[AU] Partie du 30 août 2023 - N°97 - 5 de Cerbeth 1640

[Rico the Hobbit]

Le 5 de Cerbeth de l'An 1640

Les compagnons se réveillent dès l'aurore. Le ciel est gris, menaçant. Malgré ce temps, le convoi se met en route. Tirash s'installe à l'avant, montant Baragouin. Fánaviryan s'installe sur le premier chariot en compagnie de trois servantes de Roane Cerfblanc ainsi que Ernoald qui est placé à l'arrière.

Fron mène le deuxième chariot en compagnie de Roane, de deux servantes ainsi que Daëgon et Gachet.

Enfin le troisième chariot est dirigé par Valgran, ses trois compagnons Hobbits qui surveillent Tamir Cerfblanc et Daroth.

Daëgon et Tirash vérifient les liens qui sont autour des poignets et des jambes des prisonniers et ils décident de les attacher fermement aux chariots afin qu'ils ne puissent pas partir. Seul Tamir n'est pas attaché au chariot.

Avant de partir, Tirash demande à Valgran :
- "Alors, est-ce que vous avez eu des nouvelles depuis la fin de la nuit ?"
- "Non, rien de nouveau, Monsieur Tirash." répond Valgran.
- "Très bien Shiriff ! Nous pouvons donc partir pour le Pont des Arbalètes !" annonce Tirash.
- "Et d'abord Bourg-d'Eau pour commencer !" lance Fánaviryan.

Le convoi se met alors en route avec Tirash à sa tête. Ils quittent Lagrenouillère et se dirigent vers Bourg-d'Eau en prenant la grande route de l'Est sous un ciel menaçant.

Lors du voyage, Tirash part, de temps en temps, en éclaireur sur son cheval, au trot, quand la vision de la route devient plus courte lors d'une montée ou d'un long virage afin de vérifier une présence éventuelle et éviter une embuscade.

De son côté, Fánaviryan profite du voyage pour discuter avec les trois servantes de Roane Cerfblanc. Elle va les questionner sur leurs origines, leurs motivations, leur engagement auprès de Roane et d'en savoir plus sur la vie à Lézeau. L'Elfe va apprendre que toutes les servantes ont été engagées par la famille de Roane, une grande famille de l'Arthedain, la famille Eketa (Sindarin Eketyar). Par contre, Fánaviryan ne va rien apprendre du quotidien lors de la vie à Lézeau. Les trois femmes restent, en effet, très discrètes sur l'intimité et la vie du Magistrat et de sa femme. Elles vont simplement évoquer des faits anodins et sans intérêts.

Ernoald, bien attaché, écoute les conversations entre l'Elfe et les servantes mais ne s'exprime pas, ne bouge pas, observe simplement.

Dans le deuxième chariot, Fron reste concentré, observant les alentours, silencieux à conduire son chariot comme Daëgon assis à l'arrière du chariot, vigilant aux gestes du prisonnier et des environs.

Après deux heures de route, alors qu'il s'était éloigné des chariots, Tirash va croiser des six miliciens hobbits qui réagissent aussitôt en voyant l'homme du sud sur son cheval. Ils n'ont pas de tenu militaire, deux portent des casques, les autres des bérets, ils sont munis d'armes improvisées, des outils de paysans montés sur des manches. L'un d'eux crie :
- "Halte ! Qu'est-ce que vous faites là !!!"
- "Du calme mon brave ! Nous convoyons des prisonniers humains en compagnie du Shiriff Valgran." annonce calmement Tirash.

Les six miliciens s'approchent de Tirash, les armes à la main, prudents dans leurs gestes. Baragouin réagit, craignant une mauvaise réaction des Hobbits. Tirash annonce alors :
- "Nobil Sanglebouc, le Shiriff, nous attend au Pont des Arbalètes. Nous sommes des humains mais nous sommes des amis des Hobbits de longue date. Voulez-vous que j'aille chercher le Shiriff ?" demande Tirash en restant sur un ton apaisant.
- "On va bien voir..." répond le chef des miliciens.

Les Hobbits vont alors attendre prudemment l'arrivée des trois chariots et après un entretien avec Valgran Bucca, vont reprendre leur patrouille. Ils vont, de nouveau, croiser une nouvelle patrouille de Hobbits miliciens, environ, une heure plus tard. Ils arrivent au moment où le ciel est devenu très noir. La pluie commence à tomber puis à se transformer en grêle.

Daëgon s'abrite sous une couverture tandis que Fánaviryan demande aux trois femmes de s'abriter également sous des couvertures puis les trois conducteurs des chariots vont dévier de leur chemin pour venir s'abriter sous les arbres très présents le long de la route. Fron est le premier à manœuvrer habilement son chariot et à venir se mettre à l'abri. Valgran met un peu plus de temps pour diriger ses chevaux. Fánaviryan a du mal à diriger les chevaux qui ne vont pas, dans un premier temps, dans la bonne direction. L'Elfe finit par mettre son chariot à l'abri sous un déluge de grêlons.

Sous les arbres, les miliciens viennent discuter avec Valgran. Deux miliciens viennent discuter avec Fron. L'un des deux lui demande sur un ton direct :
- "T'es d'où toi ?"
- "De Lézeau..." répond Fron.
- "Qu'est-ce que tu fais ici, là, avec le Shiriff ?" demande le milicien.
- "On essaye d'arrêter la guerre... Là, on a des prisonniers à ramener à Fornost Erain." répond simplement Fron.
- "Ah... Tiens, viens un peu par ici..." indique le milicien en amenant Fron sur le côté, un peu plus loin du chariot et ajoute en chuchotant : "Tu le gardes pour toi... Hein mais on a envoyé pas mal de nos gars dans le nord. On sait qu'il y a des Tarma qui sont en mouvement du côté de Corréna. Nos soldats sont partis là-bas ! A priori, ça devrait donner !! Je pense que là, si nos informations sont bonnes, on va leur tendre une belle embuscade ! Fortimbras nous a demandé de patrouiller par ici. Nous, on connait bien ce coin-là... On n'habite pas très loin, dans une ferme. On doit patrouiller pour faire attention parce que sur Bourg-d'Eau, il n'y a plus grand monde..."
- "Ah oui ?" réagit Fron.
- "Bah oui, ils sont tous montés à Corréna..." explique le milicien hobbit.
- "On espère que les informations étaient bonnes alors ?" questionne Fron.
- "Oh, il n'y a pas de raison..." répond le milicien.
- "Oh oui !!" confirme Fron.
- "Et vous n'avez croisé personne sur la route ? Il n'y avait pas de Tarma par-là ??" demande le milicien.
- "Non... On arrive directement de Lézeau." indique Fron.
- "Ah oui, vous avez fait de la route déjà ! Vous êtes de sacrés voyageurs !" réagit le milicien.
- "Et encore, on a encore plus à faire en sortant de la Comté..." indique Fron.
- "Vous allez jusqu'où comme ça ?" demande le milicien.
- "Jusqu'à Fornost Erain... mais, chut... Il ne faut pas le dire..." confie Fron.
- "Oh, on ne le dira pas... De toute façon, ça a l'air d'être loin parce qu'on ne connait pas..." évoque le milicien.
- "Et on va même, peut-être, rencontrer le Roi..." confie Fron.
- "Le Roi ? Quel Roi ?" demande le milicien.
- "Je ne sais pas... Je ne sais plus son nom..." répond Fron.
- "Ah ouais, on a entendu parler d'un Roi, ouais ! Et tu vas le voir ?" demande le milicien.
- "Bah, peut-être... Au moins ses généraux, peut-être... Ou ses conseillers..." annonce Fron.
- "Ben dit donc... Et vous allez pouvoir arrêter la guerre comme ça ??" demande le milicien.
- "Ben, on espère..." répond Fron.

Les deux miliciens sont impressionnés par les propos de Fron Sacquet et vont poursuivre la discussion sur des sujets du quotidien en attendant que la grêle passe.

Après quinze minutes de fortes précipitations, les compagnons peuvent remettre le convoi en route pendant que les miliciens reprennent la route dans l'autre sens.

Un peu avant midi, les compagnons vont traverser un gué puis continuer la route pendant quelques minutes avant de s'arrêter pour manger le repas. Fron va évoquer auprès de ses compagnons la discussion qu'il a eu avec les deux miliciens et juste avant de reprendre la route, Valgran annonce :
- "Nous devrions arriver à Bourg-d'Eau en milieu d'après-midi."
- "On a perdu du temps en allant faire une petite chasse en forêt hier..." évoque Fánaviryan.
- "Oui, en effet... Nous aurions pu arriver à Bourg-d'Eau hier et donc aujourd'hui au Pont des Arbalètes." précise Valgran.
- "Hé oui..." réagit Fánaviryan.
- "De Bourg-d'Eau pour aller jusqu'au Pont des Arbalètes, il faut plus d'une demi-journée de route." évoque Valgran.

En milieu d'après-midi, vers seize heures, ils arrivent à Beaurivage mais vont se rendre dans le village de l'autre côté de l'Eaubelle à Bourg-d'Eau. Ils constatent que le village est très calme, quelques enfants, des vieux hobbits et des femmes mais les males hobbits sont rares. Le convoi va rapidement voir Fortimbras sortant de la maison du Thain. Il vient saluer les compagnons, semblant ravi de revoir les membres de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate.

Après avoir installé les chariots et les chevaux dans la grange principale du village, Fánaviryan demande :
- "Alors et les prisonniers Tarma ?"
- "Ils sont toujours enfermés et nous avons respecté vos consignes, ils sont au pain et à l'eau... C'est dur... Je dois, d'ailleurs, vous avouer qu'hier, nous avons mangé le traditionnel plat de pommes de terre frite et ce n'était pas hobbit de ne pas leur donner quelques frites... C'est la seule entorse à la règle qui a eu lieu pendant leur séjour ici." avoue Fortimbras Sanglebouc.
- "Le village est bien calme, vos hommes sont partis au nord, c'est bien ça, Fortimbras ?" demande Tirash.
- Fortimbras est surpris par la question de Tirash qui répond :
- "Hé oui ! Vos hommes ont la langue bien pendue... Heureusement que c'est tombé entre de bonnes oreilles..."
- "Oh !! Mais ce n'est pas possible ces gens du Nord !! Ils ne peuvent pas se taire... Bon... Je ne suis pas censé vous le dire..." évoque Fortimbras en colère.
- "Qu'en pensez-vous, Valgran ? Il serait, peut-être, bon que vous mettiez en place quelques messagers qui circulent le long de la route, de village en village pour que les informations soient relayées de manière correcte, non ? En rapport avec Fortimbras..." suggère Tirash.
- "Dans un premier temps, j'aimerais m'entretenir avec Nobil Sanglebouc pour qu'on puisse échanger entre nous et regrouper nos informations. Je pense que, Monsieur Tirash, vous avez raison, il va falloir qu'on améliore notre système de communication. Je vous avouerai que les premières informations que nous avons pu avoir à Lagrenouillère me paraissait très légères. Je conçois que pour les gardes d'Hobbitebourg, ça puisse être normal de rejoindre leurs terres mais quand même... Ils étaient là pour une mission bien particulière... Je suis assez déçu de leur comportement." évoque Valgran.
- "Pensez-vous qu'ils aient eu des consignes pour nous quitter ?" demande Tirash.
- "Non ! Non, non... Leur seule autorité, le Shiriff Fasteir Chassenard, n'étant point présent, ils ont, d'eux-mêmes, estimé qu'il était de leur devoir de repartir." répond Valgran contrarié.
- "On n'a pas pu envoyer un courrier de retour alors qu'on avait des informations à faire remonter jusqu'à Hobbitebourg et pas seulement Lézeau. Il va falloir que chaque jour, un poney aille dans chaque direction de chaque village." propose Fánaviryan.
- "Peut-être pas dans chaque village mais, au mois, les points stratégiques." ajoute Fron.
- "Oui, vous avez raison. Je pense qu'il va falloir qu'avec Nobil Sanglebouc, on puisse réfléchir à un système plus structuré si l'on veut s'y retrouver avec toutes ces informations qui peuvent compromettre notre organisation." évoque Valgran.
- "Il faut que vous mettiez en place une "Poney Express"..." propose Fánaviryan.
- "Poney Express..." réagit Valgran.
- "Oui ! C'est joli comme nom ! Vous envoyez un poney expressément chaque jour envoyer l'information et il y en a un qui revient chaque jour." indique Fánaviryan.
- "Hum, hum... C'est intéressant..." indique Valgran.
- "C'est con, avec un nom comme ça, ça ne marchera jamais..." lance Fron à Tirash.
- "Bon ! Vous allez où alors ??" demande Fortimbras.
- "On va à Fornost Erain via le Pont des Arbalètes." répond Fron.
- "Bien ! Vous allez rester ici cette nuit ?" demande Fortimbras.
- "Surtout s'il reste des frites..." évoque Fron.
- "Je crois qu'il va y avoir une petite séance d'épluchage de pommes de terre !!" répond Fortimbras.

Fortimbras va inviter les compagnons à installer leurs chariots près de la place du village. Fánaviryan va récupérer le pain prévu aux deux prisonniers Tarma et va le donner à Daroth et refuse que des frites soient distribuées aux prisonniers. Fortimbras en profite pour poser la question :
- "Et pour ce qui est des deux prisonniers ?"
- "Quels prisonniers ?" demande Fron.
- "Les Tarma que l'on avait capturé à l'aller." répond Tirash.
- "Ils ont tué des moutons et jeté des pierres sur la route." ajoute Fánaviryan.
- "Nous sommes déjà bien occupés avec nos prisonniers sans risquer de prendre du monde en plus. Par contre, on pourrait en glisser un mot au Shiriff au Pont des Arbalètes, peut-être, qu'il pourrait envoyer du monde pour les récupérer ?" suggère Tirash.
- "D'accord ! Ça me va parce que je vous avouerai qu'on n'est plus très nombreux. Donc si on peut avoir un peu de renfort, ça serait bien." confirme Fortimbras.
- "Ou alors, vous nous en donner un peu et on les amène jusqu'au Pont des Arbalètes et comme ça, arrivé au Pont des Arbalètes, vos Hobbits reviennent avec des nouvelles fraiches !" propose Fánaviryan.
- "Hé bien, vous donnez des hommes, ça me parait compliqué... J'en ai déjà plus beaucoup..." indique Fortimbras.
- "Vous nous les donnez et comme ça, ils pourront revenir avec d'autres Hobbits." propose Fánaviryan.
- "Hum..." réagit Fortimbras.

Après le soin des chevaux, le transfert des prisonniers dans des pièces dédiés, le repas est préparé par la communauté hobbite avec, en particulier, de nombreuses frites qui vont être servies. Fánaviryan indique à Tirash :
- "Mon cher Tirash, il faudrait que l'on puisse amener les deux prisonniers Tarma jusqu'au Pont des Arbalètes afin de prouver la culpabilité de la famille Tarma dans les nuisances intentées aux Hobbits."
- "Je suis bien d'accord avec toi mais, je ne sais pas ce que vous en pensez les gars mais avec quatre prisonniers, si on en prend deux de plus, ils seront plus nombreux que nous..." répond Tirash.
- "Oui mais on va s'adjoindre du monde" indique Fánaviryan.
- "Ouais mais on n'est pas sûr... Je pense que notre parole devrait suffire... On aura le Shiriff avec nous. On ne peut pas mettre n'importe qui avec Gachet et Ernoald. Ça me semble plus risqué que bénéfique que d'amener deux hommes de plus avec nous." suggère Tirash.
- "Au moins jusqu'au Pont des Arbalètes..." suggère Fánaviryan.

Vers vingt-et-heure, alors que le repas se termine, les compagnons entendent, au loin, vers le nord du bruit et rapidement y perçoivent des clameurs, des voix qui crient au loin.

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Carte

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Les Protagonistes :