cinq écus demain... ou alors on s'adjoint comme sous-fifre après. On demande à l'avoir comme page. Ça peut-être notre ticket d'entrée pour la Cité dunéenne. On ne le crame pas tout de suite." propose Fànaviryan.
- "On va voir ce qu'Astatur nous dit d'abord. Et puis tout ça doit avoir un petit rapport avec Heredon, il y a de fortes chances quand même." analyse Tirash.
- "Ça a dû remuer tout ça."

Après avoir dépassé la place des auberges, un homme crie et en se retournant ils remarquent qu'il s'agit du crieur public :
- "Demain matin, sur la place des condamnés, cinq pendaisons auront lieu au lever du soleil. Cinq pendaisons, cinq brigands seront exécutés. Ils n'ont que ce qu'ils méritent." puis descend un peu plus vers le sud et va faire la même annonce à la prochaine intersection du Rath Anor.

Un peu plus loin sur le Rath Anor, les compagnons sont interpelés par une petite voix qui les interpelle :
- "Excusez-moi..."
- "Ah mais c'est Gliton !" réagit Tirash.
- "Excusez-moi, je ne voudrais pas vous déranger mais je peux vous parler ?"
- "Approche." répond doucement Tirash.
- "J'ai parlé de ce que vous m'avez dit ce matin à notre Thain et il souhaiterait pouvoir vous rencontrer. Il m'a chargé de vous en faire part."
- "Il va falloir qu'il attende quelques jours, parce que là, nous sommes vraiment très, très occupés mais nous n'avons pas oublié notre proposition." répond Tirash.
"D'accord."
- "Et où peut-on trouver ton Thain ?" demande Fànaviryan.
- Gliton Touque montre du doigt la Colline où est située la cité dunéenne avec, juste en dessous, des smials. Pour Daëgon et Fànaviryan constatent que ces habitations hobbits sont très anciennes, plus anciennes que les constructions observées dans la Comté. Puis le jeune Hobbit demande : "Je dis quoi à notre Thain ?"
- "Hé bien, dis-lui que nous avons des affaires très urgentes à régler et que nous passerons le rencontrer dans quelques jours." répond Tirash.
- "Ou au plus tôt possible mais qu'il n'espère pas, dans l'immédiat, cette journée est très longue pour nous." ajoute Fànaviryan.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 14:30 / 15:10 - Entretien avec le Magistrat - Abaigh Wesmin - Lonuir Harge - Meyron Wesmin - Lieu : Metraith - Manoir des Wesmin

Une vingtaine de minutes se sont écoulées avant que Florry ne revienne en compagnie d'un homme habillé d'une robe noire portant un grand collier d'or, une allure assez stricte. Il vient jusqu'au bureau de Wesmin et baisse la tête d'une manière très respectueuse face à Abaigh Wesmin puis fait de même devant Meyron Wesmin, inclinant d'un geste lent puis lui dit :
- "Je suis désolé, je n'ai pas pu me rendre disponible plus tôt. Que me vaut cette si soudaine invitation ?"
- Le seigneur Wesmin montre les quatre compagnons et dit : "Ces gens ont à vous parler."

Le Magistrat se tourne alors vers les quatre compagnons et regarde chacun un par un et indique :
- "Ah mais ne serait-ce pas la compagnie de l'Aurore Ecarlate ?"
- "Je vois que notre réputation nous précède..." réagit Daëgon.
- "J'ai cru comprendre que vous étiez la dernière compagnie de mercenaires arrivée en ville."
- "C'est ça. Nous vous avons apporté une belle brochette de futurs pendus." répond Selenia.
- "Des pendus ? Comment ça des pendus ??" réagit le Magistrat Harge.
- "Ben, je ne sais pas, il y a un gibet qui se met en place, là."
- "Ah !! Je ne suis pas au courant..."
- "Nous sommes tombés sur des brigands sur la route que nous avons ramenés jusqu'à Metraith." continue Selenia.
- "Oui..."
- "Et il semblerait que ça amène un spectacle demain."
- "Nous les avions amenés à la garde et ils ont été pris dès ce matin par les Frères de la Mort et le gibet ayant été commencé à être monté." ajoute Fànaviryan.
- "Oui..."
- "Nous étions étonné que vous n'ayez été mis au courant." questionne Fànaviryan.
- "Oh, pour du menu fretin, il est parfois arrivé que les Frères de la Mort s'en occupe par eux-mêmes." répond le Magistrat.
- "Considérant que nous ne savions pas que l'épée et le bouclier de la famille Wesmin appartenaient à la famille Wesmin, nous aurions souhaité les interroger avant leur exécution. Pourriez-vous intercéder en notre faveur pour accéder aux geôles et les questionner ?" demande Daëgon.
- Le Magistrat se tourne vers Meyron Wesmin qui lui fait un signe affirmatif de la tête et répond : "Oui, bien sûr, vous allez pouvoir les approcher. Je ne vois pas ce qui pourrait opposer cela."
- "Certes, il faut juste être assez rapide du fait qu'ils seront exécutés demain." insiste Daëgon.
- "Mon cher Meyron, je peux utiliser votre petit bureau." demande le Magistrat au patriarche Wesmin qui lève la main en signe d'approbation.
- Le Magistrat se dirige alors dans une pièce située à proximité en indiquant : "Vous m'excusez, je m'absente quelques minutes."
- "Est-ce que vous auriez besoin d'autres choses ?" demande Meyron Wesmin aux quatre compagnons.
- "Il y a cette affaire qui a eu lieu hier soir et en tant que nouvelle compagnie fraichement installée en ville, nous aurions besoin de faire un peu de publicité et comme je vous le disais, il y a cette affaire et une rumeur qui circule concernant une éventuelle erreur judiciaire et nous aurions aimé nous adresser à la personne qui est accusée pour avoir son point de vue et éventuellement la défendre. A la base, nous cherchions une première mission..." Harge coupe la parole de Tirash.
- "Attendez, attendez, Lonuir, Lonuir !!" lance Wesmin.
- Le Magistrat revient alors dans la pièce et en s'adressant au patriarche : "Oui, Meyron ? Oui, Monseigneur Wesmin ?"
- "Ce Monsieur a des choses à..."
- "Mais je n'ai pas fini..."
- "Non mais restez !!"
- "Excusez-moi, allez-y, reprenez." indique Meyron Wesmin en s'adressant à Tirash puis s'adressant au Magistrat : "Alors, moi, je n'en ai pas entendu parler mais, vous, vous en avez entendu parler, Lonuir ?"
- "Vous parlez de quoi ?" demande le Magistrat.
- "Hé bien, comme je l'expliquais à Monseigneur Wesmin, à la base, nous sommes tout nouveau en ville et nous cherchions à faire un peu parler de nous pour trouver du travail, et il y a cette rumeur en ville concernant l'arrestation d'hier, de cet homme arrêté hier soir à la Maison d'Oget."
- "Ah oui, le marchand !" réagit le Magistrat.
- "Oui, c'est ça ! Une rumeur persistante que nous avons entendu dans plusieurs lieux en ville qui affirmerait qu'il y aurait une erreur judiciaire et une sorte de manipulation. Donc nous nous disions que c'était, peut-être, l'occasion de faire parler de nous et nous aurions aimé rencontrer ce marchand pour savoir s'il avait quelques informations, quelques arguments pour sa défense et, s'il n'en a pas, qu'il finisse comme la justice en semblera juste." indique Tirash.
- Le Magistrat s'est déplacé pendant les explications de Tirash, regardant la fenêtre, dos aux compagnons puis se retourne, semble hésitant puis indique : "On m'a, en effet, informé qu'un terrible assassinat avait eu lieu dans cette maison des vices et on ne m'a pas parlé de tout ce que vous me dites là ???"
- "Hé bien, vous savez, les rumeurs mettent un certain temps à parvenir jusqu'aux plus hautes classes de la société mais, pourtant, elles vont bon train en ville." ajoute Tirash.
- "Et nous avons eu des témoignages que nous devrions avoir à confirmer auprès de cette personne qui nous laisse supposer qu'il aurait été drogué" poursuit Fànaviryan.
- "Drogué ??"
- "Et qu'il aurait été très promptement arrêté... D'une façon si prompte..." indique Fànaviryan.
- "Que la garde est arrivée avant que l'on annonce l'assassinat..." ajoute Selenia.
- Le Magistrat croise les bras, réfléchit puis demande : "Mais d'où vous tenez toutes ces informations ??"
- "Hé bien..." commence Tirash.
- "Nous avons eu la chance de rencontrer les bonnes personnes" poursuit Fànaviryan.
- "Et nous sommes à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril où ce marchand passait la plupart de ses séjours en ville et le propriétaire nous indiquait qu'il était très surpris parce qu'il connait bien, apparemment, le marchand et que, selon lui, ça ne lui ressemble pas. Donc, voilà, ça plus la rumeur, ça nous semblait suffisant pour essayer de tirer un peu notre épingle du jeu et de montrer que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate a de la ressource." précise Tirash.
- "Hum... Il va falloir que je reconvoque le lieutenant Ynn."
- "Ah, oui, nous en avons entendu parler du lieutenant Vaughn Ynn."
- "Oui, c'est bien, cela."
- "C'est lui qui est arrivé avant même que l'alerte ne soit donnée."
- "Ce n'est pas, tout à fait ce qu'il a avancé..."
- "Ah..."
- "Mais, en effet, c'est bien lui qui a trouvé le marchand. J'ai... J'ai... Attendez !" Le Magistrat sort de sa robe un carnet qu'il consulte puis lit : "Astatur, un marchand de Fornost Erain.... Oui... Hum... Un couteau entre les mains... Plein de sang... Il ne semblait pas de ce que m'a dit le lieutenant Ynn, il semblait parfaitement conscient de ce qu'il avait fait. C'étonnant... Comment avez-vous pu entendre des rumeurs comme celles-ci. Vous savez, des fois, les rumeurs, peuvent se répandre en ville comme une trainée de poudre mais n'ont aucune vérité derrière cela."
- "Tout à fait mais nous avons commencé à mener l'enquête. Il y a ce verre retrouvé à la maison d'Oget et qui, semble-t-il, contenait une drogue." annonce Tirash.
- "Un verre ?? Quel verre ??"
- "Hé bien, nous l'avons retrouvé dans la pièce de la scène de crime. Le lieutenant Vaughn Ynn, vous a-t-il fait part de ce qu'il a réellement recherché ? Le verre était toujours là en tout cas." Le Magistrat prend un petit crayon et commence à noter sur son carnet. Tirash continue alors : "Pour une raison que nous ignorons totalement, il nous semble, à nous, qu'il aurait eu un coup monté contre cet Astatur."
- "Qu'une tierce personne habillé aurait délivré et amener des problématiques." indique Fànaviryan.
- "Peut-être un marchand concurrent... Allez savoir..." questionne Tirash.
- "Hum... C'est troublant, en effet..."
- "Il semble commercer dans le vin et avoir de très bons rapports avec des commerciaux en ville." ajoute Fànaviryan.
- "Oui, oui, oui... J'ai pu, jusqu'alors, pu entendre son nom mais je n'avais jamais, jusqu'à maintenant eu le moindre souci en ville."
- "C'est d'autant plus surprenant..." ajoute Tirash.
- "Si ce n'est des rapports fréquents avec Oget." indique le Magistrat.
- "Et c'est là où il nous serait intéressant de poser à cet homme à savoir s'il avait d'autres témoins de moralité à poser. Vous comprenez." suggère Fànaviryan.
- "Je comprends ! Bien. Ecoutez, je vais, de ce pas, vous faire le nécessaire pour que vous puissiez également rencontrer ce marchand."
- "Merci beaucoup." répond Tirash.
- "Je vous remercie." répond Selenia.

Le Magistrat retourne dans la pièce à côté. Les compagnons entendent le grincement du mobilier. Plusieurs minutes vont s'écouler. Puis une odeur de cire chaude provient de cette pièce avec une légère fumée. Il revient alors avec trois enveloppes cachetées. Il pose le premier parchemin et indique :
- "Ceci vous permettra d'ordonner que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate puisse rencontrer les brigands" puis il tend un deuxième parchemin indiquant : "Ceci vous autorise à rencontrer le marchand Astatur" et il tend un troisième parchemin : "Et ceci vous permettra de venir dans mes bureaux pour me restituer les échanges que vous aurez eu." Puis il salue Meyron Wesmin :" Seigneur Wesmin !" puis Abaigh Wesmin :" Madame" puis se tourne vers les quatre compagnons et leur fait un signe de tête.

L'homme s'en va d'un pas rapide. Puis Meyron Wesmin prend la parole :
- "Je vous engage là sur le champ pour que vous puissiez retrouver toutes les informations qui peuvent concerner mon fils." Il ouvre l'un des tiroirs et ressort cinq écus d'or qu'il tend aux compagnons et ajoute : "J'espère que cela pourra couvrir vos frais pour votre enquête. Mais comprenez que nous vous sommes redevables. Je souhaite vivement que vous ayez une rétribution par rapport à cela. Convenons que demain midi, vous êtes nos hôtes pour le repas ce qui vous laisse le temps pour que chacun d'entre vous, individuellement, moi et ma femme, puissions vous récompenser pour nous avoir ramener les armes de notre fils." dit-il avec émotion puis ajoute : "Mais, par ailleurs, il faudra que demain midi, nous convenions du prix pour le travail que vous accomplissez là au nom de la famille Wesmin pour retrouver notre fils."
- "Nous verrons en fonction des renseignements que pourrons déjà nous donner ces brigands. Nous verrons ce que nous pouvons faire, si nous pouvons avancer, à le chercher ou pas. Nous pourrons alors convenir de ce que l'on doit faire et en fonction de l'aide que l'on sera capable de vous apporter." indique Selenia.
- "Une question : seriez-vous assez influent pour que nous puissions... comment dire... pour que nous puissions obtenir ces informations auprès des brigands, s'ils sont condamnés à mort, peut-être refuseront-ils de parler en n'y voyant aucun intérêt. Seriez-vous assez influent pour obtenir, éventuellement, une grâce ? Je ne suis pas sûr qu'ils la méritent surtout si ce sont eux qui ont volé les armes et, peut-être, malheureusement, assassiné votre fils, mais il va nous falloir, peut-être, quelque chose pour négocier ces informations." demande Tirash.
- "Peut-être qu'une seule grâce pourrait permettre à ces messieurs d'être plus bavards en espérant l'avoir... Entendons que grâce, serait plutôt un engagement obligatoire dans la milice ou sous basses tâches et encadrées, ce n'est pas une totale liberté bien sûr..." ajoute Fànaviryan.
- "Si cet élément peut permettre d'avoir des informations concernant mon fils, je ferai le nécessaire, vous pouvez compter sur moi." répond Wesmin en se tournant vers Abaigh Wesmin qui lui répond par un signe approbateur de la tête puis l'homme ajoute : "Vous aurez cette grâce, il n'y a aucun souci là-dessus."
- "Entendu !" répond Selenia.
- "Bien ! Est-ce que vous avez besoin d'autres choses ?"
- "Non" répond Selenia.
- "Pas pour aujourd'hui ? Daëgon ? Tirash" répond Fànaviryan.
- "A première vue, je ne vois rien d'autre..." répond Tirash.
- "Non, non, c'est bon. Nous comptons juste sur vous pour Heredon." indique Selenia.
- "Oui ! Nous vous enverrons un message à la Boucle d'oreille en Mithril. Et, bien sûr, si vous avez la moindre information, notre maison est ouverte !!"
- "Si nous avons une information importante, nous vous en ferons part tout de suite. Si nous avons de vagues informations, nous vous en ferons part demain midi." ajoute Selenia.
- "Bien, écoutez, vous avez là de quoi pouvoir faire avancer les choses" indique Meyron Wesmin en montrant les trois parchemins et ajoute "mais, de grâce, je souhaite savoir ce qui s'est passé."
- "Comptez sur notre diligence." répond Fànaviryan.
- "Bien, merci !"

L'homme se lève, conduit les quatre compagnons jusqu'à l'entrée de la demeure. Sur le chemin, il s'essuie le visage à plusieurs reprises. Abaigh Wesmin ferme la marche à une certaine distance. En arrivant devant les grandes portes, il annonce :
- "Merci à vous !"
- "Je vous prie et désolé d'apporter des nouvelles peu encourageantes." répond Selenia.
- "Mais l'espoir demeure et comptez sur notre soutien." ajoute Fànaviryan.
- "Apportez-moi la vérité, c'est tout ce que je veux savoir."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 13:30 / 14:30 - Annonce à la famille Wesmin - Abaigh Wesmin - Florry - Meyron Wesmin - Lieu : Metraith - Manoir des Wesmin

Les quatre compagnons quittent alors l'auberge, descendent vers le palais du Thalion. Le quartier devient beaucoup plus riche, avec de grandes maisons bourgeoises puis, en montant la colline du Thalion, de vastes palais aristocratiques et, plus au sud, le Palais du Thalion qui domine le quartier. Une enceinte en pierre entoure le palais, ses dépendances et ses jardins.

La place royale comprend toutes les demeures des familles nobles de Metraith avec la présence de plusieurs gardes, des Frères de la mort qui patrouillent régulièrement. La maison de la famille Wesmin se trouve à proximité de l'entrée du Thalion, une grande demeure sur plusieurs étages, imposante et ancienne.

Fànaviryan frappe à la porte. Deux minutes se passent avant qu'une femme d'un certain âge vienne ouvrir la porte. Ses vêtements laissent penser qu'il s'agit d'une servante, une femme aux cheveux gris, attachés dans le dos. Elle regarde les quatre compagnons surprise puis d'une voix raillant :
- "Vous désirez ?"
- "Madame, nous avons une triste nouvelle à apporter à la famille." annonce Fànaviryan.
- "Une triste nouvelle ??"
- "Est-ce que Monsieur est présent ?"
- "Oui, Monsieur est présent."
- "Faites-lui savoir que la compagnie de l'Aurore Ecarlate sollicite audition."
- "C'est à propos de son fils." ajoute Tirash.
- Elle est surprise aux derniers propos annoncés par l'homme du sud puis elle ajoute : "Si vous voulez bien entrer."

Les quatre compagnons entrent alors dans un immense hall, un très beau parquet au sol, du bois sur tous les murs, avec du mobilier finement ciselé, de grands lustres au plafond, des peintures aux murs avec plusieurs personnages possédant les armoiries présentes sur le bouclier. La richesse est visible, présente et ancienne avec un silence qui est rompu à chacun des pas, le vieux plancher, très bien entretenu, ciré, craque à chaque pas. Fànaviryan lance alors en montrant les peintures des guerriers aux murs :
- "Cela sent le poids des générations..."

En traversant la pièce, les compagnons remarquent une vieille femme debout dans l'escalier. Son visage sec, très ancien, sévère, hautain porte sur les compagnons un regard sombre. Elle porte une tenue très sobre noire lui donnant un aspect très lugubre. Elle reste alors fixer les quatre compagnons, debout dans l'escalier.

La vieille servante conduit les quatre compagnons dans une pièce toute proche, un petit salon avec de confortables fauteuils où de nouveaux tableaux sont exposés puis indique :
- "Veuillez attendre ici, je vais aller en parler."

La servante va monter l'escalier, adresser quelques mots à la vieille femme. La vieille femme va, de nouveau, durcir son visage, va chuchoter quelques mots puis la servante va redescendre l'escalier et va se diriger vers de grandes portes gravées, de vieilles portes massives en chêne. Elle va entrer dans une pièce et disparaitre.

Fànaviryan va saluer la vieille femme qui ne réagit pas. Les minutes vont alors s'égrener avec toujours le regard de la femme du haut de l'escalier qui pèse sur les compagnons. Son attitude sévère pousse les compagnons à maintenir un comportement sérieux. Dix minutes vont s'écouler permettant aux compagnons d'admirer le luxe des lieux, la qualité des matériaux, des gravures mais également les peintures réalisées et ils constatent la présence sur deux tableaux une épée très similaire à celle qu'ils ont trouvé. Fànaviryan indiquant :
- "Ah, vous avez vu comment ces peintures sont riches de détails..."

La servante, Florry, revient alors et demande aux compagnons :
- "Si vous voulez bien me suivre, le Seigneur Wesmin va vous recevoir."

Les compagnons vont alors suivre Florry qui va traverser plusieurs pièces, couloirs, ouvrant plusieurs portes. Elle finit par inviter les quatre compagnons à entrer dans un bureau, une grande pièce remplie de livres, bibelots, objets divers dont certains très exotiques et dans le fond, un homme assis derrière un très beau meuble, dans un très confortable fauteuil. L'homme est très âgé, son visage est marqué par le temps mais il porte une allure noble, digne, fière et très solennelle dans sa tenue militaire. Il se lève et porte aussitôt son regard sur Daëgon qui effectue une légère génuflexion et vient porter les armes sur le bureau. Il se rassoit avec le visage portant sur le bouclier et l'épée avec une vive émotion qui anime son visage. Le poids des âges se fait plus ressentir et montre un homme plus que centenaire. La vieille femme a suivi les compagnons et reste à l'entrée observant la scène. L'homme demande alors :
- "Où est-ce que vous avez trouvé ça ??"
- "Dans des ruines pas très loin de Metraith et qui étaient un camp de brigands." répond Daëgon.
- " Et est-ce que vous avez trouvé un prisonnier avec eux ?"
- "Il y avait deux cadavres près de l'épée mais, à priori, ce n'était pas les personnes qui possédaient l'épée. Ça ressemblait à des paysans."
- "D'accord..."
- "Mais nous ne savons absolument pas où le propriétaire de l'épée et nous n'avons trouvé aucune trace. Nous avons ramené les brigands à Metraith et d'après ce que nous savons, ils seront exécutés demain."
- "Vous savez comment ils ont récupéré ces armes ?"
- "Pas du tout" répond Selenia.
- L'homme réfléchit puis demande : "Mais vous avez pu capturer ces brigands."
- "Oui, tout à fait." répond Daëgon.
- "D'accord."
- "Oui, comme je vous le dis, ils sont ici, ils sont en geôle et devront être exécutés demain."
- "Nous ne savions pas que cette épée appartenait à une grande famille. C'est en arrivant à Metraith que nous l'avons appris." indique Tirash.
- "Cette épée et ce bouclier appartiennent, à présent, à notre fils Cinniath, un grand et valeureux chevalier qui est destiné à un grand avenir ici présentement... Je , je me présente, je suis le patriarche de la famille Wesmin, je m'appelle Meyron Wesmin et je vous présente Abaigh Wesmin, ma femme." dit-il en montrant sa femme toujours présente à la porte.
- "Enchanté." répond Daëgon.
- La femme a une légère salutation de la tête.
- "Et, vous travaillez pour quelqu'un, vous êtes des soldats ??"
- "Nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, nous escortions un convoi marchand pour assurer sa sécurité, nous avons attaqué des brigands qui les menaçait. C'est là que nous sommes tombés sur l'épée." indique Daëgon.
- "D'accord, je, je dois savoir, nous devons savoir où est notre fils. Est-ce que vous seriez prêts à pouvoir vous renseigner là-dessus."
- "Oui, tout à fait, après, je ne sais pas si vous pouviez nous aider à accéder aux brigands, nous pourrions, je pense mener un autre interrogatoire." propose Daëgon.
- "Ces brigands, ils sont dans les geôles du Thalion ?"
- "À priori, ils sont plutôt dans les geôles des Frères de la Mort mais même si le lieutenant Dent ne semblait pas connaitre la présence de détenus à la Villa des Frères de la Mort." indique Tirash.
- "Le lieutenant Dent ?? Je ne connais pas."
- "Un jeune lieutenant très recommandable et très droit, loyal. Il avait été surpris de la nouvelle car nous avions livré aux hommes de la garde, au préalable, ces brigands et ce n'est qu'après que nous avons appris que le blason correspondait à votre famille. Selon les Frères de la Mort, il suffit d'un contrat pour nous donner toute autorité pour enquêter et rechercher." précise Fànaviryan.
- "Alors, tout d'abord, permettez-moi de vous remercier d'avoir ramené ces armes. Que souhaitez-vous en échange de leur restitution ?"
- "On ne s'est pas trop posé la question..." indique Selenia.
- "Effectivement, nous n'y avons pas vraiment réfléchi..." ajoute Tirash.
- "Mais si vous souhaitez avoir plus d'informations, peut-être, que vous pourriez nous mandater pour cette mission et faire la lumière..." indique Daëgon qui interrompu par un coup de coude discret de Tirash.
- "Sachez que je suis en dette envers vous. J'attends de votre part, alors si vous n'avez pas eu le temps de réfléchir, je vous laisse le temps qu'il faut mais sachez que la famille Wesmin vous versera une rétribution pour avoir récupérer ses armes quel qu'en soit le prix et quel qu'en soit la demande. Après, si vous avez la possibilité, vous seriez prêts à aller plus loin pour comprendre ce qui s'est passé."
- "Oui, tout à fait, cela ne nous avait pas sauté à l'esprit parce que nous ne connaissions pas l'histoire de ces armes mais effectivement..." indique Daëgon.
- "Mais ne craigniez rien, je ne vous en tiens pas rigueur, je souhaite dès que possible faire toute lumière sur ce qui s'est passé. Qu'est-ce qu'à présent, vous avez besoin, qu'est-ce que je peux faire pour vous ? Qu'est-ce que la famille Wesmin peut faire pour vous afin que vous puissiez trouver toutes les informations et mettre la lumière sur ce qui est arrivé à notre fils ?"
- "Hé bien, il nous faudrait avoir l'accès prioritairement aux malfrats avant qu'ils ne soient exécutés." annonce Tirash.
- "D'accord."
- "Et au Magistrat, peut-être..." ajoute Tirash.
- "Hum... Je peux quérir le Magistrat, en effet." Le vieil âge et sans doute l'émotion ne lui permettent pas porter la voix très forte mais il arrive, toutefois, à pousser le ton lorsqu'il dit "FLORRY !!"

Quelques instants plus tard, la vieille servante apparait et Meyron Wesmin s'adresse à elle en lui disant :
- "Allez quérir le Magistrat !"
- "Bien mon Seigneur..." répond Florry.

Pendant ce temps, Abaigh Wesmin s'est approché du bureau sans dire un mot, se tenant toujours debout, droite et froide. Elle regarde les armes puis les quatre compagnons sans aucune émotion. Puis Meyron Wesmin s'adresse aux compagnons :
- "Je pense que nous devrions avoir le Magistrat prochainement ici."
- "Ça serait parfait car nous avons été, car apparemment comme le lieutenant Dent, très surpris de la prise de décision si rapide et cela pourra nous aider de savoir qui l'a motivé." indique Fànaviryan.
- L'homme réfléchit quelques instants puis indique : "Je connais peu cette compagnie de mercenaires, je sais qu'ils sont dirigés par le capitaine Harran et je n'ai pas connaissance de leurs lieutenants."
- "Celui que nous avons rencontré, semblait très bien, nous avons entendu des choses un peu plus troubles sur un autre mais nous ne pouvons pas, pour l'instant, nous exprimer."
- "J'entends... Vous êtes arrivés quand en ville ?"
- "Nous venons tout juste d'arriver, nous ne connaissons pas bien les usages de Metraith." répond Daëgon.
- "D'accord. Qu'est-ce que je puis vous offrir en attendant ?"
- "Hé bien, nous venons de manger mais peut-être de l'eau ou un vin léger." répond Selenia.

Meyron Wesmin va alors appeler plusieurs serviteurs qui vont apporter de l'eau, du vin, des fruits dont certains fruits exotiques que Tirash a eu l'occasion de manger dans sa jeunesse. Un vin très délicat est servi dans une jolie carafe ciselée dans des verres en cristal finement ouvragés. Daëgon demande alors :
- "Votre fils était parti pour une raison particulière ?"
- "Oui, en effet, il était parti pour quelques temps rencontrer un seigneur qui vit dans le nord du Cardolan, le seigneur Pellendur."
- "Ah oui !! Nous connaissons."
- "Ah d'accord, vous connaissez le seigneur de Minas Malloth..." répond Meyron Wesmin avec une petite réaction de surprise.
- "Oui, oui."
- "Il était en voyage pour rencontrer le seigneur Pellendur mais, à priori, ça devait faire plus d'une semaine qu'il aurait dû être rentré."
- "Il aurait dû être rentré depuis une semaine ?" demande Tirash.
- "Oui."
- "Ah ! Je pensais qu'il avait disparu depuis plus longtemps que cela. C'est plutôt une bonne nouvelle."
- "Il est parti, il y a trois semaines." calcul Fànaviryan.
- "Il devait rencontrer le seigneur Pellendur à Bree ?" demande Daëgon.
- "À Minas Malloth. Il devait se rendre directement à Minas Malloth."
- "C'était un voyage qui était prévu depuis longtemps ?" demande Selenia.
- Il semble réfléchir un peu plus longtemps et est moins spontané dans ses réponses puis indique : "Il devait rencontrer le seigneur Pellendur depuis, déjà un bon moment. Après des considérations politiques, je ne peux pas trop en dire plus."
- "Nous comprenons, Monsieur, que la sécurité des contrées doit être légèrement redoublée. Nous avons, nous-mêmes, rencontrer, pas à l'endroit où nous avons trouvé les armes mais plus loin, une petite troupe d'éclaireurs orques que nous avons occis." indique Fànaviryan.
- "Mon cher fils était bien au courant que ces dangers et savait manier l'épée comme personne. Cela me surprendrait que quelques orques aient pu l'arrêter."
- "Il voyageait seul ?" demande Daëgon.
- "Oui..."
- "À priori, les cadavres que l'on a trouvé proches des armes étaient plus anciens." analyse Selenia.
- "D'accord."
- "Donc ça confirme qu'il ne doit pas s'agir de votre fils."
- "Je vous remercie Madame !"
- "Je vous en prie."
- "Disons que mon fils s'était positionné et recherchait des alliés et entre autres, le seigneur Pellendur aurait pu être un allié de poids pour mon fils."
- "Vous voulez dire qu'il s'était positionné, vous voulez dire par rapport à la succession de Metraith ?"
- "Oui, en effet. Il soutient ou soutenait l'arrière-petit-fils du Seigneur Hallas et peut-être que cela n'est peut-être pas des choses que maitriser mais le Seigneur Hallas est âgé et c'est normalement, son petit-fils qui devrait le succéder. Mais Cinniath et d'autres personnalités en ville, pense qu'il n'est pas en capacité de pouvoir le faire et ils pensent que l'arrière-petit-fils serait mieux placé pour succéder au trône du Thalion. Cinniath espérait ainsi prendre le contrôle de l'armée du Thalion."
- "Effectivement, ça n'a, peut-être, pas plu à tout le monde." répond Selenia.
- "C'est ce que je lui ai toujours dit... mais la famille Wesmin a toujours soutenu le pouvoir en place à Metraith même au prix de nombreuses vies perdues mais notre fils est le dernier héritier en titre, il est donc important qu'on le retrouve. Je vous en prie, mangez, mangez, mangez !!" indique Meyron Wesmin en se repositionnant dans son fauteuil, en fermant les yeux et restant ainsi pendant quelques instants.

Cette pause va, en fait, durer quelques minutes où l'homme semble se reposer. Abaigh Wesmin reste toujours debout et continue d'observer les compagnons mais porte également régulièrement un regard sur l'épée de son fils.

Après ce léger repos, Meyron Wesmin va demander à chaque compagnon de se présenter. Daëgon va débuter les présentations, puis Tirash puis Fànaviryan et enfin Selenia qui va finir sa présentation par une question :
- "Est-ce que vous pourriez nous arranger une entrevue avec l'arrière-petit-fils d'Hallas avec ses relations ?"
- "Hum, ça serait la moindre des choses que je puisse faire pour vous. Quand est-ce que vous souhaiteriez le rencontrer ?"
- "Qu'est-ce que vous en pensez ?" demande Selenia à ses trois compagnons.
- "Oui, il faut que ça avance." répond Daëgon.
- "Le plus tôt sera le mieux." répond Fànaviryan.
- "Je vais faire en sorte que vous puissiez le rencontrer. Où est-ce que vous souhaitez le rencontrer ?"
- "Où il lui plaira." répond Selenia.
- "D'accord."
- "Sinon, nous sommes à l'auberge de la Boucle d'oreille de Mithril, s'il y a un message à vous faire passer."
- "D'accord. Je vous ferai passer le message."
- "Par Muelfrid, pas par Sajantha..." précise Fànaviryan.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 13:10 / 13:30 - Discussions dans la Chambre - Sajantha - Tiasmara - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Tirash est le premier à se rendre à la chambre suivi de peu par Selenia. Fànaviryan s'arrête au comptoir et interpelle la servante :
- "Ah Sajantha !! Tant que je vous ai sous la main, Pendant que je vous vois, on avait bien dit dix-sept heures pour le bain."
- "Hum... Hum... Je crois que c'est ça..." répond Sajantha.

Tiasmara, la fille de Muelfrid, s'approche alors de Sajantha et de Fànaviryan et lance à l'Elfe :
- "Bonjour Madame ! Nous n'avons pas eu la chance de faire connaissance..." dit-elle avec un large sourire et elle ajoute :"Je m'appelle Tiasmara, je suis la fille du maître des lieux."
- "Muelfrid, effectivement, oui !! Et je vois que vous l'assistez dans l'accueil des voyageurs avec aisance... Nous ne sommes arrivés que hier soir, je suis désolée de ne pouvoir échanger un verre avec vous pour vous conter mes grandes aventures de voyageuse. J'ai un planning assez chargé mais justement je vous emprunterai Sajantha sur la fin d'après-midi parce que je vais avoir besoin de me préparer pour sortir ce soir."
- "Hum... et c'est votre compagnon ?" demande Tiasmara en montrant Daëgon.
- "Oui, oui !"
- "Comment se nomme-t-il ?"
- "Sire Daëgon mais vous pouvez l'appeler Maître si vous préférez..."
- "Ecoutez, nous verrons cela plus tard..." répond Tiasmara avec un regard coquin puis retourne non loin de son père.
- "Bon, ben, Sajantha, à tout à l'heure."
- "A tout à l'heure. Je serais, peut-être, un peu en retard mais j'y serai avant dix-huit heures."
- "D'accord, c'est noté." répond Sajantha d'un sourire un peu pincé.

Les quatre compagnons se retrouvent alors dans la chambre. Fànaviryan prend alors la parole :
- "Bon mes amis, Hrefn m'a appris qu'il y allait avoir cinq exécutions demain matin, ça va être annoncé cet après-midi. Je me suis tout de suite dit qu'on avait loupé un leader dans les personnes que l'on avait ramené."
- "En même temps, il y avait des blessés. Il y en a un qui a calanché."
- "Et j'ai demandé à Hrefn de surveiller toute activité autour d'un éventuel Mirlin parce que je me disais peut-être mais vous avez raison, si c'est un blessé décédé, il n'y a pas lieu et plus autour de Vörterix et Kalistar. A savoir que Hrefn me confirmait que Vörterix a travaillé en tant que laquais dans différentes maisons l'année dernière. Il aurait très bien pu se saisir d'une livrée au passage sachant qu'il était, apparemment, sans emploi pendant toute l'année. Ce n'est pas évident pendant ces heures aussi troubles que vit cette région. Quand nous montrons un peu plus haut dans la grande ville, nous aurons, peut-être, l'occasion auprès de la famille auprès de qui on doit rendre les armes si Vörterix leur dit quelque chose."
- "Ouais, ça ne va pas être facile de faire ça discrètement." réagit Daëgon.
- "Oui, c'est sûr. On peut très bien aussi réussir à le faire, peut-être pas avec la famille mais plutôt avec les employés si, d'aventure, quelqu'un passait en cuisine. On attrapera l'occasion qui se présente que ça soit l'écurie, le jardinier... Moi, j'ai un emploi du temps un peu piégeux de par Oget. Je me dois me préparer, un bain avec Sajantha et je pense pouvoir porter un rôle vers nos intérêts."
- "De toute façon, il va falloir que l'on détermine ce que l'on fait cet après-midi." indique Daëgon.
- "Il faut que l'on aille voir Astatur. La priorité est que l'on puisse voir Astatur, je pense. Pour ça, il faut que l'on aille voir le Magistrat, par exemple, éventuellement, corrompre quelqu'un pour pouvoir parler avec Astatur. Ça me semble la priorité plus qu'emporter les armes et le bouclier à qui de droit." indique Tirash.
- "Porter les armes, ça peut nous attirer les bonnes grâces de la famille en question." réagit Daëgon.
- "Et peut-être plus facilement audience auprès du Magistrat que Roldan disait sa présence était aléatoire." ajoute Fànaviryan.
- "Oui si ce n'est qu'on s'interroge sur le fait de savoir à qui elle appartient. Le fait qu'on l'ait trouvé, est-elle à nous ou toujours à eux et le Magistrat a la réponse à cette question." analyse Tirash.
- "C'est judicieux !" réagit Fànaviryan.
- "Si tu veux t'attirer les bonnes grâces de quelqu'un, ce n'est pas d'aller lui dire que l'on a trouvé cette épée mais on la garde !!" indique Selenia.
- "Ben non, c'est sûr !! Disons que si on sait qu'elle est à nous, on peut négocier. Si on sait qu'elle est à eux, on n'a rien à négocier, ils vont dire :"Donnez-la nous et puis voilà, on la donne et c'est fini." réagit Tirash.
- "Il faut compter sur leur attitude humaine..." analyse Daëgon.
- "Sauf que, de ce que l'on nous a dit, ce ne sont pas, nécessairement, des gens très avenants et donc, ce n'est pas dit quoi ! Et puis, de toute manière, c'est sur la route. Donc, il me semble que l'on essaye, d'abord de choper le Magistrat." indique Tirash.
- "Le Magistrat est à l'intérieur du Thalion. En même temps, on est une compagnie existante, on peut leur proposer un service, quelque chose. En tout cas, on peut les informer que les assassins, en primeur, on leur donne l'information. On leur dit que les assassins. Parce que les corps, je ne sais pas s'ils correspondent. Selenia, tu n'avais pas réussi à déterminer qui les avaient tués, des Orques ou nos brigands." demande Fànaviryan.
- "Heu, non, je ne crois pas..." répond Selenia.
- "Souviens-toi..." insiste l'Elfe.
- "Ah priori, ce n'était pas nécessairement le corps que l'on a vu. Nous n'avons trouvé que les armes." indique Tirash.
- "On peut se faire missionner pour la recherche du plus jeune en échange." propose Fànaviryan.
- "Et nous ne les avions pas interrogés les brigands sur ça." demande Tirash.
- "Non, on avait oublié ça... On pourrait, peut-être, entrer dans la prison pour justement cette excuse-là et ça nous permettrait de voir Astatur au passage si les cachots sont proches. Ça serait, quand même, plus logique que l'on demande à accéder aux cachots pour réinterroger Mirlin." répond Fànaviryan.
- "Ils ne sont, peut-être, pas au même endroit... Ce n'est pas les mêmes prisonniers..." réagit Daëgon.
- "A voir, de toute manière, après, ça serait une négociation à voir directement avec le geôlier. Déjà, il faudrait entrer dans la villa des Frères de la mort pour demander à rencontrer le geôlier puis ensuite négocier avec le geôlier en ayant comme excuse, pour tout le monde, le fait qu'on aille voir les gens que l'on a capturé pour avoir de plus amples détails sur leur chef." propose Fànaviryan.
- "Ça, on peut le faire si la famille nous le demande." indique Selenia.
- "Ouais !! Ouais, ouais, par exemple ! Donc, on va voir la famille pour s'ouvrir la voie des Frères de la mort et du Magistrat." indique Fànaviryan.

En sortant, Fànaviryan demande :
- "Daëgon, tu ne serais pas contre porter leurs couleurs pour montrer une motivation à venger."
- "Porter leurs couleurs ?" questionne Selenia.
- "Je veux bien le faire." répond Daëgon.
- "Ça voudra, peut-être, dire de mettre un genou par terre." propose Fànaviryan.
- "Oui, je peux le faire..."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 13:00 / 13:10 - Un Mendiant à l'Auberge - Hrefn - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Tirash est interrompu par un mouvement au travers de la fenêtre juste derrière l'épaule de Fànaviryan qui, ayant entendu un léger bruit, se tourne furtivement et aperçoit Hrefn. Selenia remarque également la silhouette du jeune homme dehors.

Fànaviryan se lève, elle prend un quignon de pain restant sur la table et sort par la porte non loin de la table en compagnie de plusieurs clients qui ont fini leur repas et quittent l'établissement. L'Elfe passe devant Hrefn qui s'est mis dos au mur et elle se dirige vers l'étable. Après quelques mètres, Hrefn lui emboite le pas tout en restant à distance. Fànaviryan constate que plusieurs clients de l'auberge sont aux écuries à soigner leurs chevaux, elle traverse alors la rue et se rend dans le bosquet situé en face. Elle se met dos à un arbre et attend l'arrivée de Hrefn qui s'installe non loin d'elle, assis par terre. Le jeune homme engage alors la discussion :
- "J'ai pu obtenir les informations par rapport aux exécutions de demain."
- "Oui, dis-moi, les nouvelles sont-elles bonnes ?"
- "Hé bien, cinq personnes vont être exécutées. D'après ce que j'ai compris, ce sont les brigands que vous aviez dans votre chariot hier soir."
- "Il semblerait que l'on n'ait pas pris connaissance d'un éventuel leader qui aurait pu se faire sauver par un éventuel petit pot de vin..."
- "Ça, je ne sais pas... En tout cas, une chose est sûre, Astatur ne fait pas partie du lot des personnes qui vont se faire exécuter."
- "Hum... C'est déjà une bonne chose parce que..."
- "Et l'annonce va être très prochainement en ville."
- "D'accord, d'accord. Ça nous donne un petit peu de temps, c'est parfait ! Il faudra que tu fasses attention si tu entends parler d'un certain Kalistar et aussi de Mirlin. Hrefn, tu feras attention sans poser de questions comme tu sais très bien le faire, si ça ne serait pas le fameux Mirlin qui échapperait à la pendaison parce qu'on a appris à le faire parler et il nous avait donné le nom de son chef, Kalistar qui nous avait glissé entre les doigts et qui pourrait être revenu plus tôt que nous à la ville."
- "D'accord."
- "Et derrière ça, tu as un troisième nom à retenir, c'est celui de Vörterix qui tu dois connaitre. On n'a pas pu vraiment en parler tout à l'heure. Astatur nous avait confirmé qu'ils devaient se rencontrer."
- "Oui, oui. J'en ai vaguement entendu parler. Je sais juste qu'il vit dans la Cité dunéenne mais je n’en ai pas su beaucoup plus. A un moment donné, il a travaillé en tant que laquais dans plusieurs maisons bourgeoises mais là, ça fait plus d'un an qu'il n'a plus de travail."
- "D'accord. Ah et ça confirme bien que ça pourrait bien être lui qui aurait piégé notre cher Astatur..."
- "Astatur m'avait juste demandé de me renseigner sur lui pour qu'il puisse avoir des renseignements. Après, je ne sais pas comment Astatur avait eu des renseignements sur lui, comment il avait eu vent de son nom par rapport à un éventuel espion d'Angmar ici..."
- "Il garde ses sources d'information très secrètes et c'est pour ça que nous-mêmes, nous sommes difficilement en position de l'aider directement en ce moment bien que tu saches qu'il est loyal à la couronne."
- "Hum, hum"
- "Et je te remercie, c'est une information très importante pour moi et mes amis et surtout méfie-toi, ne prononce pas le nom de Vörterix, ça va créer des soucis."
- "Je vais rester discret..."
- "Comme tu l'as été jusqu'ici, c'est parfait ! On se maintient les signaux comme on avait dit et j'ai oublié de te dire qu'Oërlis est allé quérir faveur pour Astatur et je ne sais pas si tu connais les liens qu'à Oërlis dans cette ville. Il a mis à l'abri trois petites-gens que l'on avait sauvé sur la route et qui nous avaient accompagné. Je te donne cette information-là en plus parce qu'il faudra que l'on remette la main dessus, peut-être un de ces jours... mais ce n'est pas notre priorité, tu te doutes."
- "Hum, hum, d'accord. Donc, je vais à ce moment-là me renseigner sur Kalistar et Vörterix et Mirlin, c'est bien ça ?"
- "Oui, c'est bien ça ! Toi, tu peux entrer dans la Cité Dunéenne sans te faire apercevoir ?"
- "Non..."
- "Ouais, c'est ce que je me disais... Ne prends pas de risque surtout."
- "Pour ceux qui ne sont pas dunéens, c'est compliqué d'y entrer. Ceux qui y vont comme ça, se font tabasser. Je vais plutôt éviter."
- "Ne prend aucun risque. Est-ce que tu as besoin de quoi que ce soit ?" demande Fànaviryan.
- "Non, non, ça va..."
- "Astatur nous avait dit que tu étais fort débrouillard. Il t'estime beaucoup."
- Le jeune homme hausse les épaules et dit "Merci..."
- "Et merci à toi !"

Hrefn se lève, commence à s'éloigner vers la rivière et effectue un petit salut discret de la main. Pendant ce temps, Fànaviryan jette quelques miettes de pain aux oiseaux puis après plus de deux minutes, elle reprend le chemin vers l'auberge. Dans la salle principale, les clients ont déserté l'espace, seul, au comptoir, le fidèle compagnon de Muelfrid est encore dans la pièce. Fànaviryan rejoint ainsi les trois compagnons toujours attablés dans la pièce principale. En arrivant à table, Fànaviryan lance :
- "Ah mince, vous m'excuserez les amis, j'ai mis du temps à nourrir les chevaux !!"
- "Alors quelles nouvelles ?" demande Selenia.
- "Je pense que l'on pourrait, peut-être..." commence à dire Fànaviryan qui est coupée par Selenia.
- "J'ai un truc à dire parce qu'on a ramené six brigands." indique Selenia.
- "Je crois qu'il y en avait un qui était dans un sale état." précise Daëgon.
- "Oui ! À mon avis, il y en a un qui n'a pas passé la nuit, en fait..."
- "Oui, c'est possible. En fait, je voulais vous proposer d'aller prendre le digestif à la chambre." propose Fànaviryan puis, plus discrètement, elle ajoute :"Moi, je passe par les couloirs."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 12:00 / 12:55 - Repas à l'Auberge - Katelinn - Kobber Chaumine - Muelfrid - Nioul Sanglebouc - Sajantha - Tiasmara - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

En entrant dans la salle commune, Tirash et Selenia constatent que des clients sont venus ce midi pour manger le repas préparé par Nioul et Kobber. Les discussions ne sont pas très animées. Il semblerait que plusieurs clients sont présents pour observer l'ambiance à la "Boucle d'oreille en Mithril" suite aux évènements de la veille.

Muelfrid et Sajantha sont derrière le comptoir pendant que Katelinn vient servir les clients. Tirash et Selenia viennent s'assoir à une table non loin du mur. L'homme du sud annonce à Selenia :
- "Il faudra lancer la rumeur à Sajantha lorsqu'elle passera nous servir..."
- "Oui, tout à fait..."

La fille de Muelfrid, Tiasmara, est également présente dans l'auberge, servant quelques clients, discutant avec d'autres. Elle semble passer du bon temps sur un ton toujours charmant. Sa tenue au grand décolleté attire le regard au grand regret de son père.

Katelinn vient prendre la commande auprès des deux compagnons et demande :
- "C'est bien vous les deux résidents des deux premières chambres de l’auberge ?"
- "Oui, c'est bien ça..." répond Tirash.
- "Oui" confirme Selenia.
- "D'accord, enchantée, je suis Katelinn."
- "Enchanté !" répond Tirash.
"Vous voulez quoi ?"
- "Deux bières." répond Selenia.
- "Très bien, merci, je vous apporte ça."
- "Merci !" répondent les deux compagnons.

Vingt minutes plus tard, Daëgon et Fànaviryan rejoignent leurs deux compagnons à l'auberge. Lorsque les quatre compagnons sont ensemble, ils échangent sur leurs rencontres du matin. Selenia prend alors la parole et indique :
- "Nous avons vu l'herboriste dunéenne qui nous a indiqué que Vörterix était venu dans son établissement. Il lui a commandé du Pavot des Montagnes que l'on retrouve dans le verre dans la chambre de cette pauvre Aghna."
- "D'accord ! On sait que c'est lui, après..." réagit Daëgon.
- "Après, est-ce que c'est vraiment lui ou est-ce quelqu'un qui a utilisé son nom ?"
- "Oui, ça pourrait-être un homme de main."
- "Ou quelqu'un qui utilise son nom partout. Il n'a, peut-être, rien à voir avec Vörterix. Enfin, ça se resserre quand même... Il aurait, très bien, pu utiliser un faux nom partout. C'est ça le truc." précise Selenia.
- "Ouais..."
- "Oui, parce qu'il prenait des risques en rencontrant Astatur, s'il avait été découvert, ça aurait pu être préjudiciable pour lui." analyse Fànaviryan.
- "Après, ça ne nous dit pas qui est derrière tout ça..." indique Daëgon.
- "C'est sûr. Pour que les Frères de la Mort interviennent aussi vite, il faut quelqu'un d'assez puissant pour graisser la patte de Vaughn Ynn." précise Fànaviryan.
- "Il y a des chances pour que ça soit le petit-fils." indique Selenia.
- "Le petit-fils d'Hallas ? Qui serait le coupable ??" questionne Tirash.
- "Ouais, vu qu'il avait un peu Astatur dans le pif... En revanche, il était ami avec l'arrière-petit-fils"
- "Oui et c'est même Astatur qui nous l'a dit." précise Tirash.
- "Ouais, il avait les mêmes accointances chez Oget." ajoute Fànaviryan.
- "L'arrière-petit-fils et le petit-fils sont en désaccord... Astatur était inquiet que le petit-fils succède à Hallas. Il ne nous a, peut-être, pas tout dit. Il a, peut-être, fait des choses pour que ça aille dans un autre sens." suggère Selenia.

Katelinn arrive quelques minutes après cette discussion avec le repas du jour : une grande assiette comprenant du filet mignon finement coupée avec une petite sauce à base de cidre et des légumes légèrement croquants. Une petite sauce noire légèrement salée sucrée accompagne les légumes et offre une saveur très agréable aux papilles des compagnons qui dégustent avec délice ce plat. Selenia apprécie particulièrement le plat retrouvant au palais d'anciennes saveurs fortes agréables.

Après les repas, Nioul fait son apparition dans la grande salle mais repart aussitôt lorsque son camarade, aux cuisines, lui lance : "Hé !! ça bout Nioul !!!" Le Hobbit repart aussi sec puis revient quelques minutes plus tard accompagné de Kobber. Ils vont, tous les deux, faire le tour des tables vérifier que tous les clients sont satisfaits du repas.

Puis les discussions entre les compagnons reprennent. Tirash demande alors :
- "Il faudrait que l'on détermine, mes chers compagnons, ce que l'on fait cet après-midi.
- "C'est ça !" confirme Daëgon.
- "Selenia, est-ce que tu crois qu'il faut que l'on aille retrouver l'herboriste à 16 heures ?"
- "Pas trop..." répond Selenia.
- "Je ne pense pas non plus." ajoute Tirash.
- "J'ai, à peu près, les réponses qu'il me faut."
- "Ouais !"
- "Par rapport à tes herbes, tu avais tout eu ?" demande Fànaviryan.
- "Ouais !"

Session N°47

Le 06/10/2021

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 11:25 / 11:55 - Rencontre avec la soigneuse dunéenne - Ragnhild - Lieu : Metraith - Maison de la Soigneuse

Les deux compagnons redescendent le Rath Anor, prennent la rue des plaisirs puis arrivés sur la place des Maisons closes, prennent vers le nord la rue de la vieille chaussée. Les dernières maisons de la rue sont plus basses et moins entretenues. Elles semblent très anciennes en particulier celle de l'herboriste dunéenne, de vieilles maisons en bois. Cette dernière se distingue par des plantes qui sèche autour de la maison. Une dunéenne en tenue traditionnelle en sort et se dirige par un petit chemin vers la Colline. Elle regarde les deux compagnons avec un air de suspicion. Plusieurs chats sont présents autour de l'endroit mais aussi sur les rebords de fenêtres et à l'intérieur. En entrant, les deux compagnons remarquent de nouvelles plantes mises à sécher mais également des objets sculptés, des symboles, des ossements, des crânes qui mettent mal à l'aise l'homme du sud. Selenia n'a pas cette même sensation et est, au contraire, plutôt à l'aise dans l'endroit. Deux femmes dunéennes avec de longues robes colorées, les cheveux longs tressés sont en train de parler à une vieille femme, elle aussi avec la même tenue. Sa robe est, toutefois, plus sombre. Les trois femmes discutent dans une langue inconnue de Tirash que Selenia reconnait comme étant du dunéen, du dunéen des basses terres. Certaines formulations de phrases lui sont difficilement compréhensibles ainsi que certains mots mais, globalement, elle arrive à comprendre le sens de leur discussion. Elles semblent discuter d'une histoire familiale mais, de toute manière, elles s'arrêtent rapidement de parler les deux compagnons s'approchent. Raghnild prend alors la parole et d'une voix nasillarde s'adresse aux deux compagnons :
- "Oui, vous désirez ?"
- "Bonjour" répond Selenia en dunéen.
- "Bonjour" répond Raghnild en dunéen également puis observe avec insistance Tirash pendant quelques instants.
- Tirash salue la dame de la tête.
- "Ne vous inquiétez pas, il ne vient pas vous embêter..." annonce Selenia.
- Les deux autres femmes quittent alors la pièce et retournent dans la rue.
- "Excusez-moi, est-ce que vous auriez du Pagalu ?"
- "Vous en auriez besoin de beaucoup ?"
- "Pour en faire cinq préparations, par exemple..."
- "Moui, ça pourrait se faire. Il me faudrait un peu de temps, ça se prépare."
- "Je vous demande juste l'herbe, pas la préparation."
- "C'est une préparation qu'il faut mais..." Raghnild regarde alors Selenia en réfléchissant puis lui demande en dunéen : "Mais dites-moi, vous venez d'où ?"
- "D'un village des Na Geal Beanntan."
- "Na Geal Beanntan... Ah ! Vous, vous connaissez les plantes ?"
- "Oh oui !"
- "Est-ce que vous connaissez les Augures également ?"
- "Heu, oui..."
- "Ah ! C'est donc vous !!"
- "Pardon ??"
- "Les Augures ont parlé et m'ont dit qu'une femme allait venir avec un troisième œil. Donc, je comprends que vous avez la connaissance. On dit qu'en Geal Beanntan, vous lisez les augures au travers des bruits de la nature."
- "Oui... Et vous venez aussi de cette région ? demande Selenia.
- "Non, moi, ça fait bien longtemps que je vis ici mais ma famille est originaire du bas Pays de Dun."
- "Et vous avez été chassée de là aussi."
- "Des conflits entre clans. Il a fallu que ma famille quitte pour des histoires d'honneur sa région natale. Et qui est ce beau jeune homme ?" demande Raghnild en se tournant vers Tirash.
- Tirash répond d'un large sourire ne comprenant pas le dunéen.
- "C'est un compagnon de voyage avec qui nous nous soutenons depuis quelques mois."
- "Monsieur, quel est votre nom ?" demande Raghnild en langue commune à Tirash.
- "Je m'appelle Tirash."
- "Vous souhaitez avoir les plantes ou la préparation ?"
- "Avec juste les plantes, ça permettrait d'aller plus vite." indique Selenia.
- "Il faut que je vois ce que j'ai dans ma réserve..."
- "D'accord et j'ai une autre question." indique Selenia en sortant le verre de la Maison d'Oget et le fait sentir à Raghnild en lui indiquant : "Vous reconnaissez l'odeur de cette plante ?"
- "Oui, oui, du Lotus blanc..."
- "Et vous en vendez ?"
- "Oui, j'en ai vendu, il n'y a pas très longtemps."
- "À un dunéen ?"
- "Oui, en effet... Bon, vous savez, en même temps, ça fait bien longtemps que je n'ai pas vu une autre tête qu'un dunéen passer cette porte." répond Raghnild en s'approchant de sa cheminée où une grande marmite est en train de chauffer. Elle prend une louche et tourne le bouillon qui cuit.
- "Et vous le connaissez ce dunéen ?" demande Selenia.
- "Oui, disons qu'il ne vient pas souvent me voir."
- "Excusez-moi, mais moi qui ne suis pas traversé par l'art des plantes, le lotus blanc, ça sert à quoi ?" demande Tirash.
- "C'est une plante pas facile à préparer, ça demande une longue préparation. Si vous avez du mal à dormir ou, à forte dose, si vous voulez entrer en transe. À petite dose, si vous avez le sommeil léger, ça peut permettre d'avoir un endormissement rapide et bien efficace."
- "Si vous voulez que quelqu'un s'endorme rapidement, c'est une bonne idée ?"
- "Ah oui, oui ! Vous voudriez la même qu'il y a dans le verre."
- "Non, l'un de nos amis a été empoisonné au Lotus blanc." précise Selenia.
- "Ah... Vous m'excuserez mais c'est l’heure, d'habitude où je mange." indique Raghnild en prenant un bol et en allant se servir un bouillon dans la marmite.
- "Et donc cette personne qui est venue vous voir, vous connaissez son nom ?" demande Selenia.
- "Mais vous dites empoisonnée, c'était qui exactement ? Je ne voudrais pas avoir d'histoire... On me laisse tranquille depuis un moment..."
- "Justement nous menons notre enquête de notre côté pour éviter que ça soit les Frères de la Mort qui viennent enquêter ici." répond Selenia.
- "Hum, hum... Ah oui, les Frères de la Mort... Hum, hum..."
- "Vous en vendez souvent du Lotus blanc ?" demande Tirash.
- "Non, pas fréquemment... L'homme qui a acheté les plantes s'appelle Vörterix." finit par dire Raghnild avec quelques hésitations.
- "C'était la même conclusion à laquelle nous étions arrivés. Et vous sauriez nous le décrire ?" indique Selenia.
- "Je crois que je vous en ai assez dit !" répond Raghnild.
- "C'est très généreux de votre part !" répond Tirash.
- "Il me faudrait des herbes de soins, nous n'avons plus..." précise Selenia.
- "Repassez dans une petite demi-heure..."
- "Et il nous faudrait aussi du Pagalu, ça serait possible aussi ou il faut attendre un peu plus ?" demande Tirash.
- "Alors, vous voulez la plante ou que je vous fasse la préparation ?"
- "Juste la plante, je ferai la préparation. On ne va, sans doute, pas rester en ville très longtemps."
- "Très bien. Il va falloir que je retrouve ces plantes, je ne sais plus très bien où j'en ai mis... Si vous pouviez repasser un peu plus tard..."
- "On repassera dans l'après-midi." indique Selenia.
- "Très bien, à toute l'heure !!"
- Très bien, merci ! Ah, ça fait du bien de revoir des personnes qui me ressemblent !" lance Selenia en ressortant de la maison.
- "Oui ! Il faudra que nous reparlions de cela..."
- "Très bien..."

En sortant dans la rue, Selenia se souvient de cette plante, le Lotus blanc que, dans son pays d'origine, elle appelle le Pavot des Montagnes Blanches. Elle a, sans doute, oublié cette odeur si particulière. Tirash demande alors à Selenia :
- "L'idée de l'utilisation du Lotus blanc, ça ne te semble pas incohérent ?"
- "Oui, à priori, c'est bien ça et donc tout mène encore à Vörterix..."
- "Oui ! Tout à fait."

Les deux compagnons descendent la rue puis reprennent le Rath Anor pour retourner à la Boucle d'oreille en Mithril.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 11:15 / 11:30 - Entretien avec Hrefn - Hrefn - Lieu : Metraith - Porte Nord

Daëgon et Fànaviryan se dirigent vers la Porte Nord de la ville pour y rencontrer Hrefn tandis que Tirash et Selenia reprennent la rue principale pour se diriger vers le commerce de l'herboriste. Avant de partir, Fànaviryan s'adresse à Selenia :
- "Est-ce que tu pourrais trouver, au passage, l'herbe qui permet d'apaiser la consommation de Rakit ?"
- "Heu, je vais voir parce qu'il faut voir. Je n'ai plus beaucoup de sous..."
- "Veux-tu que je te passe un écu d'or."
- "Je vais déjà me renseigner sur ce qu'ils ont et tout ça."
- "Il faudra que l'on voit aussi pour les herbes de soins. Sous couvert d'un futur achat, si tu pouvais trouver une ou deux doses de tisane. J'aimerais bien inviter Oget à essayer le Rakit afin de le faire proposer à sa clientèle pour décupler les plaisirs mais il faut la contrepartie qui se monnaiera certainement presque un peu plus cher que le Rakit. Il n'est pas question de rendre les gens complètement malades de ce besoin."
- "Je ne sais pas si c'est une bonne idée... Moi, je vois l'idée mais je ne suis pas convaincu qu'il s'agisse d'une bonne idée... Tu vois en très peu de temps, je suis devenu accroc..." indique Tirash.
- "Mais nous n'avions pas cette herbe justement."
- "Mouais, il faut voir. Je ne suis pas sûre que l'effet soit continu..." indique Selenia.
- "Et puis ce n'est pas le bon trip à chaque fois." ajoute Tirash.
- "C'est une piste disons..." indique Fànaviryan.
- "En tout cas, c'est bien de savoir si on peut avoir de cette herbe.... C'est sûr."
- "Et on se retrouve à midi et demi, treize heures pour aller manger à la Boucle d'oreille en Mithril." indique Fànaviryan avant de quitter ses deux compagnons avec Daëgon en allant vers le nord.
- "On fera, peut-être, un repas rapide. Je ne sais pas mais il faut que l'on se dépêche maintenant."
- "Vous avez assez de pièces ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, oui, c'est bon ! Il faut, au moins que l'on se dépêche d'avoir l'information si Astatur est pendu ou non demain. Si ce n'est pas le cas, on a le temps, on peut rester six mois en ville !" répond Tirash.
- "Six mois, non, nous avons, quand même des obligations..." précise Selenia.
- "Tout à fait mais voilà, au moins ça, il faut que l'on sache ça rapidement."
- "Et, Daëgon, qu'est-ce que tu penses, après avoir vu Hrefn, d'essayer voir un forgeron pour les lames et un armurier si on a besoin de s'équiper."
- "Bah, je n'ai pas vraiment de sous mais..." répond Daëgon.
- "Moi, j'ai un peu."
- "Dans ce cas, je t'accompagnerais si tu veux bien."
- "Après, je pense qu'il ne faut pas que cela nous prenne trop de temps... dans le contexte..." ajoute Tirash.

En remontant vers la Porte Nord, les deux compagnons vont rapidement voir plusieurs mendiants et l'un d’eux, installé à proximité de la porte, non loin du lieu où le chariot avait été arrêté la veille, est Hrefn. Il remarque les deux compagnons, tend sa main et d'un gémissement demande :
- "Une petite pièce s'il-vous-plait..."
- Daëgon sort un sou de cuivre et lui demande : "Tu nous reconnait ?"
- Le jeune homme prend la pièce et, en réponse, fait un clin d'œil.
- "On pourrait, peut-être, aller un peu plus loin et tu nous rejoins ?" propose Fànaviryan.

Daëgon et Fànaviryan se dirigent alors vers un bosquet situé derrière une série de maisons. Hrefn les rejoint quelques minutes plus tard. En s'approchant, Hrefn demande aussitôt :
- "Alors, de votre côté, vous avez du nouveau par rapport au Seigneur Astatur ?"
- "Il est dans des sales draps mais nous sommes en train de bien nous employer pour l'en sortir et nous recherchons des informations sur la personne qu'il devait rencontrer." répond Fànaviryan.
- "D'accord."
- "Il ne t'en avais pas parlé, peut-être ?"
- "Non, il m'avait juste, au départ, quand il est arrivé. Il voulait juste que je prévienne Oget de son arrivée."
- "Oui..."
- "J'étais juste parti. Mais, vous auriez besoin de mes services ?" demande Hrefn.
- "Tu pourrais te renseigner sur l'endroit où est Astatur et ce qu'on lui reproche exactement ?" demande Daëgon.
- "Ouais ! J'ai déjà pu en savoir un peu avec les gardes qui sont à la Porte. A priori, l'un d'entre eux a pu dire qu'il était lorsqu'il était de garde dans les geôles de la Villa et que cette nuit, ils ont récupéré le Seigneur Astatur."
- "Cela confirme ce que l'on avait pu entendre." indique Fànaviryan.
- "Et le garde a, aussi, parlé des gens que vous aviez ramené en ville. Ils ont été récupérés de bon matin. Ils sont placés au même endroit que le Seigneur Astatur."
- "Oh non !!" s'exclame Fànaviryan.
- "Est-ce que tu sais pour les potences pour qui s'est prévu ?" demande Daëgon.
- "Non mais je pense que je peux me renseigner là-dessus si vous voulez."
- "Si tu peux glaner des informations. On pourra se retrouver un peu plus tard dans la journée." demande Daëgon.
- "Ouais, je vais faire le nécessaire. Du coup, vous êtes restés chez Muelfrid ou vous avez bougé ?" demande Hrefn.
- "Non, non, on est toujours là-bas."
- "Et tu peux nous retrouver dans les chambres à l'opposé de l'entrée. Tu vois les deux chambres dont je parle ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, je vois. Je connais bien. Le Seigneur Astatur avait l'habitude de résider dans cette auberge."
- "Là, nous allons y être que pour le déjeuner vers 13 heures."
- "On peut s'y rejoindre ce soir. On t'offre le repas." propose Daëgon. - "Il va être difficilement accepté. Ils ont essayé de le chasser la dernière fois." indique Fànaviryan.
- "Je ne préfère pas être trop présent avec vous." indique Hrefn.
- "Et tu as raison." réagit Fànaviryan.
- "Tu nous fais un signe distinctif et on se retrouve près du chariot par exemple." propose Daëgon.
- "D'accord."
- "Oui plus facilement." réagit Fànaviryan.
- "Je vous fais un signe et on se retrouve à l'écurie."
- "Ouais !" répondent Daëgon et Fànaviryan.
- "Ça peut-être aussi de laisser un truc à l'entrée de la porte de la chambre. Qu'est-ce que tu en penses Daëgon ?"
- "Oui, qu'il nous fasse un signe que l'on soit dans les chambres ou dans l'auberge." répond Daëgon.
- "Et si on n'y est pas, on peut lui proposer de laisser un message en mettant une pierre à un endroit pour dire qu'il est passé et qu'il nous attend si nous n'y sommes pas." questionne Fànaviryan.
- "Si nous ne sommes pas là, tu n'as qu'à attendre dans le chariot." propose Daëgon.
- "D'accord."
- "Il y a de la paille, tu peux même te cacher en-dessous." lui dit Fànaviryan.
- "D'accord. Donc vous souhaitez savoir c'est ?"
- "Ce qui est reproché à Astatur et, après, savoir pour qui sont les potences et ce que tu peux avoir comme informations auprès des gardes à ces sujets-là." indique Daëgon.
- "Ouais."
- "Il est important de savoir si Astatur fait partie du lot des prisonniers qui vont être pendus."
- "D'accord..." indique Hrefn tout étant déstabilisé par les propos de l'Elfe qui lui met la main sur l'épaule.
- "Mais ne t'inquiète pas trop..."
- "Je m'inquiète un peu quand même..."
- "Nous allons voir cela avec le Magistrat."
- "Vous allez rencontrer le Magistrat ?"
- "Nous œuvrons pour, nous œuvrons pour."
- "D'accord. Je vais me renseigner." conclut Hrefn en repartant.

Le jeune homme repart prudemment en contournant les bâtiments, vérifiant la présence d'invendus puis reprend son statut de mendiant dès lors qu'il se retrouve dans la rue. Il semble, toutefois, maintenir une vigilance autour de lui et se fond, ensuite, parmi les autres mendiants de la ville.

Daëgon et Fànaviryan reprennent le chemin du Rath Anor. L'Elfe indique alors :
- "Je te proposait, d'abord, que l'on puisse trouver un forgeron pour nous occuper le temps qu'il fasse deux magasins."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 11:15 / 11:25 - Officine d'herboriste - Padern - Lieu : Metraith - Officine de l'Herboriste

Pendant ce temps, Selenia et Tirash ont descendu le Rath Anor pour entrer dans la première échoppe d'herboriste en ville. Ils constatent que les regards sont plus présents vers eux. Ils comprennent vite que le port d'armes en ville se remarque. Ils rentrent tous les deux dans l'établissement puis Selenia pose sa lance à l'entrée. Plusieurs personnes, des femmes, attendent en file. Le commerce comprend de nombreuses étagères le long des murs où des bocaux sont disposés ainsi que des boites et divers contenants. Des étiquettes permettent d'y connaitre le contenu. De multiples herbes y sont contenues. Au regard du nombre de boites diverses, le commerce semble contenir une grande variété d'herbes, d'épices et autres plantes. Des préparations sont également disponibles.

Un homme d'un certain âge s'affaire autour d'une table disposée au milieu de la pièce. Il récupère des herbes dans certains lieux de son établissement et prépare une pommade pour une vieille personne. L'homme, Padern, est minutieux et demande aux autres usagers de son établissement d'être patient. Selenia observe les étagères mais les étiquettes ne permettent pas à la dunéenne de comprendre ce qui est écrit. Selenia demande alors à Tirash :
- "Qu'est-ce que je fais ? J'attends quand même ou on va voir l'autre ?"
- "Je te proposerais bien de lui demander, en prenant la place de tout le monde, juste pour lui demander quand est-ce qu'il serait possible de revenir pour lui parler d'un problème spécifique et puis de voir en fonction de ce qu'il nous propose."
- "Hum, hum..."
- "Ça te convient ?"
- Selenia se tourne vers la femme devant elle et lui demande : "Vous venez souvent ici ?"
- "Ah bah oui, oui, oui !! J'ai des douleurs partout donc..." répond la vieille dame.
- "Il y a tout le temps autant de monde ?"
- "Je viens souvent à cette heure-ci mais si vous repassez en fin de journée, il y a moins de monde."
- "D'accord. Et à l'heure de midi ?"
- "Je crois qu'il est fermé..."
- "Ah..."
- La femme tourne alors le dos à la Dunéenne.

Tirash double alors les quatre femmes qui attendent dans la file. Elles restent regarder l'homme du sud qui s'avance en leur faisant de grands sourires puis se met face à l'herboriste et dès qu'il voit qu'il est un peu plus disponible, il s'adresse à lui :
- "Excusez-moi, nous avons un problème très spécifique à vous soumettre, quand seriez-vous disponible ? A quel moment de la journée, pourrions-nous repasser pour que vous soyez un peu plus disponible ?"
- L'homme, surpris, tourne la tête vers Tirash et lui répond : "Je serais disponible pour vous tout à l'heure si, si vous voulez bien patienter."
- "Hé bien, nous ne pouvons pas, malheureusement patienter, c'est pour ça que je vous demandais ça. On a rendez-vous et on ne pensait pas qu'il y aurait autant de monde dans la boutique mais on ne veut déranger personne. Dites-nous juste s'il y a un moment qui vous arrange ?"
- "Hé bien, repassez vers quatre heures. Je ne sais pas pourquoi mais il n'y a jamais personne qui vient chez moi à cette heure-là."
- "D'accord, on essayera ça."
- "Ben oui, pourquoi vous ne venez jamais à cette heure-là" annonce Padern en s'adressant aux femmes dans son établissement puis il se remet à écraser des plantes et redit : "Oui, il faut venir à seize heures."
- "À tout à l'heure alors !"

Lorsque Tirash passe devant Selenia, celle-ci s'adresse, de nouveau, à la vieille dame devant elle et lui dit :
- "Vous voyez, quatre heures !" puis la Dunéenne ressort du magasin en reprenant sa lance au passage.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 10:45 / 11:15 - Entretien à la Milice - Garde Metraith - Lieu : Metraith - Milice

Les compagnons commencent à descendre la colline d'une lente allure et Fànaviryan prend la parole :
- "Mes amis, m'accompagneriez-vous pour récupérer mon épée et les armes aux armoiries de la ville ?"
- "Il faut donc que nous allions voir Roldan." indique Tirash.
- "Oui, le capitaine."
- "Et après, ça serait bien que l'on aille au palais, non ?"
- "Si on récupère l'épée pour la rendre, oui, ça serait bien." répond Daëgon.
- "Voilà, et en même temps, on va pouvoir voir Harge, le Magistrat pour que l'on essaye d'avoir des informations sur Astatur."
- "Ouais ! Il faudrait aussi aller voir le jeune qui traine sur la place pas loin, non plus." réagit Daëgon.
- "À l'entrée de la ville, Hrefn." indique Fànaviryan.
- "Très bien ! On file ensuite à la Boucle d'oreille en Mithril puis on file au palais ensuite." propose Tirash.
- "Moi, je dois passer à l'herboriste." indique Selenia.
- "Est-ce plus important que de gagner le palais parce que si l'exécution a lieu demain, j'ai envie de dire, on n'a pas une heure à perdre." analyse Tirash.
- "Ce n'est pas une heure à perdre mais une pièce à conviction qui permet de valider qu'Astatur ait été drogué." indique Fànaviryan.
- "Ça, c'est juste ! Je n'avais pas pensé à ça."
- "On passe récupérer mon arme puis on passe voir Hrefn." propose Fànaviryan.

Les quatre compagnons descendent la colline, traversent la route pour contourner la caserne et se retrouver devant le grand bâtiment où la milice de Metraith y réside. Autant la caserne est très calme, l'autre bâtiment est animé, avec des miliciens qui viennent et qui repartent. La structure est scindée en deux, en pierre, âgé et usé par le temps. Elle semble peu entretenue. Deux miliciens gardent l'entrée et lorsqu'ils voient les quatre compagnons arriver, lancent :
- "Halte ! Que voulez-vous ?"
- "Nous venons voir le capitaine Roldan." annonce Tirash.
- "Vous allez tout droit dans le couloir. Son bureau est dans le fond. Ça, vous ne rentrez pas avec." indique le garde en pointant la lance de Selenia.
- "C'est parce que c'est trop grand ?" demande Selenia.
- "Oui."
- "Bon, ben, je vais attendre là où je peux vous la laisser ?"
- "Oui, bah, laissez-la là..."
- "Ah mon avis, Selenia, c'est pour éviter que tu abimes les tapisseries ou les lustres." analyse Fànaviryan.
- "Oui, je pense que c'est ça aussi... ou que je raye le haut des portes." répond Selenia.

Après avoir posé sa lance, Selenia rejoint ses trois compagnons qui sont entrés dans le bâtiment avec un long couloir vétuste. Plusieurs miliciens sont présents, certains en tenue de garde, d'autres en civils. Ils vont apercevoir des pièces de vie avec des chambres, des cuisines, des espaces de détentes. Les hommes semblent vivre ici dans un certain confort malgré l'état dégradé du bâtiment. Du linge est étendu dans le couloir, ainsi que des saucissons et viandes à sécher, un tonneau de bière, des objets divers et variés, le tout dans un certain mélange peu ordonné. Le contraste est saisissant avec l'organisation établie à la Villa des Frères de la Mort.

Les compagnons vont pouvoir traverser le couloir sans être importunés. Les miliciens les regardent passer sans les interpeler mais, tout juste, en les observant.

En arrivant au bout du couloir, ils découvrent un grand bureau avec un grand foutoir au sol, des archives, des livres, des couvertures, du linge, quelques armes parmi, des tonneaux et tout un tas d'autres choses. Le capitaine Roldan est assis derrière son bureau. Il vient de finir son verre de bière et se nettoie la barbe en voyant entrer les quatre compagnons. Il était en train de discuter avec deux gardes qui se taisent lorsque les quatre compagnons arrivent. Le capitaine regarde les quatre compagnons interrogateurs puis demande :
- "On... Oui ?"
- "Bien le bonjour capitaine Roldan !" lance Fànaviryan.
- "Ah ! Bonjour ! Heu... Ah oui, on s'est déjà vu non ??"
- "Hier pour être exact." répond Fànaviryan.
- "Oui, bon, vous n'avez pas forcément..." puis il s'adresse à ses deux hommes : "Bon, on reverra ça plus tard !"
- Les deux hommes ne semblent pas contents mais quittent le bureau.
- "Ouais, c'est pourquoi ?" questionne Roldan.
- "Vous vous souvenez que nous vous avons livrer quelques brigands hier." indique Fànaviryan.
- "Oui, oui, exact. Ah bah, ils ne sont pas restés bien longtemps..."
- "Ah ils ne sont pas restés bien longtemps, vous les avez relâchés ?"
- "Ah non, dès ce matin, à l'aurore, les Frères de la Mort sont venus les récupérer..."
- "Bien !"
- "Ça n'a pas trainé" indique Roldan en s'installant bien confortablement dans son siège et en reprenant sa bière.
- "Ah, c'est pour eux ce qui est en train d'être monté, là." indique Selenia.
- "Ah oui, j'ai cru comprendre qu'il allait y avoir une exécution prochainement. Je n'en ai pas su plus, pour l'instant."
- "C'est les Frères de la Mort qui organisent ça ?" demande Tirash.
- "Ouais, c'est pas nous. Enfin qui organisent ça... Je ne sais pas si le Magistrat a ordonné quelque chose... Je suis assez surpris."
- "Nous, ça nous semble assez rapide, effectivement."
- "Tout dépend pour qui s'est prévu. Il n'y a pas eu d'annonce pour l'instant."
- "Et par rapport à ce qui s'est passé la nuit dernière, vous êtes au courant. Bah, oui, vous êtes au courant !"
- "Vous voulez dire le marchand qui s'est excité, là ??"
- "Mouii..." répond Tirash en s'asseyant sur un coin du bureau, détendu.
- "Oui, sale histoire... À priori, c'est ceux d'en face qui ont récupéré ça aussi..."
- "Ouais d'ailleurs, c'est arrivé très, très vite..."
- "Ah ouais ??"
- "Ouais, le gars a eu, à peine le temps, de commettre son crime qu'ils étaient déjà sur place."
- "Ah... oui, d'accord." répond Roldan sans prêter attention à la remarque de Tirash et ajoute : "Et vous en savez plus sur ce qui s'est passé là-bas ? On ne nous a pas dit grand-chose jusqu'à maintenant. J'imagine qu'il y a des choses qui commencent à se dire."
- "Oui, effet." répondent Tirash et Selenia.
- "Oui, un marchand mais je n'ai pas su qui c'était exactement."
- "Arthur..." répond Selenia en venant s'appuyer contre le mur non loin de la porte.
- "Artatur..." répond Tirash.
- "Un marchand de vin apparemment" annonce Fànaviryan.
- "D'accord."
- "Il parait au moins clair selon les rumeurs que l'on pourrait le penser." insinue Fànaviryan.
- "Ah bon ?? qu'est-ce que vous avez entendu comme rumeur ?"
- "Que ça serait un coup monté." indique Tirash.
- "Par une personne qui aurait été aperçue." précise Fànaviryan.
- "Ah bon ??" réagit le Capitaine Roldan en se réajustant sur son siège.
- "On dit que les Frères de la Mort ont été appelé avant que le meurtre soit constaté..." annonce Selenia avec un certain sérieux et conviction.
- "Ah bien !! C'est quoi encore cette histoire... D'accord... Et vous entendu ça où ?"
- "A la taverne, dans la rue..."indique Tirash.
- "Dans une taverne non loin de là où c'est arrivé." annonce Fànaviryan.
- "Il va falloir que je mette mes hommes sur le coup pour essayer de comprendre ce qui s'est passé."
- "Ben oui, parce que si les Frères de la Mort se laissent acheter pour des affaires personnelles, ça serait bon pour vous, non ?" souligne Tirash.
- "Qu'est-ce que vous voulez dire que ça serait bon pour nous ?" demande le Capitaine.
- "Hé bien... j'ai l'impression que les Frères de la Mort ne vous laissent plus guère la possibilité d'exercer vos prérogatives..."
- Le capitaine se lève, passe entre les compagnons et vient fermer la porte de son bureau puis revient s'assoir, prendre sa chope de bière, boit une rasade, regarde la pièce et indique : "Ah, je suis désolé, je n'ai pas vraiment de chaises à vous proposer... mais bon, allez-y continuer ! Après, il est clair que certains agissent et amassent des petites fortunes... Mais de là à commencer à monter des coups montés comme ça, c'est la première fois que j'entends ça..."
- "Ce n'est, peut-être, pas eux qui ont monté le coup. Ils ont, peut-être, été juste appelés." indique Selenia.
- "Et vous en savez plus sur ça."
- "On a interrogé à la Boucle d'oreille en Mithril, apparemment, c'est là qu'il était le Artatur, Astatur, je crois que c'est ça, ce n'était pas quelqu'un à problème, pas porté sur la boisson... Ça l'a beaucoup surpris apparemment." indique Tirash.
- "Un homme d'une bonne influence commerciale." ajoute Fànaviryan.
- "Hum, hum... Et qu'est-ce que ça vous inspire ?" demande Roldan.
- "Ça nous inspire que cette histoire de coup monté est, peut-être, vraie et que, nous, toute jeune compagnie de l'Aurore Ecarlate, on pourrait se faire une bonne publicité en prouvant l'innocence d'un innocent." indique Tirash.
- "Alors quand vous dites Compagnie de l'Aurore Ecarlate, moi, je ne connais pas, c'est quoi ça ??"
- "Hé bien, c'est notre association..." commence Tirash.
- "De mercenaires qui vient tout nouvellement d'être validée par les Frères de la Mort !" finit Fànaviryan.
- "Ah ! D'où le fait que vous vous trimballez avec vos armes."
- "C'est ça." confirme Selenia.
- "Et à ce propos, j'aimerais récupérer la mienne que je vous avais confié ainsi qu'une épée et un bouclier que nous cherchons à remettre à la famille." demande Fànaviryan.
- "Heu... alors... Ah oui, ça y est !! Je me souviens de vous. Attendez." indique Roldan en se levant. Il va dans un coin de la pièce, il fouille puis trouve l'arme de l'Elfe et lance : "Hé bien, sacrée lame !!" puis, en prenant un ton plus sérieux, il sort le bouclier et l'épée et indique : "Vous souhaitiez rendre ces armes à leur propriétaire, c'est bien ça ?"
- "Oui, c'est ça. De prendre contact avec Heredon, peut-être ou quelqu'un de la famille du Seigneur Hallas." répond Selenia.
- "Non, ce bouclier et cette épée appartiennent à la famille Wesmin."
- "Une famille de bonne réputation ?" demande Tirash.
- "Ah oui ! Ils font partie des grandes familles de Metraith."
- "Et ils sont plutôt généreux si on leur ramène ça, vous pensez qu'ils..." commence Tirash.
- "Est-ce que vous avez eu connaissance de disparition récente dans la famille." demande Selenia.
- "Ça fait un moment que l'on n'a pas entendu parler du fils, un sacré soldat. Si ce sont bien ses armes, c'est, sans doute, qu'il lui est arrivé quelque chose..."
- "Oui, probablement..." réagit Selenia.
- "Autant dire qu'il avait une très bonne réputation Ciniath. Après ce n'est pas une famille facile, je ne sais pas comment vous allez être reçu mais ils ne rechigneront pas à récupérer l'épée de la famille."
- "Au regard du droit, vu que c'est nous qui l'avons trouvé, elle appartient à qui cette épée ?" demande Tirash.
- "Vous m'en posez une bonne là !! Il faudrait que vous posiez cette question au Magistrat... Mais si vous en parlez à la famille Wesmin, ils vont la réclamer."
- "Bah, c'est normal..."
- "Et d'ailleurs, ce Magistrat, il serait intéressant de pouvoir le rencontrer parce que la famille exigerait, certainement, vengeance parce que nous l'avons trouvé en même temps que nous avons rencontré ces brigands que les Frères de la Mort viennent de récupérer." indique Fànaviryan.
- "Ce que je peux vous conseiller, après, ça sera à la famille d'en juger mais vous pourriez, si vous en sentez en capacité, ça serait d'aller au village royal, non loin du Thalion, pour leur présenter cela."
- "Nous n'avons pas été jusque-là jusqu'à présent." précise l'Elfe.
- "C'est un quartier proche du Thalion, le prince de l'Arthedain y réside aussi et les grandes familles de Metraith ont leur résidence dans ce quartier dont justement la famille Wesmin mais ce n'est pas un lieu où l'on est censé passer souvent. En général, on se fait, plutôt invité... Moi, je vous avoue, je n'ai jamais été invité là-bas..."
- "Hum, quel manque de reconnaissance pour vos services."
- "Vous m'avez dit que vous souhaitiez voir ça par vous-mêmes, je les ai donc conservés."
- "En vous remerciant." confie Fànaviryan.
- "Je me suis renseigné. Mes hommes m'ont confirmé qu'il s'agit bien des armes de la famille Wesmin."
- "D'accord. Merci beaucoup." indique Selenia.
- "Si j'ai un conseil à vous donner, ne trainez pas trop avec ces armes-là en ville si la famille remarque que vous avez leurs armes, ça pourrait mal se passer."
- "C'est pour ça que je me permets de les remballer." demande Fànaviryan en se dirigeant vers la couverture.
- "Oh, oui ! oui ! Je vous en prie." répond Roldan.
- L'Elfe inspecte le fatras et y trouve plusieurs livres, des vêtements, des outils, des couvertures, des armes en pièces détachées.
- Le capitaine retourne s'assoir et demande : "Si j'ai bien compris, vous êtes, à présent, une compagnie de mercenaires officiellement inscrites dans la ville."
- "C'est ça." répond Selenia.
- "Tout à fait ! Droits comme un i et prêts à exercer !" ajoute Fànaviryan qui est à genoux à couvrir le bouclier et l'épée.
- "Quand vous dites :"Prêts à exercer", c'est que vous n'avez pas de contrat actuellement ?"
- "On a un petit contrat." répond Selenia.
- "D'accord. Et vous en faites quelque chose des rumeurs que vous avez pu entendre ?"
- "Hé bien, on comptait essayer d'aller rencontrer ce fameux Astatur pour voir ce qu'il a à dire pour sa défense, ça vous semble possible ?" demande Tirash.
- "Hum, ça me parait compliqué... S'il est, à présent, avec les Frères de la Mort, il faudra que vous alliez en face. Il est là-bas."
- "Et vous connaissez Eagan Dent ? Oui, vous le connaissez obligatoirement mais il est très froid cet homme." constate Tirash.
- "Froid ??"
- "Ouais... Précis mais froid."
- "Il fait son boulot."
- "D'accord."
- "Il n'avait pas l'air d'être très au courant de ce qui s'est passé la nuit dernière et ça ne me semble pas très crédible. En fait, tout le monde est au courant. Comment cet homme qui fait son boulot, pourrait ne pas être au courant ?"
- "Je pense que le Lieutenant Dent ne prête pas trop attention aux, justement, bruits qui court et qu'il s'arrête aux faits."
- "En fait, il nous a dit qu'il ne savait pas ce qui ne s’était pas passé hier soir à la Maison d'Oget."
- "Ah non, on se trompe. Les gens avaient plutôt évoqué la présence d'un Lieutenant Vaughn Ynn à la Maison d'Oget qui était en charge de cette affaire." intervient Fànaviryan.
- "Ah oui ! Ah oui, ce n'est pas la même chose..."
- "Ben oui..."
- "Ce n'est pas, du tout, la même chose entre le Lieutenant Ynn et le Lieutenant Dent."
- "Ah ? Deux personnalités différentes ?" demande Tirash.
- "D'où notre erreur, effectivement." ajoute Fànaviryan.
- "Si le Lieutenant Dent est intervenu par rapport à ce meurtre, ça m'étonnerait qu'il n'en ait pas parlé. Après, ce n'est pas quelqu'un qui est très bavard mais il fait son travail. C'est quelqu'un en qui j'ai toute confiance."
- "Il a l'air droit et consciencieux." analyse Fànaviryan.
- "C'est ça ! C'est ça..." confirme le Capitaine Roldan.
- "Et ça ne serait pas le cas de Vaughn Ynn ?" demande Tirash.
- Le capitaine réfléchit quelques instants et indique : "Hum... hum..."
- "Nous sommes nouveaux, cela restera entre nous." indique Fànaviryan avec une douce voix et charmeuse.
- Le capitaine réagit d'une humeur pétillante aux séduisantes paroles de l'Elfe, finit la bière qui lui restait dans sa chope et répond à Fànaviryan : "Ecoutez, on ne peut pas lui faire confiance à ce Lieutenant. La seule chose qui l'intéresse, c'est l'argent. Il est prêt à tout pour ça, un peu comme son capitaine. Ces deux-là, sont prêts à tout pour de l'argent."
- "Harran et Vaughn Ynn ?" demande Tirash.
- "Ah oui !! Bon, le capitaine, il serait sur des mauvais coups, j'en n'ai pas trop entendu parler mais dès qu'il peut soutirer de l'argent... Mais Vaughn Ynn, je m'en méfie, je n'ai jamais été... Je ne sais pas..." confie Roldan à l'Elfe faisant peu de cas des autres compagnons et déplaçant sa chaise pour se rapprocher de l'Elfe qui se penche un peu plus dévoilant quelque peu sa poitrine.
- "Oui parce que, ce Vaughn Ynn dont on a entendu parler, autour de cette place qui fait le début de la rue de la Vache Enragée, disait qu'il allait souvent dans ce quartier." indique Fànaviryan.
- "Ouais, ouais, il essaye de soutirer de l'argent un peu à tout le monde. Donc, après, je ne pense pas qu'il fréquente la "Vache Enragée"..."
- "Non, c'est le début de la rue. Vous voyez le quartier qui suit."
- "Oui, oui, le quartier des plaisirs..."
- "Mais ce quartier s'est, quelque peu, assombri avec cette histoire d'hier et ce capitaine n'a pas de supérieur pour les..." demande Fànaviryan.
- "Ah non ! C'est lui le dirigeant des Frères de la Mort."
- "D'accord."
- "Donc, il a su parfaitement amadouer le seigneur Hallas et d'avoir ainsi un certain monopole en ville. D'où le fait que, et vous l'avez, peut-être, remarqué, nos moyens sont assez limités."
- "Effectivement... Le Magistrat Harge étant sous la responsabilité du Seigneur Hallas, cela fait qu'il se retrouve sous influence également des Frères de la Mort." analyse Fànaviryan.
- "Le Magistrat ?"
- "Oui !"
- "Dans le sens où il n'est pas libre de ses décisions."
- "Là, vous sous-estimez le Magistrat. Il est indépendant."
- "C'est un homme droit ?" demande Tirash.
- "Hum... Oui ! Oui, oui !" répond Roldan.
- "D'accord."
- "On aimerait le rencontrer. Du coup, ça vous semble envisageable ou pas ?"
- "Que vous rencontriez le Magistrat ??"
- "Oui !"
- "Imaginez-vous que par le biais de la famille Wesmin, nous pourrions avoir audience ?" demande Fànaviryan.
- "Heu... C'est sûr que la famille Wesmin pourrait assez facilement vous obtenir un rendez-vous."
- "Mais peut-être que vous-même, vous pourriez intercéder en notre faveur." intervient Fànaviryan.
- "Hum, ça pourrait s'envisager, ça pourrait s'envisager. Après, quel est mon intérêt dans l'histoire ?" demande Roldan.
- "Un bon repas à la Boucle d'oreille en Mithril pour commencer." propose Tirash.
- "Ouais..."
- "Avec la boisson. Et puis après, je ne sais pas ce que vous êtes prêt à accepter ?"
- "Disons qu'une plus grande reconnaissance de votre travail, dans les règles sans débord, pourrait être facilitant pour votre compagnie." tente de justifier Fànaviryan.
- "En tout cas, sans vous, les choses n'avancent pas. Donc, que vous soyez reconnu dans cette affaire si, à tout hasard, nous avions raison. Et puis, en l'occurrence, Vaughn Ynn ne vous marcherait plus sur les pieds..." annonce Tirash.
- "Hum... j'entends cela. Pour ce qui est du repas à la Boucle d'oreille en Mithril, je ne dis pas non, ça fait bien longtemps que je ne suis pas allé voir Muelfrid et j'ai bien tort parce que ses cuistos sont fameux. Ils savent préparer tout ce que j'aime et si, en plus, on m'offre le repas, je ne dis pas non. Ça ne se refuse pas. Après, si vous me dites que vous êtes prêts à continuer vos recherches sur ces fameuses rumeurs et que vous êtes prêts à venir régulièrement me donner l'avancée de vos travaux, je ne dis pas non pour vous aider. Alors, évidemment, il n'y a rien d'officiel là-dedans..."
- "Bien entendu..." répond Selenia.
- "Ben oui." réagit Tirash.
- "Vous comprenez bien que nous sommes sous les ordres des Frères de la Mort et nous ne pouvons contrevenir au contrat qui nous devons effectuer." ajoute Fànaviryan.
- "Oh mais attendez ma très chère. Comprenez-bien que vous n'êtes pas sous leurs ordres."
- "Oui, oui et puis, nous avons nos autres contrats qui prévalent." indique Tirash.
- "Oui. Ne vous méprenez pas parce que vous pourriez très bien vous retrouvez rapidement être exploités par ces gens-là et il vaut mieux éviter."
- "Nous nous comprenons." répond Fànaviryan.
- "Après, il faut que je vois dans quelle mesure, je peux avoir un entretien avec le Magistrat. Il se déplace peu. Bon, ça lui arrive, de temps en temps, de venir jusqu'ici. Je peux essayer de mandater l'un de mes hommes pour savoir quand est-ce qu'il pourrait venir jusqu'ici et à ce moment-là, vous pourriez être présent."
- "Vous pensez que ça serait possible avant demain parce qu'il y a un gibet qui est prévu pour demain et s'il y a eu manipulation, les choses pourraient se faire un peu plus rapidement que ne l'exigerait la justice." réagit Tirash.
- "Ah oui, vous pensez qu'ils vont l'exécuter demain ?" demande Roldan.
- "Ça me semble être une possibilité..."
- "D'accord ! Heu, je vais me renseigner là-dessus. Je devrais pouvoir avoir quelques informations. Est-ce que vous pourriez repasser vers 18 heures ?"
- "Ouais, je pense..." répond Tirash.
- "Entendu..." répond Selenia.
- "Hum, hum, tout à fait !" répond Fànaviryan.
- "Et nous conviendrons aussi de mon passage à la Boucle d'oreille en Mithril, voir quand est-ce que cela sera possible..." annonce Roldan.
- "Oui, tout à fait !" répond Tirash.
- "Nous préviendrons Nioul de votre venue." répond Fànaviryan.
- "Sacré cuisinier le Nioul ! Et Kobber est toujours avec lui ?" demande Roldan.
- "Ah, il tient le bon bout, Nioul..." répond Selenia.
- "Ecoutez, on se dit à ce soir ?" acte le Capitaine Roldan en se levant de son fauteuil.
- "Ouais !" répondent Tirash et Daëgon.
- Le capitaine vient donner une bonne tape amicale sur l'épaule de Tirash et Daëgon en indiquant : "Merci pour vos renseignements ! Je suis content d'apprendre ces éléments-là." puis se tournant vers Selenia, il incline la tête : "Madame, je vous remercie également, vous avez de l'humour !"
- "Je vous en prie." répond Selenia.
- "Quant à vous, je ne peux que vous remerciiez, vous m'avez donnée 30 ans de moins !! J'en suis heureux et je vous remercie pour cela, Madame." dit le capitaine Roldan en tentant une révérence qu'il maitrise difficilement.
- "Par là-même, je suis agréablement surprise de voir un homme droit dans ses bottes." répond Fànaviryan.
- Le capitaine montre ses bottes bien crasseuses : "Ouais, elles mériteraient un bon petit coup de cirage..."
- "Oh, vous aurez l'occasion de faire cela avant de venir à l'auberge. Nous allons devoir partir pour affaire toute cessante pour devoir continuer à cumuler informations."
- "J'espère que d'ici-là, vous aurez des informations et moi, je vais me renseigner de mon côté, et faire en sorte que l'on puisse rencontrer le Magistrat."
- "En vous remerciant mon Capitaine." répond Fànaviryan.
- "Et merci d'avoir gardé les armes." ajoute Daëgon.
- "Oh, vous savez, ça ne m'a pas dérangé plus que ça..." répond Roldan en montrant le tas de désordre de son bureau.

En sortant dans le couloir, Fànaviryan tend l'épée à Daëgon qui la place dans son fourreau à la place de son épée. L'Elfe porte le bouclier enveloppé de la couverture et remet sa propre épée en bandoulière.

La pluie a cessé. Selenia peut récupérer sa lance avant d'emprunter les rues de Metraith. Quelques miliciens profitent de l'accalmie pour sortir du bâtiment.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 10:30 / 10:45 - Fin de l'Entretien - Eagan Dent - Frère de la Mort - Lieu : Metraith - Villa des Frères de la Mort

Le lieutenant Dent devance les compagnons et les dirigent en traversant la cour vers une petite tour où il entre. La pluie continue de tomber sur Metraith. Les quatre compagnons viennent donc rapidement se mettre à l'abri. La pièce comprend plusieurs séries de râteliers posés au mur, un escalier court le long du mur vers le haut sans rambarde et deux gardes sont assis autour d'une table. Ils se lèvent lorsque le lieutenant Dent entre et le saluent en levant la tête puis il leur dit :
- "Les armes de ces Messieurs, Dames, sont par ici."

L'un des deux gardes observe les quatre compagnons et semblent les reconnaitre. Il se dirige vers l'un des murs et décroche du râtelier plusieurs armes : une lance, deux arcs, trois carquois, deux épées et treize coutelas.

Fànaviryan observe les autres râteliers et constate que les armes stockées sont, le plus souvent de mauvaise qualité, de modestes fabrications, des armes improvisées et quelques haches mais aucune arme de bonne facture.

Lorsque les armes ont été rendues, le lieutenant Dent se tourne vers les compagnons et demande :
- "C'est bon, vous avez récupéré toutes vos armes ?"
- "Hum, hum" répondent-ils
- "C'est bon pour vous ?"
- "C'est bon pour nous." répond Tirash.
- "Très bien !"
- "Pour ma part, c'est avec la garde." répond Fànaviryan.

Le lieutenant ressort et amène les compagnons à l'entrée des fortifications puis indique :
- "Bien, nous avons fait l'essentiel pour les formalités. Comme j'ai pu vous le dire, je me charge de prévenir l'ensemble des autorités qu'il y a une nouvelle compagnie de mercenaires."
- "Nous vous en remercions Lieutenant. Est-ce que vous pourriez nous donner quelques précisions supplémentaires. Nous avons été fouillés en entrant dans la Villa par l'un de vos sergents, très près au corps, et à savoir si nous pouvions nous aussi effectuer ce genre de tâches si nous suspections que quelqu'un est armé ou nous devrions appeler l'une de vos escouades ?" demande Fànaviryan.
- "Tout dépend de votre contrat Madame. Si votre contrat vous autorise à garantir la sécurité de cette ville, en effet, vous serez tout à fait à même et autoriser à le faire. Mais si vous n'avez pas de contrat en cours, je ne vois pas ce qui vous autoriserait à pouvoir le faire."
- "Disons que dans nos prérogatives, nous avons à maintenir l'ordre aussi d'une certaine manière." évoque Fànaviryan.
- "Si vous avez un contrat en ce sens."
- "Celui que nous avons signé avec vous est limitatif que quand nous avons vu un homme rossant un jeune hobbit, nous ne pouvons-nous interposer ?"
- "Hé bien, vous faites appel aux autorités compétentes pour cela. Ce n'est pas, parce que vous devenez une compagnie de mercenaires que vous devez empiéter sur nos prérogatives de faire respecter l'ordre et l'autorité à Metraith."
- "D'accord. Donc en rien, on serait accusé de fermer les yeux lorsqu'une action violente évidente."
- "Si vous étiez devant une action violente, si vous n'avez pas le temps de pouvoir appel à la garde, vous pouvez intervenir. S'il est possible pour vous de pouvoir appel à nos hommes, c'est ce qui à faire en priorité."
- "D'accord, merci de préciser ce petit point parce que, même si vos Frères d'armes sont largement présents dans la ville, on n'est jamais assuré de pouvoir les trouver rapidement, or le temps de réaction est parfois important pour sauver des vies."
- "J'entends bien mais, dans la mesure du possible, je vous demanderai de ne pas faire justice vous-même."
- "Ah ! Ce n'était pas dans le but d'appliquer une quelconque sentence mais simplement de vous remettre le contrevenant."
- "Après, il est à notre évaluation d'estimer si quiconque ne respecte pas la loi et ce n'est pas à vous d'en juger."
- "Bien sûr." répond le lieutenant bien droit semblant ignorer la pluie qui s'abat sur son visage.
- "Je n'ai rien compris..." indique Selenia à Tirash.
- "Nous allons vous laisser faire rapport au capitaine des propositions évoquées par notre ami Tirash pour les petites-gens." indique Fànaviryan.
- "Oui, oui, c'est prévu, en effet, que je le fasse."

Fànaviryan et Selenia remarquent que le Lieutenant a eu un regard insistant vers le bas de la colline là où les menuisiers sont en train de monter un gibet. Tirash remarque, d'ailleurs, que le Lieutenant tente de dissimuler de la surprise à la vue de la construction en cours. Tirash demande alors :
- "Vous savez pour qui c'est, ces gibets ?"
- "Heu, hum, non..."
- "C'est, peut-être, pour les malfaisants que nous avons ramené mais ils auraient été déjà jugés ??" demande Fànaviryan.
- "Les choses vont vite en général en ville ?" ajoute Tirash.
- "Je... je n'ai pas connaissance de ce qui en train de se construire là. Donc je ne peux donc répondre à vos interrogations."
- "Non, mais en règle générale, la justice est plutôt expéditive ?" demande Tirash.
- "La justice fait son travail..."
- "Je voulais dire, expéditive, je voulais dire rapide. Expéditive, c'est un peu connoté négativement."
- "La justice œuvre de façon construite à Metraith. Le Magistrat Harge fait son travail comme il peut pour que les délais nécessaires pour juger soient respectés et exécuter ceux qui sont jugés coupables."
- "D'accord..."
- "Et d'ailleurs, le Magistrat est au Thalion ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, tout à fait, il exerce ses fonctions au Palais du Thalion."
- "Et nous ne vous avons pas posé une question toute bête, j'imagine que le Thalion est un espace réservé ou tout à chacun peut y aller solliciter les services du Magistrat ou un rendez-vous ?" demande Fànaviryan.
- "Alors, solliciter le Magistrat, je ne vois pas comment cela est possible. En général, ce sont les autorités qu'il le sollicite. Et pour répondre à votre question, le palais du Thalion ne se visite pas et seuls ceux qui y sont invités peuvent y entrer."
- "Soit. C'est le saint des saints."
- "Moui, moui... Est-ce que j'ai pu répondre à vos questions ?"
- "Moi, je n'ai plus de questions." indique Tirash.
- "Si nous avons de nouvelles questions, à qui devons-nous nous adresser pour ne pas vous encombrer ? Si dans l'avenir quelques questions, informations ou contrat à annoncer, nous pouvons en parler à votre greffier ou comment procédons-nous pour solliciter un rendez-vous auprès de vous ?"
- "Si vous aviez besoin d'un rendez-vous, demandez aux gardes. Ils m'en feront part et nous verrons par rapport à mes disponibilités. Mes fonctions ne me permettent pas de pouvoir prendre autant que de temps que j'ai pu en prendre aujourd'hui." répond Eagan Dent un peu embarrassé par la question.
- "Nous vous remercions pour le temps que vous avez pu nous accorder dans les premiers pas de notre compagnie."
- "En même temps, il est tout à fait normal lorsqu'une nouvelle compagnie de mercenaires arrive que nous puissions l'accompagner. Après, je pense avoir été relativement clair sur vos droits dès lors que vous devenez une compagnie de mercenaires. A vous de respecter les règles qui ont été fixées."
- "Oui ! Droits et devoirs se rejoignent, que de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités."

Le lieutenant Dent baisse la tête pour saluer les quatre compagnons, de l'eau coule sur son visage avec cette pluie bien présente sur Metraith puis annonce :
- "Hé bien, mes très chers Frères, j'espère que vous trouverez fortune ici-bas." puis retourne vers la Ville des Frères de la Mort d'un pas soutenu.

Session N°46

Le 29/09/2021

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 09:50 / 10:30 - Entretien avec Eagan Dent - Eagan Dent - Frère de la Mort - Lieu : Metraith - Villa des Frères de la Mort

Le garde frappe à une porte et entre aussitôt. Les quatre compagnons s'installent sur le banc. Le garde ressort quelques instants plus tard et redescend l'escalier sans prêter attention aux compagnons. Puis le lieutenant Eagan Dent sort du bureau et fais un signe en indiquant : - "Par ici !"

Les quatre compagnons entrent dans un bureau comprenant de nombreux papiers disséminés un peu partout dans la pièce. L'homme s'assoit derrière le bureau, de l'autre côté, deux sièges sont disponibles et il indique :
- "Si vous voulez, il doit y avoir des tabourets dans le couloir."
- Fànaviryan sort de la pièce et ramène deux tabourets.
- "Asseyez-vous." dit Eagan Dent d'un ton froid, neutre avec une voix monocorde.
- "Bonjour !" lancent Tirash et Selenia.
- "Heu, bonjour ! Vous souhaitez toujours faire votre demande d'enregistrement en tant que compagnie de mercenaires, c'est bien ça ?"
- "C'est effectivement l'objet de notre venue, oui ! On a, cependant, quelques questions quand à la durée de l'engagement." répond Tirash.
- "Alors attendez !" dit le lieutenant en se levant et en se rendant dans la pièce d'à côté par une porte latérale puis ordonne : "Ross, prépare-moi les papiers !"
- "Bien lieutenant !" répond une voix de l'autre pièce.
- Eagan Dent referme la porte, revient s'assoir et dit : "Excusez-moi ! Oui, vous aviez des questions, c'est bien ça ?"
- "Des questions et des remarques. La première étant de savoir combien de temps dure cet engagement ?" demande Tirash.
- "Hé bien, c'est un contrat qui est passé avec les Frères de la Mort qui sont en charge de la sécurité de la ville et à ce titre, nous autorisons sans limitation de durée tant que vous respectez les règles de cette ville, ce contrat peut perdurer dans le temps. Est-ce que cela répond à votre question ?" répond le lieutenant Dent.
- "Oui tout à fait."
- "Nous avons vu quelques établissements de mercenaires. Nous n'avons pas besoin d'avoir un établissement nous-mêmes ?" demande Selenia.
- "Cette question-là ne concerne pas les Frères de la Mort. La seule réponse que l'on vous donne, c'est une autorisation de pouvoir exercer en tant que mercenaires dans la ville. Donc, à partir de là, vous pouvez escorter de manière armée, des gens au sein de la ville. Nous informerons également les miliciens que vous êtes une compagnie de mercenaires. Pour ce qui est de vous établir, d'avoir un établissement au sein de la ville, il faut en référer auprès des commerçants mais cela n'a rien à voir avec nous. Il faut que vous puissiez trouver un établissement, avoir une location et avoir une autorisation des commerçants de la ville."
- "C'était l'inverse. C'était juste de savoir si l'agrément de mercenaires était soumis à la condition d'avoir un établissement."
- "Non Madame. Pour répondre à votre question de manière claire, cette autorisation vous permet de travailler en tant que mercenaires et c'est tout. Toutefois vous devenez en tant que tel soumis aux règles des mercenaires."
- "D'accord."
- "Et ces règles, vous avez des détails, on peut les trouver où ? S'il y a des choses particulières sur lesquels il faut que vous attiriez notre attention afin que l'on ne commette pas d'erreur." demande Tirash.
- "La première de ces règles est que vous devez exercer la sécurité des personnes ce qui veut dire que vous êtes là pour faire respecter l'ordre."
- "Et ne pas provoquer le désordre." ajoute Selenia.
- "Exactement Madame ! Ce qui veut dire aussi que vous pouvez être amenés à être recrutés par le seigneur de Metraith. Sachez que, dans ces cas-là, votre compagnie sera rémunérée et ça fait partie, à ce moment-là, de vos engagements de pouvoir répondre aux appels du seigneur."
- "D'accord."
- "Disons que ça peut faire partie des éventuelles contraintes qu'il pourrait y avoir, contraintes que le Seigneur, je vous avouerai, a rarement exercé mais sachez qu'il pourrait le faire."
- "D'accord. Même si nous sommes en mission ?"
- "Évidemment, si vous n'êtes pas présents en ville et que vous êtes engagés par des personnes, cela vous dégage de cette responsabilité."
- "Je parle aussi que si nous avons aussi des missions en ville."
- "En théorie, votre contrat prévaut sur tout autre prérogative si, toutefois, dans la mesure où cet engagement n'est pas acté pour vous défausser de vos autres engagements auprès du Seigneur Hallas."
- "Bien entendu."
- "Il pourrait arriver qu’admettons vous êtes engagés pour la sécurité de certaines personnes de façon pérenne en ville, cela ne vous désengage pas de la responsabilité de devoir être sur la sécurité du seigneur Hallas."
- "Entendu."
- "Certaines compagnies sont rémunérées de manière régulière par des notables de la ville mais ça ne veut pas dire qu'ils sont constamment à travailler pour ces personnes-là même s'ils ont un contrat permanent avec eux."
- "Et vous avez un ordre d'idée des prestations ?" demande Fànaviryan.
- "Là, c'est au bon vouloir de chaque compagnie d'évaluer cela et ce n'est pas mon rôle de vous donner une évaluation des tarifs des mercenaires. Mon rôle est de faire en sorte que vous respectiez vos engagements en tant que compagnie mercenaire."
- "A propos de nos engagements justement, concernant nos déplacements, disons privés, personnels, si on se rend à la taverne, nous avons le droit de porter nos armes avec nous ?" demande Tirash.
- "Bien sûr !"
- "Bien d'accord."
- "Vous êtes une compagnie de mercenaires, donc, ça veut dire qu’où que vous vous rendez, vous pouvez avoir vos armes."
- "Et est-ce que ça nous donne un statut légal pour mener une enquête par exemple dans le cadre d'une procédure ?" questionne Tirash.
- "Dès lors que vous avez un contrat. Si j'ai un conseil à vous donner, essayez d'être bien clair avec vos clients sur vos contrats puisqu'il faut que vous puissiez prouver auprès du Seigneur Hallas que vous avez un contrat en cours pour vous désengager des devoirs que vous pourriez avoir auprès de la ville."
- "Bien !"
- "D'accord." répond Selenia.
- "Donc tout est une notion en tant que compagnie de mercenaires de contrat. Dès lors que vous êtes engagés par une personne pour mener une opération particulière, vous êtes sous contrat et donc vous êtes habilités en tant que compagnie de mercenaires à œuvrer pour ce contrat dans le respect de la sécurité de la ville, évidemment. Vous ne pouvez pas être engagé dans un contrat qui ne respecte pas la sécurité de la ville."
- "Cela va de soi." réagit Tirash.
- "Cela serait contraire et je préfère vous le préciser puisqu'évidemment, nous avons des menaces de l'extérieur et de l'intérieur qui pourraient être amenées à engager des mercenaires pour engager des actions contre la ville. Vous seriez automatiquement radiés des mercenaires de la ville, pourchassés et tués à ce titre." répond le lieutenant Dent sur un ton toujours froid et neutre."
- "Et vous parliez de peine capitale et nous avons pu voir que des gibets étaient mis en construction en bas de la colline." demande Fànaviryan.
- "Heu oui..."
- "J'ai deux questions. La première étant, est-ce qu'il y a des peines moins importantes dans cette ville qui amènent, par exemple, à récolter des primes en vous ramenant des personnes que vous cherchez ?" demande Fànaviryan.
- "Hé bien, on en revient toujours à la même chose, Madame, sur la notion de contrat. Si vous avez un contrat qui vous stipule que vous devez ramener telle ou telle personne, en général, ce contrat stipule aussi quelle récompense vous aurez par rapport à ce contrat."
- "D'accord mais vous n'avez pas des personnes qui sont recherchées à titre public." demande Fànaviryan.
- "Nous, en tant que Frères de la Mort, sommes une compagnie de mercenaires, nous avons un contrat qui a été passé avec le seigneur Hallas et le seul contrat que nous avons, est un contrat exclusif avec le seigneur Hallas pour la sécurité de l'intérieur de Metraith, c'est le seul contrat que l'on a. Et nous ne déléguons point ces missions auprès d'autres compagnies de mercenaires ce qui veut dire que nous n'engageons personne pour chasser qui que ce soit."
- "Et ça représente beaucoup de travail ? On a l'impression qu'en ville, il y a beaucoup de pauvreté, j'imagine que ça vous fait beaucoup de travail, ça ?" demande Tirash.
- "Oui, en effet, malheureusement, le Cardolan vit des heures sombres... forcément la ville de Metraith est un refuge pour de nombreuses personnes de par les forces en présence, par la milice qui est présente, par également notre présence et également par l'armée qui peut parfois être présente en ville mais qui, prochainement, repart vers le sud." répond le lieutenant avec, pour la première fois de l'entretien, où l'on peut lire des émotions dans son visage.
- "Et du coup, ça vous intéresserait, sans doute, qu'il y ait un peu moins de monde en ville ? Un petit peu moins de pauvres, je pense, et de Hobbits."
- "Les Hobbits ?"
- "Ça créé beaucoup d'embarras, de ressentiments, les gens n'acceptent pas toujours la différence, ça créé des conflits, vous avez vu cette rumeur de bouffeurs de chiens, ça vous dit quelque chose."
- "J'en ai entendu parler."
- "Voilà, c'est du n'importe quoi ! On a vu un gamin se faire tabasser ce matin. Ça met tout le monde sur les nerfs !"
- "Oui, en effet... Il y a quelques rixes depuis quelques temps, en effet."
- "Et du coup, ça nous ramène à cette histoire d'engagement à être mercenaires. On se demandait si, vous savez, on arrive de la Comté, et on se demandait si on ne pourrait pas repartir avec un petit cortège de petites gens qui seraient bien ravis de rejoindre la Comté et de quitter la ville, ce qui allègerait en même temps vos charges quotidiennes et qui allègerait un peu les choses." annonce Tirash.
- "Vous pensez avoir un contrat avec eux pour les transporter ?"
- "Ils sont assez pauvres." répond Selenia.
- "Très honnêtement, nous pensions plus à un contrat avec vous." répond Tirash.
- "Il faudrait que j'en parle de mon capitaine. Je ne peux décider par moi-même mais je m'engage à lui en faire part de votre proposition mais vous seriez prêts à prendre l'ensemble des réfugiés Hobbits."
- "Peut-être pas en un seul coup..." répond Daëgon.
- "Ça déplacerait le problème de votre cité jusqu'à la Comté mais progressivement oui. Pas tout le monde mais, en tout cas, faire un premier voyage avec des gens motivés qui seront prêts à travailler." évoque Tirash.
- "Plusieurs voyages de toute façon sont prévus entre ici et la Comté." indique Selenia.
- "Avec une augmentation des convois à chaque fois." indique également Fànaviryan.
- "L'objectif est que tout le monde soit gagnant." ajoute Tirash.
- "J'entends bien..." répond Eagan Dent.
- "Et bien entendu, on ne fait pas ça pour la beauté du geste, non plus et il faut nourrir ces gens sur la route."
- "Vous n'êtes pas sans savoir que nous avons de plus en plus de passeurs en ville."
- "Des passeurs, oui ! Mais est-ce que vous savez jusqu'où ils les emmènent ? Est-ce qu'ils ne les libèrent pas plus loin et les ramènent..." annonce Tirash.
- "Et dans quelles conditions ??" interroge Fànaviryan.
- "Et puis il y a de la criminalité qui est associée à tout ça." analyse Tirash.
- "Si je vous dis ça, c'est qu’eux, ne sont pas enregistrés en tant que mercenaires, mais leur gagne-pain est de, justement, amener de plus en plus de Hobbits vers la Comté."
- "Ouais... Oui, effectivement, ça fait une concurrence, c'est pour ça que l'on aurait besoin de travailler avec vous, en fait. Si nous avons un contrat, avec vous ou une autre autorité de la ville, les choses seraient probablement différentes."
- "Je vais en parler au capitaine Harran, voir ce qu'il en pense mais je vous conseille, aussi, d'évoquer cela auprès du capitaine Roldan. Il me semble que vous avez discuté avec lui hier soir."
- "Tout à fait, oui !"
- "Si vous avez eu un contact avec lui, je vous conseille d'en discuter puis éventuellement d'en parler au maire."
- "Ce sont, selon vous, plus les interlocuteurs adaptés."
- "Moi, je m'engage et je vous le redis, je m'engage à en parler au capitaine mais il serait, peut-être intéressant que vous puissiez, de votre côté, l'évoquer auprès de la Milice et des autorités administratives de cette ville."
- "Et comment votre maire s'appelle ?" demande Fànaviryan.
- "Muirgen, c'est ce que je peux vous conseiller."
- "Très bien !" répond Tirash.
- "Merci pour l'information." répond Daëgon.
- "Et si nous avions un contrat non écrit comment ça marche ?" demande Tirash.
- "La plupart du temps, c'est ce qu'il arrive. La plupart des contrats sont oraux."
- "D'accord."
- "Et nous avons souvent moyen d'avoir des informations concordantes qui nous permettent de savoir que telle ou telle compagnie est engagée par telle ou telle personne."
- "De toute manière, nous nous engageons notre honneur." annonce Fànaviryan.

À ce moment, quelqu'un frappe de la porte du côté, le lieutenant Dent lance alors :
- "oui !".
- Un homme rentre avec un papier et qu'il donne au lieutenant.
- Le lieutenant commence à lire le papier puis s'adresse aux compagnons : "Voici le contrat qui vous lierait à la ville de Metraith sachant que comme j'ai pu vous le dire hier soir, pour que ce contrat soit validé, il nécessite des démarches qui nous demandent du temps et comprenez que pour avoir une surveillance de toutes les compagnies, cela représente un coup pour les Frères de la Mort et que la contribution qui est demandée est de dix écus d'or que j'espère, vous avez ramené avec vous ?"
- "Oui, tout à fait." répond Selenia.
- "Bien, peut-être que vous avez des questions avant que l'on signe ce document puisque dès lors que la somme sera versée et que vous aurez signé, vous serez officiellement compagnie de l'Aurore Ecarlate." annonce Eagan Dent.
- "La rupture du contrat, comment peut-elle s'opérer ? Que ce soit de votre fait ou du nôtre ?" demande Tirash.
- "J'espère que cela ne sera pas de notre fait puisque cela voudrait dire que vous avez enfreint le contrat ce qui voudrait dire ça engendre derrière pas uniquement une rupture du contrat mais également des poursuites derrière. On en réfère en général au Magistrat pour savoir quelles sanctions vont être appliquées."
- "Le Magistrat Harge, c'est bien ça ?"
- "C'est bien, ça, oui."
- "C'est lui qui sera chargé du procès ?"
- "Du... procès ??"
- "Le procès pour le meurtre de cette nuit."
- Le lieutenant réfléchit quelques instants puis dit : "Oui, oui, j'ai entendu parler de cette histoire."
- "C'est vous qui êtes intervenu, c'est quelqu'un de chez vous ? Ah comment il nous a dit, on est allé à la Maison d'Oget et on a discuté un peu, le lieutenant Vaughn Ynn." annonce Tirash.
- "Peut-être, je ne suis pas au courant."
- "Vous ne connaissez pas le lieutenant Vaughn Ynn ??" interroge Fànaviryan.
- "Bien sûr que si, nous sommes trois lieutenants au service du capitaine Harran, et forcément, c'est l'un de mes camarades de la compagnie. Nous sommes Frères de la Mort, à ce titre, nous sommes de la même compagnie. Donc, oui, peut-être." répond le lieutenant avec une certaine sincérité dans sa méconnaissance de cette affaire. Tirash ressent dans son attitude une droiture et Daëgon un esprit et une éducation militaire. Les compagnons et en particulier Selenia peuvent également reconnaitre en lui des origines dunéennes puis il ajoute : "Je vous demanderais, s'il vous plait, de bien vouloir me déposer les dix écus d'or et dans ce cas, je vous ferai signer le document."

Selenia dépose sur le bureau les dix écus d'or que le lieutenant Dent prend, recompte et pose sur un coin de son bureau. Il prend alors la feuille et la tend aux compagnons et demande :
- "Signez là s'il-vous-plait."

Chaque compagnon prend alors la plume et signe en bas du parchemin que Dent reprend par la suite et tend à l'homme présent derrière lui puis Fànaviryan demande : - "Lieutenant, une question, si, par hasard, nous rencontrons des personnes qui souhaitent rejoindre notre compagnie, nous devons vous envoyer un contrat de ces personnes ?" - "Vous venez de signer votre engagement en tant que compagnie de mercenaires, libre à vous d'engager qui vous voulez ce qui veut dire que dès lors qu'ils sont sous la bannière de la Compagnie de l'Aurore Écarlate, cela engage votre responsabilité sur tous leurs actes. D'ailleurs, si vous aviez la possibilité de pouvoir transmettre par la suite votre étendard pour que l'on puisse enregistrer vos couleurs dans le contrat, ça serait bienvenu."
- "Entendu" répond Selenia.
- "Ça sera fait avant notre départ." annonce Fànaviryan.
- "Bien ! Est-ce que vous avez d'autres questions ?"
- "Non, je ne pense pas." répond Tirash.
- "Nous, on a un exemplaire du contrat, on a quelque chose ?" demande Selenia.
- "Non"
- "Puisque si on veut aller récupérer nos armes auprès des gardes."
- "Je vais vous accompagner."
- "Entendu."
- "Est-ce que l'on pourrait avoir chacun un simple billet attestant de notre identité ?" demande Fànaviryan.
- "Non mais je m'engage donc à ce que mes hommes soient informés que vous devenez une compagnie de mercenaires. Là-dessus, les Frères de la Mort deviennent pour vous des camarades et donc je m'engage, camarades, à ce que mes Frères vous considèrent, à présent, comme les leurs à savoir des mercenaires."
- "Vous excuserez mon insistance mais c'est simplement pour pouvoir rassurer nos futurs clients de notre existence totalement légale en ces murs."

L'homme se lève, quitte son bureau et se dirige vers l'escalier qui amène au rez-de-chaussée tout en continuant d'échanger avec les quatre compagnons puis en s'adressant à Fànaviryan :
- "Mais vous doutez que mes hommes n'aient pas conscience de votre existence à présent ?"
- "Pas pour vos hommes mais pour nos simples clients, pour leur prouver leur existence légale auprès de vous et de pouvoir présenter votre sceau."
- "Dans ces cas-là, s'il y a des doutes qui persistent, qu'ils viennent auprès des Frères de la Mort, nous pourrons leur attester que vous êtes bien une compagnie de mercenaires."
- "Hé bien soit..." répond Fànaviryan.

Un silence s'installe dans la grande pièce du rez-de-chaussée lorsque le lieutenant et les quatre compagnons arrivent de l'escalier dans la salle principale. Ils traversent la salle et se retrouvent dans la cour.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 09:25 / 09:45 - Rendez-vous chez les Frères de la Mort - Frère de la Mort - Sean - Lieu : Metraith - Villa des Frères de la Mort

Les quatre compagnons, sous toujours bien présente, se dirigent au nord de la ville vers la Villa des Frères de la Mort. Sur la route, Tirash évoque :
- "Est-ce que l'on est prêt à les débourser ces dix écus d'or ? Je ne sais pas, vous croyez que ça vaut le coût même si on se sentira moins nu avec nos armes ?"
- "Oui, c'est-à-dire que si on veut se balader, ça parait nécessaire. On peut essayer de négocier mais ça me parait compliqué. Il va falloir être doué." analyse Daëgon.
- "Ça, je ne suis pas sûr que ça soit possible à moins que l'on propose quelque chose et peut-être l'histoire des Hobbits, peut-être que ça peut entrer dans la balance."
- "Ça pourrait être ça..."
- "Moi, je me dis que ça pourrait être intéressant, on en profite pour le questionner sur les évènements d'Astatur et la question accessoire que je me pose, c'est si nous, on est convaincu qu'Astatur est innocent et qu'il est condamné, est-ce que l'on fait quelque chose pour le libérer ou pas ? Et dans ces cas-là, les dix écus d'or, nous n'y verrons jamais l'intérêt et il faudra même que l'on change de route pour notre convoi vers Khazad-Dûm."
- "Quand tu dis de faire quelque chose, ça peut-être d'intercéder auprès du Magistrat Harge." indique Fànaviryan.
- "Oui et idéalement, prouver son innocence tout simplement, oui. Effectivement, on peut espérer qu'on va y parvenir." analyse Tirash.
- "Il faudrait voir dans la conversation si les deux lieutenants ne sont pas rivalités, sous le commandement du capitaine des Frères de la Mort. Visiblement, ils se font payer dix écus d'or dès lors qu'ils trouvent un gros poisson mais il faudrait voir si Vaughn Ynn et Dent ne sont pas un peu rivaux parce que Vaughn Ynn semble être mêlé les évènements." analyse Fànaviryan.
- "Est-ce que ça vous dérange que j'aille voir l'herboriste pendant que vous allez chez les Frères de la Mort ?" demande Selenia.
- "Il va falloir que l'on décide si on paye ou pas, c'est toi qui as les sous pour le moment." indique Tirash.
- "Je peux vous les donner les sous."
- "Non mais ça serait bien qu'on puisse le faire tous ensemble, peut-être..." indique Fànaviryan.
- "Au moins la négociation ensemble." propose Tirash.
- "Comme vous voulez..." répond Selenia.
- "Vous pourrez aller chez l'herboriste après avec Tirash." propose Fànaviryan.
- "Ou sans Tirash..." répond Tirash.
- "Vous avez plus un profil du sud avec Tirash. On pourra faire la principale en comparaison." indique Fànaviryan.

Les compagnons vont, d'ailleurs, passer devant l'échoppe de l'herboriste, Ivimarus. Ils vont également repérer trois lieux dans la rue où des mercenaires ont des comptoirs. Deux d'entre eux sont, actuellement, en activité avec de l'agitation dans les comptoirs. Le troisième semble fermé mais le blason à l'entrée leur indique qu'il s'agit de la Compagnie de l'Ordre que les compagnons ont rencontré chez le Magistrat Tamir Cerfblanc à Lézeau en Comté. Ils continuent vers la place du nord qui était bien occupé par les marchands et les réfugiés et qui est, aujourd'hui, bien calme. La pluie a fait fuir de nombreux résidents de la place. Ils continuent leur route vers la porte Ouest de la ville mais s'arrête avant pour emprunter le chemin de la Villa. Une petite colline fait face avec, à son sommet, la demeure des Frères de la Mort comprenant une grande villa sur trois étages, une écurie et une grange. Une palissade entoure la propriété. L'étendard des Frères de la Mort, deux crânes se faisant face sur fond noir, flotte au-dessus de la Villa.

Une esplanade borde la rue et cinq menuisiers sont en train de travailler sous la pluie battante. Rapidement, les Compagnons comprennent qu'ils sont en train de construire un grand gibet à la hâte, un espace suffisamment grand pour pendre plusieurs condamnés. Fànaviryan lance alors :
- "On les connait ceux qui vont être pendus ici..."

Selenia interpelle l'un des ouvriers et lui demande :
- "Vous ne devriez pas faire ça quand il pleut. Il vaudrait mieux commencer demain. Le bois va être mouillé..."
- "Oui, on a demandé de faire ça rapidement, à priori, c'est pressé !" répond le menuisier.
- "Ah bon ??"
- "Il faut que ça soit prêt pour demain matin !"
- "Avec la pluie qui tombe, il va péter le bois."
- "Et c'est pour qui ?" demande Daëgon.
- "Je ne sais pas... On nous a juste dit qu'il fallait dix potences."
- "Ah oui !! C'est, peut-être, les brigands que l'on a ramenés..."
- "Je ne sais pas trop ce qui se passe mais, en tout cas, il y en quelques-uns qui vont y passer demain... Donc, j'imagine que cet après-midi, il va y avoir une annonce. Vous n'avez pas entendu en ville le crieur annonçant une pendaison ?"
- "Non, non, pour l'instant, on voit juste ça... à l'instant." indique Daëgon.
- "Ça devrait, sans doute, être annoncé cet après-midi. En général, ça attire du monde ce genre d'évènements." - "Ils annoncent ça où ?"
- "Des crieurs viennent dans tout le Rath Anor pour déclarer ça."
- "D'accord ! On va être au courant alors."
- "Donc, ça va se faire prochainement... Je suis désolé mais l'on a du pain sur la planche, sur des planches mouillées d'ailleurs... Vous m'excuserez..."
- "Ouais, pas de problèmes." lui répond Daëgon.

De temps en temps, un garde, Frère de la Mort, de la porte de l'Ouest vient jeter un coup d'œil à l'avancement des travaux. Le garde observe les quatre compagnons qui reprennent le chemin vers la Villa. Sur le chemin, Tirash s'exprime en disant :
- "Ils ont l'air bien pressé de la faire cette exécution, non ? Je ne sais pas, si on considère qu'Astatur ait été piégé, ça pourrait être une bonne manière de se débarrasser de lui."
- "Tu crois qu'il y en aurait dix comme ça ??" demande Daëgon.
- "Non mais disons que c'est la bonne occasion."
- "Je pense que c'est les mecs que l'on a ramenés." annonce Selenia.
- "Ils peuvent en profiter pour faire passer Astatur dans le lot : "Ah bah, puisqu'on y est, autant y aller, hop !"" indique Tirash.
- "Il faudrait que l'on puisse voir l'arrière-petit-fils d'Hallas dès ce matin si on peut." propose Selenia.
- "Ouais ! Juste après." réagit Tirash.

Il n’est pas loin de onze heures, lorsqu'ils arrivent en haut de la colline, deux gardes sont postés devant l'entrée de la Villa, arrêtent les compagnons et demandent :
- "Qu'est-ce que vous voulez ?"
- "On a rendez-vous avec le lieutenant Dent." répond Daëgon.

L'un des deux gardes ouvre le portail et laisse entrer les quatre compagnons et les amène jusqu'au bâtiment principal, une grande villa en pierre où un autre garde est présent. Le premier garde s'adresse au second et lui dit :
- "Ils ont rendez-vous avec Dent !"
- "Ah d'accord !"

Le garde fait entrer les quatre compagnons dans une grande pièce où plusieurs Frères de la Mort sont présents, assis autour de tables. Ils se reposent, mangent et boivent autour de la grande table. De nombreuses armes sont posées sur des râteliers accrochés aux murs en pierre. Deux grands âtres se font face et un grand escalier en pierre fait face. Les murs sont ornés uniquement d'armes et de boucliers. Le plafond laisse apparaitre de grandes poutres en bois. Un des gardes se tourne vers les compagnons et demande sur un ton agacé :
- "Qu'est-ce qu'ils viennent faire là ??"
- "Ils viennent voir Dent !!" répond le garde accompagnant les compagnons.
- "Fais-les monter au premier !!"
- "Oui, sergent..."

Le sergent ... se lève, remet son casque et vient devant les compagnons. Il dévisage alors les quatre compagnons et demande :
- "Vous avez des armes sur vous ?"
- "Non" répondent Daëgon et Selenia.
- "Ouais, c'est ce que l'on va voir..." annonce le sergent.

Il vient devant Tirash et commence à le palper. Tirash lui lance :
- "Vous aimez ça, hein !!"
- L'homme lève la tête suffisamment pour que Tirash puisse voir le regard noir du garde et il lui dit : "Joue pas au plus malin toi !" Il continue sa palpation sans ménagement.

Il se redresse ensuite et vient devant Fànaviryan. Un silence s'est installé dans la pièce, les hommes présents assistant à la scène en silence. L'homme bien plus petit que l'Elfe qui se redresse bien droite et annonce :
- "Vous comptez le faire attendre longtemps votre lieutenant !"
- L'homme qui a commencé sa palpation arrête et indique : "Il attendra le temps qu'il faut, c'est la sécurité avant tout !"
- "Elle est passée avant vous..."
- L'homme reprend sa palpation minutieusement en prenant bien soin de toucher les parties intimes.

L'homme a pris de l'assurance et vient, ensuite, vers Daëgon en haussant les épaules de fierté et lance au Dùnedain :
- "Tu as des armes, toi ??"
- "Non plus" répond Daëgon de façon très calme.
- L'homme essaye de le jauger puis le fouille sans ménagement.

D'un air hautain, l'homme s'approche de Selenia puis commence une fouille minutieuse et la Dunéenne lance alors d'un air blasé :
- "Dépêchez-vous, nous ne sommes pas chez Oget !!"
- L'homme tente de dissimuler une réaction à cette remarque et semble gêner face à ce propos mais Selenia remarque bien cette attitude cachée et le sent également au travers des mains de l'homme qui s'agitent quelques instants. L'intention de vouloir humilier l'homme face à ses pairs n'a pas eu l'effet escompter mais a fait, toutefois, réagir l'homme. Il finit alors rapidement, s'écarte et annonce : "C'est bon !!"

Le garde ayant fait entrer les quatre compagnons dans la ville les amène au premier étage, dans un long couloir. Fànaviryan s'adresse au garde :
- "On peut garantir au lieutenant Dent qu'on a été fouillé par quel sergent ?"
- Le garde regarde l'Elfe et semble ignorer la question posée puis en arrivant dans le couloir, il désigne du doigt un banc et dit :"Asseyez-vous là, je vais avertir le lieutenant Dent."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 09:00 / 09:25 - Escorte des Filles chez Oget - Djiska - Elga - Oget Ysri - Zenda - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Dehors, la pluie redouble d'intensité. Zenda va inviter Elga à venir se protéger de la pluie sous sa pèlerine. Les deux femmes vont ainsi se diriger dans les rues l'une collée à l'autre. Tirash enfile sa cape et son chapeau de pluie, Daëgon et Selenia leur cape tandis que l'Elfe reste avec la même tenue avec son casque et ses gants de cuir.

Les rues de Metraith sont moins occupées avec une pluie bien présente. Rapidement, ils rejoignent la Maison d'Oget, Tirash et Fànaviryan devant, Daëgon et Selenia ferment la marche. L'Elfe mouillée frappe à la porte. Rapidement, celle-ci s'ouvre, Djiska derrière la porte et fait un signe aux compagnons d'entrer. À l'étage, les compagnons peuvent entendre des voix de femmes qui discutent. Oget fait rapidement son apparition et déclare :
- "Ah Zenda !! Ah Elga !!" puis vient faire une accolade aux deux femmes puis remercie les quatre compagnons par une large salutation par une large courbette et ajoute : "Merci !! Merci !! Je ne sais comment vous remercier de m'avoir ramené mes deux plus belles femmes !!" - "Vous rouvrez aujourd'hui ?" demande Tirash.
- "Non, non, non !! Il va falloir que je passe voir les Frères de la Mort pour savoir quand est-ce que je peux rouvrir. Donc, en gros, combien je vais devoir payer..."
- "On allait justement y aller, vous voulez que l'on vous escorte ?" propose Fànaviryan.
- "Comment ça, vous y allez ?"
- "C'est pour avoir une existence légale dans cette ville."
- "Heu... c'est-à-dire ??? Si, toutefois, je peux en savoir un peu plus..." demande Oget interrogateur tout en réalisant de grandes courbettes.
- "Comme vous le savez, nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate et nous comptons, effectivement, ça serait plus à moyen terme, ouvrir un comptoir."
- "Oh !! Ce qui voudrait dire que je pourrais vous embaucher lors de vos séjours à Metraith, si je comprends bien..."
- "Si... si nous en avons le temps, ça serait toujours intéressant. En escorte personnelle, ma très chère Fànaviryan, vous prenez combien de la journée ?" demande Oget avec un petit sourire et en se passant la main sur sa barbichette.
- "J'imagine qu'il s'agit, comme vous, en tant que chef d'entreprise, les journées coûtent beaucoup..."
- "Mais bien sûr, vu les évènements qui viennent de se dérouler, on pourrait attenter à ma vie, donc, si vous devenez officiellement une compagnie de mercenaires, je pourrais, peut-être, avoir besoin de vos services... Je ne sais pas si vous avez une grille tarifaire de vos services ?"
- "Ecoutez, je vous propose de discuter de ça ce soir." annonce Tirash.
- "Sur le chemin vers les Frères de la Mort. J'imagine que vous avez une bourse bien garnie pour payer l'amende ?" demande Fànaviryan.
- "Bah, ne vous inquiétez pas pour mes bourses..."
- "Parce que nous pourrions, peut-être, vous aider à en vider une petite pour une contribution à la création de notre compagnie !"
- "Oh, écoutez, on réfléchira à ça, dès lors que vous serez officiellement en droit d'exercer ici. Je ne connais pas trop les pratiques, je vous avouerai par rapport aux compagnies de mercenaires. Je..."
- "Je pense que mon amie faisait allusion à ce que nous avons fait pour vous et au fait qu'il fallait que vous vous en souveniez..." intervient Tirash.
- "Je ne manquerai pas..." répond Oget.
- "Elle est bien plus subtile que moi."
- "Je vais, par contre, devoir décliner votre invitation dans l'immédiat. Mes travailleuses sont en train d'arriver, je suis donc à l'accueil et dans la reprise de la vie de la Maison."
- "Vous leur poserez quelques questions, peut-être, à nouveau, si elles ont repéré quelque chose de particulier hier soir comme vous nous l'aviez proposé..."
- "Mais bien sûr mon cher Monsieur, c'est dans le domaine du possible. Que pouvons-nous convenir ? Est-ce que vous repassez par ici dans la journée ? Nous avons un rendez-vous ce soir mais où est-ce que Djiska peut vous trouver s'il y avait besoin ?"
- "Hé bien, nous sommes à "La Boucle d'Oreille en Mithril". S'il y a un endroit où on peut nous trouver, c'est là-bas après, peut-être que vous pouvez laisser un message dans ce cas-là, si on n'y est pas. Vous laissez un message au comptoir."
- "Très bien. Le sieur Muelfrid est au courant de ce que vous faites ?"
- "Hum oui !" répond Tirash.
- "Il y trouve autant d'intérêt que Monsieur Oget puisse en trouver c'est-à-dire à prendre leurs distances avec Monsieur Astatur et les faits qui ont pu se produire, il en va du même intérêt commercial que pour vous." indique Fànaviryan.
- "Mais quel est son intérêt dans l'histoire ? Je ne comprends pas très bien..."
- "Il se trouve que, par hasard, Monsieur Astatur résidait là-bas. Il venait de prendre une chambre, il venait d'arriver en ville."
- "D'accord."
- "Ça aurait pu être un autre établissement, n'importe lequel mais il se trouve que Monsieur Muelfrid a été fort déconvenue lorsque les Frères de la Mort sont venus vider son auberge."
- "Ah ! Ah oui, ils sont passés voir ce cher Muelfrid..."
- "Vous le connaissez bien ?" demande Daëgon.
- "Nous sommes tous les deux des commerçants accueillant du public dans nos établissements, donc, oui, je le connais un peu. Je sais qu'il a vécu de mauvais moments, heureusement que sa fille est là sinon je pense que son établissement aurait disparu depuis un moment. Ce pauvre Muelfrid, malheureusement, consomme plus que de raison et il y a bien des soirs où il est trop ivre pour pouvoir gérer son auberge. Mais bon, d'après ce que j'ai compris, il a deux femmes qui savent gérer et qui prennent les choses en main. Il a su s'entourer de bonnes personnes. Mais bon, voilà, sachez que... enfin, vous l'avez, peut-être, remarqué, c'est un homme qui se laisse un peu aller, le pauvre... Si vous dites que les Frères de la Mort sont, en plus, passés, j'imagine qu'il doit être dans un sale état, le pauvre."
- "C'est Sajantha qui s'occupait de mettre en place la salle pour accueillir d'éventuels clients." indique Fànaviryan.
- "Ah ! Cette chère Sajantha... toujours aussi commère ??"
- "Elle me posait plus de questions que je lui en posais..."
- "Dites-vous que les réponses que vous avez données, doivent être connues par, à peu près la moitié des habitants de Metraith, à présent... Elle connait un peu de monde."
- "Si on veut lancer une rumeur, on sait d'où la faire partir !!" réagit Selenia.
- "Oui, en effet, si vous voulez lancer des rumeurs, sachez que cette chère Sajantha connait beaucoup de monde en ville que Katelinn est beaucoup plus réservée mais c'est elle qui gère le stock et les cordons de la bourse. Pour ça, je dirais qu'il a de la chance. Il a réussi à trouver deux perles et je ne sais pas si vous avez goûté la cuisine des deux Hobbits, je ne me rappelle plus de leur nom, mais Muelfrid a su, aussi, trouver deux fameux cuisiniers Hobbits qui font la réputation de son établissement."
- "Nioul !" répond Tirash.
- "Oui, c'est ça ! Nioul ! Mais l'autre, je ne me souviens plus, un petit joufflu, bien grassouillet que je vois, de temps en temps, trainer chez moi." indique Oget avec un rapide sourire sur son sujet qui disparait aussitôt puis il reprend : "En tout cas, je suis désolé ma chère Fànaviryan, j'irai, à un autre moment, voir les Frères de la Mort."
- "Oui, c'était juste que nous étions sur la route malgré cette pluie battante. Couvrez-vous bien si vous sortez." indique Fànaviryan.
- "Oui, en effet, vous aussi ma très chère..." réagit Oget en venant passer sa main sur l'épaule de Fànaviryan.
- "Est-ce que Djiska n'aurait pas un imperméable de trop ??" demande Fànaviryan.
- "On devrait pouvoir vous trouver quelque chose ma très chère... Djiska." indique Oget en s'adressant à l'Elfe puis à son homme de main qui quitte la pièce.

Pendant ce temps, Selenia s'adresse à Oget :
- "Est-ce qu'il y a un herboriste en ville ?"
- "Oui, vous en trouverez deux en ville." répond Oget.
- "Ils sont situés où ?"
- "Vous en trouverez un dans la rue principale qui a du choix, pas mal d'herbes, il est qualifié dans son domaine. Au bout de la rue au nord d'ici, non loin de la Cité Dunéenne, vous avez une vieille dunéenne qui a une toute petite échoppe mais, parait-il, on peut y trouver des herbes mais je n'y vais comme la plupart des habitants. Seuls les Dunéens y vont. Lorsqu'ils quittent la Colline, ils peuvent rejoindre la ville par cette rue. On sait qu'il y a des petits passages pour rejoindre la Cité et pas uniquement l'entrée principale... Il ne serait pas étonnant qu'il y ait des chemins qui amènent directement chez cette sorcière. Je ne vous dis pas qu'elle est sorcière mais c'est la réputation qu'elle a en ville."

Deux minutes plus tard, Djiska revient avec une cape de pluie imperméable qu'il tend à Fànaviryan :
- "Tenez !!" dit-il d'une grosse voix mais en tendant tout en douceur le vêtement.
- "Un grand merci Djiska !" répond Fànaviryan.

Oget se tourne vers Zenda et Elga et leur dit :
- "Mesdames, nous allons, peut-être, retrouver vos camarades." puis se tournent vers les quatre compagnons et baisse la tête en signe de salutation puis effectue une large révérence et annonce : "Mesdames, Messieurs, je vais devoir vous laisser, le travail m'appelle."

Zenda s'approche d'Oget et effectue la même révérence. Elga s'approche de Tirash en lui mettant la main sur l'épaule et lui pose une bise sur la joue. Tirash lui fait un petit sourire en retour. Elle va ensuite rejoindre Oget et réalise également la même révérence. Les trois montent ensuite les escaliers. Quelques instants après, Djiska ouvre la porte d'entrée. Oget s'arrête au milieu de l'escalier et attend la sortie des quatre compagnons avant de continuer de monter les escaliers.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 08:45 / 08:55 - Retour à l'Auberge - Elga - Zenda - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Les personnes se précipitent vers les pièces sans se soucier de l'Elfe et de ses compagnons. Une agitation s'engage autour de l'endroit où les sous de cuivre ont été jetées. Les compagnons traversent le parc puis le Rath Anor et s'engage dans la rue qui amène à l'auberge de "La Boucle d'Oreille en Mithril" et entrent dans la chambre des deux femmes qui sont en train de discuter sur le grand lit et Tirash s'adresse aux deux :
- "Rebonjour, la matinée n'a pas été trop longue ?"
- "Non, nous avons eu le temps de discuter, c'est toujours agréable de se retrouver entre soi. Et vous ? Qu'avez-vous fait pendant tout ce temps ?" répond Zenda d'une voix charmante, douce et mélodieuse et un sourire tout aussi charmeur.
- "Nous avons visité un peu la ville, nous sommes passés chez Oget qui souhaite vous revoir bientôt." indique Selenia.
- "Et bientôt quand ?"
- "Ce matin en fait."
- "Ah ! Donc vous ne nous gardez pas encore prisonnières bien longtemps, j'imagine..." lance Zenda d'un air taquin.
- "Apparemment, c'est bon." répond Tirash.
- "Nous allons vous raccompagner là-bas." indique Selenia.
- "Quand vous dites que c'est bon, Monsieur Tirash, vous voulez dire que nous ne craignons plus rien dans les rues de Metraith ?" demande Zenda.
- "Il serait bien que l'on vous accompagne quand même." répond Selenia.
- "Oui, je pense aussi mais, c'est pour vous rassurer que je vous dis ça mais on n'a pas trouvé de preuves que vous soyez en danger, nous n'avons pas trouvé de preuve que vous n'y êtes pas. Bon, il faut savoir ne pas trop s'en faire." ajoute Tirash.
- "Ça pourrait être l'histoire de quelques jours." indique Selenia.
- "D'accord. J'imagine donc que l'on va pouvoir prendre un bain à la Maison d'Oget..."
- "Oui" répond Selenia.
- "Oui... J'en suis fort désolée..." répond Fànaviryan.
- "Hé bien, écoutez, c'est quand vous voulez..."
- "Hé bien, allons-y !" répond Selenia.
- "En tout cas, nous, on en a bien profité, on a bien mangé..."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 08:35 / 08:45 - Passage au Camp des Réfugiés Hobbits - Lieu : Metraith - Camp des Réfugiés Hobbits

Aux environs de dix heures, les compagnons reprennent la route en direction du sud, longeant la Maison d'Oget. Ils passent non loin de maisons closes puis se dirigent vers le grand parc de la ville qui est occupé des réfugiés. Des amas de planches, objets de récupération sont posées pour former des abris de fortune où des hommes et des hobbits y vivent.

Lorsque les compagnons entrent dans cette zone, des hommes, femmes et enfants s'approchent d'eux en tendant leurs mains. La plupart portent des vêtements déchirés, sales et crasseux. Tirash remarque que les Hobbits sortent peu de leurs abris. La plupart des pauvres personnes autour d'eux sont des humains. Des voix se font entendre avec des mains tendues :
- "une petite pièce... une petite pièce...".
- "Faites place ! Faites place !" annonce Fànaviryan en sortant cinq sous de cuivre de sa bourse et les jetant en arrière.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 08:30 / 08:35 - Inspection du Jardin d'Oget - Oget Ysri - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Les quatre compagnons descendent l'escalier et découvrent le jardin de la Maison d'Oget comprenant des buissons, des parterres de fleurs avec de nombreux spécimen de roses et un certain nombre de sièges, certains suspendus permettant, sans doute, de pouvoir assouvir des actes sexuels en extérieur tout en étant abrité des regards des voisins.

En regardant vers le nord, ils aperçoivent la cité dunéenne qui domine le nord-est de Metraith. À l'est, l'enceinte

Fànaviryan commence à inspecter le sol, suivie de ses trois compagnons. Après quelques minutes, aucune trace ne semble exploitable pour connaitre la direction prise par le Dunéen la veille. La petite pluie fine qui tombe depuis quelques heures sur Metraith n'aide pas à trouver des traces.

Session N°45

Le 15/09/2021

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 08:05 / 08:30 - Echanges avec Oget - Djiska - Oget Ysri - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Après une demi-heure dans l'établissement, les compagnons décident de repartir. Hallan leur fait un signe de salutation lorsqu'ils quittent l'endroit. Ils remontent alors la rue de l'est en direction de la maison d'Oget. Ils sont rapidement rejoints par Selenia. Ils empruntent l'allée qui mène à l'établissement et frappent à la porte. Djiska ouvre directement la porte et les laissent entrer puis émet quelques grognements :
- "Hum... Hun !! Hon !!"
- "Bonjour" lancent les quatre compagnons.
- "Qu'est-ce que vous voulez ?" grommelle Djiska.
- "On voudrait voir Oget afin de mieux nous retrouver ce soir et afin de lui apporter une ou deux informations qu'il n'a pas encore." annonce Fànaviryan.
- "Hum... Ok... D'accord... Asseyez-vous là... Je vais le chercher." répond Djiska.

L'homme regarde rapidement dehors puis referme la porte à clef, met la clef au trousseau qui est à sa ceinture puis d'un pas bien lourd, traverse la pièce en courant avec le tintement des clefs à sa ceinture. Fànaviryan s'installe dans un confortable canapé pendant que Daëgon et Tirash et Selenia restent debout. Djiska revient deux minutes plus tard et annonce de sa grosse voix :
- "Maître Oget arrive !"
- "Parfait !" répond Selenia.

Djiska vient s'installer, dos à la porte, les bras croisés. Tirash demande alors :
- "Dites-moi, Djiska, vous n'avez rien remarqué de particulier dans la soirée d'hier ? Des allers et venues ? Des personnes inhabituelles ?"
- "Hum... Il y a un homme qui est venu dans la soirée, pas un riche, un valet."
- "Comment s'est-il présenté ?"
- "Bah, il avait des pièces..."
- "Donc vous l'avez laissé passer..."
- "Ben ouais..."

Oget arrive alors dans la pièce, une tenue claire en velours brodée, élégante et riche puis annonce en s'inclinant :
- "Messieurs, Dames, bien le bonjour ! Heureux, une nouvelle fois de vous accueillir dans ma maison. Je vous en prie asseyez-vous ! Mais faites comme ma très chère Fana... Fànaviryan ! Asseyez-vous. Que me vaut l'honneur de votre visite ?" en venant s'installer dans un canapé non loin de l'Elfe et ajoute : "J'espère que ce qui s'est passé hier soir ne vous a pas empêché de dormir."
- "Oh non, loin de là !! La nuit a d'ailleurs été fructueuse." annonce Fànaviryan.
- "La mienne a été excellente !" annonce Tirash.
- "Effectivement, il a dormi en douce compagnie..." répond Fànaviryan.
- Oget est intrigué par ces propos : "Ah ! Je suis bien intrigué, il va falloir m'en dire un peu plus."
- "Hé bien, nous avions deux chambres et il fallait partager et se mettre chacun à sa place tout simplement."
- "D'accord..."
- "Mais ce qui est intéressant, c'est que, du coup, nous avons récupéré Zenda et Elga hier soir, par sécurité comme nous vous en avions parlé et on voulait savoir si, selon vous, il y avait des raisons de les protéger ou si là, elles pouvaient revenir chez vous. Qu'est-ce que vous en pensez, vous qui connaissez la ville ?" demande Tirash.
- Oget se passe la main sur sa barbichette et demande : "Si je comprends bien, Elga et Zenda ne sont pas chez elles actuellement... si je comprends bien..." en ayant un regard vers Djiska.
- "C'est bien ça !"
- "On a préféré les mettre à l'abri de toute personne mal intentionnée." indique Fànaviryan.
- "Pourquoi cela vous dérange-t-il ?" demande Tirash.
- "Non... Je n'étais point au courant. C'est en cela que vous dites que vous avez passé une bonne nuit..." demande Oget.
- "Heu... moi, j'ai juste dit que j'avais passé une bonne nuit... Excellement bien dormi malgré les évènements, c'est tout." répond Tirash.
- "Et ça nous a permis de reconstituer un peu plus le fil de la journée déjà passée." déclare Fànaviryan.
- "D'accord. Et qu'avez-vous trouvé ma très chère ?" demande Oget.
- "Comme l'évoquait tout à l'heure, Djiska, et ce que vous nous disiez hier, un valet serait venu, aurait mandé Astatur et par ce fait, aurait après, un peu disparu. Les gens l'ont vu entrer mais pas repartir. Et, ce qui a été vu arriver juste après, la compagnie menée par un lieutenant que vous connaissez."
- "Ce vieux Vaughn Ynn." indique Tirash.
- "C'est ça ! Djiska m'a dit qu'il était déjà repassé par ici ce matin." indique Oget.
- "Ah oui ? Que cherchait-il ?" demande Selenia.
- Oget se tourne vers Djiska qui lève les épaules.
- "Qu'est-ce qu'il a demandé ?" ajoute Selenia.
- "Djiska l'a vu juste passé. Il rôdait dans le coin avec ses hommes." - "Il faudra que l'on soit vigilant en ressortant de chez vous." indique Fànaviryan.
- "Oui, après, en théorie, il n'y a pas de raison qu'il repasse par ici." - "La Maison est ouverte actuellement ?" demande Selenia.
- "Non, je comptais rappeler mes filles pour qu'on puisse en discuter et je pensais réouvrir mon établissement à partir de demain. Demain matin, je pensais aller voir les Frères de la Mort et savoir combien j'allais devoir verser pour pouvoir réouvrir mon établissement."
- "Ah oui, vous allez devoir verser quelque chose ??" réagit Tirash. - "Ah oui, évidemment !! Vous pensez bien qu'Harran, le capitaine des Frères de la Mort ne va pas rater cette occasion pour réclamer un dû par rapport à cela." précise Oget.
- "C'est officiel ou c'est sous le manteau ?" demande Tirash.
- "C'est sous le manteau... Il y a un certain nombre de choses qu'il faut payer aux Frères de la Mort sous le manteau."
- "Et le pouvoir accepte ça ??"
- "Pfff... Le seigneur Hallas est plus intéressé par ce qui se passe en dehors de la ville que ce qui se passe à l'intérieur de ses murs et tout est contrôlé ici par les Frères de la Mort. Ce pauvre maire n'a aucun pouvoir. Tout est contrôlé soit par les Frères de la Mort soit par le seigneur Hallas. La Milice et l'administration de la ville n'ont, pour dire, quasiment aucun pouvoir. Ce qui veut dire que lorsque vous souhaitez certaines choses, il faut en payer le prix souvent de manière sonnante et trébuchante. C'est ainsi que les choses sont en place depuis que les Frères de la Mort sont présents ici."
- "Et vous pensez que l'on pourrait avoir accès à Astatur ? Lui parler, savoir ce qu'il a à dire de ce qu'on l'accuse ?"
- "Heu... Je doute fort..." répond Oget.
- "Même contre quelques pièces ?"
- "Ah, ça change un peu les choses. Il faudrait que vous vous adressiez directement au capitaine Harran."
- "D'accord."
- "Mais je pense que dès que vous savez que le capitaine Harran et le lieutenant Vaughn Ynn qui est aussi sur la même trempe, beaucoup de choses se monnayent."
- "Et selon vous, à combien, vous monnayeriez cette entrevue ? Si c'était vous qui deviez payer ?"
- "Au bas mot, dix pièces d'argent..."
- "C'est bon à savoir !"
- "Si vous dites que des Frères de la Mort sont impliqués, méfiez-vous."
- "Ah mais on ne va pas leur dire à eux !!"
- "Comment vous envisagez les choses à présent ?"
- "Est-ce que l'on ramène Elga et Zenda chez vous ?"
- "Je préfèrerais de les voir à mon domicile surtout que nous allons, à présent, faire en sorte qu'aucun étranger n'entre ici. Seul le personnel de la Maison sera habilité à entrer ici."
- "Même contre quelques pièces ?"
- "Hum... Vous pensez que je suis aussi vénal que les Frères de la Mort ??"
- "Vous non mais Djiska a laissé entrer le valet hier contre quelques pièces."
- "Mais hier, nous étions ouverts. Tout à chacun pouvait y entrer et en effet et il arrive de temps en temps que des personnes de la basse viennent entrer dans mon établissement, ils ont intérêt à..."
- "montrer rubis sur ongle" ajoute Selenia.
- "Tout à fait ! Donc, à priori, Djiska, il avait la somme minimale requise." demande Oget.
- Djiska répond en hochant la tête de manière affirmative.
- "Il n'y avait donc aucune raison de ne pas le laisser entrer mais on a fait le tour après, il a dû avoir certaines informations parce que nous avons une sortie à partir du troisième étage où vous pouvez quitter l'établissement par un escalier que l'on utilise que dans certaines circonstances lorsque certaines personnes ont besoin de sortir de manière beaucoup plus discrète. L'escalier donne à l'extérieur de l'autre côté de la Maison."
- "Et il a été utilisé hier soir." indique Tirash.
- "La porte n'était pas fermée à clef. Je pense qu'en effet, la personne qui aurait été impliquée serait sans doute passée par là."
- "Et, c'est par là que nous allons nous éclipser, d'ailleurs." demande Fànaviryan.
- "Si vous le désirez très chère. Vous êtes toujours disposée à ce que nous mangions ensemble ce soir ?"
- "Oui mais vous compterez avec deux plats de plus avec Elga et Zenda." annonce Fànaviryan.
- "Heu... Ce n'était pas prévu comme ça..."
- "Ça sera beaucoup plus sympa..."
- "Ce que j'avais juste envisagé mais Djiska devait aller me chercher un Maître artisan, je comptais vous offrir un présent pour le diner de ce soir. Il serait difficile de ce fait d'être à plusieurs."
- "Vous attisez ma curiosité."
- "Hum, ça ne sera pas grand-chose. Si vous voulez, Elga et Zenda, il serait plutôt prévu qu'elles restent avec leurs camarades au sein de la Maison d'Oget."
- "Ah, je pensais que c'était ici, la soirée."
- "Oh non, je compte vous inviter dans un bel établissement en ville et donc que vous puissiez disposer d'une tenue tout à fait convenable si, toutefois, cela ne vous gêne pas que je vous offre cela."
- "Vous me mettez fort dans l'embarras pour que je puisse trouver une telle tenue dans l'après-midi."
- "Ah mais ne vous inquiétez pas, je me charge de cela."
- "Vous tenez compte de mon gabarit... J'espère"
- "Je sais jauger les corps dans toutes leurs proportions. Vous m'excuserez mais je vous ai, hier soir, particulièrement observée pour justement me rendre compte de vos formes."
- "Vous avez l'œil d'un couturier... Hé bien..."
- "J'aurais pu faire carrière mais au lieu de vêtir les gens, je préfère les dévêtir..."
- "C'est ce que j'ai cru comprendre. Je me laisserai seulement déshabillée du regard et habillée par vos soins."
- "Oh, ne vous inquiétez pas, ce soir, des femmes pourront vous aider à vous préparer."
- "Et c'est pour ça que je proposais d'en joindre pour vous protéger."

Oget se lève et commence à monter les escaliers en indiquant :
- "Si vous voulez bien me suivre."

Oget monte ainsi jusqu'au troisième étage et emmène les quatre compagnons devant une petite porte. Djiska a suivi fermant la marche à une certaine distance. La porte est dans un renfoncement, pas visible du couloir. Il ouvre la porte, un escalier bien raide descend jusqu'au rez-de-chaussée avec des arbres sur le côté masquant l'escalier. Puis Fànaviryan demande :
- "Est-ce que vous pourriez nous montrer la clef ? Parce que celui qui aura cette clef sera suspect..."
- "Djiska !"

L'homme de main d'Oget approche et montre une clef. Tirash repère la forme de la clef. Puis Oget se tourne vers Fànaviryan :
- "Avant de vous laisser partir, on se dit pour dix-neuf heures ici même ?"
- "Vous pouvez me recevoir à l'arrière, par cette porte. Comme ça, ça me permet de venir très discrètement."
- "Si vous le désirez ainsi mais sachez bien que nous irons ensuite en ville."
- "Je vous ai bien entendu."

Selenia se tourne vers Djiska et lui demande :
- "Est-ce que tu te souviens de l'aspect physique de l'homme venu hier soir ?"
- "Oui, oui, je me souviens, il avait une tenue de valet sans doute qu'il travaille pour un riche de la ville, un dunéen, pas vraiment de signe distinctif, plus petit que moi et un peu plus grand que toi" en désignant Tirash et ajoute : "les cheveux bruns, c'est compliqué pas de signes distinctifs, pas facile à décrire... Vous pourriez passer à côté de lui, des types comme ça, il y en a plusieurs... Mais moi, je le reconnaitrais, je l'ai bien vu."
- "D'accord."
- "Et je suis sûre qu'il pourrait le dessiner." questionne Fànaviryan. - "Je ne peux pas vous dire plus." ajoute Djiska.
- "D'accord..." répond Selenia.

Oget ouvre la porte et Fànaviryan lui dit :
- "À dix-neuf heures."
- "Oui ! Ma Maison vous est ouverte. S'il y avait quoi que ce soit. Pour Elga et Zenda, vous les ramener jusqu’ici ou je demande à Djiska de venir les chercher ?"
- "On peut les ramener." propose Selenia.
- "Non, on peut les ramener à dix-neuf heures tout simplement." propose Fànaviryan.
- "Non, non" réagit Selenia.
- "Non, non, on les ramène maintenant. Elles n'ont clairement pas envie de passer la journée dans la chambre." réagit à son tour Tirash.
- "Oui, ça serait bien qu'elles reviennent relativement tôt... Elles font partie de mon équipe de travail... J'aimerais retrouver mes employées..."
- "Vous comprenez que vu les circonstances, nous avons tenu de les protéger au plus haut point." indique Fànaviryan.
- "Je vous remercie Fànaviryan. Je vous serai éternellement reconnaissant... Je sais que le mot éternel a une signification particulière pour vous..." répond Oget en baissant la tête.
- "Je vous entend." répond Fànaviryan.
- "Mais je souhaiterais dans la mesure de vos moyens que ces deux femmes puissent revenir si possible avant midi dans cette Maison. Est-ce trop vous demander ?" demande Oget.
- "Non, non, c'est ce que nous avions prévu." répond Selenia.
- "Très bien !"
- "Nous accèderons à vos vœux." répond l'Elfe.
- "Ma Maison reste ouverte, et s'il y avait quoi que ce soit, n'hésitez pas..."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 07:30 / 08:05 - Enquête dans une Auberge - Lieu : Metraith - Auberge La Folie de Gallan

Les quatre compagnons reprennent alors la rue en direction de la place des Auberges. Ils repèrent une auberge en face de la Vache Enragée avec une enseigne représentant un chardon et un écriteau signalant l'auberge : "La Folie de Gallan". Puis Tirash demande auprès de ses compagnons :
- "C'est là que notre ami des animaux est entré, ce n'est, peut-être, pas une bonne idée d'aller là ?"
- "Moi, je peux y aller, il ne m'a pas trop vu." indique Selenia.
- "Si on y va, on y va, peut-être, tous ensemble et on consomme."
- "Après si on se sépare, on aura peut-être, des informations diverses." propose Selenia.

En descendant un peu plus bas, ils repèrent l'auberge : "Le Thalion" mais qui semble très calme en cette matinée. Aussi les compagnons décident de se rendre à "La Folie de Gallan". L'établissement est bien occupé en cette matinée, des travailleurs sont présents : des ouvriers agricoles, des valets, des artisans qui discutent joyeusement. L'homme qui avait agressé Gliton est assis devant le long comptoir de l'auberge à faire de grands gestes face à plusieurs hommes qui l'écoutent. Il évoque la façon dont il a rossé le Hobbit qui lui a mangé son chien. Selenia se rend au comptoir non loin du gars pendant que les trois autres compagnons se font accueillir par l'aubergiste :
- "Bien le bonjour !"
- "Bonjour !" répond Tirash.
- "Qu'est-ce que je vous sers ?"
- "Qu'est-ce que vous nous servez de bon matin qui ne fasse pas mal à la tête ?"
- "Une petite bière légère ?"
- "Mouais, vous n'avez pas un truc encore plus léger pour moi ?"
- "Hum... Il doit me rester quelques bouteilles de cidre..."
- "Ah bah, c'est bien ça."
- "On part donc pour une bouteille de cidre ?"
- "Oui, oui !"

La plupart des personnes présentes discutent des enlèvements de chiens et du coupable désigné : les Hobbits. Selenia vient s'installer au comptoir non loin des hommes qui échangent sur cet évènement. Les hommes observent la Dunéenne s'installer au comptoir.

Les trois compagnons écoutent les différentes conversations de l'auberge qui tournent essentiellement autour de la disparition des chiens et de la présence des Hobbits. L'évènement d'hier soir dans la maison d'Oget n'est pas dans les discussions des clients de l'auberge. Puis, l'aubergiste revient à la table des trois compagnons avec une bouteille de cidre et annonce :
- "Dix sous de cuivre !"
- Tirash sort alors de sa bourse dix pièces, dix sous de cuivre qu'il tend à l'aubergiste puis il lui demande : "Alors, vous pensez que c'est un coup monté ou pas ?"
- "Bah non, on sait bien qu'ils sont bizarres et qu'ils mangent des chiens."
- "Ah mais non, les Hobbits ne bouffent pas les chiens. C'est n'importe quoi, ça..." - "Qu'est-ce que vous en savez ??"
- "Bah, on connait bien les Hobbits, on a passé beaucoup de temps avec eux. Non, je voulais vous parler d'un truc sérieux, moi. C'est cette histoire, ça fait plusieurs fois que l'on entend..."
- "Mais c'est sérieux ça !!" coupe la parole l'aubergiste.
- "S'il y a des chiens qui disparaissent, c'est sérieux !!"
- "Alors, à votre avis, qui fait disparaitre les chiens alors ??"
- "Je ne sais pas mais je vois mal les Hobbits faire disparaitre des chiens. Hé, je vois mal les Hobbits bouffer du chien. C'est des fins gourmets, ils sont réputés pour ça, ils ne boufferaient pas du chien. Mais, non, sérieusement, cette nuit-là, l'histoire de la maison d'Oget, il y en a qui disent que c'est un coup monté."
- "Comment ça un coup monté ??" interroge l'aubergiste.
- "Que la garde serait arrivée avant que le crime ne soit commis."
- "Ah bon ??"
- "Hé ouais !! Ben on a entendu ça deux fois, on se demandait si c'était vrai ou pas et puis on voulait savoir ce que vous en pensiez ? La rumeur n'est pas encore arrivée jusqu'ici." indique Tirash de manière convaincante.
- "Mais où est-ce que vous avez entendu ça ?"
- "Dans la rue, deux types qui discutaient, pas loin, et puis à l'auberge où on a pris le petit-déjeuner aussi. Après, vous savez, c'est des rumeurs."
- L'aubergiste sort son torchon et commence à essayer la table et ajoute : "C'est étonnant... On n'a pas entendu parler."
- "Quelqu'un les aurait informés..."
- "D'accord."
- "Les gars, ici, ils n'en ont pas entendu parler ?"
- "Bah, je vais me renseigner..."
- "Bah, faites donc..."
- "Ouais, merci de l'information !"
- "C'est un plaisir et il est bon votre cidre."
- "Oh oui, vous voyez, c'est du bon cidre que je vous donne. Je vais parler de ça, ouais... Je vais essayer de comprendre ce qui se passe." répond l'aubergiste un peu surpris puis il retourne derrière son comptoir.

Selenia constate que l'aubergiste met du temps à venir la voir. Elle se tourne alors vers les hommes et interpelle le premier en lui disant :
- "Ah, c'est compliqué pour se faire servir..."
- "Ouais, il n'a pas trop l'habitude d'avoir des nénettes comme ça toute seule... Qu'est-ce que tu fais là, toi, ici ?"
- "Moi, je suis en voyage, je fais juste une pause ici."
- "Tu viens du pays de Dun ?"
- "Heu oui !!"
- "Et pourquoi tu ne vas pas en face ?"
- "On m'a dit que c'était rempli de filous en face... Les Dunéens ne sont pas tous comme eux..."
- "Ah bon ?? Par ici, il y en a quand même quelques-uns..."
- "Ah ouais, ben c'est les..."
- "Tu n'es pas monté à la Cité ?"
- "La Cité ? Ah non."
- "Non, un peu au nord, il y a la Colline ou que l'on appelle aussi la Cité Dunéenne. T'as des gens comme toi qui vivent là-bas. Ici, ils se tiennent un peu à l'écart de tout."
- "Il se passe quoi dans cette belle ville ?" demande Selenia.
- "En ce moment, on a des soucis avec les Hobbits."
- "Ah bon ??"
- L'homme interpelle l'aubergiste : "Hey, Gallan !" puis en s'adressant à Selenia : "Qu'est-ce que tu prends ?"
- "Oh, une petite bière ?"
- "Hey, Gallan, sers-lui une de tes bonnes bières."
- L'aubergiste est surpris de la demande et sort alors Selenia d'une chope de bière.
- L'homme verse plusieurs sous de cuivre à l'aubergiste.
- "Merci beaucoup" répond Selenia.
- "Et vous allez jusqu'où comme ça mademoiselle ?"
- "Je vais jusqu'à Bree."
- "D'accord et vous voyagez seule comme ça ??"
- "J'ai trouvé d'autres compagnons de voyage. On doit se retrouver pour partir. Mais là, on reste quelques jours ici."
- "Ah ! Et vous avez un coin pour loger ?"
- "Oui, oui."
- "En même temps, si vous ne savez pas trop où loger, je n'habite pas très loin d'ici..."
- "D'accord. Si j'ai un problème, vous êtes souvent ici ?"
- "Ouais, ouais, le matin, le midi et le soir !"
- "D'accord. Vous, c'est sérieux !!"
- "Ouais, le patron est plutôt sympa, Gallan est nouveau ici, c'est un pote de longue date donc je me plais bien, ça fait, à peine un an que c'est ouvert."
- "Je suis arrivé hier et l'ambiance était bizarre, j'ai trouvé."
- "Ah bon ?? Ah oui, vous voulez, peut-être, parler de ce qui s'est passé là-bas" dit l'homme en pointant du doigt la direction de l'est.
- "Oui ! Oui, oui, oui !!"
- "Ah bon..."
- "Oui, ça a, un peu, refroidi l’ambiance, non ?"
- "Ouais, je n'ai pas trouvé, hier soir, on en a pas mal discuté."
- "Ouais... Il y a des gens qui disent que c'est un coup monté. Vous avez entendu ça ?"
- "Ben non... On se disait que l'on allait avoir le droit à une petite pendaison dans quelques jours, ça allait être sympa..."
- "Ouais, ouais, sûrement... mais j'avais entendu dire que les gardes étaient arrivés avant que le cadavre soit découvert."
- "Ah bon ?? Qui vous a dit ça ??"
- "J'ai entendu plusieurs fois." répond Selenia de façon hésitante.
- L'homme reste septique aux propos de Selenia puis après quelques minutes, il pose sa chope sur la table et dit : "Je dois aller travailler."
- "Ah d'accord. Si on se revoit, je paye la prochaine tournée..."
- "Bah, repassez ce midi !"
- "J'ai pas mal de choses à faire, on verra, peut-être demain ou après-demain..."
- "Si vous me cherchez, demandez Kennan."
- "D'accord !"
- "Et vous, c'est comment ?"
- "Selenia."
- "Ah ! Enchanté, Selenia ! Bon, on se revoit, repassez ici ! Repassez ce soir, en général, après neuf heures, je rentre chez moi. Hein, on va passer du bon temps..."

Kennan repart, content de sa rencontre avec la Dunéenne. Puis les discussions reprennent autour des Hobbits, de l'influence néfaste que doit avoir les Dunéens qui vivent à proximité, des réfugiés hobbits toujours plus nombreux et que le Seigneur Hallas devrait convoquer le Thain pour en parler. Certains accusent les Hobbits réfugiés qui vivent dans le Parc comme étant les coupables. Avant qu'ils partent, ils entendent certains évoquer un projet d'aller faire du ménage dans le parc...

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 07:15 / 07:30 - Sauvetage d'un Hobbit - Frère de la Mort - Gliton Touque - Lieu : Metraith - Rues

Les compagnons prennent le chemin de la place des auberges. Ils croisent sur le chemin quelques patrouilles de Frères de la Mort mais qui ne prêtent pas attention aux quatre compagnons. Selenia vérifie régulièrement les environs et peut, avec certitude, affirmer qu'aucune personne ne les suit. Elle remarque juste quelques personnes qui se tournent pour observer l'Elfe sans prêter attention aux autres compagnons.

Avant d'arriver à la place, les quatre compagnons observent un homme, la trentaine, un citadin, est en train de donner des coups de pieds à un jeune garçon mais, en s'approchant, il s'agit d'un jeune hobbit. Il est recroquevillé en essayant de se protéger le visage pendant que l'homme lui frappe le dos à coup de pieds. Non loin des Frères de la Mort semblent avoir vu la scène mais s'éloignent dans une autre direction. Le Hobbit se prend des coups dans une certaine indifférence. Fànaviryan donne alors un coup de coude à Daëgon et Tirash et leur pose la question :
- "Vous pensez qu'il l'a cherché ?"
- Tirash et Daëgon s'approchent de l'homme et Tirash demande :"Monsieur, je peux vous donner un coup de main ?"
- "Ouais !!"
- "Qu'est-ce qu'il a fait ??"
- "Il a... il a volé mon chien de chasse !! Il les bouffe ces cons !!!! Il l'a bouffé !!!!"
- Le Hobbit toujours recroquevillé gémit :"Non, je n'ai rien fait, je n'ai rien fait !! Je n’ai rien fait, je n’ai rien fait, je n’ai rien fait !!"

L'homme redonne un coup au Hobbit et propose à Tirash d'en faire autant :
- "Allez-y si vous voulez !!"
- "Ah mais non là, vous vous trompez complètement, les Hobbits ne mangent pas de chien."
- "Bah !"
- "Ah non !! Ecoutez, j'ai passé beaucoup de temps avec eux, ils ne mangent pas de chiens. Je dirais même que c'est interdit quoi !"
- "Oui, oui, on ne mange pas les chiens, nous !!" répond le Hobbit en gémissant et en continuant de se protéger le visage.
- "C'est ça !! Menteur !! Voleur !! Je vais te dénoncer moi !! Vous n’en savez rien vous !!"
- "Allez... J'ai passé beaucoup de temps avec des Hobbits mon gars, je peux vous dire que ça n'a pas été toujours facile et je sais que l'on n'a jamais eu droit à un chien à table. Par contre, ils cuisinent bien. Je peux vous dire, avec ces gars-là, tu manges bien mais pas du chien, jamais."
- "Non mais, toi, tu n'es pas du coin ! Tu ne sais pas ce qui se passe ici."
- "Qu'est-ce qui se passe ici ?"
- "Ces cons-là, ils nous bouffent nos chiens. Moi, je ne retrouve plus le mien depuis hier soir et je suis sûr que tu rôdais par-là toi !! Hein, pour voir s'il y avait un chien."
- "Il s'appelait comment votre chien ?" demande Tirash.
- "Toi ! Tu dégages !! T'as rien à faire ici..."
- "Non mais les Hobbits ne mangent pas de chien !!" réagit Daëgon.
- "C'est des excellents cuistos mais non mon bon Monsieur, ces petites gens sont petits, ils savent à peine se défendre, c'est à peine s'ils arrivent à se défendre..." ajoute Fànaviryan.
- "Regarde celui-là comment il est grassouillet. Il a dû en bouffer plusieurs des chiens !!"
- "Mais non, on ne mange pas de chiens. Ce n’est pas bon les chiens..." gémit le Hobbit.
- "Qu'est-ce que t'en sais !! C'est que t'en a déjà mangé !!!" répond l'homme furieux.
- "En tout cas, vous êtes un type qui prenez grand soin de vos animaux. Allez, venez prendre une bière avec nous !" propose Tirash.
- L'homme redonne un coup de pied au Hobbit et en se tournant vers les trois compagnons : "Je vous préviens si je le revois dans le coin, je le saigne comme il a dû saigner mon chien !!!" Il crache sur le Hobbit et s'en va.

Fànaviryan hésite à s'opposer physiquement à lui mais se retient, le poil hérissé. Il se dirige vers la place des auberges. Pendant ce temps, le jeune Hobbit est toujours recroquevillé. Tirash s'approche un peu plus et lui dit :
- "C'est bon, tu peux te relever. Il est parti."
- "Oh ! Il a peut-être des blessures, il faut, peut-être, le soigner." annonce Fànaviryan en s'approchant également de lui.

Le Hobbit semble se plaindre du dos et a des marques de coups au visage. Il tourne la tête mais, avec les douleurs, il semble avoir du mal à se remettre sur pieds. Fànaviryan se penche et commence à lui masser le dos. Selenia qui était restée à l'écart, se rapproche et propose de transporter le Hobbit dans une petite rue adjacente plus tranquille non loin d'un petit bois où des réfugiés sont installés. Ces derniers observent la scène sans intervenir avec méfiance. Selenia va, ensuite, lui frictionner le dos pour apaiser les douleurs. Fànaviryan lui pose alors quelques bisous qu'elle nomme des "bisous magiques elfiques" ce qui apaise le jeune Hobbit. Puis Selenia lui demande :
- "Tu as entendu parler de l'histoire chez Oget ?"
- "Hum... hum... non, non... Heu, c'est qui Oget ??" répond le Hobbit.
- "Oh, c'est un établissement qui s'appelle chez Oget... dans le quartier est. Il parait qu'il y a eu un meurtre là-bas."
- "Ah ! Je crois en avoir entendu parler..."
- "Ouais, il parait que c'est un coup monté, que la garde serait arrivée avant que le cadavre ne soit découvert."
- "Ah bon ???"
- "Ouais ! Tu n'as pas entendu parler de ça ?"
- "Non... Ah bon, comment vous savez ça ?"
- "Ah bah, ça se dit partout..."
- "Ah bon ??"
- "Oui !"
- "Ah..."
- "Peut-être que ce n'est pas encore arrivé aux oreilles des Hobbits... sinon, ça se dit partout."
- "D'accord."
- "Il ne faudra pas hésiter à le répéter."
- "Tu t'appelles comment ?" demande Tirash.
- Le Hobbit tourne la tête vers Tirash et lui dit : "Je m'appelle Gliton."
- "Bonjour Gliton ! Et tu fais quoi dans la vie ?" répond Tirash.
- "Je vis avec la communauté des Hobbits."
- "En tout cas, il ne faudra plus que tu traines trop par ici pendant un moment, je pense."
- "Je prendrais un autre chemin pour aller chercher de l'eau. Je devais aller chercher de l'eau à la rivière." dit-il en pointant un sceau resté dans la rue.
- "Ce n’est pas facile d'être un Hobbit à Metraith ?" demande Tirash.
- "Bah... depuis quelques jours, je ne sais pas... ils n'arrêtent pas de dire qu'on mange leurs chiens... Du coup, il y en a plusieurs qui se sont faits tabassés. En effet, il y a des chiens qui disparaissent mais, nous, on n'y est pour rien !! On n'y est pour rien, on n'a rien fait."
- "Vous savez, vous devriez essayer de chercher à comprendre comment ils disparaissent ces chiens. Une fois que vous aurez trouvé la réponse, vous serez tranquille."
- "D'accord..." répond Gliton en pleine réflexion.
- "Et puis en même temps, attention, parce que si on voit que vous surveillez les chiens, ça va alimenter la rumeur..." conseille Selenia.
- "On peut te trouver où si on a besoin de toi, Gliton ?" demande Tirash.
- "En dessous de la Colline."
- "Et si on demande Gliton ? On saura nous dire où tu es ?"
- "Ouais !"
- "Super !"
- "Je fais partie de la famille Touque."
- "D'accord, Gliton Touque."
- "Mais vous..., vous êtes ici depuis longtemps sur Metraith ?" demande Gliton en regardant les quatre compagnons.
- "Non, non, nous sommes que de passage." répond Selenia.
- "Des voyageurs, des ombres..." ajoute Fànaviryan.
- "D'accord. Oh !! Mais vous êtes une Elfe ?? Oh !! C'est vrai, vous êtes une Elfe ??" questionne Gliton en levant le doigt vers Fànaviryan avec de grands yeux.
- "Hé oui !!" répond Fànaviryan.
- "Il y a une Elfe à Metraith ?? C'est vrai ?? Pourquoi vous êtes venue ?"
- "Je suis en voyage."
- "Ah ! Et vous allez où ?"
- "Oh, certainement vers le Sud une prochaine fois mais là, je vais remonter un petit peu vers le nord, revenir dans quelques temps. Mais pourquoi cela vous étonne tant ?"
- "Ben, je n'ai jamais vu d'Elfe."
- "On revient de la Comté." annonce Selenia.
- "Ah bon !! Vous êtes allés dans la Comté !! Et alors, c'est comment ??" s'étonne, de nouveau, Gliton avec un grand sourire.
- "C'est beaucoup plus sympathique que votre ville." répond Fànaviryan.
- "Et, c'est vrai ce que l'on dit, on est nombreux là-bas ?"
- "Hé oui !!" répond Selenia.
- "C'est vraiment le pays des Hobbits ?"
- "C'est en passe de le devenir en tout cas." répond Tirash.
- "Avec notre famille, on aimerait bien y aller mais ça coûte cher."
- "Ça coûte cher, c'est-à-dire ? Qu'est-ce qui coûte cher ?" demande Selenia.
- "Il faut engager des gens parce que les routes ne sont pas sûres, donc, il y a des gens que l'on paye pour faire le voyage." répond Gliton.
- "Et si on ne paye pas, on n'y arrive pas..." souligne Tirash.
- "Oui, oui..."
- "Vous êtes beaucoup à attendre pour faire le voyage ?"
- "Oui, oui, on est nombreux chez les Touque à vouloir faire le voyage, à rejoindre notre famille."
- "Vous avez des chariots ?" questionne Selenia.
- "Non, on n'a pas grand-chose. Et puis, vous savez, depuis quelques temps, on doit payer des taxes. On paye beaucoup de choses depuis quelques temps en ville. Et, en plus, maintenant, on nous tape dessus... C'est dur d'être un Hobbit à Metraith..." répond Gliton avec quelques larmes qui coulent sur son visage.

Gliton commence à se lever avec difficulté, les douleurs au dos semblent vives et il ajoute :
- "Je vais devoir y aller. Je vous remercie mais je vais me faire gronder si je ne vais pas chercher de l'eau."
- "Hé bien, nous retournons à Bree dans quelques jours, peut-être que certains d'entre vous pourront nous accompagner ?" propose Selenia.
- "Pour l'instant, nous n'avons pas beaucoup d'argent..."
- "Je parlais juste de nous accompagner." répond Selenia.
- "Ça nous coûterait combien ???"
- "Ce que mon compagnon essaye de vous dire est que si on retourne à Bree, vous pourriez profiter de notre compagnie. Par contre, c'est vous qui feriez à manger. Ce n'est pas sûr encore, il faut que l'on voie comment se déroule nos affaires ici à Metraith." précise Tirash.
- "Tout à fait !!" réagit Fànaviryan.
- "Mais vous prenez combien pour le voyage ?" demande Gliton.
- "Combien de personnes ?" précise Selenia.
- "Non, combien de sous ?" demande Gliton.
- "Il faut que l'on en discute mais ça serait. On viendra vous trouver si ça vous convient." précise Tirash.
- "Oui, je pense qu'il peut y avoir du monde d'intéressé."
- "Les gens seraient prêts à partir rapidement ?" questionne Tirash.
- "En ce moment, oui !"
- "Bien, écoutez, merci pour ces informations." indique Tirash.
- "Plutôt dix ou cinquante personnes ?" demande Selenia.
- "Heu, heu... Je ne sais pas... Beaucoup... Je ne sais pas compter... Mais beaucoup..."
- "D'accord." répond Tirash.
- "Plusieurs fois les doigts des deux mains ?" demande Selenia.
- "Heu, je ne sais pas..."
- "Bon, on verra ça..." conclut Selenia.

Gliton fait un signe de tête pour saluer les quatre compagnons, va récupérer son sceau et se dirige vers la Rivière. En réfléchissant, Tirash indique :
- "On pourrait se faire payer par les habitants de Metraith pour les débarrasser des bouffeurs de chien."
- "Bien vu !" réagit Fànaviryan.
- "Ouais !!" réagit Daëgon.
- "Et en plus, arriver à Bree, on les emmène dans les marais..." propose Fànaviryan.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 06:05 / 07:15 - Message chez Elga - Lieu : Metraith - Parents d'Elga

En reprenant les rues de Metraith, les compagnons observent les rives de la rivière qui longe la ville sur son versant occidental. En arrivant à proximité de la maison, Selenia demande à ses compagnons :
- "Je vais aller seule voir les parents."
- "Je pense que c'est une bonne idée !" réagit Tirash.
- "Dit, tu me fais une pipe, Tirash ?" demande Fànaviryan.
- "Ah bah, je n'ai pas ma pipe..."

En s'approchant de la maison, Selenia remarque une vieille dame à genoux dans le potager qui se tourne vers la dunéenne et lui dit :
- "Ouais, c'est pourquoi ??"
- "Bonjour, c'est juste, je viens porter un message de la part d'Elga."
- "Ouais."
- "Pour dire qu'elle est partie un petit peu plus tôt et qu'il ne fallait pas vous inquiéter."
- "Bah !! Elle fait bien ce qu'elle veut celle-là !! Elle est partie où celle-là ?"
- "Heu, je ne sais..."
- "D'accord... mais... c'est la première fois que je vous vois par ici."
- "Ah oui, c'est juste que je l'ai croisée et elle m'a demandé de vous laisser le message, c'est tout."
- "D'accord et vous êtes qui ?"
- "Je... je suis, je suis une voyageuse du nord."
- "Bon ben très bien..." répond la vieille dame en retournant le travail du potager.
- "Bonne journée." dit Selenia en quittant le jardin et en rejoignant ses trois compagnons puis en arrivant elle annonce :"Bon ben voilà !! Pfff, elle s'en fout..."
- "Oui, j'avais cru comprendre ça en la voyant." analyse Daëgon.
- "Bon allons, voir Oget !" propose Selenia.
- "Rien de suspect ?" demande Tirash.
- "Non !" répond Selenia.
- "Allons, voir Oget !" propose Tirash.
- "Nous devons être prudents sur la route..." conseille Fànaviryan.
- "Vous ne voulez pas que l'on s'arrête boire un coup dans une taverne pour écouter les ragots de la nuit et du jour ?" propose Tirash.
- "Voire en lancer..." indique Selenia.
- "Effectivement et si on trouvait une auberge en face de la "Vache Enragée" ?" propose Fànaviryan.
- "Ça serait très bien !" répond Tirash.
- "Comme ça, ça nous permettra de surveiller les allers et venues, peut-être."
- "Très bonne idée."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 05:00 / 06:05 - Réveil à l'Auberge - Elga - Nioul Sanglebouc - Sajantha - Zenda - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Fànaviryan est la première à se réveiller. Elle met sa tenue de cuir, prépare ses cheveux. Elle laisse sa dague sous le matelas. Après 15 minutes de préparation, Daëgon se réveille. Il se lève tout en laissant sa dague sous son oreiller. Il s'habille puis l'Elfe l'interpelle :
- "Daëgon ?"
- "On va au petit-déjeuner ?"
- "Ouais !"
- "Il faut aller en chercher pour les filles. On va dire que l'on emmène ça à nos collègues."
- "Ouais, ouais ! Je vais aller réveiller Selenia."

Les deux compagnons quittent la chambre, Fànaviryan se rend dans la salle de l'auberge pendant que Daëgon ressort et se rend aux écuries. Au même moment, Tirash se réveille et constate que les deux femmes sont endormies. Il se pose dans le lit et attend qu'elles se réveillent ou que ses compagnons viennent dans le rejoindre.

En arrivant dans la salle principale de l'auberge, Fànaviryan se retrouve devant une femme qui se tient non loin du comptoir, une serviette à la main et s'affaire à ranger les tables et chaises. En voyant l'Elfe, elle s'arrête et regarde Fànaviryan qui lance :
- "Bien le bonjour, jeune demoiselle !"
- "Madame" répond la servante avec un regard méfiant.
- "Dame Fànaviryan..."
- "Madame" répond la jeune femme en effectuant une révérence.
- "Et vous, j'imagine que vous êtes la fille de Monsieur Muelfrid ?"
- "Non ! Je ne suis pas la fille de Monsieur Muelfrid ! Sa fille s'appelle Tiasmara. Si vous avez l'occasion de la rencontrer, moi, je suis Sajantha. Je travaille ici, à l'auberge mais nous n'avons pas eu l'occasion de nous croiser hier soir."
- "Non, non, que de remue-ménage dans cette petite ville... à peine arrivés... Sanja ?"
- "Sajantha !" répond la femme en se rapprochant de l'Elfe tout en gardant son torchon à la main.
- "Sajantha, on aura, peut-être, l'occasion d'échanger plus tard..." - "En quoi puis-je vous servir ?"
- "J'aurais aimé une bonne quantité de petits-déjeuners pour quatre personnes très affamées et je venais pour porter les plateaux vus que je suis grande et costaud et bien réveillée contrairement à mes amis."
- "Vous ne souhaitez pas manger ici ??"
- "Oh non... On préfère notre intimité. On doit descendre en ville assez rapidement après donc on ne peut pas trop s'éterniser ce matin en salle mais on reviendra, sans doute, manger ce midi."
- "Mais... la salle est prête à vous recevoir ?? Regardez." dit Sajantha en montrant une salle vide et ajoute : "Vous avez tout l'espace qu'il vous faut. Nous n'avons pas d'autres clients pour l'instant."
- "Oh, il y a bien quelques habitués qui vont commencer à pointer le bout de leur nez par curiosité ??"
- "Sans doute un peu plus tard..."
- "Vu ce qui s'est passé hier, je doute que nous ayons beaucoup de clients ce matin..."
- "Bah... ça vous fera une matinée tranquille..."
- "Vous êtes sûre que vous ne voulez pas que je vous prépare une table avec..."
- "Non ! Non !! Non !!! Du tout ! Du tout !! Du tout !!! Je vais juste prendre un ou deux plateaux et faire les allers-retours. Ne vous inquiétez pas. Ne vous dérangez en rien."
- "Je vais vous apporter les plateaux à ce moment-là..."
- "Non ! Non !! Non !!! Je suis là pour repartir les mains pleines, hé, hé !!"
- "Ah mais dans ce cas, je vais devoir demander à Nioul de vous préparer tout ça."
- "Oui et donnez-moi une miche de pain, et puis le beurre et l'éventuelle confiture."
- "Alors, attendez... NIOUL !! NIOUL !!" crie Sajantha en direction de la cuisine.

Un Hobbit sort alors de la pièce en tenue de cuisinier et ne semble pas trop réveillé... et lance :
- "Oui, Sajantha ?" puis s'arrêt les yeux écarquillés en regardant l'Elfe puis a un petit mouvement de recul.
- "Bonjour Nioul ! J'imagine que vous êtes le chef en cuisine. Je me présente, Fànaviryan !" répond Fànaviryan.
- "Nous sommes deux ! Nioul Sanglebouc." répond le Hobbit en effectuant une révérence.
- "Hé bien, fort honoré de vous rencontrer, Nioul Sanglebouc. Dites-moi, avez-vous déjà mis l'eau à chauffer que je puisse emmener quelques chicorées ou verveine ?"
- "Non pas encore mais je peux vous préparer ça très rapidement." répond le cuisinier.
- "Qu'avez-vous besoin ?" demande Sajantha en se tournant vers Fànaviryan.
- "Alors, comme je vous le disais, une grosse miche de pain, certainement un peu de beurre, deux tranches de lard fumé, et de la confiture, qu'est-ce que vous auriez ajouté de facilement attrapable sur une étagère ??" demande Fànaviryan.
- "Quelques fruits, peut-être..." répond Nioul.
- "Oh oui !!! Cela sera parfait..."
- "Est-ce que vous désirez un peu de fromage ?"
- "Un peu de fromage serait de bon aloi ! Si vous avez un peu de beurre pour le glisser sur la miche, ça sera très agréable et très soyeux pour le gosier !"
- "Ah mais, mais, mais, parfaitement !! Je vous prépare ça." répond Nioul en retournant en cuisine en sautillant.
- "Vous souhaitez attendre ?" demande Sajantha le regard fixé sur l'Elfe.
- "Non je ne voulais pas vous déranger. Comme ça, ça me permet d'être utile. Si je puis me permettre, vous avez l'air affectée par ce qui s'est passé hier. Je n'ai pas trop suivi mais est-ce si grave que ça cette affaire ?"
- "Bah, il y a une femme a été tuée d'après ce que j'ai compris." répond Sajantha en posant son bras sur le comptoir.
- "Oui ! C'est un évènement qui est aussi rare que ça dans votre grande ville ?"
- "Hé bien, ça n'arrive pas souvent que des femmes dans la Maison d'Oget soient assassinées comme ça..."
- "Sinon ça serait un triste commerce..."
- "Hum... De temps en temps dans les maisons closes d'à côté, il peut arriver que ça tourne mal mais, là, en plus un marchand, ce n'est pas fréquent..."
- "Ah, c'est là, où je vous entends bien. Oui, effectivement, ça laisse un peu pantois !! On peut se demander vraiment pour qui on nous prend. Vous connaissez ce marchand ?"
- "Hé bien, oui ! Il avait l'habitude de venir ici, donc, ça va être la première fois que nous accueillons un criminel dans notre établissement..." - "Un suspect, Mademoiselle !! Attendez ! Attendez !"
- "Comment ça un suspect ?? Il a été arrêté et il y a de grandes chances qu'il soit pendu..."
- "Sans jugement ni procès ? Allons donc..."
- "Ça, ce sera au magistrat d'en décider."
- "Ah, vous avez un magistrat, c'est vrai."
- "Nous avons des lois, ici, peut-être que vous n'avez pas l'habitude de venir dans ces contrées où les Elfes ne viennent pas mais dans les cités humaines, nous avons des lois et chacun doit les respecter et quand quelqu'un tue une autre personne, en général, elle est pendue..."
- "Et votre magistrat, il se nomme comment dans cette ville ?"
- "Heu... Heu... le magistrat... le magistrat Harge ! le magistrat Harge. Oui, c'est ça."
- "Harge ?"
- "Harge, oui !"
- "Et il doit être difficile à approcher ce magistrat ?" demande l'Elfe.
- "Oui, comme le seigneur Hallas, il vit au palais du Thalion."
- "Ah oui, effectivement !!"
- "Je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de le rencontrer si ce n'est lors de grandes exécutions de le voir, ce n'est pas quelqu'un que l'on voit très souvent."
- "D'accord... Et dites donc, l'eau met du temps à chauffer par ici..."
- "Attendez, je vais voir ce qu'il en est. Excusez-moi" dit Sajantha en baissant la tête lorsqu'elle passe à côté de Fànaviryan.

Deux minutes plus tard, Sajantha revient avec un plateau, accompagnée de Nioul lui aussi avec un plateau rempli de victuailles. Le Hobbit se place devant Fànaviryan et tend le plus haut qu'il peut le plateau. Fànaviryan prend le plateau et amène Sajantha avec elle jusqu'à sa chambre. Elle pose le plateau dans la chambre puis demande à Fànaviryan :
- "Avez-vous besoin d'autre chose ?"
- "Oui, Sajantha, j'aurais besoin de prendre un bain en fin d'après-midi. Est-ce que vous pourriez m'indiquer où se situe la salle de bain ?"
- "Oui, nous avons une pièce dédiée à cela. On pourra vous préparer ce qu'il faut. Hum... hum... Muelfrid, Muelfrid, si j'ai bien compris, vous avez passé un accord avec Monsieur Muelfrid."
- "Oui ! Disons que, dans un premier temps, il nous reçoit et que dans un deuxième temps, on sera tous gagnants mais ne vous inquiétez pas pour la santé de son commerce, peut-être est-ce là la question ? Je peux vous garantir qu'il aura de nombreux clients dans les temps à venir."
- "D'accord."
- "Par contre, cela ne vous gêne pas si l'on en parle plus longuement lors de mon bain cet après-midi."
- Sajantha est surprise par les propos de l'Elfe.
- "Vous ferez part à Monsieur Muelfrid que j'aurai besoin de vous."
- "Oui, oui, très bien. D'accord, je lui en parlerai. Très bien, je vous laisse. Bon appétit." répond Sajantha avec un ton réservé.

Pendant ce temps, en arrivant aux écuries, Daëgon a la sensation qu'il manque quelque chose dans les écuries. En regardant plus attentivement, il constate que l'un des chevaux d'Astatur n'est plus présent et Selenia dort dans le chariot. Il s'approche de la Dunéenne et lui dit :
- "Selenia, Selenia !"
- "Hum... hum... hum... Ah, c'est toi !" répond Selenia en se réveillant.
- "Ouais, tu n'as rien entendu cette nuit parce qu'à priori, il y a un des chevaux qui a disparu."
- "Oui Oërlis est passé récupérer son cheval."
- "Ah d'accord !!"
- "Son cheval et son épée. Il a trouvé un moyen pour sortir discrètement de la ville pour aller à Tharbad pour demander l'aide du Roi."
- "D'accord ! C'est très bien. J'avais peur que l'un des chevaux se soit fait voler."
- "Hé bien, non, même pas... Du coup, il faudrait que l'on passe voir, peut-être, les parents d'Elga voir si tout va bien pour eux et qu'ils ne s'inquiètent pas de ne pas la voir parce qu'elle est sortie de chez elle en pleine nuit quand même... "

Lorsque Sajantha quitte la chambre, elle croise Daëgon et Selenia qui entre dans l'auberge. Daëgon la salue :
- "Bonjour."
- "Bonjour." lance également Selenia.
- "Bonjour. Je suis Sajantha. Vous venez d'arriver ?" répond Sajantha.
- "Nous sommes arrivés hier." répond Selenia.
- "D'accord... Vous avez dormi dans la chambre du fonds, c'est bien ça ?"
- "Oui, tout à fait avec Fànaviryan..." répond Daëgon.
- "Parfait ! On a posé votre petit-déjeuner... La quatrième personne, je ne l'ai pas vue ? Est-ce qu'il y a besoin de quoi que ce soit ?"
- "Ah vous êtes une employée ? J'ai cru que vous étiez une cliente audacieuse dans vos questions !!" intervient Selenia.
- "Nous sommes deux employées au service de Monsieur Muelfrid. Je me nomme Sajantha et vous pourriez croiser également Katelinn."
- "D'accord..." répond Selenia.
- "Nous sommes toutes les deux au service de Muelfrid qui, je pense, ce matin, sera indisposé."

En arrivant à la chambre, ils voient Fànaviryan qui s'apprête à quitter la chambre en direction de celle de Tirash. Daëgon et Selenia suivent l'Elfe. Elle indique les deux plateaux et propose à Daëgon et Selenia de prendre chacun un. Ils passent par la porte extérieure puis Fànaviryan toque à la porte fenêtre de l'autre chambre. Tirash vient ouvrir. L'Elfe remarque derrière Tirash Zenda allongée sur le grand lit et Elga sur le petit lit puis l'Elfe en chuchotant annonce :
- "Coucou ! On arrivait avec le petit-déjeuner pour les filles."
- "Hé bien... Elles dorment encore là mais bon, on peut les réveiller." - "Elles pourront se rendormir après lorsque l'on repartira."
- "Zenda !! Elga !! C'est l'heure de se réveiller." annonce Tirash en se tournant vers les deux femmes.

Les deux femmes vont commencer à se réveiller. Puis Fànaviryan dit :
- "Daëgon, Selenia, posez les plateaux sur le lit."

Elga se lève et vient s'installer à côté de Zenda sur le grand lit et elles commencent à manger. Elles s’échangent de larges sourires, semblent contentes d'être ici. Puis Selenia s'adresse aux deux femmes et leur demande :
- "Vous travaillez à quelle heure aujourd'hui ?"
- "Nous n'avions pas vraiment de consignes pour aujourd'hui. Je pense que Djiska, le portier de la Maison d'Oget, allait passer nous voir." répond Zenda.
- "D'accord. Et, sinon, vous y allez vers quelle heure en général ?"
- "Disons que d'habitude, on dort sur place. Là, c'était un peu exceptionnel. En général, on retourne chez nous quand nous avons une pause de quelques jours. D'habitude, on dort sur place."
- "D'accord."
- "C'est, peut-être, le moment ou jamais d'avoir la petite pause de quelques jours ?" propose Tirash.
- "Vous pouvez considérer, peut-être, d'avoir quelques jours un peu fériés ou un diner ce soir avec Oget." propose Fànaviryan.
- "Elles seront, peut-être, plus en sécurité chez Oget que de se balader avec nous au travers de toute la ville." analyse Selenia.
- "Non, mais elles peuvent rester ici, on veut..." commence Fànaviryan.
- "Tout dépend si quelqu'un vous recherche..." indique Tirash.
- "Et puis on peut les escorter, éventuellement, ce soir, moi, je les protègerai même de les avoir comme convives au diner. Il le faut, qu'est-ce que vous en pensez ?"
- Elga va chuchoter à l'oreille de Zenda : "il faudrait que l'on prévienne rapidement Maître Oget..." mais sa voix au timbre grave a été entendu par les quatre compagnons.
- "Moi, je pense qu'il faut aller faire un petit tour en ville pour prendre un peu l'atmosphère, ça me semble important que les deux femmes restent dans la chambre en attendant. On peut éventuellement passer à la Maison d'Oget pour voir ce qu'il en pense. A mon avis, ça serait la meilleure chose à faire. J'ai pu constater que personne n'avait vu que vous étiez là, c'est peut-être aussi bien comme ça." propose Tirash.
- "Et chez les parents d'Elga." ajoute Selenia.
- "Tout à fait !" confirme Tirash.
- "Pour ne pas qu'ils s'inquiètent."
- Elga hausse les épaules à cette remarque de la dunéenne et ajoute : "Oui, si vous voulez..." puis marmonne quelques mots supplémentaires incompréhensibles.
- "Il ne faudra au maximum une heure pour faire notre tour, en fait..." indique Tirash.
- "Oui, on voudrait que vous puissiez aller prévenir Maître Oget mais vous pensez réellement que quelqu'un nous en veut dans cette ville ??" demande Zenda.
- "Pour le moment, nous n'avons aucune certitude. C'est l'affaire d'une heure donc ne vous inquiétez et si on ne revient pas, ça devient un peu plus compliqué mais il n'y a pas de raison que ça arrive..." répond Tirash.
- "On prend la matinée, on a plein de choses à faire. Nous, on prévient juste Oget, on n'est pas obligé de dire ce qu'il a dit. Elle reste là tranquillement." propose Fànaviryan.
- "Après, elles peuvent aller s'abriter chez Oget, c'est aussi bien, non ?" questionne Daëgon.
- "Oui, oui, je suis d'accord." répond Tirash.
- "Qu'est-ce qu'on se complique... Elles sont là, elles sont là ! On les emmènera ce soir lorsque j'irai diner." propose Fànaviryan.
- "On voit ça avec Oget et avec elles. Mesdemoiselles, vous n'avez peut-être pas envie de passer toute la journée dans la chambre..." indique Tirash en tournant vers Elga et Zenda.
- "Elles ne vont pas rester vautrer dans une chambre toute la journée !!" dit Daëgon.
- "Surtout sans raison... On prend une heure pour aller tâter l'atmosphère, et puis on voit ce que c'était que cet attroupement de Frères de la Mort hier soir qui couraient et qui essayaient, peut-être, de venir vers nous." indique Tirash.
- "Je vous rappelle que l'on a un rendez-vous en fin de matinée, ça va arriver vite." rappelle Fànaviryan.
- "Effectivement, un rendez-vous en fin de matinée." confirme Tirash puis ajoute : "Je ne sais pas ce que vous en pensez-vous ? Allez faire un tour dans une taverne, écoutez les bruits du matin ce que l'on n'a pas fait hier soir, une taverne ou un endroit où il y a des gens."
- "Et puis on a des achats à faire aussi comme des herbes de soins, hein Selenia." ajoute Fànaviryan.
- "Ça peut être l'occasion d'aller trainer, faire parler les boutiquiers." ajoute Tirash.
- "Est-ce que nous aurions la possibilité de pouvoir prendre un bain ?" demande Zenda.
- "Hé bien... pour que vous puissiez prendre un bain, il faudra que l'on dise que vous êtes là et je pense que ça serait une erreur surtout si c'est l'affaire d'une heure." répond Tirash.
- "J'avais réservé pour la fin d'après-midi si cela ne vous dérange pas d'attendre..." indique Fànaviryan.
- "Oh ! Si ce n'est qu’une heure... On va se détendre un peu plus. On va essayer de se dormir un peu plus... Et vous ? Vous pensez faire quoi pendant ce temps ?" demande Zenda en baillant et s'étirant.

Fànaviryan fait alors le service auprès de ses trois compagnons et des deux femmes. Chacun mange tranquillement puis vers huit heures trente, les quatre compagnons vont laisser Elga et Zenda dans leur chambre. Tirash récupère, avant de partir, sa dague ainsi que Selenia et Daëgon. Ils se rendent alors à l'écurie. Tirash monte sur la poutre, accède à la cache mais se rend compte que les armes qu'il avait placé la veille au soir ont disparu. En chuchotant, il interpelle ses compagnons :
- "Hé, il n'y a plus rien ???"
- "Oui, Oërlis est passé ce matin récupérer une monture et son épée. Il doit se rendre à Tharbad pour chercher le soutien du Roi pour Astatur." répond Selenia.
- "D'accord. Il t'a donné des consignes de temps ?" annonce Tirash en descendant de la poutre.
- "Il m'a dit trois - quatre jours, allers-retours."
- "D'accord. Alors, qu'est-ce que l'on fait ?"
- "Là, on passe voir directement les parents d'Elga." propose Fànaviryan.
- "On peut faire ça. On passe voir les parents d'Elga, ensuite, on va chez Oget." confirme Tirash.
- "On reprend le chemin inverse. Et puis ça nous permet de repérer des maisons pour jeter notre dévolu plus tard." indique Fànaviryan.

Session N°45

Le 14/09/2021

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 03:30 / 03:45 - Oërlis aux écuries - Oërlis - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Selenia est réveillée, au petit matin, par un son. Elle entend quelqu'un l'appeler en dunéen d'une voix assez basse :
- "Bonjour Selenia."
- "... bon... bonjour..." répond Selenia à peine réveillée en dunéen en comprenant qu'il s'agit d'Oërlis.

Il fait encore nuit mais, au loin, elle peut apercevoir quelques lueurs présageant l'arrivée prochaine du soleil. Elle remarque, par la suite, Oërlis, présent dans l'écurie. Elle se tourne vers lui et lui dit :
- "Ah Oërlis ! Tu as fait attention, personne ne t’a vu ??"
- "Non, non, normalement, c'est bon. Je viens chercher un cheval et..." Oërlis se baisse et reprend : "Ah ben, tu te souviens, j'avais caché quelques armes sous la paille..."
- "Oui, on les a un peu mieux cachées." indique Selenia en lui montrant la nouvelle cache.
- "J'ai trouvé un moyen de sortir de la ville sans, à priori, me faire repérer."
- "Nous, nous menons l'enquête par rapport à l'affaire d'Astatur et il y a de plus en plus d'indices qui nous indiquent que c'est un coup monté."
- "Ah ouf !!" réagit Oërlis avec un certain soulagement puis ajoute : "Je me doute bien. Je vais jusqu'à Tharbad. Normalement, le fils du Roi doit être là-bas. Il devrait pouvoir faire quelque chose par rapport à Maître Astatur."
- "Il semble avoir été piégé par la personne avec qui il avait rendez-vous."
- "Comment ça la personne avec qui il avait rendez-vous ??"
- "Vörterix..."
- "Mais ce n'était pas prévu qu'il ait rendez-vous dès ce soir avec Vörterix ??"
- "En tout cas, quelqu'un se disant s'appeler Vörterix lui a donné rendez-vous chez Oget."
- "Comme tu le dis, Selenia, ça sent le coup monté..."
- "Tu le connais Vörterix ?" demande Selenia.
- "Non..."
- "Son visage ?"
- "Non. C'était surtout Astatur qui avait des informations là-dessus. Je vais me dépêcher, essayer de faire au plus vite. Je vais sans doute en avoir pour trois ou quatre jours."
- "On ne sait pas s'il a rencontré le vrai Vörterix qui l'aurait piégé ou un imposteur..."
- "Ouais, ça... Vous en savez plus ?"
- "À priori, il a été appelé dans une chambre et sans doute, drogué pendant que l'on commettait l'odieux crime sur la personne d'Aghna."
- "D'accord. Je fais au plus vite."
- "Nous avons des témoignages de deux personnes qui étaient sur place, qui ont été en contact assez proche au moment des faits."
- "Ah !! Très, très bien. Faites au mieux, je pense que je vais tenter d'obtenir d'Argevil une lettre pour innocenter Astatur ce qui devrait un poids sur le seigneur local."
- "Je pensais peut-être que l'on pourrait faire tourner des rumeurs."
- "Voyez ce qui vous parait le mieux."
- "En espérant que ça ne mette pas en danger nos deux témoins..."
- "Là-dessus, j'ai juste fait en sorte de mettre en sécurité nos trois compagnons Hobbits."
- "Oui, qui sont toujours dans la ville ?"
- "Oui, ils sont sous la protection du Thain local. Ils devraient être en sécurité." indique Oërlis en allant vers l'un de ses chevaux.

Il prend l'harnachement nécessaire pour monter sur l'un d'eux tout en vérifiant constamment les alentours de l'écurie. Il monte ensuite au-dessus des chariots pour récupérer ses armes dans la planque de Tirash puis indique :
- "Bon, ben, j'espère faire au plus vite. Si c'est un coup monté, ils vont essayer de faire en sorte qu'Astatur soit éliminé rapidement."
- "Oui, sans doute. Nous allons aussi essayer d'intervenir auprès de l'arrière-petit-fils du seigneur."
- "D'accord."
- "Moi, je pense qu'il y a dans le complot, il doit y avoir des Frères de la Mort voire le petit-fils du seigneur donc, on va voir ce que l'on peut trouver comme informations complémentaires."
- "Soyez très prudents, je vais faire au plus vite. Il me faudra au moins quatre jours pour récupérer une lettre en espérant qu'il soit bien à Tharbad."
- "Après, nous, nous avons une couverture pour notre enquête."
- "D'accord !"
- "Nous n'intervenons pas à titre personnel."

Oërlis s'approche de Selenia, lui fait une accolade et lui dit :
- "Bon courage !"
- "Bonne route et ne te laisse pas prendre."
- Il fait un signe de tête et s'en va.

Selenia, sentant la fatigue toujours présente, se rallonge et se rendort rapidement.

Session N°45

Le 13/09/2021

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 04:00 / 04:30 - Réveil de Tirash - Elga - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Au levée du soleil, alors que la chambre est encore dans la pénombre, Tirash est réveillé par un mouvement inhabituel. Il semble y avoir une présence dans son lit. Avant d'ouvrir ses yeux, la première sensation que Tirash perçoit, est celle d'une odeur exotique, une senteur rarement perçue ou alors très ancienne. Puis en ouvrant doucement les yeux et en se tournant, il constate une forme présente sur son lit mais celle-ci ne semble pas menaçante. Avec les premières lueurs du jour, Tirash distingue une courbe féminine allongée sur le bord du lit, sur le flanc, la tête posée sur son bras et observant l'Homme du sud... Il la regarde dans les yeux et sourit !

Elle sourit à son tour et il arrive à distinguer que la femme nue allongée auprès de lui est Elga. Elle commence alors à effleurer de ses doigts le torse de Tirash. Il sourit, de nouveau, et laisse Elga poursuivre ses caresses qui vont se prolonger. Elle va, après quelques minutes, se rapprocher et commencer à enlacer Tirash. Elga se livre complètement, prodiguant des sensations de plaisirs intenses. La femme semble bien connaître les sources érogènes, évitant les cicatrices, les traces de souffrance de Tirash. L'union des deux corps va durer pendant un temps qui va paraitre long pour l'Homme du Sud. Après quelques minutes de découverte du corps l'un de l'autre, Tirash constate que l'autre femme endormie dans le grand lit, s'est réveillée lorsque le plaisir devient plus intense. Zenda observe la scène sans gêne et sans feindre de ne pas voir. Elle semble s'amuser de ce qu'elle voit sans que son regard ne soit gênant. Son attitude inspire à Tirash un mélange d'approbation, de tendresse et de complicité. Elle finit, toutefois, par se rendormir.

Tirash avait trouvé Elga séduisante mais ne s'attendait pas à ça. Il savoure ce moment de douceur et de partage. Puis Elga va se blottir dans ses bras et dormir quelques heures de plus.

Session N°44

Le 08/09/2021

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 23:45 / 00:20 - Retour à l'Auberge - Elga - Zenda - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Les deux femmes passent devant pour montrer le chemin. Ils continuent ainsi la rue vers l'ouest puis descendent vers le sud sur une rue assez calme avec plusieurs bâtiments en ruine occupées par des réfugiés. En arrivant à un carrefour, ils aperçoivent sur le Rath Anor une patrouille de Frères de la Mort. Tirash quitte le groupe pour observer plus attentivement les gardes afin de comprendre leurs intentions. Il vient se positionner à l'angle d'un mur et constate que les Frères de la Mort ont remarqué les compagnons et se dirigent dans leur direction. Tirash rebrousse chemin, se dirige vers ses compagnons et leur dit :
- "Vite, vite, ils viennent vers nous !!"

Les compagnons pressent le pas et vont prendre des petits chemins pour éviter la rue et arriver à semer rapidement les gardes. Ils arrivent en toute discrétion à entrer dans l'auberge par le hall d'entrée, évitant la salle principale. Tirash se rend aux latrines pendant que les autres compagnons se dirigent vers la première chambre des compagnons. En passant près de la porte menant à la pièce principale, les compagnons entendent du bruit que Fànaviryan arrive à identifier comme étant des voix féminines.

Elga et Zenda restent debout près de la porte-fenêtre, sur leurs gardes. Zenda a gardé en main sa dague. Elles observent les compagnons. Selenia et Daëgon allument les bougies pendant que Fànaviryan s'installe sur un lit et dit :
- "On va, peut-être, attendre Tirash... à moins qu'il ne se perde dans la taverne... attiré par des voix de sirènes."

Tirash après son passage aux latrines, il va venir dans le couloir qui donne à la salle principale pour écouter. La pièce est dans l'obscurité, Tirash se déplace prudemment et arrive à la porte de la salle de l'auberge et entend des voix féminines. Il entend, parfois, une voix qui ressemble à celle de Muelfrid mais Tirash a un doute et pour lever ce doute, l'homme du sud tourne doucement la poignée de la porte pour observer la pièce. Il aperçoit Muelfrid une bouteille à la main, titubant. Sa voix est celle d'un homme saoul. Une femme assez jeune, les cheveux longs et blonds, est à ses côtés et semble bien le connaître. Elle a, d'ailleurs, sa main sur son épaule. En face de lui, deux femmes échangent avec lui. L'une d'elle a le visage sévère et semble lui faire des remontrances. L'autre femme va rapidement se retourner et ranger les tables et les chaises de la salle tout en rouspétant régulièrement le tenancier de l'auberge. Tirash referme rapidement la porte et retourne jusqu'à la chambre où sont installés les deux femmes et ses trois compagnons. Puis Fànaviryan commence à dire :
- "Nous avons fait tout ce chemin pour que la petite puisse nous dire librement de la personne qui interpelé Astatur."
- "Mais je ne comprends pas de quoi vous me parlez." répond Elga.
- "Sachez qu'ici, vous êtes en sécurité, vous êtes avec nous !" annonce Fànaviryan.
- "Mais vous êtes qui ??" demande Elga.
- "Nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. Bienvenue ici !!" répond Fànaviryan.

Elga reste regarder l'Elfe avec une certaine méfiance. Voyant son attitude, Zenda se rapproche d'elle tout en rangeant sa dague puis pose sa main sur son épaule. Entre temps, Zenda a ôté sa pélerine révélant au travers de sa tunique sa belle poitrine et ses belles formes. Puis Daëgon prend la parole :
- "Nous cherchons à comprendre ce qui s'est passé ce soir. Astatur nous semble pas être quelqu'un de malhonnête et on aimerait bien éclaircir les évènements. On cherche juste des renseignements à savoir ce que vous avez vu ce soir, en fait."
- Elga se tourne vers Zenda et dit : "C'est Zenda qui a vu la chambre d'Aghna et a trouvé Astatur dedans."
- "Mais, à priori, c'est vous qui avez vu Astatur avant que ça se passe et pour le mener à une autre chambre." indique Selenia.
- "Oui, en effet." répond Elga.
- "À qui vous l'emmeniez ?"
- "Heu... un... homme, c'était la première fois que je le voyais, valet, en tout cas, il avait une tenue de serviteur."
- "Un dunéen ?" demande Selenia.
- "Oui, oui, c'est vrai ! C'est quelqu'un de votre famille ?" demande Elga.
- "Non pas du tout..."
- "Vous n'avez pas l'accent des habitants du Pays de Dun. C'est, peut-être, indiscret de savoir d'où vous venez ?" répond Elga avec ce timbre de voix toujours aussi grave.
- "Des Montagnes Blanches."
- "C'était un dunéen, avec son accent, je dirais des basses terres du Pays de Dun. Il m'a trouvé dans le couloir et il m'a indiqué qu'il recherchait un marchand s'appelant Astatur. Il souhaitait lui parler. Je savais où était Astatur. Je devais dans la soirée, passer voir ce charmant Astatur. Il m'a dit qu'il s'appelait Vörterix et qu'Astatur serait intéressé de le voir. Je suis donc allé voir Astatur qui avait déjà commencé ses ébats sexuels. Je suis entré dans la chambre, Astatur était avec Labred. Quand je lui ai évoqué le nom de Vörterix, étonnamment, il s'est arrêté, s'est rhabillé et a gagné la chambre où Vörterix était entré. Et après, je suis redescendue..."
- "Et donc ce n'est pas dans cette chambre-là qu'Astatur a été retrouvé avec une arme à la main." demande Tirash.
- "Non" répond Elga.
- "Ce n'était pas la chambre voisine non plus ?" demande Selenia.
- "Si."
- "Il y a un accès entre les deux ?" demande Tirash.
- "Non"
- "Vous êtes sûr ?"
- "Hum... Je sais que la chambre d'Aghna..." Elga s'arrête de parler estimant en avoir trop dit.
- "Nous avons vu la chambre et sa voisine." indique Selenia.
- "C'est-à-dire, vous avez vu quoi ?"
- "Au travers du miroir..." annonce Fànaviryan.
- "Ah ! Non, cette petite chambre secrète ne donne pas dans la chambre où se trouvait le dunéen."
- "Mais permet quand même d'y aller rapidement..." suggère Fànaviryan. - "Oui, c'est les deux chambres sont juste à côté... mais pourquoi vous me posez toutes ces questions ??"
- "Nous sommes convaincus qu'Astatur n'est pas coupable de ce crime. Et donc nous aimerions bien que la vérité soit rétablie." indique Tirash.
- "Est-ce que vous n'avez pas l'habitude de faire boire du somnifère à vos clients ?" demande Fànaviryan.
- Les deux femmes réagissent et Zenda répond : "Non ! C'est plutôt l'inverse... On veut qu'ils s'excitent !!!"
- "En fait, une coupe était au sol à côté du lit et il semblerait qu'Astatur l'ait absorbé..." annonce Fànaviryan.
- "Oui et la coupe était empoisonnée à côté d'Astatur..." ajoute Selenia.
- "Et vous en avez parlé aux Frères de la Mort ?" demande Elga.
- "Il faut que l'on y aille ensemble demain matin." propose Fànaviryan.
- "On attend d'avoir une vue d'ensemble de la situation." indique Tirash.
- Les deux femmes réagissent négativement à la proposition de l'Elfe. Et Zenda indique : "Nous préférerions ne pas venir avec vous voir les Frères de la Mort si c'était possible..."
- "Est-ce que vous pensez qu'ils pourraient être liés à cet assassinat ?" questionne Selenia.
- "Je ne sais pas..." répond Zenda.
- "Nous ce qui nous a mis la puce à l'oreille, c'est que les Frères de la Mort sont arrivés alors que personne n'a eu le temps de les prévenir." énonce Selenia.
- "Oui !! C'est vrai que maintenant que vous le dites, moi, j'étais au rez-de-chaussée quand ça s'est passé. On a entendu des cris" dit Elga en se tournant vers Zenda puis ajoute : "on a entendu tes cris et on a eu, à peine le temps de réagir que quelqu'un frappait à la porte et du coup, il y avait six hommes, six gardes qui étaient là."
- "Personne n'est sorti pour les alerter ?" demande Selenia.
- "Djiska devait aller alerter ou il est, peut-être sorti... je ne sais plus... je ne sais plus si Djiska est sorti... ou il se sont croisés mais, en tout cas, il y avait cinq gardes et un lieutenant des Frères de la Mort qui étaient là." - "Et vous le connaissez ce lieutenant ?"
- "Hum, il vient de temps en temps dans notre établissement et peut bénéficier de certaines prestations sans avoir à payer." répond Zenda.
- "L'avantage de l'uniforme sans doute..." ajoute Fànaviryan.
- "Vous connaissez son nom ?" demande Selenia.
- "Oui, le lieutenant Ynn, Vaughn Ynn. Ils sont montés tout de suite au troisième étage et ont embarqué Astatur."
- "Il est donc possible que tout ça ait été prémédité..." analyse Tirash.
- "En tout cas, quelqu'un était au courant avant que Zenda ne donne l'alerte." indique Selenia.
- "Ça serait bien que l'on retrouve Vörterix..." propose Tirash.
- "Dans la façon dont Astatur s'est fait ramener par les gardes, est-ce qu'il s'est débattu ? Il était inanimé ?" demande Fànaviryan.
- "Je trouvais qu'il était abattu... Non, il ne s'est pas débattu. Moi, je l'ai vu, j'étais en bas. Les gardes nous ont repoussé, nous n'avons pas pu s'approcher." annonce Elga.
- "Abattu ou apathique ?" questionne Selenia.
- "Ou endormi ?" ajoute Fànaviryan.
- "Je... peut-être, en effet, peut-être... Je pensais qu'il abattu parce qu'il avait fait mais maintenant que vous le dites, ça pourrait, en effet, être ça..."
- "Oui, il était bien drogué !!" annonce Fànaviryan.
- "Je pourrais difficilement vous le confirmer..."
- "Comme vous êtes, sans doute, la seule témoin de la rencontre entre Astatur et Vörterix, il se peut que vous soyez en danger...
- Elga montre de la panique dans le regard. Zenda la blottit contre elle et lui dit : "Je vais t'aider, je vais t'aider. J'irais lui parler."
- "Vous voulez parler à qui ?" demande Tirash.
- Zenda regarde Tirash dans les yeux avec ses yeux très clairs et profonds mais ne répond pas.
- "S'il vous plait, nous sommes là pour vous aider, vous voyez, on s'est bien comportés avec vous. On a juste envie de comprendre. On ne fera rien qui pourra vous attirer des ennuis." ajoute Tirash.
- "Je sais bien Monsieur mais ça n'a rien avoir avec cette histoire mais il y a des choses dans ma vie personnelle dont je ne peux vous parler." répond avec affirmation Zenda.
- "Est-ce que vous voulez rester dormir là cette nuit ?" propose Selenia.
- Les deux femmes font un signe affirmatif de la tête.
- "Bien !! Je vous laisse mon lit." répond Tirash.
- "Je vais aller dormir dans l'écurie comme ça si jamais Oërlis passe..." annonce Selenia.
- "Dans ce cas, je prends le lit de Selenia." annonce également Tirash.
- "Je vais aller également à l'écurie pour récupérer ma dague." annonce Daëgon.
- "Tu me ramènes la mienne." réagit Tirash.
- "Oui, pas de soucis..."
- "Vous pouvez également me ramener ma dague et son fourreau." demande Fànaviryan.

Zenda et Elga vont dormir dans l'autre chambre dans le grand lit et Tirash dans le petit lit. Daëgon et Fànaviryan dorment dans l'autre chambre.

Daëgon et Selenia vont dans l'écurie. Daëgon récupère dans la trappe secrète sous le chariot, trois dagues qu'il ramène dans les chambres.

Selenia installe de la paille et va dormir dans le chariot de la Compagnie.

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 23:30 / 23:45 - Passage chez Elga - Elga - Zenda - Lieu : Metraith - Parents d'Elga

Tirash va suivre Zenda en se mettant à l'entrée du couloir et écoutant les bruits qui proviennent de la chambre. Des bruits de placard qui s'ouvrent se font entendre ainsi que d'autres plus ténus. Elle ressort cinq minutes plus tard habillée d'une longue tunique droite, sobre, foncée puis enfile une pèlerine rouge et met la capuche sur sa tête. Elle prend sa lanterne et passe à sa ceinture sa dague. En sortant de l'appartement, Tirash lui dit :
- "On vous suit. Dites-moi, nous ne sommes pas encore très au fait de comment ça se passe ici pendant la nuit. Se promener comme ça avec une dague, ce n'est pas prendre un risque ou pas vraiment ?"
- "Hum... Qu'est-ce que vous entendez par là ?" répond Zenda.
- "Hé bien par rapport aux Frères de la Mort ?"
- Zenda regarde Tirash avec un air malicieux et lui dit : "Ils me connaissent bien."
- "D'accord mais en ce qui nous concerne, ça ne serait pas une bonne idée ?"
- "Hum, hum, je vous le déconseille... Certains ont perdu quelques doigts dans l'histoire..."

Zenda remonte un peu plus le Rath Anor vers le nord puis prend une rue vers l'ouest. Des habitants sont toujours présents dans les rues ce qui permet aux compagnons de passer plus ou moins inaperçus. Elle se dirige ensuite devant une maison assez ancienne sur deux étages avec un grand jardin. Elle annonce :
- "Vous m'attendez ici, elle est ici et ne vit pas seule, elle est avec sa famille donc je ne voudrais pas les effrayer."
- "Est-ce que Selenia ne pourrait pas monter avec vous ?" demande Tirash.
- "Oui, si vous voulez !"

Zenda propose son bras pour être bras dessus, bras dessous avec Selenia avant d'entrer dans la maison. Elle s'engage dans l'allée et observe quelques secondes puis dit :
- "Ah, je crois qu'ils sont couchés..."

Zenda commence à faire le tour de la maison en passant par le potager. Elle prend alors au sol quelques cailloux et vise les volets d'une fenêtre. Une forme ouvre les volets et lance en chuchotant :
- "C'est qui ???"
- "Zenda !! Descends vite !!"

La fenêtre se referme. Zenda revient devant la maison, quitte le jardin pour se positionner dans la rue et annonce :
- "Mon amie va bientôt arriver."
- "On peut, peut-être, se mettre dans le potager ?" propose Tirash.
- Zenda approuve d'un hochement de tête.

Peu de temps après, une femme sort de la maison en robe de chambre, une femme grande et fine qui se dirige vers Zenda, une jolie femme avec, toutefois, un peu moins de charme que Zenda. Les deux femmes se serrent dans leurs bras et elle lui dit :
- "Ah, c'est dur !!" annonce Elga avec sa voix au timbre grave puis, en se tournant vers les quatre compagnons demande : "qu'est-ce qui se passe ?"
- "Ces gens auraient besoin de te parler. Ils sont, à priori, inquiets par rapport à ce qui s'est passé ce soir." annonce Zenda à Elga.
- Elga prend un air inquiet et prend le bras de Zenda. Elle est également surprise de voir Zenda avec sa dague à la main.
- "Oui, Elga, nous aimerions comprendre ce qui s'est passé ce soir. Il y a différentes choses qui ne nous semblent pas cohérentes. Et donc nous avions quelques questions à vous poser mais ne vous inquiétez pas !" indique Tirash.
- "Vous dormez où ?" demande Zenda.
- "Pourquoi cette question ?" répond Tirash.
- "Juste pour savoir."
- "Dans une auberge."
- "Et vous ne pensez pas que l'on ne serait pas mieux dans cet établissement ?" questionne Zenda.
- "Oui, en effet, on les emmène en sécurité à l'auberge mes chers compagnons ! Et on prend une chambre de plus..." propose Fànaviryan.
- "Vous êtes dans quel établissement ?" demande Zenda.
- "À la Boucle d'Oreille en Mithril, ce n'est pas très loin d'ici." répond Tirash.
- "Vous pourriez nous montrer par les petites rues, nous ne les connaissons pas." indique Fànaviryan.

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 23:00 / 23:30 - Au domicile de Zenda - Zenda - Lieu : Metraith - Chez Zenda

Il est à présent 23 heures, les quatre compagnons descendent l'allée du domaine de la Maison d'Oget. Puis Daëgon s'adresse à ses compagnons :
- "Du coup, il est, peut-être, un peu tard..."
- "Non ! Il faudrait que l'on aille vérifier tout de suite si Zenda a quelque chose à nous dévoiler sur ce qu'elle a pu apercevoir." propose Fànaviryan.
- "C'est vrai qu'il est tard mais, à la fois, cette femme, peut-être qu'elle est en danger aussi..." estime Tirash.
- "Oui, il ne faudrait pas qu'il lui arrive quelque chose pendant la nuit..." analyse également Selenia.
- "Tout à fait !!" répond Fànaviryan.

Les quatre compagnons descendent la rue des plaisirs et rejoignent la place des Auberges située sur le Rath Anor, l'artère principale de la ville, large d'une dizaine de mètres. Des clients sont toujours à se divertir dans ces établissements ce qui amène de la vie et de l'agitation dans la rue. La maison de Zenda ne semble pas située très loin et en remontant d'environ une centaine de mètres, ils arrivent devant la maison du tisserand Luam située sur trois étages. Un escalier situé sur le côté du bâtiment permet d'accéder aux étages. Selenia s'y engage la première suivie de ses trois compagnons. En arrivant au premier étage, elle remarque un écriteau : "Luam, Tisserand". Elle continue alors la montée des escaliers en indiquant :
- "On ne sait pas à quel étage, elle habite..."
- "On va toquer" lui répond Fànaviryan.
- "On va laisser Selenia toquer, tu es, de nous, la plus féminine, pas dangereuse..." propose Tirash.

Selenia arrive au deuxième étage. La fenêtre située à proximité de la porte laisse passer une faible lueur. En se retournant vers ses compagnons, elle leur dit :
- "Reculez de quelques pas".

Tirash vient à l'étage puis se place dans l'escalier qui amène au troisième étage mais reste aux premières marches. Daëgon reculent dans l'escalier pour ne pas être visible à l'étage avec Fànaviryan dans son dos puis lorsque tout le monde est prêt, Selenia va toquer à la porte. Quelques secondes se passent puis la voix d'un homme se fait entendre :
- "Ouais, c'est qui ?"
- "Je viens voir Zenda, c'est bien ici qu'elle habite ?" répond Selenia.
- "Ben non ! C'est au troisième !!"
- "Ah d'accord... Merci !! C'est quelle porte ?" demande Selenia attendant une réponse qui ne vient pas.

Elle décide, après plusieurs secondes, de continuer son chemin et de reprendre l'escalier avec ses compagnons. En arrivant au dernier étage, aucune lumière n'est visible dans l'appartement. Tirash vient devant la porte, met deux doigts devant sa bouche et se penche pour regarder sous la porte. Il reste ainsi pendant une minute et annonce en chuchotant :
- "Il n'y a rien..."
- "Poussez-vous, je vais frapper à la porte." annonce Selenia.

Tirash vient se placer à proximité de la première fenêtre située non loin de la porte, Daëgon reprend sa position, dans l'escalier non loin de Selenia mais sans être visible et Fànaviryan reste plus loin dans l'escalier à surveiller les alentours. Puis Selenia frappe à la porte. Tirash regarde alors par la fenêtre et remarque une ombre qui se déplace dans la pièce. L'homme du sud lève la main et avec son autre main, il pointe vers la fenêtre. Selenia entend alors des petits bruits de pas non loin de la porte puis qui s'éloignent. En regardant attentivement, Tirash finit par apercevoir une femme qui s'approche de la fenêtre. Il se décale pour ne plus être visible de l'ouverture. Il fait alors un geste en direction de Selenia lui montrant la fenêtre. Selenia frappe, de nouveau, à la porte et lance : - "Zenda ! Zenda !"

La fenêtre s'ouvre alors. Tirash se place, prestement, dos au mur en se baissant sous la fenêtre et fait signe à Selenia de se rapprocher. La Dunéenne voit une tête apparaître et s'adresser à elle :
- "Qui êtes-vous ?"
- "Vous êtes Zenda ?" demande Selenia.
- "Qui êtes-vous ?"
- "Je viens de la part d'Oget, à propos de ce qui s'est passé aujourd'hui."
- "Et vous êtes qui ?"
- "Nous sommes des voyageurs auprès de qui Oget a placé sa confiance."
- "Pourquoi vous dites-nous ??"
- "J'ai des compagnons qui m'attendent en bas."
- "Des compagnons ?? Qu'est-ce que vous me voulez ?"
- "On voudrait savoir un petit plus ce qui s'est passé aujourd'hui parce qu'il y a des choses qui nous paraissent suspectes."
- "Vous l'avez vu quand Oget ?" demande Zenda.
- "Nous sortons de chez lui."
- "D'accord... Et il y avait qui chez lui ?"
- "Hé bien, la maison était vide à cause de ce qui s'est passé et c'est la grande armoire à glace qui nous a ouvert."
- "Hum... Je vais vous ouvrir la porte."
- "Entendu."

La fenêtre se referme et se passe alors quelques instants. De la lumière apparait dans le logement. En attendant, Tirash demande à Selenia en chuchotant :
- "Tu y vas toute seule ou pas ?"
- "Je vais lui demander avant d'entrer."

La porte s'ouvre ensuite doucement. Une femme apparait une lanterne à bout de bras qu'elle tend vers Selenia pour l'observer. La Dunéenne laisse la femme l'observer puis lui demande en effectuant un geste de la tête en direction de Tirash :
- "Est-ce que vous permettez que mes compagnons nous rejoignent ?"
- "Montrez vos compagnons !"

Selenia fait un signe à Tirash de s'approcher. Il s'exécute et dit sur un ton neutre :
- "Bonsoir."
- La femme met sa lanterne en direction de Tirash puis demande : "C'est ça vos compagnons ?"
- "Et vous êtes seule ?" demande Seleniabr/> - "Oui..."
- "Bonsoir Madame, nous aimerions vous poser quelques questions à propos de ce qui s'est arrivé, comme vous l'a indiqué mon amie." annonce Tirash.
- "Hum, hum..." réagit la femme assez méfiante.
- "Madame, tout dans votre attitude montre que vous vous sentez en danger. Nous pensons aussi que vous êtes en danger, peut-être. C'est pour ça que nous aimerions vous poser quelques questions et éventuellement assurer votre sécurité." lui dit Tirash.
- "Nous avons deux autres compagnons plus bas." indique Selenia.
- "Vous êtes combien ?"
- "Nous sommes quatre mais si vous n'êtes pas rassuré, je peux, peut-être, rentrer seule." répond Selenia.
- La femme réfléchit quelques instants puis répond : "Je veux bien dans un premier temps."

Elle propose alors à Selenia de rentrer dans son logement puis en s'adressant à Tirash :
- "Je referme, pour l'instant, la porte."
- "Pas de problèmes..."

Elle referme alors la porte à clef et se dirige avec Selenia dans la pièce principale. La femme a un très beau visage, de beaux cheveux blonds ondulés, de magnifiques yeux bleus et de jolies formes. Elle porte une robe de chambre. L'intérieur du logement est confortable, coquet, bien décoré avec peu de meubles, d'affaires présentes. Elle montre alors la table et les quatre chaises et dit :
- "Asseyez-vous... Je, je ne vous connais pas. Comment connaissez-vous Maître Oget ?" en posant la lanterne sur la table et pose son autre main avec une dague en main qu'elle avait gardé, jusqu'à maintenant, dans son dos.
- "On va dire que nous l'avons rencontré pour la première fois qu'aujourd'hui, mais il a su nous faire confiance et nous lui avons fait part de nos doutes sur cette affaire et même de nos craintes vis-à-vis de votre personne."
- "Je crois comprendre ce que vous dites mais j'ai du mal à comprendre mais vous êtes qui ??"
- "Nous sommes des mercenaires"
- La femme réagit à ces moments en tenant plus fermement sa dague puis Selenia ajoute :
- "Enfin plutôt des enquêteurs."
- "Des enquêteurs ?"
- "Oui, nous avons été recrutés par une personne de la ville qui avait des doutes sur cette affaire."
- "Mais quand vous dites l'affaire, vous parlez de quoi exactement ?"
- "Hé bien de, de... l'assassinat d'Aghna par le sieur Astatur."
- "Hum, hum, d'accord. Et pourquoi vous venez me voir par rapport à ça ?"
- "Parce que c'est vous qui avez découvert la scène, en fait."
- "D'accord et qui vous a parlé de ça ?"
- "C'est Maître Oget."
- "D'accord et c'est lui qui vous a dit de venir me voir ?"
- "Hé bien, nous lui avons fait part de doutes vis-à-vis de votre sécurité et c'est là qu'il nous a donné votre adresse."
- "Qu'est-ce qui vous fait dire que ma sécurité est en danger ?"
- "Disons que c'est vous qui avez découvert le cadavre en fait de cette pauvre Aghna et s'il y avait des traces douteuses, peut-être, ou des aspects douteux de l'affaire, peut-être que des gens chercheraient à vous faire disparaitre."
- La femme réagit avec un mouvement de recul puis demande : "Et vous êtes combien ?"
- "Nous sommes quatre. Avez-vous remarqué la rapidité à laquelle sont arrivés les Frères de la Mort pour embarquer Astatur ?"
- Zenda réfléchit quelques instants puis dit "Oui, c'est vrai qu'ils ont été là très rapidement."
- "Personne n'aura eu le temps d'aller les prévenir."
- "Bah, je me suis dit et on s'est dit qu'ils devaient patrouiller dans le coin quand c'est arrivé donc ça ne nous a pas alerté plus que ça."
- "Et Astatur, comment était-il quand vous l'avez vu ?"
- "Je l'ai vu à plusieurs reprises. En début de soirée, il paraissait tout à fait joyeux et ma foi, je le sentais tout à fait prêt à assouvir certains plaisirs. Lorsqu'on l'a prévenu, son attitude a changé."
- "Lorsqu'on a prévenu de quoi ?"
- "Que quelqu'un l'attendait..."
- "Ah ! Que quelqu'un l'attendait ?? Mais qui ça l'attendait ?"
- "Je n'ai pas eu vent de cela. On m'a juste dit qu'Elga est allée le prévenir. A priori, elle est allée le déranger dans sa chambre et en est sorti assez rapidement."
- "Elga, Elga ?? C'est une nouvelle ?"
- "Non, non, ça fait quelques temps qu'elle est dans l'établissement."
- "D'accord. Et vous l'avez revu Elga après ?"
- Elle réfléchit quelques instants puis dit : "Je, je... je ne sais pas..." - "Mais, du coup, où a-t-été retrouvé Astatur ? Dans la chambre où il avait été emmené ou dans une autre chambre ?" questionne Selenia.
- "Quand je suis arrivé dans la chambre d'Aghna, j'ai découvert Astatur qui était, à ce moment-là, à genoux avec un couteau entre les mains." répond Zenda avec des larmes qui coulent sur ses joues. Elle pose sa dague et met ses mains sur ses yeux et elle ajoute : "Avec Aghna qui était sur le lit couvert de sang !!"
- "Ça a dû être horrible..."
- "Ça l'ait toujours !!"
- "Mais il faisait quoi Astatur à ce moment-là ?"
- "Hum, il était à genoux."
- "Oui mais il faisait quoi ?"
- "Rien."
- "Il ne bougeait pas ?"
- "Non, pas vraiment."
- "Il avait l'air paralysé ou quelque chose ?"
- "Je ne sais pas, je ne suis pas restée très longtemps. Je suis sortie, j'ai appelé de l'aide. J'ai crié."
- "Mais c'était dans cette chambre qu'Elga l'avait emmené ou c'était une autre chambre ?
- "Non, c'était dans une autre chambre"
- "Était-ce la chambre qui communique secrètement avec celle-ci ?"
- Zenda est surprise des propos de la Dunéenne et répond : "Non... C'est la première fois que vous venez à la Maison d'Oget."
- "Oui mais Oget nous a montré la pièce."
- "Vous étiez tous les quatre. Vos trois compagnons étaient également présents ?"
- "Oui."
- "J'aimerai les voir."
- "D'accord."

Pendant cet échange, Tirash est resté près de la porte. Fànaviryan surveille l'arrière de la maison et Daëgon le devant. Aucun signe ne va les alerter d'un moindre danger.

Zenda se lève, reprend la dague dans une main et la lanterne dans l'autre et se dirige vers le couloir de l'entrée et demande à Selenia :
- "Allez les chercher."

Selenia sort fait signe à Tirash puis interpelle :
- "Daëgon, Fana ! Venez aussi."

Lorsque les trois compagnons sont devant la porte, Zenda va, avec sa lanterne observer les visages de Tirash, de Daëgon et Fànaviryan. Elle porte un certain sa lanterne devant le visage de l'Elfe puis reprend un instant à dévisager Tirash puis indique :
- "Entrez !"

Après avoir refermé la porte à clef, elle va inviter les quatre compagnons dans la pièce principale, va, ensuite, aller prendre deux chaises dans une autre pièce, va prendre également des chandeliers pour éclairer la pièce. Selenia va rester debout et va se mettre près de la fenêtre en surveillant, de temps en temps, l'extérieur. Zenda va regarder, dans un premier temps, les quatre compagnons avec une certaine appréhension, une crainte. Puis Tirash s'adresse à Selenia :
- "As-tu appris des choses Selenia ?"
- "Oui, hé bien, c'est bien Zenda qui a trouvé Astatur à genoux, devant le lit d'Aghna mais qui semblait amorphe même si Zenda n'est pas restée longtemps, il semblerait qu'Astatur ait été appelé dans une chambre. J'ai comme un... Zenda, il y a quelque chose que je n'ai pas bien compris tout à l'heure, à la réflexion, quand tu disais qu'Astatur avait changé d'attitude, quand il avait été appelé, il a eu l'air soucieux, en fait ?"
- "À ce moment-là, je l'ai croisé dans le couloir, et il n'avait plus cet appétit sexuel tel que je le connais..."
- "Quand il va d'habitude dans une chambre."
- "Disons que l'attitude qu'il avait une heure auparavant, s'était estompée. Or le connaissant, il lui faut plus d'une heure pour assouvir ses appétits."
- "Ce qu'une semaine de voyage peut créer comme appétit." intervient Fànaviryan.
- "Vous le connaissez ?"
- "Nous l'avons croisé sur la route." répond l'Elfe.
- "Et on a le sentiment que ça ne lui ressemble pas cette histoire." ajoute Tirash.
- "D'autant qu'avec ce que vous nous dites, ça apporte beaucoup d'éléments." indique Fànaviryan.
- "Comment ça ?" questionne Zenda.
- "Vous dites qu'il s'était absenté de la chambre où était Aghna."
- "Non, il était dans une autre chambre avec un jeune homme mais que je ne connaissais pas. A priori, Maître Oget l'avait recruté tout récemment."
- "De quelle origine ce jeune homme ?"
- "Je ne sais pas, souvent, Maître Oget va à Tharbad pour des jeunes personnes."
- "Récemment, c'est-à-dire, il y a trois jours ? Il y a deux semaines ?" demande Selenia.
- "C'était, il y a trois ou quatre semaines, peut-être bien."
- "Et vous dites, qu'Astatur était quasi immobile comme endormi ?" demande Fànaviryan.
- "Moi, je n'ai pas bien vu. Il était de dos, agenouillé. J'ai bien vu qu'il avait le couteau entre les mains. À ce moment-là, je n'ai pas vu sa tête, j'ai surtout vu mon amie Aghna qui..."
- "Agonisait" complète Tirash.
- "Non, en tout cas, elle ne bougeait plus... Je suis, aussitôt, sortie de la pièce et j'ai appelé de l'aide. Savoir qui a fait ça, après, je ne suis pas retournée dans la pièce."
- "Si vous oubliez un peu tout ça, que vous repensez à la soirée, est-ce qu'il y a quelque chose d'autre qui vous reviens à l'esprit, quelqu'un, une personne que vous n'aviez jamais vue, un élément qui vous a semblé bizarre sur le moment ?" demande Tirash.
- Zenda réfléchit puis indique : "Non, j'ai passé une partie de la soirée avec un client et au moment où j'ai terminé, j'ai vu Astatur passé avec Elga. Après, je suis redescendue en bas et puis, à un moment donné, je suis remonté, je voulais retourner dans ma chambre et j'ai entendu "au secours" donc je suis entré dans la chambre d'Aghna et c'est là que j'ai trouvé Astatur à genoux et Aghna sur le lit."
- "Au secours ?? Mais c'était la voix d'Aghna ?" questionne Selenia.
- "Hum, hum, je... je... je ne sais plus... C'était, c'était difficile à entendre. En entendant cela, j'ai ouvert la porte."
- "Et, immédiatement ?"
- "Oui, enfin, le temps de... disons que je n'étais pas à proximité de la porte d'entrée de la chambre. Il m'a fallu quelques secondes et puis, j'ai ouvert la porte et voilà, je vous ai dit ce qui s'est passé après..."
- "Parce qu'Astatur n'aurait pas eu le temps de faire ce qu'il a fait et de se mettre à genoux, entre le "Au secours" et votre entrée, non ?" analyse Selenia.
- "N'était-ce pas un secours étouffé dans le lit sur lequel Astatur avait la tête posée ?" demande Fànaviryan.
- "Hum, peut-être... Je ne sais pas trop..."
- "Ou de la pièce d'à côté ?" interroge Selenia.
- "Mouais peut-être aussi... Je vous dis, je n'ai pas trop regardé ce qui s'est passé. Je sais juste que j'ai vu ça et aussitôt je suis sortie. Je n'ai pas pu voir autre chose, j'étais choquée par ce que j'ai vu. J'ai rapidement compris qui c'était mais il avait un couteau entre les mains, j'ai eu peur aussi pour moi, donc, j'ai rapidement quitté la pièce."
- "Il ne vous a pas regardé ?" demande Tirash.
- "Non... Il est resté de dos."
- "Il vous a entendu ? Vous avez fait du bruit ? Vous n'avez pas ouvert la porte discrètement ?" demande Tirash.
- "Non"
- "Vous avez peut-être crié ?" demande Daëgon.
- "Heu... Oui, oui. J'ai rapidement crié, oui."
- "Et il ne s'est pas retourné ?" demande Tirash.
- "Non mais je suis rapidement sortie de la pièce donc peut-être qu'il s'est retourné après, je ne sais pas..."
- "Et lorsque vous remontiez et que vous étiez en bas, vous n'avez pas croisé une sorte d'homme dont vous n'auriez vraiment pas eu envie... Un dunéen ?" demande Fànaviryan.
- "Non. Non, non, je n'ai pas croisé d'homme. J'étais toute seule dans les escaliers. Heu... je ne sais plus..." répond Zenda hésitante et mettant sa main contre sa tête.
- "Et pourquoi vous êtes-vous méfiez de nous tout à l'heure ? Vous vous sentez en danger ?" demande Tirash.
- "Maître Oget nous a dit de rentrer chez nous ce qui n'est pas fréquent. La plupart du temps, on vit et on dort chez Maître Oget. Et là, comme de toute manière, nous n'avions pas de clients, il nous a dit de rentrer chez nous et de bien nous enfermer et de n'ouvrir à personne..."
- "Il vous traite bien ce Oget ?"
- "Oui !" répond Zenda. Tirash estime sa réponse assez sincère.
- "Bon, on ne va, peut-être, pas vous importuner plus longtemps. Je ne sais pas ce que vous en pensez ?"
- "On peut, peut-être, l'emmener avec nous ?" propose Fànaviryan.
- "Je pense qu'Elga est, peut-être, aussi en danger." annonce Selenia.
- "C'est qui Elga ?" demande Tirash.
- "C'est la courtisane qui a amené Astatur. Zenda les a vu ensemble. Elga l'a guidé jusqu'à une chambre et quelqu'un l'attendait." répond Selenia. - "D'accord."
- "Ah, c'est Elga qu'il faudrait que l'on trouve." annonce Fànaviryan.
- "Ben oui !! Je n'avais pas cet élément." indique Tirash.
- "Ben oui, vous étiez dehors." précise Selenia.
- "Vous pensez qu'Elga pourrait être en danger ?" demande Zenda.
- "Hé bien, si elle a vu Astatur en compagnie d'une autre personne et qu'elle est la dernière personne à les avoir ensemble, sans doute, elle se trouve plus en danger que vous !" analyse Selenia.
- "Très clairement ! Il faudrait que vous puissiez nous indiquer où elle réside." confirme Fànaviryan.
- Zenda se lève et fait un signe négatif et répond : "Je viens avec vous !!"
- "C'est ce que j'allais vous proposer !" indique Selenia.
- "Je vais me changer." indique Zenda en quittant la pièce.

Session N°43

Le 01/09/2021

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 22:30 / 22:55 - Découverte de la Chambre du Meurtre - Djiska - Oget Ysri - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Oget remplit, de nouveau, son verre de vin pétillant puis commence à monter les escaliers avec une attitude totalement différente. Il est beaucoup plus pensif, réfléchissant à la discussion qui vient de se dérouler et ne prête plus attention aux quatre compagnons en indiquant :
- "Venez, par ici !"

En montant les escaliers, les compagnons vont observer de grands tableaux, sans doute, de grandes valeurs, évoquant des scènes d'ébats amoureux parfois dans des positions particulières et variées, le plus souvent originales parfois surprenantes. Oget monte jusqu'au troisième étage sans prêter attention à ses invités. Il se dirige dans le couloir, après une succession de portes, l'une d'elles est entrebâillée et des traces de sang sont visibles, et donne sur une pièce assez grande, assez sobre dans le mobilier, avec un grand, très grand lit circulaire au milieu de la pièce. Aux murs de la pièce, des miroirs ont été disposés. Du sang est répandu sur une grande partie du lit. Oget s'arrête en entrant dans la pièce et annonce :
- "C'est ici..."

Tirash fait le tour de la chambre, vérifiant les entrées et sorties possibles. Une grande fenêtre est présente et, entre deux miroirs, une porte secrète est légèrement ouverte. Fànaviryan fait également le tour en regardant attentivement les glaces tandis que Daëgon observe les endroits autour du lit et Selenia regarde par terre observant les objets qui trainent au sol.

Fànaviryan constate que certains miroirs doivent donner dans une pièce de l'autre côté du mur. Tirash demande alors :
- "Vous savez s'il y avait des spectateurs en coulisse ?"
- Il répond négativement de la tête puis précise : "À ma connaissance, non..."

Selenia voit, non loin du lit, un petit chariot avec un plateau avec un verre tombé au sol, légèrement cassé. Elle sent le verre et remarque une odeur qu'elle n'arrive pas à reconnaitre. Le liquide contenu s'est déversé sur le sol et il est difficile de reconnaitre le produit. Une odeur particulière se dégage du verre. Elle pose le verre et se met à quatre pattes pour observer les tâches du liquide qui s'est répandu au sol. Cette odeur lui rappelle un narcoleptique et elle annonce :
- "Apparemment, il y avait un narcoleptique dans le verre."
- "La morte était, peut-être, juste endormie, en fait..." analyse Fànaviryan.
- "Ou alors, Astatur a été endormi, on a déposé le cadavre" analyse Selenia.
- "Et on a attendu qu'il se réveille pour que quelqu'un entre et le surprenne le couteau dans la main." suggère Tirash.
- "C'est ça !" confirme Selenia.
- "Ça pourrait être ça." confirme également Daëgon.

Tirash entre dans la pièce attenante, beaucoup plus petite que la chambre, avec des glaces sans tain. Tirash bute le pied contre un verre à terre similaire à celui trouvé par Selenia. Il tend alors le verre à la dunéenne qui sent l'odeur de vin pétillant similaire à celui qui lui a été servi au rez-de-chaussée.

Tirash continue la visite de la petite pièce qui comprend une série de miroirs sans tain qui donnent sur la chambre et des sièges d'amour, à priori, très confortables. Dans le fond de la pièce, des objets sont disposés sur un meuble bas : des bâtons, des boules, des verges et tout un tas d'objets qui doivent être utilisés pour des activités sexuelles. Il annonce alors :
- "Il devait y avoir quelqu'un dans la pièce qui buvait le verre et qui était en train de regarder la scène. Est-ce que c'était avant ou pendant l'incident d'Astatur, c'est une autre histoire..."
- "Ça devait être pendant." affirme Fànaviryan.

La petite pièce dispose à l'autre extrémité de la pièce d'une porte qui donne dans le couloir. La porte n'est pas visible du couloir, semble dissimulée par un tableau. Tirash regarde avec attention les éléments au sol et sur les sièges mais ne constate pas de traces récentes. Tirash revient dans la chambre et demande à Oget :
- "Qu'est-ce qui a accès à cette pièce ? Vous le savez ?"
- "Oui !! Bien sûr !! Certains clients veulent assister à des ébats pendant leurs propres ébats voire d'utiliser certains objets, vous les avez, peut-être vus dans le fond. Vous n'êtes, peut-être pas, habitué mais certaines personnes ont des pratiques où ils ont besoin d'objets particuliers pour prendre du plaisir. Tandis que d'autres, souhaitent observer des ébats amoureux pour, eux-mêmes, assouvir leur plaisir."
- "Le ménage est fait régulièrement, j'imagine dans cette pièce, tous les jours ?"
- "Oui, oui, bien sûr."
- "Donc le verre qui est là, dans la petite pièce, date d'aujourd’hui, vous n'avez pas un registre, vous ne savez pas qui est-ce qui fréquente les différentes pièces de votre établissement ?" demande Tirash.
- "Oui, je connais. En général, pour ce genre de pièces, on vient me demander pour l'utiliser."
- "Et donc ? Est-ce que ça vous inspire quelque chose ? J'imagine que vous tenez à préserver le secret de vos clients."
- "Oui, oui !! Ne vous inquiétez pas, les noms des personnes qui utilisent cet endroit, seule ma mémoire l'enregistre." puis Oget rentre un peu plus dans la pièce et sur un ton de confidence : "Comprenez bien une chose, cet établissement est fréquenté par des personnalités haut placées en ville et comprenez que s'il était de notoriété publique certains fantasmes de ces personnes, si ça venait à être au grand public, je perdrais toute crédibilité."
- "Bien sûr mais il s'agit là de donner un coup de main à Astatur." - "Hum, hum, certes, certes..."
- "Et par là même de redorer l'image de votre établissement." ajoute Fànaviryan.
- "Oui, là-dessus, je ne me fais pas trop de soucis. Les plaisirs de la chair font qu'à un moment donné, les clients savent qu'ici, ils peuvent assouvir tous leur moindre fantasme que l'on ne trouve pas dans ces établissements qui entourent ma Maison. Je... Attendez, excusez-moi, je réfléchis... Ce matin, elle a été utilisée, de bonne heure mais pas depuis."
- "Et ce n'était pas prévu" demande Fànaviryan.
- "Si, si, cette personne vient de bon matin et aime voir le petit réveil d'Aghna, c'est son petit plaisir de la voir se réveiller, et de se dévêtir..."
- "Donc, à priori, il n'y a rien à chercher de ce côté-là ?" demande Tirash.
- "Il y a, quand même, cette histoire du dunéen qui est passé à travers les mailles et certainement à l'arrière et qui s'est posé une coupe dans la pièce, a amené le chariot empoisonné, qui, après, est entré dans la pièce par la petite porte, pour terminer le boulot. Je ne sais pas." analyse Fànaviryan.
- "C'est une hypothèse. Nous n'avons aucune certitude." conclut Tirash.

Daëgon va remarquer autour du lit, une couverture qui est pliée recouvre une grande tache de sang. Puis en fouillant de manière plus précise, des draps ou des couvertures semblent dissimuler des tâches qui partent du sol pour rejoindre le lit. Tirash annonce :
- "La personne aurait été tuée à côté du lit et aurait été transportée ensuite sur le lit."
- "L'assassin a surgit de la porte secrète, surinée la personne et l'a jetée sur le lit." suggère Fànaviryan.
- "Oget, il n'y a pas d'autres manières de voir dans la chambre que par cette pièce ?"
- "Non, c'est le seul endroit qui est une pièce connue de peu de personnes. Il faut que ça reste discret puisque mon client du matin, n'est là qu'avec Aghna mais d'autres clients souhaitent qu'il y ait plusieurs personnes dans la pièce et, en général, souhaitent que les autres personnes ne soient pas au courant qu'ils sont observés, ça fait partie de leur fantasme..."
- "Mais, c'est tout à fait normal cher Maître. Vous savez que nous opérons en toute discrétion. Je me permets de vous emprunter ces quelques effets qui nous serons, sans doute, utiles sur cette affaire" annonce Fànaviryan en prenant les gantelets et cuissardes cloutés en faisant un clin d'œil à Oget.
- "Mais je suis tout à fait d'accord ma très chère à une condition..."
- "Oh, je me doute... mais vous les verrez... Je m'y engage..." lui répond Fànaviryan.
- "À ce que vous acceptiez que demain soir, nous dinions ensemble. Êtes-vous d'accord ?"
- "S'il n'y a pas d'imprévus, vous pourrez compter sur moi."
- "Très bien..."
- "Ce qui serait bien, c'est que vous puissiez interroger votre personnel demain sur les éventuelles allées et venues dans cette pièce. Et vous nous en faites part s'il y a quelque chose d'intéressant sans forcément nous dire le nom de la personne." propose Tirash.
- "Oui, comprenez bien qu'il me sera très difficile pour la plupart du temps de vous évoquer l'identité des personnes et de leurs usages."
- "Et si c'était une personne extérieure à votre établissement, ça ne vous poserait pas de problème pour le coup qui se serait introduite là et qui n'aurait pas sa place, pas les clients habituels. Voilà, tout ce qui pourrait éveiller les soupçons." propose Tirash.
- "Je comprends ce que vous voulez dire."
- "Et parmi les personnes qui connaissent l'existence de cette pièce, est-ce qu'il y a le capitaine des Frères de la Mort ?" demande Selenia.
- "Ecoutez ma très chère, comme je viens de le dire à votre compagnon, je ne peux dévoiler mes clients et leurs petits secrets."
- "On ne vous demande pas une liste mais juste une question."
- "Je serais là-dessus intransigeant. Comprenez que c'est toute la réputation de mon établissement qui est en jeu si je vous dévoilais le moindre secret de mes clients et d'ailleurs, vous seriez, je pense la première agressée si je dévoilais le moindre de vos petits secrets vos compagnons..." répond Oget en finissant par un petit sourire malicieux vers Selenia.
- "Oh, on en connaît déjà quelques-uns" répond avec humour Tirash.
- "Bien ! Est-ce que vous avez pu observer ce que vous vouliez ?"
- "Oui" répondent les quatre compagnons.
- "Oui, ça a l'air assez probant." ajoute Fànaviryan.
- "Est-ce que vous savez si Astatur a des alliés en ville ? Des personnes que nous pourrions contacter." demande Tirash.
- Oget réfléchit quelques instants puis dit : "pas... Ah si, il est souvent un homme, un dunéen. Je ne l'ai jamais vu dans mon établissement mais déjà entraperçu" et Oget va faire une description d'Oërlis.
- "On nous a dit qu'Astatur fréquentait l'arrière-petit-fils du seigneur Hallas, chez vous, notamment, peut-être..."
- Oget est, au départ, surpris par la remarque et Tirash remarque qu'Oget souhaite cacher une information à ce sujet et qu'il est gêné par la remarque de l'homme du sud puis il indique : "Comprenez que pour ce genre de choses, je ne peux en parler..."
- "Comme je vous demandais s'il avait, éventuellement, des alliés en ville, c'était, surtout ça l'objet de ma question. Une personne haut placée, c'est toujours intéressant pour accéder aux informations, éventuellement à la prison." analyse Tirash.
- "Nous avons, nous-même, besoin d'un sauf-conduit." annonce Fànaviryan.
- "Peut-être qu'ils se sont déjà parlés sans doute pas dans mon établissement !! Mais peut-être qu'ils se sont déjà parlés. Il faudrait que vous voyiez directement avec l'arrière-petit-fils, Heredon."
- "Vous seriez, sans doute, la personne la mieux placée pour nous spécifier comment être intronisé auprès de cette personne." propose Fànaviryan.
- "Je ne suis pas sûr d'être la bonne personne pour ça. Il faudrait que vous vous adressiez au palais du Thalion pour cela. Mais je ne suis pas certain que le seigneur Heredon donne aussi facilement que moi des rendez-vous comme ça. Bien, écoutez, je vais vous raccompagner. Après toutes ces péripéties, je vais devoir regagner mes quartiers."
- "Il faudrait que nous indiquiez l'adresse de notre témoin visuel." demande Fànaviryan.
- "Celle qui a découvert le corps." ajoute Selenia.
- "Ah cette chère Zenda !" note Oget en commençant à descendre les escaliers.
- "Il faut la protéger si elle a vu un éventuel assassin. Il faut que nous puissions lui parler." ajoute Fànaviryan.
- "Ah oui, vous avez, peut-être, raison... Hé bien, allez sur le Rath Anor et au numéro 49 du Rath Anor."
- "Parfait !" répond Fànaviryan.
- "Et elle appréciait Astatur, Zenda ?" demande Selenia.
- Oget réfléchit quelques instants et répond : "Il ne me semble pas qu'Astatur fréquentait Zenda."
- "D'accord."

Oget semble de plus en plus soucieux à mesure que les compagnons évoquent Zenda.

Arrivés en bas, Tirash indique :
- "Si vous avez des informations à nous communiquer, nous sommes à la Boucle d'Oreille en Mithril."
- "Très bien. Hé bien, écoutez, si, évidemment, tout ce que l'on vient de se dire là peut rester secret, je peux compter sur vous ?"
- "Bien entendu." répond Tirash.
- "Tout à fait." répond Fànaviryan.
- "Et puis, de bien ménager cette très chère Zenda." - "Oui et nous comptons sur vous pour ne pas parler plus que ça de notre entrevue..." suggère Tirash.
- "Sachez que je sais être tout à fait discret. Ma réputation repose là-dessus..."

Il ouvre la porte d'entrée et s'adresse à Fànaviryan :
- "Je vous attend demain soir !"
- "Et vous pouvez compter sur moi" répond l'Elfe.

Il referme ensuite la porte.

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 22:15 / 22:30 - Entrée dans la Maison des Plaisirs - Djiska - Oget Ysri - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs

Daëgon et Fànaviryan entrent les premiers dans l'allée suivis par Tirash et Selenia. En arrivant à la belle porte ornée de dorures, Daëgon frappe d'un geste ferme. Quelques secondes vont s'écouler avant qu'une petite fenêtre s'ouvre en haut de la porte, une ouverture grillagée laissant apparaitre le visage d'un homme chauve qui regarde attentivement les quatre compagnons puis annonce :
- "La Maison est fermée ce soir..."
- "Ah bon, c'est vrai !!" annonce Tirash déçu.
- "Hé oui !"
- "Ah, on vient d'arriver en ville, on nous a dit beaucoup de bien de votre établissement."
- "Je n'en doute pas mais ce soir, malheureusement, nous sommes fermés."
- "Qu'est-ce qui se passe ? Vous êtes fermés régulièrement ?"
- "Non, nous ne pouvons pas ouvrir ce soir..." répond l'homme sur un ton un peu gêné puis ajoute "mais repassez demain."
- "Demain ? Vous êtes sûr ? Donc vous êtes fermés tout le temps à cette date ?"
- "Non ! C'est... c'est exceptionnel..."
- "Ah oui, il y a eu des histoires ??"
- "C'est cette histoire de meurtre ? C'est arrivé ici ? Il parait que c'est un coup monté..." demande Selenia intriguée.
- "Oui, en effet, c'est ça... hum... Du coup, on est fermé !! Comprenez qu'avec ce qu'il s'est passé..." répond l'homme.
- "Et alors, qu'est-ce qui s'est passé ?" demande Tirash intrigué.
- "Ah bah ça, allez dans n'importe quel troquet qui est en ville, on vous en dira plus !!"
- "Mais vous, vous avez dû voir quelque chose en direct ? Vous travaillez ici." demande Fànaviryan.

L'homme reste alors regarder puis Fànaviryan reprend :
- "Vous devez avoir une grande connaissance du secteur... Je pense que vous êtes la personne la mieux informée vu ce que l'on nous a dit de l'établissement, recommandé. Dites-nous, dites-nous, dites-nous..." questionne Fànaviryan qui a le sentiment que l'homme l'observe sans écouter ce qu'elle dit et semble porter un regard sur la morphologie de l'Elfe, étudiant ses formes sans s'intéresser à ce qu'elle questionne.
- "Vous, vous restez-là, je reviens !!" indique l'homme avant de refermer la petite trappe de la porte.

Une minute se passe puis Tirash demande :
- "Les gens, je ne sais pas trop mais ils ont parlé de complices. Il ne faudrait pas qu'ils nous prennent pour les complices..."
- "Ah merde !!" lance Fànaviryan.
- "On n'a pas été du tout en contact avec..." estime Selenia.
- "Ouais mais si ça vient des méchants de la "Vache Enragée", celui qui s'est échappé... qui aurait balancé que... tu vois..." analyse Tirash.
- "Mais non..." rassure Fànaviryan.
- "En tout cas, il faut que l'on reste méfiant par rapport à cela." estime Tirash.

Une nouvelle minute se passe. Les compagnons commencent à observer les alentours, reculent de quelques pas pour mieux observer la Maison d'Oget. Tirash et Daëgon remarquent pendant quelques instants, une petite trappe qui s'ouvre sur le côté du bâtiment. Tirash montre la trappe à Daëgon puis aux deux filles qui n'avaient pas remarqué la trappe mais elles n'arrivent pas à repérer sa localisation. Peu de temps après, la trappe de la porte d'entrée s'ouvre de nouveau. Tirash demande en s'approchant de la porte :
- "Bon alors, c'est ouvert ou c'est fermé ?"
- "Vous êtes qui ?" demande l'homme d'un ton sec.
- "On est des gens qui viennent d'arriver en ville. On veut s'installer, peut-être, en ville pour faire des affaires."
- "Ok. Bon. Ecartez-vous un peu de l'entrée." indique l'homme en regardant derrière les quatre compagnons dans l'allée puis annonce : "Patientez quelques minutes..."
- "Et on va attendre pour quoi ?" demande Tirash.
- "On va vous ouvrir la porte." dit-il en refermant la trappe de la porte.

Peu de temps après, la petite trappe du côté se referme également. Tirash demande alors :
- "On attend ou on se prépare à repartir en courant ??"
- "On attend." suggère Selenia.
- "Ils ont l'air de vouloir ouvrir mais ils ont l'air d'être un peu hésitant." estime Fànaviryan.

Environ trois ou quatre minutes se passent avant que la porte ne s'ouvre. Un homme trapu, le crâne chauve tient la porte et, d'un geste, demande aux compagnons d'entrer puis indique :
- "Si vous voulez bien entrer, messieurs, dames !"

Après que les quatre compagnons sont entrés, l'homme regarde attentivement dehors avant de refermer la porte à clef. L'accueil se fait dans un grand hall, richement décoré. Les compagnons sont surpris par le luxe des lieux, des sofas de velours de couleurs vives et variées, des meubles finement ouvragées. Le lieu est désert puis lorsque l'homme a bien refermé la porte, un autre homme fait son apparition, de beaux vêtements sombres, une fine moustache et une légère barbichette, les cheveux bien peignés mi-longs puis annonce :
- "Bonsoir Messieurs, Dames ! Je suis Oget, le Maître de ces lieux... À qui ai-je l'honneur ?"
- "Hé bien, nous sommes de curieux nouveaux arrivants." annonce Tirash.
- "Je suis fort désolé, malheureusement, mon établissement est fermé mais mon ami m'a signalé une présence bien particulière" dit-il en ayant le regard tourné vers Fànaviryan avec les yeux scrutant le corps de l'Elfe des pieds à la tête puis de la tête aux pieds. Il reste regarder l'Elfe sans le moindre scrupule puis en présentant des canapés, il indique : "si vous voulez bien vous installer..."

Les quatre compagnons s'installent dans des canapés très confortables. Oget reste, dans un premier temps debout, fait un geste à l'homme chauve qui quitte la pièce et vient s'assoir à côté de Fànaviryan, à une distance très proche. Puis son regard va venir se poser sur les autres compagnons en commençant par Tirash, puis Selenia et Daëgon. Il répète la même observation qu'il avait pu faire avec Fànaviryan de la tête aux pieds. Son regard ne met pas très à l'aise sans toutefois être dans la perversité. Puis Tirash demande :
- "Alors pourquoi vous nous avez laissé entrer ? Apparemment, il n'y a pas de femme ici ce soir..."
- "Non, l'établissement est malheureusement fermé mais dites-moi, jeune homme, qui êtes-vous ?"
- "Je suis Tirash de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate."
- "Qu'est-ce que vous venez chercher dans ce type d'établissement, à la Maison d'Oget ?"
- "Hé bien ce que tout à chacun vient y chercher, du plaisir et puis, et puis, à se faire des relations en ville et à se divertir."
- "Mais, peut-être que vos formes de divertissement, vous souhaitez en parler en privé ou peut-être qu'avec vos compagnons, vous avez déjà défini la façon dont vous souhaitez vous divertir..."
- Selenia se rapproche d'Oget et lui dit à l'oreille en chuchotant avec une attitude de curiosité déplacée : "on a entendu parler de l'histoire et on était curieux de savoir ce qui s'était passé. Il parait que c'est un coup monté. Qu'est-ce que vous en pensez ?"
- Oget regarde alors attentivement Selenia et commence à avoir une légère nervosité puis demande : "vous êtes là pour quoi exactement ??"
- "Vous comprendrez que, dans une ville aussi florissante, pour nous, une petite compagnie, toute jeune mais avec un certain âge d'expérience, tout aventure est intéressante à attendre avec la voix de son maître."
- Oget pose sa main sur un coussin à la hauteur de l'épaule de Fànaviryan, son visage se rapprochant de celui de l'Elfe puis lui demande : "Et vous faites quoi dans cette compagnie très chère..."
- "Oh, on se fait garde des personnes et on évite que tout dérapage arrive pour que tout le monde s'en sorte en un seul morceau." annonce Fànaviryan en se redressant. - "Et on aime bien massacrer les orques." chuchote Selenia.
- Oget s'éloigne de Fànaviryan puis indique : "Si je comprends bien, vous n'êtes pas forcément ici pour pur intérêt pour les plaisirs de la chair..."
- "Nous avons une existence si courte qu'il faut la rendre rentable au maximum, vous y connaissez dans ce domaine." annonce Fànaviryan.

Oget regarde l'Elfe avec des yeux interrogateurs puis est interrompu par l'entrée de l'homme chauve avec un chariot argenté, une plaque en verre contenant une bouteille en verre un peu translucide avec de belles gravures et des flutes finement gravées. De petites coupelles en argent contiennent des fruites finement coupés, sans doute, des pêches. Oget se lève, prend la bouteille, l'ouvre d'un geste sûr et sert à chacun un verre de vin pétillant au goût fruité, relevé et légèrement sec. L'autre homme ressort aussitôt du hall. Puis il annonce debout avec son verre :
- "Si je comprends bien, vous êtes là par intérêt mais quel est votre intérêt dans cette histoire ?"
- "Hé bien, nous venons d'arriver en ville, nous sommes une compagnie qui assure la sécurité des gens, peut-être que si nous pouvions commencer ici, par rendre service à quelqu'un de bien placé, cela nous permettrait de mieux nous implanter. Est-ce que vous pourriez avoir besoin, est-ce que vous pourriez connaitre quelqu'un qui aurait besoin de nous dans les circonstances actuelles ?" demande Tirash.
- "Hé bien, je connais un pauvre homme qui aurait bien besoin qu'on l'aide. Ce soir, il s'est passé ici un malheur et j'ai bien peur que mon ami, Astatur, se soit mis dans un sacré pétrin, le pauvre homme." indique Oget l'air songeur, portant le verre à ses lèvres mais ne le buvant même pas.
- "Nous craignons aussi qu'il soit arrivé quelque chose de fâcheux..." - "C'est-à-dire ?"
- "Hé bien, nous connaissons un peu Astatur."
- Oget réagit avec surprise à cette annonce de Tirash puis réagit : "Vous connaissez Astatur... Vous l'avez connu comment ?"
- "On l'a rencontré sur la route à plusieurs reprises. On a fait des petits bouts de chemin ensemble et il m'a l'air d'un homme droit."
- "Hum... en effet... Je le connais depuis plusieurs années, c'est un homme qui aime mon établissement" indique Oget avec un sourire puis ajoute : "je connais les quelques plaisirs qu'il apprécie particulièrement et je sais y répondre. Je sais répondre à la plupart des désirs" dit-il en se tournant vers Fànaviryan puis boit une partie de son verre.
- "Pour ça, il faudrait que vous puissiez vous mettre à genoux." dit Fànaviryan en rigolant.
- "Alors, comment pensez-vous que nous pourrions venir en aide à Astatur ?" demande Tirash.
- "Ça me parait compliqué. En effet, il a été pris avec un couteau entre les mains et l'une de mes dames, Aghna, allongée se vidant de son sang."
- "Dans une chambre ici ?" demande Tirash.
- "Ouais... Ce qui me surprend, c'est que normalement, ça ne fait pas parti des plaisirs d'Astatur d'être avec ce genre de femmes..."
- "Et il avait une favorite ?"
- "Hum... Une favorite, non, il aimait bien renouveler ses expériences quand il arrivait ici. J'avais eu connaissance qu'il devait arriver prochainement. Je lui avais trouvé un jeune homme qui allait le satisfaire pendant une bonne partie de la soirée. Donc, je vous avouerai être un peu surpris d'apprendre qu'il se trouvait dans une autre chambre..."
- "Il fréquentait des hommes quand il venait ici chez vous ?" demande Daëgon. - "Ça dépendait de ses envies. En règle générale, il était plutôt friand des jeunes personnes."
- "Ce qui laisse quand même penser qu'après un long voyage effectué, qu'il se presse auprès d'Aghna."
- "Oui, Aghna, avec ses quasiment trente ans, était, ma foi, venant d'Astatur, j'ai du mal à comprendre pourquoi et qu'est-ce qu'il a pu aller faire ?? Non pas qu'il ne s'intéresse pas aux femmes plus mûres, mais quand il vient dans mon établissement, c'est justement plutôt, pour rencontrer des jeunes personnes."
- "Vous étiez là quand c'est arrivé ?" demande Selenia et est coupée par Fànaviryan qui demande : "Et ça fait longtemps qu'elle travaillait pour vous ?"
- "Oui, oui, ça fait plusieurs années que cette pauvre Aghna..."
- "N'a pas été visitée par Astatur" répond Selenia.
- "Tout à fait... Ah, ah... Je vois que... Je n'ai pas bien saisi ce qui s'est passé. Je vous avoue qu'au moment où les faits se sont produits, je n'étais pas au même endroit."
- "Vous savez qui les a surpris ?" demande Daëgon.
- "Oui, oui, c'est Zenda qui nous a alerté."
- "Le grand costaud ?" demande Fànaviryan.
- "Non, non, une de mes plus belles femmes, c'est elle qui nous a alerté."
- "Une nouvelle ?" demande Selenia.
- "Non, non, une..." Oget réfléchit quelques instants avant de poursuivre : "une de mes protégées."
- "Elle avait entendu quelque chose ou comment ça s'est passé ?" demande Daëgon.
- "Elle a crié, c'est ça qui nous a alerté. À priori, elle a été très choquée. Je lui ai dit de rentrer chez elle que nous verrions cela demain. Je n'en sais pas beaucoup plus pour l'instant. Je vous avouerai que, peu de temps après, les Frères de la Mort sont arrivés et ont rapidement embarqué notre ami Astatur."
- "Vous l'avez vu Astatur à ce moment-là ?" demande Selenia.
- "Non, malheureusement, je n'ai pas pu le voir. Les évènements se sont enchainés très rapidement. J'ai entendu crier, on est arrivé, le temps que j'aille voir ce qui se passe, les Frères de la Mort sont arrivés."
- "Ah oui, déjà !!" réagit Daëgon.
- "Oui, oui."
- "Donc, ils étaient déjà prévenus." suggère Selenia.
- "Oui, ils étaient déjà prévenus aussi rapidement ?" questionne Daëgon.
- "Oui, maintenant que vous me le dites... Oui, oui... Peut-être bien, oui... Enfin, je vous dis ça, je suis encore un peu sous le choc. Forcément, les Frères de la Mort ont exigé que mon établissement soit fermé. J'ai une certaine réputation, donc, forcément, pour certaines personnes qui viennent ici, ce n'est pas une bonne image, de l'établissement qui est montré."
- "Mais, peut-être que tout cela n'est qu'un coup monté. Si l'un de vos hommes de sécurité a repéré une ou deux personnes qui pourrait avoir été là et était un peu louche, Astatur a eu des soucis avec des Dunéens, peut-être que ça pourrait être un début de questionnement à avoir..."
- "Oui, oui, en effet, maintenant que vous me le dites, Zenda a parlé d'un homme, quand vous dites un dunéen, on n'a pas trop l'habitude de les voir ici et, à priori, on m'a dit qu'un dunéen serait passé à peu près à la période où Astatur a été retrouvé mais je n'en ai pas retenu plus parce que sur le coup, on m'a dit que c'était un valet, donc, j'ai pensé que... Parce que, oui, en journée, il y en a qui viennent déposer des fournitures pour notre établissement mais sur le coup, je n'ai pas prêté attention à ce que l'on m'a dit. Mais vu ce que vous me dites, oui, c'est vrai qu'il y a un qui est passé mais je n'ai pas retenu son nom. C'est Zenda qui a dû m'en parler."
- "Est-ce qu'il serait possible de voir la chambre ? Ça serait possible ? Où ça s'est passé." demande Daëgon.
- "Oui, oui. Bah écoutez, on va monter."

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 22:10 / 22:15 - Traversée de la Ville - Lieu : Metraith - Rues

Il est, à présent, un peu plus de 22 heures lorsque les quatre compagnons sortent de l'auberge de la Boucle d'Oreille en Mithril et se dirigent vers la rue principale, Rath Anor. Les quatre compagnons constatent une agitation toujours présente en ville malgré l'heure tardive et la nuit qui s'installe. La présence de nombreux réfugiés qui se sont installés sous des abris de fortune amène une agitation particulière en ville. En arrivant sur l'artère principale de la ville, une place au sud semble assez animée malgré l'heure tardive et à l'est de la place, un grand parc boisé avec la présence de nombreuses lumières, d'abris de fortunes, de cabanons construits par les réfugiés. D'autres tentes sont installées aux abords du bois.

En arrivant sur la place de la rue principale, tout autour, plusieurs auberges sont ouvertes avec de l'animation à l'intérieur. Vers l'est, une rue plus étroite monte vers la colline avec, en face, un bâtiment sur trois étages plus luxueux que les autres structures. En s'approchant, ils constatent qu'il s'agit du dernier bâtiment avant d'arriver aux remparts de la ville. L'édifice domine le quartier est de Metraith.

Autour de la Maison d'Oget, plusieurs bâtiments accueillent des hommes pour les plaisirs de la chair. Des femmes dénudées attendent devant. Ces maisons closes ne semblent pas avoir le luxe de la Maison d'Oget qui se distingue par un jardin bien entretenue, une allée joliment décorée, des lanternes qui éclairent chaque étage, une façade bien entretenue. Une plaque dorée orne la façade non loin de la porte d'entrée et est indiqué : "LA MAISON D'OGET". Les autres établissements se distinguent par la présence d'une lanterne au-dessus de la porte d'entrée.

Les quatre compagnons restent quelques instants sur la petite place à observer les différents établissements et le grand bâtiment. Après quelques instants, Fànaviryan sent une présence à ses côtés et remarque un homme d'une trentaine d'année qui s'est approché. L'homme est petit en comparaison de l'Elfe puis d'une voix assez douce demande :
- "Tu prends combien ma chère ?"
- "Il doit y avoir erreur." répond sèchement Fànaviryan.
- "Comment ça, il doit y avoir erreur ??"
- "Je suis en compagnie, nous faisons enquête par ici. Vous étiez là, il y a deux heures ?"
- "Bah... Euh... Non ! Je travaillais." répond l'homme surpris par la réponse.
- "Bah, vous pouvez circuler ! Je vous remercie, bonne soirée !" ordonne Fànaviryan.
- "Hé !! Attends !! Circulez, c'est bon !! Je fais ce que je veux, non !! Tu te prends pour qui là ??" répond l'homme agacé en montrant ses muscles.
- L'Elfe se redresse bien, les bras sur la taille.
- L'homme insiste : "Allez !!" dit-il en sortant une pièce d'argent.
- "Non mais on t'a dit qu'elle était déjà occupée, alors, laisse-la maintenant !!" répond sèchement Daëgon.
- "Et je ne m'abaisserais certainement pas pour une petite pièce d'argent mon gars..." ajoute Fànaviryan.
- "Et je t'ai pas sonné toi !! Connard !!" répond l'homme à Daëgon d'un air mauvais.
- "Elle est déjà prise, va-t’en maintenant !!" lance Daëgon.
- "Comment ça, elle est déjà prise ??"
- "Elle est avec moi, alors, tu arrêtes de l'emmerder..."

Puis l'homme s'en va. Fànaviryan se tourne alors vers le Dùnedain :
- "Merci Daëgon !"
- "Je crois qu'il va falloir que l'on aille vite à la maison d'Oget. Vous feriez bien de ne pas trainer dans le quartier les filles !!"

Quelques instants après, un homme, un peu plus grand, s'approche de Selenia en titubant et lui lance : "Ah !! Tu sais que tu es bonne toi !! Tu viens avec moi." dit-il en s'approchant de la dunéenne la main en avant. Mais la dunéenne réagit prestement et évite son arrivée et le pousse de l'autre côté. L'homme voit plus loin une femme plus dévêtue et se dirige alors vers elle.

Tirash demande :
- "Est-ce que l'on va tous dans la Maison d'Oget ? Est-ce qu'on arrive en indiquant que l'on recherche des informations sur Astatur ou est-ce qu'on se la joue un peu plus finaude..." demande Tirash.
- "On discute un peu et on essaye de voir s'il s'est passé des trucs..." propose Daëgon.
- "Voilà, c'est ça ! L'idée n'est pas de dire que l'on enquête par exemple..." conseille Tirash.
- "Bah oui." réagit Daëgon.
- "C'est pour ça que moi je vais m'abstenir d'échanger personnellement. Je préférerais te laisser faire Tirash, toi qui es si fin." exprime Fànaviryan.
- "Je ne sais pas si je suis si fin mais je m'interrogeais." répond Tirash à Fànaviryan puis indique : "Je pense qu'il faut qu'il y en ait parmi nous qui aillent dans la Maison d'Oget après si c'est une maison de luxe et qu'il faut que l'on paye pour avoir des informations genre pour être tout seul dans une pièce avec quelqu'un, on ne va pas pouvoir se permettre de le faire tous les quatre."
- "Oui" répond Daëgon.
- "Oui, et puis, ce n'est peut-être pas aussi fréquent que ça que des mecs arrivent accompagner de plusieurs femmes mais je n'ai pas trop envie de jouer ce rôle-là, Selenia, je ne sais pas ??" répond Fànaviryan.
- "Non, non, pas trop..." répond Selenia.
- "Effectivement, ça pourrait être envisageable mais il faudrait vraiment forcer les traits et être prêt à assumer en repassant dans deux mois."
- "Du coup, les filles, vous faites chier !!!" réagit Tirash.
- "Moi, je pensais rester dans la rue mais c'est vrai que..." commence Selenia.
- "... ce n'est pas une bonne idée, je pense." termine Daëgon puis indique : "Après, je ne connais pas les usages de la Maison d'Oget, si tu peux arriver avec une fille, bah, c'est bon mais sinon..." analyse Daëgon.
- "On peut, peut-être, aller demander au portier." propose Tirash.
- "Ben ouais." répondent Daëgon et Fànaviryan.

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 21:35 / 22:10 - Préparatifs de sortie en ville - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Une fois seuls, Daëgon demande :
- "On va enquêter au bordel ou bien ?? Il faut que l'on arrive à innocenter Golasgil... enfin Astatur !!"
- "Ah, oui, un petit tour au bordel me semble une bonne idée !" répond Fànaviryan.
- "Il faudrait que l'on trouve un témoignage ou quelque chose." souligne Daëgon.
- "Il faudra qu'à un moment, on retrouve aussi le riche arrière-petit-fils du régent de la ville, Hallas, qui connaissait Astatur et puis, demain matin, il faut que l'on aille récupérer les armes au guet et que l'on trouve le mendiant, le gamin qui sait où est Oërlis." propose Tirash.
- "Et il est à l'entrée de la ville, je l'ai renvoyé là-bas, Hrefn." indique Fànaviryan.
- "Oërlis a pu me dire qu'il allait dans un endroit sûr." confie Selenia.
- "Il y a des chances pour qu'il prenne contact avec Hrefn. On saura plus ça demain ou tout à l'heure si on passe à la porte. Déjà, descendons dans la ville parce que l'on ne sait pas du tout où est cet établissement, la maison d'Oget. Pour aller en ville, je serais d'avis de me changer un peu..." suggère Fànaviryan.
- "Tu as raison, il est intéressant que l'on passe nos plus belles tenues ! Est-ce que l'on passe par le chariot pour récupérer les armes ou pas ?" confirme Tirash.
- "Ça, c'est chaud, ça non ?" réagit Daëgon.
- "En sachant que l'on a rendez-vous demain, ce n'est, peut-être pas, le moment de faire les cons..." analyse Tirash.
- "Ouais" confirme Daëgon.
- "Exactement ! Ce n'est pas le moment d'en rajouter." confirme Fànaviryan.
- "Je pense aussi." conclut Tirash.

Tirash se déshabille et enfile son autre tenue de voyage puis lance :
- "Est-ce que l'on va au bordel prendre des infos ? C'est la bonne heure..."
- "Oui, je suis d'accord pour aller au bordel !" annonce Fànaviryan.
- "Vous vous rappelez que dans le chariot, on a, après, je ne sais pas si c'est une bonne idée mais l'on a deux culottes de velours, deux paires de souliers et trois chemises en lin ainsi que deux robes estivales et un manteau de laine et cinq mouchoirs brodés. Et du coup, pour s'habiller mieux, ça serait un peu mieux !" propose Tirash.

Les quatre compagnons sortent de la chambre par le couloir des chambres, sortent de l'auberge et se dirigent vers les écuries. Non loin de l'auberge, ils remarquent trois gardes, des Frères de la Mort qui patrouillent dans le secteur. Ils regardent attentivement mais relativement discrètement à l'intérieur de l'écurie puis longent l'auberge.

Dans les écuries, ils trouvent leur chariot avec, à proximité, les deux montures, Zëbúth et Barägouin ainsi que la mule. Non loin, le chariot d'Astatur est présent et les compagnons remarquent que la porte d'entrée à l'intérieur a été défoncée. Alors Tirash indique :
- "Ah mais il y a peut-être des fringues dans la loge d'Astatur. Il ne nous en voudra pas si on lui emprunte des affaires pour l'aider."
- "Ouais, enfin, ses affaires ont l'air d'avoir été confisquées... On peut toujours regarder." affirme Daëgon.

Tirash et Daëgon vont pénétrer dans le chariot et constater un saccage du mobilier et les vêtements ainsi que les affaires personnelles du marchand ont été pris. Daëgon trouve juste une botte du pied droit mais pas l'autre. Une bonne partie de l'intérieur serait à refaire avec le saccage opéré. Au même moment, Selenia, en ayant vu les gardes passer, se souvient de la cachette d'Oërlis sous leur chariot. Elle vient vérifier aux abords de l'écurie et remarque les trois gardes qui s'éloignent rejoignant la rue principale. Elle retourne au chariot de la compagnie et sort de la paille l'épée d'Oërlis ainsi que son arc et son carquois avec 20 flèches et elle ajoute :
- "Oërlis a laissé ça. Peut-être qu'il faudrait les lui laisser au cas où il repasse à l'improviste et qu'il en ait besoin."
- "Ce qu'il faudrait surtout, c'est qu'il y ait personne à tomber dessus." conseille Tirash.
- "Ouais" confirme Daëgon et Fànaviryan.
- "Il vaut mieux qu'on les ait sous la main, de mettre ça sous un de nos lits. On peut aussi laisser ça là." propose Fànaviryan.

Tirash lève la tête et voit un peu plus haut une poutre qui semble avoir un renfoncement qui pourrait offrir un espace pour ranger les armes sans qu'elles soient visibles par les usagers des écuries ou des gardes en fouille. Tirash commence à monter sur la poutre verticale pour accéder à l'espace. Fànaviryan le soutient, lui fait la courte échelle et va lui passer l'épée puis l'arc et le carquois que l'homme du sud va placer dans cet espace caché de la vue de tous.

Tirash va ensuite récupérer dans un sac tous les habits recueillis et les quatre compagnons vont regagner leur chambre pour se changer. Tirash et Daëgon se changent et vont porter une culotte de velours, une chemise de lin, un mouchoir et des souliers. Les deux hommes ont une allure ainsi de petit bourgeois, un citadin bien habillé. Puis Tirash tend à Selenia une robe :
- "Tiens, je pense qu'elle devrait t'aller."
- "Hum, j'avais peur qu'elle soit trop grande mais non, ça a l'air d'être bon..."
En effet, l'une des deux robes estivales lui va quasiment parfaitement, il n'est pas nécessaire de réaliser un ajustement.

Fànaviryan regarde l'autre robe estivale mais elle semble trop petite. L'Elfe risque d'être à l'étroit avec des manches trop courtes et des ajustements pas adaptés. Et Tirash indique :
- "Si on s'habille bien, nous pourrions avoir accès à des sphères intéressantes. Il pourrait être aussi intéressant d'aller trainer dans une taverne autour du bordel. Il y aura, sans doute, des ragots à choper..."

L'Elfe va garder ses bottes de cuir, mettre sa robe blanche de soirée et l’aumônière par-dessus. Avant de partir, Tirash met la cape elfique autour de sa taille sous sa chemise puis retourne dans la salle principale de l'auberge et en voyant Muelfrid, il lui demande :
- "Est-ce que vous pouvez nous indiquer où se trouve la Maison d'Oget ?"
- "Oh mais bien sûr. Si vous reprenez la rue principale, sur la place des auberges, à l'angle de la rue, vous verrez une auberge miteuse, "la Vache Enragée", vous avez une rue qui monte vers la colline et en face de vous, vous verrez un grand bâtiment, il s'agit de la Maison d'Oget."

Session N°42

Le 23/08/2021

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 20:20 / 21:30 - Contrat avec l'aubergiste - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Un silence règne alors dans l'auberge. Les quatre compagnons ont un temps de silence avant que Tirash dise :
- "Hé bé !! Ce n'était pas prévu tout ça..."
- "Quel stress !!" répond Fànaviryan.

Pendant la demi-heure qui suit, les clients ont tendance à quitter l'établissement, certains mécontents en particulier les personnes du petit salon. Certains ont un regard noir à l'attention de l'aubergiste qui semble dépité et dépassé par les évènements. Il vient vers la table des compagnons avec, à la main, un grand pichet de bière et Fànaviryan lui lance :
- "Pour le dérangement, j'imagine..."
- "Oui, bah... même pour le repas de ce soir, c'est offert par la maison..."
- "Vous le connaissiez ce Astatur ?" demande Tirash.
- "Oui, oui, il a l'habitude de venir ici." dit Muelfrid en baissant la voix et en regardant autour de lui.
- "Et il avait l'air d'être un criminel comme ça ??"
- "Bah, je suis assez surpris."
- "Il arrive beaucoup d'affaires comme ça, ces temps-ci dans la ville ?" demande Selenia.
- "Oui, il y a de temps en temps avec tous les réfugiés qui sont présents, ça créé de la tension et donc souvent se sont le petit peuple qui en pâti. Mais des affaires qui concernent un marchand, ce n'est pas fréquent. En tout cas, c'est la première fois qu'il arrive ce genre de chose dans mon établissement." répond Muelfrid en prenant un tabouret, s'installant au bout de la table puis prenant un verre sale sur une autre table, se verse de la bière dedans et commence à boire aussi, le vidant d'une seule gorgée. L'aubergiste semble accusé le coup. Puis Daëgon lui demande :
- "Mais, il va vous arriver quoi ?"
- "Je ne sais pas... d'avoir hébergé un meurtrier, forcément les gens risquent d'éviter mon établissement dans un premier temps."
- "Vous ne le connaissiez pas ce gars-là..." lui dit Tirash sur un ton rassurant.
- "Ce n'était qu'un client..." répond Fànaviryan.
- "Vous ne pouviez pas savoir que c'était un meurtrier surtout !!" répond Daëgon.
- "J'espère mais vous savez, ici." répond Muelfrid.
- "Le garde en quittant vous a menacé mais il vous menace de quoi exactement ??" demande Daëgon.
- "Ben je ne sais pas trop... Je n'ai pas compris ce qu'il a fait si ce n'est que c'est un meurtrier... Je... je ne sais pas ce qui s'est passé..." confie Muelfrid.
- "Ben nous non plus, pour l'instant..." répond Daëgon.
- "Vous savez, nous sommes, un peu, gardes du corps. Si vous vous estimez en danger, vous pouvez compter sur nous, on est une bonne équipe." annonce Fànaviryan. - "Ah bon ? Ah ! Ben..."
- "Je ne sais pas si face aux Frères de la Mort, on va pouvoir faire grand-chose..." analyse Selenia.
- "Je ne suis pas sûr non plus." confirme Tirash.
- "Écoutez, parce que là, vous pensez rester combien de temps ?" demande l'aubergiste.
- "A présent, on est parti sur une petite semaine, on peut estimer actuellement à quatre jours." estime Fànaviryan.
- "Hé bien, écoutez... Ce que je vous propose, c'est que j'aurais, peut-être, besoin de vos services. Je vous propose le logis et le repas offert pendant deux jours." propose le marchand.
- "Ça me semble bien comme accord ! Et puis, nous verrons bien dans deux jours ce que l'on fait..." indique Tirash.
- "C'est d'accord." répond Daëgon.

Muelfrid tend la main à chacun pour conclure l'accord.

Une heure plus tard, l'établissement s'est bien vidé. Un seul client est resté, s'est posé au comptoir et va discuter un long moment avec Muelfrid.

Les quatre compagnons prennent leur repas et discutent pendant ce temps. Daëgon demande :
- "Il faudrait que l'on aille enquêter, non ?"
- "Il faudrait que l'on retrouve Oërlis surtout, vous savez où il est ? C'est toi qui l’as prévenu Selenia ?" demande Tirash.
- "Oui." répond Selenia.
- "Et tu sais où il est parti ?"
- "Il a dit qu'il savait là où il serait en sécurité."
- "D'accord. C'est bien que l'on reste là parce qu'il sait qu'il peut nous trouver ici déjà."
- "Oui et peut-être que Hrefn..." commence Selenia.
- "On le retrouvera demain à mon avis. Il ne va pas y aller de nuit." analyse Daëgon.
- "Peut-être qu'il pourra nous remettre en contact aussi." indique Selenia.
- "Par contre leur système de délation est tellement performant qu'il serait intéressant de connaitre la source parce qu'il est, peut-être, tombé dans un piège." analyse Fànaviryan.
- "Oui, en effet, ça y ressemble. Les gars étaient à fonds sur le chariot à tout saccagé !!" indique Daëgon.
- "Quand il nous parlait des plaisirs rares qu'il pouvait trouver au bordel, je ne pense pas qu'il faisait référence à ça quand même..." suggère Tirash.
- "Ben non, quand même pas... Justement ils étaient un peu trop connus alors, il y a quelqu'un qui a cherché à lui nuire. Il n'a pas pu péter les plombs comme ça..." réagit Fànaviryan.
- "Il a peut-être eu une affaire en ville qu'on ne sait pas parce qu'il ne nous a pas tout dit et ça s'est mal passé à ce niveau-là quoi !" analyse Daëgon.
- "Moi, je pense qu'il nous aurait attendu avant de faire quelque chose." pense Tirash.
- "Visiblement, il a été pris de court. Il a été amené chez les Frères de la Mort." dit l'Elfe.
- "Avant, il aurait pu nous attendre à l'auberge mais non, il est parti faire un truc. Donc c'est quoi ce truc ?" se questionne Daëgon.
- "Il était parti au bordel, en tout cas, c'est ce qu'il avait prévu." annonce Tirash.
- "Est-ce qu'il a été blessé à votre avis dans son arrestation ? Il était couvert de sangs mais..." questionne Fànaviryan.
- "A ce qu'ils disaient, ça ne semblait pas être le sien ou alors marginalement... J'irai bien poser deux / trois questions à l'aubergiste là en disant que vu qu'il y a une prime à se faire, on va enquêter et que j'aurais quelques questions à lui poser en plus ?" suggère Tirash.
- "Ouais, ça nous tient dans le rôle !" estime Fànaviryan.
- "Il faudrait savoir où est allé Astatur ?" questionne Daëgon.
- "Ouais, ben ça, je peux demander à l'aubergiste sur ses habitudes. Il faudrait que l'on puisse trainer dans la rue autour de l'auberge, histoire de voir si on voit Oërlis." propose Tirash.
- "Oui, je vais aller faire un tour dehors voir si ça s'est calmé." annonce Daëgon en se levant.
- "Moi, je vais voir l'aubergiste." annonce Tirash en se levant également.

Il est environ 21 heures quand Daëgon sort de l'auberge. Dehors, le Dúnedain constate que les rues de Metraith restent animées. Au bout de quelques minutes, il constate que plusieurs personnes viennent observer l'auberge. Ils semblent avoir entendu qu'un évènement s'est passé à la "Boucle d'Oreille en Mithril" mais sans, à priori, en connaître les raisons. La venue des Frères de la Mort dans l'auberge a été vite répandue parmi les habitants. Daëgon continue de se promener pendant une demi-heure et constate que, régulièrement, des patrouilles des Frères de la Mort passent non loin de l'établissement. La fréquence de leurs passages dans le quartier semble inhabituelle.

Tirash va voir l'aubergiste et lui demande :
- "Vous auriez deux minutes pour répondre à deux trois questions."
- "Oui, oui, bien sûr." répond Muelfrid. Puis s'adressant au client restant : "Tu m'excuses." Il propose à Tirash de s'éloigner et propose : "Vous prenez quelque chose ?"
- "Heu... Pffff, non merci ! Je voulais juste vous demander. Bon, on a bien compris que cette histoire d'Astatur, il y avait peut-être moyen de gagner un peu d'argent que ce soit en l'aidant parce que vous avez l'air de penser que c'est louche cette histoire."
- "Bah, moi, surtout je pense que je vais perdre de l'argent..."
- "Bah oui et peut-être que s'il était prouvé qu'il était innocent, vous n’en perdriez pas ou alors quand tout cela sera derrière vous, ça sera bien plus simple. Alors je voulais juste savoir si vous aviez des informations sur ses habitudes, sur ce qu'il fait. Il venait là souvent ?"
- "Oui, plusieurs fois dans l'année. Il n'est pas du coin, il est marchand de vin. Il m'en ramène de temps en temps. Il est établi sur Fornost et a des contacts aussi sur Tharbad et donc voyage entre Fornost, Metraith et Tharbad. Ici, il avait l'habitude de venir. Je sais qu'il est très proche du tenancier d'un lieu assez connu sur Metraith, la Maison d'Oget." dit Muelfrid avec un petit sourire et avec les joues qui rougissent.
- "Ce genre de maisons, il a déjà eu des rendez-vous chez vous ? Discuter avec des gens ?"
- "Oui. Oui, oui, ça lui est arrivé. Là comme ça, vous dire avec qui, je n’ai jamais trop prêté attention. Il était assez proche des marchands. Un négociant en vin passe par ici avec qui il était souvent en affaire." - "Vous connaissez son nom ?"
- "Son nom ne me revient plus... Ça va me revenir..."
- "En tout cas, s'il y a des choses qui vous reviennent, vous n'hésitez pas."
- "Ouais. Vous pensez que vous pourriez blanchir mon auberge de tout ça ?"
- "S'il est innocent, nous, on ne va rien faire. S'il est innocent, c'est réglé pour vous."
- "Ah oui, s'il est innocent..."
- "Bah oui et s'il est coupable, il est coupable, c'est comme ça..."
- "Ben oui, et s'il est coupable..."
- "Ce n'est pas de votre faute..."
- "On dire que vous nous avez aidé !"
- "C'est l'image de mon auberge ! Vous savez dans cet établissement, je reçois quelques grandes personnalités voire même l'arrière-petit-fils du Seigneur ! Ça lui est même arrivé de discuter, de temps en temps, avec Astatur."
- "D'accord... Il vient souvent ici ?"
- "De temps en temps. Ces derniers temps, moins... J'ai entendu dire qu'il fréquentait lui-aussi la Maison d'Oget. Il se serait entiché d'une jeune demoiselle là-bas, si vous voyez ce que je veux dire."
- "L'arrière-petit-fils d'Hallas ?"
- "Oui, oui ! Donc forcément, il fréquente moins mon établissement..." - "D'accord, bon en tout cas, si vous avez des choses qui vous reviennent, on compte sur vous."
- "Oui, oui, bien sûr !"
- "Merci !"
- "Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas, je peux, peut-être, vous montrer vos chambres ?"
- "Ah bah oui, ça serait une bonne idée !" conclut Tirash.
- "Je peux vous proposer deux chambres directement au rez-de-chaussée. Vous aurez les clefs et pouvoir y accéder directement."

Muelfrid amène les compagnons dans un couloir qui accède à des chambres et présente les deux chambres situées à l'angle de son établissement et qui accèdent directement vers l'extérieur.

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 20:00 / 20:15 - Frères de la Mort à l'auberge - Elda Chaumine - Hrefn - Muelfrid - Oërlis - Tilio Chaumine - Violette Chaumine - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Une heure va ainsi s'écouler avec des allées et venues dans l'auberge, pour la plupart, des hommes assez riches. Certains vont s'installer dans un salon privé, situé à proximité de la grande salle qui se fait appeler le petit salon, d'autres s'installent à proximité des compagnons qui vont pouvoir profiter de certaines discussions et entendre ainsi plusieurs choses en particulier que :
- Les troupes, l'armée du seigneur Hallas se sont encore renforcées ces derniers temps. Il commence à y avoir beaucoup de soldats en ville… Ces hommes semblent amener des bagarres, des histoires en ville.
- Les marchands évoquent que les récoltes ne semblent pas bonnes, des hivers toujours plus froids et des printemps humides.
- Les miliciens et les Frères de la Mort sont très pris par les réfugies qui affluent du sud et de plus en plus nombreux en ville.
- Deux personnes d'allure aristocratique évoquent des tensions entre le seigneur Hallas et le Canotar de Tharbad, Imlach.
- Deux hommes au comptoir ont évoqué la disparition de chiens en ville. Il semblerait que ce sont les Hobbits qui les mangent à l'entrée de la ville.

Un évènement va venir perturber la quiétude des lieux. Vers vingt heures trente, un jeune homme va surgir dans l'auberge en claquant les portes d'une manière assez brutale ce qui fait aussitôt réagir Muelfrid, l'aubergiste qui était dans la cuisine et qui arrive aussitôt dans la pièce principale. Ses vêtements sont sales, déchirés, l'apparence d'un mendiant. Il est aussitôt à scruter la pièce à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un. Après avoir observé attentivement la salle à deux reprises, il reste observer avec insistance les quatre compagnons. L'aubergiste arrive à sa hauteur et lui dit d'un ton sec :
- "Hé !! Qu'est-ce que tu fais là ?? Tu n'as rien à faire dans mon établissement !! Va-t’en !!! Va-t’en !!!"

Le jeune homme d'un geste rapide s'approche de Fànaviryan et lui dit :
- "J'ai quelque chose à vous dire !!"

L'Elfe se lève et amène le jeune homme à l'extérieur pendant que l'aubergiste lui dit, de nouveau :
- "Tu n'as rien à faire ici, va-t’en !! Va-t’en !!!"

Selenia se lève, à son tour, et rejoint Fànaviryan et le jeune homme qui, aussitôt dehors, prend la main de l'Elfe et lui dit :
- "Vous, vous connaissez Astatur ??"
- "Oui, oui, il nous a parlé de toi !" répond l'Elfe.
- "Oui, je suis Hrefn mais il a des ennuis. Il s'est fait arrêter. Il avait du sang sur les mains. Les Frères de la Mort sont venus le chercher dans la maison d'Oget. Il a pu me parler rapidement, il aurait tué quelqu'un. Les soldats viennent ici pour confisquer les affaires d'Astatur. Vous pouvez l'aider m'a-t-il dit !" annonce Hrefn en regardant autour de lui.
- "Heu oui ! Mais tu avais des informations à lui donner que l'on va devoir transmettre."
Selenia fonce alors à l'écurie pendant que Fànaviryan lui dit :
- "Tu t'occupes des petites personnes !!" puis en s'adressant à Hrefn : "On va s'occuper d'Oërlis."
- "D'accord."
- "Et toi, tu retournes à l'entrée de la ville, au moins, on saura où tu te trouves !"
- "Ok, d'accord ! Je serai au point habituel, d'accord !" répond Hrefn en repartant dans la rue.

Puis Fànaviryan rentre, de nouveau, dans l'auberge et rejoint Daëgon et Tirash :
- "Hé les gars ! Selenia est partie prévenir Oërlis, Astatur qui a été retrouvé en sang, dans une rue, accusé de meurtre par les Frères de la Mort. Nous, il faut que l'on prenne notre chambre et puis qu'on puisse aller vérifier s'il n'est pas blessé ou quelque chose."
- "Bah, s'il est en prison, on ne va pas pouvoir le voir."
- "Le mieux, c'est, peut-être, que l'on reste là, un qui va dehors s'occuper des chevaux et puis qui laisse trainer ses oreilles et d'autres qui restent ici trainer les oreilles aussi. On voit ce que l'on peut apprendre comme ça..." propose Tirash.
- "Après, on ira sur le lieu du crime si on trouve où c'est." propose Daëgon.
- "Daëgon, tu vas aider Selenia à l'écurie ?" propose Fànaviryan.

Daëgon sort alors de l'auberge et entend plusieurs bruits de pas qui se rapprochent de l'auberge puis il entend :
- "Halte !"

Cinq gardes, Frères de la Mort sont présents dans la rue et lance :
- "Qui est là ??"
- "Je suis Daëgon, je viens d'arriver en ville."
- "Ok. Est-ce que vous connaissez un marchand du nom d'Astatur ?"
- "Non, je n'en ai pas entendu parler..."
- "Bon, allez-y, circulez !!"

Les cinq gardes rentrent alors précipitamment dans l'auberge. L'un des gardes vient vers Muelfrid et lui demande :
- "Vous hébergez le marchand Astatur ici ?"
- L'aubergiste a un mouvement de recul, surpris par la question du garde et répond : "Oui, oui..."
- "Astatur est un meurtrier, il est arrêté et sera jugé pour le meurtre qu'il a commis. Nous allons confisquer tous ses biens. Indiquez-moi sa chambre !"
- "C'est la chambre violette au premier étage. Voici les clefs..."
- Deux gardes vont alors se précipiter vers la chambre.
- Puis l'autre garde demande : "Et son chariot, il est où ?"
- "Bah, aux écuries..."

Le garde ressort alors dans la rue et Tirash, à travers la fenêtre observe l'homme qui est rejoint par cinq autres Frères de la Mort qui, après un rapide échange, se rendent aux écuries.

Pendant ce temps, Selenia arrive aux écuries. Elle aperçoit leur propre chariot ainsi que celui d'Astatur qui est éclairé à l'intérieur. Avant toute chose, elle vérifie la présence de personnes dans la pièce, mais l'écurie est vide. Selenia va alors frapper au chariot. Une voix répond :
- "Oui ?"

Selenia entre dans le chariot. Oërlis se lève à l'instant en mettant sa main derrière son dos puis la retire quasiment aussitôt lorsqu'il voit la Dunéenne puis lui demande :
- "Selenia ?"
- "Hrefn vient de nous prévenir qu'Astatur vient de se faire arrêter et les gardes viennent ici pour confisquer ses affaires."
- "Ok..." répond Oërlis en réfléchissant puis demande : "Vous savez ce qui s'est passé ?"
- "Il s'est retrouvé sur la rue avec du sang sur les mains et il est soupçonné de meurtre."
- "Ok. Je connais un endroit en ville. Je vais aller me planquer avec les trois Hobbits." répond Oërlis.

L'homme se lève rapidement, d'un geste demande aux trois Hobbits de sortir du chariot puis indique :
- "Ne restez pas là Selenia !"
- "Si vous avez des choses que vous devez planquer mais que vous ne pouvez pas transporter, vous pouvez les mettre dans notre chariot."

Oërlis réfléchit quelques instants, met sa main au-dessus d'un meuble ce qui déclenche l'ouverture d'une trappe. Il sort alors un arc, une épée et un carquois. Il vient déposer ces trois objets à proximité du chariot de la compagnie de l'Aurore Écarlate puis met de la paille dessus en montrant bien l'endroit à Selenia. Puis il quitte l'écurie avec les trois Hobbits en les pressant d’un ton autoritaire :
- "Venez avec moi !!"

Selenia est allée surveiller l'entrée de l'écurie puis, lorsqu'Oërlis s'en va, elle retourne vers l'auberge. Elle croise quasiment aussitôt Daëgon qui annonce :
- "Les gardes vont arriver ici ! C'est bon, tout va bien ?"
- "Oërlis est en train de sortir avec les Hobbits."
- "Si tout est géré, c'est parfait ! Je vais rester à côté de notre chariot, au cas où."
- "Si nous sommes à l'intérieur, on ne sera pas soupçonné, non ?"
- "Je vérifie mon chariot, j'ai le droit quand même... Je vais m'occuper des chevaux."

Selenia reste ensuite dans la rue à flâner aux abords de l'auberge. Elle observe les plantes qui poussent au sol ou sur les murs.

À l'intérieur de l'auberge, deux gardes vont finir par s'approcher de Fànaviryan et Tirash, l'Elfe lui dit :
- "Hé bien, dis-moi, Tirash, cette bière artisanale attire bien plus de monde, de palais assoiffés comme le nôtre."
- "Ouais ! Mais ça fait du bien après toutes ces heures passées sur les routes..."
- "Excusez-moi de vous déranger ! Est-ce que vous connaissez un marchand qui se fait Astatur ?"
- "Non..." répondent Fànaviryan et Tirash.
- "C'est lui que vous recherchez ?" demande Tirash.
- "Non, lui, on ne le cherche pas. On cherche ses complices."
- "Ah ? Il s'est passé quelque chose en ville ? Du travail, peut-être ?" demande Tirash.
- "Pourquoi vous dites du travail ?"
- "Parce que nous sommes, en fait, des mercenaires. Donc on peut très bien servir mais on est mieux en chasseurs de prime. On retrouve des personnes disparues."
- "Non, c'est bon. Nous n'avons pas besoin de vous... Par contre, si vous avez des informations sur Astatur ou d'éventuels complices, il pourrait y avoir une prime à la clef."
- "Ah, ah ! Et donc la prime, elle est ramenée... enfin l'information est à donner aux Frères de la Mort ?"
- "Ouais !! Vous venez voir les Frères de la Mort pour toute information, la prime sera évidemment en lien avec les informations que vous pourrez nous donner."
- "Oh très bien ! On doit voir votre lieutenant demain, donc..." indique Fànaviryan.
- "Mon lieutenant ?"
- "Ouais ! SI on entend quelque chose, on empochera. On va ouvrir nos oreilles." - "Très bien ! En tout cas, n'hésitez pas à bien ouvrir vos oreilles. La moindre information nous sera très précieuse."
- "Vous ne voulez pas nous en dire un peu plus parce qu'avec le peu que l'on sait, on va, peut-être, rater des choses." indique Tirash.
- "C'est-à-dire ?"
- "S'il y a un gars qui parle d'un truc et qu'on ne sait pas que ça a un rapport avec votre histoire, on ne va, peut-être, pas comprendre. En gros, qu'est-ce qu'il a fait ce gars-là, Astatur ?"

L'un des deux gardes va continuer son tour dans la salle de l'auberge pendant que le second continue la discussion en se rapprochant de Tirash, se met le dos au mur pour être à l'aise :
- "Écoutez, on a retrouvé une jeune femme horriblement tuée à coup de couteaux et ce marchand était couvert de sangs, portait le couteau entre les mains. Il ne fait aucun doute qu'il est le meurtrier et on nous a dit qu'il avait des complices en ville. On nous a dit qu'il logeait à la Boucle d'Oreille en Mithril et donc nous voilà ! Nous sommes venus récupérer, normalement, ses complices qui sont arrivés avec lui en ville. Ils seront jugés pour ce crime odieux."
- "Écoutez, nous, on a vu entrer pas mal de gens mais, pfff, on va laisser trainer nos oreilles, c'est tout ce que l'on peut vous promettre. Vous vous appelez comment ?"
- "Demandez Egon" répond le garde en tendant une pièce d'argent.
- Tirash lui répond par un clin d’œil.
- "Il peut y en avoir beaucoup d'autres. C'est une affaire prioritaire !"
- "Hé bien, on a bien fait d'arriver aujourd'hui !"

Le garde repart l'air satisfait.

Pendant ce temps, Selenia a vu passer cinq gardes d'un pas rapide se diriger vers l'écurie. Les cinq mercenaires se dirigent aussitôt vers le chariot d'Astatur. Les cinq gardes sortent leurs épées, l'un d'entre eux monte les marches et fracasse la porte d'entrée du chariot et crie aussitôt :
- "Il n'est plus là !!!"

Les mercenaires font le tour et l'un d'eux voit Daëgon et lui dit sur un ton ferme :
- "Qu'est-ce que tu fous là, toi ???"
- "Bah, je m'occupe de mon chariot...Je m'occupe de mes chevaux, on vient d'arriver."
- "Ouais, ben, tu feras cela plus tard !! Allez, dégage !!!" dit le mercenaire avec une tension dans la voix et dans les gestes.

Daëgon s'exécute en ramassant, au préalable, quelques affaires et quitte l'écurie et il entend l'un des gardes dire :
- "Regardez bien en-dessous du chariot, il doit bien être quelque part !!"

Les cinq hommes fouillent minutieusement les lieux sans faire attention au Dúnedain. Les trois gardes à l'intérieur du chariot sont en train de saccager le mobilier à la recherche de quelque chose. Daëgon croise Selenia dans la rue à observer les environs. Il s'approche et dit à la dunéenne :
- "Je me suis fait jeter... Ils ont l'air assez nerveux les gardes là."

Puis les deux compagnons vont entrer, de nouveau, dans l'auberge, rejoindre leurs deux compagnons.

Quelques temps après, les deux gardes redescendent de l'étage avec un grand sac de voyage que les quatre compagnons reconnaissent comme étant celui d'Astatur et un petit coffret et annonce :
- "Personne à l'étage..."

Le mercenaire Egon va monter sur un tabouret et s'adresser aux clients de l'auberge : - "Si vous entendez parler d'Astatur et de ses complices meurtriers, une prime sera offerte à la Compagnie des Frères de la Mort !" puis s'adressant aux gardes : "On peut y aller !" puis, en pointant l'aubergiste : "Toi, tu as intérêt à te méfier !! Ça peut te coûter cher d'avoir hébergé un meurtrier !!"

Les cinq gardes quittent l'auberge et retrouvent les cinq autres gardes dans la rue. Ils échangent quelques mots et quittent les lieux.

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 19:45 / 19:55 - Passage d'Oërlis - Muelfrid - Oërlis - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Peu de temps après, Oërlis fait, justement son apparition. Il se rend au comptoir et s'adresse de sa petite voix à l'aubergiste qui quitte alors son comptoir pour se rendre dans la réserve. Tirash en profite pour se lever et se rapprocher du comptoir, s'accoude et attend le retour de l'aubergiste puis, en toute discrétion, il s'adresse à Oërlis et lui chuchote :
- "On va pouvoir rencontrer Astatur prochainement ?"
- "Pour l'instant, il est là-bas... Je ne sais pas trop à quelle heure, il compte rentrer..."
- "Si on pouvait le voir demain matin, ça serait pas mal sauf s'il rentre tôt mais c'est peu probable..."

Oërlis ne répond pas aux propos de Tirash et peu de temps après, l'aubergiste revient avec un panier remplit de victuailles du pain, du vin, des pommes et d'autres produits puis l'aubergiste tend le panier et lui dit :
- "Tiens mon cher Oërlis, cela devrait te satisfaire ainsi que tes petits invités."

Oërlis prend le panier, repars de l'auberge sans regarder Tirash et ses compagnons. Puis l'aubergiste s'adresse à Tirash :
- "Vous désirez mon ami ?"
- "Hé bien... On va reprendre un pichet de bière."
- "Bien ! Je vous apporte ça... Elle est bonne la bière locale ?"
- "Ouais !"
- "C'est la première fois que vous venez par ici ?"
- "Oui, ouais, ouais, ça me fait plaisir de retrouver les murs d'une ville !" répond Tirash.
- "Ah ! Vous venez de quel coin ?"
- "Je viens du sud, de loin mais c'est juste que ça fait longtemps que je n'ai pas mis les pieds dans une ville quoi !"
- "D'accord ! Je vous apporte ça..."
- "Merci !"

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 19:15 / 19:45 - Arrivée à l'Auberge - Muelfrid - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril

Les quatre compagnons se remettent sur le chariot, Tirash et Daëgon devant, Selenia et Fànaviryan à l'arrière du chariot. L'homme du sud prend les rênes et annonce :
- "On va à la "Boucle d'Oreille en Mithril."
- "Oui" répondent les trois compagnons.

En prenant le chemin expliqué par Astatur, le chariot de la compagnie de l'Aurore Ecarlate descend les avenues principales et passe, tout d'abord, par une place où des marchands ambulants sont installés et, tout autour, des réfugiés qui errent, mendient, les vêtements souvent sales, abimés. Aux abords de la place, des abris de fortune sont installés. Les bâtiments sont assez hauts, deux, trois étages mais les rues ne sont pas très propres. Les façades des maisons ne sont pas entretenues.

Après avoir passé la place principale de Metraith, les compagnons prennent le Rath Anor, le grand boulevard principal de la ville là où se situe une grande partie des auberges, des marchands et commerçants.

En arrivant sur une place plus petite, les compagnons remarquent le nom d'une auberge que le brigand interrogé avait évoqué, "la Vache Enragée".

Au sud de la ville se dresse le palais du Thalion sur une colline. La construction est magnifique mais, en s'approchant, les compagnons constatent que l'entretien laisse à désirer, un manque d'entretien se remarque, des colonnes sont fissurées, d'autres cassées, la façade est noircie.

Après la place, les compagnons prennent une rue sur la droite et cinquante mètres plus loin, ils arrivent à proximité de l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril. Tirash arrête le chariot, se retourne vers ses trois compagnons et annonce :
- "Est-ce que l'on discute quelques instants ?"
- "Oui !" répondent Daëgon, Selenia et Fànaviryan.
- "Du coup, on doit retrouver Astatur ici."
- "Oui, il doit y être." répond Daëgon.
- "Mais on n'est pas censé le connaître vraiment si ma mémoire est bonne."
- "Et au détour d'une pinte, se faire embaucher pour aller plus avant." indique Fànaviryan.
- "D'accord, c'est bien ça !"

Daëgon descend du chariot et se rend directement aux écuries. Il constate que le chariot d'Astatur est bien présent. Oërlis est en train de soigner les chevaux. Tirash dirige alors les deux chevaux vers l'écurie et s'installe à proximité de l'autre chariot. Oërlis salue les quatre compagnons qui font de même en retour sans, toutefois, montrer des signes de sympathie. Du bruit se fait entendre régulièrement à l'intérieur du chariot.

Après avoir détaché les harnachements des chevaux et de la mule, les compagnons sortent des écuries et se rendent dans l'auberge, dans la pièce principale. L'aubergiste vient aussitôt à la rencontre des quatre compagnons, un homme assez costaud, un tablier propre sur lui. Il salue d'un grand sourire et dit :
- "Bien le bonsoir nobles voyageurs ! Et bienvenue dans mon établissement !"
- "Bonsoir !" répond Tirash.
- "Vous avez faim ? Vous avez soif ? Peut-être fatigués ? Vous avez besoin d'une chambre ?"
- "Vos chambres doubles sont à combien ?" demande Fànaviryan.
- "Oh vous savez, tout dépend pour combien de temps vous en auriez besoin de ces chambres. Deux chambres ?"
- "Deux !" répond Tirash.
- "Vous êtes commerçant !" annonce l'Elfe.
- "Oh moi, vous savez, je suis là pour satisfaire le client, c'est avant tout cela. Que diriez-vous d'une bière bien fraiche ? C'est offert par la maison !!"
- "Ce n'est pas de refus..." répond Tirash.
- "Nous devrions être pour trois bons jours." annonce Fànaviryan.
- "D'accord !!"

L'aubergiste s'en va alors, va servir d'autres clients. Cinq minutes plus tard, les bières vont être servies. Il va rapidement repartir, pris par les autres clients. Fànaviryan commande une miche de pain et du pâté qui vont arriver dix minutes plus tard.

Puis Tirash reprend la parole quand les compagnons sont attablés :
- "Bon, alors, cette histoire de dix écus d'or ? Est-ce que ça vaut le coût d'investir dix écus d'or ?"
- "J'ai du mal à savoir du fait qu'il nous a pas donné toutes les conditions donc effectivement, si c'est une autorisation permanente pour venir à Metraith avec nos armes, oui, ça vaudra peut-être le coup." analyse Daëgon.
- "Surtout si on y repasse avec le convoi." évoque Tirash.
- "Oui" répond Daëgon.
- "Oui, il faut que cela soit extensible." répond Fànaviryan.
- "Oui, il ne faut pas que ça soit un coup comme ça et dès que l'on se barre, ça tombe." indique Daëgon.
- "Donc on part du principe qu'on les investit." conclut Tirash.
- "Qu'on les investit si les conditions sont correctes pour nous sinon ça va être compliqué." ajoute Daëgon.
- "Peut-être que si on doit protéger Astatur mais si toute la paye nous sert pour un truc qui va nous servir une fois, ce n'est pas très rentable." analyse Selenia.
- "Une fois, cette fois-là mais après, pour recruter du monde, pour retraverser la prochaine fois, ça peut-être pas mal aussi." ajoute Tirash.
- "Il faut que ça soit garantie pour les deux mois où l'on va passer même si on ne va pas passer après. Il faut que ça soit à l'année. Il faudra être bon négociateur avec la guilde des marchands, le Reoluin. Il faudra que tu réussisses à bien négocier le traité." estime Fànaviryan.
- "Dans les choses que l'on a à faire, on doit revendre le matériel des brigands, restituer le bouclier et l'épée, gérer la mission d'Astatur et pas se faire emmerder par les Dunéens." analyse Tirash.
- "Et si on se fait suffisamment de sous dans ce temps-là, on pourra recruter une équipe de mercenaires voire les tarifs." propose Fànaviryan.
- "Ça me semble ambitieux." répond Tirash.
- "En tout cas, voire les tarifs des équipes de mercenaires." propose Daëgon.
- "Oui, ça s'est bien." répond Tirash.
- "Ça pourrait seulement nous coûter que quelques bières de faire les castings." indique l'Elfe.
- "Il faut que l'on essaye de rencontrer Astatur dans un premier temps-là." annonce Tirash.
- "Ben ouais, partager un verre avec lui." répond Fànaviryan.
- "Ça serait bien. Apparemment, Oërlis est toujours aux écuries ?" - "Oui, à priori" répond Daëgon.

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 19:00 / 19:15 - Dépôt des Armes - Eagan Dent - Frère de la Mort - Lieu : Metraith - Porte Nord

Avec le départ du capitaine, les miliciens ont repris leur poste aux portes de la ville.

Les frères de la Mort arrivent à la hauteur des quatre compagnons, à présents, seuls, sans leurs prisonniers. Les trois mercenaires sont accompagnés d'un jeune homme en armure de plaques usées par des impacts de flèches et de coups tranchants et contondants. Il porte sous le bras gauche un casque d'aspect animal, une représentation d'une bête féroce qui pourrait effrayer d'éventuels adversaires. L'homme incline alors la tête face aux quatre compagnons et indique :
- "Lieutenant Dent de la compagnie des Frères de la Mort. A qui ai-je l'honneur ?" dit-il avec un léger accent.
- "A la Compagnie de l'Aurore Ecarlate !" annonce fièrement Fànaviryan.
- Le lieutenant ne réagit pas face aux propos et à la présence de l'Elfe.
- "Bonjour Lieutenant. Comme vous l'a dit notre amie, nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate et nous venons chercher du travail en ville." annonce Tirash.
- "D'accord."
- "Nous devons être reçus dans les plus brefs délais." ajoute Fànaviryan.
- "Par ?"
- "Oui, nous avons de funestes et une demande à quérir pour un sauf-conduit."
- "Et en quoi cela concerne les Frères de la Mort ?"
- "Nous avons cru comprendre que vous étiez en charge de la circulation des armes et pour une compagnie telle que nous pour circuler en ville et pour trouver du travail, nous avons besoin de nos armes. Donc on aimerait savoir s'il y a une procédure à suivre pour pouvoir être enregistré comme une compagnie officielle de mercenaires." précise Tirash.
- Le lieutenant écoute Tirash tout en observant les quatre compagnons puis acquiesce de la tête et répond : "Oui, oui, en effet, c'est envisageable, il y aurait quelques formalités à compléter et une somme d'argent à débourser pour officialiser votre enregistrement. Quand est-ce que vous seriez disponible dans la semaine ?"
- "Je dirais le plus vite possible." répond Daëgon.
- "Et qu'à cela ne tienne dès aujourd'hui ! Nous avons la vie courte." ajoute Fànaviryan.
- Le lieutenant observe alors attentivement l'Elfe à ces derniers propos.
- "La vue courte. Mon amie voulait dire la vue courte." précise Selenia. - "Si on parle de chiffres, il y a combien de temps à passer et combien ça coûte exactement." demande Tirash.
- Le lieutenant réfléchit quelques instants et demande : "Si j'ai bien compris, vous souhaitez vous faire enregistrer comme une compagnie de mercenaires. On parle bien de cela."
- "Tout à fait !" répond Daëgon debout bien droit face au lieutenant.
- "On parle bien de cela, après, on ne souhaite pas nécessairement rester, on ne sait pas si on va rester en ville puisqu'on va, sans doute, faire du convoyage ou des choses comme cela, c'est dans nos missions. Quels sont les statuts qui existent ? Nous n'avons pas l'intention d'avoir pignon sur rue dès la semaine prochaine." demande Tirash.
- "Oui, après cette autorisation vous permettrait à tout loisir de prospecter selon vos propres manières. Disons que pour une compagnie initiale, il faudrait compter dix écus d'or."
- "Ah oui tout de même !!" réagit Tirash.
- "Si vous voulez faire vite, hum..." le lieutenant réfléchit quelques instants puis indique "demain, en fin de matinée ?"
- "Oui, ça sera bien, je pense. Vous en pensez quoi mes compagnons ?" demande Tirash.
- "Ça nous laisse le temps de discuter de tout ça et moi, ça me semble très bien." répond Daëgon.
- "Moi aussi." indique Tirash.
- Fànaviryan acquiesce de la tête.
- "Dans ce cas, je vous attendrais dans le bâtiment principal de la compagnie des Frères de la Mort. Nous pourrons, à ce moment-là, remplir toutes les formalités et nous pourrons en discuter plus attentivement sur toutes vos attentes et je vous expliquerai à ce moment-là les formalités et les règles à respecter au sein de Metraith."
- "Bien, la somme de dix écus d'or, elle est à verser pour combien de temps ?" demande Tirash.
- "Disons que cette participation vous permet par la suite de pouvoir exercer en ville si vous voulez avoir ensuite pignon sur rue, libre à vous de trouver un établissement qui sera prêt à vous louer un commerce. Disons que par la suite, vous avez simplement cette autorisation de pouvoir circuler librement armés dans Metraith. Le reste, pour faire votre commerce, ça sera à vous de le décider. Nous sommes là pour faire en sorte que la ville ait une certaine sécurité et donc nous évitons que n'importe qui puisse s'installer."
- "Oui, vous êtes une ville nouvelle et florissante. Vous avez de nombreuses habitations à votre disposition, j'ai entendu dire." indique Fànaviryan.
- "Hum... C'est moins le cas en ce moment... Depuis quelques mois, nous avons un afflux de réfugiés qu'il faut loger et accueillir ce qui n'est pas sans poser des difficultés et de nombreux incidents en ville."
- "Lieutenant ? A quel supérieur, faudrait-il faire un débriefing d'éventuels problèmes sur la route d'ici à Bree ?" demande Fànaviryan.
- "Par rapport à cela, ce ne sont pas nos compétences. Nous sommes là pour veiller à la sécurité de la ville. Pour ce qui est des en-dehors, soit vous pouvez l'évoquer auprès du capitaine Roldan. Il me semble, d'ailleurs que vous avez dû le voir de la Milice. Est-ce que vous avez pu lui en parler ?"
- "Nous lui avons quand même livrer une demi-douzaine de brigands avec qui nous avons eu forte maille à faire mais nous ne savons pas vers qui nous retourner pour faire le débriefing de cette funeste et d'une autre plus sombre rencontre dont nous devrions témoigner à un responsable."
- "Hé bien, soit vous en faites par auprès du capitaine ou auprès des armées du seigneur Hallas." répond le lieutenant Dent.
- "D'accord... Parce que sachez que nous avons dû occire de l'Orque sur notre route !!"
- "Hum, hum..." répond le lieutenant sans aucune émotion visible. "Je vous conseille d'en faire part aux forces armées, c'est eux qui ont à faire avec les forces d'Angmar et du Seigneur de Guerre."
- "Soit Lieutenant, je vous remercie de l'information." conclut l'Elfe.
- "Je vous en prie. J'ai cru comprendre que vous aviez laissé vos armes dans le chariot. Dès que lors que vous serez enregistré en tant que compagnie, évidemment, nous vous ferons une restitution complète de vos armes ce qui veut dire aussi que vous n'aurez pas par la suite à régler une taxe pour l'achat d'armes ensuite en ville."
- "Entendu." répond Selenia.
- "Mais bon, tout ça, je pourrais vous en faire part."
- "Et pour la vente, non plus ?" demande Tirash.
- "Pour la vente ? Ça ne fait pas parti de la clause du contrat."
- "D'accord."
- "Il faudra le voir avec le responsable des marchands de la ville un certain Reoluin." - "Très bien."
- "Vous m'excuserez, j'ai d'autres affaires qui m'attendent."
- "Merci pour votre précision."

Le lieutenant désigne deux hommes qui vont à l'arrière du chariot et prennent les armes. Puis il fait un signe de tête en direction des quatre compagnons puis désigne l'un de ses hommes, il reprend le chemin en direction de la colline. Le dernier mercenaire présent, d'un geste, indique aux compagnons :
- "C'est bon, vous pouvez y aller !"

Session N°41

Le 07/07/2021

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 18:35 / 18:55 - Entrée dans la Ville - Brigand du Cardolan - Eagan Dent - Frère de la Mort - Garde Metraith - Roldan - Lieu : Metraith - Porte Nord

À l'entrée de la ville, les miliciens semblent moins occupés et regardent d'un air amusé le déroulement des évènements autour du chariot des compagnons. Les Frères de la Mort attendent le retour de leur chef et ne bougent pas, ne réagissent pas et ont toujours la main sur leur épée. Tirash profite de cette attente pour se rouler une pipe. Daëgon reste à proximité du chariot non loin de ses armes. Les deux miliciens surveillent les brigands et regardent régulièrement la route en direction du sud attendant le retour du capitaine. Fànaviryan s'est mise en retrait attendant les nouvelles consignes des gardes puis revient ensuite à proximité de ses compagnons et indique :
- "Nous n'avons pas occis des orques pour se faire malmener des petits sous-fifres !!"
- "Écoute, Fana, on était au courant en arrivant ici qu'il allait falloir déposer nos armes. C'était évident que l'on allait devoir les déposer. Ils vont de toute façon, même s'ils nous autorisent à les transporter, ça ne va pas se faire par un claquement de doigts. Il faut faire comme ce que fait tout le monde, il n'y a pas de raison que l'on ne fasse pas pareil..." lui dit Tirash.
- "Il faut négocier, c'est tout. Ils ont des manières de gros paysans mais voilà, qu'est-ce que tu veux que l'on fasse ? C'est des rustres, ça se voit bien en particulier la façon dont ils traitent les gens. Je me demande d'ailleurs comme ça se fait que personne ne leur ait rentré dedans... Ils doivent être très nombreux ou très puissants sinon ça ne pourrait pas fonctionner." analyse Daëgon.
- "C'est eux qui ont le pouvoir" ajoute Tirash.

À ce moment, le capitaine Roldan revient avec huit miliciens. Il arrive à hauteur des deux Frères de la Mort et d'un ton sec leur dit :
- "Poussez-vous !!"
- Les deux mercenaires ne réagissent pas mais voyant les nombreux miliciens derrière, ils obtempèrent.
- Roldan arrive au chariot et annonce : "Bon, je récupère les brigands."
- "Aidez-moi à défaire les fers" lance Fànaviryan en commençant à enlever les chaînes des brigands.
- "Je vous remercie, vous vous appelez comment ?" demande le capitaine.
- "Moi, c'est Tirash, nous sommes de la compagnie de l'Aurore Écarlate."
- "La Compagnie de l'Aurore Écarlate ?"
- "Nous sommes établis à Bree."
- "D'accord et vous venez faire quoi ici ?"
- "Chercher du travail."
- "D'accord !! Vous n'aurez aucun mal à en trouver."
- "Et comment on fait pour pouvoir entrer avec nos armes parce que travailler sans arme, ce n'est pas facile... Vous avez un petit conseil à nous donner ?"
- "Sur ce point, je n'ai pas les clefs par rapport à cela." répond le capitaine avec, à peine perceptible, une pointe d'agacement et d'impuissance que Tirash arrive à déceler. Puis en pointant du doigt la grande bâtisse au nord-ouest de la ville indique : "C'est eux, là-bas, qui décident..."
- "Et comment on fait pour s'attirer leurs bonnes faveurs ?" demande Tirash.
- "En sachant que l'on ramène six brigands !" lance Fànaviryan.
- "Ah, les brigands sont pour nous. Il reste certaines prérogatives que l'on arrive à conserver !! Cette tâche là nous incombe."
- "Faites attention à ces trois-là qui sont très, très mal en point." ajoute l'Elfe.

Le capitaine Roldan fait signe à ses hommes d'approcher et donne ses ordres afin qu'ils récupèrent les six hommes. Les huit miliciens viennent récupérer les six brigands sans ménagement et leur passent les fers. Les plus blessés des brigands vont gémir mais ne vont pas avoir le droit à un traitement de faveur. Après avoir donné ses consignes, le capitaine va s'approcher de Tirash et lui dit :
- "Pour s'attirer les bonnes faveurs des Frères de la Mort, ce genre de faveurs se monnaye..."
- "Ca coûte cher ?"
- "Selon moi, ça peut coûter assez cher... Après, on a peu de demandes mais il est clair qu'ils ne vous feront pas de cadeaux. Tiens d'ailleurs, j'ai l'impression qu'ils sont allés chercher le lieutenant Eagan..." indique le capitaine en regardant en direction de l'ouest.
- "Pour le bouclier, où est-ce que l'on peut le déposer ?" demande Tirash.
- "Alors, ces hommes, nous allons les envoyer à la caserne. Si vous allez dans cette direction, non loin de la rivière, vous trouverez la caserne et nous pourrions nous y retrouver demain matin."
- "On vous retrouve demain alors."
- "J'y serai dès l'aurore."
- "Capitaine, je me permets de vous solliciter concernant le bouclier et cette lame. Je préfère vous les confier qu'aux Frères de la Mort et je crois que mon amie, Fànaviryan, souhaiterait en faire autant."
- "Bien sûr" répond le Capitaine Roldan.

Fànaviryan prend sa lame qu'elle enveloppe dans une couverture accompagnée de la lame trouvée dans les ruines. Elle les dépose au capitaine avec une extrême solennité dans son geste.

Le capitaine repart avec ses hommes, les brigands. Le capitaine baisse la tête en guise de salutation lorsqu'il croise le lieutenant Eagan accompagné de trois Frères de la Mort. Le gradé des Frères de la Mort lui retourne le même geste. Les deux hommes semblent se montrer un certain respect. Puis le lieutenant arrive à hauteur du chariot des compagnons.

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 17:45 / 18:30 - Arrivée aux portes de Metraith - Brigand du Cardolan - Frère de la Mort - Garde Metraith - Roldan - Lieu : Metraith - Porte Nord

La dernière partie de la route va être plus animée avec quelques fermes à proximité de Metraith. La route est bien entretenue, les arbres sont taillés et apportent une ombre agréable lorsque le soleil est présent mais, aujourd'hui, ce n'est pas le cas, le ciel est bien nuageux. La ville est fortifiée avec un mur d'enceinte qui fait le tour de la cité. Les remparts de pierre sont, toutefois, assez bas, un mètre quatre-vingt, deux mètres au plus haut. Des douves peu profondes doivent permettre de ralentir d'éventuelles menaces mais, sans doute pas, de repousser de grandes forces.

Trois lieux se distinguent des murs d'enceinte, sur la droite, une grande bâtisse bourgeoise trône fièrement sur une colline. Une bannière flotte sur le toit : deux crânes se font face sur fond noir.

Une autre colline fait face sur la gauche où toute une série de petites maisons s'entassent les unes sur les autres. Juste en dessous, on distingue des trous dans la colline ce qui semble le signe de la présence de Smials de Hobbits.

Une autre colline se distingue au sud de la ville. Une majestueuse demeure trône fièrement, sans doute, la maison royale du Cardolan : le Thalion.

Autour de la porte d'acier et de bois qui sécurise l'entrée de la ville, plusieurs abris de fortune. Plusieurs hommes, femmes, enfants et de nombreux Hobbits semblent vivre autour de l'entrée de la ville dans des conditions d'hygiène et de sécurité déplorable. Ils s'approchent des voyageurs arrivant sur Metraith pour récupérer des pièces, de la nourriture.

Un cours d'eau longe la ville dans sa partie nord-est à sud-est.

Au-dessus de la porte d'entrée, la bannière de la ville flotte : deux bandes rouges et deux bandes jaunes et deux chardons. Des miliciens sont postés à l'entrée de la ville et inspectent les différents voyageurs et les deux chariots qui entrent en ville. Deux Miliciens s'occupent de chaque chariot. À la vision de la bannière, Daëgon regarde, de nouveau, l'écu récupéré auprès des brigands et constate une correspondance. Les compagnons s'approchent paisiblement de l'entrée de la ville, Tirash et Selenia toujours sur le chariot et Daëgon et Fànaviryan entre les brigands. Deux gardes viennent vers le chariot de la Compagnie, chacun d'un côté du chariot. L'un des deux gardes lève la main et ordonne :
- "Arrêtez-vous !"
- "Bonjour !" répond Tirash.
- "Monsieur, Madame !" répond le garde.
- "Bonjour ! On a des brigands que l'on a ramassés sur la route à vous livrer. " répond Selenia.
- "Des brigands ??" demande le garde.
- "Oui !"

Le garde lève la tête pour observer les occupants du chariot ainsi que l'arrière puis porte son regard vers Fànaviryan et semble l'observer pendant quelques instants avec une certaine surprise. L'autre garde s'est rapproché de l'arrière, a regardé les trois brigands assis dans le chariot, la mule puis s'est mis à proximité de Daëgon. Puis le premier garde reprend la discussion :
- "Comment ça des brigands ?"
- "Nous étions en route sur Metraith pour chercher du travail. Sur le chemin, nous avons fait une mauvaise rencontre." explique Tirash.
- "À leur campement, nous avons trouvé deux cadavres de marchands ainsi que dans leur butin, ce bouclier" indique Selenia en sortant de la cape elfique l'écu aux couleurs de la ville.
- Le garde semble attentif aux propos de la dunéenne, observe bien le bouclier, se frotte la tête pour réfléchir puis appelle l'autre garde et lui dit lorsqu'il s'est rapproché : "appelle le capitaine !"
- "Qu'est-ce qui se passe sergent ?" demande l'autre garde.
- "Appelle le capitaine, c'est urgent !!" répète le garde agacé par la question.

Le second garde entre rapidement dans la cité, traverse à grandes enjambées la rue principale pendant que le sergent s'adresse, de nouveau, aux compagnons :
- "Suivez-moi" puis en s'adressant à l'un des chariots présents devant les portes de la cité, il dit : "Vous ! Poussez-vous !!"

Tirash commence à diriger le chariot à l'intérieur de Metraith. Le sergent, la main sur l'un des chevaux, dirige les compagnons vers une zone dégagée non loin de la porte. Des arbres bordent les murailles de la ville mais peu de maisons sont présentes à proximité de la porte nord. La route principale descend vers un quartier qui semble agité surtout autour d'une place. Puis Tirash, voyant cette présence nombreuse sur la place demande au garde :
- "Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?"
- "Oh ?? Rien de spécial... Pourquoi vous me demandez ça ?"
- "Le monde sur la place..."
- Le garde lève les yeux au ciel et dit "Bah... c'est comme ça..."

Trois autres gardes viennent non loin du chariot, observant à une certaine distance. Ils n'ont pas la tenue des miliciens. Leur casque est plus profond, plus sinistre, ne laissant pas apparaître leur visage. Un insigne sur le bras montre le blason flottant sur la bâtisse nord de la ville : deux crânes se faisant face. Ils portent une épée à la ceinture et semblent plus porter des armures plus lourdes que les miliciens. Ils s'approchent alors du sergent et lui demandent d'un ton sec :
- "Il y a un problème ?"
- Le garde baisse la tête et répond : "Non, ils ont récupéré des brigands donc on va voir ça."
- "D'accord" répond l'un des Frères de la Mort puis il se tourne vers Daëgon qui est le plus proche et il lui dit : "On se verra après !"

Les trois gardes vont aller se poster de l'autre côté de la route et restent en observation. Puis le sergent reprend :
- "Vous allez devoir attendre quelques minutes."
- "On attend votre capitaine, c'est ça ?" demande Tirash.
- "Ouais, ouais... Il va, en effet, falloir attendre un petit peu... Et, vous venez d'où comme ça ?"
- "De Bree" répond Selenia.
- "Ah ! Et vous cherchez quoi comme travail ici ?"
- "Un travail où il y a besoin d'une tête et quelques bras bien musclés." répond Tirash.
- "On fait de la sécurité auprès des personnes" précise Selenia.
- "Oh, d'accord." réagit le garde.
- "Vous pensez qu'il y a moyen de trouver du boulot ici ?" demande Tirash.
- "Ah bah, ça, ce n'est pas le boulot qui manque... surtout si vous êtes des mercenaires mais vous n'êtes pas les premiers..."
- "Ouais mais on arrive avec quelques preuves de nos compétences."
- "Ouais, oh bah, ça, vous verrez avec le Capitaine.

Le sergent va faire quelques allés et venues pendant quelques minutes et Daëgon va lui poser une question lorsqu'il se rapproche de lui :
- "Et il se passe des évènements à Metraith en ce moment ?"
- "Non pas plus que d'habitude... Pourquoi vous me demandez ça ??" répond le garde.
- "Non, pour rien, je demande..."
- "Bah non... En tout cas, pas sur les dernières semaines. Et vous, ça s'est bien passé la route ?"
- "Normal à part les brigands..."

Puis l'homme repart et lorsqu'il se rapproche de Tirash, il demande au garde :
- "Et les trois hommes là-bas ? Vous n'avez pas l'air de bien vous entendre ??"
- "Ah, hum... hum..." répond le garde en faisant des petites grimaces puis il regarde en direction des trois hommes puis ajoute : "C'est eux qui sont chargés de la sécurité, Les Frères de la Mort."
- "Ah, ce n'est pas vous alors ??"
- "Ah, pfff... On surveille les portes..."

Après dix minutes d'attente, le second milicien revient avec un homme plus âgé, habillé d'un beau plastron, d'une rapière finement ouvragée. D'une bonne corpulence, l'homme grisonnant est bien propre, la barbe bien taillé. Il s'adresse aux quatre compagnons :
- "Bonsoir, je suis le capitaine Roldan, en charge de la Milice de Metraith." puis il observe les brigands assis dans le chariot et ceux enchaînés à l'arrière puis demande : "Qui êtes vous ?"
- "Nous sommes la Compagnie de l'Aurore Écarlate. On vient en ville pour trouver du travail et on a fait une jolie récolte sur la route."
- Le capitaine regarde les brigands dans le chariot et désigne l'un d'eux et lui dit : "Toi, je te connais !!" puis il regarde les trois hommes debout puis observe Fànaviryan puis en baissant les yeux en respect : "Madame."
- "Monsieur" répond l'Elfe.
- Puis le capitaine se rapproche de l'un des brigands debout, celui du milieu, Mirlin, puis de sa main droite, il prend sa mâchoire pour mieux l'observer pendant quelques secondes puis il revient vers l'avant du chariot "D'accord, j'en connais quelques uns..."
- "Vous les connaissez déjà ?" demande Daëgon.
- "Ouais, disons que ça faisait un moment qu'ils n'étaient pas venus par ici."
- "Là, ils rodaient dans la campagne."
- "D'accord et ils faisaient quoi dans la campagne ?"
- "Ils tuaient ce qui passait, des marchands, des voyageurs, des paysans."
- "D'accord. Ils vous ont attaqués ?" demande le Capitaine.
- "On les a eu en deux fois. Une partie nous a attaqué et le reste, on l'a nettoyé et ils ont attaqué d'autres personnes que l'on a rencontré sur le chemin." explique Selenia.
- "D'accord."

Tirash dit alors :
- "Et on a un joli cadeau à quelqu'un d'important ici." pendant que Daëgon sort le bouclier du chariot. Le capitaine tend les mains pour récupérer l'écu et Tirash ajoute alors : "Écoutez, nous aimerions pouvoir le livrer en mains propres." Le capitaine se frotte alors la barbe et Tirash indique : "On a risqué nos vies pour le récupérer..."
- "D'accord ! Soit. Nous pourrons en discuter demain. Il se fait tard mais, en effet, de ce que vous dites, j'aurais besoin que vous puissiez me redonner plus précisément tous les éléments pour que je puisse prendre une décision juste concernant ces hommes."
- "Nous sommes à quatre voix de témoignages." indique Fànaviryan.
- "D'accord, d'accord Madame ! Et ils étaient que six ?"
- "Ah non !!" répondent Selenia et Daëgon.
- "Ils étaient plus nombreux mais il y en a qui sont morts lors de l'affrontement." précise Daëgon. - "Et on en a perdu dans la nature." ajoute Selenia.

Le capitaine s'éloigne de quelques pas, réfléchit, se passant la main dans la barbe puis il revient et indique :
- "D'accord. Je dois aller chercher des hommes pour vous embarquer tous les gens qui sont là... On les prend en charge."
- "Pour les plus blessés, est-ce que vous nous garantissez qu'ils seront toujours en vie demain ? Pour la récompense" demande Fànaviryan.
- Le capitaine semble surpris puis désigne l'écu et indique : "Je pense que la famille sera tout à fait prédisposée à pouvoir vous verser une rétribution à la récupération de ce bouclier. Au niveau de la Milice, nous n'avons pas les moyens de pouvoir vous verser quoi que ce soit..."
- "Excusez-moi, c'est quoi le nom de cette famille ?" demande Daëgon.
- "On en discutera demain..." répond Roldan avec un léger sourire qui apparaît à son visage puis il ajoute : "Vous avez un lieu où je peux vous joindre ?"
- "Vous avez un lieu à nous conseiller pour passer la nuit ?" demande Daëgon.
- "Tout dépend de vos moyens..." répond le capitaine.
- "On a rencontré quelqu'un sur la route et il nous a conseillé d'aller à la "Boucle d'Oreille en Mithril" et il aurait, peut-être, du travail pour nous." indique Tirash.
- "Si vous voulez bien patienter quelques minutes de plus, je vais dire à mes confrères, des Frères de la Mort, de venir vous voir et nous, nous allons prendre en charge les brigands. Je vais aller chercher du renfort pour les prendre en charge."
- "Juste une question, on nous a dit que si on voulait entrer dans la ville avec des armes, ce n'était pas possible ??" demande Tirash.
- "Non, en effet ! Et vous devez vous adresser aux Frères de la Mort pour voir ça. C'est eux qui ont en charge toute la sécurité de la ville." indique le Capitaine sans enthousiasme. Tirash va même remarquer que Roldan va jusqu'à fermer le poing lorsqu'il évoque les mercenaires.

Le Capitaine Roldan va alors traverser la route et va interpeller les trois Frères de la Mort par un geste de la main pointant le chariot des compagnons puis va reprendre la route vers la sud. Les trois mercenaires vont alors traverser également la route pour rejoindre le chariot. Ils commencent par inspecter le contenu du chariot puis observe les quatre compagnons ainsi que les brigands puis l'un d'entre eux prend la parole :
- "Bon, alors, pour les armes, vous allez les déposer à l'arrière de votre chariot et ça vous fera 12 pièces d'argent à payer !"
- "Vous gardez notre chariot ??" demande Daëgon.
- Le garde pointe chacun des compagnons et dit : "Mettez vos armes à l'arrière du chariot !"
- "J'ai ce bouclier que nous devons rendre à son propriétaire ainsi que cette épée. Nous sommes obligés de le garder. Je dois les rendre à son propriétaire. Ils ont été récupérés à ces brigands." indique Daëgon en montrant l'écu et en sortant l'épée de la cape elfique.
- "Si vous le souhaitez, vous pouvez nous accompagner, ça sera, effectivement, plus sûr parce que l'on tient, effectivement à respecter les règles." propose Tirash qui détache sa ceinture et pose son épée à l'arrière du chariot.
- Le garde reste les bras croisés et, d'un ton ferme, dit : "Non mais vous déposez tout ça là ! J'en sais rien de votre histoire !! Pour l'instant, vous me déposez toutes vos armes."
- "Concrètement, on vous laisse le chariot et vous allez le surveiller ?? C'est comme ça que ça se passe ??" demande Daëgon.
- "Non, on va récupérer vos armes. Vous les récupérerez en sortant. Là, je vous demande juste que vous les déposiez sur votre chariot. Les consignes sont celles-ci. J'aimerais que vous les respectiez !" répond le Frère de la Mort d'un ton sec.
- "Excusez-moi, on comprend bien que vous ayez des consignes mais on est des étrangers, il faudrait nous les expliquer quand même plutôt que de nous les balancer comme ça et que l'on ne les comprenne pas, vous voyez le truc ??" explique Daëgon en venant déposer son arc et son épée dans le chariot.
- Pendant ce temps, Selenia est venue déposer sa lance dans le chariot.
- "Vous arrivez en ville, les consignes sont que tout individu qui entre à Metraith doit déposer ses armes et sont confiées à la Compagnie des Frères de la Mort." explique calmement le garde.
- "Pas de problèmes à l'exception du bouclier et de l'épée que l'on doit remettre à leur propriétaire." explique Tirash.
- Fànaviryan reste les bras croisés gardant sa lame dans le dos.
- Voyant le refus de l'elfe d'obéir, le garde fait un geste à ses deux compagnons qui reculent d'un pas et portent la main au pommeau de leur épée.
- Tirash intervient alors : "Mais, en fait, comprenez, Monsieur, que notre amie a du mal à se séparer de son matériel. On nous a dit qu'il était possible de garder ses armes si on était accrédités, en quelque sorte, c'est une démarche qu'il faut entreprendre auprès de qui ?"
- "Quand vous dites accrédités, qu'est-ce que vous entendez par-là ?"
- "En tant que compagnie de mercenaires. Nous sommes la compagnie de l'Aurore Ecarlate. C'est vrai que vous nous connaissez pas encore mais comme le voyez, on bosse bien" indique Tirash en montrant les brigands capturés et reprend : "On vient ici pour trouver du travail en tant que mercenaire. On se disait que l'on pourrait solliciter de votre bienveillance une accréditation."
- "Et nous en avons..." commence Fànaviryan qui est interrompue par le garde qui lui tourne le dos et traverse, de nouveau la route. Entre temps, il a fait signe aux deux autres Frères de la Mort de rester sur place. Le garde va alors longer la muraille de la ville et se diriger l'ouest en direction du grand bâtiment surplombant l'entrée de la ville à l'ouest.
- Tirash s'adresse alors aux deux gardes restés en position avec, toujours la main sur leur épée : "Ne vous inquiétez pas, on ne va pas bouger. On attend votre chef, c'est ça ?"
- Les deux gardes ne réagissent pas.
- Selenia s'adresse alors discrètement à Fànaviryan : "Ce n'est pas faisant du chafouin que l'on va pouvoir avoir une accréditation en ville..."

Session N°40

Le 30/06/2021

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 04:30 / 17:40 - Voyage jusqu'au Départ d'Astatur - Astatur - Elda Chaumine - Oërlis - Tilio Chaumine - Violette Chaumine - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

Le lendemain matin, sous un ciel bien nuageux, les compagnons se réveillent tous de bonne humeur, après une bonne nuit de sommeil, courte avec les gardes successives mais ils se lèvent de bonne humeur. Ils installent les trois brigands les plus blessés dans le chariot et les trois autres sont attachés à l'arrière du chariot entourés, au départ, par Tirash et Selenia.

Rapidement, la plaine du Thalion va devenir plus civilisée avec quelques champs cultivés, de plus en plus d'habitations sur le bord de la route. Toutefois, les cultures des terres restent limitées à quelques parcelles. Seuls les abords très proches de Metraith sont exploitées en particulier les abords de la rivière. Les compagnons vont croiser quelques personnes qui vont vers Metraith ou qui est en reviennent mais, au final, assez peu.

Lors de la pause du midi, Fànaviryan et Daëgon vont descendre du chariot et vont laisser leur place à Selenia et Tirash qui va prendre les rennes du chariot.

Les deux chariots vont, toutes les heures, faire une petite pause puis, en fin d'après-midi, lorsqu'au loin, les compagnons peuvent apercevoir la cité, avec, en point culminant, une grande demeure qui domine la cité. Astatur demande au convoi de s'arrêter. Il indique que le bâtiment qui est visible est le Thalion, l'ancienne demeure des rois du Cardolan et précise :
- "Nous allons prendre les devants. On vous laisse un petit temps de pause et on se dit à tout à l'heure !"
- "Ouais" répond Tirash.
- "Parfait !" répond Fànaviryan.

Astatur et Oërlis prennent la route avec les trois Hobbits à bord. Tirash profite de la pause pour s'éloigner des prisonniers et propose à ses compagnons :
- "Pensez-vous qu'il soit nécessaire que l'on planque quelque chose sous le chariot ?" propose Tirash en montrant la planque située dans l'architecture du chariot au niveau des essieux puis indique : "moi, je n'ai pas envie de leur confier ma jolie dague qui vaut la peau du cul !!"
- "Nous, sous la cape, on pourrait mettre l'écu, pour ne pas le déclarer tout de suite." propose Fànaviryan.
- "Bah, l'écu n'est pas une arme." indique Tirash.
- "Non, non mais il faudra que l'on soit face à une personne de loi. On peut utiliser la cape pour mettre l'écu en dessous et quelques autres trucs."
- "Pour moi, l'écu, on a intérêt à le donner à l'entrée." propose Selenia.
- "Le donner, peut-être pas, mais, en tout cas, le montrer, que l'on pourra le ramener." réagit Tirash.
- "En tout cas le signaler." ajuste Selenia.
- "Et puis, ça peut-être un moyen de favoriser un accès à avoir une autorisation de port d'armes." annonce Tirash.
- "Et d'être loyal envers la cité." ajoute Daëgon.
- "C'est ça ! On ramène des prisonniers, on ramène une partie de leur butin, en tout cas ce que l'on estime devoir revenir à son propriétaire. Alors, l'épée, par contre..." réfléchit Tirash.
- "Il va falloir la planquer je pense" réagit Daëgon.
- "Ce n'est pas dit que ça soit une bonne idée de rentrer avec, effectivement si tu veux la garder." indique Tirash.
- "Je ne sais pas trop... C'est une épée de bonne facture avec des gravures sur la lame. Est-ce que la lame appartient à quelqu'un de vivant ou de mort ?" analyse Daëgon.
- "Ou à sa famille... C'est aussi des histoires de famille." indique Tirash.
- "Pour moi, il faut la planquer." relance Daëgon.
- "Pour moi, ça ne craint pas grand chose, elle ne va pas forcément se reconnaître. S'il n'y a pas de blason dessus ou quoi que ce soit..." indique Selenia.
- "Il y a des gravures sur la lame." relance Tirash.
- "Après, je ne sais pas si elle vient de Metraith ou d'autre chose..." confie Daëgon.
- "Pour l'écu, on avait pu déterminer qu'il venait de Metraith." indique Fànaviryan.
- "Et l'épée va avec l'écu." analyse Daëgon.
- "Bien sûr !" répond l'Elfe.
- "Il faut la laisser discrètement, je ne vais pas la porter à Metraith."

Tirash glisse sa dague dans la cache sous le chariot ainsi que ses trois autres compagnons.

Le 08 de Norui de l'An 1640 - 22:55 / 23:30 - Discussion de fin de Soirée - Astatur - Lieu : Plaine du Thalion - Campement

Le marchand va, ensuite, retourner dans son chariot et va en ressortir avec une bouteille et cinq verres. Il va inviter les quatre compagnons à le rejoindre à une dizaine de mètres du campement, dans la plaine et va s'asseoir invitant tout le monde à en faire autant et va, ensuite, servir un verre à chacun. Puis l'elfe lève son verre et annonce :
- "À nos prises de plus en plus vives !!"
- Astatur lève également son verre et indique : "Je vous remercie d'avoir été présents. Je tenais vraiment à vous remercier même si le voyage n'est pas terminé. Au regard des péripéties qui se sont déroulées jusqu'à maintenant, je voulais vous remercier et vous dire que j'avais toute ma confiance. Suite à tous les évènements qui se sont déroulés sur la route, l'éloge que l'on avait pu me faire de vous est tout à fait justifiée."
- "Merci" répond Daëgon.
- "Et je ne manquerais pas, par la suite, de pouvoir en faire de même."
- "Oui, n'hésitez pas à nous faire de la publicité !" lui confirme le Dùnedain.
- "Oui, je n'hésiterais pas à en référer, à ce propos, au Roi, Argeleb II."
- "Vous connaissez le roi ?"
- "Je ne vais pas dire que je le vois tous les jours mais il m'arrive, en effet, de temps en temps, de m'entretenir avec lui, en particulier, lorsque les faits sont suffisamment importants pour que le Roi soit averti en direct, entre autre, lorsque les informations ont un rapport avec des mouvements d'armée d'Angmar."
- "Et, c'est ce pourquoi je tiens à vous dire que vous pouvez nous faire confiance. Nous avons un oeil affûté sur Golasgil et, pour l'instant, rien ne nous a amené à trouver quoi que ce soit de compromettant mais et nous y veillerons au grain." répond Fànaviryan.
- "Vous pensez que Golasgil pourrait avoir affaire avec les forces d'Angmar ?" demande Astatur.
- "Oh non, que nenni. C'est un bon commerçant et c'est, justement, grâce à lui que nous avons pu visiter la Comté et allons pouvoir aller à ses côtés veiller aux frontières de l'Arthedain."
- "À ma connaissance, le trafic qu'il peut faire, n'a rien à voir avec des relations concernant le Roi-Sorcier..."
- "Ah non, non ! Du tout, du tout... Et il a les mêmes que vous avec votre arbalète, c'est tout, ça ne va pas plus loin. C'était histoire de pouvoir de vous renouveler notre fidélité ceci au bout d'une semaine de périples. Devons-nous faire garde rapprochée Daëgon et moi-même pour vous protéger dans l'enceinte de ces murs ou imaginiez-vous un autre scénario ?"
- "Ce à quoi je pensais initialement jusqu'à ce que Tirash évoque d'autres hypothèses, était que vous puissiez m'accompagner et, éventuellement, me protéger si des forces hostiles venaient à m'attaquer lorsque nous allions rencontrer un éventuel espion ou, en tout cas, un contact qui aurait des informations sur les forces d'Angmar."
- "Vous avez donc un contact."
- "Oui. Disons que j'en ai plusieurs des contacts sur Metraith."
- "Et, est-ce que vous avez déjà entendu parler d'un certain Kalistar ?" demande Tirash.
- "Non." répond Astatur.
- "Et d'une auberge dunéenne à la Viande Avariée..." demande Fànaviryan.
- "La Vache Enragée" précise Tirash.
- "La Vache Enragée ?"
- "Oui parce qu'apparemment, d'après ce que nous a dit le gars tout à l'heure, ils sont une petite bande, une dizaine, je soupçonne qu'ils soient un peu plus que ça et donc, ils fréquentent la Vache Enragée régulièrement et ils ont des contacts là-bas. On n'a pas bien compris ce qui se disait là-bas mais, apparemment, il y a un groupe un peu organisé quand même autour de cette bande de dunéens."
- "Oui, oui, en effet, vous verrez lorsque nous entrerons dans la ville, vous avez, en effet, à l'entrée de la ville, ce que l'on appelle la Colline qui est située sur les hauteurs nord de la ville et qui est aussi nommée la Cité Dunéenne. Les Dunéens" et Astatur se tourne vers Selenia, "je ne veux pas vous mettre dans le même panier, mais ils se mettent un peu à l'écart, et forcément, certains trafics s'opèrent là-bas."
- "Mais cela tient plus des hommes que des femmes, fort heureusement" annonce Fànaviryan.
- "Après, j'ai peu de contact avec eux. Je sais qu'il y a plusieurs clans qui sont présents à Metraith, des clans originaires du Pays de Dun."
- "Et qu'est-ce que vous en pensez, Astatur si on se pointe à Metraith avec notre petite compagnie ? Vous pensez que ça va faire des vagues ou pas ?" demande Tirash.
- "Oui, ça fera des vagues. Après, ça fera des vagues dans le sens où on va livrer aux autorités. Pour les autorités, d'ailleurs, il faut bien que vous compreniez ce qui ce joue à Metraith. L'autorité principale est la Milice mais vous avez, également, une compagnie de mercenaires qui, depuis dix ans, contrôle la sécurité à l'intérieur de la ville."
- "C'est peut-être bien eux qui rackettent les Hobbits, non ?"
- "Je ne sais pas. Cette compagnie de mercenaires se fait appeler les Frères de la Mort. De ce que j'en sais des Frères de la Mort, se sont des guerriers plutôt aguerris au combat. Metraith est un carrefour. Si vous souhaitez aller vers l'Arthedain et que vous venez du sud, vous devez passer par Metraith. Si vous voulez aller vers la Comté, vous passez par Metraith. De nombreux conflits sont engagés dans le Cardolan et plusieurs compagnies de mercenaires y sont présentes. Depuis dix ans, le Seigneur de Metraith, Hallas, avait engagé, ce qui avait un peu surpris tout le monde, cette compagnie de mercenaires. Vous avez donc la milice locale qui est présente mais en place de cette force, vous avez les Frères de la Mort ce qui tend à créer des conflits parce qu'ils ont les mêmes compétences que la Milice mais, par contre, en terme de salaires, ce n'est pas la même chose et sont, en théorie, plus compétents que les Miliciens parce que ces derniers sont recrutés parmi la population locale. Vous avez, par ailleurs, des forces armées qui peuvent être, plus ou moins, présentes sur Metraith. Vous avez, au sud du Cardolan, une région qui est contrôlée par, ce que l'on appelle, le Seigneur de Guerre. On ne sait pas trop qui sait ce Seigneur de Guerre mais, c'est clair que j'aimerais bien en savoir un peu plus. Personnellement, je m'interroge sur ses relations avec le Roi-Sorcier. On ne sait pas les relations qu'il entretient avec le Roi-Sorcier. En tout cas, il agit à l'intérieur du Cardolan et Metraith essaye d'agir pour, justement, faire front contre ce Seigneur de Guerre."
- "Concernant nos sept lascars, on risque de mettre en péril votre objectif à Metraith ou pas ?" demande Tirash.
- "Il vaudrait mieux que ça soit la Compagnie de l'Aurore Ecarlate qui rend ces hommes à la Milice ou l'autre comme vous l'exprimez." propose Fànaviryan.
- "Comme vous l'exprimez la Compagnie de l'Aurore Ecarlate peut rendre ces hommes à la Milice. Ils seront jugés et il y a de grandes chances qu'ils soient fortement sanctionnés avec les charges que vous avez."
- "Oui : viols, vols, meurtres." annonce Fànaviryan.
- "Clairement, ils seront pendus... Pour qu'on soit bine au clair, moi, je viens officiellement à Metraith pour renégocier des livraisons de vins. J'ai des liens avec un marchand de vin du Gondor qui s'appelle Astaldo. Je ne pense pas qu'il soit sur Metraith en ce moment. Je n'en suis pas vraiment persuadé, je n'ai pas pris contact avec lui. En tout cas, il me sert de couverture pour des négociations de vins."
- "Et vous pouvez nous donner le prix d'une barrique de vins pour nous donner une couverture ?" demande Fànaviryan.
- "Après, on peut rester sur le fait que vous êtes des mercenaires que j'ai engagé pour ma sécurité."
- "Si nous nous délestons de quelques braconniers, nous aimerions, peut-être, ramener une barrique de ce bon vin." propose Fànaviryan.
- "De toute façon, nous serons moins chargés au retour avec les brigands en moins. Je ne sais pas si Astaldo a actuellement des réserves sur Metraith..."
- "Vous devez avoir accès à sa cave."
- "Non, je n'ai pas accès à sa cave directement mais disons que je peux négocier avec lui pour qu'il puisse nous livrer du vin du Gondor. Je connais un petit vin de l'Ithilien fruité qui passe très bien en bouche..."
- "Allez, remets une rasade." demande Fànaviryan en tendant son verre vide.
- Astatur reprend sa bouteille et verse de l'eau de vie à l'elfe. Tirash se contente de boire doucement puis il reprend :"Moi, ce que je viens de vous expliquer, c'est ma couverture mais mon objectif principal qu'évidemment, je vous demanderai d'être prudent sur ces informations, est que je viens de voir l'un de mes contacts sur Metraith, Hrefn, est un jeune homme que vous devriez voir à l'entrée de la ville. Il est, en effet, prévu qu'il m'attende à l'entrée de Metraith. Il s'agit de mon contact principal. J'ai une entière confiance en lui ce qui est la seule personne sur Metraith. Il connaît mon identité, ma profession et mes objectifs sur Metraith et c'est donc la seule personne dans cette ville en qui j'ai confiance."
- "C'est votre seul lien royal..." intervient Fànaviryan, le verre à la bouche.
- "Si ce n'est que ce jeune homme est originaire de Metraith, enfin, réfugié d'un village non loin de là, que j'ai recueilli étant très jeune, mendiant à l'époque et toujours aujourd'hui. Il s'agit de sa profession. Ne vous inquiétez pas, il a largement de quoi subvenir à ses besoins mais rien de tel qu'un mendiant parmi tant d'autres pour que la population locale ne le repère pas. En tout cas, il passe totalement inaperçu. Hrefn a eu des informations et a pu entrer en contact, non pas directement mais je vous passe les détails, avec un dunéen qui aurait eu vent de l'histoire qui s'est passée où vous aviez été plus ou moins victimes, il y a, à présent, deux mois de cela avec les fameux plans des troupes de l'armée de l'Arthedain."
- "Que nous vous avons récupéré et, officiellement, avons récupéré votre livre de compte."
- "C'est tout à fait ça ma très chère Fànaviryan. Hrefn a réussi à avoir un contact et, à priori, un dunéen, du nom de Vortërix, aurait des informations sur les commanditaires de cette attaque. Hrefn doit pouvoir me mettre en contact avec ce personnage. L'idée principale de ma venue ici est de pouvoir rencontrer Vortërix et qu'il puisse me donner les informations qu'il possède sur les commanditaires et potentiellement des espions d'Angmar. On est persuadé que sur Metraith, il y a des espions d'Angmar, c'est une certitude comme il y en a un peu partout que ça soit à Fornost ou à Bree, il y a de grandes chances que les forces d'Angmar soient présentes. Là, on devrait pouvoir tirer un fil, c'est ça l'idée."
- "Mais pour ça, vous allez pouvoir compter sur nos habilités, il suffit que... Tirash qu'est-ce que tu penses de l'idée de porter un de ces jours de l'anneau que l'on a trouvé dans la Forêt Noire ? Que ça soit Astatur ou Tirash qui le porte, ça pourrait porter à confusion Vortërix pour en apprendre un peu plus." propose Fànaviryan.
- "C'est un peu risqué quand même parce qu'on pourrait être vite démasqué à la première question..." analyse Tirash.
- "Oui mais toi, tu as eu une expérience lointaine mais assez proche pour savoir." indique Fànaviryan.
- "Alors, moi, mon idée première, était que..." commence Astatur.
- "À le choper et le faire parler !!" lance Fànaviryan.
- "Non qu'on entre tous ensemble sur Metraith. D'ailleurs, ma chère Fànaviryan, je pense que vous allez être assez enthousiaste que je vais vous dire où nous allons nous arrêter. J'ai un établissement où on y mange bien, on y dort bien, on est bien reçu. On sera bien installés, ça sera notre camp de base et l'établissement s'appelle la boucle d'oreille en Mithril."
- "Hum !!!" répond l'Elfe.
- "Un beau programme, n'est-ce pas ?"
- "Tout à fait si nos cargaisons, nos chariots sont bien gardées et à l'abri."
- "Oui, à l'auberge, il y a tout ce qu'il faut. En général, Oërlis s'y installe lorsqu'il y a besoin."
- "Et là, nous aurons les Hobbits."
- "Oui, tout à fait et par rapport à cela, il faudra que l'on voit ce que l'on prévoit par rapport à eux."
- "Oui, ce qui vous en coûte nous en coûtera également."
- "Après la question est de savoir comment on arrive à Metraith. Tirash votre idée première m'avait interrogée et pourquoi pas, en effet, y entrer tous ensemble. Dans quel but ? Dans quel objectif ? Comment vous voyez les choses ? Là-dessus, je souhaiterais pouvoir vous entendre. Comment vous voyez l'entrée en sachant que les villes aux alentours ont été détruites, sachez bien que le Seigneur Hallas, a mis en place des forces au sein de la ville relativement importantes que ça soit les gardes, la milice et les forces armées. Il y a un élément qu'il faut que vous sachiez, il pourrait y avoir très prochainement une instabilité sur Metraith par rapport au seigneur local. Le seigneur Hallas a, aujourd'hui, un peu plus de cent soixante ans. Un âge assez conséquent pour un seigneur local qui n'a plus d'enfants vivants. Son petit-fils et arrière-petit-fils sont en lice pour reprendre le flambeau. De ce que j'ai pu comprendre, il commence à y avoir des enjeux et des intérêts à la prise de pouvoir sur Metraith. Donc, en ce moment, chacun essaye de tirer la couverture à lui. Et à ce petit jeu là, et j'ai eu l'occasion de rencontrer l'arrière-petit-fils, qui semble être assez ouvert et semble intéressant dans son approche mais il ne devrait pas, en théorie, être celui qui devrait accéder au pouvoir à la mort du seigneur Hallas. Malheureusement, le petit-fils qui doit le succéder, n'a pas la carrure pour reprendre le pouvoir. Je crains que cette prise de fonction ne déstabilise la région là où on aurait besoin de forces bien présentes et stables. Je suis donc assez inquiet par rapport à l'âge avancé du seigneur Hallas. Cet élément est important d'avoir en tête lors de notre arrivée. Je ne dis pas non plus qu'il y aurait une guerre civile sur Metraith, les forces étrangères et entre autre, les forces du Roi-Sorcier joueraient là-dessus pour créer des points de tension et il n'y aurait pas grand chose pour créer l'étincelle qui amènerait Metraith à s'enflammer. Et autant dire que les forces d'Angmar profiteraient de l'occasion ou comme ce qui a pu se passer à Andrath, les Hommes des Collines pourraient en profiter pour attaquer la ville. Et si Metraith tombe, autant dire que la route pour le Gondor serait quasiment perdue."
- "Ce qui nous arrangerait pas car on doit l'emprunter bientôt. Donc, nous n'allons pas faire de bêtises dans la ville." conseille Fànaviryan.
- "C'est important que vous ayez connaissance de ces éléments là. Sachez, en tout cas, que le pouvoir actuel peut vaciller à tout moment."
- "Au regard du développement actuel et du fait que l'on ait capturé des gens, je me dis ça pourrait être pas mal et pour ne pas que vous attiriez l'attention que, peut-être, nous, on arrive en tant que Compagnie de l'Aurore Ecarlate avec nos prisonniers et que l'on se retrouve par hasard, un peu plus tard, au même endroit, non ?" propose Tirash.
- "Ca peut, en effet, être le cas. Le point de chute pourrait être l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril."
- "Oui" répond Tirash.
- "Oui, tout à fait !" répond Fànaviryan.
- "Je connais bien le patron. Donc, c'est quelqu'un de confiance, un peu rustre mais, là-dessus, je n'ai pas trop de soucis."
- "D'accord. Et on fait semblant de ne pas se connaître ou on se retrouve normalement ?" questionne Tirash.
- "Comme si la Compagnie avait été convoquée pour le retour par exemple, ça peut permettre de nourrir la légende." propose Fànaviryan.
- "Tout dépend si vous voulez que l'on essaye de trouver des informations de notre côté, ça peut-être ça aussi mais, dans ce cas-là, si on est identifié comme étant avec vous, ça va être compliqué de chercher les informations. Je ne sais pas ce que les gens savent de votre présence." questionne Tirash.
- "Moi, ça m'arrive régulièrement de venir ici en tant que marchand."
- "Votre couverture est bonne."
- "Là-dessus, je n'ai pas trop de soucis."
- "Après, on peut très bien escorté des marchands, ça nous pose pas de soucis, non plus." analyse Selenia.
- "On peut escorter Astatur à l'entrée de la ville à la rencontre de Hrefn et leur côté, Daëgon et Tirash peuvent gérer les prisonniers, les livrer et on se retrouve après." propose Fànaviryan.
- "Deux pour sept, je ne suis pas hyper motivé. Pour peu qu'ils ont des comparses qui nous tombent dessus... C'est peut-être bien que l'on soit un peu plus que deux." réagit aussitôt Tirash.
- "C'est vrai. Après, on va être de jour." indique Fànaviryan qui est coupée par Astatur qui indique :
- "Ah oui, ce que je ne vous ai pas indiqué parce que, de temps en temps, ça m'arrive d'aller le voir. Il arrive que le fils aîné du roi de l'Arthedain, Argevil, passe, de temps en temps, à Metraith. J'évite d'aller le rencontrer trop régulièrement mais en tant que marchand, il m'arrive de pouvoir lui rendre visite. De temps en temps, on peut avoir cet allié là en cas de besoin. Il vit essentiellement sur Tharbad mais ça lui arrive sur Metraith ayant une villa dans les beaux quartiers. Alors demain soir, je vais être assez peu présent avec vous, après, vous allez me dire comment vous souhaitez que l'on envisage notre arrivée sur Metraith mais je vous préviens que je vais aller voir un vieil ami sur Metraith qui tient un établissement où je vais régulièrement."
- "C'est quel genre d'établissement ?" demande Daëgon.
- "Hum, un..."
- "Allez, ne soyez pas timide..."
- "Un établissement de plaisirs..."
- "Un bordel quoi !!"
- "Ah ! De luxe, de luxe !! D'ailleurs, c'est dans cet établissement que j'ai pu croiser l'arrière-petit-fils du seigneur Hallas. Comme quoi, on peut faire de belles rencontres dans des endroits de plaisir et comme quoi ça me semble être un homme avec de bons principes."
- "J'imagine que vos femmes ne sont pas toujours avec des robes du soir dans votre établissement." demande Fànaviryan.
- "Femmes, hommes, jeunes hommes, jeunes femmes, tous les plaisirs sont possibles là-bas... Tout seul ou à plusieurs, en tout cas, le maître des lieux connaît parfaitement le goût de ses hôtes et sait parfaitement répondre à tous les plaisirs." annonce Astatur avec un large sourire et ajoute : "Je vous avouerai que j'ai bien hâte d'arriver à Metraith ce qui veut dire aussi que vous aurez un peu de temps entre vous à la Boucle d'oreille de Mithril pour vous reposer et nous pourrons, dès le lendemain, nous atteler à la tâche."
- "Vous avez des contacts à Metraith, des commerçants chez qui on pourrait revendre tout notre barda ?" demande Tirash.
- "Oget devrait pouvoir me donner ce genre d'informations."
- "D'accord, si on veut y arriver à Metraith, il faudrait, peut-être, que l'on aille se coucher. On fait comment alors pour l'arrivée ?" demande Tirash.
- "Moi, je pensais pour la garde de cette nuit : trois fois deux heures. Parce qu'il est un peu plus de vingt-deux heures et que tout le monde se réveille à quatre heures du matin, ça fait trois fois deux heures."
- "Ah oui, peut-être, une petite dernière chose qui pourrait vous être utile. Je pense à cela car à chaque fois, Oërlis est agacé par ces méthodes des Frères de la Mort... Sachez que toutes vos armes seront confisquées à l'entrée de la ville."
- "Y compris des coutelas ?" demande Selenia.
- "Oui, y compris des coutelas. Tout doit être stocké dans le fortin de l'entrée de la ville."
- "On va planquer ça dans les cargaisons puis on ne déclarera pas ça à l'entrée. Non !" annonce Fànaviryan.
- "Il y en a qui doivent planquer ça dans des chariots ?" demande Daëgon.
- "Je ne sais pas, je voulais vous prévenir."
- "Justement, par rapport à la prévention, est-ce qu'il y a des gens qui ont planqué des armes dans des chariots et qui se sont faits chopés ?" demande Daëgon.
- "Là, on va arriver avec une quinzaine de coutelas que l'on a pris aux brigands ainsi que les armes d'orques, que l'on va avoir dans le chariot." indique Fànaviryan.
- "Il n'y a pas d'armes à vendre en ville ?" demande Tirash.
- "Si, si, bien sûr." répond Astatur.
- "Si on achète une arme en ville, on se retrouve armé." demande Astatur.
- "Disons qu'il ne faut pas se faire attraper avec une arme. Après, je vous avoue que je ne maîtrise pas toute la règlementation par rapport à cela. Il me semble que, dans ces cas-là, il y a la possibilité, via escorte, de revendre vos armes."
- "En même temps, on est une compagnie d'escorte, qu'est-ce qu'on va pouvoir faire sans armes !!" s'insurge Daëgon.
- "Après, maintenant que vous le dites, les compagnies de mercenaires qui sont installées en ville, se baladent armées."
- "Comment voulez-vous que l'on puisse assurer votre sécurité si l'on vous confisque vos armes !! Ca va être compliqué..." relance Daëgon.
- "Surtout que l'on arrive avec un beau cadeau !" indique Tirash.
- "Oui, là-dessus, vous n'êtes pas déclarés en tant que Compagnie de mercenaires sur Metraith."
- "On pourra faire la demande en même temps, je pense que la demande devrait être acceptable vue la prise que l'on a faite." indique Fànaviryan.
- "Mais ça veut dire qu'il faudra voir ça avec les Frères de la Mort."
- "Parce que c'est eux qui font l'autorité ??" interroge Daëgon.
- "C'est, c'est tout le paradoxe de Metraith, la Milice contrôle la ville, mais si vous voulez rentrer avec des armes, vous avez un premier contrôle qui est réalisé par les Miliciens qui vont, sans doute, vous laissez entrer. Par contre, les Frères de la Mort vont vous confisquer tout le matériel militaire que vous pourriez avoir."
- "Et il n'y a pas moyen d'avoir un sauf-conduit pour aller vendre des choses ?" demande Tirash.
- "Là, je maîtrise moins le sujet, il faudra négocier directement avec les Frères de la Mort." indique Astatur.
- "Est-ce que l'on va vendre toutes les armes ou l'on va garder pas mal de choses pour notre prochain voyage ?" demande Selenia.
- "Les armes, les armes : un carquois et des flèches, une épée large de bonne facture récupérée par Daëgon, l'écu avec des motifs, dix coutelas." annonce Tirash.
- "À priori, l'écu, on va le rendre." propose Selenia.
- "Ah oui, effectivement." répond Tirash.
- "Je pense qu'il va falloir que vous puissiez faire des démarches avec les Frères de la Mort pour vous déclarer en tant que compagnie de mercenaires. Ce qui veut dire que si vous arrivez à faire les démarches, si vous êtes déclarés en tant que tel, vous aurez alors la possibilité d'être armés en ville."
- "Excellent !!" répond Fànaviryan.
- "En effet, vous pouvez avec cette déclaration, ouvrir une échoppe en ville, recruter des mercenaires, vous faire recruter par des marchands, caravaniers qui recherchent des professionnels. Après, la concurrence semble bien présente avec également les passeurs. De nombreuses personnes profitent des réfugiés pour gagner de l'argent. Vous avez, en particulier, des petites gens qui essayent de se réfugier dans la Comté sauf que, et vous l'avez bien vus, nos malheureux Hobbits recueillis, ont subi bien des sévices."
- "Hé oui, malheureux étaient ceux qui partaient sans accompagnement ou sans avoir payé protection et ça fait toujours parti des mêmes rançonnements, on va dire." annonce Fànaviryan.
- "Disons que vous avez des personnes qui travaillent autour de cette misère et qui sont des passeurs. Vous avez également en ville plusieurs compagnies de mercenaires. Ces compagnies ont de bonnes réputations. Je ne vous cache pas que vous allez aussi créer de la concurrence et que ça ne va pas forcément être bien vu. Et qu'il y a aussi des passeurs qui exercent leur métier dans le fait d'amener les réfugiés en Comté, en Bree ou en Arthedain. Moi, mon objectif premier est d'arriver sain et sauf à Metraith et là, nous y sommes presque... Demain, en fin de journée, selon toutes vraisemblances, nous devrions arriver en ville. Moi, rapidement, j'irai me détendre. Je ferais en sorte que Muelfrid vous offre un bon repas à la Boucle d'oreille de Mithril. Et puis, soit le soir même, soit le lendemain en fonction des informations que Hrefn nous donnera, nous pourrons alors nous mettre en recherche de notre cher Vortërix. Qu'en dites-vous ?" demande Astatur.
- "Parfait" répond Fànaviryan.
- "Nous n'avons pas statué. Nous arrivons séparément ? Comme on a dit, on se retrouve à la Boucle d'oreille de Mithril ? Et puis nous, on va négocier avec les Frères de la Mort pour pouvoir entrer avec nos armes. Je vous rappelle que j'ai fabriqué une petite cachette sous le chariot où on peut planquer quelques dagues, ce genre de choses." indique Tirash.
- "Bien vu mon cher Tirash." répond Astatur.
- "On peut escorter Astatur jusqu'à l'entrée et on peut voir comment ça se passe, un avec la Milice et deux avec les Frères de la Mort." propose Fànaviryan.
- "On peut aussi se séparer une demi-heure avant d'arriver. On laisse Astatur filer et nous, on repart une demi-heure derrière, genre, on n'arrive pas ensemble..." propose Tirash.
- "On n'est peut-être pas obligés de marquer le pas à ce point là... Astatur, dès que vous êtes entré, vous filez vers vos propres objectifs, c'est ça." répond Fànaviryan.
- "Disons que, dans un premier temps, on va amener le chariot jusqu'à l'auberge." répond Astatur.
- "Et vous pouvez amener les Hobbits avec vous ? Et avec Oërlis, vous faites une sympathique petite compagnie !" indique Fànaviryan.
- "Oui, donc, avec Oërlis, on se débrouille avec les Hobbits. Et vous, de votre côté, si vous mes dites que vous arrivez après, à ce moment-là, vous pouvez aller directement à l'auberge de la Boucle d'oreille de Mithril et dans la soirée, on se retrouve là-bas. Est-ce que l'on fait table commune par la suite ou ça sera dans les chambres que l'on discutera ?" demande Astatur.
- "C'est à vous de voir, c'est vous qui savez. Vous connaissez mieux la ville que nous, vous connaissez vos objectifs mieux que nous. L'idée est que votre mission se déroule bien." répond Tirash.
- "Et votre soirée" ajoute Fànaviryan.
- "Ce que je vous propose, c'est que j'en fasse part à Hrefn. Il sera au courant, je vais un peu lui évoquer qui vous êtes pour qu'éventuellement, il puisse être notre intermédiaire en cas de besoin." répond Astatur.
- "Très bien" répond Tirash.
- "Pour que vous puissiez l'identifier, Hrefn a 16-17 ans, et vous le reconnaîtrez, il est marqué d'une balafre à l'oeil. Si vous voyez un jeune homme tout mignon, avec une vilaine balafre, vous saurez que c'est lui. Sachez bien et vous m'excuserez de vous dire ça, mais mon cher Tirash, vous avez des traits peu communs par ici et quand à vous, ma chère Fànaviryan, vous n'allez pas passer inaperçue. Forcément, lorsque j'évoquerai vos originalités à Hrefn, il pourra rapidement vous identifier. Ca vous va comme ça ?"
- "Vendu !!" répond Tirash.
- "Je vous propose que l'on aille se coucher. On a encore de la route." Astatur se lève en se plaignant du dos. Il se tourne alors vers Selenia en lui faisant un petit signe de la tête puis ajoute en sa direction : "on verra ça demain soir ?"
- "Vendu !!" répond Selenia.
- "Bonne nuit à vous, je vais regagner le dessous de mon chariot. Bonne nuit Fànaviryan" dit Astatur en tapant sur l'épaule de l'Elfe en passant puis en s'adressant à Tirash : "je vais dormir sous mon chariot..." - "Bonne nuit mon cher." lui répond Tirash.

Comme la nuit précédente, les compagnons doublent la garde afin de sécuriser l'intérieur du campement et les extérieurs. Selenia va s'éloigner du camp pour invoquer les esprits de la nature mais elle n'arrive pas à se concentrer et aucune vision ne va se réaliser. Elle va revenir au camp et passer son tour de garde sur le chariot. La nuit se déroule dans le calme, quelques petites pluies viennent troubler le sommeil et la garde.

Le 08 de Norui de l'An 1640 - 22:15 / 22:50 - Interrogatoire des Prisonniers - Astatur - Brigand du Cardolan - Lieu : Plaine du Thalion - Campement

Après une pause de vingt minutes, Astatur propose aux quatre compagnons de faire un point avant leur arrivée sur Metraith et leur pose la question :
- "Comment vous envisagez pour cette nuit avec tous les gars que l'on a là ?"
- "Là, ligotés comme ils sont, ils ne peuvent pas bouger mais je crois qu'il faut que l'on reste vigilants, on ne sait jamais si l'autre revient ou s'il revenait, encore, avec d'autres comparses mais bon, je crois qu'ils ont compris le message." indique Tirash.
- "On en a trois qui ont les yeux bandés, qui n'entendent pas trop et qui sont enchaînés. Il faut que l'on fasse parler celui qui est moins blessé." analyse Fànaviryan.
- "Pour les deux qui sont blessés, on les installe où pour la nuit ?" demande Astatur.
- "Ils ne bougent pas, ils restent comme ça. On ne va pas leur offrir une tente en plus. On va doubler la garde." propose Fànaviryan.
- "On verra bien s'ils arrivent à passer la nuit.." indique Selenia.
- "Vous êtes septique ?" demande Astatur.
- "... Vous les avez bien amochés quand même..."
- Astatur montre son arbalète et indique : "Elle est efficace !! Écoutez, je vous laisse gérer ça. Est-ce que l'on pourrait se retrouver d'ici un petit quart d'heure, un peu à l'écart du campement. Je pense qu'Oërlis devrait pouvoir gérer la surveille de ce petit monde pour faire un petit point avant d'arriver à Metraith."
- "Entendu" répond Selenia.

Astatur retourne dans son chariot en attendant. Tirash et Daëgon vont soulager leur vessie puis ils viennent récupérer le brigand légèrement blessé et l'écartent du campement. Tirash fait un clin d'œil à Fànaviryan pour qu'elle rejoigne ses deux compagnons. Le brigand n'est pas rassuré d'être mis à l'écart puis demande :
- "On va où là ?"
- "Ça fait longtemps que vous traînez dans la région ?" demande Tirash.
- L'homme reste regarder Tirash avec de grands yeux et lui dit "Vous me voulez quoi là ?"
- "On veut juste savoir ce que tu sais. Ça fait longtemps que vous traînez dans la région ?"
- "Je ne sais pas grand chose, moi..."
- Tirash réagit aussitôt en lui collant une claque au travers du visage.
- L'homme est surpris, recule et répond : "Oh, oh, on se calme !! Oh oh... Vous me voulez quoi là ?"
- "Ton nom !" demande Fànaviryan en le bousculant de nouveau.
- "Mirlin..." répond l'homme.
- "Alors, Mirlin, raconte-nous un peu ce que vous faites ou ce que vous avez fait ?" demande Tirash.
- "Comment ça ?"
- Tirash décoche une nouvelle claque.
- "Ah, ah... On... on... voyage..."
- "Oui, c'est ça !!! Nous, on voyage et on n'embête pas les gens. Pour vous, ça n'a pas l'air d'être le même principe..." répond Daëgon agacé.
- "Il faut bien que l'on vive... On protège les gens en leur demandant un peu de sous. Des fois, les gens refusent et donc on est obligé de leur prendre des sous. Nous, l'idée est que les voyageurs aient des ennuis et on veut les protéger et..." répond Mirlin.
- "C'est ça, la sécurité !!! Bien sûr..."
- "Souvent, ils ne veulent pas de nous donc on force un peu la main quoi !!!"
- "Soit vous rançonnez, soit vous volez et vous tuez aussi ?" demande Fànaviryan.
- "Oh non !! On ne tue pas nous..."
- "Vous venez de quelle région ?" demande Daëgon.
- "Par ici..."
- "Non, non, tu es né où ?" demande Daëgon.
- "À Metraith."
- "Et vous avez du monde encore à Metraith, encore ?" demande Tirash.
- L'homme réfléchit quelques secondes puis se prend une nouvelle claque plus violente que les autres qui vient lui ouvrir l'arcade sourcilière puis répond : "Non, non !! Mais arrêtez."
- "Si tu veux te réveiller demain matin, il va falloir causer un peu plus correctement." menace Tirash.
- "Oui, oui, c'est bon ! C'est bon ! C'est bon ! Je vous dirais tout !! Arrêtez. Mais vous êtes qui ? Vous nous voulez quoi ??"
- "Ils sont où tes comparses ?" demande Tirash au moment où Fànaviryan lui en colle une nouvelle claque sur la tempe qui le sonne.
- L'homme est confus pendant quelques secondes. Il met ses mains devant lui en suppliant : "Arrêtez, arrêtez !!"
- Tirash se rapproche de lui et lui chuchote à l'oreille : "Bon, écoute, maintenant, tu vois, on est à bout de patience, on a envie d'aller se coucher, alors, tu nous racontes, ton chef, il est où ?"
- "D'accord, d'accord." L'homme regarde autour de lui.
- Tirash lui dit alors : "Les autres ne t'entendent pas, vas-y !"
- "Il s'est enfui là."
- "Et le chef de ton chef ?"
- "Non, il n'y a que Kalistar."
- "Et Kalistar, il fait des affaires avec qui à Metraith ?" demande Fànaviryan.
- "Avec quelques types, essentiellement la communauté des dunéens."
- "Ben voilà !" répond Daëgon.
- "À quelle auberge, se retrouvent-ils souvent ?" demande Fànaviryan.
- "Nos contacts sont à la Vache Enragée. On ne va pas trop à la Colline, la cité des Dunéens. Après, on est sur les routes, on gagne notre vie en essayant de repérer quelques voyageurs isolés puis on leur dérobe ce qu'ils ont et puis on les relâche. On n'est pas des tueurs non plus... mais il faut bien que l'on vive." puis l'homme se met à la main sur l'arcade sourcilière, sans doute une douleur qui le relance.
- L'Elfe tape du sol avec son pied en signe de désapprobation.
- Tirash regarde alors ses deux compagnons en relevant ses sourcils demandant du regard s'ils ont d'autres questions.
- Daëgon intervient et demande alors : "Vous êtes combien dans votre bande ?"
- "Ca dépend, des fois, on arrive à recruter certains. Parfois, certains compagnons sont dans les geôles pour quelques vols et d'autres qui se sont enfuis, nous sommes jamais un nombre précis."
- "Non, mais, en gros..."
- "Une petite dizaine. Là, on rejoignait nos camarades qui étaient..." répond Mirlin en comptant sur ses doigts "dix".
- "C'est les gars qui sont là-bas ?" demande Tirash en pointant du doigt les trois brigands attachés.
- "Ouais, ouais. C'est pour ça que l'on vous a suivi. On voulait libérer nos compagnons."
- "Ah bah, parce qu'il reste que ces trois-là... Tous les autres, ils sont partis en flamme, les uns sur les autres comme des bêtes" répond froidement Fànaviryan.
- L'homme réagit aux propos de l'elfe et semble se décomposer, ses jambes commencent à trembler puis il tombe à genoux et commence à pleurer.
- "Maintenant réfléchit bien à ceux qui peuvent t'aider et tu me diras leur nombre tout à l'heure."
- L'homme regarde en direction des prisonniers puis en direction de l'elfe essayant de mesurer les propos de l'elfe.
- Voyant que l'homme ne parle plus, Tirash hausse, de nouveau, les sourcils en regardant ses deux compagnons qui lui font signe qu'ils n'ont plus de question.

Tirash relève l'homme et vient l'attacher là où il était au départ. Il regarde bien les trois brigands lorsqu'il passe à côté d'eux. L'homme se laisse faire, abattu par l'échange qu'il a eu.

Pendant cet interrogatoire, Astatur est venu voir Selenia et lui demande en voyant le brigand se faire frapper par Tirash et Fànaviryan :
- "Tu sais ce qu'il se dit là-haut ? Ouch !! Il y a un qui se fait malmener là-bas."
- "Il n'a pas dû comprendre qu'il fallait parler..."
- "Elle est en furie la grande !!"
- "Hé oui..."
- "Je reconnais bien là son tempérament à cette chère Fànaviryan."
- "Un tempérament fougueux ! "
- "C'est cela même, j'aime ça" répond Astatur avec un regard lubrique en direction de l'elfe puis le marchand se reprend : "j'ai bien hâte d'arriver à Metraith."
- "Hé oui et nous aussi !!"
- "Est-ce qu'il serait possible, demain soir, lorsque nous serons à l'auberge, que vous puissiez venir me voir."
- "Les douleurs du voyage ?"
- "Oui, oui !! J'aurais bien voulu que vous puissiez venir un peu me détendre. Enfin, je pense que j'irai, d'abord, de détendre un peu avant cela" indique Astatur avec, de nouveau, un regard lubrique.

Le 08 de Norui de l'An 1640 - 21:55 / 22:10 - Soins après l'Embuscade - Astatur - Brigand du Cardolan - Oërlis - Lieu : Plaine du Thalion - Campement

Astatur et Oërlis sortent alors du chariot l'arbalète à la main pour l'un et l'arc à la main pour l'autre. Astatur vient s'installer à proximité des blessés, l'arbalète chargée avec un air menaçant. Oërlis s'installe plus loin et observe le campement et les alentours, l'arc à la main.

Fànaviryan passe en revue les deux brigands gravement blessés, mettant à l'écart leur arme. Les deux blessés sont à genoux. L'elfe sort sa lame, déchire leurs vêtements et les attachent les mains dans le dos. Puis lorsqu'elle a fini la fouille, elle commence à chanter pour tenter d'apaiser les prisonniers. La voix est hésitante, Fànaviryan cherche ses mots en Sindarin mais arrive à lancer une chanson qui va inquiéter les prisonniers ne comprenant pas le sens, se demandant ce que l'elfe va accomplir par la suite. Il trouve sur le premier prisonnier 5 pièces d'argent.

Pendant ce temps, Selenia et Daëgon viennent soigner les deux blessés. La dunéenne met du temps à sortir le carreau d'arbalète, l'homme souffre, le sang s'écoule de la poitrine mais elle parvient, après plusieurs minutes de soins, à arrêter l'hémorragie et à prodiguer les premiers soins. Daëgon a pris du temps, moins expérimenté que Selenia, il parvient, toutefois, à réaliser les soins nécessaires.

Tirash s'occupe du blessé léger en lui entravant les mains et il vient ensuite l'attacher au chariot d'Astatur à côté de ses trois autres brigands. Il récupère les 4 pièces d'argent qu'il possédait.

Après les soins, Fànaviryan amène les deux blessés à côté de l'autre prisonnier et ils sont, tous les deux, attachés au chariot. Tirash en profite pour récupérer de la viande séchée, du pain de route et un peu de fromage pour manger, n'ayant pas eu de repas dans la soirée. L'elfe va ensuite faire un tour autour du campement. Elle vérifie dans les herbes si le dernier brigand ne s'est pas caché mais les environs semblent très calmes.

Session N°39

Le 21/06/2021

Le 08 de Norui de l'An 1640 - 21:35 / 21:55 - Intrusion dans le Camp - Brigand du Cardolan - Lieu : Plaine du Thalion - Campement

Après une demi-heure de silence, Tirash entend des sons de pas et va apercevoir au travers des buissons les quatre hommes qui s'approchent discrètement. Ils ne semblent pas avoir repérés l'homme du sud et sont surtout concentrés sur le campement. Lorsqu'ils ont dépassé le buisson, Tirash va attendre quelques minutes et va discrètement sortir de sa cachette et suivre les quatre brigands qui se rapprochent au fur et à mesure de ses compagnons. Ils vont quitter la route et contourner le campement par l'ouest en évitant d'être à proximité de la route.

Fànaviryan et Daëgon sont les deux premiers à repérer le mouvement des brigands. Le Dùnedain va discrètement prendre son arc et encocher une flèche prête à réagir. L'elfe reste immobile, prête à bondir. Pendant un temps, les quatre brigands restent à une centaine de mètres, jaugeant l'attitude dans le campement puis ils engagent une approche. Voyant les hommes sortir leurs coutelas, Tirash prend le temps de viser l'un des hommes et décoche sa flèche qui vient se planter en pleine poitrine. L'homme se tord de douleur. Les quatre hommes engagent alors une approche plus rapide vers les chariots tout en observant vers le nord là où la flèche a été tirée.

Selenia en profite pour sauter par-dessus le chariot et contourne discrètement les deux chariots mais chute, s'étant prise le pied dans une pierre. Elle se fait mal à l'épaule dans sa chute. Daëgon qui visait l'un des brigands profite de leur approche pour lui tirer dessus. Malheureusement, sa flèche vient, tout juste, écorché son bras. Planqués dans le chariot d'Astatur, Oërlis équipé de son arc tire mais blesse très légèrement un brigand. Par contre, Astatur, avec son arbalète, vient planter un carreau dans le torse d'un brigand. Le seul encore épargné par les tirs crie à ses hommes : "on se barre !!!" et rebrousse chemin. Fànaviryan se lève brusquement l'épée à la main et se dirige vers les brigands. Pendant ce temps, Daëgon transperce la main de l'un des brigands qui hurle de douleurs. Les deux blessés à la poitrine lèvent les mains en l'air et mettent les genoux à terre. Fànaviryan tente de poursuivre le brigand en fuite mais elle perd vite les traces.

Le quatrième, blessé à la main, prend la fuite mais reçoit une flèche dans le coude. La douleur le fait stopper sa course. Tirash a tenté également de le viser mais son tir est trop court. L'homme du sud vient ensuite rejoindre ses compagnons qui rassemblent les trois nouveaux prisonniers puis annonce :
- "Bon, tout s'est bien passé !!"
- "Oui, il y en a un qui s'est enfui mais, sinon, dans l'ensemble, oui !" indique Daëgon.
- "Il y a peu de chances qu'il revienne..."
- "Par contre, nous avons encore des prisonniers en plus."
- "C'est ça le problème..."
- "Demain, nous sommes à Metraith" indique Astatur.
- "Ce n'est pas dit qu'ils survivent cette nuit..." analyse Fànaviryan.
- "Bon, ce n'est pas tout ça mais j'espère que vous m'avez gardé un fond de ragoût !!" annonce Tirash.
- "Hein ?? Oh merde !! Il ne faut pas oublier que nous avons trois petites personnes qui ont gros appétit." répond Fànaviryan.

Fànaviryan vient fouiller les trois hommes, récupère les trois coutelas.

Le 08 de Norui de l'An 1640 - 18:05 / 21:30 - Mise en place de l'Embuscade - Astatur - Oërlis - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

Vers 18 heures, les chariots sont arrêtés. Les trois prisonniers sont ligotés, les yeux bandés et de la mousse est bourrée dans leurs oreilles. L'elfe humidifie la mousse pour qu'elle colle bien aux oreilles des brigands. Ils sont installés dans le chariot. Selenia et Tirash marchent à côté du chariot. Les trois prisonniers s'agitent, au départ, craignant sans doute à de mauvaises actions des compagnons puis ils finissent par se résigner.

Quinze minutes avant de s'arrêter pour monter le camp, lorsqu'il aperçoit un buisson non loin de la route, Tirash s’avance au niveau de Daëgon et lui dit :
- "Tu vérifies si tu vois mes traces en allant vers les buissons."

Puis l'homme du sud descend discrètement de la route, emmitouflé dans la cape elfique. Il se dissimule alors dans la végétation et laisse ses compagnons continuer leur route. Après s'être bien calé dans les buissons, Tirash semble bien dissimulé et très difficilement repérable depuis la route. Daëgon qui surveillait ses mouvements est confiant et demande à sa compagne de maintenir l'allure du chariot.

Après avoir continué la route pendant quinze minutes, les compagnons s'arrêtent et constatent que les hommes restent toujours très éloignés et ne s'approchent pas. Fànaviryan et Oërlis s'occupent des animaux. Daëgon et Astatur s'occupent de l'installation du camp qui est mis en place à vingtaine de mètres de la route. Les trois Hobbits vont préparer le repas. Daëgon va récupérer les chaines et attacher ainsi que les trois prisonniers à l’essieu du chariot.

Après le repas, les compagnons vont simuler une ambiance festive avec, en particulier, Fànaviryan et Selenia vont chanter. Daëgon remarque que cette situation pousse les quatre brigands à se rapprocher du campement en restant, toutefois, à une certaine distance. Ils semblent attendre que la nuit s'installe pour se rapprocher.

Pour le premier tour de garde, Fànaviryan s'installe à proximité des trois prisonniers, près du feu, une couverture sur elle. Daëgon s'installe près du chariot l'arc à la main et Selenia au-dessus sur le chariot. La dunéenne installe un tonnelet de bière à proximité d'elle avec un verre dessus. Elle prend une couverture qu'elle met sur sa tête afin de dissimuler son visage. Astatur, Oërlis et les trois hobbits s'installent dans le chariot du marchand. Fànaviryan propose une mélopée du sommeil avant de faire semblant de dormir, une chanson douce, agréable et mélodieuse :
- "Dooooodo,
Les amis, c'est le moment, du
Dooooodo,
On va bien pioncer,
Les prisonniers au chaud,
Dooooodo,
Qu’est-ce que l'on va bien pioncer cette nuit si l'on n'a pas d'ennui,
Ainsi va la vie,
Sous cette nuit et sous cette lune,
Qu’il est bon de boire une dernière prune,
Dooooodo, Dooooodo"

Le 08 de Norui de l'An 1640 - 11:35 / 18:00 - Poursuite du Voyage - Astatur - Oërlis - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

Pendant le reste de la journée, les quatre hommes vont rester visibles à l'horizon. Ils ne vont pas se rapprocher mais vont garder leur distance.

Après la pause du midi, Tirash demande alors à Astatur :
- "D'ici combien de temps, on s'arrête pour passer la nuit ?"
- Astatur regarde aux alentours puis indique : "Bah, vous savez, par ici, le problème est que l'on n'a pas de point de repère. Il y a une petite hauteur où l'on peut apercevoir Metraith ce qui signifie qu'il reste une journée de marche. Il faut alors s'arrêter à ce moment-là."
- "Ça ne répond pas à ma question, Astatur !"
- "Comme par ici, je n'ai pas de lieu privilégié pour m'arrêter, tout dépend de mon envie mais j'ai cru comprendre, tout à l'heure, que Selenia, vous évoquiez une stratégie par rapport à notre arrêt."
- "Oui, plutôt un lieu découvert. A partir du moment où on est suivi, les autres savent où on est et du coup, pour ne pas se faire surprendre, autant qu'on les voit de loin." indique Selenia.
- "De mon côté, j'aurais bien saisi la prochaine opportunité pour vous quitter et rester sur le bord de la route pour faire, un peu, un éclaireur en arrière alors soit tout seul, soit à deux. Je ne sais pas si on les laisse passer, c'est nous qui nous nous retrouvons derrière eux. Ça pourrait, sacrément, changer les choses." propose Tirash.
- "Tu pourrais prendre la cape pour ça." indique Fànaviryan.
- "Tout à fait !!" répond Tirash.
- "Mais, après, si on a de la vue à plusieurs kilomètres, le problème est que tu vas te retrouver isolé à une heure de marche..." averti Selenia.
- "C'est pour ça que ce n'est pas une décision que je souhaite prendre tout seul."
- "Tirash, je ne suis pas pour le fait de te laisser une heure derrière..." s'exprime Fànaviryan.
- "Moi non plus" confirme Selenia.
- "Une petite demi-heure, un quart d'heure à tout casser. Je suis d'accord pour te laisser au prochain buisson et on s'arrête quand on commence à moins distinguer le buisson. Qu'est-ce que vous en pensez les amis ?"
- "On peut aussi descendre à deux. Je ne sais pas si c'est une bonne idée..." évoque Tirash.
- "Je ne suis pas très motivée à la séparation du groupe..." commente Selenia.
- "C'est un peu risqué..." exprime Daëgon.
- "Si les deux se font repérer, le temps que l'on arrive, il a pu se passer tout et n'importe quoi..." analyse Selenia.
- "Ils se feront repérer quand ils seront à deux mètres de portée et pouf !! flash !! clac !! Je ne sais pas." commente Tirash.
- "Moi, je serais plus pour laisser Tirash en solo mais pas très loin. On peut camper juste après à ce moment-là." conseille Fànaviryan.
- "Oui, ça peut-être ça. C'est, peut-être une bonne idée comme ça."
- "Par contre, ce que je propose, c'est qu'on bâillonne et qu'on bande les yeux de nos prisonniers dès maintenant."
- "Ça peut-être une idée."
- "Dans ce cas, on les met dans le chariot. Ils ne vont pas pouvoir marcher les yeux bandés." propose Selenia.

Astatur propose alors vers 16 heures une pause afin que les compagnons puissent discuter de leur plan. Oërlis va amener les trois prisonniers dans un coin un peu à l'écart pendant qu'Astatur rejoint les quatre compagnons puis annonce :
- "Il faudrait que ce soir, on puisse discuter de notre arrivée sur Metraith."
- "Oui, c'est ce que je me disais aussi" répond Selenia.
- "Il va falloir que l'on prenne un temps pour que je puisse répondre à vos éventuelles questions que vous pourriez avoir sur notre arrivée sur Metraith. Mon cher Tirash, vous aviez évoqué, possiblement que l'on puisse se séparer en arrivant en ville."
- "Oui, ça pourrait être une bonne idée" répond Tirash.
- "Il faut que l'on en discute, que l'on mesure tous les enjeux qui se jouent à Metraith. Il me semble important que l'on prenne un temps ce soir. Demain, on arrive sur place, il serait, à mon avis, adapté qu’on en discute au campement."
- "Au coin d'un feu !!" annonce Fànaviryan.
- "Justement, comment vous voyez les choses ?"

Session N°38

Le 16/06/2021

Le 08 de Norui de l'An 1640 - 04:30 / 11:30 - Rencontres lors du voyage - Brigand du Cardolan - Oërlis - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

Au petit matin, la compagnie se réveille sous un épais brouillard. Seul le Dùnedain se lève du bon pied. Ses autres compagnons avec l'humidité ambiante n'ont pas le réveil apaisé. Après les préparatifs du matin, la compagnie reprend la route. Toute la plaine est couverte d'une épaisse couche de brouillard.

Les deux brigands sont attachés, la corde au poignet et l'autre bout attaché au chariot. Ils ont deux mètres de longueur pour se déplacer.

La matinée va se dérouler dans une certaine monotonie avec une absence totale de visibilité. L'épais brouillard couvre toute vision sur la route. Les autres sens se compensent alors la vue. Les deux brigands marchent calmement mais, après deux heures de marche, ils ont commencé à s'éloigner du chariot arrivant au bout de la corde mais également plus éloignés de la vue de Selenia et Tirash. La dunéenne constate que l'un des deux est en train de réussir à se détacher. Elle hurle alors :
- "Stoppez le chariot !" et prend sa lance.

Fànaviryan a le réflexe, aussitôt d'arrêter le chariot. Oërlis fait de même. Tirash descend du chariot, vient devant le gars et lui envoie un coup de poing. Daëgon descend du chariot avec son arc. L'homme, en face de Tirash, a le réflexe de reculer d'un pas pour éviter le coup et Tirash gueule alors :
- "Écoute, trou du cul, on aurait pu te tuer alors arrête tes conneries !!!"
- "Oh, oh... Ce n'est pas de ma faute, c'était mal attaché..." dit-il en montrant ses liens.

Tirash resserre alors les liens pendant que Selenia a sa pointe de sa lance au niveau de son pied et elle lui dit :
- "Fais pas le malin sinon ça sera moins facile de marcher quand tu auras le pied troué !!"
- "Ok, ok, on se calme, les liens s'étaient desserrés..."

La route va pouvoir reprendre. Tirash et Selenia vont être plus vigilants et observer avec attention les faits et gestes des deux brigands qui se tiennent sages.

Lors de la pause du midi, le brouillard va finir par se lever et laisser la place à un beau soleil qui va réchauffer les voyageurs et permettre aux compagnons d'avoir une bonne vision des environs.

En milieu d'après-midi, quatre silhouettes se distinguent à l'horizon. Il faudra attendre une demi-heure avant que les compagnons puissent mesurer qu'il s'agit de quatre humains, quatre hommes qui voyagent avec peu de bagages, juste un sac en bandoulière. Ils ont au niveau de la ceinture, chacun un grand coutelas. Leur allure fait toute de suite réagir Fànaviryan et Daëgon. Ils ressemblent aux autres brigands tués et capturés dans les ruines. L'un d'entre d'eux s'approche du chariot, pose le coude et lance :
- "Bien le bonjour les voyageurs !!"

Selenia pose sa main sur sa lance et Tirash sur son épée et ils observent les réactions des deux prisonniers. Tirash remarque rapidement que l'un des deux prisonniers a une réaction de surprise lorsqu'il voit les quatre inconnus et il semblerait les connaitre. Daëgon et Fànaviryan constatent que l'un des quatre inconnus a reconnu les deux brigands à l'arrière du chariot. Il a voulu être discret en alertant ses compagnons mais son geste a été repéré.

L'homme reprend la parole :
- "Vous allez où comme ça ?"
- "Ça ne vous regarde pas, il me semble !!" répond Daëgon sur un ton sec tout en se levant et en reculant.
- L'homme lève alors les bras en l'air, recule et dit : "Ça va, on est juste là pour discuter..."
- "Non, non, non !!! Jetez vos armes et on discutera."
- "Nos armes, regardez, elles sont à nos ceintures, ça va... On peut discuter."
- "Non, non, non !!! Reculez !"
- L'homme recule et dit à ses hommes : "reculez, reculez !"
- "Plus loin !"
- "Qu'est-ce que vous nous voulez ? On vous a rien fait de mal ?? Il y a un problème ?"
- "Ouais. Vous ressemblez drôlement aux brigands que l'on a tabassé l'autre soir. Ce ne sont pas des amis à vous ??"
- "On ne les connait pas. Est-ce que l'on peut juste passer..."
- "Oui, pas de problèmes... mais restez à bonne distance..."
- "On peut passer ??"
- "Oui, à bonne distance..." répond Daëgon toujours très méfiant.

Fànaviryan garde les reines à la main tout en se rapprochant de son épée. Elle observe les alentours. Selenia et Tirash remarquent qu'Oërlis a pris son arc.

L'homme fait alors signe à ses trois compagnons de le suivre en s'écartant de la route et en prenant le chemin vers le nord. Dès qu'ils ont passé les chariots, ils vont revenir sur la route et s'arrêter.

Les compagnons reprennent la route et constate que les quatre hommes continuent de les observer. Ils restent sur place pendant tout le temps où la Compagnie continue son chemin vers le sud. Astatur indique alors :
- "Je suis désolé mais ce soir, nous n'aurons pas de ruines pour nous abriter. Nous avons encore une bonne journée avant d'arriver à Metraith."
- "Avec la lune encore bien visible ce soir, il faudrait se mettre dans un endroit bien dégagé pour voir les environs et pouvoir voir à cinq cents mètres à la ronde."

Le 07 de Norui de l'An 1640 - 07:20 / 22:00 - Voyage dans la Plaine - Astatur - Brigand du Cardolan - Elda Chaumine - Oërlis - Tilio Chaumine - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

Les deux chariots et la charrette à bras vont reprendre la route sur la grande plaine du Thalion. Le paysage est assez monotone. Les quelques pluies de la journée vont venir casser cette monotonie. Après la pause du midi, les compagnons constatent que les deux hommes qui tirent le chariot à bras fatiguent et ralentissent, du coup, l'allure de marche. Tirash demande alors à ses compagnons :
- "Qu'est-ce que l'on fait ? Est-ce que l'on met dans le chariot ? Ça risque de faire lourd pour les chevaux, non ?"
- "On peut mettre le blessé dans le chariot et les deux autres à pied." propose Selenia.
- "Oui, voilà, c'est ça et on laisse la charrette à bras sur le côté, à la limite."
- "C'est con, ça aurait été un beau cadeau pour les Hobbits au retour mais ça leur en fera deux." estime Fànaviryan.
- "On peut la cacher dans un buisson près de la route et ils la prennent au retour ; s'ils ont envie." propose Tirash.
- "Si on rentre tous en chariot, ils ne voudront, peut-être, pas récupérer la charrette à bras..." analyse Selenia.

Les deux brigands sont apaisés de ne plus avoir leur camarade à transporter et reprennent alors le chemin à pied derrière le chariot de la Compagnie.

La journée va ainsi se passer. Astatur va demander, en fin de journée, d'accélérer l'allure pour pouvoir dormir ce soir dans de nouvelles ruines situées au bord de la route. Et, en effet, après, deux nouvelles heures de route et de marche pour les deux brigands, les compagnons vont arriver à un lieu anciennement civilisé mais, à présent, complètement abandonné depuis de nombreux siècles. Le lieu est sur une hauteur qui permet de dominer la plaine. L'endroit devait être un fort du second âge, à présent, en ruine. Quelques murs sont encore présents mais, autour d'un mètre de haut.

Les compagnons s'installent pour la nuit en reprenant les habitudes de voyage pour la préparation de la nourriture, le soin des animaux et les tours de garde. Selenia va s'occuper des soins du brigand blessé au bras. Son état est stable mais il devrait avoir besoin dans les prochains jours de soins plus importants. Selenia demande alors à Astatur :
- "Nous arrivons quand à Metraith ?"
- "Dans deux jours, nous devrions y arriver, si tout se passe bien..."

Selenia va sortir des herbes de soins et va commencer à prodiguer des soins qui vont soulager les douleurs, nettoyer la plaie. Elle va commencer discuter avec l'homme et va essayer d'en apprendre un peu plus sur l'origine du bouclier mais le brigand ne semble pas être au courant de cet objet. Il est très vague dans ses explications.

Les trois hobbits vont rester, pendant toute la soirée, éloignés des brigands et vont confirmer leurs participations aux viols commis et aux actes violents. Ils vont donc rester méfiants et prudents dans leur comportement.

À la fin de son tour de garde, Selenia va observer la nature, cette grande plaine endormie et elle va ressentir en elle les forces de la nature qui lui donnent la vision d'une grande étendue, à perte de vue mais à l'horizon, un signe de quelque chose, un être, un objet, trop loin pour pouvoir discerner et comprendre ce que c'est.

Le 07 de Norui de l'An 1640 - 04:30 / 07:10 - Fouilles dans les Ruines - Astatur - Brigand du Cardolan - Elda Chaumine - Oërlis - Tilio Chaumine - Violette Chaumine - Lieu : Plaine du Thalion - Ruines d'Arnach

La journée commence sous un soleil léger qui vient réchauffer les vieux murs du village en ruine. La nuit humide a perturbé le sommeil des compagnons. Daëgon et Selenia se réveillent de bonne humeur.

Les trois hommes sont toujours en train de dormir lorsque les compagnons commencent leur journée. Les quatre compagnons vont explorer les ruines pour récupérer les différents objets des brigands, rassembler les corps. Après environ une heure de fouille, ils vont récupérer ainsi tous ces éléments :
- 10 coutelas
- 2 barriques d'eau
- 3 louches
- 2 robes estivales
- 2 culottes de velours
- 2 paires de souliers
- 3 chemises de lin blanches
- 1 manteau de laine
- 3 vêtements hobbites
- 4 sacs en cuir vides
- 30 sous de cuivre
- 25 pièces d'argent
- 8 écus d'or
- 1 carquois
- 15 flèches
- 4 lanternes à huile
- 5 gourdes d'huiles
- 6 outres d'eau
- 4 cordes de 10 m
- 2 grappins
- 12 couvertures
- 5 mouchoirs brodés
- 4 sacoches de cheval
- 1 petit miroir
- 2 sacs de pommes de terre
- 1 marmite
- 14 gamelles souvent usées
- 1Kg de viande séchée
- 1 meule entamée de fromage
- 1 épée large de bonne facture avec des gravures sur la lame
- 1 écu avec des gravures et des motifs or et rouge
- 2 chariots à bras
- 2 cadavres à proximité des chariots
- 2 tonnelets de bière
- 3 bouteilles d'eau de vie entamées
- 2 toiles de tente
- 2 casseroles en fer usées
- 1 sac en jute 20 L
- 2 sacs en jute 50 L
- 1 mule
- 9 mètres de chaine
- 3 anneaux de cou en fer
- 2 pelles
- 1 pierre à aiguiser

Daëgon installe dans le chariot les deux tonnelets de bière. Dans le bâtiment où se trouvait la mule, ils vont trouver dans une couverture l'épée et le bouclier. Fànaviryan et Daëgon vont inspecter ces deux objets de très bonne facture. Tirash regroupe les trois bouteilles d'eau de vie en une seule bien pleine. Les barriques d'eau sont laissées sur place ainsi que les sacs de jute et tout le matériel usé. Trois outres d'eau sont données aux trois Hobbits.

Fànaviryan et Daëgon vont observer dans le détail l'épée et l'écu de bonnes factures. Pour Daëgon, il s'agit d'une épée large bien équilibrée, sans doute l'arme d'un chevalier. Daëgon indique alors :
- "Je vais la garder si tu veux bien Fànaviryan."
- "Je veux bien, dans ce cas, récupérer ton épée, Daëgon. La mienne est de mauvaise facture." indique Tirash.

Tilio, Elda, sa sœur et leur cousine Violette vont sortir du chariot mais restent sur l'herbe, n'entrent pas dans les ruines. Ils observent les lieux, inquiets. Tilio voit Fànaviryan et lui dit :
- "Nous ne souhaitons pas entrer ici" dit-il en pointant les ruines.
- "Oui. Eh, Tirash, viens par ici !" répond Fànaviryan.
- "Ah Tilio ! Qu'est-ce que vous vous êtes fait voler et que vous devriez récupérer parce qu'on a trouvé pas mal de choses. J'imagine qu'il y en a une partie qui vous appartient." demande Tirash.
- "Peut-être, je ne sais plus trop. Moi, je n'avais pas grand-chose avec moi. C'est surtout ma sœur et ma cousine qui avaient des affaires." répond Tilio.
- "Vous aviez un peu d'argent avec vous ?"
- "Oui, oui, on avait quelques pièces d'argent avec nous. Cinq, six peut-être..."
- "D'accord, sinon rien de particulier ?"

Les compagnons vont alors présenter aux trois hobbits les affaires qu'ils ont pu récupérer auprès des brigands. Ils vont alors repérer deux sacs et des habits appartenant aux deux dames. Tirash donne également dix pièces d'argent à Tilio qui est tout étonné de récupérer des pièces et indique :
- "Cet argent nous permettra de payer les taxes pour entrer à Metraith."
- Ce propos étonne Astatur qui ne semble pas informé de taxes pour entrer dans la ville qui indique : "je ne savais pas que les voyageurs avaient une taxe à payer pour entrer. Normalement, ce sont les chariots et les chevaux qui sont taxés en arrivant à Metraith."
- "Oui, maintenant, les Hobbits doivent payer une taxe pour entrer à Metraith."
- "Les Hobbits ?" interroge Selenia.
- "Uniquement les Hobbits ?" demande Tirash.
- "Ben, on a vu des gens passés et ils n'ont pas payé." affirme Tilio.
- "Vous avez dû vous faire avoir."
- "Non, j'ai des amis qui ont dû payer également. Depuis plusieurs mois, les Hobbits qui veulent entrer à Metraith, doivent payer une taxe. J'ai cru comprendre que les Nains aussi doivent payer cette taxe." ajoute Violette.

Tilio accepte l'argent et remercie les compagnons. Elda et Violette, avec une certaine réserve, remercie également les compagnons ainsi que pour les affaires récupérées comme les vêtements. Tirash distribue ensuite le reste des pièces entre les compagnons soit quatre pièces d'argent pour les trois compagnons et trois pour Tirash, sept sous de cuivre et neuf pour Tirash, deux écus d'or pour chacun. Oërlis ne réclame pas sa part du butin, il reste à surveiller les brigands et préparer le chariot d'Astatur pour le départ. Puis Tirash indique :
- "Je propose que je rassemble ce que l'on a récupéré ici dans le chariot. Je vendrais le matériel en bon état à Metraith et on laisse le reste ici. Avec l'argent récolté, chacun pourra s'acheter le matériel dont il a besoin. Ça va nous éviter de partager du matériel dont on n'a pas fondamentalement besoin. A Metraith, on va voir le forgeron, on obtient un tarif pour toutes les affaires, on peut lui refourguer la marmite, les casseroles usées, on lui fait un lot et avec l'argent récolté, on la partage, non ?"
- "Ouais" répond Daëgon.

Le bouclier est examiné par les compagnons et Astatur. Fànaviryan le trouve fort bien réalisé avec des renforts de très bonne facture. Cet écu a dû appartenir à un chevalier plutôt qu'un simple soldat. Astatur reconnait les couleurs et estime que le propriétaire doit être une famille de Metraith. Tirash indique alors :
- "Ils seraient, sans doute, intéressés de le récupérer à Metraith."
- "Et peut-être l'épée aussi" ajoute Selenia.
- "Ah oui, il vaut mieux peut-être pas..." analyse Tirash.
- "Ah oui ! On verra si on trouve quelqu'un." indique Daëgon.
- "Autant l'épée, je pense que ça devrait passer, autant le bouclier, si on arrive ainsi à Metraith, on peut vite se faire arrêter. Les gardes de Metraith pourraient vite repérer que c'est un bouclier de leur ville." intervient Astatur.
- "On peut leur donner en rentrant, en arrivant." propose Selenia.
- "On ne leur donne pas. On leur dira qu'on va le ramener à son propriétaire et qu'on l'a trouvé chez les bandits en espérant avoir une récompense." ajoute Tirash.
- "Ça me semble mieux comme ça." confirme Daëgon.
- "En tout cas, il faut éviter d'arriver en ville avec le bouclier ainsi." indique Astatur.

Fànaviryan prend l'écu, l'enveloppe dans une couverture et le pose à plat dans le chariot.

Selenia s'adresse ensuite à Astatur :
- "Nous avons trouvé deux corps dans l'autre bâtiment qui ne semblaient pas être des brigands et sans doute, des paysans voyageurs."
- "D'accord."
- "Et qu'est-ce que vous pensez des trois prisonniers ? Est-ce qu'on les ramène avec nous à Metraith ?"
- "Entre la Milice, les mercenaires des Frères de la Mort puis les forces armées qu'il y à Metraith, il n'y a aucun souci."
- "En espérant qu'il ne fasse pas partie de l'un des trois..." interroge Selenia.
- "Non, ça ne me semble pas être des forces de Metraith. Pour ce qui est de la milice locale, ce sont des gens de Metraith qui sont engagés. Pour les Frères de la Mort, ce sont des mercenaires qui sont présents sur Metraith depuis une dizaine d'années. A ma connaissance, ils ne font pas ce genre de méfaits. Quant aux troupes, je n'ai pas d'éléments. La dernière fois, ils n'étaient pas présents mais j'ai cru comprendre qu'ils étaient de plus en plus présents sur Metraith. Non, je pense que nous avons affaire à de purs brigands."

Les corps des brigands sont regroupés dans la ruine contenant les deux paysans morts. Fànaviryan recouvre les corps avec six couvertures, y déverse de l'huile et y met le feu. Des flammes jaillissent et la fumée vient se répandre au travers des murs. Les compagnons reprennent alors le chemin vers le sud.

Un chariot à bras est utilisé pour transporter le brigand blessé et est tiré par ses deux compagnons. Le chariot des compagnons est placé devant puis le chariot à bras et Astatur ferme la marche dans son luxueux chariot.

Le 06 de Norui de l'An 1640 - 23:05 / 23:50 - Installation dans le camp des Brigands - Astatur - Brigand du Cardolan - Oërlis - Tilio Chaumine - Violette Chaumine - Lieu : Plaine du Thalion - Ruines d'Arnach

Les trois brigands sont attachés avec des cordes, les mains dans le dos, les pieds attachés, dos à dos.

La pluie commence à tomber à la fin de l'affrontement. Malheureusement, aucun endroit ne permet de s'abriter complètement de la pluie. L'ancienneté des lieux a fait s'effondrer les structures en hauteur. Les brigands ont installé des planches à certains endroits pour se protéger des intempéries.

Tirash et Oërlis mettent un peu plus de dix minutes pour regagner Astatur et les Hobbits. Oërlis s'installe dans le chariot de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate pendant que Tirash installé à côté d'Astatur lui rapporte les évènements qui se sont déroulés dans les ruines en insistant sur la confrontation avec plusieurs brigands et la capture de trois d'entre eux, la mort de cinq. Tirash va rassurer le marchand sur le bon déroulement de la confrontation et vanter les performances d'Oërlis. Pour les trois brigands vivants, les choix possibles sont de les libérer, de les exécuter ou de les livrer aux autorités de Metraith.

Après une demi-heure de route, les deux chariots arrivent aux ruines. Tirash amène alors Astatur auprès de ses compagnons et des trois prisonniers puis va s'occuper des chevaux avec Oërlis. Ils vont enlever les harnais et venir installer les chevaux dans le bâtiment en ruine.

Astatur va rejoindre Daëgon, Selenia et Fànaviryan. Daëgon, l'arc à la main, surveille les trois hommes attachés au sol. Fànaviryan évoque à demi-mots le fait de les recruter et va le dire en Quenya :
- "Ils pourraient être de bons élèves..."

Ses compagnons regardent l'elfe prononcer ces propos sans comprendre le sens. Puis ils décident de regrouper les corps des gardes en rassemblant leurs affaires dans le bâtiment en ruine. Fànaviryan reste garder les trois brigands et Selenia prodigue les soins au blessé. L'Elfe va se montrer stricte, réprimant le moindre geste, le moindre mouvement suspect. Son attitude intimidante va vite calmer les éventuelles envies de libération des trois hommes.

Daëgon, Tirash et Oërlis vont pour récupérer les corps situés au nord du bâtiment lorsqu'ils entendent alors un bruit venant de l'autre bâtiment. Daëgon et Oërlis sortent leurs arcs, encochent et commencent à se rapprocher du bâtiment à une certaine distance. Pendant ce temps, Tirash fait un signe au Dùnedain lui signifiant qu'il fait le tour des ruines dans l'autre sens. L'homme du sud va alors progresser discrètement. Arrivé derrière le bâtiment, il observe l'intérieur par un trou et voit une forme d'une taille plus grande qu'un homme, à priori, un animal. Tirash revient sur ses pas pour entrer dans le bâtiment au moment où Daëgon entre par l'entrée principale et voit devant lui une mule qui semble craintive et recule à l'arrière du bâtiment. Daëgon crie alors :
- "C'est une mule Tirash, tu peux venir, c'est sans danger".
- "Ok ! Bon, ça me rassure un peu, j'avais un doute."

Tirash va alors rejoindre Daëgon et les deux hommes vont s'approcher en douceur pour obtenir la confiance de l'animal.

Ils remarquent, ensuite, dans la pièce, deux chariots à bras et le cadavre de deux hommes. Ils semblent être morts de fatigue ou de malnutritions. Leurs vêtements semblent montrer qu'il ne s'agit pas de brigands mais plutôt des paysans. Tirash dit alors :
- "Daëgon, je te propose que l'on vienne regarder tout ça demain matin, non ?"
- "Oui, pas de problèmes. On va ramener la mule, l'attacher avec les chevaux."
- "Oui, voilà !"

La mule est donc amenée dans le premier bâtiment en ruine avec les chevaux qui ont été installés ici par Tirash et Oërlis.

Les trois Hobbits sont restés pendant ce temps dans le chariot d'Astatur. Daëgon estime :
- "Il va falloir, un moment donné, les confronter. Il va falloir y aller en douceur. Il faudrait les confronter pour savoir si c'est bien eux qui les ont agressés."
- "Oui, déjà !" répond Selenia.
- "Peut-être que l'on peut faire ça demain matin, il n'y a pas non plus d'urgence..." propose Tirash.
- "Oui, je sais mais après..."
- "Demain, il fera jour..."
- "Moi, j'aurais bien demandé tout de suite aux Hobbits s'ils les reconnaissaient, ça me paraitrait plus logique." répond Selenia.
- "Comme vous voulez, moi, je m'en fiche."
- "Il serait intéressant de confronter les Hobbits et qu'ils puissent récupérer leurs affaires. Ils ont dû se faire voler des affaires entre la nourriture et peut-être d'autres trucs." analyse Selenia.
- "Moi, je pense qu'il ne faut pas le faire parce qu'ils sont déjà suffisamment perturbés et que la nuit va ajouter à tout cela des éléments négatifs pour eux et comme on ne voit pas bien, tout ça, qu'il pleut alors que là, ils sont au sec. Moi, je pense qu'il ne faut pas le faire."
- "Je suis assez d'accord qu'il vaut mieux les laisser dormir cette nuit parce que sinon ils vont avoir du mal à dormir. Après, on peut aller leur parler et leur demander." analyse Daëgon.
- "Moi, je pense que, de toute façon, ils auront du mal à dormir mais, peut-être éventuellement les rassurer de savoir que leurs malfaiteurs ont été annihilés... et il se peut qu'ils aient peur des trois brigands encore en vie mais si on leur montre un des cadavres, ça aura un côté choquant mais, au final, peut-être moins finalement..." analyse Selenia.
- "Il serait intéressant de vérifier la culpabilité du plus proche. C'est évident qu'ils ont tous trempé dedans et que l'on en a puni pas mal et que les Hobbits se semblent délestés du fait que tous les mecs qui leur sont tombés sur le paletot, sont annihilés et sont exclus de leur futur aussi fort que soit-elle leurs blessures. Je le sais bien. Mais là, dans la flamboyance de l'équipe, de faire de la justice immédiate !" lance Fànaviryan.
- "On peut leur demander aussi, comme le disait Daëgon, éventuellement, leur demander et qu'ils n'y aillent pas tous les trois mais peut-être qu'un des trois."
- "Tilio qui s'est fait blesser à la cheville, serait plus adapte que celles qui se sont faites violer." analyse Fànaviryan.
- "C'est celui qui se déplacera le moins facilement mais..."
- "Mais il va le faire, c'est un garçon courageux."
- "On leur demande."

Tirash se rend alors au chariot d'Astatur et a frappé puis après le "oui", est entré et a indiqué :
- "Avec nos compagnons, on vous propose de venir dans les ruines afin que vous puissiez vérifier si les hommes que l'on a capturés, sont bien vos agresseurs. Vous n'êtes pas obligés de venir tous les trois, ni de venir ce soir. Qu'en pensez-vous ?"
- "Oui, je vais venir maintenant !" répond Tilio en se levant péniblement et traversant le luxueux chariot du marchand.
- "Suis-moi" indique Tirash en soutenant Tilio qui arrive dans le bâtiment en ruine.

Fànaviryan sort des ruines et va chercher sa béquille qu'elle donne au hobbit pour qu'il puisse se déplacer. Lorsqu'il voit les trois brigands, le Hobbit a un mouvement de recul. Il se met de dos, retourne vers le chariot et indique :
- "C'est eux !!"

Selenia l'accompagne en dehors des ruines et lui demande :
- "Est-ce que vous voulez récupérer vos affaires dès ce soir ou demain matin ?"
- Tilio répond d'un non de la tête.
- "Bon, eh bien, retourne te coucher mon petit bonhomme..."
- "Vous... comptez faire quoi de ces hommes ??"
- "On en discute. On se demande si on les ramène jusqu'à Metraith pour les livrer à la garde."
- Tilio remonte dans le chariot et engage une discussion avec sa sœur et sa cousine.

Puis en rentrant dans les ruines, Selenia est interpelé par Tirash qui lui demande en s'adressant également aux deux autres compagnons :
- "Je ne sais pas ce que vous en pensez mais est-ce que Tilio serait susceptible de venir se venger pendant la nuit ?"
- "Sans blague !!!" répond l'Elfe.
- "Heu... dans son état" répond Selenia.
- "Je ne pense pas non plus mais dans la colère..." indique Tirash.
- "Vu qu'il est blessé, je ne le sens pas trop non plus mais c'est vrai qu'il faut y réfléchir." répond Daëgon.
- "Ils sont attachés, ils ne prendraient pas trop de risque."
- "A priori, il y a quelqu'un qui va les garder de ce que l'on a dit." indique Selenia.
- "Oui !" répondent Tirash et Daëgon.
- "S'ils essayent de s'enfuir, demain matin, ils seront tous occis." affirme Fànaviryan en affûtant son épée.
- "En même temps, ça nous enlèverait des problèmes mais..."

Daëgon va se poster à l'entrée du lieu où sont retenus les trois brigands et les surveiller pendant la soirée.

Lorsque Tilio retourne dans le chariot, Astatur va venir installer plusieurs couvertures sous le chariot et s'y enrouler pour y passer la nuit. Tirash propose alors :
- "On monte la garde à deux, peut-être. Ça me semble plus prudent vu qu'il y en a, peut-être, un qui s'est barré."
- "Ben ouais" répond Daëgon
- "Et puis les autres se reposent. Un qui reste à côté des prisonniers et un autre qui..."
- "Surveille les alentours" ajoute Selenia.

Oërlis va se coucher parmi les chevaux. Il installe sa couche parmi quelques pierres et indique aux quatre compagnons :
- "Je prendrais le dernier tour de garde. Bonne nuit !!"

Tirash et Selenia prennent le premier tour de garde, Tirash en hauteur surveillant les alentours et Selenia dans la pièce où sont attachés les trois brigands.

Avant d'aller réveiller Fànaviryan, Selenia va s'isoler et va recevoir les esprits de la nature et va apercevoir un grand espace autour d'elle, elle se tourne sur elle-même et ne voit que ce paysage autour d'elle, une vision infinie d'une nature présente. L'Elfe va, ensuite, prendre le relais en compagnie de Daëgon puis Oërlis prend le relais de Daëgon dans la surveillance des alentours jusqu'au petit matin.

Session N°37

Le 09/06/2021

Le 06 de Norui de l'An 1640 - 22:30 / 23:00 - Attaque des Brigands - Brigand du Cardolan - Oërlis - Lieu : Plaine du Thalion - Ruines d'Arnach

Tirash, l'épée à la main, tente de frapper son adversaire à la poitrine mais l'homme recule et se prend le coup au mollet qui se déboite et s'arrache quasiment complètement de la jambe. L'homme tombe au sol, du sang jaillissant au sol, agonisant.

Fànaviryan contourne le mur et se retrouve face à deux brigands qui sortent leurs grands coutelas. Selenia en profite pour venir derrière l'un d'eux

Daëgon remarque l'un des hommes sortant des ruines à proximité de Tirash mais décide de décocher sa flèche en direction de l'adversaire de Fànaviryan qui se prend une flèche en peine poitrine. L'homme est toujours debout mais bien blessé, du sang commence à se répandre au sol. L'elfe attaque l'autre homme encore vaillant. Elle tente des mouvements tournants pour effrayer son adversaire mais il évite les mouvements d'attaque et bloque avec son arme les différentes tentatives. Pendant ce temps, l'homme blessé envoie un grand coup de coutelas en direction de l'elfe qui évite le coup mortel de justesse en ayant puisée en elle de grandes ressources. Oërlis voyant l'elfe en difficulté, il tente de lui envoyer une flèche mais celle-ci part beaucoup trop loin. Enfin, Selenia qui arrive dans son dos, profite d'un effet de surprise pour venir lui arracher les parties génitales ainsi qu'une partie de ses viscères qui se répandent au sol. Les gonades restent quelques secondes sur le bout de la lance effrayant l'autre brigand qui prend la fuite.

Peu de temps après, deux autres brigands sortent des ruines. Le premier s'avance sans avoir repéré Tirash pendant que l'autre voit l'homme du sud et sort sa lame. Se trouvant en infériorité numérique, Tirash rebrousse chemin et vient se planquer derrière le mur prêt à intercepter les deux brigands sous couvert de Daëgon et Oërlis en protection avec leur arc. L'un des deux le poursuit mais voyant les deux archers, il s'arrête et se planque contre le mur et pousse un cri : "des intrus !!"

Des bruits de voix se font alors entendre à l'intérieur du bâtiment en ruine. Daëgon vise le brigand planqué derrière le mur et il se prend une flèche à l'épaule. L'impact le déstabilise et l'étourdi quelques instants.

Oërlis vise l'autre homme sorti des ruines. La flèche vient se planter dans la cuisse. L'homme blessé vient se mettre également contre le mur et sort sa lame.

Au même moment, Fànaviryan charge l'homme qui tentait de s'enfuir. Elle commence à faire tournoyer son épée et au moment où il lève la jambe, elle coupe net le mollet gauche en deux. L'homme tombe à terre quelques mètres plus loin porté par son mouvement, inconscient, du sang s'écoulant de la jambe. Selenia a repéré un homme sortant des ruines. Elle se met en retrait, derrière un mur, prête à charger le brigand si celui-ci tente de s'en prendre à Fànaviryan et lui lance : "fais gaffe, il y a du monde qui sort !" Le brigand voyant l'elfe, il se met à courir vers elle l'arme levé tout en titubant. L'homme semble être sous l'emprise de l'alcool. Il met du temps mais réussit à venir au contact mais ne parvient pas à contourner les défenses de la guerrière elfe. Selenia en profite pour charger l'homme de dos. Sa lance vient se planter dans sa jambe. L'homme se tord de douleur et subit aussitôt une attaque de l'Elfe qui vient embrocher le brigand, la lame s'enfonçant à travers l’œil et ressortant à l'arrière explosant le crâne. L'elfe doit alors agiter son épée bâtarde pour enlever les bouts de cervelles qui ruissellent dessus. Un des brigands qui sortait des ruines est horrifié par cette scène et s'enfuit à toutes jambes hors de la ville en ruine. N'ayant pas vu l'homme s'enfuir, l'elfe reprend sa course vers le bâtiment en ruine en indiquant à Selenia : "Ça a l'air de se bastonner là-haut !!"

Tirash, toujours planqué derrière le mur crie : "Vous pouvez vous rendre maintenant sinon vous y laisserez la vie !" Peu de temps après, il entend des bruits de pas qui viennent dans sa direction à l'intérieur des ruines. Daëgon continue de tirer sur l'homme étourdi derrière le mur en ruine et vient entailler sa cuisse avec sa flèche sans que celle-ci ne vienne pénétrer la chair. L'homme du sud tente de surprendre le brigand qui s'approche discrètement mais sa ruse échoue et l'attaque qui devait venir l'éliminer est un échec, l'homme s'est protégé par le mur en pierre et évite l'épée de Tirash. Oërlis en profite pour lui envoyer une flèche mais, avec le mur, l'homme arrive à se protéger, la flèche vient tout juste érafler sa jambe.

Daëgon continue d'harceler l'homme protégé du mur par ses flèches qui viennent continuellement le toucher sans que lui faire subir des blessures graves. Au même moment, Tirash continue les attaques contre l'homme dans les ruines. N'arrivant à trouver une ouverture dans la défense, Tirash tente de le faire tomber mais arrive, simplement, à lui marcher sur le pied... Fànaviryan arrive à hauteur de Tirash au moment où Oërlis décoche une nouvelle flèche qui vient se planter dans le bras du Brigand. Il recule alors d'un pas et lève les bras en l'air. Tirash lui dit alors : "Jette ton arme !" en faisant un pas en avant.

Selenia remonte et pénètre dans les ruines sans apercevoir de brigands. Elle fait le tour du bâtiment, vérifie les différentes pièces et constate que l'ensemble de la structure est vide. Des paillasses au sol indiquent que les brigands étaient installés ici.

Daëgon voit alors l'homme s'enfuir derrière les ruines suivies de peu par un autre type qui titube, sans doute sous l'effet de l'alcool. L'homme blessé se prend une nouvelle flèche dans la cuisse gauche. Il met alors un genou au sol, la douleur est trop importante. Son camarade s'arrête alors et vient le soutenir. Voyant derrière eux, le Dùnedain avec son arc, ils lèvent tous les deux les mains en l'air. Daëgon s'approche d'eux et leur dit : "Venez par ici !" Ils emmènent alors les deux hommes dans le bâtiment avec l'autre brigand encore vivant mais visiblement bien blessé à la main. L'un des deux semble bien éméché et n'arrête pas de dire : "J'ai rien moi, j'ai rien moi..."

Oërlis escalade le mur et vient se positionner en haut des ruines pour observer les alentours.

En s'approchant des trois hommes, Selenia demande directement : - "Combien vous êtes ?" - "On est de la région" répond le brigand éméché. - "Pourquoi... Vous êtes qui ??" répond le brigand blessé par Daëgon. - "Combien vous êtes ?" - "On... on... on est dix." - "Ah, j'ai mal !!" indique le troisième brigand dont du sang s'écoule de son bras. - "Vous êtes qui vous ? Pourquoi vous nous avez attaqué ? On vous a rien fait." demande le brigand légèrement blessé. - "Nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. A nous, non mais on a rencontré quelques hobbits avec qui vous avez passé du temps et maintenant vous le regrettez..." répond Tirash d'une voix grave en allant vérifier les paillasses dans les ruines.

Daëgon et Fànaviryan restent surveiller les trois hommes pendant que Selenia prodige des soins à l'homme gravement blessé.

Lorsque Tirash revient, il indique : - "J'ai vu neuf paillasses."
- "Et tu as vu autre chose ?" lui Daëgon.
- "Oui, de la nourriture et tout le matériel, indiquant qu'ils sont installés ici." répond Tirash puis, en s'adressant aux brigands, il demande : "Vous êtes là depuis longtemps ?"
- "Quelques jours..."
- "Et vous venez d'où ?"
- "Ça fait un moment que l'on traine dans le coin. On va de temps en temps sur Metraith quand on a besoin de choses et d'autres sinon on traine dans le coin."
- "Je crois que l'on vous ramène avec nous à Metraith. Vous allez y passer un moment."
- "Comment ça ? Vous voulez nous engager ?"
- "Hum... Je ne sais pas, peut-être que la garde aura envie de vous engager pour une certaine durée pour astiquer les prisons, non ?"
- "Ah..."

Daëgon attache alors les trois hommes avec des cordes. Puis les quatre compagnons se regroupent pour échanger et proposent de bâtir le campement ici puis Tirash demande :
- "Qu'est-ce que tu en penses Oërlis ? On va chercher Astatur ?"
- "Oui. Vous restez là et on va chercher Astatur."

Avant de partir, Oërlis vient demander à Daëgon : "Tu peux surveiller les alentours ?"

Sur le chemin vers les chariots, Tirash tape sur l'épaule d'Oërlis et lui dit :
- "On fait une bonne équipe quand même !!"
Oërlis lui répond en hochant la tête et esquissé un sourire de satisfaction.

Session N°36

Le 12/05/2021

Le 06 de Norui de l'An 1640 - 21:20 / 22:30 - Attaque des Brigands - Brigand du Cardolan - Oërlis - Lieu : Plaine du Thalion - Ruines d'Arnach

En regardant le ciel, les compagnons estiment que dans une demi-heure voire une heure maximum, la pluie devrait revenir pendant un certain temps. Tirash s'exprime alors :
- "Je vous propose que l'on se déplace maintenant avant qu'il ne pleuve. On attaque par le nord et on attaque quand il pleut."
- "S'il pleut, le bruit de la pluie couvrira nos déplacements." analyse Selenia.
- "Sachant qu'ils se mettront à l'abri, ils ne seront donc plus au même endroit..."
- "Tu aurais voulu les choper juste avant..." indique Fànaviryan.
- "Il ne faut pas que l'on traine de trop alors !!"

Les quatre compagnons accompagnés d'Oërlis vont se diriger à l'ouest de la route pour bien contourner les ruines et vont revenir par le chemin de la route comme pour la première fois. Ils vont prendre, de nouveau, dix minutes, pour observer les mouvements dans la ville en ruine. Les deux hommes du sud se sont regroupés autour du bâtiment en ruine là où se trouvent les deux feux de camp. Ils discutent tous les deux, chacun avec une bouteille à la main. Un autre est plus vers le nord et se déplace entre les différents bâtiments en ruine. Puis après cette observation minutieuse des lieux, Tirash indique :
- "Moi je propose que l'on aille vers le haut. Fana et Selenia, vous restez ici. On redescend par là-bas, entre les deux bâtiments pour essayer de choper celui qui est dans le noir et ensuite, on revienne par dessous pour arriver par là-bas pour choper les deux autres."
- "Tirash, je te propose que tu te mettes par ici" dit Selenia en pointant du doigt des ruines puis ajoute : "quand on voit le mec qui revient ici, on te fait un signe pour que tu avances jusque-là. Ainsi tu peux l'attendre dans le coin de la maison quand il repasse."
- "Ouais, ça peut-être ça. La lune est là. Si je suis derrière le bâtiment, je ne serais pas éclairé. Je serais à l'ombre aussi ici... Ouais, ça peut se faire comme ça..."
- "Et tu te repointes par là-bas si tu as effectué ta tâche."
- "Oui, avec chacun son arc. Ça pourrait être intéressant que l'on puisse y aller à deux. L'un qui passe entre ces bâtiments et l'autre passe par là."
- "Oui et un autre archer peut se planquer juste devant nous derrière le muret pour ceux du bas au cas où..."
- "Moi, je vais peut-être aller éliminer un de ceux du bas." précise Daëgon.
- "Moi, je pensais faire en deux temps, d'abord celui du haut et ensuite ceux du bas." indique Tirash.
- "D'accord. Oui, je vais t'accompagner, ça sera plus simple, des fois qu'il y en aurait un autre, qu'ils soient deux-là..."
- "Je me dis que si l'on est deux là-haut, ça devrait être bon... Si on est deux et qu'il est tout seul, on est quasiment sûr de s'en débarrasser discrètement."

La troupe se met en mouvement au moment où le ciel commence à bien s'obscurcir. La pluie ne devrait plus tarder à arriver. Daëgon et Tirash se déplacent discrètement vers le nord, contournant plusieurs bâtiments en ruine. Oërlis se rapproche, se mettant derrière le muret, devant Selenia et Fànaviryan. Il prend son arc et quelques flèches, prêt à tirer. Lorsque Selenia voit le garde, le plus au nord, sortir du coin du bâtiment, elle fait signe à Fànaviryan qui alerte Daëgon et Tirash qui se séparent et commencent à progresser entre les ruines. Daëgon a eu besoin de s'appuyer contre l'un des murs pour progresser et plusieurs pierres se sont détachées du mur. Avec les rayons de la lune, Daëgon constate, un peu plus au sud, une ombre qui se rapproche. Voyant un homme se rapprocher, Selenia se cache derrière le mur et pousse plusieurs cris de chouette, des cris insistants que même Tirash, le plus éloigné, entend parfaitement. L'homme du sud vient alors se planquer sur le mur d'en face de lui.

En entendant le bruit insistant du cri de Selenia, l'homme est sorti de l'ombre mais a jeté un coup d'œil vers le nord et a repéré Daëgon qui, aussitôt, décoche sa flèche qui vient se planter dans le mollet. Au même instant, Oërlis vient planter une deuxième flèche dans le torse de l'homme qui vacille mais reste debout. Daëgon a le temps de lui envoyer une deuxième flèche ainsi qu'Oërlis avant que l'homme ne réagisse mais celle-ci vient tout juste écorcher la cuisse de l'homme qui vient se planquer derrière le mur mais se retrouve face à Tirash qui finissait de contourner les ruines discrètement mais rapidement. Il sort alors son épée en poussant un grand cri :
- "Arrrgh !!!"

Tirash se jette sur l'homme la dague à la main et lui plante sa dague à plusieurs endroits. L'homme est sonné sous tous les coups qu'il vient de subir. Pendant ce temps, Daëgon encoche une nouvelle flèche et se rapproche. Arrivé à la hauteur de Tirash, il continue de viser vers le bas méfiant de la progression des autres individus. Tirash finit par mettre hors d'état l'homme avec un grand coup de dague au visage qui se rend inconscient.

Fànaviryan se déplace vers le sud. Au moment où elle passe devant Selenia, celle-ci l'avertit :
- "Pour le moment, personne d'autre ne nous a repéré."

L'Elfe reprend sa course pour venir vers le bâtiment en ruine où apparait la fumée mais n'a pas vu une pierre. Elle bute dedans, se faisant mal au pied et chutant à terre à découvert. Selenia va, alors, descendre vers le sud en faisant tomber plusieurs pierres des murs environnant. Fànaviryan va prendre appui sur son épée et va, en contractant le ventre réussir à se relever d'un beau salto tout en souplesse et rapidité. Elle reprend aussitôt sa course mais glisse et tombe en prenant la jambe sur son épée. Elle s'entaille alors le mollet gauche dans sa chute. Arrivée au sol, elle reprend sa progression en rampant mais son épée bute dans une pierre réalisant un bruit métallique.

Arrivée en bas, Selenia fait le tour des petites ruines vérifiant l'éventuelle présence de gardes puis contourne la série de murs en pierre pour se retrouver de l'autre côté des deux gardes puis va accélérer son allure pour remonter non loin des deux gardes qui se sont mis en mouvement vers le nord. Il semblerait qu'ils aient entendu quelque chose ou quelqu'un...

À l'endroit où se trouve Tirash, un homme sort du bâtiment en ruine en criant :
- "Tout va bien ?"
- "Oh putain, je me suis cassé la gueule" répond Tirash.
- "Mais, mais... alerte !!!!!!!!"

Daëgon, voyant cet individu, tire aussitôt avec son arc. L'homme est sonné sous l'impact de la flèche. Tirash sort alors son épée et se déplace à côté de l'homme dans l'ombre.

Le 06 de Norui de l'An 1640 - 20:25 / 21:15 - Mission de Reconnaissance - Brigand du Cardolan - Lieu : Plaine du Thalion - Ruines d'Arnach

Astatur et Fànaviryan vont rester à la hauteur des deux chariots. Oërlis est non loin un peu plus loin sur la route en haut de la côte à surveiller les alentours et la progression de Daëgon et Tirash qui se déplacent discrètement sous la pluie, l'arc à la main. Tirash constate que la cape elfique protège bien de la pluie. En approchant, ils entendent du bruit et voient de la lumière qui sont situés dans un bâtiment en ruine. Ils contournent les ruines en prenant vers l'ouest, traversant la route, contournant pour éviter d'être repérer. Ils arrivent alors aux abords de l'ancienne ville en ruine. Ils se postent derrière un muret et observent. Ils remarquent un homme, au sud, dans un recoin en observation. Voyant Daëgon en recherche, Tirash lui murmure :
- "Il y a un type, là, derrière le muret..."
- "Il va falloir que l'on s'approche en se cachant avec les autres ruines... Par là, ça ne va pas être gérable je pense..."
- "Je suis assez d'accord, ouais. Peut-être, qu'effectivement, si on se mettait plus vers la gauche, au niveau du chemin..."

Prudemment, les deux hommes vont progresser dans les ruines. Ils vont repérer plusieurs individus dehors surveillant les alentours sans être très vigilants. L'un d'eux ronge un os avec une bouteille à la main. Deux autres sont en train de se déambuler parmi les ruines et un dernier est situé un peu plus loin. Au moins, cinq ou six personnes sont dans le bâtiment en ruine.

Après ce tour d'horizon, Tirash indique à Daëgon :
- "Bon, ça commence à faire du monde..."
- "Ben oui !! Et on est que deux-là..."

Les deux compagnons vont rester, ainsi, pendant plus de dix minutes à observer les allers et venues des différents hommes présents sur place. Après cette observation, Tirash indique à Daëgon :
- "Bon, ça fait entre huit et dix personnes quoi ! Qu'est-ce que tu en penses, on retourne voir les autres ?"
- "Ouais, on en discute."

Les deux hommes vont faire le chemin inverse pour revenir sur la route aux chariots et rejoindre ainsi leurs compagnons. Le chemin va être plus visible. La pluie a, en effet, cessée et les nuages vont parfois laisser les rayons de la lune apparaitre. En revenant parmi ses compagnons, Tirash explique alors ce qu'ils ont vu :
- "Bon, ils sont entre huit et dix. Il y en a trois qui montent la garde dehors et les autres sont en train de festoyer dans un bâtiment en ruine."
- "Trois dehors et cinq / six à l'intérieur..." précise Daëgon.
- "Ça semble possible de s'approcher vraiment prêt sans être vu par le nord si on veut essayer de se débarrasser discrètement des guetteurs."
- "Ils ont l'air de faire la fête et n'ont pas l'air d'être en train de faire une embuscade."
- "On attendrait qu'ils soient un peu éméché pour intervenir ?" propose Selenia.
- "Oui, ça peut-être un plan" confirme Daëgon.
- "Oui, ça serait une bonne chose" confirme également Tirash.
- "Complètement défoncés" analyse Selenia.
- "Qu'est-ce que l'on fait selon vous ? On essaye d'y aller. Astatur, vous en pensez quoi ?" demande Tirash.
- "Est-ce que l'on peut contacter des forces dans la région ? L'armée ou autre soldats ?" demande Daëgon.
- "Les forces du seigneur Hallas de Metraith peuvent intervenir ici." indique Astatur.
- "Avaient-ils des uniformes dans les ruines ?" demande Selenia.
- "Non." répond Tirash puis demande : "Qui pense qu'il faut aller se débarrasser de ces brigands ?"
- "Moi, je serais assez pour quand même." répond Daëgon.
- "Plutôt qu'ils nous tombent dessus demain dans la journée." analyse Selenia.
- "Astatur, vous en pensez quoi ?" demande Tirash.
- "Est-ce que vous pensez que c'est jouable ?"
- "Avec l'effet de surprise, certainement, oui. Si on réussit à se débarrasser des guetteurs, à l'intérieur, ça devrait être de la rigolade." analyse Tirash.
- "Comme pour les orques !!!" répond Fànaviryan.
- "Je pense que dans ce cas, je resterais ici et je vous confie Oërlis." propose Astatur.
- "Ok très bien, on fait un plan de bataille !" lance Daëgon.
- "Ouais carrément !! Moi, je propose d'essayer de m'approcher par le nord, profitez d'un moment pour me débarrasser de l'un des gardes avec ma dague."" réagit Tirash.
- "Moi, je peux en flécher un sans problèmes." indique Daëgon.
- "L'éventuel troisième qui est au sud, on va pouvoir s'approcher beaucoup plus sans qu'il nous repère même par la direction que l'on avait envisagé au début. On pourrait se séparer en deux groupes, un groupe avec Daëgon et un groupe avec moi comme on sait tous les deux, à peu près, à quoi ça ressemble."
- "Ouais, ça me parait pas mal... Un par le sud et un par le nord."
- "Toi et Oërlis vous pouvez tirer sur une sentinelle du même endroit en même temps pour avoir deux flèches d'un coup sans que ça donne l'alerte, peut-être." propose Selenia.
- "Il faudrait que l'on agisse de façon coordonnée." analyse Daëgon.
- "Selenia pourrait envoyer une lance enflammée ?" propose Fànaviryan.
- "L'idée serait d'être discret quand même" répond Tirash.
- "Je propose un cri de chouette du fait que je ne serais pas repérée sur le tir. Si jamais, je suis dans un coin toute seule, j'attends cinq minutes et je lance le cri au bout de ce temps." propose Selenia.
- "En plus Daëgon, si tu as l'arc bandé, ça va être dur de faire la chouette." indique Tirash.
- "On peut se dire que je fais un cri et on lance les hostilités au bout de dix secondes." confirme Selenia.
- "Est-ce que j'essaye de m'approcher un peu plus avec la dague ou l'on fait confiance aux archers ? En sachant que j'ai mon arc aussi... Je ne vais pas m'en faire deux tout seul à la dague et un seul avec l'arc... " questionne Tirash.
- "Tu prends Oërlis avec toi comme ça, il en prend à l'arc et toi l'autre à la dague" propose Daëgon.
- "Il ne faudrait pas deux tireurs sur une même cible pour le premier ? Après, si on y retourne, ils auront peut-être bougé" indique Selenia.
- "Si on résume, moi, je vais vers le nord avec qui ?" demande Tirash.
- "Avec Oërlis" lui répond Daëgon.
- "D'accord. Toi, tu te mets en bas. Oui, je m'occupe de celui du bas. Je vais chercher une position pour lui tirer dessus. Mais, après si la sentinelle n'est plus là, il faudra revoir..." analyse Daëgon puis le Dùnedain va dessiner au sol un plan des lieux pour exposer les déplacements possibles et l'emplacement des différents gardes.
- "Je propose que l'on aille tous vers le nord, que l'on se débarrasse de ces deux-là, les deux du nord et, qu'après, on s'occupe des deux du sud en passant par le côté ou en passant par-là." explique Tirash.

Le 06 de Norui de l'An 1640 - 19:40 / 20:20 - Progression vers les Ruines - Astatur - Elda Chaumine - Oërlis - Tilio Chaumine - Violette Chaumine - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

Avant de partir, Daëgon va évaluer le terrain et estimer qu'une approche discrète pourrait s'opérer si les chariots s'arrêtent une demi-heure avant les ruines. Au-delà, les brigands risquent d'avoir de grandes chances de repérer les voyageurs.

Astatur va alors proposer l'intérieur de son chariot aux trois Hobbits qui vont monter difficilement dedans. Ils semblent tous les trois fatigués et encore sous le coup de leurs blessures. Puis, Astatur monte dans le chariot de la Compagnie et demande :
- "Comment vous évaluez les choses selon vous pour la suite de la journée ? Oërlis avait l'air de me confirmer ce que vous aviez pu, Tirash, à savoir que les brigands ont l'air d'être dans les ruines."
- "Hé bien, ça dépend. S'ils sont huit et qu'on les prend par surprise et que l'on arrive à leur envoyer trois flèches, avant qu'ils aient le temps de réagir, il y a moyen de faire quelque chose sinon il vaut mieux faire le tour."
- Selenia va faire signe à Oërlis d'approcher.
- Oërlis va monter dans le chariot.
- "Bon écoutez, je vous ai engagé pour ça, donc, vous décidez. Est-ce que vous souhaitez que l'on aille jusqu'aux ruines ou qu'on les contourne ?" indique Astatur.
- "Je vous propose que l'on s'arrête dans pas trop longtemps et que l'on aille repérer qui ils sont." propose Daëgon.
- "Oui, c'est peut-être ça qu'il faut faire." estime Tirash.
- "Oui et selon ce qu'ils font et en fonction de qui sait, de ce que l'on arrive à repérer. Il faut que l'on sache ce qui nous attend. Quoi qu'il arrive."
- "S'ils sont 30, on n'y va pas."
- "On ne peut pas se permettre de se faire surprendre. On peut choisir le lieu." finit par dire Fànaviryan.

Il commence à pleuvoir lorsque les deux chariots se mettent en route ce qui va permettre d'atténuer le bruit du convoi sur les pavés. Après une demi-heure, Fànaviryan et Oërlis arrêtent leur chariot.

Les quatre compagnons, Astatur et Oërlis descendent de cheval. Fànaviryan indique :
- "Daëgon, Tirash, vous pouvez utiliser la cape elfique pour vous dissimuler mais surtout lorsque vous n'êtes pas en mouvement."
- "Bon, à présent, si vous voulez aller faire un repérage, vous pouvez. Je reste en retrait au besoin." indique Astatur.
- "On n'est pas obligé d'y aller tous." analyse Tirash.
- "Vous voyez mais, en tout cas..."
- "On peut y aller avec Tirash. Après, si on a besoin de vous, on viendra vous chercher mais sinon..." indique Daëgon.
- "D'accord. Vous décidez mais si vous avez besoin..." dit Astatur en sortant son arbalète.
- "Il va falloir tester cette cape elfique pour évaluer ses capacités."
- "Moi, je veux bien y aller. Après, est-ce que j'y vais tout seul, tout seul, je ne sais pas. Peut-être sur les derniers mètres. On peut progresser comme par étape. On y va à plusieurs."
- "Moi, je reste plutôt du côté d'Astatur. Je suis moins discrète que vous." analyse Fànaviryan.
- "Oui, on peut dire ça" commente Tirash.
- "Sinon, je peux aller avec Tirash si besoin" indique Selenia.
- "Moi, je peux y aller aussi." indique Daëgon.

Avant le départ de ses compagnons, Selenia va voir Astatur :
- "Astatur, si jamais, on intervient au niveau des brigands, par rapport aux chariots, qu'est-ce que l'on fait ? Est-ce que vous venez avec nous ou vous restez surveiller le chariot ?"
- "Moi, je serais plutôt d'avis que je reste auprès des chariots. Je ne vais pas être d'une grande efficacité."
- "Si vraiment ça merde, on se retrouve après les ruines." propose Fànaviryan.
- "Si l'objectif est que vous attaquiez ces hommes, je peux rester à surveiller les chariots."
- "Comme les Hobbits, il n'y a pas grand-chose à craindre d'eux mais..." indique Selenia.
- "Il faut déjà que l'on voit déjà combien ils sont !" précise Tirash.
- "On ne va pas attaquer une trentaine de gars..." lance Daëgon.

Puis Selenia va monter dans le chariot d'Astatur et va tenter de soigner les blessures des deux femmes en particulier les blessures intimes. Elle va, dans un premier temps, parler avec les deux Hobbites qui vont aborder les sévices qu'elles ont subi en particulier les multiples viols dont elles ont été la victime. Après ce réconfort psychologique, Selenia va tenter d'apporter des soins gynécologiques ce qu'elle n'a pas l'habitude de faire et les herbes utilisées vont avoir un effet irritant et douloureux. La dunéenne va s'excuser auprès des deux Hobbites qui vont mettre du temps à apaiser l'irritation provoquée.

Le 06 de Norui de l'An 1640 - 18:45 / 19:35 - Discussion et Soins des Hobbits - Astatur - Elda Chaumine - Oërlis - Tilio Chaumine - Violette Chaumine - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

Les trois Hobbits ne répondent pas. Ils semblent très craintifs. Daëgon les interpelle également :
- "Ola ! Nous nous ne voulons pas de mal !"
- "Ola, petites gens ! Nous avons une soigneuse aguerrie dans la connaissance des petites gens..."

Ils ne bougent pas aux propos des deux compagnons. Ils semblent peu rassurés et très fatigués. Selenia descend alors du chariot et indique :
- "Voyageurs, vous avez l'air mal en point."
- Le Hobbit acquiesce de la tête.
- "Qu'est-ce qui vous est arrivé ? Vous vous êtes faits attaquer ?" demande Daëgon.

En inspectant les alentours pour repérer tout danger, il ne semble pas y avoir de présence à proximité. Daëgon et Selenia remarquent au loin des nuages autour des ruines et Tirash estime qu'il s'agit de la fumée d'un feu de camp.

Oërlis reste sur son chariot, l'arc et flèches à proximité, il semble vigilant à surveiller les alentours pendant qu'Astatur s'est levé observant les trois Hobbits puis descend de son chariot et se dirige à l'intérieur du chariot.

Après un moment de silence, Tirash s'adresse, de nouveau, aux trois Hobbits :
- "Laisserez-vous notre amie guérisseuse s'occuper de vous ?"

Selenia descend alors du chariot avec des affaires de soins. Fànaviryan reste les rennes à la main et demande à Daëgon :
- "Tu t'enquiers de leur direction, qu'on les prenne à bord pour gagner du temps sur leurs soins histoire de ne pas arriver trop tard ce soir... Tu vois s'ils vont dans notre direction ou s'ils vont à l'inverse et on les ramène même s'ils ont peur."

Daëgon va commencer une approche en douceur.

Selenia s'approche en priorité du Hobbit et lui dit :
- "Vous ne pouvez pas rester comme ça. Je vais essayer de m'occuper de vous. Oh là là, vous êtes dans un état tous les trois !!! Daëgon, peux-tu m'amener de l'eau ?"

Daëgon demande alors aux trois Hobbits :
- "Qui vous a fait ça ??" puis retourne chercher de l'eau au chariot.

La dunéenne se met à genoux et va examiner les blessures du jeune Hobbit qui, selon ses premières observations, s'est fait passer à tabac. Les marques sur son visage et sur son corps sont clairement identifiables et révélatrices de coups reçus de manière intentionnelle. Le jeune Hobbit doit souffrir. Les deux Hobbites se sont prises des coups au visage, les vêtements déchirés et les traces de sang à l'entrejambe font craindre qu'elles aient été violées. Elle demande au Hobbit :
- "Je peux regarder ?"

Le Hobbit est hésitant dans un premier temps mais va finir par se laisser faire. Selenia va constater de nombreuses douleurs au niveau du ventre et la cheville gauche cassée. La dunéenne va lui demander de se déplacer pour se rapprocher de la route. Il va le faire, dans la douleur, suivi des deux Hobbites. Après plusieurs minutes où les Hobbits observent le comportement de la communauté, Tilio va prendre la parole et expliquer :
- "Nous venons de Metraith. Nous avons pris la route, il y a, maintenant, trois jours. Hier soir, nous devions nous arrêter dans des ruines. Notre but final était de rejoindre notre famille qui habite sur Bree. Je m'appelle Tilio Chaumine et voici ma sœur Elda et notre cousine Violette. Notre grand-oncle, Filéon Chaumine, nous avait envoyé de l'argent pour que l'on puise s'acheter des provisions et des affaires de voyage pour aller jusqu'à Bree. Mais, un peu avant d'arriver jusqu'aux ruines, on s'est fait attaquer par des hommes. Ils devaient être six, huit peut-être dix. On ne sait plus trop et ils m'ont tapé, tapé, tapé..." Tilio commence à avoir des larmes aux yeux et montre sa sœur et sa cousine sans pouvoir expliquer ce qu'elles ont subi puis il reprend :
- "Ils nous ont pris tout ce que l'on avait. On a réussi, ce matin, à reprendre la route, à marcher un peu et arriver jusque-là."
- "Nous sommes de nouveaux résidents de Bree."

Astatur est resté, pendant un temps, dans son chariot et a déposé à Daëgon du matériel de soin que Daëgon va transmettre à Selenia. Puis Astatur va rester près de Tirash et va lui demander de lui résumer les informations. Tirash demande alors :
- "Vous avez une idée de qui peut-être cette bande ?"
- "Non. Après des brigands, malheureusement ça arrive que des brigands se déplacent sur la route et trois malheureux Hobbits sur la route, ce n'est pas prudent de partir comme ça..."
- "Ils ont cru être à l'abri dans une ville abandonnée dans laquelle on va ce soir, nous, nous héberger. Ils sont peut-être partis ?" intervient Fànaviryan.
- "Oui, en effet, il va falloir être prudent en arrivant à proximité. C'est vrai que l'on doit aller jusque-là. Après, vu ce qu'il s'est passé, est-ce que l'on va jusqu'aux ruines, je ne sais pas ?"
- "On est obligé de passer à l'intérieur ou nous pouvons les contourner ?" demande Tirash.
- "On peut les contourner. Moi, j'ai l'habitude d'aller dormir là-bas. Après, on peut passer à proximité."
- "Il va falloir que l'on juge sur place." estime Daëgon.
- "Si on juge sur place, il sera, peut-être, déjà trop tard pour juger quoi ! Apparemment, il y a du monde là-bas. Ils sont peut-être en train de se préparer ou de fêter leur rapine de la nuit précédente." analyse Tirash.
- "Je suis un peu d'accord avec toi. On sait que sur ce secteur-là, Pellendur n'est plus actif. Sire Astatur." lui répond Fànaviryan.
- "Oui, ma très chère Fànaviryan."
- "Nous ne pouvons sans rester sans mouvement dans ces steppes du Dol Tinereb, nous allons devoir aller de l'avant pour toujours mettre en sécurité notre cargaison et nos passagers. Acceptez-vous que nous prenions en diligence ces faibles personnes que nous ramènerons à nos propres frais par la suite mais il conviendrait de disposer d'une bonne tactique avec notre capacité de surprise."
- "Une bonne tactique, qu'est-ce que vous voulez dire ?"
- "Soit éviter, soit surprendre."
- "Ah ! Ecoutez, déjà, voir s'ils sont prêts à venir avec nous. L'idée n'est pas de retourner à Bree actuellement, on est bien d'accord."
- "Nous sommes d'accord, nous irons au but ! Nous les ramènerons sur le retour, le temps qu'ils se refassent une santé."
- "Après, il faut qu'ils soient d'accord de retourner à Metraith."
- "Mais en gage de notre force et assurance..."
- "Vous en pensez quoi Tirash ?" demande Astatur avec un petit sourire coquin.
- "Déjà, il faudrait leur demander leur avis, effectivement, oui. Je ne sais pas ce qu'ils ont envie de faire. Est-ce que ça ne va pas nous compliquer la vie mais, d'un autre côté, ça fait un peu mal de les laisser là, comme ça, ces braves gens. Le mieux, c'est de leur demander."
- "Tout à fait !"

Après une demi-heure de soins, les trois Hobbits ont reçu des premiers soins de la dunéenne avec le soutien de Daëgon. Les trois blessés semblent plus détendus. Astatur est venu s'assoir à proximité d'eux. Seul Oërlis est resté en observation sur le chariot. Tilio demande après les soins :
- "Vous allez sur Metraith."
- "Oui" répond Selenia.
- "D'accord."
- "Mais avec retour sur Bree assuré" répond Fànaviryan.
- "Est-ce que vous pourriez juste nous laisser un peu d'eau et de nourriture."
- "Vous savez avec votre blessure, je ne pense pas que vous arriverez à Bree avant nous." analyse Selenia.
- "On va prendre notre temps."
- "Vous connaissez quelqu'un à Metraith ? De la famille ? Des amis ? Quelqu'un"
- "Ça faisait quelques mois que l'on était là. On avait enfin pu avoir un marchand qui nous avait ramené de l'argent pour que l'on puisse avoir des provisions pour aller jusqu'à Bree. On était comme de nombreuses personnes à Metraith, nous vivions dans la rue, sous les arbres."
- "Pour aller jusqu'à Bree, même en vous donnant toute notre nourriture, vous l'aurez consommée avant d'être arrivés à Bree."
- "Sachant que nous avons occis quatre orques hier soir en pleine nuit à plus d'une journée de marche de vous mais pour nous, d'une demi-journée de carriole, donc, les chemins ne sont pas très sûrs." analyse Fànaviryan.
- Selenia interroge Astatur du regard.
- "Nous, nous avons deux chariots, on vous amène jusqu'à Metraith, on vous héberge là-bas et on vous ramènera jusqu'à Bree. Je suis marchand. Je vais négocier du vin à Metraith et on vous ramène ensuite à Bree." propose Astatur en essayant de trouver l'approbation de ses compagnons de voyage.

Les trois Hobbits semblent surpris par la proposition faite et la confirmation pour tous les voyageurs. Tilio regarde ses deux compagnes qui acquiescent de la tête. Tilio répond simplement :
- "D'accord !"

Session N°35

Le 05/05/2021

Le 06 de Norui de l'An 1640 - 18:35 / 18:45 - Rencontre de trois Hobbits - Astatur - Elda Chaumine - Oërlis - Tilio Chaumine - Violette Chaumine - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

Une heure avant d'arriver à Arnach, Oërlis arrête son chariot voyant sur le bord de la route trois silhouettes. Il prépare alors son arc et quelques flèches prêt à réagir en cas de danger. Tirash fait de même. Selenia observe bien la route vers le nord vigilante au moindre mouvement. En s'approchant, les trois personnes quittent la route et s'éloignent de la route. Ils se mettent à plat ventre dans les herbes.

A proximité, les voyageurs constatent qu'il s'agit de trois Hobbits, un mâle et deux femelles. Tirash lance alors :
- "On vous a vu !"
- " Hé petits hommes !!" lance Fànaviryan.
- "On arrive de la Comté" crie Tirash.

Ils peuvent alors remarquer que le Hobbit est blessé, le visage tuméfié, des blessures aux bras et les deux Hobbites, les vêtements déchirés, avec du sang sur leurs habits et le visage blessé. Elles semblent avoir du mal à se déplacer. Puis Tirash demande :
- "Qu'est-ce qui vous est arrivés ?"

Le 06 de Norui de l'An 1640 - 04:20 / 18:30 - Reprise du Voyage - Astatur - Oërlis - Lieu : Plaine du Thalion - Vieille Route du Nord

La petite pluie du matin va réveiller les compagnons bien endormis. Oërlis, réveillé, était monté sur le plus haut rocher à surveiller les ruines.

Fànaviryan va faire un tour dans la tour en ruine pour examiner le trou. Elle constate les excréments des orques ainsi que des ossements d'animaux qui jonchent le sol.

Les deux chariots reprennent alors la route toujours en direction du sud. La route va rapidement descendre pour quitter le massif de collines des Hauts du sud pour rejoindre la plaine du Thalion, le Dol Tinereb. La plaine est recouverte d'une herbe bien verte et de quelques buissons sans la présence d'arbres. De nombreux chardons sont également bien présents.

La pluie va régulièrement venir perturber les voyageurs. Le soleil sera parfois présent mais souvent caché par des nuages voire de la pluie.

Astatur va évoquer le fait que la soirée devrait se dérouler dans une nouvelle ruine, une ancienne ville du nom d'Arnach, ville tombée lors de la grande guerre contre Angmar, il y a un peu plus de deux siècles. Elle est, à présent, vide.

Le 06 de Norui de l'An 1640 - 00:05 / 00:45 - Découverte d'une Grotte - Astatur - Oërlis - Lieu : Tyrn Hyarmen (Hauts Méridionaux, Hauts du Sud) - Anciennes Ruines

Puis Tirash lance à ses compagnons :
- "Il y a un truc bizarre à l'intérieur, là, dans la construction. Si vous voulez, on peut aller voir."

Fànaviryan observe les boucliers et constate le symbole d'Angmar dessiné dessus avec de la peinture rouge mêlée à du sang. Elle vient au-dessus de l'orque qu'elle a tué et extrait de sa bouche plusieurs dents avec sa dague. Selenia fouille rapidement les deux corps mais ne trouve aucun objet de valeur. Ils ne possèdent que leur bouclier et leur épée courbe, des épées qu'ils n'ont pas l'habitude de trouver dans les zones humaines. Puis Tirash indique : - "Je vous propose que l'on aille visiter à l'intérieur."

Selenia et Fànaviryan suivent Tirash prudemment suivis par Astatur qui reste également vigilant. Une forte odeur se dégage du trou dans la ruine. Les nuages se sont accumulés dans le ciel ce qui diminue la visibilité. Tirash va alors chercher une torche et revient quelques minutes plus tard en éclairant l'intérieur du trou. Il doit y avoir un peu plus d'un mètre cinquante de hauteur au niveau du trou. Une large zone semble accessible sous la terre. Tirash demande alors :
- "Qu'est-ce que l'on fait ? On va faire un tour à l'intérieur ou pas ?"
- "C'est si gentiment demandé..." répond Selenia.
- "Il n'y a pas quelque chose pour éviter l'odeur ?" demande Daëgon.
- "Vous vous souvenez de la technique au marais aux eaux-aux-moucherons avec les mouchoirs sur le bout du nez." indique Fànaviryan.

Selenia va chercher deux morceaux de tissu su lequel elle passe un baume pour couvrir les odeurs nauséabondes. Fànaviryan demande alors :
- "Qui fait la garde et qui descend avec moi ?"

Pendant ce temps, Oërlis et Daëgon sont venus se placer sur les pierres les plus hautes et surveillent les alentours, l'arc à la main. Selenia transmet à Fànaviryan et Tirash un mouchoir embaumé pour éviter les mauvaises odeurs puis descendent dans le trou. Tirash a, dans les premiers temps, des hauts le cœur mais finit par s'habituer aux odeurs. L'Elfe ne semble pas incommodée par les odeurs. Rapidement, le sol descend de plus d'un mètre permettant aux deux compagnons d'être debout. Des fondations sont visibles à quelques endroits mais est essentiellement recouvert par la terre. Des paillasses sont visibles à plusieurs endroits, de la terre mélangée avec de la paille, des morceaux de fourrures. L'Elfe en compte quatre. Tirash va finir par buter dans une couverture recouverte de terre mais, en la prenant, il s'agit plutôt d'une cape ensevelie ici depuis de nombreuses années mais, semble-t-il, encore utilisable. Il trouve également une bourse en cuir qui se déchire complètement à ses pieds. Il ramasse les pièces qu'il met dans sa poche et garde en main le reste de la bourse qui porte un symbole qu'il n'arrive pas à déchiffrer avec la fumée de la torche qui se dégage dans cet espace exigu. De son côté, Fànaviryan va trouver un arc malheureusement cassé en deux avec de nombreuses gravures dessus. En faisant le tour, ils trouvent des ossements d'animaux anciens et récents dont des rats éventrés et mangés de la veille. Les peaux ont été mises dans un coin. Après dix minutes passées à l'intérieur, les deux compagnons ressortent en toussant, la fumée de la torche les a poussés à sortir. Avant d'être dehors, Tirash finit de vider complètement les pièces de la bourse pour les mettre dans sa poche.

En sortant, Fànaviryan demande à Tirash :
- "Est-ce que la flamme était attirée par un coin de la pièce ?"
- "Non, je n'ai rien remarqué. Elle ne bouge pas la flamme... Il n'y a rien d'autre à l'intérieur. Sinon, j'ai trouvé ça" indique Tirash en montrant la cape recouverte de poussière et de terre.
- "Moi j'ai trouvé ça et ils devaient être quatre donc, à priori, on les a eus !!" indique Fànaviryan en montrant l'arc long cassé en deux.

Selenia observe les objets récupérés. Le morceau de cuir est très vieux. Selenia tend le morceau de cuir à Fànaviryan en lui disant :
- "Tiens Fana ; ça te dit quelque chose ?"
- "Oh !!" réagit l'Elfe en reconnaissant les symboles de la Lórien.
Selenia reconnait qu'il s'agit d'une bourse et Daëgon arrive à expliquer la fabrication de ce cuir en particulier, des méthodes utilisées et l'ancienneté du cuir.

L'arc cassé que tient Fànaviryan est également d'origine elfique mais, malheureusement, cassé en deux. Daëgon le regarde puis va le déposer dans le chariot. Les compagnons prennent également les quatre épées des orques qu'ils placent dans le chariot. Fànaviryan choisit un des boucliers de fortune qu'elle récupère pendant que Tirash vérifie sur les deux derniers orques leurs objets et ne trouve aucun objet de valeur.

Fànaviryan demande à Astatur :
- "J'ai peur d'avoir perdu un cousin, il y a fort longtemps ici-même et il faudra que je redescende demain matin lorsque les choses seront plus lumineuses pour sacraliser un petit peu ses dépouilles vu que l'on a vu quelques ossements.

En voyant les quatre dépouilles des orques, Tirash demande :
- "Astatur, vous en pensez quoi ?"
- Il réfléchit quelques instants... puis dit : "je ne sais pas, je vous laisse décider."
- "Astatur, je pense que personne d'humainement sensé n'ira s'abriter dans ce genre de fosse."
- "Bah, ça, vous savez, c'est le genre de problèmes de ces coins-là, les maraudeurs orques, on peut en trouver un peu partout. Plutôt de nuit, ce sont des créatures qui ont tendance à ne pas aimer la lumière du jour. En tout cas, vous avez plutôt bien réagi. Toutes mes félicitations."
- "Face à la menace d'Angmar, je crois que l'on est tous solidaires et sur la même longueur d'onde." répond Fànaviryan.
- "Il faut aussi savoir qu'à Metraith, ils sont aussi en guerre avec des orques qui viennent du sud dans la région du Seigneur de guerre qui vit dans le centre du Cardolan."
- "Ce que l'on pourrait faire, c'est peut-être de disposer deux têtes sur les accès au nord et sud, mettre les corps en bas, et repousser la pierre. Qu'est-ce que vous en pensez ? A moins que vous vouliez refaire une recherche demain quand l'air et la lumière seront meilleures ?"
- "Moi, je ne suis pas hyper motivé pour découper des têtes. Si tu as envie de t'en charger, pourquoi pas..." répond Tirash.
- "Moi, si on fait un bûcher, ça me va très bien..." répond Daëgon.
- "Moi, je préfère qu'on les balance dans le trou et comme ça, c'est vite fait, bien fait !!" précise Tirash.
- "Les laisser pourrir et moisir leur cache, ouais !!" analyse Fànaviryan. - "Bah, tu as vu dans quoi ils dorment !! Tu crois que ça va les gêner ??" souligne Daëgon.
- "Je ne connais pas leurs usages mais je ne pense pas qu'ils dorment dans leurs excréments..."
- "Moi, je les aurais laissés dehors pour nourrir les animaux de passage..." répond Selenia.

Fànaviryan va disposer les orques autour du trou pour la nuit.

Oërlis est venu réactiver le feu et tous les compagnons se réunissent autour pour se réchauffer. Fànaviryan va alors nettoyer la cape, la secouer pendant un long moment pour enlever toute la poussière qui semble s'être imprégnée depuis de nombreuses années. Fànaviryan reconnait aux couleurs et aux motifs brodés dessus, une cape de la Lórien qui permet de se dissimuler auprès des arbres de la forêt. L'habit est abimé à deux endroits, deux impacts de flèches qui ont transpercé la cape. Puis l'Elfe, un peu émue, indique :
- "Tirash, tu as fait une merveilleuse trouvaille !"

L'Elfe va porter la cape et se mettre près du rocher. L'habit va très légèrement changer de couleur et troubler ainsi la vision et la présence de Fànaviryan. Puis l'Elfe reprend :
- "Tirash, toi qui sais être discret en général et qui sait surprendre tes adversaires, je crois que cela pourrait vraiment être un atout pour la compagnie que tu puisses être la surprise en cas d'attaque."
- "De toute façon, on va dire qu'elle est à la Compagnie et on verra bien comment on l'utilise. Je veux bien la porter, en tout cas, la mettre dans mon sac. Je ne souhaite pas m'en attribuer la propriété en tout cas. Je vais commencer par la laver déjà." répond Tirash.
- "Je m'en occuperais, je pense savoir-faire." répond Fànaviryan.
- "Ça marche !"

Astatur va, ensuite, retourner dans son chariot et va revenir avec une bouteille en verre avec un liquide transparent. Il enlève le bouchon et en boit une gorgée puis transmets la bouteille à Selenia qui boit et ainsi chaque compagnon va boire une gorgée de cette eau de vie assez forte mais plutôt agréable en bouche. L'effet est revigorant et apaisant pour tous les compagnons. Puis Astatur reprend sa bouteille, se lève et salue tout le monde par un signe de tête.
- "Bonne nuit !" répond Tirash.
- "Bonne nuit à vous" répond Astatur.

Le 05 de Norui de l'An 1640 - 23:45 / 00:00 - Fin du Combat - Astatur - Oërlis - Lieu : Tyrn Hyarmen (Hauts Méridionaux, Hauts du Sud) - Anciennes Ruines

Fànaviryan tente de porter un coup à l'orque qui vient d'arriver à sa hauteur mais l'orque n'éprouve aucune difficulté à porter son bouclier en hauteur pour bloquer l'attaque. Au même moment, l'autre orque tente d'attaquer l'elfe qui parvient à placer son épée en opposition. Selenia en profite pour l'attaquer. Croyant une attaque classique avec la pointe de la lance, l'orque met son bouclier pour se protéger le torse mais, au dernier moment, la dunéenne tourne sa lance et frappe l'orque au mollet droit sans avoir pu faire tournoyer suffisamment son arme pour rendre le coup puissant.

Tirash voyant l'orque à terre en profite pour se relever et s'engage prudemment à l'entrée de la tour en ruine. Ne voyant aucun mouvement, il s'engage à l'intérieur de l'espace et repère au milieu de la zone un trou d'environ un mètre sur un mètre cinquante, un trou noir dont une odeur nauséabonde se dégage, un mélange d'odeurs d'urines et de crasse. Rapidement, il se rend de l'autre côté des ruines et se déplace discrètement dans le dos de l'orque qui fait face à Fànaviryan dont les tentatives d'attaque de l'Elfe se soldent par des échecs. L'elfe tente d'attaquer l'orque qui est aux prises avec Selenia mais sa longue épée a failli lui échapper de ses mains. Elle doit se rattraper pour ne pas tomber. Au même moment, Tirash pensait décapiter l'orque de dos mais son adversaire s'est légèrement reculé et son coup est venu frapper le haut du dos sur une plaque métallique. L'orque pousse un cri de douleur mais le coup n'est pas très puissant. Il essaye de se tourner tout en maintenant l'elfe en visuel qui en profite pour frapper un grand coup de haut en bas. L'orque tente de s'écarter mais n'est pas assez rapide et l'épée vient trancher l'épaule et une partie du torse de la créature qui reste debout fixée à l'épée. Fànaviryan réussit à retirer son arme en poussant l'orque du pied qui s'écroule au sol, une gerbe de sang jaillissant de la plaie.

Daëgon saute de son rocher pour accéder à l'autre beaucoup plus haut mais le Dùnedain doit s'y reprendre à deux fois pour monter dessus. Surplombant ses compagnons, il encoche une flèche. Daëgon voit passer sur sa gauche, Astatur, une arbalète à la main, remontant vers la zone de combat. Voyant Fànaviryan s'écartée sur la droite, Daëgon en profite pour tirer sur l'orque faisant face à Selenia. Celui-ci avait levé la main pour frapper mais la flèche vient arracher la main. La violence du tir est telle que l'orque tombe au sol évanoui. En tombant, une giclée de sang éclabousse le genou de Selenia.

Oërlis, de son côté, fait le tour des ruines par la droite, disparaissant pendant quelques instants de la vue des autres compagnons. Lorsqu'il réussit à monter sur le mur en ruine, il annonce à Daëgon :
- "C'est bon de mon côté !!"
- "Ici aussi apparemment" répond Daëgon.

Oërlis et Daëgon restent en position à surveiller les alentours.

Tirash demande alors :
- "Tout le monde va bien ?"
- "Pas de bobos ?" demande Selenia.
- "Ouais, moi, c'est bon !" répond Daëgon.
- "Moi, c'est bon !" répond Tirash.
- "Idem" répond Fànaviryan.
- "Ok" se rassure Selenia.
- "Bon, ben, impeccable !!" lance Daëgon.
- "Selenia, tu le soignes pour qu'on l'interroge ?" demande Fànaviryan.

Selenia interroge Astatur du regard qui se rapproche de l'orque et arrivé à sa hauteur lui décoche une flèche dans la tête en guise de réponse. Oërlis descend ensuite du muret et vient planter une flèche dans le crâne de chaque orque en revenant vers le camp.

Session N°34

Le 29/04/2021

Le 05 de Norui de l'An 1640 - 23:30 / 23:45 - Attaque des Orques - Astatur - Oërlis - Lieu : Tyrn Hyarmen (Hauts Méridionaux, Hauts du Sud) - Anciennes Ruines

Lors de son tour de garde, Selenia va sursauter lorsqu'elle voit Daëgon se lever d'un seul coup en se tenant la tête. Il pensait, au départ, avoir mal à la tête mais au, plutôt, la sensation de sentir un danger. Aussitôt, le Dùnedain est sur le qui-vive ce qui surprend Selenia qui lui demande :
- "Ça va Daëgon ?"
- "J'ai senti quelque chose. Il y a quelque chose qui ne va pas...Je n’entends rien mais je sens qu'il y a quelque chose qui ne va pas."

Daëgon, debout, met tous ses sens en alerte pendant que Selenia se dirige vers les chevaux. Le Dùnedain finit par entendre plusieurs bruits, l'un d'eux est le bruit d'un frottement au sol, quelque chose était trainé au sol. Plus proche du campement, Daëgon entend des bruits de pas. Il entend un dernier son mais plus lointain et dont il n'arrive pas à comprendre le sens.

Daëgon prend alors un caillou au sol et le lance dans la direction de Selenia. Même si le lancer n'est pas très juste, la Dunéenne entend le bruit du caillou sur la pierre et se tourne vers Daëgon qui lui fait un signe de se rapprocher. Aussitôt, Selenia se rapproche et va réveiller Oërlis en lui disant :
- "Il y a du mouvement autour..."
- "Je vais réveiller Tirash" dit Oërlis tout doucement.
- Selenia montre Fànaviryan du doigt.

Oërlis se dirige alors vers Tirash qu'il réveille tout doucement et Selenia va alerter Fànaviryan pendant que Daëgon l'arc à la main observe les ruines situées derrière le camp à l'angle d'un rocher. Il aperçoit alors, sortant d'un édifice en ruine, un orque, d'environ 1m80 qui observe les environs. Il se tient avec les deux bras sur les pierres puis va lever ses bras en l'air pour les dégourdir. Le Dùnedain encoche une flèche et tient la créature en joue.

Lorsqu'Oërlis arrive à la hauteur de Tirash, il le secoue légèrement en lui murmurant :
- "Tirash, réveille-toi, il se passe quelque chose. Daëgon a entendu du bruit...Ne fais pas de bruit."
- Tirash attrape aussitôt sa dague, se lève et prend son épée.
- Oërlis pointe alors une direction à Tirash.
- Tirash semble, en effet, remarquer, un mouvement au niveau de la ruine.

Selenia vient, de son côté, réveiller Fànaviryan en lui disant :
- "Il y a du mouvement autour."
- "Où ça ?"
- "Daëgon a entendu ou vu quelque chose" murmure Selenia.
- "D'accord." répond Fànaviryan en se levant et en prenant son épée puis elle se rapproche de Daëgon qui a entendu l'elfe se rapprocher.

Malgré la présence de nuages, la lune arrive à bien éclairer les lieux et à permettre aux compagnons de bien se repérer dans les paysages nocturnes. Par ailleurs, le vent s'est bien apaisé à la nuit tombée.

Daëgon et Tirash entendent deux voix qui viennent de l'intérieur de l'édifice en ruine. Les voix rauques semblent indiquer que d'autres orques sont présents derrière les pierres. Aussitôt, Tirash alerte Fànaviryan et Selenia et chuchote :
- "Ils sont plusieurs !!" puis lance "Oërlis, tu vas réveiller Astatur, non ?" mais le compagnon d'Astatur s'est éloigné du groupe avec son arc puis Tirash va pour s'adresser à Selenia mais celle-ci a pris sa lance et se dirige, de nouveau, vers les chevaux et les chariots.

Daëgon finit par décocher sa flèche qui vient traverser le visage de l'orque par le nez qui s'effondre aussitôt au sol, tué net. Aussitôt, une réaction se fait entendre et des grognements résonnent dans les ruines.

Tirash, discrètement, va contourner le rocher qui le protégeait et va venir discrètement se protéger derrière le mur de la ruine en essayant de ne pas être vu par les éventuels occupants des lieux. Il entend des grognements provenant de l'intérieur. Ces sons ne lui sont pas inconnus et lui rappelle de vieux souvenirs désagréables d'une époque où il était envoyé vers Angmar par de terribles orques. Au même moment, Fànaviryan commence à faire le tour des ruines par la gauche. Elle y va prudemment, en restant discrète.

Daëgon et Tirash ont repéré du bruit indiquant la présence d'un individu derrière le mur. Ils ne l'ont pas vu mais l'ont clairement repéré. Daëgon encoche une nouvelle flèche et vise l'entrée des ruines et Tirash ramasse une pierre.

Fànaviryan est arrivée au coin de deux grands rochers. Celui de droite fait plus de trois mètres de haut tandis que celui en face d'elle fait un peu plus de deux mètres et elle pose alors son épée sur ce dernier rocher et grimpe dessus. Mais lors de l'impulsion pour monter, son épée a frappé au sol propageant un bruit métallique. Arrivée en haut, elle remarque aussitôt un orque qui est sorti des ruines et s'apprêtait à faire le tour pour prendre à revers ses compagnons. Il repère, aussitôt, l'elfe et pousse un grand cri de rage et charge l'épée à la main. L'elfe lui assène un grand coup de lame avec une feinte pour surprendre son adversaire mais celui-ci semble réagir au bon moment pour éviter la lame de l'elfe. Elle remarque un autre orque qui surgit des ruines mais ce dernier ne voit pas aussitôt l'elfe et met, du coup, un peu de temps à réagir mais vient, par la suite, au contact avec son épée.

Selenia arrive au chariot d'Astatur, frappe et entre aussitôt. Le marchand sursaute et demande :
- "Qu'est-ce qui se passe ?"
- "On a de la visite inopportune."
- "D'accord, j'arrive."
Selenia ressort aussitôt, rejoint Daëgon puis remonte en direction de Fànaviryan. Elle hésite puis fait le tour du rocher pour se retrouver face à deux orques qui tentent de déloger l'elfe sur son rocher.

Après avoir entendu le rugissement de l'orque, Daëgon se décide de monter sur le rocher pour avoir une meilleure vue des environs. Au même moment, Tirash entend l'orque derrière le mur se déplacer et, à priori, s'éloigner. Arrivé en haut, Daëgon aperçoit un orque en approche de l'entrée et un autre qui s'éloigne. Tirash envoie une pierre à proximité de l'entrée, malheureusement, la pierre atterrie un peu plus loin que prévue. L'homme du sud entend un autre orque qui s'engage à l'entrée des ruines. Daëgon en profite pour encocher une flèche au moment où l'orque surgit et charge vers le Dùnedain mais voyant Tirash à proximité, il se tourne vers lui et tente de le tuer avec son épée courbe. Le coup est très puissant mais Tirash roule sur le côté pour éviter ce coup mortel. Au même moment, Oërlis qui avait commencé à faire le tour des ruines par le bas, touche l'orque dans le dos avec son arc. La flèche traverse la protection de l'orque dans le bas du dos et vient pénètre profondément dans les chairs. L'orque pousse un cri de douleurs. Une nouvelle flèche tirée par Daëgon vient l'atteindre à l'épaule mais l'armure permet d'éviter que la flèche ne pénètre la chair. Au même moment, Tirash frappe avec son épée au niveau de l'abdomen mais l'orque place son épée pour bloquer le coup.

Pendant ce temps, Fànaviryan tente de frapper l'orque qui se trouve en-dessous d'elle mais n'arrive pas à l'atteindre. Son ennemi est vif et vigilant face à ses attaques. L'autre orque vient à ses côtés et tente de frapper l'elfe qui doit mettre sa lame en opposition pour éviter le coup. Voyant arriver Selenia, Fànaviryan en profite pour attaquer l'orque fait face à la dunéenne. Elle touche l'orque à l'épaule. Du sang gicle de la plaie. Selenia en profite pour attaquer l'orque également et transperce le bras avec sa lance. Le deuxième orque en profite pour attaquer la jambe d'appui de l'elfe qui, par chance, arrive, tout juste, à placer son épée entre sa jambe et l'épée de l'orque pour éviter le coup.

Oërlis tire une nouvelle flèche qui vient, de nouveau, transpercer l'armure et s'enfonce dans le corps de l'orque mais, celui-ci est toujours vivant mais bien affaibli. Daëgon en profite pour lui envoyer une nouvelle flèche qui transperce le bras. La douleur est trop intense et envoie l'orque à terre.

Le 05 de Norui de l'An 1640 - 06:45 / 18:30 - Voyage jusqu'aux Ruines - Astatur - Oërlis - Lieu : Tyrn Hyarmen (Hauts Méridionaux, Hauts du Sud) - Vieille Route du Nord

La journée va se dérouler sous le vent de l'ouest qui traverse les Hauts du sud. La route va défiler de collines en collines, des montées, des descentes, des paysages de terres herbeuses avec quelques arbustes mais rarement de grands arbres surtout sur les hauteurs. La majorité des arbres sont essentiellement situés le long de la Vieille Route du Nord.

Astatur va évoquer lors d'une pause, en fin de journée, que les compagnons vont pouvoir se protéger du vent lors du campement qui va pouvoir se faire dans de vieilles ruines. Et, en effet, deux heures après, vers 18h00 / 18h30, les deux chariots arrivent à proximité de ruines. Oërlis et Fànaviryan vont diriger les chariots et trouver un endroit abrité du vent qui devrait permettre de passer une bonne nuit.

En inspectant les environs, Selenia estime que la ville a dû tomber, il y a deux cents ans lors de la chute du roi du Cardolan contre les forces du Roi-Sorcier. Les quelques marques qui apparaissent sur les murs permettent à la Dunéenne de confirmer son analyse.

Daëgon prépare un bon feu pendant que Tirash et Fànaviryan s'occupent du chariot et des deux chevaux. Selenia prépare un repas avec les restes de lapin, des haricots, du fromage et quelques épices. Le résultat est surprenant mais très bon. Après, ce bon repas, chacun va se coucher puis Selenia va trouver un point haut pour admirer le paysage et se commencer à méditer mais elle n'arrive pas à trouver de liens avec les esprits.

Le 05 de Norui de l'An 1640 - 04:00 / 06:40 - Traversée des Faubourgs - Astatur - Oërlis - Lieu : Andrath - Vieille Route du Nord

Lors du réveil, une odeur de viande grillée vient chatouiller les narines des voyageurs. Oërlis a réalisé un feu sous des mottes de terre pour cacher sa présence et est en train de griller des lapins chassés un peu plus tôt.

Après ce bon repas, les deux chariots reprennent la route. La pluie n'est plus présente mais de nombreux nuages couvrent le soleil. Par ailleurs, un vent d'ouest s'est levé et va être plus vif lorsque les compagnons montent le massif de collines des Tyrn Hyarmen, les Hauts du sud, pour arriver dans les faubourgs d'Andrath. Dans la montée sur la route des collines, Daëgon, Selenia et Tirash sont descendus du chariot pour soutenir l'effort des chevaux. En arrivant sur place, l'ambiance est sinistre. La ville semble partiellement debout, une partie des bâtiments sont toujours debout mais semblent vides. Les rues sont inanimées, très silencieuses, aucun bruit que du silence. Les destructions visibles ne sont dues au temps mais à des batailles qui se sont déroulées dans la ville.

Lors de la traversée des abords d'Andrath, Fànaviryan demande à Daëgon :
- "Est-ce que tu te souviens d'où pourrait provenir la lumière de la nuit ?"
- "Non, je n'arrive pas à voir la zone en question. Il faudrait, sans doute, s'enfoncer dans la ville pour retrouver le lieu..."
- "Gardes ton arc à proximité."
- "Oui, oui, je vais être vigilant."

Daëgon et Tirash rapprochent leur arc auprès d'eux avec quelques flèches à portée de main. Tirash va observer le chariot d'Astatur pour étudier l'attitude des deux hommes. Oërlis a posé son arc sur ses genoux le temps de traverser la ville. Astatur semble être vigilant.

Le 04 de Norui de l'An 1640 - 21:05 / 23:45 - Nuit au Campement - Oërlis - Lieu : Andrath - Vieille Route du Nord

Selenia va, après ses présages, revenir au camp et veiller sur ses compagnons. Puis Tirash va prendre son tour de garde sans que le moindre incident soit à signaler. Le début du tour de garde de Daëgon se passe calmement puis, au cœur de la nuit, il remarque une lueur qui va durer quelques instants, peut-être une minute, une source de lumière est visible dans l'un des bâtiments de la ville d'Andrath. Cet évènement va maintenir le Dùnedain bien éveillé et vigilant mais la fin de sa garde va se dérouler sans autre signe de vie, pas d'autre lumière visible. Il va ensuite réveiller Fànaviryan et lui dit :
- "J'ai vu une source de lumière dans la ville."
- "Ah !! Tu as vu une petite lumière..."
- "Oui !! Apparemment, il y a de l'activité là-bas."
- "Avec des signaux particuliers ?"
- "Non, non, c'est resté... je ne sais pas, cinq minutes et à priori, ils sont restés discrets. Ils ont dû la planquer au bout d'un moment."
- "Il y a, peut-être des survivants à moins que ça ne soit pas des survivants..."
- "A mon avis, c'est surtout des voleurs ou des gens qui seraient prêts à risquer leur vie pour nous voler."
- "D'accord, je vais rester très vigilante et je vais prendre ma lance."

Fànaviryan prend sa lance qu'elle installe auprès d'elle. Elle prend ensuite son bâton de marche et continue à le sculpter. A la fin de son tour de garde, elle va réveiller Oërlis et lui dit :
- "Oërlis, Daëgon a aperçu furtivement pendant son tour de garde, pendant cinq minutes une petite lueur par là-bas mais bon... c'était pendant la nuit, il y a donc de fortes chances que ça ne se reproduise pas et il n'y a pas eu un bruit. Donc voilà."
- Oërlis acquiesce de la tête.

Oërlis prend, aussitôt, son arc, quelques flèches et se dirige vers le sud. Voyant l'homme partir, Fànaviryan lui demande :
- "Tu veux que je t'accompagne ?"
- Oërlis répond négativement de la tête et continue son chemin.

Après quelques centaines de mètres sur la route, il va marcher dans la prairie, une flèche encochée. Estimant qu'Oërlis est parti chasser, l'Elfe retourne se coucher.

Session N°33

Le 21/04/2021

Le 04 de Norui de l'An 1640 - 17:50 / 21:00 - Campement du soir - Astatur - Oërlis - Lieu : Andrath - Vieille Route du Nord

En fin de journée, il va y avoir une accalmie. La pluie va cesser. Les compagnons vont pouvoir ainsi enlever la bâche de leur chariot. La plaine va quitter la direction du sud pour se prolonger vers l'ouest. La route continue vers le sud et va ainsi reprendre une montée vers les Hauts du Sud, les Tyrn Hyarmen avec, en haut de ce massif de collines, des bâtiments au loin qui sont les premiers signes de l'ancienne ville d'Andrath. L'ancienne ville surplombe toute la vallée du Tyrn Gorthad. A plusieurs heures de route, les bâtiments sont encore debout et ne laissent pas présager qu'ils sont, à présent, vides.

Lorsque la route commence à s'engager sur la colline, Astatur demande à arrêter les chariots, descend et vient voir les compagnons :
- "On pourrait continuer le chemin, on pourrait avoir une petite heure de route pour monter la colline d'Andrath et arriver aux faubourgs d'Andrath ou on s'arrête là. On perd un peu de temps aujourd'hui si on reste à distance d'Andrath."
- "Vous craignez quoi à Andrath ? Vous n'avez pas l'air de vouloir vous en rapprocher..." demande Daëgon.
- "A priori, les hommes des collines ont quitté les ruines. Comme de nombreux bâtiments sont encore debout, ça peut facilement être un repaire pour des bandits ou des orques en maraude."
- "Une ville déserte ne l'ait jamais vraiment, elle recèle toujours un fond d'obscurité qu'il ne ferait pas bon de se rapprocher..." lance Fànaviryan.
- "En cela, je proposerais bien que l'on reste la nuit ici."
- "En doublant, peut-être la garde si notre feu risque d'attirer une attention ?"
- "C'est justement ça. Est-ce que..."
- "Est-ce que l'on désire se priver de tout confort ?"
- "Oërlis me conseillait de ne pas faire de feu."
- "Oui, ça risque d'attirer l'attention d'autant que l'on voit bien la ville d'ici" analyse Daëgon.
- "C'est ça. A moins que vous proposiez une solution par rapport à cela." confirme Astatur.
- "Pour le fait de s'arrêter avant, je suis plutôt d'accord, je ne sais pas pour les autres ? Après pour faire un feu, on pourrait essayer de le camoufler."
- "On avait essayé avec Tirash de le camoufler et ça n'avait pas forcément bien fonctionné... c'est hasardeux..." indique Fànaviryan.
- "On peut essayer de cacher le feu si vous voulez sinon on peut faire sans." indique Selenia.
- "Oui, on peut manger froid, on a ce qui faut." précise Daëgon.
- "On peut aussi faire un petit feu pour faire la popote et puis l'éteindre après avant la tombée de la nuit. On pourra ainsi manger chaud au moins."

Pendant que Daëgon gère un feu discret en allant, dans un premier temps, trouver du bois sec, Tirash et Fànaviryan s'occupent du chariot et du soin des deux chevaux. Ils détachent les deux chevaux, les brossent et leur donnent à manger. Oërlis fait de même de son côté. Selenia. Daëgon a réussi à gérer un feu discret mais suffisamment fourni pour faire chauffer l'eau pour la préparation culinaire de Selenia et de sécher les vêtements des voyageurs. Il le maintien jusqu'à que le soleil se couche pour éviter d'être repéré.

Lors de son début de tour de garde, Selenia s'éloigne de quelques mètres de la route et va méditer dans la nature. Dans sa vision, Selenia voit des pierres qui lui semblent correspondre à des ruines et elle sent quelque chose menaçant.

Le 04 de Norui de l'An 1640 - 04:15 / 17:45 - Voyage vers le Sud - Astatur - Oërlis - Lieu : Tyrn Hyarmen (Hauts Méridionaux, Hauts du Sud) - Vieille Route du Nord

Le ciel va au cours de la nuit s'assombrir, la lumière de la lune va, dès lors, diminuer au fil de la nuit et lorsque la nouvelle journée s'annonce, le soleil n'est pas au rendez-vous mais surtout des nuages de plus en plus noirs. Lorsque Fànaviryan prend son tour de garde, les Hauts des Galgals se sont éteints avec la disparition des rayons de la lune avec les nuages dans le ciel. A la fin de son tour de garde, elle vient réveiller Oërlis qui est rapidement sur pied. Il prend son arc et va dehors. Il regarde attentivement le ciel et semble assez inquiet de l'amoncellement de nuages.

En reprenant la route, le tonnerre commence à briser le silence de la nature. Pendant une partie de la matinée, le temps va être très orageux. Des éclairs vont s'abattre pendant toute la matinée avec une route qui va parfois être sur des hauteurs avec un vide très proche du bord de la route.

Voyant la foudre se rapprochant, Tirash descend du chariot et se rapproche de Barägouin. L'homme du sud tente de calmer la jument qui prend de plus en plus peur au bruit du tonnerre. Tirash l'encourage également à monter les chemins de colline mais il a du mal à trouver la bonne attitude. L'animal n'est pas rassuré. Daëgon descend alors du chariot et vient se rapprocher de Barägouin au moment où un éclair jaillit du ciel non loin de la route. Les deux chevaux se cabrent. Daëgon n'a pas anticipé le mouvement du cheval et a glissé, s'est retrouvé à terre, entre les pattes du cheval. Fànaviryan a réussi à tourner les roues du chariot pour éviter le Dùnedain qui a réussi à se mettre sur le côté pour ne pas se prendre un coup de sabot et les roues du chariot. De son côté, Oërlis a réussi à bien maîtriser les deux chevaux de son chariot et à maintenir sa route.

L'orage va continuer sa route vers les Tyrn Gorthad mais une pluie de plus en intense va s'abattre sur les collines du Tyrn Hyarmen. Daëgon propose de sortir sa toile de tente et de la déployer autour du chariot. Fànaviryan reste concentrée sur la conduite du chariot pendant que ses trois compagnons installent au-dessus d'eux la toile de tente. Selenia va trouver les bons espaces pour installer la toile, Tirash finissant le travail commencé. Daëgon va suivre les conseils de ses deux camarades et fournir l'effort pour terminer l'installation. Astatur a profité d'une halte pour se réfugier dans son chariot, bien à l'abri de la pluie. Oërlis reste devant, sous la pluie, à diriger son chariot.

Après le repas du midi, la troupe va descendre les collines du Tyrn Hyarmen pour rejoindre la plaine située entre les deux massifs. La plaine est bien gorgée d'eau avec la pluie de la matinée mais la route draine bien la pluie avec son système de dénivelé le milieu de la route est plus haut que les côtés ce qui permet à l'eau de s'écouler. Elle est, par ailleurs, légèrement en hauteur.

Le 03 de Norui de l'An 1640 - 05:35 / 21:30 - Voyage vers le Sud - Astatur - Garde Minas Malloth - Oërlis - Lieu : Tyrn Hyarmen (Hauts Méridionaux, Hauts du Sud) - Vieille Route du Nord

Les deux chariots quittent le village de Bree puis se dirigent rapidement sur la route vers le sud sur ce que l'on appelle la Vieille Route du Nord. Pendant un peu plus d'une heure, les compagnons vont suivre le paysage de champs cultivés, le sud du Pays de Bree avant de quitter cette région et entrer dans le Cardolan. La forêt à l'est marque l'entrée dans cette nouvelle région et l'entrée dans la baronnie du Tyrn Gorthad. La route pavée est relativement bien entretenue dans cette plaine, les anciennes routes Nùménoréenes.

En début d'après-midi, les collines du Tyrn Gorthad, les Hauts des Galgals vont commencer à être plus présentes dans le paysage à l'ouest et, à l'est, les collines du Tyrn Hyarmen, les Hauts du sud dans la langue commune. Les Hauts des Galgals sont essentiellement des collines de craie et de calcaires où pousse une herbe très sèche, courte et jaune, un paysage sinistre tandis que sur les pentes des Hauts du Sud, l'herbe est bien verte. Les chevaux vont être mis à rude épreuve, la route commence à monter vers le haut des collines. A plusieurs reprises, il est nécessaire de descendre du chariot pour soutenir l'effort des montures.

Dans l'après-midi, en haut des collines, les Hauts des Galgals se distinguent mieux et, régulièrement, les voyageurs peuvent apercevoir des sépultures, au loin, qui parsèment les collines du Tyrn Gorthad. Les Tyrn Hyarmen n'offrent pas le même paysage et seuls quelques moutons peuvent être aperçus sur les flancs de ces collines profitant de l'herbe abondante. Des fermes isolées doivent, sans doute, s'abriter dans certaines vallées protégées mais elles ne sont pas visibles de la route.

La route va ainsi défiler pendant toute l'après-midi sans incident. Quelques cavaliers passent mais ne s'arrêtent pas. Tirash va venir, de temps en temps, venir prendre la place de Daëgon pour en apprendre un peu plus sur la conduite d'un attelage. Le Dùnedain reste pendant tout le trajet vigilant aux abords des routes, l'arc à portée de main. Fànaviryan est assez attentive aux Hauts des Galgals. Les légendes qui accompagnent ces lieux l'intriguent et l'amène à y prêter une attention particulière.

Régulièrement, les compagnons doivent faire une pause pour permettre aux chevaux de se reposer en particulier Barägouin qui souffre un peu plus que les trois autres montures de la fatigue. Lors de l'une d'elle en milieu d'après-midi, Astatur vient voir les quatre compagnons :
- "Je voulais vous demander pour ce soir. Nous avons la possibilité soit de dormir à la belle étoile ce qui a ses charmes ou sinon on peut faire un petit détour qui devrait nous prendre une petite heure pour rejoindre Minas Malloth. Je ne me m’y arrête pas à chaque fois. Si vous, vous souhaitez vous y arrêter, nous pouvons faire le détour. Après, je ne sais pas si Pellendur est dans son domaine."
- "Il ne vaut mieux pas faire de détour, je constate que Barägouin est assez fatigué" indique Daëgon.
- "Dans ce cas, on reste là alors. En tout cas, on ne fait pas de détour." propose Tirash.
- "Je vous laisse y réfléchir. Nous avons le temps avant de devoir prendre une décision" conclut Astatur.

Sur la route, Fànaviryan exprime son opinion à ses compagnons :
- "Ça peut être agréable de revoir Pellendur mais que Pellendur et Astatur puissent déterminer parce que Pellendur a été très présent."
- "Ce n'est pas parce qu'on va à Minas Malloth que l'on va voir Pellendur. Il est, peut-être, encore à Bree, je ne sais pas trop quand est-ce qu'il est parti de Bree."
- "Un gîte et un logis, ça peut faire une bonne nuit !" indique Fànaviryan.
- "Ce n'est pas parce que l'on va à Minas Malloth que l'on va le voir." reprécise Selenia.
- "Tirash, toi qui sembles avoir eu de bons contacts avec Pellendur, comment tu-vois les choses ?" demande Fànaviryan.
- "Moi ? Je pense qu'il n'y a pas de raison que l'on fasse de détour. Je ne souhaite pas plus que ça faire de détour." répond Tirash.
- "Moi non plus" répond Selenia.
- "Autant que l'on avance."

En discutant les compagnons constatent qu'à un intervalle régulier, des braséros ont été installés sur le bord de la route. Tirash s'adresse alors à l'autre chariot :
- "Qu'est-ce que c'est que ces braséros, Astatur ?"
- "Ah, c'est le seigneur Pellendur qui a fait installer ça depuis les évènements qui se déroulent aux Hauts des Galgals. La nuit, il vaut mieux éclairer..." répond Astatur en pointant du doigt la région à l'ouest.
- "Et du coup, si on passe la nuit dehors, on ne craint rien ou on craint quelque chose ?"
- "Non, non, justement, c'est encore un peu tôt mais passez une certaine heure, vous allez avoir des cavaliers de Minas Malloth qui vont venir activer ces braséros. Ça vous fait peur ?"
- "Moi, je vous fais confiance."

En fin d'après-midi, plusieurs cavaliers vont passer sur la route aux couleurs de la baronnie de Minas Malloth, vert et or. Ils viennent allumer l'ensemble des braséros situés le long de la Vieille Route du Nord.

Une demi-heure avant la halte pour la nuit, un croisement permettait de partir vers l'est en direction de Minas Malloth. Les deux chariots ont poursuivi leur route en direction du sud. Astatur propose de s'arrêter un peu plus tard un endroit où une grotte naturelle s'est formée sous l'une des collines qui borde la route. L'espace n'est pas très profond mais permet de passer la nuit au sec, protégé par cette cavité naturelle et Astatur précise :
- "C'est là que j'ai l'habitude de m'arrêter. S'il pleut, on est à l'abri, on a une belle vue sur les Hauts des Galgals !! De temps en temps, on voit des choses qui bougent par là-bas... Bonne ambiance !!"

Astatur s'installe un coin pour se reposer dans la grotte : une chaise et une paillasse confortable pour se reposer. Pendant ce temps, Oërlis s'occupe du chariot et des deux chevaux. Fànaviryan et Tirash font de même avec leur propre chariot. Selenia se propose de préparer à manger. Oërlis lui marmonne quelques mots l'invitant à se servir dans des sacs situés à l'arrière du chariot où la dunéenne va pouvoir trouver tout ce qu'il faut pour préparer le repas du soir. Daëgon aménage le campement, prépare le feu et l'abri pour les chevaux.

Après le repas, lorsque tout le monde est bien installé, Astatur va demander :
- "Alors comment s'est passée votre première journée ?"
- "Un peu mal au cul mais à part ça..." répond Tirash.
- "Ça va bien" répond Selenia.
- "On a un cheval qui est un peu faiblard, j'ai l'impression. Il faudra, peut-être en trouver un autre soit l'entraîner un peu mieux" indique Daëgon.
- "On va voir parce qu'avec la route, il va être mieux nourri, on va mieux s'occuper de lui que ce qu'il a pu vivre ces dernières années, ça devrait changer, non ? Enfin, je n'y connais pas grand-chose mais..." analyse Tirash.
- "Non mais ça parait judicieux ce que tu dis Tirash. Effectivement, il va falloir qu'il prenne le rythme, un petit peu comme nous tous." précise Fànaviryan.
- "Est-ce que c'est une région que vous connaissiez précédemment ?"
- "Non, je ne suis jamais venu auparavant." répond Daëgon.
- "Moi, je vais de découvertes en découvertes." répond Tirash.
- "C'est bien les découvertes. Si vous le souhaitez, Oërlis pourra prendre le dernier tour de garde." lui répond Astatur.
- "Très bien" répond Daëgon.
- "Moi, je prends le premier." indique Selenia.
- "On va faire comme ça. Et vous, vous en prenez un ou pas ?" répond également Tirash.
- "Moi, je vais me coucher" répond Astatur avec un léger sourire au bord des lèvres.
- "Je veux bien prendre le deuxième" répond Tirash.

Puis Astatur va lancer des discussions assez banales sur le temps en particulier le beau temps en cours. Puis Daëgon demande :
- "Est-ce que l'on va devoir préparer des choses particulières pour la suite de la route ?"
- "Oui, et qu'est-ce qu'il est prévu à Metraith ? On va acheter des... chevaux ?" demande Tirash.
- "Non du vin !!!" répond Fànaviryan.
- "Oui, du vin !" répond Astatur.
- "Et le vrai objectif ?" demande Tirash.
- "Oui, reparlons de cela, il me parait important que vous sachiez bien vers quoi on va. En effet, nous allons à Metraith pour aller négocier du vin. Ça m'arrive régulièrement, en effet, d'aller passer des commandes à Metraith, lieu où en fait, certaines caravanes du Gondor qui viennent jusque-là. Il y a donc quelques entrepôts dans la ville où avec certains marchands, il m'arrive de négocier du vin. Ça, c'est ce qui est officiellement prévu. Maintenant, la version officieuse qu'évidemment, il serait de bon ton de ne pas ébruiter autour de vous. Un certain Vörterix, un dunéen d'après ce que j'ai compris, qui vit à Metraith, aurait des informations sur les commanditaires de l'attaque qui avait été perpétuée, il y a, à présent, deux mois de ce qui m'auraient dérobé les plans des différentes garnisons des troupes de l'Arthedain. J'ai eu ce message à Fornost Erain m'indiquant que cette personne souhaitait me rencontrer. Je n'ai aucune autre information sur cette personne. J'ai chargé un jeune homme que je connais sur Metraith, un jeune homme en qui j'ai une entière confiance de me récupérer des informations mais, depuis quelques jours, il ne m'a pas répondu. J'espère qu'il ne lui est rien arrivé de gênant. On en saura plus en arrivant là-bas."
- "Est-ce que c'est bien que l'on arrive ensemble ou pas ?" demande Tirash.
- "On fait partie de l'alibi" analyse Fànaviryan.
- "Oui mais peut-être pas tous ensemble alors pour que deux d'entre nous puissent avoir des oreilles qui trainent ou je ne sais pas..."
- "Ouais" répondent Daëgon et Fànaviryan.
- "Qu'en pensez-vous Astatur ?" demande Tirash.
- "Hum, hum, pourquoi pas... En effet, ça peut être intéressant. Je vous avoue que je ne sais pas trop encore où est-ce qu'on met les pieds. Il va falloir être vigilant. Je sais qu'à Metraith mais bon vous savez à Fornost Erain, il y en a également, des espions d'Angmar, il y en aura. Mais bon, vous savez, je suis à près certains qu'à Bree, il y en a également mais c'est notoirement connu que Metraith est plus ou moins devenue leur cible prochaine. Ah oui, ce que je ne vous ai pas dit, la ville d'Andrath, on devrait atteindre les faubourgs d'Andrath demain soir. Il y a de cela quasiment un an, la ville a été saccagée et est tombée aux mains des Hommes des collines du Rhudaur. Demain soir, on va, sans doute, éviter de rejoindre Andrath ce qui était mon cas, il n'y a pas si longtemps ; il y a encore deux-trois ans. J'avais une belle auberge avec de jolies jeunes femmes mais bon... c'est une autre histoire. Il va falloir éviter dans la mesure du possible sauf si vous souhaitez réellement y aller mais, en général, ce qui est conseillé, c'est d'éviter les ruines de la ville."
- "Ça n'a pas été réhabilité depuis ?" demande Daëgon.
- "Non, non, depuis, on évite le secteur. On va passer par Andrath qui est sur la route. Régulièrement, sur la route, nous aurons d'autres endroits où d'anciens villages ont existé et n'ont plus d'âmes qui vivent. Normalement, jusqu'à Metraith, nous ne devrions y rencontrer aucun lieu de vie. Tout devrait bien se passer. Ce que je vous propose, la vieille d'arrivée sur Metraith, nous pourrons en reparler et voir réellement comment on gère l'arrivée dans la ville. Tirash, c'est intéressant l'idée d'avoir un groupe observateur, je retiens l'idée. Ce que je vous propose, c'est que l'on puisse y réfléchir. Il nous reste quelques jours avant d'atteindre Metraith, il faudrait que l'on puisse réfléchir justement à notre entrée dans la ville."
- "Sachant que l'on a appris qu'il y avait un péage à régler pour tout chariot, qu'il soit chargé ou vide ou par personne." indique Fànaviryan.
- "Le péage est par chariot et non par personne mais ne vous inquiétez pas, c'est dans mes frais."
- "Et qu'il en reste ainsi..."

Les quatre compagnons vont ensuite s'organiser pour les tours de garde :

  • Selenia débute les gardes,
  • Tirash prend la suite,
  • Daëgon prend le milieu de la nuit,
  • Fànaviryan en fin de nuit,
  • Oërlis finit le tour de garde.

La nuit va se dérouler sans incident particulier. Lors des tours de garde, les voyageurs vont pouvoir admirer les braséros qui illuminent toute la route sur une longue distance apportant une lumière réconfortante. Par contre, les sépultures des anciens rois sont bien visibles. Les pierres des édifices mortuaires s'illuminent avec les rayons de la pleine lune offrant un spectacle macabre aux voyageurs.

Avant de débuter son tour de garde, Selenia s'éloigne du campement, monte de quelques mètres sur la colline, fait appel aux esprits de la nature et commence à entrer en méditation. La dunéenne n'arrive pas à bien se représenter les images qu'elle perçoit, les visions sont troubles, saccadées. Un paysage semble se dessiner mais disparait aussitôt et ne lui permet pas d'avoir une vision claire de l'environnement. Selenia n'est, toutefois, pas rassurée des images aperçues. Elle va demander en réveillant Tirash pour son tour de garde de veiller à maintenir le feu bien alimenté.

Le 03 de Norui de l'An 1640 - 04:00 / 05:30 - Départ de Bree - Astatur - Oërlis - Lieu : Bree - Rues

En se réveillant, Fànaviryan vérifie l'heure. Le soleil n'est pas encore visible à l'horizon. Ses compagnons semblent être endormis. Puis, pour réveiller ses compagnons, elle commence à chantonner :
- "Ah quel jour merveilleux que l'on attendait depuis tant de temps. Ça pourrait nous faire plaisir de voyager, de rencontrer du monde et d'assouvir nos bêtes."

Ce chant va réveiller ses compagnons même si sa voix ne porte pas aussi bien qu'elle l'aurait voulu à cause d'un besoin de consommer du Rakit. Pendant que ses compagnons se réveillent, elle va vérifier dans la réserve fraiche si Selenia a déposé le Rakit à cet endroit puis ne trouvant pas la drogue, elle demande à Selenia lorsqu'elle vient dans le salon :
- "Selenia, tu ne pourrais pas m'en filer quelques grammes pour démarrer la journée."
- "Ah non, c'est un produit pour le soir, ça. Il faut être en forme pour la journée."
- "Si tu le dis" répond l'Elfe résignée.

Elle retourne alors dans sa chambre et se prépare une coiffure de guerrière, prête à affronter les dangers de la nature.

Fànaviryan attelle les deux chevaux en compagnie de Daëgon ainsi que Tirash. Selenia retourne à la maison lorsque les trois compagnons sont en train de préparer le chariot puis, juste avant l'aurore, les quatre compagnons ferment la maison et se dirigent vers l'auberge.

Le soleil n'a pas encore pointé ses rayons du soleil sur le village mais la lune bien pleine est encore haut dans le ciel et apporte une belle luminosité de si bon matin. Comme a pu le prédire Selenia, le ciel est très clair, sans un seul nuage ce qui laisse augurer d'une très belle journée sous le soleil du printemps.

Astatur est devant l'auberge, attendant patiemment devant son chariot. Il a les mains dans le dos attendant l'arrivée de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate puis s'exclame en voyant les compagnons arriver :
- "Ah !! Vous êtes là !" et salue par une révérence les quatre compagnons puis continue : "vous allez bien ?"
- "Oui et vous, prêt pour le voyage ?" répond Daëgon.
- "Ouais ! Je suis impatient."
- "Oui, nous aussi !!"
- "Très bien... Bon, écoutez, nous allons pouvoir nous mettre en route."
- "Nous sommes prêts" répond Selenia.
- "Nous avons peut-être deux ou trois trucs à monter dans le chariot avant ?" demande Tirash.

Les quatre compagnons admirent le chariot sophistiqué d'Astatur avec Oërlis à l'avant prêt à diriger les deux chevaux du chariot. Oërlis baisse la tête pour saluer les quatre compagnons. Daëgon et Fànaviryan se mettent devant tandis que Selenia et Tirash à l'arrière du chariot.

Le 02 de Norui de l'An 1640 - 20:25 / 21:55 - Soirée à la Maison - Lieu : Bree - Maison de la CAE

Selenia pousse la porte de la maison vers 20 heures 30 puis, en s'adressant à ses trois compagnons dit :
- "Ah quel bon repas !! Il y avait du fromage de chez les Hobbits."
- "Ah bé, ça ne gâche rien..." répond Fànaviryan.
- "Alors, as-tu fait bonne chair ma chère ?" demande Tirash.
- "Oui, oui... Et nous avons vu Golasgil également."
- "J'imagine qu'il a essayé de tirer les vers du nez, Astatur, du moins ?"
- "C'est ça, c'est ça. Il voulait savoir ce que l'on avait prévu avec Golasgil. Je lui ai dit ce qui était plus ou moins de notoriété publique, c'est-à-dire que nous allions transporter le blé de Bree pour les Nains. Voilà. Il m'a confirmé qu'il se méfiait lui et d'autres, de plus en plus, de Golasgil."
- "Ah oui ? Et dans quel sens il se méfie ?" questionne Tirash.
- "Oui, qu'est-ce qu'il redoute ?" demande Daëgon.
- "Qu'il fasse des trafics illégaux."
- "D'accord et pour demain ?"
- "Pour demain, rendez-vous devant l'auberge à l'aurore, au lever du soleil."
- "Vous avez décidé de ce que vous vouliez faire du Rakit. Moi, je ne veux pas savoir mais si on part trois semaines, il y en a pour un peu de sous."
- "On pourrait le revendre à Metraith." propose Fànaviryan.
- "Oui, peut-être, on passe pas loin de la rivière ?"
- "Non, il y aura une Vieille Forêt entre nous et la rivière. Et nous, nous n'avons pas bien mangé parce que tu ne nous as pas fait à manger, Selenia !! Il va falloir que tu nous apprennes à réchauffer."

Tirash prend sa pipe et indique sortir pour soulager sa vessie. Fànaviryan prend alors la parole :
- "Moi, je serais d'avis de le revendre à Metraith parce qu'on n'a pas fait le nécessaire pour amener une barrique de bière."
- "Oui, je pense que visiblement le mieux est de s'en débarrasser et du coup, Metraith n'est pas trop loin des rivières, peut-être qu'ils connaissent un peu ça. Oui, je suis assez d'accord. Ça vous va ?" propose Daëgon.
- "Ça nous permettra de rencontrer les bas-fonds de Metraith... ou alors les grandes tables qui peuvent se permettre un usage et un abus de ce genre de substances." indique Fànaviryan.
- "Je le prends, c'est bien ça ?" demande Selenia.
- "Oui, ainsi on pourra le revendre à Metraith, on n'aura plus à gérer ça. Si on le laisse là, il va pourrir et c'est poubelle. Il faut le planquer de Tirash." indique Daëgon.
- "Si les gens connaissent ça." analyse Selenia.
- "Oui, c'est ça, évidemment !!"

Fànaviryan, Daëgon et Tirash regagnent ensuite leur chambre pour dormir. Selenia va sortir quelques minutes et va monter la colline pour s'isoler et retrouver la présence des esprits de la nature. Elle se concentre et obtient des visions de grands paysages, des étendues qui défilent devant elle puis, à la fin de la vision, elle voit une grande lumière blanche qui apparait à ses yeux mais sans être un danger pour la Dunéenne.

Session N°32

Le 21/04/2021

Le 02 de Norui de l'An 1640 - 19:05 / 20:20 - Repas avec Astatur - Astatur - Golasgil - Ham Galo - Solenia - Lieu : Bree - Auberge du Repos du Roi

Selenia quitte ses trois compagnons et se dirigent vers l'auberge du Repos du Roi. La salle principale est assez remplie, plusieurs habitants de Bree y sont présents pour boire et manger. Ham accueille la Dunéenne mais rapidement elle voit dans la salle Astatur qui lui fait un grand signe pour l'inviter à le rejoindre. Puis Astatur lui demande :
- "Bon, comment allez-vous très chère ?"
- "Ça va, ça va."
- "Prête pour le grand voyage ?"
- "Oui, oui, très bien."
- "Alors, comment vos compagnons prennent ça ?"
- "Le voyage ?"
- "Oui"
- "Disons qu'ils sont plutôt contents de pouvoir voir du pays."
- Astatur regarde autour de lui et parle un plus discrètement : "Bon... et sur ce que j'ai pu vous révéler avant-hier, est-ce vous avez pu en reparler sur le fait que mon activité de marchand est somme toute secondaire."
- "Oui, j'ai évoqué un petit peu mais je n'ai pas été dans les détails pour garder le plus de : "moins on en sait moins on en dit"..."
- "D'accord oui, vous avez une bonne confiance dans vos trois compagnons ?"
- "Assez bonne, oui, on a traversé des choses ensemble. Après je ne les connais pas depuis si longtemps donc la confiance se construit."
- "D'accord parce que je vous avouerai que ce je vous ai révélé l'autre jour, peu de gens le savent. Avant cela, je m'étais bien renseigné. Vous, Selenia, je vous connais depuis un peu plus longtemps donc j'ai appris à vous connaitre à Tharbad, je sais que je peux vous faire confiance."
- "Surtout je ne suis pas du tout d'ici. Je n'ai pas de contacts, de connaissances dans la région. Je n'ai donc pas d'intérêts."
- "Mais, c'est vrai que vos compagnons entre Tirash et Daëgon, j'ai moins de connaissances même si pour Daëgon, j'ai eu des informations par mes contacts dans l'armée à Fornost. Je sais qu'il semble irréprochable. A priori, ce sont des personnes de confiance. Après, c'est plus Tirash que je connais moins, que j'ai cherché, je vous avouerai, à essayer d'un peu mieux cerner. Il reste à distance et comprenez que je respecte."
- "Après de ce que je sais, il est dans la même situation que moi, il vient ici sans connaître personne ou quoi que ce soit à priori sans connaissance si tout ce qu'il dit de son histoire, est vrai. Effectivement, il n'y a aucune raison qu'il puisse avoir des contacts."
- "Qu'est-ce que vous en connaissez de son histoire ?"
- "Tirash a été esclave pendant longtemps. Il cherche à retrouver l'assassin de ses parents. Si sa motivation est celle-ci, je ne pense pas qu'il soit à craindre."
- "D'accord. Et dites-moi... Ah, j'ai commandé pour ce soir une tarte aux oignons, j'espère que cela vous conviendra."
- "D'accord, très bien."

À ce moment, Solenia arrive avec une grande part de tarte assez fournie aux oignons, avec également des gros dés de lardons et de la crème fraiche.

Après le départ de Solenia et quelques bouchées de tarte, Astatur reprend la discussion :
- "Dites-moi, hier, vous avez été assez prise avec notre cher ami Golasgil."
- "Oui, tout à fait."
- "Je vous avouerai que Golasgil a été assez mystérieux sur la rencontre qui était prévue. Est-ce que vous avez la possibilité d'en dire certaines choses ou ça reste vraiment confidentiel ?"
- "Oui, je peux en dire certaines choses donc, en fait, nous prévoyions l'acheminement de nourriture vers Khazad-Dûm."
- "C'est prévu prochainement ?"
- "Et bien, après les récoltes."
- "Oui, logique. D'accord. Vous savez, à peu près en termes de quantité ce qui est prévu ?"
- "Heu, je ne sais pas exactement."
- "C'est assez étonnant la réaction de mon cher collègue. Golasgil est toujours très fier d'annoncer ses prises de commerce. Il est resté assez discret là-dessus. Bon, c'est son choix. Vous n'avez pas trop saisi pourquoi il est resté discret là-dessus, non ?"
- "Je ne sais pas, peut-être qu'il a peur des brigands ou quelques tensions politiques par rapport à ce transport, je crois donc..."
- "Ah, par rapport à quoi vous voulez dire ?"
- "Il me semble que traditionnellement Bree fournissait Minas Malloth et que du coup, ce n'est plus le blé n'est plus acheminé vers cette contrée."

Astatur finit alors cette assiette tout en réfléchissant puis reprend :
- "Mais, ça pourrait créer une instabilité dans la baronnie du seigneur Pellendur, cette histoire-là."
- "A priori, il y a une autre solution, du coup, c'est la Comté qui fournirait Minas Malloth à place de ce que j'en ai compris."
- "Ecoutez, ça tombe plutôt bien, puisque j'ai commandé quelques nouveaux fromages qui nous arrivent tout droit de la Comté. Nous allons pouvoir déguster cela après cette succulente tarte. D'accord... Et donc ça serait notre cher ami Golasgil qui se chargerait de cela, j'imagine."
- "Alors, je ne sais pas tout. Sans doute, il a évoqué cette possibilité."
- "D'accord, d'accord, je comprends qu'il veuille garder le secret par rapport à tout cela."
- "Mais je suis surpris que vous n'ayez pas toutes ces informations."
- "Hé bien, non, en ce moment, je n'étais pas sur ces réseaux et c'est bien pour cela que je me renseigne un petit peu. Nous n'avions pas connaissance de ces tractations. Ecoutez, sachez que par rapport à cela, je vais en référer aux autorités compétentes qu'ils sachent ce qui se joue ici sur Bree concernant le blé."
- "Après je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas gardé l'ancien accord entre Bree et Minas Malloth et du coup, que ça soit la Comté qui fournisse Khazad-Dûm."
- "Hum, oui, en effet, il doit y avoir autre chose. Ecoutez, je vais me renseigner sur tout cela. Si j'ai des informations, je pourrais vous les transmettre."
- "Entendu."
- "Sinon, par rapport à vos compagnons, avant de partir, il y a des choses importantes qu'il faudrait que je sache pour ne pas faire d'impair par exemple."
- "Heu... heu... je ne vois pas."
- "D'accord."

Solenia va venir débarrasser puis venir servir le fromage, des fromages plutôt frais et Selenia demande :
- "C'est Golasgil qui a ramené ce fromage ici ?"
- "Je ne sais pas après vous savez, il y a pas mal de commerce entre Bree et la Comté par l'intermédiaire des familles de Hobbits qui font le trajet entre les deux régions. Golasgil n'a pas non plus le monopole de tous les commerces et d'ailleurs je suis assez surpris qu'il s'engage dans la vente de blé. Jusqu'alors, il était plutôt, acoquiné avec les Nains et pas forcément trop avec les Hobbits."
- "Sa maison principale est dans le pays des Hobbits, à priori."
- "Oui, tout à fait, à Lézeau à côté de la maison du Magistrat, Tamir. Vous l'avez rencontré le Magistrat Cerfblanc ?"
- "Oui, oui, tout à fait."
- "On ne m'a pas rapporté que des bons retours. Il ne semble pas forcément en bon terme avec les autorités hobbites ce magistrat."
- "Oui, il semble assez en conflit avec, effectivement, la population locale."
- "C'est bien ce que j'ai eu vent comme informations. Je ne sais pas trop comment, justement, notre ami Golasgil, se débrouille de tout cela."
- "Il semble bien s'entendre avec le Magistrat vu que dans la ville, il y a peu d'humains en fait. Ce sont principalement des hobbits, donc, je pense que le Magistrat est content de le voir et Golasgil doit être content de pouvoir inviter le Magistrat chez lui."
- "D'accord. Ecoutez, en tout cas, nous n'avons pas d'éléments d'inquiétudes même si on a cru comprendre que Golasgil commence à s'acoquiner avec certaines familles hobbites ce qui ne devrait pas lui attirer que des amitiés. Mais, bon, je n'en sais pas beaucoup plus. Disons que je m'occupe peu de la Comté à vous dire. Je suis plus en charge de toute la partie du Cardolan qui nous inquiète hautement plus. Mais bon disons que là-dessus, j'aurais peut-être à vous faire part de certaines choses avec vos compagnons s'ils le souhaitent."
- "D'accord oui."

Selenia va alors demander des nouvelles du dos d'Astatur qui lui indique qu'il s'est bien reposé sur les deux derniers jours. Il semble tout à fait prêt pour le voyage. Il a demandé à Oërlis de lui préparer un siège confortable pour le voyage. Il remercie Selenia et pourrait être amené à solliciter Selenia lors du voyage ce à quoi, elle répond :
- "Je suis là pour ça."
- "Je vous remercie bien, Dame Selenia !"

Lors de l'arrivée du dessert, une tarte aux pommes, Golasgil est entré également dans l'auberge, arrive à la table et salue Astatur et Selenia en indiquant :
- "Ah dame Selenia !!" dit-il avec un large sourire.
- "Bien le bonsoir Maître Golasgil" répond Selenia.
- "Je ne vais pas vous embêter plus longtemps. Astatur, on se voit tout à l'heure."
- Astatur lui répond affirmativement de la tête.
- "Et bien, bonne soirée alors" répond Selenia.
- Golasgil salue de la tête en échange un regard complice en direction d'Astatur puis va s'assoir au fond de la salle de l'auberge.
- "Si vous le souhaitez, je vais pouvoir vous raccompagner" propose Astatur.
- "Oui, entendu."

Astatur raccompagne Selenia jusqu'à mi-chemin puis finit par dire :
- "Vous direz à vos compagnons qu'au soleil levé, nous puissions nous retrouver devant l'auberge."
- "Oui, entendu"
- "Très bien. Ecoutez, passez une charmante soirée, dormez bien."
- "Merci vous également et à demain."
- "A demain."

Astatur regagne l'auberge et Selenia remonte la colline.

Session N°32

Le 14/04/2021

Le 02 de Norui de l'An 1640 - 17:00 / 19:00 - Fin de journée à la Maison - Lieu : Bree - Maison de la CAE

En fin de journée, Tirash va prendre quelques petites planches, les découper pour avoir une boite de 25 sur 15 cm qu'il va fixer sous le chariot en essayant de faire en sorte que la boite soit la plus discrète possible, se mêlant parfaitement à l'architecture du chariot pour y déposer des objets en cas de besoin. Tirash va prendre deux heures pour réaliser cette cache sous le chariot.

Pendant ce temps, Daëgon retourne à Staddle et va récupérer auprès d'Imir leur nouveau cheval, Zëbúth qu'il ramène à Bree.

Vers 18 heures 30, les quatre compagnons ont fini leurs tâches respectives et se retrouvent à la maison. Selenia indique alors :
- "Je ne mange pas avec vous. Je vais à l'auberge avec Astatur."
- "Ah, tu ne manges pas avec nous ?" questionne Tirash.
- "Non, je dois manger avec Astatur et donc je pense qu'il va me parler de Golasgil et de notre voyage."
- "Oui, il veut des informations, tu crois ?"
- "Je pense."
- "Tu fais en sorte pour qu'on ne soit pas pris pour des trafiquants..." précise Fànaviryan.
- "Nous ne sommes pas des trafiquants ! A l'allée, nous ne sommes pas des trafiquants. Ben écoute, est-ce qu'il faut vraiment lui parler, qu'est-ce qui faut lui dire ? Le fait que l'on transporte du blé, ce n'est pas un secret. Tout le village va le savoir de toute façon..." indique Tirash.
- "Oui, je pense" confirme Selenia.
- "Il y a des chances" confirme également Daëgon.
- "Donc peut-être qu'il faut rester là-dessus. De toute façon..." lance Tirash.
- "Il voudra, peut-être, avoir des détails, je pense que le détail se sera que l'on passera par Bree. Pour le reste." réfléchit Selenia.
- "Pour le reste, nous n'avons pas encore décidé."
- "Je dis que l'on ne sait pas..."
- "On sait juste que l'on va transporter du blé jusqu'aux nains et puis que l'on n'a pas encore tous les détails quoi !"
- "D'accord."
- "Mais pourquoi ça l'intéresse, en fait ?"
- "Je pense que c'est par rapport aux soupçons qu'il a sur Golasgil. Voilà, c'était pour vous dire ça..."
- "Bonne soirée" lance Daëgon à l'intention de Selenia.
- "Sinon, vous allez dire que j'en parle beaucoup mais on fait quoi du Rakit. Idéalement, je ne veux pas le savoir mais, à la limite, je veux bien vous laisser en discuter sans moi."
- "Si on veut s'en débarrasser, le mieux serait quand même de le vendre" indique Daëgon.
- "Ben oui. Ça sera plus facile à Metraith mais moi, il ne faut pas que je puisse mettre la main dessus d'ici là à moins que la tisane m'ait fait du bien mais..."

Le 02 de Norui de l'An 1640 - 14:45 / 16:00 - Commande de Chariots - Riguitt Ronse - Lieu : Bree - Rues

Daëgon et Tirash, après avoir bu leur infusion, vont voir Riguitt Rose en indiquant venir de la part de Belmut. Les deux hommes semblent bien se connaître. Riguitt est régulièrement appelé à la ferme des Pied-Bruyère pour réparer les chariots, roues cassées, essieux démontés, etc. Les deux compagnons demandent si Riguitt peut répondre à une commande de six chariots pour une livraison dans trois mois et un charriot livrable dans un mois. Le Dùnedain évoque également le renfort de certains chariots avec des structures métalliques. Cette demande étonne Riguitt. Il réfléchit pendant quelques instants et indique qu'il faudrait qu'ils puissent voir avec le forgeron du village s'il est en capacité ou non de pouvoir répondre à cette commande.

Le 02 de Norui de l'An 1640 - 14:00 / 19:20 - Projet à la Forge - Bernard Moussu - Lieu : Bree - Forge de Bernard

Fànaviryan va, dès le début d'après-midi, voir Bernard Moussu à sa forge. En arrivant sur place, elle commence à tracer au sol le dessin du soleil et des lames à forger. Elle utilise des débris de métaux pour illustrer son plan qui apparait parfaitement au sol. Le forgeron est intrigué et intéressé par cette commande. L'elfe précise qu'il s'agit d'un travail qu'il peut engager sur son temps libre et qu'ils partent actuellement pour trois semaines. Elle fait alors parler son charme naturel, prend le temps d'évoquer sa passion pour les enseignes, le valorisant, le défi qu'il pourrait relever. Fànaviryan joue parfaitement de tous ses talents pour séduire Bernard et l'arriver à le motiver à engager le travail. Dès l'après-midi, il reprend le dessin de Fànaviryan et commence à travailler dessus tout en demandant à l'Elfe de le guider sur les premiers temps pour répondre parfaitement à son projet.

Le 02 de Norui de l'An 1640 - 12:50 / 14:30 - Repos à la Maison - Lieu : Bree - Maison de la CAE

Puis les quatre compagnons rejoignent leur maison, accompagnés de Barägouin et de leur chariot. Sur place, ils s'installent dans leur salon et font un point sur leur départ. Selenia prend alors la parole :
- "Il faudrait que l'on aille prendre quelques provisions pour le voyage."
- "Tu nous a pas dit qu'Astatur s'en chargeait ?" demande Tirash.
- "Oui, en effet. Après, il faudrait aller voir le charron conseillé par Belmut."
- "Oui pour voir s'il peut lancer les commandes avant de partir" indique Fànaviryan.
- "Et avant de partir, c'est aujourd'hui."
- "Au moins les chariots et les chevaux, oui, c'est vrai que c'est bien !" analyse Tirash.
- "Dis, Selenia, tu pourrais me préparer cette boisson dont tu nous as parlé hier ? Parce que ce matin, j'ai eu une furieuse envie de Rakit."
- "Je vais en prendre aussi par prévention" indique Daëgon.
- "D'accord, je m'occupe de ça. Vous, vous allez voir pour des chariots, voir s'il peut déjà en fabriquer un d'ici notre retour et voir combien il pourrait en fabriquer d'ici trois mois et sachant qu'il faudrait en blinder un s'il est capable de faire ça. Et, autre chose, les chevaux, on va en faire quoi ?"
- "Les 12 ? On va en prendre livraison juste avant." annonce Tirash.
- "D'accord. Est-ce que l'on ne va pas voir un charpentier pour lui demander s'il peut nous faire un abri accolé à la maison pendant notre voyage."
- "C'est une super bonne idée ça !!" indique Fànaviryan.
- "Ouais, ça va nous coûter bonbon, cette histoire !!" lance Daëgon.
- "C'est le début du hangar" précise Fànaviryan.
- "Il y a la petite maison en-dessous, je ne sais pas s'il n'y a pas moyen d'y mettre les chevaux ??" propose Tirash.
- "Oui, on va annexer des dépendances, ça sera plus simple." confirme Daëgon.

Daëgon et Tirash se reposent à la maison en début d'après-midi en attendant l'infusion de Selenia qui va passer du temps, quasiment une heure et demi, pour préparer les plantes : les couper finement, les broyer, les laisser reposer puis en faire une pâte qu'il a fallu chauffer sans noircir les bords puis ensuite la faire dissoudre dans de l'eau chaude et bien mélanger pour que la pâte disparaisse complètement. Toutes ces étapes ont demandé du temps surtout que Selenia n'avait pas eu l'occasion d'en faire par elle-même. Elle verse ce qu'il faut pour que Daëgon et Tirash puissent en boire sans forcément en ressentir les effets aussitôt. Selenia reprend, ensuite, les herbes qui lui restent pour refaire une nouvelle préparation mais au moment de chauffer la préparation, la température était trop forte et la pâte a complètement noirci. La dunéenne décide de partir vers le bois de Chet pour aller ramasser de nouvelles plantes.

Le 02 de Norui de l'An 1640 - 08:30 / 12:45 - Achat de Zëbúth - Belmut - Imir Boisfougère - Lieu : Staddle - Elevage d'Imir

Fànaviryan et Tirash retournent aux écuries où Belmut est présent et en voyant les deux compagnons arriver s'adresse à eux :
- "Ah, je vous cherchais justement !"
- "Ah très bien. On vous cherchait aussi !" répond Tirash. - "Ah bah très bien. C'est parfait ça. Je vous ai trouvé deux bêtes."
- "Ah bah, c'est bien ça !"
- "On peut les voir ?" demande Fànaviryan.
- "Ah bah, je ne les ai pas ! Je ne les ai pas achetés."
- "Ah dites-nous."
- "Si vous voulez des bêtes, je peux vous en trouver. Après, il y en une qui est vraiment une très bonne bête pour votre bestiole."
- "Oui, vous disiez qu'il fallait une compagne de caractère qui puisse la stimuler un petit peu."
- "Et ben, bien sûr ma p'tite dame ! Je suis tout à fait d'accord avec vous. Et si c'est en plus ce que je vous ai dit, c'est tout à fait ça. Par contre, c'est du beau cheval. Je pense qu'Imir va vous la vendre un peu plus cher, vous ne l'aurez pas comme ça."
- "C'est-à-dire combien ?" demande Tirash.
- "De ce qu'il m'a dit, ça serait pas loin de 80 voire même un peu plus..."
- "Ah ouais !! Après, il faut voir la bête."
- "On est bien en pièces d'argent ?" demande Tirash.
- "Oui, oui !! Évidemment !"
- "Et vous qui êtes un expert, ça vous semble honnête ou... ?"
- "Ah bah, c'est une belle bête. Après si vous voulez moins cher, j'ai trouvé un autre cheval de trait tout à fait convenable mais il n'a pas le même caractère. A mon avis, pour votre cheval, il lui faut une bête qui y va ! Et celui que je vous ai trouvé, j'ai bien dit à Imir que rien n'était fait mais il me les réserve pour aujourd'hui."
- "D'accord et l'autre, ça serait combien ?"
- "Dans les 60..."
- "D'accord."
- "On devrait pouvoir descendre un petit peu... mais pas beaucoup, beaucoup. Que l'autre, ça sera 80 minimum. Si vous présentez bien, qu'il voit que la bête, vous allez bien vous en occuper, peut-être que ça ira jusqu'à 80 sinon, ça peut monter plus."
- "Mais il veut la vendre ?"
- "Bah... il serait prêt à la vendre mais il y tient quand même. Par rapport au prix du marché, c'est sûr que c'est 80."
- "Et celle-là, elle se monterait ?" demande Fànaviryan.
- "Ah... Heu... oui, ça peut. Après, vous n'allez pas faire du gros galop avec..."
- "Non mais un bon trot quoi."
- "Ouais, mais vous aurez là un étalon bien massif."
- "Et il vous arrive parfois d'atteler par trois avec une centrale et deux latérales."
- "Ici non. Après, vous savez dans les champs..."
- "Un suffit."
- "Ouais"
- "Mais vous croyez qu'avec ce type d'attelage, on pourrait aller à une bonne cadence sur route ?"
- "Quand vous dites un bon attelage, c'est-à-dire ?"
- "En les mettant par trois."
- "En les mettant par trois... Bah oui ! C'est sûr que ça serait encore mieux. Alors, qu'est-ce que vous en dites ?"
- "Et bien, on peut, peut-être, allez le voir..." réfléchit Tirash.
- "Au plus vite" répond Fànaviryan.
- "Il est où ce gars-là ?" demande Tirash.
- "C'est de l'autre côté de Bree, à Staddle, il faut compter une demi-heure de marche."
- "C'est parfait, on va pouvoir passer voir nos comparses pour leur demander ce qu'ils en pensent et puis ensuite, on file là-bas."
- "Vous voulez y aller maintenant ?"
- "Si on peut passer par Bree, avant pour voir nos comparses, ça serait bien."
- "Oui, ça parait bien."
- "Et vous viendriez avec nous pour voir Imir ?"
- "Ah bah oui, Imir, il faut le connaître. Il ne vend pas des bêtes comme ça. Il ne va pas vendre son cheval facilement. Il me fait confiance, il me connait bien. Il sait que je travaille pour Maître Rory."
- "Et l'autre cheval, il est chez Imir aussi ?"
- "Non, il est chez l'un de ses cousins qui est éleveur de chevaux aussi et qui habite aussi sur Staddle."
- "Ah bah, ça va, c'est bien. On fait comme ça. On file sur Bree, on voit Selenia et Daëgon et on file à Staddle."
- "Très bien !"

Fànaviryan attelle Barägouin sur la charrette et amène la jument avec elle pour quitter la ferme des Pied-Bruyère. Ils ont à peine franchi les portes de la ferme qu'ils croisent Daëgon et Selenia qui reviennent de Bree. Tirash s'exclame alors :
- "Ah bah, vous tombez à pic !"
- "Oui, en effet..." lui répond Daëgon.
- "Belmut nous a proposé d'aller à Staddle pour voir des chevaux."
- "Ouais, c'est ça !" répond Belmut.
- "Ah bah d'accord" répond Daëgon.
- "On y va tous ensemble ?" demande Tirash.
- "Oui tant qu'à choisir des chevaux pour qu'on soit bien d'accord."

En chemin, Tirash va expliquer les deux propositions de Belmut qui n'hésite pas à ajouter les détails manquants en particulier les détails techniques sur les conditions des chevaux. La marche va prendre un peu plus d'une demi-heure pour rejoindre Staddle et l'élevage d'Imir Boisfougère. Sur le chemin, Fànaviryan dirige sa monture à l'arrière en chantonnant. Selenia va évoquer un départ de Bree pour demain avec Astatur sans, toutefois, entrer dans les détails. Selenia explique alors :
- "Astatur souhaite partir au plus tôt mais nous ne lui avions pas donné de réponse."
- "Oui, nous étions un peu coincé et les affaires se sont conclues cette nuit." répond Fànaviryan.
- "Tout s'est passé comme prévu avec Fràr" indique Tirash. - "Entendu" répond Selenia.
- "Et qu'est-ce que vous pensez des sommes proposées pour les deux chevaux : 3 écus d'or pour un cheval un peu moins bien ou 4 écus d'or pour le cheval qui selon Belmut sera vraiment adapté ?"
- "Il faut voir la qualité des chevaux." indique Fànaviryan.
- "Et alors toi Daëgon, tu en penses quoi ?"
- "Je suis d'avis d'écouter les conseils de notre ami qui dit que c'est le meilleur cheval pour aller avec Barägouin surtout." analyse Daëgon.
- "Et puis si on s'en occupe bien, de toute façon, on pourra toujours le revendre. Je ne pense pas que ça soit une vieille carne. Il ne doit pas être très vieux. On va voir ça. On est d'accord, à priori, sur la somme de 80."
- "Oui, je pense que c'est bien, enfin, si tout le monde est d'accord, c'est bon pour moi."
- "Il faut voir si là-bas, on ne peut pas leur apporter quelque chose. On arrive déjà avec notre prestance, notre prestige." indique Fànaviryan.

En arrivant à la ferme, plusieurs chevaux sont présents dans des champs. Imir vient aussitôt saluer Belmut et les deux hommes, qui semblent bien se connaître, commencent à discuter entre eux dans un patois local relativement incompréhensible pour les quatre compagnons. Rapidement, Belmut évoque le projet d'achat d'un cheval et une discussion s'engage entre les deux hommes sans que les autres puissent vraiment intervenir. Puis Belmut se retourne vers les compagnons et leur demande :
- "Et vous partez pour combien de temps ?"
- "Trois semaines" répond Tirash.
- "Tu vois, tu vois ! C'est celui-là qu'il leur faut !! C'est celui-là ! C'est celui-là !! Vous y allez... c'est... heu, c'est pourquoi ?"
- "C'est pour faire quelques affaires à Metraith. On a des choses à acheter que l'on ne trouvera pas ici."
- "D'accord. Des affaires, rien de louche ?"
- "Ah non, bah non, non, non, de l'équipement surtout."
- "Des protections et puis des barres de métal." indique Fànaviryan.
- "D'accord. Tu vois, il leur faut qui tient la route. Vous allez mettre des choses lourdes dans votre chariot ? Des barres de métal, c'est lourd ça..."
- "Le retour sera bien chargé !"
- "On ne va peut-être pas tout prendre d'un coup par contre." répond Selenia.
- "Alors, montre-nous ta bête, Imir !"

Imir amène les quatre compagnons et Belmut à travers champ, croisant plusieurs chevaux. Puis, en arrivant à l'entrée d'un champ, un bel étalon, à priori, assez jeune bien plus massif que Barägouin et Imir indique :
- "C'est celui-là !"
- "Et comment il s'appelle ?" demande Tirash.
- "Ah bah, je ne lui ai pas donné de nom... Je ne donne pas de nom à mes chevaux" indique Imir.
- "C'est une belle bête" répond Tirash en regardant le beau cheval de trait.
- "Oui, c'est une belle bête, j'en ai pas vu des comme ça depuis bien longtemps. Au moins sept hivers."

Les quatre compagnons viennent autour du cheval, le regardent, l'observent. Fànaviryan estime l'animal en pleine forme et est assez satisfaite de la monture ce que confirme Selenia qui a déjà eu l'occasion de voir ce type de cheval à Tharbad et avait une très bonne réputation. L'elfe a rarement eu l'occasion de voir un cheval aussi massif. Selenia arrive à approcher du cheval, constate une fougue mais une énergie qui pourrait être canalisée pour l'effort. Fànaviryan estime que Barägouin pourrait être motivée avec le caractère de ce cheval. En voyant l'animal, l'Elfe s'exclame alors :
- "Ce bel Zëbúth, c'est ainsi qu'il s'appelle, la belle bête !! Zëbúth, le bel Zëbúth..."
- "Alors, maintenant que vous l'avez regardé de partout là." demande Imir.
- "Bah... ouais..." répond Tirash.
- "Comment ça ouais ??"
- "Oui, c'est une belle bête, il n'y a pas de doute." indique Tirash en ramassant une touffe d'herbes et la tend au cheval.
- "Alors, vous la prenez ? Vous n'avez pas l'air d'être intéressés ??"
- "Ben si, si, si... 80, c'est ça ?"
- "Moi, je vous dirais plutôt 90 !!"
- "C'est une belle bête, c'est vrai mais... on est du coin maintenant quoi !!"
- "Moi, je ne vous connais pas."
- "Pas encore."
- "Je ne vous vois pas par ici."
- "Ouais, c'est vrai mais vous connaissez bien Belmut et lui nous connait bien."
- "Oui, ça fait quelques mois qu'ils sont dans le coin. C'est des braves gens, ils sont comme ça !!" intervient Belmut.
- "A l'occasion, si vous avez besoin, vous pourrez compter sur nous. On est de la même communauté, on a l'intention de rester par ici."
- "Ouais mais en quoi je peux compter sur vous ?"
- "Eh bien, sur le fait que l'on vous commande deux autres déjà pour bientôt, qu'ils soient à peu près équivalents et qu'ils nous reviennent à moins cher, ça, il faudrait que l'on en discute. Donc celui-là, on pourrait le payer un peu moins du fait que l'on va en acheter deux autres." intervient Fànaviryan.
- "Deux autres ? Pour quand ?"
- "On a dit trois semaines. Ça vous donne trois semaines pour préparer deux autres bêtes."
- "Ou ça peut-être un peu plus que ça, on a le temps" intervient Tirash.
- "On en recommandera peut-être deux autres encore après" répond l'Elfe.
- "C'est vrai qu'il y aura des affaires à faire avec nous."
- "Ah bon ?"
- "Bah oui..."
- "Comment ça ?"
- "Il nous faudra 12 chevaux."
- "12 chevaux !!!"
- "12 chevaux. Alors, on ne les trouvera peut-être pas tous chez vous mais pour dans trois mois."
- "12 chevaux dans trois mois !!"
- "Ouais, c'est pour ça qu'il y a moyen de faire des affaires."
- "Et vous voulez des chevaux de trait ?"
- "Oui, oui" répondent Tirash, Selenia et Fànaviryan.
- "C'est pour faire une longue distance" précise Tirash.
- "Ah, 12 chevaux..."
- "Des solides" indique Fànaviryan.
- Imir commence à réfléchir et indique : "Et vous me les achèteriez combien ?"
- "Ben, le bon prix. Disons que s'il y en a plusieurs, j'espère que vous ferez un petit geste. J'imagine que vous ne devez pas vendre 12 chevaux tous les quatre matins." répond Tirash.
- "Bah non, non, non..."
- "Et puis, il faut que l'on se renseigne sur les tarifs que l'on peut trouver ailleurs aussi parce que l'on ne sait pas nous. Et justement, ça serait bien que vous nous donniez un ordre d'idée comme ça on pourra savoir si on compte sur vous ou pas..."
- "Ouais, bah, je ne peux pas vous dire ça aujourd'hui, hein."
- "Non, bien sûr."
- "12 chevaux, ça se fait pas comme ça."
- "Bon, déjà, pour une commande de deux et donc faire baisser le prix de celui-là." répond Fànaviryan.
- "Deux, c'est sûr ma grande dame ?"
- "Oh ben je pense que oui" répond Tirash.
- "Et qu'est-ce que tu en penses pour deux à, par exemple, 50 pièces d'argent qui nous ferait 100 pièces d'argent sûr pour la prochaine fois pour Monsieur. Ça parait raisonnable, qu'est-ce que tu en penses ?" demande Fànaviryan à Tirash.
- "100 pièces d'argent ?" s'exclame Imir.
- "Ben ouais..." dit Fànaviryan.
- "Tu n'auras pas des belles bêtes avec ça. Bon, écoutez, je vais y réfléchir."
- "Et pour celui-là alors ?" demande Tirash.
- "Bon allez, 80 !"
- "Bah, c'est pas mal ça" réagit Daëgon.
- "Allez vendu" répond Tirash.
- "Je ne peux pas descendre moins" indique Imir.
- "Et comme ça, à l'emporte-pièce, combien de chevaux vous pourriez avoir d'ici trois mois ? Parce qu'il faut que l'on se prépare, nous... Il faut que l'on ait une petite idée. Six ?"
- "Vous en voulez 12, c'est ça ?"
- "Si vous garantissez au moins 6" indique Fànaviryan.
- "Au total, il nous en faudra 12 mais ça dépend des affaires." indique Tirash.
- "Je peux vous en trouver 12 !"
- "Vous pouvez faire ça ?" demande Daëgon.
- "Ouais ! Ouais, ouais..."
- "Vous vous engagez ?"
- "Bah bien sûr que je m'engage mon garçon."
- "On se redit ça dans trois semaines comme ça vous avez le temps de réfléchir, d'être sûr..." propose Tirash.
- "Non mais je suis sûr. Vous voulez 12 chevaux dans trois mois ?"
- "On veut 12 chevaux dans trois mois à un bon prix." précise Tirash.
- "A un prix honnête" ajoute Daëgon.
- "D'accord, dans trois semaines, on rediscute du prix."
- "Vendu" répond Selenia.
- "Trois semaines, un mois. On ne sait pas exactement quand on va revenir mais dans ces eaux-là." explique Tirash.
- "Trois semaines, ça devrait être bon" indique Selenia.
- "Pas sûr parce qu'il faut que l'on aille à Lézeau."
- "Pour le Mitan ?" propose Imir.
- "Le Mitan ? Oui, c'est parfait pour le Mitan !"
- "D'accord, bon ben, c'est noté." dit Imir en se tournant vers Belmut tout content puis il demande : "Et vous partez quand ?"
- "Demain" répondent Tirash et Selenia.
- "Ah oui !! Vous pouvez repasser en fin de journée que je vous prépare le cheval et montrez-moi un peu vos sous !"

Tirash se met dos à Imir, fouille dans sa bourse et sort 4 écus d'or qu'il tend à Imir qui s'exclame :
- "Oh mais c'est de l'écu d'or que vous me sortez là !!" dit Imir en regardant les pièces et ajoute : "Oh, mais ce n'est pas d'ici..."
- "Ah non mais c'est de l'or"
- "C'est bon pour moi" dit Imir en mettant les 4 écus d'or dans sa poche.
- "Quatre belles étoiles pour une belle Zëbúth" lance Fànaviryan.

Les quatre compagnons regagnent après cette négociation Bree en compagnie de Belmut qui regagne ensuite la ferme des Pied-Bruyère tout en indiquant :
- "Bon, c'est pas tout ça. J'ai pris du temps pour vous mais là, le Rory, il m'attend."

Fànaviryan tend alors deux pièces d'argent au palefrenier surpris par ce geste. Il baisse respectueusement devant l'elfe puis ajoute :
- "Merci bin ! Il ne fallait pas ma grande dame..."
- "C'est pour vous êtes aussi bien occupé de Barägouin et de l'avoir mis en forme que de nous avoir transmis et fait faire connaissance."
- "Je vous ramènerai de l'avoine et tout ce qu'il faut pour la route."
- "Ah, c'est gentil, ça" répond Tirash.
- "Barägouin, elle aime bien l'avoine bien fraiche !! Elle en raffole !!"
- "Sinon, est-ce que vous connaissez des charrons dans le village ?" demande Selenia.
- "Oui, allez voir Riguitt Ronse. Il travaille sur les hauteurs. Dites-lui que vous venez de la part de Belmut."
- "Entendu."
- "C'est un bon charron en ville qui pourrait répondre à vos besoins."
- "Merci"

Le 02 de Norui de l'An 1640 - 07:45 / 08:25 - Echanges avec les Nains - Frár - Golasgil - Lieu : Bree - Ferme des Piedbruyère

Dix minutes plus tard, Fràr revient dans le salon avec Ekrin et Golasgil qui semble bien guilleret. Le marchand de Lézeau s'approche des deux compagnons en faisant de grands gestes :
- "Ah mais vous êtes là !! Mes amis !! Mes amis !! Comment allez-vous ?" lance-t-il en venant s'installer juste à côté de l'elfe. Il est très proche et Fànaviryan peut alors sentir les odeurs de sueurs matinales de Golasgil. L'elfe met alors une botte entre sa chaise et la sienne.

Pendant ce temps, Fràr est venu devant Tirash et a sorti d'une bourse en cuir des pièces et il lui dit :
- "Si vous voulez bien compter…"
- Tirash se met à compter les 15 écus d'or et il dit : "Merci !"
- "C'était ce qui était convenu."
- "C'était ce qui était convenu, oui ! Concernant le reste, de l'avance, il était convenu que vous nous la fassiez parvenir dans les semaines à venir. On a réussi en discutant un peu avec Maître Golasgil à se mettre d'accord. Je pense qu'il vous expliquera pourquoi ça l'intéresse, je ne sais pas trop mais vous n'aurez pas à gérer ça. Çà sera plus simple pour vous." précise Tirash en faisant un clin d'œil à Golasgil.
- "Par Aulë, nous cédons notre créance à Maître Golasgil, cela pourra vous mettre plus facilement en commerce pour un plus grand volume."

Lors de cet échange entre Tirash et Fràr, Golasgil a tenté de mettre sa main sur la cuisse de l'Elfe mais celle-ci a répondu par un geste vif. Le marchand a percuté la table, surpris par la réaction de Fànaviryan et se fait mal au doigt. Il éloigne sa chaise en grimaçant pendant plusieurs minutes puis il répond :
- "Oui, maître Fràr, nous, nous allons nous entretenir."

Fràr vient alors s'installer en face de Golasgil et Tirash s'adresse au nain :
- "En tout cas, ça va vous faire économiser un trajet Maître Fràr si vous n'avez pas à nous ramener le reste des pièces d'or. C'est un bon gain pour vous, non ?"
- "Alors, pour l'instant, rien n'est fait Monsieur. J'attends de bien comprendre ce que vous avez négocié avec Monsieur Golasgil et je déciderais après de tout cela. Pour l'instant, tout me parait un peu obscur et un peu précipité."
- "Oui, je comprends."
- "Nous allons négocier tout cela."
- "Nous allons vous laisser sur ce gagnant-gagnant." déclare Fànaviryan.
- "Bien !"
- "Je vous remercie de cette entrée en matière. Je vais pouvoir, à présent, en discuter avec Maître Fràr." répond Golasgil en s'adressant à Tirash.
- "Bonne journée à vous." répond Tirash pendant Fànaviryan fait un geste de salutation.

Le 02 de Norui de l'An 1640 - 05:30 / 07:30 - Petit-déjeuner à la Ferme - Effie Pied-Bruyère - Ekrin - Frár - Mat Pied-Bruyère - Navilda - Lieu : Bree - Ferme des Piedbruyère

Pendant ce temps à la ferme des Pied-Bruyère, Tirash se réveille dans l'écurie non loin de Fànaviryan et lui dit aussitôt :
- "Hé bien !! J'aurais bien dormi une heure de plus..." puis l'homme du sud a l'envie de reprendre du Rakit mais il se rend compte qu'il n'est pas dans sa maison à Bree et que le Rakit a été donné à Selenia. Tirash sort alors de l'écurie et se rend à la chambre de Selenia mais celle-ci est vide. Tirash revient à l'écurie et prend conscience de sa dépendance puis va voir l'Elfe et lui dit :
- "Putain, Fana ! Tu sais ce qui vient de m'arriver ?"
- "Non ! Dis ?"
- "Je suis allé voir Selenia dans sa chambre, je voulais du Rakit. Là, j'en ai envie, j'en ai envie... j'en ai envie. Ce n'est pas bon ça."
- "Surtout qu'elle t'a expliqué hier qu'on pouvait vraiment être très très accro. Fais-toi une petite pipe."
- "Ah ! Ça, c'est une bonne idée. Effectivement, tu as raison." Tirash rassemble alors ses affaires, bourre sa pipe et va fumer à l'extérieur de l'écurie. L'envie de Rakit va s'estomper au bout d'une demi-heure, la pipe aura permis d'apaiser ce besoin.
- "On va aller trouver Fràr" propose Fànaviryan à Tirash lorsque l'Elfe a fini de s'habiller et est prête et ajoute "ça fait un moment que je m'occupe de Barägouin et je n'ai pas vu le palefrenier"
- "On peut aller voir si on trouve Fràr et un petit truc à se mettre sous la dent." propose Tirash.
- "Oui, tout à fait !"

En arrivant dans la grande salle, ils rencontrent Effie et Mat assis ainsi que les quatre nains, assis sur une autre table. Tirash, en arrivant, va faire une bise à Effie et serrer la main à Mat. Effie répond à la bise par :
- "Bonjour mon Titi ! Ah bonjour ma grande Fana ! Comment allez-vous ma grande Fana ?" dit-elle en regardant le mollet de l'elfe puis elle ajoute : "ça a l'air d'aller mieux ?"
- "J'y suis presque." répond Fànaviryan en se tenant avec sa béquille.
- "Je m'excuse, je vais devoir y aller. J'ai quelques malades en ce moment. Mat va rester avec vous." répond Effie qui se lève. Son mari semble dans ses pensées et ne prête pas attention aux quatre nains qui mangent de bon matin un gros repas.

En voyant Tirash, Fràr va légèrement baisser la tête en guise de salutation mais ne va pas prêter attention à l'elfe. Les trois autres nains ne vont pas prêter attention aux deux compagnons. Tirash va lui renvoyer un salut modeste. Les quatre nains se mettent alors à discuter dans une langue totalement inconnue de l'homme du sud et l'elfe.

Navilda, la gouvernante de la ferme, entre peu de temps après dans la pièce et s'adresse aux deux compagnons :
- "Bonjour dame Fànaviryan, Monsieur Tirash. Que désirez-vous pour votre petit-déjeuner ? Comme d'habitude ?"
- "Oui" répondent Fànaviryan et Tirash.

Tirash interpelle alors Mat :
- "Hé bien, Mat, vous m'avez l'air bien pensif..."
- "Oui, fatiguez, fatiguez... J'ai veillé tard. Je pensais que vous alliez finir plus tôt que prévu mais j'ai l'impression que vous avez veillé plus tard que moi..."
- "Oh oui !!"
- "Pas trop fatigué de votre côté ?"
- "C'est ce que je disais ce matin en me réveillant, j'aurais bien dormi une heure de plus."
- "Oui, moi également mais bon, arrivé à un certain âge, on se réveille tôt."
- "Et d'ailleurs, est-ce que vous auriez vu Belmut ce matin ? A quelle heure il arrive le matin ?"
- "En général, il est tôt Belmut. Vous devriez passer aux écuries, il devrait y être."
- "On est allé voir et il n'y était pas. Fana a dormi à l'écurie et elle ne l'a pas entendu, elle non plus."
- "Bah, ma très chère... vous auriez dû le dire à Rory, il vous aurait préparer une chambre..."
- "Oh, c'était par simplicité et puis comme ça j'ai pu m'occuper de notre monture." répond Fànaviryan.
- "Et vous très chère, comment allez-vous ?" demande Mat à Fànaviryan.
- "Oh plutôt bien, regardez !!" répond l'elfe qui lance sa jambe par-dessus sa béquille. Mat est réjoui de voir l'elfe faire des acrobaties ce que les nains ne semblent pas apprécier.

Pendant 20 minutes, Fànaviryan et Tirash prennent leur repas. Svior et Ai ont quitté la pièce. Lors de la fin de leur repas, Fràr se tourne vers Tirash et lui dit :
- "Alors, vous avez fait bonne chair ?"
- "Les négociations ont été bonnes hier soir !"
- "Oui, oui, ça a été long mais on a réussi à s'entendre, je crois, c'est ça l'important."
- "J'espère que Golasgil met du sérieux dans votre travail. J'espère que nous pourrons avoir confiance." indique Fràr en regardant fixement et droit dans les yeux Tirash.
- "Vous pouvez. Écoutez, c'est une mission importante pour vous et c'est une mission importante pour nous. Nous allons donc tout faire pour que ça se passe parfaitement, le mieux possible bien sûr." indique Tirash avec une pleine et entière assurance qui ne laisse l'ombre d'aucun doute sur son sérieux ce qui rassure le nain.
- "Avions-nous d'autres choses à voir ensemble ?" demande Fràr en se levant.
- "Oui, on avait parlé d'une avance."
- "Nous avions parlé d'une avance ?"
- "On avait parlé de 15 écus d'or pour être précis."
- "Nous avions parlé de 15 écus d'or... Hum, hum... On avait dit ça..." dit Fràr en se rasseyant puis il se met à réfléchir pendant quelques minutes puis il ajoute : "Oui, c'était peut-être ça. Bien, écoutez, je vais les chercher."
- "Très bien, on vous attend là."

Les deux nains quittent la pièce et, aussitôt, Mat pousse alors un soupir de soulagement et ajoute :
- "Ah !! Enfin. Qu'est-ce que je n'aime pas les gens qui ne sont pas bavard le matin."
- "Ah bah, ils ne sont pas bavards le matin et le soir."
- "Pourtant, ça fait bien une heure que j'essaye d'engager la conversation avec eux. Ils ne m'ont pas sorti un mot..."
- "C'est vrai qu'ils peuvent être austères mais bon, ils peuvent avoir leur intérêt quelque part." répond Fànaviryan.
- "Hé dis-donc, si je m'attendais d'une haut-elfe, je suis surpris" réagit Mat aux propos de Fànaviryan.
- "Vous savez, je partage avec ces messiers une vision sur le temps un petit peu différente de celle que vous pouvez avoir avec Tirash. Et c'est pour ça que j'aime moi en profiter. Je peux vous dire que la nuit dans l'écurie était fort sympathique, c'est pour ça que je préfère être loin quand même, plus près de la nature."
- "Hé bien, ce n'est pas leur cas, ils ont demandé à avoir des chambres bien douillettes, bien comme il faut et je peux vous dire que Navilda a dû s'y reprendre à plusieurs reprises pour que les chambres puissent satisfaire ces messieurs. Ils sont exigeants hein. Je peux vous dire que Rory se met en quatre pour satisfaire ces messieurs. D'ailleurs, je l'ai à peine vue ce matin, il est reparti aussitôt, il avait affaire sur Bree, le pauvre jeune homme est bien pris."
- "Et il s'est couché fort tard."
- "Ah bon ? Ah le pauvre homme..."
- "Ça, c'est la charge d'un maire et d'un homme."
- "Oui, mais aussi, j'ai connu ça durant ma jeunesse."
- "Et c'est vrai que ce qui est bien, c'est que Rory puisse être aidé de Navilda, ça l'allège pour la maison."
- "Oui, tout à fait, elle est bien mignonne." dit Mat avec un petit sourire coquin puis il se lève et indique : "je vais devoir vous laisser. Bien le bonjour et bonne journée."
- "Merci Mat" répond Tirash.
- "Et de même" répond Fànaviryan.

Le 02 de Norui de l'An 1640 - 04:30 / 07:00 - Négociations du Voyage - Astatur - Lieu : Bree - Auberge du Repos du Roi

Daëgon et Selenia se lèvent aux aurores. La dunéenne propose de passer aux écuries pour rencontrer Belmut mais le palefrenier ne semble pas présent. Ils aperçoivent leurs deux compagnons, Fànaviryan et Tirash endormis dans le foin. Daëgon et Selenia décident de rejoindre Bree et de se rendre directement à l'auberge du Repos du Roi.

En arrivant dans l'établissement, seule la jeune serveuse est présente dans la salle principale. Elle est en train de nettoyer le sol et ne prête pas attention à l'arrivée des deux compagnons. Daëgon prend alors la parole :
- "Est-ce qu'Astatur est ici ?"
- "Oh oui, il est encore dans sa chambre à l'heure actuelle..." dit-elle avec un large sourire à l'évocation du nom du marchand. Elle désigne du doigt le couloir avec les différentes chambres et précise : "la troisième chambre sur la gauche."
- "Merci !"

Selenia vient frapper à la porte, Daëgon à ses côtés. Il se passe alors quelques secondes avant qu'une voix hésitante lance :
- "Oui"
- "Astatur ! C'est Selenia et Daëgon." lui répond Selenia.
- "Ah ! J'arrive... heu... deux petites minutes."
- "On est dans la salle." lui répond Daëgon.

En retournant dans la salle, ils voient alors la tête d'Astatur dépassée de sa porte de chambre, faire un petit signe et dire :
- "Je m'habille et j'arrive !!"
- "Très bien, très bien, on vous attend..." répondent Selenia et Daëgon.

En attendant, Selenia interpelle Solenia, la serveuse de l'auberge et lui demande :
- "Un verre de lait, un bout de pain et un fruit, s'il-vous-plait."
- "Oui, bien sûr, je vais vous chercher ça. Je finis le coin, ici."
- "Merci !"
- "Et vous Monsieur ?"
- "Apportez-moi la même chose que Madame" répond Daëgon.

Solenia va chercher dans la cuisine la commande et revient quelques minutes plus tard au moment où Astatur arrive du couloir en compagnie de deux femmes qui sortent de l'auberge en lui adressant des gestes d'adieu. Puis le marchand vient saluer Daëgon passe ensuite derrière Selenia et vient poser sa main sur l'épaule de la Dunéenne en lui disant :
- "Bien le bonjour Selenia" puis vient s'assoir à côté d'elle. Il semble apaiser, content de lui puis reprend "comment allez-vous ?"
- "Ça va, ça va. La nuit a été courte mais ça va." répond Selenia.
- "Oui, moi aussi. Alors ?"
- "Donc, on vient vous voir par rapport au voyage que vous souhaitiez faire avec nous."
- "Oui. Vous êtes favorables et disponibles pour m'accompagner ?"
- "Oui !"
- "D'accord, très bien. Vous deux uniquement ou..."
- "Non, non, la Compagnie complète sera présente."
- "Très bien ! C'est parfait. Première bonne nouvelle de la journée. Quand est-ce que vous seriez prêts ?"
- "On a juste un petit problème logistique de cheval à régler mais sinon, on devrait être prêt à partir de demain, qu'est-ce que tu en penses Daëgon."
- "Oh oui" répond Daëgon.
- "Pour demain... D'accord, oui..." Astatur réfléchit quelques secondes puis reprend : "d'accord"
- "Vous vouliez partir plus tôt ?" lui demande Selenia.
- Astatur tourne sa tête vers la fenêtre pour évaluer l'heure puis "disons que le soleil est déjà bien levé. Peut-être un peu tard pour partir aujourd'hui. Il faudrait que demain, on puisse partir aux aurores si c'est bon pour vous."
- "D'accord."
- "Bon, est-ce que vous avez pu réfléchir sur les conditions du voyage ? Sur votre rémunération ? Est-ce que c'est des choses qu'on peut d'ores et déjà établir ?"
- "Oui."
- "Bien ! Je vous écoute."
- "Nous allons partir pour combien de temps ?"
- "Hé bien, une semaine pour l'aller, une semaine pour le retour et normalement, deux-trois jours sur place. Vous auriez besoin de temps supplémentaires ?"
- "Peut-être que l'on profitera pour faire un petit peu de négoce sur place."
- "Si vous avez besoin d'un peu plus sur place, on pourra rester un peu plus."
- "Avec mes compagnons, nous sommes partis sur un écu d'or par jour au total."
- "Un écu d'or par jour. Donc 7 et 7 : 14... Est-ce que si on part sur une base de 25 écus d'or, ça vous va ?"
- "Euh... oui, tout à fait."
- "Daëgon, ça vous va comme ça .?"
- "Ouais d'accord." répond Daëgon.
- "Vendu ?" demande Astatur en tendant la main.
- "Très bien" répond Selenia en tendant la sienne.
- "Est-ce que vous avez besoin d'une avance ?"
- "C'est toujours utile. Disons 10 écus d'or d'avance et le reste quand, c'est fini" répond Daëgon.
- "D'accord." répond Astatur puis en montrant les plats, il indique "et ce qu'il y a là, c'est bon, c'est fourni par la maison."
- "C'est bien aimable." répond Daëgon.
- "Sachant que je vais demander à Oërlis, de faire le nécessaire pour préparer la logistique à savoir la nourriture, l'eau pour nous et les chevaux. N'ayez pas d'inquiétudes, il y aura plus ce qu'il faut. Je vais vous chercher l'avance."

Cinq minutes se passent et Astatur revient s'assoir puis, discrètement, passe sous la table, une petite bourse qu'il donne à Selenia. A l'intérieur, Selenia va y trouver 8 écus d'or et 40 pièces d'argent. Après, Astatur reprend la parole :
- "On se dit à demain matin, devant l'auberge au lever du soleil. Est-ce que c'est bon pour vous ou il y avait des choses particulières à voir avant le départ ? Vous venez comment ?"
- "Avec notre chariot" répond Selenia.
- "D'accord."
- "Nous essayons de trouver une seconde monture et tout sera bon" lui répond Daëgon.
- "D'accord. Vous venez à quatre."
- "Quatre, deux chevaux et un chariot."
- "Moi, je serais accompagné de mon second Oërlis."

Selenia et Daëgon se lèvent et vont pour quitter l'auberge. Astatur rejoint Selenia et lui dit en aparté :
- "Mais peut-être que nous pourrions diner ensemble ce soir ?"
- "Avec plaisir" répond Selenia.
- "Très bien. On se dit aux alentours de 19 heures à l'auberge."
- "Entendu."
- "Très bien."
- "Moi seule ou la troupe."
- "En tête à tête."

Session N°31

Le 08/04/2021

Le 02 de Norui de l'An 1640 - 02:00 / 02:35 - Négociations avec Golasgil - Golasgil - Lieu : Bree - Ferme des Piedbruyère

Golasgil se lève, il va prendre une bouteille de vin, cinq verres et vient servir un verre à chacun puis dit :
- "Ecoutez, je crois que nous allons pouvoir fêter cela !"
- "Oui et puis il va falloir que l'on discute un petit peu du retour mon cher Golasgil... peut-être pas ce soir bien entendu..." répond Tirash.
- "Non, non, parce que je vous avouerai que demain, il va falloir que je vois Fràr pour discuter avec lui."
- "Oui, il faudra que nous fassions un compte-rendu détaillé parce qu'effectivement, on va rentrer, ça va générer des frais. Ils seront à votre charge, peut-être ?"
- "Rien n'est négocié à ce jour. Oui, j'imagine que vous n'allez pas... je vous connais !! vous n'allez pas laisser passer une affaire."
- "Messire Golasgil, sachant que j'imagine que notre trajet sera un peu plus épique car vous n'aimeriez pas payer péage de votre cargaison ?" questionne Fànaviryan.
- "Oh, rien n'est encore négocié par rapport à cela."
- "J'espère que cela va apporter ces fruits et que vous saurez les faire murir."
- "C'est vrai que six chariots vides... partant de Khazad-Dûm..."
- "Il y a de la place pour pas mal d'arbalètes là-dedans..." suggère Tirash.
- "Oui !! Et bien d'autres choses encore. La discussion va être longue demain. Là, vous me dites six chariots, avec des hommes..." Golasgil semble en pleine réflexion.
- "C'est ce que l'on appelle une force de frappe" répond Fànaviryan.
- "Maître Golasgil, si à tout hasard, nous avions besoin d'une avance, que l'on vous remboursera évidemment dès que Maître Fràr nous aura fait la sienne. Est-ce que ça serait quelque chose d'envisageable pour vous ? Vous souhaitez autant que nous que tout ça se passe bien et puis on commence à avoir une relation de confiance. Vous savez très bien qu'on ne partira pas avec. C'est ce que je sous-entends." demande Tirash en flattant le marchand.
- "Ah !! Vous savez, en ce moment, mes finances ne sont pas forcément si bonnes que cela... mais j'entends bien que ce sont des sommes assez importantes. Je vais voir. Je pense que je devrais faire ce qu'il faut pour vous avancer les sommes."
- "Il s'agit juste de rassurer les éventuels fournisseurs et puis après Fràr fera ce qu'il a promis, j'imagine."
- "Bien sûr, bien sûr, j'entends bien les choses. Je rentre prochainement à Lézeau. Si vous pouvez m'envoyer un message afin que je puisse préparer la somme en temps voulu. A moins que vous souhaitiez d'ores et déjà que je puisse préparer une certaine somme..."
- "Ça dépend, si vous aviez quelque argent avec vous pour le moment, ça serait déjà ça de pris. Si on a une opportunité de faire une bonne affaire, ça serait quand même dommage de passer à côté."
- "Là, clairement, je ne vais pas avoir ce qu'il faut mais si vous me laissez d'une semaine à quinze jours, je peux vous avoir une certaine somme tout dépend combien."
- "Là pour le moment, nous ne sommes pas très au clair avec combien il nous faut et pour quand... mais effectivement, on pourra vous envoyer un messager." répond Tirash.
- "Ou venir même avec plaisir." répond Fànaviryan.
- "Ecoutez, vous savez que vous serez toujours les bienvenus à Lézeau, il n'y aucun problème là-dessus. Si vous voulez vous déplacer vous-même, venez ! Il n'y a aucun problème." dit Golasgil en s'adressant spécifiquement à Fànaviryan.
- "Si nous pouvions avoir par vous, Maître Golasgil ou Maître Fràr, peut-être, une centaine d'écus d'or, ça serait formidable." demande Tirash.
- "Une centaine d'écus d'or !!!" s'exclame Golasgil.
- "Ça commence à faire une belle somme. En ce moment, nos finances ne sont pas bien reluisantes. Effectivement, c'est beaucoup demandé. Je ne sais pas ce que Maître Fràr en pensera. Le problème, il a dit demain matin, et que nous demain matin, nous devons partir assez tôt."
- "Ah vous partez ?"
- "Oui, faire du repérage justement et puis..." indique Tirash.
- "et des protections très urgentes." précise Fànaviryan.
- "C'est ça, nous avons besoin de nous équiper à titre personnel."
- "Ecoutez... 100 écus d'or !!" s'exclame de nouveau Golasgil.
- "Ça fait beaucoup..." répond Tirash.
- "Ça fait beaucoup. 100 écus d'or... On est bien d'accord que je vous avance cela ce que Fràr vous paiera par la suite. Mais, écoutez, je vous propose une chose. C'est bien 200 écus d'or que vous avez négocié."
- "Oui"
- "Je pense que... je pense que ça devrait me demander un peu de temps, un petit peu d'énergie, des négociations difficiles avec mes partenaires commerciaux mais je pourrais potentiellement vous fournir ces 200 écus d'or. A ce moment-là, je verrais directement avec Maître Fràr pour qu'il me rembourse directement."
- "Avec une petite commission au passage ?" demande Tirash en lui faisant un clin d'œil.
- "Non, non, je vous fais ça vraiment à titre d'amis. J'ai moi-aussi à cœur que cette expédition puisse se mener à bien et donc ce que je propose, c'est que je vous avance cette somme et Fràr me remboursera en tout voulu." répond Golasgil calmement puis il se lève en titubant quelques peu puis il ajoute : "Ecoutez, je vais vous laisser."
- "Un tout petit instant, si vous permettez Maître Golasgil si vous voulez bien. Puisque nous partons demain matin, les amis, comment allons-nous faire pour parler avec Maître Fràr. Peut-être pourrions-nous mandater Maître Golasgil pour le faire à notre place ?" demande Tirash en s'adressant à ses trois compagnons.
- "Je vous prépare la somme nécessaire et vous venez la chercher ?"
- "Oui, on peut faire ça, ça va faire plaisir à certaines..." répond Daëgon.
- "Ça sera simple" répond Fànaviryan.
- "Ecoutez, de toute manière, je vous avouerai que sur les prochaines semaines qui viennent, j'ai de nombreuses négociations à réaliser et du coup, je ne vais peu pouvoir me déplacer."
- "Disons que nous vous rendons visite le 22 Norui à Lézeau." répond Tirash.
- "Ecoutez, ça devrait le faire." répond Golasgil.

Puis Golasgil va se coucher. Les quatre compagnons font de même. Daëgon et Selenia ont prévu de se lever tôt pour rejoindre Astatur pendant que Tirash et Fànaviryan vont récupérer les 15 écus d'or auprès de Fràr.

Le 02 de Norui de l'An 1640 - 00:00 / 01:55 - Fin des Négociations - Ekrin - Frár - Golasgil - Pellendur - Rory Pied-Bruyère - Lieu : Bree - Ferme des Piedbruyère

Ekrin reste à l'entrée et Fràr s'installe à table :
- "Alors, avez-vous pu réfléchir sur la sécurité ? Je pense vous avoir laissé un temps suffisant pour y réfléchir entre vous."

Tirash sort alors sa blague et se fait une pipe tranquillement.

Daëgon prend alors la parole et évoque le placement des hommes, les tactiques envisagées pour assurer une sécurité optimale, le matériel nécessaire et le placement des hommes. Le Dùnedain va donner des réponses précises qui vont rassurer le maître de la guilde des voyageurs. Après plusieurs heures à observer l'attitude de Fràr, Daëgon finit par bien appréhender les réactions du Nain et saisir ses réactions malgré un visage fermé. Suite à cet échange technique sur la sécurité abordée, Fràr semble rassuré. Sur la recherche des hommes, il évoque le fait :
- "Nous n'allons pas chercher des hommes bien loin, à Fornost Erain, peut-être à Metraith mais nous n'irons pas plus loin."
- "Donc, oui, l'objectif est d'avoir une troupe cohérente qui soit bien disciplinée. Pour cela, il va falloir qu'on les paye correctement évidemment." précise Tirash.
- "C'est pourquoi, on s'en retournera vers Golasgil" répond Fànaviryan.
- "Oui, et puis, quand nous irons à Metraith, on va pouvoir prendre des contacts intéressants. On a un peu de temps avant le départ."

Fràr réfléchit quelques instants puis dit :
- "Je prends note de tous ces éléments. Concernant le salaire ? Qu'est-ce que vous envisagez en sachant que ce je vous paye, c'est pour aller jusqu'à Khazad-Dûm ?"
- "Bien entendu, après, il me semble qu'un trajet à vide n'intéressera personne. Donc, je ne sais pas, maitre Golasgil, avez-vous déjà réfléchi avec nos amis nains pour s'il y avait des affaires à réaliser ?" demande Tirash en se tournant vers son voisin de table, Golasgil.
- "Pas encore mais avec mon ami Fràr, nous aurons l'occasion d'en échanger là-dessus" répond le marchand avec un large sourire puis pose la main sur l'épaule de Tirash : "on abordera ce sujet un peu plus tard mais je pense qu'en effet, il y aura sans doute des possibilités de revenir avec des chariots ayant du contenant." puis Golasgil regarde Fànaviryan avec un air fripon "pourquoi pas du Mithril..."
- "Aulë !! Quelle bonne nouvelle !! Un fort bon terrain d'entente..." s'exclame Fànaviryan.
- "Oui, Tirash, ne vous en faites pas pour le retour..." tente de rassurer Golasgil qui après s'être assoupi reprend de l'énergie.
- "Et vous avez prévu quel montant pour l'ensemble du voyage ?" demande Fràr.

Les quatre compagnons se regardent et aucun d'entre eux ne répond. Fràr quitte alors la pièce avec Ekrin laissant les quatre compagnons avec Pellendur et Golasgil. Rory quitte également le salon prétextant un besoin pressant. Le maire de Bree ne va pas réapparaitre par la suite.

En calculant le voyage, selon les quatre compagnons, il faut 25 jours pour aller jusqu'à Khazad-Dûm puis autant pour revenir.

- "Il va falloir que l'on pense à la nourriture pour les chevaux sur le chemin. Ils ne vont pas avoir le temps de paître sur le chemin. Il va donc être nécessaire de compléter avec de l'avoine pour qu'ils tiennent la route. Il faut compter 2 sous de cuivre par cheval et par jour en sachant que l'on aura deux chevaux par chariot. Par ailleurs, il faut compter 5 sous de cuivre pour la nourriture de chaque homme par jour." indique Tirash.
- "Il va falloir envisager un chariot supplémentaire" analyse Selenia.
- "J'ai calculé 192 sous de cuivre par jour soit 140 pour les hommes et 52 pour les chevaux avec 28 hommes et 24 chevaux en sachant que j'ai rajouté deux chevaux, celui de l'un d'entre nous au moins. J'ai compté 1.000 pièces d'argent pour 25 jours de salaires de 24 hommes soit 1 pièce d'argent de salaire quotidien pour chaque homme, ainsi que la nourriture des chevaux et des hommes sans compter notre propre salaire. Il faut compter 12 chevaux pour les chariots et 12 chevaux pour les hommes à cheval plus deux chevaux que j'ai ajouté en particulier pour Fànaviryan. Il faut que l'on ait des chevaux de rechange aussi si l'un d'eux se blesse. Je compte 26 chevaux nourris et 28 hommes nourris sans compter notre salaire à nous. Il va falloir un chariot supplémentaire pour nous."
- "Et même si on ne nous paye pas de salaire, il va y avoir la nourriture sur le retour à priori... Il va falloir la prendre en compte de toute façon. Il va falloir que l'on compte les chariots et les chevaux. Je ne pense pas que ça soit les nains qui les fournissent." analyse Selenia.
- "Pour le retour, c'est une autre négociation avec Golasgil à priori..." indique Golasgil.
- "Nous, on se prend combien par jour ? Nous, c'est au moins trois, allez, on arrondit à quatre. Allez, on peut partir sur cinq et puis s'il n'est pas d'accord, on pourra descendre à quatre." analyse Tirash.
- "On a calculé 1000 pièces d'argent pour l'allée avec les bonhommes. On compte donc 2.000 pièces d'argent pour l'aller-retour et le reste, ce que l'on va négocier avec Golasgil, c'est du bonus dans le raisonnement." selon Fànaviryan.
- "Nous ne sommes pas couverts sur l'aller-retour avec le Nain."
- "C'est Golasgil qui va payer le retour, normalement. Justement, Maître Golasgil, quand vous recrutez des hommes de main, vous les payez combien ?" indique Daëgon.
- "En général, une pièce d'argent permet de financer deux jours. Une pièce d'argent par jour est un bon salaire. Vous devriez attirer du monde avec des salaires ainsi."
- Pellendur intervient alors en indiquant : "Je me permets d'intervenir dans cette discussion puisque je pourrais éventuellement. Après, j'entends bien que sur Metraith, vous pourrez des compagnies de mercenaires rodées dans les escortes mais je pense qu'au regard des tarifs que vous annoncez là, j'aurais, sans doute, des hommes sur mes terres, qui pourraient être tout à fait à même de pouvoir vous accompagner. Des hommes en qui j'ai une entière confiance."
- "Des gens de qualité pour ce genre de travail." lui répond Daëgon.
- "Je ne peux pas non plus me délester de tous mes hommes mais je pense que vous pourriez compter sur une douzaine d'hommes de confiance. Comprenez que par rapport à cela, la confiance se paye, il se serait de bon ton que la baronnie du Tyrn Gorthad se trouve rémunérée par rapport à cette proposition."
- "C'est-à-dire ?" demande Tirash.
- "Je pense, en effet, sur vos échanges de rémunérer à une pièce d'argent, ça serait tout à fait convenable pour mes hommes. Je vous garantis, dans ce cas, qu'ils seraient présents sur l'ensemble de l'expédition."
- "Et pour les autres, on met une pièce d'argent tous les deux jours" propose Daëgon.
- "Non mais, disons que ses hommes sont déjà au service de la Baronnie et ont des soldes de la Baronnie. Nous pouvons les rémunérer légèrement mais en même temps aider" indique Fànaviryan.
- "Si au-delà de leurs salaires négociés, il y avait entre 5 et 10 écus d'or supplémentaires pour la Baronnie, je serais entièrement satisfait" précise Pellendur.
- "Vos hommes ne percevront plus leur solde pendant ce trajet ?" demande Tirash.
- "Disons que ce ne sont pas forcément des gardes réguliers de la Baronnie." répond Pellendur.
- "Ça nous évite de devoir recruter douze personnes et on a un corps d'armes homogène" indique discrètement à ses compagnons Fànaviryan.
- "Combien vous avez-dit ?" demande Tirash.
- "Entre cinq et dix écus d'or en complément du salaire apporté à mes douze hommes. Si vous pouvez dans les négociations mais comprenez que je resterai en retrait et ce qui se dit là, pourrait rester entre nous, je vous promets de vous trouver des hommes qui auront tout intérêt à ce que vous arriviez là-bas en toute sécurité et en qui vous pourrez avoir une entière confiance." précise Pellendur en regardant avec insistance Golasgil.
- "Ses hommes possèdent leurs propres chevaux ?" demande Selenia.
- "Je pourrais faire en sorte qu'ils puissent en avoir en fonction du prix que vous arriverez à négocier pour la Baronnie. Sachez que je ne souhaitais pas aborder cet échange en présence du maître de la guilde des voyageurs."
- "Pourquoi ? Pourquoi vous ne souhaitez pas l'aborder en sa présence ?" demande Tirash.
- "Hum, je… Disons que je souhaite être en retrait de ce genre d'affaires. Disons que vous allez entrer dans des terres où ma Baronnie peut-être en concurrence et si on apprenait que j'ai affaire avec les Nains, ça pourrait être mal venu. Sachez bien que dans le Cardolan, nous n'avons pas que des amis, des régions très instables et des petites informations comme celles-ci pourrait mettre le feu aux poudres et m'attirer des ennuis. Mais, en même temps, je ne vais pas dire que c'est l'appât du gain, disons que j'ai, moi-même, des frais de surveillance de la Vieille Route du Nord qui engendre des frais importants. Depuis les évènements de ces dernières années, je dois surveiller de façon accrue toute la zone entre le nord de Metraith et Bree. Si justement, dans les prochains jours, vous allez à Metraith, vous comprendrez de quoi je parle."

Après une réflexion, Tirash évoque ses calculs :
- "Pour la sécurité, j'arrive à 90 écus d'or pour la sécurité pour l'allée ce qui comprend les 12 hommes fournis par Pellendur à 1 pièce d'argent par jour plus 10 écus d'or pour la Baronnie, j'ai compté le maximum plus 1 pièce d'argent maximum pour les 12 autres hommes alors que peut-être ça sera un peu moins, plus la nourriture pour tous les chevaux, plus la nourriture pour les 28 hommes. On arrive à 90 écus d'or. Il faudra, à cela, ajouter, un chariot supplémentaire pour transporter la nourriture, quelques roues de rechange, des outils, des choses comme ça, du matériel de soins en quantité suffisante, peut-être du blindage pour certains chariots, l'achat des chariots, l'achat des bâches pour protéger le blé en cas de pluie et les éventuels chevaux à fournir. Et tous ces éléments ne sont pas dans les 90. Pour la sécurité, on est 90 que l'on peut arrondir à 100 ainsi ça comble une partie des petits trucs que j'ai pu citer mais pas l'achat des chevaux et des chariots et pour l'allée uniquement."
- "Et notre salaire ?" demande Daëgon.
- "Il est inclus notre salaire, il est évalué à 500 pièces d'argent c'est-à-dire 25 jours soit 5 pièces d'argent par personne et par jour soit 5 x 4 x 25 ce qui donne 500 pièces d'argent."
- "Pour le retour, il va falloir que je puisse prendre du temps avec Fràr, négocier avec lui un marché pour votre retour de Khazad-Dûm. Je ne peux donc rien vous proposer pour l'instant..." indique Golasgil.
- "Je suis d'avis que l'on parte sur 300 pour arriver au minimum à 150." propose Fànaviryan.
- "Je ne comprends pas d'où viennent tes 150 écus d'or, Fànaviryan ? Ce qui intéresse le Nain, c'est de savoir pour l'allée après, le reste, ça sera pour plus tard. Le chiffre que l'on doit annoncer dans la soirée, c'est pour moi celui que j'ai donné après ce que j'ai donné, c'est le minimum en sachant que l'on est à 5 pièces d'argent par jour ce qui est, quand même, pas mal." questionne Tirash.
- "Ton minimum est à combien ?" demande l'Elfe.
- "Mon minimum est à 100 écus d'or pour tout payer sauf ce qui est matériel à savoir l'achat de chariot, de bâches, de blindage, de chevaux."
- "Donc, on est d'accord, on part sur 300 !!"
- "Pour arriver à 100 ?"
- "Ben, je ne sais pas, il faudrait que l'on puisse voir combien ça va coûter le reste." demande Selenia.
- "Mais le reste, dans l'absolu, ça ne regarde pas le Nain." analyse Tirash.
- "Qui paye la location des chariots ?" demande Selenia.
- "Maitre Golasgil, avez-vous des chariots à nous fournir ?" demande Tirash.
- "Je pense que pour Maitre Fràr, son souhait est d'avoir un prix global. C'est vrai que là, il n'a évoqué que la sécurité mais je pense qu'il va vous demander précisément le montant de vos dépenses. J'ai pu entendre dans vos discussions des prix assez variés, comprenez bien que vous négociez avec un Nain. Si vous lui annoncez un prix bien précis, il va derrière précisément le détail avec chaque sou de cuivre à quoi il correspond." indique Golasgil.
- "D'accord, on va donner un prix vague." dit Selenia.
- "100 écus d'or alors." répond Daëgon.
- "Si vous partez 100 pièces et là, je vous avouerai que je vous laisse entièrement la responsabilité de cette négociation, je peux juste vous indiquer comment fonctionne les négociations avec les Nains, il vous demandera à quoi correspond cet argent. Si cela lui semble cohérent, il validera ce prix-là. Par contre, si sur ce que vous dites là, il y a un flou, même si le prix est très bas, vous ne serez pas payé. Mais, j'entendais 300 écus d'or, si vous lui démontrez qu'il y a derrière un achat très précis et que ça correspond au prix du marché, il validera. Comprenez bien que Maître Fràr, a une connaissance assez précise des prix pratiqués sur les marchés d'ici. Si vous lui démontrez que vous avez réfléchi à l'ensemble des prix et que tout cela est cohérent, je pense que ça peut passer. Je pense que Maître Fràr ne vous apportera rien. Moi, de mon côté, je paye des gens avec tout le matériel nécessaire le transport des marchandises. Les Nains quand ils m'apportent des marchandises, je paye leur salaire, le matériel et que tout ce qu'il faut. Je vous avouerai, qu'en propre, j'ai juste mon chariot personnel."
- "Et un chariot coûte combien, Maître Golasgil ?" questionne Tirash.
- "Il faut compter 5 écus d'or par chariot et si vous voulez les chevaux et tout le matériel nécessaire d'harnachement, les bâches, il faut compter au total 10 écus d'or." évalue Golasgil.
- "Donc on rajoute 70 écus d'or pour les chariots. Donc, on était à 90 écus d'or pour la nourriture puis, on a dit 6 chariots pour le blé plus un chariot pour la logistique, ça nous fait 7 chariots, donc on rajoute 70 écus d'or, on arrive à 160 écus d'or ainsi du matériel de soins, du blindage supplémentaire pour les chariots, on arrive à 200 écus d'or." calcule Tirash.
- "Avec tout ça, on commence à 300" indique l'Elfe.
- "Oui, mais à priori, si on dit 300 et qu'il nous demande le détail, on ne les aura pas. Le négoce se fera mieux si on dit 200 en détaillant directement qu'un prix à la louche." lui répond Selenia.
- "Donc on dit 200. " confirme Tirash.
- "Vous lui dites un prix et que vous lui demandez de marchander, il repart aussitôt de la pièce." précise Golasgil.
- "Oui mais c'est la notion de service qu'il n'a pas compris qui se paye, c'est notre sourire !" lance Fànaviryan.
- "Oui mais ma très chère Fana, j'adore votre sourire, c'est un émerveillement quotidien que j'aimerais avoir plus souvent à mes côtés ma très chère mais comprenez bien que négociez avec un Nain doit effacer complètement toute notion de négociation que vous pouvez avoir avec tout être normalement constitué. Vous êtes là face à quelqu'un qui souhaite avoir une construction rationnelle à une question précise. C'est tout. Si vous lui apportez des réponses, il vous paiera. Mais s'il y a, ne serait-ce qu'un petit flou dans vos réponses, même si vous baissez votre prix, les négociations cesseront. Ce n'est pas une question de prix, sachez que bien que vous négociiez avec Khazad-Dûm. Si vous lui démontrez que ce qu'il a besoin, ça vaut tant, il n'y a pas de soucis, il paiera mais il faut lui démontrer." explique Golasgil.
- "Moi je dirais 90 écus d'or pour la sécurité, 70 écus d'or pour les chariots, 25 écus d'or pour achalander les chariots en matériel de réparation, roues de secours, blindage éventuel et 15 pièces d'or pour le travail que l'on va avoir à fournir, nous, en amont pour toutes les journées de travail, le recrutement, la commande des chariots. On arrive à 200 écus d'or. Ça, c'est juste pour l'allée en sachant que les chariots, on ne les paye pas pour le retour. Pour le retour, ça ne l'intéresse pas et ne le regarde pas." propose Tirash.
- "J'ai une question, est-ce qu'il y aura des péages sur la route ?" demande Selenia.
- "Très bonne question !!" répond Tirash.
- "Si vous passez par Metraith et Tharbad, vous en aurez." indique Golasgil.
- "Et si on empreinte d'autres routes, elles seront moins sûres ?" demande Selenia.
- "Après, ça nécessite d'autres moyens de renseignements sur les mouvements de troupe. Avec des moyens d'informations, vous pouvez plus facilement connaître les routes sûres et les passages sécurisés. Il peut y avoir des approches totalement différentes." indique Golasgil.
- "Pour avoir vécu à Tharbad quelques temps, je dirais qu'il faudrait compter à 1 pièce d'argent par chariot la taxe à Tharbad." calcule Selenia.

Après une demi-heure, Fràr revient. Il fait le tour de la table et va se servir une bière. Il revient s'installer. Selenia se lève également et va se servir également une bière et en apporte une à Fànaviryan. Le Nain boit une grande gorgée de bière, la pose sur la table, semble satisfait de lui-même et regarde l'assemblée :
- "Alors, j'espère que vous avez pu avancer sur la question du prix."
- "Ça pour avancer, nous avons avancé !!" lui répond Tirash.
- "Alors dites-moi tout..."
- "Nous avons âprement discuté. Nous avons essayé de prendre en compte l'ensemble des dépenses, on arrive maintenant sur un tarif de 200 écus d'or pour le convoyage du blé jusqu'à Khazad-Dûm." indique Tirash qui observe que le Nain ne semble pas étonné ou surpris par le prix proposé. "Ce paiement comprend le paiement des hommes, les 24 hommes que nous avons évoqué tout à l'heure, nos émoluments personnels, la fourniture des chariots pour le transport et tout ce qui est important : la nourriture pour les hommes, pour les chariots, les petits problèmes que l'on pourrait rencontrer en route, casse de roues, menus travaux à effectuer sur les chariots, des emménagements particuliers pour les chariots afin qu'ils puissent tenir la route en cas de conflit. J'avoue qu'en observant le vôtre, ça nous a un peu inspiré. Il va nous falloir une bonne carte, je pense. Nous avons pensé aux péages bien entendu et puis le temps que l'on va devoir consacrer à la préparation de cette expédition. On a fait le choix de bien rémunérer les hommes que l'on va choisir, pour avoir des personnes de confiance. On ne va pas recruter les 24 personnes au même endroit pour éviter qu'ils se liguent contre nous et contre vous. Si vous voulez plus de détails, on peut vous les donner sans problèmes." explique Tirash.

Fràr après avoir écouté les propos de Tirash, va prendre quelques minutes de réflexions. Il semble être en train de calculer mentalement le prix en fonction des éléments apportés par l'homme du sud. Puis le Nain s'adresse à Tirash et va lui demander le détail précis du coût de chaque dépense. Il va énoncer chacun des points, en demandant des détails, des précisions. Au départ, Tirash semble confus dans ses explications, intimidé par les demandes précises du Nain. L'homme du sud s'est repris, a regardé ses camarades et a complètement repris ses explications avec un discours clair, précis, détaillé et argumenté sur chaque ligne du budget et va ainsi rassurer le Nain. Il est allé jusqu'à donner des détails qui n'ont pas été prévus initialement mais sa maîtrise du commerce lui ont permis de formuler et confirmer le sérieux du projet. Le Nain est, à la fin de cet échange, pleinement satisfait des réponses apportées et dit :
- "Je vois que vous avez préparé cette expédition avec sérieux. Je vois que Golasgil a fait appel à des gens sérieux. J'imagine que vous avez déjà envisagé une route pour vous rendre jusqu'à notre merveilleuse cité."
- "La plus sûre et la plus directe" répond Fànaviryan.
- "Nous pensons emprunter la voie commerciale officielle en passant par Metraith et Tharbad. Que pensez-vous d'une route alternative ?" demande Daëgon.
- "Écoutez, elles s'empruntent, tout dépend des circonstances. Qu'est-ce qui vous fait décider de passer par Metraith ?"
- "C'est plutôt la sûreté des routes mais nous avons des péages en contrepartie." indique Daëgon.
- "Nous aurons la protection de Pellendur sur un bon tiers de parcours." indique Fànaviryan.

Fràr est rassuré par le trajet puis le Nain demande alors :
- "Et au niveau des hommes que vous allez recruter ? Vous avez évoqué, tout à l'heure, un nombre de 24 hommes."
- "Oui, et nous avons dit que nous allions prendre deux types d'hommes différents. Nous partons dès demain quérir chevaux et cavaliers et repérer la route du sud et récupérer les hommes d'armes les plus virils au nord pour notre trajet." explique clairement Fànaviryan mais l'Elfe et le Dùnedain se perdent dans les zones géographiques citées. Selenia va intervenir pour clarifier les propos et ainsi rassurer Fràr sur les intentions de la Compagnie pour le recrutement. Daëgon évoque, en complément, le fait qu'il pourrait recruter des hommes parmi des anciens militaires de l'armée de l'Arthedain étant lui-même un vétéran de l'armée.

Puis, pour conclure, Fràr indique :
- "Bon, je pense qu'il se fait tard."
- "On est bien d'accord" indique Daëgon.
- "De ce que j'ai compris, je vous délivre demain les 15 pièces d'or nécessaire à vos premières tâches."
- "Il va falloir une avance un peu plus conséquente Maître Fràr" indique Tirash.
- "Ça, en effet, c'est une première avance. Quand est-ce que vous pensez pouvoir avoir besoin de sommes supplémentaires ? Comprenez bien que je n'ai pas avec moi la somme demandée."
- "Bien entendu."
- "Pourriez-vous me donner un échéancier des sommes dont vous auriez besoin ? Je ferais en sorte que cet argent vous arrive en toute sécurité à Bree."
- "Nous ferons travailler les artisans de Bree au maximum, je pense. Concernant le paiement des hommes, peut-être qu'il y aura une petite avance mais ça se fera le jour du départ. Pour payer les chariots et les chevaux..."
- "Bien, il se fait tard. Je vous propose que vous puissiez demain matin me donner un échéancier bien plus précis que ce vous venez de faire là, des sommes dont vous avez besoin et à quelle date, elles seront délivrées à Bree. Je charge Rory... Il est passé où Rory ?"
- "Ne vous inquiétez pas, je me charge de lui transmettre le message. Fràr, je transmettrais au maire de Bree les sommes dont vous aurez besoin." indique Golasgil à Fràr.
- "Je vais dormir, il est temps pour moi." dit Fràr en se levant et quittant la pièce.
- "Bonne nuit Maître Fràr" lance Fànaviryan lorsque les deux Nains quittent la pièce.

Pellendur se lève ensuite, baisse la tête en signe de salutation puis dit :
- "Vous m'excuserez mais la fatigue me gagne énormément. Je vais me retirer également. Je vous souhaite à tous et à toutes une bonne nuit."

Session N°30

Le 31/03/2021

Le 01 de Norui de l'An 1640 - 16:55 / 23:55 - Négociations avec les Nains - Ekrin - Frár - Golasgil - Pellendur - Rory Pied-Bruyère - Lieu : Bree - Ferme des Piedbruyère

Pendant ce temps, Daëgon a marché et a fini par rencontrer le chariot des nains aux environs de cinq heures de l'après-midi. Ils suivent la route sans se soucier d'un quelconque retard. Le Dùnedain constate des impacts de flèches sur l'armature en bois du chariot, la partie métallique n'a pas été touchée. Daëgon s'adresse alors aux deux Nains sur l'avant, Ekrin, l'arbalète à la main et Ai, le cocher :
- "Bien le bonjour, je suis Daëgon de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. Je viens de la ferme des Pieds-Bruyère où vous êtes attendus. Nous commencions à nous inquiéter de ne pas vous voir. Vous avez eu des problèmes ?"
- "Hum, quelques attaques... Bah, la routine..." répond le cocher.
- "Mais de quoi ?"
- "Des orques..."
- "Ah saloperie !!"
- "Ça nous a un peu retardé..."
- "J'imagine en effet... Cheminons ensemble alors !"

Sur les trois-quarts d'heures qui vont s'écouler jusqu'à la ferme des Pieds-Bruyère, les deux Nains ne vont pas être bavards et vont simplement répondre succinctement aux questions de Daëgon. En arrivant à la ferme, deux Nains vont sortir du chariot : Fràr et Svior. Ai reste dehors et va s'occuper de l'attelage avec Svior pendant qu'Ekrin accompagne Fràr à l'intérieur du bâtiment. Ekrin reste à l'entrée du salon pendant que Fràr vient s'installer en bout de table. Il reste en bout de table à une certaine distance des autres convives sans un mot. Puis Rory s'adresse à Fràr :
- "Ah vous êtes arrivé !!"
- "Oui ! Long chemin..." répond le Nain.
- "Oui en effet et..."

Rory est coupé dans sa phrase par Fràr qui lui dit :
- "Bon si nous rentions dans le vif du sujet !!"

La discussion va s'engager sur plusieurs sujets que le Nain va aborder. Il va ainsi décider unilatéralement des sujets abordés, de l'ordre de discussion des échanges. Il va, à plusieurs reprises, prendre des pauses, va répondre en prenant son temps, de longs silences vont s'écouler tout au long de la fin d'après-midi, soirée puis nuit. Les questions peuvent demander du temps avoir d'avoir une réponse. Cette négociation avec Fràr, maître de la guilde des voyageurs de Khazad-Dûm va prendre du temps, de l'énergie et une mise à l'épreuve de la patience des personnes présentes. Une tension permanente va s'instaurer, la rigueur du cérémonial imposé par Fràr demande une concentration permanente. Par ailleurs, le Nain va demander à formuler ses questions à plusieurs reprises. Il semble ne pas comprendre les questions la première fois.

Rory va se plier aux exigences du Nain n'ayant pas les talents oratoires suffisants pour tenir tête à Fràr. Pellendur pourrait, sans doute, avoir les capacités de diplomate mais se positionne en retrait des échanges et Golasgil semble être pris entre deux loyautés et en particulier celle qu'il porte auprès des Nains. Le maître de la guilde des voyageurs a donc toute la légitimité pour mener les débats et fixer l'ordre des sujets abordés.

Fràr reste toujours sur un ton neutre, essayant de ne pas montrer ses émotions et tente de rester le plus froid possible. Ce ton change toutefois lorsque Fànaviryan prend la parole. Le Nain a alors du mal à se contenir mais, le reste du temps, il semble essayer de jouer avec les nerfs de ses interlocuteurs.

Fràr demande, en premier lieu, que Rory présente les fonctions de Fràr à l'assemblée puis qu'il présente chacun de ses invités. Rory se plie aux exigences du Nain et semble savoir respecter les us et coutumes des réunions naines. Puis il va évoquer rapidement le prix du blé, son montant, les marges possibles de négociation de son prix, les cours sur les différentes années et le motif de son prix aujourd'hui. Les quatre compagnons vont écouter attentivement les négociations qui se jouent entre le Nain et Rory qui a le soutien de Golasgil dans les échanges. Pellendur pose quelques questions mais reste en retrait des discussions. L'échange va durer plus de deux heures, Fràr va revenir à plusieurs reprises sur le prix fixé par Rory. Il va demander plusieurs pauses où les Nains vont quitter la pièce. Tirash va réussir à suivre les accords passés qui ne fixent pas un prix final mais un prix variant sur de nombreux points et qui vont définir un prix final dépendant de nombreux facteurs. Il semblerait toutefois que le prix du blé soit deux fois supérieur au prix du marché actuel.

Puis, après une nouvelle pause, Fràr va aborder un deuxième point à savoir la quantité exigée de blé par Khazad-Dûm. Fràr va exiger la livraison d'une quinzaine de chariots. Rory ne s'attendait pas à une demande aussi importante, Pellendur semble contenir une certaine colère et Golasgil semble excité par cette demande. À cette demande, Rory propose quatre chariots de blé. Fràr va quitter alors la pièce à plusieurs reprises exigeant des quantités plus importantes et rompt les négociations mais revient dix ou vingt minutes plus tard. Rory ne semble pas s'inquiéter des départs successifs des Nains. Lors de l'une de ces sorties, Tirash demande à Rory :
- "Mais combien de chariots pouvez-vous livrer au maximum sans mettre en péril la communauté de Bree ? Ça reste entre nous."
- "Six. Six. Je ne peux pas aller au-delà." répond Rory puis il se tourne vers Golasgil.
- "... quinze... je... avec la Comté... je peux vous. Je peux, sans doute, pour vous permettre d'en avoir plus." répond Golasgil.
- "Si j'ai bien compris maître Pellendur, vous attendez, vous aussi, une livraison de blé en provenance de la Comté ?" demande Tirash.
- "C'est ce que maître Golasgil m'a promis." lui répond le seigneur du Tyrn Gorthad.
- "Alors, il va bien falloir le trouver quelque part tout ce blé. Ça va être compliqué de faire des promesses de partout mon cher Golasgil malgré tout le respect que j'ai pour vous."
- Golasgil se tourne vers Tirash : "Mais, voyons, je suis sûr que..."
- Pellendur coupe Golasgil et dit : "Maître Golasgil, il va falloir qu'à un moment donné, vous puissiez concrètement me fournir mon blé" puis se tournant vers Rory : "Si vous ne souhaitez pas de conflit ouvert, arrêtons-nous à ce qui était proposé initialement" dit-il d'un ton ferme avec un regard pesant sur le marchand.

Lorsque les Nains reviennent Rory arrive à maintenir le cap et après deux heures de négociation, le nombre de chariots est fixé à six. Il est plus de dix heures lorsque les accords finaux sont obtenus. Rory semble très fatigué par les âpres discussions avec Fràr.

Fràr va ensuite négocier la date de départ de la livraison. Cet échange va être assez rapide. En une demi-heure, la date va être arrêtée. Rory va avoir une ligne de conduite assez claire. Les moissons vont avoir lieux en Ivanneth. Fràr souhaite alors un départ au 15 d'Ivanneth. Pour Rory, cette date ne semble pas convenir mais il va être assez maladroit dans ses explications, la fatigue semble diminuer le maire de Bree. Il arrive, toutefois, à se reprendre en main et va négocier une livraison pour le 15 de Narbeleth. Le départ du convoi devrait se faire ce jour-là. À la fin de cet échange, Fànaviryan demande à Maître de la guilde des voyageurs :
- "Combien de temps avez-vous mis pour venir de Khazad-Dûm sire Fràr ?"
- "Nous avons mis trois semaines à venir jusqu'à Bree en empruntant la Vieille Route du Nord et la Route du Rubicorne."

Après la définition de la date de départ, Fràr va prendre une pause pour manger et va évoquer la question du mode de transport. Rory est moins préparé sur cette question et tend des regards en direction des quatre compagnons. Tirash intervient alors :
- "Si nous avons six chariots de blé à prendre, nous prendrons six chariots et si on a du blé à mettre dans douze, nous en prendrons douze, après, pour nous transporter nous. La question qui se pose pour moi, c'est surtout le nombre de personnes qui vont être nécessaire pour protéger toutes ces richesses maître Fràr. Après votre trajet, là et les quelques difficultés que vous avez rencontrées, qu'est-ce qui vous semblerait à vous le plus adapté en considérant..."
- "Moi ce que je souhaite, d'abord, savoir, c'est quel mode de transport, vous envisagez ? Combien de chevaux ? Combien de chariots ? C'est ma question, pour l'instant." lui répond Fràr.
- "Hé bien, puisque nous sommes partis sur six chariots, je dirais six chariots pour le blé avec six conducteurs et pour les autres chariots, pour répondre à cette question, il faut savoir en connaissance de cause puisque vous connaissez cette route bien mieux que nous pour l'avoir pratiquée, quels sont les dangers ? Faut-il avoir une grosse troupe ? Auquel cas, il nous faudra plus de chariots et sinon peut-être un peu moins. J'imagine qu'à quatre, nous n'allons pas assurer la sécurité de toutes ces richesses, cela ne fait aucun doute. Vous avez une expertise, vous pourriez nous en faire profiter peut-être et on va essayer de vous répondre le plus précisément possible en fonction de cela."
- "Justement, venons-en à la sécurité."
- "Ça, c'est important ! Et puis, il y a l'allée et il y a le retour."
- "Nous en viendrons après."
- "Nous reviendrons avec un chariot de moins. A l'allée, nous y allons avec deux chariots, je disais deux chariots, c'était le nôtre et le leur tout blindé qui est intéressant pour ouvrir le cortège." précise Fànaviryan.
- "Mais peut-être que vous avez prévu de votre côté des chariots ainsi pour l'allée et je ne vous parle pas du retour !! Je vous parle de l'allée simplement. J'aimerais bien que l'on reste dans le sujet. Il commence à se faire tard. On reste dans le sujet sinon les discussions sont closes et nous rentrons chez nous." répond Fràr sur un ton ferme.
- "Sans blé" lui répond Tirash.
- "Ils vont manger des cailloux..." indique Fànaviryan.
- "Donc mode de transport, chariots, il n'y pas de doute. Ah, j'aurais, peut-être, une proposition. Je ne sais pas si ça vous conviendrait. Est-ce qu'une délégation de Nains serait envisageable ? Est-ce que vous ne vous sentiriez pas plus rassuré justement si quelques-uns de vos hommes pouvaient accompagner le transport ?"
- Fràr va réfléchir pendant environ cinq minutes avant de répondre puis va indiquer : "Tout dépend de la sécurité que vous aurez mise en place."
- "Ecoutez notre objectif, évidemment, est que le blé arrive intégralement jusqu'à vous. Donc, il faut que l'on mette la sécurité adaptée."
- "Les routes ne sont pas forcément sûres."
- "C'est bien pour cela qu'on aimerait avoir votre expertise. Justement, pour vous, quelle valeur, quel nombre d'hommes, faudrait-il ? Quel nombre de nains ? Ça serait plus facile. Et puis, bien sûr, il faudra plus d'hommes puisque vous êtes de bien meilleurs guerriers que les hommes."
- "Moi, je m'attendais de votre part à des réponses et non à des questions. Je suis venu là pour avoir des réponses aux questions. Vous me proposez là des questions à mes questions."
- "Mettons, trois semaines, ça fait 25 jours. Combien êtes-vous prêts à mettre également pour financer le transport."
- "Ce n'est pas la question."
- "Hé bien si. Si nous avons deux écus d'or par jour, on ne pourra pas mettre 25 hommes."
- "Ce n'est pas la question du moment."
- "Si vous permettez, on va prendre cinq minutes pour en discuter, peut-être. Qu'est-ce que vous en pensez ?"
- "Oui, c'est bien ! Oui, oui !" répond très enthousiaste Fànaviryan.

À ces mots, Fràr se lève et quitte la pièce.

Daëgon prend la parole :
- "Hé bien, ça ne va pas être simple !!"
- "Alors qu'en pensez-vous ?" demande Tirash.
- "Et que ça ne va pas être simple !!" répond Daëgon une nouvelle fois.
- Tirash s'adresse alors à Pellendur : "Maître Pellendur, vous avez sans doute une idée ?"
- Fànaviryan intervient alors : "S'ils ne sont pas plus souples, ils vont bouffer du caillou au lieu de bouffer du blé !"
- Golasgil intervient alors : "Non, non, vous m'excuserez, les enjeux financiers et je pense que maître Rory en est conscient, sont importants."
- "Il va être important de pouvoir garder une certaine souple avec le maître de la guilde Fràr. Les négociations sont sur le fil et les enjeux sont importants parce que derrière avec les sommes qui sont proposées, nous aurions de quoi financer de nombreuses nouvelles infrastructures dans le village." indique Rory bien fatigué par la longueur des négociations.
- "Et qu'est-ce que vous en dites pour le nombre de chariots ?" demande Daëgon à Rory.
- "C'est surtout le nombre d'hommes surtout je crois là maintenant. Le chariot, c'est six chariots pour le blé. Après, en fonction du nombre d'hommes, il nous faudra un certain nombre de chariots pour les hommes" intervient Tirash.
- "C'était quoi la dernière question du nain ? C'était bien pour le nombre d'hommes." questionne Daëgon.
- "Si c'était pour aller jusqu'à Metraith, seigneur Pellendur, combien d'hommes vous mettriez pour assurer la sécurité du convoi ?"
- "Je partirais sur une base minimum de quatre hommes par chariot." répond après une petite réflexion Pellendur.
- "Ah oui, quand même..." répond Tirash.
- "Après, tout dépend aussi des hommes. Moi, de mes hommes, des gardes, je mettrais quatre gardes de ma principauté sur chaque chariot."
- "Plus, peut-être, quelques-uns à cheval. Il nous faut des éclaireurs."
- "Quand, je dis quatre, ça peut-être, deux sur le chariot, et deux à cheval."
- "On serait donc sur 24 plus nous." calcul Tirash.
- "Ouais, ça serait un truc comme ça." répond Daëgon. - "Initialement, j'étais parti sur 20 / 25 hommes dans mes premiers calculs." indique Tirash.
- "Je m'étais dit une vingtaine aussi. Je visais trois par chariot mais bon..." indique Fànaviryan.

Après, une demi-heure de pause, Fràr revient dans la pièce, accompagné de ses deux gardes.

Le 01 de Norui de l'An 1640 - 10:05 / 16:50 - En attendant les Nains - Garde Minas Malloth - Golasgil - Navilda - Pellendur - Rory Pied-Bruyère - Lieu : Bree - Ferme des Piedbruyère

En arrivant à la ferme des Pieds-Bruyère, plusieurs chevaux sont présents devant le bâtiment principal avec des hommes en uniforme. Les couleurs vertes et dorées des uniformes et des blasons présents rappellent les gardes de Minas Malloth. Ils sont une petite dizaine à profiter du soleil et discutent entre eux. Ils semblent détendus et ne prêtent pas attention à l'arrivée des quatre compagnons seulement une légère salutation de la tête.

Après être entrés dans le bâtiment principal, les quatre compagnons se dirigent vers la salle principale de la ferme où se tiennent deux gardes de Minas Malloth. Ils les laissent entrer et saluent non sans avoir sentis les bonnes odeurs qui se dégagent des cuisines situées dans l'aile sud de la ferme, les trois hommes présents : Rory, Golasgil et Pellendur, le seigneur du Tyrn Gorthad. La pièce a été emménagée pour une réception avec une table beaucoup plus grande, de la nourriture, un feu dans la cheminée, de la boisson, bouteilles de vin sur la table et fûts de bière sur le côté. Des candélabres ont été installés sur la plupart des meubles pour apporter une lumière vive.

Rory porte une tenue blanche, tunique et pantalon, des vêtements inhabituels pour le maire de Bree. Golasgil a mis une longue chemise de velours rouge. Le marchand de Lézeau est très fier de ses vêtements. Il porte également une longue chaine en or et une broche en or avec deux petites gemmes dessus. Le seigneur Pellendur porte une longue tunique verte avec quelques dorures. Les trois hommes se lèvent lorsque les quatre compagnons entrent dans la pièce puis Tirash est le premier à s'exprimer :
- "Bien le bonjour mes Seigneurs !"
- "Ah ! Nous vous attendions" répond Rory en s'inclinant.
- "Hé bien nous voilà !"
- "Auriez-vous aperçu le chariot de Khazad-Dûm sur le chemin ?"
- "Eh bien non !"
- "Ha... Hé bien, venez vous installer."
- "Ce qui fait que nous ne sommes point les derniers" répond Fànaviryan tout en saluant gracieusement le seigneur Pellendur.
- "Oui, en effet !" répond Rory.

Pellendur salue l'elfe par une citation donnant le bonjour en Sindarin. Fànaviryan apprécie l'aisance du seigneur à parler dans la langue des elfes et lui répond également en Sindarin.

Golasgil salue les quatre compagnons d'un geste de la main. Le marchand semble trépigner sur sa chaise. L'Elfe repère bien son attitude et voit qu'il est impatient de négocier l'affaire en cours. Il ne semble même pas s'intéresser au corps de l'Elfe. Il est par contre surpris et déçu d'apprendre que le chariot des nains n'a pas été aperçu.

Rory demande alors à ses quatre invités de venir s'installer. Fànaviryan s'installe à côté de Pellendur, Selenia à ses côtés, Daëgon en face et Tirash aux côtés de Golasgil. Lorsque tout le monde est autour de la table, Rory demande alors :
- "Alors, vous allez bien ?"
- "Oui, oui, ça va ! On s'installe" répond Daëgon.
- "Très bien ! J'espère que votre nouvelle demeure vous convient." Puis en s'adressant à Pellendur et Golasgil : "Nous avons convenu avec la Compagnie de l'Aurore Ecarlate qu'elle puisse rester à demeure sur Bree. Nous avons trouvé un terrain d'entente par le biais d'une maison sur place. Si, Seigneur Pellendur, vous aviez des besoins" Rory se tourne alors vers les quatre compagnons : "Vous pourriez y répondre en fonction de vos disponibilités."
- "Tout à fait, c'est notre vocation !" répond Daëgon.
- " Effectivement, si nous avons choisi Bree, c'est pour sa croisée des chemins entre l'est et l'ouest, entre Fornost Erain et Metraith." indique Fànaviryan.
- "Oui, tout à fait ! Nous pensions que nos amis de Khazad-Dûm allaient arriver de bonne heure." dit Rory.
- "Vous voulez que l'on parte voir s'il y a un problème ?" demande Daëgon.
- "Non, non, je ne pense pas que ça soit nécessaire. Je vous avouerai que je ne sais pas quelle route ils ont prise. Justement, auparavant, nous en discutions avec maître Golasgil qui ne semblait pas connaître leur itinéraire. A priori, ça leur arrive de changer de route soit de venir par la route du sud ou la route de l'est. Ça serait compliqué de surveiller ces deux chemins. Nous allons voir comment les choses vont se dérouler aujourd'hui..." analyse Rory.
- "Oui, tout à fait ! Nous pouvons attendre encore un petit peu, c'est sûr."

La matinée va ainsi s'écouler dans l'attente des nains. Au cours des échanges, Selenia va demander :
- "Quelle quantité de céréales vous allez pouvoir fournir aux nains ?" - "Ca fait partie, selon moi des choses qu'il va falloir négocier avec eux de savoir exactement quels sont leurs besoins parce que la dernière fois, ils n'ont pas été si clairs que ça." répond Rory.
- "Il me semble que vous aviez parlé la dernière fois de six chariots." indique Fànaviryan.
- Rory sourit un peu et dit : "Oui, oui, je vous l'accorde ma très chère Fànaviryan, en effet, au-delà de six chariots, je pourrais difficilement pouvoir fournir vu les terrains que l'on a et justement, nous étions en train d'échanger avec le seigneur Pellendur et maître Golasgil sur les termes de l'arrangement pour fournir du blé pour les terres du Tyrn Gorthad. Et Golasgil a pu dire qu'il avait trouvé de nombreux terrains d'entente avec certaines familles hobbits pour récupérer ce qu'il fallait en blé pour les besoins de Minas Malloth."
- Golasgil en prenant à témoin les quatre compagnons annonce : "Oui, c'est cette compagnie de l'Aurore Ecarlate m'a accompagné, m'a protégé pour que je puisse rentrer jusqu'à Lézeau et de là, j'ai pris contact avec de nombreux hobbits et je peux vous dire que les résultats sont très bons. Je pense pouvoir répondre très largement au Seigneur Pellendur, à vos demandes. Ne vous inquiétez pas là-dessus." puis Golasgil va continuer à expliquer ses intentions sans, toutefois, citer les familles hobbits concernées par cette affaire et donc la provenance des céréales.

A l'heure de midi, Golasgil a fini ses explications, a bien alimenté la conversation et propose une tournée de vin auprès de tous les convives. Rory propose alors :
- "Ecoutez, nous allons, peut-être, si vous le voulez bien déjeuner ?"
- "Oui, oui malgré le fait que les Nains n'ont pas donné signe de vie..." répond Daëgon.
- "Nous avons largement de quoi manger. Si vous voulez bien, je vais demander à ce qu'on apporte les différents plats."

Rory va alors quitter la pièce et va demander à Navilda, la gouvernante de la ferme d'amener le repas. Les servantes de la ferme vont alors, pour la première fois de la journée, entrer dans la pièce avec de nombreux plats et mets chauds et froids qui vont être disposées sur la grande table. Un effort évident a été fourni dans la préparation du menu avec de nombreux choix, de nombreux assaisonnements mais surtout des plats à base de cochon.

Après le repas, Golasgil commence à tourner en rond. Son dynamisme et sa motivation de la matinée commencent à faiblir. Pellendur s'absente pendant plus d'une heure se retirant dans une chambre. Daëgon et Selenia interrogent le retard des Nains. En attendant, Fànaviryan propose de conter les exploits de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate contre les hommes d'Angmar. Selenia participe aux échanges. Daëgon quitte la ferme et commence à se diriger vers la Vieille Route du Nord en prenant sa direction sud. Tirash prend le soleil de l'après-midi en se fumant une pipe.

Pellendur est revenu une heure trente plus tard, reposé après s'être allongé dans une chambre. Il va alors évoquer auprès des personnes présentes les sombres présences qui se manifestent sur son territoire en particulier dans les Hauts des Galgals. Fànaviryan demande si le Seigneur Pellendur sera présent aux festivités prévues dans la Comté au moment du Mitan. Il répond qu'il n'y sera point ayant ses propres festivités à Minas Malloth. Ils vivent dans un pays assez aride et qu'il est nécessaire d'être présent auprès de la population locale lors des évènements heureux. Il précise, par ailleurs, qu'il n'a pas été convié aux célébrations de la Comté et indique :
- "Maître Golasgil nous a fait part de son invitation à des célébrations."

Le marchand a d'ailleurs un large sourire lorsque l'invitation est citée. Puis, au fil des heures qui passent, Golasgil va être de plus en plus inquiet jusqu'au moment où Fànaviryan propose d'égayer l'atmosphère avec des chants accompagnée à la guimbarde par Selenia. L'elfe va se lancer dans les compositions musicales des hommes des rivières pour évoquer la rencontre avec le clan des Queues de loutre.

Le 01 de Norui de l'An 1640 - 04:00 / 09:40 - Préparatifs et Rakit - Bernard Moussu - Lieu : Bree - Maison de la CAE

Dès le lever du soleil, Fànaviryan se lève la première, sort avec sa robe blanche, descend au lavoir et va la passer à l'eau claire avec du savon puis va passer à la forge de Bernard Moussu pour la sécher. Elle active alors le brasier et va travailler le métal pour confectionner ses pointes en étoiles avec six voire huit côtés. Un peu avant dix heures, il passe sa robe blanche et retourne voir ses compagnons.

L'elfe ainsi que Daëgon et Tirash ressentent, dans leur corps, un besoin de reprendre du Rakit. Cet effet s'estompe rapidement pour Tirash et Fànaviryan mais Daëgon doit s'y reprendre à plusieurs reprises avant de renoncer à en prendre. Cet effet ne le met pas dans un mauvais ressenti vis-à-vis du produit.

Tirash propose après le réveil de Selenia de rejoindre la ferme des Pieds-Bruyère pour dix heures. Les trois compagnons se préparent, se lavent pour être prêts pour la journée. Selenia met sa robe de cérémonie. Tirash et Daëgon soignent leurs tenues et viennent les armes au fourreau. Mais avant de partir, lorsque ses trois compagnons sont présents, l'homme du sud va prendre la parole :
- "Hey les gars... Pfffou... J'ai drôlement envie de reprendre du Rakit, je n'arrête pas d'y penser. Je crois que je vais réussir mais je ne sais pas. Et vous, ça vous fait quoi ? Vous ressentez ça aussi ou pas ?"
- "Oui, carrément, j'ai dû bloquer ce matin parce qu'avec la réunion d'aujourd'hui." répond Daëgon.
- "D'accord. Bon, ben, il va falloir que l'on fasse gaffe alors."
- "Oui, j'ai l'impression..."
- "On pourrait, peut-être, en emmener un petit peu pour faciliter la résolution mais une fois que l'on aura fait aligner Golasgil à une pièce d'or par jour. Qu'est-ce que vous en pensez ?" demande Fànaviryan.
- "Je me suis toujours méfié de ce truc" répond Selenia.
- "Est-ce que l'on pourrait te le confier Selenia parce que je ne suis pas sûr que j'arriverais à résister toute la journée ou j'arriverais à résister demain ou après-demain en attendant de savoir ce que l'on en fait." propose Tirash.

Selenia va expliquer pendant quelques minutes le processus de dépendance à un produit et des effets néfastes que cela entraine sur l'organisme. Les trois compagnons sont à l'écoute des propos très didactiques de la dunéenne qui explique de façon posée la notion de drogue et du lien qui peut se créer. Elle pourrait prendre du temps pour préparer une plante afin d'apaiser les effets de besoins au Rakit puis lorsque Selenia a fini ses explications, Tirash lui tend le linge contenant le Rakit et lui dit :
- "Tiens Selenia ! Je te le confies et nous, on va sortir, si tu veux le planquer quelque part, c'est peut-être la meilleure chose à faire, non ?"
- "Mouais..." répond Selenia.
- "Tu peux demander à Fana de le faire..." propose Fànaviryan.
- "Au regard de ce que je viens d'entendre, je me dis que ce n'est peut-être pas ce qu'il y a de plus raisonnable." lui répond Tirash.
- "De toute façon quand il n'y aura plus, il n'y aura plus et donc, il faut que l'on rende quelqu'un accroc qui nous rachète les 16 pièces d'argent." analyse Fànaviryan.

Selenia l'emballe bien et sors discrètement par derrière. Elle le cache alors dehors sous quelques pierre puis revient à la maison. Avant de partir, Fànaviryan va s'aider de sa béquille pour marcher et Selenia de sa lance.

Session N°29

Le 17/03/2021

Le 30 de Lothron de l'An 1640 - 19:20 / 22:00 - Soirée à la Maison - Lieu : Bree - Maison de la CAE

Le soir venu, après le repas, Selenia va évoquer ses inquiétudes au sujet de Golasgil suite à son échange avec Astatur à l'auberge. Fànaviryan évoque ensuite les tarifs :
- "Il faudrait voir si Astatur est prêt à payer le tarif qu'on est prêt à lui demander à savoir un sou de cuivre pour Selenia, une pièce d'argent pour Tirash, une pièce d'or pour Daëgon et une barre de Mithril pour Fana."
- "C'est une autre barre que tu vas te prendre Fana" lui répond Tirash.
- "Je pense que l'on va être trois sur le voyage..." analyse Selenia.
- "Qu'est-ce que vous pensez de demander justement une avance sous la forme d'un cheval." demande Tirash à ses compagnons.
- "Ah oui, par exemple. De toute façon, on en a besoin pour tirer la carriole." répond Daëgon.
- "Après, il faut qu'il y en ait aussi" indique Selenia.
- "Ben oui, effectivement. Après, on peut, peut-être, envisager une location auprès de Rory." propose Tirash.
- "Après, ça peut être envisageable. Par contre, il faut que l'on arrête de se faire acheter pour du mobilier ou des bestiaux." indique Fànaviryan.
- "Astatur est un marchand, il va donc falloir que l'on marchande." analyse Tirash.
- "Moi ce que je proposais, c'était le fait qu'il nous équipe un peu plus en protections." indique Fànaviryan.
- "Oui, tout à fait. J'aimerais bien avoir un casque et à Metraith justement" lui répond Tirash.
- "Oui peut-être" confirme Daëgon.
- "Selon moi, il faut qu'Astatur dépense un écu d'or par jour du fait que nous sommes quatre pour le voyage." estime Fànaviryan.
- "Oui, de toute façon, on négocie au nom de la Compagnie." indique Tirash.
- "Si on a besoin d'acheter un cheval, moi, j'ai deux écus d'or en réserve encore." précise Selenia.
- "Ah bon ?? Deux écus d'or mais on galérait l'autre fois et tu ne nous en a pas parlé ?" s'étonne Tirash.
- "Je les ai retrouvés dans mes affaires." indique Selenia.
- "Maintenant, on connait le prix de la passe" lance ironiquement Fànaviryan.
- "Ah, tu me surprends Selenia. C'était bon au moins ??" confie Tirash.
- "De quoi ?" s'étonne innocemment Selenia.
- "Ils étaient égarés dans tes affaires ?? Comme le Rakit la dernière fois ??" indique Fànaviryan.
- "Ouais, ne parle pas de Rakit hein." indique Tirash.
- "On pourrait fêter notre prochaine mission, il doit nous rester un fonds de tonneau..." propose Fànaviryan.

Selenia va, avant de se coucher, monter la colline de Bree pour se joindre avec les esprits mais ils ne semblent pas présents ce soir et la dunéenne retourne se coucher.

Le 30 de Lothron de l'An 1640 - 15:15 / 19:00 - Travaux à la Ferme - Belmut - Rory Pied-Bruyère - Lieu : Bree - Ferme des Piedbruyère

Tirash et Selenia se rendent à la ferme des Pieds-Bruyère. Ils croisent à proximité des écuries Belmut qui est éleveur de chevaux et responsable du soin des bêtes de Rory. Il est en train de soigner les sabots des deux chevaux au repos. Puis Tirash s'adresse à lui :
- "Bonjour Belmut, comment ça va aujourd'hui ?"
- "Bonjour les amis. Ben... ça va, il y a quelques bêtes à soigner en ce moment."
- "Qu'est-ce que tu en penses de notre cheval que l'on a laissé en garde à la ferme ?"
- "Celui-là, on n'est pas prêt de le mettre aux champs."
- "Ah oui ??"
- "Bah, vous n'avez pas dû le payer bien cher celui-là."
- "Non, ben pas très cher, effectivement."
- "Ben, ce n'est pas une mauvaise bête, hein. Mais bon, elle n'a pas été bien nourri cette bête-là !!"
- "Et pour voyager pendant... allez une grosse semaine ? pour tirer un chariot, tu en penses quoi ?"
- "Vous n'avez que celui-là ?"
- "Ben ouais..."
- "Il en faudrait bien un deuxième, un plus costaud. Après, votre cheval, je pense que si on le pousse un peu et qu'on le nourrit bien, on pourrait en faire quelque chose, hein. J'ai conseillé à Rory de ne pas le mettre au travail pour l'instant. Moi, je le nourris, je le remets en forme. Je pense que dans une semaine, il pourra aller dans les champs. Pour l'instant, non."
- "Et si on partait, après demain, avec une autre bête, il tiendrait la route ?"
- "Ouais, ça devrait le faire mais choisissez une bonne bête, une qui a du caractère. Votre cheval, là, il n'est pas méchant mais bon, il faut qu'il ait quelqu'un qui le guide bien comme celui que je vous avais confié là, il était bien nourri celui-là."
- "C'est vrai que l'on n'a pas eu trop de problèmes sur le voyage du retour."
- "Ouais, ouais, je vous avais mis une bonne bête. Après, il n'a pas l'habitude d'être harnaché sur un chariot, vous avez dû avoir du mal au début parce qu'il est fougueux."
- "Oh, ça s'est plutôt bien passé."
- "C'était la grande mignonne qui était montée dessus ??"
- "Ouais, c'est bien ça. C'est peut-être pour ça, ça l'a calmé !"
- Belmut se rapproche alors de Tirash et lui glisse à l'oreille : "moi aussi, je lui monterais bien dessus !!"
- "Et tu sais s'il a une bête à vendre sur Bree qui pourrait faire l'affaire."
- "Hum, je peux me renseigner."
- "Mais on est super pressé."
- "C'est-à-dire ?"
- "Après demain matin."
- "Ah oui !!"
- "Hé ouais... Mais bon, vu que tu connais du monde toi"
- "Ouais, ouais, je vais voir ce que je peux faire. Vous avez ce qu'il faut ?"
- "Je pense que l'on devrait pouvoir s'arranger... A moins que ça soit encore possible de repartir avec le cheval de l'autre fois mais on ne voudrait pas abuser non plus."
- "Ah bah, ça, il faudra voir ça avec maitre Rory, c'est lui qui décide. Moi, je ne décide de rien ici, c'est lui le chef !!"
- "On te laisse te renseigner et puis on verra avec lui. On doit, de toute façon le rencontrer demain."
- "Ok ! Oh oui, oui, il parait que ça s'active en cuisine. Je ne sais pas ce qui se passe demain mais dis-donc, à priori, il va recevoir du monde le maitre."
- "Oui, apparemment, il y aura du monde. On ne sait pas encore bien qui mais il y aura du monde."
- "Ah oui... Vous ne savez pas non plus. Parce que là, tout le monde se renseigne. Ya même des paris pour savoir qui va venir demain."
- "Ah oui !! C'est quoi les pronostics ?"
- "Y'en a qui disent que c'est le Roi."
- "Ah oui !!"
- "Moi, j'ai parié que c'était le Roi parce que là, vu tout ce qui se prépare en cuisine, ça s'affaire de partout, moi je dis que c'est le Roi. Y'en a d'autres qui disent que c'est les Nains mais ils sont venus là, il n'y a pas très longtemps donc je ne sais pas ce qu'il viendrait faire. Ils ne viennent pas là souvent quand même. Il y en d'autres qui disent que ça serait une délégation du Gondor, des Gondoriens. Il parait qu'ils sont un peu comme vous."
- "Avec la peau un peu foncée, c'est ça..."
- "Ouais, ouais, on n'en voit pas souvent par ici."
- "Ben oui, je sais bien, je ne passe pas inaperçu... Dis-donc, tu n'aurais pas un gars-là au champ avec qui on pourrait travailler cet après-midi pour prendre un peu d'aisance avec les chevaux."
- "Oui, oui, je vais vous trouver ça."

Les deux hommes et Selenia sortent de l'écurie et Belmut va les guider hors de la ferme des Pieds-Bruyère afin qu'ils puissent travailler dans les champs auprès des chevaux de traits.

Le 30 de Lothron de l'An 1640 - 14:15 / 19:10 - Des travaux dans le village - Bernard Moussu - Lieu : Bree - Rues

Daëgon va reprendre par la suite les travaux d'aménagement du logement en se rendant chez plusieurs villageois pour récupérer du bois et de la paille en échange d'un coup de main à des travaux de bricolage sur les charpentes des maisons. Fànaviryan va retourner voir Bernard Moussu à la forge du village. Elle va prendre du temps pour débuter son enseigne puis va fabriquer également plusieurs clous.

Le 30 de Lothron de l'An 1640 - 14:05 / 15:10 - Les massages d'Astatur - Astatur - Golasgil - Ham Galo - Lieu : Bree - Auberge du Repos du Roi

Selenia va chercher sa besace avec ses onguents et huiles et rejoint Astatur et ils quittent la maison pour rejoindre l'auberge. Sur le chemin, Astatur demande à Selenia :
- "Quand j'ai croisé Golasgil, il semblait fort déçu. À priori, vous l'auriez, comme moi aujourd'hui, vous l'auriez raccompagnée hier soir mais..."
- "Oui, il avait un peu trop bu donc il avait du mal à tenir debout." lui répond Selenia.
- "Oui mais semble-t-il, il aurait souhaité que vous alliez dans sa chambre."
- "Moi, je n'ai pas souhaité."
- "Ne vous inquiétez pas, je ferai en sorte que cet homme ne vous touche point ma très chère Selenia. Dites-moi, vos compagnons, vous en avez une entière confiance ?"
- "Oui"
- "J'ai du mal à penser que l'elfe qui est avec vous pourrait être du mauvais côté mais pour ce qui est de... excusez-moi, je ne me rappelle plus de leurs noms, les deux hommes qui sont avec vous."
- "Tirash et Daëgon."
- "Tirash, Tirash, l'homme du sud... c'est mystérieux cet homme."
- "Un petit peu, oui."
- "Hum, hum, il vous a raconté ses origines."
- "J'en ai entendu des bribes au fur et à mesure de nos conversations."
- "Vous savez son origine, d'où il vient exactement."
- "Oui, c'est un ancien esclave d'Angmar qui a été libéré par mes deux compagnons Fànaviryan et Daëgon. J'ai pu, moi-même, observé la marque des esclaves qui lui a inscrit sur le bras au fer chaud..."

Arrivés à l'auberge, ils rencontrent Golasgil dans la salle principale qui est surpris et pétillant de voir Selenia arrivée en compagnie d'Astatur. Il s'approche de Selenia, lui fait une révérence et lui demande :
- "Ah ma très chère Selenia, comment allez-vous ?"
- "Bonjour Golasgil. Hé bien, ça va, ça va." lui répond Selenia.
- "Mon très cher Golasgil, vous m'excuserez, nous allons passer à ma chambre." répond Astatur.

Golasgil est surpris et reste face au couple qui se dirige vers la chambre d'Astatur. Astatur qui semble joué de cette situation laissant croire à Golasgil qu'il va passer du bon moment avec Selenia. Il semble en jouer avec de grands gestes et de grandes courbettes puis arrivés dans la chambre, il se dirige vers son lit en évoquant ses douleurs au dos :
- "J'ai des douleurs dans le bas du dos" puis il se déshabille et se met nu sur son lit, allongé sur le ventre.

Selenia s'approche de lui. Elle sort de son sac un linge avec une baume qu'elle applique sur le dos et elle commence à masser le corps du marchand. Elle sent bien des contractions dans le bas du dos et va insister sur cette partie pour apaiser les douleurs. Astatur pousse quelques soupirs de soulagement.

Astatur se redresse alors après plus d'une demi-heure, allongé et dit :
- "Ah, ma très chère Selenia, c'est un plaisir. J'espère que vous allez convaincre vos trois compagnons de m'escorter jusqu'à Metraith."
- "J'aimerais travailler avec vous mais c'est vrai que nous avons pris d'autres engagements. Nous allons voir comment nous allons pouvoir nous organiser sur les prochaines semaines pour pouvoir faire ce voyage."
- "Du coup, vous resteriez sur Bree par rapport à cette activité ou vous n'en savez pas trop pour l'instant ?"
- "A priori, on s'installe à Bree."
- "Et là, pour l'affaire avec Golasgil. Vos compagnons ne semblaient pas en savoir beaucoup sur cette histoire-là."
- "On va avoir beaucoup de choses à préparer mais bon..."
- "Comment ça à préparer ?" demande Astatur.
- "Pour préparer le voyage. On va avoir besoin de carrioles, on a besoin d'aller, probablement, à Fornost pour préparer notre itinéraire également."
- "Parce que vous savez la destination de votre voyage ?"
- "Nous allons chez les Nains."
- "D’accord... Vos compagnons avaient l'air d'être plutôt discrets sur l'objet et le contenu de cette affaire avec Golasgil. En même temps, je comprends qu'ils veulent garder une certaine fidélité. Je ne sais pas si ce cher Golasgil serait fidèle avec vous."
- "Ah bon ? C'est un client, donc voilà."
- "Vous savez, c'est un marchand, il sait aussi prendre les opportunités là où elles sont. Si celles-ci font que vous n'avez plus d'intérêt, je pense qu'il vous lâchera."
- "C'est pareil pour nous, si à un moment donné, on se rend compte qu'il n'a plus d'intérêt pour nous, on ira, peut-être, centrer sur d'autres clients."
- "Mais, du coup, si vous me dites qu'il y a plusieurs chariots, ça me semble être quelque chose de relativement important alors ??"
- "C'est de la nourriture."
- "D'accord, de la nourriture... Je suis assez surpris. Qu'est-ce qui fait que vos compagnons sont restés discrets ? Après tout, de la nourriture, pourquoi pas."
- "Je ne sais pas... Après, un chariot de nourriture peut se faire attaquer."
- "Mais ça serait quoi, un chariot, deux chariots, trois chariots ??"
- "Justement on va voir tous les tenants et les aboutissants bientôt."
- "Ecoutez, si vos compagnons ne sont pas très bavards, je serais toujours très ravi d'en savoir un peu plus. Comprenez que certaines activités de Golasgil peuvent mettre en péril la sûreté de l'Arthedain." puis Astatur se lève, va fouiller dans un sac en cuir puis revient ensuite vers Selenia et tend deux écus d'or.
- "C'est pour quoi ?"
- "Ecoutez, je n'ai plus mal au dos. Ça valait bien ça."
- "C'est un soin cher payé mais..."
- "Ah, je vous dois bien ça ma chère Selenia. Je ne pourrais pas vous offrir autant à chaque fois mais ça me fait plaisir."
- "De toute façon, si nous partons ensemble pour Metraith, on suivra aussi ce dos."
- "Oui, je vous remercie, ça serait fort aimable. C'est vrai que les voyages en chariot me tue le dos. Je vous avouerai que je n'y vais pas par plaisir. Une semaine de chariot va me donner des douleurs au dos !! Ah."
- "Vous voyagez comment dans le chariot ?"
- "A côté d'Oërlis. Vous pensez qu’il faudrait que je voyage différemment ?"
- "Peut-être quelque chose pour amortir les chocs, avoir un coussin dans le dos et sous les fesses, ça pourra amortir les chocs."
- "Et vous, vous auriez de quoi voyager pour aller jusqu'à Metraith."
- "Nous, nous avons notre chariot mais notre cheval est un peu fatigué. Donc on ne voyage pas très vite. Je ne pense pas que vous y allez au galop de toute façon."
- Non, non, si votre cheval est un peu fatigué, il faudra."
- "Là, nous avons voyagé trois jours avec mais il était en convalescence."
- "Bien Selenia, je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Vous n'avez pas d'autres éléments par rapport à votre rencontre de demain ?"
- "Non."
- "N'hésitez pas à venir manger demain soir, nous pourrons en discuter en tête à tête."
- "Entendu"

Astatur raccompagne Selenia à l'entrée de sa chambre, passe la main au niveau de l'épaule de la dunéenne pour la remercier puis retourne dans sa chambre. Selenia quitte l'auberge et retourne à la maison. Daëgon et Fànaviryan ont quitté la demeure et Tirash s'apprêtait à partir. Selenia demande alors à son compagnon :
- "Tu vas où ?"
- "Je vais à la ferme des Pieds-Bruyère, je me suis dit que j'allais aller, comme je m'étais engagé auprès de Rory et que je souhaite développer mes compétences d'équitation, que j'allais aller faire un petit tour là-bas pour donner un coup de main. Et toi, alors, ça s'est bien passé ?"
- "Hé bien, oui, oui, il était quand même bien, bien tendu. J'ai mis un peu de temps à assouplir les muscles mais là, ça va mieux."
- "Vous avez l'air de bien vous connaître, dis-donc."
- "Oui, on a voyagé un peu de temps ensemble."
- "Dans ce qu'il nous a dit, tu avais l'impression qu'il nous disait tout ou qu'il cachait des choses encore ? Parce qu'il nous a caché des choses la première fois."
- "Je pense que les activités de Golasgil est un peu plus dans le collimateur de certaines personnes qu'il le laisse entendre."
- "Oui, c'est ce que j'ai ressenti aussi. Il va falloir que l'on fasse attention de là où on va mettre les pieds."
- "Il faut voir aussi pour notre cheval Barägouin. Moi, je suis déjà
allé voir hier et il faudra qu'on puisse le voir pour savoir s'il est apte à faire un long voyage."
- "Tout seul, j'ai des doutes. Je n'y connais pas grand-chose. Effectivement, si on doit aller jusqu'à Metraith, ça pourrait faire partie de notre rémunération."
- "Après un cheval de trait, c'est fait pour tirer une charrette."
- "Tu sais quoi, on va demander à Rory tout à l'heure ou à quelqu'un là-bas aux écuries ce qu'il en pense."
- "D'accord."

Le 30 de Lothron de l'An 1640 - 12:20 / 14:00 - L'Annonce d'Astatur - Astatur - Lieu : Bree - Maison de la CAE

Les quatre compagnons se retrouvent le midi à la maison pour un repas préparé par Selenia. En fin de repas, quelqu'un frappe à la porte. Daëgon va ouvrir la porte et a face à lui Astatur, le marchand, seul avec une chaise en bois dans la main gauche et cinq verres et une bouteille de vin dans l'autre main. - "Astatur, quelle surprise mais entrez donc !"

Le marchand entre dans la pièce, pose la chaise. Il pose les verres et la bouteille sur la chaise. Il vient ensuite serrer la main de Daëgon, vient ensuite faire une respectueuse révérence devant Fànaviryan puis vient prendre Selenia dans ses bras et lui dit :
- "Ah ma très chère Selenia, comment allez-vous ?"
- "Ça va, ça va"
- Et, sur un ton plus bas en mettant sa main derrière son dos : "Il faudrait que vous puissiez regarder, j'ai quelques douleurs au bas du dos. On pourra se voir après ?"
- "Oui, bien sûr, pas de problèmes."

Il se tourne ensuite vers Tirash avec un large sourire et en s'approchant indique :
- "Ah, mon cher ami... Comment allez-vous mon très cher ?" il tend ses bras pour les mettre au niveau des épaules de Tirash.
- "Hé bien aujourd'hui, très bien !!"
- Astatur observe alors le regard de Tirash essayant de comprendre cette bonne humeur de l'homme du sud puis répond : "Hum, hum, très bien."

Puis en retournant vers la chaise, il indique :
- "Je vous ai apporté un peu de vin, j'espère que vous n'êtes pas pressé."
- "Non, du tout" répond Daëgon.
- "Bien !"

Il prend alors les cinq verres en propose un à chacun puis sert le vin en indiquant :
- "J'ai pris cette bouteille à l'auberge, un vin du Gondor. A priori, une bonne bouteille. Je connais bien le négociant qui gère le commerce de ces vins." puis il s'installe sur la chaise.
- "Merci pour la chaise" indique Tirash.
- "Oh oui, écoutez, j'ai rencontré mon confrère Golasgil qui m'a dit que vous étiez en train de vous installer mais que malheureusement qu'il y avait peu de mobilier. Donc, je me suis dit qu'une chaise serait toujours la bienvenue."
- "Ah bah oui, ça va nous être bien utile."
- "Excusez-moi, je n'avais que deux mains, je n'ai pas pu en apporter plus..."
- "Mais vous pouvez, peut-être, nous en fournir d'autres ?" demande Daëgon.
- "Oui, il faudrait voir. Est-ce qu'il serait possible qu'on puisse discuter maintenant ou votre temps est-il ?"
- "Non, non, vous pouvez" lui répond Daëgon.

Astatur s'installe sur la chaise, Tirash, Selenia et Daëgon s'assoient par terre et Fànaviryan reste debout dos au mur !

- "Oui, je vous disais que j'ai rencontré ce matin Golasgil en arrivant à Bree qui..." Astatur est interrompu par Tirash qui lui répond :
- "Oui, nous l'avons vu hier soir."
- "Il me disait que vous vous installiez, à priori, de façon plus pérenne à Bree à présent."
- "Tout à fait. C'est notre quartier général." répond Daëgon.
- "Bien, bien, bien..." répond Astatur en observant la pièce puis ajoute : "vous êtes que tous les quatre ?"
- "Pour le moment, oui" répond Tirash.
- "D'accord, il n'y a personne d'autre ici, dans votre maison, à ce jour ?"
- "Non, il n'y a que nous ici présent" répond Daëgon.
- "Vous pouvez parler en toute discrétion si c'est là votre question" conseille Tirash.
- "Oui, heu, comment trouvez-vous ce vin ?" dit-il en observant les quatre compagnons qui dégustent le vin amené par Astatur, un vin léger, fruité et délicat qui est apprécié même si ce n'est pas les hauts vins offerts par Golasgil à Lézeau. "J'ai quelque chose à vous dire et..." il s'interrompt régulièrement, tournant la tête, regardant les différentes ouvertures de la pièce. Tirash se lève alors et va se mettre dans l’embrasure de la porte ce à quoi Astatur répond par un signe de tête approbateur. Puis le marchand reprend ses propos : "J'ai eu vent de vos aventures en Comté par le sieur Golasgil qui a vanté vos exploits, il n'a pas tari d'éloges à votre égard. Je ne sais pas ce que vous lui avait fait" dit-il en ayant un regard vers Fànaviryan "mais en tout cas, vous avez conquis sa confiance et j'aimerais en dire autant pour ce que j'ai à vous dire et pour cela je me suis renseigné de certaines personnes qui ont pu avoir affaire à vous et en particulier auprès du capitaine Meneldir qui a pu me dire que vous avez porté secours à de malheureux paysans au marais aux eaux-aux-moucherons, que vous avez aidé les rôdeurs de l'Arthedain et qu'à priori, dans la Comté, si j'ai bien compris, porté secours à certaines personnes, de ce que me dit Golasgil même si ses propos sont toujours emprunts de certaines éloges qu'il faut remettre dans le contexte."
- "Non mais ça fait bien parti des choses qu'on lui a raconté hier soir." lui confirme Daëgon.
- "En tout cas, même s'il peut filouter quelque peu, il reste une personne en qui on peut avoir une certaine confiance. La dernière fois que l'on s'est rencontré, je vous dois quelques excuses à présent pour ne pas vous avoir tout dit sur le contenu exact du coffre qui était recherché et l'attaque qui avait été portée contre moi, n'était pas si anodine que cela et je me dois de vous révéler certaines choses qui, comprenez bien, vont devoir rester entre nous."
- "Pas de problèmes" répond Tirash.
- "Très bien" répond Fànaviryan.
- "C'est assez rarement que je m'adresse à des personnes pour leur porter une confiance. Sachez bien que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate semble porter une confiance digne d'intérêt pour ceux qui m'emploient. Comprenez que je ne suis pas que marchand, j'ai d'autres fonctions. Je suis amené par l'ordre du roi de l'Arthedain à renseigner le Roi de certains agissements et entre autres lorsque l'on s'était vu la dernière fois, je devais ramener à Minastir, le seigneur du château de Sarn et fils du Roi de l'Arthedain, des cartes précises des emplacements nos troupes aux frontières de l'est. Minastir m'avait chargé de renvoyer ces cartes auprès de son père pour avoir des éléments plus précis sur certains points. Sauf que certaines personnes en qui j'avais porté ma confiance, m'ont trahi puisque nous nous sommes faits attaqués et on m'a dérobé, sous prétexte de brigands, ce coffre qui contenait des informations stratégiques de première importance qui, si elles étaient tombées aux mains d'Angmar auraient pu avoir un effet dévastateur sur les troupes de l'Arthedain. Et là-dessus, comprenez bien que je vous en suis très reconnaissant même si quelque part, je vous ai trompé sur le contenu de ce coffre mais, à l'époque, vous n'étiez pas connu sur Bree et que nous nous devions de rester discret tant que nous pouvions sur le contenu de ce coffre. Je m'en excuse de cette discrétion. A l'époque, j'avais des consignes claires, il y avait eu des trahisons dans les rangs et je ne pouvais point divulguer ces informations au premier venu."
- "Nous comprenons" répond Selenia.
- "Et nous comprenons aussi votre position ambivalente qui fait que nous continuerons à dire que nous avons sauvé les livres de compte de maitre Astatur." lui répond Fànaviryan.
- "Je vous remercie ma très chère !" dit Astatur avec un sourire séducteur.
- "Et vous pouvez être certain que nous sommes du même côté face à Angmar. Nous avons d'ailleurs, et Golasgil a dû en conter, nous avons eu maille à partir avec une petite troupe dans la Vieille Forêt." indique Fànaviryan.
- "Il m'a évoqué une confrontation sans me préciser des éléments précis sur les protagonistes. Il a été très vague là-dessus."
- "Eh bien, je peux vous dire que mes amis ont preuve de cela, Selenia, Daëgon ? Vous aviez récupéré quelque chose ?"
- "Oui, nous avons récupéré une bague avec un sceau ainsi qu'une carte." indique Selenia qui quitte la pièce, va dans sa chambre, fouille dans son sac de voyage et revient une carte qu'elle tend à Astatur.
- "Oh merci très chère Selenia !!" lui répond Astatur.

Le marchand examine le document avec Fànaviryan par-dessus son épaule étudie également la carte. Au fur et à mesure de l'examen de la carte, il fait en sorte de rapprocher la carte de lui pour amener l'elfe à se rapprocher de lui. Puis il va regarder la bague et va confirmer qu'il s'agit bien d'un symbole d'origine angmarienne en précisant :
- "En effet... Je n'ai pas forcément tous les éléments. Je ne suis pas un spécialiste dans la lecture de ces cartes-là mais là, très clairement, vous êtes tombés sur des espions d'Angmar !!"

Fànaviryan en profite pour observer attentivement la bague mais ne voit pas l'intérêt de l'objet et cesse rapidement son analyse. Puis Astatur va, pendant une demi-heure, interroger les quatre compagnons sur cette rencontre dans la Vieille Forêt pour essayer de bien comprendre leurs intentions, leurs méthodes et leurs objectifs. Fànaviryan suivit de ses compagnons vont répondre à ses questions sans toutefois mentionner l'intervention des deux elfes. Astatur ne semble pas avoir pris conscience que des informations lui ont été cachés et semble même satisfait des informations fournies. Puis le marchand / espion va poser plusieurs questions sur des symboles qui auraient pu être vus, des attitudes.

À l'initiative de Fànaviryan, Tirash va chercher l'une des flèches récupérées sur l'un des hommes d'Angmar pendant que l'elfe prend sa place à l'encablure de la porte. Lorsqu'il présente la flèche à Astatur celui-ci prend la flèche tout en posant délicatement le bout de ses doigts sur ceux de Tirash. Puis il regarde quelques secondes la flèche mais la repose aussitôt par terre sans vraiment l'avoir étudiée puis Astatur reprend :
- "Hum, il faudra que j'en fasse part à Fornost de ces éléments. Ça me semble important, en effet, de pouvoir évoquer ces observations. Il n'est pas rassurant d'avoir des espions qui trainent ainsi dans la Vieille Forêt."
- "Vous allez à Fornost bientôt ?" demande Selenia.
- "Non, non, justement, j'en viens. J'ai eu des informations et j'en viens à l'objet de ma visite. Après que l'on s'est rencontré, j'ai passé du temps avec le seigneur Minastir et après je suis parti à Fornost Erain pour essayer de recroiser certaines informations et on a eu, tout dernièrement, des éléments d'informations comme quoi sur les personnes qui nous ont attaqué sur le chemin qui remontait jusqu'à Bree le mois dernier. Il semblerait que je pourrais avoir des informations à Metraith. Mais je suis assez perplexe sur l'origine de ces informations qui semblent assez nébuleuses. Toujours est-il que l'on m'a donné un nom, le nom d'un dunéen qui vivrait à Metraith et qu'il faudrait que je rencontre là-bas. Les sources de ces informations sont assez contradictoires mais..."
- "Vous pensez à un piège ?" demande Selenia.
- "Je ne sais pas, je ne sais pas si vous avez eu l'occasion d'aller jusqu'à Metraith, c'est un lieu, une ville qui bouillonne, qui a connu récemment des attaques des forces d'Angmar où de nombreuses forces sont en présence là-bas. Le seigneur local est très vieux, plus que centenaire, sa fin est sans doute proche, les seigneurs locaux tentent, je pense d'acquérir du pouvoir sur place, les espions d'Angmar y sont, je pense, présents. Nous avons, depuis quelques années, un seigneur local, un peu plus dans le sud, attaque les forces locales. On ne sait pas trop de qui il s'agit, il se fait appeler le Seigneur de Guerre. Il agit dans le sud du Cardolan. On se demande s'il n'est pas un allié d'Angmar. En tout cas, il semble aussi agir sur Metraith. Tout cela fait que je m'en méfie comme de la Grande Peste, excusez l'expression. J'aurais besoin d'alliés de confiance pour aller sur place. Y aller seul me semble un gros risque. J'aurais donc besoin de personnes en qui je peux avoir confiance pour y aller. De ce que j'ai compris mais Golasgil n'a pas été le plus clair dans ses explications, il me disait que demain vous ayez une rencontre avec le maire du village et d'autres personnes, d'après ce que j'ai compris. Il ne semblait pas forcément très clair là-dessus. Il se disait, sans doute, que je pouvais être un concurrent potentiel à ses activités marchandes et là-dessus ne souhaitait pas m'en évoquer plus. Comme j'ai pu vous le dire, le seigneur Golasgil, je le connais bien, je sais qu'il trafique un peu mais je ne suis pas plus inquiet que ça. Vous avez eu l'occasion de travailler avec lui d'après ce que j'ai compris."
- "Oui, oui..." répond Selenia.
- "Oui" répond Daëgon.
- "Est-ce que vous avez justement eu vent de certaines choses particulière à son égard ?" demande Astatur.
- "Pas vraiment" lui répond Selenia.
- "Particulières à quel niveau ?" demande Daëgon.
- "Sur ses activités." lui répond Astatur.
- "Non" répond Daëgon et Selenia.
- "Il fait du commerce" répond Tirash.
- "Il fait du commerce avec différents peuples mais pas Angmar déjà." répond Daëgon.
- "Et après, disons que rien qui ne soit nuisible à la couronne." précise Fànaviryan.
- "A part, peut-être..." commence Selenia.
- "A part, peut-être les impôts, ça ne je ne sais pas"
- "Pas les impôts, le fait de faire de monter le prix des denrées alimentaires en les faisant traverser" indique Selenia.
- "C'est un marchand, c'est son travail" précise Tirash.
- "Mais il travaille plus sur une ligne est-ouest, rassurez-vous pour vos commerces." lui dit Fànaviryan.
- "Oui, alors après..."
- "Vous, c'est plutôt nord-sud"
- "Oui, tout à fait. Après, maintenant que vous saisissez un peu plus de la teneur de mon autre activité, comprenez bien que mon activité de commerce est, somme toute, très secondaire et on va dire de façade." précise Astatur.
- "Qui s'entend bien, qui s'entend bien ce qui vous amène à voyager, à rencontrer beaucoup de personnes"
- "Voilà, tout à fait"
- "Vous renseignez et d'un côté, vous évoquiez le fait de transmettre des informations à Fornost Erain et s'il se trouvait que nous remontions dans cette direction-là après la garde rapprochée dont vous nécessitez, il pourrait s'entendre que nous pourrions faire usage de messager et rapporter plus grand rapport qui ne vous mettrait pas en porte à faux à un contact que vous auriez là-bas." précise l'elfe.
- "Écoutez, je ne sais pas encore mais là, par rapport à ça, je vais demander à Meneldir qu'un messager puisse partir assez rapidement avec ces informations directement à Fornost. Je vous avouerai que là, nous allons utiliser les canaux de l'armée pour faire le nécessaire afin que l'information puisse rapidement remonter à Fornost Erain. Mais je vous remercie ma très chère de votre proposition."
- "C'était pour montrer l'éventail de nos possibilités." - "Hum, hum, très bien."
- "Un cavalier isolé reste isolé alors qu'en groupe, nous avons mille autres raisons de voyager."
- "Hum, hum, je vous disais que vous avez un rendez-vous demain avec mon cher ami Golasgil et ces mystérieuses personnes. Est-ce qu'il est possible d'en savoir un peu plus ou ça reste secret ?"
- "Bah, pour le moment, on ne sait pas grand-chose. Et comprenez que maitre Golasgil étant notre employeur principal, on se doit de garder un minimum de réserve. Après si cela mettait en péril le royaume, sachez que nous vous informerions immédiatement" indique Tirash.
- "Oui, oui. Après, je ne suis pas inquiet des activités de notre cher ami Golasgil. Donc, si je comprends bien, vous êtes en affaire avec lui. J'entends bien le fait que vous souhaitez garder le silence."
- "Qu'avez-vous besoin de savoir précisément ? Peut-être que ça serait plus simple comme ça." demande Tirash.
- "Voilà c'était simplement de savoir avec qui en ce moment, il fait affaire. Je sais qu'il fait affaire avec les nains, qu'il est en train d'établir des ponts entre les Montagnes Bleues et Khazad-Dûm, qu'il fait aussi beaucoup affaire avec les hobbits."
- "Cet homme vit là-bas, donc, vivant dans la Comté, c'est là-bas qu'il a le plus de contacts directs."
- "Oui, oui. Après quelle est votre proximité avec Golasgil ?"
- "Plutôt amicale pour le moment, j'ai l'impression qu'il y a une relation de confiance qui s'est instaurée." indique Tirash.
- "Nous avons fait un long voyage avec lui et nous avons été invités chez lui à la fin du voyage et nous l'avons juste revu hier." précise Selenia.
- Astatur se lève pour se dégourdir les jambes puis dit "comprenez bien qu'il a parfois des relations qui pourraient le compromettre, qu'il soit prudent."
- "Et vous pensez à qui dans les relations qui peuvent le compromettre ?" demande Daëgon.
- "Certaines familles en Arthedain ont du pouvoir et s'ils ont vent de certaines choses, elles pourraient compromettre les activités de notre cher ami."
- "Et vous souhaitez qu'on lui en parle ou vous ne préférez pas ?" demande Tirash.
- "Tout dépend s'il continue ou non ses activités là." indique Astatur.
- "Mais on parle de quelles activités ??" demande Daëgon.
- "Dans la nasse commerciale, il peut y avoir un crabe à éviter." indique Fànaviryan.
- "S'il reste sur des activités purement légales, il n'y a aucun souci. J'ai eu vent et se sont juste des rumeurs qui circulent comme quoi il équiperait les hobbits pas uniquement de denrées alimentaires ou de métaux de la part des nains."
- "Vous pensez à... des armes, des choses comme peut-être ??" demande prudemment Tirash.
- "Des drogues" propose Selenia.
- "Des drogues, je ne suis pas sûr que cela aurait une quelconque inquiétude de la part de certaines familles de l'Arthedain mais, en effet, mon cher ami, peut-être que s'il était amené un peu trop être sur la vente d'armes ou d'équipements militaires, ça pourrait se retourner contre lui. Mais bon, vous n'en avez pas eu vent ?"
- "Pour le moment, non." répond Tirash.
- "Ce que j'ai à vous proposer est assez simple. Si j'ai bien compris, vous avez une rencontre avec notre ami Golasgil. Est-ce que vous pourriez vous rendre disponible le 2 ?"
- "Pour combien de temps surtout."
- "Hé bien..."
- "Parce que si vous voulez descendre à Metraith, 7 jours à l'allée, 7 jours au retour, un peu de temps sur place. Il faut compter trois semaines" calcule Fànaviryan.
- "Voilà, de quinze jours à trois semaines me seraient raisonnables et nécessaires pour descendre et rencontrer le fameux contact que j'ai là-bas et la pertinence des éléments qu'il pourrait avoir sur les éventuels espions qui agiraient, à priori, de Tharbad jusqu'à Bree. Comprenez que ça mérite que j'y aille."
- "On serait rentrés pour les fêtes de Lith !" indique Tirash.
- "Tout à fait ! Je peux difficilement m'engager à vous confirmer cela mais globalement, nous devrions l'être, si tout se passe et il n'y a pas de raison que ça se passe mal. Après, il faudra également prudent sur la route. Nous arrivons, normalement, sur une période où les raids sont moins fréquents et c'est aussi pour cela que je fais appel à une compagnie qui, à priori, pourrait répondre à ce type de demande si j'ai bien compris vos fonctions."
- "Vous auriez besoin d'une réponse pour quand ?" demande Tirash.
- "Je suis à l'auberge aujourd'hui. Si d'ici ce soir ou au plus tard demain."
- "Idéalement, demain, après notre réunion, ça serait bien parce qu'on va certainement se faire confier une mission, des tâches, un peu de temps pour mettre tout ça en place. Demain soir, je pense que l'on saura plus précisément du temps que l'on dispose. Après, nous sommes tout à fait disposés à travailler je pense." propose Tirash.
- "Oui, tout à fait, que proposez-vous justement." demande Daëgon.
- "Oui, Daëgon, de savoir à combien maître Astatur estime sa vie sur ces routes lors d'un long périple et à combien il estime la valeur de notre force polyvalente." précise Fànaviryan.
- "Vous voulez dire en terme de rémunération ?" demande Astatur.
- "Hé oui, car comme vous pouvez le voir..." indique Tirash.
- "Rémunération ou réception de mobilier" précise Daëgon.
- "Ecoutez, vous me faites parvenir vos conditions. Nous pourrons toujours négocier à partir de cela. En cas d'accord, il faudrait que nous puissions négocier. Je reste avant tout un marchand donc je pourrais évaluer en fonction aussi de ceux à quoi vous aspirez aujourd'hui. Si je comprends bien, vous souhaiteriez en autre du mobilier."
- "Possible. L'argent permet d'acheter du mobilier." indique Daëgon.
- "Oui mais il me serait, sans doute, assez facilement possible de pouvoir vous procurer certains biens."
- "Sachant que de notre part, nous pensions même s'il fallait utiliser les jours froids, nous pourrions constituer notre propre mobilier, nous sommes capables. Nous avons plus besoin d'être bien équipés et protégés pour mieux protéger." indique Fànaviryan.
- "Ecoutez, ce que je vous propose, c'est que tant que vous ne savez pas si vous acceptez ou non ma proposition, ce que je peux vous proposer à ce moment-là, c'est que vous puissiez réfléchir de votre côté à la rémunération qui vous parait la plus juste et je pourrais évaluer en fonction de mes ressources, ce que je peux faire pour vous. Qu'en pensez-vous ? Comprenez bien que j'aurais besoin d'une réponse rapide."
- "On comprend bien mais on a aussi un autre engagement donc effectivement, il va falloir que l'on voit comment on peut s'organiser" analyse Daëgon.
- "Ca fait partie de la confiance que l'on a envie de donner, d'inspirer à nos employeurs c'est-à-dire de ne pas accepter des missions de manière légère. Quand on fait les choses, on les fait bien. Si on bosse avec vous, on bossera bien aussi."
- "Evitez des actions à fond perdu, pour l'instant, pour nous et ceux pour qui nous travaillons, bien évidemment mais, une petite précision que vous pourriez nous donner. Est-ce que vous avez besoin d'un mode de transport pour descendre là-bas ou vous avez charrette et attelage ?"
- "Alors, moi, j'ai mon propre chariot avec mon chauffeur. Oërlis fera partie du voyage. C'est quelqu'un en qui j'ai une entière confiance. S'il a bien quelqu'un avec qui je voyage depuis tant d'années." Astatur se rapproche alors de la porte et ajoute : "Est-ce que j'ai pu vous dire vous parait clair ?"
- "Ouais, on peut vous trouver à l'auberge, c'est bien ça ?" questionne Tirash.
- "C'est bien ça. Je pense que je vais passer la journée avec mon cher ami Golasgil qui semble n'avoir qu'une envie, c'est de passer du bon temps à l'auberge avec du bon vin et de la bonne chair. Si vous voulez passer plus tôt, n'hésitez pas à passer l'auberge" dit Astatur en regardant Tirash.
- "On passera demain après-midi." lui répond Tirash.
- "Justement cher Astatur, j'imagine que vous avez déjà imaginer le pourquoi de votre périple vers le sud ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, bien sûr. J'y vais justement pour négocier du vin qui doit arriver du Gondor."
- "Oh du vin !! Ce sera notre mot de passe" propose Fànaviryan.
- "Notre mot de passe ?"
- "Avez-vous du vin ?"
- "Je vois que vous êtes prête ma chère."
- "Pour venir vous rencontrer boire un verre et discuter des termes éventuels de notre collaboration."
- "Je trouve que ce lieu, ici, peut-être propice à d'éventuels futurs échanges en toute discrétion. A l'auberge, en tant que tel, je suis qu'un marchand et sachez bien que je n'y serais bien plus prudent de n'évoquer la teneur exacte de ce que je viens de vous rapporter."
- "Bien sûr" répond Tirash.
- "On pourrait pour vous donner réponse nous vous demanderons de nous apporter du vin." propose Fànaviryan.
- "Ah mais vous savez, il serait tout simple d'évoquer le fait que je vous engage pour aller jusqu'à Metraith en tant que marchand, ça se fait."
- "Oui mais dans la mesure où nous allons vous demander de vous présenter chez nous, autant que vous ayez une bonne raison et que ça soit par le fait que nous vous demandions de nous apporter du vin tout simplement pour les gens." indique l'Elfe.
- "Tout à fait, je prends bonne note ma très chère."
- "Et pour votre dos ?" demande Selenia.
- "Eh bien, est-ce que cet après-midi, vous pourriez passer jusqu'à l'auberge ma chère Selenia ?"
- "Oui, oui. Je peux même venir tout de suite."
- "Oh, hé bien, à ce moment-là, vous allez pouvoir m'accompagner."

Le 30 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 12:15 - Matinée à la maison - Lieu : Bree - Maison de la CAE

Lorsqu'ils se réveillent, Tirash et Daëgon ressentent le besoin, pour se sentir apaisé et serein, d'aller se prendre une petite part de Rakit. Le Dùnedain arrive à résister à cette envie mais l'homme du sud ne résiste pas et profite de la gestion quotidienne du linge humide pour dérouler le Rakit et en prendre une part prétextant à soi-même de vérifier la bonne tenue du produit.

Daëgon et Selenia vont constater que le comportement de Tirash a changé au cours de la matinée et vont vite comprendre qu'il a consommé du Rakit.

Selenia va passer la matinée aidée de Daëgon à préparer le terrain pour y planter les pommes de terre. Tirash profite de son état inspiré pour aller rendre visite aux voisins et faire connaissance pendant que Fànaviryan va commencer à travailler avec Bernard Moussu, le forgeron. Il évoque son souhait de créer une enseigne avec un soleil à l'aurore.

Session N°28

Le 03/03/2021

Le 29 de Lothron de l'An 1640 - 18:20 / 23:50 - Soirée festive - Golasgil - Solenia - Lieu : Bree - Maison de la CAE

Le soir venu, les compagnons décident de fêter leur nouvelle demeure en prenant du Rakit et en achetant un petit tonneau de bière. Fànaviryan et Tirash décident de descendre à l'auberge du Repos du Roi pour aller acheter la bière en fin de journée. Le vent est toujours bien présent et les villageois regagnent rapidement leurs logements. En entrant dans l'établissement, la salle principale est peu occupée, la serveuse accueille les deux compagnons :
- "Monsieur, Madame, bonsoir !"
- "Bonsoir" lui répond Tirash.
- "Qu'est-ce que je peux vous servir ?"
- "On voulait savoir si on pouvait avoir un peu de bière à emporter, un petit tonnelet ou quelques bouteilles, pas des quantités énormes non plus."
- "Bien sûr, je peux aller vous chercher un tonnelet."

Elle revient quelques instants après et annonce : "Ça fera 3 pièces d'argent" suivi d'un silence. Tirash et Fànaviryan se regardent puis regardent leurs sous de cuivre. Tirash dit alors :
- "Ça fait cher. Qu'est-ce qu'ils boivent les gens ici ?
- "De la bière..."
- "Hé bien, ils doivent boire leurs salaires..."

Puis les deux compagnons entendent une voix familière venant du fond de la salle crier :
- "Mettez-leur en deux !! Je les paye !! C'est mes amis !!"
- "Ah Golasgil, quel plaisir !" répond Tirash.
- "Ah mes amis !! Vous ici !! Vous me direz, c'est normal... Nous avons affaire bientôt. Vous êtes arrivés depuis quand ?" lance Golasgil en se levant et se rapprochant de Fànaviryan et Tirash.
- "Nous sommes là depuis trois jours" répond Tirash.
- "Et vous avez eu la lettre depuis plusieurs jours" indique Fànaviryan.
- "Oui, en effet, j'ai eu le temps de la lire sur le voyage mais je pensais que vous étiez ici depuis plus longtemps. Au final, il s'est passé des évènements. Et où sont vos deux compagnons ? Ils sont à la ferme ? Je n'ai pas pris le temps de m'arrêter, je voulais aller directement à l'auberge, j'en avais marre de la route... ah... si vous saviez tout le temps que j'ai passé sur la route. J'ai un de ces mal au CUL !! J'espère bien qu'il y a quelqu'un qui va me masser. Je viens tout juste d'arriver, je suis fatigué. Alors, où est Selenia ?" explique Golasgil.
- "Ils sont à la maison !" répond Tirash.
- "À la maison ??"
- "Hé ben ouais, on s'installe ici."
- "Oh !! Ah, c'est pour ça que vous venez vous ravitailler en boisson !! Vous avez de quoi manger ?"
- "Bah... C'est un peu spartiate chez nous."
- "Bon, ben, on prend à manger, on prend à boire et vous allez me montrer là où vous habitez !"
- "Ecoutez, on vous aura prévenu, ce n'est pas le grand confort, on vient tout juste d'arriver, on s'installe mais c'est avec plaisir, avec plaisir, ouais !"
- "Ah ouais. Par contre, je dormirais ici. Je ne veux pas non plus m'imposer mais quand même, ça fait plaisir de se revoir."
- "Si vous êtes fatigué, je crois que vous allez avoir besoin d'un bon lit et nous, nous n'avons pas de lit..."
- "Surtout que j'ai trop mal au cul, putain."
- "On verra ce que l'on peut faire pour vous" répond Fànaviryan.
Golasgil se rapproche alors de l'elfe et lui dit à l'oreille : "J'ai, j'ai oublié certaines choses d'une certaine nuit, il faudrait que tu me rappelles certaines choses que j'ai pu oublier."

Le marchand sort plusieurs écus d'or qu'il pose sur le comptoir de l'auberge et indique aux deux compagnons :
- "allez, prenez ce que vous avez besoin !!"
- "Hé bien, on va se faire plaisir" lui répond Tirash.

Tirash et Fànaviryan repartent de l'établissement avec un tonnelet sous chaque bras et Golasgil avec un grand sac de jute rempli de nourriture puis en sortant il demande :
- "Alors, où est-ce que vous habitez ?"
- "On va peut-être prendre la route, par contre, pour rentrer" propose Tirash.

Sur le chemin, Golasgil constate que Fànaviryan boite légèrement. Il vient auprès d'elle et lui demande :
- "Qu'est-ce qui t'arrive ma petite ?"
- "Rien qui puisse m'empêcher d'aller de l'avant..." dit l'elfe en prenant le poignet du marchand qui s'approchait de la cuisse l'elfe et elle l'amène adroitement à reprendre son chemin.

En arrivant à la maison, il vient saluer Daëgon puis vient faire une accolade à Selenia qui salue Golasgil et lui dit :
- "Mais vous êtes en avance..."
- "Oh oui, je suis à peine arrivé et sur qui je tombe ? Cette belle Fànaviryan !! Et Tirash... Comment allez-vous ?" demande Golasgil.
- "Ça va, ça va. On s'installe, on s'installe..."
- "Ah oui... Ah oui..." dit Golasgil en regardant autour de lui l'état du logement.
- "Il manque un peu de mobilier" précise Daëgon.
- "Oui, en effet, je vois ça... en effet. Donc, on s'assoie... là... c'est ça ?"
- "Je vous avais prévenu, c'est rustique pour le moment" lance Tirash.
- "Ah oui..." puis après un regard à Fànaviryan et Selenia, il indique : "j'ai pris une chambre à l'auberge pour ceux qui veulent." puis après un petit temps de silence, il indique : "vous avez, peut-être des choses à me raconter..."
- "Ah bah oui ! Ça s'est sûr que l'on a vécu deux / trois trucs depuis que l'on s'est quitté" lui répond Tirash.

Les quatre compagnons vont alors sortir les tonnelets de bière, la viande et les plats du sac et vont évoquer auprès de Golasgil leurs aventures depuis leur départ de Lézeau sans, toutefois, évoquer le Rakit.

Lorsque la soirée avance, Tirash va sortir le pain de Rakit et va prendre la parole :
- "On a un truc à vous faire essayer. Vous nous direz ce que vous en pensez mais il y a, peut-être, quelque chose d'intéressant à faire avec ça."

Puis Tirash va découper une part pour chacun correspondant environ aux parts distribuées par les hommes des rivières lors de leur rencontre. Selenia et Golasgil ne semblent pas réagir aux effets du Rakit. Les trois autres sentent l'euphorie les gagner en particulier Tirash et Fànaviryan qui sentent une légèreté et un bonheur les envahir. Golasgil semble septique et va finir l'un des tonnelets de bière. Puis Golasgil demande :
- "Et vous l'avez acheté cher votre truc ?"
- "Non, pas plus cher que de la bière" répond Tirash.
- "Bah, je préfère de la bière !!"
- "Ah ouais mais alors, c'est que vous êtes passé à côté. C'est un peu ça le problème, j'ai l'impression, c'est qu'il y a des jours, ça dépend des moments. En ce moment, je suis sur mon petit nuage."
- "Bah, je vois ça... Je ne sais pas ce qui vous arrive, Tirash, mais c'est votre truc qui vous fait ça."
- "Ben ouais, c'est vrai que je n'irais pas négocier quelque chose maintenant, ça, c'est vrai quoique, c'est vrai. Il y avait peut-être un marché à ouvrir quand même. Je pense vraiment."
- "Ah ouais... On en reparlera, moi, je..." répond Golasgil sceptique.
- "Il faudra regoûter, il faudra goûter de nouveau" indique Tirash en coupant les propos de Golasgil.
- "Je vais me coucher !"
- "Oui, ça doit être la fatigue du voyage qui ne vous permet pas de profiter du Rakit" lui dit Daëgon.
- "Ouais, j'ai mal au cul, à rester assis. Bah, je n'aime pas ça. En plus, il a fallu voyager jusqu'aux Montagnes bleues, jusqu'ici. Après, je vais me reposer." - "Mais vous avez fait des affaires ?"
- "Ah ! Ah !"
- "Ah oui !!!"
- "Il y a des perspectives, de bonnes perspectives en vue mais, pour l'instant, je ne peux pas trop en parler mais je pense qu'il y a la possibilité d'ouvrir de nouveaux marchés."
- "Allez, vous allez bien nous glisser un petit mot."
- "Bon, disons qu'ils ont des besoins avec Khazad-Dûm et disons qu'ils seraient prêts à ce que je sois l'interlocuteur principal et il y aurait, peut-être, des transports à faire entre Bree et la Comté. Ça pourrait peut-être vous intéresser, maintenant que vous avez une maison ici."
- "Il va falloir que l'on trouve de quoi mettre des chaises et des tables déjà."
- "Ouais, c'est vrai que si vous accueillez du client ici, il va falloir que ça soit un peu mieux. Parce que là..." puis Golasgil se lève en se plaignant : "Ah, j'ai mal partout !!"
- "N'importe où dans la Comté, tu seras protégé jamais mieux qu'ici même si on a dû cramer tous les brins de blé." lui dit Fànaviryan.
- Golasgil se rapproche alors de l'elfe et lui dit : "Tu serais prête à me protéger ma grande ?"
- "A la base, je crois que mon ami, Tirash, est tout à fait d'accord sur le fait que nous sommes une équipe."
- "Mais, là, est-ce que tu pourrais me ramener ? Parce que là, il fait nuit... Tu peux me ramener jusqu'à l'auberge, Fana ?"
- "Vous venez de signer les termes, ce soir..."
- "Je n'ai rien signé ce soir" l'interrompt Golasgil.
- "Votre présence nous honore."
- "Tu es merveilleuse !!" indique Golasgil en baisant la main de Fànaviryan. - "Et la gente dunéenne ne serait que vous menez à votre lit pour cette première nuit à Bree."
- Golasgil se tourne alors vers Selenia : "Alors, vous me ramenez jusqu'à l'auberge ?"
- "Oui, je peux vous ramener jusqu'à l'auberge" lui répond Selenia.
- "Ah bah, c'est bien gentil, ça. On y va ma belle !" indique Golasgil en se plaignant de son dos et de son fessier : "Oh, il va falloir m'aider, j'ai mal partout..."

Sur le chemin, Golasgil tente de prendre Selenia par la taille mais celle-ci se débat et tente de le prendre par le bras. Golasgil finit par lui dire :
- "Oh ! mais pourquoi vous vous débattez comme ça !!"
- "Je ne me débats pas, je vous soutiendrais mieux comme ça et faites attention la route est glissante..." dit Selenia en continuant de le prendre le bras.

En arrivant près dans le hall principal de l'auberge, Golasgil indique à Selenia :
- "Ma chambre est au premier étage."
- "D'accord, très bien. Et bien, bonne nuit !"
- "Comment ça, bonne nuit ? Bah, j'ai mal au dos, il va falloir m'accompagner ma chère Selenia."
- "Moi, je vais devoir rentrer, j'ai mes prières du soir à faire."

Golasgil tente alors de lui prendre la main mais Selenia a vite compris la manœuvre du marchand et lui prend le bras, le pousse légèrement avec son corps et l'homme se retrouve à monter les escaliers seul pendant que Selenia quitte l'établissement.

Le 29 de Lothron de l'An 1640 - 08:00 / 18:00 - Journée avec Effie - Effie Pied-Bruyère - Lieu : Bree - Ferme des Piedbruyère

Selenia va passer la journée en compagnie d'Effie à soigner les quelques blessés présents à la ferme. Dans le milieu de la journée, trois hommes arrivent en urgence, plusieurs fractures présentes suite à la chute d'arbres non loin de la forêt. Effie, Selenia et Daisy dépêchée sur place vont passer le reste de la journée à soigner les blessés.

Le 29 de Lothron de l'An 1640 - 05:30 / 18:00 - Préparation de provisions - Lieu : Bree - Maison de la CAE

Dès le matin, un vent violent souffle sur Bree. La colline protège, toutefois, le logement de la compagnie de l'aurore écarlate des fortes rafales de vent.

Tirash va négocier auprès de l'un des voisins l'utilisation de son fumoir pour préparer la viande du chevreuil pendant que Selenia prépare les lièvres en ragoût. Il va ensuite aller voir les commerçants du village et va négocier une partie de la viande chassée contre des céréales. Il va échanger les peaux des animaux contre du bois auprès d'un tanneur. Tirash va, ainsi, passer une partie de la journée à faire du troc dans le village. Pendant ce temps, Daëgon va découper la viande et la fumer. La compagnie a, ainsi, des provisions pour une semaine.

Le 28 de Lothron de l'An 1640 - 10:30 / 12:15 - Négociation de bois - Irvy - Lieu : Archet - Maison d'Irvy

Tirash va également venir dans le bois de Chet mais va se rendre jusqu'à Archet pour prendre des renseignements auprès des bûcherons pour l'achat de bois pour la construction de mobilier et pour le chauffage.

Le 28 de Lothron de l'An 1640 - 07:00 / 19:15 - Journée à la maison - Holly - Lieu : Bree - Maison de la CAE

Fànaviryan va rester à la maison et va finir le nettoyage. Holly va passer à plusieurs reprises et va y déposer du matériel pour nettoyer : balai, brosse, chiffons et sceaux. Elle va en profiter pour discuter avec l'elfe de son histoire, de son peuple et elle, de son côté, va évoquer la vie à Bree, les habitudes des villageois, les évènements de la vie quotidienne qui vont pouvoir aider Fànaviryan et ses compagnons dans la vie de tous les jours.

Le 28 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 19:20 - Cueillette dans les Bois - D - S - Lieu : Bois de Chet - Bois

Selenia souhaite aller faire un tour dans le bois de Chet pour récupérer des plantes, des fruits et légumes pour le repas de la semaine et aussi pour commencer des plantations autour de la maison. Daëgon accompagne Selenia pour aller chasser et ramener ainsi de la nourriture pour quelques jours.

En fin de journée, les trois compagnons reviennent avec des plantes et du gibier, quatre lièvres et un chevreuil. La soirée va permettre aux compagnons de dépecer les animaux, de préparer un repas.

Le 27 de Lothron de l'An 1640 - 05:30 / 22:45 - Emménagement dans leur logement - Holly - Rory Pied-Bruyère - Tod - Lieu : Bree - Maison de la CAE

Après une nuit calme et sereine, Daëgon et Selenia sont réveillées au lever du jour. Après un repas préparé par Holly, Tod et Bran accompagnent les deux compagnons à la ferme des Pied-Bruyère pour aller travailler. Ils rejoignent ainsi leurs deux compagnons qui sont en train de prendre un repas matinal. Ils vont alors attendre Rory quelques heures, le temps pour le maire de Bree d'aller donner ses directives aux champs. Il revient vers 10 heures et indique : - "Vous êtes prêts à aller visiter votre futur demeure." - "Oui !" répond Daëgon. - "Avec grande joie !" répond Selenia.

Rory accompagne alors la Compagnie de l'Aurore Ecarlate à Bree. Après avoir emprunté la porte du sud, ils empruntent un chemin qui commence à monter la colline non loin de l'auberge du "Repos du Roi". Le terrain autour du logement n'est pas entretenu mais il est possible d'y cultiver des plantes. Le bâtiment comprend un étage et semble en bon état. L'intérieur demande à être nettoyé avec du mobilier saccagé ou qui a été volé. Rory autorise la construction de dépendances ainsi que la mise en culture des terres autour de la maison. Les quatre compagnons sont satisfaits du logement. Ils vont prendre le temps d'inspecter le logement qui semble sain.

La plupart des logements autour de la maison sont occupés sauf une petite maison au bout de la route. Après une rapide inspection des lieux et un accord des quatre compagnons, Rory va accompagner tout le monde à la maison du maire pour signer des documents officiels attestant qu'ils deviennent les propriétaires du logement. Le certificat de propriété est ensuite ranger dans les archives de la maison du maire. Rory va alors s'installer à son bureau et va reprendre les affaires courantes du village laissant ainsi les quatre compagnons rejoindre leur nouvelle maison.

En rentrant dans leur demeure, les quatre compagnons vont commencer à nettoyer les différentes pièces, à inspecter les lieux. Fànaviryan va porter une attention particulière aux murs extérieurs et intérieurs et va être rassurée par l'état de la maçonnerie. La bâtisse a besoin d'être nettoyée mais ne va pas avoir besoin de travaux conséquents. La toiture est également examinée et semble également en bon état. Pendant que ses trois compagnons inspectent la maison, Selenia examine le terrain autour pour trouver les bons emplacements pour cultiver des plantes, installer une clôture pour le cheval et réaliser les éventuelles dépendances. Elle estime pouvoir réaliser des cultures en terrasses en profitant de la colline de Bree en se rappelant des méthodes utilisées par ses ancêtres dans les Montagnes Blanches.

Daëgon va aller récupérer chez Holly un balai, un sceau et quelques ustensiles pour nettoyer la maison.

Tirash propose d'organiser dans les prochains jours une invitation des voisins pour boire un verre afin de faire connaissance et d'avoir ainsi l'opportunité de récupérer un soutien dans l'emménagement de leur logement.

Le soir venu, la maison est à peu près propre. Avec les quelques branches récupérées à proximité de Bree, la compagnie va pouvoir chauffer la maison et passer une première nuit dans un confort tout relatif en dormant à même le sol.

Le 26 de Lothron de l'An 1640 - 19:15 / 21:30 - Soirée à la ferme - Effie Pied-Bruyère - Rory Pied-Bruyère - Lieu : Bree - Ferme des Piedbruyère

La soirée à la ferme des pied-bruyère va être calme. Tirash va passer du temps dans les quartiers d'Effie, là où elle reçoit les malades. La grand-mère va examiner la blessure de "Titi", va refaire ses pansements et appliquer quelques pommades. Elle va également examiner la blessure de la "grande dame" qui va également s'entretenir avec Rory au sujet du transport de blé vers Khazad Dûm. Rory espère une belle transaction avec les nains et attend avec une certaine impatience la rencontre du 1er de Norui pour avoir des éléments plus clairs sur les modalités du futur commerce. Il estime que le prix du blé devrait flamber dès que l'information va circuler de l'achat par les nains et que ces derniers ont des ressources financières importantes dans leur cité. Rory espère donc obtenir une somme relativement confortable de cette négociation. Fànaviryan finit par apprendre que Rory estime qu'il devrait y avoir le transport de six chariots de blé en direction de la cité naine.

Le 26 de Lothron de l'An 1640 - 19:00 / 22:30 - Soirée chez Tod et Holly - Bran - Holly - Tod - Lieu : Bree - Maison d'Holly et Tod

Puis Daëgon et Selenia quittent la ferme et rejoignent Bree puis vont trouver la maison de Tod et Holly. Le couple les attendait à l'entrée de leur modeste maison sur les hauteurs de la colline de Bree. Holly vient alors serrer dans ses bras Daëgon et Selenia qui lui dit :
- "Nous avons laissé les blessés à la ferme pour qu'ils restent en observation toute la nuit. C'est pour ça que nous sommes que deux."
- "D'accord, donc, vous restez avec nous ce soir ?" demande Tod.
- "Oui" répond Selenia.
- "Oui, on va passer la soirée ensemble si cela ne vous dérange pas..." répond également Daëgon.
- "Non, au contraire, c'est vraiment un honneur pour nous de vous accueillir."

La soirée va se dérouler dans une bonne ambiance. Holly et Tod font leur possible pour offrir un accueil chaleureux aux deux compagnons. Daëgon et Selenia vont évoquer leurs périples dans la Comté et vont également demander si Tod et Bran se sont remis de leur aventure aux marais des eaux-aux-moucherons. Lorsque Bran va sortir prendre l'air, Tod peut dire qu'il s'en est bien remis mais que son fils, Bran, se réveille, depuis, chaque nuit en sueurs. Son comportement a changé depuis cet incident. Il s'éloigne peu de Bree, reste très présent au domicile de ses parents et semble avoir été perturbé par sa capture par les hommes des marais.

Le 26 de Lothron de l'An 1640 - 17:20 / 18:45 - Discussion avec Rory - Effie Pied-Bruyère - Mat Pied-Bruyère - Rory Pied-Bruyère - Lieu : Bree - Ferme des Piedbruyère

En fin d'après-midi, Rory accueille les quatre compagnons dans le grand salon de la ferme. Effie et Mat sont également présents. Puis le maire de Bree prend la parole :
- "Alors ? Qu'est-ce qui s'est passé pour vous ?"
- "Hé bien, nous avons plein de choses à vous raconter" lui répond Daëgon
- "Que d'aventures, que d'aventures !!" répond Fànaviryan en mettant sa jambe sur la table.

Puis Daëgon va évoquer le récit des aventures de la compagnie du départ de Bree avec Golasgil jusqu'aux différents passages dans la Comté.

Puis après ce long récit, Tirash résume les choses :
- "Nous avons rencontré les Hommes des Rivières, on est allé dans la Vieille Forêt."
- "On a aidé des elfes à combattre des agents d'Angmar" précise Selenia.
- "C'est là que Fana a récolté une blessure dont elle se souviendra longtemps et moi de même d'ailleurs" raconte Tirash en levant ses cheveux pour montrer sa blessure "et puis, nous revoici, pour nous reposer un petit peu dans votre petite ville que l'on a bien apprécié."
- "Et on a sauvé quelques hobbits aussi, une hobbite que l'on a sauvé du marais et un autre que l'on a sauvé de la Vieille Forêt."
- "Ah bien !" répond Rory "Bien ! Je suis content d'apprendre que vous avez survécu à tous ces périples nombreux."
- "Et nous avons chassé le sanglier" indique Selenia.
- "De la famille Tarma" précise Fànaviryan.
- "Ou on s'est fait chasser par un sanglier mais on l'a abattu !" dit Selenia.
- "On l'a eu en tout cas" précise Daëgon.
- "Et nous nous le sommes fait rétrocéder par Eradan Tarma, le fils et nous avons été de très bons convives de messire Cerfblanc qui officie bientôt dans un des quatre quartiers de la future Comté" dit Fànaviryan.
- "Nous avons pris des contacts avec des hommes des rivières, plusieurs clans des hommes du Brandevin" indique Selenia.
- "Oui, il m'est arrivé de faire affaire avec eux, pas récemment mais voilà quelques temps, que des hommes vers le sud m'ont demandé l'achat de quelques céréales et j'avais utilisé les services des hommes des rivières pour descendre la commande. Les hommes des rivières, de ce point de vue, sont efficaces dans le transport de marchandises."
- "Avec Pòrbrandr ?" demande Selenia.
- "Oui, oui, en effet, c'était avec le clan Pòrbrandr avec qui j'avais affaire."
- "D'accord et vous faisiez affaire avec qui du clan ?"
- "Oh, je ne me rappelle plus, ça remonte à plusieurs années quasiment dix ans de cela. Depuis, nous avons moins de correspondance avec les gens du sud. Du coup, je n'ai plus affaire avec eux mais je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer leur chef, messire Pòrbrandr."
- "D'accord, nous, on l'a rencontré mais il n'est plus vraiment en état de gérer ses affaires donc c'est plutôt sa fille qui s'en occupe."
- "D'accord... Vous avez fait de fort belles rencontres si je comprends bien et que comptez-vous faire à présent ?"
- "Nous avons un voyage à préparer avec messire Golasgil."
- "Oui, oui !! Je vous avouerai que nous allons encore recevoir des personnalités dans quelques jours. Vous savez quand est-ce qu'il arrive ?"
- "Dans quelques jours"
- "Le rendez-vous est au premier mais il arrive peut-être avant" précise Daëgon.
- "Ah, j'ai bien hâte de revoir messire Golasgil" indique Rory.
- "Et sinon pour la petite affaire dont nous avions parlé de nous installer à Bree, vous aviez pu voir pour les maisons abandonnées ?"
- "Ah oui, oui ! exact ! c'est vrai que j'ai regardé ça après votre départ et depuis, il s'est passé un peu de temps. Je me demandais si vous comptiez revenir. A priori, c'était le cas du fait que notre ami, Golasgil, était prêt à vous engager dans cette affaire avec les nains."
- "Complètement et comme je vous le disais tout à l'heure, on se sent bien ici" précise Tirash.
- "Hé bien, je suis content de l'apprendre. J'ai regardé les logements vacants et il y aurait la possibilité d'investir une habitation. Il y aurait une maison qui me semblerait, selon les éléments que vous aviez pu me dire, intéressant dans le fait qu'il y a, si je ne compte pas la pièce de vie, il y aurait six chambres."
- "Ah, c'est pas mal" réagit Daëgon.
- "Ah oui !" réagit également Selenia.
- "Le logement est situé non loin du Champ Clos, légèrement sur les hauteurs. L'habitation n'a pas de dépendance ce que vous souhaitiez avoir."
- "Oui, surtout que nous nous sommes enrichis d'une bête depuis notre départ" indique Tirash.
- "D'accord !"
- "Et d'une carriole à tracter derrière, à ranger" indique également Fànaviryan.
- "D'accord ! De ce point de vue, ce logement qui est vraiment dans un très bon état, n'a pas de dépendance mais il est situé dans un espace où il y aurait la possibilité de pouvoir agrandir cet espace-là."
- "D'accord !" répond Selenia.
- "Ah, ça pourrait être intéressant. Si c'est en bon état et qu'il y a six chambres, ce n'est quand même pas négligeable..." analyse Daëgon.
- "Sachez que pour ce qui est des dépendances et des constructions qu'il y aurait à réaliser, il faudrait que vous puissiez voir ça avec le maire du village. Nous devrions donc pouvoir nous arranger... Qu'envisagez-vous par la suite ?"
- "Il se peut que l'on doive remonter jusqu'à Fornost Erain afin de préparer le voyage mais pour quelques jours" répond Selenia.
- "D'accord et pas d'autres projets en perspectives ?"
- "Non, pourquoi vous auriez quelque chose à nous proposer ?" demande Daëgon.
- "Non, non, je m’enquiers juste de vos projets pour savoir si, éventuellement, dans les semaines qui viennent j'aurais la possibilité ou non de faire appel à vos services s'il y avait besoin."
- "Tout à fait ! Nous serons assez disponibles sur Bree pendant quelques temps." lui répond Daëgon.
- "Avez-vous des nouvelles des rôdeurs qui nous avaient accompagnés et aidés à raccompagner Tod et son fils ?"
- "Nullement. Non, non, je n'ai pas eu du tout l'occasion de les recroiser. Eventuellement, demandez à Meneldir s'il a eu l'occasion de les rencontrer. Il sera plus à même de pouvoir en parler. Il est l'interlocuteur privilégié des rôdeurs de l'Arthedain. Moi, de mon côté, je suis moins sollicité sur ces aspects-là."
- "Je voulais avoir quelques nouvelles du marais. J'entends bien que les temps ont pu être brumeux par chez vous."
- "Oui, oui, on a eu quelques périodes pluies et pour les champs, c'est très bien. C'est ce que l'on demande en ce moment."
- "A cette question, sur le transport des céréales, ça serait sur une belle caravane que tous ces boisseaux de blé devraient être tirés." demande Fànaviryan.
- "Oui, en effet, ça partie des éléments qu'il va falloir voir et régler assez rapidement."
- "Oui, si Golasgil pointe son nez. Nous, nous avons qu'une simple carriole."
- "Après, je pense qu'il y aura des commandes à passer. Je pense que notre charron sera tout à fait ravi de pouvoir travailler sur les mois d'été. Ça va faire du travail aussi pour nos bûcherons. Je pense que le bois de Chet sera mis à contribution."
- "Si nous avons besoin de bois, il y a des lieux où nous pourrons en trouver pour nos constructions futures comme par exemple un enclos pour le cheval."
- "Bien sûr. Le village d'Archet est le lieu où l'on va s'approvisionner en bois."
- "Et nous pouvons aller y ramasser du bois ?" demande Selenia.
- "C'est peu probable. La plupart des bois sont des concessions de bûcherons d'Archet qu'il faut donc payer."
- "Ah ! Nos finances sont faibles en ce moment." lui répond Selenia.
- "Il va falloir que vous trouviez du travail si j'ai bien compris."
- "C'est ça" répond Selenia.
- "Si vous aviez quelque chose, ça pourrait être bien" précise Daëgon.
- "En ce moment, pas trop mais je vais faire passer l'information."
- "Si vous avez vent de quelques nouvelles."
- "Si j'ai des informations, en effet, je ne manquerais pas de vous en faire part."
- "Ou quelques transports vers Fornost" indique Fànaviryan.
- "Je n'en ai pas connaissance à ce jour mais, en tout cas, je ne manquerai pas d'apporter l'information aux habitants de Bree que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate est revenue par ici et recherche du travail."
- "Merci bien" lui répond Daëgon.
- "En attendant, si jamais, vous avez du travail en tant qu'ouvrier agricole, charpentier, je suis disponible." propose Selenia.
- "Ah ! vous seriez prête à venir travailler aux champs ?" demande Rory intéressé par la proposition de Selenia.
- "Oui pour quelques jours."
- "Est-ce que l'on pourrait, peut-être, faire, nous allons avoir un problème avec notre cheval dans un premier temps, si on pouvait le laisser chez vous et effectivement contre un peu de travail, ça serait déjà pas mal."

Pendant la discussion, Effie s'est rapprochée de Tirash et a regardé attentivement sa blessure à la tête en demandant à "Titi" de ne pas trop bouger puis elle s'adresse à son petit-fils, Rory en se tournant vers Selenia :
- "Je pense mon chère Rory que cette chère Selenia serait très bien avec moi."
- "Avec plaisir" lui répond Selenia.

Rory ne dit rien mais semble déçu de perdre des bras de travail puis reprend :
- "Mon cher Tirash, il n'y a aucun souci, votre cheval peut rester sur la ferme si vous permettez en échange qu'il puisse servir à quelques tâches de travaux agricoles."
- "Ah oui, ça c'est bien et vous pourrez nous dire ce que vous pensez un peu de lui parce que la transaction s'est faite de manière un peu rapide et on n'est pas très expert dans le domaine. Avec plaisir, je viendrais apprendre à le diriger sur les travaux des champs en même temps, ça me permettra à mieux le connaître et à mieux connaître ces animaux." lui répond Tirash.
- "Et à mieux connaître les travaux des champs !"
- "Oui, on fera d'une pierre deux coups, d'une pierre trois coups même."
- "Tout à fait, bien sûr. Pour ce qui est de ce soir, je peux vous proposer le gite et le couvert."
- "On a déjà trouvé un logis pour cette nuit, en fait" répond Selenia.
- "D'accord."
- "Ecoute, si tu veux, tu peux aller dormir là-bas, Selenia" lui répond Tirash.
- "Vous réfléchissez à ma proposition."
- "En tout cas, c'est très gentil de nous proposer." répond Daëgon.
- "Si j'ai vent d'informations pour un éventuel travail qui serait dans vos cordes, je ne manquerais pas de vous en faire part."
- "Pour la maison dont vous nous parliez tout à l'heure, on pourrait la voir demain ?" demande Tirash.
- "Oui ! Ça devrait pouvoir se faire. En début de matinée, je serai pris aux champs mais dans le courant de la matinée, repassez-ici. Si j'ai bien compris, pour cette nuit, est-ce que certains restent ici ?"
- "Je pense que l'on va passer la nuit ici. Après, je veux bien aller voir Tod et lui dire que finalement, on ne va pas dormir chez lui. Il n'y en a pas pour très longtemps, je pense qu'en 40 minutes, c'est fait, l'aller-retour." propose Tirash.
- "Moi, j'ai dit que j'allais dormir chez Tod, je vais donc aller chez Tod" répond Selenia.
- "Je vais aller avec Selenia chez Tod et Holly" répond également Daëgon.
- "Tirash, tu restes avec moi et Effie à l'infirmerie ?" demande Fànaviryan.
- "Hé bien, pourquoi pas" répond Tirash.

Session N°27

Le 24/02/2021

Le 26 de Lothron de l'An 1640 - 16:20 / 17:15 - Arrivée à la ferme - Effie Pied-Bruyère - Mat Pied-Bruyère - Rory Pied-Bruyère - Tod - Lieu : Bree - Ferme des Piedbruyère

La journée va alterner des périodes de pluies, des éclaircies, de nouveau de la pluie, des grêlons, de nouveau du soleil. La route va être très calme, aucun voyageur ne va être croisé.

La compagnie va quitter la route et se diriger vers la ferme des Pied-Bruyère. En arrivant aux abords de la ferme, ils interpellent les ouvriers agricoles. L'un d'eux quitte le champ et vient sur la route et salue les quatre compagnons qui reconnaissent aussitôt Tod qui s'exclame avec un grand sourire :
- "Oh !! Bien le bonjour la compagnie !!"
- "Bonjour Tod" répondent Tirash et Selenia
- "Salut Tod" lui répond Daëgon.
- "Salut" lui répond enfin Fànaviryan.
- "Alors, comment allez-vous ?"
- "Hé bien, ça va plutôt bien. On a eu quelques petites aventures mais on est de retour à Bree, bien content d'être de retour. Et par chez vous quoi de neuf ?" lui répond Tirash.
- "Ecoutez, pas grand-chose. On a repris avec Bran le travail, c'est bien. Il s'est bien remis de cette épreuve et je tenais à vous remercier et je ne vous remercierai jamais assez pour ce que vous avez fait de nous avoir sauver la vie. Vraiment, c'est bien ce que vous avez fait. Il est parti dans des champs un peu plus loin. Je lui dirai que vous êtes revenu, il passera vous voir."
- "On va rester dans le coin de toute façon" lui répond Daëgon.
- "D'accord. Vous avez peut-être besoin de quelque chose ?" demande Tod.
- "Éventuellement d'un droit où passer la nuit parce que l'on doit passer à Bree demain mais on ne sait pas encore exactement où l'on va s'installer." lui répond Tirash.
- "Ah ! Ecoutez, je peux voir avec ma femme, on pourrait vous trouver un coin pour vous installer si vous voulez."
- "Hé bien, c'est très bien !" répond Selenia.
- "C'est gentil" répond Daëgon.
- "Par contre votre chariot, on ne va pas pouvoir l'amener jusqu'à la maison. J'habite sur les hauteurs de Bree."
- "Il faudrait donc que l'on le laisse par ici" répond Daëgon.
- "Après, on voulait passer voir Rory avant." indique Tirash.
- "On va passer voir les Pied-Bruyère et on passera chez vous éventuellement après" précise Daëgon.
- "D'accord. Je crois qu'il ne doit pas être chez lui. Si vous voulez, je vais aller le chercher, il doit être dans un des champs. Je l'ai vu passer tout à l'heure. Allez à la ferme, je vais lui dire que vous êtes arrivés." propose Tod.
- "Ah merci !" répond Daëgon.
- "C'est gentil" précise Tirash.

Il se met alors en route en réalisant un grand salut. Les quatre compagnons finissent leur chemin jusqu'à la ferme où ils sont accueillis par les grands-parents de Rory : Effie et Mat. Lorsque Fànaviryan sort du chariot, Effie remarque aussitôt la marche boitillante de l'elfe et lui demande de venir dans les quartiers des soins. Elle enlève les bandages, lave la jambe de l'elfe avec une grande délicatesse et va être rassurante en indiquant que la blessure est en bonne voie de guérison et va appliquer un baume et appliquer un nouveau bandage.

Pendant ce temps, Mat vient faire une accolade à Selenia, Daëgon et Tirash. La dunéenne demande alors à Mat :
- "Peut-on laisser notre chariot dans la ferme jusqu'au lendemain ?"
- "Bien sûr !! Il n'y a pas de soucis, ma chère Selenia."
- "Ah très bien, parfait !"
- "Après, ce n'est pas moi qui vais gérer ça."

Tirash pendant ce temps commence à détacher les deux chevaux pour qu'ils puissent se reposer un peu de cette dure journée de voyage. Puis il prend les deux bêtes et les dirigent dans l'écurie où il va prendre le temps de les bouchonner et les installer dans un box.

Rory va arriver quelques minutes plus tard. Il va saluer, dans un premier temps Daëgon et Selenia puis va, dans un premier temps, passer au quartier des soins pour connaître l'état de santé de Fànaviryan. Effie se veut rassurante sur l'état de santé de l'Elfe. Rassuré, Rory quitte sa grand-mère pour rejoindre Tirash aux écuries puis va lui proposer de venir prendre une collation dans le grand salon de la ferme. L'homme du sud lui répond : "j'arrive tout de suite..."

Le 26 de Lothron de l'An 1640 - 05:30 / 16:15 - Poursuite de la Route - Lieu : Nan Tùrath - Grande Route de l'Est

Fànaviryan va proposer, pendant la journée, d'apprendre à diriger l'attelage, de mieux appréhender la conduite des chevaux. Daëgon, Selenia et Tirash vont ainsi alterner un temps sur l'avant du chariot avec l'Elfe à diriger le chariot et mieux maitriser la réaction des chevaux.

En fin d'après-midi, la compagnie arrive dans la Pays de Bree, les champs cultivés montrent les premiers signes de leur arrivée dans un territoire civilisé. La colline de Bree va rapidement se révéler dans le paysage. Il faudra attendre encore quelques heures avant d'arriver à proximité du village de Bree.

Le 25 de Lothron de l'An 1640 - 05:30 / 21:45 - Retour vers Bree - Isidor Plume - Lieu : Nan Tùrath - Grande Route de l'Est

Au matin, Isildor lance l'appel de ses Hobbits ce qui réveillent les quatre voyageurs plongés dans un profond sommeil. Avant de repartir vers Bree, ils vont pouvoir profiter, pour une dernière fois, d'un repas hobbit largement garni de victuailles, de restes de la veille mais également de tourtes préparées le matin même par les villageois d'Arbalète.

En traversant le pont, Selenia constate un peu plus de mouvement au camp des Queues de Loutre. Fànaviryan est motivée pour aller leur rendre visite mais ses trois compagnons estiment qu'ils risquent de perdre trop de temps en faisant un détour jusqu'au camp. L'elfe se plie à la majorité et la compagnie reprend la route vers Bree mais indique avant de partir du pont :
- "C'est dommage, Selenia, Nikolas était un grand et beau gaillard. Il t'aurait fait un très bon mari..."
- "Tu veux me marier ??" lui répond Selenia.
- "Je crois que Selenia est sourde à tous ces appels-là..."
- "Mais tu peux te marier si tu veux" lui répond la Dunéenne.
- "Oh non, non mais toi, tu étais parfaite ! passez des moutons à la barque !!"

Pendant une grande partie de la journée, les voyageurs vont longer la Vieille Forêt sur leur droite et le grand plateau de la Nan Tùrath qui monte jusqu'à Fornost Erain. Après la pluie fine du matin, le soleil vient transpercer les nuages et l'après-midi va être beaucoup plus chaleureux avec de beaux rayons du soleil qui viennent réchauffer le visage et sécher les vêtements.

Le soir venu, la route a quitté au sud la Vieille Forêt et les collines des Hauts de Galgals se dessinent dans le paysage. Fànaviryan propose, pour le lendemain, d'être vigilants au tertre découvert lors du voyage aller. Un feu va permettre aux voyageurs de se réchauffer et de cuire les morceaux de viandes transmis par les Sanglebouc avant le voyage.

Selenia va aller s'isoler dans la nature avant de se coucher mais la présence des Hauts des Galgals et de la Vieille Forêt perturbent la Dunéenne qui n'arrivent pas à entrer en lien avec les esprits de la nature.

La nuit va être très calme. Les quatre compagnons vont être vigilants et faire des tours de garde pour prévenir tout danger.

Le 24 de Lothron de l'An 1640 - 18:50 / 22:30 - Arrivée au Pont - Equila Plume - Isidor Plume - Lieu : Pont des Arbalètes (Pont du Brandevin) - Pont

Lorsqu'ils arrivent au pont des arbalètes, ils sont accueillis par Equila Plume qui est ravi de revoir la Compagnie de l'Aurore Ecarlate et en particulier Fànaviryan qui intrigue toujours autant les Hobbits de la garde du pont. Les compagnons vont être accueillis dans la salle des gardes.

Après un repas composé de lapins récupérés en fin de journée par les collets d'Edmond, les quatre gardes sont présents à la soirée en alternance pour être présents sur le pont.

Au cours de la soirée, l'Elfe va demander aux gardes s'ils ont eu, de nouveau, des passages suspects sur le pont suite à un fait évoqué par les gardes de quatre hommes ayant forcés, de nuit, le passage du pont. Isildor confirme que plusieurs cavaliers ont, de nouveau, forcé le passage de nuit ces jours-ci. Le sergent est en alerte sur ces évènements car ils n'arrivent pas à interpeler les voyageurs. Il envisage de renforcer les gardes de nuit mais il n'a pas, actuellement suffisamment de Hobbits pour le faire. Tirash demande alors :
- "Mais, est-ce que vous ne pourriez pas, juste, tendre une corde au milieu du pont ou quelque chose comme ça. Ça pourrait réfréner les ardeurs de ceux qui veulent traverser un peu trop vite."
- Isildor réfléchit aux propos de l'homme du sud puis : "Oh ben ouais, tiens !!" et sourit, content de la proposition de Tirash, "c'est une bonne idée, ça ! On va même en mettre deux, une de chaque côté. Ça va en emmerder quelques-uns !!! Par contre, il va falloir que je dise ça à mes hommes aussi." dit-il en se tournant vers Equila déjà bien éméché le regard toujours tourné vers l'Elfe et il lui dit : "il faudra que tu fasses attention à la corde !!"

Isildor content de cette trouvaille, va passer du temps avec Tirash parlant avec lui de la vie dans la Comté, sur le pont des Arbalètes. Il va également indiquer aux quatre compagnons qu'il a conservé le rouleau à destination de Golasgil mais, pour l'instant, il n'est pas passé au pont.

Fànaviryan va rester calme pendant la soirée et tous les Hobbits vont se relayer pour être au chevet de l'elfe, lui apportant de la nourriture, de la boisson, plusieurs bières et tout ce qu'elle désire. Ils vont lui préparer un bon lit en rassemblant trois paillasses des cellules en apportant tout le soin nécessaire pour y apporter un certain confort.

Lorsque les esprits comme à être bien enivrés, Selenia accompagnée de Fànaviryan et Daëgon se lancent dans des chansons joyeuses. Le ton juste des trois chanteurs et surtout de Selenia poussent les Hobbits à les accompagner offrant à la soirée une tournure bien joyeuse. La voix mélodieuse de Selenia pousse à la gaité. Toutefois, une voix semble aller plus loin dans cette harmonie et après quelques minutes, tout le monde se tourne vers Fànaviryan qui, allongée sur sa longue et douce paillasse, offre une douce et mélodieuse voix elfique qui charment les gardes hobbits. Les trois Hobbits présents sont assis, un boc de bière dans une maison et la tête posée sur l'autre main regardant le chant de l'elfe.

En fin de soirée, Selenia va prendre le temps de lire les présages dans la nature. Les esprits semblent être présents et elle ressent une chaleur apaisante sur son visage, des petites caresses qui lui parcourent les joues, une sensation agréable puis elle sent son corps frémir mais sans aucun danger, un élément plutôt agréable. Ces bonnes visions rassurent la dunéenne qui part se coucher apaisée dans le bâtiment de garnison du pont des Arbalètes.

Le 24 de Lothron de l'An 1640 - 05:30 / 18:45 - Départ de Souche - Fortimbras Sanglebouc - Milon Sanglebouc - Lieu : Souche - Route du Maresque

Avant de partir, Selenia va saluer ses compagnons des champs, les cousins de Fortimbras sont contents du coup de main de la dunéenne et la remercient chaleureusement. Elle va ensuite remercier Fortimbras et Mina pour leur accueil à Souche. Elle va partir avec un grand sac de légumes mais également plusieurs graines.

Les quatre compagnons harnachent les deux chevaux, le cheval de selle de la ferme des Pied-Bruyère et Barägouin, le cheval de trait acheté à Fortimbras. Fànaviryan se remet en tenue de voyage et prend place dans le chariot avec un arc à la main, prête à défendre ses camarades en cas de problème en compagnie de Selenia. Tirash et Daëgon dirigent les deux chevaux par les longes.

Le clan Sanglebouc est quasiment au complet lorsque les quatre compagnons quittent le village. Fortimbras vient remettre à Tirash deux sacs de pommes de terre, la Potelée de Blanc Sillon et la Rousse de Souche. Milon vient également faire un bisou aux quatre compagnons en restant un peu plus longuement avec Tirash sans, toutefois, dire un mot puis Tirash, avant de partir lui lance :
- "Je reviendrais te voir bonhomme..."

Une petite pluie fine va s'abattre tout au long du voyage qui va amener la troupe de la route jusqu'au pont des Arbalètes. En milieu de journée, au moment du repas, une légère accalmie permet de profiter d'un repas au croisement de la Grande Route de l'Est et de la route du sud.

Le 23 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 22:00 - Dernière journée à Souche - Barägouin - Fortimbras Sanglebouc - Milon Sanglebouc - Mina Sanglebouc - Lieu : Souche - Maison des Sanglebouc

Au moment du lever, les quatre compagnons constatent que le vent s'est apaisé mais la pluie a pris la relève et tombe avec abondance sur Souche. Sans bâche pour protéger le chariot, la compagnie hésite à prendre la route. Après concertation, les quatre compagnons décident de rester une journée de plus à Souche. La famille Sanglebouc est ravie de cette décision et leur propose un gros repas avec, évidemment, une bonne dose de frites.

Fànaviryan continue de faire le tour du village avec le cheval. Elle tente même de discuter avec lui en Sindarin. L'animal ne semble pas saisir les propos de l'elfe et continue sa promenade. Les quelques villageois semblent un peu surpris de voir Fànaviryan parler en langue elfique avec le cheval, elle nomme le cheval Barägouin.

Tirash va, pour une dernière fois, voir Milon et lui rappelle les recommandations par rapport à la forêt et s'il ne se sent pas bien, il doit en parler à ses parents.

Le 22 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 22:00 - Vents violents sur la Comté - Milon Sanglebouc - Lieu : Souche - Maison des Sanglebouc

Le vent continue de souffler avec force sur la Comté. La compagnie poursuit son repos dans le village de Souche. Le départ est prévu pour le lendemain, le 23 de Lothron.

Le 21 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 22:00 - Vents violents sur la Comté - Milon Sanglebouc - Lieu : Souche - Maison des Sanglebouc

La compagnie va rester, une partie de la journée au chaud avec des vents violents qui s'abattent sur la Comté.

Fànaviryan profite de cette journée pour faire de jolies nattes à Tirash.

Le 20 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 22:00 - Réflexions sur le départ - Milon Sanglebouc - Lieu : Souche - Maison des Sanglebouc

Tirash commence à retrouver des forces, à avoir plus d'aisances dans ses gestes.

Le midi, après le repas, les compagnons réfléchissent à leur départ. Selenia indiquant :
- "Il ne faudrait pas trop tarder à partir. On a des trucs à faire quand même. Golasgil devrait arriver le 1er."
- "Si nous ne sommes pas interrompus, nous devrions avoir trois jours de route, je pense. Nous avions mis deux jours pour rejoindre le pont du Brandevin de Bree et toi, Selenia, tu as mis une journée pour rejoindre le pont de Souche. Avec le chariot, il faudra, peut-être quatre jours si on prend notre temps" précise Tirash.
- "Oui mais on a d'autres trucs à faire. Il faut que l'on aille voir les cartes." indique Selenia.
- "Ah oui..."
- "Je peux partir en avance mais je ne sais pas si vous allez avoir besoin de moi pour le transport de Fana. Je peux aller directement à Fornost Erain." indique Daëgon.
- "Disons que pour notre propre sécurité..." réfléchit Fànaviryan.
- "Après il s'agit d'un voyage dans la Comté..."
- "De toute façon, ça ne sert à rien de se précipiter maintenant parce que si, à l'occasion de la réunion avec Golasgil, on se rend compte que l'on a d'autres besoins, il faudra y retourner." conseille Tirash.
- "Il faudra que l'on essaye d'attraper une petite avance parce qu'on risque d'avoir des frais à engager si on veut constituer une caravane digne de ce nom." estime Fànaviryan.
- "Oui bien sûr." confirme Tirash.
- "Sans compter que pour la carte, ce n'est pas parce que Daëgon est le filleul de ce monsieur qu'il va lui donner une carte complète à l'œil." indique Fànaviryan.
- "On peut se dire que l'on part le 23 pour que l'on puisse avoir un peu plus de repos pour moi et Fànaviryan." propose Tirash.

Le 19 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 22:00 - Journée au village - Milon Sanglebouc - Lieu : Souche - Rues

Le chariot de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate est fini, prêt à accueillir les voyageurs pour le retour à Bree.

Pendant la journée, Fànaviryan va prendre en charge le cheval, va lui faire le tour du village et va, avec Selenia, engager des soins et lui donner une alimentation plus équilibrée.

L'Elfe évoque auprès de ses amis, en soirée, la situation de Milon. Elle est inquiète d'une éventuelle nouvelle fugue vers la Vieille Forêt et estime qu'il serait préférable qu'il puisse venir à Bree avec la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. Les trois autres compagnons ne semblent pas être de cet avis et proposent de laisser Milon auprès de sa famille. Tirash qui passe, tous les jours, plus d'une heure avec lui, estime que le jeune hobbit évolue bien et qu'il a besoin de stabilité actuellement et indique :
- "Il a retrouvé un certain équilibre actuellement. Entre le petit garçon que l'on a récupéré et celui que je côtoie depuis quelques jours, on a l'impression qu'il y a quelque chose qui s'est passé. J'ose espérer que grâce aux elfes et grâce à cette expérience, il aura plus de force pour résister dans l'avenir si, à tout hasard, il doit être soumis à la tentation de retourner dans la Vieille Forêt. Je l'ai mis en garde à plusieurs reprises sur le fait qu'il ne fallait pas qu'il y retourne. Moi, je pense qu'il sera mieux ici quand même et, comme tu le disais, ça ferait une sacrée charge pour nous."
- "Et des responsabilités" précise Daëgon.
- "Ça serait peut-être dans un futur. Tirash, tu l'as quand même beaucoup aidé." indique Fànaviryan.
- "Avant de l'éloigner d'ici, tu devrais plutôt conseiller aux parents de déménager d'ici." conseille Daëgon.
- "Oui, à la limite" note Tirash.
- "Ah, c'est futé, ça ! Ouais." indique Fànaviryan.

Le 18 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 22:00 - Achat d'un cheval - Barägouin - Fortimbras Sanglebouc - Lieu : Souche - Rues

Le matin, Fànaviryan va demander à avoir un bâton de marche avec une fourche au bout pour pouvoir s'appuyer. Elle va passer la journée à le tailler, le graver pour le rendre plus présentable.

Le même jour, Fortimbras vient voir les compagnons et indique avoir, enfin, trouver un cheval de trait de robe brune pour 20 pièces d'argent. Il lui aura fallu négocier pendant un long moment mais il a pu obtenir un cheval qui est assez maigre.
- "Il avait un nom, le cheval ?" demande Tirash.
- "Non, pas à ma connaissance." lui répond Fortimbras.
- "C'est un mâle ou une femelle ?" demande Selenia.
- "Un mâle" répond Fortimbras.

Les quatre compagnons vont examiner l'animal. Fànaviryan semble bien saisir l'état de l'animal qui semble ne pas avoir de soins depuis un certain temps et un manque d'alimentation. Il semble avoir été laissé dans un champ depuis bien longtemps.

Le 17 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 22:00 - Journée au village - Milon Sanglebouc - Lieu : Souche - Rues

Les compagnons ont pu bénéficier des herbes des elfes dont les effets commencent à se faire sentir. Tirash se sent mieux et Fànaviryan peut poser son pied à terre et va pouvoir prendre l'air et marcher un peu.

Session N°26

Le 17/02/2021

Le 16 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 22:00 - Journée au village - Milon Sanglebouc - Mina Sanglebouc - Lieu : Souche - Rues

Lors de la partie de jeu avec Tirash, Milon va montrer à l'homme du sud, un linge blanc finement brodé avec, à l'intérieur des feuilles séchées très parfumées. Tirash lui demande alors :
- "Qu'est-ce que c'est ?"
- "Je ne sais pas, j'ai trouvé ça sous mon oreiller ce matin."

Après l'avoir montré à Tirash, il retourne chez lui et va remettre le linge dans sa chambre puis revient jouer. Un peu plus tard, Tirash en parle à Mina Sanglebouc qui ne connait pas l'origine de ce linge. Elle pensait que ça provenait de la guérisseuse dunéenne.

Le soir, Tirash évoque cette question auprès de ses compagnons. Selon Selenia, il doit s'agir des herbes des elfes qui ont déposées. Tirash est étonné de la rapidité de livraison. Daëgon réagit en indiquant :
- "Il serait intéressant que Selenia puisse les voir."

Le 15 de Lothron de l'An 1640 - 09:00 / 17:00 - Approche de Milon par Tirash - Milon Sanglebouc - Mina Sanglebouc - Lieu : Souche - Maison des Sanglebouc

Tirash lors de sa promenade du matin va croiser Mina et son fils Milon. Il interpelle la mère Sanglebouc :
- "Puis-je vous demander de prendre un peu de temps pour parler avec Milon de ses aventures de ses derniers jours ?"
- "Bien sûr, une heure maximum. J'ai besoin d'avoir mon fils." dit Mina avec un aimable sourire.
- "Bonjour Milon, tu vas bien ?" demande Tirash d'une voix douce à Milon.
- "Oui, ça va" répond Milon d'une voix discrète en levant la tête.
- "Tu veux jouer avec moi ?"
- "Oui" répond Milon surpris.
- "J'ai un petit jeu avec des pierres à lancer. Je te montre ?"

Tirash va alors expliquer à Milon son jeu tout en restant à proximité de la maison de Fortimbras. Mina vient régulièrement observer le jeu et va apporter, au bout d'une heure, un gâteau et de l'eau sucrée. Après plusieurs minutes de jeu, Tirash essaye d'engager la conversation avec Milon :
- "Est-ce que tu voudrais me parler un petit peu de ce qui t'es arrivé, il y a quelques jours ?"
- "Oui, je peux..."
- "Je voudrais savoir si tu te souviens de ton besoin d'être allé dans la forêt. Pourquoi as-tu décidé d'aller dans la forêt comme ça tout d'un coup ?"
- "Je voulais revoir l'endroit où j'avais vu des bouteilles. Je m'étais senti bien la première fois et là, je me sentais bien aussi. Je voulais retrouver cette sensation où je faisais plein de rêves très jolis où je dormais et c'était chouette mais je ne me souviens pas de grand-chose en fait..."
- "Tu te souviens d'avoir rencontré les elfes pendant la nuit ?"
- "Des elfes ?"
- "Oui, trois elfes comme Fànaviryan."
- "Fànaviryan ?"
- "Oui, tu sais la grande qui est avec nous, qui a une tête un peu bizarre avec des oreilles pointues."
- "Non, je.."
- "Alors, comme ça, tu as décidé tout seul d'y aller ? C'est courageux ça dis-donc..."
- "Bah, je ne sais pas... je trouvais ça bien d'aller là-bas."
- "Parce que moi, j'avais peur dans la forêt. Pas toi ?"
- Après un instant de réflexion, il répond : "je ne sais pas, je ne me souviens pas..."
- "D'accord..."
- "J'ai rencontré des elfes ?"
- "Hé bien écoute, nous avons rencontré trois elfes. Ben, tu sais bien, les elfes avec qui on est rentré, qui nous ont ramené à la sortie de la forêt. Ils nous ont dit qu'ils avaient passé un petit moment avec toi pendant la nuit, juste la nuit avant que tu arrives jusqu'à cet arbre."
- "Je ne sais pas..."
- "D'accord, tu as tout oublié, en fait..."
- "Ben, j'ai encore... je me souviens de... je l'ai retrouvé la cave. J'avais commencé à refaire des rêves très jolis."
- "Et tu sais ce qui t'es arrivé dans cette cave ?"
- "Que j'ai fait des rêves ?"
- "Oui. Parce qu'en fait, Daëgon, c'est lui qui t'a sorti de la cave et il a vu qu'il y avait des racines de l'arbre qui étaient en train de pousser autour de toi comme si elles voulaient te manger !"
- "Ah bon ??"
- "Ouais. Oui, il va donc falloir faire attention et ne plus jamais y retourner. Qu'est-ce que tu en penses ?"

Milon se met à réfléchir aux propos de Tirash puis la prend la main et lui dit :
- "Vous connaissez le village ?"
- "Ton village ?"
- "Oui"
- "Un petit peu mais pas beaucoup"
- "Vous voulez que je vous le montre ?"
- "Ah oui !"

Milon va alors amener Tirash dans les petites rues du village et va lui raconter les histoires familiales qui se vivent dans chaque bâtiment. Tirash sent bien que le jeune Hobbit est entré en confiance avec lui. Il semble difficile pour lui d'évoquer ce qui s'est passé dans la Vieille Forêt mais Tirash a gagné sa confiance.

Après plus de deux heures passées ensemble, Tirash ramène Milon chez lui et lui dit :
- "Écoute, si tu as des souvenirs qui te reviennent, tu viens m'en parler et puis il faut vraiment que tu ne retournes jamais là-bas !"
- "On peut rejouer demain ?"
- "Si tu veux... A demain alors !"

Tirash va ainsi repasser chaque jour voir Milon. Ils vont jouer ensemble mais, à chaque fois, Milon va, en profiter, pour évoquer auprès de Tirash des choses personnelles de sa vie. Au fur et à mesure des jours, Milon se livre un peu plus et semble se libérer d'un poids qu'il pouvait avoir.

Le 15 de Lothron de l'An 1640 - 04:00 / 23:00 - Voyage de Selenia au Pont - Edmond Bouque - Isidor Plume - Lieu : Pont des Arbalètes (Pont du Brandevin) - Pont

Le matin, très tôt, Selenia accompagnée des cousins de Fortimbras partent sur la route vers le nord en direction du pont du Brandevin. La journée, avec un beau soleil, va être agréable. La famille Sanglebouc va évoquer sa famille pendant une grande partie du voyage qui va être ponctué de nombreuses pauses pour prendre manger. En fin d'après-midi, la famille et Selenia arrivent au pont du Brandevin.

Lors de son arrivée au pont du Brandevin, Edmond est de garde sur la rive de la Comté. Il reconnait la dunéenne à qui il lève la main en signe de salutation puis Selenia s'adresse à lui :
- "Bonjour, je voudrais voir le chef de la garde."
- "Bien sûr, pas de soucis, je vais aller chercher le sergent !"

Puis l'homme s'en va dans la tour ouest du pont. Deux minutes plus tard, Edmond ressort en compagnie d'Isildor Plume, le sergent du pont des Arbalètes, qui arrive en bombant le torse, remettant son chapeau en place et crie :
- "Oh, bonjour Madame !"
- "Bonjour, je vous apporte un message à destination de Golasgil."

Avant de partir, Selenia va observer le camp des Hommes des Rivières au nord du pont du Brandevin. Elle n'observe aucune agitation particulière. Le camp ne semble pas accueillir de nombreux habitants en ce moment.

Au retour du pont du Brandevin, Selenia va avoir du mal à faire avancer le cheval lorsqu'il fait nuit. Même si la lune éclaire suffisamment pour y voir, l'animal ne semble pas enclin à avancer correctement et la dunéenne ne semble pas avoir l'habitude de donner les bons ordres à la monture. Selenia va arriver, épuisée de sa journée, en pleine nuit à Souche.

En rentrant à Souche, elle constate, à l'entrée de leur maison des plantes qui ont été déposées, enveloppées dans des linges.

Le 14 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 22:00 - Journée au village - Milon Sanglebouc - Lieu : Souche - Rues

Selenia va effectuer les mêmes tâches que la veille en prenant un peu plus soin de la blessure de Daëgon qui lui va se reposer.

Fànaviryan va, de nouveau, passer du temps à observer la dague de Tirash tout en prenant du temps pour se reposer.

Tirash essaye d'entrer en contact avec Milon mais il est toujours à la maison.

Le 13 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 22:00 - Journée au village - Guildon Sanglebouc - Milon Sanglebouc - Lieu : Souche - Rues

Après le réveil et le petit-déjeuner, Fànaviryan va demander à Tirash de pouvoir consulter son poignard pendant la journée pour essayer d'y déceler des signes. L'elfe se rappelle des propos de Sidhellion et du conseil d'apporter la lame à Elrond à Fondcombe. Tirash est d'accord et va lui apporter en tout début de matinée sa lame en lui indiquant :
- "Tu as appris des choses sur ma dague ?"
- "Apparemment, ta lame aurait des propriétés et forcément doit exprimer une histoire mais il faudrait que je puisse m'en imprégner."
- "C'est-à-dire des propriétés ?"
- "Supérieure à une arme d'une très bonne qualité, forcément, une forge qui correspond à une identité d'un grand Maître et après, pour le porteur, ça va être plus compliqué... mais ça permettrait de mieux cerner son origine."
- "Oui, je peux te la confier pour la journée. De toute manière, tu ne vas aller loin..." dit-il en lui confiant sa lame en lui précisant : "tu fais attention, tu ne la laisses pas trainer, tu sais que j'y tiens beaucoup !!"
- "Je la laisse à côté de moi pour justement mieux ressentir toutes les vibrations qu'elle peut encore contenir."

Fànaviryan va ainsi passer la journée à observer la lame, sa forme, ses effets à la lumière, à l'ombre et va finir par y déceler, à des moments qu'elle n'arrive pas à expliquer, des changements dans la réaction de l'arme à la lumière comme si l'arme devenait translucide.

Selenia va, de son côté, faire un tour en forêt et va ainsi réussir à récolter quelques plantes qu'elle va pouvoir appliquer sur les blessures de Tirash et Fànaviryan. Elle va, ensuite, passer la journée avec les Hobbits dans leurs travaux agricoles. Elle va ainsi aider au tri des pommes de terre et à la préparation de la terre.

Tirash va pendant la journée, se promener dans le village. Il essaye de rencontrer Milon mais celui-ci ne va sortir de chez lui. Tirash constate que les Hobbits du clan Sanglebouc se sont mis au travail et ont commencé avec Guildon à récupérer les planches, les clous et tout le matériel nécessaire à la fabrication du chariot. Il vient observer le travail réalisé mais se sent vite fatigué avec le bruit et l'agitation autour de lui. Il retourne dans la maison faire une sieste non loin de Fànaviryan qui se repose la lame près d'elle.

Daëgon va passer la journée avec Guildon et les hobbits qui travaillent au chariot. Il va échanger, discuter avec eux et passer du temps à faire connaissance avec le clan Sanglebouc.

Le soir, Selenia passe en revue les pansements et constate que la blessure de Daëgon au crâne s'est un peu infectée. Elle doit prendre du temps pour soigner l'infection. Voyant que son compagnon Dùnedain ne va pas être en état de voyager jusqu'au pont des Arbalètes, elle va voir Fortimbras chez lui et lui demande :
- "Est-ce qu'il y a des voyageurs qui remontent jusqu'au pont des Arbalètes dans les deux-trois jours ?"
- "Demain non, mais après-demain oui. Des cousins vont aller voir leur famille à Bree. Ils ne vont pas revoir aussitôt dans le coin mais si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas."
- "S'ils partent suffisamment tôt dans la journée, je veux bien les accompagner jusqu'au pont des Arbalètes."

Le 12 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 22:00 - Projet de chariot - Fortimbras Sanglebouc - Guildon Sanglebouc - Milon Sanglebouc - Lieu : Souche - Rues

Après un bon repos et un très bon petit-déjeuner, les quatre compagnons se réunissent pour évoquer leurs projets en particulier la rencontre prévue le 1er de Norui à Bree et le voyage de retour jusqu'à Bree. Ils décident de voir avec Fortimbras pour la construction d'une charrette et l'achat de chevaux. Il estime, si la communauté reste plusieurs jours à Souche, qu'il serait possible avec les Hobbits du clan de construire un chariot. Fortimbras pourrait obtenir du bois avec le clan Touque qui vit également dans le village. Certains de la famille Touque lui doivent une faveur, il n'aura donc aucun mal à avoir le bois nécessaire pour la construire par contre, il n'a aucune notion du temps nécessaire pour le fabriquer. Les quatre compagnons se mettent d'accord sur la taille du chariot et des besoins spécifiques. Fortimbras évoque le fait qu'il va falloir payer Guildon, le charron du village pour réaliser une partie du châssis en particulier les roues et l'essieu. Il peut obtenir dans la journée du 12, la réponse de Guildon pour le projet de chariot et il devrait pouvoir trouver des chevaux d'ici deux jours en allant en dehors de Souche. Tirash estime qu'il faudrait plusieurs écus d'or pour négocier un cheval de trait.

Dans la matinée, Fortimbras va négocier auprès de Guildon le travail pour réaliser la base du chariot. Il faudrait dépenser 15 pièces d'argent pour l'artisan et 10 autres pièces d'argent pour le harnais d'attelage. Fànaviryan va financer le montage du chariot avec ses 15 pièces d'argent. Après l'accord, Fortimbras retourne avec l'argent voir Guildon qui va, en début d'après-midi, se mettre au travail. L'homme s'absente régulièrement, entretien des pauses régulières et ne met pas une énergie très vive dans le travail prévu.

Daëgon va préparer la lettre à Golasgil en fin de matinée. Tirash et Fànaviryan se reposent. Selenia vient régulièrement apporter des soins aux deux blessés en particulier auprès de l'Elfe. Fànaviryan va prendre le temps, durant l'après-midi d'écrire une lettre à Alinna pour lui raconter l'expédition de la compagnie de l'Aurore Écarlate depuis son départ de Lézeau. Pendant la journée, Selenia va également faire le tour du village et va rencontrer Omia, la guérisseuse humaine du village, une dame assez âgée ayant un sacré mal de dos. Après s'être présentée, elle va demander à Omia ses conseils pour chercher des plantes de soins autour du village et dans la région mais la vieille dame ne lui donne pas d'indications très précises. La guérisseuse hobbite, Rénie, est une jeune guérisseuse qui débute après la mort de sa mère et est plutôt en demande de conseils et ne va pas donner beaucoup de conseils à Selenia. Elle va ensuite trainer dans le village et quelques vieux villageois vont finir par lui indiquer des coins dans les bois aux alentours où elle pourrait y trouver quelques plantes. La dunéenne revient régulièrement à la maison de la compagnie pour surveiller l'évolution de la blessure de l'elfe et, à chaque fois, lui rappelle qu'il serait préférable qu'elle se repose au lieu d'écrire une lettre.

La soirée va se passer dans une relative quiétude. Les habitants sont dans leurs foyers. Mina va venir apporter à la compagnie leur repas composé d'une soupe de légumes, d'une belle tranche de pain avec du lard, d'une portion de frites et d'une pomme. Chacun va ensuite se mettre au lit.

Session N°25

Le 10/02/2021

Le 11 de Lothron de l'An 1640 - 17:30 / 22:00 - Retour à Souche - Fortimbras Sanglebouc - Milon Sanglebouc - Mina Sanglebouc - Lieu : Souche - Rues

Le soir, Fortimbras va alerter le village pour que la compagnie puisse avoir tout ce dont ils ont besoin. Les quatre compagnons sont installés dans une maison du quartier des Sanglebouc qui n'était pas occupée. Elle contient tout le mobilier nécessaire pour accueillir des personnes plus grandes que les Hobbits qui vont, toutefois, devoir adapter un lit pour Fànaviryan. Après s'être installés, Selenia va demander des tissus et tout le matériel nécessaire pour soigner complètement les blessures de ses compagnons. Elle va s'y consacrer pendant plus d'une heure. De nombreux hobbits passent dans leur maison pour leur apporter des couvertures, des oreillers, de la vaisselle et de la nourriture.

Le clan Fortimbras va dans le même temps préparer un banquet qui va se dérouler autour de la maison de la compagnie de l'Aurore Écarlate. Régulièrement, Fànaviryan a le droit à des visites en particulier les plus jeunes hobbits viennent réconforter l'elfe qui impressionne par sa taille et sa carrure. Les sauveurs de Milon sont célébrés pendant toute la soirée. Fortimbras va passer la soirée à remercier chacun des compagnons. Continuellement, de la nourriture arrive dans la maison : de la viande grillée, des légumes, de la salade, du pain, des tourtes, des fruits, des gâteaux, du vin, de la bière et des frites en continu.

Tirash va demander, en début de soirée, de l'herbe à pipe. La réponse ne sera pas immédiate mais, en cours de soirée, Fortimbras revient fièrement avec une blague à tabac remplie. Tirash va, alors, se mettre dans un coin, seul et profiter du tabac, un peu sec à son goût, mais qui lui permet de pleinement s'apaiser. Daëgon, après avoir récupéré ses affaires, va vérifier l'état du Rakit dont le linge s'est bien asséché. Il va devoir gratter les bords qui sont très secs et va l'humidifier, de nouveau et en profiter pour en prendre une dose. Selenia qui veille à la guérison de ses camarades déconseille le Rakit à l'elfe et l'autorise uniquement à boire une bière.

Selenia va, dans le cours de la soirée, prévenir les parents de Milon qu'il faut le surveiller car il risque d'être rappelé par la Vieille Forêt. Ils auront la visite de personnes qui viendront essayer de soigner son attirance magique et de le guérir. Il faudra penser à l'éloigner si le charme ne peut pas être rompu. Par ses mots justes, précis et abordables, elle arrive à bien faire comprendre à Fortimbras et Mina le mal de leur fils et l'attention nécessaire pour qu'il puisse se soigner. Selenia n'arrive pas à les rassurer complètement mais le message est passé et les parents ont compris les maux de leur fils.

Le 11 de Lothron de l'An 1640 - 11:35 / 16:00 - Traversée du Brandevin - Fortimbras Sanglebouc - Milon Sanglebouc - Mina Sanglebouc - Lieu : Baranduin - Fleuve

Après quatre heures de marche le long du Brandevin, les voyageurs arrivent non loin de la barque de Milon. Deux enfants, sur la rive d'en face, commencent à leur faire des signes. Selenia fait alors sonner son cor avant qu'ils arrivent jusqu'à la barque. En arrivant sur place, ils ont le temps de souffler, de se reposer. Une demi-heure va se passer avant que des adultes arrivent sur l'autre rive et engagent des manœuvres pour venir chercher la compagnie en traversant le fleuve avec deux barques. L'un des premiers marins à arriver sur place vient prendre Milon dans ses bras. Le jeune hobbit secouru reste très passif et se laisse faire. Il esquisse quand même un léger sourire. Lors de la traversée du Brandevin, Milon va régulièrement tourner la tête en direction de la Vieille Forêt. Tirash va se tenir près de lui et va lui dire :
- "Milon, tu sais, tu as vécu quelque chose de difficile, il va falloir vraiment que tu en parles avec des adultes, que tu en parles avec tes parents, et peut-être que tu en parles avec nous aussi parce que nous étions là."
- Milon acquiesce de la tête et commence à avoir des larmes qui lui coule le long du visage.

Arrivés de sur l'autre rive, les compagnons sont conduits en haut des berges. Un drap est installé et des victuailles prennent place en particulier du pain et des gâteaux. Ils sortent également des bouteilles de lait mises au frais dans le Brandevin. Ils insistent pour que tout le monde mange, se repose. Ils apprennent que Fortimbras devrait arriver prochainement avec sa famille. Il est sur le chemin. Ils sont, sur le moment, préoccupés par la santé de Milon et son appétit. On lui sert du pain, du lait, des gâteaux.

Après une dizaine de minutes, Fortimbras arrive avec sa femme, Mina, ainsi qu'une partie du village. Les deux parents viennent prendre Milon dans leurs bras. Ils viennent ensuite prendre chacun dans ses bras et qu'ils voient Fànaviryan dans sa civière, ils viennent tous les deux autour de l'elfe l'air très désolé puis Fortimbras prend la parole :
- "Oh !! Mais qu'est-ce qui vous arrive ??" en lui prenant le bras de l'elfe.

Une heure se passe ainsi au bord du Brandevin avant que les esprits s'apaisent et qu'il est proposé de regagner le village de Souche. Huit hobbits se portent volontaires pour porter l'elfe sur le trajet de retour.

Le 11 de Lothron de l'An 1640 - 05:00 / 11:30 - Sortie de la Forêt - Findal - Milon Sanglebouc - Sidhellion - Tinmereth - Lieu : Taur Iaur (Vieille Forêt) - Bois

Au petit matin, les compagnons se réveillent, après une bonne nuit de sommeil avec les premiers rayons du soleil qui percent au travers de la canopée. Une odeur de viande grillé arrive aux narines des voyageurs. Sidhellion est accroupi devant le feu de camp à cuire plusieurs lapins. Les deux grands blessés se réveillent de mauvaise humeur. La jambe de Fànaviryan l'a lancée pendant une partie de la nuit et Tirash se lève avec un mal de crâne.

Sidhellion va proposer un petit-déjeuner à base de fruits séchés et de lapins cuits aux herbes aromatiques. Après une demi-heure, Tinmereth et Findal reviennent d'un tour dans la forêt. Sidhellion s'inquiète de l'état de santé de chacun et demande si tout le monde est prêt à reprendre la route. Milon se réveille au moment où tout le monde a fini de manger. Selenia le surveille essayant de voir si son état de santé psychique s'est amélioré. Il semble intimidé par la présence de toutes ces grandes personnes. Tirash va alors le voir et lui demande :
- "Comment ça va aujourd'hui ?"
- Il regarde Tirash un peu inquiet.
- "Tu as bien dormi ?"
- Milon ne répond pas dans un premier puis finit par lâcher un "oui, oui" mais il ne semble pas en confiance.
- "Milon, ne t'inquiète pas, on va te ramener à Souche." lui dit Selenia.
- "Oui, on va te ramener à tes parents" confirme Tirash.

Après le repas, Sidhellion propose d'accompagner la compagnie jusqu'à l'orée de la forêt ce à quoi, Tirash répond par un :
- "Merci"
- "Merci, nous avons pu dormir sur nos deux oreilles" répond également Daëgon.
- "Et pour le lapin" ajoute Selenia.
- "Ce n'est pas grand-chose" répond Sidhellion.

Tinmereth et Findal vont prendre en charge Fànaviryan. Pendant le voyage, Selenia s'adresse à Sidhellion et lui demande :
- "Est-ce que vous connaissez des arbres maléfiques ?"
- "En effet, dans la vieille forêt, il y a des lieux où il ne faut absolument pas aller, il y a des arbres maléfiques qui sont présents en particulier dans la région du Tournesaule. Les arbres sont malveillants envers les humains et les hobbits. Nous, les elfes ont évité quand même de passer par ces endroits. On pourrait passer plus ou moins sans encombre mais nous avons nos propres chemins dans la forêt. Ils nous jouent parfois des petits tours, des croque en jambe. On a depuis tracé des chemins dans la forêt qui nous permettent d'éviter ces chemins."
- "Il ne serait pas possible de les détruire. Ça ne serait pas trop compliqué ? Trop risqué ? Ou ça ne règlerait rien, à priori ?"
- "Nous, vous savez, nous avons toujours vécu dans la nature même si la Siragalée est un peu plus loin... C'est votre point de vue." dit Sidhellion en ayant un regard en direction de Daëgon.
- "Je posais juste la question" Selenia.
- "Nous sommes à préserver la nature et d'éviter les régions malsaines."
- "Mais aussi je veille à préserver la nature mais justement je me posais la question du naturel d'un lieu maléfique comme celui-là..."
- "Vous savez ça fait vraiment bien longtemps que ces arbres existent là. Après je ne connais pas l'origine du mal qui est en eux. Tout ce que je peux dire c'est qu'il faut éviter ces endroits. A part nous autres, je ne connais qu'une seule personne qui arrive à plus ou moins dompter ces êtres-là."
- "Ah bon, il y a quelqu'un qui y arrive ?"
- "Hum..."

Avant de débuter le départ de la forêt, Fànaviryan demande :
- "Excusez-moi, hier, j'étais un petit peu absente. Vous l'aurez constaté. Qui a récupéré Milon dans l'arbre ?"
- "C'est moi " répond Daëgon.
- "Ah ! Tu as noté quelque chose ?"
- "Je suis descendu dans une cavité dans le grand aulne et j'ai trouvé des amphores. Milon a pu penser qu'il s'agissait d'une cave. Il y avait des racines qui commençait à aller sur lui et à l'envelopper. Voilà ce que j'ai remarqué... Je l'ai pris et je suis parti aussitôt !"
- "Et de celles qui étaient brisées, tu voyais qu'il s'était écoulé quelque chose ou tu n'as pas fait attention."
- "Vu l'état des amphores, ce qui était contenu, avait disparu depuis des siècles voire des millénaires. Le contenu des amphores plus intactes a sans doute disparu depuis bien longtemps..."

En cours de route, Tirash s'approche de Sidhellion et lui montre sa dague en lui demandant s'il a connaissance du travail réalisé dans la création de l'arme. L'elfe regarde la lame, les écritures gravées dessus mais il ne semble pas en connaître la signification puis il demande à Tirash :
- "Vous l'avez trouvé où cette fine lame ?"
- "Sur le corps de mes parents, loin au sud d'Umbar" lui répond Tirash.
- "Je ne suis pas un spécialiste. Il faudrait que vous puissiez rencontrer le Maître Forgeron d'Imladris, peut-être que lui en saurait plus..."
- "Bien, merci beaucoup."

Fànaviryan va ensuite interpeler Sidhellion pour lui demander :
- "Comment avez-vous balisé vos pistes dans la forêt ? Je ne suis pas en état de le voir par moi-même."

Sidhellion ne va pas répondre aussitôt, il va attendre que les compagnons de Fànaviryan soient un peu plus loin pour qu'il commence à expliquer, d'une voix assez basse en Sindarin :
- "Nous sommes essentiellement sur de la connaissance des chemins. Leurs compagnies mettent en place une période d'apprentissage des jeunes arpenteurs qui doivent parcourir les bois. Ils doivent effectuer les trajets régulièrement pour apprendre les chemins praticables. Ils évitent de trop baliser les chemins pour éviter que les autres communautés puissent découvrir leurs passages. Il s'agit d'un apprentissage souvent long. Certains effets quasiment magiques permettent de repérer certains lieux de passage."
- "J'ai eu l'occasion de rencontrer des compagnies errantes lors de ma jeunesse. Je suis allé quelques temps en Lórien, dans cette merveilleuse forêt."
- Les trois elfes écoutent attentivement le discours de Fànaviryan et sont très intéressés d'avoir une description de ce lieu qui leur parait si merveilleux. Ils n'ont jamais eu l'occasion de traverser les Monts Brumeux pour rejoindre la forêt enchantée.
- "Si vous pouvez me donner des indications par rapport à vos pistes, ça me permettrait, plus tard, de pouvoir vous retrouver plus tard, de vous recroiser."
- "Dans l'immédiat, ça va être compliqué. Il s'agit d'un apprentissage qui demande du temps. Il faut pratiquer les pistes régulièrement. Il y a des sensations à acquérir pour repérer certains lieux, certaines marques que seuls les initiés peuvent déceler en particulier des lieux protégés, sécurisés."
- "J'espère, une fois remise, pouvoir un jour avoir le temps de lier du temps avec vous." répond Fànaviryan qui remarque que Sidhellion observe régulièrement Tirash et en particulier le lieu où il a placé sa dague puis évoque alors l'homme du sud : "vous savez, il a failli avoir une vie très, très courte captée des orques malsains. On avait réussi à l'en sortir et on avait, au travers des âges, cette haine un peu commune des orques" puis Fànaviryan va alors évoquer son histoire familiale.
- Les trois elfes semblent très touchés par les propos de Fànaviryan puis Sidhellion lui demande : "Est-ce que l'histoire de Tirash avec sa dague magique vous parait crédible ?"
- "Oui, on l'a vraiment extirpé in extrémis de partir vers le pays du Roi-Sorcier. Son arme est celle d'un assassin."
- "D'accord, c'est pour ça que j'ai cru la voir disparaître alors..." - "Disparaître... alors là ??"
- "Vous semblez, vous aussi, posséder un objet bien intrigant en regardant le doigt de Fànaviryan."
- "Alors, ça, ça fait partie d'un lourd fardeau d'une certaine manière vu que qu'il s'agit d'une relique familiale qui remonte au Deuxième Âge mais vous connaissez l'histoire de la chute d'Ost-in-Edhil."
- "Oui, je n'ai pas vécu cette période, je ne suis pas si ancien que cela même si pour vos amis mortels, évidemment, je suis bien vieux mais nos ainés nous ont raconté de nombreuses histoires sur cette période même si la Siragalée a été protégée de tout cela. Nous n'avons pas eu les mêmes prétentions que vos parents Noldor."
- "J'ai hérité de mes parents le travail du fer et de l'orfèvrerie mais je n'ai pas atteint leurs compétences."
- "Et ils ont connu Annatar à l'époque ?"
- "Non, ils ne l'ont pas connu directement mais ont dû éprouver une certaine forme de culpabilité..."

Daëgon va pendant le voyage évoquer auprès des trois elfes la compagnie de l'Aurore Écarlate leur indiquant qu'ils sont basés à Bree et qu'ils peuvent faire appel à eux à tout moment. Sidhellion lui répond en lui indiquant que les elfes évitent les communautés humaines et ne s'aventurent donc pas dans Bree mais il note la proposition du Dùnedain.

Les quatre compagnons vont par la suite demander à Sidhellion d'en savoir un peu plus sur la Siragalée.
- "Qu'est-ce que je peux vous dire par rapport à la Siragalée ? Je peux dire que nous sommes les Sirannar, les Sirannar de la Siragalée ce qu'en langage courant, on appelle les Elfes Sylvestres. Leur seigneur de la Siragalée, Merethorn, est mort à la fin du Deuxième Âge lorsqu’il a fallu affronter Sauron au Mordor. Merethorn était l'allié de Gil-Galad, le seigneur de Mithlond et ils sont tombés tous les deux dans le désert du Mordor. Depuis, plusieurs Seigneurs, les Seigneurs des clairières contrôlent la Siragalée et ils n'ont plus d'allégeance avec quiconque. Ils n'ont peu de contacts avec les autres communautés. Nous chassons la nuit, essayant d'être le moins visible des autres peuples présents autour de la Siragalée."
- "Il y a quelques jours, l'un des membres des Queues de Loutre, un clan des hommes des rivières, avait vu l'un d'entre vous et il avait vu cela comme un présage exceptionnel de voir un elfe." lui dit Selenia.
- "Il y a eu des négociations qui ont eu lieu entre les elfes, les hobbits et les humains et apparemment d'ici un mois, selon votre langage mortel, il va y avoir une rencontre où un représentant des elfes va rencontrer un représentant des hobbits et un représentant des humains pour sceller un pacte avec apparemment la création d'une entité dont je n'ai pas bien retenu les contours... Après, les Hobbits sont parfois à exploiter les bois de la Siragalée mais aussi les bois de la Vieille Forêt."
- "C'est un peu malgré eux qu'ils s'installent sur le secteur parce que Selenia a rencontré une petite Hobbite qu'elle avait eu l'occasion de soigner bien plus loin mais je laisse Selenia en parler" indique Fànaviryan.
- "Oui, effectivement, les Hobbits qui arrivent par ici, ils ont été plus ou moins chassés d'autres endroits, forcément, on les retrouve en nombre croissant par ici et ils essayent de se définir un territoire." explique Selenia.
- "Oui, on a bien conscience. On en a croisé sur les routes un peu partout dans le Cardolan."
- "Peut-être qu'il faudrait baliser aussi... enfin, je ne dis pas ça comme un reproche mais peut-être que ça serait bien de baliser votre forêt en fait."
- "Pardon ?? pour que ceux que l'on a croisé hier puissent plus facilement la traverser."
- "Non je voulais dire baliser, c'était de mettre des bornes comme découper la Comté en quartiers pour indiquer des limites au-delà duquel les Hobbits ne pourraient pas couper d'arbres."
- "Oui, en effet. Mais là-dessus, je ne suis pas le mieux placé pour y répondre. Il s'agit là de négociations entre les Seigneurs des clairières et les responsables hobbits. Moi, vous savez, tout ce qui relève de la politique, ça ne me concerne point."
- "C'était juste une idée que vous auriez pu faire remonter à qui de droit."
- "C'est une judicieuse idée. Par contre, ayez un œil bienveillant sur deux messieurs hobbits et une jeune petite qui s'installent doucement entre Bourg-Maresque et Souche." précise Fànaviryan.
- "Hum... déjà, il faut s'habituer à leurs noms... Nous, on s'intéresse peu à ces communautés. Ils sont installés là. Venir en aide, oui, pourquoi pas... mais on s'intéresse peu à la vie de ces petits mortels" dit Sidhellion avec un condescendant.
- "Ils sont vraiment très ingénieux au niveau culinaire. Nous avons eu l'occasion de faire des découvertes gustatives absolument phénoménales !!"
- "Je n'en doute pas. Nous aimons aussi notre cuisine raffinée. Mais je vous avoue que ce que nous avons pu manger hier soir, était bon, il faut bien le reconnaître."
- "Et encore, ce n'était que des rations de voyage... Lorsque le plat sort du four, le goût n'a aucune mesure !! Je me suis fait moi-même surprendre."

Fànaviryan constate au fil de la discussion que le Sirannar n'est pas attaché aux habitants de la Comté. Leur mode de vie, coutumes et cuisines ne l'affectent pas. Il semble très détaché de la vie des mortels. Puis Fànaviryan évoque un nouveau sujet :
- "Si les Hobbits ne vous causent pas d'ennuis, peut-être que la famille Tarma vous cause plus de problèmes. Leurs hommes sont un peu brutaux du moins avec les Hobbits."
- "Oui, il s'agit d'une famille humaine qui habite au nord de la Siragalée, c'est bien ça ?"
- "Oui, tout à fait, tout à fait ! C'est vos voisins. De ce que j'ai compris, on leur a enlevé une partie de leur territoire. Je comprends en même temps qu'ils soient contents de cela. Après qu'est-ce qui fait qu'on leur a enlevé ces territoires ? Je ne me suis pas trop intéressé à cela..."
- "Vous n'avez jamais essayé le Rakit ?"
- "Le quoi ??"
- "On a rencontré un clan des hommes des Rivières fort sympathique qui navigue encore sur le Brandevin et qui produit une forme de champignons"
- "C'est une plante aux effets laxatifs dont ils ont modifié les fonctionnalités" intervient Selenia.
- "Hum, hum..."
- "Et après, c'est dans la tête que l'on est liquide" ajoute Tirash.
- "Une plante dont ils ont transformé les effets laxatifs en effet euphorique" précise Selenia.
- "D'accord..." répond Sidhellion dubitatif.
- "Il faut donc faire attention à ce que la transformation ait bien eu lieu."
- "Je pense que l'on va éviter. Après, en tant que compagnie errante, notre but n'est pas de croiser chaque voyageur et chaque habitant du coin et discuter avec eux. Là, on vous sentait en difficulté et quand on a pu voir qui était en face de vous, on ne pouvait pas laisser passer ça..."
- "C'est clair que le fait d'avoir les mêmes ennemis, rapproche." indique Fànaviryan.
- "Tout à fait. D'ailleurs, nous n'allons pas aller beaucoup plus loin. Vous comprendrez que, de jour, nous évitons de nous exposer à tous ceux qui peuvent circuler par ici."
- "Et vous devez, certainement, avoir une route à continuer aussi et rencontrer nos compagnons." indique Selenia.
- "Oui, tout à fait."
- "Soyez prudents. Comme je vous disais, ces hommes peuvent être encore en nombre et avec leur chef." conseille Fànaviryan.
- "Oui mais ne vous inquiétez pas pour ça."
- "D'ailleurs, je voulais vous remercier pour les soins. Selenia cherchait à retrouver des herbes pour soigner mais peut-être que vous les avez, vous-même, amener de la Siragalée et que dans cette forêt, il y a peu de chances d'en trouver..."
- "Oh, si on peut en trouver si on passe un peu de temps, on peut en trouver. Il faut juste ne pas en chercher auprès de certains arbres." dit-il avec un petit sourire.

Selenia va, également sur le chemin, interpeler Sidhellion :
- "J'avais une question concernant les arbres et l'état de Milon. Est-ce que vous connaissez l'effet des envoûtements de ces arbres. Milon s'est déjà retrouvé la forêt, il y a quelques années et là, il s'est retrouvé attiré avec une bonne journée de marche."
- "Oui, oui ! Il ne va pas falloir le laisser ainsi. Je vais envoyer un message à des amies en Siragalée pour qu'elles puissent venir voir. Il aura le droit à quelques visites prochainement." répond Sidhellion en se tournant vers le jeune Milon et lui frottant amicalement la tête.
- "Et en attendant, il ne doit pas être éloigné de la forêt."
- "Ouais, ça serait bien de le surveiller parce qu'il risque d'avoir cet appel très prochainement et de plus en plus souvent quand le charme est pris. Nous avons de quoi pouvoir soigner cela."
- "Par contre ce qui est étrange, il s'est déjà retrouvé dans la forêt et il s'en serait sorti tout seul. Quelqu'un l'aurait aidé déjà ??"
- "Je ne sais pas."
- "Il semblait avoir déjà vu l'endroit où on l'a trouvé sous l'arbre. Il semblait avoir déjà rendu à cet endroit."
- "Je n'en sais pas plus..."
- "D'ailleurs, en allant le chercher, vous parliez des arbres maudits. On a aussi repéré une cuvette brumeuse très étrange." indique Fànaviryan.
- "Ah oui, je vois... Il faut éviter..."
- "Ce que l'on n'a pas fait" précise Fànaviryan.
- "Ah... tout ce coin-là de la forêt est à éviter. Dans la Vieille Forêt, soit vous la connaissez et vous savez par où passer, soit vous ne la connaissez point et c'est à vos risques et périls. D'autres mortels y ont péri ici."
- "Si je puis me permettre, si vous envoyez quelqu'un pour aider Milon à surmonter ce charme, je laisserais une marque sur la porte de sa famille afin que l'envoyée n'ait pas à demander son chemin."
- "Oh mais parce que vous croyez que l'on aurait besoin de demander notre chemin ?"
- "Mais pour trouver dans le village Milon."
- "Ah oui... Vous doutez de nos talents ma chère amie ?"
- "Non, c'était pour vous faciliter la tâche... Ce n'est pas que j'en doutais, c'est que je ne vous savais pas si fin."
- "Vous devriez vous reposer ma belle..."

Le jeune Hobbit n'a pas dit un mot pendant tout le voyage. Il a marché pendant toute la matinée sans se plaindre en regardant les compagnons discuter. Il ne semblait pas très attentif aux échanges.

En arrivant à l'orée de la forêt en fin de matinée, Tirash s'adresse, de nouveau, à Sidhellion et lui demande :
- "Et si à tout hasard, nous avions besoin de vous rencontrer, c'est quelque chose qui serait possible à nouveau ? Comment est-ce que l'on pourrait communiquer ? Je ne sais pas si vous restez par ici."
- Sidhellion lui répond par un sourire amusé, regarde l'homme du sud et lui dit : "les vents sont parfois favorables, d'autres fois non..."
- Voyant que l'elfe reste énigmatique dans sa réponse, Tirash n'insiste pas.

Puis avant que les trois elfes ne repartent, Selenia sort sa guimbarde et propose à Sidhellion un duo musical pour se quitter et Selenia lui dit :
- "Si vous voulez bien reprendre notre petite discussion musicale de la veille..."
- "Pourquoi pas" dit Sidhellion avec un petit sourire en coin.
- "Je peux chanter avec vous ?" demande Fànaviryan.
- "Reposez-vous" vient lui dire Sidhellion amicalement.
- "Allons-y Selenia avant que l'on ne quitte ces lieux." indique Sidhellion en sortant sa flûte.
- "Oui." répond Selenia en portant sa guimbarde à sa bouche.

Sidhellion se lance alors dans une mélodie entraînante assez vive. Findal et Tinmereth posent la civière au sol et se mettent à danser autour du groupe, Findal effectuant quelques acrobaties. Sidhellion accélère parfois sa musique mais la dunéenne arrive, malgré tout, à suivre le rythme entrainant de l'elfe. Findal et Tinmereth viennent, au bout de quelques minutes, faire une révérence devant chacun et vont, ensuite, retourner dans la Vieille Forêt. Sidhellion, de façon élégante et joyeuse, va quitter le groupe en continuer de jouer dans les bois. Milon va avoir un petit sourire lorsque Findal a loupé une de ses acrobaties et s'est retrouvé le cul au sol mais s'est relevé d'une façon très élégante. Le geste de l'elfe aura fait réagir le jeune Hobbit.

Daëgon et Selenia prennent le relais des deux elfes pour porter leur amie Fànaviryan. Tirash tend la main à Milon et lui fait un sourire.

Session N°24

Le 03/02/2021

Le 10 de Lothron de l'An 1640 - 12:50 / 23:00 - Voyage dans la Forêt - Findal - Milon Sanglebouc - Sidhellion - Tinmereth - Lieu : Taur Iaur (Vieille Forêt) - Bois

Après deux minutes de marche, la troupe s'arrête. Selenia va s'approcher du Hobbit déposé par Daëgon. Elle va l'examiner pendant quelques minutes, accompagnée de Daëgon. Le jeune Hobbit ne semble pas souffrir de séquelles physiques et semble simplement plongé dans un sommeil profond. Les deux compagnons ne semblent pas inquiets sur son état de santé et estiment qu'il faut lui laisser du temps pour qu'il se réveille.

Tinmereth profite de cette pause pour s'adresser à Fànaviryan :
- "Vous connaissez, peut-être, les chemins de la Vieille Forêt ?"
- "Malheureusement, ce n'est pas la mienne..."
- "Oh, ce n'est pas la nôtre non plus..."
- "A tout dire, je viens de Fondcombe, enfin par ailleurs, même si avec mes amis, nous sommes installés à Bree. Nous étions vraiment sur le retour pour aller au pont du Brandevin. Nous avons été sollicités par la famille de Milon. Nous pensions juste faire une petite promenade bucolique et comme vous avez pu le voir, les choses ont sévèrement dégénérées."
- "En effet, écoutez ce que l'on peut vous proposer, c'est de partager un peu de pain de route pour le repas."
- "Ça me ferait le plus grand bien. Nous aussi, la famille de Milon nous a donné quelques victuailles que nous allons pouvoir partager avec vous."
- "Ah ! Pas de refus, nous n'avons pas trop l'habitude de manger les mets hobbits. Il parait que ces fameux hobbits ne font que manger, dit-on".
- "La légende est vrai !" confirme Tirash.
- "Ce n'est pas peu de le dire..." confirme également Selenia.
- "Ils savent aussi cuisiner !!" indique Fànaviryan.

Lors du repas, Tinmereth va échanger avec Fànaviryan en Sindarin sur ses origines. Fànaviryan apprend que Tinmereth connait Imladris, y va de temps en temps et connait quelques personnes sur place.

Tinmereth et Findal font partis d'une compagnie errante comme il en existe plusieurs dans la région. Sidhellion est leur chef, la responsabilité des expéditions sans avoir de responsabilités hiérarchiques sur eux.

Pendant un peu plus d'une heure, les six voyageurs vont manger un repas avec la nourriture des hobbits accompagnée du pain elfique. Ce pain ressemble à du pain classique mais en goût est plus raffiné et plus nourrissant. Une simple tranche rassasie les voyageurs qui l'accompagne de morceaux de viande et de fromage hobbit plus par gourmandise que par nécessité. Après le repas, Selenia va prendre une demi-heure pour apporter des soins complets à Fànaviryan avec le matériel récupéré sur les agents d'Angmar. Pendant ce temps, Daëgon vient nettoyer les bandages de Tirash qui en profite pour faire une petite sieste.

Durant cette pause, Milon va ouvrir les yeux et reprendre ses esprits. Il reste confus, il reste, pour l'instant, dans un mutisme et reste dans son coin. Ses premiers mots seront : "J'ai faim". Les compagnons lui donnent alors à manger. Selenia essaye de voir si Milon reconnait les deux elfes mais il semble encore dans une grande confusion. Daëgon lui demande la dernière chose qu'il se souvient et Milon répond :
- "la cave"
- "Vous êtes rentré dans la cave, c'est ça ?"
- "Oui, c'était là que je voulais aller."
- "Et vous vous êtes endormi, comme ça. Vous n'avez pas senti quelque chose ? Vous ne vous souvenez pas ?"
- "Je ne sais plus."
- "Et tu te souviens de comment tu t'appelles ?" demande Selenia.
- "Je m'appelle Milon" répond le Hobbit.
- "Milon, votre famille nous a demandé de vous retrouver. Venez, nous allons vous ramener à eux." lui dit Daëgon.
- "Et on est où ?"
- "On est dans la Vieille Forêt."
- "Oh, d'accord... Et ils sont où mes parents ? Ils sont dans la Vieille Forêt ?"
- "Au village" répond Selenia.
- "Ah non, non, non. Ils sont à la maison." précise Daëgon.
- "Et on sort comment ?"
- "Ben suivez-nous, on va vous aider."

Findal et Tinmereth vont confier aux compagnons que Milon était plus bavard la veille au soir et plus enthousiaste. Le jeune hobbit semble bien confus mais va suivre la compagnie sur le chemin.

Un peu plus tard, tous les compagnons vont entendre une mélodie assez lointaine venant d'une flûte. Daëgon a pu repérer la provenance des sons et pourrait guider la troupe au travers de la forêt pour rejoindre l'origine du son. Il estime à environ une heure de marche pour arriver au lieu d'origine de la musique. Selenia sort alors sa guimbarde, se met sur la souche d'un arbre et répond à la mélodie qu'il vient d'entendre.

Régulièrement, le son de flûte va reprendre avec des variations. A chaque fois, Selenia devance le groupe, se met en hauteur et entame une réponse à la guimbarde pendant 30 secondes.

Daëgon amène le groupe dans une clairière où il estime que les sons provenaient de là mais personne n'est pas présent. Les deux elfes posent Fànaviryan à terre et tournent la tête avec un large sourire. Pendant que chacun cherche un peu partout, Selenia reprend sa guimbarde et entame une mélodie interrogatrice. Au bout de quelques instants, Daëgon repère difficilement un arbre où un elfe est perché et observe. Il porte une tunique en cuir assez sophistiquée et une chemise blanche dessous. Il a les cheveux gris et les yeux gris. Il joue alors un air de flûte qui répond avec justesse au morceau de Selenia qui laisse l'elfe jouer la mélodie pendant qu'elle prend le rythme avec sa guimbarde. Les deux elfes se mettent à faire un pas de danse. Cette ambiance réchauffe les cœurs de tous les membres présents mis à part Fànaviryan qui n'est pas sensible à l'ambiance actuelle. Puis l'elfe descend de l'arbre et vient saluer les voyageurs avec une plus grande révérence pour Daëgon puis voyant Fànaviryan, il s'approche, lui fait également une révérence et lui dit :
- "On ne se connait pas..."
- "Heureuse de vous rencontrer même si la situation pour mon cas est un peu compliquée."
- "Qu'est-ce qui vous est arrivée ma chère demoiselle ?"
- "Nous avons eu maille à partir avec des hommes d'Angmar. Il en reste d'ailleurs dans cette forêt."
- "Il en reste, hum... Vous les avez repérés Tin ? Findal ?"
- Les deux répondent négativement de la tête.
- "Que faisiez-vous dans la forêt ?"
- "A la recherche du petit."
- "Sidhellion de Siragalée"
- "Fànaviryan de Fondcombe fut un temps mais plutôt de Bree maintenant avec mes amis de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate."
- "Oh, oh, l'Aurore Ecarlate..."
- "Je suis Selenia de Bree" répond la Dunéenne.
- "Daëgon de l'Arthedain" répond le Dùnedain.
- "Enchanté" répond Sidhellion.
- "Tirash d'Umbar" répond l'homme du Sud.
- "Oh, vous voyagez de loin mon cher Tirash"
- "Oui, effectivement"
- "Vous êtes perdu ?" demande Sidhellion.
- "Non, c'est toute une histoire. Je l'étais jusqu'à ce que je rencontre la compagnie de l'Aurore Ecarlate."
- "Vous allez pouvoir nous raconter tout ça."
- "Pourquoi pas après une bonne nuit de repos en ce qui me concerne"
- "Bien." Sidhellion regarde un peu l'endroit puis indique : "j'ai repéré un peu plus loin une clairière où ne devrions être tranquille."

La troupe se met en chemin et en arrivant sur le lieu, Sidhellion va demander à Findal et Tinmereth de réaliser plusieurs tâches pour préparer le camp invitant les autres voyageurs à s'installer et se reposer. Sidhellion va ensuite s'assoir avec la compagnie et va s'intéresser aux parcours de chacun. Selenia va évoquer leur parcours dans la Comté sans, toutefois, évoquer le contenu du chariot de Golasgil. Selenia va ensuite interroger Sidhellion sur les évènements qui se déroulent à Bourg-Maresque, s'ils ont entendu parler de magie noire. Sidhellion va expliquer, de nouveau, qu'ils sont une compagnie errante et qu'ils passent beaucoup de temps en voyage à l'extérieur de la Siragalée avec l'objectif de rapporter les faits aux seigneurs elfe. Ils étaient en partance pour Imladris (Fondcombe). En chemin, Sidhellion a eu une intuition qu'il fallait surveiller la Vieille Forêt. Ils ont entendu les humains et ont même pu entendre du Noir Parlé. Ces faits leur ont permis de déduire qu'il y avait des agents d'Angmar dans le secteur. Ils étaient donc en chasse. Selenia précise les éléments :
- "Nous en avons rencontré un qui semblait être le chef de la bande et on est tombé sur une partie de la bande mais le chef n'était pas là..."
- "Nous avons réussi à occire six de leurs hommes mais heureusement que Tinmereth et Findal se sont occupés des deux qui s'échappaient pour prévenir leur chef. Ils sont arrivés à point nommé."
- "On peut le dire" indique Sidhellion.
- "Et c'était une très bonne rencontre d'ailleurs" précise Daëgon.
- "Ça m'a un peu sauvé" indique Fànaviryan.
- "Bien. Ecoutez, ce que je vous propose, c'est que..."
- "On a entendu des rumeurs de sorcellerie et quand on s'est retrouvé sur place, on a vu, effectivement, des symboles. Après, on ne sait pas si c'est vraiment la famille qui pratique la sorcellerie ou des gens qui la pratiquerait sur la famille mais il se passe des choses."
- "D'accord. J'en ferais part. Nous devrions, dans quelques jours, croiser une compagnie qui est en chemin dans la Vieille Forêt. Nous avons des lieux pour les rencontrer. Nous leur ferons part de cela. Nous, nous allons vers l'est. Nous n'avons pas prévu de retourner vers notre royaume."
- "Dis-donc, il y a du monde dans cette Vieille Forêt..."
- "Nous avons des chemins qu'il faut savoir retrouver. En dehors de ces chemins, évitez de venir dans la Vieille Forêt. Mais, malheureusement, je ne peux vous enseigner la pratique de ces chemins-là."
- "De toute manière, on ne compte pas y rester dans la forêt."
- "On va prendre les routes en dehors de la Vieille Forêt" précise Daëgon.
- "Nous ne les prenons point ces routes-là. On vous les laisse. Nous pratiquons les chemins au travers des vieilles forêts, des différents lieux qui nous permettent d'éviter toutes les routes des humains. Et ma foi, ça devient bien compliqué d'arriver jusqu'à Rivendell. On a pu constater que les populations humaines étaient de moins en moins nombreuses ces derniers temps... La grande maladie qui a sévi a laissé de nombreuses traces."
- "Oui, effectivement"
- "Par contre, ce que l'on peut que constater, c'est la présence de plus en plus d'Orques. On a cru comprendre qu'une ville par le sud avait été détruite, il n'y a pas si longtemps que ça."
- "Ça s'est passé, il y a combien de temps ?" demande Tirash.
- "Si je parle dans votre temps, il y a six mois environ. A priori, au nord de Metraith..."
- "Ah bon ? au cœur du Cardolan ?" demande Fànaviryan.
- "ouf, le Cardolan... ce qui l'en reste n'est pas beau à voir..."
- "Oui, on a entendu aussi parler d'évènements funestes sur les Hauts des Galgals"
- "Oui, en effet, nos chemins sont de plus en plus compliqués par là-bas. On met plus de temps à présent pour traverser les Galgals."
- "Nous avons, par ailleurs, nettoyé au fonds du marais des eaux-aux-moucherons sous le mont venteux avec des drôles de créatures griffues. C'était visiblement une ancienne citadelle, je n'ai pas réussi à déterminer son origine qui avait quand même, comme l'arbre que nous avons pu voir que Tinmereth et Findal pourront le confirmer, une influence malsaine. D'ailleurs, nous avons eu des réactions bizarres."
- "Oui, il ne faut pas s'approcher de ces lieux-là."
- "Et avez-vous une idée de ce que pouvait faire ces gens d'Angmar à côté de ce lieu-là ? Est-ce que ça a un rapport ou c'est le pur hasard selon vous ?" demande Tirash.
- "Il n'y a pas de hasard. Est-ce qu'Angmar chercher la puissance maléfique de ces lieux pour en tirer une puissance particulière ??"
- "Nous avons rencontré ces hommes au côté de cet arbre maléfique, ce n'est peut-être pas anodin." questionne Selenia.
- "Ne pouvait-il pas y avoir une relique ou quelque chose comme ça à l’intérieur ?" questionne Tirash.
- "Peut-être. Ils avaient peut-être des connaissances particulières par rapport à ce lieu."
- "S'il y avait des tombes" s'interroge Selenia.
- "Selenia, tu n'avais pas trouvé par hasard une forme de carte qui pourrait être montrée ?" questionne Fànaviryan à Selenia qui tend la carte à Sidhellion ainsi que la chevalière.
- "Ha ! J'ai déjà combattu des gens possédant ces bijoux. Il s'agit de guerriers soumis à la puissance d'Angmar ! Ça confirme bien mon sentiment de la présence d'ennemis dans la forêt !! Et j'ai cru comprendre que l'on en trouve de plus en plus même par chez nous. Ils osent s'aventurer dans la Siragalée !! Ils n'y restent pas longtemps."
- "J'étais moi-même destiné à terminer là-bas et donc j'ai été escorté par des agents d'Angmar jusqu'à que je sois libéré par mes amis." indique Tirash.
- "Je comprends. Le Cardolan permet aujourd'hui à de nombreux espions et agents d'Angmar de pouvoir circuler librement. Avant, le Cardolan était un royaume humain uni qui avait ses règles, ses frontières et ses soldats mais ma foi, depuis, ça doit bien faire deux cents ans que les rois sont tombés et que tout est en train de se déliter dans le Cardolan. Je vous propose que l'on puisse à présent se reposer."
- "Juste une question, vous avez entendu parler des terres du sud dont je viens ?"
- "En effet, j'en ai entendu parler mais c'est tout." précise Sidhellion.

Sidhellion se lève et indique que ses deux compagnons et lui-même vont veiller sur vous pendant la nuit. Le reste de la troupe peut donc se reposer et dormir sereinement.

Le soir venu, Selenia s'éloigne du groupe pour communier avec les esprits de la nature mais la fatigue est trop présente pour qu'elle puisse se connecter et retourne rapidement se coucher sans avoir de visions pour le lendemain.

Le 10 de Lothron de l'An 1640 - 12:15 / 12:45 - Récupération de Milon - Findal - Sidhellion - Tinmereth - Lieu : Taur Iaur (Vieille Forêt) - Grand Arbre

Après un petit temps de pause, Daëgon prend la parole en s'adressant aux deux elfes :
- "Merci pour votre aide. Vous aviez eu affaire à ces gens ?"
- "Hum, nous savions qu'ils étaient dans le coin. On les cherchait depuis deux jours." répond Tinmereth.
- "Ah d'accord. Nous, nous cherchions un Hobbit. Nous sommes tombés sur ces gens qui nous ont attaqué."
- "Ah, hum, peut-être Milon que vous cherchez ?"
- "C'est ça" répond Selenia.
- "C'est vrai !" répond Daëgon.
- "Vous avez eu l'occasion de le rencontrer ?" demande Selenia.
- "Oui, il a dormi avec nous la nuit dernière." répond Tinmereth.
- "Ah parfait !" répond Daëgon soulagé.
- "Sa famille s'inquiète beaucoup de sa disparition en fait" précise Selenia.
- "Et on commençait à désespérer de le retrouver en plus."
- "D'accord. Il semblait assez déterminé le Milon. Il nous a parlé d'une cave qu'il recherchait. Il avait de bien savoir où il allait."
- "Ah d'accord ! Sa famille, effectivement, avait l'air paniqué. Tant mieux, si ça va bien pour lui." répond Daëgon.
- "En tout cas, ce matin, il allait bien. Après, il a repris son chemin ce matin."
- "Et vous savez où il est allé ?" demande Daëgon.
- "Dans quelle direction ?" demande en complément Selenia.
- "Il remontait par ici, quelque part un peu plus vers le nord. On n'a pas trop cherché à savoir, il était assez fatigué et un peu inquiet aussi. Nous avons entendu hier soir l'appel de son nom mais il ne semblait pas connaître la voix qui l'appelait." - "Nous, on l'a appelé hier" précise Selenia.
- "Ah, c'était vous !"
- "C'est possible" indique Daëgon.
- "Oui, en effet, on vous a entendu." dit Tinmereth avec un petit sourire.
- "Et il ne souhaitait pas répondre, Milon ?" demande Tirash.
- "Non, non, non, il nous a dit qu'il ne connaissait pas cette voix et il ne souhaitait pas y répondre. Il souhaitait suivre son chemin et nous avons respecté son choix."
- "On va essayer de le retrouver alors. Et les gens, vous savez qui c'est, qu'est-ce qu'ils font ?" demande Daëgon.
-Pendant la discussion, Fànaviryan a repris ses esprits, ouvert les yeux. Tirash est venu auprès d'elle et a commencé à la rassurer et a lui expliqué les circonstances actuelles.
- "Hum, selon Sidhellion, il pense que ce sont des agents d'Angmar."
- "Ah oui ! Et à priori, leur chef n'était pas dans ceux qui sont morts ici. Je ne sais pas où il est." précise Daëgon.
- "Nous les avons rencontrés un petit avant." indique Selenia.
- "Et ça s'est terminé pacifiquement, on va dire même s'ils avaient l'air louche mais là, ce coup-ci, ils nous ont carrément attaqués !!" dit Daëgon.
- "Oui, ce n'est pas surprenant et après, ceux qui sont partis, ne sont pas allés très loin et ne sont pas prêts de dire quoi que ce soit" répond Tinmereth avec un regard de complicité avec son compagnon.
- "Oui mais il manquait le chef..." répond Daëgon.
- "Oh !" dit Tinmereth en regardant Fànaviryan.
- "Ça va mieux Fana ?" demande Daëgon.
- "Ah heu, ça ne va pas très bien..." répond l'elfe encore bien faible.
- "Ben oui, tu t'es pris une sale flèche apparemment."
- "Ah mais je vois... On a eu des secours !!"

Les deux elfes regardent alors Fànaviryan, Findal se présente en penchant la tête et Tinmereth fait de même. Fànaviryan se présente également puis les deux elfes répondent en Sindarin :
- "Enchantés !!"
- "Je vous remercie de votre présence parce que j'ai cru passer l'arme à gauche" répond Fànaviryan en Sindarin également.
- "C'est fort dommage mais." Tinmereth regarde en direction de l'arbre et continue "on pourrait peut-être aller plus loin. Il ne faut pas rester là."
- "Il faudrait peut-être que l'on nettoie un peu derrière nous" propose Fànaviryan.
- "Au moins, allez regarder ce qu'ils ont sur eux, peut-être des informations à connaître." propose Tirash.

Les deux elfes ne semblent pas prêter attention aux remarques de Tirash et Tinmereth s'adresse à Fànaviryan :
- "Auriez-vous vu notre ami Sidhellion ?"
- "Ah non. Nous n'avons pas eu ce plaisir. Vous êtes les premières personnes de confiance que nous croisons depuis deux jours, je crois."
- Les deux elfes se regardent avec un large sourire puis indique : "Oh, merci pour votre confiance !!"
- "C'est naturel, c'est elfique mais je ne suis pas en forme...

Tirash s'approche avec Daëgon des corps des archers et commence à les fouiller. Tirash prend, au passage, la hache de Fànaviryan. Selenia vient fouiller le corps du chef des archers. Les trois compagnons peuvent constater que leurs armes sont de mauvaises factures, sans ornement et travaillé sommairement. La Dunéenne trouve un parchemin représentant une carte de la région autour de la vieille forêt avec quelques indications dans des écritures inconnues. Il tend alors le parchemin aux deux elfes puis après une rapide lecture :
- "Hum, c'est bien ça... Angmar" lui répond Tinmereth.

Selenia trouve également une chevalière qu'elle dépose dans sa besace puis se pose à terre et va sortir son matériel pour se soigner. Voyant que Selenia a du mal à soigner son avant-bras, Findal vient lui donner un coup de main pour qu'elle puisse bien panser la blessure mais il met du temps à faire le nécessaire. Findal commence à s'énerver puis il sort d'une besace quelques herbes et arrive à panser la plaie. Ses techniques de soins sont particulières, des techniques de fortune. Il prend quelques feuilles et arrive à en faire un bandage. Après un certain temps, elle va finir pour appliquer des soins à son pied blessé.

Tirash récupère plusieurs flèches pour remplir son carquois. Les deux hommes fouillent ensuite les morts puis vont découper deux morceaux de bois assez long pour préparer une civière pour l'elfe. Cette taille va demander un peu de temps pour trouver les bons arbres et la bonne technique. Ils reviennent avec les deux rondins et 18 pièces d'argent récoltés sur les corps qu'ils se répartissent entre les quatre compagnons. Selenia en prend 6 et les autres 4. Les deux rondins sont posés au sol et des petites branches sont fixées entre les deux avec de la cordelette et des sangles de sac à dos puis deux couvertures sont posées dessus. Daëgon s'applique à l'ouvrage et déploie une certaine énergie et efficacité à réaliser la civière quasiment tout seul. Tirash va difficilement pouvoir soutenir l'effort ayant mal au crâne et fatigué de cette matinée dans la vieille forêt.

Pendant que Daëgon gère la mise en place de la civière, Selenia en profite pour lui prodiguer les premiers soins au visage et au crâne rapidement. Les deux en profitent pour échanger sur leurs connaissances de la Vieille Forêt et de cet arbre. Selenia évoque, de nouveau, les légendes qu'elle avait pu entendre sur des arbres maléfiques. Daëgon a pu remarquer des pierres et en posant le pied sur l'une d'entre elles, il révèle de vieilles écritures qui lui font dire que l'arbre a dû grandir sur de vieilles sépultures.

Au bout d'un moment, les quatre compagnons ont la sensation d'avoir une présence malsaine autour d'eux qui les envahit petit à petit. Tirash et Fànaviryan sentent le besoin d'aller vers le vieil aulne, un appel irrésistible. L'elfe ne pouvant bouger, elle est prise d'un malaise en ressentant tout son corps qui veut aller vers l'arbre. Tirash retrouve certaines sensations qu'il a pu avoir lors du passage aux marais des eaux-aux-moucherons. Il s'approche de Selenia et lui prend la main sentant ce danger dans cet appel. Cette présence va l'apaiser et lui éviter de s'approcher de l'aulne. Puis Selenia s'adresse aux deux elfes :
- "Oui, vous aviez raison, il ne faut pas que l'on reste là. On va se dépêcher de bouger."
- "Oui, on vous l'avait dit..." répondent les deux elfes.
- "C'est quoi, ça, exactement ? Cette sensation, cet arbre ?" demande Tirash en regardant Tinmereth.
- "C'est un arbre maléfique, sans doute un maléfice ancien en lui."

Tirash propose de quitter les lieux rapidement et il dit en s'adressant aux deux elfes :
- "Nous aideriez-vous à trouver Milon ?"
- "Ah mais bien sûr. Vous pensez qu'il est parti où ?" demande Tinmereth qui avec Findal prennent en charge Fànaviryan.
- "On ne sait pas vraiment en fait."
- "On ne sait pas où est cette fameuse cave." indique Fànaviryan.
- "Une cave ?? Ah oui, c'est vrai qu'il nous a parlé de ça. On n'avait pas forcément connaissance d'un endroit où il y avait une cave. Il a essayé de nous décrire le lieu mais ça semblait assez confus dans sa tête."
- "Ah priori, il y serait déjà allé quand il est plus jeune" précise Selenia.
- "Oui, oui, il nous a parlé de ça. On connait un peu le coin mais on vient rarement par ici."
- "Et vous êtes ici pour retrouver Sidhellion ?" demande Tirash.
- "Oui, on le cherche depuis ce matin. Il est parti vers l'ouest, il aurait entendu des bruits. Il n'en a pas dit plus. Vous n'avez pas entendu des sons particuliers ?"
- "On a entendu de la musique, de la flute." indique Selenia.
- "Et c'était plutôt bien joué ?"
- "C'était surtout loin..."
- "Si c'était bien joué, ça devrait être Sidhellion." indique Tinmereth en se tournant vers Findal.
- "Non, je ne trouve pas qu'il joue si bien que ça" conclue Findal.
- "Il ne doit pas y avoir beaucoup de personnes à jouer de la flûte dans cette forêt..." indique Selenia.
- "A ma connaissance, non" lui répond Tinmereth.
- "Vous pourriez lui faire un signal en allumant un feu autour de l'arbre !" propose Fànaviryan.
- "Mouais pas sûr" lui répond Tinmereth septique et ajoute : "c'était loin de là où vous étiez ?"
- "Peut-être ce que l'on peut faire, c'est d'aller ensemble voir où nous mène la piste de Milon et puis après en rentrant, on essayera de vous montrer l'endroit où c'était."

Avant de quitter les lieux, les deux elfes récupèrent leurs armes, inspectent les alentours puis Tirash leur demande :
- "Que comptez-vous faire ?"
- "On veut bien vous accompagner si vous souhaitez retrouver Milon."
- "Ah, c'est vraiment gentil."
- "Ça ne nous pose pas de problèmes surtout si vous dites qu'il y a des agents d'Angmar qui sont dans le coin. On ne sait jamais, vous allez bien fatigués."
- "Oui !" Findal s'approche de Tirash et inspecte ses blessures :
- "Ah oui ! Vous avez dû avoir mal, mon jeune ami !!"
- "J'ai encore mal..."
- "Vous avez quel âge ?"
- "28 ans"
- "Ah oui... Et chez vous, on meurt à quel âge ?"
- "60 ans"
- "Et vous venez d'où ?" demande Findal en regardant la peau de Tirash et ajoute "j'ai rarement vu d'homme avec un peau comme ça."
- "Je viens du sud, loin au sud."
- Tinmereth regarde alors Tirash "et de quel pays vous-venez ?"
- "Je viens d'Umbar, vous connaissez ? Un peu plus au sud en réalité."
- "J'ai entendu parler"
- "Ah oui !"
- "Je ne suis pas allé par là-bas mais j'ai entendu parler."
- "Nous aurons l'occasion d'en discuter un peu plus tard peut-être."

Les deux elfes attendent que les trois compagnons se mettent en chemin pour avancer. Selenia va pour prendre le brancard et Tirash propose de tourner et de s'éloigner pour trouver un endroit pour se reposer. Puis Fànaviryan propose :
- "Vous pourriez me laisser dormir au pied de l'arbre avec ces deux messieurs en attendant, ça pourrait le faire."
- "Je pense que personne ne va dormir au pied de l'arbre" conseille Selenia.
- Les deux elfes s'approchent de Fànaviryan et Tinmereth lui dit en sindarin : "non, non, l'endroit est maudit, jeune femme" et ils soulèvent ensuite l'elfe sur son brancard puis indique "on vous suit".

La compagnie reprend la piste de Milon avec Selenia et Daëgon qui retrouvent facilement les traces qui se dirigent vers le Vieil Aulne. En se rapprochant de l'arbre, un trou assez large est visible. Non loin du bord, un petit manteau traine au sol. Puis Daëgon questionne :
- "Vous pensez que le chef des malandrins est en dessous ?"
- "Je ne pense pas, ils auraient été de l'autre côté de l'arbre s'il avait été à l'intérieur, ce n'est pas sûr..." lui répond Tirash puis après une petite concertation avec ses camarades lance "MILON !!"

Selenia s'approche de l'ouverture de l'arbre et appelle le Hobbit. Puis elle s'arrête et sans dire un mot à ses compagnons, elle commence à s'engouffrer à l'intérieur comme si elle était envoûtée par le Vieil Aulne. Tirash pose alors la question : - "Ohlala, vous trouvez ça normal qu'elle entre ??"

Daëgon qui s'est rapproché de l'arbre vient à hauteur de Selenia. Les deux compagnons remarquent à l'intérieur de la cavité des objets, pour la plupart brisées, usées par le temps mais certaines amphores ont résisté au temps. Ces éléments permettent à Daëgon de lui confirmer qu'il s'agit d'un site funéraire. Rapidement, il arrive à la maîtriser au niveau de la taille. Au départ, Selenia ne réagit pas et Daëgon lui demande : - "Hé ! Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu vas par-là ?"

Selenia, au départ, ne réagit pas puis reprend tout d'un coup ses esprits en entendant une voix familière et dit alors :
- "Hein ? Quoi ? Qu'est-ce que tu dis ?"
- "Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu vas par-là à quatre pattes ?" demande Daëgon.
- "Heu, je ne sais pas, ce n'est pas par là qu'il est Milon ?"
- "Tu te souviens de ce que tu faisais ? On avait l'impression que tu y allais comme ça. C'était bizarre."
- "Heu, je ne sais pas..."

Après quelques secondes pendant lesquelles les yeux de Daëgon s'habituent au noir, il distingue au fond de la cavité un pied. Il faudrait s'enfoncer de plusieurs mètres pour l'atteindre.

Tirash pendant ce temps, s'est rapproché de l'arbre pour observer ses deux compagnons mais reste à distance. Les deux elfes ont posé Fànaviryan au sol et Tinmereth lui dit :
- "Bouge pas ma petite"

Selenia et Daëgon rejoignent Tirash et Daëgon propose que quelqu'un puisse s'enfoncer dans la cavité, attaché par une corde autour de la taille. Tirash va chercher une corde dans son matériel et l'attache autour de la taille de Daëgon. Selenia vient faire un double nœud dans le dos du Dùnedain puis elle sort sa lampe à bougie et l'allume.

Daëgon équipé de la lampe et attaché dans le dos, commence à progresser dans le trou de l'arbre. La progression est assez aisée, le chemin est sur une légère pente, descendant sous l'arbre et après six mètres de progression, il arrive devant le corps inanimé d'un jeune Hobbit. Un certain nombre d'amphores en bon état sont présentes. Au-dessus du Hobbit qui est allongé, des racines commencent à le recouvrir. Elles n'ont pas encore recouvert le corps, Daëgon peut donc l'extraire sans difficulté et le faire sortir de la cavité. L'arbre semble réagir à cette démarche, ses branches frémissent, les racines vibrent et le tronc s'agite. Daëgon résiste aux appels du Vieil Aulne avec au fond de lui toutes les images de bonheur et de partage qu'il a pu avoir avec ses compagnons et sort avec le jeune Hobbit inconscient. Selenia ramasse le manteau de Milon au passage.

Tirash demande alors :
- "Selenia, tu ne veux pas jeter un coup d'œil aux signes vitaux du Hobbit ?"
- "On s'éloigne !!" répond fermement la dunéenne.
- "Allons-y"

Session N°23

Le 27/01/2021

Le 10 de Lothron de l'An 1640 - 11:55 / 12:10 - Attaque au Grand Arbre - Archers de Boëmund - Boson - Findal - Tinmereth - Lieu : Taur Iaur (Vieille Forêt) - Grand Arbre

Fànaviryan surprend le chef du groupe en faisant tournoyer son épée à deux mains au-dessus de sa tête. Il tente de se pencher vers l'arrière pour éviter le coup mais l'elfe parvient à lui trancher le haut de la gorge. L'homme s'écroule au sol, les deux mains au niveau de sa gorge, du sang jaillissant sur son corps. Selenia à ses côtés donne des petits coups de lance à l'homme en face des deux femmes qui lui entaille le haut des cuisses et les hanches. Plus attentif à l'épée de l'elfe, il vient éviter un coup qui lui était destiné.

Daëgon n'arrive pas à toucher l'archer en face de lui. Les arbres et la protection du tronc empêchent d'avoir une cible facile. Par contre, Tirash arrive à viser la jambe d'un archer blessé précédemment mais la flèche vient tout juste érafler l'homme. Daëgon change de cible et arrive sur ce nouveau tir à blesser le bras de l'archer.

L'un des archers entend dans son dos des cris. Il se retourne et voit l'elfe et la dunéenne attaquer ses compagnons. Il vise alors Fànaviryan qui reçoit une terrible flèche qui transperce le mollet. Les muscles sont à vif, le sang coule à flot et l'elfe s'écroule au sol. Ses autres compagnons semblent bien blessés et n'arrivent pas à ajuster leurs tirs.

Tirash arrive, de nouveau, à toucher son adversaire le plus proche et le blesse avec sa flèche à l’aine. Cette nouvelle douleur vient sonner l'archer qui se tient à l'arbre pour reprendre ses esprits. L'homme du sud en profite pour se rapprocher des tireurs d'en face tout en maintenant une protection des arbres.

Selenia tente de transpercer l'homme en face de lui mais il esquive facilement son coup pendant que Daëgon arrive à ajuster un tir avec son arc qui vient blesser un archer à la main. L'homme arrive, toutefois, à garder son contrôle et réagit en tirant une flèche qui vient se planter dans l'arbre à côté de Daëgon. Selenia doit réagir face à l'attaque et évite sans problèmes le coup.

Daëgon remarque un archer avec une flèche encochée. Le Dùnedain arrive à blesser l'homme à la main. La flèche est venue se planter au travers de la paume. Pendant ce temps, Selenia tente d'éliminer l'homme en face d'elle et grâce à l'espoir du groupe, elle blesse l'homme à la joue. Tirash, plus proche de son adversaire, a pu l'ajuster et la flèche est venue se planter dans l'œil de l'homme qui s'écroule au sol. Voyant son camarade s'écrouler, l'un des archers bat en retraite et s'enfuit au travers des arbres.

L'homme de Selenia s'énerve, tente toujours de l'attaquer en l'insultant :"Je vais te saigner, la pute !!" mais la dunéenne reste concentrée et esquive les différents coups portés. Tirash profite de cette confusion pour se rapprocher des archers ennemis en toute discrétion. La douleur à la tête est toujours bien présente et fatigue un peu plus l'homme du sud. Au même instant, Daëgon réussit à cibler un archer avec un tir chirurgical qui vient planter le bras de l'homme dans l'arbre qui pousse un cri de douleur puis il s'effondre au sol.

Après avoir encoché une nouvelle flèche, Daëgon lâche sa flèche sur l'archer le plus proche de lui. Le tir semblait, bien trop haut, mais la flèche redescend et vient se planter dans la main de l'homme qui se plante ensuite dans le tronc de l'arbre. L'homme tombe inconscient la main toujours accrochée à l'arbre.

Pendant que Selenia tente sans succès d'atteindre l'homme avec sa lance, Tirash vient se mettre en position pour lui tirer dessus et Daëgon se rapproche également en encochant une flèche qui vient percuter la cuisse et déchire les muscles puis Tirash lui : "Non, c'est nous qui allons te saigner gros porc !!" L'homme semble avoir aperçu que ses compagnons sont à terre et il se désengage et commence à fuir. Daëgon tente, de loin, un tir d'interception mais celui-ci passe non loin de l'homme qui s'enfonce dans les bois.

Avec la fuite du dernier archer, les quatre compagnons se regroupent autour de Fànaviryan qui perd toujours beaucoup de sang. Daëgon s'approche de Tirash qui s'est assis pour se reposer. Le Dùnedain constate que la blessure à la tempe est sérieuse et qu'il faut arrêter l'hémorragie. Il sort une couverture, en découpe des morceaux et commence à lui préparer un bandage. Selenia en fait de même auprès de Fànaviryan. Elle commence tout doucement à appliquer des bandages et lance à ses deux camarades : "Surveillez un peu que les autres ne reviennent pas."

Après une minute à soigner Tirash et Fànaviryan, Daëgon et Tirash entendent des râles provenant de la direction d'où sont partis les deux archers. Les deux soignants continuent pendant ce temps leurs soins qui prennent du temps. Puis après quelques instants, Daëgon aperçoit deux silhouettes qui se dissimulent derrière les arbres. Ils ne semblent pas correspondre aux archers de Boëmund. Les soins se poursuivent toutefois et Daëgon finit par arrêter complètement les saignements sur la blessure de Tirash. Selenia, de son côté, poursuit les soins qui demandent beaucoup plus de temps. Le sang est difficile à contrôler. L'elfe semble, d'ailleurs, s'épuiser.

Puis la silhouette devient plus visible et les trois compagnons constatent qu'il s'agit d'un elfe qui porte une épée à la main dont la lame est couverte de sang. Puis Daëgon l'interpelle :
"Ola ! Aidez-nous !! Elle est très mal en point..." Deux elfes s'approchent du groupe, plantent leurs lames au sol et viennent des deux côtés du corps de l'elfe. L'un des deux sort d'un sac des plantes qu'il pose sur le mollet de Fànaviryan et avec l'aide de Selenia, ils finissent par arrêter l'hémorragie. Selenia s'adresse à eux et leur dit :
- "Merci de votre aide !"
- Les deux elfes baissent la tête
- "Notre amie a été sévèrement touchée par cette bande de bûcherons."
- "Ils maniaient bien l'arc pour des bûcherons" précise Tirash.
- "Qui est cette personne bien blessée ?" demande l'un des deux elfes.
- "C'est notre amie. Elle fait partie de notre compagnie. C'est Dame Fànaviryan."

Les deux elfes s'assoient en tailleur à côté des quatre compagnons.

Session N°22

Le 06/01/2021

Le 10 de Lothron de l'An 1640 - 11:30 / 11:55 - Attaque au Grand Arbre - Archers de Boëmund - Boson - Lieu : Taur Iaur (Vieille Forêt) - Grand Arbre

La piste atteint une zone un plus dégagée avec des petits arbres rabougris qui entourent un arbre immense, gigantesque, vieux et décharné. Selenia a alors un temps d'arrêt. Sa méditation de la nuit lui revient en mémoire et elle comprend que la vision d'une montagne est ce vieil arbre puis elle dit à ses compagnons :
- "C'est l'arbre que j'ai vu dans mes visions."

À cet instant, une flèche vient s'abattre sur un arbre situé à quelques mètres du groupe puis une voix se fait entendre criant : - "Dégagez !!! Vous n'avez rien à faire ici !!!"

Après quelques secondes de silence, Daëgon crie :
- "On cherche un Hobbit !"
- "Nous cherchons Milon" répond également Selenia.
- "Et on s'en va juste après" indique Tirash.
- "Dégagez d'ici !! Dernier avertissement !!!" répond de nouveau la voix.

Les quatre compagnons cherchent alors à repérer la position de la voix. Daëgon remarque un homme derrière un arbre, un arc à la main mais la voix venait d'une autre direction. Selenia constate au moins quatre silhouettes. Puis Tirash prend la parole :
- "Avez-vous ce jeune Hobbit ? On s'en va. Dites-nous par où il est parti ?" Pendant ce temps, Selenia fait un pas en arrière et Daëgon se met à couvert pendant que Fànaviryan commence à faire le tour du grand arbre ultra-furtivement. Tirash est la cible de deux flèches, la première se plante dans le tronc et la deuxième le touche au torse mais a été bien ralentie par les branches. Une troisième flèche a visé Daëgon et une quatrième Fànaviryan mais aucune ne touche sa cible.

À ce moment, Selenia crie :
- "Ne tirez pas, nous allons partir !!"
Tirash en profite pour aller se cacher rapidement derrière un arbre et Daëgon tire une flèche en direction de l'archer qu'il a repéré. La cible est atteinte à l'abdomen mais la flèche ne pénètre pas la chair. Un râle de douleur se fait entendre. La voix entendue précédemment lance :
- "Dégagez à présent !"
- "Ouais, ne faites pas les malins avec vos arcs." ordonne Daëgon.
- "Mettez-vous à découvert déjà. Nous, on veut juste retrouver ce gamin" ordonne Tirash.
- "Dégagez !" répond l'homme.
- "Vous avez quelque chose à vous reprocher par rapport à lui ?" demande Tirash.
En réponse, une flèche vient se planter dans l'arbre.

Un silence se fait sentir. Fànaviryan en profite pour continuer à progresser discrètement pour faire le tour du grand arbre. Elle s'arrête à mi-chemin comme attirée par l'arbre. Elle commence à s'y approcher et doit faire preuve d'une forte volonté pour résister à cet appel et poursuivre son chemin.

Puis Selenia reprend la parole :
- "Nous n'allons pas restés, nous voulons juste vous parler un instant. Est-ce que l'un d'entre nous peut s'approcher seul et sans armes."
- "Ok si les autres ne bougent et vous vous avancez."
Selenia pose alors sa lance bien visible des archers pendant que Daëgon regarde attentivement les arbres et repère cinq hommes qui braquent leurs arcs en direction de la dunéenne qui avance les mains en avant en direction des archers. En passant à proximité de Daëgon prévient Selenia :
- "Fais attention, ils te pointent avec leurs arcs."

Puis quatre tirs se font entendre. Les trois premiers sont quasiment simultanés mais heureusement, une flèche vient percuter le bras de Selenia qui saute aussitôt sur le côté pour éviter la dernière flèche. Daëgon réagit aussitôt avec son arc, sa flèche vient entailler le bras gauche de l'archer en face de lui. Tirash se déplace vers un autre et repère alors les différents archers. Selenia retourne chercher sa lance en se faufilant à travers les arbres. Plusieurs flèches tentent de l'atteindre mais sans succès. Daëgon et Tirash sont aussi l'objet de tirs de flèches mais l'une d'elle atteint Tirash à la tête qui se met à saigner. La douleur est importante au niveau de son ancienne blessure. Daëgon se prend une flèche qui vient frôler son œil. Il s'en tire avec une belle éraflure. Selenia est également blessée par une flèche lointaine qui vient se planter dans son pied. La blessure reste superficielle. Daëgon réagit en tirant sur son adversaire le plus proche et la flèche vient se planter dans le bras gauche. L'homme pousse un juron de douleur dans une langue étrangère. Tirash se décale pour éviter une nouvelle flèche et tire sur un homme qui se prend la flèche dans le torse.

Pendant ce temps, Fànaviryan charge le sixième homme qui était resté à l'arrière, l'épée à la main. L'homme lâche son arc au moment où l'elfe arrive sur lui. Selenia suit les traces de Fànaviryan en faisant le tour du grand arbre pour éviter les flèches ennemies.

Daëgon change de cible mais rate son tir et reçoit une flèche qui éraflé son crâne. Fànaviryan envoie des grands coups d'épée que l'homme arrive facilement à éviter. Tirash arrive à toucher son adversaire avec son arc le blessant au bassin. Selenia accélère l'allure, trouvant en elle des ressources inespérées et arrive au contact chargeant avec sa lance qui vient se planter dans la main, l'homme cherchait à sortir son arme. Le dernier vient au contact de Fànaviryan et tente de la frapper mais elle fait un pas sur le côté pour éviter le coup.

Le 10 de Lothron de l'An 1640 - 09:35 / 11:25 - Poursuite de la Piste - Lieu : Taur Iaur (Vieille Forêt) - Bois

Daëgon insiste, toutefois, pour reprendre la piste du Hobbit et de retourner sur la précédente piste. Les trois autres compagnons confirment ce choix. Ils regagnent la piste en retrouvant les traces suivies par Daëgon.

Selenia et Daëgon passent devant suivis de Tirash et Fànaviryan. La progression devient rapidement plus difficile, la végétation est plus dense, le sol plus rocailleux et les pentes plus raides. Après plus d'une demi-heure de marche assez éreintante, le groupe arrive devant une fosse assez profonde recouverte d'une brume très dense. Pour éviter de descendre dans ce trou peu engageant, la troupe devrait contourner sur plusieurs heures en longeant la crête. Daëgon constate que les traces se poursuivent en descendant. Des traces de main sont présentes au bord de la fosse ce qui incitent les quatre compagnons à descendre. Fànaviryan propose de s'attacher à une corde mais chacun préfère descendre individuellement. Daëgon et Fànaviryan descendent prudemment tandis que Selenia glisse en posant le pied sur une pierre posée sur une autre et descend rapidement la pente. Elle finit sa chute sur un sol humide avec une légère griffure au visage. Tirash est le seul à réussir à descendre sereinement.

Dans les premiers temps, ils perdent Selenia de vue. Daëgon lance alors :
- "Hello, ça va ?"
- "Oui, je suis tombée..." répond Selenia.
- "Ça va ?"
- "Je me suis fait mal."

En descendant un plus bas, ils la retrouvent assise au sol puis ils commencent à avancer dans un environnement étrange. La brume semble parfois se dissiper puis reprend de la vigueur jusqu'à faire disparaitre chaque compagnon. Chacun se met à chercher au sol des traces de passage du Hobbit. Daëgon va trouver, après plusieurs minutes de recherche, des traces pendant que Selenia et Tirash s'éloignent et se retrouvent bientôt seuls. Ils leur semblent trouver des traces au sol mais rapidement la brume devient beaucoup plus épaisse autour d'eux rendant la progression plus difficile. Une forme monstrueuse apparait alors devant eux les surprenant. Ils marquent un temps d'arrêt pétrifiés envahis par une peur face à ce monstre qui se révèle être un vieil arbre malade. Daëgon ne voyant pas ses compagnons lance :
- "Vous êtes où ? Vous êtes là ?"

Cette voix familière va sortir Selenia et Tirash de leur pétrification.
- "Oui on là !" répond Tirash
- "Guidez-vous à ma voix, on a retrouvé la piste."
- "Vous êtes sûrs ?" Tirash regarde l'horrible et arbre et se dit : "Ouais !!"

Les quatre compagnons se rejoignent rapidement. Selenia et Tirash étaient assez proches des deux autres. Daëgon et Fànaviryan constatent que les deux compagnons ont l'air choqué, le teint blême. Tirash prend alors la parole :
- "On s'est fait peur tout seul, je ne sais pas. C'est bizarre. Je me sens tout retourné..."

La brume toujours présente est oppressante. Selenia et Tirash voudraient remonter de cette fosse mais Daëgon leur montre une piste qui semble se diriger en plein cœur de cette brume. Puis Selenia demande :
- "Tu es sûr que c'est bien par-là ?"
- "Je ne suis sûr de rien... Je vois des traces mais je ne sais pas où ça va. En même temps, si on veut aller le chercher, il faut que l'on aille par-là" répond Daëgon.
- "Pour éviter de se perdre, on peut s'encorder." propose Fànaviryan.
- "C'est peut-être une bonne idée. C'est au niveau mobilité que ça ne va pas être pratique si on doit agir rapidement. Il faut juste que l'on tienne la corde, à la main. C'est une bonne idée. Ouais, c'est une très bonne idée !" lui répond Tirash.
- "Ça va, peut-être, vous rassurer" indique Daëgon.
- "Allez, on se dépêche" indique Selenia pas rassurée par l'endroit.
- "Le premier prend la corde autour de la taille et nous, on tient la corde à la main." propose Fànaviryan.
- "Je vais passer premier vu que c'est moi qui lis la piste." indique Daëgon en s'attachant la corde autour de la taille. Les trois autres compagnons prennent alors la corde et bien malgré eux, les compagnons avancent prudemment.

La progression devient plus difficile, la végétation est plus dense avec des petits arbres aux branches piquantes qui rendent la marche plus compliquée. La brume laisse, parfois, entrapercevoir des formes qui semblent observer les voyageurs. Le silence devient pesant. Il devient difficile d'avoir des repères. Daëgon est concentré sur la piste et avance lentement pour bien repérer les traces. Les autres compagnons tiennent fermement la corde n'ayant aucun autre repère dans cet environnement. Tirash semble avoir du mal à conserver son calme et sa sérénité dans ce paysage sinistre. La présence de ses compagnons et la corde lui permettent de maintenir son calme. Pour apaiser son compagnon, l'elfe entame un chant :
- "O vieille forêt"
- "Que ta brume s'ouvre"
- "Pour faire place aux chercheurs"
- "D'une âme innocente"
- "Qui doit retrouver les siens"
- "Et je te chanterais en Sindarin."

Le chant n'a pas l'effet voulu. Fànaviryan finit sa chanson avec la voix tremblotante reflétant ainsi la fébrilité du groupe. Les compagnons se plongent alors dans un silence pesant quand ils arrivent après plus d'une demi-heure de marche de l'autre côté de la fosse. Daëgon remonte le premier et Tirash laisse monter Selenia et Fànaviryan avant de monter à son tour. L'elfe grimpe avec une grande aisance. Seule, Selenia met du temps à monter la pente raide.

Arrivés en haut, les compagnons peuvent souffler, soulagés d'être sortis de cet endroit sinistre. La troupe reprend alors la route en continuant de suivre les traces repérées par Daëgon lorsque Fànaviryan entend le son d'une flûte, une musique chaleureuse et mélodieuse qui se diffuse dans la forêt. Les trois autres compagnons écoutent également et Daëgon repère la musique assez lointaine vers l'ouest. Le Dùnedain souhaite continuer de suivre la piste tandis que Fànaviryan voudrait suivre le son de la flûte puis après réflexion, elle se dit qu'il peut s'agir des Hobbits qui créent un repère auditif. Selon Selenia, il s'agit d'un oiseau.

La compagnie reprend la route. Daëgon suit les traces pendant que les trois compagnons surveillent les alentours. Selenia et Tirash remarquent des mouvements dans la forêt. Ils n'arrivent pas à repérer un lieu précis mais ils ont cette sensation de ne pas être seuls dans la forêt. La piste va ainsi se poursuivre pendant quasiment deux heures avec un paysage de plus en plus sinistre. Les arbres sont de plus en plus vieux, décharnés, noueux semblant être morts depuis des siècles mais avec toujours un peu de vie en eux, des feuilles présentes dans les arbres.

Session N°21

Le 09/12/2020

Le 10 de Lothron de l'An 1640 - 08:35 / 09:30 - Rencontre dans la Forêt - Boëmund - Ernoald - Gachet - Lieu : Taur Iaur (Vieille Forêt) - Bois

Après une demi-heure de progression, les compagnons s'arrêtent en entendant des bruits venant de l'est, des ricanements. Tirash propose d'aller voir ce qui s'y passe. Daëgon semble le plus attentif aux sons et aux passages les praticables dans la forêt pour avancer. Après quelques minutes de marche, ils commencent à entendre la voix de plusieurs hommes qui parlent et rigolent, sans doute, trois ou quatre personnes. Tirash propose d'aller plus en avant. Fànaviryan se propose d'aller à la rencontre des hommes. Pendant ce temps, Daëgon et Tirash couvrent ses arrières avec leur arc. Ils vont avancer en restant à une vingtaine de mètres de l'elfe.

Fànaviryan approche l'épée à la main, taillant les quelques buissons qui peuvent gêner sa progression. Les paroles se sont arrêtées et l'elfe remarque trois silhouettes qui se tiennent debout regardant dans sa direction. Ils sont tous en armure de cuir, avec une épée et dague dans leurs fourreaux et un arc dans le dos. Ils se tiennent tous les trois contre un tronc d'arbre attendant l'arrivée de Fànaviryan. D'autres silhouettes se sont éloignées dans la forêt. Fànaviryan rengaine sa lame et lance un grand geste franc et ferme de sa main droite en disant :
- "Ola !"

Les trois hommes ne bougent pas, ils sont les bras croisés observant l'arrivée de l'elfe. L'homme du milieu prend alors la parole :
- "Hé bien, vous êtes perdue ?"
- "Messires, êtes-vous à la recherche d'un jeune hobbit comme je le suis ?" demande Fànaviryan.
- L'homme reste regarder l'elfe quelques instants puis lui répond : "non, nous ne sommes pas à la recherche un hobbit mais vous, vous l'êtes."
- "Oui, tout à fait."
- "Ah, allez-y venez, je vous en prie, vous êtes seule ?"
- "Pour l'instant, j'ai une troupe qui devrait me rejoindre."
- "D'accord, ils sont loin d'ici ?"
- "Oh vous savez, je suis une éclaireuse, vous savez, vous connaissez ma constitution. Vous l'avez entendu, bien avant que j'arrive à vos yeux."
- ça fait depuis longtemps que vous le recherchez votre Hobbit ?"
- "Oh, hier"
- "Hier, d'accord."
- "Depuis combien de semaines vous êtes là ?"
- "Nous sommes depuis quelques jours."
- "Et pour but ?"
- "On recherche des grands arbres, des vieux arbres. Nous sommes diligentés par le Roi de l'Arthedain et sa cour pour trouver des vieux arbres aux bois précieux et rares pour la fabrication de meubles de la cour. Ici, on en trouve de très vieux. Vous devez bien connaître cette région, j'imagine."
- "Non, non, vous vous trompez avec mes cousins, mes cousins sont de l'autre côté du bief."

Les autres compagnons entendant la discussion décident de quitter leurs planques et de s'approcher. Voyant les trois compagnons de Fànaviryan arriver, les trois hommes se redressent et l'elfe reprend la parole :
- "Ah mes voilà ma suite"
- "Ah votre suite... Vous n'êtes pas une troupe d'elfes ?"
- "Non" répond Daëgon.
- "Je me présente, je m'appelle Boëmund et voici mes compagnons Boson et Gachet, bien le bonjour, messieurs, dames." Seul Boëmund prend la parole, les deux autres hommes restent muets. Selenia constate pendant la discussion du mouvement derrière les trois hommes. Il semble y avoir plusieurs silhouettes à quelques dizaines de mètres à observer la scène. Puis Boëmund reprend la parole : "Votre amie m'expliquait que vous étiez à la recherche d'un Hobbit."
- "Oui, oui, apparemment, il s'est perdu et les traces semblaient indiquer qu'il était entré dans la forêt." répond Daëgon.
- "Qu'est-ce qui fait que vous recherchez un hobbit ?"
- "C'est un jeune hobbit du village de Souche qui s'est égaré" répond Selenia.
- "Souche est bien situé du côté de la Comté, de l'autre côté du Brandevin ?"
- "Oui, c'est ça !"
- "Et il est seul, du coup, dans la forêt ?"
- "On n’en sait rien, il a disparu mais on ne sait pas s'il est avec quelqu'un ou pas." indique Daëgon.
- "D'accord..."
- "Vous ne l'avez pas vu, je suppose."
- "Heu, heu, c'est vrai que..." dit Boëmund en regardant ses deux hommes, "il se dirigeait vers où ?"
- "On suivait une piste qui n’était pas loin de là où vous êtes mais bon à priori, ça fait depuis hier matin. Il a une petite journée d'avance sur nous."
- "D'accord. Parce qu'hier, on était un peu plus loin vers l'est, au cœur de la forêt et c'est vrai que l'on s'est interrogé parce qu'on a vu une petite silhouette qui se faufilait au travers des arbres et on se demandait ce qu'une petite chose pouvait faire par-là."
-"Ah bah, oui, ça pourrait être lui, du coup."
- "Mais pas vraiment dans la direction que vous m'indiquez"
- "Hé bien, emmenez-nous là-bas" intervient Fànaviryan.
- "Vous emmenez là-bas, j'aurais bien voulu mais après, nous n'avons pas des vivres pour rester longtemps."
- "C'est dans quelle direction que vous l'avez vu ?" demande Selenia.
- "Plein est"
- "Et vous avez trouvé vos arbres ?" demande Daëgon.
- "Non, non, nous sommes en train de chercher par ici mais même si ce sont de vieux arbres, on trouve qu'ils sont assez communs. On nous a parlé de vieux aulnes très très anciens. Vous n'en avez pas vu ?"
- "Non, non. Vous allez pouvoir les débiter les arbres comme ça et les transporter à l’extérieur ?" demande Selenia.
- "Non, l'idée, pour l'instant, est de faire du repérage. Nous ne sommes pas suffisamment nombreux."
- "Vous n'êtes que trois du coup" demande Tirash.
- "J'ai deux hommes qui sont partis un peu plus loin chasser le gibier."
- "Il y a longtemps ? Vous allez devoir les attendre longtemps ? Le temps de nous montrer la piste en tout cas de nous en approcher ?"
- "Ecoutez après, c'était hier, je vous dis ça, il s'est passé du temps. Après, " Boëmund se redresse et quitte l'arbre sur lequel il était adossé puis continue en s'approchant du groupe en montrant une direction "vous partez vers là, d'ici le début d'après-midi, vous y serez à l'endroit où on l'a repéré."
- "On va essayer de suivre notre piste aussi" indique Daëgon.
- "Maintenant ; vous me dites avec vos informations, ça semblait plutôt un hobbit mais bon, vous faites ce que vous voulez. Je vous donne juste ce conseil."
- "C'est très aimable à vous de nous dire ce que vous avez vu. On va essayer de suivre notre piste, je pense et que ça amènera là où vous l'avez vu."
- "Pour vous, il est parti vers ?"
- "Pour nous, la piste est encore assez claire et on va continuer de la suivre."
- Boëmund regarde alors la position du soleil et indique : "Je suis bien désolé mais nous allons devoir reprendre la route, enfin reprendre la piste. Je vais vous souhaiter bien du courage."
- "A une prochaine fois, peut-être"
- "Qui sais...Nos chemins se croiseront peut-être dans cette grande et vieille forêt..." puis Boëmund vient se remettre dos à l'arbre et salue les quatre compagnons en leur indiquant "bonne route messieurs dames"
- "On va peut-être en profiter pour prendre un petit casse-croûte du fait que l'on soit dans un endroit dégagé avant de repartir" propose Selenia.
- "Ah, c'est une bonne idée ça" lance Tirash.
- "Hé bien, dans ce cas, on va vous laisser, on va, nous, reprendre notre chemin..." finit par dire Boëmund.
- "Très bien" répond Selenia.
- "A votre aise" lui répond Daëgon.

Boëmund fait un signe à ses deux hommes sans leur adresser la parole en leur montrant leurs sacs de vivre et ils s'en vont. Ils prennent un chemin vers le nord. Daëgon repère alors plusieurs silhouettes qui rejoignent les trois hommes sur le chemin. Le Dùnedain constate que ces hommes étaient en observation pendant tout le temps de la discussion ce que Selenia avait pu repérer plus tôt.

Après leur départ, Selenia observe le sol et constate les mêmes traces de pas que ce qu'elle avait pu observer une heure avant au feu de camp. Tirash s'interroge sur le fait de revenir sur la piste du Hobbit ou de suivre les humains. Daëgon fait la remarque que les trois hommes ne portaient aucun signe distinctif indiquant leur appartenance à un ordre de l'Arthedain. Boëmund semblait originaire de l'Arthedain au regard de son allure. Par contre, Daëgon peut difficilement évaluer l'origine de ses deux compagnons.

Le 10 de Lothron de l'An 1640 - 06:30 / 08:30 - Premières Pistes - Lieu : Taur Iaur (Vieille Forêt) - Bois

Selenia commence à regarder au sol si elle observe des traces de passages pendant que Daëgon monte à l'arbre. Tirash observe ses deux camarades tout en surveillant les alentours pendant que Fànaviryan agite son épée à deux mains assise sur la souche d'un arbre son épée à deux mains sur les jambes.

Plusieurs images reviennent alors en tête de la dunéenne suite à sa méditation de la veille et elle va commencer à fouiller le sol à la recherche d'un passage qu'elle va facilement trouver. Une personne est passée par là récemment, moins d'une semaine et est parti vers le nord plongeant encore un peu plus dans la Vieille Forêt.

Pendant ce temps, Daëgon grimpe aisément aux branches du chêne et va décrocher le mouchoir situé au bout d'une branche. Puis le Dùnedain va prendre le temps d'observer les environs du haut de l'arbre et repère vers l'est, non loin de l'arbre, de la fumée qui s'échappe de la forêt. Daëgon constate que le mouchoir était posé sur la branche, prêt à tomber sur une autre branche avec quelques traces de sang dessus.

Arrivé en bas, Daëgon observe un peu mieux le mouchoir et ces tâches de sang lui rappelle des blessures légères qu'il a déjà pu panser lors de ses campagnes militaires. Le possesseur du mouchoir a, sans doute, été victime de griffures légères. Selon Daëgon, le blessé s'est pris une branche et a soigné la plaie légère avec son mouchoir.

Daëgon et Selenia repèrent aisément la direction d'où provient la fumée et les quatre compagnons décident d'aller voir. Selenia propose à Fànaviryan de faire un repère avant de partir. L'elfe commence à chercher au sol, les mains parmi les feuilles et la terre, des cailloux pour former une petite stèle et Selenia y ajoute trois branches pour avoir un monticule visible.

Après 5 minutes de marche, les quatre compagnons arrivent prudemment dans une clairière où finit de se consumer les dernières bûches dans un petit cercle de pierres. De l'eau a été jetée sur le bois pour éteindre le feu. Selenia observe le sol à la recherche de traces de passage et essaye de savoir le nombre de personnes présentes pendant que Daëgon et Tirash surveillent les alentours pendant que Fànaviryan exerce ses cordes vocales. Selenia a repéré de nombreux mouvements dans la clairière, sans doute des bottes humaines, au moins, cinq personnes différentes qui se sont déplacés ici et sont partis vers le nord. Daëgon évoque le fait de revenir à la première piste, Selenia hésite en évoquant le fait que les traces sont récentes. La piste en cours et ce nouveau chemin semblent, tous les deux monter vers le Nord. Tirash est hésitant sur la piste à suivre. Daëgon indique qu'il ne faudrait pas perdre la trace du Hobbit s'il s'agit bien de Milon. Tirash propose de repartir sur la piste initiale et si au bout d'une heure, ils ne trouvent plus de traces, ils pourraient revenir ici pour poursuivre alors cette nouvelle piste.

Les quatre compagnons reviennent sur le chemin initial et reprennent le suivi des traces au sol. La progression devient plus difficile avec un terrain plus difficile à pratiquer du fait de buissons, ronces qui bloquent le chemin. Ils doivent alors sortir leurs épées, couteaux et haches pour se frayer un chemin. A plusieurs reprises, ils vont devoir tailler dans les plantes pour se frayer un chemin comme si la forêt leur mettait des obstacles. Tirash se blesse les mains avec les ronces pendant que Daëgon s'est pris des branches au visage et Selenia s'est écorchée au mollet. Seule, l'elfe réussit à bien dégager les ronces à coup d'épée à deux mains.

Session N°20

Le 02/12/2020

Le 10 de Lothron de l'An 1640 - 05:00 / 06:30 - Entrée dans la Forêt - Lieu : Taur Iaur (Vieille Forêt) - Bois

Les trois compagnons se réveillent avec une odeur âcre de poulet trop cuit et d'humidité. La compagnie va préparer le repas tout en se répartissant la nourriture transmise par les Hobbits de Souche. Les plats qui pourraient s'abimer sont mangés le matin et le reste est calé au fond des sacs. Les compagnons vont avoir à manger pour plus d'une journée avec leurs provisions.

Au moment de partir, Fànaviryan prend la parole :
- "J'ai repéré une entrée par là-bas, si on y allait rapidement ?"
- "De toute façon, on va faire le terrain voir s'il existe des pistes pour parcourir la forêt." propose Daëgon.
- "Peut-être reprendre la piste de Milon de jour ?" interroge Tirash.

Daëgon cherche de nouvelles traces au sol. Fànaviryan proposait d'emprunter le passage repéré le matin à l'entrée de la forêt mais ce chemin semble avoir disparu. Puis Selenia propose de se répartir en deux groupes, l'un qui se dirige vers le nord et l'autre vers le sud sur 300 / 400 mètres pour repérer des traces ou des passages juste à l'entrée de la forêt. Elle précise :
- "Là, il faut regarder s'il n'y a pas des traces comme quoi il serait entré par un autre endroit. On peut se répartir, deux qui vont vers le nord et qui vont vers le sud. On recherche sur peut-être cinq cents mètres de chaque côté." Daëgon et Tirash vont au nord pendant que Selenia et Fànaviryan partent au sud. Aucun des deux groupes n'arrive à repérer des éléments particuliers susceptibles de leur donner une piste. Aucun endroit ne semble plus simple pour entrer dans la forêt. Les quatre compagnons et en particulier Daëgon et Selenia estime que le Hobbit a dû entrer dans la forêt par le chemin emprunté la veille. Au moment d'entrer dans la forêt, Fànaviryan intervient :
- "Gardez à l'esprit que ce petit lors de sa précédente escapade, avait pensé trouver une cave à vin ce qui pourrait être un entrepôt de contrebande. Ça dû être utilisé mais pas vraiment marqué mais il y a, sans doute, un chemin, un vieux chemin."
- "C'est possible" indique Tirash.
- Puis Selenia prend la parole : "J'ai eu une vision pendant la nuit..."
- "Tu as encore pris du Rakit !!" l'interrompt Daëgon.
- "... il serait sans doute prêt d'une grande masse noire, peut-être une montagne, peut-être un rocher, un arbre géant, quelque chose qui serait très grand, très massif et très noir."
- "Une forêt ?" interroge Tirash.
- "Quand tu dis grand, c'est très haut ou ??" demande Daëgon.
- "Ce n'est pas très clair, quelque chose d'imposant." indique Selenia.
- "Très sombre donc quand on va se trouver dans l'ombre, on va le trouver." intervient Fànaviryan.
- "Ça peut-être une grotte dans une montagne, c'est sombre et dans quelque chose de grand donc je ne sais pas. Ça pourrait être une tour aussi, je ne sais pas..."
- "Mais il te semblait en vie ?"
- "Il semblait inaccessible mais bougeait."
- "Allez compagnons, allons de l'avant !!"

La progression dans la forêt se déroule bien, Selenia et Tirash ont parfois du mal à marcher. A plusieurs reprises, Tirash se prend des branches dans la figure. Fànaviryan vient soutenir Tirash dans sa progression pendant que Daëgon aide Selenia. Ce soutien ralentit, toutefois, la marche dans la forêt avec des chemins en montée uniquement en début de matinée puis la forêt se densifie. Tout en progressant, Daëgon, Selenia et Tirash cherchent des traces au sol pendant que Fànaviryan pose tous les 100 mètres un caillou au sol.

Après plus d'une heure de marche, Tirash repère dans un trou d'eau alors qu'il avait failli y tomber, une trace de pas, à priori, assez récente, qui semble être celle d'un pas de Hobbit. Il alerte ses compagnons sur sa trouvaille. Daëgon part alors de ces traces pour suivre le chemin emprunté par la suite et de suivre une trace pendant un bon moment. Puis, après une demi-heure de pistage, Daëgon lève la tête et repère un mouchoir rouge à carreau accroché à une branche, 3-4 mètres plus haut.

Le 09 de Lothron de l'An 1640 - 22:00 / 22:45 - Campement à l'orée de la forêt - Lieu : Taur Iaur (Vieille Forêt) - Bois

Tirash prend alors la parole et murmure :
- "On essaye de rester discret..."
- "Oui, oui" indique Daëgon

Daëgon, Tirash et Selenia commencent à fouiller autour de la barque essayant de repérer des traces de pas. Le Dùnedain constate des traces de pas dans les herbes. Avec le sol humide à proximité du Brandevin, Daëgon arrive à les remarquer puis à suivre, le chemin engagé par ce qui semble être un Hobbit de petite taille. Les traces s'arrêtent lorsque le terrain devient plus sec mais selon Daëgon, le Hobbit s'est dirigé vers la Vieille Forêt.

Pendant ce temps, Fànaviryan a installé quelques pierres pour faire un feu et a posé ses deux couvertures mais Daëgon préfère suivre la piste du Hobbit. L'elfe remballe alors ses affaires et suit ses trois compagnons vers la Vieille Forêt en demandant :
- "Alors, vous avez trouvé une piste ?"
- "Oui et les traces vont vers la Vieille Forêt..." répond Daëgon.
- "On essaye de la suivre cette nuit à la torche mais au risque de la perdre ?"
- "Ça serait bien que l'on rentre un petit peu dans la forêt mais que l'on ne pénètre pas entièrement dedans, pas pour toute la nuit et que l'on parte en éclaireur, que l'on essaye de voir des traces et éventuellement de l'appeler ou de faire de la lumière."
- "Oui, l'appeler. S'il est loin et qu'il nous entend et qu'il répond mais que l'on ne l'entend pas à cause du fleuve. Il faudra peut-être s'enfoncer un peu." propose Selenia ?
- "Il faut envisager de faire des repères tous les dix - quinze mètres" suggère Fànaviryan.
- "Ne t'inquiètes pas, il y a des arbres, c'est bon, ne t'inquiètes pas." répond Daëgon.
- "C'est bon, il y a la lune, même s'il est un peu caché par la canopée, on pourra quand même se repérer dans les directions." conseiller Selenia.
- "Plutôt que de casser des branches, on peut faire des petits tas de cailloux, on en a récupéré quelques-uns au pied des arbres. Je propose cette idée de repère pour avancer." propose Fànaviryan. Elle va donc ramasser les quelques cailloux qu'elle peut trouver sur la rive du Brandevin puis Daëgon allume sa torche tandis que Selenia sort une bougie qu'elle vient placer dans sa lanterne.

Après cinq minutes de marche, la compagnie arrive à l'orée de la forêt. Selenia hurle "Miiilllonnn !!" Après cet appel de la Dunéenne, un silence s'abat sur la forêt. Les bruits de la faune se sont tus et il règne alors un relatif silence, le Brandevin continue de porter un léger bruit. Ce silence soudain est assez inquiétant, les quatre compagnons ont l'impression que la forêt les écoute. Ils restent ainsi quelques minutes dans ce silence à écouter les éventuels sons qui pourraient provenir de la forêt. Puis les quatre compagnons décident d'entrer dans la forêt avec une progression difficile avec les racines, les branches des arbres, des trous d'eau et des dénivelés à appréhender pour progresser. Daëgon et Selenia progressent sans difficulté ce qui est moins le cas pour Tirash qui se prend à plusieurs reprises les pieds dans des racines et Fànaviryan se prend plusieurs branches au visage et ne fait pas attention à un trou où l'une de ses bottes va se remplir d'eau. Daëgon et Selenia doivent régulièrement éclairer leurs deux camarades ce qui rend difficile la recherche de traces. Selenia hurle, de nouveau, le nom du Hobbit : "Miiiillllooonnnn !!" avant que le groupe ne rebrousse le chemin. Sa voix porte bien dans la forêt et rend la forêt complètement silence avec cette sensation que l'environnement autour observe le groupe. La moindre feuille, arbre, branche devient une menace. Daëgon commence à ne pas se sentir à l'aise dans la forêt et souhaite y sortir. Fànaviryan essaye de le rassurer et propose également de sortir des bois.

Le groupe installe un campement en plein milieu de la prairie. Fànaviryan souhaiterait, toutefois, sécher sa botte et offrir un repère pour le Hobbit s'il sortait de la forêt. Le groupe va préparer un petit feu pour se réchauffer, sécher la botte de Fànaviryan. Daëgon prend le premier tour de garde qui se déroule sans incidents. Dès lors que ses compagnons sont endormis, le Dùnedain commence à réentendre les bruits de la forêt, le cri des oiseaux nocturnes. Lorsque Selenia prend le tour de garde suivant, Daëgon peut aller s'endormir apaiser. La Dunéenne profite d'être la seule réveillée pour réaliser une méditation qui va l'amener dans une vision assez sombre. Elle y voit une petite silhouette qui se dirige vers une masse sombre, immense qui est entourée par la forêt. Cette vision glace le sang de Selenia qui est toutefois protégée par les esprits. Le reste de la nuit va bien se dérouler pour Selenia puis Tirash qui constate que la forêt semble plus accueillante en ce milieu de nuit. Fànaviryan fait le même constat et doit commencer à se protéger d'une petite pluie fine qui commence à tomber en cette fin de nuit. Elle patrouille autour du camp et repère à l'entrée de la forêt un espace plus dégagé qui serait plus propice pour y entrer. L'elfe revient ensuite au camp, sort des caisses données par les hobbits un poulet braisé qu'elle met sur le feu puis retourne vers la forêt. En rentrant au camp, après un temps qui lui a paru court, le poulet est complètement brûlé.

Session N°19

Le 23/11/2020

Le 09 de Lothron de l'An 1640 - 21:05 / 22:00 - Traversée du Fleuve - Fortimbras Sanglebouc - Lieu : Baranduin - Fleuve

Au moment du départ, deux cagettes sont apportées sur le chariot pour les vivres ainsi que des torches. S'ils évoquent le repas du soir dans les deux cagettes, selon les compagnons, ils pourraient avoir à manger pour deux jours. Selenia demande avant de partir une corne pour faire du son ce qui est fait avec la proposition également d'un luth, d'un tambourin puis d'une succession d'instruments mais Selenia prend juste la corne pour avertir le village dès qu'ils ont retrouvé Milon. Fànaviryan va troquer sa javeline pour une hache qu'elle va mettre à sa ceinture.

La compagnie arrive vers 21 heures sur les rives du Brandevin après quasiment une heure de chariot pour s'y rendre. Une cale permet l'accès au fleuve avec plusieurs barques attachées. Cet aménagement a été construit par les hommes des Rivières et est utilisé également par les hobbits lorsqu'ils ont besoin de traverser le Brandevin. Ce lieu sert pour les échanges commerciaux entre les hommes des Rivières et les villageois de Souche. Fortimbras vient, avant la traversée du fleuve, remercier les quatre compagnons avec une petite tape dans le dos :
- "Merci pour ce que vous faîtes, merci !"
- "Non, non mais c'est normal vous avez été fort sympathique." lui répond Daëgon.

Fortimbras est très touché par le geste de la compagnie. Puis avant de partir, Selenia indique :
- "Quand on voudra revenir, pour le cor, on fera des séries de trois sonneries courtes."
- "D'accord. Des petits jeunes vont se relayer demain toute la journée pour rester présent. Ils vont faire un peu de pêche mais il y aura toujours du monde à la cale."

Après la traversée du fleuve, les quatre compagnons descendent leurs affaires sous l'éclairage de la lune bien présente dans le ciel. Avant de partir les deux hobbits qui ont réalisé la traversée viennent montrer la petite barque empruntée par Milon. Daëgon, Selenia et Tirash vont inspecter l'embarcation pendant que Fànaviryan se propose d'installer le camp. Tirash propose d'attendre avant de réaliser un feu afin de ne pas attirer l'attention aussitôt.

Le 09 de Lothron de l'An 1640 - 15:45 / 17:50 - Disparition de Milon - Fortimbras Sanglebouc - Mina Sanglebouc - Lieu : Souche - Maison des Sanglebouc

En fin de journée, la compagnie quitte les marais lorsqu'ils traversent une rivière et arrivent dans une région plus civilisée, avec des terrains emménagés. A 16 heures, la compagnie souhaite continuer la route. Fortimbras réussit à négocier une petite volaille fumée avec une petite liqueur de groseille tout en continuant à marcher. Il commence à faire nuit lorsque la compagnie arrive à Souche. Sur la route, Fortimbras a expliqué que Souche est une ancienne communauté de bucherons et fermiers qui vivaient là. Le village a subi, il y a deux cents ans l'attaque des troupes du Roi-Sorcier et, depuis, est restée sur une toute petite population. Les hobbits sont venus dynamiser et réhabiliter le village. Les humains d'origine vivent au centre du bourg. Toutes les habitations en périphérie ont été investies par les Hobbits ainsi que la taverne du Biscorneau, une très vieille bâtisse de Souche. Tous les deux mois, une famille de hobbits du village, vient vivre dans la taverne et gère l'établissement pendant ce temps en cherchant à créer une dynamique, des animations et des boissons et repas spécifiques. Les deux familles principales hobbites sont les Touque et les Sanglebouc.

Lorsqu'ils arrivent dans le village, Fortimbras présente les quatre compagnons à ses fils, à ses filles, à ses brus, à ses neveux, à ses cousins, à ses cousines, à ses cousins germains, à ses cousins issus de germains, à ses oncles, à ses parents éloignés et à des habitants du village qui viennent dans le hameau des Sanglebouc lorsque la nouvelle du retour de Fortimbras est annoncée. Quasiment toutes les habitations sont des maisons humaines qui ont été réhabilités pour des familles hobbites. Une agitation semble régner dans le hameau des Sanglebouc, ils essayent de dire quelque chose à Fortimbras mais ce dernier est trop heureux de revoir sa famille qu'il n'écoute pas ses proches. L'un de ses fils va insister et lui annoncer :
- "Milon a disparu !"

Un grand silence règne alors dans la maison Sanglebouc. Puis Fortimbras prend la parole :
- "Comment ça disparu ?"
- "Il, il a pris le Brandevin et on ne le retrouve pas..."
- "Il est parti en barque ou à pied le long de la rive ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, il a traversé le Brandevin, oui, on a retrouvé sa barque de l'autre côté. On a commencé à aller à sa recherche mais on ne l'a pas retrouvé et puis, il est juste parti avec un petit casse-croûte depuis ce matin très tôt." indique le fils de Fortimbras.
- "Non, il est retourné dans la Vieille Forêt ?" demande Fortimbras.
- "Oui, oui"
- "Et qu'avec un petit casse-croûte ?? Il doit avoir faim le pauvre."
- "Vous avez des torches ?" demande Fànaviryan.
- "Oui mais vous n'allez quand même pas partir comme ça en pleine nuit."
- "Et vous, vous le laisseriez passer une nuit en pleine forêt comme ça sans rien dans le ventre ?"
- "Ah non mais..."

Fortimbras est alors interrompu par plusieurs villageois et un brouhaha va alors monter et chacun va prendre la parole. Les propos deviennent difficiles à comprendre. Les quatre compagnons comprennent qu'une partie des villageois sont allés à sa recherche aujourd'hui, pendant toute la journée, recherches qui se sont arrêtés pendant la nuit. Fortimbras explique que son fils Milon qui a 14 ans, est allé, il y a six ans de cela, il a déjà fait le coup de traverser le Brandevin et était allé dans la Vieille Forêt pendant toute une journée mais avait pris une tourte, du gros pain et du fromage. Il avait passé la nuit dans la Vieille Forêt et le lendemain matin, les Hommes des Rivières l'avait retrouvé.

La compagnie se met un peu à l'écart pour se concerter et envisagent de traverser le Brandevin pour se mettre à la recherche du fils de Fortimbras. Après s'être mis d'accord, Daëgon prend sa posture de soldat et lance avec une forte voix :
- "Oh écoutez-nous !!!" Daëgon va devoir s'y reprendre à plusieurs reprises avant que tout le monde l'écoute. Fortimbras se tourne alors vers les quatre compagnons et s'exprime :
- "Oh excusez-nous, excusez-moi, vous êtes nos hôtes."
- "Vous êtes ému et bouleversé, c'est normal. On se propose mes amis et moi de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate d'aller à la recherche de votre disparu."
- Fortimbras est surpris et étonné de cette proposition "Oh vous feriez ça !!"
- "Oui, après on ne va pas aller dans la Vieille Forêt. On va juste aller voir si on voit des traces et faire un feu pour le guider." indique Daëgon.
- "Vous n'allez quand même pas partir comme ça sans manger. On va vous préparer de quoi manger pour ce soir."
- "Oui, on va se préparer et si vous pouviez nous faire passer le Brandevin."
- " Et nous emmenez le plus prestement possible" indique Fànaviryan.
- "Oui, on va atteler les poneys d'attelage, on va vous préparer ça. Vous auriez besoin de quoi ?"
- "Quelques torches déjà De quoi faire une petite expédition nocturne" répond Daëgon.
- "Il faut que l'on remplisse nos gourdes" répond Tirash.
- "D'accord mais ici nous ne sommes pas bien riches. Sachez que si vous le retrouvez, vous serez nos hôtes pendant tout le temps qu'il vous plaira !"
- "On verra ce que l'on fait quand on le retrouvera" indique Daëgon.
- "Oui, vous le retrouverez !"
- "L'essentiel, c'est ça."
- "Ma femme est partie lui préparer une tourte au fromage, Milon adore la tourte au fromage que lui prépare sa maman. Vous lui donnerez."
- "Elle est prête, elle est cuite ?" demande Tirash.
- "Ah non mais elle va la préparer."
- "Il va falloir s'alléger, faire un peu de tri et manger avant" propose Selenia.

Fortimbras va donner des ordres à de nombreux membres de sa famille pour préparer le repas, l'équipement nécessaire pour la compagnie et la préparation de l'attelage.

Les quatre compagnons vont laisser à Souche leurs vêtements de rechange, une partie de leur matériel. L'idée est d'être à l'aise tout en gardant le matériel de survie : corde, couvertures, allume feu et une couverture supplémentaire pour Milon. Avant de partir, Fortimbras va décrire l'apparence physique de son fils, sa tenue et son grand manteau en laine bleu. Il va décrire son fils comme un jeune homme rêveur, introverti et solitaire. Il a tendance à quitter le village et se rendre sur les rives du Brandevin sans, toutefois, traverser le fleuve. Il agit ainsi depuis ses huit ans, depuis qu'il a été faire un tour dans la Vieille Forêt. Il avait reçu une sévère correction et avait inventé une histoire d'une vieille cave à vin. Personne n'avait cru à son histoire.

Selenia se souvient des vieilles légendes qu'il a entendu à Tharbad sur la Vieille Forêt que les Elfes appellent "Taur Iaur". Cette forêt porte son nom car elle est un fragment de la grande forêt qui couvrait jadis les Terres du Milieu aux temps anciens. Au cœur de cette forêt, de nombreux arbres noirs et malveillants envers les humains et les hobbits. Des légendes racontent que certains arbres attraperaient les intrus.

Le 09 de Lothron de l'An 1640 - 10:15 / 15:45 - Voyage avec Fortimbras - Fortimbras Sanglebouc - Lieu : Maresque - Route du Maresque

Constatant qu'ils n'ont marché qu'une heure et demi à dix heures du matin, la compagnie décide d'accélérer le pas pour tenter d'arriver à Souche avant la nuit. La fin de la matinée va se dérouler sans problème. La compagnie suit le chemin au travers du Maresque. Vers midi et demi, Tirash, Selenia et Daëgon s'arrêtent en sentant une odeur de friture qui vient du nord. Selenia indique qu'une odeur de friture de poisson se dégage ce que confirme Daëgon. Ne voyant rien aux alentours, la compagnie continue la route et repère rapidement de la fumée qui vient du bord de la route. Une personne est en train de cuire des pommes de terre selon Daëgon tout en sifflotant. Le cuisinier est un hobbit bien habillé avec une belle veste en velours, une tunique et un pantalon assortis. Une marmite est sur un feu au bord de la route avec de l'huile qui est en train de chauffer. Ses affaires sont posées dans un petit chariot à main. Des pommes de terre ont été coupées et sont en train de cuire. En voyant les quatre compagnons, le hobbit sursaute avec un :
- "Oh"
- "Ola messire !" salue Selenia.
- "Je ne vous avais point vu ! Bien le bonjour"
- "Bonjour à vous" répondent Selenia et Daëgon.
- "Vous avez peut-être faim ?" demande le hobbit.
- "Oh plus trop" répond Selenia.
- "Vous avez mangé récemment ?"
- "Ah oui"
- "Ah vous vous êtes arrêté pour votre repas du midi..."
- "Ah non, pas encore" répond Daëgon.
- "Donc vous avez faim."
- "Un petit peu" répond Selenia.
- "Vous allez bien goûté mes frites quand même. Elles viennent de loin. J'ai été les chercher loin. Elles viennent de Blanc Sillon ce que l'on appelle la "Potelée de Blanc Sillon", elle est très réputée celle-là. Je vais en planter à Souche."
- "Vous allez à Souche ?" demande Selenia.
- "Madame, c'est là-bas que j'habite."
- "Nous allons là-bas aussi."
- "Hé bien, nous allons faire route ensemble."
- "Vous venez de Bourg-Maresque."
- "Oui mais j'ai évité le village en prenant la route du Maresque. Mais asseyez-vous, j'ai une petite tarte aux champignons pour accompagner les frites. Si vous avez faim pendant la route, je pourrais faire goûter de la volaille fumée aux herbes, je ne vous dis que ça et attendez, pour le dessert, je me suis fait une petite tarte aux pommes que j'ai retourné avec un peu de sucre de cannelle."
- "Vous êtes cuisinier ?" demande Daëgon.
- "Bah non mais il ne faut pas se laisser abattre ! Après, ça m'est arrivé de tenir l'auberge et dans ce cas, on mange bien mieux que quand c'est les Touque !"
- "C'est vous qui tenez l'auberge à Souche ?" demande Selenia.
- "Non mais c'est chacun son tour. Chacun son tour pendant deux mois, on tient le Biscorneau. Quand c'est la famille Sanglebouc, c'est autre chose que les Touque. Après j'ai mon cousin Loui qui lui, question bière, il s'y connait." puis il sort les frites de la marmite tandis que Selenia coupe un bout de saucisson. Le goût de la frite cuite dans l'huile est un vrai régal, un goût unique que découvre les quatre compagnons. Fortimbras Sanglebouc va alors expliquer les vertus de la Potelée de Blanc Sillon, de son goût unique. Il est allé négocier une variété particulière pour que sa famille puisse la faire pousser à Souche puis il demande à la compagnie l'objet de leur voyage. Selenia prend alors la parole et explique :
- "Nous sommes allés porter un message jusqu'à Bourg-Maresque et là nous remontons au pont des Arbalètes et nous allons ensuite à Bree."
- "Ah vous pourriez peut-être vous arrêter à Souche."
- "C'était prévu. Nous y serons avant la nuit ?"
- "Oh oui, oui, après, il va falloir que le repas de quatre heures, on fasse léger et je ne sais pas si celui de six heures, on y sera. Sans doute pour celui de huit heures. On va donc sans doute devoir rater celui de six heures."
- "Après, j'ai des fruits séchés sinon que l'on peut manger sur la route."
- "Mais on va peut-être gagner un peu de temps si je pousse sur votre chariot. Je pourrais peut-être accélérer la mesure." indique Fànaviryan.
- "Bah oui, c'est lourd... Ah oui, vous feriez ça madame ?"
- "Bah, vous savez dans la mesure où vous pourriez nous trouver un logis dans l'auberge contre la poussée de votre chariot..."
- "Hé bien, vous savez quoi, vous êtes mes invités ! Vous allez dormir chez nous. Nous avons plusieurs maisons, nous les Sanglebouc à Souche. Nous avons quasiment tout un quartier pour nous."
- "Je crois que l'affaire est dite."

À ces mots, Fortimbras tend sa main en direction de l'elfe qui lui serre doucement pour conclure l'accord puis lui demande :
- "Alors la Potelée, comment est-elle ? Est-elle meilleure que la pomme de terre de par chez vous ?"
- "C'est pas mal" répond Selenia.
- "Non ce n'est pas que c'est pas mal madame, je suis désolée de vous le dire mais c'est la meilleure. Vous ne trouverez pas meilleure sur le marché !"

Fortimbras est très content de voir les compagnons apprécier son plat et d'être en extase en dégustant les frites. Après ce sublime repas, Tirash interroge le Hobbit :
- "Dites-moi Fortimbras, ça serait possible d'avoir quelques tubercules à replanter ?"
- "Oh oui, oui, oui ! J'ai pris un gros sac donc je devrais pouvoir en fournir."
- "Je pourrais les acheter"
- "On verra ça ce soir mon cher ami" puis il tend la main "Fortimbras"
- "Tirash"
- "Enchanté Tirash, nous ferons affaire" dit-il en serrant la main de Tirash "on a aussi d'autres choses à pouvoir vous vendre, on produit tout un tas de plantes autour de Souche."
- "Ah oui !" réagit Selenia.
- "Nous avons de beaux potagers à Souche. Je montrerais ça. Mes gendres s'occupent des terrains mais aussi les cousins et les oncles." Il explique alors la lignée des Sanglebouc de Souche, son arrivée alors qu'il était encore très jeune et toute la famille présente sur place.

Avant de partir, Fànaviryan va couper deux bouts de bois de deux mètres, va tenter de les fixer au bout de la charrette à bras mais, malheureusement, en essayant de fixer l'un des morceaux de bois, la structure avant se détache. L'elfe galère un peu et se donne du moral pour obtenir rapidement une structure adaptée mais casse le bras avant de la charrette ce qui désole Fortimbras et qui demande à l'elfe :
- "Mais vous avez fait quoi là Madame ??? Ça va bien moins marcher là..."
- "Je m'y suis mal prise... En fait il fallait que je prenne une corde et que je m'harnache à la corde avec votre charrette. J'ai une autre solution."
- "Mes potelées de Blanc Sillon, comment je les ramène ?"
- "Je vais tirer à la corde. Je vais tirer à la corde tout simplement. Si l'un de vous peut me passer l'une de ses cordes. Je vais m'enrouler comme ça et je vais tirer à la corde."
- "C'est mon oncle Mil qui m'avait fabriqué cette belle charrette. Vous l'avez toute cassée..."
- "On réparera avec un marteau et des clous arriver à Souche."
- "Oui, on pourra, en effet, réparer ça, il n'y a pas de soucis mais on a de la route quand même."
- "Je vais le tirer à la corde, ça sera plus simple."
- "Ça ne va pas tenir, ça va se casser la gueule" analyse Selenia.

Tirash jette un coup d'œil sur les dégâts et estime qu'avec les outils qu'il possède, il pourrait réparer facilement la charrette. Il sort son marteau, quelques clous, des morceaux de bois et va ainsi effectuer une réparation de fortune. Fortimbras vient féliciter Tirash pour le travail réalisé et lui dit qu'il lui présentera son oncle Mil.

Le 09 de Lothron de l'An 1640 - 08:40 / 10:10 - Rencontre de Hobbits - Clarina Piedléger - Ilsious Piedléger - Mat Pied-Bruyère - Lieu : Maresque - Route du Maresque

La compagnie reprend alors la route lorsque Fànaviryan se lance dans une chanson improvisée en Sindarin :
"On cherchait Dame Elindiel"
"Des Elfes de la Siragalée"
"Et on est tombé sur Clarina Piedléger"
"Qui s'était bien embourbée"

Tirash et Selenia sont émus par cette belle chanson. Après 20 minutes de marches, la compagnie entend des bruits de coups de pioches et un espace du marais a été labouré, drainé avec des pierres qui sont disposées au sol. Deux hobbits torses nus sont en train de creuser au milieu des marais. Tirash demande alors à Clarina :
- "Ce sont vos frères ?"
- "Oui, c'est eux !" puis salue et indique : "mes frères Hélias et Ilsious !"

Les deux hobbits, la pioche à la main, viennent sur le chemin le regard méfiant. Le groupe laisse alors Clarina passer devant. Elle rejoint alors ses deux frères, les embrassent. Hélias va alors demander à sa sœur ce qui s'est passé. Elle va alors raconter son histoire de mouchoir tout en sanglotant et va évoquer une tourte au fromage qui est au fond de la vase ce qui va déplaire très fortement aux deux frères qui sont furieux d'avoir perdu leur tourte au fromage. Puis Hélias regarde les quatre compagnons attentivement puis murmure à son frère. Les deux hobbits lâchent leur pioche et se dirigent vers le groupe et vont s'agenouiller devant eux, la tête baissée. Hélias relève alors légèrement la tête et va s'adresser à la dunéenne :
- "Dame Selenia, nous sommes si contents de vous voir" puis il rebaisse la tête !
- "Tu les connais ?" demande Daëgon.
- "Bonjour Messires Piedléger ! Relevez-vous, relevez-vous !!"
- Les deux hobbits viennent alors à la hauteur de Selenia, émerveillés puis Hélias reprend la parole : "Ah Dame Selenia !" Ils montrent alors du doigt leur sœur et il dit : "C'est elle que vous avez sauvé, à l'époque, vous ne vous souvenez pas ? Il faut dire qu'à l'époque, vous aviez beaucoup de travail..."
- "Oui, je n'étais plus très sûre..."
- "Ah, nous sommes si contents de vous voir."
- "Je suis content de voir que vous allez bien. Quel chemin vous avez fait !"
- "Vous n'êtes pas restée sur Tharbad ?"
- "Non, malheureusement, après, la Grande Peste, je n'étais plus la bienvenue là-bas."
- "Oh !!"
- "Mais il valait mieux ça, peut-être, Selenia, comme ça tu as pu sauver la petite Clarina une deuxième fois"
- "Ah, vous l'avez sauvée ??"
- "Oui, elle était en mauvaise posture. On l'a aidée à sortir des marais." - À ces propos, les deux hobbits remettent un genou à terre en baissant la tête puis indiquent : "merci, merci pour notre sœur ! merci, merci" puis ils viennent devant chaque compagnon et baissent la tête en indiquant à chaque fois : "merci ! merci !" puis reviennent devant Selenia en la regardant puis la Dunéenne :
- "Qu'est-ce que vous faites ici ? Vous asséchez les terres ?"
- "Oui, on a toujours fait ça à Tharbad, notre famille depuis des générations à travailler à ça. Donc on fait ça ici, donc, on fait pareil ici. Maintenant, se sont nos terres ! C'est ici que vivent les Hobbits ! Tous les Hobbits viennent là ! C'est chouette, donc, on est content. La vie était dure à Tharbad et de plus en plus dure."
- "Là, vous résidez à Bourg-Maresque ?"
- "Oui, oui, on a des cousins que l'on a retrouvé, c'est eux qui nous ont payé le trajet pour venir ici. Ça n'a pas été simple, il a fallu que l'on paye des passeurs, déjà pour aller jusqu'au Thalion et du Thalion pour venir jusqu'à la Comté, ça a été dur !! Pfff Mais, on est arrivé !!"
- "Et du coup, vous allez construire votre village ici ?"
- "L'idée est en effet d'assécher les terres. On a vu que c'était un peu plus sec par ici. L'idée va être d'assécher tout ça."
- "Ça ne va pas trop assécher les terres autour au-delà du marais ?"
- "Je ne sais pas, on verra. Maintenant, c'est chez nous ici !" en donnant un coup de coude à son frère puis rajoute : "vous avez peut-être faim ?"
- "Et ça se passe bien avec les habitants de Bourg-Maresque ?" demande Tirash.
- "Ah, ce n'est pas toujours ça..."
- "On raconte qu'il se passe des soirées étranges sur le chef du village." questionne Selenia.
- "Ah bon ?" répond Hélias.
- "A défaut de tourte, j'ai un peu de poisson séché si vous voulez. Vous avez un petit coin où l'on peut s'assoir comme ça on va pouvoir s'assoir et discuter tranquillement tout en mangeant" propose Fànaviryan.
- "Ouais, on va vous faire une petite omelette"
- "Avec des champignons ?"
- "Ouais, vous voulez une petite omelette avec des champignons ?"
- "Ah, c'est génial, ça !"
- "Ca va peut-être durer un peu longtemps, non ? avec les champignons." indique Tirash.
- "Pourquoi, vous êtes pressé ?"
- "Non, en fait..."
- "On doit remonter à Souche, on est encore loin ?" demande Fànaviryan.
- "Oh, vous y serez en fin de journée, je pense voire peut-être un peu avant, vous avez des grandes jambes, vous ! Vous connaissez bien la région, vous M'dame ?" demande Hélias à Fànaviryan.
- "Ah non, non, moi, je ne connais pas mes cousins de la Siragalée. Je suis de l'est."
- "Ah d'accord ! Vous les avez déjà vus ?"
- "Non et vous ?"
- "Ben non, on dit qu'il y en a mais on ne les a jamais vu... Des fois, on entend des choses, comme des voix qui viennent de loin mais c'est tout."
- "Peut-être que l'on aura la chance de les voir se rejoindre à notre repas au gré des fumets que nous allons pouvoir dégager."

Ilsious sort des champignons frais d'un panier, prépare un feu et commence à cuisiner les champignons seuls puis avec des œufs. Pendant ce temps, Hélias et Clarina invitent la compagnie à rejoindre le campement des Piedléger, un peu à l'écarte de la route. Chacun va pouvoir s'assoir puis Daëgon les félicite :
- "C'est bien ce que vous faites !"
- "Oui, oui, ça fait à peu près six mois que l'on est sur ce projet. Tous ces travaux demandent du temps."
- "Je me doute bien."
- "Et puis on est mieux ici qu'à Bourg-Maresque. Quand les gars ont picolé, il vaut mieux partir. On est leurs souffre-douleurs. Mais bon, quand on était au Thalion, c'était pire."
- "Les terres du village de Bourg-Maresque sont situées sur la Comté ?" demande Tirash.
- "Oui, les Hommes des rivières ne viennent pas trop par ici."
- "Vous ne pensez pas que les hommes des rivières ont peur d'être chassé de leurs terres, non ?"
- "Ah vous croyez ?"
- "Ah bah, c'est possible, vous savez."
- "Oui, c'est sûr que... ben oui mais... en même ce n'est pas simple, on est plus petit qu'eux. Parfois, ils nous tapent dessus, ce n'est pas évident."
- "Et vous n'avez pas un Shirriffe qui est là pour vous défendre" demande Fànaviryan.
- "Pas ici, non. A Bourg-Maresque, d'après ce que j'ai compris des voyageurs hobbits qui passent par ici, ils disent bien que Bourg-Maresque n'est pas complètement rattaché à la Comté."
- "A Bree, il n'y a pas de soucis."
- "Oui, j'ai entendu dire qu'il y avait toute une communauté de nos frères qui habitait là-bas. C'est bien ça."
- "Oui, oui, et des grands gaillards comme vous seraient bien nécessaire parce qu'il y a de grands marais aussi à proximité."
- "Ah bon, il y a des marais par là-bas ?"
- "Ah oui, ils sont moins boisés, ils sont un peu plus durs."
- "Ici, on va avoir un peu de temps avant d’arriver à faire tout ça. Bah, si on arrive et qu'il nous reste plus rien à faire ici, on viendra vous voir. Vous habitez sur Bree, vous ?"
- "Oui, oui"
- "C'est nouveau" précise Selenia.
- "On s'installe" indique Daëgon.
- "D'accord. Et donc si on veut vous voir, Dame Selenia, c'est à Bree qu'il faut venir." - "Pour le moment, c'est notre pied à terre." dit Selenia
- "Parce que, par moment, j'ai, au niveau de l'épaule, des douleurs, du coup, je me dis que ça me fera un plus mal, il faudra que je vienne vous voir à Bree. Pour l'instant, ça va, j'arrive à donner des coups de pioche mais, peut-être qu'un jour, je n'y arriverais plus. Si je n'arrive plus à travailler qu'est-ce que je vais faire ??"
- "Après, nous, on repasse par la région de temps en temps mais..."
- "Et vous repassez quand ?"
- "Je peux jeter un coup d'œil après le repas."
- "Oh, ben c'est gentil."

Pendant ce temps, Fànaviryan coupe des branches pour les mettre en trépied avec une lanière en cuir pour pouvoir mettre à sécher les affaires de Clarina en les posant sur les trépieds. Les trois hobbits sont bien intrigués par le travail réalisé par l'Elfe. Ilsious va venir, à la fin, remercier l'elfe qui lui dit :
- "Elle avait quand même de la boue jusqu'au cou lorsque Selenia l'a sortie."

Les deux hobbits vont décrire pendant le repas leur vie dans le Maresque. Chaque communauté vit dans son coin, les hommes des rivières de leur côté et les hobbits du leur. Les deux communautés se côtoient essentiellement à l'auberge le "Maresque". Les soirs où les hommes des rivières boivent, les hobbits sont vite pris à parti et certains sont tabassés. La dame qui dirige les hommes des rivières ne semble pas apprécier les hobbits selon Hélias. Il ne connait pas son nom mais il semble s'agir de Bredda, la petite fille de Pòrbrandr mais ils ne connaissent pas le vieil homme. Ils vont évoquer leur parcours de Tharbad jusqu'à la Comté et de leur vie en tant que réfugié à Metraith qu'ils appellent Thalion en référence au palais de la cité. Les cousins ont dû payer des passeurs pour qu'ils puissent rejoindre la Comté. Ils envisagent de construire leur maison ici afin qu'ils soient tranquilles.

Après le repas, Selenia va ausculter l'épaule d'Hélias et sentir une certaine tension et des douleurs qui pourraient s'aggraver s'il continue les mêmes gestes. La Dunéenne va lui donner des conseils pour qu'il puisse reposer son épaule et éviter l'amplification des douleurs. Hélias va alors baisser la tête et se mettre à genou pour exprimer sa reconnaissance à Dame Selenia puis va lui dire :
- "Merci Dame Selenia !"
- "Ah mais de rien, l'omelette aux champignons était bonne."

Puis Selenia va prodiguer à Clarina des soins en posant des herbes sur les brûlures de Clarina au niveau du torse suite à la pression de la corde autour de sa poitrine. Elle devait souffrir et les soins vont permettre d'apaiser les douleurs.

Au moment de partir, les quatre compagnons sont remerciés par les trois hobbits en particulier Selenia et ils doivent venir les voir s'ils passent dans le coin. Hélias leur indique qu'ils habitent parmi les hobbits à Bourg-Maresque, en s'éloignant du village des humains, un peu plus loin dans les terres. Selenia conclut en disant :
- "Hélias, fais bien attention à ton épaule et" en s'adressant à la jeune Hobbite : "ma petite Clarina, fais attention quand tu marches le long des marais et attention aux coups de vent et ne va pas faire de folie, si tu perds quelque chose, tu perds quelque chose, ce n'est pas grave, ne va pas mettre ta vie en danger au milieu des marais."
- Clarina allait répondre mais s'est ravisée. Selenia a cru comprendre qu'elle allait l'appeler "maman". Elle vient alors vers Selenia et lui fait un bisou d'adieu en versant une petite larme lorsque la compagnie s'en va. Puis Fànaviryan se lance dans une nouvelle chanson improvisée :
- "Belle forêt, accepte que ces nouveaux arrivés s'installent en ton sein" "Ils sont venus en paix, ils fuient la violence et cherchent une paisible vie" "Et indolente complaisance."
Mais cette fois, la voix est plus hésitante et n'offre pas la même poésie que la première chanson de la journée. Les hobbits sont contents d'entendre une elfe chanter mais Fànaviryan espère que ses cousins de la forêt puissent l'entendre puis prend la parole :
- "Hé bien, les amis, nous avons rencontré de bons laborieux qui feraient nos affaires si un jour nous décidons de nous étendre un petit peu du côté de Bree."
- "Tu veux assécher les marais des eaux-aux-moucherons ?" demande Daëgon.
- "Tu as tout compris Daëgon"
- "Rhoooooo... Je ne sais pas ce qu'ils avaient, j'ai des remontés de champignons" lance Selenia après ce rot.

Le 09 de Lothron de l'An 1640 - 08:10 / 08:40 - Sauvetage de la jeune hobbite - Clarina Piedléger - Lieu : Maresque - Route du Maresque

La jeune hobbite arrive sur le bord de la route après avoir été tirée grâce à la corde de Daëgon. Elle est couverte de vase des pieds à la tête. Elle sanglote, crache de la vase. Selenia lui demande alors :
- "Comment ça va ? Qu'est-ce qui vous est arrivé ? Comment vous vous êtes retrouvée au milieu du marais comme ça ??"

Mais la jeune ne répond pas, elle continue à sangloter. Selenia sort alors une casserole, un chiffon et va puiser de l'eau dans l'un des trous d'eau pendant que Fànaviryan s'adresse à la Hobbite :
- "Petite demoiselle, petite demoiselle, calmez-vous, vous êtes sauvée. Permettez-moi de vous doucher un peu à l'eau fraiche pour que votre visage reprenne une forme humaine." puis Tirash se penche vers elle et lui demande :
- "Est-ce que vous êtes blessée ? Hochez la tête si vous êtes blessée mise à part des douleurs mais une vraie blessure qu'il faudrait soigner rapidement."
La Hobbite réfléchit aux propos de Tirash, arrête un peu ses sanglots, reprend son souffle et fait un signe négatif de la tête puis Tirash lui dit :
- "C'est une bonne chose, on va s'occuper de vous."

L'elfe prend alors son outre d'eau qu'elle place au-dessus de la tête de la Hobbite puis lui verse doucement de l'eau afin qu'elle puisse se nettoyer le visage ce qui va lui permettre de reprendre ses esprits. Selenia lui ramène des casseroles d'eau fraiche pour qu'elle puisse continuer de se nettoyer. La dunéenne fait la navette avec ses deux casseroles afin qu'elle puisse continuer à se laver.

Pendant ce temps, Daëgon ramasse du bois sec et prépare un feu.

Lorsqu'elle s'est lavée, Tirash sort une chemise de son sac et la tend à la Hobbite et Fànaviryan lui propose une lanière de cuir pour qu'elle puisse mieux tenir la chemise. La jeune Hobbite enlève ses vêtements bien humides se retrouvant quasi nue devant les quatre compagnons. Tirash se tourne pudiquement pendant que Fànaviryan l'aide à s'habiller. Après s'être habillée, elle se rassoit et se met, de nouveau, à sangloter. L'elfe lui met une couverture sur les épaules pour la réchauffer et elle commence à la frictionner tout en essayant de la rassurer :
- "Allez, allez, ça va aller. Vous êtes parmi nous, vous n'avez pas été aspirée par cette vase."
- "Oh mais vous êtes une elfe ??? Je suis morte ???"
- "Mais non, je suis une elfe de l'Est, ne vous inquiétez pas."
- "Mais de l'est ? Nous sommes dans les Terres Éternelles ???"
- "Pas encore, pas encore"
- "Ah..."
- "Là, vous êtes bonne compagnie. Il va falloir vous ragaillardir. Est-ce que vous avez faim ?"
- "Non, non, ça va. Oh ! Mes pommes !!"

Elle regarde alors en direction de la vase et fixe son regard sur un panier en osier enfoncé quasi complètement dans la vase et autour des pommes pleines de vase. L'elfe lui tend alors sa gourde de vin et lui dit :
- "Allez, buvez un coup, ça va vous réchauffer !!"
- Aussitôt, son visage se réchauffe et elle dit : "Oh, je n'ai pas l'habitude..."
- Tirash se penche alors à côté d'elle et lui demande : "maintenant dites-nous ce qui vous est arrivé pour vous retrouver prise comme ça dans la vase ?"
- Devenant un peu plus euphorique, elle commence à sourire puis elle explique : "Je, je suis partie ce matin de très bonne heure de Bourg-Maresque avec quelques pommes et des provisions pour mes deux frères. Sur le chemin, il y a eu un petit coup de vent et mon beau mouchoir s'est envolé. J'ai voulu le rattraper et je me suis enfoncée, snif, snif, dans la vase..."

elle se remet à sangloter puis finit par dire "et mon beau mouchoir est parti, je ne le retrouverai plus..."
- "Allons, allons, c'est juste un mouchoir."
- "Et qu'est-ce que je vais apporter à mes frères ???"
- "Ils sont où vos frères ?"
- Elle lève alors le bras en direction du nord et indique "ils sont en train de travailler."
- "Ecoutez, je pense que vos frères vont être heureux de vous retrouver en vie, c'est ça le plus important."
- Elle réfléchit quelques instants aux propos de Tirash puis secoue la tête pour confirmer.
- "Il vaut mieux apporter une fois dix pommes que dix fois une pomme."
- Elle réfléchit de nouveau mais ne semble pas avoir compris les paroles de l'homme du sud.

Selenia profite du feu de Daëgon pour venir y faire chauffer de l'eau puis va ramasser le panier et les pommes saines. La jeune hobbite regarde la récupération de son panier avec un grand sourire. Lorsque la Dunéenne revient sur la route, la Hobbite vient serrer Selenia dans ses bras puis va faire de même auprès de Fànaviryan, de Tirash et de Daëgon pour les remercier. Selenia sert ensuite une infusion à chacun pour se réchauffer. La Hobbite va profiter de cette pause - eau chaude pour se présenter, elle se nomme Clarina Piedléger puis chacun des membres de la communauté se présente. Selenia se souvient alors d'avoir croisé de nombreux Piedléger à Tharbad et du coup, elle s'adresse à Clarina :
- "Vous venez de la région de Tharbad ?"
- "Oui, oui, on est arrivé depuis un peu plus de deux ans à présent."
- "D'accord"
- "Comment vous-savez ça ?"
- "J'étais là-bas pendant la Grande Peste."
- "Mes frères m'ont raconté des choses sur ce qui s'est passé pendant la Grande Peste. J'ai été très malade pendant cette époque."
- "Peut-être que je vous ai soigné mais je ne m'en souviens plus."

Session N°18

Le 18/11/2020

Le 09 de Lothron de l'An 1640 - 07:45 / 08:10 - Sauvetage dans le marais - Clarina Piedléger - Lieu : Maresque - Route du Maresque

Après une heure de marche sur le chemin, le groupe entend des gémissements assez ténus. Le groupe s'arrête, a tendu l'oreille et Selenia repère plus précisément l'origine du bruit. En continuant d'une vingtaine de mètres, le groupe aperçoit une silhouette qui est plongée dans la vase, sans doute, une jeune hobbite avec le torse et les deux bras au-dessus de la vase. Puis Selenia indique :
- "Corde !"

Daëgon sort alors sa corde puis Tirash s'adresse à la jeune hobbite :
- "Hé vous m'entendez ?"
La jeune se tourne alors vers le groupe, elle essaye alors de bouger pour se sortir de là et s'enfonce un peu plus dans la vase. Tirash intervient alors :
- "Doucement, ne bougez pas !"

À ce moment, Selenia et Daëgon observent le sol et s'avancent de quelques pas en direction de la Hobbite en suivant, dans un premier temps, ses pas. Puis Daëgon lance la corde en direction de la hobbite pendant que Tirash et Fànaviryan tiennent l'un des bouts de la corde puis le Dùnedain demande à la Hobbite de passer la carte autour de ses épaules puis il lui dit :
- "Tenez là bien !"
- "Oouii, ouuui" répond-elle.

Daëgon, Tirash et Fànaviryan tirent alors sur la corde pendant que Selenia s'avance doucement vers la jeune hobbite. Malheureusement, ses mains sont pleines de vase, elle n'arrive pas à tenir la corde qui lui échappe et ses mains se retrouvent de nouveau dans la vase et dans son mouvement, son visage se plaque au sol, la bouche pleine de terre vaseuse.

Fànaviryan réagit la première, tire sur la corde et la ramène ce qui permet à Daëgon de la récupérer et commence à faire un nœud. Selenia continue sa progression vers la Hobbite qui continue de s'enfoncer dans la vase. La dunéenne doit s'éloigner par moment pour éviter les zones de vase molle. Tirash réagit rapidement en prenant l'autre bout de la corde, réalise en quelques secondes un nœud solide et la transmet à Daëgon qui, aussitôt lance la corde vers la Hobbite mais la précipitation pousse le Dùnedain à envoyer la corde pas assez loin. Fànaviryan essaye de se rapprocher pour récupérer la corde mais son pied s'enfonce dans la vase et la pousse à reculer.

Pendant ce temps, Selenia essaye de retenir l'attention de la victime :
- "Par ici, par ici !!" ce qui ne semble pas faire réagir la jeune qui panique en sentant son corps s'enfoncer de plus en plus dans la vase.

Tirash s'avance un peu en sortant son épée pour récupérer la corde qui git dans la vase. Il prend son arme par la lame et récupère ainsi la corde avec la garde ce qui permet à Fànaviryan de récupérer la corde et de tirer dessus avec Tirash. Daëgon l'attrape ensuite, l'enroule et prépare bien son nouveau lancer pendant que Selenia cherche un endroit sec pour poser ses affaires sur un tas de pierres. Tirash sort sa propre corde pendant que Fànaviryan prend la corde de Daëgon et l'enroule autour de son poignet puis Daëgon lance la corde qui arrive à la hauteur de la Hobbite qui l'attrape. Selenia continue sa progression mais doit rebrousser chemin, la vase devient trop liquide. Daëgon voyant que la Hobbite a la corde entre les mains, il lui demande de passer la corde par la tête et de la coincer sous ses aisselles puis Tirash lui dit "surtout restez calme, on s'occupe de vous, maintenant, prenez la corde tranquillement, restez bien calme, bougez la moins possible". Les paroles de Daëgon et Tirash semblent la calmer, elle va réussir difficilement, à passer la corde au-dessus de tête et venir la coincer sous ses bras, la vase lui arrivant à hauteur du cou puis lorsqu'elle a réussi à le faire, Tirash et Daëgon tirent sur la corde et arrivent à la dégager. Fànaviryan devait le faire également mais elle glisse et se retrouve les fesses sur la route. La jeune Hobbite va gémir par moment, la corde lui serrant fortement la poitrine.

Le 09 de Lothron de l'An 1640 - 06:35 / 07:40 - Départ vers les Marais - Lieu : Maresque - Route du Maresque

Avant de partir, Tirash explique à Fànaviryan l'échange qu'il a eu avec l'aubergiste. Les compagnons se décident, du coup, d'aller faire un tour devant la maison de Pòrbrandr. Pour éviter d'éveiller les soupçons, chacun se met à chercher des cailloux tout en cherchant des indices sur d'éventuels traces de sang ou d'animaux morts. Après 15 minutes de recherche, Tirash constate des traces de sang sur le côté de la maison quasiment effacées sur le sol et au mur puis Selenia en scrutant sous la maison remarque des traces moins effacées. La dunéenne a un mouvement de recul constant qu'il s'agit d'un signe de magie noire. Elle se souvient alors des prêtres qui sont arrivés dans son clan. Après toutes ces recherches, Humcal arrive sur le pont en direction de l'habitation de Pòrbrandr. Il s'arrête et observe les quatre compagnons qui continuent leurs recherches de pierres pour s'exercer au jeu de Tirash. Tirash et Selenia comparent les cailloux qu'ils viennent de ramasser ce qui ne semble pas éveiller les soupçons d'Humcal. Il continue la traversée du pont et en arrivant à la porte d'entrée de la maison, il interpelle Fànaviryan :
- "Vous aviez besoin de voir dame Bredda ?"
- "Non, non, tout est en ordre là."
- "Vous ne deviez pas partir ?"
- "Oui, oui, on est sur le départ. On récupérait un peu de vos jolis cailloux pour s'amuser sur la route. Je voulais vous poser une question. On est allé chez le cousin d'Oläf qui est fourreur. On m'avait dit qu'il y en avait un deuxième également. C'était pour voir ses qualités de peau."
- "Il y en a plusieurs dans le bourg."
- "Je n'ai pas osé demander à Oläf parce que c'est un peu un concurrent enfin même si vous êtes tous du même clan, chacun son secteur de prédilection."
- "Ouais, pas forcément. Je ne sais pas si vous allez les trouver à cette heure-ci. En général, le matin, ils partent à la chasse."
Humcal va alors indiquer le lieu où vit l'un de ses tanneurs puis Fànaviryan demande à Humcal :
- "Et vous, vous faites quoi aujourd'hui ?"
- "Bah... je travaille pour dame Bredda !"
- "Oui, vous devez avoir pas mal de tâches à effectuer."
- "Ouais, c'est cela même."
- "Vous la saluerez de notre part en lui disant que nous faisons route."
- "Je lui transmettrais" puis il frappe à la porte et entre directement dans la maison.

Sur le chemin, Selenia fait part de ses observations à ses camarades et confirme qu'il s'agit de magie noire. Elle évoque les prêtres qui ont pu venir dans son village et qui ont pu s'engager sur des sacrifies d'animaux et lors de mauvaises récoltes, il était envisagé d'aller vers des sacrifices humains. Mais la dunéenne est partie de son village avant de voir ce genre de pratiques.

Sur le chemin, ils passent devant le tanneur mais la maison est vide, l'homme n'est pas chez lui. La compagnie décide de quitter Bourg-Maresque et de s'engager sur la route du nord à travers le Maresque en direction de Souche. Aux abords du village, des digues ont été érigées ainsi que des canaux. Des travaux d'assainissement sont présents le long de la route. Ces constructions semblent être réalisées pratiquement que par des Hobbits. Fànaviryan constate avec intérêt les travaux effectuées et se projette sur une mise en pratique pour le fort du marais des Eaux-aux-Moucherons.

Cette marche dans les marais rappelle aux compagnons leur aventure dans le marais des Eaux-aux-Moucherons avec une présence plus importante de bois, d'arbres et moins de moustiques. La hauteur de l'eau semble variée en fonction de la hauteur du Brandevin. Actuellement, l'eau est peu présente dans le Maresque, la vase est bien visible en dehors du chemin qui serpente le long du Maresque. La route va s'éloigner du Fleuve pour s'enfoncer dans ces terres humides.

Le 09 de Lothron de l'An 1640 - 05:00 / 06:30 - Petit-déjeuner à l'auberge - Oläf - Lieu : Bourg Maresque (Soldur) - Auberge du Maresque

Au petit matin, l'elfe se réveille de mauvaise humeur. Elle espérait pouvoir acheter plusieurs peaux aux trappeurs et pouvoir, ainsi, faire de bonnes affaires. Le premier à sortir de sa chambre est Tirash. Il va alors frapper à la porte de Daëgon qui lui ouvre rapidement la porte :
- "Bien dormi Daëgon ?"
- "Ouais pas mal après les marais, la rivière, je ne suis pas sûr de me faire à cet environnement."
- "Je vais aller voir si les autres sont réveillés."

Tirash va ensuite voir les autres compagnons. Il s'adresse alors à ses compagnons avant qu'ils continuent leurs préparations du matin :
- "Dites-moi, vous ne pensez pas que ça sera bien de poser la question à Oläf sur ces histoires magie noire. Vous avez pu ressentir qu'il aurait pu parler, ça serait intéressant qu'on lui en parle."
- "Moi, j'avais compris que c'était une blague," indique Fànaviryan.
- "Oui, si tu veux mais il ne faut pas que l'on traine de trop..." indique Daëgon.
- "Non, non, est-ce que quelqu'un vient avec moi, on va essayer de le trouver en bas ou je peux y aller tout seul, moi je suis prêt."
- "Il ne faudrait pas que l'on s'attire les foudres de la tribu non plus..." conseille Selenia.
- "Tout à fait, c'est pour ça que je voulais juste en parler à lui, s'il n'y a personne. S'il y a des gens autour de lui, je ne vais pas aborder le sujet. On aura, sans doute, l'occasion de revenir par ici de toute façon."
- "Je vais venir avec toi" finit par dire Selenia.
- "Je vais finir de me préparer" indique Daëgon.

Tirash et Selenia descendent tous les deux. Oläf, seul, est dans la salle principale en train de balayer et nettoyer.

- "Bonjour Oläf !" lance Tirash.
- "Ah bonjour ! Vous êtes matinaux." répond Oläf.
- "C'est que l'on a de la route. Je vois que vous avez du travail !" dit Selenia.
- "Oui, hier soir, j'étais fatigué, du coup, je fais ça avant que les premiers clients n'arrivent."
- "Ceux qui se sont couchés tard ne vont pas arriver tôt non plus."
- "Il y en a quand même quelques-uns qui viennent prendre une eau chaude avant de partir travailler, avant d'aller dans les marais."
- "Vous avez toujours travaillé ici ?"
- "Oui, ça fait de nombreuses générations que notre famille tient cette auberge. J'espère que mes deux fils prendront le relais même s'il y en a un, il est plus attiré par le Brandevin. Il reviendrait aux sources. On fait partie du clan, il y a eu une époque où nos ancêtres allaient sur le Brandevin."
- "Votre fils trouvera certainement une compagne pour reprendre l'auberge."
- "Vous avez quel âge ?"
- "24 ans"
- Puis l'aubergiste regarde Selenia et Tirash puis demande "vous êtes ensemble ?"
- Selenia réalisant la question d'Oläf répond "Heu, oui !"
- Tirash ne réagit pas aussitôt, met un temps à comprendre et répond "Oui..."
- "Je vous prépare un petit-déjeuner ?"
- "Ah oui, un petit-déjeuner, ça sera bien pour 4" répond Selenia.
- "Très bien, je peux vous proposer pour ce matin, une petite infusion avec de l'eau chaude et de la bouillie d'avoine."
- "Vous n'avez pas du poisson ?" demande Selenia.
- "Oui, il doit m'en rester, vous voulez ça froid, chaud ?"
- "Un petit poisson grillé si ça ne vous prend pas trop de temps."
- "Je vais voir ce que je vous faire. Sinon, je dois avoir quelques rations séchées de poissons qu'il me reste si vous voulez en acheter pour votre voyage ?"
- "Ah bah, pourquoi pas !"
- "Ce que j'ai fait se conserve bien. Vous en voudriez pour combien de jour ?"
- "Pour deux jours. On aura le temps d'être rentré d'ici là."
- "Ça vous ferait 10 sous de cuivre chacun."
- Au moment où il va regagner la cuisine, Tirash l'interpelle : "Et sinon Oläf, dites-moi, hier, j'ai commencé à vous parler de cette histoire de magie noire." Tirash remarque alors que l'aubergiste se contient et semble avoir une attitude fermée puis Tirash reprend la parole : "Je vous explique pourquoi. Mon frère a disparu, il y a fort longtemps de cela, il m'a parlé de magie, de choses et un jour, il a disparu. Je crois qu'il est parti de son plein gré. J'aimerais comprendre et à chaque fois que j'entends des évènements un peu bizarres comme ça, je pose des questions et..."

L'aubergiste est sensible aux propos de l'homme du sud et vient s'assoir à côté de Tirash puis dit :
- "Ah, je suis désolé..."
- "Ça fait longtemps mais bon ça reste une blessure dans mon histoire."
- "Et... vous en avez parlé à... Pòrbrandr de cela ?"
- "Non, vous savez, je ne le connais pas. Je n'ai pas pu le rencontrer, je suis resté dehors."
- "Ah bon, d'accord, parce que..." Oläf arrête ses propos, tourne la tête pour vérifier la présence ou non de personnes et reprend : "je ne sais pas si vous en avez entendu parler mais nous avons des gens, au village, qui sont venus, il y a quelques temps. Ils sont restés quelques jours chez Pòrbrandr et depuis, certains jours, on trouve des animaux morts, on a vu aussi des signes particuliers qui sont dessinés..."
- "Des signes où ça ? Il y en a qui restent encore ?" demande Selenia.
- "Non, non, c'est très éphémère, c'est dessiné avec du sang."
- Oläf va essayer de décrire avec précisions les signes pratiqués et Selenia va en conclure qu'il s'agit de rites de magie noire.
- "C'est où que vous avez vu ces symboles et ces animaux morts ?" demande Tirash.
- "Autour de la maison de Pòrbrandr." indique Oläf en tournant régulièrement la tête pour vérifier l'arrivée d'éventuels villageois.
- "D'accord. Oh vous m'inquiétez là !"
- "Vous savez, je vous le dis à vous mais voilà, si ça peut vous donner des pistes, sachez qu'ici, on n'en parle pas."
- "Bah, oui, j'imagine"
- "Et, ces gens qui sont venus, vous saviez d'où ils venaient ? Ce n'était pas des elfes ?" questionne Selenia.
- "Non, non, les elfes, on n'en a jamais vu si ce n'est votre dame là-haut, c'est la première qui entre dans mon établissement, je n'en suis pas peu fier !"

Daëgon descend l'escalier à ce moment. L'aubergiste s'est arrêté de parler puis Daëgon lui passe son bonjour que lui renvoie Oläf et lui demande :
- "Bien dormi ?"
- "Oui, bien. Qu'est-ce qu'il y a pour le petit-déjeuner ?"
- Il se lève et répond : "Allez-y, prenez place, je vais aller faire chauffer de l'eau et il y aura une bouillie d'avoine également en préparation. Est-ce que votre dame l'Elfe vient également ?"
- "Oui, je pense qu'elle ne va pas tarder à arriver."

L'aubergiste retourne alors dans la cuisine puis Tirash s'adresse au Dùnedain :
- "Ah Daëgon, on était en train de cuisiner l'aubergiste sur la magie noire !! En tout cas, apparemment, il se passe des choses pas très claires autour de la maison de Pòrbrandr." puis Tirash explique l'échange qui s'est déroulé avec l'aubergiste. A la fin de son explication, Fànaviryan descend, prête pour le voyage tandis que Selenia remonte pour finir de préparer ses affaires.

Fànaviryan s'adresse alors à Selenia dans l'escalier :
- "Bonjour Selenia, bien dormi ?"
- "Oui très bien"
- "Et quels sont les augures pour aujourd'hui ?"
- "Il faut que j'aille me recoiffer."
- "Il va y avoir du vent, ha ha ha !!"

Puis l'Elfe vient saluer les deux hommes, Daëgon et Tirash puis indique :
- "Nous allons avoir une longue marche aujourd'hui."

Dix minutes se passent avant que l'aubergiste ne revienne avec le petit-déjeuner au même moment, Selenia revient dans la salle puis Fànaviryan reprend la parole :
- "Je n'ai pas arrêté de penser toute la nuit si on pour le Rakit, il faudrait que l'on puisse se diversifier sur le commerce éventuel."
- "On n'est pas censé faire du commerce. On avait cette opportunité. Après si vraiment tu veux une peau, on peut y aller en partant" conseille Tirash.
-- "Ca apporterait un peu de confort, nous sommes dans des zones un peu humide."
- "Moi, je ne connais pas les prix. Si tu as l'impression qu'il y a de bonnes opportunités..."
- "En tout cas, je compte sur toi."
- "Si tu me dis combien il faut payer, je peux toujours t'aider mais c'est vrai que je n'avais pas repéré que c'était si intéressant que ça."
- "Vu la quantité qu'il a, on doit bien pouvoir réussir à avoir quelque chose."

Lorsqu'Oläf vient servir la bouillie, Tirash l'interpelle :
- "En tout cas, Oläf, merci de votre accueil, on a vraiment été bien servi. C'est une modeste petite ville mais, si on repasse par ici, on sera content de s'arrêter chez vous."
- L'aubergiste content répond : "Ah, vous êtes bien agréable, oui, n'hésitez pas, il y aura toujours de la place pour vous."
- "Merci !"

Le 08 de Lothron de l'An 1640 - 22:00 / 22:15 - Gestion du Rakit - Lieu : Bourg Maresque (Soldur) - Auberge du Maresque

Le soir, le groupe se répartit le paquetage et Fànaviryan demande à Selenia de prendre le Rakit. Elle prend le parchemin enroulé dans un étui en bois puis prend le pain de Rakit qu'elle enlève de son linge, le roule, l'enveloppe dans la peau de loutre et glisse le tout dans l'étui en bois. Puis elle lit à haute voix la lettre de Golasgil à Pòrbrandr et la glisse, ensuite, sous ses vêtements au niveau de la poitrine.

Session N°17

Le 11/11/2020

Le 08 de Lothron de l'An 1640 - 17:05 / 21:55 - Soirée à l'auberge - Bredda Thuigildson - Oläf - Lieu : Bourg Maresque (Soldur) - Auberge du Maresque

En fin de journée, la compagnie rejoint l'auberge et une demi-heure après s'être installés, Bredda revient avec ses deux hommes. Elle s'est habillée dans une tenue très élégante, une longue robe noire en dentelle avec un beau décolleté. Elle tend alors dans un étui en bois avec le symbole du clan gravé dessus à destination de Daëgon qui dit :
- "Je vous remercie"
- "J'ai mis à l'intérieur la lettre du marchand Golasgil que vous pourrez lui transmettre en indiquant bien que Pòrbrandr est ravi de faire affaire avec Golasgil. Il attend avec impatience que cela puisse démarrer."
- "Je pense que ça va le ravir aussi."
- "Bien, vous m'excuserez" indique Bredda, elle salue les quatre compagnons puis quitte l'auberge.

Le repas du soir est un bouillon de poissons. La soirée est relativement calme. Les compagnons peuvent constater qu'ils ne sont plus surveillés. Tirash va lui demander :
- "Dites-moi, j'ai l'impression que vous êtes le seul qui ne réagissez pas quand on parle des Queues de Loutre ? Nous, on ne les connait pas trop mais il y a quelque chose qui s'est passé entre vos deux clans ?"
- Oläf regarde autour de lui, va prendre une chaise et venir s'assoir à table : « Ça fait maintenant six mois que ça dure. Il y a eu quelques nez cassés. Pour l'instant, c'est resté là pour l'instant. Disons que jusqu'à lors, le clan de Pòrbrandr était considéré comme le clan qui dirigeait les hommes des rivières et voilà six mois, Thuidimer a considéré qu'il devenait indépendant."
- "Et pourquoi il a réagi comme ça ?"
- "Je ne sais pas."
- "Il nous a parlé de magie noire et de choses comme ça..."
Lorsque Tirash a prononcé ces mots, Selenia et Daëgon remarquent des signes qui leur font penser qu'Oläf sait des choses mais il se contient pour éviter d'en parler et semble très gêné lorsque Tirash a évoqué la magie noire. Oläf répond alors :
- "Je n'en ai pas entendu parler..."
Puis l'aubergiste retourne à son travail et Daëgon en profite pour l'informer de ce qu'il a ressenti.

Dans la soirée, les hommes du village sont rassemblés. Les tables sont mises sur le côté, les clients se mettent en cercle et trois musiciens entrent avec flûte à bec, flûte de pan et le dernier va chanter essentiellement dans la langue des hommes des rivières avec de temps en temps quelques mots en Weston.

Lorsque les musiciens ont terminé leur prestation, tout le monde quitte l'établissement et rentrent dans leur domicile. Oläf amène alors les quatre compagnons dans leurs chambres respectives qui ne semblent pas bien entretenues mais le fait de pouvoir dormir dans un vrai lit est, pour les voyageurs, un confort bien agréable même si Daëgon et Fànaviryan vont dormir en chien de fusil pour profiter pleinement du lit. La nuit se déroule sans incidents.

Le 08 de Lothron de l'An 1640 - 13:50 / 17:00 - Achat de Rakit et de Peaux - Malas - Oläf - Lieu : Bourg Maresque (Soldur) - Rues

Fànaviryan se renseigne pour obtenir des peaux. Oläf a des contacts dans le village qui n'a pas de commerces mais uniquement des contacts entre villageois qui réalisent leurs transactions par du troc. L'aubergiste propose d'aller voir un cousin qui fabrique du Rakit vers 15 heures ce qui laisse le temps aux compagnons de se reposer. L'Elfe pensait passer son temps autour de verres de vin mais Tirash lui déconseille et lui propose de reprendre le jeu commencé le matin. Les quatre compagnons vont alors sortir de l'auberge, ramasser des cailloux et engager la partie. Daëgon est le premier à lancer ses trois cailloux mais un seul a touché le pot. Après de nombreuses hésitations, Selenia ne bouge pas le pot et lance ses deux cailloux mais rate également ainsi que Fànaviryan. Par contre, Tirash d'un geste souple et précis, plante son caillou directement dans le pot. Ses trois autres compagnons le félicitent au moment où Oläf arrive à leur hauteur, observe le jeu puis leur pose la question :
- "Vous en avez pour longtemps ?"
- "Je ne sais pas. Vous voulez jouer ? Vous voulez que l'on aille voir pour le Rakit" demande Tirash.
- "Oui, j'ai vu un de mes cousins qui coupe des roseaux, il en prépare en ce moment. On peut aller le voir."

Les compagnons sont favorables à cette proposition et se mettent en chemin. Ils s'éloignent du centre du bourg et se rapprochent du Brandevin. Sur la route, Daëgon demande à l'aubergiste :
- "Est-ce que le Rakit est légal dans les régions autour ?"
- "Heu, heu, il ne me semble pas que les clans des hommes des rivières en vendent. En théorie, c'est assez peu connu."
- "C'est un usage local qui est une bonne tradition" précise Fànaviryan.
- "Oui. Vous êtes les premiers étrangers à en parler. Je n'ai pas connaissance que d'autres personnes sont au courant du Rakit. On est plutôt sur des usages locaux. Mais comment avez-vous eu connaissance ? Par qui vous avez connu ça."
- "On a vu les hommes du clan des Queues de Loutre en faire usage." précise Tirash.
- "D'accord et vous en aviez consommé à ce moment-là ?"
- "Oui, c'est pour ça que ça nous intéresse. Pour les longues soirées d'hiver, des fois, c'est agréable."
- "Par ici, on évite d'en consommer trop souvent. Il y a eu..."
- "Vous savez, une fois que l'on aura fini, on n'en aura plus." dit Daëgon.
- "Il a pu y avoir par le passé des personnes qui ont pu surdoser et en mourir."
- "Ah oui !" réagit Tirash.
- "Il faut quand même..."
- "Et est-ce qu'il y a des risques de dépendance ?"
- "Qu'est-ce que vous entendez par là ?"
- "Je ne sais pas, quelqu'un qui en prendrait régulièrement et qui finirait par... comme pour l'alcool."
- "Oh, l'alcool, c'est normal d'en consommer tous les jours."
- "Bien sûr mais il ne faut pas rouler sous la table tous les soirs non plus."
- "Non, non, je ne dis pas ça non plus. Après le Rakit, il ne faut pas en abuser et certains ont du mal à s'en défaire. Il faut y aller modérément. C'est sur des moments festifs qu'on l'emploie."
- "Un usage récréatif comme on dit" précise Tirash.
- "Oh, c'est beau ce que vous dites là !"

À proximité d'une maison, des tas de tiges ont été coupées et entassées non loin de la maison. L'espèce n'est pas connue de Selenia même si ça semble s'apparenter à des roseaux. Oläf vient frapper à la porte et un homme assez jeune, torse nu, ouvre la porte, les yeux fatigués. Malas dit alors :
- "Salut mon cousin, qu'est-ce qui t'amène..." puis sa phrase s'arrête en vous voyant, "hé mais ce n'est pas les Queues de Loutre ???"
- "Si si mais je t'expliquerais. Ils sont intéressés par le Rakit." répond Oläf.
- Malas salue alors le groupe par un "Messieurs, Dames".
- "On voulait faire connaissance un peu avec le Rakit, comment vous-faites ? On est curieux surtout Selenia qui s'y connait en plantes et surtout ça qui nous intéresse et puis aussi d'en acheter un petit peu pour les longues soirées d'hiver."
- "Allez-y entrer" finit par dire Malas.

Le logement est assez modeste avec une grande pièce, une chambre dans le fond de la pièce et un escalier qui descend dans une cave. Malas invite à descendre au sous-sol. La pièce est très humide avec des tiges suspendues, les mêmes tiges que celles qui se trouvent en dehors du logement. Ces tiges sont recouvertes de grappes de champignons. Une bâche sépare la pièce en deux. De l'autre côté de la pièce, les tiges sont suspendues et les champignons sont en train de pousser dessus.

Malas va expliquer la démarche pour obtenir du Rakit. Ils vont chercher dans les marais une plante qui s'appelle la Raqueuse qui ressemble à des roseaux. La Raqueuse est suspendue dans l'autre pièce, prend l'humidité et les champignons s'y développent. Il enlève ensuite les champignons qui sont sur la plante et élabore une préparation à base d'eau bouillante ensuite touiller hors du feu puis remettre sur le feu, ajouter du sel puis d'autres manœuvres qui demandent des gestes très techniques pour constituer cette pâte jaunâtre. Il faut souvent la mélanger pour ne pas avoir un effet trop puissant avec du miel.

Tirash demande alors :
- "Vous pouvez en produire beaucoup ? Parce que ça doit être long ?"
- "Ouais, c'est long et l'espace ici est assez réduit. On en produit, toutefois, assez pour notre consommation personnelle. Qui pourrait en prendre à part. Ça fait partie de nos traditions."
- "Très bonnes traditions" intervient Fànaviryan "et vous réussissez à récolter ça à peu près toutes les semaines."
- "Non, non, pendant les périodes froides, la Raqueuse ne va pas faire pousser les champignons. Dans d'autres régions, vous n'aurez pas les champignons. Dans les marais de Souche à Lamoustiquière, on arrive à en produire mais je crois qu'à Souche, ils ont arrêté d'en produire. Il me semble qu'ils en produisent également à Lamoustiquière."
- "On a eu de la chance de tomber sur vous en tout cas."
- "Bah oui, après vous pouvez remercier mon cousin Oläf, c'est lui qui vous a amené jusqu'à moi. Après, je ne savais pas qu'il y avait des gens qui s'intéressaient au Rakit. Je suis assez surpris et vous seriez prêt à prendre ?"
- "Tout à fait" répond Fànaviryan.
- "Vous gardez ce qu'il vous faut pour vous et si vous avez quelque chose pour nous, nous serons ravis de le prendre à un prix correct." indique Daëgon.
- "J'ai cru comprendre que vous faisiez commerce avec le clan des Queues de Loutre. Vous leur faites à combien ?" demande Fànaviryan.
- "Ah non !! Je ne vais pas en vendre à ceux-là, les salauds !! Non, d'ailleurs, ils se vantent d'avoir un Rakit meilleur que le nôtre... pffff, "
- "Oh !!"
- "Oui, non, non..."
- "Et lorsque vous le mélangez, vous le mélangez avec de la bière, du vin ?" - "Non, en général, on le mange comme ça."
- "Ah, vous êtes des vrais de vrais vous !"
- "Ouais, ouais mais bon, on essaye d'en garder un peu pour les fêtes de l'été et pour les fêtes de fin d'année."
- "Vous avez réussi à produire quelques dizaines de kilos ?"
- "Mouais, ça dépend un peu de travail. Comme c'est calme, du coup, je peux réussir à en produire un peu plus. Mais vous pensez que ça pourrait intéresser du monde."
- "Nous, comme on ne passe pas souvent, vous le conservez à peu près six mois, c'est ça ?"
- "Ouais, ouais, après je vais vous donner quelques conseils, il ne faut pas que la pâte durcisse si la pâte devient dure, vous pouvez la mettre à la poubelle."
- "Elle ne fait plus du tout d'effet." demande Selenia.
- "Déjà l'amertume va complètement le pas sur la douceur du miel. En effet, on ajoute du miel pour adoucir le goût. Il est alors très difficile de la manger et en plus, les effets épanouissants du Rakit vous ne les sentirez quasiment plus. Ceux qui sont très habitués au Rakit, ne vont plus rien sentir. Il faut de la pâte bien tendre. Là, c'est un Rakit très frais" dit Malas en mettant son doigt dans un morceau de Rakit. Le doigt traverse la pâte facilement puis il précise : "Celui-là est, peut-être, un peu trop frais mais on laisse une petite semaine reposer et après, ça sera parfait. Après, ça nécessite de changer le linge toutes les semaines, d'humidifier également et si possible de laisser dans un endroit frais et chacun à sa technique. Chaque famille a ses traditions et conserve ses savoir-faire pour garder le meilleur Rakit et c'est un petit exploit de garder un très bon Rakit pour les fêtes hivernales. Il y a quelques familles qui ont réussi à garder un Rakit quasiment pur pour les fêtes de fin d'année !"

Il va demander aux quatre compagnons de remonter à l'étage en indiquant qu'il va chercher du Rakit. Oläf reste présent. Pendant ce temps, Tirash interroge l'aubergiste :
- "Et vous, vous faites comment lorsque vous avez besoin de Rakit, vous le troquez ?"
- "Oui, c'est tout à fait ça. Vous savez ici, les pièces, on n'a peu d'usages. En Arthedain, on va en échanger avec les Dùnedan. Je peux vous négocier du Rakit avec de la monnaie sonnante et trébuchante, j'ai l'habitude."
- "Une bonne quantité nous intéresserait" indique Fànaviryan.
- "Après, on ne roule pas sur l'or" précise Tirash.

L'homme remonte avec un linge sale avec du Rakit dont la couleur est moins orangée que celle que possédait Nikolas. Le morceau doit faire dans les 400 - 500 grammes. Malas demande alors :
- "Est-ce que ça vous convient ?"
Selon Tirash, il y aurait, au moins, une cinquantaine de doses qui demande alors :
- "Et ça coûterait combien tout cela ?"
Malas se tourne vers l'aubergiste qui réfléchit quelques instants et indique un prix de 25 pièces d'argent. Tirash commence à négocier le montant et l'aubergiste réfléchit, de nouveau, et propose 18 pièces. Fànaviryan finit par négocier 16 pièces d'argent. Malas va, ensuite, expliquer la méthode pour conserver le Rakit correctement. L'homme semble très investi dans la préparation de la pâte et va être très précis dans les méthodes nécessaires pour conserver un bon produit. Avec le Brandevin à proximité, ils peuvent facilement le conserver au frais et humidifier la pâte, alterner un linge sec et humide. Tirash propose de l'envelopper dans du cuir avec un linge pour avoir de l'humidité en permanence.

Fànaviryan demande alors si l'aubergiste connait un tanneur sur Bourg-Maresque. Il en connait deux. La compagnie quitte alors la maison de Malas et se dirige sur les hauteurs de Bourg-Maresque. En arrivant à proximité, plusieurs peaux ont été placées sur des châssis en bois pour sécher et d'autres entassées les unes sur les autres. Un homme avec une fourrure sur le dos et une toque de trappeur sur la tête. Il propose un certain nombre de peaux qui doivent être vendues sur le nord. Fànaviryan demande alors :
- "Une petite peau de loutre pour conserver le Rakit."
L'homme est surpris de savoir que le groupe a du Rakit avec lui qui demande où est-ce qu'ils en ont obtenu. L'Elfe indique qu'ils sont passés par l'intermédiaire d'Oläf puis l'Elfe ne va pas plus loin dans ses explications après le coup de coude de Tirash.

Le tanneur va alors récupérer plusieurs peaux qui ont lavées et propose l'une d'elles pour 10 sous de cuivre.

Le 08 de Lothron de l'An 1640 - 11:10 / 13:45 - Repas à l'auberge - Bredda Thuigildson - Humcal - Oläf - Lieu : Bourg Maresque (Soldur) - Auberge du Maresque

Pendant les dix minutes qui se sont écoulées, Tirash a proposé à Fànaviryan de s'occuper en effectuant un jeu d'adresse à base de cailloux. Tirash est descendu par une échelle au bord d'un ruisseau récupéré des pierres et a pu remarquer, non loin, des Hobbits, plus grands que ceux rencontrés précédemment, en train de creuser des canaux à coup de pioches. Le village de Bourg-Maresque contient plusieurs habitations prévues pour des Hobbits. Bredda interpelle l'un des hommes qu'elle appelle Humcal et l'amène dans la maison. Elle referme alors la porte. Assez rapidement, l'homme ressort et indique :
- "Si vous voulez bien me suivre, je vais vous amener jusqu'à l'auberge du Maresque."

Les quatre compagnons vont traverser une partie du village en compagnie des cinq hommes. Bourg-Maresque est essentiellement construit sur des pilotis. Plusieurs cours d'eau traversent le village pour se jeter dans le Brandevin. Sur le chemin, Fànaviryan demande à Daëgon :
- "Dis-moi Daëgon, c'était qui cette petite beauté ?"
- "C'est la petite-fille de Pòrbrandr"
- "Elle a un prénom ?"
- "Bredda"

Arrivés à l'auberge, Humcal demande à deux d'entrer également. L'auberge est composée, au rez-de-chaussée d'une grande salle commune avec des tables et des chaises et une pièce attenante avec des odeurs de cuisine qui en sort. Il arrive à hauteur des quatre compagnons et leur propose de s'assoir. Il va ensuite à la hauteur des deux hommes et l'un d'eux murmure à l'oreille de l'aubergiste qui repart ensuite en direction des cuisines. Les deux hommes s'installent autour d'une table à une certaine distance du groupe et de façon à pouvoir les observer.

Daëgon prend la parole :
- "Nous avons vu Pòrbrandr, à priori, il dormait quand on est arrivé. A priori, c'est sa petite fille qui gère ses affaires. Le Pòrbrandr n'a plus la tête sur les épaules. Je ne sais pas trop si ses affaires vont toujours bien et si sa petite fille gère bien ses affaires et dans ce cas, Golasgil n'aura pas de problèmes mais il faudra savoir dans quel état sont leurs affaires car ça ne semble pas génial comme ça sur le papier."
- "A propos de papier, c'était quoi le message que tu lui a lu ?" demande Fànaviryan.
- "C'est la petite fille qui l'a lue" précise Selenia.
- "Quoi qu'il en soit, Bredda va nous donner sa décision mais on ne sait pas combien de temps ça va prendre. Elle a dit qu'elle nous donnait sa réponse ici à l'auberge" précise Daëgon.
- "Et après, on pourra retourner chez les Plume pour transmettre le message à Isildor. On est quasiment sorti de l'auberge, c'est le cas de le dire !!" indique Fànaviryan. - "Il serait intéressant que l'on en sache plus sur Pòrbrandr si on peut."
- "On peut demander à l'aubergiste."
- "Avec nos deux cerbères, ça va être compliqué de poser des questions" finit par dire Tirash.

Après quelques minutes, l'aubergiste revient avec quatre pintes de bière. Lorsqu'il pose les bières, il indique :
- "C'est offert par le clan Pòrbrandr."
- "Merci bien" répond Daëgon.

Les quatre compagnons prennent alors leur chope de bière, la tendent aux deux hommes qui les surveillent et les remercient.

- "Et qu'est-ce que vous avez à manger ce midi, chef ?" demande Fànaviryan.
- "De l'anguille que l'on a pêché cette nuit, bien fraiche comme il faut !"
- "Vous l’accommodez avec quoi ?"
- "Avec des pommes de terre !" puis après un petit temps de réflexion "... vous venez de la région ?" demande l'aubergiste à l'elfe.
- "De Bree, tout simplement."
- "D'accord."
- "Vous avez peut-être rencontré mes cousins des forêts environnantes ?"
- "Oh non ! Non, non, on n'a jamais l'occasion de les voir. De temps en temps, on peut distinguer des ombres furtives ou on entend des chants très éloignés. Excusez du coup ma surprise, il me semblait que vous étiez... Donc ce sont vos cousins, vous les connaissez ?"
- "Non, j'aurais bien voulu justement les connaître. J'ai, en effet, découvert en arrivant dans cette région que je pouvais avoir de la "famille", vous me comprenez ?"
- "Oui, ils se font discrets et lorsque l'on s'aventure dans la forêt, on leur a bien comprendre qu'il fallait qu'ils rebroussent chemin."
- "Ah, il n'y a aucun commerce qui s'est établi entre vous et eux."
- "Non, nullement. Excusez ma surprise, du coup, c'est vrai que l'on n'a pas l'habitude de les voir par ici."
- "Vous pouvez être rassuré, il n'y a pas de connexion directe."
- "D'accord, vous mangez là ce midi ?"
- "C'était pour ça que je vous demandais le menu."
- "Si c'est offert, en plus, on ne va pas se priver" indique Tirash.
- "Oh oui, oui, en effet, vous êtes les invités de marque du clan" indique l'aubergiste.
- "Bon, hé bien, ça se passe pas mal les amis..." réagit Daëgon.
- "Et donc, c'est Bredda qui gère en ce moment ? Quand vous dites le clan, c'est ?" demande Fànaviryan.
- "C'est le clan Pòrbrandr."
- "Et vous êtes combien dans le clan ?" demande Daëgon.
- "Hum, hum, difficile à dire."
- "Une cinquantaine ?"
- "Ouais, peut-être bien quelque chose comme ça."
- "Ah oui, je ne pensais pas qu'il y en avait autant."
- "Après, ils ne sont pas tous là. Ils sont aussi sur l'eau, ils naviguent."
- "Vu le village, vous êtes là depuis deux ou trois générations ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, ça fait un moment que l'on est là. Oui, oui. Moi, maintenant, ça plusieurs générations que l'on tient l'auberge de père en fils." Il tape alors la main sur son cœur et dit : "Nous aussi, on fait partie des hommes des rivières même si on ne navigue plus. On a conservé les coutumes ancestrales."
- "Est-ce que vous utilisez celles du Rakit ?"
- "Oh oui, bien sûr. Vous l'avez eu l'occasion d'en consommer ?"
- "Ah oui, fort heureusement, avec une grande allégresse !"
- "Ah bah ça."
- "Mais, par contre, pour trouver le moyen de s'en procurer vous sauriez peut-être nous dire parce que nous allons devoir repartir."
- "D'accord, vous repartez prochainement."
- "Oui, sans doute demain matin, ça dépendra du clan."
- "D'accord. Ecoutez, je peux me renseigner. Je ne sais pas si le Rakit est arrivé à maturation mais je peux me renseigner. Vous seriez prêt à acheter ?"
- "Ah bien sûr."
- "ça se conserve bien ?" demande Tirash.
- "Ouais, après, il faut. Au maximum, le Rakit se conserve six mois."
- "ça va, c'est raisonnable."
- "Il faut bien penser à le mettre dans un linge, humidifier le linge de temps en temps pour que la pâte ne s'assèche pas. Après, je ne vous garantis pas que je puisse en trouver. Il faut que je voie auprès de mes camarades pour savoir où ils en sont au stade de la fabrication. Si vous voulez ; si vous avez du temps, on pourrait y aller cet après-midi."
- "Ah ça serait sympa Selenia. Qu'est-ce que tu en penses ?" réagit aussitôt Fànaviryan.
- "On peut y aller, oui, on peut aller voir" indique Selenia.

Oläf va repartir en cuisine et va revenir avec deux chopes pour les deux autres hommes puis retourne aux cuisines.

Tirash vérifie que personne n'est à proximité et reprend la parole auprès de ses deux camarades et demande :
- "Qu'est-ce qui s'est passé pendant le temps où vous étiez à l'intérieur exactement ? Je n'ai pas tout compris."
- "Rien de spécial, on a attendu que Pòrbrandr se réveille." répond Selenia.
- "Vous avez vu Pòrbrandr ?"
- "Oui, on l'a vu."
- "Oui, il est descendu après. Elle est allée le chercher, le réveiller, une fois qu'elle a compris qu'il y avait des affaires. Elle est partie le réveiller. On l'a vu, elle a lu la lettre. On a parlé de Golasgil à Pòrbrandr, il ne s'en souvenait plus vraiment à priori. Elle lui a rappelé qu'il l'avait vu, il y a un an. Elle a lu la lettre et elle nous donne une réponse ici mais je ne sais pas combien de temps ça va durer..." précise Daëgon.
- "Elle lui a lu la lettre à voix haute ?" demande Fànaviryan.
- "Non, elle ne lui a pas lu du tout. Je pense qu'elle gère les affaires directement. Lui, il ne fait plus rien. Je n'ai pas l'impression qu'il décide de quoi que ce soit."
- "Il a l'air sénile ou c'est son âge ou on a l'impression qu'il lui est arrivé un truc ?" demande Tirash.
- "Non, il est vieux."
- "ça veut dire qu'en un an, il a dépéri ?"
- "Je ne sais pas" indique Selenia.
- "Je pense à ce que nous racontais nos amis du clan des Queues de Loutre." dit Tirash.
- "ça corrobore ce qu'il nous disait" dit Fànaviryan.
- "Oui, enfin, il y a quand même un clan derrière qui représente ce vieux bonhomme finalement. Enfin, ils ne sont pas tout seul. C'est sûr que si c'est lui qui dirige, c'est mal barré. Je pense qu'il n'est pas tout seul." analyse Daëgon.
- "Enfin, nous, ça nous importe peu, nous, c'était de trans
mettre le message et donner la réponse après." indique Fànaviryan. - "Si on voit que Golasgil fait de mauvaises affaires, il faudrait quand même le prévenir un minimum. Si on peut en apprendre un peu plus sur eux, ça serait bien." indique Daëgon.
- "Tu aurais dans l'idée d'aller retransmettre ça à Alinna avec le départ de Golasgil dans les Montagnes bleues ?" indique Fànaviryan.
- "On va voir comment ça se passe" indique Tirash.
- "En tout cas, si là on trouve du Rakit, on n'a pas besoin de descendre à Lamoustiquière pour avoir la recette."
- "Et pourquoi tu veux du Rakit toi du coup ?"
- "C'était sympa quand même"
- "Je me demande, vous connaissiez ça avant, vous ?"
- "Ah non, du tout" répondent Fànaviryan et Daëgon.
- "Il y aurait peut-être un marché à explorer, non. Consommer avec modération, ça me semble plutôt raisonnable."
- "Après, il faut voir comment ça se conserve et tout ça..." indique Daëgon.
- "C'est pour ça que l'on te fait confiance, Selenia, pour essayer d'attraper un peu de leur savoir-faire. Ils parlaient de maturation, il faudrait connaître l'herbe. Allez, à la santé de Golasgil, sans lui, nous n'aurions pas cette bière bien fraiche !" dit Fànaviryan.
- "C'est vrai que c'est pas mal d'être l'intermédiaire de contrats. On a pas mal de bons repas, de bons vins" analyse Daëgon.
- "La vie est douce avec vous " dit Tirash.
- "Et ton idée est très bonne Tirash, effectivement. Quitte à faire des trajets, autant les rentabiliser." indique Fànaviryan.

La salle va, par la suite, se remplir pour le midi d'hommes des rivières ainsi que des hobbits, des travailleurs avec la particularité d'être plus grands et des traits différents de ceux rencontrés plus au nord de la Comté. Selenia retrouve chez ces hobbits les caractères des résidents de Tharbad lorsqu'elle a pu y vivre. Les quatre compagnons vont être servis par Oläf qui apporte quatre assiettes avec de fines tranches de poissons avec du persil et des pommes de terre à l'eau en accompagnement et un pichet de vin. Fànaviryan demande alors :
- "Et il vient d'où votre vin ?"
- "Il vient de l'Arthedain, des coteaux qui bordent le lac Vespéral." répond l'aubergiste qui repart aussitôt en cuisine bien pris par son travail du midi.

En fin de repas, Bredda entre dans l'auberge accompagnée de trois hommes dont Humcal. Les trois hommes ont mis une tunique ainsi qu'une cape. Elle s'approche des quatre compagnons et prend la parole :
- "Mon grand-père a bien réfléchi à votre proposition et est d'accord. Vous pourrez dire à Golasgil que nous sommes en parfaite accord avec le marché proposé."
- "Est-ce que vous proposez quelque chose de plus précis ?" demande Daëgon.
- "Disons que ce sera vu directement avec notre ami le marchand."
- "Oui, bien sûr mais c'est juste que, excusez-moi, Tirash, nous n'avons pas été présentés, mes compagnons m'ont rapporté que votre grand-père n'était pas au mieux de sa forme."
- Bredda réagit à ses propos, ouvre de grands yeux et dit : "C'est vrai que ce matin, il n'était pas en forme mais, cet après-midi, après une petite sieste, il se portera beaucoup mieux."
- "Très bien mais vous voyez, nous représentons les intérêts de Golasgil donc nous nous devons aussi de lui rapporter tous les éléments qui permettront à chacun de faire les affaires les plus profitables à vous comme à lui."
- "Je comprends bien et donc ?"
- "Hé bien, je suis... il me semble que, vu ce que m'ont dit mes compagnons, si Pòrbrandr ne se souvenait pas d'avoir rencontré Golasgil, est-ce que tout va bien se passer, qui est-ce qui va s'assurer que tout va bien se passer, c'est vous peut-être ?"
- Bredda a porté un regard insistant sur Daëgon et Selenia pendant que Tirash parlait puis répond : "mais mon grand-père est tout à fait en capacité de gérer tout cela."
- Fànaviryan intervient alors : "Oui, enfin, comme le disait mon compagnon Tirash, excusez-moi, nous n'avons pas été présentées, Fànaviryan, afin de bien représenter maitre Golasgil, la parole de Pòrbrandr engageant le clan ne nous suffit pas. Une simple parole nous a rapporté est un peu compliqué, un sceau de votre part, une missive ou la lettre avec un simple retour pourrait nous permettre de prouver que l'on vous a bien rencontré."
- Bredda répond "d'accord" avec un léger mouvement de recul lorsque l'Elfe a pris la parole puis indique "je vais en faire part à notre chef."
- "Sa parole engageant le clan, vous comprendrez que l'affaire puisse se poursuivre sans soucis."
- "J'ai cru comprendre que c'était les hommes de Thuidimer qui vous ont déposé ici ?"
- "Ah, simple commodité de voyage."
- "Ils sont sensés venir vous chercher ?"
- "Non mais vous auriez peut-être une solution pour que nous puissions remonter afin de pourvoir transmettre assez rapidement."
- "Il y a la route qui part jusqu'à Souche de là vous pourrez rejoindre Bree."
- "Dites-nous, dans ces contrées, il est toujours difficile de se procurer un cheval ?"
- "Un cheval, en effet, vous allez avoir du mal, oui. Vous êtes sur les terres des hommes des rivières. Nous sommes essentiellement sur un mode de transport par le grand fleuve."
- "Par le hallage pour remonter ?"
- "Ça dépend. Nous savons pratiquer les courants comme il faut. Peut-être moins le clan des Queues de Loutre, j'ai cru comprendre en effet qu'ils utilisaient des chevaux."
- "C'est de là mon erreur."
- "C'est-à-dire ?"
- "Que je pensais que vous utilisiez le même système."
- "Non, ce n'est pas efficace."
- "Mais vous n'avez pas quelque personne qui remonte vers le Pont des Arbalètes par hasard ?"
- "Pas prochainement."
- "Lady Bredda, nous allons vous laisser faire message de votre grand-père."
- "Oui, mon grand-père va faire le nécessaire."
- "De toute façon nous restons dans le village."
- "Ah vous ne partez que demain ?"
- "Il faut combien de temps pour remonter sur Souche ?" demande Daëgon.
- "Il faut un peu moins d'une journée et à peu près autant pour rejoindre le pont des Arbalètes." indique Bredda.
- "Ouais il faut que l'on parte le matin."
Bredda indique qu'elle repassera en fin d'après-midi déposer le courrier.

Le 08 de Lothron de l'An 1640 - 11:00 / 11:10 - Le Jeu de Tirash - Lieu : Bourg Maresque (Soldur) - Rues

Chacun commence avec 13 pierres.

Le premier joueur est celui qui a trouvé le plus joli cailloux.

Les joueurs, en commençant par le premier, enchérissent pour placer le pot ou ils veulent. La plus grosse enchère place le pot et valide le placement en réussissant un lancer avec une des pierres misées. Si une pierre rentre, les pierres restantes sont perdues. Si aucune ne rentre, c’est le joueur qui avait enchéri en dessous qui tente sa chance. Si tout le monde échoue ou que personne n’a fait d’enchère, le pot est placé devant les joueurs à 3 mètres (2 pour les enfants!).

Le pot peut être placé n’importe où (distance, présence d’obstacles, en hauteur,…)

Chacun son tour, les joueurs choisissent 1 objectif : réussir de 1 à 3 pierres. On lance jusqu’à la réussite. Le premier joueur lance en dernier.
1 pierre --> Réussite : on reprend 2 pierres à la banque
2 --> Réussite : on reprend 2 pierres + 1 à chaque joueurs.
3 --> Réussite : on reprend 2 pierres + 2 à chaque joueurs
En cas de réussite du premier coup, on peut prendre une pierre supplémentaire à la banque.

En cas d’échec, le joueur n’a plus de pierres et il a perdu.

Le dernier joueur en lice a gagné.

Le 08 de Lothron de l'An 1640 - 10:45 / 11:05 - Entretien avec Pórbrandr - Bredda Thuigildson - Pórbrandr - Lieu : Bourg Maresque (Soldur) - Maison du Chef

L'homme referme alors la porte. Daëgon et Selenia se retrouvent seuls dans le vestibule. Le Dùnedain appelle alors Pòrbrandr :
- "Messire Pòrbrandr, êtes-vous là ?" - Une voix féminine répond alors :"Entrez !", la voix provenant de la porte en face de l'entrée.

Les deux compagnons entrent alors dans une grande pièce de vie avec un foyer au centre de la pièce qui diffuse de la chaleur, des tables sur les côtés, une grande hauteur de plafond, poutres apparentes, des fourrures sur le mobilier et sur les murs avec des têtes d'animaux en décoration. Une femme, assise dans un canapé regarde les deux compagnons entrer dans la pièce, surprise par l'arrivée de ces deux personnes.

Selenia et Daëgon donnent leur bonjour à cette dame puis Daëgon prend la parole :
- "Nous avons une missive pour Messire Pòrbrandr, pouvez-vous dire où il est ?"
- "Vous êtes chez lui. Il se repose pour l'instant" répond la femme, jeune, les cheveux blonds courts.
- "Ah ! Et qui êtes-vous ?"
- "Bredda, sa petite-fille"
- "Ah d'accord" répond Daëgon.

Bredda pose alors son livre sur la table basse puis elle demande aux deux invités de s'approcher et de s'installer sur les canapés d'en face. Lorsqu'ils sont installés, Bredda prend la parole :
- "Et vous, donc, qui êtes-vous ?"
- "Nous sommes une compagnie, deux de nos compagnons sont dehors et nous effectuons des missions sur la région de Bree et ses alentours. Là, nous apportons une missive et nous apportons la réponse" répond Daëgon.
- "D'accord."
- "Mais on s'occupe de pas mal de choses. On fait aussi de la sécurité de convois. On vient de s'installer sur Bree, on trouve le coin sympathique."
- "Qui de Bree nous envoie une missive ?"
- "Ah, ce n'est pas Bree. La missive vient de la Comté de Lézeau."
- "De Lézeau ? Ah tiens qui donc de Lézeau ?"
- "Un dénommé Golasgil qui est un grand marchand de la Comté et qui recherche des voies navigables pour ses marchandises."
- "D'accord. Si vous voulez bien patienter, je vais aller mon grand-père."

La femme quitte la pièce, elle monte un escalier. Pendant ce temps, en observant la pièce, Selenia est interpelée par des objets posés sur un meuble dans le fonds de la pièce. Elle remarque un couteau de sacrifice, un calice recueillant le sang et quelques petits objets qui dénotent dans la pièce.

Après cinq minutes d'attente, Bredda redescend avec un homme âgé qui semble avoir du mal à marcher. Avec difficulté, il arrive devant les deux compagnons. Il reste debout attendant que Bredda lui prenne une chaise. Il regarde Daëgon et Selenia sans réagir. Daëgon le salue et Selenia prend la parole :
- "Bonjour Messire Pòrbrandr"
- "Bonjour. On ne se connait pas ?" répond Pòrbrandr
- "Non, nous venons de la part de maître Golasgil"

Bredda vient alors à la hauteur de Pòrbrandr et qui lui murmure :
- "Vous l'avez rencontré l'année dernière."
- "Moui, moui et... comment va-t-il ?" demande Pòrbrandr.
- "Bien, ses affaires marchent bien" répond Selenia.
- "Tant mieux et vous, comment vous allez ?"
- "Nous, ça va aussi" répond Daëgon.
- "Ah bah, très bien."
- "Et vous, ça va la santé ?"
- "Oui, vous savez, il y a des choses qui sont plus difficiles qu'avant mais j'ai ma petite-fille qui m'aide au quotidien. Donc, ça va. Et vous ça va ?"
- "Bien, bien, j'ai une missive pour vous de maître Golasgil" indique Daëgon en transmettant à Pòrbrandr le courrier.

Pòrbrandr regarde la lettre du marchand. Il ne semble pas la lire, il regarde le sceau et tend la lettre à Bredda qui commence à lire attentivement le contenu du courrier. Elle va ainsi passer plusieurs minutes à être concentrée sur le document sans dire un mot.

Pendant ce temps, Daëgon et Selenia observent le comportement de Pòrbrandr. Physiquement, l'homme a un certain âge et semble avoir des douleurs liées à l'âge mais, sans toutefois, être proche de la mort. Daëgon décèle, toutefois, sur le plan psychique, une déficience sans, toutefois, comprendre précisément ce qui se passe. Selenia qui a eu l'occasion de soigner de vieilles personnes connait parfaitement les signes d'une démence sénile. Elle va d'ailleurs en avoir la confirmation en lui posant quelques questions qui vont lui permettre de confirmer son diagnostic.

Bredda pose ensuite la feuille sur la table puis prend la parole :
- "Qu'est-ce qui est prévu pour que mon grand-père puisse répondre à ce courrier ?"
- "Nous attendons votre réponse et nous la ferons parvenir" indiquent Daëgon et Selenia
- "D'accord. Dans ce cas, je vais vous raccompagner. Vous êtes là depuis longtemps sur Bourg-Maresque?"
- "Non, nous venons d'arriver, à l'instant."
- "D'accord. Je vous retrouve à l'auberge."
- "Entendu."

Bredda se lève, ramènent Daëgon et Selenia dans le vestibule puis dehors.

Session N°16

Le 02/11/2020

Le 08 de Lothron de l'An 1640 - 05:00 / 10:45 - Arrivée à Bourg-Maresque - Homme du clan - Nikolas - Lieu : Baranduin - Fleuve

Au petit matin, les barques sont remises à l'eau et la compagnie reprend son périple fluvial. Dans le courant de la matinée, les barques arrivent aux abords de Bourg-Maresque. Les quatre bateaux ayant les compagnons vont venir accoster sur les pontons qui bordent le Brandevin avec, au-dessus sur une infrastructure de bois montée sur pilotis, des hangars qui servent d'entrepôts sont les premiers bâtiments visibles.

Les hommes ne descendent pas de leurs barques et demandent à leurs passagers de se rendre sur les pontons. En quittant sa barque, Tirash va rejoindre celle de Nikolas et lui fait une grande accolade que l'homme des rivières lui rend et dit :
- "Viens quand tu veux Tirash ! Tu seras le bienvenu."
- "Merci" répond Tirash.
- "Et du coup, vous remontez quand la rivière ?" demande Selenia.
- "On ne sait pas. Tu sais, nous, ça dépend des courants, ça dépend si on a des choses à faire. On est libre nous !!" lui répond Nikolas.
- "Si on est encore là, on vous guettera."
- "Ok. Faites-nous de grands signes !"
- "Oui, oui"

Sur le quai, en hauteur, plusieurs hommes sont venus se rassembler. Ils ne semblent pas très accueillants, les bras croisés, ils observent la scène, les mines sévères. Nikolas prend alors la parole :
- "Je crois qu'il va falloir que l'on parte rapidement... messieurs, dames."
- " Tu ne nous as pas tout dit, Nikolas" répond Tirash.
- "Ben, voyez ça avec eux..."
- "A bientôt" répond Tirash.
- "Bonne route" indique Selenia

Les hommes des rivières rejoignent le Brandevin en saluant les quatre compagnons.

Tirash demande à ses compagnons :
- "On y va naturellement, on n'a rien à se reprocher..."
- "Oui" répondent les deux femmes
- "On va quand même se méfier" répond Daëgon

L'un des hommes vient au contact des quatre compagnons lorsque ceux-ci sont montés sur le quai et prend alors la parole :
- "Ouais, c'est pour quoi ?"
- "Bonjour, nous sommes porteurs d'un message pour Pòrbrandr" indique Selenia sur un ton apaisant et chaleureux.
- "Ah ! Et quel message ?"
- "C'est un message écrit"
- "Un message écrit ?? Vous avez cas nous le donner, on va le transmettre."
- "On devait remettre ce message en mains propres" répond Daëgon.
L'homme regarde le groupe, regarde ses mains et dit : "je me suis lavé récemment..." - Selenia ajoute :"On doit lui remettre personnellement le message."
- "Ok, alors suivez-moi."

L'homme amène les quatre compagnons au travers du village qui est, essentiellement bâti sur des pilotis, des constructions uniquement en bois et derrière eux, les hommes qui observaient sur le quai sont présents. Ils arrivent alors dans le centre du village devant une maison assez imposante et l'homme leur dit :
- "Allez-y entrer."
- "Attendez. Là, dites-moi, vous accueillez les gens toujours comme ça ou c'est parce qu'on est arrivé en bateau avec les autres ?" questionne Tirash
- "On accueille comment ?"
- "Bah, on l'impression que l'on n'est pas vraiment les bienvenus, que vous vous méfiez quoi !"
- "En même temps, il y a de quoi."
- "Pourquoi ? On est armé, certes mais on n'a pas porté la main à nos armes, on a été gentils. Vous êtes en conflit avec les Queues de loutre ?"
- "C'est ça oui."
- "Ha bah, on ne savait pas, nous."
- "Hé bien, maintenant, vous savez."
- "Nous, ce n'est pas nos histoires."
- "Bah, j'espère bien sinon vous repartez de là où vous venez et vous plongez dans le Brandevin !"
- "On va plutôt aller voir Pòrbrandr et puis faire ce que l'on a à faire et voilà quoi !"
- "Par contre, avant de rentrer, vous allez me donner" et il désigne les armes.

Selenia pose sa lance à la porte et l'un des types la prend ainsi que son couteau. Après réflexions, Tirash décide de rester dehors, reprend le couteau de Selenia. Daëgon donne alors à Tirash ses armes : son épée, son arc et sa dague. Fànaviryan donne la lettre à Daëgon et reste à l'entrée. Selenia et Daëgon entrent alors dans la demeure.

Le 07 de Lothron de l'An 1640 - 05:00 / 21:30 - Voyage en sur le fleuve - Homme du clan - Nikolas - Lieu : Baranduin - Fleuve

Nikolas vient réveiller les quatre compagnons. Lorsque Selenia sort de son sommeil, elle a une petite sensation de vouloir reprendre du Rakit pour retrouver les bons effets de la veille mais elle arrive à contenir son besoin. Fànaviryan et Tirash ont également une petite sensation, au matin, de vouloir revenir vers cette substance sans, toutefois, chercher à prendre immédiatement. Le soleil vient tout juste de se lever lorsque les hommes embarquent sur le Brandevin. Six barques ont été mises à l'eau. Chaque embarcation peut contenir deux passagers et quelques marchandises à l'arrière. Chacun des quatre compagnons vont être répartis sur quatre barques avec un homme des rivières et les deux autres embarcations sont dirigés par quatre hommes.

Pour se mettre en jambe, les hommes distribuent des rations de poissons séchés légèrement salées. Daëgon et Selenia se laissent porter par le courant et le marin embarqué à l'arrière dont Nikolas qui est avec la dunéenne. Tirash va prendre, pendant un temps, la direction de l'embarcation mais n'arrive pas à gérer les différents courants qui peuvent, parfois, être contraires. L'homme reprend alors la conduite de la barque.

Le paysage sur les deux rives du Brandevin sont assez différentes. D'un côté, sur la rive orientale, la vieille forêt impose une ombre sur le fleuve tandis que sur la rive occidentale le Maresque s'étend sur une large bande de terres. Nikolas dirige la navigation sur le Brandevin qui semble, par endroit, difficile à maîtriser avec des courants parfois violents, imprévisibles. Il semble parfaitement à l'aise à diriger sa barque parmi les eaux troubles et amène ses hommes au travers des difficultés.

Au cours de la journée, en discutant avec les hommes des rivières, les compagnons apprennent que les hommes des rivières appartiennent globalement à trois clans : le clan des Queues de Loutre dirigé par Thuidimer à Lamoustiquière, le clan de Pòrbrandr dirigé par Euric Thuigildsun et le clan des Poissons frétillants qui sont plus éloignés vivants essentiellement sur un autre fleuve, le Lhûn.

En fin de journée, les barques vont accoster sur la rive orientale, à proximité de la vieille forêt. Un chemin s'est formé le long du fleuve avec le passage des quelques chevaux des hommes des rivières. L'aménagement reste sommaire. Un lieu semble être régulièrement utilisé pour y monter un camp, la présence de vieux feux de camp en témoigne.

Lors de la soirée, Tirash pose la question de savoir avec qui ils commercent. Nikolas répond :
- "Nous faisons affaire essentiellement avec les Dùnedain. On remonte souvent jusqu'à Roude ou Annùminas et aussi quelques types qui viennent d'un peu plus loin. On ne sait pas trop qui sait. Ils ne nous disent pas grand-chose."
- "C'est surtout de la nourriture que tu transportes ?"
- "Un peu de tout, c'est vrai que notre activité principale est le commerce de nourriture mais, de temps en temps, on nous demande de transporter des caisses que l'on n'a pas le droit d'ouvrir. En général, ces livraisons sont bien payées. Tant que ça paye !!"
- "Il ne faudrait pas que ça remonte trop au nord..."
- "Qu'est-ce que tu entends par là ?"
- "Dans le nord, il y a le Roi-Sorcier"
- "Pourquoi ça irait par là-bas ? Non, mon frère"
- "On ne sait jamais"
- "Bah, on n'est pas comme ça, nous !"
- "Tu dis que tu ne sais pas ce qu'il y a dans les caisses. Peut-être que tu ne sais pas et que tu n'en fais pas exprès."
- "Ouais mais ils ont la peau verte ceux qui sont par là-bas. On les connait !"
- "Ah bah pas tous, non. Le Roi-Sorcier, il n'a pas la peau verte !"
- "Je ne sais pas, je ne l'ai jamais rencontré lui."
- "Heureusement..."
- "Non, on ne fait pas affaire avec ces gens-là."
- "Ah, je ne sais pas... Je me méfierais moi... Tu vois, tu m'as dit de me méfier de Pòrbrandr et bien, je me méfierais du nord en tout cas, pas du nord en général mais d'Angmar." conseille Tirash

Nikolas regarde Tirash dans les yeux puis lui dit :
- "Ceux avec qui on fait affaire, ils ne nous ont jamais fait de mal ceux qui payent bien. On nous a toujours dit que ces gens-là, ils étaient méchants. S'ils sont gentils avec nous, ils ne font pas partie d'Angmar..."
- "Ah ça, on ne peut pas savoir, quand on veut obtenir quelque chose de quelqu'un, c'est tellement facile de faire le gentil."
- "Ouais, tu crois que je suis un gentil, c'est ça."
- "Hum, vu ta carrure, je n'aimerais pas me frotter à toi..."
- "Ouais, ben, tu as raison. Il y en a qui ont essayé... ben, ils ont perdu dont certains des hommes de Pòrbrandr, d'ailleurs." puis Nikolas s'adresse aux quatre compagnons : "je vous préviens, on ne restera pas trainer à Bourg-Maresque nous demain. On vous dépose et on repart."
- "ça nous va" répond Fànaviryan.
- "Comment on fait pour vous retrouver ? Si on a envie de vous retrouver un jour ? On vous cherche où ? Vous êtes toujours dans les mêmes coins ?" demande Tirash.
- "Ouais, moi, je vis là-bas ce que vous appelez le pont du Brandevin."
- "D'accord"
- "Tu seras toujours le bienvenu toi et Daëgon, Selenia et Fànaviryan. Tu me sembles quelqu'un de raisonné, toi, le gars du sud. Je suivrai tes conseils Je me méfierais un peu plus des gens."
- "Ouais, c'est ça, méfies-toi"
- "Si tu viens du sud, c'est que tu as beaucoup voyagé."
- "Ouais mais ce n'est pas toujours moi qui aie choisi les endroits où j'allais."
- "Tu ferais parti de ces gens qui sont transportés. J'ai entendu parler de choses qui se passent plus loin sur le Gwanthlò, des choses pas nettes."
- "C'est quoi le Gwanthlò ?" demande Tirash.
- "C'est le fleuve qui passe dans le Cardolan. Ça ne parle pas ? Tharbad, ça te cause peut-être ? Tu n'es pas un de ces gars-là"
- "Je ne comprends pas ce que tu veux dire..."
- "Tu me dis qu'il y a des moments où tu n'as pas choisi ta destination. Est-ce que tu fais partie de ces gens qui se sont retrouvés à devoir traverser certains endroits en bateau."

Tirash lui montre alors son poignet et dit à Nikolas :
- "Oui, regardes, là tu vois, j'ai passé une partie de ma vie à servir les autres sans rien recevoir en retour."
- "Nous, on ne fait pas ça. La marchandise d'hommes, non ! ça, ce n'est pas nous." - "ça m'aurait étonné."
- "Et ça, ce n'est pas les hommes des rivières, ça. Nous, on ne fait pas ça. Je peux te dire que s'il y en avait un qui arrivait sur le Brandevin avec ça, il passerait un sale quart d'heure ! Mais, ouais, il y a des trucs moches qui se passent sur le Gwanthlò. Il ne faut pas aller par là-bas."
- "Ok"
- "Enfin si j'ai un conseil à te donner, frère"
- "Je prends le conseil."

L'ambiance de la soirée sera bien différente de celle de la vieille. Les hommes vont rester détendus pendant toute la soirée mais l'ambiance est plus studieuse. Les hommes s'affairent à préparer le camp, préparer les tentes et remonter les barques. La vieille forêt n'offre pas un cadre idyllique, son ombre froide et silencieuse pèse. Ses hauts arbres qui montent sur les collines environnantes imposent un cadre massif aux alentours. Les quatre compagnons sont livrés à eux-mêmes. Tous les hommes sont fatigués et vont se coucher tôt.

Avant d'aller se coucher, Selenia quitte le camp et se rapproche du Brandevin pour consulter les étoiles. Mais juste avant qu'elle ne commence à se concentrer, elle aperçoit, en face, dans les marais des ombres furtives qui s'éloignent vers l'ouest. Voyant cela, Selenia interpelle un des hommes de Nikolas qui se trouvait non loin des barques et elle lui dit :
- "Je ne sais pas si c'est normal mais j'ai l'impression qu'on nous observait. J'ai vu des silhouettes bouger sur la rive en face."
- "Oh oui, en effet !!" indique l'homme en regardant Selenia avec un grand sourire :"tu sais ce que l'on vient de voir là ?"
- "heu non ?"
- "ça, ma petite dame, on n'en voit pas souvent... des marcheurs elfes."
- "Ah !"
- "Ouais. Il parait qu'ils traversent de temps en temps. Je ne sais pas comment ils font mais ils arrivent à traverser le marais comme ça pfff..."
- "D'accord"
- "Rhoooah, je n'en avais jamais vu..." il se rapproche alors de Selenia, la prend dans ses bras en criant : "je suis content, je suis content !!"
- "C'est très bien, c'est très bien..."
- "Je vais aller le dire aux autres"

Puis l'homme s'en va vers le camp où il retrouve ses compagnons qui étaient en train de s'assoupir. Selenia le suit. L'homme parle alors dans un jargon inconnu et aussitôt, tout le monde réagit et vient au bord du Brandevin observer la rive occidentale. Selenia les laisse observer le Brandevin et s'éloigne pour être isolée. Elle commence alors laisser son esprit entrer en communion avec les étoiles. Les ombres aperçues deviennent alors bien réelles et deviennent complètement décharnées. La vision est glaçante surtout que les arbres de la vieille forêt sont venus mettre leurs branches sur les épaules de la dunéenne qui ne peut plus bouger. Selenia sort bien vite de sa transe et rentre au camp.

Lorsqu'elle entre dans la tente, les trois autres compagnons ne peuvent que constater le visage livide de Selenia et Daëgon demande :
- "Alors, tu nous racontes."
- "Non rien, il y avait des marcheurs elfes dehors"

Le 06 de Lothron de l'An 1640 - 11:00 / 23:30 - Camp des Hommes des Rivières - Homme du clan - Igrith - Nikolas - Lieu : Pont des Arbalètes (Pont du Brandevin) - Camp des Hommes des Rivières

Les deux hommes sont corpulents, les manches retroussées montrant de beaux muscles aux bras et des tatouages. Ils ne portent pas d'armes en main mais un gros couteau pend à la ceinture. Ils saluent les quatre compagnons.

- "Bonjour" indique Tirash.
- "Bonjour" répondent les deux hommes.
- "On voulait discuter avec quelqu'un de chez vous."
- "Ah ouais" répond l'un d'eux avec un accent assez prononcé "si vous voulez, ouais. De quoi vous voulez discuter ?"
- "On peut voir votre chef ?"
- "Vous voulez voir le chef ?"
- "Je ne sais pas si vous avez un chef."
- " Pourquoi vous voulez discuter avec lui ?"
- " Hé bien, ouais, carrément."
- " Ah bah dans ce cas, suivez-moi !"

Les deux hommes précèdent le groupe et les amènent à traverser le camp des hommes des Rivières. Des tentes sont installées dans le champ qui borde le Brandevin. Plusieurs chevaux sont installés dans un enclot au nord-est du camp. Un grand feu est alimenté au bord de la plage où sont installés une dizaine de canot et des caisses. Les hommes sont occupés autour des barques. L'un d'eux, torse nu, lève la tête, pose à terre le marteau qu'il tenait à la main ainsi que la barre de fer qui semblait servir à renforcer l'une des barques et vient à la rencontre des voyageurs. Il arrive à hauteur du groupe et prend la parole :
- "Salut les amis !"
- "Bonjour" répondent Daëgon, Fànaviryan et Tirash
- "Comment allez-vous ?"
- "Hé bien, ça va très bien" répond Tirash
- "Hé bien tant mieux"
- "C'est bien joli chez vous"
- "Ouais. Oh, ce n'est pas vraiment chez nous."
- "Oui mais bon, vous voyez ce que je veux dire"
- "Non, je ne vois pas ce que tu veux dire"
- "Non ? La rivière qui coule, les arbres... Tout ça. Moi, je viens de loin et c'est des paysages qui me touchent."
- "Ah parce que tu viens d'où toi ?"
- "Du grand sud"
- "Le grand sud... le Gondor ?"
- "Non bien plus au sud"
- Après quelques instants de réflexion, Nikolas répond "Ah, je ne connais pas. Je ne connais que par ici."
- "Moi, je connaissais bien le sud avant et puis me voilà là maintenant"
- "D'accord et tu t'appelles comment ?"
- "Tirash"
- "Moi, c'est Nikolas" dit-il en s'approchant de Tirash en tendant sa main. Les deux hommes se serrent la main et Nikolas lui tape sur l'épaule. L'homme a une bonne poigne, une main de travailleur et il rajoute : "Alors, qu'est-ce que tu veux mon poto ?"
- "Avec mes amis, on doit se rendre à Bourg-Maresque et on se demandait si, éventuellement, vous n'aviez pas des bateaux qui partent par là-bas ? On avait envie de changer un peu d'air, voyager différemment et de rencontrer des gens."
- "Ah ! Vous allez me raconter ça. Allez, installe-toi mon frère ! Qu'est-ce que vous nous rapportez ?"

Selenia et Daëgon viennent alors déposer le sanglier auprès du feu. Nikolas regarde les morceaux de viande, sourit et dit : "ça me semble pas mal ! Installez-vous."

Nikolas siffle et plusieurs femmes sortent des tentes et viennent prendre les morceaux de sanglier. Elles sont toutes vêtues de longues robes colorées et elles portent toutes des foulards dans les cheveux.

Au bout de quelques minutes, Nikolas reprend la parole "alors mon frère, qu'est-ce que tu racontes ?
- "Tirash répond : "Pas grand-chose, on doit aller à Bourg-Maresque rencontrer, je ne sais pas si vous connaissez Pòrbrandr ?"

A ces propos, Nikolas part dans un large éclat de rires suivi par plusieurs de ses compagnons pendant un long moment. Lorsque les hommes cessent de rire, Tirash prend la parole :
- "Qu'est-ce qui vous fait rire ?"
- "Arff... Ah ouais, et pourquoi vous allez voir le vieux ? Il n'a plus toute sa tête le vieux Pòrbrandr."
- "Comment ça, il n'a plus toute sa tête ?" demande Daëgon
- "Ben, il est vieux et il n'a plus toute sa tête. Bah, mon frère, tu débarques d'où ? On le connait bien. Pourquoi vous voulez le voir, Euric ? Euric Thuigildsun."
- "C'est quoi ses responsabilités à Euric ?" demande Tirash
- "Bah, c'est le chef de clan, chef du clan de Pòrbrandr."
- "Il est vieux mais il doit encore avoir la tête sur les épaules s'il est encore chef, non ?"
- "Bah, qu'est-ce que vous croyez donc !! Lui, il ne faut plus l'écouter. Il fait des trucs chelou mon frère ! Non, tssss, ce n'est pas lui que tu dois aller voir."
- "Ah, ce n'est pas nous qui décidons"
- "Comment ça, ce n'est pas toi qui décides, mon frère ? Et c'est qui qui décide ? Tu n'es pas l'homme ici toi ? Hein, toi qui viens de loin, toi qui viens du sud." - "Nous devons juste le rencontrer lui et puis voilà, c'est tout."
- "Ce n'est pas lui que tu dois rencontrer."
- "Pourquoi ?"
- "C'est Thuidimer ! Lui, c'est un chef ! Lui, c'est un vrai chef."
- "C'est le futur chef, peut-être ?" demande Daëgon.
- "Non, c'est le chef du clan du Queue de la Loutre"
- "Et vous faites partie du clan du Queue de la Loutre, vous ?" demande Tirash
- "Ouais. Mais mon frère, oui, il y a quelques années, Euric, ça allait, c'était un chef. Aujourd'hui, il ne vaut plus rien, il a perdu toute sa tête le pauvre. Qu'est-ce que tu veux aller le voir ?"
- "Hé bien, ce que je vous propose, on pourra voir, une fois que l'on sera là-bas, ce que l'on fera, qu'on l'aura rencontré"
- "Si tu veux, demain, je t'amène voir mon chef."
- "On doit juste lui transmettre un message d'un de ses vieux amis, c'est tout."
- "Parce qu'il a des amis, Euric. Hé non. Attendez, si tu veux voir quelqu'un, je te présente mon chef, tu vas voir. Je t'amène demain, je t'amène demain sur mes bateaux. Vous passez l'après-midi ici, vous savez travailler ?"
- "On a une mission" répond Daëgon.
- "Comment ça, vous avez une mission..."
- "Hé bien, on doit rencontrer Pòrbrandr, enfin Euric"
- "Oui, il se fait appeler Pòrbrandr. Tu peux l'appeler comme ça si tu veux mon frère mais tssss..."
- "Et vous pouvez nous amener à Bourg-Maresque ou pas ? On avait envie de connaître un peu vos coutumes, vos habitudes et bien entendu, on peut vous payer pour le transport."
- "Écoute mon frère, je t'amène voir mon chef. Tu le rencontres et, après, tu pourras aller voir Pòrbrandr."
- "Ah oui mais je ne lui aurais pas donné la lettre d'un ami à une autre personne qui n'est pas concernée quand même."
- "Une lettre ? Depuis quand on donne une lettre ?"
- "Je ne sais pas moi..."
- "A Pòrbrandr...mais mon frère ! Depuis quand ? Depuis quand ? Allons... ça dit quoi ta lettre ?"
- "Je ne sais pas, ce n'est pas ma lettre..."
- "C'est un peu bizarre votre histoire."
- "C'est qu'on doit lui lire devant lui. Il faudra qu'il la voie non décachetée" indique Fànaviryan.
- "Et c'est qui qui vous demande de faire ça ?" demande Nikolas.
- "C'est un de ses amis de la Comté" indique Selenia
- "Un de ses amis de la Comté... Ah bon... et qui ça ?"
- "Disons que c'est ses affaires, après vous serez au courant, vous serez avec nous" indique Fànaviryan
- "Je ne veux pas voir Pòrbrandr"
- "Vous avez de mauvaises relations ?" demande Tirash
- "Je vous dis, il a perdu sa tête. Il y a en plus des choses pas nettes. On dit qu'il fait de la magie noire, mmmm..."
- "Et ça vous fait peur du coup ?"
- "ça ne te fait pas peur toi, mon frère ?"
- "Moi, je ne crois que ce que je vois même si je n'ai pas envie de voir de la magie noire." - "Oui, c'est ça. Donc, tu vois."
- "Du coup, on ne restera pas là-bas. On va juste déposer le truc et on revient" indique Selenia
- "Nous, on descend jusqu'à la Lamoustiquière."
- "C'est où ça ?" demande Tirash
- "C'est au sud, après Bourg-Maresque"
- "Hé bien, c'est impeccable mon frère !" indique Tirash
- "On peut faire ça alors" confirme Daëgon
- "Ouais" indique Nikolas "mais, franchement, ne restez pas là-bas" Tous les trois confirment d'un "non" qu'ils n'ont pas prévu de rester à Bourg-Maresque.
- Et Daëgon précise : "S'il y a de la magie noire, on n'a pas trop envi" - "On va quand même y aller parce qu'on a promis d'y aller mais si tu nous dis que c'est dangereux là-bas, on ne va peut-être pas rester"
- "Ben oui, ma sœur, il ne faut pas rester là-bas" conseille Nikolas.
- "Et c'est quoi les rumeurs que vous avez entendu sur la magie noire exactement" demande Daëgon.
- "Qu'il n'avait plus toute sa tête et que de toute façon, maintenant, plus personne ne veut faire affaire avec lui et que, du coup, pour essayer de retrouver un peu des affaires, il a scellé des pactes avec je ne sais qui... Je ne veux pas ne savoir plus, ce n'est pas bon signe tout ça."
- "Vous voyez souvent des bateaux de son clan passer ?" demande Tirash.
- "Non, justement, avant, on en voyait des bateaux de Pòrbrandr naviguer sur le Brandevin. Maintenant, il n'y a plus personne. Vous voyez, c'est un signe ça."
- "Peut-être qu'ils font du commerce vers le sud ?"
- "Pfff, mon frère, c'est nous qui allons vers le sud ! vers le nord, on va partout. On est partout sur le Brandevin. Moi, c'est ma vie ici. Je suis né ici."
- "Et ça se passe bien avec les Hobbits ?"
- "Ouais, on n'a pas à s'en plaindre."
- "Vous faites des affaires avec eux ?"
- "Avec certains, oui. Plus avec les gars du sud. Ici, ils sont un peu craintifs mais ceux qui sont un peu plus costauds sont moins craintifs ceux-là. Ils ont un accent un peu plus... enfin tu vois quoi... Et ceux-là, ça va. Par ici, pffff, ils ont peur de nous. On n'est pas méchants, nous ! Tu as peur de moi, mon frère ?"
- "Bah, non"
- "Bah, tu vois... On ne va pas s'en plaindre. Ils ne viennent pas nous embêter alors on les embête. Alors qu'est-ce que l'on fait comme affaire ?"
- "Hé bien, on va manger le sanglier déjà !"
- "Ouais"

Pendant ce temps, Fànaviryan se fait la remarque qu'aucun des Hommes des rivières ne semble prêter plus d'attention à sa présence. Il s'agit de la première fois sur des terres humaines qu'elle n'est pas stigmatisée en tant qu'Elfe. Tirash remarque que tous les hommes portent sur l'avant du bras le même tatouage ainsi que plusieurs autres sur le reste du corps.

Puis s'engage alors quelques discussions sur la pluie et le beau temps puis arrive les morceaux de sangliers reviennent avec d'autres plats avec de la semoule, des légumes, quelques bols de sauces parfois piquantes et bien parfumées. Puis en fin de repas, Nikolas pose la question :
- "Est-ce que vous voulez que l'on vous descende ?"
- "Oui" répondent les quatre compagnons.
- "Hé bien, il va falloir travailler pour ça."
- "Je ne sais pas. Qu'est-ce que vous nous proposer ?" demande Tirash.
- "Qu'est-ce que vous savez faire ?" répond Nikolas.
- "J'ai mon amie qui se débrouille très bien avec les métaux" indique Tirash en désignant Fànaviryan.

Les hommes et femmes des rivières se mettent à la tâche et laissent les compagnons choisir où ils souhaitent venir donner un coup de main. Tirash demande à travailler sur le bois. Nikolas l'affecte.

Puis Fànaviryan demande :
- "Est-ce que vous avez besoin que j'aiguise vos lames, que je redresse quelques barres ?" - "Oui, tu vas nous aider à redresser quelques barres..." répond Nikolas en ajoutant "viens par-là ma sœur. Putain, t'es grande toi !!" Puis l'Elfe est amenée devant une enclume, avec un marteau, elle doit mettre à plat des plaques de métal utilisées pour renforcer les barques.

Daëgon et Tirash viennent aider les hommes qui travaillent sur des planches de bois. Selenia va rejoindre les femmes du camp à réparer les peaux des tentes. Nikolas va tester les talents des quatre compagnons en les affectant à des tâches relativement simples au démarrage. Daëgon et Fànaviryan répondent aux consignes demandées et Tirash et Selenia s'en sortent même bien. En voyant le travail réalisé, il est venu féliciter Tirash en lui tapant sur l'épaule. Après une petite heure, Nikolas va demander à chacun de réaliser des tâches plus complexes où Fànaviryan s'en sort très bien tandis que Selenia et Tirash mettent un peu de temps à trouver le rythme de travail. Daëgon, quant à lui, a, malheureusement, fait glisser la scie sur son doigt. Il est aussitôt envoyé près d'une tente où une femme vient lui soigner sa plaie. Il va ainsi passer le reste de l'après-midi en compagnie des femmes qui apprécient la présence de cet homme à leurs côtés. Le travail continue ainsi. En voyant le travail réalisé par l'elfe, Nikolas vient la féliciter en lui offrant une bonne tape dans le dos fraternelle et lui dit :
- "Putain, ma sœur, tu te débrouilles comme une chef !!"
- "Ah, c'est mon truc..."

Plusieurs hommes sont venus observés le travail réalisé par Fànaviryan, impressionnés par sa dextérité. Pendant ce temps, Selenia met du temps à travailler la reprise des trous dans les tentes mais, après quelques échecs, elle se concentre et arrive alors à récupérer le temps perdu et à améliorer une partie des fixations sur les peaux tendues. Après plus de deux heures de travail et une petite pause, Nikolas vient voir Tirash et lui dit en lui mettant la main sur l'épaule :
- "Mon frère, j'ai peut-être quelque chose à te confier mais ce n'est pas évident"
- "C'est à dire à mon confier ?"

Nikolas lui explique alors qu'il aurait besoin de lui pour installer des planches sur des barques et l'homme des rivières finit par lui dire :
- "Tu te sens prêt à ça ?"
- "Je veux bien essayer mais... pfff... ces belles planches toutes prêtes, ça demande combien de temps ? Je ne veux pas vous mettre dans l'embarras...Vous avez, sans doute, des gens qui peuvent le faire avec certitude."
- "Allez, mon frère, je t'ai vu faire. Tu travailles bien pour un gars du sud. Ah, je plaisante !"
- "Je peux, peut-être, me mettre avec l'un de vos gars qui se débrouille bien et puis on fait ça à deux, non ?"
- "Ouais, de toute manière, on va faire ça à plusieurs, mon frère. Allez, viens par-là."

Nikolas donne quelques consignes à Tirash puis, rapidement, lui laisse de l'autonomie mais Tirash n'arrive pas à trouver les bons gestes. L'un des hommes de Nikolas vient l'aider pour faire à sa place. Mais l'homme du sud reprend les choses en main après avoir observé leurs pratiques et finit par poser les planches correctement, rapidement avec les bons gestes. Les hommes sont satisfaits du travail réalisé et viennent, en fin de journée, féliciter l'homme du sud.

Lorsque Tirash a pris de l'autonomie, Nikolas vient voir Fànaviryan et lui demande de réaliser des pointes en métal assez fines et demande à l'elfe :
- "Tu es capable ?"
- "Je m'en sors mieux avec les armes mais, ça, ça devrait se faire aussi. Je peux aussi faire des bijoux pour vos femmes, tu sais."
- "Ouais mais c'est vraiment cette taille-là qu'il me faut, pas plus, pas moins."
- "Tu me tailles un morceau de bois pour me faire la référence et ça le fait."

Fànaviryan se met à la tâche et accomplit son travail avec minutie, précision et efficacité. Les hommes sont épatés par le travail réalisé.

Enfin, Nikolas va demander à Selenia de réaliser des tâches plus difficiles sur des peaux qui ont été mises de côté et qu'il faut rapidement tanner en réalisant des soins sur la peau. Si, au départ, Selenia a du mal à trier les peaux, à les tendre. Elle s'y reprend à plusieurs reprises et finit par réaliser le travail demandé.

Pendant ce temps, Daëgon est pris en charge par les femmes du camp qui viennent, dans un premier temps, le soigner puis discutent avec lui mais ne parlent pas dans la langue commune ce qui ne permet pas au Dùnedain de comprendre leurs discussions. Elles semblent bien comprendre la langue commune mais semblent s'amuser de lui parler dans leur langue maternelle. Elles vont rapidement utiliser la grande taille du Dùnedain pour étendre le linge, porter des plats, soulever du mobilier, etc. Au cours de la fin d'après-midi, les quelques enfants présents sur le camp, vont venir autour de Daëgon.

Nikolas rassemble tous ses hommes et les quatre compagnons en fin d'après-midi. Tirash propose de sortir une outre de vin mais Nikolas refuse lui indiquant que les hommes des rivières vont régaler ce soir. Il sert à chacun une chope de bière très fraiche, légère, parfaite pour se désaltérer après l'effort. Les hommes prennent du temps pour se reposer, regarder le Brandevin s'écouler. Puis, quatre hommes vont chercher une grande barrique de bière. Nikolas sort alors un linge dans lequel est conservé une pâte jaunâtre qu'il va découper en fines lamelles et mettre dans les chopes de bière en terre cuite tout en versant la nouvelle bière qui semble plus épaisse que la précédente. Puis en commençant par les quatre compagnons va servir le breuvage et va continuer ensuite la distribution auprès des autres membres du clan. Daëgon demande alors :
- "C'est quoi ?"
- "Du Rakit mon garçon. Du Rakit, ça te fera du bien, ça va t'ouvrir l'esprit" répond Nikolas.

Les trois compagnons se tournent vers Selenia pour savoir si elle connaît cette pâte et, en effet, ça lui parle. Selon elle, il s'agit d'un laxatif. Elle trouve donc étonnant d'en servir ainsi ce à quoi Tirash indique :
"Hé bien, ça ne va pas que nous ouvrir l'esprit !!"
Pendant ce temps, Nikolas et ses hommes boivent d'une seule traite leur bolée de bière et de Rakit. Tirash prend sa chope et boit également d'une seule traite ainsi que Daëgon et Fànaviryan. Selenia examine encore quelques instants sa bolée puis va boire doucement le breuvage. Nikolas s'approche alors de Selenia puis lui dit :
- "Allez, il faut boire cul sec !" puis en chuchotant "tu vas voir, ça va t'ouvrir l'esprit."

La bière servie est assez forte, relativement amer. La pâte ajoute une amertume supplémentaire avec un goût de miel. Rapidement, les quatre compagnons vont sentir un sentiment d'exaltation, d'euphorie. Dans le même temps, une roulotte arrive dans le camp avec trois hommes et une femme. Tous les membres du clan vont quitter les bords du Brandevin pour s'approcher de la roulotte où les trois hommes sortent des instruments et une belle femme, Igrith, se met à chanter. Les hommes, les femmes et les enfants se mettent à danser, à applaudir et à s'amuser. Tirash entre alors dans la danse mais semble avoir du mal à prendre le rythme. Fànaviryan et Daëgon ont du mal également à entrer dans le rythme. Ils sont donc bien remarqués par la population locale qui s'amusent de cette singularité. Selenia a bien compris les gestes et le rythme à prendre et se fond dans les acteurs de la fête puis va même se retrouver à danser avec Igrith qui, lorsqu'elle finit son récital, Selenia monte sur scène, sort sa guimbarde et entame une petite chanson très simple mais bien rythmée qui continue d'égayer la soirée. Tout le monde y compris ses compagnons sont surpris de cette prise d'initiative puis se mettent à danser, la prestation étant très bonne. Après cette première prestation, plusieurs personnes vont solliciter auprès de Selenia de nouveaux morceaux et vont être étonné de l'instrument de musique utilisé. Elle va ainsi la soirée à chanter, danser et parler avec toutes les personnes réunies ici.

Fànaviryan va, lorsque Selenia a fini son répertoire, prendre la suite et entamer des chansons festives en sindarin ce qui va, au départ, surprendre les spectateurs, ils ne semblent pas avoir l'habitude d'entendre ce type de chants mais, rapidement, passé la surprise, chacun va se mettre à danser au rythme donné par l'elfe. Après cette prestation, en fin de soirée, Fànaviryan va aller voir Nikolas et va lui demander :
-"Vous fabriquez vous-même le Rakit ou vous vous le procurez auprès de quelqu'un ? C'est assez sympathique..."
-"Oui, on se fait ça. Le Rakit est fabriqué à la Lamoustiquière pas ici. Ton frère, dit-lui de venir à Lamoustiquière ! Qu'est-ce que vous allez faire à Bourg-Maresque ?? Dis-lui de venir à Lamoustiquière..."
-"On s'arrêtera peut-être. On n'est pas fixé, on suit un peu les étoiles."
-"Vous allez où après ?"
-"Il faudra que l'on revienne par-là, j'ai laissé mon cheval ici."
-"Mais tu l'as laissé où ?"
-"De l'autre côté du pont."
-"Ah ma sœur... Il fallait le laisser là, regarde, on a déjà nos chevaux ici."
-"Je vois ça, en effet. Ils ont l'air bien ici. Vous en prenez soin."
-"Oui, c'est important les chevaux !"
-"Il faudrait qu'avec les collègues, on s'en achète un de ces jours."
-"Tu ne vas pas en trouver par ici."
-"C'est ce que l'on disait."
-"Nous, on va les chercher loin. Dans les plaines de l'est, chez nos cousins"
-"A l'Est ?"
-"Oui ma sœur mais on n'y va pas souvent... parce qu'il faut aller loin pour ça et on ne peut pas y aller comme ça. Nos vieux cousins habitent par là."
-"Ah !"
-"Et eux, ce n'est pas sur l'eau mais sur une grande plaine qu'ils vivent. Ils montent tout le temps sur des chevaux. Je ne sais pas comment ils font !! Ma sœur, tu verrais comment, c'est beau..."
-"J'imagine"
-"Mais des mois pour y aller, des mois... J'y suis allé qu'une fois."
-"ça demande une saison..."
-"Pfff oui... Maintenant que l'on a nos chevaux, c'est bien."
-"On va quand même plus vite avec ces belles bêtes. Mais bon, heureusement que vous avez vos bateaux pour descendre."
-"Et du coup, ils tirent après quand il y a du courant ou que l'on ramène du chargement, tu vois ma sœur."
-"Ah, vous faites du halage ! C'est ça..."
-"Qu'est-ce que tu entends par là ?"
-"Bah, ils tirent"
-"Oui, c'est ça, ils tirent"
-"Jusqu'à haleter, il y a un halage"
-"Mouais, si tu le dis ma sœur... Et tu viens d'où toi ? Ce que tu as chanté tout à l'heure, ce n'est pas d'ici."
-"Ah non, je viens de l'Est, du côté de chez les Elfes, je ne sais si ça te dit quelque chose."
-"Ouais, on en voit de temps en temps mais on n'y va pas... mais tu dis l'est plutôt le sud ? Vous vivez dans la forêt" dit Nikolas en montrant l'autre côté du Brandevin en direction des collines vertes, " vous vivez par là-bas, vous ?"
-"Non, non, eux, se sont des cousins."
-"Vous aussi, vous avez des cousins !!"
-"Oui, oui, les familles sont grandes."
-"Si tu viens de l'est, tu as peut-être vu les chevaux ?"
-"Non, je suis vraiment à l'est, est, du côté des grandes montagnes. Tu étais peut-être plus au sud est"
-"Je ne sais pas, on n'est pas passé par les montagnes."
-"Mais c'est plus loin encore, plus loin encore. Il faut compter deux saisons pour y aller." -"Nous, on est passé par la mer, de l'eau, de l'eau, de l'eau !! Tu ne voyais plus la terre, dingue !!"
-"Vous avez pris des risques. Comment vous ne vous êtes pas perdu ?"
-"Bah, on longeait la côte."
-"Ah oui..."
-"On longeait la côte mais quand tu regardais de l'autre côté, tu ne voyais pas la terre."
-"Ah ça, je ne connais pas. Je n'ai jamais été là-bas. Il faudra que j'y aille un jour."
-"Oui, c'est beau ! Vas-y ma sœur ! vas-y, tu vas voir, c'est beau. Allez, tu reviens faire la fête ?"
-"Oh oui, allez une chance !!" conclut Fànaviryan.

Après deux heures de spectacle, Igrith et ses musiciens sont retournés dans la roulotte et sont repartis dans la nuit. Au début du spectacle, les femmes sont venues installer autour du feu de nombreux plats et boissons. Chacun va ainsi venir au cours de la soirée, boire et manger tout en continuant à faire la fête.

En fin de soirée, Tirash va voir Nikolas et lui demande :
-"C'est bien toi qui nous accompagnes demain ?"
-"Oui, mon frère, je ne vais pas te laisser tout seul. Ne t'inquiète pas"
-"C'est bien. J'ai passé une très bonne journée avec vous."
-"Tu te débrouilles bien ! Si tu veux, tu peux venir t'installer chez nous."
-"ça, c'est gentil. En tout cas, vous vous débrouillez bien pour accueillir les gens."
-"Normal..."
-"Ce n'est pas toujours le cas !"
-"Comment ça, ce n'est pas toujours le cas ?"
-"Bah, tu sais bien, on n'est pas toujours bien accueilli partout. Vous avez l'air d'avoir une vie paisible. Ce n'est pas toujours comme ça."
-"Oui, on s'en sort plutôt bien. On se sent bien ici."
-"Ah bah, c'est bien ! ça me fait plaisir."
-"Par contre, il faut se méfier un peu mais, je te dis, ne va pas le voir le Pòrbrandr."
-"Ecoute, on va faire ce que l'on nous a demandé de faire. Il faut que j'en parle avec mes amis mais on sait comment on a été accueilli chez vous, ce que l'on a vécu avec vous, peut-être que ça vaudrait le coup que l'on rencontre ton chef mais plus tard, je ne sais pas."
-"Ouais, c'est toi qui choisis mon frère mais voilà, je t'aurais prévenu." -"On va être prudent."

En fin de soirée, les quatre compagnons vont être amenés dans une tente où des familles sont en train de dormir. Un espace est prévu pour chacun afin qu'ils puissent dormir sur une paillasse toute fraiche.

Session N°15

Le 21/10/2020

Le 06 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 11:00 - Arrivée au Pont des Arbalètes - Equila Plume - Isidor Plume - Lieu : Pont des Arbalètes (Pont du Brandevin) - Pont

Au matin, les compagnons se réveillent du mauvais pied mis à part Daëgon. Tirash et Fànaviryan évoquent leur discussion de la vieille et les mauvais souvenirs suite au décès des parents de l'homme du sud puis Fànaviryan explique qu'ils ont été attentifs au passage de quatre cavaliers en pleine nuit qui s'enfonçait dans la Comté. Tirash ajoute le fait que les cavaliers ont repéré le campement mais ont continué leur route sans s'arrêter.

Après le rangement des affaires, la troupe se met en route vers 6 heures du matin. Les premières heures de marche se passent bien avec un soleil bien présent dans le ciel de la Comté. Vers 8 heures et demi, les compagnons croisent une route qui se dirige vers le sud avec une bonne indiquant la direction de Souche. Une pancarte indique qu'il s'agit de la Route du Maresque. La Compagnie décide de continuer la route de l'est en direction du Pont des Arbalètes qu'ils rejoignent en deux heures.

En arrivant au petit village d'Arbalète vers 10 heures 30, la troupe remarque sur le pont Equila Plume qui surveille l'entrée ouest du pont. Il fait un large sourire en voyant la Compagnie arrivée et porte son regard sur l'elfe en gardant son sourire aux lèvres. Puis il fait un grand salut de la main. Pendant ce temps, une famille de Hobbits est en train de traverser le pont, portant des grands sacs, les habits usés et la mine sale. Puis lorsque la Compagnie s'approche, Equila prend la parole :
-"Bien le bonjour, Messieurs, Dame !"
-Les quatre compagnons lui rendent le bonjour dont Fànaviryan qui ajoute : "Bonjour Equila."
-"Oh, vous vous souvenez de moi !!" répond Equila.
-"Bien sûr, nous avons passé une bonne soirée à chasser le sanglier" indique Fànaviryan.
-"Oui, oui" répond Equila en montrant son arbalète, "vous vous souvenez !!"
-"Ah, tout a fait !"
-"Vous repartez de notre beau pays ?"
-"Pas tout à fait encore, Equila, en fait, vous savez que nous sommes en lien avec Maître Golasgil."
-"Oui, bien sûr."
-"Il nous a missionné sur les environ et pourriez-vous faire garder notre monture."
-"Garder votre monture ?"
-"Bien sûr, on pourrait défrayer la personne qui le garderait à juste mesure." indique Fànaviryan.

Equila réagit avec un large sourire. Il tourne la tête en direction de l'autre rive du pont là où se trouve le sergent Isildor. Fànaviryan reprend alors la parole :
-"Nous ne sommes pas obligés d'en informer Isildor. ça reste, un petit peu entre nous."
-"Et du coup, vous voulez que je le garde combien de temps votre cheval ?"
-"Trois ou quatre jours au grand maximum."
-"Ouais, hum, hum, ça devrait le faire. Et du coup ?"
-"Je pensais à 10 sous de cuivre pour vous affirmer notre sérieux et 10 pièces de cuivre à notre retour." conclut Fànaviryan.

Le garde crache dans sa main et la tend en direction de l'elfe. À ce moment, Tirash demande alors à Equila :
-"Vous connaissez un peu le peuple des rivières ? Est-ce que vous pensez qu'ils pourraient nous amener sur une embarcation vers le sud, vers Bourg-Maresque ? en sachant que nous devons rencontrer l'un d'entre eux là-bas."
-"Ah oui !! Ouh là là... Quelle drôle d'idée..."
-"Pourquoi ?"
-"Ah bah, ils sont un peu spécial."
-"Ah oui ?"
-"Bah, ils n'ont pas de maisons, ils sont tout le temps sur l'eau, ils nous causent pas beaucoup, ils sont bizarres quoi, ils sont spécial !!"
-"D'accord, ils ne sont pas de chez nous quoi..."
-"C'est sûr... Enfin, si, ils sont tout le temps là" indique Equila en montrant du doigt le campement au nord-est du pont des arbalètes."
-"Vous savez si Isildor pourrait nous renseigner un peu plus ?"
-"C'est-à-dire ?"
-"Est-ce qu'il connaît un peu plus les hommes des rivières que vous ? Où leurs habitudes ? C'est lui le chef, alors, le chef, il connaît parfois un peu plus de choses."
-"Pouah, Isildor, il connaît des choses... Bah, vous pouvez aller lui poser la question, ça lui fera plaisir. Après, ils ne sont pas méchants mais certains soirs, ça fait du bruit là-bas."
-"Du bruit, quel genre de bruits ?" demande Daëgon.
-"Bah, pff, ça fait du bruit quoi..."
-"Du bruit ? Ils parlent ? ils tapent sur des tambours ?"
-"Ouais, ouais, ça, oui, oui, enfin des trucs, enfin, ce n'est pas la même musique que nous. C'est plus bruyant que chez nous. Nous, au moins, on sait jouer de la musique comme il faut mais pas eux. En tout cas, moi, je n'aime pas. Souvent, ils restent tard, ils font des feux. On ne va pas trop par là-bas. Vous savez, nous, ce que l'on fait, c'est que l'on garde le pont. C'est tout."
-"Et, à priori" dit Fànaviryan, en sortant ses 10 sous de cuivre, lui prend la main tout en se rapprochant de lui, se penche et lui verse les 10 sous dans la main puis lui referme la main en lui disant : "Et ceci est pour toi en gage de ta bonne garde" puis ajoute en Sindarin "tu es bien gentil mon ami" puis l'elfe lui souffle dans la main.
-En indiquant un chemin, Equila dit à Fànaviryan : "allez mettre votre cheval là-bas. Je m'en occuperais tout à l'heure." Après avoir regardé un cadran solaire, il indique "j'ai encore un peu de temps avant de pouvoir aller me reposer."
-"Fais ce que tu dois Equila, et occupe-toi bien de notre équidé."

Aux mots de l'Elfe, Equila lui fait un clin d'œil complice et reprend ses rondes. Peu de temps après, Isildor vient rejoindre la Compagnie et baisse la tête en guise de salutation la mine des mauvais jours. Chacun le salue à son tour puis le sergent repart en direction de la tour de garde de l'ouest. Puis l'elfe donne un coup de coude à Tirash et lui dit à voix basse :
-"On n'est pas en train d'oublier de leur demander s'ils n'ont pas vu quatre cavaliers passer cette nuit. Nous n'étions pas si loin que ça."
-"Oui, si tu veux" lui répond Tirash

Après quelques secondes de silence, Daëgon interpelle Isildor :
-"Hep, vous n'auriez pas vu quatre cavaliers la nuit dernière passer par ici."
-Isildor se retourne et fronce alors les sourcils et dit : "ouais" puis revient vers le groupe et demande : "vous avez pu les identifier."
-"Personnellement, je ne les ai pas vu."
-"C'est moi qui les ai vu mais il faisait nuit, ils sont passés à 100 mètres de nous, avec le clair de lune, je n'ai pas pu voir leurs visages" indique Tirash.
-"Argh ! C'est bien dommage, ça... En effet, il y a quatre cavaliers qui sont passés cette nuit. Le garde en faction cette nuit n'a pas eu le temps de descendre de la tour qu'ils étaient déjà passés. Vous n'avez rien remarqué de spécial ?"
-"Ils ont tendu le doigt vers nous à un moment mais ils ont continué à galoper. Ils avaient l'air pressé. On sentait bien que ce n'était pas une promenade. Vous ne savez pas qui c'est ?"
-"Non, on aurait bien voulu le savoir. C'est tout ce que vous savez ?"
-"Là, comme ça, je dirais que oui. S'il y a quelque chose qui nous revient, on vous redit."
-"Ah bah, oui, c'est gentil, ça !"
-"Tiens, dites, tant que vous êtes là. On souhaitait se rendre à Bourg-Maresque en descendant par le fleuve, ça vous semble possible avec les gens là-bas ?"
-"Avec eux, là-bas ?" demande Isildor en réalisant une moue désapprobatrice, "vous êtes sûrs ? En général, on ne va pas trop vers eux. Enfin, je ne les connais pas. Ils ne sont peut-être pas si méchants que ça mais bon, ils ne viennent pas nous voir. En même temps, eux, ils traversent le fleuve, ils font un peu ce qu'ils veulent. Un coup, ils sont là, un coup, ils ne sont pas là, un coup, ils sont plus bas ou plus haut."
-"Ils traversent la rivière en dehors du pont ?" demande Selenia.
-"Non, en effet, ils sont tout le temps sur l'eau. Ils ne font pas de mal mais des fois, on va des lumières un peu partout et puis il y a du trafic sur l'eau. Ils ont des marchandises sur leurs petits canots. Si vous savez des choses sur eux, je suis intéressé pour avoir des informations. Et vous allez vraiment aller les voir ?"
-"Sauf si vous nous dites qu'il ne faut absolument pas y aller" indique Tirash. "Vous savez, on est venu vous voir, on ne vous connaissait pas, on ne connaissait pas les Hobbits et je ne regrette pas."
-"C'est gentil de dire ça" répond Isildor avec un sourire qui commence à se dessiner sur son visage. "Et du coup, ça s'est bien passé chez Monsieur Golasgil ?"
-"Très bien" répond Selenia.
-"On a bien mangé" répond Tirash "de la bonne chair" qui donne alors un coup de coude discrètement à Fànaviryan.
-"Les cuisinières sont excellentes" indique Selenia.
-"Il y en a même une qui est très bonne" précise Tirash.
-"Il revient dans le coin prochainement Monsieur Golasgil ?" demande Isildor
-"Il doit aller plus loin vers l'ouest" indique Fànaviryan.
-"Ah d'accord."
-"Les affaires, vous connaissez."
-"Oh oui ! Ben oui, heureusement qu'il est là, hé, hé, hé..."
-"Hé, hé, hé. Il est un solide rempart pour la Comté."
-"Oui, oh bah, oui, oui, hé, hé... et qu'est-ce que vous allez faire avec les hommes des rivières ?"
-"On est désolé, on est sous contrat."
-"Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?"
-"Vous savez nous avons rencontrer chez Golasgil, le magistrat."
-"Ah !" réagit Isildor en perdant son sourire à l'évocation du magistrat.
-"On essaye juste que tout le monde essaye de s'entendre au mieux."
-"Le magistrat se porte bien ?"
-"Oui, oui des changements se préparent et devraient être bien pour la Comté, pour nous tous."
-"Ah bah, ça, c'est une bonne nouvelle ! Avec tous ces réfugiés qui arrivent en Comté, on aime les bonnes nouvelles" indique Isildor.
-Daëgon et Selenia demandent alors : "Et ils viennent d'où ces réfugiés ?"
-"Du centre du Cardolan. Je ne sais pas si vous connaissez Metraith, il y a environ six mois, une cité, Andrath a été détruite par les forces du Roi-Sorcier. La plupart des habitants se sont réfugiés à Metraith."
-"Et vous êtes contents de les accueillir ?" demande Tirash.
-"Bah, bien sûr !!" réagit aussitôt Isildor, "c'est notre terre ici. Donc, il faut bien qu'ils viennent tous ici. À Bree, ils ont tendance à s'y installer mais les réfugiés du Cardolan viennent ici. Tous ne passent par ici, un grand nombre passe par le gué de Sarn. Nous en avons eu pas mal à venir de Tharbad."
-"Et ils viennent d'où les Hobbits ?" demande Daëgon.
-"De ce que j'en sais, nos ancêtres ont traversé les Monts Brumeux pour venir en Comté. Il y en a encore quelques uns de l'autre côté des Monts Brumeux. Après, avec la menace du Roi-Sorcier, nous nous sommes déplacés vers l'ouest en direction de la Comté. Auparavant, nous étions bien installés en Eriador et au fur et à mesure, nous sommes venus nous réfugier ici. Après j'en connais pas plus de ce qui s'est passé auparavant. Je dois vous laisser, je dois aller faire mon rapport suite aux évènements qui se sont déroulés cette nuit. On ne sait jamais si le Shirrife de l'est souhaite le consulter. Ce document nous permet avec le Shirrife de comparer nos informations et de les recouper, de comprendre certaines choses."
-"Eviter que ce qui se passe au pont reste au pont. Et ce fameux Shirrife de l'est, vous pouvez peut-être nous éclairer ? Je n'ai pas noté son nom" demande Fànaviryan.
-"Oui, c'est le Shirrife Kervin Touque mais, là en ce moment, il n'est pas là. Je ne sais pas où il est. Je ne sais jamais trop quand est-ce qu'il passe le Shirrife. Après, ça va être officialisé cet été. Il y en aura un par quartier qui seront officiellement Shirrifes."
-"Ah comme je disais qu'il va y avoir du changement !"
-"Oui, oui, on est bien au courant. Il va y avoir une grande fête le 1er mitan. Voilà, je crois vous avoir tout dit. C'était tout ce dont vous aviez besoin, Madame."
-"Ah, c'est plus qu'il n'en faut. Merci encore de veiller à la sécurité de ce pont" finit par dire Fànaviryan

Isildor quitte alors le groupe et va rejoindre la tour ouest du pont. Les quatre compagnons s'éloignent du pont, quittent la route principale et se dirigent vers un chemin qui longe le Brandevin pour rejoindre le campement des hommes des rivières. À quelques mètres de l'entée du campement, deux hommes viennent alors à la rencontre des quatre voyageurs.

Le 06 de Lothron de l'An 1640 - 01:45 / 02:00 - Des voyageurs dans la nuit - Lieu : Vallée de l'Eaubelle - Grande Route de l'Est

Le matin, les compagnons se réveillent en forme sauf Tirash qui a mal dormi et se réveille un peu ballonné. Vers 8 heures, la compagnie reprend la route sous le soleil matinal. Les nuages se sont dissipés pendant la nuit. La matinée se déroule sans incidents. Fànaviryan laisse Tirash monté sur le cheval sur une partie du trajet pour avoir un peu de repos. Après une pause vers midi pour le repas, la Compagnie traverse le village de Beaurivage et aperçoivent le village de Bourg d'eau de l'autre côté où ils s'étaient arrêtés à l'allée avec Golasgil. L'après-midi se passe bien sur la Grande Route de l'Est. Le soleil chauffe relativement bien malgré la présence de quelques nuages qui se dissipent en fin de journée. En fin d'après-midi, la Compagnie estime nécessaire de s'arrêter, le trajet jusqu'au pont serait trop loin. Selenia repère un bosquet non loin de la route qui va offrir un abri. Fànaviryan a ramassé au cours de la journée des herbes sèches et du petit bois pour démarrer un bon feu dans la soirée. Tirash profite de cette fin de journée pour observer les bonnes pratiques de ses camarades dans l'installation du campement dans un environnement sauvage.

Avant d'aller se coucher, Selenia va méditer avec des visions, de nouveaux, apaisées avec l'image de femme qui revient à plusieurs reprises qui l'intrigue. La soirée se déroule calmement, le bosquet offre un abri naturel permettant de facilement monter un campement.

Le 05 de Lothron de l'An 1640 - 04:35 / 22:00 - Voyage dans la Comté - Lieu : Vallée de l'Eaubelle - Grande Route de l'Est

Le matin, les compagnons se réveillent en forme sauf Tirash qui a mal dormi et se réveille un peu ballonné. Vers 8 heures, la compagnie reprend la route sous le soleil matinal. Les nuages se sont dissipés pendant la nuit. La matinée se déroule sans incidents. Fànaviryan laisse Tirash monté sur le cheval sur une partie du trajet pour avoir un peu de repos. Après une pause vers midi pour le repas, la Compagnie traverse le village de Beaurivage et aperçoivent le village de Bourg d'eau de l'autre côté où ils s'étaient arrêtés à l'allée avec Golasgil. L'après-midi se passe bien sur la Grande Route de l'Est. Le soleil chauffe relativement bien malgré la présence de quelques nuages qui se dissipent en fin de journée. En fin d'après-midi, la Compagnie estime nécessaire de s'arrêter, le trajet jusqu'au pont serait trop loin. Selenia repère un bosquet non loin de la route qui va offrir un abri. Fànaviryan a ramassé au cours de la journée des herbes sèches et du petit bois pour démarrer un bon feu dans la soirée. Tirash profite de cette fin de journée pour observer les bonnes pratiques de ses camarades dans l'installation du campement dans un environnement sauvage.

Avant d'aller se coucher, Selenia va méditer avec des visions, de nouveaux, apaisées avec l'image de femme qui revient à plusieurs reprises qui l'intrigue. La soirée se déroule calmement, le bosquet offre un abri naturel permettant de facilement monter un campement.

Le 04 de Lothron de l'An 1640 - 20:30 / 22:00 - Soirée à l'auberge - Sanjin Halimic - Lieu : Lagrenouillère (Anserive) - Auberge la Cuisse Charnue

Lorsque l'aubergiste, Sanjin, vient apporter le vin et commence à raconter une histoire. Les personnages constatent qu'il a une prononciation trahissant des origines éloignées d'ici :
-"Ah bah, vous savez quoi ! L'autre jour, il y a un type qui est passé, il passé la nuit ici, un homme très discret, un gars gentil, poli et tout mais on aurait dit qu'il avait le diable aux trousses, il sursautait au moindre bruit, il ne quittait pas la porte des yeux. Il est reparti le lendemain matin avec ses deux canassons. Larn était en train d'abattre un arbre le long de la route et qu'il l'a vu s'arrêter un peu plus loin dans le bois. Je crois bien qu'il était en train de vérifier le harnachement de ses fontes. Il y en a une qui s'est détachée, elle est tombée. Alors Larn, une vraie commère celui-là, il a proposé de lui donner un coup de main parce que ça avait l'air drôlement lourd mais le type lui a dit de s'occuper de ses affaires et qu'il n'avait pas besoin de lui. Et n'empêche qu'après, hé bien, Larn, il a mangé son repas, là où la sacoche avait été trouvée... Vous ne savez pas quoi ce qu'il a trouvé par terre ? Une toute petite pierre, pas grand-chose, hé bien, Larn, il pense que c'est quelque chose de précieux..."

-Fànaviryan prend alors la parole : "Et il est où Larn en ce moment ?"
-"ça fait bien deux jours que l'on ne l'a pas vu..." indique Sanjin
-"Il doit être en train de couper des arbres."
-"Ce n'est pas dans ses habitudes"
-"Ah bon ?"
-"Ben oui, on se demande bien où est-ce qu'il est allé ?"
-"Et le voyageur, il est allé dans quel sens ?"
-"Parce que vous, vous allez dans quel sens ?"
-"Nous allons vers le grand pont du Brandevin."
-"Le voyageur allait dans l'autre sens, il s'enfonçait dans la Comté."
-"Il y a deux jours et il était seul ?" questionne Selenia
-"Oui, vous savez, on en croise souvent des cavaliers solitaires."
-"Et depuis, nous sommes les premiers voyageurs à passer par ici et à raconter cette histoire ?" demande Fànaviryan.
-"Et bien, oui, en même temps, vous m'êtes plutôt sympathique. On a toujours du passage ici. On a des habitués qui viennent manger ici."
-"Je vous demandais, vraiment, en tant que voyageurs. On est les premiers à solliciter le logis et le couvert depuis le passage de cet étranger un petit peu stressé ?"
-"Non, nous avons eu quelques clients depuis. J'en ai quelques uns à venir hier et qui sont reparti depuis ainsi que des immigrés Hobbits. La plupart de ceux qui immigrent ici, sont pauvres. Moi, je ne peux pas tous les accueillir, il faut bien que je fasse tourner mon établissement. Et vous, vous allez où ?"
-"Nous allons au pont du Brandevin."
-"Et si ce n'est pas indiscret, vous allez y faire quoi ?"
-Daëgon prend alors la parole et explique qu'ils sont la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, basés à Bree et qu'ils ont actuellement une mission vers le Brandevin.
-Fànaviryan ajoute : "Nous pourrions aider en tant que Compagnie le voyageur pressé, s'il avait les finances pour se faire escorter."
-Daëgon ajoute : "Si des voyageurs ont besoin de protection, vous pouvez les orienter vers nous à Bree, on pourra s'occuper d'eux."
-"C'est toujours bon à savoir" indique Sanjin, "je vais vous souhaiter une bonne soirée."

L'aubergiste quitte la table et retourne s'occuper des autres clients. Avant d'aller se coucher, Selenia va se ressourcer au bord de la rivière. Elle médite pendant quelques minutes, son esprit est traversé par des paysages, des couleurs vertes et une certaine quiétude.

Session N°14

Le 05/10/2020

Le 04 de Lothron de l'An 1640 - 11:00 / 20:30 - Voyage vers Lagrenouillère - Sanjin Halimic - Lieu : Vallée de l'Eaubelle - Grande Route de l'Est

Le groupe repart sur la Grande Route de l'Est vers onze heures. Après une demi-heure de marche, ils croisent sur le bord de la route deux hobbits en train de manger sans un abri de fortune. Ils sont tous les deux en tenue de travailleur, avec sur le bord de la route des outils de cantonnier : pioche, marteau, pelle et des outils de tailleurs de pierre. Sur le bord de la route, les quatre compagnons constatent qu'ils travaillent une pierre d'environ un mètre cinquante de haut.

Ils saluent les voyageurs et continuent leur repas. Daëgon prend alors la parole :
- "Hé bien, qu'est-ce que vous faites là dis-donc ?"
- "Ben, on mange..."
- "Oui, en effet, j'ai bien vu que vous mangiez. Je vous parle de l'ouvrage"
- "Ah oui, ça... Ouf..."
- "Vous allez l'air d'avoir bien travaillé. Vous faites quoi exactement ?"
- Ils montrent de la main la pierre dressée en indiquant : "bah voilà...on fait ça là"
- "C'est pour marquer une limite" demande Tirash
- "Ouais, ouais, c'est ça..."
- "Ah, oui, c'est ça. Et c'est quelle limite ?"
- "Hé ben, ça va être pour dire que là, c'est l'est et là c'est l'ouest, que là, c'est le quartier est et là, le quartier ouest"
- "de la Comté ?"
- "Bah ouais"
- "Oui"
- "Ben oui..."
- "Oui, c'est ça"
- "Ben oui, qu'est-ce que vous voulez que ça soit..."
- "On est au milieu de la Comté" demande Selenia
- "Non, le milieu, c'est là-bas enfin ça sera là-bas" dit l'un des deux en pointant vers le sud vers la forêt des collines vertes.
- "Bonne journée" lance Tirash en partant
- "Bon appétit" lance Daëgon
- "Et vous n'avez pas entendu des bruits ? On a entendu des bruits, nous, tout à l'heure."
- "Ah, oui, je ne sais pas si vous avez très envie de rencontrer la famille Tarma mais ils sont dans le coin" indique Tirash. Les deux hobbits se regardent l'air inquiet. Ils sortent alors de leur abri et viennent chercher chacun une pioche puis se remettent à manger.

Lorsque la route se rapproche de l'Eaubelle, un peu avant 13 heures, les compagnons s'arrêtent pour manger. Selenia prépare le feu avec le bois ramassé sur la route par Fànaviryan. Puis la Dunéenne sort un beau morceau de sanglier pour y faire un gros cuisseau avec des herbes aromatiques sur le feu de bois. La cuisson est parfaitement juste et permet aux voyageurs de se rassasier tout appréciant le goût mis en valeur avec les herbes aromatiques. Fànaviryan sort sa gourde de vin pour accompagner le repas.

En milieu d'après-midi, le groupe estime qu'il est nécessaire d'accélérer le rythme et l'Elfe demande de forcer l'allure. D'ailleurs, Fànaviryan propose à Selenia de monter sur le cheval à sa place. A cette allure, ils arrivent à Lagrenouillère en début de soirée, au moment où le soleil se couche. Ils quittent la route principale pour rejoindre l'auberge "La Cuisse Charnue". L'ambiance est assez calme et lorsque l'aubergiste, Sanjin, vient les voir, Tirash demande :
- "Vous ne voulez pas nous faire un petit geste parce que l'on nous ne sommes pas très, très fortunés. On hésitait à venir à l'auberge ou aller dormir à l'extérieur. Si vous pouviez nous offrir un repas."

Sanjin Halimic sourit aux propos de Tirash. Il offre deux repas et il offre également une bouteille de vin. Tirash et Selenia regardent Daëgon et Fànaviryan boire. Le vin commence à les rendre plus joyeux mais ils s'arrêtent rapidement.

Le 04 de Lothron de l'An 1640 - 10:35 / 11:00 - Rencontre avec les chasseurs Tarma - Chasseur Tarma - Lieu : Vallée de l'Eaubelle - Grande Route de l'Est

Avant de se lancer à la poursuite du sanglier, Tirash a un regard vers Selenia puis rejoint les deux autres dans la course au sanglier. Daëgon prend rapidement la tête de la course et, au détour d'un fourré, voit le sanglier tourner et essayer de s'enfuir. Il s'arrête, prend une flèche, encoche et tire un violent trait qui vient percuter l'animal sur le flanc. La flèche s'enfonce et atteint le cœur. L'animal s'écroule au sol agonisant. Tirash et Fànaviryan viennent rejoindre leur compagnon. Pendant que Fànaviryan part chercher une branche pour transporter l'animal, Daëgon commencent par enlever les points de flèches fichés dans l'animal pendant que Tirash prend une corde pour attacher l'animal à un arbre afin de l'éviscérer. Daëgon vient aider son camarade qui a sorti une très belle lame, un vieux poignard exotique. Le Dùnedain interroge Tirash sur l'origine de l'arme qui répond :
-"Elle est liée au destin de ma famille."
-"C'est un héritage, quelque part"
-"Oui, je l'ai trouvé le jour de la mort de mes parents sur l'un d'entre eux."
-"Est-ce que tu veux bien me prêter ta lame ?"
- Après un petit temps de réflexion, il tend sa lame.

Daëgon prend alors l'arme et commence à dépecer l'animal, ouvrant le corps de l'animal pour y retirer les boyaux. Tirash lui donne un coup de main. Au départ, hésitant, l'homme du sud prend de l'assurance et ils finissent tous les deux à bien nettoyer l'animal.

Pendant ce temps, sur la route, une fois le cheval calmé, Selenia revient avec l'animal sur la route puis attend quelques instants avant d'appeler ses camarades :
-"Vous êtes où ?"
- "Bah, on est là !" répond Tirash
- "Vous l'avez arrêté ?"
- "Ouais"
- "Et vous êtes tombé sur les chasseurs ou pas ?"
- "Non"
- "Bon, ben du coup, on repart."
- "Là, pour l'instant, on va avoir besoin d'un coup de main, quand même."

Selenia prend alors le cheval et quitte la route pour rejoindre ses camarades et découvre alors l'animal en train d'être éviscérer et prend alors la parole : - "Vous êtes en train de dépecer l'animal. Mais on va avoir trop de bouffe avec tout ça"
- "On s'en fout" lui répond Daëgon puis reprend "oui, en effet, il faudrait une technique de conservation"
- Tirash propose "on peut amener l'animal et ce soir la vendre à l'aubergiste"
- "par exemple" lui répond Daëgon
- "Il ne faut pas que l'on perde trop de temps. On peut couper de gros morceaux et des petits morceaux pour nous éventuellement. On ne la prépare peut-être pas, on l'enveloppe dans la peau et on l'amène là-bas."
- "Ou les chasseurs vont nous tomber dessus." indique Selenia
- "Et alors" répond Daëgon, "il nous a attaqué".

Lorsque Fànaviryan revient avec son bâton, les trois autres l'arrêtent en entendant des bruits de galops qui se rapprochent. Daëgon estiment qu'ils viennent de deux endroits et qu'ils sont au total quatre. Ils continuent leurs préparatifs, détachent le sanglier de l'arbre et commencent à sortir des cordes pour attacher le reste de l'animal à la branche préparée par l'Elfe. Ils arrivent parmi les buissons à repérer les hommes qui sont sur la route. Ils semblent en observation, à cheval, avec un pieu de chasse à la main. Ils portent sur leurs chevaux un blason qui indique l'appartenance à un clan mais aucun des compagnons n'arrive à reconnaître l'origine même si Daëgon l'a déjà observé dans le passé. L'un des cavaliers demande à Daëgon, Selenia et Tirash qui cache aussitôt son poignard :
-"Est-ce que vous auriez vu un sanglier ?"
- "Ah bah oui, on l'a occis même..." répond Daëgon
- "Il nous ait tombé dessus, on n'a pas eu le choix" précise Selenia
- "Et il nous a chargé !" reprend Daëgon
- "Très bien, nous allons le récupérer" répond le chasseur, "nous sommes sur nos terres ici"
- "Oui mais il nous a chargé sur la route" indique l'Elfe, "regarder les traces de sang..."
- "Nous méritons une bonne réparation pour ce combat inopiné" ajoute Daëgon
- "Comment ça une réparation ?" répond le chasseur.
- "Le sanglier nous a chargé, nos vies ont été menacées, nous nous sommes défendus. Donc nous méritons bien de nous nourrir un peu sur la bête. On vous en laisse une partie, il n'y a pas de soucis mais nous en prenons une partie pour nous aussi. Cela paiera le désagrément."
- "Ce sanglier est sur nos terres, je vous le rappelle. Donc, il nous appartient"
- "Oui et donc vous devez aussi assurer la sécurité sur vos terres, n'est-ce pas ?"
- "Oui"
- "Oui, envoyez un sanglier chargé sur des voyageurs ce n'est pas ce que j'appelle assurer la sécurité sur les terres."
- "L'un d'entre vous est-il blessé ?"
- "Hé bien, si nous n'avions pas été aussi vaillants, on l'aurait été" finit par dire Daëgon pendant que les quatre chasseurs prennent bien en main leur pieu.
- "Rapportez-nous déjà la bête" demande le chasseur.

Fànaviryan part alors chercher la bête pendant que Selenia demande aux chasseurs :
-"Mais comment pensez-vous transporter la bête ?"
- "Ce n'est pas votre problème." indique l'un des chasseurs pendant que Daëgon regarde Selenia d'un air mécontent. Puis en se tournant vers Daëgon :"Vous disiez Monsieur"
- "Mais qu'est-ce qui me prouve que vous êtes bien sur vos terres ?" répond Daëgon
- "Hé... mais vous êtes sur les terres des Tarma, mon jeune homme"
- "On n'est pas dans la Comté ?" interroge Tirash ce qui fait rire les chasseurs.
- "Alors, déjà, je ne suis pas un jeune homme... mais, bref... et alors ? je pourrais très bien faire partie de la maison Tarma également. Qu'est-ce qui me prouve que vous, vous l'êtes plus que moi ?" indique Daëgon
- Le chasseur montre alors le blason qu'il porte sur son cheval en indiquant "et ça, vous ne le reconnaissez pas ?"
- "Et alors, vous avez pu voler le cheval ! Vous êtes peut-être un bandit"
- "Hé bien, nous verrons cela quand le seigneur va arriver"
- "Allons-y"
- "Mais en attendant, vous pouvez rapporter la bête ici."
- "Non, tant que le seigneur n'est pas là, je ne crois pas à vos paroles."

Le chasseur sert son pieu entre ses mains aux paroles du Dùnedain qui, de son côté prend son arc en main. La tension monte d'un cran. Tirash prend alors la parole : -"On peut toujours partager le sanglier et, dans ce cas, ça sera plus simple pour tout le monde plutôt que de faire déplacer le seigneur"
- "Mais il a l'air d'être là puisque Monsieur voyage avec lui, apparemment" indique Daëgon
- "Il ne doit pas être très loin. Faites sonner le cor !"

L'un des hommes prend alors son instrument et sonne, un son entendu un plus tôt dans la matinée. Pendant ce temps, les deux hommes à cheval descendent de cheval, leur pieu à la main et s'approchent doucement. Tirash tente alors une approche en faisant un pas en avant et demande - "Nous n'avons pas eu le temps de se présenter. Je m'appelle Tirash. Messieurs, convenez qu'on a bien travaillé. Fànaviryan a failli y laisser ses jambes"
- "Qui ça ?"
- "La grande dame, là-bas"

Lorsque les deux chasseurs s'approchent un peu trop près, Daëgon prend une flèche et commence à pointer les deux hommes en leur indiquant :
-"Non, n'avancez plus !!"
Les deux chasseurs s'arrêtent en criant "oh ! oh ! On se calme là..."
- "N'avancez pas !"

Les deux chasseurs s'arrêtent et font un pas de recul puis Tirash prend la parole :
- "On ne va pas se battre pour un demi-sanglier"
- "Excusez notre méfiance" intervient Selenia "c'est que le sieur Tamir Cerfblanc nous a parlé de braconnages"
- "Ouais" répond le chasseur le plus près de la Dunéenne "les demi-portions, il ne faut pas qu'elles viennent ici chasser et plus haut aussi, on en a marre !! Alors, on fait pareil."
- "Vous savez que ça ne va pas améliorer les choses." indique Tirash
- "Mais vous êtes de quel côté ?" en regardant Tirash bien dans les yeux
- "Pas de côté"
- "Et tu viens d'où, toi ?"
- "Moi, je viens du sud. Et toi, tu es d'ici ?"
- "Ouais, moi, je suis d'ici, ouais et mes ancêtres étaient d'ici aussi, Ok"
- "Moi, je viens de l'Arthedain, calme-toi un peu" répond Daëgon
- "Ouais, tu es de chez nous, toi" demande l'un des chasseurs à Daëgon
- "Oui, exactement et c'est pour ça que je trouve que vos manières ne sont pas terribles" répond Daëgon
- "Comment ça nos manières ne sont pas terribles ?"
- "Vous avez vu comment vous nous avez accueilli... franchement, on s'est fait attaquer par un sanglier. On l'a tué, on a bien le droit à une portion du sanglier, c'est normal. N'importe qui ferait ça."

Pendant ce temps, l'Elfe décroche l'animal et le sangle à la branche pour le transporter puis avec l'aide du cheval, rapproche le sanglier au pas pour pouvoir mesurer les relations qui se nouent avec les chasseurs.

Après un temps de silence où chacun s'observe, des bruits de sabots se font entendre et un homme avec une tenue de chasse relativement luxueuse sur un beau destrier arrive à la hauteur du groupe. Daëgon remarque aussitôt qu'il s'agit d'Eradan Tarma, le fils cadet de la famille Tarma, un chevalier de l'Arthedain qui dirige l'armée de la famille Tarma, l'une des plus puissantes et influentes du pays. Lors d'une de ses expéditions dans le nord de l'Arthedain lors d'un conflit avec l'armée du Roi-Sorcier, Daëgon a croisé Eradan Tarma dirigeant ses troupes. Il a une bonne réputation en particulier auprès de la cour de l'Arthedain à Fornost Erain. Il vient à proximité du groupe, regarde ses hommes, regarde les quatre compagnons puis il demande :
- "Il se passe quoi ici ?"
- Daëgon le salue et lui explique la situation en indiquant qu'ils ont été agressé par un sanglier et qu'ils l'ont tué et, qu'ensuite, ses hommes voulaient absolument reprendre la bête alors que la compagnie souhaitait partager.
- "D'accord et vous faites quoi ici ?"
- "Nous voyageons, nous sommes partis pour voir les hommes des rivières."
- "Les hommes des rivières..."
- "Nous sommes missionnés par Golasgil pour aller voir les hommes des rivières et leur apporter un contrat. Nous sommes juste des voyageurs et nous avons été agressés par ce sanglier. Alors nous l'avons effectivement tué mais ce n'était pas notre but à l'origine" explique Daëgon
- "Le Sieur Cerfblanc nous a évoqué le braconnage qu'il peut y avoir dans la région" précise Selenia
- Le chevalier fronce les sourcils aux propos de Selenia et répond : "Oui, en effet, nous avons quelques soucis avec ces gens-là."
- "Nous avons senti vos hommes tendus" répond Daëgon "et nous ne comprenons pas qu'ils puissent nous confondre avec des Hobbits, quand même..."
- "Oui, en effet, excusez-nous, c'est tendu en ce moment" indique Eradan en demandant à ses hommes de s'éloigner de quelques pas qui s'exécutent et regagnent leurs chevaux. "Et cette bête ?"

Fànaviryan s'avance alors avec son cheval et l'animal accroché à l'arrière. Le chevalier fait alors un signe de tête pour saluer l'arrivée de l'Elfe et observe avec attention l'arrivée du sanglier mais semble aussi observer le corps de la femme elfe. Il descend de cheval et discute, les bras croisés, tout en continuant à marcher sur la route. Daëgon semble plus détendu et se présente et présente la Compagnie de l'Aurore Écarlate puis lorsque Fànaviryan arrive sur la route, elle se présente:
- "Salutations Sire, je me présente Fànaviryan de Rivendell"
- L'homme est surpris d'entendre cette contrée lointaine puis il prend la parole :"Que fait une elfe de Rivendell aussi loin de ses terres ?"
- "J'explore la contrée et j'y inspire un peu de paix ainsi que de sécurité avec mes amis de la Compagnie de l'Aurore Écarlate. Nous sommes une nouvelle petite organisation qui protège commerçants et biens. Vous connaissez peut-être Maître Golasgil ?"
- "Oui, j'en ai entendu parler. Je ne le connais pas personnellement mais j'ai cru comprendre qu'il habitait par ici."
- "Oui, juste à côté du Magistrat Tamir Cerfblanc avec qui nous avons, d'ailleurs, diné hier soir. Nous allions partir vers l'est et ce sanglier nous a abordé. Il a failli me lacérer les braies. Alors, vous comprendrez que nous nous en sommes occupés. Ce n'était pas pour nous dans l'idée de vous priver d'une chasse. Nous avons donc occis ce malheureux sanglier qui nous a entravé la route. On n'allait pas laisser perdre la viande, nous l'avons vidé. Nous pensions pouvoir bénéficier, au moins, d'une bonne cuisse pour notre voyage en échange de la restitution de votre bien. J'imagine que nous sommes sur vos terres."
- "Oui, tout à fait. Vous êtes sur les terres de la famille Tarma" indique Eradan qui conserve son attitude nonchalante puis indique "Vous avez eu vent du fait que nous avons attrapé plusieurs de ces Hobbits à chasser sur nos terres bien plus au nord ?"
- "Oui, oui" répond Selenia
- "Qui vous en parlé ?" demande Eradan
- "C'est le Seigneur Tamir Cerfblanc"
- "D'accord, il est au courant de ces incidents..."
- "Mais nous ne sommes pas des braconniers" indique Daëgon, "franchement, le sanglier nous a foncé dessus. C'est de la légitime défense"
- "Ce que je peux vous proposer, c'est que mes hommes s'occupent de le mettre en quartier et nous vous donnerons votre dû"
- "C'est très bien comme ça ! Je vous trouve fort aimable" répond Daëgon.

Eradan Tarma lève les bras, claque des doigts puis pointe le sanglier puis Daëgon intervient :
-"Si je peux me permettre, votre Seigneurerie, je trouve vos hommes très tendus. Ils étaient très agressifs envers nous."
- "Vous savez, nous ne sommes pas toujours les bienvenus sur nos terres."
- "Oui mais nous n'y sommes pour rien. Franchement nous sommes étrangers à la situation. Vous gérez les étrangers comme vous voulez mais je trouve ça un peu rude de se faire traiter comme ça."
- "C'est votre droit" répond Eradan.

Les quatre chasseurs viennent autour du sanglier. Pendant ce temps, Eradan vient vers Selenia et tend sa main en indiquant :
- "Nous nous ne sommes pas présentés tout à l'heure. Eradan Tarma"
- "Enchantée Seigneur" répond Selenia en effectuant une petite courbette et en présentant sa main, "je suis Selenia et je suis la guérisseuse de la compagnie"

Eradan baisse légèrement la tête en signe de salutation et baise la main de la dunéenne puis va vers Tirash et lui tend également la main. Tirash lui tend également la main et indique :
- "Je suis Tirash" dit-il en s'inclinant légèrement pour montrer son respect au seigneur Tarma. Eradan lui serre alors la main pendant un certain temps fixant l'homme du sud dans les yeux cherchant à comprendre qui est Tirash puis il va vers Daëgon qui se présente en respectant les gestes de courtoisie de l'Arthedain :
- "Je me présente, je suis Daëgon, nous sommes la Compagnie de l'Aurore Écarlate. Nous agissons sur la région de Bree et nous assurons la sécurité des biens et des personnes. Donc si un jour, vous avez besoin d'avoir recours à nous, n'hésitez pas, nous sommes disponibles à Bree."

Puis il vient vers l'Elfe, lui fait un geste de salutation. Fànaviryan lui répond par une inclinaison du buste qui prend la parole :
- "Je suis très étonnée de faire votre connaissance en pleine campagne, sire Tarma"
- "Ah ! Vous savez, il faut avoir des plaisirs dans la vie. La chasse en est un."

Daëgon reprend alors la parole et demande des nouvelles de la famille Tarma. Eradan fait part des difficultés qu'ils ont avec les braconniers hobbits. Il confirme les rumeurs entendues au Pont des Arbalètes indiquant que des Hobbits ont été pris à braconner sur les terres des Tarma mais reste assez évasif sur le sort réservé aux hobbits braconniers.

Daëgon réagit en indiquant :
- "Nous n'avons pas trop à faire avec les hobbits pour le moment. Nous sommes à Bree. Je comprends bien que la situation de la famille Tarma est difficile avec cette session de terres un peu obligatoire."
- Eradan semble touché par les propos du Dùnedain et vient lui mettre la main sur l'épaule et lui dit :"merci, après, vous savez en tant que chevalier, nous avons aussi fort à faire avec des incursions du Roi-sorcier même si nous, sur nos terres, nous sommes plutôt protégés, mes troupes n'hésitent pas à aller au-devant des frontières et affronter l'ennemi même si, sur ces derniers temps, c'était plutôt calme"
- "Tant mieux, espérons que ça continue ainsi. Effectivement, c'était quelque chose d'assez compliqué à gérer" répond Daëgon.

Eradan évoque ensuite la baisse de l'exploitation des terres avec les paysans morts pendant la Grande Peste. Une partie de leurs terres ne sont pas exploitées. Ils manquent donc de bras pour les cultures et pour nourrir la population locale. Selenia demande alors s'ils n'envisagent pas de faire appel aux personnes de la Comté. Eradan répond à cela qu'en effet, ils accueillent les humains qui fuient l'invasion hobbit et, dans le même temps qu'ils essayent de contenir la progression mais les incursions sont de plus en plus nombreuses. La Peste n'a épargné personne dont les hommes et hobbits de la Comté puis Daëgon demande si la route qu'ils vont utiliser est sûre. A cela, Eradan répond :
- "Il arrive parfois qu'il puisse y avoir des brigands sur les routes mais je pense que ça devrait bien se passer pour vous."
- "Si c'est juste des brigands, oui" confie Daëgon
- "Vous n'avez pas des problèmes de spectre dans votre secteur ?" demande Fànaviryan
- "Des spectres ?" réagit Eradan
- "Oui parce que sur les Hauts des Galgals, après le pont, il y a quelques évènements qui semblent assez obscurs et qui font peurs à la populace. Vous n'avez pas eu de soucis de ce genre ?"
- "Ah oui, j'en ai, en effet, entendu parler de ce qui se passe sur les sépultures de nos ancêtres. Non, par chez nous, fort heureusement, nous avons déjà assez affaire. Nous n'avons pas de spectres qui viennent rôder si ce n'est du côté d'Annùminas."

Pendant ce temps, les chasseurs se sont mis à découper l'animal en quartiers et Fànaviryan est allée récupérer son javelot dans les fourrés. Lorsque l'animal est en pièces, l'un des chasseurs vient avertir le chevalier Eradan qui vient autour des restes du sanglier. Il indique alors :
- "Vous répartissez équitablement la bête". A ces mots, ses hommes font une drôle de tête.
- Daëgon vient alors lui mettre la main sur l'épaule en lui disant "merci pour ça"
- Il répond alors "je vous remercie même si j'avais pris un grand plaisir à tuer cet animal. Je vous remercie de l'avoir récupéré, tué et fait ce qu'il fallait pour qu'on puisse l'obtenir".
- "Vous êtes trop bon mon Seigneur"

Eradan remonte alors sur son cheval et salue les quatre compagnons et repart. Les quatre hommes prennent les morceaux de l'animal et viennent remplir leurs sacoches de leurs chevaux. La compagnie fait de même et stocke les morceaux de sanglier dans les deux sacoches du cheval.

Session N°13

Le 30/09/2020

Le 04 de Lothron de l'An 1640 - 10:30 / 10:35 - Chasse au sanglier - Lieu : Vallée de l'Eaubelle - Grande Route de l'Est

Après deux heures de marche, la Compagnie s'arrête entendant le bruit caractéristique de deux cors de chasse qui résonnent dans la vallée de l'Eaubelle. Le son provient d'environ 1 kilomètre sur la droite en direction d'un bois. Selon Daëgon, le son lui fait penser à des cors de chasse Dùnedain, Selenia ajoute que pour elle, il semble s'agir d'une chasse au sanglier et selon Tirash, il estime qu'ils ont dû perdre la trace de l'animal.

Chacun prépare son arme, Fànaviryan est descendue de cheval et a pris sa lance, Selenia tient sa lance en main tandis que Daëgon et Tirash prépare leur arc. Fànaviryan demande à Tirash s'il veut aller jeter un coup d'œil pendant que la troupe continue sur la route. Après une pause à écouter les bruits, un sanglier surgit des fourrés à proximité de la route et vient charger l'Elfe qui évite la bête en réalisant un pas sur le côté. Pendant ce temps, Tirash et Daëgon reculent, prennent leur arc en main, préparent une flèche et bandent leur arc. Selenia, la lance à la main, tente d'éloigner le cheval tout en surveillant le sanglier. La monture est très nerveuse et ne semble pas répondre aux sollicitations de Selenia qui s'écarte du cheval.

Le sanglier se retourne, de nouveau, face à l'Elfe et tente de l'embrocher. Daëgon n'arrive pas à toucher le sanglier avec sa première flèche. Par contre, Tirash arrive à pénétrer le cuir de l'animal et toucher les muscles. L'animal crie mais continue son mouvement vers l'Elfe. Il allait pour porter le même coup et au dernier moment, il tourne la tête de l'autre côté mais Fànaviryan réussit, de nouveau, à esquiver le coup puis à contre-attaquer mais l'Elfe n'est pas assez rapide et le Sanglier parvient à éviter la première attaque mais est surpris par le second coup de l'Elfe qui l'atteint au flanc. La lance pénètre profondément blessant gravement le sanglier qui commence à saigner lorsque l'arme se retire. Pendant ce temps, le cheval prend panique et fuit la route à l'opposé. Selenia arrive au contact. Dans son mouvement, elle a crié : "Il est là, le sanglier est là !!".

Daëgon peut, de nouveau, tirer sur l'animal. Sa flèche transperce le cuir de l'animal et vient toucher les organes de l'animal qui gémit de douleurs. Tirash arrive à toucher le sanglier mais la flèche vient tout juste érafler l'animal qui a tenté d'attaquer l'Elfe mais il n'arrive pas à se placer correctement pour attaquer. Selenia en profite pour blesser l'animal puis Tirash vient, une nouvelle fois, éraflé l'animal ainsi que Daëgon. Pendant que Selenia traverse la route pour récupérer le cheval, Fànaviryan tente d'achever l'animal mais celui-ci commence à fuir et quitte la route pour rejoindre les buissons. L'Elfe lui lance sa javeline en criant :"crève, foutre de dieu d'animal !!" mais l'arme tombe dans les fourrés sans blesser l'animal. Daëgon réussit une nouvelle fois à toucher la bête, entaillant le cuir.

Lorsque l'animal entre dans les buissons, Fànaviryan, Tirash et Daëgon se lancent à sa poursuite tandis que Selenia va récupérer le cheval.

Le 04 de Lothron de l'An 1640 - 08:05 / 10:30 - Départ de chez Golasgil - Alinna - Golasgil - Mime Sangle - Rimon Sangle - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Avant de partir, Fànaviryan recherche Alinna qui se trouve dans la cuisine, assise devant la fin de son petit-déjeuner. Elle prend alors la main de l'Elfe et l'amène dans la salle de bain. Elle ferme la porte et commence à poser ses mains sur le corps de l'Elfe. Alinna semble avoir en elle une ardeur toujours présente. Elle s'enlace autour de l'Elfe qui met sa main sous la jupe de la gouvernante tout en lui susurrant à l'oreille :
- "Si vraiment, tu sens que cela est vraiment insupportable, n'hésites pas à nous faire mander à Bree mais tu as des projets que tu ne m'as toujours pas partagée. J'ose espérer que nous pourrons en reparler." - "Tu es obligée de partir aujourd'hui ?"
- "Hé oui"
- "Tu ne peux pas rester encore un peu ?"
- "J'ai une mission à accomplir"
- "Mais laisse, cette mission de côté, reste, reste"
- "Alinna"
- "On part toutes les deux, loin d'ici"
- "Pour l'instant, nous n'avons que peu de choses à t'offrir, tu sais bien que ce n'est pas avec quelques pièces d'argent que je réussirais à te faire la vie facile. Nous aussi nous avons des projets dans la Compagnie et je t'ai déjà dit que j'étais prêt à te prendre avec nous."
- "Mais tu sais, ici, on pourrait trouver autre chose que des pièces d'argent..."
- "Je sais, je me doute mais il va falloir jouir du temps qu'il nous est accordé pour l'instant. Il va falloir que tu sois patiente d'une ou deux saisons encore" murmure Fànaviryan pendant que des larmes coulent sur le visage d'Alinna puis ajoute "tu sais, on peut vivre avec les souvenirs qui nous donne l'assurance de lendemains ensoleillés et de nuits profondes". Alinna ne va pas jusqu'au bout du plaisir, elle se retire et quitte la pièce sans un mot.

Les deux jardiniers ont préparé le cheval qu'ils ont amené devant le perron de la demeure pendant que Gelse et Sidonie ont préparé le paquetage de nourriture, d'eau et de vin. Selenia demande alors à Gelse si elle sait lire. Elle est, au départ, surprise par la question et répond par la négative. Les outres d'eau ainsi que le vin est distribué à chaque voyageur tandis que la nourriture est disposée sur les deux selles du cheval. Puis Golasgil vient seul sur le perron pour donner ses adieux.

La troupe se met en marche, au matin, vers 8 heures, sous une pluie légère avec un vent assez constant venant de l'est. Après avoir descendu la colline par la route sinueuse en direction de la vallée de l'Eaubelle, pendant quelques kilomètres, la troupe rejoint la Grande Route de l'Est. Selenia évoque sur le chemin à l'évocation du vent, un vieux dicton dunéen :"qui pisse contre le vent se rince les dents" ce qui fait bien rire les trois camarades. Fànaviryan apprend alors le vol des clefs de Golasgil et la visite du bureau du marchand. L'Elfe évoque de son côté les rapports intimes qu'elle a partagé avec Alinna mais n'a pas appris grand-chose. Selenia indique ne pas avoir confiance en Alinna et indique que les deux servantes hobbites, Gelse et Sidonie, ont pu avoir des propos négatifs vis-à-vis de la gouvernante. Tirash évoque ses incertitudes au sujet de cette femme n'arrivant pas à la cerner. Fànaviryan fait également remarquer que la Compagnie a un avantage dans les futurs changements de dirigeants dans la Comté. En effet, ils ont eu l'occasion de côtoyer Minastir qui va devenir le gouverneur de la Comté.

Daëgon résume la visite du coffre de Golasgil en indiquant que le contenu ne contient pas de révélations particulières si ce n'est les ventes d'armes auprès des Hobbits. Tirash évoque alors les risques encourus si le Magistrat apprend ce trafic entre le Marchand et les Hobbits et le risque pour la compagnie d'être complice de ce délit. Tirash souhaite, pour l'avenir, pouvoir voir le contenu des caisses avant de voyager avec le marchand. Daëgon décrit la broche à Fànaviryan qui semble avoir des connaissances en orfèvrerie mais les propos du Dùnedain ne permettent pas à l'Elfe de percer les secrets du bijou. Fànaviryan demande également à Selenia ce qu'elle a fait ce matin et ses relations avec la femme du Magistrat. Selenia répond qu'elle est allée ce matin dans les bois autour du bourg de Lézeau en compagnie de Gelse et évoque ses discussions avec Roane Cerfblanc mais sans avoir de révélations particulières. Selenia semble avoir compris que la femme du Magistrat a une bonne influence sur lui et que beaucoup de monde la trouve étrange. Selenia ne la trouve pas étrange et évoque juste le fait qu'elle s'intéresse à des choses particulières qui n'intéresse pas les autres personnes. Du coup, ses intérêts la font passer pour une personne spéciale. Roane souhaitait vivement revoir Selenia si la Compagnie revient sur Lézeau.

Le 04 de Lothron de l'An 1640 - 07:10 / 08:00 - Mission chez les Hommes des Rivières - Alinna - Gelse Sangle - Golasgil - Sidonie Sangle - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Golasgil est entré dans la pièce la mine bien fatiguée, il a du mal à refaire surface. Il regarde alors Fànaviryan avec un peu d'instance mais l'Elfe reste impassible. Il fait le tour de la table et vient s'installer au bout en face de Tirash. Au bout de quelques minutes, il commence à s'impatienter et crie "Alinna !!" en direction de la cuisine puis, après un long silence, Daëgon prend la parole :
- "Vous semblez avoir passé une nuit fort difficile, Maître Golasgil ?"
Le marchand regarde alors Fànaviryan qui lui pose la question : - "Avez-vous fait de doux rêves Maître Golasgil ?"
- "Agitée, fatigué je dois dire. Je n'ai pas bien dormi. Je ne me souviens pas de grand-chose." - "Vous avez très bien reçu le Magistrat."
- "Oui, oui, oui, oui... oui, oui... Alinna !!"

Des bruits de pas et de vaisselle se font entendre dans le couloir. Sidonie entre alors dans la salle à manger avec un plateau rempli de nombreuses victuailles pour le petit-déjeuner. Fànaviryan prend alors la parole :"Faisons bonne chère !"

Golasgil regarde alors Sidonie, surpris de voir la servante hobbite dans la pièce. Il ne semblait pas s'attendre à elle qui sert à chacun du café et du pain. Elle repart aussitôt en cuisine. Chacun prend alors un bon petit-déjeuner puis Golasgil qui a repris des couleurs prend la parole : - "Dites-moi, vous avez bien prévus de repartir aujourd'hui ?"
- "Hé bien, oui" répond Daëgon
- "Tout à fait Maître Golasgil" confirme Fànaviryan
- "D'accord, il faudra que je pense à vous donner la lettre pour Pòrbrandr" répond Golasgil "et votre amie Selenia, elle dort toujours ?"
- "Hé bien, nous ne savons pas" répond Daëgon
- "Nous pouvons la faire mander" ajoute Fànaviryan
- "Non Selenia n'est pas là, elle est partie de bon matin. Je vais aller demander à Sidonie où elle est" indique Tirash en se levant.

Tirash arrive dans la cuisine, Sidonie est en train de s'affairer à ranger les plats pendant qu'Alinna est en train de prendre son petit-déjeuner assise puis Tirash prend la parole :
- "Bonjour Alinna, comment allez-vous ?"
- Alinna se retourne alors vers Tirash avec un large sourire :"je vais très bien" puis elle se retourne et reprend son repas.

Sidonie vient à la rencontre de Tirash puis indique :
- "Oui, vous désirez ?"
- "L'une d'entre vous sait-elle où est Selenia, s'il vous plait ?" demande Tirash
- "Moi, je n'en sais rien" indique Alinna en reprenant son petit-déjeuner
- "Oui, oui, elle est partie avec ma cousine dans la campagne. Elles sont parties de bon matin pour cueillir des plantes" répond Sidonie.
- "Ok d'accord, vous savez vers quelle heure elle doit revenir ?"
- "Non mais ne vous inquiétez pas avec Gelse, elle est entre de bonnes mains"
- "Très bien, merci" finit par dire Tirash et qui remarque qu'Alinna hausse les épaules aux propos de Sidonie.

Tirash revient dans la salle à manger et informe la Compagnie de la promenade matinale de Selenia. Golasgil demande : - "Et vous pensez partir d'ici combien de temps ?"
- "Nous sommes quasiment prêt à partir" indique Fànaviryan
- "Vous nous avez préparé de la nourriture Maître Golasgil ?" demande Tirash
- "Pas vraiment, je dois avoir quelques réserves de viandes séchées et des rations pour vous nourrir pour deux ou trois jours. Après sur le chemin, vous aurez des auberges, des lieux. Enfin, tout dépend de votre itinéraire pour vous rendre à Bourg-Maresque. Si vous passez par la Colline Verte, l'endroit est plus sauvage. En passant par la Grande Route de l'Est, je vous ai présenté quelques établissements, l'auberge de Lagrenouillère et celle de Bourg-d'Eau, deux bons établissements."
- "Oui, en effet, c'était très bon. D'ailleurs, je voulais vous remercier pour cette journée à Lézeau. Cette pause nous a fait le plus grand bien, je crois à tous, de passer un peu de temps ici" indique Tirash puis indique "si on part vers 8 heures en direction du pont du Brandevin, nous arriverions où ce soir ?"
- "Vous pouvez, au moins, aller jusqu'à Lagrenouillière. Vous pouvez, sans doute, pousser un peu plus loin en fonction de votre motivation et le lendemain, pouvoir rejoindre Bourg-d'Eau et sans doute, un jour de plus pour rejoindre Bourg-Maresque. Si vous partez dans plus d'une heure, je vais pouvoir refaire surface et de vous préparer le courrier pour Pòrbrandr" précise Golasgil.
- "Est-ce que vous nous permettriez de remplir nos gourdes de votre nectar, Maître Golasgil ?" demande Fànaviryan
- "Oh, ça devrait pouvoir se faire. Je ne vous dis pas que je vais vous mettre le meilleur dans les gourdes mais une bonne cuvée quand même" dit Golasgil
- "ça serait gâcher sinon" finit par dire Tirash
- "Vous êtes un grand seigneur" lance Fànaviryan
- "Je fais ce que je peux pour soutenir ceux qui m'ont aidé à me ramener à bon port, c'est la moindre des choses" indique le marchand
- "Et vous, vous avez prévu quoi ?"demande Tirash.
- "Moi, je reste ici aujourd'hui et demain, je vais vers les Montagnes Bleues. Je suis attendu là-bas. Nous nous revoyons ensuite dans un mois à la ferme des Pied-Bruyère, le 1er de Norui."
- "Vous ne voulez pas de nouvelles avant ?" demande Daëgon.
- "Ce qui pourrait être convenu si cela vous convient, vous pourriez confirmer l'accord commercial auprès du Sergent Isildor Plume auprès duquel j'ai une entière confiance. Vous pourrez lui confirmer que le chef des Hommes des Rivières est d'accord pour commercer avec moi pour remonter des marchandises vers l'Arthedain et surtout les faire descendre jusqu'à Minas Girithlin puis ensuite de passer par du cabotage vers Suduri et ensuite s'ouvrir vers le Gondor, vers de nouveaux marchés !! Pour l'accord commercial, si vous aviez des éléments particuliers à échanger, vous pouvez en faire part au Sergent Plume. Je ne sais pas encore combien de temps je vais m'absenter. Est-ce que cela vous va comme ça ?"
- "Oui" répond Tirash et Daëgon
- "C'est une mission qui me parait être tout à fait dans nos cordes, Maître Golasgil" indique Fànaviryan.

Tirash devient, pendant quelques secondes, pensif. Il se souvient alors que le nom de Sùduri lui évoque un passé pas si lointain. Il s'agit du port par lequel il a transité en pleine nuit, vendu à une bande d'orques.

Après une vingtaine de minutes, Selenia et Gelse reviennent dans la maison. La dunéenne a pu ramasser quelques plantes de soins de guérison et des soins de fièvres. Gelse est ensuite aller en cuisine pour ramener à Selenia un plateau pour qu'elle puisse se restaurer. Pendant ce temps, Golasgil est entré dans son bureau et après quelques minutes est ressorti avec la lettre à l'intention de Pòrbrandr. Il tend alors la lettre à Fànaviryan qui porte le sceau de Golasgil : un lion dressé sur ses pattes arrière.

Le marchand prend alors la parole :
- "Ne vous offusquez pas si l'homme des Rivières prend la lettre et ne la lit pas. Ils n'ont aucune connaissance de nos écritures."
- "Oui, vous nous aviez expliqué que seul votre sceau allait confirmer l'accord" indique Fànaviryan
- "Oui, ne vous formalisez pas là-dessus. Juste..." reprend le marchand avant d'être coupé par Tirash
- "On peut lui lire la lettre à voix haute ?"
- "Oui, oui, bien sûr, on ne sait jamais, j'ai préféré faire les choses dans les règles au cas où il fasse appel à un homme de lettre mais ce qui va être important pour lui, c'est qu'il puisse voir mon sceau qui est frappé sur le courrier" indique Golasgil.
- "Nous allons en prendre soin" indique l'Elfe en mettant la lettre entre ses seins "Sinon, avec les Plume, j'ai pu découvrir l'arbalète qui pourrait peut-être être saillante pour notre amie Selenia, en tout dissuasive."
- Selenia est surprise par la remarque de l'Elfe et lui demande : "qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai fait encore ??"
- "Apparemment, vous voulez jouer de l'arbalète dame Selenia" indique le marchand.
- "Heu, bien, disons que j'ai pu tester un petit peu mais je ne sais pas" indique Selenia
- "C'est au moins autant pour la dissuasion que pour l'efficacité" précise Fànaviryan
- "ça coûterait combien un tel engin" demande Selenia
- "Ah bah, ça, il faudrait pouvoir négocier ça directement avec les nains de Khazad-Dûm. C'est normalement notre objectif Mesdames et Messieurs que l'on aille tous ensemble vers Khazad-Dûm" indique Golasgil
- "Oui, c'est vrai que l'on pourra essayer de voir directement là-bas" indique Selenia
- "Et vous Dame Fànaviryan vous qui m'évoquez vos barres de Mithril, vos grosses barres de Mithril, là-bas, vous serez au cœur. Peut-être, aurez-vous la chance, je doute mais d'aller observer la veine de Mithril, la seule et unique des Terres du Milieu."
- "Au risque de me répéter, pour assurer au maximum la sécurité du groupe et nos préparatifs pour l'aller et comme j'ai quatre mois, d'avoir une grosse barre de Mithril, ça m'aurait permis de forger"
- "Vous vous rendez bien compte qu'il s'agit de grands préparatifs. On va attendre de vous que vous puissiez nous préparer un convoi comme digne de ce nom, un convoi exceptionnel avec les sécurités nécessaires car nous allons traverser des zones relativement sauvages. Il va falloir bien réfléchir à tout cela."
- "Est-ce que vous auriez des ouvrages sur ces zones ? Je n'y suis jamais allé et j'aime bien savoir où je vais" demande Tirash
- "Moi de mon côté, j'ai très peu de choses. Il faudrait que vous puissiez avoir des cartes de ces régions. Je pense que vous pourriez peut-être, au niveau de Fornost y trouver des ouvrages ou directement auprès des Nains. Ils m'ont conduit à chaque fois jusque là-bas, donc je commence à bien connaître la région mais, en effet, ils vont attendre de vous que vous ayez quelques connaissances des régions et que vous puissiez tracer la route la plus sûre."
- "Oui, tout à fait. Il y a des endroits où l'on peut rencontrer des nains ?" confirme Tirash
- "Ils ont peu tendance à sortir de chez eux. Les deux endroits les plus proches sont les Montagnes Bleues qui ne sont pas très loin d'ici malgré tout et Khazad-Dûm. Ils peuvent sinon s'arrêter à l'auberge de Bree, "Le Repos du Roi". Après je ne connais pas l'attente des Nains lorsque nous nous rencontrerons mais il est important que vous puissiez vous préparer à cette rencontre également. J'imagine que ma réponse ne vous satisfasse pas, Dame Fànaviryan."
- "Nous verrons dans un mois qui aura fait les meilleures affaires." indique Fànaviryan
- "En attendant, je vais vous laisser, je vais aller me faire une toilette et me changer" indique le marchand et quitte la pièce.

Session N°12

Le 23/09/2020

Le 04 de Lothron de l'An 1640 - 06:00 / 07:00 - Réveil chez Golasgil - Alinna - Golasgil - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Fànaviryan est réveillée par les mouvements d'Alinna qui s'est levée tôt et a repris son attitude de gouvernante. Elle enfile rapidement ses vêtements, elle vient ensuite faire un léger baiser sur le fessier de l'Elfe qui lui dit :
- "N'oublie pas mes propos durant le bain. Ne te mets pas en danger, attends notre retour à moins que tu veuilles nous accompagner mais je crois que tu as déjà des projets."

Alinna répond par un clin d'œil, elle ouvre ensuite la porte, regarde discrètement dans les mouvements dans le couloir et descend rapidement l'escalier.

Chacun descend au fur et à mesure que le soleil se lève. Alinna accueille chaque invité avec un large sourire. Daëgon lui rend un bonjour bienveillant. Tirash lui lance un simple "bonjour Alinna" puis elle indique aux deux hommes :
- "On va vous préparer un bon petit-déjeuner pour ce matin." Elle se rend ensuite dans la cuisine et sa voix s'emporte avec quelques cris. Tirash se rend alors dans la cuisine et s'adresse à la gouvernante :
- "Alinna, je pourrais vous parler un instant ?"
Alinna se retourne vers l'homme du sud levant les yeux au ciel montrant que le moment semble mal choisi puis elle répond avec un sourire un peu mielleux :
- "Mais bien sûr mon Seigneur..."
- "Je voulais juste vous dire Alinna" indique Tirash en s'éloignant un peu de la cuisine, "je vous ai parlé de moi hier un petit peu de ce que j'avais vécu. Ça me met très mal à l'aise de vous entendre parler comme ça à ces braves gens."
- Alinna est alors surprise des propos de Tirash puis se reprend et lui répond : "mais vous savez, en tant que gouvernante, je dois me faire respecter sinon maitre Golasgil va retrouver une maison sens dessus dessous, rien n'est préparé pour ce matin ! Vous allez devoir attendre.
- "Alors que nous attendions un peu, ce n'est pas un problème, après, effectivement, je ne vais pas vous apprendre votre métier. Peut-être qu'en leur parlant différemment, vous auriez de meilleurs résultats. Ils m'ont l'air bien sympathiques ces gens tout de même."
Alinna regarde Tirash ne semblant pas comprendre la portée des propos de l'homme du sud puis elle retourne dans la cuisine et semble avoir une voix plus posée lorsqu'elle parle en laissant la porte de la cuisine bien ouverte et en vérifiant si Tirash peut ainsi la voir.

Puis, Fànaviryan arrive équipée de ses armes, ses cheveux attachées en nattes.

Une demi-heure plus tard, Golasgil entre dans la salle à manger.

Le 04 de Lothron de l'An 1640 - 04:30 / 06:00 - Promenade dans la nature - Gelse Sangle - Lieu : Lézeau - Campagne

Alors que le jour n'est pas encore levé, quelqu'un vient frapper à la porte de Selenia. En ouvrant, elle découvre Gelse habillée avec cape, capuche et une lanterne. Des petits yeux témoignent d'une certaine fatigue avec, toutefois, un sourire. Selenia prend alors la parole :
- "Ah Gelse !!" dit Selenia après quelques hésitations.
- "Oui ! Est-ce que vous êtes prête ?"
- "Euh dans trois minutes."

En sortant de la demeure, le soleil va bientôt apparaître vers l'est. Selenia peut alors admirer le paysage. Lézeau étant situé sur un point haut du quartier est de la Comté, le jardin de Golasgil permet d'avoir une large vision des environs de Lézeau avec l'Eaubelle au nord, une bourgade à l'ouest.

Gelse demande alors à Selenia :
- "Et qu'est-ce que vous souhaitez découvrir ?"
- "Vous connaissez des coins avec de la flore particulière, aux environs du village."
- "Les jours où je ne travaille pas, je vais avec ma famille, les grands-mères, les anciens du village, on va se promener dans la campagne, dans les bosquets et forêts environnantes pour ramasser les champignons, etc."

Pendant la promenade qui va durer un peu plus d'une heure, Gelse va alors énumérer toutes les plantes des environs mais Selenia ne semble pas les connaître. Mais Selenia va comprendre que Gelse n'a pas les mêmes noms pour les plantes. En ramassant ce qu'elle appelle le Fléau des Puces, des plantes recouvertes d'un petit duvet beige, Selenia constate qu'il s'agit de Fleabane. Gelse et Selenia vont ainsi échanger sur leurs connaissances communes, sur les terminologies communes et différentes.

Le 03 de Lothron de l'An 1640 - 22:15 / 23:45 - Pendant la cuite de Golasgil - Alinna - Gelse Sangle - Gelse Sangle - Golasgil - Sidonie Sangle - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Lorsque Tirash tourne la tête, il ne peut que constater que les deux femmes sont enlacées l'une contre l'autre. Fànaviryan sent que Golasgil s'est arrêté et se retourne en se baissant ce qui surprend Tirash qui le tenait à hauteur d'épaule. Le marchand se retrouve face aux deux femmes et se retrouve sidéré par la scène. Tirash prend alors la parole :
- "Fana ?"
- "Hé, je ne peux pas tenir tout le monde, alors tout le monde avance tout droit !" répond Fànaviryan.
- "Pardon ???" répond le marchand.
- "Ou en zigzag, allez !!"
- "Il se passe quoi là ???"
- "J'imagine que Fana et Alinna ont décidé de vous divertir d'une manière originale..." intervient alors Tirash.

Pendant ce temps, Alinna s'est écartée de Fànaviryan et Golasgil réfléchit aux paroles de Tirash tout en regardant les deux femmes puis regarde l'homme du sud puis regarde, de nouveau les deux femmes, et revient vers Tirash avec un regard coquin puis regarde Fànaviryan qui essaye de montrer quelques signes d'ivresse. Tirash dans le dos de Golasgil regarde avec insistance l'Elfe en lui faisant de gros yeux et prend la parole en indiquant :
- "Je crois que votre vin est un peu fort pour notre amie l'Elfe."
- Golasgil se tourne alors vers Tirash et lui : "Ecoutez, je crois que je vais réussir à monter les dernières marches." puis il se tournent vers Alinna et Fànaviryan :"Vous venez les filles !" dit-il avec un large sourire.
- L'elfe hésite quelques instante et Tirash prend la parole :
- "Vous êtes sûr que vous ne voulez pas que je vous accompagne jusqu'à votre chambre et après je vous laisse ?"
- "Non, non !!"
- "Jusqu'à la porte, jusqu'à la porte"
- Golasgil pousse Tirash qui recule d'un pas puis Fànaviryan réagit : - "Non ! Ce n'est pas juste si nous ne sommes pas à égalité."
- "Allez, vous venez les filles !" indique Golasgil, ne semblant pas prêter attention aux propos de l'Elfe.
- "Moi, je vais vous chercher un verre de vin, Maître Golasgil pour passer une bonne nuit" indique Tirash en descendant les escaliers et se dirigeant vers la salle à manger.
- "Tu te dépêches ! et ramènes une cruche" lui lance Fànaviryan.
- Golasgil descend alors à hauteur des deux femmes, prend Fànaviryan par la taille et l'elfe lui met la main sur l'épaule en lui disant :
- "Attention Maître Golasgil, on ne touche pas une hôte Elfe, laissez-vous toucher par sa grâce, je vais vous montrer." puis Fànaviryan dirige le marchand vers sa chambre en lui appuyant très légèrement derrière la nuque. Golasgil prend également Alinna par la taille et l'entraine dans son mouvement.

Lorsque Tirash arrive en bas, il sort les clefs de Golasgil qu'il inspecte. Le trousseau comprend une clef de taille moyenne assez classique, une grande clef, une petite clef plate dentelée et une dernière assez spéciale : un cylindre fin, dentelé par endroits, un ouvrage peu commun. Tirash prend la première clef, ouvre le bureau de Golasgil, prend du vin et remet les clefs dans sa poche puis indique à Daëgon et Selenia :
- "Si vous voulez jeter un coup d'œil."

Lorsque Tirash remonte les escaliers, Golasgil, Alinna et Fànaviryan se sont arrêtés au premier étage le marchand tenant Alinna et Fànaviryan tenant Golasgil. Tirash arrive à leur hauteur et Golasgil ouvre la porte de sa chambre et, en s'adressant aux deux femmes :
- "Mesdames, si vous voulez bien entrer..."
- "Tiens Fana, avec un peu de chance, ça pourrait précipiter les choses..." dit Tirash discrètement à l'elfe en lui tendant le pichet de vin.

Dans la pièce se dresse un grand lit avec de belles couvertures en velours, au sol, une peau d'ours orne le plancher devant une cheminée d'où une bonne chaleur se dégage. Dans l'un des angles de la pièce, un bureau et un fauteuil sont installés et, à l'opposé, une grande armoire dans les portes sont ouvertes avec les habits de Golasgil. Alinna et Fànaviryan entrent dans la pièce et l'elfe lui dit :
- "Installez-vous Maître Golasgil."

Le marchand s'installe alors sur son lit. Il désigne du doigt Alinna et il lui demande de venir vers lui. Elle vient alors dévêtir Golasgil montrant son corps adipeux. Pendant ce temps, Fànaviryan remplit les deux verres de vin avec la cruche apportée par Tirash. Elle dépose un verre et la cruche sur le bureau et lentement, attendant que le marchand soit intégralement nu, elle s'approche de lui et lui glisse le verre de vin entre les mains et l'Elfe lui dit :
- "Et maintenant, ouvrez bien vos grands yeux, on va vous faire des souvenirs pour la vie. Regardez et si vous êtes sage, nous viendrons vous toucher..."

Le marchand est tout frétillant aux propos de l'elfe qui attrape Alinna par la taille et la ramène devant le bureau. L'elfe passe alors derrière le bureau puis elle dit à voix haute :
- "Maintenant, il va être temps de me mettre à l'aise également s'il vous plait Alinna. Passez sous le bureau." puis Fànaviryan s'assoie sur le fauteuil.

Le marchand boit rapidement son verre de vin en reversant une partie sur son lit puis il se met à quatre pattes sur son lit pour mieux observer la scène, le sexe en érection. Fànaviryan se lève, se cachant derrière le fauteuil pour retirer sa robe et discrètement glisser sa dague avec en la dissimulant aux yeux de Golasgil qui tente sans succès de voir le corps de l'elfe. Le marchand commence à avoir les mains qui commencent à trembler tellement l'excitation est importante. Voyant le marchand dans cet état, Fànaviryan lui propose :
- "Touchez-vous Monsieur, touchez-vous..."
- "Venez-là, venez-là !!" répond Golasgil frustré par la proposition de l'Elfe.
- "Donnez-nous le temps..." répond l'elfe lascivement.

Alinna suit les consignes données par l'elfe et se déshabille en même temps. Fànaviryan sent bien que la gouvernante est dans la confusion, étonnée du déroulement de la soirée. L'elfe se lève puis en s'adressant à Golasgil : - "Maintenant, soyez encore un peu petit patient avant que l'on vous touche, je vais vous montrer comment faire du plaisir à une femme." puis s'adressant à la gouvernante : "Alinna..." L'elfe vient vers Alinna, l'allonge sur la peau de bête tout en gardant un œil sur le marchand et commence à caresser le corps de la jeune femme puis va venir placer sa langue vers son bouton de rose et va engager des caresses bucco-génitales qui vont amener Alinna jusqu'au plaisir ultime qui ne peut s'empêcher, rapidement, de pousser des gémissements de plaisir. L'elfe va ainsi transporter Alinna pendant toute une partie de la nuit dans des jouissances insoupçonnées qui vont la transcender, la transpercer de plaisirs merveilleux.

Pendant ce temps, Selenia ne semble pas comprendre ce qui se passe. Elle sort de la salle à manger et observe Tirash entrer dans le couloir du premier étage. Daëgon ouvre le bureau puis sort de la salle à manger et va voir Selenia :
- "Selenia, tu me préviens si quelqu'un arrive ?"
- "J'aimerais bien comprendre ce qui se passe... Tirash est monté mais je ne sais pas où il est parti ?? Il s'est monté à boire, je ne sais pas si..."
- "Je vais essayer de fouiller discrètement le bureau. Préviens-moi s'il y a quelqu'un qui arrive."

Au même moment, Tirash redescend les escaliers quatre à quatre et vient entre Selenia et Daëgon puis leur dit :
- "Je ne sais pas si c'était une bonne idée mais je me suis dit que d'avoir les clefs, ça serait bien. Fànaviryan nous a fait un petit numéro de séduction. Donc si on veut fouiller le bureau et en savoir un peu plus sur ce qui se trame, c'est maintenant ou jamais."
- "Tu veux dire qu'il est occupé Golasgil ? On est tranquille ?" demande Daëgon.
- "Normalement, il est bien occupé. Après, c'est bien qu'il y ait l'un de nous qui reste pour surveiller."
- "Oui, oui, pour faire le guet. Je vais regarder ce que je peux trouver. Après, je ne cherche pas d'informations embêtantes, je cherche juste à savoir si on a bien cerné le bonhomme et que l'on ne se fasse pas arrêter pour complicité alors que l'on n'a rien fait."
- "Je peux rester pour faire le guet, si vous voulez." propose Tirash.

La porte de la cuisine s'ouvre à ce moment, Sidonie en sort et Tirash se dirige vers elle puis l'interpelle :
- "Ah Sidonie !" dit Tirash en parlant suffisamment fort pour que Daëgon et Selenia puissent entendre puis reprend : "vous tombez bien, heu... heu... j'ai encore un peu faim. J'ai adoré l'entrée, est-ce qu'il vous en reste un petit peu ?"
- "Hé bien, écoutez, je vais aller vous chercher ça."
- "Merci beaucoup" indique Tirash.

Sidonie fait demi-tour et retourne aux cuisines tandis que Tirash retourne dans la salle à manger. Pendant ce temps, Selenia a fermé la porte du bureau pendant que Daëgon, un chandelier à la main, va fermer les rideaux des deux fenêtres puis en profite pour explorer dans le bureau de Golasgil en restant attentif aux bruits de la maison. Le bureau est composé d'une bibliothèque qui forme un U entre le mur de droite et le fond de la pièce. Une table massive est présente au milieu de la pièce avec un large fauteuil et deux chaises en face. Une commode est placée dans un angle au fond à gauche. Deux larges fenêtres donnent sur le jardin. Le Dùnedain se dirige vers le bureau. Selenia laisse la porte du bureau ouverte afin que Daëgon puisse avoir de la lumière et est prête à réagir en cas de bruit.

Daëgon découvre sur le bureau tout le nécessaire d'écriture de facture assez luxueuse. Plusieurs feuilles sont rangées dans un casier sur le bureau avec la signature du marchand. Le Dùnedain prend une dizaine de minutes à examiner le contenu de ces courriers. Daëgon reste attentif à son environnement et fais attention à bien remettre tout en ordre.

En arrivant dans la salle à manger, Tirash demande à Selenia :
- "Tu ne veux pas entrer dans le bureau avec Daëgon ? Vous allez être plus efficaces à deux."
- "Il faut quelqu'un pour fermer la porte au cas où, afin que personne ne rentre dans la pièce ici."
- "Je vais parler fort si quelqu'un arrive, vous m'entendrez. Je vais rester ici. Sidonie doit revenir. J'ai dit que j'avais encore faim. Tu restes avec moi ou tu vas avec Daëgon ?"
- "Je reste ici pour le moment."

Tirash s'assoit et fait semblant d'attendre puis Selenia reprend la parole :
- "Et tu penses quoi d'Alinna ?"
- "Heu, pfouu... là comme ça, je ne sais pas... Elle a une personnalité assez difficile à cerner."
- "Moi, je n'ai pas très confiance elle."

Après trois-quatre minutes, Sidonie revient dans la salle à manger avec une assiette avec une tranche de poisson, des petits légumes, un bout de pain puis voyant Selenia à table, elle dit :
- "Oh dame Selenia, vous vouliez peut-être quelque chose ?"
- "Non, merci, ça me va très bien" répond la Dunéenne.
- "Et souhaitez-vous à boire pour accompagner votre plat, Monsieur ?"
- "Non, ça ira. A vrai dire, on avait besoin de discuter tous les deux. On peut profiter de la pièce tranquillement sans vous déranger ?" demande Tirash.
- "Ah ! Oui, euh, on repassera" répond Sidonie en observant les restes du repas encore présents sur la table.
- "Merci beaucoup" répond Selenia.
- "Excusez-moi" répond Sidonie en baissant respectueusement la tête puis elle sort en fermant les deux portes de la salle à manger puis en rouvre une aussitôt et demande :
- "Vous souhaitez que l'on repasse dans combien de temps ?"
- "Vous voulez aller vous coucher peut-être ?" demande Tirash.
- "Non, on va nettoyer avant d'aller se coucher mais on a des choses à faire dans la cuisine. Ne vous inquiétez pas Monsieur."
- "Ecoutez, on passe vous faire signe dès qu'on a fini. On devrait en avoir pour... je ne sais pas. Selenia, tu en penses quoi ? 15 minutes, une demi-heure ?"
- "Oui, 15 minutes"
- "Oui, 15 minutes, une demi-heure, peut-être un peu plus. Vous êtes bien aimable, merci beaucoup !"

Tirash mange rapidement un bout de poisson, un bout de pain et se dirige vers le bureau pendant que Selenia se met devant la double porte et reste en écoute des moindres bruits. En voyant Daëgon dans la pièce, Tirash lui demande :
- "Tu as trouvé quelque chose ?"
Daëgon est en pleine lecture des courriers, le premier était à destination du pont des Arbalètes pour les remercier et évoquer de futurs accords commerciaux. Le reste des courriers est à destination de marchands dont deux à Fornost Erain et deux autres à Tharbad. Les deux hommes vont continuer la fouille de la pièce lorsque Tirash remarque près de la bibliothèque un emplacement entre les pierres qui semble pouvoir se pousser. Il appuie dessus avec son doigt et un mécanisme assez léger se fait entendre dans la pièce. Une ouverture apparait alors dans le mur. Tirash voit un trait de lumière et entend des voix. Il se retourne aussitôt vers Daëgon et en portant son doigt devant sa bouche et lui dit :
- "Chut..." puis tend son oreille pour essayer d'identifier les voix mais il a du mal à distinguer les voix. Daëgon vient plus près et entend les voix des deux hobbits qui semblent en train de discuter tout en travaillant puis il dit à Tirash :
- "C'est la cuisine. Ce passage communique avec la cuisine visiblement."
En écoutant un peu mieux les bruits, Tirash finit par reconnaître la voix de Gelse et Sidonie. Daëgon intercepte une discussion avec Sidonie qui dit en s'adressant à Gelse :
- "Tu as quand même remarqué, le Magistrat, il se taisait quand on arrivait, je pense qu'il parlait de nous."
- "Rhooo, tu abuses Sidonie."
- "Enfin quand je dis-nous, enfin, je pense qu'il parlait des Hobbits. Tu sais ce qu'il se dit sur lui…"
- "Ah arrêtes Sidonie !! On en reparlera avec les anciens."

Les deux Hobbites arrêtent alors leur discussion et reprennent le travail.

D'un petit geste, Tirash remet le mur droit. Un léger bruit mécanique confirme la fermeture de la porte secrète. Les deux hommes continuent ensuite leur fouille de la pièce et découvrent dans la commode située près de la fenêtre un petit coffre très massif, très clairement d'origine naine, les motifs sur l'entourage du coffre semble correspondre à des runes naines. Tirash estime que la clef particulière qui est présente sur le trousseau de Golasgil semble adaptée à ce mécanisme. Le coffre semble être d'un seul bloc avec juste un trou et plusieurs fentes. Tirash sort la clef de sa poche et tente de l'introduire dans le trou du coffre mais il n'arrive à l'enfoncer jusqu'au bout, le mécanisme ne semble pas s'enclencher. Il passe alors la clef à Daëgon qui tente à son tour de tourner la clef dans la serrure mais sans succès. Tirash se pose quelques instants, réfléchit, regarde attentivement la clef, examine le coffre pendant plusieurs minutes puis met la clef dans la serrure. Il comprend qu'il faut actionner la clef à plusieurs reprises pour réussir à activer l'ouverture du coffre ce qui se fait après plusieurs minutes de manipulation. Plusieurs rouages se font entendre, une fente apparait et la porte s'ouvre comme par magie avec un mouvement lent et progressif puis vient se stabiliser à l'horizontal. Le coffre, au regard de ces mécanismes complexes, doit valoir un certain prix. Tirash prend le temps de bien observer le mécanisme pour essayer de remettre les choses en ordre par la suite.

À l'intérieur, ils observent deux écrins en cuir brodés d'or, plusieurs livres posés les uns sur les autres, des parchemins enroulés avec des sceaux et un grand nombre d'écus d'or, plusieurs centaines de pièces, sans doute plus de 500. Tirash prend le premier livre sur le dessus et le regarde tandis que Daëgon ouvre les deux écrins. Dans le premier, il trouve deux grosses pièces de monnaie gravées de runes naines. Il pense, dans un premier temps, à de l'argent mais en y regardant attentivement, il s'agit de Mithril... Dans le second écrin, Daëgon trouve un bijou, une broche en or assez simple avec deux petites gemmes rouges dessus.

Tirash constate qu'il s'agit d'un livre de comptes. D'une première lecture, les documents semblent avoir été écrit par une personne qui connait les règles d'écriture et s'y connait en commerce. Tirash peut facilement évaluer à partir des livres de compte ses gains financiers, ses liens commerciaux. En parcourant rapidement le livre, Tirash fait le constat que l'ensemble des opérations semblent y figurer en particulier la vente des armes venant de Khazad-Dûm aux Hobbits du clan Plume. Des revenus réguliers sont visibles et le commerce avec les nains des Montages Bleues et de Khazad-Dûm semble générer le plus de profits. Puis, Tirash et Daëgon consultent les parchemins qui font références à des accords commerciaux. Les plus anciens datent de plusieurs années et les deux hommes constatent qu'à l'époque, Golasgil vivait à Tharbad. Après ce survol des différents éléments du coffre, Tirash indique à Daëgon :
- "Je suis d'avis de refermer le coffre et de sortir d'ici."
- "Oui, on ne va pas rester ici. Il n'y a pas d'éléments gênants pour nous. On referme."
- "En faisant bien attention que tout ça nickel comme c'était."
- "Oui, c'est ça, ne pas avoir bougé d'éléments. Notre employeur est à peu près clean à quelques détails près avec les hobbits à qui il vend des armes. Ça ne nous semble pas grave, pour nous."
- "Tout n'a touché à rien dans la pièce avant que j'arrive ?"
- "Heu, non... non, non, j'ai juste commencé à regarder."

Après une demi-heure dans le bureau, les deux hommes quittent le bureau. Tirash remarque, toutefois, une légère trace de cire sur le bureau qu'il enlève aussitôt puis Daëgon va remettre les rideaux en place avant de quitter la pièce. Tirash referme le bureau à clef puis Daëgon indique :
- "Il va falloir remettre les clefs autour du cou de Golasgil, enfin, je ne sais pas où tu as pris les clefs."
- "Oui, elles étaient dans sa poche, vu son état, à mon avis, ça devrait être possible." répond Tirash.
- "Sinon, on les balance à côté de ses vêtements et il croira qu'il les a fait tomber" propose Selenia.
- "Si Fana est toujours dans la chambre, je pense que ça vaut le coup d'aller voir..." ses deux compagnons esquissent un sourire puis Tirash ajoute : "pour remettre les clefs évidemment..."
- "On attend que Fana revienne ?" demande Selenia.
- "Moi, je ne sais pas comment ça se passe" indique Daëgon.
- "Je vais monter à l'étage. Je vais aller voir, mine de rien, les mains dans les poches et les clefs dans la poche aussi et me rapprocher de la porte là-haut pour voir s'il y a moyen de rendre la clef."
- "Tu n'as pas besoin d'aide ?" demande Daëgon.
- "Je ne pense pas que cela soit nécessaire" indique Tirash puis ajoute "de toute manière, nos chambres sont à l'étage. Donc on monte se coucher et on avise lorsque l'on est là-haut."
- "Ouais, c'est pas faux"
- "Je pense que l'on peut faire comme ça."

Tirash et Daëgon prennent quelques minutes pour nettoyer la table et rassembler le reste des couverts. Les trois compagnons quittent la salle à manger, les deux hommes montent les escaliers pendant que Selenia va dans la cuisine.

En montant les escaliers, Daëgon et Tirash entendent des bruits qui viennent du premier étage et en arrivant au palier, ils comprennent qu'il s'agit de râles de plaisir qui viennent de la chambre de Golasgil, une voix féminine la même entendue lors de l'après-midi. Puis Daëgon demande à Tirash :
- "Comment comptes-tu rendre la clef à Golasgil ?"
- "Hé bien, écoute, je compte aller voir. Ils ont l'air d'être bien occupés. Avec la quantité d'alcool qu'il a bu, peut-être même qu'il dort."
- "Si c'est ça, c'est bon mais sinon, ça risque d'être chaud..."
- "On va ouvrir discrètement la porte et puis, au pire, on va demander s'ils veulent du vin ou on peut leur demander de faire moins de bruit, qu'on aimerait bien dormir... On va voir."
- "Moi, ça me plait bien comme option."

Les deux hommes s'engagent dans le couloir, arrivent à la porte du marchand et Tirash entrouvre la porte discrètement. Daëgon et Tirash voit alors en face d'eux, deux femmes nues devant la cheminée, Alinna allongée sur une peau de bête et Fànaviryan au-dessus d'elle, chacune ayant la tête au niveau du sexe de l'autre. Golasgil est nu sur son lit, en train de dormir avec de lourds ronflements avec la présence de tâches de vin sur le lit. Tirash s'engage discrètement dans la pièce, trouve le manteau du marchand et glisse très discrètement les clefs puis quitte la chambre en refermant la porte sans bruit. Les deux femmes ne semblent pas avoir été perturbées par cette intrusion dans la pièce. Les deux hommes vont ensuite aller se coucher.

Fànaviryan va continuer ses ébats avec Alinna pendant plusieurs heures puis demande à Alinna si elle veut venir dans sa chambre pour dormir. Elle regarde alors la pièce, elle voit le marchand nu ronflant le ventre bien rond puis dit :
- "Ouais, je préfère être dans ta chambre." Alinna prend alors ses affaires, ouvre la porte, regarde dans le couloir puis sort nue dans le couloir. Elle semble avoir une attitude désinvolte, laissant sa frivolité ressurgir. Avant de quitter la chambre, Fànaviryan récupère sa dague qu'elle enroule dans sa robe, sous le bras et le pichet de vin puis sort de la chambre où Alinna l'attend nue puis l'elfe lu demande :
- "Montre-moi ma chambre à moins que tu veuilles m'inviter dans la tienne ?"
- "Hum, hum, dans la tienne !!"
- "Bon, comme tu veux..."

Elle commence à lui montrer le chemin en surjouant son rôle de gouvernante, dans une attitude coquine mais sévère :
- "Alors, il faut me suivre, hein !!"

Arrivées dans la chambre de l'elfe, au deuxième étage, Fànaviryan sert un verre à chacune et Alinna va rapidement s'endormir après avoir bu son breuvage. L'elfe recouvre alors Alinna d'une légère couverture puis s'endort par la suite.

Pendant ce temps, Selenia entre, avec l'assiette de Tirash, dans la cuisine où Gelse et Sidonie aident deux jeunes hobbits à refermer des paquetages. Aussitôt, Sidonie se précipite vers Selenia et lui prend l'assiette des mains en lui disant :
- "Oh, mais il ne fallait pas !!"
- "Je suis venue vous dire que l'on a fini, on ne va pas tarder à aller se coucher." indique Selenia.
- Gelse se rapproche et dit : "Vous avez apprécié votre soirée ?"
- "Oui, oui, très bien. Le repas était excellent. Je vous remercie beaucoup."

Puis Sidonie demande l'œil espiègle :
- "Et alors ? la femme du Magistrat ?"
- "Hé bien... C'est une personne intéressante, un petit peu étrange, quand même..."
- "C'est ce qu'on dit" lui répond Sidonie.
- Gelse lui donne alors un coup de coude : "Bon, allez !"
- Selenia s'adresse alors à Gelse : "Demain matin, on se fait notre petit tour dans la forêt ?"
- "Oui, oui."
- "On peut se prendre des sandwichs pour prendre le petit-déjeuner sur la route ?"
- "Oui, si vous voulez ou on pourra sur le chemin s'arrêter manger quelques fruits."
- "Parfait !"
- "J'ai quelques coins où l'on pourra des premières fraises et quelques pommiers aux pommes rouges."
- "Très bien, à demain." finit par dire Selenia à Gelse.

Gelse se dirige alors vers la salle à manger en compagnie de Sidonie. Selenia va sortir de la demeure pour aller regarder les étoiles. Elle se concentre, elle ressent alors le vent, la fraicheur de la nuit, les étoiles au loin puis son esprit commence à partir dans des visions. Les paysages environnants disparaissent et le vent devient plus fort, agressif. Elle n'a d'autres visions que celle du vent qui s'oppose à elle, une agressivité à son égard. La vision semble assez claire pour Selenia qui, au bout de dix minutes, reprend ses esprits et regagne la maison du marchand.

Session N°11

Le 16/09/2020

Le 03 de Lothron de l'An 1640 - 21:50 / 22:10 - Départ du Magistrat - Alinna - Golasgil - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Lorsque les invités sont partis, Tirash regarde Golasgil avec un grand sourire. Le marchand se lève alors et va prendre dans le grand meuble une bouteille d'eau-de-vie. Daëgon lui demande alors :
- "Est-ce que la soirée s'est passée comme il le souhaitait ?"
- "Oh oui ! Très, très bien comme il fallait." indique Golasgil puis il se lève et va chercher cinq petits verres qu'il remplit et Daëgon reprend la parole :
- "Je vous remercie de nous avoir présenté le Magistrat."
- "C'était très instructif" ajoute Tirash
- "Oh oui" ajoute Daëgon
- "Vous avez trouvé ?" demande alors Golasgil.
- "Oui, on a appris plein de choses sur les lois de la Comté, qui était en charge de quoi, quels étaient les dangers pour la souveraineté du Magistrat. C'était vraiment intéressant." indique Tirash.
- "Oui, c'était l'occasion" et en s'adressant à l'Elfe :"de la présence exceptionnelle d'une Noldo parmi nous pour inviter le Magistrat, je me doutais bien que ça allait faire son effet."
- "Vous allez l'air de bien connaître les faiblesses du Magistrat, Maître Golasgil" souligne Daëgon
- "C'est cela, en effet, en effet. Je ne suis pas certain mais je pense qu'il va falloir que je trouve quelqu'un à mettre dans sa couche" dit le marchand avec un large sourire puis il se tourne vers Selenia :"ça s'est bien passé pour vous ?
- "Oui, oui" répond Selenia
- "Je vous remercie d'avoir distrait la femme du Magistrat." puis Golasgil prend son verre et le boit cul-sec en indiquant :"J'avais soif !!" Les compagnons prennent, eux, leur temps pour boire leur verre.
- "J'ai humé l'odeur de la responsabilité et de l'intégrité mais je suis assez fier pour ne pas plier le genou." lance Fánaviryan
- "Vous ne voulez pas plier le genou devant qui ma très chère Fánaviryan ?" répond Golasgil qui se lève en ayant du mal à marcher. Il prend la bouteille avec lui : "Bon les enfants, ce n'est pas tout ça, j'ai passé une bonne soirée, j'ai eu chaud, il fait chaud."
- Tirash intervient : "Il faudra que l'on parle de cette chaleur demain, je pense que nous serons tous un peu plus frais.
- "Ouais, ouais, ben moi, je vais me coucher. Passez une bonne nuit." puis le marchand s'approche de l'Elfe, lui tapote l'épaule et lui dit :"Vous êtes très belle.. Il se dirige ensuite dans le couloir et crie "Alinna !!! Alinna !!!! Alinna !!! Viens par là toi !!!"

Alinna arrive et aide Golasgil à monter l'escalier. Tirash vient également dans le couloir et intervient :
- "Attendez, je vais vous donner un coup de main." suivi par Fánaviryan qui dit :
- "attendez que je vous pousse."
- "Non, non mais c'est bon, Alinna va me conduire dans ma chambre." ordonne Golasgil en poussant Fánaviryan
- "Monsieur, nous sommes garant de votre sécurité. Si vous tombez dans l'escalier, qui est-ce qui va nous payer ?" indique Tirash sur un ton ferme.
- "Ah ouais, vous avez raison" finit par dire Golasgil en se laissant faire.

Tirash se dirige vers Alinna et lui dit :
- "Laissez moi faire. Je vais être plus à même de l'accompagner jusqu'en haut." dit Tirash en prenant la place d'Alinna qui descend et se met au même niveau que Fánaviryan. L'homme du sud met son bras sous l'épaule de Golasgil pour soutenir sa montée d'escalier. Avec l'autre main, il passe en revue les poches de Golasgil et tombe rapidement sur le trousseau de clefs du marchand. Il les subtilise discrètement et les met dans sa poche sans que personne ne s'en aperçoive. Pendant que Tirash soutient le marchand, l'Elfe en profite pour prendre Alinna par la hanche, la rapproche d'elle tout en conservant une main sur l'arrière bassin de Golasgil. Alinna recule dans un premier temps puis vient vigoureusement prendre le corps de l'Elfe. En arrivant en haut de l'escalier, Tirash ne peut que constater qu'Alinna est complètement enlacée dans les bras de l'Elfe. Golasgil va lui aussi se retourner mais Tirash met son corps en opposition pour l'amener à poursuivre vers le haut mais le marchand a réussi d'un geste vif à se baisser, Tirash se trouvant au-dessus et n'ayant plus de prise sur lui, le marchand s'est retourné et voit Alinna contre l'Elfe en train de l'embrasser vigoureusement.

Pendant ce temps, Daëgon se dirige vers la porte du bureau mais la porte est fermée à clef. Il vient alors se rassoir en face de Selenia en attendant ses compagnons.

Le 03 de Lothron de l'An 1640 - 19:25 / 21:45 - Repas avec le Magistrat - Cleagar - Golasgil - Roane Cerfblanc - Tamir Cerfblanc - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Selenia est habillée d'une robe blanche avec, par-dessus, un manteau vert clair et Fánaviryan d'une robe blanche très simple.

Peu de temps après l'arrivée de l'Elfe, Alinna entre dans le salon. Elle observe l'assemblée et salue le magistrat d'une légère courbette égante puis, en s'adressant à l'ensemble des personnes présentes : "Le repas va bientôt être prêt, si vous voulez bien vous donner la peine d'aller dans la pièce d'en face, s'il vous plait."

Aussitôt, Golasgil se lève et amène ses invités dans la salle à manger en indiquant :"Venez, je vais vous placer." Il installe le Magistrat en bout de table, Cleagar à sa gauche et Fánaviryan à sa droite. Daëgon vient à côté de l'Elfe et Roane à côté de Cleagar. Dans le couloir, la femme du Magistrat a pris le bras de Selenia lui demande alors de la suivre et de s'installer à côté d'elle. Golasgil vient s'installer en face du Magistrat, Tirash à sa gauche et Selenia à sa droite. Alinna s'installe pendant le repas à proximité de la porte principale de la salle à manger. Daëgon constate que la gouvernante va passer une grande partie de la soirée à observer l'Elfe avec un regard plein de désirs.

Avant de s'assoir, Cleagar détache le fourreau de son épée et vient la placer sur le meuble. Il est dans ses gestes, délicat comme s'il posait une relique sacrée puis il vient s'assoir.

Le Magistrat reprend alors la parole et s'adresse à Tirash :"Je vous ai coupé la parole tout à l'heure, vous alliez me préciser vos missions dans le cadre de votre Compagnie de l'Aurore Écarlate. Vous alliez m'en dire plus." - "Hé bien, nous sommes une jeune compagnie et nous essayons de trouver du travail pour assurer la s&ecute;curité des gens et des biens."
- "D'accord." Le Magistrat se tourne alors vers Cleagar et le présente :"Je vous présente, Cleagar, le capitaine de la compagnie de l'Ordre, il a, lui aussi, les mêmes objectifs que vous."
- "Lui est un mercenaire" indique Fánaviryan.
- "Vous n'êtes pas des mercenaires ?" demande le Magistrat.
- "D'une certaine manière, oui mais à la différence d'un mercenaire, nous avons la vocation de choisir des missions qui ne sont pas méchantes mais nous mettons nos muscles et nos cerveaux et nos épées au service de personnes contre de rétribution, ça peut-être du Mithril" répond Tirash.
- "Non, nous ne combattons pas, nous sommes là pour assurer la sécurité des biens et des personnes. S'il faut combattre pour le faire, nous le ferons mais ce n'est pas notre but premier." précise Daëgon.
- Golasgil intervient :"Oui, Maître, ce sont des gens très compétent qui m'ont escorté jusqu'ici, sans encombre. Aucun brigand si ce n'est un lièvre qui a traversé la route."
- "Maître Golasgil, vous oubliez le fait que Daëgon connaissant bien les soldats de l'Arthedain, nous a permis de bivouaquer sans encombre sur la route entre Bree et la Comté" indique Fánaviryan.
- "C'est vrai, c'est vrai. je vous suis reconnaissant pour tout ce que vous avez pu faire et j'ai entendu également lorsque je me suis arrêté à Bree que vous aviez réussi à sauver deux paysans perdus dans les marais et que vous aviez même aidé l'un de mes camarades marchands dans le bois de Chet qui avait été attaqué par des brigands" précise Golasgil.
- "Récupérer ses livres de compte ce qui n'était pas rien" relance l'Elfe puis Daëgon prend la parole pour évoquer leurs exploits en passant sous silence certains détails gênants. Il évoque le terrible combat contre le troll, la cache maléfique dans les marais.

Pendant que le Dùnedain raconte les exploits de la Compagnie, Sidonie et Gelse font leur apparition avec le premier plat, de la truite en papillotte avec des petits légumes. Pendant ce temps, Alinna vient servir le vin. En passant près de Fánaviryan, elle pose très discrètement sa main sur la cuisse de l'Elfe tout en lui versant une moitié de verre de vin. Les autres convives ont le droit à un verre bien rempli d'un excellent brevage. Après avoir fini son tour de table, le Magistrat la prend par la taille et demande à voir la bouteille de vin. Il la regarde quelques instants puis s'adresse à Golasgil :"Ah, vous nous gâtez ce soir, Seigneur Golasgil !". Le marchand trépigne de plaisir sur sa chaise puis ils portent tous les deux leurs verres en avant en échangeant des regards complices puis le Magistrat se tourne vers l'Elfe. Pendant ce temps, Alina raccompagne les deux Hobbites puis se placer au même endroit.

- "Dame... heu..."
- "Fánaviryan" répond l'Elfe.
- "Fánaviryan !! Excusez-moi."
- "Pas de soucis, Gouverneur, si je puis me permettre."
- "Maître, Maître."
- "Maître"
- "Je ne suis que Magistrat en la Comté"
- "Mais vous êtes l'unique dans la Comté."
- "Non, nous sommes deux, j'ai mon confrère qui exerce à Grand'Cave. Nous nous sommes répartis le territoire mais le système devrait changer d'ici peu."
- "Vous comptez sur une promotion ?"
- "Non, disons que..." le Magistrat réfléchit quelques secondes puis reprend :"On va dire qu'une personnalité importante va être nommée comme haut responsable du territoire. Du coup, je serai, si on peut le dire, sous sa responsabilité même si je reste sous l'autorité directe du Roi."
- "Bien sûr, j'entends cela. J'imagine que cela ne doit pas être très confortable pour vous mais vous allez pouvoir lui apprendre beaucoup de choses."
- Le Magistrat a un petit geste de recul :"Hum, hum, je ne vais pas avoir cette prétention là Dame Fánaviryan."
- "Vous aurez vos domaines respectifs de responsabilité ?"
- "La Comté va être divisée en plusieurs quartiers qui sont plus ou moins organisés en tant que tel. Officiellement, à partir du 1er mitan, le Protecteur de la Comté sera nommé."
- "Effectivement, j'ai remarqué que ces Hobbits sont en général implantés en familles et ça vous permettra d'avoir une meilleure relation pour transmettre vos ordres."
- "Pfff ! Meilleures relations... Ça va être compliqué. Vous êtes loin de tout ça."
- "Ah oui, je vous avoue."
- "Vous venez d'où ? Si ce n'est pas indiscret de vous poser cette question là."
- "Je suis un soldat de l'Arthedain." répond Daëgon
- "Je suis originaire de Rivendell, la demeure du Seigneur Elrond." répond Fánaviryan
- "Ah oui, le Seigneur Elrond... Vous venez de là-bas, ah oui, d'accord. Mais qu'est-ce qui vous a amené sur ces terres aussi lointaines."
- "Un passé avec une mise à sac particulièrement meurtrière de la ville d'Ost-in-Edhil qui a malheureusement fait vivre le décès de leurs enfants à mes parents." raconte l'Elfe pendant que le Magistrat se rapproche d'elle qui continue son histoire :"J'ai eu la chance d'être une nouvelle possibilité dans leur arbre de vie. Je veux vengeance de cette action orque mais, à présent, nous formons une compagnie fraternelle avec des missions qui permettent de réinstaurer le calme et la sécurité dans nos contrées." Le Magistrat étant alors proche de Fánaviryan, celle-ci lui glisse à l'oreille en Sindarin :"Vous m'excuserez, de par le fait de mon retard, vous ne m'avez pas présenté votre femme" puis l'elfe tourne la tête vers Roane. - Le Magistrat est surpris par les derniers propos de l'Elfe, il regarde alors l'ensemble des convives, quelque peu décontenancé :"Dame Fánaviryan, vous qui êtes arrivée un peu après tout le monde, je ne vous ai pas présenté ma femme, Roane.". Elle regarde l'Elfe puis son mari puis prend la parole :"Madame. Puis aussitôt, le Magistrat se tourne vers Tirash qui prend alors la parole :
- "Et parlez nous de votre fonction ? Qu'est-ce que cela représente comme charge pour vous ?"
- "Hé bien, écoutez, en tant que Magistrat, je suis le représentant à l'heure actuelle du Roi sur une grande partie de la Comté, je suis l'autorité juridique du Roi. Donc en théorie, toute la justice qui doit être rendue dans la Comté devrait passer par moi."
- "Devrait ?"
- "Devrait, j'espère que les choses vont changer mais depuis les deux premiers mois où je suis arrivé ici, je n'ai eu qu'une seule affaire à gérer, une histoire de braconnage que la famille Tarma est venue me solliciter. J'ai entendu dire qu'il avait, en effet, quelques semaines des Hobbits qui viennent de plus en plus sur les Terres de la famille. J'ai", il s'arrête et regarde du côté de la porte et reprend :"j'ai entendu dire que certains Shiriffes hobbits sont amenés à gérer des situations de vols, de cambriolages et tout un tas de faits qui se sont déroulés sur mes terres mais évidemment, ils ne sont pas venus me voir ce qui est à l'encontre des termes qui sont prévus dans les actes fondateurs de la Comté."
- "Ils essayent de faire leur propre police quoi" indique Daëgon
- "C'est tout à fait ça."
- "Mais c'est des affaires qui ne concernaient que les Hobbits ou concernait aussi les Humains ?" intervient Selenia
- Le Magistrat lui coupe la parole : "Mais même"
- "Si le Magistrat est le représentant de l'autorité donc c'est lui que l'on doit voir lorsqu'il y a un problème." précise Daëgon
- "C'est ça. Donc, bon, le Roi leur a accordé le fait qu'ils peuvent constituer des milices, ça, je vous l'accorde. Ce que j'ai appris aussi, c'est qu'ils commencent à bien s'équiper en armes et ça je ne le tolère pas." indique le Magistrat sur un ton ferme.
- "C'est étonnant, ça pour un peuple aussi paisible." indique l'Elfe.
- "Oui, enfin, si paisible, si paisible... malheureusement, j'entends parler de certaines bagarres qui ont dégénéré. Alors, certes, la famille Tarma n'est pas toute blanche dans ces histoires mais il y aurait des morts, il y aurait des morts." affirme le Magistrat sur un ton solennel.
- "Ah oui, vraiment ?" s'étonne Daëgon
- "Oui, oui, la situation commence à dégénérer."
- "Et dans des situations des conflits entre les Hobbits et les représentants des Tarma ?" demande Tirash
- Puis Daëgon demande : "Mais ce sont des bagarres, des meurtres ?"
- "Je n'en sais rien. Je n'en sais rien. Les forces que l'on m'a attribué sont tellement faibles que j'ai été obligé" et là, il se tourne vers Cleagar :"d'engager mes propres troupes pour tenter dans la mesure du possible de faire respecter l'ordre et la sécurité ici. Jusqu'alors, ça n'a pas porté ses fruits. En ce moment, ce qui me gène beaucoup, c'est qu'il y a de plus en plus d'incursions de Hobbits sur les Terres des Tarma, ils font du braconnage, il risque d'y avoir plusieurs qui vont être embrochés par les chasseurs de la famille Tarma."
- "Et ça risquerait de déclencher quelque chose de très délétère." indique Fánaviryan
- "Tout à fait, je..." indique le Magistrat qui est interrompu par l'Elfe :
- "Excusez-moi, est-ce que vous êtes en capacité de mener l'enquête ?"
- Le magistrat porte la main sur le bras de Cleagar et dit :"Ne vous inquiétez pas pour ça, mes hommes font le nécessaire pour investiguer, comprendre ce qui se passe ici."

Fánaviryan jette un coup d'oeil à Golasgil et pendant ce temps, Daëgon indique au Magistrat :
- "N'hésitez pas à faire appel à nos services, si vous avez besoin de régler cette affaire en tout cas, si des fois, ça venait à s'envenimer."
- Le Magistrat regarde alors le Dùnedain avec un certain respect et dit :"Je prends note de cela Messire..., Messire heu ?..."
- "Daëgon"
- "Daëgon, Daëgon, vous êtes originaire ?"
- "Je suis de l'Arthedain, je viens de Fornost Erain"
- "Et qu'est-ce qui vous amené à rejoindre cette Compagnie ?
- "Ecoutez, j'étais dans l'armée de l'Arthedain, la vie de soldat m'ennuyait et j'ai décidé de partir un petit peu à l'aventure et je suis tombé sur ses compagnons et ma foi, la vie était plaisante et je trouve que l'Aventure nous va bien."
- Le Magistrat se tourne alors vers Tirash :"J'espère que mes propos ne vont pas vous choquer mais je suis intrigué de savoir quelle est votre origine..."
- "Hé bien, je viens du Sud, de Umbar" répond Tirash - Le Magistrat a un petit mouvement de recul :"D'Umbar !!"
- "Oui, vous connaissez ?
- "Vous êtes un Umbarien..."
- "Vous connaissez ?
- "Ecoutez, notre histoire avec Umbar est assez ancienne à présent. Vous avez, peut-être, eu vent de la guerre civile qui a eu lieu, il y a quelques siècles de cela. Peut-être que vos parents vous en ont fait part. Et qu'est-ce qui fait que vous avez quitté Umbar ?"
- "Hé bien, j'ai eu envie de voyager, je suis parti un jour et de fil en aiguille, je suis arrivé par ici et après avoir vécu plein d'aventures, voilà..."
- "Hum, hum"
- "Et dites, je me demandais, que pensez-vous des Hobbits ?"
- Le Magistrat fronce un peu les sourcils, il se rassoit un peu plus profondemment dans sa chaise puis Tirash reprend :"Pas facile d'avoir des rapports avec ces gens, non ? je ne sais pas ?"
- "Je, je, je ne m'attendais pas à cela en arrivant ici." Le Magistrat s'adresse alors à Golasgil :"Je pensais voir plus d'Hommes présents ici mais la population a quitté ces régions, les lobbystes Hobbits font ce qu'il faut pour nous chasser hors de ces contrées."
- "Ah oui, les Hobbits ont autant d'influence que ça ?" interroge Daëgon
- "Regardez par vous-même, est-ce que vous avez trouvé qu'à Lézeau, nous sommes nombreux ?"
- "Nous avons été à la taverne, c'était des Humains qui la tenait mais ce que je ne comprends pas c'est que des Petites Gens comme ça puissent chasser des Humains !!"
- "C'est le cas, c'est le cas, faites attention à Messieurs."
- "Mais, c'est quoi, c'est le nombre qui fait ?" demande Selenia.
- "C'est l'ambiance ? c'est le nombre ? c'est quoi ?" interroge Daëgon
- "C'est tout, c'est un ensemble. Ce que vous ne comprenez pas... Oui, en effet, ah !!" le Magistrat s'interrompt au moment où les deux servantes arrivent avec des plats de viande, un bon rôti de porc avec de belles pommes de terre. Pendant le temps du service, le Magistrat ne dit plus rien. Il prend, pendant ce temps, son verre de vin et apprécie ce précieux nectare. Pendant que Gelse et Sidonie servent la viande, Alinna vient servir, de nouveau, du vin. Les quatre compagnons restent modérés dans leur consommation de vin. Par contre, Golasgil commence à avoir les joues un peu plus rouge et les yeux brillants.

Pendant ce temps, Roane se penche vers Selenia, assez proche pour être discrète et pas entendue des autres convives :
- "Vous venez d'où très chère ?"
- "Je viens de loin dans le sud-est."
- "Si je ne m'abuse, vous n'auriez pas des origines dunéennes ?"
- "Oui, je le suis"
- "Vous connaissiez des Chamans dans votre tribu ?"
- "J'en connaissais, oui, mais elles ont été exilées, elles ont été bannies."
- "Est-ce que vous étiez proche ?"
- "Euh, oui, pourquoi toutes ces questions ? Vous avez des rapports avec les chamans dunéens ?"
- "Disons que je m'intéresse aux pratiques ancestrales, je n'ai pas encore eu l'occasion de m'approcher des chamans dunéens. Est-ce que vous savez discuter avec les esprits, avec la nature ? J'ai entendu dire que certains dunéens sont en capacité de pouvoir avoir une transe mystique qui leur permettait de se transcender et de pouvoir voir d'autres choses."
- "Oui, certains chamans peuvent faire ce genre de choses de manières plus ou moins intenses."
- "Ah !" répond Roane qui se rapproche encore un peu plus de Selenia. Tamir, son verre à la main, regarde sa femme avec un regard assez sévère. Il ne semble pas apprécié l'attitude de Roane mais, rapidement, l'Elfe vient distraire le Magistrat en indiquant :
- "Il n'empêche que même si ce gibier a été braconné, il est fort bon." lance Fánaviryan
- Golasgil réagit aussitôt :"Je m'insurge totalement, ce gibier n'a pas été braconné, voyons !! Dame Fánaviryan..."
- "C'était une boutade Maître Golasgil, c'était une boutade.".
Ces propos surprennent le Magistrat qui ne prête plus attention à l'attitude de sa femme.

Lors de cette rapide conversation, Roane n'y a pas prêté attention, elle est restée proche de l'oreille de Selenia lui demandant :
- "Vous avez déjà pratiqué ce genre de choses ?
- "Ça m'est arrivée"
- "Et alors ?"
- "Je ne sais pas, c'est quelque chose, je ne sais pas quoi en dire, c'est quelque chose de naturel pour moi."
- "Ah ! Et..." Roane pose alors sa main sur le bras de Selenia :"Vous pourriez m'enseigner ce que vous avez appris ?" en serrant un peu plus le bras, les yeux grand ouverts.
- "Malheureusement, nous partons demain matin, donc, je ne peux pas."
- "Mais, est-ce que vous allez revenir ?
- "C'est très probable que nous continuerons à faire affaire avec Golasgil."
- "Affaires ! Mais je pourrais... je pourrais, vous avez besoin de quelque chose ? Vous savez... Roane baisse le son de sa voix :"Avec mon mari, je peux avoir beaucoup de choses."
- "Je ne sais pas. Si votre mari a besoin de nous à un moment..."
- "Qu'est-ce que vous auriez besoin vous ? Réfléchissez, réfléchissez, vous savez avec mon mari, je peux arranger les choses pour... vous dites et puis, si vous pouvez m'apprendre des choses, je peux..., vous savez, mon mari, il est Magistrat ! Magistrat de l'Arthedain ! Très proche du Roi..."
- "Je sais bien, je sais bien"
- "Comprenez que je peux m'arranger pour avoir certaines choses." puis Roane se rassoit correctement à sa place et commence à manger la viande avec un grand appétit. Elle se retourne régulièrement vers Selenia avec de grands sourires.

Pendant tout le repas, elle va continuer ses conversations avec Selenia demandant son avis sur des thèmes mystiques, ses interprétations sur les nuages, sur la pluie, le vent, les étoiles. Elle semble avoir de bonnes connaissances ésotériques, elle pense avoir des dons qu'elle aurait acquis d'un oncle qui est devenu l'un des prophètes officiels de l'Arthedain ce qui semble être un titre important dans le régime des Dùnedan. Elle restera toute la soirée à discuter à voix basse, ne prenant part à aucune discussion et ne semblant pas écouter les conversations qui se déroulent. Ses connaissances sont assez précises, elle connait bien le cycle de la lune, la position des étoiles. Elle fait référence à des livres, des auteurs, des intellectuelles de Fornost. Elle évoque à un moment dans la soirée son ennui d'être dans la Comté éloignée de tous ses proches. Roane est originaire d'une grande famille noble de l'Arthedain. Elle semble posséder une grande fortune, n'est pas dans le besoin et ne l'a jamais été. Elle a des références scientifiques en particulier des pratiques de shaman du pays de Dun. Selenia comprend que Roane a obtenu ces informations par le biais d'un homme de Fornost, Drògil qui a observé les pratiques chamaniques dans le pays de Dun. Il a réalisé des écrits. Elle a pu, ainsi, faire importer quelques livres du Gondor pour compléter ses connaissances.

Le Magistrat demande à être servi en vin puis demande à Alinna de servir tout le monde. Il se tourne alors vers l'Elfe :
- "Mais Dame, Dame..."
- "Fánaviryan, Maître."
- "Dame Fánaviryan ! Vous n'avez quasiment pas bu ce soir."
- "Je dois avouer que je me suis déjà rempli d'un nectar venant de très loin et je préfère accomoder mon plat avec quelques gorgées de cet elixir qui est fort bon." Alinna vient alors à côté de l'Elfe et va la servir en mettant sa main sur la cuisse de l'Elfe :"Alinna, vous êtes une perle. Je ne saurais la voler à Maître Golasgil." puis le Magistrat reprend la parole :
- "J'en étais où ?"
- "Vous étiez en train de dire que vous auriez peut-être besoin d'un soutien quelque part en même temps, vous aviez une Comté très calme, si discrète que vous n'arriviez pas à mettre le doigt sur une problématique qui pourrait s'avérer délétère plus tard." indique Fánaviryan.
- "C'est cela même et je vous avouerai que j'attends avec impatience que les choses s'officialisent un peu plus dans les termes de la répartition des rôles avec le Seigneur Minastir. Lors de la cérémonie, les Elfes de Siragalée vont représentés la Dame Elindiel... Voilà ce que je pouvais vous dire sur la situation de la Comté aujourd'hui." puis le Magistrat se tourne, de nouveau, vers Tirash et lui dit "Ai-je répondu à votre question par rapport aux Hobbits ?"
- "Non, je pensais plutôt à leur comportement, est-ce qu'ils sont serviables ? Ils ont l'air de sentir un peu inférieur. Comment vivez-vous cela ? Comme j'ai beaucoup voyagé, j'aimerais savoir par rapport à leur culture : est-ce qu'ils sont travailleurs ? Comment les considérez-vous ?" demande Tirash
- "Mon avis n'est qu'un avis au bout de deux mois, d'accord. Comprenez bien qu'en tant que Magistrat, je me dois d'être impartial mais, Alinna, fermez ces portes. Comprenez bien une chose, je suis ici pour faire régner l'ordre. Ce que je constate, c'est que ces Petites Gens ne font pas ce qu'il faut pour que l'ordre reste établi. Je n'ai pas encore tous les tenants et les aboutissants mais j'ai le sentiment que d'une part, je vais être un figurant et je ne veux pas être un figurant. Je vais donc faire en sorte que la loi soit respectée ici quoique ça coûte à ces Petites Gens, je ferais respecter l'ordre. J'espère que les relations vont s'améliorer dans les semaines qui viennent mais la notion dont je viens de me rendre compte depuis que je suis arrivé, la population humaine a quasiment disparu d'ici. Heureusement que le Seigneur Golasgil est ici. Sinon, je ne serais entouré que de Hobbits."
- "Mais est-ce que cela ne faisait pas parti du marché qui avait été établi avec les Hobbits et le Roi ?" demande Tirash
- "Non, non, le marché qui a été passé est qu'ils puissent venir s'installer dans les terres qui sont ici que l'on appelait avant la Siragalée mais, en respectant la population locale. Les textes là-dessus sont clairs. Je peux vous dire que les connais quasiment par coeur." indique le Magistrat.
- "Dans ce cas, pourquoi les Humains sont partis dans ce cas ? Ce ne sont pas les Hobbits qui les ont chassé à coup de pieds au cul, venez pas me faire croire ça..." demande Daëgon
- "Je me pose la question Monsieur." répond le Magistrat.
- "Mais c'est des petits trucs, ils ne peuvent pas faire de mal à une mouche." dit Daëgon.
- Le Magistrat tape du poing sur la table : "Hé bien, ça, c'est ce que vous croyez. J'ai entendu parler de certaines choses, des gens disparaissent, certaines personnes bien intentionnées sont venues me raconter des choses."
- "Des Humains qui disparaissent ? demande Tirash
- "Oui, oui."
- "Et comme ça, aucune trace, pas de corps, rien ?? demande Daëgon
- "J'enquête là-dessus."
- "Il y en a beaucoup ?" demande Tirash
- "Non, quelques cas isolés mais des bagarres, il y en a, on me rapporte des faits mais toujours par personnes interposées. Evidemment, aucun Hobbit ne vient dire quoi que ce soit. je suis là pour les protéger aussi, ils ne se rendent pas compte. Je suis un être impartial."
- "Et vos disparitions, elles ont lieu dans des zones goégraphiques précises ou c'est un peu partout dans la Comté ?" demande Daëgon. - "Non, après, en effet, peut-être que je vais un peu loin. J'ai aussi eu vent de rumeurs avec les concordances d'informations indiquant que des espions d'Angmar seraient présents sur le territoire."
- "Là, on ne parle plus de la même chose," précise Daëgon.
- "Un grand danger" surenchérit Fánaviryan.
- "Là, en effet, nous sommes sur totalement autre chose. Donc là-dessus... Que des personnes disparaissent, ça m'inquiète."
- "Vous voulez dire que les Hobbits ne vous signalent pas les disparitions. Il y a peut-être des disparitions de Hobbits en fait." demande Daëgon.
- "Ah mais bien sûr, mais sans doute, mais eux, ils font appel à qui ? à leur Sheriffe mais les Sheriffes ne sont pas censés régler tout ça. Ne vous inquiétez pas, quand je vais voir Minastir, je lui en tiendrais deux mots."
- "Et avez-vous essayer d'en discuter avec les Sheriffes ?" demande Tirash
- "Pfouah ! C'est peine perdue."
- "Vous êtes sûr ?" - "Ah, ça vous savez, je les ai reçu très peu de temps après mon arrivée. Ils étaient charmants, cordials. Je ne les ai pas revu depuis... et je sais qu'ils ont eu des affaires à régler. Ils ont jugé, oui, je dis bien qu'ils ont jugé. Alors, vous me direz, ce sont des affaires entre Hobbits mais ils ne sont pas censés le faire. D'après les textes, je suis le seul habilité à le faire dans la partie nord de la Comté. Et tout dernièrement, il y aurait des milices. Pareil, les textes sont clairs là-dessus, les Hobbits ont un droit de lever des hommes avec les moyens qu'ils possèdent pour les équiper en armes. Il y aurait des armes, je ne sais de quelle origine qui circulent de plus en plus dans la Comté."
- "Ce qui voudrait dire que Minastir devrait chapoter quatre quartiers ce qui va amplifier les problèmes de coordination." indique Fánaviryan
- "Je vais prochainement remonter à Fornost pour justement avoir des directives plus claires à partir du Mitan."
- "Je pense que votre retour auprès du Roi doit être précis, ferme et définitif."
- "Oui, vous avez raison. En tout cas, voici mon sentiment à ce jour. Mon but est que la loi soit respecté en Comté. Or aujourd'hui, je ne suis pas satisfait, pas satisfait du tout dont l'ordre règne et dans la façon dont les Hobbits se comportent avec les humains. Je n'ai pas d'éléments probants qui indiquent que des Humains se font violenter mais j'ai entendu parler de bagarres."
- "Nous avons passé une soirée très agréable avec les Hobbits, le clan Plume sur le pont des Arbalètes."
- "Une soirée sur le Pont des Arbalètes avec le clan Plume ?"
- "En effet et ils peuvent être très chaleureux."
- "Hum, hum, qu'est-ce qui fait que vous passiez une soirée avec les gardes du Pont des Arbalètes ?"
- "Nous emmenions Maître Golasgil sur le retour."
- "D'accord"
- "Et nous sommes arrivés juste à temps pour manger dans un endroit sécurisé." précise Tirash. - Le Magistrat a alors un regard plus prononcé vers Golasgil qui reprend ses esprits. Tirash et Selenia ont pu remarquer chez le marchand une certaine nervosité, de la transpiration. Le marchand prend alors la parole :"Oui, en effet, vous savez les Hobbits du Pont des arbalètes sont friants des champignons de Bree. Du coup, je leur ai rapporté quelques cajettes. Ils ont adoré."
- "Et oui, ils nous ont fait une omelette, c'était vraiment formidable. D'habitude, je n'aime pas les champignons mais accomodés comme ça, c'est passé tout seul." précise Tirash.

Golasgil reprenant ses esprits, il va reprendre la conversation et va lancer des discussions plus futiles sur son jardin, son vin, sa demeure et le temps nuageux des derniers jours. Il va également aborder un sujet qui va particulièrement intéressé le Magistrat sur les vins et spiritueux qui semble avoir une culture assez précise des vins du Dorwinion. Il évoque les coteaux proche de la mer de Rhûn. Dans cette discussion, les quatre compagnons comprennent que Golasgil semble apporter au Magistrat des bouteilles difficiles à obtenir. Golasgil évoque un marchand, Astaldo, qui vient jusqu'à Tharbad pour y délivrer des bonnes bouteilles venues du pays lointain. Golasgil va essayer de rester sur ces sujets là pour éviter que ça parte dans d'autres directions.

Au moment où le repas s'achève, Daëgon prend la parole et indique au Magistrat que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate se tient à sa disposition au besoin. Les interventions peuvent se faire en toute discrétion, en fonction des besoins. De son côté, Tirash évoque le fait qu'il est repus et qu'il a bien mangé.

Le Magistrat se lève et prend la parole :
- "Seigneur Golasgil, encore une fois, je tenais à vous remercier pour ce repas merveilleux. Je vous remercie également", il regarde alors les quatre compagnons et prend le bras de l'Elfe et lui pose un léger baiser en signe d'au revoir, "j'ai été enchanté de faire la connaissance d'une Elfe telle que vous. J'espère que nous l'occasion de nous revoir."
- "Si vous faites appel à nos services, sachez que nous répondrons présents dans la mesure nos moyens de locomotion, au plus vite, au plus près, en sécurité." indique Fánaviryan.
- Le Magistrat conclut :"Passez me voir quand vous voulez, vous serez toujours la bien-reçue chez moi. puis quitte la pièce.

Pendant cet échange, Daëgon a observé le Magistrat et il lui semble que celui-ci est sincère lorsqu'il parle à l'Elfe voire est en admiration devant elle.

Lorsque Cleagar se lève, il se dirige vers le petit meuble où se trouve son épée. Observant le capitaine mercenaire, Tirash se lève également et fait le tour de la table pour se trouver face à lui. Le capitaine regarde l'homme du sud avec un regard méfiant. Tirash le regarde également, regarde son arme :
- "Excusez-moi, je n'ai pas pu m'en empêcher de voir le respect avec lequel vous avez posé votre arme tout à l'heure. Elle me semble très belle, vous pourriez me montrer sa lame, si cela ne vous embête pas."
- Cleagar prend le fourreau de l'épée et s'adresse à Tirash :"Sachez que ceci est une arme sacrée, je ne la sors que quand il le faut et il est important de la respecter dans son usage."
- "Elle porte un nom ?"
- "Oui" répond Cleagar d'un air méfiant puis il attache le fourreau à sa taille. Il retourne vers l'entrée et demande sur un ton sec à Alinna de quitter le passage.

En se levant, Roane s'approche, une nouvelle fois, de Selenia et lui dit dans l'oreille :"Je compte sur vous.". La Dunéenne répond par un sourire puis Roane retourne vers Cleagar. Son attitude souriante change et elle prend alors une attitude plus sérieuse.

Session N°10

Le 09/09/2020

Le 03 de Lothron de l'An 1640 - 19:05 / 19:20 - Arrivée du Magistrat - Golasgil - Tamir Cerfblanc - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Après, de nouveau, quelques minutes de pause, des bruits de pas cadencés se font entendre. Le marchand reprend ses esprits et se tourne vers les trois compagnons et leur dit :"Le Magistrat arrive." Plusieurs mercenaires se positionnent à l'entrée de la demeure de Golasgil puis deux autres viennent se positionner à l'entrée du salon. Golasgil est allé à la rencontre du Magistrat à l'entrée de sa maison et s'exclame : "Ah, Maître, entrez, entrez. Venez par ici, venez dans le salon. Je vais vous présenter." Le Magistrat entre dans le salon accompagné de Golasgil et suivi de sa femme et d'un homme en armure équipé d'une grande épée. Golasgil demande à Selenia de laisser sa place et de s'installer sur un siège tandis que le Magistrat Tamir vient s'installer, seul, sur le canapé tandis que sa femme reste, dans un premier temps à l'entrée observant toutes les personnes présentes dans la pièce. Selenia la salue par une petite révérence, elle répond par un sourire puis vient s'assoir sur une chaise non loin de la dunéenne et l'homme en armure vient se positionner derrière eux debout. Daëgon reconnait aussitôt le médaillon du Magistrat de l'Arthedain. Le Magistrat, après s'être assis porte un regard sur chaque personne présente, un air sévère, sans éprouver une quelconque empathie. Daëgon baisse également la tête, Selenia répond par un "Bonjour messire" et un "Monsieur" pour Tirash.

Après quelques secondes d'un silence assez pesant, Golasgil prend la parole :
- "Maître, je vous présente la Compagnie de l'Aurore Écarlate, Monsieur Daëgon, Monsieur Tirash et Madame Selenia. Ils m'ont escorté et protégé de Bree jusqu'ici. Vous avez peut-être entendu parler qu'il y avait quelques soucis actuellement."

Dans un premier temps, le Magistrat ne dit rien, il regarde les trois compagnons essayant, à priori, de comprendre les intentions de chacun puis Selenia prend la parole :
- "Notre compagne, Fànaviryan va nous rejoindre dans quelques instants."
- Le Magistrat se tourne vers la dunéenne l'observant des pieds à la tête sans dire un mot. - Tirash prend alors la parole :"Nous sommes un peu impressionné par votre présence, si vous voulez nous poser quelques questions, nous aurons plaisir à y répondre."
- Le Magistrat prend alors la parole :"C'est la première fois que j'entends parler de la Compagnie de l'Aurore Écarlate. Vous pouvez m'en dire un peu plus ?"

Tirash a un regard vers ses deux compagnons et au moment où il allait répondre, il entend la voix de l'Elfe dans le couloir qui demande aux deux gardes postés devant le salon de l'annoncer mais les deux gardes ne réagissent pas. L'Elfe entre alors dans la pièce en indiquant :
- "Veuillez m'excuser de mon retard, messieurs, dames."
- Le Magistrat se lève, il baisse la tête : "Vous êtes toute excusée. Venez-vous assoir, je vous en prie" dit-il en lui proposant de venir s'assoir à côté de lui.
- Fànaviryan répond par une inclinaison un peu plus penchée tout en gonflant le buste en baissant l'abdomen puis vient s'assoir à côté du Magistrat.

Le 03 de Lothron de l'An 1640 - 18:00 / 19:00 - Pause au salon - Gelse Sangle - Golasgil - Sidonie Sangle - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Pendant ce temps, Sidonie est venue dans le salon pour demander :
- "Souhaitez-vous une petite collation avant l'arrivée du Magistrat ? Si vous voulez vous ouvrir en appétit, vous pouvez avoir une petite collation si vous le souhaitez ou une petite eau chaude ?"

Tirash constate que Sidonie semble s'adresser surtout à Selenia, les sourires sont plus prononcés comme si une affinité s'était créée. Elle indique également que le Magistrat devrait arriver d'ici une heure. Elle regagne la cuisine. Selenia va prendre un livre dans la bibliothèque de Golasgil pendant que Tirash discute avec Daëgon revenu d'une petite promenade dans le jardin. Quelques minutes plus tard, Fánaviryan revient dans le salon en peignoir. Puis Golasgil passe également dans le salon avant d'aller vers la salle de bain. Il demande si tout se passe bien et s'ils n'ont besoin de rien puis s'éloigne. Selenia vérifie qu'Alinna et Golasgil soient dans la salle de bain pour revenir dans le salon et indique :
- "Je me méfie pas mal d'Alinna quand même."
- "Je pense qu'elle serait peut-être en train de lui préparer un coup pendable prochainement." indique Fánaviryan.
- "En attendant, elle joue peut-être de ça mais elle a l'air très fidèle à Golasgil."
À cet instant, une porte claque et ils entendent la voix d'Alinna sur un ton sec et fort :"Non !!"
- Fánaviryan reprend alors la parole :"J'ai extorqué des informations à Alinna sous séduction et il ne faut pas que je me trouve trop présente surtout en cas de clash avec Golasgil." en s'adressant à Selenia, elle indique :"Je pense que tu es plus tempérée pour aller voir comment ça se passe en cuisine."

Selenia sort du salon et arrive en cuisine où une dizaine de hobbits sont affairés à préparer des plats sous les ordres de Gelse qui s'active dans les coins de la cuisine. Des tables ont été ajoutées pour poser l'ensemble des mets. Alinna est dans un coin, prêt de la cheminée, tournée dos à la cuisine, les bras croisés. Sidonie vient à la rencontre de Selenia et lui demande :
- "Dame Selenia, vous souhaitez quelque chose ?"
- "Non, non, je voulais savoir si tout se passait bien pour la préparation."
- Après un rapide regard vers Alinna, Sidonie se tourne vers Selenia et hausse les épaules d'incompréhension puis Selenia prend la parole :
- "En tout cas, ça sent très bon. J'ai hâte."
- "Merci. Vous pourrez dire à votre amie l'Elfe que sa robe devrait être prêtre d'ici 20 minutes, une demi-heure maximum. Nos tantes font au mieux, ça devrait arriver."
- "C'est parfait, je vous laisse travailler."
- "Merci !" indique Sidonie.

Selenia rejoint ses compagnons dans le salon et indique à Fánaviryan :
- "Ta robe va être prête dans 20 minutes."
- "Ah mais c'est bien parce que là, je n'ai même pas de culotte." répond l'Elfe.
- "Et sinon pour le repas, ça avait l'air en bonne voie." conclut Selenia avant de se replonger dans son livre.

Après son bain, Golasgil vient rejoindre ses quatre invités dans le salon. Il porte une grande tunique rouge en velours avec un large pantalon bouffant bleu sombre. Il s'installe et a, en face de lui à côté de la dunéenne, l'Elfe, assise dans le canapé d'en face, le peignoir dévoilant très régulièrement son entrejambe ce qui déstabilise le marchand. Il tente constamment de regarder ailleurs mais son regard est toujours attiré par le corps partiellement dénudé de l'Elfe. Selenia finit par prendre la parole :
- "Il est pas mal ce livre."
- "Qu'est-ce que vous lisiez ? demande Golasgil.
- "L'histoire d'un Hobbit qui part à l'aventure."
- "Je ne l'ai pas encore lu celui-là."
- "Vous voyez, j'en ai même oublié mon eau chaude."

Quelques minutes se passent, chacun dans ses pensées lorsque Sidonie arrive dans la pièce et s'adresse à l'Elfe :
- "Dame Fánaviryan, votre robe est arrivée."
- "Ah parfait, vous êtes une perle."
- "Je vous la monte dans votre chambre."
Fánaviryan se lève et suit Sidonie dans les escaliers en direction de sa chambre.

Le 03 de Lothron de l'An 1640 - 17:35 / 18:10 - Bain de Fánaviryan - Alinna - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Une demi-heure se passe avant qu'Alinna ne revienne pour indiquer à l'Elfe que son bain est prêt. Elles gagnent toutes les deux la salle de bain et referme la porte. Fánaviryan prend alors la parole :
- "Alinna, je suis désolée de vous avoir mis dans l'embarras à quelques heures du repas."
- "Oh mais non, ne vous inquiétez pas, ne vous inquiétez pas." rassure Alinna puis elle va vers la cheminée, elle prend le dernier baquet d'eau chaude et qu'elle vient mettre dans le bain puis demande alors à l'Elfe : "Est-ce que vous avez besoin d'aide pour dévêtir ?"
- "Tout à fait, tout à fait. Avec cette lourde armure que je porte depuis quelques semaines, je ne sais si je saurais m'en défaire... D'ailleurs, je n'ai même pas pu m'occuper de mes nattes depuis bien six jours donc je vais vraiment avoir besoin de votre aide."
- "Si vous le souhaitez, je pourrais aussi vous coiffer."
- "Ah, je vous en serais gréée." finit par dire l'Elfe.

La gouvernante commence à enlever les vêtements de Fánaviryan qui sent que la jeune femme est de plus en plus fébrile au fur et à mesure que l'Elfe ouvre sa nudité. Alinna ouvre de grands yeux et a du mal à contenir ses émotions en découvrant, pour la première fois de son existence le corps nu d'une Elfe. À plusieurs moments, ses gestes s'arrêtent pour observer les parties du corps de l'Elfe. Ses gestes sont de moins en moins sûrs. Fánaviryan de sa haute stature pose la main sur Alinna et lui dit : "Il me semble que je vous mets de nouveau dans l'embarras, d'une manière un peu différente."

À ces propos, Alinna recule de quelques pas en indiquant d'une petite voix :"Non, non, pas du tout !"
- "Dans cette folle journée, j'ai cru comprendre que maître Golasgil allait prendre son bain tout à l'heure. Accepteriez-vous de prendre votre bain avec moi, ce sera plus pratique pour champouiner ?" demande Fánaviryan à Alinna qui est très surprise de cette invitation puis l'Elfe reprend :"Nous serions à égalité, ma nudité vous choquerait moins, d'une façon moindre."
- Alinna marque un temps de réflexion, elle semble prise par des émotions puis finit par dire d'une voix hésitante :"Oui, si, tel est votre désir."
- "Oui, tout à fait" lui répond l'Elfe.

Alinna commence alors à se déshabiller. Fánaviryan constate que le comportement d'Alinna change. Elle semble avoir quitté son rôle de gouvernante et semble, pour la première fois, réellement Alinna. Elle rentre alors dans l'eau ne sachant pas trop quoi faire. Fánaviryan prend alors le savon et lui dit :
- "Vous allez voir, on va se faire les plus belles pour ce soir. Je pense que ces messieurs n'en reviendront pas." L'Elfe commence à passer le savon sur le corps d'Alinna qui se laisse faire puis elle ajoute :"mais vous m'avez l'air tendue ?".
- Alinna répond :"Vous savez, c'est la première fois que je suis comme ça dans un bain nue avec une elfe, je suis un intimidée."
- "Il faut vous décontracter. Il faut savoir saisir l'instant présent. Vous savez les vies peuvent être dures pour nous les femmes face à ses hommes prédateurs."
- "En effet, c'est vrai, je dois le dire."

Après avoir tenté de décontracter Alinna en lui passant le savon à la nuque, les épaules avec quelques massages puis l'Elfe va s'arrêter sur les parties intimes et faire monter l'orgasme chez sa partenaire. Au départ, Alinna est réticente aux caresses intimes puis se laisse faire et découvrir un plaisir orgasmique. L'Elfe arrive avec une grande maîtrise de ses gestes à donner un grand plaisir à Alinna qui ne peut contenir des cris de plaisir qui se répandent dans la maison. L'Elfe continue, pendant ce temps, à évoquer l'émancipation des femmes. Selenia et Tirash entendent les cris de plaisir poussés par la gouvernante. Lorsque les deux femmes ont terminé l'acte sexuel, Alinna reste un long moment dans les bras de l'Elfe puis sur un ton très chaleureux, elle dit :
- "Merci Fàna..."
- "J'ai des grands projets pour vous mais pour l'instant, il va falloir que vous continuiez à servir votre maître Golasgil, un petit moment."
- À ces propos, Alinna recule, se rassoie dans le bain en face de Fánaviryan mais continue d'avoir des gestes affectueux en frottant les seins de l'Elfe avec ses pieds puis demande :"Vous pouvez m'en dire plus ?" avec un regard très intéressé.
- "Vous savez, nous nous installons en ce moment sur Bree, nous sommes vraiment dans une situation sommaire pour l'instant mais je pense que vous pourriez tellement apporter à notre compagnie que cela vous sortirait des jougs d'un homme fort d'autorité mais il faudra être patiente. Il faut que nous puissions faire en sorte que Maître Golasgil jette son dévolu sur quelqu'un d'autre."
- Alinna vient se coller à Fánaviryan et lui murmure à l'oreille :"Oh, vous savez ce que fais Golasgil, ce n'est pas bien grave, ne vous inquiétez pas pour ça. J'ai, moi aussi, d'autres projets..."
- "Et vous m'en diriez quelques-uns ?"
- Alinna se rallonge puis répond :"Non, c'est encore un peu tôt. Des projets mais c'est encore un peu tôt pour en parler."
- Fánaviryan se rapproche d'Alinna à son tour puis lui dit :"Surtout ne faites rien qui vous mette en danger. Attendez-nous."
- Alinna ne répond pas à l'Elfe puis prend une inspiration et dit :"Je vais devoir y aller."
- "Oui, tout à fait."

Elle se lève, prend une serviette, elle revient vers l'Elfe, lui fait un baisé sur la joue et lui dit :"Merci pour ce moment magique." Fánaviryan l'attrape alors par les fesses et lui répond :"Cette magie a été partagée. Merci Alinna.". Avant de sortir, Alinna apporte à l'Elfe un grand peignoir en attendant que sa robe soit prête et repart en passant la main dans le dos de l'Elfe. Fánaviryan prend dix minutes pour se coiffer, enlever ses nattes habituelles et construire une coiffure élaborée.

Le 03 de Lothron de l'An 1640 - 17:05 / 17:30 - Bain de Selenia - Alinna - Sidonie Sangle - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Avant d'aller dans la salle de bain, Selenia remonte dans sa chambre pour y prendre sa belle robe. Lorsqu'elle arrive dans la salle de bain, Alinna finit de remplir la baignoire puis se dirige vers la porte et appelle Sidonie et lorsque la Hobbite arrive dans la pièce, elle lui dit :
- "Vous pourriez vous occuper de Selenia." puis en se tournant vers la dunéenne : "Je vous laisse en compagnie de Sidonie. Veuillez m'excuser, j'ai d'autres choses à faire."
- "Entendu" lui répond Selenia.

Alinna quitte alors la pièce, elle referme la porte. Sidonie prépare alors les serviettes, le savon, brosses et gants de toilette autour de la baignoire. Elle demande alors à Selenia :
- "Vous auriez besoin de quelque chose en particulier Madame ?"
- "Non pas du tout."
- "Vous souhaitez que je reste pour servir ou vous préférez être seule ?"
- "Venez me frotter le dos."

Sidonie tourne la tête lorsque Selenia se déshabille et se dirige dans le bain. Sidonie va chercher un tabouret dans le fond de la pièce, vient s'installer à proximité du bain de Selenia, prend une brosse et commence à lui frotter le dos et prend alors la parole :
- "Vous permettez que je vous pose une question Madame ?"
- "Oui, allez-y."
- "Vous allez voir ma cousine demain ?"
- "Oui, tout à fait." - "D'accord, elle était... je peux vous le dire, elle était un peu inquiète toute à l'heure quand vous avez quitté la cuisine, elle se posait des questions..."
- "Ah, mais, heu..."
- "Vous ne lui voulez rien de mal à ma cousine ?"
- "Absolument pas ! Je cherche juste à connaître les environs et peut-être les coins, voir s'il y a des plantes que je ne connais pas." répond Selenia.

Au cours de la conversation, Sidonie finit par arrêter de frotter le dos, elle pose son coude sur la baignoire puis reprend alors la conversation :
- "Mais, vous venez d'où Madame ?
- "Oula ! De très loin, du sud-est, très loin dans le sud est..." lui répond Selenia. Sidonie va poursuivre par plusieurs questions sur les lieux visités par Selenia. Elle ne va pas poser des questions sur les motivations de la dunéenne mais va uniquement s'intéresser aux lieux, à l'environnement. Elle va être émerveillée par la description des montagnes blanches puis finit par demander :
- "Et, à présent, vous vivez où ?"
- "Dans la région de Bree."
- "Ah ! Il parait que c'est très beau."
- "Oui... oui, oui. Après, on s'est installé récemment mais, ce n'est pas certain encore mais ça devrait être notre lieu de prédilection.".

Selenia pose également des questions auprès de Sidonie pour connaître ses origines. La Hobbite explique que sa famille est originaire du Cardolan, de la cité de Metraith. Puis Selenia va demander des informations sur Alinna. Sidonie n'est pas sûre de ses informations mais, à priori, elle est arrivée à la même période que Golasgil. Sidonie explique qu'elle n'est entrée aussitôt sous les ordres du marchand. Sa cousine Gelse qui est, depuis le début au service de Golasgil, a réussi à la faire travailler ici. Elle finit par dire à propos d'Alinna :
- "Ne vous inquiétez pas, on sait avec notre cousine et nos cousins s'en méfier. Elle rapporte tous au Maître."
- "C'est ce que j'ai cru comprendre..."
- "Oui mais bon, on ne l'aime pas beaucoup non plus, vous savez. Avez-vous encore besoin de mes services ?"
- "Juste pour attacher ma robe" demande Selenia. Sidonie vient donc aider la dunéenne qui lui dit alors :"Je peux vous libérer maintenant, j'espère que vous aurez un peu de temps au-delà de la préparation de ce, sans-doute, excellent repas, encore une fois."
- "Ah, vous savez, ma cousine fait de très bons plats. Mes parents nous ont aidé, nous ont rapporté quelques autres plats. Je pense que vous devriez apprécier le repas de ce soir."
- "Très bien, parfait. À plus tard."
- "Au revoir, merci pour ce moment très agréable." indique Sidonie en quittant la pièce toute guillerette puis elle retourne en cuisine. Pendant ce temps, Selenia profite de l'eau du bain pour laver ses vêtements de voyage. Au bout de quelques minutes, Selenia est surprise de voir juste derrière elle, Alinna qui observe la scène et qui, aussitôt, s'adresse à Selenia :
- "Oh mais vous êtes en train de... mais vous auriez dû dire, on aurait pu vous laver vos vêtements. Voyons, vous êtes les hôtes de Golasgil."
- "Oui mais bon comme il y a de l'agitation pour ce soir, je me suis dit qu'il ne fallait pas mettre la cuisine en retard."
- "Oh mais ne vous inquiétez pas, on aurait trouvé le temps pour ça. Elles trouvent toujours le temps ce genre de petites choses..."
- "En tout cas, c'est fait."
- "D'accord. Bien. Vous m'excuserez Dame Selenia."
- "Je vais quitter la salle de bain de toute façon." finit par dire Selenia.

La conversation continue ainsi pendant de longues minutes et Sidonie finit par oublier le "Madame" et appeler la dunéenne directement "Selenia" mais elle finit par se reprendre :
- "Excusez-moi Madame"
- "Ce n'est pas grave, évitez juste de le faire devant Alinna, elle pourrait vous réprimander."
- "Ah, merci, vous êtes si gentille !" lance Sidonie tout en préparant la serviette pour que Selenia puisse sortir du bain.

Pendant ce temps, Fànaviryan et Tirash quittent la salle à manger pour se diriger dans le salon. Tirash engage la conversation avec l'Elfe :
- "Bon, alors, ça va mieux toi ?"
- "Oui, la petite sieste et le petit goûter m'ont fait le plus grand bien. Je ne sais pas, j'ai dû faire une petite indigestion..."
- "Ça doit être ça, ouais..."
- "Et toi, tu avais l'air de me dire que ton bain s'était bien déroulé. Je vois que tu as du mal à cacher un petit rictus de plaisir."
- "Hé bien, écoute, oui, c'est vrai que j'ai passé un bon moment... mais, avec Alinna, tu as compris que les choses étaient faciles mais à la fois je me suis retrouvé dans une position compliquée par rapport à ce que j'ai pu vivre avant. D'ailleurs, c'est difficile pour moi de voir comme les Hobbits semblent être traités par les Humains."
- "Oui, tu auras remarqué la petite remarque que j'ai pu faire à Golasgil quand on est arrivé et qu'il a commencé à dire qu'ils faisaient que la moitié du travail à la hauteur de leur taille." lance Fànaviryan. Daëgon en profite pour aller dans le jardin uriner. Au retour de Daëgon, les trois aventuriers se lancent dans une discussion autour de leurs objectifs, de leurs relations avec Golasgil. Avant cela, Tirash vérifie les différentes portes d'entrée et s'assure qu'aucune oreille ne traine. Fànaviryan reprend alors la discussion :
- "Nous évoquions avec Tirash le fait que Golasgil n'était pas clean, clean avec ses serviteurs. Il ne les estimait pas du tout, les petits serviteurs. Alinna, elle est à part."
- "Alinna ne semble pas être très heureuse d'être ici" indique Tirash et précise "mais bon, elle écoute à la porte d'un autre côté. Je suis méfiant..."
- "Par ailleurs, Golasgil a eu le nez presque assez creux pour venir s'installer à côté d'un gouverneur de province pour avoir, sans doute, quelques facilités dans ses commerces par la suite."
- Daëgon intervient alors :"Ça semble logique qu'il fasse cela."
- "Ça va être intéressant de voir ce soir s'il tient le gouverneur." précise l'elfe
- "Je ne sais pas quel est le but ? Je ne sais pas pourquoi il l'a invité ? Je ne sais pas trop."
- "Bah, c'est qu'on est là. Il est reconnaissant de l'avoir ramené."
- "Pourquoi nous présenter un gouverneur de province ? Je ne vois pas trop, je ne sais pas l'intérêt pour lui de faire ça."
- "Et il y en a certainement un." indique Tirash.
- "Oui, il y en sûrement un mais je ne vois pas lequel..." confirme Daëgon.
- "On va bien voir comment cela va se passer."
Fànaviryan reprend la parole :
- "Après dans un deuxième temps, quand on sera avec les habitants des hommes des rivières, on verra comment il a boutiqué son affaire."
- "Oui, ça, c'est une autre mission. Après, il va nous donner du boulot, le garçon, donc... on ne va pas dire oui à tout mais... pour nous, c'est quand même une opportunité intéressante." lance Daëgon
- "C'est vrai" lance Tirash
- "Apprenons à le connaître un peu mieux. Nous jugerons par la suite."
- "De toute manière, si ce n'est pas du vin du Dorwinion, je ne toucherais pas au vin de la barrique." lance Fànaviryan après l'avertissement de Tirash sur son état après le repas du midi.
- "À mon avis, le marchand ne va pas sortir du picrate pour le magistrat." indique Daëgon.
- "Alors ça sera un petit verre ce soir parce qu'il était bon." jure l'Elfe.

Lorsque Selenia sort de la salle de bain, elle entend une grande agitation dans la cuisine avec de bonnes odeurs qui s'en dégagent. Alinna vient dans le salon. Elle observe les personnes présentes, fait un large sourire à Tirash qui est devant la porte puis aux deux autres personnes. Elle se tourne alors vers l'Elfe qui se lève :
- "Madame, quand est-ce que vous souhaiteriez prendre votre bain ?"
- "Dès lors que cela sera possible, histoire de pouvoir m'apprêter pour ce soir. J'aurais d'ailleurs une requête à vous demander."
- "Oh mais faites, faites."
- "Si on pouvait en parler toutes les deux."
- "Oh, hé bien écoutez, est-ce que c'est urgent ou on peut attendre que le bain soit prêt pour en parler ?"
- "Je peux vous l'évoquer tout de suite."
- "Bien sûr, venez avec moi, nous allons aller dans une autre pièce." indique Alinna en amenant Fànaviryan dans la salle à manger. Alinna semble toute émoustillée de se retrouver seule avec une elfe Noldo puis Fànaviryan prend la parole :
- "Je sais que nous avons une grande différence corporelle vous et moi mais je dois vous avouer que je suis partie pour escorter un convoi et je n'avais pas présager le fait de rencontrer un gouverneur de province. Alors, je me demandais si vous auriez, peut-être, n'importe quel morceau d'étoffe un peu large pour vous que vous pourriez me prêter histoire de pouvoir m'apprêter pour ce soir." - Alinna a un temps de pause avant de prendre la parole. La demande semble l'avoir perturbée, elle se reprend et indique :"Ne vous inquiétez pas, on va vous trouver ce qu'il faut."
- "Voyez-vous même une chemise de nuit très large pour vous ferait une chemisette pour moi, vous voyez mon gabarit."
- "Par contre, il va falloir que je... Vous m'excuserez, il va falloir que j'aille préparer le bain et puis voir comment faire en sorte que l'on puisse vous trouvez quelque chose."
- "Oui parce que j'imagine que... Je vous remercie, c'est une tentative."
- "Ne vous inquiétez pas Madame, on va vous trouver ce qu'il faut."
- "Je vous remercie Alinna." indique Fànaviryan.

Session N°9

Le 02/09/2020

Le 03 de Lothron de l'An 1640 - 16:10 / 17:00 - Goûter chez Golasgil - Alinna - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Une demi-heure plus tard, Tirash va, de nouveau, voir l'Elfe qui semble plus disposée à se réveiller.
- "Oh Tirash, merci pour ce réveil. Je viens de faire de drôles de rêves..." indique Fánaviryan.
- Tirash lui répond : "Tu devrais aller voir Selenia, elle aura peut-être quelque chose pour toi."
- "Ah, c'est une bonne idée. Oui, je me sens encore un à côté de mes chausses."
- "Tu as une sale gueule !" finit par lacher Tirash
- "Par contre, toi, tu es bien tout prêt !!"
- "Je viens de passer un après-midi surprenante."
- "Qu'est-ce qu'il y a de si surprenant dans un si petit village comme ça ?"
- "Eh bien, écoute, tu sais, j'ai pris un bain et, bien..., tu as bien vu que j'avais envie d'asticoter Alinna. Je me suis retrouvé dans cette position bizarre de me faire servir et ça m'a perturbé par rapport àce ce que j'ai pu vivre avant. Enfin bref, du coup, c'est elle qui m'asticoté et j'ai parlé un peu. Apparemment, elle n'est pas heureuse de sa vie ici. Je la sens un peu agressée par les ardeurs de Golasgil."
- "On a pu supputer ça dès son arrivée."
- "Oui, elle aurait pu le faire avec un certain plaisir, on va dire mais apparemment, ce n'est pas le cas. Elle a fondu en larmes."
- "C'est vraiment un personnage qui a un double visage, ce Golasgil."
- "Je m'interroge, effectivement..."
- "Il ne nous a pas tout dit, il ne nous a pas évoqué la dispersion de certaines armes, quand même, que vous avez pu constater avec Daëgorn, enfin, Daëgon. Je vais suivre ton conseil, je vais aller quérir Selenia pour savoir si elle a un peu d'herbes à Hobbits qui m'adouciraient, un peu, ce mal de crâne."
- "Ouais et il faudrait que tu prennes un bain aussi." finit par dire Tirash.

À 16 heures 30, Alinna monte aux chambres et proposent aux invités de prendre un goûter dans la salle à manger. En descendant, ils croisent dans le hall d'entrée plusieurs Hobbits arrivent avec des caisses comprenant des légumes, de la viande, des œufs, de la farine et d'autres produits qu'ils amènent dans la cuisine. Une certaine agitation commence à se faire entendre dans la cuisine.

Après s'être installés dans la salle à manger, Alinna apporte de la brioche toute chaude, de la confiture, du miel et un pichet de lait. Elle referme ensuite les portes et laisse ainsi les quatre aventuriers seuls dans la pièce. Fánaviryan profite de ce temps pour raconter les rêves qu'elle vient de faire lors de sa sieste réparatrice. Puis Selenia demande à ses compagnons de se rapprocher et elle commence à chuchoter :"Et tout à l'heure quand nous étions à l'auberge, il y avait deux types qui étaient encapuchonnés et ça avait l'air d'être des soldats. Je me demande si ce n'était pas des soldats de l'Arthedain qui viennent espionner ou quelque chose comme ça. Quand on a commencé à parler, ils sont partis. Peut-être que les choses que l'on a dit, ont intéressés ces hommes. Je ne sais pas." À ce moment, Selenia interrompt ses propos. En effet, des bruits de pas relativement discrets se font entendre derrière la porte principale. Tirash qui est le plus près de la porte, a pu constater que la porte s'est légèrement entrouverte et qu'une main s'est légèrement glissée. Cette même main le carressait, en début d'après-midi dans la salle de bain. Réagissant aussitôt, Tirash réussit à basculer sa chaise en arrière, à la faire pivoter et, dans le même mouvement venir ouvrir la porte. Derrière la porte, Tirash se retrouve face à Alinna qui venait, tout juste, de retirer sa main mais n'a pas eu le temps de partir. Tirash demande alors à la gouvernante :
- "Alinna, que faisiez-vous ?"
- "Je... je... je... venais débarasser. Vous avez terminé ?"
- "Euh, non, nous sommes en train de discuter. Très bien." indique Tirash en lui lançant un regard déçu puis il rentre dans la salle à manger. Elle referme la porte et le groupe entendant alors des bruits de pas assez prononcés qui s'éloigent. En rentrant, Tirash indique : "C'était Alinna, peut-être qu'elle nous écoutait." Selenia poursuit sa réflexion mais doit reprendre ses propos, l'Elfe n'ayant pas bien écoutée toute la discussion.
- "Daëgon, je ne sais pas si les armures te disaient quelque chose ? demande Selenia
- "Non pas plus que ça mais il avait une bague. Or n'importe qui ne porte pas de bague. Et après, ils sont partis vers Hobbitebourg, à priori. Clairement, ils voulaient être discrets." indique Daëgon.
- "Après, ça peut-être simplement des voyageurs qui veulent circuler discrètement... pas forcément des espions." selon Selenia.
- "Et vous avez appris quoi avec l'aubergiste ?" demande Fánaviryan.
- "Il nous a indiqué que la femme du Magistrat était un peu bizarre. Elle va danser nue sous la pluie la nuit. Elle devrait là ce soir." indique Selenia
- "Il vous a raconté pas mal de choses, l'aubergiste" souligne Fánaviryan.
- "Les deux hommes n'ont pas parlé à l'aubergiste. Ils sont restés dans leur coin." explique Selenia
- "Peut-être des voyageurs de passage" suppose Fánaviryan.
- "En tout cas, ils voulaient être discrets. On a su également que les Hobbits se réunissent dans une ferme, au moins, une fois par semaine pour faire la fête entre eux. " Selenia est interrompu dans son discours par un bruit, quelqu'un frappe à la porte. Après quelques secondes, Alinna ouvre la porte d'un geste franc et indique : - "Dame Selenia, votre bain vous attend."
- "Ah parfait, j'arrive !" répond Selenia.

Le 03 de Lothron de l'An 1640 - 15:20 / 16:10 - Retour chez Golasgil - Alinna - Gelse Sangle - Sidonie Sangle - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Après une petite heure dans l'auberge, Daëgon et Selenia retournent à la maison de Golasgil. Lors de leur retour, Tirash va dans le jardin et va examiner l'Elfe voir si elle dort toujours profondemment ce qui est le cas. Il remonte alors dans sa chambre. Daëgon est allé demander à prendre son bain qui va devoir attendre vingt minutes, le temps qu'Alinna prépare la salle de bain et l'eau chaude.

Selenia en profite pour aller parler à Gelse. Ne la trouvant pas, elle s'adresse à Alinna qui lui demande : - "Mais pourquoi vous cherchez Gelse ?"
- "J'ai des choses à lui demander."
- "Des choses à lui demander ?? Vous pouvez me demander, vous savez, je serais tout à fait en capacité de pouvoir répondre à toutes vos demandes, Madame."
- "Je cherche des informations sur les herbes que l'on peut trouver dans la nature, par ici."
- "Les herbes que l'on peut trouver par ici... mais... je ne suis pas sûre que Gelse va vous aider par rapport à ça ?"
- "On m'a dit qu'elle avait des connaissances donc je voulais..."
- "Qui vous a dit ça ?"
- "Son cousin"
- "Alors son cousin !" Alinna lève les yeux au ciel puis reprend :"vous savez, ils sont tous cousins ici alors..."
- "Oui mais c'est l'un de ses cousins."
- "Et vous ne vous souvenez pas de son nom ?"
- "Ah non. Je crois qu'il s'appelait Sangle."
- Alinna commence à s'emporter, à faire des gestes puis elle se reprend :"Excusez-moi Madame, excusez-moi. Je m'emporte, je m'emporte... Non, non, je ne voulais..." Elle prend alors un ton posé et didactique :"Vous savez ici, dans ce village, ils s'appellent tous Sangle !!"
- "Ah oui, c'est ça."
- "La prochaine fois, vous saurez, il est important de leur demander leur prénom ! Ici, ils sont tous des Sangle. Bon, si vous voulez la voir, elle est aux cuisines. Je ne vous montre pas le chemin, vous savez où c'est. Vous m'excuserez. Dame, heu, heu..."
- "Selenia"
- "Oui, Dame Selenia, est-ce que vous comptiez prendre un bain ?"
- "Oui, tout à fait après le Seigneur Daëgon"
- "D'accord, hum, hum, je pense d'ici une heure, une heure et demie ?"
- "Pas de problèmes, ça sera parfait." finit par dire Selenia. Alinna commence à monter les marches et se dirige vers le deuxième étage en appelant Daëgon :"Le bain est prêt."

Selenia se dirige alors aux cuisines. De bonnes odeurs se dégagent de la pièce. Gelse et Sidonie sont, les ustensiles à la main, à préparer des légumes qui sont mis dans un grand plat. Gelse dirige sa cousine dans les préparations, les tâches à réaliser, d'une voix très douce. Lorsque Selenia entre dans la pièce, les deux servantes baissent la tête en signe de salutation.Selenia prend alors la parole : "Ah, mais dites-moi, ça sent très bon." Elles sont toutes les deux un peu gênées par ce compliment. Selenia reprend la parole : "Dites, Dame Gelse, je suis désolé de vous déranger, vous êtes occupée. Ce n'est pas grave, vous aurez peut-être du temps à m'accorder plus tard. J'ai entendu dire par votre cousin que vous y connaissiez en plantes de la forêt." Elle est surprise par les propos de la Dunéenne et commence à rougir. Selenia ajoute :"Si vous aviez un moment, j'aimerais bien parler un petit peu avec vous, peut-être tout à l'heure mais ça me parait compliqué avec tout ce que vous avez à faire, après le repas ou demain matin. Si vous avez un petit moment, ça serait avec plaisir." Gelse, avec une attitude mesurée, semblant sur la défensive prend la parole :
- "Vous avez dit mon cousin ?"
- "Oui, Rimon."
- "Ah oui, vous avez discuté avec Rimon tout à l'heure ?"
- "Oui, tout à fait"
- "D'accord. Oh, mais vous savez je m'y connais, je m'y connais... je vais juste dans la forêt ramasser quelques plantes, comme ça. Vous seriez là, demain matin ?"
- "On doit partir demain matin mais j'aurais, peut-être un petit moment avant de partir, oui."
- "D'accord, j'arrive tôt le matin, ici, dans la demeure de Maître Golasgil. On pourra en parler si vous voulez."
- "D'accord, passez me réveiller si vous voulez si vous arrivez tôt."
- "Mais attendez, excusez-moi" finit par dire Gelse en interrompant la conversation et se dirigeant vers le four. Elle se retourne ensuite vers Selenia :"Oui, oui, je peux venir jusqu'à votre chambre demain matin ?"
- "Très bien, parfait !" répond Selenia puis quitte la cuisine.

Alinna remonte chercher le Dùnedain et l'accompagne dans la salle de bain. Elle ferme la porte et commence à désabiller Daëgon qui se laisse faire. Elle admire ce grand corps, viril, bien plus grand qu'elle avec un regard très charmeur. Daëgon lui rend ces regards charmeurs et va se glisser dans le bain. Alinna prend alors du savon, une brosse, puis une éponge pour venir nettoyer le corps du Dùnedain. Elle va ensuite s'attarder sur sa verge l'amenant jusqu'à l'apothéose.

Après ce plaisir, Alinna va reprendre la discussion et va demander à Daëgon :
"Vous êtes originaire d'où Monseigneur ?"
"Je suis originaire de Fornost Erain." indique Daëgon
"Il me semblait bien que vous étiez de l'Arthedain. Je suis originaire de Roude entre Fornost Erain et Annùminas. J'ai quitté mon village, j'étais encore très jeune. J'ai préfé fuir cette région, des évènements douloureux s'y sont déroulés." indique Alinna.
Voyant que la jeune femme est triste à ces pensées, Daëgon la prend dans ses bras pour la consoler. Puis, elle lui demande :
"J'espère que ce moment vous a convenu, que vous avez pu y prendre du plaisir."
Daëgon répond :"C'était vraiment parfait, je vous remercie.". Il finit de s'habiller et Alinna quitte la pièce en lui souhaitant une bonne fin d'après-midi.

Le 03 de Lothron de l'An 1640 - 14:25 / 15:20 - Visite de l'auberge - Daroth - Lieu : Lézeau - Auberge du long séjour

Pendant ce temps, Daëgon et Selenia sont descendus au village par la route. Ils se dirigent vers l'auberge du "Long Séjour". Dans la grande pièce principale, deux hommes sont assis autour d'une table et un couple se trouve derrière le comptoir situé le long de la pièce principale sur la droite. Daëgon et Selenia se dirigent vers le comptoir. L'aubergiste leur propose à boire :
"Bonjour, que voulez-vous ? J'ai du cidre ou de la bière si vous avez soif !"
Selenia répond "Il n'est pas trop fort votre cidre ?".
"Non", répond l'aubergiste, "c'est du cidre local"
"Dans ce cas, allons-y pour un cidre alors. On était bien chargés à midi." indique Selenia.
"Ah bon ? Vous n'êtes pas du coin, vous ?" demande l'aubergiste.
"Non, non, on arrive de Bree." répond Selenia.
"Vous vous êtes arrêtés où ce midi ? Vous n'étiez pas ici." demande l'aubergiste.
"On est chez Maître Golasgil." répond Selenia.
"Ah, Golasgil est rentré ! Ça fait un moment qu'il était parti ?" demande l'aubergiste.
"Je ne sais pas, c'est la première fois que l'on vient" répond Selenia.
"Vous restez longtemps ici ?" demande, de nouveau, l'aubergiste.
"Non, à priori, nous allons repartir demain. On a déjà un logement." indique Selenia. "Il y avait de la place si vous aviez besoin. En tout cas, ça fait du bien de voir du monde. Allez, celle-là, elle est pour moi. " précise l'aubergiste. Daëgon et Selenia remercient l'auberge pour le verre qui demande : "Et comment va Golasgil ?"
"Ben pas mal, on dirait" répond Daëgon et Selenia ajoute :"Il est content de ses affaires.".
"Ah oui, c'est plutôt florissant ! Il nous amène, de temps en temps, des voyageurs. On n'a jamais eu trop l'habitude de voir des Nains dans le coin. Ils viennent régulièrement voir Golasgil. Par contre, lui, on ne le voit pas très souvent. Vous pourriez lui dire de venir voir ses vieux camarades. Au début où il est arrivé, il venait souvent nous voir mais, depuis plus de six mois, on ne le voit plus ici. Il fait un peu son fier..." indique l'aubergiste.
Selenia répond :"Le premier jour où on est là, le premier jour, on est là !"
"Ah oui, c'est bien vrai ça. Hé bien, écoutez, la deuxième tournée, elle est pour moi." indique l'aubergiste qui explique que depuis que Golasgil a fait fortune, il ne vient plus à l'auberge. La fortune du marchand semble se savoir dans le village. Avec l'arrivée des Hobbits, les Humains ont tendance à se souder et l'auberge est le lieu de rendez-vous du forgeron, du maréchal-ferrant qui viennent tous les jours, au moins, boire un verre. Les soldats du Magistrat ne viennent pas tous les jours à l'auberge. Ils profitent de l'absence du Magistrat pour venir dans le village. Ni le Magistrat, ni sa femme ne sont venus dans l'établissement. Du coup, ils ne le connaissent pas directement mais en entendent parler par le biais des mercenaires. Le représentant de l'Arthedain serait assez austère, peu enclin aux plaisanteries. Concernant sa femmme, ils entendent régulièrement des rumeurs sur ses agissements, ses balades nocturnes. Elle aurait même été aperçue nue dehors en train de danser, une nuit où il pleuvait. Il serait assez remonté contre les Hobbits que l'aubergiste appelle les "nabots". Il aurait fort à faire avec eux. Dans l'auberge, les Hobbits locaux ne viennent pas, seuls les voyageurs Hobbits peuvent s'arrêter ici lorsqu'ils n'ont pas de la famille ici. Les locaux s'arrêtent à la ferme des Sangle où toutes les semaines, ils se réunissent, de grandes réunions familiales. L'aubergiste conseille même aux deux hôtes de se méfier des "nabots" qui travaillent chez Golasgil :"Restez discrets, tout ce que vous direz, va être rapporté ensuite chez les Sangle. Soyez discrets si j'ai un conseil à vous donner."

Les deux seuls voyageurs assis autour d'une table dans l'auberge ont le visage recouvert d'une capuche. Ils ne parlent pas. Ils mangent et boivent en silence. Après environ trente minutes, ils se lèvent, viennent au comptoir. L'un d'entre eux sort une bourse et paye l'aubergiste. Daëgon et Selenia remarquent que les deux portent, sous leur cape et en essayant d'être discret sur ce qu'ils portent, une armure de cuir cloutée ainsi qu'une dague et une épée large. Des traces de coup sur l'armure indique que celle-ci a servi par le passé. Au moment où il paye, Daëgon plus près de lui, constate qu'il porte au doigt, une bague avec un symbole qu'il n'arrive pas à voir. L'homme remet rapidement son gant et dissimule ainsi l'objet. Ils quittent alors l'auberge sans dire un mot. Deux minutes plus tard, des bruits de sabots se font entendre partant en direction de l'ouest vers Hobbitebourg.

Le 03 de Lothron de l'An 1640 - 14:20 / 14:50 - Bain de Tirash - Alinna - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Après une demi-heure de pause, Alinna vient frapper à la porte de Tirash pour lui indiquer que son bain est prêt. Ils descendent alors au rez-de-chaussée et entrent dans la salle-de-bain. Une baignoire en cuivre est située au milieu de la pièce. Sidonie la remplie avec de l'eau chaude qui chauffe dans la cheminée située au fond de la pièce. Elle demande alors à Sidonie de quitter la pièce et elle referme la porte à clef. Elle s'approche alors de Tirash qui lui fait un sourire. Elle va pour enlever la tunique de l'homme en indiquant :
- "Vous permettez ?"
- Tirash de répondre :"Bien sûr, allez-y.".

Alinna commence alors à le dévêtir et pose un regard assez surpris en découvrant les marques sur le corps de Tirash en particulier sur son bras. À ce moment, Tirash lui prend la main et lui dit :
- "Hé oui, j'ai vécu quelques moments difficiles. On a tous des épreuves à franchir, des moments de peine et des moments de joie".

Elle ne semble pas réagir à ces propos et reprend alors d'enlever les derniers nœuds de ses vêtements. Lorsque Tirash est complètement nu, Alinna pose un regard sur le corps de l'homme et après quelques instants, elle lui demande de rentrer dans le bain. L'homme rentre dans le bain et indique :
- "Je suis désolé, je suis très mal à l'aise par rapport à cette situation. C'est la première fois que je me retrouve dans un bain avec quelqu'un qui me sert." - Alinna répond :"Ne vous inquiétez pas, je vais vous détendre..."

Elle prend alors quelques utensiles et s'approche de la baignoire. Elle commence à savonner Tirash puis froter l'intégralité du corps et s'arrêter en particulier au sexe qu'elle va manipuler jusqu'à produire du plaisir. Lorsqu'Alinna a fini de nettoyer le corps de Tirash celui-ci prend la parole :
- "Merci beaucoup Alinna. Vous avez une vie agréable ici ?".

Elle reste regarder Tirash, étonnée par la question et semble hésiter à répondre. Tirash reprend alors la parole :
- "J'ai vu que vous aviez passé beaucoup de temps avec Golasgil, qu'il vous regardait un peu comme moi tout à l'heure. Vous avez vu mon tatouage, j'ai servi des gens pendant très longtemps. Et, à chaque fois que je rencontre quelqu'un, je m'interroge : est-ce qu'il est bien là où il est ? Est-ce qu'il a des conditions de vie difficile ?"

À ces mots, une petite larme commence à couler le long du visage d'Alinna. Elle s'approche de l'homme du sud qui est sorti du bain en train de se sécher et elle vient chercher ses bras. Tirash la serre alors dans ses bras. Elle sanglote. Tirash lui demande :
- "Qu'est-ce qui vous arrive ?" - Elle répond alors :"Il me demande des choses... Je lui les fais mais... je ne suis pas pour ça, je ne suis pas pour ça... Vous savez, avant, je n'avais pas de travail. Il est gentil avec moi mais ce qu'il me demande de faire. À vous, je vous l'ai fait mais vous êtes gentil avec moi, je l'ai fait par plaisir, pour vous faire plaisir mais, lui, à chaque fois, il le demande" puis en baissant le ton de sa voix, elle chuchote :"il me dégoûte !".
- Tirash demande alors :"Vous avez de la famille dans le coin ?"
- Alinna répond "Non, je n'ai personne..." et elle se ressaisit, sort de l'étreinte et dit :"Bon, écoutez, il faut que vous vous habillez, j'ai d'autres tâches à réaliser."

Elle sèche rapidement ses larmes et quitte la pièce. Tirash lui indique juste avant son départ :"Vous pouvez compter sur ma discrétion." Elle s'arrête au moment où elle allait ouvrir la porte, elle se retourne, dit simplement :"Merci" et quitte la pièce.

Le 03 de Lothron de l'An 1640 - 14:05 / 14:20 - Visite du jardin - Mime Sangle - Rimon Sangle - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Daëgon et Selenia s'avancent dans le jardin de Golasgil entretenu par les deux hobbits employés du marchand, Mime et Rimon Sangle. Le jardin est composé de haies, arbres et buissons taillés à la perfection, avec des chemins entretenus, sans mauvaises herbes et une succession de pelouses. La demeure de Golasgil est située sur une colline qui surplombe le village de Lézeau. Au nord, ils peuvent distinguer la rivière de l'Eaubelle qui a quitté depuis plusieurs kilomètres la Grande Route de l'Est. Selenia interpelle Rimon qui était en train d'arroser quelques fleurs et lui demande :
- "Vous avez des plantes exotiques dans le jardin ?"
Rimon est surpris d'être interpelé de la sorte et répond :
- "Bien le bonjour M'damoiselle !"
- "Bien le bonjour Monsieur le jardinier. Dites..." répond Selenia qui est interrompu.
- "Rimon, Rimon Sangle" indique le jardinier et il pointe l'autre Hobbit affairé dans le jardin "et ça, c'est mon cousin Mime mais moi, je suis meilleur que lui, je connais mieux le jardin que lui."
- "Je voulais savoir si vous avez que des plantes locales ?"
- "Bah oui, ma p'tite Dame ! Qu'est-ce que vous voulez faire pousser d'autre !!"
- "Je ne sais pas, il y aurait pu y avoir des fleurs exotiques ou des arbres fruitiers"
- "Comment ça des plantes exotiques ??"
- "Des plantes qui viennent d'autres pays, d'autres contrées, des plantes rares."
- "Ouh, bah, bah, bah, pourquoi on irait mettre ça ??"
- "Je ne sais pas... pour agrémenter... commence Selenia avant d'être interrompue par Ruimon
- "On a déjà assez de soucis comme ça, ça pousse bien comme il faut, que ça soit joli pour le Maître."
- "D'accord. Ce que je veux dire, c'est qu'une plante un peu particulière peut embellir facilement un jardin. C'était ça que j'entendais mais ce n'est pas grave, je posais juste la question."
- "Vous n'êtes pas d'ici ma p'tite dame."
- "Non"
- "Ça se voit, vous n'êtes pas du coin. Vous êtes une amie du Maître ?"
- "En quelque sorte. Et vous, ça fait longtemps que vous travaillez pour son service ?"
- "Oh oui, ça fait quelques mois que l'on travaille là. Ça va."
- "Et vous avez fait tout ça en quelques mois ?"
- "Oh, non, non, c'était déjà là. Bon, c'était un peu en friche, il a fallu travailler mais vous savez les gens qui étaient ici, ils sont morts avec la Peste." indique Rimon et il pointe du doigt l'autre demeure et indique "Là c'est autre chose, ils sont partis. Ils nous aimaient pas trop..." puis en chuchotant, il indique "Vous me direz, il nous aime pas trop non plus".
- "Le Maître ?"
- "Oh non, il nous cause pas trop le Maître, il est sur ses affaires, on comprend qu'il a autres choses à faire. Non, je vous parle de l'autre d'à côté, il nous aime pas trop celui-là..."
- "Et ça fait longtemps qu'il est là ?"
- "Lui ? Non, c'est tout récent, ç& fait deux - trois mois qu'il est là. Et il nous aime pas. Il nous gronde dessus. On a failli se prendre des coups de lance avec les vilains messieurs qui sont là. Il ne faut pas que l'on s'approche..." indique Rimon et d'une voix plus basse en vérifiant autour de lui puis montre la maison d'à côté "Et des fois, la nuit, la dame, on la voit".
- "La dame ?"
- "Oui, la dame. Elle fait des trucs avec des lumières et tout, c'est bizarre..." indique Rimon, toutjours d'une voix basse.
- "Elle fait ça dans la maison ?"
- "Non !! Elle fait ça dehors, elle va dehors, c'est bizarre, dans la nuit comme ça..."
- "Elle va peut-être regarder les étoiles ?"
- "Bah... bah... pourquoi elle irait regarder les étoiles. C'est une drôle d'idée... En tout cas, vous vous les connaissez peut-être ?"
- "Non"
- "C'est la première fois que je vous vois ici."
- "Oui, c'est possible que l'on revienne ici régulièrement."
- "Vous avez l'air de vous y connaître un peu en plantes ?"
- "Oui, oui, ça m'intéresse. Si un jour, vous trouvez des plantes... euh exo...tiques, c'est ça ? Et bien, ramenez-nous en."
- "D'accord, j'y penserais. C'est un beau travail que vous avez fait ici." À cette remarque de Selenia, Rimon ouvre un large sourire et répond :"Oh merci M'dame, vous êtes bien gentille ! On y met du temps parce qu'avant, c'était en friche tout ça et donc, il a fallu travailler dur mais le Maître, il est content. Il nous le dit pas mais on sait qu'il est content. C'est Gelse, elle nous a dit ça. C'est ma cousine, un peu éloigné et elle nous a dit que le Maître était content de son jardin."
Selenia demande alors :
- "Tout le village, c'est votre famille ?"
- "Oh bah, plus ou moins, oui, oui, bah oui, on est du coin. Et puis, vous savez, ceux qui sont encore à l'autre bout, les cousins, ils viennent par ici maintenant. Ils savent qu'en venant, ici, dans le village, ils seront avec les cousins. Les grands-parents nous aident. On se réunit régulièrement, on cause entre nous. Enfin, vous voyez quoi..."
- "Et vous, ça fait longtemps que vous êtes arrivé ?"
- "Moi, ça fait bien vingt ans que je suis arrivé ici. Nous avons, nous étions pas très loin de la Vieille Forêt mais il se passait des choses bizarre par là-bas... Pffou... Ici, au moins, on est tranquile. On a encore régulièrement des cousins qui viennent. Heureusement, Maître nous donne du travail, il nous donne de l'argent, enfin, voilà, ça nourrit la petite famille." - "Il vous achète vos récoltes ?"
- "Euh, non. Il ne s'occupe pas de ça le Maître. Bon, excusez-moi ma p'tite dame mais..." indique alors Rimon en s'apprêtant à partir.
- "Vous avez quelqu'un qui s'y connait en plantes dans le village ?
Rimon réfléchit puis répond :
- "Vous devriez demander à Gelse. Elle aime bien ça les plantes, elle va régulièrement dans la forêt et tout ça." - "D'accord, j'irai la voir."
- "Elle passe du temps avec les cousins. Ce n'est pas comme cette Sidonie, elle... elle devrait venir un peu plus avec les cousins..."
- "Oui mais elle doit s'occuper des bains..."
- "Ne lui dites pas tout ça sinon je vais me faire gronder."
- "Non, non, moi, je ne dis rien."
- "On doit garder ça pour nous"
- "Non, non, je ne suis pas là pour dire mais pour causer des plantes."
- "Oui, c'est bien ce que j'ai compris. Et puis, ne dites rien par rapport à la dame. Même le Vieux, il trouve ça bizarre."
- "Le vieux ? Vos grands-parents ?"
- "Oui, oui, le vieux Sangle. On lui en a causé et il trouve ça un peu bizarre mais bon. Il nous a dit "il ne faut rien faire. Vous laissez, pas d'histoire." - "On n'en parle pas. De toute façon, je ne sais même plus qui m'a dit ça. Je ne me souviens même plus que l'on me l'ait dit." Ces propos de Selenia font rire Rimon qui reprend alors ses outils et reprend ses activités dans le jardin.

Selenia rejoint Daëgon qui a eu l'occasion de faire le tour du jardin et d'observer les environs. Ils décident de prendre la route et descendre pour se rendre au village.

Session N°8

Le 05/08/2020

Le 03 de Lothron de l'An 1640 - 05:00 / 14:00 - Arrivée à Lézeau - Alinna - Gelse Sangle - Golasgil - Sidonie Sangle - Lieu : Lézeau - Maison de Golasgil

Le matin, après la dissipation des brumes matinales, Golasgil indique qu'il reste quelques heures de route avant d'arriver à Lézeau.

La matinée se déroule dans de bonnes conditions avec un soleil radieux qui illumine la route de l'Est qui suit, toujours l'Eaubelle vers leur destination. Après plus de trois heures de route, ils arrivent à l'entrée du village de Lézeau. Montée sur son cheval, Fànaviryan s'exprime du haut de son cheval et face aux quelques villageois présents lance : "Place, place à la compagnie de l'Aurore Écarlate et du seigneur Golasgil". Les jeunes hobbits sortent de leurs maisons, des jardins et viennent admirer l'elfe si haute sur son cheval, elle impressionne les habitants et attire toute l'attention ce qui permet aux passagers du chariot de traverser le village discrètement. Pendant toute la traversée du village, les enfants hobbit sont en admiration devant cette cavalière si haute et majestueuse sur sa monture. Ils poussent des cris d'admiration, de stupéfaction, de surprise et de curiosité. Fànaviryan doit maîtriser son cheval et progresser lentement dans le village pour éviter les enfants qui s'aglutinent tout autour d'elle. La plupart des habitants de Lézeau sont sortis de chez eux, le plus souvent au pied de leur maison scrutant cet attroupement et saluant ensuite Golasgil qui semble être bien connu dans le village.

La majorité de la population locale est composée de Hobbits qui se sont, principalement, installés autour de la colline qui borde l'étang de Lézeau. Seuls quelques humains sont encore présents dans le village dont les écuries situées à l'entrée du village. Deux sont en train de les nettoyer lorsque le chariot passe dans le village. Plusieurs chênes sont présents autour du plan d'eau. L'autre humain présent est le forgeron situé non loin de la place du village. Non loin se trouve l'auberge du "Long Séjour" détenue par une famille humaine. D'autres habitations humaines sont présentes mais semblent avoir été abandonnées depuis quelques années.

Sur les hauteurs de la colline, deux grandes bâtisses dominent le village. Le chariot quitte la route principale pour s'engager sur le chemin qui monte vers ces deux majestueuses demeures. Golasgil explique, alors, avec une grande fierté que la première maison lui appartient et que la seconde à proximité est celle du magistrat de la Comté. Celle-ci se présente par son jardin, bien entretenu, richement arboré. Le bâtiment principal comprend trois étages, une construction tout en pierre, massive avec des dorures aux fenêtres. L'autre grande bâtisse présente les mêmes caractéristiques et possède un bâtiment annexe assez grand sur deux étages. Au moment où ils entrent sur le terrain de Golasgil, plusieurs hommes, en tenue militaire, sont sortis de ce dernier bâtiment et observent de loin Golasgil et ses compagnons. Daëgon a reconnu, aussitôt, leur emblême, une troupe de mercenaires originaires du Cardolan, les Tulkarim. Réputée pour leur efficacité, cette troupe est, essentiellement, employée par des gens fortunés ayant les moyens de financer leurs salaires.

En arrivant devant la maison, Golasgil sort du chariot, en ouvrant les bras pour présenter sa maison : "Voici ma modeste demeure" dit-il, avec une large fierté. Deux Hobbits viennent alors dans l'allée de la maison, laissant de côté leurs outillages de jardin. Ils viennent saluer le maître de la maison en baissant la tête : "Seigneur Golasgil". Le marchand regarde les deux hobbits puis se tourne aussitôt vers l'édifice. Le chariot va être envoyé par les deux serviteurs vers le hangard situé non loin de la demeure. Fànaviryan demande à Golasgil où elle peut laisser son cheval. Le marchand pointe du doigt les deux hobbits qui vont se charger de mettre tous les chevaux à l'abri.

Golasgil invite tous les voyageurs à entrer dans la demeure. La première pièce est un grand hall avec un double escalier en marbre montant vers les étages. Un tableau de Golasgil trône au centre de cet escalier, bien en évidence en face de la porte d'entrée. L'ameublement et la décoration sont luxueuses, dans les tons dorés. Des tapisseries ornent les murs blancs.

Lors de leur entrée dans la maison, deux femmes hobbits se précipitent depuis une des portes du fonds pour venir saluer Golasgil et ses invités. Le marchand semble les ignorer toutes deux et proposent à ses hôtes de prendre une collation dans la salle à manger, pièce située à gauche de l'entrée. Sur un ton agacé, il demande à l'une des deux servantes d'aller préparer à manger et à boire et à l'autre, il demande qu'elle aille chercher Alinna. La première retourne dans la pièce du fonds tandis que la seconde monte rapidement l'escalier pour se rendre à l'étage. En arrivant dans la grande salle de réception, il demande à ses invités de s'assoir tout en espérant qu'ils apprécient les lieux. L'Elfe demande à Golasgil s'il a acheté, il répond : "Non, non, je l'ai acheté à vil prix, la maison était vide. Les précédents habitants avaient fuis la petite populace qui vit ici. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais la ville, malheureusement, se dépeuple et les petites gens viennent s'y installer ici..." "Mais ils ont l'air très serviables", répond Fànaviryan. Il dodeline de la tête et lève les yeux en l'air et répond : "Pufff... vous savez, ils ne sont pas très... Heureusement, on peut encore faire appel à du personnel plus..." et il fait alors un geste en levant la main vers le haut désignant des personnes plus grandes.

Une grande table massive est située au centre de la salle à manger. Des chaises et fauteuils en velours sont disposés autour de la table et dans quelques coins de la pièce. Des tentures illustrées de scènces de chasse sont disposées aux murs. De larges fenêtres offrent une belle luminosité dans la pièce ornées de longs rideaux en velours. Deux buffets sont disposés contre les murs ainsi que deux comodes avec quelques bibelots d'ornements.

Quelques minutes plus tard, une jeune femme apparait dans la salle. Alinna apparait, une jeune servante, brune, mince, un petit sourire au coin des lèvres, les mains posées sur sa taille. D'une jolie courbette, elle salue l'ensemble des convives. Les yeux de Golasgil deviennent pétillants et surtout lubriques lorsqu'il observe la jeune femme. Il lance alors un petit clin d'œil complice à Tirash et Daëgon. Elle s'approche de Golasgil qui commence par lui mettre la main sur les fesses. Il lui demande ce qui s'est passé depuis son départ. Elle évoque alors la réception de quelques messages. Le marchand se retourne alors vers les quatre compagnons : "Vous m'excusez, j'ai affaire avec cette très chère Alinna.", dit-il avec un large sourire. Il quitte alors la table, se dirige dans le fond de la salle en compagnie d'Alinna. Il ouvre la porte et les convives peuvent voir dans l'autre pièce un bureau avec une bibliothèque derrière.

Pendant que Tirash, Selenia et Daëgon attendent patiemment la collation assis autour de la table tout en discutant de leur voyage dans la Comté, Fànaviryan fait le tour de la pièce en s'attardant un peu plus du côté de la porte du bureau de Golasgil. Elle tend un plus l'oreille lorsqu'elle est à hauteur de la porte mais elle n'entend aucun bruit. Elle insiste un peu plus mais ne semble pas percevoir le moindre son. Elle entend alors Selenia qui s'exprime : "Ah, voilà le repas qui arrive ! Mettons nous à table." Fànaviryan réagit et vient se remettre à en s'adressant à Selenia : "Ah, tu es comme moi, tu as fort faim !!". Les deux servantes hobbits arrivent, tête baissée, avec chacune un plateau comprenant une carafe avec de l'eau, du vin, du pain, du fromage, du jambon et des fruits. Les plateaux sont posés au bord de la table et les deux femmes quittent, de nouveau, la salle. "Un grand merci à vous" répond Tirash aux deux hobbits bien surprises des propos de l'homme. Elles regardent alors Tirash, le regard, au départ méfiant puis finissent par sourire. "Je m'appelle Tirash, enchanté" lance l'homme du sud. Elles répondent toutes les deux : "Enchantez, Seigneur Tirash" en baissant la tête. Tirash réplique aussitôt : "Je ne suis pas un seigneur...". Elles baissent alors la tête ne sachant quoi répondre et quittent la salle à manger.

Les quatre compagnons vont avoir le temps de prendre leur collation avant que Golasgil ne revienne de son bureau. Les produits proposés pour le repas ont très bon goût. Le vin, en particulier, est de qualité voire le meilleur vin qu'ils ont pu boire de leur vie. Golasgil revient environ une vingtaine de minutes dans son bureau avec Alinna. Il vient s'assoir l'air très satisfait. Daëgon, le verre à la main, interroge Golasgil sur la provenance du vin. Il explique, avec une grande fierté qu'il provient du Dorwinion, une région très lointaine mais réputée pour son vin. Selenia et Daëgon ont eu l'occasion d'en entendre parler de l'excellente réputation du vin de cette région lointaine, au-delà des Monts brumeux et de la Grande Forêt. Selenia semble réagir plus vite que les autres à ce bon vin, ses joues rougissent et ses gestes deviennent moins sûrs.

Tirash prend alors la parole : - "Hé bien, Golasgil, je savais que vos affaires étaient florissantes mais à ce point, c'est incroyable..."
- "Soyons modeste, je débute, je débute mon cher ami..." répond le marchand.
- Tirash reprend la parole : "Et juste en faisant du commerce avec les hobbits, non ?" - Golasgil répond :"Non, non, non, justement, ça tombe bien que vous en parliez, je suis un peu embêté. Ma très chère Alinna m'a annoncé quelques nouvelles et je vais devoir rapidement aller rejoindre mes amis des Montagnes bleues."
- "Mais, en tout cas, vous avez un très bel escalier" indique Selenia quelque peu éméchée.
"Oui, vous avez pu remarquer, j'ai demandé à un petit artiste de me faire une peinture comme ça, j'espàre que vous avez apprécié", répond Golasgil avec une grande fierté.
- "C'est un très bon t'artiste..." lance Selenia.

Ravi, il propose une nouvelle tournée de vin et en propose, en premier lieu, à Selenia. Tirash modère sa consommation de vin laissant Golasgil à son enthousiasme. L'elfe boit un peu trop vite ce deuxième verre qui lui brûle la gorge. Elle est prise d'une quinte de toux pendant quelques minutes ce qui va interrompre la discussion pendant quelques temps. Golasgil se lève, s'approche de l'Elfe, lui propose de l'eau et reprend alors ses propos en restant debout :
"Il va falloir que j'aille jusqu'aux Montagnes bleues, une affaire assez urgente, comme vous le savez, j'ai récupéré des marchandises à Khazad-Dûm qui vont fortement intéresser mes amis des Montagnes bleues et, à priori, ils souhaiteraient faire affaire avec moi. Et, c'est essentiellement grâce à eux que mes affaires sont florissantes à ce jour. Mais, j'ai une autre affaire en cours et vous pourriez peut-être m'aider, évidemment, moyennant une rémunération. Je ne sais pas si je vous en ai parlé mais j'ai commencé à avoir des pourparlers avec une population qui vit sur le Brandevin que l'on appelle les hommes des rivières, je ne sais pas si vous les connaissez... si vous en avez entendu parler."
- "Ceux que l'on a vu sur le pont du Brandevin, l'autre jour ?" demande Tirash.
- "Oui, ceux-là, en effet, c'est bien eux. Je vous avouerai que cela n'a pas été simple, ils sont un peu rustres." Il s'arrête et crie alors dans la salle "Rapportez-nous du vin ! La grande barrique !"
- "J'ai reçu par le biais de ma très chère Alinna un message pendant mon absence, ils seraient prêts à accepter notre accord commercial pour que certaines de mes marchandises puissent circulter du Brandevin vers la Grande mer ce qui faciliterait des relations futures avec le Gondor. Voyez un peu les perspectives qu'il y aurait avec tout ça !!"
- "Ah oui, effectivement" répond Tirash.
- Golasgil reprend : "Sauf que, malheureusement, je ne peux pas tout faire."
- "Et vous avez besoin de personnes de confiance" l'interrompt Tirash.
- "C'est cela même" confirme Golasgil en se rapprochant de Tirash. Il met sa main sur l'épaule de l'homme du sud et en le regardant droit dans les yeux, "je sens que je peux vous faire confiance".

Il regarde ensuite chacun en attardant son regard sur Daëgon et Tirash. À ce moment, une nouvelle carafe de vin est amenée avec une robe plus claire par l'une des deux servantes hobbits. Elle la pose sur la table et va pour servir chaque convive. Il s'arrête sur le verre de Tirash qui est loin d'être vide, Golasgil a une mine désaprobatrice mais Tirash lui répond :
"Ah bah non, ça serait gaché..."

L'elfe tend son verre demandant la nouvelle cuvée, Daëgon se laisse servir mais ne boit pas et Selenia arrive à résister à l'appel du prochain verre. Daègon et Selania qui sont assis en face de l'elfe constatent que cette dernière a une attitude plus désinvolte et complètement inhabituelle, le vin lui fait un effet très particulier. Elle rapproche alors son fauteuil de Golasgil tout en continuant à boire du vin. Golasgil reprend la discussion :
- "Oui, c'est bien ces hommes que vous aviez pu voir sur le Brandevin, l'un d'entre eux, a une certaine influence sur les clans des hommes des rivières. Il faudrait pouvoir lui envoyer une missive lui indiquant que Golasgil est d'accord avec le marché qu'il lui propose."
- "Et quel est donc ce marché ?" demande Tirash.
- "Il s'agit d'un accord commercial fixant les marchandises qui pourront circuler sur le Brandevin et un certain nombre d'autres choses... Qu'est-ce que vous aviez prévu sur les prochains jours ? Je ne voudrais pas aller à l'encontre de vos projets."
Tirash demande alors "Il s'agirait de faire quoi exactement ?"
- Golasgil répond à cela : "Il s'agirait de se rendre à Bourg-Maresque, un petit village situé à l'est de la Comté pour retrouver le chef de l'un des clans des Hommes des rivières, un dénommé Pòrbrandr, et lui remettre un cachet de ma société pour lui confirmer notre accord commercial." Golasgil explique ensuite que les hommes des rivières ne savent pas lire. Il n'est pas possible de confirmer l'accord par une lettre. Il faut une preuve par le biais d'un sceau et une remise directe pour confirmer l'accord. Le symbole représente l'autorité.

Fànaviryan continue à se servir en vin finissant toute seule la carafe amenée par la servante. L'Elfe interpelle alors Golasgil : "Hé, il va nous falloir lâcher des barres de Mithril pour des missions comme ça" puis se tourne de l'autre côté de sa chaise et vomit sa collation une petite partie sur la table et l'essentiel sur le beau tapis de la salle à manger. Aussitôt, Golasgil s'écarte de ce spectacle affligeant de l'elfe assise sur sa chaise continuant à vomir, pliée en deux, ses derniers restes de repas... Daëgon vient alors récupérer l'elfe et l'amène de l'autre côté de la table assez loin du vomit. Golasgil s'absente alors, il rentre dans son bureau, ferme la porte à clef et en ressort quelques minutes plus tard. Pendant ce temps, Daëgon prend soin de l'elfe, la nettoie du vomit qu'elle a sur elle, du mieux qu'il peut. Elle reprend, peu à peu ses esprits en buvant quelques gorgées d'eau. Tirash s'est levé, a quitté la pièce et interpelle les deux servantes pour leur indiquer qu'il y a du ménage à faire, qu'il faut prévoir une serviette. Tirash remarque Alinna qui était dans le hall d'entrée, non loin de la salle à manger. Elle reste fixer l'homme du sud attentivement. Tirash répond à ce regard par un sourire. Elle se retourne alors avec un tout petit sourire malicieux et se dirige vers les cuisines pour donner des consignes. Elle entre alors avec les deux servantes dans la salle à manger en s'écriant "Oh, mais qu'est-ce qui s'est passé ici ????" et d'un ton sec, elle donne des ordres pour nettoyer le tapis aux deux hobbites. Elle reste, ensuite, superviser les tâches dans un coin de la pièce. Elle continue de donner des ordres et consignes. Tirash se déplace alors vers elle et lui demande : "Ça fait longtemps que vous travaillez pour Maître Golasgil ?" Alinna regarde alors Tirash, l'observe de la tête aux pieds puis, après un petit temps de réflexion : "Ça doit faire un an maintenant que je... Ah mais NETTOYEZ CORRECTEMENT, ah, pffff", elle regarde alors Tirash avec un soupir : "Ça ne travaille pas très bien, je vous jure..." Les deux servantes se démènent pour tenter de nettoyer le tapis mais la tâche est rude avec du vin rouge.... Elles mettent, toutefois, du cœur à l'ouvrage.

Lors du retour de Golasgil, il vient se placer en bout de table, écarte sa chaise, il demande alors à Alinna de faire sortir les deux servantes et de fermer la porte pourqu'il puisse s'entretenir avec ses invités. Avant de quitter la salle, Alinna jette un petit regard coquin à Tirash mais également à Daëgon. Fànaviryan lui lance alors : "À tout à l'heure, Alinna !". Suite à cela, Golasgil sort les mains de son dos et pose une grosse bourse sur la table remplie de pièces. Il regarde chacun individuellement et indique : "Je vous avais promis une certaine somme d'argent pour ce que vous avez accompli jusqu'à maintenant." Fànaviryan prend alors la parole : "Nous n'avions pas parlé plutôt pour moi de métal nain ?" "Je suis navré belle dame malheureusement, je ne peux commercer avec vous là-dessus. Ce qui était convenu dès le début, c'était de pouvoir vous rétribuer par de la monnaie sonnante et trébuchante. Vous avez là, chacun et chacune 15 pièces d'argent. Il pose, ensuite, une seconde bourse sur la table qui semble moins épaisse. "Je peux vous proposer 5 pièces d'argent chacun si vous acceptez d'aller déposer l'accord commercial auprès de mon ami Pòrbrandr. Je vais partir demain pour les Montagnes bleues. Si vous passez à Bourg-Maresque, est-ce que vous pourriez confirmer l'arrangement auprès du sergent Isildor ? Vous pouvez vous y rendre en reprenant le chemin inverse et quasiment à la hauteur du Brandevin, vous prenez un chemin vers Souche et Bourg-Maresque ce qui vous prendrait deux jours. Vous pouvez également y aller par la forêt de la Comté." "Dites-moi, si nous allons au pont du Brandevin pour rencontrer les hommes des rivières, est-ce qu'ils pourraient nous transporter jusqu'à Bourg-Maresque ? par bateau" demande Tirash. Golasgil ne semble pas avoir la réponse : "Je ne sais pas, je ne les connais pas encore bien mais je pense que c'est possible. En tout cas, qu'est-ce que vous pensez de ma proposition ?" "Se faire payer pour retourner à la maison, c'est toujours bien les gars", répond Fànaviryan. "Cela me semble être un marché acceptable" indique Daëgon. Tirash évalue que la proposition de Golasgil semble bonne financièrement voire très bonne et il finit par dire : "Ça me semble bien !". Golasgil tend alors la main vers Tirash qui regarde ses collègues et finit par dire en s'adressant à Daëgon : "Cela me semble correct et nous verrons demain matin avec nos dames quand elles iront un peu mieux. Si cela convient à Golasgil." Le marchand répond : "Je suis satisfait également... Vous comptez partir quand ?" Après un silence, Daëgon prend la parole : "Nous serions bien partis maintenant mais...", Selenia de rajouter : "Nous allons, sans doute, attendre demain" et Tirash de conclure : "Il n'y a pas d'urgence, nous pouvons passer une soirée ici et repartir demain." À ces mots, Golasgil finit par dire :"Hé bien, écoutez, je peux vous proposer, pour ce soir, une rencontre avec mon ami le magistrat de la Comté." "Il y aura du vin ?" demande l'Elfe toujours éméchée. "Attention, Madame, vous aurez le Magistrat de la Comté. Il a autorité ici, il va falloir mieux se tenir...", à ces propos, il porte le regard sur son tapis et lève les yeux au ciel puis de reprendre : "Il serait bien que vous puissiez aller vous reposer." L'elfe répond à cela en balbutiant quelques mots : "Oui, je vous remercie de bien vouloir m'indiquer un lit, je crois que c'est toute cette chevauchée qui a pu..." Golasgil lui explique "Je vais vous préparer des chambres pour la nuit, j'ai affaire pour cet après-midi. Je vous laisse quartier libre pour l'après-midi pour venir où bon vous semble dans ma demeure. Je vous conseille un bain avant le repas de ce soir. Il serait de bon ton que vous fassiez bonne figure aurpès du Magistrat." "Pour le bain, on s'adresse à Alinna ?" demande Tirash. "Oui, tout à fait, elle est experte dans ce domaine" dit Golasgil avec un large sourire puis il regagne son bureau.

Golasgil appelle Alinna qui va conduire les quatre hôtes au deuxième étage où sont situées les chambres des invités. Elle présente à chacun sa chambre. Daëgon et Selenia précisent à Alinna qu'ils prendront un bain mais après une promenade. Ils déposent leurs affaires et rejoignent le jardin. L'elfe prend possession de sa chambre puis ressort également. Elle se rend à la chambre de Tirash et lui demande la réveiller pas trop tard afin qu'elle puisse s'apprêter pour le repas du soir. Elle va ensuite dehors et profite du temps clément pour s'allonger près d'un arbre. Rapidement, elle plonge dans un long sommeil réparateur. Le soleil qui fait son apparition entre les nuages vient réchauffer le visage de l'Elfe.

Pendant ce temps, Tirash demande à Alinna :
"Quand est-ce que je pourrais me laver, prendre un bain ? Vous préférez maintenant ou plus tard ?"
Elle répond : "Oh mais vous décidez, je le prépare quand vous voulez, votre bain."
"Eh bien, dans ces cas-là je veux bien d'ici 30 minutes" répond Tirash.
Alinna répond l'air réjoui et charmeur avec un large sourire : "C'est très bien, c'est ce qu'il nous faudra pour chauffer l'eau et préparer tout ce qu'il faut pour vous nettoyer comme il faut."
En attendant et pour se détendre, l'homme du sud sort sa pipe, s'est installé dans sa chambre sur son lit et prend une pause en fumant.

Session N°7

Le 15/07/2020

Le 02 de Lothron de l'An 1640 - 14:00 / 22:00 - Pause à Lagrenouillère - Golasgil - Lieu : Lagrenouillère (Anserive) - Auberge la Cuisse Charnue

Après ce bon repas, la compagnie reprend la grande route de l'est et va traverser une grande partie du Quartier Est de la Comté. En fin d'après-midi, les voyageurs arrivent au village d'Anserive que les Hobbits appellent Lagrenouillière. Golasgil propose de faire une pause, de se restaurer dans le village et de repartir, par la suite, pendant environ deux heures avant de camper non loin de la route. L'arrêt va donc se faire à l'auberge de "La Cuisse Charnue", haut lieu de la préparation de la grenouille : soupes, grillades, confits, pâté, rôtis, etc. L'auberge est un très bel établissement avec une magnifique vue sur l'Eaubelle et les bois qui entourent le village. Même si l'appétit n'est pas au rendez-vous, les voyageurs se mettent vite &agave; finir leurs plats, les préparations sont variées et appétissantes.

Le ventre bien plein, tout le monde repart sur la route, et, après deux heures de chariot et de cheval, Golasgil recherche un lieu qu'il retrouve au bout de quinze minutes, un abri assez grand pour abriter tout le monde ainsi que les chevaux pour la nuit et un peu à l'écart de la route. Tirash interpelle Golasgil : "Dites-moi, nous sommes en sécurité ici ? Vous pensez qu'il faut que l'on fasse des tours de garde ? Ou on peut se reposer totalement sur la sécurité de la Comté ?" Golasgil réfléchit quelques instants puis indique :"Il peut y avoir quelques bêtes qui peuvent circuler par là : des renards, des blaireaux, etc." Il reprend ses réflexions puis finit par dire :"Oui, ça serait que vous fassiez des tours de garde, il peut y avoir des brigands..." Pendant ce temps, Fànaviryan vérifie la structure de l'abri. Elle constate que l'éloignement de la rivière et son orientation permettent d'atténuer le son des grenouilles très présentes dans la rivière. Lors de sa méditation du soir, Selenia voit beaucoup de vert et comme si, à un moment donné, un chemin qui se croise. Avant de dormir, Fànaviryan entame une chanson apaisante avec une poésie champêtre qui est, quelque peu, perturbée par la voix grave de Daëgon qui n'arrive pas à trouver le ton juste. Cette chanson est bien accueilli et permet à toute la troupe de s'apaiser avant de dormir. La nuit se passe bien, chacun réalise son tour de garde.

Le 02 de Lothron de l'An 1640 - 05:00 / 13:45 - Pause à Bourg d'Eau - Golasgil - Lieu : Bourg d'eau - Auberge la Marmite d'Eau

Pendant que Golasgil prépare son chariot, les Hobbits préparent le reste de viande pour le petit-déjeuner. La viande est un peu trop cuite mais une petite sauce au vin est préparée pour compenser la trop forte cuisson du sanglier accompagnée d'une bouillie de légumes. Ce premier repas se déroule bien, Fànaviryan est entourée de trois Hobbits qui semblent porter un intérêt d'avoir l'elfe à proximité d'eux, une bagarre a failli même éclater pour savoir celui qui serait assis à côté. Fànaviryan leur promet de revenir prochainement les voir. Golasgil écourte le repas afin que le voyage ne prenne pas de retard. Il reste plus d'une journée de route pour arriver chez le marchand. Golasgil promet deux arrêts dans de bonnes auberges sur la route.

Avant de partir, Daëgon se renseigne sur le campement humain présent sur l'autre rive du Brandevin. Les Hobbits expliquent qu'il s'agit des Hommes des rivières septentrionales communément appelé les Nordiques qui vivent sur et au bord du Brandevin et du Lhûn, un fleuve plus à l'ouest. Peuple nomade, ils vivent essentiellement du commerce, transportant des marchandises entre les deux rives des fleuves. Ils ont une parfaite connaissance des cours d'eau, savent les pratiquer avec une grande habileté. Selenia se souvient de vieux récits indiquant qu'ils sont originaires de l'ancien peuple des Nordiques qui ont émigré, lors du Deuxième Âge de l'Ériador vers la Grande Forêt au-delà des Monts Brumeux. Ils ont conservé une partie des coutumes nordiques que l'on peut retrouver à l'est des Monts Brumeux. Golasgil évoque être en relation avec eux pour la réalisation de transactions. Les négociations seraient, en ce moment, en cours. Il espère avoir des nouvelles en rentrant chez lui.

Sous un ciel nuageux, la compagnie reprend la route. Pendant tout le trajet, la route va suivre l'une des rivières de la Comté, l'Eaubelle ou l'Eau comme l'appelle les Hobbits ou Formensiril selon Fànaviryan, sur sa rive sud. La route est bien entretenue, pavée. La compagnie constate que de nombreuses constructions sont en cours, des arbres sont abattus, des bâtisses sont en cours de construction. La région est en pleine effervescence. Selenia est beaucoup plus détendue aujourd'hui et observe les bords de la route à la recherche d'éventuelles plantes connues intéressantes ou de nouvelles plantes. Elle va ainsi ramasser dans la journée plusieurs plantes qu'elle découvre par leur aspect ou leur parfum lors des temps de pause. Elle va être attirée par la vieille forêt qui se trouve un peu plus loin au sud de la route. L'arrivée des Hobbits a, sans doute, eu pour effet de déboiser le secteur. Fànaviryan profite de la relative sécurité de la route pour prendre un peu plus d'avance, de descendre de cheval et de marcher un peu plus.

Depuis l'entrée dans la Comté, Golasgil change de comportement et est plus ouvert à la discussion. Il évoque le magistrat de l'Arthedain, nommé dans la Comté pour régner la justice royale. Il est basé à Lézeau et est un bon ami du marchand selon ses propos. Il peut le présenter à la compagnie s'ils le souhaitent. Du coup, Tirash vient se placer à l'avant du chariot et va échanger sur ses méthodes de travail et les échanges commerciaux qu'il a pu engager. Tirash n'hésite pas à le flatter en vantant ses mérites, ses compétences et ses réussites. Il évoque également le fait qu'il est content d'être avec lui et d'apprendre des choses grâce à lui. Golasgil se livre alors, évoque ses inquiétudes vis-à-vis de l'éventuelle pénurie de blé. Depuis qu'il a promis à Pellendur de pouvoir lui fournir une bonne quantité de céréales, il est inquiet. Jusqu'à lors, la Comté a toujours été en excédent de blé, les terres sont très fertiles. Il compte donc vérifier les informations fournies au pont des Arbalètes très prochainement. Par ailleurs, Golasgil évoque ses rentrées d'argent récentes avec la vente d'armes auprès de l'armée des Hobbits qui ne sont pas censés pouvoir s'équiper avec autant d'armes. Cette opération de contrebande lui permet de s'attirer les faveurs des Hobbits et, ainsi, récolter de nouveaux contrats. Mais il demande à la compagnie de l'Aurore Écarlate de garder le secret là-dessus, il s'agit d'opérations illégales. "Je trouvais aussi que le chariot était plus léger ce matin" plaisante Tirash en faisant un clin d'œil à Golasgil qui rigole à cette allusion et réplique :"mais, par contre, mes bourses sont beaucoup plus chargées !!" Selenia demande alors :"pourquoi les Hobbits n'ont pas le droit d'avoir des armes ?" Golasgil répond :"Oh vous savez les traités qui ont été signés avec les demi-portions ne leur permettent pas d'avoir une armée régulière. Ils doivent faire respecter l'ordre dans la Comté mais, en cas de conflit grave, ils doivent faire appel aux forces de l'Arthedain et en particulier à la famille Tarma. Mais, au final, qui va réellement faire respecter ces traités ?"

Dans la matinée, lors d'une pause des chevaux, Golasgil s'éloigne de la route pour répondre à des besoins naturels, Tirash et Daëgon en profite pour évoquer leur expédition nocturne et les informations qu'ils ont pu obtenir. Les opérations financières réalisées par Golasgil semblent assez juteuses mais partiellement illégales. Il a promis à Pellendur du blé qu'il n'a peut-être pas aujourd'hui. La question est de savoir comment la Compagnie de l'Aurore Écarlate se positionne vis-à-vis de ce marchand.

En fin de matinée, le chariot va traverser le bourg de Beaurivage, un petit village qui est en train de dépérir avec un vieux fort en ruine, de nombreuses habitations abandonnées. Puis le chariot va traverser l'Eaubelle sur un pont qui rejoint le village hobbit de Bourg-d'Eau. Le village de Beaurivage est, malgré tout en activité grâce aux mines situées dans les collines au nord en atteste les nombreuses pierres et gravats présents sur la route qui amène jusqu'à Bourg-d'Eau. Golasgil évoque le fait de s'arrêter à l'auberge hobbit de la "Marmite d'eau", établissement réputé pour ses plats de poissons et est tenue par toute une famille de hobbits : les parents, les grands parents, les cousins, les frères et les sœurs sont à l'ouvrage pour servir les voyageurs et les locaux.

Session N°6

Le 08/07/2020

Le 01 de Lothron de l'An 1640 - 18:10 / 22:35 - Arrivée en Comté - Equila Plume - Golasgil - Isidor Plume - Paulo Plume - Lieu : Pont des Arbalètes (Pont du Brandevin) - Pont

En fin de journée, les voyageurs aperçoivent le Brandevin, le fleuve qui sépare l'Arthedain de la Comté. Un pont permet de traverser le fleuve et est gardé par des soldats de la Comté. L'un d'eux vient en direction du chariot, un plume traversant le chapeau, une cuirasse sur le corps et une arbalète à la main. Son visage sérieux, au départ, s'éclaircit en voyant Golasgil. Isildor Plume, le sergent Plume, est le responsable de la sécurité du pont, vient accueillir Golasgil qui explique aux quatre compagnons qu'ils arrivent au pont du Brandevin qui se fait appeler, à présent, le pont des Arbalètes. Isildor s'adresse alors au marchand : "Oh, seigneur Golasgil !" Golasgil répond d'une douce voix : "Sergent Plume, comment allez-vous ?" Le chef des gardes s'approche du chariot et vient saluer Golasgil. Le Sergent Plume se retourne vers le cheval de Fànaviryan en redressant son arbalète lorsque Golasgil indique au Hobbit que l'elfe est avec lui. Deux autres voyageurs arrivent également de l'Arthedain et trois gardes Hobbits viennent avec leur lance à la main pour les interpeller. Plusieurs questions leur sont posées et leurs affaires sont fouillées et, avant de partir, doivent payer un droit de péage pour entrer dans la Comté. Golasgil indique aux trois compagnons qui sont sur le chariot qu'ils vont rester ici pour la nuit.

Deux tours ont été construites de part et d'autre du pont avec, dans la partie Comté un petit village. Golasgil vient poser son chariot à proximité de la tour Est, celle située sur le versant Arthedain du Brandevin. Il se dirige ensuite dans la tour avec Isildor laissant les quatre camarades seuls sur le pont qui en profitent pour évoquer leur employeur actuel. Selon Daëgon, Golasgil réalise de la contrebande mais ne semble pas avoir de mauvaises intentions. Tirash espère que les armes ne vont pas être livrées aux forces d'Angmar. Selon Fànaviryan, Golasgil pourrait avoir tout intérêt à ce que la Comté puisse se sécuriser afin que les denrées puissent ensuite être acheminées jusqu'aux terres du Baron Pellendur.

Quelques minutes plus tard, Golasgil revient et indique qu'ils vont passer la nuit à proximité du pont, de l'autre côté de la rive dans le village d'Arbalète. Le chariot reste sur place sous la protection des Hobbits.

En compagnie de Golasgil et d'Isildor, les quatre compagnons traversent le pont du Brandevin et se dirigent derrière la tour Ouest du pont pour entrer dans le fortin des gardes, une structure en pierre attenante à la tour. En entrant dans le bâtiment, une odeur de viande grillée, d'aromates envahit les narines. Les soldats sont en train de cuire des sangliers. Ils sont accueillis dans la pièce principale du fortin où les gardes peuvent se reposer et se restaurer. Au moment de s'asseoir, Tirash intervient : "Je suis désolé mais cet endroit me rappelle de mauvais souvenirs, je crois que je préfère passer la nuit dehors, si ça ne vous dérange pas, dans ma tente, pas loin, juste à côté. Je ne me sens pas vraiment bien ici." Fànaviryan intervient :"partage au moins le repas avec nous !" "Je vais partager le repas avec grand plaisir mais passer la nuit ici... je vous le dit, ça me rappelle de mauvais souvenirs, d'une vie que je souhaite oublier maintenant. J'ai passé une partie de ma vie en esclavage, être ici dans ce lieu et, en plus, cette nuit, être dans une cellule, ça va juste ne pas être possible, je suis désolé."

Tirash et Daëgon vont profiter des derniers rayons du soleil pour aller installer leur campement pour la nuit. Ils vont s'installer au nord du village, à l'extérieur non loin des berges du Brandevin. Ils peuvent voir sur la rive opposée à, environ, un kilomètre de distance, un campement humain qui s'est installé pour la nuit également. Plusieurs barges sont accrochées sur les rives du Brandevin et des feux de camp permettent de faire cuire la nourriture.

Le repas est ensuite apporté. Le sanglier accompagné de sa sauce au vin et de ses pommes de terre est un régal. Le deuxième sanglier apporté va être pour les quatre compagnons, une gourmandise plus qu'une nécessité avec sa sauce au poivre et petits légumes et le troisième devient difficile à consommer, le ventre est bien plein mais son parfum ne peut qu'ouvrir l'appétit. Golasgil semble bien tenir le coup de fourchette et suit les Hobbits dans leur consommation des sangliers. Le repas est accompagné de bouteilles de vins et de petits tonneaux de bière après le repas.

Au cours de la soirée, les gardes vont se montrer volubiles et vont évoquer des rumeurs entendues par les voyageurs. Ils évoquent une anecdote sur un homme émacié qui traverse le pont toujours dans le même sens. Il entre dans la Comté mais n'en sort jamais. Le voyageur a l'air en règle mais les gardes n'arrivent pas à comprendre quel circuit il fait, ils le voient toujours dans le même sens. Un des gardes évoque le fait que les récoltes devraient être catastrophiques dans le sud cette année. Il va donc falloir faire attention à la nourriture pendant quelques temps. Golasgil a d'ailleurs essayé d'en savoir plus sur ce sujet qui semble l'inquiéter. Selenia apprend d'un autre garde que le territoire le plus giboyeux de la région est au nord-est d'Arbalète ce qui amène des conflits entre les Hobbits et la famille Tarma de l'Arthedain, des hobbits s'aventurant sur leurs territoires pour chasser sont capturés en tant que braconniers. Des négociations doivent alors s'engager entre les autorités de la Comté et les humains. Fànaviryan évoque les rumeurs sur les spectres apparaissant dans les Hauts des Galgals suite aux échanges qu'ils ont eu avec le Baron Pellendur. Les gardes évoquent le fait que des voyageurs leur ont parlé de ces faits. Ces lieux restent loin de la Comté et concernent donc peu les Hobbits.

En continuant leur discussion, Isildor et Golasgil vont finir par quitter le fortin et rejoindre le pont du Brandevin. Sur les six gardes présents au pont, trois restent dans le fortin. Fànaviryan interroge les gardes : "C'est bizarre, on a rencontré des éléments, un orage qui est passé au-dessus et on a surtout croisé du personnel de l'armée royale qui semblait venir de chez vous ? Ça me paraissait peu commun..." L'un des gardes, Paulo Plume, prend la parole : "Ça fait un moment que l'armée de l'Arthedain n'a pas traversé le pont et je peux vous dire que l'on est bien placé pour le savoir, c'est nous qui contrôlons tous les passages et, en ce moment, c'est plutôt calme." "Heureusement, parce qu'ils semblaient partir à bride abattue. Ils semblaient effrayés, je me demandais si ça venait de vous ? Il n'y a pas trente-six mille routes qui rejoignent la principale... Ils n'ont pas stationnés auprès de votre tour ?" demande Fànaviryan et Paulo confirme que "la route est calme actuellement." D'ailleurs, le discours est très différent de celui de Belegorn qui, la veille au soir, avait des propos alarmistes et inquiétants sur les mouvements de l'ennemi. Paulo semble, au contraire, confiant concernant l'activité des frontières de la Comté. Les seuls incidents qu'ils ont à déplorer sont ceux avec des hommes de la famille Tarma. Les confrontations sont régulières, quasiment toutes les semaines. Fànaviryan propose que cette discussion puisse être abordée avec Golasgil lorsqu'il reviendra. Les deux femmes peuvent constater que Golasgil est estimé par les gardes de la Comté. Fànaviryan interroge depuis quand Golasgil est connu dans la Comté. Selon Paulo, il semble y vivre depuis trois ans environ. "C'est relativement récent" répond Fànaviryan, "Oui mais depuis il nous a bien aidé..." indique Paulo. L'elfe l'interrompt alors :"Oui, vos arbalètes sont formidables, j'imagine que ça ne fonctionne qu'en extérieur ?" Equila Plume, celui qui semble le plus éméché des trois, sort une arbalète du râtelier, place un carreau et vise le quatrième sanglier qui a commencé à rôtir. Le mécanisme se déclenche et le projectile atteint sa cible. L'elfe montre son admiration devant l'efficacité de l'arme. Equila est content de lui et lève la tête vers Fànaviryan pour lui montrer sa maîtrise de l'objet. Elle le complimente : "Vous faites honneur aux nains ! Elles viennent bien des Montagnes bleues ?" Equila reste regarder l'Elfe et lui répond : "Bah... je ne sais pas, c'est Golasgil qui nous ramène ça mais il ne fa ut pas le dire, chut, chut. On n'est pas censé en parler et si la famille Tarma l'apprenait..." Fànaviryan lui répond : "Vous faites bien de me le dire, vous savez, nous travaillons pour Golasgil. Il faut donc que l'on apprenne ces règles là et il a oublié de nous apprendre cette règle-là..." "Ah bon, parce que ça fait combien de temps que vous travaillez pour Golasgil ?" demande Equila rejoint par Paulo et leur camarade Edmond Bouque, un cousin éloigné. Fànaviryan répond : "Nous, c'est tout frais, ça part pour un bon moment. Nous allons faire des allers-retours. Vous allez nous revoir assez souvent." "Ah bon, tant mieux, vous êtes fort jolie, mademoiselle..." dit Equila, avec un large sourire, sa petite bedaine en avant et l'arbalète à la main. "Et vous, vous êtes bien habile de votre instrument..." lance l'elfe à Equila qui lance des regards de plus en plus lubriques et lance :"Oh, vous savez, il n'y a pas que de mon arbalète dont je sais me servir..." "Est-ce que vous pourriez me la prêter pour que je l'essaye ?" demande l'elfe en tendant les bras vers l'arbalète. Equila, tout frétillant soulève l'arme vers l'elfe qui la prend avec le bras de levier dont les runes gravées dessus ne laisse aucun doute sur son origine naine. Fànaviryan reconnaît l'origine de l'arme pour en avoir vu des arbalètes similaires à Rivendell. Il s'agit bien d'une fabrication naine de Khâzad-Dûm avec le nom de l'artisan gravé sur le bandoir. Après un premier tir, l'elfe propose un concours et va ainsi animer la soirée avec les trois Hobbits qui apprécient la compagnie de la Noldo.

Dans le courant de la soirée, Selenia quitte le fortin, se dirige à l'extérieur du village et reste quelques minutes concentrée à communiquer avec les esprits. Sa vision va l'apaiser, enlever les visions négatives de la veille. La dunéenne retient des esprits un flot de couleur vert chatoyante qui l'apaise et des pensées positives. Cette vision positive n'a pas été ressentie depuis longtemps par Selenia qui revient donc sereine au fortin. Initialement peu motivée de dormir dans une cellule, son esprit apaisé lui permet d'aller de bien se reposer dans le fortin. En rentrant dans le fortin, elle découvre son amie, l'elfe, entouré de trois Hobbits partiellement éméchés mais surtout excités par l'allure de l'elfe, sautillant et jouant de leur arbalète pour expliquer à cette grande personne l'utilisation de leur arme. Elle constate, par ailleurs, que les Hobbits ont ajouté des bûches dans la cheminée et se sont, du coup, dévêtus... La bonne soirée se termine lorsqu'Isildor revient avec Golasgil. Il commence à s'énerver, à donner des ordres et les trois Hobbits quittent rapidement la pièce.

Pendant ce temps, Daëgon et Tirash sortent du fortin et se dirigent vers le pont. Le ciel est nuageux mais, la lune pointe, régulièrement ses rayons éclairant le pont, offrant ainsi une meilleure vision de l'endroit mais demandant une meilleure discrétion. Après un rapide tour d'horizon du pont, la rive ouest n'est pas gardée et deux lanternes sont postées sur la rive est au sud du pont. Après un temps d'observation, les deux hommes se décident à traverser le pont en se faufilant le long du rebord. Les deux gardes sont en train de discuter appuyés pour l'un, sur le rebord du pont et pour l'autre assis sur ce rebord. Ils ne prêtent guère attention à leur entourage et sont en pleine discussion. Daëgon et Tirash arrivent à parfaitement traverser le pont en profitant du passage des nuages devant la lune pour avancer discrètement et d'attendre quelques instants, lorsque la lune est présente en restant bien à l'abri des rayons de l'astre avec le rebord du pont. Ils arrivent au chariot et les deux gardes ont continué leur conversation autour de leurs familles, des histoires familiales et des cousins éloignés sans se douter de l'arrivée des deux hommes. Pour prouver sa facilité à traverser le pont, Tirash montre son postérieur aux deux gardes. Avec la luminosité apportée par la lune, Daëgon et Tirash vérifient le contenu du chariot. Certaines caisses ont été déplacées vers l'arrière, prêtes à être déchargées tandis que d'autres sont restées à l'avant.

Les deux hommes décident de quitter le chariot et de s'installer dans des buissons à proximité. Au bout d'un quart d'heure, une lanterne apparaît de la rive est et se dirige vers le chariot. En approchant, Isildor interpelle les deux gardes :"Venez par là, on a besoin de bras !!" Golasgil s'approche du chariot et commence à tirer les caisses. Il prend ensuite un temps pour regarder autour de lui, il inspecte du regard les environs. Il pose alors sa lanterne sur le chariot, sort un morceau d'arbalète et explique à Isildor : "Ce que je vous ai rapporté, viens de chez les Nains, je peux vous garantir que c'est du bon matériel, efficace, d'une qualité exceptionnelle." Il rentre ensuite dans des détails sur leur utilisation puis reprend sur :"votre armée devrait être satisfaite de tout ce matériel. Je sais que l'armée de l'ombre a besoin de cela pour combattre l'ennemi ! Sachez que ce matériel vous permettra de faire en sorte que les ennemis de la Comté seront punis comme il le faut." Une petite négociation du prix s'établit entre Golasgil et Isildor et semble offrir au marchand une somme confortable. Durant la négociation, les deux gardes déchargent les caisses pour les entreposer dans la tour est du pont. Plusieurs portes sont ouvertes dans le fort avant que les gardes accèdent à l'endroit prévu pour y stocker les armes. Le déchargement prend vingt minutes aux deux gardes.

Golasgil est remercié par Isildor qui le nomme comme l'ami des Hobbits. Le marchand insiste à plusieurs reprises pour avoir des contacts avec des fermiers de la Comté, il souhaite avoir des contacts avec plusieurs d'entre eux, des différents quartiers de la Comté. Il évoque le fait qu'il va pouvoir fournir de nouvelles armes, de nouveaux matériels et il souhaite, en échange, avoir des contacts.

Après le déchargement du chariot, les deux gardes reprennent la surveillance du pont en effectuant des allers-retours sur la rive est du pont. Ils reprennent leurs discussions autour de leur famille en particulier de leurs cousins qu'ils n'ont pas vus depuis longtemps depuis qu'ils sont partis dans le quartier ouest. Tirash et Daëgon surveillent les deux gardes et décident d'attendre le bon moment pour traverser le pont en espérant qu'ils se posent et arrêtent de faire les cent pas. Au final, au bout d'une demi-heure, ils finissent par se poser auprès du mur du pont, reprenant leur gobelet de bière, trinquant et repartant sur leurs discussions familiales. Daëgon et Tirash arrivent assez facilement à traverser le pont sans être repérés, les deux gardes ne semblent pas être très attentifs.

En rentrant à leur campement, ils aperçoivent les lumières du campement de l'autre rive et entendent quelques instruments de musique. Pendant quelques minutes, ils observent le lieu puis se glissent dans leur tente pour dormir.

Le 01 de Lothron de l'An 1640 - 04:15 / 18:05 - Voyage vers le Pont - Belegorn - Golasgil - Lieu : Nan Tùrath - Grande Route de l'Est

Dès les premières lueurs du jour, la troupe de Belegorn est reparti en patrouille et quitte les voyageurs. Belegorn vient saluer son ancien camarade avant de partir lui souhaitant "Bonne chance pour le reste de ton voyage et sois prudent !"

Avant de partir, Golasgil s'écarte du groupe pour aller faire sa toilette auprès d'un point d'eau. Tirash profite de ce moment pour aller détacher l'un des chevaux. Il fait un clin d'œil à Daëgon puis il se met entre le chariot et Golasgil en train d'étriller le cheval. Pendant ce temps, Selenia ramasse les affaires du camp tandis que Fànaviryan prépare les deux autres chevaux, le sien et celui du chariot. Daëgon réussit discrètement à monter dans le chariot et à soulever la bâche sans se faire repérer par le marchand. Il découvre alors des caisses, certaines petites mais très lourdes mais fermées avec de gros clous. D'autres peuvent facilement être étudiées. Dans une des caisses ouvertes, Daëgon découvre les lames d'épées et dans une autre des arbalètes en pièces détachées. Aucun outil ne semble être présent dans le chariot.

Après cette inspection, Golasgil revient joyeux au campement, évoque le temps nuageux et espère ne pas avoir de pluie dans la journée. Tirash évoque auprès de ses compagnons de route l'amélioration de la sécurité du convoi. Il fixe l'une de ses dagues sous le chariot. Il prend une lanière de cuir pour bien la fixer mais sans les outils appropriés, la dague n'arrive pas à rester en place. Tirash renonce donc à cette installation malgré l'aide de Fànaviryan. L'homme du sud s'adresse alors à Golasgil : "Dites-moi Golasgil, vous n'auriez pas dans votre outillage, un marteau, je voudrais fixer un arme, il n'y aurait pas quelques trucs que je pourrais utiliser ?" "Non, laissez tout ça, je ne veux pas les abîmer" répond Golasgil. "Oh, mais vous savez, je ne vais pas les abîmer" répond Tirash. Golasgil répond plus fermement : "Non, non, vous ne touchez pas à ça ! Je ne vous paye pas pour ça !" Tirash réplique alors : "Mais vous êtes sûr que c'est bien des outils que l'on transporte ?" Golasgil se retourne alors vers Tirash et répond : "Pourquoi, selon vous, ça serait quoi ?" "Je ne sais pas, vous aviez l'air un peu stressé hier lorsque nous avons rencontré la troupe de l'Arthedain et puis, je ne vais pas vous les abîmer vos outils. Vous avez l'air d'être sensible par rapport à ça. Je n'ai pas envie de transporter des choses que l'on n'a pas le droit de transporter." reprend Tirash. Golasgil le coupe en lui indiquant : "C'est surtout que j'ai eu peur, j'ai bien cru qu'ils allaient nous tirer dessus !!" Sur un ton un peu plus hésitant, il reprend : "C'est juste que je veux y faire attention, ce sont des objets qui viennent de Khâzad-Dûm, il ne faudrait pas les abîmer." Tirash réplique :"Des outils de Khâzad-Dûm, ça doit être solide !!" Le marchand ne répond pas et regarde Tirash l'œil méfiant.

La compagnie reprend alors la route. Au cours de la matinée, Daëgon va évoquer, discrètement, auprès de ses camarades sa découverte et explique que Golasgil aurait dû présenté à Belegorn des documents officiels indiquant la destination de ces armes et qu'il est hors-la-loi du fait qu'il aurait dû déclaré le contenu de son chariot.

Le paysage va, dans le courant de la matinée changée. Les Hauts des Galgals vont disparaître pour laisser la place, au sud, à la vieille forêt. De gros nuages vont rapidement se former et un violent orage éclate au-dessus de la vieille forêt et va venir, après quelques minutes, couvrir la route d'une forte pluie. Daëgon a tenté de chercher un abri en vain. Les voyageurs se trouvent pris dans une très forte pluie qui s'abat sur eux et vont les rendre bien mouillés pour une grande partie de la journée. Le reste de la journée se passe sans incident. Quelques soldats passent rapidement à leur hauteur à cheval sans s'arrêter.

Le 30 de Gwirith de l'An 1640 - 13:35 / 22:15 - Rencontre avec Belegorn - Belegorn - Golasgil - Lieu : Nan Tùrath - Grande Route de l'Est

L'après-midi se passe sans incidents. La brume toujours présente demande une attention supplémentaire. En fin d'après-midi, lorsque Fànaviryan s'est éloignée du chariot, deux surgissent des deux côtés de la route en tenue de voyageurs avec, pour chacun, un arc bandé en main. L'Elfe lance alors "Ola, qui va là !! Identifiez-vous Messieurs !!". L'un des deux répond sur un ton sec : "Bouge pas toi, là !" Aussitôt, Daëgon, entendant sa camarade, prend son arc. L'elfe répond alors : "Mais de quel droit vous m'arrêtez ! Je suis en route pour le seigneur Pellendur." L'un des hommes prend la parole en indiquant : "Nous sommes de l'armée royale d'Arthedain, baissez vos armes.".

Au même moment, Daëgon et Selenia remarquent des silhouettes qui bougent au bord de la route avec des arcs en main, une flèche encochée à leur arc. Tirash ne semble pas avoir été alerté par des mouvements au bord de la route. Selenia alerte alors Tirash des mouvements sur le bord de la route puis attrape sa lance. Pendant ce temps, Golasgil se retourne vers Daëgon pour savoir ce qui se passe. Le Dùnedain répond que : "Deux hommes nous visent avec des arcs !" Golasgil arrête le chariot et Daëgon s'apprête à protéger Golasgil et se tient prêt à basculer de l'autre côté du chariot. Après un moment de pause, Daëgon indique à Golasgil : "Allez vous mettre à l'abri là où se trouve Tirash."

Tirash bascule sur le côté du chariot pour se retrouver de l'autre côté de la route. Il remarque alors plusieurs individus qui sont positionnés de l'autre côté de la route. Il interpelle alors Selenia discrètement : "Par ici, aussi !!", chuchote-t-il.

Un homme prend alors la parole. Sa voix vient non loin d'où se trouve Tirash. L'homme interpelle l'ensemble des voyageurs : "Bougez plus sinon on tire !!" Daëgon prend son arc, Tirash répond "Qui êtes-vous ?" L'homme répond "Et vous, qui êtes-vous ?" Tirash répond alors : "Nous sommes des voyageurs, nous nous dirigeons vers la Comté. Et vous alors ?" L'homme répond alors : "Nous sommes de l'Armée, sortez du chariot !" Tirash tente de leur demander : "Quelle est votre mission ?", l'homme répète en insistant "Sortez du chariot !!" Golasgil sort alors aussitôt de son chariot en précisant : "Je suis un marchand, je suis un marchand !!" Daëgon se lève sur le chariot, l'arc en main, se mettant ainsi en évidence, espérant que la voix qui lui semble familière puisse le reconnaître. Tirash au même moment, baisse son arme.

Pendant ce temps, un peu plus loin dans la brume, l'un des hommes demande à Fànaviryan de descendre de cheval et commence à s'impatienter face au refus d'obéir. Fànaviryan descend alors de cheval, la lance à la main et d'un mouvement circulaire, percute l'un des hommes qui évite la lance et crie "Qu'est-ce que tu fais avec ta lance, là !!!" L'elfe répond : "Oh, je me suis emmêlée..." Les deux hommes accompagnés de l'elfe viennent rejoindre le chariot. Aussitôt, Tirash reprend la parole : "Qu'est-ce que vous nous voulez ?" La voix du leader du groupe reprend alors : "Vous venez d'où ?" "De Bree..." répond Daëgon. "Lâchez vos armes" répond l'homme. "Toi-même" reprend Daëgon pendant que Tirash pose son arc sur le chariot. "Nous sommes les troupes royales de l'Arthedain, lâchez vos armes" reprend l'homme. Selenia lance alors "Sortez des fourrés, baissez vos armes et nous, on sort du chariot". Daëgon reprend la parole :"Je suis l'Arthedain, je baisse mon arc, montrez-vous que l'on puisse discuter." L'homme insiste de nouveau pour que tout le monde descende du chariot ce que Daëgon fait suivie de peu par Selenia.

Les hommes sortent alors des fourrés, l'arc à la main. Ils possèdent tous des tenues discrètes avec le signe distinctif des troupes de l'Arthedain que Daëgon reconnaît comme des troupes de francs-tireurs. Daëgon reconnaît également le chef de la troupe, il s'agit d'un ancien camarade de l'armée qui s'appelle Belegorn. L'homme reconnaît alors son ancien camarade, il vient vers lui, se saluent mais reste prudent. Pendant ce temps, ces hommes sont venus se placer autour du chariot. Daëgon se sent alors plus rassuré et détendu. Belegorn demande à Daëgon l'objet de leur voyage. Le Dùnedain explique voyager vers la Comté jusqu'au village de Lézeau pour y escorter la cargaison de Golasgil. Le marchand semble toujours craintif face aux hommes armés. Daëgon lui demande de se présenter à Belegorn. Il reprend alors ses esprits et explique qu'il est marchand entre le Pays de Bree et la Comté, qu'il se rend dans le village de Lézeau pour y envoyer des outils. Il ne précise pas l'origine de sa cargaison.

Après ces explications, Belegorn semble rassuré et demande à ses hommes d'abaisser leurs armes. Daëgon demande alors pourquoi Belegorn et ses troupes sont sur le qui-vive. Il explique que des maraudeurs orques circulent dans la région en particulier traversent les Hauts des Galgals pour se rendre vers le sud. Par ailleurs, ses troupes sont régulièrement la cible des espions d'Angmar qui peuvent lancer des attaques rapides et meurtrières, ou transporter des armes vers le sud ou renseigner les forces d'Angmar de la position des troupes de l'Arthedain et permettre ainsi aux troupes régulières du Roi-Sorcier de lancer de lourds assauts. Belegorn s'excuse alors de leurs méthodes d'interpellation. Il s'explique par le fait qu'ils ont subi récemment la perte de deux soldats lors d'une embuscade de trois espions d'Angmar qui les ont attaqué par surprise. Ils ont retrouvé sur eux des cartes avec la position de plusieurs fortifications des troupes de l'Arthedain. Daëgon constate que son ancien camarade, Belegorn, semble avoir vécu des épreuves difficiles. Les postes aux frontières sont durs, les attaques constantes des troupes d'Angmar affaiblissent le moral. Belegorn a vu de nombreux camarades mourir sous les coups successifs de l'ennemi. Depuis un peu plus d'un an, les attaques aux frontières se sont calmées mais se sont aggravées dans le sud, dans le Cardolan. Belegorn a intégré depuis que les attaques se sont apaisées aux frontières, une troupe de francs-tireurs aux méthodes peu orthodoxes.

La troupe reprend la route et escorte le chariot dans une prairie non loin de là, à proximité d'un cours d'eau. Dans la soirée, la brume finit par se dissiper et permet aux gardes de veiller au campement. Le soir, Fànaviryan évoque les différentes voies de circulation des orques, le fort des marais et le tertre repéré dans la journée. Tirash prend part aux discussions des hommes, partage la boisson et le repas. Leur préoccupation première reste de traquer les espions qui sévissent dans la région. Selenia, de son côté ne prend pas part aux discussions, elle reste un peu à l'écart en écoutant de loin. Elle va, dans le cours de la soirée, s'éloigner pour se consacrer à ses réflexions personnelles. Elle reste, d'ailleurs, un peu plus longtemps que d'habitude et elle revient le regard triste, des larmes à l'œil. Tirash lui demande : "Qu'est-ce qui t'arrive ?" Selenia répond d'un air maussade : "Rien, rien, rien..." Tirash reprend : "Je ne sais pas ce que tu fais tous les soirs comme ça mais tu peux nous en parler si tu en as besoin.", "C'est juste des souvenirs de ma famille, de ma vie d'avant qui remontent", explique Selenia. Daëgon intervient en indiquant : "Il faudrait que tu nous en parles, un de ces quatre" Tirash prend alors la parole : "Moi aussi, j'ai des souvenirs qui m'assaillent régulièrement de ma famille, on pourrait échanger". "Là, je n'ai pas envie", répond Selenia.

Dans le cours de la soirée, Daëgon va évoquer auprès de ses trois camarades ses interrogations sur le contenu des marchandises transportées par Golasgil. Le marchand semble plutôt discret sur ses marchandises et a semblé rassuré que les soldats n'inspectent pas le chariot. Tirash propose de questionner Golasgil sur le contenu de son chariot et de ses projets commerciaux. En cas de doute, il serait alors possible de vérifier ce que contient le chariot. Daëgon interroge la confiance qu'il peut donner en un homme qui semble avoir un comportement douteux.

Belegorn va, en fin de soirée, discuter avec Daëgon de ses vieux souvenirs mais le capitaine de l'armée de l'Arthedain semble avoir perdu la fougue de sa jeunesse. La perte de nombreux camarades morts au combat l'a beaucoup affecté. La plupart ne sont d'ailleurs pas morts glorieusement sur le champ de bataille mais par des embuscades, des escarmouches avec des orques ou des pièges tendus par des hommes à la solde d'Angmar venus infiltrer les rangs des soldats de l'Arthedain. Depuis, Belegorn évoque la lutte contre ces forces invisibles et, parfois, des méthodes brutales utilisées lors des rencontres avec les voyageurs. Daëgon explique qu'il a quitté l'armée pour ces raisons et qu'il espère servir la cause du bien d'une autre manière plus efficace. Belegorn confirme ce choix pertinent de Daëgon. Si d'ailleurs, il n'avait pas été présent aujourd'hui, la situation aurait pu dégénérer et finir en drame...

La nuit arrivant, des tours de garde se mettent en place. Fànaviryan souhaite se reposer un peu plus aujourd'hui ayant été mise à contribution aujourd'hui avec le cheval. Tirash propose ses services pour contribuer aux tours de garde. Un périmètre de surveillance est défini pour la nuit, les tours de garde se passent sans incident, seuls, quelques animaux sont aperçus non loin du campement.

Le 30 de Gwirith de l'An 1640 - 04:30 / 13:30 - Voyage vers l'Ouest - Golasgil - Lieu : Nan Tùrath - Grande Route de l'Est

La Compagnie se lève tôt, Golasgil a, au tout début de la matinée demander à préparer son attelage, deux chevaux de traits et un chariot. À l'intérieur, une bâche recouvre le matériel qu'il ramène chez lui à Lézeau en Comté.

Une brume très épaisse recouvre le pays de Bree apportant une fraîcheur printanière et une absence totale de visibilité. Golasgil s'installe sur le siège avant du chariot, les rennes en main, en compagnie de Daëgon l'arc à portée de main. Selenia et Tirash s'installent à l'arrière du chariot et Fànaviryan récupère le cheval de selle et se place aux avant-postes. Tous les voyageurs restent vigilants aux éventuels bruits et mouvements qui pourraient se produire. Selenia discute régulièrement avec Tirash sur sa connaissance des plantes, de leur découverte et de leur utilisation. Fànaviryan prend de l'avance sur le chariot, de 50 à 100 mètres pour repérer le chemin et se positionner sur les points hauts mais la brume empêche une bonne vision des alentours. Le bruit du chariot permet à l'elfe de se repérer et d'évaluer les distances.

La matinée se déroule calmement. L'air frais reste bien présent, la brume ne facilite pas la hausse des températures. En fin de matinée, le groupe croise la route du nord qui se dirige vers Fornost Erain et, au sud, plonge dans le Cardolan en direction de Minas Malloth, Metraith, Tharbad et le Gondor. Une borne située au bord de la route permet d'informer de l'entrée en Arthedain. La monotonie de la route est interrompue lorsqu'un lièvre traverse la route et pousse Fànaviryan à prendre sa lance et se mettre à sa poursuite. Le lièvre a rapidement quitter la route, puis le pré pour se réfugier dans un bois. L'elfe continue sa poursuite et s'enfonce dans la brume. Elle atteint le bois et se retrouve rapidement dans une grande clairière dont le sol est composé d'un dallage de pierres couvert de mousses et d'une arche en pierre semblable à celle découverte dans les marais des eaux-aux-moucherons mais mieux conservée. Très vite, Fànaviryan se rend compte qu'elle a perdu ses repères et ne sait plus d'où elle vient.

Selenia propose que le chariot s'arrête ici pour la pause du midi. Daëgon descend du chariot et se dirige dans la direction de l'elfe. Tirash reste sur la route à proximité du chariot, l'arc à la main tandis que Selenia avance de quelques pas en dehors de la route sans perdre de vue le chariot. Golasgil reste, quand à lui, dans le chariot. Tirash tente de le rassurer mais le marchand est inquiet de voir plusieurs personnes quitter le chemin et disparaître dans la brume.

Daëgon a repéré les quelques mots de l'Elfe qu'elle a prononcé pour appeler ses amis sans faire trop de bruit et par la suite, il entend les bruits des sabots du cheval de Fànaviryan qui frappent sur le sol pavé. L'elfe lui explique qu'elle a évité de se rapprocher du centre de la zone pavée, l'arche similaire à celle du marais lui faisait craindre un maléfice similaire à celui de la cloche des marais. En se rapprochant, les deux camarades observent un vieux tertre funéraire. En approchant, Daëgon ressent des picotements et averti Fànaviryan qu'il a un mauvais pressentiment et qu'il souhaite quitter ce lieu. Fànaviryan ayant perdue ses repères, Daëgon guide le retour vers la route. Les repères sont facilités par Selenia qui a lancé à ses compagnons : "Ça va ?".

En revenant sur la route, Selenia demande à Fànaviryan : "où est le lièvre ?" qui répond "Je l'ai perdu mais j'ai trouvé un tertre funéraire avec un drôle d'arche et une route pavée. Ça ressemblait énormément à ce que l'on a vu dans les marais." Tirash réplique "Ça serait bien que tu nous prévienne la prochaine fois !" Daëgon propose de pousser la halte un peu plus loin. Il a un mauvais ressenti de l'endroit visité.

En reprenant la route, Fànaviryan se souvient des histoires des elfes sylvains venant de la Siragalë qui évoquait sur les chemins ces tertres funéraires qui se trouvent dans le Tyrn Gorthad, les Hauts des Galgals dans le langage commun. Pellendur a, d'ailleurs, évoqué les tombes de cette région la veille à la ferme des Pieds-Bruyère. Avant de quitter l'endroit, Fànaviryan plante quelques bois pour avoir un repère.

La pause du midi permet à chacun de se reposer, de manger le repas préparé par les cuisiniers de la ferme des Pieds-Bruyère et de reprendre ensuite la route.

Session N°5

Le 24/06/2020

Le 29 de Gwirith de l'An 1640 - 14:15 / 22:00 - Visite de Bree - Bernard Moussu - Golasgil - Holly - Tod - Lieu : Bree - Rues

Durant l'après-midi, Fànaviryan va se rendre à la forge se présenter auprès de Bernard Moussu, le forgeron du village. La forge se situe en face de l'auberge du "Repos du Roi". Son activité tourne essentiellement autour des besoins des paysans et ouvriers agricoles, la création des outils et leur réparation. Il est également amené à fabriquer des fers à cheval. Il est rare qu'il intervienne pour d'autres travaux de métallurgie. Il est heureux d'apprendre qu'une Elfe pourrait être présente régulièrement auprès de lui. Selon Fànaviryan, la forge aurait besoin d'aménagements supplémentaires pour répondre à ses besoins. Bernard a adapté la forge à ses besoins quotidiens. Un investissement sera donc nécessaire.

Les trois autres compagnons vont se rendre à Bree également et vont inspecter les maisons abandonnées afin de repérer celle qui pourrait convenir. Leur priorité est de trouver un logement en bon état où les quatre compagnons pourraient résider avec, chacun, une chambre individuelle, non loin de la ferme des Pieds-Bruyère. Il serait envisagé de prévoir une dépendance pour y installer des chevaux et d'autres projets. Plusieurs logements sont repérés et leurs emplacements sont donnés à Rory afin qu'il puisse voir ceux qui seraient réellement disponibles.

Le soir, tout le monde se retrouve à la ferme des Pieds-Bruyère. Tod et Holly sont invités pour le repas. Golasgil prévient les compagnons d'un départ demain matin, à l'aube pour la comté. Fànaviryan s'essaye à mettre quelques vers en chanson pour égayer la soirée mais l'inspiration n'est pas au rendez-vous. Tirash tente de la rejoindre pour former un beau duo mais l'inspiration n'est pas meilleure...

Le 29 de Gwirith de l'An 1640 - 08:05 / 14:10 - Pellendur à Bree - Garde Minas Malloth - Golasgil - Mat Pied-Bruyère - Pellendur - Rory Pied-Bruyère - Lieu : Bree - Ferme des Piedbruyère

Des bruits de chevaux se font alors entendre et se dirigent à vive allure vers la ferme. Tirash interpelle le maire de Bree : "Rory, vous attendez du monde ? Il y a du monde qui arrive à cheval ?" Il semble surpris et se dirige vers l'une des fenêtres. Sept cavaliers arrivent à la ferme. La bannière est aussitôt reconnue par Selenia qui est passée par Minas Malloth, la citadelle d'où viennent ces hommes. Il s'agit de soldats du Tyrn Gorthad et de leur chef, le Baron Pellendur. En voyant ces hommes descendre de cheval devant le bâtiment principal, Rory commence à se décomposer et ne semble pas être préparé à cette rencontre. Le Seigneur Pellendur descend de cheval et rentre aussitôt dans la ferme avec deux de ses hommes et se dirige directement dans la salle. Il demande à ses deux gardes de rester à l'entrée de la salle. Rory baisse la tête en signe de bienvenue : "Seigneur Pellendur", Pellendur répond en baissant également la tête : "Maitre Rory". Il salue ensuite de la tête chacun des convives qui lui rendent son signe de tête, il nomme Golasgil et Mat par leur nom et s'adresse à Fànaviryan par une salutation en Quenya que l'Elfe répond. Pellendur se tourne alors vers Rory, attend quelques instants dans un grand silence pesant. "Maitre Rory, j'apprends que vous vendez notre nourriture aux nains, que mon Peuple ne va plus avoir à manger. Pouvez-vous vous expliquer par rapport aux rumeurs qui circulent ?" Rory bredouille quelques mots puis demande à Pellendur de s'assoir le temps qu'il reprenne ses esprits. Pellendur demande alors à Rory si tous les convives doivent rester autour de la table ce que Rory confirme. Mat se lève et quitte la pièce en souhaitant une bonne journée à tout le monde tandis que Golasgil vient prendre place en indiquant : "Moi, je reste, j'ai à vous parler." Ensuite, Rory indique aux quatre compagnons : "Prenez place, je pense que j'ai à vous parler par rapport à ce sujet."

Rory reprend ses esprits et explique : "Khazad-Dûm par son maitre de la Guilde des Voyageurs, Fràr, est venu me solliciter pour m'acheter du blé. Ils ont avancé une grande somme d'argent qui va nous permettre, pour la région, répondre à un certain nombre de besoins. Vous comprenez que cet argent est nécessaire pour la population". Le Seigneur Pellendur prend alors la parole : "Nous avions passé un accord. Vous savez qu'avec mes terres arides, je n'ai pas les moyens de nourrir ma population.". Golasgil prend alors la parole : "Vous permettez Seigneur Pellendur ? J'ai une proposition qui pourrait satisfaire tout le monde. Vous n'êtes pas sans savoir que non loin d'ici vivent les Hobbits. Je suis régulièrement en contact avec eux puisque je vis là-bas. Les bois de la Siragalë sont en train de se vider. Les hobbits sont en train de cultiver toutes ces terres qui, autrefois, étaient les terres des Elfes. Je suis en ce moment même à prévoir des achats en quantité suffisante pour couvrir tous vos besoins, Seigneur Pellendur." Après ces propos, la tension semble s'apaiser. La discussion va alors reprendre entre Rory, Pellendur et Golasgil pour négocier un futur échange commercial. Tirash écoute la conversion avec attention et note bien que Golasgil semble réaliser une très bonne opération financière. Les négociations vont se poursuivre pendant toute la matinée et Pellendur va repartir à la fin du repas.

Au cours des échanges, Rory va présenter à Pellendur la Compagnie de l'Aurore Écarlate en expliquant la mission qui vient de se dérouler. Fànaviryan ajoute qu'ils ont également aidé Astatur, au début du mois lorsque des brigands ont volé un coffre appartenant au marchand. Rory en profite pour indiquer : "J'ai reçu un message d'Astatur. Il est actuellement à Fornost Erain. Il devrait revenir sur Bree dans quelques semaines et il indiquait dans son message qu'il pourrait avoir besoin de vous." Il marque un temps de pause et reprend la parole : "J'ai souhaité que ces quatre aventuriers restent ce matin, j'estime que ce sont des personnes de confiance et je souhaiterais que vous puissiez, dans quelques mois, être présents ici pour nous aider dans le transport du blé. Seriez-vous disponibles dans les prochains mois ?". Tirash prend la parole : "Pour le moment, on se sent plutôt bien ici. Nous n'avons pas forcément prévu de bouger. Il faut que l'on songe à l'avenir. Si vous nous proposez du travail, ça peut nous intéresser.". Selenia confirme les propos de Tirash en : "Nous n'avons rien prévu pour l'instant, on n'a pas prévu de bouger. Il faut voir comment peut-on vivre ici, selon les missions que l'on peut avoir. Après, on peut, peut-être se compléter avec des petits travaux d'ouvriers dans la région, dans le coin si besoin." Daëgon précise que "La Compagnie de l'Aurore Écarlate a pour mission d'escorter des convois, c'est tout à fait dans nos attributions." Enfin, Fànaviryan conclut : "Tel que vient de le dire Daëgon, nous sommes tout à fait les personnes appropriées pour ce genre de missions et, par ailleurs, en attendant, nous avons toujours à nous occuper en sécurisant les routes et les environs ou apportant notre aide." Elle s'adresse, ensuite au marchand : "Sir Golasgil, si vous avez quelques briquettes de métal nain, j'ai quelques talents de forgeron qui pourraient servir d'équiper quelques personnes et de mieux nous équiper." Golasgil prend alors la parole : "Je devrais avoir besoin de vous sur les prochains jours si vous n'avez rien de prévu moyennant finance, cela va de soi mais nous pourrons en parler un peu plus tard dans la journée." Rory reprend la parole : "Comme vous avez pu le voir ou le savoir, des nains de Khazad-Dûm sont venus au pays de Bree pour négocier, pour une période, au moins, de trois ans l'achat de blé. Il va falloir transporter le blé jusqu'à Khazad-Dûm, organiser des convois de Bree jusqu'à la cité des nains sans doute au mois d'Ivanneth." À ces propos, Pellendur s'insurge : "Cela va à l'encontre de toutes les ententes commerciales mises en place !! Le blé est vendu lors des marchés de Narbeleth mais pas comme ça..." Rory reprend qu'il aurait besoin de personnes pour organiser le convoi et la sécurité lors du transport et prend un ton solennel lorsqu'il évoque le fait qu'il va falloir tenir secret les échanges d'aujourd'hui. Si l'Ennemi apprend l'existence de ce transfert, le risque sera très grand que des attaques nombreuses se déroulent dans les terres sauvages. Tirash évoque l'éventuelle rémunération lors de cette expédition. Rory évoque alors le fait qu'ils ont, jusqu'à maintenant agit sans avoir été rémunérés. Tirash intervient : "Ça n'engage que moi, on a pris des risques, mais, moi, je vous remercie de nous avoir soigné, de nous avoir accueilli. Pour Tod et Bran, ça m'a fait plaisir de rendre service mais ça n'engage que moi." Tirash regarde alors ses compagnons. Daëgon prend la parole et indique : "Pour nous, ça nous semble d'accord. Nous souhaiterions nous installer sur Bree. Cela serait complètement dans nos missions d'escorter des convois, de faire de la sécurité dans la région. Après, nous souhaiterions, si c'est possible, de trouver une habitation et pouvoir utiliser les facilités du village comme par exemple, la forge puisque notre ami, l'Elfe, maitrise le travail des métaux." Selenia acquiesce et ajoute "Oui, nous voudrions nous installer dans le coin. Il faudrait que l'on puisse voir comment on pourrait s'installer de manière durable ici." "Et afin de bien préparer les convois et d'en assurer la sécurité du site et rassurer sire Pellendur." ajoute Fànaviryan.

Rory poursuit les échanges en validant la proposition de l'octroi d'une maison dans le village. Il propose d'étudier cette possibilité dans les prochains jours. Il demande également que la compagnie puisse réfléchir à l'organisation à mettre en place pour sécuriser le futur convoi. Il précise que Fràr, l'un des maitres de la Guilde des Voyageurs de Khazad-Dûm, la guilde en charge des relations avec les autres peuples et d'organiser les échanges commerciaux, doit revenir à Bree pour le 1er Norui. Selon Rory, il serait intéressant que la Compagnie puisse être présente à cette rencontre qui aura pour objectif d'organiser le futur convoi.

Durant la matinée, Fànaviryan souhaite aborder la question du Fort des Marais dont personne n'en a connaissance. L'Elfe explique l'origine probable de la ruine, la découverte des créatures et le besoin de sécuriser prochainement la zone. Elle évoque également les ossements humains trouvés sur place et le souhait d'organiser des sépultures décentes pour ces morts.

Pendant le repas, le Seigneur Pellendur fait part de ses inquiétudes concernant la région des Hauts des Galgals. Il a la charge de veiller au respect des tombes des anciens rois et soldats, d'éviter la venue de pillards. Malheureusement, depuis deux, trois hivers, des personnes disparaissent et certains ont vu des spectres parmi les tombes. Il devient donc dangereux de s'aventurer sur les hauteurs. La surveillance de cette région devient un sérieux problème pour toute la région. Ils ont installé sur la route du sud des braséros pour éviter que les voyageurs se perdent.

Après le repas, Rory et Pellendur vont s'entretenir dans le salon personnel du maire de Bree. Golasgil en profite pour parler avec les quatre compagnons : "Je suis bien content d'avoir fait votre connaissance, je pense que l'on va être amenés à se revoir dans l'avenir. Après ce que vous m'avez raconté ce matin concernant les incidents et l'attaque de mon ami, Astatur, demain, je repars dans ma demeure à Lézeau et j'ai quelques inquiétudes à repartir seul. Seriez-vous prêts à m'escorter jusqu'à Lézeau ?" À cela, Daëgon répond : "Quel est votre prix ?" Golasgil réfléchit quelques instants et répond : "1 pièce d'argent par jour et par personne."

Le 29 de Gwirith de l'An 1640 - 06:10 / 08:00 - Arrivée à la ferme - Bran - Daisy Pied-Bruyère Bois-Fougère - Erling Pied-Bruyère - Frár - Golasgil - Rory Pied-Bruyère - Lieu : Bree - Ferme des Piedbruyère

Daisy est allée chercher des ouvriers de la ferme pour transporter la civière de Bran. En revenant, elle constate que Daëgon a sorti son arc et est sur le qui-vive. Il explique à Daisy que : "Il semble y avoir une tension avec les nains là-bas. Mon ami s'est fait prendre à parti, ça ne semble pas très rassurant pour l'instant.". Daisy répond en levant les yeux au ciel, un petit soupir puis conseille de "Il faut que vous voyez ça avec mon frère. Ils sont en affaire avec lui". Elle demande alors aux quatre ouvriers de prendre la civière et de l'amener à l'intérieur. Selenia suit le mouvement et lance à Fànaviryan et Tirash : "On va mettre Bran à l'intérieur". Fànaviryan répond : "Besoin d'aide pour porter Bran ?". Elle constate que le jeune homme est entre de bonnes mains. Daëgon suit le mouvement et ils sont accueillis par Effie qui se tient à l'entrée du bâtiment et qui vient aussitôt prendre des nouvelles de Bran qu'elle semble bien connaître. Bran et Tod sont amenés dans les chambres de soins situés non loin de l'entrée là où Fànaviryan et Tirash ont été soignés. Selenia échange avec Effie sur les évènements qui se sont déroulés, la découverte de Bran et Tod et des soins que la dunéenne a pu réaliser en particulier sur le jeune homme.

Après avoir vu l'installation de Bran dans la chambre, Daëgon sort du bâtiment par la cour intérieure de la ferme en se dirigeant vers l'aile principale. Il est arrêté par Erling équipée d'une belle épée et d'un pourpoint de cuir, équipements qui ne semblent pas être dans les habitudes du frère de Rory. Daëgon s'adresse à lui : "Eh bien, on a repris sa tenue d'aventurier" ? Il répond "Oui, on m'a demandé de venir ici. Fort heureusement, je vais pouvoir rentrer chez moi. Il faudra que vous demandiez à Rory un plus d'éléments, je ne suis pas censé vous en dire plus." Daëgon insiste toutefois : "Vous ne pouvez pas m'en dire un peu plus, ça semble inquiétant, j'ai des copains qui vont se faire tabasser par des nains !!" "Se faire tabasser par les nains ?" répond Erling. Daëgon ajoute : "Ils ont l'air un peu agressifs...". Erling propose à Daëgon de rejoindre Rory dehors. Ils traversent le bâtiment principal. Dans la pièce principale, Daëgon y voit deux personnes assises : Mat, le grand-père de Rory en compagnie de Golasgil.

Tirash va marcher à proximité du chariot des nains tout en s'étirant. Fànaviryan reste non loin de là à observer l'activité de la ferme. Trois nains se dirigent vers le chariot. Le premier transporte une partie de l'harnachement de l'attelage tandis que les deux autres conduisent deux chevaux chacun. Ils ont tous les trois des tenues de voyage : une grande cape imperméable, des bottes et des vêtements pratiques pour le voyage. Tous les trois ont une arbalète accrochée dans le dos, arme que l'on trouve quasiment exclusivement dans les communautés naines. Tirash reconnait l'un des nains celui qui conduisait la charrette en compagnie de Golasgil lors de leur rencontre sur la Grande Route de l'Est. Le premier s'approche du chariot le regard sombre. Tirash recule légèrement et l'interpelle :"Bonjour l'ami, comment allez-vous aujourd'hui ?". À cela, le nain ne répond pas, garde son attitude fermée et, d'un geste de la main, lui demande de s'écarter sans, toutefois, prononcer le moindre mot. Tirash recule de quelques pas. Peu de temps après, Fànaviryan s'adresse aux nains : "Hello la compagnie, est-ce que le sieur Golasgil est déjà levé ?". Le nain le plus proche se tourne vers l'elfe, reste quelques instants l'observer et semble avoir une attitude plus fermée voire haineuse. Il reprend ensuite la préparation du chariot, pose les lanières de cuir qui vont servir à attacher les chevaux tout en ayant, régulièrement des regards vers Tirash qui, au bout d'un moment, demande "Qu'est-ce qui vous arrive ? Vous étiez de si bonne humeur de la dernière fois ?".

Un second nain arrive avec deux chevaux. Il semble être le plus âgé des trois nains et aussi le plus ouvert. Il salue Tirash d'un signe de tête auquel répond l'homme du sud par un "Bonjour". Le troisième nain qui était présent sur le chariot lors de leur rencontre sur la grande route de l'est, a un regard avec l'Elfe et l'homme du sud et détourne aussitôt son regard vers le chariot. Les trois nains constituent alors l'attelage. Tirash recule, de nouveau, de quelques pas et lance aux trois nains, en particulier au nain le plus âgé : "Excusez-moi, je me suis, peut-être un peu trop rapproché de votre chariot. Je n'avais pas l'intention de me mêler de vos affaires. Comment vont vos affaires depuis l'autre fois ?" Aucune réponse n'est apportée mais le nain le plus âgé pourrait échanger dès que les chevaux auront été attachés. Les trois nains mettent plus de vingt minutes à attacher les quatre chevaux au chariot.

Cinq minutes plus tard, deux personnes sortent du bâtiment principal de la ferme, Rory et un nain habillé d'une tenue différente des trois autres nains, plus riche avec des dorures, des motifs et il porte des bijoux. Rory l'accompagne jusqu'au chariot. Le maire de Bree semble très fatigué, les traits tirés. Lorsque le nain voit Tirash et Fànaviryan, il a un temps d'arrêt, il questionne alors Rory. Le maire de Bree qui le nain et se dirige vers Tirash et Fànaviryan. Après avoir serré la main de chacun, Tirash prend la parole : "Bonjour Rory, nous avons réussi à ramener Bran et Tod. Tod va bien mais Bran est blessé. On pense qu'il devrait s'en sortir maintenant qu'il est arrivé là. Et vous, ça va ? Vous avez l'air fatigué..." Il met un temps avant de réagir à ces propos. Il prend alors conscience des propos et félicite les deux compagnons. Il indique que "Je vais devoir discuter quelques temps avec mes amis de Khazad-Dûm. Vous êtes, peut-être fatigués, je vous invite à aller dans la salle de réception, un déjeuner y est servi." Tirash y répond : "C'est bien gentil. Tout va bien ? Vous n'avez pas de soucis ? Vous n'avez pas besoin de moi." Rory répond : "Non, non, ne vous inquiétez pas, ça ira mieux dans quelques temps, il faut que je reprenne les choses mais... je ne peux pas vous en dire plus..." Fànaviryan intervient : "Rory, j'aurais juste voulu savoir si sire Golasgil que nous avions croisé en allant sauver Bran et Tod était présent. Ses compagnons n'ont pas dénié nous répondre." "Oui, vous le trouverez à l'intérieur en ce moment." répond Rory.

Plusieurs ouvriers viennent autour du chariot pour apporter des réserves de nourriture. Au même moment, Daëgon sort du bâtiment principal en compagnie d'Erling. Rory retourne auprès des nains, Tirash s'approche de l'entrée et se pose auprès d'un arbre. Il sort son sac, sa pipe, son tabac et fume ainsi tout en observant régulièrement les préparatifs du chariot. Daëgon évoque auprès de ses deux camarades le fait qu'il a vu Golasgil dans la salle mais qu'il n'a pas eu le temps de s'entretenir avec lui. Erling les accueille et leur propose de rentrer dans la ferme. Daëgon et Fànaviryan entrent dans la ferme et se dirigent vers la salle de réception où Mat Pieds-Bruyère et Golasgil sont en train de se restaurer. La table offre tout le nécessaire pour manger : du pain, du lait, de l'eau, du beurre, etc. Les deux compagnons constatent que Golasgil rayonne, semble heureux d'être là, il les invite à s'assoir, à se servir. Il donne l'impression d'être l'hôte de ces lieux. Mat vient saluer Daëgon et fait la bise à Fànaviryan. Il prend de leurs nouvelles. Daëgon évoque le sauvetage de Tod et Bran et explique alors brièvement leur expédition dans les marais. Golasgil reconnait alors les deux voyageurs qu'il avait croisé sur la Grande Route de l'Est. Après avoir donné toutes les informations à Effie, Selenia va rechercher ses compagnons et les rejoint dans la grande salle de réception où Daëgon est toujours en train de raconter leurs aventures.

Pendant ce temps, Erling s'est rapproché de Tirash qui lui demande : "Les affaires vont bien ?". Erling répond : "Ça peut aller... En tout cas, pour mon frère, j'ai l'impression que ça va plutôt bien." Erling semble bien connaitre la communauté naine, il évoque son passé et le temps qu'il a pu passer parmi les nains. Tirash évoque alors leur expédition dans les marais et le sauvetage de Tod et Bran. Erling s'intéresse à cette expédition et suit avec attention les propos de Tirash. Les trois nains finissent par terminer l'harnachement des chevaux, monte les provisions et s'installent dans le chariot. Avant de monter, Fràr se retourne vers Rory et lui lance : "Je compte sur vous !" Tirash remarque que Rory semble soulager de ce départ. Il vient alors mettre la main sur l'épaule de son frère, le remercie et lui dit qu'il peut rentrer chez lui. Il n'a plus besoin de sa présence. Tirash se dirige alors vers Rory, lui demande s'il va bien en lui mettant la main sur l'épaule. Rory lui propose de rentrer dans la grande salle de la ferme au moment où Daëgon a fini de raconter leur expédition. Il se prend un grand verre d'eau, réalise un peu mieux la situation actuelle et demande des explications sur le sauvetage de Tod et Bran. Fànaviryan prend alors la parole et explique les évènements qui se sont déroulés sur la route, leur rencontre avec Golasgil, les évènements dans les marais en essayant de mettre des tournures poétiques et lyriques dans son histoire. Elle évoque le Troll des marais et montre alors les dents récupérées. Pendant ce temps, Daëgon, Tirash et Selenia se mettent un peu à l'écart pour discuter avec Golasgil. Entre deux morceaux de pains, Daëgon engage la conversation en lui posant la question : "Pourquoi aviez-vous l'air super content tout à l'heure, c'était par rapport à quoi ?" Il répond d'un air satisfait : "Les affaires s'engagent bien.". "Vous avez pu réaliser une belle transaction ?" demande Daëgon. Golasgil répond : "J'ai l'impression, j'ai l'impression". Daëgon insiste pour en savoir plus. Golasgil regarde Rory et répond face à l'insistance de Daëgon : "Je ne crois pas que je puisse vous en dire plus..."

Le 29 de Gwirith de l'An 1640 - 04:25 / 06:00 - Retour à Bree - Bran - Daisy Pied-Bruyère Bois-Fougère - Irvy - Meneldir - Tod - Lieu : Archet - Maison d'Irvy

Au petit matin, Daisy vient réveiller tout le monde dans la grange. Une charrette a été préparé, prête à recevoir la civière de Bran ainsi que Tod. Daisy monte avec Tod tandis que Selenia monte devant. Le reste de la troupe va, à travers les chemins forestiers, marcher vers Bree. Avant de partir, Daëgon remercie Irvy pour son accueil et le bon repas de la veille. Irvy était nu devant chez lui en train de se faire sa toilette du matin. Une heure trente plus tard, ils arrivent à la colline de Bree qu'ils contournent pour arriver à la ferme des Pieds-Bruyère. À l'entrée de la ferme, un chariot imposant est stationné. Il est composé d'une armature en bois renforcé de métal, chariot que la compagnie avait croisé sur la Grande Route de l'Est.

Meneldir récupère le garde qui conduisait la charrette et repart en direction de Bree. Daëgon l'interpelle et lui demande d'avertir Holly, la femme de Tod que son mari et son fils sont en soins à la ferme des Pieds-Bruyère. Meneldir acquiesce et repart avec ses hommes.

Session N°4

Le 17/06/2020

Le 28 de Gwirith de l'An 1640 - 11:30 / 22:00 - En route vers Archet - Bran - Daisy Pied-Bruyère Bois-Fougère - Galion - Irvy - Meneldir - Tod - Lieu : Bois de Chet - Bois

La civière prête, Fànaviryan se met devant, Tirash derrière sur un côté et Selenia de l'autre côté. Après deux heures de marche, Tirash a besoin de passer le relais à Daëgon tandis que Selenia et Fànaviryan ont encore de l'énergie pour soutenir le jeune homme. Après une courte pause le midi, lorsque le groupe a quitté le marais des eaux-aux-moucherons, la troupe reprend la marche et entre assez tôt dans l'après-midi dans le bois de Chet. Ils vont y rester toute la journée et la soirée. Dans les bois, Fànaviryan aura montré toute sa détermination à amener Bran en lieu sûr. Par moment, elle tenait quasiment seule la civière. Le groupe n'a quasiment pas été ralenti par les porteurs du brancard et ont pu, ainsi, regagner Archet en fin de soirée. Tod est arrivé à garder le rythme malgré des douleurs quasi permanentes.

À l'approche du village, Selenia s'adresse à Tod et lui propose de se rendre à la maison de son beau-frère, Irvy qui est situé à l'écart du village, à l'orée de la forêt. Bull s'est, d'ailleurs, éloigné de Tirash et semble bien connaître le coin. Il lève régulièrement la patte sur de nombreux arbres. Tod guide le groupe vers une maison en bois éloignée du village, dans la forêt. Tout autour, des rondins de bois sont découpés ou prêts à l'être. À l'approche, des aboiements de chiens se font entendre. Un chenil accueille les visiteurs avec six chiens. Au bruit des chiens, un homme bien costaud, taillé dans un roc, vient à leur rencontre, torse nu, la hache à l'épaule. La compagnie reconnait Irvy bien étonné de voir du monde à proximité de sa maison à cette heure si tardive. Il pousse aussitôt une série de jurons que personne n'arrive à décrypter. Bull vient s'assoir devant Irvy. Il regarde le groupe de manière méfiante et demande : "Vous'tes qui'ous !!". Tirash répond : "On vous ramène Tod et Bran." et Selenia d'ajouter : "On s'est vu au village, l'autre jour, avec votre sœur. Vous nous aviez laissé Bull.". Il réfléchit quelques secondes et retrouve alors ses esprits. Il lâche alors sa hache et se précipite pour prendre Tod dans ses bras. Selenia a, tout juste le temps, de le prévenir que Tod est blessé et qu'il faut être prudent. Daëgon souhaite mettre les deux rescapés allongés et tout le monde est invité à entrer dans la maison d'Irvy.

Irvy constate alors la présence de son chien Bull. Il demande si son chien a été d'une bonne aide. Tirash répond favorablement tout en précisant qu'il aura été difficile de l'apprivoiser. Irvy ne semble pas être de son avis et regarde l'homme du sud de haut sans aller plus loin dans la discussion.

Après être entrés dans la maison, Bran est posé dans le lit et une couche est posée par terre pour que Tod puisse se reposer. Irvy sort alors des gobelets en terre cuite et une bouteille d'alcool et sert alors tous les invités. L'Elfe accepte volontiers la boisson pendant que Selenia va surveiller Bran, vérifier les pansements.

Pendant ce temps, Galion demande à deux de ses hommes de se diriger vers le village d'Archet pour surveiller l'arrivée de Daisy. Tirash s'inquiète également et aurait souhaité un cheval pour aller à la rencontre de la guérisseuse mais Irvy ne possède pas de monture dans le coin. Tirash revient avec son gobelet trinquer avec Galion en le remerciant des efforts fournis par lui et ses hommes. Il lui donne une reconnaissance collective pour le sauvetage de Tod et Bran. Après un instant de surprise, Galion lève son gobelet ému par cette reconnaissance. Tirash donne une petite caresse à Bull avant de rejoindre ses compagnons.

15 minutes plus tard, des bruits de chevaux se font entendre non loin de la maison d'Irvy. Daisy et Meneldir, le capitaine de la garde de Bree, se présentent accompagnés d'au moins trois cavaliers. Selenia vient voir Daisy en lui expliquant que : "Bran est mal-en-point, il faut le soigner au plus vite. Avec son père, ils se sont faits attaquer par des créatures étranges. Les blessures se sont largement infectées. Les blessures et le passage dans les marais a été assez préjudiciable pour lui. Malheureusement, je n'ai pas pu le soigner comme il le fallait, je n'avais pas toutes les plantes nécessaires". Daisy sort de sa besace des plantes et commence à appliquer des remèdes sur les plaies de Bran tout en demandant à Selenia des explications sur les soins engagés. Les deux dames restent ainsi au chevet de Bran à le soigner. Elle souhaite que Bran puisse être transféré demain à la ferme des Pieds-Bruyère. Selenia confirme cette proposition. Daisy est, par ailleurs, surprise par l'ingénieuse civière construite dans les marais !

Pendant ce temps, Daëgon va faire un rapport détaillé et précis à Meneldir lui expliquant les évènements. Fànaviryan tente, elle de son côté de convaincre Irvy qu'elle a des talents dans le travail du métal et qu'elle pourrait lui remettre en état ses outils les plus usés. Il sort par la suite de la maison d'Irvy et va s'entretenir avec Galion.

Le groupe commence à avoir l'estomac qui se noue, la faim gagne les esprits. Tirash tente de convaincre subtilement Irvy qu'ils n'ont pas mangé et qu'un peu de nourriture serait le bienvenue. Mais Irvy ne semble pas comprendre la subtilité. Il invite la compagnie à le suivre après la remarque de Selenia concernant le logement pour la nuit. Irvy allume deux lanternes et il dirige le groupe dans une grange où ils vont pouvoir passer la nuit. Le village est calme. Les voyageurs peuvent apercevoir de la lumière dans la trentaine de maisons qui compose le village. L'agriculture et la sylviculture semblent être les activités principales du village. L'auberge accueille les villageois mais ne possède pas de chambres, les étrangers sont rares à s'arrêter ici. Après avoir déposés leurs affaires, Tirash et Selenia arrivent à négocier un repas avec Irvy qui se rend au fumoir situé à proximité de sa maison. Il y prend de la viande fumée, du gibier, ainsi que des boites de pâtés. Il sort des produits qu'il vend au marché de Bree en abondance. Chacun peut donc manger à sa faim, boire et chanter. L'ambiance se détend et permet à chacun de partir se coucher dans de bonnes conditions. Tirash et Daëgon cherchent un coin bien douillet rempli de paille. Selenia s'isole pour y scruter les étoiles et y déceler les présages de l'avenir. Fànaviryan se lance dans une chanson improvisée de leurs exploits dans les marais. Mais tout le monde semble bien fatigué et pas réceptifs au chant de l'elfe qui, dans le même temps s'essaye à l'affutage d'une scie.

Le 28 de Gwirith de l'An 1640 - 04:30 / 11:30 - Départ du Marais - Bran - Galion - Tod - Lieu : Marais des Eaux-des-Moucherons - Fort du Marais

La nuit s'est bien passée. Galion et ses hommes surveillent le campement pendant la nuit.

Dès le petit matin, Fànaviryan commence à préparer le matériel nécessaire à la fabrication de la civière pour transporter Bran. Elle évoque auprès de ses compagnons un projet de restaurer les lieux et d'y reconstruire un fort, le "Fort au marais" ! Pendant ce temps, Tirash se lève plus doucement, il observe l'étang et, pour se prémunir du son ténébreux, il se remémore les évènements de la vieille en particulier le son de cette cloche qui a résonné un long moment dans sa tête. Il constate que Daëgon est également plongé dans ses pensées, la pipe à la main, la petite pipe du matin ! Selenia, quant à elle, est partie voir Bran dont l'état semble s'être dégradé pendant la nuit avec, de nouveau, de la température. Elle semble très inquiète, les plaies se sont infectées. Elle pratique aussitôt les soins nécessaires mais il lui faudrait un environnemment plus confortable avec des produits médicaux adaptés. Sa situation se stabilise pour la matinée. Selenia estime, toutefois, qu'il faudrait rapidement l'amener à auprès des guérisseuses du coin à savoir Daisy et sa mère Effie.

Fànaviryan accompagné de Tirash et de deux rôdeurs partent à la recherche du matériel nécessaire pour préparer la civière soit, surtout, des branchages. La vieille, Fànaviryan a récupéré une partie du matériel. Elle se démène pendant plus d'une heure à expliquer les opérations à réaliser. Les trois hommes qui sont avec elle sont moins réactifs, moins impliqués. L'un d'entre eux n'a pas bien compris les consignes initiales et l'objectif des travaux. Le brancard est opérationnel une heure trente plus tard.

Selenia profite de ce temps pour soigner Tod qui ne réclame pas des soins et insiste pour que Selenia s'occupe de son fils mais le père a aussi besoin de soins surtout si une marche soutenue est exigée. Selenia applique ses dernières herbes sur les pieds, pose des bandages ce qui permet à Tod de remettre ses bottes et de marcher sans douleurs.

Daëgon a pris du temps pour bien reprendre ses esprits. Après un rapide tour d'horizon des marais, il se sent rassuré et échange avec Selenia et Galion sur l'itinéraire à engager pour le retour à Bree. Plusieurs options s'offrent à eux : traverser les marais et reprendre la Grande route de l'Est, finir le chemin dans le marais en passant par l'est puis de redescendre pour reprendre la Grande route de l'Est ou traverser les marais sur la partie la plus courte et traverser le bois de Chet.

Selenia demande à Galion s'il peut envoyer l'un de ses hommes directement à Bree, qu'il puisse partir en avance du groupe, pour qu'il amène Daisy, la guérisseuse du village, à Archet. Selenia est tellement convaincante dans ses propos que Galion propose que deux hommes quittent aussitôt le campement. Galion se dirige vers deux jeunes rôdeurs et leur demandent de se rendre aussi rapidement qu'ils le peuvent Bree, d'aller avertir Daisy ainsi que Meneldir, le capitaine de la garde afin qu'il puisse escorter Daisy jusqu'à Archet. Les deux soldats s'exécutent, laissent derrière leur matériel de voyage et prennent uniquement le stricte nécessaire pour voyager léger et rapidement. Ils vont emprunter deux chemins différents pour assurer les chances d'arriver rapidement à Bree.

Avant de partir, la communauté évoque le souhait de revenir ici pour explorer l'ensemble du complexe souterrain pour y percer tous ses secrets, vérifier les traces d'éventuelles personnes disparues et une réponse au son de la cloche. Daëgon réfléchit également de son côté à la sécurisation de la zone. Mais l'urgence est de ramener Bran en un lieu sûr.

Session N°3

Le 10/06/2020

Le 27 de Gwirith de l'An 1640 - 14:30 / 21:30 - Découverte du Fort - Bran - Galion - Tod - Lieu : Marais des Eaux-des-Moucherons - Fort du Marais

La compagnie continue leurs recherches et, après plus d'une heure de marche, Daëgon et Selenia arrivent à trouver des traces qui amènent à un lieu assez étrange, des ruines qui entourent un étang noirâtre, un long silence règne sur cet endroit. Une arche en pierre tombée en ruine. Le silence est alors rompu par des Corbines, des corneilles perverties que Fànaviryan a eu l'occasion de croiser dans le Rhudaur, la région où se situe Rivendell, la maison natale de Fànaviryan. À l'approche du groupe, les Corbines se mettent à croasser et, peu de temps après, un léger tintement de cloche se fait entendre de l'autre côté de l'étang. À ce son, Selenia ressent une désagréable sensation, elle revit la scène qu'elle a vécu la veille au soir lors de sa transe. Les deux hommes, Tirash et Daëgon, semblent envoutés, le son de la cloche leur a envahi la tête et ils sont attirés par l'étang. Ils traversent tous les deux l'arche et se dirigent vers l'étang. Aussitôt, Fànaviryan réagit et tente de retenir Daëgon. La tâche est difficile, le Dùnedain a une bonne carrure et l'Elfe doit mettre tout son corps en opposition pour le retenir. Après quelques pas dans l'eau, Fànaviryan arrive à ramener Daëgon au bord de l'étang. Pendant ce temps, Selenia s'est approchée de Tirash et a tout de suite compris que l'homme du sud est pris par un charme. Elle réussit à l'apaiser, à bloquer son mouvement. Selenia est, toutefois, intrigué par cet étang et sent que le centre de l'étang présente un intérêt.

Avec les mots apaisants de Selenia, Tirash est le premier à reprendre ses esprits. Pendant toute la période d'envoûtement, il était perdu dans ses cauchemars, des souvenirs d'enfance ont remonté à la surface mais sans qu'il soit possible de les identifier, simplement des impressions et sentiments d'amertume et d'aigreur. Deux minutes plus tard, Daëgon qui est secoué par Fànaviryan, reprend ses esprits avec un sentiment de haine. Daëgon et Tirash n'ont aucun souvenir du son de cloche qui s'est produit.

Daëgon et Fànaviryan font appel à leurs savoirs pour retrouver l'origine de ces lieux. Selon eux, il s'agit d'une ancienne tour de garde qui remonte au Deuxième Âge. Elle aurait été construite par les Nùménoréens à une lointaine époque, à l'époque où les Nùménoréens s'étendaient. À l'époque, le marais ne devait, sans doute, pas exister.

Pendant que les deux hommes reprennent leurs esprits, Fànaviryan et Selenia scrutent les marais à la recherche des silhouettes que Tirash a pu repérer. Après quelques minutes d'observation et avec la dissipation du brouillard, Selenia arrive à les repérer et à mieux les distinguer. Il s'agit de cinq silhouettes humaines qui restent toujours à distance. En regardant dans leur direction, les humains se déplacent. La compagnie s'interroge alors sur l'attitude à adopter face aux humains présents dans les marais. Tirash évoque les propos de Rory qui a parlé de Rôdeurs dans le coin. Daëgon propose de lever les bras en l'air pour interpeler le groupe d'humains. Il estime qu'il s'agit de Rôdeurs. Ils vont mettre deux minutes à réagir et venir vers vous. Ils sont six, des Rôdeurs de l'Arthedain, quatre s'approchent rapidement de vous, un autre, un peu plus loin rejoint également. Celui situé à l'arrière va prendre un peu plus de temps pour rejoindre les ruines. Ils s'approchent de manière prudente, l'arc à la main.

L'un des Rôdeurs lève la main, les autres s'arrêtent. Galion, le chef des Rôdeurs prend la parole. Il explique avoir suivi la Compagnie depuis leur entrée dans les marais. Il suspecte des activités de contrebande. Galion n'est pas informé de la disparition des deux hommes de Bree. Ils sont en mission de recherche de contrebandiers et interroge le groupe sur d'éventuels contrebandiers dans le coin. Ils pensent qu'un trafic se déroule dans les marais avec des agents du Roi-Sorcier qui viennent acheter des armes, des métaux et tous les produits qui manquent aux troupes d'Angmar.

À l'évocation de l'étang, Galion réagit avec une grande prudence, évoquant la malédiction qui règne ici, l'étang maudit. Galion n'a pas connaissance de créatures dans le coin et ne souhaite pas rester dans le coin. Fànaviryan tente de les persuader de rester afin qu'ils puissent inspecter l'étang mais Galion semble réticent à cette idée. Ses hommes vont rester quelques minutes mais pas plus. Daëgon intervient alors. Son origine Dùnedaine lui permet de mieux appréhender les Rôdeurs et il arrive à les convaincre. Ils vont alors se positionner tout autour de l'étang maudit tout en évitant d'y entrer.

En cette fin d'après-midi, le groupe envisage de s'engager vers le centre de l'étang. Fànaviryan tente une première approche en lançant un bâton dans l'eau. Bull qui est resté près de Tirash ne réagit pas. Le bâton tombe dans l'eau avec une réaction tout à fait normale. L'étang est ensuite sondé du bord. L'eau n'est pas claire, la vase au fond de l'eau dissimule de la pierre qui retient l'eau de l'étang. Il faut, toutefois, bien gratter la vase pour atteindre la pierre.

Fànaviryan et Selenia entrent dans l'étang et arrivent à s'approcher relativement aisément du centre. Une forte odeur se dégage du centre, une odeur de putréfaction. Un trou est formé au centre et pourrait permettre d'y entrer. Les deux filles reviennent au bord et font part de leurs observations. Les quatre camarades déposent leurs affaires de voyage au bord de l'étang. Tirash offre un morceau de viande séchée à Bull ce qui le motive dans cette expédition dans l'étang. Selenia prend deux torches ainsi que Fànaviryan, Daëgon de la corde et Tirash de la ficelle ainsi que des bouts de bois. Daëgon, Fànaviryan et Selenia se mettent un masque sur le visage pour se protéger des odeurs qui semblent régner dans le trou. Selenia espérait trouver de la menthe dans son sac mais les dernières feuilles ont été utilisées pour l'infusion d'hier soir. Tirash utilise ses bouchons de cire qu'il insère dans ses narines. Prudemment, les quatre compagnons approchent du milieu de l'étang maudit.

Il estime pouvoir installer un trépied avec les bouts de bois et accrocher la ficelle sur cette installation. Fànaviryan lui donne quelques petits conseils pratiques en particulier de mettre une pierre à la base pour bien fixer la structure. Après cette installation, la compagnie décide d'observer le trou avec les deux torches allumées. Parmi les gravats, un escalier en pierre s'enfonce dans le sol. Les marches sont toutes recouvertes de vase, d'eau. En observant d'un peu plus près, Tirash constate des traces de pas assez fraiches et qui s'enfoncent dans le trou. Selenia constate que les pas sont similaires à ceux observés la veille à la cabane de Tod, le pêcheur de grenouilles.

Fànaviryan et Selenia descendent les premières suivies par Daëgon et Tirash. Aussitôt, les odeurs de pourriture, de décomposition et d'humidité mettre les sens olfactifs à rude épreuve. Heureusement, les foulards permettent d'atténuer ces sensations désagréables. Chacun avance prudemment pour éviter de glisser sur des marches humides et vaseuses. Au bas de l'escalier, l'eau est présente mais a tendance à diminué en s'éloignant de l'escalier. Par ailleurs, des restes de squelettes sont présents, essentiellement des animaux mais également quelques traces anciennes de squelettes humains. Les traces de pas s'éloignent de l'escalier. Au bout de quelques mètres, la pièce se termine par un petit couloir qui débouche sur une grande pièce voûtée. Le silence des lieux est régulièrement interrompu par des gouttes d'eau qui tombent du plafond. L'eau est moins présente dans cette pièce, un léger dénivelé amène l'eau autour de l'escalier. Le son des pas est atténué par la vase au fond de l'eau. Les compagnons souhaitent, toutefois, rester le plus silencieux possible. Daëgon et Selenia avancent prudemment et conseillent leurs deux compagnons à faire moins de bruits. Ils explorent ainsi la pièce silencieusement. Ils découvrent six ouvertures en ogives et au bout de la pièce, une ouverture plus droite encombrée de gravas.

Au fond de la pièce, Tirash sent que Bull tire sur sa laisse, il remue la queue et semble vouloir se diriger vers l'une des ouvertures.

Bull semble avoir une piste. Il se dirige vers l'ouverture située au fond de la pièce. Une série de marches accompagne l'ouverture. Tirash maintient la laisse en main et suit le mouvement de Bull. Il constate que la ficelle arrive à son bout. À proximité de l'entrée, il fixe la ficelle entre deux pierres. Pendant ce temps, Fànaviryan allume une torche qu'elle fixe à proximité de l'entrée. Après avoir monté les marches, Tirash et le chien se retrouvent face à une vieille porte en bois qui semble se maintenir grâce aux ferrures. Fànaviryan suit le mouvement et vient se placer juste derrière l'homme du sud. Bull se met à renifler et aboie à plusieurs reprises. Tirash tente de le calmer en le caressant et lui demandant d'arrêter d'aboyer : "doucement chien, doucement !" mais le chien continue ses aboiements qui se répercutent dans la grande salle où Daëgon et Selenia sont restés. Tirash sort alors un bout de viande séchée ce qui détourne pendant quelques instants l'attention du chien mais, rapidement, il reprend ses bruits en baissant d'un ton. Fànaviryan lance à Bull un sifflement elfique très efficace qui lui intime l'ordre de se taire ce qui le fait régir. Tirash n'arrive pas à évaluer le comportement du chien, est-il en recherche ou agressif, il est difficile à évaluer dans les circonstances actuelles. Après une rapide inspection de la porte, plusieurs interstices pourraient permettre de voir l'autre pièce mais la faible luminosité des torches et l'absence, sans doute, de lumière de l'autre côté empêchent Tirash de voir à travers. Un anneau en métal fixé à la porte permet de la pousser ou de la tirer mais un élément bloque l'ouverture de celle-ci.

Pendant ce temps d'inspection de la porte, les autres compagnons remarque des mouvements et entendent des grognements venir des différentes ouvertures de la cave. Daëgon se rapproche alors de ses camarades et décide, aussitôt de déclencher l'alarme en tirant sur la ficelle. Selenia réalise alors qu'une forme s'approche d'elle depuis l'ouverture située en face d'elle. Fànaviryan tape sur l'épaule de Tirash et lui dit "dépêche-toi de l'ouvrir, on est coincé !" et il donne alors la torche à Tirash. L'elfe se saisit de sa lance et l'envoie sur la forme qui se rapproche de Selenia mais la tentative échoue, l'arme tombe au sol, se plantant dans la terre. Daëgon décoche une flèche sur l'autre créature qui se dirige vers lui mais, avant que le projectile ne puisse atteindre sa cible, la corde de l'arc rompt rendant l'arme inutile dans le combat qui se prépare.

Plus les créatures se rapprochent et plus l'odeur devient de plus en plus désagréable. Ces êtres que l'on pourrait définir comme les créatures des marais sont des humanoïdes avec des griffes aux mains et aux pieds. Elles semblent dénuées d'un mode de communication avancées et ont une attitude agressive.

Selenia maintient sa lance en main, Daëgon et Fànaviryan sortent leurs épées. Daëgon prend une position défensive prêt de la porte tandis que Selenia et l'elfe entrent dans l'affrontement. Tirash se retourne et demande à ses camarades : "Vous avez besoin de moi ou j'ouvre la porte ?". Selenia répond : "Viens nous aider !", puis Daëgon : "On en sait rien !!" et Fànaviryan : "Enfonce la porte !!!" puis elle se met en position tout en donnant de nouvelles consignes : "Daëgon, couvre le mur, je m'occupe du centre". Cinq créatures viennent au contact. Fànaviryan s'attaque à la première créature d'un coup vif et puissant qui vient la trancher de l'épaule jusqu'à l'abdomen. La créature s'écroule dans un dernier râle de douleurs. Face aux gestes de l'Elfe, Selenia a, dans un premier temps, eu un geste de recul puis a repris part au combat. Pendant ce temps, Daëgon a sorti son épée et a engagé un combat au corps à corps avec l'une des créatures. En évitant les coups de son adversaire, il évite de peu de tomber au sol et de lâcher son arme, la vase au sol rend le terrain glissant. Fànaviryan, après avoir découpée l'une des créatures se fait surprendre par une autre qui lui saute dessus et plante ses crocs dans le coup. Elle évite de peu une blessure plus grave en repoussant la créature des marais. Daëgon prend la même position d'attaque que ses deux camarades féminines, il en profite pour tendre le bras et prendre la torche qui était accrochée au mur. Deux autres créatures sorties des premiers couloirs arrivent au contact. Avec sa torche dans une main et son épée dans l'autre, Daëgon assène un coup dans le bras d'une des créatures. Fànaviryan tente un coup d'épée tournoyant qui s'arrête à la première créature qui prend un sale coup dans le bassin. Selenia a profité de la posture de la créature en face d'elle qui tentait, une nouvelle fois, de mordre l'elfe pour venir l'embrocher avec sa lance et de finir son attaque sur la créature suivante.

Pendant ce temps, Tirash donne deux coups d'épaule dans la porte qui cède. Bull en profite pour entrer le premier et se dirige dans le fonds de la pièce qui est plongée dans l'obscurité. En entrant avec la torche, il distingue sur les côtés des anciennes barriques de vin, aujourd'hui, en morceaux. Il se retourne vers le couloir et crie à ses camarades : "Par ici !". Il reprend alors l'exploration de la salle et découvre au fond de la pièce Bull en compagnie de deux humains : un homme adulte est debout les mains devant les yeux pour s'habituer à la lumière de la torche. L'autre, plus jeune, est allongé au sol inanimé. Tirash retourne alors dans le couloir et crie "Venez par ici ! Repliez-vous par ici !" à ses camarades. À cet instant, Fànaviryan donne un coup circulaire qui vient éventrer une première créature et toucher un deuxième. Selenia tente de mettre à distance les créatures avec sa torche tout en essayant de les toucher avec sa lance. Pendant ce temps, la créature en face de Daëgon arrive à le mordre au bras. Ses crocs entrent dans la chair ce qui déclenche, pour le Dùnedain, une vive douleur.

Tirash rejoint ses camarades au combat en se plaçant à proximité de Daëgon. Daëgon et Selenia constatent, à cet instant, des lueurs à l'autre bout de la pièce. Selenia en profite pour porter un coup à la créature en face d'elle lui emportant un bout de l'épaule. Tirash arrive et lors de son mouvement tape aussitôt la créature à la gorge qui tombe au sol agonisant. Fànaviryan avec l'aide de Daëgon arrive à frapper la créature qui se retrouve désorientée et elle finit par l'achever. La dernière créature tente de s'enfuir mais il se prend une volée de flèches des rôdeurs venus au secours. Les deux premières ne parviennent pas à le toucher mais la flèche de Galion est d'une efficacité redoutable en pleine tête.

Après ce rapide combat, chacun reprend son souffle. Les quatre rôdeurs viennent rejoindre la communauté en avançant prudemment. Selenia prend la parole et explique la situation à Galion. Tirash indique alors que Tod et Bran sont dans la pièce qu'il a exploré. En entrant dans la pièce, Tirash parle pour les deux personnes présentes : "Tod, Bran, vous êtes en sécurité." Tod est, au départ surpris d'apprendre que le groupe est venu le chercher. L'homme est fatigué, les pieds nus et en sang. Son fils est allongé au sol, inanimé. Tirash s'est approché de Bran, il est fiévreux, des plaies sur le corps. Tirash prend Bran sur le dos avec l'aide de Daëgon. Tod malgré la fatigue vient aider.

En arrivant dehors, Tod met du temps à s'habituer à la lumière du jour. Le corps de Bran est posé dans un endroit sec. Selenia vient l'inspecter. Elle commence à le nettoyer et va rapidement lui appliquer des herbes sous forme de baume pour faire baisser la fièvre. Selon son diagnostic, Bran a reçu des coups de griffes qui se sont infectés. Selenia va prendre en main le fils de Tod, va demander de l'eau, des vêtements. Bran va être changé, lavé et mis prêt du feu. Tod, rassuré par la prise en charge de son fils, va expliquer, par la suite son histoire depuis leur capture par les créatures des marais à la nuit tombée, leur traversée des marais et leur arrivée dans les caves où ils ont pu s'échapper et s'enfermer dans la pièce dans le noir. Fànaviryan va rendre à Tod ses bottes, surpris de les retrouver.

Le soir venu, les Rôdeurs installent un camp à plusieurs centaines de mètres de l'étang. Galion donne quelques consignes à ses hommes qui préparent un feu, sortent de la nourriture, de la viande séchée, du fromage et du pain de voyage. Deux hommes vont chercher de l'eau dans des lieux où des réserves d'eau potable sont disponibles. Le feu se met à rapidement crépiter, les hommes discutent, chantent et racontent quelques histoires de voyages lointain. Pendant la soirée, le ciel perd la luminosité de ses étoiles avec l'arrivée de nuages. Deux hommes restent, en permanence, à surveiller le camp. Galion propose aux aventuriers de se reposer pendant qu'ils vont surveiller les alentours. Tod reste à proximité de son fils, il finit par s'endormir malgré sa volonté de vouloir rester éveiller pour garder son fils. Tirash continue de s'occuper de Bull, lui donne de la viande.

Avant de partir des caves, Fànaviryan a pris le bois des barriques ainsi que les cerclages. Elle va sécher le bois auprès du feu et tenter de fabriquer un brancard avec les cerclages. Pendant ce temps, Selenia s'éloigne de quelques mètres du campement et pratique le même rituel que la veille. Elle revient quelques minutes après et se glisse rapidement dans sa couverture près du feu comme les autres compagnons.

Session N°2

Le 03/06/2020

Le 27 de Gwirith de l'An 1640 - 04:30 / 14:20 - Recherche d'indices - Lieu : Marais des Eaux-des-Moucherons - Chemins

Les compagnons se réveillent le matin avec un brouillard très épais autour d'eux. L'humidité a gagné le campement. Les vêtements et affaires de voyage sont imprégnés de cette humidité. Les marais ont un aspect encore plus lugubre avec cette luminosité très voilée.

Au levée, le bruit désagréable des insectes des marais continue. Les bouchons d'oreille ont permis aux voyageurs de pouvoir dormir sereinement et ainsi, récupérer des forces pour la journée.

Avant de quitter les lieux, Fànaviryan retourne voir la dépouille du Troll. L'endroit commence à dégager une forte odeur, des rongeurs ont commencé à s'attaquer à la chair de la bête. Dans l'eau, les squelettes des animaux attirés par le Troll sont plus visibles que la veille au soir mais aucun élément particulier n'est visible de l'Elfe.

La compagnie souhaite reprendre rapidement les recherches des deux disparus, Tod et son fils Bran. Bull, le chien de chasse, semble particulièrement disposé à se mettre en mouvement. Il semble être à l'affut de traces au sol, d'odeurs dans l'herbe et les buissons. Selenia le prend en laisse mais il ne semble pas réagir aux ordres prononcés par la dunéenne. Elle doit constamment tirer le chien et qu'il suive le même chemin qu'elle. Pendant que Selenia se démène avec le chien, Fànaviryan guide les compagnons dans le brouillard mais prend de mauvaises directions, ne fait pas attention aux trous d'eau, aux sols vaseux glissants. En compagnie de Selenia, elles finissent toutes les deux par se retrouver dans un trou avec de l'eau à hauteur de la taille. Avec des vêtements mouillés, la journée va être longue. Un peu plus tard, Fànaviryan ne fait bien attention et se prend une branche dans l'abdomen puis une autre sur les cuisses. Un chemin sécurisé se révèle être une véritable tourbière, la compagnie quitte cet endroit les bottes pleines de vases. Les intuitions de l'Elfe pour trouver les bonnes voies n'ont pas portées leurs fruits. De leurs côtés, Daëgon et Selenia n'arrivent pas à trouver des pistes sérieuses, quelques traces mais difficilement exploitables et le brouillard n'aide pas à s'y retrouver dans ce marais. Le Dùnedain semble, toutefois, vigilant sur les chemins pris par Fànaviryan et évite les quelques faux pas de ses camarades. À l'heure de midi, l'Elfe, la Dunéenne et l'homme du sud arrivent gelés, éraflés de partout. Tirash pourrait reprocher à l'elfe la grosse branche qu'il s'est pris en pleine poitrine.

À l'heure du midi, la brume tend à se dissiper mais reste encore présente dans les marais. Pendant cette petite pause, Tirash s'approche de Bull qui, pendant la matinée n'a pas vraiment obéi aux ordres de Selenia. Il tend au chien un bout de viande séché et commence à le caresser. Bull semble content de l'attention qu'on lui porte. Selenia, le matin, a réussi à attraper un petit rat musqué que Bull a pu dévorer au cours de la matinée. La viande séchée offert par Tirash lui convient très bien. Bull semble d'ailleurs très enthousiaste par cette attention et, après le repas, il se met avec Tirash en chemin et commence à aboyer et dirige les compagnons en tirant sur la laisse de Tirash. Il flaire les environs. En fouillant, Tirash sort de la boue une botte. Elle semble avoir été abandonnée assez récemment, quelques jours maximums. Selon l'analyse du groupe, le possesseur de la botte se serait enfoncé dans la boue et celui qui l'aurait tiré de là ne lui a pas permis de la récupérer. D'aspect, elle semble de modeste fabrication, sans doute une botte de pêcheurs des marais. Fànaviryan récupère non loin de là une grosse branche et la plante là où ils viennent de trouver la botte pour marquer le lieu.

Cette découverte motive la compagnie à partir à la recherche de nouveaux indices. Leurs efforts portent leurs fruits et, après 20 minutes de recherches, Fànaviryan met la main sur la deuxième botte. Les recherches sont, par la suite, plus longues avant qu'elles portent leurs fruits. Après plus d'une heure de marche, Selenia, par instinct, s'est écarté du chemin qui semblait se dessiner dans les marais et trouve des traces de sang assez fraiches. Depuis plusieurs heures, Tirash sentait comme une présence dans les marais mais n'arrivait à confirmer cette intuition. Avec la levée du brouillard, le paysage sur les marais se dégage ce qui permet à l'homme du sud de repérer quatre silhouettes, de tailles humaines, furtives, guettant le groupe. Il en fait part à ses camarades mais ils n'arrivent pas à les repérer.

Après une courte pause de réflexion, le groupe décide de repartir comme si de rien n'était. Fànaviryan, trop attentive à essayer de repérer les silhouettes, elle ne fait pas attention au chemin. Elle trébuche, tombe dans un trou d'eau et se prend des branchages en plein face. Elle se relève le visage en sang.

Session N°1

Le 15/05/2020

Le 26 de Gwirith de l'An 1640 - 04:00 / 22:00 - Recherche de Tod et Bran - Lieu : Marais des Eaux-des-Moucherons - Chemins

La compagnie repart de bon matin vers le marais. Ils arrivent, au bout d'une heure, au repaire de Tod, une cabane en bois non loin des marais. Fànaviryan et Tirash vont inspecter la cabane pendant que Selenia inspecte les alentours. Pendant ce temps, Daëgon surveille, avec son arc, le coin pour éviter toute attaque éventuelle. Le coin semble tranquille et calme ce qui permet à Daëgon, au bout de 15 minutes de surveillance, de venir prêter main forte à ses camarades qui mettent du temps à trouver des indices. Selenia commence à avoir des traces au sol mais n'arrive pas à comprendre ce qui s'est passé. Fànaviryan, depuis le début du voyage, est ailleurs, n'arrive pas à se concentrer, à être efficace dans ce qu'elle entreprend. Elle tente de guider Bull dans la cabane pour récupérer des indices puis va dehors. Après quasiment une heure de recherche, la compagnie pense que les deux hommes ont été attaqués par des êtres humanoïdes, les traces de pas permettent à Selenia de confirmer qu'il ne s'agit pas d'orques mais pas non plus des humains. Ils devaient, selon son analyse, être quatre, ont attaqués les deux hommes dans la cabane. Ils devaient, sans doute, être sur le point de partir, leurs paniers remplis de grenouilles, de retourner à Bree quand ils se sont fait attaquer. Heureusement, des traces de pas permettent de suivre une piste qui s'enfonce dans les marais. La compagnie n'a pas d'autre choix s'ils veulent tenter de secourir les deux hommes de s'enfoncer, de nouveau, dans les marais après le périple réalisé il y a trois semaines.

Fànaviryan souhaite prendre la tête de la compagnie et organiser la route dans les marais ce qu'elle réussit assez bien. Elle emprunte les bons chemins, évite les trous d'eau ou les vasières trop profondes. Tout en aidant ses camarades à rechercher les indices, Tirash reste concentrer dans sa tâche de surveiller les alentours. Avec la présence de nombreux animaux, les bruits ne manquent pas dans les marais. Toutefois, aucun signe ne semble inquiéter Tirash. Daëgon et Selenia mettent tous leurs efforts en compagnie de Bull pour trouver des traces des deux disparus et de leurs éventuels ravisseurs. Malheureusement, le soir venu, aucun élément ne permet d'avoir une piste sérieuse, quelques traces, des chemins sur lesquels il aura fallu revenir, des retours sur des chemins. Rien qui ne permet de donner confiance au groupe.

Le soir venu, la compagnie installe le campement, prépare le repas. Lorsque le soleil a complètement quitté les marais, le groupe constate non loin du campement un trou d'eau où s'accumule des lucioles, des insectes et quelques animaux qui semblent attirés par l'endroit. Les quatre aventuriers décident de s'y approcher. Passant devant, Fànaviryan et Selenia prennent une torche dans une main et la lance dans l'autre, Daëgon avance derrière elles l'arc bandé. Tirash tente une manoeuvre discrète sur le côté. A proximité du lieu illuminé, la compagnie reste sur ses gardes et heureusement, car un gros être surgit de l'eau et tente d'attaquer les deux compagnons en tête mais seul Tirash est surpris par la manœuvre de la bête. Aussitôt, Daëgon décoche une flèche meurtrière qui vient traverser la cuisse de la créature. Fànaviryan lance l'arme qu'elle tenait en main en direction de la créature et sort aussitôt son épée. Chacun manœuvre alors pour se mettre en position d'attaque. Fànaviryan se lance dans une attaque furieuse mais doit surtout éviter de ne pas tomber dans l'eau ce qui la déséquilibre et ne lui permet pas de réussir le coup espéré. La créature en profite pour lui porter un coup avec son large rondin de bois qui tape sur le flanc de l'elfe. La douleur la remet d'aplomb. Pendant ce temps, Selenia s'est décalée sur le côté et obtient une position adaptée pour planter sa lance dans la chair du monstre qui tente, en réponse, de lui porter un coup de coude qui l'évite largement. Daëgon continue son efficacité à l'arc en plantant une seconde flèche dans le ventre de l'ennemi qui hurle, une nouvelle fois de douleur. Pendant ce temps, Tirash a repris ses esprits et arrive à contourner le Troll de Pierre, créature qu'il a eu l'occasion de croiser dans les terres désolées du Cardolan. Il lance alors une terrible attaque à l'épée dans le dos. Le coup aurait dû tuer la bête déjà bien affaiblie mais la peau de pierre de la créature lui permet d'éviter le coup fatal de l'épée de Tirash. Hurlant de douleur, Fànaviryan en profite pour enfoncer son épée dans la large gueule ouverte du troll et la faire ressortir par le haut du crâne. Le troll tombe au sol, le sang jaillissant du haut du corps.

Les compagnons reprennent leur souffle, leurs esprits et Fànaviryan se pose au sol, passant la main sur ses côtes douloureuses. Selenia vient à elle, lu ôte son pourpoint en cuir et applique un baume apaisant qui soulage, aussitôt la douleur. Fànaviryan reprend ses esprits et souhaite avant de quitter l'antre du troll récupérer un trophée. Elle pensait, au départ, prendre la tête mais ses camarades lui déconseillent. Elle prend quelques dents qu'elle souhaite garder comme trophée. Pendant ce temps, les aventuriers constatent que les lucioles quittent le lieu, les créatures s'en vont. Au fonds de l'eau, ils peuvent distinguer tout un tas d'os et squelettes, les restes des différents repas du troll qui devait attirer les animaux avec les insectes qui tournoyaient autour. De retour au campement, chacun peut finir son repas. Selenia s'écarte un peu du groupe et commence à employer des mots étranges, elle reste ainsi concentrée pendant quelques minutes puis revient vers le groupe. Elle évoque ses visions du soir : du noir, beaucoup de noir mais surtout un son, un son qui revient régulièrement et qu'il va falloir se méfier. Elle vient caresser le chien et va dormir.

Le 25 de Gwirith de l'An 1640 - 12:05 / 22:00 - Voyage vers les Eaux-aux-Moucherons - Frár - Golasgil - Lieu : Bree - Grande Route de l'Est

La préparation du paquetage terminé, les quatre compagnons prennent la route de l'Est qui se dirige vers les vastes plaines désertes de l'Eriador. Le voyage se déroule dans de bonnes conditions, le soleil est présent dans le ciel, la route pavée est, dans le pays de Bree, plutôt bien entretenue et permet de marcher dans de bonnes conditions. La compagnie quitte après plus d'une heure de marche, la zone civilisée et doit être, alors, plus vigilant. Lorsque le bois de Chet, situé au nord de la route, commence à disparaître, Tirash alerte les compagnons sur une présence au loin vers l'est. Les quatre compagnons se concertent, scrutent l'horizon et constate qu'il s'agit d'un chariot tiré par quatre chevaux avec une structure métallique. Dans un premier temps, les compagnons hésitent à se mettre sur le bas-côté de la route non loin des fourrés pour évaluer le danger mais, après un temps de concertation, ils décident de reprendre la route et d'aller au-devant du convoi.

Au bout d'environ 10 minutes, ils se retrouvent face au chariot tiré par quatre chevaux qui roule à une allure tranquille avec à son bord deux individus : un humain enveloppé dans un manteau à fourrure qui se présente comme étant un marchand du nom de Golasgil et un nain, présent à ses côtés, équipé également d'un manteau à fourrure et armé d'une arbalète renforcé en métal comme l'est, d'ailleurs, le chariot qui ressemble plus à un fourgon, une armature de bois renforcé en métal avec des meurtrières sur tous les côtés qui, d'ailleurs, s'ouvrent lorsque le chariot s'arrête et laisse entrevoir un carreau d'arbalète. Golasgil explique sur un ton satisfait être un grand ami des nains, un marchand venant de Khazad-Dûm et allant vers Bree. Tirash qui semble avoir un certain sens du commerce, engage la conversion avec Golasgil et perçoit la fierté et la satisfaction que peut avoir son interlocuteur à parler de ses relations avec les nains. Il indique ne pas avoir vu de personnes sur la route aujourd’hui, ni voyageurs ou paysans perdus ni orques ou vils créatures. Ils ont croisé quelques maraudeurs orques sur le chemin mais, cet incident s’est déroulé, il y a quelques jours. La compagnie quitte alors les nains et le marchand pour reprendre la route.

Le groupe quitte la route de l'Est peu de temps après pour partir vers le nord. Après une heure de marche sur un sentier, la compagnie s'arrête et monte le camp pour la nuit qui se déroule sans ennuis. Le ciel étoilé et le calme de la campagne permet au groupe de se reposer, de profiter d'une bonne nuit de sommeil.

Le 25 de Gwirith de l'An 1640 - 10:00 / 12:00 - L'Appel d'Holly - Holly - Irvy - Rory Pied-Bruyère - Lieu : Bree - Ferme des Piedbruyère

Après trois semaines de repos à la ferme des Piedbruyère, il est environ dix heures du matin, Fànaviryan, Tirash, Daëgon et Selenia profitent du beau temps qui règne à la ferme des Piedbruyère lorsque Rory arrive l'air inquiet. Il a été alerté par l'une des habitantes de Bree qui s'inquiète pour son mari et son fils. Il souhaite que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate puisse venir en aide à cette habitante ce qui est aussitôt accepté par les quatre compagnons.

En route pour Bree, Rory explique qu'Holly Lelievre, ménagère à Bree, est inquiète pour son mari, Tod et son fils Bran. Ils sont partis tous les deux pêcher la grenouille au marais des eaux-aux-moucherons où Tod a l'habitude d'y aller depuis plus de 20 ans. Il devait rentrer hier pour préparer le marché de Bree qui se déroule ce matin mais il n'est pas revenu. Holly est allée ce matin au poste de garde de la porte Est de Bree mais personne n'y était mis à part les camelots venant au marché. Elle a donc alerté Rory qui en a parlé Meneldir, le capitaine de la garde de Bree. Meneldir n'était pas en contact avec les Rôdeurs de l'Arthedain mais a envoyé un message pour qu'ils puissent rapidement partir en patrouille du côté des marais.

En arrivant dans la modeste maison de la famille Lelievre située sur la colline de Bree, Holly explique ce que Rory a pu dire sur le chemin. Pour la première depuis 20 ans, Tod ne donne pas signe de vie et rate ainsi le marché de Bree. Elle pense qu'il lui est arrivé quelque chose ainsi qu'à son fils. Rory propose à la compagnie qu'ils puissent se rendre aux marais pour vérifier ce qui a pu se passer. Holly semble, quelque peu, rassurée par cette proposition.

À la sortie du domicile de la famille Lelievre, Rory exprime son inquiétude. Suite aux évènements qui se sont déroulés récemment, il craint que Tod et son fils aient été enlevés ou tués par des Orques. Rory propose donc que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate puisse se rendre au marais des Eaux-aux-moucherons et s'ils repèrent les traces de passage d'orques, ils rentrent aussitôt pour alerter. Avant de se rendre au marché pour récupérer des provisions pour le voyage, un homme assez costaud se présente devant eux. Il s'appelle Irvy, il est le cousin d'Holly et a été alerté par sa cousine de la disparition de Tod et Bran. Il est bûcheron / Chasseur à Archet, un village situé dans le bois de Chet et est venu à Bree aujourd'hui vendre ses produits au marché : pâtés, viandes séchées. Il vient toujours avec, au moins, l'un de ses chiens et aujourd'hui il est accompagné de Bull, un bon chien de chasse. Il propose aux aventuriers de prendre avec eux Bull pour les aider s'ils doivent partir en quête de son cousin dans les marais. Tirash a, alors, l'idée de retourner dans la maison d'Holly et de lui demander des vêtements de son mari et de son fils. Elle est, dans un premier temps, surprise par la demande de cet étranger dont la peau lui semble si étrange. Tirash tente de la rassurer et lui explique que ses compagnons auraient besoin de vêtements pour retrouver plus facilement son mari et son fils. Elle sort, un peu surprise par la demande de l'étranger, du linge sale, deux chemises tâchées. Tirash la remercie et va rejoindre ses compagnons qui sont au marché avec Rory à préparer l'équipement nécessaire pour partir en voyage.

Après plus d'une heure passée à rassembler ses affaires, préparer les provisions et le matériel de voyage, la communauté se met en route en compagnie du chien Bull. Tirash a tenté de sympathiser avec lui mais la présence de son maître n'a, sans doute, pas permis de créer une relation. Daëgon a également essayé d'évaluer si Bull allait être une bonne aide mais, le chien est trop passif pour estimer quoique ce soit. Fànaviryan tente également une approche avec une posture de maître pour dominer la bête. Cette posture semble plutôt bien fonctionner, le chien est réactif mais ne va pas jusqu'au bout de la démarche du fait de la présence de son maître. Avant de donner son chien, Irvy donne quelques conseils qui sont difficilement compréhensibles. Heureusement, Rory est là pour appréhender le patois local.